Les jeunes adultes en formation chez BRUXELLES
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Les jeunes adultes en formation chez BRUXELLES
Les jeunes adultes en formation chez BRUXELLES FORMATION et ses partenaires. Où sontils ? Qui sontils ? Isabelle Sirdey* Les jeunes adultes font l’objet actuellement d’une attention renforcée, au côté plus généralement des demandeurs d’emploi peu qualifiés. Citons le dernier exemple en date, le contrat de projet professionnel (CPP), rendu obligatoire en 2010, qui doit toucher dans un premier temps tous les jeunes de 18 à 25 ans qui sortent des études. Une objectivation de la situation des jeunes, notamment au sein du dispositif de formation professionnelle n’est donc pas un exercice inutile : combien sont-ils ? Où sont-ils ? Que sait-on d’eux ?1 La définition que nous retiendrons du public des jeunes est celle utilisée pour définir le public cible obligatoire du Construction de Projet Professionnel (CPP), soit les personnes qui n’ont pas atteint leurs 25 ans, en nous restreignant bien évidemment au public des demandeurs d’emploi. Pour tenter de répondre aux questions posées ci-dessus, nous pouvons utiliser les bases de données de BRUXELLES FORMATION, bases de données à caractère administratif et continu, mais également les informations que l’Institut collecte plus ponctuellement, dans le but de mieux connaître le public auquel il s’adresse, de mieux comprendre les mécanismes d’insertion ou de réinsertion vers l’emploi, en essayant de sortir des variables purement administratives collectées par ailleurs, pour aller vers des informations plus qualitatives. Voici une description succincte des sources que nous utiliserons : La base de données utilisée pour gérer les stagiaires en formation. Elle reprend toutes les prestations des personnes ayant un contrat de formation avec BRUXELLES FORMATION, aussi bien dans ses propres centres de formation qu’avec ses partenaires. Des informations de profil, récoltées entre autres dans le but de verser la prime de formation aux stagiaires concernés, sont également disponibles. La base de données constituée dans le cadre de l’étude portant sur le profil des personnes qui se rendent sur le site de BRUXELLES FORMATION Carrefour, portail d’information sur les possibilités de formations en Région bruxelloise. Les informations contenues dans cette base de données ont été collectées de façon anonyme auprès des « visiteurs » de BRUXELLES FORMATION Carrefour, en trois vagues (septembre 2008, janvier et avril 2009). La base de données des demandes de formation. Elle ne concerne là que les centres de BRUXELLES FORMATION. Les données de profil y sont encodées, elles seront récupérées par la suite dans la base de données relative aux prestations. * Titulaire d’un DEA en « analyse économique, modélisation et méthodes quantitatives » de l'université d'Evry (France), Isabelle Sirdey a été recrutée à Bruxelles Formation où elle a mis en place le Service Etudes et Statistiques, dont elle est maintenant responsable, service qui a notamment pour but d'alimenter les prises de décision par la production de statistiques et d'études diverses. 1 Cet article fera l’objet d’une publication CCFEE prochainement. 1 La base de données constituée dans le cadre de l’enquête Ulysse, étude visant à mieux comprendre le lien entre formation suivie et processus d’insertion ou de réinsertion. Cette base de données est alimentée tous les ans. Nous partirons donc d’un cadrage général, en quantifiant la part des « moins de 25 ans » en formation chez BRUXELLES FORMATION et ses partenaires, puis nous sortirons des données administratives « classiques » pour découvrir si possible une nouvelle vision plus précise, plus « sociale » et qualitative de ce public particulier. 1. Les jeunes – combien sontils ? Où sontils ? Tableau 1 : Les moins de 25 ans au sein du public des demandeurs d’emploi en formation chez BRUXELLES FORMATION et ses partenaires en 2009 2009 Total des activités BRUXELLES FORMATION et FPI en établissements d’enseignement ISP Promotion sociale Handicapés Nbre de demandeurs d’emploi 9185 1966 Proportion de <25 ans (en %) 21,4 4813 810 16,8 4034 617 92 1057 149 28 26,2 24,1 30,4 Nbre de <25ans Remarque : il s’agit dans ce tableau de stagiaires distincts, y compris et surtout dans le « Total des activités ». Par exemple, un stagiaire en formation dans un centre de BRUXELLES FORMATION et chez un de ses partenaires au cours de la même année ne sera repris qu’une unique fois dans la ligne « Total des activités ». Cette remarque est valable pour tous les tableaux de cette partie « A ». Les jeunes représentent 21,4% du public des demandeurs d’emploi de BRUXELLES FORMATION et de ses partenaires. Lorsque l’on entre dans le détail des types d’opérateurs, c’est chez les stagiaires en