Liban – Rapport économique 2011

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Liban – Rapport économique 2011
Ambassade de Suisse au Liban
Liban – Rapport économique 2011
Beyrouth, Avril 2011
1. Appréciation des problèmes et enjeux économiques
En 2010, l’économie libanaise a plus ou moins réussi à maintenir la croissance de ces quatre
dernières années. Sans surprise, les résultats économiques de 2010 confirment l’importance du
secteur tertiaire, et plus particulièrement du commerce et des banques à l’inverse de l’agriculture et
de l’industrie qui demeurent faibles, sans négliger pour autant les transferts des expatriés qui
représentent 21% du PIB. Malgré des tensions politiques locales accrues en fin d’année ayant ralenti
l’activité, notamment au niveau de la consommation et de la construction, et un climat économique
mondial de stagnation, la croissance du PIB réel s’est maintenue à plus de 7%. L’inflation oscille
autour de 5% selon le Gouverneur de la Banque du Liban (BDL) qui attribue ce niveau modéré à la
politique de contrôle des liquidités par la BDL. La Banque centrale libanaise a en effet maintenu une
tendance baissière au niveau des taux d’intérêt tout en contrant les effets inflationnistes de l’afflux de
capitaux en provenance de l’étranger face à une demande réelle soutenue couplée avec un excès de
liquidités sur le marché.
La plupart des indicateurs du secteur réel ont à nouveau enregistré une croissance positive au cours
de l’année 2010, tels que les ventes immobilières (+12.7%), les livraisons de ciment (+6.7%), le
volume des marchandises au port (+2.3%), le nombre de touristes (+17.1%), la valeur des chèques
compensés (+19.6%) et les achats détaxés (+21%).
Le marché immobilier libanais, toujours en essor à l’exception du dernier trimestre 2010 affecté par
les tensions politiques, est soutenu par les renvois de fonds des travailleurs libanais à l’étranger, les
flux financiers à l’entrée et l’activité touristique. Outre une certaine saturation, sa croissance sur le
long terme est liée à la stabilité sur le plan local.
Malgré une croissance continue du secteur du tourisme en 2010, il est à noter que celle-ci demeure
inférieure à la progression de 38.9% enregistrée en 2009, essentiellement en lien avec l’instabilité
politique des derniers mois en 2010. La majorité des touristes continuent à provenir des pays arabes
(41.3%), suivis par les pays européens (25.3%), asiatiques (17.2%), américains (11.5%), océaniques
(2.8%) et africains (1.8%). A noter que le nombre de visiteurs en provenance de Turquie a triplé en
2010 suite à l’abolition du besoin de visa.
La part du secteur industriel (essentiellement fabrication de ciment, transformation de produits
agricoles et fabrication de bijoux) dans le PIB a enregistré une légère hausse, avec une croissance
record pour la seconde année consécutive de près de 15% dans l’importation de machines
industrielle, ce qui indique une expansion de l’activité industrielle locale. Les exportations industrielles,
elles, ont connu une hausse de près de 22% après avoir baissé de 11% en 2009.
La contribution de la production agricole au PIB demeure faible (5 à 7%) alors que ce secteur
emploie directement ou indirectement entre 20 à 25% de la population active.
La performance du secteur bancaire a été marquée par un niveau record des crédits octroyés
totalisant deux fois la croissance moyenne des cinq dernières années et d’importants dépôts clients,
moteur principal des activités de ce secteur, mais aussi principale source de financement du déficit
public. Cette augmentation de demandes de crédits sur le plan local a été favorisée par la flexibilité
financière des banques libanaises dont le standing financier est solide. Une politique bancaire
conservatrice couplée avec la régulation rigoureuse mise en place par la BDL lui sont profitables.
Bien que les finances publiques demeurent la vulnérabilité principale de l’économie libanaise, le
ratio déficit public/PIB a continué à diminuer, en l’occurrence grâce à une diminution des dépenses
totales combinée à une diminution moins importante des recettes publiques, les dépenses
d’investissement notamment dans l’infrastructure prévues dans le budget 2010 n’ayant pu être
appliquées faute d’adoption dudit budget !
