La Lettre G

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La Lettre G
La Lettre
G
Loge Evolutia à l'Orient de Montreux. 16 Janvier 2014
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Ce soir, je vais vous présenter mon travail sur un des symboles le plus important du
grade de Compagnon: la lettre "G" qui, pour moi, est indissociable de l'Etoile
Flamboyante.
La lettre « G » et son symbolisme dans la Franc-Maçonnerie, semble être de fait une
sorte d'énigme maçonnique par la richesse d'interprétations et de commentaires
qu'elle génère.
Du fait de la complexité de la tache, je n'ai pas hésité à utiliser le travail de réflexion
d'auteurs maçonniques connus qui sont par essence plus avancés sur le chemin de
la connaissance.
Pourquoi la lettre G est un des symboles les plus importants de la F.: M.: ?
Tout simplement parce qu’il n’y a aucune explication précise et historique sur sa
présence dans nos temples. Mais elle n’est pas parmi nous par hasard, on ne l’a pas
mise ici pour des raisons esthétiques. Simplemement, nous n’avons pas son mode
d’emploi ni son symbolisme officel comme le compas ou l’équerre.
Chacun d’entre nous peut donc associer ce symbole à ce qu’il souhaite. C’est peutêtre là la véritable justification de sa présence, mais on ne le saura jamais. De mon
coté, plus je cherche une explication dans les livres, ou en moi-même, plus je suis
sceptique .
Mais a quoi bon chercher ce que l’on ne peut pas trouver. Pourquoi chercher alors
ce que des dizaines de F.: ont fait avant nous.
Comme à chaque fois que je cherche, et que je ne trouve pas d’explications
cartésiennes, il me revient cette maxime d’un célèbre acteur français qui chantait «
je sais, je sais qu’on ne sait jamais » : Cet acteur, s’appelait Jean Gabin. Tiens son
nom commence avec la lettre G, c’est peut-être un premier symbole. Bon là, Il faut
que j’arrête de faire de la symbolique de café du commerce . Mais cette remarque
n'est pas si innocente que ça. Vous voyez! quand on ne sait pas, on peut se
raccrocher à tout. Surtout à tout ce qui nous arrange pour nous justifier.
Revenons donc aux hypothèses de bases: La maçonnerie se veut le confluent de
plusieurs courants de pensées, ainsi il n’est donc pas étonnant que la lettre G ait des
sens multiples.
En travaillant sur cette planche, je me suis aperçu que cette lettre a donné lieu à
beaucoup d’interprétation plus ou moins sérieuse. J’ai choisi celles qui ont le plus
retenues mon attention.
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Rappelons nous que le sens de la lettre "G" est donné lorsque l’Apprenti est autorisé
à découvrir l’Étoile Flamboyante. L’Étoile à cinq pointes, correspondant à la tête et
aux quatre membres de l’homme. Il nous faut plonger au cœur de l’étoile
annonciatrice, qui nous guide dans la nuit, pour trouver comment atteindre celui qui
dort en nous.
Certains vous dirons que lorsque je regarde la lettre « G » je ne peux m’empêcher
de penser à un fœtus recroquevillé dans le liquide amniotique, prêt à naître, prêt à
percevoir et recevoir la Lumière. Mais le foetus représente aussi l’impétrant qui ne
sait rien dans le Cabinet de Réflexion, qui n’a aucune conscience de ce qu’il l’attend.
Pour l’heure, il est centré sur lui-même, il est face à lui-même.
Juste après l’initiation, je suis né . Je suis le Centre, un point d’un cercle que forme
l’humanité autour de mon centre, ou un point dans la chaîne de l’humanité. Avec le
« Moi », les valeurs changent, évoluent : Je regarde en haut ce qui est encore une
fiction, le bas n’existe plus car je laisse le monde profane.
Ici l’évolution s’opère par la verticalité, a cet instant le « moi » est au niveau du "je
suis ". C'est-à-dire que je suis à tel niveau de mon évolution, à tel niveau de ma
compréhension, à tel niveau de connaissance….. Et je suis toujours en train de
progresser…. Mais je n’arrive pas à mettre le curseur , car si je mesure le chemin que
j’ai parcouru, combien de chemin me reste t-il à effectuer ?
