Le journal, votre deuxième réveil - presse à l`école presse à l`école

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Le journal, votre deuxième réveil - presse à l`école presse à l`école
Maine-et-Loire
Photo AFP
Vous avez la parole
Enfant né sous X : « Le jugement
angevin attend sa cassation »
« L’accouchement sous
X est un apanage maternel, mais le déni
de paternité est largement organisé. Bien
que tout cela soit au préjudice exclusif de l’enfant vivant, aucune morale,
aucun jugement social ne peut obérer ce droit, que, dans une immense
sagesse, notre société a respecté depuis 1793 (Article 326 du code civil français, Article L222-6 du code
de l’action sociale et des familles).
Mieux, elle a donné solidairement à
ces enfants un statut, une structure
éducative. Seule la misère affective,
la solitude, le déni de soi, l’incapacité à assumer cette naissance et ce
qui s’ensuit peut conduire à un tel
abandon. Que la justice passe outre
à cette volonté, que nul n’est censé
juger, est dangereux par les drames
qu’un tel jugement ne manquera pas
de provoquer si par malheur il fait
jurisprudence, et par la brèche qu’il
ouvre dans le secret des personnes.
Être grands-parents ne peut se
comprendre qu’après avoir été parents, et les remords tardifs ne répareront jamais les fractures profondes.
Les secrets de famille n’ont rien à
faire sur les places publiques. N’apportant rien à la paix, ce jugement
angevin attend sa cassation ».
Pascal VAUDOIS, Angers
« Des génériques… un seul labo ? »
« Mon médecin me
prescrit certains remèdes. Pour des raisons d’économie,
mon pharmacien me
conseille des génériques. La raison : le générique bénéficie du tiers
payant, autrement, il faut avancer
l’argent.
C’est ainsi que Vasare labo Servier
devient Trimetazidine labo Mylan,
Lexomil lab o Roche devient
Bromozepan labo Mylan, Ogastoro
labo Tedeka devient Lansoprazole
labo Mylan, Lescol labo Novartis
devient Fluvastatine labo Mylan, etc.
Je suis étonné que les labos des remèdes conseillés par mon médecin
ne fassent pas eux-mêmes leurs génériques. Ils le font peut-être ? Bien
sûr, avancer l’argent me pousse à
accepter les génériques. Ce qui m’étonne, c’est de voir revenir si souvent
le labo Mylan. Que vont devenir les
autres labos ?
Un petit dernier, le Voltarène, labo
Novartis, devient Diclofenac labo
Mylan, encore…
Je suis quand même content de voir
que je participe au développement
du labo Mylan.
Au fait, peut-être faudrait-il acheter des actions de ce laboratoire. Il
n’y a pas que la Caisse d’Épargne…
Humour ».
Jack PERAUDEAU, Cholet
« Le vieux SCO sera toujours le SCO »
« Oui, merci aux joueurs
angevins qui ont éliminé Valenciennes (L1) et
maintenant Bordeaux
(L1). Ce fut une belle
fête de football et presque à guichet fermé. Retransmis, de plus, sur
deux chaînes de télévision. Je veux
dire que le public angevin va à ces
belles affiches ; merci au public qui
était là.
Je reviens à ceux qui ont critiqué le
SCO comme M. Guiochet du Maysur-Evre qui disait le vieux SCO. Le
vieux SCO n’a pas un gros budget,
ni un gros public, mais ce sera toujours le SCO. Je supporterai toujours
ce vieux SCO d’Angers, qu’il gagne
ou qu’il perde, que ce soit en Ligue 1,
Ligue 2 ou en National. Allez le SCO
et merci, faites-nous rêver ».
f Société
« Ma chatte
et ma maman »
« Ma chatte avait dixhuit ans, un âge particulièrement vénérable pour ce genre
de bestiole. Or, comme l’écrivait
un auteur peut-être passé aux
oubliettes, des ans elle avait subi
l’irréparable outrage. Arrièretrain presque paralysé, elle se
traînait misérablement, nous encombrant de sa présence, aussi
de ses incommodités. L’animal
faisait pitié, aussi non sans en avoir gros sur le cœur, nous l’avons amenée au vétérinaire. Il
nous en a débarrassé, de ses incommodités aussi.
