Introduction au Comité d`Orientation Scientifique (COS) 2015

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Introduction au Comité d`Orientation Scientifique (COS) 2015
Aix-Marseille Université
Comité d'Orientation
Scientifique (COS)
2015
du 21 au 25 septembre 2015
COS 2015 / 

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Table des matières
Le mot du Président Introduction au Comité d’Orientation Scientifique (COS) 2015 I -  Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille 1 - Les 19 composantes d’Aix-Marseille Université s’inscrivent dans 5 grands
secteurs 2 - Les sites géographiques d’Aix-Marseille Université
3 - La recherche du site d’Aix-Marseille
4 -Bibliométrie - Analyse de la production scientifique II -  Politique de la recherche 1 - Politique de la Recherche
2 - A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 3 - Valorisation et relations avec le monde socio-économique
4 -Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 5 - Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 3
4
8
10
11
12
21
63
64
72
104
116
131
III -  Présentation de chaque PR2I
143
Synthèse 241
Lexique des acronymes
243
1 - Les Humanités 2 - Sciences de la vie et de la santé
3 - Sciences et Technologies Avancées
4 -Environnement
5 - Énergies 144
164
188
203
223
COS 2015

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Le mot du Président
Le Comité d’Orientation Scientifique (COS) 2015, après celui de 2006, s’inscrit dans un contexte où
plusieurs évolutions importantes ont marqué notre site universitaire, notamment la fusion des trois précédentes universités du site en une université unique Aix-Marseille Université créée le 1er janvier 2012. De
nouvelles lois « enseignement supérieur et recherche » ont également permis d’acquérir l’autonomie ainsi
que les responsabilités élargies dès la création de notre établissement, permettant ainsi à Aix-Marseille
Université de pouvoir affirmer son rôle d’opérateur de recherche. Enfin, dans le cadre du Programme
Investissements d’Avenir lancé en 2012, notre site a connu de nombreux succès et tout particulièrement le
plus structurant et emblématique, notre sélection comme site d’excellence avec le projet A*Midex, confortant notre politique de site partagée avec l’ensemble des partenaires du site.
Ainsi, à présent, la recherche d’AMU et du site est structurée en 5 axes scientifiques interdisciplinaires animés par les pôles de recherche intersectoriels et interdisciplinaires (PR2I) :
1 - Énergie ;
2 - Environnement
3 - Santé et Sciences de la Vie
4 - Sciences et Technologies avancées
5 - Société, Culture et Échanges (Humanités).
Notre stratégie recherche est de prôner l’innovation et la création de connaissance en facilitant et
promouvant l’interdisciplinarité en s’appuyant aujourd’hui sur une recherche disciplinaire d’excellence.
Celle-ci doit permettre l’émergence de nouveaux sujets de recherche, tout particulièrement transverse
tels que des thèmes comme l’imagerie, l’éducation, les données-information et communication… Enfin,
bien qu’affirmant notre université comme un acteur international, nous portons une attention toute particulière sur l’aire méditerranéenne.
Les travaux du COS porteront sur l’avenir d’Aix-Marseille Université en matière de recherche :
« Que devrait être AMU ainsi que le site d’Aix-Marseille en 2025 dans son rôle d’université de recherche
intensive ? ».
Ce COS survient à une période charnière de la préparation du prochain contrat pluriannuel de l’établissement au 1er janvier 2018 et l’évaluation au terme de la période probatoire d’A*Midex au premier trimestre 2016.
Ce rapport d’état et de prospective s’est attaché à donner à la fois une vision globale de la recherche
du site et une vision plus focalisée sur les axes scientifiques interdisciplinaires et les champs disciplinaires
qui la composent.
Yvon BERLAND
Président d'Aix-Marseille Université
COS 2015 / 

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Introduction au Comité d’Orientation Scientifique (COS) 2015
1.1 - Contexte, méthode de préparation et mise en perspective
du Rapport d’Aix-Marseille Université (AMU) au COS
Dominique Maraninchi
Professeur de Cancérologie,
AMU, Institut Paoli-Calmettes
Marseille
Coordinateur Opérationnel du COS 2015
La présentation des orientations scientifiques d’AMU au COS est une démarche statutaire de notre
université (Chapitre IX, article 33 des statuts), qui fait suite au précédent COS qui s’est tenu en 2006.
Au-delà, et de façon plus spécifique, le COS 2015 s’inscrit dans un contexte en pleine évolution,
riche de nouveaux enjeux stratégiques.
En effet, depuis le précédent COS, de nombreux faits marquants ont ponctué la vie de notre université.
Le Comité d’Orientation de 2015 se réunit pour la première fois depuis la fusion des universités du
site qui a installé le vaste ensemble d’Aix-Marseille Université.
De même, ce COS survient après la labélisation et le lancement de l’initiative d’excellence A*Midex,
portée par AMU et ses partenaires institutionnels dans le cadre du Programme national d’Investissements
d’Avenir (PIA).
Le COS 2015 prend en compte de façon explicite les nouvelles dimensions des institutions et
de l’espace de la recherche du site, intégrant et associant à AMU tous les acteurs institutionnels de la
recherche, CNRS, Inserm, CEA, IRD, INRA, Hôpitaux... Cette démarche de décloisonnement et de mobilisation des acteurs de la recherche fédérés dans et par l’université est un fait marquant au niveau régional
mais aussi national.
L’espace géographique dans lequel se situe la recherche d’AMU est proche de celui de la future
Métropole de Marseille (incluant Cadarache) et donc en cohérence avec les évolutions des grandes
infrastructures de cette nouvelle aire métropolitaine qui va rassembler 1,8 million d’habitants.
Le COS 2015 se situe l’année précédent la préparation du nouveau contrat d’établissement et sa
dimension stratégique pour le futur de la contractualisation d’AMU avec l’État est évidemment un fait
majeur.
COS 2015

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1.2 - La démarche de préparation du COS 2015 s’est
appuyée sur plusieurs principes
• Les travaux soumis au COS sont focalisés sur la recherche, mais sans sous-estimer l’engagement
de la dimension éducative d’AMU vis-à-vis de ses 80 000 étudiants. Le nécessaire continuum
éducation-recherche est présent dans ce rapport au COS et est détaillé à travers la présentation
de la dynamique des 12 écoles doctorales, soutenant à travers ses 3 600 doctorants les grands
champs disciplinaires de la recherche d’AMU.
• La référence aux recommandations du COS 2006 est très présente, au-delà de ce qui a déjà
été accompli (on doit ainsi, entre autres, au COS 2006, l’identification des Pôles de Recherche
Interdisciplinaires et Intersectoriels), et notamment la nécessité de positionner la recherche
d’AMU dans son articulation avec les attentes et les besoins de la Société ainsi que les spécificités
de son insertion dans l’espace géographique euro-méditerranéen.
• La priorité a été donnée à la mise en perspective de la recherche d’AMU, fondée sur l’analyse
de l’existant et de sa dynamique d’évolution, sans se substituer aux évaluations spécifiques
auxquelles sont soumises les Unités de Recherche : il s’agit donc globalement d’une démarche de
prospective et non pas d’évaluation. Ainsi il est demandé aux parties prenantes des travaux de
préparation d’aider à définir ce que devrait/pourrait être la recherche d’AMU en 2025...
• La démarche de prospective scientifique a veillé à rester en cohérence avec la structuration de la
recherche d’AMU, déjà installée autour des (-5-) grands Pôles de Recherche Interdisciplinaire et
Intersectoriels (PR2I, cf. infra) et de l’articulation avec l’initiative d’excellence A*Midex.
• Les travaux de préparation du COS ont été fondés sur une large concertation –de plusieurs mois–
entre les Directeurs d’Unités, les responsables de champs disciplinaires, les coordonnateurs de
PR2I , et ont été menés en interface avec les structures consultatives et de gouvernance d’AMU
(commission de la recherche, collège doctoral, directoire de la recherche, « composantes » parties
prenantes de la gouvernance scientifique d’AMU, telles que les organismes de recherche, les
Unités de Formation et de Recherche - UFR -, les hôpitaux, et au-delà le Conseil d’Administration).
Ces échanges ont été menés et structurés à travers des séminaires et des partages de documents
portés par les responsables de champs disciplinaires et dont la synthèse a été réalisée par les
coordonnateurs de PR2I1.
Le rédacteur tient à remercier spécifiquement les coordonnateurs de PR2I pour leur engagement sans faille dans un travail considérable fondé sur
l’écoute et le respect des équipes scientifiques ; il en est de même des équipes de la Direction de la Recherche et de la Valorisation (DRV) d’AMU dont la
mobilisation et le professionnalisme ont été tout aussi remarquables.
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COS 2015 / 

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1.3 - La recherche d’AMU est structurée autour de 5 Pôles de Recherche
Interdisciplinaires et Intersectoriels (PR2I) qui rassemblent 27 grands
champs disciplinaires présents dans les 12 écoles doctorales.
Les principes d’interdisciplinarité et d’actions regroupant les divers secteurs composant l’université
sont largement entrés en pratique dans la structuration et l’animation de la recherche du site.
Le tableau ci-dessous identifie les 5 Pôles et leurs coordonnateurs :
Énergie
Environnement
Humanités, Sciences Humaines et Sociales
Santé et Sciences de la Vie
Sciences et Technologies avancées
Lounes Tadrist
Nicolas Roche
Philippe Blache
Jean-Paul Borg
Philippe Delaporte
é Tableau 1 : les 5 PR2I d’AMU et leurs coordonnateurs
Ces 5 Pôles regroupent 27 champs disciplinaires dont 4 transverses, détaillés dans le tableau suivant :
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14 Génétique, Maladies rares et Développement
Mathématiques
15 Immunologie
Informatique, Automatisme
16 Système vasculaire et Nutrition
Physique, Astronomie, Physique
17 Sc. Humaines et sociales et santé publique
des particules, Cosmologie
18 Sciences économiques
Optique, Photonique
19 Sciences de gestion
Matériaux, Nanosciences,
Nanotechnologie, Microélectronique
20 Droit, Pouvoirs et Sociétés
Mécanique, Acoustique, Énergétique, Procédés 21 Langues, Lettres, Arts, Civilisations
Chimie
22 Cognition, Langage, Rationalités
Géosciences, Biodiversité,
23 Espaces, Cultures, Sociétés
Océanologie, Environnement
Dont 4 Champs Transverses
Sciences du sport et du mouvement
24 Imagerie
Oncologie (Cancérologie)
25 Information, Données, Communication
Neurosciences
26 Apprentissages, Éducation
Microbiologie, Biologie, Biochimie
27 Europe et Espace Méditerranéen
Maladies infectieuses
é Tableau 2 : les 27 Champs Disciplinaires de la recherche d’AMU
Ces grands champs disciplinaires sont souvent présents dans plusieurs PR2I illustrant concrètement
les démarches d’interdisciplinarité et d’intersectorialité : c’est à l’évidence le cas pour les Pôles « énergie »
et « environnement », mais cette approche se retrouve aussi dans l’ensemble des PR2I.
Dans une démarche de même nature, il a été choisi de même de présenter de façon transversale
plusieurs domaines thématiques dont la nature et la performance sont fortement liées à l’association
étroite et concrète de plusieurs disciplines émanant de différents secteurs.
COS 2015

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1.4 - Le présent rapport soumis au COS va allier la présentation la plus
globale -et la plus intégrée- de la recherche du site à la mise en
perspective détaillée de chaque Pôle et de chaque champ disciplinaire.
La mise en perspective de la recherche d’AMU est conditionnée par une première vision de la dynamique globale de la structuration du site.
AMU présente en effet plusieurs caractéristiques marquantes dans le paysage national et européen.
La fusion maintenant accomplie donne au site de nombreux atouts, dont une masse critique considérable : première université francophone, 1er site de recherche hors Île-de-France dans plusieurs domaines,
site d’excellences scientifiques labélisé dans le Programme d’Initiatives d’Avenir et porté par la Fondation
A*Midex, site au puissant ancrage métropolitain et régional allié à une forte identité euro-méditerranéenne et internationale.
Cette présentation globale va soutenir une mise en perspective plus précise et détaillée des forces
et faiblesses des champs disciplinaires d’AMU. Chacun de ces champs détaille, de façon adaptée à sa
nature et son histoire, la dynamique et l’état de la recherche, ses perspectives, son positionnement lu
notamment à travers les indicateurs bibliométriques et autres (distinctions et autres faits pertinents de
la lisibilité de la recherche du champ disciplinaire)…
La synthèse de ces champs disciplinaires, la mise en pratique d’évolutions interdisciplinaires souvent
rassemblées autour d’actions structurantes (par exemple l’importance des plateformes pour la performance scientifique... et le décloisonnement entre disciplines) sont présentées pour chacun des 5 Pôles de
Recherche avec un effort particulier de synthèse de l’analyse stratégique (utilisant souvent une matrice
« SWOT »).
Les présentations détaillées de tous les champs disciplinaires viennent en complément de ce document général.
1.5 - La mobilisation et le questionnement d’une expertise
internationale indépendante de haut niveau
Les experts sollicités sont à la fois experts d’un ou plusieurs champs disciplinaires et expérimentés
dans la vision comparative des grandes évolutions de la recherche dans le monde2. Leur analyse et leurs
recommandations seront donc particulièrement précieuses pour stimuler, adapter et soutenir une politique de recherche, à la fois pragmatique et ambitieuse, correspondant aux meilleurs standards mondiaux.
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Nous tenons particulièrement à les remercier pour leur disponibilité et leur aide au soutien de la dynamique de développement de la recherche scientifique dans le contexte international.
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille

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I -  Présentation générale de la recherche
du site d’Aix-Marseille
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille

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• Aix-Marseille Université est la plus grande université francophone, elle est placée dans les
trois premières universités euro méditerranéennes et dans les 150 premières universités
mondiales.
• Elle fait partie des 18 universités françaises appelées « universités de recherche intensive » se
caractérisant par le volume et la qualité de leur potentiel pluridisciplinaire recherche.
• Elle développe tous les champs de la connaissance : arts, lettres, langues et sciences humaines ;
droit et sciences politiques ; économie et gestion ; santé ; sciences et technologies.
• Elle dispose d’un potentiel recherche d’excellence reconnu qu’elle partage avec les plus grands
organismes de recherche.
• Le site d’Aix-Marseille occupe une position internationale renforcée par une initiative d’excellence
A*Midex qui réunit selon une logique de territoire les acteurs de la recherche (université et
organismes de recherche) autour d’un projet commun ambitieux qui, grâce à des financements
importants doit assurer le rayonnement scientifique du site, renforcer son attractivité et
dynamiser l’innovation et le transfert technologique vers les entreprises.
é Les chifres-clés
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Les 19 composantes d’Aix-Marseille Université s’inscrivent dans 5 grands secteurs
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1 - Les 19 composantes d’Aix-Marseille Université
s’inscrivent dans 5 grands secteurs
• Faculté de droit et science
politique (FDSP)
• Institut de management public et
gouvernance territoriale (IMPGT)
• Faculté des arts, lettres, langues
et sciences humaines (ALLSH)
• Maison méditerranéenne des
sciences de l’homme (MMSH)
• Centre de formation des
musiciens intervenants (CFMI)
Droit et
sciences
politiques
Arts, lettres,
langues et
sciences humaines
• Faculté des sciences
• Faculté des sciences du sport
• Institut Pythéas - observatoire des
sciences de l’univers (OSU Pythéas)
• Polytech Marseille.
Sciences
et technologies
École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPÉ)
• Faculté d’économie et gestion (FEG)
• l’institut d’administration
des entreprises (IAE)
• École de journalisme et de
communication d’Aix-Marseille (EJCAM)
• Institut régional du travail (IRT)
Économie
et gestion
Santé
•
•
•
•
Faculté de médecine
Faculté de pharmacie
Faculté d’odontologie
École universitaire de maïeutique
Marseille Méditerranée (EU3M)
Institut universitaire de technologie (IUT)
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Les sites géographiques d’Aix-Marseille Université
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2 - Les sites géographiques d’Aix-Marseille Université
La recherche est présente sur de nombreux sites géographiques à Aix et Marseille, deux villes distantes d’une trentaine de km. Marseille comporte 5 campus principaux qui s’étalent du nord au sud de la
ville, éloignés pour certains de plus de 15 km.
Cette dispersion illustre la richesse du potentiel mais représente aussi une complexité liée aux
grandes distances séparant certains sites.
Gap
5 campus
58 sites / 289 bâtiments
810 000 m2 de surfaces bâties
(30% affectées à la recherche)
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
La recherche du site d’Aix-Marseille
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3 - La recherche du site d’Aix-Marseille
Aix-Marseille Université a eu 3 ans au 1er janvier 2015 mais est déjà solidement inscrite dans le paysage régional, national et international, elle est considérée sur le territoire comme un acteur majeur du
savoir, de l’innovation et du développement économique.
Site Aix-Marseille : Un partenariat étroit entre AMU et les grands organismes de recherche
Aix-Marseille Université apporte en effet une large contribution à l’économie de la connaissance et
à la diffusion du savoir.
Le site s’illustre par un niveau élevé de coopération et d’intégration entre les acteurs, université,
écoles, organismes de recherche, et une forte cohérence territoriale.
La politique de recherche de l’université est en effet menée en collaboration avec les plus grands
Organismes de recherche [CNRS (pluridisciplinaire), Inserm (recherche médicale), IRD (recherche pour
le développement des pays du sud, INRA (recherche agronomique), CEA (recherche énergie nucléaire),
IFSTTAR (recherche transport et sécurité)], sur le site pour faire progresser la recherche sur le territoire
d’Aix-Marseille.
La recherche du site représente 130 structures de recherche, dont plus de 70% d’unités mixtes avec
les organismes de recherche.
Au niveau du site, AMU développe depuis plusieurs années avec tous les partenaires des unités
et plus particulièrement le CNRS et l’Inserm une dynamique commune en matière de recherche induite
par des opérations structurantes et des projets innovants (Contrat de Projets État/Région, des contrats
d’objectifs partagés, les programmes investissements d’avenir, etc.) élaborés pour le site d’Aix-Marseille.
L’objectif commun est de renforcer la visibilité et le rayonnement international de la recherche menée
sur le site en consolidant ses secteurs d’excellence et en créant les conditions favorables à l’émergence de
nouvelles thématiques à l’interface de plusieurs champs spécifiques au site.
Pour créer les conditions de réussite de cette ambition, l’ensemble des partenaires conviennent de
consacrer prioritairement leurs ressources dédiées dans le cadre d’une stratégie de la recherche concertée
et d’une politique scientifique partagée ; ils développent une politique commune de valorisation de la
recherche et s’attachent à faire converger leur politique de coopération internationale.
Ils mutualisent également des moyens humains et financiers sur des plateformes technologiques
disposant d’équipements performants et offrant à une communauté d’utilisateurs (local, régional, national…/public-privé) des ressources technologiques de haut niveau.
En termes opérationnels, les partenaires du site ont harmonisé leurs modalités d’allocation annuelle
de ressources et partagent les informations sur les ressources extérieures mobilisées par les unités de
recherche du site.
Ils mettent tout en œuvre pour favoriser le dialogue et les échanges d’information sur les laboratoires communs et utiliser des outils communs qui facilitent la gestion des laboratoires.
3.1  -  Une recherche structurée
3.2  -  Les moyens humains et financiers de la recherche du site
A - Moyens financiers annuels de la recherche et valorisation
B - Moyens humains de la recherche
3.3  -  Le développement du transfert de technologie et de l’innovation du site d’Aix-Marseille
3.4  -  Une coopération internationale couvrant l’ensemble des continents
3.5  -  Une participation active aux programmes européens de recherche
A - Structure d’accompagnement : la Cellule Europe
B - Bilan de la cellule Europe
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
La recherche du site d’Aix-Marseille
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3.1 - Une recherche structurée
La recherche est développée au sein de 130 structures de recherche : 117 unités et 13 structures
fédératives qui mutualisent notamment des moyens tels que des plateaux techniques.
Par ailleurs, la recherche s’adosse à des plateformes technologiques performantes ouvertes à la
communauté scientifique du site mais aussi à des partenaires publics et privés extérieurs.
Ces structures s’appuient sur 12 écoles doctorales qui organisent la formation et l’insertion des
doctorants dans l’ensemble des disciplines du site :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Sciences de la vie et de la santé
Sciences juridiques et politiques
Mathématiques et Informatique de Marseille
Sciences chimiques
Sciences de l'environnement
Physique et sciences de la matière
Sciences pour l’Ingénieur : Mécanique, Physique, Micro et Nanoélectronique
Langage, lettres et arts
Espaces Cultures Sociétés
Cognition, Langage, Éducation
Sciences économiques et de gestion d'Aix-Marseille
Sciences du mouvement humain
130
Structures de recherche
(117 unités de recherche et
13 structures fédératives)
en lien avec le CNRS, Inserm,
IRD, INRA, CEA et IFSTTAR.
Mathématiques et leurs interactions (2 structures)
Sciences agronomiques et écologiques (4 structures)
Physique (5 structures)
Sciences de la terre et de l'univers (4 structures)
Chimie (6 structures)
Biologie, médecine, santé (43 structures)
Sciences humaines et humanités (33 structures)
Sciences de la société (22 structures)
Sciences pour l'ingénieur (7 structures)
Sciences et technologies de l'information et
de la communication (4 structures)
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
La recherche du site d’Aix-Marseille
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Pour répondre aux défis et enjeux sociétaux définis aussi bien sur les plans :
• territorial - la Région a identifié des domaines d’activité stratégiques pour le développement
économique du territoire
• national avec les plans d’action de l’agence de financement nationale pour la recherche
• qu’européen – Défis affichés du programme H2020 l’université a choisi de structurer sa recherche autour de 5 grands pôles pluridisciplinaires et intersectoriels (PR2I) correspondant aussi aux 5 axes d’A*Midex dont la vocation est de faire émerger des
projets pluri-disciplinaires et/ou intersectoriels :
• Énergie
• Sciences de l’environnement et de l’univers
• Sciences de la vie et de la santé
• Sciences et technologies avancées
• Humanités
3.2 - Les moyens humains et financiers de la recherche du site
A - Moyens financiers annuels de la recherche et valorisation
Institutions:
€40m/year
Yearly
Research
Budget
€105
million
ANR:
€22m/year
Europe: €15m/year
(ERDF, FP7, others)
Transfer of
knowledge
activities:
(since 2012)
194 patents
81 licenses signed
Private: €10m/year
PIA: €28m/year
21 start-ups
created
> 1000 contracts
with private sector
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
La recherche du site d’Aix-Marseille
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B - Moyens humains de la recherche
Plus de 5 800 personnels permanents dans la recherche du site
Et 3 600 doctorants.
Effectif enseignants-chercheurs AMU : 3 007
Effectif chercheurs organismes : 1 349
Effectif techniciens/ingénieurs administratifs : 1 482
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
La recherche du site d’Aix-Marseille
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3.3 - Le développement du transfert de technologie et
de l’innovation du site d’Aix-Marseille
Au cœur du dispositif, le partenariat public–privé développé sur le site grâce à :
• des acteurs du transfert de technologies, A*Midex, l’Instituts Carnot STAR, l’Institut Hospitalouniversitaire (IHU) sur les maladies infectieuses (Fondation)
• des équipements performants : plateformes
• des structures dédiées : Société d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT), Filiale de
l’université Protisvalor, les deux incubateurs pour le développement de start up
• les pôles de compétitivité de la région
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
La recherche du site d’Aix-Marseille
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3.4 - Une coopération internationale couvrant l’ensemble des continents
En matière de coopération scientifique, Aix-Marseille Université confirme sa dimension internationale qui est le résultat conjoint des initiatives de ses unités de recherche et des actions institutionnelles
qu’elle conduit au travers notamment de la mise en place de structures de recherche mixtes et de partenariats internationaux.
AMU affiche une très large diversité disciplinaire – l’ensemble de ses secteurs sont représentés –
répartie sur les cinq grandes aires géographiques : l’Afrique, l’Amérique du nord, l’Amérique latine, l’Asie,
l’Europe, la Méditerranée du Sud et l’Océanie.
é Nb de Collaborations internationales
Am Nord
900
800
iles FR
Europe
700
600
500
400
300
Physical Sciences
200
Moyen Orient
Asie
100
Life Sciences & Biomedicine
Technology
Social Sciences
0
Economie et Gestion
Arts & Humanities
Droit
Afrique
Am latine
Mediter Sud
Oceanie
é Répartition Aire / Secteur
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
La recherche du site d’Aix-Marseille
18
À l’échelle globale de l’établissement, l’Europe représente la moitié (47%) des collaborations internationales, suivie de l’Amérique du nord (16%), la Méditerranée du sud (12%), à part égale (en terme
quantitatif) de l’Asie et l’Amérique latine (9%), l’Afrique (4%) et l’Océanie (3%). L’Europe constitue
également la 1ère aire géographique en matière de coopération scientifique pour tous les secteurs disciplinaires d’AMU.
Les États-Unis sont le 1er partenaire scientifique d’AMU (collaborations & co-publications), suivis de
l'Allemagne et (à part quasi égale) de l’Italie et du Royaume-Uni.
Ce qui situe AMU dans la tendance nationale concernant le podium Pays (source MENESR 2014).
é Collaborations internationales d’AMU / Aire
é Pays avec lesquels AMU co-publie le plus
• Convergence entre collaborations internationales et co-publications en
matière de « classement Pays », à l’exception de la Méditerranée du sud
Il est important de noter que de manière globale, les domaines scientifiques entre les collaborations et les co-publications internationales sont convergents : en effet au sein de chaque aire géographique, nous retrouvons non seulement les même pays représentés mais aussi le même « palmarès » à
l’exception d’un écart important pour la Méditerranée du sud.
• Des coopérations structurantes : 2 UMI (en cours), 18 Laboratoires Internationaux
Associés (LIA) et 13 Groupements de Recherche Internationaux (GDRI)
Le site est également impliqué dans des coopérations structurantes, 2 Unités Mixtes Internationales
(UMI), 18 Laboratoires Internationaux Associés (LIA) essentiellement en sciences et technologies et 13
Groupements de Recherche Internationaux (GDRI) en sciences humaines et sociales, en économie, en
santé, en environnement, en mathématiques et en physique
• 75 Programmes internationaux bilatéraux PHC, Ecos, Cofecub obtenus (en 2014)
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
La recherche du site d’Aix-Marseille
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3.5 - Une participation active aux programmes européens de recherche
A - Structure d’accompagnement : la Cellule Europe
La cellule Europe, créée en 2004 pour accompagner les personnels de l'université et de l'AP-HM dans
leurs démarches européennes –des doctorants d’AMU jusqu’aux chercheurs– opère de façon transversale
depuis la phase de détection jusqu’au management et à la gestion financière des projets, essentiellement
dans le cadre du 7e cadre de programme de recherche et de développement technologique (7ePCRD) et de
Horizon 2020 (H2020). Elle est rattachée à la Direction de la Recherche et de la Valorisation (DRV) d’AMU
et à sa filiale Protisvalor Méditerranée.
Composée de 9 personnes, elle gère actuellement une centaine de projets de recherche européens.
La structuration de ses procédures de gestion financière et de suivi des projets ont conduit à l'obtention en juillet 2012 d'une certification européenne (certificat sur la méthodologie) permettant ainsi à
l'université de devenir le premier établissement d'enseignement supérieur en France et l'un des premiers
en Europe à être ainsi distingué.
Les missions de la Cellule Europe sont :
• L’information, la détection et le lobbying ;
• L’ingénierie de projet (soutien à la rédaction des projets) ;
• La négociation/finalisation des accords de subvention ;
• La coordination administrative et financière des projets ;
• Le suivi administratif et financier des projets.
Au-delà des activités décrites ci-dessus, nous sommes aussi Point de Contact National et membre
du Groupe Thématique National Santé, depuis le début du 7e PCRD, lui conférant ainsi une vision plus
stratégique sur la thématique Santé.
La Cellule Europe participe aussi à la mise en œuvre de la stratégie Europe de l’université, notamment via des actions visant à renforcer la visibilité et le rayonnement d’AMU auprès des instances européennes. Elle a, par exemple, participé à l’organisation du déplacement d’une délégation d’AMU et du
Conseil Régional PACA à Bruxelles en Novembre 2014 auprès de la Commission européenne, de la représentation française à Bruxelles et du Parlement européen, mais également à l’invitation à Marseille en
2015 d’un directeur de la DG Connect, du Président de l’ERC ou du Vice-Président de la Commission européenne. Pour compléter ces actions, il est prévu de disposer d’un représentant permanent à Bruxelles.
B - Bilan de la cellule Europe
B.1 - Bilan 7e PCRD (2002-2013)
• Le nombre de projets acceptés a fortement progressé depuis le 6e PCRD (2002-2006) : 43
participations précédemment pour près de cent participations sous le 7e PCRD (2002-2013), pour
une subvention européenne de plus de 36.5 M€. Ces chiffres sont d’autant plus remarquables
que le nombre total de projets du 7e PCRD impliquant des unités du site d’Aix-Marseille est de
235 (toutes tutelles de gestion confondues), plus de 40% étant donc directement gérés par AMU.
• Ces bons résultats positionnent AMU à la 3e place nationale en terme de nombre de participations
au programme Coopération du 7e PCRD et parmi les 200 premières universités européennes. AMU
est par ailleurs la première université française pour sa participation au programme Santé du
7e PCRD (et le 7e meilleur acteur académique national sur cette thématique) et la 2e université
française en terme de nombre de participation au 7e PCRD3. La qualité et l’implication des unités
de recherche financées par le 7e PCRD se reflètent également dans le type de projets sélectionnés :
4 projets financés par le Conseil européen pour la Recherche (ERC) sont directement gérés par
3
Données du MESR, traitement des informations CORDA de la Commission européenne
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
La recherche du site d’Aix-Marseille
20
AMU (23 sur le site d'Aix-Marseille), 10 réseaux sont coordonnés par des enseignants-chercheurs
ou des chercheurs de l’université. AMU a également hébergé une trentaine de doctorants et postdocs financés sur les très sélectives bourses Marie Curie.
• Concernant le nombre de dépôt de projets sur cette période, les disparités sont grandes entre
la période pré- et post-fusion, pour culminer à 75 projets accompagnés lors de la dernière vague
de lancement des appels du 7e PCRD, avec des taux de réussite moyens sur l’ensemble du PCRD
atteignant 35%.
• La création d’AMU a été une belle opportunité pour les équipes du site, la masse critique et la visibilité
de la recherche, le vivier de compétences et de champs disciplinaires couverts et la multiplicité des
acteurs étant de fait des atouts importants dans des programmes très structurants comme les
projets européens, ce qui laisse augurer de belles perspectives pour Horizon 2020. L’implication
des unités de recherche et la connaissance des schémas de financement européens sont très
disparates entre les unités, laissant présager une marge de progression encore importante pour
les années à venir.
B.2 - Bilan 1ère année de H2020 (2014)
• Plus de 80 projets ont été déposés en 2014, et 14 ont été acceptés, pour une subvention globale
de 5.8 M€, dont deux projets en coordination AMU.
• AMU reste la 2e université française en termes de participation sur la 1ère année de H2020.
• Sur le site d’Aix-Marseille, 6 chercheurs ont obtenu un financement de l’ERC.
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
21
4 - Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
4.1  -  Aix-Marseille Chiffres clés
4.2 - Préambule
A - Quelques explications pour mieux appréhender le document
B - Les différentes analyses :
4.3  -  Analyse du Web of Science – Zone géographique Aix-Marseille
A - Volume de publications
B - Analyse des Journaux
C - Nombre de citations par an
D - Top 50 des Research Areas
E - Collaborations Internationales
F - Top 100 co-publiants
4.4  -  Focus sur des domaines spécifiques
A - Sciences Sociales et Humanités (Déclaratif des laboratoires) 2010-2014
B - Médecine Clinique
4.5  -  Aix-Marseille Université – Analyse InCites
A - Évolution du Nombre de publications Web of Science
B - % des Collaborations Internationales
C - Collaborations avec d'autres établissements (universités, instituts...)
D - Top des Collaborations Industrielles
E - Répartitions des Documents Web of Science par disciplines
F - % Documents in top 1%
4.6 - Benchmarking
A - France
B - Europe
C - Benchmark global dans les classements internationaux des universités
4.7  -  Focus sur Aix-Marseille Université dans les principaux classements mondiaux 2014/2015
A - Évolution of AMU in Universities World Rankings
B - Classement Recherche
C - Classement par disciplines : Essential Science Indicator
D - Classement multi-dimensionnel basé sur la réputation
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
22
4.1 - Aix-Marseille Chiffres clés
Meilleure
qualité
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
é Évolution du nb de publications
(Zone Aix-Marseille) WoS
Synthèses
2010-2014
é Analyse qualitative des journaux
divisés en Quartiles (2010-14)
ê Humanités et Sciences Sociales (Déclaratif des Laboratoires) 2010-14
Espace,
Droit, Justice
Sciences
Sciences de
Cognition,
Langues,
Culture,
et Sociétés Économiques
Gestion
Langage,
Lettres, Arts,
Sociétés
Rationalités Civilisations
Livres (+
direction)
Chapitres de
livres
Articles - revues
à comité de
lecture
Autres articles
Communications
Autres
670
488
24
549
212
246
2388
2161
655
302
749
124
1971
3502
584
446
248
1182
467
149
135
17
179
812
119
73
1528
253
74
125
ê Classement d’Aix-Marseille Université dans l’Essential Science Indicator (mise à jour mai 2015)
(Statistiques de performances scientifiques et données sur les tendances de la science)
Classement
Monde
(Citations) ê
43
54
78
90
107
126
148
149
166
169
195
Domaines scientifiques
Top
Papers
Microbiology
Space Science
Mathematics
Immunology
Geosciences
Biology & Biochemistry
Plant & Animal Science
Neuroscience & Behavior
Chemistry
Physics
Psychiatry/Psychology
27
64
14
32
29
36
59
20
42
83
9
Classement
Monde
(Citations) ê
196
219
248
259
283
292
313
338
402
Domaines scientifiques
Top
Papers
Environment/Ecology
Molecular Biology & Genetics
Pharmacology & Toxicology
Engineering
Agricultural Sciences
Clinical Medicine
Materials Science
Computer Science
Social Sciences, General *
18
8
8
5
7
97
13
5
16
153
All Fields
598
* Données du Web of Science : la représentation du champ est partielle
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
23
Zone Aix-Marseille :
Collaborations
Internationales
13 818
(5 ans : 2010-14)
ê Classement international d’Aix-Marseille Université en 2014/2015
Classement
Classement mondial
Classement national
ARWU (Shanghai)
131
6
CTWS (Leiden) impact
288
19
CTWS (Leiden) collaboration
26
14
NTU (HEEACT)
129
4
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
24
4.2 - Préambule
A - Quelques explications pour mieux appréhender le document
COS 2015
Chaque tableau se présente de la manière suivante : un entête orange avec une flèche indique la
colonne sur lequel le tri décroissant est effectué, et dans les autres colonnes, et le top 3 ou 5 est en jaune.
2
Préambule
Quelques explications pour mieux appréhender le document
Chaque tableau se présente de la manière suivante : un entête orange avec une flèche indique la colonne sur lequel le tri
décroissant est effectué, et dans les autres colonnes, et le top 3 ou 5 est en jaune.
ê : Classement par
ordre descendant dans
la colonne orange
ê : Classement par ordre descendant dans
jaune : Top 3 ou Top
la colonneEn
orange
5 de la colonne
En jaune: Top 3 ou Top 5 de la colonne
B - Les différentes analyses :
L’étude
de laanalyses
production
scientifique d’Aix-Marseille a été réalisé à plusieurs niveaux afin d’avoir
Les différentes
:
aussi bien
une
d’ensemble
qu’une
focalisation
l’université
son afin
excellence.
L’étude
de vue
la production
scientifique
d’Aix-Marseille
a étésur
réalisé
à plusieurs et
niveaux
d’avoir aussi bien une vue
et sond’une
excellence.
d’ensemble
focalisationtemps,
sur l’université
Ainsi
dansqu’une
un premier
il s’agit
vision globale de la zone géographie Aix–Marseille, en
Ainsi dans
un premier Saint-Paul-lez-Durance
temps, il s’agit d’une vision globale
de englober
la zone géographie
Aix– Marseille,
en regroupant
regroupant
également
pour
la recherche
scientifique
duégalement
CEA.
Saint Paul lez Durance pour englober la recherche scientifique du CEA.
Concernant les sources de données, une priorisation a été faite sur le Web of Science Core Collection,
Concernant les sources de données, une priorisation a été faite sur le Web of Science Core Collection, base de données qui
base de données qui garantit une certaine qualité de la recherche, puisque les sources ont déjà fait l’objet
garantit une certaine qualité de la recherche, puisque les sources ont déjà fait l’objet d’une sélection. Pour avoir une
d’une sélection. Pour avoir une meilleure ventilation de la production scientifique, une analyse purement
meilleure ventilation de la production scientifique, une analyse purement statistique est présentée dans ce document
statistique
est présentée dans ce document concernant les sciences humaines et sociales.
concernant les sciences humaines et sociales.
Ainsi
différents types d’analyses sont présentées dans ce document pour avoir des éclairages difféAinsi différents types d’analyses sont présentées dans ce document pour avoir des éclairages différents sur la production
rents sur
la production d’Aix-Marseille et de son université.
d’Aix Marseille et de son Université.
Humanités &
Sc Sociales
Web of
Science
•producation
sicentifique
(déclaratif des
laboratoires)
•Aix-Marseille Univ
•5 ans (2010-2014)
•Analyses
Bilbiométriques
•Zone Géographique
Aix-Marseille
•5 ans (2010-2014)
Essential
Science
Indicator
InCites
•Aix Marseille
Université
•10 ans ( 20042014)
•Excellence
scienitifique
•Aix Marseille Univ
•10 ans(2004-2014)
CLassement
Universités
•L' excellence d' Aix
Marseille Université
InCites
•Benchmarking
national et
international
1 : Différents Types d’Analyses
éFigure
Figure
1 : Différents Types d’Analyses
NB : Pour
analyses
bibliométriques
des champsdes
disciplinaires,
bases de données
ont été
intégrées
pour avoir ont été
NB :
Pourlesles
analyses
bibliométriques
champsd’autres
disciplinaires,
d’autres
bases
de données
une
vision
plus
exhaustive
de
la
production
scientifique.
intégrées pour avoir une vision plus exhaustive de la production scientifique.
3
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
25
4.3 - Analyse du Web of Science – Zone géographique Aix-Marseille
Extraction du Web of Science Core Collection pour les publications de la zone géographique AixMarseille (incluant Saint-Paul-lez-Durance)
A - Volume de publications
L’extraction du Web of Science a été mise à jour en mai 2015 afin d’avoir une meilleur vision de la
production scientifique de l’année 2014.
Les détails de la mise à jour se trouvent dans le document Annexes.
Années
Nb publis
2014
6845
2013
6985
2012
6842
2011
6323
2010
5919
2009
5889
2008
5412
2007
4874
2006
4638
2005
4507
2004
4045
NB : Ces années ne
sont pas couvertes
dans l’analyse
bibliométrique
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
é Figure 2 : Évolution de la production scientifique
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
26
B - Analyse des Journaux
B.1 - Types de Document
Types de Document
Article
Meeting Abstract
Review
Article ; Proceedings
Paper
Proceedings Paper
Editorial Material
Letter
Book Review
Correction
Review ; Book Chapter
News Item
Biographical-Item
Article ; Book Chapter
Bibliography
Film Review
Editorial Material ; Book
Chapter
TOTAL
Nb publis
21963
3110
1354
1231
1013
902
700
129
121
64
33
20
18
2
1
1
30662
é Figure 3 : Distribution par types de documents
La définition des types de documents se trouve dans le document Annexes.
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
27
B.2 - Quartile des journaux
Basé sur les données de facteur d’impact, le Journal Citation Reports publié par Thomson Reuters
fournit des classements annuels des revues de la science et de sciences sociales, dans les catégories de
sujets couverts par le journal.Q1 Indique le top 25% de la distribution de l’impact factor, Q2 pour la position
-high milieu ( entre le haut de 50% et supérieure à 25% ), Q3 middle position basse (en haut de 75% en
haut de 50% ), Q4 et la position la plus basse (en bas si 25% de la distribution).
Quartile
Q1 (meilleure qualité)
Q2
Q3
Q4
NC (non classé)
TOTAL
Nb de publis
16507
6527
3050
2860
1718
30662
é Figure 4 : Quartile des journaux
B.3 - Impact factor
Nombre total de journaux : 4 536
Impact factor
IP>30
IP 10-30
IP 5-10
IP 0-5
NC (non classé)
TOTAL
Nb de publis
234
1404
4995
22280
1739
30662
%
1%
5%
16%
73%
5%
é Figure 5 : impact factor
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
28
B.4 - Top 100 des journaux en nombre de publis
Journal
Impact factor
Nb publis ê
PLOS ONE
ASTRON ASTROPHYS
FUSION ENG DES
BLOOD
J CLIN ONCOL
MON NOT R ASTRON
SOC
PHYS REV LETT
PHYS REV D
NUCL FUSION
J NUCL MATER
PHYS LETT B
ASTROPHYS J
PHYS REV B
J HIGH ENERGY PHYS
PROC SPIE
PROG UROL
FUND CLIN PHARMACOL
P NATL ACAD SCI USA
BONE MARROW
TRANSPL
EUR PHYS J C
ANN ONCOL
ARCH PEDIATRIE
PHYS PLASMAS
IEEE T APPL SUPERCON
M S-MED SCI
ANN FR ANESTH
J BIOL CHEM
PLASMA PHYS CONTR F
EMERG INFECT DIS
APPL PHYS LETT
CLIN MICROBIOL INFEC
AIP CONF PROC
ENCEPHALE
J THROMB HAEMOST
IEEE T NUCL SCI
J FLUID MECH
EUR J CANCER
NUCL ENG DES
EUR HEART J
J HEPATOL
B CANCER
PHYS REV E
FUSION SCI TECHNOL
NUCL INSTRUM METH A
J NEUROSCI
INTENS CARE MED
MALARIA J
PRESSE MED
HEPATOLOGY
OPT EXPRESS
REV MED INTERNE
3.534
4.479
1.149
9.775
17.960
622
509
441
365
318
5.226
255
7.728
4.864
3.243
2.016
6.019
6.280
3.664
6.220
NC
0.770
2.080
9.809
246
237
235
214
199
192
163
147
145
141
141
137
3.466
127
5.436
6.578
0.410
2.249
1.324
0.519
0.836
4.600
2.386
7.327
3.515
5.197
NC
0.598
5.550
1.455
2.294
4.819
0.972
14.723
10.401
0.635
2.326
0.591
1.316
6.747
5.544
3.489
1.173
11.190
3.525
1.323
127
126
122
118
118
114
112
108
107
106
102
102
102
101
98
96
90
89
89
89
87
83
82
82
79
78
77
74
74
74
73
71
Journal
Impact factor
Nb publis ê
EPILEPSIA
REV SCI INSTRUM
J APPL PHYS
VALUE HEALTH
NEURO-ONCOLOGY
REV NEUROL-FRANCE
ORTHOP TRAUMATOLSUR
BIOPHYS J
LECT NOTES COMPUT
SC
J PHYS CONF SER
PHYS FLUIDS
SCIENCE
J PHYS CHEM C
BIOGEOSCIENCES
J BACTERIOL
DIABETES METAB
STAND GENOMIC SCI
J IMMUNOL
REV MAL RESPIR
INT J CARDIOL
OPT LETT
PHYS CHEM CHEM PHYS
METEORIT PLANET SCI
GYNECOL OBSTET FERTI
ABSTR PAP AM CHEM S
ANN CHIR PLAST ESTH
CHEM-EUR J
NATURE
ACTA ENDOSC
PEDIATR BLOOD
CANCER
J THORAC ONCOL
EARTH PLANET SC LETT
FRONT PSYCHOL
J GYNECOL OBST BIO R
CLASSICAL QUANT
GRAV
CHEM COMMUN
J FR OPHTALMOL
J ACOUST SOC AM
NEUROIMAGE
J INSTRUM
NAT COMMUN
J AM CHEM SOC
QUATERN INT
ARCH CARDIOVASC DIS
ONCOLOGIE
NUCL INSTRUM METH B
ANN NUCL ENERGY
BBA-BIOENERGETICS
ANGEW CHEM INT EDIT
4.584
1.584
2.185
2.891
5.286
0.601
71
71
69
69
64
64
1.168
63
3.832
63
NC
63
NC
2.040
31.477
4.835
3.753
2.688
2.845
3.167
5.362
0.488
6.175
3.179
4.198
2.827
0.581
NC
0.589
5.696
42.351
NC
63
61
60
60
60
59
58
58
57
57
54
54
54
53
52
52
51
50
50
50
2.562
49
5.800
4.724
2.843
0.622
49
48
48
48
3.103
48
6.718
0.361
1.555
6.132
1.526
10.742
11.444
2.128
1.662
0.076
1.186
1.020
4.829
11.336
47
47
47
46
46
45
45
45
45
45
45
44
44
43
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
29
B.5 - Top 100 des journaux classés par impact factor
Journal
Impact factor ê
Nb publis
NEW ENGL J MED
CHEM REV
NATURE
LANCET
NAT BIOTECHNOL
NAT REV MOL CELL BIO
NAT MATER
NAT REV IMMUNOL
NAT NANOTECHNOL
CELL
SCIENCE
NAT REV NEUROSCI
CHEM SOC REV
JAMA-J AM MED ASSOC
NAT PHOTONICS
NAT GENET
PHYSIOL REV
NAT MED
PROG POLYM SCI
NAT METHODS
NAT IMMUNOL
LANCET ONCOL
SURF SCI REP
ACCOUNTS CHEM RES
CANCER CELL
NAT REV MICROBIOL
NAT CHEM
PHYS REP
LANCET NEUROL
TRENDS COGN SCI
NAT PHYS
ANNU REV CELL DEV BI
NAT CELL BIOL
IMMUNITY
LANCET INFECT DIS
ENDOCR REV
NANO TODAY
ANNU REV GENET
J CLIN ONCOL
ALZHEIMERS DEMENT
PROG ENERG COMBUST
CELL METAB
LIVING REV RELATIV
ANN INTERN MED
CLIN MICROBIOL REV
NEURON
NAT REV CLIN ONCOL
ANNU REV PHYS CHEM
ENERG ENVIRON SCI
ADV MATER
TRENDS ECOL EVOL
54,42
45,661
42,351
39,207
39,08
36,458
36,425
33,836
33,265
33,116
31,477
31,376
30,425
30,387
29,958
29,648
29,041
28,054
26,854
25,953
24,973
24,725
24,562
24,348
23,893
23,317
23,297
22,91
21,823
21,147
20,603
20,241
20,058
19,748
19,446
19,358
18,432
18,115
17,96
17,472
16,909
16,747
16,526
16,104
16
15,982
15,696
15,678
15,49
15,409
15,353
29
10
50
36
3
1
4
6
3
5
60
3
15
9
2
9
1
5
1
2
15
23
2
1
3
8
2
2
4
1
2
1
7
11
27
10
1
2
318
1
1
1
1
3
2
19
5
1
5
14
4
Journal
Impact factor ê
Nb publis
J AM COLL CARDIOL
MICROBIOL MOL BIOL R
JNCI-J NATL CANCER I
MOL PSYCHIATR
NAT NEUROSCI
BEHAV BRAIN SCI
CIRCULATION
EUR HEART J
MOL CELL
SCI TRANSL MED
ADV ENERGY MATER
MOL BIOL EVOL
ASTROPHYS J SUPPL S
NAT REV NEUROL
MOL SYST BIOL
PLOS MED
GASTROENTEROLOGY
J EXP MED
GENOME RES
FEMS MICROBIOL REV
J CLIN INVEST
ARCH GEN PSYCHIAT
AM J PSYCHIAT
TRENDS BIOCHEM SCI
TRENDS PLANT SCI
GUT
ASTRON ASTROPHYS
REV
ARCH INTERN MED
NAT CHEM BIOL
ECOL LETT
ANNU REV ENTOMOL
ANNU REV MICROBIOL
PROG LIPID RES
NAT REV ENDOCRINOL
NANO LETT
IMMUNOL REV
TRENDS NEUROSCI
ADV DRUG DELIVER
REV
GENE DEV
EUR UROL
TRENDS CELL BIOL
CELL HOST MICROBE
COORDIN CHEM REV
ACS NANO
TRENDS IMMUNOL
AM J RESP CRIT CARE
CELL RES
ANN NEUROL
PLOS BIOL
NAT GEOSCI
15,343
15,255
15,161
15,147
14,976
14,962
14,948
14,723
14,464
14,414
14,385
14,308
14,137
14,103
14,099
14
13,926
13,912
13,852
13,806
13,765
13,747
13,559
13,522
13,479
13,319
35
3
1
3
12
7
40
89
2
9
3
5
16
1
2
2
10
14
6
4
20
2
2
1
4
6
13,312
3
13,246
13,217
13,042
13,021
13,018
12,963
12,958
12,94
12,909
12,902
2
4
7
1
3
1
1
10
4
4
12,707
1
12,639
12,48
12,314
12,194
12,098
12,033
12,031
11,986
11,981
11,91
11,771
11,668
6
10
1
12
2
17
3
21
1
11
14
7
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
30
C - Nombre de citations par an
Pour analyser les citations des publications, nous avons considéré que les articles les plus récents
ne pouvaient pas être analysés. Donc l’analyse se fait seulement sur une période de 3 ans (2010 à 2012
seulement).
0
1- 10
11-50
51-100
Cites > 100
2012
1899
3436
965
51
27
2011
1515
2944
1309
118
48
2010
1264
2460
1539
178
84
Total
4678
8840
3813
347
159
%
26%
50%
21%
2%
1%
Cites > 100
51-100
2010
11-50
2011
2012
1-10
0
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
é Figure 6 : Nombre de citations par an
3500
4000
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
31
D - Top 50 des Research Areas
Le terme Research Area désigne le ou les domaines scientifiques des articles (un article peut être
indexé dans plusieurs catégories).
Research Areas
Nb publis ê
% prod sc. globale
Physics
Neurosciences Neurology
Chemistry
Astronomy Astrophysics
Oncology
Engineering
Science Technology
Other Topics
Biochemistry Molecular
Biology
Nuclear Science
Technology
Hematology
Mathematics
Materials Science
Microbiology
Pharmacology Pharmacy
Immunology
Infectious Diseases
Environmental Sciences
Ecology
Cardiovascular System
Cardiology
Geology
Surgery
Psychology
Business Economics
Computer Science
Genetics Heredity
General Internal
Medicine
Optics
Cell Biology
4544
2045
1778
1746
1720
1687
13.806%
6.213%
5.402%
5.305%
5.226%
5.125%
1464
4.448%
1346
4.089%
1329
4.038%
1242
1216
1210
1022
997
995
980
3.773%
3.694%
3.676%
3.105%
3.029%
3.023%
2.977%
950
2.886%
860
2.613%
819
816
770
694
649
633
2.488%
2.479%
2.339%
2.109%
1.972%
1.923%
611
1.856%
602
585
1.829%
1.777%
D.1 - Nuage des « Research Areas »
Research Areas
Mechanics
Radiology Nuclear
Medicine Medical
Imaging
Psychiatry
Public Environmental
Occupational Health
Gastroenterology
Hepatology
Biophysics
Endocrinology
Metabolism
Research Experimental
Medicine
Instruments
Instrumentation
Respiratory System
Pediatrics
Biotechnology Applied
Microbiology
Urology Nephrology
Virology
Geochemistry
Geophysics
Transplantation
Marine Freshwater
Biology
Physical Geography
Plant Sciences
Obstetrics Gynecology
Health Care Sciences
Services
Pathology
Parasitology
Nb publis ê
% prod sc. globale
520
1.580%
490
1.489%
483
1.467%
473
1.437%
460
1.398%
445
1.352%
429
1.303%
421
1.279%
404
1.227%
396
381
1.203%
1.158%
369
1.121%
365
357
1.109%
1.085%
353
1.072%
298
0.905%
293
0.890%
290
264
259
0.881%
0.802%
0.787%
249
0.757%
237
234
0.720%
0.711%
é Figure 7 : Réseau des « Research Areas »
Fréquence des formes et des paires >= 50 – Un article peut être indexé dans plusieurs “Research Areas” : Le réseau montre les liens entre
ces différents domaines.
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
32
D.2 - Réseau des « Research Areas »
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
33
E - Collaborations Internationales
E.1 - Zones géographiques
(Hors France)
Zone géographique
Europe
Amérique de Nord
Asie
Amérique Latine
Méditerranée du Sud
Océanie
Afrique
Iles Françaises
Moyen Orient
Nb publications
9319
5417
2553
1600
1580
1064
888
206
167
é Figure 8 : Zones Géographiques
La Méditerranée du Sud inclut : Algeria Egypt Israel Jordan Lebanon Morocco Palestin Syria Tunisia Turkey
E.2 - Zone Méditerranée
• Les pays méditerranéens du Nord et membres de l’Union Européenne : Cyprus Croatia Spain
France Greece Italy Malta Portugal Slovenia
• Les pays méditerranéens du Nord et non membres de l’Union Européenne : Albania Bosnia
Herzegonvine Monaco Montenegro
• Les pays méditerranéens du Sud et non membres de l’Union Européenne : Algeria Egypt Israel
Jordan Lebanon Morocco Palestin Syria Tunisia Turkey
Algeria
Tunisia
Slovenia
Morocco
Turkey
Israel
Greece
Portugal
Spain
Italy
France
219
9
9
3
4
4
4
3
2
8
219
4
65
1
5
65
7
7
3
Lebanon
325
12
10
2
6
1
2
7
1
325
55
26
23
10
10
11
6
1
8
3
1
2
55
Croatia
373
351
343
332
333
329
328
317
373
40
30
6
40
38
6
Montenegro
453
337
339
323
327
319
322
454
32
1
1
1
32
4
2
1
1
3
2
Egypt
535
459
439
340
362
337
535
28
28
2
1
Monaco
635
407
433
345
343
638
14
1
2
3
1
1
14
7
6
2
10
2
1
Cyprus
639
505
470
370
640
8
8
1
Syria
703
477
469
703
8
2
1
1
8
5
4
3
2
Malta
2357
1217
2359
7
2
2
3
1
1
1
7
4
3
2
3
Albania
2819
2824
4
1
1
1
1
4
3
2
1
1
2
1
Jordan
28924
1
1
1
1
1
Bosnia &
Herceg
France
Italy
Spain
Portugal
Greece
Israel
Turkey
Morocco
Slovenia
Tunisia
Algeria
Lebanon
Croatia
Montenegro
Egypt
Monaco
Cyprus
Syria
Malta
Albania
Jordan
Bosnia &
Herceg
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
34
ranéens
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
35
Formes et paires fr
COS 2015
é Figure 9 : Principales Collaborations entre les pays méditerranéens
Figure 9 : Principales Collaborations entre les pays méditerranéens
Formes
paires fréquences
>= 50
Formes et
pairesetfréquences
>= 50
Figure 1
15
é Figure 10 : Principales Collaborations dans la zone méditerranée
Figure 10 : Principales Collaborations dans la zone méditerranée
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
36
E.3 - Top 50 des pays
(Hors France)
Country
United States
Germany
England
Italy
Spain
Switzerland
Netherlands
Canada
Belgium
China
Russia
Sweden
Brazil
Japan
Scotland
Australia
Poland
Czech Republic
Austria
Romania
Portugal
Greece
Israel
Denmark
Chile
Nb ê
4749
3449
2973
2824
2359
1854
1790
1666
1265
1260
1258
1090
1058
1035
1009
974
897
747
741
717
703
640
638
625
573
F - Top 100 co-publiants
Co-publishers
Nb publis ê
Univ Paris 06 UPMC
1771
Univ Paris Diderot 07
1471
Univ Paris Sud 11
1346
Univ Manchester
791
Univ Oxford
789
Univ Clermont Ferrand
747
Univ Paris Descartes 05
735
Univ Edinburgh
723
Univ Grenoble 1
722
Univ Lyon 1
720
ITER Org
713
Univ Cambridge
702
Country
Norway
Turkey
Ireland
Argentina
Hungary
India
Colombia
South Africa
Morocco
South Korea
Taiwan
Slovakia
Mexico
Slovenia
Serbia
Armenia
Rep of Georgia
Byelarus
Tunisia
Azerbaijan
Finland
Ukraine
Wales
Algeria
Ecuador
Co-publishers
Univ Arizona
Univ Bologna
CERN European Org
Nucl Res
Univ London Imperial
Coll Sci Technol & Med
Univ Liverpool
MIT
Spanish National
Research Council CSIC
Uppsala Univ
Univ Glasgow
Nb ê
538
535
525
521
514
508
507
458
454
453
430
419
413
373
372
368
341
338
325
325
297
286
241
219
160
Nb publis ê
626
623
620
607
607
603
594
593
589
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
37
Co-publishers
Heidelberg Univ
Univ Savoie
Univ Birmingham
Univ Munich
Polish Acad Sci
Charles Univ Prague
Univ Roma La Sapienza
Univ Washington
Petersburg Nucl Phys
Inst
CALTECH
Acad Sci Czech Republic
Univ Genoa
Univ Roma Tor Vergata
Columbia Univ
Univ Michigan
Univ Geneva
Johannes Gutenberg
Univ Mainz
Chinese Acad Sci
Univ Gottingen
Univ Toronto
Univ Lancaster
Moscow MV Lomonosov
State Univ
Univ Freiburg
Univ Illinois
Indiana Univ
Univ Pisa
Michigan State Univ
Univ Calif Berkeley
Inst Theoret & Expt
Phys
Czech Tech Univ
Brookhaven Natl Lab
Univ Oklahoma
AGH Univ Sci & Technol
Iowa State Univ
SUNY Stony Brook
Univ Calif Irvine
Nb publis ê
585
584
580
577
575
575
572
568
561
553
552
549
548
543
538
536
533
531
530
530
526
525
522
518
517
516
509
508
503
499
498
497
497
494
494
489
Co-publishers
Harvard Univ
Univ Amsterdam
So Methodist Univ
Univ Texas Arlington
Tech Univ Dortmund
Oklahoma State Univ
Univ Sci & Technol China
Rutherford Appleton
Lab
McGill Univ
Boston Univ
UCL
Univ Bonn
Univ Copenhagen
Stockholm Univ
Louisiana Tech Univ
Univ Wisconsin
Univ Fed Rio de Janeiro
Univ Buenos Aires
Univ Tokyo
No Illinois Univ
Istituto Nazionale di
Fisica Nucleare INFN
Tel Aviv Univ
Univ British Columbia
Univ Sao Paulo
Yale Univ
Univ Montreal
Univ Warwick
Univ Milan
Univ Sussex
Simon Fraser Univ
Duke Univ
Univ Chicago
Novosibirsk State Univ
Univ Bern
Univ Valencia
Berg Univ Wuppertal
NYU
Univ Naples Federico 2
Nb publis ê
487
486
485
482
479
478
476
476
474
474
472
462
449
449
443
439
438
438
438
437
435
432
431
429
425
424
424
420
419
415
413
412
410
408
408
408
406
404
Ce tableau ne présente pas les publiants de la zone géographique Aix-Marseille (Aix-Marseille Univ,
CHU Marseille / APHM, Inserm, CNRS, Inst Paoli Calmettes Marseille, CEA)
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
38
4.4 - Focus sur des domaines spécifiques
A - Sciences Sociales et Humanités (Déclaratif des laboratoires) 2010-2014
Afin d’avoir une analyse la plus exhaustive possible, nous proposons de quantifier les Sciences
Sociales et Humanités au travers du déclaratifs des laboratoires. Ce tableau est la synthèse des déclaratifs
de tous les champs disciplinaires de ce domaine scientifique.
Syntheses
2010-2014
Espace, Culture,
Sociétés
Droit, Justice
et Sociétés
Sciences
Economiques
Sciences de
Gestion
Livres (+ direction)
Chapitres de livres
Articles - revues à
comité de lecture
Autres articles
Communications
Autres
670
2388
488
749
24
124
246
446
149
135
17
2161
655
302
1971
3502
Cognition,
Langage,
Rationalités
Langues, Lettres,
Arts, Civilisations
549
212
584
248
1182
467
179
812
119
73
1528
253
74
125
A.1 - Espace, Culture, Sociétés
Document Type
Nb
Books (+ direction)
Book chapters
Articles in refereed journals (AERES
nomenclature)
Conference Proceedings
Other scientific productions
Exhibition catalognes
Atlases, dictionaries, encyclopedias
Corpus
Articles in refereed journals (not
listed by AERES)
Audiovisual productions
670
2388
Total
6 176
1779
655
158
45
39
31
382
29
A.2 - Droit, Justice et Sociétés
Document Type
Nb
Books
Book’s Direction
Book chapters
Articles
Notes of the jurisprudence
302
186
749
1971
3502
Total
6 710
A.3 - Sciences Economiques
Document Type
Economics articles in referred
journals
Other articles
2010
2011
2012
2013
2014
Total
12
92
115
120
107
446
15
124
24
135
17
6
22
32
48
41
Book Chapters
11
17
33
26
37
Books (+ Direction)
2
4
6
3
9
Communications
28
30
19
36
22
Other
5
3
4
2
3
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
39
A.4 - Sciences de Gestion
Overall production by category and year
2010
2011
2012
2013
2014
Articles in peer-reviewed journals (APJ)
45
45
41
51
66
Total
248
29
39
29
44
38
179
31
31
72
52
39
4
4
7
5
1
225
21
75
94
85
103
152
509
47
50
84
66
56
303
12
11
32
21
43
24
36
32
42
34
119
168
Articles in non ranked peer-reviewed
journals (ANPJ)
Academic books or chapters (AB)
Editorship of books or journals (EO)
Papers in published international
conference proceedings (ICP)
Papers in published national conference
proceedings (NCP)
Other productions (OP)
Theses and HDR (TH + HDR)
A.5 - Cognition, Langage, Rationalités
Overall production by category and laboratory
nb
Articles in referenced peer-reviewed journals
Articles in non-referenced peer- reviewed journals
Articles in non-peer-reviewed journals
Research books and book chapters
Book and journal editorships
Invited talks
Communications at international conferences with
publication in proceedings
Communications at national congresses with
publication in proceedings
Communications without proceedings
Other productions1
880
302
73
468
81
212
511
173
632
253
A.6 - Langages, Lettres, Arts, Civilisations
Book, monograph, text editing,
translation
Direction d’ouvrage
Articles in referenced peer-reviewed
journals
Book chapters, publication in
proceedings
International conferences organization
Communications without publication in
proceedings
Non textual production
4
4
Mainly popular scientific publications
2010
2011
2012
2013
2014
Total
20
13
20
20
14
87
23
16
23
28
35
125
79
101
80
90
117
467
102
102
136
119
125
584
5
5
6
15
12
43
8
7
10
20
29
74
15
13
12
21
21
82
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
40
B - Médecine Clinique
Cette analyse montre la part de la Médecine Clinique dans les autres domaines scientifiques. Le
domaine Médecine Clinique est calculé de l’Essential Science Indicator en faisant une extraction de la
liste des journaux du domaine, puis en interrogeant notre corpus complet de publications avec cette liste
de journaux. Nous pouvons donc mesurer la part de la Médecine Clinique sur l’ensemble des domaines
scientifiques.
é Figure 11 : Evolution des publications (InCites)
Top 20 des Research Areas
(2010-14)
Oncology
Hematology
Cardiovascular System & Cardiology
Surgery
General & Internal Medicine
Gastroenterology & Hepatology
Respiratory System
Urology & Nephrology
Pediatrics
Radiology, Nuclear Medicine & Medical Imaging
Research & Experimental Medicine
Obstetrics & Gynecology
Endocrinology & Metabolism
Neurosciences & Neurology
Dermatology
Anesthesiology
Orthopedics
Rheumatology
Pathology
Transplantation
Nb of publis (tous
domaines)
Nb de publis en Médecine
Clinique (et % du domaine
en clinical medicine) ê
Part of the clinical
medicine
1617
1131
808
746
540
429
374
332
349
441
398
236
389
1933
180
169
157
136
212
273
1311 (19.5%)
913 (13.6%)
764 (11.3%)
687 (10.2%)
526 (7.8%)
404 (6%)
342 (5. %)
329 (4.9%)
329 (4.9%)
304 (4.5%)
282 (4.2%)
233 (3.5%)
178 (2.6%)
160 (2.4%)
154 (2.3%)
149 (2.2%)
137 (2%)
126 (1.9%)
126 (1.9%)
113 (1.7%)
81,08%
80,73%
94,55%
92,09%
97,41%
94,17%
91,44%
99,10%
94,27%
68,93%
70,85%
98,73%
45,76%
8,28%
85,56%
88,17%
87,26%
92,65%
59,43%
41,39%
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
41
4.5 - Aix-Marseille Université – Analyse InCites
InCites est un outil d’évaluation basé sur l’étude de citations, destiné aux administrateurs universitaires et gouvernementaux, il permet d’analyser la productivité des institutions et leur performance en la comparant avec les résultats de leur pairs dans un contexte national ou international.
Incite 2.0 est construit sur une source de données unique du Web of Science Core Collection, compilées par le système métrique intégré Recherche Analytics, et optimisé dans InCites Dataset.
L’intégration au sein de la plate-forme de Recherche Analytics signifie que tous les indicateurs de
ESI, JCR, InCites 1.0 sont réunis dans un ensemble de données disponible dans InCites 2.0.
• Données de WoS Core Collection (SCI, SSCI, A&HCI, CPCI-SSH, BKCI-SSH)
• 1980 à nos jours
• Données et Benchmark sont mis à jours tous les 2 mois
• + de 5000 noms unifiés
• Focus sur : WoS, ESI - 13,000 revues, 12,000 actes de conférences et 60,000 livres académiques.
Les données de publications sont actuellement 1980-2014.
Le but de cela est bien entendu d’utiliser les citations pour capturer le contenu le plus influent
dans tous les domaines de la science.
A - Évolution du Nombre de publications Web of Science
é Figure 12 : Evolution des publications d’Aix-Marseille Université dans le WoS
Nb WoS Documents
2010
4 730
2011
4920
2012
5438
2013
5562
2014
5 540
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
42
B - % des Collaborations Internationales
Le % de collaborations internationales est le nombre de collaborations internationales, divisé par le
nombre total de documents pour la même entité représentée en pourcentage.
Le % de collaborations internationales est une indication d’une institution ou la capacité d’un auteur
à attirer des collaborations internationales.
é Figure 13 : Évolution du % des collaborations internationales
C - Collaborations avec d'autres établissements (universités, instituts...)
Collaborations Internationales : en gris dans le tableau
Normalized citation impact
Le taux de citation varie entre les disciplines, les citations se développent au fil du temps, et des publications ont des comportements de
citation différents. Pour une évaluation de la recherche précise et juste, les données de citations doivent être normalisées par discipline,
année et type de publication. L’impact des citations normalisé (NCI) d’une publication unique est calculé en divisant le nombre réel d’articles
citant par le taux de citation prévu (baseline) pour les publications avec le même type de document, année de publication et sujets de
recherche.
Organismes
Web of Science
Documents ê
Category Normalized
Citation Impact
Times Cited
% Documents Cited
PRES University Sorbonne Paris Cite
Pierre & Marie Curie University - Paris VI
University of Paris Diderot - Paris VII
University of Paris Sud - Paris XI
University of California System
College de France
PRES University of Lyon
Max Planck Society
Joseph Fourier University
United States Department of Energy (DOE)
University of Claude Bernard - Lyon 1
Ecole Polytechnique
University of London
PRES Universite de Toulouse
University of Manchester
Alikhanov Institute for Theoretical &
Experimental Physics
3424
3051
2312
2228
1917
1802
1593
1558
1527
1325
1282
1258
1248
1239
1129
2.39
2.45
2.6
2.44
3.79
1.68
1.95
2.9
2.31
3.62
1.92
1.66
3.53
1.81
3.03
78242
74639
60474
54126
76068
36837
34432
50082
33388
57979
28127
26713
37739
23184
30650
84%
87%
87%
87%
90%
82%
83%
90%
88%
91%
84%
88%
82%
80%
90%
1073
2.94
26049
91%
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
43
Organismes
Web of Science
Documents ê
Category Normalized
Citation Impact
Times Cited
% Documents Cited
University of Oxford
Lomonosov Moscow State University
University of Geneva
FOM National Institute for Subatomic
Physics
Imperial College London
University of Cambridge
University of Arizona
Institute of High Energy Physics - IHEP
University of Edinburgh
Ruprecht Karl University Heidelberg
Czech Academy of Sciences
Columbia University
Lawrence Berkeley National Laboratory
University of Chicago
Charles University Prague
Consejo Superior de Investigaciones
Cientificas (CSIC)
University of Washington Tacoma
University of Washington
University of Washington Seattle
University of Munich
University of California Berkeley
University College London
Uppsala University
Radboud University Nijmegen
Harvard University
Lancaster University
University of Bologna
University of Michigan
University of Michigan System
California Institute of Technology
University of Amsterdam
Johannes Gutenberg University of Mainz
Brookhaven National Laboratory
University of Oklahoma
University of Toronto
Stockholm University
Lund University
University of California Irvine
1062
1049
1040
3.64
2.9
2.8
39403
24424
28208
86%
90%
85%
962
3.04
22970
90%
956
949
944
944
939
929
910
905
893
891
888
2.7
3.41
3.65
3.05
3.34
4.52
2.82
3.31
3.76
3.32
3.12
27758
28809
38123
22749
26533
30351
23673
33079
39989
28219
25298
92%
87%
91%
90%
88%
85%
90%
90%
90%
91%
91%
883
3.23
23608
86%
872
872
869
865
859
859
859
849
847
840
839
820
820
803
802
797
763
731
724
717
714
580
3.53
3.53
3.54
3.31
3.74
3.35
3.04
3.07
4.12
2.97
3.37
3.27
3.27
3.52
3.68
3.15
3.31
3.39
5.82
3.27
3.15
4.27
30985
30985
30939
23301
38042
26393
22886
24334
30228
23695
26131
27075
27075
39022
27118
25615
22722
22915
32209
23272
22400
23747
90%
90%
90%
89%
90%
84%
89%
88%
85%
91%
86%
90%
90%
96%
89%
90%
90%
90%
81%
90%
89%
86%
Collaborations avec les partenaires et les co-tutelles :
Organismes
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Institut National de la Sante et de la Recherche Médicale (Inserm)
Assistance Publique-Hopitaux de Marseille
Institut de Recherche pour le Développement (IRD)
UNICANCER
CEA
Institut Paoli-Calmette (IPC)
Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
Web of Science
Documents
38982
8470
5933
4247
3504
3249
2637
1249
% / AMU prod
80%
17%
12%
8%
7%
7%
5%
3%
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
44
D - Top des Collaborations Industrielles
D.1 - Sociétés pharmaceutiques
Nom
Web of Science
Documents ê
Cat. Norm.
Citation Impact
Times Cited
Location
Sanofi-Aventis
Sanofi France
Roche Holding
Novartis
Roche Holding Switzerland
GlaxoSmithKline
Merck & Company
Pfizer
Bayer AG
Eli Lilly & Company
Johnson & Johnson
Merck KGaA
Bayer Healthcare Pharmaceuticals
Servier
AstraZeneca
Institut de Recherches Internationales
Servier
Novartis Switzerland
Celgene Corporation
Johnson & Johnson USA
bioMerieux
Ipsen
Schering Plough Corporation
768
725
91
75
53
49
47
38
34
27
26
26
26
24
19
3.1
3.08
16.71
4.26
16.43
14.15
3.49
6.0
9.21
5.39
4.41
3.24
10.83
1.47
3.06
6811
6116
3161
2420
1926
1705
2395
2517
4761
907
462
1087
4374
463
963
France
France
Switzerland
Switzerland
Switzerland
England
Usa
Usa
Germany
Usa
Usa
Germany
Germany
France
England
18
1.53
447
France
17
14
13
13
11
10
9.38
3.51
2.62
0.9
1.11
7.89
487
200
381
201
295
775
Switzerland
Usa
Usa
France
France
Usa
Nom
Web of Science
Documents ê
Cat. Norm.
Citation Impact
Times Cited
Location
STMicroelectronics
International Business Machines (IBM)
IFR Institute for Food Research
Total SA
Electricite de France (EDF)
General Atomics & Affilated Companies
Arkema
Panasonic
Unilever
ArcelorMittal
Nestle SA
113
36
30
26
24
16
15
13
12
12
11
0.55
1.74
3.17
1.06
0.72
2.98
1.61
1.31
0.96
0.61
1.34
587
550
1765
310
203
179
394
146
283
80
230
Switzerland
Usa
England
France
France
Usa
France
Japan
Netherlands
Luxembourg
Switzerland
D.2 - Autres secteurs
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
45
E - Répartitions des Documents Web of Science par disciplines
Essential Science Indicators : Le schéma Essential Science Indicators comprend les 22 domaines
dans la science et les sciences sociales. Les revues en Arts & Sciences humaines ne sont pas inclues.
Chacun des 22domaines couvre exclusivement des revues et il n’y a pas de chevauchement entre les catégories ce qui peut faciliter l’analyse simple.
é Figure 14 : nb de documents Web of Science Documents par champs disciplinaires (ESI) 2004-2014
Name
Clinical Medicine
Physics
Chemistry
Neuroscience & Behavior
Biology & Biochemistry
Space Science
Geosciences
Immunology
Molecular Biology & Genetics
Engineering
Mathematics
Psychiatry/Psychology
Microbiology
Pharmacology & Toxicology
Social Sciences general
Plant & Animal Science
Environment/Ecology
Materials Science
Economics & Business
Computer Science
Agricultural Sciences
Multidisciplinary
WoS
Documents ê
Category
Normalized
Citation Impact
Times Cited
% Docs Cited
% Documents
in Top 1%
% Documents
in Top 10%
9584
5880
3209
3028
2722
2185
2074
2023
1784
1769
1554
1400
1392
1198
1197
1138
998
894
701
689
331
135
2.07
1.56
1.11
1.42
1.27
1.88
1.43
2.09
1.26
1.02
1.11
1.18
1.46
1.17
1.48
2.27
1.32
1.21
0.86
0.97
1.66
2.02
121011
91749
50833
47234
50590
67496
35354
38866
49092
14358
7572
14862
28412
10970
6907
22365
15583
10484
2803
4149
4489
5661
64.0
87.0
86.0
75.0
80.0
92.0
83.0
76.0
85.0
79.0
71.0
67.0
89.0
68.0
60.0
84.0
86.0
83.0
63.0
68.0
89.0
79.0
2.83
1.84
1.06
0.99
1.76
2.93
1.54
3.46
0.95
0.51
0.9
1.36
2.59
1.17
1.75
4.39
1.6
1.34
0.86
0.73
1.81
2.96
15.24
16.04
10.38
10.47
12.05
21.88
11.57
15.32
12.72
8.03
9.46
8.57
17.1
10.27
11.53
22.85
13.13
11.19
4.71
7.55
17.82
17.04
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
46
F - % Documents in top 1%
L’indicateur de document dans le top 1% est le top 1% des 100 meilleurs documents les plus cités
(défini dans la description de percentile moyen) dans une catégorie, année et type de publication donné,
divisé par le nombre total de documents dans un jeu donné de pièces, sous forme de pourcentage.
Une valeur plus élevée est considéré comme une meilleure performance. Une valeur de «1» pour un
ensemble de documents signifie que 1 pour cent des publications de cet ensemble sont dans le top 1%
mondiale indépendamment du sujet, l’année et le type de document et serait donc considéré comme être
performants au même niveau que la moyenne mondiale.
Une valeur supérieure à «1» signifie que plus de 1 pour cent des documents sont dans la partie supérieure du 1% mondiale, et une valeur inférieure à «1» représenterait que moins de 1 pourcent des documents dans l’ensemble sont dans le top 1% mondiale.
Cet indicateur est considéré comme un indicateur de l’excellence en recherche puisque seuls les
papiers les plus cités représenteraient 1% dans leur domaine respectif, l’année et le type de document.
L’indicateur peut être utilisé en conjonction avec d’autres indicateurs pour fournir une image plus complète de la performance.
é Figure 15 : Evolution of the % of Documents in top 1%
4.6 - Benchmarking
Le Benchmarking a été réalisé avec InCites (Thomson Reuters) sur une période de 10 ans. Seul l’Université Aix-Marseille est étudié (et non la zone géographique).
A - France
Critères de sélection des universités :
Universités
Nb étudiants
Nb researchers
/ academics
ARWU Shanghai
World 2014
ARWU Shanghai
France 2014
Aix-Marseille Université
Pierre & Marie Curie Université Paris 6
72 000
4 600
131
5-7
32 700
6 200
35
1
PRES Université de Lyon
129 000
11 500
Université de Bordeaux - PRES
50 000
Université de Strasbourg
46 000
Données des sites web institutionnels (mai 2015)
3 000
4 600
201-300
Claude Bernard
University Lyon 1
201-300
95
9-14
Claude Bernard
University Lyon 1
9-14
4
Benchmark
COS 2006
X
X
X
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
47
A.1 - Documents du Web of Science
Université
Pierre & Marie Curie Université - Paris 6
Aix-Marseille Université
PRES Université de Lyon
Université de Bordeaux - PRES
Université de Strasbourg
2012
6 700
5 438
5 394
2 123
2 382
Documents Web of Science
2013
6 879
5 562
5 401
2 312
2 519
2014 ê
6 922
5 540
5 171
2 531
2 449
A.2 - % Collaborations avec l’Industrie
Université
Aix-Marseille Université
PRES Université de Lyon
Pierre & Marie Curie Université - Paris 6
Université de Bordeaux - PRES
Université de Strasbourg
2012
4,01%
3,49%
1,91%
2,03%
1,39%
% Collaborations avec l’Industrie
2013
2014 ê
4,39%
4,46%
3,65%
3,31%
2,43%
2,33%
2,51%
2,21%
1,47%
1,35%
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
48
A.3 - Collaborations Internationales
Université
Pierre & Marie Curie Université - Paris 6
Université de Strasbourg
Aix-Marseille Université
Université de Bordeaux - PRES
PRES Université de Lyon
Collaborations Internationales % Collaborations Internationales
2012
2013
2014
2012
2013
2014 ê
3 560
3 805
3 992
53,13% 55,31% 57,67%
1 282
1 379
1 410
53,82% 54,74% 57,57%
2 685
2 779
2 883
49,37% 49,96% 52,04%
950
1 036
1 298
44,75% 44,81% 51,28%
2 473
2 554
2 590
45,85% 47,239% 50,09%
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
49
B - Europe
Critéres de sélection des universités :
Université
Nb étudiants
Nb academic/ scientific staff
ARWU Shanghai
World 2014
University of Aix-Marseille
KU Leuven
72 000
4 600
Senior Academic Staff :
1495 (1004 FTE*)
Junior Academic Staff and
Scientific Staff : 5523 (4939 FTE)
5 312
(professors, lecturers
and researchers)
Academic/Teaching 1862 (1796 FTE)
Research 989 (973 FTE)
131
41 255
University of Barcelona
63 020
University of Leeds
University of Valencia
University of Genoa
31 906
46 000
3 300
Benchmark
COS 2006
Member of League of
European Research
Universities (LERU)
96
151-200
X
143
X
201-300
40 000
Other criteria
401-500
Mediterranean
University
Mediterranean
University
Mediterranean
University
Données des sites web des institutions (mai 2015)
* : FTE : équivalents temps plein
B.1 - Documents Web of Science
Université
KU Leuven
University of Barcelona
University of Aix-Marseille
University of Leeds
University of Valencia
University of Genoa
2012
8 202
5 877
5 438
4 418
2 880
2 526
Web of Science Documents
2013
8 524
6 661
5 562
4 528
3 086
2 640
2014 ê
7 990
6 728
5 540
4 088
2 913
2 595
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
50
B.2 - % Collaborations avec l’industrie
Université
KU Leuven
University of Aix-Marseille
University of Barcelona
University of Leeds
University of Genoa
University of Valencia
2012
5,99%
4,01%
2,23%
2,47%
1,98%
1,28%
% Collaborations avec l’industrie
2013
2014 ê
5,84%
5,14%
4,39%
4,46%
2,67%
2,35%
2,87%
2,27%
1,67%
2,08%
1,04%
0,89%
B.3 - Collaborations Internationales
Université
KU Leuven
University of Aix-Marseille
University of Valencia
University of Barcelona
University of Leeds
University of Genoa
Collaborations Internationales % Collaborations Internationales
2012
2013
2014
2012
2013
2014 ê
4 665
4 907
4 904
56,88% 57,57% 61,38%
2 685
2 779
2 883
49,37% 49,96% 52,04%
1 317
1 382
1 479
45,73% 44,78% 50,77%
2 769
3 189
3 398
47,12% 47,88% 50,51%
1 756
1 889
1 591
39,75% 41,72%
45,5%
1 001
1 170
980
39,63% 44,32% 45,01%
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
51
C - Benchmark global dans les classements internationaux des universités
C.1 - Classements Recherche
C.1.a - Shanghai 2014
ARWU utilise six indicateurs pour classer les universités :
Alumni chiffre pondéré du nombre des anciens étudiants qui
ont eu le prix Nobel ou une médaille Fields
Award
chiffre pondéré du nombre des professeurs qui ont eu le prix Nobel ou une médaille Fields
HiCi
le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline
N&S
chiffre pondéré du nombre de publications dans les revues scientifiques Nature et Science
PUB
le nombre d’articles répertoriés dans le Science Citation IndexExpanded (SCIE) et le Social Science Citation Index (SSCI)
PCP
le chiffre moyen des 5 indicateurs
University
Pierre & Marie Curie University - Paris 6
University of Strasbourg
KU Leuven
University of Aix-Marseille
University of Leeds
University of Barcelona
University of Valencia
PRES University of Lyon
University of Bordeaux - PRES
University of Genoa
ARWU Shanghai
World 2014
35
95
96
131
143
151-200
201-300
201-300
Claude Bernard University Lyon 1
201-300
401-500
C.1.b - Leiden 2015
Basé sur une période de temps : 2010-2013
• Impact indicator :
P(top 1%) and
Le nombre et la proportion des publications d’une université qui, par
PP(top 1%)
rapport à d’autres publications dans le même domaine et dans la même
année, appartiennent au top 1% le plus fréquemment cités
P(top 10%) and
Le nombre et la proportion des publications d’une université qui, par
PP(top 10%)
rapport à d’autres publications dans le même domaine et dans la même
année, appartiennent au top 10% le plus fréquemment cités
P(top 50%) and
Le nombre et la proportion des publications d’une université qui, par
PP(top 50%)
rapport à d’autres publications dans le même domaine et dans la même
année, appartiennent au top 50% le plus fréquemment cités
TCS and MCS
Le nombre et la moyenne des citations des publications d’une université
TNCS and MNCS
Le nombre et la moyenne des citations des publications d’une
université, normalisés par champ et par année.
10%
20%
20%
20%
20%
10%
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
52
• Collaboration indicator :
P(collab) and
Le nombre et la proportion des publications d’une université
PP(collab)
qui ont été co-écrites avec une ou plusieurs structures.
P(int collab) and
Le nombre et la proportion des publications d’une université
PP(int collab)
qui ont été co-écrites avec un ou plusieurs pays.
P(industry) and
Le nombre et la proportion des publications d’une université
PP(industry)
qui ont été co-écrites avec un ou plusieurs industriels.
P(<100 km) and
Le nombre et la proportion des publications d’une université avec une distance
pp(<100 km)
géographique de la collaboration de moins de 100 km, où la distance géographique
de la collaboration d’une publication est égale à la plus grande distance géographique
entre les deux adresses mentionnées dans la liste d’adresses de la publication.
P(>5000 km) and
Le nombre et la proportion des publications d’une université avec une
PP(>5000 km)
distance géographique de la collaboration de moins de 5000 km.
• Impact Indicator :
Rank
University
56
Pierre & Marie Curie Univ - UPMC
87
Katholieke Univ Leuven
121
Univ Barcelona
132
Aix-Marseille Univ
146
Claude Bernard Lyon 1 Univ
154
Univ Leeds
244
Univ Valencia
256
Univ Strasbourg
262
Univ Bordeaux
Not ranked
Univ Genoa
Pê
8457
6755
5723
5506
5128
5013
3719
3608
3527
PP(top 1%)
1.3%
1.5%
1.0%
1.3%
1.0%
1.7%
0.7%
1.2%
1.3%
• Collaboration Indicator :
Rank
University
12
Pierre & Marie Curie Univ - UPMC
20
Claude Bernard Lyon 1 Univ
21
Univ Bordeaux
34
Aix-Marseille Univ
54
Univ Strasbourg
62
Univ Barcelona
75
Univ Valencia
149
Katholieke Univ Leuven
340
Univ Leeds
Not ranked
Univ Genoa
P
22073
11820
8597
12708
8154
12721
8003
17912
9804
PP(collab)
91.3%
88.5%
88.3%
86.6%
84.6%
84.3%
83.7%
81.1%
76.6%
PP(top 10%) PP(top 50%)
13.4%
58.0%
14.0%
58.5%
11.0%
54.6%
10.5%
53.3%
11.0%
55.1%
12.8%
57.1%
8.4%
50.2%
11.7%
55.9%
12.2%
55.7%
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
53
C.1.c - NTU Ranking 2014
La mesure de la performance 2014 est composée de 8 indicateurs :
Nombre d’articles les 11 dernières années* (2003-2013)
Research productivity
Nombre d’articles de l’année 2013
Nombre de citations les 11 dernières années * (2003-2013)
Research impact
Nombre de citations les deux dernières années (2012-2013)
Nombre de citations les 11 dernières années * (2003-2013)
h-index des deux dernières années (2012-2013)
Nombre de Highly Cited Papers* (2003-2013)
Research excellence
Nombre d’articles de l’année en cours dans les
journaux à haut facteur d’impact (2012-2013)
10%
15%
15%
10%
10%
10%
15%
25%
35%
40%
15%
*Note : Le calendrier des trois indicateurs à long terme est conforme à celle des ESI, fournissant des données cumulatives pour les 11
dernières années.
World Rank ê
43
50
71
129
141
155
206
211
263
276
University
University of Paris VI : Pierre et Marie Curie
Katholieke Universiteit Leuven
University of Barcelona
Aix-Marseille University
University of Leeds
Universite Claude Bernard Lyon 1
University of Strasbourg
University of Valencia
University of Bordeaux
University of Genoa
Ref. Rank
(normalized by number of faculty)
49
35
78
150
173
183
233
239
308
270
2013
RANK
Institution
Name
FC
FC
FO
FC
XL
XL
XL
XL
HI
VH
VH
HI
VH
VH
5
5
5
5
5
5
A
A
A
A
A
A
A
-
45,5
56,1
74,6
86
73
81,1
-
273
206
127
84
135
103
-
29,2
20,8
27,3
70,4
47,9
92,4
-
401+
401+
401+
151
321
62
109
27,1
20,2
27,7
19,3
30,4
41,4
56,2
21,4
401+
401+
401+
401+
401+
401+
270
401+
39,7
47,2
31,7
44,8
45,3
95,2
54,2
90,2
336
283
401+
296
293
54
244
70
9,1
21,5
7,5
34,8
6
37,5
77,5
79,4
401+
401+
401+
351
401+
340
178
168
International
Students
29,2
30,9
45,3
62,9
33,8
57
70,4
45,4
401+
401+
309
209
401+
235
174
308
34,6
37,3
39,1
50,4
58,7
66,2
71,3
74,1
C.2 - Classements Multidimensionels
C.2.a - QS World University Rankings
* : Focus (Faculty Area) : FC; Full Comprehensive; All 5 faculty areas + medical school - CO; Comprehensive; All 5 faculty areas - FO; Focused; > 2
faculty areas - SP; Specialist; <= 2 faculty areas
Research Intensity (Faculty Area) : VH; Very High, HI; High, MD; Medium, LO; Low,
Age Band (Faculty Area) : 5; Historic; >= 100 ans old
FC
Size
XL
Focus
CO
Research
L
Age
band
5
Status
VH
Score
FC
Rank
L
Score
81,6
Rank
60
Score
93,1
Rank
A
Score
5
Rank
VH
International
Faculty
Score
FC
Citations per
Faculty
Rank
XL
Faculty
Student
Score
77
Employer
Reputation
Rank
82
Academic
Reputation
Overall Score
Katholieke
Universiteit
Leuven
University
97
97=
of Leeds
Université
115
112
Pierre et Marie
Curie (Upmc)
Universitat de
166
178
Barcelona (Ub)
Université de
226
226
Strasbourg
Université
341=
355=
Aix-Marseille
Université de
363= 309=
Bordeaux
Université
401411Claude Bernard
410
420
Lyon 1
Univ Genoa : not ranked
2014
RANK
Classification *
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
54
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
55
C.2.b - U.S. News Best Global Universities
Ranking indicator
Global research reputation (Cet indicateur reflète l’agrégation des cinq dernières années de
résultats de l’Enquête de réputation académique pour les meilleures universités à l’échelle
mondiale pour la recherche)
Regional research reputation (Cet indicateur reflète l’agrégation des cinq dernières années
de résultats de l’Enquête de réputation académique pour les meilleures universités pour
la recherche dans la région ; régions ont été déterminés en fonction de la définition des
Nations Unies.)
