La prévention des blessures en ski et en planche à neige

Transcription

La prévention des blessures en ski et en planche à neige
Document de principes
La prévention des blessures en ski
et en planche à neige
LJ Warda, NL Yanchar; Société canadienne de pédiatrie
Comité de prévention des blessures
Version abrégée : Paediatr Child Health 2012;17(1):37-8
Affichage : le 1 janvier 2012
randonnée ou de la planche à neige au moins une fois depuis
2008 [1].
Résumé
Chez les enfants et les adolescents, le ski et la planche à
neige sont des activités sportives populaires pour le loisir
et la compétition. Les blessures qui s’y associent sont
courantes et peuvent être graves. De nouvelles données
probantes attestent des bienfaits du port du casque en ski
et en planche à neige, et des données réfutent les
hypothèses selon lesquelles le port du casque accroîtrait le
risque de blessures au cou. Des données probantes
appuient également le port de protège-poignets en
planche à neige. Les mesures de prévention efficaces,
telles que le port de matériel protecteur et les politiques
connexes, sont peu mises en pratique. Les médecins
devraient disposer de l’information nécessaire pour
conseiller les enfants, les adolescents et les familles au
sujet de la participation plus sécuritaire aux sports d’hiver,
y compris le port du casque, le port de protège-poignets
en planche à neige, la formation et la supervision,
l’importance d’avoir de l’équipement et des fixations bien
ajustés, la prudence au soleil et la non-consommation de
drogues ou d’alcool sur les pentes.
L’épidémiologie
On estime que 77 300 blessures en ski et 62 000 blessures en
planche à neige ont été traitées aux départements d’urgence
des États-Unis en 2002 seulement, y compris 10 700
traumatismes crâniens [4]. On estime également que la
planche à neige est responsable de 25 % des blessures non
fatales subies pendant des activités récréatives extérieures
exigeant des soins d’urgence [5]. Selon une analyse d’enfants
canadiens qui avaient consulté au département d’urgence en
raison de blessures liées à des activités de neige et de glace, la
planche à neige et le ski alpin arrivaient en deuxième et
troisième places, après le hockey. Cependant, tant le ski (12,6
%) que la planche à neige (11,3 %) s’associaient à un taux
d’hospitalisation plus élevé que le hockey (3,6 %) [6]. Le ski et
la planche à neige combinés représentent la deuxième cause
en importance d’hospitalisations liées à une activité sportive
et récréative pendant l’hiver (18 %) et le printemps (10 %) en
Ontario et sont surpassés seulement par les blessures en
motoneige [7].
Mots-clés : Helmet; Injury; Skiing; Snowboarding; Wrist
guard
La participation aux ports d’hiver
On recense plus de 78 millions de visites annuelles dans les
centres de ski d’Amérique du Nord par des skieurs et des
planchistes de tout âge [1][2]. De 20 % à 30 % d’entre eux sont
des enfants et des adolescents [3]. On estime que 15 % des
Canadiens de plus de 12 ans et 4 % de la population des
États-Unis de plus de sept ans ont fait du ski alpin, du ski de
Les skieurs et les planchistes courent un risque approximatif
de deux à quatre blessures par 1 000 jours-participants, le
risque le plus élevé s’observant chez les planchistes [3][8]-[12]. Les
enfants et les adolescents de sept à 17 ans présentent un taux
plus élevé de blessures que les participants plus jeunes ou
plus âgés [3]. On estime que les blessures exigeant un
aiguillage vers un centre tertiaire de traumatologie varient
entre 0,06 et 0,07 cas sur 1 000 jours-participant [13] et que les
décès se produisent à un taux de 0,5 à 1,9 cas par million de
jours-participant [14][15]. Pendant la saison 2009-2010, 38 décès
se sont produits aux États-Unis (0,64 décès par million de
visites) [16]. D’après des données probantes récentes,
l’incidence de traumatismes crâniens et médullaires augmente
COMITÉ DE PRÉVENTION DES BLESSURES, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
1
partout dans le monde. Cette augmentation des graves
blessures pourrait être liée à un accroissement de la prise de
risques en ski et en planche à neige, tels que les sauts et les
activités acrobatiques, à la fois sur les nouveaux terrains et les
parcs à neige conçus pour la planche [17].
