bios 2012 - Printemps des Arts de Monte

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bios 2012 - Printemps des Arts de Monte
Biographies
Gilbert Amy, compositeur
Né en 1936 à Paris, Gilbert Amy obtient à la fin de ses études secondaires le premier prix au Concours général de
philosophie. Il décide alors de s'orienter définitivement vers la musique et entre au Conservatoire de Paris où il
sera l'élève de Simone Plé-Caussade, Henriette Puig-Roger, Darius Milhaud et Olivier Messiaen. Quelques années
plus tard, il fait la connaissance de Pierre Boulez qui lui commande Mouvements, partition jouée au Domaine
musical en 1958. Dès lors ses oeuvres seront exécutées dans tous les hauts lieux de la création musicale :
Donaueschingen, Darmstadt, Venise, Royan, Berlin, Varsovie… C'est en 1967, à l'âge de 31 ans, qu'il succède à
Pierre Boulez à la direction des concerts du Domaine musical, et ce jusqu'au début de 1974, date à laquelle
cesseront les activités de l'ensemble. Parallèlement, Gilbert Amy a poursuivi une carrière de chef d'orchestre en
France et à l'étranger, dirigeant un répertoire très étendu. Citons, parmi les orchestres qu'il a dirigés, l'Orchestre
de Paris, l'Orchestre national de France, l'Orchestre de l'Opéra de Paris, l'Orchestre symphonique de la BBC,
l'Orchestre de la radio de Hambourg, l'Orchestre de la radio Bavaroise, l'Orchestre de Chicago, l'Orchestre de la
Suisse romande... En 1976, Gilbert Amy fonde le Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio-France, dont il sera le
premier chef d'orchestre et le directeur artistique jusqu'en 1981. Il assure avec cette formation près de cent
concerts et enregistrements, ainsi que plusieurs tournées en France et à l'étranger. Citons, parmi les activités
pédagogiques entreprises à l'époque, la session de direction d'orchestre du centre Acanthes en 1979 avec
György Ligeti. En 1982, il enseigne la composition et l'analyse musicale à l'université américaine de Yale. Il a été
directeur du Conservatoire national supérieur de musique de Lyon de 1984 à 2000. Malgré toutes ces activités
d’interprète , de directeur artistique et de pédagogue , Gilbert Amy a composé sans discontinuer depuis le milieu
des années 50. Dans un catalogue riche en pièces instrumentales, de chambre et pour ensembles, la voix et le
texte occupent une place toute particulière, depuis « Œil de fumée » en 1956 jusqu’à son opéra Le Premier Cercle,
quarante ans plus tard. Mais l’orchestre a été également au centre de sa réflexion sur le son et l’espace organisés,
réflexion qu’il n’a cessé d’approfondir jusqu’à Orchestrahl, l’une de ses œuvres les plus ambitieuses.
Gilbert Amy a reçu en 1979 le Grand Prix national de la musique, en 1983 le Grand Prix de la Sacem, en 1986 le
Grand Prix Musical de la Ville de Paris, en 1987 le Prix du Disque de l'Académie Charles-Cros et le Prix de la
Critique Musicale pour la Missa cum jubilo (1988). Il a également reçu, en 2004, le Prix Cino del Duca pour
l'ensemble de son oeuvre. Son opéra Le Premier Cercle, créé à l’Opéra National de Lyon en 1999, a été salué par
la critique comme un évènement marquant de la création lyrique en France dans les dix dernières années.
Maki Belkin, piano
Née au Japon, elle débute le piano à l’âge de 7 ans et y poursuit ses études musicales de 1991 à 1997 à l’Université
Toho Gakuen de Tokyo où elle obtient les plus hautes distinctions. En 1992 elle part travailler à Moscou avec
Mikhaïl Voskrensky et obtient en 1993 au Japon le "Prix Spécial Hironaka". De 1994 à 1998, elle participe en France
aux Master Classes de Cécile Ousset, puis en 1998, elle entre au CNR de Nice pour travailler la musique française
avec Odile Poisson et Hélène Portanier et y obtient en 1999 le 1er Prix de piano, le 1er Prix d’accompagnement, et
le 1er Prix de musique de chambre. En 1999, elle intègre, à l’unanimité du jury, le CNSM de Paris dans la classe
d’accompagnement de Jean Koerner et y obtient le 1er Prix en 2002. Au CNSM de Paris, elle est aussi Pianiste
accompagnateur dans la classe d’initiation à la Direction d’Orchestre, et en 2002 y est admise sur concours en
deuxième cycle d’écriture. Depuis près de 10 ans, elle travaille de façon régulière avec l’Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo, où elle joue parfois en soliste. Elle s’est produite en soliste ou en Musique de
chambre dans de nombreux festivals, au Japon et en Europe et dans de prestigieuses salles de concert, et joue
régulièrement à Monaco et sa région en musique de chambre avec la violoniste Vera Brodmann-Novakova et le
violoncelliste Thierry Amadi, et aussi avec ses amis musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Berlin (Nabil
Shehata, Contrebasse Solo, Wilfried Strehle, 1er Alto et Wenzel Fuchs, 1ère clarinette solo).
Herbert Blomstedt, chef d’orchestre
Né aux États-Unis de parents suédois, Herbert Blomstedt étudie d'abord à l’Académie royale de musique de
Stockholm et à l'université d'Uppsala. Il complète ensuite sa formation à la Juilliard School de New York, étudie la
musique moderne à Darmstadt, la musique de la renaissance et la musique baroque à la Schola Cantorum de Bâle.
Il a travaillé avec Igor Markevitch à Salzbourg et avec Leonard Bernstein à Tanglewood. En février 1954, Herbert
Blomstedt fait ses débuts au pupitre à la tête du Stockholm Philharmonic Orchestra. Il a été chef principal de
l’Orchestre philarmonique d’Oslo et des Orchestres de la radio suédoise et de la radio danoise. De 1975 à 1985 il
dirige la Staatskapelle de Dresde et se produit dans plus de vingt pays d’Europe, ainsi qu’aux États-Unis et au
Japon. Il poursuit sa collaboration avec cet orchestre et a reçu leur Badge d’or d’honneur en 2007. Maestro
Blomstedt a été invité à diriger des orchestres tels que le Philharmonique de Berlin, le BR Radio Symphony, le
Royal Concertgebouw Orchestra, le London Philharmonic, le Boston Symphony, le Philadelphia Orchestra, le
Chicago Symphony, le Cleveland Orchestra, le New York Philharmonic, le Los Angeles Philharmonic, l’Orchestre
symphonique de Montréal, l’Orchestre de Paris, l’Israel Philharmonic et le NHK Symphony, dont il est chef
honoraire. Herbert Blomstedt est chef émérite du San Francisco Symphony, l’Orchestre symphonique de San
Francisco, où il a occupé les fonctions de Directeur musical de 1985 à 1995. Pendant tout son mandat, il a été
acclamé avec l’orchestre dans les principales salles de concert et les principaux festivals européens, y compris à
Édimbourg, Salzbourg, Munich et Lucerne. De 1996 à 1998, Maestro Blomstedt est Directeur musical de
l’Orchestre symphonique de la NDR, à Hambourg. En 1998, il prend le poste de Directeur musical du
Gewandhausorchester de Leipzig, et l’occupe jusqu’en 2005. Il retourne régulièrement à Leipzig en tant que Chef
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honoraire de cet orchestre. En 2006, trois autres orchestres lui confèrent le titre de Chef honoraire : l’Orchestre
symphonique de la radio danoise, celui de la radio suédoise ainsi que l’Orchestre symphonique Bamberg qu’il
dirige depuis 1982. Par ailleurs, il continue à être invité à diriger les orchestres les plus renommés au monde.
Son importante discographie comprend plus de 130 œuvres avec la Staatskapelle de Dresde, dont l’intégralité des
symphonies de Beethoven et de Schubert, ainsi que les œuvres orchestrales complètes de Carl Nielsen avec
l’Orchestre symphonique de la radio danoise. Avec l’Orchestre symphonique de San Francisco il enregistre
exclusivement pour DECCA, plusieurs de ses nombreux enregistrements ont reçu des prix renommés ; les cycles
complets des symphonies de Jean Sibelius et de Carl Nielsen sont des standards qui font référence. Plusieurs
labels ont perpétué sa collaboration avec le Gewandhausorchester. Pour DECCA, il a enregistré la Symphonie N°4
de Brahms, la Symphonie N°9 de Bruckner, la « Sinfonia serena » et « Die Harmonie der Welt » d’Hindemith, des
concertos pour piano de Mendelssohn et des œuvres de Richard Strauss. Les enregistrements comprennent aussi
la Grande messe de Sanström pour la Deutsche Grammophon et Elijah, de Mendelssohn pour le label RCA Red
Seal. Le label allemand Querstand a sorti un coffret d’enregistrements de concerts correspondant à la période de
Leipzig, entre 1998 et 2005 ; leurs enregistrements de l’intégrale des symphonies de Bruckner se poursuit. Les
symphonies N° 6, 7 et 8 sont déjà sorties et ont été acclamées par la critique et la symphonie N°5 devrait sortir au
début de la saison 2010/2011. Herbert Blomstedt, qui a célébré son 80ème anniversaire en 2007, a reçu plusieurs
Doctorats honoraires et est l’un des membres élus de l’Académie royale de musique suédoise. Le Président
fédéral allemand, Johannes Rau, lui a décerné le « Großes Bundesverdienstkreuz » à l’automne 2003.
Max Bonnay, accordéon
A l'âge de 6 ans, Max Bonnay commence ses études musicales avec MM. André Thepaz (accordéon) et Marcel
Leloup (solfège) les poursuit avec Elsbeth Moser (diplôme de professeur à la Musikhochschule d'Hanovre en
1978) et les terminent avec Friedrich LIPS (diplôme de soliste à l'Institut Gnessin de Moscou en 1980). Après avoir
remporté quatre premiers Prix, dans les concours internationaux suivants : Trophée Mondial (junior, 1973), Grand
Prix européen (1974), Klingenthal (junior, 1975) et la Coupe Mondiale de l'accordéon (1979) ; la S.A.C.E.M. lui
décerne la médaille Orphée en 1981. Lauréat des fondations de la Vocation (1983), Menuhin (1988), et Cziffra
(1984) il sera régulièrement conseillé par Gyorgy Cziffra et présenté dans de nombreux concerts en France,
Hongrie, U.S.A. Dès lors ses tournées internationales le mènent du Carnegie Hall de New York à des concerts en
Russie, Allemagne, Pologne, Finlande, Espagne, Italie, Danemark, Norvège, Autriche... Max Bonnay participe
depuis 1982 au jury des grands concours internationaux tels que : Moscou, Arrasate, Castelfidardo, Coupe
mondiale, Klingenthal...
Duo Bottasso, violon et accordéon diatonique
Les frères Bottasso, avec Nicolò au violon et Simone à l’accordéon diatonique, jouent une musique traditionnelle
pour la danse spontanée, riche en émotions et en improvisations. Ils réinterprètent des thèmes appartenant à la
tradition populaire ou bien ils jouent de nouvelles compositions de musiciens folk; ils sont toujours à la recherche
d’une médiation entre la délicatesse la plus intime et l’énergie typique de la jeunesse qui les caractérisent; à cela
s’ajoute la complicité des deux frères, liés par les mêmes passions et par le désir de communiquer des émotions à
travers leur musique. Le duo a participé à d’importants festivals de musique traditionnelle, le Festival International
de Luthières et Maitres Sonneurs di Saint Chartier (2009), Festival Damada (2007) et participe activement en
qualité de directeur artistique et formateur au projet orchestral de musique d’ensemble appelé Folkestra
Bricherasio.
Bertrand Chamayou, piano
Bertrand Chamayou fait partie des artistes français désormais incontournables de la scène musicale. Dôté d'un très
vaste répertoire, impliqué dans la création contemporaine et oscillant d'un style à l'autre avec une facilité
déconcertante, il impose aujourd'hui une assurance et une imagination saisissantes, ainsi qu'une remarquable
cohérence dans son propos artistique. Lors de cette année 2011, Bertrand Chamayou célèbrera le bicentenaire de
Liszt en enregistrant et jouant sur de nombreuses scènes dans le monde entier le cycle entier des Années de
Pèlerinage. Parmi ces scènes, le Théâtre des Champs-Elysées à Paris, l’Auditorium de la Cité Interdite à Pékin, le
Musikfest de Brême, le Festival Piano aux Jacobins, l’Opéra de Bordeaux, la MC2 de Grenoble, l’Abbaye de l’Epau,
le Louisiana Museum à Humlebaek au Danemark, il se produira par ailleurs au Festival de Lucerne, et reviendra
Salle Pleyel avec l’Orchestre de Paris dirigé par Pierre Boulez. Il fera également ses débuts à New York, au Lincoln
Center dans le cadre du Mostly Mozart Festival. En 2012, il fera une tournée avec l’Orchestre de la SWR de
Stuttgart dirigé par Stéphane Denève, jouera avec l’Orchestre National de Lyon et Neville Marriner, avec
l’Orchestre National de Belgique et Thierry Fischer au Bozar de Bruxelles ou encore avec le Rotterdam
Philharmonic et Jérémie Rhorer au Doelen. En 2011, Bertrand Chamayou reçoit une Victoire de la Musique
classique comme Soliste Instrumental de l’Année. Il avait déjà reçu en 2006 une Victoire, dans la catégorie
« Révélation », couronnant un parcours déjà très prometteur. Il a été invité à se produire sur des grandes scènes
internationales comme la Salle Pleyel, le Théâtre des Champs-Elysées, la Herkulessaal de Munich, le
Concertgebouw d’Amsterdam, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le Wigmore Hall, l’Auditori de Barcelone, le
conservatoire Tchaïkovski de Moscou, le Forbidden City Concert Hall de Pékin… ainsi que dans des festivals
comme le festival Gergiev de Rotterdam, le Festival de Davos, le Mecklenburg-Vorpommern Festspiele, la
Schubertiade de Schwartzenberg, le Festival de Schwetzingen, le French May Festival de Hong-Kong. Bertrand
Chamayou joue sous la direction de chefs comme Pierre Boulez, Andris Nelsons, Yutaka Sado, Semyon Bychkov,
Michel Plasson, Stéphane Denève, Ludovic Morlot, Jérémie Rohrer, Tugan Sokhiev, Lawrence Foster, Evelino Pido,
Thierry Fischer, Neville Marriner, Christian Arming aux côtés de plusieurs orchestres de renom tels que
l’Orchestre de Paris, le London Philharmonic Orchestra, le Rotterdam Philharmonic Orchestra, le WDR Sinfonie
Orchester de Cologne, la Deutsche Kammer Philharmonie de Brême, le SWR Sinfonie Orchester de Stuttgart le
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Hessischer Rundfunk Orchester de Francfort, le Deutsche Radio Philharmonie de Saarebrück, l’Orchestre National
de France, l’Orchestre National de Belgique, l’Orchestre National du Capitole, l’Orchestre Philharmonique de
Liège, la Tapiola Sinfonietta, la Hong Kong Sinfonietta, l'Orchestre Philharmonique de Radio-France, le Royal
Scottish National Orchestra...La musique contemporaine occupe une part importante de son activité et il a travaillé
avec des légendes vivantes de la création comme Henri Dutilleux ou György Kurtag. Il a été invité dans le cadre du
festival "Présences" à donner les concertos de Thomas Adès et de Esa-Pekka Salonen. Son activité de chambriste
est de même essentielle, et il se produit régulièrement avec ses amis Sol Gabetta, Renaud Capuçon, Daishin
Kashimoto, Augustin Dumay, Antoine Tamestit, Gautier Capuçon, Nicolas Baldeyrou, Alexeï Ogrintchouk, David
Guerrier, Paul Meyer, Emmanuel Pahud, les quatuors Ebène, Belcea, Ysaÿe…Natif de Toulouse, Bertrand
Chamayou a été remarqué dès l’âge de 13 ans par le pianiste Jean-François Heisser dont il a suivi par la suite
l’enseignement au conservatoire de Paris. Dans le même temps, il a travaillé assidûment aux côtés de l’illustre
Maria Curcio à Londres, et a reçu les conseils éclairés d’un grand nombre de maîtres, dont ceux de Murray
Perahia. Bertrand Chamayou a par ailleurs à son actif des réalisations ambitieuses comme le cycle des 20 regards
sur l'Enfant-Jésus à l'occasion du centenaire du compositeur ou les 12 études d'exécution transcendante de Liszt.
