Khâgne Ulm Lakanal - Lycée et Collège LAKANAL

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PREMIÈRE SUPÉRIEURE (KHÂGNE) A/L ULM
Lycée Lakanal
L’École normale supérieure (ENS) située rue d’Ulm, au cœur de Paris, est
un acteur majeur du paysage intellectuel français depuis plus de deux
siècles. Innombrables sont les figures du monde des sciences, des arts et
des lettres qui y ont étudié ou enseigné ou le font de nos jours. C’est le
concours d’entrée dans cet établissement prestigieux qui détermine les
enseignements de la khâgne « classique » (Ulm).
Dans le cadre de la Banque d’épreuves littéraires (BEL) créée en 2009,
les khâgnes Ulm et Lyon ont un large tronc commun de quatre disciplines.
Les programmes annuels, connus en mai, sont, là, strictement
identiques dans les deux filières. Le sont également les épreuves écrites
des concours d’entrée dans les ENS dans cette partie en tronc commun. Il
en va de même des épreuves d’accès aux autres écoles de la BEL : quelles
qu’elles soient, elles reprennent les notes obtenues aux épreuves écrites
des ENS et les programmes de la BEL dans les épreuves supplémentaires
qu’organisent certaines écoles supérieures de commerce.
Le tronc commun de la BEL : épreuves et programmes
En Histoire contemporaine, la dissertation porte sur un programme renouvelé
chaque année, sur la base d’une alternance entre France et monde, dans un
cadre chronologique pouvant aller de la fin du XVIII e siècle aux années 1990. En
2015-2016, ce sera : « La question des nationalités au cœur de l’Europe du dixneuvième siècle, 1814-1871 ».
En Lettres, la dissertation porte sur l’un des trois thèmes littéraires généraux
d’un programme structuré autour d’axes et d’un corpus partiellement annuels. En
2015/2016 : le roman ; littérature et politique ; l’œuvre littéraire, ses propriétés,
sa valeur ; les œuvres supports sont Le Cid de Corneille, Le Paysan parvenu de
Marivaux, Quatre-vingt-treize de Hugo et Voyage au bout de la nuit de Céline.
En Philosophie, une dissertation porte sur un sujet relatif à un des six grands
domaines de la réflexion philosophique. Le domaine au programme en 20152016 est : la politique, le droit.
En Langue vivante, on procède au commentaire d’un texte et à la traduction de
tout ou partie de ce texte. Il n’y a pas de programme.
En revanche, le tronc commun d’Ulm comprend non la Géographie mais
une langue ancienne : à l’écrit, l’épreuve commune de Grec ou de Latin
prend la forme, au choix du candidat, d’une version « sèche » en 4 h ou
d’une traduction et commentaire d’un texte en 6 h.
À noter : la khâgne Ulm de Lakanal offre la possibilité de suivre un cours
de soutien en Grec comme en Latin (1 h par semaine).
L’emploi du temps en khâgne Ulm est d’au moins 27 h hebdomadaires :
il faut en effet préparer une épreuve orale dans chacune des six disciplines
d’écrit, avec des programmes en sus par rapport à la BEL.
C’est cohérent avec l’identité de la filière « classique » : elle dispense
une formation très polyvalente, ancrée dans la tradition des humanités
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mais également ouverte sur le monde actuel - en attestent les quatre
heures hebdomadaires et les deux programmes d’Histoire contemporaine.
TRONC COMMUN ET ÉPREUVES ORALES AFFÉRENTES À l’ENS DE PARIS
Les épreuves orales se préparent en 1 heure et durent 30 minutes dont 20
d’exposé.
HORAIRE DONT UNE PARTIE PREPARE L’EPREUVE
ORALE
HEBDOM. SUIVANTE
Philosophie 6 h
Leçon sur une notion tirée d’un des six domaines de la
philosophie.
Lettres
5h
Explication d’un texte littéraire français, sans programme.
Histoire
4h
Leçon sur un sujet tiré du programme BEL ou d’un
programme propre, qui sera en 2015/2016 : « La France
de 1939 à 1995 »
Langue
4h
Traduction et commentaire d’un texte grec ou latin, lié au
ancienne
thème « La guerre et la paix » pour la session 2016
Langue
5h
Explication d’un texte littéraire, sans programme
vivante
OPTIONS POSSIBLES À LAKANAL, EN KHÂGNE ULM
Rappel: il n’y a pas de lien obligé entre le ou les complément(s) suivi(s) en
hypokhâgne et le choix du type de khâgne pas plus que de l’option.
Sauf mention contraire, les enseignements d’option sont de 3 h par
semaine et l’épreuve écrite d’option dure 6 h.
