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FAFSEA infos 90 octobre 2009 Dossier Réglementation transports ACTIONS RÉGLEMENTATION Apprendre à désherber autrement Viticulteurs ou négociants : à vos souris n° FAFSEA infos 90 n° A SUIVRE... SOMMAIRE octobre 2009 À SUIVRE... Un service de proximité pour des formations de qualité p.2 PARTENARIAT Quand la viticulture se tourne vers le tourisme p.3 ACTIONS DE FORMATION Rhône-Alpes Apprendre à désherber autrement p.4 Champagne-Ardenne Produire de la paille de qualité en sécurité p.6 DOSSIER Réglementation transports A SUIVRE… Les équipes du FAFSEA accompagnent les entreprises pour optimiser leurs investissements en formation UN SERVICE DE PROXIMITÉ POUR DES FORMATIONS DE QUALITÉ La mise en œuvre de la taxe carbone, l’évolution de la consommation, les nouvelles réglementations… Les entreprises de nos filières doivent se repositionner sur un marché en profondes mutations. Elles sont engagées dans une compétition qui exige d’elles, un encadrement compétent, des salariés plus polyvalents, un personnel qualifié et la mise en œuvre d’une politique de formation performante. Pour être au plus près des entreprises adhérentes et répondre à leurs besoins, le FAFSEA s’appuie sur une relation fondée sur le dialogue et la proximité. Le FAFSEA dispose d’une organisation et d’une implantation prenant en compte les spécificités régionales et sectorielles des entreprises. Décentralisées, les politiques de formation et les ressources financières sont gérées par 25 commissions paritaires régionales. Le réseau de délégués et les conseillers formation en région sont mobilisés au quotidien. Le FAFSEA accompagne de nombreuses entreprises petites ou grandes, grâce à un service de proximité développé depuis sa création. Les équipes du FAFSEA accompagnent les entreprises pour optimiser leurs investissements en formation. Chacune d’entre elles peut bénéficier d’un diagnostic et d’un accompagnement personnalisé qui tient compte de sa taille, de ses marchés comme de sa stratégie de développement. Afin d’assurer la montée en compétences des salariés des entreprises, le FAFSEA les aide dans l’élaboration et la réalisation de projets de formation, propose des financements sur mesure, veille à la qualité de l’offre et à l’évaluation des actions. Cet accompagnement s’inscrit dans une stratégie régionale d’emploi et de formation concertée pour le développement de l’emploi qualifié durable. p.8 LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION Projet EMCS/GAMMA Viticulteurs ou négociants : p.11 à vos souris ! OUTILS ET MÉTHODES Agriquadra Allier compétences et santé pour une reconversion réussie p.14 EN BREF p.16 PARTENARIAT Bourgogne Quand la viticulture se tourne vers le tourisme Viticulteurs, fermes équestres, fermes auberges..., tous sont aujourd’hui concernés par l’accueil touristique. Pour la deuxième année, la professionnalisation des acteurs du tourisme représente un axe majeur du Conseil régional de Bourgogne. Le FAFSEA et d’autres organismes collecteurs se sont largement impliqués dans l’élaboration d’un programme complet de formations répondant aux besoins des filières. Tour d’horizon... “Le partenariat mis en place dans la région est vraiment novateur, estime Marc David, animateur et coordinateur du programme régional de formation tourisme au Conseil régional de Bourgogne. Dès le départ, nous avons construit un partenariat fort avec les organismes collecteurs agréés chargés de financer la formation professionnelle. Leur implication permanente enrichit le programme de formation et les coûts pédagogiques sont pris en charge conjointement : 40 % par le Conseil régional et 60 % par les OPCA.” Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du Schéma régional de développement du tourisme (SRDT), adopté en 2005 par le Conseil régional pour les dix prochaines années. Selon un rapport de l’INSEE paru en début d’année, la région compte près de 22 000 emplois salariés liés au tourisme... Pour officialiser cette démarche, une convention cadre avec la Région Bourgogne a été signée par le FAFSEA et d’autres OPCA. Un groupement de commandes a vu le jour. Son rôle ? Rédiger le cahier des charges en tenant compte des besoins de formation recensés, lancer l’appel d’offres et choisir les prestataires de formation. “Le groupement de commandes est maître d’ouvrage, explique Denis Barthel, délégué régional Bourgogne du FAFSEA. Le Conseil régional s’occupe de l’animation, de la communication et de l’édition du programme.” 17 modules de formation Logiquement, un des axes stratégiques de la Région réside dans la professionnalisation des acteurs du tourisme. La contrainte ? Des publics nombreux et hétérogènes, aux statuts divers : personnels des offices de tourisme ou des syndicats d’initiative, ceux des exploitations viticoles et des fermes équestres… “L’un des piliers du programme est de mixer ces publics d’horizons variés pour leur apporter une ouverture d’esprit, créer des synergies et faire émerger une idée commune du tourisme en Bourgogne, poursuit Marc David. In fine, il s’agit d’augmenter la qualité de l’accueil, mais aussi de l’offre.” Fort d’une première session réussie, puisque 123 stagiaires se sont inscrits aux formations proposées au cours de la première année ; le catalogue a été peaufiné pour cette deuxième édition. Au terme de l’étude menée sur les besoins des acteurs du secteur touristique, quatre thèmes prioritaires ont été retenus : l’accueil, la commercialisation et la communication, les technologies de l’information et de la communication et le développement touristique. Le programme des formations 2009 – 2010 a été révisé et enrichi. Il s’articule autour de FAFSEA infos - n°90 3 octobre 2009 17 modules proposés entre octobre 2009 et mars 2010 et mise sur une capacité d’accueil globale de 200 places. “Dans le cadre de ce programme, tout est mis en œuvre pour répondre aux contraintes de disponibilité et de proximité des stagiaires : formations courtes de deux à cinq jours, réalisées dans toute la région et programmées hors saison touristique. C’est un programme de formations à la carte, ouvert et sans limitation”, conclut Denis Barthel. Optimiser la qualité de l’accueil touristique, dynamiser son activité commerciale grâce au tourisme, développer les séjours à destination des familles ou encore, perfectionner son offre d’itinérance touristique en Bourgogne... Tout un programme avec une palette de formations qui ne manque pas d’atouts et valorise les spécificités du tourisme Bourguignon. ❚ QUI EST CONCERNÉ ? La Bourgogne compte plus de 4 000 exploitations viticoles et une cinquantaine de fermes équestres. Les formations proposées dans le cadre du programme régional de tourisme sont financées par le FAFSEA (pour les entreprises adhérentes) et le Conseil régional. ❚ Les viticulteurs qui accueillent directement les touristes français et étrangers pour la dégustation, la vente de vin, la visite de caves ou de vignobles ; mais aussi ceux qui organisent