Classement : un marché en pleine mutation

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Classement : un marché en pleine mutation
FOCUS
Classement : un marché en
pleine mutation
Les ventes de produits de classement ont
retrouvé peu ou prou leur niveau d’avant
la crise. Mais les comportements d’achat
acquis pendant cette période perdurent
tandis que des mutations sont en cours liées
à l’évolution des méthodes de travail et des
technologies de classement et d’archivage
dans les bureaux.
C
aractérisé par sa stabilité - entre 1991 et 2009,
il n’a progressé que d’un point, selon I+C -, en
2011 le marché du classement a commencé à sortir
de la crise, mais à des rythmes différents selon les
catégories de produits. La partie consommables,
c’est-à-dire les chemises, pochettes et classeurs, a
retrouvé peu ou prou son niveau de 2008. Il en va de
même des produits injectés et moulés. «Nos ventes
progressent en dent de scie, mais, sauf nouvelle crise
économique, on peut espérer qu’elles retrouveront
leur niveau d’avant la crise en 2011», témoigne
Alexandre Sola, directeur marketing d’Exacompta
Multiform.
Des boîtes déclinées dans dix coloris qui
permettent à la fois de classer les documents à
l’horizontale, mais aussi de ranger maints objets
qu’on utilise pour travailler. (Fast)
En revanche, le mobilier de classement peine à renouer avec la croissance. «Sur notre marché, soit les
armoires et les rayonnages de classement, la tendance
est à - 25, voire - 30 % par rapport aux années d’avant
crise. Ce sont des achats qui relèvent d’investissements
que les entreprises peuvent repousser. C’est aussi un
marché très lié au nombre de créations d’entreprises
et de nouveaux espaces de travail. Or, le marché de
l’immobilier d’entreprise n’est pas particulièrement
florissant», explique Pascal Hossaert, directeur général
de Paperflow qui estime pour sa part que la crise
n’est pas terminée.
L’impact de la crise…
Les coloris de la gamme CepPro Happy ont été revisités en travaillant avec l’agence
de style internationale Peclers. (CEP)
48 m Le Papetier de France - Septembre 2011
La crise a laissé des traces. D’abord en termes de
chiffre d’affaires qui a reculé de 8 % sur le marché
du classement entre 2007 et 2009 – chiffres I+C.
Ensuite dans les comportements d’achat. Les restrictions budgétaires provoquées par les difficultés
économiques ont favorisé les produits à faible valeur
unitaire comme les boîtes d’archive en carton ondulé, une matière première moins onéreuse que la
carte lustrée ou le polypropylène. A l’inverse, elle
a sans doute pénalisé les accessoires
de bureau, la crise ayant incité les
entreprises à les renouveler moins
vite, phénomène qui explique que
le marché des corbeilles à papier soit
en net recul. De même, la part des
produits à marque de distributeur a
progressé à la faveur de la crise jusqu’à
devenir prédominante sur certains
marchés comme l’archivage où les
MDD représentent aujourd’hui plus
de 55 % des ventes.
Mais, en même temps, on voit se
développer une demande pour des
produits de qualité à forte valeur
ajoutée. «Les produits à marque,
comme les chemises à clip Duraclip et
Swingclip enregistrent des croissances
à deux chiffres», indique Caroline Huguet, chef de produit Durable. Même
constat chez Esselte qui note un fort
développement des produits affichant
leur design et leurs couleurs. «Actuellement sur le marché du classement
nous assistons au développement à la
fois des produits à marque de distributeur et de premier prix et de produits
à valeur ajoutée comme notre classeur
ouvrant à 180° ou la gamme Wow»,
précise Bertrand Pierre, directeur
commercial du groupe Esselte Rapid
pour la France.
… et de la hausse du coût
des matières premières
D’autres produits plus banalisés
montrent une légère baisse de leurs
ventes en volume, mais une évolution positive en valeur en raison des
hausses de prix. Car la tendance marquante de l’année 2011 sur le
marché du classement, c’est
aussi la hausse des prix des
produits, elle-même liée aux
hausses du coût des matières
premières enregistrées par les
fabricants.