2 Accords internationaux et régionaux économiques
2.1 Politique, priorités du pays
Depuis plusieurs années le Liban poursuit une politique de libéralisation dans les domaines des biens
et services. L’ambition de devenir membre de l’OMC ainsi que la poursuite de conclusions d’accords
de libre-échange ont pour but d’améliorer la compétitivité du Liban et de mettre en valeur ses atouts
de pays producteur et de prestataires de services hors pair. Parallèlement à ces ambitions fort
méritoires, le Liban ne peut faire l’impasse sur la nécessité de moderniser, de libéraliser et de rendre
fiables ses conditions-cadre tant juridiques, structurelles qu’institutionnelles.
2/14
Dans le cadre des négociations en cours depuis de nombreuses années en vue d’adhérer à l’OMC,
deux protocoles d’entente ont été signés en décembre 2010 entre le Liban et les USA, chacun d’un
montant de 3 millions $, l’un relatif au contrôle de qualité et à la certification des produits agricoles
libanais, l’autre ayant trait à la conformité du régime de commerce extérieur libanais aux standards de
l’OMC en développant ses institutions. L’accession est prévue pour décembre 2012.
En 2010, le Liban a signé plusieurs accords commerciaux bilatéraux, notamment avec la Turquie,
la Jordanie, le Qatar et l’Iran. Avec la Turquie, le Liban a conclu des accords portant sur l’échange de
produits agricoles, d’équipements de transport, de gaz naturel et de produits électriques ainsi qu’un
accord de libre-échange qui exempte certains produits industriels des droits de douane dans les deux
pays. 16 accords bilatéraux ont été signés avec la Jordanie et 13 autres avec le Qatar. La ratification
de 17 accords de commerce avec l’Iran porte pour la plupart sur les secteurs de l’énergie et des
hydrocarbures. Enfin, un accord de libre-échange quadripartite entre le Liban, la Syrie, la Turquie
et la Jordanie a été signé en août 2010 comme prélude à l’établissement d’une zone de libre-échange
commune visant à créer un bloc économique régional qui garantirait une augmentation des échanges
commerciaux et des flux d’investissement entre ces quatre pays.
Avec l’UE il existe un accord d’association dont les aspects commerciaux sont entrés en vigueur en
2003. En été 2004 l’accord de libre-échange avec les Etats membres de l’AELE a vu le jour, entré en
er
vigueur le 1 janvier 2007. La ratification complète et exhaustive de toutes les annexes à l’Accord
visant à une abolition des droits de douane, y compris du coté libanais, fait l’objet d’efforts consentis
dans ce sens par le Ministère de l’Economie et du Commerce libanais auprès du Parlement qui
souffre de centaines de Lois, Règlements et Actes d’application à ratifier en demeure.
Le Liban est également membre à part entière et actif au sein du GAFTA (Greater Arab Free Trade
Area) depuis 2005 et s’engage en faveur de deux objectifs prioritaires: la mise en application effective
de la libéralisation des échanges et l’extension aux domaines des services.
Le développement adéquat des infrastructures matérielles, institutionnelles et législatives pour la mise
en œuvre de la politique de réformes économiques présentées lors de la Conférence de Paris III
piétine et l’échéance de décembre 2010 pour libéraliser le secteur de la téléphonie mobile et privatiser
le secteur de l'électricité n’a pu être respectée.
Avec de nombreux Etats, dont la Suisse, le Liban a conclu des accords de promotion et de protection
d’investissement.
2.2 Perspectives pour la Suisse (Potentiel de discrimination)
Grâce à la conclusion de l’accord de libre-échange entre le Liban et les Etats membres de l’AELE
l’accès égalitaire au marché libanais des biens industriels suisses et de ceux en provenance des
membres de l’UE a pu être amélioré bien que le procédé n’aille pas encore toujours de soi. En matière
de prestations de services l’égalité de traitement est également sur la bonne voie.
