Les épiceries sociales de la Croix

Transcription

Les épiceries sociales de la Croix
1.
Les épiceries
sociales
2.
Un projet
3. citoyen indispensable
de la Croix-Rouge
www.croix-rouge.be
1. Contexte
Partout en Belgique, un nombre croissant de familles doit passagèrement ou plus
durablement faire face à des soucis matériels ou financiers relativement importants.
L’hiver 2011-12 a révélé de nombreuses situations difficiles. Se nourrir, se vêtir, se
soigner et se chauffer est un véritable combat quotidien. Et nombreux sont ceux qui doivent
se priver d’un de ces gestes essentiels ou faire appel à une association humanitaire pour
s’en sortir.
Ainsi, la Croix-Rouge a aidé plus de 10.000 personnes durant l’hiver 2011-12 : aides
mazout, mais aussi distributions de vêtements chauds et de vivres. Plus d’un millier de
bénévoles se sont mobilisés tout l’hiver pour soutenir les personnes précarisées dans le
besoin. Cette année, les aides chauffage se mettront en place dès novembre prochain…
Rappelons qu’en Belgique près d’une personne sur 7 connaît un risque accru de
pauvreté, concrètement cela signifie que 15 % de la population belge vit sous le seuil de
pauvreté et ne dispose donc pas d’un revenu de 973 euros par mois pour un isolé et 2.044
euros par mois pour un ménage de deux adultes et deux enfants.
2. Origines du projet
Depuis une dizaine d’années, la Croix-Rouge a développé un projet d’épiceries sociales en
Wallonie et à Bruxelles.
Fin 2012, les épiceries sociales Croix-Rouge seront au nombre de
24 pour un réseau total de 45 épiceries sociales en Communauté
française (certaines étant organisées par des CPAS ou d’autres
associations actives dans le secteur social).
Les épiceries sociales sont aujourd’hui une priorité de la CroixRouge parce qu’elles répondent à des besoins vitaux de type
alimentaire tout en respectant la dignité et la citoyenneté des
familles bénéficiaires.
Les objectifs du projet d’épicerie sociale sont de : lutter contre
l’exclusion sociale par le développement d’un projet à caractère
préventif et qui favorise le non assistanat, respecter la dignité des
familles bénéficiaires et créer un lieu d’accueil et d’accompagnement adapté.
Les projets d’épiceries sociales de la Croix-Rouge se démarquent en effet des aides
alimentaires « classiques », adaptées aux situations d’urgences.
Dans une épicerie sociale, la personne fait ses courses en choisissant elle-même ses
produits. Ce processus permet aux bénéficiaires d’être pris en considération en tant que
consommateurs, de se sentir citoyens à part entière.
Liste des épiceries sociales de la Croix-Rouge de Belgique
Bxl (1) : Forest
Brabant Wallon (1) : Ottignies
Hainaut (9) : Bernissart, Boussu, Frasnes-lez-Anvaing, Jurbise, La Louvière, Leuze,
Dour, Jumet, Morlanwelz
Liège (3) : Chaudfontaine, Awans/Ans, Sprimont
Luxembourg (7 actuellement et 8 fin 2012) : Bertrix, Arlon, La Roche en Ardenne,
Neufchateau, Tenneville, Vielsalm, Nassogne (Bastogne reste à ouvrir)
Namur (2) : Ciney, Philipeville
3. Les bénéficiaires
Le profil des bénéficiaires est varié : personnes bénéficiant du
CPAS ou du chômage, bénéficiaires du RIS (revenu
d’intégration sociale), mais également des pensionnés, des
personnes vivant des situations difficiles suite à des problèmes
de santé, de logement, de précarité d’emploi, surendettement,
familles monoparentales et jeunes diplômés sans emploi…
L’autorisation d’accès à l’épicerie sociale est établie par les
acteurs sociaux locaux, principalement par les CPAS
concernés.
Une épicerie sociale aide en moyenne 40 familles, soit entre
120 et 160 personnes.
Fin 2012, les épiceries Croix-Rouge aideront au total 960 familles, environ 3500
personnes
Les demandes sont en hausse de 10% depuis 2010
Une épicerie = environ 2.000 visites par an
4. Définition et fonctionnement
Selon une étude réalisée par la Fédération des CPAS intitulée « Le Panier de la ménagère…
pauvre », il ressort que, quantitativement, les personnes en situation de précarité ne
mangent pas toujours à leur faim et que qualitativement, elles n’achètent que les biens
abordables sur le marché, au risque d’aller vers des carences nutritionnelles graves.
C’est pourquoi une épicerie sociale propose des
produits variés (entre 100 et 200 références) tels
que des produits laitiers, des conserves de fruits et
légumes, des produits frais, des produits d’hygiène
corporelle, des produits d’hygiène de la maison, etc…
Et ce, à 50% du prix magasin.
La Croix-Rouge et ses partenaires prennent en
charge les 50% restants. Le budget mensuel est
limité et ne permet pas d’effectuer la totalité de ses
achats à l’épicerie sociale mais c’est un véritable
coup de pouce pour les bénéficiaires.
Une épicerie sociale n’est cependant pas qu’un
magasin à bas prix, c’est également et avant tout un
lieu d’accueil convivial et chaleureux ! En effet, les
besoins de reconnaissance et d’estime de soi sont
aussi bien présents chez les personnes en situation
de précarité.