Tant sur les produits à base de
papier carton que sur ceux à base
de matières plastiques, plusieurs
hausses sont intervenues depuis le
début de l’année, la dernière en
date au début de l’été, et d’autres
sont sans doute à attendre. «Nos
matières premières ont augmenté de
20 à 25 %», déclare Alexandre Sola,
directeur marketing d’Exacompta
Multiform, soulignant la difficulté à
gérer la fluctuation de ces hausses
caractérisées par leur amplitude et
leur brutalité. «Actuellement, le polypropylène augmente tous les mois et
demi», confirme Stéphanie Charles,
directrice marketing d’Exacompta,
qui pointe également le différentiel de
coût de cette matière première dont
le cours européen est plus élevé de
15 points par rapport au cours asiatique désavantageant les fabricants
produisant en Europe. Quant à
l’alternative d’approvisionnement
que peuvent constituer les matières
recyclées, elle n’apporte pas de réelle
solution dans la mesure où ces ressources sont limitées. En outre, si dans
le cas de polypropylène, elle est moins
onéreuse que la matière neuve, son
coût est également en augmentation
ne serait-ce qu’en raison des coûts
de collecte en hausse liés au prix de
l’énergie. Quant au papier carton
recyclé, il ne s’agit pas d’une alternative réellement économique dans
la mesure où son cours s’envole sous
la pression de la demande chinoise.
En attendant l’ère du zéro
papier…
Une autre menace plus ancienne pèse
sur le marché du classement : c’est
l’évolution des méthodes de travail au
bureau qui modifie les besoins. «L’archivage, et sans doute le classement
dans son ensemble, vont connaître des
mutations et une baisse inévitable de
leur marché dans les prochaines années qu’il faut anticiper», alerte Hervé
Une chemise de classement à la fois
pochette coin, imperméable, transparente,
indéchirable et imprimable. (Elco)
Une corbeille à courrier fabriquée à 100 % en PET
recyclée et incassable. (Maped)
Halfen, PDG de Fast. Le fait est que
les générations d’après-guerre, gros
consommateurs de papier et d’impression, partent progressivement à
la retraite et sont remplacées par de
jeunes générations qui baignent dans
la culture des SMS et des e-mails
depuis leur plus jeune âge.
Pour autant, l’ère du zéro papier
n’est pas encore venue et, s’il faut se
préparer à cette profonde mutation,
elle ne fait pas encore sentir ses effets
dans les ventes. Un sentiment que
corroborent plusieurs études. Pour
l’heure, l’impact de la numérisation
et de l’archivage électronique ne
concerne que les grands groupes.
«Une étude que nous avons
menée récemment montre que
92 % de l’archivage continuent
à être réalisés en interne dans
les entreprises et qu’elles sont
encore peu nombreuses à
externaliser cette fonction. En
outre, 46 % des entreprises
commandent des produits
d’archivage et de classement au
moins une fois par trimestre»,
indique Delphine Roca, chef
de produit pour Fellowes.
La consommation de papier
perdure, mais force est de
constater une évolution dans
la façon d’utiliser ce papier, en
l’occurrence son utilisation est plus
éphémère et son parcours de l’impriLe Papetier de France - Septembre 2011 m 49
FOCUS
mante à la corbeille plus rapide. Avec
pour conséquence des besoins de
produits de classement différents.
Le classement de proximité
reste dynamique
Les produits qui profitent de cette
évolution sont d’abord les produits
de classement de proximité, c’est-àdire à poser sur et à côté du bureau.
La vie des documents devenant plus
brève, c’est de produits facilitant leur
traitement rapide et les rendant facilement accessibles dont ont besoin les
utilisateurs. C’est à ces attentes que
la nouvelle gamme Office Coach de
Durable veut répondre. «Une étude
quantitative et qualitative auprès de
2 000 assistantes réalisée par notre
groupe nous a révélé de nouvelles attentes des consommateurs en matière
de classement», explique Caroline
Huguet, chef de produit Durable.
«Les consommateurs veulent que le
classement soit toujours accessible,
à jour et fiable. Un classement bien
pensé permet de gagner du temps.
Avec la gamme Office Coach, nous
offrons des solutions innovantes et
fonctionnelles pour l’organisation du
travail au quotidien : une chemise
opaque pour protéger des docu-
Un système de reliure
original équipé d’un
clip permettant
d'insérer et d'enlever
les feuilles rapidement
et qui intègre une clef
USB, permettant de
rassembler dans le
même contenant des
documents physiques
et numériques.
