École Alexandre Varenne - Ville de Bellerive sur Allier
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École Alexandre Varenne - Ville de Bellerive sur Allier
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Bellerive-sur-Allier Septembre 2013 École Alexandre Varenne Le 30 septembre prochain, l’école maternelle du Bourg prendra le nom d’Alexandre-Varenne, en hommage à ce citoyen engagé, Ministre, député, avocat, journaliste fondateur du Journal La Montagne et qui résida à Bellerive entre 1939 et 1944. De La Montagne à l’Indochine Alexandre Varenne, né en 1870, est avocat à Paris quand il fait la connaissance d'Alexandre Millerand, député socialiste de Paris et futur président de la République. Alexandre Varenne, proche de Jean Jaurès s'inscrit alors en 1897, au parti socialiste du Puy de Dôme qui, sous son impulsion, se range en 1902 sous la bannière du PSF (Parti socialiste de France) de Jean Jaurès avant d’adhérer à la SFIO. Premier député socialiste du Puy-de-Dôme de 1906 à 1936, il sera également conseiller général du canton ClermontSud-Ouest et maire de Saint-Éloy-les-Mines. Rejoignant ensuite les socialistes indépendants, sa politique cherche avant tout à « travailler au bien public » et à s’adresser au plus grand nombre. Fidèle à cet esprit d’ouverture aux différents courants de pensée et d’accessibilité à tous, il crée le quotidien La Montagne, à ClermontFerrand en 1919. « La Montagne » fait référence aux idées des Montagnards, amis de Robespierre et de Danton et se proclame dès 1931 le «Quotidien régional des Gauches». Gouverneur de l’Indochine de 1925 à 1928, Alexandre Varenne fait preuve d'humanité et de clairvoyance pendant ces 3 années en se réclamant du courant du « réformisme colonial », qui abolit la notion de relation coloniale et intègre les élites indochinoises au gouvernement local. 39-45 et le sabordage La carrière journalistique et politique d’Alexandre Varenne prend un tournant décisif lors de la Seconde Guerre Mondiale. En 1942, il perd ses mandats électifs lorsque sur arrêté, le gouvernement de l’État Français le fait démissionner. La Montagne, dont les locaux ont évité de justesse la réquisition allemande, continue pourtant de paraitre après l’arrivée des Allemands en zone sud et devient ainsi une véritable plaque tournante de la Résistance. Elle finit par se saborder le 27 août 1943 quand au 13ème rejet de son éditorial par la censure allemande, Alexandre Varenne préfère « briser sa plume que se soumettre à la tyrannie » et éviter de tomber directement sous la coupe allemande. Le comportement courageux de son fondateur permet au journal d’être le seul quotidien de l'ex-zone libre autorisé à reparaître un an après son sabordage, le 15 septembre 1944. À la Libération, Alexandre Varenne il redevient maire de Saint-Éloy-les-Mines et est nommé en 1946, ministre d'État du gouvernement de Georges Bidault dont il est considéré comme le numéro deux. Il décèdera en février 1947. Bellerive-sur-Allier Alexandre Varenne fit construire sa villa des « Justices » rue du Léry à Bellerivesur-Allier. « Paisible quartier » où il aimait se ressourcer et se retrouver, sa « maison de Bellerive » était un havre de paix, à la « ligne de démarcation du pont ». Il y passait ses étés et ses « dimanches à la campagne » à rédiger, entre autres, les 5 carnets de ses « notes et souvenirs », de 1941 à 1944. Fondation Varenne : sauvegarde de la mémoire Un nom symbolique Reconnue d'utilité publique en 1988 par décret, la Fondation Varenne a pour but de promouvoir la pensée d’Alexandre Varenne, son combat pour la justice sociale et la tolérance et de préserver sa mémoire. Lundi 30 septembre 2013, le Maire JeanMichel Guerre, accompagné de l’équipe municipale, du Président de la Fondation Varenne, Daniel Pouzadoux et d’Édith Caillard, Présidente du Conseil d’Administration de La Montagne, officialiseront la nouvelle dénomination de l’école maternelle du bourg de Bellerive, « Alexandre Varenne », en mémoire du fondateur du journal La Montagne. Initiée notamment par son épouse, Marguerite Varenne, la Fondation met au centre de ses exigences actuelles le respect de la démocratie, des droits de l’Homme, la recherche intellectuelle et la diffusions du savoir. Aussi, elle s’est donnée pour mission d’encourager la formation des jeunes aux métiers des médias. Souhaitant saluer l’influence d’Alexandre Varenne dans le monde de la presse et de la communication, la Fondation s’investit aujourd’hui en France et à l’international en décernant notamment les Prix Varenne aux journalistes et en soutenant les Écoles de journalisme et les étudiants par l’octroi de bourses. Elle s’attache également à la diffusion des savoirs en organisant colloques et concours de thèses, entre autres. Cette année la Fondation a d’ailleurs créé avec la Faculté pluridisciplinaire de Bayonne, l’Institut Universitaire Varenne afin de soutenir la diffusion de la connaissance par l’édition d’ouvrage et la remise du Prix de Thèses. La Municipalité, ayant à cœur l’épanouissement, le développement et la réussite des plus jeunes à l’instar de la Fondation Varenne, s’attache à ce que l’école participe à l’éveil citoyens des enfants. La Fondation s’efforçant chaque jour de promouvoir l’humanisme et l’ouverture d’esprit d’Alexandre Varenne, fervent défenseur des libertés, la Ville de Bellerive-sur-Allier souhaite symboliser son attachement aux valeurs d’Alexandre Varenne. L’école étant le premier lieu d’apprentissage et de transmission des savoirs, la Ville a souhaité la lier au souvenir de ce grand journaliste et homme politique qui a prôné tout au long de sa vie tolérance et progrès. Vous êtes donc cordialement invité à la dénomination de l’école maternelle « Alexandre Varenne », à l’exposition et à la conférence, lundi 30 septembre 2013 à partir de 16h15, 33, rue Charloing à Bellerive-sur-Allier En espérant vous compter parmi nos invités, Contact Presse: Lydie AUBRETON Cabinet et communication de Jean-Michel Guerre 04 70 58 87 07 [email protected]