CENDRILLON Cenerentola Cinderella…

Transcription

CENDRILLON Cenerentola Cinderella…
COMPAGNIE NATIONALE DE THEATRE LYRIQUE ET MUSICAL
RÉGION FRANCHE-COMTE
Montjustin - 70110 Villersexel
Secrétariat : 74 Grande Rue - 25000 Besançon
Tél : 03 81 82 34 43 - Fax : 03 81 82 34 42
www.justiniana.com - Mail: [email protected]
CENDRILLON
Cenerentola
Cinderella…
Opéra promenade en décor naturel,
musiques de Nicolas Isouard, Gioacchino Rossini,
Serge Prokofiev, Pauline Viardot
Ce projet sera créé en août 2005 avec une tournée de 12 représentations. Il sera
repris à partir d’août 2006 pour une tournée de 13 représentations en FrancheComté, en Suisse et en Ile-de-France.
L'Ensemble Justiniana est subventionné par le ministère de la Culture et de la
Communication / DRAC de Franche-Comté, le conseil régional de Franche-Comté,
le conseil général de la Haute-Saône, le conseil général du Doubs, le conseil général
du Jura et le conseil général du Territoire de Belfort.
Avec le soutien de la SPEDIDAM, Société de perception et de distribution
des droits des artistes-interprètes de la musique et de la danse
12 représentations en Franche-Comté,
du 12 août au 5 septembre 2005
Sommaire
l’opéra itinérant – le projet
p.3
déroulement et déroulement
p.4
distribution
p.7
les compositeurs
p.8
l’équipe, les artistes
p.12
planning prévisionnel, 2005-2006
p.17
calendrier des concerts
p.18
infos pratiques
p.19
2
Le projet
Depuis sa création en 1982,
la volonté de l’Ensemble Justiniana, Compagnie Nationale de Théâtre
lyrique et musicale, est de réfléchir et de développer le lyrique là où il
n’existe pas, sous d’autres formes, dans d’autres lieux.
En sortant l’Opéra de ses bâtiments grandioses pour l’installer ailleurs,
il s’agit d’inventer de nouvelles formes de production lyrique et de
rechercher de nouveaux publics.
Bien campé sur ses bases franc-comtoises, épaulé par des soutiens
fidèles, adossé à des structures locales, l’Ensemble Justiniana vit pour
cette idée et la fait vivre en Franche-Comté et ailleurs.
Depuis 5 ans,
l’opéra promenade en décor naturel nous permet d’aller à la rencontre
d’un public peu touché par l’opéra.
C’est ainsi qu’est né, en 2000-2001, le projet Quichotte, un voyage à
travers le temps, destiné à une diffusion en milieu rural.
Pour faire suite à ce projet qui a reçu un écho très favorable tant au
niveau de l’accueil dans les villages que par la fréquentation du public,
l’Ensemble Justiniana a proposé en 2002 – 2003 et dans le même esprit,
Hansel et Gretel, d’après le conte des frères Grimm, opéra de
Engelbrecht Humperdinck, dans une adaptation de Sergio Menotti.
et en 2004 …Barbe-Bleue, d’après le conte de Charles Perrault, suivi du
Château de Barbe-Bleue opéra de Béla Bartòk, livret de Bélà Balàzs. Une
tournée est programmée pour 2006 en Hongrie et en Slovaquie.
Avec ce quatrième projet,
hors les murs, en pleine nature, nous poursuivons notre projet d’opéra
itinérant, avec et dans toute une région.
3
Le spectacle - déroulement
12 villages, 12 mises en scène.
Autant de lieux, autant d’atmosphères différentes.
Le metteur en scène adapte le spectacle en fonction de la configuration
de chaque commune - et de ses richesses au niveau patrimoine. Aucune
représentation ne se ressemble et chacune implique un travail de 4 à 6
mois en amont, proposant un mode d’emploi commun à tous les lieux
mais pouvant se décliner différemment en fonction de la commune
d’accueil et du souhait de ses habitants.
Chez Cendrillon, le champ de Citrouilles, le bal, la recherche de la
propriétaire du soulier de vair… autant de lieux nouveaux à découvrir
pour le public, à la tombée de la nuit.
Sensibiliser le public…
A la recherche de nouveaux publics, l’équipe va à sa rencontre, le
forme, l’intègre dans ses productions et mêle ainsi dans des
représentations ceux qui seront le public de demain.
Dans un souci d’impact local, et afin d’être en contact direct avec la
population aussi différente soit-elle, il est ainsi proposé à chaque
commune une sensibilisation de la population qui sera le public des
représentations.
En amont : des rencontres autour de l'œuvre, du personnage, un
repérage et un choix concerté du parcours choisi dans chaque village
et des lieux principaux de représentation, des ateliers de danse
dispensés dans chaque village par une chorégraphe, qui ont été mis en
place durant 6 mois sur chaque lieu, avec les habitants qui
participeront à la représentation.
Au moment du spectacle : les artistes arrivent la veille pour rencontrer
les habitants. Dans un souci de décloisonnement des univers, il est
demandé aux habitants des communes d’accueillir chez eux, dans leur
cadre de vie, les membres de l’équipe, du jour précédant le spectacle
au lendemain matin suivant le spectacle. Ce qui, dans un esprit de
convivialité, permet un contact privilégié et inhabituel entre les
habitants et les artistes.
Mobiliser les ressources locales.
Comme pour les projets précédents, Cendrillon repose dans sa
conception même comme dans son déroulement logistique sur une
mobilisation des ressources locales.
Nous souhaitons proposer et développer une complémentarité entre la
représentation artistique et la mise en valeur du patrimoine, alliant
animation touristique et animation culturelle, avec la possibilité de
toucher un public de tout âge, familial, local et curieux, pas forcément
mélomane.
4
Le spectacle - conception
Cendrillon ou 24 heures de la vie d’une femme…
Côté direction musicale – Sylvie Leroy.
Quatre grands noms des siècles passés ont fait entrer Cendrillon dans
l'histoire de la musique : Isouard, Rossini, Massenet et Prokofiev. Quatre
chefs-d'oeuvre dans lesquels nous avons puisé afin de représenter le conte
en trois dimensions.
Sortir de la convention théâtrale et du rapport frontal d'une scène unique
avec son public immobile, en même temps qu'imposer de nouvelles lois
au déroulement du spectacle, permet aussi qu'on se libère de certains
passages obligés et, pourquoi pas, de la nécessité d'une musique unique.