- Anglais. L’option renforce la maîtrise de la langue et la connaissance de la
littérature de langue anglaise pour préparer, à l’écrit, au commentaire composé
d’un texte littéraire suivi d’un court thème (sans programme). A l’oral, si le
candidat choisit de passer son épreuve d’option en Anglais (explication d’un texte
littéraire sur un programme annuel de deux œuvres), son épreuve orale
commune de langue vivante se fera dans une langue étrangère différente.
- Géographie. Deux heures préparent à l’écrit : dissertation sur un programme
annuel, thématique ou régional (en 2015/2016 « Géographie du patrimoine et des
patrimonialisations »). Deux autres à l’épreuve orale d’option : commentaire
d’une carte topographique IGN au 1/25 000eme sur la France d’Europe ou l’un des
cinq DROM accompagnée de documents : photographie, données statistiques,
textes...
- Histoire. Les étudiants suivent les 2 h de Géographie portant sur le programme
d’écrit car tous composent dans cette discipline à ce stade. Et 3 h hebdomadaires
préparant à commenter à l’oral un document historique relevant d’un programme
tiré, par rotation, des époques ancienne, médiévale ou moderne - en 2015/2016,
« Le monde hellénistique d’Alexandre à la paix d’Apamée (336 – 188 a. C. ».
- Lettres classiques. L’option est de 4 h. À l’écrit, l’épreuve est une version
latine suivie d’un court thème (sans programme, en 5 h). L’épreuve orale est en
deux parties : traduction et commentaire d’un texte grec ou latin - la langue,
choisie librement, doit différer de celle choisie en épreuve orale commune ; leçon
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d’Histoire ancienne, sur un sujet tiré d’un programme fixe portant sur la Grèce et
sur Rome.
- Lettres modernes. On approfondit l’étude de la littérature française en vue, à
l’écrit, du commentaire d’un texte (4 h) tiré d’un corpus de trois œuvres liées par
une thématique. En 2015/16, « De l’éducation » : Essais de Montaigne, livre 1 ;
Fables de La Fontaine, livres 1 à 6 ; Les Mots, de Sartre. L’épreuve orale est une
« interrogation d’histoire littéraire » sur ce même programme.
- Philosophie. L’enseignement d’option prépare en 4 h au commentaire de texte
philosophique, à l’écrit (durée : 4 h) comme à l’oral, à partir d’un corpus délimité.
Voici ce qu’il en sera à la session 2016 : à l’écrit, Spinoza, Traité de la réforme de
l’entendement et Husserl, Méditations cartésiennes ; à l’oral, les œuvres
philosophiques de Spinoza, exceptée celle qui sert de support à l’écrit.
-Théâtre. L’option, commune aux filières Ulm et Lyon, approfondit l’étude d’une
question et d’un corpus. En 2015/16, « Théâtre et histoire » et deux ouvrages,
l’un de Von Kleist, Le Prince de Hombourg, l’autre de Jean Vilar, De la tradition
théâtrale. L’enseignement prépare à une composition d’études théâtrales à l’écrit
et, à l’oral, au « commentaire dramaturgique » d’un texte de l’auteur au
programme, mais tiré d’un ouvrage autre que ceux du programme d’écrit. La
méthode s’appuie sur ce qui a été initié en hypokhâgne. Tout part de la pratique
scénique et de l’écriture sur le plateau. Il y a deux séances hebdomadaires : la
première (4 h) comprend échauffement, improvisations et travail de mises en
scène ; la seconde (2 h) est une séance de réflexion théorique.
LE CONCOURS D’ENTRÉE À L’ENS DE PARIS EST TRÈS GÉNÉRALISTE
À l’écrit, les cinq épreuves de tronc commun et l’option sont toutes
coefficientées 3. A l’oral, les cinq épreuves communes ont un coefficient 3
tandis que l’option est à 5.
Ce concours est, on le sait, sélectif : l’ENS Paris offrait en 2014 74
postes pour 1 411 candidats - chiffres à peu près stables. Il y eut 183
admissibles et 329 sous-admissibles (barre à 12) : les uns et les autres
obtiennent une équivalence de L2 dans la discipline littéraire de leur
choix ; s’ils « cubaient », ils peuvent automatiquement s’inscrire en M1.
Il n’y a pas de répartition a priori des postes entre les options : elle
varie d’une année sur l’autre, l’ENS ne publie donc pas la ventilation des
admis selon les options.