Publications
Normalized citation impact
Total citations
Number of publications that are among the 10 percent most cited
Percentage of total publications that are among the 10 percent most cited
International collaboration
Number of Ph.D.s awarded
Number of Ph.D.s awarded per academic staff member
Rank
46
53
96
131
170
185
213
256
325
352
University
Pierre & Marie Curie Univ - UPMC
Katholieke Univ Leuven
Univ Barcelona
Univ Leeds
Univ Strasbourg
Aix-Marseille Univ
Claude Bernard Lyon 1 Univ
Univ Valencia
Univ Bordeaux
Univ Genoa
Global Score
64,3
62,7
56,9
52,7
49,2
47,7
45,3
42,3
37
35,1
Weight
12.5%
12.5%
12.5%
10%
10%
12.5%
10%
10%
5%
5%
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
56
4.7 - Focus sur Aix-Marseille Université dans les principaux
classements mondiaux 2014/2015
La plupart des classements ont besoin de données chiffrées (nb de personnels, de chercheurs, d’étudiants, revenue de l’établissement, de la recherche… en global et par secteur disciplinaire). Nous sommes
en train, pour la première année (donc pour les classements 2015/2016 de nous faire enregistrer afin de
pouvoir communiquer nos chiffres pour que les classements puissent refléter au mieux notre université.
A - Évolution of AMU in Universities World Rankings
ARWU Shanghai
Leiden Impact (P : nb publis)
Leiden Collaboration (PP collab)
QS World University Rankings
NTU
U.S. News Best Global Universities
2012
145
2013
151
219
45
355
140
2014
131
135
26
341
129
2015
132
34
185
B - Classement Recherche
B.1 - ARWU (Shanghai)
ARWU (Shanghai)
ARWU Field
(Shanghai)
ARWU Subject
(Shanghai)
TOTAL
Alumni
Award
HiCi
N&S
PUB
Natural Sciences
and Mathematics
Engineering/Technology
and Computer Sciences
Life and Agriculture
Sciences
Clinical Medicine
and Pharmacy
Social Science
Mathematics
Physics
Chemistry
Computer
Economics
World Ranking
131
91
116
125
112
71
National Ranking
6
2
7
4
4
2
76-100
7
/
/
101-150
2à5
151-200
5
/
47
76-100
/
/
/
/
6
5
/
/
/
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
57
B.2 - Nature & Science – Aix-Marseille Université (2009-14)
Ce tableau représente le nombre d’articles dans les journaux Nature et Science pour les 5 dernières
années. Le classement de Shanghai est composé pour 20% de ce critère (pondéré par l’ordre des auteurs).
Year ê
2015
(january -> april)
2014
2013
2012
2011
2010
2009
Nature
Science
N&S
1
7
8
4
6
9
10
10
7
2
10
10
11
6
10
6
16
19
21
16
17
N&S 2015 (Shanghai)
N&S 2014 (Shanghai)
• Journaux Nature Specialisés :
é Figure 16 : Evolution of the number of articles in Nature Specialized
Nature Spécialisés : Nat Struct Mol Biol, Nat Rev Neurosci, Nat Rev Neurol, Nat Rev Mol Cell Bio,
Nat Rev Microbiol, Nat Rev Immunol, Nat Rev Gastro Hepat, Nat Rev Endocrinol, Nat Rev Clin Oncol, Nat
Resour Model, Nat Protoc, Nat Prod Res, Nat Prod Rep, Nat Prod Commun, Nat Phys, Nat Photonics, Nat
Neurosci, Nat Nanotechnol, Nat Methods, Nat Med, Nat Mater, Nat Immunol, Nat Hazard Earth Sys, Nat
Geosci, Nat Genet, Nat Comput, Nat Commun, Nat Chem Biol, Nat Chem, Nat Cell Biol, Nat Biotechnol
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
58
• Distribution pas champs disciplinaires du COS
Disciplinary fields
Geosciences, oceanography, environment
Microbiology, Biology, Biochemistry
Physics, Astronomy, Particle Physics, Cosmology
Optics, photonics
Neurosciences
Oncology (Cancer)
Immunology
Imaging
Genetics, Development and Rare Diseases
Social sciences and public health
Material sciences, Nanoscience, Nanotechnology, Microelectronics
Chemistry
Law, Justice and Society
Cognition, Language, Rationality
Learning, Education
Infectious diseases
Mathematics
Mechanics, acoustics, energy, process engineering
Space, Culture, Societies
Science
8
8
8
7
7
1
2
3
1
1
2
4
3
1
2
2
1
2
2
2
1
1
1
1
Mechanics, acoustics,
Infectious
Cognition, Language,
energy, process
diseases Mathematics
Rationality
engineering
1%
1%
Material sciences,
2%
1%
Nanoscience,
Law, Justice and
Learning,
Nanotechnology,
Society
Education
Microelectronics
2%
2%
2%
Chemistry
2%
Geosciences,
Social sciences and
oceanography,
public health
environment
2%
18%
Genetics,
Development and
Imaging
Rare Diseases
4%
3%
Immunology
5%
Nature
10
7
7
6
N&S
18
15
15
13
7
5
5
4
3
2
2
2
2
2
2
1
1
1
1
Space, Culture,
Societies
1%
Microbiology, Biology,
Biochemistry
15%
Oncology (Cancer)
5%
Neurosciences
7%
Optics, photonics
13%
Physics, Astronomy,
Particle Physics,
Cosmology
15%
é Figure 17 : Distribution by disciplinary fields
Pas d’article pour : Sport sciences and human movement sciences ; Vascular system and Nutrition ;
Informatic and automatism ; Economics, Business and Management Science ; Languages, Literature,
Arts, Civilizations ; Information, Data, Communication ; Europe and Mediterranean Area
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
59
B.3 - Leiden 2015
Voici les deux indicateurs principaux (par défaut) pour le centre d’études sur les sciences et les technologies (CWTS) de l’université de Leiden :
Proportion dans le top 10% des publications : Proportion des publications
PP top 10%
d’une université appartenant au top 10% de la discipline.
Proportion des collaborations inter-institutionnelles : Proportion des
PP Collab
publications d’une université co-écrites avec une ou plusieurs structures.
All sciences
Biomedical and health sciences
Life and Earth sciences
Mathematics and
computer science
Physical sciences
and engineering
Social sciences and humanities
All sciences
Biomedical and health sciences
Life and Earth sciences
Mathematics and
computer science
Physical sciences
and engineering
Social sciences and humanities
Field Indicator :
impact
(PP top 10%)
Field Indicator :
collaboration
(PP Collab)
World Ranking
277
212
223
National Ranking
17
14
12
414
15
308
13
312
34
81
86
3
14
20
19
54
9
47
8
21
8
B.4 - National Taiwan University Ranking 2014
Le classement NTU fournit un classement général, un classement par six champs, et le classement
par 14 sujets sélectionnés.
World Rank
Country Rank
University
Total Score
129
4
Aix-Marseille University
57.7
Ref. Rank (normalized
by number of faculty)
150
Détails :
11 years
Articles
55.6
Current
Articles
61.3
11 years
Citations
53.7
Field
Clincal Medicine
Life Sciences
Natural Sciences
Current
Citations
61.2
Ave.
Citations
54.0
H-Index
65.8
HiCi
Papers
53.7
Rank (/env 300)
World :225
World : 100
World : 81
Not classé : Agriculture, Engineering, Social Sciences
France : 5
France :4
France :5
Hi-Impact
Journal Articles
58.1
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
60
C - Classement par disciplines : Essential Science Indicator
Essential Science Indicators est un outil qui permet aux chercheurs et aux évaluateurs de recherche
de mesurer les performances scientifiques et de suivre les tendances dans le domaine scientifique.
Cet outil d’analyse en profondeur recueille des données dans plus de 8,500 revues à travers le monde
en recherchant des indicateurs de performance comme le nombre de publication d’articles et de citations.
Il permet de classer scientifiques, organismes (universités, sociétés, laboratoires de recherche financés
par le gouvernement), pays et revues dans 22 domaines de recherche en fonction du nombre de essais
publiés, du nombre de citations reçues et du nombre de citations faites par essai. Les données* couvrent
une période continue de 10 ans, plus des mises à jours bimensuelles pendant l’année en cours.
*Les données contenues dans Essential Science Indicators sont limitées aux articles de revue indexés
de Thomson Scientific. Il n’est pas tenu compte des livres, chapitres de livres ou articles publiés dans une
revue et qui n’ont pas été indexés par Thomson Scientific, soit en termes de nombre de publications ou
de citations.
World Ranking
(Cites) ê
43
54
78
90
107
126
148
149
166
169
195
196
219
248
259
283
292
313
338
402
153
World
Research Fields
Web of
Ranking
Science
(WoS Docs)
Documents
36
Microbiology
1150
52
Space Science
2057
62
Mathematics
1354
84
Immunology
1152
109
Geosciences
1628
131
Biology & Biochemistry
2011
291
Plant & Animal Science
931
95
Neuroscience & Behavior
2117
156
Chemistry
2809
109
Physics
4464
165
Psychiatry/Psychology
1008
171
Environment/Ecology
915
Molecular Biology
1402
161
& Genetics
Pharmacology
207
667
& Toxicology
254
Engineering
1486
390
Agricultural Sciences
299
256
Clinical Medicine
4732
313
Materials Science
780
279
Computer Science
434
Social Sciences,
357
786
General *
140
All Fields
32696
Cites
Cites/Paper Top Papers
21026
59664
5828
28075
26124
38274
17595
33237
41857
56868
11160
13358
18.28
29.01
4.30
24.37
16.05
19.03
18.90
15.70
14.90
12.74
11.07
14.60
27
64
14
32
29
36
59
20
42
83
9
18
35773
25.52
8
8000
11.99
8
9493
3668
69848
8639
2431
6.39
12.27
14.76
11.08
5.60
5
7
97
13
5
4752
6.05
16
501981
15.35
598
Non classés : Economics & Business* ; Multidisciplinary
* : La source des données étant le Web of Science : la représentation de ces champs est partielle.
COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
61
D - Classement multi-dimensionnel basé sur la réputation
D.1 - QS World University Rankings
Le classement QS est établi chaque année sur la base des opinions des universitaires et des étudiants.
La qualité de l’enseignement et les publications scientifiques de l’institution sont également pris en compte.
Ainsi que le classement général, QS publie également un classement par domaine de la recherche
qui est basé uniquement sur la réputation de l’institution parmi d’autres chercheurs.
Survey Indices
Faculty Areas
Academic Reputation
Employer Reputation
Faculty Student
International Faculty
International Students
Citations per Faculty
Arts and Humanities
Engineering and Technology
Life Sciences and Medicine
Natural Science
Social Sciences and
Management
World Ranking
206
401+
401+
401+
309
401+
300
/
183
214
National Ranking
10
21
18
29
26
27
5
/
5
8
394
9
D.2 - U.S. News Best Global Universities
Les institutions des États-Unis et près de 50 autres pays ont été classées sur la base de 10 indicateurs qui mesurent la performance de la recherche universitaire et leurs réputations mondiales et régionales. Les élèves peuvent utiliser ces classements pour explorer les options d’enseignement supérieur qui
existent au-delà de leur propre pays des frontières et de comparer les aspects clés d’écoles de missions de
recherche. Ce sont 500 meilleures universités du monde.
Global score : 47,7/100
TOTAL
Global research reputation
Regional research reputation
Publications
Normalized citation impact
Total citations
Number of highly cited papers
Percentage of highly cited papers
International collaboration
Number of Ph.D.s awarded
Number of Ph.D.s awarded per
academic staff member
World Ranking
185
322
322
128
215
127
133
232
296
308
250
National Ranking
6
COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
62
Subject Rankings
Biology and Biochemistry (score : 40,4)
Geosciences (score : 55,1)
Immunology (score : 51,4)
Mathematics (score : 51,7)
Microbiology (score : 57,5)
Space Science (score : 61,5)
World Ranking
99
92
60
77
35
44
National Ranking
3
6
2
7
1
5
Non classés : Agricultural Sciences, Chemistry, Clinical Medicine, Computer Science, Economics
and Business, Engineering, Environment/Ecology, Materials Science, Molecular Biology and Genetics,
Neuroscience and Behavior, Pharmacology and Toxicology, Physics, Plant and Animal Science, Psychiatry/
Psychology, Social Sciences and Public Health,
D.3 - U-Multi Rank
• Panorama des établissements français
En ce qui concerne la France, 69 établissements sont recensés,
soit sensiblement le même nombre qu’en 2014. 57 d’entre eux ont
fourni des données, tandis que les indications concernant les 12 autres
étaient ouvertement disponibles et ont été recueillies par U-Multirank.
Voici une série de tableaux qui recensent les institutions françaises les
plus performantes, selon la dimension observée :
• L’enseignement et les formes d’apprentissage
Trois A sur 4 indicateurs Edhec
Deux A sur 4 indicateurs Mines ParisTech, Paris-Descartes, EM Strasbourg
• Recherche
Cinq A sur 8 indicateurs
Quatre A sur 8
indicateurs
ENS Paris
UPMC, Paris-Sud, Grenoble-I, Montpellier-II, ParisDiderot, Télécom ParisTech, Agro ParisTech
• Transfert de connaissances
Sept A sur 8 indicateurs
Lyon-I
Six A sur 8 indicateurs
Grenoble INP, Télécom Bretagne, Télécom ParisTech
Cinq A sur 8 indicateurs Université de Nantes, Université de Bordeaux, Montpellier-II
Univ de Poitiers, Paris-Sud, Aix-Marseille Université, ToulouseQuatre A sur 8
III, Edhec, Univ de technologie de Troyes, Montpellier-I, École
indicateurs
centrale de Nantes, INPT Toulouse, Lille-I, Paris-Descartes
• Ouverture à l’international
Six A sur 6 indicateurs
Essec, Edhec
Cinq A sur 6 indicateurs Iéseg, ICN, Télécom SudParis, Télécom ParisTech
Quatre A sur 6 indicateurs ESC La Rochelle, HEC, Paris-Dauphine, ENS, École centrale de Nantes, Grenoble INP
Trois A sur 6 indicateurs Ulco, Ensat, Univ catholique de Lille, École centrale de Lille, École des
mines de Nantes, Esiee, Univ d’Auvergne, École centrale de Lyon, Lille-I,
Univ de technologie de Troyes, Univ de Bordeaux, Télécom Bretagne
• Engagement régional
Deux A sur 5 indicateurs Paris-Dauphine, ENS, Télécom SudParis, École centrale de Lyon,
Montpellier-I, Grenoble INP, Télécom Bretagne, Lyon-I
COS 2015 / Politique de la recherche
Bibliométrie - Analyse de la production scientifique
63
II -  Politique de la recherche
COS 2015 / / Politique de la recherche
Politique de la Recherche
64
1 - Politique de la Recherche
1.1  -  Aix-Marseille Université : une recherche structurée, soutenue et conduite en partenariat
avec les partenaires institutionnels du site (organismes de recherche, écoles, instituts…)
A - Structuration de la recherche
B - Les moyens financiers
C - La production scientifique
D - La valorisation
E - Le rayonnement international
F - La culture scientifique et technique
G - Le Comité d’éthique
H - Initiative d’excellence A*Midex
I - Les fondations
1.2  -  Forte de ce bilan, Aix-Marseille Université va conforter sa politique autour de
plusieurs objectifs majeurs pour MENER UNE RECHERCHE DISCIPLINAIRE STRUCTURÉE,
D’EXCELLENTE QUALITÉ, INSCRITE DANS L’INTERDISCIPLINARITÉ, SOURCE D’INNOVATION
ET DE SAVOIR
A - Consolider une recherche fondamentale et disciplinaire du meilleur niveau
B - Inciter et reconnaître la prise de risque
C - Promouvoir une recherche interdisciplinaire : conjuguer pluridisciplinarité et spécialisation
D - Conduire la recherche en partenariat avec les grands organismes publics du site d’Aix-Marseille
E - Diffuser ses résultats et la connaissance scientifique au plus grand nombre
F - Renforcer son potentiel d’infrastructures/plateformes scientifiques
G - Innovation et transfert de technologie : rendre l’écosystème de l’innovation cohérent et exhaustif
H - Être un acteur universitaire de premier plan dans les collaborations européennes et
internationales
COS 2015 / Politique de la recherche
Politique de la Recherche
65
1.1 - Aix-Marseille Université : une recherche structurée, soutenue
et conduite en partenariat avec les partenaires institutionnels
du site (organismes de recherche, écoles, instituts…)
A - Structuration de la recherche
AMU est une grande université dite de « recherche intensive » associée aux grands ESPT nationaux :
CNRS, INSERM, CEA, IRD, EHESS, IFSTTAR, INRA… Elle partage avec eux la responsabilité de 80% de ses
130 structures de recherche.
AMU développe depuis plusieurs années avec tous les partenaires des unités et plus particulièrement le CNRS et l’Inserm une dynamique commune en matière de recherche induite par des opérations
structurantes et des projets innovants : Contrat de Projets État/Région, des contrats d’objectifs partagés,
les programmes d’investissements d’avenir, la mutualisation de moyens autour de plateformes technologiques, etc., élaborés pour le site d’Aix-Marseille.
L’objectif commun de cette mobilisation concertée a été de renforcer la visibilité et le rayonnement
international de la recherche menée sur le site en consolidant ses secteurs d’excellence et en créant les conditions favorables à l’émergence de nouvelles thématiques à l’interface de plusieurs champs spécifiques au site.
Pour créer les conditions de réussite de cette ambition, AMU a signé des accords cadres avec l’ensemble des partenaires qui établissent une stratégie de la recherche concertée et une politique scientifique
partagée ; ces accords font également état du développement d’une politique commune de valorisation de
la recherche et d’une politique de coopération internationale convergente.
En termes opérationnels, le co-pilotage des unités de recherche, nous a conduits à expérimenter
l’ensemble des dispositifs de gestion partagée (Délégation Globale de Gestion, Dialogue de gestion approfondi et partagé, Plateformes de Services Partagés…), pour faciliter la gestion des unités mixtes et favoriser les échanges d’informations entre les tutelles des unités.
Pour progresser, la recherche d’AMU s’adosse par ailleurs à une solide formation doctorale : les 12
écoles doctorales d’AMU sont organisées au sein d’un collège doctoral qui s’attache à dynamiser et favoriser notamment l’insertion professionnelle des doctorants.
Face à la compétition internationale et pour répondre aux défis et enjeux sociétaux définis aussi bien
sur les plans :
• territorial – la Région a identifié des domaines d’activité stratégiques pour le développement
économique du territoire,
• national avec les plans d’action de l’agence de financement nationale pour la recherche,
• européen et international– Défis affichés du programme H2020 et programmes des différents
États à l’échelle terrestre,
l’université a choisi de structurer sa recherche autour de 5 grands pôles pluridisciplinaires et intersectoriels (PR2I) correspondant aussi aux 5 axes d’A*Midex dont la vocation est de faire émerger des
projets pluridisciplinaires et/ou intersectoriels :
• l’énergie
• l’environnement
• les sciences de la vie et de la santé
• les sciences et technologies avancées
• les Humanités et Sciences Humaines et Sociales
L’une des premières actions de ces PR2I a été de répondre en 2014 avec succès aux appels d'offres
pluridisciplinaires d'A*Midex sur des thématiques émergeant des Pôles telles que « l’imagerie » pour les
COS 2015 / / Politique de la recherche
Politique de la Recherche
66
PR2I sciences et technologies et sciences de la vie et de la santé, les « bioénergies » et la « fusion» pour le
PR2I énergie, la thématique « eau » du PR2I environnement et la thématique « patrimoine scientifique »
pour le PR2I Sociétés-cultures-échanges.
Les PR2I constituent également les acteurs majeurs de la préparation de la visite du Comité d’Orientation Scientifique international qu’AMU a sollicité pour venir en septembre 2015 afin de conseiller et
formaliser des recommandations sur la recherche du site d’Aix-Marseille et préconiser des évolutions à
l’horizon 2025. Cette analyse prospective permettra également à l’université de préparer le volet recherche
de son prochain contrat pluriannuel.
B - Les moyens financiers
L’université a renforcé son soutien à la recherche en augmentant de 25% en moyenne la dotation
aux unités de recherche dès l’année de fusion et l’a maintenue chaque année, malgré un contexte financier
national défavorable.
Cette dotation a été assortie de l’introduction de critères de performance. L’attribution d’un « bonus
performance » correspondant à 15 % maximum de la dotation totale a été appliquée depuis 2013 selon
des critères liés à la politique de l’établissement et à l’activité recherche des unités : le respect de la charte
des publications, l’application des recommandations de l’AERES et la capacité des unités de recherche à
établir un budget consolidé. En 2015, un critère relatif à l’implication des unités dans les activités des PR2I
a été ajouté.
En termes de ressources humaines, l’université a également souhaité favoriser les activités de
recherche des maîtres de conférences nouvellement recrutés, en instaurant des modulations des services
d’enseignement (décharge de 64 heures – 25 décharges sont accordées par an) pour que les MCF retenus
puissent développer un projet émergent.
C - La production scientifique
Une charte des publications a été établie dès 2012 pour optimiser le repérage des publications du site
dans les bases de données internationales.
Pour mieux piloter l’activité recherche et améliorer son rayonnement, une cellule « études bibliométriques » a aussi été créée en 2014. Dans certains secteurs en effet, les aspects quantitatifs et qualitatifs
de la production scientifique sont un paramètre majeur dans l’évaluation de la recherche des établissements. Pour relever ces défis, la nouvelle cellule a été mise en place pour :
• veiller au respect de la charte des publications d’AMU ;
• mieux maîtriser les critères des classements internationaux et répondre ainsi de façon pertinente
à leurs exigences ;
• évaluer l’impact des programmes d’investissement d’avenir (A*Midex, LABEX, Equipex,…) sur la
qualité de la production scientifique d’AMU ;
• mieux caractériser la recherche d’AMU en étudiant sa production par champs disciplinaires
notamment.
Par ailleurs, afin de faire de l’information scientifique et technique le bien commun de la communauté scientifique, il a été créé, dès 2013, HAL-AMU, archives ouvertes et gratuites pour les publications
des enseignants-chercheurs d’AMU. Les nouveaux dépôts effectués par les enseignants-chercheurs comprennent aujourd’hui plus de 30 000 notices et près de 10 000 publications en texte intégral.
COS 2015 / Politique de la recherche
Politique de la Recherche
67
D - La valorisation
Après une année de transition liée à la fusion et à la mise en place de la Société d’Accélération du
Transfert de Technologies (SATT) en 2012, l’activité de valorisation est de nouveau importante et en progression par rapport à l’activité des 3 précédentes universités.
Au total sur les années 2012 à 2014, l’activité contractuelle des laboratoires de recherche gérée pour
les contrats privés et les contrats européens par sa filiale Protisvalor, a progressivement augmenté.
Le montant total des contrats s’élève à 114 332 673 € pour 1 826 contrats :
• 31 396 120 € (contrats privés)
• 64 030 212 € (contrats publics)
• et 18 897 654 € (programmes européens 7e PCRD et H2020).
Le nombre de déclarations d’inventions est de 268, le nombre de titres de Propriétés Intellectuelles
(brevets et logiciels) s’élève à 123 et le nombre de licences à 43.
Depuis la création d’Aix-Marseille Université, des structures adaptées et modernes relatives aux
différentes étapes de la valorisation de la Recherche ont été mises en place : instituts Carnot, Institut
Hospitalo-Universitaire, plateformes scientifiques et technologiques... Les méthodologies ont été certifiées, les résultats sont probants. AMU a également mené un travail collaboratif important pour obtenir
une bonne cohérence de l’écosystème doté de multiples outils dédiés.
Un accent a été mis, lors du premier semestre 2015, sur les plateformes scientifiques du site
d’Aix-Marseille, en partenariat avec les partenaires du site. L’offre de services de ces plateformes constituera un outil stratégique dans le cadre du partenariat privé/public et sera source de projets de recherche
partagés à plus grande échelle.
Enfin, de nombreux accords cadres ont été signés avec des partenaires industriels pour le développement de nouveaux projets de recherche.
E - Le rayonnement international
Le bilan des actions menées en faveur des programmes européens de recherche par la cellule Europe
est largement positif pour AMU : Dans le cadre du 7e PCRD, le nombre de projets acceptés a plus que
doublé par rapport au 6e PCRD (2002-2006), pour une subvention européenne de plus de 36.5 M€. Ces
chiffres ont été d’autant plus remarquables que le nombre de projets des unités du site d’Aix-Marseille a
atteint 235, toutes tutelles de gestion confondues, plus de 40% étant directement gérés par AMU.
Le travail de la cellule Europe a ainsi permis à AMU, dès 2013, d’occuper la 3e place nationale en
nombre de participations au programme Coopération, d’être la 1ère université française dans le domaine de
la Santé et la 2e pour les projets Marie Curie.
Pour la qualité de la gestion des projets européens, AMU, avec sa filiale Protisvalor, a été la première
université française à obtenir la certification européenne.
La création d’AMU a été une belle opportunité pour les équipes du site. La masse critique/visibilité de la recherche, le vivier de compétences et de champs disciplinaires et la multiplicité des acteurs
ont constitué un atout important au regard des programmes européens très structurants et a ouvert de
belles perspectives pour l’actuel programme Horizon 2020. Les années 2014 et 2015 ont d’ailleurs été marquées, entre autre, par l’intérêt manifeste des représentants européens pour la communauté d’AMU avec
la visite du Président de l’ERC, M. Bourguignon, puis la venue du Vice-Président européen M.Katainen qui
ont souhaité rencontrer la communauté scientifique d’AMU.
Dans le domaine de la coopération scientifique internationale, Aix-Marseille Université affiche une grande
diversité disciplinaire – tous les secteurs d’AMU sont représentés – répartie au sein des cinq grandes aires géographiques : l’Europe, l’Afrique, l’Amérique du nord, l’Amérique latine, l’Asie, la Méditerranée du sud et l’Océanie.
COS 2015 / / Politique de la recherche
Politique de la Recherche
68
En matière de domaine scientifique, le Secteur Sciences et Technologies constitue, au sein d’AMU,
la plus grande part (55%) de la coopération scientifique devant celui de la Santé (19%), des Arts, Langues,
Lettres, Sciences Humaines et sociales - ALLSH (15,5%), de l’Économie & gestion (7%) et du Droit &
Sciences politiques (3,5%).
En matière d’aire géographique, l’Europe représente près de la moitié des collaborations internationales (47%), suivie de l’Amérique du nord (16%), la Méditerranée du sud (12%), l’Asie et l’Amérique latine,
à part égale (9%), l’Afrique (4%) et l’Océanie (3%).
Les pays avec lesquels Aix-Marseille Université collabore le plus sont les États-Unis, l’Allemagne,
l’Italie, le Royaume-Uni et le Brésil.
Le site est également impliqué dans des coopérations structurantes, des réseaux formalisés
(Groupements de Recherche Internationaux) : plus de 15 en sciences humaines et sociales, en économie,
en santé, en environnement, en mathématiques et en physique et des Laboratoires internationaux associés : près de 20 essentiellement en sciences et technologies.
F - La culture scientifique et technique
Dans le domaine de la culture scientifique et technique, chaque année depuis 2012 des actions ont
été menées pour sensibiliser les plus jeunes à la science et à son patrimoine. Au-delà des ateliers scientifiques animés par des chercheurs et doctorants auprès de plus 3 000 élèves de primaire chaque année, des
événements récurrents ont animé les villes du territoire : le Souk des sciences, les journées du patrimoine
scientifique, la Fête de la science… En 2013, dans le cadre de Marseille Capitale européenne de la culture,
AMU a organisé une exposition « Les 7 trésors de la recherche », en collaboration avec l’Inserm et le CNRS.
G - Le Comité d’éthique
AMU a mis en place un Comité d'éthique qui a pour mission de répondre aux interrogations des
chercheurs, enseignants et personnels BIATSS sur les problèmes éthiques qui peuvent se poser au sein
d’Aix-Marseille Université. Lieu d’échanges pluridisciplinaires et de débat, le Comité a pour rôle de leur
fournir un appui et des guides pour leurs réflexions. Le Comité d’éthique examine les conditions de réalisation des essais expérimentaux sur l’humain et des recherches expérimentales sur les comportements
humains au regard des critères éthiques de l’information, du consentement des personnes se prêtant à la
recherche et de la confidentialité des données. Près d’une centaine de dossiers ont été instruits à ce jour.
H - Initiative d’excellence A*Midex
Grâce à la fusion, la grande victoire obtenue en 2012 via le label Initiative d’Excellence a permis à
l’université à la fois de compter sur des financements conséquents (750 millions d’euros en capital) et
de structurer un outil dynamiseur de la politique de site : la fondation universitaire A*Midex, levier de
développement de la recherche du territoire. Avec 7 partenaires aux côtés d’AMU (CNRS, Inserm, IRD,
CEA, AP-HM, IEP d’Aix, Centrale Marseille), la fondation est au service d’une politique de site structurée,
cohérente et ambitieuse.
Dans le cadre du Programme Investissements d'Avenir (PIA), l'appel à projets "Initiatives d'excellence" (IDEX) avait pour but de "faire émerger en France 5 à 10 pôles pluridisciplinaires d'excellence d'enseignement supérieur et de recherche de rang mondial. L'objectif était de créer des pôles capables de rivaliser
avec les plus grandes universités du monde.
Les candidatures, évaluées par un jury international de très haut niveau, devaient faire la démonstration de leurs forces, de leur niveau d'ambition et de leur capacité à mettre en œuvre leur stratégie.
Trois critères ont présidé à la sélection de ces initiatives d'excellence :
• L'excellence en matière de formation et de recherche,
• L'efficacité de la gouvernance,
• L'intensité des partenariats entre le public et le privé.
COS 2015 / Politique de la recherche
Politique de la Recherche
69
Les autres labels des Investissements d'Avenir (équipements d'excellence, laboratoires d'excellence,
instituts de recherche technologique, société d'accélération du transfert de technologie...), sélectionnés
préalablement, constituaient autant d'éléments permettant d'apprécier le potentiel de chaque projet.
Les projets retenus ont bénéficié de moyens issus des produits des revenus des 7,5 M€ de dotation
leur permettant d’installer leur politique d'excellence sur le long terme, de développer les interactions avec
leur environnement économique, et d'attirer des équipes de renommée mondiale. Les projets doivent
recevoir cette dotation de manière définitive à l'issue d'une période probatoire de 4 ans, si l'évaluation est
positive5.
Par ailleurs, dans le cadre du PIA, 58 projets impliquant le site ont été sélectionnés : A*Midex,
11 Equipex, 22 Labex, 13 projets de santé et biotechnologies, 1 Institut Hospitalo-Universitaire (Méditerranée
Infection), 1 SATT (Sud-Est), 4 Instituts Carnot, 1 IEED en réseau, 3 IDEFI en réseau.
A*Midex a été conçu autour des 5 axes phares identifiés par le Comité d'Orientation Scientifique
réuni en 2006 par les trois universités d'alors :
• Pôle Énergies
• Pôle Environnement
• Pôle Santé & Sciences de la vie
• Pôle Sciences et Technologies
• Pôle sociétés, cultures et échanges interculturels
Dans le cadre de ces cinq axes, A*Midex a affiché 5 objectifs : l'excellence de la recherche, l’excellence
de la formation, le renforcement des partenariats socio-économiques, la collaboration avec les meilleures
universités au monde, l'attraction de talents.
Pour atteindre ces objectifs, A*Midex a fonctionné en lançant des appels à projets spécifiques.
I - Les fondations
En 2013, après avoir été une association loi 1901, l’IMéRA, institut d’études avancées (IEA) et membre
du réseau français des IEA, est devenue une fondation universitaire. L’objectif est double : promouvoir et
expérimenter l’interdisciplinarité en menant une politique d’invitation d’excellence d’envergure internationale, renforçant l’attractivité d’AMU par la vitrine de qualité que représente l’IMéRA. De nouveaux locaux
ont été inaugurés en 2015 pour permettre l’accueil de résidents dans d’excellentes conditions.
Créée fin 2013, la fondation d’AMU a lancé son premier appel d’offre en 2014. Parmi 126 projets
présentés, 13 ont été sélectionnés, représentant tous les champs disciplinaires d’AMU, et se sont vus
attribuer une enveloppe globale de 300 000 euros.
Cf. http://www.agence-nationale-recherche.fr/investissements-d-avenir/appels-a-projets/2010/initiatives-dexcellence
5
COS 2015 / / Politique de la recherche
Politique de la Recherche
70
1.2 - Forte de ce bilan, Aix-Marseille Université va conforter sa politique
autour de plusieurs objectifs majeurs pour MENER UNE RECHERCHE
DISCIPLINAIRE STRUCTURÉE, D’EXCELLENTE QUALITÉ, INSCRITE
DANS L’INTERDISCIPLINARITÉ, SOURCE D’INNOVATION ET DE SAVOIR
La recherche d’Aix-Marseille Université, doit en effet permettre à l’université d’être un acteur majeur
de la recherche académique française et de se placer aux tous premiers rangs européens et internationaux.
Aix-Marseille Université, dans un contexte national en pleine évolution, ambitionne d’être l’acteur
métropolitain de la recherche académique, en collaboration avec l’ensemble des partenaires du site AixMarseille et vise à :
A - Consolider une recherche fondamentale et disciplinaire du meilleur niveau
Notre université, reconnue comme une université de recherche intensive, a comme richesse originale
une recherche où toutes les disciplines sont présentes. Le potentiel recherche est structuré autour de 117
unités de recherche, ces dernières constituant notre socle de recherche disciplinaire et fondamentale.
Articulée autour de vingt-trois grands champs disciplinaires, rassemblés et pilotés par des structures et projets mutualisants (fédérations de recherche, Unités Mixtes de Service, laboratoires d’excellence, GIS…), la stratégie de notre université vise tout d’abord à consolider et intensifier la recherche
fondamentale, garante de l’excellence sur le long terme.
B - Inciter et reconnaître la prise de risque
Une recherche fondamentale d’excellence ne peut être qu’une dynamique et doit être en constante
évolution. Cette dynamique doit donc être incitée par la promotion de la prise de risque sans craindre
les probables échecs. L’université, en étroite collaboration avec les organismes de recherche, veillera à
apporter les moyens humains et financiers suffisants pour développer les compétences et faire en sorte
que le site d’Aix-Marseille soit un site reconnu internationalement comme créateurs d’idées, de concept
nouveaux, donc innovant.
C - Promouvoir une recherche interdisciplinaire : conjuguer
pluridisciplinarité et spécialisation
L’interdisciplinarité, déjà initiée et expérimentée autour d’une dizaine d’unités de recherche interdisciplinaires travaillant sur des objets et thèmes spécifiques, la mise en place des pôles de recherche
interdisciplinaires et intersectoriels (PR2I) ont déjà permis aux différentes communautés scientifiques de
partager et de mettre en commun savoirs et compétences pour décloisonner les disciplines.
Mis en place récemment, les PR2I ont déjà démontré leur intérêt, en investissant les disciplines au
profit de thématiques de recherche à enjeu sociétal. L’effort doit être poursuivi par ces pôles de recherche
interdisciplinaires et intersectoriels pour rendre encore plus lisible notre potentiel de recherche interdisciplinaire et nos projets thématiques à fort enjeu sociétal, notamment en termes d’innovation et d’ouverture de l’université à la société. A*Midex sera un acteur privilégié pour le développement et l’accompagnement de projets innovants et interdisciplinaires en collaboration avec les PR2I.
L’université accompagnera cette stratégie de promotion de l’interdisciplinarité, d’une part en développant des outils et appels d’offre dédiés (contrats doctoraux interdisciplinaires, projets de recherche…)
et d’autre part par une reconnaissance de l’implication des enseignant-chercheurs, notamment en termes
d’évolution de carrière et de responsabilités scientifiques.
D - Conduire la recherche en partenariat avec les grands
organismes publics du site d’Aix-Marseille
Aix-Marseille Université, université de recherche intensive et tout nouvel opérateur de recherche, ne
peut mener et conduire sa stratégie de recherche sans un partenariat fort et actif avec les organismes
de recherche.
COS 2015 / Politique de la recherche
Politique de la Recherche
71
La politique de site partagée, densifiée notamment par l’initiative d’excellence A*Midex, doit être
poursuivie et alimentée par notre feuille de route pour les prochaines années. Elle permet une réelle mixité
des unités de recherche et favorise les investissements concertés. L’élaboration d’objectifs stratégiques
partagés, pour l’ensemble des axes stratégiques scientifiques et d’innovation de notre site, est décrite
dans le cadre de contrats cadres avec nos partenaires privilégiés. Le co-pilotage de la politique de site
induit une réelle concertation en termes de répartition des moyens, de support à la recherche, de gestion
des ressources humaines…
E - Diffuser ses résultats et la connaissance scientifique au plus grand nombre
• Renforcer notre archive ouverte pour valoriser notre production scientifique
• Renforcer nos actions dans le domaine de la culture et du patrimoine scientifique.
F - Renforcer son potentiel d’infrastructures/plateformes scientifiques
Les actions structurantes, les axes stratégiques scientifiques et d’innovation ne peuvent être efficients que s’ils s’appuient sur des infrastructures/plateformes scientifiques de niveau international et
compétitives. La recherche de mutualisation et de copartage de ces infrastructures sera nécessaire, l’exigence recommandée étant très importante, et ceci quelle que soit la discipline. Des actions, en particulier dans le cadre des appels d’offre des programmes investissements d’avenir (PIA), des TGIR, d’IBISA,
doivent être coordonnées.
G - Innovation et transfert de technologie : rendre l’écosystème
de l’innovation cohérent et exhaustif
Notre université doit être ancrée dans son territoire et favoriser le transfert de la connaissance vers
ce territoire et vers la société. Elle doit veiller à une bonne cohérence de l’écosystème doté de multiples
outils dédiés, encore aujourd’hui en concurrence.
H - Être un acteur universitaire de premier plan dans les
collaborations européennes et internationales
Dotée d’un potentiel recherche développé en partenariat avec des acteurs internationaux, évolution
incontournable dans le cadre de la globalisation et de la mondialisation de l’économie et de la connaissance, notre université se doit d’être acteur dans la construction de ces réseaux recherche à l’échelle internationale, notamment à partir d’une certaine masse critique de collaborations propres aux individus et/
ou unités de recherche. Ces réseaux devront tout particulièrement permettre l’acquisition de compétences
nouvelles, d’initier de nouveaux partenariats institutionnels, et enfin de positionner nos structures de
recherche dans les meilleures dispositions pour déposer des projets et rechercher des financements. Cette
ambition s’illustre tout particulièrement à l’échelle européenne au titre des programmes H2020 avec ses
différents instruments collaboratifs de la commission : l’ERC, les réseaux collaboratifs…
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
72
2 - A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
2.1  -  La mise en œuvre des objectifs
A - L’objectif recherche
B - L’objectif socio-économique : les fonds « transfert et HIT »
C - L’objectif international
D - L’objectif d’attractivité
E - L’objectif « Formation »
2.2  -  Mise en Perspective
2.3 - Annexes
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
73
Dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir (PIA), l’appel à projets “Initiatives d’excellence” (IDEX) avait pour but de faire émerger en France 5 à 10 pôles pluridisciplinaires d’excellence d’enseignement supérieur et de recherche de rang mondial. L’objectif était de créer des pôles capables de rivaliser
avec les plus grandes universités du monde.
Les candidatures, évaluées par un jury international de très haut niveau, devaient faire la démonstration de leurs forces actuelles, mais également de leur niveau d’ambition pour l’avenir, et de leur capacité
à mettre en œuvre leur stratégie.
Trois critères ont été au cœur de la sélection de ces initiatives d’excellence :
• L’excellence en matière de formation et de recherche,
• L’efficacité de la gouvernance,
• L’intensité des partenariats entre le public et le privé.
L’initiative d’excellence portera sur un périmètre d’excellence qui devra avoir un effet d’entraînement
sur l’ensemble de son environnement.
Les autres labels des Investissements d’Avenir (équipements d’excellence, laboratoires d’excellence,
instituts de recherche technologique, société d’accélération du transfert de technologie...), sélectionnés
préalablement, constituaient autant d’éléments permettant d’apprécier le potentiel de chaque projet.
Les projets retenus ont bénéficié de moyens issus des produits des revenus des 7,7 Mds€ de dotation leur permettant de mettre en œuvre leur politique d’excellence sur le long terme, de développer les
interactions avec leur environnement économique, et d’attirer des équipes de renommée mondiale. Les
projets pourront aussi recevoir cette dotation de manière définitive à l’issue d’une période probatoire de 4
ans, si l’évaluation est positive6.
Pour le site d’Aix-Marseille7, le projet d’IDEX a été porté par Aix-Marseille Université8, en lien avec
les autres acteurs majeurs du site pour la recherche et l’enseignement supérieur : le CNRS, l’Inserm, le
CEA, l’IRD, l’ECM, l’IEP Aix et l’AP-HM9. Ces différents acteurs ont coordonné les réponses aux différents
appels du PIA 1. Au total 58 projets ont été sélectionnés : A*Midex, 11 Equipex (dont 4 de site, 7 en
réseau), 22 Labex (dont 10 de site, 12 en réseau), 13 projets de santé et biotechnologies (dont 1 de site
(démonstrateur pré industriel) et 12 en réseau (4 cohortes, 7 infrastructures nationales, 1 projet de bioinformatique)), 1 IHU (Méditerranée Infection), 1 SATT (Sud-Est), 4 Instituts Carnot (dont 1 de site (STAR)
et 3 en réseau), 1 IEED en réseau, 3 IDEFI en réseau.
Cette démarche est en phase avec les lignes forces de la politique d’AMU :
• Un rayonnement international : devenir la capitale des savoirs du Sud de l’Europe ; une identité
méditerranéenne combinée à une ambition internationale,
• Un ancrage dans son territoire : conforter ses relations avec ses partenaires ; un acteur
responsable impliqué dans le développement de son territoire,
• Une excellence inclusive : offrir le meilleur de la connaissance pour tous ; allier acquisition d’une
culture académique et insertion professionnelle.
Cf. http://www.agence-nationale-recherche.fr/investissements-d-avenir/appels-a-projets/2010/initiatives-dexcellence/
Grosso modo l’aire territoriale de la future métropole Aix-Marseille Provence.
8
Jusqu’au 31 décembre 2011, par le PRES, puis à partir du 1er janvier 2012 par la nouvelle université
9
Respectivement : Centre national de la recherche scientifique, l’Institut national de la sante et de la recherche médicale ; le Commissariat à l’énergie
atomique et aux énergies alternatives, l’Institut de recherche pour le développement, l’École centrale de Marseille, l’Institut d’études politiques, l’Assistance
publique – Hôpitaux de Marseille.
6
7
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
74
A*Midex a été conçu autour des cinq axes phares identifiés par le Comité d’Orientation Scientifique
réuni en 2006 par les trois universités d’alors.
é Diagramme 1
Dans le cadre de ces cinq axes, A*Midex a affiché cinq objectifs, trois objectifs - cadre (l’excellence de
la recherche, de la formation, des partenariats socio-économiques) et deux objectifs transversaux (la collaboration avec les meilleures universités au monde, l’attraction des talents). Pour atteindre ces objectifs,
A*Midex a fonctionné par appels à projets.
é Diagramme 2
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
75
Dès lors qu’un potentiel scientifique était avéré, le jury international des IDEX requerrait une gouvernance forte, capable de dynamiser le site et de le porter au meilleur niveau mondial. Les intérêts (26
M€/an) de la dotation en capital (750 M€) allouée à A*Midex, devant être par principe sanctuarisés, sont
gérés au sein d’une fondation universitaire d’AMU incluant l’ensemble des parties prenantes à l’IDEX. Un
comité de pilotage les regroupant se réunit tous les mois pour développer la politique du projet, dont la
mise en œuvre est assurée par une direction exécutive, laquelle s’appuie sur un service propre et un réseau
de personnels dédiés au sein de l’administration de l’université. Un Conseil de gestion réuni trois fois l’an
statue sur l’activité du COPIL, dont le Conseil d’Administration de l’université est annuellement informé.
Les diagrammes 3 et 4 ci-après résument cette organisation politique et l’organisation opérationnelle.
é Diagramme 3
é Diagramme 4
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
76
La méthode de travail d’A*Midex (cf. diagramme 5 infra) repose sur des appels à projets blancs dont
chacun est ciblé sur un objectif explicite (cf. diagramme 2 supra). Ces appels sont ouverts périodiquement
(ou en permanence pour le recrutement de talents, notamment les chaires seniors. En plus des appels
prévus dans le dossier initial, des appels spécifiques ont été ouverts ciblant des thématiques ou des structurations particulières (fusion, photonique, bioénergies, départements hospitalo-universitaires).
é Diagramme 5
é Diagramme 6
L’ensemble de ce dispositif a été validé par le jury international et contractualisé dans la convention
attributive d’aide n°ANR-11-IDEX-001-02.
Le programme IDEX prévoit une évaluation à l’issue d’une période probatoire de 4 ans, au terme de
laquelle, si elle est positive, le financement sera définitivement acquis.
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
77
2.1 - La mise en œuvre des objectifs
A - L’objectif recherche
Deux fonds ont été spécifiquement dédiés à dynamiser la recherche du site : le fonds “émergence
et innovation” a visé à favoriser la prise de risque, tant en recherche fondamentale que finalisée ; le
fonds “interdisciplinarité” a visé à ouvrir ou conforter de nouveaux champs de recherche à l’interface des
disciplines.
La recherche - le fonds « émergence et innovation » : impulser la prise de risque. La prise de risque
n’est pas favorisée dans la pratique scientifique courante, qui privilégie plus la publication assurée, ce qui
n’est pas forcément le meilleur moteur pour des avancées significatives de la connaissance. Qu’il s’agisse
de projets originaux par leur approche ou par leur thématique, tous les projets retenus présentaient un fort
potentiel en termes d’innovation.
Deux appels ont été lancés, l’un en 2013, l’autre en 2014. Ils ont suscité respectivement 21 et 34
candidatures, impliquant au total 518 chercheurs. Il y a eu 18 projets lauréats (respectivement 7 et 11)
pour un financement global de 7 349 181 € (respectivement 3 509 856 et 3 839 325), impliquant au total
178 chercheurs. La répartition des candidatures et des lauréats par axes thématiques est indiquée dans le
tableau ci-dessous.
Par axes,
EN
EN; EPU; HLS
EN; SAT
EPU
EPU; HLS
EPU; SAT; SCE
EPU; SCE
HLS
HLS; SAT
HLS; SCE
SAT
SAT; SCE
SCE
candidatures et lauréats
4
1
2
1
3
2
1
1
1
1
21
8
4
1
10
5
1
4
1
L’axe Énergie (EN) est impliqué dans 7 projets,
l’axe Environnement, planète, univers (EPU) dans 7,
l’axe Sciences de la vie et de la santé (HLS) dans 29,
l’axe Sciences et technologies avancées (SAT) dans
17, l’axe Sociétés, cultures, échanges (SCE) dans 8.
Lorsque des projets se recommandent de plusieurs
axes, ces derniers sont énumérés dans le tableau
ci-contre.
Les unités de recherche d’Aix-Marseille impliquées dans les candidatures sont mentionnées dans
le tableau de synthèse donné en annexe 1.
La mise en œuvre des projets a suscité le
recours à des plateformes d’Aix-Marseille. Lorsque
des compétences nécessaires à la réalisation des
recherches se trouvaient à l’extérieur du site, les
porteurs ont fait appel à des chercheurs extérieurs,
tant en France, qu’en Europe ou à l’étranger. La synthèse des collaborations est donnée en annexe 2,
pour l’ensemble des AAP.
La recherche - le fonds « Interdisciplinarité » : ouvrir de nouveaux champs de recherche a l’interface des disciplines. L’interdisciplinarité est d’ores et déjà une démarche souvent revendiquée, parfois
effective. Plusieurs unités de recherche d’AMU et de ses partenaires sont pluridisciplinaires avec l’objectif affiché de favoriser l’interdisciplinarité. Par ailleurs c’est sur un devoir d’interdisciplinarité qu’ont été
construits les projets LABEX.
A*Midex a soutenu la recherche interdisciplinaire dans la mesure où elle est un foyer majeur des
connaissances nouvelles et la voie la plus appropriée pour répondre aux défis scientifiques et sociétaux
(tant en recherche fondamentale que finalisée).
Les AAP explicitaient une définition de l’“interdisciplinarité”, en particulier à la différence de la
“multidisciplinarité”.
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
78
“Dans le cadre d’une démarche multidisciplinaire, des problématiques de recherche proches sont
abordées par différentes disciplines. Les interactions entre les différents spécialistes peuvent être plus ou
moins importantes, mais on ne constate pas d’intégration entre les différentes disciplines impliquées.
Dans le cadre d’une recherche interdisciplinaire, les concepts et méthodologies des différentes disciplines scientifiques sont intégrées pour résoudre une problématique de recherche commune dans une
démarche de recherche elle aussi commune, qui a le potentiel pour créer de nouveaux champs ou disciplines
de recherche”.
Deux appels ont été lancés, l’un en 2013, l’autre en 2014. L’appel de 2014 a impliqué les PR2I (pôles
de recherche interdisciplinaires et intersectoriels) installés au sein d’AMU, par lesquels les projets devaient
transiter. Ces deux appels ont suscité respectivement 28 et 34 candidatures, représentant au total 604
personnes. Il y a eu au total 18 lauréats, respectivement 8 et 10, pour un financement global de 6 199 729 €,
respectivement 2 993 958 € et 3 205 771 €. Les projets lauréats impliquent au total 226 personnes.
La répartition des candidatures et des lauréats par axes thématiques est la suivante (tableau
ci-dessous). Au total, l’axe Energie s’est impliqué dans 9 projets, Environnement, planète, univers dans 13,
Sciences de la vie et de la santé dans 36, Sciences et technologies avancées dans 30, Sociétés, cultures,
échanges dans 16.
Par axes,
EN
EN; EPU
EN; EPU; HLS; SAT
EN; EPU; SAT; SCE
EN; SCE
EPU
EPU; HLS
EPU; HLS; SCE
EPU; SAT
EPU; SCE
HLS
HLS; SAT
HLS; SAT; SCE
HLS; SCE
SAT
SAT; SCE
SCE
candidatures et lauréats
4
1
1
1
1
1
1
3
1
2
1
1
1
1
3
11
4
18
6
2
2
1
2
1
5
1
1
Les unités de recherche d’Aix-Marseille impliquées dans les candidatures sont mentionnées dans
le tableau de synthèse donné en annexe 1.
La mise en œuvre des projets a suscité le
recours à des plateformes d’Aix-Marseille. Lorsque
des compétences nécessaires à la réalisation des
recherches se trouvaient à l’extérieur du site, les
porteurs ont fait appel à des chercheurs extérieurs,
tant en France, qu’en Europe ou à l’étranger. La synthèse des collaborations est donnée en annexe 2.
Une première indication de l’interdisciplinarité peut être appréciée à partir des axes impliqués
dans l’ensemble des projets candidats et en particulier dans les projets retenus. C’est déjà un indice de
décloisonnement de la recherche.
B - L’objectif socio-économique : les fonds « transfert et HIT »
Deux fonds ont été dédiés à la recherche partenariale : le fonds “transfert” et le fonds “HIT”: Maison
de l’Innovation et de la Technologie.
Le fonds « transfert » - Les AAP transfert ont visé à stimuler des collaborations avec le monde
industriel qui soient une première étape vers le dépôt de projets en réponse à d’autres AAP nationaux et
européens. Ils reposent donc sur une stratégie scientifique partagée inscrite dans la durée en organisant
une logique d’exploitation des résultats via la mise en place d’un accord de partage de la propriété intellectuelle générée par le projet et son exploitation. Un AAP a été ciblé sur de le développement de technologies (numériques et expérimentales) liées à l’optique et la photonique.
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
79
Le fonds HIT - L’AAP HIT participe de l’objectif de conforter sur le site le domaine porteur de la
microélectronique et de la sécurité numérique en développant les recherches collaboratives dans les secteurs des technologies de communication sans fil, des “smart objects” et de la sécurisation des e-services
et réseaux. Les projets devaient en particulier : être en lien avec les thèmes du pôle SCS, regrouper au
moins une entreprise faisant de la R&D sur le territoire du pôle SCS et une ou plusieurs unités de recherche
du site d’Aix-Marseille sous tutelle de l’un au moins des partenaires d’A*Midex.
Par axes,
EN
EN; EPU; SAT
EN; SAT
EPU
EPU; HLS
EPU; HLS; SAT
EPU; SAT
HLS
HLS; SAT
HLS; SAT; SCE
SAT
candidatures et lauréats
1
1
1
2
1
1
2
1
3
1
12
3
2
2
1
11
6
Le bilan est le suivant. Trois AAP Transferts
ont été lancés : 2 appels blancs l’un en 2013, l’autre
en 2014. En 2014 un troisième AAP a été focalisé
sur l’Optique et la Photonique. De plus a été lancé
en 2014, dans le cadre de la HIT10, un AAP focalisé
sur la sécurité numérique. Ils ont suscité 40 candidatures, respectivement 12 et 13 (AAP blancs), 6
(Photonique), 9 (Sécurité numérique), impliquant au
total 287 personnes. Il y a eu au total 13 lauréats : 4
et 3 (AAP blancs), 3 (Photonique), 4 (HIT), pour un
financement global de 7 641 768 €, respectivement
1 312 631 € et 818 358 € (AAP blancs), 591 200 €
(AAP optique photonique) et 4 919 579 € (HIT). Les
projets lauréats impliquent au total 123 personnes
La répartition des candidatures et des lauréats
par axes thématiques est indiquée dans le tableau
ci-contre.
10
House of Innovation and Technology
S’agissant du secteur de la santé, un appel DHU (Départements Hospitalo-Universitaires) a été lancé
en septembre 2014 par la Fondation A*Midex en lien avec le CRBSP (Comité Régional en Biologie et Santé
Publique). Les DHU sont de nouvelles structures de projets initiées dans le cadre du PIA, qui doivent permettre de renouveler les relations hospitalo-universitaires afin de dynamiser la recherche et d’améliorer la
qualité des soins, par une diffusion plus rapide des innovations. Sur les 7 projets candidats, 4 lauréats ont
été désignés au printemps 2015, avec une aide à l’amorçage de 200000 € par lauréat. En outre, pour développer les atouts du site d’Aix-Marseille, un AAP de type Émergence et Innovation ciblé sur la fusion a été
lancé en lien avec le CEA, avec 4 projets sélectionnés en septembre 2014 pour un montant de 3 090 040€.
Enfin, un projet bioénergies réunissant toute la communauté de ce champ est soutenu par A*Midex avec
1,5 M€ de financement.
Les unités de recherche d’Aix-Marseille impliquées dans les candidatures sont mentionnées dans
le tableau de synthèse donné en annexe 1. Les entreprises sont indiquées en annexe 3 (on notera que
quelques-unes ont été impliquées dans le cadre des autres AAP A*Midex).
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
80
C - L’objectif international
Par axes,
EN
EN; EPU; SAT
EN; HLS
EN; SAT
EN; SAT; SCE
EPU
EPU; HLS
EPU; SCE
HLS
HLS; SAT
HLS; SAT; SCE
SAT
SAT; SCE
SCE
candidatures et lauréats
1
1
1
1
2
1
5
1
2
4
1
7
5
4
3
2
2
6
2
1
10
4
Renforcer les échanges et les collaborations
internationales est l’un des objectifs d’A*Midex.
Cet objectif a été poursuivi de façon systématique,
d’abord dans les appels à projets spécifiques, mais
aussi de façon proactive : tout projet labellisé qui
prévoit de recruter doctorants ou post-doctorants
est contraint à jouer l’attractivité en recrutant hors
Aix-Marseille et de préférence à l’étranger. A titre
d’exemple, 59 doctorants étaient étrangers sur un
total de 94 recrutés dans le cadre d’A*Midex fin
2014. Parmi les 113 post-doctorants recrutés fin
2014, 71 étaient étrangers. D’autre part, le critère de
rayonnement international est un critère de sélection pour tous les appels à projets d’A*Midex, et la
Fondation a recours à des experts internationaux
pour l’évaluation des projets soumis à ces appels.
Les deux appels spécifiques ont visé à établir des relations pérennes sur des thématiques phares
d’Aix-Marseille, soit par la création de réseaux, soit, et surtout, par la préfiguration et/ou la création d’unités collaboratives (type LIA, UMI).
Comme prévu, deux appels ont été lancés, l’un en 2013, l’autre en 2014. L’appel de 2014 a été focalisé
sur la Méditerranée, ce conformément à l’engagement pris auprès du jury international et comme suite
aux recommandations du rapport interne à deux ans.
Ces deux appels ont suscité respectivement 12 et 37 candidatures (représentant au total 605 personnes). Il y a eu au total 20 lauréats, respectivement 5 et 15, pour un financement global de 5 312 883 €,
respectivement 801 352 € et 4 511 531 €. Les projets lauréats impliquent au total 292 personnes.
La répartition des candidatures et des lauréats par axes thématiques est la suivante (ci-dessus). Les
unités de recherche d’AMU impliquées dans les candidatures sont mentionnées dans le tableau de synthèse donné en annexe 1. Les institutions étrangères sont indiquées en annexe 2 (on notera qu’un certain
nombre d’entre elles ont été impliquées dans le cadre des autres AAP A*Midex).
Autre initiative à signaler : l’organisation d’un colloque “Aix-Marseille et la Méditerranée : défis
et coopérations scientifiques” qui a réuni plus de 350 participants les 12 et 13 février 2015 à la Villa
Méditerranée sous l’égide d’A*Midex. Dans la ligne de la stratégie internationale conduite par A*Midex, ce
colloque visait à mettre en valeur et dynamiser la coopération euro-méditerranéenne dans les domaines
de la recherche, de la formation et de l’innovation. En réponse aux grands défis du développement durable
en Méditerranée, il s’agissait de développer des partenariats pérennes entre Aix-Marseille et ses partenaires des rives nord et sud de la Méditerranée, pour construire un avenir partagé.
Enfin, un appel à candidatures « Académie d’Excellence - Collège doctoral » a été lancé en 2014,
visant à attirer d’excellents doctorants en cotutelle ou codirection de thèse avec des universités ciblées
dans le cadre de la stratégie internationale d’A*Midex. Sur 54 candidats, 27 ont été retenus via le financement de leur bourse de thèse et la prise en charge des frais de fonctionnement de leur cotutelle/codirection.
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
81
D - L’objectif d’attractivité
Le fonds « Étoiles montantes » - Deux appels à candidatures Étoiles montantes ont été lancés,
l’un en 2013, l’autre en 2014. Ces appels visaient à attirer et implanter sur le site d’Aix-Marseille de jeunes
chercheurs prometteurs (tremplin pré-ERC), en leur offrant des chaires environnées. Chacun a suscité
29 candidatures. En 2014, l’appel « Étoiles Montantes » a été réservé à des candidats externes au site
d’Aix-Marseille. Il y a eu au total 14 lauréats, respectivement 7 en 2013, 7 en 2014, pour un financement
global de 5 193 112,00 € respectivement 2 390 000 € et 2 803 112 €. La répartition des candidatures et des
lauréats par axes thématiques est la suivante (tableau ci-dessous).
Par axes,
EN
EN; SAT
EPU
EPU; SAT
HLS
HLS; SAT
HLS; SCE
SAT
SAT; SCE
SCE
candidatures et lauréats
2
4
1
7
2
1
1
19
2
3
1
1
8
3
2
1
7
3
Le fonds « Chaires » – En complément des
candidatures transmises par des directeurs d’unités
de recherche, un appel à candidatures a été publié
sur le portail www.academicpositions.eu en mars
2014. 104 candidatures, provenant de tous les continents, ont été déposées. Les critères étaient : (1) CV
de très haut niveau susceptible d’intégrer des UMR
des axes prioritaires d’A*Midex, (2) entre 7 à 12 ans
d’expérience et H-index au moins égal à 15 pour les
chaires juniors (35 à 40 ans), (3) H-index supérieur à
25 pour les chaires seniors.
Au final 17 chaires environnées ont été attribuées, réparties comme suit : 13 candidats recrutés
par AMU dont 11 sur CDD et 2 d’emblée sur poste
permanent ; 1 recruté par le CNRS et 3 recrutés par
l’Inserm sur poste permanent.
Les 41 doctorants et 43 post-doctorants recrutés dans le cadre des AAP en 2014 sur le budget
spécifique à l’IDEX (hors Labex) participent de l’objectif d’attractivité : ils sont, sauf rarissimes exceptions
(exemple : AAP transfert) externes au site (c’est-à-dire qu’ils n’y ont pas obtenu leur master pour les doctorants, leur doctorat pour les post-doctorants), et 31 de ces doctorants et 26 parmi les post-doctorants
viennent de l’étranger.
E - L’objectif « Formation »
Le fonds « Académie d’excellence » – Pour développer et rendre plus visibles les filières de formation les plus innovantes et attractives du site d’AMU, A*Midex a proposé de les identifier par un label
dénommé «Académie d’excellence», promu à l’international, qui soit un outil d’amélioration de leur qualité, notamment par l’innovation pédagogique (en lien avec le CIPE - Centre d’innovation pédagogique
et d’évaluation d’AMU) et une offre de services spécifiques à leurs étudiants. Contribuer à l’innovation
pédagogique, améliorer la qualité des formations existantes, promouvoir l’offre de formation labellisée à
l’international : tels sont les objectifs de l’Académie d’Excellence. Le bilan est le suivant : deux appels ont
été lancés, l’un en 2013 et l’autre en 2014. Ces 2 appels ont suscité respectivement 19 et 12 candidatures. Il
y a eu au total 18 lauréats, respectivement 9 et 8 ; un projet EcAMSE en économie a été labellisé en 2015.
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
82
2.2 - Mise en Perspective
Nous mentionnons ici, en plus de celles fournies en annexe, des données de synthèse résultant de
l’action d’A*Midex : ci-dessus une représentation de la répartition des projets labellisés par axe [rapportée
aux candidatures (voir annexe 1) cette répartition apparaît équilibrée], ci-après le bilan des appels.
Appels à projets ou
à candidatures
Étoiles montantes
Académie d’Excellence
Émergence &
Innovation
Interdisciplinarité
International +
Méditerranée
Transfert + Transfert
Optique Photonique
Fusion
Projets collaboratifs HIT
Académie d’Excellence
– Collège Doctoral
DHU
16 appels 2013 + 2014
Résultats 6 appels
Résultats 10
2013 candidats/
appels 2014
lauréats
candidats/lauréats
29 / 7
29 / 7
19 / 9
12 / 8
Total lauréats
2013 + 2014
Taux de sélection
14
17
24%
55%
21 / 7
34 / 11
18
33%
28 / 8
33 / 10
18
29%
12 / 5
37 / 15
20
41%
12 / 4
18 / 5
9
30%
NA
NA
7/4
9/4
4
4
57%
44%
NA
54 / 27
27
50%
NA
121 / 40
7/4
240 / 95
4
135
57%
37%
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
83
A*Midex a tenu sa feuille de route (sauf pour la construction par les collectivités territoriales d’une
Maison de l’Innovation et de la Technologie, partagée par des académiques et l’industrie de la microélectronique). Elle a, selon les recommandations de l’évaluation intermédiaire à deux ans qu’elle a elle-même
suscitée, pris des initiatives nouvelles en lien avec ses objectifs : un AAP Émergence et Innovation focalisé sur la fusion, un projet sur les bioénergies, un colloque « Aix-Marseille et la Méditerranée : défis et
coopérations scientifiques », un AAC de doctorants en cotutelles/codirections, un AAP Transfert ciblé sur
l’optique et la photonique, un AAP DHU.
Il est encore difficile, après deux années et demie au plus d’exercice effectif, de dresser un bilan
proprement scientifique de l’IDEX. Cependant, s’agissant des acquis d’A*Midex, on peut citer :
• Au plan de la gouvernance, la concertation régulière (tous les mois) des partenaires au sein du
COPIL aura été un plus indéniable pour la cohérence de site visée ;
• 34 chercheurs du site ont obtenu des succès à l’ERC (starting, consolidator et advanced) et à l’IUF
(membres juniors et seniors) depuis 2012. 16 d’entre eux sont directement impliqués dans des
projets soutenus par A*Midex. Ainsi, parmi les 19 nouveaux récipiendaires de bourses ERC, 9 sont
impliqués dans des projets A*Midex11 ou Labex12. En outre, 3 lauréats13 de l’ERC StG antérieurs à
2012 bénéficient d’un soutien d’A*Midex au travers du fonds Management des Talents. S’agissant
des 15 membres nommés à l’IUF depuis 2012, 7 sont impliqués dans des projets A*Midex14 ou
Labex15.
• A*Midex a suscité et/ou soutenu des actions structurantes du site : les PR2I, le CIPE d’AMU, la
définition d’une politique internationale de site.
• Des succès en termes d’attractivité : malgré la difficulté à attirer des chercheurs hors normes
compte tenu des contraintes réglementaires et des niveaux de salaires pratiqués en France, 25
chaires environnées juniors et seniors ont été attribuées à des chercheurs internationaux de très
haut niveau, attirés par le potentiel scientifique du site d’Aix-Marseille et les moyens offerts par
A*Midex.
13
14
15
11
12
A. Bufetov, J. Epsztein, S. Scheuring, E. Vivier
M. Dalod, Y. Forterre, T. Lecuit, O. Le Fèvre, B. Malissen
C. Desnues, T. Mignot et R. Tomasini
E. Chabrière, G. Menot, L. Prévot, P. Sagaut, S. Viel, E. Vivier
R. Boucekkine
TR
OP
HIT
Unités
ADEF
ADES
AFMB
ASTRAM
BBF
BIO-AFM-LAB
BIP
BVMECAER
CCJ
CDE
CDS
CEFF
CEMAf
CEPERC
Axes
P
PSS
PS
P
P
P
PS
P
P
P
P
P
P
P
P
1/1
0/1
1/1
1/1
1/2
1/2
1/1
0/1
0/1
2/2
0/4
0/1
1/1
1/2
2/5
0/1
1/3
0/4
0/2
0/1
0/1
1/1
EI
CH : Chaires attribuées /candidats (dans le total)
EM : Etoile Montante
0/1
12
1/1
FU
DHU
0/1
IN
1/1
1/2
0/1
0/1
2/2
1/1
1/1
1/1
1/2
1/1
0/1
CD
ME
0/1
AE
IN
SCE : Societies, Cultures and Exchanges
INME : International Méditerranée
AE
SAT : Sciences and Advanced Technologies
IN : International
ID
HLS : Health and Life Sciences
DHU : Départements Hospitalo-Universitaires
X/X : Labels / Candidatures
EPU : Environment, Planet and Universe
FU : Transfert - Fusion
CD : Académie d’Excellence Collège Doctoral
EN : Energy
Les couleurs représentent les axes A*MIDEX :
S : Axe secondaire
P : Axe Principal
Axes :
Légende/ lignes :
HIT : House of Innovation and Technology
OP : Transfert - Optique Photonique
TR : Transfert
AE : Académie d’Excellence
ID: Interdisciplinarité
EI : Emergence et Innovation
Appels à projets :
Légende/ colonnes :
0/2
1/1
0/2
EM
ANNEXE 1 : IMPLICATION DES UNITÉS DU SITE D’AIX-MARSEILLE DANS LES APPELS À PROJETS A*MIDEX
1/1
CH
0/4
3/6
1/8
0
1/1
2/3
5/15
0/3
1/2
4/5
3/5
1/2
0
1/1
4/8
général
Total
COS 2015
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
84
2.3 - Annexes
ANNEXE 1 : Implication des unités du site d’Aix-Marseille dans les appels à projets A*Midex
Unités
CEREGE
CERHIIP
CERGAM
CHERPA
CIELAM
CIML
CINaM
CIPHE
CIRTA - LIEU
CNELIAS
CPPM
CPT
CRA
CRCM
CREDO
CRET-LOG
CRMBM
CRN2M
CRO2
CEA DEN
DPCDIDE-DICE
DS-ACI
ECHANGES
EIPL
EPV
VRCM
ESPACE
FCM - CEA
FRESNEL
Gènes HLA-DR
GIMP
GMGF
GREDIAUC
GREQAM
I2M
IBDM
IBEB CEA
Axes
PS
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
PS
P
P
P
P
P
P
PS
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
PS
PS
P
0/1
3/6
1/4
1/2
1/2
0/1
1/2
0/3
3/3
0/1
0/3
0/1
0/1
0/1
1/2
1/3
2/4
4/5
1/1
1/4
3/7
1/3
1/1
1/1
4/6
0/2
1/2
1/1
0/2
2/2
2/2
3/3
2/2
1/2
2/4
3/3
AE
2/3
2/5
0/2
1/3
1/1
3/5
3/7
0/1
1/3
1/5
1/11
0/1
1/1
0/2
0/3
2/3
ID
0/1
1/1
0/2
1/3
0/1
0/2
EI
0/1
O/1
0/1
0/1
0/1
0/1
1/1
1/1
0/1
0/3
TR
1/4
OP
13
0/1
1/1
1/1
0/1
HIT
1/1
2/2
1/1
1/1
FU
1/1
2/2
1/1
1/1
1/1
1/1
1/1
DHU
0/1
1/1
1/1
1/1
0/1
0/1
IN
3/3
2/4
0/1
0/2
1/3
1/2
1/2
0/1
0/1
0/1
1/1
1/3
1/2
1/2
1/1
0/1
1/1
1/1
1/1
1/1
0/1
1/2
1/1
1/2
CD
ME
3/4
AE
IN
1/1
1/2
0/1
0/1
0/3
1/1
0/3
1/1
0/4
0/2
0/2
EM
1/1
1/1
1/1
1/1
1/1
1/1
1/1
CH
9/19
0
0/4
0/1
3/6
6/13
6/30
0/1
1/1
4/7
5/10
7/11
0
8/20
0
0
5/9
1/2
5/9
1/1
4/8
2/2
0
0/3
0/3
4/9
1/3
1/3
13/30
0/1
0
6/12
0/1
8/14
13/26
8/10
1/1
général
Total
COS 2015
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
85
Unités
ICR
IDEMEC
IGS
IHP
IM2NP
IMBE
INMED
INS
INT
IP-TPT
IRAA
IrAsia
IREMAM
IRFM
IRPHE
IRSIC
ISM
ISM2
IUSTI
LA3M
LAI
LAM
LAMES
LAMIR CEA
LAMPEA
LBA
LCB
LCE
LERMA
LESA
LEST
LDPSC
LID2MS
LIF
LISA
LISM
LMA
Axes
P
P
P
PS
P
P
P
P
P
PS
P
P
P
PS
P
P
P
PSS
P
P
PS
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
P
1/3
1/1
1/4
0/1
1/3
1/1
2/2
0/1
1/1
0/1
0/2
0/1
1/1
1/3
1/1
1/2
1/3
2/2
0/1
2/2
1/2
1/1
0/1
0/1
1/1
3/5
3/4
1/1
1/1
1/1
1/1
0/1
AE
0/1
0/2
0/2
2/6
1/2
2/3
0/1
0/1
1/3
4/9
1/1
1/2
1/4
1/1
2/8
ID
2/3
1/2
0/1
1/2
0/2
0/1
1/3
4/5
EI
1/1
1/1
0/1
2/2
0/1
1/1
0/1
1/2
0/1
0/1
TR
0/1
0/1
OP
14
1/1
3/6
HIT
0/1
1/1
1/2
0/1
4/7
FU
1/1
1/1
0/1
2/2
2/2
1/1
DHU
1/1
0/1
0/1
0/1
IN
0/1
0/1
0/1
1/4
0/1
2/2
1/4
0/2
1/2
1/2
2/2
0/1
0/1
0/1
1/4
0/1
1/1
1/1
0/3
1/1
1/3
1/1
1/1
0/1
1/1
1/1
0/1
2/4
CD
ME
0/1
1/2
AE
IN
1/2
0/1
0/1
2/3
1/1
1/1
0/2
0/1
1/1
1/3
0/1
0/2
0/2
1/4
1/1
EM
1/1
1/1
1/1
1/1
1/1
CH
9/21
2/4
1/3
1/2
12/27
9/21
7/12
5/9
4/11
1/3
2/2
0/1
1/3
5/9
4/6
0
4/10
6/11
4/11
3/5
2/5
8/14
3/7
0/1
4/4
1/1
1/7
2/9
0/2
0/3
4/8
0
1/3
2/4
1/1
1/1
3/8
général
Total
COS 2015
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
86
Unités
LNC
LP3
LPC
LPCLS
LPED
LPL
LPS
LSBB
LSIS
LTD
M2P2
MADIREL
MAP
M.I.O.
NIA - LNIA
NICN
NORT
PIIM
PPSN
PSYCLE
SESSTIM
SPMC
TAGC
TDMAM
TECH PACA CEA
TELEMME
TMCD2
UNIS
URMITE
Total général
Axes
PS
P
PS
P
PS
PS
P
P
PS
P
PS
P
P
PP
PS
P
P
P
P
P
PS
P
P
P
P
P
PS
P
P
1/6
0/2
1/1
62/
196
0/2
0/3
36/
110
0/1
0/2
2/3
0/1
0/1
0/1
1/1
1/2
1/5
2/4
1/2
1/2
0/1
1/7
0/2
2/2
1/1
0/1
1/3
0/3
0/1
ID
1/2
0/1
1/1
0/1
0/3
0/1
0/1
1/1
0/1
0/1
EI
117
77/
1/1
0/1
1/2
3/3
1/1
2/2
2/2
1/4
0/1
2/2
3/6
0/1
1/1
1/1
1/1
1/2
AE
31
10/
0/1
0/2
1/1
0/1
1/1
TR
7
2/
1/1
OP
15
18
12/
1/1
1/1
2/3
HIT
24
16/
0/1
4/5
1/1
FU
22
1/1
0/1
20/
2/2
1/1
1/1
DHU
18
6/
0/1
0/1
0/1
0/1
1/1
1/1
IN
99
1/2
40/
2/8
1/1
1/1
0/1
3/3
0/2
2/3
1/2
0/1
0/1
2/5
55
28/
1/4
0/1
0/1
0/1
0/2
1/2
1/1
CD
ME
0/1
AE
IN
62
0/2
19/
1/1
1/1
1/1
0/1
1/2
1/2
EM
104
1/1
16/
1/1
1/1
CH
3/6
9/11
2/4
0/2
3/11
5/11
0/2
0
4/18
0/2
5/10
7/17
1/2
3/7
3/4
3/7
0
11/17
1/1
0/4
6/9
0/1
5/6
1/2
0/1
6/22
0/3
1/1
3/10
344/863
général
Total
COS 2015
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
87
HARVARD UNIVERSITY
MASSACHUSETTS INSTITUTE OF TECHNOLOGY (MIT)
UNIVERSITY OF CALIFORNIA - BERKELEY
CAMBRIDGE UNIVERSITY
PRINCETON UNIVERSITY
CALIFORNIA INSTITUTE OF TECHNOLOGY (CALTECH)
UNIVERSITY OF OXFORD
3
4
5
6
7
9
PAYS ANGLO-SAXONS
1
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
EM : Etoile Montante
CH : Chaire
CD : Académie d’Excellence Collège Doctoral
INME : International Méditerranée
GBR
USA
USA
GBR
USA
USA
USA
111
11
1
1
22
1
1
AE
TR
OP
HIT
FU
DHU
1
IN
2
INME
1
1
2
CD
1
1
CH
1
11
EM
ANNEXE 2 : Collaborations académiques extérieures dans
le cadre des appels à projets A*Midex - axes concernés
16
8
2
1
1
1
7
5
ID
SCE : Societies, Cultures and Exchanges
DHU : Départements Hospitalo-Universitaires
EI
SAT : Sciences and Advanced Technologies
FU : Transfert - Fusion
NPC
HLS : Health and Life Sciences
HIT : House of Innovation and Technology
PAYS
EPU : Environment, Planet and Universe
DRAPEAU
EN : Energy
OP : Transfert - Optique Photonique
IN : International
Les couleurs représentent les axes A*MIDEX :
TR : Transfert
Les chiffres correspondent au nombre de collaborations par axe.
