Voici plusieurs poésies de Victor Hugo, tu devras toutes les lire
Transcription
Voici plusieurs poésies de Victor Hugo, tu devras toutes les lire
Printemps Voici donc les longs jours, lumière, amour, délire ! Voici le printemps ! mars, avril au doux sourire, Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux mois amis ! Les peupliers, au bord des fleuves endormis, Se courbent mollement comme de grandes palmes ; L’oiseau palpite au fond des bois tièdes et calmes ; Il semble que tout rit, et que les arbres verts Sont joyeux d’être ensemble et se disent des vers. Le jour naît couronné d’une aube fraîche et tendre ; Le soir est plein d’amour ; la nuit, on croit entendre, A travers l’ombre immense et sous le ciel béni, Quelque chose d’heureux chanter dans l’infini. Victor Hugo, Toute la lyre Aimons toujours ! Aimons encore ! Printemps Aimons toujours ! Aimons encore ! Quand l’amour s’en va, l’espoir fuit. L’amour, c’est le cri de l’aurore, L’amour, c’est l’hymne de la nuit. Tout est lumière, tout est joie. L'araignée au pied diligent Attache aux tulipes de soie Les rondes dentelles d'argent. Ce que le flot dit aux rivages, Ce que le vent dit aux vieux monts, Ce que l’astre dit aux nuages, C’est le mot ineffable : Aimons ! La frissonnante libellule Mire les globes de ses yeux Dans l'étang splendide où pullule Tout un monde mystérieux. L’amour fait songer, vivre et croire. Il a, pour réchauffer le cœur, Un rayon de plus que la gloire, Et ce rayon, c’est le bonheur ! La rose semble, rajeunie, S'accoupler au bouton vermeil L'oiseau chante plein d'harmonie Dans les rameaux pleins de soleil. Victor Hugo, Les contemplations Voici plusieurs poésies de Victor Hugo, tu devras toutes les lire, ensuite tu devras choisir celle qui te plait le plus, Tu ne dois pas l'apprendre, ni la recopier , ni l'illustrer! il faudra que tu la mettes en voix, tu devras aussi expliquer pourquoi tu l'as choisie. Sous les bois, où tout bruit s'émousse, Le faon craintif joue en rêvant : Dans les verts écrins de la mousse, Luit le scarabée, or vivant. La lune au jour est tiède et pâle Comme un joyeux convalescent; Tendre, elle ouvre ses yeux d'opale D'où la douceur du ciel descend ! Tout vit et se pose avec grâce, Le rayon sur le seuil ouvert, L'ombre qui fuit sur l'eau qui passe, Le ciel bleu sur le coteau vert ! La plaine brille, heureuse et pure; Le bois jase ; l'herbe fleurit. - Homme ! ne crains rien ! la nature Sait le grand secret, et sourit. Victor Hugo , Toute la lyre Chanson de grand-père Dansez, les petites filles, Toutes en rond. En vous voyant si gentilles, Les bois riront. Dansez, les petites reines, Toutes en rond. Les amoureux sous les frênes S'embrasseront. Dansez, les petites folles, Toutes en rond. Les bouquins dans les écoles Bougonneront. Dansez, les petites belles, Toutes en rond. Les oiseaux avec leurs ailes Applaudiront. Dansez, les petites fées, Toutes en rond. Dansez, de bleuets coiffées, L'aurore au front. Dansez, les petites femmes, Toutes en rond. Les messieurs diront aux dames Ce qu'ils voudront. Victor Hugo, L'art d'être grand père Chanson des oiseaux (extrait) Avril ouvre à deux battants Le printemps ; L'été le suit, et déploie Sur la terre un beau tapis Fait d'épis, D'herbe, de fleurs, et de joie. Buvons, mangeons ; becquetons Les festons De la ronce et de la vigne ; Le banquet dans la forêt Est tout prêt ; Chaque branche nous fait signe. Les pivoines sont en feu ; Le ciel bleu Allume cent fleurs écloses ; Le printemps est pour nos yeux Tout joyeux Une fournaise de roses. Ronde pour les enfants Fillettes, les fleurs sont écloses, Dansez, courons, Je suis ébloui par les roses Et par vos fronts. Chez les fleurs vous êtes les reines ; Nous le dirons Aux bois, aux prés, aux marjolaines, Aux liserons. Avec l'oiselle l'oiseau cause, Et s'interrompt Pour la quereller d'un bec rose, Aux baisers prompt. Donnez-nous, gaîtés éphémères, Futurs tendrons, Beaucoup de baisers. — À vos mères Nous les rendrons. Victor Hugo, Toute la Lyre Victor Hugo, La fin de Satan