CHRONIQUE EXTRAORDINAIRE D UN VOYAGE UNIQUE
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CHRONIQUE EXTRAORDINAIRE D UN VOYAGE UNIQUE
CHRONIQUE EXTRAORDINAIRE D UN VOYAGE UNIQUE AUx BRESILs A MES FRERES, A MES SŒURS, COMPAGNONS D’UN MEME VOYAGE INTRODUCTION Si vous êtes allés au‐delà du titre, c’est déjà bien, et j’espère que vous lirez tout ce qui suit jusqu’à la fin. Vous verrez, il y même des choses bien. Je m’appelle Franck ANGELI, J’ai 45 ans et je profite de ce moment pour faire un point sur ma vie professionnelle, sur mon parcours de voyageurs, une expérience qui a commencé il y a 23 ans. PRESENTATION DES METIERS DU TOURISME Nous sommes en 1988, et je viens de finir un BTS tourisme option accueil, à Bastia. Je suis diplômé et je peux devenir guide. Je saisis l’opportunité d’un poste d’agent de voyages que l’on me propose à Nice et je quitte la Corse. Je ne sais pas grand‐chose, et je dois rendre ici hommage à mes collègues. Pendant quelques mois, ils ne vont pas me parler. Je prends toutes les taches qui s’offrent à moi sans rechigner. Ces collègues commenceront en effet à me parler quand ils ont considérés que je pouvais devenir un professionnel du voyage. Comment est le monde du tourisme à cette époque ? Nous sommes aux balbutiements des systèmes informatisés. Nous « grattons » les billets à la main. Nous calculons des itinéraires et des tarifs en fonction d’éléments très précis, qui nous sont donnés par les plates formes de tarification des compagnies aériennes. D’ailleurs tout se fait manuellement. Le téléphone (fixe) et le télex , sont les liens privilégiés entre nous. Nous disposons du fameux sabot à carte et des plaques (en forme de cartes de crédit) de toutes les compagnies aériennes. Nous sommes les représentants de toutes les compagnies du monde, et fiers de faire un métier ou l’univers s‘offre à nous. Nous sommes invités à voyager gracieusement partout et souvent. Nous nous permettons même le luxe de refuser certaines destinations « trop proches » et/ou « inintéressantes ». Cela va bien sur très vite s’accélérer avec l’arrivée du fax, des billets automatiques, et le summum est atteint, avec le billet électronique. Entre temps, je suis de retour en Corse en 1994, ou je rentre chez nouvelles frontières à Bastia, armé d’une solide expérience et autant d’ambition. Disons un mot sur l’entreprise mythique et de son président, Jacques Maillot qui mérite quelques mots. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises. Je suis impressionné par sa mémoire, son appétit de travail dévorant, sa puissance de travail. Il est le grand timonier de l’entreprise, alors que la tempête arrive. L’entreprise subira ses mauvais choix pour aborder le bug de l’an 2000, et la mauvaise gestion des hommes de la première heure en qui notre PDG ne pouvait qu’avoir confiance. Je subis le plan social, comme bon nombre de mes collègues et amis, qui verront arriver le monstre allemand TUI aux commandes du précurseur des voyages pour le plus grand nombre des années 70. L’entreprise au bord du gouffre est complètement démantelée. Exit, les techniciens, « les vieux », les cadrés, les trop payés, « les rebelles », en un mot, les meilleurs. Je fais partie de la caravane en avril 2003. Je connais en même temps, pour la première fois le chômage, les Assedic, après 15 ans de bons et loyaux services. Je ne m’étendrais pas sur les modalités de départ. Tout ce que je sais, c’est que même les hommes peuvent, comme les machines devenir obsolètes. Le nouvel acquéreur, fait le nettoyage. Je comprends qu’il pense avoir fait une bonne affaire. Acheter Corsair et le patrimoine immobilier (tout sera vendu) s’avèrera être un bon plan. Pour le reste, à ce jour, après X plans sociaux et restructurations, l’entreprise n’en finit pas de ne pas couler. Pour moi, commence la traversée du désert. En fait ce sera une nouvelle naissance. Je découvre les métiers de la boulangerie, du travail temporaire, du milieu associatif à travers mon sport, le rugby. Je travaille enfin dans la communication, plus précisément, j’occupe une grande partie de mon temps à organiser la distribution et distribuer moi‐même des prospectus publicitaires sur la Hte Corse, qui compte quelques 55 000 boites aux lettres. En 2009, enfin, c’est le retour dans le monde du voyage. Je deviens porteur de licence et associé dans un tour opérateur crée par deux amis. Je retourne à l’université et repasse mon diplôme de guide. J’en ferai par nécessité et plaisir mon métier. Le monde du tourisme a bien changé depuis mon départ. Les agences de voyages ont perdu la part de commission que leur accordaient toutes les compagnies aériennes . En effet, internet et l’outil informatique moderne fait que l’on n’a plus ou beaucoup moins besoin d’intermédiaires. Je voudrai attirer l’attention du lecteur, lui dire que le montant de la commission était entre 7 et 9 % bruts (avant déduction des charges, tva, impôts, etc.), et rétribuait un travail , un service. Je me demande comment on a pu perdre cela ? En fin de compte, c’est le consommateur qui paye aujourd’hui le travail de l’agent de voyages. Je dis consommateur, parce que, comme grosso modo dans tous les métiers, le client (si cher à Mr Maillot) est devenu seulement un usager, Un simple usager. Les industriels du tourisme privilégient la quantité, à la qualité, peut‐on les blâmer ? Seules les bonnes agences de voyage, survivent. Pour le tour opérateur pour lequel je sévis, le choix a été de travailler dans des niches. Travail de qualité, choix des prestataires selon des critères de qualité, d’authenticité, produits culturels, gastronomiques, découvertes de l’histoire, des hommes, de leur milieu, tourisme lent, tourisme identitaire. Voici quelques uns des mots qui définissent mon activité nouvelle. En tant que guide, j’essaye de fabriquer des souvenirs et des émotions. En tant qu’agents de voyage, j’essaye de réaliser les rêves du voyageur, sa quête, et je suis convaincu qu’il y a toujours une quête quand on voyage. Je vais finir ce tour d’horizon par le Brésil. C’est un peu grâce à ce pays que ma renaissance dans le monde du tourisme s’est faite. Ce sera mon 8eme voyage cette année depuis 2008. Ce 8eme voyage est l’objet de ce mini livre. Pour la première fois, je vais aller à Rio, à Iguaçu, à Manaus, à Brasilia. Je finirai à Fortaleza, là où j’ai la première fois découvert cet immense pays. L’aventure ne fait que commencer ! CONNAITRE LE BRESIL, LES BRESILIENS Avant tout, je voudrai dire que j’ai découvert le Brésil par le Nordeste, le Ceara et plus précisément Fortaleza (2800 km au nord de rio). Mon Brésil à moi est calme, rythmé par les journées à Praia do futuro et les soirées sur le Beira mar ( boulevard central du bord de mer), dans les bars et restaurants du centre. Le nord est bon enfant, simple, sans vice, ou presque, un paradis à côté de Sao Paolo ou Rio éclairé par les medias du monde entier. Ma vision du Brésil serait peut être différente si j’avais commencé par Rio. Ce petit paragraphe me paraît incontournable pour appréhender le Brésil dans les meilleures conditions. Au‐delà du fait que nous, occidentaux, soyons avant tout des gros euros, à plumer partout ou nous allons dans le monde, on doit au Brésil ajouter un certain nombre de subtilités. Je n’ai commencé à comprendre les codes qu’après cinq ou six voyages. Au début, je ne comprenais pas pourquoi les gens qu’on rencontrait, pour la plupart d’entre eux, (pas les riches bien sur) ne se projetaient pas au‐delà du lendemain. Mais bien sur ! Au moins 80% d’entre eux vivent au jour le jour et ne savent s’ils mangeront demain. C’est avant tout le système D qui permet à bon nombre d’entre eux d’envisager de se nourrir et peut être d’améliorer l’ordinaire. La plupart des services que l’on vous rend sont monnayés et permettent de toucher une pièce. Pour nous cela est symbolique et on se doit de continuer à jouer le jeu. Les brésiliens sont fiers d’être brésiliens. Une écrasante majorité d’entre eux essayent de s’en sortir en travaillant. Sur les plages, les habitants des favelas de Fortaleza rejoignent Praia du futuro( complexe de plages de fortaleza)pour vendre, et vendre de tout . Les plus jeunes vendent des chewing‐gum et les plus agés des hamacs. L’effet Lulla est passé par là. L’espoir est né, l’espoir d’un monde meilleur pour soi et pour les siens. Voilà ce qui peut tout changer. Oui, je sais qu’il faudra du temps. A ceux qui pensent que le Brésil est le quart monde, nous les invitons à suivre les indicateurs économiques