Justement 2016-2017 - N° 02
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Justement 2016-2017 - N° 02
Justement LE JOURNAL DES PROFESSIONS JURIDIQUES | 2 19.10.2016 Mensuel (sauf en juillet et en août) – Bruxelles X – P608611 – BC 30076 CARTE BLANCHE Nos colonnes s’ouvrent à vous… Auteurs, personnalités du monde juridique, figures du barreau... Nous vous laissons la parole. ANS Marc Bourgois : une réforme fiscale globale est-elle encore concevable en Belgique ? « La nécessité de réformer certains éléments fondamentaux du système fiscal belge convainc la très grande majorité des décideurs politiques, même si l’orientation à donner varie selon les sensibilités de chacun. Ceci vaut tout particulièrement pour les principaux impôts sur les revenus, à savoir l’impôt des personnes physiques et l’impôt des sociétés, dont les défaillances et déséquilibres ont été régulièrement mis en lumière dans le cadre d’études internationales tant économiques que juridiques : taux trop élevés et bases taxables trop étroites ; accumulation d’exceptions et de dérogations (avantages fiscaux, régimes spéciaux, etc.) aux objectifs contrastés voire insaisissables, et qui parfois se neutralisent mutuellement ; coût exorbitant de certains régimes de faveur sans évaluation d’efficacité ; incohérences entre différents régimes d’impôts ; complexité ; insécurité juridique ; répartition inéquitable de la charge fiscale ; etc. Toute réforme fiscale souhaitable doit s’appuyer sur des objectifs clairs. Il s’agit de fixer un point d’équilibre durable entre les pertinentes et souvent convergentes recommandations émises par le monde scientifique (économistes, juristes, etc.) et les contraintes politiques et budgétaires auxquelles les gouvernants sont inévitablement soumis. La fiscalité se prête naturellement à de grands débats d’idées, ancrés dans des courants philosophiques opposés. Il ne faut pas faire l’économie d’une telle discussion. L’arbitrage entre les diverses options concevables tiendra compte des préférences de la majorité politique en place, de l’avis des acteurs, ainsi que d’une analyse de faisabilité et d’impact. La construction d’une politique fiscale à proprement parler doit se fonder sur une réflexion solide et prévoir une véritable évaluation a posteriori. Elle fait partie des actes politiques les plus fondamentaux pour l’avenir de toute communauté. Elle en en conditionne son bien-être à long terme. SOMMAIRE Ceci dit, la manière dont certaines initiatives réformatrices se sont construites ces derniers mois indique la difficulté pour les gouvernements même les plus audacieux d’assumer la logique sous-jacente à toute reconsidération radicale des éléments d’un système fiscal pourtant qualifiable de défaillant. Derrière l’idée de « tax shift » ou glissement fiscal figure un mythe auquel même les esprits les plus savants finissent par croire. Par la force des choses, diton. La puissance de la contrainte budgétaire est telle qu’elle empêcherait, par nature, toute réforme ne s’inscrivant pas dans le cadre d’une neutralité en termes de ressources. Aucun risque de variation du niveau des recettes ne devrait donc être pris et ce, quelle que soit la perspective temporelle retenue. Or, l’on crée là un carcan artificiel. Toute politique fiscale s’élabore dans un contexte intégrant l’ensemble des politiques publiques. Réformer en vase clos, c’est-à-dire à l’intérieur des charges existantes, en opérant des soi-disant glissements, c’est, d’une part, omettre la multiplicité des fonctions de l’impôt : quels objectifs généraux veut-on atteindre, compte tenu de l’ensemble des dépenses que l’instrument fiscal sert à financer ? Raisonner sans tenir compte de ce que l’on fait avec le produit des prélèvements obligatoires, c’est contribuer à renforcer la position de ceux qui ne voient dans l’impôt que son aspect confiscatoire et spoliateur. D’autre part, l’on entretient des représentations simplifiées et simplificatrices en imaginant que le « facteur travail » ne serait nullement affecté par une réorientation des charges fiscales vers, par exemple, la consommation. Faut-il que l’évaluation économique critique s’arrête au fait générateur de l’impôt tel qu’il ressort du texte des lois fiscales ? Permettons au moins la discussion et l’expression des objections. Enfin, en évoquant comme un slogan l’idée de « tax shift » budgétairement neutre, d’aucuns perdent de vue l’incertitude manifeste qui caractérise les effets à moyen et long termes de tout amendement apporté aux règles fiscales en vigueur. Les analyses d’impact sont souvent approximatives et font fi de la dynamique des comportements et de la complexité économique sous-jacente. La neutralité en termes de recettes fiscales, espérée lors d’un « tax shift », peut uniquement se concevoir à très court terme et avec toutes les réserves requises. Il convient néanmoins de se poser la question de l’utilité d’une telle préoccupation qui cadenasse inévitablement le champ de la réflexion fiscale prospective et de ladite faisabilité politique. Une réforme fiscale digne de ce nom doit être ambitieuse dans le souci de corriger les incongruités et incohérences actuelles. La contrainte budgétaire ne doit pas être écartée, mais elle doit s’inscrire, tel un pari sur l’avenir, dans une perspective pluriannuelle, avec des gains de recettes à la clé. Et quant aux obligations d’équilibre à court terme, l’on rappellera que le droit européen de la gouvernance budgétaire permet certains assouplissements en cas de réformes structurelles souhaitables, parmi lesquelles il est assurément concevable de ranger la redéfinition ou réorientation des politiques fiscales. Au-delà des considérations qui précèdent à propos de la notion même de « tax shift », il est permis de mettre en doute la capacité des structures institutionnelles actuellement en place à générer des réformes fiscales de grande envergure. Depuis les cinquième et sixième réformes de l’Etat, la compétence relative aux impôts est explosée entre plusieurs niveaux de pouvoir, principalement l’autorité fédérale et les Régions, selon des règles de répartition des attributions pour le moins complexes. L’on constate parfois que la question du « qui peut faire quoi ? » devient prioritaire par rapport aux réflexions et arbitrages de fond – c’est-à-dire techniques, économiques et philosophiques – qui devraient sous-tendre l’élaboration de toute politique fiscale. Une option souhaitable qu’un gouvernement souhaitera concrétiser se heurtera souvent aux reproches d’empiètement sur les attributions d’un autre. Et même lorsqu’un niveau de pouvoir est convaincu de respecter son domaine de compétence fiscale, il se verra reprocher de mettre en place des régimes qui auront un impact sur les finances d’autres collectivités politiques, obligeant celles-ci, le cas échéant, à redéfinir sa politique fiscale dans un sens qu’elle estimerait non souhaitables. Les réformes institutionnelles devaient donner de l’autonomie aux Régions. En fin de compte, une « usine à gaz » caractérise les partages de compétences, tout spécialement en matière d’impôt des personnes physiques. Les interdépendances entre les niveaux de pouvoir sont plus fortes que jamais et elles valent dans les deux sens (impact sur les Régions d’une réforme fédérale ou impact sur l’autorité fédérale d’une révision des règles fiscales régionales). Par exemple, lorsque l’autorité fédérale majore le forfait déductible au titre de frais professionnels, le montant de l’IPP dû diminue, en ce compris en tant qu’il sert de base pour le calcul des