formation professionnelle pour handicapés que cette proportion est la plus élevée. Toutefois, cela concerne un nombre réduit de stagiaires. Si l’on se concentre sur les activités des centres de BRUXELLES FORMATION d’une part, des OISP d’autre part, la proportion de moins de 25 ans est de 10 points plus élevée chez nos partenaires OISP (16,8 et 26,2%). Pour avoir une idée de l’évolution de la proportion de jeunes de moins de 25 ans, nous avons fait les mêmes calculs sur l’année 2005. En 2005, 25,7% des stagiaires avaient moins de 25 ans pour le total des activités de BRUXELLES FORMATION et de ses partenaires, soit une différence de 4,3 points. On retrouve cette différence également en détaillant par opérateur : dans les centres de BRUXELLES FORMATION et en FPI, ils représentaient 22,0% des stagiaires, 29,5 en partenariat ISP, 27,5 en promotion sociale et 26,2 pour le partenariat « Handicapés ». A part ce dernier partenariat, on observe donc globalement une diminution de la proportion de stagiaires de moins de 25 ans. Cette diminution en proportion s’observe également dans certains cas en valeurs absolues : en 2005, 829 jeunes de moins de 25 ans étaient en formation dans les centres de BRUXELLES FORMATION ou en FPI. Ils étaient 810 en 2009. 2 Tableau 2 : Les moins de 25 ans au sein du public des demandeurs d’emploi en formation chez BRUXELLES FORMATION et ses partenaires en 2005 2005 Nbre de demandeurs d’emploi Nbre de <25ans Proportion de <25 ans (en %) 7515 3769 3382 520 84 1930 829 998 143 22 25,7 22,0 29,5 27,5 26,2 Total des activités BRUXELLES FORMATION et FPI en ét. d’enseignement ISP Promotion sociale Handicapés Il convient de voir si cette tendance est également observable au sein des demandeurs d’emploi inscrits chez Actiris : En 2009, les moins de 25 ans demandeurs d’emploi inscrits chez Actiris sont au nombre de 15.469, sur un total de 99.3772, soit 15,6%. On note donc déjà que la proportion de moins de 25 ans est plus élevée chez les jeunes en formation professionnelle, que ce soit chez BRUXELLES FORMATION (légèrement plus élevée) ou de façon beaucoup plus marquée en ISP. En 2005, le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés était de 94.075. Parmi eux, 16.827 étaient âgés de moins de 25 ans, soit 17,9%. On le voit donc, si le taux de chômage des jeunes reste très élevé (33,7% en 2005, 33,5% en 2009), leur proportion mais également leur nombre a diminué entre 2005 et 2009. Nous voyons donc globalement comment se répartissent les moins de 25 ans et leurs différents poids selon le type d’opérateur. Au sein même de BRUXELLES FORMATION, on observe également des différences par centre et par type d’action (préformation, formation de base, formation qualifiante, etc.). Il en va de même chez les partenaires de BRUXELLES FORMATION. 1.1. Où sont-ils chez BRU X E L L ES F ORMA T I O N ? T ableau 3 : Part des moins de 25 ans par centre de formation à B F, 2009 2009 B R U X E L L ES F O R M A T I O N et F PI en ét. d’enseignement Carrefour Tremplin Construction Industrie Logistique Bureau et Services Management & MultimédiaTIC Langues FPI en ét. d’enseignement Nbre de demandeurs d’emploi Nbre de <25ans Proportion de <25 ans (en %) % E n 2005 4813 810 16,8 22,0 14 929 422 287 548 412 1010 1472 111 8 204 84 59 57 86 114 259 12 57,1 22,0 19,9 20,6 10,4 20,9 11,3 17,6 10,8 77,8 35,3 20,8 21,3 18,7 28,0 13,4 15,1 16,9 Pour rappel, la part de moins de 25 ans en formation dans les centres de BRUXELLES FORMATION ou en FPI en établissements d’enseignement est, en 2009, de 16,8%. Ce pourcentage va de 10,4% en Logistique à 22,0% chez Tremplin3. On peut d’ailleurs 2 Source : Actiris - rapport statistique annuel 2009 Si l’on met de côté les 14 stagiaires repris chez Carrefour, stagiaires ayant bénéficié d’une bourse BEE. Ce programme est destiné aux demandeurs d’emploi de moins de 30 ans. 3 3 « grouper » les centres, ceux où la proportion de jeunes est assez faible (proche de 10% soit Logistique, Management & MultimédiaTIC et les FPI en établissements d’enseignement) et ceux où elle est plus élevée (proche ou au-dessus de 20%, soit Tremplin, Industrie, Bureau et Services). Chez BRUXELLES FORMATION Langues, cette proportion est tout à fait moyenne (17,6%), fait important à remarquer vu le poids que peut avoir ce centre en termes de stagiaires sur l’ensemble des activités. Par rapport à 2005, on l’a vu, la situation a globalement évolué (la proportion de jeunes a diminué). On observe cela dans tous les centres (à l’exception de BRUXELLES FORMATION Langues). Les principales différences se retrouvent chez Tremplin, Logistique, Bureau et Services, et chez les stagiaires FPI. Mis à part la Logistique, dans tous les centres cités ci-avant, non seulement la proportion de jeunes diminue, mais également leur nombre. Dans quels types