La crise se propage aux banques

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La crise se propage aux banques
MATERNITÉ
OPÉRATION PILOTE
POUR PRÉVENIR
LES HANDICAPS
LIRE LES ARTICLES DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 12
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 27 mars 2016
N°7752 - Vingt-sixième année - Prix : Algérie : 20 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $.
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com
ÉDITION DU CENTRE
La crise se propage
aux banques
PHOTO : B. SOUHIL
■ LIRE LES ARTICLES
ET L’ENTRETIEN RÉALISÉS PAR
ALI TITOUCHE ET AKLI REZOUALI
EN PAGES 4 ET 5
Le siège du ministère des Finances
MOHAMED GOUALI. Expert en stratégie et finance
CONTRACTUELS DE L’ÉDUCATION
UNE MARCHE SUR
ALGER AUJOURD’HUI
«JE NE SOUHAITE PAS
QUE 2016 DÉBOUCHE
SUR UN OCTOBRE 2018»
LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR SAÏD RABIA EN PAGE 7
LA LUTTE ANTITERRORISTE S’INTENSIFIE
RATISSAGE DANS LA FORÊT
DE SIDI ALI BOUNAB
● Trois terroristes de l’ex-GSPC ont été abattus dans la forêt de Sidi Ali Bounab, près de
Tadmaït, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou.
LIRE L’ARTICLE DE HAFID AZZOUZI EN PAGE 2
LIRE L’ARTICLE DE NADIR IDDIR EN PAGE 8
CONTRIBUTION
PHOTO : DR
■ Mohamed Gouali est expert en stratégie et finance à Paris et Dubaï.
Il a occupé le poste de partner avec KPMG Consulting à Paris et Londres,
et dirigé les pôles d’investissement auprès de banques à New York,
Riyad et Dubaï. Il dissèque la situation économique et financière du pays
et montre la voie pour la mise en place d’un véritable projet
pour l’Algérie.
● Le Comité des enseignants contractuels
et vacataires compte entamer, aujourd’hui,
une «marche nationale sur Alger», dont le
point de départ sera la ville de Béjaïa.
MOSTEFA BEN BOULAÏD (1917-1956)
La disparition
d’un géant
de l’histoire
de l’Algérie
PAR O. SIARI TENGOUR
Historienne et
Chercheure au Crasc
LIRE EN PAGE 13
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 2
L’A C T U A L I T É
ALI HADDAD
À TIZI OUZOU
LA LUTTE ANTITERRORISTE S’INTENSIFIE
À TIZI OUZOU ET BOUMERDÈS
● Trois terroristes de l’ex-GSPC ont été abattus dans la forêt de Sidi Ali Bounab, près de Tadmaït,
à une vingtaine de kilomètres à l’ouest du chef-lieu de wilaya.
L
es forces de sécurité
continuent de faire
subir à l’ex-GSPC, en
Kabylie, un cinglant revers
compte tenu de nombreuses
éliminations enregistrées, ces
dernières semaines, dans les
rangsdecettehordeintégriste.
Les hommes de l’émir
Abdelmalek Droukdel, alias
AbouMoussabAbdelwadoud,
sontpourchassésetamoindris
dans leurs effectifs. L’étau
se ressert continuellement
autour des islamistes
armés, notamment après les
différentes opérations de
ratissage enclenchées dans la
wilaya de Tizi Ouzou où trois
terroristes ont été mis hors
d’état de nuire, hier, dans la
forêt de Sidi Ali Bounab, dans
la commune de Tadmaït, à
une vingtaine de kilomètres à
l’ouest du chef-lieu de wilaya.
Selon un communiqué rendu
public par le ministère de
la Défense nationale (MDN),
ces trois assaillants ont été
éliminéslorsd’uneembuscade
tendue par des militaires en
opération de ratissage dans
cette forêt, à cheval sur la
wilaya de Tizi Ouzou et celle
de Boumerdès. «Dans le
cadre de la lutte antiterroriste
un détachement de l’armée
nationale populaire a abattu
trois terroristes à Tizi Ouzou
suite à une embuscade suivie
d’un ratissage dans la forêt
de Sidi Ali Bounab, près de
Tadmaït. Il s’agit de trois
dangereux criminels, dont
un, dénommé B. Khoudhir, a
rejoint les groupes terroristes
en 2008 à la forêt de Sidi Ali
Bounab, et un autre terroriste
spécialiste en explosifs»,
précise le document du
MDN, qui ajoute que cette
opération — toujours en
cours — a permis de récupérer
trois pistolets-mitrailleurs
kalachnikov, six chargeurs,
une paire de jumelles, une
quantité de munitions, des
outils pour la fabrication
d’explosifs, trois téléphones
portables et divers objets.
On parle d’un autre groupe
qui serait encore traqué par
les soldats de l’ANP, qui
maintiennent leur dispositif
certainement en vue de lancer
des assauts à l’intérieur de
cette forêt, qui était une zone
de repli pour les éléments de
l’ex-GSPC activant dans les
wilayas de Boumerdès et Tizi
Ouzou.
Selon
des
sources
concordantes, les forces de
sécurité sont sur les traces d’un
redoutable groupe terroriste
repéré depuis quelques
jours dans les environs.
Les éléments de l’ANP ont
effectué des bombardements
prenant pour cibles les points
stratégiques susceptibles
de constituer des abris pour
les criminels. Un important
dispositif militaire a été mis
en place pour fermer tous les
accès aux maquis, ajoutent nos
sources. Des tirs intermittents
à l’artillerie lourde ont été
entendus par les villageois.
Les trois islamistes armés
abattus à Tadmaït avaient
certainement pris la fuite
depuis Maâtkas, dit-on, où ils
étaient aculés par les forces
de sécurité qui ont intensifié
leur lutte dans la région,
notamment depuis mercredi
dernier, après l’élimination
d’unindividuarméportantune
ceinture explosive qui allait se
faire sauter devant le siège de
la sûreté de daïra.
Notons par ailleurs que les
forces de sécurité avaient
réussi, il y a dix jours, à
capturer un terroriste dans
la commune de Yakouren, à
50 kilomètres à l’est de Tizi
Ouzou. L’exploitation des
informations révélées par cet
islamiste armé aurait permis
aux militaires d’avoir plus
d’éléments susceptibles de
faciliter leurs opérations en
vue de venir à bout des autres
membres du groupe activant
dans le versant est de la wilaya
où se trouveraient plusieurs
acolytes de l’émir Droukdel.
Hafid Azzouzi
L
ors de son allocution à l’occasion de l’installation
du bureau de son organisation dans la wilaya de Tizi
Ouzou, le président du Forum des chefs d’entreprises
(FCE), Ali Haddad, a déclaré : «Nous ne pouvons pas
occulter le fait que cette région a traversé des épreuves
douloureuses durant son histoire récente et qui ont
fortement impacté son rythme de développement.» «Le
défi doit être relevé, en premier lieu, par les enfants
de cette région. En assurant pleinement leur mission
d’acteurs locaux et avec le soutien des pouvoirs publics,
ils pourront enclencher une nouvelle dynamique», a-til précisé. Et de souligner que «Tizi Ouzou a enfanté
tant de héros que nous devons être aujourd’hui dignes
de leur combat et de leurs sacrifices pour une Algérie
indivisible».
M. Haddad a par ailleurs estimé que l’officialisation de la
langue amazighe «est une avancée majeure qui constitue
une réponse cinglante à la duplicité et aux sombres
desseins d’aventuriers en mal de reconnaissance qui
instrumentalisent cette cause noble et légitime pour en
faire un instrument de division et d’aliénation».
Le président du FCE poursuit : «Nous sommes conscients
que nous dérangeons les lobbies qui n’ont aucun intérêt
à ce que la population prospère. Il s’agit de ceux qui ont
inondé notre marché de produits contrefaits, de qualité
médiocre, voire dangereux et qui concurrencent de
manière malsaine et déloyale les producteurs algériens.
Nous dérangeons ceux qui profitent de la rente pétrolière
et se complaisent dans l’assistanat. Nous dérangeons
également ceux qui veulent imposer à l’Algérie une
transition violente.»
M. Haddad a profité de l’occasion pour inviter la diaspora
algérienne à «apporter sa contribution à l’œuvre du
renouveau économique de leur région». «Nul ne peut
occulter les nombreuses réussites, le dynamisme, les
capacités intellectuelles, les moyens financiers et les
prédispositionsentrepreneurialesdecettecommunauté»,
a-t-il ajouté.
H. Azzouzi
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Ratissage dans la forêt
de Sidi Ali Bounab
«Nous sommes
contre une transition
violente»
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 3
L’A C T U A L I T É
CONGRÈS EXTRAORDINAIRE DU PARTI
DES TRAVAILLEURS
CRISE ÉCONOMIQUE
ET STATU QUO POLITIQUE
RCD craint pour la
Louisa Hanoune plébiscitée Lesouveraineté
nationale
pour achever son mandat L
● C’est sans surprise aucune que la première dame du PT a été reconduite, hier, pour
présider aux destinées de son parti, au deuxième jour de son congrès extraordinaire.
PHOTO : DR
J
e ne me suis jamais portée candidate, ce sont
les membres du comité
central et les militants du
parti qui proposent à chaque
congrès ma candidature et
c’est le cas cette fois-ci.»
La précision est de Louisa
Hanoune, plébiscitée hier,
tard dans la soirée, à la tête
du parti pour achever son
mandat. Mme Hanoune a été
réélueimmédiatementaprès
l’élection des nouveaux
membres du comité central.
C’est sans surprise aucune
que la première dame du
PT a été reconduite pour
présider aux destinées du
Parti des travailleurs. Hier,
audeuxièmejourducongrès
extraordinaire de cette formation politique, les participants ont nettoyé les rangs
du parti de ce qu’ils appellent
«les traîtres et les mercenaires de la politique». Ils
ont exclu tous ceux qui ont
voulu déstabiliser la formation et l’utiliser pour assouvir
leurs desseins personnels.
Le député Salim Labatacha,
initiateur du mouvement de
redressement qui a tenté par
tous les moyens de destituer Louisa Hanoune, a été
écarté du comité central. Le
congrès a éjecté du parti une
dizaine d’autres cadres qui
siégeaient au comité central.
Le clan Labatacha a été laminéparuneassistanceacquise
à Louisa Hanoune.
Selon nos sources, c’est la
commission de contrôle qui
a élaboré un rapport contenant des résolutions confirmant l’exclusion d’une dizaine de cadres. Ce rapport a
été adopté à l’unanimité par
les participants. «La commission n’a été destinataire
d’aucun recours d’aucune
partie depuis son mandat de
2013. Toutes les décisions
prises par le comité central
sont conformes au statut et
au règlement intérieur. Aujourd’hui, le rapport de cette
commissionconfirmequeles
exclusions sont conformes
au règlement intérieur du
parti», affirme notre source.
Pour Louisa Hanoune, il était
impératif de faire remplacer
les membres dissidents, notamment après l’attaque qui
a ciblé le PT avec la bénédiction de certains dirigeants.
«La substitution de la conférence nationale en une réunion extraordinaire assurera
le passage à une nouvelle
étape qui sera consacrée au
renforcement du parti et à sa
restructuration de manière à
permettre à la direction de
faire face aux enjeux qui se
posentaudoubleplan,régional et international.»
Ainsi ce congrès extraordinaire se veut un moyen de
protectioncontrelesattaques
qui ciblent Louisa Hanoune
en personne et vise surtout à
renforcer l’assise et la légitimité de l’équipe dirigeante.
Le PT accorde, de l’avis de
Hanoune, une importance
primordiale à la question de
la légitimité.
Les congressistes ont également traité la question du
règlementintérieuretdustatut du parti pour leur mise
en conformité avec la nouvelle loi sur les partis politiques. La direction sortante
a présenté un bilan moral
et un rapport financier. Aujourd’hui, Louisa Hanoune
animera une conférence
de presse après le discours
de clôture des travaux du
congrès extraordinaire.
Nabila Amir
e Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) exprime
soninquiétudequantàl’aggravationdelacrisemultidimensionnelle
qui touche l’Algérie. Dans un communiqué sanctionnant la réunion,
vendredi dernier, de son secrétariat national, le RCD a affirmé que la crise
financière «s’installe durablement». La raison, selon cette formation
politique de l’opposition, est en premier lieu la baisse tendancielle de la
production d’hydrocarbures, une demande interne qui explose, la chute
des prix du baril mais aussi le retard énorme dans le développement des
énergies renouvelables. «Elle ne peut être dépassée par des annonces
et une compilation de mesures dictées par la fluctuation des rapports
de force au sommet de l’Etat. En un mot, sans une stratégie déclinée et
acceptée par les acteurs économiques et sociaux», souligne ce parti politique, selon lequel «cette politique est aussi inopérante au plan social».
«L’inflation galopante couplée à une dévaluation rampante touche déjà
les couches moyennes. Plus que cela, les licenciements dans le secteur
économique et les plans de restructuration remis à l’ordre du jour dans un
contexte d’absence de cap dans la politique gouvernementale plongent
de larges couches de la population dans le désarroi et l’incertitude»,
met en garde le RND, qui dénonce l’absence d’une représentation forte
du monde du travail à cause de la domestication de l’appareil de l’UGTA
et la répression opposée aux revendications des syndicats autonomes. Le
RCD, qui fait partie de la Coordination nationale pour les libertés et la
transition démocratique (CLTD), relève la «chasse organisée contre les
animateurs du mouvement des chômeurs principalement actif dans le
sud du pays». Une chasse aux sorcières qui «signe la faillite d’un système
politique qui rameute ses relais pour crier à l’ingérence étrangère et aux
menaces à nos frontières et mobilise ses forces de répression pour dénier
aux habitants de ces régions leurs droits de citoyen». Le RCD a également parlé des menaces qui pèsent sur la sécurité et l’intégrité du pays.
Des menaces qu’il juge réelles. Ces menaces, estime cette formation
politique, «sont pour une part aggravées par un pouvoir qui a fait de la
souveraineté de l’Algérie un sujet de marchandage dans le sillage du viol
de la souveraineté populaire». Le RCD estime que face à une telle crise,
on ne peut donner de crédit à des discours de circonstance plus enclins à
«stériliser la vie politique». «La défense de la nation ne peut se confondre
avec les urgences du système ; elle commence par un processus qui rend
au peuple algérien sa souveraineté», a-t-il soutenu. Pour ce parti, la préservation de la stabilité du pays est une démarche qui est «le contraire de
l’exécution d’un agenda de règlements de comptes entre factions qui ont
ruiné les aspirations des libérateurs du pays et les espoirs de générations
entières de la jeunesse».
M. A. O.
LE MSP OUVRE UN DÉBAT AUTOUR DE LA CRISE ÉNERGÉTIQUE
D’anciens hauts responsables alertent
a situation économique est très inquiétante
et fait réagir experts et hommes politiques.
Hier, le Mouvement pour la société et la paix
(MSP) a ouvert son siège à un débat autour de
la transition économique en invitant l’ancien
ministre et expert pétrolier, Abdelmadjid Attar,
à diagnostiquer le mal de l’Algérie. «Un
pays dont la force de travail est absorbée par
l’administration publique et le commerce avec
50% dans le secteur informel est un pays assis
sur une bombe», déclare l’ancien PDG de
Sonatrach et ministre des Ressources en eau.
M. Attar, qui a plaidé dans son intervention
pour une transition énergétique, estime que les
premiers signes de la crise ont commencé dès
2007 avec une baisse des ressources et de l’effort
de production d’hydrocarbures. Passant de
7 milliards de tonnes équivalent pétrole (tep) au
début de l’industrie pétrolière, à un faible niveau
de 1,3 milliard de tep en 2015, il est difficile de
prévoir d’ici 2020 pouvoir atteindre un niveau
acceptabledeproduction.«Nousavonscontinué
à produire plus que le niveau des découvertes.
Nous avons épuisé plus de 50% des réserves qui
vont en s’amenuisant» explique le spécialiste
en notant que le niveau de consommation de
l’énergie n’a cependant pas cessé d’augmenter.
«L’Algérie est un pays énergivore, le plus grand
consommateur d’énergie en Méditerranée,
mais sans aucune valeur ajoutée économique.
Chaque année, la consommation de carburants
augmente de 8%, celle de l’électricité en
hausse de 12% et celle du gaz de 7%. Nous
consommons3foisplusd’énergiequedurantles
années 1990, et le gros de cette consommation
est absorbé par le transport et les ménages à
hauteur de 79%», alerte M. Attar.
La rente pétrolière qui baisse chaque année
depuis 2012 fait craindre à tous les analystes un
scénario catastrophe pour l’Algérie. «Même le
Fonds de régulation des recettes ne contient pas
grand-chose. Les meilleures prévisions disent
que les cours du pétrole ne dépasseront pas les
50 dollars en 2016 alors que le pays a besoin
d’un prix du baril de 132 dollars pour ne pas
sombrer», avertit encore l’analyste qui plaide
pour un recentrage des efforts sur le gaz naturel.
«Il est impératif d’arriver à produire 70 milliards
de mètres cubes d’ici 2030 pour faire face aux
besoins nationaux en gaz. Si on ne produit pas
grand-chose d’ici 2020, nous serons obligés de
diminuer les exportations de GNL et en 2030
on risque même de ne pas avoir de gaz pour le
marché national», indique M. Attar en appelant
à miser sur les énergies renouvelables. «Pour
les énergies non conventionnelles, il faudra
attendre encore quelques années pour maîtriser
les techniques. Les énergies renouvelables sont
une solution parfaite pour assurer notre sécurité énergétique qui est un enjeu plus important
que la rente», explique M. Attar, appelant à des
réformesglobalespourarriveràunenouvellepolitiqueéconomiquegarantissantd’autressources
de revenu que la rente pétrolière.
L’ancien Premier ministre, Sid Ahmed Ghozali, invité du MSP, a tenu à souligner dans son
intervention qu’il faut éviter de tomber dans le
piège de la crise causée par les prix du pétrole :
«En insistant sur cette idée de cause à effet entre
baisse des prix et crise économique, le système
veut justifier des mesures d’austérité touchant
au niveau de vie des citoyens. Le problème de
l’Algérie n’est pas dans le prix du pétrole mais
dans son système politique qui 55 années durant
a basé le budget de l’Etat sur une richesse que
nous n’avons pas créée.» Et l’ancien Premier
ministre d’ajouter : «L’insistance sur les prix
du pétrole est la manœuvre d’un pouvoir qui a
échoué à permettre à la société algérienne de
faire exploser son énergie créatrice… A cause
de ce système, le pays court de grands dangers
et son unité est menacée. Ce système a échoué,
il doit partir.» Effleurant le cas du retour de Chakib Khelil, Sid Ahmed Ghozali souligne que la
rencontre au MSP n’a pas pour objectif de faire
le procès d’une personne. «Nous ne sommes pas
là pour nous rabaisser à parler d’une personne,
mais cela ne veut pas dire que nous fermons
les yeux sur les scandales qui ont touché ce
secteur… on se demande d’ailleurs pourquoi
la justice algérienne ne s’est pas portée partie
civile dans l’instruction ouverte par la justice
italienne. Est-ce la preuve d’une implication de
l’Etat dans cette affaire ?»
L’ancien Premier ministre Ahmed Benbitour a
noté, pour sa part, que le pouvoir actuel est incapable de répondre aux exigences de l’heure et
d’apporter des solutions.
L’ancien ministre Abdelaziz Rahabi estime,
quant à lui, que l’interrogation essentielle aujourd’hui est de savoir ce que l’Algérie a fait de
la fameuse manne des 850 milliards de dollars.
Et d’affirmer que les responsables du bilan de la
politiqueénergétiquedepuis1999nesontautres
que Abdelaziz Bouteflika et Chakib Khelil.
N. B.
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L
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 4
L’A C T U A L I T É
ALEXANDRE KATEB. Economiste en chef à Tell Group et professeur d’économie
«Près de 4000 milliards
de dinars hors circuit bancaire»
refinancement auprès de la Banque centrale.
La Banque d’Algérie (BA) a annoncé
le retour imminent au refinancement des
banques par le réescompte ? Dans quelles
conditions de taux d’intérêt et de supervision
bancaire doit s’effectuer ce retour ?
Le taux de réescompte fixé à 4% n’a
pas évolué depuis des années. C’est un taux
purementvirtuelpuisquelecanalduréescompte
n’a pas été utilisé pendant les années où
la liquidité bancaire était surabondante et
où l’enjeu principal était la résorption de
cette liquidité afin de contrecarrer ses effets
inflationnistes. C’est ce qui explique aussi un
taux de réserves obligatoires relativement élevé
de 12%. La situation a aujourd’hui changé. La
contraction très rapide de l’excès de liquidité
bancaire impose le recours au réescompte et de
manière plus moderne et moins coûteuse pour
lesbanquesauxopérationsditesd’OpenMarket
(adjudications de liquidité par la BA à travers
un système d’enchères), et ce, d’autant que le
marché interbancaire n’a jamais vraiment très
bien fonctionné, même en période d’excédents
de liquidité.
Le retour au refinancement des banques
auprès de la Banque centrale est-il porteur
de nouvelles poussées inflationnistes ?
La liquidité de la Banque centrale restera
relativement chère si le refinancement n’est
pas conduit à un taux plus faible que le taux
de réescompte actuel de 4%. Or en période de
contraction des ressources en devises qui se
traduit par une dépréciation inexorable du taux
de change du dinar, constatée depuis fin 2014,
et qui provoque d’ores et déjà une forte poussée
inflationniste,onimaginemalunepolitiqueplus
accommodante de la BA. Donc les poussées
inflationnistesquiexistentdéjànedevraientpas
êtreaccentuéesparcettepratiquedestinéeavant
tout à éviter une crise de liquidité bancaire. En
tout état de cause, la BA peut limiter le montant
de liquidité attribué aux banques en pilotant de
manière fine le dispositif.
Les taux d’intérêt aux dépôts peuvent-ils
être revus à la hausse en ce contexte de crise,
sachant qu’ils sont négatifs compte tenu du
niveau actuel de l’inflation ?
C’est une question qui en recouvre plusieurs
autresenréalité.Dansunsystèmeconcurrentiel,
la contraction de la liquidité bancaire devrait
obliger les banques à attirer les ressources
en augmentant les taux de rémunération des
dépôts, jusqu’à un niveau compatible avec
leurs objectifs de production de crédits, tout
en répercutant le coût supplémentaire de la
liquidité sur leurs clients en augmentant les taux
des crédits.
Il y a une proportion significative de la
masse monétaire qui est à l’extérieur du
système bancaire, sous forme de monnaie
fiduciaire à hauteur de 4 trillions de dinars
(4000 milliards de dinars). Cela représente près
de 30% de la masse monétaire élargie (incluant
les dépôts à vue et les dépôts à terme). C’est
principalement cette liquidité que les banques
devraient attirer et elles ne peuvent le faire
autrement qu’en augmentant les taux effectifs
de rémunération de ces dépôts et en proposant
des produits innovants comme ceux de la
finance islamique. Plus fondamentalement,
l’enjeu pour l’économie algérienne est de
développer les sources de financement non
bancairepourlesentreprisesetéventuellement
pour les ménages, via des mécanismes comme
la titrisation des créances, et d’accroître la
concurrence dans le système bancaire. C’est
unerévolutioncoperniciennequiestnécessaire
dans ce secteur pour le sortir de sa léthargie.
A. R.
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La crise financière et budgétaire
commence à se propager rapidement au
secteur bancaire. Les banques locales sontelles suffisamment outillées pour gérer les
risques pesant sur leur solvabilité ?
Les banques algériennes possèdent des
ratios de capitalisation très élevés qui sont tout
à fait en ligne avec les meilleurs standards
internationaux en la matière. Elles ont entrepris,
pour la plupart d’entre elles, une modernisation
de leurs systèmes de gestion des engagements
et des risques. Il n’y a pas de problème de
solvabilité des banques à court terme compte
tenu de ces coussins de capital et de la nature
particulière du système bancaire algérien.
En effet, le secteur public absorbe près de
50% des crédits distribués à l’économie, qui
sont pour l’essentiel garantis, explicitement ou
implicitement, par l’Etat. Quant aux crédits au
secteur privé, ils sont soumis à des exigences
élevées en matière de collatéral et de garanties
diverses.
Donc le problème principal n’est pas un
problème de solvabilité, mais un problème
de liquidité qui pourrait concerner certaines
banques dans la mesure où les dépôts ont
fortement baissé (-10% dans l’ensemble au T3
2015 et -40% pour les dépôts liés aux recettes
d’hydrocarbures). Ce problème de liquidité
va se poser au regard d’une progression des
crédits qui reste dynamique malgré la crise et
qui n’est pas soutenable en l’état actuel sans
PHOTO : DR
Propos recueillis par Akli Rezouali
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 5
L’A C T U A L I T É
LE NIVEAU DE LEUR LIQUIDITÉ NE CESSE DE BAISSER
La crise se propage
aux banques
● «Les banques commencent réellement à recevoir leur part de choc externe», selon le gouverneur
de la Banque d’Algérie.
PHOTO : D.R.
L
a crise financière et
budgétaire, née de la chute
desprixdupétrole,sepropage
désormais au système bancaire
national, même si, de l’avis de
nombre d’experts, ce dernier
demeure encore solvable de par son
niveaudecapitalisation.Cependant,
indiquent des sources proches des
milieux financiers — hormis la
Banque extérieure d’Algérie (BEA),
dont le portefeuille est encore fort
de la présence de Sonatrach —,
pratiquementtouslesétablissements
de la place bancaire locale sont en
proie à l’amenuisement accéléré de
leur liquidité, c’est-à-dire de leurs
ressources financières. Un constat
que corrobore d’ailleurs, très
explicitement, le discours tenu la
semaine dernière par le gouverneur
de la Banque centrale devant les
membres de l’Assemblée populaire
nationale (APN). Annonçant
le retour des banques primaires,
dès le mois d’avril prochain, au
refinancement par le réescompte
auprès de la Banque centrale,
Mohamed Laksaci a ainsi mis en
relief la tendance à la contraction
des liquidités bancaires, constatée
depuis le deuxième semestre 2014,
à l’inverse de la situation datant
de 2001, où les banques étaient en
surliquidité. Désormais, tranche le
gouverneur de la Banque d’Algérie
(BA), «les banques commencent
réellement à recevoir leur part de
choc externe», d’où la décision de
revenir à «l’injection de liquidités
dans l’économie» pour financer,
selon ses dires, l’investissement et
la PME.
Gelé depuis 14 ans au regard de la
situation d’aisance et de surliquidité
que connaissait jusque-là la place
bancaire locale, le réescompte,
c’est-à-dire l’octroi de financement
par la BA aux banques primaires,
refaitdoncsurface,dansuncontexte
où le système financier dans son
ensemble est appelé à diversifier
ses ressources. Aussi, si le taux
de réescompte — celui auquel les
banquescommercialesempruntent
à la BA — devrait être révisé
car figé à 4% depuis 2001, les
tauxpratiquésauxdépôtsbancaires
devraientégalementêtreaméliorés
pour capter davantage d’épargne.
Quoi qu’il en soit, bien que le
recours au financement auprès
de la BA s’apparente plus à «un
retour à la normale», comme nous
l’explique l’expert en finances
Liès Kerrar, il n’en demeure pas
moins que les banques de la place
entrent effectivement en phase
de tarissement rapide de leurs
ressources. A fin septembre 2015,
révèlent en ce sens les statistiques
de la BA, la liquidité globale
des banques s’est établie à 1828
milliards de dinars contre 2104,96
milliards à fin juin de la même année
et 2730,88 milliards à fin décembre
2014. Une baisse significative,
que la BA impute essentiellement
«au recul des dépôts du secteur
des hydrocarbures en contexte
de persistance du choc externe».
C’est dire que la crise financière
et budgétaire, qui du reste a pris
une ampleur particulière depuis
le début de l’année, commence
effectivement à se propager au
système bancaire. Et c’est d’ailleurs
enréactionàcettenouvellesituation
que des exercices de simulation
de risques, dits stress-tests, ont été
menés au sein des banques. Une
fois parachevés, vers la fin du mois
en cours, ces tests permettront,
selon la BA, de mesurer «le degré
de résilience des banques face aux
chocs externes» en contexte de
baisse de liquidité.
Un contexte pour le moins
défavorablequeleFondsmonétaire
international (FMI) n’a pas manqué
de mettre en évidence dans sa
dernière évaluation de l’économie
algérienne,enappelantnotamment
la BA «à renforcer la gouvernance
des banques publiques». Le
secteur bancaire, relève en ce sens
l’institution de Bretton Woods, «est
dans son ensemble bien capitalisé
et rentable, mais la persistance
de faible prix du pétrole pourrait
accroître les risques» sur sa
solvabilité.
Akli Rezouali
SYSTÈME BANCAIRE
L’URGENCE D’UNE RÉFORME
A
la suite d’un plongeon inhabituel des dépôts
du secteur pétrolier, les banques de la place
ne disposent plus que de près de 1800 milliards
de dinars de liquidités dans leurs coffres-forts.
Mais les contre-performances du secteur des
hydrocarbures ne sont pas les seules à l’origine
decettesituationqui,deprimeabord,romptavec
les années de surliquidités bancaires. Durant
les années du pétrole cher, les banques s’étaient
massivement orientées vers le financement du
commerce extérieur, un créneau rentable qui
a fait florès au préjudice de l’investissement
productif. Mais voilà que, depuis juin 2014, le
secteur pétrolier essuie des revers en termes de
recettes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les
dépôts bancaires du secteur des hydrocarbures
ont reculé de 39% durant les neuf premiers
mois du dernier exercice, comparativement
à 2014. Résultat, les banques de la place ne
sont plus en surliquidités. Les disponibilités
monétaires sont passées de 2730 milliards de
dinars à fin septembre 2014 à 1828 milliards de
dinars à fin septembre 2015. A l’origine de cet
écroulement : le recul des dépôts du secteur des
hydrocarbures qui représentent l’essentiel des
provisions bancaires. Mais pas seulement.
Depuis le début de l’année écoulée, l’Exécutif
tente à la sueur de son front de faire baisser
la fièvre des importations qui ronge le corps
malade de l’économie nationale. A coups de
restrictions bancaires et administratives, la
facture des importations a reculé d’à peine 12%.
Ce que les banquiers se plaisaient à qualifier
de «pression réglementaire» a eu pour effet de
les amputer d’une bonne source de profit : les
commissions sur le commerce extérieur.
Confinées pendant plusieurs années dans un
rôle pour le moins commode, les banques se
sont affranchies de la collecte de l’épargne et
du financement de l’investissement productif.
En témoignent les faibles taux de rémunération
des dépôts et les intérêts élevés des prêts. En
témoignentégalementlessommesanormalement
importantes qui circulent hors circuit bancaire et
les faibles crédits accordés à l’investissement
productif. «La marge d’intermédiation bancaire
(différence entre le taux du crédit et le taux de
rémunération des dépôts) est en Algérie une
des plus élevées de la région», estime Lies
Kerrar, directeur du cabinet de consulting
Humilis Finance. Selon lui, les taux de dépôt
vont augmenter. Si la marge d’intermédiation
ne baisse pas (par plus de concurrence et de
performance dans la gestion du crédit bancaire),
les taux du crédit, d’après lui, «vont augmenter
significativement à un moment où nous avons
besoin de financer des investissements pour la
diversification de notre économie».
C’est parce qu’il n’y a pas assez de concurrence
que les taux de dépôt n’ont pas augmenté,
tranche Lies Kerrar, contacté par El Watan.