3. Commerce extérieur
3.1 Evolution et perspectives générales
3.1.1. Commerce de marchandises
Le déficit commercial s’est creusé de 7.5% sur l’ensemble de l’année 2010 dû, en valeur absolue, à
une augmentation sensible des importations dans un contexte de croissance de la demande locale à
des fins de consommation et d’investissement, accompagnée d’une hausse moins importante des
exportations. En termes relatifs, les exportations, dans un contexte de redressement progressif de la
demande régionale, ont toutefois progressé (+22.1%) davantage que les importations (+10.6). Le taux
de couverture des importations par les exportations s’est amélioré passant de 21.5% en 2009 à 23.7%
au cours de 2010. Le déficit structurel de la balance commerciale du Liban est nettement
compensé par l’importance des entrées nettes de flux financiers qui lui fournissent un « coussin
amortisseur » de liquidités contribuant à soutenir l’activité économique du pays.
Le redressement économique graduel des pays arabes, partenaires commerciaux principaux du
Liban, s’est répercuté positivement sur la demande de produits libanais. Ainsi, les exportations à
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destination de l’Egypte ont augmenté de 169% en 2010, celles à destination des Emirats Arabes Unis
de 26% et celles à destination du Qatar de 24%. Suite aux accords bilatéraux signés avec la Turquie,
les exportations libanaises dans ce pays ont progressé de 120%. Parmi les partenaires européens, il
s’agit de relever un volume d’exportation ayant plus que doublé à destination de la France ainsi que
de sensibles augmentations à destination de l’Espagne, de l’Allemagne et de l’Italie. La Suisse quant
à elle maintient sa position en tête de liste des exportations libanaises avec 502 millions $, soit 11.8%
du total, mais affichant une diminution de 35% comparé à l’année précédente.
La joaillerie (notamment les perles, pierres précieuses et semi-précieuses et les métaux de valeur) a
continué à accaparer la plus grande part des exportations libanaises en 2010 avec 26% du total. Les
exportations d’équipements et produits électriques représentent 17% du volume total, suivies des
produits métalliques (11%), des véhicules de transport et produits alimentaires (8%, chacun), des
produits chimiques (7%) et des produits de papeterie (6%).
La croissance des importations libanaises en 2010 est attribuée à une progression des importations
de produits de consommation de l’ordre de 16% ainsi qu’à une augmentation des importations à des
fins d’investissement de l’ordre de 4%. Sur le volume total des importations, plus d’un cinquième est
accaparé par l’importation de produits minéraux, suivis d’équipements et produits électriques (12%),
de véhicules de transport (11%), de produits chimiques (9%) et de joaillerie (6%).
Quant à la distribution des importations par pays, près du 50% du volume est accaparé par les
ème
Etats-Unis, la Chine, l’Italie, l’Allemagne, la France et la Turquie. La Suisse s’est hissée en 8
position avec une stabilisation à 3% du volume total, représentant une augmentation de 37% comparé
aux dernières années.
Les importations ayant été favorisées par une demande locale soutenue et par un certain regain des
prix des produits pétroliers la balance courante s’est détériorée en 2010 représentant 11.3% du PIB
contre 9.7% en 2009.
3.2 Commerce bilatéral
3.2.1 Commerce de marchandises
Les secteurs des pierres précieuses et semi-précieuses, des métaux précieux, de la bijouterie et
de l’horlogerie constituent les domaines d’échange par excellence entre le Liban et la Suisse.
Viennent s’y ajouter les produits pharmaceutiques, les véhicules de transport et les produits agricoles
à l’importation par le Liban.
Le volume d’exportation de la Suisse vers le Liban a été relativement stable ces dernières années,
notamment depuis 2007, affichant une part de marché modeste dans le volume total d’importations
libanaises d’env. 3%. Par contre, selon les chiffres du Conseil supérieur des douanes libanais, la
Suisse accapare depuis plusieurs années, surtout depuis 2006, la plus importante part des
exportations libanaises avec une part oscillant entre 10 et 20% du volume total, et un montant record
de 777 millions US$ en 2009 ! En l’absence de ventilations et de précisions chiffrées
complémentaires, il s’agit de toute vraisemblance d’attribuer ce montant au commerce florissant dans
le domaine des métaux précieux, de la joaillerie et de l’horlogerie, y compris à un échange intense et
répété de pièces et pierres y relatives jusqu’au produit fini.