de ces dernières années. Je me demande parfois si c est parce que l’on a perdu espoir que notre monde à nous va si mal…. Ce que l’on comprend aussi, après plusieurs passages, c’est la hiérarchisation, la stratification de la société brésilienne. Le blanc esclavagiste, est toujours là, caché dans la société. La société blanche bien sur qui tient les rênes du Brésil. Blanc ne sous‐entend il pas que l’on ne travaille pas, car seul les travailleurs exposent leur peau au soleil ? Il y a encore des traces invisibles à nos yeux de l’esclavage dans certaines régions, du nord, plus pauvres notamment. L’éducation et la santé nous apportent la preuve de ces clivages, tenaces. Quand on n’a pas d’argent, on ne va pas en école privée, ni dans la clinique privée se faire soigner. On attend des heures , un couteau planté entre deux omoplates (presque véridique) , son tour dans un hôpital public. Les classes moyennes naissantes, brassées dans toutes les couches de la société feront que le Brésil basculera définitivement dans un monde meilleur pour tous. Le Brésil est le monde de la tolérance par excellence. Toutes les couleurs cohabitent et sont mélangées. Le meilleur exemple pour appuyer cette affirmation serait de parler du carnaval. Regardons le bon côté des choses, sortons de Rio pour voir les autres carnavals. J’ai assisté à celui de Beberibe dans le Ceara. Le carnaval est avant tout une période de découvertes de toutes sortes, oui toutes, pour les adolescents en particuliers. Ce sont quelques jours de Fêtes, ou tout parait permis. Ce brassage rend les gens plus proches, parfois trop, et il n’y a plus de sentiment d’appartenance à des classes sociales, mais un sentiment que tous sont égaux ! une illusion me direz‐vous, de quelques jours. Y a‐t‐il un mal à cela ? Nous qui sommes depuis longtemps enfermés dans nos codes, supposés nous protéger, des autres, mais surtout de nous‐mêmes. Les brésiliens aiment la fête, la musique coule dans leur sang, ils aiment la vie tout simplement, même la vie est cruelle pour beaucoup d’entre eux. Leur devise pourrait être CARPE DIEM PREPARATION AU VOYAGE/CARNET DE VOYAGE Je voudrai partager avec vous l’avant voyage, la préparation. Pourquoi le tour du brésil, pourquoi maintenant ? Je comptais, selon ma première idée, me concentrer sur une région, le Nordeste et ensuite développer mon activité, pour faire tout le pays. De nombreuses difficultés ont fait que l’activité a du mal à démarrer. Il est difficile de travailler en dehors de chez soi. Il y a des codes à décrypter. Cela prend du temps, exige des moyens financiers et humains, sans aucune garantie de réussite pour autant. Pour moi, il n’y a pas de nouvel eldorado. Le seul eldorado est celui que l’on se construit. J’ai observé froidement la destination, et j’ai appris en payant avec mes propres deniers. Je tiens à dire au lecteur que je pense savoir comment faire des voyages au Brésil. Je n’envisage pas de « rentrer dans mon argent », compte tenu de ce que j’ai écrit jusque‐là, c’est que je n’aurai rien compris. Le Brésil est plus gros que moi (et pourtant, je me porte bien). Je pourrai le courtiser, mais il ne m’appartiendra jamais. Il pourra m’adopter mais je serai toujours celui qui est né ailleurs. Le Brésil se mérite. Il s’adresse au voyageur averti, celui qui a déjà bourlingué. Celui qui souhaite voir le monde dans un seul pays (le Brésil fait déjà plus de 16 fois la France). Celui qui considère que l’on n y va qu’une fois dans sa vie. AVION C’est dans cet esprit que j’ai construit mon tour du Brésil. J’ai choisi de façon arbitraire la dernière étape, le Ceara. Pour le reste, je n’ai rien inventé. Les étapes sont Rio, Iguaçu, Manaus et Brasilia. La durée du voyage est de 17 jours départ et retour de France. J’ai commencé à travailler sur mon voyage en septembre 2011. J’ai commencé par l’aérien. J’ai choisi la TAM, que je n’ai jamais utilisée, comme compagnie aérienne car elle me portait partout où je voulais aller, et qui me concèderait peut être un meilleur tarif voyageant avec elle de bout en bout. Mon partenaire historique est la TAP et Jorge de Sousa, son commercial à Nice qui m’a fait confiance quand j’ai commencé et que je remercie ici. Comme je remercie voyages contours à Nice, qui m’a vu naitre au monde du voyage et qui me supporte dans ma volonté de faire voyager des francophones au Brésil. Je dois vous dire que la TAM ne m’a donné aucun avantage par rapport à ma qualité de voyagiste et que c’est comme un consommateur lambda que je construis mon périple. Cela me permettra d’avoir les coudées franches pour m’exprimer sur les vols. J’ai bien tenté de me faire aider, vu la part de l’aérien dans le cout du voyage, mais malgré toutes mes tentatives, je n’ai même pas pu arracher un sur classement à titre gracieux. Je voyagerai comme le peuple. Je dois dire que j’ai été mal habitué. Jusqu’en 2003, je n’avais quasiment jamais payé l’avion, je voyageais souvent en première classe et dormais dans les meilleurs hôtels car j’étais invité. Le monde du voyage a bien changé. Mon itinéraire est PARIS/RIO/IGUACU/MANAUS/FORTALEZA/RIO/PARIS. Le prix de mon long courrier paris/rio/Fortaleza/rio/paris est fixé à 844 euros Le pass intérieur rio/Iguaçu/Manaus (via Brasilia)/Fortaleza (via Brasilia), en tout cinq coupons coute 504 euros J’ai acheté mes billets dans leur totalité le 11 novembre 2011 pour un départ le 10 février 2012 et je pense avoir eu le meilleur prix possible. A cela je dois rajouter 227 euros de préacheminement de Bastia, parce qu’il n’y a pas d’accord entre les deux compagnies aériennes. J’avais choisi une compagnie sur le long courrier qui ne faisait pas souvent grève, et j’ai failli ne pas partir à cause d’une grève surprise d’Air France pour mon préacheminement Bastia Paris. J’ai dû partir la veille et dépenser quelques 200 euros en plus que je ne peux récupérer. HOTELS J’ai cherché sur le net les avis pour les différentes étapes de mon voyage J’ai choisi plusieurs canaux pour chacune de mes étapes. J’ai d’abord donné la priorité à mes futurs partenaires potentiels sur place, puis aux hôtels Accor qui se trouvaient dans chacune des étapes, et qui en plus étaient français. Il s’avère que cela n’était pas si judicieux, car aucun des interlocuteurs que j’ai appelé ne parlait français, les futurs partenaires mettant du temps à répondre et n’offrant aucun avantage financier. De plus les tarifs n’étaient pas si intéressants que cela. Je m’en suis remis à mon agence de voyage Contours à Nice pour effectuer la plupart des réservations. J’ai choisi le Novotel à Rio Centre‐ville, l’hôtel Viale à Iguaçu (proposé par le réceptif local), le Novotel à Manaus, le mercure à Brasilia, et l’hôtel abrolhos à Fortaleza. Les hôtels proposaient des promotions à 50% du prix public pour les hôtels de la chaine Accor. La moyenne de mes nuitées tournaient quand même en chambre single, sans petit déjeuner, autour des 70 euros la nuit, auxquels il fallait ajouter la taxe locale autour des 5% Là aussi, j’ai fait les réservations très tôt pour bénéficier à la fois du choix de la disponibilité et des meilleurs tarifs. TRANSFERTS J’ai acheté à chacun des prestataires, au moins le transfert aller entre l’aéroport et l’hôtel, ne connaissant pas les différents lieux traversés. Pour le retour, j’ai pris en général un taxi. Dans mon cas, le transfert privé est plus cher que le taxi, mais le prix s’équilibre dès que l’on est 2 ou trois, et plus. EXCURSIONS Je m’en suis remis aux différentes agences sur place pour découvrir les différentes villes de mon parcours. Pour Rio, j’ai contacté l’alliance française pour faire une visite de la ville à pied et avec tous les autres moyens de transport disponibles. Le but était d’avoir une personne qui connaissait la ville et me la ferait partager autrement qu’un guide officiel, comme moi, avec ses travers de pro. A Iguaçu, j’ai acheté à mon prestataire, une visite de bird park (incontournable) ainsi que la balade aux chutes à pied, et la balade en zodiac pour remonter le fleuve. A Manaus, j’ai acheté à mon prestataire, la balade en bateau à la rencontre des eaux, ainsi que le city tour, visite de ville incontournable. J’aurai aimé faire la journée de survie dans la jungle. Ce sera pour la prochaine fois. A Fortaleza, on peut chaque jour, et chaque soir, sortir et voir une attraction différente. J’en parle dans le périple ci‐après. PASSEPORT et FORMALITES J’ai un passeport biométrique, et la validité est bien supérieure aux 6 mois après la date de retour. Attention, certains