Commentaire trimestriel sur les stratégies guidées
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Commentaire trimestriel sur les stratégies guidées
Commentaire trimestriel sur les stratégies guidées par le passif T1 2015 Swaps de longévité : la nouvelle tendance? Le 3 mars 2015, BCE et la Sun Life ont annoncé un accord en vertu duquel le risque de longévité (à savoir le risque que les gens vivent plus longtemps que prévu) correspondant aux 5 milliards de dollars d’engagements du régime de retraite à prestations déterminées de BCE, sera transféré à Sun Life. Il s’agissait de la première démarche du genre au Canada. Cet accord pourrait-il devenir la tendance dans le domaine des régimes d’entreprises à prestations déterminées ? Le marché britannique donne le ton Selon Aon Hewitt, le marché des swaps de longévité au RoyaumeUnis a atteint 50 G£ et devrait s’élever à 70 G£ d’ici la fin de 2015. Ces méga-transactions ont débuté en 2011 et concernaient de grandes entreprises comme LTV, Rolls Royce et British Airways. De plus en plus de régimes de retraite semblent en quête de sources d’assurance et de réassurance du risque de longévité et le marché des swaps de longévité représente plus de la moitié des activités de diminution du risque. Comment expliquer ce phénomène ? D’abord, les rendements du marché boursier au RoyaumeUnis ont procuré aux régimes le budget nécessaire pour aller de l’avant avec des programmes d’atténuation du risque. Puis, les liquidités ont augmenté dans ce marché à mesure que les réassureurs manifestent de plus en plus d’intérêt et se partagent typiquement le risque entre eux, chaque entente regroupant aux moins deux participants. De plus, contrairement aux rentes avec ou sans rachat des engagements, les swaps de longévité confèrent aux promoteurs la souplesse requise pour rechercher la sécurité souhaitée tout en maintenant leur participation aux régimes. Les swaps de longévité deviennent donc la tendance mondiale en matière de solutions de transfert du risque démographique. Qu’est-ce au juste qu’un swap de longévité et quel en est le mode de fonctionnement? L’accroissement de l’espérance de vie constitue le principal risque auquel sont exposés les régimes de retraite à prestations déterminées. Chaque année supplémentaire d’espérance de vie à 65 ans ajoute environ 3 % à la valeur actuelle d’un régime. Pour répondre à ces changements démographiques, les organismes de réglementation modifient leurs hypothèses de mortalité recommandées tous les deux ou trois ans; par conséquent, ces hypothèses de hausse de l’espérance de vie augmentent soudainement les engagements des régimes de retraite. Un swap de longévité est un mécanisme en vertu duquel un régime de retraite transfère le risque d’améliorations futures de la mortalité sans toutefois transférer l’actif associé à cet engagement, tout comme elle le fait lorsqu’elle achète des rentes (avec ou sans rachat des engagements). Comme dans le cas des achats de rentes, les retraités continuent de recevoir leurs paiements convenus pendant que les risques financiers et démographiques sont traités séparément. Autrement dit, l’expérience démographique et les risques d’améliorations futures de la mortalité sont transférés au fournisseur du swap, mais le régime de retraite conserve les risques liés à l’investissement. En vertu de cette approche, le régime de retraite : • maintient le lien avec ses retraités; • obtient une souplesse accrue et un meilleur contrôle de ses actifs; • a accès à tous les actifs, ce qui constitue un avantage si le régime est sous-capitalisé; • se retrouve avec une solution plus rentable que les rentes; • conclut moins de transactions et de transferts d’actifs et, par conséquent, • constitue une solution plus personnalisée et plus transparente pour les retraités. PROGRAMME DE RÉDUCTION DYNAMIQUE DU RISQUE ET DE GÉNÉRATION DE RENDEMENT GESTION DU RISQUE LIÉ AU PASSIF 1 GESTION DU CRÉDIT RENDEMENT ABSOLU Commentaire trimestriel sur les stratégies guidées par le passif MATRICE DE RESPONSABILITÉ DES SOLUTIONS DE TRANSFERT DE RISQUE Investissement guidé par le passif Swap de longévité Rente sans rachat des engagements Rente avec rachat des engagements Administration Régime de retraite Régime de retraite Régime de retraite Compagnie d’assurance Risques d’investissement Régime de retraite Régime de retraite Compagnie d’assurance Compagnie d’assurance Risques démographiques Régime de retraite Compagnie d’assurance Compagnie d’assurance Compagnie d’assurance Intégrer les swaps de longévité dans une stratégie IGP En couvrant leur risque de longévité, les régimes peuvent éliminer l’incertitude associée aux flux de trésorerie futurs, ce qui se traduit par une grille de paiements fixes versés par le régime de retraite au fournisseur du swap. De cette façon, l’investissement guidé par le passif (IGP) devient plus facile et peut être davantage centré sur la couverture des risques liés aux taux d’intérêt et d’inflation. Il devient alors plus simple d’apparier les placements avec les prestations prévues et le régime de retraite n’a plus à se soucier de subir des pertes imprévues ou d’utiliser des hypothèses de mortalité erronées. Par exemple, les régimes de retraite qui évaluent la solvabilité de leurs engagements suivent les lignes directrices de l’ICA, lesquelles stipulent que le taux d’escompte approprié pour estimer le coût d’achat d’une rente collective doit être fondé sur un taux lié au marché, augmenté arithmétiquement par un écart prescrit. L’écart est établi de concert avec les hypothèses de mortalité, entre autres. Au cours de la