Secteur 2

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Secteur 2
Secteur Toulouse Centre
COMPTE RENDU DES DEBATS ET DECISIONS DE LA COMMISSION DU QUARTIER
CAPITOLE DU 01 FEVRIER 2012
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Lieu : Salle Osète, Espace Duranti, rue Pélissier
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Participation : 100 personnes.
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Elus présents : Isabelle Hardy, adjointe du secteur Toulouse Centre et élue du quartier et
Catherine Guien, élue du quartier.
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Services présents : Fabienne Chicot Dejoannis et Lise Debrye, du Service de la
Réglementation Urbaine du Grand Toulouse, Hervé Meynard et Anaïs Albuxech, équipe du
secteur Toulouse Centre, Direction de la Démocratie Locale de la Ville de la Toulouse.
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Madame Hardy, adjointe du secteur, accueille l'assistance et se présente. Elle rappelle
que la commission de quartier est une instance ouverte à tous, qui a vocation à traiter
des projets à l’échelle du quartier.
Elle excuse l'absence de Monsieur Carassou, élu du quartier, et celle de Monsieur
Benyahia, retenu pour une commission de quartier dans le secteur Toulouse Est.
Elle présente Mesdames Chicot Dejoannis et Debrye, du Service de la Réglementation
Urbaine de la communauté urbaine.
Elle annonce le premier point de l'ordre du jour en rappelant que le PLU permet
d'organiser la ville dans tous ses aspects et constitue un enjeu majeur pour la ville.
C’est la première révision depuis l'arrivée de l'actuelle municipalité. Elle sera aussi la
dernière révision, puisque le prochain PLU sera communautaire.
Elle rappelle le processus de concertation lancé en avril, les ateliers thématiques, puis
les premières commissions de quartier de l'automne : la rencontre de ce soir en
découle.
Enfin, elle teste, par un sondage à main levée, l'efficacité du boîtage : le résultat est
concluant.
Elle précise que la deuxième partie de réunion permettra de traiter les questions
d’actualité du quartier.
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1. La révision du Plan Local d'Urbanisme
Mme Hardy détaille les points présentés (cf. diaporama) : enjeux généraux du PLU,
grands thèmes encore non traités (le zonage par exemple) et déclinaisons concrètes sur
le quartier en matière de linéaires commerciaux, d'Espaces Boisés Classés et Espaces
Verts Protégés, d'Emplacements Réservés et Servitudes pour Espace Public et Éléments
de Bâti Patrimonial.
Elle rappelle les questions auxquelles le PLU doit permettre de répondre demain :
Ó comment conserver la population actuelle et accueillir les arrivants ?
Ó comment faire évoluer le cadre de vie ?
Ó comment coordonner la circulation et le travail ?
Ó comment développer les transports publics ?
Ó comment maintenir et équilibrer le commerce ?
Ó comment mettre en valeur les éléments patrimoniaux remarquables ?
Ó comment mettre en cohérence logements et équipements ?...
Mme Hardy rappelle que le diaporama et le compte rendu de la réunion seront
consultables dans les prochains jours sur le site internet de la ville de Toulouse.
Mme Chicot Dejoannis, poursuivant le commentaire, expose les grandes thématiques
définissant la philosophie générale et régissant la révision. Elle détaille ensuite les
nouvelles mesures adaptées en matière de logement, de commerce, d'urbanisme de
projet, de programmation d'équipements et en faveur de la nature dans la ville et de la
protection du patrimoine. Pour le quartier, elle montre les zonages, sans changement, le
quartier Capitole étant déjà dense, et le secteur d'accueil du commerce. Les différentes
protections des linéaires artisanaux et commerciaux sont explicitées.
Mme Debrye énonce ensuite les sept propositions de modifications d'EBC (voir
diaporama), en précisant que l'EBC symbole est une protection arbre par arbre, qui
permet d'aménager l'espace public dessous et autour, alors que l'EBC bloque toute
intervention sur l’espace public situé «dessous ».
Un représentant de l'association de défense des riverains de Saint Pierre au Capitole
souhaite connaître les arbres conservés dans le futur projet d’aménagement de la place
Saint Pierre et déplore l'arrêt de la navette électrique. Mme Hardy rappelle que le projet
d’aménagement n’est pas encore arrêté mais que pour autant il est nécessaire de faire
évoluer dès maintenant les EBC existants pour ne pas bloquer le projet le moment venu.