LE BILAN DE LA KHÂGNE ULM DE LAKANAL DEPUIS 2009
- À l’ENS de Paris : de nombreux sous-admissibles (14 en 2014, 10 en
2013, etc) ; en cumulé sur les six sessions 2009-2014, 36 admissibles, 9
admis. Depuis 2009, il y a eu chaque année des admissibles (8 en 2014,
10 en 2013…) et un ou des admis - 2 en 2014 comme en 2013.
- Plusieurs admis également dans les autres établissements de la BEL :
école des Chartes ; écoles supérieures de commerce (ESC type ESSEC,
EDHEC, EM Lyon…) ; CELSA : IEP ; ESIT…Quelques-uns à Sciences Po
Paris : 2 en 2014 (des « cubes », nécessairement).
Ces chiffres se rapportent à une classe de 38 étudiants en moyenne.
Leur interprétation doit tenir compte du fait que : 1) Lakanal figure parmi
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les rares lycées de France ayant régulièrement des reçus à l’ENS 2) seule
une minorité de khâgneux Ulm s’inscrit à des concours autres que l’ENS.
Ceci, bien qu’ils puissent, comme tous les khâgneux, suivre la préparation
aux épreuves spécifiques des ESC qu’organise le lycée Lakanal en : langue
vivante, contraction/synthèse/résumé de texte, entretien de motivation. Et
que tout khâgneux Ulm pratique nécessairement les deux langues exigées
par les ESC puisqu’elles admettent le Grec ou le Latin à ce titre - l’autre
langue est obligatoirement l’Anglais, ce qui vaut pour tous les candidats.
La plupart des khâgneux Ulm désire poursuivre des études de type
littéraire. Admissibles ou pas, leurs parcours ultérieurs montrent qu’ils y
réussissent fort bien, dans une grande diversité.
Travail en khâgne Ulm : le schéma de cette année sera probablement
reconduit : deux concours blancs dans l’année et un nombre de DS limité à
deux par discipline.
AU-DELÀ DES CONCOURS
Les lauréats admis à l’ENS de Paris y choisissent librement leur discipline
de Licence : il n’y a pas de lien obligé avec l’option au concours. Ils
bénéficient durant quatre ans d’un statut d’étudiant rémunéré, peuvent
loger à l’école, préparer les diplômes nationaux qu’elle délivre : Masters de
recherche 1 et 2 puis doctorat (Bac+8).
À noter : on peut suivre les formations dispensées par l’ENS sans être
normalien, en y préparant un Master propre à l’ENS ou cohabilité avec
l’Université ou, après un M2, l’agrégation en tant qu’auditeur libre. Les
élèves non normaliens sont sélectionnés sur dossier : avoir été admissible
ou sous-admissible au concours d’entrée constitue évidemment un atout.
L’ENS accompagne et conseille ses étudiants, qu’ils veuillent étudier à
l’étranger (elle entretient des partenariats avec de prestigieux
établissements d’enseignement supérieur, dans le monde entier), devenir
professeurs du secondaire, enseignants-chercheurs ou s’orienter vers tout
autre chose : Masters professionnels en ESC, études de droit, préparation
du concours d’entrée à l’ENA, etc.
S’INFORMER davantage
- auprès des professeurs d’hypokhâgne ou de khâgne
- Internet: . site inter ENS : https://banques-ecoles.fr ; . site ENS de
Paris : http://www.ens.fr
L’équipe pédagogique de khâgne Ulm, mai 2015
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Option Anglais en KH Ulm A/L au Lycée Lakanal L’option Anglais en Khâgne Ulm A/L propose un enseignement approfondi de la langue anglaise et de la littérature du monde anglophone. L’étude d e morceaux choisis d es littératures d es pays anglophones du 16ème siècle à n os jours (prose, poésie, théâtre) et de deux œuvres complètes permet de mettre en place un cadre de référence littéraire et d e p erfectionner les méthodes d’analyse textuelle (stylistique, rhétorique, narratologie…). En traduction, l’épreuve de thème littéraire vient compléter l’épreuve de version du tronc commun : étude contrastive entre les d eux langues et p erfectionnement d es techniques d e traduction. Enfin, cette option permet un approfondissement des connaissances de la langue anglaise, écrite et orale : étude systématique du vocabulaire anglais, pratique raisonnée du lexique, mise au point grammaticale (éléments de grammaire linguistique de l’anglais) et pratique raisonnée de la prononciation. 1. Ecrits d’Anglais pour les spécialistes Les optionnaires préparent 2 épreuves écrites d’admissibilité: a. Ecrit tronc commun -­‐ Il s’agit de la préparation de l’épreuve écrite d’admissibilité, l’épreuve commune de la banque d'épreuves littéraires (BEL) : • Commentaire d’un texte en langue vivante étrangère et traduction d’une partie ou de la totalité de ce texte • Épreuve sans programme d e 6h avec dictionnaire unilingue b. Ecrit épreuve d’option -­‐ Enseignement: 2 heures hebdomadaires -­‐ Préparation à un commentaire composé de littérature étrangère et un court t hème • Épreuve sans programme d e 6h avec dictionnaire unilingue • A la différence de l’épreuve commune, les textes proposés couvrent l’ensemble de la littérature de langue anglaise (fiction, t héâtre, poésie…). 2. Oral d’Anglais pour les spécialistes (épreuve à option) -­‐ Enseignement: 2 heures hebdomadaires -­‐ Préparation à l’épreuve d ’orale d’admission: explication d'un texte tiré d’un programme comportant 2 œuvres qui appartiennent à des genres différents (une des deux œuvres est renouvelée chaque année). Ex. Programme 2014-­‐2015 : • Andrew Marvell, The C omplete Poems • Truman Capote, In Cold Blood NB : Les optionnaires passent obligatoirement leur oral de tronc commun dans une autre langue que l’Anglais (Allemand, Espagnol, Italien, Russe). P. Ceppetelli 6
L’enseignement de philosophie
en khâgne classique (Ulm A/L).
