Stage de 10 semaines Oxfam Portobello Road, Londres

Transcription

Stage de 10 semaines Oxfam Portobello Road, Londres
Delplace Hugo
Stage de 10 semaines Oxfam Portobello Road, Londres
Introduction
Dans le cadre de mes études à l’IUT 2 de Grenoble en Gestion des Entreprises
et Administrations, j’ai effectué mon stage obligatoire de fin de première année à
Londres chez Oxfam books à Portobello road, dans le centre londonien.
L’objectif essentiel était pour moi d’approfondir mon niveau d’anglais et de découvrir
le fonctionnement d’une ONG.
Le stage n’a pas été difficile à trouver puisque GEA entretient d’étroites relations avec
Oxfam en Angleterre.
Dans ce magasin, les livres mis en vente proviennent tous de donations. Les
livres sont ensuite vendus et les bénéfices sont utilisés pour soutenir différentes causes
dans le monde.
Oxfam UK apporte principalement de l’aide en Afrique.
Cette ONG développe également des liens durables avec les populations locales
notamment avec la filière du commerce équitable.
Mon travail au quotidien peut se résumer en plusieurs points :
• réception des donations, étiquetage et mis en rayon des livres,
• tenu de caisse,
• procédures basiques de comptabilité,
• actions diverses nécessaires au bon fonctionnement d’un magasin.
L’ensemble du personnel est composé de bénévoles qui offrent de leur temps selon
leurs disponibilités allant de 1 jour par semaine jusqu’à 6 jours sur 7.
Pour Londres, l’été 2012 était un moment clef de l’histoire de la ville et du pays, en
effet, pendant mes 10 semaines de stage, ont eu lieu successivement le jubilé de la
reine et les jeux olympiques.
Compte-tenu des jeux olympiques, j’ai été contraint d’organiser mon séjour assez
longtemps à l’avance pour bénéficier de tarifs acceptables sur les vols aériens et le
logement.
Londres est déjà connue pour être une ville chère, les manifestations de l’été n’ont pas
arrangé les choses.
Logement
C’est là le point noir pour un stage à Londres, en effet le prix de l’immobilier à
Londres est encore bien plus cher qu’à Paris ; même la solution la moins chère qui est
la collocation reste difficilement abordable sans le financement des parents. J’ai donc
été en collocation pendant ces 10 semaines. Pour la première semaine, la collocation
que j’avais réservée n’étant pas disponible, j’ai du trouver une solution transitoire,
certes dans quartier prisé (Baker Street) mais pour 700 € la SEMAINE, pour une
chambre, et les différentes offres que j’ai eues étaient similaires. Ensuite je partageais
un appartement avec 7 autres personnes (Chinois, Péruvien, Espagnole, Tchèque,
Italienne, Australienne, Cubaine) pour 600 € par mois par chambre sans compter les
charges.
J’ai trouvé cette offre via le site Gumtree qui propose de nombreuses petites annonces
et qui est le leader pour ce style d’annonce.
C’était ma première expérience de collocation et j’ai trouvé cela très enrichissant, je
pense même que je vais rester en contact avec mes colocataires.
Transport
Le transport à Londres est très onéreux, pour circuler de façon illimitée en zone 1
et 2, chose qui était pour moi indispensable car je travaillais en zone 1 et logeais en
zone 2, il faut prévoir un budget de 115£ soit environ 150 € par mois. Pour bénéficier
de cet abonnement bus plus métro, il faut prendre l’Oyster Card mensuelle.
L’abonnement qui comprend la zone 1 et 2 est suffisant, la majorité des monuments à
voir et des musées est situé dans ces zones et il est à remarquer qu’il est facile de se
déplacer à Londres avec les transports en commun, cela même la nuit.
Argent
Malheureusement pour nous, les Anglais ne font pas partie de la zone euro et cela
occasionne quelques tracas et frais supplémentaires, sans compter que cet été, le
change était plutôt défavorable à l’euro (1.25 hors commissions, soit environ 1.35 avec
les commissions).
Les virements que je devais effectuer pour payer mon loyer me coûtaient environ 30 €
par opération. Avant de partir pour l’Angleterre, il vaut mieux prévoir du liquide déjà
changé en livres et il faut vérifier auprès de sa banque les plafonds de retrait mensuel
autorisés à l’étranger, ainsi que les frais pour les paiements effectués par CB hors zone
euro.
Télécommunication
Nous avions la chance dans notre appartement de bénéficier d’internet, j’ai donc pu
utiliser Skype gratuitement pour communiquer avec ma famille en France. Par contre,
j’avais fait suspendre mon abonnement de portable français pour éviter tout « hors
forfait », et j’ai acheté une « pay as you go » card, l’équivalent d’une carte prépayée
pour communiquer en intra-Angleterre.