Ne voilà-t-il pas que ma maman
connaît le même genre de problème, avec les mêmes inconvénients, pour elle comme pour
moi. J’aimais bien ma chatte,
j’aime bien ma maman. Sans
espoir pour elle, puis-je accepter que jour après jour son état
empire, avec pour moi l’intolérable souffrance de la voir souffrir ? En un mot dois-je souhaiter que l’euthanasie soit bientôt
autorisée ? Elle y gagnerait, moi
aussi, de même aussi la Sécu.
Tout le monde gagnant, peut-il
y avoir meilleure solution pour
les « bénéficiaires », pour leur entourage, pour les collectivités qui
financent ?
D’autres voici soixante-dix ans
nous ont précédés dans cette
voie. Certes, ils s’étaient fait aussi les champions d’une certaine
forme de rééducation par le travail sans grand respect pour la dignité humaine. Cela a-t-il ou non
à voir ? À chacun de juger, d’apprécier aussi si « l’avancée » n’ouvrira pas grand la porte à la suppression de tous les « inutiles ».
Michel NOUAILLE-DEGORCE,
Rochefort-sur-Loire
d’honneur
« Vous ne serez pas
promus »
Fabrice MARSAULT, Le May-sur-Evre
Le journal, votre deuxième réveil
Par
Raymond
Maudet
C’est à la fois compact et portable.
Même quand il s’agit d’un grand format, on peut le plier en deux ou en
quatre et s’en servir commodément
sans importuner ses voisins.
Pas d’identifiant ni de mot de passe.
Le journal est immédiatement
accessible.
Assis ou debout, dans le bus ou à la
table du bistrot, il vous permet de zapper sans zapette, simplement en promenant vos yeux d’un bloc de textes
à une légende de photo, d’un titre à
une signature, passant du courrier des
lecteurs au succès de votre équipe favorite, de la météo à la remise de médaille du travail de vos collègues, du
feuilleton aux programmes de télé.
Il contient des milliers d’informations.
Constitué d’une suite de feuilles, il s’utilise facilement puisqu’il suffit d’un
doigt pour en tourner les pages, toutes
numérotées. Des indications précises,
souvent en haut de page, permettent
de se repérer dans son département,
son canton, sa ville, son quartier, dans
les pages d’informations générales,
de culture ou de courses hippiques. Et
si on a l’esprit de contrariété, on peut
même le lire à l’envers, de la dernière
à la première page.
Pas de colle, pas d’agrafes. C’est un
produit convivial qu’on partage avec
ses proches. Même en cours de lecture, il peut être lu par plusieurs personnes simultanément en détachant
les cahiers qui le composent. L’un
s’intéresse à la politique ; l’autre au
sport ; le troisième épluchera les petites annonces.
C’est aussi un produit écologique : il
est imprimé des deux côtés, ce qui en
réduit le coût ; il peut être lu par plusieurs familles qui se le prêtent…
Respectueux de l’environnement, il est
entièrement recyclable souvent fabriqué à partir de papier déjà retraité.
Pas cher, on peut le froisser, on peut
le rouler, on peut le jeter. Et même
dans ce cas, il peut encore resservir.
Pour démarrer un feu de cheminée ou
emballer les épluchures des légumes
du pot-au-feu.
Avant de le balancer, et c’est alors très
chic, on peut aussi le déchirer.
Pour découper un article qu’on va
fourrer dans sa poche. Il y a toujours dans le journal quelque chose à
conserver : une recette de cuisine ou
la référence d’un livre.
Pas de fils dans les oreilles qui vous
coupent du monde environnant.
Lire le journal, c’est être ouvert aux
autres. Même si les nouvelles ne sont
pas bonnes, même si leur traitement
par les journalistes vous agace. Dès
le petit matin, la lecture du journal,
c’est votre deuxième réveil. C’est le
mien aussi.
Bonne journée.
« La révolution tunisienne, dite du jasmin
est en marche. Nous
devons tous la soutenir
car nous sommes tous
concernés.
Dans l’immédiat, nous devons rester vigilants sur la situation des habitants quant à leur vie quotidienne.