d’action retrouve t-on ces stagiaires ? T ableau 4 : Part des moins de 25 ans par type d’action à BF, 2009 2009 BRUXELLES FORMATION et FPI en ét. d’enseignement Alphabétisation Détermination Formation de base Formation par le travail Préformation Formation qualifiante Langues 4 Autres5 Nbre de demandeurs d’emploi Nbre de <25ans Proportion de <25 ans (en %) 4813 830 123 1992 1590 1128 810 161 27 331 277 164 16,8 19,4 22,0 16,6 17,4 14,5 On observe que la proportion de jeunes en formation qualifiante est équivalente à celle de l’ensemble de BRUXELLES FORMATION. Mise à part la catégorie « Autres », c’est également le type d’action dans lequel on retrouve la proportion de moins de 25 ans la plus basse. C’est en préformation qu’elle est la plus élevée (22,0%). En Langues, on retrouve un résultat proche de la moyenne. Notons, si l’on observe plus précisément le cas des FPI-E et des stages en entreprise, que les pourcentages de moins de 25 ans sont respectivement de 19,8 et 16,1%. Ils ne se distinguent donc pas de ce que l’on observe dans le tableau 4. Observe-t-on la même chose chez les partenaires ISP de BRUXELLES FORMATION ? 4 « Langues » n’est pas un type de formation, mais il paraissait intéressant de le distinguer de la catégorie « Autres » 5 Validation des compétences, essais professionnels, stages et produits isolés, perfectionnement. 4 1.2. Où sont-ils en ISP ? T ableau 5 : Part des moins de 25 ans par type d’action en ISP, 2009 2009 ISP Alphabétisation Détermination Formation de base Formation par le travail Préformation Formation qualifiante Langues Autres Nbre de demandeurs d’emploi Nbre de <25ans Proportion de <25 ans (en %) 4034 568 784 861 447 516 1352 150 1057 99 203 223 128 174 369 24 26,2 17,4 25,9 25,9 28,6 33,7 27,3 16,0 Comme mentionné auparavant, la proportion de jeunes chez nos partenaires OISP est de 10 points plus élevée que ce que l’on observe au sein des centres de BRUXELLES FORMATION (26,2%). Comme pour BRUXELLES FORMATION, on observe des différences en fonction du type d’action, mais de façon plus marquée : le minimum (hors la catégorie « Autres ») est de 17,4% en alphabétisation, le maximum de 33,7% en préformation. Si l’on compare maintenant les types d’action communs à BRUXELLES FORMATION et aux OISP (Formation de base, Préformation, Formation qualifiante), on voit que la proportion de moins de 25 ans est bien plus élevée chez les partenaires de BRUXELLES FORMATION : T ableau 6 : Part des moins de 25 ans par type d’action à BF et en ISP, 2009 2009 Total stagiaires … Formation de base Préformation Formation qualifiante Proportion de <25 ans (en %) B F Proportion de <25 ans (en %) ISP 16,8 26,2 19,4 22,0 16,6 25,9 33,7 27,3 Les tendances sont cependant identiques : le taux minimum est en Formation de base, le taux maximum en Préformation, quel que soit l’opérateur. On met donc par ces premiers chiffres en évidence une ventilation par classe d’âge différente, selon le type d’opérateur, le centre de formation ou bien le type d’action. Ces premières informations de cadrage sont issues de la base de données des stagiaires en formation. Comme mentionné en introduction, d’autres sources sont disponibles. 1.3. Les moins de 25 ans demandeurs d’emploi qui se rendent chez BRUXELLES F ORM A T I O N Carrefour En 2008, le Service Etudes et Statistiques de BRUXELLES FORMATION a fait appel à la Société SONECOM pour réaliser une enquête sur le public se rendant dans le centre BRUXELLES FORMATION Carrefour. Cette enquête avait pour but de mieux connaître le public de ce centre, « porte d’entrée » de BRUXELLES FORMATION mais également de l’ensemble des opérateurs de formation en Région bruxelloise. Cette enquête a été réalisée sur le site, de façon anonyme, à trois périodes différentes : septembre 2008, janvier et avril 2009. 5 C’est ainsi 1809 personnes qui ont été interrogées, en 3 vagues, le but de celles-ci étant de mettre en évidence des différences de public selon la période de l’année. Cette enquête ciblait tous les visiteurs du site de BRUXELLES FORMATION Carrefour, qu’ils soient demandeurs d’emploi ou travailleurs. Sur les 1809 personnes ainsi interrogées, 1531 sont des demandeurs d’emploi. Sur ces 1531 demandeurs d’emploi, 393 ont moins de 25 ans, soit 25,7%. Cette proportion est donc plus élevée que ce que l’on observait dans le tableau 1 pour l’ensemble des activités de BRUXELLES FORMATION et de ses partenaires soit 21,4% (mais, comme mentionné plus haut, BRUXELLES FORMATION Carrefour s’adresse à toutes les personnes désirant se renseigner sur les possibilités de formation en Région bruxelloise). Globalement, cette proportion de moins de 25 ans est donc de 25,7%.Voici ce que cela donne en ventilant les résultats par vague : T ableau 7 : Part des moins de 25 ans demandeurs d’emploi qui se rendent chez B R U