Une interprétation historique
Cette lettre G de L’alphabet latin est une des rares lettres, avec Y et Z à ne pas être
d'origine étrusque ; c'est une innovation romaine ( due à Spurius Carvilius Ruga )
qui, au au troisième siècle avant notre ère a modifié le tracé de la lettre C venant du
gamma (Γ γ) Grec
Les Étrusques, n'ayant pas besoin d'un son [g], avaient donné au descendant du
gamma le son [k]. D'ailleurs, jusqu'à l'invention du G, les Romains se servaient donc
de la lettre C pour noter les sons [g] et [k] ; cet usage se trouve encore dans
l'abréviation des prénoms romains Gaius ou Caius noté C, Gnaeus écrit aussi Cn.
La lettre G est la 5ème Consonne.
B,C,D,F,G = 5
et la 7ème lettre A,B,C, D, E, F, G
Est ce un hasard ?
"G", une lettre ajoutée en Rang 5 ou 7 serait donc la première lettre d’un mot secret
symbolique qui résumerait l’essence d’un enseignement ésotérique.
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Une interprétation originale:
Le G, par sa forme C complété par une barre transversale, provenant justement de
la barre manquante du F, lettre qui se situe juste avant le G.
La signification première est une auto-fécondation de l'être par lui-même : la
matrice G, inséminé par la barre transversale. Cette lettre est liée à la germination
de l'humain. Voyez le recoupement par l'étymologie sur la Terre-Mère "dont le Nom
racine est bien connu : Gé, Géa, Gaïa etc... symboliquement "G". De même, Adam
dans la théologie hébraique , implanté sur terre prend le nom de Glébeux, façonné
par Dieu. Glebeux a aussi la même racine que Globe, La terre.
Mais revenons à des interpretations plus «Terre à Terre».
La lettre G, 7ème lettre dans son ordre alphabétique, signale le chiffre de la reGénération, car le rythme terrien de régénération du sang est de 7 ans.
Par extension, le symbole du G est double dans sa perception, car il signale à la fois
une naissance et une mort. C'est le fameux "mourir pour renaître" ou la "mort du
vieil homme" des traditions. C'est un Génocide programmé et voulu, car la TerreMère "tue" volontairement ses enfants terriens, qui sont des "parasites"
transitoires et néanmoins indispensables à l'évolution.
La lettre G : Une Interprétation Maconnique «classique»:
En Maçonnerie, Les Loges françaises du 18° Siècle donnaient à rechercher la
signification dans les termes : "la Gravitation , la Géométrie, la Génération, la Gnose,
les Génies.
G comme Géométrie
La Géométrie est une ‘Science mathématique qui étudie les relations entre points,
droites, courbes, surfaces et volumes dans l'espace.
Les nombres et les formes géométriques, de part leur symbolisme dans la
construction universelle, ont eu une influence considérable sur les grand penseurs,
tels Pythagore et Platon.
Convaincu de l’impérativité de cette science, Platon avait tracée cette fameuse
inscription sur la porte de son école :
« Nul n’entre ici s’il n’est géomètre ! »
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Oswald Wirth écrit que si les édifices maçonniques n’étaient érigés qu’avec des
matériaux inertes, les théories de la Géométrie auraient suffis. Or, le Temple
Maçonnique est construit avec des pierres vivantes. Il préconise que le Maçon doit
percer le mystère de la Vie, s’il souhaite que son travail contribue à la construction
universelle.
Pour tracer l’étoile flamboyante, pour tracer ce pentagramme mystique, il nous faut
employer la proportion dorée, si chère aux sages de l’Antiquité. Et pour trouver
cette proportion, grossièrement, nous pouvons même diviser le chiffre cinq, le
nombre des compagnons par le trois, le nombre de l’apprenti ce qui donne 1,66
Cette fraction nous rapproche du nombre d’or : 1,618.