L'histoire de Cendrillon se décline elle-même d'un bout à l'autre de la
planète sous des milliers de formes : Vassilissa, Aschenbrudel, Cenerentola,
renaissent partout où une jeune fille se prépare à devenir une femme et
éprouve l'intuition qui la conduira à sa destinée. La variété des styles
existants pour écrire en musique son histoire peut fort bien nous aider à
dénicher cette jeune fille sous ses aspects multiples, où elle est aisément
identifiable. A nous d’imaginer une version rapprochant les époques,
mêlant les races, écoutant les moeurs, décryptant les ridicules,
reconnaissant les purs.
Quelle chance qu'un Isouard se soit attaché à décrire si minutieusement et
avec tant de goût "à la française" les deux belles-soeurs de Cendrillon ! Les
voici plus vraies que nature, avec leur penchant bien symptomatique à la
vocalise et à la joliesse, leur exquise et agaçante superficialité qui nous
donne soif de vie intérieure, faim d'un coeur qui se livre...
Quelle bénédiction qu'un Dandini qui fait le paon sous la plume de
Rossini! Comment mieux représenter la stupéfaction générale provoquée
par l'apparition au bal de Cendrillon métamorphosée que par les
balbutiements géniaux des ensembles de "La Cenerentola" ?
Où trouver marâtre plus antipathique que dans l'opéra de Massenet ?
Comment ne pas songer, lorsqu'on parle de fée, à la magie et aux rites
invoquant les ancêtres dans toutes nos civilisations primitives ?
Enfin, puisque c'est le lot de beaucoup de Cendrillons de part le monde : il
faut danser. Après tout, l'histoire le dit : ce n'est pas par la parole que
Cendrillon brille, c'est par la danse. son petit pied la récompensera d'avoir
su patienter.
Prokofiev et sa sublime musique de ballet seront les médiateurs du bal.
Nous allons convier notre public au bal, lui donner à danser, à bouger, à
rire, et aussi à admirer la beauté pure, celle qui fait le silence autour d'elle
et nous rend tous poètes.
Nous espérons de toutes nos forces honorer ce que ces musiques ont de
sublime en les ré-orchestrant pour les besoins de la cause. Si cette poésie
est atteinte, alors la soirée sera réussie et le Prince Charmant ne se sera
pas déplacé pour rien ...
Sylvie Leroy, directrice musicale - Janvier 2005
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Côté mise en scène – Charlotte Nessi.
Comme chaque année pour faire découvrir l’Opéra au plus grand
nombre, nous proposons des histoires connues de tous, logés au plus
profond de notre mémoire collective. Personnage insolite comme
Quichotte, mais aussi personnages sortis tout droit des contes de notre
enfance comme Barbe Bleue ou Hansel et Gretel. …
Elles sont pourtant rares. Mais il y a dans la vie des histoires qui nous
accompagnent jusqu’au bout… Cendrillon en est une…
Une fée, une chaussure de vair ou de verre, une belle-mère acariâtre,
tous les ingrédients d’un conte de notre enfance qui se serait niché
dans un coin de notre mémoire pour ne plus en être délogé.
Après la tradition orale, le conte de Perrault, comment aborder cette
histoire avec notre sensibilité d’aujourd’hui ?
L’idée serait, au sein de chaque village, de tenter d’imaginer, de reimaginer ensemble l’histoire
Au croisement de tous nos rêves…
Forcément intemporels parce que faisant appel à des réminiscences….
S’approprier chacun l’histoire et les personnages se dessineront peu à
peu
loin de toute caricature
Comme pour donner à chacun d’entre eux un visage plus humain avec
une vraie histoire de vie…Des hommes et des femmes que l’on pourrait
croiser ici et là aujourd’hui….
Alors seulement la musique arrivera subrepticement, progressivement,
comme pour affiner, colorier et apporter une dorure spéciale à chacun
des personnages.
A nous d’éviter d’enfermer les personnages dans une image stéréotypée
(les deux sœurs pimbêches, la belle mère acariâtre…) mais plutôt de
donner à comprendre ce qui les amène à réagir ainsi.
A nous aussi, au travers des différents compositeurs qui ont peint en
son ce personnage étonnant de Cendrillon de donner la curiosité de
découvrir ces musiques,
et au travers d’elles le monde de l’Opéra.
Charlotte Nessi, mise en scène - Décembre 2004
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Distribution
Adaptation orchestrale
Takénori Nemoto
Direction musicale
Sylvie Leroy
Mise en scène
Charlotte Nessi
Chorégraphie
Evandra Martins
Scénographie, lumières
Gérard Champlon
Costumes
Louis Désiré
assisté de Michèle Paldacci
SOLISTES
Cendrillon - Hélène Hébrard, mezzo-soprano
Les deux sœurs - Kimy Mc Lareen et Sylvia Vadimova, soprano et mezzo
Le Prince - Hyunjong Roh, ténor
Dandini son serviteur - Christian Rodrigue Moungoungou, baryton
Le Père, - Gustavo Gibert, baryton
La Mère - en cours de distribution
ORCHESTRE
Flûte , Pierre Simon Chevry
Hautbois, Quentin d’ Haussy
Clarinette, Nicolas Fargeix
Cor, Cédric Berger
Trombone, Stéphane Paris
Percussions, Nicolas Mathuriau
Violon, Benashir Boukhatem
Alto, Maria Mosconi
Violoncelle, Annabelle Brey
Piano – clavecin, Sylvie Leroy
et dans chaque lieu de représentation 40 danseurs
ayant suivi les ateliers de formation danse.
soit au total près de 300 personnes participant à ces ateliers
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Les compositeurs
Nicolas Isouard
(1775 – 1818)
Nicolas Isouard, dit Nicolo, n'était pas vraiment un Italien francisé, comme on l'entend
souvent. Né à Malte, il appartenait à une famille marseillaise établie dans l'île. Il étudie à
Paris, d'où le chasse la Révolution. Revenu à Malte, il s'occupe de musique plus que de
commerce, ce qui incite son père à le placer à Palerme, puis à Naples, mais le jeune
homme persiste à étudier l'art des sons. Son premier opéra est joué avec succès à
Florence en 1794, ce qui le décide à se consacrer désormais à la musique. Il choisit le nom
de Nicolo, pour ne pas compromettre le nom de sa famille. Appelé à Malte comme
organiste, il y compose des opéras-comiques français sur des livrets traduits du français en
italien, qu'il retraduira plus tard, arrivé à Paris. On le retrouve dans cette dernière ville
dès 1800, date où il y fait représenter Le Petit Page, en collaboration avec Kreutzer, qui
signe seul d'ailleurs. Il se lie avec le dramaturge français Hoffman (1760-1828) - rien de
commun avec le conteur allemand, dont le nom s'écrit d'ailleurs avec deux n. C'est
Hoffman (le fils d'un Lorrain nommé Ebrard et qui avait lui aussi changé de nom) qui de
l'aveu même de Nicolo, l'a influencé considérablement sur le plan de la création. Nicolo
et Hoffman : deux patronymes non-français, cachant des Français qui ont d'ailleurs
produit des œuvres aussi françaises que possible !
