République tchèque - Ile de france international
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FICHE PAYS République tchèque Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre » Données générales Superficie : 78 870 km² Capitale : Prague (1, 25 million d’habitants) Monnaie : Couronne tchèque (CZK - 1EUR = 27,3 CZK) Langue : Tchèque Population : 10,52 millions Source : «GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre » Démographie : L’âge moyen de la population s’élève à 41,7 ans (2014). L’indice de fécondité est de 1,53. 17,8% de la population a plus de 65 ans. Le taux de croissance démographique est de 0.56%. Infrastructures La République tchèque, compte-tenu de sa situation géographique au cœur de l’Europe centrale, est une zone de transit pour les flux transeuropéens. Grâce aux financements européens, la nécessaire modernisation de ses infrastructures devrait être menée à bien dans les prochaines années. Données politiques Type de régime Démocratie parlementaire. Mandat de 5 ans pour le Président de la République élu au suffrage universel direct, mandat de 4 ans pour les députés et de 6 ans (renouvelable par tiers tous les deux ans) pour les sénateurs. Les prochaines élections Elections législatives : 2017 Elections présidentielles : février 2018 Les principaux dirigeants : Titres et noms des principaux dirigeants Milos Zeman, Président (élu en janvier 2013, prise de fonction officielle le 8 mars 2013, Premier ministre entre 1998 et 2002, succède à Vaclav Klaus) Bohuslav Sobotka, Premier ministre (nommé le 17 janvier 2014) 1 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS Données économiques en 2014 Principaux indicateurs économiques par pays Indicateurs République Tchèque France 154,9 Mds EUR 2 060,6 Mds EUR Déficit public en % du PIB -2,0% 4,0% Dette publique en % du PIB 42,6% 95,0% 83 45 384 USD Taux de croissance 2,0% 0,4% Taux d’inflation 0,4% 0,5% Taux de chômage 6,1% 10% PIB PIB par habitant (en SPA) Sources : Service économique, Office des statistiques tchèque, Ministère des finances tchèque, INSEE . Situation économique et financière La République tchèque a été touchée par la crise avec néanmoins 2 années de rebond économique (2010 et 2011) . Cependant, le pays a été en récession sur six trimestres consécutifs entre fin 2011 et début 2013. L’économie tchèque a ème rebondi à partir du 2 semestre 2013 pour atteindre une croissance de 2% en 2014. Le Ministère des Finances, ainsi que la Banque Nationale Tchèque (CNB), le FMI et la Commission Européenne s’accordent tous à prévoir une croissance autour de 2,5%-3,0% pour 2015 et 2016. Habituellement, les exportations sont le principal moteur de la croissance tchèque, mais pour 2015 leur contribution sera nulle voire négative. Le relais devrait être repris par la consommation domestique. Petite économie ouverte et tournée vers les pays de l’Union européenne, au premier rang desquels l’Allemagne, la République tchèque dépend de la bonne santé économique et financière de ses partenaires européens. La crise économique a permis à la République tchèque de se rendre compte de l’importance de diviersifier la structure de son tissu économique et de se tourner vers d’autres marchés pour ses exportations, notamment ceux des pays émergents. Les autres indicateurs économiques du pays restent globalement positifs : un taux de chômage inférieur à celui de l’Union Européenne, un secteur bancaire solide, une dette et un déficit faibles. Mais cette relative stabilité de l’économie tchèque masque des disparités internes fortes. Après une année politique 2013 mouvementée, le nouveau gouvernement socialdémocrate Sobotka repose sur une coalition tripartite au sein de laquelle on constate quelques points de friction, notamment entre le CSSD et ANO sur la maitrise des dépenses publiques. Le budget 2015, en rupture avec la politique de consolidation du gouvernement précédent, devrait maintenir le déficit public en-dessous des 3%. La Commission Européenne regarde cependant de près les dépenses publiques qui seront faites afin d’éviter une nouvelle augmentation de la dette et du déficit. Le rebond de 2014, poursuivi en 2015 ème Une reprise progressive de l’économie est observée depuis le 2 trimestre 2013, concrétisée par une croissance positive pour 2014 de 2,0% et pour 2015 entre 2,5% et 3,0%. Le commerce extérieur en 2014 renoue avec la croissance, qui s’élève à 6,9%. La balance commerciale est nettement excédentaire, autour de 16 Mds EUR avec une stabilité des échanges avec l’UE et un déficit commercial important avec la Chine. La Banque centrale tchèque (CNB) a marqué un changement de policy-mix avec une intervention sur le marché des changes le 7 novembre 2013 pour affaiblir la couronne tchèque et tenter d’endiguer les tendances déflationnistes. L’inflation s’est limitée à 0,4% en 2014. Les prévisions concernant l’indice des prix à la consommation s’établissent à 0,3% en 2015 et 1,5% en 2016. La CNB a déjà confirmé qu’elle ne changera pas son approche en termes de politique monétaire avant le second semestre 2016. 