Le volume des échanges est raisonnable. Un potentiel d’extension est imaginable et souhaitable
notamment dans le domaine médical au sens large, incluant le secteur pharmaceutique (équipements,
santé, bien-être, cosmétiques etc.) et dans les domaines relevant du secteur public tels que traitement
des déchets et des eaux usées (seuls 8% sont traités), fourniture d’électricité, énergies renouvelables
et protection de l’environnement. Pour ce faire, la stabilité politique et sécuritaire du Liban doit
cependant s’ancrer sur le long terme afin d’asseoir la confiance et il est grand temps que toutes les
réformes promises et demeurées sans réponse depuis plusieurs années soient mises en application.
Le gouvernement libanais est appelé à simplifier les procédures administratives, à réduire les coûts de
transaction, notamment en luttant contre la corruption, à poursuivre le démantèlement tarifaire, à
développer une justice commerciale rapide et efficace et à promouvoir la transparence des comptes.
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3.2.2 Commerce de services
Le Liban et la Suisse ont un point commun certain : la prédominance des services dans leur économie
respective et leur « pépinière » de ressources humaines et de formations pointues.
Le Liban dispose d’un degré de formation très élevé ainsi que d’une société civile très vive qui est
bien connectée avec l’Occident et l’Orient. Grâce à sa diaspora de 14 mio. de Libanais dispersée
dans le monde, le Liban dispose d’un réseau et de contacts dans le monde entier et en particulier
avec les pays du Golfe et l’Afrique. Les Libanais ont toujours su se distinguer à travers leur diversité,
leur talent et leur incroyable créativité, qui fait du Liban le « trend setter » du monde arabe que ce soit
dans la mode, la bijouterie, la publicité, l’événementiel, le divertissement. La consommation au Liban
est favorisée de manière exorbitante par leur amour des produits haut de gamme, du bien-être et de
la chirurgie, notamment esthétique. Aussi, les besoins en savoir-faire de pointe dans les domaines
médical, de haute technologie, de private banking et de protection de l’environnement au sens large
(inclut les domaines de la construction, du chauffage, de l’utilisation de l’eau etc.) sont énormes. Tout
en étant contraints de garder à l’esprit les réserves mentionnées plus haut, ces secteurs pourraient
bénéficier des atouts de notre pays en ces matières.
4. Investissements directs
4.1 Evolution et perspectives générales
Les investissements étrangers directs (IDE) au Liban ont connu une légère baisse de 3.2% en
2010 comparé à l’année précédente alors qu’ils ont reculé de 12% dans la région MENA. Sur un plan
régional, les IDE au Liban ont représenté 16.4%, soit une hausse de 15% face à 2009. Bien qu’il soit
difficile d’obtenir régulièrement des statistiques précises sur leur provenance et leur affectation, ce
sont les investissements en provenance des pays arabes qui accaparent de loin la plus grande part
des IDE au Liban. Ceux-ci se concentrent pour plus de la moitié de la somme totale dans l’immobilier,
le secteur bancaire suivi du tourisme se réservant la majorité du solde restant. Une diversification des
investissements directs étrangers pourrait être atteinte si les secteurs de l’électricité, des
télécommunications, de l’approvisionnement en eau et du transport pouvaient connaître les mesures
de privatisation tant attendues et annoncées depuis des années. Ce sont à ce jour avant tout
essentiellement des entreprises françaises, italiennes, allemandes et coréennes qui ont souscrits à
des engagements avec le gouvernement libanais dans les domaines de l’électricité, de l’eau, des
télécommunications et de projets relatifs à l’aéroport de Beyrouth.
Cela dit, et bien que le Liban fasse des efforts considérables en matière de promotion de sa place
économique, les investisseurs étrangers en provenance de pays autres que leurs voisins directs
continuent à faire défaut. La situation politique et sécuritaire volatile, le vide juridique criant, le
„clientélisme“ toujours de rigueur et la corruption persistante effraient encore bon nombre
d’investisseurs potentiels.
Les renvois de fonds des travailleurs libanais à l’étranger ont quant à eux continué à progresser,
ne serait-ce parce qu’un grand nombre de Libanais travaillant à l’étranger n’ont pas subi de
répercussions de la crise mondiale, notamment en termes de licenciements. En 2010, les transferts
des émigrés se sont montés à 8.2 milliards $, soit 21% du PIB.