Pascal Contet, accordéon
Issu de grands conservatoires allemand et danois, Pascal Contet est lauréat des fondations Menuhin et BleusteinBlanchet. Passionné de création contemporaine, il renouvelle le répertoire en complicité de nombreux
compositeurs de notre temps (250 oeuvres). Parmi eux, citons : Luciano Berio, Franck Bedrossian, Bruno
Mantovani, Bernard Cavanna, Ivan Fedele, Raùl Maldonado, Yann Robin, Philippe Huel… Soliste d’orchestres
français et étrangers (Concertos de Cavanna, Nordheim, Françaix, Gubaïdulina…), il est également membre et
soliste permanent des ensembles 2E2M et Ars Nova. Pascal Contet a travaillé sous la direction de chefs prestigieux
tels Pierre Boulez, Jean-Claude Casadesus, Susanna Mälkki, James Wood… Pascal Contet improvise avec Joëlle
Léandre, Pauline Oliveros, Carlos Zingaro et en musique de chambre, il a pour partenaires réguliers Ophélie
Gaillard, Marianne Piketty et Paul Meyer. Auteur de musiques de films, il compose également pour la danse et le
théâtre et a été producteur animateur de l’émission Des Vagues et des lames pour Radio France en 2010. Pascal
Contet garde la volonté de transmettre sa passion, en proposant des concerts pédagogiques, et en réalisant des
expositions thématiques itinérantes.
Marc-André Dalbavie, compositeur
Marc-André Dalbavie étudie au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où il suit les cours de
Marius Constant pour l'orchestration et de Pierre Boulez pour la direction d'orchestre. De 1985 à 1990, il participe
aux activités du département de recherche musicale à l'Ircam, où il aborde la synthèse numérique et la
composition assistée par ordinateur. Sa première œuvre réalisée à l'Ircam, Diadèmes, le fait connaître dans le
monde entier, et cette pièce est régulièrement jouée lors des tournées de l'Ensemble intercontemporain. Il réside
à Berlin, de 1992 à 1993, à l'invitation du Deutscher Akademischer Austauschdienst (DAAD) et, de 1995 à 1996, à la
villa Médicis à Rome. Il est professeur d'orchestration au Conservatoire de Paris depuis 1996. Marc-André
Dalbavie obtient le prix de composition Salzburger Österfestpiele. En décembre 1998, il est nommé par USA
Today’s « Meilleur jeune compositeur » de l’année. Cette même année, il est compositeur en résidence à
l’Orchestre de Cleveland pour deux ans. En 2000, il est en résidence à l’Orchestre de Minneapolis, et à partir de
2001 et pour quatre saisons, à l’orchestre de Paris. Il est le compositeur à l’honneur du festival Présences de Radio
France en 2005. En 2010, il est lauréat du Grand prix Sacem de la musique symphonique. Pour avoir ouvert la
musique contemporaine dans des directions multiples, Marc-André Dalbavie est aujourd’hui l’un des compositeurs
les plus joués de sa génération. Il a reçu les commandes des orchestres les plus prestigieux (Orchestre
Symphonique de Chicago, Orchestre de Cleveland, Orchestre Philharmonique de Berlin, Orchestre de
Philadelphie, Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, Orchestre de Paris, Orchestre de la BBC, Orchestre
Symphonique de Montréal, Orchestre Philharmonique de Tokyo), ainsi que d’institutions musicales comme
Carnegie Hall, Suntory Hall de Tokyo, Proms Festival de Londres, Aspen Music Festival, Festival de Marlboro, la
Cité de la musique à Paris… Le travail de Marc-André Dalbavie part d’une recherche sur le timbre et le
phénomène sonore, liée à l’électronique. Il utilise notamment la notion de processus et l’écriture spectrale qu’il
cherche à développer et à étendre aux divers paramètres musicaux. De même, l’espace est au centre de ses
préoccupations ; sa production regroupe un ensemble de pièces acoustiques spatialisées qui font accéder à une
sensation spatiale en transformation continue, à l’intérieur de laquelle l’auditeur est comme immergé : dans Nonlieu (1997), par exemple, la scène est vide, et les quatre chœurs de femmes et l’ensemble instrumental sont
répartis dans la salle autour du public. Spécialement écrites pour les salles et les lieux où elles devaient être
créées, certaines de ces pièces sont même des œuvres in situ, à l’instar de l’œuvre plastique de Daniel Buren, et, à
ce titre, modifient le cadre du concert traditionnel. Ainsi Mobiles (2001), pour chœur et orchestre est spécialement
conçu pour la salle de la Cité de la musique à Paris et Rocks under the Water (2002), pour la résidence Peter Lewis
à Cleveland de l’architecte Frank O. Gehry. Parallèlement, le compositeur a engagé un travail sur l’orchestre, afin
d’en explorer toutes les potentialités, depuis la diffraction sonore jusqu’au bloc symphonique, en glissant de l’un à
l’autre selon un principe de « morphing » généralisé. Parmi ses dernières pièces pour orchestre, Sinfonietta est
créé au festival Présences 2005, Variations orchestrales sur une œuvre de Janá!ek, au Century Hall de Tokyo en
2006, La Source d'un regard, par l’Orchestre Royal du Concertgebouw d'Amsterdam dirigé par George Benjamin,
en 2007. Ce contexte novateur lui a permis de lever plusieurs interdits modernistes. Il a ainsi réintégré la
consonance et la pulsation rythmique, redéployé les genres du concerto – Concerto pour piano (2005), Concerto
pour flûte (2006) –, ou de certaines formations de musique de chambre – Trio n°1 (2008), Quatuor avec piano
(2011) –, redonné à la voix sa fluidité mélodique, repensé la question des rapports texte-musique. Après les
Sonnets de Louise Labé pour contreténor et orchestre (2008), il écrit son premier opéra Gesualdo, créé à Zurich
en 2010.
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Philippe de Ezcurra, accordéon
Interprète, compositeur, arrangeur, Philippe de Ezcurra débute l'accordéon à l'âge de 9 ans et s'initie à la scène
dès l'âge de 13 ans. Après des études au conservatoire de Bayonne, il obtient les prix d'analyse, d'écriture et de
composition. Au conservatoire d'Orsay, dans la classe de Myriam Bonnin, celui d'accordéon de concert et de
musique de chambre. Il se perfectionne durant ces années auprès de personnalités internationales telles F.Lips, W
Semionov, M.Rantanen et le maître yougoslave W.Tomic à l'académie de Kragujevac. En 1997, il reçoit le prix du
Président de la République au concours de l'UNAF ainsi que le Prix Sacem et en 2003 le Prix du Public au concours
international d'Arrasate Mondragon. Il étudie la pédagogie au CESMD de Toulouse et obtient en 2002 le diplôme
d'Etat de professeur et en 2007 le CA. Il enseigne aujourd'hui au Conservatoire Maurice Ravel de Bayonne.
Philippe de Ezcurra se produit : en solo, dans un répertoire allant de JS-Bach à Luciano Berio( Album « Aria di
Sortita » 2007 et « Danza » 2011 www.agorila.com) ; en duo avec la violoncelliste Maitane Sebastian « A Tempo »
(G.Malher-JS-Bach-A-Piazzola-P-Busseuil-E-Jokkinen…enregistrement prévu avec le Label Ameson en 2012) ; en
trio entre musique traditionnelle et improvisée avec le chanteur Beñat Achiary et le percussionniste Ramon Lopez
(Album « Avril » www.daqui.org ) ; en quintette avec le quatuor à cordes Kaïros « Piazzolla –Tango del Alma » .
Depuis une dizaine d’année , Philippe de Ezcurra est programmé aussi bien dans des festivals classiques, que jazz
ou de musique du monde tels que : Musica clasica de Peñiscola 2010 / Festival de violoncelle de Beauvais 2009 /
Festival Musiqat (Tunisie) 2008 / Festival Stimmen 2005 / Festival Banlieues Bleues 2009/ Festival « Accordéonsnous » à Trentels 2009/ Festival Musique et Rencontres 2010 / Festival Musique Action 2008 / Festival « Osa »
Ascona(Suisse) 2011 / Festival Xiru (Gotein-Libarenx) 2011 / Festival d’Uzeste Musical 2011/ Europa d’Jaz du Mans
2008 / Opéra de Metz « Powder her Face » de T.Adés / Jazz Festival de Ljubljana 2006 / Festival Nuits Atypiques
2009 / Planètes Musique à Nanterre 2009/ Festival Music Meeting 2006/ Errobiko Festibala 2010/ Festival Latino
Américain « Acongagua » d’Astor Piazzola Biarritz 2009 /Passe ton Bach d’abord à Toulouse 2010/Festival de Jazz à
Nevers 2009 / Festival Literaktum à St Sébastien 2010.
Claude Delangle, saxophone
Apte à s’immiscer dans la plupart des univers culturels et à prendre à son compte les moyens expressifs de la voix
ou de nombreux instruments traditionnels, le saxophone est au carrefour des imaginaires sonores savants et
populaires et des multiples formes du spectacle vivant. Attaché à l’élargissement des publics, le saxophoniste est
aujourd’hui repéré pour ses programmes originaux et son attachement au renouvellement de la forme du concert.
Les spectacles Canticum (Roma Europa, 1999) avec Luciano Berio et London Voices, Tango Futur (Aix-enProvence, 2001) avec la mezzo soprano argentine Susanna Moncayo, Quest (Zagreb Biennale, 2003) avec Thierry
Coduys (électronique en temps réel), Récit (AGORA/IRCAM, 2004 et Shizuoka-Japon, 2007) avec Joachim Olaya
(vidéaste), Elucidation (AGORA/IRCAM-2004) avec le chorégraphe Loïc Touzé, Japanese Song (Manca/Nice 2006)
avec la mezzo soprano Marie Kobayashi et la chorégraphe Yumi Fujitani, sont les repères les plus significatifs d’un
parcours qui a profondément nourri sa réflexion pour un partage vivant de la création musicale. Concertiste,
chercheur et pédagogue, interprète privilégié des oeuvres classiques, Claude Delangle enrichit le répertoire et
encourage la création en collaborant avec les compositeurs les plus renommés, parmi lesquels L. Berio, P. Boulez,
T. Takemitsu, A. Piazzolla et participe à la promotion des plus jeunes. Invité de prestigieux orchestres (Australian
Chamber Orchestra, London BBC, Orchestre National et Philharmonique de Radio France, Radio de Finlande, WDR
de Cologne, Philharmonie de Berlin, Kioi Tokyo, Metropolitan Tokyo, Ensemble Intercontemporain, Philharmonie
de Saint-Petersbourg, Hong Kong City Chamber Orchestra, Singapour Symphony, Wisconsin Chamber Orchestra,
Northern New York Symphony) et de chefs tels que Pierre Boulez, Miung-Wung Chung, Peter Eötvös, David
Robertson et Esa-Pekka Salonen, il se produit régulièrement dans les meilleurs festivals : Biennale de Zagreb,
Présences de Radio France, Ars Musica Bruxelles, Musica Nova Helsinki, Musica à Strasbourg, Agora (IRCAM) à
Paris. Ses enregistrements exclusifs pour BIS (10 albums) et de plusieurs monographies pour Deutsche
Grammophon (A.Webern, L.Berio), Harmonia Mundi (Musique française), Erato (Cl.Debussy, M.Constant),
MFA/Radio France (G.Grisey, Ph.Leroux, Hugue Dufourt) et Verany (Denisov) mettent en valeur la musique
française tout en faisant découvrir de nouveaux horizons musicaux depuis le répertoire suscité par Adolphe Sax
jusqu’aux œuvres d’avant-garde ou le répertoire populaire. Des étudiants de toutes les nationalités aspirent à
recevoir son enseignement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris qui concilie les concerts et
l’étude avec des compositeurs et offre une activité interdisciplinaire dynamique. Il est sollicité pour donner des
cours publics en Europe, en Amérique, en Australie et en Asie et dirige une collection aux Éditions Henri Lemoine
Paris qui met de nouveaux répertoires, des ouvrages pédagogiques et la réédition d’oeuvres classiques à la
disposition des amateurs, des étudiants et des musiciens professionnels. Ses recherches sur l'acoustique
spécifique de son instrument lui permettent de contribuer au développement des prototypes de Henri Selmer Paris
Jean Deroyer, chef d’orchestre
Chef d’orchestre français né en 1979, Jean Deroyer intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de
Paris à l’âge de quinze ans où il obtient cinq premiers prix. Entre autres orchestres, Jean Deroyer a été invité à
diriger le NHK Symphony Orchestra à l'Opéra de Tokyo, le Radio Symphonie Orchester Wien, le SWR Orchester
Baden-Baden, le Deutsche Symphonie Orchester, l’Israël Chamber Orchestra, les Orchestres Philharmoniques de
Liège, de Monte-Carlo et de Strasbourg, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre
Philharmonique de Radio-France, l’Orchestre National de Lyon, l’Ensemble Intercontemporain, l’Ensemble Remix,
l’Ensemble MusikFabrik et le Klangforum Wien dans des salles telles que le Konzerthaus de Vienne, la
Philharmonie de Berlin, la salle Pleyel, le Luzern Hall, la Philharmonie de Essen, le Tokyo Opera City et le Lincoln
Center à New-York. Depuis plusieurs années, il bâtit une relation privilégiée avec l’Ensemble Intercontemporain,
qu’il a dirigé à de nombreuses reprises. En août 2007, il s’est produit dans Gruppen de Stockhausen - pour trois
orchestres et trois chefs- dans le cadre du festival de Lucerne avec Peter Eötvös et Pierre Boulez. En septembre
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2007, il a été invité à diriger l’Orchestre de Paris à la salle Pleyel et retrouvera cet orchestre à plusieurs reprises
lors des saisons suivantes. Par ailleurs, il dirige régulièrement l’Orchestre Philharmonique de Radio-France avec
lequel il a enregistré Cellar Door de Thomas Roussel, sorti en février 2008 chez EMI Music. En 2010, il crée Les
Boulingrin, opéra de Georges Aperghis à la tête du Klangforum Wien à l'Opéra Comique, dans une mise en scène
de Jérôme Deschamps. Il dirige ensuite Pelléas et Mélisande à l'Opéra de Rouen et l'Orchestre Philharmonique de
Radio-France dans Ariane et Barbe Bleue de Paul Dukas. La saison prochaine il dirigera le nouvel opéra d’Éric
Tanguy mis en scène par Michel Blanc au Théâtre des Bouffes du Nord ainsi que l'opéra Der Turm de Claude
Lenners au Grand Théâtre du Luxembourg avec l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg. Parmi ses prochains
engagements, signalons des concerts avec le Rundfunk Sinfonieorchester Berlin, l'Orchestre Philharmonique de
Monte-Carlo, l'Orchestre de Chambre de Genève, l’Orchestre Philharmonique de Liège et l'Ensemble Orchestral
de Paris. Il fera également une tournée en Amérique du sud avec l'Ensemble Intercontemporain et Fanny Ardant
comme récitante dans Cassandre, monodrame de Michael Jarrell.
