Les créations de 1995 à 2007

Transcription

Les créations de 1995 à 2007
12-35
les créations d’Olivier py
14-15 > La Servante, histoire sans fin
16-17 > Requiem pour Srebrenica
18-19 > La Jeune Fille, le diable et le moulin / L’Eau de la vie
20-21 > L’Apocalypse joyeuse
22-23 > Epître aux jeunes acteurs
24-25 > Au monde comme n’y étant pas
26-27 > Le Cabaret de Miss Knife
28-29 > Le Soulier de satin
30-31 > Les Vainqueurs (trilogie)
32-33 > Illusions comiques
34-35 > Faust nocturne
12-13 >
création - Festival d’Avignon 1995 / reprise - en ouverture de saison 1998-99 - du 3 octobre 15h au 4 octobre 15h 1998 (salle Jean-Louis Barrault)
La Servante, histoire sans fin
texte et mise en scène
Avec
Jean-Damien Barbin
Anne Bellec
Christophe Bernard
Gilbert Beugniot
Eléonore Briganti
Céline Chéenne
Samuel Churin
Irina Dalle
Luc Delhumeau
Michel Fau
Antoine Fayard
Ariane Gardel
Philippe Girard
Etienne Lefoulon
Philippe Lehembre
Elizabeth Mazev
Mathias Mlékuz
William Nadylam
Dominique Parent
Claude Perron
Yvette Petit
Benjamin Ritter
Frédérique Ruchaud
Emmanuel Salinger
Bruno Sermonne
Patrick Zimmermann
et la chienne Flipote
Décor et costumes
Pierre-André Weitz et Olivier Py
Composition musicale
Jean-Yves Rivaud
Lumière et régie lumière
Michel Pasteau
Accessoires
Pierre-André Weitz
Réalisation des costumes
Sylvestre Ramos
Régie générale
Pierre-André Weitz et Pierre Haderer
Régie plateau
Ariane Gardel et Pierre-Yves Le Borgne
Habilleuse
Isabelle Gontard
Musique enregistrée et interprétée par
Jean-Yves Rivaud (claviers), Matthieu Dalle
(contrebasse) et Pierre-André Weitz (voix)
Editeur du texte
Actes Sud-Papiers
14-15 > saison 1998-1999
(cycle de cinq pièces)
Olivier Py
L’Architecte et la forêt
Le Pain de Roméo
La Panoplie du squelette
Le Jeu du veuf
La Servante
« Qui est donc ce jeune hercule qui rêve de
soulever la pierre philosophale comme des
haltères ? Auteur, Olivier Py oscille entre le
rhapsodique et l'obscène, le fleuri et le saugrenu,
le hurlé et le murmuré, l'aromatique et le
flatulent, le souriant et le grimacé, le farfelu et le
gnostique. Il s'épanouit dans les grandes
largeurs. (...) Je ne connais rien d'aussi flambant,
d'aussi sonore, depuis Jacques Audiberti. (...) Les
meilleurs avocats d'Olivier Py, ce sont les
acteurs qu'il a réunis ... Ils sont superbes, ils
sont heureux - c'est si rare! - de proférer des
choses si mystérieuses et si belles. »
La Servante raconte l’histoire d’une jeune fille qui passe
une sorte de contrat avec quatre garçons : elle leur
demande d’aller voir le monde tandis qu’elle les attend.
Et au terme de quatre pièces, chacune la leur, ils
reviennent et lui racontent ce qu’ils ont découvert.
Chacune des pièces composant le cycle raconte une
histoire de bout en bout : le trajet individuel de chacun
des cinq personnages principaux :
L'Architecte et la forêt, Pastorale noire, l'expérience
d'Uzza / Le Pain de Roméo, Leçon de ténèbres, l'expérience
Frédéric Ferney, Le Figaro
de Pierre / La Panoplie du squelette, Grand guignol
sapiential, l'expérience de Nour / Le Jeu du veuf, Feuillets
« C'est une belle œuvre que cette Servante,
d'exil, l'expérience d'Oreste / La Servante, Incitation
pièce à tiroirs (c'est le nom que l'auteur
suprême et Retour, l'expérience de Marthe
donne au fou : tiroir), foisonnante,
Ces cinq trajectoires se répondent et reprennent des
poissonneuse, une digression sans fin de
personnages transversaux. Entre ces pièces s'intercalent des
refrains. Et le metteur en scène Olivier Py
dramaticules, monologues ou dialogues, qui viennent
s'est mis au service de l'auteur qu'il est et
éclairer ou prolonger un aspect d'une histoire ou d'un
inversement, l'un donnant du courage, de
personnage. Il s’agit d’une histoire qui ne finit jamais, d’un
l'audace à l'autre. Il y a de la Bible, du
cycle qui à sa fin ramène les personnages au commencement
Jules Verne, du pacte adolescent dans
pour un nouveau départ.
