Introduction au Comité d`Orientation Scientifique (COS) 2015
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Introduction au Comité d`Orientation Scientifique (COS) 2015
Aix-Marseille Université Comité d'Orientation Scientifique (COS) 2015 du 21 au 25 septembre 2015 COS 2015 / 2 Table des matières Le mot du Président Introduction au Comité d’Orientation Scientifique (COS) 2015 I - Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille 1 - Les 19 composantes d’Aix-Marseille Université s’inscrivent dans 5 grands secteurs 2 - Les sites géographiques d’Aix-Marseille Université 3 - La recherche du site d’Aix-Marseille 4 -Bibliométrie - Analyse de la production scientifique II - Politique de la recherche 1 - Politique de la Recherche 2 - A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 3 - Valorisation et relations avec le monde socio-économique 4 -Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 5 - Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 3 4 8 10 11 12 21 63 64 72 104 116 131 III - Présentation de chaque PR2I 143 Synthèse 241 Lexique des acronymes 243 1 - Les Humanités 2 - Sciences de la vie et de la santé 3 - Sciences et Technologies Avancées 4 -Environnement 5 - Énergies 144 164 188 203 223 COS 2015 3 Le mot du Président Le Comité d’Orientation Scientifique (COS) 2015, après celui de 2006, s’inscrit dans un contexte où plusieurs évolutions importantes ont marqué notre site universitaire, notamment la fusion des trois précédentes universités du site en une université unique Aix-Marseille Université créée le 1er janvier 2012. De nouvelles lois « enseignement supérieur et recherche » ont également permis d’acquérir l’autonomie ainsi que les responsabilités élargies dès la création de notre établissement, permettant ainsi à Aix-Marseille Université de pouvoir affirmer son rôle d’opérateur de recherche. Enfin, dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir lancé en 2012, notre site a connu de nombreux succès et tout particulièrement le plus structurant et emblématique, notre sélection comme site d’excellence avec le projet A*Midex, confortant notre politique de site partagée avec l’ensemble des partenaires du site. Ainsi, à présent, la recherche d’AMU et du site est structurée en 5 axes scientifiques interdisciplinaires animés par les pôles de recherche intersectoriels et interdisciplinaires (PR2I) : 1 - Énergie ; 2 - Environnement 3 - Santé et Sciences de la Vie 4 - Sciences et Technologies avancées 5 - Société, Culture et Échanges (Humanités). Notre stratégie recherche est de prôner l’innovation et la création de connaissance en facilitant et promouvant l’interdisciplinarité en s’appuyant aujourd’hui sur une recherche disciplinaire d’excellence. Celle-ci doit permettre l’émergence de nouveaux sujets de recherche, tout particulièrement transverse tels que des thèmes comme l’imagerie, l’éducation, les données-information et communication… Enfin, bien qu’affirmant notre université comme un acteur international, nous portons une attention toute particulière sur l’aire méditerranéenne. Les travaux du COS porteront sur l’avenir d’Aix-Marseille Université en matière de recherche : « Que devrait être AMU ainsi que le site d’Aix-Marseille en 2025 dans son rôle d’université de recherche intensive ? ». Ce COS survient à une période charnière de la préparation du prochain contrat pluriannuel de l’établissement au 1er janvier 2018 et l’évaluation au terme de la période probatoire d’A*Midex au premier trimestre 2016. Ce rapport d’état et de prospective s’est attaché à donner à la fois une vision globale de la recherche du site et une vision plus focalisée sur les axes scientifiques interdisciplinaires et les champs disciplinaires qui la composent. Yvon BERLAND Président d'Aix-Marseille Université COS 2015 / 4 Introduction au Comité d’Orientation Scientifique (COS) 2015 1.1 - Contexte, méthode de préparation et mise en perspective du Rapport d’Aix-Marseille Université (AMU) au COS Dominique Maraninchi Professeur de Cancérologie, AMU, Institut Paoli-Calmettes Marseille Coordinateur Opérationnel du COS 2015 La présentation des orientations scientifiques d’AMU au COS est une démarche statutaire de notre université (Chapitre IX, article 33 des statuts), qui fait suite au précédent COS qui s’est tenu en 2006. Au-delà, et de façon plus spécifique, le COS 2015 s’inscrit dans un contexte en pleine évolution, riche de nouveaux enjeux stratégiques. En effet, depuis le précédent COS, de nombreux faits marquants ont ponctué la vie de notre université. Le Comité d’Orientation de 2015 se réunit pour la première fois depuis la fusion des universités du site qui a installé le vaste ensemble d’Aix-Marseille Université. De même, ce COS survient après la labélisation et le lancement de l’initiative d’excellence A*Midex, portée par AMU et ses partenaires institutionnels dans le cadre du Programme national d’Investissements d’Avenir (PIA). Le COS 2015 prend en compte de façon explicite les nouvelles dimensions des institutions et de l’espace de la recherche du site, intégrant et associant à AMU tous les acteurs institutionnels de la recherche, CNRS, Inserm, CEA, IRD, INRA, Hôpitaux... Cette démarche de décloisonnement et de mobilisation des acteurs de la recherche fédérés dans et par l’université est un fait marquant au niveau régional mais aussi national. L’espace géographique dans lequel se situe la recherche d’AMU est proche de celui de la future Métropole de Marseille (incluant Cadarache) et donc en cohérence avec les évolutions des grandes infrastructures de cette nouvelle aire métropolitaine qui va rassembler 1,8 million d’habitants. Le COS 2015 se situe l’année précédent la préparation du nouveau contrat d’établissement et sa dimension stratégique pour le futur de la contractualisation d’AMU avec l’État est évidemment un fait majeur. COS 2015 5 1.2 - La démarche de préparation du COS 2015 s’est appuyée sur plusieurs principes • Les travaux soumis au COS sont focalisés sur la recherche, mais sans sous-estimer l’engagement de la dimension éducative d’AMU vis-à-vis de ses 80 000 étudiants. Le nécessaire continuum éducation-recherche est présent dans ce rapport au COS et est détaillé à travers la présentation de la dynamique des 12 écoles doctorales, soutenant à travers ses 3 600 doctorants les grands champs disciplinaires de la recherche d’AMU. • La référence aux recommandations du COS 2006 est très présente, au-delà de ce qui a déjà été accompli (on doit ainsi, entre autres, au COS 2006, l’identification des Pôles de Recherche Interdisciplinaires et Intersectoriels), et notamment la nécessité de positionner la recherche d’AMU dans son articulation avec les attentes et les besoins de la Société ainsi que les spécificités de son insertion dans l’espace géographique euro-méditerranéen. • La priorité a été donnée à la mise en perspective de la recherche d’AMU, fondée sur l’analyse de l’existant et de sa dynamique d’évolution, sans se substituer aux évaluations spécifiques auxquelles sont soumises les Unités de Recherche : il s’agit donc globalement d’une démarche de prospective et non pas d’évaluation. Ainsi il est demandé aux parties prenantes des travaux de préparation d’aider à définir ce que devrait/pourrait être la recherche d’AMU en 2025... • La démarche de prospective scientifique a veillé à rester en cohérence avec la structuration de la recherche d’AMU, déjà installée autour des (-5-) grands Pôles de Recherche Interdisciplinaire et Intersectoriels (PR2I, cf. infra) et de l’articulation avec l’initiative d’excellence A*Midex. • Les travaux de préparation du COS ont été fondés sur une large concertation –de plusieurs mois– entre les Directeurs d’Unités, les responsables de champs disciplinaires, les coordonnateurs de PR2I , et ont été menés en interface avec les structures consultatives et de gouvernance d’AMU (commission de la recherche, collège doctoral, directoire de la recherche, « composantes » parties prenantes de la gouvernance scientifique d’AMU, telles que les organismes de recherche, les Unités de Formation et de Recherche - UFR -, les hôpitaux, et au-delà le Conseil d’Administration). Ces échanges ont été menés et structurés à travers des séminaires et des partages de documents portés par les responsables de champs disciplinaires et dont la synthèse a été réalisée par les coordonnateurs de PR2I1. Le rédacteur tient à remercier spécifiquement les coordonnateurs de PR2I pour leur engagement sans faille dans un travail considérable fondé sur l’écoute et le respect des équipes scientifiques ; il en est de même des équipes de la Direction de la Recherche et de la Valorisation (DRV) d’AMU dont la mobilisation et le professionnalisme ont été tout aussi remarquables. 1 COS 2015 / 6 1.3 - La recherche d’AMU est structurée autour de 5 Pôles de Recherche Interdisciplinaires et Intersectoriels (PR2I) qui rassemblent 27 grands champs disciplinaires présents dans les 12 écoles doctorales. Les principes d’interdisciplinarité et d’actions regroupant les divers secteurs composant l’université sont largement entrés en pratique dans la structuration et l’animation de la recherche du site. Le tableau ci-dessous identifie les 5 Pôles et leurs coordonnateurs : Énergie Environnement Humanités, Sciences Humaines et Sociales Santé et Sciences de la Vie Sciences et Technologies avancées Lounes Tadrist Nicolas Roche Philippe Blache Jean-Paul Borg Philippe Delaporte é Tableau 1 : les 5 PR2I d’AMU et leurs coordonnateurs Ces 5 Pôles regroupent 27 champs disciplinaires dont 4 transverses, détaillés dans le tableau suivant : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 Génétique, Maladies rares et Développement Mathématiques 15 Immunologie Informatique, Automatisme 16 Système vasculaire et Nutrition Physique, Astronomie, Physique 17 Sc. Humaines et sociales et santé publique des particules, Cosmologie 18 Sciences économiques Optique, Photonique 19 Sciences de gestion Matériaux, Nanosciences, Nanotechnologie, Microélectronique 20 Droit, Pouvoirs et Sociétés Mécanique, Acoustique, Énergétique, Procédés 21 Langues, Lettres, Arts, Civilisations Chimie 22 Cognition, Langage, Rationalités Géosciences, Biodiversité, 23 Espaces, Cultures, Sociétés Océanologie, Environnement Dont 4 Champs Transverses Sciences du sport et du mouvement 24 Imagerie Oncologie (Cancérologie) 25 Information, Données, Communication Neurosciences 26 Apprentissages, Éducation Microbiologie, Biologie, Biochimie 27 Europe et Espace Méditerranéen Maladies infectieuses é Tableau 2 : les 27 Champs Disciplinaires de la recherche d’AMU Ces grands champs disciplinaires sont souvent présents dans plusieurs PR2I illustrant concrètement les démarches d’interdisciplinarité et d’intersectorialité : c’est à l’évidence le cas pour les Pôles « énergie » et « environnement », mais cette approche se retrouve aussi dans l’ensemble des PR2I. Dans une démarche de même nature, il a été choisi de même de présenter de façon transversale plusieurs domaines thématiques dont la nature et la performance sont fortement liées à l’association étroite et concrète de plusieurs disciplines émanant de différents secteurs. COS 2015 7 1.4 - Le présent rapport soumis au COS va allier la présentation la plus globale -et la plus intégrée- de la recherche du site à la mise en perspective détaillée de chaque Pôle et de chaque champ disciplinaire. La mise en perspective de la recherche d’AMU est conditionnée par une première vision de la dynamique globale de la structuration du site. AMU présente en effet plusieurs caractéristiques marquantes dans le paysage national et européen. La fusion maintenant accomplie donne au site de nombreux atouts, dont une masse critique considérable : première université francophone, 1er site de recherche hors Île-de-France dans plusieurs domaines, site d’excellences scientifiques labélisé dans le Programme d’Initiatives d’Avenir et porté par la Fondation A*Midex, site au puissant ancrage métropolitain et régional allié à une forte identité euro-méditerranéenne et internationale. Cette présentation globale va soutenir une mise en perspective plus précise et détaillée des forces et faiblesses des champs disciplinaires d’AMU. Chacun de ces champs détaille, de façon adaptée à sa nature et son histoire, la dynamique et l’état de la recherche, ses perspectives, son positionnement lu notamment à travers les indicateurs bibliométriques et autres (distinctions et autres faits pertinents de la lisibilité de la recherche du champ disciplinaire)… La synthèse de ces champs disciplinaires, la mise en pratique d’évolutions interdisciplinaires souvent rassemblées autour d’actions structurantes (par exemple l’importance des plateformes pour la performance scientifique... et le décloisonnement entre disciplines) sont présentées pour chacun des 5 Pôles de Recherche avec un effort particulier de synthèse de l’analyse stratégique (utilisant souvent une matrice « SWOT »). Les présentations détaillées de tous les champs disciplinaires viennent en complément de ce document général. 1.5 - La mobilisation et le questionnement d’une expertise internationale indépendante de haut niveau Les experts sollicités sont à la fois experts d’un ou plusieurs champs disciplinaires et expérimentés dans la vision comparative des grandes évolutions de la recherche dans le monde2. Leur analyse et leurs recommandations seront donc particulièrement précieuses pour stimuler, adapter et soutenir une politique de recherche, à la fois pragmatique et ambitieuse, correspondant aux meilleurs standards mondiaux. 2 Nous tenons particulièrement à les remercier pour leur disponibilité et leur aide au soutien de la dynamique de développement de la recherche scientifique dans le contexte international. COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille 8 I - Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille 9 • Aix-Marseille Université est la plus grande université francophone, elle est placée dans les trois premières universités euro méditerranéennes et dans les 150 premières universités mondiales. • Elle fait partie des 18 universités françaises appelées « universités de recherche intensive » se caractérisant par le volume et la qualité de leur potentiel pluridisciplinaire recherche. • Elle développe tous les champs de la connaissance : arts, lettres, langues et sciences humaines ; droit et sciences politiques ; économie et gestion ; santé ; sciences et technologies. • Elle dispose d’un potentiel recherche d’excellence reconnu qu’elle partage avec les plus grands organismes de recherche. • Le site d’Aix-Marseille occupe une position internationale renforcée par une initiative d’excellence A*Midex qui réunit selon une logique de territoire les acteurs de la recherche (université et organismes de recherche) autour d’un projet commun ambitieux qui, grâce à des financements importants doit assurer le rayonnement scientifique du site, renforcer son attractivité et dynamiser l’innovation et le transfert technologique vers les entreprises. é Les chifres-clés COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Les 19 composantes d’Aix-Marseille Université s’inscrivent dans 5 grands secteurs 10 1 - Les 19 composantes d’Aix-Marseille Université s’inscrivent dans 5 grands secteurs • Faculté de droit et science politique (FDSP) • Institut de management public et gouvernance territoriale (IMPGT) • Faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines (ALLSH) • Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (MMSH) • Centre de formation des musiciens intervenants (CFMI) Droit et sciences politiques Arts, lettres, langues et sciences humaines • Faculté des sciences • Faculté des sciences du sport • Institut Pythéas - observatoire des sciences de l’univers (OSU Pythéas) • Polytech Marseille. Sciences et technologies École supérieure du professorat et de l’éducation (ESPÉ) • Faculté d’économie et gestion (FEG) • l’institut d’administration des entreprises (IAE) • École de journalisme et de communication d’Aix-Marseille (EJCAM) • Institut régional du travail (IRT) Économie et gestion Santé • • • • Faculté de médecine Faculté de pharmacie Faculté d’odontologie École universitaire de maïeutique Marseille Méditerranée (EU3M) Institut universitaire de technologie (IUT) COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Les sites géographiques d’Aix-Marseille Université 11 2 - Les sites géographiques d’Aix-Marseille Université La recherche est présente sur de nombreux sites géographiques à Aix et Marseille, deux villes distantes d’une trentaine de km. Marseille comporte 5 campus principaux qui s’étalent du nord au sud de la ville, éloignés pour certains de plus de 15 km. Cette dispersion illustre la richesse du potentiel mais représente aussi une complexité liée aux grandes distances séparant certains sites. Gap 5 campus 58 sites / 289 bâtiments 810 000 m2 de surfaces bâties (30% affectées à la recherche) COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille La recherche du site d’Aix-Marseille 12 3 - La recherche du site d’Aix-Marseille Aix-Marseille Université a eu 3 ans au 1er janvier 2015 mais est déjà solidement inscrite dans le paysage régional, national et international, elle est considérée sur le territoire comme un acteur majeur du savoir, de l’innovation et du développement économique. Site Aix-Marseille : Un partenariat étroit entre AMU et les grands organismes de recherche Aix-Marseille Université apporte en effet une large contribution à l’économie de la connaissance et à la diffusion du savoir. Le site s’illustre par un niveau élevé de coopération et d’intégration entre les acteurs, université, écoles, organismes de recherche, et une forte cohérence territoriale. La politique de recherche de l’université est en effet menée en collaboration avec les plus grands Organismes de recherche [CNRS (pluridisciplinaire), Inserm (recherche médicale), IRD (recherche pour le développement des pays du sud, INRA (recherche agronomique), CEA (recherche énergie nucléaire), IFSTTAR (recherche transport et sécurité)], sur le site pour faire progresser la recherche sur le territoire d’Aix-Marseille. La recherche du site représente 130 structures de recherche, dont plus de 70% d’unités mixtes avec les organismes de recherche. Au niveau du site, AMU développe depuis plusieurs années avec tous les partenaires des unités et plus particulièrement le CNRS et l’Inserm une dynamique commune en matière de recherche induite par des opérations structurantes et des projets innovants (Contrat de Projets État/Région, des contrats d’objectifs partagés, les programmes investissements d’avenir, etc.) élaborés pour le site d’Aix-Marseille. L’objectif commun est de renforcer la visibilité et le rayonnement international de la recherche menée sur le site en consolidant ses secteurs d’excellence et en créant les conditions favorables à l’émergence de nouvelles thématiques à l’interface de plusieurs champs spécifiques au site. Pour créer les conditions de réussite de cette ambition, l’ensemble des partenaires conviennent de consacrer prioritairement leurs ressources dédiées dans le cadre d’une stratégie de la recherche concertée et d’une politique scientifique partagée ; ils développent une politique commune de valorisation de la recherche et s’attachent à faire converger leur politique de coopération internationale. Ils mutualisent également des moyens humains et financiers sur des plateformes technologiques disposant d’équipements performants et offrant à une communauté d’utilisateurs (local, régional, national…/public-privé) des ressources technologiques de haut niveau. En termes opérationnels, les partenaires du site ont harmonisé leurs modalités d’allocation annuelle de ressources et partagent les informations sur les ressources extérieures mobilisées par les unités de recherche du site. Ils mettent tout en œuvre pour favoriser le dialogue et les échanges d’information sur les laboratoires communs et utiliser des outils communs qui facilitent la gestion des laboratoires. 3.1 - Une recherche structurée 3.2 - Les moyens humains et financiers de la recherche du site A - Moyens financiers annuels de la recherche et valorisation B - Moyens humains de la recherche 3.3 - Le développement du transfert de technologie et de l’innovation du site d’Aix-Marseille 3.4 - Une coopération internationale couvrant l’ensemble des continents 3.5 - Une participation active aux programmes européens de recherche A - Structure d’accompagnement : la Cellule Europe B - Bilan de la cellule Europe COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille La recherche du site d’Aix-Marseille 13 3.1 - Une recherche structurée La recherche est développée au sein de 130 structures de recherche : 117 unités et 13 structures fédératives qui mutualisent notamment des moyens tels que des plateaux techniques. Par ailleurs, la recherche s’adosse à des plateformes technologiques performantes ouvertes à la communauté scientifique du site mais aussi à des partenaires publics et privés extérieurs. Ces structures s’appuient sur 12 écoles doctorales qui organisent la formation et l’insertion des doctorants dans l’ensemble des disciplines du site : • • • • • • • • • • • • Sciences de la vie et de la santé Sciences juridiques et politiques Mathématiques et Informatique de Marseille Sciences chimiques Sciences de l'environnement Physique et sciences de la matière Sciences pour l’Ingénieur : Mécanique, Physique, Micro et Nanoélectronique Langage, lettres et arts Espaces Cultures Sociétés Cognition, Langage, Éducation Sciences économiques et de gestion d'Aix-Marseille Sciences du mouvement humain 130 Structures de recherche (117 unités de recherche et 13 structures fédératives) en lien avec le CNRS, Inserm, IRD, INRA, CEA et IFSTTAR. Mathématiques et leurs interactions (2 structures) Sciences agronomiques et écologiques (4 structures) Physique (5 structures) Sciences de la terre et de l'univers (4 structures) Chimie (6 structures) Biologie, médecine, santé (43 structures) Sciences humaines et humanités (33 structures) Sciences de la société (22 structures) Sciences pour l'ingénieur (7 structures) Sciences et technologies de l'information et de la communication (4 structures) COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille La recherche du site d’Aix-Marseille 14 Pour répondre aux défis et enjeux sociétaux définis aussi bien sur les plans : • territorial - la Région a identifié des domaines d’activité stratégiques pour le développement économique du territoire • national avec les plans d’action de l’agence de financement nationale pour la recherche • qu’européen – Défis affichés du programme H2020 l’université a choisi de structurer sa recherche autour de 5 grands pôles pluridisciplinaires et intersectoriels (PR2I) correspondant aussi aux 5 axes d’A*Midex dont la vocation est de faire émerger des projets pluri-disciplinaires et/ou intersectoriels : • Énergie • Sciences de l’environnement et de l’univers • Sciences de la vie et de la santé • Sciences et technologies avancées • Humanités 3.2 - Les moyens humains et financiers de la recherche du site A - Moyens financiers annuels de la recherche et valorisation Institutions: €40m/year Yearly Research Budget €105 million ANR: €22m/year Europe: €15m/year (ERDF, FP7, others) Transfer of knowledge activities: (since 2012) 194 patents 81 licenses signed Private: €10m/year PIA: €28m/year 21 start-ups created > 1000 contracts with private sector COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille La recherche du site d’Aix-Marseille 15 B - Moyens humains de la recherche Plus de 5 800 personnels permanents dans la recherche du site Et 3 600 doctorants. Effectif enseignants-chercheurs AMU : 3 007 Effectif chercheurs organismes : 1 349 Effectif techniciens/ingénieurs administratifs : 1 482 COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille La recherche du site d’Aix-Marseille 16 3.3 - Le développement du transfert de technologie et de l’innovation du site d’Aix-Marseille Au cœur du dispositif, le partenariat public–privé développé sur le site grâce à : • des acteurs du transfert de technologies, A*Midex, l’Instituts Carnot STAR, l’Institut Hospitalouniversitaire (IHU) sur les maladies infectieuses (Fondation) • des équipements performants : plateformes • des structures dédiées : Société d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT), Filiale de l’université Protisvalor, les deux incubateurs pour le développement de start up • les pôles de compétitivité de la région COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille La recherche du site d’Aix-Marseille 17 3.4 - Une coopération internationale couvrant l’ensemble des continents En matière de coopération scientifique, Aix-Marseille Université confirme sa dimension internationale qui est le résultat conjoint des initiatives de ses unités de recherche et des actions institutionnelles qu’elle conduit au travers notamment de la mise en place de structures de recherche mixtes et de partenariats internationaux. AMU affiche une très large diversité disciplinaire – l’ensemble de ses secteurs sont représentés – répartie sur les cinq grandes aires géographiques : l’Afrique, l’Amérique du nord, l’Amérique latine, l’Asie, l’Europe, la Méditerranée du Sud et l’Océanie. é Nb de Collaborations internationales Am Nord 900 800 iles FR Europe 700 600 500 400 300 Physical Sciences 200 Moyen Orient Asie 100 Life Sciences & Biomedicine Technology Social Sciences 0 Economie et Gestion Arts & Humanities Droit Afrique Am latine Mediter Sud Oceanie é Répartition Aire / Secteur COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille La recherche du site d’Aix-Marseille 18 À l’échelle globale de l’établissement, l’Europe représente la moitié (47%) des collaborations internationales, suivie de l’Amérique du nord (16%), la Méditerranée du sud (12%), à part égale (en terme quantitatif) de l’Asie et l’Amérique latine (9%), l’Afrique (4%) et l’Océanie (3%). L’Europe constitue également la 1ère aire géographique en matière de coopération scientifique pour tous les secteurs disciplinaires d’AMU. Les États-Unis sont le 1er partenaire scientifique d’AMU (collaborations & co-publications), suivis de l'Allemagne et (à part quasi égale) de l’Italie et du Royaume-Uni. Ce qui situe AMU dans la tendance nationale concernant le podium Pays (source MENESR 2014). é Collaborations internationales d’AMU / Aire é Pays avec lesquels AMU co-publie le plus • Convergence entre collaborations internationales et co-publications en matière de « classement Pays », à l’exception de la Méditerranée du sud Il est important de noter que de manière globale, les domaines scientifiques entre les collaborations et les co-publications internationales sont convergents : en effet au sein de chaque aire géographique, nous retrouvons non seulement les même pays représentés mais aussi le même « palmarès » à l’exception d’un écart important pour la Méditerranée du sud. • Des coopérations structurantes : 2 UMI (en cours), 18 Laboratoires Internationaux Associés (LIA) et 13 Groupements de Recherche Internationaux (GDRI) Le site est également impliqué dans des coopérations structurantes, 2 Unités Mixtes Internationales (UMI), 18 Laboratoires Internationaux Associés (LIA) essentiellement en sciences et technologies et 13 Groupements de Recherche Internationaux (GDRI) en sciences humaines et sociales, en économie, en santé, en environnement, en mathématiques et en physique • 75 Programmes internationaux bilatéraux PHC, Ecos, Cofecub obtenus (en 2014) COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille La recherche du site d’Aix-Marseille 19 3.5 - Une participation active aux programmes européens de recherche A - Structure d’accompagnement : la Cellule Europe La cellule Europe, créée en 2004 pour accompagner les personnels de l'université et de l'AP-HM dans leurs démarches européennes –des doctorants d’AMU jusqu’aux chercheurs– opère de façon transversale depuis la phase de détection jusqu’au management et à la gestion financière des projets, essentiellement dans le cadre du 7e cadre de programme de recherche et de développement technologique (7ePCRD) et de Horizon 2020 (H2020). Elle est rattachée à la Direction de la Recherche et de la Valorisation (DRV) d’AMU et à sa filiale Protisvalor Méditerranée. Composée de 9 personnes, elle gère actuellement une centaine de projets de recherche européens. La structuration de ses procédures de gestion financière et de suivi des projets ont conduit à l'obtention en juillet 2012 d'une certification européenne (certificat sur la méthodologie) permettant ainsi à l'université de devenir le premier établissement d'enseignement supérieur en France et l'un des premiers en Europe à être ainsi distingué. Les missions de la Cellule Europe sont : • L’information, la détection et le lobbying ; • L’ingénierie de projet (soutien à la rédaction des projets) ; • La négociation/finalisation des accords de subvention ; • La coordination administrative et financière des projets ; • Le suivi administratif et financier des projets. Au-delà des activités décrites ci-dessus, nous sommes aussi Point de Contact National et membre du Groupe Thématique National Santé, depuis le début du 7e PCRD, lui conférant ainsi une vision plus stratégique sur la thématique Santé. La Cellule Europe participe aussi à la mise en œuvre de la stratégie Europe de l’université, notamment via des actions visant à renforcer la visibilité et le rayonnement d’AMU auprès des instances européennes. Elle a, par exemple, participé à l’organisation du déplacement d’une délégation d’AMU et du Conseil Régional PACA à Bruxelles en Novembre 2014 auprès de la Commission européenne, de la représentation française à Bruxelles et du Parlement européen, mais également à l’invitation à Marseille en 2015 d’un directeur de la DG Connect, du Président de l’ERC ou du Vice-Président de la Commission européenne. Pour compléter ces actions, il est prévu de disposer d’un représentant permanent à Bruxelles. B - Bilan de la cellule Europe B.1 - Bilan 7e PCRD (2002-2013) • Le nombre de projets acceptés a fortement progressé depuis le 6e PCRD (2002-2006) : 43 participations précédemment pour près de cent participations sous le 7e PCRD (2002-2013), pour une subvention européenne de plus de 36.5 M€. Ces chiffres sont d’autant plus remarquables que le nombre total de projets du 7e PCRD impliquant des unités du site d’Aix-Marseille est de 235 (toutes tutelles de gestion confondues), plus de 40% étant donc directement gérés par AMU. • Ces bons résultats positionnent AMU à la 3e place nationale en terme de nombre de participations au programme Coopération du 7e PCRD et parmi les 200 premières universités européennes. AMU est par ailleurs la première université française pour sa participation au programme Santé du 7e PCRD (et le 7e meilleur acteur académique national sur cette thématique) et la 2e université française en terme de nombre de participation au 7e PCRD3. La qualité et l’implication des unités de recherche financées par le 7e PCRD se reflètent également dans le type de projets sélectionnés : 4 projets financés par le Conseil européen pour la Recherche (ERC) sont directement gérés par 3 Données du MESR, traitement des informations CORDA de la Commission européenne COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille La recherche du site d’Aix-Marseille 20 AMU (23 sur le site d'Aix-Marseille), 10 réseaux sont coordonnés par des enseignants-chercheurs ou des chercheurs de l’université. AMU a également hébergé une trentaine de doctorants et postdocs financés sur les très sélectives bourses Marie Curie. • Concernant le nombre de dépôt de projets sur cette période, les disparités sont grandes entre la période pré- et post-fusion, pour culminer à 75 projets accompagnés lors de la dernière vague de lancement des appels du 7e PCRD, avec des taux de réussite moyens sur l’ensemble du PCRD atteignant 35%. • La création d’AMU a été une belle opportunité pour les équipes du site, la masse critique et la visibilité de la recherche, le vivier de compétences et de champs disciplinaires couverts et la multiplicité des acteurs étant de fait des atouts importants dans des programmes très structurants comme les projets européens, ce qui laisse augurer de belles perspectives pour Horizon 2020. L’implication des unités de recherche et la connaissance des schémas de financement européens sont très disparates entre les unités, laissant présager une marge de progression encore importante pour les années à venir. B.2 - Bilan 1ère année de H2020 (2014) • Plus de 80 projets ont été déposés en 2014, et 14 ont été acceptés, pour une subvention globale de 5.8 M€, dont deux projets en coordination AMU. • AMU reste la 2e université française en termes de participation sur la 1ère année de H2020. • Sur le site d’Aix-Marseille, 6 chercheurs ont obtenu un financement de l’ERC. COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 21 4 - Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 4.1 - Aix-Marseille Chiffres clés 4.2 - Préambule A - Quelques explications pour mieux appréhender le document B - Les différentes analyses : 4.3 - Analyse du Web of Science – Zone géographique Aix-Marseille A - Volume de publications B - Analyse des Journaux C - Nombre de citations par an D - Top 50 des Research Areas E - Collaborations Internationales F - Top 100 co-publiants 4.4 - Focus sur des domaines spécifiques A - Sciences Sociales et Humanités (Déclaratif des laboratoires) 2010-2014 B - Médecine Clinique 4.5 - Aix-Marseille Université – Analyse InCites A - Évolution du Nombre de publications Web of Science B - % des Collaborations Internationales C - Collaborations avec d'autres établissements (universités, instituts...) D - Top des Collaborations Industrielles E - Répartitions des Documents Web of Science par disciplines F - % Documents in top 1% 4.6 - Benchmarking A - France B - Europe C - Benchmark global dans les classements internationaux des universités 4.7 - Focus sur Aix-Marseille Université dans les principaux classements mondiaux 2014/2015 A - Évolution of AMU in Universities World Rankings B - Classement Recherche C - Classement par disciplines : Essential Science Indicator D - Classement multi-dimensionnel basé sur la réputation COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 22 4.1 - Aix-Marseille Chiffres clés Meilleure qualité 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 é Évolution du nb de publications (Zone Aix-Marseille) WoS Synthèses 2010-2014 é Analyse qualitative des journaux divisés en Quartiles (2010-14) ê Humanités et Sciences Sociales (Déclaratif des Laboratoires) 2010-14 Espace, Droit, Justice Sciences Sciences de Cognition, Langues, Culture, et Sociétés Économiques Gestion Langage, Lettres, Arts, Sociétés Rationalités Civilisations Livres (+ direction) Chapitres de livres Articles - revues à comité de lecture Autres articles Communications Autres 670 488 24 549 212 246 2388 2161 655 302 749 124 1971 3502 584 446 248 1182 467 149 135 17 179 812 119 73 1528 253 74 125 ê Classement d’Aix-Marseille Université dans l’Essential Science Indicator (mise à jour mai 2015) (Statistiques de performances scientifiques et données sur les tendances de la science) Classement Monde (Citations) ê 43 54 78 90 107 126 148 149 166 169 195 Domaines scientifiques Top Papers Microbiology Space Science Mathematics Immunology Geosciences Biology & Biochemistry Plant & Animal Science Neuroscience & Behavior Chemistry Physics Psychiatry/Psychology 27 64 14 32 29 36 59 20 42 83 9 Classement Monde (Citations) ê 196 219 248 259 283 292 313 338 402 Domaines scientifiques Top Papers Environment/Ecology Molecular Biology & Genetics Pharmacology & Toxicology Engineering Agricultural Sciences Clinical Medicine Materials Science Computer Science Social Sciences, General * 18 8 8 5 7 97 13 5 16 153 All Fields 598 * Données du Web of Science : la représentation du champ est partielle COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 23 Zone Aix-Marseille : Collaborations Internationales 13 818 (5 ans : 2010-14) ê Classement international d’Aix-Marseille Université en 2014/2015 Classement Classement mondial Classement national ARWU (Shanghai) 131 6 CTWS (Leiden) impact 288 19 CTWS (Leiden) collaboration 26 14 NTU (HEEACT) 129 4 COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 24 4.2 - Préambule A - Quelques explications pour mieux appréhender le document COS 2015 Chaque tableau se présente de la manière suivante : un entête orange avec une flèche indique la colonne sur lequel le tri décroissant est effectué, et dans les autres colonnes, et le top 3 ou 5 est en jaune. 2 Préambule Quelques explications pour mieux appréhender le document Chaque tableau se présente de la manière suivante : un entête orange avec une flèche indique la colonne sur lequel le tri décroissant est effectué, et dans les autres colonnes, et le top 3 ou 5 est en jaune. ê : Classement par ordre descendant dans la colonne orange ê : Classement par ordre descendant dans jaune : Top 3 ou Top la colonneEn orange 5 de la colonne En jaune: Top 3 ou Top 5 de la colonne B - Les différentes analyses : L’étude de laanalyses production scientifique d’Aix-Marseille a été réalisé à plusieurs niveaux afin d’avoir Les différentes : aussi bien une d’ensemble qu’une focalisation l’université son afin excellence. L’étude de vue la production scientifique d’Aix-Marseille a étésur réalisé à plusieurs et niveaux d’avoir aussi bien une vue et sond’une excellence. d’ensemble focalisationtemps, sur l’université Ainsi dansqu’une un premier il s’agit vision globale de la zone géographie Aix–Marseille, en Ainsi dans un premier Saint-Paul-lez-Durance temps, il s’agit d’une vision globale de englober la zone géographie Aix– Marseille, en regroupant regroupant également pour la recherche scientifique duégalement CEA. Saint Paul lez Durance pour englober la recherche scientifique du CEA. Concernant les sources de données, une priorisation a été faite sur le Web of Science Core Collection, Concernant les sources de données, une priorisation a été faite sur le Web of Science Core Collection, base de données qui base de données qui garantit une certaine qualité de la recherche, puisque les sources ont déjà fait l’objet garantit une certaine qualité de la recherche, puisque les sources ont déjà fait l’objet d’une sélection. Pour avoir une d’une sélection. Pour avoir une meilleure ventilation de la production scientifique, une analyse purement meilleure ventilation de la production scientifique, une analyse purement statistique est présentée dans ce document statistique est présentée dans ce document concernant les sciences humaines et sociales. concernant les sciences humaines et sociales. Ainsi différents types d’analyses sont présentées dans ce document pour avoir des éclairages difféAinsi différents types d’analyses sont présentées dans ce document pour avoir des éclairages différents sur la production rents sur la production d’Aix-Marseille et de son université. d’Aix Marseille et de son Université. Humanités & Sc Sociales Web of Science •producation sicentifique (déclaratif des laboratoires) •Aix-Marseille Univ •5 ans (2010-2014) •Analyses Bilbiométriques •Zone Géographique Aix-Marseille •5 ans (2010-2014) Essential Science Indicator InCites •Aix Marseille Université •10 ans ( 20042014) •Excellence scienitifique •Aix Marseille Univ •10 ans(2004-2014) CLassement Universités •L' excellence d' Aix Marseille Université InCites •Benchmarking national et international 1 : Différents Types d’Analyses éFigure Figure 1 : Différents Types d’Analyses NB : Pour analyses bibliométriques des champsdes disciplinaires, bases de données ont été intégrées pour avoir ont été NB : Pourlesles analyses bibliométriques champsd’autres disciplinaires, d’autres bases de données une vision plus exhaustive de la production scientifique. intégrées pour avoir une vision plus exhaustive de la production scientifique. 3 COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 25 4.3 - Analyse du Web of Science – Zone géographique Aix-Marseille Extraction du Web of Science Core Collection pour les publications de la zone géographique AixMarseille (incluant Saint-Paul-lez-Durance) A - Volume de publications L’extraction du Web of Science a été mise à jour en mai 2015 afin d’avoir une meilleur vision de la production scientifique de l’année 2014. Les détails de la mise à jour se trouvent dans le document Annexes. Années Nb publis 2014 6845 2013 6985 2012 6842 2011 6323 2010 5919 2009 5889 2008 5412 2007 4874 2006 4638 2005 4507 2004 4045 NB : Ces années ne sont pas couvertes dans l’analyse bibliométrique 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 é Figure 2 : Évolution de la production scientifique COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 26 B - Analyse des Journaux B.1 - Types de Document Types de Document Article Meeting Abstract Review Article ; Proceedings Paper Proceedings Paper Editorial Material Letter Book Review Correction Review ; Book Chapter News Item Biographical-Item Article ; Book Chapter Bibliography Film Review Editorial Material ; Book Chapter TOTAL Nb publis 21963 3110 1354 1231 1013 902 700 129 121 64 33 20 18 2 1 1 30662 é Figure 3 : Distribution par types de documents La définition des types de documents se trouve dans le document Annexes. COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 27 B.2 - Quartile des journaux Basé sur les données de facteur d’impact, le Journal Citation Reports publié par Thomson Reuters fournit des classements annuels des revues de la science et de sciences sociales, dans les catégories de sujets couverts par le journal.Q1 Indique le top 25% de la distribution de l’impact factor, Q2 pour la position -high milieu ( entre le haut de 50% et supérieure à 25% ), Q3 middle position basse (en haut de 75% en haut de 50% ), Q4 et la position la plus basse (en bas si 25% de la distribution). Quartile Q1 (meilleure qualité) Q2 Q3 Q4 NC (non classé) TOTAL Nb de publis 16507 6527 3050 2860 1718 30662 é Figure 4 : Quartile des journaux B.3 - Impact factor Nombre total de journaux : 4 536 Impact factor IP>30 IP 10-30 IP 5-10 IP 0-5 NC (non classé) TOTAL Nb de publis 234 1404 4995 22280 1739 30662 % 1% 5% 16% 73% 5% é Figure 5 : impact factor COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 28 B.4 - Top 100 des journaux en nombre de publis Journal Impact factor Nb publis ê PLOS ONE ASTRON ASTROPHYS FUSION ENG DES BLOOD J CLIN ONCOL MON NOT R ASTRON SOC PHYS REV LETT PHYS REV D NUCL FUSION J NUCL MATER PHYS LETT B ASTROPHYS J PHYS REV B J HIGH ENERGY PHYS PROC SPIE PROG UROL FUND CLIN PHARMACOL P NATL ACAD SCI USA BONE MARROW TRANSPL EUR PHYS J C ANN ONCOL ARCH PEDIATRIE PHYS PLASMAS IEEE T APPL SUPERCON M S-MED SCI ANN FR ANESTH J BIOL CHEM PLASMA PHYS CONTR F EMERG INFECT DIS APPL PHYS LETT CLIN MICROBIOL INFEC AIP CONF PROC ENCEPHALE J THROMB HAEMOST IEEE T NUCL SCI J FLUID MECH EUR J CANCER NUCL ENG DES EUR HEART J J HEPATOL B CANCER PHYS REV E FUSION SCI TECHNOL NUCL INSTRUM METH A J NEUROSCI INTENS CARE MED MALARIA J PRESSE MED HEPATOLOGY OPT EXPRESS REV MED INTERNE 3.534 4.479 1.149 9.775 17.960 622 509 441 365 318 5.226 255 7.728 4.864 3.243 2.016 6.019 6.280 3.664 6.220 NC 0.770 2.080 9.809 246 237 235 214 199 192 163 147 145 141 141 137 3.466 127 5.436 6.578 0.410 2.249 1.324 0.519 0.836 4.600 2.386 7.327 3.515 5.197 NC 0.598 5.550 1.455 2.294 4.819 0.972 14.723 10.401 0.635 2.326 0.591 1.316 6.747 5.544 3.489 1.173 11.190 3.525 1.323 127 126 122 118 118 114 112 108 107 106 102 102 102 101 98 96 90 89 89 89 87 83 82 82 79 78 77 74 74 74 73 71 Journal Impact factor Nb publis ê EPILEPSIA REV SCI INSTRUM J APPL PHYS VALUE HEALTH NEURO-ONCOLOGY REV NEUROL-FRANCE ORTHOP TRAUMATOLSUR BIOPHYS J LECT NOTES COMPUT SC J PHYS CONF SER PHYS FLUIDS SCIENCE J PHYS CHEM C BIOGEOSCIENCES J BACTERIOL DIABETES METAB STAND GENOMIC SCI J IMMUNOL REV MAL RESPIR INT J CARDIOL OPT LETT PHYS CHEM CHEM PHYS METEORIT PLANET SCI GYNECOL OBSTET FERTI ABSTR PAP AM CHEM S ANN CHIR PLAST ESTH CHEM-EUR J NATURE ACTA ENDOSC PEDIATR BLOOD CANCER J THORAC ONCOL EARTH PLANET SC LETT FRONT PSYCHOL J GYNECOL OBST BIO R CLASSICAL QUANT GRAV CHEM COMMUN J FR OPHTALMOL J ACOUST SOC AM NEUROIMAGE J INSTRUM NAT COMMUN J AM CHEM SOC QUATERN INT ARCH CARDIOVASC DIS ONCOLOGIE NUCL INSTRUM METH B ANN NUCL ENERGY BBA-BIOENERGETICS ANGEW CHEM INT EDIT 4.584 1.584 2.185 2.891 5.286 0.601 71 71 69 69 64 64 1.168 63 3.832 63 NC 63 NC 2.040 31.477 4.835 3.753 2.688 2.845 3.167 5.362 0.488 6.175 3.179 4.198 2.827 0.581 NC 0.589 5.696 42.351 NC 63 61 60 60 60 59 58 58 57 57 54 54 54 53 52 52 51 50 50 50 2.562 49 5.800 4.724 2.843 0.622 49 48 48 48 3.103 48 6.718 0.361 1.555 6.132 1.526 10.742 11.444 2.128 1.662 0.076 1.186 1.020 4.829 11.336 47 47 47 46 46 45 45 45 45 45 45 44 44 43 COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 29 B.5 - Top 100 des journaux classés par impact factor Journal Impact factor ê Nb publis NEW ENGL J MED CHEM REV NATURE LANCET NAT BIOTECHNOL NAT REV MOL CELL BIO NAT MATER NAT REV IMMUNOL NAT NANOTECHNOL CELL SCIENCE NAT REV NEUROSCI CHEM SOC REV JAMA-J AM MED ASSOC NAT PHOTONICS NAT GENET PHYSIOL REV NAT MED PROG POLYM SCI NAT METHODS NAT IMMUNOL LANCET ONCOL SURF SCI REP ACCOUNTS CHEM RES CANCER CELL NAT REV MICROBIOL NAT CHEM PHYS REP LANCET NEUROL TRENDS COGN SCI NAT PHYS ANNU REV CELL DEV BI NAT CELL BIOL IMMUNITY LANCET INFECT DIS ENDOCR REV NANO TODAY ANNU REV GENET J CLIN ONCOL ALZHEIMERS DEMENT PROG ENERG COMBUST CELL METAB LIVING REV RELATIV ANN INTERN MED CLIN MICROBIOL REV NEURON NAT REV CLIN ONCOL ANNU REV PHYS CHEM ENERG ENVIRON SCI ADV MATER TRENDS ECOL EVOL 54,42 45,661 42,351 39,207 39,08 36,458 36,425 33,836 33,265 33,116 31,477 31,376 30,425 30,387 29,958 29,648 29,041 28,054 26,854 25,953 24,973 24,725 24,562 24,348 23,893 23,317 23,297 22,91 21,823 21,147 20,603 20,241 20,058 19,748 19,446 19,358 18,432 18,115 17,96 17,472 16,909 16,747 16,526 16,104 16 15,982 15,696 15,678 15,49 15,409 15,353 29 10 50 36 3 1 4 6 3 5 60 3 15 9 2 9 1 5 1 2 15 23 2 1 3 8 2 2 4 1 2 1 7 11 27 10 1 2 318 1 1 1 1 3 2 19 5 1 5 14 4 Journal Impact factor ê Nb publis J AM COLL CARDIOL MICROBIOL MOL BIOL R JNCI-J NATL CANCER I MOL PSYCHIATR NAT NEUROSCI BEHAV BRAIN SCI CIRCULATION EUR HEART J MOL CELL SCI TRANSL MED ADV ENERGY MATER MOL BIOL EVOL ASTROPHYS J SUPPL S NAT REV NEUROL MOL SYST BIOL PLOS MED GASTROENTEROLOGY J EXP MED GENOME RES FEMS MICROBIOL REV J CLIN INVEST ARCH GEN PSYCHIAT AM J PSYCHIAT TRENDS BIOCHEM SCI TRENDS PLANT SCI GUT ASTRON ASTROPHYS REV ARCH INTERN MED NAT CHEM BIOL ECOL LETT ANNU REV ENTOMOL ANNU REV MICROBIOL PROG LIPID RES NAT REV ENDOCRINOL NANO LETT IMMUNOL REV TRENDS NEUROSCI ADV DRUG DELIVER REV GENE DEV EUR UROL TRENDS CELL BIOL CELL HOST MICROBE COORDIN CHEM REV ACS NANO TRENDS IMMUNOL AM J RESP CRIT CARE CELL RES ANN NEUROL PLOS BIOL NAT GEOSCI 15,343 15,255 15,161 15,147 14,976 14,962 14,948 14,723 14,464 14,414 14,385 14,308 14,137 14,103 14,099 14 13,926 13,912 13,852 13,806 13,765 13,747 13,559 13,522 13,479 13,319 35 3 1 3 12 7 40 89 2 9 3 5 16 1 2 2 10 14 6 4 20 2 2 1 4 6 13,312 3 13,246 13,217 13,042 13,021 13,018 12,963 12,958 12,94 12,909 12,902 2 4 7 1 3 1 1 10 4 4 12,707 1 12,639 12,48 12,314 12,194 12,098 12,033 12,031 11,986 11,981 11,91 11,771 11,668 6 10 1 12 2 17 3 21 1 11 14 7 COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 30 C - Nombre de citations par an Pour analyser les citations des publications, nous avons considéré que les articles les plus récents ne pouvaient pas être analysés. Donc l’analyse se fait seulement sur une période de 3 ans (2010 à 2012 seulement). 