pays demandent un visa d’entrée, veuillez vérifier auprès de votre agence. SANTE Je me suis rendu au dispensaire de ma ville, ou j’ai été piqué pour l’hépatite b, la typhoïde, et la fièvre jaune. Chacun des cas est différent et là aussi, vous devez contrôler en présentant votre carnet de vaccination, ce qu’il y a lieu de faire. Attention, certains pays nécessitent des vaccins comme au brésil si vous allez en Amazonie, veuillez‐ vous renseigner auprès des autorités sanitaires ou agences de voyage. BAGAGES Là aussi, j’en appelle à votre vigilance. Vous aurez droit selon les compagnies à deux pièces de bagages de 23 kilos chacune (cf. législation en vigueur en 2012). La règle changera si vous avez un préacheminement comme nous de Corse, ou que la compagnie longue courrier n’est pas celle du préacheminement, ou que vous avez deux billets sur deux compagnies différentes. Je vous conseille de prendre une grande valise, rigide si possible, qui pourra contenir 23 kilos. Dans tous les cas sachez que la compagnie Air France (comme les low cost) ne vous fera aucune fleur en cas de problème ou de dépassement, vous obligeant à laisser là ou vous êtes le surplus ou à vous faire payer. N’oubliez pas de mettre des étiquettes bagages sur vos valises avant de partir. PHARMACIE L’Amérique du Sud, par son climat, a une règlementation sanitaire différente de la nôtre. Tout cela pour dire que vous avez de grandes chances d’avoir une « Turista », au début ou pendant votre périple. Cela a été mon cas la première fois, et cela a duré 1 journée complète scotché à l’hôtel et vissé, sur les toilettes. J’avais prévu une pharmacie à cet effet, et je l’ai toujours avec moi, avec quelques remèdes puissants conseillés par mon médecin et qui agissent dans les premières 24 heures. CONSEILS PRATIQUES Les assurances : comme signalé précédemment, si vous achetez sur la toile et que vous n’en voyagez pas, ce sera un réel casse‐tête pour se faire rembourser. Il vous faudra éplucher les dizaines de pages de conditions de vente, générales et particulières de chaque produit, que vous avez accepté, SANS LES LIRE, comme moi. Au final, vous aurez perdu à la fois du temps et beaucoup d’argent, pour peu que vous soyez couvert. En général, quand on ne part pas, c’est une raison de santé ou de force majeure. Il vous faudra prouver tout cela. Attention aux pièges liés aux certificats de complaisance qui ne permettront aucun remboursement. Remettez‐vous en à votre agence et souscrivez une assurance pour la totalité de vos prestations , une assurance qui vous couvre pour l’annulation en cas de problème de santé. Carte bleue : si vous payez la totalité de votre voyage avec votre Carte bleue, vous serez au moins assuré pour le rapatriement, l’assistance et les bagages. Veuillez vérifier auprès de votre banquier vos garanties. Elles diffèrent selon les banques. Si vous êtes porteur d’un Visa premier ou MasterCard gold, et que vous payez la totalité de votre voyage avec votre carte, vous bénéficierez de la fameuse assurance annulation, qui couvre, vous et votre famille en cas de non départ. Là aussi, veuillez vérifier auprès de votre organisme bancaire les clauses de garanties de votre carte. Les cartes American express répondent aux mêmes critères, à vérifier. Le traveller chèques : J’ai toujours sur moi une somme en dollar, autour des 700 euros, en chèques de 50 dollars, qui me permettent de pallier une éventuelle défection ou problème avec les espèces et la carte bleue. Ils se commandent (bien avant la départ) auprès de votre banque, en euros ou dollar, et sont valables à vie. (À vérifier) Réservation de siège : Par l’intermédiaire de votre agence de voyage, de nombreuses compagnies aériennes vous permettent de choisir votre siège en même temps que vous validez votre réservation. Vous pourrez ainsi ne pas transpirer dans une file longue de cent mètres, en pensant au voyageur inconnu qui dormira sur votre épaule pendant 12 heures en bavant, parce que vous êtes coincé au milieu d’une rangée de quatre ou cinq sièges. Pourquoi se priver de ce confort ? Internet ne sait pas faire cela. Carte de fidélité : votre agent de voyage saura vous conseiller la compagnie en fonction de la fréquence de vos voyages, des compagnies partenaires, et ainsi vous faire gagner de précieux points en vue, d’un futur surclassement, ou d’autres avantages. La carte de fidélité permet en outre de vous identifier à la moindre demande et vous attribuer la même prestation à chaque réservation. Repas à bord : là aussi, vous pouvez choisir le type de repas qui vous convient en fonction de votre religion ou tout simplement vos goûts, végétarien, ou en fonction de problèmes de santé : diabétique. Il convient de définir ce type de besoin dès la validation du billet. Le jour du départ, cela est difficile d’obtenir des menus selon les aéroports. Je ne suis pas sur là encore qu’internet vous offre ces possibilités. AGENCE DE VOYAGE Qu’est‐ce que je peux vous dire ? Achetez votre voyage auprès d’une agence de voyage. Bien sûr cela est plus cher que si vous le faites en direct. Je me dois de défendre mon métier et cela pour plusieurs raisons. Vous ne comptabiliserez pas les heures passées sur vos écrans, alors que cela a un coût. Vous ne pourrez‐vous faire appel à personne en cas de problème, avant, pendant et après le voyage. L’agence elle, a une garantie financière importante (plus de 100 000 euros ne cas de problème). Les professionnels des agences ont les automatismes qui vous éviteront les plus petits désagréments auxquels on ne pense pas, n’étant pas du métier. Elle compare les différentes possibilités pour tous vos besoins, de l’avion jusqu’aux excursions, et vous propose la meilleure formule. Il arrive même qu’en passant par une agence, et deux intermédiaires, le prix soit moins cher qu’en direct. Cela est dû essentiellement à l’accord particulier entre les tours opérateur, les agences de voyages et les différents prestataires qui composent le voyage. Au‐delà de l’argent, c’est avant tout un rapport de confiance qui vous lie à votre agence de voyage. INTERNET Supprime effectivement un intermédiaire, mais avez‐vous déjà discuté avec lui, en cas de souci, ou d’envie de modifier. De plus , la plupart du temps , le paiement est immédiat , ni remboursable , ni modifiable , et pour peu que l’on ait plusieurs prestataires différents , on soit obligés d’acheter chaque fois une assurance pour être couvert. C’est vrai qu’internet, ne mange pas, ne dort pas, ne fait pas grève (pour l’instant). Mais il ne consomme pas. L’argent envoyé ailleurs ne bénéficiera pas à notre marché national. La commission laissée à votre agence restera dans votre région, et ira même chez vous, si vous êtes commerçant, ou permettra le paiement de votre salaire, si vous êtes fonctionnaires. Enfin, internet ne favorise que les gros qui peuvent se payer des premières pages, mettant au rencart toute la richesse des petites structures, adaptées et innovantes, dans tous les domaines. VOYAGE MERCREDI 08 FEVRIER 2012 Je suis supposé partir après demain. Surprise les syndicats bloquent l’aéroport de Bastia, sans préavis. J’ai un nœud à l’estomac, j’ai préparé mon voyage depuis presque 6mois, et je risque de ne par partir Pourtant, il n’y a jamais de grève chez Air France, je ne comprends pas ! (Je sais, je me moque un peu, mais c’est avec mes sous !) JEUDI 09 FEVRIER 2012 Je décide de partir ce soir, la veille de la date prévue, mieux vaut prévenir que guérir, je ne peux pas me permettre de décaler le voyage. Un ami d’Air France, m’aide pour ne pas avoir de souci à l’enregistrement avec mes bagages. Un froid glacial m’attend à Orly. Je suis en petite tenue brésilienne ! Je vais m’incruster chez des amis avec qui je travaillais chez Nouvelles Frontières ( je remercie au passage Alain et Patricia). On ne devait se voir que le lendemain pour passer la journée ensemble. Ils m’accueillent chez eux. Je paye mon séjour en charcuterie, canistrelli, fromage qui pue et confiture de figue. VENDREDI 10 FEVRIER 2012 Nous allons manger centre‐ville, nous refaisons le monde, et je rejoins Roissy en fin d’après‐midi. Le froid est toujours présent. L’accueil au comptoir TAM est bon, l’avion est à l’heure. Je voyage en classe économique. Les sièges de l’airbus sont organisés en 2/4/2. Le décollage est à 20 heures. Nous voici parti pour 12 heures 30 de vol et 9193 kms. Le décalage est de 3 heures en moins à cette période. RAS sur le vol, sinon une nuit ou le sommeil est plus que léger ; SAMEDI 