2 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS Le taux de chômage a baissé de presque 1 point par rapport en 2013 et est bien en-dessous des prévisions qui oscillaient entre 6,7% et 6,9%. Le taux de chômage devrait se stabiliser et les prévisions pour 2015 oscillent entre 5,7% et 6,2%. La consommation domestique devrait augmenter dans les années à venir et devenir une composante essentielle de la croissance tchèque. Quant aux exportations, elles devraient toujours être importantes mais son impact sur la croissance 2015 serait nul voire négatif. Un secteur bancaire qui reste solide Le secteur bancaire tchèque est largement contrôlé par des capitaux étrangers (36 établissements sur 44), notamment par des établissements implantés dans des pays de l’Union Européenne. Les trois plus grands établissements viennent d’ailleurs de l’Union Européenne : Erste, KBC et Société Générale. Ils représentant plus de la moitié des actifs du secteur et présentent des ratios de solvabilité élevés, qui ont encore été renforcés par la CNB. Le secteur bancaire, extrêmement liquide et largement contrôlé par des banques étrangères, fait preuve de résilience face à des chocs éventuels et respecte des rations de capitalisation élevés. Cette résilience est prouvée par les stress tests effectués régulièrement par la CNB. Dans ce contexte, les agences de notation n’ont pas fait évoluer la note de la République tchèque, stable depuis 2011. L’agence Fitch a confirmé en novembre 2014 la notation souveraine de la République tchèque à A+, avec une perspective stable. La solidité du cadre des politiques macroéconomiques, le faible endettement du secteur privé, la forte résilience du marché du travail et la stabilité du secteur bancaire contribuent à cette notation. Standard & Poor’s a noté le pays AA- avec une perspective stable. Moody’s pour sa part a confirmé le A1 de la République tchèque en soulignant que l’orientation procyclique de la politique budgétaire n’aura pas un impact fiscal majeur. Politiques fiscale et économique Volonté de maintenir la consolidation budgétaire à l’épreuve de la crise La République tchèque a nettement amélioré le déficit de ses comptes publics. Son déficit est passé de -5,8% en 2009 à -1,3% en 2013 et -2% en 2014. Cette baisse importante du déficit en 2013 est expliquée par une chute des investissements publics et par les excédents des gouvernements locaux. Les objectifs du programme de convergence sont donc atteints puisque celui-ci prévoyait un déficit à -2 ,9%. Cependant, comme pour le budget 2014, le budget 2015 reste en rupture avec la politique de consolidation de l’ancienne majorité, même si le déficit en 2015 devrait rester en-dessous des 3%. Le gouvernement actuel a adopté une orientation procyclique pour sa politique budgétaire. Elle est imputable à la hausse des salaires dans la fonction publique, une meilleure couverture des dépenses maladie, et à une forte reprise de l’investissement public, après des années de contraction. Cette tendance tient également à la volonté de tirer parti du reliquat non consommé des fonds européens 2007-2013, en relançant des projets d’infrastructures. En dépit de cette orientation, qui devait induire en 2015 une détérioration sensible du solde structurel de 0,7% à 1,7% du PIB, le déficit des administrations publiques devrait augmenter dans la limite de 2% du PIB, compte tenu de meilleures recettes attendues de la collecte de la TVA et de l’impôt sur les sociétés, en liaison avec la priorité donnée par le Ministère des Finances à la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. Une stratégie économique axée sur la compétitivité Le gouvernement tchèque a adopté, en octobre 2011, une stratégie pour l’amélioration de la compétitivité. Cette stratégie repose sur trois axes principaux : la qualité des infrastructures, en particulier de transport, le fonctionnement des institutions publiques (administration plus efficace et environnement des affaires attractifs) et le système éducatif. Elle est complétée d’une nouvelle stratégie export 2012-2020 qui vise à rééquilibrer les débouchés de l’économie tchèque en direction des marchés émergents en forte croissance. En effet, en République tchèque l’industrie représente encore 36% du PIB, dont 23% pour