Eogn info n°58 octobre 2010 Télécharger
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Officiers de gendarmerie de demain... Affecté le 1er juillet dernier à la tête de l'École des officiers de la gendarmerie nationale, je suis fier de me retrouver à votre tête, dans cette École qui a formé, depuis 1945 des milliers d'officiers et qui a su devenir, pour la Gendarmerie Nationale, à la fois un creuset unique et un symbole. Mais avant toute chose, je veux rendre hommage à mon prédécesseur, le général de corps d'armée Joël DELPONT, qui s'est engagé quatre années durant pour porter cette École au plus haut. Le général DELPONT, par son engagement et sa personnalité, aura laissé une trace indélébile sur le tableau d'honneur de l'EOGN. Depuis ma prise de commandement, j'ai pris le temps de faire connaissance avec la plupart d'entre vous, de vous écouter pour analyser la mission que le directeur général m'a confiée. Dès à présent, sachez que chacun d'entre vous, quel que soit son niveau de responsabilité ou son statut, a toute ma confiance. Ainsi que je vous l'ai dit à plusieurs reprises, j'ai besoin d'une équipe performante et soudée, heureuse de travailler ensemble en prenant en grand compte le respect dans les rapports humains. Une institution comme la nôtre a besoin de femmes et d'hommes engagés et exemplaires. Agissez avec courage intellectuel, respect mutuel et soyez engagé sans solution de continuité afin de conforter l'image d'une école dynamique résolument tournée vers l'avenir. Je sais pouvoir compter sur vous, vous pouvez compter sur moi. Aux promotions d'élèves, je souhaite redire l'essence même de leur présence à l'École. Ici même, tout au long de votre formation, vous allez poursuivre trois objectifs fondamentaux qui vous seront utiles tout au long de votre existence civile et militaire. Vous allez acquérir un socle de connaissances techniques et tactiques indispensables à l'exercice de vos futures responsabilités. Dans le même temps, vous continuerez à développer le goût de l'effort intellectuel, bien amorcé au cours de vos études antérieures et indispensable à votre accomplissement. Je vous rappelle que c'est avant tout par votre compétence que vous mériterez votre autorité. 2 Enfin, en point d'orgue, vous allez développer votre personnalité, votre caractère, votre savoirêtre, autrement dit les vertus cardinales du chef. De mon point de vue, commander c'est avant tout se mettre au service des autres, être exigeant envers autrui et encore plus envers soi-même, faire preuve d'une discipline intellectuelle rigoureuse et prendre des risques en s'exposant dans ses décisions en pensant encore et toujours à préparer l'avenir. Vous avez choisi un métier difficile et enthousiasmant dans lequel la très haute compétence technique n'aura d'égale que la passion qui vous anime et qu'il vous faudra entretenir. Vous avez choisi un métier qui vous donnera la motivation de vous battre pour vos convictions et vos valeurs. Un métier où la solidarité occasionne un véritable sentiment de responsabilité envers vos concitoyens, vos pairs, vos subordonnés, vos chefs. Un métier passionnant où vous devrez avoir confiance en vos qualités. Un métier qui place l'humain au rang des préoccupations essentielles. De Gaulle disait à une promotion d'élèves-officiers : « Je ne vous plains pas parce que vous avez choisi le métier militaire. Il demande que vous renonciez à la liberté, à l'argent, peut-être un jour à la vie. Il comporte de mauvais jours, des heures amères, parfois des années de chagrin. Mais en échange, il vous donnera cette constante et émouvante aventure où sont mélés le commandement, la responsabilité, l'action, le risque : il vous donnera l'honneur de la maturité, les larmes du dernier jour de la carrière, la joie de servir, l'orgueil des armes, l'espoir des grandes actions et le rêve de gloire auprès d'un drapeau ou d'un étendard. Non je ne vous plains pas ». Comme le général De Gaulle autrefois, je ne vous plains pas. Je vous sais motivés, enthousiastes, ayant soif d'action. Alors, soyez dès à présent Un officier c'est-à-dire un donneur de sens, un guide exemplaire. Soyez dès à présent celui que l'on regarde, que l'on admire et que l'on suit. Soyez dès à présent Un officier ayant la vraie connaissance de ses limites et de ses points faibles, mais aussi de ses qualités et de ses points forts, pour qu'un jour dans l'adversité, vos pairs, vos concitoyens aient les yeux fixés sur vous. Notre rôle à chacun d'entre nous est de vous y préparer. Vous devez vous y préparer. 3 22 septembre 2010 - Visite d’une délégation brésilienne. 3 septembre 2010 Couleurs étrangères. 14 juillet 2010 Défilé à Paris. 28 septembre 2010 - Accueil des EOX et ENSIETA. 3 septembre 2010 - Visite d’une délégation chilienne. 2 août 2010 PPCFI. 30 septembre 2010 - ot. Tutorat avec le lycée Jacques Amy 6 septembre 2010 Accueil des AGIV. 23 août 2010 - Couleurs de la rentrée. . 6 octobre 2010 - Collège de droit 7 septembre 2010 Couleurs mensuelles. Août 2010 - Challenge de rentrée de la DE. 7 octobre 2010 - HEC. 9 septembre 2010 Remise des alphas. 27 août 2010 - PEOR. La promotion « Paulin Colonna d'Istria » brille sous la pluie au défilé du 14 juillet. Quel plus bel endroit et quel moment plus emblématique pour clôturer cette année de formation riche en évènements : le défilé du 14 juillet sur les Champs Élysées. La promotion « Général Paulin Colonna d' Istria », fraîchement baptisée, s'est retrouvée une dernière fois au grand complet pour la cérémonie de l'année, chère aux militaires et à nos compatriotes. Après le trajet en bus depuis Melun, nous avalons un dernier café sur les Champs-Elysées ensoleillés et répondons présents tels des vedettes aux inévitables séances photos, dont les clichés traverserons le monde entier à en juger par l'accent des visiteurs nous ayant sollicités. Puis, fiers de lever nos sabres lors du présentez arme au passage du président de la République, nous savons que nous allons bientôt entrer en piste. Répondant aux ordres, nous nous avançons de quelques pas et procédons à un « à droite, droite ! » Elle se dévoile devant nous, tricolore, animée et joyeusement bruyante : la plus belle avenue du monde s'offre à nous. Le temps de laisser voler les formations d'avions de chasse au dessus de nos taconnets et notre tour de battre le pavé arrive avec émotion. Ça y est, nous y sommes. Les polytechniciens entament leur marche, nous allons partir. D'abord à petits pas, puis d'un pas franc. Nous entendons les gens qui applaudissent et écoutons nos voisins de rangs qui rectifient les alignements. Nous voyons nos cadres, nous voyons notre garde au Drapeau et au loin, nous distinguons la tribune présidentielle installée en bas, sur la place de la Concorde. Nous marchons