cette Servante. (...) Ne chipotons pas :
Olivier Py signe là, pièce et spectacle, un
Production
chef-d'œuvre, nourri, repu, saoul des
Compagnie L’Inconvénient des Boutures
le Maillon - Strasbourg
mythes, des vécus qu'il met en scène. »
le Théâtre Jean Vilar de Suresnes
les Scènes Nationales La Halle aux Grains - Blois, La Maison des Arts
de Créteil, La Ferme du Buisson - Marne la Vallée
le Théâtre de Cavaillon
OARA - Office Artistique de la Région Aquitaine
Avec le soutien du
ministère de la Culture - direction du Théâtre et des Spectacles
de Thécif - Conseil Régional d’Ile de France
de l’ADAMI
de l’ANPE Spectacle
de Beaumarchais
Jean-Pierre Thibaudat, Libération
Le Pain de Roméo
création - du 8 au 16 janvier 1999 (salle Antoine Vitez) / reprise - du 14 au 16 décembre 2000 (salle Antoine Vitez)
Requiem pour Srebrenica
Olivier Py
avec la collaboration de Philippe Gilbert
conception et mise en scène
production CDN Orléans
Avec
Anne Bellec
Irina Dalle
Frédérique Ruchaud
Décor et costumes
Pierre-André Weitz
Régie générale
Jacques Coriton
Régie générale et son
Johan Allanic
Régie plateau
Bruno Austin
Pierre-Yves Le Borgne
Production
CDN/Orléans-Loiret-Centre
94 représentations
Orléans
Nanterre
Artenay
Rouen
Vendôme
Lyon
Festival d'Avignon
Sarajevo
Montréal
Conflans sainte Honorine
Genève
Bourges
La Rochelle
Villefranche-sur-Saône
Armentières
Tremblay
Chartres
Coutances
Brétigny
Roanne
Albi
Boulazac
Ajaccio
Tuzla en Bosnie-Herzégovine
Northampton, Boston, N.Y., L.A. (Etats-Unis)
Trappes
Châteaubriant
Redon
Le Mans
Orléans
Amman (Jordanie)
16-17 > saisons 1998-1999 et 2000-2001
« Requiem pour Srebrenica apparaît comme la
réponse du poète au geste qui interdit le poème,
ou l’altère radicalement…
« Le même article lu dans Le Monde, individuellement,
Avec ce Requiem, il est en effet remarquable de
dans sa chambre, et dit dans une agora théâtrale,
voir Olivier Py se défaire sobrement de tous ses
devant 500 spectateurs, n’est pas le même. En lisant un
oripeaux de poète épique pour endosser l’habit
poème de Radovan Karadzic devant 500 personnes on
sans théâtre d’un deuil commun (…). Sur le plan
“voit” l’abomination. Le corps n’est pas sollicité de la
de la structure dramaturgique il abandonne
même manière. C’est ça la magie du théâtre. Ce fût un
toute volonté de construire une fable. En lieu
énorme travail, il existait peu de documents écrits.
et place d’une histoire racontée, seules ont
Pendant un an nous avons collecté tous les textes que
droit de cité sur la scène les voix qui
l’on pouvait trouver, souvent à l’étranger (…). Petit à petit
témoignent et commentent l’évènement brut.
nous avons associé le souci de pédagogie et de précision
Devant la brutalité des faits, seul le
(qui ne vont pas toujours ensemble), à celui de la poésie
témoignage est une matière esthétiquement
qui m’appartient et que je revendique. Parce qu’il s’agissait
acceptable. Ecrire après le génocide – c'estquand même de faire une sorte de poème. Si prendre le
à-dire : ne pas écrire, ne plus pouvoir
parti des victimes contre les bourreaux c’est unilatéral alors
soutenir l’écriture en “son” nom propre et
je le suis (…). La situation n’est jamais manichéenne, mais
selon son mode fictionnel habituel. Et ne
elle n’est jamais si complexe qu’on ne puisse pas la
pouvoir donc qu’en passer par celle des
comprendre. Elle est complexe mais pas compliquée. »
autres (…) par le montage de fragments
Olivier Py
prélevés dans les journaux. Comme si la
Interview pour le Journal d’Amnesty International, 07. 2001
parole journalistique était la seule à
pouvoir se montrer encore à la hauteur de
l’exigence épique absolue, par-delà tout
« Le spectacle a deux faces : il présente les bourreaux et il
héroïsme. L’écriture fragmentée et
présente les victimes. Et cela ne se fait pas avec le même
l’énoncé journalistique sont sans doute
théâtre. Les bourreaux ont la parole et ils l’ont toujours eue.
deux manières efficaces d’éviter toute
Les victimes ne l’ont pas et les morts encore moins. Le
annexion emphatique d’une écriture
spectacle expose donc une langue de bois d’un côté et
d’après la catastrophe. »
l’impossibilité de dire de l’autre… Les intellectuels ont rempli
des pages, publié des livres, signé des pétitions, des écrits et
Bruno Tackels
des éditoriaux. L’exercice théâtral est vraiment ailleurs. Il doit
Théâtre en Requiem
montrer que ce qui appartient au temps, appartient aussi au
toujours. Il doit réussir à lier ce qui s’est passé à Srebrenica aux
massacres du siècle, aux drames racontés par Shakespeare ou
Sophocle. Le théâtre doit permettre d’avancer un peu plus dans
la connaissance de l’humain, de façon sensible, pas de manière
rationnelle, puisque justement, l’histoire humaine semble
dominée par une incroyable part d’irrationnel. »
Olivier Py
Interview pour le journal Le Devoir - Montréal, octobre 1999
création - 1re version présentée sous chapiteau, au Parc Pasteur, du 26 mai au 12 juin 1999 - 2e version présentée du 31 janvier au 4 février 2006 (salle Antoine Vitez)
La Jeune Fille, le diable et le moulin
L’Eau de la vie
d’après les contes de Grimm
adaptation et mise en scène Olivier
Py
« Emphase et pitreries, chansons chansonnières et
poésie de baladin, musique courtoise et fanfare,
production CDN Orléans
les contes de Grimm explosent dans un mélange
de genres assez hurluberlus... L’histoire des
Avec
garçons partis à la recherche de l’eau de la vie
Céline Chéenne
Samuel Churin
pour arracher leur père à la mort dévoile des
« Si les contes de Grimm nous fascinent encore
Sylvie Magand
personnages shakespeariens ou moliéresques.
Vincent Ozanon (1re version)
incroyablement, c’est sans doute parce que, dans les
Mais on reste bien dans l’esprit des grandes
Thomas Matalou (2e version)
décors convenus du merveilleux, ils murmurent des
Benjamin Ritter
légendes mais avec des sagesses déclamées, des
vérités inébranlables. Le désir, la guerre, la mort,
transformations spectaculaires. La performance
Décor et costumes
l’absence de Dieu, la soif de connaissance, la beauté y
des comédiens est remarquable. »
Pierre-André Weitz
sont interrogés le plus simplement du monde.
assisté de Nathalie Bègue (2e version)
Télérama
Les enfants ont peut-être confiance en cette étrange
Musique
poésie qui osera leur dire ce qu’ils n’osent demander.