l’industrie manufacturière et le secteur automobile demeure une composante essentielle de l’économie. Il a joué un rôle 3 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS essentiel dans la sortie de crise, bénéficiant des primes à la casse en Europe occidentale et chez le voisin slovaque. La production de matériels électroniques et électriques est également très importante, tout comme les constructions mécaniques et les matériels de transports hors automobiles (ferroviaire). Accords politiques, juridiques et multilatéraux Accords Multilatéraux : er Membre de l’OMC depuis le 1 janvier 1995, membre de la MIGA, signataire des accords ADPIC, Membre de l’OCDE depuis le 21 décembre 1995, er Traité d’adhésion à l’UE, membre depuis le 1 mai 2004, Membre de l’Office européen des Brevets et de l’OMPI Membre du groupe de Visegrad (Pologne, Républiques tchèque et slovaque, Hongrie) Accords bilatéraux : Accord d’encouragement et de protection réciproques des investissements du 13 septembre 1990 Convention contre la double imposition, l’évasion et la fraude fiscales du 28 avril 2003 Accords juridiques (convention de non double imposition, reconnaissance des sentences arbitrales), Accords sociaux (Convention de sécurité sociale du 12 octobre 1948) Commerce extérieur Importations en 2014: 115,3 Mds EUR Exportations en 2014: 131,3 Mds EUR Poids de la France dans les importations du pays en 2014: 3,25 % Etat des lieux du commerce extérieur La République tchèque a enregistré en 2014 un nouvel excédent commercial de 16,1 Mds EUR, dans un contexte de croissance des échanges encore soutenue, grâce à la reprise des marchés tchèques, à la dépréciation de la couronne et à l’orientation pro-cyclique de la politique budgétaire avec une augmentation des salaires. Les exportations tchèques sont encore majoritairement orientées vers le reste de l’UE et essentiellement l’Allemagne (un tiers des échanges), s’inscrivant dans la structure de production des firmes allemandes. La part des grands émergents tend cependant à progresser régulièrement depuis 2009, en particulier la Chine et la Russie. Les échanges tchèques augmentent en 2014 Le commerce extérieur tchèque atteint un nouvel excédent en 2014 (16,1 Mds EUR), dans un contexte de contraction du commerce extérieur. Les importations ont augmenté de +6,1% ainsi que les exportations de +7,5%. Le cours de la couronne tchèque (CZK), en particulier par rapport à l’euro, connait d’importantes fluctuations à court terme. La monnaie tend actuellement à se déprécier, ce qui favorise le dynamisme du commerce extérieur tchèque. La Banque Centrale Tchèque en novembre 2013 a décidé d’intervenir sur le marché des changes afin d’affaiblir la couronne tchèque et d’endiguer les tendances déflaitonnistes. Cela a permis une relative bonne tenue des exportations tchèques en 2013 malgré la récession. Quant aux importations, elles ont augmenté dûes à une reprise de la consommation domestique. 4 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS Les échanges se concentrent sur un nombre réduit de secteurs, notamment les matériels de transport et les machines La République tchèque conserve un secteur industriel fort, représentant plus d’un tiers de son PIB avec une forte dominante du secteur automobile (Skoda, Toyota Peugeot Citroën, Hyundaï, nombreux équipementiers). Les exportations concernent principalement les matériels de transport (55% du total), en progression de 9,7%, notamment sur les véhicules automobiles (+14,5%, soit 7,7% des exportations totales). Les exportations automobiles tchèques ont particulièrement progressé en Allemagne (+20%), au Royaume-Uni (+17,6%), en France (+9,5%) et en Slovaquie (+7,7%). Les machines électriques (+7,5%), les matériels informatiques (+9,1%) et les machines et équipements industriels (+4,6%) complètent la liste des principaux produits tchèques exportés. En 2014, la vente d’équipement de son et de télécommunications (+13,2%) et de produits chimiques (+11,4%) a progressé. Cependant, les achats de combustibles minéraux et lubrifiants sont en retrait (-3,7%) tout comme le fer et l’acier (-6,3%). De même, les machines et les matériels de transport sont les principaux produits importés dans le pays (43,3% du total), en particulier les véhicules automobiles (7,7%). Les importations de machines électriques, de matériels informatiques et de produits chimiques sont en augmentation. Dans un contexte d’effondrement des cours mondieux et d’instabilité géopolitique entre la Russie et l’Ukraine, la baisse des importations d’hydrocarbures s’est accentuée, malgré la reprise économique. Les importations d’hydrocarbures russes baissent de 13% et ne