Ensemble Dialogos
Fondé en 1997 par Katarina Livljanic, chanteuse et musicologue, Dialogos (www.ensemble-dialogos.org) se
consacre à l’interprétation des répertoires sacrés de l’Europe médiévale. Alliant une recherche musicologique
approfondie à une grande force scénique, les programmes de Dialogos communiquent avec la sensibilité
contemporaine et proposent une nouvelle approche des musiques anciennes. À travers des répertoires inédits,
l’ensemble explore le théâtre musical, le plain chant et les premières polyphonies médiévales, avec un intérêt
particulier pour les répertoires du monde slave méridional. Dialogos est l’invité des plus grands festivals et salles
de concerts à travers le monde: Boston Early Music Festival, Festival d’Edinburgh, Festivals de Saintes, d’Utrecht,
d’Ambronay, de Vancouver, Quinçena Musical de San Sebastián, Auditori de Barcelone, Cité de la Musique à
Paris, Théâtre des Bouffes du Nord, South Bank Center de Londres, BOZAR Bruxelles, Festivals de Split et de
Dubrovnik (Croatie), Metropolitan Museum de New York, UNAM de Mexico, Théâtre National de Quito… Dialogos
a été en résidence de 2006 à 2009 au Centre Culturel de Rencontre d’Ambronay. La créativité des choix musicaux,
la qualité des interprétations ainsi que la réflexion qui accompagne chaque nouveau projet, ont été salués par la
critique française et internationale. Les cinq enregistrements discographiques de Dialogos ont obtenu de
nombreuses distinctions, parmi lesquelles : Diapason d’or, Choc du Monde de la Musique, 10 du Répertoire, 5 de
Golberg. Le CD La Vision de Tondal a obtenu le Diapason d’or de l’année 2004 et le « Coup de coeur » de
l’Académie Charles Cros. Les concerts de Dialogos ont également fait l’objet de nombreux enregistrements
radiophoniques ainsi que des productions de télévision. L’ensemble propose des programmes à voix de femmes,
voix d’hommes ou pour voix et instruments, selon les projets : Guerres de Chantres, consacré au plain-chant de
l’Europe carolingienne, élaboré à l’Université d’Harvard en collaboration avec l’ensemble Sequentia (dir. B.
Bagby) ; La Vision de Tondal, théâtre musical basé sur le répertoire glagolitique croate (Edinburgh International
Festival Herald Angel Award en 2009) ; Abbo Abbas, dédié aux premières polyphonies occidentales. Judith,
monodrame musical basé sur l’histoire éponyme biblique, a reçu le prix de la meilleure interprétation au Festival
de Split (Croatie) en 2007. Un DVD de cette production est prévu pour la saison 2011-2012. Les plus récentes
créations de Dialogos sont Dalmatica - De l’oral à l’écrit, chants sacrés de l’Adriatique, en collaboration avec des
chanteurs traditionnels croates, ainsi que Barlaam et Josaphat, qui retrace les pérégrinations médiévales de cette
légende cosmopolite. Dialogos reçoit le soutien de la DRAC Île de France - Ministère de la culture et de la
communication. Mécénat Musical Société Générale est le mécène principal de l’Ensemble Dialogos. Dialogos est
en résidence à la Fondation Royaumont (2011-2013).
Julie Durand, comédienne
Ses modèles : Gainsbourg, Juliette Binoche, Marylin Monroe, Christiana Ricci ou encore, et c'est de loin sa favorite,
Carmen Maura. Julie Durand est une actrice qui monte, qui monte... Elle est née un 13 Février à St Germain en
Laye, vit toute son enfance dans le sud ouest. Elle habite aujourd'hui à Paris. Elle suit des études de biologie et
entame même un cursus en faculté dans cette discipline ne sachant pas la démarche à suivre pour étudier la
comédie, ne sachant pas non plus qu'il était possible d'en faire un métier ! Mais c'est sans compter sur le destin qui
la rattrape bien vite au détour d'une rue. En effet, Julie est "repérée" dans la rue. Filmée, Marie-Françoise
Huissman, la célèbre agent artistique, succombe à son charme et sa fraîcheur.Très vite elle est engagée sur la
série tv Le bahut. Puis en 2000 elle tient le rôle principal de son premier long métrage, Du poil sous les roses de
Jean Julien Chervier et Agnès Obadia. Ce n'est qu'ensuite qu'elle s'inscrit à des cours de comédie, chez
Pygmalion, Corien Blue ou au Conservatoire du Xème, par exemple. S'ensuivent d'autres longs métrages, où son
talent se révèle au grand jour. Ainsi dans Bienvenue au gîte ou A la petite semaine, ou encore la suite de l'Auberge
Espagnole, Les Poupées Russes et dernièrement Fracassés et Mon meilleur ami de Patrice Leconte. Elle tourne
Rediale, que réalise Gabriel Franc et dans un court métrage : Coupé Court de Jules-César Bréchet et Pascal Chind.
Julie Durand a également tourné dans FARD de Luis Bricenio, un film d'animation. On la retrouve ensuite à l'affiche
de Mon meilleur ami de Patrice Lecomte dans lequel Julie jour la fille de Daniel Auteuil, Fracassés de Franck Llopis
(2008) et Nos chères têtes blondes de Charlotte Silvera, un huis-clos à 5 personnages, dont Carmen Maura qu'elle
affectionne particulièrement.Son premier court-métrage, Heure de pointe, était interprété par Jean-Paul Bonnaire.
Outre le cinéma et la passion du jeu d'acteur, Julie Durand pratique l'acrobatie, le saut à l'élastique, l'équitation , le
chant (soprano), le piano, ou encore la natation. Elle aime également la photo, l'écriture et la prise de vue
numérique et prépare d'ailleurs des courts métrages avec ce support.
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Richard Galliano, accordéon
Né le 12 décembre 1950 à Cannes (France). Alors que l'accordéon semblait n'avoir jamais vraiment connu de
soliste majeur et que, par les connotations qui l'entourent, il paraissait irrémédiablement éloigné du swing, Richard
Galliano est parvenu, avec une détermination sans pareille, à imposer l'idée que son instrument était digne de
figurer aux côtés des saxophones et trompettes qui sont au cœur de la musique de jazz. Inspiré par son admiration
pour son ami Astor Piazzolla, inventeur du « Tango Nuevo », l'accordéoniste a réussi, en outre, avec son « new
musette », à revitaliser une tradition bien française qui semblait ne jamais devoir connaître de renouveau. Fils de
Lucien Galliano, professeur d'accordéon d'origine italienne, Richard a débuté l'instrument à l'âge de quatre ans.
Parallèlement à son apprentissage, il suit une formation au conservatoire de Nice, étudiant l'harmonie, le
contrepoint et le trombone. À l'âge de 14 ans, il découvre le jazz au travers de Clifford Brown dont il relève les
chorus et s'étonne que l'accordéon soit si peu présent dans cette musique. Il s'intéresse alors aux accordéonistes
brésiliens (Sivuca, Dominguinhos), découvre les spécialistes américains qui se sont frottés au jazz (Tommy
Gumina, Ernie Felice, Art Van Damme) et les maîtres italiens (Felice Fugazza, Volpi, Fancelli), rejetant en bloc le
jeu traditionnel qui domine dans l'Hexagone. En 1973, Galliano « monte » à Paris où il séduit Claude Nougaro.
Pendant trois ans, il assure la fonction d'arrangeur, de chef d'orchestre et même de compositeur dans un groupe
où il côtoie d'authentiques jazzmen. Il participe, en outre, à de nombreuses séances d'enregistrement de variété
(Barbara, Serge Reggiani, Charles Aznavour, Juliette Gréco, etc.) et à des musiques de film. Dès le début des
années 1980, il multiplie les occasions de fréquenter des jazzmen de toutes obédiences et de pratiquer
l'improvisation à leurs côtés : Chet Baker (sur un répertoire brésilien), Steve Potts, Jimmy Gourley, Toots
Thielemans, le violoncelliste Jean-Charles Capon (avec qui il signe son premier disque), Ron Carter (avec qui il
enregistre en duo en 1990), etc. En 1991, sur les conseils d'Astor Piazzolla qu'il a rencontré en 1983 à la faveur
d'une musique de scène pour la Comédie-Française, Richard Galliano fait retour sur ses racines, revenant au
répertoire traditionnel de valses musettes, de java, de complaintes et de tangos qu'il avait longtemps ignoré.
Renouant avec l'esprit de Gus Viseur et Tony Murena, il permet à l'accordéon de se défaire de son image vieillotte
par un travail sur le trois temps, une autre conception rythmique, un changement des harmonies, qui l'acclimate au
jazz. Réalisé avec Aldo Romano, Pierre Michelot et Philip Catherine, son disque-manifeste « New Musette » (Label
bleu) lui vaut de recevoir le prix Django-Reinhardt de l'Académie du Jazz en 1993, récompense qui salue le
« musicien français de l'année ». S'ensuit une série d'albums dans lesquels Richard Galliano révèle, sur un modèle
Victoria qu'il ne quitte plus, une aisance à adapter l'accordéon aux libertés du jazz, virtuose dans le phrasé,
totalement décomplexé, d'une grande richesse dans la sonorité, habile à décloisonner les musiques à l'aide d'un
instrument qui ignore les frontières. En 1996, il traverse l'Atlantique pour enregistrer son « New York Tango », avec
George Mraz, Al Foster et Biréli Lagrène, disque pour lequel il obtient une Victoire de la musique. La réputation de
Richard Galliano prend alors une envergure internationale et les collaborations se multiplient. Il s’engage dans des
duos, dont certains à l’instrumentation insolite, avec des personnalités aussi diverses qu’Enrico Rava, Charlie
Haden, Michel Portal (« Blow Up », en 1997, est un vrai succès commercial avec plus de 100 000 exemplaires
vendus), son confrère Antonello Salis (en Italie) ou encore l’organiste Eddy Louiss (2001). Il est fidèle pendant des
années au trio qu’il forme avec Daniel Humair et Jean-François Jenny-Clarke (de 1993 jusqu'à la disparition du
contrebassiste en 1998), puis renoue avec ce format en 2004 avec une rythmique « new-yorkaise » composée de
Clarence Penn et Larry Grenadier. Des rencontres plus ponctuelles ont également lieu avec Jan Garbarek, Martial
Solal, Hermeto Pascoal, Anouar Brahem, Paolo Fresu et Jan Lundgren, Gary Burton… En 1999, avec un orchestre
de chambre, il fait entendre ses propres compositions aux côtés d'œuvres écrites par Astor Piazzolla. Ce travail
trouve un prolongement en 2003 dans « Piazzolla Forever », hommage dans lequel Galliano rejoue les pièces de
son mentor. D'une rare polyvalence, Richard Galliano possède ainsi les moyens de s’exprimer avec musicalité
dans n'importe quel contexte, du solo (tel le « Paris Concert » au Châtelet, paru en 2009) jusqu’au big band (avec
le Brussels Jazz Orchestra en 2008). Désormais reconnu comme un soliste exceptionnel, il continue d’explorer un
large éventail de musiques, sans se défaire de ce lyrisme qui irrigue son jeu lorsqu’il enregistre les ballades de
« Love Day » avec Gonzalo Rubalcaba, Charlie Haden et Mino Cinelu, ni se départir de cette « French Touch » qui
lui permet d’établir avec le trompettiste Wynton Marsalis le trait d’union qui relie Billie Holiday et Edith Piaf.
Soucieux de transmettre sa riche expérience, il est l’auteur, avec son père Lucien, d’une méthode d’accordéon
saluée en 2009 par le prix Sacem du Meilleur ouvrage pédagogique. (Vincent Bessières)
Aude Giuliano, accordéon
Aude Giuliano débute l’étude de l’accordéon à l’âge de 5 ans.