0 1- 10 11-50 51-100 Cites > 100 2012 1899 3436 965 51 27 2011 1515 2944 1309 118 48 2010 1264 2460 1539 178 84 Total 4678 8840 3813 347 159 % 26% 50% 21% 2% 1% Cites > 100 51-100 2010 11-50 2011 2012 1-10 0 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 é Figure 6 : Nombre de citations par an 3500 4000 COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 31 D - Top 50 des Research Areas Le terme Research Area désigne le ou les domaines scientifiques des articles (un article peut être indexé dans plusieurs catégories). Research Areas Nb publis ê % prod sc. globale Physics Neurosciences Neurology Chemistry Astronomy Astrophysics Oncology Engineering Science Technology Other Topics Biochemistry Molecular Biology Nuclear Science Technology Hematology Mathematics Materials Science Microbiology Pharmacology Pharmacy Immunology Infectious Diseases Environmental Sciences Ecology Cardiovascular System Cardiology Geology Surgery Psychology Business Economics Computer Science Genetics Heredity General Internal Medicine Optics Cell Biology 4544 2045 1778 1746 1720 1687 13.806% 6.213% 5.402% 5.305% 5.226% 5.125% 1464 4.448% 1346 4.089% 1329 4.038% 1242 1216 1210 1022 997 995 980 3.773% 3.694% 3.676% 3.105% 3.029% 3.023% 2.977% 950 2.886% 860 2.613% 819 816 770 694 649 633 2.488% 2.479% 2.339% 2.109% 1.972% 1.923% 611 1.856% 602 585 1.829% 1.777% D.1 - Nuage des « Research Areas » Research Areas Mechanics Radiology Nuclear Medicine Medical Imaging Psychiatry Public Environmental Occupational Health Gastroenterology Hepatology Biophysics Endocrinology Metabolism Research Experimental Medicine Instruments Instrumentation Respiratory System Pediatrics Biotechnology Applied Microbiology Urology Nephrology Virology Geochemistry Geophysics Transplantation Marine Freshwater Biology Physical Geography Plant Sciences Obstetrics Gynecology Health Care Sciences Services Pathology Parasitology Nb publis ê % prod sc. globale 520 1.580% 490 1.489% 483 1.467% 473 1.437% 460 1.398% 445 1.352% 429 1.303% 421 1.279% 404 1.227% 396 381 1.203% 1.158% 369 1.121% 365 357 1.109% 1.085% 353 1.072% 298 0.905% 293 0.890% 290 264 259 0.881% 0.802% 0.787% 249 0.757% 237 234 0.720% 0.711% é Figure 7 : Réseau des « Research Areas » Fréquence des formes et des paires >= 50 – Un article peut être indexé dans plusieurs “Research Areas” : Le réseau montre les liens entre ces différents domaines. COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 32 D.2 - Réseau des « Research Areas » COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 33 E - Collaborations Internationales E.1 - Zones géographiques (Hors France) Zone géographique Europe Amérique de Nord Asie Amérique Latine Méditerranée du Sud Océanie Afrique Iles Françaises Moyen Orient Nb publications 9319 5417 2553 1600 1580 1064 888 206 167 é Figure 8 : Zones Géographiques La Méditerranée du Sud inclut : Algeria Egypt Israel Jordan Lebanon Morocco Palestin Syria Tunisia Turkey E.2 - Zone Méditerranée • Les pays méditerranéens du Nord et membres de l’Union Européenne : Cyprus Croatia Spain France Greece Italy Malta Portugal Slovenia • Les pays méditerranéens du Nord et non membres de l’Union Européenne : Albania Bosnia Herzegonvine Monaco Montenegro • Les pays méditerranéens du Sud et non membres de l’Union Européenne : Algeria Egypt Israel Jordan Lebanon Morocco Palestin Syria Tunisia Turkey Algeria Tunisia Slovenia Morocco Turkey Israel Greece Portugal Spain Italy France 219 9 9 3 4 4 4 3 2 8 219 4 65 1 5 65 7 7 3 Lebanon 325 12 10 2 6 1 2 7 1 325 55 26 23 10 10 11 6 1 8 3 1 2 55 Croatia 373 351 343 332 333 329 328 317 373 40 30 6 40 38 6 Montenegro 453 337 339 323 327 319 322 454 32 1 1 1 32 4 2 1 1 3 2 Egypt 535 459 439 340 362 337 535 28 28 2 1 Monaco 635 407 433 345 343 638 14 1 2 3 1 1 14 7 6 2 10 2 1 Cyprus 639 505 470 370 640 8 8 1 Syria 703 477 469 703 8 2 1 1 8 5 4 3 2 Malta 2357 1217 2359 7 2 2 3 1 1 1 7 4 3 2 3 Albania 2819 2824 4 1 1 1 1 4 3 2 1 1 2 1 Jordan 28924 1 1 1 1 1 Bosnia & Herceg France Italy Spain Portugal Greece Israel Turkey Morocco Slovenia Tunisia Algeria Lebanon Croatia Montenegro Egypt Monaco Cyprus Syria Malta Albania Jordan Bosnia & Herceg COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 34 ranéens COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 35 Formes et paires fr COS 2015 é Figure 9 : Principales Collaborations entre les pays méditerranéens Figure 9 : Principales Collaborations entre les pays méditerranéens Formes paires fréquences >= 50 Formes et pairesetfréquences >= 50 Figure 1 15 é Figure 10 : Principales Collaborations dans la zone méditerranée Figure 10 : Principales Collaborations dans la zone méditerranée COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 36 E.3 - Top 50 des pays (Hors France) Country United States Germany England Italy Spain Switzerland Netherlands Canada Belgium China Russia Sweden Brazil Japan Scotland Australia Poland Czech Republic Austria Romania Portugal Greece Israel Denmark Chile Nb ê 4749 3449 2973 2824 2359 1854 1790 1666 1265 1260 1258 1090 1058 1035 1009 974 897 747 741 717 703 640 638 625 573 F - Top 100 co-publiants Co-publishers Nb publis ê Univ Paris 06 UPMC 1771 Univ Paris Diderot 07 1471 Univ Paris Sud 11 1346 Univ Manchester 791 Univ Oxford 789 Univ Clermont Ferrand 747 Univ Paris Descartes 05 735 Univ Edinburgh 723 Univ Grenoble 1 722 Univ Lyon 1 720 ITER Org 713 Univ Cambridge 702 Country Norway Turkey Ireland Argentina Hungary India Colombia South Africa Morocco South Korea Taiwan Slovakia Mexico Slovenia Serbia Armenia Rep of Georgia Byelarus Tunisia Azerbaijan Finland Ukraine Wales Algeria Ecuador Co-publishers Univ Arizona Univ Bologna CERN European Org Nucl Res Univ London Imperial Coll Sci Technol & Med Univ Liverpool MIT Spanish National Research Council CSIC Uppsala Univ Univ Glasgow Nb ê 538 535 525 521 514 508 507 458 454 453 430 419 413 373 372 368 341 338 325 325 297 286 241 219 160 Nb publis ê 626 623 620 607 607 603 594 593 589 COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 37 Co-publishers Heidelberg Univ Univ Savoie Univ Birmingham Univ Munich Polish Acad Sci Charles Univ Prague Univ Roma La Sapienza Univ Washington Petersburg Nucl Phys Inst CALTECH Acad Sci Czech Republic Univ Genoa Univ Roma Tor Vergata Columbia Univ Univ Michigan Univ Geneva Johannes Gutenberg Univ Mainz Chinese Acad Sci Univ Gottingen Univ Toronto Univ Lancaster Moscow MV Lomonosov State Univ Univ Freiburg Univ Illinois Indiana Univ Univ Pisa Michigan State Univ Univ Calif Berkeley Inst Theoret & Expt Phys Czech Tech Univ Brookhaven Natl Lab Univ Oklahoma AGH Univ Sci & Technol Iowa State Univ SUNY Stony Brook Univ Calif Irvine Nb publis ê 585 584 580 577 575 575 572 568 561 553 552 549 548 543 538 536 533 531 530 530 526 525 522 518 517 516 509 508 503 499 498 497 497 494 494 489 Co-publishers Harvard Univ Univ Amsterdam So Methodist Univ Univ Texas Arlington Tech Univ Dortmund Oklahoma State Univ Univ Sci & Technol China Rutherford Appleton Lab McGill Univ Boston Univ UCL Univ Bonn Univ Copenhagen Stockholm Univ Louisiana Tech Univ Univ Wisconsin Univ Fed Rio de Janeiro Univ Buenos Aires Univ Tokyo No Illinois Univ Istituto Nazionale di Fisica Nucleare INFN Tel Aviv Univ Univ British Columbia Univ Sao Paulo Yale Univ Univ Montreal Univ Warwick Univ Milan Univ Sussex Simon Fraser Univ Duke Univ Univ Chicago Novosibirsk State Univ Univ Bern Univ Valencia Berg Univ Wuppertal NYU Univ Naples Federico 2 Nb publis ê 487 486 485 482 479 478 476 476 474 474 472 462 449 449 443 439 438 438 438 437 435 432 431 429 425 424 424 420 419 415 413 412 410 408 408 408 406 404 Ce tableau ne présente pas les publiants de la zone géographique Aix-Marseille (Aix-Marseille Univ, CHU Marseille / APHM, Inserm, CNRS, Inst Paoli Calmettes Marseille, CEA) COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 38 4.4 - Focus sur des domaines spécifiques A - Sciences Sociales et Humanités (Déclaratif des laboratoires) 2010-2014 Afin d’avoir une analyse la plus exhaustive possible, nous proposons de quantifier les Sciences Sociales et Humanités au travers du déclaratifs des laboratoires. Ce tableau est la synthèse des déclaratifs de tous les champs disciplinaires de ce domaine scientifique. Syntheses 2010-2014 Espace, Culture, Sociétés Droit, Justice et Sociétés Sciences Economiques Sciences de Gestion Livres (+ direction) Chapitres de livres Articles - revues à comité de lecture Autres articles Communications Autres 670 2388 488 749 24 124 246 446 149 135 17 2161 655 302 1971 3502 Cognition, Langage, Rationalités Langues, Lettres, Arts, Civilisations 549 212 584 248 1182 467 179 812 119 73 1528 253 74 125 A.1 - Espace, Culture, Sociétés Document Type Nb Books (+ direction) Book chapters Articles in refereed journals (AERES nomenclature) Conference Proceedings Other scientific productions Exhibition catalognes Atlases, dictionaries, encyclopedias Corpus Articles in refereed journals (not listed by AERES) Audiovisual productions 670 2388 Total 6 176 1779 655 158 45 39 31 382 29 A.2 - Droit, Justice et Sociétés Document Type Nb Books Book’s Direction Book chapters Articles Notes of the jurisprudence 302 186 749 1971 3502 Total 6 710 A.3 - Sciences Economiques Document Type Economics articles in referred journals Other articles 2010 2011 2012 2013 2014 Total 12 92 115 120 107 446 15 124 24 135 17 6 22 32 48 41 Book Chapters 11 17 33 26 37 Books (+ Direction) 2 4 6 3 9 Communications 28 30 19 36 22 Other 5 3 4 2 3 COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 39 A.4 - Sciences de Gestion Overall production by category and year 2010 2011 2012 2013 2014 Articles in peer-reviewed journals (APJ) 45 45 41 51 66 Total 248 29 39 29 44 38 179 31 31 72 52 39 4 4 7 5 1 225 21 75 94 85 103 152 509 47 50 84 66 56 303 12 11 32 21 43 24 36 32 42 34 119 168 Articles in non ranked peer-reviewed journals (ANPJ) Academic books or chapters (AB) Editorship of books or journals (EO) Papers in published international conference proceedings (ICP) Papers in published national conference proceedings (NCP) Other productions (OP) Theses and HDR (TH + HDR) A.5 - Cognition, Langage, Rationalités Overall production by category and laboratory nb Articles in referenced peer-reviewed journals Articles in non-referenced peer- reviewed journals Articles in non-peer-reviewed journals Research books and book chapters Book and journal editorships Invited talks Communications at international conferences with publication in proceedings Communications at national congresses with publication in proceedings Communications without proceedings Other productions1 880 302 73 468 81 212 511 173 632 253 A.6 - Langages, Lettres, Arts, Civilisations Book, monograph, text editing, translation Direction d’ouvrage Articles in referenced peer-reviewed journals Book chapters, publication in proceedings International conferences organization Communications without publication in proceedings Non textual production 4 4 Mainly popular scientific publications 2010 2011 2012 2013 2014 Total 20 13 20 20 14 87 23 16 23 28 35 125 79 101 80 90 117 467 102 102 136 119 125 584 5 5 6 15 12 43 8 7 10 20 29 74 15 13 12 21 21 82 COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 40 B - Médecine Clinique Cette analyse montre la part de la Médecine Clinique dans les autres domaines scientifiques. Le domaine Médecine Clinique est calculé de l’Essential Science Indicator en faisant une extraction de la liste des journaux du domaine, puis en interrogeant notre corpus complet de publications avec cette liste de journaux. Nous pouvons donc mesurer la part de la Médecine Clinique sur l’ensemble des domaines scientifiques. é Figure 11 : Evolution des publications (InCites) Top 20 des Research Areas (2010-14) Oncology Hematology Cardiovascular System & Cardiology Surgery General & Internal Medicine Gastroenterology & Hepatology Respiratory System Urology & Nephrology Pediatrics Radiology, Nuclear Medicine & Medical Imaging Research & Experimental Medicine Obstetrics & Gynecology Endocrinology & Metabolism Neurosciences & Neurology Dermatology Anesthesiology Orthopedics Rheumatology Pathology Transplantation Nb of publis (tous domaines) Nb de publis en Médecine Clinique (et % du domaine en clinical medicine) ê Part of the clinical medicine 1617 1131 808 746 540 429 374 332 349 441 398 236 389 1933 180 169 157 136 212 273 1311 (19.5%) 913 (13.6%) 764 (11.3%) 687 (10.2%) 526 (7.8%) 404 (6%) 342 (5. %) 329 (4.9%) 329 (4.9%) 304 (4.5%) 282 (4.2%) 233 (3.5%) 178 (2.6%) 160 (2.4%) 154 (2.3%) 149 (2.2%) 137 (2%) 126 (1.9%) 126 (1.9%) 113 (1.7%) 81,08% 80,73% 94,55% 92,09% 97,41% 94,17% 91,44% 99,10% 94,27% 68,93% 70,85% 98,73% 45,76% 8,28% 85,56% 88,17% 87,26% 92,65% 59,43% 41,39% COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 41 4.5 - Aix-Marseille Université – Analyse InCites InCites est un outil d’évaluation basé sur l’étude de citations, destiné aux administrateurs universitaires et gouvernementaux, il permet d’analyser la productivité des institutions et leur performance en la comparant avec les résultats de leur pairs dans un contexte national ou international. Incite 2.0 est construit sur une source de données unique du Web of Science Core Collection, compilées par le système métrique intégré Recherche Analytics, et optimisé dans InCites Dataset. L’intégration au sein de la plate-forme de Recherche Analytics signifie que tous les indicateurs de ESI, JCR, InCites 1.0 sont réunis dans un ensemble de données disponible dans InCites 2.0. • Données de WoS Core Collection (SCI, SSCI, A&HCI, CPCI-SSH, BKCI-SSH) • 1980 à nos jours • Données et Benchmark sont mis à jours tous les 2 mois • + de 5000 noms unifiés • Focus sur : WoS, ESI - 13,000 revues, 12,000 actes de conférences et 60,000 livres académiques. Les données de publications sont actuellement 1980-2014. Le but de cela est bien entendu d’utiliser les citations pour capturer le contenu le plus influent dans tous les domaines de la science. A - Évolution du Nombre de publications Web of Science é Figure 12 : Evolution des publications d’Aix-Marseille Université dans le WoS Nb WoS Documents 2010 4 730 2011 4920 2012 5438 2013 5562 2014 5 540 COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 42 B - % des Collaborations Internationales Le % de collaborations internationales est le nombre de collaborations internationales, divisé par le nombre total de documents pour la même entité représentée en pourcentage. Le % de collaborations internationales est une indication d’une institution ou la capacité d’un auteur à attirer des collaborations internationales. é Figure 13 : Évolution du % des collaborations internationales C - Collaborations avec d'autres établissements (universités, instituts...) Collaborations Internationales : en gris dans le tableau Normalized citation impact Le taux de citation varie entre les disciplines, les citations se développent au fil du temps, et des publications ont des comportements de citation différents. Pour une évaluation de la recherche précise et juste, les données de citations doivent être normalisées par discipline, année et type de publication. L’impact des citations normalisé (NCI) d’une publication unique est calculé en divisant le nombre réel d’articles citant par le taux de citation prévu (baseline) pour les publications avec le même type de document, année de publication et sujets de recherche. Organismes Web of Science Documents ê Category Normalized Citation Impact Times Cited % Documents Cited PRES University Sorbonne Paris Cite Pierre & Marie Curie University - Paris VI University of Paris Diderot - Paris VII University of Paris Sud - Paris XI University of California System College de France PRES University of Lyon Max Planck Society Joseph Fourier University United States Department of Energy (DOE) University of Claude Bernard - Lyon 1 Ecole Polytechnique University of London PRES Universite de Toulouse University of Manchester Alikhanov Institute for Theoretical & Experimental Physics 3424 3051 2312 2228 1917 1802 1593 1558 1527 1325 1282 1258 1248 1239 1129 2.39 2.45 2.6 2.44 3.79 1.68 1.95 2.9 2.31 3.62 1.92 1.66 3.53 1.81 3.03 78242 74639 60474 54126 76068 36837 34432 50082 33388 57979 28127 26713 37739 23184 30650 84% 87% 87% 87% 90% 82% 83% 90% 88% 91% 84% 88% 82% 80% 90% 1073 2.94 26049 91% COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 43 Organismes Web of Science Documents ê Category Normalized Citation Impact Times Cited % Documents Cited University of Oxford Lomonosov Moscow State University University of Geneva FOM National Institute for Subatomic Physics Imperial College London University of Cambridge University of Arizona Institute of High Energy Physics - IHEP University of Edinburgh Ruprecht Karl University Heidelberg Czech Academy of Sciences Columbia University Lawrence Berkeley National Laboratory University of Chicago Charles University Prague Consejo Superior de Investigaciones Cientificas (CSIC) University of Washington Tacoma University of Washington University of Washington Seattle University of Munich University of California Berkeley University College London Uppsala University Radboud University Nijmegen Harvard University Lancaster University University of Bologna University of Michigan University of Michigan System California Institute of Technology University of Amsterdam Johannes Gutenberg University of Mainz Brookhaven National Laboratory University of Oklahoma University of Toronto Stockholm University Lund University University of California Irvine 1062 1049 1040 3.64 2.9 2.8 39403 24424 28208 86% 90% 85% 962 3.04 22970 90% 956 949 944 944 939 929 910 905 893 891 888 2.7 3.41 3.65 3.05 3.34 4.52 2.82 3.31 3.76 3.32 3.12 27758 28809 38123 22749 26533 30351 23673 33079 39989 28219 25298 92% 87% 91% 90% 88% 85% 90% 90% 90% 91% 91% 883 3.23 23608 86% 872 872 869 865 859 859 859 849 847 840 839 820 820 803 802 797 763 731 724 717 714 580 3.53 3.53 3.54 3.31 3.74 3.35 3.04 3.07 4.12 2.97 3.37 3.27 3.27 3.52 3.68 3.15 3.31 3.39 5.82 3.27 3.15 4.27 30985 30985 30939 23301 38042 26393 22886 24334 30228 23695 26131 27075 27075 39022 27118 25615 22722 22915 32209 23272 22400 23747 90% 90% 90% 89% 90% 84% 89% 88% 85% 91% 86% 90% 90% 96% 89% 90% 90% 90% 81% 90% 89% 86% Collaborations avec les partenaires et les co-tutelles : Organismes Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Institut National de la Sante et de la Recherche Médicale (Inserm) Assistance Publique-Hopitaux de Marseille Institut de Recherche pour le Développement (IRD) UNICANCER CEA Institut Paoli-Calmette (IPC) Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Web of Science Documents 38982 8470 5933 4247 3504 3249 2637 1249 % / AMU prod 80% 17% 12% 8% 7% 7% 5% 3% COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 44 D - Top des Collaborations Industrielles D.1 - Sociétés pharmaceutiques Nom Web of Science Documents ê Cat. Norm. Citation Impact Times Cited Location Sanofi-Aventis Sanofi France Roche Holding Novartis Roche Holding Switzerland GlaxoSmithKline Merck & Company Pfizer Bayer AG Eli Lilly & Company Johnson & Johnson Merck KGaA Bayer Healthcare Pharmaceuticals Servier AstraZeneca Institut de Recherches Internationales Servier Novartis Switzerland Celgene Corporation Johnson & Johnson USA bioMerieux Ipsen Schering Plough Corporation 768 725 91 75 53 49 47 38 34 27 26 26 26 24 19 3.1 3.08 16.71 4.26 16.43 14.15 3.49 6.0 9.21 5.39 4.41 3.24 10.83 1.47 3.06 6811 6116 3161 2420 1926 1705 2395 2517 4761 907 462 1087 4374 463 963 France France Switzerland Switzerland Switzerland England Usa Usa Germany Usa Usa Germany Germany France England 18 1.53 447 France 17 14 13 13 11 10 9.38 3.51 2.62 0.9 1.11 7.89 487 200 381 201 295 775 Switzerland Usa Usa France France Usa Nom Web of Science Documents ê Cat. Norm. Citation Impact Times Cited Location STMicroelectronics International Business Machines (IBM) IFR Institute for Food Research Total SA Electricite de France (EDF) General Atomics & Affilated Companies Arkema Panasonic Unilever ArcelorMittal Nestle SA 113 36 30 26 24 16 15 13 12 12 11 0.55 1.74 3.17 1.06 0.72 2.98 1.61 1.31 0.96 0.61 1.34 587 550 1765 310 203 179 394 146 283 80 230 Switzerland Usa England France France Usa France Japan Netherlands Luxembourg Switzerland D.2 - Autres secteurs COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 45 E - Répartitions des Documents Web of Science par disciplines Essential Science Indicators : Le schéma Essential Science Indicators comprend les 22 domaines dans la science et les sciences sociales. Les revues en Arts & Sciences humaines ne sont pas inclues. Chacun des 22domaines couvre exclusivement des revues et il n’y a pas de chevauchement entre les catégories ce qui peut faciliter l’analyse simple. é Figure 14 : nb de documents Web of Science Documents par champs disciplinaires (ESI) 2004-2014 Name Clinical Medicine Physics Chemistry Neuroscience & Behavior Biology & Biochemistry Space Science Geosciences Immunology Molecular Biology & Genetics Engineering Mathematics Psychiatry/Psychology Microbiology Pharmacology & Toxicology Social Sciences general Plant & Animal Science Environment/Ecology Materials Science Economics & Business Computer Science Agricultural Sciences Multidisciplinary WoS Documents ê Category Normalized Citation Impact Times Cited % Docs Cited % Documents in Top 1% % Documents in Top 10% 9584 5880 3209 3028 2722 2185 2074 2023 1784 1769 1554 1400 1392 1198 1197 1138 998 894 701 689 331 135 2.07 1.56 1.11 1.42 1.27 1.88 1.43 2.09 1.26 1.02 1.11 1.18 1.46 1.17 1.48 2.27 1.32 1.21 0.86 0.97 1.66 2.02 121011 91749 50833 47234 50590 67496 35354 38866 49092 14358 7572 14862 28412 10970 6907 22365 15583 10484 2803 4149 4489 5661 64.0 87.0 86.0 75.0 80.0 92.0 83.0 76.0 85.0 79.0 71.0 67.0 89.0 68.0 60.0 84.0 86.0 83.0 63.0 68.0 89.0 79.0 2.83 1.84 1.06 0.99 1.76 2.93 1.54 3.46 0.95 0.51 0.9 1.36 2.59 1.17 1.75 4.39 1.6 1.34 0.86 0.73 1.81 2.96 15.24 16.04 10.38 10.47 12.05 21.88 11.57 15.32 12.72 8.03 9.46 8.57 17.1 10.27 11.53 22.85 13.13 11.19 4.71 7.55 17.82 17.04 COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 46 F - % Documents in top 1% L’indicateur de document dans le top 1% est le top 1% des 100 meilleurs documents les plus cités (défini dans la description de percentile moyen) dans une catégorie, année et type de publication donné, divisé par le nombre total de documents dans un jeu donné de pièces, sous forme de pourcentage. Une valeur plus élevée est considéré comme une meilleure performance. Une valeur de «1» pour un ensemble de documents signifie que 1 pour cent des publications de cet ensemble sont dans le top 1% mondiale indépendamment du sujet, l’année et le type de document et serait donc considéré comme être performants au même niveau que la moyenne mondiale. Une valeur supérieure à «1» signifie que plus de 1 pour cent des documents sont dans la partie supérieure du 1% mondiale, et une valeur inférieure à «1» représenterait que moins de 1 pourcent des documents dans l’ensemble sont dans le top 1% mondiale. Cet indicateur est considéré comme un indicateur de l’excellence en recherche puisque seuls les papiers les plus cités représenteraient 1% dans leur domaine respectif, l’année et le type de document. L’indicateur peut être utilisé en conjonction avec d’autres indicateurs pour fournir une image plus complète de la performance. é Figure 15 : Evolution of the % of Documents in top 1% 4.6 - Benchmarking Le Benchmarking a été réalisé avec InCites (Thomson Reuters) sur une période de 10 ans. Seul l’Université Aix-Marseille est étudié (et non la zone géographique). A - France Critères de sélection des universités : Universités Nb étudiants Nb researchers / academics ARWU Shanghai World 2014 ARWU Shanghai France 2014 Aix-Marseille Université Pierre & Marie Curie Université Paris 6 72 000 4 600 131 5-7 32 700 6 200 35 1 PRES Université de Lyon 129 000 11 500 Université de Bordeaux - PRES 50 000 Université de Strasbourg 46 000 Données des sites web institutionnels (mai 2015) 3 000 4 600 201-300 Claude Bernard University Lyon 1 201-300 95 9-14 Claude Bernard University Lyon 1 9-14 4 Benchmark COS 2006 X X X COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 47 A.1 - Documents du Web of Science Université Pierre & Marie Curie Université - Paris 6 Aix-Marseille Université PRES Université de Lyon Université de Bordeaux - PRES Université de Strasbourg 2012 6 700 5 438 5 394 2 123 2 382 Documents Web of Science 2013 6 879 5 562 5 401 2 312 2 519 2014 ê 6 922 5 540 5 171 2 531 2 449 A.2 - % Collaborations avec l’Industrie Université Aix-Marseille Université PRES Université de Lyon Pierre & Marie Curie Université - Paris 6 Université de Bordeaux - PRES Université de Strasbourg 2012 4,01% 3,49% 1,91% 2,03% 1,39% % Collaborations avec l’Industrie 2013 2014 ê 4,39% 4,46% 3,65% 3,31% 2,43% 2,33% 2,51% 2,21% 1,47% 1,35% COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 48 A.3 - Collaborations Internationales Université Pierre & Marie Curie Université - Paris 6 Université de Strasbourg Aix-Marseille Université Université de Bordeaux - PRES PRES Université de Lyon Collaborations Internationales % Collaborations Internationales 2012 2013 2014 2012 2013 2014 ê 3 560 3 805 3 992 53,13% 55,31% 57,67% 1 282 1 379 1 410 53,82% 54,74% 57,57% 2 685 2 779 2 883 49,37% 49,96% 52,04% 950 1 036 1 298 44,75% 44,81% 51,28% 2 473 2 554 2 590 45,85% 47,239% 50,09% COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 49 B - Europe Critéres de sélection des universités : Université Nb étudiants Nb academic/ scientific staff ARWU Shanghai World 2014 University of Aix-Marseille KU Leuven 72 000 4 600 Senior Academic Staff : 1495 (1004 FTE*) Junior Academic Staff and Scientific Staff : 5523 (4939 FTE) 5 312 (professors, lecturers and researchers) Academic/Teaching 1862 (1796 FTE) Research 989 (973 FTE) 131 41 255 University of Barcelona 63 020 University of Leeds University of Valencia University of Genoa 31 906 46 000 3 300 Benchmark COS 2006 Member of League of European Research Universities (LERU) 96 151-200 X 143 X 201-300 40 000 Other criteria 401-500 Mediterranean University Mediterranean University Mediterranean University Données des sites web des institutions (mai 2015) * : FTE : équivalents temps plein B.1 - Documents Web of Science Université KU Leuven University of Barcelona University of Aix-Marseille University of Leeds University of Valencia University of Genoa 2012 8 202 5 877 5 438 4 418 2 880 2 526 Web of Science Documents 2013 8 524 6 661 5 562 4 528 3 086 2 640 2014 ê 7 990 6 728 5 540 4 088 2 913 2 595 COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 50 B.2 - % Collaborations avec l’industrie Université KU Leuven University of Aix-Marseille University of Barcelona University of Leeds University of Genoa University of Valencia 2012 5,99% 4,01% 2,23% 2,47% 1,98% 1,28% % Collaborations avec l’industrie 2013 2014 ê 5,84% 5,14% 4,39% 4,46% 2,67% 2,35% 2,87% 2,27% 1,67% 2,08% 1,04% 0,89% B.3 - Collaborations Internationales Université KU Leuven University of Aix-Marseille University of Valencia University of Barcelona University of Leeds University of Genoa Collaborations Internationales % Collaborations Internationales 2012 2013 2014 2012 2013 2014 ê 4 665 4 907 4 904 56,88% 57,57% 61,38% 2 685 2 779 2 883 49,37% 49,96% 52,04% 1 317 1 382 1 479 45,73% 44,78% 50,77% 2 769 3 189 3 398 47,12% 47,88% 50,51% 1 756 1 889 1 591 39,75% 41,72% 45,5% 1 001 1 170 980 39,63% 44,32% 45,01% COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 51 C - Benchmark global dans les classements internationaux des universités C.1 - Classements Recherche C.1.a - Shanghai 2014 ARWU utilise six indicateurs pour classer les universités : Alumni chiffre pondéré du nombre des anciens étudiants qui ont eu le prix Nobel ou une médaille Fields Award chiffre pondéré du nombre des professeurs qui ont eu le prix Nobel ou une médaille Fields HiCi le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline N&S chiffre pondéré du nombre de publications dans les revues scientifiques Nature et Science PUB le nombre d’articles répertoriés dans le Science Citation IndexExpanded (SCIE) et le Social Science Citation Index (SSCI) PCP le chiffre moyen des 5 indicateurs University Pierre & Marie Curie University - Paris 6 University of Strasbourg KU Leuven University of Aix-Marseille University of Leeds University of Barcelona University of Valencia PRES University of Lyon University of Bordeaux - PRES University of Genoa ARWU Shanghai World 2014 35 95 96 131 143 151-200 201-300 201-300 Claude Bernard University Lyon 1 201-300 401-500 C.1.b - Leiden 2015 Basé sur une période de temps : 2010-2013 • Impact indicator : P(top 1%) and Le nombre et la proportion des publications d’une université qui, par PP(top 1%) rapport à d’autres publications dans le même domaine et dans la même année, appartiennent au top 1% le plus fréquemment cités P(top 10%) and Le nombre et la proportion des publications d’une université qui, par PP(top 10%) rapport à d’autres publications dans le même domaine et dans la même année, appartiennent au top 10% le plus fréquemment cités P(top 50%) and Le nombre et la proportion des publications d’une université qui, par PP(top 50%) rapport à d’autres publications dans le même domaine et dans la même année, appartiennent au top 50% le plus fréquemment cités TCS and MCS Le nombre et la moyenne des citations des publications d’une université TNCS and MNCS Le nombre et la moyenne des citations des publications d’une université, normalisés par champ et par année. 10% 20% 20% 20% 20% 10% COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 52 • Collaboration indicator : P(collab) and Le nombre et la proportion des publications d’une université PP(collab) qui ont été co-écrites avec une ou plusieurs structures. P(int collab) and Le nombre et la proportion des publications d’une université PP(int collab) qui ont été co-écrites avec un ou plusieurs pays. P(industry) and Le nombre et la proportion des publications d’une université PP(industry) qui ont été co-écrites avec un ou plusieurs industriels. P(<100 km) and Le nombre et la proportion des publications d’une université avec une distance pp(<100 km) géographique de la collaboration de moins de 100 km, où la distance géographique de la collaboration d’une publication est égale à la plus grande distance géographique entre les deux adresses mentionnées dans la liste d’adresses de la publication. P(>5000 km) and Le nombre et la proportion des publications d’une université avec une PP(>5000 km) distance géographique de la collaboration de moins de 5000 km. • Impact Indicator : Rank University 56 Pierre & Marie Curie Univ - UPMC 87 Katholieke Univ Leuven 121 Univ Barcelona 132 Aix-Marseille Univ 146 Claude Bernard Lyon 1 Univ 154 Univ Leeds 244 Univ Valencia 256 Univ Strasbourg 262 Univ Bordeaux Not ranked Univ Genoa Pê 8457 6755 5723 5506 5128 5013 3719 3608 3527 PP(top 1%) 1.3% 1.5% 1.0% 1.3% 1.0% 1.7% 0.7% 1.2% 1.3% • Collaboration Indicator : Rank University 12 Pierre & Marie Curie Univ - UPMC 20 Claude Bernard Lyon 1 Univ 21 Univ Bordeaux 34 Aix-Marseille Univ 54 Univ Strasbourg 62 Univ Barcelona 75 Univ Valencia 149 Katholieke Univ Leuven 340 Univ Leeds Not ranked Univ Genoa P 22073 11820 8597 12708 8154 12721 8003 17912 9804 PP(collab) 91.3% 88.5% 88.3% 86.6% 84.6% 84.3% 83.7% 81.1% 76.6% PP(top 10%) PP(top 50%) 13.4% 58.0% 14.0% 58.5% 11.0% 54.6% 10.5% 53.3% 11.0% 55.1% 12.8% 57.1% 8.4% 50.2% 11.7% 55.9% 12.2% 55.7% COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 53 C.1.c - NTU Ranking 2014 La mesure de la performance 2014 est composée de 8 indicateurs : Nombre d’articles les 11 dernières années* (2003-2013) Research productivity Nombre d’articles de l’année 2013 Nombre de citations les 11 dernières années * (2003-2013) Research impact Nombre de citations les deux dernières années (2012-2013) Nombre de citations les 11 dernières années * (2003-2013) h-index des deux dernières années (2012-2013) Nombre de Highly Cited Papers* (2003-2013) Research excellence Nombre d’articles de l’année en cours dans les journaux à haut facteur d’impact (2012-2013) 10% 15% 15% 10% 10% 10% 15% 25% 35% 40% 15% *Note : Le calendrier des trois indicateurs à long terme est conforme à celle des ESI, fournissant des données cumulatives pour les 11 dernières années. World Rank ê 43 50 71 129 141 155 206 211 263 276 University University of Paris VI : Pierre et Marie Curie Katholieke Universiteit Leuven University of Barcelona Aix-Marseille University University of Leeds Universite Claude Bernard Lyon 1 University of Strasbourg University of Valencia University of Bordeaux University of Genoa Ref. Rank (normalized by number of faculty) 49 35 78 150 173 183 233 239 308 270 2013 RANK Institution Name FC FC FO FC XL XL XL XL HI VH VH HI VH VH 5 5 5 5 5 5 A A A A A A A - 45,5 56,1 74,6 86 73 81,1 - 273 206 127 84 135 103 - 29,2 20,8 27,3 70,4 47,9 92,4 - 401+ 401+ 401+ 151 321 62 109 27,1 20,2 27,7 19,3 30,4 41,4 56,2 21,4 401+ 401+ 401+ 401+ 401+ 401+ 270 401+ 39,7 47,2 31,7 44,8 45,3 95,2 54,2 90,2 336 283 401+ 296 293 54 244 70 9,1 21,5 7,5 34,8 6 37,5 77,5 79,4 401+ 401+ 401+ 351 401+ 340 178 168 International Students 29,2 30,9 45,3 62,9 33,8 57 70,4 45,4 401+ 401+ 309 209 401+ 235 174 308 34,6 37,3 39,1 50,4 58,7 66,2 71,3 74,1 C.2 - Classements Multidimensionels C.2.a - QS World University Rankings * : Focus (Faculty Area) : FC; Full Comprehensive; All 5 faculty areas + medical school - CO; Comprehensive; All 5 faculty areas - FO; Focused; > 2 faculty areas - SP; Specialist; <= 2 faculty areas Research Intensity (Faculty Area) : VH; Very High, HI; High, MD; Medium, LO; Low, Age Band (Faculty Area) : 5; Historic; >= 100 ans old FC Size XL Focus CO Research L Age band 5 Status VH Score FC Rank L Score 81,6 Rank 60 Score 93,1 Rank A Score 5 Rank VH International Faculty Score FC Citations per Faculty Rank XL Faculty Student Score 77 Employer Reputation Rank 82 Academic Reputation Overall Score Katholieke Universiteit Leuven University 97 97= of Leeds Université 115 112 Pierre et Marie Curie (Upmc) Universitat de 166 178 Barcelona (Ub) Université de 226 226 Strasbourg Université 341= 355= Aix-Marseille Université de 363= 309= Bordeaux Université 401411Claude Bernard 410 420 Lyon 1 Univ Genoa : not ranked 2014 RANK Classification * COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 54 COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 55 C.2.b - U.S. News Best Global Universities Ranking indicator Global research reputation (Cet indicateur reflète l’agrégation des cinq dernières années de résultats de l’Enquête de réputation académique pour les meilleures universités à l’échelle mondiale pour la recherche) Regional research reputation (Cet indicateur reflète l’agrégation des cinq dernières années de résultats de l’Enquête de réputation académique pour les meilleures universités pour la recherche dans la région ; régions ont été déterminés en fonction de la définition des Nations Unies.) Publications Normalized citation impact Total citations Number of publications that are among the 10 percent most cited Percentage of total publications that are among the 10 percent most cited International collaboration Number of Ph.D.s awarded Number of Ph.D.s awarded per academic staff member Rank 46 53 96 131 170 185 213 256 325 352 University Pierre & Marie Curie Univ - UPMC Katholieke Univ Leuven Univ Barcelona Univ Leeds Univ Strasbourg Aix-Marseille Univ Claude Bernard Lyon 1 Univ Univ Valencia Univ Bordeaux Univ Genoa Global Score 64,3 62,7 56,9 52,7 49,2 47,7 45,3 42,3 37 35,1 Weight 12.5% 12.5% 12.5% 10% 10% 12.5% 10% 10% 5% 5% COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 56 4.7 - Focus sur Aix-Marseille Université dans les principaux classements mondiaux 2014/2015 La plupart des classements ont besoin de données chiffrées (nb de personnels, de chercheurs, d’étudiants, revenue de l’établissement, de la recherche… en global et par secteur disciplinaire). Nous sommes en train, pour la première année (donc pour les classements 2015/2016 de nous faire enregistrer afin de pouvoir communiquer nos chiffres pour que les classements puissent refléter au mieux notre université. A - Évolution of AMU in Universities World Rankings ARWU Shanghai Leiden Impact (P : nb publis) Leiden Collaboration (PP collab) QS World University Rankings NTU U.S. News Best Global Universities 2012 145 2013 151 219 45 355 140 2014 131 135 26 341 129 2015 132 34 185 B - Classement Recherche B.1 - ARWU (Shanghai) ARWU (Shanghai) ARWU Field (Shanghai) ARWU Subject (Shanghai) TOTAL Alumni Award HiCi N&S PUB Natural Sciences and Mathematics Engineering/Technology and Computer Sciences Life and Agriculture Sciences Clinical Medicine and Pharmacy Social Science Mathematics Physics Chemistry Computer Economics World Ranking 131 91 116 125 112 71 National Ranking 6 2 7 4 4 2 76-100 7 / / 101-150 2à5 151-200 5 / 47 76-100 / / / / 6 5 / / / COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 57 B.2 - Nature & Science – Aix-Marseille Université (2009-14) Ce tableau représente le nombre d’articles dans les journaux Nature et Science pour les 5 dernières années. Le classement de Shanghai est composé pour 20% de ce critère (pondéré par l’ordre des auteurs). Year ê 2015 (january -> april) 2014 2013 2012 2011 2010 2009 Nature Science N&S 1 7 8 4 6 9 10 10 7 2 10 10 11 6 10 6 16 19 21 16 17 N&S 2015 (Shanghai) N&S 2014 (Shanghai) • Journaux Nature Specialisés : é Figure 16 : Evolution of the number of articles in Nature Specialized Nature Spécialisés : Nat Struct Mol Biol, Nat Rev Neurosci, Nat Rev Neurol, Nat Rev Mol Cell Bio, Nat Rev Microbiol, Nat Rev Immunol, Nat Rev Gastro Hepat, Nat Rev Endocrinol, Nat Rev Clin Oncol, Nat Resour Model, Nat Protoc, Nat Prod Res, Nat Prod Rep, Nat Prod Commun, Nat Phys, Nat Photonics, Nat Neurosci, Nat Nanotechnol, Nat Methods, Nat Med, Nat Mater, Nat Immunol, Nat Hazard Earth Sys, Nat Geosci, Nat Genet, Nat Comput, Nat Commun, Nat Chem Biol, Nat Chem, Nat Cell Biol, Nat Biotechnol COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 58 • Distribution pas champs disciplinaires du COS Disciplinary fields Geosciences, oceanography, environment Microbiology, Biology, Biochemistry Physics, Astronomy, Particle Physics, Cosmology Optics, photonics Neurosciences Oncology (Cancer) Immunology Imaging Genetics, Development and Rare Diseases Social sciences and public health Material sciences, Nanoscience, Nanotechnology, Microelectronics Chemistry Law, Justice and Society Cognition, Language, Rationality Learning, Education Infectious diseases Mathematics Mechanics, acoustics, energy, process engineering Space, Culture, Societies Science 8 8 8 7 7 1 2 3 1 1 2 4 3 1 2 2 1 2 2 2 1 1 1 1 Mechanics, acoustics, Infectious Cognition, Language, energy, process diseases Mathematics Rationality engineering 1% 1% Material sciences, 2% 1% Nanoscience, Law, Justice and Learning, Nanotechnology, Society Education Microelectronics 2% 2% 2% Chemistry 2% Geosciences, Social sciences and oceanography, public health environment 2% 18% Genetics, Development and Imaging Rare Diseases 4% 3% Immunology 5% Nature 10 7 7 6 N&S 18 15 15 13 7 5 5 4 3 2 2 2 2 2 2 1 1 1 1 Space, Culture, Societies 1% Microbiology, Biology, Biochemistry 15% Oncology (Cancer) 5% Neurosciences 7% Optics, photonics 13% Physics, Astronomy, Particle Physics, Cosmology 15% é Figure 17 : Distribution by disciplinary fields Pas d’article pour : Sport sciences and human movement sciences ; Vascular system and Nutrition ; Informatic and automatism ; Economics, Business and Management Science ; Languages, Literature, Arts, Civilizations ; Information, Data, Communication ; Europe and Mediterranean Area COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 59 B.3 - Leiden 2015 Voici les deux indicateurs principaux (par défaut) pour le centre d’études sur les sciences et les technologies (CWTS) de l’université de Leiden : Proportion dans le top 10% des publications : Proportion des publications PP top 10% d’une université appartenant au top 10% de la discipline. Proportion des collaborations inter-institutionnelles : Proportion des PP Collab publications d’une université co-écrites avec une ou plusieurs structures. All sciences Biomedical and health sciences Life and Earth sciences Mathematics and computer science Physical sciences and engineering Social sciences and humanities All sciences Biomedical and health sciences Life and Earth sciences Mathematics and computer science Physical sciences and engineering Social sciences and humanities Field Indicator : impact (PP top 10%) Field Indicator : collaboration (PP Collab) World Ranking 277 212 223 National Ranking 17 14 12 414 15 308 13 312 34 81 86 3 14 20 19 54 9 47 8 21 8 B.4 - National Taiwan University Ranking 2014 Le classement NTU fournit un classement général, un classement par six champs, et le classement par 14 sujets sélectionnés. World Rank Country Rank University Total Score 129 4 Aix-Marseille University 57.7 Ref. Rank (normalized by number of faculty) 150 Détails : 11 years Articles 55.6 Current Articles 61.3 11 years Citations 53.7 Field Clincal Medicine Life Sciences Natural Sciences Current Citations 61.2 Ave. Citations 54.0 H-Index 65.8 HiCi Papers 53.7 Rank (/env 300) World :225 World : 100 World : 81 Not classé : Agriculture, Engineering, Social Sciences France : 5 France :4 France :5 Hi-Impact Journal Articles 58.1 COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 60 C - Classement par disciplines : Essential Science Indicator Essential Science Indicators est un outil qui permet aux chercheurs et aux évaluateurs de recherche de mesurer les performances scientifiques et de suivre les tendances dans le domaine scientifique. Cet outil d’analyse en profondeur recueille des données dans plus de 8,500 revues à travers le monde en recherchant des indicateurs de performance comme le nombre de publication d’articles et de citations. Il permet de classer scientifiques, organismes (universités, sociétés, laboratoires de recherche financés par le gouvernement), pays et revues dans 22 domaines de recherche en fonction du nombre de essais publiés, du nombre de citations reçues et du nombre de citations faites par essai. Les données* couvrent une période continue de 10 ans, plus des mises à jours bimensuelles pendant l’année en cours. *Les données contenues dans Essential Science Indicators sont limitées aux articles de revue indexés de Thomson Scientific. Il n’est pas tenu compte des livres, chapitres de livres ou articles publiés dans une revue et qui n’ont pas été indexés par Thomson Scientific, soit en termes de nombre de publications ou de citations. World Ranking (Cites) ê 43 54 78 90 107 126 148 149 166 169 195 196 219 248 259 283 292 313 338 402 153 World Research Fields Web of Ranking Science (WoS Docs) Documents 36 Microbiology 1150 52 Space Science 2057 62 Mathematics 1354 84 Immunology 1152 109 Geosciences 1628 131 Biology & Biochemistry 2011 291 Plant & Animal Science 931 95 Neuroscience & Behavior 2117 156 Chemistry 2809 109 Physics 4464 165 Psychiatry/Psychology 1008 171 Environment/Ecology 915 Molecular Biology 1402 161 & Genetics Pharmacology 207 667 & Toxicology 254 Engineering 1486 390 Agricultural Sciences 299 256 Clinical Medicine 4732 313 Materials Science 780 279 Computer Science 434 Social Sciences, 357 786 General * 140 All Fields 32696 Cites Cites/Paper Top Papers 21026 59664 5828 28075 26124 38274 17595 33237 41857 56868 11160 13358 18.28 29.01 4.30 24.37 16.05 19.03 18.90 15.70 14.90 12.74 11.07 14.60 27 64 14 32 29 36 59 20 42 83 9 18 35773 25.52 8 8000 11.99 8 9493 3668 69848 8639 2431 6.39 12.27 14.76 11.08 5.60 5 7 97 13 5 4752 6.05 16 501981 15.35 598 Non classés : Economics & Business* ; Multidisciplinary * : La source des données étant le Web of Science : la représentation de ces champs est partielle. COS 2015 / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 61 D - Classement multi-dimensionnel basé sur la réputation D.1 - QS World University Rankings Le classement QS est établi chaque année sur la base des opinions des universitaires et des étudiants. La qualité de l’enseignement et les publications scientifiques de l’institution sont également pris en compte. Ainsi que le classement général, QS publie également un classement par domaine de la recherche qui est basé uniquement sur la réputation de l’institution parmi d’autres chercheurs. Survey Indices Faculty Areas Academic Reputation Employer Reputation Faculty Student International Faculty International Students Citations per Faculty Arts and Humanities Engineering and Technology Life Sciences and Medicine Natural Science Social Sciences and Management World Ranking 206 401+ 401+ 401+ 309 401+ 300 / 183 214 National Ranking 10 21 18 29 26 27 5 / 5 8 394 9 D.2 - U.S. News Best Global Universities Les institutions des États-Unis et près de 50 autres pays ont été classées sur la base de 10 indicateurs qui mesurent la performance de la recherche universitaire et leurs réputations mondiales et régionales. Les élèves peuvent utiliser ces classements pour explorer les options d’enseignement supérieur qui existent au-delà de leur propre pays des frontières et de comparer les aspects clés d’écoles de missions de recherche. Ce sont 500 meilleures universités du monde. Global score : 47,7/100 TOTAL Global research reputation Regional research reputation Publications Normalized citation impact Total citations Number of highly cited papers Percentage of highly cited papers International collaboration Number of Ph.D.s awarded Number of Ph.D.s awarded per academic staff member World Ranking 185 322 322 128 215 127 133 232 296 308 250 National Ranking 6 COS 2015 / / Présentation générale de la recherche du site d’Aix-Marseille Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 62 Subject Rankings Biology and Biochemistry (score : 40,4) Geosciences (score : 55,1) Immunology (score : 51,4) Mathematics (score : 51,7) Microbiology (score : 57,5) Space Science (score : 61,5) World Ranking 99 92 60 77 35 44 National Ranking 3 6 2 7 1 5 Non classés : Agricultural Sciences, Chemistry, Clinical Medicine, Computer Science, Economics and Business, Engineering, Environment/Ecology, Materials Science, Molecular Biology and Genetics, Neuroscience and Behavior, Pharmacology and Toxicology, Physics, Plant and Animal Science, Psychiatry/ Psychology, Social Sciences and Public Health, D.3 - U-Multi Rank • Panorama des établissements français En ce qui concerne la France, 69 établissements sont recensés, soit sensiblement le même nombre qu’en 2014. 57 d’entre eux ont fourni des données, tandis que les indications concernant les 12 autres étaient ouvertement disponibles et ont été recueillies par U-Multirank. Voici une série de tableaux qui recensent les institutions françaises les plus performantes, selon la dimension observée : • L’enseignement et les formes d’apprentissage Trois A sur 4 indicateurs Edhec Deux A sur 4 indicateurs Mines ParisTech, Paris-Descartes, EM Strasbourg • Recherche Cinq A sur 8 indicateurs Quatre A sur 8 indicateurs ENS Paris UPMC, Paris-Sud, Grenoble-I, Montpellier-II, ParisDiderot, Télécom ParisTech, Agro ParisTech • Transfert de connaissances Sept A sur 8 indicateurs Lyon-I Six A sur 8 indicateurs Grenoble INP, Télécom Bretagne, Télécom ParisTech Cinq A sur 8 indicateurs Université de Nantes, Université de Bordeaux, Montpellier-II Univ de Poitiers, Paris-Sud, Aix-Marseille Université, ToulouseQuatre A sur 8 III, Edhec, Univ de technologie de Troyes, Montpellier-I, École indicateurs centrale de Nantes, INPT Toulouse, Lille-I, Paris-Descartes • Ouverture à l’international Six A sur 6 indicateurs Essec, Edhec Cinq A sur 6 indicateurs Iéseg, ICN, Télécom SudParis, Télécom ParisTech Quatre A sur 6 indicateurs ESC La Rochelle, HEC, Paris-Dauphine, ENS, École centrale de Nantes, Grenoble INP Trois A sur 6 indicateurs Ulco, Ensat, Univ catholique de Lille, École centrale de Lille, École des mines de Nantes, Esiee, Univ d’Auvergne, École centrale de Lyon, Lille-I, Univ de technologie de Troyes, Univ de Bordeaux, Télécom Bretagne • Engagement régional Deux A sur 5 indicateurs Paris-Dauphine, ENS, Télécom SudParis, École centrale de Lyon, Montpellier-I, Grenoble INP, Télécom Bretagne, Lyon-I COS 2015 / Politique de la recherche Bibliométrie - Analyse de la production scientifique 63 II - Politique de la recherche COS 2015 / / Politique de la recherche Politique de la Recherche 64 1 - Politique de la Recherche 1.1 - Aix-Marseille Université : une recherche structurée, soutenue et conduite en partenariat avec les partenaires institutionnels du site (organismes de recherche, écoles, instituts…) A - Structuration de la recherche B - Les moyens financiers C - La production scientifique D - La valorisation E - Le rayonnement international F - La culture scientifique et technique G - Le Comité d’éthique H - Initiative d’excellence A*Midex I - Les fondations 1.2 - Forte de ce bilan, Aix-Marseille Université va conforter sa politique autour de plusieurs objectifs majeurs pour MENER UNE RECHERCHE DISCIPLINAIRE STRUCTURÉE, D’EXCELLENTE QUALITÉ, INSCRITE DANS L’INTERDISCIPLINARITÉ, SOURCE D’INNOVATION ET DE SAVOIR A - Consolider une recherche fondamentale et disciplinaire du meilleur niveau B - Inciter et reconnaître la prise de risque C - Promouvoir une recherche interdisciplinaire : conjuguer pluridisciplinarité et spécialisation D - Conduire la recherche en partenariat avec les grands organismes publics du site d’Aix-Marseille E - Diffuser ses résultats et la connaissance scientifique au plus grand nombre F - Renforcer son potentiel d’infrastructures/plateformes scientifiques G - Innovation et transfert de technologie : rendre l’écosystème de l’innovation cohérent et exhaustif H - Être un acteur universitaire de premier plan dans les collaborations européennes et internationales COS 2015 / Politique de la recherche Politique de la Recherche 65 1.1 - Aix-Marseille Université : une recherche structurée, soutenue et conduite en partenariat avec les partenaires institutionnels du site (organismes de recherche, écoles, instituts…) A - Structuration de la recherche AMU est une grande université dite de « recherche intensive » associée aux grands ESPT nationaux : CNRS, INSERM, CEA, IRD, EHESS, IFSTTAR, INRA… Elle partage avec eux la responsabilité de 80% de ses 130 structures de recherche. AMU développe depuis plusieurs années avec tous les partenaires des unités et plus particulièrement le CNRS et l’Inserm une dynamique commune en matière de recherche induite par des opérations structurantes et des projets innovants : Contrat de Projets État/Région, des contrats d’objectifs partagés, les programmes d’investissements d’avenir, la mutualisation de moyens autour de plateformes technologiques, etc., élaborés pour le site d’Aix-Marseille. L’objectif commun de cette mobilisation concertée a été de renforcer la visibilité et le rayonnement international de la recherche menée sur le site en consolidant ses secteurs d’excellence et en créant les conditions favorables à l’émergence de nouvelles thématiques à l’interface de plusieurs champs spécifiques au site. Pour créer les conditions de réussite de cette ambition, AMU a signé des accords cadres avec l’ensemble des partenaires qui établissent une stratégie de la recherche concertée et une politique scientifique partagée ; ces accords font également état du développement d’une politique commune de valorisation de la recherche et d’une politique de coopération internationale convergente. En termes opérationnels, le co-pilotage des unités de recherche, nous a conduits à expérimenter l’ensemble des dispositifs de gestion partagée (Délégation Globale de Gestion, Dialogue de gestion approfondi et partagé, Plateformes de Services Partagés…), pour faciliter la gestion des unités mixtes et favoriser les échanges d’informations entre les tutelles des unités. Pour progresser, la recherche d’AMU s’adosse par ailleurs à une solide formation doctorale : les 12 écoles doctorales d’AMU sont organisées au sein d’un collège doctoral qui s’attache à dynamiser et favoriser notamment l’insertion professionnelle des doctorants. Face à la compétition internationale et pour répondre aux défis et enjeux sociétaux définis aussi bien sur les plans : • territorial – la Région a identifié des domaines d’activité stratégiques pour le développement économique du territoire, • national avec les plans d’action de l’agence de financement nationale pour la recherche, • européen et international– Défis affichés du programme H2020 et programmes des différents États à l’échelle terrestre, l’université a choisi de structurer sa recherche autour de 5 grands pôles pluridisciplinaires et intersectoriels (PR2I) correspondant aussi aux 5 axes d’A*Midex dont la vocation est de faire émerger des projets pluridisciplinaires et/ou intersectoriels : • l’énergie • l’environnement • les sciences de la vie et de la santé • les sciences et technologies avancées • les Humanités et Sciences Humaines et Sociales L’une des premières actions de ces PR2I a été de répondre en 2014 avec succès aux appels d'offres pluridisciplinaires d'A*Midex sur des thématiques émergeant des Pôles telles que « l’imagerie » pour les COS 2015 / / Politique de la recherche Politique de la Recherche 66 PR2I sciences et technologies et sciences de la vie et de la santé, les « bioénergies » et la « fusion» pour le PR2I énergie, la thématique « eau » du PR2I environnement et la thématique « patrimoine scientifique » pour le PR2I Sociétés-cultures-échanges. Les PR2I constituent également les acteurs majeurs de la préparation de la visite du Comité d’Orientation Scientifique international qu’AMU a sollicité pour venir en septembre 2015 afin de conseiller et formaliser des recommandations sur la recherche du site d’Aix-Marseille et préconiser des évolutions à l’horizon 2025. Cette analyse prospective permettra également à l’université de préparer le volet recherche de son prochain contrat pluriannuel. B - Les moyens financiers L’université a renforcé son soutien à la recherche en augmentant de 25% en moyenne la dotation aux unités de recherche dès l’année de fusion et l’a maintenue chaque année, malgré un contexte financier national défavorable. Cette dotation a été assortie de l’introduction de critères de performance. L’attribution d’un « bonus performance » correspondant à 15 % maximum de la dotation totale a été appliquée depuis 2013 selon des critères liés à la politique de l’établissement et à l’activité recherche des unités : le respect de la charte des publications, l’application des recommandations de l’AERES et la capacité des unités de recherche à établir un budget consolidé. En 2015, un critère relatif à l’implication des unités dans les activités des PR2I a été ajouté. En termes de ressources humaines, l’université a également souhaité favoriser les activités de recherche des maîtres de conférences nouvellement recrutés, en instaurant des modulations des services d’enseignement (décharge de 64 heures – 25 décharges sont accordées par an) pour que les MCF retenus puissent développer un projet émergent. C - La production scientifique Une charte des publications a été établie dès 2012 pour optimiser le repérage des publications du site dans les bases de données internationales. Pour mieux piloter l’activité recherche et améliorer son rayonnement, une cellule « études bibliométriques » a aussi été créée en 2014. Dans certains secteurs en effet, les aspects quantitatifs et qualitatifs de la production scientifique sont un paramètre majeur dans l’évaluation de la recherche des établissements. Pour relever ces défis, la nouvelle cellule a été mise en place pour : • veiller au respect de la charte des publications d’AMU ; • mieux maîtriser les critères des classements internationaux et répondre ainsi de façon pertinente à leurs exigences ; • évaluer l’impact des programmes d’investissement d’avenir (A*Midex, LABEX, Equipex,…) sur la qualité de la production scientifique d’AMU ; • mieux caractériser la recherche d’AMU en étudiant sa production par champs disciplinaires notamment. Par ailleurs, afin de faire de l’information scientifique et technique le bien commun de la communauté scientifique, il a été créé, dès 2013, HAL-AMU, archives ouvertes et gratuites pour les publications des enseignants-chercheurs d’AMU. Les nouveaux dépôts effectués par les enseignants-chercheurs comprennent aujourd’hui plus de 30 000 notices et près de 10 000 publications en texte intégral. COS 2015 / Politique de la recherche Politique de la Recherche 67 D - La valorisation Après une année de transition liée à la fusion et à la mise en place de la Société d’Accélération du Transfert de Technologies (SATT) en 2012, l’activité de valorisation est de nouveau importante et en progression par rapport à l’activité des 3 précédentes universités. Au total sur les années 2012 à 2014, l’activité contractuelle des laboratoires de recherche gérée pour les contrats privés et les contrats européens par sa filiale Protisvalor, a progressivement augmenté. Le montant total des contrats s’élève à 114 332 673 € pour 1 826 contrats : • 31 396 120 € (contrats privés) • 64 030 212 € (contrats publics) • et 18 897 654 € (programmes européens 7e PCRD et H2020). Le nombre de déclarations d’inventions est de 268, le nombre de titres de Propriétés Intellectuelles (brevets et logiciels) s’élève à 123 et le nombre de licences à 43. Depuis la création d’Aix-Marseille Université, des structures adaptées et modernes relatives aux différentes étapes de la valorisation de la Recherche ont été mises en place : instituts Carnot, Institut Hospitalo-Universitaire, plateformes scientifiques et technologiques... Les méthodologies ont été certifiées, les résultats sont probants. AMU a également mené un travail collaboratif important pour obtenir une bonne cohérence de l’écosystème doté de multiples outils dédiés. Un accent a été mis, lors du premier semestre 2015, sur les plateformes scientifiques du site d’Aix-Marseille, en partenariat avec les partenaires du site. L’offre de services de ces plateformes constituera un outil stratégique dans le cadre du partenariat privé/public et sera source de projets de recherche partagés à plus grande échelle. Enfin, de nombreux accords cadres ont été signés avec des partenaires industriels pour le développement de nouveaux projets de recherche. E - Le rayonnement international Le bilan des actions menées en faveur des programmes européens de recherche par la cellule Europe est largement positif pour AMU : Dans le cadre du 7e PCRD, le nombre de projets acceptés a plus que doublé par rapport au 6e PCRD (2002-2006), pour une subvention européenne de plus de 36.5 M€. Ces chiffres ont été d’autant plus remarquables que le nombre de projets des unités du site d’Aix-Marseille a atteint 235, toutes tutelles de gestion confondues, plus de 40% étant directement gérés par AMU. Le travail de la cellule Europe a ainsi permis à AMU, dès 2013, d’occuper la 3e place nationale en nombre de participations au programme Coopération, d’être la 1ère université française dans le domaine de la Santé et la 2e pour les projets Marie Curie. Pour la qualité de la gestion des projets européens, AMU, avec sa filiale Protisvalor, a été la première université française à obtenir la certification européenne. La création d’AMU a été une belle opportunité pour les équipes du site. La masse critique/visibilité de la recherche, le vivier de compétences et de champs disciplinaires et la multiplicité des acteurs ont constitué un atout important au regard des programmes européens très structurants et a ouvert de belles perspectives pour l’actuel programme Horizon 2020. Les années 2014 et 2015 ont d’ailleurs été marquées, entre autre, par l’intérêt manifeste des représentants européens pour la communauté d’AMU avec la visite du Président de l’ERC, M. Bourguignon, puis la venue du Vice-Président européen M.Katainen qui ont souhaité rencontrer la communauté scientifique d’AMU. Dans le domaine de la coopération scientifique internationale, Aix-Marseille Université affiche une grande diversité disciplinaire – tous les secteurs d’AMU sont représentés – répartie au sein des cinq grandes aires géographiques : l’Europe, l’Afrique, l’Amérique du nord, l’Amérique latine, l’Asie, la Méditerranée du sud et l’Océanie. COS 2015 / / Politique de la recherche Politique de la Recherche 68 En matière de domaine scientifique, le Secteur Sciences et Technologies constitue, au sein d’AMU, la plus grande part (55%) de la coopération scientifique devant celui de la Santé (19%), des Arts, Langues, Lettres, Sciences Humaines et sociales - ALLSH (15,5%), de l’Économie & gestion (7%) et du Droit & Sciences politiques (3,5%). En matière d’aire géographique, l’Europe représente près de la moitié des collaborations internationales (47%), suivie de l’Amérique du nord (16%), la Méditerranée du sud (12%), l’Asie et l’Amérique latine, à part égale (9%), l’Afrique (4%) et l’Océanie (3%). Les pays avec lesquels Aix-Marseille Université collabore le plus sont les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et le Brésil. Le site est également impliqué dans des coopérations structurantes, des réseaux formalisés (Groupements de Recherche Internationaux) : plus de 15 en sciences humaines et sociales, en économie, en santé, en environnement, en mathématiques et en physique et des Laboratoires internationaux associés : près de 20 essentiellement en sciences et technologies. F - La culture scientifique et technique Dans le domaine de la culture scientifique et technique, chaque année depuis 2012 des actions ont été menées pour sensibiliser les plus jeunes à la science et à son patrimoine. Au-delà des ateliers scientifiques animés par des chercheurs et doctorants auprès de plus 3 000 élèves de primaire chaque année, des événements récurrents ont animé les villes du territoire : le Souk des sciences, les journées du patrimoine scientifique, la Fête de la science… En 2013, dans le cadre de Marseille Capitale européenne de la culture, AMU a organisé une exposition « Les 7 trésors de la recherche », en collaboration avec l’Inserm et le CNRS. G - Le Comité d’éthique AMU a mis en place un Comité d'éthique qui a pour mission de répondre aux interrogations des chercheurs, enseignants et personnels BIATSS sur les problèmes éthiques qui peuvent se poser au sein d’Aix-Marseille Université. Lieu d’échanges pluridisciplinaires et de débat, le Comité a pour rôle de leur fournir un appui et des guides pour leurs réflexions. Le Comité d’éthique examine les conditions de réalisation des essais expérimentaux sur l’humain et des recherches expérimentales sur les comportements humains au regard des critères éthiques de l’information, du consentement des personnes se prêtant à la recherche et de la confidentialité des données. Près d’une centaine de dossiers ont été instruits à ce jour. H - Initiative d’excellence A*Midex Grâce à la fusion, la grande victoire obtenue en 2012 via le label Initiative d’Excellence a permis à l’université à la fois de compter sur des financements conséquents (750 millions d’euros en capital) et de structurer un outil dynamiseur de la politique de site : la fondation universitaire A*Midex, levier de développement de la recherche du territoire. Avec 7 partenaires aux côtés d’AMU (CNRS, Inserm, IRD, CEA, AP-HM, IEP d’Aix, Centrale Marseille), la fondation est au service d’une politique de site structurée, cohérente et ambitieuse. Dans le cadre du Programme Investissements d'Avenir (PIA), l'appel à projets "Initiatives d'excellence" (IDEX) avait pour but de "faire émerger en France 5 à 10 pôles pluridisciplinaires d'excellence d'enseignement supérieur