Nicolo eut quelque peine à s'imposer, mais il y parvint en deux phases successives, une
première fois avec Michel-Ange (1802) et ensuite avec L'Intrigue aux fenêtres (1805). Le
moment était propice, Méhul et Cherubini s'étant retirés, Boïeldieu parti en Russie et
Kreutzer visant au grand Opéra. Se multipliant dans les théâtres et dans les milieux
apparentés, il se mit à faire une brillante carrière, au cours de laquelle il produisit plus de
33 œuvres lyriques, dont : Les Rendez-vous bourgeois (1807) ; Cendrillon (1810), un opéraconte de fées, au succès énorme ; un Jeannot et Colin (1814 ), très réussi ; Joconde (1814),
son chef d 'œuvre, (où figure la première mise en musique de « Et l'on revient toujours à
ses premières amours »), sans oublier Le Billet de loterie (1811).
La lutte que Nicolo eut à mener avec Boïeldieu revenu entre-temps (1811), fit que les
ouvrages écrits entre 1810 et 1815 furent sans doute les meilleurs. En 1802, il avait monté
avec Cherubini, Méhul, Rode, Kreutzer et Boïeldieu Le Magasin de Musique, maison
d'édition destinée à éditer leurs œuvres. Il y régnait à l’époque une grande camaraderie,
ce qui amena d'ailleurs certains d'entre eux à composer ensemble des œuvres lyriques !
Découragé par l'élection de Boïeldieu à l'Institut de France (1817), miné en outre par une
vie de plaisirs à laquelle il s'était subitement adonné, Nicolo se replia sur lui-même, mais
continua à composer dans l'isolement. Son Aladin ou la lampe merveilleuse fut joué après
sa mort prématurée, à l'âge de 43ans.
Le style de Nicolo est certes influencé par ses études à Naples, mais il est essentiellement
français. Dons mélodiques, instinct très sûr quant au choix du coloris musical ; sens
profond des nécessités théâtrales, adéquation de la musique et des paroles, esprit vif et
piquant - on disait de son vivant que sa musique était « de l’esprit noté ». Il a hérité de
l'opéra-comique français du 18ème siècle la simplicité et le goût du bon sens, l'élégance et
la verve, et dans sa mélodie passent des mélismes semblables à ceux de Boïeldieu - parce
que caractéristiques pour l'époque de transition où il a vécu et où se formait le style de
l'opéra-comique du 19e siècle.
D’après Robert Pourvoyeur - tous droits réservés
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Gioacchino Antonio Rossini (1792 – 1868)
Gioacchino Antonio Rossini est né le 29 février 1792 à Pesaro au bord de l'Adriatique en
Italie au sein d'une famille modeste mais entièrement tournée vers la musique. Son père
Giuseppe jouait du cor dans l'orchestre municipal. Sa mère, ancienne soprano, est
couturière. A l'entrée des troupes françaises à Pesaro, Giuseppe commet des imprudences
et sera emprisonné en 1800 pour des affaires politiques et renvoyé de l'orchestre. C'est son
épouse qui assurera la vie du foyer en obtenant quelques rôles de chanteuse dans
différents théâtres d'Italie du Nord. Cette période familiarisera l'enfant au monde de
l'opéra. Lorsque Giuseppe sera libéré, Gioacchino est laissé à sa grand mère à Pesaro.
Entre-temps il a appris à jouer du cor et commencé l'étude du violon, de l'alto et de la
composition. Il manifeste rapidement des dons musicaux indéniables et a très tôt la
vocation du théâtre. Sa formation musicale est confiée aux frères Malerbi dont les
compositions influenceront le jeune prodige.
En 1806, il compose son premier opéra à l'âge de 14 ans : Demetrio et Polibio et entre au
prestigieux Liceo musicale de Bologne. Il y étudie le solfège et le contrepoint auprès du
père Mattei puis est admis comme Mozart autrefois à l'Académie philharmonique de
Bologne. En 1810, Rossini reçoit sa première commande d'un opéra pour le théâtre de
Venise qui sera appelé Le Contrat de mariage pour laquelle il compose déjà une de ses
fameuses ouvertures. Cette pièce remporte un succès total malgré de nombreuses
innovations et d'autres commandes arrivent et il se rend à Venise, Rome, Bologne, Milan,
Naples... pour une douzaine d'oeuvres. Tancrède en 1813, tiré d'un drame de Voltaire, lui
apporte la consécration définitive. Ses opéras sont désormais montés dans toute l'Europe.
L'Italienne à Alger en 1814, Otello, Le Barbier de Séville en 1816 sont une série de succès. A
21 ans, il est déjà une vedette dans toute l'Italie. Ses airs sont sifflés partout dans la rue.
Le secret du style de Rossini réside dans sa vivacité et dans des crescendi surprenants mais
aussi dans l'art de son instrumentation et de la mélodie de ses airs.
Cependant les conditions de travail sont épouvantables et les cachets modestes. Le
Barbier de Séville fut créé à Rome sur un livret de Beaumarchais. Cet opéra, véritable
prodige d'originalité et de musicalité, fait la joie de l'Europe entière après avoir été un
échec au départ. De 1818 à 1822, il se fixe à Naples comme Directeur artistique du théâtre
San Carlo. Il change alors d'orientation dans sa carrière de compositeur et se consacre
désormais à l'opera seria. Il compose entre autres Otello, Moïse en Egypte. Il se marie avec
la cantatrice Isabel Colbran qui est sa plus grande interprète. En 1822, il séjourne quatre
mois à Vienne. A Londres, en 1823, ses opéras font un triomphe (Semiramide, 1823). Mais
il reçoit son accueil le plus triomphal à Paris en 1824. Il décide de s'y installer après avoir
imposer des conditions financières très intéressantes. Rossini est appelé à l'âge de 32 ans à
diriger le Théâtre-Italien de Paris. Il occupe également, jusqu'à la révolution de 1830, les
charges de premier compositeur du roi et d'inspecteur général du chant. Cette période est
celle du triomphe de ses dernières oeuvres pour la scène : Moïse en 1827, le Comte Ory en
1828, dernier de ses opéras comiques, et Guillaume Tell, oeuvre monumentale, en 1829.