11 FEVRIER 2012 Comme prévu, il est 5h34 locale et nous atterrissons à l’aéroport international ; le temps est couvert, quasiment pluvieux. Espérons que cela va se lever. Le temps de passage en douane et de récupération des bagages est d’une heure. J’effectue le premier change , 2,10 réais pour un euro. Je n’ai jamais eu un change aussi bas en presque 4 ans. J’ai eu au mieux 3,30 réais pour un euro. Il fait nuit, le taxi qui coute 76 réais, met 20 minutes pour rejoindre l’hôtel, le Novotel centre, près de l’aéroport des vols domestiques. Je dois attendre une heure pour récupérer ma chambre ; le personnel me fait une fleur, j’aurai du attendre normalement 12h. C’est la douche qui me fait le plus grand bien. Je sors après une heure de rangement . Je prends un taxi pour voir mon premier mall, grand centre commercial qui s’appelle shopping rio Sul. C’est sur la route que je vois pour la première fois le pain de sucre ; il est imposant, unique. Je comprends pourquoi les premiers visiteurs on choisit ce site. La pierre serait là jusqu’à la fin des temps. Encore quelques mètres, et je l’aperçois, le Corcovado. ses bras embrassent toute la baie. On croirait presque que rien ne peut nous arriver, lui aussi est la pour un bout de temps ! J’arrive au centre commercial. Des centaines de magasins. Rien de spécial. On est samedi, c’est la cohue, des gens, encore des gens. Je m’enfuie après avoir mangé un sandwiche. Je veux voir Copacabana. De l’autre côté de la baie, c’est la célèbre plage d’ipanema que je verrai un autre jour. Quoi dire de Copacabana, une énorme avenue en bord de mer. cette plage , énorme qui accueille tous les populations de la villes , riches , pauvres , étrangers , blancs et déclinaisons de toutes les couleurs . Certains travaillent, d’autres soignent leurs corps, d’autre jouent au volley, d’autres marchent. La vie quoi. Côté terre, une barre continue d’immeubles, et hôtels face à la mer. Le mur de béton, il ne s’arrêterait jamais. La montagne contrarie tout, elle est partout. On s’en accommodera, on construira à ses pieds, sur ses flancs. Les plus pauvres n’ayant plus aucune peur, pas même celle de mourir, construiront partout sur ces mornes, des favelas . La favela, des favelas, par centaines. Ce sont les déracinés qui atterrissent là, en attendant mieux, autre chose, on ne sait quand ! En attendant, on travaille, on fait ce que l’on peut, surtout des petits boulots. Les sales, ceux que personne ne veut. Ils n’ont de sales que le nom et salissent ce qui les appelés ainsi. Ces boulots qui entretiennent l’espoir, de millions de gens. Depuis Lula, on peut quand même rêver. Je marche tout le long de cette rue mythique .du sud vers le nord. Elle est longue très longue. Le pain de sucre me fait face, je laisse dans mon dos ipanema, un autre golfe, un autre rio. Il n’est que quatre heures et je décide d’aller visiter le musée d’histoire. Je traverse le monde brésilien depuis la préhistoire jusqu’à nos jours. Je rentre à l’hôtel vers 18 heures. Je me prépare pour aller dîner . Je quitte l’hôtel au coucher du soleil vers 19h. J’ai décidé d’aller tester une churrasceria, le type restaurant dédié à la viande brésilien. L’idée est un menu de viandes à volonté avec des entrées variées, sushis de toutes sortes. On remercie la communauté japonaise, la plus nombreuse hors du japon. Des millions d’individus qui ont importés le sushi, que tous ont adoptés. Les viandes défilent. Je me restreins, un peu. Je ne mange pas de dessert. Nous sommes mal habitués, les nôtres sont trop bons ! Le lieu ne désemplit pas, toutes les nationalités palabrent. Ils sont bruyants. Tout le monde s’affaire. Le service est rapide et pro. La formule à volonté me coûte 54 réais + 3 boissons qui font 11 réais + 10 pc de service. J’ai mangé pour 71.83 REAIS. Grosso modo 35 euros. Cela me parait honnête. Pour la sixième fois de la journée, je rentre en taxi. J’ai du mal à en trouver un. La zone d’Ipanema est remplie de jeunes gens qui participent à des carnavals de rue , La bière boisson nationale , et le Brésil premier producteur et consommateur au monde , légère , coule à flot J’ai fait attention à ce qui m’entoure. toute la journée, je n’ai pas senti de danger. La nuit transforme apparemment la ville. Mon budget taxi est important pour ce jour , presque deux cents réais. Je n’ai pas le choix. La ville est toute en longueur. Voila pour la première journée. Demain est le jour de la découvert réelle. Je repense aux deux monuments, le pain de sucre et le Corcovado, qui ne sont jamais loin de la ou on se trouve. Ils me font penser que je ne pouvais pas aller au brésil sans voir cela. DIMANCHE 12 FEVRIER 2012 Je me lève et tire les rideaux, il fait encore nuit, j’ai la tête dans le sac. Je vais me raser. Quand je reviens dans la chambre, je me demande pourquoi il fait si nuit. Je regarde mon téléphone laissé à l’heure française, il est 7H40. Il est en fait 4h40 à Rio. Je me recouche pour 3 heures d’un sommeil mérité. La journée commence bien. Je me réveille à 7h30, une impression de déjà vu ! Je descends au lobby à 8h30, mon guide est déjà là. Je règle immédiatement le prix convenu. Il s’appelle Yure (Georges en indien). Il a 20ans, donne des cours de français à l’université, poursuit un cursus en même temps et joue de la musique, sa vraie passion, en fait. Toute la famille est dans la musique, le père, et les deux sœurs de Yure. Ils forment un groupe qui n’hésite pas à se produire dès que l’occasion leur est donnée. Mon guide, qu’une responsable de l’alliance française m’a conseillé parle très bien français (je remercie au passage Anne de l’alliance française qui se reconnaitra). Son ancêtre martiniquais lui aurait il laissé un gène spécifique. Toujours est il que cela commence bien.; J’ai demandé à mon accompagnateur qui n’est pas un pro du guidage mais seulement un carioca (habitant de rio) qui aime sa ville, de me montrer sa ville, comme il l’a ressent, comme il l’a perçoit. Il a carte blanche pour organiser le programme. Je devrai comprendre la ville, capter l’essentiel en une journée pour le retranscrire à mes clients. Nous commençons par prendre un bus régulier qui nous laisse au cœur. Il m’amène dans un quartier qui comptent des maisons à deux ou trois étages, pour la plupart en ruine et inoccupées. C’est la ville du XIXème siècle. Celle d’avant la réforme, ou la population noire vivait. Ces esclaves arrivant de Salvador notamment et qui travaillent sur le port et les docks. Ils vont être poussés en dehors du cœur, ils seront les fondateurs des favelas et les premiers habitants. C’est dans ces rues en pentes que l’on va trouver le pedra de sal, la pierre de sel, qui est l’objet symbolique des amateurs de samba et de capoeira de ce quartier. Nous continuons vers le couvent São bento. Je ne comprends pas pourquoi on rentre dans un immeuble bourgeois vitré pour rejoindre l’église. On prend un ascenseur qui nous porte au pied du monastère à flanc de colline. L’église est très chargée en décor. Des moines grégoriens chantent la messe les samedis et dimanches matin. Nous ne nous attardons pas. Nous continuons à pied à travers les ruelles du centre désertes à cette heure matinale. La pluie légère qui nous avait accompagné jusque là a cessé. Je suis optimiste, c’est mon jour spécial et il ne peut pas pleuvoir. Nous allons visiter l’église de notre dame de la chandeleur (candelaria). De l’autre côté de la rue, des corps peints au sol sur le trottoir. Les victimes des escadrons de la mort qui ont eu le malheur de dormir au mauvais endroit, au mauvais moment. Ces milices des années 80 qui tuaient les enfants des rues, existeraient encore. L’église est en croix grecque avec une coupole. Rien de spécial si ce n’est la présence de deux chaires à prêcher de part et d’autre de l’autel. Nous prenons un taxi pour aller vers laranjeiras, un quartier sur le chemin du Corcovado. Nous passons devant la samba drome. Le taxi peste parce que les routes sont souvent bloquées pendant cette période et on ne sait jamais où et quand. Ce maudit samba drome, lieu pour les touristes et les riches du coin. On a volé l’idée de base des écoles qui depuis le début du XXème siècle remplissent un rôle social. Une autre voie pour trouver une plage de paix avec la musique, réaliser quelque chose en commun s’intégrer à la ville , faire la fête tout simplement. Le quartier de laranjeiras est résidentiel, calme et tranquille. C’est là que vit Yure avec sa famille. Nous continuons à pied vers le Corcovado, là Commence l’ascension. Nous