fièrement et pensons à mille choses et à mille personnes. Tout défile aussi dans notre esprit à mesure que nous avançons au rythme des fers de nos bottines, mais nous devons rester concentrés. Nous levons la tête et regardons loin devant nous. Nous enserrons le fourreau de nos sabres. Nous accordons notre balancé de bras à celui de nos voisins et sommes réjouis d'être là. Une grosse goutte d'eau vient de s'écraser contre notre insigne de promotion, puis une deuxième. La pluie tant redoutée, s'abat finalement sur nous avec force, mais ne perturbe pas notre marche. Le groupement se disloque en deux carrés dès notre passage devant la tribune présidentielle. Nous apercevons le président de la République au milieu de la foule d'invités. Comme prévu, une fois atteint le pont de la Concorde face à l'Assemblée nationale pour l'un, et la rue Royale face à la Madeleine pour l'autre, nous entamons notre chant promotion à plein poumon sous la pluie battante. Nous bénéficions des derniers applaudissements chaleureux des badauds courageux. Nous sommes ravis mais quelque peu frustrés que la pluie ait décidé de venir cette année. Ce n'est pas grave, nous avons réalisé un acte hautement symbolique dans notre carrière militaire lequel sera certainement unique. Sous-lieutenant Mehdi LATRECHE. 5 Le défi est lancé !!! « Le diable est dans les détails » selon le commandant du 1er groupement de l’EOGN. L’équipe Bois-rond de la « Colonna d’Istria » l’a pris au mot et a méticuleusement consigné tous les détails ces 11 derniers mois. Toutes les méthodes de recherche technique et tactique (MR2T) du renseignement enseignées au cours de l’année ont été mises en application. La mission est claire : montrer au 2e groupement que la rigueur militaire n’exclut pas la bonne humeur et la (auto)dérision. Facile me direz-vous. Pas tant que cela au vu de la multitude de perles généreusement déposées à nos pieds tout au long de l’année par nos chers cadres et instructeurs, nos cadets n’étant pas en reste après seulement 15 jours de formation. Les plumes acerbes reprennent alors du service et mettent en scène l’Ecole des Cadets de la Maréchaussée Royale. Quel plaisir de retrouver nos personnages fétiches et d’en créer de nouveaux ! Un âne, un chien, des costumes haute-couture, des cascadeurs, des VTG (véhicules toutes générations), sans oublier les acteurs de la Comédie Gendarmesque, se sont succédés sur scène pendant près d’une heure, pour le bonheur des grands et des petits (n’est ce pas mes généraux ?). Piment, imagination, et bonne humeur en furent les maîtres mots. La balle est maintenant entre les mains de la 117e qui devra faire preuve d’inventivité pour égaler ses aînés. N’oubliez pas : absolument tout est possible tant que cela reste de bon goût et drôle. Que ceux qui ont été déçus de ne pas voir (assez) les héros de la première édition se rassurent, le défi Bois-rond est per- manent. Cadres et instructeurs du 1er groupement, ne vous relâchez pas, we’re watching you ! To be continued... Officiers-élèves Ophélie FERAL, Séverine HAMMEL et Simon CAHOUR. Stage intervention professionnelle / maintien de l’ordre. 6 Le dimanche 12 septembre 2010, la promotion « Général Colonna d'Istria » s'est installée dans les quartiers du CNEFG (Centre national d'entraînement des forces de gendarmerie) à Saint-Astier pour un stage de deux semaines visant à acquérir les savoir-faire et les techniques de base de l'IP (intervention professionnelle) et à « découvrir » le MO (maintien de l'ordre). des techniques de MSAA et prise en main du BPT se soldant par un test d'engagement et un « examen » en vue d'acquérir l'attestation BPT. Cette semaine fut également l'occasion de découvrir et mettre en œuvre des techniques de progression, d'investigation et d'interpellation, en particulier lors de mises en situation en soirée avec intervention sur différents incidents. Au programme de l'IP : MAAA avec tirs au PA, HK, FAP, révision La semaine MO fut, quant à elle, une immersion dans le monde de la gendarmerie mobile. « Jetés » au cœur de Cigaville assiégée par des hordes de casseurs incendiaires et par des agriculteurs et leurs engins, les commandants de peloton et chefs de détachement/escadron successifs ont reçu pour mission de disperser tout ce joli monde à grands coups « d'actions percutantes combinant le choc et le feu » - comprenez une bonne grosse charge et un nuage de gaz lacrymogène, voire quelques grenades explosives – parce que oui, « c'est ça qu'on veut voir ». Résultats : mission accomplie... avec des yeux qui pleurent, des nez qui piquent. Sous le soleil de plomb du sud-ouest, ça transpire sous les « 4S » comme sous les casques rouges et verts du plastron. Le stage fut également ponctué d'exercices de franchissement où chacun a pu s'essayer aux rappels, échelles « spéléo », grimpers de cheminée, sans oublier la piste bleue. Après de telles journées aussi bien remplies, nos fiers guerriers harassés n'ont eu qu'une idée en tête... Se rendre à leur temple à eux... : le mess du CNEFG ! Entre deux ordres initiaux, cet établissement dont nous nous chargerons de rapporter le critère d'excellence européen nous a régalé de ses menus variés avec glaces à foison. Au combien fatiguée mais heureuse du travail accompli (et de prendre le chemin du retour), la promotion a quitté le CNEFG après avoir défilé devant les autorités. Nul doute qu'elle y reviendra ! Rendez-vous donc fin janvier pour le stage de commandement à l'intervention professionnelle. Lieutenant Benoît CHEVALIER. Stage exécutant. Le stage exécutant est venu clôturer de belle façon cette première année passée au sein de l'EOGN. Après un an de formation passé dans les châtaigneraies de Saint-Astier, les ajoncs de Coëtquidan ou dans les fauteuils des amphithéâtres Moncey, Delfosse et consœurs, les OG et OCTA de la 116e promotion ont enfin pu toucher du doigt la réalité de leur métier. Le but de ces 15 jours en unité ? Découvrir en qualité d'exécutant le fonctionnement au quotidien des unités et services, la réalité de la vie de gendarme avec ses contraintes et satisfactions, affermir ou préciser son choix de dominante ou de spécialité, percevoir la complexité de la gestion des ressources humaines ou tout simplement du public. En filigrane, dans l'esprit de chacun, le premier commandement à l'horizon 2011. Aux 4 coins de France, en COB/BTA, en SR/BR (pour les OG) ou au sein des groupements et régions (pour les OCTA) chaque élève officier a pu se confronter au travail quotidien du gendarme. comme de nuit, recherche d'alcoolémie, planton, lutte contre la délinquance, prévention, renseignement, contact avec les élus et administrés, ... Pour ceux affectés en SR/BR : participation aux enquêtes du moment en matière criminelle (et l'actualité a été