Vrai Canton - Ville de Comines

Transcription

Vrai Canton - Ville de Comines
LE VRAI CANTON
Capélôs
Blancs Mouchons
FLANDRE
Bleu Vintes
Bas-Mountches
Mountches
COMINES-WARNETON
Comines (F)
TERROIR PICARD EN WALLONIE
Warneton (F)
FRANCE
Briqueteux
Bulletin bimestriel de l’association culturelle
des cinq anciennes communes du canton
Deulemont
Frelinghien
Bizétôs
Armentières
Houplines
Editeur Responsable : Laurent BREYNE, rue de la Marlière, 5 - 7781 HOUTHEM
La Lys
Périodique créé en juillet 1974 - N° 207 - janvier - février 2016
Adresse de contact : Le VRAI CANTON - Chemin de la Cerisaie, 1 - 7780 COMINES
EDITO
D’main, ch’ést l’nouvél An.
V’lô d’jô seize ans d’l’An deux meûle.
Je m’souvins que dés faux prophètes
I prédijôt’te la fin du monte pour bétôt
Et in ést toudis lô bin in plache.
I-ést vrå que d’pus ç’timps-lô
In a assisté à la fin d’in monte,
De ç’monte qu’in conéchôt avant,
In monte de paix, més de vrå paix.
In vivôt bin, in minjôt bin,
In s’amusôt bin ét in orwétôt à rin.
D’l’âte côteû d’nous frontires
I-z’avôt’te qu’à fère l’manme, hé non !
Et ch’ést justemint lô que cha côche.
Comint bin minji et bin vife
Tchan que dés rapaces i passt’te
Et i repast’te pour s’servir lés preumis
Sans rin léchi dins leus colonies ?
Aujordu, ç’monte-lô i s’a révili
Et i-acoute la canchon dés sirènes
Qui font simblant d’lés assistér.
A l’plache de leur apprinte à prodûre
Nous péyis i vind’te dés armes et dés fusiks
Qu’in ortroufe dins nous rues ét nous plaches.
Lés quionze preumires années du siècle
I-z’ont connu bin dés malheurs.
Pour arrétér tout chô, més jins,
I faudrôt mète la paix, ène vrå paix
Dins tous chés péyis in djère
Pour léchi vife lés jins dû qu’i sont.
Et à l’plåche de vinte dés canons
In a fok à leu rinte du pan ét l’èspôr
D’un monte méyieû …
Ch’ést cin que l’ VRA CANTON i souhaite
À eustes et à chacun d’vous âtes.
Bonne et meilleure année 2016.
2864
GARLOU 207
L’MONTE I-A DEUX VITESSES
Alfôs, nous z-autos i-z’ont six vitesses.
Ch’ést sûr’mint feurt nécessaire
Pour ète puk veute contre l’mur.
Hureus’mint que sur nous routes
I-a dés bôtes pour nous survili
Et dés limites de vitesse tous lés kilomètes.
Pour lés sintimints, ch’ést akeur l’manme
I fôt surtout pôs bourlér court
Et pôs attinte pour parlér d’amour.
Més i fôt pôs non plus tcheurir
Come in sauvache après l’preumire
Et surtout pôs s’indormir su l’ouvrache.
Au cominch’mint les preûmires autos
I-z’avôt’te fok ène vitesse.
Més lés jins i voulôt’te allér puk veute
In n’d’a ajoutér ène à l’fôs.
Madémé quô qu’in va fère aveuc diche ?
Faudrôt pour seûr d’z’automatiques.
Pour moutrer tés sintimints
Si te connôs l’kemin, vas-y duch’mint ;
In allant treup veute à l’assite
Te risques in claquår ôsseû rapid’mint.
Si te tchés sur ène råre de mazinke
Pérds pôs tin temps ét lèfe l’camp.
Puk in orwète le monte à l’intour
Puk in vôt que tout i-a deux vitesses.
Ou bin te fonces pleins gaz
Ou bin te prinds tin temps pour allér de l’avant.