4.2 Flux d’investissement bilatéraux
Quelques entreprises suisses de renom ont procédé à des investissements directs au Liban tels que
Holcim ou Nestlé. Aucune précision quant aux montants n’est disponible.
La chaîne du Mövenpick est également présente à Beyrouth depuis l’été 2002. Une excellente
collaboration avec cette Ambassade est en place.
Enfin, quelques entreprises suisses dans le domaine des produits pharmaceutiques exploitent des
licences avec des partenaires locaux. L’exploitation d’agents locaux ou des bureaux de
représentation, notamment dans le domaine bancaire, demeure très pratiquée au Liban par des
5/14
entreprises suisses intéressées au marché libanais, avec un intérêt de plus en plus marqué en
direction du Private Banking.
Le Liban, une importante plateforme ouvrant les portes à toute la région, constitue une destination
d’investissement intéressante sous réserve d’une stabilité politique et sécuritaire à établir et conserver
sur le long terme afin d’asseoir la confiance d’investisseurs potentiels. Pour l’heure, les domaines
médicaux y compris équipements, de la cosmétique, du bien-être et du luxe mériteraient davantage
d’attention de la part de partenaires suisses. Le Liban a en effet toujours été connu pour son
tourisme médical qui génère un important développement et progrès de l’économie libanaise. Le
tourisme esthétique et de luxe est un concept largement reconnu et apprécié au Liban et attire de plus
en plus d’étrangers grâce à sa popularité de chirurgies à bon prix, des hôpitaux bien équipés et
médecins qualifiés.
5. Promotion commerciale, économique et touristique
5.1 Instruments de la promotion économique extérieure
Les bonnes relations commerciales entre la Suisse et le Liban peuvent incontestablement être
attribuées à l’intérêt porté aux produits et services suisses par les commerçants libanais, et à fortiori à
la qualité et à la bonne réputation du marché suisse. Aussi, la proximité entre les deux pays et
l’intensité des échanges commerciaux existant dans des domaines bien précis contribuent-elles à
maintenir une situation stable qui pourrait être diversifiée et intensifiée, sous certaines conditions
mentionnées dans ce rapport.
Les acteurs suisses de la promotion de la place économique suisse au Liban ne sont pas nombreux.
Cette Ambassade peut compter sur l’appui du seco, de l’OSEC et de quelques Chambres de
commerce, cas échéant, de la branche hôtelière, touristique et de l’éducation. Une collaboration
accrue, notamment avec la Chambre de commerce arabo-suisse à Genève ainsi qu’avec
l’Ambassade du Liban à Berne demeure une option souhaitable.
Le Swiss Business Council-Lebanon, association bilatérale créée il y a plus de trois ans et visant à
favoriser l’échange commercial entre nos deux pays, a repris ses activités à l’été 2008. Un second
annuaire de ses membres, près de 100, couvrant un vaste nombre de domaines d’activités devrait
voir le jour en 2011.
Le Comptoir suisse de septembre 2010 à Lausanne a invité le Liban comme hôte d’honneur avec
pour objectif de mettre en valeur de nombreux atouts de ce pays au-delà du cliché habituel véhiculé.
Pour la troisième année consécutive, la Foire de la Construction (Project Lebanon 2011) dédiée
entre autres à la construction dite « verte » accueillera un pavillon suisse avec la participation de
plusieurs représentants de sociétés suisses et du SBC-L. La réputation de la Suisse quant à ses
performances, son know-how et sa position de leader en matière de développement durable mérite
d’être exploitée dans un pays comme le Liban, qui commence à se tourner vers des thématiques
environnementales en lien avec tout type de sources d’énergies dites « propres » et dont le Liban
bénéficie largement (surtout eau et soleil).
5.2 Intérêt pour la Suisse comme lieu de villégiature, d’éducation et autres services, potentiel de
développement
Différentes collaborations avec des partenaires libanais, notamment dans le milieu universitaire sont
à relever et à développer :
Collaboration entre l’Université d’ingénieurs et d’architectes (HES-SO/EIA) de Fribourg et la
Faculté d’Ingénieries de l’Université Saint-Joseph (échanges d’étudiants et de professeurs,
recherches techniques et scientifiques, séminaires etc.).
Accord-cadre allant dans le même sens entre la HES-SO et l’Université Libanaise.
