The Society for French Studies Postgraduate Conference 2016
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The Society for French Studies Postgraduate Conference 2016
The Society for French Studies Postgraduate Conference 2016 Protest in French and Francophone Arts and Culture 23 April 2016 Room 243, IMLR Conference Programme 10 – 10.30 10.30 – 11.30 11.30 – 1 1 – 1.45 1.45 – 2.45 2.45 – 3.45 3.45 – 4.15 4.15 – 5.15 5.15 – 5.30 Registration Keynote: (Self-)censorship and the Limitations of Artistic Intervention in Merzak Allouache’s Normal! (2011) (Professor Will Higbee, University of Exeter) Panel One: Political Protest Past and Present “La Guerre du blé” en Normandie: Évolutions des pratiques et des formes de la mobilisation collective sous l’Ancien Régime et la Révolution française (Paul Maneuvrier-Hervieu, University of Normandy) ‘Vive les Occupations d’Usines!’: Photography at the Factory in the Strike Movements of May 1968 and June 1936 (Benjamin Partridge, Newcastle University) Québec, printemps 2012: L’École de la Montagne Rouge, solidairement artistique (Géraldine Lavoie-Dugré, University of Quebec in Montreal) Lunch Training Session: How to Get Published and the transition from PhD to ECR (Dr Claire Launchbury, School of Advanced Study, London) Panel Two: Gender, Sexuality and Dissent Stratégies de lutte de l’activisme féministe queer: un art de la contestation (Marie-Emilie Lorenzi, Paris I Panthéon-Sorbonne University) Act-Up Paris: la colère pour ne pas mourir (Romain Thomazeau, Paris I Panthéon-Sorbonne University) Tea and Coffee Break Panel Three: Creative and Cultural Protest Mourning as Protest in Assia Djébar’s La Nouba ou les femmes de Mont Chenoua and La Femme sans sépulture (Beatrice Ivey, University of Leeds) Extension of the Realm of Creative Interventions: The Protestatory Transmediality of Michel Houellebecq (Ashley Scott-Harris, Queen’s University Belfast) Closing Remarks « La Guerre du blé » en Normandie: Évolutions des pratiques et des formes de la mobilisation collective sous l’Ancien Régime et la Révolution française (Paul Maneuvrier-Hervieu, University of Normandy) L’histoire a souvent retenu, pour le siècle des Lumières, comme phénomène emblématique de la contestation la célèbre « Guerre des Farines » de 1775. Pour certains historiens, il s’agit de la dernière mobilisation d’Ancien Régime, pour d’autres, ce mouvement contestataire préfigure l’engagement des paysans dans la Révolution française. Cependant, ce serait oublier que, pendant tout le XVIIIe siècle, la contestation paysanne, au sujet de la question des subsistances et du « pain quotidien », est un phénomène structurel de la société. Ce climat de tensions permanant entre le peuple et les autorités a été qualifié de « Guerre du blé » par GuyRobert Ikni et Florence Gauthier. En effet, aucune question n’a alors un pouvoir mobilisateur et déstabilisateur aussi important que la pénurie des grains ! Pour Cynthia Bouton, c’est lors des événements de 1775 que l’on assiste à une évolution des formes, des pratiques, et des cibles de la contestation paysanne suite aux changements introduits par la libéralisation du commerce des grains. Cette communication propose de réinterroger la place de la « Guerre des Farines » dans le processus de transformation de la contestation paysanne et des pratiques que cette dernière met en place pour assurer sa subsistance quotidienne et ses revendications. Par l’étude de nombreuses manifestations collectives (plus de 700 ont été dénombrées entre 1709 et 1795 pour la Normandie) dont les formes reprennent parfois les outils de domination des élites (mise par écrit des revendications dans les cahiers de doléances, connaissance et utilisation du droit révolutionnaire, ou encore emploi de la violence), on présentera les différentes évolutions de cette contestation et la manière dont elle participe à la construction et à l’affirmation d’une « culture politique paysanne » qui cherche à faire entendre sa voix dans le débat public. ‘Vive les Occupations D’Usines!’: Photography at the Factory in the Strike Movements of May 1968 and June 1936 (Ben Partridge, Newcastle University) The two most powerful strike waves of twentieth century France occurred in June 1936 and May 1968, both documented by substantial photographic records which have contributed to their iconic status and the construction of stylised narratives. Using photography to connect these waves of social contestation and their subsequent presentation shows how the medium served as a form of political communication, transferring