Cette dernière pièce semble l'avoir usé moralement.
Il met un terme à sa carrière à l'âge de 37 ans sans jamais avoir expliqué cette décision.
Sans doute sa richesse lui permet de vivre comme un rentier mais il a aussi quelques
ennuis de santé. En 1830, il se sépare d'Isabel Colbran et a une liaison avec Olympe
Pélissier qu'il épousera en 1845 à la mort de la Colbran et qui s'occupera admirablement
du compositeur.
En 1831, au cours d'un voyage en Espagne, il est harcelé par un prélat, le marquis de Las
Marismas, qui lui arrache la promesse d'un Stabat Mater. Revenu à Paris, il en compose
seize numéros et demande à un ami, Tadolini, de lui composer le reste. Face à un procès
avec les héritiers du marquis, il se voit obligé de composer la suite et la première le 7
janvier 1842 est un triomphe. De 1836 à 1855, Rossini vécut en Italie à Bologne pour
réorganiser le prestigieux conservatoire. Puis il se fixe définitivement dans un
appartement au coeur de Paris et dans une maison construite à Passy. Wagner lui rend
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visite en 1860. Il se remet à composer de petites pièces dont la meilleure est la Petite
messe solennelle en 1863. Il meurt des suites d'une opération chirurgicale, célèbre et
honoré, le 13 novembre 1868 à Paris.
Surtout célèbre pour ses opéras, Rossini a aussi laissé des oeuvres instrumentales et
vocales. Parmi ces dernières, l'une des plus réussies est le Stabat Mater (1832-1842), dont le
style est proche de celui de l'opéra. Les oeuvres de Rossini, empreintes de gaieté et de
mouvement, témoignent d'une technique complète, d'un sens merveilleux du théâtre et
d'une invention mélodique et rythmique sans cesse renouvelée. Admirateur de Mozart,
Rossini créa un art original à partir des genres "buffa" et "seria" et donne à l'opéra italien
des bases qui allaient aboutir aux oeuvres de Verdi. Dans les oeuvres de Rossini, les
structures tonale, musicale et dramatique sont unifiées et le texte est étroitement lié à la
musique.
Pauline Viardot
(1821-1910)
Chanteuse (Mezzo-soprano, appréciée dans les rôles dramatiques), compositeur, pianiste.
Soeur de la Malibran et du célèbre professeur de chant Manuel Garcia (II). Elle étudie le
chant avec sa mère, le piano avec Liszt, la composition avec Anton Reicha. Elle débute
une carrière de concertiste à Bruxelles à l'âge de 15ans et obtient son premier rôle d'opéra
en 1838, avec Desdemone dans l'Otello de Rossini (Londres). En 1840, elle épouse Louis
Viardot, directeur du Théâtre Italien à Paris. Elle joue par la suite Fidès (rôle écrit pour
elle) dans Le Prophète de Meyerbeer (1849) ; Rachel, dans La Juive de Halévy ; l'apogée de
sa carrière est le rôle-titre de la re-création d'Orphée de Gluck par Berlioz en 1859, au
Théâtre lyrique de Paris. Elle se produit plusieurs saisons à Saint-Pétersbourg, et fut une
des premières artistes à faire connaître l'art russe en Europe de l'Ouest. Brahms, SaintSaëns, Schumann, Fauré ont écrit pour elle. Elle a transcrit pour la voix (et écrit des
paroles d'une parfaite mièvrerie) des Mazurkas de Chopin, écrit des musiques sur des
poèmes russes, plusieurs opérettes (dont Le Dernier sorcier en 1869, livret de Tourgueniev,
qui était amoureux d'elle depuis 1843)
Sergueï Prokofiev
(1891-1953)
Très jeune, Prokofiev voulait être compositeur ; ainsi dès 5 ans il se met à écrire des
partitions ! Il entre au conservatoire de Saint-Pétersbourg pour y étudier le piano et la
composition avec les professeurs Rimsky-Korsakov et Glazounov. Son travail se voit
hautement récompensé, mais Prokofiev trouve l'enseignement trop académique. Il admire
ses contemporains (comme Debussy ou Schönberg) plus que ses ancêtres, alors que ces
compositeurs font scandale. Prokofiev était un élève doué, mais indocile et provocateur.
Par exemple, lorsqu'il tenta le concours Rubinstein, il joua une de ses propres
compositions (Concerto pour piano n°1) au lieu de jouer l'oeuvre classique
traditionnellement programmée. Le jury accepte mal cette provocation, mais après une
délibération quelque peu houleuse, il remporta le premier prix.
Les premières oeuvres de Prokofiev sont très mal vues par le public et font scandale
comme le Concerto pour piano n°2 ou la Suite scythe deux oeuvres jugées "sauvages"
dotées d'une grande audace rythmique et d'une rare violence. Ces échecs voient Prokofiev
faire des voyages en Europe occidentale, à Londres notamment, où il rencontre Diaghilev
en 1914 qui lui commande un ballet, projet qu'il refusera d'abord. Son Concerto pour
violon n°1 et sa Symphonie classique sont achevés en 1917.
La Russie est alors est en pleine période révolutionnaire ce qui motive le compositeur
russe à partir s'installer aux Etats-Unis. Il y composera un premier opéra, L'Amour des trois
oranges, mais le succès fut médiocre. Le public américain apprécie le talent de pianiste de
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Prokofiev plus que celui de compositeur. Prokofiev, profondément déçu, quitte
l'Amérique pour l'Europe, où il arrive en France en 1920. Il y achève son Concerto pour
piano n°3, une œuvre pleine de virtuosité et de mélancolie. Un nouvel opéra (L'ange de
feu) verra le jour en 1922, après que le compositeur ait retrouvé Diaghilev et ses
compagnons d'exil, dont la représentation ne sera donnée qu'après la mort de Prokofiev,
en 1954.
Prokofiev décide en 1935 de retourner en ses terres natales et prend la nationalité
soviétique en 1937. Ce choix étonne ses amis, car la plupart des artistes fuient le régime en
place, mais Prokofiev ne s'intéresse qu'à son oeuvre et la politique ne l'ambitionne en
aucune façon.