Elle rappelle que le projet d’aménagement de la place fera l’objet d’une concertation avec
les toulousains. En ce qui concerne la navette, les travaux des rues Pargaminières et
Romiguières ont rendu sa déviation nécessaire.
Une participante s’interroge : un site classé comme la Daurade est-il plus respectable
qu'un arbre classé, comme l'était celui du Donjon par exemple ? Mme Chicot-Dejoannis
distingue les deux types de protection : sites classés et monuments historiques sont régis
par l'architecte des Bâtiments de France mais EBC et EBP le sont par la commune avec
avis de l'architecte.
Un participant regrette le remplacement, dans le quartier Saint Etienne, des magnifiques
potences d'éclairage par des spots sans intérêt. Un autre participant suggère une
concertation sur l'éclairage public. Un autre participant s'enquiert du devenir des lanternes
décrochées : leur conservation permettrait une remise en place éventuelle. Une
participante regrette que le Cloître des Jacobins soit totalement éteint. Mme Hardy
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propose d’inscrire à l’ordre du jour de la prochaine commission de quartier la thématique
de l’éclairage, en invitant M. Marciel, adjoint en charge de la question.
Un participant s'interroge : les contraintes imposées aux propriétaires lors des réfections
de façade ne semblent pas s'exercer sur les banques par exemple... Mme Hardy signale
l'amélioration obtenue grâce à la Charte signée avec les établissements bancaires, qui
traite notamment d'esthétique, de nettoyage...
Un habitant du 1 allées Feuga rappelle la mise en place du stationnement résidant et
réclame l'inclusion des allées dans le périmètre. Mme Hardy l'assure que cette situation va
être traitée dans les jours qui viennent.
Un participant s'enquiert d'un outil juridique dans le PLU actuel qui permettrait d'empêcher
la perte de la librairie Castela. Mme Hardy explique que dans le PLU actuel, il n’existe pas
de dispositif permettant à la collectivité d’agir. Elle précise cependant que dans le futur
PLU tel que la mairie l’envisage, il serait possible d'interdire l'installation de banques,
mutuelles, assurances, etc.
Un participant s'enquiert des outils juridiques d'application du PLU pour la protection du
commerce, demande une définition de celui de proximité et s'enquiert de la possibilité
d'action sur la qualité des commerces ou de quotas. Mme Chicot Dejoannis rappelle que
le PLU se base sur le Code de l'urbanisme. Pour la qualité, il n’existe pas d'outil juridique
mais la préemption commerciale peut être utilisée. Mme Hardy ajoute l’inscription possible
au PLU de commerces « indésirables » : banque, mutuelle, assurance, téléphonie mobile
et agence immobilière.
Un participant juge que du fait de leur classement, les arbres du boulevard de Strasbourg
ne peuvent être entretenus par un élagage régulier. D'autre part, constatant que de
nombreux immeubles se changent en bureaux, il pointe l'absence de stationnement. Mme
Guien, élue du quartier, explique qu'il faut distinguer le classement d’un arbre pour le
protéger de son entretien régulier : la protection n'empêche pas l'entretien normal de
l'arbre, tel que l'élagage. Mme Chicot Dejoannis rappelle que le PLU doit répondre aux
exigences du SCOT qui indique que, dans les zones d'influence des transports en
commun, il faut réduire la circulation, d'où des normes de stationnement pour les bureaux
plus restrictives. Une mise en place expérimentale a été opérée en 2010, lors d'une
révision générale. En cas de constat de difficultés, des procédures de modification
peuvent être envisagées.
Un participant propose une clarification de la circulation en centre-ville : un accès riverain
à la place du Capitole via des bornes. Il suggère aussi, vu le besoin durable de véhicules
personnels, d'inscrire au PLU des réserves pour élargissement de voies. Mme Hardy
évoque le Plan de Déplacement Urbain en cours d'élaboration et invite à contribuer à
l'enquête publique. Mme Chicot Dejoannis rappelle la logique globale de mise en avant
des transports en commun en sites propres. Les Emplacements Réservés prévus visent
surtout la sécurisation.