trouvons sur la route des résidences bourgeoises et des maisons style belle époque. Nous voici arrivés après 20 minutes au pied du Corcovado. Des dizaines d’hommes en vert nous abordent pour nous servir de guide. Nous avançons jusqu’à la caisse. Il est onze heures, et les trains funiculaires sont pleins jusqu’à treize heures. Nous décidons de monter en bus, le deuxième moyen de transport. Il nous en coûte 60 réais pour deux, aller‐retour, un peu moins cher que le train. Nous partons en minibus dans une rue pavée et une ascension vertigineuse. Il y a un premier arrêt à mi‐chemin, vers 500 mètres de hauteur, ou l’on peut appréhender la ville. Le Corcovado est dans mon dos, je regarde la mer et le pain de sucre. Je vois des favelas accrochées au montagnes et les différents quartiers et plages de Bottafogo , Copacabana, ipanema, Leblon …. Nous continuons pour retrouver le seigneur des lieux. Le minibus se fraye un chemin entre les gens et les véhicules pour rejoindre le parking. Nous descendons. Il y a une file de centaines de personnes. Une jeune fille nous abordent nous proposent des billets d’entrée à 30 réais au lieu de 26,50 per personne. Ainsi, nous ne ferons pas la queue à la caisse, mais seulement la queue parmi les milliers de personnes qui prendront un autre minibus pour rejoindre le sommet, le vrai. Nous arrivons à une toute petite place, au pied de la statue, encore une queue, et des marches à gravir ou un ascenseur. Des centaines de personne sont autour du Corcovado pour essayer de prendre la photo de l’année, la plus belle photo souvenir. Au‐delà de la puissance qui se dégage de l’homme immobile, la vue est grandiose, panoramique. le pain de sucre parait chétif, lointain à côté de l’homme de pierre. Il culmine, et c’est rien de le dire à 800 mètres depuis 80 ans et sa position est unique. Serait‐il le vrai roi de rio ? Nous quittons les lieux après quelques photos, achat de cartes postales et achat de bouteille d’eau dont le prix a sensiblement augmenté avec l’ascension ! Il est plus d’une heure et demie. Re minibus jusqu’au parking et re minibus jusqu’à l’entrée. Nous décidons de refaire un peu de chemin à pied en descente. Je dois trouver une banque. L’argent file. Nous reprenons un taxi pour rejoindre Santa Teresa, le Montmartre local. C’est une véritable ascension, encore ! Nous voici dominant de nouveau la ville dans ce quartier de tous les types d’artistes . il y a des rails au sol. Ce sont ceux du bondinho qui a été supprimé. A la suite d’un accident près des arcades, au cœur de la ville où il s’est renversé le 27 aout 2011, faisant 5 morts et 57 blessés. La vétusté, le non‐respect des normes de sécurité sont à l’origine de la décision municipale. Il faut rajouter à cela que les hôtels de sta Teresa avaient quasiment privatisé le bondinho, au détriment des habitants ! Peut‐être reviendra t’il un jour. J’aurai tellement aimé l’emprunter, ce transport unique, Et original. Nous mangeons dans un des nombreux restaurants, des pastels de frango, de siri et queijo. Re taxi direction le pain de sucre et les plages Ce n’est pas la cohue. Encore des sous, 53 réais par personne. Yure essaie de faire valoir ses droits de jeune pour avoir la réduction auquel il peut prétendre. La guichetière me donne l’impression qu’on lui arrache le cœur quand elle accorde le tarif. Yure a fait la démarche pour que je dépense un peu moins. Nous montons dans la bulle flottante pour une première étape, la première colline du morne. Ces collines d’origine volcanique nues et arrondies sont là depuis 3.5 milliard d’années (à vérifier). Quelques minutes seulement pour s’élever de 220 mètres, encore une occasion la ville de l’autre côté, beaucoup d’autres facettes. Nous restons quelques minutes pour faire le tour de cette place, plutôt commerciale, et nous continuons vers la deuxième partie, empruntant la deuxième bulle. Quelques minutes de suspension plus tard, nous voici à 396 mètres. La vue est à couper le souffle, partout on voit la ville tentaculaire, je dirai les villes !!!!!!!!!De rio. Le port, les plages , sans oublier le concurrent qui nous surveille de toute sa hauteur, de toute sa morgue. Le Corcovado parait comme suspendu d’en les airs, encerclé de nuages, il tient bon. Il y a un peu d’air ou nous sommes, nous en profitons car il fait très chaud. Re achat de boissons et re inflation due à la hauteur que nous avons pris. Nous redescendons après une heure en tout et continuons notre balade dominicale. Les taxis près de l’entrée ne jugent pas notre course assez importante et nous commençons à marcher. On arrive à prendre un taxi qui nous amène dans le quartier de Catete . Nous visitons le musée de la république et les jardins quasiment au pas de course. Je découvre avec stupeur dans une chambre, celle de l’ancien président Vargas, une vitrine contenant une chemise de nuit trouée au cœur et maculée de sang. Je vois le revolver posé à côté, celui avec lequel il s’est suicidé dans cette pièce. Je comprends l’importance du lieu et médite un instant. L’homme est considère bizarrement dans son pays . Nous allons ensuite dans le jardin, havre de paix ou un groupe de personnes âgées se régalent en jouant et chantant des airs de samba, nostalgiques ! Nous décidons de rentrer à pied à l’hôtel. Nous croisons en chemins de bloco de ce pré carnaval . Le pré carnaval qui dure de nombreux jours avant, pendant, et après, plus d’un mois quoi ! J apprends qu’il y a des gens qui n’aiment pas le carnaval et qui s’enferment chez eux la durée de la manifestation. On peut les comprendre quand on croise les camions qui crachent des milliers de watts dans tous les quartiers de la ville, suivis ou et précédés par des milliers de jeunes (en rut) et de moins jeunes, se tortillant dans tous les sens, pleins de bières, cherchant l’âme sœur ? Le carnaval ce n’est pas que ça, HEIN YURE !? Nous arrivons à l’hôtel, il est 19h30. Que dire de cette journée inoubliable ? Rien, je ne peux pas tout partager, il vous faudra venir. Je me ferai un plaisir de m’occuper de tout ! Je remercie mon guide chaleureusement et lui remet les cadeaux que j’avais prévus pour tous mes hôtes brésiliens , et notamment un œil de Ste Lucie , qui symbolise bien la Corse et ses croyances anciennes , et surtout que cela lui porte bonheur pour ses actions futures. Peut‐être deviendra t’il guide, il en a l’étoffe. Il deviendra quelque chose de bien de toutes les manières. J’espère que nos chemins se croiseront à nouveau. Je remonte dans la chambre. La douche chaude me permet de redevenir humain, mais m’enlève les dernières forces pour sortir. Je mange une pizza dans la chambre, et je me couche après ces quelques lignes d’écriture. LUNDI 13 FEVRIER 2012 Je me lève vers 7h30. J’ai rendez vous à 9H00 avec mon futur partenaire agent de voyages de Rio, pour une journée consacrée à la visite des hôtels potentiels pour nos futurs clients. Quelques mots quand même pour une journée qui pourrait vous paraître inintéressantes. Une voiture avec chauffeur m’attend. Elle va nous permettre de nous déplacer sans encombre et surtout ne pas perdre de temps d’un hôtel à un autre. J’ai demandé à mon hôte de choisir quelques hôtels 3 ou 4 étoiles qui correspondent à un profil de clientèle qui m’intéresse. C’est à Copacabana que se concentrera notre visite. Il est impossible d’être à Rio, trop loin du cœur de la ville, La plage. Je visite une dizaine d’hôtel. Nous en retiendrons six, en face de la plage ou à un ou deux blocks derrière. Le prix varie bien sur en fonction de l’emplacement et de la période. Il est 13H30 quand nous allons déjeuner avec Claudia, la responsable du réceptif. La directrice de l’entreprise Marianna nous rejoint. Nous échangeons nos expériences, nous définissons ensemble les différents types de produits qui pourraient correspondre à la clientèle française rompue au voyage. Je rentre à l’hôtel et vaque à mes occupations de rédacteur. Je dine dehors avec Anne de l’alliance française qui m’a aidé à découvrir la Ville. Le Corcovado éclairé est au dessus de notre tête dans le quartier d’Urca ou nous nous trouvons. Il semble nous surveiller et protéger Rio tout entier. MARDI 14 FEVRIER 2012 Vol 1137 km Je me lève à 7h00, et sans prendre de petit déjeuner, je fais le check out et prends un taxi pour l’aéroport. Il est 7h45. Il faut 40 minutes à cette heure là pour rejoindre l’aéroport international. Le taxi coûte 50 réais. Je me dirige vers le comptoir général de la TAM. Il faudra une heure de queue pour enregistrer. Les