X E L L ES F O R M A T I O N C ar refour, 2008-2009 Enquête BRUXELLES FORMATION Carrefour demandeurs d’emploi uniquement E nsemble des répondants Septembre 2008 Janvier 2009 Avril 2009 Nbre de répondants 1531 458 534 539 Nbre de <25ans 393 144 149 100 Proportion de <25 ans (en %) 25,7 31,4 27,9 18,6 On constate assez logiquement que la proportion de moins de 25 ans est beaucoup plus élevée en septembre (sorties scolaires) qu’en avril, mois identifié avant et après enquête comme période où le type de public est globalement fort différent du reste de l’année, constituant une sorte de noyau dur. 1.4. Les moins de 25 ans qui font une demande de formation auprès de BRU X E L L ES F ORM A T I O N En 2009, 8.677 personnes ont fait une demande de formation auprès de BRUXELLES FORMATION. De ceux-ci, 1.389 ont moins de 25 ans, soit 16,0%. Ces demandes de formation ne concernent que les centres de BRUXELLES FORMATION (pas ses partenaires). Récapitulation : Il ne s’agissait ici en aucun cas d’un suivi de cohorte. Toutefois, il est intéressant d’observer qu’au fil des « photographies » des demandeurs d’emploi bruxellois, globalement ou uniquement concernant les centres de BRUXELLES FORMATION, les résultats sont différents. T ableau 8 : DEI Actiris 2009 Visites BRUXELLES FORMATION Carrefour – 2008-20096 Stagiaires en formation chez BRUXELLES FORMATION et ses partenaires - 2009 Demandeurs de formation 2009 (vers les centres uniquement) Les centres de BRUXELLES FORMATION et les FPI 6 E ffectif total Nbre de <25ans Proportion de <25 ans (en %) 99377 1809 15469 393 15,6 25,7 9185 1966 21,4 8677 4813 1389 810 16,0 16,8 Rappel : échantillon 6 Nous pouvons maintenant nous intéresser à ces jeunes, aller plus loin dans la description de leur profil. 2. Q ui sont les jeunes ? Différentes approches de profil que l’on peut avoir sur ce public Différentes sources d’information existent au sein de BRUXELLES FORMATION. Des sources administratives, complètes, et d’autres au caractère plus ou moins ponctuel, à but d’études, à travers lesquelles nous essayons de compléter par ailleurs la connaissance de notre public, quel que soit le but initial de cette étude. Ces sources peuvent être réparties en deux groupes : celles qui concernent l’ensemble des demandeurs d’emploi de la Région : statistiques de profil des stagiaires en formation chez BRUXELLES FORMATION et ses partenaires, public fréquentant le site de BRUXELLES FORMATION Carrefour celles qui concernent plus spécifiquement les stagiaires des centres de BRUXELLES FORMATION : les demandes de formation et les stagiaires repris dans l’étude Ulysse. 2.1. Les moins de 25 ans demandeurs d’emploi en formation chez BRU X E L L ES F ORM A T I O N et ses partenaires En 2009, 1.966 jeunes de moins de 25 ans, demandeurs d’emploi, sont en formation dans un centre de BRUXELLES FORMATION ou chez un de ses partenaires. Nous concentrerons ce paragraphe sur les deux principaux types d’opérateurs, en termes d’effectifs, soit BRUXELLES FORMATION (810 personnes) et les OISP (1057 personnes). On peut tout d’abord se poser la question… de l’âge de ces jeunes de moins de 25 ans. 2.1.1. Age des moins de 25 ans Ventilation des moins de 25 ans par âge 25 % 20 15 10 5 0 17 18 19 20 21 BF 22 23 24 ISP La croissance des effectifs en fonction de l’âge est régulière pour les stagiaires de BRUXELLES FORMATION (plus ils sont âgés, plus ils sont nombreux), tandis que celle des stagiaires de l’ISP semble moins nette. Malgré tout ce sont les classes d’âge les plus élevées qui regroupent le plus de stagiaires. Qu’ils soient chez BRUXELLES FORMATION ou en ISP, ces stagiaires ont en moyenne 21 ans (21,9 chez BRUXELLES FORMATION et 21,3 en ISP). 7 2.1.2. Genre des moins de 25 ans T ableau 9 : Stagiaires de B F et ISP selon le genre, 2009 2009 E nsemble des répondants Hommes Femmes B R U X E L L ES F O R M A T I O N 810 55,4% 44,6% ISP 1057 52,3% 47,7% Dans les deux cas, les jeunes de moins de 25 ans sont majoritairement des hommes, majorité légèrement plus marquée chez BRUXELLES FORMATION qu’en ISP. Cela devient intéressant lorsque l’on compare à l’ensemble des demandeurs d’emploi pour ces deux types de public. Dans ce cas, les hommes sont également en majorité chez BRUXELLES FORMATION, majorité toutefois plus marquée (57,2% d’hommes). En ISP par contre, c’est l’inverse : si l’on considère l’ensemble des demandeurs d’emploi en formation en 2009, ceuxci sont majoritairement des femmes, pour 55,6% d’entre eux. En se focalisant sur les plus jeunes, la ventilation par genre est donc tout à fait différente. 