Stéphane Leach
Lumière
« Olivier Py recrée avec virtuosité l’univers
La puissance de la convention, les péripéties spirituelles
Michel Pasteau (1re version)
merveilleux des frères Grimm… C’est là tout
des héros, l’enjeu vital des combats en font aussi une
Olivier Py
son art : arpéger la parfaite harmonie entre
parfaite initiation au mystère théâtral.
assisté de Bertrand Killy (2e version)
le tragique et le comique, la beauté et la
Ces deux contes de Grimm seront joués en alternance par
Régie générale
disgrâce, la poésie et la trivialité, dans un
la
même
équipe
de
comédiens-musiciens
et
avec
les
re
Yvon Julou (1 version)
style à la fois exigeant et populaire. »
mêmes armes. »
Florent Gallier (2e version)
Régie lumière
Michel Pasteau (1re version)
Marc Tuleu (2e version)
Régie plateau
Pierre-Yves Le Borgne (1re version)
Thibaut Fack (2e version)
Habilleuse
Isabelle Gontard (1re version)
Julienne Paul (2e version)
Construction du décor
Lumidéco (1re version)
Florent Gallier, Bertrand Killy
Fabienne Killy et Marc Tuleu (2e version)
Chapiteau
Théâtre Alibi, Bastia (1re version)
Editeur du texte
L’Ecole des Loisirs
Production
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Coproduction (2e version)
La comète - Scène Nationale de Châlons-enChampagne
Remerciements
Théâtre du Radeau
Olivier Py
1re version > 111 représentations
Angers, Brétigny, Gisors, Louviers, Evreux, PontAudemer, Lille, Vierzon, Châteauroux, Bernay, Vernon,
Petit Quevilly, Gap
2e version > 93 représentations
Reims, Comédie - CDN
Bonlieu - Scène Nationale
Châlons-en-Champagne, La Comète - Scène Nationale
Thionville, CDN
Valence, CDN
Le Havre, Le Volcan, Scène Nationale
Caen, Théâtre Municipal
Paris, Théâtre du Rond-Point
Vernouillet (L’Atelier à spectacles)
Blois - SN
Lèves – Festival
Corbeil - TM
Saint-Etienne - TM
Lyon – Théâtre de la Croix Rousse
L’Eau de la vie ( 2 e version)
La Jeune Fille, le diable et le moulin ( 2 e version)
L’ Eau de la vie ( 2 e version)
Delphine Pleux
Théâtre-enfants. com – 19.05.06
« Lorsque les hommes de théâtre à
l’humour léger, au talent aigu, des gens
comme Olivier Py adaptent les contes de
Grimm, on peut être certain que la
doucereuse perversité des deux frères
germaniques ne sera pas absente. »
Le Monde
« Le bon côtoie sans fard le mauvais,
l’horreur du monde se mêle à
l’espérance qui triomphe au terme d’un
voyage initiatique sans concession.
Porté par des acteurs d’une délicatesse
de jeu rare, le spectacle se révèle d’une
force singulière dans le bonheur
ludique d’une savante réflexion. »
La Croix
18-19 > saisons 1998-1999 et 2005-2006
La Jeune Fille, le diable et le moulin ( 2 e version)
création - du 15 au 18 juin 2000 (salle Jean-Louis Barrault)
L’Apocalypse joyeuse
texte et mise en scène
Olivier Py
production CDN Orléans
Avec, par ordre d’entrée en scène
Marcial Di Fonzo Bo
(puis, en tournée, Olivier Py)
Céline Chéenne
Yann-Joël Collin
Michel Fau
Eléonore Briganti
Philippe Girard
Elizabeth Mazev
Claude Degliame
Sissi Duparc
Samuel Churin
Benjamin Ritter
Vincent Ozanon
(tournée en alternance avec Wissam Arbache)
Sylvie Magand
Musiciens
Stéphane Leach (piano)
Sylvie Magand (accordéon)
Céline Chéenne (flûte traversière)
Benjamin Ritter (clarinette)
Vincent Ozanon (saxophone)
Samuel Churin (tuba baryton)
Pierre-André Weitz (cuivres)
Décor et costumes
Pierre-André Weitz
Musique
Stéphane Leach
Lumière
Olivier Py
Assistant à la lumière Judicaël Montrobert
Bande son
Benjamin Ritter
Assistant à la mise en scène Wissam Arbache
Assistante aux costumes Isabelle Gontard
Régie générale
Bertrand Killy et Florent Gallier
Régie plateau
Pierre-Yves Le Borgne et Bruno Austin
Réalisation des accessoires
Fabienne Killy et Véronique Durantin
Construction du décor
Lumidécor et Gilles Mauduit
Réalisation des costumes
Sylvestre Ramos et Judith Husche
Habilleuse
Nathalie Bègue
Editeur du texte Actes Sud-Papiers
20-21 > saison 1999-2000
« Olivier Py fait craquer avec talent les coutures
bien ajustées du théâtre (…) il possède une
manière sans pareille de brasser les mythes, les
dieux et les hommes (…). Pour donner vie,
humour et chair à ce grand bastringue de mots
et de sens l’auteur Olivier Py a la chance de
pouvoir compter sur un allié de poids, Olivier Py,
le metteur en scène (…) qui décline avec une
maestria de bateleur une scène de tribunal
brechtien, une galerie de masques inquiétants,
du music-hall, une imagerie de contes pour
enfants. Son théâtre a pour lui la grâce. Il
exalte un plaisir communicatif du jeu… »
« L’Apocalypse Joyeuse est un long récit, une épopée,
avec des histoires dans les histoires… c’est un conte ou
un livre de contes…
Au centre de mon geste, il y a une inquiétude, un
réquisitoire, face au monde et à l’homme moderne. Mais
je ne saurais pas me contenter de la contemplation du
chaos. Le poète doit faire un tableau noir avec de la
lumière. Il doit décrire le chaos et espérer un remède,
lancer des clefs de sens, donner à boire…
L’Apocalypse n’est pas le récit de la fin des temps, c’est
une manière de dire ce qui sera toujours, ce qui sera sans
cesse, ce qui généreusement se pourra dire sans cesse. »
Olivier Py
Production
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Coproduction
Théâtre des Amandiers - Nanterre
La Ferme du Buisson - Scène Nationale de
Marne la Vallée
Avec le soutien de
La Fondation BNP-Paribas
Bonlieu – Scène Nationale d’Annecy
Coréalisation
Scène Nationale d’Orléans
Remerciements
La Fonderie – Le Mans
36 représentations (dont 22 intégrales)
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Festival d’Avignon
Marne-la-Vallée
Caen
Annecy
Mâcon
Villeneuve d’Ascq
Montpellier
Nanterre - Théâtre des Amandiers
Odile Quirot
Le Nouvel Observateur - 06.07.2000
« Olivier Py réécrit le monde à l’image de ses
poèmes épiques : rutilant et sanglant,
gonflé par l’exacerbation des sentiments.