Il pense trouver de meilleures conditions de travail en Russie, choix qui portera ses fruits
puisque des oeuvres telles que Pierre et le loup pour les enfants et le ballet Roméo et
Juliette se classent parmi ses plus populaires, de même que les Symphonies n°5, 6 et 7
feront bonne impression. Ce retour en Russie sera d'autant plus une réussite pour le
compositeur en collaborant avec le grand cinéaste russe Eisenstein pour lequel il
composera deux grandes musiques des films, Alexandre Nevski en 1938 et Ivan le Terrible
en 1945.
A partir de 1940 et jusqu'à sa mort en 1953, Prokofiev entreprend la composition d'un
grand opéra Guerre et paix tiré du livre de Tolstoï, avec sa nouvelle compagne Myra
Mendelssohn. Le retour fructueux en Russie de Prokofiev durera une quinzaine d'années,
où il sera couvert d'honneurs, mais à partir de 1948 le compositeur subit la censure et les
attaques violentes du comité central contre le « formalisme bourgeois ». Nous sommes en
pleine période de totalitarisme stalinien, où chaque artiste se devait de respecter une
unique forme d'expression artistique, le réalisme socialiste. Ainsi l'opéra de Prokofiev sera
jugé trop novateur au niveau du langage musical et se verra condamné, classé sur une liste
noire. Le pauvre compositeur devra rédiger une autocritique des plus humiliantes.
Prokofiev connaîtra pourtant une période plus heureuse en 1950 lorsqu'il verra son
oratorio La Garde de la paix rentrer en faveur.
Prokofiev mourra de façon inaperçue en 1953, quelques jours seulement avant la mort de
Staline.
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L’équipe, les artistes
Sylvie Leroy
Chef de chant et Direction musicale
Elle rencontre Charlotte Nessi une première fois en 1989 sur le spectacle Beau soir
(musique de Gérard Pesson). Elle a depuis collaboré souvent aux productions de
l’Ensemble Justiniana (Celui qui dit oui, Brundibar, Les Marimbas de l’Exil…).
Travaillant régulièrement comme chef de chant aux théâtres du Châtelet, de la Bastille, à
l’opéra de Lyon, son goût de l’éclectisme la mène souvent hors des sentiers battus,
appréciant l’aventure de la création comme l’équilibre nécessaire à sa formation au
répertoire classique. Elle a notamment dirigé les études musicales d’œuvres de Michaël
Levinas (La Conférence des oiseaux), Philippe Fénelon (Le Chevalier Imaginaire), Betsy
Jolas (Le Cyclope – Festival d’Avignon 87, Schliemann).
Elle enseigne au CNSM de Lyon.
L’ENSEMBLE JUSTINIANA - Compagnie nationale de théâtre lyrique et musical
et Charlotte Nessi, mise en scène
Bien campé sur ses bases franc-comtoises, épaulé par des soutiens fidèles, l’Ensemble
Justiniana s’intéresse à de nouvelles formes de production. Avec une équipe à géométrie
variable, il tente de renouveler l’approche du répertoire lyrique et de produire des œuvres
nouvelles ouvertes à différentes formes d’expression musicale. À la recherche d’un
nouveau public, l’Ensemble Justiniana va à sa rencontre, le forme et l’intègre dans ses
productions.
Indépendamment de son propre parcours de metteur en scène (Beau Soir de G. Pesson au
Festival Musica de Strasbourg, Didon et Enée de H. Purcell à l’Opéra de Montpellier et La
Cenerentola de G. Rossini avec l’Orchestre National de Lille), Charlotte Nessi, avec
l’Ensemble Justiniana, invente et imagine des projets de toutes sortes : en 1986, est réalisé
Celui qui dit oui de K. Weill et B. Brecht dans cinq villes de France, puis à l’Opéra de
Montpellier. En 1993, deux autres mises en scène d’opéras didactiques de B. Brecht, K.
Weill et P. Hindemith voient le jour : Vol au-dessus de l’océan et L’Importance d’être
d’accord. En 1995, Celui qui dit oui est présenté à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille.
Souhaitant privilégier les projets pluriculturels, l’Ensemble Justiniana se lance en 1989
dans l’aventure de Quichotte, opéra jazz qui met en relation l’écrivain français J.-L.
Lagarce et le compositeur britannique M. Westbrook. Au début 2000, après deux années
de résidence d'artistes, Les Marimbas de l’exil, opéra franco-mexicain, texte de P. Serrano
et musique de L. Le Masne, est créé à l’Opéra de Besançon puis au Festival du Centre
historique de Mexico.
La piste de la création lyrique est également exploitée. En 1987, le Journal d’un usager de
l’espace I, première aventure avec le texte de G. Perec "Espèces d’espaces" (musique d’A.
Litolff) en Franche-Comté, puis au Théâtre de la Bastille à Paris en 1997-1998, conduit au
Journal d'un usager de l'espace II sur une partition de Didier Lockwood, créé en 1999 à
l'Amphithéâtre de l'Opéra Bastille. Une autre création, Choc lyrique de chocolat du
compositeur P. Mion, montée avec Ile-de-France Opéra et Ballet, est toujours en tournée.
L’Ensemble Justiniana s’intéresse également au répertoire avec L’Arche de Noé de B.
Britten à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille et la Petite Messe solennelle de Rossini au
Festival international de Besançon en 1990, la création du Voyage dans la lune de J.
Offenbach dans une orchestration de J.-C. Pennetier en 1994, Ba-TaClan à l’Opéra de Caen
et à l’Opéra Théâtre de Besançon en 1998.
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Le souci d’un véritable travail sur le terrain conduit l’Ensemble Justiniana à assurer la
direction artistique d’un projet qui aboutit en 1993 à la création de La Petite Sirène (livret
de M. Yourcenar, musique de D. Probst) dans une usine désaffectée de Poligny, dans le
Jura. Reprise en 1994 à l’Opéra Théâtre de Massy, puis à Lille en 1999, après deux nouvelles
années de travail. Et en 1996, toujours en région Franche-Comté, l’Ensemble Justiniana et
Charlotte Nessi sont chargés d’un nouveau projet d’opéra sur un livret de L. Pergaud et
une musique de P. Servain, La Guerre des boutons.
En 1993, un Centre d’art lyrique junior est mis en place en Franche-Comté. Il monte Guys
and Dolls, comédie musicale de F. Loesser et La Princesse au petit pois, et s’associe
chaque année aux projets de l’Ensemble Justiniana.