représentent plus que 38,4% du total. En parallèle, les hydrocarbures venant d’Azerbaïdjan augmentent de 5 pp. La hausse des importations de produits manufacturés de 4,2% s’explique par la reprise de la consommation domestique, des entreprises et des ménages . Enfin la reprise de la production industrielle entraine également une augmentation importante des importations de produits chimiques (+8%) et des machines électriques (+9,3%). Boissons et tabac, 0.7% Marchandises non classées, 0.2% Nourriture et animaux vivants, 3.9% Matières premières non comestibles, sauf combustibles , 2.4% Articles manufacturés divers; 11,6% Matériel de transport, machinerie ; 56,4% Combustibles minéraux, lubrifiants et produits associés, 3.5% Huiles végétales et animales, 0.3% Produits chimiques, 6.6% Biens manufacturés (par matériau), 14.4% Marchandises non classées, 0.30% Articles manufacturés divers; 9,20% Matériel de transport, machinerie; 44,80% Nourriture et animaux vivants, 5.2% Matières premières non comestibles, sauf combustibles , 2.20% Boissons et tabac, 1.10% Combustibles minéraux, lubrifiants et produits associés, 12.00% Huiles végétales et animales, 0.20% Produits chimiques, 10.40% Biens manufacturés (par matériau), 14.60% Distribution sectorielle des exportations tchèques - 2013 Distribution sectorielle des importations tchèques - 2013 Source : Office des statistiques tchèque - 2014 La diversification des échanges commerciaux tchèques En 2014, les échanges avec l’Union européenne sont largement dominants (82,1% des exportations et 66,3% des importations), mais leur part diminue continuellement depuis 2007. L’Allemagne reste le premier partenaire commercial du pays (32% des exportations, 26% des importations). Les principaux clients du pays sont la Slovaquie, la Pologne et la France tandis que les principaux fournisseurs sont la Chine, la Pologne et la Slovaquie. Le solde commercial avec l’UE est largement excédentaire à hauteur de 31,5 Mds EUR, soit 17,1% du total des échanges avec la zone. Les 5 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS excédents sont particulièrement élevés avec l’Allemagne (-11,9 Mds EUR, +14,4%), la Slovaquie, le Royaume-Uni, la France (2,4 Mds EUR) et l’Autriche. Dans l’UE, seule la Pologne affiche un excédent commercial avec la République tchèque (1,1 Md EUR). La part de la CEI et de la Russie est encore faible mais progresse fortement, conformément aux objectifs gouvernementaux de diversification des échanges. En 2014, les exportations tchèques vers ces marchés ont toutefois baissé en parallèle de problèmes financiers liés aux engagements importants de l’EGAP (équivalent Coface) et de la CEB. Les échanges avec cette zone sont déficitaires au détriment de la République tchèque à cause de l’importation d’hydrocarbures. 2014 affiche un déficit important avec les pays asiatiques dont en premier lieu la Chine (-11,5 Mds EUR), la Corée du Sud (+1,9 Mds EUR) et le Japon (1,1 Md EUR). Les dix premiers clients de la République tchèque en 2013 et 2014 (MEUR) 2013 N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Pays partenaire Allemagne Slovaquie Pologne France Royaume-Uni Autriche Russie Italie Pays-Bas Hongrie Total Importations 38 247 10 775 7 331 6 036 5 908 5 546 4 474 4 419 3 413 3 177 122 185 part % 31,30 8,82 6,00 4,94 4,84 4,54 3,66 3,62 2,79 2,60 100,00 2014 N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Source : Service Economique 6 - © 2015 – BUSINESS FRANCE Pays partenaire Allemagne Slovaquie Pologne France Royaume-Uni Autriche Italie Russie Hongrie Pays-Bas Total Importations 42 086 10 981 7 832 6 664 6 663 5 698 4 816 4 102 3 651 3 591 131 397 part % 32,03 8,36 5,96 5,07 5,07 4,34 3,67 3,12 2,78 2,73 100,00 FICHE PAYS Les dix premiers fournisseurs de la République tchèque en 2013 et 2014 (MEUR) 2013 N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Pays partenaire Allemagne Chine Pologne Slovaquie Russie Italie Pays-Bas France Autriche Hongrie Total Importations 27 847 11 650 8 158 6 188 5 848 4 329 3 546 3 482 3 349 2 603 108 621 part % 25,64 10,73 7,51 5,70 5,38 3,99 3,26 3,21 3,08 2,40 100,00 2014 N° 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Pays partenaire Allemagne Chine Pologne Slovaquie Italie Russie Pays-Bas France Autriche Etats-Unis Total Importations 30 150 13 048 8 903 6 115 4 713 4 698 3 886 3 752 3 598 2 809 115 373 part % 26,13 11,31 7,72 5,30 4,09 4,07 3,37 3,25 3,12 2,43 100,00 Source : Service Economique Relations économiques et commerciales franco-tchèques La reprise de 2014 2014 a vu une légère progression de la part de marché de la France en République tchèque (3,25%), inversant la tendance de ème ème ces