Chacune de ses fresques théâtrales s’érige
comme un bordel noir où l’immonde
couche avec le sublime… »
Pierre Notte - EPOK - Mars 2001
« Dans L’Apocalypse joyeuse… Olivier Py
dévore les cultures antique et chrétienne
dont il est imprégné ; l’histoire du siècle
finissant dont il fait un bilan sombre et
désenchanté, corrompu dans les illusions
matérialistes à espérer le royaume de
Dieu sur la terre. Il en fait un grand feu
somptueux et délirant où la Parole
pourrait renaître, énergie de la vraie vie,
dont chacun possède l’étincelle, capable
de redonner à l’homme sa vraie foi, une
espérance authentique en la vie. »
S. B-G.
Regards – juilllet/août 2000
création - 1re version présentée du 10 au 13 octobre 2000 (salle Antoine Vitez) - 2e version présentée en avril 2006 (Théâtre du Rond-Point - Paris)
Epître aux jeunes acteurs
pour que soit rendue la parole à la parole
texte et mise en scène
Olivier Py
production CDN Orléans
Avec (1re version)
Olivier Py
accompagné à la contrebasse par
Thierry Leu
Avec (2e version)
John Arnold
Samuel Churin
Décor, costumes et maquillages
Pierre-André Weitz
Lumières
Olivier Py
assisté de
Bertrand Killy
Assistants
Wissam Arbache (1re version)
Olivier Balazuc (2e version)
Régie générale
Bertrand Killy (2e version)
Editeur du texte
Actes Sud-Papiers
Production
CDN/Orléans-Loiret-Centre
En coproduction pour la 2e version avec
Le Théâtre Le Point du jour-Lyon
42 représentations
1re version
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Festival international d’Edimbourg
2e version
Paris - Théâtre du Rond-Point
Lyon - Théâtre Le Point du Jour
Amherst - USA – MIFA
New York - USA – Public Theatre
A l’origine de ce texte, la demande du Conservatoire
National Supérieur d’Art Dramatique d’un texte sur
l’art théâtral et celle de l’Académie expérimentale
des théâtres d’une rencontre autour du thème « Le
théâtre des limites ». Olivier Py décide d’y répondre
par un acte de théâtre.
« En quelques pages seulement, l’ Epître aux
jeunes acteurs condense assez magiquement
toute la pensée qu’Olivier Py n’a cessé de
déplier, au fil de ses épopées théâtrales. Et le
tour de force est d’autant plus remarquable
que cet essai philosophique ne renonce pas
pour autant à prendre forme théâtrale. Cette
double appartenance, scénique autant que
théorique, fait de l’ Epître un viatique à
usage des nouvelles générations, artistes et
poètes de demain. »
« L’appel impatient de la gloire pousse chaque année des
milliers de jeunes gens sur le chemin difficile de l’art
théâtral. Savent-ils ce qu’ils font, savent-ils ce qu’ils
risquent, imaginent-ils les désillusions embusquées, les
mirages délétères, le froid hivernal du doute qui tombe
sur la vocation ? Et quel viatique donner à ces jeunes gens
Bruno Tackels
qui, les yeux fermés, sans comprendre leur désir,
Préface aux éditions espagnole et italienne
s’engagent dans la carrière ?
Villeneuve-lez-Avignon 26.08.2004
Pourrait-on leur parler de cette étrange vocation à la
manière d’un imprécateur d’un autre âge, exalter la gravité
« Par ses pièces, par ce refus global et
de leur mission, rappeler encore que la représentation de
violent de la réification mentale actuelle,
l’humain dévolue aux acteurs est une aventure politique en
Py fait partie de ceux qui nous rappellent
soi ? Cette épître est l’occasion de m’adresser à un public
l’urgence d’être fidèles à l’Homme, d’être
plus large que celui des apprentis et de dire, véhément, ce
fidèles à nous-mêmes… »
que je crois être les fondements de mon travail.