centimes additionnels régionaux. Les Régions sont donc impactées quant à leurs recettes, à moins pour elles d’augmenter leurs additionnels, ce qui a pour effet incohérent d’annihiler une partie de l’effet avantageux de la réforme initiée au niveau fédéral. Inversement, en réduisant le caractère avantageux, voire en supprimant une réduction d’impôt prévue pour l’habitation propre, une Région prend une mesure qui peut aboutir à provoquer un surcoût budgétaire (certes temporaire) à charge de l’autorité fédérale pour ce qui a trait aux avantages fiscaux relatifs aux habitations autres que propres. Et ne parlons pas ici des difficultés inextricables auxquelles l’on est confronté aujourd’hui en cas de mise en place d’une procédure de régularisation fiscale… Des garde-fous ont certes été prévus : prévention de la concurrence déloyale, interdiction pour les Régions de diminuer la progressivité de l’IPP, etc. La Constitution (art. 143) interdit même aux autorités régionales de soulever un conflit d’intérêts pour toute modification, par le législateur fédéral, des règles relatives à l’impôt des personnes physiques. Il n’en reste pas moins que ces contraintes de nature institutionnelle risquent d’engendrer une certaine forme de paralysie propre à figer les éléments fondamentaux actuels de notre système d’imposition des revenus. L’absence de coordination entre les différentes autorités impliquées ou intéressées par la redéfinition des politiques fiscales aura l’effet d’accroître la complexité et les incohérences plutôt que de les réduire. Le seul salut résidera alors dans l’établissement d’une collaboration efficace et permanente en matière fiscale entre les gouvernements fédéral et régionaux. La loi spéciale du 16 janvier 1989 relative au financement des Communautés et des Régions (la dite « LSF ») prévoit d’ailleurs qu’une concertation sur la politique fiscale est organisée annuellement au sein du Comité de concertation qui réunit des ministres de chaque entité. Ne faudrait-il pas substituer au mot « annuellement » les mots « en permanence » ? Car, en fin de compte, le résultat de la régionalisation partielle de la fiscalité est d’obliger toutes les entités désormais compétentes fiscalement à se coordonner et à s’accorder pour aboutir à un accord convaincant et englobant sur une réforme fiscale souhaitable et durable. Notre système fiscal est-il définitivement figé ? » Marc Bourgeois - Professeur de droit fiscal et de droit des finances publiques à la Faculté de droit de l’Université de Liège - Président, avec les professeurs Jousten et Richelle, du Tax Institute de l’ULg - Vice-président du Conseil de la fiscalité et des finances de Wallonie - a obtenu le prix du Taxman 2016 qui récompense la personnalité fiscale de l’année 2 › Actualités: Assistance d’un avocat lors de toutes les auditions et garantie du droit à la traduction 3 › La réforme Pot-Pourri II : la sécurité juridique sacrifiée sur l’autel de l’efficacité ? - Damien Holzapfel, David Ribant et Fanny Vansiliette 4-5 > Enquête: Le citoyen a de moins en moins confiance en la Justice ! 6 › La TVA et les taux réduits dans le secteur de la construction - Tony Lamparelli 7 › A juste titre 8 › Juste pour info: Chambre nationale des notaires - Juste à temps : Agenda ACTUALITÉS Assistance d’un avocat lors de toutes les auditions et garantie du droit à la traduction Les victimes de faits punissables doivent être informées des droits qu’elles peuvent exercer. C’est ce que prévoit un des deux projets de loi que le Ministre de la Justice, Koen Geens, a présenté le 28 septembre dernier en Commission de la Justice à la Chambre. En outre, le droit à se faire assister d’un avocat durant toutes les auditions est garanti dans la directive dite ‘Salduz’ et toute personne pourra demander une interprétation ou traduction dans la langue qu’elle comprend. Droit à la traduction et à l’interprétation durant l’audition et droits des victimes Il est important que la communication des droits et l’audition se fassent dans une langue que l’intéressé est en mesure de comprendre. Actuellement, il peut obtenir une traduction dans certaines situations, pour certains documents et uniquement dans l’une de nos deux langues nationales. Dans le projet de loi, il est proposé de donner aux prévenus, inculpés, condamnés et parties civiles une traduction dans une langue qu’ils comprennent pour des éléments déterminés du dossier pénal qui sont essentiels pour leur droit de défense et pour un procès honnête. Il importe de noter que la traduction d’éléments ne pourra pas causer du retard à la procédure. Les frais de traduction seront pris en charge par l’Etat, quelle que soit l’is- sue de la procédure, et relèveront du budget des frais de justice. Le projet de loi présenté aujourd’hui détermine les normes minimales pour les victimes. Les victimes de faits punissables doivent aussi savoir quels sont leurs droits et de quel soutien et protection elles peuvent bénéficier. Ainsi, elles pourront déposer plainte dans une langue qu’elles comprennent et faire traduire les informations nécessaires afin que le procès puisse se dérouler honnêtement. Droit à l’assistance d’un avocat Désormais, toutes les personnes qui sont entendues comme suspects dans le cadre de faits passibles d’une peine privative de liberté auront le droit à se faire assister d’un avocat lors de l’audition. Précédemment, cette règle ne s’appliquait qu’aux personnes suspectées d’avoir commis des faits passibles d’une peine d’emprisonnement d’au moins 1 an. L’avocat veillera au déroulement correct de l’audition et à ce que le suspect ait reçu communication de ses droits. Il pourra également faire mentionner d’éventuelles remarques sur la feuille d’audition. De surcroît, le droit à l’assistance ne sera plus limité à la première audition mais s’appliquera dorénavant aux auditions suivantes également. La personne majeure pourra renoncer volontairement à son droit à l’assistance, bien entendu après avoir été mise au courant de ses droits. En revanche, la personne mineure ne pourra pas y renoncer parce qu’elle doit bénéficier d’une entière protection. La personne convoquée pour une audition sera censée avoir effectué elle-même les démarches utiles pour se faire assister. Toutefois, la personne arrêtée pourra se faire assister d’un avocat de son choix via le service de permanence Salduz organisé par le barreau. Tous les avocats doivent être enregistrés sur l’application web du service de permanence et ne peuvent être contactés que par ce canal. A l’heure actuelle, l’obligation d’enregistrement n’est pas prévue. La personne qui est entendue ne pourra donc plus prendre directement contact avec son avocat. Enfin, l’avocat pourra être présent et fournir une assistance lors du line-up et lors de l’audition de confrontation au cours de laquelle plusieurs suspects sont entendus. C’est également une nouveauté. • Source: Communiqué de presse du SPF Justice, 28 septembre 2016. À l’honneur Besoin de se rafraîchir la mémoire en droit de la famille et des personnes ? Manuel pratique de la filiation Auteurs : G. Mathieu, A. Roland, R. Hazée Commandez en ligne sur shop.wolterskluwer.be/fr/GPFILI-BI1600 Le droit patrimonial luxembourgeois Aspects civils et fiscaux Auteurs : F. Derème, J-L. Dascotte, V. Cornilleau, S. Vanhaelst, F. Collon Commandez en ligne sur shop.wolterskluwer.be/fr/DNOT-BI16001 Actualités du droit de la famille 16-0242-3 Auteurs : N. Gallus (rédacteur en chef), Ch. Aughuet, J.-E. Beernaert, A.-M. Boudart, S. Brat, J.