Ou te risques de rinscontrér l’chimtire
Ou d’arrivér après l’z’âtes au paradis.
Du côteu de l’argint, ch’ést l’manme refrain.
Te peux cujir inter deux vitesses.
T’as dés dettes, ou bin tin coffe i-ést tout plan.
T’as pôs in clå ou bin t’és Crésus
Te vis ène vie in or, tin tchu dins l’bure
Ou bin t’és bon à vife au resto du tcheur.
Dins la vie, ch’ést l’manme canchon.
Pour in jone, du pôl au minton
Cha vint treup duch’mint,
Més avôr in visache plan d’boutons
Cha vint si rapid’mint que pour d’n ète quitte
Cha dure alfôs bin lômint.
Fère d’z’aparènes p’tit à p’tit
Cha vint tout duch’mint ;
Més vudi sin portefeûle au tiercé
Cha vint d’in keup rapid’mint.
Pour t’assistér, te treufes pôs gramint d’amis
Més dés requins pour t’chuchi, i n’d’a tout plan.
Jean Milleville
IDÉE CADEAU
TOME 45 des mémoires ...
Et bien oui, la société d'histoire a encore toujours quelque
chose à écrire.
Jean-Pierre Vanhove dévoilera quelques problèmes de fraudeurs de tabac avec l'administration des douanes.
Déjà 45 ans que de nombreux chercheurs se penchent sur
notre passé pour faire découvrir aux lecteurs des pans méconnus de notre histoire. L'An 2015 n'a pas trahi la formule et présente des annales fort intéressantes en s'attachant plus particulièrement aux années qui suivirent la grande guerre, le tome
2014 en ayant été grandement imprégné, centenaire oblige.
Dominique Loridan, fort de son exposition sur les cimetières
militaires de notre région, en détaille par le texte et la photo
leur genèse. Alain Pottel s'attache quant à lui à la reconstruction de Comines et Frédéric Berghe grâce aux archives de son
grand-père nous entraîne dans la construction des 'Nissen
Huts' à Comines. Pierre Debourse réussit l'exploit de présenter côte à côte des sites, des rues, des maisons et des fermes
d'Houthem fixés sur la pellicule avant 1914 ou durant la guerre
et les mêmes actuellement.
Michel Sence, en grand collectionneur, présente les premières
cartes postales parues à Comines-France. Willy Riem a retrouvé la cloche de la chapelle de Saint-Yvon par le plus pur des
hasards. Jean-Philippe Lahousse nous plonge dans quelques
conflits et faits judiciaires à Warneton et Bas-Warneton et nous
livre dans le détail la composition des fiefs du Touquet et de Frelinghien. Fabrice Demeulenaere qui fréquente régulièrement les
archives départementales du Nord nous décrit brièvement l'état
sanitaire de nos concitoyens vers 1850, il relève en outre des
caractéristiques de la ferme d'Oosthove à Ploegsteert.
De témoignages recueillis, Willy Riem, tente de clarifier les
événements troubles de mai 1940 qui ont secoué Warneton.
En remontant dans le temps, Jean-Claude Walle nous fait
connaitre l'origine de la commune de Ploegsteert détachée de
Warneton au 19ème siècle. Grâce à Olivier Clinckemaille nous
en saurons plus sur sainte Anne et la fête des Marmousets.
A côté des rubriques habituelles: le bilan de la société de l'année écoulée par Jean-Marie Duvosquel, le film du quotidien de
2014 à Comines-Warneton sous la plume de Jean Milleville et
la chronique patoisante du regretté Louis Masse, nous trouverons une étude approfondie sur Nicolas Volcyr au château de
Comines en 1512 par Françoise Fery-Hue.
De quoi (se)faire plaisir et (s')instruire tout à la fois. L'ouvrage
(illustré) de près de 400 pages est disponible dans tous les
dépôts habituels. (au prix de 20 €).
Jean-Claude Walle
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GRILLE 207
LA VARIANTE CHILIENNE
Pierre Raufast | 263 pages |
18€
Édition : Alma Éditeur.
vite
chanson
dix
je me demande
Pierre Raufast est né à Marseille en 1973.
