Quelques idées pour surnager dans la nasse des annonces Web
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Quelques idées pour surnager dans la nasse des annonces Web
Médias électroniques Katja Riefler juillet/août 2004 techniques de presse Zeitung Online 2004 Quelques idées pour surnager dans la nasse des annonces Web réponses à cette annonce peuvent être traitées avec le même outil. Les candidatures qui arrivent sous une forme numérique peuvent même être affectées automatiquement et la procédure d’élimination des candidats ne répondant pas au profil recherché s’en trouve considérablement simplifiée. Avec ce nouvel outil, la Deutsche Postbank teste aussi de nouvelles formes de publicité en collaboration avec l’OMS. Au mois de juin, de vraies offres d’emploi en ligne ont été passées pour la première fois sur les sites Web de journaux coopérant avec l’OMS et ce avec un succès plus que satisfaisant : « Le taux de clics a été compris entre deux et trois pour cent, un bien meilleur résultat que pour les autres annonces », a expliqué Thomas Teetz. Près de 200 personnes d’Allemagne, d’Autriche, de Suisse, de République tchèque et de Croatie ont suivi les exposés sur les annonces classées et les contenus mobiles, les deux principaux thèmes abordés les 15 et 16 juin lors de la conférence Ifra/BDZV « Zeitung Online » qui se tenait à Berlin. Sous le titre « Un rêve personnel – une offre d’emploi entièrement automatique dans la presse et en ligne », Thomas Teetz, responsable des ressources humaines à la Deutsche Postbank AG à Bonn, a présenté un projet qui a été lancé l’année dernière et amélioré avec le concours des sociétés Knowledge Network GmbH à Hambourg et Zeitungs-Vermarktungsgesellschaft Online Marketing Services GmbH à Düsseldorf. Les offres d’emploi imprimées sont « pour dire la vérité » le cauchemar des entreprises de notre envergure, a expliqué Thomas Teetz. Leur préparation dure longtemps, les sources d’erreurs sont nombreuses et les coûts élevés. Mais y renoncer au profit d’une publication en ligne uniquement n’est pas non plus une solution : « L’image de marque que vous pouvez faire passer en ligne est moindre et la qualité des candidatures que vous recevez en réponse à une annonce en ligne est, pour le moment, beaucoup plus mauvaise. » La Deutsche Postbank avait et a toujours pour but un « flux de recrutement virtuel global » qui réduit les coûts et permet une gestion numérique de l’ensemble du processus de recrutement dans une seule application. L’outil récemment installé permet aux différents services de la Deutsche Postbank d’élaborer en ligne des offres d’emploi à l’aide de gabarits et de les envoyer au journal souhaité ou à des bourses de l’emploi en ligne par simple pression d’une touche. La présentation et le texte de l’annonce peuvent être modifiés sur l’écran. Les coûts sont calculés automatiquement et transmis au système de comptabilité. Les L’Immobilier partisan enthousiaste du Web L’expérience montre également que l’impact d’une campagne dans la presse peut être renforcé par une diffusion en ligne parallèle. Les annonces de ce type – qu’elles soient imprimées ou en ligne – renvoient le candidat à un site Web sur lequel il peut inscrire sa candidature en ligne. Pour la Deutsche Postbank, il s’agit là d’un processus efficace et transparent qui permet de se faire une idée très précise de l’impact de la publicité et du marché régional du travail. Lars Holborn de la société GAGFAH Immobilien Management GmbH à Berlin demande aux éditeurs de journaux que les annonces puissent être diffusées sans problèmes sur différents supports à partir de son infrastructure informatique. Son entreprise qui compte parmi les cinq plus grandes agences immobilières d’Allemagne (chiffre d’affaires en 2002 : 460 millions d’euros ; la société loue elle-même environ 85 000 appartements et maisons en 147 endroits différents) utilise toute une panoplie de moyens publicitaires allant de sa propre page d’accueil aux prospectus en passant par les bourses de l’immobilier sur le Web et les annonces dans les journaux. A l’échelle nationale, les offres sont surtout pré60 sentées en ligne. Au niveau régional, le budget publicitaire est ventilé entre les médias imprimés et Internet, des doublons entre lecteurs de journaux et internautes étant encore relativement rares. Son entreprise ne peut plus se passer d’Immoscout, le leader du marché en ligne : « Via Immoscout, nous générons 500 courriels par jour dans toute l’Allemagne. » Rien qu’à cause des coûts de fabrication et à ceux liés aux consommables, la publicité imprimée revient beaucoup plus cher. Lars Holborn ne veut pas non plus renoncer complètement à la publicité imprimée, mais reconnaît que ses habitudes d’insertion changent avec le réseau Internet. « La publicité imprimée apparaît sous la forme d’un espace unique », a souligné Lars Holborn. Chez GAGFAH, cela signifie que « les annonces classées sont imprimées sur un fond vert » – toutes les annonces classées publiées dans un produit imprimé donné sont rassemblées dans une annonce commune sur un fond coloré afin de retenir davantage l’attention – la frontière entre les annonces classées et les annonces publicitaires commence à s’estomper. Lars Holborn a demandé aux éditeurs d’apporter leur soutien à la publicité destinée à un groupe cible spécifique. L’environnement joue un rôle de plus en plus important pour son entreprise – sur le marché berlinois, par exemple, on a déjà analysé la répartition géographique des différents styles de vie de la population. Une insertion publicitaire intégrée et centralisée dans plusieurs supports de diffusion est souhaitable. L’imprimé et Internet sont un