ideas about the role and form of protest. It reveals how photography has been used in the reappropriation of these movements’ meanings, but also offers the opportunity to explore how participants in such movements visualised their own protest. The example of the factory offers a case study of how the contestation of the strikes’ meanings within a particular location reflected wider concerns over their aims and management. The recurrent presence of banners, posters and effigies present a visual vocabulary linking both movements and their means of self-representation. From the Lumiere’s first film La Sortie des Usines Lumière à Lyon in 1895, the factory gates have served as a place for the representation of labour, visualising the interaction between the private, productive space and the public sphere outside. Images of daily life during occupation break down these distinctions, revealing shifting relationships between work and leisure. Simon Dell’s examination of factory images from the popular front has explored how ideas of festivity were used to counter worker militancy, and similar themes of ‘festival or revolution’ recur through the historiography of May ‘68. The factory also represents a site of interaction between students and workers in May, embodying the different narratives of Parisian student protest and mass strike movement which have competed within its legacy. Québec, printemps 2012: L’École de la Montagne Rouge, solidairement artistique (Géraldine Lavoie-Dugré, L’Université du Québec à Montréal (UQÀM)) Au printemps 2012, le Québec a connu la plus grande grève étudiante de son histoire. Au plus fort du mouvement, 500 000 étudiant.e.s étaient en grève en réaction à une hausse des frais de scolarité de 1 625$, annoncée par le gouvernement libéral alors en place. Avec les frais afférents, il s’agissait alors d’une hausse de 146% de la facture étudiante. De cette grève est née l’École de la Montagne Rouge, formée par les étudiant.e.s en design de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Inspirée du Black Mountain College, l’École de la Montagne Rouge se voulait rassembleuse, démocratique et avant tout, créative. Le nom même de l’École est fortement inspiré du célèbre établissement américain, simplement francisé et adapté au contexte de la grève, qui avait adopté le symbole du carré rouge. Ce morceau de tissu, porté par des milliers d’étudiant.e.s et de citoyen.ne.s, était la matérialisation de l’expression québécoise « être carrément dans le rouge », c’est-à-dire être endetté. Le visuel créé par les étudiant.e.s est passé à l’histoire comme le symbole du « printemps érable » — l’appellation « printemps érable », en référence au printemps arabe, s’est d’ailleurs vite répandue dans les médias et la population en raison de la forte présence du visuel créé par les étudiant.e.s. Les affiches, imprimées par milliers la veille desmanifestations, étaient distribuées à tous et à toutes dans la rue, offrant ainsi une visibilité accrue aux images. L’École de la Montagne Rouge a ainsi produit une réelle archive visuelle de la grève étudiante de 2012, en plus d’avoir activement participé à la contestation. Les nombreuses images créées ont permis, par leur esthétique communicative, de transmettre les valeurs et les revendications des étudiant.e.s en grève. Aujourd’hui, ces mêmes images sont entrées dans la mémoire collective des Québécois.es et font office de témoins de cette saison historique. Stratégies de lutte de l'activisme féministe queer: un art de la contestation (Marie-Emilie Lorenzi, Paris I Panthéon-Sorbonne University) Avec la récente actualité en France concernant l’ouverture au mariage et à l’adoption pour les couples de même sexe, les principaux médias d’information ont essentiellement retenu les débats et affrontements vigoureux entre d’un côté les partisans du projet de loi et de l’autre ses adversaires. Le mouvement et la communauté LGBT sont ainsi apparus comme relativement homogènes, formant un front unitaire pour défendre l’égalité des droits. Pourtant, à l’occasion des manifestations pour défendre la loi dite du « mariage pour tous », des Pink Blocs, à l’attitude et aux slogans détonnant quelque peu du reste du cortège, se sont formés à Paris et dans certaines grandes villes de la métropole. Participer au Pink Bloc c’est se différencier du reste de la manifestation à la fois visuellement, dans la forme même du Bloc, délimité par un périmètre de banderoles, et par l’adoption du code couleur rose par la majorité des participant.e.s, mais c’est également