Les traumatismes crâniens sont responsables de la majorité
des décès, des graves blessures et des invalidités importantes
subies en ski et en planche à neige [18]. La plupart des décès et
des graves blessures sont attribuables à des collisions avec des
objets stationnaires, tels que des arbres et des poteaux des
remonte-pentes [18][19][20]. Les skieurs sont plus susceptibles de
se blesser en raison de collisions, tandis que les planchistes
risquent davantage de se blesser par suite d’une chute [13][21][25].
Plusieurs analyses ont été publiées et résument
l’épidémiologie des blessures en ski et en planche à neige chez
les enfants et les adolescents [26][27]. En ski alpin, ce sont
surtout les membres inférieurs qui subissent les blessures (40
% à 60 %). Les blessures au genou (p. ex., fractures et
entorses) sont courantes et plus fréquentes chez les jeunes
enfants. Les autres blessures classiques sont infligées à la tête
et au cou (10 % à 20 %), aux membres supérieurs (15 % à 25
%) et au pouce (10 % à 20 %). En planche à neige, elles
s’observent surtout au poignet (22 %), et les blessures des
membres supérieurs (y compris le poignet) représentant
environ 50 % des cas. Les traumatismes crâniens sont plus
courants chez les planchistes que chez les skieurs, les taux
oscillant entre 10 % (série au département d’urgence) et 30 %
à 40 % (hospitalisations pour cause de traumatisme). Les
déclarations des patrouilleurs à ski font état de blessures à la
tête et au visage dans 10 % à 50 % des cas [26].
Les facteurs de risque et les facteurs
protecteurs
Plusieurs facteurs de risque personnels sont liés aux blessures
en ski et en planche à neige chez les enfants, y compris l’âge,
le sexe, l’expérience et l’habileté ainsi qu’un mauvais
ajustement des fixations.
L’âge et le sexe
Les enfants et les adolescents sont plus vulnérables aux
blessures en ski et en planche à neige, y compris les blessures
aux membres inférieurs, à la tête et au cou, et aux blessures
plus graves (surtout à la tête) [3][10][11][14][26]-[30]. La majorité (70
% à 90 %) des planchistes blessés sont de sexe masculin [9][21]
[31]-[33]. Les garçons semblent plus à risque de blessures plus
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graves, de blessures à la tête et au cou et de blessures fatales
que les filles [14][18][26][34].
L’expérience et l’habileté
Chez les jeunes skieurs, ce sont les débutants qui subissent de
40 % à 50 % des blessures, souvent lors du premier jour de
ski [11][26][27]. Il est démontré que le taux de blessures est plus
faible chez les skieurs et les planchistes experts que chez les
débutants [11][26][35], mais les experts pourraient risquer des
blessures plus graves. Dans une récente étude cas-témoins, les
skieurs et les planchistes experts étaient plus susceptibles de
subir une grave blessure et d’être évacués en ambulance [36].
Plusieurs études sur les blessures en planche à neige ont fait
état d’une augmentation des indices de gravité des blessures
chez les planchistes plus habiles [33][34].
L’équipement de ski
L’incidence de blessures chez les skieurs a diminué en l’espace
de quelques décennies, en grande partie grâce aux
améliorations apportées à l’équipement de ski, notamment
les bottes et les fixations [37][38]. La technologie des fixations a
contribué à réduire les blessures aux membres inférieurs liées
à l’équipement (MILÉ) chez les skieurs, mais les entorses du
genou et les blessures aux membres supérieurs continuent
d’être courantes [37]. On constate des blessures aux MILÉ
(entorses et fractures) chez 40 % de tous les skieurs blessés, les
plus courantes étant des entorses au genou (56 %) [29]. Les
jeunes skieurs sont plus vulnérables aux blessures aux MILÉ
attribuables à l’immaturité du squelette, à la conception des
bottes et à l’incapacité de détacher automatiquement les
fixations [27].
Les fixations modernes réduisent l’incidence de blessures au
pied, à la cheville et au tibia inférieur si elles sont bien
installées, ajustées et entretenues [38][39]. On n’a pas repéré de
stratégies pour mieux protéger les genoux [38][40]. De
nombreuses blessures résultent de fixations mal ajustées [39].
Dans une étude auprès d’adultes ayant subi des blessures aux
MILÉ, on a établi que, dans 96 % des cas, les fixations de ski
ne s’étaient pas détachées au moment de l’accident [41].