dix dernières années. La France est devenue en 2014 le 5 partenaire commercial de la République tchèque (8 ème fournisseur et 4 client). Un déficit commercial au détriment de la France reposant sur l’effet structurel du secteur automobile SI le volume des échanges bilatéraux a rapidement progressé après l’accession de la République tchèque à l’Union Européenne (+160% en 10 ans pour atteindre près de 9,5 Mds EUR), il s’est développé sur un mode déséquilibré, alimentant un déficit commercial structurel au détriment de la France, en forte augmentation entre 2005 et 2011. Il a été ramené de 2,6 Mds EUR en 2011 à 2,4 Mds EUR en 2014, en augmentation par rapport à 2013 compte tenu de la reprise du secteur automobile et un effet rattrapage des exportations tchèques vers la France. La structure des échanges reste relativement similaire des deux côtés, avec un accent sur les biens industriels. 7 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS Néanmoins, les exportations tchèques sont particulièrement concentrées sur les équipements mécaniques, électriques et électroniques ainsi que sur les matériels de transport (notamment l’automobile), qui représentent plus des deux-tiers des ventes tchèques sur le marché français. Le déficit bilatéral sur ces deux secteurs reflète le déséquilibre des échanges avec un excédent commercial de plus de 2,3 Mds EUR pour la République tchèque. Néanmoins, le déficit commercial de la France avec la République tchèque a baissé en 2013, passant de 2 ,58 Mds EUR en 2011 à 2,17 Mds EUR en 2013. Cette réduction du déficit commercial repose sur l’augmentation des exportations françaises et non sur la baisse des importations tchèques, comme ce fut le cas en 2012. Le déséquilibre des exportations françaises s’explique surtout par des facteurs structurels. Tout d’abord, le dynamisme des entreprises industrielles tchèques s’insérant dans la structure de production des firmes allemandes (4.000 filiales en République tchèque) et les larges structures étrangères implantées expliquent l’importance des exportations tchèques. De plus, les entreprises françaises en République tchèque exportent entre 90% et 100% de leur production vers le marché européen, dont la France (par exemple TPCA). L’envergure des implantations françaises favorise plutôt le gain de contrats constitués de parts locales, et donc il n’y a pas toujours d’amélioration de la balance commerciale. Enfin, l’environnement des affaires tchèques pose encore problème aux entreprises actives sur le secteur public. L’entreprise France, un acteur économique majeur en République tchèque ème 5 investisseur étranger en stocks à fin 2013, la France a construit avec la République tchèque un partenariat économique qui s’inscrit dans la durée avec 500 implantations françaises, employant près de 100 000 perosnnes. Les investissements français restent actifs, la France était le 4ème investisseur étranger en flux en 2014 avec 850M EUR, derrière l’Allemagne, les Pays-Bas et Chypre. L’entreprise France en République tchèque est un acteur important et responsable qui participe activement au développement économique du pays, aux investissements dans les formations, à la vie culturelle et citoyenne ainsi qu’au développement durable. ème ème ème ème La France devient donc le 5 partenaire économique de la République tchèque (4 client, 8 fournisseur, 5 investisseur). Ces entreprises françaises sont souvent des acteurs majeurs dans leur secteur d’activité. La Komercni Banka (Société Générale) a été élue , par exemple, banque de l’année 6 fois en 9 ans, Lagardère touche plus de 5 millions d’auditeurs avec ses radios et vient de reprendre le réseau BBC, Veolia et Suez jouent un rôle important sur le marché de l’eau, Veolia Energie (ex-Dalkia) est le premier producteur indépendant de chaleur, Havas est la principale agence de communication,Sanofi-Zentiva est le premier producteur de médicaments génériques, etc. Cette présence a permis à nos entreprises de se positionner efficacement, au travers de leurs filiales, sur de nombreux contrats, notamment sur la gestion des eaux, les corridors ferroviaires, la rénovation des autoroutes, les technologies de réduction des émissions des centrales électriques au charbon, les équipements et combustibles nucélaires, le contrôle du trafic aérien de l’aéroport de Prague. Des importations stabilisées ème La France reste le 4 client de la République tchèque avec une légère augmentation des ventes en 2014 (6,6 Mds EUR). Cette tendance se confirme pour les machines de bureau et de traitement de données (+17%), produits manufacturés divers (+16%) et autres équipements de transport (+15%). On constate une baisse de -9% de machines spécialisées pour des industries spécifiques. Des exportations progressant de 7,7% en 2014 Les exportations françaises vers la République tchèque concernent surtout les matériels de transport, la pharmacie, les produits métalliques et les produits chimiques et cosmétiques. En 2014, la part de marché de la France en République tchèque a augmenté de 3,25%, ce qui traduit un regain d’intérêt des entreprises françaises pour le marché tchèque. Cette progression est notable dans les exportations de produits pharmaceutiques (+22%), d’huiles essentielles et résines pour parfum (+21%), de fer et d’acier (+15%) et de générateurs et équipements liés (+12%). 