employés sont aimables et prennent leur temps. Je comprends pourquoi cela était si long. Le vol est prévu à 10H32, il partira vers 10H50 Nous survolons une dernière fois la ville et je profite pour faire des photos. Nous longeons la côte quelques minutes et nous engageons dans l’intérieur pour 1h50 de vol. A l’approche d’Iguaçu, je découvre des étendues de terres cultivées qui semblent ne plus finir. La terre est très fertile et l’eau abonde. La ville compte quelques buildings mais semble être une ville de province, de plus de 300 000 habitants. Une de mes deux valises arrive endommagée ; le support est cassé et la serrure arrachée. L’employé me fait comprendre qu’il n’y peut rien, car je ne reste pas assez pour la réparer, et il n’en a pas de rechange. Je devrai au pire attendre Fortaleza ou je finis pour la changer Mon partenaire local m’attend, il s’appelle Jorge, un polonais de la troisième génération parlant 7 ou 8 langues, mais pas le français. Nous converserons en Anglais. Le courant comme à Rio passe tout de suite. Il travaille dans le tourisme depuis 27 ans. C’est le responsable du réceptif et du service convention, entre autres. Nous déjeunons rapidement dans une churasceria, je laisse mes bagages à l’hôtel qui se trouve à mi chemin entre la ville et l’aéroport, et nous voici parti pour une visite d’hôtel. Nous en visitons cinq, avec les mêmes exigences qu’à Rio. La ville compte une centaine d’hôtel de grande capacité. L’aéroport est à une 20 de minutes de ce qui est considéré comme le centre, la rue Brasil. Tout semble calme, après l’effervescence carnavalesque carioca. Il est 17H00 quand nous finissons. Mon guide du jour me propose d’aller visiter bird Park. C’est Park réservé aux oiseaux, papillons, quelques caïmans, serpents, Mygales ! Toutes les bêtes présentes ont étés sauvées du braconnage, ou confisquées. Elles trouvent, dans ce havre de paix, nourriture et affection. L’initiative est privée. Je suis émerveillé comme le serait un enfant de ce que je vois. Les animaux sont accessibles, presque amicaux. Je caresse un toucan, qui ne semble attendre que cela Un autre toucan voudra jouer avec mon cahier et mon stylo . Ma plus grande surprise sera de surprendre des colibris en vol, en train de boire ! Mon appareil sera‐t‐il assez rapide pour piéger cet animal minuscule aux 500 battements d’ailes minutes ? Les papillons sont aussi merveilleux, ils sont bleus turquoises. Je découvre les arbres, les plantes, de nombreux perroquets multicolores dans des cages immenses Je finis ma visite avec une photo, et un perroquet au bras. Quoi de plus traditionnel. J’ai beaucoup voyagé et je, ne pensais pas être un jour aussi surpris, en bien, par quelque chose de si beau ! Je reviendrai, je sais. Nous nous arrêtons dans un grand magasin de souvenirs. L’occasion pour moi de voir des pierres de toutes les couleurs, de toutes les dimensions , plus d’un mètre de haut et quasiment autant de large venant de la région du minas gérais Je rentre à l’hôtel, dîne et dort. MERCREDI 15 FEVRIER 2012 Iguaçu Je me lève vers 7h00 pour un solide petit déjeuner laissant présager une grosse journée. Mon partenaire vient me récupérer vers 8h00. J’ai préparé mes valises, je change d’hôtel, je me rapproche du cœur de la ville. Ce qui me permettra de tester une autre structure. Nous nous rendons au bureau ou je suis présenté au directeur général et à l’équipe de Jorge. On me présente un diaporama de la structure qui a plus de 46 ans d’existence. Elle s’occupe de tous les types de clients. De l’individuel aux groupes, des conventions aux voyages de stimulation et autres voyages pour les pros de l’agro‐alimentaire pour des visites de structures industrielles locales. Je continue mes voyages vers les fameuses chutes. Sur la route, une piste d’hélico qui me fait regretter de ne pas prendre le temps de survoler les chutes ; Ce sera pour une autre fois. Le hall d’accueil et les guichets des billets sont immenses et la queue aussi ! Mon guide s’occupe de récupérer mon billet. Le fait d’avoir pris une agence me permet d’éviter la queue au guichet, la deuxième queue pour accéder aux bus qui amène près du site, puis la troisième queue qui permet de monter dans les bus. Mon chauffeur contourne la bâtisse, il a une autorisation pour l’agence, et nous partons pour les cataractes. Après une 15 de minutes de routes au milieu de la « jungle », je croise un premier groupe de « coati » qui traverse la route pour se faire nourrir au bar du coin. Ils subissent les affres de la civilisation : obésité, diabètes, gâtés qu’ils sont par les visiteurs. Repus, ils s’en retourneront dans la jungle, jusqu’au prochain repas. Nous continuons quelques minutes. Mon partenaire développe un discours très écologique, et éco responsable en me parlant de cette zone sauvage et protégée. Les véhicules marchent dans le site à l’électricité seulement. Il faut savoir qu’avec l’Amazonie, la zone d’Iguaçu est au cœur d’un autre écosystème unique. Nous nous arrêtons près de l’hôtel qui depuis les années 50, se trouve près des chutes. Il paie une redevance quotidienne « astronomique » pour sa situation unique, et c’est le client qui paie à son tour ce luxe. L’hôtel est isolé, bien pour la tranquilité, mais un peu loin de la vie. Je dois marcher une quarantaine de minutes à travers un réseau d’escaliers descendants et montants, pour me rapprocher du cœur des chutes. Je découvre les premières chutes, fait des photos. Je prends mon temps. Le parcours pourrait être éprouvants pours des personnes ayant des difficultés à marcher. (Ils peuvent accéder à l’étape finale directement et accéder au plus près des chutes par un ascenseur). Le bruit s’accentue au fur et à mesure que j’approche de la plate‐forme finale. Je suis quasiment au cœur des chutes majeures. Une bruine incessante rend la prise de photos compliquée j’aperçois le site argentin de l’autre côté des chutes. Ce sont des millions de litres d’eau qui se déversent en permanence dans cet endroit. Je regagne la voiture pour la deuxième aventure du jour. Nous retournons vers l’espace d’accueil ou j’avais vu le coati. C’est de là que part la visite des chutes par le fleuve ! Apres quelques minutes de transport écolo ou nous traversons la jungle avec des commentaires botaniques en anglais et portugais, nous faisons les derniers six cents mètres qui nous séparent des bateaux à pieds à travers la jungle. On pourrait continuer en bus. Nous voici sur le quai, ceux qui reviennent font peu de commentaires mais paraissent bien mouillés. Nous enfilons le gilet de rigueur, nous débarrassons des objets fragiles. La tenue est maillot, claquettes. Je laisse mes vêtements de rechange dans les box prévus à cet effet , je mets mon appareil photo dans une poche en plastique étanche. Nous voici partis pour l’aventure, Je suis devant. Nous remontons le fleuve qui n’est pas en crue à cette période. Une caméra va filmer notre aventure, nous pourrons acheter le film au retour. Le chauffeur se régale à prendre les vagues, c’est le jeu ! Nous commençons à voir les premières chutes de bien près. Nos accompagnateurs se parent d’épais cirés, cela ne laisse rien présager de bon. Nous passons quasiment sous une chute, prenant un paquet d’eau au passage, Puis une seconde . Ma voisine argentine ou paraguayenne s’accroche à moi, elle crie. Elle a peur depuis qu’elle a mis le pied sur le bateau. Sa famille se moque d’elle. Voilà, nous sommes trempés, mais on a vu les chutes de près, si près. Nous rentrons en zigzaguant, prenant çà et là des paquets d’eau, au cas où cela n’aurait pas suffit. Je suis trempé comme tout le monde. Je ne renseigne pas les passagers suivants sur le périple, me contentant de lever le pouce en guise de complicité. Le pouce levé, au brésil, cela signifie, oui, non, merci, de rien, bonjour, tout quoi ! Je me change, j’achète la fameuse cassette souvenir, Unique ! Nous nous rendons au bout du parc, là où se trouve, les magasins, incontournables, et les restaurants. Fast Food, avec des serveurs lents, restaurant et restaurant avec buffet à volonté. Nous choisissons le dernier car il est près des chutes. La vue nous laisse deviner le bord des grandes chutes. Le prix est correct, autours des 20 euros pour un rodizio (buffet à volonté) hors boissons. Nous passons par la bijouterie au retour ou je suis gratifié d’une opale (non méritée) pour ma potentialité future. Je n’irai pas du côté argentin, j’en ai vu assez. Je rentre à l’hôtel. Je suis presque tenté d’aller au casino du côté argentin pour une