PHYSIQUE DANS LA VOIE MATHEMATIQUES PHYSIQUE (MP) I
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PHYSIQUE DANS LA VOIE MATHEMATIQUES PHYSIQUE (MP) I
PHYSIQUE DANS LA VOIE MATHEMATIQUES PHYSIQUE (MP) I. OBJECTIFS DE FORMATION L’enseignement de la physique dans la classe de deuxième année MP s’inscrit dans la continuité de l’enseignement de première année MPSI. Il a vocation à apporter les connaissances fondamentales indispensables à la formation d’un futur ingénieur, enseignant ou chercheur. Les principes directeurs du programme de MPSI sont conservés : promotion nouvelle de l’expérience, de la compréhension physique du phénomène étudié et réduction significative du recours à la technicité calculatoire nécessaire à la résolution des exercices et problèmes. Dans un monde en évolution rapide, où une somme énorme de connaissances est disponible, l’enseignement dispensé par le professeur doit éveiller la curiosité face au monde réel, promouvoir le sens de l’observation qui est à l’origine des grandes découvertes et développer chez l’étudiant le goût de l’expérience et du concret et son articulation avec la démarche d’analyse et de synthèse. La formation dispensée au cours des deux années de préparation doit, dans une approche équilibrée entre théorie et expérience, apporter à l’étudiant les outils conceptuels et méthodologiques pour lui permettre de comprendre le monde naturel et technique qui l’entoure et de faire l’analyse critique des phénomènes étudiés. L’objectif essentiel est que l’étudiant devienne graduellement acteur de sa formation, qu’il comprenne mieux l’impact de la science et que, plus assuré dans ses connaissances, il soit préparé à poursuivre son cursus d’études dans les grandes écoles. La méthode scientifique utilisée, empreinte de rigueur et de sens critique permanent, doit permettre à l’étudiant, sur toute question du programme : - de communiquer l’essentiel des résultats sous forme claire et concise, tant à l’oral qu’à l’écrit ; - d’en analyser le caractère de pertinence : modèle utilisé, limites du modèle, influence des paramètres, homogénéité des formules, symétries, interprétation des cas limites, ordres de grandeur et précision ; - d’en rechercher l’impact pratique. L’utilisation de l’outil informatique (acquisition et traitement de données expérimentales, simulations…) renforce le lien entre la théorie et l’activité expérimentale. Là aussi, l’étudiant doit développer son esprit critique, dans le choix des paramètres retenus par exemple, ou la discussion des modèles utilisés. 1 II. PROGRAMME PREAMBULE 1) A propos de la démarche expérimentale Dans la filière MP, l’approche expérimentale de la physique est affirmée. Elle est proposée aux élèves sous des formes variées et complémentaires qui permettent d’aborder les phénomènes physiques de manière inductive : - les expériences de cours ; - les travaux pratiques (TP) ; - les travaux d’initiative personnelle encadrés (TIPE), introduits par la réforme de 95. Si le TIPE relève de l’initiative de l’étudiant, l’expérience de cours et le TP relèvent de la responsabilité professorale : si le programme propose des thèmes de TP choisis notamment pour illustrer le cours de physique, ceux-ci peuvent être remplacés par tout thème à l’initiative du professeur et ne faisant appel qu’aux connaissances au programme de la classe. 2) A propos des techniques de calcul Il convient dans ce domaine de naviguer entre deux écueils : en mettant la barre trop haut on risque de décourager les étudiants et de leur donner une image desséchée de la physique, mais en la plaçant trop bas on les prive des outils nécessaires pour progresser dans l’étude de la physique. Les calculs ne doivent en en aucun cas passer au premier plan. S’il s’agit bien de savoir mettre en équations la situation modélisée, la résolution mathématique ne doit en aucun cas obérer la compréhension physique du phénomène étudié. Les exercices ne faisant appel qu’aux seules techniques de calcul étant bannis, l’attention de l’étudiant, libérée d’une charge lourde et inappropriée doit être reportée sur la conceptualisation et/ou l’approche expérimentale du phénomène lui- même, stimulant ainsi une attitude active et créatrice. Questions et exercices seront orientés dans ce sens. Les techniques de calcul ne doivent pas constituer un obstacle infranchissable empêchant par exemple les étudiants de suivre un cours avec profit. Il importe de ne pas sous-estimer leurs besoins de formation dans ce domaine. 