Les fractures par insuffisance osseuse du sacrum
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Les fractures par insuffisance osseuse du sacrum
J . R d ~ l . ,I987, t. 68, n" 6-7,pp. 433440. @ Masson. Paris, 1987. Les fractures par insuffisance osseuse du sacrum Semlologie clinique, radiographique, sci ntigraphique et scanographique A. GAUCHER('), D. RE GENT^^), J.P. PAUL(l), P. PERE('), M. CiAUDON(2i - RBSUMB Les fractures par hsuîïisance osseuse du samum. S6mioIogie clinique, radiographique, scintigraphique et scanographique. A. GAUCHER, DaR ~ G E N TJ.P. , PAUL,P. PERE,M. CLAUDON. - SUMMARY S a d fracture due to bone defidenq. Clinical, radiographk, scintigraphie and scar~ imaglng semeiology. A. GAUCHER,D. REGENT,J.P. PAUL,P. PERE,M. CLAU WN. Les fractures par insuflance osseuse du h>ai.ncrumne sont pas rares el doivent &ire rechcrchdes devnnt toute douleur in@-xpliqukede la region pelvietvzc. A propos de 20 observations, les divers &léments s&rn&iologiques cliniques sont envisagks ainsi que les circoirstances de survenue permettant & dkfiitir une population rt risque : femme dg&, alfeints bm trouble rnPtabolique de i'os e~foubwi vice architectural cpngknilal ou acquis. Les aspects rudiograplugws, seinrigraphiques et s c m g r q h i que3 sont s@,rumment caract&risliquespour que ces examens nofi invasifs perrneitcnt à coup sPr un diagmsric exact, donc un traitement pr&coce. Fraclure ofsacrum due to h n e deficiency is luit a rare Irswn and malsr be considered as a possibk dïfferential diagmsh of unexplained pehic regian pain. T h various clinical semeiology elemerrts are discussed in relarion of 20 cases, together with circumstanees of omet, enabling defznition of a p o p h i o n at risk : ~&rLy w o m n with a bane metabolir disorder a d o r a congeniral or acquired architectütd anomaly . Radiographie, scituigraphic und CT scan images are suficiently chamcterisfic'for t h s e non-invasive exploratoty procedures to provide an exart diagnosix and the possibiIiiy of ~ r i y Mots-cles : Fracnire. Iaauffisancc mwuse. Sacrum. Keywwds : Fwaurt. Bone deficiency. Sacnim. Les fractures par insuffisance osseuse se distinguent des fracaires de fatigue par leur survenue sur un os Wilisé, B la suite de salliciiations biomécaniques mod& As et par leurs localisations préférentielles h la ceinture pelvienne 1101. L'insuffisance osseuse, altération des qualités de résistana et d'élasticité & l'os, résulte de processus physiologiques ou pathologiques (tumoraux et infectieux exclus) qui enWnent une inàdaptation des capacités de rerndelage osseux. La sornrnation de microfissures mnsécutives à des microtraumatismes locaux est susceptible de conduire, en l'absence de reconstmction osseuse efficace, à de véritables fractures corticospongieuses. Les c o n ~ k sde la vie courante, .$irectes ou propagées (impact des ischions en position asase, cisaille- Article reçn k 22 janvier lm?. Accepte le 9 mars 1987. (1) Ctique Rhumatologique (Pr A . GAUCHER). (2) Servicc de Radiologie G t n M e et Viscérale (Pr D. REGENT).C.H.U, dt Nancy-&abois, F 54500 Vanclœuvre-lès-N ancy. Ti& ri pan : A. GAUCHER.adresse ci-dessus trcatment. ment des ailerons sacrés au cours de la marche) sont suffisantes pour expliquer de tels microtraurnatismes. L'ttude des fractures pelviennes par insuffisance osseuse s'est longtemps limitée aux lésions du col fernoral et des branches pubiennes 151. Celles-ci reprhntent dbsoqnais une cause classique de douleur de hanche chez la personne Agée (1 11. D'autres localisations plus récemment individualiséeu grfice k la scintigraphie osseuse, &voilent progressivement leur sdméiologie clinique et paraclinique : fractures iliaques 191, acttabulaires 121, parasymphysaires [ l ] et sacrées. LOURIE 1141 apporte en 1982, A propos de 3 observations, la prerniere description des fractures du sacrum par insuffisance osseuse. Depuis ia littérature s'est enrichie de séries plus importantes (3, 4, 15, 161 et d'études plus précies de la symptomatologie paraclinique [6, 13, 171. La connaissance de Ia séméiologie de ces fractures permet, sans examens invasifs chez des personnes souvent Agies, la mise en route & therapeutiques d'autant plus simples et efficaces que le diagnostic est précoce. inguinale, que cette symptomatologie soit Ic motif d'admission au qu'elle s'intkgre dans unc affection plus générale, ont bénéficié Malades et methodes d'une Une daide prospaivc a et& mcoCc dans le Service de Rhumatologie du C.H.U. dc Nancy du Iw novembre 1979 au 31 mtobre 1986. 14 200 patients ont été bospiialjsés pendant cette période 8 600 femmes, 5 600 hornrncs). Tous les mafades accusant une douleur lombaire bas=. sac*, pelvienne ou 1 ULlDBB 1 1 *CE Obe. 1 69 Obs. 2 64 m. 3 4 ( Ob.. 7 O . .8 ûbs.9 Ob. Obi 1 1 1 l2 fforiz. Ostéorad ionkcrose t + ostéornalacle I t I + Chute ProthPoe hanche gauche OstloporomalacLe Obi- id 63 50 73 1 1 1 Chute OysplasLm soxofCnornls d r o i t e OstBoradion~crvse Prothlse hanche gauche 13 Ost6opomse T I OatBvradimicrose ChuCe 8 1 1 l lI -1 l l OsLeotomIe t i b i a l r gauche Ostéoporose 79 l5 1 74 83 W. 17 Obs.18 48 1 1 P . T , H , gauche Dysplesie ~oxof&morela droite avec ~ o x ~ r t h r o s s Ostioradivnicrose Polyarthri t a r h u r n i t o ï d i corticoth&rap6s Coxite rhumtoide Chute + I ( + 11 I 1 11 I 1 I 1 I 1 1 I l 1 I I 80 i Fractures des cols fémoraux Os tCoporose I 0 I + 11 I 11 1 I + 17 1 I 1 Ostéoporose 1 I P o l y a r t h r i t e rhumatoIde Prothése genou gauche Chute branche6 pubienne8 d r o i t e s + + Taaiement L5 Parssymphyiairo d r o i t e Acetibulum gauche Tassement6 D10, D l l , D l 2 Ioshio pubienne d r o i t e Ischlopublenne gauche + 1 1 1 2 Parasymphyeaire @abcha 1 1 1 1 1 1 + 1 + 1 I D I l I I C I I l / I 1 71 i. I + Oetdoporoerc corticoth8rap8e 1 1 4 1 * 1 l D I1 l( + 11 1 61 1 1 1 Ostfiomalicie -1l Obi- 20 F 74 1Obs.19 1 1 - 1 I 1 1 1 1 1 Os témalacle I 1 1Oba. 16 1 Ostéomaiacis 1 l + t + I Ost&oradion&crose polyapthrite rhumm ofde ( N , c , l 1 1 1-1 I 1- 1 11 Dysglasie coxoF+morale bilatérale Ob.. l3 FRACTURE3 ASSOCIEB8 Bilat. Unil. 1- 10 Oba. 11 F*CIBUS TAWRI-P 75 oha. 5 Obs- 6 FiWCTüRB DU SACRUM 1 1 ':1 m. radiographie du bassin et d'unc scintigraphie osscusc, effectuée 3 heures après injeaion infravcincu= dc 20 millicuries de 99m Tc-MDP. comprenant un balayage squelettique total ainsi que des vues scgrncnuiks du bassin en face a n u 5 - k ~ et en face post&rieure. Dcs tomographies ccnetiou un examen scanographique ont t t k r&alisds devant tout foyer d'hyperFmtion scintigra- I 1 I1 I 1 I 1 + + 1 I 1 Tasaemcnt Dl0 Aile iliaque d r o i t e Parasymphysaire gauche Parasymphysaire d r o i t e Tassement LI 2 branches pubiennes droite. Tassement L4 4 branches pubienne^ A i l e iliaque droite Tassement L1 2 branches p u b t e ~ n e 8gauches Branche ischiopubicnne d r o i t e Acetabulum gauche Aile iliaque gauche Iliopublenne droite IlIopubienne dmlfc Tasaementi doreaw multiplem 1 I I1 I + I t i + + ! ] Tassements dorsaw mltiples Tassement6 dorsaw multiples Lliopubienna gauche LES FRACTURES PAR INSUFFISANCE OSSEUSE DU SACRUM FE. 1. - Obscrvaliw nu 16, .a) h l h g q h i e de fiwe. B d e de ~ t i latérale droüe du sacrum. b) Scanncr. Flèche :rupture de la corticale an- o msww a sur ln pwic h m m t naisance au irait & frac0.m panisngithl. ma 1. - Gare 16. a) Fmnral mdbgmphfc image shving band of wndensed bune an a h ih l gan afmcrum. b) Scan Image showing ( a m w ] mj~tweof ullderIqr