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Introduction 1. Un très grand merci ! Mes premiers mots sont tout naturellement adressés aux personnalités qui m’ont fait la grande joie d’accepter d’enrichir cet ouvrage par leur contribution. Lorsqu’un soir de mars 2009, m’est venue l’idée de solliciter l’intervention, sous la forme de notes d’observations, d’éminents représentants du monde académique, de l’Administration fiscale, du secteur financier, du barreau et du revisorat d’entreprises, jamais je n’aurais crû que cette idée rencontrerait un tel succès. La qualité des écrits produits par ces auteurs, qui terminent chacun de mes thèmes, donne à l’ouvrage une dimension nouvelle et originale. Ces analyses remarquables attestent de l’immense expérience professionnelle et de l’étendue des connaissances scientifiques de leurs auteurs. Mes remerciements iront tout d’abord vers Guy Jorion, qui a réécrit totalement le thème consacré à l’INR/Soc. (Thème no 29), matière dont il est l’un des spécialistes incontournables. Mes remerciements vont ensuite vers Messieurs André Bailleux, Jean-Pierre Bours, Bruno Colmant, Michel De Wolf, Gérard Delvaux, Yves Dewael, Maurice Éloy, Jacques Gombeer, Thierry Litannie, Jacques Malherbe, Pascal Minne, Roland Rosoux et Jean Thilmany, qui, tous, se sont prêtés au jeu des notes d’observations avec un enthousiasme et une grande rigueur. Les textes qu’ils nous livrent sont les suivants : – – – – – – – « Comment se débarrasser d’une branche d’activité ? », par André Bailleux, avocat et professeur aux FUCaM (page 358) ; « Heurs et malheurs du principe d’attraction (tema con variazoni) », par Jean-Pierre Bours, avocat et chargé de cours ULg-HEC Liège (page 32) ; « Résonnances entre les droits comptable et fiscal », par Docteur Bruno Colmant, membre de la Commission des normes comptables et du Conseil supérieur des Finances (page 201) ; « Une nouvelle fiscalité interétatique en Europe sur le modèle américain ? », par Michel De Wolf, professeur à l’UCL et à l’ULg (page 519) ; « Premiers commentaires de la nouvelle loi sur la continuité d’entreprises », par Gérard Delvaux, réviseur d’entreprises (Partner, BDO), Past Président de l’IEC (page 425) ; « Variations sur la notion de résidence ou de domicile fiscal d’une société », par Yves Dewael, inspecteur principal, chargé de cours aux FUCaM et à l’Ephec (page 61) ; « Intérêts notionnels : la double-DIP est-elle susceptible de subir le même sort que les autres procédés de destruction d’impôt ? », par Maurice Éloy, avocat au Barreau de Bruxelles (Cruyplants Eloy Wagemans & Partners), directeur et professeur à l’École Supérieure des Sciences Fiscales, professeur aux FUCaM (page 119) ; 5 l’entreprise face au droit fiscal belge – – – – – – « Les Conventions fiscales vues par la Commission parlementaire sur la lutte contre la grande fraude fiscale », par Jacques Gombeer, auditeur général responsable du département de l’Administration fiscale (III/1) chargé du traitement des conventions fiscales belges (page 474) ; « Traitement comptable et fiscal des acquisitions à titre totalement ou partiellement gratuit », par Thierry Litannie, avocat, professeur associé à l’EPHEC Bruxelles, chargé de cours au CEFIAD-FUCaM (page 194) ; « L’influence du droit européen sur le traitement fiscal des dividendes en Belgique », par Jacques Malherbe, avocat et professeur émerite à l’UCL (page 506) ; « Consolidation fiscale », par Pascal Minne, administrateur-delegué de Petercam s.a. et professeur ordinaire à l’ULB (Solvay Brussels School of Economics and Management) (page 512) ; « Le traitement fiscal des bénéfices dissimulés à l’impôt des sociétés », par Roland Rosoux, conseiller au cabinet du ministre des Finances, Directeur aux services centraux de l’AFER (SPF Finances), professeur associé à l’Ephec, à la CBC-Bruxelles, chargé de cours à l’ULG (page 232) ; « La notion d’‘avantage’ en matière de transferts indirects de bénéfices », par Jean Thilmany, professeur de droit fiscal à l’École supérieure des sciences fiscales, à l’Iéseg (Université catholique de Lille), à l’ULg et aux FUCaM (page 609). 2. Après un rapide mais nécessaire exposé des principales nouveautés survenues depuis novembre 2008 qui concernent les matières traitées dans le premier volume (Thèmes nos 1 à 14), je poursuis, dans ce second volume, mon étude de la fiscalité de l’entreprise par l’exposé de l’« impôt des sociétés » et de l’« impôt des non-résidents sociétés ». L’ouvrage est structuré en trois parties. La première partie de l’ouvrage (Thèmes nos 15 à 19) traite des règles spécifiques à l’impôt des sociétés : les conditions d’assujettissement, l’assiette imposable (les huit opérations) à l’impôt des sociétés, les réserves imposables et exonérées, le calcul de l’impôt des sociétés. La deuxième partie (Thèmes nos 20 à 26), consacrée aux restructurations et liquidations des sociétés, envisage les mouvements du capital et de la prime d’émission (constitution d’une société, augmentations et réductions du capital), les fusions, scissions, scissions partielles, l’apport de branches d’activité ou d’universalité, l’acquisition d’actions propres et le partage total ou partiel d’une société. La troisième partie (Thèmes nos 27 à 30) étudie le droit fiscal international des sociétés (les conventions préventives de double imposition, sans oublier le modèle standard belge de convention), l’utilisation par une société belge d’une filiale ou d’une succursale à l’étranger, le régime fiscal d’une société étrangère opérant en Belgique (INR/Soc.) et l’ensemble des moyens du fisc contre l’évasion fiscale (dispositions de droit interne et dispositions conventionnelles). Un thème final reprend, sous une forme schématique, le relevé des principaux contrôles à opérer lors de la clôture des comptes d’une société (audit fiscal et comptable d’une société). 