des circuits d’oenotourisme (découverte des produits du terroir et du patrimoine historique). ❚ Les négociants en vins qui développent sur leur site des parcours de visite de la récolte à la mise en bouteille. ❚ Les salariés des exploitations équestres qui proposent des randonnées à cheval (tourisme équestre). ACTIONS DE FORMATION Rhône-Alpes Apprendre à désherber autrement A l’heure du développement durable, les produits phytosanitaires chimiques (dont les herbicides) sont à consommer avec modération ! A la demande des entrepreneurs du paysage, une nouvelle formation vise à sensibiliser les salariés des jardins et espaces verts aux techniques alternatives, utilisées avec succès depuis près de dix ans par la Ville de Lyon. Un partage d’expériences pour mieux préserver la planète... “La réglementation française restreint de plus en plus l’utilisation des produits chimiques, notamment pour le désherbage, constate Isabelle Bichet, conseillère formation de la délégation Rhône-Alpes du FAFSEA. Comme les citoyens, les entrepreneurs du paysage ont conscience que ces produits sont dangereux pour la santé des hommes et pour l’environnement. Les professionnels du paysage se sont donc mobilisés pour cette formation originale visant à utiliser d’autres techniques.” Une demande relayée par l’UNEP (Union nationale des entrepreneurs du paysage) qui a activement participé au cahier des charges. “Interlocuteurs du gouvernement pour le Grenelle de l’Environnement, nous nous sommes engagés en faveur du développement durable, explique Robert Guiserando, président de l’UNEP RhôneAlpes - Auvergne. Pour accompagner nos adhérents dans cette démarche, nous suivons plusieurs axes, dont celui de la formation.” Cette action de formation vise quatre objectifs : connaître les aspects réglementaires et les différentes techniques alternatives, en comparer les avantages et les inconvénients, expliquer le choix des techniques utilisées et mettre en place un plan de désherbage alternatif. “Nous ne remettons pas en cause les compétences des salariés, poursuit Robert Guiserando. Il s’agit pour eux de s’adapter à des pratiques qui changent vite et de prendre en compte l’environnement et la santé publique.” Deux sessions ont déjà eu lieu, l’une en février 2008 et l’autre en début d’année 2009. Se former par l’exemple Au programme de ce stage, deux jours de théorie et un jour de pratique avec trois intervenants de la Ville de Lyon. Depuis plus de dix ans, son service Espaces Verts (400 personnes) s’est engagé dans une démarche globale de développement durable : diminution des pollutions, limitation de l’utilisation des produits chimiques par le recours aux techniques alternatives, mise en place d’un plan de désherbage alternatif accompagné de méthodes et d’outils pédagogiques pour faire évoluer les agents… C’est le premier service espaces verts d’une collectivité à avoir obtenu, en juillet 2005, la certification ISO 14001 (management de l’environnement), renouvelée en novembre 2008. Directrice adjointe des espaces verts et chargée du nouveau pôle “développement durable” du service, Sylvie Sagne pilote le projet de service depuis neuf ans. Elle est tout naturellement intervenue lors de la première journée de la formation sur la gestion évolutive durable (GED) de son service, la démarche "zéro phyto", le FAFSEA infos - n°90 4 octobre 2009 ACTIONS DE FORMATION Par curiosité Lindsey Siegel, apprentie chez Green Style. management et la formation des agents… "Mon métier est de défendre la santé publique, de protéger la vie, estime Sylvie Sagne. Je parviens rarement à convaincre du premier coup, car les mentalités sont longues à changer. Mais c’est essentiel que les agents soient conscients de leurs actes et de leurs conséquences." Se former par la pratique Le deuxième jour, son adjointe a abordé la réglementation, l’impact des produits phytosanitaires sur la santé et l’environnement, avant de présenter les diverses techniques alternatives, tant préventives que curatives. Parmi une dizaine de méthodes actuellement usitées : des techniques de paillage des massifs à la mousse végétale pulvérisée, en passant par la vapeur d’eau, la végétalisation ou la destruction des plantes indésirables par l’infrarouge, sans oublier les moyens mécaniques (brossage, hersage…) ou manuel (binette ou arrachage manuel). Les stagiaires ont pu expérimenter plusieurs de ces techniques alternatives, le troisième jour. “Certains de nos adhérents sont venus avec leur matériel, raconte Robert Guiserando. Ils ont présenté aux autres stagiaires les avantages et les inconvénients de chaque procédé. Il n’y a pas de solution miracle. Il faut adapter la méthode à chaque situation : rond-point, bord de route, voirie, roseraie, superficie…” Pour Isabelle Bichet, “l’originalité de ce type d’action est de remettre en cause des pratiques anciennes. C’est courageux de la part de ces professionnels car l’utilisation des techniques alternatives de désherbage peut se révéler plus compliquée que l’application d’un produit chimique ; elle nécessite une vraie réflexion en amont. Avec cette formation, les stagiaires développent leurs compétences et se professionnalisent.” Plusieurs entrepreneurs du paysage ont déjà prévu d’inscrire leurs salariés à la prochaine session qui aura lieu sur deux jours en 2010. ❚ Mieux pour la nature Lionel Sanchez, ouvrier spécialisé en paysage chez Parcs et sports. "Mon conducteur de travaux m’a proposé, ainsi qu’à un autre collègue, de suivre cette formation car nous allions débuter le désherbage à l’eau chaude dans l’entreprise. J’ai trouvé intéressant d’étudier d’autres techniques que l’herbicide total et surtout de les mettre en pratique lors de la dernière journée de formation. Depuis, nous désherbons uniquement à l’eau chaude les devants de nos locaux et nous utilisons ce procédé couplé aux produits chimiques, notamment pour les caniveaux et les quais de Saône. Il faut passer plusieurs fois pour que ce soit efficace et recommencer régulièrement. Le résultat est moins probant qu’avec les herbicides, mais c’est mieux pour la nature !" FAFSEA infos - n°90 5 octobre 2009 "J’ai voulu suivre cette formation par curiosité. Je connaissais peu ce sujet et j’ai pensé que, pour demain, ce serait un atout pour moi comme pour l’entreprise de découvrir ces techniques alternatives. Nous répondons à de nombreux appels d’offres de villes qui souhaitent réduire leur consommation de produits chimiques. J’ai beaucoup appris sur les procédés mais, à mon avis, toutes les pratiques ne sont pas transférables chez un client privé dont les attentes diffèrent de celles d’une commune. Nous utilisions déjà quelques méthodes comme le paillage et, depuis ma formation, nous n’en avons pas vraiment développé d’autres. Il faut avant tout changer la mentalité des clients ! J’ai aussi apprécié le retour d’expérience des autres stagiaires, plus âgés et déjà expérimentés sur certaines techniques alternatives." ACTIONS DE FORMATION Champagne-Ardenne Produire de la paille