D’après d’autres études auprès d’adolescents et d’adultes, il
était établi que des fixations qui ne s’étaient pas détachées
contribuaient aux blessures [29][42]. Dans une étude, les skieurs
de moins de 13 ans dont les fixations étaient mal ajustées
risquaient davantage de se blesser que ceux dont les fixations
étaient bien ajustées (rapport de risque relatif [RRR] de 2,11,
95 % IC 1,02 à 4,33) [43]. Les fixations de sécurité, qui sont
ajustées selon le poids et l’habileté, ont contribué à réduire
l’incidence de blessures aux membres inférieurs [44]. D’après
les recherches, un professionnel devrait régler les fixations des
skis des enfants au début de chaque cours, et il faudrait
enseigner aux enfants de vérifier leurs fixations au début de
chaque journée de ski [45].
Les stratégies de prévention
L’équipement loué ou emprunté
Le casque
Chez les skieurs de moins de 13 ans, les enfants qui
utilisaient de l’équipement loué étaient plus susceptibles de
se blesser que ceux qui utilisaient leur propre équipement
(RRR 7,14, 95 % IC 2,59 à 19,87) [43]. D’autres études auprès
de skieurs et planchistes, enfants et adultes, ont étayé des
observations similaires [11][42]. On a soulevé des inquiétudes
quant à l’absence de contrôle de la qualité dans les boutiques
de ski qui vendent et louent de l’équipement,
particulièrement en matière d’ajustement de l’équipement
pour enfants [27]. Partout dans le monde, on a lancé des
campagnes prônant de tester les systèmes de fixation des
bottes conformément aux normes de l’industrie [46][47].
L’Association canadienne de normalisation (CAN/CSA
Z263.1-08), la Snell Foundation (RS-98 ou S-98), le Comité
européen de normalisation (EN 1077:2007) et l’American
Society for Testing and Materials (ASTM F2040-06) ont mis
au point des normes sur les casques de ski alpin et de planche
à neige à usage récréatif.
Les facteurs liés aux installations et à
l’environnement (conception, entretien et
politiques)
Les décès et les graves blessures en ski et en planche à neige
sont souvent causés par des collisions avec un objet
stationnaire, comme un arbre ou un poteau de remontepentes. Les caractéristiques de conception des installations,
l’entretien et l’application des politiques peuvent réduire le
risque de telles collisions et d’incidents hors-piste. Le port
obligatoire du casque, des exigences de formation pour les
débutants et la réglementation des stations autorisées (p. ex.,
limites de volume, normes de conception des pistes)
pourraient également contribuer à y réduire les blessures [48].
Les conditions des pentes, y compris un mauvais entretien et
une mauvaise conception, la glace, la neige humide et des
pistes étroites et surachalandées, font partie des éléments
potentiellement responsables des collisions et des blessures
[27]. En planche à neige, le risque de blessure le plus faible
s’observe sur de la neige profonde, comme de la poudreuse
ou de la neige fraîche, ou sur des pistes dammées [34][35]. Dans
une analyse des « points noirs » où les incidents de blessures
semblent se regrouper dans une station de ski, on a découvert
que le taux de blessures augmentait proportionnellement à la
réduction des heures d’entretien [8]. Les exploitants des
stations de ski ont élaboré des pratiques conçues pour régler
les risques d’accidents établis et prévisibles, mais il n’existe
pas d’analyse des stratégies de conception et d’entretien des
pistes ainsi que de leurs répercussions sur l’incidence et la
gravité des blessures [27][49]. Plusieurs études ont démontré des
blessures et des traumatismes crâniens beaucoup plus graves
sur les terrains ou dans les parcs à neige conçus pour la
planche à neige que sur les pentes de ski [50][51][52].
L’efficacité du casque : Selon une analyse systématique
récente, les casques réduisent considérablement le risque de
traumatisme crânien. Les skieurs et les planchistes qui
portent un casque étaient moins susceptibles de subir un
traumatisme crânien (RRR 0,65, 95 % IC 0,55 à 0,79), et
cette réduction était plus importante dans les études qui
incluaient des enfants de moins de 13 ans (RRR 0,41, 95 %
IC 0,28 à 0,62) [53]. L’analyse groupée a révélé que le port du
casque réduit de 35 % le risque de traumatisme crânien (95
% IC 21 % à 46 %). Ces découvertes correspondent à celles
d’un rapport de recherche spécial publié par la Consumer
Product Safety Commission (États-Unis), selon lequel on
estime que plus de 50 % des traumatismes crâniens liés au ski
et à la planche à neige chez les enfants de moins de 15 ans
pourraient être réduits si ces jeunes portaient un casque, et
11 décès pourraient être évités chaque année aux États-Unis
[54].