Ainsi, les engagements à haut rendement et
à moindre risque caractérisaient jusqu’ici la
pratique bancaire. Les règles prudentielles de la
Banque centrale et la pénalisation de l’acte de
gestion y sont pour quelque chose également.
Selon de nombreux observateurs, la solvabilité
de plusieurs banques pourrait être remise en
cause à terme si leurs usages restent en l’état.
«Les banques n’auront d’autre choix que de
mieux rémunérer les dépôts si elles veulent en
attirer davantage. A moins qu’elles se mettent en
‘veilleuse’ et restreignent le crédit. Ce qui serait
catastrophique pour la croissance», conclut
M. Kerrar. En somme, les tares des banques de
la place renvoient à une question : n’est-il pas
temps de refondre de fond en comble le système
Ali Titouche
bancaire algérien ?
20 CHAMPS
D’HYDROCARBURES
SERAIENT EN NÉGOCIATIONS
Sonatrach va-t-il
généraliser
le gré à gré ?
L
’échec du quatrième appel d’offres
pour les opportunités de recherche
et d’exploitation d’hydrocarbures et la
chute des recettes du groupe Sonatrach
poussent-ils le groupe à contourner la
lourdeur de la procédure réglementaire
pour se tourner systématiquement vers
le gré à gré ? L’option serait en tout cas
privilégiée et en voie d’être généralisée
par Sonatrach dans ses contacts en cours
avec ses partenaires, selon l’agence de
presse Reuters, qui précise que pas
moins de 20 champs gaziers et pétroliers
seraient au centre de négociations avec
l’italien ENI notamment. L’agence, qui
cite des sources anonymes au sein du
ministère de l’Energie, ajoute que les
contrats en question concernent des
champs de pétrole et de gaz au centre et
au sud du pays, dont Ouargla, Adrar et
Illizi, près de la frontière libyenne.
Danslecadredelacampagneenclenchée
par Sonatrach en vue de conclure de
nouveaux contrats en dehors de la
procédure de l’appel d’offres, selon
l’agence de presse, le PDG du groupe,
Amine Mazouzi, se rendra en Chine à
la fin du mois pour des réunions avec
les compagnies pétrolières chinoises
Sinopec et CNPC, déjà en activité en
Algérie.
Malgré l’attractivité du domaine
minier algérien, la chute des cours du
pétrole contribue à faire reculer les
investissements des compagnies
étrangères, qui sont découragées par
ailleurs par la lourdeur des procédures,
la bureaucratie et autres problèmes, ainsi
que par le système bancaire archaïque,
estiment les sources citées par Reuters.
Il est à rappeler que l’Agence nationale
pour la valorisation des ressources en
hydrocarbures (Alnaft) avait annoncé,
par la voix de Sid Ali Betata, président du
comité de direction, en octobre 2014, la
préparation du cinquième appel d’offres
pour les opportunités de recherche et
d’exploitation d’hydrocarbures. Une
annonce qui n’a été suivie d’aucune
actiontangibleauvudesmaigresrésultats
obtenus via le précédent appel d’offres et
l’enchaînement des mauvaises nouvelles
sur le front du pétrole, qui a perdu depuis
juin 2014 plus de la moitié de sa valeur.
Alnaft, qui a signé seulement quatre
contrats de recherche et d’exploitation
d’hydrocarbures avec trois groupements
internationaux, a qualifié les résultats
du quatrième appel d’offres d’«à peine
acceptables». M. Betata reconnaissait
que «les leçons ont été tirées» et qu’elles
vont «peser dans les consultations avec
les compagnies partenaires pour le
lancement du prochain appel d’offres».
Des négociations qui n’ont donné, de
toute évidence, aucun résultat tangible,
poussant Sonatrach à chercher des
chemins plus courts en vue d’arriver
à conclure de nouveaux contrats
d’explorationquirehaussentl’attractivité
du pays et permettent d’ouvrir de
nouvellesperspectivesfinancièresdansla
conjoncture morose actuelle.
Z. H.
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 6
PUBLICITÉ
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
À L’INTENTION DE LA CLIENTÈLE
DE LA BANQUE DE DÉVELOPPEMENT LOCAL (BDL)
COMMUNIQUÉ
Le conseil régional de l'Ordre des médecins
d'Alger informe les praticiens exerçant à titre privé
(libérale) de la mise en conformité de leurs plaques
professionnelles (dimensions 25cm x 30cm) de leurs
titresetdiplômesreconnusconformémentaucodede
déontologie médicale. Toutes affiches ou annonces
extérieures sont interdites par la loi.
Le remplacement dans le cabinet est soumis à la
licence de remplacement délivrée par l'Ordre des
médecins.
Toute infraction à la législation sera sanctionnée dans
un délai de 03 mois à compter de la date de parution.
Conseil régional de l'Ordre
des médecins d'Alger
Adresse : Polyclinique les Sources, rue Khodjet El Djild,
Bir Mourad Raïs, Alger
Tél. : 0213 (21) 54 46 87 - Fax : 213 (21) 54 08 54
Email : www.cromalger.com
Institution régie par la loi 90/17 du 31 juillet 1990
et le décret exécutif n°92-276 du 06 juillet 1992
La Banque de Développement Local porte à la connaissance de l’ensemble de sa clientèle, notamment celle activant dans le domaine du
commerce international, que le dispositif de pré-domiciliation électronique a été mis en œuvre à compter du 15 mars 2016.
A cet effet, les clients de la banque sont invités à déclarer préalablement toutes leurs opérations d’importation et d’exportation en accédant
au site web de la BDL : www.bdl.dz, puis en cliquant sur la fenêtre
«epré-domiciliation électronique».
La BDL a mis à la disposition de ses clients identifiés sur le site un
guide d’utilisation de cette procédure leur permettant de connaître le
cheminement des différentes étapes successives relatives à la déclaration des opérations à soumettre à la pré-domiciliation.
Par ailleurs, il est précisé que toute importation, dont le justificatif de
transport (connaissement maritime, lettre de transport aérien ou autre)
est daté antérieurement au 15 mars 2016, n’est pas soumise à la prédomiciliation électronique et fera l’objet d’un traitement classique au
niveau de l’agence BDL de domiciliation.
Nos 146 agences commerciales restent à votre disposition pour tous
renseignements supplémentaires.
BDL, ensemble pour l’excellence
BDL Spa au capital social de 36 800 000 000 DA, RC 14054 B 00.
Siège social : 05, rue Gaci Amar, Staouéli 16 042, Alger
Tel : +213 21 39 28 00/ Fax : +213 21 39 37 57.
Centre d’appel : + 213 21 64 16 16
Site web : www.bdl.dz
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El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 7
ENTRETIEN
MOHAMED GOUALI. Directeur général du cabinet Stratégie et Finance
«Je ne souhaite pas que 2016
débouche sur un octobre 2018»
Des responsables de l’Exécutif soutiennent
que l’Algérie doit absolument sortir de sa
dépendance des seuls revenus pétroliers qui
font fonctionner le pays, financent les
politiques sociales, les équipements et les
programmes quinquennaux. Quelle analyse
de la situation faites-vous ?
C’est enfoncer des portes depuis longtemps
ouvertes que de dire cela. Au début de l’année
2002, je remettais à des responsables politiques
très proches du président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, — et à leur demande —
une étude détaillée intitulée «Algérie : comment
rebondir ?», que j’avais gracieusement réalisée
et dans laquelle je préconisais une stratégie
de développement économique diversifié de
l’Algérie à travers un processus de mise en œuvre
qui lui permettait de réduire sa dépendance aux
revenus liés aux hydrocarbures de 96% en 2002
à environ 50% en 10 ans et à moins de 30% en
15 ans. Aujourd’hui, c’est-à-dire 14 ans après,
l’Algérie se retrouve dans la même situation mais
avec un seuil de vulnérabilité encore plus bas (le
pays est plus fragile et est donc plus facilement
exposé), car notre pays est devenu davantage
dépendant de ses fournisseurs étrangers. Il était
pourtantdansunepositiondeforcepournégocier
favorablement des transferts de technologie
massifs, à haute valeur ajoutée. Avec un pétrole à
plus de 100 dollars, des récessions économiques
répétitives au niveau mondial, la crise financière
systémique de 2008-2009 et celle de l’eurozone,
cela était possible.
Il n’est cependant pas trop tard pour bien
faire. La baisse des revenus pétroliers doit
être comprise comme une opportunité pour
se transcender en tant que nation grâce à
nos formidables ressources humaines, mais à
conditionderationalisernosinitiativesetdesortir
des «facilités» et des discours lénifiants. En clair,
il existe un prérequis au succès. Toute réflexion
surleredressementdelasituationéconomiquede
l’Algérie ne doit pas être seulement «technique» ;
elle nécessite d’abord de s’articuler autour
d’un sentiment d’urgence et d’une prise de
conscience sur la nécessité d’une évolution
politique significative afin que soit entamée
une transformation profonde mais graduelle et
séquencée de notre mentalité, de nos approches,
de notre relation au travail et à la prospérité.
Dans un contexte de «grave crise financière»,
ainsi que l’avait qualifié le chef de l’Etat
lors d’un récent Conseil des ministres, est-il
possible, est-il réaliste de mettre en pratique
ce que le gouvernement appelle «nouveau
modèle économique», dont on ne connaît pas
d’ailleurs encore les contours ?
Un «nouveau» modèle économique ? Je ne
pense pas que les dysfonctionnements qui
apparaissent à chaque fois que les cours du
pétrole baissent laissent penser qu’il en existe
déjà un. Un modèle économique, c’est un projet
réfléchi, débattu et dont la ligne directrice
doit s’inscrire dans une vision, c’est-à-dire un
ensembled’ambitionsprojetéessurlelongterme,
déterminées par le plus haut magistrat du pays et
portéesparunestratégiequiconsisteàdéterminer
ce que devra être l`Algérie dans 5, 10, 20 ans et
comment y parvenir. En outre, la concrétisation
decettestratégiedoitêtreportéeparunleadership
PHOTO : DR
Propos recueillis par Saïd Rabia
politique et économique crédible aux yeux
des Algériens et des institutions et entreprises
internationales. C’est ce leadership seul, incarné
en tant qu’autorité de compétence et morale, qui
peut sérieusement assurer la transition entre une
économie de rente et une économie davantage
portée par la productivité et la compétitivité,
phaseetsoclededéveloppementnécessairespour
quenotreéconomiepuisseensuiteêtreportéepar
l’innovation.
Cela est d’autant plus impérieux que l’état de
régression dans lequel se trouvent les multiples
segments des activités de notre pays – économie,
social, santé, éducation, culture – est en soi un
système d’équations complexe à résoudre.
C’est pour cela que le modèle économique
à penser requiert d’adopter une approche
intégrée, afin de gérer les interdépendances et
lesinteractionsentresesdifférentescomposantes
et institutions : macro et microéconomique,
politique,justice,social,éducation,aménagement
duterritoire,etc.Approcheintégréeindispensable
qui facilite la transformation de la société,
l’émergence d’une mentalité entrepreneuriale
et d’une infrastructure économique productive,
compétitive et durable.
C’est un projet de longue haleine, mais avec des
étapesintermédiairesindispensables,nécessitant
créativité, connaissance fine des approches
des pays qui ont réussi, rigueur, cohérence,
anticipation et contrôle permanent.
Nous ne partons pas de zéro. Je rappelle que
le modèle des clusters qui permet d’accroître la
compétitivité d’une industrie donnée à travers
une concentration géographique de tous les
participants à la chaîne de valeur de cette
industrie, en vogue dans la plupart des pays
développés et émergents, est un modèle qui
préexistait en Algérie dans les années 1970.
Autrement dit, notre pays a des atouts et se doit
de développer tout à la fois une industrie et les
services. Sans une industrie forte, il n’y a pas
d’économie forte.
Les services à valeur ajoutée, en particulier
les services financiers qui sont le lien entre
l’entreprise et l’investisseur, sont les pendants
naturels de l’industrie. Les universités
algériennes, elles aussi devant s’adapter à ces
nouveaux objectifs, ont un rôle important à jouer
dans l’essor et la compétitivité de notre industrie
et de nos services.
Des groupes d’experts peuvent contribuer
à définir les processus de mise en œuvre
de ce modèle, à l’améliorer mais sûrement
pas à le «penser», nonobstant leurs qualités
professionnelles intrinsèques. Ceci est le rôle
de l’Etat qui doit être stratège, planificateur et
régulateur.
L’Algérie semble ne pas avoir de
fiscalité ordinaire, toutes les politiques du
gouvernement étant fondées sur la fiscalité
pétrolière. Le gouvernement a tenté de capter
l’argent de l’informel et compte lancer, en
avril, un emprunt national pour compenser
le manque à gagner dû à la chute brutale
des recettes provenant des hydrocarbures.
Cela suffira-t-il pour compenser un déficit
budgétaire qui s’aggrave de semaine en
semaine ?
Rien n’est choquant dans cette démarche du
gouvernement.Tout Etat a besoin de collecter les
recettes fiscales qui lui permettent de financer les
dépensespubliquesetlesinvestissements.Quand
cela ne suffit plus, il a recours à l’endettement par
émission obligataire vis-à-vis de l’intérieur, de
l’extérieur ou des deux.
En Algérie, l’informel rend l’exercice plus
délicat, car il ne génère pas de recettes publiques
ou, pour être précis, échappe à la fiscalité.
L’opération menée récemment pour inciter
l’informel à «bancariser» ses liquidités avec
une ponction de 7% sur les sommes déposées
(un pseudo-prélèvement fiscal à la source) ne
semble pas avoir drainé des recettes suffisantes
pourcompenserlemanqueàgagnerdesrecettes
pétrolières.
En réalité, le mal est plus profond et dépasse
la seule optique des revenus fiscaux. Je vous
rappelle que l’Algérie n’a jamais réussi à
équilibrer son budget. En 2013, année où le baril
avait atteint un record (124 dollars), le déficit
budgétaire global (recettes pétrolières incluses)
était de -4%. Il était à peine équilibré en 2013 et
encore déficitaire à -7% en 2014. Par conséquent,
il existe de sérieux problèmes structurels au
niveau de la gouvernance des comptes de
l’Etat. Lancer un emprunt national est une
bonne-mauvaise idée. Si l’on ne résout pas ces
problèmesdegouvernancedegestionfinancière,
on sera en permanence dans la configuration
du tonneau des Danaïdes. Et le court terme
prévaudra. En outre, la solution au problème de
l’Algérie requiert, comme je l’ai dit plus haut, une
approche intégrée.
L’existence d’un marché obligataire pour
pouvoir utiliser l’épargne nationale n’est
pas suffisante. Si nous souhaitons attirer les
investisseurs, il faut un marché financier adéquat,
sur lequel les obligations souveraines seront
achetées par des investisseurs étrangers, ce
qui témoignera de la confiance du reste du
monde envers l’Algérie dans la qualité de
la gestion de l’Etat. Le contexte financier
international s’y prête, puisque l’épargne
mondiale est abondante et que les investisseurs
sont en quête de rendement. L’acceptation de
taux négatifs en Europe en témoigne. Cela est
préférable à l’endettement auprès d’institutions
internationales, car l’Algérie n’est pas encore
en mesure d’assurer sa solvabilité autrement
que par les revenus des hydrocarbures dont elle
ne maîtrise pas la volatilité. Et si elle devait
le faire, du fait en particulier des faibles taux
d’intérêt pratiqués aujourd’hui, il faudrait que
ce soit des prêts destinés à financer les leviers de
productionquiinduironteux-mêmesdesrevenus
pour se désendetter. Grâce à cette approche,
l’Algérie deviendra un véritable attrait pour les
investisseurs stratégiques.
Pour ma part, je suis adepte de ces solutions qui
sont à long terme, car elles permettent de donner
une assise stable à notre édifice économique et
financier. Je redoute plus que tout le «yakafokon»
(y a qu’à faire ci, il faut qu’on fasse ça !) et les
solutions à l’emporte-pièce comme par exemple
la défiscalisation comme instrument d’attrait
des investisseurs. La défiscalisation des revenus
de l’emprunt obligataire est un mauvais signal.
Défiscaliser – dans un pays où il existe une
difficulté patente à prélever l’impôt — revient à
offriruncadeauquinécessiteraencontrepartiede
l’endettement supplémentaire.
Certains comparent la crise qui secoue le
pays à celle de 1986. Qu’en pensez-vous ?
Il y a des similitudes, sauf qu’entre-temps, les
Algériens ont vécu les affres des années 1990
et du faux Printemps arabe et acquis une réelle
maturité politique. Je ne souhaite pas pour mon
pays que 2016 débouche sur un octobre 2018.
Tout comme je ne souhaite pas que le système
politique algérien surfe sur cette hypothèse pour
continuerànepasseremettreenquestion.Quitte
à me répéter, la chute des cours du pétrole est
une excellente opportunité pour s’affranchir
d’une rente qu’on ne sait que distribuer. Même
si l’économie mondiale est morose (+2,9% en
2016), la demande en Algérie est suffisamment
importante et l’épargne conséquente pour que
l’optimisme d’un redressement dans le sens où je
l’ai mentionné soit possible.
Justement, au-delà des frontières de
l’Algérie, le contexte économique et financier
est pour le moins incertain, voire menaçant.
Quelle analyse faites-vous de la situation ?
L’action de la Banque centrale européenne,
le 10 mars, vient illustrer crûment vos propos.
Celle-ci vient à nouveau de réviser à la baisse
les perspectives de croissance et d’inflation en
zone euro avec une extension de 25% de son
programme d’assouplissement monétaire. Elle
a de plus abaissé le taux de refinancement à
0% — c’est-à-dire que l’argent est désormais
gratuit pour les banques commerciales — et
a également abaissé le taux de dépôt plus loin
encore en territoire négatif, c’est-à-dire que les
banques sont taxées sur l’argent qu’elles ont en
dépôt à la Banque centrale et qu’elles ne prêtent
pas. Les taux d’intérêt négatifs sont en train de
miner les banques. Pourquoi la BCE déploie-telle un tel arsenal alors même que, de son propre
aveu, cela ne sera pas suffisant pour relancer
la croissance économique ? Parce que la zone
euro a peur d’une entrée en déflation qu’elle
ne pourrait pas maîtriser et pour donner un peu
d’oxygène budgétaire à des Etats surendettés,
sans perspective de croissance.
Le reste du monde n’est guère plus vaillant.
L’économie chinoise ralentit, entraînant avec elle
nombred’émergentsdontbeaucoupsontendettés
en dollars et subissent par conséquent la hausse
de la monnaie américaine. Quant à l’économie
américaine, la Réserve fédérale ne la considère
pas encore suffisamment solide pour amorcer
un mouvement de retour vers une normalité
monétaire.
S. R.
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 8
L’A C T U A L I T É
10e ÉDITION DU SALON
NATIONAL DU RECRUTEMENT
LES CONTRACTUELS DE L’ÉDUCATION
MAINTIENNENT LA PRESSION
«L’entrepreneuriat
et les métiers d’avenir»
à l’honneur
Une marche sur Alger
à partir d’aujourd’hui
L
PHOTO : B. SOUHIL
● Le comité des enseignants contractuels et vacataires compte organiser, aujourd’hui, une
«marche nationale sur Alger», dont le point de départ sera la ville de Béjaïa.
L
es
contrac tuels
ne lâchent pas du
lest. Le Comité des
enseignants contractuels et
vacataires compte organiser,
aujourd’hui, une «marche
nationale sur Alger», dont le
point de départ sera la ville
de Béjaïa. Seul mot d’ordre
de la «marche de la dignité» :
exiger l’intégration sans
concours et sans condition
de tous les enseignants
contractuels et vacataires
dans le secteur de l’education
nationale. «La marche sera
pacifique. Elle partira de
Béjaïa et tiendra le temps
qu’il faut, deux, trois jours ou
même plus. Les contractuels
sont déterminés. La centaine
de personnes tabassées à
Alger vont nous rejoindre.
En plus de la marche, nous
allons organiser une grève
de la faim», informe Hamici,
chargé de la communication
du Comité des contractuels.
Dans une déclaration rendue
publique en fin de semaine,
le Comité, qui a engagé
plusieurs actions depuis
quelques jours, a dénoncé le
«comportement indigne» des
éléments des services d’ordre
qui les ont empêchés de tenir
un sit-in devant la présidence
de la République, à El
Mouradia. «Des enseignants
ont subi le martyre lors
de leur arrestation par la
police, d’autres se sont vus
conduire par la force vers la
gare routière du Caroubier,
obligés de rentrer chez eux.
D’autres encore ont été
embarqués vers différents
commissariats d’Alger»,
Les enseignants
contractuels ont dénoncé
le «comportement
indigne» des éléments
des services d’ordre qui
les ont empêchés
de tenir un sit-in devant
la présidence de la
République
précise-t-on. Les pouvoirs
publics sont interpelés
sur la recrudescence de la
répression, des poursuites
judiciaires et de l’atteinte à la
liberté d’expression. «Cette
marchenationaleestunrappel
aux services de répression
quelaConstitutionalgérienne
garantit au citoyen algérien,
et donc aux enseignants
contractuels, la liberté
d’expression et interdit de
porter atteinte à leur dignité»,
rappellent les rédacteurs. Le
Comité dénonce également
la volonté du pouvoir de
«maintenir la politique de
précarisation» de l’emploi de
ces enseignants, qui seraient
au nombre de 20 000. «Cet
état de fait est le résultat d’une
politiqued’emploidéfaillante,
incapable d’affronter le taux
dechômageextravagantdont
souffrent beaucoup de jeunes
Algériens».
Selon les contractuels, la
marche nationale prévue
ne sera qu’une première
étape dans le processus de
la protestation, puisqu’elle
sera suivie d’une grève de
la faim ainsi que d’une série
d’actions, jusqu’à satisfaction
de la revendication de
l’intégration sans condition
dans le secteur de l’éducation
nationale.
Nadir Iddir
a dixième édition du Salon national du recrutement se
tiendra du 26 au 28 avril prochain à l’Office Riadh El
Feth (OREF), à Alger. «Ce Salon se veut le carrefour de
rencontres entre les entreprises et les administrations en
quête de compétences et de nouvelles recrues, ainsi que
les universitaires à la recherche d’un emploi, d’un stage
ou d’information pour créer leur entreprise», a expliqué
le docteur Ali Belkhiri, commissaire du Salon, consultant
et professeur associé, lors d’une conférence de presse
organisée hier à Alger. Le Salon intégrera une plateforme de
débat et d’échange entre recruteurs et diplômés, un cycle de
conférences thématiques et d’ateliers pour la rédaction de
CV, la préparation à l’entretien d’embauche et l’orientation,
le bilan de compétences, l’entrepreneuriat, la création
d’entreprise..., et ce, avec l’assistance active des organismes
officiels du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité
sociale.
C’est dans un contexte économique particulier que se
déroulera ce Salon, placé par l’organisateur, l’Agence 3C,
sous la thématique «L’entrepreneuriat et les métiers d’avenir».
«L’actualité économique récente, liée à la chute des revenus
pétroliers, a conduit les autorités à adopter un nouveau
modèle économique. Ce modèle d’économie alternative va
s’appuyer sur une diminution drastique des importations
et le développement de l’économie locale : industrie,
agriculture, tourisme, transport et services. Les autorités
vont ainsi encourager et aider les entreprises algériennes,
publiques et privées, à se renforcer et à se développer pour
être compétitives et se placer sur le marché national, dans
unestratégiedesubstitutionàl’importationetauxentreprises
étrangères», affirme M. Belkhiri, qui voit ce contexte comme
une «aubaine» pour les porteurs de projets. Ce nouveau cap
économiqueetceredéploiement«passentparlerecrutement
des compétences nécessaires à leur développement et la mise
à niveau des ressources humaines».
Autre facteur qui pèsera sur les plans de recrutement des
entreprises et des administrations : le départ obligatoire à la
retraite pour les cadres ayant atteint l’âge de 60 ans dans les
entreprises et institutions publiques. Ces départs vont ainsi
entraîner une demande en remplacement dans plusieurs
secteurs.
Ce sont, jusqu’à l’heure, une cinquantaine d’entreprises qui
ont confirmé leur participation à cet événement, chacune
ayant un objectif de recrutement chiffré.
ABC Pepsi, partenaire du Salon, escompte ainsi procéder à
l’embauche, durant l’année, de quelque 120 collaborateurs à
travers le territoire national, a annoncé sa DRH, Mme Boucebci,
lors de cette conférence de presse. De même, M. Brahimi,
responsable au sein de la compagnie Condor, estime à 1000 le
nombre de postes à pourvoir pour l’année 2016. «L’avantage
de ce type de rencontre, c’est que l’entretien d’embauche
se fait face à face, car un CV ne peut pas tout dire d’une
personne et de ses qualités et compétences», ajoute-t-il.
Selonlesestimationsdesorganisateurs,cesont,chaqueannée,
plus de 2000 personnes qui sont embauchées à la suite d’une
première rencontre lors de ce Salon.
G. L.
ABSENCE D’AUTORISATION D’EXPORTATION D’AMMONIAC, ESPACE DE STOCKAGE SATURÉ
Fertial ferme son unité de Annaba
D
epuis mercredi dernier, la direction
générale du complexe Fertilisants
d’Algérie (Fertial) a mis les installations de
production d’ammoniac de l’unité de Annaba
à l’arrêt. En cause, l’absence d’autorisation
d’exportation. Les capacités de stockage de
l’usine ont atteint la saturation, avons-nous
appris des travailleurs. Le personnel en activité
sur ce site a été déployé pour des tâches
d’entretien avant d’être mis, si la situation
persiste, au chômage technique. Même après
la délivrance des autorisations d’exporter, il
faut une période de sept à dix jours pour que
les installations reprennent leur rythme de
production, notent-ils.
A qui profite cette situation ? Certainement
pas à l’économie nationale qui traverse
actuellement la période la plus sombre de son
histoire. Lourd de conséquences, l’impact
économique l’est à plus d’un titre, puisque
Fertial subira durant toute cette période un
manque à gagner de 50 millions de dinars par
jour, déplore la même source. Et de révéler
que «le chiffre d’affaires de Fertial est de
l’ordre de 300 millions de dollars, dont 75%
réalisés à l’exportation». Du côté de l’unité
d’Arzew qui a repris la production après un
arrêt de plusieurs jours, l’inquiétude s’est de
nouveau installée parmi les travailleurs qui
craignent le même sort. En effet, le 25 janvier,
l’unité d’Arzew a fermé ses portes en mettant
ses installations de production d’ammoniac à
l’arrêt pour des raisons similaires. Asmidal,
le partenaire algérien minoritaire avec 34% du
capital, affirme que «les actionnaires ne sont
pas à l’origine de cette situation. Au contraire,
nous venons de donner notre aval pour
l’exportation de 80 000 tonnes d’ammoniac».
Classé parmi les rares partenariats étrangers
ayant réussi en Algérie, Fertial qui est née
depuis 2005 entre l’espagnol Grupo Villar Mir
(66% des actifs) et le groupe public Asmidal
(34% du capital) est désormais perturbé. Ce qui
a poussé le partenaire social de Fertial à saisir la
Fédérationnationaledestravailleursdupétrole,
gaz et chimie (FNTPGC) qui a immédiatement
réagi. Conscient de la gravité de cette situation,
son secrétaire général, Sid Ali Beldjerdi,
s’est adressé au ministre de l’Industrie et des
Mines, Abdesselam Bouchouareb, l’appelant à
interveniraveccéléritépourtraiterceproblème.
En réaction, Fertial a eu l’accord d’exporter
60 000 tonnes d’ammoniac. Ce qui a permis
à l’unité d’Arzew de soulager un tant soit peu
ses réservoirs de stockage et de reprendre son
activité après un arrêt forcé.
C’est au tour de l’unité de Annaba de subir
le même sort, avec plus de 1000 postes
de travail directs et indirects menacés. Un
véritable jeu trouble auquel s’adonne le
ministère de l’Industrie et des Mines qui,
paradoxalement, soutenait le partenariat
perdant avec ArcelorMittal. Le patron de la
FNTPGC n’a pas hésité à s’interroger sur
ce jeu trouble interpellant le ministre de
l’Industrie : «Il y a lieu de s’interroger sur ce
blocage administratif injustifié qui oblige les
responsables de Fertial à mettre au chômage
technique, hormis le réseau de sous-traitants,
quelque 1200 travailleurs directs et autant
indirects au niveau des deux sites de Annaba
et Arzew. Ce qui engendre non seulement des
pertes énormes pour l’entreprise, mais aussi
l’annulation de ses commandes par ses clients
et, par ricochet, le désengagement total de
ces derniers. C’est dire que ce blocage, sans
aucune raison apparente, porte atteinte à
différents secteurs de l’économie nationale.
Nous ne pouvons qu’alerter au plus haut
niveau pour mettre un terme à cette situation
dont les conséquences sont aussi graves que
désastreuses.»
Pour rappel, Fertial affiche de grandes
ambitions pour 2018 à travers un important
projet d’investissement de plus de 360 millions
de dollars, dont une grande partie sur fonds
propres. Déjà entamé, cet investissement vise,
selon sa fiche technique, la rénovation des
trois unités d’ammoniac, l’enfouissement
des conduites reliant le port à l’usine, la
fiabilisation et la sécurisation des sites,
l’augmentation des capacités annuelles de
+40% pour les porter à 1,2 million de tonnes
d’ammoniac par an. Sur le plan énergétique, il
a été déjà procédé à la réduction de 21% de la
consommation de gaz à la tonne d’ammoniac
produite, passant de 45,1 MMBTU/t à 35,6
MMBTU/t, conclut le chef de file de la
Fédérationnationaledestravailleursdupétrole,
gaz et chimie.
M.-F. Gaïdi
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 9
ALGER INFO
EXPLOSIONS
PYROTECHNIQUES
CITÉ L’ENGRAIS (BOUROUBA)
Un quartier sans
équipement public
LES HABITANTS
SE PLAIGNENT
DU VACARME
soir à travers la capitale, on entend
des explosions. Dans le ciel, on observe des
Cfeuxhaque
d’artifice qui éclairent la nuit. Il n’y a ni fête
● Un quartier dépourvu de commodités devant offrir aux habitants un minimum de confort.
PHOTO : D. R.
L
a cité appelée communément L’Engrais, dans la
communedeBourouba,est
complètement délaissée par les
autorités locales. Les habitants
de ce quartier populaire, qui se
trouve entre Haouch Hadda, à
Bachdjarrah, et la cité Diar Djemaâ, dans la commune de Hussein Dey, déplorent l’absence
d’aménagement,decommodités
et d’équipement public devant
améliorer leur cadre de vie.
Le quartier est un groupement
d’habitations difformes et mal
agencées, ne répondant de surcroît à aucune norme urbaine.
Les lots de maisons sont entrecoupés par des rues étroites, qui,
à partir de la route principale,
montent toutes et aboutissent à
une éminence abrupte et escarpée. Dans les entrailles de la cité
L’engrais il n’y a pas de commodité, seuls les cafés grouillent
de jeunes désœuvrés. Aucune
structure dédiée au bien-être
des habitants n’a été construite.
«Les autorités locales ont depuis
toujours délaissé notre quartier.
Il n’ y a pas d’équipement public,
à savoir un bureau de poste,
une annexe pour l’état civil ou
encore un centre de santé. Quant
aux structures de loisirs éducatifs, elles sont pratiquement
inexistantes. A vrai dire, nos
jeunes sont livrés à eux-mêmes»,
dénoncentdeshabitantsduquartier, réunis autour d’une table de
billard installée à même le trot-
Un quartier livré à l’anarchie urbanistique et au laxisme des autorités locales
toir. Hormis les interminables
parties de foot qu’ils organisent
de temps à autre, les jeunes du
quartier L’Engrais n’ont aucun
moyen de distraction.