et de recherche de rang mondial. L'objectif était de créer des pôles capables de rivaliser avec les plus grandes universités du monde. Les candidatures, évaluées par un jury international de très haut niveau, devaient faire la démonstration de leurs forces, de leur niveau d'ambition et de leur capacité à mettre en œuvre leur stratégie. Trois critères ont présidé à la sélection de ces initiatives d'excellence : • L'excellence en matière de formation et de recherche, • L'efficacité de la gouvernance, • L'intensité des partenariats entre le public et le privé. COS 2015 / Politique de la recherche Politique de la Recherche 69 Les autres labels des Investissements d'Avenir (équipements d'excellence, laboratoires d'excellence, instituts de recherche technologique, société d'accélération du transfert de technologie...), sélectionnés préalablement, constituaient autant d'éléments permettant d'apprécier le potentiel de chaque projet. Les projets retenus ont bénéficié de moyens issus des produits des revenus des 7,5 M€ de dotation leur permettant d’installer leur politique d'excellence sur le long terme, de développer les interactions avec leur environnement économique, et d'attirer des équipes de renommée mondiale. Les projets doivent recevoir cette dotation de manière définitive à l'issue d'une période probatoire de 4 ans, si l'évaluation est positive5. Par ailleurs, dans le cadre du PIA, 58 projets impliquant le site ont été sélectionnés : A*Midex, 11 Equipex, 22 Labex, 13 projets de santé et biotechnologies, 1 Institut Hospitalo-Universitaire (Méditerranée Infection), 1 SATT (Sud-Est), 4 Instituts Carnot, 1 IEED en réseau, 3 IDEFI en réseau. A*Midex a été conçu autour des 5 axes phares identifiés par le Comité d'Orientation Scientifique réuni en 2006 par les trois universités d'alors : • Pôle Énergies • Pôle Environnement • Pôle Santé & Sciences de la vie • Pôle Sciences et Technologies • Pôle sociétés, cultures et échanges interculturels Dans le cadre de ces cinq axes, A*Midex a affiché 5 objectifs : l'excellence de la recherche, l’excellence de la formation, le renforcement des partenariats socio-économiques, la collaboration avec les meilleures universités au monde, l'attraction de talents. Pour atteindre ces objectifs, A*Midex a fonctionné en lançant des appels à projets spécifiques. I - Les fondations En 2013, après avoir été une association loi 1901, l’IMéRA, institut d’études avancées (IEA) et membre du réseau français des IEA, est devenue une fondation universitaire. L’objectif est double : promouvoir et expérimenter l’interdisciplinarité en menant une politique d’invitation d’excellence d’envergure internationale, renforçant l’attractivité d’AMU par la vitrine de qualité que représente l’IMéRA. De nouveaux locaux ont été inaugurés en 2015 pour permettre l’accueil de résidents dans d’excellentes conditions. Créée fin 2013, la fondation d’AMU a lancé son premier appel d’offre en 2014. Parmi 126 projets présentés, 13 ont été sélectionnés, représentant tous les champs disciplinaires d’AMU, et se sont vus attribuer une enveloppe globale de 300 000 euros. Cf. http://www.agence-nationale-recherche.fr/investissements-d-avenir/appels-a-projets/2010/initiatives-dexcellence 5 COS 2015 / / Politique de la recherche Politique de la Recherche 70 1.2 - Forte de ce bilan, Aix-Marseille Université va conforter sa politique autour de plusieurs objectifs majeurs pour MENER UNE RECHERCHE DISCIPLINAIRE STRUCTURÉE, D’EXCELLENTE QUALITÉ, INSCRITE DANS L’INTERDISCIPLINARITÉ, SOURCE D’INNOVATION ET DE SAVOIR La recherche d’Aix-Marseille Université, doit en effet permettre à l’université d’être un acteur majeur de la recherche académique française et de se placer aux tous premiers rangs européens et internationaux. Aix-Marseille Université, dans un contexte national en pleine évolution, ambitionne d’être l’acteur métropolitain de la recherche académique, en collaboration avec l’ensemble des partenaires du site AixMarseille et vise à : A - Consolider une recherche fondamentale et disciplinaire du meilleur niveau Notre université, reconnue comme une université de recherche intensive, a comme richesse originale une recherche où toutes les disciplines sont présentes. Le potentiel recherche est structuré autour de 117 unités de recherche, ces dernières constituant notre socle de recherche disciplinaire et fondamentale. Articulée autour de vingt-trois grands champs disciplinaires, rassemblés et pilotés par des structures et projets mutualisants (fédérations de recherche, Unités Mixtes de Service, laboratoires d’excellence, GIS…), la stratégie de notre université vise tout d’abord à consolider et intensifier la recherche fondamentale, garante de l’excellence sur le long terme. B - Inciter et reconnaître la prise de risque Une recherche fondamentale d’excellence ne peut être qu’une dynamique et doit être en constante évolution. Cette dynamique doit donc être incitée par la promotion de la prise de risque sans craindre les probables échecs. L’université, en étroite collaboration avec les organismes de recherche, veillera à apporter les moyens humains et financiers suffisants pour développer les compétences et faire en sorte que le site d’Aix-Marseille soit un site reconnu internationalement comme créateurs d’idées, de concept nouveaux, donc innovant. C - Promouvoir une recherche interdisciplinaire : conjuguer pluridisciplinarité et spécialisation L’interdisciplinarité, déjà initiée et expérimentée autour d’une dizaine d’unités de recherche interdisciplinaires travaillant sur des objets et thèmes spécifiques, la mise en place des pôles de recherche interdisciplinaires et intersectoriels (PR2I) ont déjà permis aux différentes communautés scientifiques de partager et de mettre en commun savoirs et compétences pour décloisonner les disciplines. Mis en place récemment, les PR2I ont déjà démontré leur intérêt, en investissant les disciplines au profit de thématiques de recherche à enjeu sociétal. L’effort doit être poursuivi par ces pôles de recherche interdisciplinaires et intersectoriels pour rendre encore plus lisible notre potentiel de recherche interdisciplinaire et nos projets thématiques à fort enjeu sociétal, notamment en termes d’innovation et d’ouverture de l’université à la société. A*Midex sera un acteur privilégié pour le développement et l’accompagnement de projets innovants et interdisciplinaires en collaboration avec les PR2I. L’université accompagnera cette stratégie de promotion de l’interdisciplinarité, d’une part en développant des outils et appels d’offre dédiés (contrats doctoraux interdisciplinaires, projets de recherche…) et d’autre part par une reconnaissance de l’implication des enseignant-chercheurs, notamment en termes d’évolution de carrière et de responsabilités scientifiques. D - Conduire la recherche en partenariat avec les grands organismes publics du site d’Aix-Marseille Aix-Marseille Université, université de recherche intensive et tout nouvel opérateur de recherche, ne peut mener et conduire sa stratégie de recherche sans un partenariat fort et actif avec les organismes de recherche. COS 2015 / Politique de la recherche Politique de la Recherche 71 La politique de site partagée, densifiée notamment par l’initiative d’excellence A*Midex, doit être poursuivie et alimentée par notre feuille de route pour les prochaines années. Elle permet une réelle mixité des unités de recherche et favorise les investissements concertés. L’élaboration d’objectifs stratégiques partagés, pour l’ensemble des axes stratégiques scientifiques et d’innovation de notre site, est décrite dans le cadre de contrats cadres avec nos partenaires privilégiés. Le co-pilotage de la politique de site induit une réelle concertation en termes de répartition des moyens, de support à la recherche, de gestion des ressources humaines… E - Diffuser ses résultats et la connaissance scientifique au plus grand nombre • Renforcer notre archive ouverte pour valoriser notre production scientifique • Renforcer nos actions dans le domaine de la culture et du patrimoine scientifique. F - Renforcer son potentiel d’infrastructures/plateformes scientifiques Les actions structurantes, les axes stratégiques scientifiques et d’innovation ne peuvent être efficients que s’ils s’appuient sur des infrastructures/plateformes scientifiques de niveau international et compétitives. La recherche de mutualisation et de copartage de ces infrastructures sera nécessaire, l’exigence recommandée étant très importante, et ceci quelle que soit la discipline. Des actions, en particulier dans le cadre des appels d’offre des programmes investissements d’avenir (PIA), des TGIR, d’IBISA, doivent être coordonnées. G - Innovation et transfert de technologie : rendre l’écosystème de l’innovation cohérent et exhaustif Notre université doit être ancrée dans son territoire et favoriser le transfert de la connaissance vers ce territoire et vers la société. Elle doit veiller à une bonne cohérence de l’écosystème doté de multiples outils dédiés, encore aujourd’hui en concurrence. H - Être un acteur universitaire de premier plan dans les collaborations européennes et internationales Dotée d’un potentiel recherche développé en partenariat avec des acteurs internationaux, évolution incontournable dans le cadre de la globalisation et de la mondialisation de l’économie et de la connaissance, notre université se doit d’être acteur dans la construction de ces réseaux recherche à l’échelle internationale, notamment à partir d’une certaine masse critique de collaborations propres aux individus et/ ou unités de recherche. Ces réseaux devront tout particulièrement permettre l’acquisition de compétences nouvelles, d’initier de nouveaux partenariats institutionnels, et enfin de positionner nos structures de recherche dans les meilleures dispositions pour déposer des projets et rechercher des financements. Cette ambition s’illustre tout particulièrement à l’échelle européenne au titre des programmes H2020 avec ses différents instruments collaboratifs de la commission : l’ERC, les réseaux collaboratifs… COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 72 2 - A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 2.1 - La mise en œuvre des objectifs A - L’objectif recherche B - L’objectif socio-économique : les fonds « transfert et HIT » C - L’objectif international D - L’objectif d’attractivité E - L’objectif « Formation » 2.2 - Mise en Perspective 2.3 - Annexes COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 73 Dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir (PIA), l’appel à projets “Initiatives d’excellence” (IDEX) avait pour but de faire émerger en France 5 à 10 pôles pluridisciplinaires d’excellence d’enseignement supérieur et de recherche de rang mondial. L’objectif était de créer des pôles capables de rivaliser avec les plus grandes universités du monde. Les candidatures, évaluées par un jury international de très haut niveau, devaient faire la démonstration de leurs forces actuelles, mais également de leur niveau d’ambition pour l’avenir, et de leur capacité à mettre en œuvre leur stratégie. Trois critères ont été au cœur de la sélection de ces initiatives d’excellence : • L’excellence en matière de formation et de recherche, • L’efficacité de la gouvernance, • L’intensité des partenariats entre le public et le privé. L’initiative d’excellence portera sur un périmètre d’excellence qui devra avoir un effet d’entraînement sur l’ensemble de son environnement. Les autres labels des Investissements d’Avenir (équipements d’excellence, laboratoires d’excellence, instituts de recherche technologique, société d’accélération du transfert de technologie...), sélectionnés préalablement, constituaient autant d’éléments permettant d’apprécier le potentiel de chaque projet. Les projets retenus ont bénéficié de moyens issus des produits des revenus des 7,7 Mds€ de dotation leur permettant de mettre en œuvre leur politique d’excellence sur le long terme, de développer les interactions avec leur environnement économique, et d’attirer des équipes de renommée mondiale. Les projets pourront aussi recevoir cette dotation de manière définitive à l’issue d’une période probatoire de 4 ans, si l’évaluation est positive6. Pour le site d’Aix-Marseille7, le projet d’IDEX a été porté par Aix-Marseille Université8, en lien avec les autres acteurs majeurs du site pour la recherche et l’enseignement supérieur : le CNRS, l’Inserm, le CEA, l’IRD, l’ECM, l’IEP Aix et l’AP-HM9. Ces différents acteurs ont coordonné les réponses aux différents appels du PIA 1. Au total 58 projets ont été sélectionnés : A*Midex, 11 Equipex (dont 4 de site, 7 en réseau), 22 Labex (dont 10 de site, 12 en réseau), 13 projets de santé et biotechnologies (dont 1 de site (démonstrateur pré industriel) et 12 en réseau (4 cohortes, 7 infrastructures nationales, 1 projet de bioinformatique)), 1 IHU (Méditerranée Infection), 1 SATT (Sud-Est), 4 Instituts Carnot (dont 1 de site (STAR) et 3 en réseau), 1 IEED en réseau, 3 IDEFI en réseau. Cette démarche est en phase avec les lignes forces de la politique d’AMU : • Un rayonnement international : devenir la capitale des savoirs du Sud de l’Europe ; une identité méditerranéenne combinée à une ambition internationale, • Un ancrage dans son territoire : conforter ses relations avec ses partenaires ; un acteur responsable impliqué dans le développement de son territoire, • Une excellence inclusive : offrir le meilleur de la connaissance pour tous ; allier acquisition d’une culture académique et insertion professionnelle. Cf. http://www.agence-nationale-recherche.fr/investissements-d-avenir/appels-a-projets/2010/initiatives-dexcellence/ Grosso modo l’aire territoriale de la future métropole Aix-Marseille Provence. 8 Jusqu’au 31 décembre 2011, par le PRES, puis à partir du 1er janvier 2012 par la nouvelle université 9 Respectivement : Centre national de la recherche scientifique, l’Institut national de la sante et de la recherche médicale ; le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, l’Institut de recherche pour le développement, l’École centrale de Marseille, l’Institut d’études politiques, l’Assistance publique – Hôpitaux de Marseille. 6 7 COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 74 A*Midex a été conçu autour des cinq axes phares identifiés par le Comité d’Orientation Scientifique réuni en 2006 par les trois universités d’alors. é Diagramme 1 Dans le cadre de ces cinq axes, A*Midex a affiché cinq objectifs, trois objectifs - cadre (l’excellence de la recherche, de la formation, des partenariats socio-économiques) et deux objectifs transversaux (la collaboration avec les meilleures universités au monde, l’attraction des talents). Pour atteindre ces objectifs, A*Midex a fonctionné par appels à projets. é Diagramme 2 COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 75 Dès lors qu’un potentiel scientifique était avéré, le jury international des IDEX requerrait une gouvernance forte, capable de dynamiser le site et de le porter au meilleur niveau mondial. Les intérêts (26 M€/an) de la dotation en capital (750 M€) allouée à A*Midex, devant être par principe sanctuarisés, sont gérés au sein d’une fondation universitaire d’AMU incluant l’ensemble des parties prenantes à l’IDEX. Un comité de pilotage les regroupant se réunit tous les mois pour développer la politique du projet, dont la mise en œuvre est assurée par une direction exécutive, laquelle s’appuie sur un service propre et un réseau de personnels dédiés au sein de l’administration de l’université. Un Conseil de gestion réuni trois fois l’an statue sur l’activité du COPIL, dont le Conseil d’Administration de l’université est annuellement informé. Les diagrammes 3 et 4 ci-après résument cette organisation politique et l’organisation opérationnelle. é Diagramme 3 é Diagramme 4 COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 76 La méthode de travail d’A*Midex (cf. diagramme 5 infra) repose sur des appels à projets blancs dont chacun est ciblé sur un objectif explicite (cf. diagramme 2 supra). Ces appels sont ouverts périodiquement (ou en permanence pour le recrutement de talents, notamment les chaires seniors. En plus des appels prévus dans le dossier initial, des appels spécifiques ont été ouverts ciblant des thématiques ou des structurations particulières (fusion, photonique, bioénergies, départements hospitalo-universitaires). é Diagramme 5 é Diagramme 6 L’ensemble de ce dispositif a été validé par le jury international et contractualisé dans la convention attributive d’aide n°ANR-11-IDEX-001-02. Le programme IDEX prévoit une évaluation à l’issue d’une période probatoire de 4 ans, au terme de laquelle, si elle est positive, le financement sera définitivement acquis. COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 77 2.1 - La mise en œuvre des objectifs A - L’objectif recherche Deux fonds ont été spécifiquement dédiés à dynamiser la recherche du site : le fonds “émergence et innovation” a visé à favoriser la prise de risque, tant en recherche fondamentale que finalisée ; le fonds “interdisciplinarité” a visé à ouvrir ou conforter de nouveaux champs de recherche à l’interface des disciplines. La recherche - le fonds « émergence et innovation » : impulser la prise de risque. La prise de risque n’est pas favorisée dans la pratique scientifique courante, qui privilégie plus la publication assurée, ce qui n’est pas forcément le meilleur moteur pour des avancées significatives de la connaissance. Qu’il s’agisse de projets originaux par leur approche ou par leur thématique, tous les projets retenus présentaient un fort potentiel en termes d’innovation. Deux appels ont été lancés, l’un en 2013, l’autre en 2014. Ils ont suscité respectivement 21 et 34 candidatures, impliquant au total 518 chercheurs. Il y a eu 18 projets lauréats (respectivement 7 et 11) pour un financement global de 7 349 181 € (respectivement 3 509 856 et 3 839 325), impliquant au total 178 chercheurs. La répartition des candidatures et des lauréats par axes thématiques est indiquée dans le tableau ci-dessous. Par axes, EN EN; EPU; HLS EN; SAT EPU EPU; HLS EPU; SAT; SCE EPU; SCE HLS HLS; SAT HLS; SCE SAT SAT; SCE SCE candidatures et lauréats 4 1 2 1 3 2 1 1 1 1 21 8 4 1 10 5 1 4 1 L’axe Énergie (EN) est impliqué dans 7 projets, l’axe Environnement, planète, univers (EPU) dans 7, l’axe Sciences de la vie et de la santé (HLS) dans 29, l’axe Sciences et technologies avancées (SAT) dans 17, l’axe Sociétés, cultures, échanges (SCE) dans 8. Lorsque des projets se recommandent de plusieurs axes, ces derniers sont énumérés dans le tableau ci-contre. Les unités de recherche d’Aix-Marseille impliquées dans les candidatures sont mentionnées dans le tableau de synthèse donné en annexe 1. La mise en œuvre des projets a suscité le recours à des plateformes d’Aix-Marseille. Lorsque des compétences nécessaires à la réalisation des recherches se trouvaient à l’extérieur du site, les porteurs ont fait appel à des chercheurs extérieurs, tant en France, qu’en Europe ou à l’étranger. La synthèse des collaborations est donnée en annexe 2, pour l’ensemble des AAP. La recherche - le fonds « Interdisciplinarité » : ouvrir de nouveaux champs de recherche a l’interface des disciplines. L’interdisciplinarité est d’ores et déjà une démarche souvent revendiquée, parfois effective. Plusieurs unités de recherche d’AMU et de ses partenaires sont pluridisciplinaires avec l’objectif affiché de favoriser l’interdisciplinarité. Par ailleurs c’est sur un devoir d’interdisciplinarité qu’ont été construits les projets LABEX. A*Midex a soutenu la recherche interdisciplinaire dans la mesure où elle est un foyer majeur des connaissances nouvelles et la voie la plus appropriée pour répondre aux défis scientifiques et sociétaux (tant en recherche fondamentale que finalisée). Les AAP explicitaient une définition de l’“interdisciplinarité”, en particulier à la différence de la “multidisciplinarité”. COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 78 “Dans le cadre d’une démarche multidisciplinaire, des problématiques de recherche proches sont abordées par différentes disciplines. Les interactions entre les différents spécialistes peuvent être plus ou moins importantes, mais on ne constate pas d’intégration entre les différentes disciplines impliquées. Dans le cadre d’une recherche interdisciplinaire, les concepts et méthodologies des différentes disciplines scientifiques sont intégrées pour résoudre une problématique de recherche commune dans une démarche de recherche elle aussi commune, qui a le potentiel pour créer de nouveaux champs ou disciplines de recherche”. Deux appels ont été lancés, l’un en 2013, l’autre en 2014. L’appel de 2014 a impliqué les PR2I (pôles de recherche interdisciplinaires et intersectoriels) installés au sein d’AMU, par lesquels les projets devaient transiter. Ces deux appels ont suscité respectivement 28 et 34 candidatures, représentant au total 604 personnes. Il y a eu au total 18 lauréats, respectivement 8 et 10, pour un financement global de 6 199 729 €, respectivement 2 993 958 € et 3 205 771 €. Les projets lauréats impliquent au total 226 personnes. La répartition des candidatures et des lauréats par axes thématiques est la suivante (tableau ci-dessous). Au total, l’axe Energie s’est impliqué dans 9 projets, Environnement, planète, univers dans 13, Sciences de la vie et de la santé dans 36, Sciences et technologies avancées dans 30, Sociétés, cultures, échanges dans 16. Par axes, EN EN; EPU EN; EPU; HLS; SAT EN; EPU; SAT; SCE EN; SCE EPU EPU; HLS EPU; HLS; SCE EPU; SAT EPU; SCE HLS HLS; SAT HLS; SAT; SCE HLS; SCE SAT SAT; SCE SCE candidatures et lauréats 4 1 1 1 1 1 1 3 1 2 1 1 1 1 3 11 4 18 6 2 2 1 2 1 5 1 1 Les unités de recherche d’Aix-Marseille impliquées dans les candidatures sont mentionnées dans le tableau de synthèse donné en annexe 1. La mise en œuvre des projets a suscité le recours à des plateformes d’Aix-Marseille. Lorsque des compétences nécessaires à la réalisation des recherches se trouvaient à l’extérieur du site, les porteurs ont fait appel à des chercheurs extérieurs, tant en France, qu’en Europe ou à l’étranger. La synthèse des collaborations est donnée en annexe 2. Une première indication de l’interdisciplinarité peut être appréciée à partir des axes impliqués dans l’ensemble des projets candidats et en particulier dans les projets retenus. C’est déjà un indice de décloisonnement de la recherche. B - L’objectif socio-économique : les fonds « transfert et HIT » Deux fonds ont été dédiés à la recherche partenariale : le fonds “transfert” et le fonds “HIT”: Maison de l’Innovation et de la Technologie. Le fonds « transfert » - Les AAP transfert ont visé à stimuler des collaborations avec le monde industriel qui soient une première étape vers le dépôt de projets en réponse à d’autres AAP nationaux et européens. Ils reposent donc sur une stratégie scientifique partagée inscrite dans la durée en organisant une logique d’exploitation des résultats via la mise en place d’un accord de partage de la propriété intellectuelle générée par le projet et son exploitation. Un AAP a été ciblé sur de le développement de technologies (numériques et expérimentales) liées à l’optique et la photonique. COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 79 Le fonds HIT - L’AAP HIT participe de l’objectif de conforter sur le site le domaine porteur de la microélectronique et de la sécurité numérique en développant les recherches collaboratives dans les secteurs des technologies de communication sans fil, des “smart objects” et de la sécurisation des e-services et réseaux. Les projets devaient en particulier : être en lien avec les thèmes du pôle SCS, regrouper au moins une entreprise faisant de la R&D sur le territoire du pôle SCS et une ou plusieurs unités de recherche du site d’Aix-Marseille sous tutelle de l’un au moins des partenaires d’A*Midex. Par axes, EN EN; EPU; SAT EN; SAT EPU EPU; HLS EPU; HLS; SAT EPU; SAT HLS HLS; SAT HLS; SAT; SCE SAT candidatures et lauréats 1 1 1 2 1 1 2 1 3 1 12 3 2 2 1 11 6 Le bilan est le suivant. Trois AAP Transferts ont été lancés : 2 appels blancs l’un en 2013, l’autre en 2014. En 2014 un troisième AAP a été focalisé sur l’Optique et la Photonique. De plus a été lancé en 2014, dans le cadre de la HIT10, un AAP focalisé sur la sécurité numérique. Ils ont suscité 40 candidatures, respectivement 12 et 13 (AAP blancs), 6 (Photonique), 9 (Sécurité numérique), impliquant au total 287 personnes. Il y a eu au total 13 lauréats : 4 et 3 (AAP blancs), 3 (Photonique), 4 (HIT), pour un financement global de 7 641 768 €, respectivement 1 312 631 € et 818 358 € (AAP blancs), 591 200 € (AAP optique photonique) et 4 919 579 € (HIT). Les projets lauréats impliquent au total 123 personnes La répartition des candidatures et des lauréats par axes thématiques est indiquée dans le tableau ci-contre. 10 House of Innovation and Technology S’agissant du secteur de la santé, un appel DHU (Départements Hospitalo-Universitaires) a été lancé en septembre 2014 par la Fondation A*Midex en lien avec le CRBSP (Comité Régional en Biologie et Santé Publique). Les DHU sont de nouvelles structures de projets initiées dans le cadre du PIA, qui doivent permettre de renouveler les relations hospitalo-universitaires afin de dynamiser la recherche et d’améliorer la qualité des soins, par une diffusion plus rapide des innovations. Sur les 7 projets candidats, 4 lauréats ont été désignés au printemps 2015, avec une aide à l’amorçage de 200000 € par lauréat. En outre, pour développer les atouts du site d’Aix-Marseille, un AAP de type Émergence et Innovation ciblé sur la fusion a été lancé en lien avec le CEA, avec 4 projets sélectionnés en septembre 2014 pour un montant de 3 090 040€. Enfin, un projet bioénergies réunissant toute la communauté de ce champ est soutenu par A*Midex avec 1,5 M€ de financement. Les unités de recherche d’Aix-Marseille impliquées dans les candidatures sont mentionnées dans le tableau de synthèse donné en annexe 1. Les entreprises sont indiquées en annexe 3 (on notera que quelques-unes ont été impliquées dans le cadre des autres AAP A*Midex). COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 80 C - L’objectif international Par axes, EN EN; EPU; SAT EN; HLS EN; SAT EN; SAT; SCE EPU EPU; HLS EPU; SCE HLS HLS; SAT HLS; SAT; SCE SAT SAT; SCE SCE candidatures et lauréats 1 1 1 1 2 1 5 1 2 4 1 7 5 4 3 2 2 6 2 1 10 4 Renforcer les échanges et les collaborations internationales est l’un des objectifs d’A*Midex. Cet objectif a été poursuivi de façon systématique, d’abord dans les appels à projets spécifiques, mais aussi de façon proactive : tout projet labellisé qui prévoit de recruter doctorants ou post-doctorants est contraint à jouer l’attractivité en recrutant hors Aix-Marseille et de préférence à l’étranger. A titre d’exemple, 59 doctorants étaient étrangers sur un total de 94 recrutés dans le cadre d’A*Midex fin 2014. Parmi les 113 post-doctorants recrutés fin 2014, 71 étaient étrangers. D’autre part, le critère de rayonnement international est un critère de sélection pour tous les appels à projets d’A*Midex, et la Fondation a recours à des experts internationaux pour l’évaluation des projets soumis à ces appels. Les deux appels spécifiques ont visé à établir des relations pérennes sur des thématiques phares d’Aix-Marseille, soit par la création de réseaux, soit, et surtout, par la préfiguration et/ou la création d’unités collaboratives (type LIA, UMI). Comme prévu, deux appels ont été lancés, l’un en 2013, l’autre en 2014. L’appel de 2014 a été focalisé sur la Méditerranée, ce conformément à l’engagement pris auprès du jury international et comme suite aux recommandations du rapport interne à deux ans. Ces deux appels ont suscité respectivement 12 et 37 candidatures (représentant au total 605 personnes). Il y a eu au total 20 lauréats, respectivement 5 et 15, pour un financement global de 5 312 883 €, respectivement 801 352 € et 4 511 531 €. Les projets lauréats impliquent au total 292 personnes. La répartition des candidatures et des lauréats par axes thématiques est la suivante (ci-dessus). Les unités de recherche d’AMU impliquées dans les candidatures sont mentionnées dans le tableau de synthèse donné en annexe 1. Les institutions étrangères sont indiquées en annexe 2 (on notera qu’un certain nombre d’entre elles ont été impliquées dans le cadre des autres AAP A*Midex). Autre initiative à signaler : l’organisation d’un colloque “Aix-Marseille et la Méditerranée : défis et coopérations scientifiques” qui a réuni plus de 350 participants les 12 et 13 février 2015 à la Villa Méditerranée sous l’égide d’A*Midex. Dans la ligne de la stratégie internationale conduite par A*Midex, ce colloque visait à mettre en valeur et dynamiser la coopération euro-méditerranéenne dans les domaines de la recherche, de la formation et de l’innovation. En réponse aux grands défis du développement durable en Méditerranée, il s’agissait de développer des partenariats pérennes entre Aix-Marseille et ses partenaires des rives nord et sud de la Méditerranée, pour construire un avenir partagé. Enfin, un appel à candidatures « Académie d’Excellence - Collège doctoral » a été lancé en 2014, visant à attirer d’excellents doctorants en cotutelle ou codirection de thèse avec des universités ciblées dans le cadre de la stratégie internationale d’A*Midex. Sur 54 candidats, 27 ont été retenus via le financement de leur bourse de thèse et la prise en charge des frais de fonctionnement de leur cotutelle/codirection. COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 81 D - L’objectif d’attractivité Le fonds « Étoiles montantes » - Deux appels à candidatures Étoiles montantes ont été lancés, l’un en 2013, l’autre en 2014. Ces appels visaient à attirer et implanter sur le site d’Aix-Marseille de jeunes chercheurs prometteurs (tremplin pré-ERC), en leur offrant des chaires environnées. Chacun a suscité 29 candidatures. En 2014, l’appel « Étoiles Montantes » a été réservé à des candidats externes au site d’Aix-Marseille. Il y a eu au total 14 lauréats, respectivement 7 en 2013, 7 en 2014, pour un financement global de 5 193 112,00 € respectivement 2 390 000 € et 2 803 112 €. La répartition des candidatures et des lauréats par axes thématiques est la suivante (tableau ci-dessous). Par axes, EN EN; SAT EPU EPU; SAT HLS HLS; SAT HLS; SCE SAT SAT; SCE SCE candidatures et lauréats 2 4 1 7 2 1 1 19 2 3 1 1 8 3 2 1 7 3 Le fonds « Chaires » – En complément des candidatures transmises par des directeurs d’unités de recherche, un appel à candidatures a été publié sur le portail www.academicpositions.eu en mars 2014. 104 candidatures, provenant de tous les continents, ont été déposées. Les critères étaient : (1) CV de très haut niveau susceptible d’intégrer des UMR des axes prioritaires d’A*Midex, (2) entre 7 à 12 ans d’expérience et H-index au moins égal à 15 pour les chaires juniors (35 à 40 ans), (3) H-index supérieur à 25 pour les chaires seniors. Au final 17 chaires environnées ont été attribuées, réparties comme suit : 13 candidats recrutés par AMU dont 11 sur CDD et 2 d’emblée sur poste permanent ; 1 recruté par le CNRS et 3 recrutés par l’Inserm sur poste permanent. Les 41 doctorants et 43 post-doctorants recrutés dans le cadre des AAP en 2014 sur le budget spécifique à l’IDEX (hors Labex) participent de l’objectif d’attractivité : ils sont, sauf rarissimes exceptions (exemple : AAP transfert) externes au site (c’est-à-dire qu’ils n’y ont pas obtenu leur master pour les doctorants, leur doctorat pour les post-doctorants), et 31 de ces doctorants et 26 parmi les post-doctorants viennent de l’étranger. E - L’objectif « Formation » Le fonds « Académie d’excellence » – Pour développer et rendre plus visibles les filières de formation les plus innovantes et attractives du site d’AMU, A*Midex a proposé de les identifier par un label dénommé «Académie d’excellence», promu à l’international, qui soit un outil d’amélioration de leur qualité, notamment par l’innovation pédagogique (en lien avec le CIPE - Centre d’innovation pédagogique et d’évaluation d’AMU) et une offre de services spécifiques à leurs étudiants. Contribuer à l’innovation pédagogique, améliorer la qualité des formations existantes, promouvoir l’offre de formation labellisée à l’international : tels sont les objectifs de l’Académie d’Excellence. Le bilan est le suivant : deux appels ont été lancés, l’un en 2013 et l’autre en 2014. Ces 2 appels ont suscité respectivement 19 et 12 candidatures. Il y a eu au total 18 lauréats, respectivement 9 et 8 ; un projet EcAMSE en économie a été labellisé en 2015. COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 82 2.2 - Mise en Perspective Nous mentionnons ici, en plus de celles fournies en annexe, des données de synthèse résultant de l’action d’A*Midex : ci-dessus une représentation de la répartition des projets labellisés par axe [rapportée aux candidatures (voir annexe 1) cette répartition apparaît équilibrée], ci-après le bilan des appels. Appels à projets ou à candidatures Étoiles montantes Académie d’Excellence Émergence & Innovation Interdisciplinarité International + Méditerranée Transfert + Transfert Optique Photonique Fusion Projets collaboratifs HIT Académie d’Excellence – Collège Doctoral DHU 16 appels 2013 + 2014 Résultats 6 appels Résultats 10 2013 candidats/ appels 2014 lauréats candidats/lauréats 29 / 7 29 / 7 19 / 9 12 / 8 Total lauréats 2013 + 2014 Taux de sélection 14 17 24% 55% 21 / 7 34 / 11 18 33% 28 / 8 33 / 10 18 29% 12 / 5 37 / 15 20 41% 12 / 4 18 / 5 9 30% NA NA 7/4 9/4 4 4 57% 44% NA 54 / 27 27 50% NA 121 / 40 7/4 240 / 95 4 135 57% 37% COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 83 A*Midex a tenu sa feuille de route (sauf pour la construction par les collectivités territoriales d’une Maison de l’Innovation et de la Technologie, partagée par des académiques et l’industrie de la microélectronique). Elle a, selon les recommandations de l’évaluation intermédiaire à deux ans qu’elle a elle-même suscitée, pris des initiatives nouvelles en lien avec ses objectifs : un AAP Émergence et Innovation focalisé sur la fusion, un projet sur les bioénergies, un colloque « Aix-Marseille et la Méditerranée : défis et coopérations scientifiques », un AAC de doctorants en cotutelles/codirections, un AAP Transfert ciblé sur l’optique et la photonique, un AAP DHU. Il est encore difficile, après deux années et demie au plus d’exercice effectif, de dresser un bilan proprement scientifique de l’IDEX. Cependant, s’agissant des acquis d’A*Midex, on peut citer : • Au plan de la gouvernance, la concertation régulière (tous les mois) des partenaires au sein du COPIL aura été un plus indéniable pour la cohérence de site visée ; • 34 chercheurs du site ont obtenu des succès à l’ERC (starting, consolidator et advanced) et à l’IUF (membres juniors et seniors) depuis 2012. 16 d’entre eux sont directement impliqués dans des projets soutenus par A*Midex. Ainsi, parmi les 19 nouveaux récipiendaires de bourses ERC, 9 sont impliqués dans des projets A*Midex11 ou Labex12. En outre, 3 lauréats13 de l’ERC StG antérieurs à 2012 bénéficient d’un soutien d’A*Midex au travers du fonds Management des Talents. S’agissant des 15 membres nommés à l’IUF depuis 2012, 7 sont impliqués dans des projets A*Midex14 ou Labex15. • A*Midex a suscité et/ou soutenu des actions structurantes du site : les PR2I, le CIPE d’AMU, la définition d’une politique internationale de site. • Des succès en termes d’attractivité : malgré la difficulté à attirer des chercheurs hors normes compte tenu des contraintes réglementaires et des niveaux de salaires pratiqués en France, 25 chaires environnées juniors et seniors ont été attribuées à des chercheurs internationaux de très haut niveau, attirés par le potentiel scientifique du site d’Aix-Marseille et les moyens offerts par A*Midex. 13 14 15 11 12 A. Bufetov, J. Epsztein, S. Scheuring, E. Vivier M. Dalod, Y. Forterre, T. Lecuit, O. Le Fèvre, B. Malissen C. Desnues, T. Mignot et R. Tomasini E. Chabrière, G. Menot, L. Prévot, P. Sagaut, S. Viel, E. Vivier R. Boucekkine TR OP HIT Unités ADEF ADES AFMB ASTRAM BBF BIO-AFM-LAB BIP BVMECAER CCJ CDE CDS CEFF CEMAf CEPERC Axes P PSS PS P P P PS P P P P P P P P 1/1 0/1 1/1 1/1 1/2 1/2 1/1 0/1 0/1 2/2 0/4 0/1 1/1 1/2 2/5 0/1 1/3 0/4 0/2 0/1 0/1 1/1 EI CH : Chaires attribuées /candidats (dans le total) EM : Etoile Montante 0/1 12 1/1 FU DHU 0/1 IN 1/1 1/2 0/1 0/1 2/2 1/1 1/1 1/1 1/2 1/1 0/1 CD ME 0/1 AE IN SCE : Societies, Cultures and Exchanges INME : International Méditerranée AE SAT : Sciences and Advanced Technologies IN : International ID HLS : Health and Life Sciences DHU : Départements Hospitalo-Universitaires X/X : Labels / Candidatures EPU : Environment, Planet and Universe FU : Transfert - Fusion CD : Académie d’Excellence Collège Doctoral EN : Energy Les couleurs représentent les axes A*MIDEX : S : Axe secondaire P : Axe Principal Axes : Légende/ lignes : HIT : House of Innovation and Technology OP : Transfert - Optique Photonique TR : Transfert AE : Académie d’Excellence ID: Interdisciplinarité EI : Emergence et Innovation Appels à projets : Légende/ colonnes : 0/2 1/1 0/2 EM ANNEXE 1 : IMPLICATION DES UNITÉS DU SITE D’AIX-MARSEILLE DANS LES APPELS À PROJETS A*MIDEX 1/1 CH 0/4 3/6 1/8 0 1/1 2/3 5/15 0/3 1/2 4/5 3/5 1/2 0 1/1 4/8 général Total COS 2015 COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 84 2.3 - Annexes ANNEXE 1 : Implication des unités du site d’Aix-Marseille dans les appels à projets A*Midex Unités CEREGE CERHIIP CERGAM CHERPA CIELAM CIML CINaM CIPHE CIRTA - LIEU CNELIAS CPPM CPT CRA CRCM CREDO CRET-LOG CRMBM CRN2M CRO2 CEA DEN DPCDIDE-DICE DS-ACI ECHANGES EIPL EPV VRCM ESPACE FCM - CEA FRESNEL Gènes HLA-DR GIMP GMGF GREDIAUC GREQAM I2M IBDM IBEB CEA Axes PS P P P P P P P P P P P P P P P PS P P P P P P PS P P P P P P P P P P PS PS P 0/1 3/6 1/4 1/2 1/2 0/1 1/2 0/3 3/3 0/1 0/3 0/1 0/1 0/1 1/2 1/3 2/4 4/5 1/1 1/4 3/7 1/3 1/1 1/1 4/6 0/2 1/2 1/1 0/2 2/2 2/2 3/3 2/2 1/2 2/4 3/3 AE 2/3 2/5 0/2 1/3 1/1 3/5 3/7 0/1 1/3 1/5 1/11 0/1 1/1 0/2 0/3 2/3 ID 0/1 1/1 0/2 1/3 0/1 0/2 EI 0/1 O/1 0/1 0/1 0/1 0/1 1/1 1/1 0/1 0/3 TR 1/4 OP 13 0/1 1/1 1/1 0/1 HIT 1/1 2/2 1/1 1/1 FU 1/1 2/2 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 DHU 0/1 1/1 1/1 1/1 0/1 0/1 IN 3/3 2/4 0/1 0/2 1/3 1/2 1/2 0/1 0/1 0/1 1/1 1/3 1/2 1/2 1/1 0/1 1/1 1/1 1/1 1/1 0/1 1/2 1/1 1/2 CD ME 3/4 AE IN 1/1 1/2 0/1 0/1 0/3 1/1 0/3 1/1 0/4 0/2 0/2 EM 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 CH 9/19 0 0/4 0/1 3/6 6/13 6/30 0/1 1/1 4/7 5/10 7/11 0 8/20 0 0 5/9 1/2 5/9 1/1 4/8 2/2 0 0/3 0/3 4/9 1/3 1/3 13/30 0/1 0 6/12 0/1 8/14 13/26 8/10 1/1 général Total COS 2015 COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 85 Unités ICR IDEMEC IGS IHP IM2NP IMBE INMED INS INT IP-TPT IRAA IrAsia IREMAM IRFM IRPHE IRSIC ISM ISM2 IUSTI LA3M LAI LAM LAMES LAMIR CEA LAMPEA LBA LCB LCE LERMA LESA LEST LDPSC LID2MS LIF LISA LISM LMA Axes P P P PS P P P P P PS P P P PS P P P PSS P P PS P P P P P P P P P P P P P P P P 1/3 1/1 1/4 0/1 1/3 1/1 2/2 0/1 1/1 0/1 0/2 0/1 1/1 1/3 1/1 1/2 1/3 2/2 0/1 2/2 1/2 1/1 0/1 0/1 1/1 3/5 3/4 1/1 1/1 1/1 1/1 0/1 AE 0/1 0/2 0/2 2/6 1/2 2/3 0/1 0/1 1/3 4/9 1/1 1/2 1/4 1/1 2/8 ID 2/3 1/2 0/1 1/2 0/2 0/1 1/3 4/5 EI 1/1 1/1 0/1 2/2 0/1 1/1 0/1 1/2 0/1 0/1 TR 0/1 0/1 OP 14 1/1 3/6 HIT 0/1 1/1 1/2 0/1 4/7 FU 1/1 1/1 0/1 2/2 2/2 1/1 DHU 1/1 0/1 0/1 0/1 IN 0/1 0/1 0/1 1/4 0/1 2/2 1/4 0/2 1/2 1/2 2/2 0/1 0/1 0/1 1/4 0/1 1/1 1/1 0/3 1/1 1/3 1/1 1/1 0/1 1/1 1/1 0/1 2/4 CD ME 0/1 1/2 AE IN 1/2 0/1 0/1 2/3 1/1 1/1 0/2 0/1 1/1 1/3 0/1 0/2 0/2 1/4 1/1 EM 1/1 1/1 1/1 1/1 1/1 CH 9/21 2/4 1/3 1/2 12/27 9/21 7/12 5/9 4/11 1/3 2/2 0/1 1/3 5/9 4/6 0 4/10 6/11 4/11 3/5 2/5 8/14 3/7 0/1 4/4 1/1 1/7 2/9 0/2 0/3 4/8 0 1/3 2/4 1/1 1/1 3/8 général Total COS 2015 COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 86 Unités LNC LP3 LPC LPCLS LPED LPL LPS LSBB LSIS LTD M2P2 MADIREL MAP M.I.O. NIA - LNIA NICN NORT PIIM PPSN PSYCLE SESSTIM SPMC TAGC TDMAM TECH PACA CEA TELEMME TMCD2 UNIS URMITE Total général Axes PS P PS P PS PS P P PS P PS P P PP PS P P P P P PS P P P P P PS P P 1/6 0/2 1/1 62/ 196 0/2 0/3 36/ 110 0/1 0/2 2/3 0/1 0/1 0/1 1/1 1/2 1/5 2/4 1/2 1/2 0/1 1/7 0/2 2/2 1/1 0/1 1/3 0/3 0/1 ID 1/2 0/1 1/1 0/1 0/3 0/1 0/1 1/1 0/1 0/1 EI 117 77/ 1/1 0/1 1/2 3/3 1/1 2/2 2/2 1/4 0/1 2/2 3/6 0/1 1/1 1/1 1/1 1/2 AE 31 10/ 0/1 0/2 1/1 0/1 1/1 TR 7 2/ 1/1 OP 15 18 12/ 1/1 1/1 2/3 HIT 24 16/ 0/1 4/5 1/1 FU 22 1/1 0/1 20/ 2/2 1/1 1/1 DHU 18 6/ 0/1 0/1 0/1 0/1 1/1 1/1 IN 99 1/2 40/ 2/8 1/1 1/1 0/1 3/3 0/2 2/3 1/2 0/1 0/1 2/5 55 28/ 1/4 0/1 0/1 0/1 0/2 1/2 1/1 CD ME 0/1 AE IN 62 0/2 19/ 1/1 1/1 1/1 0/1 1/2 1/2 EM 104 1/1 16/ 1/1 1/1 CH 3/6 9/11 2/4 0/2 3/11 5/11 0/2 0 4/18 0/2 5/10 7/17 1/2 3/7 3/4 3/7 0 11/17 1/1 0/4 6/9 0/1 5/6 1/2 0/1 6/22 0/3 1/1 3/10 344/863 général Total COS 2015 COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 87 HARVARD UNIVERSITY MASSACHUSETTS INSTITUTE OF TECHNOLOGY (MIT) UNIVERSITY OF CALIFORNIA - BERKELEY CAMBRIDGE UNIVERSITY PRINCETON UNIVERSITY CALIFORNIA INSTITUTE OF TECHNOLOGY (CALTECH) UNIVERSITY OF OXFORD 3 4 5 6 7 9 PAYS ANGLO-SAXONS 1 ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE EM : Etoile Montante CH : Chaire CD : Académie d’Excellence Collège Doctoral INME : International Méditerranée GBR USA USA GBR USA USA USA 111 11 1 1 22 1 1 AE TR OP HIT FU DHU 1 IN 2 INME 1 1 2 CD 1 1 CH 1 11 EM ANNEXE 2 : Collaborations académiques extérieures dans le cadre des appels à projets A*Midex - axes concernés 16 8 2 1 1 1 7 5 ID SCE : Societies, Cultures and Exchanges DHU : Départements Hospitalo-Universitaires EI SAT : Sciences and Advanced Technologies FU : Transfert - Fusion NPC HLS : Health and Life Sciences HIT : House of Innovation and Technology PAYS EPU : Environment, Planet and Universe DRAPEAU EN : Energy OP : Transfert - Optique Photonique IN : International Les couleurs représentent les axes A*MIDEX : TR : Transfert Les chiffres correspondent au nombre de collaborations par axe. AE : Académie d’Excellence ID: Interdisciplinarité EI : Emergence et Innovation NC : Non Classé Classement ARWU: NPC : Nombre de projets concernés par les collaborations Appels à projets : Légende/ lignes : Légende/ colonnes : ANNEXE 2 : COLLABORATIONS ACADEMIQUES EXTERIEURES DANS LE CADRE DES APPELS A PROJETS A*MIDEX -AXES CONCERNES COS 2015 COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 88 USA USA UNIVERSITY COLLEGE LONDON THE IMPERIAL COLLEGE UNIVERSITY OF MICHIGAN-ANN ARBOR NEW YORK UNIVERSITY NYU UNIVERSITY OF NORTH CAROLINA AT CHAPEL HILL THE UNIVERSITY OF MANCHESTER THE UNIVERSITY OF EDINBURGH UNIVERSITY OF CALIFORNIA, DAVIS KING'S COLLEGE LONDON UNIVERSITY OF PITTSBURGH - PITTSBURGH CAMPUS UNIVERSITY OF FLORIDA ARIZONA STATE UNIVERSITY 20 22 22 27 36 38 45 55 59 65 78 88 GBR USA CAN GBR CAN AUS USA USA USA CAN CAN NZL CAN USA GBR 101-150 CARDIFF UNIVERSITY 101-150 MICHIGAN STATE UNIVERSITY 101-150 UNIVERSITY OF ALBERTA 101-150 UNIVERSITY OF LIVERPOOL 101-150 UNIVERSITY OF MONTREAL 101-150 UNIVERSITY OF SYDNEY 151-200 GEORGES MASON UNIVERSITY 151-200 VIRGINIA COMMONWEALTH UNIVERSITY 201-300 COLORADO STATE UNIVERSITY 201-300 LAVAL UNIVERSITY 201-300 OTTAWA UNIVERSITY 201-300 UNIVERSITY OF OTAGO 201-300 THE UNIVERSITY OF WESTERN ONTARIO 201-300 UNIVERSITY AT BUFFALO, THE STATE UNIVERSITY OF NEW YORK 201-300 UNIVERSITY OF ABERDEEN USA GBR USA GBR GBR USA USA USA GBR GBR USA UNIVERSITY OF PENNSYLVANIA 16 USA PAYS YALE UNIVERSITY DRAPEAU 11 ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE 17 3 4 2 3 1 1 2 2 1 2 5 1 4 2 1 1 2 3 2 1 1 3 4 1 2 4 2 4 1 NPC 1 1 1 1 1 1 EI 11 11 1 22 1 11 11 11 1 ID 1 1 1 2 AE TR OP HIT FU DHU 11 11 11 1 22 1 11 11 11 IN 11 INME 11 11 111 1 1 CD 1 1 11 1 CH COS 2015 11 11 EM COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 89 EUROPEAN MOLECULAR BIOLOGY LABORATORY, EUROPEAN NC NATIONAL RESEARCH COUNCIL (CANADA) UNITED KINGDOM ATOMIC ENERGY AUTHORITY UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE UNIVERSITY OF STRATHCLYDE NC NC NC NC INDIAN INSTITUTE OF TECHNOLOGY KANPUR IQRA UNIVERSITY NATIONAL ASTRONOMICAL OBSERVATORY OF JAPAN OKINAWA INSTITUTE OF SCIENCE AND TECHNOLOGY RIKEN BRAIN SCIENCE INSTITUTE TATA INSTITUTE OF FUNDAMENTAL RESEARCH NC NC NC NC NC CHN 301-400 XIAMEN UNIVERSITY NC KOR 301-400 POSTECH - POHANG UNIVERSITY OF SCIENCE AND TECHNOLOGY IND JPN JPN JPN PAK IND IND CHN 301-400 THE HONG KONG POLYTECHNIC UNIVERSITY INDIAN INSTITUTE OF MANAGEMENT AHMADABAD CHN 151-200 ZHEJIANG UNIVERSITY NC CHN GBR CAN GBR CAN USA GBR CAN 101-150 PEKING UNIVERSITY ASIE NATIONAL RENEWABLE ENERGY LABORATORY NC BIOINFORMATICS INSTITUTE ECOLE POLYTECHNIQUE DE MONTREAL NC CAN 401-500 UNIVERSITY OF QUEBEC USA USA 401-500 UNIVERSITY OF ARKANSAS AT FAYETTEVILLE BLOOMSBURG UNIVERSITY OF PENNSYLVANIA CAN NC USA USA CAN PAYS 301-400 UNIVERSITY OF SASKATCHEWAN WASHINGTON STATE UNIVERSITY DRAPEAU 301-400 DREXEL UNIVERSITY 300 201- 201-300 UNIVERSITY OF VICTORIA ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE 18 1 1 1 2 1 1 1 1 2 3 2 1 1 2 2 2 1 2 1 4 2 3 2 1 2 2 NPC 1 1 11 1 111 EI ID 1 2 1 1 1 AE TR OP HIT FU DHU 1 1 1 111 11 1 11 1 11 IN INME 11 1 CD 1 1 1 CH COS 2015 11 11 11 11 11 EM COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 90 UNIVERSITY OF MACAU VIETNAM NATIONAL UNIVERSITY, HO CHI MINH CITY NC NC FRA DEU 151-200 UNIVERSITY OF TUEBINGEN 19 4 2 1 2 1 1 4 1 151-200 UNIVERSITY OF PARIS DESCARTES 4 DEU CHE FRA VU UNIVERSITY 100 3 1 151-200 UNIVERSITY OF MÜNSTER SWISS FEDERAL INSTITUTE OF TECHNOLOGY LAUSANNE 96 FRA RUS 101-150 UNIVERSITY PARIS DIDEROT - PARIS 7 UNIVERSITY OF STRASBOURG 95 1 BEL MOSCOW STATE UNIVERSITY 84 NLD 1 3 SUE UNIVERSITY OF GRONINGEN 82 FIN BEL 101-150 UNIVERSITY LIBRE BRUXELLES UNIVERSITY OF HELSINKI 73 4 7 101-150 LUND UNIVERSITY GHENT UNIVERSITY 70 FRA CHE FRA ECOLE NORMALE SUPERIEURE - PARIS 67 1 2 101-150 JOSEPH FOURIER UNIVERSITY (GRENOBLE 1) UNIVERSITY OF GENEVA 66 NLD DEU 2 UTRECHT UNIVERSITY 57 1 2 DEU TECHNICAL UNIVERSITY MUNICH 53 DEU FRA BEL HEIDELBERG UNIVERSITY 49 1 101-150 CATHOLIC UNIVERSITY OF LOUVAIN UNIVERSITY OF PARIS SUD (PARIS 11) 42 DNK 7 5 2 3 2 NPC 101-150 JOHANN WOLFGANG GOETHE-UNIVERSITÄT FRANKFURT AM MAIN UNIVERSITY OF COPENHAGEN 39 FRA CHE VNM CHN VNM PAYS 1 PIERRE AND MARIE CURIE UNIVERSITY - PARIS 6 35 DRAPEAU NLD SWISS FEDERAL INSTITUTE OF TECHNOLOGY ZURICH 19 EUROPE HORS MEDITERRANEE UNIVERSITY OF DA NANG NC ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE 1 1 1 1 1 11 11 1 1 EI 1 1 1 11 22 11 112 ID 1 1 1 111 1 1 AE TR OP HIT FU DHU 21 11 1 111 IN 1 1 11 INME 12 1 111 123 11 11 CD 1 1 1 1 1 1 CH COS 2015 EM COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 91 DEU FRA BEL DEU FRA FRA FRA DEU PRT FRA DEU DEU FIN DEU SVN FRA 201-300 UNIVERSITY OF BOCHUM 201-300 UNIVERSITY OF BORDEAUX 201-300 UNIVERSITY OF LIEGE 201-300 UNIVERSITY OF MAINZ 201-300 UNIVERSITY OF MONTPELLIER 1 201-300 UNIVERSITY OF MONTPELLIER 2 301-400 ESPCI PARIS TECH 301-400 UNIVERSITY OF GIESSEN 301-400 UNIVERSITY OF PORTO 401-500 MINES PARISTECH 401-500 UNIVERSITY OF BAYREUTH 401-500 UNIVERSITY OF BREMEN 401-500 UNIVERSITY OF EASTERN FINLAND 401-500 UNIVERSITY OF JENA 401-500 UNIVERSITY OF LJUBLJANA 401-500 UNIVERSITY OF NICE SOPHIA ANTIPOLIS ARTOIS UNIVERSITY AUTORITE DE SÛRETÉ NUCLEAIRE BAUMAN MOSCOW STATE TECHNICAL UNIVERSITY (RUSSIA) BERNSTEIN CENTER FOR COMPUTATIONAL NEUROSCIENCE NC NC NC NC SCIENCE ARCHAEOLOGICAL INSTITUTE OF MOSCOW, RUSSIAN ACADEMY OF DEU 201-300 RWTH AACHEN UNIVERSITY NC FRA 201-300 PAUL SABATIER UNIVERSITY (TOULOUSE 3) DEU RUS FRA FRA RUS FRA AUT 201-300 MEDICAL UNIVERSTY OF VIENNA AGENCE INTERNATIONALE DE L’ENERGIE DEU 201-300 KARLSRUHE INSTITUTE OF TECHNOLOGY NC FRA 201-300 CLAUDE BERNARD UNIVERSITY LYON 1 PAYS AUT DRAPEAU 151-200 UNIVERSITY OF VIENNA ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE 20 1 1 1 1 11 1 2 1 1 2 2 3 4 1 3 2 2 2 2 1 1 5 2 2 1 2 NPC 1 111 1 1 1 1 EI 112 11 22 1 1 1 1 1 ID 1 1 1 1 1 1 AE 11 TR OP HIT FU DHU 11 1 1 11 1 11 11 IN 1 11 1 1 1 11 11 11 INME 1 CD 1 1 CH COS 2015 11 EM COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 92 ÉCOLE NATIONALE SUPERIEURE DES MINES DE NANCY FREE UNIVERSITY OF BERLIN HAUTE ECOLE PEDAGOGIQUE-BEJUNE INSTITUTE FOR HIGH TEMPERATURES RUSSIA INRIA BORDEAUX INSA LYON IFREMER INRA INSTITUTE OF ANTHROPOLOGICAL AND SPATIAL STUDIES IRSTEA INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE EN SCIENCES ET NC NC NC NC NC NC NC NC NC NC JEAN MOULIN UNIVERSITY LYON 3 LUDWIG MAXIMILIAN UNIVERSITY OF MUNICH MAX-PLANCK-INSTITUTE MAX PLANCK INSTITUTE FOR BRAIN RESEARCH, FRANKFURT AM MAIN MAX-PLANCK-INSTITUTE FOR EXTRATERRESTRIAL PHYSICS IN NC NC NC NC NC NATIONAL RESEARCH UNIVERSITY – HIGHER SCHOOL OF ECONOMICS NORWEGIAN INSTITUTE FOR WATER RESEARCH NC NC GARCHING ISEN TOULON NC ACADEMY OF SCIENCES OF UKRAINE INSTITUTE OF MOLECULAR BIOLOGY AND GENETICS OF THE NATIONAL TECHNOLOGIES POUR L'ENVIRONNEMENT ET L'AGRICULTURE ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES MINES D'ALES NC NC ÉCOLE NATIONALE SUPERIEURE DE PAYSAGE ECOLE DES MINES ST ETIENNE GARDANNE NC ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DE TECHNIQUES AVANCEES ECOLE DES HAUTES ETUDES EN SCIENCES SOCIALES NC NC DLR, OBERPFAFFENHOFFEN NC NC CERGY-PONTOISE UNIVERSITY NC ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE DRAPEAU NOR RUS DEU DEU DEU DEU FRA FRA UKR FRA SVN FRA FRA FRA FRA RUS CHE DEU FRA FRA FRA FRA FRA FRA DEU FRA PAYS 21 1 1 1 1 7 1 1 1 2 3 3 2 1 1 1 1 3 3 2 2 1 4 5 1 1 3 NPC 11 1 111 1 EI 1 11 1 22 1 ID 1 111 1 1 1 AE TR OP 1 2 HIT FU 1 DHU 1 11 IN 1 11 1 11 1 11 11 INME 111 11 CD 1 1 1 1 1 CH COS 2015 11 EM COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 93 VERSAILLES SAINT-QUENTIN-EN-YVELINES UNIVERSITY WARSAW UNIVERSITY OF TECHNOLOGY NC NC ISR ESP ITA 151-200 TEL AVIV UNIVERSITY 151-200 UNIVERSITY OF BARCELONA 151-200 UNIVERSITY OF BOLOGNA POL FRA FRA FRA FRA ITA FRA FRA FRA FRA FRA FRA FRA FRA PRT FRA FRA PRT DEU DEU BGR FRA FRA PAYS ISR DRAPEAU 101-150 WEIZMANN INSTITUTE OF SCIENCE POURTOUR MEDITERRANEEN VAL DE MARNE UNIVERSITY PARIS 12 NC OCCIDENTALE UNIVERSITY OF WESTERN BRITTANY - UNIVERSITÉ DE BRETAGNE UNIVERSITY OF PICARDIE JULES VERNE NC NC UNIVERSITY OF PERPIGNAN NC UNIVERSITY OF THE LITTORAL OPAL COAST UNIVERSITY OF ORLÉANS NC UNIVERSITY OF ROUEN UNIVERSITY OF MAINE (FRANCE) NC NC UNIVERSITY OF LILLE NC NC UNIVERSITY OF FRANCHE-COMTÉ NC PIERRE MENDÈS-FRANCE UNIVERSITY UNIVERSITY OF ÉVORA NC UNIVERSITY OF POITIERS UNIVERSITY OF CAEN LOWER NORMANDY NC NC UNIVERSITY OF BURGUNDY - UNIVERSITÉ DE BOURGOGNE NC NC SAARLAND UNIVERSITY POTSDAM INSTITUTE OF CLIMATE IMPACT RESEARCH NC UNIVERSITY OF AVEIRO PLOVDIV UNIVERSITY "PAISII HILENDARSKI" NC NC PARIS WEST UNIVERSITY NANTERRE LA DEFENSE PARIS X NC NC PANTHEON-SORBONNE UNIVERSITY NC ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE 22 7 6 1 3 1 1 1 1 1 1 3 1 2 1 2 1 2 3 1 2 3 1 1 1 1 1 5 NPC 11 1 111 1 111 1 EI 11 1 1 111 1 1 1 11 ID 1 1 1 1 1 1 1 1 AE 1 TR OP HIT 11 11 FU DHU IN 12 111 1 1 1 1 1 12 INME 211 CD CH COS 2015 EM COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 94 ESP ESP ITA GRC ESP ITA ITA ESP ITA EGY GRC ISR ISR TUR ITA ITA ISR ITA ITA ITA ESP 201-300 AUTONOMOUS UNIVERSITY OF MADRID 201-300 AUTONOMOUS UNIVERSITY OF BARCELONA 201-300 UNIVERSITY OF FLORENCE 301-400 KAPODISTRIAN UNIVERSITY OT ATHENS 301-400 UNIVERSITY OF GRANADA 301-400 UNIVERSITY OF MILAN - BICOCCA 301-400 UNIVERSITY OF NAPLES FEDERICO II 301-400 UNIVERSITY OF POMPEU FABRA - BARCELONE 301-400 UNIVERSITY OF ROMA - TOR VERGATA 401-500 AMERICAN UNIVERSITY IN CAIRO 401-500 ARISTOTLE UNIVERSITY OF THESSALONIKI 401-500 BAR-ILAN UNIVERSITY 401-500 BEN-GURION UNIVERSITY OF THE NEGEV 401-500 ISTANBUL TECHNICAL UNIVERSITY 401-500 UNIVERSITY OF CAGLIARI 401-500 UNIVERSITY OF GENOVA 401-500 UNIVERSITY OF HAIFA 401-500 UNIVERSITY OF PALERMO 401-500 UNIVERSITY OF PARMA 401-500 UNIVERSITY OF TRIESTE 401-500 UNIVERSITY OF ZARAGOZA AMERICAN SCHOOL OF CLASSICAL STUDIES AT ATHENS AMERICAN UNIVERSITY OF BEIRUT ARAB ACADEMY FOR SCIENCE, TECHNOLOGY & MARITIME TRANSPORT NC NC NC EGY LBN GRC MAR ITA 151-200 UNIVERSITY OF ROMA – LA SAPIENZA ABDELMALEK ESSAADI UNIVERSITY ITA 151-200 UNIVERSITY OF PISA NC ITA 151-200 UNIVERSITY OF PADUA PAYS ITA DRAPEAU 151-200 UNIVERSITY OF MILAN ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE 23 3 3 2 3 2 2 1 4 1 7 1 1 2 1 3 2 3 3 2 4 2 1 1 8 6 20 8 1 8 NPC 1 1 1 EI 11 11 1 22 ID 1 1 1 1 1 1111 AE TR OP HIT FU DHU 11 11 IN 111 12 11 11 11 1 13 1 1112 1 111 11 2 1 11 1 11 1 126 3 112 INME 11 1 11 1 121 11111 122 111 1 CD 1 CH COS 2015 1 EM COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 95 CENTRE DE RECHERCHE EN ECONOMIE APPLIQUEE POUR LE NC INSTITUTE OF PHOTONIC SCIENCES INTERNATIONAL SCHOOL FOR ADVANCED STUDIES ISTITUTO DI STUDI SULLE SOCIETÀ DEL MEDITERRANEO (CNR) ISTITUTO PER LA STORIA DEL PENSIERO FILOSOFICO E SCIENTIFICO NC NC NC NC ISTITUTO UNIVERSITARIO DI ARCHITETTURA DI VENEZIA MANOUBA UNIVERSITY MOHAMMED V UNIVERSITY AT AGDAL NC NC NC MODERNO (CNR) INSTITUT PASTEUR MAROC INSTITUT NATIONAL DU PATRIMOINE DE TUNIS NC INSTITUT PASTEUR TUNISIE INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE DE LA MER NC NC INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE DE TUNIS NC NC FOUNDATION FOR RESEARCH & TECHNOLOGY – HELLAS (FORTH) HOLY SPIRIT UNIVERSITY OF KASLIK ECOLE POLYTECHNIQUE D'ARCHITECTURE ET D'URBANISME D'ALGER NC NC ÉCOLE NATIONALE DE L'INDUSTRIE MINERALE (ENIM) NC NC CENTRE D'ETUDES ALEXANDRINES NC CEDRIA CENTRE DE RECHERCHE ET DES TECHNOLOGIES DES EAUX DE BORJ DEVELOPPEMENT CENTRALE CASABLANCA NC NC CADI AYYAD UNIVERSITY CA' FOSCARI UNIVERSITY OF VENICE NC CASA DE VELAZQUEZ BOÐAZIÇI UNIVERSITY NC NC BIRZEIT UNIVERSITY NC NC ARCHAEOLOGICAL INSTITUTE OF TIRANA NC ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE DRAPEAU MAR TUN ITA ITA ITA ITA ESP TUN MAR TUN TUN TUN LBN GRC DZA MAR EGY TUN DZA MAR ESP MAR ITA TUR PAL ALB PAYS 24 1 2 3 1 1 1 1 3 3 2 2 4 3 1 2 3 3 1 3 3 1 4 1 1 2 2 NPC EI 11 11 ID 1 1 1 1 AE TR OP HIT FU DHU IN 1 1 111 1 1 111 111 2 11 111 1 11 111 11 12 111 1 22 1 1 11 11 INME 1 CD CH COS 2015 EM COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 96 NATIONAL AGENCY FOR NEW TECHNOLOGIES, ENERGY AND UNIVERSITY OF L'AQUILA UNIVERSITY OF MOHAMMEDIA CASABLANCA UNIVERSITY OF ORAN UNIVERSITY OF ROMA TRE UNIVERSITY OF SARAJEVO NC NC NC UNIVERSITY OF CRETE NC NC UNIVERSITY OF CÓRDOBA NC NC UNIVERSITY OF CARTHAGE UNIVERSITY OF ABOU BEKR BELKAÏD NC NC UNIVERSITY MOHAMED 1ER NC UNIVERSITY OF BERGAMO UNIVERSITÉ IBN ZOHR NC UNIVERSITY OF BARI SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH UNIVERSITY NC NC SAN RAFFAELE SCIENTIFIC INSTITUTE NC NC SAINT JOSEPH UNIVERSITY NC UNIVERSITY OF AEGEAN RUÐER BOŠKOVIÆ INSTITUTE NC UNIVERSITY OF ALICANTE POLYTECHNIC UNIVERSITY OF TURIN NC NC NATIONAL TECHNICAL UNIVERSITY OF ATHENS NC NC NATIONAL INSTITUTE OF GEOPHYSICS AND VOLCANOLOGY NATIONAL SUPERIOR VETERINARY SCHOOL NC NATIONAL INSTITUTE FOR URBAN AND TERRITORIAL PLANNING NC NC NATIONAL HELLENIC RESEARCH FOUNDATION ANTHROPOLOGY NATIONAL CENTER OF RESEARCH IN SOCIAL AND CULTURAL SUSTAINABLE ECONOMIC DEVELOPMENT NC NC NC ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE DRAPEAU BIH ITA DZA MAR ITA GRC ESP TUN ITA ITA ESP GRC DZA MAR MAR MAR ITA LBN HRV ITA GRC DZA ITA MAR GRC DZA ITA PAYS 25 1 2 1 3 1 1 1 1 1 2 2 1 1 5 4 4 1 3 2 2 1 1 1 3 1 1 2 NPC 1 1 EI ID 1 1 AE TR OP HIT FU DHU IN 1 1 12 1 1 1 11 11 1 1 11111 11 111 111 11 1 1 1 12 1 1 INME 1 1 1 CD 1 CH COS 2015 11 11 EM COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 97 UNIVERSITY OF SFAX UNIVERSITY OF SOUSSE UNIVERSITY OF TUNIS UNIVERSITY OF TUNIS EL MANAR UNIVERSITY OF VALLADOLID UNIVERSITY OF ZAGREB NC NC NC NC NC