2.1.3. Le niveau d’études des moins de 25 ans T ableau 10 : Stagiaires de BF et ISP selon le niveau d’études, 2009 2009 E nsemble des répondants Inconnu Primaire Secondaire inférieur Secondaire supérieur Supérieur B R U X E L L ES FORM ATION ISP 810 10,9% 10,7% 27,9% 39,0% 11,5% 1057 17,7% 23,1% 37,5% 20,9% 0,9% La proportion de diplômes inconnus est importante. Cette catégorie regroupe essentiellement des diplômes obtenus à l’étranger. Les stagiaires de BRUXELLES FORMATION disposent en majorité d’un diplôme du secondaire supérieur (39,0%), ce taux étant bien supérieur à celui de l’ensemble des stagiaires demandeurs d’emploi de BRUXELLES FORMATION, quel que soit leur âge (27,3%, ce niveau d’études étant également le mode). Ventilation des <25 ans par niveau d'études % 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Indéterminé Primaire Secondaire inférieur Secondaire supérieur Supérieur Pour l’ISP, la majorité des stagiaires a un niveau d’études du BF isp secondaire inférieur (37,5%). Comme dans le cas de BRUXELLES FORMATION, c’est également beaucoup plus que pour l’ensemble des demandeurs d’emploi de l’ISP, quel que soit leur âge (27,5%, le mode étant dans ce cas les niveaux d’études inconnus, avec 29,4%). Rappelons à ce sujet que ces deux publics sont considérés comme « peu qualifiés » jusqu’au niveau d’études secondaire supérieur. 8 La proportion de stagiaires du supérieur est beaucoup plus faible chez les jeunes de BRUXELLES FORMATION que pour l’ensemble des stagiaires de BRUXELLES FORMATION (11,5% contre 21,0%), ce qui semble assez logique dans la mesure où les diplômés du supérieur sont essentiellement chez Management & Multimédia TIC et que ce centre est l’un de ceux où la proportion de moins de 25 ans est la plus faible. 2.1.4. Nationalité des moins de 25 ans Ventilation des moins de 25 ans par nationalité Les belges restent majoritaires au sein de ces deux publics, la seconde catégorie étant celle des % 90 étrangers hors Europe. La 80 ventilation par nationalité 70 change en fonction de l’âge. La 60 50 majorité de belges est plus 40 marquée chez les jeunes (77,3% 30 chez BRUXELLES 20 FORMATION, 64,7% en ISP) 10 que dans l’ensemble des 0 Belge Européens Autres demandeurs d’emploi (67,8% chez BRUXELLES BF isp FORMATION et 56,4% en ISP). A l’inverse, la catégorie « autres » est plus faible chez les plus jeunes (17,4% au lieu de 22,4% pour BRUXELLES FORMATION, 29,3% au lieu de 36,2% en ISP). Les plus jeunes sont donc davantage de nationalité belge. 2.1.5. Durée d’inoccupation des moins de 25 ans Très logiquement, cette durée d’inoccupation sera plus courte chez les plus jeunes que pour l’ensemble de la population. La proportion de demandeurs d’emploi de plus de deux ans (soit de longue durée) est supérieure dans l’ensemble du public (26,8% pour BRUXELLES FORMATION, 30,4% pour l’ISP) que quand on se focalise sur les plus jeunes (15,3% pour BRUXELLES FORMATION, 15,6% pour l’ISP). Chez les moins de 25 ans, la proportion de demandeurs d’emploi de moins d’un an (soit de courte durée) est tout à fait identique chez BRUXELLES FORMATION (57,9%) et en ISP (55,7%). Ce n’est pas le cas quand on prend en compte l’ensemble des demandeurs d’emploi. 2.1.6. Conclusion sur les moins de 25 ans de BRUXELLE S F ORMATION et de ses partenaires Le groupe des moins de 25 ans se différencie donc des autres classes d’âge, on l’a vu, que ce soit au niveau du genre (essentiellement en ISP), de la nationalité, du niveau d’études, ou assez logiquement de la durée d’inoccupation. Au sein des moins de 25 ans, les différences de public entre les deux types d’opérateurs sont également marquées. Sur base de ces variables « habituelles », on met donc en évidence un groupe à part, mais également non homogène. 9 2.2. Les moins de 25 ans au sein des visiteurs de BRU X E L L ES F ORM A T I O N Carrefour Voici un autre point de vue sur les jeunes, dont les variables sont tout à fait différentes de ce que l’on a pu voir jusque maintenant. Pour rappel, Carrefour constitue le portail d’information sur toutes les possibilités de formation en Région bruxelloise. Comme on l’a vu dans la première partie, sur les 1.531 personnes interrogées, qui ont le statut de demandeurs d’emploi, 393 ont moins de 25 ans, soit un quart (cf. tableau 7). De cette enquête, réalisée pour rappel en trois vagues, en septembre 2008, janvier et avril 2009, on peut tirer les informations suivantes sur le public des jeunes : quelle est leur situation familiale ? Quelle est leur nationalité ? Plus généralement, quelle(s) langue(s) parlent-ils chez eux ? Dans quelle langue ont-ils appris à lire et à écrire (et ainsi essayer de cerner les aspects multiculturels de ce public) ? Quel est leur niveau d’études ? Depuis combien de temps sontils demandeurs d’emploi ? Ont-ils un projet professionnel ? Dans l’échantillon global, 23,2% des répondants vivent chez leurs parents. Chez les moins de 25 ans, ils sont 50%. 