Il me semble que depuis des années je ne cherche qu’à
Samuel Vigier
donner sens, qu’à donner plus de sens, qu’à donner ce qui à
Lelitteraire. com - 24.05.2006
mon sens est le sens du mot “parole". »
Olivier Py
« Il y a dans l’entreprise, ambitieuse et
blagueuse, tout ce qui fait l’art d’Olivier
Py. Il ne prend pas la pose mais sait ce
qu’il a à dire. Il a beaucoup lu. Il aime la
citation cryptée, l’hommage secret,
l’allusion maligne. Il s’enchante d’une
phrase ample, faite pour la profération
comme pour le ton de la confidence. »
Armelle Héliot
Le Figaro – 06.05.2006
22-23 > saison 2000-2001
création - avril 2001 (La Manufacture des Œillets - Ivry) / reprise - les 18 et 19 janvier 2002 (salle Jean-Louis Barrault)
Au monde comme n’y étant pas
texte et mise en scène
Olivier Py
coproduction CDN Orléans
Avec
Olivier Balazuc
Damien Bigourdan
Mylène Bonnet
Laure Calamy
Alexandra Castellon
Céline Chéenne
Bastien Colas
Michaël Hallouin
Elodie Marteau
Sara Martins
Thomas Rathier
Frédéric Sonntag
Fleur Sulmont
1re version en alternance avec
Johanna Korthals Altes
Anna Mouglalis
Lisa Sans
Volodia Serre
Cyril Teste
Scénographie
Pierre-André Weitz
assisté de
Julie-Marie Berge et Anne Pelosi (Ecole
Nationale Supérieure des Arts Décoratifs)
Musique
Benjamin Ritter
Lumière
Lauriano De La Rosa
Collaboration artistique
Yann Apperry
Régie générale
Bertrand Killy
Coproduction
Conservatoire National Supérieur d’Art
Dramatique et CDN/Orléans-Loiret-Centre
12 représentations
Manufacture des Œillets à Ivry
CDN/Orléans-Loiret-Centre
A l’origine de ce spectacle, la demande de Marcel
Bozonnet, alors directeur du Conservatoire National
Supérieur d’Art Dramatique adressée à Olivier Py de
diriger un atelier avec les élèves de 3e année. Olivier
répond à la proposition en écrivant pour eux Au monde
comme n’y étant pas qu’il met en scène et présente, à la
Manufacture des Œillets à Ivry, en avril 2001, puis
reprend à Orléans la saison suivante.
Dans Au Monde comme n’y étant pas, une fratrie de
jeunes artistes est en proie à une épidémie de désespoir.
Chacun d’entre eux traverse une crise de la foi : foi en
l’autre, en son talent, en l’amour, en son art ou en Dieu…
« - Le théâtre ne risque-t-il pas de devenir
une sorte de refuge ?
Ce n’est plus le théâtre du XIXe siècle qui
commandait presque au fonctionnement
politique, mais, c’est vrai, un refuge de la
pensée, où peut s’exprimer la crainte de voir
disparaître ce qui en l’humain fait l’humain.
- Au Monde comme n’y étant pas a été
écrit pour les élèves du Conservatoire ?
« L’athéisme hante les certitudes du siècle. Bien que
Oui, parce que je voulais parler de la
personne véritablement ne tente d’appréhender le
jeunesse. De la mienne peut-être. Une des
fantôme, de lui donner corps, de la laisser épouvanter
grosses bêtises de la jeunesse est la
l’espace d’une représentation...
tentation de l’absolu. Je me suis demandé,
Créer pour une troupe de très jeunes acteurs, ces Werther
je leur ai demandé, si dans cette
nouveaux renvoient au siècle sa médiocrité ou son
imprécation propre à la jeunesse s’exprime
abjection. S’étonner de la laideur du monde, souffrir de ne
simplement la bêtise de la jeunesse ou s’il
pas être un saint, être glacé par l’absence de sens, il n’y a
y avait du spirituel. »
peut-être qu’une jeunesse non encore aguerrie à la
Extrait d’une interview d’Olivier Py
bancalité intrinsèque de l’existence humaine qui puisse
Par Jean-Louis Perrier
porter la flamme. Le désir d’absolu n’est pas confondu par
Le
Monde – 09.04.2001
eux avec la volonté mondialisante, les satisfactions
marchandes et le paradis publicitaire. Les dangers de
l’imprécation sont le propre du désespoir juvénile ; ce
désespoir est la dernière fenêtre ouverte sur l’affirmation
mais une affirmation qu’ils ne peuvent atteindre… »
Olivier Py
24-25 > saison 2001-2002
du 8 au 12 octobre 2002 (salle Antoine Vitez)
Le Cabaret de Miss Knife
texte des chansons
Olivier Py
production CDN Orléans
Avec
Olivier Py (chant)
Jean-Yves Rivaud (piano)
Matthieu Dalle (contrebasse)
Julien Jolly (batterie)
Musiques
Jean-Yves Rivaud
Costumes et maquillage
Pierre-André Weitz
Editeur du disque Les Ballades de Miss Knife
Actes Sud
Production
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Coproduction
Herbe Tendre production
41 représentations
New York BAM
Bruxelles (Le Botanique)
Lyon (Théâtre du Point du Jour)
Paris (Théâtre du Rond-Point)
Orléans (CDN)
Cherbourg (Scène Nationale)
Petit-Quevilly (Scène Nationale)
Paris (Café de la Danse)
La Verrière
Caen (Théâtre Municipal)
Valence (CDN)
Festival d’Avignon
« Miss Knife est, comme l’Héautontimorouménos à
l’ironie facile des Fleurs du mal, à la fois la plaie et
le couteau, une abandonnée au rire éternel, miroir
et rivale de son inventeur Olivier Py, qui crée avec ce
travelo incandescent, un personnage inouï. La
classe cravachée de Marlène, les fêlures de
tendresse et l’ironie de Barbara, l’esprit aiguisé de
Juliette, la fulgurance explosive d’Ingrid Caven, un
air de débine berlinoise sous le paravent des fauxcils: Miss Knife icône froufroutante d’un musichall emperlouzé et insolent… Un spectacle
viscéral, bouleversant et intense! »
« C’est la nuit, dans ce paradis de tristesse où les hommes
se parlent pour se dire ce qu’ils n’osent pas se dire le jour,
qu’elle apparaît. Dans son strass d’un autre âge, sous ses
plumes noires, perchée sur d’infinis talons aiguille, elle
égrène des romances douloureuses ou insolentes.