soirée musicale. Je suis sage, dine à l’hôtel et me couche. JEUDI 16 FEVRIER 2012 Vol 662 + 1083 + 1932 soient 3677 kms Je consacre ma matinée au travail. J’aime Iguacu, son côté villageois, son éco responsabilité, le professionalisme. Je suis récupéré vers 13h30 pour rejoindre l’aéroport. J’y arrive 20 minutes plus tard. Qu’elle n’est pas ma stupeur quand je vois la queue qui m’attend. Une file de 500 mètres qui m’amènera une heure plus tard au filtre bagage qui passe par les rayons X. je suis arrêté par la douane qui me demande pour j’ai des centaines de paires de lunette dans une de mes deux valises. J’explique du mieux que je peux en brésilien que c’est pour une favela de Fortaleza, et que je fais ça depuis trois ans. Ils n’ont pas vraiment envie de chercher plus loin, ou peut‐être qu’ils se sont dit, en entendant mon explication en langue locale, que la journée serait longue, s’ils voulaient vraiment comprendre. J’arrive à l’enregistrement, ou j’attends encore une trentaine de minutes. Heureusement qu’il n’y a que trois vols en même temps. Après la dernière queue pour la vérification bagage à main, J’arrive en salle d’embarquement ; c’est déjà l’heure du vol. Pas d’attente ni de dépenses inutiles. Une surprise m’attend à bord, à l’énoncé du parcours. Nous allons passer aussi par Curitiba, capitale du Paraná , au milieu des terres. Ce sont 50 mn de vol additionnels que je n’avais pas prévu, et que rien n’indiquait dans mon billet. Je reste à bord l’arrivée. Je profite de voir la vitesse à laquelle l’avion est nettoyé par le service au sol. Je vois aussi ce que l’on embarque en soute. C’est fou ce que peut contenir un avion. Il est facile aussi de comprendre que l’avion est l’un des seul moyen de transport au brésil, ou le réseau ferroviaire est quasiment inexistant et le réseau routier, long et difficile. Nous voici reparti pour 1h50 de vol à destination de Brasilia. Le vol se passe sans encombre, et j’essaye d’apercevoir le corps de l'oiseau qu’est censé représenter la ville à notre arrivée nocturne. Il est 19h09 et il fait nuit. Et dire que je vais prendre un autre avion à 20h55. J’ai la chance de ne pas refaire la queue, la personne à Iguaçu m’ayant enregistré jusqu’au bout. Je monte dans le dernier avion. Nous voici partis pour 3 heures de vol. La dernière surprise, le décalage, deux en moins à Manaus, ‐5 en France. L’arrivée de nuit me permet de voir une ville tentaculaire. Les espaces non éclairés me laissent deviner le fleuve qui enserre la ville. Mon taxi m’attend. C’est un indien, très typé, bienvenu à Manaus. Je rejoins mon hôtel dans la zone industriel. Je sais que c’est la zone industrielle, mes yeux et mon nez me piquent ! Je me couche, décalé. J’ai rendez‐vous à 7H30 pour la première excursion. VENDREDI 17 FEVRIER 2012 Manaus Je me lève à 6H00. Après un solide petit déjeuner, me voilà parti pour une journée sur le fleuve, à la rencontre des eaux. La ville est très embouteillée, Plus de deux millions d’habitants. Même si nous sommes en pré carnaval, la circulation est dense. Les zones résidentielles et les favelas se chevauchent marquant le développement de la ville, tantôt organisé, tantôt anarchique. J’arrive à l’hôtel Tropical, d’où partent toutes les excursions après une heure de route. Je suis attendu et me félicite en bon professionnel, d’avoir planifié mes excursions à l’avance. Nous sommes une douzaine à nous embarquer dans ce bateau en bois, à deux étages. Il y a deux russes et trois familles de brésiliens de Sao Paulo. Notre guide Georges, va nous expliquer en cours de ses trois heures pour rejoindre le restaurant flottant, l’histoire de la ville et surtout du fleuve. Je suis comme je peux en brésilien, puis en anglais, oublions la langue de Molière. Je ne vais pas vous bombarder de chiffres, Voici l’essentiel. En approchant du cœur de la ville, j’aperçois le dôme du théâtre que je verrai demain, et la structure en fer, style 1900, belle époque, du marché. Les favelas sont au bord de l’eau sur pilotis. L’eau en période des pluies est montée jusqu’à 17 mètres par rapport à son niveau habituel, il y a quelques années. Autant dire que rien n’y résiste. Je vois la distillerie kaiser et Heineken au bord de l’eau. On nous explique que la bière est faite à partir de l’eau du fleuve, pompée entre 80 et 100 mètres. Je comprends maintenant le goût unique de ces bières ! Comme je le disais précédemment sur l’importance de l’avion, ici, on doit rajouter le côté vital du fleuve, dans cette ville du bout du monde ou tout arrive de l’extérieur. J’aperçois le port commercial et ces milliers de container et porte container. S’il faut Quatre jours pour rejoindre Belém, à l’embouchure, côté Océan Atlantique, il en faut 7, pour revenir, à cause de la force du fleuve amazone. Le fleuve de Manaus est le rio negro ; il va rejoindre l’amazone pour le faire grandir encore. La rencontre des eaux a cela d’inédit que les eaux noires du rio negro (noir) rejoignent les eaux marrons de l’amazone. Le mélange s’opère grâce à la vitesse supérieure de l’amazone, son acidité moindre, et sa densité. Il absorbe l’autre fleuve. Nous continuons notre route vers le restaurant flottant, croisant au passage la route du dauphin rose local, le boto. Je peux apprécier le buffet garni de mets locaux. Je vais me délecter de poissons locaux, et de vatapa. La nourriture est préparée avec de l’eau potable, me dit‐on ! Je fais confiance à mon estomac, et à ma pharmacie, bien garnie, au cas où !!! Une heure suffit et nous repartons à bord de pirogue motorisées, à la rencontre des bras du fleuve. La saison est basse et nous voyons la limite de la montée des eaux sur les troncs d’arbres, à plus de cinq mètres. Nous nous arrêtons dans un village sur pilotis ou les indiens nous présente le monstre du fleuve, le pirarucu (traduction indienne de poisson rouge). Il peut atteindre jusqu’à cinq mètres cinquante et 250 kilos. C’est aussi le plus grand poisson osseux d’eau douce du monde.ces écailles sont vendues comme lime à ongles pour les dames. Nous retournons au restaurant flottant ou d’autres touristes pêchent dans le fleuve. Un enfant tire un piranha, charmante bestiole verte au corps orange. Le touriste qui ne me croit pas que c’est un piranha tente de lui enlever l’hameçon et la viande de la bouche ; il me dira quelques instants plus tard que c’était effectivement un piranha. Nous marchons quelques minutes sur un chemin sur pilotis, en bois, à deux mètres au dessus du fleuve pour rejoindre un lac à nénuphars. Je pense tout le long de la route à mes amis aux dents pointues et à ce qu’il ferait de moi si je tombe dans l’eau . Je me promets de repenser à mon régime en rentrant. A côté des nénuphars, des aligators. Notre guide tente de les nourrir, mais, si j’ai bien compris, ils ont un problème de mâchoire, et il n’arrive pas à attraper la nourriture qu’on leur lance. Ils sont obligés de gober, déchiqueter les aliments et ensuite les digérer. Les vautours locaux, attendent avec impatience des éventuels restes ; Jorge nous explique l’éco système de cette forêt amazonienne préservée à 92% . Je découvre un arbre de 30 mètres de haut le SIRENGUE Nous revenons vers le bateau et passons par le magasin …. Passage obligé. Il est 15H30 et il nous faudra encore plus d’une heure trente pour rentrer. La balade est (touristique mais) incontournable. Je rentre à l’hôtel. Je me prépare pour un dîner avec un guide francophone, marié à une fille de l’agence de voyage locale qui s’est occupé de mon arrêt à Manaus. Je retrouve Mokhtar dans une churasccheria, son épouse n’a pas pu nous rejoindre. Il est marocain et après un long parcours à travers la France, les Antilles, la Guyane, la rencontre avec une brésilienne, un premier mariage, un enfant, un divorce, puis une rencontre avec son épouse actuelle, il s’est retrouvé à Manaus. Je ne peux m’empêcher de lui poser la question que bien des gens ont posé avant moi. Qu’ils soient anonymes ou connus. Je cite le président Sarkozy dont Mokhtar a servi de guide, Mohamed VI, un envoyé du royaume d’Arabie saoudite. La question : Mokhtar, qu’est‐ce que tu fous à Manaus ? Le seul marocain du bout du monde élude, il n’est apparemment pas venu là pour une jolie fille, ni pour les sous de cette jolie fille ! Le dîner se passe au mieux. Mokhtar, m’explique qu’il y a deux saisons à Manaus, la saison des pluies, et l’autre saison, des pluies aussi ! Ça fait donc, deux saisons des pluies. Je me moque bien sur de lui pour cette explication non professionnelle. Je lui remets