(Jalema)
ments à caractère confidentiel, une
chemise trieur avec cinq intercalaires
permettant un classement par section,
un dossier d’organisation Prio pour
identifier et classer des documents en
fonction de leur importance ou encore
le dossier d’organisation Timer avec
sa fonction calendrier en première
de couverture pour identifier en un
La gamme Exactive répond aux besoins
liés à la mobilité. (Exacompta)
coup d’œil la date d’échéance d’un
dossier. En outre, cette gamme est
respectueuse de l’environnement
puisqu’elle est fabriquée à 100 %
en polypropylène et sans colle, les
couvertures s’emboîtant les unes dans
les autres.»
Dans cette catégorie des produits
de classement de proximité, l’on
trouve aussi les corbeilles à courrier
qui resteront toujours des produits
Une gamme complète pour classer, protéger et présenter les documents qui joue la carte de la couleur.
(Tarifold)
50 m Le Papetier de France - Septembre 2011
incontournables sur les bureaux pour
traiter les encours, les modules de
classement, les porte-revues, les pots
à crayons…, soit autant de produits
permettant d’organiser et de ranger
son plan de travail.
Pour Fast, ces produits d’organisation
et de rangement constituent un relais
de croissance qui peut pallier la baisse
des produits destinés à un classement de longue durée. «A côté de
l’archivage et du classement, c’est le
troisième pôle vers lequel nous orientons dorénavant notre offre avec les
boîtes de rangement Color Line dont
nous avons agrandi la gamme cette
année. Ces boîtes déclinées dans dix
coloris permettent à la fois de classer
les documents à l’horizontale, mais
aussi de ranger maints objets qu’on
utilise pour travailler», indique Hervé
Halfen, PDG de Fast.
Autre produit d’organisation, le trieur
de bureau qui permet d’avoir tous
ses dossiers à portée de main reste
un segment porteur, de même que
les produits de présentation comme
les porte-vues. Leader européen
des modules de classement à tiroirs,
Multiform souligne également le dynamisme des ventes de ces produits
répondant parfaitement à ce besoin
d’organisation et de proximité du
classement. «Les modules individuels
répondent aux besoins de rangement
immédiat et à court terme, mais leur
combinaison permet également de
constituer un ensemble plus conséquent réservé à du classement à
plus long terme ou de l’archivage»,
explique Alexandre Sola, directeur
marketing d’Exacompta Multiform.
«Plus globalement, le classement à
plat bénéficie actuellement d’une
embellie et nous notons un transfert du
classement vertical vers le classement
horizontal qui s’avère plus flexible.
Ainsi, notre système Modulo est com-
posé de tiroirs de différentes tailles et de différents coloris
permettant à ce système de classement de s’adapter aux
besoins du consommateur, et non l’inverse.»
Prime à la qualité et au design
Qu’il s’agisse de modules de classement, de corbeilles
à courrier, de trieurs, de chemises de présentation, de
boîtes de rangement ou de pots à crayons, ces produits
ont aussi pour la plupart en commun d’avoir une esthétique soignée par leurs concepteurs. Il s’agit en effet
d’un critère de choix qui revêt pour les consommateurs
plus d’importance qu’on ne le croit.
Le concept Modulo d’Exacompta Multiform illustre la praticité et
la modularité du classement horizontal avec différentes tailles de
tiroirs et différents coloris.
«Nos études montrent que parmi les critères de choix
privilégiés lors de l’achat, le design arrive en premier et
avant même la couleur. Ensuite interviennent la qualité,
la fonctionnalité et le prix», indique Alexandre Sola,
directeur marketing d’Exacompta Multiform. «Cette
attention portée à l’esthétique des produits n’a rien de
surprenant si l’on considère qu’une corbeille à courrier
reste toute la journée sous les yeux de son utilisateur»,
confirme Véronique Roussel, trade marketing manager
de CEP Office Solutions. «Par conséquent, il s’implique
davantage dans son choix ou dans celui d’un porterevues que dans le choix d’une chemise à élastique ou
d’un classeur qui seront rangés dans une armoire à l’abri
des regards.»