de qualité en sécurité Les risques du métier Vincent Vié, chauffeur de presse Sarl Laurent. "Cette formation a constitué une excellente piqûre de rappel, juste avant la nouvelle campagne de récolte de paille. Avec deux campagnes à mon actif, j’ai apprécié le rappel des règles de sécurité et des consignes liées à la qualité. J’ai parfaitement conscience des risques du métier, car je conduis de gros engins qui peuvent être dangereux. Cette nouvelle approche des règles de conduite a été très bénéfique. Personnellement j’ai trouvé la théorie un peu rébarbative, mais il me semble difficile de s’en passer... J’ai préféré la pratique, en particulier l’atelier pressage avec l’intervention d’un constructeur de machines. Il nous a donné des conseils sur la conduite et l’entretien. Résultat : j’ai un peu modifié l’organisation du chantier cet été, ainsi nous avons gagné en temps et en productivité." Dans les départements de la Marne et de l’Aube, la production de paille devrait augmenter dans les prochaines années. Une nouvelle formation, mise en place par le FAFSEA pour les salariés des presseurs de paille, a été lancée cet été. Cette action vise à professionnaliser les acteurs de la filière, pour mieux répondre aux besoins des futurs sites industriels de la région. “Nous avons été surpris par le succès de la formation De la paille au papier. Nous comptions sur 15 salariés et finalement, 42 stagiaires ont répondu présents !”, raconte Martin Poupart, responsable du département bassin de collecte de la CIMV (Compagnie industrielle de la matière végétale) et chef d’orchestre de ce projet. Moins d’un an après sa prise de contact avec le FAFSEA, deux formations de deux jours chacune ont été organisées la première semaine de juillet. Les départements de la Marne et de l’Aube comptent une soixantaine d’entreprises de travaux agricoles (ETA) spécialisées dans la récolte de la paille, aussi appelée pressage. Dans ce bassin stratégique, le CIMV a donc choisi de construire une usine de pâte à papier à base de paille qui démarrera en 2011. Dans le même temps, une autre entreprise va s’installer et se spécialiser dans la production de paille énergie. Pour répondre FAFSEA infos - n°90 6 octobre 2009 au développement de ces deux activités parallèles, la production va devoir augmenter. “Demain, l’activité des presseurs de paille va changer de dimension et entrer dans une logique industrielle, explique Martin Poupart. Pour approvisionner notre usine, il faudra respecter des normes très strictes de qualité.” Pour anticiper ces besoins, il s’est rapproché de l’ALPP (Association les professionnels de la paille de la Marne et de l’Aube). Pour professionnaliser la filière, ils ont imaginé une formation baptisée De la paille au papier. Président de l’ALPP et gérant de la Sarl Champagne Paille, Rémi Foy a envoyé douze de ses vingt salariés suivre ce stage. Au-delà de la qualité de la paille récoltée, assurer la sécurité de ses salariés a été un facteur de motivation. “Depuis vingt ans, la qualité de la paille fait partie de nos enjeux ; elle est naturellement prise en compte. Or avec les deux projets industriels en cours, le nombre de ACTIONS DE FORMATION salariés dans la filière va nécessairement augmenter et il nous faudra être encore plus vigilants sur les questions de sécurité.” De la théorie à la pratique Chaque session de formation s’est déroulée sur deux jours. Le premier jour, les stagiaires, pour beaucoup des saisonniers, ont suivi en salle la théorie sur la qualité et la sécurité avec en toile de fond la performance des chantiers de récolte. “Martin Poupart est intervenu au début de la formation pour présenter l’usine et sensibiliser les stagiaires aux exigences de qualité incontournables”, raconte Francis Laurent, directeur et formateur au centre Henri Guillaumet. La deuxième journée était entièrement dédiée à la pratique sur l’un des cinq ateliers thématiques. Plusieurs objectifs animent cette formation. Tout d’abord, il s’agit pour les salariés d’avoir une vue d’ensemble de la filière et du chantier de récolte, composé de cinq opérations phares (andainage, pressage, ramassage des ballots, transport jusqu’au stockage, constitution de la meule). Ensuite, les stagiaires ont acquis ou développé les compétences nécessaires pour réaliser l’entretien, le réglage et la conduite de leur machine. Tout au long de la formation, les consignes relatives à la qualité de la paille (humidité, densité des balles, présence de corps étrangers) servaient de fil conducteur. “J’ai été frappé par la motivation des employeurs, note Martin Poupart. Ils se préparent à l’évolution du marché et n’hésitent pas à envoyer leurs salariés en formation.” Sur la soixantaine d’ETA de la région, une douzaine s’est mobilisée pour cette première édition. Et preuve de leur motivation, les employeurs ont même accepté de mettre à disposition plusieurs machines pour les ateliers pratiques. “A en juger par le succès rencontré par cette formation, elle devrait se pérenniser, conclut Francis Laurent. Ainsi les presseurs de paille seront prêts quand l’usine tournera à plein régime d’ici deux à trois ans.” ❚ La sécurité avant tout ! Stéphane Carpentier, chauffeur de télescopique Sarl Champagne Paille. “Cette formation a été très bénéfique au niveau de la sécurité. Avec 12 campagnes de paille et aucun accident, je pensais bien maîtriser la conduite mais je me suis aperçu que je ne respectais pas l’ensemble des règles ! Par exemple, je levais le bras du chargeur trop tôt, je conduisais avec une personne sur le marchepied... Les photos d’accidents présentées au cours de la formation m’ont particulièrement sensibilisé. Cet été au début de la campagne, j’ai été très vigilant, mais certaines mauvaises habitudes reviennent, car elles permettent de gagner du temps. Avec cette formation, j’ai pris conscience des dangers et j’ai réduit considérablement les conduites à risques. Clair et bien structuré, ce stage nous a permis de bien comprendre les nouveaux besoins de l’usine, la qualité de la paille, les risques et l’organisation des chantiers.” FAFSEA infos - n°90 7 octobre 2009 DOSSIER Réglementation transports Se mettre en règle pour conduire en toute sécurité ! Le saviez-vous ? Les conducteurs et convoyeurs d’animaux vivants doivent détenir un CAPTAV. La FIMO et la FCO, les formations obligatoires et continues des chauffeurs de poids lourds s’allongent ! Enfin, connaissez-vous la conduite économique ? Des formations permettant aux conducteurs d’optimiser leur conduite, tout en limitant leur consommation de carburant. Les guides des formations 2010 sont en cours d’édition, mais d’ores et déjà découvrez en avantpremière des formations incontournables pour les salariés des entreprises adhérentes au FAFSEA. Alors à vos bulletins d’inscription ! FIMO - FCO : des formations en mutation Améliorer la sécurité, diminuer les sinistres, gagner en productivité... les formations initiales et continues obligatoires évoluent et ne manquent pas d’atouts ! La Directive