dernière année, le coût d’achat d’une rente a augmenté, ce qui a eu pour effet de rétrécir l’écart prescrit de près de 40 points centésimaux. Résultat, la valeur actuelle des engagements a progressé et la durée calculée du régime de retraite a été affectée, causant une inégalité du programme IGP et accroissant la volatilité de la gestion actif/passif du régime. De plus, les changements dans l’écart prescrit ont accentué l’erreur de calquage du rendement du passif par rapport à l’actif et influent négativement sur le ratio de capitalisation du régime et sur sa position dans un programme d’élimination du risque. Ce qu’il faut en conclure essentiellement, c’est que selon cette structure, il y a tout lieu pour les régimes de retraite d’adopter une stratégie de couverture de la longévité. Trouver la bonne façon La couverture de la longévité, jumelée à une structure IGP, constitue une solution de gestion intégrée du risque recherchée. Le marché peut offrir plusieurs méthodes pour y parvenir, mais en définitive, il s’agit de choisir la stratégie d’élimination du risque la plus appropriée. PROGRAMME DE RÉDUCTION DYNAMIQUE DU RISQUE ET DE GÉNÉRATION DE RENDEMENT GESTION DU RISQUE LIÉ AU PASSIF 2 GESTION DU CRÉDIT RENDEMENT ABSOLU Commentaire trimestriel sur les stratégies guidées par le passif Revue du marché Perspectives et stratégie Les marchés obligataires canadiens ont affiché des résultats impressionnants au premier trimestre de 2015, et les taux de rendement se sont repliés de manière générale. Les mesures prises par les banques centrales expliquent en grande partie la volatilité au cours du trimestre, à commencer par la baisse de taux inattendue de la Banque du Canada et le début d’un cycle d’assouplissement des banques centrales du monde entier (moins les États-Unis). La Réserve fédérale (Fed) fut la seule banque centrale à contrer la tendance et a entrepris de préparer le marché à une normalisation des taux d’intérêt devant débuter plus tard cette année. Nous pensons que la faiblesse du secteur pétrole et gaz ralentira la croissance de l’économie canadienne durant le premier semestre de l’année avant qu’elle ne remonte au deuxième semestre. Dans un contexte de croissance modérée, d’inflation de base stable et de politique monétaire conciliante, le crédit devrait continuer de se démarquer à moyen terme. Le taux de rendement de l’obligation du Canada à échéance de 10 ans a terminé le trimestre en baisse de 43 points centésimaux (p.c.), à 1,36 %. Il a surpassé le marché américain des obligations du Trésor en raison des perspectives moins reluisantes de l’économie canadienne et des prises de position conciliantes de la Banque du Canada. Pour ce qui est des titres à court terme, les marchés ont commencé à prévoir d’autres baisses de taux de la Banque du Canada et le taux de rendement de l’obligation à échéance de 2 ans est passé de 1,01 % au début de l’année à 0,51 % à la fin du trimestre. Les marchés du crédit ont obtenu des résultats mitigés au premier trimestre. Les écarts des obligations de sociétés n’ont pratiquement pas bougé, tandis que ceux des obligations provinciales ont atteint 6 p.c. en moyenne. Les obligations provinciales ont tiré profit de la demande élevée de titres à plus longue durée lorsque les investisseurs ont pris conscience que les taux resteraient faibles pendant une période de temps prolongée. Les investisseurs ont affiché une prudence accrue face aux obligations de sociétés, les émissions de titres de qualité dans les services publics et les infrastructures obtenant des résultats comparables à ceux des obligations provinciales, tandis que celles qui étaient perçues comme étant sensibles à l’activité économique plus faible dans l’Ouest canadien ont fait relativement piètre figure. Les perspectives des taux de rendement sont un peu moins certaines. Les interventions agressives de la Banque centrale européenne préserveront l’attrait des marchés obligataires nord-américains à rendement plus élevé, si l’on compare avec les taux de rendement négatifs de certains marchés européens. Les perspectives incertaines du secteur pétrole et gaz canadien influeront également sur l’orientation future des taux canadiens. Aux États-Unis, nous croyons que la Fed entreprendra un cycle de normalisation des taux au deuxième semestre; toutefois, nous croyons qu’ils feront preuve de prudence afin de ne pas perturber l’expansion économique. Nous continuons de croire que les taux de rendement sont inférieurs aux niveaux fondamentalement justifiés en raison de l’intervention sans précédent des banques centrales dans le monde. Cependant, nous sommes d’avis que cette situation persistera et nous entendons gérer la durée de manière tactique jusqu’à ce que des facteurs fondamentaux à plus long terme réintègrent le marché. Les données fournies dans le présent document ne constituent pas des conseils en placement et ne doivent pas être considérées à ce titre, pas plus qu’elles ne doivent être considérées comme une sollicitation d’achat ni une offre de vente d’un titre. Elles ne tiennent pas compte des objectifs et stratégies de placement, de la situation fiscale ni de l’horizon de placement précis d’un investisseur. Il n’existe aucune représentation, garantie ni même responsabilité quant à l’exactitude des décisions fondées sur ces données. Le rendement passé ne garantit pas les résultats futurs. Les données relatives aux fonds communs Fiera ne doivent pas être interprétées comme une offre publique de valeurs mobilières dans quelque juridiction que ce soit au Canada. 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