Dans les publications, on a soulevé des préoccupations au
sujet de la possibilité que les porteurs de casque courent un
risque plus élevé de blessures de la colonne cervicale [55]. Ces
préoccupations ne sont pas appuyées par plusieurs études castémoins auprès d’enfants [56] et auprès d’enfants et d’adultes
[53][57][58][59][60]. Une récente analyse systématique de six études
groupées, y compris deux études auprès d’enfants (RRR 0,89,
95 % IC 0,72 à 1,09) a également conclu que le port du
casque ne s’associait pas à un accroissement du risque de
blessures au cou (53). Par ailleurs, aucunes données probantes
n’indiquent que le port du casque s’associe à un
comportement plus risqué chez les skieurs et les planchistes
[53][61][62].
Le port du casque : Plusieurs organismes nationaux
recommandent le port du casque par les skieurs et planchistes
de loisir, y compris les Centers for Disease Control and
Prevention (États-Unis), l’American Medical Association,
l’American Academy of Orthopaedic Surgeons, l’Académie
canadienne de médecine du sport et de l’exercice, le Conseil
canadien du ski et l’International Society for Skiing Safety [46]
[47][54][63]-[65].
COMITÉ DE PRÉVENTION DES BLESSURES, SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE |
3
Il y a peu d’études d’observation du port du casque dans les
publications. Dans la plus grosse étude, menée auprès de 1
472 enfants, 37 % portaient un casque, et le taux était plus
élevé chez les skieurs que chez les planchistes (42 % par
rapport à 32 %), chez les enfants accompagnés d’adultes (60
% par rapport à 28 % avec des camarades) et chez les enfants
observés sur les pistes pour débutants [66]. Selon des enquêtes
auprès des exploitants de stations de ski et des skieurs,
environ 55 % de gens portent le casque au Canada et 57 %
aux États-Unis, le taux le plus élevé étant constaté chez les
jeunes enfants, les adultes plus âgés et les participants plus
expérimentés [1][67].
Peu d’études publiées évaluent les interventions pour
accroître le port du casque. Une campagne régionale de
marketing social et un programme selon lequel un casque
était prêté gratuitement à la location d’équipement
accroissaient efficacement la location des casques par rapport
aux magasins témoins. Le port observé du casque avait
également augmenté sur les pistes de ski locales pendant la
période de l’étude [68].
On ne connaît pas l’effet des lois pour accroître le port du
casque sur les pentes, notamment chez les enfants, car elles se
font rares en Amérique du Nord. Le New Jersey vient
toutefois d’adopter une loi rendant le port du casque
obligatoire chez les enfants de moins de 18 ans, et certains
pays européens, comme l’Italie, ont adopté une loi similaire
ces dernières années [69][70]. Même s’il est démontré que les
lois sur le port du casque sont efficaces à vélo, la perception
de l’absence potentielle d’efficacité et de mise en vigueur de
la loi sur le port du casque sur les pistes a empêché d’autres
territoires de compétence d’adopter une loi similaire [71]. Il
faudrait que les autorités élaborent une politique efficace qui
enverrait un message clair à tous les skieurs et planchistes et
aux personnes qui s’occupent d’eux au sujet de l’importance
du port obligatoire du casque pour prévenir les traumatismes
crâniens et sauver des vies.
Les protège-poignets
Les fractures et les entorses du poignet sont les principales
blessures que subissent les planchistes [9][21][72][73]. Une récente
analyse systématique a démontré que les protège-poignets
réduisaient considérablement les blessures aux poignets (RR
0,23; 95 % IC 0,13, 0,41), les fractures du poignet (RR 0,29;
95 % IC 0,10, 0,87) et les entorses du poignet (RR 0,17; 95 %
IC 0,07, 0,41). Les résultats étaient similaires chez les jeunes
planchistes [74]. Selon certaines recherches, le port de protègepoignets pourrait accroître le risque de blessures au coude,
aux membres supérieurs ou à l’épaule, mais les données
probantes sont conflictuelles et n’ont pas été confirmées par
4 | LA PRÉVENTION DES BLESSURES EN SKI ET EN PLANCHE À NEIGE
un essai contrôlé ou une étude prospective bien conçue [21][74]
[75]. Cependant, malgré les données probantes selon lesquelles
les protège-poignets préviennent les blessures aux poignets, la
prévalence d’utilisation est faible, leur taux d’utilisation
s’élevant à 5 % à 6 % ou moins, à la fois chez les enfants et
chez les adultes [21][73][75].