AE : Académie d’Excellence
ID: Interdisciplinarité
EI : Emergence et Innovation
NC : Non Classé
Classement ARWU:
NPC : Nombre de projets concernés par les collaborations
Appels à projets :
Légende/ lignes :
Légende/ colonnes :
ANNEXE 2 : COLLABORATIONS ACADEMIQUES EXTERIEURES DANS LE CADRE DES APPELS A PROJETS A*MIDEX -AXES CONCERNES
COS 2015
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
88
USA
USA
UNIVERSITY COLLEGE LONDON
THE IMPERIAL COLLEGE
UNIVERSITY OF MICHIGAN-ANN ARBOR
NEW YORK UNIVERSITY NYU
UNIVERSITY OF NORTH CAROLINA AT CHAPEL HILL
THE UNIVERSITY OF MANCHESTER
THE UNIVERSITY OF EDINBURGH
UNIVERSITY OF CALIFORNIA, DAVIS
KING'S COLLEGE LONDON
UNIVERSITY OF PITTSBURGH - PITTSBURGH CAMPUS
UNIVERSITY OF FLORIDA
ARIZONA STATE UNIVERSITY
20
22
22
27
36
38
45
55
59
65
78
88
GBR
USA
CAN
GBR
CAN
AUS
USA
USA
USA
CAN
CAN
NZL
CAN
USA
GBR
101-150 CARDIFF UNIVERSITY
101-150 MICHIGAN STATE UNIVERSITY
101-150 UNIVERSITY OF ALBERTA
101-150 UNIVERSITY OF LIVERPOOL
101-150 UNIVERSITY OF MONTREAL
101-150 UNIVERSITY OF SYDNEY
151-200 GEORGES MASON UNIVERSITY
151-200 VIRGINIA COMMONWEALTH UNIVERSITY
201-300 COLORADO STATE UNIVERSITY
201-300 LAVAL UNIVERSITY
201-300 OTTAWA UNIVERSITY
201-300 UNIVERSITY OF OTAGO
201-300 THE UNIVERSITY OF WESTERN ONTARIO
201-300 UNIVERSITY AT BUFFALO, THE STATE UNIVERSITY OF NEW YORK
201-300 UNIVERSITY OF ABERDEEN
USA
GBR
USA
GBR
GBR
USA
USA
USA
GBR
GBR
USA
UNIVERSITY OF PENNSYLVANIA
16
USA
PAYS
YALE UNIVERSITY
DRAPEAU
11
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
17
3
4
2
3
1
1
2
2
1
2
5
1
4
2
1
1
2
3
2
1
1
3
4
1
2
4
2
4
1
NPC
1
1
1
1
1
1
EI
11
11
1
22
1
11
11
11
1
ID
1
1
1
2
AE
TR
OP
HIT
FU
DHU
11
11
11
1
22
1
11
11
11
IN
11
INME
11
11
111
1
1
CD
1
1
11
1
CH
COS 2015
11
11
EM
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
89
EUROPEAN MOLECULAR BIOLOGY LABORATORY, EUROPEAN
NC
NATIONAL RESEARCH COUNCIL (CANADA)
UNITED KINGDOM ATOMIC ENERGY AUTHORITY
UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE
UNIVERSITY OF STRATHCLYDE
NC
NC
NC
NC
INDIAN INSTITUTE OF TECHNOLOGY KANPUR
IQRA UNIVERSITY
NATIONAL ASTRONOMICAL OBSERVATORY OF JAPAN
OKINAWA INSTITUTE OF SCIENCE AND TECHNOLOGY
RIKEN BRAIN SCIENCE INSTITUTE
TATA INSTITUTE OF FUNDAMENTAL RESEARCH
NC
NC
NC
NC
NC
CHN
301-400 XIAMEN UNIVERSITY
NC
KOR
301-400 POSTECH - POHANG UNIVERSITY OF SCIENCE AND TECHNOLOGY
IND
JPN
JPN
JPN
PAK
IND
IND
CHN
301-400 THE HONG KONG POLYTECHNIC UNIVERSITY
INDIAN INSTITUTE OF MANAGEMENT AHMADABAD
CHN
151-200 ZHEJIANG UNIVERSITY
NC
CHN
GBR
CAN
GBR
CAN
USA
GBR
CAN
101-150 PEKING UNIVERSITY
ASIE
NATIONAL RENEWABLE ENERGY LABORATORY
NC
BIOINFORMATICS INSTITUTE
ECOLE POLYTECHNIQUE DE MONTREAL
NC
CAN
401-500 UNIVERSITY OF QUEBEC
USA
USA
401-500 UNIVERSITY OF ARKANSAS AT FAYETTEVILLE
BLOOMSBURG UNIVERSITY OF PENNSYLVANIA
CAN
NC
USA
USA
CAN
PAYS
301-400 UNIVERSITY OF SASKATCHEWAN
WASHINGTON STATE UNIVERSITY
DRAPEAU
301-400 DREXEL UNIVERSITY
300
201-
201-300 UNIVERSITY OF VICTORIA
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
18
1
1
1
2
1
1
1
1
2
3
2
1
1
2
2
2
1
2
1
4
2
3
2
1
2
2
NPC
1
1
11
1
111
EI
ID
1
2
1
1
1
AE
TR
OP
HIT
FU
DHU
1
1
1
111
11
1
11
1
11
IN
INME
11
1
CD
1
1
1
CH
COS 2015
11
11
11
11
11
EM
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
90
UNIVERSITY OF MACAU
VIETNAM NATIONAL UNIVERSITY, HO CHI MINH CITY
NC
NC
FRA
DEU
151-200 UNIVERSITY OF TUEBINGEN
19
4
2
1
2
1
1
4
1
151-200 UNIVERSITY OF PARIS DESCARTES
4
DEU
CHE
FRA
VU UNIVERSITY
100
3
1
151-200 UNIVERSITY OF MÜNSTER
SWISS FEDERAL INSTITUTE OF TECHNOLOGY LAUSANNE
96
FRA
RUS
101-150 UNIVERSITY PARIS DIDEROT - PARIS 7
UNIVERSITY OF STRASBOURG
95
1
BEL
MOSCOW STATE UNIVERSITY
84
NLD
1
3
SUE
UNIVERSITY OF GRONINGEN
82
FIN
BEL
101-150 UNIVERSITY LIBRE BRUXELLES
UNIVERSITY OF HELSINKI
73
4
7
101-150 LUND UNIVERSITY
GHENT UNIVERSITY
70
FRA
CHE
FRA
ECOLE NORMALE SUPERIEURE - PARIS
67
1
2
101-150 JOSEPH FOURIER UNIVERSITY (GRENOBLE 1)
UNIVERSITY OF GENEVA
66
NLD
DEU
2
UTRECHT UNIVERSITY
57
1
2
DEU
TECHNICAL UNIVERSITY MUNICH
53
DEU
FRA
BEL
HEIDELBERG UNIVERSITY
49
1
101-150 CATHOLIC UNIVERSITY OF LOUVAIN
UNIVERSITY OF PARIS SUD (PARIS 11)
42
DNK
7
5
2
3
2
NPC
101-150 JOHANN WOLFGANG GOETHE-UNIVERSITÄT FRANKFURT AM MAIN
UNIVERSITY OF COPENHAGEN
39
FRA
CHE
VNM
CHN
VNM
PAYS
1
PIERRE AND MARIE CURIE UNIVERSITY - PARIS 6
35
DRAPEAU
NLD
SWISS FEDERAL INSTITUTE OF TECHNOLOGY ZURICH
19
EUROPE HORS MEDITERRANEE
UNIVERSITY OF DA NANG
NC
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
1
1
1
1
1
11
11
1
1
EI
1
1
1
11
22
11
112
ID
1
1
1
111
1
1
AE
TR
OP
HIT
FU
DHU
21
11
1
111
IN
1
1
11
INME
12
1
111
123
11
11
CD
1
1
1
1
1
1
CH
COS 2015
EM
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
91
DEU
FRA
BEL
DEU
FRA
FRA
FRA
DEU
PRT
FRA
DEU
DEU
FIN
DEU
SVN
FRA
201-300 UNIVERSITY OF BOCHUM
201-300 UNIVERSITY OF BORDEAUX
201-300 UNIVERSITY OF LIEGE
201-300 UNIVERSITY OF MAINZ
201-300 UNIVERSITY OF MONTPELLIER 1
201-300 UNIVERSITY OF MONTPELLIER 2
301-400 ESPCI PARIS TECH
301-400 UNIVERSITY OF GIESSEN
301-400 UNIVERSITY OF PORTO
401-500 MINES PARISTECH
401-500 UNIVERSITY OF BAYREUTH
401-500 UNIVERSITY OF BREMEN
401-500 UNIVERSITY OF EASTERN FINLAND
401-500 UNIVERSITY OF JENA
401-500 UNIVERSITY OF LJUBLJANA
401-500 UNIVERSITY OF NICE SOPHIA ANTIPOLIS
ARTOIS UNIVERSITY
AUTORITE DE SÛRETÉ NUCLEAIRE
BAUMAN MOSCOW STATE TECHNICAL UNIVERSITY (RUSSIA)
BERNSTEIN CENTER FOR COMPUTATIONAL NEUROSCIENCE
NC
NC
NC
NC
SCIENCE
ARCHAEOLOGICAL INSTITUTE OF MOSCOW, RUSSIAN ACADEMY OF
DEU
201-300 RWTH AACHEN UNIVERSITY
NC
FRA
201-300 PAUL SABATIER UNIVERSITY (TOULOUSE 3)
DEU
RUS
FRA
FRA
RUS
FRA
AUT
201-300 MEDICAL UNIVERSTY OF VIENNA
AGENCE INTERNATIONALE DE L’ENERGIE
DEU
201-300 KARLSRUHE INSTITUTE OF TECHNOLOGY
NC
FRA
201-300 CLAUDE BERNARD UNIVERSITY LYON 1
PAYS
AUT
DRAPEAU
151-200 UNIVERSITY OF VIENNA
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
20
1
1
1
1
11
1
2
1
1
2
2
3
4
1
3
2
2
2
2
1
1
5
2
2
1
2
NPC
1
111
1
1
1
1
EI
112
11
22
1
1
1
1
1
ID
1
1
1
1
1
1
AE
11
TR
OP
HIT
FU
DHU
11
1
1
11
1
11
11
IN
1
11
1
1
1
11
11
11
INME
1
CD
1
1
CH
COS 2015
11
EM
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
92
ÉCOLE NATIONALE SUPERIEURE DES MINES DE NANCY
FREE UNIVERSITY OF BERLIN
HAUTE ECOLE PEDAGOGIQUE-BEJUNE
INSTITUTE FOR HIGH TEMPERATURES RUSSIA
INRIA BORDEAUX
INSA LYON
IFREMER
INRA
INSTITUTE OF ANTHROPOLOGICAL AND SPATIAL STUDIES
IRSTEA INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE EN SCIENCES ET
NC
NC
NC
NC
NC
NC
NC
NC
NC
NC
JEAN MOULIN UNIVERSITY LYON 3
LUDWIG MAXIMILIAN UNIVERSITY OF MUNICH
MAX-PLANCK-INSTITUTE
MAX PLANCK INSTITUTE FOR BRAIN RESEARCH, FRANKFURT AM MAIN
MAX-PLANCK-INSTITUTE FOR EXTRATERRESTRIAL PHYSICS IN
NC
NC
NC
NC
NC
NATIONAL RESEARCH UNIVERSITY – HIGHER SCHOOL OF ECONOMICS
NORWEGIAN INSTITUTE FOR WATER RESEARCH
NC
NC
GARCHING
ISEN TOULON
NC
ACADEMY OF SCIENCES OF UKRAINE
INSTITUTE OF MOLECULAR BIOLOGY AND GENETICS OF THE NATIONAL
TECHNOLOGIES POUR L'ENVIRONNEMENT ET L'AGRICULTURE
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES MINES D'ALES
NC
NC
ÉCOLE NATIONALE SUPERIEURE DE PAYSAGE
ECOLE DES MINES ST ETIENNE GARDANNE
NC
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DE TECHNIQUES AVANCEES
ECOLE DES HAUTES ETUDES EN SCIENCES SOCIALES
NC
NC
DLR, OBERPFAFFENHOFFEN
NC
NC
CERGY-PONTOISE UNIVERSITY
NC
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
DRAPEAU
NOR
RUS
DEU
DEU
DEU
DEU
FRA
FRA
UKR
FRA
SVN
FRA
FRA
FRA
FRA
RUS
CHE
DEU
FRA
FRA
FRA
FRA
FRA
FRA
DEU
FRA
PAYS
21
1
1
1
1
7
1
1
1
2
3
3
2
1
1
1
1
3
3
2
2
1
4
5
1
1
3
NPC
11
1
111
1
EI
1
11
1
22
1
ID
1
111
1
1
1
AE
TR
OP
1
2
HIT
FU
1
DHU
1
11
IN
1
11
1
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1
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11
INME
111
11
CD
1
1
1
1
1
CH
COS 2015
11
EM
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
93
VERSAILLES SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES UNIVERSITY
WARSAW UNIVERSITY OF TECHNOLOGY
NC
NC
ISR
ESP
ITA
151-200 TEL AVIV UNIVERSITY
151-200 UNIVERSITY OF BARCELONA
151-200 UNIVERSITY OF BOLOGNA
POL
FRA
FRA
FRA
FRA
ITA
FRA
FRA
FRA
FRA
FRA
FRA
FRA
FRA
PRT
FRA
FRA
PRT
DEU
DEU
BGR
FRA
FRA
PAYS
ISR
DRAPEAU
101-150 WEIZMANN INSTITUTE OF SCIENCE
POURTOUR MEDITERRANEEN
VAL DE MARNE UNIVERSITY PARIS 12
NC
OCCIDENTALE
UNIVERSITY OF WESTERN BRITTANY - UNIVERSITÉ DE BRETAGNE
UNIVERSITY OF PICARDIE JULES VERNE
NC
NC
UNIVERSITY OF PERPIGNAN
NC
UNIVERSITY OF THE LITTORAL OPAL COAST
UNIVERSITY OF ORLÉANS
NC
UNIVERSITY OF ROUEN
UNIVERSITY OF MAINE (FRANCE)
NC
NC
UNIVERSITY OF LILLE
NC
NC
UNIVERSITY OF FRANCHE-COMTÉ
NC
PIERRE MENDÈS-FRANCE UNIVERSITY
UNIVERSITY OF ÉVORA
NC
UNIVERSITY OF POITIERS
UNIVERSITY OF CAEN LOWER NORMANDY
NC
NC
UNIVERSITY OF BURGUNDY - UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE
NC
NC
SAARLAND UNIVERSITY
POTSDAM INSTITUTE OF CLIMATE IMPACT RESEARCH
NC
UNIVERSITY OF AVEIRO
PLOVDIV UNIVERSITY "PAISII HILENDARSKI"
NC
NC
PARIS WEST UNIVERSITY NANTERRE LA DEFENSE PARIS X
NC
NC
PANTHEON-SORBONNE UNIVERSITY
NC
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
22
7
6
1
3
1
1
1
1
1
1
3
1
2
1
2
1
2
3
1
2
3
1
1
1
1
1
5
NPC
11
1
111
1
111
1
EI
11
1
1
111
1
1
1
11
ID
1
1
1
1
1
1
1
1
AE
1
TR
OP
HIT
11
11
FU
DHU
IN
12
111
1
1
1
1
1
12
INME
211
CD
CH
COS 2015
EM
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
94
ESP
ESP
ITA
GRC
ESP
ITA
ITA
ESP
ITA
EGY
GRC
ISR
ISR
TUR
ITA
ITA
ISR
ITA
ITA
ITA
ESP
201-300 AUTONOMOUS UNIVERSITY OF MADRID
201-300 AUTONOMOUS UNIVERSITY OF BARCELONA
201-300 UNIVERSITY OF FLORENCE
301-400 KAPODISTRIAN UNIVERSITY OT ATHENS
301-400 UNIVERSITY OF GRANADA
301-400 UNIVERSITY OF MILAN - BICOCCA
301-400 UNIVERSITY OF NAPLES FEDERICO II
301-400 UNIVERSITY OF POMPEU FABRA - BARCELONE
301-400 UNIVERSITY OF ROMA - TOR VERGATA
401-500 AMERICAN UNIVERSITY IN CAIRO
401-500 ARISTOTLE UNIVERSITY OF THESSALONIKI
401-500 BAR-ILAN UNIVERSITY
401-500 BEN-GURION UNIVERSITY OF THE NEGEV
401-500 ISTANBUL TECHNICAL UNIVERSITY
401-500 UNIVERSITY OF CAGLIARI
401-500 UNIVERSITY OF GENOVA
401-500 UNIVERSITY OF HAIFA
401-500 UNIVERSITY OF PALERMO
401-500 UNIVERSITY OF PARMA
401-500 UNIVERSITY OF TRIESTE
401-500 UNIVERSITY OF ZARAGOZA
AMERICAN SCHOOL OF CLASSICAL STUDIES AT ATHENS
AMERICAN UNIVERSITY OF BEIRUT
ARAB ACADEMY FOR SCIENCE, TECHNOLOGY & MARITIME TRANSPORT
NC
NC
NC
EGY
LBN
GRC
MAR
ITA
151-200 UNIVERSITY OF ROMA – LA SAPIENZA
ABDELMALEK ESSAADI UNIVERSITY
ITA
151-200 UNIVERSITY OF PISA
NC
ITA
151-200 UNIVERSITY OF PADUA
PAYS
ITA
DRAPEAU
151-200 UNIVERSITY OF MILAN
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
23
3
3
2
3
2
2
1
4
1
7
1
1
2
1
3
2
3
3
2
4
2
1
1
8
6
20
8
1
8
NPC
1
1
1
EI
11
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1
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ID
1
1
1
1
1
1111
AE
TR
OP
HIT
FU
DHU
11
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IN
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12
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1
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2
1
11
1
11
1
126
3
112
INME
11
1
11
1
121
11111
122
111
1
CD
1
CH
COS 2015
1
EM
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
95
CENTRE DE RECHERCHE EN ECONOMIE APPLIQUEE POUR LE
NC
INSTITUTE OF PHOTONIC SCIENCES
INTERNATIONAL SCHOOL FOR ADVANCED STUDIES
ISTITUTO DI STUDI SULLE SOCIETÀ DEL MEDITERRANEO (CNR)
ISTITUTO PER LA STORIA DEL PENSIERO FILOSOFICO E SCIENTIFICO
NC
NC
NC
NC
ISTITUTO UNIVERSITARIO DI ARCHITETTURA DI VENEZIA
MANOUBA UNIVERSITY
MOHAMMED V UNIVERSITY AT AGDAL
NC
NC
NC
MODERNO (CNR)
INSTITUT PASTEUR MAROC
INSTITUT NATIONAL DU PATRIMOINE DE TUNIS
NC
INSTITUT PASTEUR TUNISIE
INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE DE LA MER
NC
NC
INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE DE TUNIS
NC
NC
FOUNDATION FOR RESEARCH & TECHNOLOGY – HELLAS (FORTH)
HOLY SPIRIT UNIVERSITY OF KASLIK
ECOLE POLYTECHNIQUE D'ARCHITECTURE ET D'URBANISME D'ALGER
NC
NC
ÉCOLE NATIONALE DE L'INDUSTRIE MINERALE (ENIM)
NC
NC
CENTRE D'ETUDES ALEXANDRINES
NC
CEDRIA
CENTRE DE RECHERCHE ET DES TECHNOLOGIES DES EAUX DE BORJ
DEVELOPPEMENT
CENTRALE CASABLANCA
NC
NC
CADI AYYAD UNIVERSITY
CA' FOSCARI UNIVERSITY OF VENICE
NC
CASA DE VELAZQUEZ
BOÐAZIÇI UNIVERSITY
NC
NC
BIRZEIT UNIVERSITY
NC
NC
ARCHAEOLOGICAL INSTITUTE OF TIRANA
NC
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
DRAPEAU
MAR
TUN
ITA
ITA
ITA
ITA
ESP
TUN
MAR
TUN
TUN
TUN
LBN
GRC
DZA
MAR
EGY
TUN
DZA
MAR
ESP
MAR
ITA
TUR
PAL
ALB
PAYS
24
1
2
3
1
1
1
1
3
3
2
2
4
3
1
2
3
3
1
3
3
1
4
1
1
2
2
NPC
EI
11
11
ID
1
1
1
1
AE
TR
OP
HIT
FU
DHU
IN
1
1
111
1
1
111
111
2
11
111
1
11
111
11
12
111
1
22
1
1
11
11
INME
1
CD
CH
COS 2015
EM
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
96
NATIONAL AGENCY FOR NEW TECHNOLOGIES, ENERGY AND
UNIVERSITY OF L'AQUILA
UNIVERSITY OF MOHAMMEDIA CASABLANCA
UNIVERSITY OF ORAN
UNIVERSITY OF ROMA TRE
UNIVERSITY OF SARAJEVO
NC
NC
NC
UNIVERSITY OF CRETE
NC
NC
UNIVERSITY OF CÓRDOBA
NC
NC
UNIVERSITY OF CARTHAGE
UNIVERSITY OF ABOU BEKR BELKAÏD
NC
NC
UNIVERSITY MOHAMED 1ER
NC
UNIVERSITY OF BERGAMO
UNIVERSITÉ IBN ZOHR
NC
UNIVERSITY OF BARI
SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH UNIVERSITY
NC
NC
SAN RAFFAELE SCIENTIFIC INSTITUTE
NC
NC
SAINT JOSEPH UNIVERSITY
NC
UNIVERSITY OF AEGEAN
RUÐER BOŠKOVIÆ INSTITUTE
NC
UNIVERSITY OF ALICANTE
POLYTECHNIC UNIVERSITY OF TURIN
NC
NC
NATIONAL TECHNICAL UNIVERSITY OF ATHENS
NC
NC
NATIONAL INSTITUTE OF GEOPHYSICS AND VOLCANOLOGY
NATIONAL SUPERIOR VETERINARY SCHOOL
NC
NATIONAL INSTITUTE FOR URBAN AND TERRITORIAL PLANNING
NC
NC
NATIONAL HELLENIC RESEARCH FOUNDATION
ANTHROPOLOGY
NATIONAL CENTER OF RESEARCH IN SOCIAL AND CULTURAL
SUSTAINABLE ECONOMIC DEVELOPMENT
NC
NC
NC
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
DRAPEAU
BIH
ITA
DZA
MAR
ITA
GRC
ESP
TUN
ITA
ITA
ESP
GRC
DZA
MAR
MAR
MAR
ITA
LBN
HRV
ITA
GRC
DZA
ITA
MAR
GRC
DZA
ITA
PAYS
25
1
2
1
3
1
1
1
1
1
2
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1
1
5
4
4
1
3
2
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1
1
1
3
1
1
2
NPC
1
1
EI
ID
1
1
AE
TR
OP
HIT
FU
DHU
IN
1
1
12
1
1
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11
11
1
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11111
11
111
111
11
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12
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1
INME
1
1
1
CD
1
CH
COS 2015
11
11
EM
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
97
UNIVERSITY OF SFAX
UNIVERSITY OF SOUSSE
UNIVERSITY OF TUNIS
UNIVERSITY OF TUNIS EL MANAR
UNIVERSITY OF VALLADOLID
UNIVERSITY OF ZAGREB
NC
NC
NC
NC
NC
NC
UNIVERSITY OF BAMAKO
UNIVERSITY OF NGAOUNDÉRÉ
UNIVERSITY OF SARH
NC
NC
NC
401-500 UNIVERSITY OF CHILE
AUTRES
UNIVERSITY OF SCIENCES AND TECHNOLOGY HOUARI BOUMEDIENE
NC
ARWU
CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE
DRAPEAU
TCD
CMR
MLI
CHL
HRV
ESP
TUN
TUN
TUN
TUN
DZA
PAYS
26
1
1
1
2
1
3
2
2
2
3
2
NPC
EI
ID
1
1
1
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AE
TR
OP
HIT
FU
DHU
IN
1
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11
1
11
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11
INME
1
CD
CH
EM
1
COS 2015
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
98
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
99
ANNEXE 3 : Collaborations socio-économiques dans le cadre
des appels à projets A*Midex – axes concernés
• Légende/ colonnes :
> Type d’entreprise :
PME : Petite et Moyenne Entreprise
GE : Grande Entreprise
> Appels à projets :
EI : Émergence et Innovation
ID : Interdisciplinarité
AE : Académie d’Excellence
TR : Transfert
TROP : Transfert - Optique Photonique
HIT : House of Innovation and Technology
DHU : Départements Hospitalo-Universitaires
IN : International
INME : International - Méditerranée
CH : Chaire
> TC : Type de collaboration :
CP : Conception de Prototype
PS : Prestation de service
ENTREPRISE
AB INITIO MEDICAL
A-CORROS
EXPERTISE
AIRBUS
AIR PRODUCTS
AIRBUS
HELICOPTERS
ALCIS COMPANY
ATG GROUPE
ATGEO
BIOCYTEX
BKIN
BLACKROCK
MICROSYSTEMS
JANELIA FARM
RESEACH CAMPUS
PENTAIR AQUATIC
ECOSYSTEMS
ARC NUCLÉART
CAREWAVE
CERFAC
CILAS
CODEBOX
CEMPUTERDIENSTE
GMBH
COMEX
COPETECH SM
CROSS LUX
• Légende/ lignes :
> Axes :
EN : Energy
EPU : Environment, Planet and Universe
HLS : Health and Life Sciences
SAT : Sciences and Advanced Technologies
SCE : Societies, Cultures and Exchanges
> Localisation :
Trame bleue : entreprises du site
TYPE
VILLE
PAYS
EI
ID
AE
TR
OP
HIT
DHU
IN
IN
ME
CH
START
UP
MEYREUIL
FR
PME
ARLES
FR
SCE
GE
GE
BLAGNAC
ALLENTOWN
FR
USA
SCE
PS
PS
GE
MARIGNANE
FR
SCE
PS
PME
PME
START
UP
PME
GE
BESANCON
AVIGNON
AIX EN
PROVENCE
MARSEILLE
KINGSTON
FR
FR
FR
CAN
HLS
PS
PS
GE
SALT LAKE CITY
USA
HLS
PS
ASHBURN
USA
GE
APOPKA, FL
USA
SCE
PS
PME
START
UP
GE
START
UP
GRENOBLE
FR
SCE
PS
MARSEILLE
FR
SCE
PS
TOULOUSE
FR
ORLEANS
FR
PME
STUTTGART
GER
GE
PME
PME
MARSEILLE
MARSEILLE
ROUSSET
FR
FR
FR
HLS
SAT
CP
PS
SAT
HLS
CP
CP
EPU
EPU
SAT
FR
TC
CP
HLS
EPU
PS
SAT
SAT
CP
HLS
SCE
SCE
EN
PS
CP
PS
PS
CP
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
100
ENTREPRISE
CYPREOS France
ÉPONGES
DASSAULT
AVIATION
DASSAULT
SYSTEME 3D
DEINOVE
EDITAG
EKSMA OPTICS
FALDES SAS
FEMTONICS LTD
GEMALTO
GENOCHEM
GERME
HORUS PHARMA
IBS
ICDD
BECKMANCOULTER Marseille
IMMUNOTECH
IMXPAD
INNATE PHARMA
INSIGMA
IPSEN FRANCE
IPSO FACTO
KALYSÉE
MENARD COMP
MICROMED FRANCE
MU LABS
NEUROCHLORE
NEURON EXPERTS
NEUROSERVICE
NEUROSYS
NEXCIS
NOVADEM
NS REPAIR
OMEGA CAT
SYSTEM
OMNIPAT
TYPE
VILLE
PAYS
PME
FONTENAY
SOUS BOIS
FR
GE
SAINT CLOUD
FR
PME
PME
PME
VELIZY
VILLACOUBLAY
PARIS
MEYREUIL
VILNIUS
FR
FR
LTU
PME
ROUSSET
FR
PME
BUDAPEST
HUN
GE
GEMENOS
FR
PME
PME
PME
PME
PME
GRASSE
MARSEILLE
ANTIBES
PEYNIER
GEMENOS
FR
FR
FR
FR
FR
GE
MARSEILLE
FR
PME
GE
PME
LA CIOTAT
MARSEILLE
HANGZHOU
BOULOGNE
BILLANCOURT
MARSEILLE
FR
FR
CHN
PME
START
UP
GE
PME
PME
START
UP
SAS
PME
PME
START
UP
START
UP
AE
TR
OP
HIT
DHU
IN
IN
ME
CH
EPU
SCE
SCE
PS
PS
HLS
CP
CP
PS
SAT
SAT
EPU
HLS
EPU
HLS
CP
HLS
PS
HLS
SAT
SAT
SCE
SCE
CP
HLS
HLS
HLS
HLS
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HLS
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CP
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PS
HLS
PS
HLS
PS
PS
PS
HLS
PS
SAT
SAT
SCE
FR
TC
PS
SAT
FR
SCE
PS
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SAT
AIX EN PCE
FR
CARNEGIE
MACON
AIX EN
PROVENCE
USA
FR
FR
HLS
CP
MARSEILLE
FR
HLS
PS
MARSEILLE
FR
HLS
AIX EN PCE
FR
HLS
HLS
EPU
HLS
EN
SAT
EPU
SAT
FR
ROUSSET
FR
PME
MEYREUIL
FR
PME
START
UP
MARSEILLE
FR
RENNES
FR
SAT
PME
MARSEILLE
FR
SAT
GE
PARIS
FR
GE
FUVEAU
FR
HLS
SAT
GARDANNE
ORANGE
ORSAY PHYSICS
ID
EPU
SCE
FR
GE
GE
EI
HLS
CP
PS
PS
HLS
PS
HLS
PS
CP
CP
CP
HLS
PS
PS
HLS
SAT
SCE
EN
EPU
HLS
SAT
SCE
CP
PS
SAT
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
101
ENTREPRISE
PHASICS
PHENOTYPE
EXPERTISE
PLYGEM
PROVENCE
TECHNOLOGIES PROVETECH
QIAGENMERSEILLE
QUALISTEO
SAFRAN
SEAKALIA
SILIOS
TECHNOLOGIES
S.Q.LAB
INSTRUMENTATION
TYPE
VILLE
PAYS
PME
SOISY SUR
SEINE
FR
PME
MARSEILLE
FR
GE
CARY
USA
PME
MARSEILLE
FR
GE
MARSEILLE
FR
PME
NICE
FR
GE
PME
PARIS
MARSEILLE
FR
FR
PME
ROUSSET
FR
PME
VITROLLES
FR
EI
ID
AE
TR
OP
SUNPARTNER
THALÈS SESO SAS
TROPHOS
ULTRASOUND
VENTURES
VECT-HORUS
VIRBAC
WATTGO
ROUSSET
START
UP
AIX EN
PROVENCE
AIX EN
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MARSEILLE
RESEARCH
TRANGLE PARK
GE
PME
PME
START
UP
GE
PME
IN
IN
ME
CH
TC
PC
HLS
PS
SCE
PS
HLS
PS
HLS
PS
EN
SAT
PC
SAT
HLS
PS
EPU
HLS
SAT
CP
HLS
SAT
SCE
FR
SCE
FR
SCE
CP
EN
EPU
HLS
SAT
SAT
SAT
SCE
CP
PS
EPU
SAT
FR
CP
FR
HLS
USA
SCE
MARSEILLE
FR
HLS
CARROS
AIX EN
PROVENCE
FR
HLS
HLS
HLS
FR
EN
CP
PERTUIS
FR
EPU
SAT
SAT
CP
WINLIGHT
PME
DHU
SAT
HLS
ST MICRO
ELECTRONICS
GE
HIT
HLS
PS
PS
HLS
PS
PS
COS 2015 / / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
102
ANNEXE 3 bis : Collaborations socio-économiques dans le cadre des
projets lauréats des appels à projets A*Midex – axes concernés
• Légende/ colonnes :
> Type d’entreprise :
PME : Petite et Moyenne Entreprise
GE : Grande Entreprise
> Appels à projets :
EI : Émergence et Innovation
ID : Interdisciplinarité
AE : Académie d’Excellence
TR : Transfert
TROP : Transfert - Optique Photonique
HIT : House of Innovation and Technology
DHU : Départements Hospitalo-Universitaires
IN : International
INME : International - Méditerranée
CH : Chaire
> TC : Type de collaboration :
CP : Conception de Prototype
PS : Prestation de service
ENTREPRISE
A-CORROS
EXPERTISE
AIRBUS
AIR PRODUCTS
AIRBUS
HELICOPTERS
ALCIS COMPANY
BIOCYTEX
BKIN
BLACKROCK
MICROSYSTEMS
JANELIA FARM
RESEACH CAMPUS
PENTAIR AQUATIC
ECOSYSTEMS
ARC NUCLÉART
CAREWAVE
CERFAC
CODEBOX
CEMPUTERDIENSTE
GMBH
COMEX
COPETECH SM
DASSAULT
AVIATION
DASSAULT
SYSTEME 3D
EKSMA OPTICS
FEMTONICS LTD
• Légende/ lignes :
> Axes :
EN : Energy
EPU : Environment, Planet and Universe
HLS : Health and Life Sciences
SAT : Sciences and Advanced Technologies
SCE : Societies, Cultures and Exchanges
> Localisation :
Trame bleue : entreprises du site
TYPE
VILLE
PAYS
PME
ARLES
FR
SCE
GE
GE
BLAGNAC
ALLENTOWN
FR
USA
SCE
PS
PS
GE
MARIGNANE
FR
SCE
PS
PME
PME
GE
BESANCON
MARSEILLE
KINGSTON
FR
FR
CAN
HLS
CP
PS
PS
GE
SALT LAKE CITY
USA
HLS
PS
ASHBURN
USA
GE
APOPKA, FL
USA
SCE
PS
PME
START
UP
GE
GRENOBLE
FR
SCE
PS
MARSEILLE
FR
SCE
PS
TOULOUSE
FR
PME
STUTTGART
GER
GE
PME
MARSEILLE
MARSEILLE
FR
FR
GE
SAINT CLOUD
FR
GE
PME
PME
VELIZY
VILLACOUBLAY
VILNIUS
BUDAPEST
EI
ID
AE
TR
OP
HIT
DHU
IN
IN
ME
CH
TC
PS
SAT
HLS
HLS
EPU
PS
SAT
HLS
PS
CP
SCE
SCE
PS
PS
SAT
PS
FR
SCE
PS
LTU
HUN
SAT
HLS
PS
PS
COS 2015 / Politique de la recherche
A*Midex : un dynamiseur de la politique de site
103
ENTREPRISE
TYPE
VILLE
PAYS
EI
ID
AE
TR
OP
GEMALTO
HORUS PHARMA
IBS
ICDD
BECKMANCOULTER Marseille
IMMUNOTECH
INNATE PHARMA
INSIGMA
IPSEN FRANCE
IPSO FACTO
KALYSÉE
MICROMED FRANCE
NEUROCHLORE
NEUROSERVICE
NEXCIS
NS REPAIR
OMEGA CAT
SYSTEM
OMNIPAT
ORSAY PHYSICS
PHENOTYPE
EXPERTISE
PLYGEM
PROVENCE
TECHNOLOGIES PROVETECH
QIAGENMERSEILLE
SAFRAN
ST MICRO
ELECTRONICS
SUNPARTNER
TROPHOS
ULTRASOUND
VENTURES
VECT-HORUS
VIRBAC
WATTGO
GE
GEMENOS
FR
PME
PME
PME
ANTIBES
PEYNIER
GEMENOS
FR
FR
FR
GE
MARSEILLE
FR
GE
PME
MARSEILLE
HANGZHOU
BOULOGNE
BILLANCOURT
MARSEILLE
FR
CHN
AIX EN PCE
FR
MACON
FR
MARSEILLE
FR
AIX EN PCE
FR
GE
PME
START
UP
PME
START
UP
PME
START
UP
PME
START
UP
HIT
DHU
SCE
HLS
SAT
HLS
HLS
PS
HLS
PS
PS
HLS
PS
SCE
FR
FR
SCE
PS
SAT
CP
HLS
PS
HLS
HLS
FR
SAT
PME
MARSEILLE
FR
SAT
GE
FUVEAU
FR
PME
MARSEILLE
FR
GE
CARY
USA
PME
MARSEILLE
FR
HLS
GE
GE
MARSEILLE
PARIS
FR
FR
HLS
START
UP
GE
PME
PME
PS
PS
HLS
SAT
SCE
SAT
CP
HLS
PS
SCE
PS
PS
PS
SAT
SCE
FR
SCE
FR
HLS
USA
SCE
MARSEILLE
FR
HLS
CARROS
AIX EN
PROVENCE
FR
PERTUIS
FR
WINLIGHT
CP
HLS
FR
FR
PS
EN
SAT
RENNES
PME
PS
HLS
FR
AIX EN
PROVENCE
MARSEILLE
RESEARCH
TRANGLE PARK
TC
CP
CP
PS
MARSEILLE
START
UP
PME
CH
CP
FR
ROUSSET
IN
ME
HLS
SAT
SAT
SCE
ROUSSET
GE
IN
EN
EPU
HLS
SAT
SAT
SCE
CP
PS
HLS
PS
PS
HLS
HLS
EN
PS
PS
CP
EPU
SAT
SAT
CP
COS 2015 / / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
104
3 - Valorisation et relations avec le monde socio-économique
3.1  -  Bilan des activités de Valorisation de la Recherche
3.2  -  Direction de la Recherche et de la Valorisation (DRV)
3.3 - Protisvalor Méditerranée
3.4  -  Sociétés d’Accélération de Transfert Technologique (SATT) Sud Est
3.5 - Incubateurs
3.6  -  Quelques « success stories » de start-up créées dans le périmètre d’AMU
3.7 - Analyse SWOT
COS 2015
COS 2015 / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
105
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
3.1 - Bilan des activités de Valorisation de la Recherche
Le terme de « valorisation » de la recherche est pris ici au sens large et couvre les activités de
Bilan des
desrelations
activitéscontractuelles
de Valorisation
deles
la agences
Recherche.
recherche appliquée allant
avec
de l’État, les industriels, le conseil
Européen, jusqu’au développement de licences-brevets et la création de spin-off ou autres startup.
Le terme de « valorisation » de la recherche est pris ici au sens large et couvre les activités de recherche appliquée allant
Nous allons décrire
dans lacontractuelles
suite de cetavec
exposé
les structures
mises
en place
à Aix-Marseille
Université
des relations
les agences
de l’État, les
industriels,
le conseil
Européen, jusqu’au
développement de
ainsi que leurs résultats
et
bilans
chiffrés.
Ouvrir
l’université
aux
besoins
du
monde
socio-économique
est
licences-brevets et la création de spin-off ou autres startup.
devenue une nécessité et de fait, la valorisation est un secteur à part entière de la politique d’innovation
Nous allons décrire
dans la suite
de cet exposé
les structureslamises
en place à Aix-Marseille
ainsi que leurs
et de partenariat d’Aix-Marseille
Université.
L’intérêt
de développer
valorisation
pour AMU Université
est d’auget bilans chiffrés.
l’université auxpar
besoins
du monde socio-économique
est devenue
une nécessité
et de
menter la lisibilité etrésultats
la reconnaissance
deOuvrir
l’établissement
la diffusion
de connaissances
et l’offre
de
fait,
la
valorisation
est
un
secteur
à
part
entière
de
la
politique
d’innovation
et
de
partenariat
d’Aix-Marseille
Université
solutions et de méthodes en direction du monde socio-économique. Cela se traduit concrètement par un
de développer
pour AMU de
est d’augmenter
la lisibilitémais
et la reconnaissance
l’établissement par
gain d’autonomie desL’intérêt
laboratoires
grâcela àvalorisation
l’augmentation
leurs ressources,
surtout celade
permet
la
diffusion
de
connaissances
et
l’offre
de
solutions
et
de
méthodes
en
direction
du
monde
socio-économique.
d’enrichir les problématiques de recherche en les finalisant davantage, ce qui devrait également avoir des Cela se
traduit concrètement par un gain d’autonomie des laboratoires grâce à l’augmentation de leurs ressources, mais surtout
répercussions directes
sur la motivation des étudiants à poursuivre des cursus Recherche (notamment en
cela permet d’enrichir les problématiques de recherche en les finalisant davantage, ce qui devrait également avoir des
Science) et également
sur l’insertion des jeunes docteurs.
répercussions directes sur la motivation des étudiants à poursuivre des cursus Recherche (notamment en Science) et
Concrètement, également
Aix-Marseille
Université
a choisi
sur l’insertion
des jeunes
docteurs.d’organiser sa politique au travers d’un Comité
de Valorisation regroupant différents partenaires (CNRS, Inserm, SATT, Protisvalor, CDC, DIRECCTE,
Concrètement,de
Aix-Marseille
a choisi
d’organiser
politique au incluant
travers d’un
Comité de Valorisation
Incubateurs, autres universités
la région)Université
et suivant
une chaîne
de sa
valorisation
4 structures
regroupant différents partenaires (CNRS, INSERM, SATT, Protisvalor, CDC, DIRECCTE, Incubateurs, autres universités de
d’intervention.
la région) et suivant une chaîne de valorisation incluant 4 structures d’intervention.
Fig.1. Schéma é
de Valorisation
Figure 1. d’AMU
Schéma de Valorisation d’AMU
Direction de la Recherche et de la Valorisation (DRV)
3.2 - Direction
la auRecherche
deconcerne
la Valorisation
Un service de
propre
sein de la DRVet
et qui
principalement(DRV)
les relations contractuelles entre les laboratoires de
recherche, les acteurs publics (ANR, FUI, …) Dans un contexte où notre université se doit de donner du temps aux
Un service propre
au sein de la DRV et qui concerne principalement les relations contractuelles entre
enseignants-chercheurs et aux chercheurs, il s’agit ici d’un service d’aide au montage de projets et dédié aux missions
les laboratoires de recherche,
les acteurs publics (ANR, FUI...). Dans un contexte où notre université se
d’animation, de gestion, de veille juridique et de mise en œuvre de la politique d’établissement.
doit de donner du temps aux enseignants-chercheurs et aux chercheurs, il s’agit ici d’un service d’aide au
montage de projets et dédié aux missions d’animation, de gestion, de veille juridique et de mise en œuvre
de la politique d’établissement.
1
COS 2015 / / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
106
3.3 - Protisvalor Méditerranée
La deuxième structure, Protisvalor Méditerranée, qui est une filiale d'Aix-Marseille Université, dédiée
aux relations contractuelles avec les partenaires privés ce qui lui permet d’intervenir en qualité de mandataire dans les domaines juridique, administratif, financier ou de la propriété industrielle. Une cellule Europe
y a été mise en place pour répondre aux besoins des chercheurs en matière de projets européens (7e PCRD
et H2020). Ses procédures de gestion financière et de suivi des projets ont conduit à l’obtention en juillet
2010 d’une certification européenne (certificat sur la méthodologie) distinguant ainsi le travail effectué
en son sein. Protisvalor Méditerranée accompagne les enseignants-chercheurs d'Aix-Marseille Université
dans tous leurs projets de collaboration avec la sphère économique locale, nationale et internationale, du
montage financier du projet à sa gestion.
Un bilan chiffré des contrats publics, européens et privés confirme l’efficacité de la DRV et de
Protisvalor et l’intérêt que nos partenaires trouvent dans la pluridisciplinarité d’AMU. Les chiffres évoluent
au cours des années en fonction de l’ouverture des appels d’offres (programme européens en particulier)
mais le niveau des collaborations contractuelles reste élevé avec 108 millions d’euros pour plus de 1 800
contrats sur les 3 ans d’existence d’AMU (2012 à 2014). Les contrats avec les organismes publics (ANR, FUI,
Europe) représentent 82 millions d’euros et les contrats avec des partenaires privés (industriel, monde
socio-économique) représentent 26 millions d’euros (voir Tableau 1 et Figure 2).
ANNEE
2012
Montant Nombre 17 837 486 €
2 515 989 €
15 321 497 €
6 287 854 €
15 210 688 €
6 154 000 €
9 056 688 €
33 048 174 €
AMU
AMU Privé
AMU Public
dont ANR
PVM
PVM Privé
PVM Public (dont europe)
TOTAL
398
159
239
39
157
81
76
555
2013
Montant Nombre
31 515 168 €
3 241 180 €
28 273 988 €
4 843 248 €
12 239 654 €
7 499 000 €
4 740 654 €
43 754 822 €
510
165
345
31
120
105
15
630
2014
Montant
Nombre
21 115 977 €
2 705 242 €
18 410 735 €
5 806 515 €
16 413 701 €
9 280 709 €
7 132 992 €
37 529 678 €
416
80
336
44
225
199
26
641
TOTAL de 2012 à 2014
Total montant
total nbre
70 468 631 €
1324
8 462 411 €
404
62 006 220 €
920
16 937 617 €
114
43 864 043 €
502
22 933 709 €
385
20 930 334 €
117
114 332 673 €
1826
é Tableau 1. Montant des contrats obtenus par AMU de 2012 à 2014.
Montant 2012 AMU AMU Privé AMU Public dont ANR PVM PVM Privé PVM Public (dont europe) TOTAL 33048 174 € 17837 486 € 15321 497 € 15210 688 € 9056 688 € 6287 854 € 2515 989 € Montant 6154 000 € COS 2015 / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
107
Montant 2013 AMU AMU Privé AMU Public dont ANR PVM PVM Privé PVM Public (dont europe) TOTAL 43754 822 € 31515 168 € 28273 988 € 12239 654 € 7499 000 € 4843 248 € 3241 180 € 4740 654 € Montant Montant 2014 AMU AMU Privé AMU Public dont ANR PVM PVM Privé PVM Public (dont europe) TOTAL 37529 678 € 21115 977 € 18410 735 € 16413 701 € 9280 709 € 5806 515 € 2705 242 € 7132 992 € Montant Montant Total par Année 2012 2013 2014 TOTAL de 2012 à 2014 114332 673 € 33048 174 € 43754 822 € 37529 678 € Montant é Figure 2. Histogrammes relatifs aux montants des contrats d’AMU de 2012 à 2014.
COS 2015 / / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
108
Un zoom sur la gestion des contrats privés et européens fait apparaître Protisvalor comme une
entreprise structurée qui a mis en place des procédures de gestion efficace. L’obtention du Certificat de
méthodologie de la commission européenne et son renouvellement en témoignent. L’organisation mise
en place répond à des exigences de productivité. Le principe de rémunération de PVM en pourcentage sur
les contrats induit une industrialisation des process. Une croissance constante du CA (voir Figure 3) et le
maintien de la rentabilité au fil des exercices montrent la solidité des procédures mises en place et justifient le choix politique de la Présidence d’AMU de confier la gestion de ses contrats privés et européens à
sa filiale. Deux contrôles fiscaux, 3 contrôles Urssaf, 4 audits de la commission européenne ont tous conclu
à la régularité des méthodes de travail.
é Figure 3. Évolution du chiffre d’affaire de Protisvalor en millions d’euros de 2012 à 2014.
Il n’y a pas d’outil universel, AMU a besoin de plusieurs outils adaptés pour plus d’efficacité,
Protisvalor est une composante de la caisse à outils de l’université. Parce que PVM gère des comptes en
dollars, commerce dans beaucoup de langues différentes, perçoit des paiements par cartes de crédit, est
soumise à des règles différentes, elle permet d’élargir le champ d’action de l’université et donc de collecter
plus de fonds. Si demain PVM était réintégré au sein d’AMU, une fraction importante des emplois ne serait
pas reconductible et une fraction du chiffre d’affaires échapperait aux laboratoires de l’université. Ainsi,
le Tableau 2 ci-après montre l’évolution du nombre de personnes employées mensuellement. Fin 2014,
dernier chiffre connu, 293 personnes ont été salariées par Protisvalor principalement dans les laboratoires
comme post-doctorants et ingénieurs. L’administration de la société est assurée par 23 salariés permanents, ce qui représente 8% du nombre total des salariés.
2010
2011
2012
2013
2014
Nb de personnes salariées
121
144
167
211
293
Nb de salariés permanents
13
16
19
21
23
Equivalent temps plein
90
116
128
150
152
é Tableau 2. Montant des contrats obtenus par AMU de 2012 à 2014.
Protisvalor instruit et co-contracte de nombreux contrats partenariaux et européens qui constituent
le carnet de commande. Le Tab.3 propose un zoom sur l’évolution du chiffre d’affaires de 2010 à 2014.
Celui-ci est structuré autour de deux grands pôles d’activités, sensiblement équivalents : les contrats partenariaux (industriels et structures de droit privé) et les contrats européens. Le chiffre d’affaires en 2014
s’est élevé à 16,5 M€ en progression de 22% par rapport à 2013.
COS 2015 / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
109
K€
2010
2011
2012
2013
2014
Contrats partenariaux
Contrats Européens
MI-mAbs
Autres
Total
4.025
4.989
5.496
6.020
7.499
3.769
4.647
5.259
5.748
6.530
0
0
0
0.818
1.350
0.564
0.550
0.658
0.661
1.110
8.358
10.186
11.313
13.247
16.490
é Tableau 3. Montant des contrats obtenus par AMU de 2012 à 2014.
En 2014 PVM a signé pour 16,5 M€ de contrats :
• 199 contrats partenariaux 9 M€
• 16 contrats européens 6,5 M€
• 10 autres1 M€
Lancé en 2007, le 7e PCRD s’est terminé le 31 janvier 2013. Au cours de ces sept années, la commission
européenne aura contribué pour 34 M€ au travers de 92 projets. Depuis le 1er janvier 2014, le programme
H2020 de la commission européenne fait suite au 7e PCRD. Cette première année a permis d’obtenir 16
contrats représentant 5,1 M€.
7e PCRD
Nombre
Valeur M€
6
10
15
11
13
24
13
1.807
2.778
9.057
2.708
4.575
9.057
4.022
Total
92
34.004
H2020
Nombre
Valeur M€
16
5.1
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
é Tableau 4. Montant des contrats Europe.
La Figure 4 propose une liste des principaux industriels partenaires d’AMU via sa filiale Protisvalor.
é Figure 4. Les principaux partenaires industriels.
COS 2015 / / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
110
3.4 - Sociétés d’Accélération de Transfert Technologique (SATT) Sud Est
La troisième structure de la chaîne de valorisation est la SATT Sud Est (Sociétés d’Accélération de
Transfert Technologique), opérationnelle sur les 2 régions PACA et Corse, plus particulièrement dédiée
aux actions de maturation des inventions à fort potentiel et aux études de propriété intellectuelle (PI). La
SATT Sud Est une Société par actions simplifiées (SAS) détenue à 33% par l’État et à 67% par les établissements publics de recherche et dont les actionnaires sont Aix-Marseille Université, l’Université de Nice
Sophia Antipolis, l’Université de Toulon, l’Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse, l’Université de
Corse, l’École Centrale Marseille, le CNRS, l’Inserm et la Caisse des Dépôts et Consignations. L’Assistance
Publique – Hôpitaux de Marseille et le CHU de Nice en sont partenaires fondateurs non actionnaires.
Elle se veut l’interface privilégiée entre les entreprises et la recherche publique en PACA et Corse.
À ce titre la SATT poursuit 3 objectifs stratégiques : mettre fin au morcellement des structures de valorisation des établissements de recherche, accroître le niveau d’innovation des entreprises et contribuer au
développement économique régional par la création d’entreprises innovantes et d’emplois. La méthodologie suivie est d’accompagner les projets sur toute la chaîne du transfert avec l’équipe de recherche selon
les attentes des industriels afin de combler le gap technologique entre l’état de développement des technologies issues de la recherche publique et les besoins des entreprises, d’augmenter le niveau de maturité
technologique (TRL) et diminuer ainsi le risque industriel.
Les chiffres clés de la SATT Sud Est sont les suivants :
• Création 2012
•
• SAS au capital de 1 M€
•
• Dotation totale 78 M€
•
• 1ère dotation sur 3 ans 26 M€
•
2e dotation sur 3 ans 22 M€
Membres fondateurs 11
Dont actionnaires 9
Dont membres fondateurs associés 2
Indicateurs SATT Sud Est 31/12/21014
2012
2013
2014
Nombre de déclarations d’invention
78
143
135
Nombre de titres de PI déposés
40
50
73
Nombre de projets de maturation
18
27
38
engagés
Nombre de licences
6 licences
13 licences
20 licences
et de start-up
2 start-up
6 start-up
é Tableau 5. Les indicateurs de la SATT Sud Est.
Total
366
163
83
39 licences
8 start-up
Facturations de la SATT sur les technologies d’AMU 2012 à 2014
• 666 002,53 € HT sont facturés sur des technologies pour lesquelles AMU est copropriétaire dont
361 524,53 € HT en 2014
L’investissement de 2012 à 2014 de la SATT, pour les projets pour lesquels AMU est valorisateur, représente :
• un budget de Pré-maturation (études de marché et de brevetabilité) = 220 470 €
• un budget PI = 1 515 853 €
Les engagements 2012 à 2014 sur la maturation des projets représentent :
• 7 429 880 € dans les laboratoires où AMU est co-tutelle (avec valorisateur AMU ou autre)
> dont 4 137 880 € en 2014
• dont 3 890 000 € pour dans les laboratoires où AMU est valorisateur
> dont 1 902 880 € en 2014
En 2014, sur les projets pour lesquels AMU est acteur (valorisateur, copropriétaire, co-tutelle…), on recense :
• 92 déclarations d’invention dans des laboratoires où AMU est co-tutelle ou dont il est copropriétaire.
• 8 APP + 29 brevets dont AMU est copropriétaire.
• 4 138 k€ engagés sur 29 projets de maturation dans les laboratoires où AMU est cotutelle.
COS 2015 / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
111
3.5 - Incubateurs
Enfin, Aix-Marseille Université entretient des relations privilégiées avec les deux incubateurs d’entreprise dont elle est actionnaire : l’incubateur thématique et national, Multimédia Belle de Mai et l’incubateur généraliste Impulse couvrant toute thématique de recherche sur l’académie d’Aix-Marseille. Ces
incubateurs ont pour objectif d’accompagner et de financer depuis 2000 toute création d’entreprise issue
ou liée à la recherche publique.
L’incubateur Impulse est un incubateur généraliste et multisectoriel couvrant les 4 départements
de la région PACA OUEST (13, 84, 04 et 05) et 4 grands domaines scientifiques. Il est labellisé par une
accréditation AFAQ iso 9001 version 2008 (certification 2009-2015). Les projets relatifs aux sciences de la
vie représentent 40% de l’activité de l’incubateur, ceux couvrant les sciences technologiques pour l’ingénieur 35%. Les projets liés aux technologies de l’information et de la communication représentent 20% de
l’activité de l’incubateur. On recense 5% des projets dans le domaine des sciences humaines et sociales.
Le Tab. 6 donne les grands indicateurs de l’incubateurs Impulse depuis 2000. On note un taux de survie
des entreprises créées depuis 2000 de 67% et 620 emplois directs créés. On note des pourcentages équivalents sur l’incubateur multimédia Belle de Mai avec 73 entreprises toujours en activités sur les 112 créées
depuis l’an 2000 (voir Tab.7.) et un taux de transformation de projets en création d’entreprises de l’ordre
de 81%. De manière générale l’activité des deux incubateurs est réellement satisfaisante sur l’ensemble
des indicateurs d’évaluation.
Nombre de projets incubés depuis 2000
142
Projets issus de la recherche publique
100
Taux de conversion projets/entreprises
81%
Nombre d’entreprises créées
115
Taux de survie des entreprises depuis 2000
67%
Nombre d’emplois directs créés en PACA
620
Nombre d’emplois indirects créés en PACA
1700
Taux de Lauréats au concours CNACETI
55%
é Tableau 6. Les indicateurs de l’incubateur Impulse.
Nombre de
projets reçus
Nombre
de projets
incubés
Nombre
de projets
arrêtés
Nombre
d’entreprises
créées
Total
depuis
2000
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
645
36
32
37
40
53
46
49
46
45
44
150
8
8
10
11
11
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11
9
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9
26
0
0
3
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3
2
1
2
112
5
7
6
9
13
9
8
8
9
9
é Tableau 7. Les indicateurs de l’incubateur multimédia Belle de Mai.
COS 2015 / / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
112
3.6 - Quelques « success stories » de start-up créées dans le périmètre d’AMU
Secteurs
Sciences de la Vie et de la Santé
Champs d’application
Maladies du système nerveux
Laboratoire associé
UMR 7259 AMU/CNRS
NICN Neurobiologie des Interactions Cellulaires et
Neurophysiopathologie
Un des défis majeurs de l’industrie pharmaceutique dans les années à venir est le développement
de stratégies permettant le ciblage d’agents thérapeutiques ou de molécules d’imagerie au niveau des
organes, voire de populations de cellules, à l’aide de molécules (vecteurs) présentant une affinité sélective
pour leurs cibles. Cela est d’autant plus vrai pour le cerveau dont les vaisseaux et capillaires qui l’irriguent
présentent des propriétés particulières qui les rendent très imperméables à de nombreux médicaments.
La société Vect-Horus identifie et développe des vecteurs pour le ciblage de médicaments et s’est spécialisée dans l’adressage de médicaments vers le système nerveux central (cerveau et moelle épinière).
En effet, Le système vasculaire du système nerveux central appelé barrière hémato-encéphalique (BHE)
restreint très efficacement le passage de la plupart des molécules à potentiel thérapeutique du sang vers
le tissu nerveux. Vect-Horus a mis en place une plateforme technologique innovante avec pour mission de
créer des vecteurs facilitant l’adressage de molécules thérapeutiques au cerveau. La société Vect-Horus se
centre actuellement sur la neuroprotection. En effet quand le cœur s’arrête, le cerveau, qui ne reçoit plus
de sang, souffre. Or, le froid est le meilleur des neuroprotecteurs pour tenter de limiter les conséquences
néfastes en évitant la mort cellulaire. Refroidir le cerveau stressé avec une molécule administrée par une
simple injection intraveineuse, est l’objectif actuel de la société Vect-Horus, qui va bientôt démarrer les
essais de son candidat médicament, VH-N439 (Neurotensin) chez l’homme. Il agit comme un cheval de
Troie en associant la neurotensine à un vecteur, un peptide de 8 acides aminés, qui trompe le cerveau et
passe la barrière hémato-encéphalique Au delà de cet exemple, c’est le principe de transporteur « universel » qui est important. Antibiotiques, anticancéreux, anticorps pourraient toucher leurs cibles dans le
cerveau. Des laboratoires comme Sanofi, dans le cadre de recherches sur les maladies neurovégétatives,
ont déjà signé des contrats de partenariat.
Secteurs
Sciences & Technologies de l’ingénieur
Champs d’application
Caméras scientifiques - en lumière faible
Laboratoire associé
UMR 7326 AMU/CNRS
Laboratoires d’Astrophysique de Marseille
First Light Imaging conçoit, fabrique et vend les caméras scientifiques en lumière faible les plus rapides
au monde, notamment une caméra ultrarapide capable de saisir plus de 2 000 images à la seconde dans une
obscurité quasi complète. La technologie d’origine a été développée par les Laboratoires d’Astrophysique de
Marseille, le Laboratoire d’Astrophysique de l’Observatoire de Grenoble et l’Observatoire de Haute-Provence
et sera utilisée par les plus grands télescopes. Créée en 2011 par cinq ingénieurs pour valoriser leurs travaux
de recherche, l’entreprise mène ses propres projets de développement afin d’inventer les caméras du futur.
Ces innovations ouvrent de nouvelles perspectives à l’astronomie et notamment dans la recherche d’exoplanètes, mais aussi dans d’autres secteurs tels que les nanosciences, la microscopie ou l’aéronautique. Après
avoir remporté le prix de l’ingénieur de l’année 2009, le concours OSEO Emergence 2010, First Light a été lauréate du concours OSEO Créa-Dév 2013 pour son nouveau programme de développement d’une caméra infra-
-22%8)4,%61%'SRGI
COS 2015 / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
113
rouge ultrasensible et rapide. Implantée à Meyreuil, First Light poursuit son développement à l’international
et ses caméras sont en service dans les plus grands instituts et laboratoires astronomiques du monde. First
Light Imaging a ainsi été retenue par l’agence spatiale américaine pour contribuer au programme WFIRST,
un projet de télescope spatial à infrarouge dont le lancement ne devrait pas intervenir avant 2025 en vue
de déterminer l’impact de l’énergie sombre sur l’évolution de l’univers. Le programme aura également pour
ambition l’étude des exoplanètes dans le bulbe central de notre galaxie à travers l’observation des lentilles
gravitationnelles. En 2013, First Light Imaging a réalisé un chiffre d’affaires de 1,350 M€ (580 K€ de C.A. en
2012, 2 salariés) et présente un carnet de commandes d’une valeur de 3 M€ avec une visibilité jusque fin 2015.
SOCIÉTÉ ANONYME À DIRECTOIRE ET CONSEIL DE SURVEILLANCE
Secteurs
Sciences de la Vie et de la Santé
Champs d’application
Immunothérapie
Laboratoire associé
UMR 7280 AMU/CNRS/Inserm
CIML Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy
Siège social : 117 avenue de Luminy - 13276 MARSEILLE CEDEX 9 - FRANCE
Tél. +33 (0)4Innate
30 30 30 30
- Fax +33 (0)4
30 30une
00 - Mail
: [email protected]
Pharma
S.A.30est
société
biopharmaceutique
qui conçoit et développe des anticorps thérainnate-pharma.com
peutiques innovants
contre le cancer et les maladies inflammatoires. Son approche originale a donné lieu à des
alliances structurantes avec des sociétés leaders de la biopharmacie comme Bristol-Myers Squibb, AstraZeneca et
Novo Nordisk A/S. La Société a deux programmes testés en clinique dans le domaine de l’immuno-oncologie, une
approche d’immunothérapie novatrice qui pourrait changer le paradigme de traitement des cancers en rétablissant
la capacité des cellules immunitaires à reconnaître et à éliminer les cellules tumorales. La science d’Innate Pharma
fait également l’objet de développement dans les pathologies inflammatoires chroniques. Basée à Marseille et
cotée en bourse sur Euronext Paris, Innate Pharma comptait 99 collaborateurs au 31 décembre 2014. Tout récemment, Innate Pharma a signé un accord majeur avec le groupe britannique AstraZeneca. Celui-ci lui versera jusqu’à
1,275 milliard de dollars (250 millions lors de la conclusion de l’accord et le reste en versements par étapes) pour
participer au développement et à la commercialisation du traitement contre le cancer IPH2201. Cet anticorps sera
développé en combinaison avec un traitement d’AstraZeneca et de MEDimmune, le bras de recherche et de développement de molécules biologiques du laboratoire britannique, le MEDI4736. En Bourse, Innate Pharma bondit
de plus de 47%. Innate Pharma avait déjà conclu plusieurs accords avec des grands de la pharmacie, le plus récent
étant celui avec Sanofi sur le développement d’une nouvelle génération d’anticorps couplés.
Secteurs
Sciences de la Vie et de la Santé
Champs d’application
Immuno-oncologie
Laboratoire associé
UMR 7280 AMU/CNRS/Inserm
CIML Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy
Communiqué de presse
Création de la société HalioDx
Issue du mariage entre Ipsogen et Qiagen, Halio dx veut explorer le marché émergent des kits de
L’équipe dirigeante
dece
QIAGEN
Marseille
crée cette
nouvelle société
diagnostic appliqués à l’immuno-oncologie.
Dans
domaine,
seulement
trois molécules
thérapeutiques :
l’ipilimumab, le nivolumab
et:ledevenir
pembrolizumab,
produites
les Bigdu
Pharmas
BMSenetimmuno-oncologie
Merck, ont été enreAmbition
la référence
dans le par
domaine
diagnostic
gistrées par
les autorités
santé
européennesde
et compagnons
nord-américaines,
depuispour
2011.laPlutôt
que la tumeur,
Business
model de
dual
: développement
diagnostics
biopharmacie
et de tests en
elles ciblent son environnement pourpropre
stimuler
les
défenses
immunitaires
naturelles
de
l’organisme,
avec
pour les laboratoires de biologie clinique
des résultats étonnants constatés par la communauté médicale sur l’indication du mélanome, supérieurs
à la chimiothérapie, selon une étude de Merck rendue publique en novembre dernier. La start-up exploitera
– HalioDx annonce aujourd’hui son lancement, par l’équipe dirigeante de QIAGEN
Marseille,
23 mars
2015de
sous licence
le brevetled’un
directeur
recherche à l’Inserm, le Dr Jérôme Galon, l’un des nouveaux associés
Marseille.
HalioDx
entend
devenir
l’acteurrendant
de référence
du diagnostic
dansdu
l’immuno-oncologie
et contribuer à
de la société, qui a identifié plusieurs marqueurs
possible
le comptage
nombre de lymphocytes
faire encore progresser
la de
médecine
personnalisée.
présents immédiatement
autour
la tumeur,
pour en déduire une note de densité immunitaire.
Au service de cette ambition, HalioDx s’appuie dès sa création sur trois atouts majeurs :
x
Une équipe dirigeante expérimentée et complémentaire, composée des cofondateurs d‘HalioDx, qui a une
COS 2015 / / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
114
Secteurs
Sciences et technologies de l’information et de la
communication
Champs d’application
Certification de documents
Laboratoire associé
UMR 7296 AMU/CNRS
LSIS Laboratoire des Sciences de l’Information et
des Systèmes
La start-up KeeeX, incubée par l’Incubateur MultiMedia de la Belle de Mai, propose à ses utilisateurs la solution pour gérer, signer et retrouver tous leurs fichiers et documents. Les marchés ciblés sont
l’authentification des données, la gestion collaborative et le partage sécurisé des contenus, et la gestion
électronique documentaire. Elle fournit des services de recherche et de certification autonome et automatique de documents et est basée sur la Licence d’un système breveté et d’un logiciel d’indexation et de
certification de documents par clés cryptographiques intégrées qui permettent de vérifier l’authenticité
de blocs de données numériques et d’accès au fichier de données (Aix-Marseille Université – CNRS). La
start-up KeeeX est une solution originale de confiance numérique dans un monde tout numérique aux
multiples moyens d’échange, où malgré tout on cherche, on perd, on révèle ses données. KeeeX scelle au
cœur de tout fichier, sans l’altérer, un nom unique prononçable et vérifiable. L’utilisateur KeeeX, propriétaire de ses données, devient libre de générer tout contenu unique, de trouver tout document où qu’il soit,
d’obtenir en un clic un original, une référence, la version la plus récente, et cela entre de multiples clouds,
geds, disques… KeeeX rend aussi possible le cryptage des échanges sur tout canal, même non souverain :
internet, mail, usb… KeeeX est une application pour Windows, OSX, et Linux, qui utilise les meilleures
technologies de protection connues, ne transmet aucun octet de vos données à nos serveurs, et permet
leur absolue confidentialité.
Secteurs
Sciences de la Vie et de la Santé
Champs d’application
Pharmaceutique
Laboratoire associé
UMR 7288 AMU/CNRS
Institut de Biologie du Développement de Marseille
Trophos SA est une société pharmaceutique qui développe des thérapies innovantes jusqu’à leur
validation clinique dans des indications en neurologie et cardiologie qui n’ont pas encore de traitements
efficaces. La société dispose d’une plateforme technologique unique basée sur des composés chimiques
brevetés dérivés des oximes de cholestérol qui génère des « candidats médicaments ». Son produit principal, l’olesoxime (TRO19622), est en développement de Phase 3 dans une maladie neurologique orpheline,
la SLA et dans l’amyotrophie spinale. Trophos a été créée le 21 décembre 1998 en tant que spin-off de
laboratoire CNRS/Université de la Méditerranée. La société a été fondée par 2 entrepreneurs, Antoine
Béret et Michel Delaage, et 3 chercheurs, Christopher Henderson, Jean-Louis Kraus et Olivier Pourquié. En
2015, Le groupe pharmaceutique suisse Roche a fait l’acquisition de la société de biotechnologies Trophos
pour 700 millions d’euros. La molécule développée par Trophos, l’olesoxime, ayant montré ses effets positifs lors d’une étude clinique de phase II, le paiement des 700 millions de Roche - 470 millions pour le
capital et 230 millions pour la licence d’exploitation du traitement - sera échelonné jusqu’à la mise sur le
marché de l’olesoxime.
COS 2015 / Politique de la recherche
Valorisation et relations avec le monde socio-économique
115
3.7 - Analyse SWOT
Faiblesses
Forces
• Structuration de la valorisation
• Structuration récente
• Pluridisciplinarité d’AMU
• Prise en compte dans la carrière des
enseignants-chercheurs
• Politique régionale de la Valorisation
• Sociétés d’Accélération
Technologique SATT
de
Transfert
• Créativité au sein d’AMU
• Protisvalor (Certificat de méthodologie et
label)
Opportunités
Menaces
• Potentiel SHS sur AMU
• Marché très concurrentiel
• Ouverture sur la Méditerranée
• De multiples acteurs dans l’environnement
• Impact de la valorisation sur Prg H2020
• Faible présence de gros industriels dans la
région
• Politique valorisation des collectivités
territoriales
COS 2015 / / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
116
4 - Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
4.1 - Introduction
4.2  -  Données et indicateurs de la formation doctorale à AMU
4.3  -  Actions pour améliorer et renforcer d’avantage la qualité de la formation doctorale à AMU
A - Repenser les missions du Collège Doctoral
A.1 - Organiser les études doctorales
A.1.a - Définir les principes de recrutement des doctorants
A.1.b - Clarifier et simplifier les règles et les procédures
A.1.c - Encadrement de thèses
A.2 - Préparation de l’insertion professionnelle
A.2.a - Formation
A.2.b - Améliorer les opportunités de carrière, recherche d’emploi
A.2.c - Fournir des informations actualisées sur la formation doctorale et l’insertion professionnelle
A.3 - Impulser de nouvelles stratégies pour amplifier d’avantage la qualité de la formation doctorale à AMU
et promouvoir son diplôme de doctorat
A.3.a - Être un acteur incitatif de la formation doctorale à AMU
A.3.b - Promouvoir les titulaires de doctorat
A.3.c - Définir de nouvelles stratégies pour les collaborations internationales et promouvoir le co-encadrement
doctoral avec les entreprises
A.3.d - Représenter la formation doctorale d’AMU et renforcer son attractivité
4.4 - Conclusion
4.5 - Analyse SWOT
4.6 - Annexes
COS 2015 / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
117
4.1 - Introduction
Le doctorat est le diplôme universitaire le plus élevé au niveau mondial. En France le doctorat est un
diplôme national basé uniquement sur une activité de recherche. Ses exigences ainsi que l’organisation
de la formation doctorale en, et au sein des, Écoles Doctorales sont fixées par un arrêté16 du Ministère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Cet arrêté en fixe quatre orientations majeures :
• Confirmation des écoles doctorales comme lieux de structuration de l’offre de formation doctorale,
contribuant à sa visibilité et à son attractivité aux plans national, européen et international. Une
école doctorale fédère, sur un site donné, des forces scientifiques de qualité dans un ensemble
cohérent de thématiques.
• Accréditation par l’État des écoles doctorales après évaluation par le Haut Conseil de l’Évaluation
de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (H.C.E.R.E.S.). L’accréditation définit les champs
scientifiques de compétence et permet l’inscription des doctorants et la délivrance du doctorat.
• Reconnaissance de la formation doctorale comme une « expérience professionnelle de recherche ».
Le doctorant n’est plus considéré comme un étudiant mais comme un chercheur en formation.
• Possibilité donnée à l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur de participer à la
formation doctorale dès lors qu’il a été démontré, dans le cadre d’une évaluation nationale, leur capacité
à apporter une contribution significative à l’animation scientifique et pédagogique d’une école doctorale.
À Aix-Marseille Université (AMU), la formation doctorale est organisée en 12 Écoles Doctorales couvrant toutes les disciplines et tous les domaines de recherche. Ces domaines de recherché (voir Table 1 en
Annexe I) peuvent être divisés en 5 domaines principaux : Sciences dures ; Sciences de la vie ; Sciences
humaines et sociales (SHS); Sciences juridiques, politiques et économiques, et Sciences interdisciplinaires.
Les 12 Écoles Doctorales d’AMU regroupent17 3 645 doctorants, dont près de la moitié sont des femmes.
Ils peuvent s’appuyer sur un potentiel, pour l’encadrement des doctorants, de plus de 2400 chercheurs et
enseignants-chercheurs, habilités à diriger les recherches, travaillant dans 121 structures de recherche. Le
nombre de nouveaux doctorants enregistrés chaque année est autour de 800 et le nombre de diplômes de
doctorat délivrés chaque année par l’université est d’environ 700 dans 72 spécialités différentes
Les 12 Écoles Doctorale d’AMU sont fédérée au sein d’un Collège Doctoral depuis 2007. Lors de la
création du Collège Doctoral, 4 missions principales lui ont été assignées :
• Mettre en place une Charte des Thèses commune.
• Promouvoir l’interdisciplinarité entre écoles doctorales et dans la formation des doctorants.
• Organiser des formations à l’insertion professionnelle et sensibiliser les doctorants au monde
socio-économique.
• Renforcer la visibilité nationale et internationale de la formation doctorale du site d’Aix-Marseille
et accroître son attractivité.
Certaines de ces missions ont été accomplies. La charte des thèses a été mise en place en 2008; en 2014,
une large offre de formations a été mise en place et proposée aux doctorants ; l’interdisciplinarité est maintenant une partie intégrante de l’offre de formation. Entre temps de nouvelle actions devaient être développées
et d’autres ont vu le jour, parmi lesquelles la nécessité d’être en phase avec les recommandations Européennes
en matière de formation doctorale, de rehausser le niveau du diplôme de doctorat, de développer l’employabilité
des titulaires du diplôme de doctorat, de définir de nouvelles ambitions pour des collaborations de recherche
à l’international... En outre la collecte des données relatives à la formation doctorale et leur analyse ainsi que
l’amélioration des différents indicateurs de la formation doctorale nécessite aussi d’autres actions à prendre.
16
17
Arrêté du 7 août 2006 relatif à la formation doctorale (NOR : MENS0602083A), Journal Officiel de la République Française.
Ce chiffre est extrait des données de l’année académique 2012-2013.
COS 2015 / / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
118
Ces nouvelles exigences et ses besoins nous ont conduit à revoir les missions du Collège Doctoral et
de repenser ses actions dans le but rehausser la formation doctorale à AMU et d’améliorer encore plus sa
qualité, son attractivité et sa visibilité au niveau national, Européen et international. Ces nouvelles missions et actions sont présentées dans la section III de ce document.
4.2 - Données et indicateurs de la formation doctorale à AMU
Les données disponibles relatives à la formation doctorale à AMU nous permettent d’avoir une
bonne vue d’ensemble de ses indicateurs principaux et de leur évolution dans le temps.
Baisse d’effectifs : Le nombre total de doctorants diminue au fil des ans18 (diminution de 11% en 5
ans) comme on peut le voir sur la figure 1 (voir Annexe I). Ceci est dû à différents facteurs, parmi lesquels
la légère diminution du nombre de nouveaux doctorants inscrits et la légère augmentation du nombre de
soutenance de thèses de doctorats qui est une conséquence de la volonté de réduction de la durée de la
thèse dans quelques domaines principaux de recherche (figures 2 et 3 dans l’Annexe I).
Répartition par sexe et origine : Les différentes Écoles Doctorales ne présentent pas le même écart
entre hommes et femmes dans leur recrutement (voir Table 2 ans l’Annexe I). Les femmes prédominent en
SHS (60.5% et jusqu’à 67% en langues, littérature et arts) et aussi, dans une moindre mesure, en science
de la vie et de la santé ; les hommes prédominent en sciences dures19 (70% et jusqu’à 76% en sciences
pour l’ingénieur). Près de la moitié des doctorants (46%) sont titulaires d’un diplôme de Master hors AixMarseille ; 37% sont des doctorants internationaux, parmi lesquels 80% sont non Européens20.
Co-direction Internationale des thèses de doctorat : Durant l’année académique 2013-2014, 9.9%
des doctorants à AMU préparaient leurs thèses de doctorat dans le cadre d’une cotutelle internationale21.
En 2013, une étude conduite par le Collège Doctoral a révélé une disparité importante parmi les 361 cotutelles internationales en cours cette année-là : 142 cotutelles avec l’Afrique parmi lesquelles 84 avec la
Tunisie, 12 avec le Maroc ; 114 avec l’Europe dont 60 avec l’Italie, 11 avec l’Allemagne et 22 avec l’Amérique
du Nord mais seulement 6 avec les Etats Unis d’Amérique. Le partenariat avec les pays occidentaux, en
particulier les Etats Unis d’Amérique et les pays du nord de l’Europe est insuffisante en partie parce que
plusieurs universités dans ces pays ne pratiquent pas la co-diplomation.
Financement : En 2012-2013, globalement 64% des doctorants sont financés, 20% sont des salariés
exerçant une fonction hors formation doctorale et 16% n’ont aucun support financier. Ces taux sont assez
similaires à ceux observés au niveau national22. La Table 3 de l’Annexe I montre les taux de financement
des thèses de doctorat par différentes sources à AMU et au niveau national pour comparaison. Comme
on peut le voir, il y a quelques différences ici et là23, mais la situation est globalement très similaire. Le
taux de financement cache des différences significatives entre les domaines des sciences dures où tous
les doctorants sont financés et les domaines des SHS24, où près de 50% des doctorants sont sans aucune
source de financement.
Durée des Thèses : Le problème des doctorants non financés a un impact direct sur la durée des
thèses. La moyenne pour les diplômes de doctorat délivrés en 2014, est de 51 mois, mais ici aussi le
contraste est fort entre la durée de la thèse en sciences dures d’une part et en SHS ainsi qu’en sciences
juridiques et politiques : Cela va de moins de 40 mois en sciences dures à plus de 70 en SHS ainsi qu’en
sciences juridiques et politiques. Ces différences peuvent partiellement s’expliquer par le fait que la nature
de l’exercice de la thèse de doctorat peut être différente d’un champ à l’autre. On observe la même tendance au niveau national où la durée moyenne des thèses de doctorat est plus courte dans les domaines
La même évolution est observée au niveau national où le nombre total de doctorants a diminué d’environ 7% durant la même période ?
Cette répartition entre hommes et femmes est très similaire à celle qu’on observe au niveau national.
20
Au niveau national 54% des doctorants ont obtenu un diplôme de Master en dehors de l’Université où ils préparent leurs thèses de doctorat et 42% sont
des doctorants internationaux.
21
Le taux national des thèses de doctorat en cotutelle est 9%.
22
65% of doctorants sont financés, 20% salaries et 15% n’ont aucune source de financement.
23
Comme par exemple le taux de financement à AMU de la part des autorités régionales et celui en provenance d’autres ministères et institutions d’enseignement supérieur sont environ moitié moins importants qu’au niveau national.
24
Dans le domaine des sciences juridiques et politiques, approximativement 35% des doctorants n’ont aucune source de financement.
18
19
COS 2015 / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
119
des sciences dures comparée aux domaines des SHS et des sciences juridiques et politiques. La Table 4
en Annexe I montre la durée moyenne de la thèse de doctorat dans 3 principaux et différents domaines
scientifiques à AMU et au niveau national pour comparaison.
Formation Professionnelle : En 2014-15, plus de 1000 doctorants ont été inscrits dans des formations interdisciplinaires et d’accompagnement pour préparer la poursuite du parcours professionnel des
doctorants, organisées par le Collège Doctoral. Pour la première fois, en accord avec la charte des thèses
d’AMU, le Collège Doctoral a mis en place un programme de formations obligatoire de 100 heures sur 3
ans, comprenant 50 heures de formations scientifiques, disciplinaires et interdisciplinaires et 50 heures de
formations pour préparer les doctorants à la poursuite de leur carrière professionnelle. La participation des
doctorants à ces formations n’apparait pas bien équilibrée sur différentes Écoles Doctorales. Les données
préliminaires doivent cependant être prises avec prudence car certaines formations organisées indépendamment par différents groupement de recherche comme par exemple les Labex ne sont pour le moment
pas toutes connues par les Collège Doctoral.
Insertion Professionnelle : Les données sur l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de
doctorat25 est un indicateur important sur la qualité de la formation doctorale. En France le taux d’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat est globalement de l’ordre de 90% (resp. 95%) 3
(resp. 5) années après la soutenance de thèse de doctorat. Ces taux cachent cependant quelques disparités
entre différents domaines scientifiques. À AMU une enquête partielle26 a été conduite sur cette question
il y a quelques années par le Collège Doctoral. Elle montre que le taux d’insertion est meilleur comparé à la
moyenne nationale et est de l’ordre de 95% (resp. 98%) 3 (resp. 5) années après la soutenance de thèse de
doctorat. Cependant ces taux à 3 et 5 ans doivent être considérés avec prudence car ils ne concernent pas
toutes les Écoles Doctorales et ont été obtenus à partir de différents échantillons de titulaires du diplôme
de doctorat.
4.3 - Actions pour améliorer et renforcer d’avantage la
qualité de la formation doctorale à AMU
Les données et les indicateurs relatifs à la formation doctorale et à l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat dans les secteurs académiques et non académiques est globalement satisfaisant mais peut et doit être améliorer dans quelques domaines comme l’internationalisation (incluant
les cotutelles) des doctorants, le taux de financement, la durée des thèses dans certains domaines spécifiques de recherche, les relations avec le monde socio-économique et du point de vue organisationnel.
Dans cette section nous décrivons et fournissons quelques idées et suggestions sur comment l’organisation et la gestion de la formation doctorale à AMU pourrait être améliorée d’avantage en réexaminant
les missions du Collège Doctoral et en repensant ses actions en étroite collaboration avec les 12 Écoles
Doctorales et avec les différents conseils et structures de recherche et de formation d’AMU. Le but étant
d’améliorer et d’amplifier d’avantage la qualité de la formation doctorale à AMU et de renforcer sa visibilité et son attractivité.
A - Repenser les missions du Collège Doctoral
Le rôle principal d’un Collège Doctoral d’AMU rénové est de donner force à la politique doctorale de
l’Université en accord avec ses décisions officielles et ses principes et conformément aux textes législatifs
et aux recommandations Européennes en matière de formation doctorale27. Ses missions doivent être
étroitement interconnectées avec celles qui sont coordonnées par les Écoles Doctorales. Elles peuvent être
organisées en trois grandes catégories :
• Organiser les études doctorales
• Préparer l’insertion professionnelle
Enquête CEREQ (Centre d’Étude et de Recherche sur les Qualifications) : Bref du CEREQ, n° 316 novembre 2013.
Étude basée sur 65% des 1547 titulaires du diplôme de doctorat de 9 Écoles Doctorales en 2007-2009.
27
Les textes législatifs Français et les recommandations Européennes sont donnés en Annexe II.
25
26
COS 2015 / / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
120
• Impulser de nouvelles stratégies pour amplifier d’avantage la qualité de la formation doctorale
à AMU et promouvoir son diplôme de doctorat
Ces missions principales, présentées dans la suite, convergent vers un seul objectif : rehausser le
niveau de la formation doctorale, assurer la transparence des procédures et l’excellence à toutes les étapes
(recrutement des jeunes chercheurs, procédures d’assurance qualité tout au long du doctorat par rapport
à la formation, à l’encadrement, à la condition de soutenance de la thèse et l’internationalisation) afin
de rendre le site d’Aix-Marseille attractif de façon optimale pour les chercheurs et de faire en sorte que
le diplôme de doctorat d’AMU soit synonyme de grande qualité pour les recruteurs aussi bien dans les
domaines de la recherche et de la formation académique qu’au sein du monde socio-économique.
A.1 - Organiser les études doctorales
A.1.a - Définir les principes de recrutement des doctorants
Les principes partagés par toutes les Écoles Doctorales pour le recrutement des doctorants doivent
se faire selon des « critères explicites et publics », en accord avec les exigences et les recommandations
Européennes en la matière. Ces critères s’appliquent aux doctorants avec ou sans financement spécifique.
Recrutement de doctorants avec financement spécifique
Plusieurs sources de financement existent et le principe directeur pour le recrutement du doctorant
reste le choix du candidat le plus approprié pour le projet de thèse proposé.
Pour les contrats doctoraux délivrés par l’université, chaque École Doctorale doit organiser sa procédure de sélection qui doit inclure une annonce publique, une présélection et une audition des candidats.
Les jurys doivent rester indépendants et régulièrement renouvelés. Une liste d’admission des candidats
retenus doit être publiée ainsi qu’une liste complémentaire de candidats éligibles pour lesquels d’autres
sources de financement pourraient être trouvées.
Quand le financement provient d’autres contrats de recherche à travers par exemple des collaborations internationales ou industrielles, l’École Doctorale doit être impliquée dans le processus de sélection
des candidats éligibles.
Recrutement de Doctorants sans financement
Dans le cas où le candidat n’a pas obtenu de financement ou n’a pas candidaté pour un financement
car il exerce une activité salariée, l’École Doctorale dans certains domaines peut néanmoins envisager de
considérer sa candidature. Dans ce cas les mêmes critères de sélections doivent s’appliquer.
Le conseil de l’École Doctorale doit examiner les ressources financières du candidat, sa disponibilité
et sa capacité à faire correctement sa recherche. Le seuil de ses ressources financières pendant le doctorat
ne doit pas être inférieur au seuil de pauvreté c’est-à-dire inférieur à 60% du niveau de vie médian, soit
993 euros nets par mois en 2014. Il faut aussi que la profession du candidat lui permette de disposer du
temps nécessaire à ses recherches.
A.1.b - Clarifier et simplifier les règles et les procédures
Définir la politique des contrats doctoraux
Le Collège Doctoral doit être une force de proposition pour l’attribution des contrats doctoraux aux
Écoles Doctorales28 basée sur des critères objectifs et partagés.
Le Collège Doctoral doit participer aussi à la sélection des candidats aux programmes spécifiques
visant à renforcer les collaborations inter-institutionnelles (AMU / Direction Générale de l’Armement,
Commissariat à l’Énergie Atomique…), à développer les recherches interdisciplinaires et à promouvoir les
collaborations avec les autorités/partenaires (région PACA, programme CoFund29…) et avec les institutions
nationales et internationales à travers, par exemple, les programmes LABEX et les appels à projet d’A*Midex.
AMU attribue chaque année plus de 180 contrats doctoraux dont 80% sont directement attribués aux 12 Ecoles Doctorales.
Programme de la Commission Européenne pour offrir un financement supplémentaire pour les programmes de bourses régionales et nationales existantes ou nouvelles pour la recherche, la formation et le développement de carrière.
28
29
COS 2015 / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
121
Enfin, en synergie avec les différents conseils/commissions d’AMU, le Collège Doctoral devrait être
un acteur dans la définition de l’équilibre approprié entre les sélections, bottom-up et top-down, des projets de recherche en matière de formation doctorale.
Règles pour les Écoles Doctorales et le Collège Doctoral
Ces règles doivent être discutées en veillant à la spécificité des secteurs, par exemple concernant la
durée des thèses, le nombre de thèse un encadrants pourrait superviser, les méthodes de suivi des doctorants. Ces règles doivent toutefois suivre les mêmes procédures afin d’assurer pour tous les doctorants,
transparence, équité et autant que possible les mêmes exigences.
Les règles pour le Collège doivent spécifier les limites du mandat du directeur, la composition du
conseil du Collège Doctoral, qui pourrait rassembler entre autres représentants, les directeurs des 12 Écoles
Doctorales, des représentants du monde socio-économique, un représentant des autorités régionales et 5
doctorants élus par leurs paires représentant les 5 principaux domaines scientifiques de la formation doctorale au sein d’AMU (sciences dures, sciences humaines et sociales, sciences de la vie, sciences juridiques,
politiques et économiques et sciences interdisciplinaires).
Aspects administratifs relatifs à la formation doctorale
Des efforts ont déjà été accomplis pour clarifier, simplifier et standardiser différents aspects concernant l’inscription en doctorat, la soutenance de thèse ainsi que la convention de cotutelles internationales.
Le but étant d’aller vers une dématérialisation des procédures autant que possible, à travers une utilisation
rationnelle des sites web, reliant les enregistrements administratifs et les assistants administratives des
Écoles Doctorales, coordonnant les tâches des différents services impliqués dans la recherche et les affaires
internationales. Le Collège Doctoral doit, sur ces aspects, être présent à toutes les étapes comme un acteur.
A.1.c - Encadrement de thèses
La charte des thèses rédigée par le Collège Doctoral en 2008 et mise à jour en 2012 a constitué un
progrès significatif pour l’encadrement des thèses. Il faut la faire évoluer sur un certain nombre de points
et sera ensuite traduite en anglais après la parution des nouveaux textes ministériels encadrant le doctorat30. Les points qui devraient être inclus concernent les droits et devoirs de chaque participant au travail
de thèse de doctorat, le doctorant, les directeurs de thèse et du laboratoire d’accueil et le directeur de
l’École Doctorale d’inscription du doctorant.
En résumé, la charte de thèse concerne l’accès privilégié aux informations concernant :
• le laboratoire où l’activité de recherche est réalisée ;
• les droits et devoirs du doctorant au sein de leur environnement de travail incluant les règles
d’éthiques et de propriété intellectuelle ainsi que celles vis-à-vis de l’université ;
• L’offre de formation doctorale d’accompagnement et l’établissement d’un “contrat individuel de
formation” ;
• les opportunités d’insertion professionnelle et une participation active dans la collecte
d’informations relatives à leur insertion.
Toutes ces informations seront rassemblées et développées dans le Guide du Doctorat que le Collège
Doctoral rédigera pour toutes les parties concernées : candidats pour les projets de thèses de doctorat,
doctorants et encadrants. Des informations complémentaires (textes législatifs, sources de financement
des thèses, données principales relatives à la formation doctorale et l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat) seront ajoutées.
A.2 - Préparation de l’insertion professionnelle
A.2.a - Formation
En 2014, le Collège Doctoral a travaillé sur la manière d’appliquer la charte des thèses à tous les
doctorants de l’université et de leur offrir les formations dont ils ont besoin pour préparer leur insertion
Le nouvel arrêté sur la formation doctorale du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sera publié en 2016.
30
COS 2015 / / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
122
professionnelle, en particulier en dehors de la recherche académique. Le Collège Doctoral propose ainsi
aux doctorants inscrits dans les 12 Écoles Doctorales d’AMU un « Contrat individuel de formation » devant
être validé en trois ans. Des exceptions peuvent éventuellement être accordées aux doctorants salariés et
quand la validation de l’acquis de l’expérience est disponible.
Spécifiquement, les doctorants doivent valider 100 heures de formations répartis en 50 heures de
formations disciplinaires et interdisciplinaires, et 50 heures de formations d’accompagnement pour la
poursuite de carrière.
Tandis que les formations scientifiques disciplinaires sont principalement organisées par les Écoles
Doctorales et les laboratoires de recherche, le Collège Doctoral fournit des outils pour :
• Maîtriser les dispositifs essentiels pour la recherche,
• Les formations interdisciplinaires,
• Préparer l’insertion professionnelle (Doctoriales, coaching, création d’entreprise, gestion de projet…).
La formation d’accompagnement pour la poursuite de carrière a pour but de faciliter le recrutement
des titulaires du diplôme de doctorat, en particulier en dehors du monde académique, principalement en
développant des compétences transférables et en fournissant des formations dédiées pour optimiser la
valeur de la qualification du doctorant. Le but principal est d’aider les doctorants à comprendre mieux les
attentes du monde socio-économique et leur permettre de réaliser qu’ils ont acquis durant leurs années
de thèse des compétences et des capacités pour une insertion professionnelle réussie.
L’organisation des formations interdisciplinaires et d’accompagnement pour la poursuite de carrière
incluront des contributions de partenaires intérieurs et extérieurs à AMU : technopôle, Service universitaire d’Insertion et d’Orientation, APEC31 pour la formation professionnelle, IMéRA32 ou les PR2I33 pour les
formations interdisciplinaires.
Les formations organisées par le Collège Doctoral sont supervisées de la conception à la mise en
œuvre, par un agent de formation34, et régulièrement évaluées par les doctorants via la base de données
ADUM35 qui permet de gérer tout le processus de formation, de l’inscription à l’évaluation.
Un des objectifs principaux du Collège Doctoral est d’augmenter le volume des formations en offrant
une palette plus large et diversifiée de programmes.
Les futures objectives du Collège Doctoral consistent à :
• Adapter la formation d’accompagnement pour la poursuite de carrière aux besoins du marché.
Ceci implique la création d’un conseil comprenant parmi ses membres des représentants du
secteur socio-économique.
• Optimiser l’organisation et l’accès aux différentes formations en remettant à jour les sites web
et en catégorisant les formations d’accompagnement pour la poursuite de carrière en quatre
secteurs correspondant aux différents types de carrières :
> Autorités Publiques et Organisations Internationales,
> Conseil et Expertise,
> Entreprise,
> Recherche et formation supérieure.
• Impliquer autant que possible les doctorants dans la définition des objectifs des formations,
en développant des compétences d’autonomie, responsabilité, travail en équipe et intelligence
collective. Comme pour les compétences transférables, les formations ne peuvent pas être de
simples transmissions de savoirs. Elles nécessitent une participation active des doctorants.
Agence Pour l’Emploi des Cadres.
Institut Méditerranéen d’études Avancées.
33
Pôles de Recherche Interdisciplinaires et Intersectoriels d’AMU.
34
Chargé de formation.
35
ADUM (Accès Doctorat Unique et Mutualisé) est un portail internet d’information, de services, de communication des doctorants et des titulaires du
diplôme de doctorat.
31
32
COS 2015 / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
123
En 2015, le Collège Doctoral met en place un réseau de doctorants pour optimiser les échanges
scientifiques et d’information entre eux, et pour améliorer l’aptitude linguistique entre doctorants francophones et non-francophones. L’autonomie sera encouragée. Les doctorants contribueront à l’animation
de comités spécifiques en charge de l’insertion de nouveaux doctorants, pour assurer la perpétuation du
réseau et le prestige de l’image d’AMU. Le réseau des doctorants sera un dispositif essential pour les activités de formations. Il doit aussi constituer un cadre pour le développement d’un réseau alumni.
A.2.b - Améliorer les opportunités de carrière, recherche d’emploi
Le Collège Doctoral développe des ateliers de transition professionnelle, pour aider les doctorants à
définir leur projet professionnel et leur permettre de reformuler dans le cadre de leur perspective professionnelle les compétences qu’ils ont développées durant leur thèse de doctorat.
Le Collège Doctoral a obtenu le support de l’APEC pour aider les doctorants dans la recherche d’un travail.
A.2.c - Fournir des informations actualisées sur la formation doctorale et l’insertion
professionnelle
Chaque École Doctorale devrait chaque année recueillir les informations pertinentes sur le nombre
total de doctorants inscrits, le nombre de doctorants en 1ère année de thèse, le nombre de thèses de doctorat soutenues, leurs durées, la production scientifique liée aux travaux de thèse et l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat. Cette dernière donnée requiert temps et méthodologie
et doit être conduite et analysée de la même manière dans tous les secteurs. Cette tâche essentielle doit
être conduite par une personne dévouée et bien formée pour ce travail au sein du Collège Doctoral en lien
étroit avec les Écoles Doctorales. Cette donnée importante devrait ensuite être diffusée aux doctorants et
leurs encadrants, aux étudiants de Master qui souhaitent poursuivre en doctorat et aussi aux partenaires
institutionnels et académiques.
Le Collège Doctoral enrichira aussi la base ADUM existante en fournissant des informations sur les
procédures, les textes législatifs, la diffusion des bonnes pratiques et les opportunités de financement.
Un effort spécifique sera fait en collaboration avec les Écoles Doctorales pour informer les doctorants sur
l’environnement de la thèse de doctorat : le rapport Doctorants /encadrants, durées moyennes de thèses
de doctorat et l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat.
Cet effort collectif permettra d’améliorer le sentiment d’appartenance à une grande communauté
dispersée sur plusieurs Campus éloignés.
Le succès de ces missions requerra la mise à jour et la modernisation des sites web du Collège Doctoral
et de ceux des 12 Écoles Doctorales, en conformité avec la charte graphique d’AMU. Ces efforts doivent être
coordonnés avec le service informatique de l’université et doivent permettre des mises à jour régulières,
une présentation bilingues et la capacité de stocker des données et des fichiers facilement accessibles.
A.3 - Impulser de nouvelles stratégies pour amplifier d’avantage la qualité
de la formation doctorale à AMU et promouvoir son diplôme de doctorat
A.3.a - Être un acteur incitatif de la formation doctorale à AMU
Pendant de nombreuses années, le Collège Doctoral a fait la promotion de l’interdisciplinarité et de l’intersectorialité en attribuant chaque année six contrats doctoraux sur des programmes de recherche encadrés
chacun par des chercheurs ou des enseignants-chercheurs appartenant à deux Écoles Doctorales différentes.
Le Collège Doctoral continuera dans cette voie en relation avec les 5 pôles des PR2I qui ont comme tâches
de mettre en place de nouveaux programmes de recherche interdisciplinaires et intersectoriels innovants. Le
Collège Doctoral, en collaboration avec les PR2I, contribuera à l’identification de thèmes de recherches interdisciplinaires et/ou intersectoriels et à la définition des critères de sélection des programmes de recherche proposés.
Le Collège Doctoral pourrait aider dans le développement d’outils pour améliorer la mobilité des
doctorants en direction d’universités et centre de recherche étrangers (centre internationaux de recherche,
terrains d’études, conférences et stages internationaux). Plus généralement, la mobilité internationale
devrait être une partie intrinsèque de la formation doctorale.
COS 2015 / / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
124
A.3.b - Promouvoir les titulaires de doctorat
Des efforts ont déjà été fait en collaboration avec le monde socio-économique pour promouvoir le
diplôme de doctorat afin d’optimiser les conditions d’insertion professionnelle. Bien que cet effort doit
être coordonné au niveau national, le Collège Doctoral doit intensifier ses actions au niveau régional : les
initiatives existantes (animation d’une journée au cours de la semaine “AMU-entreprises”, la présence
importante chaque année des entrepreneurs et des gestionnaires de ressources humaines au cours des
Doctoriales), ne sont pas suffisants.
Diverses actions seront prises :
• Création du conseil du Collège Doctoral avec la participation des représentants du monde socioéconomique et d’un représentant de l’ANRT36 pour renforcer les liens avec les entreprises.
• La mise en place d’un réseau d’entreprises partenaires en association avec le “Vice-président
délégué au partenariat avec le monde de l’entreprise” conduisant à l’élaboration d’accords-cadres
négociés par l’université.
• Le renforcement de partenariats déjà établis avec le technopôle de Luminy via son séminaire
de “Création d’entreprises” ou à développer avec d’autres incubateurs d’entreprises : Belle-deMai (multimedia), l’incubateur universitaire IMPULSE (PACA Ouest) ou le “Centre Européen
d’Entreprises et d’Innovation du Plateau de l’Arbois”.
• La participation aux “Rencontres de la Recherche et de l’Innovation” organisés par Campus France.