Exaltant tout les espoirs déçus, les amours détraquées, les
rêves piétinés et les jouissances troubles, elle enjôle le public
et le fait participer à son sacrifice de music-hall. Car il s’agit
d’entendre au cœur de la nuit les mélodies et les poèmes
inquiets qui raccommodent notre rapport au monde. »
Catherine Robert
La Terrasse – Décembre 2004
« Plumes, paillettes et lamés déclinés en blanc,
en noir et pour finir en rouge ; porte-jarretelles
sur fesses rebondies : larges épaules
dénudées ; rimmel, faux-cils et sur la tête un
chapeau-claque. Du travesti de cabaret
Olivier Py porte avec délectation tous les
falbalas. Sitôt que Miss Knife surgit sur la
scène… ce n’est pas la diva qui sourit sous le
Olivier Py
projecteur, mais le clown triste. Rictus rouge
sur masque blanc, habit de fête et cœur en
berne, c’est Arlequin rongé par Pierrot…
Implacables et hors mode, plus proche du
Léo Ferré des années 50 que du rock
contemporain, les textes sont trempés
dans une noirceur que ne tempère nul
attendrissement. Comme le dit Miss
Knife : “Après deux chansons désespérées,
voici une chanson désespérante”. »
René Solis
Libération – 09.12.2004
26-27 > saison 2002-2003
création - les 12, 13, 15 et 16 mars 2003 (salle Jean-Louis Barrault)
Le Soulier de satin
Paul Claudel (version intégrale)
mise en scène Olivier Py
texte de
production CDN Orléans
Avec
Jeanne Balibar
Philippe Girard
Miloud Khétib
John Arnold
Olivier Balazuc
Damien Bigourdan
Nazim Boudjenah
Céline Chéenne
Sissi Duparc
Guillaume Durieux
Michel Fau
Mireille Herbstmeyer
Stéphane Leach
Sylvie Magand
Christophe Maltot
Elizabeth Mazev
Jean-François Perrier
Olivier Py
Alexandra Scicluna
Bruno Sermonne
Margot Van Hove (tournée en alternance
avec Julie Bongiardino et Anna Killy)
Pierre-André Weitz
Scénographie et costumes
Pierre-André Weitz
Musique
Stéphane Leach
Excepté Le Cantique de Jean Racine de
Gabriel Fauré (Editions Alphonse Leduc)
Lumière
Olivier Py
Assistant à la mise en scène
Olivier Balazuc
Assistante aux costumes
Nathalie Bègue
Régie générale
Bertrand Killy
Régie générale plateau
Florent Gallier
Régie plateau
Benoît Becret, Claude Cuisin et Thibaut Fack
Accessoires
Fabienne Killy et Fabien Teigné
Couturière
Marie-Thérèse Peyrecave
Habilleuse
Julienne Paul
28-29 > saison 2002-2003
« Olivier Py ne triche à aucun moment ; ce n'est pas
avec une pareille œuvre qu'on fait le malin. Les
décors, tantôt abstraits, tantôt d'un baroque
stylisé, exaltent le fabuleux métal qui aimante
les conquérants. Dans la rencontre de Rodrigue
« C’est l’or et le rire qui sont les paradigmes essentiels
et de Prouhèze sur le bateau, à la fin de la
de notre version.
troisième journée, le jeu de ces grandes parois
Le rire parce qu’il faut le comprendre comme
dorées atteint au grandiose. Et la musique
assumant la totalité, en se moquant de l’absolu que la
originale de Stéphane Leach, ajoutée à celle de
mort seule est capable d’apporter. Ainsi les clowns
Fauré, aurait enchanté Claudel. »
sont-ils les seuls annonciers possibles de la mort et du
Jacques Julliard
mal, hors du morbide et du dolorisme.
Le Nouvel Observateur – 09.04.2003
L’or, parce qu’il est présent dans chaque scène, sous
une acceptation différente, tantôt concrète, tantôt
métaphorique : l’or du couchant, l’or qui désigne
l’Occident, l’or de l’Espagne, l’or des mines du Mexique,
« Le sujet du Soulier de Satin, c’est celui de la
les ors de l’art baroque, l’or qui doit racheter les captifs,
légende chinoise, des deux amants stellaires
l’or de l’étoile et l’or de la mort même qui se pare des
qui chaque année après de longues
couleurs du soleil mourant, l’or mystique enfin, qui est
pérégrinations arrivent à s’affronter, sans
le fond idéal du concert des anges.
jamais se rejoindre, d’un côté et de l’autre
L’or, parce qu’il est cette façon qu’a la matière de
de la voie lactée. »
remercier la lumière, de la partager et de l’offrir.
Paul Claudel
L’or, parce qu’il est alchimique, ce qui affirme l’illusion de
Présentation du spectacle
la matière ; masque fait de temps et de mouvement,
à la Comédie-Française -1943
indispensable à la parole. »
Olivier Py
Editeur du texte Gallimard
La version jouée est l’édition critique établie par
Antoinette Weber-Caflisch (Les Belles Lettres)
Production
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Coproduction
Théâtre National de Strasbourg
et Théâtre de la Ville - Paris
Avec le soutien de
la Fondation BNP PARIBAS
la Région Centre, Agnès B. et la SPEDIDAM
Avec la participation artistique du
Jeune Théâtre National
Remerciements
Théâtre du Radeau
Le Soulier de satin a reçu le prix Georges Lerminier
du Syndicat de la Critique
6 villes – 3 pays (France, Suisse, Royaume-Uni)
31 dates de représentations
12 soirées (parties) – 19 journées (intégrales)
25 représentations intégrales
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Théâtre National de Strasbourg
Théâtre de Caen
Théâtre de la Ville – Paris
Grand Théâtre – Genève
Festival International d’Edimbourg
création - les deux premières pièces du 10 au 13 mars 2004 / les trois pièces et l’intégrale du 28 au 30 avril 2005 (salle Jean-Louis Barrault)
Les Vainqueurs
texte et mise en scène
production CDN Orléans
Avec
Olivier Balazuc
Nazim Boudjenah
Céline Chéenne
Frédéric Giroutru
Benoît Guibert
Christophe Maltot
Thomas Matalou
Elizabeth Mazev
Bruno Sermonne
et, en alternance
Albert Killy, Louis Ritter, César Van Hove
Et les musiciens
Stéphane Leach, Sylvie Magand,
Benjamin Ritter, Pierre-André Weitz
Scénographie, costumes et maquillages
Pierre-André Weitz
Musique
Stéphane Leach
Lumière
Olivier Py
assisté de Bertrand Killy
Son
Benjamin Ritter
Assistant à la mise en scène
Olivier Balazuc
Assistants stagiaires à la mise en scène
Muriel Ryngaert et Robert Sandoz
Assistante costumes
Nathalie Bègue
Régie générale et lumière
Bertrand Killy
Régie générale plateau
Florent Gallier
Régie plateau
Claude Cuisin, Ghislain Deville,
Thibaut Fack, Philippe Meslet et Marc Tuleu
Construction
Claude Cuisin, Marc Tuleu
Réalisation des accessoires
Fabienne Killy
Machinistes
Laurent Ackoun, Thierry Guicherd
Habilleuse
Julienne Paul
Assistante stagiaire régie lumière
Nathalie Perrier
Editeur du texte Actes Sud-Papiers
30-31 > saisons 2003-2004 et 2004-2005
(trilogie)
Olivier Py
« Se raconte sous nos yeux entre cris et
chuchotements, imprécations, rires et orgies, une
ode joyeuse à la grandeur et à la tragédie d’être.