45% de ces moins de 25 ans ont des enfants, et parmi eux, 14% les élèvent seuls (soit 6,4% des moins de 25 ans). Ces proportions sont plus faibles que pour l’ensemble des répondants demandeurs d’emploi (49% ont des enfants, 18% de ceux-ci les élèvent seuls, soit 36% des demandeurs d’emploi). 96,9% des jeunes parlent le français chez eux, la seconde langue la plus citée étant l’arabe. C’est ainsi 663 langues parlées qui sont citées pour 393 répondants, soit 1,68 langues par personne. Ces résultats sont similaires à l’ensemble du public. On observe par contre une différence au niveau de la langue d’apprentissage. 77,4% de l’ensemble des demandeurs d’emploi, quel que soit leur âge, ont appris à lire et à écrire en français. Chez les moins de 25 ans, on arrive à 87,5%, soit 10 points de plus. Dans les deux cas, la seconde langue citée est l’arabe. Enfin, pour revenir à des données plus administratives et habituelles, 70,7% de ces jeunes sont de nationalité belge (une proportion plus importante que pour l’ensemble des demandeurs d’emploi, 61,3%). Les moins de 25 ans sont diplômés autant du secondaire inférieur (35,4%) que du secondaire supérieur (33,6%). 3,8% d’entre eux ont un diplôme du supérieur. C’est un peu différent de ce que l’on observe chez l’ensemble des demandeurs d’emploi qui semblent plus diplômés : le secondaire inférieur est à 27,2%, le secondaire supérieur à 34,9% et le supérieur à 16,4%. 61,3% des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans sont au chômage depuis moins d’un an, 16,8% depuis plus de deux ans. C’est également différent de ce que l’on observe dans l’ensemble des demandeurs d’emploi : le chômage de l’ensemble des demandeurs d’emploi est dans 46,2% des cas inférieur à un an, dans 36,4% des cas, il est supérieur à deux ans. 52,2% des jeunes ont déjà eu une activité professionnelle (66,5% pour l’ensemble des demandeurs d’emploi). Pour un tiers des jeunes ayant eu une expérience professionnelle, celle-ci a eu lieu dans le domaine « Commerce Horeca ». 12,7% des jeunes qui visitent Carrefour sont demandeurs d’asile, ce qui est moins qu’au sein de l’ensemble des demandeurs d’emploi (18,1%). 10 Enfin, dans 72,1% des cas, ils déclarent avoir un projet professionnel (42,2% précis, 29,9% vague), ce qui ne les distingue pas de l’ensemble des demandeurs d’emploi. On confirme grâce aux données récoltées dans le cadre de l’étude sur le public de Carrefour le caractère particulier de cette classe d’âge. Mise à part la langue parlée à la maison, les résultats sont différents de l’ensemble de la population étudiée. On voit également que cette classe d’âge peut être fragilisée par rapport à l’accès à l’emploi (monoparentalité, demandes d’asile etc.). 2.3. Les moins de 25 ans qui formulent une demande de formation 1389 personnes de moins de 25 ans ont fait une demande de formation auprès de BRUXELLES FORMATION en 2009. Ces personnes ont en moyenne 21 ans (1/4 de ceux-ci ont 24 ans). Pour 56,2% d’entre eux, ce sont des hommes. Ce public est majoritairement diplômé du secondaire (65,5%) et 14% ont un diplôme du niveau supérieur. Ils sont essentiellement belges (74,2%). On retrouve donc, dans le cas des jeunes candidats aux formations, des caractéristiques de profil tout à fait identiques à celles des stagiaires que l’on retrouvera par la suite en formation dans les centres de BRUXELLES FORMATION. 2.4. Les moins de 25 ans au sein du public Ulysse Ulysse a pour but d’étudier le parcours des anciens stagiaires pendant l’année qui suit la sortie de formation, qualifiante uniquement, formation suivie dans les centres de BRUXELLES FORMATION. Les variables étudiées portent sur la situation d’emploi ou de non-emploi, mais également sur les caractéristiques de l’emploi le cas échéant (nombre de mois d’occupation, type de contrat, fonction, etc.). Cette étude aborde également diverses questions moins axées sur la situation professionnelle des anciens stagiaires comme entre-autres : la formation a-t-elle été menée à terme ? Quelle était la situation familiale des anciens stagiaires au moment du début de la formation ? Ont-ils eu une expérience professionnelle avant cette formation et si oui, quelle était sa durée ? Ont-ils repris des études ou une autre formation après leur passage chez BRUXELLES FORMATION ? Pourquoi ont-ils entrepris cette formation ? Et s’ils sont en situation de non-emploi, quelle en est selon eux l’explication ? L’étude Ulysse est réalisée via enquêtes téléphoniques, sur base d’un échantillon (952 personnes interrogées en 2010, anciens stagiaires ayant achevé leur formation qualifiante entre le 1er janvier et le 31 décembre 2008). La période analysée porte donc sur les années 2008-2009. Il est utile également de préciser encore deux choses : Sur 952 personnes interrogées7 dans le cadre de la dernière enquête Ulysse, 44 seulement ont moins de 25 ans. Cet effectif est faible pour pouvoir encore le ventiler en