Elle obtient la 1ère place lors de grands concours internationaux parmi les plus prestigieux : le Concours
International de Klingenthal en Allemagne en catégorie Soliste Classique moins de 12 ans, moins de 15 ans et
moins de 18 ans ainsi que le Grand Prix de la ville de Castelfidardo en Italie (1ère Française à remporter ce prix
depuis sa création). Elle se spécialise dans les transcriptions du grand répertoire classique pour différentes
formations de musique de chambre et se produit en France et à l’étranger en tant que soliste : duo avec les
violoncellistes Frédéric Audibert et François Salque, trio Nomad’lib, trio Aba avec la soprano Aude Sardier et le
baryton Bernard Imbert… Titulaire du Diplôme d’Etat de professeur d’accordéon depuis 2007, elle enseigne au
Conservatoire à Rayonnement Départemental de Cannes depuis 2005.
Daniel Harding, chef d’orchestre
Né à Oxford, Daniel Harding débute sa carrière en assistant Sir Simon Rattle à l’Orchestre symphonique de la ville
de Birmingham, orchestre avec lequel il fait ses débuts professionnels en 1994. Il part ensuite comme assistant de
Claudio Abbado au Philharmonique de Berlin et débute au pupitre avec cet orchestre au Festival de Berlin, en
1996. Daniel Harding est Chef invité principal du London Symphony Orchestra, Directeur musical de l’Orchestre
symphonique de la radio suédoise, Chef principal de l’Orchestre de chambre Mahler, Partenaire artistique du
Nouvel orchestre philharmonique du Japon. Par le passé, il a notamment été Chef principal de l’Orchestre
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symphonique de Trondheim, en Norvège (1997-2000), Chef principal invité de l’Orchestre symphonique de
Norrköping, en Suède (1997-2003) et Directeur musical du Deutsche Kammerphilharmonie de Brême (1997-2003).
Il visite régulièrement le Staatskapelle de Dresde, le Philharmonique de Vienne (orchestres qu’il a dirigé au
Festival de Salzbourg), le Royal Concertgebouworkest, l’Orchestre de la radio bavaroise, le
Gewandhausorchester de Leipzig et l’Orchestra Filarmonica della Scala. Il a également été invité à diriger
l’Orchestre Philharmonique de Berlin, l’Orchestre Philharmonique de Munich, l’Orchestre National de Lyon,
l’Orchestre Philharmonique d’Oslo, le London Philharmonic, l’Orchestre Philharmonique royal de Stockholm,
l’Orchestre Santa Cecilia de Rome, l’Orchestre de l’Âge des lumières, l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam,
les Orchestres de la radio de Francfort et l’Orchestre des Champs-Élysées. Entre autres orchestres américains, il
s’est produit avec l’Orchestre de Philadelphie, le Los Angeles Philharmonic et le Chicago Symphony Orchestra.
En 2005, Daniel Harding ouvre la saison de La Scala de Milan avec une nouvelle production d’« Idoménée ». Il s’y
produit à nouveau en 2007 pour « Salomé » et en 2008 avec une affiche double du « Château de Barbe Bleue » et
« Il Prigionero ». Son expérience opératique comprend également le « Tour d’écrou » et « Wozzeck » au Royal
Opera House de Covent Garden, ‘Wozzeck’ au Theater an der Wien, et « Don Giovanni » et « Le nozze di Figaro »
au Festival de Salzbourg avec l’Orchestre Philharmonique de Vienne. Daniel Harding a tissé des liens étroits avec
le Festival d’Aix-en-Provence où il a dirigé de nouvelles productions de « Così fan tutte », dans une mise en scène
de Patrice Chereau, « Don Giovanni », mis en scène par Peter Brook, le « Tour d’écrou » mis en scène par Luc
Bondy, « La Traviata » dans une mise en scène de Peter Mussbach, « Eugène Onéguine » mis en scène par Irina
Brook et, plus récemment, « Le nozze di Figaro » dans une mise en scène de Vincent Boussard. Entre autres
prestations, il a également dirigé « La flûte enchantée» à Vienne et « L’enlèvement au Sérail » au Bayerische
Staatsoper de Munich. Il est de retour à La Scala de Milan cette saison pour y diriger « Cavalleria Rusticana » et « I
Pagliacci ». Daniel Harding enregistre exclusivement pour la Deutsche Grammophon et ses deux premiers
disques pour le label jaune, un enregistrement de la Symphonie N°10 de Mahler avec l’Orchestre philharmonique
de Vienne et le « Carmina Burana » d’Orff avec l’Orchestre symphonique de la radio bavaroise, ont été largement
salués par la critique. Auparavant, Daniel Harding enregistrait avec le label Virgin/EMI, pour lequel il a notamment
enregistré la Symphonie N°4 de Mahler, avec l’Orchestre de chambre Mahler; les Symphonies N° 3 et 4 de
Brahms avec le Deutsche Kammerphilharmonie de Brême; « Billy Budd » avec le London Symphony Orchestra
(disque qui a remporté un Grammy Award du meilleur enregistrement d’opéra); « Don Giovanni » et le « Tour
d’écrou » (récompensé par le « Choc de l'Année 2002 », le « Grand Prix de l'Académie Charles Cros » et un
Gramophone award) avec l’Orchestre de chambre Mahler; des œuvres de Lutosławski avec Solveig Kringelborn
et l’Orchestre de Chambre de Norvège et des œuvres de Britten avec Ian Bostridge et le Britten Sinfonia
(enregistrement récompensé par le « Choc de L'Année 1998 »).
Daniel Harding a été fait Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres par le Gouvernement français en 2002.
Charlie Harris, accordéon à bouton
Charlie Harris est né à Co. Limerick en Irlande. Il s’interesse à la musique irlandaise à l’âge de 11 ans quand il
commence à jouer le « tin whistle » (flûte irlandaise). A l’âge de 20 ans lorsqu’il émigre à Londres, comme
beaucoup de gens de sa génération. C’est là qu’il étudie le mélodeon (accordéon diatonique bi-sonore). Après
avoir acquis la maitrise du melodeon, il se met à l’accordéon à bouton. Très vite, il dévient aussi un virtuose de
l’accordéon à bouton et il se consacre à l’accord et à la réparation des mélodeons et des accordéons à bouton, un
travail qu’il poursuit encore aujourd’hui. Quand il revient en Irlande dans les années ’70, il forme un groupe de
musique traditionnelle irlandaise avec son ami Tom Cussan. Le groupe nommé « Shaskeen » devient rapidement
une référence pour la musique traditionnelle irlandaise et il donne des concerts dans le monde entier.
Charlie Harris vit toujours en Irlande avec sa femme et ses deux enfants.
Philippe Hurel, compositeur
Après des études au Conservatoire et à l’Université de Toulouse (violon, analyse, écriture, musicologie), puis au
Conservatoire de Paris (composition et analyse dans les classes d’ Ivo Malec et Betsy Jolas), il participe aux travaux
de la “Recherche musicale” à l'Ircam 1985/86 - 1988/89. Il est pensionnaire de la Villa Medicis à Rome de 1986 à
1988. En 1995, il reçoit le Siemens-Stiftung-Preis à Münich pour ses Six Miniatures en Trompe-l’œil. Il enseigne à
l’Ircam dans le cadre du Cursus d’informatique musicale de 1997 à 2001. Il est en résidence à l’Arsenal de Metz et
à la Philharmonie de Lorraine de 2000 à 2002. Il reçoit le Prix Sacem des compositeurs en 2002 et le Prix Sacem de
la meilleure création de l’année en 2003 pour Aura. Depuis 1991, il est directeur artistique de l’Ensemble Courtcircuit. Ses œuvres, éditées par Gérard Billaudot et Henry Lemoine, ont été interprétées par de nombreux
ensembles et orchestres sous la direction de chefs tels que Pierre Boulez, Esa Pekka Salonen, Ludovic Morlot,
Pierre-André Valade, François Xavier Roth, David Robertson, Jonathan Nott, Kent Nagano, Lorraine Vaillancourt,
Reinbert de Leeuw, Bernard Kontarsky… Parmi ses concerts de la saison 2011-12, notons la création au théâtre de
la Renaissance à Oullins, d'Espèces d'espaces, pièce de théâtre musical sur le texte de Georges Perec, par 2e2M
et la Muse en circuit sous la direction de Pierre Roullier. Par ailleurs, François Xavier Roth, à la tête des Siècles,
dirigera Phonus avec Marion Ralincourt à la flûte, d'abord au théâtre de Nîmes puis à la Cité de la musique à Paris
dans le cycle consacré à Claude Debussy. Signalons aussi que l'ensemble Argento de New York donnera la
création d'une nouvelle version de Phasis pour clarinette basse et ensemble au Philadelphia museum of Art. Enfin,
sa musique fera l'objet de multiples reprises par Pascal Contet, l'ensemble Nikel et les Cris de Paris. Philippe Hurel
compose actuellement le troisième volet du cycle Tour à tour - commande du Printemps des Arts pour l'orchestre
Philharmonique de Monaco - qui sera créée en mars 2012. Ensuite, à la demande du Capitole de Toulouse, il
entreprendra un opéra sur un texte de Tanguy Viel, dont la création aura lieu en avril 2014. Ses prochaines pièces
lui ont été commandées par l’Orchestre Philharmonique de Radio France et le festival Messiaen au pays de la
Meije.
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Josef Kluson, alto
Né à Vysoke Myto, Josef Kluson étudie l’alto au Conservatoire de musique avant de poursuivre ses études à
l’Académie des Beaux Arts de Prague dans la masterclass de Josef Kodousek, membre du Quartet Vlach. Pendant
cette période, il reçoit de nombreux prix lors de concours d’alto et de musique de chambre. En 1972, il fonde avec
Josef Prazak et Vaclav Remes le Quartet Prazak, devenu depuis lors l’un des ensembles les plus connus au monde.
Outre cette activité au sein du Quartet, il se produit en tant que soliste et assure des masterclass, comme
récemment au Festival du Schleswig-Holstein en Allemagne, au Festival Pablo Casals en France et à la
Sommerakademie de Vienne, entre autres. Josef Kluson a fait de nombreux enregistrements pour la radio et
enregistré des CD pour Harmonia Mundi, avec l’intégrale des sonates pour alto solo et alto et piano de Reger,
Martinu et Brahms. Il a récemment été invité comme membre du jury des grands Concours de quartets à cordes.
Otto Katzameier, baryton
« La véritable sensation vocale fut Otto Katzameier dans le rôle de l’hermaphrodite Dominique; passant de baryton
à contreténor, il a été tout aussi impressionnant dans les deux registres. » Frankfurter Rundschau, première
mondiale de Freax, opéra d’Eggert Le répertoire d’Otto Katzameier, qui va de l’opéra classique, aux oratorios et
aux Lieder, ainsi qu’à la musique contemporaine, est le reflet de son extraordinaire versatilité. Ses brillantes
interprétations des œuvres de Salvatore Sciarrino ont notamment été très acclamées. Otto Katzameier a étudié le
chant à Munich, sa ville natale, avec Josef Metternich et Hans Hotter. Très vite, il commence à remporter de
nombreux prix dans de prestigieux concours tels que le Concours de Mastersinger de Nuremberg, le Concours
Mozart de Würzburg, le Concours Hugo Wolf de Stuttgart et le Bundeswettbewerb Gesang de Berlin. Ces
dernières années, il a interprété de nombreux grands rôles d’opéra dont Don Giovanni, Leporello, Guglielmo et
Alfonso (Cosí fan tutte, Festival de musique du Rheingau), Mustafa (L’Italiana in Algeri), et Imeneo (Händel Festival
Halle). Invité à se produire dans le Barbe Bleue d’Offenbach au Festival de Bregenz, sa prestation a été tout
particulièrement saluée. Son répertoire de concert contient des œuvres telles qu’Elijah, le Messie, Saul, la Passion
selon St. Matthieu et les requiem de Brahms et de Verdi. Le grand intérêt d’Otto Katzameier pour les œuvres de
musique contemporaine transparait à l’évidence dans l’éventail de rôles qu’il a interprétés, tels que Prospero (Un
Re in Ascolto de Berio), Landarzt (Ein Landarzt d’Henze), Egäus (Berenice de Staud), Macbeth (Macbeth de
Sciarrino), Dominique (Freax d’Eggert) et le rôle du Pape Urbain VIII (Galilée de Jarrell). Otto Katzameier a
travaillé avec de prestigieux metteurs en scène tels qu’Achim Freyer, Willy Decker, Trisha Brown, Christoph
Schlingensief, Stefan Herheim ou encore Nicolas Brieger. Les productions opératiques dans lesquelles il s’est
produit l’ont conduit au Festival de Salzbourg, à la Festwochen de Vienne, à la Berliner Festspiele, et à la Biennale
de Munich ou encore à Rome, Francfort, Paris, New York, Venise, Tokyo, Varsovie, Amsterdam, Bruxelles, Madrid
et Tel Aviv. Le CD de Luci mie traditrici et le cycle de pièces pour voix et instruments Quaderno di Strada – qui lui
était d’ailleurs dédié – enregistré avec le Klangforum de Vienne, Beat Furrer, et Sylvain Cambreling, montrent son
grand intérêt pour l’œuvre de Sciarrino. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung a nommé Otto Katzameier « Chanteur
de l’année » en 2006 pour son interprétation du Prince dans l’opéra de Sciarrino Da Gelo a Gelo (première
mondiale au Schwetzinger Schlossfestspiele). Cette œuvre a ensuite été donnée à l’Opéra national de Paris et au
Grand Théâtre de Genève. Son interprétation de Lars dans Melancholia, l’opéra de Georg Friedrich Haas
(première mondiale à l’Opéra National de Paris en 2008), lui a valu des articles enthousiastes dans la presse
internationale. En 2009, il apparaît dans Le Vin Herbé de Frank Martin, produit par la RuhrTriennale à l’Opéra de
Lyon, ainsi qu’au Festival de Salzbourg pour la série de concerts intitulée Kontinent Varese, en collaboration avec
l’Ensemble Modern. Il interprète en outre en 2009 le rôle titre dans l’enregistrement de la comédie lyrique
d’Haydn Die Feuersbrunst (La Conflagration). Cette même année 2009 marque les débuts wagnériens d’Otto
Katzameier dans le rôle de Wolfram, dans Tannhäuser, au Teatro dell’Opera di Roma. En mars 2010, son étroite
collaboration avec le Klangforum Wien le conduit à Berlin pour MaerzMusik, où il émerveille le public par son
interprétation du Luci mie traditrici de Sciarrino. Toujours en 2010, il fait ses débuts avec le Deutsches SymphonieOrchester de Berlin au Festival Ultraschall, se produit au Muziekgebouw d’Amsterdam avec MusikFabrik, et chante
dans la première mondiale de l’opéra de Philipp Maintz, Maldoror, à la Biennale de Munich. Otto Katzameier a
ouvert la saison 2010/2011 du Teatro de Madrid avec le Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny de Kurt
Weill (mise en scène: La Fura dels Baus) revenant à Madrid plus tard dans la saison pour interpréter le rôle titre de
La página en blanco de Pilar Juardo. Il s’est également produit dans la première mondiale triomphale de Bluthaus,
l’opéra de Georg Friedrich Haas, au Festival de Schwetzinger de 2011 (Schwetzinger SWR Festspiele). Cet opéra
sera à l’affiche du Théâtre de Bonn en septembre 2011. Cette saison, on peut également l’entendre dans la
production du Teatro Real du Mahagonny de Weill au Théâtre du Bolshoï à Moscou, ainsi qu’avec l’Orchestre
Philharmonique de Monte-Carlo dans une première d’une nouvelle œuvre de Philipp Maintz.