particulièrement riche cet été), lutte contre les trafics de toutes sortes, lutte contre le travail clandestin, participation aux autopsies, aux auditions... Les OCTA ont pu découvrir les rouages des services de soutien à l'échelon déconcentré, dans des domaines aussi variés que la gestion du personnel, les affaires immobilières ou la gestion budgétaire et comptable. Quant aux OCTA recrutés sur titre, ils ont pu découvrir leur service d'affectation et leurs futures prérogatives. De l'avis de tous, ce stage a été un des moments phares de cette première année et chacun a pu trouver matière à nourrir sa passion du métier de gendarme. Sous-lieutenant Christophe JACQUES. Au programme pour les élèves officiers affectés en brigade : police route, surveillance générale de jour 7 Une immersion pleine d’émotion. Sept jours à Beynes (78), près de 168 heures, ont plongé les « élèves-officiers » issus du recrutement universitaire et les futurs officiers du corps technique et administratif au cœur du métier militaire. De la sueur, de la fatigue accumulée et des nombreuses ampoules dénombrées au cours de cette PPCFI 2010, seules dominent la joie et la fierté d’avoir enduré, de s’être surpassé au-delà de ses limites supposées et d’avoir vu naître un sentiment de cohésion et de franche camaraderie animer les rangs en ce début de formation. De la difficulté éprouvée, seule demeure cette expérience 8 nouvelle nous ouvrant la voie vers un horizon pour la plupart inconnu, celui de la militarité. L’acquisition des réflexes de tout militaire en situation de combat, les moments particuliers empreints d’intensité - les premiers tirs au FAMAS, le lancer de grenades à main, la traversée en tyrolienne de nuit ou bien la vue du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) en pleine séance d’entraînement - sans oublier de mentionner les instants de traditions, notamment articulés autour de la levée des couleurs chaque matin, ont dynamisé et revigoré notre engagement et notre détermination à devenir des meneurs d’hommes au service de notre Nation. Cette ténacité traduit non seulement notre fierté à porter l’uniforme mais également cette solidarité qui unit. Faire honneur à cette institution, à ce corps qu’est la gendarmerie et qui nous ouvre les bras, tel est le vœu commun qui se dégage des rangs en cette fin de période préparatoire. Victorieux est celui qui sourit. Riche de cette belle camaraderie découverte au fil des jours, ensemble sourions. Sourions et conservons, durant les deux années à venir, la marque de cette inestimable victoire. Élève-officier Nassima DJEBLI. Enfin un peu de concret et un grand pas vers la « vraie vie » ! Un idéal... devenir officier de gendarmerie. Lundi 16 août 2010, il est 8 heures, sur la place du rapport du 2e groupement de l'École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) à Melun. Je fais partie, non sans fierté, des 55 « élèves-officiers » issus du recrutement semi-direct, rassemblés pour la première fois au départ d'un parcours tant désiré. Que nous provenions de la gendarmerie départementale, mobile ou de la garde républicaine, nous faisons tous désormais partie de la 117e promotion de l'EOGN. Encore euphoriques de notre présence en ces lieux prestigieux, qui ont vu se succéder de nombreuses générations d'officiers, débute alors la première phase de notre acclimatation à ce nouvel environnement, la Période préparatoire au cycle de formation initiale (PPCFI). Elle a vocation à nous aguerrir et développer notre sens de la rusticité d'une part, favoriser la cohésion entre élèves en créant un esprit de corps d'autre part. La succession des cours dispensés, ponctués de travaux de mise en application, sans oublier le cérémonial militaire exécuté quotidiennement avec la montée des couleurs au son de la Marseillaise, constituent le terreau propice à la réalisation de ces objectifs. En effet, dès le mercredi 18 août nous découvrons (ou redécouvrons pour certains) le « camp de Frileuse » sur le site de Beynes. Rapidement, sans transition et pour mettre en pratique l'enseignement théorique prodigué en école, différents ateliers concourent à nous familiariser avec les cadres d'ordres et à mettre en œuvre les techniques d'orientation, de survie et de télécommunications. La finalité de ces exercices est de nous préparer à nos futures charges de chef de groupe. Les marches de nuit, campements de fortune et tirs (grenade OF 37 et FAMAS) viennent parfaire cet entraînement militaire. La fatigue physique conjuguée à la promiscuité inhérente à ce type de manœuvres ainsi que l'exigence des missions à accomplir induisent l'émergence de liens de camaraderie et d'entraide forts entre les « élèves-officiers » qui se découvrent. L'esprit de cohésion se renforce. Chacun sort grandi et plus fort encore de ces épreuves. Les organismes éprouvés réalisent, au travers de ce premier parcours, que devenir officier de gendarmerie n'est pas chose aisée, et réclamera de chacun, tout au long de la formation, abnégation, goût de l'effort, sens des responsabilités et esprit de corps. Élève-officier Alexandre PUJOL. 9 Remise des Alphas au 2e groupement. « La mémoire est à la base de la personnalité individuelle, comme la tradition est à la base de la personnalité collective ». MIGUEL de UNAMUNO (poète Espagnol 1864-1936). Le jeudi 9 septembre 2010, les 111 « élèves-officiers » du 2e groupement se sont élancés vers le premier temps fort de la vie de leur promotion. Guidés par les élèves de la promotion « Colonna d'Istria », ils ont arpenté pendant deux heures les chemins de la forêt de Fontainebleau. Entre chien et loup, sur ce parcours, les élèves ont effectué plusieurs arrêts au cours desquels leur ont été lues les biographies de grands anciens. Ces officiers morts au service de la France incarnent, par leur exemplarité, leur courage, leur abnégation et leur volonté, les valeurs de la gendarmerie. Chaque élève durant cette marche a pu ainsi mesurer la profondeur de son engagement. 