les cadeaux que j’ai ramenés de Corse, à tous ceux que j’ai croisé jusque‐là (côté pro). On se quitte vers 23h, je sais qu’on se reverra ou qu’on restera en contact. Je rentre à l’hôtel en Taxi et dépose mon invité du jour au passage. Il m’explique qu’avoir une voiture au Brésil, est plus qu’un luxe. Je dors du sommeil du juste SAMEDI 18 FEVRIER 2012 Manaus Debout 6h, départ de nouveau à 7h30 pour le city tour. Re‐hôtel tropical. Départ 8h45 pour 3 heures de balade en ville. Visite en bus en portugais. La ville a connu une grande activité à partir de la découverte du caoutchouc, s’est développé grâce à l’anglais qui a construit le port et fourni des machines, s’est doté d’un opéra copie sur celui de Paris, j’entends l’opéra Garnier. Puis, un perfide anglais s’embarque avec des plants qu’il fait pousser en Indonésie. Fin de la prospérité de la ville et retour au quasi anonymat. Il faudra attendre 1977 et l’installation de la zone franche pour que la ville passe de 60 000 à 2 millions d’habitants ou plus à ce jour. 500 industries diverses, plus de 100 000 emplois directs, et 400 000 indirects, voilà la Manaus « polluée » que je découvre. Nous nous arrêtons pour visiter le musée indien, poursuivons notre route vers le marché de Manaus. J’ai l’impression en arrivant de remonter le temps. Sur plusieurs centaines de mètres carrés, des centaines de poissonniers écaillent les poissons du fleuve, dans un bruit assourdissant, et une hygiène, parfois douteuse. Je me régale à traverser et photographier les hommes et les poissons. Attenant au marché, les restaurants pour travailleurs, puis plus loin, les marchands de toutes sortes. Je traverse la rue et me trouve sur le fleuve ou l’activité liée à la pêche bat son plein. Nous quittons le marché en voyant au passage la structure de fer et de verre initiale en rénovation depuis 4 ans. Nous finissons à l’opéra. Arrêt sur image et arrêt sur un temps passé glorieux. je ne décris volontairement pas ce morceau d’architecture qui parait avoir été pris en Europe et posé là. Nous rentrons à l’hôtel Tropical ou mon partenaire potentiel m’attend. J’explique mes besoins, à suivre pour la concrétisation. Je rentre à l’hôtel ou je déjeune rapidement. Sieste obligatoire. Je dois quitter la chambre à 18h, faveur gracieuse de mon hôtel. Mon avion n’est qu’à 1H40 du matin, je pars pour l’aéroport et 7 heures d’attente, longues ! Je profite pour observer les gens et leur façon de voyager. Je m’étonne du nombre de glacières en polystyrène qui sont enregistrées par les passagers. Ils transportent des poissons, des crevettes d’eau douce, de plantes qui feront la joie de la famille et des amis. Il y a aussi, des sacs de jutes au contenu inconnus, des téléviseurs grands écran. On passe avec ses boissons. Je vous laisse imaginer la scène en Europe. Je ne vous parle même pas des bagages dits « à mains ». Chacun en a plusieurs et de toutes les tailles. Les racks dans l’avion sont pleins. Je fais mon heure de queue habituelle, et embarque à l’heure pour Brasilia. J’ai choisi ce vol de nuit qui me permet d’arriver au lever du jour dans la capitale que je vous suggère de découvrir en seulement une journée. Je dors d’un sommeil léger. Je récupère les bagages que je réenregistrerai ce soir pour Fortaleza, dernière étape du périple. DIMANCHE 19 FEVRIER 2012 Vol Manaus Brasilia et Brasilia fortaleza 1932+ 1689 = 3621 kms Je négocie avec un taxi la découverte de tous les monuments de la ville. Il m’en coutera 100 réais (environ 50 euros). Mon chauffeur est affable et je vois tous les monuments en une heure grosso modo. Je m’arrête à la cathédrale quelques minutes, elle est magnifique avec ces vitraux qui laissent pénétrer un maximum de lumière. C’est dimanche, premier jour officiel de Carnaval. La ville est déserte. Elle en est angoissante avec ses avenues gigantesques, presque vide à cette heure matinale. Est‐ce une des raisons pour laquelle il y a autant de suicides ? ( taux le plus important du Brésil) Je rejoins mon hôtel, car j’ai réservé un hôtel pour la journée. Il se trouve dans la partie des ailes qu’est censée représenter la ville en forme d’oiseau gigantesque. Certains disent que c’est un croix gigantesque. L’accueil est bon enfant, on me remet ma chambre par anticipation vers 8H30. Je devrai normalement payer la moitie d’une nuit pour cela. Je suis au douzième étage. La chambre, cossue, accueille du bois, il y a une terrasse par chambre. Je me douche, vais au petit déjeuner et remonte dans la chambre pour essayer de rattraper le manque de sommeil. C’est fait en partie. Je sors vers 16H30 dans les rues désertes et visite le mall (grand centre commercial) voisin de l’hôtel, ou seuls les magasins d’alimentation sont ouverts. Je quitte l’hôtel vers 18h30, mon avion est à 21h16 Ré queue de presque une heure, ré glacière, cadeaux de toutes sortes, telles, etc… LUNDI 20 AU 26 FEVRIER Fortaleza J’arrive à Fortaleza à 22h54 heure locale, 2h54 en France (‐4). Je prends un taxi qui va me couter 40 reais. Je vais à l’hôtel qui se trouve une rue derrière le Beira mar. (le bord de mer). Je ne vais plus bouger de fortaleza jusqu’à mon départ et je consacrerai ma semaine au travail. Je consacrerai prochainement un document complet à la région du Ceara. Dimanche 26 Fevrier 2012 Le soir je m’envole pour Rio et dans la nuit pour Paris. Avion fortaleza et Rio et rio Paris : 2199 + 9193 = 11392 kms Je réserve, une issue de secours, pour plus de confort que je paye en supplément autour des 85 euro. La nuit est longue et je somnole, repensant au voyage qui vient de se dérouler. Je profite de l’envol de nuit de rio pour apprécier une dernière fois la baie unique. LUNDI 27 Février 2012 Il est 14h25 , heure locale Paris quand je débarque à CDG . la douane et le récupération des bagages se faire sans problèmes. Je prends la navette Air France pour rejoindre Orly ouest et prendre mon vol Paris Bastia. Un peu plus d’heure et demi de trajet et de bouchon me sépare de l’autre aéroport au sud de Paris. La dernière surprise de ce voyage se fera à l’enregistrement air France ou l’agent zélé, me facturera 2 kilos de supplément bagages (12 euro). Je n’ai pas envie de lui expliquer l’objet, la durée de mon voyage, et la nécessité du poids additionnel. La conséquence fera que je ne me battrai pas avec Air France pour avoir un accord tarifaire sur le Brésil. Il est connu que la compagnie nationale n’a, ni besoin de clients, ni besoin d’agences de voyages pour leur vendre des billets. J’arrive enfin à Bastia. Il est 23h. CONCLUSION Que dire après ces quelques 32 560 kilomètres parcourus en 19 jours ? Vous dire que je vais retourner au Brésil, c’est acquis. Je pense qu’il n’est pas nécessaire de vous inviter à aller voir par vous‐même les merveilles de ce pays gigantesque. Voir le Brésil, c’est voir l’histoire en train de se faire , les mutations énormes d’un pays énorme ou tous les espoirs sont permis . SAUDADES Ce mot ( très souvent utilisé par les brésiliens) le plus souvent au pluriel est intraduisible en français, il pourrait signifier une nostalgie future. le vide laissé par le départ, sous‐entend qu’il y aura un retour. Ce sentiment exprimé ici doit être vécu et le Brésil est le lieu ou pourrait prendre pleinement la mesure de l’émotion laissé après le passage dans ce pays. Donc saudades REMERCIEMENTS ET NON REMERCIEMENTS Je remercie ma famille, parents et enfants de me permettre de voyager Je remercie tous ceux, et ils sont nombreux à avoir participé de près ou de loin à mes aventures brésiliennes ; Cela englobe à peu près la moitié du monde connu. Je remercie l’agence Voyages contours à Nice pour son soutien permanent Je remercie l’agence Kallistours et Air France Bastia pour leur aide. Je remercie la TAP et ses agents pour leur confiance. Je remercie les agences réceptives brésiliennes Je ne remercie pas les directions d’Air France qui préfèrent les chiffres plutôt que les êtres, s’éloignant au plus loin des professionnels et de la grande majorité de ses clients. Ce n’est pas la gestion qui remplit les avions. Rêvons ensemble d’un monde ou les avions ne voleraient pas et ou les clients payeraient, ne voyageraient pas et ne voudraient aucun remboursement. Faire du ciel le plus bel endroit de la terre, sans les passagers. On a le droit de rire, c’est avec notre argent ! PENSEZ A LA COUPE DU MONDE DE FOOT ! C EST EN 2014 ET LES JEUX OLYMPIQUES EN 2016 Merci de nous donner votre avis et poser vos questions sur la messagerie ci‐après, je me ferai un plaisir de vous répondre