européenne 2003-59/CE du 15 juillet 2003 et le décret du 11 septembre 2007 ont modifié profondément le dispositif de formations professionnelles obligatoires FIMO (Formation initiale minimum obligatoire) et FCO (Formation continue obligatoire –anciennement FCOS) ; cette nouvelle réglementation est entrée en vigueur le 10 septembre 2009. Désormais, le permis de conduire C ou EC seul ne suffit plus pour les conducteurs de poids lourds ! Public Tous les conducteurs titulaires d’un permis de conduire C ou EC (véhicules de plus de 3,5 tonnes de PTAC) sont soumis à une obligation de qualification initiale ou de formation continue, qu'ils soient salariés ou non, à temps plein ou occasionnel. Tout employeur qui embauche un salarié sans formation ou qui ne prend pas les dispositions nécessaires pour satisfaire à ces obligations de formation est passible d’une amende. Dérogations Les conducteurs titulaires d’un permis C ou EC valide, délivré avant le 10 septembre 2009 et qui ont une expérience de conduite à titre professionnel sans l’avoir interrompue depuis plus de 10 ans consécutifs au moment où ils reprennent leur activité, devront suivre uniquement une FCO tous les cinq ans (à renouveler à la date d’échéance). En cas de dispense de FIMO, le chef d’entreprise doit délivrer une attestation (selon un modèle réglementaire) à présenter aux agents chargés du contrôle en vue d’une inscription ultérieure à la FCO. De plus, certains conducteurs dont le véhicule excède plus de 3,5 tonnes de PTAC sont exemptés de FIMO et de FCO : - Lorsque la vitesse maximale autorisée du véhicule ne dépasse pas 45km/h ; - Pour les véhicules transportant du matériel ou de l’équipement à utiliser dans l’exercice du métier de leur conducteur, à condition que la conduite ne représenta pas l’activité principale du conducteur. Conditions d’obtention La FIMO doit être réalisée dans un organisme de formation agréé. Sa durée est de quatre semaines soit 140 heures. Elle comporte une partie théorique et une partie pratique (10 heures de conduite). L’évaluation finale est FAFSEA infos - n°90 8 octobre 2009 composée d’un QCM et d’une épreuve pratique. Dans le cas d’une formation initiale avec un cursus long de 280 heures, les candidats obtiennent directement la FIMO. C’est le cas pour un CAP de conduite routière, un BEP conduite et services dans les transports routiers ou un titre professionnel de conducteur routier. Programme La FIMO vise à perfectionner le conducteur à une conduite rationnelle axée sur les règles de sécurité. Il s’agit d’appliquer et de faire respecter les réglementations du transport et des conditions de travail (prévention des accidents de travail, respect des règles de chargement et d’arrimage des marchandises...). D’autres thématiques sont abordées : comportement au poste de travail, développement de la qualité de service... A l’issue du test final et en cas de validation, le centre délivre une attestation provisoire de réussite. Elle sera remplacée par une carte de qualification de conducteur, délivrée par la préfecture du département. Validité et renouvellement L’attestation de FIMO est valable à vie. La FCO doit être renouvelée tous les cinq ans. Sa durée s’étend désormais à 35 heures sur cinq jours. DOSSIER Questions - réponses Convoyeurs d’animaux : obtenez le CAPTAV Le règlement européen du 22 décembre 2004, entré en vigueur en janvier 2008, impose aux convoyeurs d’animaux vivants de détenir un CAPTAV (Certificat d’aptitude professionnelle pour le transport d’animaux vivants). Cette certification obligatoire pour tout transport d’animaux vertébrés apporte la garantie de leurs compétences et de leurs aptitudes pour assurer le bien-être animal. Qui est concerné ? Tout convoyeur, qu’il soit conducteur du véhicule ou personne accompagnant le transport d’animaux vivants vertébrés (équidés, bovins, ovins, caprins, porcins, volailles...), sur une distance supérieure à 65 kilomètres et dans le cadre d’une activité économique*, doit être en possession du CAPTAV. Les éleveurs assurant le transport de leurs propres animaux sont également concernés ! Y a-t-il des dérogations ? Le CAPTAV n’est pas nécessaire si vous remplissez une des conditions ci-dessous : - le transport sur des distances inférieures à 65 kilomètres ; - le transport d’un seul animal ; - le transport d’animaux effectué par les éleveurs avec leurs propres véhicules en vue de la transhumance. 2 – La reconnaissance d’une expérience professionnelle de cinq ans sur présentation d’un justificatif (attestation MSA, certificat de travail...). La validation des acquis devrait disparaître lors de la mise à jour du Code rural qui ne laisse plus de place à l’expérience professionnelle. 3 – Suite à une formation de deux jours dispensée dans l’un des centres agréés et validée par un examen final. En quoi consiste la formation ? Dispensée par un organisme habilité, elle se déroule sur deux jours. Au programme : la réglementation française et européenne en matière de transport d’animaux vivants et de santé animale ; l’embarquement, le transport et le déchargement des animaux en toute sécurité, les échanges de bonnes pratiques... Le candidat doit passer une épreuve comportant vingt QCM sur la réglementation et le bien-être animal et vingt situations de terrain à analyser à partir de photos. L’attestation de réussite à cet examen lui permet d’obtenir le CAPTAV, valable pour une espèce (bovine, porcine, équine...) ou un groupe d’espèces en fonction de la formation suivie. Je suis titulaire d’une FCOS valide jusqu’en juin 2010. Est-il envisageable de suivre le nouveau recyclage FCO avant cette date ? Le stage d’actualisation FCO peut être suivi six mois avant la fin de validité de l’attestation actuelle. Cette anticipation ne sera pas préjudiciable puisque la formation sera valide jusqu’en juin 2015. J’ai passé un permis C il y a plus de dix ans, aujourd’hui j’ai une opportunité pour faire du transport de marchandises... Que dois-je faire ? Il faut impérativement vous remettre à niveau et suivre la FIMO. Ensuite, tous les cinq ans, il est nécessaire d’actualiser vos connaissances par une FCO. Je souhaite assurer le transport de bovins, d’ovins et de caprins, un seul CAPTAV est-il nécessaire ? Non, vous devez détenir le CAPTAV correspondant à chaque espèce. Si vous avez suivi la formation de deux jours pour obtenir un CAPTAV d’une espèce, vous devrez vous spécialiser pour chaque espèce en suivant une formation complémentaire d’une journée. Un éleveur possède un van deux places pour emmener ses chevaux aux compétitions régionales, quelle autorisation doit-il fournir ? Il n’a besoin ni d’un CAPTAV ni d’une autorisation de transport, mais doit respecter la réglementation vis-à-vis de la protection des animaux. Comment obtenir le CAPTAV ? Un convoyeur est considéré détenir la qualification suffisante dans trois cas : 1 - Par équivalence ou reconnaissance d’un diplôme, d’un titre professionnel ou d’un certificat reconnus par arrêté ministériel. Ainsi le CQP agent