NC UNIVERSITY OF BAMAKO UNIVERSITY OF NGAOUNDÉRÉ UNIVERSITY OF SARH NC NC NC 401-500 UNIVERSITY OF CHILE AUTRES UNIVERSITY OF SCIENCES AND TECHNOLOGY HOUARI BOUMEDIENE NC ARWU CLASSEMENT UNIVERSITE / ORGANISME DE RECHERCHE DRAPEAU TCD CMR MLI CHL HRV ESP TUN TUN TUN TUN DZA PAYS 26 1 1 1 2 1 3 2 2 2 3 2 NPC EI ID 1 1 1 1 1 AE TR OP HIT FU DHU IN 1 111 11 1 11 11 11 INME 1 CD CH EM 1 COS 2015 COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 98 COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 99 ANNEXE 3 : Collaborations socio-économiques dans le cadre des appels à projets A*Midex – axes concernés • Légende/ colonnes : > Type d’entreprise : PME : Petite et Moyenne Entreprise GE : Grande Entreprise > Appels à projets : EI : Émergence et Innovation ID : Interdisciplinarité AE : Académie d’Excellence TR : Transfert TROP : Transfert - Optique Photonique HIT : House of Innovation and Technology DHU : Départements Hospitalo-Universitaires IN : International INME : International - Méditerranée CH : Chaire > TC : Type de collaboration : CP : Conception de Prototype PS : Prestation de service ENTREPRISE AB INITIO MEDICAL A-CORROS EXPERTISE AIRBUS AIR PRODUCTS AIRBUS HELICOPTERS ALCIS COMPANY ATG GROUPE ATGEO BIOCYTEX BKIN BLACKROCK MICROSYSTEMS JANELIA FARM RESEACH CAMPUS PENTAIR AQUATIC ECOSYSTEMS ARC NUCLÉART CAREWAVE CERFAC CILAS CODEBOX CEMPUTERDIENSTE GMBH COMEX COPETECH SM CROSS LUX • Légende/ lignes : > Axes : EN : Energy EPU : Environment, Planet and Universe HLS : Health and Life Sciences SAT : Sciences and Advanced Technologies SCE : Societies, Cultures and Exchanges > Localisation : Trame bleue : entreprises du site TYPE VILLE PAYS EI ID AE TR OP HIT DHU IN IN ME CH START UP MEYREUIL FR PME ARLES FR SCE GE GE BLAGNAC ALLENTOWN FR USA SCE PS PS GE MARIGNANE FR SCE PS PME PME START UP PME GE BESANCON AVIGNON AIX EN PROVENCE MARSEILLE KINGSTON FR FR FR CAN HLS PS PS GE SALT LAKE CITY USA HLS PS ASHBURN USA GE APOPKA, FL USA SCE PS PME START UP GE START UP GRENOBLE FR SCE PS MARSEILLE FR SCE PS TOULOUSE FR ORLEANS FR PME STUTTGART GER GE PME PME MARSEILLE MARSEILLE ROUSSET FR FR FR HLS SAT CP PS SAT HLS CP CP EPU EPU SAT FR TC CP HLS EPU PS SAT SAT CP HLS SCE SCE EN PS CP PS PS CP COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 100 ENTREPRISE CYPREOS France ÉPONGES DASSAULT AVIATION DASSAULT SYSTEME 3D DEINOVE EDITAG EKSMA OPTICS FALDES SAS FEMTONICS LTD GEMALTO GENOCHEM GERME HORUS PHARMA IBS ICDD BECKMANCOULTER Marseille IMMUNOTECH IMXPAD INNATE PHARMA INSIGMA IPSEN FRANCE IPSO FACTO KALYSÉE MENARD COMP MICROMED FRANCE MU LABS NEUROCHLORE NEURON EXPERTS NEUROSERVICE NEUROSYS NEXCIS NOVADEM NS REPAIR OMEGA CAT SYSTEM OMNIPAT TYPE VILLE PAYS PME FONTENAY SOUS BOIS FR GE SAINT CLOUD FR PME PME PME VELIZY VILLACOUBLAY PARIS MEYREUIL VILNIUS FR FR LTU PME ROUSSET FR PME BUDAPEST HUN GE GEMENOS FR PME PME PME PME PME GRASSE MARSEILLE ANTIBES PEYNIER GEMENOS FR FR FR FR FR GE MARSEILLE FR PME GE PME LA CIOTAT MARSEILLE HANGZHOU BOULOGNE BILLANCOURT MARSEILLE FR FR CHN PME START UP GE PME PME START UP SAS PME PME START UP START UP AE TR OP HIT DHU IN IN ME CH EPU SCE SCE PS PS HLS CP CP PS SAT SAT EPU HLS EPU HLS CP HLS PS HLS SAT SAT SCE SCE CP HLS HLS HLS HLS SAT HLS CP CP CP CP PS HLS PS HLS PS PS PS HLS PS SAT SAT SCE FR TC PS SAT FR SCE PS SAT EPU SAT AIX EN PCE FR CARNEGIE MACON AIX EN PROVENCE USA FR FR HLS CP MARSEILLE FR HLS PS MARSEILLE FR HLS AIX EN PCE FR HLS HLS EPU HLS EN SAT EPU SAT FR ROUSSET FR PME MEYREUIL FR PME START UP MARSEILLE FR RENNES FR SAT PME MARSEILLE FR SAT GE PARIS FR GE FUVEAU FR HLS SAT GARDANNE ORANGE ORSAY PHYSICS ID EPU SCE FR GE GE EI HLS CP PS PS HLS PS HLS PS CP CP CP HLS PS PS HLS SAT SCE EN EPU HLS SAT SCE CP PS SAT COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 101 ENTREPRISE PHASICS PHENOTYPE EXPERTISE PLYGEM PROVENCE TECHNOLOGIES PROVETECH QIAGENMERSEILLE QUALISTEO SAFRAN SEAKALIA SILIOS TECHNOLOGIES S.Q.LAB INSTRUMENTATION TYPE VILLE PAYS PME SOISY SUR SEINE FR PME MARSEILLE FR GE CARY USA PME MARSEILLE FR GE MARSEILLE FR PME NICE FR GE PME PARIS MARSEILLE FR FR PME ROUSSET FR PME VITROLLES FR EI ID AE TR OP SUNPARTNER THALÈS SESO SAS TROPHOS ULTRASOUND VENTURES VECT-HORUS VIRBAC WATTGO ROUSSET START UP AIX EN PROVENCE AIX EN PROVENCE MARSEILLE RESEARCH TRANGLE PARK GE PME PME START UP GE PME IN IN ME CH TC PC HLS PS SCE PS HLS PS HLS PS EN SAT PC SAT HLS PS EPU HLS SAT CP HLS SAT SCE FR SCE FR SCE CP EN EPU HLS SAT SAT SAT SCE CP PS EPU SAT FR CP FR HLS USA SCE MARSEILLE FR HLS CARROS AIX EN PROVENCE FR HLS HLS HLS FR EN CP PERTUIS FR EPU SAT SAT CP WINLIGHT PME DHU SAT HLS ST MICRO ELECTRONICS GE HIT HLS PS PS HLS PS PS COS 2015 / / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 102 ANNEXE 3 bis : Collaborations socio-économiques dans le cadre des projets lauréats des appels à projets A*Midex – axes concernés • Légende/ colonnes : > Type d’entreprise : PME : Petite et Moyenne Entreprise GE : Grande Entreprise > Appels à projets : EI : Émergence et Innovation ID : Interdisciplinarité AE : Académie d’Excellence TR : Transfert TROP : Transfert - Optique Photonique HIT : House of Innovation and Technology DHU : Départements Hospitalo-Universitaires IN : International INME : International - Méditerranée CH : Chaire > TC : Type de collaboration : CP : Conception de Prototype PS : Prestation de service ENTREPRISE A-CORROS EXPERTISE AIRBUS AIR PRODUCTS AIRBUS HELICOPTERS ALCIS COMPANY BIOCYTEX BKIN BLACKROCK MICROSYSTEMS JANELIA FARM RESEACH CAMPUS PENTAIR AQUATIC ECOSYSTEMS ARC NUCLÉART CAREWAVE CERFAC CODEBOX CEMPUTERDIENSTE GMBH COMEX COPETECH SM DASSAULT AVIATION DASSAULT SYSTEME 3D EKSMA OPTICS FEMTONICS LTD • Légende/ lignes : > Axes : EN : Energy EPU : Environment, Planet and Universe HLS : Health and Life Sciences SAT : Sciences and Advanced Technologies SCE : Societies, Cultures and Exchanges > Localisation : Trame bleue : entreprises du site TYPE VILLE PAYS PME ARLES FR SCE GE GE BLAGNAC ALLENTOWN FR USA SCE PS PS GE MARIGNANE FR SCE PS PME PME GE BESANCON MARSEILLE KINGSTON FR FR CAN HLS CP PS PS GE SALT LAKE CITY USA HLS PS ASHBURN USA GE APOPKA, FL USA SCE PS PME START UP GE GRENOBLE FR SCE PS MARSEILLE FR SCE PS TOULOUSE FR PME STUTTGART GER GE PME MARSEILLE MARSEILLE FR FR GE SAINT CLOUD FR GE PME PME VELIZY VILLACOUBLAY VILNIUS BUDAPEST EI ID AE TR OP HIT DHU IN IN ME CH TC PS SAT HLS HLS EPU PS SAT HLS PS CP SCE SCE PS PS SAT PS FR SCE PS LTU HUN SAT HLS PS PS COS 2015 / Politique de la recherche A*Midex : un dynamiseur de la politique de site 103 ENTREPRISE TYPE VILLE PAYS EI ID AE TR OP GEMALTO HORUS PHARMA IBS ICDD BECKMANCOULTER Marseille IMMUNOTECH INNATE PHARMA INSIGMA IPSEN FRANCE IPSO FACTO KALYSÉE MICROMED FRANCE NEUROCHLORE NEUROSERVICE NEXCIS NS REPAIR OMEGA CAT SYSTEM OMNIPAT ORSAY PHYSICS PHENOTYPE EXPERTISE PLYGEM PROVENCE TECHNOLOGIES PROVETECH QIAGENMERSEILLE SAFRAN ST MICRO ELECTRONICS SUNPARTNER TROPHOS ULTRASOUND VENTURES VECT-HORUS VIRBAC WATTGO GE GEMENOS FR PME PME PME ANTIBES PEYNIER GEMENOS FR FR FR GE MARSEILLE FR GE PME MARSEILLE HANGZHOU BOULOGNE BILLANCOURT MARSEILLE FR CHN AIX EN PCE FR MACON FR MARSEILLE FR AIX EN PCE FR GE PME START UP PME START UP PME START UP PME START UP HIT DHU SCE HLS SAT HLS HLS PS HLS PS PS HLS PS SCE FR FR SCE PS SAT CP HLS PS HLS HLS FR SAT PME MARSEILLE FR SAT GE FUVEAU FR PME MARSEILLE FR GE CARY USA PME MARSEILLE FR HLS GE GE MARSEILLE PARIS FR FR HLS START UP GE PME PME PS PS HLS SAT SCE SAT CP HLS PS SCE PS PS PS SAT SCE FR SCE FR HLS USA SCE MARSEILLE FR HLS CARROS AIX EN PROVENCE FR PERTUIS FR WINLIGHT CP HLS FR FR PS EN SAT RENNES PME PS HLS FR AIX EN PROVENCE MARSEILLE RESEARCH TRANGLE PARK TC CP CP PS MARSEILLE START UP PME CH CP FR ROUSSET IN ME HLS SAT SAT SCE ROUSSET GE IN EN EPU HLS SAT SAT SCE CP PS HLS PS PS HLS HLS EN PS PS CP EPU SAT SAT CP COS 2015 / / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 104 3 - Valorisation et relations avec le monde socio-économique 3.1 - Bilan des activités de Valorisation de la Recherche 3.2 - Direction de la Recherche et de la Valorisation (DRV) 3.3 - Protisvalor Méditerranée 3.4 - Sociétés d’Accélération de Transfert Technologique (SATT) Sud Est 3.5 - Incubateurs 3.6 - Quelques « success stories » de start-up créées dans le périmètre d’AMU 3.7 - Analyse SWOT COS 2015 COS 2015 / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 105 Valorisation et relations avec le monde socio-économique 3.1 - Bilan des activités de Valorisation de la Recherche Le terme de « valorisation » de la recherche est pris ici au sens large et couvre les activités de Bilan des desrelations activitéscontractuelles de Valorisation deles la agences Recherche. recherche appliquée allant avec de l’État, les industriels, le conseil Européen, jusqu’au développement de licences-brevets et la création de spin-off ou autres startup. Le terme de « valorisation » de la recherche est pris ici au sens large et couvre les activités de recherche appliquée allant Nous allons décrire dans lacontractuelles suite de cetavec exposé les structures mises en place à Aix-Marseille Université des relations les agences de l’État, les industriels, le conseil Européen, jusqu’au développement de ainsi que leurs résultats et bilans chiffrés. Ouvrir l’université aux besoins du monde socio-économique est licences-brevets et la création de spin-off ou autres startup. devenue une nécessité et de fait, la valorisation est un secteur à part entière de la politique d’innovation Nous allons décrire dans la suite de cet exposé les structureslamises en place à Aix-Marseille ainsi que leurs et de partenariat d’Aix-Marseille Université. L’intérêt de développer valorisation pour AMU Université est d’auget bilans chiffrés. l’université auxpar besoins du monde socio-économique est devenue une nécessité et de menter la lisibilité etrésultats la reconnaissance deOuvrir l’établissement la diffusion de connaissances et l’offre de fait, la valorisation est un secteur à part entière de la politique d’innovation et de partenariat d’Aix-Marseille Université solutions et de méthodes en direction du monde socio-économique. Cela se traduit concrètement par un de développer pour AMU de est d’augmenter la lisibilitémais et la reconnaissance l’établissement par gain d’autonomie desL’intérêt laboratoires grâcela àvalorisation l’augmentation leurs ressources, surtout celade permet la diffusion de connaissances et l’offre de solutions et de méthodes en direction du monde socio-économique. d’enrichir les problématiques de recherche en les finalisant davantage, ce qui devrait également avoir des Cela se traduit concrètement par un gain d’autonomie des laboratoires grâce à l’augmentation de leurs ressources, mais surtout répercussions directes sur la motivation des étudiants à poursuivre des cursus Recherche (notamment en cela permet d’enrichir les problématiques de recherche en les finalisant davantage, ce qui devrait également avoir des Science) et également sur l’insertion des jeunes docteurs. répercussions directes sur la motivation des étudiants à poursuivre des cursus Recherche (notamment en Science) et Concrètement, également Aix-Marseille Université a choisi sur l’insertion des jeunes docteurs.d’organiser sa politique au travers d’un Comité de Valorisation regroupant différents partenaires (CNRS, Inserm, SATT, Protisvalor, CDC, DIRECCTE, Concrètement,de Aix-Marseille a choisi d’organiser politique au incluant travers d’un Comité de Valorisation Incubateurs, autres universités la région)Université et suivant une chaîne de sa valorisation 4 structures regroupant différents partenaires (CNRS, INSERM, SATT, Protisvalor, CDC, DIRECCTE, Incubateurs, autres universités de d’intervention. la région) et suivant une chaîne de valorisation incluant 4 structures d’intervention. Fig.1. Schéma é de Valorisation Figure 1. d’AMU Schéma de Valorisation d’AMU Direction de la Recherche et de la Valorisation (DRV) 3.2 - Direction la auRecherche deconcerne la Valorisation Un service de propre sein de la DRVet et qui principalement(DRV) les relations contractuelles entre les laboratoires de recherche, les acteurs publics (ANR, FUI, …) Dans un contexte où notre université se doit de donner du temps aux Un service propre au sein de la DRV et qui concerne principalement les relations contractuelles entre enseignants-chercheurs et aux chercheurs, il s’agit ici d’un service d’aide au montage de projets et dédié aux missions les laboratoires de recherche, les acteurs publics (ANR, FUI...). Dans un contexte où notre université se d’animation, de gestion, de veille juridique et de mise en œuvre de la politique d’établissement. doit de donner du temps aux enseignants-chercheurs et aux chercheurs, il s’agit ici d’un service d’aide au montage de projets et dédié aux missions d’animation, de gestion, de veille juridique et de mise en œuvre de la politique d’établissement. 1 COS 2015 / / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 106 3.3 - Protisvalor Méditerranée La deuxième structure, Protisvalor Méditerranée, qui est une filiale d'Aix-Marseille Université, dédiée aux relations contractuelles avec les partenaires privés ce qui lui permet d’intervenir en qualité de mandataire dans les domaines juridique, administratif, financier ou de la propriété industrielle. Une cellule Europe y a été mise en place pour répondre aux besoins des chercheurs en matière de projets européens (7e PCRD et H2020). Ses procédures de gestion financière et de suivi des projets ont conduit à l’obtention en juillet 2010 d’une certification européenne (certificat sur la méthodologie) distinguant ainsi le travail effectué en son sein. Protisvalor Méditerranée accompagne les enseignants-chercheurs d'Aix-Marseille Université dans tous leurs projets de collaboration avec la sphère économique locale, nationale et internationale, du montage financier du projet à sa gestion. Un bilan chiffré des contrats publics, européens et privés confirme l’efficacité de la DRV et de Protisvalor et l’intérêt que nos partenaires trouvent dans la pluridisciplinarité d’AMU. Les chiffres évoluent au cours des années en fonction de l’ouverture des appels d’offres (programme européens en particulier) mais le niveau des collaborations contractuelles reste élevé avec 108 millions d’euros pour plus de 1 800 contrats sur les 3 ans d’existence d’AMU (2012 à 2014). Les contrats avec les organismes publics (ANR, FUI, Europe) représentent 82 millions d’euros et les contrats avec des partenaires privés (industriel, monde socio-économique) représentent 26 millions d’euros (voir Tableau 1 et Figure 2). ANNEE 2012 Montant Nombre 17 837 486 € 2 515 989 € 15 321 497 € 6 287 854 € 15 210 688 € 6 154 000 € 9 056 688 € 33 048 174 € AMU AMU Privé AMU Public dont ANR PVM PVM Privé PVM Public (dont europe) TOTAL 398 159 239 39 157 81 76 555 2013 Montant Nombre 31 515 168 € 3 241 180 € 28 273 988 € 4 843 248 € 12 239 654 € 7 499 000 € 4 740 654 € 43 754 822 € 510 165 345 31 120 105 15 630 2014 Montant Nombre 21 115 977 € 2 705 242 € 18 410 735 € 5 806 515 € 16 413 701 € 9 280 709 € 7 132 992 € 37 529 678 € 416 80 336 44 225 199 26 641 TOTAL de 2012 à 2014 Total montant total nbre 70 468 631 € 1324 8 462 411 € 404 62 006 220 € 920 16 937 617 € 114 43 864 043 € 502 22 933 709 € 385 20 930 334 € 117 114 332 673 € 1826 é Tableau 1. Montant des contrats obtenus par AMU de 2012 à 2014. Montant 2012 AMU AMU Privé AMU Public dont ANR PVM PVM Privé PVM Public (dont europe) TOTAL 33048 174 € 17837 486 € 15321 497 € 15210 688 € 9056 688 € 6287 854 € 2515 989 € Montant 6154 000 € COS 2015 / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 107 Montant 2013 AMU AMU Privé AMU Public dont ANR PVM PVM Privé PVM Public (dont europe) TOTAL 43754 822 € 31515 168 € 28273 988 € 12239 654 € 7499 000 € 4843 248 € 3241 180 € 4740 654 € Montant Montant 2014 AMU AMU Privé AMU Public dont ANR PVM PVM Privé PVM Public (dont europe) TOTAL 37529 678 € 21115 977 € 18410 735 € 16413 701 € 9280 709 € 5806 515 € 2705 242 € 7132 992 € Montant Montant Total par Année 2012 2013 2014 TOTAL de 2012 à 2014 114332 673 € 33048 174 € 43754 822 € 37529 678 € Montant é Figure 2. Histogrammes relatifs aux montants des contrats d’AMU de 2012 à 2014. COS 2015 / / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 108 Un zoom sur la gestion des contrats privés et européens fait apparaître Protisvalor comme une entreprise structurée qui a mis en place des procédures de gestion efficace. L’obtention du Certificat de méthodologie de la commission européenne et son renouvellement en témoignent. L’organisation mise en place répond à des exigences de productivité. Le principe de rémunération de PVM en pourcentage sur les contrats induit une industrialisation des process. Une croissance constante du CA (voir Figure 3) et le maintien de la rentabilité au fil des exercices montrent la solidité des procédures mises en place et justifient le choix politique de la Présidence d’AMU de confier la gestion de ses contrats privés et européens à sa filiale. Deux contrôles fiscaux, 3 contrôles Urssaf, 4 audits de la commission européenne ont tous conclu à la régularité des méthodes de travail. é Figure 3. Évolution du chiffre d’affaire de Protisvalor en millions d’euros de 2012 à 2014. Il n’y a pas d’outil universel, AMU a besoin de plusieurs outils adaptés pour plus d’efficacité, Protisvalor est une composante de la caisse à outils de l’université. Parce que PVM gère des comptes en dollars, commerce dans beaucoup de langues différentes, perçoit des paiements par cartes de crédit, est soumise à des règles différentes, elle permet d’élargir le champ d’action de l’université et donc de collecter plus de fonds. Si demain PVM était réintégré au sein d’AMU, une fraction importante des emplois ne serait pas reconductible et une fraction du chiffre d’affaires échapperait aux laboratoires de l’université. Ainsi, le Tableau 2 ci-après montre l’évolution du nombre de personnes employées mensuellement. Fin 2014, dernier chiffre connu, 293 personnes ont été salariées par Protisvalor principalement dans les laboratoires comme post-doctorants et ingénieurs. L’administration de la société est assurée par 23 salariés permanents, ce qui représente 8% du nombre total des salariés. 2010 2011 2012 2013 2014 Nb de personnes salariées 121 144 167 211 293 Nb de salariés permanents 13 16 19 21 23 Equivalent temps plein 90 116 128 150 152 é Tableau 2. Montant des contrats obtenus par AMU de 2012 à 2014. Protisvalor instruit et co-contracte de nombreux contrats partenariaux et européens qui constituent le carnet de commande. Le Tab.3 propose un zoom sur l’évolution du chiffre d’affaires de 2010 à 2014. Celui-ci est structuré autour de deux grands pôles d’activités, sensiblement équivalents : les contrats partenariaux (industriels et structures de droit privé) et les contrats européens. Le chiffre d’affaires en 2014 s’est élevé à 16,5 M€ en progression de 22% par rapport à 2013. COS 2015 / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 109 K€ 2010 2011 2012 2013 2014 Contrats partenariaux Contrats Européens MI-mAbs Autres Total 4.025 4.989 5.496 6.020 7.499 3.769 4.647 5.259 5.748 6.530 0 0 0 0.818 1.350 0.564 0.550 0.658 0.661 1.110 8.358 10.186 11.313 13.247 16.490 é Tableau 3. Montant des contrats obtenus par AMU de 2012 à 2014. En 2014 PVM a signé pour 16,5 M€ de contrats : • 199 contrats partenariaux 9 M€ • 16 contrats européens 6,5 M€ • 10 autres1 M€ Lancé en 2007, le 7e PCRD s’est terminé le 31 janvier 2013. Au cours de ces sept années, la commission européenne aura contribué pour 34 M€ au travers de 92 projets. Depuis le 1er janvier 2014, le programme H2020 de la commission européenne fait suite au 7e PCRD. Cette première année a permis d’obtenir 16 contrats représentant 5,1 M€. 7e PCRD Nombre Valeur M€ 6 10 15 11 13 24 13 1.807 2.778 9.057 2.708 4.575 9.057 4.022 Total 92 34.004 H2020 Nombre Valeur M€ 16 5.1 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 é Tableau 4. Montant des contrats Europe. La Figure 4 propose une liste des principaux industriels partenaires d’AMU via sa filiale Protisvalor. é Figure 4. Les principaux partenaires industriels. COS 2015 / / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 110 3.4 - Sociétés d’Accélération de Transfert Technologique (SATT) Sud Est La troisième structure de la chaîne de valorisation est la SATT Sud Est (Sociétés d’Accélération de Transfert Technologique), opérationnelle sur les 2 régions PACA et Corse, plus particulièrement dédiée aux actions de maturation des inventions à fort potentiel et aux études de propriété intellectuelle (PI). La SATT Sud Est une Société par actions simplifiées (SAS) détenue à 33% par l’État et à 67% par les établissements publics de recherche et dont les actionnaires sont Aix-Marseille Université, l’Université de Nice Sophia Antipolis, l’Université de Toulon, l’Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse, l’Université de Corse, l’École Centrale Marseille, le CNRS, l’Inserm et la Caisse des Dépôts et Consignations. L’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille et le CHU de Nice en sont partenaires fondateurs non actionnaires. Elle se veut l’interface privilégiée entre les entreprises et la recherche publique en PACA et Corse. À ce titre la SATT poursuit 3 objectifs stratégiques : mettre fin au morcellement des structures de valorisation des établissements de recherche, accroître le niveau d’innovation des entreprises et contribuer au développement économique régional par la création d’entreprises innovantes et d’emplois. La méthodologie suivie est d’accompagner les projets sur toute la chaîne du transfert avec l’équipe de recherche selon les attentes des industriels afin de combler le gap technologique entre l’état de développement des technologies issues de la recherche publique et les besoins des entreprises, d’augmenter le niveau de maturité technologique (TRL) et diminuer ainsi le risque industriel. Les chiffres clés de la SATT Sud Est sont les suivants : • Création 2012 • • SAS au capital de 1 M€ • • Dotation totale 78 M€ • • 1ère dotation sur 3 ans 26 M€ • 2e dotation sur 3 ans 22 M€ Membres fondateurs 11 Dont actionnaires 9 Dont membres fondateurs associés 2 Indicateurs SATT Sud Est 31/12/21014 2012 2013 2014 Nombre de déclarations d’invention 78 143 135 Nombre de titres de PI déposés 40 50 73 Nombre de projets de maturation 18 27 38 engagés Nombre de licences 6 licences 13 licences 20 licences et de start-up 2 start-up 6 start-up é Tableau 5. Les indicateurs de la SATT Sud Est. Total 366 163 83 39 licences 8 start-up Facturations de la SATT sur les technologies d’AMU 2012 à 2014 • 666 002,53 € HT sont facturés sur des technologies pour lesquelles AMU est copropriétaire dont 361 524,53 € HT en 2014 L’investissement de 2012 à 2014 de la SATT, pour les projets pour lesquels AMU est valorisateur, représente : • un budget de Pré-maturation (études de marché et de brevetabilité) = 220 470 € • un budget PI = 1 515 853 € Les engagements 2012 à 2014 sur la maturation des projets représentent : • 7 429 880 € dans les laboratoires où AMU est co-tutelle (avec valorisateur AMU ou autre) > dont 4 137 880 € en 2014 • dont 3 890 000 € pour dans les laboratoires où AMU est valorisateur > dont 1 902 880 € en 2014 En 2014, sur les projets pour lesquels AMU est acteur (valorisateur, copropriétaire, co-tutelle…), on recense : • 92 déclarations d’invention dans des laboratoires où AMU est co-tutelle ou dont il est copropriétaire. • 8 APP + 29 brevets dont AMU est copropriétaire. • 4 138 k€ engagés sur 29 projets de maturation dans les laboratoires où AMU est cotutelle. COS 2015 / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 111 3.5 - Incubateurs Enfin, Aix-Marseille Université entretient des relations privilégiées avec les deux incubateurs d’entreprise dont elle est actionnaire : l’incubateur thématique et national, Multimédia Belle de Mai et l’incubateur généraliste Impulse couvrant toute thématique de recherche sur l’académie d’Aix-Marseille. Ces incubateurs ont pour objectif d’accompagner et de financer depuis 2000 toute création d’entreprise issue ou liée à la recherche publique. L’incubateur Impulse est un incubateur généraliste et multisectoriel couvrant les 4 départements de la région PACA OUEST (13, 84, 04 et 05) et 4 grands domaines scientifiques. Il est labellisé par une accréditation AFAQ iso 9001 version 2008 (certification 2009-2015). Les projets relatifs aux sciences de la vie représentent 40% de l’activité de l’incubateur, ceux couvrant les sciences technologiques pour l’ingénieur 35%. Les projets liés aux technologies de l’information et de la communication représentent 20% de l’activité de l’incubateur. On recense 5% des projets dans le domaine des sciences humaines et sociales. Le Tab. 6 donne les grands indicateurs de l’incubateurs Impulse depuis 2000. On note un taux de survie des entreprises créées depuis 2000 de 67% et 620 emplois directs créés. On note des pourcentages équivalents sur l’incubateur multimédia Belle de Mai avec 73 entreprises toujours en activités sur les 112 créées depuis l’an 2000 (voir Tab.7.) et un taux de transformation de projets en création d’entreprises de l’ordre de 81%. De manière générale l’activité des deux incubateurs est réellement satisfaisante sur l’ensemble des indicateurs d’évaluation. Nombre de projets incubés depuis 2000 142 Projets issus de la recherche publique 100 Taux de conversion projets/entreprises 81% Nombre d’entreprises créées 115 Taux de survie des entreprises depuis 2000 67% Nombre d’emplois directs créés en PACA 620 Nombre d’emplois indirects créés en PACA 1700 Taux de Lauréats au concours CNACETI 55% é Tableau 6. Les indicateurs de l’incubateur Impulse. Nombre de projets reçus Nombre de projets incubés Nombre de projets arrêtés Nombre d’entreprises créées Total depuis 2000 2014 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 645 36 32 37 40 53 46 49 46 45 44 150 8 8 10 11 11 12 11 9 10 9 26 0 0 3 3 0 0 3 2 1 2 112 5 7 6 9 13 9 8 8 9 9 é Tableau 7. Les indicateurs de l’incubateur multimédia Belle de Mai. COS 2015 / / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 112 3.6 - Quelques « success stories » de start-up créées dans le périmètre d’AMU Secteurs Sciences de la Vie et de la Santé Champs d’application Maladies du système nerveux Laboratoire associé UMR 7259 AMU/CNRS NICN Neurobiologie des Interactions Cellulaires et Neurophysiopathologie Un des défis majeurs de l’industrie pharmaceutique dans les années à venir est le développement de stratégies permettant le ciblage d’agents thérapeutiques ou de molécules d’imagerie au niveau des organes, voire de populations de cellules, à l’aide de molécules (vecteurs) présentant une affinité sélective pour leurs cibles. Cela est d’autant plus vrai pour le cerveau dont les vaisseaux et capillaires qui l’irriguent présentent des propriétés particulières qui les rendent très imperméables à de nombreux médicaments. La société Vect-Horus identifie et développe des vecteurs pour le ciblage de médicaments et s’est spécialisée dans l’adressage de médicaments vers le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). En effet, Le système vasculaire du système nerveux central appelé barrière hémato-encéphalique (BHE) restreint très efficacement le passage de la plupart des molécules à potentiel thérapeutique du sang vers le tissu nerveux. Vect-Horus a mis en place une plateforme technologique innovante avec pour mission de créer des vecteurs facilitant l’adressage de molécules thérapeutiques au cerveau. La société Vect-Horus se centre actuellement sur la neuroprotection. En effet quand le cœur s’arrête, le cerveau, qui ne reçoit plus de sang, souffre. Or, le froid est le meilleur des neuroprotecteurs pour tenter de limiter les conséquences néfastes en évitant la mort cellulaire. Refroidir le cerveau stressé avec une molécule administrée par une simple injection intraveineuse, est l’objectif actuel de la société Vect-Horus, qui va bientôt démarrer les essais de son candidat médicament, VH-N439 (Neurotensin) chez l’homme. Il agit comme un cheval de Troie en associant la neurotensine à un vecteur, un peptide de 8 acides aminés, qui trompe le cerveau et passe la barrière hémato-encéphalique Au delà de cet exemple, c’est le principe de transporteur « universel » qui est important. Antibiotiques, anticancéreux, anticorps pourraient toucher leurs cibles dans le cerveau. Des laboratoires comme Sanofi, dans le cadre de recherches sur les maladies neurovégétatives, ont déjà signé des contrats de partenariat. Secteurs Sciences & Technologies de l’ingénieur Champs d’application Caméras scientifiques - en lumière faible Laboratoire associé UMR 7326 AMU/CNRS Laboratoires d’Astrophysique de Marseille First Light Imaging conçoit, fabrique et vend les caméras scientifiques en lumière faible les plus rapides au monde, notamment une caméra ultrarapide capable de saisir plus de 2 000 images à la seconde dans une obscurité quasi complète. La technologie d’origine a été développée par les Laboratoires d’Astrophysique de Marseille, le Laboratoire d’Astrophysique de l’Observatoire de Grenoble et l’Observatoire de Haute-Provence et sera utilisée par les plus grands télescopes. Créée en 2011 par cinq ingénieurs pour valoriser leurs travaux de recherche, l’entreprise mène ses propres projets de développement afin d’inventer les caméras du futur. Ces innovations ouvrent de nouvelles perspectives à l’astronomie et notamment dans la recherche d’exoplanètes, mais aussi dans d’autres secteurs tels que les nanosciences, la microscopie ou l’aéronautique. Après avoir remporté le prix de l’ingénieur de l’année 2009, le concours OSEO Emergence 2010, First Light a été lauréate du concours OSEO Créa-Dév 2013 pour son nouveau programme de développement d’une caméra infra- -22%8)4,%61%'SRGI COS 2015 / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 113 rouge ultrasensible et rapide. Implantée à Meyreuil, First Light poursuit son développement à l’international et ses caméras sont en service dans les plus grands instituts et laboratoires astronomiques du monde. First Light Imaging a ainsi été retenue par l’agence spatiale américaine pour contribuer au programme WFIRST, un projet de télescope spatial à infrarouge dont le lancement ne devrait pas intervenir avant 2025 en vue de déterminer l’impact de l’énergie sombre sur l’évolution de l’univers. Le programme aura également pour ambition l’étude des exoplanètes dans le bulbe central de notre galaxie à travers l’observation des lentilles gravitationnelles. En 2013, First Light Imaging a réalisé un chiffre d’affaires de 1,350 M€ (580 K€ de C.A. en 2012, 2 salariés) et présente un carnet de commandes d’une valeur de 3 M€ avec une visibilité jusque fin 2015. SOCIÉTÉ ANONYME À DIRECTOIRE ET CONSEIL DE SURVEILLANCE Secteurs Sciences de la Vie et de la Santé Champs d’application Immunothérapie Laboratoire associé UMR 7280 AMU/CNRS/Inserm CIML Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy Siège social : 117 avenue de Luminy - 13276 MARSEILLE CEDEX 9 - FRANCE Tél. +33 (0)4Innate 30 30 30 30 - Fax +33 (0)4 30 30une 00 - Mail : [email protected] Pharma S.A.30est société biopharmaceutique qui conçoit et développe des anticorps thérainnate-pharma.com peutiques innovants contre le cancer et les maladies inflammatoires. Son approche originale a donné lieu à des alliances structurantes avec des sociétés leaders de la biopharmacie comme Bristol-Myers Squibb, AstraZeneca et Novo Nordisk A/S. La Société a deux programmes testés en clinique dans le domaine de l’immuno-oncologie, une approche d’immunothérapie novatrice qui pourrait changer le paradigme de traitement des cancers en rétablissant la capacité des cellules immunitaires à reconnaître et à éliminer les cellules tumorales. La science d’Innate Pharma fait également l’objet de développement dans les pathologies inflammatoires chroniques. Basée à Marseille et cotée en bourse sur Euronext Paris, Innate Pharma comptait 99 collaborateurs au 31 décembre 2014. Tout récemment, Innate Pharma a signé un accord majeur avec le groupe britannique AstraZeneca. Celui-ci lui versera jusqu’à 1,275 milliard de dollars (250 millions lors de la conclusion de l’accord et le reste en versements par étapes) pour participer au développement et à la commercialisation du traitement contre le cancer IPH2201. Cet anticorps sera développé en combinaison avec un traitement d’AstraZeneca et de MEDimmune, le bras de recherche et de développement de molécules biologiques du laboratoire britannique, le MEDI4736. En Bourse, Innate Pharma bondit de plus de 47%. Innate Pharma avait déjà conclu plusieurs accords avec des grands de la pharmacie, le plus récent étant celui avec Sanofi sur le développement d’une nouvelle génération d’anticorps couplés. Secteurs Sciences de la Vie et de la Santé Champs d’application Immuno-oncologie Laboratoire associé UMR 7280 AMU/CNRS/Inserm CIML Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy Communiqué de presse Création de la société HalioDx Issue du mariage entre Ipsogen et Qiagen, Halio dx veut explorer le marché émergent des kits de L’équipe dirigeante dece QIAGEN Marseille crée cette nouvelle société diagnostic appliqués à l’immuno-oncologie. Dans domaine, seulement trois molécules thérapeutiques : l’ipilimumab, le nivolumab et:ledevenir pembrolizumab, produites les Bigdu Pharmas BMSenetimmuno-oncologie Merck, ont été enreAmbition la référence dans le par domaine diagnostic gistrées par les autorités santé européennesde et compagnons nord-américaines, depuispour 2011.laPlutôt que la tumeur, Business model de dual : développement diagnostics biopharmacie et de tests en elles ciblent son environnement pourpropre stimuler les défenses immunitaires naturelles de l’organisme, avec pour les laboratoires de biologie clinique des résultats étonnants constatés par la communauté médicale sur l’indication du mélanome, supérieurs à la chimiothérapie, selon une étude de Merck rendue publique en novembre dernier. La start-up exploitera – HalioDx annonce aujourd’hui son lancement, par l’équipe dirigeante de QIAGEN Marseille, 23 mars 2015de sous licence le brevetled’un directeur recherche à l’Inserm, le Dr Jérôme Galon, l’un des nouveaux associés Marseille. HalioDx entend devenir l’acteurrendant de référence du diagnostic dansdu l’immuno-oncologie et contribuer à de la société, qui a identifié plusieurs marqueurs possible le comptage nombre de lymphocytes faire encore progresser la de médecine personnalisée. présents immédiatement autour la tumeur, pour en déduire une note de densité immunitaire. Au service de cette ambition, HalioDx s’appuie dès sa création sur trois atouts majeurs : x Une équipe dirigeante expérimentée et complémentaire, composée des cofondateurs d‘HalioDx, qui a une COS 2015 / / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 114 Secteurs Sciences et technologies de l’information et de la communication Champs d’application Certification de documents Laboratoire associé UMR 7296 AMU/CNRS LSIS Laboratoire des Sciences de l’Information et des Systèmes La start-up KeeeX, incubée par l’Incubateur MultiMedia de la Belle de Mai, propose à ses utilisateurs la solution pour gérer, signer et retrouver tous leurs fichiers et documents. Les marchés ciblés sont l’authentification des données, la gestion collaborative et le partage sécurisé des contenus, et la gestion électronique documentaire. Elle fournit des services de recherche et de certification autonome et automatique de documents et est basée sur la Licence d’un système breveté et d’un logiciel d’indexation et de certification de documents par clés cryptographiques intégrées qui permettent de vérifier l’authenticité de blocs de données numériques et d’accès au fichier de données (Aix-Marseille Université – CNRS). La start-up KeeeX est une solution originale de confiance numérique dans un monde tout numérique aux multiples moyens d’échange, où malgré tout on cherche, on perd, on révèle ses données. KeeeX scelle au cœur de tout fichier, sans l’altérer, un nom unique prononçable et vérifiable. L’utilisateur KeeeX, propriétaire de ses données, devient libre de générer tout contenu unique, de trouver tout document où qu’il soit, d’obtenir en un clic un original, une référence, la version la plus récente, et cela entre de multiples clouds, geds, disques… KeeeX rend aussi possible le cryptage des échanges sur tout canal, même non souverain : internet, mail, usb… KeeeX est une application pour Windows, OSX, et Linux, qui utilise les meilleures technologies de protection connues, ne transmet aucun octet de vos données à nos serveurs, et permet leur absolue confidentialité. Secteurs Sciences de la Vie et de la Santé Champs d’application Pharmaceutique Laboratoire associé UMR 7288 AMU/CNRS Institut de Biologie du Développement de Marseille Trophos SA est une société pharmaceutique qui développe des thérapies innovantes jusqu’à leur validation clinique dans des indications en neurologie et cardiologie qui n’ont pas encore de traitements efficaces. La société dispose d’une plateforme technologique unique basée sur des composés chimiques brevetés dérivés des oximes de cholestérol qui génère des « candidats médicaments ». Son produit principal, l’olesoxime (TRO19622), est en développement de Phase 3 dans une maladie neurologique orpheline, la SLA et dans l’amyotrophie spinale. Trophos a été créée le 21 décembre 1998 en tant que spin-off de laboratoire CNRS/Université de la Méditerranée. La société a été fondée par 2 entrepreneurs, Antoine Béret et Michel Delaage, et 3 chercheurs, Christopher Henderson, Jean-Louis Kraus et Olivier Pourquié. En 2015, Le groupe pharmaceutique suisse Roche a fait l’acquisition de la société de biotechnologies Trophos pour 700 millions d’euros. La molécule développée par Trophos, l’olesoxime, ayant montré ses effets positifs lors d’une étude clinique de phase II, le paiement des 700 millions de Roche - 470 millions pour le capital et 230 millions pour la licence d’exploitation du traitement - sera échelonné jusqu’à la mise sur le marché de l’olesoxime. COS 2015 / Politique de la recherche Valorisation et relations avec le monde socio-économique 115 3.7 - Analyse SWOT Faiblesses Forces • Structuration de la valorisation • Structuration récente • Pluridisciplinarité d’AMU • Prise en compte dans la carrière des enseignants-chercheurs • Politique régionale de la Valorisation • Sociétés d’Accélération Technologique SATT de Transfert • Créativité au sein d’AMU • Protisvalor (Certificat de méthodologie et label) Opportunités Menaces • Potentiel SHS sur AMU • Marché très concurrentiel • Ouverture sur la Méditerranée • De multiples acteurs dans l’environnement • Impact de la valorisation sur Prg H2020 • Faible présence de gros industriels dans la région • Politique valorisation des collectivités territoriales COS 2015 / / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 116 4 - Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 4.1 - Introduction 4.2 - Données et indicateurs de la formation doctorale à AMU 4.3 - Actions pour améliorer et renforcer d’avantage la qualité de la formation doctorale à AMU A - Repenser les missions du Collège Doctoral A.1 - Organiser les études doctorales A.1.a - Définir les principes de recrutement des doctorants A.1.b - Clarifier et simplifier les règles et les procédures A.1.c - Encadrement de thèses A.2 - Préparation de l’insertion professionnelle A.2.a - Formation A.2.b - Améliorer les opportunités de carrière, recherche d’emploi A.2.c - Fournir des informations actualisées sur la formation doctorale et l’insertion professionnelle A.3 - Impulser de nouvelles stratégies pour amplifier d’avantage la qualité de la formation doctorale à AMU et promouvoir son diplôme de doctorat A.3.a - Être un acteur incitatif de la formation doctorale à AMU A.3.b - Promouvoir les titulaires de doctorat A.3.c - Définir de nouvelles stratégies pour les collaborations internationales et promouvoir le co-encadrement doctoral avec les entreprises A.3.d - Représenter la formation doctorale d’AMU et renforcer son attractivité 4.4 - Conclusion 4.5 - Analyse SWOT 4.6 - Annexes COS 2015 / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 117 4.1 - Introduction Le doctorat est le diplôme universitaire le plus élevé au niveau mondial. En France le doctorat est un diplôme national basé uniquement sur une activité de recherche. Ses exigences ainsi que l’organisation de la formation doctorale en, et au sein des, Écoles Doctorales sont fixées par un arrêté16 du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Cet arrêté en fixe quatre orientations majeures : • Confirmation des écoles doctorales comme lieux de structuration de l’offre de formation doctorale, contribuant à sa visibilité et à son attractivité aux plans national, européen et international. Une école doctorale fédère, sur un site donné, des forces scientifiques de qualité dans un ensemble cohérent de thématiques. • Accréditation par l’État des écoles doctorales après évaluation par le Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (H.C.E.R.E.S.). L’accréditation définit les champs scientifiques de compétence et permet l’inscription des doctorants et la délivrance du doctorat. • Reconnaissance de la formation doctorale comme une « expérience professionnelle de recherche ». Le doctorant n’est plus considéré comme un étudiant mais comme un chercheur en formation. • Possibilité donnée à l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur de participer à la formation doctorale dès lors qu’il a été démontré, dans le cadre d’une évaluation nationale, leur capacité à apporter une contribution significative à l’animation scientifique et pédagogique d’une école doctorale. À Aix-Marseille Université (AMU), la formation doctorale est organisée en 12 Écoles Doctorales couvrant toutes les disciplines et tous les domaines de recherche. Ces domaines de recherché (voir Table 1 en Annexe I) peuvent être divisés en 5 domaines principaux : Sciences dures ; Sciences de la vie ; Sciences humaines et sociales (SHS); Sciences juridiques, politiques et économiques, et Sciences interdisciplinaires. Les 12 Écoles Doctorales d’AMU regroupent17 3 645 doctorants, dont près de la moitié sont des femmes. Ils peuvent s’appuyer sur un potentiel, pour l’encadrement des doctorants, de plus de 2400 chercheurs et enseignants-chercheurs, habilités à diriger les recherches, travaillant dans 121 structures de recherche. Le nombre de nouveaux doctorants enregistrés chaque année est autour de 800 et le nombre de diplômes de doctorat délivrés chaque année par l’université est d’environ 700 dans 72 spécialités différentes Les 12 Écoles Doctorale d’AMU sont fédérée au sein d’un Collège Doctoral depuis 2007. Lors de la création du Collège Doctoral, 4 missions principales lui ont été assignées : • Mettre en place une Charte des Thèses commune. • Promouvoir l’interdisciplinarité entre écoles doctorales et dans la formation des doctorants. • Organiser des formations à l’insertion professionnelle et sensibiliser les doctorants au monde socio-économique. • Renforcer la visibilité nationale et internationale de la formation doctorale du site d’Aix-Marseille et accroître son attractivité. Certaines de ces missions ont été accomplies. La charte des thèses a été mise en place en 2008; en 2014, une large offre de formations a été mise en place et proposée aux doctorants ; l’interdisciplinarité est maintenant une partie intégrante de l’offre de formation. Entre temps de nouvelle actions devaient être développées et d’autres ont vu le jour, parmi lesquelles la nécessité d’être en phase avec les recommandations Européennes en matière de formation doctorale, de rehausser le niveau du diplôme de doctorat, de développer l’employabilité des titulaires du diplôme de doctorat, de définir de nouvelles ambitions pour des collaborations de recherche à l’international... En outre la collecte des données relatives à la formation doctorale et leur analyse ainsi que l’amélioration des différents indicateurs de la formation doctorale nécessite aussi d’autres actions à prendre. 16 17 Arrêté du 7 août 2006 relatif à la formation doctorale (NOR : MENS0602083A), Journal Officiel de la République Française. Ce chiffre est extrait des données de l’année académique 2012-2013. COS 2015 / / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 118 Ces nouvelles exigences et ses besoins nous ont conduit à revoir les missions du Collège Doctoral et de repenser ses actions dans le but rehausser la formation doctorale à AMU et d’améliorer encore plus sa qualité, son attractivité et sa visibilité au niveau national, Européen et international. Ces nouvelles missions et actions sont présentées dans la section III de ce document. 4.2 - Données et indicateurs de la formation doctorale à AMU Les données disponibles relatives à la formation doctorale à AMU nous permettent d’avoir une bonne vue d’ensemble de ses indicateurs principaux et de leur évolution dans le temps. Baisse d’effectifs : Le nombre total de doctorants diminue au fil des ans18 (diminution de 11% en 5 ans) comme on peut le voir sur la figure 1 (voir Annexe I). Ceci est dû à différents facteurs, parmi lesquels la légère diminution du nombre de nouveaux doctorants inscrits et la légère augmentation du nombre de soutenance de thèses de doctorats qui est une conséquence de la volonté de réduction de la durée de la thèse dans quelques domaines principaux de recherche (figures 2 et 3 dans l’Annexe I). Répartition par sexe et origine : Les différentes Écoles Doctorales ne présentent pas le même écart entre hommes et femmes dans leur recrutement (voir Table 2 ans l’Annexe I). Les femmes prédominent en SHS (60.5% et jusqu’à 67% en langues, littérature et arts) et aussi, dans une moindre mesure, en science de la vie et de la santé ; les hommes prédominent en sciences dures19 (70% et jusqu’à 76% en sciences pour l’ingénieur). Près de la moitié des doctorants (46%) sont titulaires d’un diplôme de Master hors AixMarseille ; 37% sont des doctorants internationaux, parmi lesquels 80% sont non Européens20. Co-direction Internationale des thèses de doctorat : Durant l’année académique 2013-2014, 9.9% des doctorants à AMU préparaient leurs thèses de doctorat dans le cadre d’une cotutelle internationale21. En 2013, une étude conduite par le Collège Doctoral a révélé une disparité importante parmi les 361 cotutelles internationales en cours cette année-là : 142 cotutelles avec l’Afrique parmi lesquelles 84 avec la Tunisie, 12 avec le Maroc ; 114 avec l’Europe dont 60 avec l’Italie, 11 avec l’Allemagne et 22 avec l’Amérique du Nord mais seulement 6 avec les Etats Unis d’Amérique. Le partenariat avec les pays occidentaux, en particulier les Etats Unis d’Amérique et les pays du nord de l’Europe est insuffisante en partie parce que plusieurs universités dans ces pays ne pratiquent pas la co-diplomation. Financement : En 2012-2013, globalement 64% des doctorants sont financés, 20% sont des salariés exerçant une fonction hors formation doctorale et 16% n’ont aucun support financier. Ces taux sont assez similaires à ceux observés au niveau national22. La Table 3 de l’Annexe I montre les taux de financement des thèses de doctorat par différentes sources à AMU et au niveau national pour comparaison. Comme on peut le voir, il y a quelques différences ici et là23, mais la situation est globalement très similaire. Le taux de financement cache des différences significatives entre les domaines des sciences dures où tous les doctorants sont financés et les domaines des SHS24, où près de 50% des doctorants sont sans aucune source de financement. Durée des Thèses : Le problème des doctorants non financés a un impact direct sur la durée des thèses. La moyenne pour les diplômes de doctorat délivrés en 2014, est de 51 mois, mais ici aussi le contraste est fort entre la durée de la thèse en sciences dures d’une part et en SHS ainsi qu’en sciences juridiques et politiques : Cela va de moins de 40 mois en sciences dures à plus de 70 en SHS ainsi qu’en sciences juridiques et politiques. Ces différences peuvent partiellement s’expliquer par le fait que la nature de l’exercice de la thèse de doctorat peut être différente d’un champ à l’autre. On observe la même tendance au niveau national où la durée moyenne des thèses de doctorat est plus courte dans les domaines La même évolution est observée au niveau national où le nombre total de doctorants a diminué d’environ 7% durant la même période ? Cette répartition entre hommes et femmes est très similaire à celle qu’on observe au niveau national. 20 Au niveau national 54% des doctorants ont obtenu un diplôme de Master en dehors de l’Université où ils préparent leurs thèses de doctorat et 42% sont des doctorants internationaux. 21 Le taux national des thèses de doctorat en cotutelle est 9%. 22 65% of doctorants sont financés, 20% salaries et 15% n’ont aucune source de financement. 23 Comme par exemple le taux de financement à AMU de la part des autorités régionales et celui en provenance d’autres ministères et institutions d’enseignement supérieur sont environ moitié moins importants qu’au niveau national. 24 Dans le domaine des sciences juridiques et politiques, approximativement 35% des doctorants n’ont aucune source de financement. 18 19 COS 2015 / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 119 des sciences dures comparée aux domaines des SHS et des sciences juridiques et politiques. La Table 4 en Annexe I montre la durée moyenne de la thèse de doctorat dans 3 principaux et différents domaines scientifiques à AMU et au niveau national pour comparaison. Formation Professionnelle : En 2014-15, plus de 1000 doctorants ont été inscrits dans des formations interdisciplinaires et d’accompagnement pour préparer la poursuite du parcours professionnel des doctorants, organisées par le Collège Doctoral. Pour la première fois, en accord avec la charte des thèses d’AMU, le Collège Doctoral a mis en place un programme de formations obligatoire de 100 heures sur 3 ans, comprenant 50 heures de formations scientifiques, disciplinaires et interdisciplinaires et 50 heures de formations pour préparer les doctorants à la poursuite de leur carrière professionnelle. La participation des doctorants à ces formations n’apparait pas bien équilibrée sur différentes Écoles Doctorales. Les données préliminaires doivent cependant être prises avec prudence car certaines formations organisées indépendamment par différents groupement de recherche comme par exemple les Labex ne sont pour le moment pas toutes connues par les Collège Doctoral. Insertion Professionnelle : Les données sur l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat25 est un indicateur important sur la qualité de la formation doctorale. En France le taux d’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat est globalement de l’ordre de 90% (resp. 95%) 3 (resp. 5) années après la soutenance de thèse de doctorat. Ces taux cachent cependant quelques disparités entre différents domaines scientifiques. À AMU une enquête partielle26 a été conduite sur cette question il y a quelques années par le Collège Doctoral. Elle montre que le taux d’insertion est meilleur comparé à la moyenne nationale et est de l’ordre de 95% (resp. 98%) 3 (resp. 5) années après la soutenance de thèse de doctorat. Cependant ces taux à 3 et 5 ans doivent être considérés avec prudence car ils ne concernent pas toutes les Écoles Doctorales et ont été obtenus à partir de différents échantillons de titulaires du diplôme de doctorat. 4.3 - Actions pour améliorer et renforcer d’avantage la qualité de la formation doctorale à AMU Les données et les indicateurs relatifs à la formation doctorale et à l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat dans les secteurs académiques et non académiques est globalement satisfaisant mais peut et doit être améliorer dans quelques domaines comme l’internationalisation (incluant les cotutelles) des doctorants, le taux de financement, la durée des thèses dans certains domaines spécifiques de recherche, les relations avec le monde socio-économique et du point de vue organisationnel. Dans cette section nous décrivons et fournissons quelques idées et suggestions sur comment l’organisation et la gestion de la formation doctorale à AMU pourrait être améliorée d’avantage en réexaminant les missions du Collège Doctoral et en repensant ses actions en étroite collaboration avec les 12 Écoles Doctorales et avec les différents conseils et structures de recherche et de formation d’AMU. Le but étant d’améliorer et d’amplifier d’avantage la qualité de la formation doctorale à AMU et de renforcer sa visibilité et son attractivité. A - Repenser les missions du Collège Doctoral Le rôle principal d’un Collège Doctoral d’AMU rénové est de donner force à la politique doctorale de l’Université en accord avec ses décisions officielles et ses principes et conformément aux textes législatifs et aux recommandations Européennes en matière de formation doctorale27. Ses missions doivent être étroitement interconnectées avec celles qui sont coordonnées par les Écoles Doctorales. Elles peuvent être organisées en trois grandes catégories : • Organiser les études doctorales • Préparer l’insertion professionnelle Enquête CEREQ (Centre d’Étude et de Recherche sur les Qualifications) : Bref du CEREQ, n° 316 novembre 2013. Étude basée sur 65% des 1547 titulaires du diplôme de doctorat de 9 Écoles Doctorales en 2007-2009. 27 Les textes législatifs Français et les recommandations Européennes sont donnés en Annexe II. 25 26 COS 2015 / / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 120 • Impulser de nouvelles stratégies pour amplifier d’avantage la qualité de la formation doctorale à AMU et promouvoir son diplôme de doctorat Ces missions principales, présentées dans la suite, convergent vers un seul objectif : rehausser le niveau de la formation doctorale, assurer la transparence des procédures et l’excellence à toutes les étapes (recrutement des jeunes chercheurs, procédures d’assurance qualité tout au long du doctorat par rapport à la formation, à l’encadrement, à la condition de soutenance de la thèse et l’internationalisation) afin de rendre le site d’Aix-Marseille attractif de façon optimale pour les chercheurs et de faire en sorte que le diplôme de doctorat d’AMU soit synonyme de grande qualité pour les recruteurs aussi bien dans les domaines de la recherche et de la formation académique qu’au sein du monde socio-économique. A.1 - Organiser les études doctorales A.1.a - Définir les principes de recrutement des doctorants Les principes partagés par toutes les Écoles Doctorales pour le recrutement des doctorants doivent se faire selon des « critères explicites et publics », en accord avec les exigences et les recommandations Européennes en la matière. Ces critères s’appliquent aux doctorants avec ou sans financement spécifique. Recrutement de doctorants avec financement spécifique Plusieurs sources de financement existent et le principe directeur pour le recrutement du doctorant reste le choix du candidat le plus approprié pour le projet de thèse proposé. Pour les contrats doctoraux délivrés par l’université, chaque École Doctorale doit organiser sa procédure de sélection qui doit inclure une annonce publique, une présélection et une audition des candidats. Les jurys doivent rester indépendants et régulièrement renouvelés. Une liste d’admission des candidats retenus doit être publiée ainsi qu’une liste complémentaire de candidats éligibles pour lesquels d’autres sources de financement pourraient être trouvées. Quand le financement provient d’autres contrats de recherche à travers par exemple des collaborations internationales ou industrielles, l’École Doctorale doit être impliquée dans le processus de sélection des candidats éligibles. Recrutement de Doctorants sans financement Dans le cas où le candidat n’a pas obtenu de financement ou n’a pas candidaté pour un financement car il exerce une activité salariée, l’École Doctorale dans certains domaines peut néanmoins envisager de considérer sa candidature. Dans ce cas les mêmes critères de sélections doivent s’appliquer. Le conseil de l’École Doctorale doit examiner les ressources financières du candidat, sa disponibilité et sa capacité à faire correctement sa recherche. Le seuil de ses ressources financières pendant le doctorat ne doit pas être inférieur au seuil de pauvreté c’est-à-dire inférieur à 60% du niveau de vie médian, soit 993 euros nets par mois en 2014. Il faut aussi que la profession du candidat lui permette de disposer du temps nécessaire à ses recherches. A.1.b - Clarifier et simplifier les règles et les procédures Définir la politique des contrats doctoraux Le Collège Doctoral doit être une force de proposition pour l’attribution des contrats doctoraux aux Écoles Doctorales28 basée sur des critères objectifs et partagés. Le Collège Doctoral doit participer aussi à la sélection des candidats aux programmes spécifiques visant à renforcer les collaborations inter-institutionnelles (AMU / Direction Générale de l’Armement, Commissariat à l’Énergie Atomique…), à développer les recherches interdisciplinaires et à promouvoir les collaborations avec les autorités/partenaires (région PACA, programme CoFund29…) et avec les institutions nationales et internationales à travers, par exemple, les programmes LABEX et les appels à projet d’A*Midex. AMU attribue chaque année plus de 180 contrats doctoraux dont 80% sont directement attribués aux 12 Ecoles Doctorales. Programme de la Commission Européenne pour offrir un financement supplémentaire pour les programmes de bourses régionales et nationales existantes ou nouvelles pour la recherche, la formation et le développement de carrière. 