Ingénieur, il vit et travaille à Clermont
Ferrand.
fort
tomber
vider
"La variante Chilienne", son deuxième roman nous fait découvrir une cascade d’histoires toutes aussi farfelues les unes que
les autres. Ces histoires s’imbriquent comme des poupées
russes.
encore
L’auteur travaille de manière presque scientifique dans la
construction de son roman. Il note pendant toute une année
des pistes, des infos, des anecdotes, même des faits divers
pour composer ainsi une œuvre inattendue.
regarde
argent
sûr
sucer
beurre
même
Pierre Raufast dans ces histoires toutes imaginées avec
adresse se montre un conteur fabuleux.
espiègle
Un roman plein de petites choses glanées dans la vie courante.
(vous) autres
A déguster au fil du temps.
parfois
....Sa vie d’homme pouvait démarrer. Dans une revue, il avait
lu que l’étirement d’un muscle devait durer dix-huit secondes
pour être efficace.
Sa propre expérience lui enseigna qu’il fallait serrer une fille
dans ses bras pendant au moins vingt-sept secondes pour
qu’un câlin soit recevable. Deux secondes de mois, et la fille se
plaignait du manque de tendresse. Aussi, les yeux fermés et
le visage dans les cheveux de l’autre, il comptait dans sa tête
patiemment. A la vingt-septième seconde, il pouvait s’écarter
et lui sourire. Elle souriait. Recette magique.
Avec plusieurs trucs du même genre, il réussit à mener une vie
presque normale…….
(tu) tombes
c’est
rempli
lève
chemin
Lucie Baily - Présidente du centre de lecture.
Chô, ch’ést in cô(w).
Firmin, l’peutit garchon à Edouard et Sidonie, i keurt à
s’mère ét i dit : » Man, j’é vu l’cô(w) coq’tér (s’accoupler)
ène dijène de fôs ç’matan. ». Ele li répond : « Va dire cha
à tin père ; i va comprinte ». Firmin i keurt à sin père pour
dire : « Pa, man èle dit de dire que j’é vu l’cô(w) coq’tér ène
dijène de fôs ç’matan ét que t’allôs comprinte ». L’père i li
d’minte : « Ch’étôt toudis aveuc l’manme glène ? » « Ah !
non, pa ». « Adan va dire chô à t’mère, èle va comprinte. »
Solution des mots croisés 207
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MOTS CROISES du VC 207
1
12 345678910
1112
13
1415
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
HORIZONTALEMENT.
1. Décédé le 26 janvier 1926, ce Cardinal avait été le 16e Archevêque de Malines. [Désiré]. En 1912, sa « Lettre au Roi » est restée
célèbre (Marcinelle, 1863, 3 janvier 1976) [Jules]. 2. Astate. Fit un
testament. Problème. 3. Il fut le dernier bourgmestre de Warneton (de 1960 à 1076) [Jean]. Refuge. 4. Son carnaval est célèbre.
Quatorzième lettre de l’alphabet grec. Pronom personnel. Label
de qualité pour tout produit alimentaire. 5. Hameau du Bizet (L’).
Projeta. 6. Fermé. Classification des huiles pour moteurs d’après
leur viscosité. Aluminium. 7. Surnom de Fernand Bachelard provenant de sa haute taille (2,40 m) (Templeuve, 1922, Gerpinnes,
2 janvier 1976) (2 mots). 8. Belles saisons. Travail de postier. Le
Tourmalet et l’Aubisque en sont deux fameux. 9. Ile de France.
Petite ville voisine de Furnes et célèbre pour sa biscuiterie. Fait
avancer les chevaux. 10. Combles de cadeaux. Possèdent. D’un
brun rouge en parlant de la robe d’un cheval. 11. Coutumes.