-Ch. Brouwers, J. Fierens, N. Massager, S. Pfeiff Au fil des ans, les différentes matières du droit de la famille se complexifient. Pour le ou la familialiste que vous êtes, il est dès lors primordial de continuellement mettre à jour vos connaissances en la matière, afin de conseiller vos clients de la meilleure manière possible. Chez Wolters Kluwer, nous en avons bien conscience. Pour vous aider à rafraîchir rapidement vos connaissances, nous vous proposons ci-après une sélection de publications orientées spécialement vers le droit de la famille et des personnes. 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Dans cet ouvrage, Damien Holzapfel, David Ribant et Fanny Vansiliette, tous trois avocats au barreau de Bruxelles et spécialisés en droit pénal, ont entrepris d’analyser les dispositions de cette nouvelle législation par thèmes. Une manière de mieux comprendre cette loi, ses rouages, ce qui a mené à son élaboration… mais aussi les dérives auxquelles celle-ci pourrait mener. La loi du 5 février 2016 modifiant le droit pénal et la procédure pénale et portant des dispositions diverses en matière de justice La réforme Pot-Pourri II : la sécurité juridique sacrifiée sur l’autel de l’efficacité ? Damien Holzapfel David Ribant Fanny Vansiliette Préface rédigée par Laurent Kennes et Franklin Kuty Damien Holzapfel David Ribant Fanny Vansiliette La loi du 5 février 2016 modifiant le droit pénal et la procédure pénale et portant des dispositions diverses en matière de justice LOIS ACTUELLES Pouvez-vous chacun vous présenter en quelques mots ? Fanny Vansiliette: Diplômée de l’Université catholique de Louvain en 2009, j’ai entamé le barreau au sein de l’association UYTTENDAELE-GERARD-KENNES où je suis devenue associée en 2015. Je suis, par ailleurs, assistante en droit pénal et procédure pénale à l’Université Saint-Louis et professeur de droit pénal des affaires à l’EPHEC. Damien Holzapfel: J’ai étudié à l’Université Libre de Bruxelles où j’ai obtenu ma licence en droit. J’ai ensuite commencé le barreau au cours de l’année 2000 et j’exerce toujours actuellement la profession d’avocat. Je suis actuellement associé au sein du cabinet JOYN LEGAL. Je suis également assistant à l’Université Libre de Bruxelles, pour les cours de droit pénal général et spécial et questions approfondies de droit pénal et procédure pénale. David Ribant : J’ai fait mes études de droit à l’Université Libre de Bruxelles que j’ai complétées par un DES en droit international des affaires, toujours à l’ULB. Arrivé au barreau en 2005, j’ai travaillé pendant un an dans un cabinet généraliste avant de rejoindre le cabinet UYTTENDAELE-GERARD–KENNES et Associés dans lequel je suis associé depuis novembre 2012. Je suis professeur au certificat d’aptitude à la profession d’avocat au barreau de Bruxelles. Quelques ouvrages sont déjà parus sur cette nouvelle réforme PotPourri II. En quoi votre ouvrage se démarque-t-il des autres ? Qu’est-ce qui fait son originalité ? F.V.: Deux ouvrages de qualité ont été publiés sur cette réforme juste après son entrée en vigueur. Le nôtre s’en distingue principalement sur deux points. D’une part, il a été rédigé par des praticiens du droit pénal qui l’exercent quotidiennement. Nous avons donc pu constater dans notre vie professionnelle quels étaient les réels impacts de cette réforme. D’autre part, nous avons débuté sa rédaction après la publication de la loi de sorte que nous avons déjà pu intégrer les premières évolutions jurisprudentielles qui s’en dégageaient. À qui s’adresse l’ouvrage ? F.V.: L’ouvrage s’adresse tant aux praticiens qu’aux académiciens qui souhaitent avoir une analyse critique de l’ensemble de cette réforme. Tant sur le plan du fond que de la forme, les auteurs ont eu à cœur qu’il soit accessible à tout public. objectifs et y arrive parfois. Cependant, cette réforme a été menée trop vite, sans concertation ou presque avec les professionnels de la justice. Si les représentants de ces derniers ont été convoqués lors des travaux parlementaires, les nombreuses critiques constructives qu’ils ont émises ont trouvé (très) peu d’écho auprès de la majorité des parlementaires. Pourtant les remarques des associations des magistrats et des ordres des avocats convergeaient vers les mêmes objectifs formulés dans le plan GEENS. L’absence d’écoute des acteurs de terrain est dangereuse et pourrait entraîner, si elle se poursuit, une atteinte sérieuse à la séparation des pouvoirs et un recul important de notre modèle démocratique. Le sécuritaire et les économies de fonctionnement sont malheureusement aujourd’hui privilégiés aux droits de la défense. Cet ouvrage, paru dans la collection « Lois actuelles » est le résultat d’un travail collectif. Quels sont les avantages d’un exercice de co-écriture tel que celui-là ? Dans le domaine du droit pénal, qu’est-ce qui pourrait vraiment être amélioré ? D.R.: Les avantages : se partager le travail ; répartir le travail afin que chacun puisse examiner une question préférentielle ou dans laquelle il/elle est plus spécialisé(e) ; la possibilité d’éventuellement se concerter avec les autres auteurs en cas de doute sur l’interprétation d’une notion ou de lui demander un avis éclairé ; une certaine émulation dans la rédaction pour respecter les délais de rédaction par exemple. Les inconvénients : des compromis à réaliser sur la structure, sur la prise en charge des questions sur lesquelles personnes n’est à l’aise ; la comparaison directe avec le style et l’érudition des autres auteurs ; son avis sur une modification législative peut être différent de celle/celui qui a examiné celle-ci. Même si dans le présent ouvrage, l’auteur de chaque chapitre est précisé, il n’en demeure pas moins que nous sommes publiés dans la même contribution. Cependant, en l’espèce, je partage l’essentiel des avis de mes confrères. D.H.: Il me semble que ce qui devrait être fondamentalement repensé est le système d’exclusion des preuves obtenues illégalement ou irrégulièrement. Le système actuel est pour le moins source d’une grande insécurité juridique, alors que l’on touche là un domaine essentiel. La collecte des preuves se fait en général au détriment d’une atteinte à un droit fondamental (l’inviolabilité du domicile, le droit au respect de la vie privée, le secret des lettres…). Si l’on ne sanctionne plus les preuves obtenues illégalement (ou en tout cas certaines d’entre elles), et donc les atteintes aux droits fondamentaux, on ouvre la porte à tous les excès, et c’est inquiétant. Un autre domaine qui mériterait d’être fondamentalement repensé, même s’il ne concerne pas le droit pénal directement, est notre système carcéral. Détenir des gens dans des conditions indignes, sans offrir aucune aide concrète à la réinsertion est préjudiciable pour toute la société, tant en terme de valeurs que de risque de récidive et donc de sécurité publique. Pouvez-vous nous donner votre avis sur cette importante réforme du droit pénal et de la procédure pénale ? Quel mot vous vient directement à l’esprit quand on parle de cette réforme ? D.R.: Le mot qui me vient directement à l’esprit est «recul». Le recul des droits de la défense. Cette loi du 5 février 2016 est l’une des concrétisations du plan Justice du Ministre de la Justice Koen GEENS. Ce plan avait notamment pour but de simplifier les procédures, en augmenter leur efficacité et de lutter contre la surpopulation carcérale. Certes, la loi dite pot-pourri II tend à rencontrer ces Pouvez-vous nous expliquer d’où vous vient cette passion pour le droit pénal ? Pourquoi avez-vous décidé de vous tourner vers