10 A l'issue, les « élèves-officiers » de la 117e promotion se sont regroupés dans le cadre prestigieux du Centre équestre supérieur militaire (CESM) de Fontainebleau. A la lueur des flambeaux, la lecture de messages parvenus à travers huit siècles d'Histoire a de nouveau souligné la grandeur du métier d'officier de gendarmerie. C'est alors dans une émotion palpable que chaque « élève-officier » s'est vu solennellement remettre par son parrain l'Alpha des aspirants, première lettre de l'alphabet grec symbolisant l'accès au corps des officiers. Premier événement de tradition de la 117e promotion, cette cérémonie s'est poursuivie par une collation prise dans le grand manège du centre équestre en présence du général de division SAFFRAY commandant l'École des officiers de la gendarmerie nationale, instant de convivialité entre les « élèves-officiers » et leurs anciens. Élève-officier Vincent PARDONNEAU. Séjour à Saint-Astier. et rusticité. Si le physique a été mis à rude épreuve, le moral n'a pas été en reste : pour certains, première séparation avec la famille! Pour d'autres, le rythme soutenu des activités a parfois miné le mental. Pour autant l'ambiance est restée bonne et les jours de repos (à l'issue de 15 jours au centre), attendus par tous, ont été bien mérités. Les élèves ont ainsi pu retrouver le centre, batteries rechargées et moral d'acier! Les quinze derniers jours ont été rudes et le rythme n'a eu de cesse de s'accélérer. La dernière semaine, réservée notamment aux examens, s'est clôturée par l'élection du bureau promotion : l'élève-officier Paul BRACHET, sénéchal , l'élève-officier Alban NOGUES, argentier et l'élève-officier Sébastien CASSORE, chambellan, ont été élus, de même que les prévosts des OCTA, l'élève-officier Houda LAASARA, des étrangers, l'élève-officier Souleymane SANI BAKO, ainsi que les prévosts de pelotons. Ce déplacement, véritable rendez-vous sur objectif, a été vécu comme un moment fédérateur pour notre promotion, qui peu à peu affirme son identité. Élèves-officiers Sébastien SCHMITT, Jean-Baptiste BELLOT et Mathieu GRZYBEK. Pour les élèves du 2e Groupement de l'École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN), l'année a démarré en trombe avec un stage de quatre semaines au Centre National d'Entraînement des Forces de Gendarmerie (CNEFG) situé à SAINT ASTIER (24). Ce déplacement a notamment été l'occasion de nous retrouver sur le terrain – tous recrutements confondus – et de partager des moments forts de jour comme de nuit. La thématique principale de cette « expédition périgourdine » était le commandement dans ses différentes missions d'un groupe de combat PROTERRE, selon la doctrine issue de l'armée et adaptée à la gendarmerie. Au delà, il s'agissait également d'acquérir et de développer un sens du terrain et la maîtrise de schémas tactiques, largement transposables par ailleurs aux opérations menées par les unités de gendarmerie de tout type. Chaque sortie sur le terrain a revêtu un aspect particulier en raison du relief accidenté de la région, et de nombreuses activités sont venues agrémenter notre quotidien. Combats, mais aussi séances de sport, franchissements opérationnels, tant individuels que collectifs, ont été autant d'occasions de renforcer cohésion 11 De Jure Servio « MON PRIVILEGE EST DE SERVIR » telle est la devise de la 62e promotion d'aspirant gendarmerie issu du volontariat (AGIV) qui a intégré l'EOGN le 6 septembre 2010. Trente trois jeunes (16 filles et 17 garçons, dont un originaire de la Réunion) vont, pendant 13 semaines, vivre en collectivité et découvrir les affres de la vie militaire et pour la majorité d'entre eux faire connaissance avec la gendarmerie. l'administration générale territoriale (principalement en droit, 11 diplômés), langues (9 diplômés dont 6 rejoindront les ESOG), finance (7 diplômés), psychologie clinique et pathologique (futur profiler ?), arts et cinéma, informatique, logistique et transport, lettres modernes, physique, sciences mécaniques et ingénierie. Le 28 septembre, 65 élèves-officiers polytechniciens (EOX) ont rejoint la promotion. Capitaine Jean-Michel PRIN D'un niveau scolaire élevé (8 bac+5 – 11 bac+4 – 11 bac+3 – 5 Bac+2), ils sont issus de filières très différentes : Portrait d’AGIV Sabrina BOUAZNI, 23 ans, célibataire née le 3 juillet 1987. Cursus Après un baccalauréat scientifique obtenu en 2005, Sabrina poursuit ses études par une classe préparatoire aux grandes écoles section littéraire Hypokhâgne, puis Khâgne spécialité philosophie, histoire et espagnol. Elle enchaîne avec une licence d'Espagnol à l'université de Nancy 2, un master 1 Monde ibérique en Erasmus à Murcia, et un master 2 arts, littérature, histoire, langues du monde ibérique. Avec un parcours pour le moins atypique, il était difficile pour Sabrina d'envisager un poste lui permettant de mobiliser ses compétences linguistiques et culturelles ; elle parle en effet couramment l'arabe, l'espagnol, l'anglais, mais s'avère également être une latiniste et helléniste distinguée. Pourquoi la gendarmerie ? Avec un tel profil, rien ne prédestinait Sabrina à entrer au sein de la Gendarmerie Nationale, mais elle découvre un jour de juin une annonce Pôle Emploi informant sur le recrutement aspirant de gendarmerie issu du 12 volontariat. Une semaine suffira pour constituer son dossier, et elle se verra proposer un poste taillé sur mesure pour elle : linguiste chargée de communication au sein du service des relations internationales de la Direction générale de la gendarmerie nationale à Paris. En sus de l'opportunité professionnelle qui s'offre à elle, Sabrina voit au travers de cette formation militaire et gendarmique la chance de s'immerger dans un cadre propice à l'épanouissement physique, intellectuel et relationnel. Sabrina est en effet passionnée de sport : elle pra- tique régulièrement le spining (vélo d'intérieur) et la course à pied. Ses premières impressions : enthousiasmée par la vie militaire, satisfaite de la qualité de l'encadrement et de l'esprit de camaraderie qui règne dans une telle institution. Élèves aspirants volontaires Amale MOUSSAMIH et Audrey PEYREN. Nouvelle formation des OGR Depuis 2010, la formation des lieutenants, officiers issus du rang, est adaptée pour répondre encore mieux aux nouveaux défis auxquels la gendarmerie doit faire face. Ainsi l'EOGN a accueilli le 4 janvier, les premiers officiers issus du rang recrutés par voie de concours, selon une nouvelle formation de douze mois décomposée en deux blocs : - le premier articulé en trois étapes (de janvier à octobre), comprenant un stage « tronc commun » d'une durée de deux mois, suivi d'une période en unité où des travaux à distance seront réalisés, pour terminer par un stage préparatoire à l'emploi spécifique d'une durée d'un mois. - le second bloc, positionné sur le dernier trimestre, comprendra une période d'évaluation des compétences dans l'unité du nouvel emploi tenu. Des officiers de trois « dominantes » vous livrent leur sentiment sur cette nouvelle formation. « sécurité publique générale » Les officiers de gendarmerie du rang recrutement 2010 ont pris leurs fonctions comme lieutenant le 1 août 2010. Après le module « tronc commun » en janvier et février, la première moitié des personnels exerçant dans la dominante sécurité publique générale est revenue à l'EOGN au mois de septembre pour la formation spécifique. Cette dernière, centrée sur le cœur de métier a été appréciée par une très grande partie des stagiaires. Après avoir repris possession de l'École, les cours se sont enchainés