Communiqué de presse BEETHOVEN, SCHUBERT

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Communiqué de presse BEETHOVEN, SCHUBERT
Samedi 5 octobre 2013 │18h00
BEETHOVEN, SCHUBERT
Alain PLANES
CONCERT SUR PIANO C. BECHSTEIN (1898)
RESTAURÉ EN 2013 PAR SIETSE KOK
Communiqué de presse
LE CONCERT
Le pianiste français Alain Planès trace, depuis de nombreuses années, le sillon
d’un artiste engagé dans et pour son art. Amateur éclairé de peinture, amoureux
des mots et tout particulièrement de poésie, il s’illustre dans une carrière qui lui
ressemble, faite d’exigence et de grâce où Haydn, Chopin, et surtout Debussy
occupent une place prépondérante. Ancien pianiste soliste de l’Ensemble
Intercontemporain, il défend régulièrement le répertoire de la musique
contemporaine. En témoigne la création d’œuvres pour des salles et festivals
prestigieux. Programme tout en sonates - trois chefs d’œuvres - pour ce concert :
deux sonates pour piano de Beethoven, « la Pastorale » et « la tempête » et la
sonate pour piano en Si bémol majeur D960 de Schubert.
Amoureux des pianos anciens, Alain Planès a naturellement accepté notre
invitation à venir jouer le piano grand queue C. Bechstein datant de 1898. Réalisée
par le facteur de piano Sieste Kok, la restauration de cet instrument a été rendue
possible grâce à un généreux mécène par l’entremise de la Délégation Régionale
du Limousin de la Fondation du Patrimoine. Piano voyageur, celui-ci a depuis sa
fabrication, traversé pays et Histoire de l’Europe du XX ème siècle : Berlin, Kiev,
Paris et aujourd’hui Villefavard. Avec cet instrument intimement lié à l’histoire de la
famille De Gunzburg / Merle d’Aubigné, en partie d’origine russe, nous ne pouvions
passer à côté de l’organisation d’un repas aux accents slaves, qui clôturera cette
soirée.
Alain Planès : piano
LE PIANO C. BECHSTEIN N°52.214
Une histoire familiale
En 1900, le Baron Wolodin de Gunzburg achète à Berlin un piano grand concert
(275 cm) C. Bechstein modèle n°1 daté de 1898. Il le fait livrer à Kiev comme
cadeau pour sa femme Clara Brodsky, pianiste amatrice éclairée.
Alors que la Russie traverse une grave crise révolutionnaire, une vague de
pogroms frappe les populations juives entre 1903 et 1906. La famille Brodsky de
Gunzburg, contrainte d’émigrer, trouve asile à Paris. Elle emporte avec elle le
piano qu’elle installe rue de Lübeck.
Au début des années 30, une des fille de la famille, Anna Merle d’Aubigné,
surnommée « Bibka » , hérite du piano. Elle l’installe dans son salon du 3 quai
Voltaire à Paris. Son petit fils Nils-Martin Ebersolt - étudiant en piano au
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris - profite de la présence de
ce piano « hors norme » pour travailler ses partitions.
En 1998, à la disparition de sa grand-mère, il hérite du piano C. Bechstein.
Soucieux qu’il soit joué, notamment par la jeune génération, Nils-Martin le confie à
la Ferme de Villefavard en Limousin qui l’installe dans la villa du Pasteur Maury.
En 2011, germe l’idée de restaurer le piano et de lui redonner son lustre d’antan.