de service de remplacement, option bovin ou porcin permet de décrocher directement le CAPTAV pour l’espèce concernée ; de même le CAPA soigneur d’équidés ou le BEPA activités hippiques autorise le transport d’équidés. Je suis déjà titulaire d’une attestation FIMO et FCOS, faut-il que je suive une nouvelle formation ? La FIMO est valable à vie (sauf en cas d’interruption de l’activité de conduite supérieure à dix ans), en revanche la FCO doit être suivie avant la fin de validité de l’attestation de formation en cours. * Ne sont pas considérées comme des activités économiques : les concours hippiques, les comices ou salons agricoles. FAFSEA infos - n°90 9 octobre 2009 Les Commission paritaires régionales du FAFSEA ont agréé des actions auprès des organismes habilités que vous trouverez dans les guides régionaux ou sur le site www.fafsea.com DOSSIER DES AUTORISATIONS DE CONDUITE... À DÉLIVRER Conduire un chariot télescopique ou une chargeuse-pelleteuse ne s’improvise pas... L’utilisation de ces engins est soumise à une autorisation de conduite délivrée par le chef d’entreprise et la formation au CACES correspondant est vivement recommandée. Pour évaluer les connaissances et savoirfaire de ses conducteurs avant de les autoriser à conduire, le chef d’entreprise dispose de guides d’évaluation conçus par le FAFSEA. Chaque guide comporte un questionnaire sur les connaissances théoriques et de sécurité ; une grille d'évaluation des compétences pratiques en situation de travail ; une fiche de consignation des résultats et un modèle d'autorisation de conduite. Ces outils d’évaluation permettent de délivrer l'autorisation de conduite mentionnée par le Code du Travail si les résultats sont positifs, ou, le cas échéant, d'envoyer la personne évaluée (salarié, stagiaire…) en formation selon les besoins identifiés. L’autorisation de conduite est valable au sein de l'entreprise qui l’a délivrée, pour une catégorie spécifique d'équipement. Les guides FAFSEA pour délivrer les autorisations de conduite : ❚ Le chariot télescopique (réédition 2009) ❚ Le chariot élévateur ❚ La chargeuse-pelleteuse (réédition 2009) ❚ Les plates-formes élévatrices mobiles de personne (réédition 2009) ❚ La grue auxiliaire de chargement ❚ Le porteur forestier Comment les obtenir ? Les autorisations de conduite sont disponibles auprès de votre délégation régionale ou sur commande sur le site www.fafsea.com Eco-conduite : quand économie rime avec écologie ! A l’heure du Grenelle de l’environnement, réduire les émissions de CO2 devient une priorité. Dans nos filières, le poste énergie tient une place importante : 65 l/h sont nécessaires pour l’arrachage de betteraves, 35 l/h pour l’ensilage maïs… Une solution pour s’orienter vers une consommation raisonnée : se former à l’éco-conduite. Une première expérimentation, initiée en 2006 en Pays de la Loire, a rencontré un franc succès. Pour preuve, la conduite économique est aujourd’hui proposée dans l’ensemble des régions avec une déclinaison par filière. Elle s’adresse aussi bien aux conducteurs débutants, que confirmés. Son objectif ? Faire prendre conscience au conducteur de sa consommation pour qu’il fasse évoluer son comportement et réduise le volume de carburant utilisé. C’est également l’occasion pour les stagiaires d’échanger sur les bonnes pratiques de conduite, afin d’identifier les points à améliorer. Le programme comprend une partie technique et de nombreuses mises en situation. Les stagiaires approfondissent leurs connaissances mécaniques liées aux transmissions, aux moteurs et aux circuits. Ils réalisent un diagnostic de leur comportement de conduite pour repérer les leviers de progrès individuel. FAFSEA infos - n°90 10 octobre 2009 Lors des mises en situation, ils apprennent à doser la puissance nécessaire à leur tâche, à mieux anticiper pour éviter les accélérations ou les freinages brutaux - source de gaspillage de carburant -, mais aussi à optimiser le réglage de leurs équipements. A l’issue de cette formation, qui s’échelonne sur 2 à 5 jours, le stagiaire réduit en moyenne sa consommation de 15 % à 20 %. Au-delà des enjeux économiques, cette formation a une incidence sur la qualité des chantiers, l’utilisation optimale des machines, la sécurité et la préservation de l’environnement. L’éco-conduite s’inscrit dans une politique globale d’économie du poste carburant et de réduction des émissions de CO2. LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION EMCS/GAMMA Viticulteurs ou négociants : à vos souris ! Finies les déclarations papier, la modernisation des formalités douanières passe aujourd’hui par l’informatique. Dans la filière des vins et spiritueux, cette dématérialisation des titres de mouvement va concerner environ 35 000 opérateurs. La majorité d’entre eux doit se former d’ici avril 2010. Taxes sur l’alcool Comme le tabac ou le pétrole, l’alcool et les boissons alcoolisées (dont les vins et les spiritueux) sont soumis à des droits d’accises, c’est-à-dire des taxes indirectes sur la quantité, acquittées par le consommateur ou détenteur final. La création du marché intérieur en janvier 1993 a conduit à la suppression des frontières douanières entre les états membres de l’Union Européenne. Résultat : la fraude a augmenté dans les états membres, malgré un système de surveillance par le biais de documents imprimés. De l’EMCS européen au GAMMA français Amorcé en 2003, le projet européen EMCS (Exchange movement and control system) vise à mieux contrôler les mouvements intracommunautaires et nationaux de marchandises. La version française s’appelle GAMMA (Gestion de l’accompagnement des mouvements de marchandises soumises à accises). “C’est un moyen de surveiller ces produits et de garantir le paiement de la taxe dans l’Etat membre où le produit est consommé”, explique Antoine Egea, coordinateur du projet EMCS/GAMMA à la direction générale des Douanes et des droits indirects (DGDDI). Du papier au numérique Depuis 1993, les produits soumis aux accises circulent uniquement entre opérateurs ou ayant le statut d’entrepositaires agréés (EA). Ils doivent être accompagnés d’un document imprimé obligatoire (liasse de cinq exemplaires, document Cerfa) : le Document administratif d’accompagnement (DAA). L’EMCS vise à remplacer le papier par du numérique via le Document administratif électronique (DAE), c’est la dématérialisation. “Ce projet ne remet pas en cause l’organisation du système, il s’agit juste d’un changement de moyens”, précise Antoine Egea. L’EMCS simplifiera les procédures de suivi, assurera une meilleure traçabilité et sécurisera les mouvements de marchandises. Textes de référence La directive 92/12/CEE du Conseil européen (25/02/1992) instaure le système de surveillance avec un document papier. La décision 1152/2003/CE (16/06/2003) du Parlement et du Conseil européens sert de base juridique au développement de l’EMCS. La directive 2008/118/CE (16/12/2008) abroge la directive de 1992 et remplace le document papier par un document électronique. Le