Pour ce qui est des aménagements urbains, le quartier en est
totalement dépourvu. Il n’y a ni
jardin public, ni aire de jeu, «seul
le revêtement de la chaussée
en bitume a été réalisé par les
autorités locales. Même l’entretien de ce revêtement laisse à
désirer, car la rue principale
du quartier est complètement
dégradée», affirment des habitants. Et d’ajouter : «Nous avons
un marché couvert qui a été
réalisé dans les années 1980.
Aujourd’hui, il est complètement vétuste.» S’agissant de
la collecte des déchets ménagers, les mêmes interlocuteurs
dénoncent : «Les camions de
l’APC ne passent pas de manière
régulière et pas du tout dans certaines rues.» «S’ajoute à cela le
comportement de certains habitants qui jettent leurs déchets
n’importe où et en dehors des
horaires fixés par la municipalité», disent-ils. L’insalubrité
est accrue par l’incivisme des
vendeurs informels, qui laissent
leurs déchets à même le sol.
Signalons que cette situation de
laisser-aller n’est pas la caractéristique de la cité L’Engrais. Tous
les quartiers qui se trouvent dans
cette portion de la commune
de Bourouba sont délaissés par
les autorités locales, à l’instar
de la cité El Fidha (ex-PLM), la
cité d’Urgence, Dussolier, Vidal,
Boubsila, la Montagne, etc. Ces
quartiers sont situés entre la
gare ferroviaire d’El Harrach
et Haouch Hada, dans la commune de Bachdjarrah. D’après
un élu local, l’absence d’assiette
foncière dans ces quartiers est
un handicap de taille, car ne
permettant pas la réalisation
d’équipements publics. K. Saci
nationale ni manifestation culturelle ou sportive,
juste des jeunes qui allument ces engins sans raison
valable.
Après avoir interrogé des dizaines de personnes à
travers la capitale, certaines font état d’explosions
chaque soir.
Dans les quartiers populaires, les jeunes n’hésitent
pas à allumer des fusées toute la nuit, un habitant
rencontré aux abords desTrois Horloges, commune
de Bab El Oued, affirme que ce phénomène fait
partie du quotidien. «Dès 21h, on commence à se
préparer psychologiquement à une soirée forte en
explosions», déclare notre interlocuteur.
A Tixeraïne, les explosions ont retenti pendant une
heure, entre 23h et minuit. Un calvaire pour les
nombreux riverains qui essayent de dormir. Des
jeunes portés sur la violence usent de ces fusées
connues sous le nom de Signal ou El Bouk comme
armes de défense.
A El Harrach, des jeunes se sont battus pour une
histoire de drogue. L’affaire, qui avait pris des
proportions dangereuses s’est transformée en un
règlement de comptes entre quartiers rivaux, usant
d’armes blanches, de chaînes équipées de cadenas ainsi que du fameux Signal, allumé et orienté
vers l’adversaire pour l’atteindre. A Télemly, lors
d’une fête de mariage, un jeune a presque perdu
l’usage de sa main droite. «J’ai cru que la fusée
avait fini d’envoyer la poudre dans le ciel, mais à
ma stupéfaction, il en restait qui a explosé dans ma
main. J’ai eu une brûlure au 1er degré», témoigne
Mahfoud.
A la rue Didouche Mourad, le cœur de la capitale
pour nombre d’Algérois, l’enfer s’abat sur terre
dès que les explosions commencent. Un habitant
a tiré la sonnette d’alarme en posant une question
qui s’avère être des plus cruciales. «Comment ces
produits arrivent-ils entre les mains de nos jeunes ?
Y a-t-il un contrôle pour ce type de produit ?» interroge-t-il. Et de conclure : «Si ces produits arrivent
entre les mains des jeunes, c’est qu’il n’ y a aucun
contrôle ni lutte contre ce fléau.»
R. Larbi
INSTANTANÉ
Structures de culture sous scellés ?
C
ertaines bibliothèques municipales
connaissent une paralysie totale et
se vident de leurs lecteurs , avaient relevé,
en novembre 2013, des éditeurs lors d’un
débat sur le livre. Trois années après, la
situation demeure toujours aussi sombre, a
fortiori lorsqu’une bonne partie du réseau de
bibliothèques est détournée de sa vocation.
Rien qu’à Bab El Oued, il y avait pas moins
de trois bibliothèques communales : une
structure près du chef-lieu de la commune,
une autre à l’ex-rue Rochambeau et une
autre nichée dans le jardin de Bhirat
Marengo (jardin de Prague). La première
est fermée, la seconde n’existe plus et la
troisièmeestsquattéedepuisquelquetemps
par une famille ! Un quatrième espace
dédié à la lecture, situé à la rue Basta Ali
et qui disposait d’un fonds livresque non
négligeable, a été finalement troqué. Nos
«bien-pensants» de la commune ont fini
par transformer cet équipement culturel en
service destiné aux inscriptions des listes
électorales... L’offre de lecture dans d’autres
bibliothèques communales de la wilaya
d’Alger se contente de proposer des espaces
pleins de vide. A croire que ces espaces de
savoir ne paient pas ! Et que décline l’Epic
Arts et culture, surtout pour les mômes
qui sont en vacances printanières, sinon
AÏN TAYA
M. Tchoubane
des films d’animation, quelques galas
artistiquesenregistrantuneaffluencetimide
et quelques expos plastiques qui passent
presque sous silence. Une situation qui
interpelle plus que jamais nos décideurs qui
doivent plancher sur une véritable réflexion
sur l’avenir des structures publiques que
sont les bibliothèques, les médiathèques
et autres espaces culturels de wilaya. On
peut à loisir gonfler le taux de fréquentation
comme on peut à son aise bonimenter
sur le nombre de spectacles organisés ici
et là. Mais la réalité nous renvoie cette
image de tartuffes de la culture, qui osent
signifier effrontément que ce «peuple ne
sait réclamer que le «chtih ouardih» (dixit
un responsable de la culture). Où sont
passés les écolothèques, les ludothèques et
le théâtre pour enfants ? Pourquoi la lecture
publique et les débats d’auteurs autour
de leurs œuvres littéraires sont-ils mis
«sous scellés» ? Aussi, serait-il superflu de
tisser un partenariat entre le département
de l’éducation et celui de la culture
dans le dessein d’organiser des sorties
pédagogiques édifiantes pour les enfants
dans les musées, sites historiques... Sauf si
l’on continue à s’échiner à confiner l’action
culturelle dans le divertissement que sont le
tam-tam et les spectacles de magie.
UNE
STRUCTURE
INUTILE ET
DANGEREUSE
’est un monument hideux
qui trône près du stade muC
nicipal de Aïn Taya, à 20 mètres
du CEM Abdelaziz El Kebir.
Si on jette un coup d’œil à la
structure, on se demande comment cette «chose» est encore
debout. Tout est rouillé, depuis
les ronds à béton qui sortent
leurs tiges jusqu’aux espèces
d’oiseaux métalliques rouillés
etdéglinguésquiornentlepourtour de l’édifice qui menace
ruine. Quand on sait que la ville
balnéaire de Aïn Taya est située
sur une zone sismique notoire,
on a peur pour les écoliers qui
s’arrêtent parfois au bas de
cette dangereuse contruction
qui finira par s’écrouler un jour
ou l’autre. Après, que l’on ne
vienne pas dire que les autorités
de la ville n’avaient pas été prévenues.
R. A . I. HORAIRES DES PRIÈRES
Alger et ses environs
DIMANCHE 18 DJOUMADA ETANIA 1437
Fadjr…….. 05:15
Chorouk..... 06:42
Dohr………… 12:53
Asser……….. 16:24
Maghreb….. 19:10
Îcha……....... 20:29
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 9
RÉGION EST
QUATRE PARKINGS À ÉTAGES SONT PROGRAMMÉS À ANNABA
CONSTANTINE
Le téléphérique sera remis
en service en août 2016 L
● La gare maritime est un autre grand projet en cours ● Son financement a nécessité une enveloppe
de 2,5 milliards de dinars.
PHOTO: D.R.
L
ongtemps mis à l’arrêt pour
un problème de maintenance, le téléphérique reliant la commune de Annaba à
Séraïdi bénéficiera dans quelques
jours d’une opération de rénovation. D’après le wali de Annaba,
cette opération de maintenance
sera lancée la semaine prochaine
et la remise en service du téléphérique est prévue pour le mois
d’août 2016. «La rénovation du
téléphérique sera lancée en avril
2016 pour un délai d’exécution de
cinq mois», a annoncé jeudi dernier le chef de l’exécutif lors d’un
point de presse tenu au siège de la
wilaya.Cettebonnenouvellepour
les usagers de ce moyen de transportaérien,notammentducôtéde
l’Edough, qui le réclament depuis
plusieurs années n’est pas la seule
à être annoncée dans le domaine
du transport public.
En effet, selon le même responsable, le nouveau plan de
circulation de Annaba sera mis en
application en juin 2016, coïncidant avec l’ouverture de la saison
estivale. «Le plan de circulation
de Annaba sera achevé et entrera
en application en juin 2016»,
annonce M. Cherfa. Longtemps
espérée, cette nouvelle sera ac-
Un moyen de transport qui facilitera le déplacement des habitants de l’Edough
cueillie par les usagers de la route
avec beaucoup de joie, puisque
actuellement la ville étouffe avec
son parc automobile de plus en
plus important, sachant que pour
le seul premier trimestre 2015, la
wilaya de Annaba a été classée
première en matière d’immatriculations et réimmatriculations,
avec 48922 véhicules. A cela il
faut ajouter plus d’une centaine
de bus, minibus et autocars assurantquotidiennementletransport
dequelque70000passagersàpartir des stations de Souïdani Boudjemaâ (El Hattab) et de Kouch
Nourredine, vers différentes destinations, intra-urbain, pour la
première, et extra-urbain, pour
la seconde, ainsi que la nouvelle
gare longeant la RN 44. Et si pour
le transport public les gares et
stations taxis assurent le stationnement, pour les véhicules particuliers c’est l’enfer au quotidien.
Une situation qui a fait naître le
phénomène des «parkingueurs»
dont souffrent les citoyens. A ce
sujet, le wali de Annaba s’est dit
inquiet. Pour pallier cette situation, il a projeté la création de
quatre parkings à étages dont un
sera érigé à la place du marché El
Hattab et le deuxième sera abrité
par la nouvelle gare maritime.
Quant aux deux autres, ils sont
actuellementenphasedechoixdu
site. Cependant, le transfert des
marchands des fruits et légumes
d’El Hattab posera certainement
un problème. Rappelons que la
gare maritime est un grand projet
en cours, dont le financement est
assuré par l’Entreprise portuaire
deAnnabapouruneenveloppede
2,5 milliards de dinars. Les travaux sont assurés par Batimetal.
Après avoir développé l’offre du
transport des voyageurs, la direction de ce secteur envisageait très
sérieusement de transformer ce
secteurenfacteurincontournable
de développement économique
et social. Elle n’a malheureusement pas été suivie par les
12 communes, intéressées uniquementpar la location des gares
routières, abribus et parkings à
des particuliers.
Leila Azzouz
CAFÉ LITTÉRAIRE À OURLAL (BISKRA)
MOHAMED BALHI RETRACE LA BATAILLE
DES ZIBANS DE 1849
M
ohamed Balhi, journaliste, essayiste et écrivain, a animé, vendredi à la Maison de la culture d’Ourlal,
une rencontre avec les passionnés de
lecture et d’histoire venus en force
rendre hommage à ce fils de Biskra,
qui a présenté son ouvrage Zaâtcha
1849 : l’insurrection des Zibans, où il
retracelescausesetlesconséquencesde
cette bataille survenue entre les forces
coloniales françaises fortes d’une armée
de grognards rompus à la guerre et les
autochtonescommandésparChikhBouziane, refusant le diktat et l’emprise des
envahisseurs et de leurs affidés locaux. Après des mois de combat acharnéé
s,
et la mort de centaines de soldats français et de combattants algériens,
dont des femmes, les Français ont envahi, soumis et saccagé les oasiss
de Lichana, Ourlal et Bordj Ben Azzouz. En guise de représailles contree
les insurgés, les têtes des Chikh Bouziane, son fils et Zarkaoui furentt
exposées sur des pieux sur une place publique de Biskra, puis envoyéess
e,
en France où elles sont actuellement entreposées au Musée de l’homme,
à Paris, a rappelé Mohamed Balhi, qui milite pour que ces reliques soientt
restituées à l’Algérie. Cette bataille et la résistance acharnée des habitantss
et des combattants des Zibans sont étudiées à Saint-Cyr, célèbre acadé--
mie militaire française, au chapitre de la «Guerre des oasis», a-t-on
appris. A la faveur de cette initiative, Ourlal, commune semi-urbaine
située à 40 km au sud-ouest de Biskra, où le palmier-dattier est roi.
est sortie de sa torpeur, a-t-on constaté. Cette localité des ZibansOuest tirerait son nom d’une déformation de celui de Marc Aurèle,
empereur romain ayant ordonné la construction de limes dans la région vers 150 après J.-C. Les participants à ce café-littéraire, dont des
élus, des enseignants et des jeunes intéressés par le thème, n’ont
p manqué d’interroger le conférencier
pas
e très vite la discussion a glissé vers la
et
n
nécessité
de réécrire l’histoire algérienne,
l
l’importance
de créer des référents pour
l jeunes et de constituer une idenles
t nationale incluant toutes les compotité
s
santes
humaines, linguistiques, rituelles
et historiques du peuple algérien. «Ce
livre gagnerait à être traduit en arabe
pour une meilleure diffusion auprès
des plus jeunes lecteurs», souhaite son
auteur, sociologue de formation, qui est
devenu, après une longue carrière dans
lejournalisme,consultantenmatièrede
manifestations littéraires et culturelles.
Hafedh Moussaoui
INCENDIE PRÈS DU SIÈGE DU FLN
Un terrible incendie s’est déclaré, vendredi soir vers 22h30, au
premier étage d’une ancienne bâtisse de la cité de la Gare, située à
l’angle de la rue de la Liberté et de la rue Halimi, en face du jardin
public du 5 Juillet (Jnen Beylek). Une famille occupant les lieux n’a dû
son salut qu’à l’intervention des voisins, qui ont aidé parents et
enfants à quitter les lieux en proie aux flammes, lesquelles se sont
très vite propagées au rez-de-chaussée, permanence du FLN durant
les élections, selon des témoignages recueillis sur place. Alertés, les
agents de la Protection civile ont bataillé durant plus de trois heures
et déployé 7 engins de secours et des renforts humains conséquents
pour circonscrire le feu, dont l’origine serait un court-circuit, et
l’étouffer avant que les flammes ne s’étendent aux constructions
mitoyennes, dont le siège de la mouhafadha du FLN, une superbe
bâtisse au style néo-mauresque, connue par les anciens comme
étant la demeure de Caseneuve, l’un des maires de Biskra à l’époque
coloniale. Une enquête des services de sécurité est en cours afin de
déterminer les causes de ce sinistre.
H. M.
La rue Tatache
Belkacem menacée
d’effondrement
ors de la session ordinaire de l’APC, tenue jeudi dernier, Abdelhakim Lafouala, élu FLN, a
saisi l’occasion pour tirer la sonnette d’alarme.
Il a affirmé que la rue Tatache Belkacem est menacée d’effondrement et la situation se complique de
jour en jour. Actuellement, a-t-il estimé, cette rue
présente un véritable danger sur toute sa longueur
pour les passants. Selon ses constatations sur place,
la route s’affaisse chaque jour un peu plus et il est
urgent d’agir. «Il faut aussi prendre en considération
la fermeture du pont de Sidi Rached, qui aura lieu le
1er avril. Les automobilistes venant de Bab El Kantara et ses environs en direction du centre-ville vont
s’orienter, après cette fermeture, vers la rue Tatache.
Cette dernière ne pourra pas supporter le poids et
le nombre de véhicules qui emprunteront cet accès
quotidiennement, particulièrement après l’écroulement du mur, survenu à ce niveau, il y a quelques
semaines», a-t-il avisé. Il a ajouté aussi qu’il est nécessaire de trouver d’autres voies de passage, sinon
empêcher la circulation définitivement au niveau de
la rue Tatache, jusqu’à la fin des travaux de réhabilitation qui seront effectués sur ces lieux. Rappelons
que l’effondrement du mur est survenu en janvier
2015 suite à des fuites d’eau, mais aussi au manque
de travaux de réhabilitation réguliers. A ce jour rien
n’a été fait. Les services de la commune, incapables
de résoudre le problème, ont fini par demander
l’aide de la DTP. Cette route risque de s’effondrer
à tout moment si rien n’est entrepris pour pallier la
situation,selontoujourslemêmeinterlocuteur.Pour
sa part, le maire de Constantine, Mohamed Rira, a
affirméqu’unecommissionmixteseradépêchéesur
les lieux. Comme cela a été fait pour l’effondrement
du mur de la rue Zaâbane. Cette commission regroupera les services de la commune, de la direction des
ressources en eau, de la DTP et autres et sera chargée
de localiser le problème et de le résoudre dans les
plus brefs délais.
Y. S.
EL HARROUCH
(SKIKDA)
Des «taxieurs» font la
loi à El Bassou
D
ans une lettre adressée aux pouvoirs publics,
les habitants de l’agglomération d’El Bassou, à moins de 8 km d’El Harrouch, chef-lieu de
commune au sud de Skikda, ont appelé les responsables concernés à «agir et vite pour mettre fin à
l’anarchie ambiante qui caractérise le transport
public» dans leur localité. Ils mettent essentiellement en cause les chauffeurs de taxi assurant la
desserte El Bassou- El Harrouch qui, contre toute
attente, viennent de majorer leurs tarifs. Les signataires de la lettre dénoncent à cet effet la décision
unilatérale des chauffeurs de taxi qui viennent de
majorer à deux reprises successivement, les tarifs
de la desserte. «Des 10 DA habituels, les chauffeurs de taxi sont passés, dans un premier temps à
15 DA puis carrément à 20 DA tout en s’obstinant
à refuser d’afficher la nomenclature des tarifs des
dessertes comme l’exige la loi», expliquent les
habitants d’El Bassou qui interpellent les autorités
concernées à agir pour mettre fin à ces agissements.
K. O.
BORDJ BOU ARRÉRIDJ
Trois morts dans un
accident
T
rois ressortissants chinois, âgés de 30 à 40
ans, sont morts dans un accident de la route
survenu samedi vers 10h sur la RN5 reliant Bordj
Bou Arréridj à Alger au lieudit Hammam Biban, at-on appris de sources locales. Leurs dépouilles ont
été transférées à l’Etablissement hospitalier d’El
M’Hir. L’accident est survenu lorsqu’une voiture
est entrée en collision, pour des raisons non encore
connues, avec un camion. La gendarmerie a ouvert
une enquête pour déterminer les causes de l’accident.
A. B.
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 9
RÉGION OUEST
ORAN
SAÏDA
Sensibilisation
au don d’organes
2600 souscripteurs
aux logements AADL 2
en colère
M
algré la tenue à Alger, en 1985, d’un symposium réunissant des
légistes,desreligieuxetdeséquipesmédicalespluridisciplinaires
qui, à l’issue de leurs travaux, ont autorisé le prélèvement
d’organes à partir du coma dépassé (loi 85-05 du 16 février 1985), les
prélèvements sur cadavre restent difficiles à promouvoir. Pour sensibiliser
les citoyens sur la nécessité de ces actes, l’Etablissement hospitalier et
universitaire d’Oran organise, les 29 et 30 mars, les premières journées de
sensibilisation sur le don d’organes sur morts encéphaliques.
La journée, qui sera ouverte au public, sera animée par des imams,
des juristes et des médecins. Parmi les thèmes qui seront débattus
figurent l’aspect religieux, le cadre juridique du don d’organe sur mort
encéphalique, le prélèvement et la transplantation d’organes et les volets
médicaux-légaux. Sensibiliser la population sur l’importance de cet acte
noble et humanitaire qui est le don d’organes est le but de la rencontre.
Lagreffed’organesconstitueunethérapeutiquequiconsisteàremplacerun
organe non fonctionnel par un organe prélevé sur un donneur qui peut être
décédé ou en état de mort encéphalique, dit «à cœur battant».
Il s’agit de prélèvements multi-organes (PMO) et de tissus : rein, foie, cœur,
poumons, pancréas, intestins pour les organes, et os, cornée, peau pour les
tissus. Le prélèvement d’organes sur des personnes décédées ne peut se
faire qu’après constatation médicale et légale du décès et que si le défunt
n’a pas fait, de son vivant, opposition au don.
Nayal Hammoud
PHOTO : DR
● Cinq entreprises chargées de la réalisation se sont retirées en raison du coût de
revient de la construction sur fond d’inflation galopante.
Grogne des souscripteurs au programme AADL
P
lus de 200 souscripteurs au
programme AADL ont observé
un sit-in, mercredi, devant
le siège de la wilaya pour protester
contre les lenteurs accablantes de la
bureaucratie. Ils sont 2 600 postulants
au total qui ont versé la première
tranche en octobre 2014 et d’autres
fin 2015, soit 21 millions de cts pour
un F3 et 27 millions pour un F4. Les
diverses démarches entamées par le
secteur de l’habitat pour choisir la
sociétédeconstructionsontdemeurées
vaines, puisque déjà 5 entreprises,
dont une algérienne, se sont retirées
de ce marché en raison du coût du
mètre carré, a-t-on appris auprès des
protestataires. Selon Aïd Ahmed,
président de l’association AADL2
Saïda, «le wali nous a reçus et nous a
informés qu’il y a un accord avec la
société turque Dekinsan et que, d’ici le
mois d’avril, tout sera réglé y compris
l’assiette foncière». D’un autre côté, les
contestatairesquisouhaitentvivement
le lancement du projet, menacent
de recourir hebdomadairement, soit
chaque mercredi, à un sit-in devant le
siège de la wilaya jusqu’à ce que leur
problème soit réglé.
Sid Ahmed
BÉCHAR
Le programme d’appui à l’emploi en débat
A
vant-hier,lepremierséminairerégionalduProgramme
d’appui de la jeunesse et de l’emploi (PAJE) concernant
les wilayas pilotes retenues, à savoir Annaba, Khenchela et
Oran, s’est tenu à Béchar et le programme a été débattu
dans ses grands aspects liés à la mise en œuvre de la
problématiquedel’insertionprofessionnelledelajeunesse
sans emploi et sans métier. Le programme, cofinancé
par l’Algérie, représentée par le ministère du Travail, de
l’Emploi et de la Sécurité sociale, principal bénéficiaire,
et par l’Union européenne, représentée par des délégués,
a dégagé un budget global de 26 millions d’euros, dont
une principale contribution de 23,5 millions de la part de
l’Unioneuropéenneet2,5millionspourlapartiealgérienne.
On notera que les communications des délégués algériens
et européens ont été essentiellement axées sur les aspects
pratiques du dispositif et les mesures d’appui destinées
aux jeunes et à leur insertion dans la vie professionnelle.
Plus concrètement, le PAJE vise, selon les intervenants, au
développement des mécanismes intersectoriels incluant
plus de visibilité quant à une réelle prise en charge au
niveau local des problèmes de la jeunesse. La démarche
devait aussi impliquer la société civile. Pour une assistance
efficace à l’insertion des jeunes, le directeur de la jeunesse
et des sports a annoncé la mise en place imminente des
antennes de suivi au niveau de plusieurs directions locales
concernées par les problèmes de la jeunesse. Outre, les
établissements publics (ADS, ANEM, Angem, Ansej,
CNAC), les directions de l’emploi, de la jeunesse et des
sports, de la solidarité et de la formation professionnelle
sont appelées à jouer dans l’avenir un rôle déterminant
dans l’organisation et la mise en œuvre de ce programme.
Pour Mme Nador, présidente de l’association Sarkhat el
Fatat, les associations locales à Béchar ne disposent pas de
moyens de financement pour développer leurs projets. Ce
programmeestune«boufféed’oxygèneetouvrelavoieàde
nouvelles perspectives pour ces associations en difficulté
pour concrétiser leurs capacités souvent ignorées et éviter
les lourdeurs du secteur étatique».
M. Nadjah
CNAS DE MOSTAGANEM
Un an de prison pour un
fonctionnaire corrompu
L
es éléments de la police judicaire de la sûreté de wilaya de Mostaganem
ont arrêté, la semaine passée, un fonctionnaire de la Caisse nationale
des assurances sociales en flagrant délit de corruption. Les investigations
des policiers ont été entamées, selon les précisions fournies, ce vendredi,
dans un communiqué de la sûreté de wilaya, sur la base d’une plainte
déposée le 20 mars courant par la victime, entrepreneur de son état.
Les enquêteurs qui ont tendu une souricière, ont interpellé l’indélicat
fonctionnaire en flagrant délit de corruption à l’endroit précis comme
convenu préalablement entre les deux parties. Il venait de percevoir
la somme de 90 000 DA du plaignant en contrepartie de régulariser la
situation de trois de ses ouvriers, non déclarés à la caisse, activant au sein
de son chantier de construction et que l’inspecteur du travail avait surpris.
Jugé en fin de semaine par le tribunal correctionnel de Mostaganem, il a
écopé d’un an de prison ferme.
T. L.
Démantèlement d’un réseau
de voleurs de voitures
U
n réseau de vol de véhicules, opérant dans la wilaya de Mostaganem,
a été démantelé par les services de la Gendarmerie nationale à
Achaâcha, à l’est de Mostaganem, a-t-on appris de source sécuritaire.
Agissant sur informations, appuyées par des plaintes de citoyens faisant
état de vol de leur voiture, les services de sécurité ont enclenché des
investigations qui ont conduit à l’identification de 7 membres composant
ce réseau, âgés de 28 à 40 ans, qui opéraient dans la wilaya, a-t-on
indiqué. Ces présumés malfaiteurs jetaient leur dévolu sur des types de
voitures très demandées sur le marché. Les 7 membres de la bande ont été
présentés devant le tribunal de Sidi Ali qui a ordonné la mise en détention
préventive de 5 d’entre eux sous les chefs d’inculpation d’«association de
malfaiteurs» et «vol». Quant aux 2 autres membres du groupe, ils ont été
placés sous contrôle judiciaire.
T. L.
CHLEF
ADRAR
Le directeur de l’hôpital limogé
I
nsatisfait de la gestion chaotique
de l’hôpital Ibn Sina d’Adrar,
Abdelmalek Boudiaf, ministre de la
Santé, lors de sa visite, cette semaine,
dans la wilaya du Touat, a mis en
fin aux fonctions du directeur de cet
établissement. Ce responsable a été
remplacé par Tahar Saïdi, qui assurait
jusque-là la fonction de directeur de
l’hôpital d’Illizi. Par ailleurs, lors
de sa visite d’inspection au niveau
du pôle hospitalier de Tliliane, le
ministre a été interpellé par une
jeune femme de 26 ans en désarroi,
une insuffisante rénale, pour lui faire
part de ses souffrances et de son
inquiétude pour sa santé devant le
manque de médicaments. En effet,
la dénommée T. J. est hémodialysée
depuis2006.Sontraitementnécessite
la consommation d’un comprimé par
jour d’un médicament introuvable
en Algérie. Et dans le cas où une
officine le lui procure, c’est au prix de
70 000 DA la boîte de 28 comprimés.
Un médicament non remboursable
pas la sécurité sociale. «Parfois,
je fais appel aux services d’une
amie, qui va souvent en France,
alors elle me le ramène à 50 000
DA la boîte», nous dira-t-elle. Pour
sa part, M. Bekri, le président de
l’Association des insuffisants rénaux
de la wilaya d’Adrar témoigne
que «pour les anciens patients
qui dépassent en général une
dizaine d’années en hémodialyse,
la prise de ce médicament est
indispensable. A Adrar, sur les 98
malades hémodialysés, nous avons
10 cas qui nécessitent la prise de ce
médicament».
A. A.
Les agronomes se penchent
sur l’alimentation animale
L
’alimentation des vaches laitières a constitué le thème principal d’une
rencontre régionale qui a regroupé, avant-hier, au siège de la DSA
de Chlef, la sous-directrice de la production végétale au ministère de
l’Agriculture, les directeurs des services agricoles et les responsables
des services techniques concernés des wilayas de Chlef, Tipasa, Aïn
Defla,Tiaret,Tissemsilt, Médéa et Saïda. Selon le DSA de Chlef, Belaïd
Mohamed-Mokhtar, ce regroupement vise à mettre en œuvre le dispositif
initié par le ministère de l’Agriculture en matière d’aide et de soutien aux
éleveurs pour la production de leur propre fourrage et l’acquisition de
semences fourragères et de fourrages enrubannés produits dans le Sud,
notamment à El Menea. Les travaux ont porté essentiellement sur les
moyens déjà engagés ou à mettre en œuvre, d’une manière concrète et
efficace,pourmatérialisercedispositifdevenuincontournablepourassurer
l’autosuffisance alimentaire du bovin laitier.
A. Yechkour
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 10
RÉGION EST
Le constat fait par le chef de l’exécutif
lors de sa sortie, jeudi dernier, pour
inspecter les nouvelles infrastructures
relevant du secteur de l’université Larbi
Ben M’hidi est sans appel. D’abord au
niveau du pôle dédié aux sciences de la
technologie de Aïn Beïda, où le wali n’a
pas été tendre avec les entrepreneurs en
charge de la réalisation des laboratoires
et du restaurant attenant à la cité des
Trois cents lits, dont l’ouverture a connu
un grand retard. Concernant ces projets,
le chef de l’exécutif a exhorté les
entrepreneurs à activer la cadence des
travaux pour les livrer à l’occasion de la
Journée nationale de l’étudiant, soit
avant le 20 mai prochain. De même, il ne
les a pas ménagés après le constat de
certaines malfaçons dans la réalisation
de certains travaux de finition, comme
c’est le cas pour le restaurant de 500
places. Concernant sa dénomination, il a
invité les responsables à baptiser la
résidence des 1000 lits au nom d’une
martyre de la Révolution. La seule qu’on
connaisse est la chahida Loucif Mébarka.
Une école de Aïn Beïda porte son nom.
Reste l’écrivaine Yamina Méchakra, qui
semble toute désignée pour voir la cité
baptisée en son nom. L’autre point de
visite s’est focalisé sur la réalisation de la
cité de 1000 lits et des 3000 places
pédagogiques en phase de réalisation au
niveau de l’université mère au chef-lieu
de wilaya. Là aussi, le wali a exigé des
entreprises de soigner les travaux de
finition. A rappeler que les effectifs de
l’université Larbi Ben M’hidi ne cessent
de croître d’année en année, atteignant
les 20 000 étudiants au cours de cette
rentrée universitaire. Par ailleurs, la ville
de Aïn M’lila a bénéficié du projet d’un
pôle de 1000 places pédagogiques. Ce
dernier entrera en fonction lors de la
L. Baâziz
prochaine rentrée.
SAISIE DE QUATRE OBJETS
ANCIENS EN CUIVRE
C’est suite à des informations émanant de
citoyens que les enquêteurs de la
Gendarmerie nationale relevant de la
brigade d’Oum El Bouaghi ont arrêté deux
individus venant d’une wilaya limitrophe
et transportant des objets en cuivre, dont
la fabrication remonte au siècle dernier.