Wilhem Latchoumia, piano
Né à Lyon en 1974, Wilhem Latchoumia obtient sa Médaille d’or à l’unanimité au Conservatoire National de Région
de Lyon (classe d’Anne-Marie Lamy), puis son premier Prix à l’unanimité avec les félicitations du jury du
Conservatoire National de Musique et de Danse de Lyon (classes d’Eric Heidsieck et Géry Moutier). Il termine sa
formation avec Géry Moutier en classe de perfectionnement. Il a été l’élève de Claude Helffer et a suivi les masterclasses d’Yvonne Loriod-Messiaen et Pierre-Laurent Aimard. Il est titulaire d’une licence en musicologie. Récital,
concerto, musique de chambre : Wilhem Latchoumia s’y illustre avec le même bonheur et le même charisme,
marquant ses auditeurs par sa capacité à instaurer d’emblée une jubilatoire connivence. En France, il a été invité à
jouer au Musée d’Orsay, à la Cité de la Musique et à l’Opéra Comique à Paris, à Menton, à Lyon, au Théâtre
d'Arras avec lequel il collabore régulièrement, et dans le cadre de résidences à Royaumont. Il s’est également
produit dans de nombreux festivals tels que les Festival international « Piano aux Jacobins » à Toulouse, « Festival
Estival et Académies » d’Annecy, Festival « Musicales Internationales Guil-Durance », Festival de l’Emperi à Salon-
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de-Provence, Festival de Besançon, Festival de l’Orangerie à Sceaux, Festival International dePiano de La Roque
d’Anthéron et le Festival « Jeunes Talents » de Metz. A l’étranger, le public a pu l’entendre dans les festivals
suivants : Festival « Retour au Pays Natal » en Martinique, Festival de Gubbio en Italie, Festival « Young Euro
Classic 2002 » de Berlin, Festival Xeraciòn 2004 en Espagne, à l’Institute For Contemporary Performance de
Mannes College à New York, au Beijing Modern Music Festival de 2007 en Chine, au 39e Festival Encuentros de
Buenos Aires en Argentine. Ses nombreuses tournées l’ont mené au Liban, en Chine, en Turquie, en Estonie, en
Biélorussie, en Pologne, et très récemment en Amérique du Sud. Wilhem Latchoumia a joué en soliste sous la
direction de Gilbert Amy (Stravinsky), Peter Csaba (Messiaen, Bartók, Amy), Fabrice Pierre (Berg, Messiaen) avec
l’Orchestre Symphonique de Rostow sous la direction d’Andrei Galanov et avec les orchestres philharmoniques de
Séoul et de Daejean. Il a été invité par plusieurs orchestres régionaux tels que l’Orchestre National de Lille, avec
lequel il crée le concerto pour piano et orchestre d’Anthony Girard en septembre 2010. Il se produit également
avec l'orchestre du Teatro Colon en Argentine en octobre 2010. En septembre 2011, il sera l’interprète d’une
création autour de Daughters of the lonesome Isle de John Cage dans le cadre d’une résidence à la Fondation
Royaumont, qui tournera ensuite en France et à l’étranger.
Son goût pour la musique contemporaine l’amène à collaborer avec des compositeurs tels que Pierre Boulez,
Gilbert Amy, Michael Jarrell, Jonathan Harvey, Frédéric Pattar, Frédéric Kahn, Karl Naegelen, José Manuel LopezLopez et Pierre Jodlowski. Wilhem Latchoumia collabore également avec les chorégraphes Philippe Cohen
(Festival Musica à Strasbourg, au Luxembourg) et Stanislaw Wisniewski (en tournée à Lyon, en Pologne,
Biélorussie, Espagne). Lauréat de la Fondation Hewlett-Packard « Musiciens de Demain » (2004) et du 12e
Concours International de Musique Contemporaine pour piano Xavier Montsalvatge (Girona, Espagne), il
remporte brillamment en février 2006 le Premier Prix Mention Spéciale Blanche Selva ainsi que cinq autres prix au
Concours International de Piano d’Orléans. Wilhem Latchoumia a enregistré deux disques : « Piano & electronic
sounds » récompensé par un Choc du Monde de la Musique, et « Impressoes » chez Sony BMG/RCA, salué par la
critique (Choc du Monde de la Musique, Diapason d'or, meilleur enregistrement pour la revue Audio Clasica
[Espagne]).
London Symphony Orchestra
Le London Symphony Orchestra (LSO) est communément considéré comme l’un des plus grands orchestres au
monde. Depuis sa création, en 1904, il a toujours attiré d’excellents instrumentistes du monde entier, dont
beaucoup mènent en parallèle de brillantes carrières de solistes, de musiciens de chambre ou d’enseignants. La
liste des solistes et chefs d’orchestre qui collaborent avec le London Symphony Orchestra est exceptionnelle, avec
notamment son Président, Sir Colin Davis, le chef principal, Valery Gergiev, André Previn, chef émérite, et Daniel
Harding et Michael Tilson Thomas, principaux chefs invités. Bernard Haitink, Pierre Boulez et Sir Simon Rattle en
sont également les invités réguliers. Le London Symphony Orchestra est fier d’être résident au Barbican Centre, à
Londres. Il donne plus de 70 concerts par an pour son public londonien, auxquels viennent s’ajouter quelque 70
concerts en tournée à l’étranger et la stabilité que lui offre sa résidence permanente depuis 1982 lui a permis de
développer ses activités. Par ailleurs, l’Orchestre a une résidence annuelle au Lincoln Centre de New York et est
l’orchestre résident international de la Salle Pleyel, à Paris. Il se produit régulièrement au Japon et en ExtrêmeOrient ainsi que dans toutes les grandes villes d’Europe. En 2010, le London Symphony Orchestra est devenu
l’orchestre résident du Festival d’Aix en Provence. Hors de la salle de concert, l’Orchestre a un grand nombre
d’autres activités dont un programme éducatif et communautaire énergique et novateur, une maison de disques,
un centre de formation musicale et un travail de pionnier dans le domaine de la musique numérique. Le
programme LSO Discovery proposé au LSO St Luke’s, le centre de formation musicale créé par l’UBS et le London
Symphony Orchestra, propose un éventail unique de manifestations publiques et privées à des publics de tous
âges et de tous horizons. Les outils technologiques dont dispose le LSO St Luke’s permettent de diffuser les
initiatives didactiques de l’orchestre à l’échelle régionale, nationale et internationale. Par ailleurs, le LSO St Luke’s
collabore avec des partenaires artistiques majeurs pour présenter un programme varié de manifestations en
soirée et en matinée, y compris avec la BBC Radio, la BBC TV, le Barbican Centre et la Guildhall School. Le London
Symphony Orchestra se distingue des autres orchestres internationaux par l’importance de son engagement vis à
vis de l’enseignement de la musique, qui lui permet de toucher plus de 60 000 personnes chaque année. Son
programme, couronné de nombreuses récompenses et qui a fêté son 20ème anniversaire en 2010, lui permet de
proposer à des personnes de tous âges une occasion de participer à la création musicale et de pénétrer dans
l’extraordinaire monde sonore de l’orchestre. Parallèlement aux programmes actuellement en cours, destinés à un
public local, national et international à travers des concerts familiaux, des Journées découvertes et plusieurs
groupes communautaires florissants, le London Symphony Orchestra a récemment introduit des innovations telles
que le LSO On Track,, investissement à long terme en faveur de jeunes musiciens dans l’Est de Londres et Centre
for Orchestra, une collaboration d’exception avec la Guildhall School et le Barbican Centre axée sur la pratique
orchestrale, la recherche et le développement professionnel des musiciens d’orchestre. LSO Live, le label du
London Symphony Orchestra, domine dans sa catégorie. Il utilise les toutes dernières technologies
d’enregistrement pour permettre aux publics du monde entier d’accéder aux meilleures interprétations du LSO. A
ce jour, LSO Live a publié plus de 70 enregistrements, avec des artistes tels que Sir Colin Davis, Valery Gergiev,
Bernard Haitink et Mstislav Rostropovich. Ces enregistrements ont été largement récompensés, remportant de
nombreux Grammy, Gramophone et Classical Brit awards. Outre la production de CD et de super audio CD haute
définition, LSO Live a été l’un des premiers labels de musique classique à s’ouvrir au téléchargement et à utiliser
l’Internet pour encourager de nouveaux publics à écouter de la musique classique. En 2008, le London Symphony
Orchestra a lancé le YouTube Symphony Orchestra, premier orchestre en ligne au monde.
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Philipp Maintz, compositeur
Né en 1977 à Aix-la-Chapelle en Allemagne, Philipp Maintz y étudie la composition avec Michael Reudenbach de
1993 à 1997, ainsi que la théorie et le piano à l’école de musique sacrée. Il poursuit ses études de composition
avec Robert HP Platz au Conservatoire de Maastricht et obtient une maîtrise avec mention en 2003. En 2001, il est
invité à travailler au studio de musique électronique de l’Université de Liège. De 2003 à 2005, il est l’élève de
Karlheinz Essl au Studio for Advanced Music & Media Technology du conservatoire Bruckner à Linz (Autriche).
Parallèlement, il suit des cours au Centre de Recherches et de Formations Musicales de Wallonie à l’Université de
Liège et participe au stage de composition et d’informatique musicale de l’Ircam en 2003. Il est compositeur en
résidence à la Maison des Artistes de Schreyahn (Allemagne) en 2004. Ses œuvres sont interprétées dans les plus
grands festivals internationaux comme Gaudeamus, Salzbourg, Ars Nova, Witten, Wien Modern et Musica ; par de
prestigieux ensembles, comme le Quatuor Arditti, l’Ensemble intercontemporain, l’Orchestre Symphonique de la
BBC et l’Orchestre Symphonique de la SWR à Stuttgart. Il reçoit de nombreuses récompenses, notamment une
bourse des cours d’été de Darmstadt et une autre de la Fondation Ernst von Siemens. Ses principales œuvres
regroupent le quatuor à cordes INNER CIRCLE, créé par le Quatuor Arditti au Festival de Witten en 2004 ; heftige
landschaft mit 16 bäumen, pour grand orchestre, commandée par le Festival de Salzbourg en 2005, LIED
(geborsten), créée par l’ensemble Intégrales au Festival Wien modern en 2005, fluchtlinie, sur Les Chants de
Maldoror de Lautréamont, créée à Hambourg avec l’ensemble Scharoun de l’Orchestre Philharmonique de Berlin
en mai 2007. L'opéra MALDOROR également inspiré de ces Chants, commande de la Biennale de Munich, sera
créé en 2010 dans le cadre du festival, en coproduction avec Aix-la-chapelle et Bâle ; tiré de cet opéra, océan,
étude commandée par l’Ircam, a été créée en janvier 2008 par l’Ensemble intercontemporain au Centre
Pompidou. En 2007, Philippe Maintz a reçu une bourse d’études du gouvernement fédéral pour la Cité
Internationale des Arts à Paris. En 2009, il est compositeur en résidence à l'académie Schloß Solitude à Stuttgart et
en 2010 à la Villa Massimo (académie allemande de Rome).
Janick Martin, accordéon
« Quand je serai grand je ferai un métier qui ne me rapportera pas beaucoup d’argent mais je ferai ce qui me
plaira… »
« J’avais 8 ans quand j’ai prononcé cette sentence à mes parents, je débutais tout juste l’accordéon. Mon père
s’était inscrit quelques années plus tôt au cours de Ronan Robert, jeune professeur d’accordéon diatonique, dans la
région de Questembert, et la présence de cet objet à la maison m’a amusé. Ludique, imaginatif, l’accordéon m’a
séduit autant que les Legos, j’ai vite rejoins les cours de Ronan. A la maison, on écoutait aussi bien le Père Jean
(accordéoniste old school du pays gallo) que Simon and Garfunkel. Quand on sortait c’était pour aller dans les festnoz, festivals ou concerts. Petit à petit ce nouveau jeu m’a vraiment passionné et j’en ai naturellement poursuivi
l’apprentissage. Je me suis inscrit à des concours, les résultats n’étaient pas toujours exceptionnels, mais
qu’importe, il y avait là plein d’enfants de mon âge qui s’intéressait à la même chose que moi. C‘est ainsi que j’ai
rencontré Erwan Hamon, avec qui nous allons échanger beaucoup de temps, de musique et d’amitié. De notre
première scène en 1991 sur un bateau à Paimpol (souvenir incroyable!) à notre dernier album « Sous le tilleul »
parut en Novembre 2009, il y a eu de nombreux concerts / fest noz en France mais aussi en Suède, Iran, Ecosse,
Mexique, Roumanie, Belgique, Kurdistan, Italie, Québec, Iran, ainsi qu’un bon nombre d’album en duo, quartet ou
quintet. Arrivé à Rennes pour y développer mon goût de la comédie (Bac L Théâtre), j’ai découvert le swing
manouche, l’harmonie, les chromatismes, l’improvisation, un tas d’informations qui ne collaient pas trop à l’univers
du diatonique et pourtant… Avec Fred Gazman Lambierge, accordéoniste et guitariste nous allons ainsi monter le
duo l’Oreille est Hardie ainsi que le septet Breizh Paname Connection (tango, guinguette, manouche), Gérard
delahaye m’appelera pour l’accompagner et nous allons enregistrer plusieurs albums ensemble.