cwtex -8 ilne Of pmsqgiud jkaurc. Ra 2. - Obwrvatim à 20. a) Radipgraphie do fece. Flèche : ttmdtnsdon verfide -n paral- lèle i l'interligne wmiliqw gauche. b) Seiinritr de la putie supénwre du sacrum. Fi&-& pkine : mpnire et &calage de la corticaleantérirrtmdmitc: flkche meuse :bande hétémg& d'osteusclérm paralléle a i'aniculation sacro-iliaque gauche. C) Samer de la mie hf&rhrc du sanum. Flécha : rupturr dcs corticales (cxtem B droite, inhm B gauche). RG.2. - Case 20. a) Frontai mdiarrighic imrrgc khowing (a-) ch& wiicai densaaiilon paraiid ru sar~oifimW r I i t w . hj Smn & 4 uppm ptnt qf sncrium ~h0witkg~fiiietiarrow~nrpiurc, und dkplace~~ettt 4 anterior correx, <rnd {I>allrnu a m ) hererogeneous &Idqf osimlcrosis puailel IO x~croiîiacjoinf. c) Scan image qf IOWPT part oJ mcntm h i n g (-s) ri4lpure of caiex (exrsnml on the righr. birernal on the Igrl. phique sans traduction radiologique. La m h e n h dea fractures 8 conminte a &td faite de façon syst6matique sur l'ensemble des h u m c n t s de chaque malade, hd@ndamrntnt, par deux hvateUrS. - Des hultats pruoicls ont déjà éré publits p o m t sur les fmtum de contrainte des hrnnebes pubitnncr [ I l ] ct a. la h a m m par insuffisancc ooseuse de la ceinture. ~ATBIWdes sujp de plus de M) ans 1101. Pour ce travail, seules ont étk ~~s les O ~ W deS mdades atteints d'une fracture du sacnim, qu'elle soit isolée art associée k d'autres Idkations pelvtennes. Résultats (tubEeau Il 20 dossiers. concernant tous des femmes. ont été ainsi reteau6 ; mit 0,14 $5 du recrutement rhl~matdogiqueou encore 0,23 % du recruternent feminin. L'âge moyen est. de 67.3 ans avec des ex.rp&mesde 48 et 83 a i . 85-% &s patientes ont plus de 60 ans. 32 A GAUCHER ET COLLABORATEURS - Pro. 3. Observittion n" 19. a) Radiographie de facc. Images de wndcmHion floconneuse des parties latérales du aaerurn. b) Radiographie de profil, Fiàchs langue : nigture du niur posttrieur. R k h c oourte : angulation de la face nntdrieure du sacrum. c) Scintigraphie dc bassin face posttrieure. Hyperfixation cn H. a) Scanner. Fléche courte : trait transversal, Flkhe courbe : diseonünuiti5 du mur iinitrieur sms sclérose. Fléche creux : rupture du mur angrieur avse mit de Fraciure longiiudinal. a) fruiital radiographie intage showlng fl+ mdensatlon aj laieml parts oj' sacrum. b} Laicral radiogrqhlc Imags showhg (long arrow) rupture ofpostcri~wall, and (short arroi+) the anguiation of anterior suSam of sacnim. c) Sci~~ignrphic image of posterior sqface of pelvis showing h y p e f ï m in H. dl Sçan image skowlng (shon m'row) transverse line (cumd www), dismrkauliy oj anterior wail withour sclerosfs, and (hdlow uwow) mptwre ~ a n r e r i o r wall wW Iongiiudinal jrrr~twre 1 h . Ra. 3. - Ca,rc 19. L'hospitalisation est motivée h 1 1 reprises par la ou sans douleurs fessikts, accompagnées de sciatalgies pour 4 mdades. 8 patients se plaignaient essentiellement de douleurs inguindes. La 2 0 malade est adressée pour bilan d'ml& prose compliqutk d'une fracture de contrainte de la cheville droite. surajoute un trait dt fracture horizontal 2t hauteur de la P pièce sacrée chez 12 patientes. Dans 6 observations la fracture reste unilaterale. On retrouve au moins une autre lwalisarion plvirachidienne chez 17 malades (85 %). La répartition se fait ainsi : fractures parasymphysaires ou des branches pubiennes : 13 cas (65 8); tassements vertébraux : 9 cas (45 5%); fractures de l'aile iliaque : 3 cas (15 %); fractures de l'acétabulum : 2 cas (10 8). La fracture sacrée apparaît bilatérale dans 14 cas, les traits verticaux étant plus ou moins symétriques. 