Santé / Sport
Je n’ai heureusement pas eu à avoir recours à un médecin en Angleterre mais
j’avais demandé auprès de ma sécurité sociale étudiante ma carte européenne de
sécurité sociale, ce qui est indispensable à faire avant de partir.
Etant compétiteur de tennis, mon classement de tennis français a pu être assimilé à
l’Angleterre. Mon classement étant assez bon, l’inscription à la fédération de tennis
anglaise a été pour moi gratuite et j’ai donc pu participer à plusieurs tournois durant
mes 10 semaines de stage.
Lors de mon premier tournoi, j’ai été surpris par les courts en Angleterre car il s’agit
uniquement de gazon, ce qui est très rare en France. Malgré ma défaite en demi-finale,
j’ai été repéré par plusieurs personnes qui voulaient que je leur donne des cours de
tennis (j’ai donc accepté pour me faire un peu d’argent), j’ai aussi eu la possibilité de
m’inscrire dans un club renommé de Londres si je reviens l’an prochain (en temps
normal, il y a environ 5 années de liste d’attente pour rejoindre ce club), et surtout j’ai
eu la chance d’obtenir 2 places gratuites pour assister au tournoi professionnel de
Wimbledon !
Et mon deuxième tournoi, m’a permis de gagner 100 € en étant finaliste.
Avant de partir, j’étais heureux de savoir que mon stage se déroulait pendant la
période des jeux olympiques de Londres, malheureusement je n’ai pu voir que les
effets négatifs de ces jeux, à savoir perturbation des transports en commun, site non
accessible car réservé et je n’ai pu assister à aucunes manifestations car le prix des
places était plus que dissuasif pour un étudiant (environ 500€ pour assister au tennis
par exemple).
Nourriture / Sorties / Climat…
Et oui, pour des français, la nourriture reste un point important. Compte-tenu de
mes horaires de stage (10h-17h), et de l’absence de restaurants d’entreprise qui ne fait
pas partie de la culture anglaise, mes repas du midi pendant presque 3 mois se
résumaient comme pour la plupart des londoniens à « prêts à manger », « eat », ou
encore d’autres fastfood célèbres pour environ 10£ par repas soit 13 €…Sinon, avec un
budget plus conséquent, Londres est une ville où l’on peu déguster les cuisines du
monde entier à toute heure du jour et de la nuit (Chinois, Indien, végétarien, Japonais,
Italien…)
Sans faire la liste des innombrables musées et site culturels à visiter (National
Galery, British Museum et sa partie sur l’Egypte, Tate Galery pour l’art moderne),
Londres est « the place to be » pour sortir et faire la fête grâce à ses nombreuses
discothèques et pubs. Et pour le shopping, ne manquez pas la visite d’Harrods ou
encore Fortum and Mason, ni les nombreux marchés aux puces.
Habitant Grenoble et passant tout mes été en méditerranée, le climat fût pour moi
terrible… Le parapluie londonien est un accessoire indispensable ! Très rares sont les
journées entières sans pluie, et je n’ai pu profiter des magnifiques parc londoniens
ainsi que d’une balade sur la Tamise qu’un seul week-end compte-tenu du mauvais
temps.
Bilan
Ces 10 semaines à Londres ont été pour moi très enrichissantes, j’ai pu découvrir
un nouveau pays avec son mode de vie, sa culture, ses coutumes, sa langue, ses
habitants. Ce qui m’a frappé est le caractère cosmopolite de cette ville et les anglais
m’ont paru plus tolérants que nous français, du moins en apparence. Les différences
culturelles, vestimentaires, ou encore comportementales semblent bien mieux
acceptées qu’en France.
Mon objectif était d’améliorer mon niveau d’anglais, mission plutôt réussie, en effet
ma compréhension orale et écrite est nettement meilleure, mais il me reste des progrès
à faire au niveau de l’expression et de la richesse du vocabulaire.
Je remercie la région Rhône Alpes pour m’avoir accordé cette bourse qui a été un
véritable support financier pendant mes 10 semaines et qui m’ont permis de ne pas
sombrer financièrement, même si je pense qu’il serait utile d’ajuster le montant en
fonction du niveau de vie du pays, en effet Londres étant une ville effroyablement
chère, ces 10 semaines en tant que bénévole en plus, m’ont couté très cher même avec
la bourse.
Je remercie également l’université Pierre Mendès France et GEA pour m’avoir permis
d’effectuer mon stage à Londres et avec Oxfam. Et j’espère avoir l’occasion de
renouveler cette expérience en trouvant cette fois ci un stage rémunéré pour profiter
pleinement de la vie londonienne.