C’est cette proportion que les sculpteurs grecs ont considérée comme la plus
harmonieuse et qu’ils ont employé dans leurs représentations du corps humain. Par
l’application du nombre d’or, l’homme est donc devenu un symbole d’harmonie.
Dans son livre, le célèbre architecte Vitruve, et plus près de nous, Le Corbusier nous
confirment, que les proportions d’un bâtiment devraient correspondre à celui d’une
personne. Il a employé la proportion dorée pour fixer ce qu’ils ont considéré comme
une mesure relative d’un humain idéal.
L’une des illustrations les plus frappant de ce corps harmonieux se trouve dans le
célèbre « homme de Vitruve » ou Léonard de Vinci inscrit
l’Homme telle une étoile à 5 branches, dans un cercle.
Or, souvenons nous que pour les adeptes de Pythagore, le
cercle représente le royaume de l’esprit. Si ce corps, assimilé à
l’Étoile, est le summum de l’harmonie physique ou terrestre,
alors l’étoile à cinq branches, pentagramme tracé selon les
préceptes du nombre d’or, est celui de l’harmonie céleste ou
spirituelle.
G comme Génération :
Elle a pour fonction d’engendrer, naître, d'être une force reproductrice, et à l'origine
de la création…
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Par Génération la vie soutient, sur l’abîme du temps, les Hommes, les animaux, les
végétaux comme la Gravitation soutient, sur l’abîme de l’espace, les sphères. Telle la
palingénésie (résurrection, régénération par le baptême chrétien) , les idées, les
symboles, les Vérités, les Actions, l’Amour transcendent les années, des aïeux aux
enfants, des Maîtres aux Apprentis, le long d’une chaîne sans fin que nous nous
devons préserver.
G comme Gravitation :
Phénomène en vertu duquel tous les corps matériels s’attirent réciproquement.
La Gravitation est une force vibratoire qui relie les sphères, les molécules, les
atomes entre eux. Celle-ci est de même essence, de même nature que l’intelligence
interpersonnelle. C’est la même vibration, la même gravitation qui s’établit entre les
Frères Maçons qui se réunissent en toute Fraternité.
G comme Gnose :
C'est la connaissance intime et profonde de la chose divine.
La naissance de la Maçonnerie est liée à la Géométrie. C’était lorsque les
monuments commencèrent à être érigés à l’aide de l’équerre, du fil à plomb, du
niveau, du compas et d’autres outils propre au Maçon.
Les règles de la Géométrie étaient transmisses et leur applications enseignées de
générations en génération de Maçons. Jusqu’à nos jours ou, nous Maçons, ne
construisons plus des monuments mais nous nous efforçons d’utiliser ces mêmes
règles grâce à la Géométrie pour bâtir le temple à l’intérieur de nous-même: la
Gnose.
Depuis la nuit des temps, l’homme éveillé, se pose ces questions : qui suis-je ? je
viens d’où ? où vais-je ? Car si l’Homme vit dans un corps de mammifère, il est bien
autre chose : c’est un être pensant, c’est un créateur. Je crée le bien ou le mal, tout
en conservant mon libre arbitre.
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G comme Génie
Génie : Engendrer, créer, avec une notion d'intégration dans un personnage
fabuleux.
Qui est l’Homme ? Vous mes Frères, et moi, nous sommes la somme de ces génies
qui ont laissé une trace dans l’histoire. Je citerai Bouddha, Pythagore, Lao Tseu, et
combien d’autres comme Mozart, René Guénon, etc. Nous sommes tous ceux-là
puisqu’ils nous enseignent encore, qu’ils nous abreuvent de leurs savoirs. Nous
sommes reliés à eux par leur savoir qu'ils nous ont transmis. Nous avons pu avancer
dans et vers la lumière grâce à eux. Ils nous ont irradié de leur lunière , de leur
savoir.
Il s’agit bien ici du « time binding » ( La liaision du temps) , c'est-à-dire que le savoir
ne se perd pas mais qu’il peut continuer à évoluer puisqu’il existe notre mémoire
d’homme, consignée d’abord dans la pierre puis dans les livres .