pendant 4 semaines. La méthode de raisonnement tactique a été approfondie, les mises en situation sur le terrain aux alentours de Melun se sont avérées proches de la réalité. Les différents retours sur expérience ont permis à ces officiers de pouvoir avoir une idée des différents événements pouvant intervenir lors d'une carrière. Des séances de sport ont agrémenté les longues journées passées à se perfectionner dans les divers domaines, permettant aux stagiaires de mieux appréhender leurs différentes fonctions. Les échanges entre les différents participants se sont avérés des moments privilégiés car chacun a pu faire part de ses diverses expériences. Le 26 septembre 2010, ils ont quitté leur École des officiers pour rejoindre mieux armé leurs unités sur le terrain. Lieutenant Gilles ANDRE-POYAUD. « sécurité routière » Après avoir survécu aux frimas de l'hiver et à la campagne de Beynes, nous voici de retour dans les murs de l'École pour le stage de spécificité. La formation spécifique sécurité routière est adaptée aux nouveaux lieutenants. Le nouveau cursus de formation dispensé aux lieutenants OGR par rapport à la formation passée permettra sans nul doute d'aborder avec sérénité leurs nouvelles fonctions de commandant d'unité élémentaire. Basés sur la méthode de raisonnement tactique, les événements qui pourront survenir au sein de notre unité vont recevoir une réponse adaptée, en ayant analysé d'une façon exhaustive l'ensemble des paramètres connus et à venir et ainsi agir avec efficience. Après trois mois de formation au sein de l'EOGN les nouveaux officiers que nous sommes, ont su s'approprier l'École. Lieutenant Michel LEGRIS. 13 « police judiciaire » Après la satisfaction d'avoir réussi le 1er concours réservé aux majors et adjudant-chefs ITA, vint rapidement l'anxiété liée à l'épreuve de l'amphi du choix des places. Heureux de notre affectation, nous sommes refroidis par l'annonce d'une formation pour les nouveaux officiers issus du rang. Deux mois à l'EOGN de Melun dont quinze jours en camp militaire, suivis d'un mois de formation spécifique, nous font déjà déchanter. Tout juste après la Saint-Sylvestre, nous voici accueillis par notre général à dos de chameau. Restrictions budgétaires ? Non, blague de potaches de nos camarades de la 115e. A peine le temps de prendre possession de NOTRE École que 150 fiers guerriers arpentent les chemins enneigés du plateau de la bien nommée « Frileuse » à Beynes. MRT - OI - SMEPP - MOICP - PATRACDR sont des acronymes barbares, parmi lesquels seul le DPIF vers le bar a fait l'unanimité. Bien heureux de quitter le confort douillet de nos chambrées nous voilà revenus à la maison mère. Fin des MRT et des OI... que nenni, nous poursuivons sur cette même méthode en police administrative. Pour des « PJistes », quel retour aux sources, loin des préoccupations habituelles. Un mal nécessaire ... ? Fin février la fonte des neiges nous libère, chacun regagne temporairement son unité en attente des deux journées de contrôle « judiciaire ». Encore halés et à peine arrivés dans nos affectations, il faut déjà repartir pour suivre la formation spécifique. SEF « sans école fixe », des « itinérants » de la formation, nous errons de Fontainebleau à Melun en passant par Rosny-sous-Bois. Un passage par « la Mecque » de la PJ pour faire des « PROGREAI », une semaine chez les « Experts » à Rosnysous-Bois et enfin une semaine à Melun, où nous accueillent à bras ouverts nos vieux amis MRT et OI. Malgré les réticences initiales, à l'heure de l'analyse finale de cette formation, nous gardons en mémoire les liens de camaraderie noués au fil des semaines et à notre corps défendant la reconnaissance d'une utilité certaine de cette formation. Fiers majors nous sommes entrés à l'EOGN, dignes officiers nous espérons servir. Lieutenant Jean-Pierre ARRECOT. Du nouveau au stage de préparation à l’oral du CID. Du 6 au 10 septembre 2010 a eu lieu le stage de préparation à l'oral du Collège interarmées de défense (CID) session 2011, réunissant l'ensemble des candidats admissibles. Il leur a permis pendant la première journée, d'entendre les recommandations du jury du concours, puis de profiter d'une formation sur la Méthode de Raisonnement Tactique niveau groupement, qui pour beaucoup était indispensable. Le reste de la semaine a été l'occasion, pour chaque stagiaire, de mettre en pratique cet apprentissage. En effet, chacun a réalisé deux « colles » de cas concrets en gendarmerie mobile & gendarmerie départementale face à des jurys 14 composés de 2 officiers récemment brevetés venus en renfort de l'équipe du CESG pour l'occasion. Ces mises en situation se sont déroulées dans le bâtiment concours examen, donc là même où les candidats admissibles passeront les épreuves. Ces modalités sont maintenant bien établies, depuis 3 ans. Quoi de neuf alors ? Pour la première fois, il s'est agi d'une véritable période bloquée d'une semaine, pendant laquelle les stagiaires ont pu bénéficier certes des colles GM/GD, mais également d'un temps nécessaire à la consolidation de l'apprentissage par un travail personnel. Cette consolidation a été renforcée chaque soir par un debrie- fing réunissant l'ensemble des « colleurs » et des candidats. Gageons que cette formation permettra aux candidats d'aborder dans les meilleures conditions possibles cette dernière période de 12 semaines de formation personnelle aux épreuves orales. Chef d’escadron Pascal CHEYLAN, adjoint au directeur de stage. Direction de l’enseignement Bienvenue aux nouveaux 15 Services logistiques Pensez éco-responsable, n’imprimez que si nécessaire En application de la politique gouvernementale volontariste en matière de développement durable, le général de division Jean-Yves SAFFRAY commandant l'École, a demandé la mise en œuvre du Plan Administration Exemplaire (PAE). Le PAE associe aux objectifs d'économie budgétaire, une politique respectueuse de l'environnement et des responsabilités sociales de l'État. L'application de ce plan concerne chacun d'entre nous et nos pratiques en matière de consommation dans le cadre professionnel. Un des postes phare de ce plan concerne l'utilisation mesurée du matériel d'impression et des fournitures. La consommation de papier et de cartouches d'encre constituant un poste de dépense conséquent, sa réduction participe à l'adoption d'une attitude « éco-responsable » et génère des économies. Voici quelques principes faciles à utiliser : 1 – Utiliser un mode économique d'impression (type Brouillon) pour tous les documents qui n'ont pas vocation à être transmis ; 2 – Proscrire l'impression haute résolution ; 3 – Systématiser les impressions « recto-verso » ; 4 – Proscrire l'impression en couleur pour le travail administratif ; 5 – Réduire chaque fois que possible