Je délaisse peu à peu le théâtre malgré des rencontres fortes (Valère Novarina, Xavier Durringer…) et multiplie
les projets musicaux. Le Hamon Martin quartet/quintet voit le jour. .vec Ronan Pellen nous accompagnons la
chanteuse Annkrist. Louis–Pierre Guignard (ex Casse-Pipe) m’appelle pour préparer son nouvel album (« la halle
aux passions ») et suite à une carte blanche au festival Kann al Loar à Landerneau le groupe de fusion
worldtradjazzhipethop Mandala se crée. Un peu plus tard, c’est l’aventure avec Jacky Molard qui débutera avec la
naissance de son acoustic quartet. En compagnie d’Hélène Labarrière à la contrebasse,et Yannick « Janno » Jory au
saxophone, cette formation va très vite s’imposer dans les festivals de musique du monde, jazz (Africolor, Jazz sous
les pommiers, Les Tombées de la nuit, Les rendez-vous de l’Erdre…) ici et ailleurs (Portugal, Italie, Mexique, EtatsUnis). C’est aux Etats –Unis que je fais la rencontre de Jean Rochard en 2005, producteur passionné de rencontres
entre les hommes et leurs cultures. Il m’invite à participer au nouvel album du chanteur, contrebassiste
ImbertImbert et récemment à un album écrit par le pianiste anglais Tony Hymas (Jeff Beck, Ursus Minor, Franck
Sinatra…) inspiré de l’œuvre de Gustave Courbet « l’Origine du Monde » (album nato 2010).
Le quartet de Jacky Molard part en Afrique, au Mali À Bamako, je touche enfin de près les rythmiques qui m’attirent
depuis tant d’années. Le trio de Founé Diarra se joint au quartet et N’Dialé (album innacor 2010) voit le jour au
printemps 2009. Pour Fêter les 20 ans du duo avec Erwan Hamon, un spectacle se prépare avec la complicité de
Néry, Gilles Chabenat (vielle électroaccoustique) et Julien Stévenin (contrebasse). Il sera présenté dans différentes
salles en 2012. Blue and Black Zebra. »
Jan Michiels, piano
Jan Michiels (1966) a étudié chez Abel Matthys au Koninklijk Conservatorium Brussel. Ensuite il a travaillé sous la
direction de Hans Leygraf au Hochschule der Künste Berlin - lors de son Reifeprüfung il reçoit une distinction
spéciale pour ses interprétations des Etudes de Ligeti et du Deuxième concerto pour piano de Bartók. En 1988 il
devint lauréat du concours Tenuto ; en 1989 il remporta la compétition internationale E.Durlet et en 1991 il fut
lauréat du concours international Reine Elisabeth. En 1992 il reçut le prix JeM/Cera pour interprètes. En 1996 il est
engagé comme 'védette' du Festival van Vlaanderen. Il est aussi lauréat du 'Gouden Vleugels/KBC Muziekprijs'
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2006. Jan Michiels est professeur de piano au Koninklijk Conservatorium Brussel, ou il a également dirigé la classe
de musique contemporaine pendant huit ans. Il a donné des masterclasses à Londres, Murcia, Hambourg, Oslo,
Montepulciano, Szombathely (Bartokfestival). Il est fellow au sein de 'La Platforme' (VUB-KCB/ Le modèle
bruxellois) et prépare momentanément un doctorat dans les arts avec le 'nouveau Promethée' de Luigi Nono
comme guide. Il joue régulièrement comme soliste ou avec des ensembles de musique de chambre (comme le
quatuor à clavier "Tetra Lyre" ou le duo de piano avec Inge Spinette) dans plusieurs centres de musique en
Europe et en Asie, sous la direction de chefs d'orchestre tels que Angus, Asbury, Baudo, Boreycko, Edwards,
Eötvös, Meylemans, Nézet-Séguin, Ono, Pfaff, Rahbari, Rundel, Soustrot, Stern, Tabachnik, Tamayo, Zagrosek,
Zender - mais aussi avec des choréographes comme Anna Teresa De Keersmaeker, Vincent Dunoyer et Sen Hea
Ha. Son répertoire s'étend de Bach jusqu'a nos jours. En dehors de plusieurs enregistrements pour la radio il a
entre autres enregistré sur cd des oeuvres de Bach, Bartók, Beethoven, Brahms, Busoni, Debussy, Dvorák, Janácek,
Liszt, Rachmaninov, Ligeti, Kurtág et Goeyvaerts (ces trois derniers compositeurs étaient ravis de ses
interprétations). Le CD 'Via Crucis' - un portrait de Liszt (Eufoda) - a reçu un prix Caecilia en 2002. Il a réalisé des
intégrales diverses: les sonates de Beethoven, l'oeuvre pour piano intégrale de Schoenberg, Webern et Berg et
toute la musique de chambre avec piano de Johannes Brahms
Jonathan Nott, chef d’orchestre
Jonathan Nott est depuis 2000 le chef principal de la Bamberg Symphony Orchestra qui sous sa direction, a obtenu
en 2010 le Prix Midem pour le meilleur enregistrement symphonique (9ème de Mahler). Depuis sa nomination, il a
ammené la Bamberg Symphony en tournée aux Etats Unis, Chine au Japon et au Festival de Salzburg et au BBC
Proms. Depuis 2006, il est régulièrement invité avec l’orchestre au Berliner Festwochen où il a dirigé des œuvres
de Birtwistle, Boulez, Nono et Feldman. Il a aussi crée un cycle Mahler à la Festspielhaus de Baden Baden. En 2007
il était artiste étoile au Lucerne Summer Festival. Il est régulièrement invité à diriger les plus grands orchestres du
monde comme le Berliner, les Philharmoniques de New York et Los Angeles, ainsi qui le Concertgebouw, la
Tonhalle et la Gewandhaus de Leipzig. Jonathan Nott a étudié la musique à l’Université de Cambridge, le chant et la
flûte au Royal Northern College of Music de Manchester et la direction à Londres. Sa carrière a commencé au sein
des Opéras de Francfort et Wiesbaden où il a dirigé les œuvres majeures du répertoire opératique, y compris un
Ring avec Siegfried Jerusalem. Il a longtemps collaboré avec des ensembles tels que l’Ensemble Modern, le
Luzern Symphony Orchestra et l’Ensemble Intercontemporain. A Bamberg, il a mis en place des résidences
d’artistes conduisant à des collaborations régulières avec des solistes tels que Vadim Repin, Truls Mork, PierreLaurent Aimard et Peter Schmidt. Il a aussi initié et présidé la Mahler Conducting Competition, dont le premier
lauréat fut Gustavo Dudamel.
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Fondé en 1856, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, à sa création dénommé “Orchestre du Nouveau
Cercle des Étrangers”, occupe une place de choix dans le monde musical international, ayant eu le privilège
d’être dirigé par les plus grands chefs. L’Orchestre, devenu en 1958 Orchestre National de l’Opéra de MonteCarlo, ou sous sa dénomination actuelle “Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo” depuis 1980, joue un rôle de
premier plan dans la création lyrique, chorégraphique et symphonique contemporaine, et ainsi, a toujours su
conjuguer tradition et modernité. L’Orchestre a porté son effectif à 100 musiciens, à l’arrivée de Marek Janowski en
2000, lui permettant d’élargir son répertoire, déjà vaste. Quant aux Directeurs Musicaux, on relève, notamment,
Paul Paray, Igor Markevitch, Lovro von Matacic, Lawrence Foster, Gianluigi Gelmetti, James DePreist et Marek
Janowski. De septembre 2009 jusqu’à sa subite disparition en mars 2011, Yakov Kreizberg fut Directeur Artistique
et Musical. L’automne 2010 a vu le lancement du label “OPMC Classics” de l’Orchestre Philharmonique de MonteCarlo. Durant la période d’octobre 2010 à mai 2011, le label “OPMC Classics” a sorti trois disques enregistrés
dans le cadre des célébrations nationales du Centenaire les Ballets Russes, sous la direction de Yakov Kreizberg
avec des oeuvres de : Stravinsky, Rimsky-Korsakov, Ravel, Debussy, Moussorgsky, Borodine… Ces différents
disques se sont vus décernés de nombreux prix par la presse musicale. Placé sous la présidence de S.A.R. La
Princesse de Hanovre, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo a bénéficié du soutien et des encouragements
du Prince Rainier III, tout au long de son règne, et S.A.S. le Prince Albert II lui succédant, poursuit la même voie.
L’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo remercie le Gouvernement Princier, la Société des Bains de Mer,
EFG Bank (Monaco) et l’association des Amis de l’Orchestre Philharmonique de leur soutien fidèle.
Jean-Michel Othoniel, sculpteur
Privilégiant, par goût des métamorphoses les matériaux aux propriétés réversibles, Jean-Michel Othoniel (né en
1964 à Saint-Étienne) se fait remarquer en 1992 à la Documenta de Cassel par ses sculptures en soufre. L’année
suivante, il introduit le verre dans son travail, qui deviendra son matériau de prédilection. Sa création est multiple,
composée d’œuvres épurées chargées de poésie et d’érotisme. En 2000, l’artiste transforme la station de métro
parisienne, Palais-Royal – Musée du Louvre en Kiosque des Noctambules. A l’occasion de l’exposition "Crystal
Palace" à la Fondation Cartier à Paris en 2003 et au MOCA de Miami, il fait réaliser de grandes sculptures en verre
soufflé, destinées à réenchanter le monde. Othoniel, inventeur d’un univers de liberté ultime, a réalisé sa première
rétrospective au Centre Pompidou, Paris en 2011, qui sera présentée au Plateau / Samsung Museum of Art de
Séoul, au Hara Museum of Contemporary Art à Tokyo et au Brooklyn Museum de New York en 2012.
Charles Pennequin, poète
Charles Pennequin est né le 15 novembre 1965 à Cambrai, dans le Nord de la France. A l’heure actuelle, il
cherche à comprendre la vie. Charles Pennequin écrit un livre pour ça. Si au bout du livre on n’a rien compris,
alors il faudra laisser tomber le livre par terre. Peut-être même le livre tombera par terre avant. Peut-être il n’y a
rien à comprendre, pas une ligne. Ne lisez pas les lignes pour comprendre la vie. La vôtre de vie, ou la mienne.
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Souvent on dit ça. On dit : J'ai la vie mienne. Et je comprends rien. Charles Pennequin écrit un livre qui aide à rien
comprendre au vivant. Charles Pennequin est vivant. Absolument vivant. C’est-à-dire dans la merde.
Publication dans de nombreuses revues. Performances et concerts dans la France entière et un petit peu à côté.
Videos à l’arrache. Ecriture dans les blogs. Dessins sans regarder. Improvisations au dictaphone, au microphone,
dans sa voiture, dans certains TGV. Quelques cris le long des deux voies. Petites chansons dans les carnets.
Poèmes délabrés en public. Ecriture sur les murs. Charles Pennequin écrit depuis qu’il est né.
Germano Scurti, bayan
Apprécié pour sa flexibilité et son intensité d’interprétation, Germano Scurti est actuellement considéré comme
l’un des meilleurs interprètes du répertoire moderne et contemporain. Il propose une image variée et composite
du bayan. Cet instrument d’origine russe s’est imposé dans le paysage classique contemporain comme la version
la plus évoluée des différents modèles d’accordéons classiques grâce à la supériorité que lui confère une
combinaison du timbre et de la puissance sonore uniquement comparable à celle de l’orgue ou des instruments
électroniques. Ces dernières années, Germano Scurti s’est consacré à l’interprétation des nouveaux langages
musicaux, en s’impliquant dans la promotion et le développement international de la musique contemporaine du
bayan russe à travers une recherche constante et un vif intérêt pour les productions voyant le jour en collaboration
directe avec les compositeurs, parmi lesquels Jonathan Harvey, Marc Monnnet, Ivan Fedele, Azio Corghi,
Alessandro Solbiati, Javier Torres Maldonado, Luca Mosca, Alessandro Sbordoni, Mauro Cardi, Ada Gentile, Nicola
Sani, Roberta Vacca, Mauro Porro, Raoul De Smet ou Bruno Strobl. Germano Scurti s’est produit dans de nombreux
concerts, comme soliste ou au sein de formations de musique de chambre, notamment au Festival « Printemps des
Arts de Monte-Carlo », à La Fenice, à “Duophonie” Scène de musiques contemporaines - Paris, au Festival di
Nuova Consonanza, au Neue Musik Konzerthaus de Klagenfurt, à l’académie philharmonique de Rome (Accademia
Filarmonica Romana), au Stockholm New Music, au Festival Scelsi, au théâtre national de Marseille, au Novurgìa de
Milan, au Concerten Zonder Subsidie d’Anvers, au festival de musique contemporaine « Nuovi Spazi Musicali »
(« nouveaux espaces musicaux ») et au Festival De RodePomp de Gand. En février 2010, il a donné un concert
intitulé « Sirius » avec l’orchestre symphonique national de la RAI (Orchestra Sinfonica Nazionale della RAI). Ce
concert pour bayan et orchestre a été composé pour lui par Alessandro Sbordoni (commission de l’Orchestra
Sinfonica Nazionale de la RAI, Turin).Il a enregistré pour les labels Stradivarius, Rivoalto et Aliamusica. Germano
Scurti s’intéresse aussi à l’enseignement et les éditions Berben ont récemment publié sous son nom l’ouvrage
Tecnica. Esercizi per l’uguaglianza, l’indipendenza, la forza e l’agilità delle dita (« Technique. Exercices pour
l’égalité, l’indépendance, la force et l’agilité des doigts »), premier volume d’un projet pédagogique et éditorial
consistant en trois livres sur la technique du mouvement des doigts pour le bayan. Il est diplômé en sociologie et
est aussi docteur de recherche ès sciences de la communication de l’Università degli Studi “La Sapienza” de
Rome. Professeur de sociologie de l’art à l'académie des Beaux-Arts de l'Aquila, il a publié L’identità mediale degli
italiani (« L’identité médiale des italiens ») aux éditions Marsilio et Visibilità e riconoscimento. Ipotesi per una teoria
sociale dei media (« Visibilité et reconnaissance. Hypothèses pour une théorie sociale des media ») aux éditions
Liguori. Il est aussi l’auteur de nombreux essais et articles.