cette matière que de nombreux praticiens estiment peu attrayante ? D.H.: La justice m’a toujours passionné. Il n’y a pas de vie possible en société sans justice, et sans un système judiciaire efficace. Et il n’y a pas de justice sans défense. Parmi les acteurs de la justice, je me retrouve plus facilement dans celui qui défend plutôt que celui qui accuse ou qui tranche, même si évidemment tous les acteurs sont essentiels. La loi du 5 février 2016 modifiant le droit pénal et la procédure pénale et portant des dispositions diverses en matière de justice La réforme Pot-Pourri II : la sécurité juridique sacrifiée sur l’autel de l’efficacité ? DAMIEN HOLZAPFEL, DAVID RIBANT ET FANNY VANSILIETTE La collection «Lois actuelles» a pour objectif d’apporter un premier éclairage sur toute nouvelle législation importante sur la base de ses travaux préparatoires. Le présent ouvrage s’attache à analyser la loi du 5 février 2016 modifiant le droit pénal et la procédure pénale et portant des dispositions diverses en matière de justice, communément appelée loi pot-pourri II. Damien Holzapfel, David Ribant et Fanny Vansiliette, tous trois avocats au barreau de Bruxelles et spécialisés en droit pénal, ont entrepris d’analyser les dispositions de cette nouvelle législation par thèmes. En droit pénal, ils envisagent ainsi la correctionnalisation des crimes, les modifications en matière de peines (la suspension du prononcé de la condamnation et le sursis à l’exécution des peines, la peine de travail, la peine de surveillance électronique et la peine de probation autonome) et l’incapacité de travail personnel de plus de quatre mois en matière de coups ou blessures volontaires. En procédure pénale, ils analysent successivement les réformes dans le cadre de: -l’information (la mini-instruction, la saisie pénale, la téléphonie, la protection des témoins) ; -les pourvois en cassation dans la phase préliminaire ; - la transaction pénale ; - le plaider coupable ; - la détention préventive ; - le calendrier d’échange et de dépôt des conclusions ; - les voies de recours ; - la prescription de l’action publique ; -la modification de la procédure devant la Cour d’assises ; - la réforme du tribunal de l’application des peines. Préface rédigée par Laurent Kennes (avocat au barreau de Bruxelles - maître de conférences à l’Université libre de Bruxelles et à l’Université de Mons) et Franklin Kuty (juge au tribunal de première instance de Liège - chargé de cours à l’Université libre de Bruxelles et à l’Université de Mons). › shop.wolterskluwer.be/fr/LACT-BI16052 JUSTEMENT 2 | OCTOBRE 2016 3 ENQUÊTE Le citoyen a de moins en moins confiance en la Justice ANNELIEN KEEREMAN – CATHERINE MASSARD La Justice ne va pas bien. C’est en tout cas le message que les dix Premiers présidents des cours d’appel et des cours du travail ont voulu faire passer lors de leurs mercuriales ce 1er septembre 2016. « Les économies linéaires et aveugles assèchent le fonctionnement quotidien de la Justice », ont-ils crié en chœur. Que les 10 Premiers présidents prononcent le même discours de rentrée est un fait inédit. Après la journée d’alerte du 20 mars 2015 et l’action de grève symbolique plus tôt cette année, c’est la troisième fois que la magistrature tire la sonnette d’alarme. Ce pessimisme de la magistrature semble partagé. Selon une enquête réalisée en août par la KUL et Wolters Kluwer auprès de citoyens et d’acteurs du monde juridique, il apparaît que la confiance en la Justice a encore dégringolé depuis 2014. 60 % considèrent que tous les citoyens ne sont pas traités de façon égale par les juges ; plus de la moitié estime qu’il n’est pas facile d’introduire une action en justice. Durant cet été, en préparation du volet scientifique du festival OP.RECHT.MECHELEN (voir encadré ci-contre), la KUL et Wolters Kluwer ont réalisé une enquête auprès de 1.000 citoyens et 1.041 avocats, juristes d’entreprises et magistrats. 6 questions ont été posées dont certaines étaient inspirées du Baromètre de la Justice 2014. cet avis : 99 % trouve que le juge résout les conflits. Auprès des citoyens, le contact préalable avec le tribunal joue un rôle important : après avoir été en contact avec le tribunal, 1 sur 5 trouve que le juge envenime le conflit contre 12,8 % des répondants qui n’ont pas encore été en contact avec le tribunal. JARGON JURIDIQUE Environ la moitié de tous les répondants (52,3 %) est d’avis qu’un citoyen peut facilement introduire une action en justice. Les magistrats (tant du siège que du parquet) sont les plus positifs sur ce point: 65,8 %. Les avocats et les juristes d’entreprise sont seulement 55,9 % à être d’accord. Par contre, il faut noter que seuls 46,4 % des citoyens sont d’accord avec cette affirmation, alors que ce pourcentage était bien plus élevé lors du Baromètre de la Justice de 2014 (76 %). « Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette différence. Ainsi, depuis 2014, la TVA pour les avocats a été introduite et le citoyen doit désormais payer luimême les frais de justice s’il perd une affaire », explique Geert Vervaeke, professeur à la KUL et responsable du volet scientifique du festival Op.Recht.Mechelen. « Mais selon notre enquête scientifique, il apparaît que les professionnels et les acteurs de la Justice identifient le manque de service au citoyen comme le plus gros problème de la Justice. Une fois que le citoyen se retrouve face à la Justice, sa première question est : où dois-je aller ? Le manque d’accompagnement du citoyen à travers le dédale de la Justice est une critique récurrente qui vise le fonctionnement actuel des avocats et des autres professionnels de la Justice. On demande plus d’accompagnement et de meilleure qualité ». Mais il y a plus interpellant encore. Presque un quart des avocats (24,1 %) trouve que le juge fait empirer le conflit entre les parties. La magistrature assise n’est évidemment pas de 4 JUSTEMENT 2 | OCTOBRE 2016 Une autre critique récurrente repose sur le fait que le langage juridique est trop complexe. 68,5 % des professionnels de la Justice eux-mêmes trouvent que le langage juridique n’est pas suffisamment clair. Les citoyens sont plus critiques encore et ce sentiment semble augmenter (63 % en 2014 et 86,2 % dans cette enquête). Emilie Michaux, doctorante en charge du volet scientifique du festival: « D’après les tables rondes que nous avons organisées afin de préparer notre congrès, le jargon juridique arrive en tête des points à améliorer pour la Justice. La Justice ne connaît pas sa clientèle et ne parle pas la même langue qu’elle ». UN JUGE-ROBOT? Un peu plus de la moitié des participants sont d’accord avec l’affirmation suivante : « Les juges traitent tous les citoyens de façon égale ». Mais il y a de grosses différences selon les groupes de répondants. Et pas seulement entre les citoyens (presque 40 % sont d’accord avec cette affirmation) et les professionnels de la Justice (66 % sont d’accord). Ces différences se marquent aussi au sein des professions juridiques mêmes. Les avocats sont moins convaincus du traitement équitable du citoyen par le juge (59 % sont d’accord) que les magistrats du parquet (88 % sont d’accord). « C’est étonnant que tous les juges ne soient pas convaincus du traitement équitable de tous les citoyens ! Le fait que, en outre, un nombre important de partenaires de la Justice remettent cela en question mérite certainement plus d’investigations », affirme Geert Vervaeke, professeur à la KUL. Face à cette même affirmation, le fait que le citoyen ait ou pas déjà été en contact avec un