11 s'y Ils peuvent 8tre classés en trois rubriques : - Troubles métaboliques de I'os : si toutes les malades sont atteintes de démidralisation osseuse dimise, on peut survenue de lomtdgies basses avec LES FRACTURES PAR INSUFFIÇAhiCE OSSEUSE DU SACRUM FIG. 4 . - Ubservalion no 6 . a ) Radiographie de face. Condensaiion bilatérale symé- trique. b) Scintigraphie de bassin, face postkrieure. Image d'hyperfixatiun en H. C) Scanner. FISches : clisçontinuité des corticales antérieures. FIG.4. -Case* 6 . u ) Fruirtul rudiograpliic image showiirg qmmptric bilateral cond~nsrrfiopr. b) Sciiitigraphic image of posrerior su+c~ nf peli-i~ shuwiiig hype$i.~atiun Ni H . c) Scun imajie shoiuitrfi (urrows) disr~otriinui~y of préciser la diathèse pathologique chez 16 d'entre elles (plusieurs facteurs pouvant êbe associés) : - 9 ostéoporoses avec au moins un tassement vertébral, ontcrior cor1e.T. sans retentissement sur un os sain. L'anamnèse retrouve cette notion à 5 reprises dont 2 chutes latérales avec impact le grand trochanter. - 3 polyarthrites rhumatoïdes avec déminéralisation osseuse s'accompagnant dans un cas de tassements vertebraux, - 5 dossiers révèlent la présence de stigmates biologiques d'ostéomalacie, - 5 malades aux antécédents de radiothérapie pelvienne sont victimes de lésions osseuses radiques localisées au sacrum. 11 n'a pas été fait, volontairement, de biopsie osseuse car cet examen n'a jamais été jugé indispensable pour le diagnostic. Anomalies de la statique pelvienne : un trouble statique congénital ou acquis est relevé dans 10 cas, qu'il soit provoqué par une dysplasie coxofémorale (2 cas), une coxite rhumatoïde (1 cas), une arthroplastie de hanche (3 cas), une ostéosynthèse des cols fkmoraux (1 cas), une ostéotomie tibiale (1 cas), une fracture récente de cheville (1 cas). - Traumatismes : il s'agit touj~urs d e traumatismes modérés (chute de la nialade de sa hauteur) qui seraient - Discussion La symptomatologie clinique est polymorphe, souvent dominée par Ia douleur provenant des fractures associées. Airlsi seule la recherche systématique de douleurs fessières ou sacrées spontanées ou provoquées permet une orientation diagnostique chez les sujets à risque. La population à risque regroupe l'ensemble des patientes atteintes d'une ostéoporose commune dont cette fracture peut constituer la circonstance révélatrice. On y associe les malades souffrant d'une polyarthrite rhurnatoide, les séquelles osseuses d'une radiothérapie pelvienne faite pour cancer gynécologique et surtout les troubles de la statique pelvienne congénitaux ou acquis. Un traumatisme causal peut être retrouvé mais on note alors un intervalle libre fréquent avant l'apparition des nianifestations diniques. Celui-ci témoigne, en l'absence d'une reconstruction osseuse efficace et sous l'effet des sollicitations biomécani- A, QAUCHER ET COLLABORATEURS FIQ. 6. -.Case I l . aJ Scïntigrtphic k g e gf po@rlw surface ojpeivia shuwing IIwllow amw) AypqGlxnliara o j rlght pan 4f sucrum. and Ecwwd a m ) a bmd oJ ~pet$ratio~t@ right il& wittg difected rdowniiiardP d inwards. b) RudtograpRic inmgc @pelvis 2 moirrhs lafer and m i m g rhcse two f i c m liiaea. qua persistataes, dé I'aggravation progressive des lésions fracturaim. L'examen radiographique du bassin constitue l'etape fondamentale du diagnostic des fractures sacdes, Il démuvre constamment des signa d'mientation. Les diff& rentes classifications radiologiques des fractures de contrain& s'appliquent cependant mal au sacrum p u r plwi.irs misons : RE. 5. - Observation no 4. -' l'architecture très particuli6re du sacrum, témoignant de a) Scintigraphie de bnssii face n n ~ Hyprf-atbn ~ . verticnie dii sacrum udihtkd gaudit. Flkk : byperîkatim &tabulriirr m. sa situation & carrefour fonctionnel entre le d i s et la b) Rdiogqhit de faoc. Diacréte conüengatiou