Prime également à la qualité et la fonctionnalité. Bien
qu’en nette régression, le marché des dossiers suspendus réserve des opportunités de croissance comme
en témoigne Bertrand Pierre, directeur commercial
du groupe Esselte Rapid pour la France. «Les ventes
de dossiers suspendus sont en perte de vitesse. Entre
2008 et 2010, les volumes vendus ont baissé de 20 %
et le recul a été de 18,9 % en valeur. Pourtant, sur ce
marché en décroissance, nous avons réussi à accroître
notre part de marché de 30 % avec des produits haut
de gamme comme les dossiers Visio Plus, équipés de
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porte-étiquette plus large offrant une
meilleure lisibilité et dont la résistance
a été améliorée au niveau des attaches
latérales.»
Autre exemple dans le marché fortement concurrentiel des boîtes d’archives sur lequel la recherche du prix
est omniprésente. «Nous réalisons nos
meilleures ventes avec nos produits
haut de gamme, soit la gamme R-Kive
Prima automatique labellisée par le
WWF», indique Delphine Roca, chef
de produit pour Fellowes.
Une gamme transversale composée de corbeilles à courrier, de classeurs 4 anneaux
et à levier, de chemises, d’agrafeuses et de perforateurs qui ont la particularité d’être
déclinés dans des coloris identiques, bien qu’ils soient fabriqués dans des matériaux
différents. (Esselte)
La gamme de produits d’archivage R-Kive
Prima automatique labellisée par le WWF.
(Fellowes)
«Cette priorité donnée à l’esthétique et à la qualité est bien le
fait des utilisateurs de produits de
classement», confirme Stéphanie
Charles, directrice marketing d’Exacompta, ajoutant que la pression sur
les prix est plutôt le fait des acheteurs
des entreprises. «Le consommateur a
envie de produits qui durent, de qualité et esthétique. Nous le vérifions en
particulier avec notre gamme Exactive
ciblant les besoins liés à la mobilité
qui continue à enregistrer de très bons
résultats, ce qui nous a conduit à
l’élargir notamment avec des produits
d’organisation BtoB.»
L’offre verte s’approfondit
Comme dans l’ensemble de la fourniture de bureau, l’offre «verte»
est devenue incontournable dans le
domaine du classement. «C’est désormais un segment fondamental de
l’offre destinée aux entreprises et ces
produits sont en passe de devenir des
basiques du marché», constate Stéphanie Charles, directrice marketing
d’Exacompta dont tous les produits en
carte neuve sont certifiés FSC et Ange
Bleu pour les produits à base de matière recyclée, notamment la gamme
Forever, transversale dans le groupe
Exacompta-Clairefontaine.
Au-delà des labels et des certifications,
c’est souvent une démarche d’éco-conception qui préside au développement
de ces produits, à commencer par le
choix des composants. «Nous avons
fait le choix de ne travailler qu’avec
du polypropylène ou du polystyrène
de bonne qualité, c’est-à-dire ne nécessitant pas d’ajouts pour en améliorer
l’élasticité. Ainsi, la matière étant pure,
elle est véritablement recyclable»,
explique Alexandre Sola, directeur
marketing d’Exacompta Multiform.
Cette démarche prend également en
compte les attentes économiques de la
clientèle avec la gamme Eco Black, «un
produit en matière plastique recyclée
à la fois économique et écologique,
mais moins cher que son équivalent en
plastique neuf car nous répercutons
au consommateur le coût moins élevé
de la matière première recyclée.»
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Autre exemple, celui des classeurs
écologique d’Esselte réalisés à partir
de matériaux recyclés et recyclables
car composés d’un seul matériau :
les renforts en métal de même que le
cerclage de l’anneau de préhension
ont été remplacés par des accessoires
en papier mâché, idem pour l’anneau
de préhension au dos. En fin de vie,
le mécanisme est démontable grâce à
une clef qui est incluse dans le classeur
et le reste du classeur peut être jeté
dans la poubelle destinée au recyclage
du papier.
Ces produits verts constituent souvent la partie visible d’une démarche
globale intégrée à la stratégie de
l’entreprise et qui démarre bien en
amont. «Dans le cadre de la certification ISO 14001, nous nous sommes
fixés des objectifs très concrets comme
de recycler au minimun 60 % du volume de nos déchets en France et de
réaliser 14 % de nos ventes dans le
circuit de la fourniture de bureau avec
des produits recyclés et recyclables»,
explique Bertrand Pierre, directeur
commercial du groupe Esselte Rapid
pour la France. Chez Tarifold, la réflexion est engagée sur le transport.
«Nous travaillons à la conception de
produits qui s’assemblent facilement
et qui sont ainsi moins encombrants.