28 29 COS 2015 / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 121 Enfin, en synergie avec les différents conseils/commissions d’AMU, le Collège Doctoral devrait être un acteur dans la définition de l’équilibre approprié entre les sélections, bottom-up et top-down, des projets de recherche en matière de formation doctorale. Règles pour les Écoles Doctorales et le Collège Doctoral Ces règles doivent être discutées en veillant à la spécificité des secteurs, par exemple concernant la durée des thèses, le nombre de thèse un encadrants pourrait superviser, les méthodes de suivi des doctorants. Ces règles doivent toutefois suivre les mêmes procédures afin d’assurer pour tous les doctorants, transparence, équité et autant que possible les mêmes exigences. Les règles pour le Collège doivent spécifier les limites du mandat du directeur, la composition du conseil du Collège Doctoral, qui pourrait rassembler entre autres représentants, les directeurs des 12 Écoles Doctorales, des représentants du monde socio-économique, un représentant des autorités régionales et 5 doctorants élus par leurs paires représentant les 5 principaux domaines scientifiques de la formation doctorale au sein d’AMU (sciences dures, sciences humaines et sociales, sciences de la vie, sciences juridiques, politiques et économiques et sciences interdisciplinaires). Aspects administratifs relatifs à la formation doctorale Des efforts ont déjà été accomplis pour clarifier, simplifier et standardiser différents aspects concernant l’inscription en doctorat, la soutenance de thèse ainsi que la convention de cotutelles internationales. Le but étant d’aller vers une dématérialisation des procédures autant que possible, à travers une utilisation rationnelle des sites web, reliant les enregistrements administratifs et les assistants administratives des Écoles Doctorales, coordonnant les tâches des différents services impliqués dans la recherche et les affaires internationales. Le Collège Doctoral doit, sur ces aspects, être présent à toutes les étapes comme un acteur. A.1.c - Encadrement de thèses La charte des thèses rédigée par le Collège Doctoral en 2008 et mise à jour en 2012 a constitué un progrès significatif pour l’encadrement des thèses. Il faut la faire évoluer sur un certain nombre de points et sera ensuite traduite en anglais après la parution des nouveaux textes ministériels encadrant le doctorat30. Les points qui devraient être inclus concernent les droits et devoirs de chaque participant au travail de thèse de doctorat, le doctorant, les directeurs de thèse et du laboratoire d’accueil et le directeur de l’École Doctorale d’inscription du doctorant. En résumé, la charte de thèse concerne l’accès privilégié aux informations concernant : • le laboratoire où l’activité de recherche est réalisée ; • les droits et devoirs du doctorant au sein de leur environnement de travail incluant les règles d’éthiques et de propriété intellectuelle ainsi que celles vis-à-vis de l’université ; • L’offre de formation doctorale d’accompagnement et l’établissement d’un “contrat individuel de formation” ; • les opportunités d’insertion professionnelle et une participation active dans la collecte d’informations relatives à leur insertion. Toutes ces informations seront rassemblées et développées dans le Guide du Doctorat que le Collège Doctoral rédigera pour toutes les parties concernées : candidats pour les projets de thèses de doctorat, doctorants et encadrants. Des informations complémentaires (textes législatifs, sources de financement des thèses, données principales relatives à la formation doctorale et l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat) seront ajoutées. A.2 - Préparation de l’insertion professionnelle A.2.a - Formation En 2014, le Collège Doctoral a travaillé sur la manière d’appliquer la charte des thèses à tous les doctorants de l’université et de leur offrir les formations dont ils ont besoin pour préparer leur insertion Le nouvel arrêté sur la formation doctorale du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sera publié en 2016. 30 COS 2015 / / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 122 professionnelle, en particulier en dehors de la recherche académique. Le Collège Doctoral propose ainsi aux doctorants inscrits dans les 12 Écoles Doctorales d’AMU un « Contrat individuel de formation » devant être validé en trois ans. Des exceptions peuvent éventuellement être accordées aux doctorants salariés et quand la validation de l’acquis de l’expérience est disponible. Spécifiquement, les doctorants doivent valider 100 heures de formations répartis en 50 heures de formations disciplinaires et interdisciplinaires, et 50 heures de formations d’accompagnement pour la poursuite de carrière. Tandis que les formations scientifiques disciplinaires sont principalement organisées par les Écoles Doctorales et les laboratoires de recherche, le Collège Doctoral fournit des outils pour : • Maîtriser les dispositifs essentiels pour la recherche, • Les formations interdisciplinaires, • Préparer l’insertion professionnelle (Doctoriales, coaching, création d’entreprise, gestion de projet…). La formation d’accompagnement pour la poursuite de carrière a pour but de faciliter le recrutement des titulaires du diplôme de doctorat, en particulier en dehors du monde académique, principalement en développant des compétences transférables et en fournissant des formations dédiées pour optimiser la valeur de la qualification du doctorant. Le but principal est d’aider les doctorants à comprendre mieux les attentes du monde socio-économique et leur permettre de réaliser qu’ils ont acquis durant leurs années de thèse des compétences et des capacités pour une insertion professionnelle réussie. L’organisation des formations interdisciplinaires et d’accompagnement pour la poursuite de carrière incluront des contributions de partenaires intérieurs et extérieurs à AMU : technopôle, Service universitaire d’Insertion et d’Orientation, APEC31 pour la formation professionnelle, IMéRA32 ou les PR2I33 pour les formations interdisciplinaires. Les formations organisées par le Collège Doctoral sont supervisées de la conception à la mise en œuvre, par un agent de formation34, et régulièrement évaluées par les doctorants via la base de données ADUM35 qui permet de gérer tout le processus de formation, de l’inscription à l’évaluation. Un des objectifs principaux du Collège Doctoral est d’augmenter le volume des formations en offrant une palette plus large et diversifiée de programmes. Les futures objectives du Collège Doctoral consistent à : • Adapter la formation d’accompagnement pour la poursuite de carrière aux besoins du marché. Ceci implique la création d’un conseil comprenant parmi ses membres des représentants du secteur socio-économique. • Optimiser l’organisation et l’accès aux différentes formations en remettant à jour les sites web et en catégorisant les formations d’accompagnement pour la poursuite de carrière en quatre secteurs correspondant aux différents types de carrières : > Autorités Publiques et Organisations Internationales, > Conseil et Expertise, > Entreprise, > Recherche et formation supérieure. • Impliquer autant que possible les doctorants dans la définition des objectifs des formations, en développant des compétences d’autonomie, responsabilité, travail en équipe et intelligence collective. Comme pour les compétences transférables, les formations ne peuvent pas être de simples transmissions de savoirs. Elles nécessitent une participation active des doctorants. Agence Pour l’Emploi des Cadres. Institut Méditerranéen d’études Avancées. 33 Pôles de Recherche Interdisciplinaires et Intersectoriels d’AMU. 34 Chargé de formation. 35 ADUM (Accès Doctorat Unique et Mutualisé) est un portail internet d’information, de services, de communication des doctorants et des titulaires du diplôme de doctorat. 31 32 COS 2015 / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 123 En 2015, le Collège Doctoral met en place un réseau de doctorants pour optimiser les échanges scientifiques et d’information entre eux, et pour améliorer l’aptitude linguistique entre doctorants francophones et non-francophones. L’autonomie sera encouragée. Les doctorants contribueront à l’animation de comités spécifiques en charge de l’insertion de nouveaux doctorants, pour assurer la perpétuation du réseau et le prestige de l’image d’AMU. Le réseau des doctorants sera un dispositif essential pour les activités de formations. Il doit aussi constituer un cadre pour le développement d’un réseau alumni. A.2.b - Améliorer les opportunités de carrière, recherche d’emploi Le Collège Doctoral développe des ateliers de transition professionnelle, pour aider les doctorants à définir leur projet professionnel et leur permettre de reformuler dans le cadre de leur perspective professionnelle les compétences qu’ils ont développées durant leur thèse de doctorat. Le Collège Doctoral a obtenu le support de l’APEC pour aider les doctorants dans la recherche d’un travail. A.2.c - Fournir des informations actualisées sur la formation doctorale et l’insertion professionnelle Chaque École Doctorale devrait chaque année recueillir les informations pertinentes sur le nombre total de doctorants inscrits, le nombre de doctorants en 1ère année de thèse, le nombre de thèses de doctorat soutenues, leurs durées, la production scientifique liée aux travaux de thèse et l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat. Cette dernière donnée requiert temps et méthodologie et doit être conduite et analysée de la même manière dans tous les secteurs. Cette tâche essentielle doit être conduite par une personne dévouée et bien formée pour ce travail au sein du Collège Doctoral en lien étroit avec les Écoles Doctorales. Cette donnée importante devrait ensuite être diffusée aux doctorants et leurs encadrants, aux étudiants de Master qui souhaitent poursuivre en doctorat et aussi aux partenaires institutionnels et académiques. Le Collège Doctoral enrichira aussi la base ADUM existante en fournissant des informations sur les procédures, les textes législatifs, la diffusion des bonnes pratiques et les opportunités de financement. Un effort spécifique sera fait en collaboration avec les Écoles Doctorales pour informer les doctorants sur l’environnement de la thèse de doctorat : le rapport Doctorants /encadrants, durées moyennes de thèses de doctorat et l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat. Cet effort collectif permettra d’améliorer le sentiment d’appartenance à une grande communauté dispersée sur plusieurs Campus éloignés. Le succès de ces missions requerra la mise à jour et la modernisation des sites web du Collège Doctoral et de ceux des 12 Écoles Doctorales, en conformité avec la charte graphique d’AMU. Ces efforts doivent être coordonnés avec le service informatique de l’université et doivent permettre des mises à jour régulières, une présentation bilingues et la capacité de stocker des données et des fichiers facilement accessibles. A.3 - Impulser de nouvelles stratégies pour amplifier d’avantage la qualité de la formation doctorale à AMU et promouvoir son diplôme de doctorat A.3.a - Être un acteur incitatif de la formation doctorale à AMU Pendant de nombreuses années, le Collège Doctoral a fait la promotion de l’interdisciplinarité et de l’intersectorialité en attribuant chaque année six contrats doctoraux sur des programmes de recherche encadrés chacun par des chercheurs ou des enseignants-chercheurs appartenant à deux Écoles Doctorales différentes. Le Collège Doctoral continuera dans cette voie en relation avec les 5 pôles des PR2I qui ont comme tâches de mettre en place de nouveaux programmes de recherche interdisciplinaires et intersectoriels innovants. Le Collège Doctoral, en collaboration avec les PR2I, contribuera à l’identification de thèmes de recherches interdisciplinaires et/ou intersectoriels et à la définition des critères de sélection des programmes de recherche proposés. Le Collège Doctoral pourrait aider dans le développement d’outils pour améliorer la mobilité des doctorants en direction d’universités et centre de recherche étrangers (centre internationaux de recherche, terrains d’études, conférences et stages internationaux). Plus généralement, la mobilité internationale devrait être une partie intrinsèque de la formation doctorale. COS 2015 / / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 124 A.3.b - Promouvoir les titulaires de doctorat Des efforts ont déjà été fait en collaboration avec le monde socio-économique pour promouvoir le diplôme de doctorat afin d’optimiser les conditions d’insertion professionnelle. Bien que cet effort doit être coordonné au niveau national, le Collège Doctoral doit intensifier ses actions au niveau régional : les initiatives existantes (animation d’une journée au cours de la semaine “AMU-entreprises”, la présence importante chaque année des entrepreneurs et des gestionnaires de ressources humaines au cours des Doctoriales), ne sont pas suffisants. Diverses actions seront prises : • Création du conseil du Collège Doctoral avec la participation des représentants du monde socioéconomique et d’un représentant de l’ANRT36 pour renforcer les liens avec les entreprises. • La mise en place d’un réseau d’entreprises partenaires en association avec le “Vice-président délégué au partenariat avec le monde de l’entreprise” conduisant à l’élaboration d’accords-cadres négociés par l’université. • Le renforcement de partenariats déjà établis avec le technopôle de Luminy via son séminaire de “Création d’entreprises” ou à développer avec d’autres incubateurs d’entreprises : Belle-deMai (multimedia), l’incubateur universitaire IMPULSE (PACA Ouest) ou le “Centre Européen d’Entreprises et d’Innovation du Plateau de l’Arbois”. • La participation aux “Rencontres de la Recherche et de l’Innovation” organisés par Campus France. A.3.c - Définir de nouvelles stratégies pour les collaborations internationales et promouvoir le co-encadrement doctoral avec les entreprises AMU doit affiner sa stratégie de collaborations internationales au niveau du doctorat. Plusieurs éléments doivent être pris en compte : • Le dispositif Français de cotutelle n’est pas reconnu et n’est pas pratiqué dans tous les pays ; Nous devrions donc considérer des modèles alternatifs. • Il y a un grand déséquilibre entre les nombreuses cotutelles avec les pays comme l’Italie et la Tunisie et le petit nombre de cotutelles avec les États-Unis et l’Allemagne, en dépit de la qualité de la recherche dans ces pays. • Notre université doit mieux définir sa politique en matière de collaboration internationale au niveau doctoral pour garantir que les cotutelles font partie d’une politique générale d’une véritable collaboration scientifique qui implique des critères d’excellences bien définis pour les deux partenaires. Cette tâche devrait impliquer une collaboration plus étroite entre le Collège Doctoral et la Direction des relations Internationales (DRI) pour les cotutelles internationales de thèse de doctorat ; Cela implique en particulier la politique à l’égard de la région de la Méditerranée. D’autre part des relations étroites avec les autorités régionales, en particulier la région PACA, permettra d’utiliser son réseau de collaborations industrielles et technologiques pour promouvoir les co-encadrements de thèses de doctorat dans les entreprises. L’objectif est d’augmenter les financements CIFRE. A AMU, 7.8% des thèses de doctorat financées sont des financements CIFRE, Ce taux est en dessous de la moyenne nationale qui est de 10%. A.3.d - Représenter la formation doctorale d’AMU et renforcer son attractivité AMU a mis en place la structure A*Midex qui a créé avec succès entre autres un programme de financement novateur au niveau doctoral, principalement orienté vers le recrutement de doctorants internationaux. Le Collège Doctoral a contribué directement et activement à l’appel à projet de thèse dans ce cadre, lancé en 2014 par cette structure majeure d’AMU, et au processus de sélection de ces projets. 36 Association Nationales de la Recherche et de la Technologie COS 2015 / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 125 En partenariat avec la région PACA, AMU a candidaté sans succès en 2014 au programme Européen COFUND. La candidature à ce programme sera renouvelée en 2015, toujours en partenariat avec la région PACA qui souhaite lier le soutien à la recherche et à la mobilité des doctorants. Le Collège Doctoral doit en particulier collaborer étroitement avec le Conseil de la Formation Doctorale (CDE) de l’Association Européenne des Université (EUA). Comme membre de l’EUA, AMU a accueilli le 8e workshop thématique de l’EUA-CDE en janvier 2015. Nous prévoyons d’amplifier nos liens avec l’EUA-CDE pour bénéficier de son expertise et de ses développements stratégiques et normatifs et de suivre les normes élevés de sa politique de doctorat qui in fine devrait être attestées par le logo « HR Excellence in Research37 » de l’EUA. Des services appropriés pour accueillir et héberger des chercheurs étrangers restent peu développés à AMU. Le Collège Doctoral doit aider à la mise en place de services dédiés au niveau des principaux Campus d’AMU. Un service Euraxess dans la région PACA région (voir http://www.euraxess.fr) doit être créé. 4.4 - Conclusion La formation doctorale est d’importance centrale à AMU et représente une part importante de son offre de recherche et de formation. Elle rassemble actuellement plus de 3400 doctorants, attire autour de 800 nouveaux doctorants par an et délivre près de 700 diplômes de doctorat chaque année. Ce très grand potentiel de jeunes chercheurs en formation qui représente presque l’équivalent du nombre de chercheurs et d’enseignants-chercheurs permanents travaillant au sein de 121 structures de recherche d’AMU, participent clairement à l’amplification de l’activité de recherche et de la production scientifique d’AMU, et renforce ainsi la réputation d’AMU comme université de recherche intensive. Les données et les indicateurs relatifs à la formation doctorale et à l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat sont satisfaisant globalement, mais peuvent et doivent être améliorés dans certains domaines comme l’internationalisation (incluant les cotutelles) des doctorants, le taux de financement, la durée des thèses dans certains domaines spécifiques de recherche, les relations avec le monde socio-économique et du point de vue organisationnel. Ces différents points qui sont développés dans partie prospective de ce document (section III), sont cruciaux et permettent d’avoir une vision intégrée de la formation doctorale à AMU, permettant la diffusion des bonnes pratiques, assurant la transparence des procédures et l’excellence à toutes les étapes (recrutement des jeunes chercheurs, procédures d’assurance qualité tout au long du doctorat par rapport à la formation, à l’encadrement, à la condition de soutenance de la thèse et l’internationalisation), avec comme but de contribuer de façon significative à son développement. L’objectif principal étant de rehausser le niveau de la formation doctorale et de renforcer sa visibilité et son attractivité au niveau national et mondial, contribuant ainsi à la réputation de notre université. 37 http://ec.europa.eu/euraxess/index.cfm/rights/strategy4Researcher COS 2015 / / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 126 4.5 - Analyse SWOT • • • • • • • • • Forces Très grand potentiel de jeunes chercheurs en formation Très grand potentiel d’encadrement doctoral Activité de recherche et production scientifique importante au sein d’AMU Programmes de recherche Interdisciplinaire et Intersectoriel Opportunités Assurance qualité Liens avec l’EUA-CDE Création d’un réseau Alumni Cotutelle/co-encadrement international des thèses de doctorat A*Midex Faiblesses globale de • Organisation la formation doctorale • Taux élevé de doctorants sans financement dans quelques secteurs spécifiques • Suivi des doctorants et de l’insertion professionnelle des titulaires du diplôme de doctorat • Sites Web Menaces • Réduction des programmes de financement doctoral • Diminution du nombre de nouveaux doctorants dans quelques secteurs • Non-reconnaissance du diplôme de doctorat dans les secteurs public et socio-économique en France COS 2015 / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 127 4.6 - Annexes Annexe I Indicateurs de la formation doctorale é Figure 1. Évolution au cours de la période 2008-13 du nombre total de doctorants à AMU. é Figure 2. Évolution au cours de la période 2008-13 du nombre total de nouveaux doctorants à AMU. é Figure 3. Évolution du nombre total de diplômes de doctorats délivrés par AMU au cours de la période 2008-13. COS 2015 / / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 128 Domaines principaux Domaines de recherche # Doctorants % Sciences Mathématiques 187 et Informatique Physique et Sciences 236 Sciences dures 19.6 de la Matière Sciences pour l’ingénieur 196 Sciences Chimiques 94 Sciences de la vie Sciences de la vie 657 18.0 et de la santé Sciences Juridiques 695 Sciences Juridiques, et Politiques Politiques et 25.9 Sciences Économiques Économiques 248 et de Gestion Langages, Littérature 197 et Arts Espace, Cultures Sciences Humaines et 456 27.5 Sociales et Sociétés Cognition, Langage, 348 Éducation Sciences 227 Environnementale Sciences 9.1 Interdisciplinaires Sciences du 104 Mouvement Humain é Tableau 1. Les 12 Écoles Doctorales d’AMU. La 3e colonne (“# Doctorants”) donne le nombre total de doctorants enregistrés dans chaque École Doctorale durant l’année académique 2012-2013. La colonne 4 donne le pourcentage de doctorant dans chacun des cinq domaines principaux de recherche. Domaines Principaux Homme (%) Femme (%) # Doctorants Sciences dures 70 30 713 Sciences de la vie 46.4 53.6 657 Sciences Juridiques, Politiques et 51.5 48.5 943 Économiques Sciences Humaines et 39.5 60.5 1001 Sociales Sciences 61 39 331 Interdisciplinaires Moyenne AMU 52 48 3645 Moyenne France 54 46 80000 ©Tableau 2. Répartition des doctorants par sexe dans les 5 domaines de recherche principaux. Les deux dernières lignes comparent les moyennes des répartitions par sexe à AMU et au niveau national. COS 2015 / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 129 Sources de financement du Doctorat Universités/MESR Organismes de Recherche Contrats CIFRE Autorités Régionales Entreprises & Associations Contrats de recherche Autres Ministères et établissements d’E.S. Contrats ANR + autres Financement de doctorants Internationaux Taux de financement (%) à AMU 35 11.6 7.8 4.2 5.1 4.2 Taux de financement (%) au niveau national 30 11.4 9.9 8.1 4.8 6.8 1.9 3.9 11.7 8 17.8 16.4 é Tableau 3. Taux et sources de financement du Doctorat à AMU et au niveau national. Domaines Scientifiques Sciences dures Sciences de la vie SHS, Sciences Juridiques et Politiques < 40 mois % (National) 58.3 (58.1) 34.7 (41) [41,52] mois % (National) 32.7 (33.8) 50.0 (49.5) [53,72] mois % (National) 8.1 (7.3) 13.3 (8.4) > 6 ans % (National) 0.9 (0.8) 2.0 (1.1) 10.6 (13.6) 20.1 (20.8) 41.8 (34.4) 27.5 (31.2) é Tableau 4. Taux des durées moyennes de la thèse de doctorat dans 3 différents domaines scientifiques principaux à AMU et au niveau national (taux entre parenthèses). COS 2015 / / Politique de la recherche Formation Doctorale à Aix-Marseille Université 130 Annexe II Textes législatifs et recommandations Européennes En France Le doctorat est régi en France par un ensemble de textes législatifs : • Article L612-7 du Code de l’éducation, • Article D123-13 du Code de l’éducation, • Articles L412-1 et L412-2 du Code de la recherche, • Arrêté du 7 août 2006 relatif à la formation doctorale (NOR: MENS0602083A), • Arrêté du 3 septembre 1998 relatif à la charte des thèses (NOR: MENR9802320A), • Arrêté du 6 janvier 2005 relatif à la cotutelle internationale de thèse (NOR: MENS0402905A), • Arrêté du 7 août 2006 relatif aux modalités de dépôt, de signalement, de reproduction, de diffusion et de conservation des thèses ou des travaux présentés en soutenance en vue du doctorat (NOR: MENS0602085A), • Circulaire n° 2014-0018 du 23-10-2014 relative aux Modalités d’élaboration et de délivrance des diplômes nationaux et de certains diplômes d’État par les établissements d’enseignement supérieur relevant du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (NOR : MENS1419139C), • Circulaire du 1er mars 2000 relative à l’organisation des examens (NOR : MENS0000500C), • Décret N° 2009-464 du 23 avril 2009 relatif aux doctorants contractuels des établissements publics d’enseignement ou de recherche (NOR: ESRH0908292D), • Circulaire 20 octobre 2006 relative à la résorption des libéralités des doctorants et post-doctorants. En Europe La commission européenne a formulé également un certain nombre de préconisations sur la politique du doctorat et sur la formation doctorale : • The European Charter and Code for Researchers : http://ec.europa.eu/euraxess/index.cfm/ rights/europeanCharter, • Code of conduct codeOfConduct, for Recruitment : http://ec.europa.eu/euraxess/index.cfm/rights/ • The Salzburg principles for doctoral training, • European Universities Association (2006). From Innovative Doctoral Training To Enhances Career Opportunities, • Using the Principles for Innovative Doctoral Training as a Tool for Guiding Reforms of Doctoral Education in Europe : http://ec.europa.eu/euraxess/pdf/research_policies/SGHRM_IDTP_ Report_Final.pdf COS 2015 / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 131 5 - Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire Contexte général Toutes les données recueillies dans les différentes disciplines confirment le caractère unique de l’espace méditerranéen. Cette mer a joué un rôle fondamental en tant que berceau de nombreuses civilisations : les trois religions monothéistes y trouvent leur origine. Les itinéraires maritimes et les zones de conflits ont toujours modelé l’histoire de ce bassin maritime. La Méditerranée est au cœur de défis qui se révèlent majeurs pour l’ensemble de la planète : non seulement du fait des politiques migratoires et des conflits, mais aussi par les risques environnementaux, le réchauffement climatique, l’urbanisation des littoraux... L’artificialisation des environnements et l’impact des activités humaines sur les écosystèmes donnent à réfléchir. Par conséquent, le bassin Méditerranéen constitue un champ d’investigation intégré pour de nombreux chercheurs appartenant à tous les domaines scientifiques. Du fait que la zone a acquis une centralité de portée mondiale, elle est devenue un laboratoire d’étude des phénomènes de complexité, de crise et de résilience. En tant que telles, les adaptations du système méditerranéen alimentent des initiatives de recherche que le croisement des disciplines rend originales. Il est donc naturel que les politiques menées en Europe et en France s’interrogent sur La Méditerranée. Depuis la déclaration du Caire (18 juin 2007), la France soutient la construction d’un espace euro-méditerranéen de l’enseignement supérieur et de la recherche, promu par l’Union pour la Méditerranée, afin de renforcer la dimension scientifique du processus de Barcelone. Du point de vue historique, la France bâtit depuis longtemps un réseau dense d’institutions scientifiques autour de la Méditerranée, comme, par exemple, les Instituts Pasteur, l’IRD (Institut Recherche et Développement), des bureaux et des instituts de recherche installés à l’étranger (CNRS) ainsi que les « Écoles françaises à l’étranger38». Elle a également œuvré à l’établissement de programmes de coopération (par exemple, le partenariat Hubert Curien) et à des projets euro-méditerranéens d’intérêt commun. Elle a mis en place le programme inter-établissement « Mistrals » (Mediterranean Integrated Studies at Regional and Local Scales) coordonné par le CNRS et l’IRD. Grâce à une autre initiative française, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a fait de la Méditerranée sa priorité dans le cadre de sa politique de coopération décentralisée. Grâce à sa situation géographique, Aix-Marseille Université (AMU) hérite d’une longue tradition de recherche sur cette région et d’une tradition tout aussi riche de coopération formelle et informelle avec des chercheurs et des institutions de toute la Méditerranée, avec un intérêt particulier pour sa partie occidentale où l’usage du français est plus répandu. AMU a donc acquis une influence scientifique importante sur cet espace. Néanmoins, dans le contexte actuel, caractérisé par une concurrence mondiale, AMU aspire à devenir un centre scientifique reconnu au niveau international pour le développement des connaissances et de la compréhension du bassin Méditerranéen. De quelles forces et perspectives de développement dispose-t-elle pour réaliser cet objectif ? La question sera ici abordée en trois parties. 5.1 - Le bassin Méditerranée dans le cadre de l’organisation scientifique d'Aix-Marseille Université A - L’émergence de la Méditerranée comme objet de recherche macro et systémique B - Les laboratoires et organisations de recherche : un centre d’expertise sur la Méditerranée C - Les grands domaines de recherche sur la Méditerranée à AMU 5.2 - Un espace évolutif de coopération A - Un espace de coopération bilatérale et multilatérale B - La Méditerranée comme centre de savoir : le développement de la collaboration pour la production scientifique C - L’espace méditerranéen : une géographie à réinventer 5.3 - AMU et la Méditerranée : quelles perspectives de pilotage pour notre université ? A - Ouvertures et ambitions nouvelles B - Les projets de collaboration scientifique C - Analyse SWOT 38 Exemples d’instituts de recherche à l’étranger : Institut de Recherche du Maghreb Contemporain (IRMC) ; Institut Français du Proche Orient (IFPO). Exemples d’écoles française à l’étranger : École française de Rome ; École française d’Athènes, etc. COS 2015 / / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 132 5.1 - Le bassin Méditerranée dans le cadre de l’organisation scientifique d'Aix-Marseille Université A - L’émergence de la Méditerranée comme objet de recherche macro et systémique En 2006, le Comité d’Orientation Scientifique précédent a souligné l’expertise d'Aix-Marseille Université dans le domaine des études méditerranéennes. Dans cette université, installée sur de nombreux sites et enracinée dans la zone métropolitaine d’Aix-Marseille, la recherche sur la Méditerranée se concentre dans certaines institutions remarquables qui jouent un rôle de creuset. Elle est particulièrement visible dans le domaine des sciences sociales grâce à la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (M.M.S.H.)39 fondée à Aix-en-Provence en 1996, dans les sciences de l’environnement au Technopôle de Environnement Arbois-Méditerranée lancé à la même époque et dans le domaine de la santé qui est solidement implanté à Marseille depuis 196040. Initialement, la recherche s’est d’abord développée dans des cadres distincts, à caractère disciplinaire et parfois sectoriel. L’objectif global est désormais de croiser les questionnements et de les aborder dans une perspective interdisciplinaire et intersectorielle. De 2006 à 2015, l’expansion des sujets d’étude interdisciplinaires et intersectoriels portant sur l’espace méditerranéen peut être expliquée par des facteurs aussi bien externes qu’internes. D’un côté, Aix-Marseille Université s’est impliquée dans le développement de vastes programmes portant sur les défis sociaux considérables auxquels le Bassin doit faire face (Mistrals41, H202042). Par ailleurs, Aix-Marseille Université a initié la construction de fédérations de recherche multidisciplinaires (ECCOREV43) et d’observatoires. En priorité, elle a abordé les interactions entre l’environnement et les activités humaines, a œuvré à la création de laboratoires de niveau mondial (Labex) et au développement de nouvelles organisations (PR2I44), encourageant ainsi les initiatives scientifiques interdisciplinaires et intersectorielles. Cette dynamique nous a permis d’organiser les 12 et 13 février 2015, un congrès international sur la Méditerranée : « Aix-Marseille et la Méditerranée : défis et collaborations scientifiques », avec le soutien du Conseil régional et de la Fondation A*Midex. Il s’agit du premier congrès d’envergure consacré à la Méditerranée. Il a réuni des experts scientifiques de nombreux domaines : humanités, sciences sociales, sciences de l’environnement et de la santé, science et technologie. Le congrès de 2015 a globalement nourri la perception que la Méditerranée est un immense objet de recherche interdisciplinaire dont la complexité et les interactions systémiques peuvent être étudiées d’une échelle micro-locale à macro-régionale. Cette démarche intégrative signifie que nous ne voyons pas seulement le bassin méditerranéen comme une aire culturelle spécifique située entre trois continents, ou comme un écosystème spécifique, ou encore comme un « spot » d’observation du changement climatique, mais aussi comme un très vaste système socio-écologique. De ce fait, l’expertise à multiples facettes d'Aix-Marseille Université met en évidence sa compétence scientifique et renforce son avantage comparatif et sa visibilité. B - Les laboratoires et organisations de recherche : un centre d’expertise sur la Méditerranée Notre expertise se fonde sur un ensemble de laboratoires, de programmes et d’équipement qui se sont trouvés renforcés par le programme national « Investissements d’avenir » et par des partenariats avec des institutions scientifiques dans le cadre de la Fondation A*Midex (CNRS, Inserm, IRD, CEA, École Centrale, IEP, AP-HM). Trois Labex (laboratoires de niveau mondial) travaillent sur le bassin Méditerranéen45 dans le domaine des sciences sociales (LabexMed), environnementales (OT-MED) et économiques (AMSE). Deux d’entre eux se consacrent particulièrement à cet espace géographique (LabexMed et OT-MED). Si nous incluons Labex et d’autres laboratoires, ce sont plus de cinquante structures et unités de recherche (sur 132 pour l’université dans son ensemble) qui travaillent sur le champ transversal du « bassin Méditerranéen au sein des cinq groupes de recherche intersectoriels et interdisciplinaires (PR2I*) d’AMU. Voir l’article sur la MMSH Voir l’article sur le PR2I Santé et Sciences de la vie 41 M.I.S.T.R.A.L.S (Mediterranean Integrated Studies at Regional And Local Scales) : programme décennal consacré à l’observation systématique et à la recherche destinées à comprendre les processus environnementaux à l’œuvre dans le bassin Méditerranéen dans le contexte du changement climatique planétaire (2010-2012) 42 H2020 : programme de recherche européen pour la période 2014-2020 43 ECCOREV : Écosystèmes continentaux et risques environnementaux 44 PR2I : Groupes de recherche intersectorielle et interdisciplinaire 45 Voir en annexe les centres de recherche membres. 39 40 COS 2015 / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 133 Groupes de recherche intersectoriels et interdisciplinaires (PR2I*) Société Culture Échanges Santé et sciences de la vie Sciences Environnement et technologies Énergies URMITE CPPM CIML GMGF CPT OT-MED* IUSTI Le Bassin CRCM CRN2M I2M LabexMed* LabexMed* MADIREL méditerranéen CRO2 ICR AMSE* AMSE* BVME comme champ Ins. Fresnel CIELAM EPV ; INS BVME LabexMed* de recherche INT ; LNC ISM2 EA3276 AMSE* LCE transdisciplinaire LSIS MADIREL NICN IM2NP TAGC AMSE* Tableau 1. Plus de 50 unités de recherche travaillent sur le bassin Méditerranéen La cartographie du Labex et des laboratoires qui travaillent sur la Méditerranée comporte des unités identifiées pour leur collaboration avec la rive sud du Bassin (source DRV et rapport A*Midex). Le Labex* comporte plusieurs unités et centres. LabexMed : 16 unités et centres ; OT-MED : 11 unités et centres ; AMSE : 3 unités. Dans leur totalité, les 3 unités du Labex représentent 30 unités et centres, mais 3 d’entre elles ont plusieurs affiliations. L’IMéRA (Institut Méditerranéen de Recherches Avancées) doit également être mentionné en tant que membre du réseau des Instituts de Recherches Avancées et du réseau Eurias. L’IMéRA œuvre à l’émergence et au développement de projets de recherche porteurs de croisements disciplinaires, particulièrement centrés sur les territoires méditerranéens, ou de projets menés par des chercheurs appartenant à cet espace. Depuis 2011, la MMSH, à elle seule, a enregistré plus de 21 chercheurs invités par l’IMéRA. Sur le site AMU, la santé bénéficie depuis peu d’un regain d’intérêt grâce à la création de l’Institut Hospitalier Universitaire (IHU) « Méditerranée Infection » qui est le deuxième pôle de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales en France derrière l’Institut Pasteur. Il est manifeste que la dimension méditerranéenne de la recherche à Aix-Marseille Université est désormais solidement structurée dans les domaines des sciences sociales, des sciences de l’environnement et de la santé. En revanche, elle mérite d’être consolidée dans les domaines des sciences, de la technologie et de l’énergie. En outre, Marseille a été sélectionnée pour accueillir le siège de l’Institut pour la Recherche et le Développement (IRD), un organisme gouvernemental consacré à la recherche menée avec les pays de la Méditerranée et du Sud. AMU gère également 6 unités de recherche qu’elle partage avec cet institut, particulièrement dans les domaines des sciences sociales, de l’environnement et de la santé. Enfin, cette intense concentration de laboratoires et d’organisations scientifiques qui se consacrent prioritairement à la Méditerranée se combine à d’autres facteurs. Depuis que « Marseille-Provence » a été déclarée Capitale européenne de la culture 2013, deux équipements culturels sont venus enrichir son paysage : le MuCEM (un musée national pour l’Europe et la Méditerranée) et la « Villa Méditerranée »46 qui accueille une large gamme d’événements portant sur la Méditerranée. De plus, Marseille héberge un éventail diversifié d’institutions internationales (Plan Bleu47, OCEMO48, CMI49, ANIMA50, AFD51) et un vaste réseau de représentants de la société civile méditerranéenne dans le but de construire un pôle émergent d’expertise sur la Méditerranée dont l’impact potentiel est prometteur. Son influence future dépendra des synergies que ses différents partenaires sauront construire, mais AMU a manifestement un rôle à jouer pour en encourager la dynamique. Un outil culturel et politique relié à la Délégation interministérielle pour la Méditerranée en France Le Plan Bleu a été mis en œuvre à la fin des années 1970 par le programme des Nations Unies pour l’environnement. 48 Office de Coopération Économique pour la Méditerranée et l’Orient 49 Le Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée (CMI) est administré par la Banque mondiale depuis 2004. 50 Le réseau ANIMA Investment Network est une plateforme de coopération multinationale pour le développement économique en Méditerranée soutenue par l’Union européenne. 51 Agence française pour le développement 46 47 COS 2015 / / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 134 C - Les grands domaines de recherche sur la Méditerranée à AMU Le congrès « Aix-Marseille et la Méditerranée : défis et collaborations scientifiques » (12-15 février 2015) a traité de quatre grands domaines de compétence. Ces champs de recherche liés à la Méditerranée s’inscrivent dans une longue tradition qui a permis la construction de partenariats durables entre les deux rives de cette mer. C’est pourquoi ces champs de recherche peuvent également être perçus comme des espaces de coopération. C.1 - Les humanités et les sciences sociales : États, lois et sociétés Étudier les migrations, le travail et le développement (TELEMME, IREMAM, LAMES, LEST, IDEMEC) comprend les recherches menées par le réseau MIMED (Migrations dans la Méditerranée) en relation avec des organisations de la société civile. Les chercheurs étudient les flux migratoires actuels dans une perspective à long terme (les équipes comprennent des historiens, des géographes, des sociologues et des spécialistes de sciences politiques), mais également les nouveaux types de mobilités (projet A*Midex) ainsi que le rôle des femmes en tant que nouvelles figures du migrant. Les sociétés sont étudiées dans leur environnement socioéconomique (travail, entrepreneuriat, réformes éducatives) et leur paysage démographique par la construction d’un observatoire démographique de la Méditerranée. Focus sur : le droit, la gouvernance et les changements sociaux (DICE, IDEMEC, IREMAM, CERGAM). Des juristes, des économistes, des anthropologues et des spécialistes de sciences politiques mènent des études sur les changements constitutionnels et sur les mouvements politiques islamistes avant et après le Printemps arabe ; la dimension économique des transitions démocratiques (projet A*Midex) ; les relations entre l’État et les changements sociaux en termes de services publics et de gestion publique à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Focus sur : l’archéologie et le patrimoine (TDMAM, CCJ, IRAA, LA3M, CEREGE). Des archéologues et des géo-archéologues ont fait avancer la recherche partout en Méditerranée, particulièrement sur la géographie antique des ports et des environnements deltaïques (projet A*Midex) ; des chercheurs étudient également la préservation du patrimoine dans les zones deltaïques urbanisées et la question de la gestion des ressources en eau (projet A*Midex). Dans tous ces domaines, des collaborations en sciences sociales et humaines se déploient en Méditerranée occidentale et orientale et en trois langues (le français, l’anglais et l’arabe) et elles bénéficient des liens étroits établis avec les instituts de recherche et les écoles françaises à l’étranger. C.2 - Les sciences de l’environnement : Climat, ressources et biodiversité L’ensemble de ce domaine est géré par l’institut Pythéas et les laboratoires membres du OT-MED Labex52 avec l’assistance d’experts internationaux spécialisés dans tous les environnements et les disciplines (astronomie, océanographie, écologie, géosciences et sciences de l’environnement), en lien avec les sciences sociales (le droit, l’aménagement urbain, la sociologie, l’économie) et des institutions internationales (Plan Bleu) et des organisations non gouvernementales. L’étude des sols et de la gestion de l’eau dans les contextes méditerranéens arides permettent d’aborder le problème global de la gestion durable dans une région caractérisée par une pression importante sur l’eau et les terrains pollués. Dans la plupart des cas, une gestion locale semble la meilleure option. L’intérêt pour les zones forestières dans les contextes méditerranéens arides (savoirs locaux, territoires et gestion du patrimoine forestier) implique le laboratoire international commun MEDITER au Maroc. L’étude du changement climatique et de la biodiversité implique la recherche sur les interactions entre la qualité de l’air (avec des partenaires turcs) et les variations hydrologiques, dans une démarche multidisciplinaire ; des expériences innovantes dans le domaine de l’enseignement telles que « MedNet », le réseau méditerranéen d’écoles de terrain consacrées à l’environnement (avec des partenaires Voir les annexes. 52 COS 2015 / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 135 tunisiens) ; les enjeux des négociations internationales sur le climat et la biodiversité ; les relations entre l’aménagement urbain et le changement climatique (projet A*Midex). L’étude des ressources marines et des écosystèmes comprend le programme océanologique « MERMEX/MISTRALS pour la Méditerranée », le laboratoire international commun COSYS-Med (agents contaminants et écosystèmes marins en Méditerranée méridionale), la recherche conjointe sur les écosystèmes marins des rives sud et nord de la Méditerranée, le projet A*Midex « Observation continue et à haute résolution de la mer Méditerranée ». C.3 - Sciences de la santé : médecine et accès aux soins Thème 1 : Les maladies infectieuses « Méditerranée Infection » est le nom de la fondation pour la recherche méditerranéenne sur les maladies infectieuses. Elle regroupe plus de 15 partenaires publics et privés reliés à 4 autres structures en France et 2 en Afrique (en Algérie et au Sénégal). URMITE produit 400 publications par an et accueille chaque année près de 200 étudiants et scientifiques étrangers venus du monde entier. La recherche porte sur la gestion des cas de congestion au XXIe siècle et se propose d’optimiser les soins et de détecter les phénomènes anormaux. Un partenariat solide existe avec l’École nationale de l’enseignement supérieur pour les sciences vétérinaires installée à Alger où sont formées les futures équipes de recherche sur les maladies bactériennes. Dans le domaine éducatif, le programme du Master sur les sciences de la santé et du développement international se construit en relation avec Casablanca (Maroc) et Oran (Algérie). Thème 2 : « Les maladies rares dans la zone euro-méditerranéenne » Les recherches sur les maladies rares sont effectuées par GMGF (Génétique Médicale et Génomique Fonctionnelle), en lien avec le Liban (Université Saint-Joseph) et les Instituts Pasteur au Maroc et en Tunisie, afin de lancer un réseau de recherche euro-méditerranéen pour l’étude des maladies génétiques rares dans le bassin Méditerranéen. Le projet est soutenu par A*Midex et implique également la création d’un Laboratoire international associé (LIA) financé par l’Inserm qui épaule un partenariat entre GMGF et l’Université de Beyrouth sur « La génétique des maladies héréditaires autosomiques récessives dans le système nerveux et les muscles ». Thème 3 : « Les inégalités dans le domaine de la santé, les campagnes contre les épidémies d’envergure et la couverture sanitaire des États » La situation du Maroc s’est notablement améliorée ainsi que le révèlent des indicateurs socioéconomiques sur la pauvreté, l’espérance de vie et l’éducation... De façon générale, ces indicateurs fournissent des données moyennes pour l’ensemble du pays, mais de très grandes disparités subsistent entre les hommes et les femmes, les populations urbaines et rurales, les strates riches et pauvres de la population. Les recherches effectuées par le SESSTIM et ses partenaires méditerranéens (les villes de Oujda au Maroc, Ramalla en Palestine et Sfax en Tunisie), soulignent des corrélations et des contextes différents (c’est-à-dire dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement [OMD]) au Maroc, la nouvelle constitution en Tunisie, la taille de la population en Palestine) et des questions de stratégie pour réduire les inégalités (projet A*Midex) C.4 - Sciences et technologie : l’Énergie, l’Ingénierie et l’Innovation Focus sur : Les enjeux énergétiques en Méditerranée. Dans le contexte du réchauffement climatique, les enjeux de l’énergie sont différents dans les territoires de la rive nord qui sont engagés dans un processus de limitation de leur consommation et de diversification de leur mix énergétique, et dans les territoires de la rive sud qui bénéficient d’une exposition solaire exceptionnelle. Cependant, il nous faut distinguer entre les pays riches en pétrole comme l’Algérie et les pays dépourvus de ressources fossiles, comme le Maroc, qui se concentrent totalement sur les énergies renouvelables. La communauté universitaire méditerranéenne lance un réseau multidisciplinaire pour relier des partenaires sur les deux rives du Bassin afin de stimuler la recherche sur les énergies renouvelables telles que les bioénergies et l’énergie solaire (CEA, AMU, l’Université de Bologne, l’Institut de recherche de l’énergie solaire de Rabat, l’École polytechnique nationale d’Alger, l’École nationale d’ingénieurs de Monastir). Les chercheurs en sciences COS 2015 / / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 136 et en technologies travaillent en relation avec les sciences sociales pour étudier les représentations, les manières, les pratiques et les évolutions dans le statut des consommateurs, l’acceptabilité des nouvelles énergies et les nouveaux modèles économiques. Dans l’ensemble néanmoins, cette démarche interdisciplinaire et intersectorielle est relativement récente dans le domaine des énergies nouvelles et pratiquement inexistante sur la rive sud. Focus sur : L’ingénierie et l’innovation en Méditerranée, en relation avec des partenaires du Sud, portent sur le contrôle thermique des récepteurs photovoltaïques à haute concentration (IUSTI), les évolutions récentes dans la microfluidique diphasique et le stockage et la conversion de l’énergie à microéchelle (projet A*Midex) recherche menée par le laboratoire « Matériaux Divisés, Interfaces, Réactivité, Électrochimie » (MADIREL), en partenariat avec l’Université Tor Vergata de Rome. L’enseignement présente également des occasions de collaboration. La Faculté des Sciences et des Techniques de Tanger prépare un Master dans le domaine des énergies renouvelables avec la participation d’AMU. 5.2 - Un espace évolutif de coopération A - Un espace de coopération bilatérale et multilatérale Les collaborations universitaires d’Aix-Marseille Université avec des partenaires méditerranéens couvrent toutes les facettes de la coopération internationale, à la fois pour l’enseignement et la recherche : contrats bilatéraux, diplômes en partenariat international, participations dans des programmes européens de formation et de recherche, mobilité étudiante et professorale, doctorats conjoints, séminaires doctoraux, programmes de recherche et organisations communes. Grâce à son expérience en coopération internationale, Aix-Marseille Université a pu mettre en place plusieurs sortes de réseaux. Pendant les années 1980, ASSET (Association of Southern Economic Theorists) a été créée et elle regroupe actuellement 21 partenaires qui vont du Portugal à Israël. En 2000, Aix-Marseille Université a fondé Tethys, un consortium méditerranéen qui comprend à ce jour 75 partenaires universitaires appartenant à 15 pays situés sur les deux rives. De 2006 à 2010, dans le cadre de FP6, la MMSH et le CNRS ont également géré le réseau RAMSES2 (un réseau méditerranéen de centres de recherche fort de 30 institutions dans les sciences sociales53. En outre, une école doctorale de juristes méditerranéens a été établie en 2008. Enfin, AMU travaille étroitement avec le Forum euro-méditerranéen pour l’économie (FEMISE54). Accords bilatéraux Diplômes en partenariat international Doctorats conjoints Collaborations scientifiques Organisations conjointes (*) Rive nord 10 Rive sud 28 Total 38 10 5 15 79 137 216 142 90 232 9 6 15 (*) Groupes de rechercher et laboratoires Rive nord : Portugal, Espagne, Italie, Grèce, Slovénie, Croatie, Turquie Rive sud : Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Liban, Israël, Syrie (Sources : Bureau des relations internationales ; Affaires universitaires et étudiantes ; Département des transferts scientifiques et technologiques) é Tableau 2. Panorama général des collaborations universitaires avec les partenaires méditerranéens dans l’enseignement et la recherche sur les rives nord et sud En 2014, la Fondation A*Midex a soutenu par un appel à projets (AAP), le développement de la coopération avec des partenaires de la zone méditerranéenne. Cet appel représentait un budget total de 4,515 millions d’euros et a permis de sélectionner 15 projets structurants55 dans le but, soit de créer Soutenu désormais par LabexMed et A*Midex Forum Euroméditerranéen des Instituts de Sciences Économiques 55 Voir les annexes 53 54 COS 2015 / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 137 ou de renforcer des collaborations bilatérales établies de longue date, soit de développer des réseaux de recherche dans la zone méditerranéenne. la Fondation A*Midex a également soutenu : 14 projets de doctorats en conjoints (9 avec l’Italie et 5 avec l’Espagne) ; 2 projets d’Excellence académique impliquant des partenaires méditerranéens dans l’environnement et l’archéologie56, et 2 Étoiles montantes en sciences sociales57. De plus, les sciences sociales disposent de 3 ERCs (European Research Councils) consacrés à la recherche méditerranéenne58. B - La Méditerranée comme centre de savoir : le développement de la collaboration pour la production scientifique Copublications d’AMU 2012-2014 Italie Espagne Israël Grèce Turquie Maroc Tunisie Algérie Liban Égypte Zone méditerranéenne 2 635 28,0% 27,0% 10,3% 10,0% 9,8% 8,9% 3,2% 2,3% 0,3% 0,2% 100,0% Source : Département des transferts scientifiques et technologiques d’AMU é Tableau 3. Copublications d’Aix-Marseille Université dans la zone méditerranéenne À travers ces multiples collaborations bilatérales et multilatérales, Aix-Marseille Université a contribué à la création d’un espace méditerranéen de l’enseignement supérieur et de la recherche. Néanmoins, les disparités dans la zone restent marquées. La production scientifique méditerranéenne peut être caractérisée par des contrastes existant dans trois types de pays : • Les pays de la rive nord qui sont déjà engagés dans des programmes européens et internationaux (par ex. l’Espagne, la France, l’Italie) présentent un niveau élevé de production scientifique et de copublications avec AMU. • Les pays émergents de Méditerranée orientale (la Turquie et Israël) se sont engagés dans un processus d’internationalisation de leur production scientifique, en particulier Israël, et semblent présenter un potentiel appréciable de copublications avec AMU, bien que les collaborations avec ces pays restent en nombre limité pour le moment. • Les pays en phase de développement de la rive sud, en particulier les pays du Maghreb, disposent de scientifiques de valeur, mais leur capacité de production doit être accrue. Nos collaborations avec eux sont nombreuses, mais les copublications restent modestes en nombre (à l’exception du Maroc). La production scientifique avec ces partenaires doit être stimulée. La typologie de ces pays a un impact manifeste sur les copublications d’Aix-Marseille Université avec ses partenaires méditerranéens. 