Une participante demande un distinguo entre petits commerces et grandes chaînes de
distribution et franchises qui ne créent pas les mêmes rapports avec les riverains. Elle
s'enquiert d'une possibilité d'action municipale pour les premiers, sur le modèle de l'aide
du Conseil Général aux étudiants. Mme Hardy affirme la volonté municipale d'un centreville commerçant, attractif et dynamique, ce qui implique la pérennité des indépendants.
Toulouse est d'ailleurs une des rares grandes villes dotée d’un vrai cœur commerçant
avec 60% de commerces indépendants. L'action municipale utilise des moyens
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transversaux : circulation, action sur l'espace public… Les périmètres de sauvegarde
peuvent aussi freiner la spéculation en faisant baisser les valeurs.
Une participante demande l'aide de la mairie pour la crêperie de la rue de l'Arc, en passe
de déposer le bilan à cause de la fermeture de la rue pour travaux. Mme Hardy informe de
ses rencontres avec ces commerçants et reconnaît le vrai problème que constituent les
travaux privés, accompagnés notamment de pose de grue. Dans cette configuration de
l'installation du consulat d'Algérie, la grue ne pouvait être ailleurs. La mairie accompagne
les commerçants avec une signalétique et une demande faite au propriétaire par M.
Cohen d'une indemnisation pour la crêperie et d'une accélération des travaux.
Un participant suggère de faciliter la livraison des permis de construire et d'alléger la
fiscalité des petits commerces pour aider leur implantation. Par ailleurs, il juge que le
déménagement de l'école Sermet à celle du Nord n'a pas été soumis à une enquête
sérieuse. Enfin, il demande des lieux conviviaux pour accueillir les lycéens de Saint Sernin
qui occupent les abords et le parking de la basilique. Mme Hardy propose de mettre la
politique municipale en matière de commerces à l’ordre du jour d’une prochaine
commission de quartier. Elle cerne ensuite la problématique complexe de l'accueil des
tout-petits en centre-ville, dont le besoin croît, alors que les écoles sont anciennes et
malcommodes. Elle rappelle également l’effort sans précédent engagé par la municipalité
pour rénover les écoles. Membre du conseil des deux écoles évoquées, elle relate les avis
partagés des enseignants et parents d'élèves sur le déménagement et assure que rien ne
sera fait contre leur volonté. L'échange est en cours mais si aucune décision n’est prise, le
problème perdurera.
2. Questions d'actualité
Une participante regrette l'abandon du projet d'emmarchement de la Daurade et suggère
l'installation de bouquinistes quai Lombard. A contrario, un membre d'une des sociétés de
l'Hôtel d'Assézat, après avoir été très inquiet, se félicite de la préservation de l’œuvre de
Saget, première ouverture de Toulouse sur la Garonne et patrimoine à respecter. Mme
Hardy rappelle les actions pilotes lancées : les propositions discutées ont été validées ou
rejetées à l'issue de la concertation. Ainsi, le réaménagement de Pargaminières et
l'amélioration de Gambetta et des parties hautes de la Daurade et de St-Pierre sont actés
mais les craintes riveraines de nouvelles nuisances et de perte de l’œuvre de Saget ont
montré que le projet d’emmarchement ne faisait pas consensus. Suspendu pour l'instant,
le projet est retravaillé par M. Busquets. Une installation de type bouquinistes est débattue
pour le quai Lombard et la Daurade.
Un habitant de la rue Pargaminières s'enquiert de moyens d'information sur l'organisation
des travaux, le calendrier et l'impact sur les riverains. Mme Hardy annonce un dispositif
d'accompagnement renforcé et une réunion spécifique le 09 février avec présentation des
modalités du chantier. Les riverains concernés seront invités par courrier dès demain.
Une habitante de la place du Capitole s'enquiert d'une amélioration de la circulation
riveraine aujourd'hui impossible. Mme Hardy assure que le projet ne cible que les
véhicules en transit dans le centre, les voitures riveraines ne seront pas interdites.
Un habitant de la rue Alsace-Lorraine accuse la municipalité de fermer les rues pour faire
des « kibboutz commerciaux » et d'ignorer la servitude de voirie. Il s'interroge : faudra-t-il
que les riverains consignent leurs taxes foncières et d'habitation pour se rendre dans un
autre quartier que le leur ? Il estime que si toutes les villes d'Europe ont restreint l'accès
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au centre-ville, les riverains, à l'intérieur, ont un droit total de circulation, sauf à Toulouse
où règne le quartier commercial privé. Mme Hardy rappelle les principes du Projet Urbain
Toulouse Centre et l’objectif de limitation de la circulation de transit.