D’autres interventions
Les cours officiels
Plusieurs études ont porté sur l’efficacité des cours de ski et
de planche à neige pour favoriser des comportements plus
sécuritaires et réduire le risque de blessures. La présentation
de directives et d’une vidéo de sécurité sur le ski alpin dans
les autobus se rendant à des stations de ski a entraîné une
diminution des blessures (16 % par rapport à 23 %, p<0,05)
et une amélioration de l’autovérification et de l’ajustement
des fixations [76]. Le personnel sur les pentes qui participait à
un programme de prévention des blessures composé d’une
analyse enregistrée sur bande vidéo des blessures du ligament
croisé antérieur (LCA) et qui animaient des discussions de
groupe a suscité la réduction de l’incidence de blessures du
LCA de 62 % (P<0,005) sur trois saisons [77]. Dans une étude
des blessures aux MILÉ, les skieurs qui avaient reçu des cours
étaient beaucoup moins susceptibles de subir des blessures
[29]. Toutefois, les données probantes contenues dans les
publications sont erratiques quant à l’efficacité de cours
officiels. En effet, une étude a fait état d’une augmentation
du risque de blessures après un cours sur les chutes [35], tandis
qu’une autre a démontré qu’un tel cours n’avait aucun effet
[43].
Les programmes de sécurité dans les stations
de ski
Les associations de stations de ski et les organismes de
patrouilles de ski du Canada et des États-Unis ont élaboré de
nombreux programmes et initiatives de sécurité qui font
ressortir l’importance du port du casque et de la pratique
contrôlée et responsable du ski et de la planche à neige. La
National Ski Areas Association et les partenaires de
l’industrie ont mis au point une formation à la sécurité pour
les usagers, y compris la campagne Heads-Up actuellement en
cours, les initiatives de sécurité sur le terrain (guide du
consommateur, signalisation, site Web, vidéos), des
programmes de sensibilisation à la sécurité en avalanche, de
l’information sur le port du casque (www.lidsonkids.org en
anglais), de la signalisation sur la sécurité et sur les pistes, une
semaine annuelle de la sécurité, un concours d’affiches et des
prix de la sécurité décernés aux stations de ski. Des
programmes similaires existent au Canada. Des ressources
bilingues sont offertes dans le cadre des voyages de ski
organisés par les écoles ou les groupes de skieurs, composées
d’une cassette DVD ou VHS (« Observe, relaxe, respecte »),
d’une brochure éducative pour les responsables des voyages
scolaires, d’une carte d’ajustement du casque et d’une
brochure sur la sécurité que les parents lisent avec leur enfant
avant le voyage (www.pensezdabord.ca). Certaines stations de
ski imposent la prestation de ce programme avant les voyages
de groupe. Le Canadian Avalanche Centre offre également
des programmes pour les adolescents, des idées de
programmes et des ressources, en anglais. On y traite de la
sécurité et de la signalisation en ski et sur les pentes, du code
de conduite en montagne, de la science de la neige, des
habiletés de survie en hiver et de la sensibilisation aux
avalanches (www.avalanche.ca, en anglais). D’autres ressources
sur la sécurité en ski et en planche à neige sont accessibles en
anglais à l’adresse www.nsaa.org et en français à l’adresse
www.csps.ca.
Le code de conduite en montagne
Un code de conduite en montagne est diffusé dans de
nombreux pays et mis en évidence dans les programmes de
prévention des sports de neige du monde entier. Ce code
contient les mesures suivantes afin de réduire le risque de
blessures : a) les débutants devraient prendre des cours auprès
d’un moniteur accrédité; b) ne jamais faire de ski ou de
planche à neige seul; c) entretenir et vérifier l’équipement de
ski et de planche à neige; d) faire de l’exercice et des
étirements avant chaque journée de ski ou de planche à
neige; e) demeurer sur les pistes balisées; f) respecter le code
de responsabilité des skieurs et des planchistes; g) être à l’affût
des dangers physiques et environnementaux; h) porter de
l’équipement convenable, y compris un casque; i) faire du ski
et de la planche sur des pentes qui correspondent à ses
capacités et son niveau d’habileté; j) arrêter avant d’être trop
fatigué [17]. Les parents peuvent obtenir une version du code
adaptée pour les enfants, en anglais, dans le site
www.lidsonkids.org.
Recommandations
La Société canadienne de pédiatrie recommande les mesures
suivantes :
• Les médecins devraient fournir des conseils préventifs
en cabinet, afin que les familles :
– portent le matériel protecteur convenable en ski, y
compris un casque approuvé, des lunettes, ainsi que
des protège-poignets en planche à neige.