Les Etoiles d’Arcadie
Entre Saint-Jean de la Croix et Nietzsche, Olivier Py
La Méditerranée perdue
n’en est pas à un paradoxe près… Mais quel souffle,
La Couronne d’olivier
quel culot ! Et quelle troupe aussi, au milieu d’un
spectaculaire décor… Ces vainqueurs-là chantent
« Après avoir passé vingt ans de ma vie à accepter la
surtout la victoire par KO debout du théâtre. »
place de la Grâce dans mon geste littéraire, j’ai dédié
Fabienne Pascaud
trois ans à l’oublier.
Télérama – 06.07.2005
Aussi bien on pourrait dire que Les Vainqueurs sont la
tentative désespérée d’être païen. Mais qui connaît
encore le paganisme, qui entend encore ce chant
« Le héros qui nous guide dans cette aventure,
originel, ce vrombissement d’avant les temps modernes
dans cette recherche d’une manière de vivre
et qui avait choisi la Méditerranée pour décor. Oui, nous
“poétiquement” sans Dieu, prendra trois
avons connu une manière d’être libre et cruel et beau
identités, une pour chaque fable, trois
dont tous les poètes ont interrogé les oripeaux. C’était
masques qui lui permettront de traverser les
avant la mort du grand Pan ! »
univers de l’éthique, et donc du politique, de
l’esthétique et de la métaphysique. Prince
Olivier Py – Mars 2005
exilé qui doit rétablir la démocratie dans une
Arcadie contemporaine qui a connu le
« L’Arcadie c’est un mélange des pays de la Méditerranée
communisme, il devient prostituée après
que j’ai visités : l’Algérie, la Yougoslavie, la Palestine,
l’échec de la révolution pour tenter de
l’Italie… Il me fallait un pays qui ait tout traversé, tout
prendre le pouvoir en utilisant son corps,
connu : le communisme, le dégel, la montée des mafias, le
avant de devenir fossoyeur et d’engager le
déchirement communautaire… Le thème d’une Méditerranée
dernier combat, celui qui le mènera vers
perdue et rêvée est en harmonie avec l’idée d’un être
toutes les joies possibles, même celle “de
poétique qu’il faut reconquérir. Je suis un pur produit de la
mourir en laissant un poème”. »
Méditerranée, entre Oran, Naples, Barcelone et la Provence. »
Jean-François Perrier
Olivier Py
Alternatives théâtrales
Interview pour le Festival d’Avignon – juillet 2005
Production
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Résidence de création
Ferme du Buisson - Scène Nationale de Marne-La-Vallée
Avec le soutien du
Ministère de la Culture et de la Communication - Aide à la création
et la participation du Théâtre National Populaire - Villeurbanne et
du Carré Saint-Vincent - Scène Nationale d’Orléans
Remerciements
Théâtre du Radeau et Philippe Gilbert
68 représentations (3 pièces) dont 20 intégrales
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Ferme du Buisson, Scène Nationale de Marne-la-Vallée
Théâtre National Populaire - Villeurbanne
Festival d’Avignon
Paris au Théâtre du Rond-Point en 2006
La Couronne d’olivier
création - du 29 au 31 mars 2006 (salle Jean-Louis Barrault)
Illusions comiques
texte et mise en scène
Olivier Py
production CDN Orléans
Avec
Olivier Balazuc
Michel Fau
Philippe Girard
Elizabeth Mazev
Julien Mouroux puis Clovis Fouin
Olivier Py
et les musiciens
Mathieu El Fassi
Pierre-André Weitz
Scénographie, costumes et maquillages
Pierre-André Weitz
Musique
Stéphane Leach
Lumière
Olivier Py assisté de Bertrand Killy
Assistant à la mise en scène
Olivier Balazuc
Assistante costumes
Nathalie Bègue
Régisseur général et lumières
Bertrand Killy
Régisseurs plateau
Claude Cuisin et Philippe Meslet
Fabrication des accessoires
Fabienne Killy
Construction du décor
Bertrand Killy, Philippe Meslet, Marc Tuleu
Couturière
Marie-Thérèse Peyrecave
Assistante stagiaire à la mise en scène
Anouck Hilbey
Editeur du texte
Actes Sud
Production
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Coproduction
Théâtre du Rond-Point - Paris
Avec le soutien de
la Fondation BNP Paribas et de la Région Centre
et du Fonds d'Insertion pour Jeunes Artistes
Dramatiques, D.R.A.C et Région P.A.C.A.