L’apprentissage du questionnement philosophique en khâgne classique a pour ambition d’être le plus
complet possible. Il vise en effet à aiguiser les capacités de problématisation et d’interrogation des
étudiants, tout en leur permettant d’acquérir une solide culture philosophique et, plus largement,
intellectuelle.
L’enseignement de tronc commun est ainsi centré, pour la préparation de l’épreuve écrite
d’admissibilité, sur un domaine d’étude, sélectionné par les Écoles Normales Supérieures parmi les six
suivants : « La métaphysique », « La science », « La morale », « La politique, le droit », « Les sciences
humaines : homme, langage, société », « L’art, la technique ». L’exercice proposé aux étudiants est une
dissertation. Pour l’épreuve orale d’admission, l’exercice proposé aux étudiants est une leçon, dont les
sujets sont choisis parmi les cinq autres domaines d’étude.
Il s’agit donc d’un programme ouvert : il prolonge, tout en l’approfondissant, le programme des
classes terminales et de l’hypokhâgne ; il prépare en outre de façon appropriée aux études
universitaires de philosophie, étant parfaitement articulé notamment (mais pas exclusivement) aux
formations qui mènent aux métiers de l’enseignement et de la recherche. Il permet également de
délivrer à tous les étudiants une riche formation intellectuelle.
L’enseignement d’option complète adéquatement l’enseignement de tronc commun en se centrant sur
l’étude et l’explication d’oeuvres philosophiques essentielles. Pour l’épreuve écrite d’admissibilité,
l’étude porte ainsi sur deux oeuvres, dont les auteurs, les contextes intellectuels et les thèmes
philosophiques centraux sont différents. L’exercice proposé aux étudiants, aussi bien pour l’épreuve
écrite d’admissibilité que pour l’épreuve orale d’admission, est une explication de texte. Pour l’épreuve
orale d’admission, le programme porte sur l’étude de la pensée de l’un des deux auteurs retenus, à
l’exception de l’oeuvre qui forme le programme de l’épreuve écrite d’admissibilité.
Le programme de l’enseignement d’option permet par conséquent de cultiver l’une des parties
essentielles de l’art de penser, à savoir la familiarité avec les grands textes philosophiques tels qu’ils
sont. « Il faut », disait ainsi l’écrivain et essayiste Joseph Joubert, « qu’il y ait plusieurs voix ensemble
dans une voix pour qu’elle soit belle ». Comme pour l’enseignement de tronc commun,
l’enseignement d’option prolonge le programme des classes terminales et de l’hypokhâgne, tout en
permettant de se préparer dans les meilleures conditions aux études universitaires de philosophie.
« Le but de la philosophie », soutenait Ludwig Wittgenstein, « est la clarification logique des pensées ».
Pourquoi une telle ascèse, sinon pour chercher inlassablement à substituer à la confusion des
opinions, à la puissance du mensonge et aux forces qui l’imposent, l’exigence critique de la vérité et le
désir intransigeant de la justice ? Pourquoi une telle ascèse, sinon pour chercher la ligne claire de la vie
? Les programmes de l’enseignement de philosophie en khâgne classique permettent parfaitement de
mettre en pratique ces recherches.
D. Weber
Professeur de philosophie de khâgne classique
(Lycée Lakanal, Sceaux)