A l’été 2000, Quichotte, un voyage à travers le temps…, opéra itinérant dans les villages,
est créé dans le cadre du Festival international de musique de Besançon-Franche-Comté et
du Festival d'Ile de France et repris l’année suivante .
Dans la continuité de l’aventure Quichotte, l’Ensemble Justiniana repart au cours des étés
2002-2003 sur les chemins en compagnie de Hansel et Gretel pour monter un opéra
promenade, d’après l’oeuvre d’E. Humperdinck, dans les sous-bois comtois, au Festival Ile
de France et au Festival Opéra des rues.
Depuis 1997 et la création de Brundibár de H. Krása à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille
(repris dans ce même lieu et en Région Nord-Pas-de-Calais en 1998, et à l'Opéra national de
Lyon en mai 2001), Oliver! de Lionel Bart, et dernièrement le Sourire au pied de l’échelle
de Henry Miller. François Raulin, l’Ensemble Justiniana en association avec la Région
Franche-Comté, travaille régulièrement à l’Opéra National de Paris et devient Compagnie
nationale de théâtre lyrique et musical.
En Franche-Comté, la compagnie vient de terminer une résidence au Théâtre EdwigeFeuillère de Vesoul où elle a présenté en juin 2004 West Side Story de L.Bernstein, et en
décembre 2004, la création de Aventures,Nouvelles Aventures de G.Ligeti, après un concert
mis en espace avec l’Ensemble intercontemporain à la Cité de la musique en janvier 2004.
Cette production est actuellement en tournée.
Gérard Champlon
décors et lumières
Franc-Comtois, Gérard Champlon est depuis 1985 de tous les chantiers de l’Ensemble
Justiniana. Décors et lumières éclosent ensemble, et il assure aussi la direction technique
des tournées : à lui les cadres à l’italienne, l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, l’ancienne
tannerie de La Petite sirène à Poligny, la fabrique de pipes de La Guerre des boutons à
Baume-les-Dames !
Parallèlement à sa collaboration avec l’Ensemble Justiniana il travaille régulièrement à
l’Opéra de Montpellier : décors de Didon et Enée en 1991, Les Contes d’Hoffmann en 1993,
Samson et Dalila au Corum en 1998, décors et lumières pour Les Mamelles de Tirésias en
1999 et récemment les décors et les lumières de Die Lustigen Nibelungen, de Oscar Straus.
Louis Désiré
costumes
Louis Désiré crée ses premiers costumes à Catane pour Oberon de Weber mis en scène par
Petrika Ionesco. Il est ensuite souvent invité aux Chorégies d'Orange : Nabucco et Aïda,
Elektra, Don Carlos et La Forza del Destino mis en scène par Nicolas Joël et Jean-Claude
Auvray. Il crée ensuite les costumes de Idomeneo et Il Trionfo del'onore, mis en scène par
Joël Lauwers à la Monnaie de Bruxelles, Un Ballo in Maschera à Lausanne et La
Cenerentola à Lille.
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Mais c'est pendant la direction d'H. Maier à Montpellier qu'il est présent en France :
Faust, les Contes d'Hoffmann, Republica ! Republica !, la création mondiale du Goya de J.
Prodromidès, La Forza del Destino, Macbeth et Samson et Dalila au Corum, l'Heure
Espagnole et Vol de Nuit.
Il se consacre ensuite à la scénographie sans pour cela délaisser les costumes : Les
Pêcheurs de perles au Festival de Marseille, Salomé et Les Contes d'Hoffmann à Dublin,
Der Schauspieldirektor, Prima la Musica poi le Parole à Liège, tous mis en scène par J.
Lauwers, Carmen à Bien, les Mamelles de Tiresias et la Voix humaine à Athènes.
Il fait ensuite les costumes de I Pagliacci, Gianni Schicchi et Il Tabarro au Festival de
Santander, à Bilbao, au Festival de Perelada et à Vérone. Parallèlement il a co-signé avec
C. Nessi la mise en scène des Marimbas de l'exil, pour la création mondiale au Festival del
Centro Historico de Mexico et la reprise à Paris.
Dernièrement il a signé décors et costumes de la comédie musicale Ali Baba à Paris, de
Carmen au Théâtre Royal de Copenhague, de Simone Boccanegra à Saint-Gall, des Nozze
di Figaro à Sarrebruck, tous mis en scène par J. Lauwers et de Don Carlo à Dublin mis en
scène par D. Kaegi.
Cette saison et les saisons prochaines il sera à Montpellier pour Die Lustigen Nibelungen,
opérette de Oscar Straus à Nice pour Die Zauberflöte, Maria de Buenos Aires et Simone
Boccanegra, à Saint-Etienne pour Otello et à Valence pour L'Elisir d'Amore.
Les artistes lyriques
Cendrillon
Hélène Hébrard, mezzo soprano
Après une formation musicale à la maîtrise de Radio France, Hélène Hébrard rentre au
conservatoire Francis Poulenc chez Isabel Garcisanz et en sort diplômée en 1999. Elle
rentre dans la troupe du studio de l’opéra de Zurich parrainée par la fondation Karajan en
2000 et se perfectionne auprès de chanteuses telles qu’Elizabeth Schwarzkopf et Carol
Smith.
Depuis 2002 elle travaille à Paris avec Malcolm Walker. Hélène participe à de nombreux
récitals Musicora, Les musicales du Crillon, Européart, Piano en Valois, Radio France avec
la maîtrise. Elle se produit à l’étranger dans les festivals tels que Steensgaard au
Danemark, Park Lane Group à Londres, Aldborough et Cheltenham.
Elle débute sur scène à l'opéra de Zurich dans Le donne curiose, Fedora, ainsi que L'amore
dei tre re. Au théâtre des Champs-Élysées à Paris, elle interprète l'enfant dans L'enfant et
les sortilèges en 2003 et Javotte dans Manon au théâtre de Genève en 2004.
Le prince
Hyunjong Roh, ténor
Agé de 30 ans, il a fait ses études musicales à l’Université de Hansei (Corée de Sud). Il part
ensuite étudier le chant au Conservatoire de Parme avec Juliano Ciannella et Lelio. Depuis
2002, il est lauréat de nombreux Concours International de Chant : Minerbio (2 ème prix),
Umberto Sacchetti (2 ème prix), Riccardo Zandonai, Mantova. et Rhodesne, Marmande. En
2003, il est lauréat du Diplome Universidad Complutence Madrid (Tecnica vocal, Opera et
Lied) et du Concours Rotary de Paris (1 er prix).