règlement CE n° 684/2009 de la commission du 24 juillet décrivant le contenu du document administratif électronique. Deux voies d’accès Tous les opérateurs entrepositaires agréés qui effectuent des titres de mouvements sont concernés par cette nouvelle disposition. “Avec ➤➤➤ FAFSEA infos - n°90 11 octobre 2009 LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION 35 000 opérateurs, soit 40 % des opérateurs européens, la France est particulièrement investie dans ce projet”, remarque Antoine Egea. Selon leur taille, les viticulteurs, négociants, coopératives… disposent de deux modalités d’accès à GAMMA. Les expéditeurs de taille modeste enverront, via Internet, leurs données informatisées par une saisie directe sur ordinateur (Direct trader interface - DTI). Ceux qui ont un système informatique spécifique au rateurs qui utiliseront le DTI”, précise Antoine Egea. L’interprofession réfléchit actuellement aux actions de formation à mettre en place avec le FAFSEA. L’administration s’est engagée à former les représentants des organismes de formation. Elle propose également un module d’auto-formation et un accès individuel à la téléprocédure en mode formation. De quoi aborder la modernisation des formalités douanières avec sérénité ! ❚ sein de leur entreprise utiliseront l’Echange de données informatisées (EDI) entre leur application et celle des douanes. Les interprofessions en relais La douane sensibilise depuis longtemps les opérateurs à ce changement, en lien avec les organisations professionnelles des secteurs concernés. “Nous souhaitons leur confier la responsabilité de la formation des 20 000 opé- Poitou-Charentes : formation en amont En Poitou-Charentes, le FAFSEA prépare le terrain depuis 2007 ! Un programme de formations a été mis en place dans le cadre du plan mutualisé interentreprises : un stage de trois jours sur les procédures de gestion techniques et pratiques des commandes de vins et spiritueux ; un autre de deux jours pour maîtriser les pratiques et techniques douanières et la veille réglementaire. Une soixantaine de salariés d’exploitations viticoles et de maisons de négoce ont déjà suivi ce module et une nouvelle session est organisée en octobre. Au programme : douane (DGDDI, UE, obligations, exportation, DELTA et système de dédouanement, statut de l’opérateur économique agréé…) et contributions indirectes (statut des opérateurs, produits concernés, circulation des produits soumis à accises, documents d’accompagnement et circuit documentaire, avancement du projet EMCS). “Nous ne formons pas les stagiaires à l’utilisation du logiciel GAMMA, précise Laurence Gamarde, conseillère formation négoce de la délégation PoitouCharentes du FAFSEA. L’organisme de formation présente les avancées du projet EMCS et les dernières informations, notamment locales.” Dans cette région, l’actualité concerne Concerto, la plateforme de dématérialisation du BNIC (Bureau national interprofessionnel du Cognac) qui fonctionne depuis un an pour le nouveau système de dédouanement Delta. La nouvelle version vise à s’adapter à GAMMA. “Le BNIC a une mission de service public de suivi fiscal, administratif et économique, explique Didier Vassor, directeur du département Contrôle des Ages au BNIC. Concerto nous permettra de récupérer toutes les informations utiles et d’envoyer des données sécurisées à la douane pour tous les mouvements. Nous cherchons à simplifier la procédure pour l’administration comme pour l’ensemble des opérateurs.” Pour faciliter l’utilisation de Concerto, le BNIC proposera début 2010 une phase test d’un mois pour chaque opérateur. En parallèle, il envisage une demi-journée de formation, actuellement à l’étude avec le FAFSEA. “La formation sera beaucoup plus efficace si l’opérateur a déjà testé l’application”, estime Didier Vassor. 1er juillet 2009 ECS (export pays tiers) 1er janvier 2009 Phase préalable nationale facultative 1er janvier 2010 1er avril 2010 GAMMA national et tests EMCS Phase transitoire : émission de DAE et établissement d’un certificat de réception électronique pour les DAE des partenaires Développement et tests de production Phase définitive : émission et réception de DAE couvrant les échanges intra-communautaires Mise en production de l’EMCS/GAMMA FAFSEA infos - n°90 1er janvier 2013 1er janvier 2011 12 octobre 2009 Emission et réception de DAE pour tous les opérateurs effectuant des mouvements nationaux Déploiement de l’EMCS/GAMMA LÉGISLATION ET RÉGLEMENTATION Bourgogne : double formation Aujourd’hui en Bourgogne, environ 150 viticulteurs ont déjà été formés à l’utilisation de GAMMA par un douanier et un informaticien. Cependant la douane ne peut continuer ces actions, la formation n’étant pas son métier. Pourtant nombre d’opérateurs restent à former... “Majoritairement de petites tailles, les opérateurs ont besoin d’être épaulés, remarque Denis Barthel, délégué régional Bourgogne du FAFSEA. Les premières formations ont d’ailleurs montré qu’une remise à niveau en matière de réglementation était souvent nécessaire.” Directeur général de la FNEB (Fédération des négociants éleveurs de Grande Bourgogne), Pierre Gernelle complète : “Le passage obligatoire du format papier au format numérique est lourd et complexe, car il faut maîtriser de nombreux paramètres. Nos adhérents ont besoin d’une formation technique pour intégrer ce changement de format et les évolutions réglementaires. L’enjeu est de les former sur ces deux aspects.” D’où l’idée d’une session expérimentale programmée fin septembre pour les négociants, avec un formateur non douanier, qui évoquera les deux aspects à chaque étape de l’utilisation de GAMMA. Les actions suivantes seront envisagées en fonction des résultats de ce test. Maître d’œuvre, la FNEB les organisera en partenariat avec le FAFSEA. Avant d’être formés, les opérateurs ont été informés depuis 2006. La dernière réunion, au printemps dernier, a d’ailleurs rencontré un franc succès. “Ils sont tous conscients de l’importance de la formation pour réussir cette étape”, conclut Pierre Gernelle. Aquitaine : informer et former En Aquitaine, le CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux) installe une plateforme de dématérialisation entre les opérateurs et la douane. Le but ? “Faciliter la tâche de nos cotisants, leur éviter des coûts et sécuriser les connexions”, explique Jean Belaube, directeur administratif du CIVB. Dans l’optique d’aider les opérateurs, le CIVB rédigera une notice pour que son utilisation soit “la plus simple et ergonomique possible”. En novembre prochain, la plateforme devrait être certifiée par la douane et le CIVB communiquera en direction de ses cotisants. “Le logiciel est développé en s’appuyant sur le document papier existant (DCA) aussi, la transition ne devrait pas être trop perturbante, espère Jean Belaube. Lors de la mise en œuvre, à compter des mois de novembre ou de décembre 2009, les informations et les formations seront adaptées aux besoins des cotisants du CIVB.” Quant à l’UMB (Union des maisons