8 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS Un plan d’action commercial dans le cadre de la stratégie du commerce extérieur Résultat d’un travail commun de réflexion et intégré dans le plan d’action de l’Ambassade de France, la plan d’action commercial bénéficie de la mobilisation de l’ensemble des instruments et des acteurs de la relation bilatérale francotchèque. 6 axes ont été définis : Replacer la République tchèque parmi les priorités des exportateurs français (PME et ETI) Renforcer la programmation d’actions 2014-2016 sur les 4 familles prioritaires (« mieux se nourrir », « mieux se soigner », « mieux communiquer », « mieux vivre en ville ») et sur les niches spécifiques à la République tchèque Organiser un grand évènement économique annuel pour valoriser la présence économique et l’offre françaises Porter une attention particulière sur les marchés publics et les financements européens et appuyer les entreprises français sur les grands contrats Maintenir, animer et développer la présence économique française en République tchèque Conduire des actions ciblées sur l’attractivité de la France, avec Business France et Atout France. De plus, l’arrivée d’un gouvernement tchèque pro-européen et le souhait d’une relance d’un partenariat stratégique francotchèque devraient avoir des effets positifs sur les intérêts et commerciaux français et tchèques. Composition de nos échanges commerciaux Les douze premières catégories de produits exportés par la France en RT (MEUR) Produits % Variation total (%) 13,8 5 2011 2012 2013 2014 Véhicules routiers 573 539 491 517 Produits médicaux et pharmaceutiques Fer et acier 262 243 226 276 7,4 22 270 240 223 256 6,8 15 Machines électriques, appareils et équipements 245 235 249 252 6,7 1 Huiles essentielles, substances pour parfum, résines 154 178 192 232 6,2 21 Machines industrielles générales et équipements 198 212 217 221 5,9 2 Générateurs et équipements liés 136 133 139 155 4,1 12 Produits manufacturés métalliques Produits manufacturés divers plastique brut 146 139 155 153 4,1 -1 121 106 136 127 148 128 152 140 4,1 3,7 3 9 Machines spécialisées pour des industries spécifiques 138 - - 109 2,9 - - - - 107 2,9 - Autres équipements de transport Note : le signe « - » signifie que le produit, cette année-là, ne figurait pas parmi les dix premières catégories de produits échangés. Source : Service Economique 9 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS Les douze premières catégories de produits exportés par la RT en France (MEUR) Produits 1 581 % total 23,7 Variation (%) 10 629 735 11,0 17 583 614 667 10,0 9 498 522 591 644 9,7 9 335 357 374 435 6,5 16 485 305 253 281 4,2 11 241 250 255 260 3,9 2 226 260 236 249 3,7 6 151 150 181 209 3,1 15 144 170 169 188 2,8 11 124 118 117 107 1,6 -9 - - - 106 1,6 - 2011 2012 2013 2014 Véhicules routiers 1698 1586 1 443 Machines de bureau et de traitement de données 757 679 Machines électriques, appareils et équipements 591 Machines industrielles générales et équipements Produits manufacturés divers Equipements de télécommunication et d'enregistrement sonore Produits manufacturés métalliques Générateurs et équipements liés Autres équipements de transport Produits manufacturés en caoutchouc Machines spécialisées pour des industries spécifiques Meubles et pièces détachées Source : Service Economique Les investissements Les investissements La République tchèque a accueilli des vagues d’IDE entre 1990 et 2010 avec un stock atteignant 97,1 Mds EUR fin 2013. Cependant, depuis quelques années, les résultats sont constrastés. Après une reprise des flux d’IDE en 2012, 2013 et 2014 marquent une baisse des IDE vers le pays. ème ème L’attractivité de la République tchèque est en baisse, passant de la 28 place des pays les plus attractifs en 2008 à la 35 en 2013. Cette baisse est due à un phénomène de rattrapage des autres Etats membres de la zone, de la confrontation à une convergence nominale des salaires par rapport à l’UE15 même si la