A.3.c - Définir de nouvelles stratégies pour les collaborations internationales et promouvoir le co-encadrement doctoral avec les entreprises
AMU doit affiner sa stratégie de collaborations internationales au niveau du doctorat. Plusieurs éléments doivent être pris en compte :
• Le dispositif Français de cotutelle n’est pas reconnu et n’est pas pratiqué dans tous les pays ;
Nous devrions donc considérer des modèles alternatifs.
• Il y a un grand déséquilibre entre les nombreuses cotutelles avec les pays comme l’Italie et la
Tunisie et le petit nombre de cotutelles avec les États-Unis et l’Allemagne, en dépit de la qualité
de la recherche dans ces pays.
• Notre université doit mieux définir sa politique en matière de collaboration internationale au
niveau doctoral pour garantir que les cotutelles font partie d’une politique générale d’une véritable
collaboration scientifique qui implique des critères d’excellences bien définis pour les deux
partenaires. Cette tâche devrait impliquer une collaboration plus étroite entre le Collège Doctoral
et la Direction des relations Internationales (DRI) pour les cotutelles internationales de thèse
de doctorat ; Cela implique en particulier la politique à l’égard de la région de la Méditerranée.
D’autre part des relations étroites avec les autorités régionales, en particulier la région PACA,
permettra d’utiliser son réseau de collaborations industrielles et technologiques pour promouvoir
les co-encadrements de thèses de doctorat dans les entreprises. L’objectif est d’augmenter les
financements CIFRE. A AMU, 7.8% des thèses de doctorat financées sont des financements
CIFRE, Ce taux est en dessous de la moyenne nationale qui est de 10%.
A.3.d - Représenter la formation doctorale d’AMU et renforcer son attractivité
AMU a mis en place la structure A*Midex qui a créé avec succès entre autres un programme de
financement novateur au niveau doctoral, principalement orienté vers le recrutement de doctorants internationaux. Le Collège Doctoral a contribué directement et activement à l’appel à projet de thèse dans ce
cadre, lancé en 2014 par cette structure majeure d’AMU, et au processus de sélection de ces projets.
36
Association Nationales de la Recherche et de la Technologie
COS 2015 / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
125
En partenariat avec la région PACA, AMU a candidaté sans succès en 2014 au programme Européen
COFUND. La candidature à ce programme sera renouvelée en 2015, toujours en partenariat avec la région
PACA qui souhaite lier le soutien à la recherche et à la mobilité des doctorants.
Le Collège Doctoral doit en particulier collaborer étroitement avec le Conseil de la Formation Doctorale
(CDE) de l’Association Européenne des Université (EUA). Comme membre de l’EUA, AMU a accueilli le 8e
workshop thématique de l’EUA-CDE en janvier 2015. Nous prévoyons d’amplifier nos liens avec l’EUA-CDE
pour bénéficier de son expertise et de ses développements stratégiques et normatifs et de suivre les
normes élevés de sa politique de doctorat qui in fine devrait être attestées par le logo « HR Excellence in
Research37 » de l’EUA.
Des services appropriés pour accueillir et héberger des chercheurs étrangers restent peu développés
à AMU. Le Collège Doctoral doit aider à la mise en place de services dédiés au niveau des principaux Campus
d’AMU. Un service Euraxess dans la région PACA région (voir http://www.euraxess.fr) doit être créé.
4.4 - Conclusion
La formation doctorale est d’importance centrale à AMU et représente une part importante de son
offre de recherche et de formation. Elle rassemble actuellement plus de 3400 doctorants, attire autour de
800 nouveaux doctorants par an et délivre près de 700 diplômes de doctorat chaque année. Ce très grand
potentiel de jeunes chercheurs en formation qui représente presque l’équivalent du nombre de chercheurs
et d’enseignants-chercheurs permanents travaillant au sein de 121 structures de recherche d’AMU, participent clairement à l’amplification de l’activité de recherche et de la production scientifique d’AMU, et
renforce ainsi la réputation d’AMU comme université de recherche intensive.
Les données et les indicateurs relatifs à la formation doctorale et à l’insertion professionnelle des
titulaires du diplôme de doctorat sont satisfaisant globalement, mais peuvent et doivent être améliorés
dans certains domaines comme l’internationalisation (incluant les cotutelles) des doctorants, le taux de
financement, la durée des thèses dans certains domaines spécifiques de recherche, les relations avec le
monde socio-économique et du point de vue organisationnel. Ces différents points qui sont développés
dans partie prospective de ce document (section III), sont cruciaux et permettent d’avoir une vision intégrée de la formation doctorale à AMU, permettant la diffusion des bonnes pratiques, assurant la transparence des procédures et l’excellence à toutes les étapes (recrutement des jeunes chercheurs, procédures
d’assurance qualité tout au long du doctorat par rapport à la formation, à l’encadrement, à la condition
de soutenance de la thèse et l’internationalisation), avec comme but de contribuer de façon significative
à son développement. L’objectif principal étant de rehausser le niveau de la formation doctorale et de
renforcer sa visibilité et son attractivité au niveau national et mondial, contribuant ainsi à la réputation de
notre université.
37
http://ec.europa.eu/euraxess/index.cfm/rights/strategy4Researcher
COS 2015 / / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
126
4.5 - Analyse SWOT
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Forces
Très grand potentiel de jeunes chercheurs en
formation
Très grand potentiel d’encadrement doctoral
Activité de recherche et production
scientifique importante au sein d’AMU
Programmes de recherche Interdisciplinaire
et Intersectoriel
Opportunités
Assurance qualité
Liens avec l’EUA-CDE
Création d’un réseau Alumni
Cotutelle/co-encadrement international des
thèses de doctorat
A*Midex
Faiblesses
globale de
• Organisation
la formation
doctorale
• Taux élevé de doctorants sans financement
dans quelques secteurs spécifiques
• Suivi des doctorants et de l’insertion
professionnelle des titulaires du diplôme de
doctorat
• Sites Web
Menaces
• Réduction des programmes de financement
doctoral
• Diminution du nombre de nouveaux
doctorants dans quelques secteurs
• Non-reconnaissance du diplôme de doctorat
dans les secteurs public et socio-économique
en France
COS 2015 / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
127
4.6 - Annexes
Annexe I
Indicateurs de la formation doctorale
é Figure 1. Évolution au cours de la période 2008-13 du nombre total de doctorants à AMU.
é Figure 2. Évolution au cours de la période 2008-13 du nombre total de nouveaux doctorants à AMU.
é Figure 3. Évolution du nombre total de diplômes de doctorats
délivrés par AMU au cours de la période 2008-13.
COS 2015 / / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
128
Domaines principaux
Domaines de recherche
# Doctorants
%
Sciences Mathématiques
187
et Informatique
Physique et Sciences
236
Sciences dures
19.6
de la Matière
Sciences pour l’ingénieur
196
Sciences Chimiques
94
Sciences de la vie
Sciences de la vie
657
18.0
et de la santé
Sciences Juridiques
695
Sciences Juridiques,
et Politiques
Politiques et
25.9
Sciences
Économiques
Économiques
248
et de Gestion
Langages, Littérature
197
et Arts
Espace, Cultures
Sciences Humaines et
456
27.5
Sociales
et Sociétés
Cognition, Langage,
348
Éducation
Sciences
227
Environnementale
Sciences
9.1
Interdisciplinaires
Sciences du
104
Mouvement Humain
é Tableau 1. Les 12 Écoles Doctorales d’AMU. La 3e colonne (“# Doctorants”) donne le nombre total
de doctorants enregistrés dans chaque École Doctorale durant l’année académique 2012-2013. La
colonne 4 donne le pourcentage de doctorant dans chacun des cinq domaines principaux de recherche.
Domaines Principaux
Homme (%)
Femme (%)
# Doctorants
Sciences dures
70
30
713
Sciences de la vie
46.4
53.6
657
Sciences Juridiques,
Politiques et
51.5
48.5
943
Économiques
Sciences Humaines et
39.5
60.5
1001
Sociales
Sciences
61
39
331
Interdisciplinaires
Moyenne AMU
52
48
3645
Moyenne France
54
46
80000
©Tableau 2. Répartition des doctorants par sexe dans les 5 domaines de recherche principaux. Les
deux dernières lignes comparent les moyennes des répartitions par sexe à AMU et au niveau national.
COS 2015 / Politique de la recherche
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129
Sources de financement
du Doctorat
Universités/MESR
Organismes de Recherche
Contrats CIFRE
Autorités Régionales
Entreprises & Associations
Contrats de recherche
Autres Ministères et
établissements d’E.S.
Contrats ANR + autres
Financement de doctorants
Internationaux
Taux de financement (%)
à AMU
35
11.6
7.8
4.2
5.1
4.2
Taux de financement (%)
au niveau national
30
11.4
9.9
8.1
4.8
6.8
1.9
3.9
11.7
8
17.8
16.4
é Tableau 3. Taux et sources de financement du Doctorat à AMU et au niveau national.
Domaines
Scientifiques
Sciences dures
Sciences de la vie
SHS, Sciences
Juridiques et
Politiques
< 40 mois
% (National)
58.3 (58.1)
34.7 (41)
[41,52] mois
% (National)
32.7 (33.8)
50.0 (49.5)
[53,72] mois
% (National)
8.1 (7.3)
13.3 (8.4)
> 6 ans
% (National)
0.9 (0.8)
2.0 (1.1)
10.6 (13.6)
20.1 (20.8)
41.8 (34.4)
27.5 (31.2)
é Tableau 4. Taux des durées moyennes de la thèse de doctorat dans 3 différents domaines
scientifiques principaux à AMU et au niveau national (taux entre parenthèses).
COS 2015 / / Politique de la recherche
Formation Doctorale à Aix-Marseille Université
130
Annexe II
Textes législatifs et recommandations Européennes
En France
Le doctorat est régi en France par un ensemble de textes législatifs :
• Article L612-7 du Code de l’éducation,
• Article D123-13 du Code de l’éducation,
• Articles L412-1 et L412-2 du Code de la recherche,
• Arrêté du 7 août 2006 relatif à la formation doctorale (NOR: MENS0602083A),
• Arrêté du 3 septembre 1998 relatif à la charte des thèses (NOR: MENR9802320A),
• Arrêté du 6 janvier 2005 relatif à la cotutelle internationale de thèse (NOR: MENS0402905A),
• Arrêté du 7 août 2006 relatif aux modalités de dépôt, de signalement, de reproduction, de diffusion
et de conservation des thèses ou des travaux présentés en soutenance en vue du doctorat (NOR:
MENS0602085A),
• Circulaire n° 2014-0018 du 23-10-2014 relative aux Modalités d’élaboration et de délivrance des
diplômes nationaux et de certains diplômes d’État par les établissements d’enseignement
supérieur relevant du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la
recherche (NOR : MENS1419139C),
• Circulaire du 1er mars 2000 relative à l’organisation des examens (NOR : MENS0000500C),
• Décret N° 2009-464 du 23 avril 2009 relatif aux doctorants contractuels des établissements
publics d’enseignement ou de recherche (NOR: ESRH0908292D),
• Circulaire 20 octobre 2006 relative à la résorption des libéralités des doctorants et post-doctorants.
En Europe
La commission européenne a formulé également un certain nombre de préconisations sur la politique du doctorat et sur la formation doctorale :
• The European Charter and Code for Researchers : http://ec.europa.eu/euraxess/index.cfm/
rights/europeanCharter,
• Code of conduct
codeOfConduct,
for
Recruitment : http://ec.europa.eu/euraxess/index.cfm/rights/
• The Salzburg principles for doctoral training,
• European Universities Association (2006). From Innovative Doctoral Training To Enhances Career
Opportunities,
• Using the Principles for Innovative Doctoral Training as a Tool for Guiding Reforms of Doctoral
Education in Europe : http://ec.europa.eu/euraxess/pdf/research_policies/SGHRM_IDTP_
Report_Final.pdf
COS 2015 / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
131
5 - Le bassin Méditerranéen, champ de
recherche transdisciplinaire
Contexte général
Toutes les données recueillies dans les différentes disciplines confirment le caractère unique de l’espace
méditerranéen. Cette mer a joué un rôle fondamental en tant que berceau de nombreuses civilisations : les trois
religions monothéistes y trouvent leur origine. Les itinéraires maritimes et les zones de conflits ont toujours
modelé l’histoire de ce bassin maritime. La Méditerranée est au cœur de défis qui se révèlent majeurs pour l’ensemble de la planète : non seulement du fait des politiques migratoires et des conflits, mais aussi par les risques
environnementaux, le réchauffement climatique, l’urbanisation des littoraux... L’artificialisation des environnements et l’impact des activités humaines sur les écosystèmes donnent à réfléchir. Par conséquent, le bassin
Méditerranéen constitue un champ d’investigation intégré pour de nombreux chercheurs appartenant à tous
les domaines scientifiques. Du fait que la zone a acquis une centralité de portée mondiale, elle est devenue
un laboratoire d’étude des phénomènes de complexité, de crise et de résilience. En tant que telles, les adaptations du système méditerranéen alimentent des initiatives de recherche que le croisement des disciplines rend
originales.
Il est donc naturel que les politiques menées en Europe et en France s’interrogent sur La Méditerranée.
Depuis la déclaration du Caire (18 juin 2007), la France soutient la construction d’un espace euro-méditerranéen
de l’enseignement supérieur et de la recherche, promu par l’Union pour la Méditerranée, afin de renforcer la
dimension scientifique du processus de Barcelone. Du point de vue historique, la France bâtit depuis longtemps
un réseau dense d’institutions scientifiques autour de la Méditerranée, comme, par exemple, les Instituts Pasteur,
l’IRD (Institut Recherche et Développement), des bureaux et des instituts de recherche installés à l’étranger (CNRS)
ainsi que les « Écoles françaises à l’étranger38». Elle a également œuvré à l’établissement de programmes de coopération (par exemple, le partenariat Hubert Curien) et à des projets euro-méditerranéens d’intérêt commun. Elle
a mis en place le programme inter-établissement « Mistrals » (Mediterranean Integrated Studies at Regional and
Local Scales) coordonné par le CNRS et l’IRD. Grâce à une autre initiative française, la région Provence-Alpes-Côte
d’Azur a fait de la Méditerranée sa priorité dans le cadre de sa politique de coopération décentralisée.
Grâce à sa situation géographique, Aix-Marseille Université (AMU) hérite d’une longue tradition de
recherche sur cette région et d’une tradition tout aussi riche de coopération formelle et informelle avec
des chercheurs et des institutions de toute la Méditerranée, avec un intérêt particulier pour sa partie
occidentale où l’usage du français est plus répandu. AMU a donc acquis une influence scientifique importante sur cet espace. Néanmoins, dans le contexte actuel, caractérisé par une concurrence mondiale, AMU
aspire à devenir un centre scientifique reconnu au niveau international pour le développement des
connaissances et de la compréhension du bassin Méditerranéen. De quelles forces et perspectives de
développement dispose-t-elle pour réaliser cet objectif ? La question sera ici abordée en trois parties.
5.1  -  Le bassin Méditerranée dans le cadre de l’organisation scientifique d'Aix-Marseille Université
A - L’émergence de la Méditerranée comme objet de recherche macro et systémique
B - Les laboratoires et organisations de recherche : un centre d’expertise sur la Méditerranée
C - Les grands domaines de recherche sur la Méditerranée à AMU
5.2  -  Un espace évolutif de coopération
A - Un espace de coopération bilatérale et multilatérale
B - La Méditerranée comme centre de savoir : le développement de la collaboration pour la production
scientifique
C - L’espace méditerranéen : une géographie à réinventer
5.3  -  AMU et la Méditerranée : quelles perspectives de pilotage pour notre université ?
A - Ouvertures et ambitions nouvelles
B - Les projets de collaboration scientifique
C - Analyse SWOT
38
Exemples d’instituts de recherche à l’étranger : Institut de Recherche du Maghreb Contemporain (IRMC) ; Institut Français du Proche Orient (IFPO).
Exemples d’écoles française à l’étranger : École française de Rome ; École française d’Athènes, etc.
COS 2015 / / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
132
5.1 - Le bassin Méditerranée dans le cadre de l’organisation
scientifique d'Aix-Marseille Université
A - L’émergence de la Méditerranée comme objet de recherche macro et systémique
En 2006, le Comité d’Orientation Scientifique précédent a souligné l’expertise d'Aix-Marseille
Université dans le domaine des études méditerranéennes. Dans cette université, installée sur de nombreux sites et enracinée dans la zone métropolitaine d’Aix-Marseille, la recherche sur la Méditerranée se
concentre dans certaines institutions remarquables qui jouent un rôle de creuset. Elle est particulièrement
visible dans le domaine des sciences sociales grâce à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme
(M.M.S.H.)39 fondée à Aix-en-Provence en 1996, dans les sciences de l’environnement au Technopôle de
Environnement Arbois-Méditerranée lancé à la même époque et dans le domaine de la santé qui est solidement implanté à Marseille depuis 196040. Initialement, la recherche s’est d’abord développée dans des
cadres distincts, à caractère disciplinaire et parfois sectoriel. L’objectif global est désormais de croiser les
questionnements et de les aborder dans une perspective interdisciplinaire et intersectorielle.
De 2006 à 2015, l’expansion des sujets d’étude interdisciplinaires et intersectoriels portant sur l’espace
méditerranéen peut être expliquée par des facteurs aussi bien externes qu’internes. D’un côté, Aix-Marseille
Université s’est impliquée dans le développement de vastes programmes portant sur les défis sociaux considérables auxquels le Bassin doit faire face (Mistrals41, H202042). Par ailleurs, Aix-Marseille Université a initié la
construction de fédérations de recherche multidisciplinaires (ECCOREV43) et d’observatoires. En priorité, elle a
abordé les interactions entre l’environnement et les activités humaines, a œuvré à la création de laboratoires
de niveau mondial (Labex) et au développement de nouvelles organisations (PR2I44), encourageant ainsi les
initiatives scientifiques interdisciplinaires et intersectorielles. Cette dynamique nous a permis d’organiser les
12 et 13 février 2015, un congrès international sur la Méditerranée : « Aix-Marseille et la Méditerranée : défis et
collaborations scientifiques », avec le soutien du Conseil régional et de la Fondation A*Midex. Il s’agit du premier
congrès d’envergure consacré à la Méditerranée. Il a réuni des experts scientifiques de nombreux domaines :
humanités, sciences sociales, sciences de l’environnement et de la santé, science et technologie.
Le congrès de 2015 a globalement nourri la perception que la Méditerranée est un immense objet de
recherche interdisciplinaire dont la complexité et les interactions systémiques peuvent être étudiées d’une
échelle micro-locale à macro-régionale. Cette démarche intégrative signifie que nous ne voyons pas seulement
le bassin méditerranéen comme une aire culturelle spécifique située entre trois continents, ou comme un écosystème spécifique, ou encore comme un « spot » d’observation du changement climatique, mais aussi comme
un très vaste système socio-écologique. De ce fait, l’expertise à multiples facettes d'Aix-Marseille Université
met en évidence sa compétence scientifique et renforce son avantage comparatif et sa visibilité.
B - Les laboratoires et organisations de recherche : un centre d’expertise sur la Méditerranée
Notre expertise se fonde sur un ensemble de laboratoires, de programmes et d’équipement qui se
sont trouvés renforcés par le programme national « Investissements d’avenir » et par des partenariats
avec des institutions scientifiques dans le cadre de la Fondation A*Midex (CNRS, Inserm, IRD, CEA, École
Centrale, IEP, AP-HM). Trois Labex (laboratoires de niveau mondial) travaillent sur le bassin Méditerranéen45
dans le domaine des sciences sociales (LabexMed), environnementales (OT-MED) et économiques (AMSE).
Deux d’entre eux se consacrent particulièrement à cet espace géographique (LabexMed et OT-MED). Si nous
incluons Labex et d’autres laboratoires, ce sont plus de cinquante structures et unités de recherche (sur 132
pour l’université dans son ensemble) qui travaillent sur le champ transversal du « bassin Méditerranéen au
sein des cinq groupes de recherche intersectoriels et interdisciplinaires (PR2I*) d’AMU.
Voir l’article sur la MMSH
Voir l’article sur le PR2I Santé et Sciences de la vie
41
M.I.S.T.R.A.L.S (Mediterranean Integrated Studies at Regional And Local Scales) : programme décennal consacré à l’observation systématique et à la recherche
destinées à comprendre les processus environnementaux à l’œuvre dans le bassin Méditerranéen dans le contexte du changement climatique planétaire (2010-2012)
42
H2020 : programme de recherche européen pour la période 2014-2020
43
ECCOREV : Écosystèmes continentaux et risques environnementaux
44
PR2I : Groupes de recherche intersectorielle et interdisciplinaire
45
Voir en annexe les centres de recherche membres.
39
40
COS 2015 / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
133
Groupes de
recherche
intersectoriels et
interdisciplinaires
(PR2I*)
Société
Culture
Échanges
Santé et
sciences
de la vie
Sciences
Environnement
et technologies
Énergies
URMITE
CPPM
CIML
GMGF
CPT
OT-MED*
IUSTI
Le Bassin
CRCM CRN2M
I2M
LabexMed*
LabexMed*
MADIREL
méditerranéen
CRO2
ICR
AMSE*
AMSE*
BVME
comme champ
Ins. Fresnel
CIELAM
EPV ; INS
BVME
LabexMed*
de recherche
INT ; LNC
ISM2
EA3276
AMSE*
LCE
transdisciplinaire
LSIS MADIREL
NICN
IM2NP
TAGC
AMSE*
Tableau 1. Plus de 50 unités de recherche travaillent sur le bassin Méditerranéen
La cartographie du Labex et des laboratoires qui travaillent sur la Méditerranée comporte des unités identifiées pour leur collaboration avec la rive sud du Bassin (source DRV et rapport A*Midex). Le Labex* comporte
plusieurs unités et centres. LabexMed : 16 unités et centres ; OT-MED : 11 unités et centres ; AMSE : 3 unités. Dans
leur totalité, les 3 unités du Labex représentent 30 unités et centres, mais 3 d’entre elles ont plusieurs affiliations.
L’IMéRA (Institut Méditerranéen de Recherches Avancées) doit également être mentionné en tant que
membre du réseau des Instituts de Recherches Avancées et du réseau Eurias. L’IMéRA œuvre à l’émergence et au
développement de projets de recherche porteurs de croisements disciplinaires, particulièrement centrés sur les territoires méditerranéens, ou de projets menés par des chercheurs appartenant à cet espace. Depuis 2011, la MMSH, à
elle seule, a enregistré plus de 21 chercheurs invités par l’IMéRA. Sur le site AMU, la santé bénéficie depuis peu d’un
regain d’intérêt grâce à la création de l’Institut Hospitalier Universitaire (IHU) « Méditerranée Infection » qui est
le deuxième pôle de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales en France derrière l’Institut Pasteur. Il est
manifeste que la dimension méditerranéenne de la recherche à Aix-Marseille Université est désormais solidement
structurée dans les domaines des sciences sociales, des sciences de l’environnement et de la santé. En revanche,
elle mérite d’être consolidée dans les domaines des sciences, de la technologie et de l’énergie.
En outre, Marseille a été sélectionnée pour accueillir le siège de l’Institut pour la Recherche et le
Développement (IRD), un organisme gouvernemental consacré à la recherche menée avec les pays de la
Méditerranée et du Sud. AMU gère également 6 unités de recherche qu’elle partage avec cet institut, particulièrement dans les domaines des sciences sociales, de l’environnement et de la santé. Enfin, cette intense concentration de laboratoires et d’organisations scientifiques qui se consacrent prioritairement à la Méditerranée se
combine à d’autres facteurs. Depuis que « Marseille-Provence » a été déclarée Capitale européenne de la culture
2013, deux équipements culturels sont venus enrichir son paysage : le MuCEM (un musée national pour l’Europe et la Méditerranée) et la « Villa Méditerranée »46 qui accueille une large gamme d’événements portant sur
la Méditerranée. De plus, Marseille héberge un éventail diversifié d’institutions internationales (Plan Bleu47,
OCEMO48, CMI49, ANIMA50, AFD51) et un vaste réseau de représentants de la société civile méditerranéenne dans
le but de construire un pôle émergent d’expertise sur la Méditerranée dont l’impact potentiel est prometteur. Son
influence future dépendra des synergies que ses différents partenaires sauront construire, mais AMU a manifestement un rôle à jouer pour en encourager la dynamique.
Un outil culturel et politique relié à la Délégation interministérielle pour la Méditerranée en France
Le Plan Bleu a été mis en œuvre à la fin des années 1970 par le programme des Nations Unies pour l’environnement.
48
Office de Coopération Économique pour la Méditerranée et l’Orient
49
Le Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée (CMI) est administré par la Banque mondiale depuis 2004.
50
Le réseau ANIMA Investment Network est une plateforme de coopération multinationale pour le développement économique en Méditerranée soutenue
par l’Union européenne.
51
Agence française pour le développement
46
47
COS 2015 / / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
134
C - Les grands domaines de recherche sur la Méditerranée à AMU
Le congrès « Aix-Marseille et la Méditerranée : défis et collaborations scientifiques » (12-15 février
2015) a traité de quatre grands domaines de compétence. Ces champs de recherche liés à la Méditerranée
s’inscrivent dans une longue tradition qui a permis la construction de partenariats durables entre les deux
rives de cette mer. C’est pourquoi ces champs de recherche peuvent également être perçus comme des
espaces de coopération.
C.1 - Les humanités et les sciences sociales : États, lois et sociétés
Étudier les migrations, le travail et le développement (TELEMME, IREMAM, LAMES, LEST, IDEMEC)
comprend les recherches menées par le réseau MIMED (Migrations dans la Méditerranée) en relation avec
des organisations de la société civile. Les chercheurs étudient les flux migratoires actuels dans une perspective à long terme (les équipes comprennent des historiens, des géographes, des sociologues et des
spécialistes de sciences politiques), mais également les nouveaux types de mobilités (projet A*Midex)
ainsi que le rôle des femmes en tant que nouvelles figures du migrant. Les sociétés sont étudiées dans
leur environnement socioéconomique (travail, entrepreneuriat, réformes éducatives) et leur paysage
démographique par la construction d’un observatoire démographique de la Méditerranée.
Focus sur : le droit, la gouvernance et les changements sociaux (DICE, IDEMEC, IREMAM, CERGAM).
Des juristes, des économistes, des anthropologues et des spécialistes de sciences politiques mènent des
études sur les changements constitutionnels et sur les mouvements politiques islamistes avant et après
le Printemps arabe ; la dimension économique des transitions démocratiques (projet A*Midex) ; les relations entre l’État et les changements sociaux en termes de services publics et de gestion publique à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Focus sur : l’archéologie et le patrimoine (TDMAM, CCJ, IRAA, LA3M, CEREGE). Des archéologues et
des géo-archéologues ont fait avancer la recherche partout en Méditerranée, particulièrement sur la géographie antique des ports et des environnements deltaïques (projet A*Midex) ; des chercheurs étudient
également la préservation du patrimoine dans les zones deltaïques urbanisées et la question de la gestion
des ressources en eau (projet A*Midex). Dans tous ces domaines, des collaborations en sciences sociales et
humaines se déploient en Méditerranée occidentale et orientale et en trois langues (le français, l’anglais et
l’arabe) et elles bénéficient des liens étroits établis avec les instituts de recherche et les écoles françaises à
l’étranger.
C.2 - Les sciences de l’environnement : Climat, ressources et biodiversité
L’ensemble de ce domaine est géré par l’institut Pythéas et les laboratoires membres du OT-MED
Labex52 avec l’assistance d’experts internationaux spécialisés dans tous les environnements et les disciplines (astronomie, océanographie, écologie, géosciences et sciences de l’environnement), en lien avec les
sciences sociales (le droit, l’aménagement urbain, la sociologie, l’économie) et des institutions internationales (Plan Bleu) et des organisations non gouvernementales.
L’étude des sols et de la gestion de l’eau dans les contextes méditerranéens arides permettent d’aborder le problème global de la gestion durable dans une région caractérisée par une pression importante sur
l’eau et les terrains pollués. Dans la plupart des cas, une gestion locale semble la meilleure option. L’intérêt
pour les zones forestières dans les contextes méditerranéens arides (savoirs locaux, territoires et gestion
du patrimoine forestier) implique le laboratoire international commun MEDITER au Maroc.
L’étude du changement climatique et de la biodiversité implique la recherche sur les interactions
entre la qualité de l’air (avec des partenaires turcs) et les variations hydrologiques, dans une démarche
multidisciplinaire ; des expériences innovantes dans le domaine de l’enseignement telles que « MedNet », le réseau méditerranéen d’écoles de terrain consacrées à l’environnement (avec des partenaires
Voir les annexes.
52
COS 2015 / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
135
tunisiens) ; les enjeux des négociations internationales sur le climat et la biodiversité ; les relations entre
l’aménagement urbain et le changement climatique (projet A*Midex).
L’étude des ressources marines et des écosystèmes comprend le programme océanologique
« MERMEX/MISTRALS pour la Méditerranée », le laboratoire international commun COSYS-Med (agents
contaminants et écosystèmes marins en Méditerranée méridionale), la recherche conjointe sur les écosystèmes marins des rives sud et nord de la Méditerranée, le projet A*Midex « Observation continue et à
haute résolution de la mer Méditerranée ».
C.3 - Sciences de la santé : médecine et accès aux soins
Thème 1 : Les maladies infectieuses
« Méditerranée Infection » est le nom de la fondation pour la recherche méditerranéenne sur les
maladies infectieuses. Elle regroupe plus de 15 partenaires publics et privés reliés à 4 autres structures
en France et 2 en Afrique (en Algérie et au Sénégal). URMITE produit 400 publications par an et accueille
chaque année près de 200 étudiants et scientifiques étrangers venus du monde entier. La recherche porte
sur la gestion des cas de congestion au XXIe siècle et se propose d’optimiser les soins et de détecter les
phénomènes anormaux. Un partenariat solide existe avec l’École nationale de l’enseignement supérieur
pour les sciences vétérinaires installée à Alger où sont formées les futures équipes de recherche sur les
maladies bactériennes. Dans le domaine éducatif, le programme du Master sur les sciences de la santé et
du développement international se construit en relation avec Casablanca (Maroc) et Oran (Algérie).
Thème 2 : « Les maladies rares dans la zone euro-méditerranéenne »
Les recherches sur les maladies rares sont effectuées par GMGF (Génétique Médicale et Génomique
Fonctionnelle), en lien avec le Liban (Université Saint-Joseph) et les Instituts Pasteur au Maroc et en
Tunisie, afin de lancer un réseau de recherche euro-méditerranéen pour l’étude des maladies génétiques
rares dans le bassin Méditerranéen. Le projet est soutenu par A*Midex et implique également la création
d’un Laboratoire international associé (LIA) financé par l’Inserm qui épaule un partenariat entre GMGF et
l’Université de Beyrouth sur « La génétique des maladies héréditaires autosomiques récessives dans le
système nerveux et les muscles ».
Thème 3 : «
 Les inégalités dans le domaine de la santé, les campagnes contre
les épidémies d’envergure et la couverture sanitaire des États »
La situation du Maroc s’est notablement améliorée ainsi que le révèlent des indicateurs socioéconomiques sur la pauvreté, l’espérance de vie et l’éducation... De façon générale, ces indicateurs fournissent
des données moyennes pour l’ensemble du pays, mais de très grandes disparités subsistent entre les
hommes et les femmes, les populations urbaines et rurales, les strates riches et pauvres de la population. Les recherches effectuées par le SESSTIM et ses partenaires méditerranéens (les villes de Oujda au
Maroc, Ramalla en Palestine et Sfax en Tunisie), soulignent des corrélations et des contextes différents
(c’est-à-dire dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement [OMD]) au Maroc, la nouvelle
constitution en Tunisie, la taille de la population en Palestine) et des questions de stratégie pour réduire
les inégalités (projet A*Midex)
C.4 - Sciences et technologie : l’Énergie, l’Ingénierie et l’Innovation
Focus sur : Les enjeux énergétiques en Méditerranée. Dans le contexte du réchauffement climatique, les enjeux de l’énergie sont différents dans les territoires de la rive nord qui sont engagés dans un
processus de limitation de leur consommation et de diversification de leur mix énergétique, et dans les
territoires de la rive sud qui bénéficient d’une exposition solaire exceptionnelle. Cependant, il nous faut
distinguer entre les pays riches en pétrole comme l’Algérie et les pays dépourvus de ressources fossiles,
comme le Maroc, qui se concentrent totalement sur les énergies renouvelables. La communauté universitaire méditerranéenne lance un réseau multidisciplinaire pour relier des partenaires sur les deux rives du
Bassin afin de stimuler la recherche sur les énergies renouvelables telles que les bioénergies et l’énergie
solaire (CEA, AMU, l’Université de Bologne, l’Institut de recherche de l’énergie solaire de Rabat, l’École
polytechnique nationale d’Alger, l’École nationale d’ingénieurs de Monastir). Les chercheurs en sciences
COS 2015 / / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
136
et en technologies travaillent en relation avec les sciences sociales pour étudier les représentations, les
manières, les pratiques et les évolutions dans le statut des consommateurs, l’acceptabilité des nouvelles
énergies et les nouveaux modèles économiques. Dans l’ensemble néanmoins, cette démarche interdisciplinaire et intersectorielle est relativement récente dans le domaine des énergies nouvelles et pratiquement inexistante sur la rive sud.
Focus sur : L’ingénierie et l’innovation en Méditerranée, en relation avec des partenaires du Sud,
portent sur le contrôle thermique des récepteurs photovoltaïques à haute concentration (IUSTI), les évolutions récentes dans la microfluidique diphasique et le stockage et la conversion de l’énergie à microéchelle (projet A*Midex) recherche menée par le laboratoire « Matériaux Divisés, Interfaces, Réactivité,
Électrochimie » (MADIREL), en partenariat avec l’Université Tor Vergata de Rome. L’enseignement présente également des occasions de collaboration. La Faculté des Sciences et des Techniques de Tanger
prépare un Master dans le domaine des énergies renouvelables avec la participation d’AMU.
5.2 - Un espace évolutif de coopération
A - Un espace de coopération bilatérale et multilatérale
Les collaborations universitaires d’Aix-Marseille Université avec des partenaires méditerranéens
couvrent toutes les facettes de la coopération internationale, à la fois pour l’enseignement et la recherche :
contrats bilatéraux, diplômes en partenariat international, participations dans des programmes européens de formation et de recherche, mobilité étudiante et professorale, doctorats conjoints, séminaires
doctoraux, programmes de recherche et organisations communes. Grâce à son expérience en coopération
internationale, Aix-Marseille Université a pu mettre en place plusieurs sortes de réseaux. Pendant les
années 1980, ASSET (Association of Southern Economic Theorists) a été créée et elle regroupe actuellement 21 partenaires qui vont du Portugal à Israël. En 2000, Aix-Marseille Université a fondé Tethys, un
consortium méditerranéen qui comprend à ce jour 75 partenaires universitaires appartenant à 15 pays
situés sur les deux rives. De 2006 à 2010, dans le cadre de FP6, la MMSH et le CNRS ont également géré
le réseau RAMSES2 (un réseau méditerranéen de centres de recherche fort de 30 institutions dans les
sciences sociales53. En outre, une école doctorale de juristes méditerranéens a été établie en 2008. Enfin,
AMU travaille étroitement avec le Forum euro-méditerranéen pour l’économie (FEMISE54).
Accords bilatéraux
Diplômes en partenariat
international
Doctorats conjoints
Collaborations
scientifiques
Organisations
conjointes (*)
Rive nord
10
Rive sud
28
Total
38
10
5
15
79
137
216
142
90
232
9
6
15
(*) Groupes de rechercher et laboratoires
Rive nord : Portugal, Espagne, Italie, Grèce, Slovénie, Croatie, Turquie
Rive sud : Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Liban, Israël, Syrie
(Sources : Bureau des relations internationales ; Affaires universitaires et étudiantes ; Département des transferts scientifiques et technologiques)
é Tableau 2. Panorama général des collaborations universitaires avec les partenaires
méditerranéens dans l’enseignement et la recherche sur les rives nord et sud
En 2014, la Fondation A*Midex a soutenu par un appel à projets (AAP), le développement de la
coopération avec des partenaires de la zone méditerranéenne. Cet appel représentait un budget total
de 4,515 millions d’euros et a permis de sélectionner 15 projets structurants55 dans le but, soit de créer
Soutenu désormais par LabexMed et A*Midex
Forum Euroméditerranéen des Instituts de Sciences Économiques
55
Voir les annexes
53
54
COS 2015 / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
137
ou de renforcer des collaborations bilatérales établies de longue date, soit de développer des réseaux de
recherche dans la zone méditerranéenne. la Fondation A*Midex a également soutenu : 14 projets de doctorats en conjoints (9 avec l’Italie et 5 avec l’Espagne) ; 2 projets d’Excellence académique impliquant des
partenaires méditerranéens dans l’environnement et l’archéologie56, et 2 Étoiles montantes en sciences
sociales57. De plus, les sciences sociales disposent de 3 ERCs (European Research Councils) consacrés à la
recherche méditerranéenne58.
B - La Méditerranée comme centre de savoir : le développement
de la collaboration pour la production scientifique
Copublications d’AMU 2012-2014
Italie
Espagne
Israël
Grèce
Turquie
Maroc
Tunisie
Algérie
Liban
Égypte
Zone méditerranéenne
2 635
28,0%
27,0%
10,3%
10,0%
9,8%
8,9%
3,2%
2,3%
0,3%
0,2%
100,0%
Source : Département des transferts scientifiques et technologiques d’AMU
é Tableau 3. Copublications d’Aix-Marseille Université dans la zone méditerranéenne
À travers ces multiples collaborations bilatérales et multilatérales, Aix-Marseille Université a contribué à la création d’un espace méditerranéen de l’enseignement supérieur et de la recherche. Néanmoins,
les disparités dans la zone restent marquées. La production scientifique méditerranéenne peut être caractérisée par des contrastes existant dans trois types de pays :
•
Les pays de la rive nord qui sont déjà engagés dans des programmes européens et internationaux
(par ex. l’Espagne, la France, l’Italie) présentent un niveau élevé de production scientifique et de
copublications avec AMU.
•
Les pays émergents de Méditerranée orientale (la Turquie et Israël) se sont engagés dans un
processus d’internationalisation de leur production scientifique, en particulier Israël, et semblent
présenter un potentiel appréciable de copublications avec AMU, bien que les collaborations avec
ces pays restent en nombre limité pour le moment.
•
Les pays en phase de développement de la rive sud, en particulier les pays du Maghreb, disposent
de scientifiques de valeur, mais leur capacité de production doit être accrue. Nos collaborations
avec eux sont nombreuses, mais les copublications restent modestes en nombre (à l’exception du
Maroc). La production scientifique avec ces partenaires doit être stimulée.
La typologie de ces pays a un impact manifeste sur les copublications d’Aix-Marseille Université avec
ses partenaires méditerranéens.
56
MedNet, « Mediterranean Network of environnemental training sites » fait partie du « Master Sciences de l’Environnement Terrestre », projet géré par
Franck Torre et Guillemette Menot, maîtres de conférences, Institut Pythéas, Observatoire des Sciences de l’Univers, AMU/CNRS/IRD.
MoMarch, « Master of Maritime and Coastal Archaeology », projet géré par Jean-Christophe Sourisseau, maître de conférences, Centre Camille Jullian,
AMU/CNRS.
57
Nicola Mai « Embodied Mediterranean borders: problematizing sexual humanitarianism through experimental filmmaking » (LEST) ; Eleonora Canepari,
« Settling in motion. Mobility and the making of the urban space in the early modern cities » (TELEMME)
58
« When Authoritarianism falls in the Arab world » (IREMAM); « Judaism and Rome », « Re-thinking Judaism’s Encounter with the Roman Empire »
(CPAF); « Grievance Mechanisms and International Law & Governance » (DICE)
COS 2015 / / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
138
USA
France
Italie
Espagne
Turquie
Israël
Grèce
Portugal
Égypte
Production scientifique (toutes disciplines confondues, 2012)
Pourcentage des
Rang 2012
Nombre de publications
publications mondiales (%)
1
317 655
22,6
6
51 030
3,6
7
44 989
3,2
10
40 349
2,9
17
22 609
1,6
23
9 358
0,7
25
8 663
0,6
26
8 285
0,6
40
4 721
0,3
Source : Observatoire français des Sciences et Technologies (OST), responsable d’études et d’analyses stratégiques
é Tableau 4. Panorama comparatif de la production scientifique dans les pays méditerranéens
C - L’espace méditerranéen : une géographie à réinventer
La vision scientifique de la Méditerranée d’aujourd’hui – en grande partie depuis 2010 — se trouve
extrêmement perturbée du fait de l’effondrement des équilibres géopolitique, économique et culturel qui
ont prévalu depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’au début des années 2000. Il se révèle nécessaire
désormais de déconstruire cette représentation afin de réinventer la géographie de cette zone.
Premièrement, la Méditerranée est une zone voisine pour l’Europe et peut être considérée comme sa
frontière méridionale. (NB : en tant que pays candidat à l’Union européenne, la Turquie n’est pas concernée
par la politique de voisinage de l’UE.)
Deuxièmement, la Méditerranée apparaît comme une zone interface entre les rives nord et sud et
comme un espace euroméditerranéen d’intégration. Un nombre croissant d’études soulignent les processus d’intégration spatiale portés par la densité des flux humains et économiques.
Troisièmement, la Méditerranée est désormais considérée comme une zone clé de pontage, non seulement entre ses deux rives, mais également entre deux continents, l’Europe et l’Afrique dans le contexte
de la régionalisation mondiale. Par conséquent, il est nécessaire d’aboutir à une vision mondiale des processus de régionalisation qui sont à l’œuvre dans le monde :
• Une régionalisation nord/sud est à l’œuvre dans le monde
• L’Asie orientale est une zone majeure (2,2 milliards d’habitants), l’ASEAN + 3 (la Chine, le Japon
et la Corée du Sud) ;
• Les Amériques (près d’un milliard d’habitants) sont en passe d’engager leur intégration avec le
NAFTA et le MERCOSUR ;
• Une énorme zone Europe-Méditerranée-Afrique est potentiellement en émergence (1,6 milliard
d’habitants)
Les conséquences
• Loin d’être à la périphérie, la Méditerranée se trouve dans une position centrale qui exige une
nouvelle vision géopolitique.
• Les pays du Maghreb sont en train de développer de nouvelles relations avec les pays africains
subsahariens (par ex. on observe des migrations venant d’Afrique de l’Ouest vers le Maghreb, en
particulier des migrations étudiantes, et des investissements du Maghreb vers l’Afrique de l’Ouest).
• Le Maghreb devient un espace de pontage entre l’Europe et l’Afrique. En particulier, le Maroc
émerge comme une plaque tournante dans cette évolution en mobilisant sa diaspora, en
COS 2015 / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
139
investissant dans de vastes infrastructures et en créant de nouvelles universités de niveau
mondial soutenues par des fondations.
• Une initiative Sahel-Maghreb vise à promouvoir des programmes universitaires et scientifiques
en faveur du développement durable dans l’ensemble de la zone.
Les stratégies de recherche doivent intégrer ce « new deal » en lançant des programmes qui
répondent à ces nouveaux défis par le biais d’accords tripartites entre les pays de la rive nord, du Maghreb
et de l’Afrique subsaharienne.
5.3 - AMU et la Méditerranée : quelles perspectives
de pilotage pour notre université ?
A - Ouvertures et ambitions nouvelles
A.1 - L’ambition politique
Aix-Marseille Université se trouve en position de leader scientifique pour la zone méditerranéenne par
sa capacité à mobiliser ses réseaux de partenariat internationaux tout comme ses réseaux de partenariat territoriaux (école d’été et événements réguliers). AMU met en œuvre une stratégie d’alliances sur son territoire
avec les partenaires du site et au niveau méditerranéen en construisant des liens privilégiés avec un groupe
d’universités de premier plan. Ce processus en émergence devrait lui apporter plus de visibilité et accroître ses
capacités d’influence.
A.2 - L’ambition scientifique
L’interdisciplinarité ne doit pas se contenter d’en rester au stade pratique. Il lui faut également mettre
sur pied de nouvelles démarches théoriques, ce qui peut constituer un objectif transversal en soi. Le LabexMed
a testé un Observatoire de pratiques interdisciplinaires comme outils de réflexion sur la recherche en recueillant et en centralisant des données et en concevant des indicateurs interdisciplinaires. Cet instrument offre
un retour sur expérience et des échanges sur les méthodes. Il peut faire office d’outils transversal pour PR2I et
ouvrir des perspectives théoriques. Percevoir la Méditerranée comme un objet macro et systémique constitue
un cadre approprié pour mener cette expérience.
A.3 - L’ambition numérique et citoyenne :
AMU apporte son soutien au développement nécessaire des plateformes numériques qui stockent les
données de la recherche dans la Méditerranée. Ces outils doivent s’accompagner de formations destinées aux
communautés utilisatrices à travers la Méditerranée afin que les résultats de la recherche puissent être partagés
et réutilisés des deux côtés du Bassin. Ils exigent également une réflexion épistémologique sur les méthodes
fécondes en changement que les sciences numériques apportent avec elles. La présence du CLEO59 sur le site
est aussi un atout pour les évolutions à venir.
B - Les projets de collaboration scientifique
Leurs critères répondent aux défis scientifiques majeurs. Les projets abordent les questions sociales et y
associent (dans une certaine mesure) des partenaires non universitaires ; promeuvent les contenus scientifiques
porteurs de potentiel international ; construisent la coopération dans la zone méditerranéenne (avec des extensions en Afrique) ; se fondent sur la multidisciplinarité et (quand c’est possible) des démarches intersectorielles.
B.1 - L’archéologie, le patrimoine et les humanités numériques
Le monde méditerranéen actuel se trouve bouleversé par les changements environnementaux et
l’instabilité socioéconomique. Dans ce contexte, le patrimoine devient une source majeure d’identité et
de cohésion pour les communautés. Des équipes d’archéologues d’AMU contribuent à faire émerger des
démarches innovantes qui induisent des questionnements anthropologiques, historiques et biologiques
enrichis par leurs fertilisations croisées. Ils ont besoin d’outils et de techniques d’analyse qui peuvent
être apportées par les sciences de l’environnement (la géo-archéologie, l’imagerie en 3D, LIDAR, la photogrammétrie, les sciences physiques, chimiques et naturelles. L’enrichissement du savoir se fonde sur
Centre pour l’édition électronique ouverte
59
COS 2015 / / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
140
des plateformes numériques qui enregistrent les données du patrimoine tangible et intangible. Au-delà
du développement nécessaire des bases de données textuelles, architecturales et iconographiques, cette
initiative a été lancée (programme d’archivage pour les excavations CCJ/MSH MASA, base de données
ArkeoGis…) et devrait se poursuivre avec le soutien de partenariats nationaux et internationaux.
B.2 - Comprendre les défis migratoires méditerranéens
Depuis de nombreuses années, l’étude des migrations est un champ disciplinaire solidement établi
à la MMSH à travers le programme RAMSES, le réseau MIMED (2009-13), et plus récemment le réseau
MigMed (2015-17). Les gros titres de la presse nous rappellent chaque jour les défis cruciaux de la migration à travers la Méditerranée, mais également à partir du Moyen-Orient et des zones transsahariennes.
Comprendre ces défis de la mobilité et y apporter des réponses aux niveaux local, régional et mondial
pose des problèmes majeurs à propos desquels plusieurs équipes de recherche d’AMU pourraient jouer
un rôle directeur. Ce champ de recherche s’appuie également sur un solide réseau international de partenariats. Les questions prioritaires comprennent : les flux migratoires à travers la Méditerranée dans une
perspective à long terme ; les itinéraires, le sens des migrations (sud/nord, nord/sud) et les problèmes de
circulation ; les frontières, les questions de politique et de gouvernance ; les relations migration/jeunesse.
B.3 - La question environnementale : MedECC (Mediterranean Experts for Climate Change)
Le bassin Méditerranéen est une région densément peuplée connue pour les risques notables susceptibles de découler du changement climatique dans les décennies à venir. Pourtant, une évaluation
intersectorielle du changement climatique dans le Bassin fait encore défaut. Il est nécessaire d’établir
un réseau ouvert d’experts internationaux, « Mediterranean Experts for Climate Change » (MedECC), qui
vise à créer un mécanisme de soutien permanent pour les décideurs politiques et pour le grand public sur
la base des résultats scientifiques disponibles. Nous espérons que le réseau s’étendra grâce à des contributions volontaires de la part d’institutions expertes et engagées et des réseaux déjà existants. MedECC
élaborera des rapports en utilisant des critères similaires à ceux de l’IPCC et de l’IPBES. Cette initiative est
soutenue par le MEDCOP21 (Marseille, 4-5 juin 2015) et figure dans l’« Agenda positif », une manifestation
accompagnant le congrès « Notre avenir commun sous le changement climatique » à Paris (7-10 juillet
2015) afin d’inciter des scientifiques de haut niveau à lancer ce groupe.
B.4 - L’alimentation : pratiques anciennes, impacts (eau, sol) et défis nouveaux
La sécurité alimentaire est un problème crucial au XXIe siècle pour les pays méditerranéens où les
populations actuelles augmenteront dans les décennies à venir. Afin de faire face au changement climatique en cours, ils sont poussés à recalibrer leur agriculture, à ajuster la production agricole (en particulier
les produits de consommation les plus courants), de mettre fin à l’érosion des terrains agricoles qui augmente les inondations dévastatrices et qui détériore l’environnement. La priorité la plus importante réside
dans la capacité des petits paysans à assurer leur propre alimentation. Dans cette perspective, plusieurs
collaborations devraient être engagées avec des instituts de recherche agricole du Maroc (INRA Maroc), de
Tunisie (École supérieure d’Agriculture de Sousse), avec la société OCP (Office Chérifien des Phosphates,
Maroc). Le but de ces projets collaboratifs est de s’inspirer des méthodes de culture traditionnelles pour en
concevoir de nouvelles (en évitant de trop travailler le sol) afin de limiter la dégradation des sols et l’érosion
et d’accroître la fertilité de l’humus.
B.5 - Nouveau projet sur les infections émergentes et réémergentes
en Méditerranée et sous les tropiques (projet REMEDIER)
Pour les maladies infectieuses, la Méditerranée demeure un creuset qui est soumis à trois évolutions
importantes : un développement très rapide des agents pathogènes émergents et réémergents ; une
demande croissante de diagnostics rapides et des progrès continus dans les technologies et les applications pour l’analyse microbiologique. Mondialement connu, le laboratoire URMITE, une unité de recherche
de niveau mondial, est en train de mettre sur pied un réseau méditerranéen afin d’installer des systèmes de
surveillance et d’alerte et pour étudier les conséquences économiques des infections (en partenariat avec
COS 2015 / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
141
AMSE). Les questions techniques portent sur les installations du laboratoire à Alger et sur l’équipe IRD à
Dakar qui doivent relier l’Afrique du Nord et les régions du Sahel. Le programme scientifique comprend :
(1) un recensement des agents pathogènes ; (2) la mise en place de « Points of Care » (POC ou « Points
de soins ») ; (3) des transferts de compétences et de connaissances ; (4) l’identification des agents qui
causent des « fièvres d’origine inconnue » ; (5) la bio-surveillance et la surveillance en temps réel ; (6) la
surveillance de la résistance aux antibiotiques ; (7) la surveillance de la malaria ; (8) la surveillance d’infections chez les populations de pèlerins ; (9) l’étude des conséquences économiques et démographiques.
B.6 - La génétique et les maladies rares dans les pays
de Méditerranée orientale et méridionale
Sur les pourtours sud et est du bassin Méditerranéen, les cas de maladies rares (MD) autosomiques
récessives sont plus nombreux que dans d’autres régions géographiques du fait des niveaux élevés de
consanguinité dans ces régions. Notre projet est de mettre en place en Méditerranée un réseau d’expertise
dans le domaine des maladies rares. Il comprend 4 centres experts au Liban, en Tunisie, au Maroc et dans
le Sud de la France, tout autant à l’avantage des patients et de leurs familles qu’à celui des équipes de
recherche. Le projet RARE-MED vise à identifier les gènes qui causent les maladies rares autosomiques
récessives et les mécanismes physiopathologiques sous-jacents en utilisant le séquençage de nouvelle
génération. Cette démarche est essentielle pour développer des étapes pré-cliniques de validation afin
d’aboutir à des traitements potentiellement efficaces. Dans une perspective régionale, des programmes
qui combinent des efforts pour résorber les maladies rares récessives peuvent mener à des résultats cliniques positifs s’ils associent des professionnels de la même culture que celle de la famille éprouvée. À ce
projet, nous avons associé le centre international Inserm/AMU pour la génétique de Beyrouth (Liban), et
également les équipes de généticiens des instituts Pasteur à Tunis et à Casablanca.
B.7 - Étudier l’énergie en étudiant le territoire : questions de méthodologie
L’énergie constitue un problème crucial, mais il se présente sous des aspects très différents
selon les régions où des technologies très diverses coexistent, comme c’est le cas sur les deux rives de
la Méditerranée. En 2011, un observatoire sur la transition énergétique a été envisagé dans le cadre du
projet A*Midex. Il s’inspirait du modèle de l’observatoire de l’environnement humain de la zone minière
de Provence où nous avions étudié le déclin des activités minières et l’émergence de nouvelles énergies.
Quatre ans plus tard, les résultats obtenus au sein de LabexMed par des sociologues, des géographes, des
économistes et des chercheurs en sciences politiques ont montré que notre hypothèse était avérée : les
territoires apportent des cadres méthodologiques productifs qui sont aisément partagés par les sciences
de l’environnement et d’autres sciences. La méthode empêche la dissolution de la recherche et le projet
gagne en cohérence. Le bénéfice issu de cette recherche sera de construire une méthode pour analyser la
transition énergétique dans des milieux expérimentaux et les partager avec nos partenaires.
B.8 - Solutions en ligne et le développement territorial en Méditerranée
L’industrie de la carte intelligente est née à Marseille grâce aux savoir-faire techniques et scientifiques qui s’y sont accumulés. Le pôle de compétitivité y est relié à AMU et profite de sa recherche fondamentale et appliquée. À l’échelle méditerranéenne, les industries de haute technologie se sont répandues
dans plusieurs pays et les opérateurs de télécommunications s’y sont rapidement multipliés. La jeune
génération se passionne pour les TIC, mais cherche également du travail dans ce secteur attractif. Les
nouvelles technologies sont des facteurs de développement territorial promus par les pays de la rive sud.
Ils mènent des politiques favorables aux parcs scientifiques et à l’entrepreneuriat avec le soutien de leur
diaspora qui parfois rentre au pays. Le tout ouvre de bonnes occasions pour lancer un programme interdisciplinaire et intersectoriel sur des solutions en ligne ou e-solutions et sur leur rôle dans le développement territorial. AMU dispose de ressources appropriées autant en science qu’en technologie (IM2NP), en
sciences sociales (LabexMed) et en économie (AMSE), et son panel de partenaires convient parfaitement
à ce genre d’aventure.
COS 2015 / / Politique de la recherche
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
142
C - Analyse SWOT
•
•
•
•
•
•
Forces
Position géographique
Potentiel de collaboration scientifique
Trois secteurs à forte visibilité
> les Humanités (avec la MMSH)
> l’Environnement (avec ASTER55)
> la Santé (avec l’IHU)
La fusion est un atout
Opportunités
de renforcer la position de plaque tournante
grâce aux changements territoriaux, par
ex. « 
Villa Méditerranée 
» et réseaux
méditerranéens
(pour
installer
des
associations, par ex. ASSET)
de promouvoir les synergies avec le territoire :
écoles d’été ; événements coordonnés
•
•
•
•
•
•
•
Faiblesses
Partenaires du Sud à publications limitées
Absence de Masters euroméditerranéens à
forte visibilité (énergie ; patrimoine)
Politique des langues à consolider avec
l’anglais, les langues méditerranéennes,
l’arabe
Internationalisation à consolider
Menaces
La concurrence mondiale
le contexte géopolitique de crise en
Méditerranée
Manque de fonds publics à consacrer à la
recherche et à l’enseignement s
Visites des ministres marocain et catalan
• de promouvoir un groupe leader d’universités
euroméditerranéennes
60
Grand équipement situé sur le site Arbois (accélérateur de particules combiné à un spectromètre pour l’analyse d’isotopes cosmogéniques)
60
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire
143
III -  Présentation de chaque PR2I
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
144
1 - Les Humanités
1.1 - Le contexte
1.2 - La situation
1.3  -  Les champs disciplinaires et leurs résultats
1.3.1 - L’économie
1.3.2 - La gestion
1.3.3 - Droit, Justice et Société
1.3.4 - Langues, Littérature, Arts, Civilisations
1.3.5 - Cognition, Langage, Rationalités
1.3.6 - Espaces, Cultures et Sociétés
1.4 - Analyse
1.4.1 - AMU et l’Appel à projets PR2I : un nouveau contexte interdisciplinaire
1.4.2 - Structure : unités de recherche et instruments fédérateurs
1.4.3 - L’impact du “Programme d’Investissement d’Avenir” (PIA)
1.4.4 - Production, bibliométrie
1.5 - Perspectives
1.5.1 - Humanités numériques : un domaine de recherche, une infrastructure
1.5.2 - Les migrations
1.5.3 - Multilinguisme, multiculturalisme
1.5.4 - La mondialisation
1.5.5 - Études méditerranéennes
1.5.6 - La Cognition et les Humanités
1.5.7 - Partager les plateformes et les centres de ressources
1.6 - Conclusion
1.6.1 - Actions structurantes
1.6.2 - Analyse SWOT
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
145
1.1 - Le contexte
Le domaine des « Humanités » correspond aux domaines traditionnels des Sciences humaines et
sociales et des humanités (SHS&H) H&HSS). La recherche dans ce domaine à Aix-Marseille est bien connue
et bénéficie d’une bonne visibilité à l’international, résultat d’efforts de structuration réalisés par les trois
universités d’Aix-Marseille avant leur fusion. Depuis le début des années 1980, ces trois universités, soutenues par le CNRS et par d’autres acteurs de la recherche, ont mis en place un effort de structuration
sur un double principe : le souci de l’excellence et l’augmentation des moyens consacrés au domaine. Par
conséquent, cette période a vu la création des UMR et d’autres infrastructures d’importance : la MMSH
(Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme), la MAP (Maison Asie-Pacifique), et d’autres centres de
recherche (par ex., Pasteur). Ce processus a été en évolution constante jusqu’à récemment avec la création
de la « Maison de la Recherche ».
Un autre principe a secondé le premier : le besoin d’interdisciplinarité, qui est en même temps basé
sur le renforcement disciplinaire.
Les SHS&S à AMU sont à présent confrontées à un nouveau défi : le besoin de bâtir des ponts entre
les structures existantes et les disciplines dans le but de créer une nouvelle dynamique dans le domaine,
donnant ainsi à AMU de nouvelles opportunités de renforcer un positionnement déjà excellent dans le
champ disciplinaire.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
146
1.2 - La situation
La première caractéristique de l’axe « Sociétés, Cultures, Échanges » est de couvrir une grande variété de
disciplines, ce qui le différencie en premier lieu des autres axes, à la fois d’un point de vue organisationnel et
scientifique. Aix-Marseille Université, avec son large périmètre scientifique, est l’une des principales universités
françaises couvrant le domaine de manière large. Dans une perspective de collecte d’information et de données (plutôt que de points de vue spécifiques d’articulation scientifique), le secteur a été divisé en 6 champs
disciplinaires différents : Économie ; Gestion ; Droit, Justice et Société ; Langues, Littérature, Arts, Civilisations ;
Cognition, Langage, Rationalités ; Espaces, Cultures et Sociétés. L’importance de ces champs est différente
en termes de taille (nombre d’unités de recherche, de chercheurs et de doctorants) et de variété de disciplines.
Cependant, une certaine homogénéité scientifique a été recherchée dans l’identification de ces champs.
Avant d’entrer dans de plus amples détails, il semble nécessaire d’ébaucher les principales problématiques scientifiques posées au secteur des Humanités. De manière générale, les Humanités et les SHS
étudient l’être humain, sa fonction et ses comportements, ses réalisations, tout en tenant compte de
sa complexité et de son environnement (physiologique, social, culturel, économique, historique, environnemental, etc.). La recherche effectuée dans ces domaines traite les problèmes des sociétés humaines
et des productions culturelles, de la nature et de la condition humaine. Par conséquent, il est nécessaire
d’analyser les individus (qui sont aussi sujets), les groupes, et les structures du présent et du passé, mais
également les processus et les productions, que ce soit de manière isolée ou en contexte.
Ces études visent à produire de nouvelles connaissances sur l’humain, ses cultures et ses sociétés,
en le considérant comme une notion abstraite, mais aussi, chaque fois que c’est possible, les faits individuels, en relation avec l’environnement. De plus, ces questions sont étudiées à la fois dans une perspective diachronique et synchronique.
Des méthodologies différentes sont utilisées, selon la discipline, le sujet ou la perspective. Quelle que soit la
discipline, une caractéristique du secteur des Humanités est que ses descriptions, ses définitions et ses structures
s’appuient sur des démarches fondées sur des arguments. Dans les études théoriques, la réflexion sur les idées, les
théories et les concepts est considérée comme la base de la recherche (de manière caractéristique en philosophie,
théorie littéraire, psychanalyse, etc.). Dans la recherché empirique, comme dans d’autres sciences, la recherche
s’appuie sur des données. Quand cela est possible, une démarche de modélisation classique est employée : à partir
des données, la méthode consiste à proposer un modèle, qui est une représentation simplifiée du phénomène
étudié. Les prédictions que ces modèles permettent de formuler sont ensuite vérifiées à l’aide des données.
Dans ce cadre, les techniques d’analyse des données et des statistiques peuvent très souvent s’appliquer.
Naturellement, cette méthodologie n’est recevable que si un tel modèle peut être créé, rendant donc les prédictions
possibles. C’est principalement le cas en psychologie, linguistique, sociologie, économie, etc., disciplines qui ont,
ces dernières années, développé et adapté des cadres expérimentaux. Pour beaucoup d’autres disciplines (notamment dans les Humanités), cependant, mais aussi en essayant de considérer des paramètres plus subjectifs (dont
les aspects individuels, les productions seules, ou à l’opposé, des phénomènes hautement complexes), ce genre de
méthodologie n’est pas adaptée. Dans de tels cas, les méthodes s’appuient par exemple sur l’analyse critique des
documents, des interprétations croisées, l’introspection, la réflexivité et le parallélisme entre les différentes productions humaines et les comportements dans les environnements anthropique et naturel. Les deux approches
utilisent néanmoins l’argumentation, rendant donc possible d’inclure les modèles, les théories et les observations
dans la perspective globale de la compréhension des humains dans leur environnement et leur histoire.
L’un des principaux objectifs des Sciences humaines et sociales est de produire de nouvelles connaissances sur les humains et les sociétés, rendant donc possible d’appréhender les changements sociaux,
culturels et mondiaux tout en alimentant la réflexion sur les questions éthiques, politiques, sociales ou
culturelles. Le présent rapport doit être compris à la lumière de cette situation : les résultats, les productions (y compris les publications), et les structures doivent être analysés dans cette optique globale.
Ce rapport comprend 3 parties :
• Les différents champs disciplinaires et leurs traits principaux
• Les caractéristiques/originalités/et forces les plus importantes du secteur des « Humanités » à AMU
• Un potentiel pour l’avenir du secteur des Humanités et des SHS à AMU
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
147
1.3 - Les champs disciplinaires et leurs résultats
Le secteur « Humanités » est organisé en 6 champs disciplinaires, couvrant largement le domaine.
Ils sont de tailles différentes, avec également des moyens, des infrastructures mais aussi des méthodologies variées. Le tableau suivant donne une idée en quelques chiffres de leur taille et de leurs activités.
Champs
disciplinaires
Unités de
recherche
Chercheurs
Doctorants
Contrats
européens
(en M€)
Contrats
privés (en M€)
ANR (en M€)
PIA (en M€)
Projets
internationaux
Economie
Gestion
Droit, Justice
et Société
Espace,
Cultures et
Sociétés
Langues,
Littérature,
Arts,
Civilisations
Cognition,
Langage,
Rationalités
3
3
146
162
84
140
0,4
0,3
0,12
0,16
0,71
0,19
10
0
31
23
13
520
812
1,1
0,049
0,5
0,74
8
18
928
790
4
0,18
3,2
2,6
78
8
273
296
0
0
0,02
0,56
13
7
271
202
1,6
0,082
2,3
6
25
Nous résumerons ci-après les traits principaux des différents champs disciplinaires, en particulier ce
qui a trait à leurs efforts de structuration et à leurs perspectives.
1.3.1 - L’économie
Le trait principal de ce champ disciplinaire est la création du Labex AMSE (Laboratoire d’Excellence
« Aix-Marseille School of Economics »). Il s’agit non seulement d’un support important pour le domaine en
termes de recherche, mais encore davantage en termes de structuration. Ce projet était déjà un objectif
important souligné par le COS précédent en 2006. Les différents acteurs au sein d’AMU dans le champ
de l’économie ont d’abord avec succès rassemblé les unités et les équipes de recherche existantes. Ils ont
à présent comme perspective la possibilité de rassembler le champ disciplinaire dans sa totalité au sein
d’une seule et même structure : Aix-Marseille School of Economics. Cet objectif a déjà été atteint, grâce au
Labex, avec des résultats considérables.
Une autre initiative de taille dans ce champ a été la création de l’ASSET (Association of Southern
Economic Theorists), en collaboration avec Toulouse, Barcelone et Bilbao, qui s’étend à présent à 21 institutions réparties dans différents pays méditerranéens. Plusieurs collaborations et colloques annuels ont
été initiés sous son égide.
1.3.2 - La gestion
Ce champ est entré dans une phase de restructuration ces dernières années, à travers la fusion de
plusieurs unités de recherche en un laboratoire unique (CERGAM). Avec le CRET-LOG, le paysage se compose de 2 UMR entièrement dédiées à la gestion, auxquelles s’ajoute le LEST, une unité interdisciplinaire
également impliquée en gestion. Le projet consiste à présent à rapprocher les différents acteurs et d’envisager de créer une structure fédératrice. De plus, le projet de création de la MEGA (Maison de la Recherche
en Gestion et Économie) jouerait un rôle important dans cette perspective. Parmi les résultats scientifiques importants qui constituent la singularité d’AMU, on peut souligner les travaux sur la « logistique et
la gestion des chaînes d’approvisionnement ». Ce dernier aspect pourrait constituer un puissant outil de
structuration, tout particulièrement dans la perspective d’une structure fédératrice : son interdisciplinarité
implique le champ entier (économie, gestion, sociologie, réseaux, etc.).
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
148
1.3.3 - Droit, Justice et Société
Ce champ est spécifique à plusieurs égards. Tout d’abord, son positionnement au niveau national est
bien établi. Le COS précédent a déjà souligné la reconnaissance de la Faculté de Droit comme la deuxième
en France derrière Paris. L’existence de « l’École du Droit d’Aix » est un signe révélateur majeur de ce rang.
Bien que la recherche dans ce champ se soit historiquement mise en œuvre dans un grand nombre d’unités (dont 2 UMR), la création d’une structure fédératrice couvrant le champ dans son ensemble est l’acte
majeur en termes de structuration. En outre, cette structure joue aussi un rôle important dans la perspective de l’interdisciplinarité, en rassemblant des points de vue différents sur le champ, et en permettant
non seulement de produire de nouvelles réponses à des sujets d’actualité (migration et mobilité, développement durable, institutions, etc.), mais également de renforcer la collaboration avec d’autres disciplines
(économie, environnement, sociologie, etc.). Cette spécificité donne au champ l’occasion d’occuper une
position centrale dans un large axe de recherche interdisciplinaire qui pourrait s’ouvrir dans le secteur des
Humanités autour de vastes thèmes tels que « la Mondialisation », « les Flux » ou « les Crises ».
1.3.4 - Langues, Littérature, Arts, Civilisations
Ce champ couvre différentes disciplines traitant largement du domaine des Humanités en fonction
de perspectives et de sujets de recherche variés : littérature, art, culture, civilisation, etc. Il est en profonde réorganisation à différents niveaux depuis ces dernières années. Tout d’abord, la fusion de plusieurs
petites unités a récemment créé plusieurs des laboratoires existant actuellement. De plus, la plupart de
ces équipes sont hébergées par la « Maison de la Recherche » dont elles sont la colonne vertébrale. Cette
nouvelle infrastructure va jouer un rôle décisif dans la structuration du champ qui est à présent complétée par le projet d’une structure fédératrice (CRISIS) autour de l’étude des identités et des productions
culturelles (leur représentation, leur interaction, leur développement). Grâce à cette nouvelle organisation,
plusieurs collaborations entre des équipes du champ disciplinaire se sont concrétisées autour de différents
thèmes comme la migration, l’exil, la création, etc. Au-delà de l’infrastructure, d’autres événements ont
eu un impact fort sur le champ. L’un des plus importants, à savoir l’organisation de « Marseille-Provence
2013 : Capitale Européenne de la Culture » a représenté une occasion majeure d’implication pour l’étude
des arts et de travail sur les pratiques culturelles.
1.3.5 - Cognition, Langage, Rationalités
Les fonctions cognitives et socio-symboliques, qui caractérisent l’intelligence humaine, ainsi que leur
développement normal et pathologique, constituent le cœur des thèmes de recherche de ce champ. L’une
de ses caractéristiques est son interdisciplinarité, qui rapproche des équipes du champ tout en ouvrant
une collaboration avec d’autres secteurs disciplinaires (en particulier l’informatique, les neurosciences, la
médecine). La recherche dans ce domaine a produit des résultats importants sur différents sujets comme
le développement de l’enfant, la psychologie sociale, la psychopathologie, la production et la perception du
langage ou l’épistémologie et la philosophie antique. En outre, bon nombre de ces résultats ont un impact
social considérable, ce qui tient au fait qu’ils sont exploités en lien étroit avec les hôpitaux et les services
médico-sociaux et de santé autour de différents thèmes et pathologies : les troubles d’apprentissage, les
troubles du langage et de la parole, les implants cochléaires, l’autisme, l’épilepsie, la psychiatrie, la neuropsychologie ou la santé publique.
Ce champ disciplinaire bénéficie du soutien de plusieurs instruments fédérateurs. En premier lieu, le
Labex BLRI (Brain and Language Research Institute) constitue un soutien majeur pour plusieurs raisons. Tout
d’abord, il a été l’occasion de rassembler pour la première fois dans ce périmètre toutes les équipes de recherche
travaillant sur le langage (ce qui constitue également une originalité au niveau national). De plus, grâce à la
création d’un service commun (le « Centre de Ressources pour l’Expérimentation »), un lien a été mis en place
entre les différentes plateformes d’expérimentation existantes d’AMU. Par conséquent, de nombreux résultats importants ont été obtenus sur le traitement du langage et sa base neurale. Dans la même veine fédératrice, la Fédération de Recherche « Pôle 3C » (en neuroscience cognitive), l’Equipex Ortolang (en Humanités
numériques) et la « Maison de la Recherche » (voir plus haut) complètent l’environnement scientifique.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
149
1.3.6 - Espaces, Cultures et Sociétés
Ce champ disciplinaire est numériquement le plus important à AMU (au même titre que
« Environnement ») et celui couvrant le plus grand nombre de disciplines et d’unités de recherche (18). L’une
de ses caractéristiques principales est son organisation fondée sur des aires culturelles (la Méditerranée,
l’Asie-Pacifique, L’Afrique sub-saharienne), soutenues par deux infrastructures de haut niveau : la MMSH
et la MAP (voir section suivante). La MMSH est maintenant l’institution de référence pour les études sur le
bassin Méditerranéen. Elle joue un rôle fédérateur, non seulement au niveau local, en rassemblant autour
du sujet différentes unités et disciplines, mais aussi aux niveaux national et international (réseaux, Projets
européens, etc.). De plus, ce domaine bénéficie du soutien du LabexMed (voir section suivante), accordé à
tous les types de recherche sur les Etudes méditerranéennes. L’une des singularités de ce champ est son
interdisciplinarité, en particulier dans les domaines Environnement, Énergie et Santé. Une autre de ses
forces est la visibilité à l’international des 3 aires culturelles, à travers leur recherche sur un large éventail
de thèmes, traités à la fois d’un point de vue historique ou contemporain : les hommes et leur environnement ; les territoires et leur développement ; les flux de population, les produits, le savoir ; la mémoire et
le patrimoine ; les gouvernements et les politiques publiques, la religion, etc.
Il faut souligner que ce champ est hautement productif en termes de ressources et de bases de
données (par ex., MASA, CartoMundi, Ex-voto de Provence, etc.).
1.4 - Analyse
Les Humanités et les SHS sont l’une des forces d’AMU. L’activité, la production et la diversité du
secteur des Humanités rendent le site l’un des plus attractifs en France. Par ailleurs, la création d’AMU a
déjà jeté les bases d’une nouvelle dynamique en ouvrant la voie à de nouvelles synergies entre les H&SHS,
mais aussi avec d’autres domaines scientifiques.
1.4.1 - AMU et l’Appel à projets PR2I : un nouveau contexte interdisciplinaire
La création d’AMU a généré une nouvelle situation dans les H&SHS qui étaient dispersées entre
les 3 universités existant jusqu’en 2012 avec peu, voire pas de recoupements. Cette situation leur est
spécifique si l’on compare avec les autres domaines à l’échelle d’AMU. Avant la fusion, les H&SHS étaient
le seul domaine qui couvrait des champs disciplinaires sans grandes relations institutionnelles les uns
avec les autres. En schémasant, Le Droit (rattaché à l’ex-Université U3), l’Economie et la Gestion (U2 et
U3), les Humanités (U1) étaient plutôt déconnectées les unes des autres du fait de cet environnement
institutionnel. Le nouveau contexte rend possible un renforcement des liens existants et crée les conditions favorables pour en tisser de nouveaux. Cette évolution revêt une importance majeure pour le secteur des Humanités : comme précédemment évoqué, les H&SHS se caractérisent par la diversité de leurs
disciplines (et de leurs méthodologies). Par conséquent, le défi est de construire des ponts entre elles
afin de créer une nouvelle dynamique d’interdisciplinarité dans le domaine. Cet aspect est d’une importance scientifique majeure et il offre à AMU une position unique par rapport à d’autres universités : Nous
sommes l’une des rares universités françaises à couvrir largement le spectre scientifique des H&SHS, avec
une reconnaissance internationale de tous les domaines scientifiques.
Dans cette direction, le PR2I “Humanités” joue un rôle important dans la structuration du champ, en
créant des ponts entre les disciplines et les facultés des H&SHS. En dépit de sa création récente, le PR2I
a déjà pris plusieurs initiatives parmi lesquelles une assemblée générale du domaine au cours de laquelle
différentes unités de recherche du secteur ont été invitées à présenter leurs travaux. Cet événement était
organisé à la Faculté de Droit et tous les champs disciplinaires, de l’économie, l’histoire et l’archéologie à la
psychologie et la littérature, ont eu l’occasion d’échanger ensemble. Les conséquences qui en ont résulté
ont été visibles à la fois en termes de structures (échange de données et plateformes, décrits plus loin
dans ce rapport) et de recherche (par ex., autour de la neuro-cognition, de l’économie et de la psychologie).
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
150
Au-delà de ce rôle de structuration de la communauté des H&SHS, le PR2I apporte un soutien
solide à une recherche interdisciplinaire en voie d’élargissement en collaboration avec d’autres domaines.
Paradoxalement, une recherche de ce type était déjà bien installée avant la création d’AMU, par contraste
avec d’autres recherches disciplinaires intra-H&SHS qui étaient moins développées. L’un des facteurs d’explication est l’héritage de l’« Université de Provence » qui couvait largement les domaines des Sciences et
des Humanités, conjugué à la politique encourageant cette évolution mise en place par le CNRS. L’un des
grands effets structurants de la création d’AMU est cette possibilité d’y rassembler une interdisciplinarité
intra et extra H&SHS. Ce contexte permet donc de proposer un nouveau positionnement pour les H&SHS
dans l’environnement scientifique. Au cours des 20 dernières années, les stratégies de recherche (qu’elles
soient européennes, nationales ou régionales) n’ont donné aux H&SHS qu’un positionnement périphérique,
le domaine étant principalement considéré comme un pourvoyeur de connaissances destiné à définir l’acceptabilité sociale des technologies, des changements mondiaux, du gouvernement ou des risques. Dans
une telle conception, les H&SHS apportaient de la valeur ajoutée à une recherche qui était ancrée dans
d’autres champs scientifiques. Nous sommes à présent en situation d’inverser la donne : à partir de sujets
intra-H&SHS, nous pouvons mettre en avant de vastes projets interdisciplinaires ancrés dans les H&SHS.
Parmi les liens disciplinaires forts déjà tissés à AMU on notera : économie/mathématiques, anthropologie/santé, linguistique/informatique, psychologie/neuroscience, archéologie/environnement, etc. Parmi
les grands bénéfices d’un tel contexte, on compte la sélection de 3 Labex interdisciplinaires H&SHS (voir
section suivante). Il convient également important de souligner un résultant de cet effort : la création (initialement par des philosophes de la science et des scientifiques) de la « Licence Sciences et Humanités ».
1.4.2 - Structure : unités de recherche et instruments fédérateurs
Le secteur des H&SHS recouvre un grand nombre d’unités de recherche de natures différentes : les
unités UMR CNRS, en plus des « Équipes d’accueil » (EA), dépendant seulement d’AMU, sans la tutelle
administrative d’autres établissements de recherche comme le CNRS, IRD, etc. La plupart des EA d’AMU
appartiennent au secteur H&SHS. Jusqu’à récemment, l’organisation, le fonctionnement et le financement des UMR et des EA étaient radicalement différents, notamment en termes d’infrastructure. La
MMSH en particulier, grâce au partenariat institutionnel entre le CNRS et l’université, a fourni un soutien
exceptionnel à l’UMR du domaine des Études méditerranéennes.
Cependant il est important de souligner les récents efforts réalisés dans les deux champs disciplinaires qui rassemblent la plupart des EA (« Droit, Justice et Sociétés » et « Langage, Littérature, Arts,
Civilisations »). Dans ces champs, de solides instruments fédérateurs ont été utilisés : la structure fédérative « DPS » (Droit, justice et sociétés) et la « Maison de la Recherche » (voir plus haut). Bien que leurs
formes diffèrent, ces structures rapprochent les EA des UMR. Ceci constitue une opportunité pour que les
laboratoires bénéficient les uns des autres en mutualisant des moyens, des méthodes et des instruments.
Dans le cas de la Fédération DPS, le champ disciplinaire est entièrement couvert, avec une forte
cohérence thématique. La DPS comprend 10 EA et 2 UMR. Elle coordonne des projets de recherche présentant des thématiques croisées et soutient l’organisation de congrès. Elle a aussi donné naissance à une
nouvelle série d’ouvrages hébergée par les « Presses Universitaires d’Aix-Marseille (PUAM) ».
En termes d’infrastructures, l’une des caractéristiques les plus saillantes du secteur Humanités est
l’existence de plusieurs « Maisons » :
• MMSH (Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme) ;
• MR (Maison de la Recherche) ;
• MAP (Maison Asie-Pacifique).
Ces structures, bien que de tailles très différentes, se partagent le rôle de fédérer la recherché menée par
un ensemble de laboratoires. Elles fournissent à ces unités l’hébergement, le soutien technique et financier.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
151
MMSH : La « Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme » est un campus de recherché
en Humanités et Sciences sociales, reconnu comme un des acteurs clés de la recherche sur les Etudes
Méditerranéennes. Elle rassemble 11 laboratoires, une Ecole Doctorale et plusieurs unités pédagogiques. Ses
programmes de recherche transversale et ses centres de compétence technique visent à faciliter une interdisciplinarité active et concrète dans les Sciences in sociales. La MMSH a coordonné les différents réseaux
et veille à la mise en œuvre de programmes européens et internationaux d’études méditerranéennes.
Elle bénéficie de 2 centres de ressources exceptionnels, la Médiathèque, totalement consacrée au bassin
Méditerranéen, qui rassemble une bibliothèque (environ 140 000 ouvrages et 50 périodiques), une phonothèque et une photothèque ; et l’iAA, l’une des meilleures bibliothèques consacrées à l’Antiquité en France.
Depuis sa fondation en 1996, elle joue le rôle de « tête de pont » entre les deux rives de la Méditerranée et
elle encourage les contacts entre les cultures successives à travers les recherches croisées de ses chercheurs.
MAP : La « Maison Asie-Pacifique » est une ‘Unité Mixte de Service’ (UMS MAP 1885) qui dépend
de 2 institutions : Aix-Marseille Université (AMU) et le Centre National pour la Recherche Scientifique
(CNRS). Elle fournit des locaux pour les membres de deux laboratoires de recherche : le CREDO (Centre de
Recherche et de Documentation sur l’Océanie – UMR7308) et l’IrAsia (Institut de recherches asiatiques UMR7306). La bibliothèque de l’UMS-MAP est un centre de ressources unique en France qui rassemble
près de 40 000 documents et qui est abonné à environ 50 périodiques sur la zone Asie-Pacifique. La
préservation, la conservation and la numérisation d’archives scientifiques sont aussi dans ses objectifs à
travers la plateforme de ressources ODSAS.
L’UMS-MAP inclut un service d’édition et un service audiovisuel. Le premier est dédié au périodique
bilingue Moussons : Recherche en sciences humaines sur l’Asie du Sud-Est. Le second fournit des équipements photo, audio et vidéo, un support technique, ainsi que du conseil pour le tournage et le montage
aux chercheurs du CREDO et de l’IrAsia. La MAP finance également divers séminaires et congrès organisés
par les membres de l’IrAsia et du CREDO.
MR : La « Maison de la Recherche » fédère 11 unités de recherche (2 UMR, 9 EA) dans différents
domaines (Littérature, Psychologie, Philosophie, Langues, etc.). La MR fournit une infrastructure complète à la recherche, dont des plateformes d’expérimentation (voir section suivante). Elle offre également
à ces équipes l’occasion de coordonner leur fonctionnement et, quand c’est possible, leur recherche : une
conférence mensuelle des directeurs décide de la stratégie de la MR. Il est important de souligner le fait
que la MR a donné à ses unités de recherche la possibilité de franchir un pas décisif en termes de soutien
et de coordination scientifique, mais aussi de gestion, et d’infrastructure. Elle représente un changement
majeur pour ce champ, ce qui a ouvert la voie à de nouvelles collaborations et réalisations.
1.4.3 - L’impact du “Programme d’Investissement d’Avenir” (PIA)
Le secteur des Humanités est activement impliqué dans le PIA à travers ses différentes traductions :
3 Labex, 2 Equipex, ainsi que de nombreux projets dans le cadre d’A*Midex. La plupart de ces projets sont
largement interdisciplinaires et représentent un instrument de structuration important pour le secteur.
A*Midex : Comme décrit séparément dans le document, A*Midex est un de nos principaux outils
d’application de la politique de site en termes de recherche. Il représente un puissant instrument de
soutien de la recherche à travers divers appels à projets : Méditerranée, Etoiles Montantes, Académie
d’Excellence, PR2I, etc. Les Humanités se sont bien placées dans ces projets et bénéficient d’un soutien
important. Beaucoup de ces projets ont un effet structurant important en termes d’interdisciplinarité
(nouveaux sujets de recherche entre différents domaines, nouvelles collaborations entre les secteurs),
et de collaboration internationale (création de réseaux, de laboratoires internationaux, etc.). Le tableau
suivant résume les différents projets A*Midex dans le secteur des Humanités.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
152
é Tableau : Le projet A*Midex en H&SHS
LabexMed : LabexMed rassemble 16 unités de recherche CNRS/AMU. LabexMed a apporté un appui
décisif à la structuration et la visibilité des Etudes méditerranéennes à AMU. Depuis 2011 Le soutien de
LabexMed pour les projets exploratoires, le recrutement de jeunes chercheurs internationaux et les visites
de 21 spécialistes étrangers ont contribué à l’émergence d’une communauté scientifique méditerranéenne
élargie et organisée. La Recherche s’organise en 5 programmes différents (Systèmes de Production,
Circulations, Interdépendances ; Dynamiques socioenvironnementales ; Connaissance, Techniques,
Langages ; Héritage : Enjeux, Pratiques, Représentations ; Etats, Droits, Affiliations), qui ont produit des
résultats cruciaux dans notre compréhension des phénomènes migratoires, du travail et du développement dans le bassin Méditerranéen. Les questions religieuses semblent aussi centrales dans le contexte
politique dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, puisqu’elles sont au cœur des choix que
les sociétés doivent faire pour fonctionner à la suite des soulèvements populaires de 2011. En outre, ces
programmes ont promu le développement de thèmes de recherche émergents à l’intérieur d’unités partenaires, comme par exemple les dimensions sociales, environnementales et territoriales des problèmes de
l’énergie dans le bassin Méditerranéen. En soutenant une réflexion émergente lors d’un séminaire interdisciplinaire à propos de la mobilisation et de l’introduction du passé dans l’espace public méditerranéen,
LabexMed a aussi joué un rôle dans la légitimation des dimensions numérique, épistémologique et patrimoniale des SHS.
À travers une variété d’activités, LabexMed encourage la consolidation, l’expansion et la structuration de partenariats internationaux (accords scientifiques signés avec des institutions étrangères dans le
bassin Méditerranéen). LabexMed a créé une dynamique collective en pilotant les activités de toutes les
unités partenaires, et en stimulant une indéniable attractivité internationale ainsi que leur capacité croissante à générer leurs propres ressources financières.
LabexMed a aussi mis en place des partenariats avec des acteurs locaux dans la médiation culturelle
et a établi des conventions avec des institutions culturelles et des musées (Villa Méditerranée, MuCEM,
Fondation Camargo, Institut National de l’Audiovisuel, etc.). Des projets de développement de la recherche
ont été financés : documentaires, initiatives culturelles, plateformes collaboratives, initiatives innovantes
combinant l’art et la science, expositions, etc. En Novembre 2014, une exposition a été organisée afin de
présenter ces initiatives au grand public et aux entrepreneurs de la région.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
153
BLRI : Le « Brain and Language Research Institute » rassemble 7 laboratoires de recherche (dont 6
d’AMU) travaillant sur le traitement du Langage et de sa base cérébrale. Le BLRI vise à comprendre et
à modéliser le traitement du Langage en rassemblant des connaissances issues de la Linguistique, les
Neurosciences, la Médecine, la Psychologie et l’Informatique. Cette vaste (et également rare) interdisciplinarité est la force première du BLRI. De plus, ce Labex jouit aussi d’un environnement expérimental unique,
comprenant plusieurs plateformes : le Centre MEG, Centre de MagnétoencéphaloGraphie ; le Centre IRMf
de Marseille ; Centre d’Expérimentation sur la Parole (articulographie, EEG, palatographie, mouvements
oculaires, chambre anéchoïque, etc.) ; Cognition et Comportement du Primate (CCDP) ; Centre de Réalité
Virtuelle de la Méditerranée.
Cet environnement scientifique et expérimental est unique en Europe. Par ailleurs, il est renforcé par
un service d’assistance scientifique et technique. Nous avons donc un accès immédiat à des ressources
expérimentales incomparables.
AMSE (Aix-Marseille School of Economics) – Ce Labex vise à :
• Alimenter la recherche sur la mondialisation et les politiques publiques ;
• Structurer la communauté de la recherche en économie et à accroître son attractivité ;
• Contribuer à l’émergence d’une école d’études supérieures en économie.
Le programme de recherche se concentre principalement sur la mondialisation et ses conséquences
pour l’action publique, aux niveaux local, national et international et il s’organise autour des 5 thèmes
suivants : (i) la localisation des activités dans un monde globalisé ; (ii) le paradoxe de la mondialisation,
source de croissance instable ? ; (iii) inégalités, pauvreté et mondialisation ; (iv) l’émergence de phénomènes mondiaux et (v) repenser l’action publique. La recherche concerne en particulier les économies
agglomérées, la compréhension de l’importance du secteur financier afin de rendre compte de la volatilité,
l’économie des réseaux et le sujet de l’impôt sur les revenus dans un contexte d’économie ouverte.