Faculté de gestion hôtelière de l’Université de La Sagesse en collaboration avec l’Ecole Hôtelière
de Lausanne à Beyrouth.
« Journées de la Science » en collaboration avec la Municipalité de Beyrouth et la Ville de
Genève inspirées de la « Nuit de la Science » bien connue à Genève.
6/14
Au-delà du domaine académique et universitaire, la Suisse comporte de nombreux autres atouts
répondant à l’intérêt du Liban et des Libanais :

Lieu d’éducation et de formation, notamment dans les domaines de l’hôtellerie, du management,
de la finance et des sciences médicales, techniques et informatiques sans compter l’attrait des
relations internationales.

Offre de foires nombreuses de tout genre, notamment dans les domaines de l’horlogerie, des
nouvelles technologies et des techniques médicales.

Intérêt marqué au savoir-faire suisse en matière de haute technologie et des sciences de
l’environnement.

Attrait pour le domaine des machines.

Assurances et services hospitaliers, notamment privés.
5.3 Intérêt pour la Suisse comme lieu d’investissement, potentiel de développement
Les flux d’investissement du Liban vers la Suisse ne permettent pas d’être chiffrés de notre part.
Cependant, la société aisée libanaise apprécie hautement des lieux de villégiature suisses tels que
Gstaad, Crans-Montana ou encore Genève pour ne citer que les principales. Cela sans compter un
nombre impressionnant de parents envoyant leurs enfants en formation en Suisse et l’investissement
de plusieurs grandes banques libanaises à Genève tels que la Bank Audi, la BlomBank, la BankMed
et l’Arab Bank. La Suisse est par ailleurs très appréciée comme lieu de négociations d’affaires entre
partenaires libanais et régionaux.
La Suisse bénéficie d’une excellente réputation au Liban et est appréciée pour son statut de pays
neutre, humanitaire et plurilingue, notamment francophone. Pour le touriste libanais moyen, la Suisse
demeure par contre un pays encore trop cher comme destination touristique.
5.4 Intérêt pour la place financière suisse, potentiel de développement
La place financière suisse jouit d’une bonne réputation. Le CS, l’UBS, l’UBP et le CA suisse sont
représentés à Beyrouth et défendent la place financière suisse avec beaucoup d’engagements et de
professionnalisme. Les banques libanaises ont été très peu exposées aux produits structurés et aux
effets de levier grâce à une politique conservatrice menée par le Gouverneur de la Banque centrale.
Cette situation n’a pas échappé aux banquiers en Europe, prêts à se tourner vers de nouveaux
horizons. C’est ainsi que des banques privées commencent à se tourner vers la clientèle libanaise
fortunée disposée à investir dans des actifs et des fonds. Car si les établissements bancaires libanais
ont une grande expérience des dépôts, ils sont encore peu nombreux à proposer des services de
Private Banking. Quant aux banques libanaises, bon nombre d’entre elles ont établi des filiales en
Suisse, dont la Banque Audi, BlomBank, la BankMed et l’Arab Bank.
7/14
6. Liens internet utiles
Administration centrale de la statistique
Central Administration for Statistics
http://www.cas.gov.lb
Banque du Liban
Bank of Lebanon
http://www.cbl.gov.lb
Chambre de Commerce et de l’Industrie de Beyrouth
Chamber of Commerce and Industry of Beirut
http://www.ccib.org.lb
Autorité pour le développement de l’investissement au Liban IDAL
Investment Development Authority of Lebanon IDAL
http://www.idal.com.lb
Conseil du Développement et de la Reconstruction
Council of Development and Reconstruction
http://www.cdr.gov.lb
Ministère de l’industrie
Ministry of Industry
http://www.industry.gov.lb
Ministère du commerce et de l’économie
Ministry of Economy and Trade
http://www.economy.gov.lb
Ministère des finances
Ministry of Finances
http://www.finance.gov.lb
Ministère de l’agriculture
Ministry of Agriculture
http://www.agriculture.gov.lb
Ministère du tourisme
Ministry of Tourism
http://www.lebanon-tourism.gov.lb
Autorités douanières
Coustoms Authority
http://www.customs.gov.lb
Association des banques au Liban
Association of Banks in Lebanon
http://www.abl.org.lb
Economist Intelligence Unit
http://www.eiu.com
8/14
Annexes :
1.