Un habitant du quai de la Daurade s'inquiète de la suppression du stationnement place StPierre et quai Lombard : sans parking privé, il perd déjà 30 à 45 minutes pour trouver une
place.
Un habitant de la rue Gambetta, handicapé, demande des précisions sur l'aménagement
prévu et s'inquiète d'une modification du sens de circulation. Mme Hardy le rassure en
répondant par la négative. L'aménagement consiste à retirer le mobilier urbain et à
améliorer la surface, pour l'instant. Elle annonce des réunions spécifiques à venir.
Une habitante de la place du Capitole s'inquiète du projet de piétonisation de la place et
s'enquiert d'un accès à l'information. Mme Hardy rectifie : les piétons seront prioritaires
mais l’accès, en voiture, des riverains et des livreurs sera toujours possible (cf. l’exemple
de la rue d’Alsace Lorraine). Le site Internet de la ville, les médiateurs du Projet Urbain
Toulouse Centre, le chargé du secteur et les élus peuvent informer. Le mari de la
participante ajoute que l'accès à leur logement requiert une énorme boucle et que 25 min
sont nécessaires pour faire 50 m. Mme Hardy rappelle l'actuelle phase de travaux et la
future concertation sur le plan de circulation.
Une habitante de la rue Peyras dénonce l'impossible circulation du centre-ville : 20 min
sont nécessaires pour faire 200 m en voiture, notamment à cause des comportements
cyclistes irresponsables. Elle demande un accès rue des Marchands pour joindre la rue
Alsace-Lorraine.
Un participant, relate le refus de 11 ambulances de venir au centre-ville chercher son père
malade. Mme Hardy répond que les professionnels de l'urgence ou les artisans sont
concernés par une Charte inappliquée qui sera retravaillée au 2ème semestre pour que
l'accès leur soit facilité. Quant aux livraisons, après avoir signalé la difficulté de faire
respecter leurs aires, elle annonce une réflexion en cours avec M. Marquié, adjoint en
charge de la circulation, les transporteurs, les commerçants et la chambre des métiers
pour une Charte sur leurs horaires. Ce travail se conclura avant l'été.
Un participant s'alarme de la fermeture de la trémie des allées Jules Guesde alors que la
circulation est déjà difficile. Mme Hardy annonce le début des travaux de la ligne Garonne
avec fermeture de la trémie le 13 février. Elle convie l'assistance aux journées portes
ouvertes organisées par la SMAT au Muséum du 8 au 11 février de 11h à 19h. Mme
Guien ajoute que le plan de circulation suivra l'évolution des travaux. Les circulations
riveraines, en transports en commun et en modes doux seront privilégiées. Un plan précis
avec phasage jusqu'en 2014 est travaillé.
Mme Hardy relève que ces changements ont été faits par d'autres villes il y a déjà
longtemps. La difficulté réside dans le démarrage simultané de ces travaux qui visent une
ville plus attractive et un mieux-être riverain. Revenant au diaporama, elle rappelle le
processus de renouvellement du bureau de la commission de quartier et énonce sa
nouvelle composition. Enfin, elle remercie l'assistance.
Conclusion
1.
Enjeux, thématiques et déclinaisons concrètes sur le quartier de la révision du PLU
sont exposés. A la demande de l’assistance, la question de l’éclairage public et la
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politique municipale en matière de commerce, longuement discutée, seront traitées
lors de prochaines commissions de quartier. Circulation et stationnement difficiles
sont pointés par les participants : les élus et services rappellent l’objectif de baisse
de la voiture et invitent à contribuer au PDU.
2.
L’impact des projets de renouvellement urbain et de la ligne Garonne sur les
riverains est explicité et des rendez-vous spécifiques sont annoncés. Les habitants
sont particulièrement préoccupés par leurs difficultés de circulation dues aux
travaux : une concertation sur le plan de circulation est à venir et des Chartes sont
travaillées pour les livreurs, artisans et professionnels de l’urgence. Pour finir, la
nouvelle composition du bureau de la commission de quartier est présentée.
Fin de la réunion à 20h55.
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