Jérôme Kaltenbach rencontre le célèbre pianiste Alain Planès. Ce dernier, à
l’occasion d’un concert à la Ferme, reconnaît les qualités particulières de
l’instrument. Il recommande un facteur spécialiste des pianos anciens, le
Néerlandais Sieste Kok. Convaincu, Nils-Martin Ebersolt fait un don ciblé à la
délégation régionale du Limousin de la Fondation du Patrimoine, pour la
restauration du piano. Aujourd’hui, le piano grand queue C. Bechstein entame sa
carrière de concertiste dans l’auditorium de la Ferme de Villefavard en Limousin.
L’histoire d’une marque prestigieuse
Au milieu du 19ème siècle, les pianos Erard et Pleyel se livrent une féroce
concurrence. Les « Erard », par leur singularité et leurs innovations techniques,
remportent les suffrages de nombreux pianistes de l’époque. Séjournant à Paris en
1848, Carl Bechstein - jeune facteur Allemand - est fortement impressionné par les
pianos français.
A son retour en Allemagne, il réfléchit à la conception d’un piano révolutionnaire,
capable de répondre aux nouvelles exigences des pianistes en terme de sonorité,
de puissance et de touché. Il fonde son atelier à Berlin en 1853. Hans Von Bullow,
chef d’orchestre et pianiste est le premier artiste d’envergure à faire confiance à
cette nouvelle marque dont il vante le caractère « d’exception » d’un instrument au
« son coloré ». Il la recommande à son ami Richard Wagner et à son beau père
Franz Liszt. Celui-ci, maître incontesté du piano moderne, acquiert immédiatement
son premier modèle C. Bechstein marqué du numéro 247. Il reste fidèle à la
marque prussienne jusqu’à la fin de sa vie.
Continuant sur cette voie, les pianos C. Bechstein et leur son bien particulier
jouent, durant les décennies suivantes, un rôle majeur dans l’évolution de la
musique. Ils inspirent de nombreux compositeurs qui trouvent dans ces pianos un
moyen de s’exprimer au plus proche de leurs idéaux. Claude Debussy va jusqu’à
écrire « qu’on ne devrait composer que sur les pianos Bechstein ». Au début des
années 1870, C. Bechstein exporte une grande partie de sa production
principalement vers l'Angleterre et la Russie. C. Bechstein est désormais qualifié
« d’Erard Prussien ».
Au tournant du 19ème et du 20ème siècle, l’entreprise compte des succursales dans
toute l’Europe, une usine de plus de mille salariés et des salles de concerts portant
son nom. La plus célèbre d’entre elle devient par la suite le Wigmore Hall.
A la mort de Carl, ses fils reprennent la société. Des dissensions apparaissent
notamment sur les choix stratégiques à adopter. La grande dépression fragilise les
finances. Le nazisme et la guerre ruinent l’entreprise déclinante. La manufacture
disparaît sous les bombes allemandes. Il faut attendre les années 50 pour que
Bechstein redémarre la production. Mais la véritable renaissance vient plus
tardivement dans les années 70 et 80. De nos jours, malgré une concurrence
acharnée, entre autre des pianos Steinway et Yamaha, les pianos Bechstein
jouissent d’une réputation inégalée grandissante.
LE PROGRAMME
Ludwig Van Beethoven (1770 -1827)
Sonate pour piano n°15 en ré majeur, opus 28 dit « la Pastorale »