la taille des documents imprimés ; 6 – Réutiliser en papier de brouillon les documents imprimés ; 7 – En fin de journée, penser à mettre hors tension les imprimantes ; 9 – Penser au tri et au recyclage des cartouches. Madame Sandra DAUNIS. Service de santé Du neuf à l’infirmerie Elle nous arrive du Sud, du soleil plein les yeux, elle est toute petite et c'est notre nouveau médecin adjoint. Ce jeune médecin féminin sorti de l'ESSA Lyon-Bron est arrivé en juillet 2010 au centre médical de l'École. Laëtitia SUM, née le 5 février 1981 à Grasse, épouse d'un officier de l'Armée de terre affecté à Mailly-leCamp, est maman de 3 jeunes enfants : Anne-Lyse, Alexandre et Aymeric... Entrée en 1999 à l'École du service de santé des armées, elle a suivi un parcours traditionnel d’externat puis d’internat à l'HIA Laveran. Médecin généraliste, elle compte s’orienter vers la logistique dans le SSA. Son choix de poste en avril 2009 s’est porté sur la gendarmerie nationale, plus particulièrement l'EOGN, où elle fût affectée le 1er décembre 2009. Mais puisque Dame cigogne devait passer, l'arrivée a été repoussée à juillet 2010. En raison du départ du MP BATTAGLIA-JEAN pour le LIBAN, elle a dû prendre ses marques rapidement. Elle assume les fonctions de Médecin-chef par suppléance à compter du 23 septembre 2010. Consciente de 16 la charge de travail qui lui incombe, elle espère trouver la disponibilité pour chacun. Pour se faire, elle pourra compter sur l'ensemble du personnel de l'infirmerie pour assurer la continuité des soins proposés jusqu'à présent par le médecin-chef. Adjudant Daniel LAMAIX. Département linguistique Renfort de l’éducation nationale Soucieuse de faire face aux défis de l'international, l'EOGN s'est dotée depuis le printemps 2010 d'une cellule linguistique chargée en priorité de préparer les élèves aux CMLEG. Lancée grâce aux aspirants Avril et Bonnet, la cellule s'est renforcée le 1er septembre 2010 avec l'arrivée de deux personnels civils, Eliane Hermand et Isabelle Kaelbel. Toutes deux détachées du Ministère de l'éducation nationale, Eliane Hermand et Isabelle Kaelbel auront à cœur de contribuer à la montée en puissance du nouveau département linguistique, et d'œuvrer à son rayonnement, pour pouvoir écrire, avec les aspirants Avril et Bonnet, un nouveau chapitre dans l'histoire de l'enseignement des langues à l'EOGN et dans la gendarmerie. Bearing in mind that a perfect command of foreign languages is a prerequisite in international relations, the EOGN has reinforced its language training team with two civilian instructors, Isabelle Kaelbel and Eliane Hermand. This language department, originally set up by Volunteer Second Lieutenants Virginie Bonnet and Marianne Avril, is dedicated to the Student Officers' training in English. The civilian newcomers, Isabelle Kaelbel and Eliane Hermand, share the same ambition as their colleagues: they are eager to implement their know-how to reach the assigned targets and carry on providing the school with both academic and professional proficiency, bringing therefore added value to it. A brand new chapter in the history of language teaching seems well under way. Madame Isabelle KAELBEL et mademoiselle Éliane HERMAND. Cercle mixte LA RECETTE Purée de piments (condiment très relevé) INGREDIENTS 10 piments des Antilles (rouge ou vert) 1 oignon, 2 gousses d'ail, sel, poivre, huile, vinaigre. PREPARATION 1. Laver les piments, les couper en 2 morceaux puis ôter tous les grains. Mixer les piments, les gousses d'ail et l'oignon. Selon votre goût, cela peut-être en petits morceaux ou en purée. 2. Mettre le tout dans un bocal puis ajouter sel, poivre, vinaigre et un peu d'huile. Au fur et à mesure que le piment diminue rajouter de l'huile si nécessaire. A conserver au frais. A déguster avec tous les plats : grillades, riz, salades... Pour cette rentrée, le Mess a voulu élargir ses choix en vous proposant deux nouvelles formules : Formule « Express Buffet » à 3,00 euros Une assiette de buffet crudités + Un dessert au choix Formule « Grillade Minute » à 3,50 euros Une assiette - Grillades (porc, bœuf, volaille) + Frites ou légumes du jour + Un dessert au choix Nos formules ne sont pas substituables par un autre produit. Gendarme adjoint volontaire Jessica POLYCARPE. 17 Centre de recherche de la gendarmerie nationale Un espace documentaire 18 Le département documentation est heureux de mettre à disposition des personnels de l'EOGN, toutes catégories confondues, son fonds documentaire réparti dans ses salles de consultation. Chacun peut y accéder du lundi au vendredi, de 8h à 18h, sans interruption. l'AJDA, l'AJDP, l'AJFP, les cahiers de la justice). Le fonds est riche de multiples ouvrages (mémoires, études, livres) dont une trentaine d'abonnements à des revues spécialisées, qui traitent de police, gendarmerie, criminalité, faits de société, relations internationales, géopolitique, géostratégie, environnement, histoire, droit, intelligence économique et ressources humaines. Par ailleurs, des espaces de consultation sont ouverts pour permettre de lire la presse et les principaux magazines, français et anglo-saxons. Enfin, le fonds documentaire s'est enrichi récemment d'abonnements électroniques du portail Dalloz.fr. (droit et jurisprudence entre droit administratif et droit pénal ; grandes revues comme l'entrée du Centre, avant de se rendre dans les salles. Le fonctionnement est organisé par un règlement intérieur consultable en ligne sur le site du CRGN (rubrique documentation puis département documentation). Il est demandé à tous de bien vouloir en prendre connaissance et de s'y conformer, notamment en ce qui concerne l'accès aux documents et le respect des délais de prêt. Ces petites contraintes sont la condition pour que chacun puisse accéder aux documents... Le CRGN s'efforce de privilégier la convivialité et d'alléger autant que possible les formalités. On demande seulement à chaque lecteur de s'enregistrer sur le registre situé à Le catalogue des ouvrages est également consultable sur Internet (www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/ crgn) via le site officiel du Centre de recherche (rubrique documentation). Les lecteurs disposant d'un compte Internet auprès du CRGN peuvent se connecter à leur compte lecteur en utilisant leurs identifiant et mot de passe. Y sont récapitulés les ouvrages empruntés, les dates de retour et les éventuels retards. Enfin, les responsables du Centre souhaitent vivement échanger avec nos lecteurs. Toute proposition d'amélioration, toute suggestion d'achat est la bienvenue, le département documentation ayant à coeur de proposer à ses visiteurs les meilleurs services. Madame Sabine DRIESCH, département documentation. Depuis le mois de juin, le Centre de recherche de