tribunal fait également une différence: les répondants qui ont déjà eu affaire à la Justice sont moins nombreux à trouver que le juge traite tous les citoyens de façon égale que les répondants qui n’ont jamais eu affaire à la Justice (respectivement 32,8 et 42,7 %). Emilie Michaux: « Le traitement inégal par le juge est un refrain connu qui sape la confiance en la Justice, c’est ce qui ressort des tables rondes et d’autres enquêtes de per- ception. Or, la confiance est cruciale pour la légitimé de l’institution ». Si un juge ne traite pas tous les citoyens de façon égale, un robot peut-il rendre un verdict plus objectif qu’un juge? L’intelligence artificielle, le Big Data… tous ces développements rendent aujourd’hui possible ce qui semblait encore impensable il y a peu. 1 personne sur 5 est d’avis qu’un robot est plus objectif mais il y a, à nouveau, de grandes différences si l’on analyse les groupes de répondants. Un quart des citoyens (25,6 %) en est convaincu et, auprès des avocats, 15,2 % partagent cet avis. Même le groupe des magistrats est critique sur sa propre objectivité: 8,4 % estiment qu’un robot rendrait un verdict plus objectif. Il apparaît, et cela n’est pas surprenant, que ce sont principalement les personnes de moins de 34 ans qui sont d’accord avec cette affirmation. «Même le groupe des magistrats est critique sur sa propre objectivité: 8,4 % estiment qu’un robot rendrait un verdict plus objectif.» Mais, ce juge-robot, pourrait-il un jour être réalité? A Toronto, des étudiants ont déjà développé un assistant juridique, Ross, qui aide les avocats dans la préparation de leurs dossiers. Il donne la réponse à une question et livre toute la législation et la jurisprudence relevantes. Nous avons demandé à Patrick Van Eecke, spécialiste Big Data et professeur à l’Université d’Anvers si, selon lui, l’idée d’un juge-robot pouvait être plausible. « C’est une question intéressante et je pense que, dans une certaine mesure, il serait possible, de prendre des décisions juridiques en se basant sur un ordinateur. Les jugements deviendront plus objectifs mais, en même temps, moins humains ». « En outre, il va falloir tenir compte de la législation en matière de vie privée qui a un impact spécifique sur un processus de décisions automatisé. Une décision avec des conséquences juridiques pour une personne ne peut pas seulement être prise en se basant sur un traitement automatisé des données qui évaluerait des aspects de sa personnalité. Cette interdiction s’appliquerait en effet si une législation spécifique devait voir le jour pour autoriser de tels juges-robots. Cette législation devra bel et bien offrir une protection suffisante pour garantir les intérêts de la personne et permettre que la personne puisse au moins exprimer son point de vue. Le règlement actuel en matière de ‘privacy’ a repris et affiné cette disposition. Techniquement, cela devrait donc être bien possible mais une question subsiste pour l’instant : est-ce humainement et juridiquement tenable ? ». LIBÉRATION ANTICIPÉE Interrogés sur la libération anticipée des prisonniers, il apparaît que de tous les participants, environ la moitié estime que les prisonniers doivent pouvoir être libérés plus tôt, l’autre moitié pense, au contraire, qu’ils doivent rester en prison jusqu’à la fin de leur peine. Si nous analysons de plus près, nous voyons que 63,3 % des juristes d’entreprise, 71,4 % des magistrats du parquet, 73,9 % des avocats et même 84,1 % des juges pensent que les prisonniers devraient pouvoir être libérés plus tôt et continuer à subir une partie de leur peine sous surveillance, dans la société. «De longues détentions ne représentent pas la solution pour endiguer les problèmes de criminalité.» Chez les citoyens, c’est exactement l’inverse: 75,9 % trouvent que les prisonniers doivent rester en prison jusqu’à la fin de leur peine. Ces chiffres ont augmenté de 15 % depuis le Baromètre de la Justice de 2014. En 2014, ENQUÊTE environs 60 % des personnes interrogées pensaient que les prisonniers ne pouvaient pas être libérés plus tôt. Le niveau d’instruction joue ici un rôle important: 2 fois plus de répondants ayant un diplôme de l’enseignement supérieur sont favorables à une libération anticipée (38 %) par rapport aux répondants ayant un diplôme de l’enseignement secondaire (16,4 %). Pour l’avocat en droit pénal Laurens Van Puyenbroeck: « Le résultat de l’enquête confirme le sentiment ressenti par beaucoup d’acteurs dans la pratique: il y a dans la population une tendance vers plus de répression, plus de durcissement et plus de négativisme. Le terrorisme, la problématique migratoire et le climat socio-économique négatif entretiennent un sentiment général d’insécurité et de malaise. Cette tendance augmente : je remarque clairement cela auprès de ma clientèle mais aussi dans la rue ou au club de sport. La différence dans les résultats repose selon moi sur le fait que les juristes portent un regard différent, plus nuancé sur la détention. Ils voient aussi les failles du système. La détention ne rend personne meilleur. Pour la majorité des détenus, la situation ne fait qu’empirer et devient bien souvent sans issue. Et cela n’est pas profitable non plus pour la société dans son ensemble. Cela ressort d’une multitude d’études et d’expériences pratiques. En tant qu’avocat, dans la pratique, vous devez redoubler d’efforts pour expliquer aux gens pourquoi de longues détentions ne représentent pas la solution pour endiguer les problèmes de criminalité, mais c’est difficile de faire passer ce message. C’est également une tâche des autorités. Mais quel homme politique fera cela ? Cela n’est pas un sujet qui va vous faire grimper dans les sondages. Cela exige un courage politique doublé d’une vision claire. Hélas, je vois peu de politiciens qui correspondent à ce profil. Le Ministre Geens veut libérer anticipativement les détenus condamnés à de courtes peines, mais c’est lié à des économies, sa motivation n’est pas d’améliorer le sort des prisonniers. Et pour cela, il existe des mesures plus efficaces. » Op.Recht.Mechelen Il y a précisément 400 ans, en 1616, le Grand Conseil des Pays-Bas s’installait à Malines. Durant plus de trois siècles, celui-ci a occupé une place prépondérante au sein de l’appareil judiciaire des anciens Pays-Bas. Avec le festival urbain OP.RECHT.MECHELEN, Malines fêtera, dans les trois années à venir, le 400ème anniversaire de l’établissement du Grand Conseil dans la ville. Ce festival est à la fois culturel et scientifique. Le Professeur Geert Vervaeke, le Docteur Emma Jaspaert et Emilie Michaux (doctorante) sont en charge du volet scientifique du festival qui a débuté le 17 septembre 2016. Les 20 et 21 octobre 2016 ainsi que le 10 février 2017, prendront place 3 congrès juridiques au cours desquels les défis actuels auxquels est confrontée la Justice et les solutions qui peuvent y être apportées seront abordés. Plus d’informations : www.oprechtmechelen.be LegalWorld Voici une sélection des articles récemment parus sur www. legalworld.be. L’adresse URL raccourcie sous le résumé vous permet d’accéder directement à l’article. Vous pouvez également suivre LegalWorld sur Twitter (@LegalWorld_fr). er La «Convention Medicrime», de son nom complet «Convention du Conseil de l’Europe sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique», sera applicable à partir du 1er novembre 2016 dans notre pays. Il s’agit du premier instrument international juridiquement contraignant qui condamne la contrefaçon, la production et la distribution de produits