AMSE contribue aussi largement à la structuration et à la visibilité de la communauté de la recherche.
Ce but est atteint par une stratégie en 3 points : (i) la concentration de ses économistes en une seule
unité de recherche (90% de ses universitaires appartiennent désormais au GREQAM) ; (ii) une politique de
recrutement proactive et centralisée d’économistes de haut niveau ; (iii) une offre d’emploi plus flexible
pour augmenter son attractivité. AMSE contribue aussi à l’organisation d’un grand nombre de congrès afin
d’accroître la visibilité internationale d’Aix-Marseille.
AMSE n’est pas seulement un projet Labex mais aussi un département de la Faculté d’Economie
et de Gestion. De ce point de vue, AMSE développe également largement les activités pédagogiques
au niveau du master et du doctorat de façon intégrée. La première étape consista à fusionner plusieurs
programmes de master existants et de construire un programme de doctorat. La deuxième étape est à
présent de développer une école d’études supérieures, EcAMSE, labéllisée « excellence académique » par
A*Midex. Ce programme inclut la 3e année de licence et des 2 années de master comme dans les Grandes
Ecoles. Il prendra effet pour l’année universitaire 2015-2016.
DILOH, « Digital Library for Open Humanities », est construit autour d’une bibliothèque internationale pour l’édition en libre accès et les Humanités numériques. Le projet est épaulé par le CLEO, en
partenariat avec le CCSD (Lyon), le LSIS (AMU), le Roy Rosenzweig Center for History and New Media
(CHNM, Washington) et Open Access Publishing in European Networks (Oapen, La Haye). DILOH a plusieurs objectifs :
• Développer les plateformes d’OpenEdition : OpenEdition Books prévoit de publier 15 000 ouvrages
en ligne ; Revues.org proposera 300 revues supplémentaires ; Hypotheses.org accueillera 2 000
carnets de recherche ; Calenda poursuivra sa croissance en accueillant 25 000 événements ;
• Introduire des innovations permettant l’exploitation des possibilités offertes par le format
numérique : OpenEdition s’appuiera sur un programme de recherche et développement (R&D) qui
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
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vise à développer des fonctionnalités de lecture, d’écriture, de navigation et de recommandation
de nouvelle génération. Ce programme de R&D aura pour nom OpenEdition Lab ;
• Créer un modèle économique pour le libre accès : OpenEdition développe le programme OpenEdition
Freemium, qui finance le libre accès à la littérature scientifique par la commercialisation de
services exclusifs (accès aux formats détachables, services aux bibliothèques et à leurs usagers).
ORTOLANG vise à construire une infrastructure en réseau comprenant un dépôt de ressources sur
le langage (corpus, lexiques, dictionnaires, etc.) et des outils bien documentés et rapidement accessibles
pour son traitement. ORTOLANG vise à offrir une plateforme technique sur le langage écrit et oral, en
soutien d’actions de coordination par la TGIR Huma-Num, un équipement scientifique en cohérence avec
les efforts de la DGLFLF et de la BNF sur les aspects patrimonialisation des parlers de France, tel un nodule
français de l’infrastructure européenne ERIC CLARIN (Common Language Resources and Technology
Infrastructure).
1.4.4 - Production, bibliométrie
La bibliométrie dans le secteur des H&SHS doit être considérée avec prudence, surtout parce que
le Web des Sciences (Web of Science, WoS) ne couvre pas toutes les disciplines. C’est un problème bien
connu, venu du fait que de nombreuses traditions en termes de publication coexistent dans ce domaine.
Pour certaines disciplines (par ex., la psychologie, l’économie, etc.), les articles dans les publications internationales sont les supports classiques. Pour d’autres disciplines, ceci ne s’applique qu’aux sous domaines.
A titre exemple, La linguistique expérimentale s’appuie sur les publications internationales alors que la linguistique informatique préfère les congrès internationaux et les chapitres d’ouvrages de sociolinguistique.
Par conséquent, les extractions du WoS faites pour les champs disciplinaires se concentrent seulement
sur des sous domaines. Lorsque cela est pertinent, l’analyse du WoS montre un haut niveau de production
internationale y compris dans des revues de haut niveau.
De manière générale, une caractéristique des H&SHS est l’importance des monographies, éditions
et chapitres d’ouvrages. Parmi les principaux éditeurs internationaux, on trouve Springer, Oxford UP,
Cambridge UP, Peter Lang, de Gruyter, Peeters, John Benjamins, etc. Au niveau national, les plus importants
sont Gallimard, Classiques Garnier, PUF (et beaucoup d’autres presses universitaires), Honoré Champion,
Seuil, Hermès, Flammarion, L’Harmattan, etc. Il est important ici de souligner le rôle très actif joué par les
« Presses Universitaires d’Aix-Marseille » (PUAM) et les « Presses Universitaires de Provence » (PUP).
Dans presque tous les domaines, les articles extraits de revues à comité de lecture constituent la
catégorie de publication la plus importante, avec une autre spécificité pour les H&SHS : pour plusieurs
domaines, les périodiques des laboratoires (dont beaucoup sont accessibles en ligne à travers le portail
revues.org) jouent un rôle important la diffusion de la culture scientifique. Ils présentent aussi souvent
une attractivité notable, même à l’international.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
155
1.5 - Perspectives
Dans cette section, nous présentons quelques directions que pourrait prendre la recherche dans le secteur des H&SHS à AMU. Nous dressons ici un tableau général des objectifs que nous pourrions avoir en termes
d’infrastructure et de stratégie de recherche au niveau des Humanités : Le potentiel spécifique des différents
champs disciplinaires est décrit dans leur rapport correspondant. Ci-après, nous insistons principalement sur
l’infrastructure, les domaines et les expériences qui pourraient être partagés afin d’améliorer la cohésion du
secteur des H&SHS ainsi que l’interdisciplinarité. Le domaine scientifique des Humanités et des Sciences
humaines et sociales à AMU est déjà très productif, dynamique et attractif. Le but est de porter le domaine au
niveau des meilleures universités françaises. Nous avons, dans cette perspective, de nombreux atouts.
1.5.1 - Humanités numériques : un domaine de recherche, une infrastructure
AMU occupe une position particulière en France par rapport aux Humanités numériques (HN). Tout
d’abord, en plus d’héberger nombre d’études et d’initiatives dans ce domaine, AMU est l’un des 3 fondateurs et initiateurs (avec le CNRS et le Campus Condorcet) de la TGIR HUMA-NUM, l’infrastructure française de recherche numérique pour les Arts et les Humanités. A travers leur infrastructure bien établie
(comprenant des centres d’hébergement de données), les Humanités numériques sont donc un pilier central d’AMU dans ce domaine. Nous présentons ci-après différentes directions où concentrer l’effort de
façon à renforcer « Recherche et enseignement digital dans les Humanités et les arts » (l’objectif principal
de DARIAH, l’infrastructure européenne en HN).
Les données numérisées jouent à présent un rôle central dans la recherche sur les Humanités & les
SHS : comparer des langues et leurs différents usages, analyser l’émergence des concepts et leur dissémination, modéliser les réseaux intellectuels et sociaux, étudier l’évolution et l’environnement dans le bassin
Méditerranéen sont autant d’action de recherche qui s’appuient sur la production et l’analyse de données
informatiques. De tels besoins exigent que ces données soient disponibles et réutilisables, ainsi que des
moyens et des outils pour les enrichir, les manipuler et les visualiser.
Le développement des HN à AMU nécessite une solide colonne vertébrale technique. Ce prérequis
existe d’abord grâce aux différentes solutions et services disponibles autour d’OpenEdition. De plus, AMU
s’est aussi impliquée dans le domaine en recueillant une large expérience de dépôt de données (le Speech
and Language Data Repository), qui fait partie de l’Equipex Ortolang.
• OpenEdition (www.opendition.org) est un portail rassemblant des ressources et des services pour
les SHS. Il offre à la communauté universitaire 4 plateformes de publication et d’information de
stature internationale dans les Humanités et les Sciences sociales dédiées aux ouvrages (près
de 1 700 livres de 45 éditeurs différents. En 2020, 16 000 ouvrages seront disponibles en ligne),
aux périodiques (400 publications en ligne) ; sur plus de 100 000 articles, 95% sont disponibles
en accès au texte intégral), aux carnets de recherche (plus de 1 000 blogs alimentés par une
communauté de 10 000 blogueurs partout dans le monde ; la plateforme reçoit 1 million de visites
par mois ; tout le contenu est en accès libre), et aux annonces universitaires (fondée en 2000,
Calenda a publié à ce jour près de 28 000 annonces pour des événements universitaires en accès
libre, et reçoit plus de 200 000 visites par mois).
• SDLR (www.sldr.org) est un service de partage et d’archivage de discours et de données basé
sur un modèle d’archivage ouvert (OAIS). A présent impliqué dans la construction de l’Equipex
ORTOLANG, le SLDR continue son travail de collecte et de partage des données du langage dans
le domaine de la linguistique du discours/multimodale en tenant compte des données de la
linguistique écrite. L’intégration du SDLR dans CLARIN est à l’étude ainsi que la participation
française à cet ERIC (European Research Infrastructure Consortium). L’objectif final du consortium
CLARIN est de faire progresser la recherche dans les Humanités et les Sciences sociales en donnant
aux chercheurs un accès unifié à une plateforme qui intègre des ressources issues du language et
des outils perfectionnés de niveau européen).
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
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Outre son implication dans HumaNum et de son infrastructure existante (OpenEdition/Equipex
DILOH et SLDR/Equipex Ortolang), AMU peut encore progresser pour occuper une place centrale en France
à cet égard : dans notre périmètre, nous disposons de toutes les compétences scientifiques et techniques
qui rendent possible le traitement de nouvelles questions dans les Humanités Numériques.
Tout d’abord, notre expérience en termes de production de données pour les Humanités & SHS n’est
plus à faire. Nous avons déjà présenté l’Equipex et la plateforme existante en linguistique. La MMSH joue
aussi un rôle très actif dans ce domaine en produisant beaucoup de données originales, généralement
structurées en bases de données, ainsi que des outils. Bon nombre de ces ressources ont été créées en
Histoire, en Archéologie ou en Architecture, comme en Arts et en Apprentissage multimédia. Dans de
nombreux cas, le développement de ces bases de données a aussi été accompagné par des outils complémentaires rendant possible la manipulation ou la recherche dans ces bases de manière spécifique. La
Maison de la Recherche est sur le point de créer un Centre de Documentation Virtuelle (CVD) s’appuyant
sur sa plateforme scientifique et sa base de données iconographiques Utpictura18 pour développer les
collaborations virtuelles internationales sur l’analyse et la retouche de manuscrits, de livres rares et de
brouillons littéraires. Le CVD a pour but de recueillir des médias divers (textes, images, vidéos) et de développer un moteur de recherche adapté aux recherches multimédias.
À ce stade, les équipes d’AMU ont une solide expérience dans la production, la conservation et la
dissémination de données. Une première action serait de rassembler ces différentes avancées afin de partager expérience, outils et ressources. La proposition serait ensuite de créer le AMU portal for Digital Art
and Humanities Data. Une telle initiative pourrait se déployer en plusieurs étapes, en partant d’un portail
simple, et en ajoutant progressivement des services : dépôt de données, manipulation et recherche. Outre
son utilité, l’initiative serait aussi précieuse dans une perspective de partage de données en dehors d’AMU,
y compris à chaque fois que cela serait possible en direction du grand public.
Pour accompagner cet effort, des questions techniques et scientifiques ardues pourraient être abordées en impliquant donc une approche interdisciplinaire. En collaboration avec les champs des mathématiques et de l’informatique, le sujet de l’analyse de données pourrait être traité : techniques de classification, extraction de données, apprentissage automatique sont autant de questions qui peuvent être
creusées pour améliorer l’accès et la manipulation des données. Dans la même perspective, le sujet épineux
de la visualisation des données doit aussi être pris en compte. Il s’agit là en soi d’un sujet de recherche à
part entière.
1.5.2 - Les migrations
Le récent colloque international « Aix-Marseille et la Méditerranée : défis et coopérations scientifiques », organisée par A*Midex, a constitué la première étape d’un thème de recherche transversal important sur les migrations, thème qui a déjà été développé au sein de plusieurs équipes de recherche à AMU.
En particulier, la question des déplacements au sein du bassin Méditerranéen et les questions sociales,
politiques et culturelles qui en découlent ont fait l’objet d’une table ronde sur « États, Droit et Sociétés ».
Ces sujets ont un lien direct avec les problématiques économiques et culturelles que sont la mondialisation, le développement des inégalités sociales/l’action politique des Etats, la perturbation des identités
culturelles/la montée des phénomènes multiculturels, y compris les différentes réactions psychologiques
aux traumatismes individuels et sociaux.
La MMSH et le LabexMed ont déjà développé plusieurs programmes interdisciplinaires sur ces sujets
(par ex., le programme européen RAMSES, ou le programme inter-laboratoires MIMED sur « Lieux et territoires des migrations en Méditerranée, XIXe-XXIe siècles »). La Maison de la recherche et la fédération LITT
ont aussi organisé des colloques sur « Littératures migrantes et problèmes de traduction » et « Étude de
l’Exil », lançant ainsi un programme international avec le soutien de la Fondation Maison des Sciences de
l’Homme.
La MMSH et la MR ont initié un réseau thématique, MigMed, qui rassemble des historiens, des
archéologues, des géographes, des chercheurs en sciences politiques, des sociologues, des anthropolo-
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Les Humanités
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gues, ainsi que des spécialistes de littératures, langues et civilisations nationales et comparées. MigMed
traite 4 thèmes : Education & Citoyenneté, Villes & Territoires, Echanges & Culture (y compris les questions
portant sur l’exil), Politiques du Travail & des Migrations. Le terrain commun de ces thèmes est la question
de la circulation concrète et symbolique effectuée par la migration des hommes, des biens, du savoir, des
idées et des concepts. Dans cette optique, l’Atlas Historique des Migrations et des Déplacements dans le
bassin Méditerranéen est en projet.
Les déplacements à échelles multiples conduisent à une réflexion plus profonde à propos des fonctionnements culturels, politiques, économiques et symboliques des sociétés humaines, y compris l’analyse
du marché du travail que les sociologues abordent à partir de perspectives différentes : la segmentation
du marché de l’emploi, les catégories sociales et les groupes professionnels, mais aussi de manière plus
spécifique les interactions entre les parcours individuels et les mutations sociales.
Il est nécessaire de considérer la question des espaces transnationaux en étudiant les migrations à
travers la circulation des connaissances, l’exil, les marchés du travail, le remodelage de la relation entre
les générations, etc. Se concentrer sur la migration signifie alors prioriser l’étude des circulations : la circulation des communautés et des individus, celle des biens et des langages et cultures, au sein et à l’extérieur du marché. Cela vise à réconcilier les approches synoptiques avec les réflexions théoriques en tenant
compte des biographies singulières et des traumatismes individuels. Pour les Humanités, la migration
constitue un nouveau défi qu’AMU est bien préparée à relever.
1.5.3 - Multilinguisme, multiculturalisme
À cet égard, AMU occupe une position éminente dans le paysage universitaire français : pas moins de
46 langues y sont enseignées. Développer une meilleure coordination entre plusieurs sujets de recherche
serait une opportunité unique de renforcer cette avance dans le domaine d’étude. La voie serait l’interdisciplinarité, rassemblant des disciplines aussi différentes que les Langues étrangères, la Traduction et
la Traductologie, la Langue française, les Littératures du monde, les Études culturelles et la Linguistique.
Aujourd’hui, l’étude des Langues et des cultures étrangères s’organise en centres de recherche travaillant sur une langue en particulier ou sur plusieurs langues étroitement liées (par ex., l’espagnol, le
portugais, l’italien, le roumain...). De plus, ces centres de recherche se subdivisent depuis longtemps en
lignes de recherche qui se concentrent sur 3 aspects de l’étude des mondes étrangers : la Linguistique (par
ex., la linguistique anglaise, la linguistique allemande, etc.), les études littéraires et l’histoire de la culture
(parfois appelée « civilisation » en France). Même si cette catégorisation se justifie en interne, notamment
d’un point de vue pédagogique, elle a érigé des barrières et des obstacles entre des champs d’étude qui
sont en fait intimement liés.
Ces dernières années a émergé une nouvelle tendance, qui développe des démarches thématiques
dans lesquelles des linguistes, des spécialistes de la littérature et de l’histoire s’unissent pour travailler sur un sujet spécifique (par exemple le Conflit, ou l’Altérité…). Cette nouvelle approche scientifique a
apporté une compréhension plus grande des problèmes posés et une coopération méthodologique bien
plus fructueuse.
Par ailleurs, les façons dont les centres de recherche dans les universités françaises ont évolué ont
conduit à la configuration d’unités plus grandes, fédérant la recherche en aires culturelles plus vastes, par
ex., les langues romanes, les langues asiatiques ou les langues germaniques et slaves dans la même unité.
Cette refonte structurelle a donné naissance à des programmes de recherche transversaux, qui ont révélé
un terrain commun épistémologique considérable.
Les principales questions issues des Langues sont : la Traduction et son étude, (ou « traductologie »,
qui s’appuie à AMU sur un Master dédié), le développement de nouvelles pistes en Littérature et formes
esthétiques, les obstacles à l’apprentissage des langues étrangères, tout comme les influences mutuelles
culturelles. Ces lignes de recherche semblent plus fructueuses quand on les aborde dans une démarche
interlinguistique comparée. La Traductologie constitue un défi théorique pour les Humanités, une façon
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
158
de renouer avec la tradition française de la théorisation structuraliste et post-moderne, en prenant en
compte l’assimilation culturelle de la mondialisation, l’effondrement idéologique des années 1990 ainsi
que la circulation et l’appropriation multiculturelle de concepts nés en Europe.
L’idée est, en cohérence avec les tous dernières positions théoriques des penseurs contemporains,
d’étendre cette logique d’élargissement à toutes les langues du monde et d’aller au-delà des échanges
à l’intérieur de la même famille linguistique. Comment réagit-t-on à l’apprentissage phonologique ?
Comment traiter l’intraduisible et les difficultés de traduction ? Est-ce que les genres classiques, le
roman, les formes dramatiques se développent dans des directions similaires dans un monde globalisé ?
Comment évoluent les langues spécifiques : le jargon journalistique, le discours politique, le langage du
Droit ? Ces quelques exemples montrent la façon dont la recherche peut éclairer ses objets d’étude au
moyen d’un prisme plus universel en bénéficiant de toutes les illustrations linguistique d’un phénomène ;
désormais, le langage devrait être abordé dans un contexte mondialisé. Repenser le langage sur des bases
plus amples est devenu une nécessité.
1.5.4 - La mondialisation
Bien que la mondialisation ne soit pas un phénomène historique nouveau, le concept est fréquemment chargé une connotation péjorative. Simultanément, la mondialisation est également perçue comme
une source de croissance susceptible de réduire la pauvreté. On peut trouver la même ambiguïté à propos
de la mondialisation du point de vue de la culture : d’un côté la mondialisation détruit à grande échelle
les identités culturelles et la diversité des cultures ; par ailleurs, elle a entraîné une circulation et un riche
mélange des idées, des concepts, des langues et des représentations sans aucun précédent. Eu égard à ces
points de vue et processus si opposés, il semble urgent de mettre en place une démarche globale étudiant
comment la mondialisation est en train de changer notre environnement économique, social et culturel.
Instabilité et croissance : le paradoxe de la mondialisation. Les deux dernières décennies ont
montré que la mondialisation peut être en même temps source de croissance et d’une instabilité accrue
sur les marchés. D’un point de vue macroéconomique, la recherche doit déterminer les conditions dans
lesquelles l’expansion excessive du secteur financier et du crédit pourrait contribuer à cette instabilité. La
récente crise financière (et sa propagation dans la sphère économique) soulève aussi la question de l’efficacité de la réglementation bancaire et financière. La mondialisation des marchés économiques doit aussi
s’appréhender comme faisant partie d’un phénomène plus vaste de circulation mondiale, phénomène qui
a généré un accès plus large, plus facile et plus rapide à la connaissance, suscitant une concurrence inégale
entre les langues peu parlées et isolées, les arts et cultures à but non lucratif, et les industries culturelles
grand public. outre le problème de la réglementation, la mondialisation des marchés économiques soulève
celui de la transposabilité des cultures et des représentations sociales. Elle s’interroge sur la manière dont
les communautés, les personnes et les populations peuvent s’approprier ou subvertir les normes mondiales de la vie, de la santé, du travail et des loisirs.
Inégalités, Pauvreté et la représentation de la mondialisation. L’élargissement des échanges
aiguise la concurrence : on pourrait s’attendre à ce que les différences salariales s’amenuisent en même
temps que le phénomène de le discrimination. Cependant, une analyse détaillée des processus à l’œuvre
suggère que cette vision ex ante peut être invalidée. Un autre aspect qui demeure moins compris est
l’impact que les réseaux ont sur l’origine et le développement des inégalités. Nous devons comprendre le
rôle joué par les réseaux dans la persistance intergénérationnelle des inégalités en dépit des différentes
politiques publiques. Cet effet peut être étudié à travers des facteurs directs et indirects provenant de
l’environnement social. Dans ce contexte, il pourrait se révéler intéressant d’étudier comment les individus
et les communautés élaborent leur propre représentation de la mondialisation, et plus spécifiquement
comment ils reçoivent et interprètent les significations, les images et les valeurs qui lui sont associées,
de même que les expériences de vie, les comportements et les pratiques qu’elle entraîne. Une analyse
contextualisée des processus psychologiques et sociaux en jeu lorsqu’on traite de la représentation de la
mondialisation doit aller de pair avec une approche comparée dans différentes aires culturelles.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
159
L’émergence de phénomènes mondialisés. Les inégalités induites par la mondialisation, la sensation que le monde devient de plus en plus petit ou l’émergence d’un village planétaire amènent à envisager un ensemble entier de phénomènes mondiaux qui doivent être étudiés comme tels, c’est à dire, en
dépassant le concept d’État-nation. Par exemple, les logiciels « open source » font partie de l’émergence
de nouveaux « biens communs » disponibles pour la communauté. La question est de comprendre l’impact de la répartition des compétences des utilisateurs sur les conditions de concurrence entre les logiciel
de format « open-source » et le format « privé à usage lucratif » à la lumière de modèles économiques
fondés sur les « biens communs ». Cependant, ces problématiques soulèvent également la question du
rôle de la mutualisation des connaissances et la coopération comme méthode alternative pour encourager
la recherche et l’innovation, par opposition au mécanisme standard de constitution d’un monopole de
pouvoir par via des brevets.
Normes internationales. La structuration des réseaux, la financiarisation, le rôle des ONG dans la
production des normes internationales doivent être étudiés. Il est important de comprendre comment les
normes nationales et internationales sont développées, diffusées et parfois légalisées par des processus
iso morphiques. Ce travail exige une perspective interdisciplinaire étant donné que ces normes sont du
construit social. Elles font partie des transformations subies par les groupes sociaux qui les véhiculent.
Repenser l’action publique. Les conflits entre les États-nations sont parfois liés à la mobilité croissante des facteurs de production. Afin de dépasser ces conflits, il peut être utile d’évoquer les philosophes
du XVIIIe siècle et la notion de contrat social, dépassant donc l’état de nature dans une situation où ce
sont les Etats et non plus seulement les individus qui sont parties prenantes. Il convient aussi d’étudier
l’obstacle que représente l’État-nation lorsqu’il s’agit d’établir un gouvernement démocratique à l’échelle
mondiale. La création et l’existence continue de beaucoup d’États-nations réside dans la perception d’une
différence d’identité supposément fondée sur une histoire, une langue, une culture ou une religion différente de celles du voisin. La question de l’identité ne peut donc pas être exclue du raisonnement. Une
autre question majeure est celle de la cohérence entre les différent échelons de gouvernance : local, national et, pour le cas de l’Europe, supranational.
1.5.5 - Études méditerranéennes
Ce domaine joue un rôle à la fois stratégique et scientifique à AMU. Le premier aspect concerne la
possibilité de jouer un rôle central dans l’établissement de liens et de réseaux entre les différentes universités et instituts de recherche du bassin Méditerranéen. Ces questions sont décrites par ailleurs dans
ce rapport (voir le champ transversal correspondant). Quant à l’aspect scientifique, les Études méditerranéennes sont l’un des piliers de la recherche en SHS à AMU. Ainsi se présente une occasion majeure de
fédérer la recherche et de créer de nouveaux liens interdisciplinaires à l’intérieur d’AMU comme au niveau
international. Bien évidemment, la MMSH et le LabexMed occupent déjà ici une position centrale et pourraient jouer un rôle décisif dans la perspective de construire une dynamique nouvelle, commune au champ
tout entier des SHS à AMU, renforcée par le fait que la plupart des champs disciplinaires du secteur des
Humanités traitent de questions appartenant à ce domaine.
LA MMSH et le LabexMed, financées par des institutions nationales et européennes, ont développé
une large gamme de recherches, de la préhistoire à aujourd’hui, en utilisant des approches comparées
et interdisciplinaires, appliquées à plusieurs questions comme le conflit, la migration, les changements
dans les styles de vie, les relations humaines, les risques et les crises, la protection et la transmission du
patrimoine culturel, les traditions du passé, etc. Certains projets sont en cours : Mémoires audiovisuelles
de la Méditerranée ou l’Observatoire démographique de la Méditerranée, (avec l’Italie, la Grèce, l’Espagne,
la Croatie, l’Égypte). Par ailleurs, un effort particulier a été fourni en direction de la communication (sites
web) et des plateformes technologiques comme Ganoub, qui fait partie de la Phonothèque de la MMSH,
et qui est partenaire du projet « Europeana Sounds » (coordonné par la British Library, visant à conserver
et promouvoir le patrimoine sonore ethnologique, linguistique, historique ou musicologique du monde
méditerranéen), MédiaMed (Ressources multimédia en sciences humaines sur la Méditerranée, l’archive
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
160
ouverte HAL-SHS sur la Méditerranée). Ces programmes se concentrent sur le monde méditerranéen, ses
similarités et différences, sa permanence et ses ruptures. Ces travaux représentent l’occasion de fédérer
plusieurs équipes d’AMU, principalement dans le champ des SHS, issues de la Maison de la Recherche,
dans le périmètre de « Droit, Économie et Gestion » et « Santé » et « Environnement ». Dans ce contexte,
AMU pourrait apporter son soutien à des programmes de recherche transversale sur des thèmes comme
« les conflits », « la mémoire », « les échanges », « les territoires » et « les mobilités » (tous identifiés par le
réseau européen Ramses). Dans une perspective plus générale, une comparaison avec d’autres aires culturelles, avec comme base les Études méditerranéennes, offre la possibilité d’une perspective de recherche
originale, ainsi que l’occasion de fédérer différentes démarches des études culturelles. Étudier le mélange
d’identités, les antagonismes et les contrastes autour de la Méditerranée apporte de nouvelles sortes de
connaissances interdisciplinaires et de nouvelles méthodologies qui peuvent être généralisées à d’autres
domaines.
1.5.6 - La Cognition et les Humanités
L’étude des êtres humains et de leurs productions étant au cœur des études en H&SHS, la perspective cognitive trouve naturellement sa place dans ce contexte. C’est l’une des spécificités du secteur
des Humanités : toutes les disciplines peuvent traiter de cette question. De manière plus intéressante,
en tenant compte du contexte spécifique d’AMU, nous pouvons proposer une approche interdisciplinaire
vaste et originale de la science cognitive, appuyée par plusieurs structures et projets déjà existants.
Dans ce secteur à AMU, plusieurs disciplines traitent de cette question : la psychologie, la sociologie,
la philosophie, la linguistique, l’anthropologie, etc. Différentes études et projets ont été réalisés, impliquant ces disciplines, en particulier grâce à l’existence jusqu’à il y a peu du Réseau Sud-Est des Sciences
Cognitives (Cognisud), ancré en SHS (principalement autour de la psychologie, de la philosophie et de la
Linguistique) et rassemblant les différents laboratoires du champ. La création d’AMU offre l’opportunité
d’impliquer davantage de disciplines dans cette direction (en particulier l’Économie, Le Droit, la Gestion,
les Arts). Le paysage a changé ces dernières années grâce à plusieurs initiatives interdisciplinaires autour
de la cognition, parmi lesquelles le Labex BLRI, qui ont tissé des liens solides dans la direction des neuroscience et de l’informatique. Nous sommes à présent en situation d’étudier les questions majeures
en science cognitive (l’attention et la mémoire, la communication, la cognition sociale, la perception, le
développement, etc.) de façon originale, en impliquant un large éventail de disciplines pertinentes. Parmi
les sujets possibles, la question de la communication pourrait être l’un des fils rouges, déjà objet d’étude
d’équipes de Neurosciences, de Linguistique, de Psychologie, d’Informatique et d’Anthropologie. Une
telle perspective pourrait être fortement remplie grâce à l’existence de moyens soutenant les SHS dans
l’expérimentation (par ex., Le CREx, « Centre de ressources expérimentales du BLRI » qui est un service
commun, participant à la conception d’expérimentations et d’analyses de données). Nous pouvons maintenant imaginer ouvrir encore plus largement le champ vers les Humanités, par exemple en étudiant la
question du processus de création.
1.5.7 - Partager les plateformes et les centres de ressources
Les Humanités à AMU ont déjà pris le tournant des Humanités numériques. Cette tendance est renforcée par l’existence de plusieurs plateformes de nombreux champs disciplinaires, listés ci-dessous. Une
action structurante consisterait à rassembler ces plateformes dans une sorte de plateforme fédératrice
visant à partager les connaissances, les technologies et, dès que possible, les ressources.
Centre de recherche en archéologie : AMU a des forces vives importantes en termes de recherche
en archéologie et bénéficie en même temps d’un patrimoine environnemental exceptionnel : la « Grotte
Cosquer », la ville de Marseille (plus ancienne ville de France, fondée par les Grecs pendant l’Antiquité), les
ruines romaines d’Arles, de Fréjus ou d’Aix-en-Provence, etc. Elle est aussi entourée d’institutions bien
établies consacrées à l’archéologie (la Région et la municipalité ont des services d’archéologie, la DRASSM
pour l’archéologie marine, l’INRAP, les musées). AMU est consciente de ses atouts depuis longtemps et
a entretenu une politique de recrutement en ce qui concerne les chercheurs et le soutien par les UMR qui
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
161
présentent une certaine spécificité et les compétences appropriées. Aujourd’hui le développement de la
connaissance repose sur l’émergence de questions innovantes qui croisent les questionnements d’ordre
anthropologiques, historiques, naturalistes et biologiques et qui exigent des outils et des techniques
d’analyse provenant des sciences environnementales (la géoarchéologie), l’ingénierie, l’imagerie en 3D,
la LIDAR, la photogrammétrie etc.), physiques, chimiques, et des sciences naturelles (l’archéozoologie,
l’anthropologie biologique, la dendrochronologie, l’archéométrie etc.). Par la variété même des disciplines
représentées et grâce à la contribution du PR2I, AMU a les moyens de développer une interdisciplinarité
et une « intersectorialité » resserrées, en facilitant le développement de plateformes techniques et de
personnel de services communs mutualisés, en encourageant l’interdisciplinarité dans les enseignements
et les formations et en soutenant des programmes communs entre les UMR disciplinaires.
La H2C2 (« Homme et Humanités, Corpus et Comportements ») est située à la « Maison de la
recherche » et a pour objectifs de devenir une plateforme scientifique labellisée par AMU, de susciter des
partenariats avec des institutions aux échelons régional, national et international pour des projets scientifiques dans les champs des Études comportementale, de l’acquisition et du développement (BabyLab,
UserLab) ou pour la numérisation, le traitement et l’étude de manuscrits, livres et illustrations rares.(voir
plus haut, 1.4.1, le montage CVD).
Le CEP (« Centre d’Étude sur la Parole ») est une plateforme expérimentale mutualisée dédiée au
recueil et à l’analyse de données pour l’étude de la production et de la perception du discours. Elle est
conçue pour le recueil des données audio/vidéo, mais aussi physiologiques et cérébrales. Elle permet le
développement d’expérimentations à grande échelle et la conduite d’études sur la production écrite et
orale et sur la perception. Elle comprend des systèmes d’électroencéphalographie (EEG), des dispositifs
d’articulographie électromagnétique, un dispositif d’Évaluation Vocale Assistée, un dispositif d’électropalatographie, une chambre anéchoïque et des systèmes de suivi des mouvements oculaires).
Le CREx (« Centre of Experimental Resources ») se compose de 3 ingénieurs (en informatique
scientifique), 1 assistant ingénieur et 1 coordinateur. Le CREx travaille sur chacune des plateformes expérimentales impliquées dans le BLRI : le CEP (voir ci-dessus), le Centre MEG et l’IRMf (CHU La Timone), le
Centre de Réalité virtuelle de la Méditerranée (CRVM - http://crvm.ism.univ-amu.fr) qui est une installation technique de Réalité Virtuelle dédiée à l’étude du comportement humain en situation immersive,
la plateforme de Cognition et Comportement du Primate (CCDP) (installation qui permet de mener des
programmes de recherche à la fois sur les aspects sociaux et non sociaux de la cognition). Le CREx aide à la
préparation et le développement des expériences, le recrutement des sujets, la conduite des expériences
et le traitement des données.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
162
1.6 - Conclusion
AMU est en situation d’occuper une position de leader en France et en Europe autour des Humanités
et des Sciences humaines et sociales. Les H&SHS à AMU bénéficient déjà d’une infrastructure exceptionnelle, articulée autour de structures de recherche de haut niveau et soutenue par une organisation
institutionnelle forte. Cependant, ce domaine n’est pas encore complètement connecté, il reste organisé
autour de facultés faiblement reliées. Le défi est de construire de nouveaux ponts interdisciplinaires en
particulier à l’intérieur des H&SHS, unifiant ainsi ce domaine sous une égide unique (une direction dans
laquelle le PR2I Humanités joue déjà un rôle important). Les actions proposées ici doivent être comprises
dans cette perspective.
1.6.1 - Actions structurantes
Différentes perspectives de structuration ont été esquissées : création de structures de recherches
fédératives, développement de l’infrastructure, mise en place de réseaux etc. Sans prétention à l’exhaustivité, voici un récapitulatif d’initiatives possibles pour l’avenir.
Humanités numériques
• Création d’un Portail Humanités Numériques AMU : tout ce qui existe déjà en matière de
ressources, de centres de données, de projets visant à recueillir, enrichir et disséminer les données
pour les Humanités pourrait être rendu accessible par un portail unique. Le dispositif leur
apporterait en premier lieu une visibilité nationale et internationale. Se présenterait également
l’occasion de partager les différentes expériences. Le CLEO pourrait jouer un rôle décisif dans
cette perspective.
• Centre de Données AMU : dans une perspective plus large, cette initiative pourrait être étendue à
toutes les disciplines à AMU, en créant un centre recueillant toutes les différentes expertises. Un
tel centre pourrait se coordonner avec le Mesocentre.
• Cursus international sur les Humanités numériques : Plusieurs cursus existent déjà sur ce
thème en partenariat avec des universités (par ex., l’Université de Pise). Une proposition serait
d’impliquer des collègues de disciplines pertinentes dans les Humanités et les Sciences et
d’élaborer un diplôme international avec d’autres universités européennes.
Plateformes
Création d’une structure fédérative coordonnant les plateformes et les services existants : CEP,
CREx, H2C2, Centre de recherche en archéologie.
Les Départements inter-facultés
Les différents programmes de recherche interdisciplinaire décrits dans la section précédente pourraient s’organiser autour d’un nouveau type de structures : les Départements inter-facultés. En suivant le
modèle des DHU (Départements Hospitalo-Universitaires) soutenus par A*Midex, l’idée serait de lancer la
création d’un niveau intermédiaire (et non permanent) de structures transversales, traitant d’une question scientifique, partageant des instruments, des plateformes, des services et fournissant un soutien
formateur et pédagogique.
Au-delà des Labex : vers de nouvelles structures de recherche
Différentes initiatives seront menées dans un avenir proche, grâce au Labex existant dans les
Humanités :
• AMSE : ce Labex vise à se transformer en une nouvelle unité de recherche éponyme couvrant le
champ entier de l’Économie.
• BLRI : la création d’Institute sur le cerveau, le langage et la communication, sous la forme d’une
structure fédérant les 7 unités de recherche est en projet. Cet institut sera appuyé par son réseau
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Les Humanités
163
de plateformes et la consolidation d’un service mutualisé d’analyse et de développement de
données (pour lequel un pont vers CERIMED est envisagé).
Nouveaux instrument fédératifs
• Création de la structure fédérative CRISIS
• Création de « l’Institut Méditerranée de la Ville et des Territoires » (IMVT), rassemblant
architecture, urbanisme, environnement, etc.
• Création de la MEGA (Maison de la Recherche en Gestion et Économie)
1.6.2 - Analyse SWOT
•
•
•
•
•
•
•
•
Forces
Le pôle Humanités & SHS à AMU couvre
largement le domaine, avec un vaste éventail
de disciplines représentées à la fois dans
l’enseignement et la recherche. Il constitue le
pôle de recherche le plus important en France
en dehors de Paris en termes de visibilité
internationale, de taille et d’infrastructure
(en collaboration avec le CNRS).
Le domaine bénéficie d’infrastructures,
de services et de plateformes (y compris
Equipex) de haut niveau.
Plusieurs
projets
interdisciplinaires
importants et structurants sont à l’œuvre, en
particulier autour des 3 Labex.
Les Études méditerranéennes sont bien
identifiées, et ont déjà donné naissance à des
collaborations dans ce domaine.
Opportunités
La création d’AMU offre la possibilité de tisser de
nouveaux liens entre les disciplines à l’intérieur
des SHS et avec d’autres secteurs. La création de
départements inter-facultés pourrait dépasser
l’organisation tubulaire en H&SHS.
AMU couvrant largement les H&SHS, nous
sommes à présent en situation de mener
des projets interdisciplinaires internationaux
ancrés dans le domaine.
AMU pourrait devenir le centre de référence
international pour les Études méditerranéennes,
avec une politique de collaboration active en
particulier vers les pays méditerranéens.
Nos plateformes existantes pourraient se
regrouper en réseau pour fournir accès et
soutien à toutes les disciplines en H&SHSs.
•
•
•
•
•
Faiblesses
L’organisation des H&SHS reste rigide et
tubulaire. Elle s’appuie fortement sur les
« composantes » que sont les Facultés et la
MMSH. De plus, ces structures sont rattachées
à trois secteurs différent d’AMU : ALLSH, Droit
et Science politique, Économie et Gestion. Ces
structures peuvent même se retrouver en
compétition, ce qui constitue un obstacle à la
création de synergies dans le domaine.
Même si des efforts ont été engagés en ce
sens, le décalage entre « Equipes d’accueil » et
« UMRs » est important en termes de moyens,
d’organisation et de fonctionnement.
La stratégie de collecte de fonds, comme la
participation aux projets internationaux sont très
différentes d’une discipline à l’autre, ce qui peut
devenir problématique dans le contexte de l’ESR
(Enseignement Supérieur et Recherche) en France.
Menaces
Le risque principal (classique en H&SHS) vient
de la variété des disciplines, caractéristique
importante et originale des H&SHS à AMU.
Cependant, certaines disciplines sont
très modestes en termes de recherche et
formation. Les institutions sont toujours
tentées de les supprimer, ce qui serait une
perte immense, surtout au moment on tente
de lancer des synergies nouvelles et originales.
Un autre risque (également bien identifié)
vient de ce que les stratégies internationales,
nationales et régionales quant à la recherche
et l’innovation ne laissent que peu de place
aux H&SHS, qui sont, dans la plupart des cas,
considérées comme une valeur ajoutée aux
autres domaines scientifiques.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
164
2 - Sciences de la vie et de la santé
2.1 - Contexte général
2.2  -  Neuf domaines prioritaires : de la science fondamentale aux applications cliniques
2.3  -  Le paysage d’AMU dans le domaine des "sciences de la vie et de la santé"
2.3.1 - Organisation
2.3.2 - Périmètre des champs disciplinaires
2.4  -  Plateformes et ressources biologiques
2.5 - Principales réalisations
2.6 - Interdisciplinarité
2.7 - Projets Méditerranéens
2.8 - Valorisation
2.9 - Perspectives
2.9.1 - Organisation des champs
2.9.2 - Technologies
2.9.3 - Interdisciplinarité
2.9.4 - Formation
2.10 - Conclusion
2.11 - Analyse SWOT
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
165
2.1 - Contexte général
Les "Sciences de la Vie et de la Santé" représentent un enjeu scientifique, médical et sociétal majeur
qui est continuellement mis en avant comme une priorité dans les plans stratégiques de tous les pays, et
aux niveaux européen (Horizon 2020) et régional (Stratégie Régionale d'Innovation-SRI Provence Alpes Côte
d'Azur PACA). Les maladies telles que le cancer, les maladies infectieuses, les maladies cardiovasculaires
et neurodégénératives sont les principales causes de mortalité dans le monde et les pays sont confrontés
à de nouveaux défis liés à l'augmentation de l'espérance de vie couplée à des attitudes néfastes telles que
l'obésité et le diabète. Le cas des maladies rares d'origine génétique affectant quelques personnes, mais
touchant dans son ensemble des millions de citoyens européens et étant souvent chroniques et mortelles,
est également important. De l’avis général, seuls des efforts communs et synergiques des communautés
scientifiques et médicales peuvent conduire à une meilleure compréhension de ces maladies et à une
meilleure prévention, un meilleur diagnostic et de meilleurs traitements pour les patients, sans négliger le
coût que cela représente pour la société d’un point de vue humain, social et économique.
Le pôle "Sciences de la vie et de la santé" d'Aix-Marseille Université (AMU) se confronte à certaines de ces
questions scientifiques et médicales en combinant une recherche fondamentale très forte avec de la recherche
translationnelle et clinique tout aussi performante. Le pôle trouve ses racines dans une longue histoire de développement des sciences de la vie et de la médecine à Marseille. La recherche universitaire et de l'éducation
en biologie et en médecine sont concentrées à Marseille, avec certaines spécialités telles que la microbiologie
(dans les années 60, l’université de Marseille a été la première à ouvrir un poste de professeur d'université en
France en microbiologie en dehors de Paris), la nutrition et l'immunologie (dans les années 70, avec la création
du Centre d'Immunologie de Marseille) implantées à Marseille depuis des décennies, et d’autres implantées
plus récemment (cancer, maladies infectieuses, génétique, sciences du sport et du mouvement). En parallèle,
les deux grandes institutions Gouvernementales dédiées à la recherche en sciences de la vie (Inserm, Institut
National pour la Santé et la Recherche Médicale, et du CNRS, Centre National de Recherche Scientifique) ont
fait de Marseille, et plus généralement de la région PACA, de Marseille à Nice, une priorité dans les sciences
de la vie en y concentrant des efforts importants en terme d'unités de recherche, de personnel et de budget
(PACA est le deuxième pôle Inserm et CNRS après Paris). Plus récemment, Marseille a été choisie pour accueillir
le siège de l'Institut de Recherche et Développement (IRD) dédié à la recherche avec les pays méditerranéens
et du sud, une étape logique pour cette ville méditerranéenne. Enfin, Marseille est le siège de deux des plus
grandes institutions médicales en France : l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM, 3e français
Hôpital Universitaire) et l'Institut Paoli-Calmettes (IPC, 3e centre de lutte contre le cancer en France), tous deux
créés dans les années 60 qui ont, en plus des soins aux patients, la recherche et l'éducation comme missions
prioritaires. Au total, Marseille représente le deuxième pôle français pour les sciences de la vie et de la santé
après Paris, avec une concentration d’environ 3 000 personnes (10 800 au total dans AMU) et 37 unités de
recherche (110 au total dans AMU). Ces personnes bénéficient d'infrastructures de pointe, y compris des platesformes technologiques reconnues à l'échelle nationale, d’une formation doctorale bien organisée dirigée par les
facultés de sciences de la vie, de médecine, et de pharmacie, qui délivrent environ 160 doctorats par an (25% des
doctorats délivrés par AMU). Enfin, Aix-Marseille bénéficie de collaborations très actives avec des sociétés de
biotechnologie établies à Marseille et des entreprises pharmaceutiques nationales et internationales.
Le paysage scientifique et médicale d’AMU a considérablement changé au cours des 10 dernières
années, grâce au succès des unités de recherche internationalement reconnues (Centre d'Immunologie de
Marseille-CIML, Institut de Biologie du Développement-IBDM, Unité de Recherche sur les Maladies Tropicales
et Emergentes-URMITE, Institut de Neurobiologie de la Méditerranée-INMED) et à la construction de grands
pôles avec une forte reconnaissance dans le champ du cancer, de la microbiologie, de l'immunologie et des
maladies rares. La création d'une université unique en 2012 a évidemment simplifié la collaboration entre
AMU et ses partenaires et stimulé le soutien commun de toutes les unités de recherche (Unités Mixtes de
Recherche-UMR) par AMU, l'Inserm, CNRS, IRD,... et les hôpitaux dans les sciences de la vie, rendant beaucoup plus faciles la réorganisation interne de certains de ces champs. Ces domaines ont également su prendre
avantage d'appels à projets issus du Ministère de la Recherche et de l'éducation (Laboratoires d'excellence
- LABEX), de l'Institut National du Cancer (SItes intégrés de Recherche en Cancérologie-SIRIC), d’A*Midex
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
166
(Départements Hospitalo-Universitaires-DHU) ou du CNRS (Fédérations CNRS) pour créer des réseaux entre
les équipes et unités de recherche. Grâce aux réseaux mis en place dans le cadre de la réponse à ces appels
à projets, six champs sont maintenant bien structurés, par la fusion de plusieurs unités de recherche et,
pour la majorité de ces champs, par la participation également des hôpitaux (« Cancer », « Maladies infectieuses », « Microbiologie », « Neurosciences », « Génétique, Maladies Rares et développement » et
« Immunologie »). Trois champs supplémentaires (« Nutrition et Système Cardiovasculaire », « Sciences
humaines, Sciences Sociales et Santé publique », « Sport et Sciences du Mouvement ») sont également
considérés comme des priorités sur la base de leur périmètre, leurs réalisations et leur potentiel.
2.2 - Neuf domaines prioritaires : de la science
fondamentale aux applications cliniques
Dans ce rapport général, l’accent sera mis sur les initiatives qui favorisent une meilleure organisation,
l'interdisciplinarité, et la valorisation des disciplines. Le détail des réalisations scientifiques, médicales et organisationnelles et le potentiel de développement des neufs domaines scientifiques se trouvent dans les rapports correspondants de chaque champ. Quelques observations générales peuvent être tirées de ces rapports.
Tout d'abord, ces domaines ont été considérés comme prioritaires par AMU sur la base de leurs valeurs
scientifiques et médicales, leur insertion dans la stratégie interdisciplinaire de l'université, et le fort engagement
entre AMU et ses partenaires, en particulier le CNRS (plus de 575 de postes permanents), et l’Inserm (plus de 335
postes permanents) pour les soutenir. Cette synergie est nécessaire à leur succès et à leur viabilité à long terme.
Ces champs sont également priorisés par AVIESAN (Alliance pour les Sciences de la Vie et de la Santé), qui regroupe
les principaux acteurs des sciences de la vie et de la santé en France, y compris les universités, l'Inserm et le CNRS,
et est composé de 10 ITMOs (Instituts Thématiques Multi-Organismes) qui incluent génétique - génomique et
bioinformatique, biologie moléculaire et structurale, cancer, neurosciences, physiopathologie-nutrition , biologie
du développement-biologie cellulaire, immunologie, microbiologie - et la santé publique. Deuxièmement, les responsables de chaque champ (Didier Raoult pour les "Maladies infectieuses", Frédéric Barras pour la "Microbiologie",
Guillaume Masson pour les "Neurosciences" , Nicolas Levy/André Le Bivic pour la "Génétique , Maladies rares et
Développement" , Eric Vivier pour "Immunologie", Patrice Viens pour "Cancer", Françoise Dignat-George/MarieChristine Alessi pour "Nutrition et Cardiovasculaire", Michel Signoli pour "Sciences humaines, Sciences sociales
et Santé publique", et Eric Berton pour "Sport et Sciences du mouvement") ont été choisis pour leur réputation
incontestable indépendamment de leur couleur institutionnelle, leur site d’implantation, le rapport "fondamental
vs appliqué" de leur activité, et pour leur capacité à rassembler les communautés scientifiques et médicales et
promouvoir leur discipline. Troisièmement, au-delà du débat classique entre recherche fondamentale et recherche
appliquée, tous ces domaines ont la volonté commune de construire un continuum de la recherche fondamentale
aux applications cliniques et translationnelles et à la valorisation industrielle, même si des disparités existent dans
les champs. En effet, dans les domaines du "Cancer", de la "Génétique, Maladies rares et Développement", et
des "Neurosciences", les forces se situent aussi bien en recherche fondamentale qu’en recherche translationnelle
et clinique, alors que pour "Nutrition et Cardiovasculaire", les "Maladies infectieuses" et les "Sciences humaines
et sociales et santé publique" ainsi que dans le champ du "Sport et Sciences du mouvement", la recherche est
plutôt orientée vers des approches translationnelles et cliniques, et pour la "Microbiologie" et l’"Immunologie"
plutôt sur la recherche fondamentale. Ces deux derniers champs ont toutefois renforcé leur recherche translationnelle en établissant des alliances récentes avec les hôpitaux de Marseille. D'autre part, les champs du "Cancer"
et de la "Génétique, Maladies rares et Développement" ont réussi à consolider leur recherche fondamentale au
cours des cinq dernières années en attirant de nouvelles équipes. Quatrièmement, à l'exception de "Microbiologie"
et "Neurosciences" qui reposent sur un réseau de 7 et 12 UMR respectivement travaillant dans le même champ,
d'autres champs sont organisés autour d'une ou deux grandes UMR concentrant l’essentiel de la masse critique
(le CIML pour l’"Immunologie", l’URMITE pour les "Maladies infectieuses", le CRCM et le CRO2 pour le "Cancer",
le GMGF et l’IBDM pour la "Génétique, Maladies rares et Développement", le VRCM et le NORT pour "Nutrition et
Cardiovasculaire", l’IMS pour le "Sport et Sciences du mouvement", le SESSTIM et l’ADES pour "Sciences humaines,
sociales et santé publique") auxquelles viennent s’ajouter des équipes disséminées dans d'autres UMR.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
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2.3 - Le paysage d’AMU dans le domaine des "sciences de la vie et de la santé"
2.3.1 - Organisation
À l'exception d'une unité de recherche située à Cadarache (en "Microbiologie"), toutes les équipes
sont concentrées sur 6 sites à Marseille. Les sites de l’Hôpital Nord, de la Timone et de l'Institut PaoliCalmettes sont construits autour des hôpitaux (AP-HM et de l'IPC) alors que les sites St Charles/St
Jérôme, Joseph Aiguier et Luminy sont des sites purement scientifiques. Les sociétés de biotechnologie
avec lesquelles les UMR collaborent (Innate Pharma, Qiagen / HalioDx, Amikana.Biologics, BIOCYTEX,
Vect-Horus...) sont principalement situées sur les sites de Luminy et de la Timone. Chaque champ disciplinaire regroupe en moyenne 7 unités de recherche, le plus important étant celui des "Neurosciences"
avec 12 unités de recherche qui hébergent 60 équipes, et le moins important le champ du "Sport et des
sciences du mouvement" avec deux unités de recherche qui hébergent 8 équipes. Les 37 unités de ce pôle
de recherche sont principalement affectées à un champ, sauf quelques-unes qui émargent à deux (CIML,
GMGF, NORT, SESSTIM, CRMBM, INMED) voire trois (TAGC, IBDM, VRCM) champs. Toutes les unités de
recherche (les équipes associées EA3279, 4670 et 4674 sont les exceptions) sont co-affiliées à une ou plusieurs institutions gouvernementales (Inserm, CNRS, INRA, IRBA, IRD, SSA, EHESP, EFS) ce qui démontre
une stratégie commune d’AMU avec l’ensemble de ses partenaires qui permet d’établir des synergies en
termes de budget et de personnel. Fait à noter, l'IPC, un hôpital privé à but non lucratif, est l'une des quatre
tutelles du CRCM avec AMU, l'Inserm et le CNRS.
Toutes les unités de recherche actuelles ont été reconduites en 2012 par AMU dans la même configuration qu’auparavant à l'exception du CRCM ("Cancer"), dont la configuration actuelle résulte de la fusion
de trois unités de recherche (le CRCM, l’IGC CNRS et l'UMR624 Inserm); le CRCM s’est ainsi étendu de 150
à 250 personnes. Autre exception, l’INT qui a été créé sur le campus de la Timone après la fédération de
8 équipes de recherche (70 personnes) issues de 5 laboratoires de neurosciences différents. En 2008, un
regroupement similaire (fusion de l'UMR Mouvement et Perception, de l’UPRES Physiologie de l'Exercice,
de l’UPRES Sport, Loisir Santé et de l’USR Aérodynamique et Biomécanique du Mouvement) a conduit à
la création de l'Institut des Sciences du Mouvement (ISM) qui est ainsi passé de 90 personnes en 2008 à
160 en 2014.
Au cours des 5 dernières années, une étape importante a été franchie dans cinq CHAMPS qui ont su
tirer profit d'appels à projets nationaux pour établir des réseaux regroupant des unités de recherche et des
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
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hôpitaux autour de projets communs scientifiques et technologiques, comprenant des aspects cliniques
et translationnels dans le champ d'application de la médecine personnalisée :
• Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Infection Méditerranée ("Maladies infectieuses") financé
par les Investissements d'Avenir,
• SIRIC PACA-OUEST ("Cancer") labellisé par l'Institut National du Cancer (INCa),
• quatre Départements Hospitalo-Universitaires (DHUs) reconnus comme prioritaires par A*Midex :
Marseille Immunopôle axé sur le cancer et les maladies inflammatoires ("Immunologie"), MaRCHE
axé sur le traitement des maladies rares ("Génétique, Maladies rares, et Développement"), EpiNext
axé sur l'excitabilité neuronale et l'épilepsie, et DHUNE axé sur le vieillissement et les maladies
neurodégénératives ("Neurosciences").
Ces partenariats solides recherche-hôpitaux-industriels sélectionnés sur des critères d’excellence
très exigeants devraient constituer un terrain optimal pour des collaborations scientifiques et médicales
fructueuses et de nouvelles découvertes, et sont soutenus par les agences gouvernementales françaises
en charge de la recherche, de la santé et de l'éducation, y compris par la reconnaissance des DHU par
AVIESAN. Fait à noter, les équipes SESSTIM et EA 3279 du champ disciplinaire "Sciences humaines, Sciences
sociales et Santé publique" sont membres de l’IHU Méditerranée Infection, du SIRIC PACA-OUEST et du
DHU MaRCHE, ce qui apporte une dimension intéressante de santé sociale, économique et publique à ces
consortia solides allant du fondamental aux applications cliniques.
Les Fédérations de Recherche du CNRS constituent un autre mode de structuration de la recherche :
il s’agit de réseaux d’unités de recherche dont le but est de faciliter les initiatives scientifiques et le partage de plateformes sur un seul site. Trois de ces fédérations ont été reconnues par le CNRS : la Fédération
3C axée sur le comportement, le cerveau et la cognition, qui réunit le LPC, le LNIA et le LNC (site de Saint
Charles), et la Fédération des Sciences du Cerveau et de la Cognition (SCC) regroupant le LNC, le PLC, le
LNIA, l’INT et l’INS (sites Saint-Charles et Timone) dans le champ des "Neurosciences", et l'Institut de
microbiologie de la Méditerranée (IMM) qui rassemble le BIP, le LCB, le LISM, l’EIPL et l’IGS dans le champ
de la "Microbiologie" sur le site Joseph Aiguier. La plupart des unités de l’IMM sont également affiliées au
pôle "Environnement".
Ces actions structurantes avec des perspectives à long terme sont complétées par des programmes
LABEX qui regroupent des équipes individuelles issues de différentes unités de recherche autour de programmes scientifiques et éducatifs ambitieux. Ainsi, le LABEX INFORM centrée sur des équipes de l’IBDM,
du CIML, du LAI et de CIPHE vise à comprendre la dynamique de la signalisation en mettant l'accent sur
une analyse quantitative des mécanismes biologiques.
2.3.2 - Périmètre des champs disciplinaires
Neurosciences : Marseille est le deuxième plus grand pôle de recherche en neurosciences en France avec
12 unités de recherche et 60 équipes soutenues par AMU, le CNRS ou l'Inserm, qui hébergent 345 chercheurs et
universitaires permanents et 153 techniciens et ingénieurs. En prenant en compte le personnel technique et les
chercheurs non-permanents, le réseau des unités Neuroscience comprend près de 950 personnes.
Les équipes étudient les facteurs génétiques de la neurotransmission, la spécification et la physiologie
des neurones dopaminergiques cérébraux et les mécanismes physiopathologiques de l'épilepsie ou de l'autisme.
Des études sur le développement ont identifié de nouveaux acteurs moléculaires de la polarité neuronale et de
la migration, de la maturation synaptique et des interactions entre les cellules neuronales et leurs voisines. Des
projets sont mis en oeuvre pour identifier les systèmes moléculaires, cellulaires et modulateurs qui contrôlent
l'excitabilité corticale, cérébrale et de la colonne vertébrale, et sélectionner de nouvelles cibles thérapeutiques
de la spasticité, la douleur, la neuro-inflammation, l'autisme ou la maladie d'Alzheimer. Au niveau systémique,
les équipes étudient la dynamique des réseaux qui sous-tendent le contrôle moteur, la perception sensorielle et
la cognition et maitrisent un large spectre de techniques d'enregistrement in vivo dans des modèles neuronaux
de comportements, des rongeurs aux primates non-humains et aux humains. Des études expérimentales sont
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
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axées sur le rôle des ganglions basaux dans le contrôle moteur, avec un fort accent sur les aspects cognitifs des
comportements d'apprentissage et de motricité. D’autres sujets incluent l'étude au niveau comportemental et
neurophysiologique de la vue, l’étude vestibulaire et de la perception auditive, du contrôle du mouvement et des
fonctions cognitives supérieures comme le langage, les interactions sociales ou le raisonnement. Une caractéristique de la recherche menée à Marseille est le lien étroit entre la recherche sur les humains et sur les primates
non-humains, des aspects basiques de la perception aux aspects plus élevés de la cognition.
La combinaison d’études comportementales et d'imagerie (EEG, MEG, IRM) a permis de décrire des
réseaux corticaux pour la voix et la perception musicale, la préparation motrice ou les interactions sociales et
d'investiguer leur plasticité et la modulation cognitive dans des conditions normales et pathologiques. Presque
tous les laboratoires de neurosciences ont des partenariats institutionnels avec plusieurs départements cliniques (neurologie, psychiatrie, radiologie, cancérologie, pédiatrie et génétique, les organes sensoriels, la biologie, l'immunologie et la médecine de réadaptation).
L’INS, l’INMED, l’AP-HM ont récemment joint leurs efforts dans l'obtention d'un DHU ‘EpiNext’, ce qui
démontre en outre qu’AMU est le plus grand site en France pour la recherche clinique et fondamentale de
l'épilepsie, des mécanismes cellulaires aux études cognitives. Un deuxième axe de recherche est ciblé sur les
maladies neurodégénératives et le vieillissement : les équipes de l’IBDM, de l’INT, du LNC, du CRN2M, du NICN,
du CRMBM, de l’ISM et d'autres équipes collaborent dans le cadre du projet DHU ‘DHUNE’ à identifier de nouveaux biomarqueurs et de nouvelles thérapies pour la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique
et les maladies neuromusculaires ou la maladie d'Alzheimer. Un troisième axe vise à identifier de nouveaux
biomarqueurs et de nouvelles cibles thérapeutiques pour le cancer (CR2NM, IBDM, INT). Enfin, un quatrième
axe transversal est focalisé sur l’imagerie pré-clinique et clinique en utilisant de nouvelles technologies (imagerie multi-spectrale, photonique) et de nouveaux vecteurs à des fins d'imagerie et de thérapie avec une forte
implication de l'INT, du CRMBM, du CERIMED et du NICN.
Génétique, Maladies Rares et Développement : AMU est l'un des plus grands sites en France pour la
recherche dans le domaine de la génétique et de la biologie du développement. Historiquement, ces disciplines
ont toujours été liées, en particulier entre les sites de Luminy qui héberge l’INMED et le TAGC, et de la Timone
qui héberge le GMGF, le Département de génétique médicale du CHU, le VRCM et le NORT, soit au total 128
chercheurs et 124 personnels techniques et ingénieurs.
Les équipes couvrent un large spectre de thématiques de recherche allant de la science la plus fondamentale en biologie du développement, la physiologie, la génétique, à la recherche la plus appliquée dans les
sciences de la vie et de la santé bénéficiant aux patients atteints de maladies rares.
Le GMGF a des années d’expérience en génétique médicale et sur les maladies rares, de la découverte de
gènes aux applications thérapeutique par le biais d’études de génétique fondamentale et de biologie du développement. Cette unité explore les principaux mécanismes génétiques impliqués dans les maladies héréditaires
humaines, et leurs conséquences au niveau phénotypique et cellulaire, et contribue à une meilleure compréhension de ces maladies (cardio-vasculaires, neurologiques, musculaires, vieillissement, signalisation et développement cortical), au développement d’outils diagnostiques, à l'optimisation des soins, à la prévention et à la mise
au point de nouvelles stratégies thérapeutiques grâce à des travaux préalables sur les modèles pré-cliniques les
plus pertinents. Les chercheurs du GMGF maitrisent les dernières technologies de NGS, la bio-informatique, des
cellules souches (cellules primaires, IPS, cellules souches) et des modèles animaux, et fournit des preuves de
concept à de nouvelles stratégies thérapeutiques. L'un des atouts les plus importants du campus Timone est la
possibilité de transférer les résultats obtenus de la recherche fondamentale à la clinique. Cela a été récemment
reconnu comme un des projets prioritaires d’A*Midex (DHU MaRCHE) et une première étape vers la fédération
de tous les acteurs du domaine de la génétique et des maladies rares, avec une perspective internationale et
industrielle.
L’IBDM possède une réputation internationale dans le domaine du développement et des pathologies
humaines. Cet institut est très interdisciplinaire, avec un profil assez unique en France car il englobe un certain
nombre d'approches scientifiques complémentaires, y compris l'embryologie expérimentale, la physiologie, la
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Sciences de la vie et de la santé
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biologie cellulaire et moléculaire, la génétique, la neurobiologie, la bioinformatique, les mathématiques, la physique et la génomique. La biologie du développement est devenue une science pluridisciplinaire, car il est maintenant essentiel de comprendre les mécanismes à l'origine du développement, de l'organisation du génome,
aux différentes étapes de la façon dont cette information de ce génome est traduite aux niveaux moléculaire,
cellulaire, tissulaire et au niveau des organismes entiers. En particulier, l’IBDM cherche à comprendre comment
un événement moléculaire induit des changements au niveau des cellules et des tissus pour influencer le développement de l’individu, sa physiologie et son comportement. Pour soutenir cet effort dans les approches interdisciplinaires, 5 groupes à IBDM, 4 groupes au CIML, au LAI et au Bio-AFM ont obtenu un LABEX INFORM "flux
de l'information et de l'organisation à la membrane" qui est associé à un programme de doctorat.
Le TAGC s’attache à fournir une meilleure compréhension des processus biologiques fondamentaux complexes et de plusieurs maladies humaines, grâce à des études multidisciplinaires et des approches de biologie
des systèmes. L'objectif est d'identifier les variations génétiques et épigénétiques qui perturbent les réseaux
moléculaires, et de modifier les phénotypes complexes aux niveaux cellulaire, tissulaire, ou au niveau de l'organisme entier dans le cœur et dans le système immunitaire, et dans les maladies infectieuses et la leucémie. Les
approches interdisciplinaires (mathématiques et informatique) sont développées en collaboration avec l’I2M et
combinent des approches génétiques, génomiques, épigénomiques et bioinformatiques sur des modèles de
populations humaines, des modèles animaux (drosophile et souris), et dans des modèles cellulaires in vitro. Des
équipes de trois autres unités de recherche contribuent à ce champ disciplinaire en étudiant la biologie vasculaire et le rôle de l'endothélium dans l'hémostase, l'inflammation, la sénescence et l'angiogenèse (VRCM), les
facteurs vasculaires dans les maladies rares ou fréquentes, en se concentrant sur les déterminants génétiques
et environnementaux de la thrombose et de l'hémostase (NORT), et le syndrome de Prader-Willi (déficits succion chez le nouveau-né, ainsi que des troubles des interactions sociales et de l'apprentissage présents chez les
patients souffrant de PWS, INMED).
Immunologie : dans ce domaine, les principaux atouts sont l'éducation, la recherche fondamentale, la
recherche translationnelle et les partenariats avec des industries locales de biotechnologie. AMU a été pendant
des décennies le premier centre de référence en France avec l'Institut Pasteur de Paris pour la recherche et la formation en immunologie. Cette dynamique est due à la fondation en 1976, du Centre d'Immunologie de Marseille
Luminy (CIML) naturellement suivi par l'établissement de collaborations fructueuses avec de nombreux laboratoires partenaires (oncologie, inflammation, auto-immunité) situés à la Faculté des Sciences et à la Faculté
de Médecine. La création, sur le site de Luminy d'entreprises de biotechnologie a grandement contribué à cette
dynamique. Quatre unités de recherche (CIML, GIMP, LAI et IPR) situées à Luminy et à la Timone explorent
différents aspects fondamentaux et translationnels de l'immunologie (oncologie, maladies inflammatoires,
virales et parasitaires). Les plateformes CIPHE et TAGC (voir la section des plateformes) sont fortement impliquées dans les programmes de recherche avec ces unités de recherche.
Le CIML est l'un des principaux instituts de recherche fondamentale en immunologie. Il compte plus de 240
personnes, 15 équipes de recherche (dont 5 sont dirigées par des étrangers), et 5 plateformes technologiques.
Des collaborations à long terme ont été établies avec des universités (y compris un partenariat stratégique
avec Harvard, et avec d'autres universités de premier plan à l'échelle mondiale), des hôpitaux et des entreprises
privées. Quatre sociétés de biotechnologie ont émergé des travaux scientifiques du CIML : Immunotech, Innate
Pharma, Ipsogen (maintenant HalioDx), Oz Bioscience. De nombreuses équipes de CIML sont impliquées dans
des collaborations interdisciplinaires à travers le LABEX INFORM et le projet A*Midex LighInBio notamment, ce
qui favorise la recherche interdisciplinaire avec, par exemple, des instituts locaux tels que l’IBDM ou l'Institut de
Mathématiques. Le CIML accueille également des cliniciens ayant un PhD qui, dans le cadre de projets collaboratifs, s’immergent dans la recherche fondamentale pour une certaine période.
Le GIMP étudie le rôle de la production de cytokines dans la fibrose hépatique sévère et la cirrhose causée
par le virus de l'hépatite C (HCV), le schistosome et le paludisme grave chez les enfants, et travaille sur des
modèles génétiques prédictifs de fibrose du foie, la cirrhose, la leishmaniose et la maladie de Chagas. L’IPR
se concentre sur l'analyse des mécanismes de déclenchement de maladies auto-immunes qui affectent les
articulations, en particulier la polyarthrite rhumatoïde, grâce à la forte relation établie entre l’IPR et le Service
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
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de rhumatologie de l’Hôpital Sainte Marguerite, un service spécialisé dans cette maladie, et la sclérodermie. Le
LAI est une unité de recherche pluridisciplinaire qui regroupe des expertises en physique, biologie et médecine,
qui vise à adapter des concepts et des méthodologies de physique à la compréhension de la fonction des cellules, notamment l'adhésion des cellules du système immunitaire, dans le but d'appliquer les résultats de leur
recherche fondamentale à problèmes cliniques pertinents, en particulier les troubles inflammatoires.
Maladies infectieuses : les forces reposent sur quatre unités de recherche, toutes situées sur le campus
de la Timone : URMITE, EPV, UMR MD3 et UMR MD1. Il s’agit de recherche translationnelle visant à intégrer
différents niveaux, en étudiant des cohortes de patients à risque d'infection ou diagnostiqués comme infectés, à l'étude des mécanismes moléculaires qui sous-tendent les interactions des micro-organismes avec leurs
hôtes, y compris les vecteurs. L’excellence de ce domaine a été reconnue par la création de l'Institut Hospitalier
Universitaire (IHU) Infection Méditerranée, qui comprend 767 personnes dont 100 doctorants. C’est le deuxième
pôle de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales en France après l'Institut Pasteur à Paris. L’IHU fait
partie d’un axe national de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales avec Paris (Institut Pasteur) et
Lyon - Grenoble (BioAster / SANOFI / Mérieux, CEA).
Les équipes de recherche bénéficient de plateformes technologiques (culturomique y compris de micro-organismes hautement contagieux, NGS, une plateforme de microscopie et une plateforme de morphologie) qui
ont permis la découverte de micro-organismes, en particulier le répertoire des micro-organismes (ou microbiote)
du tube digestif humain, ainsi que des micro-organismes vectorisés (20% de toutes les espèces bactériennes
associées à l'homme), faisant de Marseille le leader mondial en termes d'identification et de culture bactérienne. Les chercheurs de l’EPV ont isolé des virus dont 14 300 nouveaux virus d’arthropodes, 71 virus géants à
ADN dont 13 nouvelles espèces, et des virophages. Les activités de culturomique ont conduit au développement
de deux grandes collections de micro-organismes, la "Collection de Souches de l'Unité des Rickettsies" (CSUR)
est la plus grande au monde pour les bactéries intracellulaires (Coxiella, Rickettsia, Tropheryma, Bartonella) et
est en passe de devenir le plus grand pour microbiote humain, l’"Archive européenne des virus" (EVA) étant la
plus grande pour les virus transmis par les arthropodes. Leurs travaux ont mené à la découverte de nouveaux
mécanismes de résistance aux antibiotiques et de leurs bases génétiques par l'analyse en temps réel et l'analyse d'images, ainsi que l'analyse des résistances à l'infection et de résistances acquises en établissements
de santé et à l’utilisation d’antibiotiques d’ancienne génération. Enfin, de nouvelles cascades moléculaires
intracellulaires ont été décryptées dans la réponse des phagocytes à un agent pathogène en exploitant des
organismes modèles nouveaux dont le Planaria, ainsi que de nouveaux profils immunitaires cellulaires dans des
cellules et des granulomes circulants.
Cancer : la recherche est répartie autour de 2 centres de recherche sur le cancer, le CRCM situé sur le
site de l'IPC, le Centre régional de lutte contre le cancer de Marseille, et le CRO2 situé sur le campus santé de
la Timone de l'AP-HM, auxquels viennent s’ajouter un certain nombre de projets de recherche menés dans
d'autres équipes d'instituts partenaires, y compris le CIML, l’IBDM, le TAGC, le CRN2M et le VRCM, ainsi que
deux équipes de recherche socio-économique, SESSTIM et EA3279. En 2012, le SIRIC PACA OUEST a été reconnu
par l'INCa et représente une masse critique de plus de 550 scientifiques (26 directeurs de recherche, 103 chargés
de recherche, 12 professeurs des universités, 17 professeurs des université et praticiens hospitaliers, 17 maitres
de conférence, 27 praticiens hospitaliers, 70 post-doctorants, 97 doctorants et 194 personnels administratifs/
techniciens/ingénieurs), et 130 autres médecins travaillant dans les hôpitaux de Marseille qui ne sont pas
nécessairement affiliés à AMU, à l'Inserm ou au CNRS, mais qui contribuent également à des publications
importantes dans le domaine du cancer.
Marseille est l'un des 8 SIRIC de France, ce qui démontre à la fois la qualité et la compétitivité de la
recherche translationnelle sur le cancer et les soins en cancérologie à Marseille. L'objectif principal du SIRIC
est de relever l'un des principaux défis du traitement du cancer dans les années à venir : la mise en œuvre d’un
programme de médecine personnalisée adapté à chaque patient et à chaque tumeur. Ceci est nécessaire au
traitement efficace des gliomes, des cancers du pancréas, des leucémies myéloïdes aiguës ainsi que certains
sous-types de cancers du sein, pathologies difficiles que sur lesquelles est axé le SIRIC de Marseille, et qui
constituent des enjeux de santé publique pour lesquels le diagnostic et le traitement doivent être améliorés.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
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Cette recherche devrait également bénéficier au traitement d'autres tumeurs. Le SIRIC de Marseille vise ainsi
à optimiser l'organisation de recherche sur le cancer et les soins aux patients à Marseille en mettant en place
un continuum de la recherche fondamentale sur le cancer, à la recherche translationnelle, clinique, et recherche
socio-économique, afin d’améliorer notre compréhension des cellules cancéreuses et de leur microenvironnement et de faciliter le transfert des découvertes vers des applications pour améliorer la prise en charge des
patients.
Microbiologie : Les unités de recherche sont situées sur le site du CEA de Cadarache LBVME, sur le site
CNRS de Joseph Aiguier (LCB, BIP, EIPL, LISM), à la Faculté des Sciences de Luminy (IGS, AFMB, BBF) et une unité
sur le campus de La Timone (MD1). L’IGS, le LCB, le BIP, l’EIPL et le LISM font partie de l'Institut de Microbiologie
de la Méditerranée, une fédération soutenue par le CNRS. Les récentes initiatives d’A*Midex ont également
permis de mettre en place des collaborations étroites entre le BBF, l’AFMB et le BIP dans le cadre du programme
FUNCOPPER et entre l'AFMB, le BIP, l’EIPL, le LCB, l’IGS et le BVME au sein du programme MICROBIOLOGIE E.
Au total, cela équivaut à environ 100 chercheurs et 100 ingénieurs et techniciens du CNRS, du CEA ou de l'INRA,
60 professeurs et maîtres de conférence AMU, 6 ingénieurs et techniciens d’AMU, 50 post-doctorants et 100
doctorants.
La recherche en microbiologie est au cœur des travaux de plusieurs laboratoires de la région de Marseille,
tous soutenus par AMU, mais aussi par le CNRS, l'INRA, le CEA, l’Inserm, l’IRD ou l’IRBA. Toutes les facettes
de la microbiologie moderne sont représentées, de la recherche fondamentale à la biotechnologie appliquée, et
de microbiologie environnementale à des maladies infectieuses. Par conséquent, les recherches menées dans
les différents laboratoires d’AMU permettent des approches multidisciplinaires et à différents niveaux de la vie
microbienne. Les mécanismes moléculaires de base sont étudiés au niveau moléculaire en utilisant la génétique, la biochimie, la biologie structurale, la biophysique, et la physiologie intégrée est étudiée en utilisant
des approches omiques tandis que les technologies émergentes d'imagerie fournissent des instantanés de la
vie bactérienne au niveau de la cellule unique. La microbiologie a toujours fait l’objet de recherches interdisciplinaires puisque la relative simplicité du modèle autorise les non-biologistes de développer et à appliquer de
nouveaux outils et approches. Plusieurs initiatives ont conduit les microbiologistes d’AMU à collaborer avec des
mathématiciens (modélisation des systèmes de régulation), des physiciens (dispositifs microfluidiques, des
méthodes de biologie structurale) et des chimistes (biocapteurs, molécule active et catalyse). Enfin, plusieurs
des processus étudiés sont susceptibles de conduire à des applications industrielles et le nombre de brevets,
start-ups, ou projets privés/publics conclus est important.
Nutrition et cardiovasculaire : ce champ disciplinaire couvre un vaste domaine, de la science fondamentale au développement cardiaque, de la physiopathologie et de la génétique de l'hémostase, de la thrombose et
de la biologie vasculaire, à la recherche translationnelle sur les troubles cardio-vasculaires, y compris la recherche
de biomarqueurs non-invasifs, la bio-imagerie de pointe, la nutrition préventive, aux nouvelles stratégies thérapeutiques en tant que cibles moléculaires innovantes et à la médecine régénérative. Le rassemblement d’expertises de haut niveau couvrant tous les domaines cardiaques et vasculaires dans une même université est un
atout unique pour mettre en œuvre une recherche d’excellence.
Ce domaine comprend 10 équipes réparties dans 6 unités de recherche (211 personnes dont 56 professeurs et maitres de conférence, 26 chercheurs, 34 ingénieurs) qui sont des unités de recherche mixtes AMU
soit Inserm, INRA, CNRS, ou IRBA. La recherche en nutrition à Marseille a un long historique. Les atouts dans
ce domaine sont maintenant concentrés dans l’unité NORT qui développe des partenariats industriels forts
dans l’objectif d'identifier des biomarqueurs nutritionnels, de comprendre la biodisponibilité et les effets sanitaires de micronutriments lipophiles et des lipides, et d’effectuer une recherche de l'impact sociétal visant à
adapter l'intervention nutritionnelle aux besoins du bassin méditerranéen. Le champ vasculaire a émergé de
travaux pionniers du VRCM, un leader international dans les mécanismes physiopathologiques de régulation
de l’homéostasie des endothéliums, de l'inflammation et de l'angiogenèse avec des avancées significatives
dans le rôle de microparticules, des cellules progénitrices endothéliales et de la molécule adhésive CD146, ainsi
que de nouveaux biomarqueurs et de la médecine cardiaque régénérative. Des groupes de travail de l'unité ont
été récemment mis en place par deux équipes ayant une expertise internationale dans les mécanismes cellu-
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Sciences de la vie et de la santé
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laires de la thrombose et de la dysfonction endothéliale associée aux maladies rénales chroniques. Enfin, l'unité
développe également des technologies de pointe d'imagerie vasculaire dans des modèles animaux dédiés. Le
deuxième axe développé par l'unité de NORT fournit une expertise complémentaire et une lumière nouvelle
sur les mécanismes moléculaires de la vascularisation, de l'hémostasie et les maladies métaboliques grâce,
entre autres, à son expertise reconnue internationalement sur l'analyse du génome à haut débit. L’unité MD2
"dysoxie et hypereactivité : aspects cellulaires et intégratifs" est soutenue par l’IRBA et possède une expertise
sur l’adaptation aux conditions extrêmes. Une équipe du centre pour la résonance magnétique dans la biologie
de la médecine (CRMBM) combine une expertise reconnue sur l'imagerie par résonance magnétique et de la
spectroscopie multimodale pour identifier de nouveaux marqueurs d’altérations cardiaques microvasculaires
et métaboliques. Trois équipes du GMGF et de l’IBDM de très haut niveau dans le domaine du développement
cardiaque ont récemment rejoint le NCV. Ils étudient les maladies cardiaques congénitales, les défauts de la
conduction cardiaque ainsi que la biomédecine régénérative.
Sciences humaines, Sciences sociales et Santé Publique : trois unités de recherche (SESSTIM, EA 3279
et ADES) comprenant 410 chercheurs dont 155 chercheurs permanents. L'UMR 912 SESSTIM et l'EA 3279 SPMC
développent une recherche en épidémiologie et en santé publique. Le SESSTIM traite préférentiellement les
problèmes de cancer, les maladies infectieuses et transmissibles et les maladies chroniques liées au vieillissement ou non, et la chronicité des risques pour la santé. L’EA 3279 développe les questions de santé publique
autour des concepts de qualité de vie (de la leucémie infantile), l'évaluation des systèmes de santé et les maladies chroniques (maladies rares, sur le terrain des populations sans-abri souffrant de maladie mentale médico-sociaux). L’ADES développe des questions interdisciplinaires autour de quatre équipes : osteoarchéologie et
paléoanthropologie (gestes funéraires, pratiques et rituels), éthique biomédicale, droit des systèmes de santé,
anthropologie médico-légale et normes de croissance, anthropologie de la santé et construction bio-culturelle
du corps, modes de vie et environnement, immuno-hématologie géographique et émergence et co-évolution
virale). Le SESSTIM et l’ADES sont des partenaires de l’IHU Infection Méditerranée. Le SESSTIM a aussi des
liens étroits avec les différents services de l'AP-HM et de l’IPC. Des collaborations interdisciplinaires ont été
établies avec des microbiologistes, des oncologues médicaux et chirurgicaux parasitologues, gériatres, neurologues, pharmacologues, des spécialistes en toxicomanie, des psychiatres, des psychologues, des spécialistes
en médecine interne... En outre, l’EA3279 fait partie de DHU MaRCHE avec le GMGF, axé sur les maladies rares.
Sport et sciences du mouvement : deux unités de recherche, l’IMS et le Management du Sport (MG)
ont un effectif de 65 personnes, dont 11 chercheurs, 54 enseignants et 20 ingénieurs, techniciens et personnels administratifs, 200 en comptant le personnel non permanent. La recherche multidisciplinaire est un trait
distinctif du travail effectué dans ces unités, où le but est de parvenir à une compréhension intégrée des mouvements humains et sportifs. Les études portent sur différents niveaux d'analyse, de la plus microscopique
(par exemple, cellulaire) à la plus intégrée (c’est-à-dire comportementale), en particulier par la combinaison de
compétences disciplinaires distinctes et complémentaires. Au niveau cellulaire sont mis au point des modèles
de comportement mécaniques des cellules et étudiés les caractéristiques des cellules souches et de leur rôle
dans la régénération des tissus. À un niveau légèrement plus intégré, de nouvelles méthodes d'imagerie visent
à améliorer le diagnostic de l'ostéoporose. D’autres axes importants de préoccupation de recherche concernent
la plasticité du système nerveux et/ou des lésions musculaires et la conception de nouveaux modèles biomécaniques pour améliorer la compréhension du fonctionnement musculo-squelettique du corps humain, ainsi
que l'application de stratégies de pilotage automatique bio-inspirés à des robots aériens et l’étude du rôle du
contexte psychologique sur le comportement.
La qualité des projets dans chaque domaine est attestée par le nombre impressionnant de financements
compétitifs obtenus par les équipes (voir détails pour chaque champ dans les annexes). Par exemple, dans le
domaine "Neurosciences", depuis 2010, huit chercheurs de l’IBDM, l’INMED, du LNC, du LPC et de l’UNIS ont
obtenu des subventions très compétitives : ERC (junior, consolidateur, et senior) couvrant des domaines allant
de la physiologie synaptique au langage, et 10 jeunes chercheurs ont pu amorcer leur équipe indépendante avec
un soutien national (ATIP AVENIR, ANR Jeunes Chercheurs, Chaire d'excellence, Fondation pour la Recherche
Médicale) ou local (A*Midex : Chaire d'excellence & Etoiles Montantes). De 2012 à 2014, les laboratoires de neu-
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rosciences ont été financés par 20 projets européens (ERC, PCRD7), 83 projets ANR et 93 projets de financement privés (fondations, industries...). Dans le domaine de " Génétique, Maladies rares et Développement",
les équipes ont été obtenu un haut niveau de financement au niveau international (5 EU, 2 HFSP, 3 ERA-NET),
national (43 ANR,> 50 fondations publiques) et local (7 A*Midex, 1 DHU). A noter également que de nombreux
jeunes chercheurs (nationaux et internationaux) ont été recrutés pour travailler à Marseille (38 chercheurs postdoctoraux,> 50% d'étrangers).
Chaque champ a établi un grand nombre de collaborations et est inséré dans des réseaux nationaux
et internationaux. Le champ "Cancer" est structuré au niveau régional par le Canceropôle PACA (150 équipes,
de Marseille à Nice) et au niveau national par plusieurs consortiums principalement dans la leucémie et la
transplantation (Institut Carnot CALYM, Goelams, GFM, GRAAL, ACTI), en digestif et neuro-oncologie (FFCDProdige, ANOCEF, POLA, Organisation mondiale de la Santé pour la classification des tumeurs du cerveau).
Dans les "Neurosciences", l’INS est le responsable d'un consortium international de 11 laboratoires internationaux pour le développement d’une plateforme de neuroinformatique appelé le cerveau virtuel. Des collaborations à long terme ont été établies entre CIML et des universités étrangères, des hôpitaux et des entreprises
privées. Le NORT et le VRCM sont membres des 12 groupes de travail qui composent le réseau structuré F-CRIN
sur la thrombose veineuse : étude sur les réseaux veineux Thrombo-embolie (INNOVTE). Le TAGC est un des
membres fondateurs de Génomique France, un réseau national de grandes plateformes françaises de génomique et bioinformatique. L'axe de la nutrition dans le champ "Nutrition et Cardiovasculaire" participe à de
nombreux projets (LYCOCARD, COLORSPORE) et réseaux (NUGO, ERANET SUSDIET, POSITIVE action COST)
européens. CIPHE est impliqué dans plusieurs projets européens de grande envergure (MUGEN, Masterswitch)
et développe une ressource importante chez la souris pour le compte de SYBILLA, un consortium européen
consacré à la biologie des systèmes d'activation des cellules T, et pour iSa, un consortium (financement ANR)
consacré à la biologie du système des cellules mastocytaires. Dans le champ "Microbiologie", l’EIPL est membre
de l'Institut Carnot LISA (Lipides Pour l'Industrie et la Santé) et est impliqué dans le consortium international
LFCS (Création d'un Système de classification des formulations lipidiques) et dans le programme européen
COST infogest.
Il est important de souligner qu’une interface collaborative importante a été mise en place entre les
champs "Cancer" et "Immunologie" concrétisée par exemple par le DHU Marseille Immunopôle et par le SIRIC
PACA-Ouest, et par la mutualisation des expertises et des plateformes en onco-immunologie pour identifier et
valider de nouvelles cibles et de biomarqueurs.
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Sciences de la vie et de la santé
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2.4 - Plateformes et ressources biologiques
Des efforts importants ont été déployés pour mettre en place des plateformes de pointe nécessaires
dans les divers domaines de la biologie, de la science fondamentale à la recherche translationnelle et à
la recherche clinique, et de mettre en place des cohortes de patients. AMU accueille 13 infrastructures
remarquables reconnues comme prioritaires par IBiSA (Infrastructures nationales en biologie, santé et
agronomie) et dédiées à :
• Génomique-transcriptomique et bioinformatique : transcriptomique génomique MarseilleLuminy (au TAGC), membre de France Génomique et PACA-BioInfo dédié aux études des
structures de protéines, de la bioinformatique comparative et analyse de la séquence (à l’IGS).
Le Next Generation Sequencing a également été mis en œuvre au TAGC, à l’URMITE, au GMGF, à
l’IGS et à l’IPC/CRCM ;
• Protéomique : une plateforme coordonnée de quatre sites hébergée par le CRCM, le CRN2M, le
CRO2 et l’IMM ;
• Biologie structurale : l'installation située au AFMB représente une plateforme française pivot
dans le domaine de la biologie structurale intégrée (FRISBI) ;
• Imagerie cellulaire et in vivo : La plateforme PICSL (au CIML et à l’IBDM) dédiée à l’imagerie
cellulaire et animale et à l’imagerie par résonance magnétique humaine (au CERIMED/INT et au
CRMBM, financée par un EQUIPEX), deux plateformes membres des infrastructures de recherche
nationales France Bio-Imagerie et France Live Imaging, respectivement. Une description très
détaillée de la masse critique d’AMU en imagerie est incluse dans le rapport du champ disciplinaire
"Imagerie" qui met l'accent sur le développement des interactions technologiques avec les
meilleurs laboratoires en optique (Fresnel) ou physique (CPPM) pour développer de nouveaux
outils d'imagerie tels que l’endoscopie par imagerie à deux photons ou l'imagerie multi-spectrale.
• Production et étude de modèles animaux : CIPHE dédiée à la production et au phénotypage de souris
d'intérêt en immunologie et en infectiologie (EQUIPEX Phenomin), deux unités de recherche sur les
primates non-humains (CE2F-Prim à l'INT, la station de Primatologie à Rousset-sur-Arc) qui assurent
à la fois l'élevage et l'exploration fonctionnelle, et une infrastructure de génomique fonctionnelle chez
C. elegans (au CIML). En outre, les modèles animaux, y compris la drosophile, C. elegans, Xenopus, et
les rongeurs sont développés dans chaque champ d'expérimentation et de la recherche préclinique ;
• Drug design et production d'anticorps : Plateforme de Drug Design pour des antiviraux (à l’AFMB)
et Nanobodies (au CRCM) ;
• Recherche translationnelle : immunomonitoring et biobanques en oncologie, deux installations
situées au CRCM/à l’IPC. Une collection unique de xénogreffes dérivées de patients (PDXs) est
également disponible pour modéliser le cancer du sein, le cancer du pancréas, et la leucémie
myéloïde aiguë (CRCM/IPC). Le GMGF accueille un Centre de Ressources Biologiques, une collection
d'échantillons provenant de patients atteints de maladies rares (Hôpital pour Enfants de La
Timone). Le NORT accueillir des ressources biologiques issues de patients atteints de thrombose
et de maladies rares de l'hémostase (biobanque BIOVASC à La Timone et à La Conception) ;
• Phytotechnique : Phytotec, une plateforme dédiée à la recherche sur les à plantes au CEA de
Cadarache.