Les deux individus, dénommés M. Z. (30
ans), originaire de Khenchela, et T. R. (50
ans), habitant la wilaya de Souk Ahras,
étaient à bord d’un véhicule immatriculé
dans la wilaya de Constantine. Les quatre
objets volés, d’une valeur inestimable,
étaient destinés à être écoulés
illégalement. L’information ne fait pas état
de la description desdits objets, ni de leur
valeur financière. Il n’en demeure pas
moins que les enquêteurs ont présentés
les deux individus devant le tribunal pour
L. B.
répondre de leur acte.
SECTION SYNDICALE UGTA DE SOUK AHRAS
Mobilisation de plus de 600
travailleurs de la commune
● En dépit de quelques tentations de perturbations, la réunion a eu lieu et la même section a été reconduite
pour un nouveau mandat.
D
epuis de longues années, les
locaux du syndicat de Sidi
Saïd à Souk Ahras n’ont pas
connu autant d’affluence que cette
fois-ci lors de ses différents rendezvous importants. Plus de 600 travailleurs de la commune de Souk Ahras
ont été mobilisés, jeudi, par la section syndicale pour participer à sa
reconduction et s’affirmer comme
force majeure au sein de la municipalité. Avant même l’ouverture
du siège de l’UGTA, des dizaines
de syndicalistes se sont regroupés autour de leurs dirigeants qui
avaient eu vent la veille de la présence d’un noyau proche du maire
et qui serait favorable à l’avortement de cette échéance électorale.
Leurs appréhensions n’étaient pas
vaines puisqu’un groupe de sept
individus tentera de provoquer l’un
des participants à ces élections
pour ensuite l’attirer malgré lui
dans une rixe. Des armes blanches
seront exhibées par les visiteurs et
la tension monta d’un cran avant
l’arrivée des services de sécurité.
Une plainte sera déposée au niveau
du premier arrondissement de la
sûreté urbaine par le président de la
section syndicale. Simultanément,
les travailleurs de la commune en
conclave à l’intérieur des locaux
de l’UGTA plébiscitaient à l’unanimité la même section syndicale
et scandait à l’unisson : «Nadjib
Takkouche !», le président réélu qui
jouit d’une grande popularité au
sein des travailleurs, exprimée également par des youyous qui fusaient
des quatre coins de la salle de
PHOTOS: D.R.
UNIVERSITÉ
LARBI BEN M’HIDI
D’OUM EL BOUAGHI
RETARDS ET MALFAÇONS
DANS LES NOUVELLES
INFRASTRUCTURES
Siège de l’Assemblée populaire communale
réunion. Le frère du P/APC, qui est
aussi membre de l’Union de wilaya,
venu en renfort avec deux individus,
sera sommé de quitter la salle sous
peine d’être reconduit par la force
vers la porte de sortie.
Un autre groupe de perturbateurs
avec comme chef de file un repris
de justice notoire sera invité à
son tour à quitter les lieux. «Nos
militants sont convaincus plus que
jamais que c’est par le biais de
cette section syndicale que nous
réussirons à arracher nos droits
malgré les entraves dressées le
long du mandat précédent par le P/
APC, qui tente depuis des années
de placer une formation docile et
aux ordres. Cette fois-ci encore son
vœu n’a pas été exaucé», a déclaré
un membre de ladite section. Et un
de ses collègues de travail d’étayer :
«Nous sommes décidés plus que
jamais à relever le défi et à inscrire
notre action dans le cadre d’un
renouveau pour la commune de
Souk Ahras, prise en otage depuis
l’année 2012 par une minorité qui
n’est guère sensible à son rôle au
sein de la communauté ni aux préoccupations quotidiennes des travailleurs qui souffrent d’ostracisme,
de népotisme, de passe-droits et de
hogra (…) c’est un verdict contre le
mal que nous venons de prononcer
à l’unanimité.» Cette échéance, pré-
cédée par un travail d’intox et de désinformation,d’unecampagnededémobilisation dirigés par des proches
du maire, vient d’annoncer une ère
nouvelle à l’APC de Souk Ahras, où
ces mêmes travailleurs ne cachent
aucunement l’ambition de s’inscrire
en opposition frontale contre leurs
détracteurs parmi la caste des privilégiés et des affairistes de l’APC. En fin
de réunion, les membres de la section
syndicale reconduite ont dit tout le
bien de Faycel Zouggari, secrétaire
général de l’Union locale, et de
Ouahab H’rireche, secrétaire général de l’Union de wilaya, pour leur
impartialité et le respect du choix des
travailleurs.
A. D.
CULTURE DE LA FRAISE À JIJEL
Un échantillon d’exportation expédié en Russie
U
n échantillon de 300 kg de la fraise produite à Jijel
a été envoyé en Russie pour tenter de pénétrer le
marché de ce pays à des fins d’exportation. C’est un
investisseur privé qui s’est lancé dans cette expérience
de conquête d’un marché étranger pour dépasser le
cadre local et national de la promotion de son fruit.
La culture de la fraise est de plus en plus une activité qui suscite l’intérêt de nouveaux venus dans ce
domaine. Depuis qu’ils se sont lancés dans cette filière,
de nombreux producteurs reconnaissent que leur
expérienceestplutôtrentableparrapportauxproduits
maraîchers qu’ils cultivaient avant leur reconversion.
Pour cette année, la surface cultivée est passée à 300
hectares, ce qui pousse les services agricoles à tabler
sur une production de 80 000 quintaux. Le rendement
reste tributaire des conditions climatiques, de la disponibilité de la main-d’œuvre, mais aussi de la qualité des
plants importés de certains pays d’Europe.
Pour faire la promotion de cette culture, les autorités de
la wilaya supervisent l’organisation d’une fête consacrée à la fraise, le mois d’avril de chaque année. La production est plutôt concentrée dans les plaines côtières
est de la wilaya, notamment à Khiri Oued Adjoul et
Sidi Abdelzzi, où de vastes champs ont été reconvertis
pour produire de la fraise. Exploitant de petites parcelles de terrain, des petits producteurs se sont même
mis de la partie devant l’attrait du gain qui leur assure la
culture de ce fruit.
Amor Z.
Du tout-venant pour aménager les routes à El Milia
A
près tant d’années d’abandon et de laxisme dans l’entretien
des routes au centre-ville d’El Milia, l’APC, à l’initiative de
son premier responsable, a fini par recourir… au tout-venant des
oueds pour aménager les tronçons défoncés. «A l’effet de faciliter la circulation sur la route passant à proximité du CEM Emir
Abdelkader et menant à l’hôpital, et sous la supervision du P/APC,
accompagnédudirecteuretdestravailleursduservicedesréseaux
et de l’entretien, il a été procédé, la nuit du 19 mars 2016, au colmatage des trous et à l’aménagement de la voie par les moyens
disponibles, l’opération est en cours en attendant la finalisation
des procédures administratives et l’attribution du projet», écrit,
sur page facebook, le P/APC par intérim pour annoncer la nouvelle
de la «réfection» d’une route au centre-ville. Pour les moyens disponibles dont parle le maire, il s’agit, en fait, du tout-venant que
des camions ont déchargé sur cette voie pour la rendre tout juste
carrossable.
Depuis que ce responsable est aux affaires, les mêmes moyens
ont été utilisés pour colmater les trous et les tranchées d’un réseau
routier rendu impraticable. Désarmé pour faire mieux que ce
rafistolage, son outil de travail a été, en plus de sa volonté, ces
petits moyens de bord. Arrivé par un concours de circonstances à
la tête de l’APC, après que ces deux prédécesseurs ont été traduits
en justice, il ne cesse de multiplier les gestes de bonne volonté.
Le manque de moyens le pousse à recourir aux méthodes les plus
rudimentaires pour parer à l’urgence. Facebook reste son outil de
communicationpourannoncerlesactionsmenéesetlesdécisions
prises à l’APC. Il reste qu’entre ceux qui appuient son action
et ceux qui se désolent de voir cette ville toucher le fond par le
recours à ces procédés de bricolage, ce jeune maire a au moins
le mérite d’occuper le terrain pour tenter d’agir en fonction des
moyens disponibles, comme il l’a si bien montré.
Son handicap majeur est d’avoir hérité d’une situation calamiteuse en ces temps de crise et de disette. Le comble est qu’il n’y a
pas uniquement les routes que son inédite action doit prendre en
charge, puisque tous les fronts sont ouverts pour remédier à une
situation des plus catastrophiques.
A. Z.
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 10
KABYLIE INFO
FESTIVAL ADERYIS À AKFADOU
FALAISES
D’AOKAS Une édition à l’ambiance des
grands jours
LE RISQUE
D’ÉBOULEMENT
ÉCARTÉ
● A Tiniri, le public s’est régalé avec le programme de festivités dense ponctué par seksou ouderyis
et une soirée musicale mémorable.
D
OUVERTURE JUMELÉE
Abrité par la salle de spectacles de
la Maison de jeunes de Tiniri, le
coup d’envoi des festivités donné
par le président du festival, Mourad
Touak, a eu lieu, sous les auspices
de deux présidents d’APC, Rabah
Meksem (Tifra) et Mhenni Hadaddou (Akfadou). Une première dans
l’histoire de ce festival. «Un jumelage
heureux à approfondir», estiment
certains. «Akfadou et Tifra étaient,
dans le temps, une seule commune»
Des filets métalliques
en guise de pare-pierres
PHOTO : D. R.
evant se tenir du jeudi au
samedi derniers, à Assam, au
centre culturel Hami Arezki
dans la commune de Tifra, la 5e
édition du festival Aderyis, qu’organise annuellement l’association Ithri
Ibouraïne, a eu lieu, finalement,
pourcausededécèsd’unhabitantdu
quartier Assam à la Maison de jeunes
de Tiniri, dans la commune d’Akfadou. Cette «translation» accomplie
dare-dare, sans tracas, avec maintien
dans sa quasi-totalité du programme
de festivités est vue par les festivaliers comme une prouesse qui
honore l’association. Pour la plupart,
ce n’est pas du tout chose aisée de
déplacer à la veille de l’événement
tout un festival et de le mener à bien.
Le dynamisme de l’association et
la disponibilité des deux APC, de
Tifra et d’Akfadou, ont fait que tous
les désagréments et les imprévus
de dernière minute ont été aplanis
pour donner toutes ses chances à ce
festival. Organisée en hommage à
Idir Akfadou, qui aligne derrière lui
quarante années de parcours artistique,cette5eéditionatenutoutesses
promesses. Retrouvailles, foule nombreuse, ambiance bon enfant, programme varié… tous les ingrédients
d’une bonne manifestation étaient
réunis. «Les gens sont accueillants,
la manifestation se déroule de manière convenable. Grand hommage
à l’association Ithri», nous déclare,
dans ce sens, Ouazib Mohand Ameziane. Mêmes impressions recueillies
auprès de Kaci Boussaâd, qui ajoute
que «même le temps s’est radouci et
s’est mis au beau». Des moments inoubliables entre reconnaissance et traditions
rappellentd’autres.Ayantcommencé
par de la poésie et des tours de chants
exécutés par la chorale d’Ikedjane, le
programmedelapremièrejournéede
ce festival a été marqué, notamment,
par la conférence-débat présentée
conjointement par l’écrivain Younès
Adli et Karim Cheikh, animateur à
la radio Soummam. Au deuxième
jour du festival, alors qu’au village
Ibouraïne c’est la sortie collective des
villageois pour récolter les racines de
la plante aderyis et d’autres feuilles
d’arbustes devant servir à la préparation du couscous de fête, à la
Maison de jeunes Tiniri, les visiteurs
arpententlesstandsd’expositionprésentant à la vente des articles de vannerie et des gâteaux faits maison. Aux
alentours de 14h, c’est le début de la
table ronde organisée en l’honneur
d’Idir Akfadou, le parrain du festival. Des amis et parents du chanteur
se sont succédé sur le plateau pour
apporter leurs témoignages émaillés d’anecdotes et chanter parfois a
capella. Modeste, pugnace, voix belle
et unique, défenseur de l’identité
berbère, maître de la chanson folklorique, disponible pour les bonnes
IDIR AKFADOU, CHANTEUR
V
L’artiste comblé
isage apaisé, teint
rose, Idir Akfadou,
né au printemps de
l’année 1958, est un
artiste connu pour sa
modestie et l’amour
qu’il porte à sa Kabylie et à son folklore.
C’est sa participation
àunconcoursorganisé
par le Comité des fêtes
d’Alger en 1976 où
il a remporté le 1er prix avec sa
chanson Di tmedlin atas nejragh
(Combien de pierres tombales j’ai
taillées !) qui va marquer son début dans le monde artistique. «Je
dois beaucoup à Cherif Kheddam
et à Kaci Tizi Ouzou, qui m’ont
aidé et accompagné dans mes
débuts», souligne-t-il. Du
45 tours de
l’année 1976,
édité sous le
nom de Yazid
Idir, en passant par le
groupe Akfadou en 1983,
enarrivantdès
la moitié des
années 1990 à Idir Akfadou, que
de chemin parcouru. Plus d’une
dizaine d’albums mis sur le marché, des centaines de spectacles
donnés à l’intérieur et à l’extérieur
du pays, deux enfants Baylache et
Youva marchant sur ses traces…
Idir est un artiste comblé. B. B.
causes… on ne tarissait pas d’éloges
envers Idir, lui qui, dit-on, a donné
quarante ans de sa vie pour un art qui
ne nourrit pas son homme. Ouazib
Mohand Amezaine, Kaci Boussaâd,
Louisa, Khellaf Oudjedi, Tarik Baylache, Touak Mourad… tous les participantsàcettetablerondeontcomblé
d’honneur Idir Akfadou qui, sous ce
débordement de compliments, fut
gagné par une forte émotion. Larmes,
congratulations et embrassades. La
soirée musicale qui a suivi cette table
ronde et qui s’est prolongée jusqu’à
une heure du matin a réuni tous les
chanteurs locaux ayant à leur actif un
produit édité : Tarik Akfadou, Baylache, Madani Sadji, Karim Fergane,
Yanis Oudjeddi, Ithran…
LES FAMILLES EN FORCE
Commencé avec les sons de la
cornemuse de la troupe folklorique
«Lghida» d’Akfadou et clôturé par
le gala d’adieu, le dernier jour du
festival est marqué par la présence de
nombreuses familles. Dès le matin, la
salle de spectacles est pleine comme
un œuf de femmes de tous âges. «Le
label de ce festival, c’est la présence
en force des familles», signale Kamel
Zirem, présentateur des festivités.
Après le partage du repas de circonstance, «seksou ouderyis», apprécié
et loué par tout le monde, le gala
artistique, en l’honneur d’Idir Akfadou, qui a regroupé une brochette
d’artistes, a commencé aux environs
de 14h. Idir Akfadou, Amour Abdenour, Kaci Bousaâd, Anza, Ouazib
Mohand Ameziane, Kamel N’Ali,
Malek Bachi, Louisa… se sont relayés sur scène au grand bonheur des
nombreux fans venus les admirer
et les acclamer. Kouche Mhenni, le
danseur traditionnel du village Laâzib, n’a pas manqué à la tradition. Se
mettant en transe à chaque passage
d’une chanson d’ambiance, il attire
sur lui tous les regards et les objectifs
desappareilsphotos.L’ambianceétait
bonenfant.Commedecoutumedans
ce festival, un burnous de la dignité a
été remis à Idir en signe de reconnaissance pour son parcours honorable.
Le tomber du rideau de ce festival
s’est déroulé sous les ovations du
public avec l’impression d’un grand
travail culturel accompli.
Boualem B.
MOURAD TOUAK, PRÉSIDENT DU FESTIVAL
C
L’engagement au pluriel
heville ouvrière
du
festival,
Mourad Touak est né
le 27 septembre 1985 à
Ibouraïne, dans la commune de Tifra. Titulaire
d’une licence en psychologie clinique décernée par l’université
Mouloud Mammeri de
Tizi Ouzou, il sera le
premier, dans le cadre
du préemploi, à exercer, en 2011, comme
psychologue à la polyclinique de Hammam Sillal.
Il poursuit en même temps
des études dans un institut francoalgérien, où il obtiendra un diplôme
de psychothérapie familiale attribué à
Dijon (France) en 2012.
Dans la même année, avec
des amis, il procédera à la
création de l’association
Ithri Ibouraïne, qui sera
connuenotammentgrâce
au festival aderyis qu’elle
organise depuis 2012.
Elu à l’APC, il sera chargé
du service social où il
se fera rapidement remarquer par l’intérêt qu’il
porte aux personnes handicapées et âgées.
Amoureux de livres traitant de développement personnel, il est un fervent lecteur de Dale Carnegie,
Brahim el Fikky, Pierre Daco, Rachid
Amokrane…. Sa citation fétiche : «Je
ne perds jamais : soit je gagne, soit
j’apprends» de Nelson Mandela. B. B.
En partenariat avec la société
britannique Easy-Jet,
l’Entreprise nationale de
réalisation d’ouvrages
souterrains (Enros) est sur le
point d’achever une opération
de sécurisation inédite en
Algérie sur le site d’Aokas où
s’est produite la chute mortelle
de rochers le 25 février 2015.
Première nationale, cette
opération, qui a coûté 300
millions de dinars, consiste en le
confortement des falaises par
un système de protection mis en
place à l’aide d’un hélicoptère,
dépêché de France (Lyon), qui a
opéré sur site pendant trois
jours en vol stationnaire. Des
filets métalliques servant de
pare-pierres ont été installés sur
quatre rangées sur une hauteur
de 150 m le long des falaises
hautes de 180 m. Le tout sera
conforté par la mise en place
d’un merlon (mur de protection)
au pied des falaises, long de
600 m.
«L’opération réalisée de bout en
bout par des ouvriers algériens
originaires d’Aokas, en
collaboration avec des experts
français, se distingue par une
haute technicité et fait suite aux
travaux de déroctage et
d’évaluation que nous avons
entrepris, en première phase,
juste après le drame de février
2015. Le recours à un moyen
héliporté est dicté par les
conditions extrêmes imposées
par le site. A la fin des travaux le
mois de mai prochain, le risque
de chutes de rochers sera réduit
à son degré le plus faible, le
risque zéro n’existant pas», a
indiqué le directeur des travaux
publics, Rachid Ourabah, lors
d’une conférence de presse
convoquée par le wali, lundi
dernier au siège de la wilaya,
afin de communiquer les détails
de l’opération. Pour le wali,
cette opération est un «cas
d’école», en ce sens qu’elle a
permis à la partie algérienne de
capitaliser une expérience
inédite. Déjà par l’emploi
d’ouvriers exclusivement
algériens, puis par l’association
aux opérations de l’université,
la direction des travaux publics,
l’Enros, etc.
Autres opportunités : l’expertise
de l’équipe étrangère est
sollicitée pour évaluer la
situation à Tizi n’Berber où,
après une grosse averse, un
rocher de 500 tonnes s’est
détaché de la montagne avant
de s’écraser sur deux maisons et
le cas de la RN24, fortement
affectée par les glissements de
terrain au point d’être
quasiment impraticable, a-t-on
indiqué.
M. H.-Khodja
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 10
RÉGION OUEST
TLEMCEN
LOISIRS POUR ENFANTS À ORAN
Grève des grossistes en
fruits et légumes
Megaland, une bouffée
d’oxygène pour les familles
● Le Centre des conventions d’Oran (CCO) abrite, depuis une dizaine de jours, Megaland,
un Salon de jeux et de loisirs qui draine de nombreuses familles. Des divertissements sont
proposés aux enfants qui s’en donnent à cœur joie sous l’œil bienveillant de leurs parents.
PHOTO : ABDELKRIM B.
O
ran accuse un manque
flagrant d’espaces de jeux et
de loisirs pour les enfants.
Cette carence rend difficiles les sorties
des familles durant les week-ends
et les périodes de vacances. Pour
combler ce déficit, depuis une dizaine
de jours, le Centre de conventions
d’Oran abrite le Salon de loisirs
«Megaland». «Outre les différents jeux
installés par les organisateurs, les
stands d’animation et de loisirs sont
très intéressants», dira une mère de
famille, rencontrée sur place, et qui
souhaite que ce genre d’activités soit
organisé durant toute l’année. Une
ambiance de grande fête règne au
niveau du parc de jeux Megaland
qui draine des familles d’Oran et des
autres wilayas, qui souffrent du même
problèmedemanquedesstructuresde
loisirs. Parmi les stands d’animation,
un espace ludique et éducatif, où
on trouve une panoplie complète de
livres pour enfants, et ce, pour tous
les âges et les goûts en deux langues
(français et arabe). L’enfant choisit
lui-même une histoire à lire. Une fois
la lecture terminée, il se connecte à
un ordinateur qui lui pose une série
de questions sur le livre choisi. «Je
trouve cette initiative formidable et
très instructive, elle permet aux jeunes
Les jeux Megaland dureront jusqu’au 1er avril
enfants d’apprendre à aimer la lecture
tout en s’amusant», dira Samir, père de
deux enfants. En plus des mascottes du
salon, les deux lions Mira et Mega, des
personnages représentant différentes
marques de chocolat (Ozmo, Twisco)
et autres de le vie quotidienne, des
enfants déambulaient au grand
bonheur des chérubins qui ne rataient
aucune occasion pour immortaliser
cette occasion avec des photos. La
patinoire sur glace (500m2) était aussi
très sollicitée par les jeunes et les moins
SIDI BEL ABBÈS
jeunes. Selon Goldvision, qui organise
ce salon qui sera clôturé le 1er avril, cette
édition sera pleine de nouveautés et de
surprises, au menu un mini-tournoi de
football, une jungle parc de 150 m2,
16 jeux gonflables et trampoline pour
enfants, voitures électriques, animal
rider, karting pour adultes, etc. Deux
spectacles : Circus et La reine des
neiges sont programmés le 28 mars et
le 1er avril. L’accès aux spectacles est
gratuit pour les gens qui achètent des
tickets de jeux.
Nayla Hammoud
L’ouverture du centre anticancer
repoussée à octobre prochain
L
CENTRE-VILLE D’ORAN
PHOTO : ABDELKRIM B.
Deux kiosques démolis
D
ans le cadre de ce que les autorités locales appellent
«l’assainissement de la voie publique», d0eux kiosques
situés sur la place Jeanne d’Arc ont été démolis, hier, par les
servicestechniquesdelacommune.Cetteactionvientdans
le sillage des opérations de démolition initiées depuis des
années par les autorités locales et qui ont ciblé les kiosques
des arcades, ceux du boulevard la Soummam et de la place
d’Armes. Les démolitions de tous les kiosques implantés
dans des espaces et places publiques vont se poursuivre,
ont indiqué des sources de l’APC d’Oran. Le but est de
libérer la voie au grand soulagement des piétons et de
préserver l’esthétique de la ville. Les propriétaires ont déjà
fait l’objet d’une mise en demeure et seront transférés vers
un autre site, apprend-on. La décision, prise depuis plus
de deux ans, vise, selon des élus locaux, à débarrasser ces
espacesetàcréerunenvironnementadéquatrépondantaux
attentesdelapopulation.Uneopérationderecensementet
d’identification de tous les kiosques situés au niveau des
places publiques a précédé ces démolitions, fait-on savoir.
F. A.
RELIZANE
Près de 1000 foyers alimentés en gaz
P
rès de mille foyers à Sidi Khettab
et Belhacel, au nord du chef-lieu
de wilaya, ont été raccordés au réseau
du gaz de ville, la semaine passée.
En effet, saisissant l’opportunité de
la célébration de cette journée, qui
coïncide également avec la Journée
du chahid, les autorités locales ont
officialisé la mise en service de cet
approvisionnement à la grande joie de
la population locale. Il est à signaler
que les deux projets ont consommé
une somme dépassant les 61
milliards de centimes. Avec ces deux
concrétisations, le taux de pénétration
en gaz de ville sur le territoire de la
wilaya a atteint les 55%, a-t-on appris
de source proche de la SDO. Issac B.
Cent seize mandataires du marché de gros en fruits et légumes d’Abou
Tachfine, affiliés à l’Union générale des commerçants et artisans algériens
(Ugcaa) ont entamé, mercredi dernier, un mouvement de grève. Au
lendemain de cette action de protestation, le tribunal de Tlemcen a statué
en référé et a ordonné la reprise du travail, considérant que l’arrêt de
travail est «illégal». Mercredi, les grévistes ont interdit l’accès du marché
aux agriculteurs, ce qui a poussé le directeur de l’entreprise de gestion du
marché à porter plainte en référé. Selon les grévistes, «cette décision de
recourir à l’arrêt du travail a été prise lors de l’assemblée extraordinaire
du 17 mars. Une réunion durant laquelle les mandataires ont dénoncé
la gestion individuelle du directeur de l’entreprise et les tensions qui
existent entre les deux parties». Dans le procès-verbal de l’assemblée,
les mécontents revendiquent, entre autres, «le rejet de l’article du contrat
consistant à libérer le local après la fin de la location, le prolongement du
bail de location à 9 ans». Dans une déclaration à la presse, le directeur de
l’entreprise de gestion du marché a indiqué que «les commerçants tentent
de faire pression pour fuir leurs engagements contractuels», précisant
que son «administration tient à la modernisation du marché, ce qui exige
de nous de grands investissements, ce qui nous a poussés à augmenter
le loyer à 15 000 DA par mois». Il faut noter qu’au tribunal, jeudi, aucun
représentant des commerçants n’était présent. Une délégation de ces
derniers a préféré s’en remettre au wali. Cependant, malgré la décision du
tribunalettouteslestentativesderéconciliation,lesmandatairespersistent
à camper sur leur position et comptent interjeter appel.
C. Berriah
es centres anticancer (CAC) de Tlemcen, Tizi Ouzou, Laghouat, Adrar
et Sidi Bel Abbès seront livrés avant la fin de l’année 2016, a affirmé,
hier, à Sidi Bel Abbès, le ministre de la Santé, de la Population et de la
Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Intervenant à l’ouverture
des premières Journées internationales de cancérologie qu’organise le
CHU Hassani Abdelkader, les 26 et 27 mars, à la salle de conférences de
la wilaya, le ministre a précisé que le CAC de Sidi Bel Abbès «devrait
être opérationnel au début du mois d’octobre prochain et qu’il est appelé
à s’ériger en pôle de référence en matière de traitement des pathologies
cancéreuses, et ce, au vu des moyens matériels et humains existants». Le
CAC de Sidi Bel Abbès, dont les travaux de corps d’état secondaires et
d’aménagement extérieur seront, selon lui, achevés en juin prochain, «va
permettrelaréductiondesdélaisdepriseenchargedespersonnesatteintes
de cancer». «Actuellement, il faut presque un mois pour une personne
atteinte du cancer du sein pour être admise en radiothérapie. Pour les
autres formes de cancer, ce délai se situe entre un et sept mois», a expliqué
M. Boudiaf. L’entrée en fonction du CAC de Sidi Bel Abbes, conçu pour
êtreauserviced’unbassindémographiquedeprèsde2millionsd’habitants
(avec les populations des wilayas limitrophes), «diminuera la pression sur
les structures de traitement et de suivi existantes dans la wilaya», a ajouté le
ministre de la Santé. Les travaux de réalisation du CAC, lancés en 2006, se
sont arrêtés en 2009, avant de redémarrer en 2013. C’est le groupe Hasnaoui
qui a pris le relais pour la réalisation des travaux de corps d’état secondaires,
et ce, après quatre années d’arrêt de travaux. D’une capacité de 120 lits
extensible à 220 lits, le CAC, implanté la périphérie de la ville, s’étend sur
une superficie de près de sept hectares. Le centre comprend de nombreux
services, entre autres, de médecine nucléaire, d’oncologie, de réanimation
et de radiothérapie.
M. Abdelkrim
MOSTAGANEM
La plage Hadjadj sera alimentée
en énergie solaire
L
a plage de Kef Lasfer, relevant de la commune de Hadjadj, à l’est de
Mostaganem, va être équipée et alimentée d’énergie solaire dès la
prochaine saison estivale. Cette initiative a été prise par la mairie de Hadjadj
pour essayer de couvrir toute la localité en électricité, réduire la facture de
l’APC et assurer l’éclairage public, mais aussi pour réduire les coupures
intempestives durant la haute saison touristique. Cette expérience est une
première à Mostaganem. L’entreprise Enie, chargée de cette opération,
s’est déjà déplacée sur les lieux pour l’étude et la réalisation des stations
d’énergie solaire.
Salim Skander
Un enfant meurt par noyade
à Sidi Ali
U
n enfant est mort noyé, jeudi, au douar Ouled Abed Rahman, à Sidi
Ali. Il s’agit de F. M. A., âgé de 7 ans, qui est tombé accidentellement
dans un bassin d’irrigation où les habitants de la région s’approvisionnent
en eau, avons-nous appris de sources sécuritaires. Le corps de l’enfant a été
découvert par ses parents dans la retenue d’eau. La gendarmerie a ouvert une
enquête afin de déterminer les circonstances de ce drame.
S. S.
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 11
I N T E R N AT I O N A L E
CRISE DU YÉMEN UN AN APRÈS L’INTERVENTION DE LA COALITION ARABE
L’ÉCHEC DE RIYAD
● Le médiateur de l’ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a annoncé mercredi dernier un cessez-le-feu dans tout le pays
pour le 10 avril et la reprise des négociations de paix le 18 avril au Koweït.
Des soldats saoudiens
à Aden (Yémen)
PHOTO : D.R.
D
ans la nuit du 25 au 26 mars
2015, l’Arabie Saoudite, à la
tête d’une coalition de dix pays,
lançaituneopérationmilitaireaérienne
au Yémen contre les rebelles houthis,
minorité zaydite d’obédience chiite.
Objectif : chasser les Houthis de la
capitale, Sanaa, qu’ils occupent militairement depuis septembre 2014 et
de rétablir le pouvoir du président Abd
Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Riyad.
Sur le plan régional, l’offensive vise à
contrer l’influence de l’Iran.
Un an après cette campagne militaire,
non seulement cet objectif n’est pas
atteint, mais de surcroît il a suscité
l’hostilité des populations yéménites.
Hier, les habitants de Sanaa se sont
rassemblés pour protester contre la
coalition militaire arabe à l’appel du
Congrès populaire général (CPG),
parti de l’ancien président Ali Abdallah
Saleh. «D’ici, nous tendons une main
pour la paix, la paix des courageux,
pour des pourparlers directs avec le
régime saoudien sans passer par le
Conseil de sécurité de l’Organisation
des Nations unies (ONU)», a déclaré
l’ex-président Saleh. Il a aussi appelé
le Conseil de sécurité à «émettre une
résolutionimposantunembargosurles
armes au régime saoudien». Sachant
que le 7 novembre 2014, à l’initiative
des Etats-Unis, le Conseil de sécurité
avait pris des sanctions contre l’ex-président Saleh et deux chefs houthis pour
avoir provoqué l’instabilité du pays.
Vendredi dernier, le leader des rebelles,
Abdel Malik Al Houthi, dans un discours, a qualifié la coalition menée par
l’Arabie Saoudite d’«agression». «Un
an après, nous constatons le résultat de
cette agression (...). Le but était d’aider
et de servir le peuple yéménite. Cette
aide a pris la forme de meurtres criminels et de génocide.»
Despourparlersentrelegouvernement
et les rebelles parrainés par l’ONU
ont été lancés à la mi-juin 2015, suivis
d’une deuxième session en décembre
avec plusieurs trêves non respectées.