d’autres classes ; Cet âge ne correspond pas à celui qu’avait le stagiaire au moment de son entrée en formation, mais à celui qu’il avait au moment de l’enquête. Le délai s’écoulant entre l’entrée en formation et le moment de l’enquête peut aller jusque deux ans. Nous 7 6ème enquête Ulysse, novembre 2010 – sortants 2008 11 pouvons donc plus globalement considérer la classe d’âge des moins de 27 ans, qui a de plus l’avantage de présenter un effectif plus élevé (111 répondants). Les caractéristiques de profil sont fortement corrélées avec le centre dans lequel le stagiaire a effectué sa formation qualifiante. Voyons donc tout d’abord comment se ventilent nos différents groupes cibles par centre : T ableau 11 : Part des moins de 27 ans au sein du public Ulysse par centre de B F, 20082009 6ème enquête Ulysse Nombre de répondants Tremplin Construction Industrie Logistique Bureau et Services Management & MultimédiaTIC <25 ans 44 9,1% 18,2% 6,8% 6,8% 27,3% 31,8% <27 ans 111 7,2% 13,5% 9,0% 14,4% 21,6% 34,2% E nsemble des répondants 952 4,3% 11,1% 9,2% 14,5% 15,0% 45,8% Pour information complémentaire, 40% des « moins de 27 ans » ont 26 ans, 48% des « moins de 25 ans » ont 24 ans. Ce sont donc une fois de plus les classes d’âge les plus élevées qui sont les plus représentées. Plus les stagiaires sont âgés, plus ils sont nombreux, pour cette classe d’âge en tous cas. Voici leur ventilation par niveau d’études : T ableau 12 : Part des moins de 27 ans au sein du public Ulysse par niveau d’étude, 20082009 6ème enquête Ulysse Nombre de répondants Primaire ou rien Secondaire inférieur Secondaire supérieur Supérieur Indéterminé <25 ans <27 ans E nsemble des répondants 44 2,3% 40,9% 45,5% 11,4% 0,0% 111 0,9% 30,6% 42,3% 26,1% 0,0% 952 5,3% 14,9% 26,4% 30,6% 22,9% 50,5% des répondants âgés de moins de 27 ans vivaient chez leurs parents au moment du début de la formation (73,2% pour les moins de 25 ans, 13% pour l’ensemble des classes d’âge). 46,8% ont déjà eu une expérience professionnelle antérieure à la formation (<25 : 34,1% ; total : 80,8%). Se pose alors une question : ces stagiaires de moins de 27 ans sont assez âgés. Ils ne font pas partie nécessairement des stagiaires les plus diplômés (la proportion de détenteurs d’un niveau d’études supérieur est inférieure pour les deux classes d’âges prises en compte). Et pourtant, plus de la moitié d’entre eux (53,2%) n’ont jamais eu d’expérience professionnelle : qu’ont-ils fait entre leur sortie de l’enseignement et le début de leur formation ? 46,8% donc des répondants âgés de moins de 27 ans ont déjà eu une expérience professionnelle. Pour la moitié de ces anciens stagiaires ayant travaillé avant la formation, cet emploi a duré plus d’un an. 12 Après la formation professionnelle, les plus jeunes sont proportionnellement plus nombreux à reprendre une formation ou des études. Parmi ceux qui sont sans emploi au moment de l’enquête, aucun d’eux ne juge que c’est lié à une discrimination d’âge. Cependant, comme pour l’ensemble des répondants, « le manque d’expérience » est mis en avant. Pour les moins de 27 ans comme pour l’ensemble des répondants, les trois principales raisons citées pour entrer en formation sont, dans l’ordre, « trouver un emploi », « progresser dans la vie professionnelle » et « mieux maîtriser son travail ». Pour les moins de 25 ans, les deux premières citations sont inversées : « progresser dans la vie professionnelle », « trouver un emploi » puis « mieux maîtriser son travail ». Pour chacun des groupes la formation est une façon de perfectionner ses connaissances et de se recycler. Revenons maintenant à l’un des principaux thèmes de l’étude Ulysse : le parcours postformation, durant un an. Voici les différents taux d’emploi observés un mois après la fin de formation (M+1), 6 mois après (M+6), un an après (M+12) et enfin le pourcentage d’anciens stagiaires qui ont eu au moins un emploi au cours de l’année (taux d’emploi dans l’année). T ableau 13 : Taux d’emploi des moins de 27 ans du public Ulysse, 2008-2009 Taux d’emploi E nsemble des répondants < 25 ans < 27 ans M+1 39,8% 38,6% M+6 57,0% 56,8% M+12 60,4% 63,6% Taux d’emploi dans l’année 73,1% 77,3% 41,4% 60,4% 66,7% 80,2% La catégorie des moins de 25 ans ne se distingue pas particulièrement de l’ensemble des répondants (à part sur la fin de la période où le taux d’emploi est légèrement plus élevé de 3 points). La différence est plus marquée, tout au long de la période, pour les moins de 27 ans. Si l’on regarde maintenant la proportion d’anciens stagiaires qui ont eu au moins un emploi sur l’année (dernière colonne), on voit également que la différence est plus marquée pour les moins de 27 ans (7 points de plus) et que le taux d’emploi sur l’année est supérieur mais dans une moindre mesure pour les moins de 25 ans (4 points