3) A propos de l’évaluation Les pratiques d’évaluation doivent être cohérentes avec l’esprit même du programme. Il va de soi que les spécificités de la filière MP doivent se retrouver dans les modalités d’évaluation et de contrôle des connaissances. Celles-ci doivent respecter l’esprit des objectifs : tester l’aptitude de l’étudiant moins à résoudre les équations qu’à les poser, puis à analyser les résultats, tant dans leur caractère théorique que pratique. Le programme a été rédigé et abondamment commenté de façon à limiter toute dérive inflationniste. Afin de revaloriser les contenus au détriment des calculs, il est souhaitable de diversifier les modes d’évaluation : questions qualitatives, questions synthétiques, questions de culture, ordres de grandeurs, discussion d’ordre expérimental… 2 PHYSIQUE VOIE MATHEMATIQUES PHYSIQUE (MP) L’angle solide n’est pas utilisé en première année ; il est introduit en seconde année lorsque le professeur le juge nécessaire. A . MÉCANIQUE Les lois de la mécanique des systèmes sont formulées pour les systèmes fermés. Aucune connaissance ne peut être exigée sur la mise en œuvre de ces lois pour un système ouvert. A.1. Mécanique des systèmes Programme Centre de masse ou d’inertie. Quantité de mouvement totale ou résultante cinétique, moment . cinétique et énergie cinétique pour un système discret de point matériels ou une distribution continue de masse. Référentiel barycentrique, théorèmes de König. Commentaire Actions extérieures et intérieures à un système On peut utiliser indifféremment les termes matériel. « actions » ou « efforts ». Théorème de la résultante cinétique et mouvement On souligne le lien avec la « relation du centre de masse. Loi de conservation de la fondamentale » de la dynamique vue en première quantité de mouvement pour un système isolé. année. Théorème du moment cinétique en un point fixe et en projection sur un axe fixe ; théorème du moment cinétique au centre de masse ou dans le référentiel barycentrique. Loi de conservation du moment cinétique pour un système isolé. Au choix de l’enseignant, les « théorèmes généraux » sont déduits des lois de Newton enseignées en première année, ou d’une postulation torsorielle des lois de la Mécanique. Puissance et travail d’un système de forces. On dégage le lien de ce théorème avec le premier Énergie potentielle. Théorème de l’énergie principe de la thermodynamique. cinétique. Énergie mécanique et conditions de sa conservation. A.2. Mécanique du solide Les rubriques ci-dessous recensent les éléments de mécanique des solides pouvant être utilisés dans les exercices et les problèmes de physique. Elles ne peuvent pas faire l’objet de questions de cours. Le mouvement d’un solide par rapport au référentiel du laboratoire ne peut pas faire intervenir plus d’un degré de liberté de rotation par rapport à ce référentiel. L’étude des systèmes articulés de plusieurs solides est exclusivement du ressort des Sciences Industrielles. Programme Moment cinétique et énergie cinétique d’un solide ayant un point de vitesse nulle. Définition et utilisation du moment d’inertie par rapport à un axe. Commentaire Les problèmes ou exercices de physique faisant intervenir des éléments de mécanique du solide ne doivent pas faire appel à des connaissances relatives à l’opérateur d’inertie. Le calcul des moments d’inertie est hors programme. Contact de deux solides. Lois phénoménologiques Les problèmes et exercices ne doivent pas faire 3 de Coulomb relatives au frottement de glissement. intervenir les frottements de roulement et de pivotement. Liaison rotule et liaison pivot ; modèle des On fait ressortir le fait que dans le cas d’une liaisons parfaites. liaison pivot, même parfaite, les actions de liaison ne peuvent pas en général être représentées par une seule force rencontrant l’axe. Mouvement d’un solide en rotation autour d’un Le théorème du moment cinétique en un point axe dont la direction reste fixe par rapport à un mobile autre que le centre d’inertie est hors référentiel galiléen. programme. Toute étude de l’équilibrage statique ou dynamique d’un solide en rotation est hors programme. B . ÉLECTROCINÉTIQUE Les composants au programme de seconde année MP sont les mêmes que ceux du programme de première année MPSI . Aucune connaissance particulière sur les diodes, diodes Zener… ne peut être exigée. Programme Composition en fréquence d’un signal périodique. Valeur moyenne, fondamental et harmoniques. Commentaire Effet d’un filtre du premier ou du second ordre sur la composition spectrale d’un signal périodique ; On s’attache à montrer en travaux pratiques et à utilisation de la fonction de transfert ; filtres l’aide de logiciels dans quelle mesure ces passe-bas, passe-haut, passe-bande. différents qualificatifs sont appropriés. Caractère intégrateur ou dérivateur dans un On illustre quantitativement domaine