Chronique du 11 juin 2014
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Chronique du 11 juin 2014
Chronique du 11 juin 2014 Au-delà de ses limites… Inspiré par le test des adultes du 4 mai 2014 De mes plus lointains souvenirs de sportifs jamais un sport ne m’avait procuré autant de bonheur…et…autant de souffrances que le karaté. Semaine après semaine, on va s’entraîner dans le but de s’améliorer d’avoir des mouvements plus fluides, plus forts et plus précis. On se donne à 100%, on part au boulot le lendemain avec des courbatures, des ecchymoses et pleins d’autres petits bobos mais…on continue et on a hâte à la prochaine fois. Souvenez-vous de votre premier test, le fameux passage de grade de la ceinture jaune. Pas de cadeau. On se donne au max. Moi je me rappelle de ce test comme si c’était hier. On était que 3. J’ai eu l’honneur et le privilège de faire mon test avec Catherine Bégin et Vicky Dubé devant Renshi Pierre et Senseï Stéphane. On est sorti vidé mais combien heureux d’avoir passé au travers. On nous a amené à nous dépasser à aller au-delà de notre zone de confort. J’ai toujours fait du sport mais on ne m’a jamais poussé dans mes derniers retranchements comme lors des tests de karaté. On puise dans nos réserves d’énergie et on doit constamment se parler: le mental est aussi important que le physique. Outre mon test de ceinture noire qui est un événement vraiment spécial, les tests qui ont suivi mon premier j’en garde également de très bons souvenirs. Pas de façon aussi marquée mais plutôt les faits saillants de ces tests. Les difficultés, les remises en questions, les événements cocasses, les blessures. Il y a toujours des événements accrocheurs qu’on oublie pas. Ça se passe comment un test? C’est une tension constante. Les jours et heures qui précèdent c’est la fébrilité et le questionnement. Le jour du test quand on est en kimono, dans notre bulle, on se convainc que ça va bien aller, on révise rapidement les éléments où on est plus faible. Puis ça y est, plus de retour arrière possible. Renshi démarre le test, on oublie tout dès les premières secondes. Le combat contre soi-même vient de commencer. On se donne à fond, on sue, on a chaud, on se demande ce qu’on fait là, va-t-on passer au travers. Soudainement une accalmie, un regain d’énergie, on entre dans notre deuxième souffle. Puis on repart pour une autre période difficile : la dernière heure est pas facile. Le « mental toughness » prend tout son sens. Finalement le test se termine et on y est arrivé. On est hyper fier de nous. On a une fois de plus dépassé nos limites. On rentre à la maison avec la satisfaction du devoir accompli. L’adrénaline laisse la place aux endorphines. On est comme sur un nuage mais avec des petits bobos pour nous rappeler qu’on n’a pas pris de drogue. La première nuit on ne s’endort pas : on tombe sans connaissance. Le lendemain on a mal partout. Les jambes, les bras et j’en passe et des meilleurs. Ça dure une bonne semaine. Malgré ça, on est au rendez-vous pour continuer semaine après semaine. Le dernier passage de grade, même si je n’y étais pas, m’a inspiré. Probablement parce que d’une certaine façon j’y étais impliqué. Je me suis dit que ce serait bien de partager avec vous ces moments spéciaux. Comment je les ais vécus. Il y a une phrase qui me revient toujours quand je pense aux différents tests que j’ai passés au Dojo Pierre Marceau et c’est : le dépassement de soi. Pour vous, ça s’est passé comment? Qu’est-ce que les tests vous ont laissé comme héritage? Shodan Martin Verreault