– reçoivent des cours officiels, suivis d’une exposition
graduelle à des pentes et des conditions plus difficiles
sous la supervision d’un participant expérimenté.
– se familiarisent avec le code de conduite en montagne
et y adhèrent.
– s’assurent d’un environnement sécuritaire, y compris
une supervision adéquate, d’un terrain, des pentes et
d’équipement adaptés à l’âge et aux habiletés de
l’enfant ou de l’adolescent.
– s’assurent du bon réglage et du bon ajustement de
l’équipement, notamment les fixations.
– comprennent le risque élevé de graves blessures liées à
la consommation d’alcool ou de drogue sur les
pentes.
• Les gouvernements devraient élaborer des politiques et
adopt
des lois pour rendre le port du casque obligatoire pour
les skieurs et les planchistes de tout âge, et diffuser des
messages concomitants pour éduquer le public et les
exploitants de stations quant à l’importance indiscutable
du casque pour sauver des vies et éviter des traumatismes
crâniens.
• Les stations de ski et les parcs à neige devraient
élaborer
et
adopt
des politiques de sécurité qui :
– rendent le port du casque obligatoire;
– améliorent l’accès aux casques dans les stations de ski
locales.
– favorisent le respect de normes de l’industrie à l’égard
de l’ajustement des fixations dans les boutiques et les
stations de ski.
– préconisent et assurent l’application du code de
conduite en montagne.
– garantissent le respect de programmes de conception
sécuritaire et d’entretien axé sur la prévention dans les
stations de ski.
– font la promotion de programmes de sensibilisation à
la sécurité et d’éducation auprès des participants,
contenant des messages et une signalisation
uniformes.
• Les écoles devraient élaborer des politiques obligeant
une bonne utilisation de l’équi pement, des cours
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5
officiels
et
une
supervision
pertinent
dans le cadre des voyages, des clubs et des compétitions
scolaires.
• Il
faut
sout
des recherches sur les sujets suivants :
– Des interventions pour accroître l’utilisation du
casque et des protège-poignets
– Les casques efficaces pour les sports de neige et
l’élaboration et les normes de conception connexes
– L’amélioration de la conception des fixations (p. ex.,
détachement multidirectionnel), les normes et
l’ajustement optimal des fixations
– Le rôle de l’entraînement et de la formation avant la
saison de ski
– Le risque de blessures et le profil des blessures dans
les stations de ski et les parcs à neige
– L’évaluation des interventions en place, telles que la
promotion du code de conduite en montagne et Keep
your Lid On, pour en déterminer l’efficacité et en
accroître l’utilisation
– La surveillance continue des données sur la
participation des enfants aux sports de neige, sur les
consultations à l’urgence, les hospitalisations et la
mortalité des skieurs et des planchistes, sur
l’utilisation d’équipement protecteur et sur les
blessures causées par les environnements en ski et en
planche à neige, telles que les chutes dans les parcs à
neige et les blessures liées aux remonte-pentes.
Remerciements
Les auteurs remercient madame Gemma Briggs de son aide
dans la préparation du manuscrit. Le comité de la médecine
de l’adolescent, le comité de la pédiatrie communautaire, le
comité des soins aigus et le comité d’une vie active saine et de
la médecine du sport de la Société canadienne de pédiatrie
ont révisé le présent document de principes. L’American
Academy of Pediatrics l’a également approuvé.
Le Collège des médecins de famille soutient le présent
document de principe.
6 | LA PRÉVENTION DES BLESSURES EN SKI ET EN PLANCHE À NEIGE
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COMITÉ DE LA PRÉVENTION DES BLESSURES
Membres : Claude Cyr MD; Brent E Hagel, Ph. D.; I Barry
Pless MD; Jeffrey W Scott MD; Natalie L Yanchar MD
(présidente); Mitchell Zelman MD (représentant du conseil)
Représentants : Dominic Allain MD, section de la médecine
d’urgence pédiatrique de la SCP; Pamella Fuselli,
SécuriJeunes Canada; Gail Salminen, Santé Canada, Bureau
de la sécurité des produits de consommation; Robin Skinner,
Agence de la santé publique du Canada
C
Matthew John Bowes MD; Amy Ornstein MD
Aut
princi pales : Lynne J Warda MD (ancienne présidente,
comité de la prévention des blessures de la SCP); Natalie L
Yanchar MD
Aussi disponible à www.cps.ca/fr
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Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne
constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des
variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler
pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.