Sächsische Staatskapelle Dresden, orchestre
Fondé par le Prince électeur Maurice de Saxe, en novembre 1548, c'est l’un des plus anciens orchestres du monde,
imprégné de tradition. L’histoire séculaire de cet orchestre, qui fut un orchestre de cour, a été marquée de
l’empreinte de nombreux chefs prestigieux et instrumentistes de renommée internationale. L’orchestre a été dirigé
par des chefs tels que Heinrich Schütz, Johann Adolf Hasse, Carl Maria von Weber et Richard Wagner, lequel appelait
l’orchestre sa « harpe miraculeuse ». La liste des prestigieux chefs qui l’ont dirigé ces 100 dernières années
comprend Ernst von Schuch, Fritz Reiner, Fritz Busch, Karl Böhm, Joseph Keilberth, Rudolf Kempe, Otmar Suitner, Kurt
Sanderling, Herbert Blomstedt, Giuseppe Sinopoli et Bernard Haitink. Fabio Luisi a occupé les fonctions de directeur
musical de l’Opéra de l’État de Saxe et de la Staatskapelle de Dresde de 2007 à 2010. Christian Thielemann occupera
le poste de chef principal de la Staatskapelle à compter de 2012 et Sir Colin Davis est le chef émérite de l’orchestre
depuis 1990. L’histoire de Richard Strauss fut étroitement liée à celle de la Staatskapelle durant plus de soixante ans.
Neuf des opéras du compositeur ont été joués pour la première fois à Dresde, dont « Salomé », « Elektra » et « Le
Chevalier à la rose », et la « Symphonie alpine » de Strauss a été dédiée à l’orchestre. D’innombrables autres
compositeurs connus ont écrit des œuvres qui furent jouées pour la première fois par l’ensemble ou lui ont été
dédiées. En 2007, la Staatskapelle a réaffirmé cette tradition en créant le poste annuel de « Capell-Compositeur »,
occupé par la suite par les compositeurs Isabel Mundry, Bernhard Lang, Rebecca Saunders et Johannes Maria Staud.
Pour la saison 2011/2012, la Capell-Compositrice est Lera Auerbach. L’orchestre de la Staatskapelle réside au
Semperoper où il joue environ 260 opéras et ballets chaque saison. Par ailleurs, l’ensemble présente 50 autres
concerts de musique symphonique et de musique de chambre à l’opéra ainsi qu’une série de concerts à la
Frauenkirche de Dresde. Étant l’un des orchestres symphoniques les plus célébrés et les plus populaires, la
Staatskapelle se rend régulièrement à l’étranger dans les principaux lieux classiques du monde. L’orchestre fait
également un travail précieux pour soutenir la région : depuis octobre 2008, il soutient le Meetingpoint Music
Messiaen dans les villes jumelles de Görlitz/Zgorzelec. En septembre 2010, l’orchestre a aidé à fonder le Festival
international Shostakovich de Gohrisch (Suisse saxonne), seule manifestation annuelle de ce type entièrement
consacrée à la musique et à la vie de Dmitri Shostakovich. Lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à Bruxelles, en
2007, l’ensemble de la Staatskapelle Dresden est devenu le premier, et à ce jour le seul orchestre à recevoir le Prix
de la Fondation culturelle européenne pour la préservation du patrimoine culturel musical mondial. La Manufacture
transparente de Volkswagen est partenaire de la Staatskapelle de Dresde depuis 2008.
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Geneviève Strosser, alto
Après ses études d'alto à Strasbourg dans la classe de Claude Ducrocq, Geneviève Strosser suit l'enseignement
de Serge Collot et de Jean Sulem au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris (Premier Prix à
l'unanimité et cycle de perfectionnement) puis, dans le cadre de master classes, elle se perfectionne auprès de
Nobuko Imai, Bruno Giuranna, Yuri Bashmet, Franco Donatoni, György Kurtág. Elle joue régulièrement au sein de
divers ensembles de musique contemporaine : Ensemble intercontemporain, London Sinfonietta, Klangforum
Wien, Contrechamps, sous la direction de Pierre Boulez, Peter Eötvös, Heinz Holliger... Elle a été membre de
l'Ensemble Modern Francfort jusqu'en l'an 2000. Geneviève Strosser a joué au sein du Chamber Orchestra of
Europe sous la direction de Claudio Abbado, Nikolaus Harnoncourt, Carlo Maria Giulini, Sir Georg Solti... Elle fut
membre du quatuor à cordes Vellinger à Londres. Elle interprète le répertoire classique de la musique de
chambre avec des partenaires tels que Gordan Nikolitch, Jean-Guihen Queyras, Muriel Cantoreggi, Antje
Weithaas, Felix Renggli... Elle est régulièrement invitée au poste d'alto solo par l'Orchestre de Chambre
d'Auvergne, l'Orchestre de la BBC Cardiff, l'Orchestre de Cadaquès, l'Orchestre de La Monnaie à Bruxelles.
Geneviève Strosser se produit dans les festivals Musica, Berliner Festwochen, Festival de Salzburg, Ars Musica,
Agora, Wien Modern, Davos, Witten, ainsi qu'au Concertgebouw Amsterdam, à la Kammermusiksaal de la
Philharmonique de Berlin, au Queen Elizabeth Hall et au Wigmore Hall à Londres, au Megaron Athènes, à la WDR à
Cologne, au Carnegie Hall à New York, et en soliste avec l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l'Orchestre de la
Radio Hilversum, l'Orchestre de la Radio de Stuttgart, l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l'Orchestre de la
Bayerische Rundfunk de Munich et l'Orchestre de la Radio de Francfort. Geneviève Strosser, dont le répertoire de
pièces solos comprend les plus grandes œuvres écrites pour alto du XXe siècle, travaille au plus proche des
compositeurs vivants : Stefano Gervasoni, Hugues Dufourt lui ont ainsi dédié chacun leur concerto pour alto, elle a
pris part à la création de plusieurs œuvres de Georges Aperghis et joue dans ses pièces de théâtre musical
(Commentaires et Machinations). Parallèlement à ses activités d'interprète,Geneviève Strosser est titulaire du
certificat d'aptitude à l'enseignement. Elle a enseigné le quatuor à cordes au Trinity College of Music à Londres. En
2004, elle a été nommée Professeur d'alto à la Musikhochschule de Bâle.
Discographie : le disque consacré à la Sonate pour alto de Ligeti, qui paraît en 2011, a été précédé des
enregistrements de Viola-Viola de George Benjamin ainsi que des œuvres pour alto solo de Georges Aperghis.
Tambour Quartet
Paul Mindy : chant, pandeiro, birimbao, surdo, udu, cahon - Ravi Prasad : chant, Kanjira, guimbarde, flûte indienne
Adel Shams el-Din : riqq, daf, darabukka, sagat - Carlo Rizzo : chant, tamburello, tambourins traditionnels et polytimbra
La rencontre de quatre percussionnistes exceptionnels, réunis par une vraie complicité et une passion commune :
le tambourin. Pandeiro brésilien, riqq oriental, kanjira indien ou tanburello italien, cette petite percussion sur cadre
transcende les cultures, les continents et les traditions. Paul Mindy, Ravi Prasad, Carlos Rizzo et Adel Shams el Din
nous emportent dans un voyage à travers les rythmes, incroyablement virtuose et réjouissant.
Tambour Quartet est écrit comme un voyage musical à travers les rythmes de l’immense répertoire de ces
instruments qui ont toujours accompagné les rituels profanes et sacrés, les danses et, très souvent aussi, les
situations de transe. Ces tambourins issus de quatre continents (Afrique, Amérique, Asie et Europe) sont,
malgré les distances considérables qui les séparent, de fabrication apparentée et de la famille des percussions
digitales. Chacune de ces percussions se joue avec une technique et un style unique et leurs répertoires sont liés à
des traditions qui se perdent dans la nuit des temps mais demeurent toujours aussi vivaces. Carlo Rizzo a
composé la musique de ce concert à partir des caractéristiques des quatre instruments et de leurs interprètes. Une
composition qui tour à tour allie ou différencie les styles et les timbres et forme le fil conducteur de ce voyage
entre la modernité de l’écriture et la tradition revisitée. La volonté du compositeur est d’élaborer une écriture
d’invention contemporaine mise en forme à partir des rythmes, des mélodies et des chants traditionnels mais aussi
de mettre en évidence pour l’auditeur l’extrême modernité de ces tambourins qui ont traversé les millénaires en
demeurant, encore aujourd’hui, des modèles de complexité technique et de fraîcheur musicale.
Anastasya Terenkova, piano
Anastasya Terenkova est née à Moscou. Elle commence le piano à l’âge de 6 ans dans la fameuse Ecole Spéciale
de Musique pour les enfants surdoués Gnessine’s à Moscou — d’où sont sortis avant elle des musiciens comme
Evgueni Kissin, Boris Beresovsky ou Alexander Kniazev. En 2001, elle est admise au CNSM de Paris dans la classe
de Georges Pludermacher et François-Frédéric Guy et ensuite celles de Jacques Rouvier (piano) et Itamar Golan
(musique de chambre). Toujours au CNSM de Paris, en 2007, elle est admise première nommée à l’unanimité en
Cycle de Perfectionnement de Piano, puis, en septembre 2009, elle prend part, première nommée à l’unanimité, à
la première édition du Cycle de Doctorat Diplôme d’Artiste Interprète avec également (et c’est toujours auprès) de
Jacques Rouvier. Anastasya Terenkova est lauréate du plusieurs concours internationaux de piano, parmi lesquels
le Cincinnati International World Piano Competition (Cincinnati, USA), 2ème Prix ; Dorothy MacKenzie Artist
Recognition Award (New York, USA), 1er Prix ; Concours International « Vibrarte » à Paris, 2ème Prix ; Prix
GrandPiano et le prestigieux « Gawon » International Music Award 2010. Soutenue par la Fondation ADAMI et la
Fondation Meyer, elle a reçu également une bourse de la Fondation Nadia et Lili Boulanger. En 2007, un piano
Bluthner lui a été offert par la Fondation Alfred Reinhold. Anastasya a participé à de nombreuses master classes
avec Jerome Rose, Fabio Bidini, Vladimir Krainev, Dmitri Bashkirov, Phillippe Bianconi, Dominique Merlet, Aldo
Ciccolini, Christophe Eschenbach, et a également travaillé entre autres avec le pianiste Sergei Markarov et
régulièrement suivi les conseils du professeur Rena Shereshevskaya. Soliste accomplie, Anastasya est une
chambriste dévouée. Elle a collaboré avec Jérôme Ducros, Michel Michalakakos, Laurent Naouri, Alissa Margoulis,
Alina Ibragimova, l’Ensemble Musique Oblique. Depuis plusieurs années, elle joue en duo avec le violoncelliste
Georgi Anichenko et récemment en tournée de concerts en Afrique du Sud, avec beaucoup de succès. Depuis
2010, elle a commencé à se produire à deux pianos avec Sergei Dreznin. Anastasya se produit régulièrement en
30
France, notamment au Musée d’Orsay, à l’Auditorium du Louvre, au Théâtre des Champs-Elysées, à la Cité de la
Musique, Salle Cortot, à Saint-Louis des Invalides, au Théâtre Mogador. Elle est invitée régulièrement en Italie,
Allemagne, Russie, Espagne (Palau de les Arts Reina Sofia à Valencia), Afrique du Sud (UNISA Concert Hall à
Pretoria, Lindor Auditorium à Johannesbourg), aux Etats-Unis (Aaronov Center Concert Hall de Cincinnati, Mannes
Concert Hall de New York), en Corée du Sud (Sejong Performing Arts Center à Seoul). Elle participe à des festivals
tels que ceux de Saint-Riquier, de Dinar, des Rencontres Musicales en Artois, des Vacances de Monsieur Haydn,
des Nouveaux Talents de Villers-sur-Mer, de Grésivaudan, du Festival GrandPiano, Annecy Classic Festival, du
Festival du Périgord Noir, d’Auvers-sur-Oise, du Printemps des Arts de Monte-Carlo, du Bluthner Piano Series à
Leipzig, du Trestler Music Series à Montréal, du King’s Place Music Festival à Londres. Elle a enregistré le
Troisième Concerto de Rachmaninov avec l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire. On la retrouve aux côtés de
David Geurrier, Fazil Say et Denis Matsuev sur le CD Souvenirs de l’Opus 28 LIVE, regroupant les meilleurs
moments du 28ème Festival International de Musique d’Auvers-sur-Oise. Elle a participé aux nombreuses
émissions de radio et télévision, notamment sur France Musique, Le Mardi idéal d’Ariel Buteaux, Le Magazine de
Lionel Esparza, Dans la Cours des Grands de Gaëlle le Gallic et sur France 3 Derrière le rideau ; elle a fait partie
d’un documentaire, Au Clair de la Lune, présentant les lauréats du concours Vibrarté à Paris, réalisé par la chaîne
Mezzo. En septembre 2010, Anastasya a enregistré son premier CD, consacré aux œuvres de Scarlatti, Chopin et
Moussorgski.
Stéphanos Thomopoulos, piano
Stéphanos Thomopoulos est un pianiste reconnu pour l’originalité de son répertoire, dont le choix émane d’une
vraie réflexion sur la musique et sur l’art. Considérant la musique comme un territoire sans aucune frontière
stylistique ou historique, il interprète des œuvres variées allant de compositeurs qui le fascinent depuis son
enfance tels que Beethoven, Liszt, Debussy, Ravel, Rachmaninov, à des compositeurs récents tels que Iannis
Xenakis, Thomas Adès, Philip Glass, Georges Koumendakis, Gérard Pesson, Bruno Mantovani. Son parcours, à
l’image de son répertoire, ne connaît aucune frontière. Après avoir étudié au Conservatoire national de
Thessalonique en Grèce et à la Musikhochschule de Cologne en Allemagne dans la classe de Arbo Valdma,
Stéphanos Thomopoulos travaille aux côtés de Jacques Rouvier et Marie Françoise Bucquet au CNSM de Paris où il
obtient, en 2001, le diplôme de formation supérieure avec mention très bien. Il se perfectionne par la suite auprès
d’Hakon Austbo au Conservatoire d’Amsterdam, et y obtient, en 2005, un Master d‘interprète. Il bénéficie
également des conseils de personnalités telles que Aldo Ciccolini, Dimitri Bashkirov, John O’Conor, ainsi que Leon
Fleischer. Il est lauréat de plusieurs concours internationaux (Holland Music Sessions, Maria Canals, Hellexpo,
Jugend Musiziert) et il a été sélectionné par la Fondation Blüthner, la Yamaha Music Foundation, la Fondation
Kempff, la Tokyo Foundation. Stephanos Thomopoulos se produit en Europe, aux Etats Unis, au Brésil, au Japon, en
Turquie, en Egypte, en Ukraine et dans des lieux prestigieux comme le Mégaron d’Athènes et le Théâtre Antique
d’Epidaure, le Concertgebouw d’Amsterdam, la salle Cecilia Mireiles à Rio de Janeiro, le Alti Hall de Kyoto, ou
encore la Salle Gaveau et la Cité de la Musique à Paris. Il est par ailleurs régulièrement invité à jouer avec tous les
grands orchestres grecs, ainsi qu‘avec les orchestres nationaux de Belgrade, Odessa, Chypre, l’Orchestre de
Chambre Néerlandais et l’Orchestre de l’Opéra du Caire. Il se produit dans de grands festivals comme les
Rencontres Musicales de Santander, The new Masters on tour series à Amsterdam, le Festival Dimitria à
Thessalonique, le Printemps de Monaco… En France, on a pu l’entendre aux Dominicains de Haute Alsace, Piano à
Auxerre, Festival Georges Bizet à Bougival... En 2011, il est invité à donner le concert d’ouverture du Festival
d’Athènes. Parmi ses partenaires de prédilection en musique de chambre, on peut citer le Quatuor Arditti et
Patrice Fontanarosa. Son goût pour les projets expérimentaux et sa curiosité de toutes les formes d’expression
artistique l’ont amené à se produire en tant que pianiste, dans La Marquise d’O d’Heinrich von Kleist, pièce mise en
scène par Lukas Hemleb, et coproduite par le Théâtre Gérard Philippe et la Maison de la Culture d’Amiens.