se démarquer politiquement, et les mots d’ordre suivants en donnent un aperçu significatif : « nous sommes la mauvaise image de l’homosexualité », « fièrEs d’être la honte de la nation », etc. Prendre part aux manifestations, oui, parce que d’une part, il est essentiel de répondre aux attaques homophobes exprimées sans retenue par les opposants à cette loi, et que d’autre part, c’est une manière d’affirmer fièrement une différence via une stratégie de visibilisation. Il ne s’agissait en aucun cas de participer à ce qui est perçu comme une institutionnalisation du mouvement LGBT réformiste, à l’agenda militant se résumant à des revendications assimilationnistes telles que l’accession à une institution – le mariage – perçue comme un renforcement des inégalités envers celles et ceux ne se soumettant pas au modèle hégémonique hétéronormatif. La présentation des Pink Blocs français sera l’occasion d’analyser les différents enjeux cette forme de résistance face au mouvement LGBT hégémonique, d’en retracer la genèse et de souligner l’héritage autant dans les modalités d’action que les revendications politiques qu’ils doivent aux luttes d’émancipation des années 19601970. Act Up-Paris: la colère pour ne pas mourir (Romain Thomazeau, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) « Au commencement d’Act Up, il y a la colère », c’est ainsi que commence le manifeste d’Act Up-Paris. Cette colère est plurielle, elle est celle de ses militants notamment, celle des malades séropositifs, celle des homosexuels, celle des corps et des discours. Colère, est un mot récurrent à Act Up, dans les communiqués, les manifestations, les zaps, les réunions publiques, les pickettings, les assemblées. La colère est envisagée à Act Up comme un instrument pratique, symbolique et politique. L’association a envisagé tout un conglomérat d’actions, de performances, d’affiches qui par les fréquentations au sein de l’association avec le milieu culturel ou le monde de l’art nous permettent d’insister « sur le fait que l’art a bien le pouvoir de sauver des vies. » Par les zaps, Act Up a investit la rue par la mise en scène de la violence et du corps. Par les dies-in, l’association a joué la mort de façon théâtrale et politique. Par les collages invasifs d’affiches, par les slogans, Act Up a inventé une nouvelle manière de créer du visuel et du discours. L’image, le rendu médiatique est une question clef de la réussite associative d’Act Up. En envisageant l’ensemble de ses créations du point de vue du regardeur, Act Up a tissé un lien complexe entre le corps militant, le corps imagier et le corps regardant. C’est ce lien qu’il nous conviendra d’étudier et de décortiquer tant il est exceptionnel, multiple et protéiforme. Mourning as protest in Assia Djebar’s La Nouba ou les femmes du Mont Chenoua and La Femme sans sépulture (Beatrice Ivey, University of Leeds) This paper examines the possibilities and limitations of considering mourning as protest in two texts by Assia Djebar, her 1976 film La Nouba ou les femmes du Mont Chenoua and her 2003 novel La Femme sans sépulture. For Dominique Fisher, these texts demonstrate Djebar’s écriture d’urgence, a writing that recognises the imperative to mourn those who have been marginalised by histories of violence - in this case Zoulikha, the militant anti-colonialist killed by French soldiers but forgotten by post-independence commemorations. Judith Butler has argued that when lost subjects are deemed ungrievable, mourning them is to performatively reassert their right to personhood; therefore enacting a kind of protest (Precarious Life, Frames of War). This process of mourning and protest re-inserts the mourned subject back into active life like, in Hannah Arendt’s words, ‘a second birth’ (The Human Condition 1950: 176). If mourning becomes protest in these contexts of denial and ungrievability, what form does this take in the works of Assia Djebar? Does protest and mourning always entail the increased visibility and legibility of the lost subject? How does mourning as protest destabilise hegemonies of public and private space? And when feminine experiences and bodies are made ungrievable, what does mourning and protest mean in terms of gender? Extension of the Realm of Creative Interventions: The Protestatory Transmediality of Michel Houellebecq (Ashley Scott-Harris, Queen’s University Belfast) Contemporary author Michel Houellebecq refuses to restrict his works to the medium of text but rather embraces multimedia interplays, references and fusions, extending the realms of