En outre, le pôle accueille des infrastructures uniques au niveau européen et des centres de référence français :
• CERIMED : une infrastructure européenne pour l’imagerie multi-modale (TEP, IRM, photonique)
in vivo chez les animaux et les humains implantée sur le site de la Timone (cancer, neurosciences,
maladies cardiovasculaires) ;
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• MimAbs, un démonstrateur pré-industriel dédié au développement d'anticorps en inflammation
et en oncologie sur le site de Luminy (membres fondateurs : CIML, CIPHE, CRCM, IPC,Innate
Pharma et Sanofi) ;
• TechnoSport, un lieu unique pour l'analyse du sport in situ et l'analyse du comportement dans
un cadre expérimental ouvert à des partenaires commerciaux (à l’IMS, Luminy). L’IMS accueille
également l'une des plus grandes arènes de vol de l'Europe dédiés à la capture et l'analyse du
mouvement des robots volants autonomes (projet de ROBOTEX).
• Une plateforme unique européenne hyperbare (MD2) et une plateforme culturomic à haut débit
pour les bactéries et les virus (URMITE).
Pour les études cliniques, il est important de noter qu'une stratégie coordonnée en matière de
recherche clinique à Marseille a été mis en œuvre par la création d'un Comité de la Recherche Biomédicale
et la Santé Publique (CRBSP) composé de l'AP-HM, d’AMU, de l'IPC, de l'Inserm et du CNRS, qui est
particulièrement important pour prioriser les projets cliniques, R&D et de formation tels que les DHU à
l'AP-HM. L’AP-HM et l’IPC ont développé des installations de recherche cliniques bien reconnues. Le Centre
d' Investigation Clinique reconnu par l’Inserm implanté sur les différents sites de l'AP-HM qui comprend
un module en Biothérapie implanté à l'AP-HM et un à l’IPC.
L'INCa a financé deux programmes d'intégration des laboratoires avec la clinique (CLIPs) sur la leucémie et les tumeurs solides malignes à l’IPC et en onco-pédiatrie à l'AP-HM, ainsi qu'une plateforme
coordonnée de diagnostic moléculaire (AP-HM et IPC). En outre, l'IPC possède une unité d’essais de phase
précoce dans l'unité d’onco-hématologie et un centre de gestion et d'analyse de données (labellisé par
l'ARS et la LNCC). L'équipe EA3279 ("Santé publique") est membre de la Plateforme nationale "Qualité de
vie et Cancer" financée par la Ligue Nationale Contre le Cancer (LNCC). Plusieurs équipes du pôle "Sciences
de la vie et de la santé" sont également membres du consortium de construction de cohortes dédiés à la
recherche médicale : consortium espoir Epi (Investissement d'Avenir) responsable de la cohorte française
des survivants à deux ans chez les enfants souffrant de maladies sanguines, la plus grande cohorte active
et dynamique sur la leucémie infantile (EA3279), et la cohorte Hépather (SESSTIM, Investissement d'Avenir) dédiée au suivi des patients infectés par l'hépatite virale (HBV, HCV). NORT participe à plusieurs études
épidémiologiques européennes visant à évaluer les facteurs génétiques et les risques de thrombose et de
troubles cardiovasculaires associés, est l'investigateur principal des études MARTHA et MARFAST (identification de nouveaux gènes impliqués dans la thrombose veineuse par GWAS approches), participe au
LABEX GenMed (découverte de maladies génétiques) et est membre du réseau F-CRIN "étude des réseaux
veineux Thrombo-embolie".
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2.5 - Principales réalisations
La qualité et l'excellence des champs sont illustrées par les réalisations suivantes : publications, attractivité,
organisation, financements, distinctions et formation des étudiants médecins et pharmaciens à la recherche.
Publications dans des revues de premier plan : un aperçu des publications du pôle "Sciences de la vie et
de la santé" atteste de la force de certains champs en terme de quantité et de qualité. La plupart des champs
peuvent mettre en avant des publications dans Nature et Science au cours des 5 dernières années (par exemple
4 pour la "Microbiologie") et une liste impressionnante de publications dans des revues spécialisées de haut rang
(Cell, N Engl J Med, J. Exp. Med., Cell Host Microbe, Lancet Oncology, Nature Neuroscience, Neuron, PNAS...). À
titre d'exemple, en "Neurosciences", 5% des articles de recherche ont été publiés dans des revues d’IF > 10 et 67%
dans des revues d’IF > 5 et dans le champ "Immunologie", la production scientifique globale de 2010 à 2014 a été
de près de 1000 publications, dont 510 articles de recherche parmi lesquels plus de 60% ont été publiés dans des
revues d’IF > 10.
Dans le champ du “Cancer“, les centres de lutte contre le cancer français représentent ensemble plus d'un
quart de la production française, et l’IPC est classé au quatrième rang sur les 18 centres en termes de publications dans le top 1% des revues avec les facteurs d'impact les plus élevés, et en second sur 18 dans le domaine
de l'immunologie et de l'immunothérapie. Dans le domaine de la médecine clinique à AMU, plus d'un quart des
publications de l'IPC sont publiées dans le top 10% des revues avec les facteurs d'impact les plus élevés. Dans le
champ "Maladies infectieuses", la production scientifique totale était 1 557 articles entre 2010 et 2014, ce qui met
Marseille au 12ème rang en Europe dans le domaine des maladies infectieuses et tropicales, et au 10ème rang
dans le domaine de la microbiologie et virologie (deux places gagnées en cinq ans) et au 16e rang en parasitologie,
mycologie et entomologie (7 places gagnées). La production scientifique de ce champ représente 18,6% de la production d’AMU et 26% de la production de la Faculté de Médecine d’AMU. Dans le champ “Génétique, Maladies
rares et Développement", sur la période 2010-2014, la production a été de 2 articles dans Nature, 1 dans Science,
2 dans Developmental Cell, 1 dans Nature Neurosc., et 2 dans Science Transl. Med. Dans le champ "Nutrition et
Cardiovasculaire", nous pouvons citer depuis 2010 près de 800 articles dont environ 15% présentant un IF> 9 avec
des publications dans Nature Med. (1), Nature Comm. (1), J. Exp. Med. (2), JCI (2), Blood (15), JACC (18), Circ. Res. (3),
PNAS (1)... D’autres domaines ayant eu un accès plus limité à ces revues ont néanmoins publié dans des revues
de haut niveau : PNAS, Curr. Biology pour “Sport et Sciences du mouvement“ et J. Natl. Cancer Inst. et JAMA
en "sciences humaines, Sciences sociales et Santé publique". Enfin, il est important de souligner qu'un grand
nombre de publications sont co-publiées avec des partenaires industriels (voir la bibliométrie d’AMU).
Attractivité : Sur la période 2010-2015, le pôle s’est fortement développé grâce au recrutement de nouveaux chercheurs permanents (> 130) et d’ingénieurs (> 40) dans les équipes et les plateformes. En raison de la
mixité des unités de recherche, les recrutements ont été réalisés principalement par AMU, l'Inserm ou le CNRS. De
plus, l'AP-HM et l’IPC ont également contribué à ces recrutements par l'embauche de médecins et pharmaciens
ainsi que d’ingénieurs en charge des plateformes prioritaires (protéomique, tri cellulaire et cytométrie de flux,
essais cliniques de phase précoce...). Un accent particulier a été mis sur le recrutement de jeunes chercheurs dans
le cadre des appels à candidatures compétitifs (ERC, Etoiles montantes A*Midex, Chaires d'excellence, InsermCNRS AVENIR/ATIP, ANR Jeunes Chercheurs, FRM) principalement dans les champs "Maladies infectieuses",
"Cancer", "Génétique, Maladies rares et Développement", et "Neurosciences". En outre, depuis 2010, plusieurs
chercheurs permanents se sont installés à AMU (par exemple, 10 en "Neurosciences", 5 en "Génétique, Maladies
rares et Développement", 2 en "Sport et Mouvement" et un professeur de l’Université KU Leuven en "Cancer").
L'internationalisation est également évidente dans certaines unités de recherche qui hébergent plus de 25% des
chefs d’équipe étrangers et des chercheurs de plus de 25 nationalités différentes (CIML, CRCM).
Organisation : des efforts importants ont été faits dans certains domaines pour agrandir le périmètre
des unités de recherche grâce à la fusion d’unités existantes combinée à l’arrivée de nouvelles équipes (l’IMS et
le CRCM ont récemment fusionné 2 et 3 unités de recherche, respectivement). Comme détaillé ci-dessus, des
organisations telles que des IHU, des Fédérations, des LABEX, le SIRIC et les DHU ont fortement remodelé le
paysage des champs, donnant plus de visibilité et d'attractivité aux établissements participants et aux équipes.
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Fait à noter, certaines de ces structures ont lancé des programmes de collaboration pour créer une synergie sur
leurs principaux projets. Un bon exemple est un projet conjoint du DHU Marseille Immunopôle et du SIRIC PACA
OUEST pour développer de nouvelles thérapies à base d'anticorps, en collaboration avec la plateforme MimAbs.
Financements : En plus de leur soutien institutionnel, les unités de recherche ont démontré une forte capacité à obtenir des financements importants au niveau national (ANR, INCa, ANRS, IBiSA, Investissements d'Avenir, ITMOs, Cancéropôle PACA...) et européen (ERC, programmes FP6 et FP7), Fondation A*Midex, associations
caritatives (Ligue Nationale Contre le Cancer, Fondation ARC, Fondation pour la Recherche Médicale, Fondation
Bettencourt, AFM-Téléthon) et auprès des autorités locales (Région PACA, Conseil Général 13). Certaines unités
de recherche sont également appuyées par un financement spécifique (Fondation Infectiopole Sud, le Fond de
dotation de l'IPC, la Fondation des Maladies Rares, industriels). En plus de coûts de fonctionnement, ces financements ont permis l'acquisition d'équipements et le recrutement de personnel (chercheurs, ingénieurs, techniciens). Par exemple, en 2015, 70 chercheurs post-doctorants ont été recrutés dans le champ "Cancer", 60 en
"Neurosciences", 50 en "Microbiologie", et 18 en "Maladies infectieuses", une grande majorité d'entre eux venant
de l'étranger. Certains champs ont également bénéficié de financements importants (Contrats de Projet EtatRégion ou CPER) de la part du Ministère français de la Recherche et de l'Education, et du Conseil Régional Provence
Alpes Côte d'Azur sur des projets prioritaires pour le développement socio-économique. Ces projets fortement
subventionnés (bâtiments, équipements) sont soutenus financièrement par le Ministère de la Recherche et de
l'Education, la Région PACA, le Conseil Général 13, AMU et ses partenaires (Inserm, CNRS, hôpitaux). Sur la période
2007-2013, les projets prioritaires dans le pôle "Sciences de la Vie et de la Santé» ont été concentrés sur les sites
Timone ("Neurosciences", "Maladies infectieuses", CERIMED), Luminy ("Immunologie"), Institut Paoli-Calmettes
("Cancer") et Joseph Aiguier ("Microbiologie") et ont fortement soutenu le développement des domaines ciblés.
Sur la période 2015-2020, les projets CPER suivants ont été sélectionnés pour s’agrandir et acquérir des équipements technologiques : Marseille Immunopôle (Luminy), CRCM (IPC) et neurosciences (Timone).
Prix : La qualité des chercheurs du pôle est attestée par l’obtention de plusieurs prix nationaux et internationaux prestigieux. Au cours de la période 2010-2015, les chercheurs ont reçu en ”Microbiologie” 2 Médailles
de Bronze du CNRS et 1 Médaille d'argent du CNRS et les prix suivants : le prix Schüller-Bettencourt Fondation
(2) Prix international Electrochimie et Novozymes ; dans le champ ”Cancer”, le prix de André et René Duquesne,
Innovation-Inserm, le prix de l'Académie des Sciences "les grandes avancées en Biologie 2013", les prix LNCCVar et GEFLUC ; dans le champ "Immunologie", le Grand Prix de l'Inserm et les Prix René et André Duquesne,
Inserm-Recherche, DANDRIMONT-Bénicour-Académie des Sciences, Charles Oberling-Collège de France, René
Turpin de cancérologie-Fondation de l'Institut de France, la Fondation Guillaumat-Piel-FRM, Albert Sézary,
Einstein BIH compagnon de Berlin, Fondation ARC-Hélène Starck, LNCC-Var, Jeune Chercheur Espoir-Laurette
Fugain, Lymphome Espoir-Jeune Chercheur, Jacques Piraud-Fondation pour la Recherche Médicale et 2 médailles
de bronze du CNRS ; dans le champ "Nutrition et Cardiovasculaire": le prix de l'innovation-INPI, Académie de
Pharmacie, Société Française de Nutrition ; dans le champ "Génétique, Maladies Rares et Développement", les
prix de la Recherche Médicale-Robert Debré, Fondation pour la Recherche Médicale (2), Académie Française des
Sciences, Paoletti-CNRS, de l'American Society of Human Genetics et deux Grand Prix Inserm dans le champ des
"neurosciences" et des "Maladies infectieuses". Enfin, 4 professeurs du pôle (microbiologie, cancer, immunologie)
ont été élus membres de l'Institut Universitaire France (le top 2% des professeurs de français) et un à l'Académie Nationale de Médecine (immunologie). Deux chercheurs ont également été élus comme Young Investigator
EMBO (immunologie et Cancer).
Formation des médecins et pharmaciens : La formation des médecins et pharmaciens à la recherche est
un objectif majeur du pôle : former les futures générations et les futurs leaders dans les différentes disciplines.
Un effort particulier a été fait par certains champs afin d'attirer et de former aux sciences un nombre important
d'étudiants ayant une formation en médecine ou pharmacie. Cet effort se fait principalement au sein de l'École
doctorale de Sciences de la Vie et de la Santé qui comprend plusieurs spécialités, y compris les neurosciences,
le cancer, la nutrition, les maladies infectieuses et la génétique. Jusqu'à 25% des étudiants en master sont de
jeunes médecins ou pharmaciens formés au cours de leur stage dans les laboratoires de recherche. Cependant, le
pourcentage d'élèves dans les programmes de doctorat est plus faible.
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2.6 - Interdisciplinarité
Des collaborations intenses existent entre les unités de recherche du pôle et les services médicaux
de l'AP-HM et l'IPC. Cette étroite collaboration est indispensable pour lancer des programmes de recherche
translationnelle et clinique liés à la science fondamentale. Un nombre important de médecins est affilié à
des équipes labellisées en neurosciences, cancer, génétique et maladies rares, maladies infectieuses, santé
de la nutrition-cardio-vasculaires et sciences humaines. L'interdisciplinarité est inhérente à deux champs
"Sport et Sciences du mouvement" (l’IMS est une unité de recherche du CNRS pilote pour l'interdisciplinarité associant neurosciences, la biomécanique, et la psychologie) et "Sciences humaines, Sciences Sociales
et Santé Publique» (à l’ADES) qui ont bâti leur stratégie sur ce concept. Des axes recherche transversaux
ont mis en place à l’IMS (20% des publications étaient interdisciplinaire en 2010-2014) (transport, vieillissement et handicap) avec des équipes interdisciplinaires renforcées par des partenariats avec Decathlon,
PSA Peugeot Citroën et Airbus Helicopters (“Du Corps au Sport“, facteurs humains et conception automobile, conception mécanique biologiquement inspirée). A l’ADES, des projets interdisciplinaires impliquent
des anthropologues qui travaillent avec des historiens, des archéologues, des généticiens, des microbiologistes, des sociologues, des philosophes, des juristes et des éthiciens.
Des projets interdisciplinaires et intersectoriels réussis ont été établis depuis de nombreuses années
entre l’IBDM, le CIML et l’Institut Fresnel (physique), entre l'INT et le LSIS (neuro-imagerie), entre le CRCM
ou le CRO2 et le CINaM (nanosciences), ou entre des microbiologistes et des mathématiciens (modélisation des systèmes réglementaires), des physiciens (dispositifs microfluidiques, méthodes de biologie
structurale) et des chimistes (biocapteurs, molécules actives et catalyse), générant des publications de
fort IF, des brevets et l’obtention de financements compétitifs. Un autre exemple est l’IGS qui est/a été
partenaire de quatre grands projets européens sur l'exploration de la biodiversité multi-échelle de l'océan
(Tara-Oceans, Tara-PolarCircle, BioMarks, MicroB3). Un financement A*Midex pour des projets interdisciplinaires a fortement stimulé les travaux de collaboration entre les équipes du pôle "Sciences de la Vie
et de la Santé" et d'autres disciplines à AMU. Remarquablement, le pôle a connu un très fort taux de
réussite à ces appels d’offre, étant impliqué dans 50% des projets sélectionnés. Enfin, un nouveau projet
interdisciplinaire est en émergence entre les équipes cliniques de l'AP-HM et des équipes travaillant dans
le domaine de l’environnement axé sur la période de la préconception à l'accouchement, en relation avec
l'environnement. Le concept de la plateforme "CREER" est d'identifier les risques environnementaux et
professionnels, de structurer l'évaluation et la prévention des risques de l'environnement pour la fertilité,
la gynécologie et l'obstétrique, pour améliorer les soins des couples et les grossesses, et de personnaliser
la prévention, le dépistage et les traitements. L'implication d'Air-PACA, de plusieurs équipes de l'Institut
méditerranéen de biodiversité et de l’écologie (IMBE) et du CEREGE, et du LABEX SERENADE assurera la
bonne gestion de ce projet. En raison de la qualité médiocre de l'air, la région PACA est particulièrement
adaptée pour la question des polluants atmosphériques, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, et
des polluants (pesticides, nanoparticules). La création de ce réseau transdisciplinaire qui comprend l'environnement et les sciences de la santé permettra le développement de la recherche et de l’organisation des
soins dans le domaine de l'environnement.
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2.7 - Projets Méditerranéens
Plusieurs programmes éducatifs existent pour les étudiants méditerranéens. Deux programmes de
doctorat sont actuellement gérés par l’IHU Infection Méditerranée au travers de deux réseaux de recherche
GIRAFE (Groupement International de Recherche en Afrique sur l'Emergence) et REMEDIER (recherche de
l'infection de la Méditerranée qui sont émergentes ou réémergentes, soutenu par A*Midex) qui associe
trois pays francophones de l'Afrique subsaharienne, le Sénégal, la Guinée et le Mali, et les pays francophones du Maghreb, respectivement. Le projet Bohnes (Sport et Sciences du Mouvement) vise à créer
un centre inter-universitaire pour la bioingénierie neuromusculo-squelettique avec un partenaire italien
et un partenariat est en place entre l’IMS et l'Institut de physiothérapie (Université de Beyrouth) pour le
personnel et les échanges d'étudiants.
Des collaborations entre le champ "Nutrition Cardiovasculaire" et les pays méditerranéens ont été
développées en synergie avec la création d'une spécialité internationale dans le Master "Pathologies
Humaines". Les sujets concernent la recherche en nutrition (Université d'Oran et NORT), les conséquences
cellulaires et moléculaires des venins de serpent ou de scorpion sur l'activation plaquettaire (collaboration avec l'Institut Pasteur de Casablanca au Maroc) ou de l'implication de la procréation assistée sur la
thrombose associée au syndrome urémique (collaboration avec l'Université Es-Senia au Maroc). Le projet
MEDINA soutenu par l'ANR et coordonné par le NORT est un exemple de collaboration avec la Tunisie qui
vise à apporter des solutions durables, conçues pour optimiser la contribution des systèmes agro-alimentaires à des objectifs de santé publique.
Des financements A*Midex International-Méditerranée et l'Académie d'Excellence ont stimulé la
création de nouveaux projets visant à former les générations futures. Remarquablement, le domaine
"Sciences humaines, Sciences sociales et de la Santé publique" conduit deux programmes de formation
sur les inégalités en matière de santé et de santé publique : Santémed "Mesure et déterminants des
inégalités en matière de santé et de bien-être dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord" et
MEDSe-PubHealth projet "e-Maître Sud de la Méditerranée de la santé publique". En 2014, le programme
de maîtrise en neurosciences a ouvert une voie spécifique pour accueillir les étudiants du master euro-méditerranéen en neurosciences et en biotechnologies.
Enfin, un projet emblématique est représenté par la création d'un laboratoire international associé
(LIA) financé par l'Inserm pour soutenir un partenariat entre le GMGF et l'Université de Beyrouth "Génétique
des maladies héréditaires autosomiques récessives du système nerveux et des muscles". Ce programme
permet le travail collaboratif (collections, analyse...) et des échanges de chercheurs et d'étudiants entre
les deux pays.
De plus, AMU héberge l'IRD dédié à la recherche avec les pays méditerranéens et le sud, et a la responsabilité de cette institution pour stimuler les collaborations entre AMU et les pays du sud. Enfin, une
réunion internationale organisée par AMU et ses partenaires (CNRS, Inserm, IRD, CEA, AP- HM, Centrale
Marseille, et Sciences Po Aix) a eu lieu à Marseille "Aix-Marseille et la Méditerranée : défis scientifiques
et collaborations" en 2015, avec le soutien du Conseil Régional et d’A*Midex. Cette conférence qui fut un
franc succès visait à renforcer la coopération internationale euro-méditerranéenne dans les domaines de
la recherche et de l'innovation, en réponse aux grands défis du développement durable en Méditerranée,
et de mettre en place des relations solides entre AMU et ses partenaires des rives Nord et Sud de la
Méditerranée.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
181
2.8 - Valorisation
Au-delà des dépôts de brevets et des accords de licence générés par les unités de recherche, stimulés par la stratégie d’AMU (par le biais de la plateforme d’Accélération de Transfert et de Technologie
Sud-Est) et de ses partenaires (Inserm Transfert et CNRS-FIST) pour promouvoir l'innovation, le nombre
de spin-offs créées (> 40, par exemple, 10 en "Neurosciences", 5 en "Maladies infectieuses", 4 en "Nutrition
et Cardiovasculaire", 3 en "Cancer" et 1 en "Microbiologie" au cours des 10 dernières années) a augmenté
et un certain nombre de succès récents peuvent être mis en valeur. Bien qu'aucune importante entreprise
pharmaceutique ne soit installée dans le Sud-Est de la France (bien qu'il existe de nombreuses collaborations entre les industries internationales et des équipes d’AMU), la région PACA bénéficie de la présence
de petites entreprises de biotechnologie étroitement liées aux communautés scientifiques et médicales.
Ces sociétés représentent de réelles opportunités d'emploi pour les étudiants en master et en thèse, et
de partenariats avec les groupes académiques. En outre, des subventions Investissements d'Avenir ont
été attribuées à certains de ces collaborations académiques avec le secteur privé : MimAbs Demonstrateur
qui comprend CIML-CIPHE-CRCM-IPC-Innate Pharma et Sanofi (cibles thérapeutiques et anticorps monoclonaux dans le cancer et l'inflammation) et l'Institut Carnot CALYM (Consortium pour l'accélération de
l'innovation dans la recherche sur le lymphome) incluant des équipes académiques françaises, y compris
au CIML, au CRCM et à l'IPC et plusieurs entreprises privées dans le diagnostic et le traitement du lymphome. Le DHU-MaRCHE récemment créé et DHU-Marseille Immunopôle (DHU-MI) ont reçu le soutien
et la participation d’entreprises locales (notamment Innate Pharma, HalioDX, Immunotech-Beckman
Coulter, Biocytex). Innate Pharma, une entreprise positionnée sur la validation de nouvelles cibles thérapeutiques en immuno-oncologie et dans l’inflammation et dans leur développement clinique, est l'un des
acteurs majeurs du DHU-MI ainsi qu’HalioDX (précédemment connue sous les noms de Qiagen-Marseille
et Ipsogen) dédié au diagnostic moléculaire du cancer. A elles seules, ces deux sociétés ont levé une centaine de millions d'euros et leur capital sur le marché équivaut à environ 500 millions d'euros. Fait à noter,
Innate Pharma a récemment signé un partenariat de 1,5 milliard d'euros avec Astra-Zeneca pour développer un anticorps exclusif anti-NKG2A, et Trophos, société spécialisée en neurologie et en cardiologie située
à Luminy, a été acquise par Roche pour près de 500 millions d'euros en 2015. Enfin, Vect-Horus fondée
par le NICN (Site Nord) a été classée dans le top 15 des spin-off du CNRS et le champ "Sport et Sciences
du Mouvement" est fortement soutenu par les grandes industries (Chaires PSA Peugeot-Citroën, Airbus,
Décathlon) pour répondre à des questions industrielles multidisciplinaires.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
182
2.9 - Perspectives
Chaque champ a décrit en détail dans son rapport sa perspective de développement, y compris ses
défis scientifiques dont nous ne ferons pas le détail ici. Nous allons nous concentrer sur les principales
orientations prises par les champs pour améliorer leur organisation, bien que cet aspect ait déjà été abordé
par certains des champs, mettre en place des technologies de pointe, faire la promotion de l'interdisciplinarité et améliorer la formation.
2.9.1 - Organisation des champs
Une haute visibilité et une forte attractivité sont obligatoires pour amener ou maintenir chaque
champ à un niveau élevé de concurrence et stimuler les projets de R&D. Les efforts déployés par le champ
des "Maladies infectieuses", "Cancer" et "Microbiologie" ont réussi à réunir un nombre très important de
chercheurs et/ou de cliniciens présents dans plusieurs unités de recherche et les hôpitaux dans le cadre
de IHU Méditerranée Infection, du SIRIC PACA-OUEST et des Fédérations CNRS (3C, CSC et IMM). Un
effet structurant similaire est attendue des DHU nouvellement créé en "Immunologie", "Neurosciences",
et "Génétique, Maladies rares et Développement".
Dans le champ des "Maladies infectieuses", l’IHU Méditerranée Infection sera basé en 2015-2016
dans un bâtiment flambant neuf situé sur le site de la Timone. La perspective est de localiser le champ
disciplinaire maladies infectieuses et tropicales (> 750 personnes) dans l’IHU : URMITE, EPV, SESSTIM,
ORS PACA, quatre centres nationaux de référence pour les Rickettsia, la tularémie, le paludisme et les
arbovirus, une nouvelle unité de recherche "Physiopathologie des maladies infectieuses" (J.-L. MEGE/E.
GHIGO), une nouvelle unité de recherche "Maladies tropicales et vecteurs" (P. Parola) et des plateformes
communes. Les points forts de cette évolution sont l'excellence scientifique grâce à la collaboration avec
l'IRBA et le SSA, et l'interdisciplinarité via des collaborations avec les sciences cliniques et les sciences
sociales et humaines (SESSTIM & SRO), l'ouverture méditerranéenne vers le Sud de la Méditerranée et la
valorisation avec la création de start-ups.
Dans le champ "Cancer", la taille du CRCM et de l’IPC sera étendue grâce à la construction/rénovation de deux nouveaux bâtiments sur le site de l’IPC : un bâtiment d'hématologie (IPC4) avec des installations cliniques de pointe accueillera en 2018 une nouvelle plateforme de thérapie cellulaire, la plateforme
IBiSA Immunomonitoring, et l'unité d’essais cliniques précoces en onco-hématologie, et un projet CPER
"Fightcancer" mené par l'Inserm pour rénover un bâtiment dédié à la recherche sur le cancer du pancréas
(2019-2020), l'un des quatre axes principaux du SIRIC PACA OUEST, pour accueillir les équipes du CRCM et
du CRO2, et attirer de nouvelles équipes sur des appels d’offre compétitifs. Le CRCM et l’IPC ont également étendu leurs capacités en bioinformatique en 2015 par la création d'un laboratoire ‘sec’ grâce à une
Chaire d'Excellence A*Midex (P. Ballester) et la plateforme de bioinformatique.
En "Immunologie", les immunologistes de Marseille, des chercheurs et cliniciens, ainsi que des partenaires industriels et de Marseille Provence Métropole ont proposé de réunir les services hospitaliers, les
laboratoires fondamentaux et translationnels, des plateformes et des sociétés de biotechnologie dans le
cadre du DHU-Marseille Immunopôle. Ce pôle d'excellence s’attachera à accélérer les innovations thérapeutiques dans le domaine du cancer et de l'inflammation par le développement d'anticorps monoclonaux
et les thérapies cellulaires, ainsi qu’à contribuer à un meilleur suivi de leur développement. Cette entreprise
vise à augmenter substantiellement les possibilités de financement pour ses membres, ce qui permet la
mise en œuvre et l'amélioration des infrastructures et qui fournira aux cliniciens et aux scientifiques les
outils nécessaires pour accélérer le développement de nouvelles thérapies. Cinq plateformes clés seront
mises en place pour atteindre ces objectifs ambitieux dans le champ du cancer (en partenariat avec le
SIRIC PACA-OUEST) et de l'inflammation : la formation, l’immunomonitoring, la validation des cibles, le
bio-banking et les essais cliniques.
En "Neurosciences", les équipes sont engagées dans une réorganisation importante en construisant
un réseau Neuroscience Marseille pour élaborer une stratégie scientifique à l'échelle d’AMU et attirer des
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
183
leaders scientifiques. La recherche sur l'épilepsie a réussi à fédérer les équipes de l’INMED, d’UNIS et de
l’INS (DHU-EpiNext). Un autre projet (DHUNE) fédère des équipes pour 8 unités de recherche, 3 plateformes d'imagerie et 5 départements cliniques qui travaillent sur les maladies neurodégénératives et le
vieillissement. En 2012, l'ouverture de l'INT et de l'INS a été une étape déterminante pour la structuration
de la recherche en neurosciences sur le campus de la Timone, avec un fort accent mis sur les neurosciences intégratives et cliniques. L'étape suivante consistera à y transférer la plupart, sinon la totalité, des
équipes actuellement sur le site Nord de la Faculté de Médecine (NICN, CRN2M, UNIS) et sur le site Saint
Jérôme (PPSN) pour apporter une expertise complémentaire en neurosciences cellulaires et moléculaires.
Le financement est assuré par un contrat CPER 2015-2020 mais ce programme doit être réalisé rapidement, en coordination avec les équipes déjà sur place. La fermeture de deux sites de neurosciences (CHU
Nord et Saint Jérôme) et l'émergence d'un nouveau projet scientifique sur le campus Timone encouragera
également la mobilité des équipes de recherche et de personnel entre tous les sites, comme cela a été
le cas lors de l'ouverture de l’INT, faisant de cette opération une opportunité pour l'ensemble du réseau
Marseille Neuroscience.
En "Nutrition et Cardiovasculaire", l'ambition est de créer une Fédération des troubles cardio-vasculaires et de la nutrition (FCVN), impliquant des scientifiques, des pharmaciens, des biologistes et des
cliniciens, afin de favoriser une collaboration efficace entre la recherche fondamentale et translationnelle,
d'améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies cardiovasculaires (MCV). Cette fédération rassemblera 6 unités de recherche, 10 équipes de recherche, 2 facultés, 4 hôpitaux, 12 départements
cliniques, 20 partenariats industriels et 6 plateformes de pointe. Cette fédération offrira une occasion
unique de mettre en synergie les efforts de ces partenaires pour comprendre les facteurs nutritionnels,
métaboliques et génétiques et leurs interrelations qui influencent la différentiation cellulaire au cours du
développement du fœtus et dans les maladies cardiovasculaires chez les adultes et les personnes âgées,
et de déchiffrer les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans la pathogenèse des MCV et la
formation de thromboses, avec une attention particulière portée au rôle des cellules souches, de l'endothélium et des cellules circulantes. Il est également prévu de proposer la création d'un pôle de la nutrition
régional impliquant entre toutes les universités de PACA Ouest (Aix-Marseille, Avignon, Toulon) pour enrichir les possibilités de formation et de synergie des activités de recherche en nutrition.
En "Sport et Sciences du mouvement", une collaboration accrue avec le secteur de la santé est
envisagée, grâce à des projets qui mettent l'accent sur le sport et la santé des populations vulnérables (les
personnes âgées, les handicapés mentaux ou physiques…), et l'intégration des membres de l’équipe GIBoc
à l’IMS. Cela rapprochera l'équipe de questions cliniques dans les domaines de la croissance et de la pathologie des tissus du système squelettique, du vieillissement des tissus et des pathologies, et des dispositifs
médicaux implantables. Il est également prévu d'étendre les Chaires en partenariat avec des industries :
Décathlon, Peugeot Citroën (Openlab), Airbus Hélicoptères, et de développer la recherche bio-inspirée.
En "Génétique, Maladies rares et Développement", une première étape importante de structuration
a été la création du DHU-MaRCHE, réunissant le GMGF et l’EA379 ainsi que le Département de génétique
médicale et de biologie cellulaire à l'Hôpital pour enfants de la Timone. Un projet a été initié par AMU
pour installer la majorité des serveurs de stockage au Centre de Physique des Particules de Marseille,
afin de mettre à la disposition de la communauté un mésocentre pour le traitement et l'analyse des données brutes, y compris les données génomiques. Le GMGF et le TAGC uniront leurs forces pour mettre en
place des ressources en génomique et en bioinformatique, et créer une structure fonctionnelle dédiée aux
maladies rares et communes. D’autres objectifs majeurs consistent également à développer des modèles
cellulaires et animaux récapitulant les maladies, des approches omique pour les maladies rares, la génétique et la biologie du développement, les biobanques et le criblage de médicaments (voir ci-dessous
"Technologies").
En "Humanités, Sciences sociales et Santé publique", le SESSTIM bénéficiera d'un partenariat avec
l’IHU Méditerranée infection, avec le LABEX AMSE, et avec le SIRIC PACA OUEST. La création d'un laboratoire international associé en partenariat avec l'École de santé publique de l'Université Columbia (New
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
184
York) est en préparation ainsi que la création d'un centre ANRS (Bamako, Mali) sur le VIH et les maladies
infectieuses. L’EA 3279 participera au DHU MaRCHE, la structure nationale de référence pour les maladies
rares et chroniques, au SIRIC PACA OUEST et des possibilités d’installation de nouvelles équipes en économie et précarité seront offertes. L’ADES poursuivra et renforcera son partenariat avec l’IHU Mediterranée
Infection, les chercheurs de l’EFS seront relocalisés sur le site Timone. Un souhait commun des trois unités
de ce domaine de recherche est de développer des projets collaboratifs internes.
2.9.2 - Technologies
Des développements technologiques sont actuellement priorisés par plusieurs champs (métabolomique, (épi) génétique, bioinformatique, iPS,..) dont "Nutrition cardiovasculaire", "Génétique, Maladies
Rares et Développement". D'autres besoins sont plus spécifiques à certains champs : par exemple, dans
"Neurosciences", l'objectif repose sur la structuration de l’imagerie sur le campus Timone afin d'améliorer
la coordination des installations de neuro-imagerie existantes (7T et 3T scanners, MEG, PET-scan), à l'interface entre les secteurs de recherche fondamentale et clinique. Cette coordination permettra de définir
des stratégies communes, de développer une nouvelle synergie et d’accélérer les interfaces interdisciplinaires (physique, mathématiques, informatique) pour les nouvelles techniques d'acquisition (multispectrale), bases de données de haute qualité de données pré-cliniques et cliniques et nouvelles méthodes
d'analyse. Il est proposé d'ouvrir une animalerie centrale (site Timone) avec à la fois un logement classique
et des approches génétiques, en offrant des services complémentaires à ceux fournis par CIPHE (site de
Luminy). Une demande effectuée par plusieurs champs est la structuration des biobanques. À ce jour,
"Cancer", "Génétique, Maladies Rares et Développement" et "Nutrition Cardiovasculaire" ont développé
des biobanques bien organisées soutenues par l'AP-HM et IPC. Ces structures doivent être prises comme
exemples pour mettre en place de nouvelles collections nécessaires à la recherche dans d'autres domaines
(inflammation, maladies cardiovasculaires...). Le criblage à haut débit de molécules thérapeutiques est
également une priorité dans "Cancer", "Microbiologie" et "Génétique, Maladies rares et Développement"
afin d'identifier de nouveaux médicaments candidats et de donner une forte impulsion au développement
thérapeutique. Cette demande devrait fortement bénéficier de partenariats avec les chimistes d’AMU.
2.9.3 - Interdisciplinarité
La nécessité de développer l'interdisciplinarité est commune aux biologistes, cliniciens et autres
spécialités. Cet objectif a été placé au cœur de la stratégie des PR2I (pôles de recherche interdisciplinaires
et intersectoriels) qui ont organisé depuis 2013 des ateliers et des réunions pour stimuler les programmes
collaboratifs à l'intérieur d’AMU. Beaucoup d'équipes participent à plusieurs PR2I, une étape importante
vers l'interdisciplinarité et l'intersectorialité. Par exemple, dans le champ “Sport et Sciences du mouvement", les équipes participent aux PR2I "Sciences de la Vie et de la Santé" et "Sciences et Technologies"
avec l'ambition actuelle d'élargir la collaboration avec le PR2I “Humanités“. Pour les biologistes et les cliniciens, des interfaces solides doivent être développées à l'avenir en profitant de l'expertise remarquable
d’AMU en physique, en photonique, en sciences informatiques et en mathématiques, à la maîtrise des
nouvelles technologies (par exemple l'imagerie moléculaire photonique in vivo), pour l'analyse des données (par exemple en la neuro-imagerie et en bioinformatique), en recherche théorique (par exemple sur
les systèmes dynamiques et les modèles probabilistes) et en chimie. Les appels à projets A*Midex ont
financé plusieurs projets de santé/mathématiques et santé/physique axés sur la théranostique, les voies
d’administration de médicaments, et impliquant des équipes de biomécanique impliquant des biologistes
(CRO2, CRCM, VRCM, GMGF, IMS) et des sciences et de la technologie (I2M, LP3, CINAM). A*Midex a également soutenu des projets de chémo-informatique, de nanotechnologies et de médecine/microbiologie.
Les interactions entre les "Sciences de la Vie et de la Santé" et les "Sciences et Technologies Avancées"
sont également particulièrement fortes dans le domaine de l’imagerie (voir le rapport de cet axe transversal). Ces collaborations doivent être stimulées (ateliers PR2I) et soutenues par des financements spécifiques (A*Midex...) dans le futur.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
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2.9.4 - Formation
Un objectif majeur des programmes de masters et de doctorats proposés par le pôle des "Sciences
de la Vie et de la Santé" est de former la prochaine génération de chercheurs et de cliniciens. En plus de
bourses du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, un soutien supplémentaire doit être
recherché auprès d’A*Midex ou de l'UE (A*Midex Académie d'excellence, réseaux de formation internationaux Marie Curie...) pour augmenter le nombre d’étudiants talentueux inscrits à AMU. A titre d'exemples,
ITN CARDIONET est un programme de doctorat financé par l'UE en recherche cardiovasculaire. A*Midex a
financé un programme de Masters et de Doctorats en neurosciences intégrative et clinique pour les scientifiques et les cliniciens, et BIOTRAIL, un programme doctoral international, offre des possibilités spécifiques en immunologie, biologie cellulaire et développementale et en neurobiologie. L’IHU Méditerranée
Infection favorisera une formation spécifique en matière de recherche appliquée en sciences infirmières à
l’interface entre la clinique et les sciences humaines et sociales. Les carrières universitaires ne sont plus la
principale source d'emploi pour les jeunes scientifiques et il y a une nécessité de développer la formation
inter-sectorielle et de générer des opportunités d'emploi en intensifiant les partenariats avec les industries. Le pôle doit développer davantage de partenariats avec les industries pour obtenir un financement
de thèse (bourses CIFRE) et accroître les collaborations académiques avec le secteur privé. Enfin, la santé
et sciences de la vie sont partagées par la Faculté de Médecine et celle des Sciences, et une meilleure coordination, avec la possibilité pour des unités de recherche d’être co-affiliées est cruciale pour promouvoir le
lien entre les sciences fondamentales et cliniques.
2.10 - Conclusion
Le paysage du pôle "Sciences de la Vie et de la Santé" a considérablement changé au cours des
dernières années, avec une forte structuration de certains champs, en particulier grâce à la stimulation
d’appels à projets A*Midex, l'augmentation des collaborations avec des partenaires académiques et privés
nationaux et internationaux, et un bon taux de succès dans l’obtention des subventions pour soutenir la
recherche et le développement. Des projets interdisciplinaires ont fleuri ces dernières années, notamment
dans le domaine des "Sciences et Technologies Avancées", stimulées par la fusion des trois universités
en 2012 et par les initiatives d’AMU (PR2Is, appels interdisciplinaires A*Midex, appels DHU...). Un objectif majeur sera de consolider et d’amplifier ces actifs, développer des interfaces encore mal explorées
(par exemple entre la biologie et la chimie), et d’en lancer de nouveaux avec les pôles "Environnement",
"Energie" et "Sciences humaines" dans un proche avenir. La santé et la nutrition sont l'un des axes stratégiques de la SRI PACA et comprend trois grandes priorités : "médecine personnalisée", "nutrition et
santé" et "e-santé". Alors que les deux premières priorités sont bien présentes dans les projets de pôle,
la cybersanté reste un domaine mal exploré probablement par un relatif désintérêt, combiné à une faible
expertise de la communauté d’AMU. Cette question devra être discutée.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences de la vie et de la santé
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2.11 - Analyse SWOT
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Forces
Forte masse critique et structuration
> dans certains champs (>500 personnes : cancer, maladies infectieuses,
neurosciences, immunologie)
Forte collaboration avec Inserm et CNRS
Forte visibilité de certaines équipes et
instituts
A*Midex : Interdisciplinarité, organisation,
méditerranée
Plateformes bien structurées
Interdisciplinarité avec la physique
(imagerie, nanotechnologie)
Opportunités
E-Santé
> Augmenter les collab. avec hôpitaux,
STA et Humanités
Nanotechnologies
> Augmenter les collab. avec hôpitaux et
STA
> Projets Méditerranée en collab. avec
IRD
Biomarqueurs et médicaments
> collab. avec pharmas/biotech
Neurosciences : un virage
Faiblesses
• Interdisciplinarité avec la chimie, maths,
énergie, environnement
• Epidémiologie, Santé publique
Menaces
• Maintenance des plateformes
• Perte d’attractivité pour des ingénieurs
qualifiés
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
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3 - Sciences et Technologies Avancées
3.1 - Introduction
3.2  -  Sciences et Technologies Avancées à Aix-Marseille
3.3 - Perspectives
A - Prospective interdisciplinaire en Sciences et Technologies Avancées
B - Sciences et Technologies Avancées pour les challenges sociétaux
C - Sciences et Technologies Avancées dans la Société
D - Impact d’A*Midex sur les Sciences et Technologies Avancées
3.4 - Conclusion
3.5 - Analyse SWOT
3.6 - Annexes
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
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3.1 - Introduction
La finalité de recherches en "Sciences et Technologies Avancées" est de développer des connaissances
sur les ondes et la matière, leurs origines, leurs propriétés et leurs interactions avec leur environnement.
Au-delà de cette augmentation des connaissances, qui est le premier objectif d’une activité scientifique,
la recherche en Sciences et Technologies doit aussi développer de nouveaux concepts, méthodes, logiciels,
objets et systèmes pour faciliter l’évolution de notre société et en particulier lui permettre de répondre
aux nombreux challenges auxquels elle est confrontée. La société du XXe siècle a été marquée par des
évolutions, voir révolutions, technologiques majeures. Il y avait beaucoup à découvrir pour comprendre
et modifier la matière (chimie, nouveaux matériaux, microélectronique…) et les ondes (lasers, communications, acoustique…) et ces progrès se sont souvent développés sur des bases exclusivement ‘Sciences
et Technologies’. Il reste surement beaucoup à découvrir, mais la recherche doit maintenant intégrer une
dimension interdisciplinaire pour s’ouvrir sur d’autres problématiques et approches et pour être en capacité à répondre aux grands enjeux sociétaux. Cette évolution indispensable ne sera cependant efficace
que si elle s’appuie sur le maintien de fortes compétences disciplinaires. Comment promouvoir fortement
les recherches interdisciplinaires tout en continuant le développement des connaissances disciplinaires ?
Il s’agit d’un challenge important auquel devront répondre les organismes de recherche, et notamment
Aix-Marseille Université qui a la chance de mener des recherches dans l’ensemble des principaux champs
disciplinaires.
Une autre caractéristique des activités de recherche en "Sciences et Technologies Avancées" est l’interaction très forte avec le milieu industriel. Ces liens sont indispensables pour d’une part avoir une vision
claire des enjeux et des verrous technologiques des industriels afin d’y répondre de manière pertinente et
innovante, et d’autre part pour faciliter le transfert des technologies innovantes dans nos laboratoires vers
des acteurs qui permettront à la société d’en bénéficier. De même que pour l’interdisciplinarité, ce transfert
ne peut être efficace à long terme que si le niveau de compétences fondamentales est maintenu, et même
augmenté, dans les laboratoires. C’est un équilibre délicat à trouver mais qui est indispensable pour que
ces activités de valorisation soient bénéfiques pour l’ensemble des partenaires. Dans le cadre de l’Initiative
d’excellence A*Midex, des travaux sont actuellement menés en partenariat avec les pôles de compétitivité
pour mettre en place de nouvelles démarches collaboratives entre les acteurs académiques et industriels,
et Aix-Marseille a la volonté et l’ambition d’être moteur dans cette démarche. L’objectif est notamment
de promouvoir des recherches collaboratives dans lesquelles les partenaires industriels s’impliqueraient
beaucoup plus tôt dans les projets afin d’avoir une meilleure compréhension du potentiel académique et
de réfléchir en amont à l’intégration de nouvelles technologies ou de résultats plus fondamentaux dans le
développement de leur produits et de leur stratégie.
Ce rapport est organisé en deux grandes parties. La première présente les principales caractéristiques et forces des six champs disciplinaires rattachés au Pôle de Recherche Interdisciplinaire et
Intersectoriel (PR2I) "Sciences et Technologies Avancées", à savoir : Mathématiques-InformatiqueAutomatisme ; Physique, Astronomie, Physique des particules, Cosmologie ; Optique, Photonique ;
Matériaux, Nanosciences, Nanotechnologies, Microélectronique ; Mécanique, Acoustique, Energétique et
Procédés ; Chimie. Tous ces champs disciplinaires sont bien structurés au travers de 4 Fédérations de
Recherche (+ 1 en création) et de 3 LABEX, et nous pensons qu’il n’est pas nécessaire de modifier cette
organisation à l’échelle des disciplines. Sur la base des compétences de ces six champs et des domaines
scientifiques étudiés dans les quatre autres PR2Is, la seconde partie présente les grands axes qui nous
paraissent pertinents de développer en s’appuyant sur les spécificités du site pour amplifier le rôle et la
visibilité d’Aix-Marseille sur le plan international et répondre au mieux aux enjeux sociétaux.
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Sciences et Technologies Avancées
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3.2 - Sciences et Technologies Avancées à Aix-Marseille
Le champ disciplinaire "Mathématiques-Informatique-Automatisme" agrège les activités de 380 chercheurs et ingénieurs et de 300 chercheurs (essentiellement doctorants et post-doctorants) non permanents. Il
est très bien structuré grâce à deux fédérations de recherche et du Labex "Archimède". La plupart des thématiques fondamentales et appliquées des Mathématiques sont étudiées par la communauté d’Aix-Marseille. En
particulier, l’I2M (Institut de Mathématiques de Marseille) a développé des expertises très fortes en Géométrie,
Dynamique, Topologie et en Probabilité alors que le CPT (Centre de Physique Théorique) est reconnu pour ses
travaux en Physique mathématiques. Ces deux laboratoires, qui ont une production scientifique exceptionnelle,
sont parmi les meilleurs en Europe et leurs chercheurs ont reçu de nombreux prix et récompenses. Nous pouvons notamment mentionner le prix "Gay-Lussac Humboldt" décerné en 2014 à N. Nadirashvili et le prix Jaffé de
l’Académie des Sciences attribué en 2012 à J.-P. Labesse. Les Mathématiques sont l’une des disciplines du site
d’Aix-Marseille qui possède la meilleure reconnaissance internationale. Elle est classée 47e sur le plan international et les chercheurs E. Pardoux et F. Hamel sont classés parmi les scientifiques mondiaux les plus cités de
la discipline. Deux bourses ERC ont été récemment obtenues et six mathématiciens marseillais sont ou ont été
membres de l’Institut Universitaire de France (IUF). Il faut également mentionner le rôle important du CIRM
(Centre International de Rencontres Mathématiques) pour renforcer la visibilité du site d’Aix-Marseille et pour
attirer les meilleurs mathématiciens internationaux. Cette communauté a aussi un nombre significatif d’activités interdisciplinaires, notamment avec les sciences de la vie et la médecine, l’informatique, les sciences sociales,
l’économie et la mécanique. Il y a une forte motivation pour amplifier ces activités de recherche interdisciplinaires.
Les laboratoires LIF (Laboratoire d’Informatique Fondamentale), LSIS (Laboratoire des Sciences de
l’Information et des Systèmes) et l’Institut Fresnel sont les principales unités d’Aix-Marseille ayant des activités de recherche en Informatique et Automatisme. Il y a une forte activité en Informatique Fondamentale
mais des recherches plus appliquées sont également réalisées, notamment dans les domaines des systèmes
automatisés et du traitement du signal de l’image. Deux start-ups ont été créées sur la période 2010-2014 et
de nombreuses activités de valorisation ont été réalisées, notamment grâce à l’Institut Carnot STAR et aux
liens avec des pôles de compétitivité tels que Pégase (Aéronautique), OPTITEC (Photonique et Image) et SCS
(Microélectronique). Ce champ disciplinaire a l’ambition et le potentiel de renforcer ses recherches interdisciplinaires en lien avec les challenges sociétaux tels que la cyber sécurité, l’internet des objets, les big data,
les véhicules autonomes et le domaine des sciences de la vie et de la santé (apprentissage automatique,
humanités numériques, imagerie numérique et traitement des images…).
Le champ disciplinaire Chimie correspond aux activités de sept laboratoires principaux (ICR, ISM2,
Madirel, LCE, CINaM, BIP, PIIM) qui sont membres de la fédération de recherche en Sciences Chimiques de
Marseille. Cela représente 270 chercheurs, techniciens et ingénieurs et 250 chercheurs non permanents qui
travaillent dans ce champ disciplinaire. Leurs activités, qui sont menées grâce à des plateformes de haute
technicité, sont organisées en trois thématiques principales :
• Chimie moléculaire innovante et conception de matériaux, avec une excellente reconnaissance
dans le champ de la synthèse organique, et plus particulièrement pour le développement de
nouveaux matériaux et l’étude de leurs interactions avec l’environnement (lumière, cellules
vivantes, gaz...) ainsi que pour leur capacité à développer de nouvelles applications.
• Chimie Physique, qui a pour objectif de mener des études fondamentales sur les mécanismes
(transport, adsorption, dynamique des processus photo-induits…) afin de mieux comprendre les
processus et de développer de nouvelles approches (Chiralité, bio-énergie, transition dans les
protéines, catalyse, astro-chimie...).
• Chimie aux interfaces avec des applications en électronique organique (OTFT), énergie (batterie),
environnement (contaminants) et sciences de la vie (thérapie ciblée, stress oxydant...).
Il est à noter que par rapport à d'autres sites scientifiques français, la communauté Chimie à AixMarseille Université est peu nombreuse (10e centre de l'Institut de Chimie du CNRS). Néanmoins, l'analyse
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
190
de sa production scientifique sur la période 2010-2014 montre que la chimie à Aix-Marseille est toujours
classée dans le top 3 des critères tels que le nombre de citations, le rapport citation / publication et le
facteur H. La reconnaissance de ce domaine se traduit par un grand nombre de collaborations nationales
et internationales et d'une très bonne capacité à lever des fonds nationaux. Les chercheurs en chimie
du site d’Aix-Marseille ont reçu des prix nationaux au cours de la période, le prix EDF Pulse « Sciences et
Électricité » décerné à D. Gigmes et R. Bouchet en 2014 et le prix de la Société Française de Chimie attribué
à J. Rodriguez. Quatre chercheurs sont membres de l'IUF.
Les perspectives de ce champ disciplinaire sont centrées sur le renforcement de leurs expertises clés,
en particulier sur la synthèse de matériaux (matériaux multifonctionnels, matériau à la demande...), et sur
des activités interdisciplinaires pour répondre aux défis sociétaux dans les domaines de l'environnement,
de l'énergie et des sciences de la vie.
Le champ disciplinaire "Optique et Photonique" s’intéresse aux interactions entre les ondes électromagnétiques et des objets sur de grandes échelles de taille et de temps.
La communauté d'Aix-Marseille travaillant dans ce domaine représente 140 chercheurs, ingénieurs
et techniciens et 80 scientifiques non permanents, ce qui est relativement faible par rapport à d'autres
domaines. Cinq laboratoires sont impliqués dans ce champ : l’Institut Fresnel (80%), le LP3, le LAM (15%),
le laboratoire PIIM (2 équipes) et l’IM2NP (1 équipe). La plupart des recherches effectuées s’appuie sur l'utilisation de grandes plateformes expérimentales. Les activités sont organisées en six axes de recherche :
• Spectroscopie qui est centrée l’étude des propriétés des émissions de fluorescence des plasmas
pour les diagnostics et des études fondamentales (le mot clef « plasma spectroscopy » dans le
WoS situe AMU au 46ième rang mondial sur cette thématique).
• Composants qui concerne les couches minces optiques, l’optique et les composants optiques pour
l’astrophysique, et la nano-photonique (le mot clef « optical coating » dans le WoS situe AMU au
34e rang mondial sur cette thématique).
• Photonique et instrumentation pour les applications spatiales concerne le développement
d'instruments tels que les spectromètres et imageurs et les techniques d’optique adaptative qui
sont menées en étroite collaboration avec l’ensemble des agences spatiales internationales.
• Photonique pour les sciences de la vie agrège les activités sur le développement de techniques
optiques pour répondre aux défis des sciences de la vie liés à la détection, au diagnostic et au
traitement, du niveau moléculaire au traitement clinique. Imagerie et nanoparticules comme
vecteurs sont parmi les principaux sujets de recherche à Aix-Marseille.
• Interaction laser-matière et applications concerne le développement de procédés photoniques
basés sur une expertise forte en physique de l'interaction laser en régime d’impulsions
ultracourtes. Aix-Marseille a un laboratoire d’accueil laser européen. (le mot clef « laser ablation
or laser printing » dans le WoS situe AMU au 9e rang mondial sur cette thématique).
• Ondes en milieu complexe est une thématique qui s’intéresse aux challenges scientifiques liés aux
interactions entre la lumière et les structures complexes par des approches expérimentales et de
simulation pour le développement de nouveaux concepts fondamentaux et d’applications innovantes.
Aix-Marseille est un acteur majeur, sur le plan international, dans le domaine de l'optique et de la
photonique avec une expertise reconnue dans le domaine de l'interaction d’ondes électromagnétiques
avec les matériaux et des applications qui en découlent autour de la conception et la réalisation des composants et des systèmes optiques. Deux laboratoires internationaux sont dirigés par des scientifiques
d'Aix-Marseille (Australie, Grèce) et ils contribuent également à un troisième laboratoire avec Israël. Sur la
période considérée, D. Maystre a reçu le « Grand Prix Ampère de l'Electricité de France » de l'Académie des
sciences, J. Wenger a reçu le Prix Édouard Branly et A. Calisti a obtenu le prix Kourtchatov de la meilleure
œuvre scientifique de l’année (2013). G. Baffou a également reçu la médaille de bronze du CNRS en 2014.
Deux bourses ERC ont également été obtenues.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
191
Le champ disciplinaire "Mécanique, Acoustique, Énergétique et Procédés" rassemble les activités de
quatre laboratoires (IRPHE, IUSTI, LMA, M2P2), qui sont membres de la fédération de recherche Fabri de Peiresc
et forment le Labex MEC (Mécanique et Complexité), et d’une cinquième unité, le LBA, dont les activités sont
centrées sur la biomécanique. Cet ensemble représente 284 chercheurs, ingénieurs et techniciens et 190 chercheurs non permanents. Leur travaux de recherche sont liés aux milieux continus, fluides ou solides, et les
principales questions scientifiques sont : comment se déforment-ils ? Comment se comporte t’ils en écoulement ? Comment les échanges d’énergie se font dans ces milieux ? et que se passe t’il lors des couplages avec
les réactions chimiques ? Ces activités sont organisées en cinq champs de recherche : Mécanique du solide,
Acoustique, Mécanique des fluides, Énergie et Transfert, Ingénierie chimique. À partir de ces expertises, trois
principaux domaines d’applications sont adressés en relation étroite avec l’industrie :
• Challenges industriels : transport, énergie, habitat...
• Environnement naturel et univers : environnement marin, risques (feux, vague, pollution...).
• Systèmes vivants : écoulement sanguin, traumatisme, imagerie, implants...
Les perspectives de ce champ sont liés au développement d’approches multi-physiques (thermo-mécanique, structures des fluides...) et multi-échelles (micro-macro) pour répondre aux futurs défis en
biomécanique, matériau à la demande, environnement, énergie et diagnostics pour les systèmes vivants.
Malgré la diversité des sujets, des approches transversales et des objets communs d'études existent, qui
donnent une cohérence et une réelle dynamique à ce champ disciplinaire.
Aix-Marseille est un acteur majeur de cette discipline (2e centre de recherche français en Mécanique).
Un grand potentiel existe, avec la présence de vrais leaders ayant une forte reconnaissance internationale
et de jeunes chercheurs dynamiques. Six d'entre eux ont reçu des prix nationaux prestigieux de l'Académie
des Sciences et de la Société Française de Physique (voir annexes). Il faut mentionner la médaille d'or
Ya. B. Zeldovich de l'Institut de combustion attribué à P Clavin en 2014. M. Lebars a également obtenu la
médaille de bronze du CNRS en 2012, trois chercheurs sont membres de l'Institut Universitaire de France
et un autre est membre de l'Académie des Sciences.
Le champ disciplinaire "Nanosciences, Nanotechnologies, Microélectronique" correspond principalement aux activités de deux laboratoires, l’IM2NP (Institut Matériaux Microélectronique Nanosciences de
Provence) et le CINaM (Centre Interdisciplinaire de Nanosciences de Marseille). Cependant, les recherches d'au
moins 16 autres laboratoires sont liées aux Nanosciences et aux Nanotechnologies, et cela représente environ 600 chercheurs, ingénieurs et techniciens impliqués dans ces activités. Les recherches en Nanosciences
sont axées sur la conception, la réalisation et la caractérisation de nano-matériaux qui peuvent ensuite être
fonctionnalisés pour répondre à un large éventail d'applications en médecine, biologie, ingénierie, énergie et
environnement. Des approches théoriques, numériques et expérimentales sont développées pour étudier les
principaux challenges relatifs au développement de nouveaux nanomatériaux et de leurs applications comme :
• Nanoélectronique : les films minces 2D (graphène), les propriétés mécaniques des matériaux
semi-conducteurs à l'échelle nanométrique, la bioélectronique.
• Énergie : stockage et conversion, catalyse, nanotubes et nanofils.
• Environnement : étude des effets des nanomatériaux, naturels ou non, sur leur environnement.
• Biologie et de la médecine : la conception de médicaments, l'adhésion cellulaire, nanoparticules
comme vecteur pour la thérapie ciblée et le diagnostic.
L’activité Nanosciences du site d’Aix-Marseille se traduit par de nombreuses publications dans des revues
à fort facteur d'impact et avec un excellent taux de "highly cited publications" (1% des publications les plus
citées). Deux laboratoires internationaux ont également été mis en œuvre (Rome, MIT de Boston) et A. Charrier
a obtenu la Médaille d'argent du CNRS en 2010. Une bourse ERC a également été obtenue sur la période.
Le deuxième sujet de ce champ est la Microélectronique, et il présente de fortes collaborations avec
le secteur industriel. Les principales expertises sont la simulation numérique des architectures sur silicium,
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
192
la conception des mémoires et des micro-capteurs, la sensibilité des technologies CMOS au rayonnement,
la conception et la réalisation de circuits RFID, l'électronique sur support souple.
Le champ disciplinaire "Physique, Astronomie, Physique des Particules, et Cosmologie" étudie la
physique de l'Univers des plus petites échelles de la physique des particules et de la physique atomique, en
passant par les échelles intermédiaires de l'astrophysique et de la physique des astroparticules, jusqu'aux
plus grandes échelles de la cosmologie. Il concerne principalement trois laboratoires, CPPM, CPT et LAM,
qui font également partie du Labex OCEVU (origines, constituants et l'évolution de l'Univers). Des équipes
de deux autres laboratoires, PIIM (Physique Atomique et des Plasmas ; Astrochimie) et M2P2 (Physique des
plasmas) contribuent également à ce champ disciplinaire. Il correspond à l’activité de 300 chercheurs permanents, ingénieurs et techniciens, 3 ‘Etoiles montantes’ (Rising Stars) et 1 Chaire ‘senior’ du programme
A*Midex, et de 190 scientifiques et ingénieurs non-permanents. Leurs recherches sont organisées autour de
cinq thèmes :
• Physique des Particules et Gravité Quantique qui concerne l'étude de la physique des hautes
énergies (recherche d'une nouvelle physique, propriétés des nouvelles particules [y compris le
boson de Higgs]) grâce à des expériences réalisées au LHC ; l'étude théorique des interactions
fortes à basse énergie pour faire émerger une nouvelle physique fondamentale lors d’expériences
de haute précision ; l’association de la relativité générale avec la mécanique quantique avec la
théorie à boucles, tant dans sa forme canonique que dans le formalisme des ‘mousses de spin’.
• Physique Atomique et des Plasmas dédiés à l'étude de la fusion, des plasmas laser, de
l’astrophysique ou d'autres plasmas de laboratoire, basé sur des approches théoriques,
numériques et expérimentales. Il s’agit également d’un outil très important pour la mise au point
de diagnostics des plasmas.
• Astrophysique et Astrochimie qui est dédié à l'étude de la formation des planètes (systèmes
solaires et extra-solaires), avec des résultats remarquables dans la détection et la caractérisation
des systèmes exo-planétaires et la formation et l'évolution des systèmes solaires ; à l'étude de
l'évolution de la matière organique dans des environnements interstellaires, cométaires et
planétaires.
• Astroparticule consacrée à l'identification et à l'étude des sources de rayons cosmiques de hautes
énergies détectés sur Terre, à l'étude de l'astrophysique des hautes énergies, à la détection
indirecte de la matière noire, et à la mesure de la hiérarchie des masses des neutrinos en utilisant
des neutrinos atmosphériques.
• Cosmologie dédié à l'étude, des points de vue théoriques et observationnels, de la formation
et de l'évolution des galaxies et des grandes structures, et à la mesure précise des paramètres
cosmologiques (rapport matière-énergie de l'Univers) avec différentes sondes et par leur association.
Cette recherche fondamentale est basée sur de nombreuses collaborations internationales autour
des observatoires (divers grands télescopes, actuels et futurs, terrestres et spatiaux, mais également
sous la mer) et des expériences de Physique des Particules (ATLAS et LHCb au CERN). Elle s’appuie également sur des plateformes locales pour développer une instrumentation spécifique, effectuer des tests
dans un environnement spatial, et mettre en œuvre des ressources de calcul intensif sur de grandes bases
de données. Cette recherche se fait au meilleur niveau international, elle développe également une instrumentation au-delà de l'état de l'art actuel, avec un savoir-faire transféré dès que cela est possible vers un
large éventail d'applications scientifiques et sociétales.
Sept prix nationaux et internationaux ont été obtenus dans ce domaine au cours de la période (voir
annexes) et nous pouvons mentionner le Prix Brouwer de la Division "astronomie dynamique" de l'American
Astronomical Society reçu par L. Athanassoula en 2011. J. Serrano a obtenu la Médaille de bronze du CNRS en
2012 et JP Cachemiche le Cristal du CNRS pour un travail d'ingénieur exceptionnel en 2013. Sept scientifiques
sont membres de l'"Institut Universitaire de France" et O. Le Fèvre obtenu une ERC "advanced grant" en 2012.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
193
3.3 - Perspectives
A - Prospective interdisciplinaire en Sciences et Technologies Avancées
Les six champs disciplinaires présentés précédemment ont des compétences spécifiques de haut
niveau ayant une forte reconnaissance internationale et la prospective en Sciences et Technologies avancées doit être construite à partir de ces expertises. Un équilibre doit être trouvé entre le développement
de recherches interdisciplinaires, qui permettront de relever de nouveaux défis et en particulier ceux de
la société, et la production de nouvelles connaissances dans chacun des champs disciplinaires. Ces deux
enjeux ne doivent pas être considérés comme concurrents mais doivent générer des activités complémentaires. Des recherches interdisciplinaires de qualité doivent s’appuyer sur des expertises disciplinaires de
haut niveau et ouvrir de nouvelles opportunités pour l'évolution des champs disciplinaires.
Aix-Marseille a la chance de regrouper un large éventail de compétences pour adresser certains défis
scientifiques avec une approche interdisciplinaire. Ces études doivent s’appuyer sur des approches théoriques, numériques et expérimentales pour être pertinentes. Il est donc primordial de renforcer les interactions entre les différents champs disciplinaires et les mathématiques et l’informatique appliquées.
A.1 - Nanosciences
Les Nanosciences et les Nanotechnologies sont les thématiques les plus prometteuses pouvant
bénéficier d’approches interdisciplinaires basées sur les expertises d'Aix-Marseille. En effet, les six champs
disciplinaires du secteur "Sciences et Technologies avancées" sont impliqués dans ces thématiques avec
une excellente complémentarité des expertises.
À Aix-Marseille, des nano-matériaux et des surfaces nano-structurées spécifiques sont conçus, modélisés, réalisés et caractérisés, à la fois à partir de matériaux organiques (copolymère bloc, semi-conducteurs
dopés...) et inorganiques (Si, nanotubes, graphène, nanoparticules...). Les activités du champ "Optique &
Photonique" sont également fortement liées aux nanosciences. L'interaction des ondes électromagnétiques
avec des nano-structures est au cœur de nombreuses recherches en nano-photonique pour la conception
et la réalisation de cristaux photoniques et de métamatériaux. Les procédés laser représentent également
une approche digitale performante pour fabriquer des nanomatériaux et réaliser la nano-structuration de
surfaces (démouillage, nano-lithographie en champ proche) ou en volume (interaction non linéaire). L’une
des perspectives du champ "mécanique" est de renforcer les approches multi-échelles et multi-physique
pour étudier les relations entre les mécanismes physiques aux petites échelles et les propriétés de la matière
à grande échelle. Au-delà de la physique fascinante à explorer pour comprendre ces mécanismes, ces études
seraient une première étape vers la réalisation de matériaux à la demande. Comment contrôler localement
les propriétés macroscopiques d'une surface en modifiant sa morphologie à l'échelle nanométrique ? Nous
avons beaucoup à apprendre de la nature sur ce sujet et le biomimétisme est une nouvelle discipline où
les nanosciences et la nanostructuration ont un rôle important à jouer, de même que la chimie, la biologie
et la mécanique. La nano-thermodynamique est également un nouveau sujet pour lequel Aix-Marseille est
pionnier (récente médaille de bronze du CNRS) qui devrait bénéficier de l'expertise d'autres domaines scientifiques grâce à des approches interdisciplinaires. Les activités de la discipline "Physique, Astronomie, physique
des particules, cosmologie" sont moins centrées sur les nanosciences, mais elles concernent notamment la
formation de nanoparticules en physique des plasmas, qui est une question scientifique importante et qui
a un fort impact sur la sécurité. Enfin, toutes ces activités devront bénéficier de relations actives avec les
mathématiques et l’informatique appliquées pour modéliser et simuler les propriétés des nanomatériaux et
ainsi mieux comprendre les mécanismes contrôlant ces propriétés et donc leurs applications.
La fabrication et la caractérisation de nano-objets nécessitent des équipements spécifiques et le site
d’Aix-Marseille disposent des plateformes Planete et NanoTecMat pour la fabrication et du CP2M pour la
caractérisation. La synergie créée par des activités interdisciplinaires conjointes en Nanosciences ouvrirait
la voie vers le développement de nouvelles micro et nanotechnologies basées notamment sur des procédés
lasers, avec en particulier les deux plates-formes ASUR et laMP, et le dépôt de couches minces avec l'Espace Photonique. Il existe un réseau national sur la nanofabrication, nommé RENATECH, basé sur 6 plate-
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
194
formes technologiques (5 CNRS et 1 CEA) représentant 15 000 m² de salles blanches. Aix-Marseille n’est
pas encore fortement impliqué dans ce réseau et cela doit évoluer au regard de son potentiel scientifique
et de ses activités liées aux nanosciences. L'élargissement des recherches en nanosciences à Aix-Marseille
associé au développement de nouvelles nanotechnologies devra permettre l'intégration du site au réseau
RENATECH, et donc la diffusion de l'expertise d’Aix-Marseille aux niveaux national et international.
Le développement des nanosciences doit aussi s’ouvrir à un large spectre d'applications, et cela sera
facilité par les nombreuses compétences du site d’Aix-Marseille en "sciences de la vie et de la santé", "énergie" et "environnement". Pour ne citer qu'un exemple, les nanoparticules sont déjà un sujet important de
recherche interdisciplinaire pour la toxicité, la thérapie ciblée, la thérapie photothermique et l'imagerie et ce
sujet peut encore être renforcé par de nouvelles contributions de la chimie, de la mécanique ou des mathématiques. Des analyses similaires peuvent être faites pour la fabrication et la caractérisation de nanotubes
pour le stockage et la conversion d'énergie, ou l'impact des nanomatériaux sur l’environnement. Enfin, nous
pouvons aussi mentionner la réalisation de nouveaux composants optiques basés sur la conception et la réalisation de nanomatériaux 3D (cristal photonique, métamatériaux) avec des applications en optoélectronique.
A.2 - Instrumentation
L’instrumentation est le deuxième sujet qui présente un potentiel intéressant et dont le développement bénéficierait de recherches interdisciplinaires. Il concerne un plus petit nombre de personnes et
d'expertises que la thématique nanosciences, et il aura probablement un impact scientifique plus limité.
Cependant, des compétences fortes en instrumentation devraient ouvrir la voie à de nouvelles découvertes
dans les domaines de l'énergie, la physique des particules, l'astrophysique, la médecine et la biologie.
Les laboratoires CPPM et LAM développent des équipements très sophistiqués pour la détection de
particules et de photons dans des conditions extrêmes. Ces développements, qui sont au cœur de leurs
activités, devraient bénéficier de manière significative de collaborations avec des équipes leur apportant
des compétences en microélectronique (IM2NP) et en matériaux (IUSTI, Fresnel, CINaM).
Les grandes installations liées à l'énergie comme ITER (réacteur de fusion de type tokamak) et le RJH
(Réacteur Jules Horowitz - réacteur d'essais sur les matériaux pour les installations nucléaires), qui sont
localisées sur le site d’Aix-Marseille, requièrent une instrumentation complexe pour réaliser des études in
situ des plasmas et des matériaux. Les principales unités impliquées dans ces activités sont le laboratoire
PIIM (spectroscopie de plasma), l’IUSTI (analyse thermique) et l’IM2NP (capteurs, microélectronique), en
collaboration avec le CEA. L’élargissement de ces activités à de nouvelles compétences, telles que la photonique, l’acoustique ou les mathématiques appliquées, les rendraient probablement plus efficaces.
Enfin, l'instrumentation médicale est un sujet qui est une priorité du site dans le domaine de l'imagerie
biologique et médicale, et ce sujet ne sera pas abordé ici car il y a un rapport spécifique dédié à l'imagerie. Il n’y
a par ailleurs que très peu d’autres activités dédiées à l'instrumentation médicale. On peut citer deux projets
soutenus par A*Midex ; l’un concerne une approche microfluidique pour étudier les globules rouges et l’autre
sur le développement de systèmes bioélectroniques pour analyser l'activité cérébrale. L’instrumentale médicale
est une thématique peut étudier en France et le site d’Aix-Marseille pourrait profiter de la synergie antre les
secteurs "Sciences et Technologies Avancées" et "santé et sciences de la vie" pour développer cette thématique.
Malgré le fort intérêt des champs applicatifs (énergie, sciences de la vie, astrophysique et physique
des particules), le petit nombre d'ingénieurs et de chercheurs impliqués dans des activités interdisciplinaires liées à l'instrumentation nous amène à nous poser des questions sur la possibilité de promouvoir
cette activité comme un axe de développement important du site d’Aix-Marseille pour les années à venir.
Notre position actuelle est d'initier des actions spécifiques pour chacun des trois thèmes présentés précédemment afin de définir les principaux challenges en matière d'instrumentation et de les faire correspondre avec un ensemble d'expertises qui pourraient apporter des solutions innovantes.
Question pour le comité : L’instrumentation doit-elle apparaître comme un sujet prioritaire pour AixMarseille Université ?
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
195
B - Sciences et Technologies Avancées pour les challenges sociétaux
B.1 - Santé et Sciences de la Vie
Les pôles de recherche "Sciences et Technologies Avancées" et "Santé et sciences de la vie" sont des acteurs
majeurs sur site d’Aix-Marseille. La moitié des propositions (16/32) soumises au dernier appel interdisciplinaire
A*Midex impliquaient les deux pôles (5/10 sélectionnées). Les principales collaborations portent sur les nouvelles
approches instrumentales en microscopie, l'imagerie cellulaire, les méthodes de détection basées sur l'acoustique, la thérapie ciblée, la théranostique, la biomécanique, la microfluidique. Ces collaborations sont très actives
et ont déjà obtenu plusieurs projets financés par l'ANR et l’ITMO Cancer. De nombreuses travaux interdisciplinaires sont liées à l'oncologie et aux neurosciences.
Sur la base des expertises présentes au sein des deux pôles et du fort potentiel pour développer des collaborations interdisciplinaires, deux axes principaux ont émergé : "Imagerie" et "Biomécanique et Biophysique". À
nouveau, l'imagerie ne sera pas abordée ici car un rapport spécifique a été écrit sur ce sujet, mais il est important
de souligner que 11 laboratoires rattachés au PR2I "Sciences et Technologies avancées" sont impliqués dans ces
activités. Ils apportent leurs expertises sur les détecteurs, le traitement du signal et des images, les mathématiques appliquées, la chimie des médicaments, la microscopie, la photonique et la plasmonique, la détection
acoustique, les nano-marqueurs. L’imagerie a été clairement identifiée par les deux pôles comme une priorité.
Un comité a été mis en place pour promouvoir les activités interdisciplinaires dans ce domaine. Deux ateliers
scientifiques internes ont été organisés au cours des six derniers mois ("Interprétation de l'imagerie biomédicale"
et "amélioration du contraste et de la résolution, nouveaux marqueurs") et chacun d'eux a regroupé plus de 80
personnes. Deux autres ateliers seront organisés avant la fin de l'année. Une réunion de deux jours a également
eu lieu (partenariat PR2I, Pôle OPTITEC, EuroBioMed, Carnot STAR, SATT) pour présenter l'expertise d'Aix-Marseille en imagerie à un panel d'industriels et promouvoir ainsi les collaborations avec l'industrie.
Les activités interdisciplinaires du site en "biomécanique et biophysique" ont actuellement un volume
inférieur à celles liées à l'imagerie, mais les expertises complémentaires présentent dans les deux pôles (Santé
et Sciences) représentent un potentiel énorme qui a besoin d'être stimulé pour que se développent de nouvelles
activités. Nous pouvons citer quelques exemples pour illustrer ce potentiel :
La thérapie ciblée : différentes approches sont utilisées pour préparer et fonctionnaliser les nano-vecteurs,
incluant, le laser, la chimie et la pharmacologie. Pour avoir une compréhension complète du processus, des expertises en mécanique des fluides aux échelles nanométriques et en mécanismes d’adhésion cellulaire sont également nécessaires. Ce sujet est déjà très actif et devrait se développer encore plus grâce à des interactions avec de
nouvelles compétences en physique, biologie et médecine.
Microfluidique : ce sujet est intéressant pour le développement d’outils de diagnostic et pour simuler
expérimentalement les écoulements dans les organismes vivants, en particulier le corps humain. Grâce à des
expertises complémentaires en chimie, mécanique et photonique, de nouveaux dispositifs microfluidiques
pourraient être conçus et fabriqués. Les propriétés des parois du dispositif à l’échelle nanométrique jouent très
certainement un rôle significatif dans la dynamique du mouvement des fluides, notamment en fonction de la
vitesse du fluide. De nouvelles approches en microfluidique permettront une augmentation significative des
connaissances dans ce domaine et le développement de nouveaux dispositifs de diagnostic.
Bioéléctronique : Ce sujet correspond à un tout nouveau domaine d'activité pour Aix-Marseille, mais l’arrivée
récente au Centre de Microélectronique de Provence (CMP) à Gardanne d'une équipe de recherche en bioélectronique
(dirigé par G. Maliaras) qui a des collaborations actives avec des groupes de l'INS et de l'Institut Fresnel représente
une opportunité unique pour développer cette thématique. Aix-Marseille a des expertises dans le design et la fabrication de nouveaux matériaux organiques, de l'électronique, des nano-matériaux, des micro et nano-technologies
pour la fabrication de dispositifs ou encore de la biologie, qui sont au cœur de la thématique bioélectronique.
Biomimétisme : Cette thématique commence par l'étude et la caractérisation de la vie des objets
(plantes ou animaux) afin de comprendre les mécanismes qui contrôlent leurs propriétés inhabituelles. Ces
recherches concernent, entre autres, la biologie, la mécanique des fluides, les nanosciences, les sciences
des matériaux, la chimie et l'optique. Ensuite, la réalisation des structures permettant de reproduire ces
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
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propriétés exigera l'utilisation de micro et nano-technologies. Nous avons encore beaucoup à apprendre des
matériaux vivants, mais nous avons maintenant les technologies pour reproduire certains d'entre eux. L’IMS
a déjà effectué des études dans cette thématique et Aix-Marseille a le potentiel pour renforcer ce sujet
de recherche très prometteur. Nous pouvons également mentionner notre capacité à contrôler les propriétés macroscopiques des matériaux (porosité, mouillabilité, biocompatibilité...), ce qui représente une étape
importante pour la réalisation de prothèses ou de structures 3D pour optimiser la régénération tissulaire.
Ces exemples représentent une liste non exhaustive des recherches interdisciplinaires qui pourraient
être menées sur cette thématique et elles bénéficieraient toutes d'une interaction forte avec les mathématiques et informatique appliquées pour prévoir, simuler et expliquer les mécanismes mis en jeu afin
d'accroître les connaissances et aider l’interprétation des phénomènes observés.
Le thème ‘e-Santé’, également lié à l'Internet des objets, est un sujet très à la mode qui présente un grand
potentiel de développement économique. Il s’agit de l'une des priorités de la Stratégie Régionale de l'Innovation et
du pôle de compétitivité sur la microélectronique (SCS). De plus, un projet centré sur cette thématique a été soutenu
par A*Midex (appel HIT) et ce thème présente un fort caractère intersectoriel. Cependant, le nombre de chercheurs
d’Aix-Marseille concernés par la e-santé semble relativement faible et peu de défis scientifiques semblent limiter le
développement de cette thématique, sauf peut-être pour les communications sécurisées. On peut donc se demander
si cette thématique ne devrait être tirée par les acteurs économiques et industriels plus que par le monde académique.
Question pour le comité : Il y a t-il un intérêt pour Aix-Marseille Université à promouvoir les activités
scientifiques dans la thématique e-santé?
B.2 - Environnement
L'environnement est un domaine pour lequel nous pensons que le secteur "Sciences et Technologies
Avancées" peut apporter de nombreux bénéfices. La réponse aux questions environnementales nécessite le
développement de capteurs spécifiques, de nouveaux moyens de diagnostic, de processus et de modélisation. Les expertises en"Sciences et Technologies Avancées" d’Aix-Marseille peuvent apporter des solutions
innovantes dans trois domaines clés des préoccupations environnementales : la surveillance et la sécurité ;
les procédés propres, l’analyse et la gestion des risques.
Surveillance et sécurité : Cette activité repose principalement sur la conception et la réalisation de capteurs efficaces ou d’outils de diagnostic (optique, acoustique, électronique) et sur la capacité d'acquérir et de
traiter des images et des signaux (caméra, drone, informatique, communications sécurisées). Aix-Marseille
a de fortes compétences dans ces domaines et une synergie pertinente entre eux permettra de nouveaux
développements qui porteront sur des enjeux sociétaux tels que l'agriculture (contrôle de la santé des végétaux, optimisation des ressources en eau...), la prévention des risques, le contrôle de la pollution, la sécurité.
Procédés propres : le site d’Aix-Marseille a la capacité d’étudier de manière pertinente les problèmes
liés au traitement de l'eau, au recyclage, à la biodégradabilité..., notamment grâce à ses expertises en chimie,
en sciences des matériaux, en mécanique des fluides, en photonique et en simulation.
L'analyse et la gestion des risques est un sujet qui est déjà largement abordé à Aix-Marseille dans différents laboratoires et qui devrait profiter d'une collaboration renforcée entre un nombre plus important d’unités de recherche, surtout dans le domaine de la simulation (mathématiques, informatique). Ces recherches
concernent la propagation des polluants dans les sols, les avalanches, les inondations, les tremblements de
terre, la propagation et la prévention des incendies, la propagation des épidémies. Elles s’appuient sur des
compétences théoriques et de modélisation en mécanique des fluides (liquides et milieux granulaires), en
transport, en physique des interfaces, en physique et en mathématiques...
Toutes ces activités bénéficieront largement de recherches interdisciplinaires entre les spécialistes des
questions environnementales, les économistes, les sociologues et la communauté des sciences et technologies.
B.3 - Big Data
Big data est un sujet considéré comme transversal aux cinq PR2Is pour lequel les compétences et les
besoins ont été clairement identifiés. Toutefois, ‘big data’ est aussi un mot à la mode qui n'a pas la même
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
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signification pour tous les acteurs. Beaucoup de centres de recherche nationaux sont impliqués dans des
activités de gestion et de traitement de grandes bases données, mais Aix-Marseille a quelques spécificités. Tout d'abord, certains laboratoires du site sont des experts dans la gestion et le partage de très
grandes quantités de données, en particulier en astrophysique et en physique des particules, et ils ont une
reconnaissance internationale dans ce domaine. La deuxième caractéristique est le large éventail de sujets
étudiés à Aix-Marseille qui génèrent et utilisent de grands volumes de données. Les données omiques sont
utilisées par le secteur ‘santé et sciences de la vie’ et cela nécessite d’aborder certains aspects éthiques
tels que la confidentialité, la notion de données sensibles et la propriété de ces données. Les études environnementales produisent également de nombreuses données qui représentent certes un volume moins
important que celles produites en astrophysique, mais avec une grande diversité. Les humanités numériques représentent un sujet majeur à Aix-Marseille Université (TGRI Huma-Num, Equipex Ortolang et
Diloh) et il faut également mentionner la gestion de grandes quantités de données en économie.
Un comité composé de personnes provenant des cinq PR2Is a été formé pour synthétiser les activités et les besoins liés aux big data et pour promouvoir des collaborations entre les groupes de recherche
ayant des expertises complémentaires. Les deux graphiques ci-dessous présentent d'une part le nombre
d'unités de recherche concernées par les thèmes principaux des ‘big data’, et d’autre part les compétences
des trois grandes unités de recherche d'Aix-Marseille impliquées dans cette thématique (CPPM, LAM,
IMBE). Le premier graphique montre que la plupart des sujets sont bien traités par un nombre important d'unités, et le second est particulièrement intéressant car il montre l'excellente complémentarité des
compétences de ces trois laboratoires.
é Nombre de laboratoires AMU concernés
par les principaux thèmes liés aux big data
é Compétences des trois principaux
laboratoires AMU sur les big data
À partir de ces premières analyses, il apparaît pertinent de promouvoir des actions de collaboration afin
de partager certaines expertises. Cela devrait nous permettre d’identifier les compétences d'un domaine spécifique, comme l'astrophysique par exemple, qui seraient utiles pour d'autres domaines comme la biologie
ou l'économie. Mathématiques et informatique sont également fortement impliquées dans ces activités. Le
développement du thème ‘Big Data’ comme une priorité scientifique pour le site nécessite également des
investissements importants pour acquérir et maintenir à jour des équipements de stockage et de calcul. Il
est à noter qu’Aix-Marseille Université porte un projet FEDER/CPER (financement européen et régional pour
les infrastructures) pour agréger et développer le "Mésocentre" (Equipex sur le calcul haute performance) et
le World LHC Computing Grid du CPPM afin de créer une plateforme multimodale de haute performance qui
sera ouverte à l’ensemble de la communauté scientifique d’Aix-Marseille.
Question pour le comité : En considérant d’une part la forte concurrence nationale et internationale
sur le thème ‘Big Data’ et l’investissement financier nécessaire, et d’autre part les compétences des unités
de recherche et le fort potentiel interdisciplinaire du site, Aix-Marseille Université doit-elle investir dans cette
thématique ?
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
198
C - Sciences et Technologies Avancées dans la Société
C.1 - Relation avec l’industrie
Les recherches en "Sciences et Technologies Avancées" conduisent naturellement à avoir de fortes
connexions avec l'industrie. Les six champs disciplinaires rattachés à ce PR2I ont un nombre important de
collaborations industrielles dans des domaines tels que la microélectronique, la chimie, l'optoélectronique,
les composants et systèmes optiques, les transports, l'environnement et l'énergie. Ces relations bénéficient de la présence de pôles de compétitivité très actifs dans la région comme SCS en microélectronique,
PEGASE pour l'aéronautique, OPTITEC pour la photonique et l'imagerie, CAPENERGIES pour l’énergie,
Eurobiomed pour la recherche biomédicale, etc. Le Carnot STAR encourage et facilite les interactions avec
l'industrie. Il est difficile pour les entreprises d’identifier les compétences dont elles ont besoin dans une
grande structure académique comme Aix-Marseille Université. Nous avons donc ciblés certains secteurs
industriels spécifiques pour lesquels les compétences d'Aix-Marseille semblent pertinentes et nous avons
organisé des réunions d'échanges au cours desquelles les scientifiques présentent leurs activités et expertises liées à ce domaine spécifique. Ce type d’événement a été mis en place (PR2I, Carnot STAR, SATT)
pour les thèmes véhicules autonomes (drones) avec le pôle Pégase et ‘systèmes d'imagerie’ avec les pôles
OPTITEC et EuroBioMed, et cela a été apprécié à la fois par les universitaires et les industriels. Ils ont
permis la mise en œuvre de nouveaux projets de collaboration et de thèses de doctorat.
C.2 - Relation avec la Défense
Aix-Marseille Université est membre du Club des Partenaires de la DGA, qui regroupe les institutions ayant des activités importantes de recherche liées à la défense nationale. Huit bourses de thèses
par an sont financées conjointement par la DGA et AMU. La DGA a défini neuf domaines stratégiques et
six d'entre eux correspondent parfaitement aux expertises du PR2I "Sciences et Technologies Avancées"
(informatique et robotique, fluides et structures, acoustique, nanotechnologies, photonique, matériaux,
chimie et énergie). Cela représente une excellente opportunité d'accroître nos connaissances scientifiques
tout en développant des applications militaires et industrielles. Ces relations sont déjà très fortes et
doivent être amplifiées.
C.3 - Perspectives Méditerranéennes
Dans le secteur Sciences et Technologies, il y a un nombre important de collaborations avec l'Italie,
l'Espagne, la Grèce et Israël. Cependant, celles avec les pays du Maghreb sont encore très limitées. Il est clair
que les contextes politiques et économiques ne facilitent pas les échanges avec ces pays. Afin de renforcer ces échanges, nous avons l'ambition d'organiser des événements pour dynamiser les relations entre les
pays Méditerranéens sur des sujets spécifiques comme la photonique ou la mécanique, ou même les nanosciences. L’objectif est de rassembler à Marseille les scientifiques de des rives nord et sud de la Méditerranée.