Le médiateur de l’ONU au Yémen,
Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a annoncé
mercredi un cessez-le-feu dans tout
le pays pour le 10 avril et la reprise
de négociations de paix le 18 avril au
Koweït. «Les parties en conflit ont
accepté une cessation des hostilités
dans tout le pays à partir du 10 avril
à minuit, avant la nouvelle session de
négociations de paix qui aura lieu le
18 avril au Koweït», a-t-il déclaré à
New York. Il a précisé que «toutes les
parties»yéménitesparticiperaient àces
discussions qui devraient se dérouler
«en face-à-face». L’objectif «est de
parvenir à un accord pour mettre fin au
conflit et permettre la reprise d’un dialogue politique inclusif, en conformité
avec les résolutions de l’ONU dont la
résolution 2216», a-t-il indiqué.
ENLISEMENT
Depuis 2004, les Houthis mènent la
guerre au pouvoir central de Sanaa.
Jusqu’à 2010, six guerres ont eu lieu
entre les deux belligérants. Le pré-
sident de l’époque, Abdallah Saleh,
les justifie par le fait que les Houthis
veulent rétablir l’imamat aux dépens
de la République. Le Qatar propose
ses bons offices pour trouver une issue
au conflit. Cependant, la médiation
de 2007, suivie d’un traité en février
2008, n’a pas empêché à la reprise des
combats en avril de la même année.
De son côté, Riyad est intervenu militairement en novembre 2009 à Saada,
bastion des Houthis, une ville située à
ses frontières. En août 2010, un autre
traité a été signé à Doha entre le gouvernement et les insurgés.
Après le départ de Abdallah Saleh du
pouvoir, ils poursuivent leur guerre
contrelesnouvellesautoritésdeSanaa.
En la circonstance, les partisans de
l’ancien président deviennent les alliés
des Houthis. Fin décembre dernier,
devant des membres de son parti, le
CPG, Saleh a refusé de participer au
dialogue interyéménite pour arrêter la
guerre civile. «Nous ne participerons
pas au dialogue si la guerre ne s’arrête
pas», a déclaré l’ex-Président. Et de
poursuivre : «Si la guerre s’arrête,
nous aurons des discussions avec
l’Arabie Saoudite et non avec les déléguésdesfuyards»,allusionauprésident
Rabo exilé à Riyad. A ses yeux, «la
bataille n’a pas encore commencé» et
«commencera» si le gouvernement et
lacoalitionsouscommandementsaoudien qui le soutient «ne choisissent pas
le chemin de la paix». En mai, Abdallah
Saleh a déclaré avoir «refusé des millions de dollars» de l’Arabie Saoudite
s’il se retournait contre les Houthis.
Les révoltes populaires de 2011 ont
contrarié l’ambition de Abdellah Saleh
qui s’apprêtait à modifier la Constitution pour se représenter à la présidentielle de 2013 et y rester à vie. Après
avoir survécu à un attentat, il se fait
soigner en Arabie Saoudite, où il signe,
ensuite, un accord de transition qui le
contraint à céder le pouvoir pour se
retrouver aujourd’hui allié de ses ennemis d’hier, les Houthis.
L’Arabie Saoudite s’est montrée discrète en la circonstance. Sa priorité
consiste à affaiblir l’influence sur la
scène politique des Frères musulmans
représentés par son allié d’hier, le
parti Al Islah. Le royaume wahhabite
constate à ses dépens l’ascendant de la
confrérie dans les rouages du pouvoir,
appuyé par le Qatar. Rivale de Riyad,
Doha constitue un soutien important
à cette congrégation et a condamné
la destitution du président égyptien
Mohamed Morsi par les militaires, en
juillet 2013. De son côté, la dynastie
Al Saoud a cautionné la prise du pouvoir par le général Al Sissi. Durant
l’ère Gamel Abdel Nasser, Riyad a
soutenu la confrérie, adversaire du raïs.
Le royaume wahhabite change d’allié
au Yémen selon les circonstances.
En 1994, durant la guerre de sécessionentre le Nord et le Sud, l’Arabie
Saouditeavaitsoutenuparadoxalement
lesSudistesqu’elledénonçaitjusque-là
comme«communistes».LesSaoudiens
ont soutenu les royalistes, dont les zay-
dites, dans leur guerre contre les «républicains» de 1962 à 1970. Ces derniers
sont appuyés par l’Egypte de Nasser en
dispute avec Riyad sur le leadership du
Monde arabe.
Aujourd’hui, le conflit du Yémen a
ressuscité l’ex-président Saleh, sachant
que le tribalisme joue un grand rôle
dans l’échiquier politique yémenite. Et
Abdallah Saleh est réputé habile dans
le jeu des alliances. Prenant le pouvoir
en 1978 après l’assassinat d’Ahmed
Al Ghachemi, il élimine ses opposants
et alimente l’esprit tribalo-religieux
hérité de l’ère royaliste. Les tribus du
Nord se regroupent dans deux grandes
confédérations, les Hashed et les Bakil,
et jouent un grand rôle sur le plan politique. Le président Abdallah Saleh les
alongtempsutiliséespoursemaintenir
au pouvoir. A côté des réalités tribales,
il y a l’élément religieux entretenu
par le parti Al Islah de la confrérie des
Frères musulmans dirigé par Abdallah
Al Ahmar. Puissant chef de la confédération tribale des Hashed, il dispose
d’une grande autorité sur la moitié du
Nord et de l’appui de Riyad. Il s’oppose à l’union avec le Yémen du Sud et
entretientdesrapportsconflictuelsavec
le pouvoir central, sous la présidence
d’Al Hamdi (1974-1977). Ne pouvant neutraliser le pouvoir de ce chef
de tribu, un Etat dans l’Etat capable
de mobiliser des milliers d’hommes
en armes, le président Saleh préfère
l’associer au pouvoir. Il l’intègre à la
direction du pays au sein d’un Conseil
consultatif créé en mai 1979, le nomme
en août 1982 à la commission permanente du CPG et facilite son accession
à la présidence de l’Assemblée nationale. Mais dans ce jeu d’alliances, le
présidentSalehfavoriselatribuSanhan
de la confédération Hashid, principalement son clan, les Afaash. Sans les
révoltes de 2011, Saleh serait resté au
Amnay Idir
pouvoir à vie.
CONGO
Quatre candidats appellent à contester
la réélection de Sassou Nguesso
Q
uatrecandidatsàlaprésidentielledu20 mars
appellent le «peuple congolais à contester
par des actions légales et pacifiques» la réélection du président sortant Denis Sassou Nguesso
dès le premier tour, a rapporté hier l’AFP citant
un communiqué. Cette «déclaration du 25 mars»
demande «à l’ensemble du peuple congolais»
d’observer «la première opération ville morte
sur tout le territoire national le 29 mars 2016».
Les signataires du texte qualifient de «forfaiture»
les conditions de la tenue de l’élection et les
résultats officiels proclamés jeudi avant l’aube,
donnant Denis Sassou Nguesso vainqueur avec
plus de 60% des voix. «Nous engageons le
peuple congolais à exercer pleinement sa souveraineté sur sa victoire démocratique à travers
des actions reconnues par la loi : villes mortes
etautresgrèves,meetingsetmarchespacifiques,
jusqu’au respect du verdict des urnes», ont-il
indiqué.
32 ANS AU POUVOIR
Les quatre candidats à la présidence signataires
du texte — Guy-Brice Parfait Kolélas, le général
Jean-Marie Michel Mokoko, Claudine Munari
et André Okombi Salissa — ont conclu avant le
vote une Charte de l’opposition pour la victoire,
dont le but était d’empêcher la réélection de
Sassou, qui cumule plus de 32 ans à la tête du
Congo, pays de quelque 4,5 millions d’habitants
dont les principales ressources sont le pétrole et
l’exploitation forestière, mais dont la population
vit majoritairement dans la pauvreté.
Un cinquième candidat, Pascal Tsaty-Mabiala,
secrétaire de l’UPADS, premier parti de l’opposition au Parlement, a signé ce pacte électoral
anti-Sassou ; mais hier en début d’après-midi, il
n’a pas paraphé la déclaration endossée par ses
alliés.
Les autorités congolaises ont annoncé, dans la
nuit de mercredi à jeudi, la victoire de Sassou
Nguesso au premier tour de l’élection présiden-
tielle du 20 mars avec plus de 60% des voix. Il
devance deux candidats de l’opposition, GuyBrice Parfait Kolélas (15,05%) et le général
Jean-Marie Michel Mokoko (13,89%) qui ont
dénoncé «un scrutin entaché de fraudes».
Les autorités ont décidé de couper toutes les
télécommunications (SMS, internet et téléphone) la veille du scrutin pour des raisons de
«sûreté nationale» afin d’empêcher l’opposition
de commettre une «illégalité» en publiant ellemême les résultats de l’élection. Jugeant que les
conditions d’un scrutin transparent et démocratiquen’étaientpasréunies,l’Unioneuropéennea
renoncé à missionner des observateurs. R. I.
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 12
SANTÉ
AMÉLIORATION DE LA PRISE EN CHARGE DES GROSSESSES
ET DES ACCOUCHEMENTS À RISQUE DANS LES MATERNITÉS
OPÉRATION PILOTE DANS QUATRE CENTRES
HOSPITALIERS POUR PRÉVENIR LES HANDICAPS
● Cette nouvelle initiative vise en priorité à réduire les taux de mortalité et de morbidité maternelles et néonatales ● Cette mesure se traduit
par la mise en place de structures de prise en charge pluridisciplinaire et précoce des enfants porteurs de pathologies chroniques invalidantes
Pour une prise en charge pluridisciplinaire des nouveau-nés
porteurs de pathologies chroniques invalidantes, structure qui devrait voir le
jour d’ici deux ans. Cette nouvelle initiative vise en priorité à réduire les taux
demortalitéetmorbiditématernelleset
néonatales. Elle s’attachera à renforcer
la qualité du suivi des grossesses et des
accouchements dans les maternités,
ainsi que l’amélioration de la prise en
chargedesnouveau-nésporteursdepathologies invalidantes dans les services
de néonatalogie de 4 sites hospitaliers
des régions d’Alger et Oran», a ajouté
Mme Yacef et de préciser que «ce projet
va permettre de renforcer l’enseignement de cette interdisciplinarité dans la
formationinitialeetcontinuedessagesfemmes, acteurs-clés de la lutte contre
la mortalité maternelle et néonatale. Il
institutionnalisera la prise en charge
pluridisciplinaire des grossesses et des
accouchements dans les services de
maternité et de pédiatrie/néonatalogie
de quatre établissements hospitaliers à
Alger et Oran, avec la mise en place de
projetsd’établissementetdeservicesde
qualité, dont l’efficacité sera évaluée
à la fin du projet.» Mme Yacef, chargée
de ce projet, signale qu’au terme de
cetteinitiative,557personnelsdesanté,
répartis sur les 4 sites ciblés (CHU de
Beni Messous et de Kouba, clinique
Durando, EHU d’Oran) seront formés à
ces nouvelles pratiques. Au total, sur les
3 années du projet, ce seront près de 94
500 nouveau-nés qui auront bénéficié
d’une meilleure prise en charge, de
la grossesse à l’accouchement, ainsi
qu’à la prise en charge spécialisée des
enfants qui seront porteurs de pathologies invalidantes. Ces derniers seront
donc pris en charge précocement au
niveau de cette nouvelle structure qui
est située à proximité de l’hôpital de
Douéra. «Ce projet accueillera des nouveau-nés présentant un risque d’anomalie du développement ou l’existence
d’un diagnostic précoce d’anomalie
clinique. Ces bébés bénéficieront d’une
prise en charge complète et harmonisée. L’objectif à long terme, a-t-elle
ajouté, est de créer progressivement
un réseau de structures de dépistage,
de prévention et de prise en charge
précoce des nouveau-nés à risque sur
tout le territoire national et de former
leurs professionnels dans le service»,
signale Mme Yacef. Le Pr Haridi, médecin-chef à l’unité de néonatalogie du
CHU Beni Messous se dit rassuré de
voir la concrétisation du projet : «Ce
qui permettra de dépister ces enfants
à risque à temps et assurer une prise
en charge précoce avec un personnel
spécialisé. Ce sont les bébés de 1à 6
mois qui sont souvent concernés par
ces anomalies motrices, les troubles
d’apprentissage», a-t-elle déclaré et de
signaler que les Indices de masse corporelle (IMC), dont l’incidence est de
3 pour 1000 naissances en Algérie, sont
évitables pour peu que l’on améliore
la prise en charge des nouveau-nés en
difficulté. «Le peu d’unités de néonatalogie et les services de maternité, at-elle ajouté, ne sont pas assez équipés
pour justement faire face à des prématurés et des asphyxies néonatales qui
exposent les bébés à des complications
cérébrales, sources de handicaps à long
terme. La maternité de Beni Messous
à elle seule enregistre chaque année
10 000 naissances, soit 45 naissances
par jour et 10 à 15/1000 des nouveaunés souffrent d’asphyxie néonatale.
33% d’entre eux garderont des séquelles à vie, car mal pris en charge ou
absence de réanimation respiratoire»,
a-t-elle indiqué. Pour la directrice de
Santé Sud, il s’agit d’un défi à relever
et c’est celui de réduire la mortalité
maternelleetpérinatale.«Notreobjectif
est de faire en sorte que les salles de
travail ne soient plus des productrices
de handicaps. A travers notre expertise,
nous arriverons en collaboration avec
les équipes médicales et la FAPH à
avoir un nouveau regard avec l’accompagnement des professionnels. Il est
donc question de renforcer les compétences dans le cadre pluridisciplinaire
pourdespratiquesinstitutionnaliséeset
pérennes. En somme, arriver à l’amélioration des indicateurs de santé», a
indiqué Nicole Hanssen. Pour le président de la fondation Sanofi Espoir,
Xavier Darcos, «ce nouveau projet
sur trois ans s’inscrit dans la continuité de notre engagement en Algérie
aux côtés de notre partenaire, Santé
Sud, de la Fédération des personnes
handicapées et des professionnels de
santé, en particulier des sages-femmes,
pour une meilleure prise en charge
des grossesses et des accouchements
à risques. Améliorer les pratiques, la
qualité des soins et le travail en équipe
sont essentiels pour prévenir les trop
nombreux décès et complications qui
sont évitables», a-t-il déclaré.
Djamila Kourta
MIAMI (USA)
LA MÉDECINE
ESTHÉTIQUE
ALGÉRIENNE
À L’HONNEUR
PHOTO : D. R. PHOTO : D. R. L
a Fédération algérienne des handicapés a gagné son pari dans sa
lutte contre les handicaps organiques et leurs conséquences psychomotrices en relation avec la grossesse
au cours du travail et de l’accouchement. Le lancement d’une nouvelle
initiative sur trois ans pour diminuer
les décès et les complications est lancée dans quartes centres hospitaliers,
à Alger et Oran. Ces quatre sites, en
l’occurrence les CHU de Beni Messous, Bab El Oued (clinique Durando),
Kouba et l’EHU d’Oran, ont été choisis
«sur la base de la forte implication des
chefs de service concernés à s’engager
dans un processus de réforme visant
à mettre au cœur de leurs pratiques
l’interdisciplinarité entre tous les professionnels de la périnatalité», a précisé Yacef Karima, vice-présidente de
la FAPH lors de la conférence de presse
organisée jeudi à El Hamma, à Alger,
pour le lancement de ce projet pilote
intitulé : «Renforcer les compétences
des sages-femmes en Algérie» menée
en collaboration avec l’association de
solidarité internationale Santé Sud et
son partenaire, la fondation Sanofi
Espoir et la mis en place d’une structure
de prise en charge pluridisciplinaire et
précoce des enfants porteurs de pathologies chroniques invalidantes pour
lequel les ministères de la Santé, de
la Réforme hospitalière et de la Solidarité portent leur soutien et accompagnement. Outre l’enquête qui sera
lancée sur les causes pourvoyeuses
de handicaps qui sera menée par les
professionnels, le ministère de la Santé
s’est engagé à accompagner le projet.
«L’engagement du ministère de la Santé
a été exprimé par le ministre lui-même
en perspective de signer une convention entre les trois partenaires. Ce qui
permettra de mener ce porjet à terme
et revenir aux bonnes pratiques», a
souligné Mme El Mamari, présidente de
FAPH. Mme Yacef souligne, quant à elle,
que «ce nouveau projet est lancé pour
trois ans afin de se donner le temps d’en
mesurer les impacts. Il s’inscrit dans la
suite du partenariat, mené depuis 2008,
entre les trois organisations et qui avait
conduit à un accord de mise en place
d’une structure de prise en charge pluridisciplinaire et précoce des enfants
■ Le Dr Mohamed Oughanem,
actuel président de la Société
algérienne de médecine
esthétique (SAME) et coordinateur
national de l’Académie de
dermatologie interventionnelle,
correctrice et esthétique (ADICE)
a été élu à l’unanimité à la
haute fonction de président
de la prestigieuse institution
qu’est l’Union internationale de
médecine esthétique (UIME) lors
du dernier congrès international
de médecine esthétique qui
s’est tenu dernièrement à Miami,
USA. L’UIME est composée
de 26 pays répartis sur les 4
continents. Ceci représente bien
sûr une reconnaissance au travail
constant fourni durant 14 années
d’affiliation à l’UIME, ainsi que de
la compétence du Dr Oughanem,
mais aussi de la qualité de la
médecine et de la chirurgie
esthétique algériennes en général.
Pour rappel, la SAME est pionnière
dans le domaine de l’esthétique
médico-chirurgicale en Algérie.
Elle active dans le domaine depuis
2003, date de sa création et de son
intégration au sein de l’UIME à Las
Vegas, USA.
4000 BÉBÉS NAISSENT AVEC UN RISQUE ÉLEVÉ DE HANDICAP
L
’absence de réanimation fœtale,
de pédiatre, ou son arrivée tardive,
le défaut de matériel adéquat pour le
suivi du travail lors de l’accouchement,
la surcharge des lits d’hospitalisation dans les maternités des CHU, le
manquedehiérarchisationdespriorités
et de protocoles de bonnes pratiques,
l’absence d’organisation des soins
sont, entre autres, les causes d’accident pendant l’accouchement. Pour la
Fédération algérienne des personnes
handicapées, il est temps de remédier
à ces dysfonctionnements en mettant
en place une série de mesures, dont la
coordination des professionnels de la
santé, la formation continue de tous les
intervenants en salle de naissance pour
la réanimation du nouveau-né, celle
des professionnels de la petite enfance
à l’annonce du handicap et l’accompagnement des familles, l’instauration
d’une évaluation des pratiques en vue
de leur amélioration. L’équipement
des structures d’accouchement périphériques en moyens matériels et les
ressources humaines pour optimiser
les accouchements à risque au niveau
des CHU est une urgence, insiste Mme
Yacef, en plaidant pour la sectorisation des maternités afin de cerner les
problèmes et définir les situations à
risque. Et de rappeler que la FAPH
contribue, à travers les formations dans
le cadre de son projet, à l’amélioration
de la prise en charge des naissances
dans les maternités. Un enfant sur deux
né prématuré évolue vers un risque
d’infirmité motrice cérébrale, ont noté
lesspécialistesquidéplorentlemanque
de formation et de moyens adéquats
notamment pour la réanimation dans
les services de néonatalogie. Les maternités où l’on enregistre des dizaines
d’asphyxies périnatales, une grande
prématurité, des plexus brachiaux,
etc. sont pourvoyeuses de handicaps à
cause de la surcharge et du manque de
moyenshumainsetmatériels,sontunanimesàdirelesdifférentsreprésentants
des quatre CHU concernés par cette
opération.
Des millions de cas de handicap
sont évitables aujourd’hui grâce à la
prévention et au dépistage précoce.
Revenant sur les principales causes
de ces handicaps évitables, le Pr Zakia
Arad, chef de service de pédiatrie à
l’hôpital Parnet à Alger, a plaidé lors de
cetterencontrepourunesensibilisation
sur les facteurs de risque et au renforcementdescompétencesdeséquipesmédicales et paramédicales pour poser le
bon diagnostic à la naissance. Comme
elle a déploré l’absence de réanimation dans les salles de naissance. Le Pr
Laraba, chef de service de pédiatrie au
CHU de Bab El Oued, se félicite quant
à lui de la mise en place de cette structure spécialisée après une quinzaine
d’années de plaidoyer pour la prise en
charge de l’enfant. «C’est une avancée
qui nous permettra de nous lancer dans
une enquête scientifique afin d’identifier, dépister et évaluer les différents
handicaps. Ce qui nous permettra de
mettre en place des indicateurs de
prise en charge», a-t-il souligné. Par
ailleurs, l’Algérie a enregistré, en 2014,
une mortalité maternelle de 60,3 pour
100 000 naissances vivantes et 11 000
bébésdécèdentavantleurpremiermois
de naissance et des dizaines de milliers
commencent leur vie avec un handicap
lourd. 4000 nouveau-nés à risque sont
enregistréschaqueannéeuniquement
dans la capitale et qui, malheureusement, atterrissent dans des structures
de réadaptation, mais à des stades
souvent tardifs.
Djamila Kourta
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 13
CONTRIBUTION
PREMIÈRE CÉLÉBRATION NATIONALE
DU 19 MARS 1962 À PARIS
19 mars 1962. Il y a 53 ans, plus d’un demisiècle déjà ! A midi précise, le cessez-le-feu
entrait en vigueur en Algérie. Il avait été
décidé d’un commun accord, la veille même,
par les deux délégations qui négociaient à
Evian, au nom du gouvernement français
et au nom du Front de Libération Nationale
algérien.
Cette décision de faire taire les armes,
elle arrivait après sept ans et cinq mois
d’une guerre féroce qui opposait l’armée
française et les combattants nationalistes
algériens. Ces derniers avaient proclamé,
dès le déclenchement de la lutte en 1954,
«qu’ils luttaient pour la libération d’un pays
occupé depuis 124 ans par un Etat français
oppresseur et colonisateur». La France
avait aussitôt répondu «qu’elle défendrait
l’unité de son territoire national dans les
départements français d’Algérie, en luttant
contre le terrorisme du FLN, inspiré par des
puissances étrangères».
Lors de sa visite à Alger en décembre 2012,
François Hollande a tenu à dire, au nom de
l’Etat français, combien la conquête puis
l’occupation et la colonisation de l’Algérie,
de 1830 à 1962, avaient coûté de souffrances
et d’indignités aux populations de ce pays,
et particulièrement lors de la guerre de
l’indépendance. Il a dit aussi combien,
durant cette longue période historique de
132 ans, l’Etat français avait sans cesse
piétiné, sur le sol algérien, les plus hautes
valeurs de notre pays, celles-là mêmes qu’il
a érigées en devise : la liberté, l’égalité et la
fraternité. Le président français a également
dit à Alger, devant le gouvernement et le
Parlement algériens, que ce n’était pas au
peuple français d’aujourd’hui d’assumer la
responsabilité de cette longue tragédie. Mais
qu’il fallait que cela fût dit et reconnu, de la
manière la plus solennelle, par celui qui, par
fonction, incarnait la continuité de notre Etat :
le président de la République.
Fidèle à ce devoir de vérité et de mémoire,
François Hollande avait aussi précisé
que cette terrible responsabilité de l’Etat
français ne saurait davantage rejaillir sur les
populations européenne et juive de l’Algérie
coloniale qui ont été, elles aussi, les victimes
de ce système inique.
Victimes, elles l’ont été parce que placées
par l’Histoire dans une situation où elles
incarnaient de fait, pour les Algériens,
l’insupportable domination de la France,
source de tension permanente et de révoltes
récurrentes et meurtrières. Nombre de ces
Français d’Algérie, même s’ils sont restés
minoritaires, ont pourtant tenté, à travers
les décennies, de réformer de l’intérieur
le régime colonial, en prenant appui sur
des dirigeants français d’envergure comme
le furent Napoléon III en 1867, Georges
Clémenceau en 1919, Léon Blum en 1936 ou
Charles de Gaulle en 1944. C’est pourquoi,
lors d’une visite faite à Alger en 2006,
celui qui n’était encore que le premier
secrétaire du PS s’est incliné sur la tombe
de l’un de ces «libéraux» : l’ancien maire
d’Alger, Jacques Chevallier, ministre de
Pierre Mendès France, qui n’a pas quitté
l’Algérie jusqu’à sa mort en 1971. D’autres
ont incarné plus fortement encore leur rejet
du système colonial en rejoignant les rangs
des nationalistes algériens. François Hollande
a rendu hommage à l’un d’entre eux, le
jeune mathématicien Maurice Audin, enlevé
et torturé par l’armée française en 1957.
Il l’a fait, en décembre 2012, au nom de la
République française, en déposant une gerbe
sur la place qui porte aujourd’hui à Alger, le
nom de ce jeune Pied-noir.
Victimesdusystèmecolonial,cespopulations
françaises d’Algérie ont aussi souffert dans
leur chair de la guerre d’indépendance à
laquellelespopulationsalgériennespayaient
pour leur part, bien plus lourdement encore,
un terrible tribut. Comment ne pas évoquer
ici cet appel angoissé à la trêve civile, lancé
par Albert Camus, fils éminent de cette terre
d’Algérie, à toutes les forces combattantes,
en présence de dirigeants indépendantistes
comme Amar Ouzegane et Ferhat Abbas ?
C’était à Alger, en janvier 1956, il y a 60 ans !
Mais ces populations françaises d’Algérie
allaient connaître épreuve plus douloureuse
encore, lorsque, épuisées par cette guerre
et tenaillées par la peur de l’inconnu, elles
furent collectivement arrachées à leur terre
natale, dans les terribles convulsions de 1961
et 1962.
Et c’est précisément ce qui nous ramène
à cette célébration du 19 mars 1962, à
laquelle la République vient enfin de
donner, de manière solennelle, le caractère
national qu’elle n’avait pas jusqu’ici. Car
nul ne l’ignore, le point d’achoppement
qui a entraîné dans notre pays des querelles
incessantes tellement regrettables à
propos de cet anniversaire, se traduit par la
question suivante : le cessez-le-feu du 19
mars 1962 peut-il être considéré comme
marquant la fin de la guerre d’Algérie ?
Il l’a été, incontestablement, pour les
400 000 soldats français, qui se trouvaient
alors en Algérie, engagés dans des combats
dont il convient de rappeler qu’ils furent,
BIOGRAPHIE
Né en Algérie, où il a vécu les
25 premières années de sa vie,
Georges Morin n’a cessé de
militer pour retisser des liens de
solidarité entre les deux rives de la
Méditerranée. Il le fait notamment
dans le cadre de l’association
culturelle franco-maghrébine Coup
de Soleil, ou à travers le réseau
national des villes et collectivités
françaises partenaires de
collectivités locales algériennes.
«
Face à
cette
position
qui est
désormais
celle de la
République, d’autres
positions insistent
sur le fait,
indéniable, que la
paix n’a pas régné
du jour au
lendemain sur la
terre meurtrie de
l’Algérie, entre mars
et juillet 1962.
entre 1958 et 1962, les plus violents et les plus
meurtriers de la guerre. Et ce soulagement
intense, comment douter qu’il ait été partagé,
au total, par les quelque deux millions de
jeunes Français qui furent appelés sous les
drapeaux de 1954 à 1962 ? Par ces deux
millions de soldats mais aussi par leurs
familles ? Cela mérite, tout de même, d’être
pris en considération ! Et il n’est donc pas
étonnant que ce soit la FNACA, c’est-à-dire
l’association la plus importante en nombre
des anciens combattants, qui ait porté depuis
1962 cette revendication, relayée par de
très nombreux élus territoriaux : que le 19
mars soit célébré en France comme le jour
national du souvenir et du recueillement
marquant la fin de la guerre d’Algérie. Face
à cette position qui est désormais celle de la
République, d’autres positions insistent sur
le fait, indéniable, que la paix n’a pas régné
du jour au lendemain sur la terre meurtrie de
l’Algérie, entre mars et juillet 1962. Ce point
de vue est légitime et respectable, pour peu
bien sûr qu’il ne soit pas instrumentalisé par
l’extrême droite, héritière de l’OAS. Cette
organisation terroriste n’eut de cesse, en effet,
depuis l’échec du putsch des généraux en
avril 1961 jusqu’au dernier attentat contre le
général de Gaulle en août 1962, de saboter la
PHOTO : DR
Par Georges Morin
paix en multipliant les meurtres d’Algériens
et d’Européens libéraux, en assassinant à la
veille du cessez-le-feu six enseignants des
centres sociaux créés par Germaine Tillion :
trois Français dont Max Marchand et trois
Algériens dont l’écrivain Mouloud Feraoun.
Comment oublier, en outre, l’assassinat
collectif des dockers du port d’Alger,
l’incendie de la bibliothèque universitaire
d’Alger et tant d’autres forfaits ? Entendre ces
tueurs et ces pyromanes déplorer que la paix
ne soit pas revenue le 19 mars est proprement
insupportable !
Mais d’autres voix méritent d’être entendues.
Elles soulignent à raison que rien ne fut
simple aussi du côté algérien. Après 132 ans
d’une colonisation implacable et presque
8 ans de guerre et de répression, après
les milliers de mechtas incendiées, après
le déplacement de près de deux millions
de ruraux algériens dans des camps de
regroupement dénoncés à l’époque par un
rapport de Michel Rocard, le soulèvement
généralquebeaucoupcraignaientnes’estpas
produit après le cessez-le-feu, alors même
que l’OAS faisait tout pour le provoquer.
Pour autant, tous les observateurs ont pu
relever les exactions auxquelles se sont alors
livrés des militaires ou des civils algériens :
enlèvements et assassinats d’Européens ou
de supplétifs algériens de l’armée française,
culminant avec la «chasse à l’Européen»
du 5 juillet 1962 à Oran, là même où l’OAS
s’était montrée la plus meurtrière envers les
Algériens. Même si elles ont été condamnées
et combattues par les responsables algériens,
tant ils craignaient la dégradation, aux yeux
du monde, de l’image de l’Algérie nouvelle,
ces dérives ne peuvent être niées et elles
permettent de comprendre pourquoi celles
et ceux qui les ont traversées et qui en ont
réchappé sont en droit de considérer que la
guerre d’Algérie ne s’est pas arrêtée le 19
mars 1962.
La longue et tragique Histoire de l’humanité
nous apprend pourtant qu’aucune guerre ne
peuts’arrêterainsi,dujouraulendemain,alors
mêmequelessouffrancesetlesressentiments
sont encore vifs. Mais c’est aussi quand des
hommes et des femmes responsables, au
plus haut niveau, décident ensemble que les
hostilités doivent cesser, que le processus
de la paix peut enfin s’enclencher. Et c’est
précisément pour cela qu’il convient de saluer
cette décision historique d’ériger au rang de
commémoration nationale la date du cessezle-feu en Algérie, le 19 mars 1962.
G. M.
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 14
CONTRIBUTION
MOSTEFA BEN BOULAÏD (1917-1956)
LA DISPARITION D’UN GÉANT
DE L’HISTOIRE DE L’ALGÉRIE
Historienne
Chercheure au CRASC
I
l y a soixante ans, le 23 mars 1956, Mostefa
Ben Boulaïd, le chef de la Zone 1 de l’Aurès,
est victime d’un attentat concocté dans
les officines du service «Action» du SDECE
français et accompli par les hommes appartenant
au Groupement léger d’intervention (GLI), au
mois de mars 1956.
L’évocation du nom de Mostefa Ben Boulaïd
symbolise à lui seul la résistance d’un peuple et sa
détermination à mettre fin à la situation coloniale
en recourant à la lutte armée. Dans l’Aurès, son
berceau natal, il est l’homme du hizb el thawra,
le parti de la Révolution. Son dévouement et son
charisme lui assurent une rapide mobilisation des
hommes en vue de la libération de l’Algérie de
l’occupation coloniale.