limité de fréquences. comportements. ces différents C . ÉLECTROMAGNÉTISME C.1. Électrostatique On fait ressortir sur des exemples que l’étude de l’électrostatique n’a pas pour seul objet cette discipline proprement dite mais qu’elle fournit aussi des modèles mathématiques adaptables à de très nombreux domaines, la conduction thermique par exemple. Programme Formulation locale des lois de l’électrostatique pour le champ et le potentiel. Commentaire Conducteur en équilibre électrostatique , caractère équipotentiel. Caractère superficiel de la répartition de charges sur un conducteur. Théorème de Coulomb. Une étude théorique générale de l’équilibre d’un système de conducteurs (théorème d’unicité, coefficients d’influence…) est exclue. En revanche, on peut faire étudier des cartes de lignes de champ en présence de conducteurs, en faisant apparaître que les surfaces de ces derniers imposent des conditions aux limites pour le potentiel. La pression électrostatique ainsi que le calcul des forces exercées sur les conducteurs à partir de l’énergie électrostatique sont hors programme. 4 Condensateur. Condensateur plan idéal. A l’occasion de calculs de capacités simples, c’est à dire dans lesquels n’intervient qu’une seule variable d’espace, on peut mentionner l’importance de la dimension du problème étudié : ainsi l’équation de Laplace donne-t-elle des solutions en 1/r ou en ln(r) selon que le problème est à trois ou deux dimensions. Seule la mémorisation de l’expression de la capacité du condensateur plan est exigible. C.2. Équations de Maxwell On évoque le problème de la nature du référentiel par rapport auquel les équations de Maxwell sont postulées. A l’occasion par exemple de l’établissement de la transformation galiléenne du champ électromagnétique, on signale les contradictions auxquelles peut conduire l’emploi simultané de l’électromagnétisme de Maxwell et de la mécanique de Newton. Le formalisme quadridimensionnel et la transformation relativiste des champs sont exclus. Les vecteurs excitation électrique D et magnétique H n’ont pas à être introduits. Programme Densités de charge et de courant. Formulation locale du principe de conservation de la charge. Commentaire Forme locale et forme intégrale des équations de On fait remarquer que les potentiels A et V ne Maxwell. Potentiels vecteur A et scalaire V. sont pas uniques. La mémorisation d’aucune condition de jauge ne peut être exigée ; les équations de propagation des potentiels satisfaisant à la condition de jauge de Lorentz sont hors programme. Les expressions des « potentiels retardés » sont admises sans justification. Régimes permanents. Approximation des régimes On fait le lien avec les propriétés du champ quasi-stationnaires (ou quasi-permanents). magnétique permanent affirmées en première année. Relations entre les composantes du champ On indique que les relations de passage se électromagnétique de part et d’autre d’une substituent aux équations de Maxwell dans le cas interface (relations de passage). d’une modélisation surfacique. C.3. Énergie électromagnétique Programme Puissance volumique cédée par le champ aux porteurs de charge. Commentaire Cas particulier d’un milieu conducteur ohmique : La forme locale de la loi d’Ohm est présentée loi d’Ohm locale, densité volumique de puissance comme une loi phénoménologique ; aucune Joule. justification microscopique n’est demandée. Densité volumique d’énergie électromagnétique et L’expression de la densité d’énergie vecteur de Poynting. électromagnétique est affirmée et peut être Equation locale de Poynting. vérifiée sur les exemples du condensateur plan et du solénoïde illimité. On affirme la signification physique du vecteur de 5 Poynting. On interprète l’équation locale de Poynting comme la traduction d’un bilan d’énergie électromagnétique, que l’on pourra comparer à d’autres bilans, comme celui de la charge électrique. La démonstration de l’équation locale à partir des équations de Maxwell est hors programme. C.4. Propagation et rayonnement Programme Commentaire Équations de propagation des champs dans une On fait ressortir le caractère idéal du modèle de région sans charges ni courants. Structure de l’onde plane monochromatique comme l’onde plane progressive. Cas particulier de l’onde composante élémentaire d’un paquet d’ondes. monochromatique (ou harmonique). États de polarisation d’une onde plane progressive Les polariseurs sont introduits en travaux et monochromatique. pratiques. Les lames à retard sont hors programme. Propagation d’une onde plane transverse Pour le plasma, on utilise le modèle le plus progressive monochromatique dans un plasma. simple : celui d’un milieu dilué dont les