Lire le dossier en format

Transcription

Lire le dossier en format
Table des matières
Introduction
1. L’évolution de la population (1871-2001)
1.1. L'évolution
1.2. La population luxembourgeoise et étrangère en 1871 et en
2001
1.3. La composition de la population
2. La migration italienne et portugaise
2.1. L’immigration italienne
2.1.1.
2.1.2.
2.1.3.
2.1.4.
Les différentes phases
La répartition des Italiens au Luxembourg
Le statut professionnel des Italiens
Pyramide des âges des Italiens au Luxembourg
2.2. L’immigration portugaise
2.2.1.
2.2.2.
2.2.3.
2.2.4.
Les différentes phases
Répartition des Portugais au Luxembourg
Statut professionnel des Portugais
Pyramide des âges des Portugais au Luxembourg
Conclusion
Sources :
• documents réalisés par le STATEC
• Cd-Rom réalisé par l’ASTI (Association de Soutien aux Travailleurs
Immigrés)
Introduction
Avant la découverte du minerai de fer, le Luxembourg était un pays
agricole et pauvre. Des dizaines de milliers de Luxembourgeois émigrent
alors vers l’Amérique.
C’est au moment où le Grand-Duché s’industrialise, c’est-à-dire à la fin
du 19e siècle, que l’immigration débute au Luxembourg.
1. Evolution de la population ( 1871-2001)
1.1. L’évolution
L'évolution de la population de 1871-2001
500000
400000
300000
200000
100000
18
71
18
75
18
80
18
85
18
90
18
95
19
00
19
05
19
10
19
22
19
27
19
30
19
35
19
47
19
60
19
66
19
70
19
81
19
91
20
01
0
dates
population totale
population luxembourgeoise
population étrangère
En 1871 la population totale du Luxembourg était de 205000 tandis qu’en
2001 elle a atteint le nombre de 441000.
1.2. La population luxembourgeoise et étrangère en 1871 et
en 2001
Population luxembourgeoise et étrangère en 1871
3%
population
luxembourgeoise
population étrangère
97%
La population lux. et étrangère en 2001
37%
63%
population luxembourgeoise
population étrangère
Cette croissance s’explique par le taux d’étrangers qui a énormément
augmenté, c-à-d de 3% à 37%, tandis que le taux de Luxembourgeois est
resté plutôt constant.
Au début la population connaît une forte croissance, mais chute lors de la
Première Guerre Mondiale (1914-1918).
Lorsque la situation économique s’est de nouveau améliorée au
Luxembourg, l’immigration reprend de manière considérable.
Une nouvelle baisse du taux d’étrangers en 1940 à cause de la 2e guerre
mondiale.
Dès 1947 l’immigration redémarre, mais cette fois-ci elle augmente
régulièrement jusqu’aujourd’hui.
1.3. La composition de la population
Les principaux groupes étrangers
21300
Portugais
58400
18900
Italiens
Français
Belges
10600
Allemands
Autres pays UE
15100
20100
20300
Autres pays
Les Portugais représentent 37,5 % des étrangers au Luxembourg, tandis
que le nombre d’immigrants italiens a diminué de manière considérable,
au cours des dernières décennies, jusqu’à 12.5 %.
2. La migration italienne et portugaise
Les arrivées des italiens et des portugais au
Luxembourg
4000
3500
3000
2500
Portugal
Italie
2000
1500
1000
500
19
70
19
80
19
90
19
93
19
94
19
95
19
96
19
97
19
98
19
99
20
00
20
01
0
Dès les années 1970, le nombre d’Italiens arrivés au Luxembourg, est
resté plutôt constant, pourtant l’immigration portugaise devient très
importante. Elle atteint son maximum en 1990.
Les départs des italiens et des portugais
2000
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
01
20
00
20
99
98
19
19
97
19
96
19
95
94
19
93
19
19
90
19
80
19
19
70
Italie
Portugal
En 1970 un grand nombre d’Italiens repartent pour leur pays d’origine.
Dès les années 1980, les départs des Italiens sont beaucoup moins
importants et restent plutôt constants jusqu’aujourd’hui. Quant aux
Portugais, ils quittent le Grand-Duché en un nombre de plus en plus
important.
Le solde migratoire
5000
4000
3000
total
Italie
Portugal
2000
1000
0
-1000
1970
1990
1994
1996
1998
2000
Ce diagramme représente le total des étrangers, vu les arrivés et les
départs de ceux-ci.
2.1 L’immigration italienne
2.1.1. Les différentes phases
La fin de 19e siècle, avec les débuts de l’industrialisation, connaît une
importante hausse d’activité dans les domaines de la sidérurgie et de
l’aciérie.
Les Luxembourgeois, ne possèdent pas le savoir-faire et n’acceptent pas
les conditions de travail dans les mines et les usines, émigrent vers les
Etats-Unis et Paris tandis que le pays fait appel à la main d’œuvre
étrangère.
Les Allemands sont plutôt engagés comme personnel qualifié
(ingénieurs) et les Italiens représentent la main d’œuvre ( les ouvriers).
Par milliers, les Italiens rejoignent alors les bassins industriels
luxembourgeois et lorrains : de 1890 à 1900, le nombre d’Italiens passe
de 400 à 7500, c’est pourquoi l’année 1892 est considérée comme le
début de l’immigration massive des Italiens.
A cette époque, l’immigration italienne se caractérise par :
• une grande mobilité,
• une forte instabilité,
• et un important taux de masculinité
Du fait des limitations des autorisations de séjour et de travail à quelques
années et de la précarité de leurs situations, les hommes viennent seuls
sana famille.