Le devoir de mémoire et les progrès de
l’historiographie nous enjoignent de rappeler
les principales étapes de son parcours avant sa
disparition.
DU MILITANT AU PPA-MTLD AU FONDATEUR
DU FLN/ALN
C’est au cœur de la Seconde Guerre mondiale que
le PPA s’implante durablement dans le massif
de l’Aurès. C’est Mahieddine Bekkouche, un
militant originaire de la ville de Bône/Annaba et
assigné à résidence à Arris, au cours de l’année
1943, qui va jouer un rôle crucial dans la création
des premières cellules. Parmi les premiers
recrutés, on relève le nom de Smaïhi Zerrari,
responsable de la cellule d’Arris. C’est dans sa
boulangeriequ’iltientrégulièrementdesréunions
avec des habitants d’Arris et des alentours. Durant
cette période, Mostefa Ben Boulaïd est quasiment
absent d’Arris en raison de sa mobilisation durant
la Seconde Guerre mondiale.
L’entrée de Mostefa Ben Boulaïd au PPA est liée à
la tournée clandestine que Mohamed Belouizdad
entame dans l’Est algérien, dès juillet 1945. C’est
alors qu’il chargea Mohamed Assami, un militant
de Biskra, de la réorganisation du parti à l’échelle
de la région Aurès.
C’est dans ce contexte que l’on peut situer
l’adhésion de Mostefa Ben Boulaïd au PPAMTLD. Mohamed Assami participe à la mise en
place de la kasma d’Arris avec comme chef Salah
Mokhtari, comme trésorier Smaïhi Zerrari (fin
de l’année 1945 ou début 1946). Mostefa Ben
Boulaïd est alors chargé de la propagande et de
l’information.
L’homme qui vient de rejoindre les rangs du
PPA n’a pas encore 30 ans, mais il a acquis de
l’expérience dans divers domaines. En 1937, il
part travailler dans la région de Metz (Carrières
de chaux ?) et aux Salines dans la Camargue
en France. Il passe son service militaire, ce qui
lui vaudra d’être mobilisé pendant la Seconde
Guerre mondiale. Revenu à la vie civile, il
bénéficie d’une licence de transport qui assure la
liaison entre Arris et Batna.
A la faveur des consultations électorales de
l’après-guerre, Mostefa Ben Boulaïd s’aguerrit
aux manœuvres politiques. Lors des élections
des membres de l’Assemblée algérienne le 4
avril 1948, il est candidat du MTLD. Il en sort
vainqueur au premier tour, mais l’immixtion de
l’administration coloniale le priva de son élection
au second tour.
Cette défaite conforta Mostefa Ben Boulaïd dans
ses convictions, à savoir que la voix légaliste
ne conduisait qu’à une impasse. En tant que
membre de l’Organisation Spéciale (créée lors
du 1er Congrès du MTLD tenu à Alger, en février
1947), son choix était déjà fixé pour une autre
alternative.
Il consacra alors tout son talent dans
l’organisation clandestine des groupes de l’OS à
l’échelle de l’Aurès. A l’heure du danger, c’est-
à-dire lors de la découverte de l’OS par la police
française (mars 1950), sa région fut préservée
des arrestations. Mieux, il se permit d’offrir un
refuge à tous les militants recherchés. C’est ainsi
que Lakhdar Ben Tobbal, Rabah Bitat, Habachi
Abdesselam, Mohammed Ben Djeddou, Mekki
Tlinani y ont séjourné sans jamais être inquiétés
du 1er août 1950 au mois de novembre 1952
(source. Benkhedda p .165).
Mais, lors des élections de février et juin
1951 (renouvellement triennal de l’Assemblée
algérienne et élections législatives), les groupes
de choc de l’OS reçurent l’ordre de brûler les
urnes dans plusieurs bureaux de vote en cas
d’intervention de l’administration coloniale.
Face à cette sorte de guerre d’usure, les autorités
françaises déclenchèrent à plusieurs reprises
des grandes manœuvres destinées à rechercher
les fauteurs de troubles qui sont confondus avec
les bandits ordinaires. L’opération «Aiguille»
dura plus de huit mois sans jamais réussir à
saisir les véritables meneurs… Pour Mostefa
Ben Boulaïd, c’est une autre évidence qui
s’impose. Aucune information n’a filtré, ses
groupes ont été insaisissables ; autant dire que
l’emprise nationaliste est réelle sinon totale sur la
population de l’Aurès.
Il en est de même lors de l’explosion accidentelle
survenue à Batna, le 19 juillet 1953, dans la
petite bijouterie tenue par les frères Mechlek.
La police découvre des explosifs et des bombes
artisanales déposées par Mostefa Ben Boulaïd.
Si les frères Mechlek arrêtés ne sont inculpés
que pour «détention d’armes sans autorisation»,
c’est bien grâce à l’habileté de la défense payée
généreusement par Mostefa Ben Boulaïd. Et
pour étouffer l’affaire rapidement, il offrit des
dédommagements aux victimes.
L’administration locale, notamment
l’administrateur de la commune mixte d’Arris,
n’ignore rien du rôle et de l’autorité qu’exerce
Mostefa Ben Boulaïd dans l’organisation
politique de l’Aurès.
Des preuves, elle en accumule mais elles sont
insuffisantes à l’inculper. Elle se résolut à lui
retirer «la carte Violette» qui l’autorisait à
exploiter la ligne de transport des voyageurs entre
Arris et Batna, en 1953.
C’est que Mostefa Ben Boulaïd jouit d’une bonne
réputation d’homme pondéré et évolué. On le
sait membre influent du PPA-MTLD dont il a
rejoint le Comité central au cours de l’été 1951.
Il suit attentivement les soubresauts qui agitent
les instances dirigeantes du parti, divisées sur les
formes de lutte à privilégier. Il vivra de l’intérieur
la mise à l’écart des militants de l’OS, «ces
illégaux», et les désaccords entre Messali et le
Comité central.
La reconstitution de l’OS décidée lors du second
congrès du MTLD (avril 1953) et la création du
Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action
(CRUA) en mars 1954 lui donnent l’occasion de
relancer la préparation de ses hommes pour la
lutte armée.
VERS L’INSURRECTION ARMÉE
Le cours des événements se précipite entre la
naissance du CRUA et le déclenchement de la
guerre de Libération nationale à la faveur de
plusieurs facteurs. Au cours de cette période, à
l’instar de ses compagnons du CRUA, Mostefa
Ben Boulaïd multiplie les contacts pour tenter de
ressouder les rangs autour du CRUA. Il est connu
poursesqualitésdediplomate,ilsaitdéfendreune
idée et convaincre ses interlocuteurs. Ainsi, il sut
rallier au CRUA Krim Belkacem et Ouamrane qui
contrôlaient la Kabylie. Mais il essuya un échec
auprès de Messali Hadj qu’il rencontra à Niort,
encompagniedeHachemiHamoud.L’enlisement
de la crise entre Messali et le Comité central finit
par éclater au grand jour, annulant les espoirs de
réconciliation et de la préservation de l’unité du
parti. Mais cette crise coïncide avec la nouvelle
de la défaite française à Dien Bien Phu le 8 mai
1954, qui écarta définitivement les hésitations de
ceux qui repoussaient à plus tard la lutte armée.
actionsdesabotageetdesattaques,annonciatrices
de la rupture avec le système colonial français.
PHOTO : D. R.
Par O. Siari Tengour
Mostefa Ben Boulaïd
Le rêve de la libération commença à se concrétiser
avec la décision de déclencher l’insurrection
armée lors de la réunion des «22» militants
qui se déroula sous la direction de Mohamed
Boudiaf et Mostefa ben Boulaïd, à Alger, le
25 juillet 1954. Avec les Messalistes et les
Centralistes, les relations ne sont pas encore
rompues.Lesnouveauxresponsablesnourrissent
encore l’espoir de les rallier. Mais devant le refus
de Messali et les atermoiements des Centralistes,
ceux qu’on continue de désigner par Activistes
cherchent d’autres têtes d’affiche.
Avec Boudiaf, Ben Boulaïd se rend à El Eulma
(ex-Saint Arnaud) auprès du docteur Lamine
Debaghine. La proposition de prendre la
direction du mouvement qui allait commencer
prochainement est déclinée par Lamine
Debaghine, en retrait du monde de la politique
depuis son exclusion en 1949.
Les mois suivants, Mostefa Ben Boulaïd se
déplace beaucoup pour parfaire l’organisation
d’abord à Alger avec les cinq autres chefs
de l’insurrection. Selon Aïssa Kechida, c’est
Mostefa Ben Boulaïd qui encadra la formation
d’artificiers dans la ferme de Kaddour El Hadjim
à Crescia.
Enfin, le 23 octobre 1954, a lieu au domicile
de Mourad Boukechoura, situé à Pointe
Pescade (Raïs Hamidou), «la dernière réunion
historique» où Boudiaf, Ben Boulaïd, Ben M’hidi,
Bitat, Didouche et Krim allaient décider de la
date» (Kechida, p. 91) du déclenchement de
l’insurrection.
De retour à Batna, Mostefa Ben Boulaïd sonne le
rappel des principaux responsables dont Bachir
Chihani, Abbas Laghrour, Adjel Adjoul, Bachir
Hadjadj, Tahar Nouichi, Messaoud Bellagoune…
Les réunions se succèdent à la fin du mois
d’octobre 1954.
D’abord à Lokrine (Chemora) chez Abdallah
Oumezetti (Ben Mziti) avec les principaux chefs
de l’Aurès. Puis, dès le 30 octobre 1954, c’est
à la dechra des Ouled Moussa (Ichmoul) dans
la maison de Ali Benchaïba que les hommes
mobilisés reçoivent des armes et les dernières
instructions concernant les attaques à mener à
Arris, Batna, Barika, Biskra, Khenchela, la mine
d’Ichmoul, Zellatou, T’kout, le Khroub, Aïn
M’lila. Rien n’est laissé au hasard.
L’une des recommandations concerne
l’interdiction de porter atteinte aux civils
européens. D’autres groupes sont chargés de
distribuer le tract annonçant la naissance du Front
de libération nationale (FLN) et de son bras armé :
l’Armée de libération nationale (ALN).
Si tous les objectifs fixés ne furent pas atteints,
l’essentiel résidait dans le retentissement des
LE DÉPART DE MOSTEFA BEN BOULAÏD
VERS L’ÉGYPTE (L’ARRESTATION)
Le 12 janvier 1955, Mostefa Ben Boulaïd décide
de se rendre au Caire, en Egypte, auprès de la
Délégation extérieure du FLN. Il est accompagné
de Mestiri Amor qui lui sert de guide. Il est
arrêté le 11 février 1955 à Ben Gardanne, à la
frontière qui sépare la Tunisie de la Libye. Remis
aux autorités françaises de La Surveillance du
territoire, Mostefa Ben Boulaïd fera l’objet
de plusieurs auditions durant plusieurs jours.
Plusieurs commissaires des Renseignements
Généraux furent dépêchés d’Alger et de Batna
pour l’interroger. L’un d’eux, Roger Le Doussal,
a livré son témoignage. Il en garde «le souvenir
d’un homme qui l’avait à la fois séduit, irrité et
impressionné». A propos de la rencontre Vincent
Monteil, membre du cabinet de Jacques Soustelle
avec Mostefa Ben Boulaïd, Le Doussal remet
en cause le prétendu climat de confiance qui
aurait régné entre les deux hommes, selon Yves
Courrière. Bien au contraire, Ben Boulaïd aurait
déclaré à Le Doussal : «Vous êtes forts, c’est
pour me faire parler que vous m’avez inventé ce
non-policier !». Mostefa Ben Boulaïd observa
la réserve de rigueur à l’encontre de Monteil
et en aucune manière il n’y eut «amorce d’un
dialogue politique». Lors de son arrestation,
Mostefa Ben Boulaïd était en possession de
plusieurs documents qui renseignèrent les
autorités françaises sur la composition humaine
de l’organisation, les moyens dont elle disposait.
Les pionniers de la Révolution sont au nombre de
«349 maquisards auxquels il convient d’ajouter
une section de commandement de dix hommes».
Ces documents ont abouti au service de Jean
Vaujour, directeur de la Sécurité générale (19531955) auprès de Roger Léonard, gouverneur de
l’Algérie. Vaujour les a exploités en partie dans
son ouvrage De la révolte à la révolution, aux
premiers jours de la guerre d’Algérie. Il les a
déposés au Service Historique de la Défense,
au château de Vincennes. Leur consultation est
soumise à une dérogation.
Soixante ans après son décès, ne peut-on espérer
leur restitution à l’Algérie ?
Ramené en Algérie, Mostefa Ben Boulaïd fut
condamné à mort quatre fois entre juin et
décembre 1955. C’est de la prison du Coudiat à
Constantine que Mostefa Ben Boulaïd va s’évader
la veille du 11 novembre 1955, en compagnie de
dix autres condamnés à mort. Il laissa au-delà du
sensationnel de l’évasion qui a fait la Une des
journaux de l’époque, c’est le contenu de la lettre
laissée par Mostefa Ben Boulaïd à ses geôliers
qui est passé inaperçue et où il écrit : «La paix
et la prospérité du peuple algérien se trouvent
dans une République algérienne élue au suffrage
universel, sans distinction de race ni de religion».
LE RETOUR DE MOSTEFA BEN BOULAÏD
DANS L’AURÈS
Quelques jours après son évasion, Mostefa
Ben Boulaïd est accueilli par ses proches dont
son frère Omar, à Oustili. Il reçoit ses anciens
compagnons, ses compagnons de toujours, Hadj
Lakhdar, Ali Benchaïba, Maddour Azoui, Ali
Baâzi, Messaoud Benaïssa… Il pressent que
les choses ont bien changé depuis son départ.
Il apprend la liquidation de Bachir Chihani
par ses frères d’armes. Il ne veut pas croire à
l’implication de Abbas Laghrour et Adjel Adjoul.
A la fin de novembre, il parvint à reprendre
contact avec la plupart des chefs de l’Aurès.
Mostefa Ben Boulaïd consacre tout son temps
à rendre visite aux maquisards des différentes
régions et à poursuivre la réorganisation des
structures du FLN/ALN. Il tient plusieurs
réunions avec les chefs de région de l’Aurès avant
de rejoindre Nara dans le djebel Lazreg pour une
rencontre décisive, fixée pour le 23 ou 24 mars
1956.
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El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 15
CONTRIBUTION
LA FIN TRAGIQUE DE MOSTEFA BEN BOULAÏD
Du côté de l’armée française, les troupes poursuivent
leur mission de rétablissement de «l’ordre» ou «de
pacification», pour ne pas dire la guerre. En parallèle,
le Groupement léger d’intervention (GLI), mis sur pied
par le service «Action» du SDECE par les capitaines
Krotoff alias «Kleber» et Erouart, arrive dans l’Aurès.
Leur objectif est de mettre hors d’état de nuire le chef
de l’insurrection algérienne. Le GLI commence à
opérer dans la région d’El Amra (versant méridional
de l’Ahmar Khaddou) où «une importante bande de
rebelles» est signalée. A l’issue de l’accrochage entre
maquisards de l’ALN et les soldats du GLI, le capitaine
Krotoff est abattu le 9 mars 1956. C’est donc au
capitaine Erouart qu’échut de mener à bout l’opération
«Cantate» destinée à supprimer le chef de la Zone 1.
Celle-ci a consisté au largage de quatre colis dont l’un
contenait une radio piégée le 17 mars 1956, au djebel
Lazreg, autour de Nara.
Dans la nuit du 22 au 23 mars, Mostefa Ben Boulaïd
est à Nara, il demande qu’on ramène la radio récupérée
du côté du poste militaire de Ouarka. En y mettant
des piles, le poste piégé explose, entraînant la mort
de Mostefa Ben Boulaïd, Abdelhamid Lamrani son
secrétaire, Mohamed Cherif Benakcha, Ali Baâzi et le
sergent Mahfoud. Mostefa Boucetta et Ali Benchaïba
sont blessés gravement.
Lemomentdepaniquepassé,lessurvivantsprennentla
décision de taire la disparition de Mostefa Ben Boulaïd.
La Zone 1, future Wilaya I connaîtra alors une période
de crise ouverte entre factions désireuses de prendre
le pouvoir. Les maquisards de l’Aurès finiront par
surmonter leurs désaccords non sans avoir sacrifié
bien des vies humaines.
ÉPILOGUE : L’OPÉRATION «CANTATE»,
UN TERRORISME DE L’ÉTAT FRANÇAIS
Au lendemain du 1er Novembre 1954, l’Etat français
a répondu à la volonté d’émancipation de l’Algérie
exprimée dans l’appel du FLN par une «guerre sans
nom». En quelques mois, cette guerre a revêtu tous les
aspects d’une guerre totale.
L’élimination de Mostefa Ben Boulaïd est à inscrire
dans ce contexte de violence extrême que l’Etat
français n’a cessé d’exercer en Algérie depuis que
ses troupes ont occupé ses rivages en juillet 1830.
Il y a matière pour une anthropologie historique de
l’institution qui a commandité le crime. Une telle
institution a dû rendre des comptes à sa hiérarchie,
soit Guy Mollet, le président du Conseil sous la 4e
République, ce même Guy Mollet qui lors des élections
législatives de janvier 1956 n’hésita pas à parler de
«la guerre imbécile» et à faire la promesse d’ouvrir
des négociations et d’œuvrer en faveur de la paix.
On impute le changement d’attitude de Guy Mollet à
son voyage en Algérie du 6 février 1956 où il fut reçu
par des tomates jetées par les «Ultras» d’Alger. Si les
conditionspolitiqueslocalesonteuuneréelleinfluence
surlesorientationsdunouveaugouvernementfrançais,
c’est que l’adhésion à la guerre supplantait le désir de
paix et que le nationalisme français n’était pas prêt
à envisager la décolonisation. Le vote «des pouvoirs
spéciaux» du 16 mars 1956 ouvrait la voie à des
mesures d’exception qui allaient bien au-delà de celles
que l’état d’urgence autorisait.
La préparation de l’opération «Cantate» (dont
l’élaboration a sans doute précédé le vote des «Pouvoirs
Spéciaux» le 16 mars 1956) était une des réponses
mise au point par les théoriciens militaires de la guerre
révolutionnaire afin de rétablir l’ordre.
Piéger une radio n’est pas une chose ordinaire. C’est
une arme sophistiquée qui a été fabriquée par des
experts en la matière, avec l’intention de tuer. Si elle a
un sens, c’est celui que dicte la logique destructrice des
guerres coloniales.
Pour l’heure, nous ne disposons pas de preuves
formelles quant à ces pratiques secrètes de destruction,
mais «il n’est point de secret que le temps ne révèle»
un jour.
Au-delà de la militarisation de l’espace, des zones
interdites, des déplacements de population, du blocus
alimentaire, des diversions concoctées par les officines
du Renseignement, des dissensions internes aux
maquisards et du déchaînement de la terreur fratricide
(des fureurs), les populations de l’Aurès ont su mener
le combat commencé le 1er novembre 1954 sous la
direction de Mostefa Ben Boulaïd. Les maquis ne se
vident pas, les solidarités malmenées par les violences
de la guerre continuèrent d’apporter leur soutien à
l’ALN. «Hizb el thawra» de Mostefa Ben Boulaïd a fini
par triompher.
Mostefa Ben Boulaïd repose au mémorial de Nara aux
côtés de ses compagnons. Paix à leur âme et gloire à nos
martyrs !
O. S. T.
[email protected]
HOMMAGE AU PROFESSEUR
ABDERRRAHMANE SAIDIA
Par Pr Omar Zemirli
Chef de service ORL
hôpital de Beni
Messous
L
a disparition brutale et inattendue du
Professeur Saidia venait de m’être
annoncée par un ami, il venait d’être
enterré, ce fut un vendredi, jour de prière à
la mosquée, ça ne pouvait être qu’un choc
émotionneldanspareillecirconstancepourmoi
et pour tous ceux qui l’ont connu de près ou de
loin. Un cortège des plus impressionnants des
citoyens de la ville et de ceux venus de loin
l’ont accompagné à sa dernière demeure. La
pertecruelled’unêtrecherestressentiecomme
un malheur d’abord par ses plus proches,
sa famille, sa femme, ses enfants et tous les
autres membre de la famille élargie qui l’ont
côtoyé tout au long de sa vie et avec lesquels
il a eu des relations de fraternité, de parenté,
résidents à Annaba ou parents éloignés de la
ville dont il est originaire, Héliopolis, ou de la
région de la grande et farouche tribu guerrière
berbère ancestrale les Foughala, à l’instar
de feu Mohamed Boukharouba, le président
Houari Boumediene. Il me plaisait de lui dire
qu’il est de la même trempe que feu Houari
Boumediène : «Ça se pourrait, répliquait-il
avec un sourire discret, nous devons avoir
les mêmes gènes vu que nous sommes de la
même tribu». J’ai connu le Pr Saidia à la fin
de son résidanat, à l’occasion de son DEMS
qu’il venait de passer à l’hôpital Parnet à
Hussein Dey à la fin du premier semestre
de l’année 1980 ; il était mon aîné de quatre
années. Je venais tout juste d’être nommé
maître-assistant et le Pr Benseman, président
de jury, me chargea de surveiller les trois
candidatsquicomposaientàl’amphithéâtrede
pédiatrie.Si j’ai gardé en mémoire ce souvenir,
ce fut d’abord le fait que c’est ma première
participation à une surveillance d’un examen,
mais surtout j’étais subjugué par le sang-froid
du candidat, le résident d’alors venu du CHU
de Constantine, le Dr Abderrrahmane Saidia.
Il était imperturbable, il ne dégageait aucune
émotion pendant toutes les épreuves, il avait
une force de caractère inhabituelle pour un
candidat dans pareille épreuve. Il fut reçu bien
sûr haut la main. Il a vite fait de rattraper le
retard, ou du moins il a su gérer sa progression
universitaired’unefaçonrationnelle,ilsoutient
une thèse DESM quatre ans après. Il rejoint le
CHU de Annaba où il a pris les commandes
du service ORL et CCF inexistant ou au stade
embryonnaire. Il s’est mis à la tâche sans
relâche, et progressivement il créa et équipa le
service dans tous les domaines de la spécialité.
Ayant la fougue de la jeunesse et l’ambition de
l’élite, il obtient l’affectation de ses premiers
résidents qu’il encadre, qu’il dirige, qu’il
forme en vrai maître alors qu’il était tout
juste maître-assistant. La deuxième rencontre
marquante avec le Pr Saidia fut le concours
de Docentat que nous avons passé ensemble,
nous étions deux. Il fut bien évidement reçu,
seul candidat pour le poste d’Annaba, quant
à moi, je devais attendre deux années après,
poste protégé du président du jury malgré
monengagementànepasleprendreetmalgré
d’autres postes ouverts d’ORL dans les autres
CHU d’Alger. La carrière fulgurante du Pr
Saidia était sans égale, il fut reçu au grade de
Professeur d’université, et au poste de chef de
service titulaire, poste qu’il occupa jusqu’à
ses derniers mois. Il prit la destinée de la seule
société nationale existante depuis plusieurs
années dont il est toujours le président. Les
titres et travaux du Pr Saidia étaient sans égal
comparé à ses autres collègues en ORL ou dans
les autres spécialités. Malgré l’éloignement de
nos services et nos relations professionnelles
quisesontdistancées,noséquipesrespectives
se rencontrèrent souvent ces dernières
années lors des congrès internationaux où la
participation algérienne marquait sa présence
par des communications orales ou écrites. Une
affinité s’est créée entre les assistants de nos
deux équipes, fiers de représenter la même
médecine, le même drapeau et le même pays.
Nous nous solidarisons et encourageons les
communicants, qu’ils soient d’Annaba ou
d’Alger. Il a à son actif la formation de cinq
professeurs et une maître de conférences,
record battu dans notre spécialité, personne
parmi nos maîtres ou les professeurs de sa
génération n’a égalé cette performance. Il
fut un des doyens de la faculté de médecine
d’Annaba, le plus actif pendant des années,
où des conventions et des accords ont été
établis avec des universités méditerranéennes
et européennes dans le cadre de la formation
desformateursetdeséchangesscientifiquesde
haut niveau furent périodiquement organisés.
Il occupa le poste de directeur général du
CHU d’Annaba, l’un des plus importants de
tout l’Est algérien dont les activités étaient des
plus débordantes devant les évacuations des
patientsdeswilayaslimitrophesdépourvuesde
plateauxtechniquesadéquatsoudespécialistes
et en particulier pendant la saison estivale
où il fallait faire face à des milliers de
patients estivants. «Je devais être à mon
poste, et ceci pendant plusieurs étés depuis
de nombreuses années, il faut assumer et être
à la hauteur de sa mission quand on accepte
pareilles responsabilités», disait-il. Le Pr
Saidia ne pouvait laisser ceux qui l’ont connu
ou rencontré indifférents, sans réaction à son
égard. Son autorité était perpétuellement
affirmée et ses propos sur différents sujets
attentivement écoutés, exploités et pris en
considération. Sa personnalité n’avait d’égale
que les principes qu’il avait et qu’il défendait,
que sa propre échelle de valeurs qu’il
appliquait, que l’élitisme qu’il incarnait et qu’il
perfectionnait, il ne pouvait en être autrement
pour lui, il était exigeant avec lui-même, il
ne pouvait être autrement avec les autres. Il
fallait être de sa trempe, de son niveau pour
pouvoir le comprendre, le suivre et accepter
sa personnalité, mais l’être humain a sa propre
échelle de fierté, de dignité et une divergence
de vue qui ne peut être partagée. Le Pr Saidia
aurait mérité plus d’égard de la part de ceux
qui lui ont fait confiance en lui attribuant des
postes de responsabilité qu’il a assumée avec
altruisme,compétenceetabnégation.Ilprenait
à cœur, avec une fougue excessive et passion
exagérée tout ce qu’il entreprenait. Il ne
pouvait qu’être désabusé devant l’ingratitude
et le manque de considération reconnaissante
pour tout le sacrifice qu’il a consenti à tous les
postes de responsabilité qu’il avait occupés et
assumés. J’emprunte cette citation qui sied aux
grands hommes : «Malgré les erreurs, voire
lesfautesquecertainsgrandshommespeuvent
commettre et qui n’enlèvent rien à leur mérite,
ils n’étaient ni des anges ni des bêtes, mais
rien que des hommes avec leurs forces, leurs
faiblesses, leurs qualités et leurs défauts» ;
comme eux, le Pr Saidia fut un de ces hommes.
Il était de mon devoir, ayant connu le Pr Saidia
depuis le début de sa carrière, voilà de cela plus
de 35 ans, il était de mon devoir d’apporter
mon témoignage en signe de reconnaissance
de tout son parcours professionnel et de tout
ce qu’il a apporté pour la médecine d’une
façon générale et pour notre spécialité d’une
façon particulière. A sa femme et ses enfants,
en mon nom et au nom des collègues et amis,
nous présentons nos sincères condoléances
et partageons cette lourde et cruelle peine.
Qu’ils trouvent auprès de nous un soutien
indéfectible.
Que Dieu le miséricordieux, le tout puissant
l’accueille en son vaste paradis.
O. Z.
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El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 16
C U LT U R E
TAHAR HOUCHI. Directeur artistique du FIFOG
Célébration de la liberté d’expression
Un festival célébrant la liberté… d’expression artistique...
Pas seulement. De toute façon, la liberté
artistique implique la liberté d’expression sous
toutes ses formes. Il peut s’agir d’une revendication ou d’une mise en scène d’une quête
de liberté qui anime les humains. Derrière
chaque conflit et chaque guerre, la liberté est
en jeu. Et la liberté en Orient, notamment dans
les pays du Levant, violentés et ensanglantés,
revêt un sens particulier. Est-il absurde de
revendiquer la désinvolture quand des vies
sontquotidiennementfauchéesmassivement ?
Les réalisateurs qui présentent leurs films à
la 11e édition du FIFOG trouvent légitime
cette revendication. Nous pensons avec eux
que devant le chaos, l’absence de sens et la
mort, l’art reste la voie du salut. Avec eux et
Victor Hugo, nous hurlons : «Sauvons la liberté ! La liberté sauvera le reste !»
La Syrie, le Liban, la Palestine et l’Irak
seront mis à l’honneur parmi la centaine
de films...
Les quelque 120 films retenus composent un
programme diversifié. Il contient un focus sur
les cinémas des pays du Cham (Levant) : Syrie,
Liban, Palestine et Irak. A travers ce panorama,
c’est la résistance, la défense de la liberté et la
célébration de l’art face aux cris triomphalistes
et éphémères de la sauvagerie qui sont mis en
lumière. Une note de finesse dans un monde
de barbares. Chaque année, le FIFOG met à
l’honneur le cinéma d’une région ou d’un pays.
Après les pays du Golfe, d’Afrique du Nord
et la Syrie, le festival jette son dévolu sur la
prolifique production cinématographique des
pays du Levant, appelé aussi en arabe le Cham,
rendus très visibles par la triste actualité. En
donnant de la visibilité à la Syrie, au Liban, à la
Palestine et à l’Irak, le FIFOG veut clairement
contrebalancer dans l’esprit des festivaliers
l’horrible image qu’imposent les barbares par
des regards artistiques prônés passionnément
par des semeurs d’espoir. Ainsi, il affiche
le 7e art comme un moyen de résistance à la
violence. Cette volonté acharnée de recherche
de la liberté sonne comme une note de finesse
dans un monde où les sauvages dictent leur
loi. Aussi, ce programme de films, tous genres
confondus, vient rappeler, si besoin est, la dynamiquecinématographiqueetcréativequicaractérise ces pays malgré les fortes turbulences
qui les secouent. Enfin, la diversité thématique
et formelle des cinémas de ces pays par rapport
au reste de l’Orient suscite curiosité et invite
à l’exploration. A travers ce collier de films,
reflet de souffrances et de joies, de colères et
de paix, des tendances liberticides et de soif
irrépressible de liberté, malgré la menace de la
violence aveugle, c’est le Levant dans tous ses
états que le FIFOG veut partager avec son cher
et fidèle public. Aussi, l’Algérie participe avec
plusieurs films, dont des films amazighs que le
festival aligne depuis plusieurs années.
Un rendez-vous promouvant aussi la
diversité, le dialogue interculturel…
Nous sommes dans une ville interculturelle. Il
est dans l’ordre naturel des choses que le festival propose une vision globale et diversifiée
de la réalité. Aussi, la ville de Genève a été un
haut lieu de négociation, où la démonstration
que les conflits se règlent à travers le dialogue
a été faite plusieurs fois dans l’histoire. Le défi
du FIFOG est de présenter une région sans
tomber ni dans l’idéologique homogénéisant
des Orientaux ni dans la regard fantasmagorique idéalisant des Occidentaux. Je l’ai
déjà dit dans les colonnes de votre journal,
il faut repenser les rapports de l’Orient et de
l’Occident. Les écrits les plus sérieux sur cette
question ayant structuré les visions des deux
côtés sont infestés de clichés et de raccourcis.
Prenez l’exemple de l’amazighité : au moment
où même les dures idéologies officielles, au
Maroc et en Algérie, mutent et reconnaissent
cette composante, aussi paradoxal que cela
puisse paraître l’Occident, même les milieux
universitaires, continue à parler de ces identités
multiples comme un bloc arabe monolithique.
Le festival est donc là pour rappeler quelques
notions élémentaires.