de Bordeaux), elle informe régulièrement FAFSEA infos - n°90 13 octobre 2009 ses adhérents négociants, depuis le début du projet EMCS. En juin, elle a organisé avec le FAFSEA une réunion d’information. “C’est une petite révolution administrative qui nécessite une modification des habitudes, estime Catherine Dupérat, directrice de l’UMB. Il y a donc un grand besoin d’information et de formation. Nous mettrons en place, cet automne, des sessions pour que nos adhérents soient opérationnels avant avril prochain.” OUTILS ET MÉTHODES Agriquadra Allier compétences et santé pour une reconversion réussie Aider les salariés, confrontés à des problèmes de santé, à se reconvertir..., voilà une des pistes explorées dans le cadre du projet Agriquadra. Le principe repose sur une approche coordonnée entre un bilan médico-professionnel et un bilan de compétences. Zoom sur une expérimentation exemplaire en Languedoc-Roussillon. ené avec le soutien du FSE (Fonds social européen), le projet Agriquadra s’est penché sur les questions de santé au travail et de vieillissement des salariés, à partir de la deuxième partie de carrière ! Une démarche d’un genre nouveau a ainsi vu le jour : l’idée est de proposer aux salariés rencontrant des problèmes de santé - qui peuvent à terme les empêcher de travailler - de réaliser simultanément un double bilan : médicoprofessionnel et de compétences. Objectif visé ? Evoluer professionnellement, avant de devenir inapte ! Initié en 2007, ce dispositif associe deux types d’interventions déjà existantes, mais habituellement conduites séparément. Il s’appuie sur le partenariat entre le FAFSEA, M la MSA (Mutualité sociale agricole) et un centre de bilan de compétences. Expérimenté depuis 2008 dans les départements de LoireAtlantique, Seine-Maritime, Vaucluse et de l’Hérault, il fonctionne particulièrement bien dans ce dernier. Chargée de mission à la délégation Languedoc-Roussillon du FAFSEA, Kathy Kretz a identifié les bons interlocuteurs (médecin du travail, consultant...) et coordonne l’action sur le terrain. “Au FAFSEA, nous nous sommes aperçus que la reconversion professionnelle de certains salariés pouvait aboutir à une impasse, les nouvelles conditions de travail pouvant se révéler tout aussi astreignantes que précédemment, estime Claudette Foret, chef de projet FAFSEA infos - n°90 14 octobre 2009 Agriquadra au FAFSEA. La réussite du bilan compétences et santé dépend de l’adhésion des intervenants qui doivent être persuadés du bien fondé de cette synergie.” En effet, prendre en compte l’état de santé du salarié dans sa démarche de réorientation se révèle indispensable. Du diagnostic …. Bien souvent, c’est le médecin du travail qui impulse la démarche à la suite d’un examen de santé au travail. Le Docteur Gérard Bernadac, médecin du travail à la MSA du Languedoc, rencontre couramment des salariés présentant des problèmes de dos, d’articulations ou autres, liés à l’usure professionnelle ou à un accident du travail. Quand il juge que les activités du poste de travail peuvent présenter un risque pour la santé du salarié, il lui propose de poursuivre la démarche par un bilan de compétences. Si le salarié souscrit au projet, il l’oriente vers le FAFSEA. “La motivation du salarié reste le facteur essentiel pour adhérer à la démarche et pour qu’il soit en mesure de rebondir”, analyse-t-il. Le bilan médico-professionnel réalisé par le médecin permet de repérer les contraintes liées à la pathologie dans les situations de travail et de formuler des recommandations quant aux conditions de travail acceptables ou néfastes pour la santé du salarié. Secret médical oblige, ces recommandations sont délivrées au seul bénéficiaire. Libre à lui de lever la confidentialité pour rendre la démarche plus efficace. Au sein du FAFSEA Kathy Kretz prend le relais. Elle explique au salarié les objectifs et le fonctionnement de la démarche avant de l’orienter vers le centre de bilan de compétences. “Je souhaite être l’intermédiaire incontournable, afin que OUTILS ET MÉTHODES Un vrai bénéfice le salarié ait un seul référent, explique-t-elle. Il s’agit d’un seul et même accompagnement réalisé par trois personnes, donc tout est basé sur la relation de confiance entre nous.” ... aux perspectives d’évolution Dans le cadre du bilan de compétences, le consultant amène le bénéficiaire à réfléchir à ses acquis et aux évolutions possibles de son parcours professionnel. Une réorganisation du poste de travail ou des fonctions en interne est d’abord envisagée, mais elle s’avère rarement possible dans de très petites entreprises. Bien souvent, le salarié doit envisager une reconversion en dehors de son entreprise, voire de son secteur d’activité. Le rôle du consultant est de valoriser le salarié pour l’aider à dépasser ses freins psychologiques et à trouver les ressources nécessaires pour mener à bien son nouveau projet professionnel. Les recommandations du médecin sont intégrées dans la recherche du salarié et le médecin peut être consulté pour valider la faisabilité de la réorientation professionnelle envisagée. “L’intérêt majeur de ce dispositif est d’agir en prévention, insiste Virginie Clopes, psychologue et consultante en bilan de compétences. Le partenariat original mis en place favorise la recherche d’une solution avant... l’inaptitude totale. Le soutien psychologique s’avère alors très utile.” En Languedoc-Roussillon, vingt salariés ont ainsi bénéficié depuis un an d’un bilan de compétences et santé. Beaucoup s’orientent vers des métiers prenant en compte leurs limitations physiques : télésurveillance, gestion administrative et comptable, mais aussi chauffeur de taxi ou commercial… “Ce dispositif représente un véritable espoir pour des personnes complètement perdues qui n’envisageaient pas un autre métier que l’agriculture”, souligne Kathy Kretz. De son côté, le Dr Bernadac conclut : “Le constat d'échec que représente une pathologie débutante liée au travail est dorénavant relativisé car le salarié peut rebondir grâce à ce travail en commun, il évite ainsi l'apparition de séquelles médicales définitives.” Un travail d’équipe pour prendre en compte la santé au travail et le bien-être des salariés en deuxième partie de carrière. ❚ FAFSEA infos - n°90 15 octobre 2009 Séverine Pialat, 34 ans, reconvertie dans la comptabilité. “J’ai travaillé huit ans dans une entreprise viticole commercialisant le vin en bag-in-box où j’étais polyvalente. Le déplacement des containers de 5 à 25 litres m’a provoqué des douleurs handicapantes à l’épaule, puis une tendinite inguérissable. Je n’ai pas pu me reclasser au sein de l’entreprise, trop petite. Le Dr Bernadac, que j’ai vu plusieurs fois, m’a donc orientée vers le FAFSEA. J’ai suivi un bilan de compétences et santé, avant de me diriger vers la comptabilité. Avec l’aide de la consultante, j’ai trouvé la formation adéquate, puis j’ai effectué deux stages dans un organisme d’assurance maladie où je travaille actuellement en CDD. J’espère pouvoir y rester et décrocher