pra-aniculsire gauche. ceinture pelvienne. Elle emprunte m rachis la prédomis) Scanner. Fièck: nipiurc de la corticale mkrkure. A n o m un nance de l'os spongieux et au bassin k présence & zones p h h d n e de vide srniliaque. RG.S. - Case 4. a ) JcirirI&raphic W C of aitrrriw nuface of pelvis de renforcement cortichi; -flai complexitd anatomique & cette région; shwlng vertical h y p w f f m i h w - h lsacrm. a d farrow) ,@ ace~ubularIypeflxa~ion.b) F m m l d g m p h i c rhwing dght - la présence fréquente d'une mt€oporose; I& piare-unicular &nmi4n. c) Scan image slrowiq (arrou) - l'impartance des suppsitioos non seulement gazeuses rsigture of ante* &ex. Note a pircnomcnon of sacroilùrc mum. mais aussi calciques (les calcif~cationsartérielles dessinent WG. 6. - Okwwtiw PI 11. un axe verticai, paraIlde h celui des fractures du sacrum). al Scintigraphie de hasin k e pmtérieure. FIME muse : hpxhtaOn dc h p i e droite du -m. FIkh CQU* :bande d'hypdxation de On saisit ainsi I ' m M t de multiplier au moindre doute i ' a k iliaque droite digk vers le km et le ddans. lm incidences : sarayon ascendant anero-postérieur, c) Radiographie de bassin dalisie 2 mois plus tard. Fracturcs & l'aile iliaque CI de l'aileron sacré: dmits. profd, obliques. LES FRACTURES PAR INSUFFISiANCE M E U S E DU SACRUM Fa. 7. - Observation no 1. a) Radiographie & face. image typique d'odmdiwécrwc du sacnim. b) Scanner. Hétérogénéité des ailems sacrés avec fracture compltte A dmiie et inmmplète i gauche. RG.7. - C ~ s eI , a ) Scan image Jamving het~rogene@of sacral w b s wlth toial fracturc an zhe right a d pw,!ihi ~ M C I U ~ wi C the lep. b) RudiograpJtic image (froml) showhg tyiml appmmncr of sacml Les radiographies en oblique permettent de prBciser I t trajet des traits de fracture. La rupture corticale peut alors 2û-e mieux 0bse~é.e surtout sw I'ailmn sacd ou P proximité du pied de l'articulation samiliaque. L'apport des tomographies de face est certain en l'absence de scanner car, supprimant les superpositions, elles dégagent la bande de sclérose et le liséré clair. La présence d'une autre Frachm de l'anneau pelvien constitue un excellent signe indirect. La survenue- d'une fracture sur sacrum radiqut peut s'accompagner par ailleurs d'un Uargissernent de I'interligne articuiaire sacmiliaque homolatéral, ct qui témoigne de l'impaction latérale des fragments néln.osés. On connaît depuis 10 ans la pr6cocii.k ct la sensibilité des, techniques isotopiques dans le dépistage de9 fractures de contrainte 1123, Leur utilité pour k diagnostic des IocaIisations pelviennes classiques 17, 1 11, multiples 181, ou atypiques [9] est indiscutable. Les caractéristiques scintigraphiques des fractures du sacrum par insuffisance osseuse, dêtaillées par. RIES [15] sont dbonnais bien connues. Elles se recherchent sur la scintigraphie du bassin en face postkrieure : - L'image d ' h ÿ ~ e ~ x a t i oen n H ou en ailes de papillon représente l'aspect le plus habituel Cfig, 3 c, 4 b). Les 2 imrre.s verticales cheminent selon un trajet interne ct @kle riux interlignes sacro-iliaques, L'hyperfixation est nette, intense. Le trait horizontal correspondrait soit $ un impact direct [3], soit h une extension dc la fracturc dans le corps du sacrum 115, 161; - Plus rarement, I'hyperactivité isotopique se résume h 2 zones vertides plus ou moins symétriques toujours situées en dedans de l'interligne sacro-iliaque, sans barn horizontaie, voire A une M e unilatérale @g. 5 a); - La scintigraphie du s a m m irradié révéle des images plus hétérogènes. De petites plages d'hypofucation témoignent de la présence de séquestres &rosés. asreoradiowcwî~. Le signe le plus précoce semble constitué par I'apparition d'une bande d e sclérose osseuse témoignant de ln formation d'un cal endostal (fis.I a). Cette opacité suit un irajet vertical, gro~siérementparalléle h l'articulation sacroiliaque. Eue prédomine en gtnéral h la partie basse & l'aileron sacd, ElIe peut etre remplacée p u un aspect nuageux @g. 2 a), voire floconneux m g . 