L’édition de cette année est présidée par
la célèbre romancière algérienne Ahlam
Mosteghanemi…
Après la regrettée Edmonde Charles-Roux,
ex-présidente de l’Académie Goncourt (2013),
Tahar Ben Jelloun (2014) et Adonis (2015), le
FIFOG est heureux de confier la présidence
d’honneur du 11e FIFOG à la célèbre romancière algérienne Ahlam Mosteghanemi. Pour
rappel, elle a été l’une des 10 femmes les plus
influentes du monde arabe en 2006, selon le
magazine Forbes, qui a écrit : «Les créateurs
arabes migrent en nuées à la recherche d’une
terre de liberté, car cette dernière est la sœur
de la création. C’est le ciel sans qui le créateur
ne peut voler». Dans ce sens, elle est heureuse
de contribuer à rendre ce ciel plus clément en
participant au prochain FIFOG.
Vous rendez hommage au légendaire acteur
égyptien Omar Sharif...
La disparition de cette légende du cinéma
nous impose un hommage, aussi modeste
soit-il. Le 11e Festival international du film
oriental de Genève rend hommage à l’éminent
acteur égyptien Omar Sharif, décédé le 10
juillet 2015, au travers de 9 films. Sa mort
marque la fin d’une carrière de plus de 70
filmsetdenombreusesrécompenses.Pourtant,
rien ne le prédestinait à devenir cette légende
qui s’est imposée aussi bien sur les écrans
d’Orient que ceux de l’Occident. Michel
Dimitri Chalhoub, de son vrai nom, né en 1932
à Alexandrie, a été découvert par le cinéaste
Youssef Chahine, qui l’a fait jouer dans Le
Démon du désert (1954). Fraîchement baptisé
Omar Sharif, l’artiste, diplômé en mathématiques et en physique de l’Université du Caire,
et qui a étudié à la prestigieuse Royal Academy
of Dramatic Art de Londres, rencontre l’actrice
Faten Hamama sur le tournage. Les deux
vedettes tombent amoureuses l’une de l’autre.
Omar Sharif se convertira à l’islam afin de
l’épouser avant de divorcer en 1968.
Pour célébrer le génie de cet acteur, véritable
pont entre l’Orient et l’Occident, le FIFOG
présente 9 de ses films retraçant les 3 principales étapes de sa carrière : l’égyptienne, l’internationale et son retour au bercail : Nos plus
beaux jours (1955), Lutte sur le Nil (1959), Le
Fleuve de l’amour (1961), Nous, les étudiants
(1960), Le Marionnettiste (1989), Lawrence
d’Arabie, Docteur Jivago et Ibrahim et les
Fleurs du Coran.
L’affiche du FIFOG 2016 est à l’effigie
de Laëtitia Eïdo dans Fadhma N’Soumer
de Belkacem Hadjadj. Un choix «cinégénique»…
Un beau visage de cinéma aide toujours dans
la communication et la séduction. Cette belle
actrice nous a offert cette opportunité. Mais pas
seulement. Nous avons commencé à travailler
sur notre programmation axée sur la thématique de la liberté depuis presque une année.
Or, dans un programme, le film d’ouverture est
une pièce maîtresse. Il faut un film symbolisant
la thématique et qui soit fédérateur. Un film
algérien dont le cinéma souffre et se bat contre
toutes sortes de contraintes et un personnage
historique, Fadhma N’Soumer, qui a guerroyé
contre le colonialisme pour défendre sa liberté
et imposer la paix, répond à cette attente. Et
pour couronner le tout, un joli visage d’une
jeune actrice qui déploie ses forces à défendre
sa liberté d’actrice et de femme dans un
monde, le moins que l’on puisse dire dominé
par la dureté, correspond parfaitement à la thématique de la liberté de plus en plus menacée,
que nous avons voulu célébrer.
K. S.
11e FESTIVAL
INTERNATIONAL
DU FILM ORIENTAL
DE GENÈVE
Ahlam Moteghanemi
présidente d’honneur
■ La romancière
algérienne Ahlam
Mosteghanemi a
été désignée
présidente
d’honneur du 11e
festival
International du
film oriental de
Genève qui se
tiendra du 11 au 17
avril, avons-nous
appris auprès des
organisateurs.
«Après la regrettée Edmonde Charles-Roux,
ex-présidente de l’Académie Goncourt (2013),
Tahar Ben Jelloun (2014) et Adonis (2015), le
FIFOG est heureux de confier sa présidence
d’honneur à la célèbre romancière algérienne
Ahlam Mosteghanemi», a annoncé le service
presse du FIFOG dans un communiqué
transmis à notre rédaction. «La cuvée 2016 du
festival célébrera la liberté sous toutes ses
formes. Et choisir cette femme de lettres
s’inscrit dans l’ordre naturel des choses
puisque sa plume est l’une des plus libres du
monde musulman. Aussi, sa créativité et sa
liberté épousent l’esprit du Fifog, qui veut
montrer un orient riche et diversifié,
promouvoir le dialogue interculturel et
rapprocher l’orient de l’occident en repoussant
les frontières de l’ignorance», ajoute la même
source. Pour les organisateurs du ce festival,
avec ce choix, il s’agit aussi de mettre en valeur
l’apport inestimable des femmes dans les
sociétés des pays d’Orient. «L’univers du
cinéma n’est pas étranger à cette écrivaine, qui
a côtoyé de grands cinéastes, dont Youssef
Chahine. Juste avant sa mort, ce dernier avait
acheté les droits du roman Mémoires de la
chair, œuvre d’Ahlam Mosteghanemi, qui
donna le vertige au poète Nizar Qabbani»,
Ahcène Tahraoui
conclut le communiqué.
PHOTO : DR
Entretien réalisé par K. Smail
Le FIFOG est placé sous le patronage de
la commission suisse de l’Unesco...
Oui, le Festival jouit de ce prestigieux patronage. On ne reçoit pas d’argent. Mais cela
ajoute de l’intérêt et de la crédibilité à notre
manifestation. Aussi, il met en valeur la portée
intellectuelle et culturelle de ce projet qui n’est
pas toujours aidé à sa juste valeur. Autrement,
le festival est porté par plus de 100 partenaires
nationaux et internationaux, dont le journal El
Watan.
PHOTO : DR
Le Festival international du
film oriental de Genève
(FIFOG) aura lieu du 11 au 17
avril 2016, dans quelque 20
lieux du bassin lémanique.
Fort du soutien d’une centaine
de partenaires, il présente
quelque 120 films célébrant la
liberté. Aux projections
s’ajoutent des débats, des
colloques, une exposition
artistique, des programmes
scolaires et des ateliers de
formation audiovisuelle.
Plusieurs prix, dont des FIFOG
d’or et d’argent, seront
décernés.
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 17
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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
Fédération algérienne des sociétés d’aviron et de canoë kayak
Centre des fédérations sportives, Complexe olympique Mohamed Boudiaf
BP n°139 Rostomia, Chevalley? (Alger). Fax : 023 25 81 11
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Le Crédit Populaire d'Algérie informe l'ensemble
de sa clientèle, notamment les opérateurs
économiques activant dans le commerce
international, que les opérations d'importation
et d'exportation de biens ou de services sont
soumises, à compter du 15 mars 2016, à une
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A cet effet, les opérateurs concernés sont invités
à s'inscrire sur le portail web de la banque www.
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52, boulevard Mohamed V - Alger - Tél. - Fax : 213 21 63.80.07 CPA Khelifa Boukhalfa n°143.4 18.01.242.11/12 - CCP n° 72372 70 clé 08
Appel au don de sang
La Fédération algérienne des donneurs de sang, en collaboration avec le ministère des
Affaires religieuses et des Wakfs, et l'Agence nationale du sang, lance un appel à l'ensemble
de la population âgée de dix-huit (18) ans à soixante-cinq ans (65) et en bonne santé, de
répondre en masse à l'appel du cœur et aller offrir un peu de son sang à l'hôpital le plus
proche.
Ce geste banal et anodin rendra l'espoir et le sourire à des milliers de personnes qui
souffrent en silence dans l'attente d'une transfusion salvatrice à leur éventuelle guérison.
Tous ensemble, participons à cette action du don de sang. Comptant sur la générosité de tout
un chacun, la Fédération algérienne des donneurs de sang et l'ensemble des malades en
quête de ce précieux liquide vous remercient, en accomplissant ce simple geste hautement
humanitaire (le matériel de prélèvement est stérilisé et à usage unique).
"Dieu vous le rendra."
AVIS DʼAPPEL DʼOFFRES NATIONAL
La FASACK lance un avis d’appel d’offres national pour l’acquisition du matériel d’aviron
suivant :
◗ 12 paires de pelles couples bateaux dʼaviron (concept 2)
◗ 8 paires de pelles pointes bateaux dʼaviron (concept 2)
◗ 10 ergomètres (concept 2 modèle E)
◗ 5 écrans pour ergomètres (concept 2 modèle D)
Le dossier de soumission comprend une offre technique et une offre financière, à savoir :
La durée de préparation des offres est de 30 jours à compter de la date de la 1ère publication de l’avis
d’appel d’offres dans la presse. La date de dépôt des offres aura lieu le jour correspondant au dernier
jour de la durée de préparation des offres avant 12h00 au niveau du secrétariat général de la fédération.
Si ce dernier jour coïncide avec un jour férié ou un jour de repos légal, la durée de préparation des
offres est prorogée jusqu’au jour ouvrable suivant. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs
offres pendant cent vingt (120) jours, jour de délai de préparation des offres.
Les soumissionnaires sont invités à assister à la séance d’ouverture publique des offres le jour de la
date de dépôt des offres à 13h 30 au siège de la fédération.
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et témoignages de compassion suite au décès de leur cher et regretté
Samer Hamou (Nat El Djoudi)
survenu le 5 mars 2016, tiennent à faire part de leur immense gratitude
pour le soutien inestimable qui a grandement contribué à apaiser leur
douleur.
Une reconnaissance particulière s'adresse aux nombreux parents et
amis de Beni Yenni qui ont accepté de faire le déplacement, en dépit
des mauvaises conditions climatiques.
Nous ne saurons oublier ses nombreux collègues et amis des secteurs
des transports et de la formation professionnelle où il a longuement
servi. Leurs différents témoignages nous ont profondément émus.
"A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
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Tél.: 0551 002 402 véhiculé
PERDU-TROUVÉ
PERDUgriffele17marsportant
:DrK.Boutekdjiretdocteuren
médecine.Déclinetouteresponsabilitéquantàsonutilisation
frauduleuse.
Condoléances
Condoléances
Mohammed Tahar Benabid, notaire,
ancien président de la Chambre
régionale des notaires du Centre,
et ses proches collaborateurs, ayant
appris avec tristesse et beaucoup de
peine le décès du
père de Mme Talhi Nerdjes, cadre de
la CASH et administrateur de la SPA
AGLIC
présentent à toute sa famille, les
parents et alliés, leurs condoléances les
plus sincères et les plus attristées et les
assurent de leur profonde compassion
et de leur fidèle amitié.
Que Dieu le Tout-Puissant accueille le
défunt en Son Vaste Paradis.
Ayant appris avec tristesse le
décès de la fille et du petit-fils
de M. Merouani Allaoua, la
direction générale et l'ensemble
du personnel de l'Entreprise
Aurès Emballages présentent
à la famille leurs condoléances
les plus attristées et l'assurent de
leur profonde compassion en
cette douloureuse circonstance.
Que Dieu le Tout-Puissant
accueille les défunts en Son
Vaste Paradis.
Pensée
Pensée
Pensée
Pensée
Cela fait trois ans déjà,
le 27.03.2013, que nous
a quittés à jamais le
regretté
Cela fait 4 ans, le 26 mars 2012, que
nous a quittés à jamais pour un monde
meilleur notre très cher et regretté
père et grand-père
Cela fait une année,
le 27 mars 2016,
que nous a quittés
à jamais notre très
père Chebah Larbi
laissant un vide
immense que nul ne
peut combler.
Nous, fils et fille et épouse,
demandons à tous ceux qui l'ont
connu et aimé d'avoir une pieuse
pensée à sa mémoire. Repose en
paix cher père Chebah Larbi
Deux ans déjà
que nous a quittés
notre chère mère
et grand-mère
Mme Veuve Daci
Ouardia dite
Ouardia El Hadj
Meziane laissant un
grand vide. Tu es partie dignement et
courageusement. La famille Daci des
Bananiers (Alger) et de Tizi Rached
demandent à tous ceux qui t’ont
connue d’avoir une pieuse pensée à ta
mémoire. Repose en paix.
Tari Abdelkader
En ce douloureux
souvenir, la famille Tari
ainsi que l'ensemble du personnel de
la Sarl Travomed prient tous ceux qui
l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse
pensée à sa mémoire.
"A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons."
Kerrouche Ali
(ancien receveur de la poste d'El
Madania) laissant un grand vide que
nul ne pourra combler.
En cette douloureuse circonstance,
son épouse, ses enfants et ses petitsenfants demandent à tous ceux qui
l'ont connu d'avoir une pieuse pensée à
sa mémoire.
"A Allah nous appartenons et à Lui
nous retournons."
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 20
JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.Transformation d'un liquide organique en une masse solide. On mitraille les avions avec 2.
Contradiction. Ecolo 3.Porta sur lui. Prévoir. En plus 4.Courrier
spécial. Saint à Madrid. Mortelle aimée de Zeus 5.Assainir.
Elément de cellule. Déclares 6.Demi-endormeuse. Avec force
7.Suite. Fameux loch. Accord russe 8.C'est item. Habille.
Chaînes de prisonnier. Habileté 9.Fonçait. Compartiments pour
ranger des objets 10.De la famille. S'esclaffe. Lac de
Lombardie 11.Fleuve d'Irlande. Sélectionnées. Chevalier en
jupon (d’) 12.Petit somme d'appoint. S'oppose à tout 13.Issu.
Affirmation 14.Voulue. Cri après coup. Porté préjudice 15.
Squelette. Agile. Capitale.
VERTICALEMENT : 1.Personnes du même pays. Bas de
gamme 2.Acquiesces. Impératrices 3.Dépourvus d'ailes.
Périodes 4.Invitation à sauter. L'Europe unie. Te gardes de.
Personnel 5.Pays de l'Oncle Sam. Chose peu fréquente.
Imbécile 6.Pieux. Se bidonne. Monuments funéraires 7.Qui est
resté en arrière. Filet 8.Possessif. Poudre provenant de la mouture des céréales 9.Fils d'Apollon. Perte de mémoire. Gallium
10.Ride fugace. Serait digne de récompense 11.Manque de
délicatesse. Panorama 12.Appareils pour soulever des charges.
Eclat de rire. Au sein du sein 13.A moult faces. Camp médiéval. Portons un coup violent 14.Tissu. Docteur abrégé. Points
opposés. Personne 15.Certificats. Saint de la Manche.
Quinze sur 15
1
N° 693
5
1
3
IV
11
6
X
1
12
4
6
VII
7
VIII
8
IX
6
2
6
11
12
13
14
15
VERTICALEMENT : 1.IMMATERIELLES 2.MAUDITE. MIEVRES
3.PRE. CAPTURE 4.RA. TAISE 5.OTAGE. SN. STADES 6.VRILLES.
ILETS 7.IENA. PERIR. ACE 8.ENTA. OVERDOSE 9.AUSTERITE. IE.
TU 10.TR. GRATITUDE 11.II. NONES. SO 12.ONDE. EN. ISOETES
13.NOISE. ESTER. EST 14.IR. VI. AERIEZ 15.PRECEDEMMENT.
OR.
Solution
3
6
13
6
14
15
3
1
4
18
1
Sudoku
précédent
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2
4
prêts à
l’action
prénom
italien
visible
avisée
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1
5
8
6
2
7
3
4
9
SOLUTION N° 4393
4387
HORIZONTALEMENT
HORIZONTALEMENT
I- ENCANAILLE.
ENCABLURES. IIII --MULTIPLIER.
MEMBRURE. III
III -- PRET
PU - UU
- IO-IASI.IVNIE.
IV OASIS
- ATES- -TE.
ENLIE.
V - IGV -- SIDERE.
URNES -VIEIRE.
- NUMEVI RAT - ON.
ROS
NA. VIIVII- PLEONASME.
ET - EON - ITE.VIII
VIII- RIRZ
- EST--VUE.
ISAR.IXIXENTRIPER
-RUT
- EOLE.
- AI.
XX
- ENCERCLEES.
- REEL - TEINT.
VERTICALEMENT
VERTICALEMENT
1- EMPOURPRER.
EMPOINTURE. 22--NURAGUE
- UN.3 -3CM
- CLES
NEUTRALITE.
- EN-ETC.
4 -4ATTISEES
. 5 - NI
SIROTER.
TERRE.
- ABUSE -- OEIL.
5 -- BRU
- SON.66--API
LU DON
- OC.
- ILOTES
- ILL.
- LINER - ISEE.
NAVET.
7 - 7URINE
- SURE.
8 -8REALISME.
9 -SIR9 LEI
10 - ERES
AN. -10ENTA.
- SCIEES
- HIT. - AERES.
Fléchés Express
calme
fin de
cérémonie
insecte des
marais
os du
genou
4
8
N° 4393
cardinal
3
9
1
étendard
d'une
confrérie
point
imaginaire
reconnaître
poids à
perdre
10
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1
8
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19
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9
12
5
3
5
1
9
8
3
5
1
fausses
résultat
bénéfique
temps des
glaces
article
espagnol
murmurer
doucement
se trouvera
12
7
VERTICALEMENT
1- Planeur ultra-léger utilisé pour le vol libre. 2 - Formation et enchaînement des idées. 3 - Instruments de
musique - Pronom. 4 - Symbole chimique - Points opposés - Pronom relatif. 5 - Berna - Valoir. 6 - Phase lunaire - A pour objectif - Chemin de halage. 7 Chambres hautes - Personnel. 8 - Occlusion intestinale
- Dans. 9 -Monnaie - Premier cadeau fait à un enfant.
10 - Vigueur physique - Poisson.
note
9
6
3
6
8
5
HORIZONTALEMENT
I- Vive opposition d'idées. II - Construction secondaire Note. III - Article - Contester. IV - Sonde - Petite combe. V
- Crimes. VI -Moulin à paroles - Bien charpentées. VII Quand - Pour citer textuellement. VIII - Pige ou balai Note - Refus de gosse. IX -Partie essentielle. X- Tisseuse de
toile - Sans effets.
10
1
7
4
X
9
4
5
5
3
VI
Prononcer une phrase, des mots en détachant les groupes de mots, de syllabes.
3
2
V
5
Tout Codé
2
N°4394
Par M. IRATNI
4
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant
aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.
1
Mots croisés
II
2
4
N° 4393
10 11 12 13 14 15
III
3
2
9
3
6
4
4
8
2
7
N° 4393
7
8
2
Définition
du mot encadré
6
1
Une grille est composée
de plusieurs
carrés. Chaque carré
contient tous les chiffres
de 1 à 9. Chaque ligne
comme chaque colonne
contient aussi tous les
chiffres de 1 à 9.
Certains chiffres vous
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour
cela, procédez par
déduction et élimination.
6
5
I
7
REGLE DU JEU
9
4
1
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.
IMPROVISATION 2.MARATRE. URINOIR 3.MUE. AINES. DIRE 4.AD.
EGLANTINES 5.TIC. EL. TE. EVE 6.ETAT. EPARGNE. ID 7.REPASSE.
IRENE 8.TIN. ROTAS. SAM 9.EMUS. CIVET. ITEM 10.LIRES. RE.
INSERE 11.LEE. TI. RIT. ORIN 12.EV. BALADEUSE. ET 13.SRI.
DECO. DOTEZ 14.DETESTE. ES 15.USA. SS. EU. ASTER.
Sudoku
2
dépourvue
de raison
remarque
14
1
8
5
1
5
4
16
sans effet
1
existence
15
1
hommes
de main
5
3
9
1
16
4
1
4
sujet vague
8
9
9
1
7
1
16
9
4
12
6
4
16
9
3
1
1
3
4
6
16
12
1
10
4
5
1
17
1
18
8
9
1
7
18
G
7
4
20
3
4
gaz
symbolique
ancêtres
genre
musical
clair
parfois
pronom
un peu trop
mûr (fruit)
gardé pour
soi
7
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENTS :
HORIZONTALEMENT : BANQUIERS / COUPERET / RH / IS / EVE / IONIE / OR / UNTEL / GIN /
AA / OUATE / ALIENER / ETS / LAD / IM / PIEGEE / EIRE / ENS / ONDINE / IT / TETANISE.
VERTICALEMENT : MACHINALEMENT / NO / OTAIT / IDE / EQUINE / ESPRIT / UPSILON /
IENA / PIE / UELE / EN / ERE / GARAGE / PREVOIT / DENIS / STERNES / ESTE.
battre le
pavé
fin de
verbe
MORTAISE - ROMANE BOHRINGER
faux
marbre
mèche
rebelle
Jeux proposés par
gym C Magazine
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 21
L’ É P O Q U E
ON VOUS LE DIT
Petite révolution
dans la prise et le
partage de photos
Participation au Salon touristique
de Moscou, et après ?
Visite pédagogique au Musée
central de la police
Dans le cadre de la consécration de la politique de police de
proximité, initiée par le haut commandement de la DGSN, une
visite a été organisée, le week-end dernier, par la sûreté de wilaya
de Tizi Ouzou au Musée central de la police sis à El Biar (Alger), au
profit de scouts musulmans. Accompagnés par des cadres de la
sûreté de wilaya, cette visite tend à leur permettre de s’imprégner
de l’histoire de la police algérienne depuis l’indépendance à
ce jour, a indiqué à El Watan la commissaire Djamila Temmar,
responsable de la cellule communication de la sûreté de wilaya de
Tizi Ouzou.
Démantèlement d’un réseau
de commercialisation de cocaïne
La brigade antistupéfiants de la sûreté de wilaya d’Oran a
démantelé, dernièrement, un réseau spécialisé dans le trafic de
cocaïne composé de trois individus. Agissant sur informations, les
éléments de la brigade ont arrêté les trois membres de la bande,
dont le chef, faisant l’objet de trois mandats d’arrêt pour détention
et commercialisation de stupéfiants. Lors de cette opération,
une quantité de 132 grammes de cocaïne a été saisie, ainsi que
trois véhicules utilisés dans ce trafic et la somme de 220 000 DA
représentant des revenus de la vente de cette drogue dure. Une
autre affaire de trafic de drogue a été traitée par la même brigade,
aboutissant à l’arrestation d’un dealer au quartier Ibn Sina d’Oran
et la saisie de 26 morceaux de kif traité, emballés et prêts à être
écoulés, ainsi qu’une importante somme d’argent. A Bethioua,
à l’est d’Oran, quatre personnes, dont une femme, ont aussi été
arrêtées pour trafic de drogue. Plus de 3 kilos de kif traité ont été
saisis.
Formation médicale continue
Dans le cadre de son programme de formation médicale continue,
l’Association des internistes libéraux algériens (AILA) organise, le
1er avril à Constantine sa 18 e journée régionale. Le thème proposée
est «L’impact du macrobiote intestinal sur la santé humaine», une
thématique qui connaît de grands développements.
16e Congrès algérien de rhumatologie de la LAAR
20-21-22 mai 2016-Hôtel El Aurassi, Alger
La Ligue algérienne antirhumatismale (LAAR) informe l’ensembleducorpsmédicaldelatenuedu16econgrèsalgériende
rhumatologie de la LAAR les 20, 21 et 22 mai 2016 à l’hôtel
El Aurassi, à Alger.
Le pré-programme de ce congrès comporte des conférences
d’actualité, des exposés de formation médicale continue, des
communications orales, des ateliers et des posters.
4 prix posters
Les inscriptions sont ouvertes sur internet.
Le site de la LAAR est : [email protected]
Le délai de dépôt des abstracts est fixé au 20 avril 2016
Une assemblée générale ordinaire aura lieu le 21 mai 2016
à 18h
Pour tout renseignement s’adresser au secrétariat du congrès :
e-mail : [email protected]
Service de rhumatologie
Etablissement hospitalier qpécialisé de l’appareil locomoteur
Hôpital de Ben Aknoun
Route des Deux Bassins, Ben Aknoun. Alger
Tél : 023 38 41 21
El Watan -
Le Quotidien Indépendant
Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de
61 008 000 DA. Directeur de la
publication : Omar Belhouchet
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du
1er Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.
20.55 Cinéma
AVATAR
Jake Sully, ancien Marine immobilisé
dans un fauteuil roulant, est envoyé en
mission sur la planète Pandora où il
doit participer à un programme
d’étude du peuple autochtone, les
Na’vi. Comme l’atmosphère de Pandora
est toxique, il utilise un hybride
biologique commandé à distance.
21.00 Comedie
S
amsung a dévoilé, lors
du MWC de Barcelone,
la toute dernière innovation en matière de connectivité
et de nouvelle technologie, le
Samsung Gear 360, un appareil photo à 360 degrés, qui
permet de créer, visionner et
partager facilement les expériences au moyen de contenus
vidéo et image. Le Gear 360
est conçue pour le voyage,
les rassemblements festifs et
toutes les activités interposées
afin d’offrir une expérience
visuelle complète. Ce nouvel
appareil photo exploite le meilleur de l’expérience Samsung
Galaxy permettant aux utilisateursdedevenirlescréateursde
leur propre contenu de réalité
virtuelle du Gear VR. «Samsung continue de repousser
les frontières de l’expérience
mobile pour s’étendre au-delà
du smartphone. Dans la foulée de la sortie du Gear VR,
l’année dernière, la Gear 360
continue d’étendre les limites
du contenu immersif, offrant
une expérience visuelle qui
rend la capture et le partage de
moments de la vie encore plus
facile», a déclaré D. J. Koh,
président Mobile Communications Business chez Samsung Electronics. Le Samsung
Gear 360° est équipé de deux
objectifs fish-eye dotés de senseurs d’image de 15 mégapixels, permettant de prendre
LES TONTONS FLINGUEURS
PHOTOS : D. R.
L’Algérie a participé au Salon international du tourisme et des
voyages de Moscou, du 23 au 26 mars derniers. Une information
rapportée par l’APS. Selon la même source, la destination Algérie
a grappillé des points, plusieurs tour-opérateurs étrangers, russes
et chinois notamment, ont manifesté leur intérêt pour la palette
de produits touristiques présentée à cette occasion. Au-delà
de cette annonce, on voudrait bien savoir sur quels critères se
fonde le ministère du Tourisme concernant la participation à des
foires internationales à l’étranger car le marché russe n’est pas
franchement prioritaire. Nous sommes gênés, voire handicapés,
par une absence de vision des pouvoirs publics : que veulent-ils
réellement ? La vision est floue.
Pr A. Ladjouze-Rezig
Présidente de la LAAR
TV
SAMSUNG GEAR 360°
des vidéos en haute résolution
(3840x1920) à 360 degrés, en
supportant aussi les photos de
30 mégapixels. Les utilisateurs
peuventégalementtournerdes
vidéos et prendre des photos à
angle large à 180 degrés en utilisant un seul côté de l’objectif.
Avec son design léger et compact en forme de sphère, le
Gear 360 maximise la portabilité pour filmer en chemin ou
lors d’activités intérieures.
L’expérience Galaxy Samsung
continue de repousser les frontières du hardware, software et
des services afin de créer des
appareils conçus pour améliorer la façon dont les utilisateursseconnectent,partagent,
organisent et profitent de la
vie. L’entreprise redéfinit le
possible, au-delà des limites de
la technologie d’aujourd’hui,
en présentant une série d’expériences mobiles intégrées.
Samsung a compris une tendance lourde en développant
le Gear 360 : prendre une
photo en utilisant son smartphone devient habituel pour
la majorité des utilisateurs.
La qualité de capture des photos ne cesse de s’améliorer, le
smartphoneestplusfacilement
transportable qu’un appareil
photo, les espaces de stockage
se développent de manière exponentielle. Autant de raisons
qui expliquent l’engouement
pour la prise de photos depuis
son smartphone. Comme pour
le visionnage de vidéos, ce
phénomènetoucheparticulièrement les publics les plus
jeunes.
Kamel Benelkadi
elwatan.com E-mail :
[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62
Fax : 021 67 19 88.
R.C : N° 02B18857 Alger.
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte
devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi
transformé» et que The Independent devait
«se transformer aussi».
The Independent, né en octobre 1986, est le quotidien national le moins distribué au RoyaumeUni, loin derrière des tabloïds comme le Sun
ou le Daily Mail et des généralistes comme
le Times, le Guardian ou le Daily Telegraph.
A son apogée, en 1989, le quotidien de centre
gauche, célèbre pour ses unes engagées et la
place importante accordée à la photo, écoulait
plus de 420 000 exemplaires par jour, quand il
n’arrive plus à en vendre que 40 000 aujourd’hui.
En2003,TheIndependentavaitmenécampagne
contre une intervention britannique en Irak. Le
groupe va, par ailleurs, vendre «I», une version
allégée du quotidien, au groupe Johnston Press.
La vente devrait rapporter environ 25 millions
de livres (32 millions d’euros), selon les médias
britanniques, une somme qui sera investie dans
le site internet. Ce dernier, qui attire près de
70 millions de visiteurs uniques par mois, est
déjà rentable et table sur une progression de ses
recettes de l’ordre de 50% cette année.
AFP
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ;
SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.
Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 - 55 77 31
0552 31 80 65. Est : Société de distribution El Khabar.
Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan
Diffusion, 38, Bd Benzerdjeb
(Oran) Tél : 041 41 23 62 Fax : 041 40 91 66
Mars 1967. Endeavour Morse a été
suspendu et l’inspecteur Thursday,
qui se remet de sa blessure par balle,
enquête sur le meurtre d’une jeune
femme. Son cadavre a été retrouvé en
pleine forêt. La victime, Jeannie
Hearne, a été écrasée par une voiture,
huit heures plus tôt…
20.55 Rugby
TOULON/CLERMONT-AUVERGNE
Les Parisiens, champions de France en
titre, vivent une saison pénible et
paradoxale dans le fond du classement
du top 14. Incapables d’aligner une
série de victoires face à des équipes
moins huppées, les joueurs de
Gonzalo...
LA FIÈVRE AU CORPS
Dernier tour de rotatives pour
le quotidien The Independent
es employés du quotidien britannique The
Independent, dont les ventes sont en chute
libre depuis quelques années, ont envoyé vendredi pour la dernière fois à l’impression leur
journal, qui s’apprête à passer au 100% numérique. Des journalistes du titre, créé il y a un peu
moins de 30 ans, ont posté des images sur les
réseaux sociaux montrant les équipes en train
de tambouriner sur les tables, une tradition pour
saluer le départ d’un collègue. Dans son dernier
éditorial, The Independent affirme qu’on se
souviendra de sa «transition audacieuse» vers
le 100% numérique comme d’un «exemple à
suivre pour d’autres journaux dans le monde».
«Aujourd’hui, les rotatives se sont arrêtées,
l’encre est sèche et bientôt le papier ne se froissera plus», poursuit-il. «Mais tandis qu’un chapitre se referme, un autre s’ouvre et l’esprit de
The Independent continuera de s’épanouir». Le
propriétaire du journal, le Britannique d’origine
russe Evgeny Lebedev, qui avait annoncé le mois
dernier la fin de l’édition papier du journal, a
écrit que le journalisme s’était «complètement
20.50 Téléfilm
LES ENQUÊTES DE MORSE
20.50 Thriller
GRANDE-BRETAGNE
L
Fernand, un malfrat reconverti dans le
matériel agricole à Montauban, est
appelé au chevet de son ami d’enfance
gravement malade, le Mexicain. Ce
dernier, un truand, lui confie sa fille
Patricia et la succession de ses affaires :
un bar, une distillerie et une maison
close que convoitent Raoul et sa bande…
Au cours d’un été caniculaire dans une
bourgade de Floride. Matty Walker est
belle et mystérieuse. Ned Racine, un
avocat miteux, tombe amoureux d’elle.