médicaux sans autorisation, ou encore leur mise sur le marché au mépris des normes de sécurité. • La section de législation du Conseil d’Etat publie ses avis La section de législation du Conseil d’Etat publiera désormais la majeure partie de ses avis. Jusqu’à présent, la confidentialité des avis était la règle et la publication l’exception. › go.legalworld.be/avis.conseil.etat › go.legalworld.be/medicrime rogrammes des examens pour l’année judi• Pciaire 2016-2017 Le Conseil supérieur de la Justice a fixé les programmes de trois examens pour l’année judiciaire 2016-2017: - l’examen d’aptitude professionnelle, - le concours d’admission au stage judiciaire et - l’examen oral d’évaluation. › go.legalworld.be/examens.2016.2017 WWW. a Convention Medicrime sera applicable en Bel• Lgique dès le 1 novembre BONUS NET JUSTE PRÉSENT Etats généraux du droit de la famille 9 septembre 2016 – Louvain-la-Neuve Le 9 septembre 2016 se tenaient les seconds Etats généraux du droit de la famille. Tous les spécialistes de cette matière mouvante et complexe étaient réunis pour écouter les exposés de Alain-Charles Van Gysel et Jim Sauvage (Quelque chose de (pot-)pourri dans le Royaume de Belgique: le fonctionnement du Tribunal de la famille deux ans après sa création), de Jehanne Sosson (La filiation: que reste-t-il de nos amours?), de Yves-Henri Leleu (La boîte à outils du séparatiste) et de Jean-Louis Renchon (Actualités en droit des successions et des libéralités). L’après-midi, les participants étaient répartis en ateliers pour approfondir en petits groupes une thématique juridique plus spécifique. Wolters Kluwer était présent ! Des exemplaires de la revue « Actualités du droit de la famille » ainsi que du journal « Justement » étaient remis gratuitement aux participants. JUSTEMENT 2 | OCTOBRE 2016 5 JUSTE EN PASSANT La TVA et les taux réduits dans le secteur de la construction TONY LAMPARELLI Les taux de TVA applicables au secteur de la construction constituent une branche particulièrement vaste, complexe et évolutive du droit fiscal. Tony Lamparelli, spécialisé dans ce secteur, vous guide dans le dédale des règles fiscales relatives au secteur immobilier et vous propose la seconde édition de son ouvrage « La TVA et les taux réduits dans le secteur de la construction ». complexes et évolutives, mais tellement captivantes qu’elles méritent qu’on s’y intéresse. Qui, en effet, n’a pas été confronté à une problématique du taux de TVA dans le cadre d’un projet immobilier ? Comment cette matière a-t-elle évolué au cours des dernières années ? Quels ont été les événements les plus marquants ? Pourriez-vous vous présenter en quelques lignes ? Liégeois, et toujours supporter du Standard, j’occupe la fonction de Conseiller au SPF Finances, maison que j’ai intégrée il y a bientôt 20 ans et au sein de laquelle j’ai eu la chance d’exercer différentes fonctions dans le domaine de la TVA: agent taxateur, responsable d’un service de contrôle, expert en contentieux administratif et judiciaire, formateur interne. Passionné par l’enseignement et la formation, je suis également conférencier et professeur à l’ICHEC-ESSF, à la HEAJ de Namur et à l’IPEPS Supérieur de Seraing, établissements dans lesquels j’enseigne le cours de TVA. Quels sont vos domaines de compétences ? Mes domaines de prédilection en TVA sont les secteurs de l’automobile et de l’immobilier. Ces deux secteurs d’activité sont, certes, des matières particulièrement vastes, Cette matière évolue au quotidien. Tant le législateur, l’administration fiscale ou les cours et tribunaux adaptent ou précisent la réglementation. Dernièrement, sans suivre l’avis du Conseil d’Etat, le législateur a étendu le champ d’application du taux réduit de TVA aux bâtiments scolaires et aux centres d’encadrement des élèves, ce qui a surpris tous les spécialistes en la matière ! Il s’agit d’une matière particulièrement complexe et délicate à traiter. Comment l’abordez-vous dans votre ouvrage « La TVA et les taux réduits dans le secteur de la construction » (2e éd.) ? Au départ des six grandes catégories d’application du taux réduit dans le secteur de l’immobilier (logements privés, logements et complexes à caractère social ou psychiatrique, hébergements de personnes handicapées…), les différentes règles législatives et administratives sont détaillées, ce qui permet au lecteur d’avoir rapidement une vue d’ensemble de la matière. Il est, en effet, important que l’on individualise d’abord le champ d’application dans lequel tombent les travaux immobiliers pour pouvoir correctement se prononcer. Ces règles sont ensuite confrontées à la jurisprudence ou la doctrine privée. Quel est l’objectif de cet ouvrage ? A qui s’adresse-t-il ? La TVA et les taux réduits dans le secteur de la construction TONY LAMPARELLI De nos jours, le temps est important. La recherche d’informations doit donc être concentrée et limitée. Aussi, l’objectif de cet ouvrage est de permettre à la personne qui s’interroge sur le taux de TVA applicable à un travail immobilier (qu’il s’agisse d’un entrepreneur, d’un architecte, d’un conseiller fiscal, d’un juriste…) de trouver sa réponse en un laps de temps extrêmement court. Pour ce faire, l’ouvrage comporte un index de mots-clés particulièrement étoffé, détaillé et précis qui facilite la recherche. Si ce n’est pas en un clic, c’est en un clin d’œil que le lecteur trouvera sa réponse ! Quels sont, selon vous, les trois points forts du livre ? On vient de parler de l’un d’entre eux. Son premier point fort est, en effet, l’index des mots-clés. Comme le sujet est tellement vaste, le lecteur peut se perdre dans la longue table des matières … Le deuxième point fort est le fait d’avoir rassemblé dans un seul et même ouvrage l’entièreté de la réglementation, évitant ainsi le lecteur de consulter différentes sources d’informations. Enfin, le troisième point fort de l’ouvrage, ce sont les nombreux cas de jurisprudence qui y sont commentés (tant nationale qu’européenne). Cela apporte une certaine sécurité juridique ou ouvre le débat en cas de position controversée ! L’ouvrage est également étoffé de nombreuses illustrations, concrètes et pratiques, qui facilitent la compréhension des aspects théoriques. La TVA est un impôt qui peut à la fois être simple pour certains et confus pour d’autres. Les taux de TVA applicables au secteur de la construction constituent notamment une branche particulièrement vaste, complexe et évolutive de cette matière fiscale. Le nombre croissant des règles législatives et administratives ainsi que la jurisprudence très dense des cours et tribunaux belges et de la Cour de justice de l’Union européenne ne simplifient en effet pas la tâche des différents opérateurs économiques que sont les entrepreneurs et leurs conseils fiscaux. Cet ouvrage entend préciser et clarifier non seulement les règles générales, mais surtout les règles spécifiques (et elles sont nombreuses !) attachées aux travaux immobiliers, à l’achat ou à la construction de bâtiments. L’intégralité de ces informations actualisées est rassemblée dans un ouvrage unique, vous épargnant ainsi la fastidieuse recherche dans des sources d’informations multiples. «La TVA et les taux réduits dans le secteur de la construction», qui en est à sa deuxième édition, est en effet le seul ouvrage en Belgique qui présente de manière aussi claire, pratique et détaillée l’ensemble des règles relatives au secteur immobilier. Par un index thématique excessivement garni et précis, la recherche du taux applicable à un travail immobilier particulier