Tableau de la structure économique
2.
Tableau des principales données économiques
3.
Tableau des partenaires commerciaux dont la Suisse
4.
Tableau « Echanges commerciaux »
5.
Tableau des principaux investisseurs dont la Suisse
9/14
Annexe 1
Structure de l‘économie
2005
*
2007
*
2008
*
2009
*
2010 **
Répartition du PIB (%)
Secteur primaire
16 %
14 %
6%
5%
5à7%
Secteur manufacturier
8%
11 %
8%
7.5 %
7à9%
Services
76 %
75 %
86 %
87.5 %
Env. 85%
- dont services publics
18 %
16 %
18 %
%
Secteur primaire
%
%
%
%
Secteur manufacturier
%
%
%
%
Services
%
%
%
%
- dont services publics
%
%
%
%
Répartition de l‘emploi
Sources :
* Comptes nationaux (Conseil des ministres)
ème
** Rapport économique – Liban, Bank Audi 4
trimestre 2010
10/14
Annexe 2
Principales données économiques1
PIB nominal (US$ Mrd.)
2
PIB/habitant (US$, PPP)
Taux de croissance réel (%)
Taux d’inflation, moyenne (%)
Taux d’inflation, fin de l’année (%)
Solde budgétaire, donations inclus (%
du PIB)
Balance commerciale (US$ Mrd.)
Balance commerciale (% du PIB)
Solde des transactions courantes
2
(US$ Mrd.)
Solde des transactions courantes (%
du PIB)
Dette publique totale (% du PIB)
Dette extérieure totale (en US$ Mrd.)
Dette extérieure totale (% du PIB)
2
Service des dettes (US$ Mrd.)
Réserves officielles (en US$ Mrd.)
Réserves officielles (en mois
d’importations)
2006
2007
25.0
10’997
7.5
4.1
6.0
2008
(est.)
29.9
12’188
9.3
10.8°
6.4°
22.4
10’017
0.58
5.6
7.2
-10.4
-10.9
-6.1
-27.4
-1.2
2009
(est.)
34.5
13’012
9.0
1.2
3.4
2010
(proj.)
39.1
13’897
8.0
5.0
4.7
2011
(proj.)
42.5
14’743
5.0
3.5
2.8
-9.6
-8.1
-8.7
-9.6
-7.9
-31.4
-1.6
-11.2
-17.9
-4.1
-10.1
-16.2
-7.6
-10.6
-15.9
-7.2
-11.1
-15.9
-5.9
-5.3
-6.8
-9.7
-9.7
-11.3
-11.2
180
44.6
199
3.2
11.4
7
168
48.6
194
4.4
11.5
5
157
55.2
172
5.7
18.8
7.9
148
57.0
171
5.8
27.4
10.3
139
n.a.
160
5.3
29.6
10.3
137
n.a.
162
5.5
31.8
10.3
Sources : fiche économique du seco, 22.10.2010
1 Quelle: wenn nicht anders vermerkt: IMF, Lebanon – Staff Report for the 2010 Article IV Consultations ; July 2010
2
EIU Monthly Country Report Lebanon, July 2010
11/14
Annexe 3
Partenaires commerciaux
Perspective selon le pays de résidence
Rang
1
Importations (Mio. US $)
par le pays de résidence
Pays
Exp.
Part
Var. Rang
(Mio.
$)
USA
1909
11%
8% 1
2
Chine
1638
9%
14%
3
Italie
1394
8%
14%
4
5
Allemagne
France
1259
1196
7%
7%
2%
-24%
6
Turquie
684
4%
5%
7
Japon
622
3%
-7%
8
Suisse
559
3%
37%
527
507
430
3%
3%
2%
8%
22%
2%
407
2%
31%
370
2%
339
338
307
296
296
267
2%
2%
2%
2%
2%
1%
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
GB
Féd. Russie
Egypte
Arabie
Saoudite
Emirats
arabes unis
Syrie
Ukraine
Espagne
Inde
Corée
Brésil
3
4
5
6
7
Var.