prochainement un CDI. Les choses se sont enchaînées très vite, j’ai été bien suivie. Ce bilan s’est avéré vraiment bénéfique pour moi !” Une autre vision de soi Mesaoud Taoulilit, 43 ans, en attente d’une formation de prothésiste dentaire. “J’ai travaillé pendant vingt-six ans dans les vignes. J’ai eu des problèmes aux vertèbres, mais je n’ai rien fait. Qu’aurais-je bien pu faire d’autre que mon métier ? Il y a un an, je me suis complètement bloqué le dos. J’ai vu le médecin du travail qui m’a conseillé de faire un bilan de compétences pour changer de métier. La consultante qui m’a suivi a su me donner confiance en moi. Petit à petit, l’idée que je pouvais exercer un autre métier est devenue possible. Je me suis orienté vers deux projets qui me plaisaient : monteur - vendeur en lunetterie et prothésiste dentaire. Finalement j’ai choisi le second et j’attends la réponse du FAFSEA pour le financement d’un CAP de prothésiste dentaire. Pour rebondir, l’important est d’avoir confiance en soi.” EN BREF • EN BREF • EN BREF • EN BREF FSEA FORMDeFAA sT foIO rm NS pour la filiè ations re Bo Aquitaine : la filière bois se forme FAFSEA infos FILIÈRE BOIS is La tempête Klaus qui a frappé le Sud-Ouest le 24 janvier dernier a constitué un nouveau frein pour la filière forêt - bois. En Aquitaine, le massif forestier figure parmi les principales victimes... Dans un contexte de crise économique mondiale, l'ensemble des acteurs de la filière s’est mobilisé. Réunis au sein de la FIBA (Fédération des industries du bois d’Aquitaine) et des Entrepreneurs de travaux forestiers d'Aquitaine, ils ont élaboré un plan d'action et de soutien. Son objectif est double : maintenir les emplois et adapter le potentiel industriel, afin de développer les compétences des actifs de la filière par le biais de la formation. Une quarantaine de stages ciblés ont ainsi été mis en place, soutenus financièrement par l'Etat et le Conseil régional d’Aquitaine. Pour faire connaître les actions de ce plan, le FAFSEA a édité une plaquette dédiée aux formations incontournables de la filière forêt - bois. Ces stages accessibles aux salariés des entreprises adhérentes sont soumis à l'accord de l’employeur. octobre 2009 L’ é n e r g ie de v os proj ets Des clés... pour les petits engins de chantier Et de trois ! Le guide pédagogique L’utilisation des petits engins de chantier en sécurité dans les entreprises du paysage, vient de s’enrichir de deux nouvelles fiches pratiques. Les mini-pelles et les mini-chargeurs, Les motoculteurs et les motobineuses s’inscrivent dans la lignée de la première fiche pratique Les tondeuses autoportés. La fiche sur Les broyeurs de végétaux suivra prochainement. Ces dépliants passent en revue les principales étapes d’utilisation des petits engins motorisés : prise de poste, règles de conduite, compte-rendu de chantier, entretien du matériel... Ils fourmillent de conseils et de recommandations avisés. Conçus et réalisés en partenariat par la MSA (Mutualité sociale agricole), les représentants de la section paysage de la CPNE agricole et le FAFSEA, ils visent à sensibiliser les salariés des entreprises du paysage aux risques liés à l’utilisation de ces machines et aux bonnes pratiques. Prévention oblige ! LES MINI-P Dans les entreprises du EL S LES MINI-C LES ET LES MOTOCULTEUR HARGEUSE S SES paysage 20 % des acciET LES MOTOBINEU dents sont liés aux engins motorisés. FICHE PRATIQUE L’UTILISATION PETITS ENGINSDES DE CHANT DANS LES ENTREPRISES IER EN SÉCURITÉ DU PAYSA GE L’UTILISATION DES SÉCURITÉ DE CHANTIER EN PETITS ENGINS ES DU PAYSAGE DANS LES ENTREPRIS Calendrier des salons 07 au 9 octobre - Le Sommet de l’élevage est un rendezvous important pour les professionnels européens de l’élevage. Pour cette 18e édition, les acteurs de l’emploi et de la 7-8-9 oct. 2009 formation (ANEFA, FAFSEA, VIVEA) seront présents pour vous conseiller sur leur stand (Hall 1 - Allée C 84). Un cocktail sera organisé sur le pôle emploi-formation, le mercredi 7 octobre à 12h30. A cette occasion, 12 lauréats recevront leur CQP Agent de Service de remplacement. Grande Halle d’Auvergne - Cournon / Clermont-Ferrand www.sommet-elevage.fr 90 n° FICHE PRAT Collecte 2008 en hausse IQUE 174 millions d’euros ont été collectés sur les masses salariales brutes des 181486 entreprises adhérentes en 2008. Un montant en hausse de 9,5 % par rapport à 2007 qui confirme le dynamisme de la structure et la confiance des partenaires. Stages d’initiation ou de perfectionnement, parcours qualifiants, reconversions professionnelles… le FAFSEA a financé 61 643 actions de formation. Plus de 135 000 stagiaires ont bénéficié d’un accompagnement professionnel. recherche d'emploi, de nombreux secteurs d'activités seront présents. Pour toutes vos questions sur la formation professionnelle, le FAFSEA vous accueille sur son stand situé dans l'espace agricole du hall B. Parc des expositions - Metz www.reussirenlorraine.com Clermont-Ferrand/Cournon – France 13 au 15 octobre - Le MIFFEL, salon méditerranéen de la filière fruits et légumes rassemble l’ensemble des professionnels. Près de 350 exposants participeront à ces trois journées d’expositions, d’échanges et de découvertes. Comme chaque année, l’APECITA et le FAFSEA vous guideront dans vos démarches et vos projets (stand Hall H - Allée L 8). Parc des expositions - Avignon - www.miffel.com 17 et 18 octobre - Le Village de la formation, des métiers et de l’emploi de Metz. Aux côtés des organismes de formation, d'orientation et d'aide à la 1er au 3 décembre - Le SITEVI, salon international pour les filières vigne-vin et fruitslégumes met à l’honneur dix secteurs d’activité comme les équipements pour la viticulture, l'arboriculture ou le maraîchage, l’irrigation et les énergies renouvelables, le conseil et les services à la commercialisation... Pour vous informer sur l’emploi et la formation, retrouveznous sur le stand de l’APECITA, l’AREFA et le FAFSEA. (Hall 9 – Allée A 22). Parc des expositions - Montpellier - www.sitevi.com 2 au 4 décembre - Paysalia est le nouveau rendez-vous des professionnels du paysage. Organisé par l’UNEP, il vise à présenter tous les deux ans, les créations, innovations et nouvelles tendances du secteur. L’APECITA et le FAFSEA vous donnent rendezvous sur leur espace commun (Hall 6 – Allée E 42). Eurexpo - Lyon - www.paysalia.com FAFSEA infos - n°90 16 o c t o b re 2 0 0 9 FAFSEA Infos est une publication du Fonds national d'assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles. Directeur de la publication : Yves Honoré. Responsable de la rédaction : Amélie Boudghène. Rédaction : Christelle Gérard, Marie-Astrid de Roquefeuil, Elodie Saulnier. Crédits photos : Centre Henri Guillaumet, Formapaysage, Alain Doire, Bourgogne Tourisme, Sébastien Brousseau, Franck Damas, MSA. Direction artistique : Val Production Graphique. Pour nous contacter : FAFSEA 153 rue de la Pompe, 75179 Paris cedex 16 Tél. : 01 70 38 38 38 - Fax : 01 70 38 38 00 E-mail : [email protected] Internet : www.fafsea.com