56 MedNet, « Mediterranean Network of environnemental training sites » fait partie du « Master Sciences de l’Environnement Terrestre », projet géré par Franck Torre et Guillemette Menot, maîtres de conférences, Institut Pythéas, Observatoire des Sciences de l’Univers, AMU/CNRS/IRD. MoMarch, « Master of Maritime and Coastal Archaeology », projet géré par Jean-Christophe Sourisseau, maître de conférences, Centre Camille Jullian, AMU/CNRS. 57 Nicola Mai « Embodied Mediterranean borders: problematizing sexual humanitarianism through experimental filmmaking » (LEST) ; Eleonora Canepari, « Settling in motion. Mobility and the making of the urban space in the early modern cities » (TELEMME) 58 « When Authoritarianism falls in the Arab world » (IREMAM); « Judaism and Rome », « Re-thinking Judaism’s Encounter with the Roman Empire » (CPAF); « Grievance Mechanisms and International Law & Governance » (DICE) COS 2015 / / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 138 USA France Italie Espagne Turquie Israël Grèce Portugal Égypte Production scientifique (toutes disciplines confondues, 2012) Pourcentage des Rang 2012 Nombre de publications publications mondiales (%) 1 317 655 22,6 6 51 030 3,6 7 44 989 3,2 10 40 349 2,9 17 22 609 1,6 23 9 358 0,7 25 8 663 0,6 26 8 285 0,6 40 4 721 0,3 Source : Observatoire français des Sciences et Technologies (OST), responsable d’études et d’analyses stratégiques é Tableau 4. Panorama comparatif de la production scientifique dans les pays méditerranéens C - L’espace méditerranéen : une géographie à réinventer La vision scientifique de la Méditerranée d’aujourd’hui – en grande partie depuis 2010 — se trouve extrêmement perturbée du fait de l’effondrement des équilibres géopolitique, économique et culturel qui ont prévalu depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu’au début des années 2000. Il se révèle nécessaire désormais de déconstruire cette représentation afin de réinventer la géographie de cette zone. Premièrement, la Méditerranée est une zone voisine pour l’Europe et peut être considérée comme sa frontière méridionale. (NB : en tant que pays candidat à l’Union européenne, la Turquie n’est pas concernée par la politique de voisinage de l’UE.) Deuxièmement, la Méditerranée apparaît comme une zone interface entre les rives nord et sud et comme un espace euroméditerranéen d’intégration. Un nombre croissant d’études soulignent les processus d’intégration spatiale portés par la densité des flux humains et économiques. Troisièmement, la Méditerranée est désormais considérée comme une zone clé de pontage, non seulement entre ses deux rives, mais également entre deux continents, l’Europe et l’Afrique dans le contexte de la régionalisation mondiale. Par conséquent, il est nécessaire d’aboutir à une vision mondiale des processus de régionalisation qui sont à l’œuvre dans le monde : • Une régionalisation nord/sud est à l’œuvre dans le monde • L’Asie orientale est une zone majeure (2,2 milliards d’habitants), l’ASEAN + 3 (la Chine, le Japon et la Corée du Sud) ; • Les Amériques (près d’un milliard d’habitants) sont en passe d’engager leur intégration avec le NAFTA et le MERCOSUR ; • Une énorme zone Europe-Méditerranée-Afrique est potentiellement en émergence (1,6 milliard d’habitants) Les conséquences • Loin d’être à la périphérie, la Méditerranée se trouve dans une position centrale qui exige une nouvelle vision géopolitique. • Les pays du Maghreb sont en train de développer de nouvelles relations avec les pays africains subsahariens (par ex. on observe des migrations venant d’Afrique de l’Ouest vers le Maghreb, en particulier des migrations étudiantes, et des investissements du Maghreb vers l’Afrique de l’Ouest). • Le Maghreb devient un espace de pontage entre l’Europe et l’Afrique. En particulier, le Maroc émerge comme une plaque tournante dans cette évolution en mobilisant sa diaspora, en COS 2015 / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 139 investissant dans de vastes infrastructures et en créant de nouvelles universités de niveau mondial soutenues par des fondations. • Une initiative Sahel-Maghreb vise à promouvoir des programmes universitaires et scientifiques en faveur du développement durable dans l’ensemble de la zone. Les stratégies de recherche doivent intégrer ce « new deal » en lançant des programmes qui répondent à ces nouveaux défis par le biais d’accords tripartites entre les pays de la rive nord, du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne. 5.3 - AMU et la Méditerranée : quelles perspectives de pilotage pour notre université ? A - Ouvertures et ambitions nouvelles A.1 - L’ambition politique Aix-Marseille Université se trouve en position de leader scientifique pour la zone méditerranéenne par sa capacité à mobiliser ses réseaux de partenariat internationaux tout comme ses réseaux de partenariat territoriaux (école d’été et événements réguliers). AMU met en œuvre une stratégie d’alliances sur son territoire avec les partenaires du site et au niveau méditerranéen en construisant des liens privilégiés avec un groupe d’universités de premier plan. Ce processus en émergence devrait lui apporter plus de visibilité et accroître ses capacités d’influence. A.2 - L’ambition scientifique L’interdisciplinarité ne doit pas se contenter d’en rester au stade pratique. Il lui faut également mettre sur pied de nouvelles démarches théoriques, ce qui peut constituer un objectif transversal en soi. Le LabexMed a testé un Observatoire de pratiques interdisciplinaires comme outils de réflexion sur la recherche en recueillant et en centralisant des données et en concevant des indicateurs interdisciplinaires. Cet instrument offre un retour sur expérience et des échanges sur les méthodes. Il peut faire office d’outils transversal pour PR2I et ouvrir des perspectives théoriques. Percevoir la Méditerranée comme un objet macro et systémique constitue un cadre approprié pour mener cette expérience. A.3 - L’ambition numérique et citoyenne : AMU apporte son soutien au développement nécessaire des plateformes numériques qui stockent les données de la recherche dans la Méditerranée. Ces outils doivent s’accompagner de formations destinées aux communautés utilisatrices à travers la Méditerranée afin que les résultats de la recherche puissent être partagés et réutilisés des deux côtés du Bassin. Ils exigent également une réflexion épistémologique sur les méthodes fécondes en changement que les sciences numériques apportent avec elles. La présence du CLEO59 sur le site est aussi un atout pour les évolutions à venir. B - Les projets de collaboration scientifique Leurs critères répondent aux défis scientifiques majeurs. Les projets abordent les questions sociales et y associent (dans une certaine mesure) des partenaires non universitaires ; promeuvent les contenus scientifiques porteurs de potentiel international ; construisent la coopération dans la zone méditerranéenne (avec des extensions en Afrique) ; se fondent sur la multidisciplinarité et (quand c’est possible) des démarches intersectorielles. B.1 - L’archéologie, le patrimoine et les humanités numériques Le monde méditerranéen actuel se trouve bouleversé par les changements environnementaux et l’instabilité socioéconomique. Dans ce contexte, le patrimoine devient une source majeure d’identité et de cohésion pour les communautés. Des équipes d’archéologues d’AMU contribuent à faire émerger des démarches innovantes qui induisent des questionnements anthropologiques, historiques et biologiques enrichis par leurs fertilisations croisées. Ils ont besoin d’outils et de techniques d’analyse qui peuvent être apportées par les sciences de l’environnement (la géo-archéologie, l’imagerie en 3D, LIDAR, la photogrammétrie, les sciences physiques, chimiques et naturelles. L’enrichissement du savoir se fonde sur Centre pour l’édition électronique ouverte 59 COS 2015 / / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 140 des plateformes numériques qui enregistrent les données du patrimoine tangible et intangible. Au-delà du développement nécessaire des bases de données textuelles, architecturales et iconographiques, cette initiative a été lancée (programme d’archivage pour les excavations CCJ/MSH MASA, base de données ArkeoGis…) et devrait se poursuivre avec le soutien de partenariats nationaux et internationaux. B.2 - Comprendre les défis migratoires méditerranéens Depuis de nombreuses années, l’étude des migrations est un champ disciplinaire solidement établi à la MMSH à travers le programme RAMSES, le réseau MIMED (2009-13), et plus récemment le réseau MigMed (2015-17). Les gros titres de la presse nous rappellent chaque jour les défis cruciaux de la migration à travers la Méditerranée, mais également à partir du Moyen-Orient et des zones transsahariennes. Comprendre ces défis de la mobilité et y apporter des réponses aux niveaux local, régional et mondial pose des problèmes majeurs à propos desquels plusieurs équipes de recherche d’AMU pourraient jouer un rôle directeur. Ce champ de recherche s’appuie également sur un solide réseau international de partenariats. Les questions prioritaires comprennent : les flux migratoires à travers la Méditerranée dans une perspective à long terme ; les itinéraires, le sens des migrations (sud/nord, nord/sud) et les problèmes de circulation ; les frontières, les questions de politique et de gouvernance ; les relations migration/jeunesse. B.3 - La question environnementale : MedECC (Mediterranean Experts for Climate Change) Le bassin Méditerranéen est une région densément peuplée connue pour les risques notables susceptibles de découler du changement climatique dans les décennies à venir. Pourtant, une évaluation intersectorielle du changement climatique dans le Bassin fait encore défaut. Il est nécessaire d’établir un réseau ouvert d’experts internationaux, « Mediterranean Experts for Climate Change » (MedECC), qui vise à créer un mécanisme de soutien permanent pour les décideurs politiques et pour le grand public sur la base des résultats scientifiques disponibles. Nous espérons que le réseau s’étendra grâce à des contributions volontaires de la part d’institutions expertes et engagées et des réseaux déjà existants. MedECC élaborera des rapports en utilisant des critères similaires à ceux de l’IPCC et de l’IPBES. Cette initiative est soutenue par le MEDCOP21 (Marseille, 4-5 juin 2015) et figure dans l’« Agenda positif », une manifestation accompagnant le congrès « Notre avenir commun sous le changement climatique » à Paris (7-10 juillet 2015) afin d’inciter des scientifiques de haut niveau à lancer ce groupe. B.4 - L’alimentation : pratiques anciennes, impacts (eau, sol) et défis nouveaux La sécurité alimentaire est un problème crucial au XXIe siècle pour les pays méditerranéens où les populations actuelles augmenteront dans les décennies à venir. Afin de faire face au changement climatique en cours, ils sont poussés à recalibrer leur agriculture, à ajuster la production agricole (en particulier les produits de consommation les plus courants), de mettre fin à l’érosion des terrains agricoles qui augmente les inondations dévastatrices et qui détériore l’environnement. La priorité la plus importante réside dans la capacité des petits paysans à assurer leur propre alimentation. Dans cette perspective, plusieurs collaborations devraient être engagées avec des instituts de recherche agricole du Maroc (INRA Maroc), de Tunisie (École supérieure d’Agriculture de Sousse), avec la société OCP (Office Chérifien des Phosphates, Maroc). Le but de ces projets collaboratifs est de s’inspirer des méthodes de culture traditionnelles pour en concevoir de nouvelles (en évitant de trop travailler le sol) afin de limiter la dégradation des sols et l’érosion et d’accroître la fertilité de l’humus. B.5 - Nouveau projet sur les infections émergentes et réémergentes en Méditerranée et sous les tropiques (projet REMEDIER) Pour les maladies infectieuses, la Méditerranée demeure un creuset qui est soumis à trois évolutions importantes : un développement très rapide des agents pathogènes émergents et réémergents ; une demande croissante de diagnostics rapides et des progrès continus dans les technologies et les applications pour l’analyse microbiologique. Mondialement connu, le laboratoire URMITE, une unité de recherche de niveau mondial, est en train de mettre sur pied un réseau méditerranéen afin d’installer des systèmes de surveillance et d’alerte et pour étudier les conséquences économiques des infections (en partenariat avec COS 2015 / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 141 AMSE). Les questions techniques portent sur les installations du laboratoire à Alger et sur l’équipe IRD à Dakar qui doivent relier l’Afrique du Nord et les régions du Sahel. Le programme scientifique comprend : (1) un recensement des agents pathogènes ; (2) la mise en place de « Points of Care » (POC ou « Points de soins ») ; (3) des transferts de compétences et de connaissances ; (4) l’identification des agents qui causent des « fièvres d’origine inconnue » ; (5) la bio-surveillance et la surveillance en temps réel ; (6) la surveillance de la résistance aux antibiotiques ; (7) la surveillance de la malaria ; (8) la surveillance d’infections chez les populations de pèlerins ; (9) l’étude des conséquences économiques et démographiques. B.6 - La génétique et les maladies rares dans les pays de Méditerranée orientale et méridionale Sur les pourtours sud et est du bassin Méditerranéen, les cas de maladies rares (MD) autosomiques récessives sont plus nombreux que dans d’autres régions géographiques du fait des niveaux élevés de consanguinité dans ces régions. Notre projet est de mettre en place en Méditerranée un réseau d’expertise dans le domaine des maladies rares. Il comprend 4 centres experts au Liban, en Tunisie, au Maroc et dans le Sud de la France, tout autant à l’avantage des patients et de leurs familles qu’à celui des équipes de recherche. Le projet RARE-MED vise à identifier les gènes qui causent les maladies rares autosomiques récessives et les mécanismes physiopathologiques sous-jacents en utilisant le séquençage de nouvelle génération. Cette démarche est essentielle pour développer des étapes pré-cliniques de validation afin d’aboutir à des traitements potentiellement efficaces. Dans une perspective régionale, des programmes qui combinent des efforts pour résorber les maladies rares récessives peuvent mener à des résultats cliniques positifs s’ils associent des professionnels de la même culture que celle de la famille éprouvée. À ce projet, nous avons associé le centre international Inserm/AMU pour la génétique de Beyrouth (Liban), et également les équipes de généticiens des instituts Pasteur à Tunis et à Casablanca. B.7 - Étudier l’énergie en étudiant le territoire : questions de méthodologie L’énergie constitue un problème crucial, mais il se présente sous des aspects très différents selon les régions où des technologies très diverses coexistent, comme c’est le cas sur les deux rives de la Méditerranée. En 2011, un observatoire sur la transition énergétique a été envisagé dans le cadre du projet A*Midex. Il s’inspirait du modèle de l’observatoire de l’environnement humain de la zone minière de Provence où nous avions étudié le déclin des activités minières et l’émergence de nouvelles énergies. Quatre ans plus tard, les résultats obtenus au sein de LabexMed par des sociologues, des géographes, des économistes et des chercheurs en sciences politiques ont montré que notre hypothèse était avérée : les territoires apportent des cadres méthodologiques productifs qui sont aisément partagés par les sciences de l’environnement et d’autres sciences. La méthode empêche la dissolution de la recherche et le projet gagne en cohérence. Le bénéfice issu de cette recherche sera de construire une méthode pour analyser la transition énergétique dans des milieux expérimentaux et les partager avec nos partenaires. B.8 - Solutions en ligne et le développement territorial en Méditerranée L’industrie de la carte intelligente est née à Marseille grâce aux savoir-faire techniques et scientifiques qui s’y sont accumulés. Le pôle de compétitivité y est relié à AMU et profite de sa recherche fondamentale et appliquée. À l’échelle méditerranéenne, les industries de haute technologie se sont répandues dans plusieurs pays et les opérateurs de télécommunications s’y sont rapidement multipliés. La jeune génération se passionne pour les TIC, mais cherche également du travail dans ce secteur attractif. Les nouvelles technologies sont des facteurs de développement territorial promus par les pays de la rive sud. Ils mènent des politiques favorables aux parcs scientifiques et à l’entrepreneuriat avec le soutien de leur diaspora qui parfois rentre au pays. Le tout ouvre de bonnes occasions pour lancer un programme interdisciplinaire et intersectoriel sur des solutions en ligne ou e-solutions et sur leur rôle dans le développement territorial. AMU dispose de ressources appropriées autant en science qu’en technologie (IM2NP), en sciences sociales (LabexMed) et en économie (AMSE), et son panel de partenaires convient parfaitement à ce genre d’aventure. COS 2015 / / Politique de la recherche Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 142 C - Analyse SWOT • • • • • • Forces Position géographique Potentiel de collaboration scientifique Trois secteurs à forte visibilité > les Humanités (avec la MMSH) > l’Environnement (avec ASTER55) > la Santé (avec l’IHU) La fusion est un atout Opportunités de renforcer la position de plaque tournante grâce aux changements territoriaux, par ex. « Villa Méditerranée » et réseaux méditerranéens (pour installer des associations, par ex. ASSET) de promouvoir les synergies avec le territoire : écoles d’été ; événements coordonnés • • • • • • • Faiblesses Partenaires du Sud à publications limitées Absence de Masters euroméditerranéens à forte visibilité (énergie ; patrimoine) Politique des langues à consolider avec l’anglais, les langues méditerranéennes, l’arabe Internationalisation à consolider Menaces La concurrence mondiale le contexte géopolitique de crise en Méditerranée Manque de fonds publics à consacrer à la recherche et à l’enseignement s Visites des ministres marocain et catalan • de promouvoir un groupe leader d’universités euroméditerranéennes 60 Grand équipement situé sur le site Arbois (accélérateur de particules combiné à un spectromètre pour l’analyse d’isotopes cosmogéniques) 60 COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Le bassin Méditerranéen, champ de recherche transdisciplinaire 143 III - Présentation de chaque PR2I COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 144 1 - Les Humanités 1.1 - Le contexte 1.2 - La situation 1.3 - Les champs disciplinaires et leurs résultats 1.3.1 - L’économie 1.3.2 - La gestion 1.3.3 - Droit, Justice et Société 1.3.4 - Langues, Littérature, Arts, Civilisations 1.3.5 - Cognition, Langage, Rationalités 1.3.6 - Espaces, Cultures et Sociétés 1.4 - Analyse 1.4.1 - AMU et l’Appel à projets PR2I : un nouveau contexte interdisciplinaire 1.4.2 - Structure : unités de recherche et instruments fédérateurs 1.4.3 - L’impact du “Programme d’Investissement d’Avenir” (PIA) 1.4.4 - Production, bibliométrie 1.5 - Perspectives 1.5.1 - Humanités numériques : un domaine de recherche, une infrastructure 1.5.2 - Les migrations 1.5.3 - Multilinguisme, multiculturalisme 1.5.4 - La mondialisation 1.5.5 - Études méditerranéennes 1.5.6 - La Cognition et les Humanités 1.5.7 - Partager les plateformes et les centres de ressources 1.6 - Conclusion 1.6.1 - Actions structurantes 1.6.2 - Analyse SWOT COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 145 1.1 - Le contexte Le domaine des « Humanités » correspond aux domaines traditionnels des Sciences humaines et sociales et des humanités (SHS&H) H&HSS). La recherche dans ce domaine à Aix-Marseille est bien connue et bénéficie d’une bonne visibilité à l’international, résultat d’efforts de structuration réalisés par les trois universités d’Aix-Marseille avant leur fusion. Depuis le début des années 1980, ces trois universités, soutenues par le CNRS et par d’autres acteurs de la recherche, ont mis en place un effort de structuration sur un double principe : le souci de l’excellence et l’augmentation des moyens consacrés au domaine. Par conséquent, cette période a vu la création des UMR et d’autres infrastructures d’importance : la MMSH (Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme), la MAP (Maison Asie-Pacifique), et d’autres centres de recherche (par ex., Pasteur). Ce processus a été en évolution constante jusqu’à récemment avec la création de la « Maison de la Recherche ». Un autre principe a secondé le premier : le besoin d’interdisciplinarité, qui est en même temps basé sur le renforcement disciplinaire. Les SHS&S à AMU sont à présent confrontées à un nouveau défi : le besoin de bâtir des ponts entre les structures existantes et les disciplines dans le but de créer une nouvelle dynamique dans le domaine, donnant ainsi à AMU de nouvelles opportunités de renforcer un positionnement déjà excellent dans le champ disciplinaire. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 146 1.2 - La situation La première caractéristique de l’axe « Sociétés, Cultures, Échanges » est de couvrir une grande variété de disciplines, ce qui le différencie en premier lieu des autres axes, à la fois d’un point de vue organisationnel et scientifique. Aix-Marseille Université, avec son large périmètre scientifique, est l’une des principales universités françaises couvrant le domaine de manière large. Dans une perspective de collecte d’information et de données (plutôt que de points de vue spécifiques d’articulation scientifique), le secteur a été divisé en 6 champs disciplinaires différents : Économie ; Gestion ; Droit, Justice et Société ; Langues, Littérature, Arts, Civilisations ; Cognition, Langage, Rationalités ; Espaces, Cultures et Sociétés. L’importance de ces champs est différente en termes de taille (nombre d’unités de recherche, de chercheurs et de doctorants) et de variété de disciplines. Cependant, une certaine homogénéité scientifique a été recherchée dans l’identification de ces champs. Avant d’entrer dans de plus amples détails, il semble nécessaire d’ébaucher les principales problématiques scientifiques posées au secteur des Humanités. De manière générale, les Humanités et les SHS étudient l’être humain, sa fonction et ses comportements, ses réalisations, tout en tenant compte de sa complexité et de son environnement (physiologique, social, culturel, économique, historique, environnemental, etc.). La recherche effectuée dans ces domaines traite les problèmes des sociétés humaines et des productions culturelles, de la nature et de la condition humaine. Par conséquent, il est nécessaire d’analyser les individus (qui sont aussi sujets), les groupes, et les structures du présent et du passé, mais également les processus et les productions, que ce soit de manière isolée ou en contexte. Ces études visent à produire de nouvelles connaissances sur l’humain, ses cultures et ses sociétés, en le considérant comme une notion abstraite, mais aussi, chaque fois que c’est possible, les faits individuels, en relation avec l’environnement. De plus, ces questions sont étudiées à la fois dans une perspective diachronique et synchronique. Des méthodologies différentes sont utilisées, selon la discipline, le sujet ou la perspective. Quelle que soit la discipline, une caractéristique du secteur des Humanités est que ses descriptions, ses définitions et ses structures s’appuient sur des démarches fondées sur des arguments. Dans les études théoriques, la réflexion sur les idées, les théories et les concepts est considérée comme la base de la recherche (de manière caractéristique en philosophie, théorie littéraire, psychanalyse, etc.). Dans la recherché empirique, comme dans d’autres sciences, la recherche s’appuie sur des données. Quand cela est possible, une démarche de modélisation classique est employée : à partir des données, la méthode consiste à proposer un modèle, qui est une représentation simplifiée du phénomène étudié. Les prédictions que ces modèles permettent de formuler sont ensuite vérifiées à l’aide des données. Dans ce cadre, les techniques d’analyse des données et des statistiques peuvent très souvent s’appliquer. Naturellement, cette méthodologie n’est recevable que si un tel modèle peut être créé, rendant donc les prédictions possibles. C’est principalement le cas en psychologie, linguistique, sociologie, économie, etc., disciplines qui ont, ces dernières années, développé et adapté des cadres expérimentaux. Pour beaucoup d’autres disciplines (notamment dans les Humanités), cependant, mais aussi en essayant de considérer des paramètres plus subjectifs (dont les aspects individuels, les productions seules, ou à l’opposé, des phénomènes hautement complexes), ce genre de méthodologie n’est pas adaptée. Dans de tels cas, les méthodes s’appuient par exemple sur l’analyse critique des documents, des interprétations croisées, l’introspection, la réflexivité et le parallélisme entre les différentes productions humaines et les comportements dans les environnements anthropique et naturel. Les deux approches utilisent néanmoins l’argumentation, rendant donc possible d’inclure les modèles, les théories et les observations dans la perspective globale de la compréhension des humains dans leur environnement et leur histoire. L’un des principaux objectifs des Sciences humaines et sociales est de produire de nouvelles connaissances sur les humains et les sociétés, rendant donc possible d’appréhender les changements sociaux, culturels et mondiaux tout en alimentant la réflexion sur les questions éthiques, politiques, sociales ou culturelles. Le présent rapport doit être compris à la lumière de cette situation : les résultats, les productions (y compris les publications), et les structures doivent être analysés dans cette optique globale. Ce rapport comprend 3 parties : • Les différents champs disciplinaires et leurs traits principaux • Les caractéristiques/originalités/et forces les plus importantes du secteur des « Humanités » à AMU • Un potentiel pour l’avenir du secteur des Humanités et des SHS à AMU COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 147 1.3 - Les champs disciplinaires et leurs résultats Le secteur « Humanités » est organisé en 6 champs disciplinaires, couvrant largement le domaine. Ils sont de tailles différentes, avec également des moyens, des infrastructures mais aussi des méthodologies variées. Le tableau suivant donne une idée en quelques chiffres de leur taille et de leurs activités. Champs disciplinaires Unités de recherche Chercheurs Doctorants Contrats européens (en M€) Contrats privés (en M€) ANR (en M€) PIA (en M€) Projets internationaux Economie Gestion Droit, Justice et Société Espace, Cultures et Sociétés Langues, Littérature, Arts, Civilisations Cognition, Langage, Rationalités 3 3 146 162 84 140 0,4 0,3 0,12 0,16 0,71 0,19 10 0 31 23 13 520 812 1,1 0,049 0,5 0,74 8 18 928 790 4 0,18 3,2 2,6 78 8 273 296 0 0 0,02 0,56 13 7 271 202 1,6 0,082 2,3 6 25 Nous résumerons ci-après les traits principaux des différents champs disciplinaires, en particulier ce qui a trait à leurs efforts de structuration et à leurs perspectives. 1.3.1 - L’économie Le trait principal de ce champ disciplinaire est la création du Labex AMSE (Laboratoire d’Excellence « Aix-Marseille School of Economics »). Il s’agit non seulement d’un support important pour le domaine en termes de recherche, mais encore davantage en termes de structuration. Ce projet était déjà un objectif important souligné par le COS précédent en 2006. Les différents acteurs au sein d’AMU dans le champ de l’économie ont d’abord avec succès rassemblé les unités et les équipes de recherche existantes. Ils ont à présent comme perspective la possibilité de rassembler le champ disciplinaire dans sa totalité au sein d’une seule et même structure : Aix-Marseille School of Economics. Cet objectif a déjà été atteint, grâce au Labex, avec des résultats considérables. Une autre initiative de taille dans ce champ a été la création de l’ASSET (Association of Southern Economic Theorists), en collaboration avec Toulouse, Barcelone et Bilbao, qui s’étend à présent à 21 institutions réparties dans différents pays méditerranéens. Plusieurs collaborations et colloques annuels ont été initiés sous son égide. 1.3.2 - La gestion Ce champ est entré dans une phase de restructuration ces dernières années, à travers la fusion de plusieurs unités de recherche en un laboratoire unique (CERGAM). Avec le CRET-LOG, le paysage se compose de 2 UMR entièrement dédiées à la gestion, auxquelles s’ajoute le LEST, une unité interdisciplinaire également impliquée en gestion. Le projet consiste à présent à rapprocher les différents acteurs et d’envisager de créer une structure fédératrice. De plus, le projet de création de la MEGA (Maison de la Recherche en Gestion et Économie) jouerait un rôle important dans cette perspective. Parmi les résultats scientifiques importants qui constituent la singularité d’AMU, on peut souligner les travaux sur la « logistique et la gestion des chaînes d’approvisionnement ». Ce dernier aspect pourrait constituer un puissant outil de structuration, tout particulièrement dans la perspective d’une structure fédératrice : son interdisciplinarité implique le champ entier (économie, gestion, sociologie, réseaux, etc.). COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 148 1.3.3 - Droit, Justice et Société Ce champ est spécifique à plusieurs égards. Tout d’abord, son positionnement au niveau national est bien établi. Le COS précédent a déjà souligné la reconnaissance de la Faculté de Droit comme la deuxième en France derrière Paris. L’existence de « l’École du Droit d’Aix » est un signe révélateur majeur de ce rang. Bien que la recherche dans ce champ se soit historiquement mise en œuvre dans un grand nombre d’unités (dont 2 UMR), la création d’une structure fédératrice couvrant le champ dans son ensemble est l’acte majeur en termes de structuration. En outre, cette structure joue aussi un rôle important dans la perspective de l’interdisciplinarité, en rassemblant des points de vue différents sur le champ, et en permettant non seulement de produire de nouvelles réponses à des sujets d’actualité (migration et mobilité, développement durable, institutions, etc.), mais également de renforcer la collaboration avec d’autres disciplines (économie, environnement, sociologie, etc.). Cette spécificité donne au champ l’occasion d’occuper une position centrale dans un large axe de recherche interdisciplinaire qui pourrait s’ouvrir dans le secteur des Humanités autour de vastes thèmes tels que « la Mondialisation », « les Flux » ou « les Crises ». 1.3.4 - Langues, Littérature, Arts, Civilisations Ce champ couvre différentes disciplines traitant largement du domaine des Humanités en fonction de perspectives et de sujets de recherche variés : littérature, art, culture, civilisation, etc. Il est en profonde réorganisation à différents niveaux depuis ces dernières années. Tout d’abord, la fusion de plusieurs petites unités a récemment créé plusieurs des laboratoires existant actuellement. De plus, la plupart de ces équipes sont hébergées par la « Maison de la Recherche » dont elles sont la colonne vertébrale. Cette nouvelle infrastructure va jouer un rôle décisif dans la structuration du champ qui est à présent complétée par le projet d’une structure fédératrice (CRISIS) autour de l’étude des identités et des productions culturelles (leur représentation, leur interaction, leur développement). Grâce à cette nouvelle organisation, plusieurs collaborations entre des équipes du champ disciplinaire se sont concrétisées autour de différents thèmes comme la migration, l’exil, la création, etc. Au-delà de l’infrastructure, d’autres événements ont eu un impact fort sur le champ. L’un des plus importants, à savoir l’organisation de « Marseille-Provence 2013 : Capitale Européenne de la Culture » a représenté une occasion majeure d’implication pour l’étude des arts et de travail sur les pratiques culturelles. 1.3.5 - Cognition, Langage, Rationalités Les fonctions cognitives et socio-symboliques, qui caractérisent l’intelligence humaine, ainsi que leur développement normal et pathologique, constituent le cœur des thèmes de recherche de ce champ. L’une de ses caractéristiques est son interdisciplinarité, qui rapproche des équipes du champ tout en ouvrant une collaboration avec d’autres secteurs disciplinaires (en particulier l’informatique, les neurosciences, la médecine). La recherche dans ce domaine a produit des résultats importants sur différents sujets comme le développement de l’enfant, la psychologie sociale, la psychopathologie, la production et la perception du langage ou l’épistémologie et la philosophie antique. En outre, bon nombre de ces résultats ont un impact social considérable, ce qui tient au fait qu’ils sont exploités en lien étroit avec les hôpitaux et les services médico-sociaux et de santé autour de différents thèmes et pathologies : les troubles d’apprentissage, les troubles du langage et de la parole, les implants cochléaires, l’autisme, l’épilepsie, la psychiatrie, la neuropsychologie ou la santé publique. Ce champ disciplinaire bénéficie du soutien de plusieurs instruments fédérateurs. En premier lieu, le Labex BLRI (Brain and Language Research Institute) constitue un soutien majeur pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il a été l’occasion de rassembler pour la première fois dans ce périmètre toutes les équipes de recherche travaillant sur le langage (ce qui constitue également une originalité au niveau national). De plus, grâce à la création d’un service commun (le « Centre de Ressources pour l’Expérimentation »), un lien a été mis en place entre les différentes plateformes d’expérimentation existantes d’AMU. Par conséquent, de nombreux résultats importants ont été obtenus sur le traitement du langage et sa base neurale. Dans la même veine fédératrice, la Fédération de Recherche « Pôle 3C » (en neuroscience cognitive), l’Equipex Ortolang (en Humanités numériques) et la « Maison de la Recherche » (voir plus haut) complètent l’environnement scientifique. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 149 1.3.6 - Espaces, Cultures et Sociétés Ce champ disciplinaire est numériquement le plus important à AMU (au même titre que « Environnement ») et celui couvrant le plus grand nombre de disciplines et d’unités de recherche (18). L’une de ses caractéristiques principales est son organisation fondée sur des aires culturelles (la Méditerranée, l’Asie-Pacifique, L’Afrique sub-saharienne), soutenues par deux infrastructures de haut niveau : la MMSH et la MAP (voir section suivante). La MMSH est maintenant l’institution de référence pour les études sur le bassin Méditerranéen. Elle joue un rôle fédérateur, non seulement au niveau local, en rassemblant autour du sujet différentes unités et disciplines, mais aussi aux niveaux national et international (réseaux, Projets européens, etc.). De plus, ce domaine bénéficie du soutien du LabexMed (voir section suivante), accordé à tous les types de recherche sur les Etudes méditerranéennes. L’une des singularités de ce champ est son interdisciplinarité, en particulier dans les domaines Environnement, Énergie et Santé. Une autre de ses forces est la visibilité à l’international des 3 aires culturelles, à travers leur recherche sur un large éventail de thèmes, traités à la fois d’un point de vue historique ou contemporain : les hommes et leur environnement ; les territoires et leur développement ; les flux de population, les produits, le savoir ; la mémoire et le patrimoine ; les gouvernements et les politiques publiques, la religion, etc. Il faut souligner que ce champ est hautement productif en termes de ressources et de bases de données (par ex., MASA, CartoMundi, Ex-voto de Provence, etc.). 1.4 - Analyse Les Humanités et les SHS sont l’une des forces d’AMU. L’activité, la production et la diversité du secteur des Humanités rendent le site l’un des plus attractifs en France. Par ailleurs, la création d’AMU a déjà jeté les bases d’une nouvelle dynamique en ouvrant la voie à de nouvelles synergies entre les H&SHS, mais aussi avec d’autres domaines scientifiques. 1.4.1 - AMU et l’Appel à projets PR2I : un nouveau contexte interdisciplinaire La création d’AMU a généré une nouvelle situation dans les H&SHS qui étaient dispersées entre les 3 universités existant jusqu’en 2012 avec peu, voire pas de recoupements. Cette situation leur est spécifique si l’on compare avec les autres domaines à l’échelle d’AMU. Avant la fusion, les H&SHS étaient le seul domaine qui couvrait des champs disciplinaires sans grandes relations institutionnelles les uns avec les autres. En schémasant, Le Droit (rattaché à l’ex-Université U3), l’Economie et la Gestion (U2 et U3), les Humanités (U1) étaient plutôt déconnectées les unes des autres du fait de cet environnement institutionnel. Le nouveau contexte rend possible un renforcement des liens existants et crée les conditions favorables pour en tisser de nouveaux. Cette évolution revêt une importance majeure pour le secteur des Humanités : comme précédemment évoqué, les H&SHS se caractérisent par la diversité de leurs disciplines (et de leurs méthodologies). Par conséquent, le défi est de construire des ponts entre elles afin de créer une nouvelle dynamique d’interdisciplinarité dans le domaine. Cet aspect est d’une importance scientifique majeure et il offre à AMU une position unique par rapport à d’autres universités : Nous sommes l’une des rares universités françaises à couvrir largement le spectre scientifique des H&SHS, avec une reconnaissance internationale de tous les domaines scientifiques. Dans cette direction, le PR2I “Humanités” joue un rôle important dans la structuration du champ, en créant des ponts entre les disciplines et les facultés des H&SHS. En dépit de sa création récente, le PR2I a déjà pris plusieurs initiatives parmi lesquelles une assemblée générale du domaine au cours de laquelle différentes unités de recherche du secteur ont été invitées à présenter leurs travaux. Cet événement était organisé à la Faculté de Droit et tous les champs disciplinaires, de l’économie, l’histoire et l’archéologie à la psychologie et la littérature, ont eu l’occasion d’échanger ensemble. Les conséquences qui en ont résulté ont été visibles à la fois en termes de structures (échange de données et plateformes, décrits plus loin dans ce rapport) et de recherche (par ex., autour de la neuro-cognition, de l’économie et de la psychologie). COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 150 Au-delà de ce rôle de structuration de la communauté des H&SHS, le PR2I apporte un soutien solide à une recherche interdisciplinaire en voie d’élargissement en collaboration avec d’autres domaines. Paradoxalement, une recherche de ce type était déjà bien installée avant la création d’AMU, par contraste avec d’autres recherches disciplinaires intra-H&SHS qui étaient moins développées. L’un des facteurs d’explication est l’héritage de l’« Université de Provence » qui couvait largement les domaines des Sciences et des Humanités, conjugué à la politique encourageant cette évolution mise en place par le CNRS. L’un des grands effets structurants de la création d’AMU est cette possibilité d’y rassembler une interdisciplinarité intra et extra H&SHS. Ce contexte permet donc de proposer un nouveau positionnement pour les H&SHS dans l’environnement scientifique. Au cours des 20 dernières années, les stratégies de recherche (qu’elles soient européennes, nationales ou régionales) n’ont donné aux H&SHS qu’un positionnement périphérique, le domaine étant principalement considéré comme un pourvoyeur de connaissances destiné à définir l’acceptabilité sociale des technologies, des changements mondiaux, du gouvernement ou des risques. Dans une telle conception, les H&SHS apportaient de la valeur ajoutée à une recherche qui était ancrée dans d’autres champs scientifiques. Nous sommes à présent en situation d’inverser la donne : à partir de sujets intra-H&SHS, nous pouvons mettre en avant de vastes projets interdisciplinaires ancrés dans les H&SHS. Parmi les liens disciplinaires forts déjà tissés à AMU on notera : économie/mathématiques, anthropologie/santé, linguistique/informatique, psychologie/neuroscience, archéologie/environnement, etc. Parmi les grands bénéfices d’un tel contexte, on compte la sélection de 3 Labex interdisciplinaires H&SHS (voir section suivante). Il convient également important de souligner un résultant de cet effort : la création (initialement par des philosophes de la science et des scientifiques) de la « Licence Sciences et Humanités ». 1.4.2 - Structure : unités de recherche et instruments fédérateurs Le secteur des H&SHS recouvre un grand nombre d’unités de recherche de natures différentes : les unités UMR CNRS, en plus des « Équipes d’accueil » (EA), dépendant seulement d’AMU, sans la tutelle administrative d’autres établissements de recherche comme le CNRS, IRD, etc. La plupart des EA d’AMU appartiennent au secteur H&SHS. Jusqu’à récemment, l’organisation, le fonctionnement et le financement des UMR et des EA étaient radicalement différents, notamment en termes d’infrastructure. La MMSH en particulier, grâce au partenariat institutionnel entre le CNRS et l’université, a fourni un soutien exceptionnel à l’UMR du domaine des Études méditerranéennes. Cependant il est important de souligner les récents efforts réalisés dans les deux champs disciplinaires qui rassemblent la plupart des EA (« Droit, Justice et Sociétés » et « Langage, Littérature, Arts, Civilisations »). Dans ces champs, de solides instruments fédérateurs ont été utilisés : la structure fédérative « DPS » (Droit, justice et sociétés) et la « Maison de la Recherche » (voir plus haut). Bien que leurs formes diffèrent, ces structures rapprochent les EA des UMR. Ceci constitue une opportunité pour que les laboratoires bénéficient les uns des autres en mutualisant des moyens, des méthodes et des instruments. Dans le cas de la Fédération DPS, le champ disciplinaire est entièrement couvert, avec une forte cohérence thématique. La DPS comprend 10 EA et 2 UMR. Elle coordonne des projets de recherche présentant des thématiques croisées et soutient l’organisation de congrès. Elle a aussi donné naissance à une nouvelle série d’ouvrages hébergée par les « Presses Universitaires d’Aix-Marseille (PUAM) ». En termes d’infrastructures, l’une des caractéristiques les plus saillantes du secteur Humanités est l’existence de plusieurs « Maisons » : • MMSH (Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme) ; • MR (Maison de la Recherche) ; • MAP (Maison Asie-Pacifique). Ces structures, bien que de tailles très différentes, se partagent le rôle de fédérer la recherché menée par un ensemble de laboratoires. Elles fournissent à ces unités l’hébergement, le soutien technique et financier. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 151 MMSH : La « Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme » est un campus de recherché en Humanités et Sciences sociales, reconnu comme un des acteurs clés de la recherche sur les Etudes Méditerranéennes. Elle rassemble 11 laboratoires, une Ecole Doctorale et plusieurs unités pédagogiques. Ses programmes de recherche transversale et ses centres de compétence technique visent à faciliter une interdisciplinarité active et concrète dans les Sciences in sociales. La MMSH a coordonné les différents réseaux et veille à la mise en œuvre de programmes européens et internationaux d’études méditerranéennes. Elle bénéficie de 2 centres de ressources exceptionnels, la Médiathèque, totalement consacrée au bassin Méditerranéen, qui rassemble une bibliothèque (environ 140 000 ouvrages et 50 périodiques), une phonothèque et une photothèque ; et l’iAA, l’une des meilleures bibliothèques consacrées à l’Antiquité en France. Depuis sa fondation en 1996, elle joue le rôle de « tête de pont » entre les deux rives de la Méditerranée et elle encourage les contacts entre les cultures successives à travers les recherches croisées de ses chercheurs. MAP : La « Maison Asie-Pacifique » est une ‘Unité Mixte de Service’ (UMS MAP 1885) qui dépend de 2 institutions : Aix-Marseille Université (AMU) et le Centre National pour la Recherche Scientifique (CNRS). Elle fournit des locaux pour les membres de deux laboratoires de recherche : le CREDO (Centre de Recherche et de Documentation sur l’Océanie – UMR7308) et l’IrAsia (Institut de recherches asiatiques UMR7306). La bibliothèque de l’UMS-MAP est un centre de ressources unique en France qui rassemble près de 40 000 documents et qui est abonné à environ 50 périodiques sur la zone Asie-Pacifique. La préservation, la conservation and la numérisation d’archives scientifiques sont aussi dans ses objectifs à travers la plateforme de ressources ODSAS. L’UMS-MAP inclut un service d’édition et un service audiovisuel. Le premier est dédié au périodique bilingue Moussons : Recherche en sciences humaines sur l’Asie du Sud-Est. Le second fournit des équipements photo, audio et vidéo, un support technique, ainsi que du conseil pour le tournage et le montage aux chercheurs du CREDO et de l’IrAsia. La MAP finance également divers séminaires et congrès organisés par les membres de l’IrAsia et du CREDO. MR : La « Maison de la Recherche » fédère 11 unités de recherche (2 UMR, 9 EA) dans différents domaines (Littérature, Psychologie, Philosophie, Langues, etc.). La MR fournit une infrastructure complète à la recherche, dont des plateformes d’expérimentation (voir section suivante). Elle offre également à ces équipes l’occasion de coordonner leur fonctionnement et, quand c’est possible, leur recherche : une conférence mensuelle des directeurs décide de la stratégie de la MR. Il est important de souligner le fait que la MR a donné à ses unités de recherche la possibilité de franchir un pas décisif en termes de soutien et de coordination scientifique, mais aussi de gestion, et d’infrastructure. Elle représente un changement majeur pour ce champ, ce qui a ouvert la voie à de nouvelles collaborations et réalisations. 1.4.3 - L’impact du “Programme d’Investissement d’Avenir” (PIA) Le secteur des Humanités est activement impliqué dans le PIA à travers ses différentes traductions : 3 Labex, 2 Equipex, ainsi que de nombreux projets dans le cadre d’A*Midex. La plupart de ces projets sont largement interdisciplinaires et représentent un instrument de structuration important pour le secteur. A*Midex : Comme décrit séparément dans le document, A*Midex est un de nos principaux outils d’application de la politique de site en termes de recherche. Il représente un puissant instrument de soutien de la recherche à travers divers appels à projets : Méditerranée, Etoiles Montantes, Académie d’Excellence, PR2I, etc. Les Humanités se sont bien placées dans ces projets et bénéficient d’un soutien important. Beaucoup de ces projets ont un effet structurant important en termes d’interdisciplinarité (nouveaux sujets de recherche entre différents domaines, nouvelles collaborations entre les secteurs), et de collaboration internationale (création de réseaux, de laboratoires internationaux, etc.). Le tableau suivant résume les différents projets A*Midex dans le secteur des Humanités. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 152 é Tableau : Le projet A*Midex en H&SHS LabexMed : LabexMed rassemble 16 unités de recherche CNRS/AMU. LabexMed a apporté un appui décisif à la structuration et la visibilité des Etudes méditerranéennes à AMU. Depuis 2011 Le soutien de LabexMed pour les projets exploratoires, le recrutement de jeunes chercheurs internationaux et les visites de 21 spécialistes étrangers ont contribué à l’émergence d’une communauté scientifique méditerranéenne élargie et organisée. La Recherche s’organise en 5 programmes différents (Systèmes de Production, Circulations, Interdépendances ; Dynamiques socioenvironnementales ; Connaissance, Techniques, Langages ; Héritage : Enjeux, Pratiques, Représentations ; Etats, Droits, Affiliations), qui ont produit des résultats cruciaux dans notre compréhension des phénomènes migratoires, du travail et du développement dans le bassin Méditerranéen. Les questions religieuses semblent aussi centrales dans le contexte politique dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, puisqu’elles sont au cœur des choix que les sociétés doivent faire pour fonctionner à la suite des soulèvements populaires de 2011. En outre, ces programmes ont promu le développement de thèmes de recherche émergents à l’intérieur d’unités partenaires, comme par exemple les dimensions sociales, environnementales et territoriales des problèmes de l’énergie dans le bassin Méditerranéen. En soutenant une réflexion émergente lors d’un séminaire interdisciplinaire à propos de la mobilisation et de l’introduction du passé dans l’espace public méditerranéen, LabexMed a aussi joué un rôle dans la légitimation des dimensions numérique, épistémologique et patrimoniale des SHS. À travers une variété d’activités, LabexMed encourage la consolidation, l’expansion et la structuration de partenariats internationaux (accords scientifiques signés avec des institutions étrangères dans le bassin Méditerranéen). LabexMed a créé une dynamique collective en pilotant les activités de toutes les unités partenaires, et en stimulant une indéniable attractivité internationale ainsi que leur capacité croissante à générer leurs propres ressources financières. LabexMed a aussi mis en place des partenariats avec des acteurs locaux dans la médiation culturelle et a établi des conventions avec des institutions culturelles et des musées (Villa Méditerranée, MuCEM, Fondation Camargo, Institut National de l’Audiovisuel, etc.). Des projets de développement de la recherche ont été financés : documentaires, initiatives culturelles, plateformes collaboratives, initiatives innovantes combinant l’art et la science, expositions, etc. En Novembre 2014, une exposition a été organisée afin de présenter ces initiatives au grand public et aux entrepreneurs de la région. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 153 BLRI : Le « Brain and Language Research Institute » rassemble 7 laboratoires de recherche (dont 6 d’AMU) travaillant sur le traitement du Langage et de sa base cérébrale. Le BLRI vise à comprendre et à modéliser le traitement du Langage en rassemblant des connaissances issues de la Linguistique, les Neurosciences, la Médecine, la Psychologie et l’Informatique. Cette vaste (et également rare) interdisciplinarité est la force première du BLRI. De plus, ce Labex jouit aussi d’un environnement expérimental unique, comprenant plusieurs plateformes : le Centre MEG, Centre de MagnétoencéphaloGraphie ; le Centre IRMf de Marseille ; Centre d’Expérimentation sur la Parole (articulographie, EEG, palatographie, mouvements oculaires, chambre anéchoïque, etc.) ; Cognition et Comportement du Primate (CCDP) ; Centre de Réalité Virtuelle de la Méditerranée. Cet environnement scientifique et expérimental est unique en Europe. Par ailleurs, il est renforcé par un service d’assistance scientifique et technique. Nous avons donc un accès immédiat à des ressources expérimentales incomparables. AMSE (Aix-Marseille School of Economics) – Ce Labex vise à : • Alimenter la recherche sur la mondialisation et les politiques publiques ; • Structurer la communauté de la recherche en économie et à accroître son attractivité ; • Contribuer à l’émergence d’une école d’études supérieures en économie. Le programme de recherche se concentre principalement sur la mondialisation et ses conséquences pour l’action publique, aux niveaux local, national et international et il s’organise autour des 5 thèmes suivants : (i) la localisation des activités dans un monde globalisé ; (ii) le paradoxe de la mondialisation, source de croissance instable ? ; (iii) inégalités, pauvreté et mondialisation ; (iv) l’émergence de phénomènes mondiaux et (v) repenser l’action publique. La recherche concerne en particulier les économies agglomérées, la compréhension de l’importance du secteur financier afin de rendre compte de la volatilité, l’économie des réseaux et le sujet de l’impôt sur les revenus dans un contexte d’économie ouverte. AMSE contribue aussi largement à la structuration et à la visibilité de la communauté de la recherche. Ce but est atteint par une stratégie en 3 points : (i) la concentration de ses économistes en une seule unité de recherche (90% de ses universitaires appartiennent désormais au GREQAM) ; (ii) une politique de recrutement proactive et centralisée d’économistes de haut niveau ; (iii) une offre d’emploi plus flexible pour augmenter son attractivité. AMSE contribue aussi à l’organisation d’un grand nombre de congrès afin d’accroître la visibilité internationale d’Aix-Marseille. AMSE n’est pas seulement un projet Labex mais aussi un département de la Faculté d’Economie et de Gestion. De ce point de vue, AMSE développe également largement les activités pédagogiques au niveau du master et du doctorat de façon intégrée. La première étape consista à fusionner plusieurs programmes de master existants et de construire un programme de doctorat. La deuxième étape est à présent de développer une école d’études supérieures, EcAMSE, labéllisée « excellence académique » par A*Midex. Ce programme inclut la 3e année de licence et des 2 années de master comme dans les Grandes Ecoles. Il prendra effet pour l’année universitaire 2015-2016. DILOH, « Digital Library for Open Humanities », est construit autour d’une bibliothèque internationale pour l’édition en libre accès et les Humanités numériques. Le projet est épaulé par le CLEO, en partenariat avec le CCSD (Lyon), le LSIS (AMU), le Roy Rosenzweig Center for History and New Media (CHNM, Washington) et Open Access Publishing in European Networks (Oapen, La Haye). DILOH a plusieurs objectifs : • Développer les plateformes d’OpenEdition : OpenEdition Books prévoit de publier 15 000 ouvrages en ligne ; Revues.org proposera 300 revues supplémentaires ; Hypotheses.org accueillera 2 000 carnets de recherche ; Calenda poursuivra sa croissance en accueillant 25 000 événements ; • Introduire des innovations permettant l’exploitation des possibilités offertes par le format numérique : OpenEdition s’appuiera sur un programme de recherche et développement (R&D) qui COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 154 vise à développer des fonctionnalités de lecture, d’écriture, de navigation et de recommandation de nouvelle génération. Ce programme de R&D aura pour nom OpenEdition Lab ; • Créer un modèle économique pour le libre accès : OpenEdition développe le programme OpenEdition Freemium, qui finance le libre accès à la littérature scientifique par la commercialisation de services exclusifs (accès aux formats détachables, services aux bibliothèques et à leurs usagers). ORTOLANG vise à construire une infrastructure en réseau comprenant un dépôt de ressources sur le langage (corpus, lexiques, dictionnaires, etc.) et des outils bien documentés et rapidement accessibles pour son traitement. ORTOLANG vise à offrir une plateforme technique sur le langage écrit et oral, en soutien d’actions de coordination par la TGIR Huma-Num, un équipement scientifique en cohérence avec les efforts de la DGLFLF et de la BNF sur les aspects patrimonialisation des parlers de France, tel un nodule français de l’infrastructure européenne ERIC CLARIN (Common Language Resources and Technology Infrastructure). 