sera, en outre, un jeu d’enfant pour le lecteur averti ou non. Plongez dans cet ouvrage de référence, très complet et parfaitement documenté, et découvrez tous les recoins des taux réduits dans le secteur de la construction ! › shop.wolterskluwer.be/fr/TVACONSBI16001 HOMMAGE Thierry Papart Le 15 août au cœur de l’été, 58 ans après sa naissance le 14 août 1958, le juge Thierry Papart nous a quittés, victime d’un accident survenu entre Theux et Spa. Au- delà du drame que constitue sa disparition pour sa famille et ses proches, tout le monde judiciaire est en deuil. Thierry Papart était président des juges de Paix et de police de l’arrondissement de Liège, mais cumulait de multiples autres fonctions ou activités : Maître de conférence de l’Université de Liège, il enseignait diverses matières en relation avec l’évaluation du dommage corporel. Il avait également été nommé assesseur juridique au Conseil provincial de l’Ordre des architectes de la province de Liège. Il est aussi l’auteur de plusieurs publications, notamment auprès de la maison d’éditions Wolters Kluwer où il venait de terminer, en collaboration avec Monsieur Bernard Ceulemans, la quatrième édition du « Vade mecum du tribunal de police », ouvrage consulté par de très nombreux juristes et praticiens dans le pays. Il participait également à plusieurs commissions ou comités. Il était aussi sculpteur pendant ses heures de loisir, et ses œuvres reflétaient une perpétuelle recherche mystique du sens de la vie. Il laissera un immense vide derrière lui, et son souvenir ne disparaîtra jamais de notre mémoire. A sa famille, ses proches et tous ses amis, Wolters Kluwer présente ses condoléances très émues. 6 JUSTEMENT 2 | OCTOBRE 2016 A juste titre – N os nouveautés Code usuel pour le Notariat 2016-2017 moment de commander. ALAIN DELIÈGE, PAUL DELNOY, Abonnement : e 276,64 TVAC (e 260,98 HTVA) EN COLLABORATION AVEC Achat unique: e 359,63 TVAC (e 339,27 HTVA) YVES BEHETS WYDEMANS, E-book – Abonnement: e 315,79 TVAC AUGUSTIN DE LOVINFOSSE, (e 260,98 HTVA) JOSÉ MEUNIER E-book – Achat unique: e 410,52 TVAC (e 339,27 HTVA) Cet ouvrage reprend en ± 1.500 pages les dispositions légales les plus usuelles, qui sont d’utilisation quasi quotidienne. Vous passez un acte en dehors de votre étude? Vous vous déplacez pour une vente publique? Grâce à son format compact, le Code usuel pour le Notariat vous permettra de disposer sur place des textes essentiels sans avoir à vous encombrer d’ouvrages volumineux. Un allié en or ! Papier + e-book ( -35 %): e 500,59 TVAC En outre, le Code usuel pour le Notariat s’inscrit dans le prolongement de Jura Notariat à plusieurs égards, grâce aux multiples synergies établies entre l’ouvrage papier et le système en ligne. A titre d’exemple, la mention du ‘numéro Kluwer’ dans le Code usuel pour le Notariat permettra de trouver facilement en ligne les textes du code dans leur version intégrale et la plus récente. Si vous êtes déjà abonné à Jura Notariat, vous bénéficiez d’une réduction de 20 % sur le prix d’un abonnement au Code: n’oubliez pas de le mentionner au Ce dossier vise avant tout à répondre aux diverses et nombreuses questions que peuvent se poser les « acteurs sociaux » (employeurs, mandataires sociaux, directeurs du personnel, juristes d’entreprise, etc.) confrontés à un contrôle social ou simplement désireux de connaître les principales dispositions juridiques applicables en la matière, ceci grâce à l’expérience d’un homme de terrain - également juriste - Monsieur Thierry Driesse, inspecteur chef de (e 441,05 HTVA) Abonnement Papier + e-book (- 35 %) : € 385,08 TVAC (e 339,27 HTVA) Référence : BP/PCNOT-YB › shop.wolterskluwer.be/fr/PCNOT-YB Le contrôle social T. DRIESSE A JUSTE TITRE district auprès du service d’inspection de l’O.N.S.S , depuis 1993. Il traite, notamment, des questions suivantes : -comment est définie la politique fédérale de lutte contre la fraude sociale ? -quelles peuvent être les origines d’un contrôle social ? -comment un employeur peut-il « préparer » un contrôle social annoncé ? -a-t-il le droit de s’opposer à un contrôle social ? -quelles sont les principales obligations à respecter par les inspecteurs sociaux dans le cadre d’un contrôle social ? -quels sont les principaux pouvoirs des inspecteurs sociaux ? -dans quelles conditions peuvent-ils pénétrer dans des espaces habités ? -quels sont les documents dont les services d’inspection sociaux peuvent solliciter la production, ou dont ils peuvent se saisir ? -quels sont les recours dont disposent les personnes contrôlées ? Le présent dossier aborde également les principales dispositions réglementant la constatation et la poursuite des infractions sociales et accorde une attention particulière à l’échelle des différentes sanctions prévues par le Code pénal social et à la procédure de recours ouverte aux employeurs contrôlés par un service d’inspection sociale. Certaines autres problématiques juridiques, ayant un impact pratique fort important, sont également analysées, telles que le droit d’un employeur contrôlé de ne pas s’auto-incriminer, le principe non bis in idem et ses conséquences pratiques dans le domaine du droit pénal social, etc. Abonnement: e 110,18 TVAC (e 103,94 HTVA) Achat unique: e 143,23 TVAC (e 135,12 HTVA) E-book : € 163,50 TVAC (e 135,12 HTVA) E-book + papier (-35 %) : e 199,37 TVAC (e 175,66 HTVA) Référence : BP/ENDRSOC-BI16003 › shop.wolterskluwer.be/ENDRSOC-BI16003 Pierre Doyen Les pensions luxembourgeoises dans un cadre transfrontalier Les pensions luxembourgeoises dans un cadre transfrontalier P. DOYEN Les pensions, tant légales que complémentaires d’entreprises sont analysées sous deux angles indissociables : social d’abord, fiscal ensuite. d’appliquer à ces situations internationales la réglementation sociale actuellement en vigueur. Après une analyse de la législation grand-ducale, ces règles seront déclinées au niveau européen, dans le cadre d’une carrière internationale. Dans un second temps, c’est le traitement fiscal et parafiscal réservé à ces pensions qui retiendra l’attention. Pouvoir déterminer le montant brut d’une prestation de pension est une chose, pouvoir en mesurer les conséquences (para)fiscales pour leurs bénéficiaires en est une autre. Cet exercice peut rapidement s’avérer d’une complexité certaine dans un contexte transfrontalier. Ainsi, l’Etat compétent pour effectuer des prélèvements parafiscaux sur ces pensions ne dispose pas nécessairement du pouvoir d’imposition… Dans ce cadre, les différentes conventions préventives de double imposition conclues par le Luxembourg seront passées au crible, avec un accent tout particulier mis sur les conventions conclues avec la Belgique et la France. Achat unique: e 145,00 TVAC (e 136,79 HTVA) Référence : BP/PLUXTRA-BI15001 › shop.wolterskluwer.be/fr/PLUXTRA- Dans un premier temps, il s’agira BI15001 Autres ouvrages cités dans ce numéro Soirée réseautage de Manuel pratique de la filiation - G. MATHIEU ; A. ROLAND ; R. HAZÉE Annonce Wolters Kluwer – p. 2 Achat unique: e 84,01 TVAC (e 79,25 HTVA) - E-book : e 95,89 TVAC (e 79,25 HTVA) - Référence : BP/GPFILI-BI16001 › shop.wolterskluwer.be/fr/GPFILI-BI16001 Le droit patrimonial luxembourgeois (3ème édition) - F. DERÈME, J.