L’Info stand a été développé selon
ce principe. Ce grand présentoir est
conditionné dans une petite boîte qui
prend beaucoup moins de place pour
le transport», indique Fanny Meyer,
responsable de la communication de
Tarifold.
Réduire les volumes transportés et les
déchets est également la stratégie
«verte» mise en œuvre chez Paperflow
qui livre ses armoires en kit et qui a
supprimé les cartons d’emballage au
profit de cales plastiques qui tiennent les pièces détachées. «Ces cales
en plastique sont consignées et les
distributeurs nous les retournent et
permettent de supprimer 25 kg de
carton sur chaque palette qui étaient
destinés à la poubelle»,indique Pascal
Hossaert, directeur général de Paperflow. Pour concevoir cette gamme, le
fabricant est parti du principe que ses
composants devaient pouvoir tenir
sur une palette, d’où la conception
de modules de 1 mètre qui se superposent. «Grâce à ce conditionnement,
nous pouvons loger jusqu’à 150 armoires dans un camion au lieu de 50
précédemment. Cette démarche nous
permet de conjuguer des avantages
écologiques et la simplification de la
logistique et de permettre à chaque
intervenant dans la chaîne de livraison
de réaliser des économies en termes de
facilité à transporter, à stocker et à
manipuler», ajoute-t-il, précisant avoir
fait réaliser une analyse du cycle de
vie de ces armoires qui montre que
leur impact sur l’environnement est
de 30 à 40 % moins important que
celui d’une armoire métallique.
L’innovation, une nécessité
Dans le contexte d’un marché au mieux stable, l’innovation est une nécessité sur laquelle est basée la stratégie
de développement des fabricants.
«Nous essayons de contourner ce problème structurel par
une stratégie marketing privilégiant l’innovation et la différenciation», affirme Véronique Roussel, trade marketing
manager de CEP Office Solutions, qui relate la «success
story» de la gamme CepPro Happy. «Nous avons fait le
pari de revisiter les coloris de cette gamme en travaillant
avec l’agence de style internationale Peclers. Nous avons
sélectionné des coloris très tendance et vitaminés comme le
bleu électrique, l’ultra violet, le vert bambou, le vermillon
et le rose indien et c’est une réussite. Les distributeurs qui
nous ont suivis ont enregistré une augmentation conséquente de leurs ventes.»
Des armoires de classement faciles à commander, à transporter
et à monter, qui jouent la carte du design et de la couleur en
utilisant des matériaux modernes. (Paperflow)
Cette volonté de dynamiser le marché avec des innovations est plus que jamais manifeste. Cette année encore
elles sont nombreuses, qu’elles apportent des solutions
plus fonctionnelles pour des besoins courants ou bien
qu’elles répondent à des applications de niche. Parmi
ces nouveautés, le Dificlip de Jalema, un système de
reliure original équipé d’un clip permettant d’insérer et
d’enlever les feuilles rapidement et qui intègre une clef
USB, permettant de rassembler dans le même contenant
des documents physiques et numériques. Ce système de
reliure associé à une clef USB équipe notamment le dossier
Lucido et se prête à des applications de présentation de
documents ainsi que de classement.
Autre exemple de nouveauté, la nouvelle gamme Wow
de Leitz/Esselte de produits de classement et d’organisation de proximité, une gamme transversale composée de
corbeilles à courrier, de classeurs 4 anneaux et à levier,
de chemises, d’agrafeuses et de perforateurs qui ont la
particularité d’être déclinés dans des coloris identiques,
bien qu’ils soient fabriqués dans des matériaux différents
comme du métal, du carton et des matières plastiques.
Des innovations également dans le domaine du mobilier
de classement avec la gamme Easy Office de Paperflow.
«Notre axe de travail a été de concevoir des produits qui
soient faciles à commander, à transporter et à monter, tout
en jouant la carte du design et de la couleur en utilisant
des matériaux modernes», explique Pascal Hossaert, directeur général de Paperflow. «Nous sommes également
les premiers à avoir construit une gamme selon un taux
d’utilisation de matières recyclées. Nous offrons le choix
entre des armoires dont la structure est à 75 % recyclée ou
bien à seulement 20 %, ce choix impliquant des couleurs,
une esthétique et un niveau de finition différents.»
Le dossier d’organisation Prio permet d’identifier et de classer les
documents en fonction des priorités de l’utilisateur. (Durable)
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