D - Impact d’A*Midex sur les Sciences et Technologies Avancées
La promotion des recherches interdisciplinaires, des relations avec l'industrie ou des collaborations
internationales avec des universités de haut niveau nécessite un financement important. A*Midex est une
occasion unique de renforcer ces activités et de nombreux projets développés en "Sciences et Technologies
Avancées" lors de ces deux dernières années ont été financés grâce à A*Midex. 6 projets ambitieux de jeunes
scientifiques d'Aix-Marseille ou venant de l’étranger ont été financés, ainsi que 9 projets sur les thématiques
émergentes et 12 sur les recherches interdisciplinaires. Les collaborations avec l'industrie ont été dynamisées
par le biais de 11 projets avec des partenaires industriels, dont 4 d’entre eux ciblés sur la microélectronique et
2 sur la photonique. Des collaborations internationales ont été également soutenues au travers de 7 projets
axés sur la création de laboratoires mixtes internationaux (dont 4 avec les partenaires méditerranéens) et
13 bourses de doctorat. 4 Labex liés au secteur Sciences et Technologies Avancées sont également gérés par
A*Midex. Cette fondation joue un rôle majeur dans la structuration des activités scientifiques d'Aix-Marseille
autour de cinq secteurs interdisciplinaires et dans la promotion de nouveaux programmes d'enseignement.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
199
3.4 - Conclusion
La plupart des futures découvertes scientifiques seront lies à des activités de recherche interdisciplinaires. Aix-Marseille a la chance de développer des recherches dans presque toutes les disciplines, mais
doit trouver la bonne réponse à la question : "Comment de bonnes compétences travaillant ensemble
peuvent devenir une expertise exceptionnelle?". Les initiatives déjà mises en œuvre (appels interdisciplinaires PR2I, A*Midex, appelle DHU...) ont fourni des résultats positifs et sont vraiment appréciés par la
communauté. Il sera probablement nécessaire d'aller plus loin (formation, promotion, poste dédié à des
activités interdisciplinaires...) en gardant à l'esprit qu'une recherche interdisciplinaire efficace doit s’appuyer sur des compétences disciplinaires fortes. Aix-Marseille est un environnement scientifique exceptionnel pour mener des recherches interdisciplinaires en interne, mais cela ne doit représenter qu’une
première étape et nous devons continuer à amplifier nos collaborations avec les plus grands laboratoires
internationaux.
3.5 - Analyse SWOT
Forces
• Champs disciplinaires bien structurés
• Expertises fortes et bien reconnues (prix,
projets nationaux et Européens)
• Forts liens avec l’industrie
Opportunités
• Fortes compétences complémentaires en
Nano-Sciences et applications
• Liens avec le PR2I "Santé et Sciences de la
vie"
• A*Midex pour promouvoir la recherche
interdisciplinaire and intersectorielle
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Faiblesses
Manque d’organisation pour répondre aux
appels à projets dédiés aux challenges
sociétaux
Synergies avec le secteur Humanités à
amplifier
Menaces
Désaffection des étudiants pour les carrières
scientifiques (tendance nationale)
Les recherches experimentales de haut
niveau nécessitent des équipements et des
plateformes qui sont difficiles à maintenir à
l’état de l’art (coûts et personnels)
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Sciences et Technologies Avancées
200
3.6 - Annexes
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Prix et Récompenses
Mathématiques - Informatique, Automatique
Prix Gay-Lussac Humboldt (N. Nadirashvili, 2014).
Prix Jaffé de l’Académie des Sciences (J.-P. Labesse, 2012).
Classement parmi les chercheurs internationaux les plus cités (E. Pardoux, 2010-2013, F. Hamel
2014)
Classement global des Mathématiques : 47e au classement de Shanghai ARWU (2014).
ERC consolidator grant (B. Adamczewski, 2015).
ERC consolidator grant (A. Bufetov, 2015).
Médaille de Bronze à la Compétition Internationale SAT (D. Habet, D. Toumi Gatfaoui, A. Abrame,
2013).
Invitation au congrès ICM (N. Nadirashvili, 2010).
5 nominations à l’IUF (M. Boileau, P. Delorme, F. Hamel, P. Mathieu, C. Mauduit, 2010-2014)
Chimie
Prix EDF Pulse «Sciences et Electricité» (D. Gigmes and R. Bouchet, 2014)
Prix « apprentissage et education » de la Société Française de Chimie (F. Boulc’h and V. Hornebecq,
2011)
J. Rodriguez : Prix de de la Société Française de Chimie, Membre du l’Editorial Board de l’European
Journal of Organic Chemistry, Membre du Board du Symposium Européen sur l’Organic Chemistry,
Membre Senior de la Société Française de Chimie
Deux membres Junior de la Société Française de Chimie (Y. Coquerel, D. Gigmes, 2013)
Membre Junior de l’Institut Universitaire de France (S. Viel, 2014)
Professeur invité, Beerse, Belgique, (P. Janssen, 2012-2014)
Membre du comité scientifique du centre Franco Indien pour la promotion de la recherche
(M. Réglier)
Editeur associé de « Frontiers in Chemistry » (S. Humbel)
Optique & Photonique
« Grand Prix Ampère de l'Electricité de France » de l’Académie des Sciences (D. Maystre, 2011)
Prix Edouard Branly (J. Wenger, 2011)
Prix Kurchatov pour la meilleure réalisation scientifique de l’année (A. Calisti, 2013)
Prix de l’ingénieur scientifique de l’année du « conseil national des ingénieurs et chercheurs »
(JL. Gach, 2010)
Médaille de bronze du CNRS (G. Baffou, 2014)
Prix du meilleure chercheur du Centre National d’Étude Spatiale - CNES (M. Laslandes, 2011)
Mécanique, acoustique, énergie et procédés
Prix EADS de l’Académie des Sciences (P. Le Gal, 2012)
Prix Paul Doistau-Emile Blutet de l’Académie des Sciences et « chevalier de la légion d’honneur »
(E. Guazzelli, 2012)
Prix Edmond Brun de l’Académie des Sciences (R. Saurel, 2010)
Prix Louis Ancel de la Société Française de Physique (O. Pouliquen, 2013)
Prix de la Fondation « Simone et Cino del Duca » de l’Institut de France/académie des Sciences
(D. Komatisch, 2013), and membres des sociétés APS et Euromech.
Médaille d’or Ya. B. Zeldovich de l’Institut de Combustion (P. Clavin, 2014)
Médaille de bronze du CNRS (M. Lebars, 2012),
3 membres de l’Institut Universitaire de France (R. Saurel, E. Villermaux, P. Sagaut),
Un membre de l’Académie Française (P. Suquet).
Un des 3 recteurs du CISM (Centre International des Sciences de la mécanique), le secrétaire
général de la Société Européenne de mécanique
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Sciences et Technologies Avancées
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Nanosciences, Nanotechnologies, Microélectronique
Médaille d’argent du CNRS (A. Charrier, 2010)
ERC Starting grant (K. Sengupta, 2014)
Physique, Astronomie, Physique des Particules, et Cosmologie
Prix Brouwer de la Division Astronomie Dynamique de la société Américaine d’Astronomie
(L. Athanassoula, 2011)
Prix du Jury du Festival de l’astronomie de la Haute Maurienne pour le livre « Anaximandre de
Millet » (C. Rovelli, 2011)
Prix Joliot-Curie (F. Hubaut, 2013)
Prix Michelin du jeune chercheur de la Société Française de Physique (T. Thi Nguyet, 2010)
Second Prix du FQXi Essay Contest (C. Rovelli, 2013)
Prix Daniel Guiner du jeune chercheur de la Société Française de Physique (M. Perrin-Terrin, 2014)
Prix La Recherche (S. Escoffier, 2014)
Prix Ernest Dechelle de l’Académie des Sciences (C. Moutou, 2014)
Membre élu de la société internationale de la relativité générale et de la gravitation (C. Rovelli, 2010)
Palmes académiques (M. Deleuil, 2011)
Médaille de bronze du CNRS (J. Serrano, 2012)
Cristal du CNRS pour la réalisation d’un travail d’ingénieur exceptionnel (JP Cachemiche, 2013)
ERC Advanced grant (O. Le Fèvre, 2012)
7 nominations comme membres de l’Institut Universitaire de France (M. Deleuil, IUF 2009-2014,
C. Rovelli, Ch. Marinoni, A. Perez, 2011-2013, V. Buat, 2012-2017, C. Rovelli, Ch. Marinoni, 2014-2016)
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Environnement
202
4 - Environnement
4.1 - Introduction
4.2  -  Champ disciplinaire Géosciences, Océanographie, Biodiversité et Environnement
4.3  -  Principaux résultats interdisciplinaires
A - Labex OTMED
B - LabexMed
C - Labex SERENADE
D - Fédération de recherché ECCOREV
E - Le Laboratoire Mixte International COSYS-Med
4.4 - Perspectives
A - Interactions Hommes-Milieux
B - Gestion durable des ressources et des écosystèmes
4.5 - Conclusion
4.6 - Analyse SWOT
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Environnement
203
4.1 - Introduction
Les grandes questions environnementales sont au cœur des principaux défis sociétaux du siècle. Cela
concerne des sujets divers tels que : les changements apides des écosystèmes continentaux et marins, la
gestion des ressources et son adaptation au changement climatique, le renouveau industriel, la mobilité
et les systèmes urbains durables, la santé et le bien-être et l’énergie sûre, propre et efficace. Ces questions
nécessitent de faire le lien entre des questions scientifiques fondamentales et des besoins sociétaux.
Elles doivent donc être étudiées par une approche intégrée interdisciplinaire combinant différents types
de connaissances, ainsi que par l'identification de nouvelles questions de recherche. L'interdisciplinarité
est construite sur l'excellence de la recherche au sein de chacune des disciplines concernées. Toutes les
différentes compétences requises pour développer une approche de recherche appropriée sur les questions environnementales peuvent être trouvées à Aix-Marseille Université (AMU). Un certain nombre de
grandes initiatives visant à renforcer cette capacité ont été prises au cours des dernières années, et les
principaux résultats obtenus récemment dans une approche interdisciplinaire sont présentés dans la première partie de ce rapport.
Durant la dernière décennie, une expertise interdisciplinaire forte et reconnue a été développée supportée notamment par sept observatoires, une unité du Collège de France avec deux chaires, un instrument
national (ASTER) et deux campus de recherche à forte visibilité, la « Technopole de l'Environnement »
(Arbois, Aix-en-Provence) pour les aspects continentaux, Océanomed (Luminy, Marseille) pour les aspects
marins et une fédération de recherche « Écosystèmes Continentaux et risques Environnementaux »
(ECCOREV). Depuis 2012, ces approches interdisciplinaires ont été encore renforcées par trois Labex (OTMED, Labex MED, SERENADE).
À Aix-Marseille Université, environ 37 unités de recherche (soit 34% des unités), de toutes les disciplines, indiquent qu'elles sont principalement (pour 22 d'entre elles) ou secondairement concernées par
les questions environnementales. Ces 22 unités de recherche représentent un potentiel d'environ 1 100
chercheurs permanents et 900 doctorants. Le champ disciplinaire « Géosciences, océanographie, biodiversité et sciences de l'environnement » est directement attaché au PR2I Environnement et 11 autres champs
disciplinaires ont un rattachement secondaire à ce PR2I (mathématiques, ingénierie, chimie, biologie, économie et gestion, droit, sciences humaines et éducation).
Les principaux laboratoires liés au PR2I Environnement proviennent de différents domaines disciplinaires : Géosciences (CEREGE), Océanographie (MIO), Écologie (IMBE), Sciences Humaines et Sociales
(CCJ, ESPACE, IRSIC, LAMPEA, LPED, LPS, TELEMME, IREMAM), Ingénierie (IRPHEE, IUSTI, LMA, M2P2),
Chimie (LCE), Biologie (BIP, BVME), Economie et Gestion (CREDO, CERT-LOG, GREQAM), Droit (CDS, CERIC,
DICE, LIEU), Education (ADEF).
Nos recherches sur des sujets environnementaux sont aussi étroitement liées aux acteurs
sociaux-économiques (entreprises, quatre « pôles de compétitivité » : Pôle EAU, Pôle Mer Méditerranée,
Pôle Risques, pôle Trimatec et trois clusters régionaux : PRIDES GREEN, PRIDES MER Méditerranée, et
PRIDES NOVACHIM). De plus, de nombreux projets de recherche nationaux et internationaux ont été obtenus par les unités du PR2I.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Environnement
204
4.2 - Champ disciplinaire Géosciences, Océanographie,
Biodiversité et Environnement
Sept unités des recherche (ADES, CEREGE, MIO, IMBE, LCE, LPED, M2P2) sont rattachées au champ
disciplinaire géosciences, océanographie, biodiversité et environnement, ce qui représente actuellement
un potentiel de 462 chercheurs permanents (12% d’AMU) et 284 doctorants (9% d’AMU).
La création d’Aix-Marseille Université a permis une restructuration forte de la recherche dans ce
champ disciplinaire avec notamment :
• La création de l’OSU PYTHEAS avec 5 unités de recherche (CEREGE, IMBE, LAM, LPED et le MIO
et une unité mixte de service, soutenue par le CNRS et l’IRD
• la création de l’unité de recherche MIO
• la création de l’unité de recherche IMBE
• la création de l’unité de recherche LCE
• L’intégration au CEREGE de 2 équipes de recherche : l’équipe « Géologie des carbonates et des
réservoirs » et l’équipe « Géochimie des sols et le l’eau » de l’INRA.
Le champ disciplinaire géosciences, océanographie, biodiversité et environnement a des liens forts
avec les principaux organismes de recherche nationaux (CNRS, CEA, IRD, CIRAD, INRA, IRSTEA and INERIS),
la part de chercheurs de ces organismes, dans les unités, est de 37%, (soit 30% en moyenne à AMU) :
• le CNRS est impliqué dans 6 unités (ADES, CEREGE, IMBE, LCE, M2P2 and MIO), les Labex OTMED
et SERENADE, l’instrument national ASTER et la FR ECCOREV
• le CEA est impliqué dans le Labex SERENADE et la FR ECCOREV
• l’IRD est impliqué dans 4 unités (CEREGE, IMBE, LPED and MIO), le Labex OTMED et la FR ECCOREV
• l’INRA est impliqué dans le CEREGE, le Labex OTMED et la FR ECCOREV
• l’IRSTEA est impliqué dans le Labex OTMED et la FR ECCOREV
• l’INERIS est impliqué dans la plate-forme ARDEVIE et le Labex SERENADE
• le CIRAD est impliqué dans le CEREGE
Pendant la période 2010-2014 près de 2 600 articles scientifiques ont été publiés dans des journaux
référencés sur Web of Science, 40% d’entre eux avec un facteur d’impact > 4 et 18 articles dans Nature
et Science. Pendant cette période, 5% des articles ont été cités plus de 50 fois. Les dix premiers secteurs scientifiques de publications sont : sciences de l’environnement et écologie, géologie, géochimie &
géophysique, météorologie et biologie marine, biologie, géographie physique, ingénierie, océanographie,
énergie, sciences atmosphériques, ressources en eau. Les dix premiers mots clés sont : mer, modèle, évolution, eau, sédiment, communauté, Méditerranée, carbone, matière organique et système. Les dix principales structures co-publiantes sont : le CNRS (16%), l’Univ. Paris 6 (5%), le CEA (5%), l’Univ. Montpellier
2 (4%), l’IRD (4%), l’Univ. Toulon (4%), l’IRSN (4%), l’IRSTEA (3%), l’INRA (3%), l’IFREMER (3%). Ceci qui
illustre parfaitement bien le rôle des instituts associés à AMU. Une majorité d’articles sont écrits avec
des contributions de chercheurs des USA (16%), d’Allemagne (8%), d’Italie (7%), d’Espagne (7%), de GB
(7%), du Canada (5%), de Suisse (5%), d’Australie (4%), des Pays-Bas (3%) et de la Belgique(3%). Les
trois principales régions en termes de co-publications sont l’Europe (33%), l’Amérique du Nord (19%) et la
Méditerranée du Sud (7%).
Ce champ disciplinaire est fortement impliqué dans le Programme d’Investissement d’Avenir (PIA)
avec notamment 3 Labex et 2 Equipex, mais aussi de nombreux projets soutenus par A*Midex pour un
montant total d’environ 25,6 millions d’€ (principalement portés par le CEREGE). Le nombre de projets
européens entre 2012 et 2014 a été de 25 pour un montant total d’environ 9,7 millions d’€ (principalement
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Environnement
205
au MIO). Le nombre de projets ANR a été de 36 pour un montant total d’environ 4,2 millions d’€ (principalement au CEREGE). Le nombre de contrats privés a été de 113 pour un montant total de 5,7 millions d’€
(principalement soutenu par le CEREGE). Le budget total de ces contrats, hors PIA, a été de 22 million d’€
(7 millions d’€ CEREGE, 6,7 millions d’€ MIO, 4,2 millions d’€ IMBE). Le nombre de brevets depuis 2012 a
été de 7 (3 CEREGE, 2 IMBE, 2 LCE), le nombre de licences 5 et le nombre de start-up une.
Le CEREGE a été créé en 1995 sur le Plateau de l’Arbois. Il regroupe 240 personnes (140 permanents
et 100 non-permanents dont 60 doctorants). Ses tutelles sont Aix-Marseille Université (71 perm.), le CNRS
(52 perm.) l’IRD (6 perm.) et le Collège de France (4 perm.). Il accueille aussi des chercheurs d’autres institutions (univ. Nîmes, CIRAD, CEA) et l’INRA (6 personnes). Le CEREGE a obtenu A+ en 2011 par l’AERES.
Ses principaux thèmes de recherche sont : la Planétologie et Terre Interne, Géodynamique et morphodynamique terrestre, Dynamique et Cycles climatiques, Variabilité environnementale et impacts sur les écosystèmes, Systèmes et réservoirs sédimentaires, Dynamique et traçage des hydrosystèmes, Fonctionnement
des sols, Nanomatériaux, Déchets et polluants. Depuis 2006, 12 600 articles ont été publiés (dont 10 dans
Nature et 10 dans Science) et cités près de 20 000 fois. Les avancées internationles majeures du CEREGE
portent sur : la calibration de la datation du radiocarbone, la datation des variations du niveau des mers,
le traçage des instabilités géomagnétiques passées avec une utilisation couplée d’isotopes paléomagnétiques et cosmogéniques, la datation de structures géologiques et de restes paléontologiques en utilisant
l'accumulation ou la désintégration radioactive d’un radionucléide cosmogénique, l’évaluation de l'impact
des nanoparticules inorganiques sur l'environnement et la santé. Le CEREGE porte les Labex OT-Med et
SERENADE et deux Equipex (ASTER-CEREGE for Acc. Mass Spec.) and Equipex Nano-ID (Imaging and
tracing at micro and nano scales using RX tomography). Le CEREGE héberge un instrument national (the
Accelerator Mass Spectrometer ASTER) qui est unique en France. Le CEREGE héberge aussi deux chaires
du Collège de France : « ECO » portée par E. Bard et « Géodynamique » portée par X. Le Pichon depuis 2012.
Le prof. E. Bard est membre de l’Académie des Sciences et a été élu en 2013 membre de l’US National
Academy of Sciences en 2013 (cité parmi les esprits scientifiques les plus influents dans Thomson Reuters
2014, Catalog). Dix membres du CEREGE ont été élus à Institut Universitaire de France (6 seniors and 4
juniors). Des membres du CEREGE ont reçu six médailles du CNRS (4 d’argent et 2 de bronze), plusieurs
prix d’Académies des Sciences (France, Belgique, Brésil) et de sociétés savantes (AGU, EGU, Am. Geophys,
Geol. Soc. Am.). Le CEREGE coopère avec de nombreux pays du bassin Méditerranéen en Afrique du Nord
(Doctorants et post-docs d’Algérie, d’Egypte, du Maroc et de la Tunisie) et en Europe (Croatie, Espagne,
Grèce, Italie, Slovénie).
L’IMBE est une nouvelle unité, créée en janvier 2012, par la fusion de deux unités de recherche existantes, l’IMEP (Institut Méditerranéen d'Ecologie et de Paléoécologie) et une partie du DIMAR (Diversité,
évolution et écologie fonctionnelle marine), avec une note de A+ par l’AERES et une note de A pour chacune
des unités). L’IMBE regroupe environ 151 permanents (AMU : 97, CNRS : 30, IRD : 12, Univ. d’Avignon : 12) et
80 doctorants. Les principaux résultats scientifiques de l’IMBE portent sur la biodiversité, l’évolution biologique et l’écologie et les relations homme-milieux. Depuis 2012, l’IMBE a contribué à plus de 500 articles
dans des journaux référencés (ISI). L’IMBE porte 4 projets ANR, est co-porteur du Labex OTMed et impliqué dans le Labex SERENADE. A. Bondeau figure parmi les 5 « chercheurs largement cités » (ThomsonReuters) de Marseille et est le seul dans le champ Environnement / Ecologie. W. Cramer est impliqué dans
le GIEC (Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC, Prix Nobel de la Paix 2007, membre de l’équipe
rédactionnelle resserrée des synthèse 2014), mais aussi dans l’Intergovernmental Platform on Biodiversity
and Ecosystem Services (IPBES), créée en avril 2012. W. Cramer est aussi rédacteur-en-chef de Regional
Environmental Change. L’IMBE participe à de nombreux grands projets européens et est l’un des leaders
du programme MISTRALS, pour sa composante BioDivMex. Les futurs bureaux du Earth ecoSERVICES
project et la base de données de European Pollen seront hébergés à l’IMBE.
Le MIO est une nouvelle unité de recherche qui a été très favorablement évaluée (A+) par l'AERES
en 2011. Le MIO résulte de la fusion de cinq unités de recherche antérieures : une partie de DIMAR, le
LMGEM, le LOPB, le LSEET et le LMBEC. Il regroupe 127 personnels permanents (AMU : 32, CNRS : 47,
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Environnement
206
IRD : 29, Université de Toulon : 19) et 42 doctorants. Les chercheurs du MIO ont été et sont actuellement
PI de grands projets de recherche portant sur l'océanographie de l'Antarctique, de l'Arctique, et de la
Méditerranée. Depuis 2012, le MIO a reçu plusieurs distinctions tels que le « Prix de la recherche », « l’Academy Award » (Bologne), le « Prix de l’Académie de Marine », ou le « Prix de thèse Amiral Daveluy ». Depuis
2011, la production scientifique annuelle dépasse 110 articles dans des revues internationales (dont deux
articles dans Nature et un dans Science pendant la période de 2011 à 2014). Les principaux résultats du MIO
concernent l’océanographie biogéochimique, la microbiologie marine, la télédétection et la modélisation.
Le MIO est impliqué dans trois Labex : OT−Med, CORAIL et BIOENERGIE.
Le M2P2 est une unité (notée A+ par l’AERES en 2011) qui a une très bonne production scientifique.
Elle regroupe environ 51 permanents (AMU : 30, CNRS : 13, Centrale Marseille : 8) et 32 doctorants. Depuis
2009, M2P2 a produit plus de 300 articles scientifique, qui ont été cites dans le WoS plus de 1 000 fois.
Le M2P2 est impliqué dans 1 Labex et 1 Equipex. Un membre du M2P2 a été élu à l’Institut Universitaire
de France (1 senior). M2P2 a participé, depuis 2009, à 5 projets européens, 10 projets ANR, de nombreuses
collaborations industrielles et 2 projets A*Midex (chaire et projet Fusion). Un membre du M2P2 a reçu en
2012 la médaille de l’Académie des Sciences (EADS). Les principaux domaines de recherche du M2P2 sont :
la modélisation en mécanique des fluides (méthodes numériques, la modélisation avancée, l'aérodynamique et le contrôle, les flux en rotation, interaction fluide-structure, la turbulence plasma et MHD, les
milieux granulaires et poreux, l'hydrodynamique et le transfert pour la séparation, la combustion et la physique des incendies, hydrodynamique complexe, micro-nano-fluidique et les interfaces, les fluides supercritiques), le génie chimique (fluides supercritiques, séparation membranaire, traitement des déchets et
des eaux usées).
Le LCE est une nouvelle unité crée en janvier 2012 qui regroupe environ 31 permanents (AMU : 30,
CNRS : 1) et 13 doctorants. Ce laboratoire de chimie concentre ses recherches sur la réactivité et la chimie
analytique des composés dans les matrices environnementales (atmosphère, eau et sol). Il est particulièrement actif sur la chimie hétérogène dans l'atmosphère (extérieure et intérieure), la répartition des
sources de contaminants organiques et le développement de méthodes d'analyse et d'équipements pour
l'analyse en ligne dans les matrices aqueuses et gazeuses. Depuis 2012, le LCE a publié plus de 96 articles,
ce qui correspond à plus de 3 articles/an/chercheur. Plus de 25% de ces articles ont été publié dans des
journaux à facteur d’impact supérieur à 5 et des revues prestigieuses telles eue Nature Com. ou PNAS. Le
LCE est impliqué dans 1 Labex et 1 Equipex, est leader ou partenaire de 9 projets ANR, 2 projets A*Midex
et 5 projets industriels (FUI and Eco-Industrie).
Le LPED est un laboratoire interdisciplinaire qui a un large spectre de disciplines des Sciences Sociales
et Humaines. Il regroupe environ 45 permanents (AMU : 15, IRD : 30) et 34 doctorants. L’originalité de cette
unité est d’avoir produit des travaux importants à l'interface de la science et de la société. La politique
de publication en sciences humaines est différente de celle des sciences exactes, ce qui rend difficile une
synthèse. Un membre du LPED a été élu à l’Institut Universitaire de France (1 junior). Dans la période 20122014, l’unité a publié plus de 270 articles reconnus par l’AERES (dont la moitié en anglais). Il a une forte
activité dans les pays du Sud, notamment grâce à l'importante contribution de l'IRD. Le LPED est impliqué
dans 2 Labex, 6 projets ANR et 1 projet.
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Environnement
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4.3 - Principaux résultats interdisciplinaires
L'interdisciplinarité est un objectif partagé des unités de recherche présentées ici ; des consortiums
spécifiques ont été mis en place pour entreprendre de nouvelles recherches dans le domaine des géosciences, de l'océanographie et de la biodiversité par rapport à des enjeux sociétaux et économiques. La
recherche interdisciplinaire s’appuie sur 3 Labex : OT-MED, LabexMed et SERENADE, ainsi que sur la fédération de recherche ECCOREV. De plus, trois projets de recherche interdisciplinaires, axés sur les questions
environnementales, ont récemment été financés par A*Midex PREDHYPO (CEREGE, IMBE, MIO, IRPHEE)
qui s’intéresse à l’étude des interactions et des processus de transfert de l’oxygène et des nutriments
dans des écosystèmes benthiques soumis à des épisodes d’hypoxie. Il est conduit par des chercheurs de
différentes disciplines : géochimie, microbiologie, écologie, et physique. SYNTERCALM (LIEU, IMBE, LCE,
LPED, MD3, CDE, TELEMME) se propose de concevoir une boîte à outils d'intégration pour aider les décideurs dans les sites pollués par une approche multidisciplinaire combinant des outils géographiques écologique, historique, chimique, sociologique, et la santé. CHROME (MIO, I2M, INSTM-Tunisie) vise à améliorer
l'estimation de la chlorophylle et la détection du phytoplancton (taille, assemblages) à partir de l'espace
afin d’extrapoler la communauté de phytoplancton à l'échelle du bassin Méditerranéen nord-ouest. Il permettra également la caractérisation hydrodynamique en utilisant des mesures in situ, des modèles statistiques bayésiens pour l'océanographie ainsi que la modélisation biogéochimique.
Les domaines liés à l'éducation sur l'environnement, l'éducation au développement durable (EDD), la
pédagogie du patrimoine, la transmission des connaissances dans l'environnement et le développement
territorial, et les universités de l'éducation à la citoyenneté sont les thèmes transversaux concernés par la
transition environnementale et l'environnement. Ces travaux se déroulent à l’ADEF, le CERIC, le TELEMME
(plus consacrés aux pays du Nord) et le LPED, l’IREMAM (pays du Sud). Ce travail est lié à l'éducation formelle
de l'école primaire à l'université et l'éducation informelle, par exemple sur les aires protégées ou les musées.
Pour ce qui concerne l'EDD, AMU a une forte implication à travers notamment du « conseil d'orientation sur
le Développement durable » sous la responsabilité d'une organisation appelée « Développement durable et
Territoires Pôle Méditerranéens » (un groupe de plusieurs centres de recherche) associés au LabexMed. La
recherche sur la transmission des connaissances et l'éducation est associée à plusieurs réseaux en France
(Montpellier, Rouen, Bordeaux, Caen, Corte, Clermont-Ferrand, IRD) et à l'étranger (Canada, Maroc, Portugal,
Espagne) et se déroule dans des programmes tels que que le projet H2020 « Rise Geoparc » (MNHN, universités de Barcelone et Marrakech) ou le projet Feder + « Montagnes, zones protégées ».
A - Labex OTMED
Sélectionné en 2012, le Labex OTMED (Objectif Terre : Bassin Méditerranéen, http://www.otmed.fr)
a 8 unités de recherche d’AMU, 1 de l’IRSTEA et 1 de l’INRA. L’objectif d’OTMED est d’étudier l’impact des
changements environnementaux (climat, utilisation des sols, etc.) et des risques naturels (tremblements
de terre, glissements de terrain…) sur les écosystèmes, les ressources et les services mais aussi sur les
sociétés du bassin Méditerranéen. OTMED améliore la recherche dans ses laboratoires partenaires, améliore leur visibilité internationale et consolide les ponts entre les sciences physiques et biologiques et le
monde socio-économique.
Depuis la création d’OTMED, 14 bourses doctorales et 10 bourses postdoctorales ont été attribuées.
Quatre bourses postdoctorales F. Braudel cofinancées par OTMED et le programme européen COFUND
(porté par la Fondation Maison des Sciences de l’Homme, Paris) ont aussi été attribuées. Plusieurs projets
communs, des manifestations scientifiques et de formation, et des bourses de mobilité ont été cofinancés. Plusieurs collaborations internationales ont été établies et/ou maintenues, à travers des projets
communs, des conférenciers invités, des bourses de mobilité et des activités de formation, en particulier
avec les pays sud-méditerranéens.
Le principal outil pour stimuler les collaborations et l'interdisciplinarité est l'appel à propositions
annuel. Après trois ans, une amélioration significative de la qualité et de l'interdisciplinarité de la recherche
proposée (sciences naturelles et sociales) a été remarquée.
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Environnement
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Des collaborations avec le monde socio-économique ont été développées (co-leader du groupe régional d'experts et de scientifiques sur le changement climatique appelé GREC-PACA, et des collaborations
avec les petites entreprises).
Une newsletter trimestrielle en ligne contenant des informations sur les activités passées et futures
est difusée. Un site web de vulgarisation fournit des informations importantes sur le changement climatique à un large public (http://climat-risque.otmed.fr).
Dans le domaine de la formation, OTMED travaille en étroite collaboration avec le projet MedNet
co-financé par A*Midex pour notamment organiser des écoles de terrain internationales sur les deux côtés
de la Méditerranée.
Les rencontres annuelles d’OTMED « Progress Meetings » ont eu lieu en 2013 et 2014 au cours desquelles les résultats d’OTMED ont été présentés et les projets et les orientations futures ont été discutés.
Au cours de ces événements, le conseil scientifique international d’OTMEd a pu ainsi formuler des recommandations sur le fonctionnement de ce Labex.
B - LabexMed
Labexmed « Les sciences humaines et sociales au cœur de l’interdisciplinarité pour la Méditerranée »,
http://labexmed.mmsh.univ-aix.fr/
Sélectionné en 2011, LabexMed, est un laboratoire d'excellence relevant de la fondation universitaire
A*Midex qui regroupe 16 unités mixtes de recherche d'Aix-Marseille en sciences humaines et sociales. Il
a pour objectif de développer et valoriser des projets de recherche interdisciplinaires sur la Méditerranée.
Afin de promouvoir le dialogue entre les acteurs des différentes disciplines représentées dans
LabexMed (archéologie, histoire, anthropologie, sociologie, géographie, sciences politiques, économie,
droit, philosophie, épistémologie, architecture), la pratique de la recherche interdisciplinaire, mais également la collaboration avec les sciences de la Terre, de la Vie et de l’Environnement, le dispositif des Ateliers
Thématiques de Recherche Interdisciplinaires (ATRI) ont été mis en œuvre depuis 2011.
Ces ateliers ont été constitués autour de 5 thématiques scientifiques fédératrices à forte potentialité interdisciplinaire. Un des ATRI intéresse directement le PR2I Environnement celui qui est intitulé
« Dynamiques socio-environnementales ». LabexMed soutient à travers ces ATRI, des projets de recherche
de terrain sur des sujets exploratoires, orientés sur la mise en œuvre de l’interdisciplinarité, qui sont sélectionnés sur appels d’offre annuels internes à la communauté de recherche formée par LabexMed. Les projets doivent répondre à un double objectif : élaborer une question interdisciplinaire et constituer une équipe
pour la traiter. Ces projets sont évalués par des experts extérieurs à Aix-Marseille Université. Depuis 2011,
5 projets traitant de la thématique environnementale (gestion de l’eau, des forêts, biodiversité…) ont été
retenus et financés, dont l’un a obtenu également un financement dans le cadre d’A*Midex International
Méditerranée, intitulé HYDROMED, et concerne l’analyse de la gestion de l’eau dans l’Antiquité.
Depuis 2014, LabexMed a mis en place un « Observatoire des Pratiques Interdisciplinaires » (OPI) qui
a permis de produire des indicateurs d’interdisciplinarité en particulier en ce qui concerne les collaborations
entre sciences sociales et sciences de la nature impliquées dans les problématiques environnementales.
C - Labex SERENADE
Le Labex SERENADE « Safer and Ecodesign Research and Education applied to NAnomaterial
Development » (http://www.labex-serenade.org).
Sélectionné en 2012, le Labex SERENADE (consortium national) regroupe 3 unités de recherché
d’AMU ; 4 du CEA Cadarache ; 8 autres unités du CEA Grenoble, de l’INERIS, de l’INRA, de l’Univ. Paris EstCréteil, de l’Univ. de Montpellier et de l’Univ. de Grenoble et deux partenaires industriels : une PME ALLIOS
et le groupe SUEZ-ENVIRONNEMENT.
Le projet de recherche porté par SERENADE est basé sur :
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209
• La détermination de toutes les caractéristiques des nano-produits actuels et futurs afin d'optimiser
leur sécurité dès la phase de conception, et de limiter l'exposition et les risques pendant tout le
cycle de vie des nano-produits.
• Le développement d'une nouvelle approche de l'entrepreneuriat.
Cinq Actions de Recherches Prioritaires (PRA) ont été définies pour atteindre ces objectifs. PRA1 :
Écoconception et synthèse de nanoparticules compatibles. PRA2 : Réduction de l'exposition au long du
cycle de vie, de la synthèse, en utilisation et en fin de la vie. PRA3 : Critères de Bio-conformité. PRA4 : Fin
de vie des nanoproduits, avec pour objectif de développer des processus écologiques de recyclage et/ou
de stockage des nanomatériaux et des nanoproduits. PRA5 : Modélisation et évaluation des risques par
analyse de cycle de vie.
L'objectif du Labex SERENADE est de créer une nouvelle dynamique de synergie pour éduquer et
former une nouvelle génération de scientifiques et de travailleurs qualifiés dans la perspective multidisciplinaire de développement de concepts pour la prochaine génération de nano-matériaux « plus sûrs et plus
responsables ». Cet effort sera renforcé grâce à la coopération avec les pays européens (Suisse, Autriche...)
des États-Unis, de l'Australie et d’établissements d'enseignement supérieur canadiens en vue de promouvoir la mobilité mais aussi de passer de la recherche fondamentale à des innovations réussies. Pour
atteindre nos objectifs, trois initiatives d'éducation prioritaires (PEI) ont été mises en œuvre avec six degrés
de maîtrise, pour la certification des compétences, mais aussi pour les doctorants et les post-doctorants.
D - Fédération de recherché ECCOREV
ECCOREV est une fédération de recherche fondée sur la thématique des « écosystèmes continentaux et risques environnementaux » appliquée plus particulièrement aux territoires de la région méditerranéenne. Elle fédère des laboratoires de sciences dures mais également des unités spécialisées dans les
domaines des sciences humaines et sociales, qui enrichissent le champ des recherches de leurs compétences en économie, en droit et en sociologie de l’environnement.
ECCOREV se structure autour de quatre axes fédérateurs de questionnements scientifiques :
• morphogenèse, risques naturels et variabilité climatique ;
• vulnérabilité des écosystèmes terrestres et aquatiques ;
• écodynamique et toxicologie environnementale ;
• écotechnologies et développement durable (énergie, déchets…).
Pour arrimer au mieux les sciences humaines et sociales, un axe transversal basé sur les problématiques du territoire a été défini. Dans ce cadre également, l’Observatoire Hommes-Milieux - bassin
minier de Provence joue un rôle fondamental. Il a pour objectif d’étudier les interactions entre la société
et l’environnement, en abordant la question des pollutions, de la santé, des représentations, de la gestion
du territoire et des paysages, etc., sur une zone marquée par le fait industriel mais connaissant des changements importants (fermeture récente de la mine, devenir de l’industrie traditionnelle sur le territoire,
périurbanisation, etc.).
Les objectifs d’ECCOREV sont de mutualiser les équipements, favoriser des interactions au travers
de projets incitatifs devant plus tard déboucher sur des réponses à des appels d’offre régionaux, nationaux et internationaux, organiser des colloques, des formations et des journées d’animation mettant en
contact des chercheurs et des décideurs, proposer des formations… En bref, d’animer la vie scientifique
dans le domaine de l’environnement
ECCOREV a initié en 2008 la mise en place de l’Observatoire du chêne pubescent (chêne blanc) à
Saint-Michel l’Observatoire (O3HP) dont l’objectif est d’étudier les chênes pubescents et l’évolution de
l’écosystème forestier soumis aux changements mondiaux (réchauffement climatique, pollution...).
ECCOREV a aussi coordonné la mise en place de la tour de mesure de gaz à effet de serre (@ OHP ICOS)
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dans le cadre du réseau « International Carbon Observatory System » (ICOS) en 2014. ECCOREV developpe
et coordonne plusieurs bases de données environnementales : pour l’OHM BMP (GIS catalogue, air pollution), pour l’O3HP, la base de données European Pollen Database, et la base de données sur les anneaux
de croissance des arbres.
Les forces d’ECCOREV sont : (a) un excellent rendu des activités et une recherche solide ; (2) le succès
de l’appel à propositions interne poussant les chercheurs à collaborer au-delà des frontières des disciplines ; (3) beaucoup de projets nationaux et internationaux ; (4) une reconnaissance forte par le CNRS et
Aix-Marseille Université mais aussi par tous les organismes impliqués sur des problématiques environnementales (IRD, CEA, INRA, IRSTEA, IRSN INERIS) ; (5) un soutien fort des autorités régionales (Région
PACA, Département des Bouches-du-Rhône) ; (6) une implication croissante des sciences humaines et
sociales ; (7) trois projets d’observatoires d’avant-garde : OHM, O3HP and ICOS@OHP.
E - Le Laboratoire Mixte International COSYS-Med
Le Laboratoire Mixte International LMI COSYS-Med (Contaminants et Ecosystèmes Marins Sud
Méditerranéens) est une structure de recherche fondée en 2014 pour une période de 5 ans et regroupant des laboratoires tunisiens et français dont l'objectif principal est d'analyser et de comprendre la
réponse des organismes vivants aux pressions liées aux contaminants organiques et inorganiques d'origine humaine. Le LMI COSYS-Med a été initié par l'IRD et est géré par deux unités françaises : MARBEC
(Université de Montpellier 2) et le MIO (AMU) associé à deux unités de recherche tunisiennes : le Centre de
Biotechnologie de Sfax (CBS) et la Faculté des sciences de Bizerte (FSB), ainsi qu’à deux instituts nationaux : l’Institut national Agronomique de Tunisie (INAT) et l'Institut National supérieur des Sciences appliquées et de Technologie (INSAT). Les principaux objectifs du LMI sont :
• L’étude de l'impact des contaminants sur le fonctionnement et la diversité de la chaîne alimentaire
côtière notamment sur les premiers maillons trophiques (micro-organismes) ;
• La description des processus de contamination et la transformation des contaminants par voies
biotiques (micro et macro-organismes) et abiotiques (photodégradation) et les interactions avec
la matière organique ;
• La quantification des apports du Sahel et l’identification de molécules susceptibles de modifier
les équilibres au sein du réseau pélagique microbien ;
• La définition des modes d'interactions entre les contaminants, les apports du Sahel et les
organismes, du réseau microbien aux ressources halieutiques ;
• Le développement de l'expertise scientifique pour porter un diagnostic sur l'état actuel et
l'évolution anticipée de la biodiversité et des services écologiques permettant une meilleure
gestion des activités d'aquaculture et de pêche dans le cadre des changements environnementaux
liés à l'augmentation de contaminants.
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Environnement
211
4.4 - Perspectives
Il est difficile des scinder les questions environnementales en différents sujet car elles sont fortement liées et leurs interactions sont grandes. Nous avons néanmoins décidé de présenter nos perspectives interdisciplinaires, qui reposent sur les compétences actuelles d’AMU, en deux grands chapitres. Le
premier porte sur les interactions hommes-milieux (impacts du changement climatique, risques naturels,
santé et environnement et zones urbaines), et le second porte sur la gestion durable des ressources et des
écosystèmes (air, biodiversité, eau, mer et sols). Pour ces neuf principaux sujets :
• quatre sont actuellement bien développés, structures avec une grande visibilité et une réelle
interdisciplinarité (impacts du changement climatique, risques naturels, océan et biodiversité),
• quatre autres sont actuellement bien développés à AMU dans différents secteurs de recherches
mais ils nécessitent une structuration interdisciplinaire plus forte notamment à travers un plus
large apport de ressources externes dans de nouveaux projets structurants (zones urbaines, eau,
air et sols),
• pour le neuvième, environnement et santé, il y a dans AMU un réel potentiel pour mettre en
place et développer des recherches originales sur ce sujet d’importance, mais il n’a pas encore été
suffisamment structuré notamment d’un point de vue interdisciplinaire.
Dans ce domaine, les objectifs principaux sont :
• augmenter les connaissances dans tous les domaines des sciences environnementales,
• développer et enraciner la culture et la pratique de l’interdisciplinarité plus largement, comme
cela a été réalisé avec le Labex et la fédération de recherche ECCOREV,
• approfondir et élargir aux niveaux international et national, les liens entre la recherche et les
partenaires sociaux par des transferts éducatifs et technologique.
A - Interactions Hommes-Milieux
A.1 - Impacts du Changement Climatique
Le changement climatique est l'un des principaux défis de ce siècle car le réchauffement en cours et
projeté impacte nos sociétés au travers des services écosystémiques liés à la biodiversité, les ressources,
la production d'énergie, la santé, l'industrie, le tourisme, l’urbanisme... Parce que le système climatique a
une forte inertie et que les processus majeurs sont à long terme, les variations passées du climat sont étudiés en utilisant des mesures indirectes sur des carottes lacustres, des carottes de glace et des carottes
de sédiments marins. Cela implique l'amélioration de la datation géochronologique et le développement
de proxies micro-paléontologiques et (bio-)géochimiques. Le passé est perçu comme un laboratoire du
changement climatique qui permet de comprendre les mécanismes du climat et de tester les modèles du
climat et de leurs impacts sur les écosystèmes et les sociétés humaines.
La modélisation du système terrestre (atmosphère, hydrosphère, biosphère, cryosphère), en particulier pour
les périodes du passé qui ont subi un climat extrême (le dernier maximum glaciaire, le milieu de l’Holocène au cours
du dernier millénaire) et en comparant les simulations avec des reconstructions paléoclimatologiques est d'une
importance primordiale. Transformer les résultats des modèles à faible résolution en simulations à haute résolution compatibles avec les écosystèmes étudiés et leur modélisation implique une réduction d'échelle rigoureuse.
Nous nous concentrons également sur les projections futures pour les études d'impact sur les écosystèmes fragiles
de la Méditerranée, l'Afrique et l'Europe et de leurs ressources agricoles, forestières, la biodiversité et l'eau. Évaluer
les impacts passés du changement climatique observé sur les systèmes naturels et anthropogéniques nécessite
des connaissances détaillées sur les effets des forçages climatiques et non climatiques et de leurs interactions
respectives. L'évaluation et la perception des futurs impacts socio-économiques ne sont possibles que grâce à la
collaboration entre les sciences naturelles et sociales (économie, sociologie, psychologie, droit, anthropologie...).
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212
Il est fondamental de comprendre comment les sociétés humaines et les institutions qui font face à des
changements climatiques évoluent. Des collaborations interdisciplinaires sont nécessaires pour étudier la façon
dont ces sociétés ont résolu leurs problèmes d’accès aux ressources. Il est également fondamental de reconstruire et d’analyser l'impact des changements climatiques sur les sociétés humaines à long terme et de mettre
en évidence les conséquences historiques de réponses adaptatives des sociétés dans les domaines sociaux, économiques et politiques. L'examen des données historiques est nécessaire pour construire et tester les modèles.
L’étude de la réponse de l'océan au changement global implique d’étudier les différents processus, tels
que l’augmentation de la pénétration du CO2 et l’augmentation de la température ainsi que la stratification
des eaux de surface, les changements de circulation, l'acidification, les événements extrêmes tels que les
inondations, les vagues de chaleur, les apports de poussières désertiques et de contaminants et l'invasion
des espèces exotiques. Le MIO est fortement impliqué dans la deuxième phase du programme MISTRALS
qui structure ces études pour la Méditerranée, dans toutes les disciplines majeures, y compris les collaborations avec les partenaires méditerranéens ainsi que dans le chantier Arctique du CNRS. La mer Méditerranée
qui peut être considérée comme un océan miniaturisé et l'océan Arctique qui est très sensible aux changements nécessite des campagnes d'observation et de recherche appropriées dans un proche avenir pour une
compréhension globale de l'océan. L'océan Pacifique est une vaste zone océanique qui joue un rôle majeur
sur les échanges de dioxyde de carbone de l'atmosphère et sur le fonctionnement du climat. Le Pacifique sud
sera particulièrement étudié à travers des croisières océanographiques grâce à des scientifiques du MIO qui
travaillent au centre de recherche de l'IRD de Nouméa en Nouvelle-Calédonie.
Il est important de remarquer que ces études doivent être accompagnées d’un effort dans l'acquisition
de données et la capacité d'analyse (big data). Le développement et la maintenance globale des systèmes
d’observation sont une haute priorité. Elles concernent les forêts et les écosystèmes urbains, l'atmosphère
(effet de serre, aérosols) et la mer (variables physiques et biogéochimiques). Les interactions homme-environnement sont étudiées par les observatoires innovants et interdisciplinaires des processus côtiers et de
reconversion industrielle (OHM bassin minier de Provence (BMP) et du littoral méditerranéen soutenus par le
Labex DRIIHM https://www.driihm.fr/fr/), et des lacs de montagne (GIS Lacs Sentinelles).
Parallèlement à la nécessité reconnue d’améliorer la gestion des ressources des écosystèmes dans le
monde entier, l'élaboration d'instruments juridiques et politiques est indispensable pour mettre en œuvre
des mesures pour la durabilité. Deux instruments existent : le Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat (GIEC) et la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique pour la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Alors que de nombreux scientifiques contribuent à la connaissance dans le cadre ces deux plates-formes, ils constituent aussi un objet d'étude pour les experts en droit
international et en sciences politiques. Les négociations entre les gouvernements (Convention cadre sur le
changement climatique) et le fonctionnement des instruments pour atténuer le changement climatique
(marché du carbone, taxe carbone, normes) sont d'une importance primordiale pour l'étude de solutions.
Enfin, d'un point de vue de l'ingénierie, afin de réduire l'impact des activités humaines sur le changement climatique, il est aussi important d'améliorer le renouvellement industriel avec le développement
de processus durables avec des empreintes environnementales moins fortes, sur la base notamment du
principe de l'économie circulaire.
A.2 - Risques naturels
Pour mieux évaluer les risques naturels (tremblements de terre, glissements de terrain, inondations...)
et leur impact sur l'environnement « l’Homme » et la « Société », collaboration et interdisciplinarité sont
nécessaires. L’étude des risques naturels implique par définition d’analyser « l’aléa naturel » mais aussi la
« Vulnérabilité » (humaine et physique) associés. Les aléas naturels dépendent de processus naturels étudiés grâce à des disciplines telles que la géologie, la morphologie, la chimie ou de la géographie physique, la
vulnérabilité (physique et humaine) est appréhendée par des études d'ingénieur et des sciences humaines
et sociales (économie, histoire, sociologie...). L’étude des risques naturels nécessite donc des collaborations
entre les sciences géologiques et physiques, et les sciences humaines, sociales, économiques…
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Le Labex OTMED et la FR ECCOREV ont lancé un large éventail de collaborations et ont considérablement augmenté les interactions entre ces domaines scientifiques, en stimulant des collaborations et des
recherches impliquant « une interdisciplinarité » importante et innovante.
Les deux principaux objectifs pour la société sont la prédiction et la prévention. Alors que pour certains
phénomènes naturels (aléas), les précurseurs sont identifiés, leur phénoménologie et leur implication avec
les événements catastrophiques ne sont pas encore suffisamment connus. Les lieux d’occurrence de futurs
événements catastrophiques (tremblements de terre, inondations...) sont la plupart du temps connus, mais
la prévision, basée aujourd’hui sur l'estimation quantitative statistique d'un prochain événement, ne reste
fiable que sur le long terme et donc la plupart du temps non applicable ou transférable au niveau des décideurs et de la société civile. L’un des « défis » sera de diminuer la « fourchette temporelle » d’estimation de
l’occurrence des événements, ce qui passe bien évidemment par une meilleure connaissance de « l’aléa ».
L'évaluation de la vulnérabilité d'une région est souvent basée sur des modèles qui reposent sur une
bonne connaissance de la structure du bâtiment, le plus généralement non disponibles pour le bâti existant et ancien. Les études macrosismiques par exemple sur les événements sismiques passés permettent
une meilleure compréhension des effets de ces événements, mais ces observations ne sont pas transférées aux décideurs. Une question clé est quel est le moyen le plus approprié de fournir aux décideurs et
aux autorités locales des solutions afin de mieux anticiper les risques naturels dans une zone déterminée
et d'atténuer le risque sur les populations. Cela concerne les structures, la géotechnique, la vulnérabilité
des bâtiments existants, les industries à risque spécial (Seveso, etc.), le vieillissement des matériaux, la
pression de l'urbanisation, le renforcement des sols.
Un effort important devra être fait sur les développements méthodologiques en utilisant les nouvelles
technologies (MNT et imagerie, détection géophysique « haute résolution ») pour compléter les mesures
d'atténuation des risques et l'évaluation de l’aléa au travers de projets de recherche interdisciplinaires qui
pourraient bénéficier de compétences complémentaires et donc de l'expertise : des géologues, géomorphologues, géographes, géomaticiens , géochronologistes du quaternaire, sociologues. Outre la meilleure
connaissance de la « dangerosité » des processus, des questions cruciales restent à comprendre et à traiter :
• Compréhension, information et sensibilisation des citoyens, de la société civile ainsi que des
milieux éducatif sur les événements naturels, sur les aléas combinés (sismique, inondation...).
• Ce dernier point est d'autant plus important dans le futur que les changements climatiques (domaine
où les équipes d’AMU sont leaders au niveau mondial) devront être intégrés dans la gestion des risques.
En outre, parce que la connaissance du passé permet d'anticiper les événements futurs, une question fondamentale est d'améliorer l'évaluation et la connaissance des tremblements de terre, des inondations ou des mouvements gravitaires de notre histoire. L'objectif est de fournir un cadre pour tester
les modèles probabilistes en les confrontant à des données réelles. Certaines équipes d’AMU sont leaders
dans l'utilisation des méthodes novatrices pour l’appréhension des événements catastrophiques et/ou
de leur impact sur la société et sur l'environnement (exemple de programme : Seismic Ground Motion
Assessment - SIGMA program, CEREGE avec EDF, CEA, Areva, ENEL).
En conclusion, alors que les sources des aléas naturels sont mieux connues, même s’il nous faut encore
les améliorer, le raisonnement sur des scénarios futurs reste une question importante. En effet, il sera nécessaire d'évaluer la compréhension des décideurs en charge de la gestion urbaine et l'aménagement du territoire,
car ils devraient effectivement utiliser les résultats fournis par les scientifiques. L’ingénierie a fait de gros progrès pour construire des structures résistantes aux catastrophes naturelles, mais elle a besoin des résultats
d’études interdisciplinaires sur les aléas et les risques ; études dans lesquelles les équipes d’AMU sont fortement impliquées. Pour exemple, un projet récent, coordonné par le CEREGE et ESPACE (au sein d'un réseau de 16
partenaires universitaires, industriels et d’ONG européennes), vise à faciliter les études interdisciplinaires pour
améliorer nos connaissances sur l'ampleur et la récurrence de futurs tremblements de terre en Méditerranée.
Il va permettre : (i) d'acquérir des compétences clés dans de nouvelles méthodologies ; (ii) d’évaluer les aspects
sociaux, économiques et humains ; (iii) d'améliorer la communication auprès de la population et des décideurs.
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A.3 - Environnement et Santé
La problématique santé-environnement est au cœur de grands enjeux définis comme la « Stratégie
Nationale de Santé et la Transition Ecologique ». Sur le plan de la recherche, de nombreux travaux ont été
conduits et sont en cours de développement pour répondre à une attente sociétale en forte augmentation
pour tenter d’évaluer l’impact de l’environnement sur la santé humaine. Ainsi, devrait être encouragée l’analyse
de « l’exposome » (c'est-à-dire l’analyse de l’exposition cumulée de la population à des facteurs spécifiques
pouvant être à l’origine de pathologies), les bases méthodologiques de son exploration et de ses applications,
de l’intégration des facteurs de risques (physiques, chimiques, psycho-sociaux…) dans l’évaluation des impacts
et des risques pour la santé, de l’amélioration des capacités prédictives en toxicologie et en écotoxicologie, de
la relation entre la santé humaine et celle des écosystèmes. En ce qui concerne les écosystèmes, il faudrait
soutenir le suivi et le « contrôle » de l’environnement en termes de contaminants potentiels et de biodisponibilité. À l’instar de ce qui est en développement au sein d’unités d’AMU, l’intégration des recherches en Sciences
Humaines et Sociales (SHS) s’avère indispensable, notamment pour étudier les processus qui lient information,
cognition et décision, qu’il s’agisse de décisions prises par les pouvoirs publics ou par le citoyen. Les recherches
devraient coupler sciences expérimentales, économie, sciences sociales, sciences humaines. Il faudrait soutenir les efforts en matière de connaissances des effets de contaminants (classiques ou émergents, produits
phyto-sanitaires, perturbateurs endocriniens…) sur la santé humaine (toxicologie, épidémiologie…) en particulier leurs mécanismes (effets trans-générationnels et mécanismes épigénétiques, effets de faibles doses et de
mélanges…). Il faudrait promouvoir les recherches par la création de consortia au sein d’AMU qui associent des
environnementalistes (écologues, écotoxicologues, chimistes, géochimistes…) des biologistes, des praticiens
hospitaliers, des juristes, des économistes et des sociologues, comme il a été proposé avec la création mi-2015
d’un Département-Hospitalo-Universitaire « CREER » (Couple Femme Reproduction Enfant : Environnement
& Risque) associant des unités de recherche d’AMU (IMBE, LCE, CEREGE, LPED, PHCD), des laboratoires hospitaliers (Gynépole, Néonatalogie, Santé du Travail…), des Labex et des plateformes scientifiques (OT-MED,
SERENADE, MED, MASSALYA, OHM…). De la même façon, la création du Labex SERENADE a pour objectif
d’étudier l’impact des nanotechnologies et des nanoproduits sur la santé en tenant compte de leur dispersion
dans l’environnement (air, sols et milieux aquatiques) et de leur toxicologie.
À côté de l’évaluation des impacts de la qualité de l'environnement sur la santé humaine, la prise en
compte de la dimension économique de cette évaluation est indispensable. Les coûts liés à l'accroissement des
risques de mortalité et/ou de morbidité ou les bénéfices liés au contraire à la diminution de ces risques doivent
faire l'objet d'une estimation économique. Les économistes d'AMU au sein du GREQAM, du SESSTIM (Inserm)
et de l'AMSE ont participé au développement de méthodes d'évaluation originales permettant d'exprimer en
monnaie ces bénéfices ou coûts réputés non marchands. Il est alors possible de procéder à une évaluation
économique des politiques de santé publique qui inclut l'ensemble de leurs impacts. Cette démarche est indispensable pour la mise en place d'une meilleure réglementation publique en matière de santé. La santé, comme
l’éducation, est alors à considérer comme un investissement pour le futur et pas seulement comme un coût.
À l’heure actuelle, les collaborations se développent au sein d’AMU, par exemple entre l’IMBE, le
centre de Recherche en Cancérologie de Marseille (CRCM) avec l’UMR-7258, UM-105, l’U-1068 de l’Inserm,
de l’Institut Paoli Calmettes, les unités IRBA, TMCD2 UMR-MD1, Inserm 1062/INRA 1260 de la faculté de
médecine, l’UMR MD3 de la faculté de pharmacie.
A.4 - Zones urbaines
La ville peut être perçue comme un sujet d'étude interdisciplinaire entre les sciences de l'environnement et les sciences sociales du fait notamment des nombreuses questions qu'elle met en lumière : les
processus d'urbanisation qui engendrent la fragmentation des habitats, la réduction ou l'altération de la
biodiversité (introduction, disparition, invasion, etc.) et de l'impact du changement climatique. Pour faire
face à ces impacts, les solutions peuvent venir des villes elles-mêmes sous la bannière du développement
urbain durable. La construction éco-compatible, la gestion différentielle des espaces verts publics, la planification axée sur l'urbanisation et la valorisation de la protection des espaces naturels, et la volonté des
habitants de profiter d'une certaine qualité de l'environnement (limitation de la pollution, réduction des
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Environnement
215
îlots de chaleur urbaine les îlots de chaleur, installations vertes, etc.) constituent des sujets actuels importants qu’il est vital de développer et de soutenir.
La connaissance du fonctionnement de la biodiversité en milieu urbain exige des approches à différentes échelles en termes à la fois d'espace (ville, quartiers, rues, espaces naturels, etc.) et de temps. Pour
être bien compris, ces processus doivent être surveillés sur un long laps de temps, d'où la nécessité d'observatoires urbains bien structurés. Ils doivent être analysés en termes de formes d'urbanisation résultant de l'histoire d'utilisation des sols, les pratiques de développement et de gestion urbaine des espaces
publics et privés. Une interface disciplinaire devrait être valorisée entre l'écologie, la génétique du paysage,
la climatologie, la géographie, l'économie, le droit, l'histoire et la sociologie.
Actuellement, un projet financé par A*Midex et porté par plusieurs unités de recherche (LIEU, IMBE,
LCE, LPED, MD3, CDE, TELEMME) concerne la conception d'une boîte à outils d'intégration afin aider les
décideurs dans les sites pollués en utilisant une approche multidisciplinaire combinant des outils écologique, historique, chimique, sociologique, sanitaire et géographique.
Une comparaison entre les villes méditerranéennes nord et sud devrait également être développée afin d'étudier les interactions entre des conditions environnementales pratiquement similaires et des
situations socio-politiques drastiquement différentes.
B - Gestion durable des ressources et des écosystèmes
B.1 - L’eau
L'eau est l'un des principaux défis du siècle du fait surtout qu’une grande partie de la population
mondiale (1,3 milliards d'êtres humains) n'a pas un accès direct à l'eau potable, et parce que la qualité et la
quantité des ressources en eau sont inégalement réparties. L'eau est liée à toutes les activités humaines
(utilisations domestiques, agricoles et industrielles) et les évolutions démographiques et économiques
sont étroitement liées à la qualité et à la quantité de cette ressource. Cette ressource est fortement
impactée par l'accumulation de xénobiotiques (produits chimiques, médicaments...), par les activités
anthropiques et par la croissance rapide des zones urbaines (principalement dans les régions côtières), en
particulier dans les pays émergents. En outre, le changement climatique va encore accroître les disparités
entre les zones de pénurie d'eau et les autres en termes de disponibilité de l'eau, mais aussi de la gestion
de l'eau dans les zones du littoral (inondations, diminution de la ressource, remontées du biseau salée dans
les nappes côtières...). Plusieurs unités de recherche (CEREGE, DICE, IMBE, LAMPEA, LCE, LPED, M2P2...)
sont actuellement impliquées dans des études axées sur les questions de l'eau en collaboration avec des
entreprises dans des projets industriels, mais aussi sur des projets basés sur des approches systémiques.
Afin de fournir des solutions adaptées et durables pour donner une égalité d'accès à l'eau, il est
nécessaire de proposer une nouvelle approche globale et intégrée du cycle de l'eau. Les solutions ne doivent
pas être limitées à un point de vue technologique, mais elles doivent nécessairement prendre en compte
les aspects sociaux, économiques, juridiques, éducatifs et écologiques. Les futurs projets de recherche
interdisciplinaires doivent donc se concentrer sur :
• La gestion de la qualité et la quantité des ressources en eau à différentes échelles (locale,
régionale) ;
• L’étude de solutions adaptées pour les nouveaux espaces urbains en tenant compte de leurs
évolutions démographiques et économiques ;
• La réduction des interactions homme-environnement dans le contexte de l'utilisation croissante
de l'eau, visant notamment à accroître la disponibilité de l'eau pendant les saisons ou périodes
critiques et d'accroître l'efficacité des différents usages de l'eau ;
• L'étude de la relation entre l'eau et l'énergie (consommation et production) afin d'avoir un cycle
de l'eau anthropique avec un bilan énergétique neutre ou positif (ce sujet sera étudié en relation
avec l'énergie PR2I).
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Environnement
216
Le bassin Méditerranéen, en particulier sur sa rive sud, est un bel exemple de ces questions et un
véritable laboratoire de ce que peuvent être les solutions d'avenir, notamment pour l'irrigation comme
cela est proposé dans les projets de H2020 IRRIGEU (partenaire, LPED) et NOUVEAU-MED (porteur, M2P2)
avec des collaborations académiques de chercheurs des pays méditerranéens.
B.2 - L’air
L'atmosphère est un des compartiments majeur de l'environnement dans lequel les deux défis majeurs
sont : le changement climatique global et la qualité de l'air particulièrement dans les atmosphères urbaines
et à l'intérieur des bâtiments. Ces problématiques et notamment celle du changement climatique doivent
être abordées par des questionnements croisés entre les sciences de l'environnement et les sciences sociales.
Dans ce contexte, le principal défi des sciences environnementales est de quantifier le déséquilibre entre
les sources et les puits de gaz à effet de serre, leurs interactions avec les océans et la biosphère et de déterminer
l'influence des propriétés physico-chimiques des aérosols sur le forçage radiatif de ces particules. Ces travaux
scientifiques devront aller de pair avec des études en sciences sociales sur la démographie et les flux migratoires et sur l'acceptabilité des contraintes liées à la réduction des émissions des gaz à effet de serre.
L'effet sur la santé est la question centrale de la problématique de la qualité de l'air. Il en résulte une
forte demande sociale et la nécessité d'une recherche étroitement liée à la communauté scientifique médicale. Concernant l'atmosphère extérieure, la problématique majeure est celle des particules dont les concentrations dépassent localement les valeurs seuils mises en place au niveau de l'Union Européenne. Afin de
créer les conditions d'une réduction progressive de ces concentrations atmosphériques en particules, il faut
d'abord en identifier les principales sources d'émission. Dans cet objectif, des méthodologies d'identification et de quantification des sources doivent être développées et une meilleure description des mécanismes
physico-chimiques de formation et de transformation des aérosols secondaires doit être élaborée. Ce thème
de recherche fait actuellement l'objet de différents développements au sein du LCE en partenariat avec de
nombreux autres laboratoires européens en s'appuyant sur les plateformes expérimentales MASSALYA et
NANO-ID disponible au sein de l'université.
En parallèle, les économistes de la santé d'AMU (AMSE, GREQAM, SESSTIM) ont initié ou ont participé
à divers programmes nationaux et européens pour l'évaluation de l'impact économique de la pollution de l'air
notamment à travers la « valeur d'une vie statistique ». Ils étaient considérés en 2013 comme le groupe de
recherche le plus actif en France pour l'étude des méthodes de valorisation non marchandes.
Dans les pays développés, l'homme passe plus de 90% de son temps dans des espaces clos (domicile,
bureau, transport…) aussi, le concept de qualité de l'air doit être étendu aux atmosphères intérieures. Afin
de réduire les coûts énergétiques de chauffage hivernal et de refroidissement estival des bâtiments, les taux
de renouvellement d'air des pièces ont été progressivement réduits. Ceci conduit à une augmentation des
niveaux de contamination des atmosphères intérieures qui de nombreux points de vue sont plus polluées que
l'air extérieur. Des études doivent donc être entreprises pour comprendre les mécanismes de production des
polluants primaires et secondaires mais aussi pour développer de nouvelles technologies d'épuration de l'air.
Actuellement, un projet financé par l'ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) et
le Labex SERENADE, et porté par deux unités de recherche d'AMU (LCE et CEREGE) travaille sur l'utilisation
de peintures photo-catalytiques pour la dépollution de l'air en focalisant ces travaux sur les conséquences de
cette photo-catalyse sur la production de radicaux hydroxyles.
B.3 - Les océans et l’environnement marin
Dans les sciences de la mer, probablement plus que partout ailleurs, les problématiques disciplinaires
fondamentales ne doivent pas être abandonnées mais redéfinies et déclinées plus précisément en fonction de
leurs intérêts dans une aire de recouvrement entre les questions scientifiques fondamentales et les besoins
sociétaux, dans le contexte du changement global. L’océanographie est en effet une nouvelle science qui s’est
initialement développée de façon multidisciplinaire dans le domaine des sciences « pures » (physique, chimie et
biologie). Le défi actuel posé aux sciences de la mer est d’être à même de développer les études fondamentales
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Environnement
217
indispensables à la compréhension des environnements physiques, chimiques et biologiques, au sein de systèmes naturels complexes, en rapide évolution, tout en développant ses connexions avec les sciences sociales
afin de mieux identifier et de prévoir l'évolution des centres d'intérêt vital pour les sociétés humaines.
Poursuivre et développer les notions de services écosystémiques est de première importance dans l’approche interdisciplinaire. Parmi les services bien identifiés, la gestion des ressources biologiques et minérales (y
compris les interactions entre ces deux activités) ainsi que l'impact des déséquilibres environnementaux sur la
santé publique semble évident. Toutefois, l'identification de tous les services fournis par les écosystèmes des
milieux marins doit être réalisée sur une vaste gamme d'échelles (du niveau local au régional, jusqu’au niveau
mondial) avant qu'une appréciation générale, englobant l'évaluation économique, puisse être entreprise. Ces
actions devront combiner la nécessité de développer les connaissances fondamentales sur le fonctionnement
des systèmes marins à celle d'évaluer les impacts des changements futurs liés aux activités humaines (niveau
de montée de la mer, acidification, augmentation de la température, modifications des apports d'eau douce et
de nutriments, invasion des eaux marines par le CO2, contaminants émergents, espèces envahissantes, surpêche...). Les méthodes à développer devront inclure l'expérimentation, la modélisation ainsi que la surveillance
et l'observation pour la prévision de l'avenir des écosystèmes marins. Le soutien aux activités des observatoires
de l'environnement en développement est ici primordial afin de pouvoir identifier des changements rapides (à
l’échelle décennale) du domaine marin en étroite relation avec la mise en évidence de leurs impacts sociétaux
potentiels. Ce type d'action doit associer étroitement développements instrumentaux et méthodologiques pour
accroître nos capacités d'observation (conception et/ou déploiement de capteurs automatiques in situ, facilitation du traitement des échantillons discrets, caractérisation de la biodiversité des gènes aux écosystèmes...).
AMU doit répondre à ces défis mondiaux en s’impliquant directement dans les grandes études régionales
émergentes telles que le chantier arctique mais aussi dans le dialogue international avec les parties prenantes sur
les services écosystémiques et la biodiversité. La Méditerranée propose une large gamme d'applications pour ces
questions grâce à l'implication directe de chercheurs d'AMU en étroite collaboration avec des collègues étrangers,
notamment au travers de la coopération en cours avec les pays sud-méditerranéens. Pour les zones côtières, la
baie de Marseille est un laboratoire « naturel » à l'échelle des défis posés par l'impact de l'urbanisation du littoral
sur les activités liées à la mer à proximité de la zone protégée et surveillée du Parc National des Calanques.
B.4 - La Biodiversité
La biodiversité est étudiée à différents niveaux, des gènes aux populations en passant par la structuration intégrée de l'écosystème. Elle ne peut pas être isolée de l'utilisation humaine des services écosystémiques du local, au régional et au global. Notre travail intègre la conservation de la diversité existante
et la restauration des écosystèmes perturbés, comme objectif mais aussi comme un moyen de réhabiliter
les paysages pollués. En Méditerranée, les systèmes côtiers et les petites îles sont d'un intérêt particulier,
car ils sont uniques à l’échelle globale et sont aussi sous la menace directe des activités humaines. La
biodiversité urbaine est une préoccupation croissante, car c’est un indicateur de la qualité de vie dans la
ville ; les espaces verts peuvent contribuer à améliorer l'adaptation à un environnement changeant. Dans
le domaine marin, les récifs artificiels sont étudiés comme des outils pour la réhabilitation de l'habitat. La
mer Méditerranée est particulièrement sensible aux espèces envahissantes.
Les grandes villes, comme Marseille, et leurs environs sont particulièrement intéressants car ils accumulent de nombreuses menaces à la biodiversité (le changement climatique, l'augmentation de la population,
le tourisme, la surexploitation des côtes, les problèmes socio-économiques...). Le développement de la « Grande
muraille verte » au Sénégal et d'autres pays du Sahel pourrait être une autre occasion d'étudier les conséquences ainsi que l'acceptabilité d'un vaste programme de restauration écologique. L'Homme-Environnement
Observatoires (OHM Bassin Minier de Provence, Littoral Méditerranéen, Vallée du Rhône et, Tessekere tous soutenus par DRHIRM Labex) ont adapté des outils spécifiques pour ces études interdisciplinaires. Dans le domaine
océanique au large des côtes, des études visant à coupler la biodiversité aux cycles biogéochimiques doivent
également être encouragées dans le cadre des programmes comme MISTRALS / MERMEX. Dans ce domaine,
il y a plusieurs possibilités de collaboration avec les pays du sud de la Méditerranée, en particulier la Tunisie (IMT
COSYS-Med, laboratoire mixte international promu par l'IRD entre la Tunisie et la France) et l'Algérie.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Environnement
218
La recherche en biodiversité traite maintenant de plus en plus de la relation homme-environnement directement. Le développement conceptuel sur ce sujet est développé à l’IMBE à travers plusieurs projets européens
ainsi que par son leadership du programme EcoServices du projet Future Earth. Les questions interdisciplinaires
sont également mises en avant par le développement du programme MISTRALS/BioDivMex, co-animé par
l’IMBE.
B.5 - Sols
Les sols sont souvent le compartiment le moins connu de l'écosystème, mais ils représentent une
partie importante de la biodiversité microbienne et du stockage de carbone. Ils offrent également une
large gamme de services écosystémiques à travers leurs diverses fonctions. L’altération de ces fonctions
par les activités humaines et/ou le changement climatique aura un impact sur les cycles mondiaux (C, Si et
d'autres éléments majeurs et mineurs), les écosystèmes terrestres, l'ensemble de la chaîne alimentaire, la
santé humaine, les océans et le climat. Par exemple, le changement climatique a un effet sur le fonctionnement des sols et cet aspect est étudié en détail à l'observatoire de la forêt de chênes (O3HP).
Il existe trois principaux domaines de recherche interdisciplinaire novatrice entre la science du sol/
biogéochimie, l'ingénierie et la socio-économie. Le changement dans l'utilisation des sols, les pratiques
agricoles ou forestières est une opportunité majeure (sinon la première) sur l'adaptation des activités
humaines au changement climatique. Pour faire face à de nouvelles configurations du climat et de l'utilisation des sols, mais aussi pour développer des alternatives à la gestion des sols actuelle, il est nécessaire
de développer des outils de prédiction de l'évolution à long terme de la biologie du sol, de la chimie et de
la physique, mais aussi de la durée de la durabilité dans les scénarios d'adaptation. Car le stockage du
carbone dans le sol est un facteur clé de tous les services des agro-écosystèmes ; il s’agit d’un défi majeur
pour identifier les stratégies appropriées qui augmentent le temps de séjour de carbone dans les sols.
La contamination des sols est aussi importante dans la région circum-méditerranéenne (et ailleurs) et
les sols doivent être considérés aussi bien comme des puits et des sources de contamination. Bien que
l'assainissement des sols pollués implique déjà de nombreuses collaborations à AMU, il y a toujours un
besoin de nouvelles techniques d'assainissement efficaces et durables qui doivent être mises au point en
relation étroite avec la restauration des écosystèmes mentionnés ci-dessus. Un autre défi est la gestion
appropriée des sols, afin de minimiser la consommation du sol et d’optimiser l'utilisation des sols en fonction de leurs capacités.
En résumé, le principal défi reste donc l'amélioration de la gestion des sols et de leur protection, la
minimisation de la consommation des sols et l'optimisation de l'adaptation de la capacité du sol. Cette
question nécessite de réunir des scientifiques du sol, des géochimistes, des écologistes, des sociologues,
des juristes, des économistes et des planificateurs de sols pour créer de nouveaux outils afin notamment
de sensibiliser le public sur l’importance des sols et de promouvoir leur gestion durable.
La contamination des sols par des substances organiques et inorganiques et leur dispersion dans
l'eau des nappes phréatiques et des bassins, et in fine, dans les eaux de mer et les réseaux trophiques
connexes est une préoccupation majeure, en particulier pour la production d'eau potable à partir de ressources non conventionnelles pour les générations futures. Il y a ici un réel potentiel de développement,
avec le PR2I « Science et Technologies Avancées », de nouveaux modèles de dispersion des polluants et la
diffusion dans le sol dans la collaboration entre les sciences de la terre, de l'ingénierie, les mathématiques
et la chimie.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Environnement
219
4.5 - Conclusion
L’interdisciplinarité dans les recherches environnementales est bien structurée à AMU qui possède
de solides compétences dans les différents domaines de recherche. Développer de nouveaux programmes
de recherche interdisciplinaires permettra de répondre efficacement, avec une approche globale et multi
échelle, aux grands défis environnementaux (changement climatique, utilisation des sols, gestion des
ressources, urbanisation). Beaucoup d'unités de recherche, de géosciences, d’océanographie, d'écologie,
des sciences humaines et sociales, d'ingénierie, de chimie, de biologie, d'économie, du droit et d'éducation
sont actuellement impliquées sur des sujets environnementaux. Cela représente un potentiel important
d'environ 1 100 chercheurs permanents. Le développement de la recherche interdisciplinaire, nécessite un
financement et un soutien importants notamment grâce à la fondation A*Midex qui a déjà soutenu de
nombreux projets dans le domaine de « l’Environnement » (23 projets financés pour la période 2013-2014).
Ce domaine est soutenu par champ de recherche multidisciplinaire reconnu et important à AMU
(géosciences, de l'océanographie, de la biodiversité et de l'environnement). Ce champ disciplinaire représente 10% des ressources humaines d’AMU renforcé de 14% des ressources non-AMU (CNRS, IRD, INRA,
CIRAD, EFS). Ces instituts contribuent à hauteur de 37% des ressources humaines de ce domaine, ce qui
est supérieur à la moyenne générale d’AMU (30%). Sa réussite aux appels à projets européens et nationaux est importante. Le PIA a été une grande opportunité pour ce champ disciplinaire avec un total de
18 M € obtenu pour les deux Labex, 4 M € pour les deux Equipex et 8 M € pour des projets sélectionnés
par A*Midex. Tous ces projets liés à la fondation A*Midex ont été construits sur la base de collaborations
fortes entre les unités.
En 2012, l'OSU PYTHEAS a été créée avec 5 unités de recherche (CEREGE, IMBE, MIO, LPED et LAM)
et montre bien la dynamique des sciences de l'environnement d’AMU. Le succès de la création de l'OSU
PYTHEAS a été rendu possible par la fusion des trois universités et de sa collaboration avec le CNRS et
l'IRD, mais aussi avec les autres partenaires d’AMU (CEA, INRA, IRSTEA, INERIS). Ses observatoires et ses
formations académiques ont permis aussi une optimisation dans l'utilisation des moyens d'infrastructure.
La création et le développement du Technopôle de l'Environnement Arbois Méditerranée dans le
but de réunir les sciences de l'environnement a été un effort couronné de succès pour construire des collaborations interdisciplinaires entre les unités de recherche (CEREGE, IMBE, LCE et M2P2). Il a conduit à la
création des opérations importantes telles que les Labex et Equipex et FR ECCOREV. La visibilité nationale
et internationale de la recherche environnementale a été renforcée. L'accélérateur spectromètre de masse
ASTER est un instrument unique en France. Il a notamment produit, en moins de 10 ans, une quantité
importante de résultats originaux et précieux (datations de fossiles humains, datations de processus de
surface de la Terre et suivi des variations du champ géomagnétique). Le Technopôle de l’Arbois accueille
depuis 2006 la seule annexe du Collège de France hors de Paris, avec la chaire de l'Evolution du Climat et
de l'océan portée par le Professeur E. Bard, et la chaire de géodynamique et tectonique portée jusqu'en
2012 par X. Le Pichon.
Un enjeu crucial pour le développement futur des sciences de l'environnement est notre capacité
à attirer de jeunes talents brillants et de leur offrir les meilleures conditions de formation, à proximité
et en connexion avec les laboratoires de recherche et des entreprises privées du domaine. À cet égard, la
situation actuelle est loin d'être satisfaisante, puisque les cours du principal Master d’AMU en sciences
environnementales (SET, pour « Sciences de l'Environnement Terrestre », regroupant 380 étudiants en
tout), sont divisés et dispersés entre trois sites différents sur Aix-Marseille. Une amélioration majeure
pour la prochaine période viendra donc de la rénovation de l'un des bâtiments historiques sur le plateau de
l'Arbois (le « projet BELTRAM »), qui permettra d’accueillir et regrouper les enseignements du Master sur
ce site, et ainsi améliorer la visibilité et l’attractivité de nos formations pour les étudiants.
En parallèle, il y a aussi un besoin urgent et stratégique d’accroître les liens entre la recherche fondamentale et appliquée, par le biais de liens forts entre les laboratoires publics et les entreprises privées
dans nos domaines de recherche. La mise en place, également sur l’Arbois, du projet CIRENE (Centre pour
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Environnement
220
l'Innovation et la Recherche en l'ENvironnement et Ecotechnologies), par la construction et l'installation
d'une nouvelle plateforme spécifique consacrée au développement et aux essais de pilotes pré-industriels
(procédés propres) permettra de réaliser un grand pas en avant dans cette direction.
La construction du bâtiment Océanomed sur le campus de Luminy a permis d'augmenter la visibilité
de la recherche en océanographie d'AMU et de ses partenaires (CNRS, IRD et de l'Université de Toulon),
avec des résultats interdisciplinaires importants notamment entre la biologie et la physique. De plus, grâce
aux scientifiques du centre de recherche de l'IRD de Nouméa Nouvelle-Calédonie du MIO, de l’IMBE et du
CEREGE, plusieurs projets de recherche sur l'environnement sont régulièrement entrepris dans l'océan
Pacifique Sud dans les domaines de l'océanographie, l'écologie et les géosciences.
Afin de maintenir et d'accroître la dynamique et la qualité de ce domaine de recherche, il est donc
important maintenant de saisir les opportunités actuelles et notamment :
• de proposer et mettre en place de nouveaux programmes internationaux, tel que le projet de
Mediterranean Earth Institute soutenu par le Labex OTMED qui permettra de construire de
nouveaux réseaux d'enseignement de recherche avec le Sud ;
• de renforcer la participation de scientifiques d’AMU dans les grandes négociations internationales
centrées notamment autour du GIEC et l'IPBES ;
• de renforcer les centres de formation sur les questions environnementales (niveaux Master et
Doctorat) au plus proche de laboratoires de recherche avec le projet de l'installation des cours de
SET Master sur l’Europôle de l'Arbois ;
• de renforcer les liens entre la recherche fondamentale et appliquée et les entreprises privées avec
la construction de la plateforme CIRENE sur l'Europôle de l'Arbois ;
• de maintenir les ressources humaines et financières des différents outils d'observation et de
développer des actions émergentes de surveillance de l'environnement au niveau européen ;
• de développer plus d’interactions avec les sciences de la santé, la chimie, la biologie et les sciences
de l'éducation.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Environnement
221
4.6 - Analyse SWOT
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Forces
Excellente production scientifique
Un Institut PYTHEAS pour coordonner les
systèmes d’observation et l’enseignement
de l’environnement au niveau master
Pilotage ou co-pilotage de 2 Labex et de 2
Equipex. Copilotage d’un LMI
Visibilité excellente et efficace avec le
Technopôle de l’Arbois et OCEANOMED
2 chaires du Collège de France
Rôles clés dans le soutien aux décisions
internationales par l’IPCC et implication
dans le nouveau soutien aux décisions
internationales IPBES
Un instrument national : ASTER
Collaborations
méditerranéennes
et
internationales
Expérience
très
développée
de
l’interdisciplinarité (Labex OTMED, Labex
SERENADE, LabexMED, FR ECCOREV)
Opportunités
Collaborations améliorées avec les ingénieurs
pour les risques et les sols
Fort soutien de la Fondation A*Midex pour
les projets interdisciplinaires
Développement du domaine «  Environnement
et santé »
Accélération de programmes majeurs
européens et internationaux pour la recherche
(Arctique, Méditerranée)
Structuration en cours d’IPBES
Actions émergentes pour le contrôle de
l’environnement au niveau européen
Rôle leader dans le programme MISTRALS
pour la Méditerranée
Forte implication des instituts (CNRS,
IRD, INRA, CEA, CIRAD) et financements
importants par contrats européen et
nationaux, en particulier 2 Labex et 2 Equipex.
ASTER : instrument européen
EcoSERVICES : Futur programme Terre
hébergé à l’IMBE
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Faiblesses
Interactions faibles avec les sciences de la
santé, la chimie, la biologie et l’enseignement
Faible nombre de brevets et de start-ups
Interactions faibles avec les étudiants de
master et les laboratoires du technopôle de
l’Arbois
Éparpillement géographique de la recherche
et des structures d’enseignement
Manque de ressources humaines et
financières pour les observatoires (ingénieurs,
techniciens et personnels administratifs)
Fossé entre les unités de pointe et les unités
de taille modeste en termes de publications
et de ressources financières
Menaces
• Réduction des ressources humaines et
financières pour les outils d’observation
• Dispersion des sujets de recherche
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
222
5 - Énergies
5.1 - Introduction
5.2  -  Les domaines de l’énergie à Aix-Marseille Université
A - Énergies renouvelables
B - Efficacité énergétique
C - Stockage
D - Fusion thermonucléaire et fission nucléaire
E - Énergie et SHS
5.3 - Prospective
A - Matériaux
B - Fluides
C - Interfaces
D - Analyses et gestions systémiques
E - Énergie et Sciences Humaines et Sociales
5.4  -  Liens avec l’environnement
5.5  -  Liens avec la formation
5.6 - Conclusion
5.7 - Analyse SWOT
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
223
5.1 - Introduction
L’énergie est un des grands défis du XXIe siècle par l’ampleur des enjeux environnementaux comme
le réchauffement climatique, des enjeux technologiques avec l’épuisement des ressources fossiles, les
difficultés de maîtrise du nucléaire, la mise en œuvre d’énergies nouvelles et de dispositifs associés…, et
enfin des enjeux sociétaux pour assurer l’accès à l’énergie pour tous…
Au niveau régional, le tissu industriel dans le domaine de l’énergie est très varié. Il est représenté
par des grands groupes (EDF, GDF, AREVA, VEOLIA, Total…), plusieurs PME-PMI (CNIM, GIORDANO,
CROSSLUX, SUNPARTNER TECHNOLOGIES, SEMCO ENGINEERING, ENCAPSULIX, HELION, IDEOL…) et des
startups dont la dynamique d’implantation est très récente (DUALSUN, TEMISTh…).
Au nord de la région, le centre de Cadarache héberge l’activité de plus de 5 000 salariés, en totalisant ceux du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives), d’Areva et de l’IRSN
(Institut de Radioprotection et Sûreté Nucléaire) ainsi que ceux des entreprises sous-traitantes. A cela il
faut ajouter l’organisation internationale ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) qui
réalise et exploitera un réacteur de recherche en fusion thermonucléaire.
Les acteurs scientifiques et industriels coopèrent depuis 2005 au sein de plusieurs pôles de compétitivité, CAPENERGIES (dédié aux énergies décarbonées), MER (visant à développer durablement l'économie
maritime et littorale sur le bassin méditerranéen, en Europe et dans le reste du monde) et SCS (Solutions
Communicantes Sécurisées), qui est dédié aux techniques de l’information et de la communication.
Le futur Contrat de Plan Etat Région (CPER) 2015-2020 ainsi que le Fonds Européen de Développement
Régional (FEDER) se déclineront en cinq volets dont l’un d’eux portera sur la transition écologique et énergétique et le développement solidaire des territoires. C’est donc dans un contexte de mise en place d’une
réelle dynamique au niveau régional que s’insère la recherche en énergie sur le site d’Aix-Marseille.
La région d’Aix-Marseille, pôle majeur du partenariat euro-méditerranéen sur la rive nord de la
Méditerranée, est en mesure de répondre aux enjeux énergétiques du bassin méditerranéen. D’une part,
en contribuant au Plan solaire méditerranéen, elle est impliquée dans le développement des énergies
renouvelables. Ce plan sera accompagné d’un programme de généralisation des bonnes pratiques en
matière d’efficacité énergétique, en plus du renforcement des interconnexions électriques au sud et vers
l’Europe. D’autre part, le développement d’un partenariat universitaire avec les pays de la rive sud de la
méditerranée sur les questions énergétiques associées à celles de l’environnement, permettra la mise en
place d’un espace euro-méditerranéen de l’enseignement supérieur et de la recherche.
La recherche à Aix-Marseille Université dans le domaine de l’énergie
Pour Aix-Marseille Université, les premières recherches reconnues internationalement dans le
domaine de l’énergie concernaient la chimie organique avec des applications à la pétrochimie. Elles se sont
ensuite enrichies dès les années 1960 par la création du laboratoire de Thermodynamique des sels fondus
pour des applications à la production d’énergie dans les centrales électronucléaires et solaires. Dans les
années 1970, suite au premier choc pétrolier, la demande industrielle a conduit à la création d’une maîtrise en sciences et techniques « Échanges thermiques ». Cette formation complétait celle qui existait en
pétrochimie. Au début des années 1980, suite aux besoins de recherche du CEA, Aix-Marseille Université
a renforcé ses liens avec cet organisme dans le domaine de la fission nucléaire et, dans le même temps,
les recherches sur l’énergie solaire ont fait leur apparition à l’Université, avec la création du laboratoire
d’hélio-physique.