Déjà, la bibliothèque d’Alexandrie, fondée en 331 avant JC, comptait plus de
700 000 volumes. La puissance de la Gnose , du savoir et de sa transmission à
travers les générations est si puissant pour que l’homme devienne de plus en plus
libre que des rois n’hesitaient pas à brûler des livres, que certains savants étaient
emprisonés, ou excommuniés et que, de nos jours certaines bibliothèques
prestigieuses sont encore interdites au public. Savoir ou ne pas savoir : C’est la
frontière entre le pouvoir de dominer et la liberté de penser.
Certains souhaitent que la Gnose humaine disparaisse afin d’imposer la leur.
Plus l’Initié progresse dans son cheminement Maçonnique, plus les lois de la
Géométrie l’aide à résoudre des problèmes. Oswald Wirth, dans "La FrancMaçonnerie rendu intelligible à ses adeptes" destiné aux Compagnon’’, écrit : « la
Géométrie Maçonnique est, en outre, tout particulièrement importante au point de
vue moral. Elle enseigne à façonner les individus en vue de leur destination, puis à
les unir harmonieusement pour leur bonheur réciproque».
Pour moi et selon ce critère fondateur, La lettre G est indissociable de l'étoile
flamboyante car l’étoile est semblable à l’homme.
Or La Bible nous enseigne aussi que l’homme est fait à l’image de Dieu. Lorsque
Ponce Pilate présente Jésus-Christ à la foule il s’écrit « Ecce homo», « voilà l’homme
».
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Le Christ sur terre, le fils de l’homme, était donc bien le reflet terrestre de Dieu le
Père, le «G» symbole du foetus qui trône au cœur de l’étoile flamboyante.
Ainsi, si l’étoile flamboyante représente l’absolu, l’univers, avec en son cœur la
lettre G, symbole de la géométrie sacrée et de Dieu , Grand architecte de l’univers,
elle représente aussi l’homme, l’initié, le franc-maçon, ayant en lui le coeur éclairé
par la lumière du Grand architecte.
Une interprétation religieuse :
Selon certains F.: la lettre G est l’initiale des quatre derniers séjours de Jésus ?
Quel lien la lettre G permet-elle d’établir entre Dieu, Jésus et le temple ?
La lettre G est l’initiale de quatre mots hébreux qui se trouvent dans le nouveau
testament. C’est quatre mots hébreu sont des noms de lieux et leur mention dans la
Bible suit une séquence parfaitement définie.
1. Guethsémani, ( Mathieu, Chap 26,36 et Marc Chap 14,32 )
2. Gabbatha, un lieu aussi appelé en Grec Lithostrotos ( Jean, Chap 13, 19)
3. Golgotha, en hébreu le lieu dit « du crâne » ( Mathieu Chap 27,33 - Marc Chap
15,22 - Jean Chap 19,17)
4. Galilée.
Or ces 4 lieux distincts sont ceux où Jésus a successivement séjourné au cours de sa
passion, puis de sa résurrection.
1. Guethsémani, lieu de l’agonie de Jésus.
2. Gabbatha : lieu du jugement.
3. Golgotha : Lieu de la crucifiction.
4. Galilée. Lieu où il est apparu à ses disciples comme ressuscité
Juste une précision, Galilée vient du mot Galil qui signifie cylindre, rouleau ou cercle.
Mais la terre n'est-elle pas pas un cercle où s’inscrit l’homme de Vitruve ?
Cela me permet une excellente transition vers une autre interprétation qui est
cosmologique
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Une interprétation cosmologique
Comme tous les symboles initiatique traditionnelle, la lettre G peut être
appréhendée comme un tracé reproduisant, par analogie, un ou plusieurs lieux
significatifs du cosmos.
Rappelons nous que cette lettre se décompose en deux parties : un cercle non
fermé + une barre transversale. Le cercle discontinu évoque évidemment le trajet
cyclique que le soleil accomplie autour de la terre en un jour ou en une année. Il
renvoie donc à la symbolique des quatre points cardinaux qui ponctuent les deux
cycles solaires quotidiens et annuels.