Possessif. Hameau de Bas-Warneton considéré jadis comme mauvais (2 mots). 12. Variété de cabriolet d’origine anglaise, où le
cocher est placé derrière. Croupes. Double équerre. 13. Par ce
lieu-dit, au bout de la rue du Romarin, à gauche en venant de
Ploegsteert, vous arrivez en France. (Le). Rayon de lumière. Fleuve
côtier français. 14. Société de gymnastique, créée à Ploegsteert
en 1946 (5 mots). 15. Celui du « Téléphone » créé par Daniel
Castryck se trouve dans une salle du café de « L’Hôtel de Ville »
à Warneton. Commune du Hainaut, arrondissement de Mons.
Transpiration abondante.
VERTICALEMENT
1. Préfixe opposé à micro. Substances qui entourent
un minerai à l’état naturel. 2. Grosse pièce de bois
ou de métal destinée à soutenir. Démonstratif.
Carte à jouer. Sorti des urnes. 3. Architecte belge
(Bruxelles, 1817 – 1879) qui inaugura le 24 mars
1856 le « Théâtre de la Monnaie ». [Joseph]. Le
Musée du folklore de Mouscron porte son nom
(Tourcoing, 1898 – Mouscron, 1959) [Léon]. 4. Celui
de « Bonne Espérance » fut découvert par Diaz en
1488. Ensemble des marchandises arrimées sur le
pont. Consomme. 5. Vit. Celui de Dinant eut lieu il
y a 550 ans en représailles contre les habitants qui
avaient pendu Charles le Téméraire en effigie. Germanium. 6. Ce musée courtraisien expose les différentes
opérations du traitement de cette plante répandue
jadis dans notre canton. Numéro 1. Emplumé doué
de parole. 7. Signe d’une chaine de Radio captée ici
sur 103 FM. Cardinal. Cet architecte (Liège, 1505 –
1566) avait son effigie sur les anciens billets de 100
francs belges. [Lombard]. 8. Un pour un Flamand. Ville
allemande voisine de Hambourg. Unité de sensibilité
des émulsions photographiques. 9. Type de la célèbre voiture «
Citroën » des années ’50. « Vieux Roi » dans un drame en 5 actes
de Shakespeare, créé en 1606. Habitude fâcheuse ou ridicule
contractée inconsciemment. Dette. 10. Recouvrit d’une couche
d’étain. Il a fondé l’Harmonie royale « La Fraternité » d’Houthem
en1892 [Emile]. Nettoyer en raclant. 11. Le 13 janvier 1946, cette
ancienne société belge recrutait sa première « Hôtesse de l’Air ».
Il faut parfois en avoir ! 12. Chlore. Engins blindés montés sur des
chenilles. Crack. 13. Sa royale « Fondation » fut créée en Belgique
le 14 janvier 1976 à l’occasion du 25e anniversaire de l’accession
au trône du Roi. (2 mots) Aluminium. 14. Du verbe être. Largeur
d’une bande de papier peint. Consolide à l’aide du 2 ci-dessus.
15. Installées au Bizet de 1926 à 1986, celles de la « Divine Providence » dispensaient à domicile des soins aux malades. Retire.
Pronom personnel réfléchi 3e personne du singulier.
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Lés pirètes (pépins) d’pôres
Ch’étôt deux camarates qui minjôt’te insone à l’fabrique.
Come dessert, l’preumi i pèle ène pôre ét in mét tous
lés pirètes sur ène rinke. Tout surpris, l’âte i veut savôr
pourquô. « Te l’sés pôs ?, qui’ i fét l’preumi, j’va lés minji
après, pasque lés pirètes, cha rind lés jins puk afutés
(intelligents). « Ah bon, qu’i fét l’âte, j’peux esséyi ? » «
Ouais, més cha coûte 5 € pour ène ; pour lés 8, cha va
fère 40 € ». L’âte i paye ét i lés minje. Après l’chonquime,
i-arrète et i dit come chô : « Més que j’sus béte. Aveuc 40
€, j’arôs pouvu acatér chonq kikos d’pôres. » « Te vôs, qu’i
fét l’preumi, cha fét d’jô éffét ».