charges Fréquence de coupure. Dispersion, vitesse de sont sans interaction entre elles et où les ions sont phase et vitesse de groupe. immobiles. Le but est uniquement de faire apparaître la relation de dispersion et ses conséquences. Toute étude des champs dans les milieux matériels est exclue. Réflexion sous inc idence normale d’une onde L’étude se limite à celle des champs de l’onde plane, progressive et monochromatique sur un réfléchie et de l’onde stationnaire. L’étude de plan conducteur parfait. Onde stationnaire. l’effet de peau est hors programme. Propagation guidée entre deux plans métalliques L’étude se limite à celle des champs du mode parallèles. Application au guide d’ondes infini à fondamental TE10 . On met en évidence le fait que section rectangulaire. la relation de dispersion et la présence d’une fréquence de coupure sont dues aux conditions aux limites. Structure à grande distance du champ d’un dipôle La connaissance et la démonstration des résultats oscillant. Puissance rayonnée. ne sont pas exigibles mais la succession des approximations qui y conduisent doit être connue des étudiants. En particulier, les expressions des potentiels retardés sont admises. On fait apparaître les différentes échelles de longueur pertinentes (extension spatiale du dipôle, longueur d’onde λ et distance r au point d’observation) et leur hiérarchie dans l’obtention des expressions des champs E et B. On se borne à présenter celles-ci uniquement dans la zone de rayonnement définie par r >> λ. 6 C.5. Compléments de magnétostatique Programme Exemples de calcul de champs B créés par des courants non filiformes à l’aide du théorème d’Ampère. Commentaire Forces de Laplace. La densité volumique de force de Laplace j ∧B est simplement affirmée. Le calcul de la résultante et du moment résulta nt des forces de Laplace exercées sur un circuit à partir du flux magnétique ou de l’énergie magnétique est hors programme. Potentiel vecteur et champ magnétique créés par un dipôle magnétique. Moment magnétique d’un circuit filiforme fermé plan. Les expressions sont admises. On souligne l’analogie avec le champ électrique créé par un dipôle électrostatique. On se borne à contrôler l’expression du champ B dans le cas d’une spire circulaire, en un point éloigné sur l’axe de révolution. Action d’un champ magnétique extérieur sur un dipôle magnétique. L’expression du moment du couple exercé par un champ magnétique uniforme sur un circuit filiforme fermé est établie sur un cas particulier à l’aide des forces de Laplace; la généralisation du résultat est admise. On montre sur un exemple que la résultante n’est pas nulle en général lorsque le champ extérieur n’est pas uniforme, mais aucune expression générale de cette résultante n’est au programme. On admet l’expression de l’énergie potentielle d’interaction entre un dipôle magnétique et des sources de champ B permanent. C.6. Induction électromagnétique Programme Commentaire ∂A n’est Circuit fixe dans un champ magnétique variable : La notion de « champ électromoteur » − ∂t circulation du champ électrique, loi de Faraday. pas exigible. On effectue le lien avec le d’électrocinétique de première année. Auto-induction. cours Induction mutuelle entre deux circuits filiformes fermés. Energie magnétique d’un ensemble de L’expression de l’énergie magnétique en fonction deux circuits filiformes fermés indéformables et de j et A est hors programme. fixes : expression en fonction des intensités des courants et des coefficients d’inductance. 7 Circuit mobile dans un champ magnétique La notion de « champ électromoteur » n’est pas permanent : circulation de ve ^ B. Loi de Faraday. exigible. Le terme ve ^ B peut être introduit en utilisant les transformations non relativistes des forces et des vitesses mais cette démarche n’est pas imposée. On se borne à vérifier sur un exemple simple la loi de Faraday dont on affirme la généralité. On évite les situations particulières où la loi de Faraday ne s’applique pas. La notion de flux coupé est hors programme. On fait remarquer sur un exemple simple que dans le cas d’un champ magnétique permanent la puissance de la fém induite est opposée à la puissance des forces de Laplace (conversion électromécanique d’énergie). La démonstration du théorème de Maxwell relatif au travail des forces de Laplace est hors programme. D . OPTIQUE Optique ondulatoire On se limite aux situations telles qu’une description en termes d’ondes scalaires est suffisante. Le programme d’optique géométrique reste limité à celui qui est défini en première année MPSI. ; en particulier, le principe de Fermat et la condition de stigmatisme sont hors programme. Le théorème de Malus, outil