6 INTRODUCTION 3. Depuis la première édition de 2004, diverses modifications législatives, de nouvelles circulaires, de nouveaux avis du Service des décisions anticipées et d’importants arrêts et jugements ont inévitablement métamorphosé le paysage de l’impôt des sociétés belge. Sans prétendre nullement à l’exhaustivité, évoquons les principaux changements qui sont exposés de manière détaillée dans l’ouvrage : – – – – – – – – – – l’apparition de deux nouvelles déductions extracomptables (la déduction pour capital à risque et la déduction des revenus de brevets) : ces déductions font l’objet d’un thème qui leur est entièrement consacré) ; l’introduction de nouvelles réserves exonérées (les plus-values sur certains véhicules d’entreprise, sur certains navires, ou sur les bateaux de navigation intérieure destinés à la navigation commerciale, la réserve « tax shelter », la déduction majorée de 20 % pour les amortissements sur les investissements en matière de frais de transport collectif des membres du personnel, de sécurisation ou destinés à favoriser l’usage de bicyclettes ; l’exonération des subsides en intérêts et en capital sur des investissements en matière de recherche et développement (art. 193ter, § 1er, C.I.R.) ; la transposition de la directive fiscale fusion par la loi du 11 décembre 2008 (M.B., 12 janvier 2009) : cette loi modifiant le régime des fusions entre sociétés belges et transfrontalières a entraîné l’adaptation de 30 articles du C.I.R. ; les nouvelles règles d’exonération des réductions de valeur sur créances inscrites dans la loi sur la continuité d’entreprise du 31 janvier 2009 (M.B., 9 février 2009) (art. 81 à 83 de la loi) ; l’adaptation du régime de déduction des revenus définitivement taxés (RDT) suite à l’arrêt du 12 février 2009 de la Cour de justice des Communautés européennes (aff. C-138/07, Cobelfret), qui sanctionne la position de la Belgique visant à limiter les RDT à la base imposable de la société subsistant avant cette déduction. Cet arrêt a entraîné la publication de la circulaire du 23 juin 2009, dans laquelle l’Administration livre les conséquences qui doivent être dégagées de cet arrêt. la nouvelle règle des 183 jours introduite dans la loi du 22 décembre 2008 (M.B., 29 décembre 2008) ; la signature de nouvelles conventions préventives de double imposition importantes (dont notamment celles avec les États-Unis et Hong Kong) ; l’élaboration par l’Administration des affaires fiscales d’un modèle standard belge de convention préventive de double imposition ; l’extension du champ d’application de la directive mère/filiale aux pays avec convention (modifications des art. 106, § 5, et 117 § 4, al. 1er, A.R./C.I.R.) ; 7 l’entreprise face au droit fiscal belge – – le nouvel article 185, § 2 du CIR introduisant dans le code des impôts sur les revenus le principe « at arm’s lenght » et le principe de l’ajustement corrélatif. l’arrêt de la Cour de justice du 17 janvier 2008 (C-105/07, SA Lammers et Van Cleeff c/ État belge) considérant que le régime belge de sous-capitalisation visé à l’article 18, alinéa 1, 4o du CIR ne satisfaisait pas au critère de proportionnalité ; 4. Comme dans le premier volume, une liste de mots clefs, reprise à la fin de l’ouvrage et renvoyant aux numéros des paragraphes, permettra au lecteur d’avoir un accès direct à l’information souhaitée. Les différents thèmes peuvent être lus de manière autonome les uns par rapport aux autres, sous la seule et logique réserve de certains renvois nécessaires à certains mécanismes de base qui sont exposés dans d’autres thèmes. Par rapport à la précédente édition, l’ouvrage est illustré par des exemples et des cas pratiques plus nombreux et par un exposé plus approfondi des règles du droit comptable et du droit des sociétés indissociablement liées aux matières fiscales traitées. J’ai également inséré quelques écritures comptables lorsque cela m’a paru nécessaire pour illustrer mon propos. À la fin de l’ouvrage, le lecteur trouvera diverses annexes : la déclaration fiscale à l’impôt des sociétés et à l’I.N.R./Soc. (ex. d’imp. 2009), le texte de la loi du 11 décembre 2008 transposant en doit belge la directive fusions, le formulaire de déduction pour capital à risque, les taux de la déduction pour investissement (exercice d’imposition 2010) et un tableau synthétique des réduction de retenues à la source prévues dans toutes les conventions préventives de la double imposition conclues par la Belgique, et un projet d’avis du SDA Finances en matière de fusions et scissions. 5. L’auteur remercie chaleureusement les membres des Éditions Larcier pour leur précieuse collaboration, ainsi que Mademoiselle Wendy Gilin pour son indispensable travail de dactylographie. 6. La matière est arrêtée au 1er septembre 2009. Pour alléger le texte, l’expression « Code des impôts sur les revenus 1992 » est remplacée par « C.I.R. ». Pierre-François Coppens 15 septembre 2009 8