de plus), le tout par rapport à l’ensemble des répondants. Voici de façon plus détaillée l’évolution des situations d’emploi en cours d’année pour ces trois groupes : 13 Echantillon global 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Autres DE Etudes ou formation Autres Emploi CDD CDI moins de 25 ans « accidenté » du chronogramme des moins de 25 ans, ceci est lié au faible effectif du public concerné. On y voit une progression vers l’emploi en quatre temps : une augmentation des situations d’emploi jusqu’au 4ème mois, une stagnation jusqu’au 6ème, nouvelle augmentation jusque M+8 et diminution en fin de période. On retrouve approximativement les mêmes phases pour les moins de 27 ans, en moins accentué cependant (l’effet « effectif » joue également dans ce cas). 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% On remarque également la part plus importante et croissante en fin de période de 0% On note premièrement l’aspect plus « accidenté » du chronogramme des moins de 25 ans, ceci est lié au faible effectif du public concerné. On y voit une progression vers l’emploi en quatre temps : une augmentation des situations d’emploi jusqu’au 4ème mois, une stagnation jusqu’au 6ème, nouvelle augmentation jusque M+8 et diminution en fin de période. On retrouve approximativement les mêmes phases pour les moins de 27 ans, en moins accentué cependant (l’effet « effectif » joue également dans ce cas). On remarque également la part plus importante et croissante en fin de période de la reprise d’études ou de formation suite à la formation qualifiante, déjà mise en évidence pour les plus jeunes auparavant. L’étude Ulysse utilise également la méthode d’analyse des types de parcours par clusters. La classe d’âge reprise dans cette analyse est celle des « 18-25 ». C’est celle que nous utiliserons 14 par la suite (il n’a techniquement pas été possible de retravailler les résultats pour les « moins de 27 ans »). Parmi les 8 groupes dégagés de cette analyse, le principal, pour l’ensemble des répondants, est celui des « Demandeurs d’emploi tout au long du parcours » (30,0%) puis celui des « CDI tout au long du parcours » (24,4%). Dans le groupe des « 18-25 », c’est l’inverse, et de façon plus marquée (on est là sur un effectif de 67 personnes). Le premier cluster est celui des « CDI tout au long du parcours », avec 34,3%, le second est celui des « Demandeurs d’emploi tout au long du parcours », avec 22,4%. Une fois encore, l’analyse des résultats de l’enquête Ulysse met en évidence un public différent des autres (pour rappel, ici, il s’agit des moins de 27 ans). Les jeunes se distinguent par leur situation familiale (ce que l’on avait déjà vu dans le public Carrefour), mais également par leur expérience professionnelle avant la formation ou leur motivation à entrer en formation. On y voit par contre une situation de mise à l’emploi plutôt favorable à cette classe d’âge, que ce soit par l’analyse des taux d’emploi tout au long de l’année qui suit la fin de formation, que par les analyses de clusters. Reste à voir la qualité de ces emplois… 3. Conclusion Les jeunes sont donc moins en formation qu’en 2005, mais cette tendance reste similaire à ce que l’on observe au sein des demandeurs d’emploi inscrits chez Actiris (tendance qui risque de s’inverser vu les défis démographiques qui attendent la Région bruxelloise). On n’observe donc pas de « désertion » des jeunes en formation. La part de jeunes en formation est d’ailleurs systématiquement plus élevée que la part de jeunes chez les DEI, quel que soit le type d’opérateur, quel que soit le moment du processus d’entrée en formation. Au niveau du profil, des constantes sont observées, quelle que soit la source de l’information, par exemple sur la nationalité, la situation familiale, etc. Ce public est fragilisé, sur certains points, ce qui ne l’empêche pas d’avoir un accès à l’emploi après la formation qui semble plus facile que les autres classes d’âge, sans toutefois pousser plus loin l’analyse de la qualité de cet emploi. Ceci ne remet pas en question la nécessité d’accompagner les jeunes qui, on l’a vu, constituent un public avec ses particularités, vers la vie active, avant que ceux-ci n’entrent dans la catégorie des chômeurs de longue durée. La question de l’évaluation des politiques en faveur des plus jeunes se posera, au regard par exemple de ce que nous avons pu voir avec les résultats de l’enquête Ulysse : définit par son âge, le public cible entre dans un dispositif qui peut être long. Entre le moment où le jeune commence à être accompagné dans le cadre du CPP et le moment où il sort du dispositif de formation, il peut également sortir du groupe cible définit par « les moins de 25 ans », d’autant plus quand on voit que ce sont les 23-24 ans qui y sont les plus représentés. 15