Ils vivent une situation difficile. Des
témoignages de Tunisiens font état
de quasi-pénurie de denrées alimentaires. Les gens paniquent et
ont peur du lendemain. Restons vigilants et soyons prêts à leur venir
en aide. Ils auront besoin du soutien
de la France, autorités en tête. En
tant que Français, notamment d’origine tunisienne, nous avons un rôle
historique à jouer pour être au côté
des Tunisiens dans la construction
de leur démocratie. Le processus
démocratique en route ne doit pas
être, ni contrarié ni confisqué par
l’accroissement de la précarité et
par la misère que pourrait avoir engendré la révolution.
Nous devons par ailleurs aider
à prévenir tout risque « d’iraquisation » de la situation sur place.
Pour ce faire, les forces vives de la
France auront une nouvelle opportunité d’exprimer leur soutien aux
Tunisiens, relayé par les institutions
politiques françaises (assemblées
territoriales et nationales, autorités
politiques…), par des aides matérielles et par l’expression d’un soutien politique explicite. Nous veillerons tous à ne pas manquer un
rendez-vous important dans l’histoire de la libération des peuples
car la révolution tunisienne est
perçue outre Méditerranée comme
une réplique de celle de 1789 en
France. A plus long terme, nous aurons à soutenir et pourquoi pas à
participer à la construction d’une
démocratie républicaine et ouverte
en Tunisie. Dans cette optique, les
Français d’origine tunisienne occuperont une place importante et une
position privilégiée.
Espérons et œuvrons pour qu’un
véritable projet de société prenne
corps et cimente les Tunisiens, dans
un cadre républicain, démocratique
et ouvert. De nouvelles relations
entre la France et la Tunisie devront
sans doute émerger pour maintenir
le rang de la France comme partenaire privilégié. Dans cette optique,
notre rôle sera important en tant
que Franco-Tunisiens ».
Ahmed EL BAHRI, Angers
f Légion
POINT DE VUE
Je voudrais vous présenter aujourd’hui un produit révolutionnaire qui
vous permet de vous informer, de
comprendre le monde, de vous intégrer dans votre environnement,
de vous distraire et parfois même de
vous cultiver.
Pas d’électricité, pas de câbles, pas
de batteries, pas de connexions. On
le prend, on le pose, on le reprend
autant de fois qu’on veut. Pas d’entretien, pas de panne possible. Jamais de
recharges, ni de redémarrage.
Tunisie, la révolution en marche
« Je suis scandalisé après avoir vu
« Envoyé spécial »
le jeudi 13 janvier,
à la télévision. On
décerne la Légion d’honneur
aux puissances de l’argent, aux
tailleurs de costumes, à condition qu’ils taillent ceux de notre
président.
Vous les anonymes qui faites
du bénévolat, qui donnez un
temps précieux pour aider tous
ceux qui sont dans la difficulté,
n’intéressez personne.
Vous ne serez pas promus…
Dommage ! »
R. BESNARD, Morannes
f Social
Le prix de l’aide
à l’enfance
« Je lis sur le journal
de ce jour (N.D.L.R.,
mardi 25 janvier) que
la prise en charge
de 1 850 enfants en difficultés
coûte 90 000 000 € par an au
Conseil général du Maine-etLoire, soit près de 50 000 € par
enfant et par an ! C’est le prix
d’une pension dans un hôtel
quatre étoiles. Faire du social,
d’accord, mais peut-être serait-il
temps de se pencher sur les prix
de revient ».
Jacques HOULBRESQUE,
Angers
« L’étrange démarche » de Mme Alliot-Marie
« Bien sûr, ce n’est pas
elle qui a qualifié l’enlèvement du soldat Shalit
de crime de guerre,
mais elle a donné suffisamment
de preuves de son allégeance pour
qu’on lui attribue cette pensée sinon
sa formulation et l’un des buts de la
présence du premier représentant
de la France à Gaza était bien de
précipiter la libération de ce soldat.
Étrange démarche qui consiste à venir en aide à un jeune homme qui,
possédant deux patries, quitte l’une
pour aider l’autre à empêcher tout
un peuple d’avoir la sienne en participant à un blocus qui, jour après
jour, prend de plus en plus des allures de « solution finale » !
Quant à la proposition d’aide aux
forces de police de Ben Ali, toutes
les tentatives de rattrapage de son
auteur ne contribuent qu’à l’enfoncer davantage dans son cafouillage.