productivité augmente chaque année de 4%. Cependant, le gouvernement a décidé de réagir pour améliorer la compétitivité et l’attractivité du pays par sa stratégie 2012-2020 avec la poursuite de réformes structurelles (simplificaiton fiscale, réduction de la lourdeur administrative..), avec le renforcement de l’agence CzechInvest et avec l’engagement du Président Zeman sur la diplomatie économique avec un focus particulier sur les investisseurs étrangers. Le plus important investisseur étranger est l’Union Européenne qui représente 73% des IDE. En flux, l’Allemagne,les Pays-Bas, et Chypre sont avec la France les principaux pays de provenance des IDE. Après une entrée remarquée en 2013 de la Corée ème du Sud en 5 place en flux, elle ne fait toujours pas partie du top 10 des investisseurs étrangers 10 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS en stocks fin 2013. Cependant, l’Allemagne, grand investisseur étranger de la République tchèque, a baissé considérablement ses investissements vers le pays en 2013 par rapport à 2012 (-355 M EUR), la Pologne étant désormais privilégiée. Les secteurs d’activité concernés par les investissements étrangers sont les activités d’intermédiation financière, l’industrie manufacturière et le transport. ème ème La France se classe 5 investisseur en stock et se classe 4 investisseur en flux avec +850 M EUR en 2014. Fin 2013, le stock d’IDE française entrant s’élevait à 5,55 Mds EUR. Les secteurs concernés par les investissements français sont les services, l’intermédiation financière et les industries manufacturières. Les entreprises sont présentes sur tout le territoire tchèque même si les sièges sociaux se situent souvent à Prague. Presque toutes les entreprises du CAC 40 sont présentes mais de plus en plus de PME-PMI investissent et s’implantent dans le pays. Stocks d’IDE en milliers d’euros en République tchèque, 31 décembre 2013 Rang Pays Stock IDE Evolution (%) 1. Pays-Bas 27 852 657 -7,14 2. Autriche 13 628 804 2,31 3. Allemagne 10 977 544 -24,46 4. Luxembourg 5 912 860 -7,08 5. France 5 554 332 6,75 6. Suisse 4 837 725 5,70 7. Belgique 3 998 414 -2,94 8. USA 3 631 849 5,04 9. Chypre 3 444 731 -15,40 10. Slovaquie 3 255 416 9,00 97 310 522 -6,00 Total Source : Banque national Tchèque – CNB Environnement des affaires et conseils pratiques Les usages du pays Les horaires de travail en République tchèque diffèrent sensiblement des horaires habituels de la France ; de nombreux tchèques commencent à travailler dès 7 heures du matin, font une courte pause pour déjeuner et quittent le travail vers 16h - 17h. En outre, ils sont difficilement joignables le vendredi à partir de 16 heures. Il est donc important de savoir s’adapter à ces paramètres. En République tchèque, la langue internationale des affaires est l’anglais, couramment pratiquée par les jeunes générations et par les tranches d’âge intermédiaire. A l’extérieur des grandes villes, il vaut mieux prévoir l’existence d’une barrière linguistique. Les pratiques commerciales Privilégier les qualités techniques de vos produits dans l’argumentaire commercial. Dans un pays de culture technique, c’est sur cette base que les « bénéfices produits » sont avant tout évalués. Les expériences, références (en particulier sur le marché allemand), les informations techniques sont très appréciées. Il y a différentes façons de faire des affaires en République tchèque mais l’intermédiation est souvent une formule avantageuse. Il n’est pas toujours aisé d’identifier des intermédiaires, notamment dans les secteurs industriels, compte-tenu de l’absence d’association ou de répertoire. Il pourra alors s’avérer utile de passer directement par des clients finaux en leur demandant leurs contacts avec lesquels ils ont l’habitude de travailler. Une fois la relation établie, les intermédiaires commerciaux sont plutôt fidèles aux produits et marques qu’ils représentent ou distribuent. 11 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS Négocier en prenant en compte les formes de communication et la culture d’entreprise du pays. Un discours directif expliquant clairement aux interlocuteurs « quels objectifs vous voulez atteindre et dans combien de temps » est très bien interprété. Faire preuve de rigueur et de persévérance. L’expérience montre qu’il vous faudra revenir pour bien ancrer votre développement sur le marché tchèque. Qualité des produits, respect strict des engagements ou termes du contrat, tout particulièrement des délais, et capacité à répondre rapidement aux demandes qui sont faites sont les clés d’une relation durable avec ses partenaires commerciaux. Les moyens de paiement Le moyen de paiement le plus