1.4.4 - Production, bibliométrie La bibliométrie dans le secteur des H&SHS doit être considérée avec prudence, surtout parce que le Web des Sciences (Web of Science, WoS) ne couvre pas toutes les disciplines. C’est un problème bien connu, venu du fait que de nombreuses traditions en termes de publication coexistent dans ce domaine. Pour certaines disciplines (par ex., la psychologie, l’économie, etc.), les articles dans les publications internationales sont les supports classiques. Pour d’autres disciplines, ceci ne s’applique qu’aux sous domaines. A titre exemple, La linguistique expérimentale s’appuie sur les publications internationales alors que la linguistique informatique préfère les congrès internationaux et les chapitres d’ouvrages de sociolinguistique. Par conséquent, les extractions du WoS faites pour les champs disciplinaires se concentrent seulement sur des sous domaines. Lorsque cela est pertinent, l’analyse du WoS montre un haut niveau de production internationale y compris dans des revues de haut niveau. De manière générale, une caractéristique des H&SHS est l’importance des monographies, éditions et chapitres d’ouvrages. Parmi les principaux éditeurs internationaux, on trouve Springer, Oxford UP, Cambridge UP, Peter Lang, de Gruyter, Peeters, John Benjamins, etc. Au niveau national, les plus importants sont Gallimard, Classiques Garnier, PUF (et beaucoup d’autres presses universitaires), Honoré Champion, Seuil, Hermès, Flammarion, L’Harmattan, etc. Il est important ici de souligner le rôle très actif joué par les « Presses Universitaires d’Aix-Marseille » (PUAM) et les « Presses Universitaires de Provence » (PUP). Dans presque tous les domaines, les articles extraits de revues à comité de lecture constituent la catégorie de publication la plus importante, avec une autre spécificité pour les H&SHS : pour plusieurs domaines, les périodiques des laboratoires (dont beaucoup sont accessibles en ligne à travers le portail revues.org) jouent un rôle important la diffusion de la culture scientifique. Ils présentent aussi souvent une attractivité notable, même à l’international. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 155 1.5 - Perspectives Dans cette section, nous présentons quelques directions que pourrait prendre la recherche dans le secteur des H&SHS à AMU. Nous dressons ici un tableau général des objectifs que nous pourrions avoir en termes d’infrastructure et de stratégie de recherche au niveau des Humanités : Le potentiel spécifique des différents champs disciplinaires est décrit dans leur rapport correspondant. Ci-après, nous insistons principalement sur l’infrastructure, les domaines et les expériences qui pourraient être partagés afin d’améliorer la cohésion du secteur des H&SHS ainsi que l’interdisciplinarité. Le domaine scientifique des Humanités et des Sciences humaines et sociales à AMU est déjà très productif, dynamique et attractif. Le but est de porter le domaine au niveau des meilleures universités françaises. Nous avons, dans cette perspective, de nombreux atouts. 1.5.1 - Humanités numériques : un domaine de recherche, une infrastructure AMU occupe une position particulière en France par rapport aux Humanités numériques (HN). Tout d’abord, en plus d’héberger nombre d’études et d’initiatives dans ce domaine, AMU est l’un des 3 fondateurs et initiateurs (avec le CNRS et le Campus Condorcet) de la TGIR HUMA-NUM, l’infrastructure française de recherche numérique pour les Arts et les Humanités. A travers leur infrastructure bien établie (comprenant des centres d’hébergement de données), les Humanités numériques sont donc un pilier central d’AMU dans ce domaine. Nous présentons ci-après différentes directions où concentrer l’effort de façon à renforcer « Recherche et enseignement digital dans les Humanités et les arts » (l’objectif principal de DARIAH, l’infrastructure européenne en HN). Les données numérisées jouent à présent un rôle central dans la recherche sur les Humanités & les SHS : comparer des langues et leurs différents usages, analyser l’émergence des concepts et leur dissémination, modéliser les réseaux intellectuels et sociaux, étudier l’évolution et l’environnement dans le bassin Méditerranéen sont autant d’action de recherche qui s’appuient sur la production et l’analyse de données informatiques. De tels besoins exigent que ces données soient disponibles et réutilisables, ainsi que des moyens et des outils pour les enrichir, les manipuler et les visualiser. Le développement des HN à AMU nécessite une solide colonne vertébrale technique. Ce prérequis existe d’abord grâce aux différentes solutions et services disponibles autour d’OpenEdition. De plus, AMU s’est aussi impliquée dans le domaine en recueillant une large expérience de dépôt de données (le Speech and Language Data Repository), qui fait partie de l’Equipex Ortolang. • OpenEdition (www.opendition.org) est un portail rassemblant des ressources et des services pour les SHS. Il offre à la communauté universitaire 4 plateformes de publication et d’information de stature internationale dans les Humanités et les Sciences sociales dédiées aux ouvrages (près de 1 700 livres de 45 éditeurs différents. En 2020, 16 000 ouvrages seront disponibles en ligne), aux périodiques (400 publications en ligne) ; sur plus de 100 000 articles, 95% sont disponibles en accès au texte intégral), aux carnets de recherche (plus de 1 000 blogs alimentés par une communauté de 10 000 blogueurs partout dans le monde ; la plateforme reçoit 1 million de visites par mois ; tout le contenu est en accès libre), et aux annonces universitaires (fondée en 2000, Calenda a publié à ce jour près de 28 000 annonces pour des événements universitaires en accès libre, et reçoit plus de 200 000 visites par mois). • SDLR (www.sldr.org) est un service de partage et d’archivage de discours et de données basé sur un modèle d’archivage ouvert (OAIS). A présent impliqué dans la construction de l’Equipex ORTOLANG, le SLDR continue son travail de collecte et de partage des données du langage dans le domaine de la linguistique du discours/multimodale en tenant compte des données de la linguistique écrite. L’intégration du SDLR dans CLARIN est à l’étude ainsi que la participation française à cet ERIC (European Research Infrastructure Consortium). L’objectif final du consortium CLARIN est de faire progresser la recherche dans les Humanités et les Sciences sociales en donnant aux chercheurs un accès unifié à une plateforme qui intègre des ressources issues du language et des outils perfectionnés de niveau européen). COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 156 Outre son implication dans HumaNum et de son infrastructure existante (OpenEdition/Equipex DILOH et SLDR/Equipex Ortolang), AMU peut encore progresser pour occuper une place centrale en France à cet égard : dans notre périmètre, nous disposons de toutes les compétences scientifiques et techniques qui rendent possible le traitement de nouvelles questions dans les Humanités Numériques. Tout d’abord, notre expérience en termes de production de données pour les Humanités & SHS n’est plus à faire. Nous avons déjà présenté l’Equipex et la plateforme existante en linguistique. La MMSH joue aussi un rôle très actif dans ce domaine en produisant beaucoup de données originales, généralement structurées en bases de données, ainsi que des outils. Bon nombre de ces ressources ont été créées en Histoire, en Archéologie ou en Architecture, comme en Arts et en Apprentissage multimédia. Dans de nombreux cas, le développement de ces bases de données a aussi été accompagné par des outils complémentaires rendant possible la manipulation ou la recherche dans ces bases de manière spécifique. La Maison de la Recherche est sur le point de créer un Centre de Documentation Virtuelle (CVD) s’appuyant sur sa plateforme scientifique et sa base de données iconographiques Utpictura18 pour développer les collaborations virtuelles internationales sur l’analyse et la retouche de manuscrits, de livres rares et de brouillons littéraires. Le CVD a pour but de recueillir des médias divers (textes, images, vidéos) et de développer un moteur de recherche adapté aux recherches multimédias. À ce stade, les équipes d’AMU ont une solide expérience dans la production, la conservation et la dissémination de données. Une première action serait de rassembler ces différentes avancées afin de partager expérience, outils et ressources. La proposition serait ensuite de créer le AMU portal for Digital Art and Humanities Data. Une telle initiative pourrait se déployer en plusieurs étapes, en partant d’un portail simple, et en ajoutant progressivement des services : dépôt de données, manipulation et recherche. Outre son utilité, l’initiative serait aussi précieuse dans une perspective de partage de données en dehors d’AMU, y compris à chaque fois que cela serait possible en direction du grand public. Pour accompagner cet effort, des questions techniques et scientifiques ardues pourraient être abordées en impliquant donc une approche interdisciplinaire. En collaboration avec les champs des mathématiques et de l’informatique, le sujet de l’analyse de données pourrait être traité : techniques de classification, extraction de données, apprentissage automatique sont autant de questions qui peuvent être creusées pour améliorer l’accès et la manipulation des données. Dans la même perspective, le sujet épineux de la visualisation des données doit aussi être pris en compte. Il s’agit là en soi d’un sujet de recherche à part entière. 1.5.2 - Les migrations Le récent colloque international « Aix-Marseille et la Méditerranée : défis et coopérations scientifiques », organisée par A*Midex, a constitué la première étape d’un thème de recherche transversal important sur les migrations, thème qui a déjà été développé au sein de plusieurs équipes de recherche à AMU. En particulier, la question des déplacements au sein du bassin Méditerranéen et les questions sociales, politiques et culturelles qui en découlent ont fait l’objet d’une table ronde sur « États, Droit et Sociétés ». Ces sujets ont un lien direct avec les problématiques économiques et culturelles que sont la mondialisation, le développement des inégalités sociales/l’action politique des Etats, la perturbation des identités culturelles/la montée des phénomènes multiculturels, y compris les différentes réactions psychologiques aux traumatismes individuels et sociaux. La MMSH et le LabexMed ont déjà développé plusieurs programmes interdisciplinaires sur ces sujets (par ex., le programme européen RAMSES, ou le programme inter-laboratoires MIMED sur « Lieux et territoires des migrations en Méditerranée, XIXe-XXIe siècles »). La Maison de la recherche et la fédération LITT ont aussi organisé des colloques sur « Littératures migrantes et problèmes de traduction » et « Étude de l’Exil », lançant ainsi un programme international avec le soutien de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme. La MMSH et la MR ont initié un réseau thématique, MigMed, qui rassemble des historiens, des archéologues, des géographes, des chercheurs en sciences politiques, des sociologues, des anthropolo- COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 157 gues, ainsi que des spécialistes de littératures, langues et civilisations nationales et comparées. MigMed traite 4 thèmes : Education & Citoyenneté, Villes & Territoires, Echanges & Culture (y compris les questions portant sur l’exil), Politiques du Travail & des Migrations. Le terrain commun de ces thèmes est la question de la circulation concrète et symbolique effectuée par la migration des hommes, des biens, du savoir, des idées et des concepts. Dans cette optique, l’Atlas Historique des Migrations et des Déplacements dans le bassin Méditerranéen est en projet. Les déplacements à échelles multiples conduisent à une réflexion plus profonde à propos des fonctionnements culturels, politiques, économiques et symboliques des sociétés humaines, y compris l’analyse du marché du travail que les sociologues abordent à partir de perspectives différentes : la segmentation du marché de l’emploi, les catégories sociales et les groupes professionnels, mais aussi de manière plus spécifique les interactions entre les parcours individuels et les mutations sociales. Il est nécessaire de considérer la question des espaces transnationaux en étudiant les migrations à travers la circulation des connaissances, l’exil, les marchés du travail, le remodelage de la relation entre les générations, etc. Se concentrer sur la migration signifie alors prioriser l’étude des circulations : la circulation des communautés et des individus, celle des biens et des langages et cultures, au sein et à l’extérieur du marché. Cela vise à réconcilier les approches synoptiques avec les réflexions théoriques en tenant compte des biographies singulières et des traumatismes individuels. Pour les Humanités, la migration constitue un nouveau défi qu’AMU est bien préparée à relever. 1.5.3 - Multilinguisme, multiculturalisme À cet égard, AMU occupe une position éminente dans le paysage universitaire français : pas moins de 46 langues y sont enseignées. Développer une meilleure coordination entre plusieurs sujets de recherche serait une opportunité unique de renforcer cette avance dans le domaine d’étude. La voie serait l’interdisciplinarité, rassemblant des disciplines aussi différentes que les Langues étrangères, la Traduction et la Traductologie, la Langue française, les Littératures du monde, les Études culturelles et la Linguistique. Aujourd’hui, l’étude des Langues et des cultures étrangères s’organise en centres de recherche travaillant sur une langue en particulier ou sur plusieurs langues étroitement liées (par ex., l’espagnol, le portugais, l’italien, le roumain...). De plus, ces centres de recherche se subdivisent depuis longtemps en lignes de recherche qui se concentrent sur 3 aspects de l’étude des mondes étrangers : la Linguistique (par ex., la linguistique anglaise, la linguistique allemande, etc.), les études littéraires et l’histoire de la culture (parfois appelée « civilisation » en France). Même si cette catégorisation se justifie en interne, notamment d’un point de vue pédagogique, elle a érigé des barrières et des obstacles entre des champs d’étude qui sont en fait intimement liés. Ces dernières années a émergé une nouvelle tendance, qui développe des démarches thématiques dans lesquelles des linguistes, des spécialistes de la littérature et de l’histoire s’unissent pour travailler sur un sujet spécifique (par exemple le Conflit, ou l’Altérité…). Cette nouvelle approche scientifique a apporté une compréhension plus grande des problèmes posés et une coopération méthodologique bien plus fructueuse. Par ailleurs, les façons dont les centres de recherche dans les universités françaises ont évolué ont conduit à la configuration d’unités plus grandes, fédérant la recherche en aires culturelles plus vastes, par ex., les langues romanes, les langues asiatiques ou les langues germaniques et slaves dans la même unité. Cette refonte structurelle a donné naissance à des programmes de recherche transversaux, qui ont révélé un terrain commun épistémologique considérable. Les principales questions issues des Langues sont : la Traduction et son étude, (ou « traductologie », qui s’appuie à AMU sur un Master dédié), le développement de nouvelles pistes en Littérature et formes esthétiques, les obstacles à l’apprentissage des langues étrangères, tout comme les influences mutuelles culturelles. Ces lignes de recherche semblent plus fructueuses quand on les aborde dans une démarche interlinguistique comparée. La Traductologie constitue un défi théorique pour les Humanités, une façon COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 158 de renouer avec la tradition française de la théorisation structuraliste et post-moderne, en prenant en compte l’assimilation culturelle de la mondialisation, l’effondrement idéologique des années 1990 ainsi que la circulation et l’appropriation multiculturelle de concepts nés en Europe. L’idée est, en cohérence avec les tous dernières positions théoriques des penseurs contemporains, d’étendre cette logique d’élargissement à toutes les langues du monde et d’aller au-delà des échanges à l’intérieur de la même famille linguistique. Comment réagit-t-on à l’apprentissage phonologique ? Comment traiter l’intraduisible et les difficultés de traduction ? Est-ce que les genres classiques, le roman, les formes dramatiques se développent dans des directions similaires dans un monde globalisé ? Comment évoluent les langues spécifiques : le jargon journalistique, le discours politique, le langage du Droit ? Ces quelques exemples montrent la façon dont la recherche peut éclairer ses objets d’étude au moyen d’un prisme plus universel en bénéficiant de toutes les illustrations linguistique d’un phénomène ; désormais, le langage devrait être abordé dans un contexte mondialisé. Repenser le langage sur des bases plus amples est devenu une nécessité. 1.5.4 - La mondialisation Bien que la mondialisation ne soit pas un phénomène historique nouveau, le concept est fréquemment chargé une connotation péjorative. Simultanément, la mondialisation est également perçue comme une source de croissance susceptible de réduire la pauvreté. On peut trouver la même ambiguïté à propos de la mondialisation du point de vue de la culture : d’un côté la mondialisation détruit à grande échelle les identités culturelles et la diversité des cultures ; par ailleurs, elle a entraîné une circulation et un riche mélange des idées, des concepts, des langues et des représentations sans aucun précédent. Eu égard à ces points de vue et processus si opposés, il semble urgent de mettre en place une démarche globale étudiant comment la mondialisation est en train de changer notre environnement économique, social et culturel. Instabilité et croissance : le paradoxe de la mondialisation. Les deux dernières décennies ont montré que la mondialisation peut être en même temps source de croissance et d’une instabilité accrue sur les marchés. D’un point de vue macroéconomique, la recherche doit déterminer les conditions dans lesquelles l’expansion excessive du secteur financier et du crédit pourrait contribuer à cette instabilité. La récente crise financière (et sa propagation dans la sphère économique) soulève aussi la question de l’efficacité de la réglementation bancaire et financière. La mondialisation des marchés économiques doit aussi s’appréhender comme faisant partie d’un phénomène plus vaste de circulation mondiale, phénomène qui a généré un accès plus large, plus facile et plus rapide à la connaissance, suscitant une concurrence inégale entre les langues peu parlées et isolées, les arts et cultures à but non lucratif, et les industries culturelles grand public. outre le problème de la réglementation, la mondialisation des marchés économiques soulève celui de la transposabilité des cultures et des représentations sociales. Elle s’interroge sur la manière dont les communautés, les personnes et les populations peuvent s’approprier ou subvertir les normes mondiales de la vie, de la santé, du travail et des loisirs. Inégalités, Pauvreté et la représentation de la mondialisation. L’élargissement des échanges aiguise la concurrence : on pourrait s’attendre à ce que les différences salariales s’amenuisent en même temps que le phénomène de le discrimination. Cependant, une analyse détaillée des processus à l’œuvre suggère que cette vision ex ante peut être invalidée. Un autre aspect qui demeure moins compris est l’impact que les réseaux ont sur l’origine et le développement des inégalités. Nous devons comprendre le rôle joué par les réseaux dans la persistance intergénérationnelle des inégalités en dépit des différentes politiques publiques. Cet effet peut être étudié à travers des facteurs directs et indirects provenant de l’environnement social. Dans ce contexte, il pourrait se révéler intéressant d’étudier comment les individus et les communautés élaborent leur propre représentation de la mondialisation, et plus spécifiquement comment ils reçoivent et interprètent les significations, les images et les valeurs qui lui sont associées, de même que les expériences de vie, les comportements et les pratiques qu’elle entraîne. Une analyse contextualisée des processus psychologiques et sociaux en jeu lorsqu’on traite de la représentation de la mondialisation doit aller de pair avec une approche comparée dans différentes aires culturelles. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 159 L’émergence de phénomènes mondialisés. Les inégalités induites par la mondialisation, la sensation que le monde devient de plus en plus petit ou l’émergence d’un village planétaire amènent à envisager un ensemble entier de phénomènes mondiaux qui doivent être étudiés comme tels, c’est à dire, en dépassant le concept d’État-nation. Par exemple, les logiciels « open source » font partie de l’émergence de nouveaux « biens communs » disponibles pour la communauté. La question est de comprendre l’impact de la répartition des compétences des utilisateurs sur les conditions de concurrence entre les logiciel de format « open-source » et le format « privé à usage lucratif » à la lumière de modèles économiques fondés sur les « biens communs ». Cependant, ces problématiques soulèvent également la question du rôle de la mutualisation des connaissances et la coopération comme méthode alternative pour encourager la recherche et l’innovation, par opposition au mécanisme standard de constitution d’un monopole de pouvoir par via des brevets. Normes internationales. La structuration des réseaux, la financiarisation, le rôle des ONG dans la production des normes internationales doivent être étudiés. Il est important de comprendre comment les normes nationales et internationales sont développées, diffusées et parfois légalisées par des processus iso morphiques. Ce travail exige une perspective interdisciplinaire étant donné que ces normes sont du construit social. Elles font partie des transformations subies par les groupes sociaux qui les véhiculent. Repenser l’action publique. Les conflits entre les États-nations sont parfois liés à la mobilité croissante des facteurs de production. Afin de dépasser ces conflits, il peut être utile d’évoquer les philosophes du XVIIIe siècle et la notion de contrat social, dépassant donc l’état de nature dans une situation où ce sont les Etats et non plus seulement les individus qui sont parties prenantes. Il convient aussi d’étudier l’obstacle que représente l’État-nation lorsqu’il s’agit d’établir un gouvernement démocratique à l’échelle mondiale. La création et l’existence continue de beaucoup d’États-nations réside dans la perception d’une différence d’identité supposément fondée sur une histoire, une langue, une culture ou une religion différente de celles du voisin. La question de l’identité ne peut donc pas être exclue du raisonnement. Une autre question majeure est celle de la cohérence entre les différent échelons de gouvernance : local, national et, pour le cas de l’Europe, supranational. 1.5.5 - Études méditerranéennes Ce domaine joue un rôle à la fois stratégique et scientifique à AMU. Le premier aspect concerne la possibilité de jouer un rôle central dans l’établissement de liens et de réseaux entre les différentes universités et instituts de recherche du bassin Méditerranéen. Ces questions sont décrites par ailleurs dans ce rapport (voir le champ transversal correspondant). Quant à l’aspect scientifique, les Études méditerranéennes sont l’un des piliers de la recherche en SHS à AMU. Ainsi se présente une occasion majeure de fédérer la recherche et de créer de nouveaux liens interdisciplinaires à l’intérieur d’AMU comme au niveau international. Bien évidemment, la MMSH et le LabexMed occupent déjà ici une position centrale et pourraient jouer un rôle décisif dans la perspective de construire une dynamique nouvelle, commune au champ tout entier des SHS à AMU, renforcée par le fait que la plupart des champs disciplinaires du secteur des Humanités traitent de questions appartenant à ce domaine. LA MMSH et le LabexMed, financées par des institutions nationales et européennes, ont développé une large gamme de recherches, de la préhistoire à aujourd’hui, en utilisant des approches comparées et interdisciplinaires, appliquées à plusieurs questions comme le conflit, la migration, les changements dans les styles de vie, les relations humaines, les risques et les crises, la protection et la transmission du patrimoine culturel, les traditions du passé, etc. Certains projets sont en cours : Mémoires audiovisuelles de la Méditerranée ou l’Observatoire démographique de la Méditerranée, (avec l’Italie, la Grèce, l’Espagne, la Croatie, l’Égypte). Par ailleurs, un effort particulier a été fourni en direction de la communication (sites web) et des plateformes technologiques comme Ganoub, qui fait partie de la Phonothèque de la MMSH, et qui est partenaire du projet « Europeana Sounds » (coordonné par la British Library, visant à conserver et promouvoir le patrimoine sonore ethnologique, linguistique, historique ou musicologique du monde méditerranéen), MédiaMed (Ressources multimédia en sciences humaines sur la Méditerranée, l’archive COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 160 ouverte HAL-SHS sur la Méditerranée). Ces programmes se concentrent sur le monde méditerranéen, ses similarités et différences, sa permanence et ses ruptures. Ces travaux représentent l’occasion de fédérer plusieurs équipes d’AMU, principalement dans le champ des SHS, issues de la Maison de la Recherche, dans le périmètre de « Droit, Économie et Gestion » et « Santé » et « Environnement ». Dans ce contexte, AMU pourrait apporter son soutien à des programmes de recherche transversale sur des thèmes comme « les conflits », « la mémoire », « les échanges », « les territoires » et « les mobilités » (tous identifiés par le réseau européen Ramses). Dans une perspective plus générale, une comparaison avec d’autres aires culturelles, avec comme base les Études méditerranéennes, offre la possibilité d’une perspective de recherche originale, ainsi que l’occasion de fédérer différentes démarches des études culturelles. Étudier le mélange d’identités, les antagonismes et les contrastes autour de la Méditerranée apporte de nouvelles sortes de connaissances interdisciplinaires et de nouvelles méthodologies qui peuvent être généralisées à d’autres domaines. 1.5.6 - La Cognition et les Humanités L’étude des êtres humains et de leurs productions étant au cœur des études en H&SHS, la perspective cognitive trouve naturellement sa place dans ce contexte. C’est l’une des spécificités du secteur des Humanités : toutes les disciplines peuvent traiter de cette question. De manière plus intéressante, en tenant compte du contexte spécifique d’AMU, nous pouvons proposer une approche interdisciplinaire vaste et originale de la science cognitive, appuyée par plusieurs structures et projets déjà existants. Dans ce secteur à AMU, plusieurs disciplines traitent de cette question : la psychologie, la sociologie, la philosophie, la linguistique, l’anthropologie, etc. Différentes études et projets ont été réalisés, impliquant ces disciplines, en particulier grâce à l’existence jusqu’à il y a peu du Réseau Sud-Est des Sciences Cognitives (Cognisud), ancré en SHS (principalement autour de la psychologie, de la philosophie et de la Linguistique) et rassemblant les différents laboratoires du champ. La création d’AMU offre l’opportunité d’impliquer davantage de disciplines dans cette direction (en particulier l’Économie, Le Droit, la Gestion, les Arts). Le paysage a changé ces dernières années grâce à plusieurs initiatives interdisciplinaires autour de la cognition, parmi lesquelles le Labex BLRI, qui ont tissé des liens solides dans la direction des neuroscience et de l’informatique. Nous sommes à présent en situation d’étudier les questions majeures en science cognitive (l’attention et la mémoire, la communication, la cognition sociale, la perception, le développement, etc.) de façon originale, en impliquant un large éventail de disciplines pertinentes. Parmi les sujets possibles, la question de la communication pourrait être l’un des fils rouges, déjà objet d’étude d’équipes de Neurosciences, de Linguistique, de Psychologie, d’Informatique et d’Anthropologie. Une telle perspective pourrait être fortement remplie grâce à l’existence de moyens soutenant les SHS dans l’expérimentation (par ex., Le CREx, « Centre de ressources expérimentales du BLRI » qui est un service commun, participant à la conception d’expérimentations et d’analyses de données). Nous pouvons maintenant imaginer ouvrir encore plus largement le champ vers les Humanités, par exemple en étudiant la question du processus de création. 1.5.7 - Partager les plateformes et les centres de ressources Les Humanités à AMU ont déjà pris le tournant des Humanités numériques. Cette tendance est renforcée par l’existence de plusieurs plateformes de nombreux champs disciplinaires, listés ci-dessous. Une action structurante consisterait à rassembler ces plateformes dans une sorte de plateforme fédératrice visant à partager les connaissances, les technologies et, dès que possible, les ressources. Centre de recherche en archéologie : AMU a des forces vives importantes en termes de recherche en archéologie et bénéficie en même temps d’un patrimoine environnemental exceptionnel : la « Grotte Cosquer », la ville de Marseille (plus ancienne ville de France, fondée par les Grecs pendant l’Antiquité), les ruines romaines d’Arles, de Fréjus ou d’Aix-en-Provence, etc. Elle est aussi entourée d’institutions bien établies consacrées à l’archéologie (la Région et la municipalité ont des services d’archéologie, la DRASSM pour l’archéologie marine, l’INRAP, les musées). AMU est consciente de ses atouts depuis longtemps et a entretenu une politique de recrutement en ce qui concerne les chercheurs et le soutien par les UMR qui COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 161 présentent une certaine spécificité et les compétences appropriées. Aujourd’hui le développement de la connaissance repose sur l’émergence de questions innovantes qui croisent les questionnements d’ordre anthropologiques, historiques, naturalistes et biologiques et qui exigent des outils et des techniques d’analyse provenant des sciences environnementales (la géoarchéologie), l’ingénierie, l’imagerie en 3D, la LIDAR, la photogrammétrie etc.), physiques, chimiques, et des sciences naturelles (l’archéozoologie, l’anthropologie biologique, la dendrochronologie, l’archéométrie etc.). Par la variété même des disciplines représentées et grâce à la contribution du PR2I, AMU a les moyens de développer une interdisciplinarité et une « intersectorialité » resserrées, en facilitant le développement de plateformes techniques et de personnel de services communs mutualisés, en encourageant l’interdisciplinarité dans les enseignements et les formations et en soutenant des programmes communs entre les UMR disciplinaires. La H2C2 (« Homme et Humanités, Corpus et Comportements ») est située à la « Maison de la recherche » et a pour objectifs de devenir une plateforme scientifique labellisée par AMU, de susciter des partenariats avec des institutions aux échelons régional, national et international pour des projets scientifiques dans les champs des Études comportementale, de l’acquisition et du développement (BabyLab, UserLab) ou pour la numérisation, le traitement et l’étude de manuscrits, livres et illustrations rares.(voir plus haut, 1.4.1, le montage CVD). Le CEP (« Centre d’Étude sur la Parole ») est une plateforme expérimentale mutualisée dédiée au recueil et à l’analyse de données pour l’étude de la production et de la perception du discours. Elle est conçue pour le recueil des données audio/vidéo, mais aussi physiologiques et cérébrales. Elle permet le développement d’expérimentations à grande échelle et la conduite d’études sur la production écrite et orale et sur la perception. Elle comprend des systèmes d’électroencéphalographie (EEG), des dispositifs d’articulographie électromagnétique, un dispositif d’Évaluation Vocale Assistée, un dispositif d’électropalatographie, une chambre anéchoïque et des systèmes de suivi des mouvements oculaires). Le CREx (« Centre of Experimental Resources ») se compose de 3 ingénieurs (en informatique scientifique), 1 assistant ingénieur et 1 coordinateur. Le CREx travaille sur chacune des plateformes expérimentales impliquées dans le BLRI : le CEP (voir ci-dessus), le Centre MEG et l’IRMf (CHU La Timone), le Centre de Réalité virtuelle de la Méditerranée (CRVM - http://crvm.ism.univ-amu.fr) qui est une installation technique de Réalité Virtuelle dédiée à l’étude du comportement humain en situation immersive, la plateforme de Cognition et Comportement du Primate (CCDP) (installation qui permet de mener des programmes de recherche à la fois sur les aspects sociaux et non sociaux de la cognition). Le CREx aide à la préparation et le développement des expériences, le recrutement des sujets, la conduite des expériences et le traitement des données. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 162 1.6 - Conclusion AMU est en situation d’occuper une position de leader en France et en Europe autour des Humanités et des Sciences humaines et sociales. Les H&SHS à AMU bénéficient déjà d’une infrastructure exceptionnelle, articulée autour de structures de recherche de haut niveau et soutenue par une organisation institutionnelle forte. Cependant, ce domaine n’est pas encore complètement connecté, il reste organisé autour de facultés faiblement reliées. Le défi est de construire de nouveaux ponts interdisciplinaires en particulier à l’intérieur des H&SHS, unifiant ainsi ce domaine sous une égide unique (une direction dans laquelle le PR2I Humanités joue déjà un rôle important). Les actions proposées ici doivent être comprises dans cette perspective. 1.6.1 - Actions structurantes Différentes perspectives de structuration ont été esquissées : création de structures de recherches fédératives, développement de l’infrastructure, mise en place de réseaux etc. Sans prétention à l’exhaustivité, voici un récapitulatif d’initiatives possibles pour l’avenir. Humanités numériques • Création d’un Portail Humanités Numériques AMU : tout ce qui existe déjà en matière de ressources, de centres de données, de projets visant à recueillir, enrichir et disséminer les données pour les Humanités pourrait être rendu accessible par un portail unique. Le dispositif leur apporterait en premier lieu une visibilité nationale et internationale. Se présenterait également l’occasion de partager les différentes expériences. Le CLEO pourrait jouer un rôle décisif dans cette perspective. • Centre de Données AMU : dans une perspective plus large, cette initiative pourrait être étendue à toutes les disciplines à AMU, en créant un centre recueillant toutes les différentes expertises. Un tel centre pourrait se coordonner avec le Mesocentre. • Cursus international sur les Humanités numériques : Plusieurs cursus existent déjà sur ce thème en partenariat avec des universités (par ex., l’Université de Pise). Une proposition serait d’impliquer des collègues de disciplines pertinentes dans les Humanités et les Sciences et d’élaborer un diplôme international avec d’autres universités européennes. Plateformes Création d’une structure fédérative coordonnant les plateformes et les services existants : CEP, CREx, H2C2, Centre de recherche en archéologie. Les Départements inter-facultés Les différents programmes de recherche interdisciplinaire décrits dans la section précédente pourraient s’organiser autour d’un nouveau type de structures : les Départements inter-facultés. En suivant le modèle des DHU (Départements Hospitalo-Universitaires) soutenus par A*Midex, l’idée serait de lancer la création d’un niveau intermédiaire (et non permanent) de structures transversales, traitant d’une question scientifique, partageant des instruments, des plateformes, des services et fournissant un soutien formateur et pédagogique. Au-delà des Labex : vers de nouvelles structures de recherche Différentes initiatives seront menées dans un avenir proche, grâce au Labex existant dans les Humanités : • AMSE : ce Labex vise à se transformer en une nouvelle unité de recherche éponyme couvrant le champ entier de l’Économie. • BLRI : la création d’Institute sur le cerveau, le langage et la communication, sous la forme d’une structure fédérant les 7 unités de recherche est en projet. Cet institut sera appuyé par son réseau COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Les Humanités 163 de plateformes et la consolidation d’un service mutualisé d’analyse et de développement de données (pour lequel un pont vers CERIMED est envisagé). Nouveaux instrument fédératifs • Création de la structure fédérative CRISIS • Création de « l’Institut Méditerranée de la Ville et des Territoires » (IMVT), rassemblant architecture, urbanisme, environnement, etc. • Création de la MEGA (Maison de la Recherche en Gestion et Économie) 1.6.2 - Analyse SWOT • • • • • • • • Forces Le pôle Humanités & SHS à AMU couvre largement le domaine, avec un vaste éventail de disciplines représentées à la fois dans l’enseignement et la recherche. Il constitue le pôle de recherche le plus important en France en dehors de Paris en termes de visibilité internationale, de taille et d’infrastructure (en collaboration avec le CNRS). Le domaine bénéficie d’infrastructures, de services et de plateformes (y compris Equipex) de haut niveau. Plusieurs projets interdisciplinaires importants et structurants sont à l’œuvre, en particulier autour des 3 Labex. Les Études méditerranéennes sont bien identifiées, et ont déjà donné naissance à des collaborations dans ce domaine. Opportunités La création d’AMU offre la possibilité de tisser de nouveaux liens entre les disciplines à l’intérieur des SHS et avec d’autres secteurs. La création de départements inter-facultés pourrait dépasser l’organisation tubulaire en H&SHS. AMU couvrant largement les H&SHS, nous sommes à présent en situation de mener des projets interdisciplinaires internationaux ancrés dans le domaine. AMU pourrait devenir le centre de référence international pour les Études méditerranéennes, avec une politique de collaboration active en particulier vers les pays méditerranéens. Nos plateformes existantes pourraient se regrouper en réseau pour fournir accès et soutien à toutes les disciplines en H&SHSs. • • • • • Faiblesses L’organisation des H&SHS reste rigide et tubulaire. Elle s’appuie fortement sur les « composantes » que sont les Facultés et la MMSH. De plus, ces structures sont rattachées à trois secteurs différent d’AMU : ALLSH, Droit et Science politique, Économie et Gestion. Ces structures peuvent même se retrouver en compétition, ce qui constitue un obstacle à la création de synergies dans le domaine. Même si des efforts ont été engagés en ce sens, le décalage entre « Equipes d’accueil » et « UMRs » est important en termes de moyens, d’organisation et de fonctionnement. La stratégie de collecte de fonds, comme la participation aux projets internationaux sont très différentes d’une discipline à l’autre, ce qui peut devenir problématique dans le contexte de l’ESR (Enseignement Supérieur et Recherche) en France. Menaces Le risque principal (classique en H&SHS) vient de la variété des disciplines, caractéristique importante et originale des H&SHS à AMU. Cependant, certaines disciplines sont très modestes en termes de recherche et formation. Les institutions sont toujours tentées de les supprimer, ce qui serait une perte immense, surtout au moment on tente de lancer des synergies nouvelles et originales. Un autre risque (également bien identifié) vient de ce que les stratégies internationales, nationales et régionales quant à la recherche et l’innovation ne laissent que peu de place aux H&SHS, qui sont, dans la plupart des cas, considérées comme une valeur ajoutée aux autres domaines scientifiques. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 164 2 - Sciences de la vie et de la santé 2.1 - Contexte général 2.2 - Neuf domaines prioritaires : de la science fondamentale aux applications cliniques 2.3 - Le paysage d’AMU dans le domaine des "sciences de la vie et de la santé" 2.3.1 - Organisation 2.3.2 - Périmètre des champs disciplinaires 2.4 - Plateformes et ressources biologiques 2.5 - Principales réalisations 2.6 - Interdisciplinarité 2.7 - Projets Méditerranéens 2.8 - Valorisation 2.9 - Perspectives 2.9.1 - Organisation des champs 2.9.2 - Technologies 2.9.3 - Interdisciplinarité 2.9.4 - Formation 2.10 - Conclusion 2.11 - Analyse SWOT COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 165 2.1 - Contexte général Les "Sciences de la Vie et de la Santé" représentent un enjeu scientifique, médical et sociétal majeur qui est continuellement mis en avant comme une priorité dans les plans stratégiques de tous les pays, et aux niveaux européen (Horizon 2020) et régional (Stratégie Régionale d'Innovation-SRI Provence Alpes Côte d'Azur PACA). Les maladies telles que le cancer, les maladies infectieuses, les maladies cardiovasculaires et neurodégénératives sont les principales causes de mortalité dans le monde et les pays sont confrontés à de nouveaux défis liés à l'augmentation de l'espérance de vie couplée à des attitudes néfastes telles que l'obésité et le diabète. Le cas des maladies rares d'origine génétique affectant quelques personnes, mais touchant dans son ensemble des millions de citoyens européens et étant souvent chroniques et mortelles, est également important. De l’avis général, seuls des efforts communs et synergiques des communautés scientifiques et médicales peuvent conduire à une meilleure compréhension de ces maladies et à une meilleure prévention, un meilleur diagnostic et de meilleurs traitements pour les patients, sans négliger le coût que cela représente pour la société d’un point de vue humain, social et économique. Le pôle "Sciences de la vie et de la santé" d'Aix-Marseille Université (AMU) se confronte à certaines de ces questions scientifiques et médicales en combinant une recherche fondamentale très forte avec de la recherche translationnelle et clinique tout aussi performante. Le pôle trouve ses racines dans une longue histoire de développement des sciences de la vie et de la médecine à Marseille. La recherche universitaire et de l'éducation en biologie et en médecine sont concentrées à Marseille, avec certaines spécialités telles que la microbiologie (dans les années 60, l’université de Marseille a été la première à ouvrir un poste de professeur d'université en France en microbiologie en dehors de Paris), la nutrition et l'immunologie (dans les années 70, avec la création du Centre d'Immunologie de Marseille) implantées à Marseille depuis des décennies, et d’autres implantées plus récemment (cancer, maladies infectieuses, génétique, sciences du sport et du mouvement). En parallèle, les deux grandes institutions Gouvernementales dédiées à la recherche en sciences de la vie (Inserm, Institut National pour la Santé et la Recherche Médicale, et du CNRS, Centre National de Recherche Scientifique) ont fait de Marseille, et plus généralement de la région PACA, de Marseille à Nice, une priorité dans les sciences de la vie en y concentrant des efforts importants en terme d'unités de recherche, de personnel et de budget (PACA est le deuxième pôle Inserm et CNRS après Paris). Plus récemment, Marseille a été choisie pour accueillir le siège de l'Institut de Recherche et Développement (IRD) dédié à la recherche avec les pays méditerranéens et du sud, une étape logique pour cette ville méditerranéenne. Enfin, Marseille est le siège de deux des plus grandes institutions médicales en France : l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM, 3e français Hôpital Universitaire) et l'Institut Paoli-Calmettes (IPC, 3e centre de lutte contre le cancer en France), tous deux créés dans les années 60 qui ont, en plus des soins aux patients, la recherche et l'éducation comme missions prioritaires. Au total, Marseille représente le deuxième pôle français pour les sciences de la vie et de la santé après Paris, avec une concentration d’environ 3 000 personnes (10 800 au total dans AMU) et 37 unités de recherche (110 au total dans AMU). Ces personnes bénéficient d'infrastructures de pointe, y compris des platesformes technologiques reconnues à l'échelle nationale, d’une formation doctorale bien organisée dirigée par les facultés de sciences de la vie, de médecine, et de pharmacie, qui délivrent environ 160 doctorats par an (25% des doctorats délivrés par AMU). Enfin, Aix-Marseille bénéficie de collaborations très actives avec des sociétés de biotechnologie établies à Marseille et des entreprises pharmaceutiques nationales et internationales. Le paysage scientifique et médicale d’AMU a considérablement changé au cours des 10 dernières années, grâce au succès des unités de recherche internationalement reconnues (Centre d'Immunologie de Marseille-CIML, Institut de Biologie du Développement-IBDM, Unité de Recherche sur les Maladies Tropicales et Emergentes-URMITE, Institut de Neurobiologie de la Méditerranée-INMED) et à la construction de grands pôles avec une forte reconnaissance dans le champ du cancer, de la microbiologie, de l'immunologie et des maladies rares. La création d'une université unique en 2012 a évidemment simplifié la collaboration entre AMU et ses partenaires et stimulé le soutien commun de toutes les unités de recherche (Unités Mixtes de Recherche-UMR) par AMU, l'Inserm, CNRS, IRD,... et les hôpitaux dans les sciences de la vie, rendant beaucoup plus faciles la réorganisation interne de certains de ces champs. Ces domaines ont également su prendre avantage d'appels à projets issus du Ministère de la Recherche et de l'éducation (Laboratoires d'excellence - LABEX), de l'Institut National du Cancer (SItes intégrés de Recherche en Cancérologie-SIRIC), d’A*Midex COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 166 (Départements Hospitalo-Universitaires-DHU) ou du CNRS (Fédérations CNRS) pour créer des réseaux entre les équipes et unités de recherche. Grâce aux réseaux mis en place dans le cadre de la réponse à ces appels à projets, six champs sont maintenant bien structurés, par la fusion de plusieurs unités de recherche et, pour la majorité de ces champs, par la participation également des hôpitaux (« Cancer », « Maladies infectieuses », « Microbiologie », « Neurosciences », « Génétique, Maladies Rares et développement » et « Immunologie »). Trois champs supplémentaires (« Nutrition et Système Cardiovasculaire », « Sciences humaines, Sciences Sociales et Santé publique », « Sport et Sciences du Mouvement ») sont également considérés comme des priorités sur la base de leur périmètre, leurs réalisations et leur potentiel. 2.2 - Neuf domaines prioritaires : de la science fondamentale aux applications cliniques Dans ce rapport général, l’accent sera mis sur les initiatives qui favorisent une meilleure organisation, l'interdisciplinarité, et la valorisation des disciplines. Le détail des réalisations scientifiques, médicales et organisationnelles et le potentiel de développement des neufs domaines scientifiques se trouvent dans les rapports correspondants de chaque champ. Quelques observations générales peuvent être tirées de ces rapports. Tout d'abord, ces domaines ont été considérés comme prioritaires par AMU sur la base de leurs valeurs scientifiques et médicales, leur insertion dans la stratégie interdisciplinaire de l'université, et le fort engagement entre AMU et ses partenaires, en particulier le CNRS (plus de 575 de postes permanents), et l’Inserm (plus de 335 postes permanents) pour les soutenir. Cette synergie est nécessaire à leur succès et à leur viabilité à long terme. Ces champs sont également priorisés par AVIESAN (Alliance pour les Sciences de la Vie et de la Santé), qui regroupe les principaux acteurs des sciences de la vie et de la santé en France, y compris les universités, l'Inserm et le CNRS, et est composé de 10 ITMOs (Instituts Thématiques Multi-Organismes) qui incluent génétique - génomique et bioinformatique, biologie moléculaire et structurale, cancer, neurosciences, physiopathologie-nutrition , biologie du développement-biologie cellulaire, immunologie, microbiologie - et la santé publique. Deuxièmement, les responsables de chaque champ (Didier Raoult pour les "Maladies infectieuses", Frédéric Barras pour la "Microbiologie", Guillaume Masson pour les "Neurosciences" , Nicolas Levy/André Le Bivic pour la "Génétique , Maladies rares et Développement" , Eric Vivier pour "Immunologie", Patrice Viens pour "Cancer", Françoise Dignat-George/MarieChristine Alessi pour "Nutrition et Cardiovasculaire", Michel Signoli pour "Sciences humaines, Sciences sociales et Santé publique", et Eric Berton pour "Sport et Sciences du mouvement") ont été choisis pour leur réputation incontestable indépendamment de leur couleur institutionnelle, leur site d’implantation, le rapport "fondamental vs appliqué" de leur activité, et pour leur capacité à rassembler les communautés scientifiques et médicales et promouvoir leur discipline. Troisièmement, au-delà du débat classique entre recherche fondamentale et recherche appliquée, tous ces domaines ont la volonté commune de construire un continuum de la recherche fondamentale aux applications cliniques et translationnelles et à la valorisation industrielle, même si des disparités existent dans les champs. En effet, dans les domaines du "Cancer", de la "Génétique, Maladies rares et Développement", et des "Neurosciences", les forces se situent aussi bien en recherche fondamentale qu’en recherche translationnelle et clinique, alors que pour "Nutrition et Cardiovasculaire", les "Maladies infectieuses" et les "Sciences humaines et sociales et santé publique" ainsi que dans le champ du "Sport et Sciences du mouvement", la recherche est plutôt orientée vers des approches translationnelles et cliniques, et pour la "Microbiologie" et l’"Immunologie" plutôt sur la recherche fondamentale. Ces deux derniers champs ont toutefois renforcé leur recherche translationnelle en établissant des alliances récentes avec les hôpitaux de Marseille. D'autre part, les champs du "Cancer" et de la "Génétique, Maladies rares et Développement" ont réussi à consolider leur recherche fondamentale au cours des cinq dernières années en attirant de nouvelles équipes. Quatrièmement, à l'exception de "Microbiologie" et "Neurosciences" qui reposent sur un réseau de 7 et 12 UMR respectivement travaillant dans le même champ, d'autres champs sont organisés autour d'une ou deux grandes UMR concentrant l’essentiel de la masse critique (le CIML pour l’"Immunologie", l’URMITE pour les "Maladies infectieuses", le CRCM et le CRO2 pour le "Cancer", le GMGF et l’IBDM pour la "Génétique, Maladies rares et Développement", le VRCM et le NORT pour "Nutrition et Cardiovasculaire", l’IMS pour le "Sport et Sciences du mouvement", le SESSTIM et l’ADES pour "Sciences humaines, sociales et santé publique") auxquelles viennent s’ajouter des équipes disséminées dans d'autres UMR. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 167 2.3 - Le paysage d’AMU dans le domaine des "sciences de la vie et de la santé" 2.3.1 - Organisation À l'exception d'une unité de recherche située à Cadarache (en "Microbiologie"), toutes les équipes sont concentrées sur 6 sites à Marseille. Les sites de l’Hôpital Nord, de la Timone et de l'Institut PaoliCalmettes sont construits autour des hôpitaux (AP-HM et de l'IPC) alors que les sites St Charles/St Jérôme, Joseph Aiguier et Luminy sont des sites purement scientifiques. Les sociétés de biotechnologie avec lesquelles les UMR collaborent (Innate Pharma, Qiagen / HalioDx, Amikana.Biologics, BIOCYTEX, Vect-Horus...) sont principalement situées sur les sites de Luminy et de la Timone. Chaque champ disciplinaire regroupe en moyenne 7 unités de recherche, le plus important étant celui des "Neurosciences" avec 12 unités de recherche qui hébergent 60 équipes, et le moins important le champ du "Sport et des sciences du mouvement" avec deux unités de recherche qui hébergent 8 équipes. Les 37 unités de ce pôle de recherche sont principalement affectées à un champ, sauf quelques-unes qui émargent à deux (CIML, GMGF, NORT, SESSTIM, CRMBM, INMED) voire trois (TAGC, IBDM, VRCM) champs. Toutes les unités de recherche (les équipes associées EA3279, 4670 et 4674 sont les exceptions) sont co-affiliées à une ou plusieurs institutions gouvernementales (Inserm, CNRS, INRA, IRBA, IRD, SSA, EHESP, EFS) ce qui démontre une stratégie commune d’AMU avec l’ensemble de ses partenaires qui permet d’établir des synergies en termes de budget et de personnel. Fait à noter, l'IPC, un hôpital privé à but non lucratif, est l'une des quatre tutelles du CRCM avec AMU, l'Inserm et le CNRS. Toutes les unités de recherche actuelles ont été reconduites en 2012 par AMU dans la même configuration qu’auparavant à l'exception du CRCM ("Cancer"), dont la configuration actuelle résulte de la fusion de trois unités de recherche (le CRCM, l’IGC CNRS et l'UMR624 Inserm); le CRCM s’est ainsi étendu de 150 à 250 personnes. Autre exception, l’INT qui a été créé sur le campus de la Timone après la fédération de 8 équipes de recherche (70 personnes) issues de 5 laboratoires de neurosciences différents. En 2008, un regroupement similaire (fusion de l'UMR Mouvement et Perception, de l’UPRES Physiologie de l'Exercice, de l’UPRES Sport, Loisir Santé et de l’USR Aérodynamique et Biomécanique du Mouvement) a conduit à la création de l'Institut des Sciences du Mouvement (ISM) qui est ainsi passé de 90 personnes en 2008 à 160 en 2014. Au cours des 5 dernières années, une étape importante a été franchie dans cinq CHAMPS qui ont su tirer profit d'appels à projets nationaux pour établir des réseaux regroupant des unités de recherche et des COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 168 hôpitaux autour de projets communs scientifiques et technologiques, comprenant des aspects cliniques et translationnels dans le champ d'application de la médecine personnalisée : • Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Infection Méditerranée ("Maladies infectieuses") financé par les Investissements d'Avenir, • SIRIC PACA-OUEST ("Cancer") labellisé par l'Institut National du Cancer (INCa), • quatre Départements Hospitalo-Universitaires (DHUs) reconnus comme prioritaires par A*Midex : Marseille Immunopôle axé sur le cancer et les maladies inflammatoires ("Immunologie"), MaRCHE axé sur le traitement des maladies rares ("Génétique, Maladies rares, et Développement"), EpiNext axé sur l'excitabilité neuronale et l'épilepsie, et DHUNE axé sur le vieillissement et les maladies neurodégénératives ("Neurosciences"). Ces partenariats solides recherche-hôpitaux-industriels sélectionnés sur des critères d’excellence très exigeants devraient constituer un terrain optimal pour des collaborations scientifiques et médicales fructueuses et de nouvelles découvertes, et sont soutenus par les agences gouvernementales françaises en charge de la recherche, de la santé et de l'éducation, y compris par la reconnaissance des DHU par AVIESAN. Fait à noter, les équipes SESSTIM et EA 3279 du champ disciplinaire "Sciences humaines, Sciences sociales et Santé publique" sont membres de l’IHU Méditerranée Infection, du SIRIC PACA-OUEST et du DHU MaRCHE, ce qui apporte une dimension intéressante de santé sociale, économique et publique à ces consortia solides allant du fondamental aux applications cliniques. Les Fédérations de Recherche du CNRS constituent un autre mode de structuration de la recherche : il s’agit de réseaux d’unités de recherche dont le but est de faciliter les initiatives scientifiques et le partage de plateformes sur un seul site. Trois de ces fédérations ont été reconnues par le CNRS : la Fédération 3C axée sur le comportement, le cerveau et la cognition, qui réunit le LPC, le LNIA et le LNC (site de Saint Charles), et la Fédération des Sciences du Cerveau et de la Cognition (SCC) regroupant le LNC, le PLC, le LNIA, l’INT et l’INS (sites Saint-Charles et Timone) dans le champ des "Neurosciences", et l'Institut de microbiologie de la Méditerranée (IMM) qui rassemble le BIP, le LCB, le LISM, l’EIPL et l’IGS dans le champ de la "Microbiologie" sur le site Joseph Aiguier. La plupart des unités de l’IMM sont également affiliées au pôle "Environnement". Ces actions structurantes avec des perspectives à long terme sont complétées par des programmes LABEX qui regroupent des équipes individuelles issues de différentes unités de recherche autour de programmes scientifiques et éducatifs ambitieux. Ainsi, le LABEX INFORM centrée sur des équipes de l’IBDM, du CIML, du LAI et de CIPHE vise à comprendre la dynamique de la signalisation en mettant l'accent sur une analyse quantitative des mécanismes biologiques. 