Après de nombreux récitals en Corée (opéra et lied), il participe à la production de La
Traviata à l’Opéra de Séoul, puis en 2001 aux productions du Théâtre de Parme en Italie,
dont Rigoletto. Il se produit en concert à la Villa Caruso à Florence. Depuis 2004, il est
dans les chœurs de l’Opéra national de Paris et il apparaît en tant que soliste dans les
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productions d’Alcina de Haendel et dernièrement de Guerre et Paix de Prokofiev à l’Opéra
National de Paris.
La première sœur
Kimy Mc Laren, soprano
Kimy Mc Laren est diplômée du Conservatoire de Montréal depuis 2003 où elle a obtenu le
prix avec les félicitations du jury. Parmi les concours internationaux qu’elle a remportés,
on peut citer le Concours Mozart à Salzbourg en 2002 (prix spécial) ou le Concours Mario
Lanza en 2003 en Italie (2 ème prix).
Elle amorce depuis peu une carrière prometteuse dans un répertoire s’étendant du
baroque au contemporain. Elle a notamment interprété Le Poème de l’Amour et de la Mer
(Chausson), le Stabat Mater (Poulenc), les Sieben frühe Lieder (Berg), le Messie (Haendel),
Sur le qui-vive (Pousseur) Italienisches Liederbuch (Wolf), le Requiem (Fauré) et avec
l’Orchestre Symphonique de Montréal La Damoiselle Élue (Debussy) sous la direction de
Charles Dutoit. À l’opéra, on a pu l’entendre dans les rôles suivants : Cherubino et
Susanna (Le Nozze di Figaro), Erste Dame (Die Zauberflöte), Komponist (Ariadne auf
Naxos), Armande (Alexandre Bis) et Marie (Wozzeck).
Depuis septembre 2004, elle fait partie de l’atelier de l’Opéra National du Rhin «Les Jeunes
Voix du Rhin». Dans ce cadre, elle s’est produite en récital au Festival de Besançon et lors
récitals de midi, en tant que soliste avec l’Orchestre Symphonique de Mulhouse et à
interprété le rôle titre dans Lucrezia de Respighi.
Prochainement Kimy Mc Laren interprétera Sesto dans La Clemenza di Tito (Gluck) et dans
les Boréades de Rameau à l’Opéra National du Rhin. La saison prochaine, elle participera à
une production de l’Orfeo (Nymphe) dirigé par Emmanuelle Haïm à Strasbourg, Lille et au
Châtelet ainsi qu’à un spectacle réalisé à l’Opéra du Rhin d’après Trois cantates de Bach.
La deuxième sœur
Sylvia Vadimova Marini, mezzo soprano
Immergée dans la vie professionnelle depuis son plus jeune âge, Sylvia Vadimova, pianiste,
a reçu un Premier Prix en composition au conservatoire New England Conservatory de
Boston en 1987, et de chant lyrique comme mezzo-soprano au Conservatoire "A Casella"
de L'Aquila (Italie) en 1992. En 1994 elle a remporté le premier prix au Concours
International de Chant de Toulouse après avoir été finaliste dans d’autres concours
prestigieux. Elle est engagée dans des productions d'opéra en France, Italie, Allemagne,
Egypte, Japon, Russie, Brésil, ainsi que dans plusieurs festivals (Pucciniano de Torre del
Lago, Lyrique International d’Aix-en-Provence, Présence de Radio France, Biennale de
Venise, de Saarbrück…).
Parmi les rôles qu’elle a interprétés, on trouve Ottavia et Fortuna dans L’Incoronazione di
Poppea (entre autres au Festival d’Aix-en-Provence avec Marc Minkowski) ; Messaggiera,
Proserpina et Speranza dans L’Orfeo de Monteverdi ; Le Compositeur dans Ariane à Naxos
de R. Strauss ; Zita dans Gianni Schicchi dans de nombreuses productions ainsi qu’au
Festival Pucciniano di Torre del Lago ; Amneris dans Aida au Théâtre de l’Opéra du Caire ;
Maddalena dans Rigoletto et Azucena dans Le Trouvère à Rome ; Brünhilde dans l’opérette
de O. Strauss, Die lustigen Nibelungen ; Damira dans La Verità in cimento de Vivaldi avec
l’Arcal…
Elle participe aussi à de nombreux concerts de musique de chambre, symphonique, sacrée
ou profane, avec piano ou orchestre, sur programmes de mélodies et de lieder. Parmi les
œuvres qu’elle a interprétées, on trouve le Requiem de Mozart, la Petite Messe Solennelle
de Rossini, les Stabat Mater de Rossini et de Pergolesi, plusieurs Cantates de Bach, la 9°
Symphonie de Beethoven, plusieurs cycles des Lieder de Mahler, Das Lied der Waldtaube
et le Pierrot Lunaire de Schoenberg… avec des orchestres prestigieux tels que l’Orchestre
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National d’Ile-de-France ou l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Grâce à sa
souplesse vocale et à la maîtrise de cinq langues, elle aborde avec aisance le répertoire
contemporain (B. Mantovani, L. Cuniot, B. Cavanna, L. Berio, K. Berberian, E. Denissov…).
Elle collabore régulièrement avec l’Ensemble TM+ et se produit avec des Ensembles tels
que 2E2M, Ars Nova, les Solistes de Lyon…
Sylvia Vadimova a participé aux enregistrements de plusieurs opéras, oeuvres
symphoniques, contemporaines et de musique de chambre et deux de ses récitals ont été
édités pour les maisons de disque VideoRadio Fonola Dischi et Bongiovanni.
Dandini
Christian Rodrigue Moungougnou, baryton
Ce jeune chanteur passe actuellement son prix au Conservatoire National supérieur de
Musique de Lyon dans la classe de Brian Parson. De 2001 à 2004 il a suivi de nombreuses
Masterclasses animées par Udo Reineman, Françoise Pollet, Laura Sarti, Peter Harvey…
Il a déjà une expérience de la scène, ayant participé à de nombreuses productions, dont
dernièrement : Le Requiem de Georgy Ligeti dirigé par Jonathan Nott au festival de
Salzbourg 2004 ; Rusalka d’Antonin Dvorak dirigé par Christoph Eschenbach au festival du
Schleswig-Holstein ; le rôle d’Oret dans Philémon et Baucis de Joseph Haydn dirigé par
Mirella Giardelli dans une production du studio de l’Opéra National de Lyon ; le rôle de
Goro dans Madame Butterfly de Giacomo Puccini dirigé par Errol Gilderstone au festival
de Gattières.