-L. DASCOTTE ET V. CORNILLEAU Abonnement: e 97,00 TVAC (e 91,51 HTVA) - Achat unique: e 126,10 TVAC (e 118,96 HTVA) Référence : BP/DNOT-BI16001 › shop.wolterskluwer.be/fr/DNOT-BI16001 Actualités du droit de la famille – RÉDACTEUR EN CHEF: N. GALLUS Abonnement : e 223,50 TVAC (e 210,85 HTVA) - Référence : BP/DIV-MG › shop.wolterskluwer.be/fr/DIV-MG Juste en passant – p. 3 Le mardi 25 octobre, à partir de 18h Bruxelles, La Fabbrica (Tour & Taxis) Au café, en compagnie d’hommes et de femmes de tous les horizons Prendre un verre en compagnie de confrères, de collègues et de collaborateurs de Wolters Kluwer : c’est cela, le BUZZ Café. Nous vous invitons à nouer de La loi du 5 février 2016 modifiant le droit pénal et la procédure pénale et portant des dispositions diverses en matière de Justice - F. VANSILIETTE, D. RIBANT, D. HOLZAPFEL Abonnement : e 68,74 TVAC (e 64,85 HTVA) –Achat unique : e 89,37 TVAC (e 84,31 HTVA) – E-book : e 102,02 TVAC (e 84,31 HTVA) - Référence : BP/LACT-BI16052 › shop.wolterskluwer.be/fr/LACT-BI16052 Juste en passant – p. 6 nouveaux contacts professionnels, à partager des points de vue La TVA et les taux réduits dans le secteur de la construction - T. LAMPARELLI et à bénéficier d’échanges fructueux. Achat unique : e 75,00 TVAC (e 70,75 HTVA) – E-book : e 85,61 TVAC (e 70,75 HTVA) - Achat unique + E-book (- 35 %) : e 104,39 TVAC (e 91,98 HTVA) – Référence : BP/TVACONS-BI16001 › shop.wolterskluwer.be/fr/TVACONS-BI16001 Conversations de comptoir : what’s the buzz ? Chaque BUZZ Café est l’occasion de rencontrer un orateur qui fait le buzz. Cette fois-ci à Bruxelles ce sera Bert Kruismans. Il se présente comme « humoriste, écrivain, présentateur, chroniqueur et jardinier ! (Si c’est vraiment nécessaire.) » A la carte : « En Belgique, on se comprend. Wat zegt u? » Réservation gratuite en ligne: wkbe.be/buzzcafe Commander en ligne, c’est facile : Commandez via mail ou par téléphone ? Mentionnez le code : 16-0269-1 Si vous n’êtes pas satisfait de la/des publication(s) commandée(s), renvoyons-les dans les 15 jours suivant réception, quelle qu’en soit la raison. Wolters Kluwer vous fera parvenir une note de crédit. UNE GARANTIE À TOUTE ÉPREUVE ! TVA compris, sous réserve de modifications de prix. Commandez sur shop.wolterskluwer.be et ne payez pas de frais d’envoi. Réglez le paiement après la réception de la facture. Cette commande est régie par les conditions générales et les conditions générales de licence de Wolters Kluwer Belgium S.A., qui peuvent être consultées sur www.wolterskluwer.be ou qui peuvent être obtenues chez Wolters Kluwer Belgium S.A., et dont le client déclare avoir pris connaissance et les accepter. Consultez régulièrement notre site www.LegalWorld.be (go.legalworld.be/offre.wolterskluwer)et notre eshop: shop.wolterskluwer.be : vous y trouverez chaque mois des nouvelles promotions intéressantes sur une sélection de produits de notre catalogue juridique. Ou contactez-nous : 0800 40 310 • [email protected] JUSTEMENT 2 | OCTOBRE 2016 7 JUSTE POUR INFO Chambre nationale des notaires : Renouvellement partiel des membres du Comité de direction Le Comité de direction de la Chambre nationale des notaires est partiellement renouvelé. Au 1er septembre 2016, ce Comité a accueilli deux nouveaux conseillers : Danielle Duhen, notaire à Berchem-Sainte-Agathe, et Peter Verstraete, notaire à Roeselare. Ces deux nouveaux membres prennent la place de Serge Babusiaux et Jan Verreth qui, eux, deviennent rapporteurs au sein du Comité de direction. Composition La Chambre nationale des notaires est une institution publique ayant son siège à Bruxelles. Ses organes sont l’Assemblée générale et le Comité de direction. Le Comité de direction est composé de huit membres, élus au sein de l’Assemblée générale parmi ses membres effectifs, pour un terme de trois ans. Il est renouvelé partiellement chaque année. Tous les trois ans, un président et un vice-président sont élus au scrutin secret. Chaque année, les autres membres sont renouvelés, par deux. Au 1er septembre 2016, le Comité de direction de la Chambre nationale des notaires se compose comme suit : • président : Thierry Van Sinay, notaire à Meerbeke, • vice-président : Vincent Dapsens, notaire à Marchin, • trésorier : Guy Jansen, notaire à Leuven, • secrétaire : Marc Henry, notaire à Andenne, • rapporteur : Serge Babusiaux, notaire à Binche, • rapporteur : Jan Verreth, notaire à Lier, • conseiller : Danielle Duhen, notaire à Berchem-SainteAgathe, • conseiller : Peter Verstraete, notaire à Roeselare. Tâches Le Comité de direction est chargé de la gestion journalière de la Chambre nationale des notaires. Il est compétent pour la préparation des tâches de la Chambre et pour l’exécution des tâches qui lui ont été confiées par elle. Le Comité de direction exécute en outre les décisions de l’assemblée générale et l’informe de l’exercice de ses tâches. Source : Composition Comité de direction de la Chambre nationale des notaires au 1er septembre 2016 (M.B., 5 septembre 2016). N° Jura: 183.600. JUSTE A TEMPS AGENDA BUZZ Café 25 octobre 2016 - Bruxelles Voir annonce p. 7 Soirée réseautage de Le mardi 25 octobre, à partir de 18h Bruxelles, La Fabbrica (Tour & Taxis) Au café, en compagnie d’hommes et de femmes de tous les horizons Prendre un verre en compagnie de confrères, de collègues et de collaborateurs de Wolters Kluwer : c’est cela, le BUZZ Café. Nous vous invitons à nouer de nouveaux contacts professionnels, à partager des points de vue Midis de la formation - Jeune barreau de Bruxelles et à bénéficier d’échanges fructueux. Conversations de comptoir : what’s the buzz ? Chaque BUZZ Café est l’occasion de rencontrer un orateur qui fait le buzz. Cette fois-ci à Bruxelles ce sera Bert Kruismans. Il se présente comme « humoriste, écrivain, présentateur, chroniqueur et jardinier ! (Si c’est vraiment nécessaire.) » Voici lesA laprochains Midis de la formation du Jeune carte : « En Belgique, on se comprend. Wat zegt u? » barreauRéservation de Bruxelles, organisés en partenariat gratuite en ligne: wkbe.be/buzzcafe avec Wolters Kluwer. - 27 octobre 2016 : La liquidation-partage Me Pierre Van den Eynde, notaire ÉCONOM E E L B I X FLE RAPIDE E L B A FI -7 novembre 2016 : Les compétences du juge des saisies en matière d’exécution - Madame Caroline Leroy et Monsieur Pierre-François Gilson, huissiers de justice -21 novembre 2016 : L’application en matière pénale du principe ne bis in idem et ses implications en matière d’infractions terroristes – Me Steve Lambert, avocat au barreau de Bruxelles. Lieu : Salle Marie Popelin - Rue de la Régence 63 à 1000 Bruxelles (de 12h à 14h) Infos et inscriptions : www.cjbb.be Justement Le journal des professions juridiques | Mensuel (sauf en juillet et en août) | N° 2 | 10ème année Réalisation : Wolters Kluwer Textes : Marc Bourgeois, Annelien Keereman, Catherine Massard Photocrédit : Flickr.Gatis Grisbusts Coordination et mise au point rédactionnelle : Catherine Massard Concept graphique : Metronoom Lay-out et prepress : Colorpoint Advertising manager : Laila Krim, Wolters Kluwer Regie, Motstraat 30, 2800 Mechelen, T 0800 30 145 (appel gratuit), 015 78 76 15, [email protected] Adresse de la rédaction : Catherine Massard, Wolters Kluwer, Justement, 161 L Drève Richelle -1410 Waterloo, [email protected] AUGMENTEZ VOTRE PRODUCTIVITÉ! La nouvelle gamme d’imprimantes laser monochromes de Brother a été spécialement conçue pour des environnements d’impression compétitifs, où vitesse et volume sont des facteurs décisifs. 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Ajoutez à cela le Service de Gestion des Impressions (MPS) et, en tant qu’entreprise, vous n’aurez par ailleurs plus besoin de vous tracasser pour les consommables, le service et les frais d’impression pour une période de 3 à 5 ans. * Après enregistrement sur www.brother.be w w w. b r o t h e r. b e