En 1914, au moment de la déclaration de guerre, les Italiens rentrent
précipitamment dans leur pays natal et la population italienne chute de
15% à 13%.
Lors du redémarrage économique du début des années vingt, après la
1ère Guerre Mondiale, le Luxembourg lance un nouvel appel massif aux
Italiens pour de nouveaux secteurs tels que l’artisanat et le bâtiment et les
services.
Puis, une crise économique éclate au début des années trente et engendre
de nombreux licenciements, d’étrangers prioritairement. Ainsi, de 1930 à
1933, le pourcentage d’étrangers passe de 18.6% à 12,9%.
Lors de la Deuxième Guerre Mondiale, l’immigration italienne s’arrête de
nouveau.
Après la guerre, le pays connaît un nouvel accroissement du
pourcentage d’Italiens : de 1945 à 1960, le taux passe de 10% à 13%.
Dans les années 60, la vague d’immigration italienne s’épuise. Les
travailleurs italiens du bâtiment sont des saisonniers sans famille au
Luxembourg, qui sont originaires, pour la plupart, du Frioul. Le Frioul
connaît un essor économique et les Italiens préfèrent alors repartir ou
même rester dans leur pays.
La baisse de la natalité des Luxembourgeois ainsi que le boom
économique nécessitant de nouvelles forces de travail poussent le
gouvernement à changer de politique : il va favoriser la réunification
familiale afin de stabiliser la main d’œuvre et améliorer la démographie
par des « importations » d’enfants. Prévues pour les Italiens, ces mesures
n’auront plus guère d’effets.
Evolution de la population italienne
30000
25000
20000
15000
pop. Italienne
10000
5000
20
02
19
81
19
66
19
47
19
30
19
10
18
90
18
75
0
2.1.2. Répartition des Italiens au Luxembourg
Les étrangers travaillant au Luxembourg sont soit des ouvriers, soit des
fonctionnaires internationaux, soit des employés privés.
Beaucoup d’étrangers vivent dans la capitale et dans la commune de
Larochette, où ils sont plus nombreux que les nationaux. Ils sont aussi
fortement représentés dans la première couronne de Luxembourg-ville, le
long de la Route du Nord, dans le Bassin Minier (Sud du pays) et dans les
petites villes, tandis qu’au Nord de notre pays, le pourcentage des
étrangers est très bas.
La plupart des Italiens travaillent comme employé privé (40%) ou comme
ouvrier (38%).
2.1.3. Statut professionnel des Italiens résidant au Luxembourg
La population italienne se répartit quasi seulement sur la capitale, les
communes avoisinantes (comme p.ex. Bertrange) et le Bassin Minier (p.
ex. Differdange). Cela s’explique par le fait que les premiers Italiens sont
immigrés au sud du pays pour travailler dans l’industrie de fer et y sont
restés.
Dans le Nord du Luxembourg, il n’y a presque pas d’Italiens (0-1%).
2.1.4. Pyramide des âges des Italiens au Luxembourg
La population italienne au Grand-Duché est vieillissante (moyenne
d’âge : 40 ans) du fait de son immigration relativement ancienne et
quelque peu en déclin
2.2. L’immigration portugaise
2.2.1. Les différentes phases
Les immigrés portugais ont commencé à venir au Grand-Duché dans les
années soixante, lorsque l’immigration italienne commençait à
s’essouffler.
L’immigration portugaise a été très importante de 1970 à 1975 et puis à
partir de 1987 (plus de 2000 personnes par an), après que le Portugal soit
entré dans l’Union Européenne (en 1986).
Au recensement de 2001, 61% des Portugais arrivés depuis 1981
résidaient toujours au Luxembourg. Depuis 1985, plus de la moitié des
Portugais qui arrivaient chaque année restent au Luxembourg.
De 1987 jusqu’aujourd’hui le nombre de Portugais a doublé.
Momentanément, ils représentent 36,1% des étrangers au Luxembourg.
Avec une moyenne d’âge de 28,7 ans, les Portugais sont parmi les plus
jeunes immigrés du Grand-Duché. La faible présence de personnes âgées
s’explique par le fait que :
- l’immigration portugaise est relativement récente,
- elle est composée de personnes d’âge actif et en âge d’avoir des
enfants.
Contrairement aux Italiens, les Portugais bénéficient, dès leur arrivée, de
la réunification familiale .
La situation économique et socio-politique du Portugal expliquent cet exil
massif :
1. le Portugal est, à l’époque, sous l’emprise d’un régime dictatorial,
2. des guerres coloniales envers certains pays d’Afrique sont menées,
3. l’économie est désastreuse (le taux de chômage est très élevé,
l’agriculture ne progresse pas et le secteur industriel stagne)
Evolution de la population potugaise
70000
60000
50000
40000
pop. Portugaise
30000
20000
10000
0
1960
1966
1970
1981
1987
1992
2002
2.2.2. Répartition des Portugais
La population portugaise est repartie sur presque tout le Luxembourg,
mais la plupart des Portugais vivent à Larochette, « capitale » des
Portugais, dans le bassin minier et aux environs de la « Nordstadt » et
d’Echternach. Dans l’ouest du pays, le taux de Portugais est très faible.
2.2.3. Statut professionnel des Portugais
Le plus grand nombre de Portugais travaillent dans le secteur d’ouvriers
(81%) et un pourcentage minimal exerce d’autres emplois (p.ex. comme
employé privé).
2.2.4. Pyramide des âges des Portugais au Luxembourg
La population portugaise est très jeune (moyenne d’âge : 28 ans) et il y a
une faible présence de personnes âgées qui s’explique par le fait que
l’immigration portugaise soit relativement récente.