Là encore, la fonction publique a été
mise au service du privé : préserver
les lieux de villégiature de nombreux
membres du gouvernement et des
parents et amis du pouvoir, les attaches « sentimentales » du ministre
de la Culture etc.
Mais il y a belle lurette qu’on est
habitué à voir la désignation des
ministres dépendre plus des allégeances que des compétences. Où
sont les intérêts de la France dans
tout cela ? »
Jean POULAIN
« Le CRIF bafoue la liberté d’expression »
« Bernard Pasquier, le
président du Conseil
représentatif des institutions juives de
France (CRIF), est un
homme comblé. Il a réussi, avec l’appui de Bernard-Henri Levy, d’Alain
Finkelkraut, pour ne citer que ceuxlà, à obtenir de Madame la ministre,
Valérie Pecresse, l’interdiction de la
réunion animée par Stéphane Hessel,
réunion qui était prévue dans les locaux de l’École normale supérieure
le mardi 18 janvier dernier.
L’attitude du CRIF illustre tout à fait
la dérive de cette organisation qui
affiche un soutien inconditionnel à la
politique d’Israël, en se livrant dans
le même temps à une campagne de
haine et de dénigrement contre ceux
- et parmi eux de nombreux juifs
- qui dénoncent la politique d’occupation et de colonisation des territoires palestiniens.
Les dirigeants du CRIF, et certains
philosophes du « politiquement correct » affichent inlassablement leur
soutien à cet état voyou, cinquième
puissance militaire du globe, qui
n’hésite pas à lancer ses chars et ses
avions contre des populations civiles.
Toute dénonciation de ces actions
criminelles est vouée à l’accusation
d’antisémitisme et d’encouragement
à l’islamisme radical. Quiconque en
appelle à la raison, à l’histoire de
l’humanisme juif, au droit international, se voit répondre qu’Israël a
droit à la sécurité. Si on réplique que
la sécurité se trouve dans la paix et
dans le respect du droit des peuples,
vous voilà aussitôt accusé d’être le
complice des terroristes.
Ainsi, pour échapper à l’accusation
d’antisémitisme, il aurait fallu se taire
devant les crimes de guerre perpétrés à Gaza et dénoncés par l’ONU.
Pour la même raison, il faudrait fermer les yeux devant la véritable politique « d’épuration ethnique » pratiquée à Jérusalem-Est, déjà encerclée
par les colonies israéliennes et bientôt vidée de sa population palestinienne si le processus se poursuit.
Cet amalgame entre terroristes antisémites et ceux qui sont solidaires du
peuple palestinien est inadmissible
et odieux. Ce qui l’est encore plus et
devient franchement ignoble, c’est le
procès en « trahison » à l’encontre des
Juifs qui osent dénoncer les crimes et
les exactions de l’armée israélienne
dans les territoires occupés. Pour les
dirigeants du CRIF, la seule option
pour un Juif serait d’être solidaire
de la politique d’Israël ! Et c’est justement parce que Stéphane Hessel
a exprimé son indignation à propos
de la Palestine que les dirigeants
du CRIF ont décidé de le censurer.
Mais le plus affligeant, c’est que cette
interdiction odieuse et imbécile a été
rendue possible par la décision de
la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mme Valérie
Pecresse, qui s’est montrée, dans ces
circonstances, indigne des fonctions
qu’elle occupe ».
Jean BERTHELOT, Trélazé
« Nous subissons de multiples agressions »
« Nous habitons SaintBarthélemy-d’Anjou.
Depuis de nombreuses
années, nous subissons dans notre quartier de multiples agressions verbales
et physiques de la part d’un membre
du voisinage.
Dimanche 30 janvier 2011
Après avoir signalé les faits plusieurs
fois à la police, à des avocats, au
maire ainsi qu’à notre bailleur, la situation reste inchangée.
Pourquoi les personnes qui font ce
qu’elles veulent, qui agressent physiquement et moralement ne sontelles jamais punies ? Au contraire,
on leur donne raison ! La justice estelle faite pour ceux qui font le plus
de bêtises, dont les autres doivent
subir les conséquences ? On se le
demande ».
M. R., Saint-Barthélemy