3 a), toujours Iatéralisé, plus marqué lors qu'il ae superpose aux ligncs bordant le toit des trous sacds (fi#.4 A). Bien qu'nsymttrique, cet aspect est souvent bilatéral. La scintigraphie du b s i n m face postérkw dépiste aussi les fissures iliaques fig. 6). Toutefois une vue du bassin en face antérieure est indispensable d m de p h i s a l'existence d'autres localisations. Parmi o e l k i an note une nette pddominance des fractures parasymphysaires et des branches pubiennes. La chronologie de survenue de ces différentes fractures semble variable. Le plus souvent eues se développent simulm&mentavec aggravation de tous l a foyAerslors. de l'apparition d'une rupture de l'arche pelvienne. ' Le scanner constitue la méthode la plus simple pour affmer le diagnostic de hcûue du s a m . Il s'impose en L'apparition d'un liséré clair au sein de cette bande de cas de doute : antiddents néoplasiques (notamment cancer sclérose signe Iti présence d'une fracture corticospongieuse. gynécologique irradie), signes clhiqua inquiétants (douSa recherche doit Etre attentive, notamment en regard des leurs inflammatoires, déficit neurologique) ou aspect arcs bordant les trous sac& antérieurs. Toute asymttne de radioscintigraphique atypique. Le scanner apporte plusieurs ces trous doit faire kvoquer l'existence d'une fracture renseignements précieux : sac&. - il précise la qualité de l'os sous-jacent kliminant la L'incidence dt profil peut monmr un déplacement présence d'un pracessims tumoral. Les images d'osthradiosouvent minime de la fracture horizontde 13, 141 : le nécrose sont t e s évocatrices fig. 71: fragment:supérieur glisse vers Savant et se décale vers le - il retrouve taujours la rupture de la wcorticrile antérieure bas (flg, 3 b). fig. 4 cl, souvent le trait de fracture Ifig. 1 b), qu'il suit A. GAUCHER ET COLLABORATEURS sur mute sa hauteur Ifig. 2 b. 2 cl ou une ostéocondensation péri lésionnelle; - il permet de dkcouvrir des foyers de fracture débutants, qu'ils se situent au sommet des ailerons sacrés ou h proximitd de la partie inférieure de l'articulation sacroiliaque; - il montre l'osthcondensation horizontale correspondant au c o p de la 2 vertkbre sacrée fig. 3 dj; - l'étude des tissus mous &litnineune tumeur pelvienne ou présacrée. Conclusion Les fractures par hsuffisance osseuse du sacrum ne sont pas exctptionndles. II faut y penser devant des douleurs pelviennes m&me vagues chez une femme â g k . La mdiopphie fournira des signes d'orientation monmir de discrets remaniements A type de condensation des ailerons sacrés, La scintigraphie osseuse dvélant une image typique en H ou en ailes de papillon et le scanner confinnent la fracture. Un diagnostic p&ce grâce à ces examens compltmentaires non invasifs est hautement souhaitable pour éviter aux malades d'autres investigations inutiles voire dangereuses, et préconiser une mise en décharge garante d'une évolution favorable, 4. DE SMET (A.A.), NEW (S.R,) : Pubic and sacral insuftïcicncy fracrurts : clinical causc and radiologie findings, AJR, 1985, 145, 601-606. 5. DEVAS(M.): Stress fmctures uf the pelvis (pp. 138-147), in h r i s M Srress Fracrure. 1975, Wirnburgh, London, New York, Churchill Livingstcin. 6. GACBTTA (D,J,), Y A N ~ O(DR.) W : Cornputed lowgaphy of spwtanerius usteoporo~ic sacral fractures. J . Cornpiri. A s h i . Twnogr., 1984, 8 , 1190-1191. 7 . 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