creative intervention. The current Digital Age and the imbricated rise of moving image, the Internet and mass media have transformed the limitations, pressures and possibilities of artistic creation. In this context, Houellebecq has fabricated photo-novels, sang on music albums, directed several films and starred in others, and filled his novels with intermedial references. He has adapted his texts into photo exhibitions, comics, music albums and films, spreading his work across media. This Transmediality (Saint-Gelais), the extension of virtual messages and story-worlds into other (newer forms of) media, presents a challenge to the current cultural regime in which the text and author are teleologically treated as “closed” and authoritative. Within a culture that still favours a sacralised conception of the text and author, Houellebecq’s transmedial extensions cross the boundaries between media, submerging the shorelines (Derrida) and refuting the restrictions placed on author and the text. This technique allows Houellebecq to protest against the cultural regime’s restrictive artistic hierarchy as well as allowing him to comment on the domination of mass media. This usage of other media challenges the power structures of the literary field and asserts that the non-literary must not be marginalised. Through this, Houellebecq destabilises the status quo for authors and promotes the new possibilities of artistic production within an expanding space of possibilities (Bourdieu), contesting the limitations on the author and the text. Society for French Studies Society for French Studies 57th Annual Conference (University of Glasgow,27 – 29 June 2016) Call for Posters & Flash Presentations Display a Poster Ever considered producing an academic poster? It is a great way to have fun with your research, to consider it visually and to make it accessible to all. Following on from the success of previous years, The Society for French Studies is again offering postgraduates registering for the annual conference the chance to display and talk informally about their research as part of the Postgraduate Poster Session. This is a great opportunity for you to broadcast your work to other conference participants, both fellow PGs and experts in your field. Several slots in the conference programme are dedicated to the Poster Session, allowing delegates plenty of time to take in your work and offer feedback in a relaxed setting. It is ideal for you as a postgraduate, no matter what stage you are at in your research, from MA to finalyear PhD. It allows you to practice talking about your research and creates awareness about your work, offering fantastic networking opportunities. This year, there is a PRIZE of £100 for the best poster on display at the annual conference! Give a Flash Presentation There is also the opportunity to present your research in the form of a short flash presentation, lasting just 5 minutes. This could be a general overview of your research, or you could talk around your academic poster – it is entirely up to you. There will be fellow PGs and a group of friendly academics on hand to offer you feedback and helpful tips to advance your project. Write a Poster Report Following the conference, there will be the opportunity to write a report on your experiences of producing and presenting a poster. This will be published in the Winter edition of French Studies Bulletin. It’s a great way to see your name in print! Have a look at previous reports in FSB 121, 125, 129 and 133. Postgraduate Training Session The conference includes a training session dedicated to PGs which touches upon the issues that affect you most. This year Professor Diana Knight (University of Nottingham) and Dr David McCallam (University of Sheffield) will be leading a session on publishing articles and monographs. Financial Help for Postgraduates The Society is eager to help PGs from the UK and abroad attend the conference and is offering the possibility of financial help in the form of travel grants. This is normally a sum of up to £100. Please contact Kaya Davies Hayon if you would like a copy of this form. How to Take Part Students who would like to display a poster and/or give a flash presentation should email me at [email protected] with the following information by 16 May 2016. Informal enquiries are also extremely welcome. Name: Institution: Year of study: Email Address: Thesis/ MA dissertation Title: Please tick as appropriate: I would like to display an academic poster I would like to give a flash presentation …… ……