Quant à la barre transversale de la lettre G, elle évoque par analogie l’axe polaire
autour duquel tourne tout univers visibles de notre système solaire et renvoie par
conséquent à la symbolique du Centre ou le Milieu.
G=
Ma symbolique:
Il se trouve quau moment ou j’ai entamé ma réflexion sur la lettre G, la nuit tombait
vers 17 heures, et que c’était la période de Noël.
Alors que je rentrais tranquillement chez moi, je suis passé près d'un chantier, où
s'élevait une grue. En haut de cette grue il y avait une guirlande en forme d'étoile.
Mon premier réflexe a été de me demander si le conducteur de cette grue était FM:.
Puis en observant le long de mon chemin, je me suis rendu compte que beaucoup
de bâtiments, d'appartement , jardins, maisons, étaient illuminés pour les fêtes de
Noël. Et l'étoile y était souvent présente. Or cette étoile, c'est aussi la même que
l'on accrochait en dernier et tout en haut sur l'arbre de Noël. Elle renvoyait à la
crèche disposée à coté de l’arbre de Noël.
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Mais cette Étoile là n'était pas notre étoile flamboyante. C'était l'étoile du berger qui
guidait les Rois Mages vers le fils de Dieu, Jésus, qui venait de naître à Bethlehem.
Dans notre temple, la lettre G est inscrite au centre de l'étoile flamboyante, elle est
indissociable, l'un ne va pas sans l'autre. Ces deux symboles vont ils alors
uniquement de paires ? Sont ils indissociables ?
Pour moi c'est d'une évidence cristalline : Cette association de l'Étoile avec la lettre
G prend tout son sens et sa symbolique. Les autres interprétations n'étaient plus
que littéraire. La lettre G, est devenue le symbole de God pour certains , du Grand
architecte de l'univers pour d’autres.
Tout d'un coup ma recherche sur la lettre G devenait concrète, évidente. Elle
m’avait accompagné depuis mon enfance sans que je le sache . Je ne la verrais plus
jamais de la même façon.
En effet, la Lumière représente la vérité et la connaissance. C’est en accédant à la
connaissance et à la vérité qui ne sont pas révélées comme dans une religion, que
l’homme se libère de ses passions, de ses peurs et de son ignorance. C’est de cette
façon qu’il conquiert son autonomie et sa liberté.
En Maçonnerie, selon l’enseignement de Socrate, on apprend à se connaître soimême.
Je me suis efforcé à regarder et écouter sans juger à priori. J’ai commencé à me
méfier de ma pensée, qui n'est que l'accumulation dans la mémoire des expériences
passées.
Graduellement j’ai commencé à mieux connaître mes frères, les estimer et les
apprécier. Tout cela m'a rendu plus perspicace quant à mes propres qualités et
beaucoup plus humble.
Je me rends bien compte que cette évolution n'a pu se réaliser qu'en Atelier, grâce
au rituel et à l'utilisation des symboles pour communiquer, grâce à notre méthode
de travail.
Mais j’ai appris qu’en grimpant les grades, on n’a pas plus de privilèges mais par
contre les responsabilités s’accroissent en progression géométrique. Plus on obtient
des degrés plus on a des frères à servir.
Pour conclure je dirai que tel le profane qui, après l'initiation ne devient pas d'un
coup initié, mais s'engage sur un cheminement initiatique, l’élévation à la maîtrise
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est aussi un long cheminement qui ne finira jamais. La maîtrise est un état qui se
reconquiert tous les jours.
En tant que jeune maître je m’efforcerai d’avancer résolument vers l'avenir sans
avoir à me tourner craintivement vers le passé, portant désormais en moi-même
l'Étoile flamboyante et la Lumière que j’ai choisi d’être mon guide.
Oui, le symbolisme maçonnique n’est pas insignifiant ni dû au hasard. Son utilité,
comprise et ressentie profondément, sincèrement, façonne indubitablement
l’homme, en fait un Maçon, fait naître un Maître que je serais , je l’espère, digne de
ce nom et en toute humilité.
J'ai dit VM:.
J.-Y. V :.
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