Après cette première période, de nombreuses équipes issues de différentes disciplines des Sciences
et Techniques se sont spécialisées dans plusieurs domaines de l’énergie. On peut citer le laboratoire PIIM
pour la fusion thermonucléaire, l’IUSTI sur la fission nucléaire, l’IRPHE sur la combustion, le M2P2 dans le
domaine des bioénergies, l’IM2NP sur le photovoltaïque, l’ICR et le MADIREL sur les piles et les batteries,
BIP, IBEB et BBF sur les bioénergies, le LSIS sur le contrôle commande, etc. Dans le domaine des Sciences
Humaines et Sociales, les activités de recherche, encore plus récentes, ont concerné les laboratoires
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
224
TELEMME, GREQAM, LAMES, IDEMEC, CNELIAS, LIEU, LEST et LPS. Elles ont porté sur des thématiques
telles que les industries de l'énergie, le développement d'énergies renouvelables, les interventions de la
puissance publique et la réglementation en la matière, les usages de l'énergie, la précarité énergétique,
ainsi que les changements de comportement pour une meilleure maîtrise des consommations d’énergie.
Ces laboratoires ont développé des activités de recherche, souvent d’excellent niveau en termes de
publications et de rayonnement scientifique. Cependant, ces projets reposaient sur des stratégies que l’on
peut qualifier d’individuelles et sans connaissance des recherches menées dans les différentes disciplines.
Il convient de souligner que c’est lors de la rédaction du projet d’A*Midex puis de la mise en place des PR2I
(Pôles de Recherche Interdisciplinaire et Intersectoriel) que cette communauté s’est rencontrée et a initié
des projets transverses.
Ce document passe en revue les recherches développées dans les différents domaines de l’énergie
par les laboratoires d’AMU et de ses partenaires. Dans une seconde partie nous proposons les principales
orientations de recherche. Elles concernent les disciplines des sciences et techniques et des sciences
humaines et sociales.
5.2 - Les domaines de l’énergie à Aix-Marseille Université
Les recherches développées à Aix-Marseille Université concernent cinq domaines de l’énergie. Il s’agit
des « énergies renouvelables », de l’« efficacité énergétique », du « stockage », des « fission et fusion thermonucléaire » et un domaine transversal l’« énergie en Sciences Humaines et Sociales ». Il s’agit de proposer une lecture inter-laboratoire et thématique de la façon dont l’énergie, dans une acceptation large, est
étudiée au sein d'Aix-Marseille Université.
é Figure 1 : Les cinq grands domaines de l’énergie à Aix-Marseille Université
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
225
A - Énergies renouvelables
A.1 - Bioénergies
L’enjeu majeur de la recherche dans les biocarburants consiste à faire émerger des technologies
innovantes pour la production de biocarburants avancés.
Sur Aix-Marseille Université, les laboratoires de microbiologie (BIP, LCB, IGS, AFMB, BBF, EIPL, IBEB)
associés à des équipes de chimie (MADIREL, ISM2, ICR) et de l’environnement (MIO) constituent une communauté d’environ 130 permanents qui sont des acteurs de la recherche reconnus internationalement. Les
domaines de recherche concernent les processus biologiques, biomimétiques et les biotechnologies liées à
la production de biocarburants avancés que sont les biogaz, les lipides, l’éthanol, le butanol. Les membres
de ces laboratoires apportent un ensemble de compétences transverses et complémentaires. Elles associent des expertises multidisciplinaires en microbiologie, physiologie, métabolisme, génétique, biochimie,
enzymologie, chimie, électrochimie, bioinformatique et spectroscopie positionnant le site d’Aix-Marseille
comme leader dans le domaine des bioénergies. Ces approches interdisciplinaires ont permis des avancées
majeures sur la maturation des enzymes impliquées dans la production d’hydrogène et sur les biocatalyseurs remplaçant le platine dans les piles à combustibles. Cela s’est traduit par plusieurs résultats significatifs : la mise au point de la première biopile H2/O2, la découverte de nouveaux mélanges enzymatiques
issus de champignons pour la dégradation de la biomasse, le décryptage du métabolisme lipidique de la
micro-algue modèle chlamydomonas, la découverte de virus géants contaminants les micro-algues, et le
décryptage des génomes.
Un projet sur les bioénergies associant la microbiologie, la chimie, la mécanique-énergétique, les
procédés (Fédération Fabri de Peiresc : IUSTI, IRPHE, M2P2, LMA), et les SHS (LAMES et GREQAM) a été
financé par A*Midex en 2015.
Cette position de leadership des équipes de recherche repose également sur la présence de huit
plateformes techniques de dernière génération, labellisées IBiSA et/ou Capenergies, ouvertes à l’ensemble
de la communauté scientifique.
Plus de 40 projets, portés par les laboratoires d’Aix-Marseille ont été labellisés par ces pôles au cours
des quatre dernières années. Ces activités sont en phase avec deux des Domaines d’Activité Stratégique
(DAS) de la région PACA (« Transition et efficacité énergétique » et « Mobilité intelligente et durable »).
Au niveau national, de fortes interactions existent avec les centres du CEA de Grenoble et de
Saclay, ainsi qu’avec de nombreux laboratoires (IBPC (Paris), le LBE (Narbonne), l’ICSI Mulhouse, le CBMN
(Bordeaux), l’INSA de Toulouse, l’Université de Nantes. Au niveau européen, les principales collaborations
se développent avec des universités allemandes (universités de Bochum, Berlin, Francfort, Munster, Max
Planck Institut Mulheim), de Finlande (Université de Turku), de Suisse (Université de Genève), de GrandeBretagne (CEH). D’autres collaborations internationales ont également été établies au niveau méditerranéen avec l’Algérie et la Tunisie, ainsi qu’avec les USA, le Canada, la Chine et le Japon.
A.2 - Photovoltaïque
Le développement de nouveaux matériaux photovoltaïques, présentant des performances élevées
associées à une plus grande longévité des matériaux et des dispositifs, constitue un défi majeur. Cinq
laboratoires d'Aix-Marseille Université (IM2NP, CINAM, ISM2, LP3, ICR), soit une soixantaine de chercheurs
et une trentaine de doctorants, sont impliqués dans la recherche sur ce domaine, en particulier au travers
de nombreux projets européens, des projets ANR, et de partenariats avec des industriels.
Les activités de recherche concernent la croissance et la solidification du silicium cristallin, la synthèse de nouveaux matériaux, ainsi que la modélisation et la caractérisation des cellules et des modules
photovoltaïques pour la réalisation de dispositifs de troisième génération (IM2NP). Les aspects applicatifs
tels que l’intégration du photovoltaïque dans les mobiles, dans le bâtiment ainsi que les caractéristiques
de fiabilité et de vieillissement font également l’objet de recherches. Des dispositifs naturels de collecte
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
226
de l’énergie lumineuse et des systèmes artificiels pour construire des cellules solaires hybrides fonctionnant dans des conditions de faible éclairage font l’objet de travaux au laboratoire ISM2. Ce laboratoire
développe des solutions alternatives pour la fabrication des cellules solaires flexibles et imprimables. Le
laboratoire ICR étudie la synthèse de matériaux polymères aux propriétés spécifiques (propriétés barrières,
résine structurante pour dispositifs PV, etc.). Le CINAM réalise la synthèse de composés organiques et
hybrides applicables à la fabrication de cellules solaires. Ce laboratoire développe de nouveaux concepts de
cellules à semi-conducteurs inorganiques. Pour l’encapsulation, ils développent des oxydes multifonctionnels. Le laboratoire LP3 est impliqué dans le développement des procédés laser pour le photovoltaïque :
texturation par laser, hyperdopage dans le silicium, ablation sélective de couches minces, métallisation,
diagnostic de composition chimique de cellules PV.
Aix-Marseille Université est très impliquée sur la thématique du PV au plan national. Elle est partenaire de l’IEED « Institut Photovoltaïque d’Ile-de-France», membre des fédérations Fédésol et Fed-PV,
partenaire du projet d’investissement d’Avenir Monoxen et de l’Equipex Durasol. Au plan international, elle
a développé de nombreux partenariats dans des projets européens. De plus, Aix-Marseille Université dispose d’une place de choix sur cette thématique pour tisser des relations scientifiques plus étroites encore
avec les pays du pourtour méditerranéen (Algérie, Espagne, Italie, Portugal, Maroc, Tunisie). Sur ce point,
des industriels de la région PACA (Crosslux, Sunpartner technologies, Dualsun, Semco Engineering…) travaillent en collaboration avec les laboratoires d’Aix-Marseille Université.
A.3 - Éolien/hydrolien
L’activité qui concerne la production d’énergie éolienne est fortement soutenue et animée par le Pôle
de compétitivité « Mer Méditerranée ». Le Labex MEC d’AMU, l’institut CARNOT STAR, la SATT (Société
d’Accélération de Transfert de Technologie) s’engagent dans le financement d’équipements et d’études en
laboratoire.
L'IRPHE en collaboration avec l’entreprise « AREVA energie renouvelable », a réalisé des travaux
pour la qualification de la Grande Soufflerie de Luminy comme moyen d'essais des éoliennes flottantes.
Cette installation unique combine un canal à houle avec une soufflerie atmosphérique. Elle est rattachée
à AMU à travers l'OSU Pythéas. Cet appareillage permet l’étude par simulations des fortes tempêtes,
malgré l'échelle relativement modeste des maquettes. Le Conseil régional PACA soutient plusieurs projets dans lesquels IRPHE est partenaire (Aéropitch, Comportement Hydro/aérodynamique des Eoliennes
Flottantes).
Dans une moindre mesure des études sont également menées à l’IUSTI et au M2P2. A l’IUSTI elles
portent sur l’aérodynamique des éoliennes à axe vertical par expérimentation et modélisation. Elles sont
complétées par des travaux sur le comportement mécanique. Une collaboration a été développée avec
l’Université de Sfax en Tunisie et plus récemment avec l’Université Hassan II de Casablanca au Maroc. Au
M2P2, le travail de modélisation numérique est réalisé sur les hydroliennes fluviales à axe transverse dans
le cadre du FUI Urabaila piloté par la société Bertin Technologies.
B - Efficacité énergétique
Dans le domaine de l’énergie, un des défis majeurs de nos sociétés est celui de l’efficacité énergétique. Ce défi peut se résumer à : « comment consommer mieux avec moins ». Il s’agit donc de contribuer
fortement à la réduction de la consommation et à une meilleure utilisation de l’énergie.
Les activités menées au sein d’AMU dans ce domaine se situent aux échelles des phénomènes, des
composants et des systèmes. Ces actions regroupent donc des laboratoires de disciplines variées : physique, informatique, mécanique, acoustique, énergétique et procédés (IM2NP, IRPHE, IUSTI, LMA, LSIS,
M2P2, CINaM).
Au niveau des composants, les recherches ont porté sur la mise au point d’échangeurs de chaleur
de nouvelle génération à base de matériaux originaux (mousses métalliques), l’optimisation de capteurs
passifs pouvant diminuer la consommation énergétique de systèmes électroniques.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
227
A une échelle supérieure, on trouve l’instrumentation et le développement d’outils de mesure et
de diagnostics pour l’analyse de systèmes énergétiques : élaboration et caractérisation de dispositifs de
mesure de rayonnements très énergétiques (ultra-violet, faisceaux de particules) et diagnostic infrarouge
par des méthodes directes et inverses.
Les laboratoires de la fédération Fabri de Peiresc (IRPHE, IUSTI, LMA, M2P2) développent des
recherches sur les phénomènes rencontrés dans les composants industriels en lien avec les écoulements
de fluides complexes, les fluides diphasiques avec changement de phase, les milieux granulaires, les instabilités, la turbulence, la combustion pré-mélangée, les interactions fluide/paroi et les interactions fluide/
structure. Le Labex ICoME2 et l’UMI CNRS-MIT contribuent à la recherche sur les matériaux pour l’énergie
et l’environnement.
Les travaux ont concerné de nombreuses applications comme la modélisation des contacts entre la
pastille et la gaine des crayons radioactifs de réacteurs nucléaires, le design des cœurs de la génération
IV, l’amélioration de l’aérodynamique de véhicules, le dessin de pales d’éolienne et le sillage associé dans
un champ d’éolienne pour diminuer les dissipations entropiques et augmenter les performances de ces
machines.
Enfin, à l’échelle des systèmes, les laboratoires (LSIS, IUSTI, M2P2) développent des activités sur
l’optimisation des systèmes énergétiques dans l’industrie et le bâtiment. Il s’agit de travaux relatifs
au contrôle/commande sur les procédés à multi-sources d’énergie. Le but est d’optimiser les échanges
énergétiques dans le contexte d’un dispositif hybride constitué de plusieurs convertisseurs d’énergie
(pile à combustible, éolienne, solaire thermique, hydrolienne, etc.), de dispositifs de stockage (batteries,
super-condensateurs, etc.), d’un système de conversion et de contrôle/commande et de plusieurs charges
(motorisations et auxiliaires).
Les laboratoires développent aussi une approche systémique basée sur la phénoménologie pour la
description des filières de conversion. Cette approche, appliquée à la production de biocarburant, utilise
une optimisation basée sur le « numerical design ».
La dimension sociale de l'efficacité énergétique est également traitée, via les usages, la réglementation et les comportements. On peut citer les travaux du LAMES sur les usages de l'énergie, ceux du
CNELIAS sur la précarité énergétique, ceux du GREQAM et du LIEU sur le cadre réglementaire et ceux du
LPS sur les changements de comportements.
Les personnels impliqués dans le domaine de l’efficacité énergétique représentent environ 90 permanents et plus d’une soixantaine de doctorants et post-doctorants.
C - Stockage
Avec le développement des énergies renouvelables, le stockage de l’énergie constitue un verrou
scientifique et technologique motivant le développement d’innovations de rupture.
Plusieurs travaux sont menés par les laboratoires d’AMU. Ils consistent à mettre au point des électrolytes solides (ICR, MADIREL, LMA) et à développer de nouveaux matériaux d’électrodes, inorganiques
(MADIREL), organiques (ICR) ou hybrides. Pour les micro-batteries tridimensionnelles (3D) à lithium-ions,
plusieurs travaux traitent de la fabrication de microélectrodes 3D à base de nanotubes de TiO2 auto-organisés. D’autres travaux concernent le dépôt électrochimique de métaux (MADIREL, CINAM), ainsi que ceux
d’oxydes et de polymères (ICR) à l’intérieur de cette matrice nanotubulaire. L’objectif de ces travaux est
d’améliorer de façon significative les performances des micro-batteries en termes de puissance, de rapidité de temps de charge et de tenue aux cycles de recharge. Cette amélioration est possible en optimisant
la géométrie des électrodes et la nature des interfaces entre l’électrode et l’électrolyte (ICR).
De nombreux travaux sont consacrés aux piles à combustible à membrane échangeuse de protons :
le principal objectif est d’améliorer leur durabilité et de réduire leur coût qui est dû au catalyseur (platine)
et à la membrane polymère perfluorée.
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Énergies
228
Le laboratoire MADIREL développe aussi des travaux pour le stockage de l’hydrogène. Parmi les
nombreuses approches dans ce domaine, on peut citer les études sur le stockage par adsorption dans des
matériaux mésoporeux. L’insertion électrochimique de l’hydrogène a été étudiée dans des films minces
de palladium, afin de les utiliser comme barrière de protection pour des matériaux intermétalliques légers
pour le stockage. Enfin, le laboratoire BIP développe des travaux sur les hydrogénases, qui sont les enzymes
pour l’oxydation de l’hydrogène dans les biopiles.
L’IUSTI développe des recherches dans le domaine du stockage de la chaleur. Les premiers travaux
remontent à ceux relatifs aux sels fondus pour des applications à l’énergie nucléaire. Cette activité s’est
concrétisée par le dépôt de brevets pour la génération de vapeur par contact direct. Plus récemment les
travaux concernent l’analyse de systèmes thermiques comportant un stockage de chaleur pour sa valorisation à basse température. Une plateforme d’essai a été réalisée dans le cadre d’un projet FUI (2011-2015)
associant des partenaires industriels (CIAT, ATYSIS CONCEPT, ADRET).
D - Fusion thermonucléaire et fission nucléaire
Sur le plan international, les recherches sur l’énergie de fusion se structurent aujourd’hui autour de
trois grands projets expérimentaux. Il s’agit, de la machine ITER, fruit d’une coopération internationale,
du Laser MégaJoule (LMJ) et du National Ignition Facility (NIF) respectivement à Bordeaux et à Livermore
(États-Unis). Ces deux dernières installations ont pour objectif principal la simulation des armes nucléaires.
Depuis l’installation du Tokamak Tore-Supra à Cadarache en 1988, la recherche autour des sciences
de la fusion s’est développée sur le site d’Aix-Marseille, avec notamment le déplacement, et l’intégration
dans le laboratoire de Physique des Interactions Ioniques et Moléculaires (PIIM), d’une équipe travaillant
sur les phénomènes de transport et sur la turbulence dans les plasmas. Ce laboratoire développait déjà
des recherches sur la fusion inertielle en connexion avec le LNL (Livermore National Laboratory). Avec une
équipe au Centre de Recherches sur les Mécanismes de la Croissance Cristalline (CRMC2 devenu depuis
CINAM) qui développait des recherches sur les interactions plasma-surfaces, l’activité académique autour
des sciences de la fusion comptait environ une vingtaine de personnes. Cet axe de recherche n’a cessé de
se développer depuis, grâce à des collaborations très fructueuses entre les laboratoires d’AMU et l’Institut
de Recherche sur la Fusion Magnétique, IRFM-CEA à Cadarache.
Depuis la décision prise pour la construction d’ITER en 2006, une Fédération de Recherche en Sciences
de la Fusion par Confinement Magnétique (FRFCM) a été créée. AMU fait partie des établissements créateurs de la fédération. L’arrivée d’ITER et de cette fédération a ouvert le champ de la fusion à d’autres
domaines de recherche d'AMU comme les mathématiques appliquées ou la modélisation numérique en
mécanique des fluides (I2M et M2P2). Aujourd’hui, les laboratoires marseillais occupent l’ensemble des
champs disciplinaires alimentant les sciences de la fusion. Les recherches portent actuellement sur la
physique des plasmas et la physique atomique, la modélisation numérique, l’énergétique et les transferts
thermiques, la science des matériaux, l’optique et la photonique appliquées aux diagnostics.
Actuellement, les laboratoires impliqués dans les recherches du côté des Sciences et Technique sont
PIIM, CPT, M2P2, LP3, IUSTI et I2M. Le Centre pluridisciplinaire de microscopie et microanalyse est un centre
de ressources très utilisé pour l’étude des matériaux et des interactions plasma-paroi. Le Mésocentre de
calcul d’AMU est aussi un équipement fortement utilisé dans le domaine de la modélisation des plasmas
de fusion. Le laboratoire M2P2 en collaboration avec l’I2M et le CPT développe depuis quelques années
des codes de calcul de dernière génération pour simuler les phénomènes de transport turbulent et MHD
(Magnétohydrodynamique) dans les plasmas de tokamak. Ces codes de simulation permettent, en complément des expériences, d’étudier les phénomènes fondamentaux de la physique des plasmas de tokamak jusqu’aux problèmes d’ingénierie dans le cadre du projet WEST au CEA Cadarache.
Un autre type de champ de recherche concernant les Sciences Humaines et Sociales a été induit par la
construction du réacteur ITER. Des laboratoires de Sciences Sociales (LAMES, GREQAM…) développent des
recherches dans le domaine de la sociologie (effets de l’implantation d’une grande installation industrielle sur
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
229
un territoire…), du juridique (problèmes de droit liés à la construction d’une installation nucléaire internationale, problèmes de droit du travail…), de l'économie (impact économique de la construction de l’installation).
Dans le domaine de la fission nucléaire, le partenariat avec le CEA de Cadarache (Département d’Etude
des Réacteurs, Département de Technologie nucléaire et le Département d’Etude des Combustibles) est
actif depuis de nombreuses années et se concrétise par la réalisation d’une trentaine de thèses en co-direction avec plusieurs laboratoires d’AMU (I2M,IM2NP, MADIREL LAMES, LMA, M2P2, IUSTI).
Les travaux concernent d’une part les études du comportement des matériaux pour le nucléaire. Des liens
forts ont été établis dans le domaine de la simulation et de la modélisation multi-échelle et en particulier pour
le développement de méthodes numériques innovantes telles que les méthodes multi-grilles. Un protocole de
collaboration pluriannuel a été mis en place début 2012 entre le LMA et le CEA Cadarache. Cet accord de collaboration préfigure un cadre de collaboration plus général à construire avec la fédération Fabri de Peiresc.
D’autre part, les travaux dans le domaine de la fission ont pour objectif de proposer des solutions
innovantes pour des réacteurs de nouvelle génération sous les aspects liés à la neutronique, à l’échauffement gamma ou encore à la transmutation des actinides.
Enfin, ces travaux permettent également de traiter des problématiques liées aux technologies des
caloporteurs des installations nucléaires telles que les phénomènes d’échanges thermiques, les écoulements diphasiques, le couplage fluide-structure, etc.).
L’instrumentation, la mesure et la caractérisation constituent un domaine d’étude transverse à la
fission, à la fusion et à bien d’autres domaines d’applications. Un laboratoire commun AMU-CEA existe
dans ce sens depuis 2011 : le LIMMEX (Laboratoire d’Instrumentation et de Mesures en Milieux Extrêmes).
Toutes ces activités incluent actuellement 110 personnels permanents et 80 doctorants et
post-doctorants.
E - Énergie et SHS
Les recherches sur l'énergie développées par les SHS dans AMU sont nombreuses mais encore dispersées. Deux premiers mouvements de coordination interdisciplinaire au sein des SHS ont été récemment
engagés. Un premier programme MUCONEM-HOMERE (TELEMME-IDEMEC) a tenu un workshop international et interdisciplinaire en 2012 sur les « Enjeux scientifiques, technologiques et sociaux de la transition
énergétique en méditerranée », suivi d’un forum scientifique à Tunis la même année. Un second programme
MEDENERGIE (2013-14) a été soutenu par le LABEXMED pour 5 journées d’étude capitalisant des travaux
locaux sur « la consommation, la précarité énergétique, l’habitat périurbain, la sécurité, les risques…»
Les activités de recherche développées par le LAMES portent sur la dynamique sociale des territoires
énergétiques, la mobilisation des enjeux environnementaux dans l’orientation de la transition énergétique,
la précarité énergétique, les images du social dans les expérimentations autour des innovations énergétiques. Au LEST, les travaux portent sur mobilisation de main-d'œuvre autour de chantiers de construction
d’implantations énergétiques, des transformations des secteurs d’emploi dans la transition énergétique.
Au laboratoire TELEMME, les recherches concernent l’histoire des territoires miniers, la place de l’énergie
dans les modes de valorisation de la forêt, la géographie des territoires énergétiques, les acteurs de l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables. À l’IDEMEC, il s’agit de travaux sur la transformation
des services publics de l’énergie en méditerranée. Au CNELIAS, les travaux portent sur la précarité énergétique à la frontière du sanitaire et du social. Le GREQAM développe des travaux sur l’impact des installations nucléaires sur leur territoire en termes d’emploi et de ressources distribuées, et sur l’implication des
collectivités territoriales dans les politiques publiques de soutien aux innovations énergétiques. Au LIEU,
les études s’intéressent à la territorialisation du droit appliquée aux énergies renouvelables. Enfin au LPS,
les travaux sur l’énergie ont porté sur l’application des théories des changements de comportement pour
une meilleure maîtrise énergétique. L’ensemble de ces activités mobilisent les savoirs de la sociologie, de
l’économie, du droit, de la géographie, de l’aménagement, de l’histoire, de l’anthropologie et de la psychologie sociale, et comprend actuellement 15 personnels permanents et huit doctorants.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
230
5.3 - Prospective
Si à l’origine les laboratoires impliqués sur l’énergie étaient majoritairement issus des sciences et
technologies, de nombreux laboratoires des sciences humaines et sociales les ont rejoints pour le développement des recherches dans l’énergie.
Le potentiel de recherche actuel à AMU en énergie avoisine 380 chercheurs et 225 doctorants
et post-doctorants. Ce potentiel est réparti sur 31 laboratoires du site d’Aix-Marseille issus des secteurs « Sciences et Technologies » (23 laboratoires) et des secteurs « arts, lettres, langues et sciences
humaines », « droit et sciences politiques », « économie et gestion » (8 laboratoires).
L’enjeu pour ces laboratoires est de mettre en place des approches transdisciplinaires. En effet, outre
les projets propres à chaque laboratoire, il est indispensable de pointer les verrous technologiques, scientifiques et sociétaux transverses aux différentes recherches sur l’énergie. Pour cela, il y a nécessité de poursuivre la structuration du domaine de l’énergie pour capitaliser sur la démarche initiale et de construire
dans la durée.
Pour les sciences et techniques, les domaines de recherche du futur relèvent de trois grands axes :
• les matériaux pour leur mise en œuvre et leurs propriétés d’usage,
• les fluides pour ce qui concerne les écoulements et ses couplages avec les phénomènes de
transferts de chaleur et de masse,
• les phénomènes aux interfaces où siègent de nombreux mécanismes qu’il est fondamental de
maîtriser pour le développement de l’énergie dans ses sources et ses usages.
Pour les sciences humaines et sociales, trois axes se dégagent pour les prospectives :
• les liens entre l’énergie, l'industrie et les territoires,
• la gouvernance de l’énergie, au sens large,
• les pratiques d'usage de l'énergie et les inégalités qui peuvent y être associées.
Ces axes de recherche solliciteront la quasi-totalité des disciplines des SHS (sociologie, économie,
anthropologie, droit, histoire, géographie, psychologie sociale…). Le secteur de la santé, enfin, peut être
concerné, par exemple via les impacts de la précarité énergétique ou l'étude de risques potentiels de nouvelles sources d'énergie, et, pour aller plus loin, en considérant l’homme comme un système énergétique.
Il restera à développer, bien au-delà de ce qui est fait aujourd'hui, des collaborations intersectorielles
entre SHS et S&T de façon à intégrer, très en amont les innovations techniques et les dimensions économiques et sociales.
Enfin, pour traiter des questions d’énergie et d’environnement, il faut développer des outils capables
de prendre en compte toutes les dimensions nécessaires à l’analyse des systèmes où l’énergie intervient
à différentes échelles tant pour les aspects liés aux sources qu’aux usages. La mise en œuvre d’approches systémiques, qui s’avère indispensable, pourra faire l’objet de développements interdisciplinaires
importants.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
231
é Figure 2 : Domaines scientifiques pour les énergies à AMU
A - Matériaux
La problématique des matériaux est centrale, quel que soit le domaine de l’énergie considéré, et
concerne de nombreux laboratoires. C’est pourquoi, afin de répondre aux futures évolutions, il est important de développer un axe dédié aux « Matériaux pour l’énergie » qui relève à la fois des énergies renouvelables, du stockage, de l’efficacité énergétique, de la fission nucléaire et de la fusion thermonucléaire.
Cet axe devra renforcer les compétences existantes.
La thématique des matériaux se situe à plusieurs niveaux pour les bioénergies. Pour l’étude des
enzymes, il y a nécessité de mettre en œuvre des matériaux conducteurs, protecteurs, dans lesquels les
gaz doivent diffuser librement afin d’immobiliser les enzymes. Elles sont liées au développement des
biopiles, et à leur étude mécanistique par électrochimie.
Historiquement, les laboratoires de microbiologie d'AMU sont leaders sur le fonctionnement de l’enzyme
responsable dans la production/consommation d’hydrogène dans le monde vivant. Avec l’utilisation de ce biocatalyseur dans les biopiles, il convient de développer l’analyse de la biodiversité pour découvrir d’autres catalyseurs plus efficaces et/ou plus résistants. Les approches biomimétiques à partir des bases moléculaires, qui se
situent à l’interface de la chimie et la biologie, constituent également un enjeu majeur. Un aspect extrêmement
important et peu pris en compte, car nécessitant une interdisciplinarité forte, réside dans les problématiques
de diffusion des gaz au sein des matériaux. En accord avec ce qui a été cité précédemment, le choix de ces
matériaux est essentiel pour le développement de nouvelles piles, tout comme pour le stockage de l’hydrogène.
Sur ce point la présence de la société HELION sur le site de l’Arbois, leader du développement des PACs (Piles à
Combustible) pourrait amener via des collaborations plus étroites à des avancées technologiques importantes.
En parallèle des problématiques d’utilisation et de stockage, la production d’hydrogène reste un
des défis. Ainsi aux approches classiques d’électrolyse, il conviendra de considérer les potentialités de
l’hydrogène naturel (interface géologie/biologie/chimie) ou encore de mieux appréhender la production
de biohydrogène par les microorganismes. Si la problématique de l’hydrogène est abordée par les SHS en
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
232
particulier au CEA, l’aspect biohydrogène n’est pas pris en compte et pourrait, compte tenu de la visibilité
de cet axe de recherche, constituer une spécificité d’Aix-Marseille dans le domaine.
Cette problématique des matériaux se retrouve également au niveau des bioprocédés pour la production de biogaz, ainsi que pour la culture d’algues afin de mieux contrôler ou combattre les processus
d’adhésion. Outre ces aspects, un verrou majeur sur l’interaction matériaux/microorganismes pourra être
levé et conduire à des résultats innovants par la coopération de plusieurs laboratoires d’AMU dans les
disciplines de la chimie et de la microbiologie (CINAM, MADIREL, ICR, BIP, BBF, IBEB…).
Dans le domaine du photovoltaïque, la question des matériaux se retrouve d’abord dans la synthèse des
matériaux inorganiques et organiques, ensuite dans celles des procédés de réalisation des cellules. En passant
par leurs caractérisations, modélisations, encapsulations, vieillissements et leurs fiabilités. La mise en commun
des compétences des laboratoires (CINaM, IM2NP, ICR, ISM2) devrait permettre à AMU de tenir une place de choix
au niveau international. Des contributions scientifiques en partenariats avec des industriels devraient déboucher
dans les matériaux et les procédés pour les cellules photovoltaïques en couches minces (à base de silicium, de
matériaux organiques et hybrides, etc.). Cette dynamique débouchera également sur la modélisation et la caractérisation des modules en vue de leurs intégrations dans les « smart-grids ». Des premiers travaux ont d’ailleurs
été initiés en ce sens au travers du projet EtNA (Energy through NanoAntena) financé par A*Midex en 2014.
Dans le domaine de l’efficacité énergétique, la problématique des matériaux se pose pour la conception
des matériaux possédant des propriétés adaptées aux usages, avec des performances répondant aux critères
d’efficacité énergétique. Des laboratoires d’AMU ont développé des compétences dans ce domaine (IUSTI,
LMA). Une collaboration avec d’autres laboratoires de chimie (CINaM, MADIREL, ICR…) donnerait une assise
plus forte dans ce domaine pour permettre, l’élaboration de matériaux aux propriétés d’usages recherchées.
Pour le stockage de l’énergie, qu’il soit sous forme électrochimique, ou sous forme d’hydrogène, plusieurs
laboratoires d’AMU (CINaM, ICR, MADIREL, IM2NP, LMA…) sont déjà fortement impliqués dans la conception de
matériaux pour des électrolytes solides ou des électrodes inorganiques, ou hybrides.
Dans le domaine du nucléaire, la problématique des matériaux reste également centrale car les nouvelles
générations de réacteurs nucléaires, aussi bien de fission que de fusion, nécessitent des développements pour
améliorer le comportement mécanique, thermique, physico-chimique des combustibles et des structures de
confinement en situation normale et dégradée, dans des conditions différentes de celles des réacteurs actuels.
B - Fluides
Pour répondre aux développements futurs sur l’énergie, les fluides constituent un thème majeur. En effet
le domaine de l’énergie relève de nombreux phénomènes liés aux écoulements, aux transferts de chaleur et aux
réactions chimiques, sur des échelles extrêmement variées. Les questions soulevées concernent des situations
diverses au niveau des applications selon qu’il s’agisse des énergies renouvelables, de l’énergie nucléaire ou de
l’efficacité énergétique.
Les problèmes d’écoulements à grandes échelles se retrouvent dans le cas de l’éolien. En effet les questions à résoudre concernent l’étude de positionnement entre différentes éoliennes pour minimiser les effets
de l’interaction de sillage. Ils concernent également les machines de grandes dimensions qui font intervenir les
problématiques liées à l’interaction fluide-structure. Ces études se font par le couplage de la modélisation avec
l’expérimentation. Pour les éoliennes flottantes, des essais sont déjà engagés sur la plateforme expérimentale
d’AMU. Ils devraient permettre de réaliser des études originales compte tenu des nombreux défis posés par la
maîtrise des performances des éoliennes flottantes. Les laboratoires de la fédération Fabri de Peiresc (IUSTI,
IRPHE, LMA, M2P2) et le MIO sont très impliqués sur cette problématique avec de forts soutiens des collectivités régionales. La collaboration avec les laboratoires des SHS (LAMES, GREQAM, LIEU, CNELIAS) autour de
questions d'esthétique, de bruit, de réglementation, de financements, etc., devrait se développer.
Dans le domaine des bioénergies, les fluides se situe à deux niveaux. Le niveau des phénomènes élémentaires soulève des questions de microfluidique diphasique. Sur ce point il s’agit de maîtriser les écoulements autour des électrodes, pour optimiser le rendement des réactions enzymatiques. Les phénomènes à ces
échelles restent encore peu connus et des avancées sont attendues avec la mise en commun des compétences
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
233
des mécaniciens des fluides, des thermiciens et celles des microbiologistes (BIP, IUSTI, M2P2). L’autre point
concerne la mise en œuvre de procédés à des échelles où la maîtrise des écoulements polyphasiques s’avère
indispensable pour l’optimisation des réactions thermochimiques et biochimiques. Ces études se doivent
d’être associées aux développements des procédés et du génie chimique et conduire ainsi à des approches
multi-échelles. Il faut envisager des interactions plus soutenues entre la biologie, le génie chimique, la mécanique des fluides et la thermique pour appréhender, modéliser, contrôler les processus biologiques dans les bio
fermenteurs. Pour ces recherches pluridisciplinaires, les laboratoires d’AMU (BIP, M2P2, BBF, IUSTI, IBEB) se
sont engagés dans un projet commun soutenu par A*Midex. Ces travaux donneront lieu à des développements
importants dans les prochaines années.
L’autre grande problématique des fluides concerne les plasmas pour l’application à la fusion par confinement magnétique. Un des grands enjeux concerne la qualité du confinement du plasma dans le cœur de
la machine. Les laboratoires d’AMU (PIIM, M2P2, I2M) ont engagé des programmes de collaborations avec le
CEA (IRFM) sur le développement de modèles capables de prédire le transport turbulent et électromagnétique.
Cela nécessitera un effort important de modélisation dans les années à venir afin d’améliorer les capacités
de prédiction. Les prospectives dans ce domaine concernent l’enrichissement des modèles et l’optimisation
des méthodes numériques. Un projet A*Midex (KFC) a démarré en 2015 sur cette thématique regroupant une
grande partie des acteurs d’AMU dans ce domaine (M2P2, CPT, I2M, PIIM) et des équipes du CEA-IRFM.
La problématique des fluides est présente également dans les recherches sur les réacteurs de fission de
4e génération, compte tenu de la nécessité de développer des technologies liées aux caloporteurs « métaux
liquides » (Na, Pb) ou gaz (He, CO2) et au comportement de fluides particuliers comme le « corium » en cas
d’accidents graves.
La fluidique est omniprésente, qu’il s’agisse d’applications dans l’industrie (énergie ou transformation de
matière) ou de l’habitat. La contribution des laboratoires de la fédération Fabri de Peiresc sera déterminante
dans ces deux grands domaines d’applications.
Dans le cas de l’industrie ou de la production d’énergie nucléaire, les questions sont centrées sur les écoulements polyphasiques couplés aux transferts de chaleur, de masse et de cinétique chimique. Cette branche de
la fluidique nécessite des moyens d’investigation performants aux niveaux de la modélisation et de l’expérimentation. Le développement de modèles aptes à prédire les écoulements polyphasiques est une perspective
importante pour les laboratoires de la fédération Fabri de Peiresc (IUSTI, IRPHE, LMA, M2P2). Ces laboratoires
possèdent des compétences reconnues et le renforcement des moyens dans ce domaine permettrait de jouer
un rôle de tout premier plan au niveau international.
Dans le domaine de l’habitat, les fluides interviennent à l’intérieur et à l’extérieur de l’habitat. Il s’agira de
décrire, à des échelles allant du bâtiment à celle d’un quartier, des écoulements à grande échelle pour le calcul
des échanges (M2P2, IUSTI). Ce programme constitue un pont intéressant avec le PR2I « environnement »
puisque ces écoulements à grandes échelles peuvent servir de support à la modélisation des écoulements de
polluants dans une zone urbaine.
C - Interfaces
Les matériaux et les fluides sont des éléments de base dans la mise en œuvre et l’exploitation de systèmes énergétiques. L’autre domaine de recherche concerne les interfaces. En effet, les échanges de matière
et d’énergie ont lieu à travers des interfaces entre solides, fluides et solide-fluide. Ces interfaces sont aussi le
lieu de réactions chimiques leur conférant ainsi un rôle déterminant dans de nombreux domaines d’applications
comme la combustion, la production d’hydrogène, les transferts de chaleur...
En bioénergie, un des verrous majeurs concerne l’interaction matériaux/microorganismes au niveau de
l’interface. Les phénomènes à ces échelles restent encore peu connus et des avancées sur la compréhension des
mécanismes aux interfaces pourront émerger en mettant en commun les compétences des laboratoires des
fédérations de microbiologie, de chimie et de Fabri de Peiresc (mécanique-énergétique). Plusieurs laboratoires
sont en train de se fédérer pour traiter des problèmes liés aux interfaces (BIP, M2P2, BBF, IUSTI, IBEB).
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
234
Dans les dispositifs photovoltaïques, qui de plus en plus sont réalisés à base de matériaux en couches
minces inorganiques ou organiques, les interfaces jouent un rôle crucial. Elles sont le siège de possibles recombinaisons des charges électriques qui affectent les rendements de conversion. Elles peuvent avoir aussi une
forte influence dans les mécanismes de dégradation des cellules et modules photovoltaïques. Il faut donc maîtriser la composition, la structure, la morphologie, les propriétés électroniques et optiques de ces interfaces
entre matériaux. Il faut aussi pouvoir les sonder, à l’échelle nanométrique, en développant une instrumentation adaptée, plus sensible et plus robuste. Plusieurs équipes des cinq laboratoires d’AMU (IM2NP, CINaM, LP3,
ISM2, ICR) actifs dans le photovoltaïque, effectuent des recherches sur cette thématique prometteuse.
Dans le domaine du stockage de l’énergie, de nombreuses questions se situent également au niveau des
interfaces. Pour le stockage électrochimique, les performances des micro-batteries en termes de puissance,
de rapidité de temps de charge et de tenue aux cycles de recharge passe par la maîtrise des interactions entre
l’électrode et l’électrolyte.
Des verrous au niveau des interfaces interviennent également dans les applications aux piles à combustible à membrane échangeuse de protons dans le but d’améliorer leur durabilité et de réduire leur coût. La mise
au point de membranes polymères moins onéreuses et plus performantes fonctionnant à une température
supérieure à 100°C permettraient à la fois de réduire les problèmes d’empoisonnement du catalyseur et les
surtensions électrochimiques dues à la fois à la résistance de la membrane et aux cinétiques d’électrodes. Dans
ce cadre, la formation de matériaux hybrides et la réticulation du polymère par recuit (MADIREL) représentent
des axes de recherche particulièrement prometteurs. L’autre problématique sur les interfaces se situe au niveau
du stockage de l’hydrogène. Parmi les nombreuses approches dans ce domaine, on peut citer les études sur le
stockage par adsorption dans des matériaux mésoporeux de type MOF (metal organic frameworks).
Dans le domaine de l’efficacité énergétique, la maîtrise des échanges de matière, de chaleur et de réactions chimiques au niveau des interfaces sont des éléments clés pour le développement de composants ou de
procédés que l’on trouve dans les systèmes énergétiques (IRPHE, LMA, M2P2, IUSTI).
Dans le domaine de la fission nucléaire, les interfaces sont aussi une problématique importante : on peut
citer la caractérisation/simulation des propriétés mécaniques de l’interface (contact, endommagement) avec
l’interaction combustible-gaine qui est un domaine d’étude stratégique, traité par le LMA ou encore des propriétés physico-chimiques de l’interface (transport/migration de matière vers l’interface, formation de composés) sur lesquelles travaille l’IM2NP.
Enfin dans le domaine de la fusion thermonucléaire de nombreuses questions scientifiques relèvent
d’études sur les interfaces et concernent plus particulièrement les interactions plasma-paroi. Une des forces
d’AMU est d’avoir réussi à mobiliser de nombreux laboratoires de la fédération de recherche sur la fusion par
confinement magnétique sur les phénomènes aux interfaces rencontrés dans les tokamaks.
Ces compétences qui sont en développement dans le cadre de projets A*Midex (PIIM, IUSTI, M2P2, CPPM,
CPT) donneront lieu à des prolongements dans d’autres domaines de l’énergie en particulier ceux des énergies
renouvelables où les questions d’interfaces constituent aussi des verrous scientifiques importants.
L’interaction des équipes de matériaux, de bioénergie, de chimie avec les équipes de mécaniciens des
fluides et les expériences acquises en biomécanique sont un point d’ancrage intéressant qui conduira au développement de nouvelles compétences dans les domaines des transferts aux interfaces. Ces recherches feront
appel à des compétences en nanosciences qui impliqueront d’autres laboratoires d’AMU (CINaM, IM2NP, ICR…).
D - Analyses et gestions systémiques
Pour aller au-delà des recherches menées sur les phénomènes, le développement d’une approche système
capable d’étudier l’ensemble de la chaîne énergétique devient une nécessité. Comme cela a été souligné dans le
défi 2 de la Stratégie Nationale de Recherche (SNR) du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
« Une énergie sûre propre et efficace », sur les quatre orientations de recherche, deux relèvent de l’étude des
systèmes énergétiques. Il s’agit de la gestion dynamique des systèmes énergétiques et de la gouvernance multi-échelles des nouveaux systèmes énergétiques. Ces domaines sont encore peu développés et l’opportunité
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
235
créée par la SNR pourrait renforcer les compétences d’AMU en énergie et environnement. En effet, AMU a toutes
les compétences pour développer des recherches dans ce domaine (I2M, LSIS, M2P2, IUSTI, GREQAM).
D’une façon générale l’évaluation d’une filière énergétique et son développement est essentiellement liée
à son intégration dans un environnement constitué d’un ensemble d’éléments qui ne répondent pas à la même
physique ni au même champ disciplinaire. L’analyse systémique permettrait de prédire à partir de la connaissance des fonctionnements unitaires les filières optimales en termes d’utilisation. Il s’agit donc de construire
un outil qui aille au-delà des outils classiques, comme par exemple les analyses de cycle de vie, puisqu’il s’agira,
aussi d’intégrer un caractère prédictif et de recherche d’optimum à ces outils.
Actuellement trois laboratoires d’AMU mènent des activités dans le domaine de l’analyse des systèmes
énergétiques (LSIS, M2P2, IUSTI). Il s’agit de systèmes utilisant des énergies renouvelables (éoliennes, panneaux solaires, pile à combustible, biomasse, etc.) pouvant être exploitées simultanément pour répondre aux
besoins énergétiques (électrique et/ou thermique). Cette démarche systémique devrait se renforcer en agrégeant des laboratoires spécialisés dans les composants unitaires (M2P2, IUSTI) avec des laboratoires spécialisés
en automatique, informatique (LSIS, I2M) et en économie (GREQAM), pour la résolution et l’optimisation de
problèmes non linéaires multi-variés.
Un exemple d’intégration et de développement dans le domaine des « smart grids » pourrait se faire sur
le couplage du photovoltaïque avec le stockage afin de s’affranchir de l’intermittence de la source d’énergie
solaire. Ce couplage pourra, soit utiliser des systèmes hybrides avec les meilleures technologies photovoltaïques
et de stockage, soit intégrer des travaux de recherche développant un ou plusieurs matériaux susceptibles à la
fois de convertir les photons en électrons. Une action coordonnée entre les laboratoires (MADIREL, ICR, LSIS…)
devrait permettre des avancées significatives dans le domaine des systèmes PV/Stockage. Il y également lieu
de noter que la région PACA est partie prenante dans l’appel à projets national relatif au déploiement à grande
échelle des réseaux électriques intelligents.
Pour conclure, les problématiques posées au niveau de l’analyse et la gestion des systèmes énergétiques
nécessitent des compétences multidisciplinaires présentes au sein d’AMU. Des collaborations intersectorielles seront nécessaires pour le développement de ces outils. Ils bénéficieront aussi aux activités du PR2I
« Environnement » pour la gestion de la matière.
E - Énergie et Sciences Humaines et Sociales
AMU est particulièrement bien positionnée pour développer des travaux de recherche sur les liens
entre l’énergie, les territoires et l'emploi ainsi que sur les conditions sociales, historiques, juridiques et
économiques de production et de consommation de l'énergie.
E.1 - L’énergie dans les dynamiques industrielles et territoriales :
Toute installation de production ou de transport d’énergie prend place dans un espace géographique
et produit de multiples effets à l’échelle locale, entrant en conflit avec d’autres usages possibles et contribuant à la pression foncière. L’occupation de nouveaux espaces pour produire de l'énergie est susceptible
d’engendrer des problèmes économiques et politiques, des conflits environnementaux, et relève d’une
problématique d’aménagement du territoire.
La production d'énergie soulève des questions d’organisation productive, dans une dynamique de
proximité. Les industries de transformation nécessitant beaucoup d’énergie cherchent souvent à profiter
d’économies d’agglomération pour limiter les coûts d’approvisionnement. On observe, lors de nouvelles
implantations d’entreprises, des recompositions sectorielles et des stratégies d’entreprises pour valoriser
les nouvelles composantes du mix énergétique. La géographie et l'économie des compétences du secteur
de l’énergie, ses infrastructures et facteurs d’attractivité (thèses, brevets, plateaux techniques) constituent un domaine renouvelé de l'étude de l’innovation.
La transition énergétique revêt deux enjeux majeurs en termes d'emploi. Le secteur sera l'un des
principaux vecteurs de développement économique dans les années à venir, avec une faible menace d’importations massives et devrait fortement recruter. Cependant, un second enjeu réside dans la capacité de
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
236
ces nouvelles activités à absorber les salariés des secteurs en déclin. De façon plus transversale, se pose
la question de l’émergence de nouveaux métiers, des façons de les repérer et de les organiser, et celle du
renouvellement de l’offre de formation tant initiale que continue.
L’implication coordonnée des 5 unités de recherche LAMES, LEST, GREQAM, TELEMME, LIEU sera
favorisée pour traiter ces dossiers.
E.2 - La régulation sociale et politique des choix énergétiques :
Un second groupe d’interrogations porte sur la régulation des équilibres entre voies de production et
de consommation énergétique, tenant compte de différents facteurs (prix, rendement, idéologie…). C’est
là qu’il faut interroger les ressorts des conduites des acteurs, ce qui les oriente et ce qui les encadre sous
forme de règles de gouvernance.
Les usagers, qu'ils soient particuliers, entreprises, collectivités locales, etc. sont devenus des acteurs
à part entière de la production énergétique et des économies d’énergie. Les consommateurs représentent,
à travers des lobbies et des groupes militants, un potentiel de levier d’action et contribuent à la diversification de l’offre. Se pose alors la question de leur réaction à la multiplication des sources de production,
au choix d’un habitat passif, à l’acquisition de véhicules propres et, au delà, de leur participation au développement de nouvelles sources ou modes de consommation de l'énergie. Il importe donc d’analyser les
valeurs et les représentations qui conditionnent ces nouveaux usages, en questionnant les pratiques et
motivations des consommateurs. L’éducation et la formation demeurent centrales pour que les consommateurs puissent s’approprier pleinement leurs nouveaux statuts d’acteurs (LAMES, GREQAM, LPS).
Le domaine de l'énergie, en raison de la fluctuation des prix – le plus souvent vers le haut – et de
l'inefficacité des équipements, que ce soit le bâti ou l'automobile, peut être une source particulièrement
importante de précarité et d'inégalités. Qu'il s'agisse de populations très pauvres logées dans des « passoires thermiques » ou de classes moyennes chassées des centres urbains par les prix de l'immobilier et
obligées d'assumer des frais élevés de transport et de chauffage de leur pavillon, la vie d'une grande partie
de nos concitoyens est touchée par des problèmes liés à l'énergie. Une meilleure compréhension de ces
impacts, et des moyens de les réduire ou les compenser est nécessaire et une collaboration intersectorielle
avec les sciences et techniques sera indispensable pour développer des solutions réellement adaptées aux
problèmes de ces populations. L’implication coordonnée des laboratoires LAMES et CNELIAS sera favorisée pour traiter ces dossiers.
La gouvernance des énergies est une dimension essentielle de la question. Il faut mieux comprendre
les cadres d’action et les pratiques des différents acteurs concernés par l’action publique (collectivités
locales, gouvernement national, institutions internationales mais aussi acteurs de la société civile et
entreprises). Ce sont eux qui définissent, décident et implémentent les politiques publiques concernant
les énergies nouvelles et leurs articulations avec les énergies plus traditionnelles. Les énergies nouvelles
exigent des réglementations, des cadres d’orientation et de contrôle tout en générant des processus de
débat public, de concertation et d’information qu’il est essentiel d’analyser pour mesurer le poids de cette
démocratie technique en développement. Les 3 laboratoires LAMES, LIEU, IDEMEC seront impliqués dans
le traitement de ces dossiers.
Sur toutes ces questions, les liens avec les recherches conduites à AMU en sciences et techniques
sont évidents : sur les perspectives de développement d’innovations en matière de PV, d’éolien, de biomasse, de stockage via des recherches sur les expérimentations autour des smart grids, sur l’hydrogène,
ou l’efficacité énergétique dans le bâtiment… Dans tous les cas, il est important d'initier la collaboration
le plus en amont possible. Le développement de grands projets de « démonstration », portés par le programme Horizon 2020, pourra être une bonne occasion de le faire.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
237
5.4 - Liens avec l’environnement
Comme nous l’avons vu précédemment dans certains domaines de l’énergie, des interactions
interdisciplinaires existent depuis de nombreuses années, et d’autres sont plus récentes. Les collaborations intersectorielles ont récemment émergé dans les domaines de la fusion thermonucléaire et des
bioénergies.
La problématique environnementale interfère fortement avec la production des bioénergies. Ainsi,
les déchets, problématique environnementale majeure, constitue l’une des premières sources de production d’énergie non conventionnelle. L’utilisation de matière organique issue des déchets est une voie
d’avenir dans un contexte de développement durable. Elle constitue une filière stratégique permettant de
prendre en compte l’aspect santé/environnement qui est un levier indispensable d’un point de vue sociétal
et technologique. Un autre aspect réside dans la remédiation du CO2. Ainsi le couplage de l’utilisation du
CO2 industriel comme source de carbone pour des microorganismes, en parallèle des grands projets d’enfouissement du CO2, représente une voie d’avenir. En fonction des systèmes étudiés, les connaissances
sont diverses. Ainsi, si le couplage avec les organismes photosynthétiques ou encore le développement de
processus de réduction bio-inspiré apparaissent comme les plus évidents, une stratégie d’avenir pourrait
reposer sur le développement de la biologie synthétique pour faire face à ce défi.
Un des objets commun avec le PR2I « environnement » est celui de l’habitat qui a été évoqué précédemment. Même si ce secteur fait l’objet de nombreux développements, AMU est particulièrement bien
placée pour traiter de l’habitat méditerranéen car il réunirait de très nombreuses de disciplines (architecture, matériaux, fluides, déchets, santé, comportement, territoire…) sur des questions qui demeurent
ouvertes en collaboration avec le PR2I « environnement ».
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
238
5.5 - Liens avec la formation
Plusieurs formations concernent l’énergie et servent de socle pour les domaines de l’énergie développés à AMU. Ces formations sont pour l’ensemble disciplinaires au niveau Master et Ecoles Doctorales.
Les sujets relatifs à l’énergie sont importants toutes disciplines confondues. Il y a plusieurs thèses relatives à l’énergie qui sont en cours. Un recensement précis de toutes les thèses au niveau des 12 écoles
doctorales a été entrepris par le PR2I « Énergies ».
Dans le domaine de l’énergie, certains masters sont cohabilités par AMU et l’INSTN (Institut
National des Sciences et Techniques Nucléaires), c’est le cas pour les masters « Génie des procédés »,
« Instrumentation », « Sciences de la Fusion », « Droit et gouvernance des énergies ». Il existe par ailleurs
un lien étroit entre AMU et le CEA de Cadarache puisque deux écoles doctorales d’AMU, l’ED352 et l’ED 353
ont un partenariat privilégié avec des équipes du CEA Cadarache pour la mise en place de thèses, et plus
récemment la création d’un comité de sélection pour le co-financement de contrats de thèse.
Proposition de création d’une « École de l’énergie »
Le panorama des dispositifs de formation initiale actuellement répertoriés fera l’objet d’un portail
spécifique rendant lisible l’offre de formation. Les efforts seront entrepris pour identifier les chaînons
manquants et compléter cette offre de formation initiale dans le cursus universitaire et dans celui des
écoles d’ingénieurs. Par ailleurs, pour répondre à la demande du milieu industriel, il s’agira de développer au sein du service universitaire, une structure de formation associant les sciences et techniques aux
sciences humaines et sociales. Cette formation pourrait également s’adresser aux techniciens et aussi aux
ingénieurs pour une remise à niveau ou une réorientation sur les problématiques de l’énergie.
Ce réseau de formations initiales et continues d'Aix-Marseille Université développera des partenariats avec les universités du bassin méditerranéen pour faciliter la mobilité enseignante et étudiante
autour de la thématique de la transition et du mix énergétique. Cette démarche s’inscrira dans l’espace
euro-méditerranéen de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Un projet de master international sur l’approche pluridisciplinaire sur l’énergie serait bénéfique à
plusieurs niveaux. En effet une telle formation donnerait une dimension importante à l’interdisciplinarité,
aux relations internationales dans ce domaine, en particulier au niveau du pourtour méditerranéen et
renforcerait les formations disciplinaires existantes.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
239
5.6 - Conclusion
La société de demain sera porteuse d’un nouveau modèle énergétique durable et diversifié. L’enjeu
sera de contribuer à la réalisation de ce nouveau modèle par des approches intégrées, scientifiques, techniques et sociétales.
Par ailleurs la complexité du domaine rend la recherche actuelle très fragmentée. Il est par conséquent difficile de réunir dans un même lieu des compétences permettant de faire le lien entre les recherches
amont et les applications. La mise en œuvre d’une école de l’énergie permettra de créer les conditions
favorables à des rencontres de communautés scientifiques de disciplines et de secteurs différents pour
initier des projets et des activités de recherche sur l’énergie en partenariat avec d’autres acteurs sur les
questions environnementales.
Enfin le développement de la cité des énergies sur le site de Cadarache est un atout majeur non seulement pour un passage à d’autres niveaux de TRL mais également pour de nouveaux questionnements
intégratifs sur l’énergie.
5.7 - Analyse SWOT
•
•
•
•
•
Forces
Fort potentiel de recherche interdisciplinaire
sur l’énergie à AMU
Implication de nombreux chercheurs dans
des programmes nationaux et internationaux
Environnement régional très favorable au
développement de l’énergie : présence de
nombreux acteurs incontournables (EDF,
ENGIE, ADEME…)
Liens étroits avec le CEA et ITER à Cadarache
Fort soutien d’A*Midex
Opportunités
• Formation et recherche interdisciplinaires
uniques dans le domaine de l’énergie
• Création d’une « 
Ecole de l’Energie 
»
interdisciplinaire
• Collaborations internationales et ouverture
vers la Méditerranée
Faiblesses
• Interactions entre les équipes des différents
laboratoires sont encore à renforcer
Menaces
• Compétition avec d’autres établissements
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
240
Synthèse
Le potentiel de recherche du site d’Aix-Marseille, composé d’une centaine d’unités de recherche,
structuré par une vingtaine de champs disciplinaires et animé par les pôles de recherche intersectoriels
et interdisciplinaires, permet aujourd’hui à Aix-Marseille Université et ses partenaires d’être un acteur
régional, national et international incontournable. Aix-Marseille Université est aujourd’hui une université
de recherche intensive lui permettant d’être un opérateur de recherche et un acteur de tout premier plan.
La structuration de la recherche mise en place ces quatre dernières années : unités de recherche/
écoles doctorales, champs disciplinaires et PR2I donne de la lisibilité à son potentiel recherche.
Les enjeux futurs sont multiples :
• Accompagner les champs disciplinaires pour inciter une dynamique d’animation, de réflexion et
conforter les disciplines au travers des unités de recherche en diminuant les faiblesses et rendre
ainsi le plus lisible possible la recherche qui y est développée
• Permettre aux PR2I de faire émerger sur notre site des thèmes de recherche majeurs à vocation
interdisciplinaire : 4 exemples illustrent ce qui a été amorcé autour des thèmes de l’imagerie,
la recherche & éducation, l’information-données-communication, et la Méditerranée. Suite au
travail des PR2I, de nombreux projets ont émergé, mais également des réflexions stratégiques
de premier plan, articulées autour de thématiques telles que l’expérimentation animale qui
propose sur le site une palette importante d’études (drosophile, murin, primate…), la recherche
interdisciplinaire entre sciences exactes et Sciences Humaines et Sociales (SHS) qui nécessite une
meilleure intégration en amont des SHS dans les projets de recherche en sciences et technologies…
• Valoriser et innover pour participer au monde socio-économique : l’écosystème local de valorisation
étant désormais relativement cohérent, de nombreuses actions doivent être développées :
entreprendre, créer des start-ups, amplifier les partenariats et contrats cadre avec des industriels…
• Être un leader académique européen : le site d’Aix-Marseille est déjà lisible à l’échelle européenne,
tout particulièrement pour les programmes de l’ERC, en sciences de la vie et santé pour le FP7,
mais de nombreux progrès peuvent être encore réalisés, notamment en qualité de coordinateurs
de grands projets européens, de nœuds de réseaux européens, de mobilité européenne…
La qualité du potentiel recherche du site doit nous permettre d’atteindre ces objectifs à moyen
terme, mais avec une attention toute particulière sur le sujet des plateformes scientifiques et technologiques doit être apportée. De manière unanime, les cinq PR2I, dans leur analyse SWOT, ont ciblé ce
sujet comme stratégique pour continuer à être un compétiteur en recherche de niveau international. Les
plateformes technologiques et scientifiques sont des outils clés, non seulement pour pouvoir mener des
projets de recherche académiques dans les meilleures conditions, mais également pour développer des
partenariats stratégiques à l’échelle européenne et des collaborations avec l’industrie.
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
241
Ce document général rédigé pour le
COS est complété par les productions
des champs disciplinaires.
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
242
Lexique des acronymes
Glossary of Acronyms
A
AAC : Appel à candidature
AAP : Appel à projet
ADEF* : Apprentissages, didactiques,
évaluation, formation (EA 4671)
ADES* : Anthropologie bio-culturelle,
droit, éthique & santé (UMR 7268)
ADEME : Agence de l'environnement et
de la maîtrise de l'énergie
ADUM : Accès Doctorat Unique et
Mutualisé
AERES : Agence d’évaluation de la
recherche et de l’enseignement
supérieur
AFAQ : Association Française pour
l'amélioration et le management de
la qualité
AFD : Agence française pour le
développement
AFMB* : Architecture et fonction
des macromolécules biologiques
(UMR 7257)
AGU : American Geophysical Union
(Société savante)
A&HCI : Arts & Humanities Citation
Index(WoS Core Collection)
A*Midex : Aix-Marseille initiative
d’excellence
AMBFT : Asymmetric Multiple BondForming Transformations
AMSE : Aix-Marseille School of Economics
AMU : Aix-Marseille Université
ANR : Agence Nationale de la Recherche
ANRS : Agence nationale de recherches
sur le sida et les hépatites virales
ANTARES : Submarine neutrinotelecope project
APEC : Agence Pour l’Emploi des Cadres
APEX : Appel à Projets Expérimental
AP-HM : Assistance Publique – Hôpitaux
de Marseille
ARS PACA : Agence Régionale de Santé
Paca
ARWU : Academic Ranking of World
Universities (Shanghai Ranking)
ASEAN : Association des nations de
l'Asie du Sud-Est
ASSET : Association of Southern
Economic Theorists
ASTER : Advanced Spaceborne Thermal
Emission and Reflection Radiometer
ASTRAM* : Arts, sciences et
technologies pour la recherche
audiovisuelle et multimédia
(EA 4673)
ASUR : Applications of Ultrafast Sources
ATLAS : It is a particle physics
experiment at the Large Hadron
Collider at CERN
ATRI : Ateliers Thématiques de
Recherche Interdisciplinaires
AVB platform : Platform for Biodiversity
Analysis and Valorization
AVIESAN : Alliance pour les Sciences de
la Vie et de la Santé
CERGAM* : Centre d’Études et de
Recherche en Gestion d'Aix-Marseille
BBF* : Biodiversité et Biotechnologie
(EA 4225)
Fongiques (UMR_A 1163 )
CERHIIP* : Centre d’Études et de
BBSG : Master Bioinformatique,
Recherches d'Histoire des Idées et
Biochimie Structurale & Génomique
des Institutions Politiques (EA 2186)
BIATSS : personnels Bibliothèque,
CERIMED : Centre Européen de
Ingénieurs, Administratifs,
Recherche en Imagerie Médicale
Techniciens, Social, Santé des
CERN : European Centre for Nuclear
Universités
Research
BIO-AFM-LAB* : Bio Atomic Force
CHRT : Hospitalo-translational research
Microscopy Laboratory (UMR_S 1006)
contract
BIP* : Bioénergétique et Ingénierie des
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
Protéines (UMR 7281)
CIELAM* : Centre Interdisciplinaire
BLRI : Brain and Language Research
d’Études des Littératures d'AixInstitute
Marseille (EA 4235)
BNF : Bibliothèque nationale de France CIFRE : Conventions Industrielles de
BMP : Bassin minier de Provence
Formation par la REcherche
BVME* : Biologie Végétale et
CIML* : Centre d'Immunologie de
Microbiologie Environnementales
Marseille-Luminy (UM 2 UMR_S 1104
(UMR 7265)
UMR 7280)
CINaM* : Centre Interdisciplinaire de
Nanoscience de Marseille (UMR 7325)
C
CIPE : Centre d'innovation pédagogique
CA : Chiffre d’Affaires
et d'évaluation d'AMU
CAER* : Centre Aixois d’Études
CIPHE* : Centre d'Immunophénomique
Romanes (EA 854)
(UMS 3367 US 012)
CALYM : Consortium pour l'accélération CIRAD : Centre de coopération
de l'innovation dans la recherche sur
internationale en recherche
le lymphome
agronomique pour le développement
CBMN : institut de Chimie et Biologie
CIRENE : Centre pour l'Innovation et la
des Membranes et des Nano-objets
Recherche en l'ENvironnement et
(Bordeaux)
Écotechnologies
CBS : Centre de Biotechnologie de Sfax
CIRM* : Centre International de
CCDP : Cognition et Comportement du
Rencontres Mathématiques
Primate
(UMS 822)
CCDSP : Chiral Chromatography and
CLEO* : Centre pour L'édition
Dynamic Stereochemistry Platform
Électronique Ouverte (UMS 3287)
CCSD : Centre pour la Communication
CMI : Centre de Marseille pour
Scientifique Directe - UMS3668
l’Intégration en Méditerranée
(Lyon)
CMP : Centre of Microelectronics of
CCJ* : Centre Camille Jullian-Archéologie
Provence
Méditerranéenne et Africaine
CNELIAS* : Centre Norbert ELIAS
(UMR 7299)
(UMR 8562)
CDD : Contrat à Durée Déterminée
CNES : Centre National des Études
CDE : Centre pour le Développement de
Spatiales
l’Entreprise
CNRS : Centre National de la Recherche
CDE* : Centre de Droit Économique
Scientifique
(EA 4224)
CNU : Conseil National des Universités
CDS* : Centre de Droit Social (EA 901)
COPIL : Comité de pilotage
CEA : Commissariat à l’Énergie
COS : Comité d’Orientation Scientifique
Atomique et aux énergies
COSYS-Med : Contaminants et
alternatives
Écosystèmes Marins Sud
CEFF* : Centre d’Études Fiscales et
Méditerranéens
Financières (EA 891)
CP2M : Centre Pluridisciplinaire de
CEPERC* : Centre d’Épistémologie
Microscopie de Marseille
et d'Ergologie Comparatives
CPCI-SSH : Conference Proceedings
(UMR 7304)
Citation Index: Science and Social
CEREGE* : Centre Européen de
Science and Humanities(WoS Core
Recherche et d’Enseignement des
Collection)
Géosciences de l’Environnement
CPER : Contrat Projets État Région
(UM 34 UMR 7330 UMR_D 161)
CPPM* : Centre de Physique des
CEREQ : Centre d’Étude et de Recherche
Particules de Marseille (UMR 7346)
sur les Qualifications
CPT* : Centre de Physique Théorique
(UMR 7332)
B
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
243
CRA* : Centre de Recherches
Administratives (EA 893)
CRBSP : Comité Régional en Biologie et
Santé Publique
CRCM* : Centre de Recherche en
cancérologie de Marseille (UM 105
UMR_S 1068 UMR 7258)
CREDO* : Centre de recherche et
de documentation sur l'Océanie
(UMR 7308)
CREER : Couple Femme Reproduction
Enfant : Environnement & Risque
CRET-LOG* : Centre de Recherche sur le
Transport et la Logistique (EA 881)
CREx : Centre de Ressources pour les
Expérimentations
CRISIS** : Cultures, Représentations,
Identités, Santé et Interactions
Sociales (FED 4237)
CRMBM* : Centre de Résonance
Magnétique Biologique et Médicale
(UMR 7339)
CRN2M* : Centre de Recherche en
Neurobiologie-Neurophysiologie de
Marseille (UMR 7286)
CRO2* : Centre de Recherche en
Oncologie biologique et Oncopharmacologie (UMR_S 911)
CRVM : Centre de Réalité Virtuelle de la
Méditerranée
CSUR : Collection de Souches de l'Unité
des Rickettsies"
CVD : Centre de Documentation Virtuelle
E
EA : Équipe d’Accueil
EADS : European Aeronautic Defence
and Space company
ECHANGES* : Équipe sur les cultures et
humanités anciennes et nouvelles
germaniques et slaves (EA 4236)
ECCOREV** : ÉCosystèmes
COntinentaux et Risques
EnVironnementaux (FR 3098)
ECM : École Centrale de Marseille
ED : École Doctorale
EDD : Éducation au développement
durable
EDF : Électricité de France
EGU : European Geosciences Union
(Société savante)
EIPL* : Enzymologie Interfaciale
et Physiologie de la Lipolyse
(UMR 7282)
EEG : Électroencéphalographie
EFS : Établissement Français du Sang
EHESS : École des Hautes Études en
Sciences Sociales
EJCAM : École de Journalisme et de
Communication d’Aix-Marseille
(AMU)
ENSAM : École Nationale des Arts et
Métiers
EquipEx : Équipement d’Excellence
EPV* : Émergence des Pathologies
Virales (UMR_D 190)
EPST : Etablissement public à caractère
scientifique et technologique
ERC : European Research Council
D
(Conseil Européen de la Recherche)
DAS : Domaines d’Activités Stratégiques ERIC : European Research Infrastructure
(de la région Paca)
Consortium
DGA : Direction Générale de l’Armement ESA : European Space Agency
DGOS : Direction Générale de l'Offre de
ESI : Essential Science Indicators
Soins – Ministère de la santé
(Thomson Reuters)
DHU : Département HospitaloESR : Enseignement Supérieur et
Universitaire
Recherche
DICE* : Droits International, Comparé et ESPACE* : Études des structures,
Européen (UMR 7318)
des processus d'adaptation et
DILOH :Digital Library for Open
des changements de l'espace
Humanities
(UMR 7300)
DIMAR : Diversité, évolution et écologie ESPE : Écoles supérieures du professorat
fonctionnelle marine (ancienne unité
et de l'éducation (AMU)
Aix-Marseille II)
EtNA : Energy through NanoAntena
DIRECCTE : Direction régionale des
EUA : European University Association
entreprises, de la concurrence, de
Eurias : European Institutes for
la consommation, du travail et de
Advanced Study
l'emploi
EVA : Archive européenne des virus
DPS : Droits, Pouvoirs et sociétés
(FR 3076)
DRASSM : Département des recherches
F
archéologiques subaquatiques et
FCVN : Federation of CardioVascular
sous-marines
disorders and Nutrition
DRI : Direction des relations
FDSP : Faculté de Droit et de Science
internationales
Politique (AMU)
DRIIHM : Device for Interdisciplinary
Fed3C** : Fédération « Comportement,
Research on Human-Environment
Cerveau & Cognition » (FR3512)
Interactions
FEDER : Fonds Européens de
DRV : Direction de la Recherche et la
développement régional
Valorisation d’AMU
FEG : Faculté d’Économie et de Gestion
DS-ACI* : Dysoxie, suractivité:
(AMU)
aspects cellulaires et intégratifs
FEMISE : Forum Euroméditerranéen des
thérapeutiques (UMR_MD 2)
Instituts de Sciences Économiques
FRFCM : Fédération de Recherche
en Sciences de la Fusion par
Confinement Magnétique
FRIIAM** : Fédération de Recherche en
Informatique et Interactions d’AixMarseille (FR 3513)
FRISBI : French Infrastructure for
Integrated Structural Biology
FRUMAM** : Fédération de Recherche
des Unités de Mathématiques de
Marseille (FR 2291)
FSB : Faculté des sciences de Bizerte
FUI : Fonds uniques interministériels
G
GDF : Gaz de France
GDR : Groupement de Recherche
GDRI : Groupement de Recherche
International
GE : Grande Entreprise
Gènes HLA-DR* : Autoanticorps et
Microchimérisme dans la Polyarthrite
Rhumatoïde et la Sclérodermie
(UMR_S 1097)
GIEC : Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution
du climat
GIMP* : Génétique et Immunologie des
Maladies Parasitaires (UMR_S 906)
GIRAFE : Groupement International
de Recherche en Afrique sur
l'Émergence
GIS : Groupements d'intérêt scientifique
GMGF* : Génétique Médicale et
Génomique Fonctionnelle
(UMR_S 910)
GREDIAUC* : Groupe de Recherches et
d’Études en Droit de l’Immobilier, de
l’Aménagement, de l’Urbanisme et
de la Construction (EA 3786)
GREQAM* : Groupement de Recherche
en Économie Quantitative d'AixMarseille (UMR 7316)
GWA : Genome-wide association study
H
H2C2 : Homme, Humanités, Corpus et
Comportements - scientific platform
HCERES : Haut Conseil de l’Évaluation de
la Recherche et de l’Enseignement
Supérieur
HCV : Virus de l'hépatite C (ou VHC)
HDR : Habilitation à Diriger les
Recherches
HEEACT : Higher Education Evaluation
and Accreditation Council of Taiwan
HIT : House of Innovation and
Technology
Huma-Num* : Huma-Num (UMS 3598)
I
I2M* : Institut de Mathématiques de
Marseille (UMR 7373)
IAA : Autorité des antiquités d'Israël
IAE : Institut d’Administration des
Entreprises (AMU)
IBDM* : Institut de Biologie du
Développement de Marseille
(UMR 7288)
IBEB : Institut de Biologie
Environnementale et
Biotechnologique
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
244
IBiSA : Infrastructure en Biologie Santé
et Agronomie
ICOS : International Carbon Observatory
System
ICR* : Institut de Chimie Radicalaire
(UMR 7273)
ICSI : Institut de Chimie des Surfaces et
Interfaces de Mulhouse
IDEFI : Initiatives d'excellence en
formations innovantes
IDEMEC* : Institut d'Ethnologie
Méditerranéenne, Européenne et
Comparative (UMR 7307)
IDEX : Initiatives d’Excellence
(Investissement d’avenir)
IEED : Institut d'excellence en matière
d'énergies décarbonées
IEA : Institut d’Études Avancées
IEP : Institut d’Études Politiques
IFPEN : Institut Français du Pétrole Énergies Nouvelles
IFPO : Institut Français du Proche Orient
IFREMER : Institut Français de
Recherche pour l'Exploitation de la
Mer
IFSTTAR : Institut Français des Sciences
et Technologies des Transports, de
l’Aménagement et des Réseaux
IGS* : Information Génomique &
Structurale (UMR 7256)
IHP* : Institut d'Histoire de la
Philosophie (EA 3276)
IHU : Institut Hospitalo-Universitaire
IM2NP* : Institut Matériaux
Microélectronique Nanosciences de
Provence (UMR 7334)
IMAf* : Institut des Mondes Africains
(UMR 8171)
IMBE* : Institut Méditerranéen de
Biodiversité et d'Écologie marine et
continentale (UMR 7263)
IMEP : Institut Méditerranéen d'Écologie
et de Paléoécologie
IMéRA : Institut d'études avancées
Exploratoire Méditerranéen de
l’Interdisciplinarité
IMM** : Institut de Microbiologie de la
Méditerranée (FR 3479)
IMMF : Ingénierie moléculaire et
matériaux fonctionnels (département
du CINaM)
IMPGT : Institut de Management Public
et Gouvernance Territoriale (AMU)
IMVT : Institut Méditerranée de la Ville
et des Territoires
INAT : Institut national Agronomique de
Tunisie
INC : Institut National de Chimie
(institut de recherche du CNRS)
INCa : Institut National du Cancer
INERIS : Institut National de
l’Environnement Industriel et des
Risques
INMED* : Institut de Neurobiologie de la
Méditerranée (UMR_S 901)
INPES : Institut National de Prévention
et d’Éducation pour la Santé
INRA : Institut National de la Recherche
Agronomique
INRAP : Institut National de Recherches
Archéologiques Préventives
INRETS : Institut National de Recherche
sur les Transports et leur Sécurité
(transformé en IFSTTAR)
INRIA : Institut National de Recherche
en Informatique et en Automatique
INS* : Institut de Neurosciences des
Systèmes (UMR_S 1106)
INSA : Institut National des Sciences
Appliquées
INSAT : Institut National supérieur
des Sciences Appliquées et de
Technologie
INSB : Institut National des Sciences
Biologiques (CNRS)
Inserm : Institut national de la santé et
de la recherche médicale
INSHS : Institut des Sciences Humaines
et Sociales (CNRS)
INSTN : Institut National des Sciences et
Techniques Nucléaires
Institut Fresnel* : (UMR 7249)
INT* : Institut des Neurosciences de la
Timone (UMR 7289)
IPBES : Intergovernmental Platform on
Biodiversity and Ecosystem Services
IPC : Institut Paoli-Calmettes
IPCC : Intergovernmental Panel on
Climate Change
IPS : Cellules pluripotentes induites
IP-TPT* : Infections Parasitaires :
Transmission, Physiopathologie et
Thérapeutiques (UMR_MD 3)
IRAA* : Institut de Recherches sur
l'Architecture Antique (USR 3155)
IrAsia* : Institut de Recherches
Asiatiques (UMR 7306)
IRBA : Institut de Recherche Biomédicale
des Armées
IRD : Institut de Recherches pour le
Développement
IREMAM* : Institut de Recherches et
d'Études sur le Monde Arabe et
Musulman (UMR 7310)
IRESP : Institut de Recherche en Santé
Publique
IRM : Imagerie par résonance
magnétique
IRMC : Institut de Recherche du
Maghreb Contemporain
IRPHE* : Institut de Recherche sur
les Phénomènes Hors Equilibre
(UMR 7342)
IRT : Institut Régional du Travail (AMU)
IRSIC* : Institut de Recherche en
Sciences de l'Information et de
la Communication Aix-Marseille
(EA 4262)
IRSN : Institut de Radioprotection et de
Sûreté Nucléaire
IRSTEA : Institut National de Recherche
en Sciences et Technologie pour
l’Environnement et l’Agriculture
ISM* : Institut des Sciences du
Mouvement (UMR 7287)
ISM2* : Institut des Sciences
Moléculaires de Marseille (UMR 7313)
ITA : Ingénieurs, techniciens et
personnels administratifs du CNRS
ITER : International Thermonuclear
Experimental Reactor
ITMO : Institut Thématique MultiOrganismes
IUF : Institut Universitaire de France
IUSTI* : Institut Universitaire des
Systèmes Thermiques Industriels
(UMR 7343)
IUT : Institut Universitaire de
Technologie
J
JCR : Journal Citation Report
L
LA3M* : Laboratoire d'Archéologie
Médiévale et Moderne en
Méditerranée (UMR 7298)
LABEX : Laboratory of Excellence
Labex AMSE : Aix-Marseille School of
Economics
Labex BLRI : Brain and Language
Research Institute
Labex ICoME2 : Interdisciplinary Center
on Multiscale Materials for Energy
and Environment
LABEXMED : Laboratoire d’excellence
sur les études méditerranéennes
Labex MEC : Mécanique et Complexité
Labex OCEVU : origines, constituants et
l'évolution de l'Univers
LABTOP : Laboratoire commun de
traitement optique des surfaces
LAI* : Adhésion et Inflammation (UM 61
UMR_S 1067 UMR 7333)
LAM* : Laboratoire d’Astrophysique de
Marseille (UMR 7326)
LAMES* : Laboratoire Méditerranéen de
Sociologie (UMR 7305)
LaMP : Lasers for Microelectronics and
Photovoltaics
LAMPEA* : Laboratoire Méditerranéen
de Préhistoire Europe-Afrique
(UMR 7269)
LBA* : Laboratoire de biomécanique
appliquée (UMR_T 24)
LBE : Laboratoire de Biotechnologie de
l'Environnement de Narbonne
LCB* : Laboratoire de Chimie Bactérienne
(UMR 7283)
LCE* : Laboratoire Chimie de
l'Environnement (FRE 3416)
LDPSC* : Laboratoire de Droit Privé et de
Sciences Criminelles (EA 4690)
LERMA* : Laboratoire d'Étude et de
Recherche sur le Monde Anglophone
(EA 853)
LESA* : Laboratoire des Études des
Sciences de l'Art (EA 3274)
LEST* : Laboratoire d'Économie et de
Sociologie du Travail (UMR 7317)
LFCS : Création d'un Système de
classification des formulations
lipidiques
LHC : Large Hadron Collider
LHCb : Large Hadron Collider Beauty
experiment
LIA : Laboratoires Internationaux
Associés
LIDAR : Laser detection and ranging
LID2MS* : Laboratoire Interdisciplinaire
Droit de Médias et Mutations
Sociales (EA 4328)
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
245
LIEU* : Laboratoire Interdisciplinaire En
Urbanisme (EA 889)
LIF* : laboratoire d'Informatique
Fondamentale de Marseille
(UMR 7279)
LiiE* : Laboratoire d'Imagerie
Interventionnelle Expérimentale
(EA 4264)
LIMMEX : Laboratoire d’Instrumentation
et de Mesures en Milieux Extrêmes
LISA* : Laboratoire d'Instrumentation et
Sciences Analytiques (EA 4672)
LISM* : Laboratoire d'Ingénierie des
Systèmes Macromoléculaires
(UMR 7255)
LMA* : Laboratoire de Mécanique et
d’Acoustique (UPR 7051)
LMBEC : Laboratoire de Microbiologie
et de Biotechnologie des
Environnements Chauds
LMGEM : Laboratoire de Microbiologie
Géochimie et Écologie Marines
(ancienne unité Aix-Marseille II)
LMI : Laboratoire mixte international
LMJ : Laser MégaJoule
LNC* : Laboratoire de Neurosciences
Cognitives (UMR 7291)
LNCC : Ligue Nationale Contre le Cancer
LNIA* : Laboratoire de Neurosciences
Intégratives et Adaptatives
(UMR 7260)
LOPB : Laboratoire d'Océanographie
Physique et Biogéochimique
(ancienne unité Aix-Marseille II)
LP3* : Laboratoire Lasers Plasmas et
Procédés Photoniques (UMR 7341)
LPC* : Laboratoire de Psychologie
Cognitive (UMR 7290)
LPCLS* : Laboratoire de
Psychopathologie Clinique, Langage
et Subjectivité (EA 3278)
LPED* : Laboratoire PopulationEnvironnement-Développement
(UMR_D 151)
LPL* : Laboratoire Parole et Langage
(UMR 7309)
LPS* : Laboratoire de Psychologie
Sociale (EA 849)
LSEET :Laboratoire de Sondages
Électromagnétiques de
l'Environnement Terrestre
LSBB* : Laboratoire Souterrain à Bas
Bruit (UMS 3538)
LSIS* : Laboratoire des Sciences de
l’Information et des Systèmes
(UMR 7296)
LTD* : Laboratoire de Théorie du Droit
(EA 892)
M
M2P2* : Laboratoire de Mécanique,
Modélisation et Procédés Propres
(UMR 7340)
MADIREL* : Matériaux Divisés,
Interfaces, Réactivité, Électrochimie
(UMR 7246)
MAP* : Maison Asie Pacifique
(UMS 1885)
MBVB : Master Microbiologie, Biologie
Végétale et Biotechnologies
MCF : Maître de conférences
MCU-PH : Maître de conférences des
universités - praticien hospitalier
MCV : Maladies cardiovasculaires
MdR : Maison de la Recherche
MEC : Mechanics and Complexity
MedECC : Mediterranean Experts for
Climate Change
MedNet, : Mediterranean Network of
environnemental training sites
MEG : Magnétoencéphalographie
MEGA : Maison de la Recherche en
Gestion et Économie
MERCOSUR : Marché commun du Sud
MESR : Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche
MESC : Materials for Energy Storage and
Conversion
MI-MABS : Centre d’immunotechnologie
destiné à accélérer la mise au
point de nouveaux anticorps
d’immunothérapie contre les cancers
et les maladies inflammatoires
MIMED : Réseau Migrations dans la
Méditerranée
MIO* : Institut Méditerranéen
d'Océanologie (UM 110 UMR 7294
UMR_D 235)
MIRREL : Maison interdisciplinaire des
ressources et recherches en langues
MISTR.ALS : Mediterranean Integrated
Studies at Regional And Local Scales
MMSH* : Maison Méditerranéenne des
Sciences de l'Homme (USR 3125)
MOEMS : Micro-Opto-Electro-Mechanical
Systems
MOF : Metal organic frameworks
MoMarch, : Master of Maritime and
Coastal Archaeology
MOOC : Massiv Open Online Courses
MR : Maison de la Recherche
MuCEM : Musée national pour l’Europe
et la Méditerranée
N
OHM – BMP : Human-Environment
Observatory of "Bassin minier de
Provence", Provence Coal Basin
ONG : Organisation Non
Gouvernementale
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement (Maroc)
OPI : Observatoire des Pratiques
Interdisciplinaires »
ORS : Observatoire Régional de la Santé
OSU PYTHEAS* : Observatoire des
Sciences de l’Univers PYTHEAS
(UMS 3470)
OTMed : Objectif Terre Bassin
Méditerranéen
P
PACA : Provence-Alpes-Côte d’Azur
PCRD : Programme Cadre de Recherche
et Développement
PET : Tomoscintigraphie par émission de
positons (ou TEP)
PIA : Programme d'Investissements
d'Avenir
PICS : Projet International de
Coopération Scientifique - CNRS
PIIM* : Physique des Interactions
Ioniques et Moléculaires (UMR 7345)
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PMI : Petite et Moyenne Industrie
POC : Points of Care
PPSN* : Physiologie et Physiopathologie
du système nerveux somato-moteur
et neurovégétatif (EA 4674)
PRES : Pôles de recherche et
d'enseignement supérieur
PR2I : Pôle de Recherche
Interdisciplinaires et Intersectoriels
PSYCLE* : Recherche en Psychologie de
la Connaissance, du Langage et de
l'Émotion (EA 3273)
PTPA : Plateforme Technologique du
Pays d’Aix
PUAM : Presses Universitaires d’AixMarseille
PU-PH : Professeur des universités –
praticien hospitalier
PV : panneaux photovoltaïques
PVM : Protisvalor Marseille
NAFTA : Accord de libre-échange nordaméricain
NCI : Impact des citations normalisé
NCV : Nutrition CardioVascular field
NGS : Next-generation sequencing
NICN* : Neurobiologie des Interactions
Cellulaires et Neurophysiopathologie
R
(UMR 7259)
NIF : National Ignition Facility
RENATECH : French National
NORT* : Nutrition Obésité et Risque
Nanofabrication Network
Thrombotique (UMR_S 1062
REMEDIER : REcherche
UMR_A 1260)
MEDiterranéenne dans les Infections
NTU : National Taiwan University
Emergentes et Réemergentes
(Ranking)
RJH : Jules Horowitz Reactor
O
O3HP : Oak Observatory at the OHP
(Observatoire de Haute-Provence)
OCEMO : Office de Coopération
Économique pour la Méditerranée et
l’Orient
OCEVU : Origins, Constituents and
EVolution of the Universe
ODSAS : Online Digital Sources and
Annotation System
S
SAS : Société par actions simplifiées
SATT : Société d’Accélération du
Transfert de Technologies
SCI : Science Citation Index Expanded
(WoS Core Collection)
SCS : Secured Communicating Solutions
SDSL : Site-Directed Spin-Labeling
SERENADE : Safer and Ecodesign
Research and Education applied to
NAnomaterial Development
COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I
Énergies
246
SESSTIM* : Sciences Économiques et
Sociales de la Santé et Traitement de
l'Information Médicale (UMR_S 912)
SET : Sciences de l'Environnement
Terrestre
SFERE-Provence** : Structure
Fédérative d’Études et de Recherches
en Éducation de Provence (FED 4238)
SHS : Sciences Humaines et Sociales
SHS&H : Sciences Humaines et Sociales
et des Humanités
SIRIC : Sites Intégrés de Recherche en
CancérologieSMGP* : Sport, Management,
Gouvernance, Performance (EA 4670)
SNR : Stratégie Nationale de Recherche
SPMC* : Santé Publique et Maladies
Chroniques : Qualité de Vie Concepts,
Usages et Limites, Déterminants (EA
3279)
SRI PACA : Stratégie Régionale
d'Innovation- Provence Alpes Côte
d'Azur
SSA : Service de Santé des Armées
SSCI : Social Sciences Citation Index
(WoS Core Collection)
STA : PR2i Sciences et Technologies
avancées
SWOT : Strengths (forces), Weaknesses
(faiblesses), Opportunities
(opportunités), Threats (menaces).
T
TAGC* : Technologie Avancée pour le
Génome et la Clinique (UMR_S 1090)
TDMAM* : Textes et Documents de la
Méditerranée antique et médiévale
(Centre Paul Albert Février)
(UMR 7297)
TELEMME* : Temps, Espaces, Langages,
Europe Méridionale, Méditerranée
(UMR 7303)
TEP : Tomoscintigraphie par émission de
positons (ou PET)
TIC : Technologie de l’Information et de
la Communication
TGRI : Très Grandes Infrastructures de
Recherche
TMCD2* : Transporteurs Membranaires,
Chimiorésistance et Drug-Design
(UMR_MD 1)
TRL : Technology Readiness Level
(Niveau de Maturité Technologique)
U
UMI : Unité Mixte Internationale
UMR : Unité Mixte de Recherche
UMS : Unité Mixte de Service
UNIS* : Unité de Neurobiologie des
canaux ioniques et de la Synapse
(UMR_S 1072)
UPMC : Université Pierre et Marie Curie
UPRES : Unité Propre de Recherche de
l'Enseignement Supérieur
URMITE* : Unité de Recherche sur les
maladies Infectieuses et Tropicales
Emergentes (UM 63 UMR_S 1095
UMR 7278)
U.R.S.S.A.F : Union Recouvrement
Sécurité Sociale Allocations
Familiales
USR : Unité de Service et de Recherche
USTV : Université du Sud Toulon Var
V
VariAMU : International research
network center dedicated to studying
language variation and co-funded by
A*Midex
HCV : Hirus de l'hépatite C (ou HCV)
VRCM* : Vascular Research Center of
Marseille (UMR_S 1076)
W
WoS : Web of Sciences
* Unité de recherche / unité de service
du site d’Aix-Marseille
** Structure fédérative de recherche du
site d’Aix-Marseille
COS 2015 / Présentation de chaque PR2I
Énergies
247
Conception graphique : DIRCOM AMU - Septembre 2015
www.univ-amu.fr