Egalement en 2010, il a participé à l’adaptation par Hervé Lacombe de l’Arlésienne en forme de mélodrame au
musée d‘Orsay. Stéphanos Thomopoulos fait partie de Piandemonium, ensemble de 12 pianistes sur 6 pianos. Il
enregistre des œuvres d‘Alexander Scriabin pour le Mécénat Musical Société Générale, et des œuvres de Manos
Hadjidakis pour la fondation italienne CIMA. Son dernier disque, enregistré en 2011 grâce à la fondation Meyer,
comprend l’intégrale des œuvres pour piano ainsi que Synaphaï pour piano et orchestre de Iannis Xenakis.
Stéphanos Thomopoulos est le premier pianiste en France à réaliser un Doctorat d’Interprète au Conservatoire
national de Paris. Sous la direction de Gérard Pesson et Jean Yves Bosseur, il prépare une thèse sur l’œuvre de
Iannis Xenakis. Ce travail de recherche l’amène à donner des concerts et à participer aux conférences autour de
Xenakis à Montréal, Paris, Londres, Belgrade, Leipzig et Athènes, ainsi qu‘à publier un article dans l’ouvrage
collectif Performing Xenakis (Pendragon Press), aux cotés de personnalités telles que Milan Kundera, Michel
Tabachnik et Irvine Arditti. En 2010, Stéphanos Thomopoulos est nommé professeur au Conservatoire à
Rayonnement Régional de Nice.
Orchestre de la Tonhalle de Zurich
Sous la baguette de son chef titulaire David Zinman, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich s’est hissé au rang des
meilleures formations européennes. Des projets discographiques marquants, consacrés notamment aux œuvres
orchestrales de Richard Strauss, aux symphonies de Robert Schumann et surtout à l’intégrale des symphonies, des
ouvertures et des œuvres concertantes de Beethoven, lui ont ouvert la voie vers des sommets musicaux. Qu’il se
produise en Suisse, en Europe ou outre-mer, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich suscite à chacun de ses concerts
l’enthousiasme du public et recueille des critiques élogieuses. La centaine de musiciens hautement motivés que
compte l’ensemble et leur chef charismatique présentent une centaine de concerts par saison, totalisant quelque
cinquante programmes différents. Depuis 1999, année où l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich a reçu le «Prix de la
critique allemande du disque» pour son enregistrement mémorable de l’intégrale des symphonies de Beethoven,
la phalange jouit d’une attention internationale. Plus d’un million de disques Beethoven ont été vendus depuis lors.
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En 2007, l’enregistrement du Concerto pour violon de Beethoven, interprété par Christian Tetzlaff, a été
récompensé du Midem Classic Award. Le dernier projet discographique mis sous toit est consacré à l’intégrale
des symphonies de Mahler ; l’enregistrement de la Sixième symphonie a été couronné en février 2009 d’un «Prix
Choc» décerné par la revue française «Le Monde la Musique». Au cours de la saison 2011/12, l’Orchestre de la
Tonhalle de Zurich et David Zinman vont compléter l’enregistrement intégral de l’œuvre symphonique de Franz
Schubert. Fondé en 1868, l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich est la plus ancienne formation symphonique de
Suisse. Avec l’inauguration de la nouvelle salle de la Tonhalle de Zurich, en 1895, la formation s’est dotée d’une
salle de concert qui compte parmi les meilleures au monde. Des chefs attitrés d’envergure, de Friedrich Hegar et
Volkar Andrae à Hans Rosbaud, Rudolf Kempe et David Zinman, de même que nombre de chefs invités célèbres
ont marqué l’ensemble et ont contribué à lui accorder un rôle décisif sur la scène musicale helvétique et
internationale.
Urban Musical Game
Le dispositif interactif Urban Musical Game prend la forme d’un jeu qui occupe l’espace public. Équipées de
capteurs de mouvement, les balles fonctionnent comme des interfaces musicales, contrôlant les paramètres d’un
environnement sonore créé par Andrea Cera. Les utilisateurs peuvent alors se faire des passes, dribbler, jongler
pour contrôler des sons et participer à la génération de la musique. Ce dispositif festif, musical et sportif met à
profit des résultats du projet Interlude soutenu par l’Agence nationale de la recherche.
Un projet de l’Ircam, NoDesign et Phonotonic
Norbert Schnell, Julien Bloit, Nicolas Rasamimanana, Frédéric Bevilacqua, Benjamin Miller : conception et
réalisation de l’interaction musicale
Emmanuel Fléty, Côme Maestracci : réalisation du système de captation de mouvement
Jean-Louis Frechin, Uros Petresvki, design
Andrea Cera, composition
Avec le soutien financier de la Région Île-de-France, Cap Digital et l'Agence Nationale de la Recherche (projet
Interlude).
Quatuor Zemlinsky
František Sou!ek, Petr St"ížek – violons, Petr Holman – alto, Vladimír Fortin – violoncelle
Premier Prix du Concours de Quatuor à cordes de Bordeaux 2010
Depuis sa formation en 1994, le Quatuor Zemlinsky est devenu l’archétype de l’ensemble de chambre montrant la
continuité de l’école et de la tradition du quatuor à cordes en Bohême. Plus récemment, il a été le récipiendaire du
Prix Alexandre Zemlinsky, attribué seulement pour la quatrième fois, récompensant des formations qui aident à
faire connaître son étonnant répertoire. Au sein du Comité directeur de la Fondation Alexandre Zemlinsky figurent
des personnalités telles que les chefs d’orchestre Christoph von Dohnányi et James Levine. Le Quatuor vient de
remporter le Premier Prix du Concours International de quatuor à cordes de Bordeaux (2010), concluant toute une
série de prix obtenus aux Banff International String Quartet Competition (2007), London International String Quartet
Competition (2006) — Prix de la Presse — et Printemps de Prague (2005). Il faut ajouter de notables distinctions au
Beethoven International Competition (1999), Jeunes Talents à Bratislava (2003), Concours de la Fondation Bohuslav
Martin# (2004), enfin le Prix de la Société de Musique de chambre Tchèque (2005). Le Quatuor Zemlinsky se
produit régulièrement en concert en République Tchèque ainsi qu’à l’étranger (Allemagne, Suisse, Autriche,
France, Principauté de Monaco, Luxembourg, Espagne, Italie, Belgique, Grande-Bretagne, Hongrie, Slovaquie,
Bulgarie, Canada, Etats-Unis, Brésil, Japon, Corée du Sud). Les plus récentes tournées l’ont conduit au Festival du
Printemps de Prague (2005, 2009), Place des Arts (Montréal, 2009), Bibliothèque du Congrès (Washington, 2009),
Printemps des Art (Monte-Carlo), Biennale du Quatuor à cordes à la Cité de la Musique (Paris, 2010), Centre des
Arts (Séoul, 2010) et son début, longtemps souhaité, à la série des Schneider/New School Concerts à New York.
Leur répertoire dépasse déjà plus de 180 ouvrages signés de compositeurs majeurs, contemporains compris.
L’ensemble a déjà réalisé de nombreux enregistrements pour la Radio Tchèque. Ses membres se produisent
également en solistes et ont remporté de nombreuses distinctions (Concertino Praga, Concours Spohr de Weimar,
Tribune des Jeunes Artistes (UNESCO), Concours du Rotary à Nuremberg, Concours International Beethoven,
Concours International Kocian). Depuis début 2007, le Quatuor Zemlinsky enregistre en exclusivité pour le label
français Praga Digitals dont la mission depuis 1992 est de faire à nouveau de Prague un centre musical essentiel de
l’Europe communautaire. Leur premier coffret (4xCD, intégrale des oeuvres de jeunesse avec quatuor d’Antonín
Dvo"ák) a remporté d’emblée le ‚Diapason d’Or‘ (mars 2007) de la principale revue musicale francophone.
Récemment, en collaboration avec le Quatuor Kocian, il a enregistré les quatre derniers Quatuors de Viktor Kalabis
(‚Diapason d’Or‘, septembre 2010) certainement le compositeur tchèque le plus influent de la fin du XX° siècle. Il a
également enregistré les 11 premiers Quatuors de Schubert (4xCD, 2008), les Quatuors Nos 1,3 de Zemlinsky, et
participe à une intégrale de l’œuvre de chambre de Mendelssohn, avec les Quatuors des op.44 (3) et 80 (2009,
2010)... Son premier CD (2003) rassemblait un programme tchèque (Dvo"ák, Janá!ek, Suk et Richter), le second
l’intégrale de l’oeuvre de Suk, issu d’un live du Printemps de Prague. Ces enregistrements ont reçu un accueil
enthousiaste au plan international (The Strad, Diapason, Classica, Fanfare, International Record Review,
Gramophone, Harmonie...). Pendant leurs années d’étude au Conservatoire de Prague, puis à l’Académie (HAMU),
l’ensemble a reçu les leçons et conseils des membres des Quatuors les plus célèbres, tels que les Talich, Prague,
Kocian et Pražák. Il a également suivi des master-classes organisées par ProQuartet (France) et la
Sommerakademie de Reichenau (Autriche, obtenant le 1er prix pour l’interprétation d’une œuvre de Janá!ek). Le
plus récent conseiller du quatuor a été Josef Kluso$, l’altiste du Quatuor Pražák. Entre 2005 et 2008, le Quatuor a
suivi l’enseignement de Walter Levin, le primarius de l‘ancien Quatuor LaSalle. Depuis 2005, il entretient une
relation permanente avec la Fondation Alexandre Zemlinsky à Vienne. Le Quatuor enseigne à la Musikakademie
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de Bâle en tant que quatuor-en-résidence. Au cours de leurs tournées, il est invité à donner de nombreuses
master-classes au bénéfice d’étudiants de tout âge, et se produit dans les écoles de musique. Depuis 2009,
František Sou!ek enseigne le violon et la musique de chambre au Conservatoire de Prague. L’ensemble porte
depuis 2005 le nom de Quatuor Zemlinsky, rendant ainsi hommage au compositeur, chef d’orchestre et
pédagogue (1871-1946) qui apporta pendant ses 16 années passées à Prague une contribution majeure, encore
sous-estimée aujourd’hui. à la culture tchèque, allemande et juive. Ses quatre quatuors (le 2° étant dédié à son
élève (et beau-frère), Arnold Schönberg) forment la base de son répertoire.
David Zinman, chef d’orchestre
Natif de New York, David Zinman a d’abord étudié au Conservatoire d’Oberlin, avant de poursuivre sa formation
musicale à l’Université du Minnesota, qui lui a depuis lors décerné le titre de Docteur Honoris Causa. Au cours de
ses études de direction au Tanglewood Music Center de l’Orchestre Symphonique de Boston, David Zinman a
attiré l’attention de Pierre Monteux, grâce à qui il a pu donner ses premiers concerts d’envergure à la tête de
l’Orchestre Symphonique de Londres et au Holland Festival. David Zinman a été chef attitré de l’Orchestre de
Chambre des Pays-Bas, de l’Orchestre Philharmonique de Rochester, de la Philharmonie de Rotterdam et de
l’Orchestre Symphonique de Baltimore, qu’il a élevé au rang des meilleures phalanges américaines. De 1985 à
2009, le chef new-yorkais a assuré la direction artistique du Festival de musique d’Aspen. David Zinman est
régulièrement invité à diriger les orchestres américains les plus renommés, tout en se produisant comme chef
invité à la tête de formations européennes telles de la Philharmonie de Berlin, l’Orchestre du Concertgebouw
d’Amsterdam, l’Orchestre Philharmonia de Londres, l’Orchestre Philharmonique de Munich et l’Orchestre
Symphonique de la Radio Bavaroise. Depuis la saison 1995/96, David Zinman est le chef titulaire de l’Orchestre de
la Tonhalle de Zürich, phalange avec laquelle il a remporté des succès notables lors de ses tournées en Europe,
aux Etats-Unis et en Asie. Parmi les nombreux enregistrements discographiques qu’il a réalisés avec cet orchestre,
son intégrale des symphonies de Beethoven a reçu en 1999 le réputé «Prix de la critique allemande du disque»,
alors que le Concerto pour violon de Beethoven, enregistré avec Christian Tetzlaff, a été accrédité du Midem
Classical Award pour la meilleure interprétation d’une œuvre concertante. En mai 2000, David Zinman s’est vu
décerner le titre de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par la Ministère française de la culture ; deux ans
plus tard, la Ville de Zurich lui a remis son Prix des Arts. En 2006, la Guilde des chefs d’orchestre lui a accordé le
Theodore Thomas Award, une distinction bisannuelle. En 2008, David Zinman a reçu le titre d’« Artiste de l’année »
au Midem Classical Award. Au cours de la saison 2009-10, il a fait ses débuts lyriques à l’Opéra de Zurich avec
«Les Contes d’Hoffmann» d’Offenbach, avant de d’animer au cours du mois d’avril 2010 le premier Cours
international de direction David Zinman à la Tonhalle de Zürich.
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