nécessaire à l’étude de l’optique ondulatoire, est admis. Programme Commentaire Chemin optique le long d’un rayon lumineux et retard de phase associé. Surfaces d’onde (ou équiphase). Théorème de Malus. Interférences non localisées entre deux ondes On se limite aux miroirs de Fresnel et aux trous totalement cohérentes entre elles. (ou fentes) de Young. L’étude de tout dispositif utilisant des lentilles et/ou des prismes (bilentilles de Billet, de Meslin, biprisme de Fresnel…) est hors programme On explique qualitativement à l’aide d’un modèle de trains d’onde pourquoi la durée de cohérence temporelle de la source impose des limitations à la cohérence mutuelle des deux ondes , mais toute étude générale de la cohérence (cohérence partielle, cohérence spatiale…) est exclue. Interféromètre de Michelson : utilisation en lame On montre l’équivalence de l’interféromètre de d’air , anneaux d’égale inclinaison ; utilisation en Michelson à une lame d’air à faces parallèles ou coin d’air , franges rectilignes. à un coin d’air. Dans le cas où l’interféromètre est éclairé par une source ponctuelle, on raisonne à l’aide des sources images secondaires. Dans chacun des deux cas, on fait observer expérimentalement la localisation des franges lorsque la source utilisée est étendue. Le théorème de la localisation est exclu de même que toute étude quantitative de la localisation Principe de Huygens-Fresnel. Le principe de Huygens - Fresnel est énoncé de Diffraction à l’infini d’une onde plane par une façon qualitative. Lors de sa mise en œuvre 8 ouverture plane. Limite de l’optique géométrique. mathématique pour la diffraction à l’infini, on Cas d’une ouverture rectangulaire, d’une fente s’attache uniquement aux différences de phase allongée. entre les ondes secondaires, sans se préoccuper des facteurs d’amplitude. Réseaux plans. L’étude consiste à déterminer le plus simplement possible, comme résultant d’une condition d’interférences exactement constructives, les directions correspondant aux maxima principaux, sans prendre en compte la forme du motif diffractant. On souligne qualitativement l’effet de l’interférence d’un grand nombre d’ondes cohérentes entre elles sur la directivité de l’onde résultante, mais le calcul et les expressions de l’amplitude et de l’intensité diffractées sont hors programme. L’étude du pouvoir séparateur est hors programme. E . THERMODYNAMIQUE Transferts thermiques Certaines parties du programme de première année (premier et second principes en particulier) ne figurent pas de façon explicite dans celui de seconde année. Elles sont reprises par le professeur à l’occasion d’exercices ou de problèmes. Programme Commentaire Présentation des modes de transfert thermique On se limite à des problèmes se ramenant à une d'énergie: conduction, convection et rayonnement. seule variable géométrique. La convection n’est introduite que de façon qualitative. Loi de Fourier relative à la conduction thermique, L’analogie entre les lois phénoménologiques conductivité thermique. d’Ohm et de Fourier est soulignée. Toute modélisation microscopique de la loi de Fourier est exclue. On établit, à l’aide du premier principe appliqué à un volume élémentaire, l’équation de la diffusion thermique, en géométrie unidimensionnelle ; la mémorisation de cette équation ne peut être exigée. Aucune méthode de résolution de cette équation ne peut être supposée connue. Conduction thermique en régime permanent, On se limite aux situations ne faisant intervenir conductance et résistance thermique. qu’une seule variable d’espace. On signale les analogies avec le calcul des conductances électriques et des capacités de condensateurs. Seule la mémorisation de l’expression de la résistance thermique ou électrique d’un barreau rectiligne unidimensionnel est exigible. Coefficient de transfert thermique de surface h. Les transferts thermiques à l’interface entre un fluide et une paroi solide sont décrits par l’expression phénoménologique ϕ = h (TP – TF ) , 9 appelée parfois loi de Newton. Rayonnement d’équilibre thermique. Loi de Planck, loi du déplacement de Wien. Loi de Stefan. Étendue spectrale du rayonnement d’équilibre à une température donnée. La démonstration de la loi de Planck est exclue. La mémorisation de l’expression de la densité spectrale de flux surfacique du rayonnement d’équilibre ne peut être exigée mais les étudiants doivent être capables de commenter les différents termes qui y figurent. Milieux transparents et milieux opaques. Flux surfacique émis par un matériau absorbeur intégral (dit "corps noir") isotherme. Bilan radiatif à la paroi d’un corps noir isotherme convexe recevant un flux connu ou un rayonnement