utilisé dans les transactions entre partenaires réguliers français et tchèques est le virement bancaire international, en particulier le virement SWIFT (Society For Worldwide Interbank Financial Telecommunication). Lors des premières transactions ou dans le cas de gros contrats, privilégiez le crédit documentaire. Les monnaies les plus couramment utilisées sont l’euro et la couronne tchèque (totalement convertible, il n’y a pas de contrôle de change sur les transactions commerciales). L’entrée dans la zone euro n’est pas à l’ordre du jour des autorités tchèques à ce stade. Les experts économiques évoquent 2020-2021 au plus tôt. Bonnes pratiques dans la prévention de la corruption En matière de commerce international, le paiement de « faveurs » peut s’avérer une pratique courante afin de favoriser la conclusion d’une affaire. Une quelconque facilité (matérielle ou pécuniaire) peut être attendue en échange de services fournis par l’administration, ou par d’autres entreprises. Ainsi, certaines entreprises qui travaillent régulièrement à l’international peuvent être invitées à payer des pots-de-vin en vue de gagner des contrats, ou des « pourboires » afin d’obtenir un traitement prioritaire de leur dossier au sein des administrations. L’entreprise doit cependant être consciente que pratiquer la corruption peut être dangereux d’une part parce que certains pays la condamnent fortement au travers de mesures anti-corruption, d’autre part parce que la corruption peut avoir des implications directes sur la gestion de l’entreprise. Le manager international doit être très attentif à tracer une ligne distincte entre « la voie raisonnable » pour faire du commerce international, et des pratiques relevant directement de la corruption. Les pots-de-vin ouvrent la voie à une performance de mauvaise qualité et à la perte de repères moraux parmi le personnel de l’entreprise. La corruption mène à la propagation de pratiques commerciales contraires à l’éthique. C’est pourquoi l’OCDE a adopté une convention, en décembre 1997, sur la lutte contre la corruption qui établit des normes juridiquement contraignantes tendant à faire de la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales une infraction pénale et prévoit un certain nombre de mesures visant à mettre en œuvre efficacement cette infraction. Notre Agence Business France souscrit aux principes de cette convention et invite l’ensemble de ses clients à prendre connaissance du décret n° 2000-948 du 28 septembre 2000 portant publication de cette convention et à en mesurer les enjeux dans le cadre de leurs pratiques professionnelles. 12 - © 2015 – BUSINESS FRANCE FICHE PAYS Pour aller plus loin Pour aller plus loin dans votre compréhension du marché tchèque et de la pratique des affaires dans ce pays, nous vous recommandons vivement l’acquisition du Guide des Affaires République tchèque 2015, qui sera disponible en téléchargement en octobre 2015: Rendez-vous sur la Librairie du commerce internationale de notre site internet, export.businessfrance.fr Guide des affaires République tchèque Pour tout savoir sur : l’environnement des affaires, les problématiques d’accès marché, les spécificités locales de la pratique des affaires, comment trouver le bon partenaire… et préparer au mieux sa mission de prospection. 2015, 125 pages, 50 EUR http://export.businessfrance.fr Business France vous propose quatre gammes complètes de produits et services d’accompagnement pour vous aider à identifier les opportunités des marchés et à concrétiser vos projets de développement international. • Gamme Info & Conseil : pour obtenir la bonne information sur les marchés étrangers et bénéficier de l’expertise des spécialistes de Business France. • Gamme Contact : pour identifier vos contacts d’affaires et vous faire bénéficier de centaines d’actions de promotion à travers le monde. • Gamme Communication : pour communiquer à l’étranger sur votre entreprise, vos produits et votre actualité. • Volontariat International en Entreprise (VIE) : pour optimiser votre budget ressources humaines à l’international Retrouver le détail de nos produits sur export.businessfrance.fr © 2015 – Business France. 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Rédigée par : Marianne Lopez Les coordonnées (nom des organismes, adresses, téléphones, télécopies et adresses électroniques) indiquées ainsi que les informations et données contenues dans ce document ont été vérifiées avec le plus grand soin. Toutefois, Business France ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable d’éventuels changements. Version mise à jour : 01/09/2015 13 - © 2015 – BUSINESS FRANCE Revue par : Claire Camdessus