la gendarmerie nationale a son propre site Internet. Pour plus d'informations : www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/crgn Voyage d’études en Allemagne Dans le cadre des échanges entre écoles européennes, une délégation de l'EOGN s'est rendue du 22 au 28 août 2010 à l'École de formation des Feldjäger et d'État-major de la Bundeswehr. Le programme de la semaine alternait explications et échanges sur les formations dispensées et déplacements. Les visites sur les sites d'apprentissages de l'école et de celui d'entraînement spécialisé d'Ehra Lessen ont laissé une place à la découverte des lieux chargés d'histoire ou d'importance économique et touristique. C'est ainsi que la délégation s'est rendue en ville d'Hanovre, de Berlin, d'Helmstdt, sur le site de Marienborn et a visité l'usine Wolkswagen de Wolfsburg. Le centre de formation central d'Hanovre a déménagé de Sonthofen à Hanovre en 2009. Bénéficiant d'installations modernes, il assure la formation initiale et continue des « Feldjäger » et des personnels de l'administration centrale ainsi que celle des officiers et sous-officiers. Les officiers sont recrutés au niveau Bac. Après une année passée à la Bundeswehr, ils suivent une formation universitaire de 4 ans dans les facultés sélectionnées. C'est seulement à l'issue qu'ils se voient dispenser une formation de 9 mois à l'école d'Hanovre. Ils signent un engagement de 12 ans minimum qui intègre les 5 années d'étude. Lieutenant-colonel Michèle DEFOORT. L’aventure des EOR - Promotion Marius MEYERE nos cadres nous remettent le passant bleu et or des EOR. Au pied d’une falaise… face à l’immensité de la mer… transis de froid par ce vent qui nous fouette le visage, nous buvons les paroles de Paul Valery qui nous réchauffent le cœur, comme un vin chaud par un soir d’hiver, à la montagne. Mesdames et messieurs les officiers d’active, Rappelez-vous il y a quelques années… une grande place d’armes… la lueur des sabres… le défilé des tétras… et ce cœur qui bat… dans votre poitrine… alors que résonne au loin le discours du Général. Ce moment unique, l’EOGN l’a également offert à la promotion Marius MEYERE… notre promotion d’élèves-officiers de réserve. C’était le 27 août de cette année. Issus du monde civil et de chaque région de France, nous sommes pour moitié étudiants et pour moitié des professionnels en activité, chacun ayant un domaine d’expertise propre. Pour suivre cette formation d’EOR, certains font le choix de sacrifier une année de congés, au moment où d’autres les passent en famille, au bord de la mer, allongés sur le sable chaud, les « ray ban » chaussées. A Châteaulin, Finistère, c’est la formation d’officier concepteur de missions et meneur d’hommes…grenouilles. Après 5 heures de marche sous la pluie, de l’eau plein les rangeos, des ampoules plein les pieds, nous arborons un fier sourire lorsque A Melun, c’est une semaine centrée sur les qualités essentielles de l’officier. Elle nous amène à faire une synthèse entre 9 semaines de formation en École et 2, 3 voire 4 années de renforts opérationnels en mobile et départementale. Réunis avec vous autour des valeurs universelles de la Gendarmerie, nous sommes fiers et enthousiastes d’apprendre et de servir prochainement à vos côtés. Élève-officier de réserve Olivier WARROT, président de la promotion Marius MEYERE, groupement des Bouches-du-Rhône. 19 Musée de la gendarmerie Nos couleurs traditionnelles - LE ROUGET Si le bleu reste la couleur la plus utilisée dans la tenue des gendarmes, le rouge est lui aussi toujours présent sur l’uniforme. die aux cris répétés de « Montjoie-Saint-Denis », elle redonnait courage et hardiesse aux troupes royales. Elle disparaîtra après le désastre d’Azincourt (1415). En effet, en s’emparant du Vexin et de l’abbaye de Saint-Denis, le roi d’Angleterre ravit en même temps au roi de France le symbole de la couleur rouge, attribuée à la France à Gisors avant la troisième croisade (1189-1192). Le rouge était la couleur de l’oriflamme de Saint-Denis, qui évoquait le sacrifice suprême du premier évêque de Lutèce, martyrisé pendant le règne de l’Empereur Valérien (253-260 après Jésus-Christ). Vers 630, le Roi Dagobert fit élever une église sur les lieux de la sépulture de SaintDenis. L’église devint Basilique et la crypte nécropole des rois de France. L’abbaye avait eu très tôt un gonfalon1, comme tous les grands monastères. On le dénommait « oriflamme » en raison de sa couleur rouge flamboyant. La légende veut que cette couleur ait été choisie par Dagobert, au moment de la fondation du monastère, sans doute en l’honneur de son saint préféré et en souvenir de sa tunique rougie par le sang du martyre. En tant que Comtes du Vexin2 et Avoués de l’Abbaye, les Rois de France prirent l’habitude de « lever l’oriflamme sacrée » à Saint-Denis, avant chaque combat et de s’en servir comme palladium 3 . L’oriflamme « fit merveille » à Bouvines en 1214. A partir de cette date, elle disputa la place d’honneur à la bannière bleue de Saint-Martin. Elle la côtoya d’abord dans les batailles puis la remplaça définitivement après 1356. Bran- Dès l’apparition de la première tenue réglementaire en Maréchaussée, le rouge fut utilisé pour la doublure et les parements. En 1778, le rouge écarlate est toujours sur les parements, les revers et les collets et la serge rouge garance pour la doublure. Aujourd’hui le rouge se retrouve sur les tuniques de la Gendarmerie, sur les doublures des vareuses des cavaliers et motocyclistes et sur les coiffures de la Garde Républicaine. 1) Gonfalon : Emblème dont la draperie est attachée à une hampe en potence ou en croix. 2) Vexin : Ancienne région française entre le Pays de Bray, la Seine et l’Oise 3) Palladium : Statue de Pallas ou Minerve, que l’on conservait religieusement à Troie, et à laquelle on croyait que le sort de la ville se trouvait attaché. Major Bruno DUPUIS. Compagnie de commandement Sensibilité à l’éco-conduite Dans le cadre de la formation continue des personnels de l'École en prévention routière, deux semaines de sensibilisation à l'éco-conduite ont été organisées au sein de l'EOGN. 20 de Monsieur LEMARQUAND (personnel du MPSRA) : anticipation, couper son moteur, distance de sécurité etc... Mise en place par la cellule IEC de la compagnie de commandement, la Mission Prévention et Sécurité Routière dans les Armées (MPSRA) basée à Maisons-Lafitte (78) est intervenue avec un véhicule de conduite analysée par ordinateur (CAO). A l'issue, une comparaison des données enregistrées (coups de frein donnés, accélérations, consommation etc...) sur l'ordinateur permettait de constater que l'application des conseils promulgués faisaient économiser sensiblement 2 litres de carburant sur 100 kilomètres. Cette instruction s'est déroulée par