Allegro

Andante

Scherzo. Allegro vivace

Rondo. Allegro ma non troppo – Piu allegro quasi presto
Sonate pour piano n°17 en ré mineur, opus 31 nº 2 dit « la Tempête »

Largo-Allegro

Adagio

Allegretto
Franz Schubert (1797 - 1828)
Sonate pour piano n°21 en si bémol majeur, D. 960

Molto moderato

Andante sostenuto

Scherzo : Allegro vivace con delicatezza

Allegro ma non troppo
ALAIN PLANES, pianiste
Grand amateur et connaisseur de peinture, érudit amoureux de poésie, Alain
Planès a la carrière qui lui ressemble : il suit depuis toujours les chemins de la vie
plutôt que les sirènes d’une gloire exigeante en compromissions. Il a un rapport au
temps, profond, distendu, schubertien. Alain Planès cultive l’art de la distance.
Chacune de ses prestations, longuement mûries, l’impose toujours davantage
parmi les grands.
« C’est qu’il n’est pas seulement un virtuose mais surtout un grand musicien.
Coïncidence de plus en plus rare » dixit Milan Kundera
Né en 1948 à Lyon, de sa mère au tempérament d’artiste, Alain Planès a gardé
l’humilité fervente et la gratuité du geste. Il entre à 12 ans au Conservatoire
National Supérieur de Paris dans la classe de Jacques Février et obtient les
premiers prix de Piano et de musique de chambre.
Invité par Menahem Pressler, le pianiste du Beaux-Arts Trio, il devient jusqu’en
1974 son assistant à l’Université de Bloomington en Indiana, où il fait de la
musique autrement avec le pianiste György Sebök et le violoncelliste Janos
Starker. Soliste, chambriste, accompagnateur, pédagogue, toutes les facettes de
son art le concernent.
En 1977, il entre comme pianiste soliste à l’Ensemble InterContemporain,
nouvellement crée par Pierre Boulez.
La sensualité de Debussy et le Sacre du Printemps de Stravinsky lui donnent le
goût d’une modernité. Alain Planès mêle les répertoires avec grâce. A son
répertoire classique et romantique s’ajoute celui des créateurs du XXème siècle,
Stockhausen, Ligeti, Berio. Il s’illustre dans la musique de Debussy, crée les
œuvres de plusieurs compositeurs d’aujourd’hui, tel que une série d’Etudes pour
piano de Pascal Dusapin.
Sa carrière de soliste l’emmène en Europe, aux USA, au Japon aux côtés de
Pierre Boulez, Sylvain Cambreling, Kent Nagano, Emmanuel Krivine
Il devient le partenaire privilégié des violonistes Shlomo Mintz, Salvatore Accardo,
et de Michel Portal saxophoniste et clarinettiste de Jazz .
Il joue en entre autres à la Roque d’Anthéron, à Montreux, au Festival d’Art lyrique
d’Aix-en-Provence et à Malboro, prestigieux festival auquel il reste fidèle, étant très
proche de Rudolf Serkin.
Il a enregistré en 2009 Chopin chez Pleyel, sur piano d'époque, comme
pour Haydn ou Scarlatti., et l'intégrale des sonates de Schubert chez Harmonia
Mundi, et également l'intégrale de Debussy chez le même éditeur. Accueillis avec
enthousiasme et récompense ses disques sont salués par la critique et ont
plusieurs fois obtenu un « Choc » du Monde de la Musique.
Alain Planès est intéressé par les instruments anciens. Il a joué lors des
Académies musicales de Saintes des pièces de Debussy sur un piano Bechstein
de 1895. Pour cet interprète d’exception, il suffit d’adapter son jeu au clavier qu’il a
sous les doigts. Il avoue n’avoir « aucune ambition, autre que de progresser dans
la musique » et s’appuie sur Michaux : « La vie est un combat sans fin auquel on
ne se prépare pas dans l’action mais dans le rêve ».
LA FERME DE VILLEFAVARD EN LIMOUSIN
FERME DE VILLEFAVARD EN LIMOUSIN
Utopie sociale et agricole du début du 20ème siècle, la Ferme de Villefavard en
Limousin, dirigée par Jérôme Kaltenbach, opère en 2002 une mutation qui assoit sa
nouvelle vocation dédiée à l’échange et aux rencontres artistiques. Lieu essentiellement
voué aux résidences (enregistrements, résidences de travail, de création…) il reçoit tout
au long de l’année des artistes et personnalités du monde entier : Jean-Claude
Pennetier, Brigitte Engerer, Abdel Rahman El Bacha… et des ensembles prestigieux :
l’Ensemble Vocal de Lausanne, le Quatuor Ebène… A l’issue de ces résidences, les
artistes donnent des spectacles, concerts, restitutions de travail (musique, théâtre
musical, opéra, danse, expositions…). La Ferme de Villefavard organise aussi des
formations, master-class et des festivals. Elle possède des atouts indéniables pour les
artistes résidents cherchant quiétude et confort : une salle de concert de trois cents
places à l’acoustique exceptionnelle, une salle de restauration, des chambres
confortables, des salles de travail et de détente, une ancienne étable transformée en
salle d’accueil et d’exposition…
Renseignements / Contact Presse
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Téléphone / Fax : 05 55 76 54 72
E-mail : [email protected]
Site internet : www.fermedevillefavard.fr
Tarifs
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12 € plein tarif
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10 € adhérents aux amis des concerts et habitants de la commune de Villefavard
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Gratuit pour les moins de 16 ans
Repas dans l’étable


15 €
10 € enfants de moins de 10 ans
Réservation indispensable avant le jeudi 3 octobre 2013
Renseignements, réservations, achats des places
Par courrier ou sur place :
Ferme de Villefavard en Limousin
2, impasse de l’église et de la cure
87190 Villefavard
Par téléphone : 05 55 76 54 72
Par mail : [email protected]
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