32-33 > saison 2005-2006
« C’est quand le théâtre parle de lui-même qu’il parle
paradoxalement le plus justement du monde. C’est à
partir de son ambition folle que l’on peut attiser le feu
du comique. Les grandes paroles dont j’ai fait parfois
mon style ont ici l’air de se parodier. Nous vivons trop
dans l’actualité et trop peu dans le présent. Tout
comique est au fond un moraliste, mais un moraliste
qui a l’honnêteté de dire : “Faites ce que je dis, ne faites
pas ce que je fais”. Ou, pour dire autrement, il y a deux
sortes de comiques, ceux qui rient des autres et ceux
qui rient d’eux-mêmes. »
« Olivier Py convoque les fantômes de Molière (la
pièce est inspirée de L’Impromptu de Versailles), de
Jean-Luc Lagarce, qui fut son ami, et, plus
inattendu chez lui, de Brecht. Il jongle avec les
masques, les idées, les genres (farce, tragédie,
vaudeville, drame lyrique…).
Son théâtre, dans la grande tradition, joue des
simulacres pour mieux dévoiler un certain
nombre “d’illusions comiques" - y compris les
siennes – ce qui rend sa pièce d’autant plus
percutante. La comédie du pouvoir et la foire
aux vanités y sont décapées avec une lucidité à
la fois joyeuse et macabre : c’est brillantissime. »
Fabienne Darge - Le Monde - 12.05.2006
« Hilarant, insolent, voire acerbe, Olivier Py
met le paquet en imaginant l’impossible : le
théâtre, posé en sauveur du monde sous les
traits du poète, y perdra-t-il son âme ou son art ? Une métaphore limite
faustienne qui prend plaisir à désosser les arcanes du pouvoir en se moquant
de ses représentants qu’ils soient religieux, politiques ou de la société
civile… “La sobriété, c’est l’herpès de l’art” décrète Py d’entrée de jeu. Usant
avec délices de l’excès et du grotesque, ces Illusions comiques en sont la
parfaire démonstration. »
Olivier Py
Fabienne Arvers - Les Inrockuptibles – 30.05.2006
77 représentations
Orléans (CDN)
Paris (Théâtre du Rond-Point )
Lille (CDN )
Strasbourg (TNS)
Sartrouville (CDN)
Caen (Théâtre Municipal)
Lorient (CDN)
Forbach (Scène Nationale)
Annecy - Bonlieu (Scène Nationale)
Reims (CDN)
Creil (La Faiencerie)
Bordeaux (CDN)
Paris (Théâtre National de l’Odéon)
Dijon (Le Duo)
Valence (CDN)
Chalon-sur-Saône (Scène Nationale)
Villeurbanne (TNP)
Marseille (Théâtre du Gymnase)
« Le théâtre sauve l’homme, sauve le monde, rachète la médiocrité,
l’abjection des temps modernes. Le théâtre est la Grâce, et au centre du
théâtre, l’acteur. Tout ce qu’écrit, dit, joue Py depuis bientôt vingt ans
avec une épuisante prolixité et une étourdissante invention scénique
tourne autour de ce catéchisme… Illusions comiques est une fable
philosophique traitée selon le mode de la farce. Py imagine que, parvenu
au plus profond du désarroi, le monde, ne disposant plus que de ce seul
recours, propose le pouvoir au poète et au théâtre…
Le poète, poussé par sa mère abusive, accepte. Il échouera bien sûr,
mais au moins on aura bien ri. Car le génie de Py est de faire rire de ce
à quoi il croit et cependant de continuer à croire. Cette dialectique de
la ferveur et de la lucidité, de la conviction et de la dérision, est d’une
efficacité redoutable. C’est elle qui donne à son théâtre cette
intelligence, cette liberté, cette légèreté souveraines. »
Philippe Tesson - Le Figaro Magazine - 27.05.2006
création - du 27 au 31 mars 2007 (salle Antoine Vitez)
Faust nocturne
texte et mise en scène
Olivier Py
production CDN Orléans
Avec
Philippe Girard
Nazim Boudjenah
Lazare Herson-Macarel
et les musiciens
Jean-Philippe Bardon (alto)
Lætitia Gillardot (deuxième violon)
Christophe Quatremer (premier violon)
Raphaëlle Semezis (violoncelle)
Décor, costumes et maquillages
Pierre-André Weitz
Musique
Stéphane Leach
Lumière
Olivier Py assisté de Bertrand Killy
Assistante costumes
Nathalie Bègue
Régisseur général et lumière
Bertrand Killy
Régisseurs plateau
Claude Cuisin et Philippe Meslet
Stagiaire scénographie et costumes
Alice Duchange (Ecole du TNS)
Construction du décor
S.A.S. Lumidéco
Editeur du texte
Actes Sud-Papiers
Production
CDN/Orléans-Loiret-Centre
Remerciements
Jean-Dominique Krynen – Conservatoire d'Orléans
6 représentations
Orléans Carré Saint-Vincent, salle Antoine Vitez
Les dernières heures d’un Faust qui a trop aimé ; il ne lui
reste plus que sa chambre, un manuscrit inédit, le jeu des
miroirs obscurcis et un ancien amant, Grand Malheur,
devenu rabatteur. Ce dernier lui amène un ultime
réconfort en la personne d’Ariel, jeune prostitué roumain.
« Faust nocturne est une sorte de variation à partir des
thèmes développés dans Les Vainqueurs. Au cœur de ce
fleuron lyrique, je m’étais arrêté un instant parmi les
métamorphoses du récit pour tenter d’approcher avec des
moyens plus simples le centre même de ma pensée
dramatique. J’ai choisi le trio le plus rebattu de la littérature
pour courir au plus pressé. Faust, qu’il soit de Goethe, de
Nerval ou de Marlowe est l’aventure spirituelle rendue lisible
par douleur de la littérature. Les thèmes stylistiques,
comment écrire, y sont confondus avec le sens même de
l’existence humaine, quoi écrire. Il s’agit donc de montrer
l’aventure poétique non pas comme une somptueuse
virtuosité langagière, comme une danse d’autant plus
élégante qu’elle célèbre l’arche vide, mais comme la seule,
l’unique alternative à la religion. Vivre poétiquement se décline
ici non dans la jeunesse des prophètes mais dans la méditation
sur la mort d’un poète trop célébré. »
Olivier Py
34-35 > saison 2006-2007