bon début ; la télévision locale offre aussi des perspectives très séduisantes. Trouver son bonheur automobile Deux entreprises de presse ont présenté à Berlin des combinaisons imprimé/ diffusion en ligne destinées aux concessionnaires automobiles. Erik Dauphin, gérant de la société MSU Medien-Service Untermain GmbH, a décrit un produit spécialement conçu pour les besoins du Main Echo et pour les concessionnaires de la ré- techniques de presse juillet/août 2004 gion d’Aschaffenburg. « Le gros problème des concessionnaires est la taille de la concurrence. Chez mobile.de et autoscout24.de, ils se perdent dans la masse. Nous devons monter au créneau et les aider », a déclaré Erik Dauphin. autoanzeigen.de, le portail que la société ISA GmbH (fondée par Holtzbrinck, Ippen et le groupe de presse Westdeutsche Allgemeine Zeitung) a lancé en mars dernier et qui a été présenté par son gérant, Klaus Abele, poursuit exactement le même but. Cet outil s’adresse avant tout aux concessionnaires automobiles. En trois clics, le programme leur permet de générer une annonce imprimée et de la transmettre directement dans le système de publicité technique et commercial des éditeurs. Simultanément, le concessionnaire insère l’ensemble de son parc de voitures d’occasion en ligne sur le portail autoanzeigen.de. Les économies que la simplification des processus permet à l’éditeur de réaliser sont répercutées sur les concessionnaires sous la forme de remises. Les éditeurs affiliés à l’ISA ont généré jusqu’ici plus de 7000 annonces imprimées via le nouvel outil, soit près de 100 annonces par jour. Le nombre de véhicules proposés en ligne sur le portail autoanzeigen.de a augmenté pour passer à 180 000. Les concessionnaires doivent débourser un forfait de 50 euros par mois pour pouvoir utiliser le logiciel. Le prix de l’annonce imprimée est, quant à lui, laissé à la discrétion des différentes sociétés d’édition ; la vente est également de leur ressort. Onze des vingt-cinq entreprises de presse affiliées à l’ISA participent déjà à ce nouveau portail automobile ; sept autres qui ne sont pas des associés de l’ISA sont en train d’intégrer la technique correspondante. Norbert Specker, président-directeur général de Catchup! Communications AG à Zurich a mis l’accent sur un tout autre type de synergie entre le produit imprimé et la diffusion en ligne : les ventes aux enchères régionales des journaux qui sont non seulement utiles aux commerçants locaux, mais aussi intéressantes pour les visiteurs des sites Web des journaux. « Les ventes aux enchères locales sont un outil permettant de générer des recettes publicitaires supplémentaires et pas seulement des coûts », a-t-il souligné. L’entreprise américaine CityXpress qui appartient au groupe Knight Ridder et à Katja Riefler Médias électroniques Quelques participants à la conférence Zeitung Online à Berlin, avec sur le portable Volker Pfau de RP-online. (Photo : Peter Himsel) sion à tous ceux qui, dans la région de Coblence, passent en moyenne une demi-heure au volant de leur voiture et voudraient peut-être en profiter pour s’informer de manière approfondie sur ce qui s’est récemment passé dans leur région. Les utilisateurs peuvent accéder au « Hear paper » via le téléphone soit oralement soit en appuyant sur une touche. Les textes souhaités sont convertis à la demande et lus suivant les besoins de l’utilisateur – uniquement les titres, une rubrique particulière etc. L’utilisateur peut avancer ou revenir en arrière, interrompre la lecture ou encore réécouter certains passages. L’utilisation de ce service revient à 10 cents par minute aux abonnés à l’édition imprimée du Rhein-Zeitung. Pour les auditeurs occasionnels, le tarif à la minute est plus élevé. Le prix à payer figure sur la facture de téléphone. T-Systems attend de ce projet « un élargissement considérable du cercle de lecteurs ». La conversion des articles en langage parlé constitue un défi linguistique. « Les habitudes de lecture et d’écoute sont différentes d’une personne à l’autre », a expliqué Volkmar Naumburger. Le plus épineux est par exemple lorsque l’article contient des tableaux, des noms propres ou des données chiffrées. < Lee Enterprises et que Norbert Specker a présentée a déjà réalisé 200 ventes aux enchères de ce type aux Etats-Unis et au Canada. Le but poursuivi par le journal avec ces ventes aux enchères qui durent de 12 à 14 semaines est d’attirer de nouveaux clients et de reconquérir ceux qui n’insèrent plus de publicités dans le journal. Les recettes publicitaires pourraient ainsi augmenter d’un à trois euros par exemplaire imprimé. Entre le client et le journal, pas un cent ne circule : les participants à la vente mettent des articles aux enchères et reçoivent en contrepartie un bon pour un espace publicitaire dans le journal dont le montant s’élève au prix de vente officiel. Le journal se charge de faire la publicité pour sa vente aux enchères et empoche la somme à laquelle l’article en question a été réellement vendu. Si l’article ne trouve pas d’acquéreur, le client ne reçoit pas de bon. Le second journal européen (après le Bristol Evening News) à se lancer dans l’aventure est le Berner Zeitung dont la vente aux enchères a été ouverte le 22 juin dernier. Joachim Türk, gérant de la société RZ-Online GmbH à Coblence, et Volkmar Naumburger, expert senior des portails vocaux de la société T-Systems Nova à Berlin, ont présenté un service d’un tout autre genre. C’est le projet « Hear Paper » qui a rapproché ces deux entreprises. Il s’agit d’accéder au contenu de leur journal d’une autre manière. Joachim Türk fait ici allu- Katja Riefler ([email protected]) est conseiller média et journaliste. 61