Auparavant, membre du Chœur de chambre de Strasbourg - ensemble vocal professionnel
dirigé par Catherine Bolzinger, il a chanté dans un chœur de huit solistes dans Curlew
River, The burning fiery furnace et The prodigal son de Benjamin Britten dirigé par
Michael Rafferty à l’Opéra National du Rhin et il a interprété un répertoire aussi divers
que varié, dont : Les cinq rechants de Olivier Messiaen comme basse 3 (chœur de 12
solistes), Le tombeau de Louise Labé (œuvre pour 12 solistes) de Maurice Ohana, ainsi que
des œuvres de compositeurs aussi divers que Claude Debussy, Maurice Ravel, Jean
Sibelius, Patrick Chalullau, Guy Reibel, Georges Aperghis, Francis Poulenc, Tomas Luis de
Victoria, Einojuhani Rautavaara, Tapani Länsiö, Olli Kortekangas, Aulis Sallinen, Alberto
Ginastera.
Le père
Gustavo Gibert, baryton
Né à Buenos Aires en Argentine, Gustavo Gibert débute comme membre dans la troupe de
l’Opéra de chambre de l’Institut des Arts du Théâtre Colon. Depuis 1986, il est
régulièrement invité par le Théâtre Colon et dans la plupart des capitales sudaméricaines dans des productions de Don Pasquale, Cosi Fan Tutte, Le Barbier de Séville,
La Dame de pique , La Bohême, Faust, Lucia di Lamermoor, Madame Buterfly, Les Noces
de Figaro… Il fait ses débuts en Europe dans La Cenolerenta au Komische Oper de Berlin
en 1994, l’Italienne à Alger au Stadttheater de Stuttgart, Don Juan à l’Opéra de Bordeaux.
Il a déjà travaillé avec Charlotte Nessi dans La Cenrentola avec l’Orchestre national de
Lille, Les Marimbas de L’exil de Luc le Masne à l’Opéra Théâtre de Besançon puis à
Mexico, mais aussi dans Quichotte et Les Tréteaux de Maître Pierre de Manuel de Falla et
Hansel et Gretel de E. Humperdinck.
Récemment il a chanté dans Manon Lescaut au Théâtre Colon et dans Maria de Buenos
Aires de Astor Piazolla à l’Opéra Valence. Il vit depuis plusieurs années entre la France et
Barcelone.
La mère
en cours de distribution
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Planning prévisionnel, 2005-2006
25 représentations
PREMIER TRIMESTRE 2005
Préfiguration de la tournée 2005-2006
Constitution de l’équipe artistique et technique
Ecriture de la scénographie
Prise de contact et Repérage plus précis des lieux de représentation
Mise en place des ateliers de danse avec les habitants des villages désireux de
participer à la production
Montage et suivi du budget
DEUXIEME TRIMESTRE 2005
Suite des réunions de sensibilisation avec les habitants des villages accueillant le
spectacle
Suite des Ateliers danse
Organisation sur le terrain
Premières répétitions
Lecture de la partition avec l’orchestre
TROISIEME TRIMESTRE 2005
Répétition de la création à Montjustin du 20 Juillet au 12 août
Répétitions avec la chorégraphe pour tous les habitants acteurs de chaque
village
Création et première tournée du spectacle du 12 août au 30 septembre 2005
QUATRIÈME TRIMESTRE 2005
Mise en place et organisation de la tournée 2006
PREMIER TRIMESTRE 2006
Prise de contact et repérage plus précis des nouveaux lieux de représentation
Mise en place des ateliers de danse, notamment au niveau transfrontalier.
DEUXIEME TRIMESTRE 2006
Suite des réunions de sensibilisation avec les habitants des villages accueillant le
spectacle
Suite des Ateliers danse
Organisation sur le terrain
TROISIEME TRIMESTRE 2006
Stage de danse avec la chorégraphe pour tous les habitants acteurs des villages
Juillet : Répétition à Montjustin
Août - Septembre : tournée en Franche-Comté
Tournée en Suisse dans le cadre d’un projet transfrontalier
Tournée en Région Ile de France en Septembre
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Tournée 2005 – calendrier des concerts
Département de la Haute-Saône
Montjustin - le vendredi 12 août ou le samedi 13 août
Bourguignon-les-Morey - le lundi 15 août
Esboz-Brest - le samedi 27 août
Fondremand - le mercredi 31 août
Département du Jura
Frontenay - le mercredi 17 août
Lect-Vouglans - le vendredi 2 septembre
Marigny - le dimanche 4 septembre
Département du Doubs
Labergement-du-Navois - le vendredi 19 août
Provenchère - le dimanche 21 août
Les Arces - le mardi 23 août
Département du Territoire de Belfort
Florimont - le jeudi 25 août
Auxelles-Haut - le lundi 29 août
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Infos pratiques
Contact
ENSEMBLE JUSTINIANA
Compagnie nationale de théâtre lyrique et musical - Région Franche-Comté
Montjustin - 70110 Villersexel
Secrétariat : 74 Grande Rue - 25000 Besançon
Tél : 03 81 82 34 43 - Fax : 03 81 82 34 42
www.justiniana.com - [email protected]
Informations sur Justiniana et ses précédents spectacles, dossier de presse à
télécharger.
Renseignements
Renseignements auprès des mairies des villages et de
l’Ensemble Justiniana
Réservation obligatoire, à partir de début août
Les spectacles ont lieu le soir, au coucher du soleil
Report au lendemain en cas de mauvais temps
Venir en Franche-Comté :
Par le train : TGV Paris - Besançon, 2h40
Par la route : Besançon est à 3h30 de Paris (407 km),
2h00 de Lyon (224 km), 2h00 de Strasbourg (236 km),
1h30 de Lausanne
Contact Presse
JeanMarc Laithier
9, rue Ramey – 75018 Paris
T : 01 42 57 22 70 – P : 06 30 58 98 25
[email protected]
L'Ensemble Justiniana est subventionné par le ministère de la Culture et de la
Communication, le conseil régional de Franche-Comté, le conseil général de la
Haute-Saône, le conseil général du Doubs, le conseil général du Jura et le conseil
général du Territoire de Belfort.
Toute l’équipe de l’Ensemble Justiniana remercie d’ores et déjà…
ses soutiens fidèles en Franche-Comté, les mairies et les habitants des villages de la
tournée.
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