De ce fait, plus qu’un simple projet d’aide alimentaire, l’épicerie sociale est un projet qui
laisse une place à la personne, à son vécu et à ce qu’elle voudrait exprimer.
5. Coût
Les denrées sont achetées par les bénévoles de la Croix-Rouge dans les grandes surfaces
au prix public. Ces produits sont donc revendus avec une perte sèche de 50%.
Le budget annuel d’une épicerie est de 10.000€. 240.000€ donc à la fin de 2012 pour
l’ensemble du réseau.
Le budget de 10.000€ inclut les achats de denrées,
8000€ par épicerie par an et 2000€ de frais de fonctionnement (chauffage et autres charges,
frais d’installation, frais de transport remboursés aux bénévoles, mais parfois aussi frais de
transport pour acheminer des bénéficiaires non véhiculés….)
Les denrées achetées représentent un volume de 2m3 mois, par épicerie et un total de 200
références environ.
6. Développements futurs
La Croix-Rouge continuera en 2013 et dans les années suivantes à développer ce projet qui
répond aux besoins croissants d’aides alimentaires.
Enormément de besoins ne sont pas encore couverts et plusieurs ouvertures d’épiceries
sociales sont envisageables.
Au moins trois nouvelles épiceries devraient voir le jour en 2013 en Belgique
francophone.
7. Pourquoi une épicerie sociale à Vielsalm ?
En 2011, la Croix-Rouge obtenait du Secrétaire d’Etat
en charge de la lutte contre la Pauvreté un subside de
49.000€ pour l’aider à développer son réseau
d’épiceries sociales en province de Luxembourg.
Le développement en zone rurale est en effet important
à plus d’un titre, non seulement parce que la précarité y
est bien présente, mais aussi parce que la ruralité
complique les déplacements et oblige les personnes
précarisées à acheter local et pas forcément moins
cher.…
La Croix-Rouge, avec le subside reçu a pu notamment
engager un travailleur social à temps plein chargé de
gérer le projet : ses tâches ont été de coordonner
l’initiative, de créer de nouvelles épiceries, de
développer les partenariats avec les CPAS et
communes concernés, d’organiser la formation des volontaires locaux.
Le CPAS est le plus à même de définir, sur base de critère objectifs, qui aura accès à
l’épicerie. Si les critères sont bien entendu discutés avec la Croix-Rouge, leur application est
gérée au niveau du CPAS, qui amène son expertise en matière de « travail social », là où la
Croix-Rouge apporte son expertise du projet et ses bénévoles formés.
Le lancement des épiceries est en effet coordonné, avec diffusion des bonnes pratiques
d’accueil des publics ciblés aux volontaires, avec mise en place et accompagnement de
projets pilotes pour favoriser la rencontre et l’implication du public cible. Et bien sûr, la mise
en place d’un modèle économique pérenne pour la livraison des denrées.
Le cas de Vielsalm :
Pendant le plan hivernal 2011-12, de nombreuses demandes d’aide émanaient de Vielsalm.
Depuis des années, la Maison Croix-Rouge locale y était déjà très active en matière d’aide
alimentaire et elle continue à distribuer trois jours/semaine des colis d’urgence à près de 90
familles ! Il y avait donc à Vielsalm un nombre assez important de personnes précarisées et
après concertation avec le CPAS décision a donc été prise d’y ouvrir la 22e épicerie sociale
de la Croix-Rouge
L’épicerie sociale de Vielsalm sera dès lors la plus importante épicerie de la province et
va aider une cinquantaine de familles des communes de Vielsalm et Gouvy. Les
bénéficiaires sont des personnes qui disposent du Revenu d’Intégration Sociale, mais aussi
des personnes en médiation de dette et/ou en surendettement.
Pratiquement : l’épicerie ouvrira ses portes le 17 octobre, à l’occasion de la Journée
mondiale de Lutte contre la Pauvreté.
Adresse : Maison Croix-Rouge Salm et Ourthe, rue Sergent Ratz 2 à Vielsalm. Trois
bénévoles assureront l’accueil des clients chaque mercredi matin.
L’épicerie est née d’une étroite collaboration avec le CPAS local qui
prend ici en charge 25% du prix des denrées achetées.
La Croix-Rouge : « Partout, proche de vous »
Présente dans 188 pays et regroupant 125 millions d’hommes et de femmes, la CroixRouge est non seulement la plus ancienne, mais aussi la plus importante organisation
humanitaire du monde. Le Mouvement Croix-Rouge procure annuellement assistance à
quelques 233 millions de personnes.
Fondée en 1863 par Henry Dunant, la Croix-Rouge a pour vocation d’améliorer les
conditions d’existence des personnes vulnérables.
Pour lutter contre l’exclusion sociale, la Croix-Rouge de Belgique s’est fixée comme
priorité la lutte contre la pauvreté, la précarité et l’isolement.
En savoir plus : www.croix-rouge.be
Contacts presse :
Nancy Ferroni- attachée de presse
02 371 32 13 ou 0478 94 65 74
[email protected]
Contact pour Vielsalm :
Hélène Delogne
Coordinatrice action sociale province de Luxembourg
063/ 22.10.10
[email protected]