séance d'une heure à laquelle participaient deux personnels. Sur un circuit identique de 9 km dans l'agglomération de MELUN, le premier candidat conduisait à sa façon. Puis, le second conduisait en appliquant les conseils Pendant la conduite, les candidats ont également pu voir leurs attitudes lors d'un freinage d'urgence : temps de réaction, distance d'arrêt et comportement lors du freinage. Ceci a permis de leur rappeler l'importance des distances de sécurité et du port de la ceinture de sécurité. Les 98 personnels qui ont suivi cette formation ont apprécié les explications et conseils de M. LEMARQUAND et ont été impressionnés par cette nouvelle méthode de conduite. A l'issue, nombreux ont essayé de la mettre en application. Tous ont remarqué une baisse de leur consommation en carburant. Sans s'en rendre compte, ils contribuent à l'effort économique demandé à tous, à protéger notre planète en émettant moins de CO2, mais également à sauver des vies humaines. Gendarme Bernard WILS. Bureau communication Collège de droit Dans le cadre de leur formation humaine, les étudiants en première année de droit de l'université PARIS 2 PANTHEON ASSAS ont suivi les 6 et 7 octobre 2010, un séminaire d'intégration organisé par le bureau études générales de l'EOGN. Le programme de ces deux journées a permis d'atteindre le double objectif recherché : le développement de la cohésion entre les étudiants et une certaine approche de l'exercice des responsabilités sous l'angle de l'éthique. Accueillis par les chefs d'escadrons HERBETH et LORIETTE, les capitaines SAUVAGNAC et GANUCHEAU et encadrés tous au long du séminaire par des officiers-élèves, les étudiants ont assisté à une présentation de l'École, participé à un défi sportif et à des cours sur le management et l'éthique. L'EOGN'info s'est entretenu avec 2 des 47 jeunes. ABDELMOUMEN est un jeune marocain de 18 ans, fils d'une notaire et d'un pharmacien qui a obtenu un BAC S avec mention « très bien » au lycée français de CASABLANCA. Il s'est orienté vers la France et le collège de droit pour espérer accéder à terme à une carrière d'avocat d'affaire ou notariale. Qu'attendiez-vous de ce séminaire avant de venir ? ABDELMOUMEN : Je m'attendais à quelque chose de très physique, assez militaire. Je m'imaginais déjà en treillis, dans la boue, dans la forêt. Pleins de clichés comme ça assez bizarres. CONSTANCE : Compte tenu du fait que nous n'avions commencé ni l'université, ni le collège de droit, on ne connaissait pas du tout les personnes que l'on allait être amené à cotoyer quotidiennement, ni les élèves, ni les professeurs. J'attendais de ce séminaire qu'il favorise notre rencontre et qu'il renforce la cohésion. Ce que j'attendais plus particulièrement, c'était donc de rencontrer les personnes du collège de droit et de passer un bon moment tout en découvrant l'EOGN. Que retiendrez-vous de ce séminaire d'intégration ? ABDELMOUMEN : J'ai particulièrement apprécié le défi sportif. J'ai vraiment aimé être encadré par les officiers-élèves qui étaient très physiques et 21 Du haut de ses 18 printemps, CONSTANCE a suivi sa scolarité au lycée privé de « Notre Dame de Sion » à PARIS, sous le régime de l'internat, où elle a décroché son BAC ES haut la main. N'ayant pas d'idée précise sur son avenir, elle a choisi la voie du « droit » afin de s'ouvrir plusieurs pistes. particulièrement gentils. Porter le treillis a été une sensation très spéciale. J'ai ressenti beaucoup de plaisir et en même temps, cela m'a fortement impressionné. Je n'avais jamais imaginé porter un jour le treillis de la Gendarmerie royale marocaine ou de la Gendarmerie nationale française. CONSTANCE : Entre étudiants, l'ambiance était excellente, on a tout de suite sympathisé. On a été super bien reçu. On a été accueilli avec un petit-déjeuner alors qu'on était parti très tôt. On a trouvé ça super sympa et c'était un beau cadeau de bienvenue. Ce séjour était vraiment génial. Comment avez-vous vécu le challenge sportif ? ABDELMOUMEN : Un tas de petits jeux ludiques par équipe étaient organisés et nous ont permis de tous nous connaître. Et puis il y avait aussi de petites rivalités dans une ambiance générale toujours très bon enfant. CONSTANCE : On était désigné par équipe de 4 plus un officier-élève. C'était génial d'être en treillis parce qu'on était tous dans la même tenue et qu'on pouvait ainsi réellement prendre part au personnage. Le challenge sportif était vraiment très bien organisé. Les épreuves étaient adaptées aussi bien aux sportifs qu'aux non-initiés. Tout le monde s'est vraiment donné à fond dans les différentes activités proposées, d'autant plus que l'on était vraiment très motivé par l'enjeu. Le fait que cela soit un peu vécu comme un challenge, que l'on soit en quelque sorte en concurrence entre les différents groupes, a augmenté très largement notre motivation. Quel aura été le meilleur souvenir, le meilleur moment ? ABDELMOUMEN : Pour moi cela reste indéniablement l'épreuve du tir à la corde. J'étais « mort ». J'ai tellement forcé que j'ai quasiment perdu ma cuisse droite lors de cette épreuve. CONSTANCE : C'est le défi sportif. Je ne peux pas vraiment dire ce que j'ai préféré, toutes les épreuves en général m'ont plu. L'organisation était géniale, la remise des prix joviale. C'était simple et en même temps cela restera un excellent souvenir général. D'ailleurs, le soir, personne n'a trainé des pieds pour dormir, on était tous fatigués de cette journée. Et pour conclure ? ABDELMOUMEN : L'accueil et l'organisation de l'EOGN m'ont beaucoup plu. Les cadres et les officiersélèves étaient très sympas, très cools avec nous. Je pars avec des courbatures partout mais très content. J'ai maintenant une autre image de la gendarmerie, je n'imaginais pas un tel travail pour arriver à ce niveau de responsabilité et je n'imaginais encore moins que vous viviez une telle passion. J'imagine que l'on doit avoir beaucoup de respect pour vous. CONSTANCE : L'École était très bien choisie comme lieu pour ce genre de séminaire. Le fait d'être encadré par la gendarmerie, je trouve que cela nous impose une certaine rigueur. J'ai appris énormément de choses. Avant de venir, j'étais incapable de faire la différence entre la gendarmerie et la police. On a été également beaucoup informé sur ce qu'était l'engagement dans cette École, ce qui nous donne des pistes pour plus tard. Le bureau communication. 22 Directeur de la publication : Général de division Jean-Yves SAFFRAY Direction de rédaction : Capitaine Aude COUSINIER Adjudant Jean-Léon ALTOLAGUIRRE Maquette PAO : Major Christophe BOURTOURAULT Maréchale des logis-chef Virginie GAZENGEL Photos : Centre audiovisuel EOGN Impression : Atelier diffusion EOGN et : site Intern ogn rieur.gouv.fr/e te n .i e ri e rm a www.gend