Mais elle est mariée à un homme aussi
riche qu’encombrant. Bientôt, Ned et
Matty, liés par une passion physique
dévorante, ne supportent plus de
vivre...
20.55Filmd’animation
RATATOUILLE
Rémy est un rat. Mais pas n’importe
lequel. Un rat gourmet, qui rêve de
devenir un grand chef malgré l’opposition
des siens. Le fait de se retrouver dans les
égouts du restaurant du mythique
Auguste Gusteau, aujourd’hui disparu, va
l’y aider…
20.50 Comédie
OLÉ !
A Neuilly-sur-Seine, l’affable Ramón
Holgado est à la fois le chauffeur, le
partenaire de golf et le confident de
François Veber, grand patron dans la
lunetterie. Une complicité qui ne plaît
guère à Carmen, la délicieuse et lucide
épouse de Ramón…
Les manuscrits, photographies ou tout
autre document et illustration adressés
ou remis à la rédaction ne seront pas
rendus et ne feront l’objet d’aucune
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tous articles sauf accord de la rédaction.
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 22
SPORTS
ÉLIMINATOIRES CAN-2017
COMMENTAIRE
Contrat rempli
des Verts
Par Yazid Ouahib
Le point
du groupe J
APRÈS LA LARGE VICTOIRE DE L’ ÉQUIPE
NATIONALE FACE À L’ÉTHIOPIE (7-1)
L’attaque crache le feu
PHOTO : B. SOUHIL
L
es Verts sont toujours dans une dynamique de succès. 4 mois après leur large
victoire (7-0) face à la Tanzanie en éliminatoires de la Coupe du monde 2018, ils ont
réédité la même performance (7-1), cette fois
face à l’Ethiopie dans le cadre des éliminatoires
de la CAN-2017. Difficile de demander mieux
par les temps qui courent, même s’il faut relever
la faiblesse, sur tous les plans, de l’adversaire.
Le mérite des joueurs de l’équipe nationale est
d’avoir fait ce qui était attendu d’eux, à savoir développerunjeudequalitéetgagnerenmarquant
beaucoup de buts. Ils ont rempli leur contrat, à la
grande joie des supporters ravis de la prestation
de Ryad Mahrez et aussi de Sofiane Feghouli
(auteur d’un doublé) dans un rôle différent de
son statut habituel. Après la prestation (réussie)
de vendredi, faut-il sauter au plafond ou savoir
raison garder ?
C’est là que doit intervenir le rôle du sélectionneur, l’homme le plus à même avec ses joueurs
de dresser le bilan de la sortie. La faiblesse de
l’adversairedoitatténuerquelquepeul’euphorie
née du large succès de vendredi soir. Difficile de
tirer des plans sur la comète à l’issue d’un match
aussidéséquilibréentredeuxsélectionsquin’ont
pas le même rang et le même statut. Cet aspect
fausse toutes les analyses. Contrer l’Algérie relevait de l’exploit pour l’Ethiopie. Elle a été renvoyée à ses chères études avec un score cinglant
et a frisé l’humiliation si les joueurs algériens
avaient mis le pied sur l’accélérateur. Doit-on
faire la fine bouche au motif que l’adversaire n’a
pas existé ? Sans doute pas. Les Verts ont fait ce
qui était attendu d’eux. Gagner et plaire. Ils sont
au rendez-vous fixé dans leur agenda. Passer
les éliminatoires de la CAN sans encombres
ne relève pas de la gageure. Les camarades
d’Islam Slimani savent qu’ils sont attendus ailleurs. En phase finale de la CAN-2017 et aussi
dans les éliminatoires de la Coupe du monde,
Russie-2018. La sélection a du potentiel. Peut
être comme jamais avant.
La richesse de l’effectif, dernièrement renforcé par Yacine Benzia, un joueur talentueux,
la profondeur du banc, sont autant d’atouts qui
doivent propulser les Fennecs, au moins, sur le
podium de la prochaine CAN et le second tour en
Coupedumonde2018.Deuxproblèmesmajeurs
peuvent rendre difficile, mais pas impossible,
la concrétisation de ces deux objéctifs. Le cauchemar de l’axe central, qui continue d’être le
talon d’Achille de la sélection et le gabarit des
futurs adversaires au 3e tour des éliminatoires de
la Coupe du monde 2018. Les Verts et le sélectionneur Christian Gourcuff auront tout le temps
de réflechir à la suite. Ils sont appelés, mardi à
Addis-Abeba, à achever le travail entamé vendredi à Blida.
Yazid Ouahib
Feghouli, l’homme du match avec un doublé
L
a sélection nationale a étrillé
son homologue éthiopienne,
vendredi soir, en s’imposant
sur le sacré score de 7 à 1 dans le
cadre de la 3e journée des éliminatoires de la CAN-2017 (groupe
J). Cette victoire a non seulement
permis aux camarades de Feghouli,
sans doute l’homme du match avec
deux réalisations, de consolider
leur position en tête du classement,
mais aussi de devenir la meilleure
attaque lors de ces éliminatoires
avec 14 réalisations inscrites en 3
matches (4 contre Les Seychelles
et 3 contre le Lesotho, ndlr). Les
joueurs ont gratifié le public par
de belles phases de jeu, une grande
maîtrise du ballon et un récital
offensif. Le score aurait pu être
plus lourd, comme l’a affirmé le
sélectionneur national, n’était le
penalty raté par Brahimi. L’absence
de certains éléments, à l’image de
Soudani et Bentaleb, a obligé le
patron des Verts à repositionner
son compartiment offensif avec
Mahrez à droite et Feghouli dans
l’axe, mais l’équipe nationale continue de dominer ses adversaires
avec des scores larges, comme elle
l’a fait face à la Tanzanie pour le
compte des éliminatoires du Mondial 2018. L’entraîneur national a
reconnu que le début de la partie a
été quelque peu difficile, mais par
la suite les joueurs ont étalé leur
potentiel technique individuel et
collectif pour atomiser l’adversaire.
«Nous avons mis du temps pour
débloquer la situation, mais par
la suite nous avons marqué des
buts extraordinaires et les joueurs
ont utilisé au mieux leur potentiel
individuel», a déclaré Christian
Gourcuff en fin de match lors de la
conférence de presse. Cette large
victoire a aussi permis à des joueurs
de soigner leur capital buts, comme
Slimani qui a inscrit son 22e but
sous le maillot national, et à Rachid
Ghezzal d’ouvrir son compteur. En
revanche,lecompartimentdéfensif,
en dépit de quelques défaillances,
n’a encaissé que deux buts depuis
le début des éliminatoires. Les
joueurs doivent toutefois être plus
vigilants au match retour, mardi. Le
sélectionneur national sait que les
choses seront différentes. «Je sais
qu’au match retour, les conditions
de jeu seront différentes à AddisAbeba. On va quand même essayer
d’adopter la même stratégie dans
l’espoir d’enchaîner avec une autre
victoire», a ajouté Gourcuff en
conférence de presse.
Enfin, les Verts ont rapidement
entamélapréparationpourlematch
retour avec une séance de décrassage hier. Ce matin, les coéquipiers
de Ryad Mahrez effectueront une
séance d’entraînement avant de
s’envoler à destination d’AddisAbeba dans l’après-midi.
Slimane M.
La 3e journée des éliminatoires
pour la CAN-2017 au Gabon,
dans le groupe de l’Algérie
(Grouype J), a été bouclé, hier,
avec la victoire des Seychelles
sur le Lesotho (2-0), au lendemain du large succès de l’Algérie face à l’Ethiopie (7-1). A
la faveur de ces résultats, le
Lesotho qui ferme le tableau au
classement est d’ores et déjà éliminé de la course pour la CAN
du Gabon, en n’ayant inscrit
aucun point en trois rencontres.
Les Seychelles, et à la faveur de
leur victoire d’hier, rejoignent
l’Ethiopie à la deuxième place
avec quatre points, à cinq points
des Verts, leaders de ce groupe
J, avec un carton plein de neuf
points en trois rencontres. Ainsi,
si les coéquipiers du buteur des
Verts, Islam Slimani, ne sont
plus qu’à une victoire pour
valider le seul billet qualificatif
directement pour le Gabon,
et qu’ils pourraient officialiser
dès ce mardi à Addis-Abeba
à l’occasion de la joute retour
face à l’Ethiopie, cette dernière
pourrait bien perdre sa place de
2e du groupe J en cas de victoire
des Seychelles en déplacement
face au Lesotho. Un résultat
qui relancerait sérieusement la
course à la qualification pour
la CAN-2017, notamment pour
les Seychellois qui pourraient
espérer décrocher l’un des
deux tickets qualificatifs pour
la CAN comme meilleurs 2es
des 13 groupes en lice pour le
Gabon.
T. A. S.
Classement
1. Algérie
2. Ethiopie
3. Seychelles
4. Lesotho
pts
9
4
4
0
diff
+12
-4
-2
-5
DÉCLARATION
Yacine Brahimi :
Yohannes Sahle (sélectionneur de l’Ethiopie)
«Malgré l’ampleur du score, notre équipe n’a perdu que trois points
contre l’Algérie et l’espoir d’une qualification reste permis, surtout que
nous aurons la possibilité de nous relancer dès mardi en recevant ce
même adversaire chez nous. L’avantage du terrain et le soutien du
public ont beaucoup aidé l’Algérie dans la réussite de cette large
victoire, et j’espère qu’il en sera de même pour nous au match retour. En
tout cas, cette lourde défaite n’affecte pas notre moral outre mesure. Il
s’agit de notre premier revers dans cette phase de groupes, et pour
l’instant, nous sommes toujours 2es.»
«Nous avons dédié le premier
but au coach, car Feghouli a
ouvert le score au terme d’une
belle action collective. Nous
avons donc tenu à lui témoigner
notre gratitude pour le travail
qu’il a fait. Au final, nous
l’emportons par 7 buts à 1, ce qui
devrait nous mettre en confiance
en prévision des autres matchs,
à commencer par celui de mardi
à Addis-Abeba.»
SAPHIR TAÏDER. Milieu de terrain de l’EN
Une belle victoire face à
l’Ethiopie qui vous permet
d’augmenter votre capital
points et de vous rapprocher de
la qualification à la CAN-2017,
n’est-ce pas ?
Oui, c’est vrai, aujourd’hui
nous avons fait un bon match et
nous avons fait plaisir à notre
public. Cette victoire consolide
notre position en tête du classement et nous a permis de creuser l’écart sur notre poursuivant.
Maintenant, il reste un autre match mardi, qu’on
doitbiennégocier.Nousdevonsviteoubliercette
victoireetnousconcentrersurleprochainmatch.
Le match retour, dans quatre jours, sera
déterminant pour assurer la qualification à la
CAN-2017 avant terme...
Nous sommes sur une bonne
dynamique de victoires. C’est
vrai que si on gagne mardi à Addis-Abeba, on assurera définitivement notre qualification. Mais ça
sera un autre match. Nous allons
maintenant bien nous reposer
pour préparer la manche retour.
Vous avez marqué un but
splendide ; un commentaire ?
C’est vrai que c’était un joli
but. Sur le corner, j’étais bien
placé et j’ai eu de la réussite. Il m’arrive parfois
de marquer de jolis buts, mais pour cette soirée je
dois plutôt retenir la grande performance de tout
le groupe.
S. M.
PHOTO : B. SOUHIL
PUBLICITÉ
«Nous avons gratifié notre public»
El Watan - Dimanche 27 mars 2016 - 23
SPORTS
CAN-2016 (DAMES)
ÉLIMINATOIRES CAN-2017
Les Algériennes
passent au 2e tour
LE COIN DU REFEREE Les joueurs affichent leur
De Freitas à
soutien au coach
l’«approche»
L
a sélection algérienne féminine de
football s’est hissée au second tour des
éliminatoires de la CAN-2016, suite au nul
(1-1) imposé hier, à Addis-Abeba, face à
son homologue éthiopienne. Victorieuses
au match aller (1-0) disputé au début du
mois, les Algériennes ont arraché leur
qualification avec brio par un but égalisateur signé Dalila Zerouki en fin de match
(86’), celle-là même qui avait offert à ses
coéquipières le but de la victoire lors de la
joute aller. Au prochain et dernier tour, les
Algériennes affronteront la sélection du
Kenya. La manche aller est programmée à
Alger le 8, 9 ou 10 avril, alors que la joute
retour est prévue à Nairobi deux semaines
plus tard.
T. A. S.
arbitrale virtuelle
Par Salim Oussaci
USMBA
PHOTO : B. SOUHIL
Au titre de la
troisième journée des
qualifications pour la
CAN-2017 qui se
déroulera au Gabon,
les capés de
Gourcuff, leaders
solides et
inébranlables, ont
bouclé leur première
manche face à
l’Ethiopie avec un résultat rassurant, très
probant et loin de toute utopie. En matière
d’excellentes choses, sur leur pelouse fétiche,
les Verts n’ont pas été chiches. Quant au
jeune arbitre (34 ans) venu d’Afrique du Sud,
Victor Miguel de Freitas Gomez, au vu de son
expérience, a, selon toute vraisemblance, pris
sa partie du bout des doigts, manquant de
consistance, car sur certaines actions de
référence, il a fait preuve de (grave)
négligence. C’est à croire qu’il a été emporté
ou endormi par la furia des Algériens ? Certes,
par essence, l’arbitre doit rester et garder
cette arrière-trame calme, et cela sans avoir
d’état d’âme, même si le score devient
«folklorique» et s’enflamme. A sa décharge, il
a très bien apprécié ce fauchage sur Mahrez
(23’) pour laisser se réaliser le premier but de
Feghouli suite à un fantastique et plutôt osé
avantage. La progression (vertigineuse) du
score aidant, notre jeune arbitre a réellement
manqué, sur certaines actions offensives
algériennes, d’allant, voire de justesse
d’appréciation et de mordant. De toute
évidence, Miguel de Freitas Gomez, a
confirmé qu’il a fait sienne une approche
arbitrale «tactique» parallèle, voire
stratégique virtuelle. L’avertissement infligé
à Slimani, tout de même mérité, fut un
moment propice pour l’arbitre de prouver son
autorité. Les Verts, tel un ouragan, ont assuré
une grande et cinglante victoire : 7 à 1. S. O.
Slimani & Co partageant leur joie avec le sélectionneur national
S
ofiane Feghouli et ses
coéquipiers ont levé
les derniers doutes sur
l’existence d’un malaise latent
entre le président de la Fédération algérienne de football
et le sélectionneur. A la 24’,
l’attaquant de Valence a ouvert
le score sur un tir appuyé, qui
a touché le pied d’un défenseur
adverse avant d’aller mourir
au fond des filets d’Alimu,
et demandé à ses camarades
d’aller fêter le but dans les bras
du coach Christian Gourcuff.
Ce geste témoigne d’un signe
de solidarité très fort de la
part des joueurs à l’endroit du
sélectionneur.C’estunmessage
éloquentparlequellesVertsont
manifesté publiquement leur
soutien à Christian Gourcuff.
Ce qui s’est passé à la 24’
est tout sauf anodin. Le geste
s’est produit après le premier
but d’une rencontre qui s’est
achevée sur un score fleuve
(7-1). Ce type de réaction est
très souvent synonyme d’une
joie indescriptible. C’était loin
d’être le cas, vendredi soir.
Par ce geste-témoignage, les
joueurs ont voulu manifester
leur position vis-à-vis d’un problème qui mène l’ambiance
autour de l’équipe nationale.
Des informations faisant état
d’un profond malaise entre le
président de la fédération et
le sélectionneur national ali-
mententlesgazettesdepuisdes
mois. Comme on dit, il n’y a
pas de fumée sans feu. Des
cercles proches de la fédération relaient cette information
depuislematchallerfacecontre
le Lesotho.
Sofiane Feghouli en leader de la
sélection et ses coéquipiers ont
donc ouvertement affiché leur
soutien à Christian Gourcuff,
une période charnière du parcours des Verts en éliminatoires
de la CAN-2017 et la Coupe du
monde Russie 2018.
Ce geste apaisera-t-il les esprits
autour de la sélection, sera-t-il
entendu par les concernés ? On
le saura très vite.
Yazid Ouahib
RÉSULTATS DE LA 3e JOURNÉE
FÉDÉRATION ALGÉRIENNE DE KARATÉ-DO
■ GROUPE A
Djibouti - Liberia 0-1
Tunisie - Togo 1-0
Nouvelle injonction du MJS
■ GROUPE B
Madagascar - Centrafrique 1-1
RD Congo - Angola 2-1
■ GROUPE C
Soudan du Sud - Bénin 1-2
Mali - Guinée équatoriale 1-0
■ GROUPE D
Comores - Botswana 1-0
■ GROUPE E
Guinée-Bissau - Kenya 1-0
Zambie - Congo 1-1
■ GROUPE F
Sao Tomé-et-Principe - Libye 2-1
■ GROUPE G
Tchad - Tanzanie 0-1
Nigeria - Egypte 1-1
■ GROUPE H
Ghana - Mozambique 3-1
Maurice – Rwanda 1-0
■ GROUPE I
Gabon - Sierra Leone 2-1
Côte d’Ivoire - Soudan 1-0
■ GROUPE J
Algérie - Ethiopie 7-1
Seychelles – Lesotho 2-0
■ GROUPE K
Burundi - Namibie 1-3
■ GROUPE L
Swaziland - Zimbabwe 1-1
Guinée - Malawi 0-0
■ GROUPE M
Mauritanie – Gambie 2-1
Cameroun - Afrique du Sud 2-2
L
e ministère de la Jeunesse
et des Sports et après avoir
observé la nonchalance de la
Fédération algérienne de karaté-do (FAK) et de son président, Fateh Benothmane, à se
conformer à la réglementation,
notamment l’organisation de
l’assemblée générale extraordinaire comme exigé par les
deux-tiers des membres, malgré les trois correspondances
adressées au préalable à la
FAK ces quatre derniers mois,
a décidé d’agir, en envoyant,
jeudi dernier, une nouvelle correspondancesurinstructiondu
ministre, El Hadi Ould Ali,
sommant le président de la
fédération à organiser dans les
plus brefs délais ladite AG
extraordinaire, conformément
à la réglementation régissant
les fédérations sportives.
Dans la missive adressée jeudi
soir par les services du MJS
et à en croire une source bien
au fait du dossier, il est mentionné l’annulation de l’assemblée générale pour la mise
en conformité à laquelle avait
appelée le président de la FAK,
Fateh Benothmane, pour vendredi dernier, à l’hôtel El Marsa
de Sidi Fredj. Néanmoins, il
faudra noter que le premier
responsable de la FAK a fait fi
de cette injonction, en faisant
en sorte de ne pas informer les
47 ligues de l’annulation par le
MJS de cette AG.
Malgré cela, seuls les représentants de 7 ligues sur les 47
membresdel’assembléegénérale se sont présentés, vendredi
soir, à une AG qui ne s’est bien
évidemment pas tenue.
Outre la décision du ministère de geler l’AG de mise en
conformité de la FAK et l’injonction faite à son président
de convoquer l’AG extraordinaire réclamée par plus des
deux-tiers des membres, il a été
rappeléaupremierresponsable
de la fédération l’annulation
de sa décision d’écarter sept
membres du bureau exécutif,
que seule l’assemblée générale
est habilitée à décider étant
élus par cette dernière, ainsi
que la décision d’écarter le directeur des équipes nationales
(DEN) et le directeur d’organisation des sports et compétitions (DOS), qui sont deux
membres permanents au sein
de la fédération, nommés par
décret exécutif et, de facto, leur
limogeageouremplacementne
peutsefaireenconséquentque
par décret exécutif.
Le MJS hausse ainsi le ton à
l’égard du président de la FAK,
plus que jamais sommé de se
soumettre à la réglementation
et à son application, après plusieurs mois d’agissement dans
l’illégalité la plus totale.
T. A. S.
MONDIAL DE SEMI-MARATHON
Aït Salem 31e et Dahmani 43e
Les marathoniennes Souad Aït Salem et Kenza Dahmani se sont
classées respectivement 31e (1h13’18’’) et 43e (1h14’33’’), hier, lors
des 22es Championnats du monde de semi-marathon seniors
disputés à Cardiff (Pays de Galles). Le titre a été remporté sans
surprise par la Kenyane Peres Jechirichir (1h04’13’’). Les deux
athlètes algériennes qui n’avaient aucune chance de chambouler la
hiérarchie mondiale ont été lâchées, dès le départ de la course, par
leurs adversaires. Au 5e km de course, Aït Salem était positionnée à
la 25e place (16’43’’) et Dahmani 32e (16’53’’). Au fil des kilomètres,
Aït Salem et Dahmani n’ont pu rattraper leur retard.
C. B.
Une programmation
incompréhensible
L
a Ligue de football professionnel (LFP)
s’est de nouveau enmêlée les pinceaux
dans la programmation des rencontres
de l’USM Bel Abbès pour le compte du
championnat de Ligue 2. Vendredi passé,
la LFP a publié sur son site le programme
des rencontres des 26, 27, 28 et 29e journées de Ligue 2 en fixant la date du match
MCS-USMBA (27e journée) au stade
Bracci de Saïda pour le 15 avril prochain.
Grosse bévue de la LFP qui semble avoir
ignoré que la demi-finale de la Coupe
d’Algérie de football entre le NAHD et
l’USMBA se déroulera le jeudi 14 avril au
5 Juillet, à Alger. Hier, les responsables de
la LFP ont dû rectifier le tir en reprogrammant la rencontre MCS-USMBA pour le
mardi 19 avril, chamboulant ainsi tout le
programme de préparation du club de la
Mekerra. Les Vert et Rouge auront ainsi
à disputer quatre rencontres officielles —
la demi-finale de la Coupe d’Algérie et
trois matchs de championnat — en trois
semaines, puisque la rencontre USMBAJSMB (28e journée) est maintenue pour le
22 avril. Quelle explication faut-il donner
à ce méli-mélo de la LFP qui, à travers
ses décisions désordonnées et incompréhensibles, ne fait que confirmer son
incapacité à gérer une compétition où les
changementsdedatessontprisàlalégère?
L’USMBA, qui doit négocier des matchs
décisifs dans sa quête pour l’accession en
Ligue 1, risque certainement d’en faire les
frais.
M. Abdelkrim
Résultats
et classementt
■ Ligue 1 (23e j)
- Hier
MC Oran - USM Blida
MO Béjaia - RC Relizane
ES Sétif - ASM Oran
Déjà joué
USM Alger - CR Belouizdad
JS Kabylie - MC Alger
RC Arbaâ - USM Harrach
NAHD - DRB Tadjenanet
CS Constantine - JS Saoura
■ Classement
1). USM Alger
2). MO Béjaïa
3). DRB Tadjenanet
--). JS Saoura
5). CR Belouizdad
--). USM El-Harrach
--). NA Hussein-Dey
8). MC Alger
--). MC Oran
--). ES Sétif
11). JS Kabylie
12). CS Constantine
13). USM Blida
14). RC Relizane
15). ASM Oran
16). RC Arbaâ
Pts
51
35
34
34
32
32
32
31
31
31
29
28
27
24
18
16
0-0
1-1
3-1
2-0
2-1
3-1
2-2
1-1
J
23
23
23
23
23
23
23
23
23
22
23
23
23
23
23
23
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Dimanche 27 mars 2016
COMMENTAIRE
Enfin
la révolution ?
Par Tayeb Belghiche
L
RETOUR EN GRANDE POMPE DU ROCK DANS LE PAYS COMMUNISTE
La Havane vibre au son
des Rolling Stones
PHOTO : DR
L
es légendaires Rolling
Stones ont soulevé, vendredi, une foule de plus
d'undemi-milliondepersonnes
à La Havane, pour un concert
historique et démesuré consacrantleretourengrandepompe
du rock dans le pays communiste. Pour ce concert gratuit
sans précédent dans la cité
sportive de La Havane, les
Britanniques ont sorti d'emblée
l'artillerie lourde, avec le classique Jumpin' Jack Flash, avant
d'enchaîner avec l'hymne It's
Only Rock 'n Roll (C'est juste
du Rock 'n Roll), comme pour
rassurer les autorités cubaines
sur cette musique autrefois
considérée comme «satanique». Mick Jagger, chemise
bordeaux et veste de paillettes
multicolore, a aussitôt conquis
ses fans par son habituel jeu de
scènetonique,accompagnéde
ses compères Keith Richards,
Ronnie Wood, Charlie Watts,
et par le bassiste Darryl Jones.
Couples d'âge mûr, familles,
touristesetbeaucoupdejeunes:
une foule hétéroclite était mas-
sée dans cette enceinte située
près du centre-ville, qui était
déjà aux trois quarts pleine
plusieurs heures avant l'arrivée
des Britanniques sur la scène.
Des milliers de retardataires
sont restés bloqués dans les
rues alentour, mais profitaient
tout de même d'un spectacle
clairement audible plus d'un
kilomètre à la ronde. D'ailleurs,
les toits du quartier environnant la «Cuidad deportiva»
étaient remplis de curieux profitant d'un point de vue exceptionnel sur le site. A l'intérieur,
Arturo Noriega, fan venu des
Etats-Unis, a confié à l'AFP
qu'il s'agissait de «l'une des
plus grandes expériences de
(sa) vie». «Je viens d'un pays
qui est loin, mais les 5000 kilomètres ne m'ont pas empêché
de venir voir les Rolling Stones.
Je suis fan des Rolling Stones
depuis qu'ils existent, vraiment
je suis fan», s'est-il enthousiasmé. «Je suis ici depuis 8h,
parce que ce concert est historique, ça va marquer l'histoire
danslemonde,passeulementà
Cuba», clamait de son côté
l'étudiante cubaine Meiden
Betsy. «On n'a pas pu être
parmi les premiers, mais d'ici,
on ne va rien rater», se félicitait quant à elle Swnien Morera,
jeune femme de 27 ans, cheveux et ongles bleus, qui a
trouvé un espace non loin de la
scène.
Ce show exceptionnel, programmé trois jours après une
visite historique sur l'île du président américain, Barack
Obama, avait été ajouté in
extremis à la tournée «America
Latina Ole» des Londoniens.
POINT ZÉRO
A quoi sert le directeur des libertés
publiques ?
Par Chawki Amari
E
n général, les Algérien(ne)s ne le savent pas, mais
au ministère de l’Intérieur, il y a un poste qui
s’appelle directeur des libertés publiques. Son
titulaire vient d’être d’ailleurs changé, il se nomme
Fouad Makhlouf, auparavant secrétaire général au
ministère des Relations avec le Parlement, autre
institution dont peu d’Algérien(ne)s connaissent
l’existence. Mais si les libertés sont bien au centre des
combats pour le progrès, le développement et la
civilisation, que fait exactement le directeur des
libertés ? On ne sait pas trop, tout comme on ne voit pas
très bien le rapport entre les libertés et le ministère des
Relations avec le Parlement. Mais coup sur coup, la
LADDH et le FFS se sont alarmés d’une inquiétante
recrudescence des atteintes aux droits de l’homme et
aux libertés, ce que chacun avait par ailleurs remarqué.
Des interdictions de conférences et de meetings, le
harcèlement continu de militants associatifs, des droits
de l’homme ou simplement politiques, jusqu’à Zoulikha
Belarbi de Tlemcen condamnée à 100 000 DA pour un
dessin sur facebook. C’est par ailleurs toute la
spécificité nationale : si dans une dictature on poursuit
les opposants et militants, l’Algérie va plus loin,
puisque ce sont les défenseurs des militants et des
opposants eux-mêmes qui sont poursuivis, à l’image de
toutes les ligues et associations des droits de l’homme,
premières cibles du régime. Mais pour ne prendre qu’un
seul exemple, que pense le nouveau directeur des
libertés de la condamnation à des peines de prison
ferme pour des membres du Comité national de défense
des droits des chômeurs à Tamanrasset, Batna, Oum El
Bouaghi, Tébessa, Ouargla et Laghouat, pour avoir
exercé leur droit de manifester pacifiquement comme
reconnu dans la Constitution ? On ne sait pas, mais
selon des indiscrétions, le directeur des libertés n’aurait
pas la liberté de s’exprimer sur ce sujet.
a mosquée est-elle en train de faire sa mue ?
Cette structure longtemps passéiste, si elle
n’était franchement hostile à la société, a
développé vendredi dernier un discours qui,
pour la première fois, est en adéquation avec les
réalités sociales et politiques du pays. «L’Algérie, sa
culture, l’unité de son peuple et sa jeunesse sont
menacées et nous avons tous la responsabilité de
faire preuve de vigilance.» C’est en substance le
message véhiculé par le ministère des Affaires
religieuses et des Wakfs, rapporté par notre confrère
Liberté et repris dans tous les lieux de culte d’Algérie.
Est-ce le début d’une révolution religieuse ? Jusqu’à
ce jour, nos imams, pour la majorité autoproclamés,
ont développé des discours souvent réactionnaires,
loin de l’islam de l’ouverture, de la modernité. Des
discours qui ont contribué à infantiliser les citoyens
au point, par exemple, que ces derniers se sont
extasiés devant une imposture montée par le FIS
lorsqu’il avait fait écrire dans le ciel «Allah» avec un
laser. Nos gogos avaient cru sincèrement que Dieu
s’était adressé à eux ! Or, à ce moment-là, aucun
dignitaire religieux n’avait dénoncé cette fumisterie.
Les imams de l’époque avaient totalement été déviés
de leur mission. Soit par conviction, soit par lâcheté,
ils n’avaient pas fustigé les massacres commis au
nom de la religion par les islamistes de l’AIS et du
GIA ; une véritable politique de l’autruche qui a
permis au terrorisme de prospérer au nom d’Allah
parce qu’il n’avait pas trouvé de contradicteurs
parmi les théologiens officiels et officieux. Il se
trouvait même que des apprentis imams justifiaient
les assassinats de jeunes filles qui avaient commis le
crime de ne pas porter le hidjab, par exemple, ou qui
étaient utilisées dans les maquis comme esclaves
sexuelles. Personne n’avait osé dire à Abdelhak
Layada, à Djamel Zitouni ou à Antar Zouabri qu’ils
étaient des ennemis de Dieu et de l'humanité.
Avec l’affaiblissement du terrorisme à la fin des
années 1990, les mosquées étaient devenues des
lieux de flagornerie et de défense du système comme
à la belle époque du parti unique, chantant la gloire
du «leader respecté et bien-aimé».
Depuis un certain temps, nos lieux de culte bougent
positivement. Ils se rapprochent de plus en plus du
citoyen et de ses préoccupations. La présence d’un
imposteur comme Ali Benhadj n’est plus acceptée,
ce qui laisse supposer que l’islamisme est en train de
perdre du terrain. Il faut dire que beaucoup de choses
ont changé depuis la nomination de Mohamed Aïssa
à la tête du ministère des Affaires religieuses. Il a
cassé nombre de tabous en donnant un coup de pied
dans la fourmilière. Pour la première fois, un homme
a parlé du véritable islam algérien, «l'islam de
Cordoue». Il a dénoncé ce qu’aucun autre homme
d’Etat algérien n’avait fait avant lui : les méfaits du
wahhabisme sur la société algérienne et la nécessité
delecombattrevigoureusement.L’islamdeslumières
qu’il prône n’est pas du goût de tout le monde,
surtout des Saoudiens qui cherchent à avoir sa tête à
tout prix. Il leur fait peur. Est-ce le nouveau Luther ?
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