Suisse
Emirats
arabes unis
502
12%
-35%
418
10%
26%
France
348
8%
Irak
Arabie Saoudite
267
246
6%
6%
Turquie
231
5%
Syrie
221
5%
224
%
-1%
1%
120%
-2%
8
9
10
11
Egypte
201
5%
Jordanie
Belgique
Qatar
104
102
83
2%
2%
2%
169%
-2%
-11%
4%
12
Koweit
72
2%
-7%
42%
13
Espagne
63
1%
81%
45%
54%
20%
-7%
-11%
-26%
14
15
16
17
18
19
Etats Unis
Allemagne
GB
Nigeria
Pays-Bas
Italie
61
49
49
48
37
31
1%
1%
1%
1%
1%
1%
24%
61%
24%
12%
30%
32 %
20
21
22
23
24
25
Inde
Bahrain
Chypre
Algérie
Hong Kong
Malte
Autres
23
1% 109%
18
17
15
6
1
1043
Total monde
4’253
20
Grèce
248
1%
21
22
23
24
25
Belgique
Pays-Bas
Roumanie
Thaïlande
Irlande
Autres
246
241
233
193
60
3398
1%
1%
1%
1%
0%
19%
144%
-5%
-2%
24%
6%
23%
29%
17’964
100%
11%
Total
monde
2
Exportations (Mio. US $)
par le pays de résidence
Pays
Imp.
Part
(Mio. $)
0%
0%
0%
0%
0%
25%
-19%
-20%
-48%
49%
-75%
66%
100% 22%
Source : Ministry of Finance, Customs Directorate, http://www.customs.gov.lb
12/14
Annexe 4
Echanges commerciaux
Evolution des échanges3
1990
1995
2000
2002*
2003*
2004*
2005 *
2006*
2007*
2008*
2009*
2010 (I-IX)
Exportations
(CHF mio)
117.1
168.7
170.5
291.6
251.9
296.2
298.8
296.3
388.1
444.5
385.9
Variation
(%)
411.8
-6.4
--13.6
17.6
0.9
-0.8
31.1
14.7
-13.2
4
49.2
Importations
(CHF mio)
79
94.3
195.4
154.0
201.5
191.5
240.9
210.0
363.4
297.0
217.8
141.1
Variation
(%)
-18
-30.8
-5
25.8
-12.8
73.0
-18.3
-26.7
4
-6.8
Solde
Volume des
(CHF mio) échanges
38.1
196.1
75.4
263.0
-24.9
365.9
137.6
445.6
50.4
453.4
104.7
487.7
57.9
539.7
86.3
506.3
24.7
751.5
147.5
741.5
168.1
603.7
270.7
552.9
* nach neuer Statistikerfassung vom Mai 2006 (inkl. Lohnveredlungs- und
Retourwarenverkehr und Stromhandel)
Sources : fiche économique du seco, 22.10.2010
3
Source : Administration fédérale des douanes.
4 Im Vergleich zur gleichen Periode im Vorjahr
13/14
Annexe 5
Principaux pays investisseurs, à savoir les pays arabes
Principaux pays investisseurs (2008)
Rang
Pays
1
2
3
UAE
Koweït
Arabie
Saoudite
Qatar
Bahrain
Syrie
…………
…………
…………
…………
UE
Suisse
…………
4
5
6
7
8
9
10
…
…
Total
Investissements
directs (Mio.
USD) (stock)
1'115.2
649.3
616.2
Part
Variation
(stock)
41.9 %
24.4 %
23.2 %
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
117.3
99.8
63.3
…………
…………
…………
…………
…………
…………
4.4 %
3.8 %
2.4 %
..%
..%
..%
..%
..%
..%
100%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
+/- ...%
Flux année
écoulée
(USD)
….
….
….
….
….
….
….
….
….
….
….
….
Les statistiques régulières sur les IDE font défaut au Liban. Les investissements en
provenance des pays arabes qui accaparent plus de 90% des IDE au Liban se concentrent
pour l’essentiel dans l’immobilier.
Principaux investisseurs 2011 (Chiffres globaux d’investissement direct étranger)
Année
2008
Investissements directs
(Mio USD) (stock)
4’300 Mio
2009
4’800 Mio
2010
4’700 Mio
Source: Banque mondiale
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