d’équilibre. Les notions d’absorptivité, réflectivité, transmittivité , émissivité et luminance sont hors programme. La linéarisation du flux radiatif à la paroi d’un corps noir en fonction de la différence des températures permet de revenir sur le coefficient de transfert de surface h et d’évaluer un ordre de grandeur de la contribution radiative. F. TRAVAUX PRATIQUES Les connaissances et savoir-faire expérimentaux définis dans la section D) de la 1ere partie du programme MPSI, la section E.1) de la 2 e partie du programme MPSI et dans la section F.1) qui suit constituent un ensemble de compétences exigibles aux épreuves expérimentales des concours ; elles peuvent en outre faire l’objet de questions aux épreuves écrites et orales. En revanche, les thèmes de travaux pratiques de la section F.2) ne sont que des propositions ; leur utilisation relève de l’initiative pédagogique du professeur. Le matériel nécessaire à l’acquisition des connaissances et savoir-faire exigibles en électrocinétique comprend : Oscilloscope à mémoire numérique, interfaçable numériquement. Générateur de signaux électriques (BF) avec modulation interne en fréquence et sortie d’une tension image de la fréquence. Ordinateur avec carte d’acquisition et logiciel de traitement. Alimentation stabilisée en tension. Multimètre numérique Le matériel nécessaire à l’acquisition des connaissances et savoir-faire exigibles en optique comprend : Sources de lumière (blanche, lampes spectrales, laser). Banc d’optique. Lentilles minces convergentes et divergentes, miroirs sphériques et plan. Collimateur. Lunette autocollimatrice. Viseur à frontale fixe. Goniomètre. Réseaux plans par transmission. Interféromètre de Michelson. Polaroïds. 10 F.1. . Connaissances expérimentales exigibles Programme 1. Filtres électrocinétique : linéaires Commentaires en Relevé du diagramme de Bode de filtres du premier et du second ordre (gain en amplitude et phase) : filtres passe-bas, passe-haut, passe-bande. Caractère intégrateur ou dérivateur dans On s’attache à montrer dans quelle mesure ces différents qualificatifs sont appropriés. un domaine limité de fréquences. 2. Interférométrie à deux ondes : l’interféromètre de Michelson. Obtention des franges du coin d'air, d'égale épaisseur avec une lampe spectrale. Obtention des franges de la lame d'air, d'égale inclinaison avec une lampe spectrale. 3. Réseaux plans par transmission. Mesure du pas d’un réseau à partir d’une longueur d’onde connue ; mesure d’une longueur d’onde, connaissant le pas du réseau. 4. Polarisation de la lumière. L’objectif est de faire comprendre aux étudiants les différences physiques entre les deux types de franges et leurs conséquences sur le choix des conditions d’éclairage et d’observation. Il existe plusieurs protocoles de réglage, mettant en oeuvre un matériel différent. Les étudiants doivent avoir pratiqué l’un de ces protocoles. Lors des épreuves d’évaluation, le protocole adapté au matériel disponible doit être fourni au candidat. Les interférences en lumière blanche sont hors programme. Les interférences en lumière polarisée sont hors programme. Le choix des exemples d’application relève de l’initiative du professeur. L’étude des réseaux est l’occasion de revoir l’utilisation du goniomètre étudié en première année. La connaissance d’un protocole de réglage de la perpendicularité de l’axe optique de la lunette et de son axe de rotation n’est pas exigible. La connaissance d’un protocole de réglage de la perpendicularité de la normale au réseau à l’axe de rotation de la plate-forme n’est pas exigible La méthode du minimum de déviation n’est pas au programme. Lumière naturelle. De façon seulement qualitative, on met en évidence la Production et analyse d’une lumière polarisation par réflexion vitreuse et par diffusion. polarisée rectilignement. On se limite au fonctionnement des polariseurs dichroïques (anisotropie d'absorption). On considère que la lumière obtenue par un polaroïd est totalement polarisée. Les lames à retard sont hors programme. 11 F.2 . Thèmes de travaux pratiques proposés Le choix des thèmes de travaux pratiques relève de l’initiative du professeur, ceux qui figurent cidessous ne sont que des propositions. Toutefois les manipulations choisies doivent être en relation avec les connaissances du programme et favoriser l’acquisition progressive d’une démarche autonome. Etude d’un oscillateur auto-entretenu quasi-sinusoïdal. Etude d’un oscillateur à relaxation : multivibrateur astable. Mesures optiques à l’aide de l’interféromètre de Michelson. Expériences de diffraction à l’inf ini. Source micro-onde et guides d’ondes « 3 cm ». Mesure d’une conductivité thermique. 12