2.3.2 - Périmètre des champs disciplinaires Neurosciences : Marseille est le deuxième plus grand pôle de recherche en neurosciences en France avec 12 unités de recherche et 60 équipes soutenues par AMU, le CNRS ou l'Inserm, qui hébergent 345 chercheurs et universitaires permanents et 153 techniciens et ingénieurs. En prenant en compte le personnel technique et les chercheurs non-permanents, le réseau des unités Neuroscience comprend près de 950 personnes. Les équipes étudient les facteurs génétiques de la neurotransmission, la spécification et la physiologie des neurones dopaminergiques cérébraux et les mécanismes physiopathologiques de l'épilepsie ou de l'autisme. Des études sur le développement ont identifié de nouveaux acteurs moléculaires de la polarité neuronale et de la migration, de la maturation synaptique et des interactions entre les cellules neuronales et leurs voisines. Des projets sont mis en oeuvre pour identifier les systèmes moléculaires, cellulaires et modulateurs qui contrôlent l'excitabilité corticale, cérébrale et de la colonne vertébrale, et sélectionner de nouvelles cibles thérapeutiques de la spasticité, la douleur, la neuro-inflammation, l'autisme ou la maladie d'Alzheimer. Au niveau systémique, les équipes étudient la dynamique des réseaux qui sous-tendent le contrôle moteur, la perception sensorielle et la cognition et maitrisent un large spectre de techniques d'enregistrement in vivo dans des modèles neuronaux de comportements, des rongeurs aux primates non-humains et aux humains. Des études expérimentales sont COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 169 axées sur le rôle des ganglions basaux dans le contrôle moteur, avec un fort accent sur les aspects cognitifs des comportements d'apprentissage et de motricité. D’autres sujets incluent l'étude au niveau comportemental et neurophysiologique de la vue, l’étude vestibulaire et de la perception auditive, du contrôle du mouvement et des fonctions cognitives supérieures comme le langage, les interactions sociales ou le raisonnement. Une caractéristique de la recherche menée à Marseille est le lien étroit entre la recherche sur les humains et sur les primates non-humains, des aspects basiques de la perception aux aspects plus élevés de la cognition. La combinaison d’études comportementales et d'imagerie (EEG, MEG, IRM) a permis de décrire des réseaux corticaux pour la voix et la perception musicale, la préparation motrice ou les interactions sociales et d'investiguer leur plasticité et la modulation cognitive dans des conditions normales et pathologiques. Presque tous les laboratoires de neurosciences ont des partenariats institutionnels avec plusieurs départements cliniques (neurologie, psychiatrie, radiologie, cancérologie, pédiatrie et génétique, les organes sensoriels, la biologie, l'immunologie et la médecine de réadaptation). L’INS, l’INMED, l’AP-HM ont récemment joint leurs efforts dans l'obtention d'un DHU ‘EpiNext’, ce qui démontre en outre qu’AMU est le plus grand site en France pour la recherche clinique et fondamentale de l'épilepsie, des mécanismes cellulaires aux études cognitives. Un deuxième axe de recherche est ciblé sur les maladies neurodégénératives et le vieillissement : les équipes de l’IBDM, de l’INT, du LNC, du CRN2M, du NICN, du CRMBM, de l’ISM et d'autres équipes collaborent dans le cadre du projet DHU ‘DHUNE’ à identifier de nouveaux biomarqueurs et de nouvelles thérapies pour la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique et les maladies neuromusculaires ou la maladie d'Alzheimer. Un troisième axe vise à identifier de nouveaux biomarqueurs et de nouvelles cibles thérapeutiques pour le cancer (CR2NM, IBDM, INT). Enfin, un quatrième axe transversal est focalisé sur l’imagerie pré-clinique et clinique en utilisant de nouvelles technologies (imagerie multi-spectrale, photonique) et de nouveaux vecteurs à des fins d'imagerie et de thérapie avec une forte implication de l'INT, du CRMBM, du CERIMED et du NICN. Génétique, Maladies Rares et Développement : AMU est l'un des plus grands sites en France pour la recherche dans le domaine de la génétique et de la biologie du développement. Historiquement, ces disciplines ont toujours été liées, en particulier entre les sites de Luminy qui héberge l’INMED et le TAGC, et de la Timone qui héberge le GMGF, le Département de génétique médicale du CHU, le VRCM et le NORT, soit au total 128 chercheurs et 124 personnels techniques et ingénieurs. Les équipes couvrent un large spectre de thématiques de recherche allant de la science la plus fondamentale en biologie du développement, la physiologie, la génétique, à la recherche la plus appliquée dans les sciences de la vie et de la santé bénéficiant aux patients atteints de maladies rares. Le GMGF a des années d’expérience en génétique médicale et sur les maladies rares, de la découverte de gènes aux applications thérapeutique par le biais d’études de génétique fondamentale et de biologie du développement. Cette unité explore les principaux mécanismes génétiques impliqués dans les maladies héréditaires humaines, et leurs conséquences au niveau phénotypique et cellulaire, et contribue à une meilleure compréhension de ces maladies (cardio-vasculaires, neurologiques, musculaires, vieillissement, signalisation et développement cortical), au développement d’outils diagnostiques, à l'optimisation des soins, à la prévention et à la mise au point de nouvelles stratégies thérapeutiques grâce à des travaux préalables sur les modèles pré-cliniques les plus pertinents. Les chercheurs du GMGF maitrisent les dernières technologies de NGS, la bio-informatique, des cellules souches (cellules primaires, IPS, cellules souches) et des modèles animaux, et fournit des preuves de concept à de nouvelles stratégies thérapeutiques. L'un des atouts les plus importants du campus Timone est la possibilité de transférer les résultats obtenus de la recherche fondamentale à la clinique. Cela a été récemment reconnu comme un des projets prioritaires d’A*Midex (DHU MaRCHE) et une première étape vers la fédération de tous les acteurs du domaine de la génétique et des maladies rares, avec une perspective internationale et industrielle. L’IBDM possède une réputation internationale dans le domaine du développement et des pathologies humaines. Cet institut est très interdisciplinaire, avec un profil assez unique en France car il englobe un certain nombre d'approches scientifiques complémentaires, y compris l'embryologie expérimentale, la physiologie, la COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 170 biologie cellulaire et moléculaire, la génétique, la neurobiologie, la bioinformatique, les mathématiques, la physique et la génomique. La biologie du développement est devenue une science pluridisciplinaire, car il est maintenant essentiel de comprendre les mécanismes à l'origine du développement, de l'organisation du génome, aux différentes étapes de la façon dont cette information de ce génome est traduite aux niveaux moléculaire, cellulaire, tissulaire et au niveau des organismes entiers. En particulier, l’IBDM cherche à comprendre comment un événement moléculaire induit des changements au niveau des cellules et des tissus pour influencer le développement de l’individu, sa physiologie et son comportement. Pour soutenir cet effort dans les approches interdisciplinaires, 5 groupes à IBDM, 4 groupes au CIML, au LAI et au Bio-AFM ont obtenu un LABEX INFORM "flux de l'information et de l'organisation à la membrane" qui est associé à un programme de doctorat. Le TAGC s’attache à fournir une meilleure compréhension des processus biologiques fondamentaux complexes et de plusieurs maladies humaines, grâce à des études multidisciplinaires et des approches de biologie des systèmes. L'objectif est d'identifier les variations génétiques et épigénétiques qui perturbent les réseaux moléculaires, et de modifier les phénotypes complexes aux niveaux cellulaire, tissulaire, ou au niveau de l'organisme entier dans le cœur et dans le système immunitaire, et dans les maladies infectieuses et la leucémie. Les approches interdisciplinaires (mathématiques et informatique) sont développées en collaboration avec l’I2M et combinent des approches génétiques, génomiques, épigénomiques et bioinformatiques sur des modèles de populations humaines, des modèles animaux (drosophile et souris), et dans des modèles cellulaires in vitro. Des équipes de trois autres unités de recherche contribuent à ce champ disciplinaire en étudiant la biologie vasculaire et le rôle de l'endothélium dans l'hémostase, l'inflammation, la sénescence et l'angiogenèse (VRCM), les facteurs vasculaires dans les maladies rares ou fréquentes, en se concentrant sur les déterminants génétiques et environnementaux de la thrombose et de l'hémostase (NORT), et le syndrome de Prader-Willi (déficits succion chez le nouveau-né, ainsi que des troubles des interactions sociales et de l'apprentissage présents chez les patients souffrant de PWS, INMED). Immunologie : dans ce domaine, les principaux atouts sont l'éducation, la recherche fondamentale, la recherche translationnelle et les partenariats avec des industries locales de biotechnologie. AMU a été pendant des décennies le premier centre de référence en France avec l'Institut Pasteur de Paris pour la recherche et la formation en immunologie. Cette dynamique est due à la fondation en 1976, du Centre d'Immunologie de Marseille Luminy (CIML) naturellement suivi par l'établissement de collaborations fructueuses avec de nombreux laboratoires partenaires (oncologie, inflammation, auto-immunité) situés à la Faculté des Sciences et à la Faculté de Médecine. La création, sur le site de Luminy d'entreprises de biotechnologie a grandement contribué à cette dynamique. Quatre unités de recherche (CIML, GIMP, LAI et IPR) situées à Luminy et à la Timone explorent différents aspects fondamentaux et translationnels de l'immunologie (oncologie, maladies inflammatoires, virales et parasitaires). Les plateformes CIPHE et TAGC (voir la section des plateformes) sont fortement impliquées dans les programmes de recherche avec ces unités de recherche. Le CIML est l'un des principaux instituts de recherche fondamentale en immunologie. Il compte plus de 240 personnes, 15 équipes de recherche (dont 5 sont dirigées par des étrangers), et 5 plateformes technologiques. Des collaborations à long terme ont été établies avec des universités (y compris un partenariat stratégique avec Harvard, et avec d'autres universités de premier plan à l'échelle mondiale), des hôpitaux et des entreprises privées. Quatre sociétés de biotechnologie ont émergé des travaux scientifiques du CIML : Immunotech, Innate Pharma, Ipsogen (maintenant HalioDx), Oz Bioscience. De nombreuses équipes de CIML sont impliquées dans des collaborations interdisciplinaires à travers le LABEX INFORM et le projet A*Midex LighInBio notamment, ce qui favorise la recherche interdisciplinaire avec, par exemple, des instituts locaux tels que l’IBDM ou l'Institut de Mathématiques. Le CIML accueille également des cliniciens ayant un PhD qui, dans le cadre de projets collaboratifs, s’immergent dans la recherche fondamentale pour une certaine période. Le GIMP étudie le rôle de la production de cytokines dans la fibrose hépatique sévère et la cirrhose causée par le virus de l'hépatite C (HCV), le schistosome et le paludisme grave chez les enfants, et travaille sur des modèles génétiques prédictifs de fibrose du foie, la cirrhose, la leishmaniose et la maladie de Chagas. L’IPR se concentre sur l'analyse des mécanismes de déclenchement de maladies auto-immunes qui affectent les articulations, en particulier la polyarthrite rhumatoïde, grâce à la forte relation établie entre l’IPR et le Service COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 171 de rhumatologie de l’Hôpital Sainte Marguerite, un service spécialisé dans cette maladie, et la sclérodermie. Le LAI est une unité de recherche pluridisciplinaire qui regroupe des expertises en physique, biologie et médecine, qui vise à adapter des concepts et des méthodologies de physique à la compréhension de la fonction des cellules, notamment l'adhésion des cellules du système immunitaire, dans le but d'appliquer les résultats de leur recherche fondamentale à problèmes cliniques pertinents, en particulier les troubles inflammatoires. Maladies infectieuses : les forces reposent sur quatre unités de recherche, toutes situées sur le campus de la Timone : URMITE, EPV, UMR MD3 et UMR MD1. Il s’agit de recherche translationnelle visant à intégrer différents niveaux, en étudiant des cohortes de patients à risque d'infection ou diagnostiqués comme infectés, à l'étude des mécanismes moléculaires qui sous-tendent les interactions des micro-organismes avec leurs hôtes, y compris les vecteurs. L’excellence de ce domaine a été reconnue par la création de l'Institut Hospitalier Universitaire (IHU) Infection Méditerranée, qui comprend 767 personnes dont 100 doctorants. C’est le deuxième pôle de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales en France après l'Institut Pasteur à Paris. L’IHU fait partie d’un axe national de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales avec Paris (Institut Pasteur) et Lyon - Grenoble (BioAster / SANOFI / Mérieux, CEA). Les équipes de recherche bénéficient de plateformes technologiques (culturomique y compris de micro-organismes hautement contagieux, NGS, une plateforme de microscopie et une plateforme de morphologie) qui ont permis la découverte de micro-organismes, en particulier le répertoire des micro-organismes (ou microbiote) du tube digestif humain, ainsi que des micro-organismes vectorisés (20% de toutes les espèces bactériennes associées à l'homme), faisant de Marseille le leader mondial en termes d'identification et de culture bactérienne. Les chercheurs de l’EPV ont isolé des virus dont 14 300 nouveaux virus d’arthropodes, 71 virus géants à ADN dont 13 nouvelles espèces, et des virophages. Les activités de culturomique ont conduit au développement de deux grandes collections de micro-organismes, la "Collection de Souches de l'Unité des Rickettsies" (CSUR) est la plus grande au monde pour les bactéries intracellulaires (Coxiella, Rickettsia, Tropheryma, Bartonella) et est en passe de devenir le plus grand pour microbiote humain, l’"Archive européenne des virus" (EVA) étant la plus grande pour les virus transmis par les arthropodes. Leurs travaux ont mené à la découverte de nouveaux mécanismes de résistance aux antibiotiques et de leurs bases génétiques par l'analyse en temps réel et l'analyse d'images, ainsi que l'analyse des résistances à l'infection et de résistances acquises en établissements de santé et à l’utilisation d’antibiotiques d’ancienne génération. Enfin, de nouvelles cascades moléculaires intracellulaires ont été décryptées dans la réponse des phagocytes à un agent pathogène en exploitant des organismes modèles nouveaux dont le Planaria, ainsi que de nouveaux profils immunitaires cellulaires dans des cellules et des granulomes circulants. Cancer : la recherche est répartie autour de 2 centres de recherche sur le cancer, le CRCM situé sur le site de l'IPC, le Centre régional de lutte contre le cancer de Marseille, et le CRO2 situé sur le campus santé de la Timone de l'AP-HM, auxquels viennent s’ajouter un certain nombre de projets de recherche menés dans d'autres équipes d'instituts partenaires, y compris le CIML, l’IBDM, le TAGC, le CRN2M et le VRCM, ainsi que deux équipes de recherche socio-économique, SESSTIM et EA3279. En 2012, le SIRIC PACA OUEST a été reconnu par l'INCa et représente une masse critique de plus de 550 scientifiques (26 directeurs de recherche, 103 chargés de recherche, 12 professeurs des universités, 17 professeurs des université et praticiens hospitaliers, 17 maitres de conférence, 27 praticiens hospitaliers, 70 post-doctorants, 97 doctorants et 194 personnels administratifs/ techniciens/ingénieurs), et 130 autres médecins travaillant dans les hôpitaux de Marseille qui ne sont pas nécessairement affiliés à AMU, à l'Inserm ou au CNRS, mais qui contribuent également à des publications importantes dans le domaine du cancer. Marseille est l'un des 8 SIRIC de France, ce qui démontre à la fois la qualité et la compétitivité de la recherche translationnelle sur le cancer et les soins en cancérologie à Marseille. L'objectif principal du SIRIC est de relever l'un des principaux défis du traitement du cancer dans les années à venir : la mise en œuvre d’un programme de médecine personnalisée adapté à chaque patient et à chaque tumeur. Ceci est nécessaire au traitement efficace des gliomes, des cancers du pancréas, des leucémies myéloïdes aiguës ainsi que certains sous-types de cancers du sein, pathologies difficiles que sur lesquelles est axé le SIRIC de Marseille, et qui constituent des enjeux de santé publique pour lesquels le diagnostic et le traitement doivent être améliorés. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 172 Cette recherche devrait également bénéficier au traitement d'autres tumeurs. Le SIRIC de Marseille vise ainsi à optimiser l'organisation de recherche sur le cancer et les soins aux patients à Marseille en mettant en place un continuum de la recherche fondamentale sur le cancer, à la recherche translationnelle, clinique, et recherche socio-économique, afin d’améliorer notre compréhension des cellules cancéreuses et de leur microenvironnement et de faciliter le transfert des découvertes vers des applications pour améliorer la prise en charge des patients. Microbiologie : Les unités de recherche sont situées sur le site du CEA de Cadarache LBVME, sur le site CNRS de Joseph Aiguier (LCB, BIP, EIPL, LISM), à la Faculté des Sciences de Luminy (IGS, AFMB, BBF) et une unité sur le campus de La Timone (MD1). L’IGS, le LCB, le BIP, l’EIPL et le LISM font partie de l'Institut de Microbiologie de la Méditerranée, une fédération soutenue par le CNRS. Les récentes initiatives d’A*Midex ont également permis de mettre en place des collaborations étroites entre le BBF, l’AFMB et le BIP dans le cadre du programme FUNCOPPER et entre l'AFMB, le BIP, l’EIPL, le LCB, l’IGS et le BVME au sein du programme MICROBIOLOGIE E. Au total, cela équivaut à environ 100 chercheurs et 100 ingénieurs et techniciens du CNRS, du CEA ou de l'INRA, 60 professeurs et maîtres de conférence AMU, 6 ingénieurs et techniciens d’AMU, 50 post-doctorants et 100 doctorants. La recherche en microbiologie est au cœur des travaux de plusieurs laboratoires de la région de Marseille, tous soutenus par AMU, mais aussi par le CNRS, l'INRA, le CEA, l’Inserm, l’IRD ou l’IRBA. Toutes les facettes de la microbiologie moderne sont représentées, de la recherche fondamentale à la biotechnologie appliquée, et de microbiologie environnementale à des maladies infectieuses. Par conséquent, les recherches menées dans les différents laboratoires d’AMU permettent des approches multidisciplinaires et à différents niveaux de la vie microbienne. Les mécanismes moléculaires de base sont étudiés au niveau moléculaire en utilisant la génétique, la biochimie, la biologie structurale, la biophysique, et la physiologie intégrée est étudiée en utilisant des approches omiques tandis que les technologies émergentes d'imagerie fournissent des instantanés de la vie bactérienne au niveau de la cellule unique. La microbiologie a toujours fait l’objet de recherches interdisciplinaires puisque la relative simplicité du modèle autorise les non-biologistes de développer et à appliquer de nouveaux outils et approches. Plusieurs initiatives ont conduit les microbiologistes d’AMU à collaborer avec des mathématiciens (modélisation des systèmes de régulation), des physiciens (dispositifs microfluidiques, des méthodes de biologie structurale) et des chimistes (biocapteurs, molécule active et catalyse). Enfin, plusieurs des processus étudiés sont susceptibles de conduire à des applications industrielles et le nombre de brevets, start-ups, ou projets privés/publics conclus est important. Nutrition et cardiovasculaire : ce champ disciplinaire couvre un vaste domaine, de la science fondamentale au développement cardiaque, de la physiopathologie et de la génétique de l'hémostase, de la thrombose et de la biologie vasculaire, à la recherche translationnelle sur les troubles cardio-vasculaires, y compris la recherche de biomarqueurs non-invasifs, la bio-imagerie de pointe, la nutrition préventive, aux nouvelles stratégies thérapeutiques en tant que cibles moléculaires innovantes et à la médecine régénérative. Le rassemblement d’expertises de haut niveau couvrant tous les domaines cardiaques et vasculaires dans une même université est un atout unique pour mettre en œuvre une recherche d’excellence. Ce domaine comprend 10 équipes réparties dans 6 unités de recherche (211 personnes dont 56 professeurs et maitres de conférence, 26 chercheurs, 34 ingénieurs) qui sont des unités de recherche mixtes AMU soit Inserm, INRA, CNRS, ou IRBA. La recherche en nutrition à Marseille a un long historique. Les atouts dans ce domaine sont maintenant concentrés dans l’unité NORT qui développe des partenariats industriels forts dans l’objectif d'identifier des biomarqueurs nutritionnels, de comprendre la biodisponibilité et les effets sanitaires de micronutriments lipophiles et des lipides, et d’effectuer une recherche de l'impact sociétal visant à adapter l'intervention nutritionnelle aux besoins du bassin méditerranéen. Le champ vasculaire a émergé de travaux pionniers du VRCM, un leader international dans les mécanismes physiopathologiques de régulation de l’homéostasie des endothéliums, de l'inflammation et de l'angiogenèse avec des avancées significatives dans le rôle de microparticules, des cellules progénitrices endothéliales et de la molécule adhésive CD146, ainsi que de nouveaux biomarqueurs et de la médecine cardiaque régénérative. Des groupes de travail de l'unité ont été récemment mis en place par deux équipes ayant une expertise internationale dans les mécanismes cellu- COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 173 laires de la thrombose et de la dysfonction endothéliale associée aux maladies rénales chroniques. Enfin, l'unité développe également des technologies de pointe d'imagerie vasculaire dans des modèles animaux dédiés. Le deuxième axe développé par l'unité de NORT fournit une expertise complémentaire et une lumière nouvelle sur les mécanismes moléculaires de la vascularisation, de l'hémostasie et les maladies métaboliques grâce, entre autres, à son expertise reconnue internationalement sur l'analyse du génome à haut débit. L’unité MD2 "dysoxie et hypereactivité : aspects cellulaires et intégratifs" est soutenue par l’IRBA et possède une expertise sur l’adaptation aux conditions extrêmes. Une équipe du centre pour la résonance magnétique dans la biologie de la médecine (CRMBM) combine une expertise reconnue sur l'imagerie par résonance magnétique et de la spectroscopie multimodale pour identifier de nouveaux marqueurs d’altérations cardiaques microvasculaires et métaboliques. Trois équipes du GMGF et de l’IBDM de très haut niveau dans le domaine du développement cardiaque ont récemment rejoint le NCV. Ils étudient les maladies cardiaques congénitales, les défauts de la conduction cardiaque ainsi que la biomédecine régénérative. Sciences humaines, Sciences sociales et Santé Publique : trois unités de recherche (SESSTIM, EA 3279 et ADES) comprenant 410 chercheurs dont 155 chercheurs permanents. L'UMR 912 SESSTIM et l'EA 3279 SPMC développent une recherche en épidémiologie et en santé publique. Le SESSTIM traite préférentiellement les problèmes de cancer, les maladies infectieuses et transmissibles et les maladies chroniques liées au vieillissement ou non, et la chronicité des risques pour la santé. L’EA 3279 développe les questions de santé publique autour des concepts de qualité de vie (de la leucémie infantile), l'évaluation des systèmes de santé et les maladies chroniques (maladies rares, sur le terrain des populations sans-abri souffrant de maladie mentale médico-sociaux). L’ADES développe des questions interdisciplinaires autour de quatre équipes : osteoarchéologie et paléoanthropologie (gestes funéraires, pratiques et rituels), éthique biomédicale, droit des systèmes de santé, anthropologie médico-légale et normes de croissance, anthropologie de la santé et construction bio-culturelle du corps, modes de vie et environnement, immuno-hématologie géographique et émergence et co-évolution virale). Le SESSTIM et l’ADES sont des partenaires de l’IHU Infection Méditerranée. Le SESSTIM a aussi des liens étroits avec les différents services de l'AP-HM et de l’IPC. Des collaborations interdisciplinaires ont été établies avec des microbiologistes, des oncologues médicaux et chirurgicaux parasitologues, gériatres, neurologues, pharmacologues, des spécialistes en toxicomanie, des psychiatres, des psychologues, des spécialistes en médecine interne... En outre, l’EA3279 fait partie de DHU MaRCHE avec le GMGF, axé sur les maladies rares. Sport et sciences du mouvement : deux unités de recherche, l’IMS et le Management du Sport (MG) ont un effectif de 65 personnes, dont 11 chercheurs, 54 enseignants et 20 ingénieurs, techniciens et personnels administratifs, 200 en comptant le personnel non permanent. La recherche multidisciplinaire est un trait distinctif du travail effectué dans ces unités, où le but est de parvenir à une compréhension intégrée des mouvements humains et sportifs. Les études portent sur différents niveaux d'analyse, de la plus microscopique (par exemple, cellulaire) à la plus intégrée (c’est-à-dire comportementale), en particulier par la combinaison de compétences disciplinaires distinctes et complémentaires. Au niveau cellulaire sont mis au point des modèles de comportement mécaniques des cellules et étudiés les caractéristiques des cellules souches et de leur rôle dans la régénération des tissus. À un niveau légèrement plus intégré, de nouvelles méthodes d'imagerie visent à améliorer le diagnostic de l'ostéoporose. D’autres axes importants de préoccupation de recherche concernent la plasticité du système nerveux et/ou des lésions musculaires et la conception de nouveaux modèles biomécaniques pour améliorer la compréhension du fonctionnement musculo-squelettique du corps humain, ainsi que l'application de stratégies de pilotage automatique bio-inspirés à des robots aériens et l’étude du rôle du contexte psychologique sur le comportement. La qualité des projets dans chaque domaine est attestée par le nombre impressionnant de financements compétitifs obtenus par les équipes (voir détails pour chaque champ dans les annexes). Par exemple, dans le domaine "Neurosciences", depuis 2010, huit chercheurs de l’IBDM, l’INMED, du LNC, du LPC et de l’UNIS ont obtenu des subventions très compétitives : ERC (junior, consolidateur, et senior) couvrant des domaines allant de la physiologie synaptique au langage, et 10 jeunes chercheurs ont pu amorcer leur équipe indépendante avec un soutien national (ATIP AVENIR, ANR Jeunes Chercheurs, Chaire d'excellence, Fondation pour la Recherche Médicale) ou local (A*Midex : Chaire d'excellence & Etoiles Montantes). De 2012 à 2014, les laboratoires de neu- COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 174 rosciences ont été financés par 20 projets européens (ERC, PCRD7), 83 projets ANR et 93 projets de financement privés (fondations, industries...). Dans le domaine de " Génétique, Maladies rares et Développement", les équipes ont été obtenu un haut niveau de financement au niveau international (5 EU, 2 HFSP, 3 ERA-NET), national (43 ANR,> 50 fondations publiques) et local (7 A*Midex, 1 DHU). A noter également que de nombreux jeunes chercheurs (nationaux et internationaux) ont été recrutés pour travailler à Marseille (38 chercheurs postdoctoraux,> 50% d'étrangers). Chaque champ a établi un grand nombre de collaborations et est inséré dans des réseaux nationaux et internationaux. Le champ "Cancer" est structuré au niveau régional par le Canceropôle PACA (150 équipes, de Marseille à Nice) et au niveau national par plusieurs consortiums principalement dans la leucémie et la transplantation (Institut Carnot CALYM, Goelams, GFM, GRAAL, ACTI), en digestif et neuro-oncologie (FFCDProdige, ANOCEF, POLA, Organisation mondiale de la Santé pour la classification des tumeurs du cerveau). Dans les "Neurosciences", l’INS est le responsable d'un consortium international de 11 laboratoires internationaux pour le développement d’une plateforme de neuroinformatique appelé le cerveau virtuel. Des collaborations à long terme ont été établies entre CIML et des universités étrangères, des hôpitaux et des entreprises privées. Le NORT et le VRCM sont membres des 12 groupes de travail qui composent le réseau structuré F-CRIN sur la thrombose veineuse : étude sur les réseaux veineux Thrombo-embolie (INNOVTE). Le TAGC est un des membres fondateurs de Génomique France, un réseau national de grandes plateformes françaises de génomique et bioinformatique. L'axe de la nutrition dans le champ "Nutrition et Cardiovasculaire" participe à de nombreux projets (LYCOCARD, COLORSPORE) et réseaux (NUGO, ERANET SUSDIET, POSITIVE action COST) européens. CIPHE est impliqué dans plusieurs projets européens de grande envergure (MUGEN, Masterswitch) et développe une ressource importante chez la souris pour le compte de SYBILLA, un consortium européen consacré à la biologie des systèmes d'activation des cellules T, et pour iSa, un consortium (financement ANR) consacré à la biologie du système des cellules mastocytaires. Dans le champ "Microbiologie", l’EIPL est membre de l'Institut Carnot LISA (Lipides Pour l'Industrie et la Santé) et est impliqué dans le consortium international LFCS (Création d'un Système de classification des formulations lipidiques) et dans le programme européen COST infogest. Il est important de souligner qu’une interface collaborative importante a été mise en place entre les champs "Cancer" et "Immunologie" concrétisée par exemple par le DHU Marseille Immunopôle et par le SIRIC PACA-Ouest, et par la mutualisation des expertises et des plateformes en onco-immunologie pour identifier et valider de nouvelles cibles et de biomarqueurs. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 175 2.4 - Plateformes et ressources biologiques Des efforts importants ont été déployés pour mettre en place des plateformes de pointe nécessaires dans les divers domaines de la biologie, de la science fondamentale à la recherche translationnelle et à la recherche clinique, et de mettre en place des cohortes de patients. AMU accueille 13 infrastructures remarquables reconnues comme prioritaires par IBiSA (Infrastructures nationales en biologie, santé et agronomie) et dédiées à : • Génomique-transcriptomique et bioinformatique : transcriptomique génomique MarseilleLuminy (au TAGC), membre de France Génomique et PACA-BioInfo dédié aux études des structures de protéines, de la bioinformatique comparative et analyse de la séquence (à l’IGS). Le Next Generation Sequencing a également été mis en œuvre au TAGC, à l’URMITE, au GMGF, à l’IGS et à l’IPC/CRCM ; • Protéomique : une plateforme coordonnée de quatre sites hébergée par le CRCM, le CRN2M, le CRO2 et l’IMM ; • Biologie structurale : l'installation située au AFMB représente une plateforme française pivot dans le domaine de la biologie structurale intégrée (FRISBI) ; • Imagerie cellulaire et in vivo : La plateforme PICSL (au CIML et à l’IBDM) dédiée à l’imagerie cellulaire et animale et à l’imagerie par résonance magnétique humaine (au CERIMED/INT et au CRMBM, financée par un EQUIPEX), deux plateformes membres des infrastructures de recherche nationales France Bio-Imagerie et France Live Imaging, respectivement. Une description très détaillée de la masse critique d’AMU en imagerie est incluse dans le rapport du champ disciplinaire "Imagerie" qui met l'accent sur le développement des interactions technologiques avec les meilleurs laboratoires en optique (Fresnel) ou physique (CPPM) pour développer de nouveaux outils d'imagerie tels que l’endoscopie par imagerie à deux photons ou l'imagerie multi-spectrale. • Production et étude de modèles animaux : CIPHE dédiée à la production et au phénotypage de souris d'intérêt en immunologie et en infectiologie (EQUIPEX Phenomin), deux unités de recherche sur les primates non-humains (CE2F-Prim à l'INT, la station de Primatologie à Rousset-sur-Arc) qui assurent à la fois l'élevage et l'exploration fonctionnelle, et une infrastructure de génomique fonctionnelle chez C. elegans (au CIML). En outre, les modèles animaux, y compris la drosophile, C. elegans, Xenopus, et les rongeurs sont développés dans chaque champ d'expérimentation et de la recherche préclinique ; • Drug design et production d'anticorps : Plateforme de Drug Design pour des antiviraux (à l’AFMB) et Nanobodies (au CRCM) ; • Recherche translationnelle : immunomonitoring et biobanques en oncologie, deux installations situées au CRCM/à l’IPC. Une collection unique de xénogreffes dérivées de patients (PDXs) est également disponible pour modéliser le cancer du sein, le cancer du pancréas, et la leucémie myéloïde aiguë (CRCM/IPC). Le GMGF accueille un Centre de Ressources Biologiques, une collection d'échantillons provenant de patients atteints de maladies rares (Hôpital pour Enfants de La Timone). Le NORT accueillir des ressources biologiques issues de patients atteints de thrombose et de maladies rares de l'hémostase (biobanque BIOVASC à La Timone et à La Conception) ; • Phytotechnique : Phytotec, une plateforme dédiée à la recherche sur les à plantes au CEA de Cadarache. En outre, le pôle accueille des infrastructures uniques au niveau européen et des centres de référence français : • CERIMED : une infrastructure européenne pour l’imagerie multi-modale (TEP, IRM, photonique) in vivo chez les animaux et les humains implantée sur le site de la Timone (cancer, neurosciences, maladies cardiovasculaires) ; COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 176 • MimAbs, un démonstrateur pré-industriel dédié au développement d'anticorps en inflammation et en oncologie sur le site de Luminy (membres fondateurs : CIML, CIPHE, CRCM, IPC,Innate Pharma et Sanofi) ; • TechnoSport, un lieu unique pour l'analyse du sport in situ et l'analyse du comportement dans un cadre expérimental ouvert à des partenaires commerciaux (à l’IMS, Luminy). L’IMS accueille également l'une des plus grandes arènes de vol de l'Europe dédiés à la capture et l'analyse du mouvement des robots volants autonomes (projet de ROBOTEX). • Une plateforme unique européenne hyperbare (MD2) et une plateforme culturomic à haut débit pour les bactéries et les virus (URMITE). Pour les études cliniques, il est important de noter qu'une stratégie coordonnée en matière de recherche clinique à Marseille a été mis en œuvre par la création d'un Comité de la Recherche Biomédicale et la Santé Publique (CRBSP) composé de l'AP-HM, d’AMU, de l'IPC, de l'Inserm et du CNRS, qui est particulièrement important pour prioriser les projets cliniques, R&D et de formation tels que les DHU à l'AP-HM. L’AP-HM et l’IPC ont développé des installations de recherche cliniques bien reconnues. Le Centre d' Investigation Clinique reconnu par l’Inserm implanté sur les différents sites de l'AP-HM qui comprend un module en Biothérapie implanté à l'AP-HM et un à l’IPC. L'INCa a financé deux programmes d'intégration des laboratoires avec la clinique (CLIPs) sur la leucémie et les tumeurs solides malignes à l’IPC et en onco-pédiatrie à l'AP-HM, ainsi qu'une plateforme coordonnée de diagnostic moléculaire (AP-HM et IPC). En outre, l'IPC possède une unité d’essais de phase précoce dans l'unité d’onco-hématologie et un centre de gestion et d'analyse de données (labellisé par l'ARS et la LNCC). L'équipe EA3279 ("Santé publique") est membre de la Plateforme nationale "Qualité de vie et Cancer" financée par la Ligue Nationale Contre le Cancer (LNCC). Plusieurs équipes du pôle "Sciences de la vie et de la santé" sont également membres du consortium de construction de cohortes dédiés à la recherche médicale : consortium espoir Epi (Investissement d'Avenir) responsable de la cohorte française des survivants à deux ans chez les enfants souffrant de maladies sanguines, la plus grande cohorte active et dynamique sur la leucémie infantile (EA3279), et la cohorte Hépather (SESSTIM, Investissement d'Avenir) dédiée au suivi des patients infectés par l'hépatite virale (HBV, HCV). NORT participe à plusieurs études épidémiologiques européennes visant à évaluer les facteurs génétiques et les risques de thrombose et de troubles cardiovasculaires associés, est l'investigateur principal des études MARTHA et MARFAST (identification de nouveaux gènes impliqués dans la thrombose veineuse par GWAS approches), participe au LABEX GenMed (découverte de maladies génétiques) et est membre du réseau F-CRIN "étude des réseaux veineux Thrombo-embolie". COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 177 2.5 - Principales réalisations La qualité et l'excellence des champs sont illustrées par les réalisations suivantes : publications, attractivité, organisation, financements, distinctions et formation des étudiants médecins et pharmaciens à la recherche. Publications dans des revues de premier plan : un aperçu des publications du pôle "Sciences de la vie et de la santé" atteste de la force de certains champs en terme de quantité et de qualité. La plupart des champs peuvent mettre en avant des publications dans Nature et Science au cours des 5 dernières années (par exemple 4 pour la "Microbiologie") et une liste impressionnante de publications dans des revues spécialisées de haut rang (Cell, N Engl J Med, J. Exp. Med., Cell Host Microbe, Lancet Oncology, Nature Neuroscience, Neuron, PNAS...). À titre d'exemple, en "Neurosciences", 5% des articles de recherche ont été publiés dans des revues d’IF > 10 et 67% dans des revues d’IF > 5 et dans le champ "Immunologie", la production scientifique globale de 2010 à 2014 a été de près de 1000 publications, dont 510 articles de recherche parmi lesquels plus de 60% ont été publiés dans des revues d’IF > 10. Dans le champ du “Cancer“, les centres de lutte contre le cancer français représentent ensemble plus d'un quart de la production française, et l’IPC est classé au quatrième rang sur les 18 centres en termes de publications dans le top 1% des revues avec les facteurs d'impact les plus élevés, et en second sur 18 dans le domaine de l'immunologie et de l'immunothérapie. Dans le domaine de la médecine clinique à AMU, plus d'un quart des publications de l'IPC sont publiées dans le top 10% des revues avec les facteurs d'impact les plus élevés. Dans le champ "Maladies infectieuses", la production scientifique totale était 1 557 articles entre 2010 et 2014, ce qui met Marseille au 12ème rang en Europe dans le domaine des maladies infectieuses et tropicales, et au 10ème rang dans le domaine de la microbiologie et virologie (deux places gagnées en cinq ans) et au 16e rang en parasitologie, mycologie et entomologie (7 places gagnées). La production scientifique de ce champ représente 18,6% de la production d’AMU et 26% de la production de la Faculté de Médecine d’AMU. Dans le champ “Génétique, Maladies rares et Développement", sur la période 2010-2014, la production a été de 2 articles dans Nature, 1 dans Science, 2 dans Developmental Cell, 1 dans Nature Neurosc., et 2 dans Science Transl. Med. Dans le champ "Nutrition et Cardiovasculaire", nous pouvons citer depuis 2010 près de 800 articles dont environ 15% présentant un IF> 9 avec des publications dans Nature Med. (1), Nature Comm. (1), J. Exp. Med. (2), JCI (2), Blood (15), JACC (18), Circ. Res. (3), PNAS (1)... D’autres domaines ayant eu un accès plus limité à ces revues ont néanmoins publié dans des revues de haut niveau : PNAS, Curr. Biology pour “Sport et Sciences du mouvement“ et J. Natl. Cancer Inst. et JAMA en "sciences humaines, Sciences sociales et Santé publique". Enfin, il est important de souligner qu'un grand nombre de publications sont co-publiées avec des partenaires industriels (voir la bibliométrie d’AMU). Attractivité : Sur la période 2010-2015, le pôle s’est fortement développé grâce au recrutement de nouveaux chercheurs permanents (> 130) et d’ingénieurs (> 40) dans les équipes et les plateformes. En raison de la mixité des unités de recherche, les recrutements ont été réalisés principalement par AMU, l'Inserm ou le CNRS. De plus, l'AP-HM et l’IPC ont également contribué à ces recrutements par l'embauche de médecins et pharmaciens ainsi que d’ingénieurs en charge des plateformes prioritaires (protéomique, tri cellulaire et cytométrie de flux, essais cliniques de phase précoce...). Un accent particulier a été mis sur le recrutement de jeunes chercheurs dans le cadre des appels à candidatures compétitifs (ERC, Etoiles montantes A*Midex, Chaires d'excellence, InsermCNRS AVENIR/ATIP, ANR Jeunes Chercheurs, FRM) principalement dans les champs "Maladies infectieuses", "Cancer", "Génétique, Maladies rares et Développement", et "Neurosciences". En outre, depuis 2010, plusieurs chercheurs permanents se sont installés à AMU (par exemple, 10 en "Neurosciences", 5 en "Génétique, Maladies rares et Développement", 2 en "Sport et Mouvement" et un professeur de l’Université KU Leuven en "Cancer"). L'internationalisation est également évidente dans certaines unités de recherche qui hébergent plus de 25% des chefs d’équipe étrangers et des chercheurs de plus de 25 nationalités différentes (CIML, CRCM). Organisation : des efforts importants ont été faits dans certains domaines pour agrandir le périmètre des unités de recherche grâce à la fusion d’unités existantes combinée à l’arrivée de nouvelles équipes (l’IMS et le CRCM ont récemment fusionné 2 et 3 unités de recherche, respectivement). Comme détaillé ci-dessus, des organisations telles que des IHU, des Fédérations, des LABEX, le SIRIC et les DHU ont fortement remodelé le paysage des champs, donnant plus de visibilité et d'attractivité aux établissements participants et aux équipes. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 178 Fait à noter, certaines de ces structures ont lancé des programmes de collaboration pour créer une synergie sur leurs principaux projets. Un bon exemple est un projet conjoint du DHU Marseille Immunopôle et du SIRIC PACA OUEST pour développer de nouvelles thérapies à base d'anticorps, en collaboration avec la plateforme MimAbs. Financements : En plus de leur soutien institutionnel, les unités de recherche ont démontré une forte capacité à obtenir des financements importants au niveau national (ANR, INCa, ANRS, IBiSA, Investissements d'Avenir, ITMOs, Cancéropôle PACA...) et européen (ERC, programmes FP6 et FP7), Fondation A*Midex, associations caritatives (Ligue Nationale Contre le Cancer, Fondation ARC, Fondation pour la Recherche Médicale, Fondation Bettencourt, AFM-Téléthon) et auprès des autorités locales (Région PACA, Conseil Général 13). Certaines unités de recherche sont également appuyées par un financement spécifique (Fondation Infectiopole Sud, le Fond de dotation de l'IPC, la Fondation des Maladies Rares, industriels). En plus de coûts de fonctionnement, ces financements ont permis l'acquisition d'équipements et le recrutement de personnel (chercheurs, ingénieurs, techniciens). Par exemple, en 2015, 70 chercheurs post-doctorants ont été recrutés dans le champ "Cancer", 60 en "Neurosciences", 50 en "Microbiologie", et 18 en "Maladies infectieuses", une grande majorité d'entre eux venant de l'étranger. Certains champs ont également bénéficié de financements importants (Contrats de Projet EtatRégion ou CPER) de la part du Ministère français de la Recherche et de l'Education, et du Conseil Régional Provence Alpes Côte d'Azur sur des projets prioritaires pour le développement socio-économique. Ces projets fortement subventionnés (bâtiments, équipements) sont soutenus financièrement par le Ministère de la Recherche et de l'Education, la Région PACA, le Conseil Général 13, AMU et ses partenaires (Inserm, CNRS, hôpitaux). Sur la période 2007-2013, les projets prioritaires dans le pôle "Sciences de la Vie et de la Santé» ont été concentrés sur les sites Timone ("Neurosciences", "Maladies infectieuses", CERIMED), Luminy ("Immunologie"), Institut Paoli-Calmettes ("Cancer") et Joseph Aiguier ("Microbiologie") et ont fortement soutenu le développement des domaines ciblés. Sur la période 2015-2020, les projets CPER suivants ont été sélectionnés pour s’agrandir et acquérir des équipements technologiques : Marseille Immunopôle (Luminy), CRCM (IPC) et neurosciences (Timone). Prix : La qualité des chercheurs du pôle est attestée par l’obtention de plusieurs prix nationaux et internationaux prestigieux. Au cours de la période 2010-2015, les chercheurs ont reçu en ”Microbiologie” 2 Médailles de Bronze du CNRS et 1 Médaille d'argent du CNRS et les prix suivants : le prix Schüller-Bettencourt Fondation (2) Prix international Electrochimie et Novozymes ; dans le champ ”Cancer”, le prix de André et René Duquesne, Innovation-Inserm, le prix de l'Académie des Sciences "les grandes avancées en Biologie 2013", les prix LNCCVar et GEFLUC ; dans le champ "Immunologie", le Grand Prix de l'Inserm et les Prix René et André Duquesne, Inserm-Recherche, DANDRIMONT-Bénicour-Académie des Sciences, Charles Oberling-Collège de France, René Turpin de cancérologie-Fondation de l'Institut de France, la Fondation Guillaumat-Piel-FRM, Albert Sézary, Einstein BIH compagnon de Berlin, Fondation ARC-Hélène Starck, LNCC-Var, Jeune Chercheur Espoir-Laurette Fugain, Lymphome Espoir-Jeune Chercheur, Jacques Piraud-Fondation pour la Recherche Médicale et 2 médailles de bronze du CNRS ; dans le champ "Nutrition et Cardiovasculaire": le prix de l'innovation-INPI, Académie de Pharmacie, Société Française de Nutrition ; dans le champ "Génétique, Maladies Rares et Développement", les prix de la Recherche Médicale-Robert Debré, Fondation pour la Recherche Médicale (2), Académie Française des Sciences, Paoletti-CNRS, de l'American Society of Human Genetics et deux Grand Prix Inserm dans le champ des "neurosciences" et des "Maladies infectieuses". Enfin, 4 professeurs du pôle (microbiologie, cancer, immunologie) ont été élus membres de l'Institut Universitaire France (le top 2% des professeurs de français) et un à l'Académie Nationale de Médecine (immunologie). Deux chercheurs ont également été élus comme Young Investigator EMBO (immunologie et Cancer). Formation des médecins et pharmaciens : La formation des médecins et pharmaciens à la recherche est un objectif majeur du pôle : former les futures générations et les futurs leaders dans les différentes disciplines. Un effort particulier a été fait par certains champs afin d'attirer et de former aux sciences un nombre important d'étudiants ayant une formation en médecine ou pharmacie. Cet effort se fait principalement au sein de l'École doctorale de Sciences de la Vie et de la Santé qui comprend plusieurs spécialités, y compris les neurosciences, le cancer, la nutrition, les maladies infectieuses et la génétique. Jusqu'à 25% des étudiants en master sont de jeunes médecins ou pharmaciens formés au cours de leur stage dans les laboratoires de recherche. Cependant, le pourcentage d'élèves dans les programmes de doctorat est plus faible. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 179 2.6 - Interdisciplinarité Des collaborations intenses existent entre les unités de recherche du pôle et les services médicaux de l'AP-HM et l'IPC. Cette étroite collaboration est indispensable pour lancer des programmes de recherche translationnelle et clinique liés à la science fondamentale. Un nombre important de médecins est affilié à des équipes labellisées en neurosciences, cancer, génétique et maladies rares, maladies infectieuses, santé de la nutrition-cardio-vasculaires et sciences humaines. L'interdisciplinarité est inhérente à deux champs "Sport et Sciences du mouvement" (l’IMS est une unité de recherche du CNRS pilote pour l'interdisciplinarité associant neurosciences, la biomécanique, et la psychologie) et "Sciences humaines, Sciences Sociales et Santé Publique» (à l’ADES) qui ont bâti leur stratégie sur ce concept. Des axes recherche transversaux ont mis en place à l’IMS (20% des publications étaient interdisciplinaire en 2010-2014) (transport, vieillissement et handicap) avec des équipes interdisciplinaires renforcées par des partenariats avec Decathlon, PSA Peugeot Citroën et Airbus Helicopters (“Du Corps au Sport“, facteurs humains et conception automobile, conception mécanique biologiquement inspirée). A l’ADES, des projets interdisciplinaires impliquent des anthropologues qui travaillent avec des historiens, des archéologues, des généticiens, des microbiologistes, des sociologues, des philosophes, des juristes et des éthiciens. Des projets interdisciplinaires et intersectoriels réussis ont été établis depuis de nombreuses années entre l’IBDM, le CIML et l’Institut Fresnel (physique), entre l'INT et le LSIS (neuro-imagerie), entre le CRCM ou le CRO2 et le CINaM (nanosciences), ou entre des microbiologistes et des mathématiciens (modélisation des systèmes réglementaires), des physiciens (dispositifs microfluidiques, méthodes de biologie structurale) et des chimistes (biocapteurs, molécules actives et catalyse), générant des publications de fort IF, des brevets et l’obtention de financements compétitifs. Un autre exemple est l’IGS qui est/a été partenaire de quatre grands projets européens sur l'exploration de la biodiversité multi-échelle de l'océan (Tara-Oceans, Tara-PolarCircle, BioMarks, MicroB3). Un financement A*Midex pour des projets interdisciplinaires a fortement stimulé les travaux de collaboration entre les équipes du pôle "Sciences de la Vie et de la Santé" et d'autres disciplines à AMU. Remarquablement, le pôle a connu un très fort taux de réussite à ces appels d’offre, étant impliqué dans 50% des projets sélectionnés. Enfin, un nouveau projet interdisciplinaire est en émergence entre les équipes cliniques de l'AP-HM et des équipes travaillant dans le domaine de l’environnement axé sur la période de la préconception à l'accouchement, en relation avec l'environnement. Le concept de la plateforme "CREER" est d'identifier les risques environnementaux et professionnels, de structurer l'évaluation et la prévention des risques de l'environnement pour la fertilité, la gynécologie et l'obstétrique, pour améliorer les soins des couples et les grossesses, et de personnaliser la prévention, le dépistage et les traitements. L'implication d'Air-PACA, de plusieurs équipes de l'Institut méditerranéen de biodiversité et de l’écologie (IMBE) et du CEREGE, et du LABEX SERENADE assurera la bonne gestion de ce projet. En raison de la qualité médiocre de l'air, la région PACA est particulièrement adaptée pour la question des polluants atmosphériques, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, et des polluants (pesticides, nanoparticules). La création de ce réseau transdisciplinaire qui comprend l'environnement et les sciences de la santé permettra le développement de la recherche et de l’organisation des soins dans le domaine de l'environnement. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 180 2.7 - Projets Méditerranéens Plusieurs programmes éducatifs existent pour les étudiants méditerranéens. Deux programmes de doctorat sont actuellement gérés par l’IHU Infection Méditerranée au travers de deux réseaux de recherche GIRAFE (Groupement International de Recherche en Afrique sur l'Emergence) et REMEDIER (recherche de l'infection de la Méditerranée qui sont émergentes ou réémergentes, soutenu par A*Midex) qui associe trois pays francophones de l'Afrique subsaharienne, le Sénégal, la Guinée et le Mali, et les pays francophones du Maghreb, respectivement. Le projet Bohnes (Sport et Sciences du Mouvement) vise à créer un centre inter-universitaire pour la bioingénierie neuromusculo-squelettique avec un partenaire italien et un partenariat est en place entre l’IMS et l'Institut de physiothérapie (Université de Beyrouth) pour le personnel et les échanges d'étudiants. Des collaborations entre le champ "Nutrition Cardiovasculaire" et les pays méditerranéens ont été développées en synergie avec la création d'une spécialité internationale dans le Master "Pathologies Humaines". Les sujets concernent la recherche en nutrition (Université d'Oran et NORT), les conséquences cellulaires et moléculaires des venins de serpent ou de scorpion sur l'activation plaquettaire (collaboration avec l'Institut Pasteur de Casablanca au Maroc) ou de l'implication de la procréation assistée sur la thrombose associée au syndrome urémique (collaboration avec l'Université Es-Senia au Maroc). Le projet MEDINA soutenu par l'ANR et coordonné par le NORT est un exemple de collaboration avec la Tunisie qui vise à apporter des solutions durables, conçues pour optimiser la contribution des systèmes agro-alimentaires à des objectifs de santé publique. Des financements A*Midex International-Méditerranée et l'Académie d'Excellence ont stimulé la création de nouveaux projets visant à former les générations futures. Remarquablement, le domaine "Sciences humaines, Sciences sociales et de la Santé publique" conduit deux programmes de formation sur les inégalités en matière de santé et de santé publique : Santémed "Mesure et déterminants des inégalités en matière de santé et de bien-être dans la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord" et MEDSe-PubHealth projet "e-Maître Sud de la Méditerranée de la santé publique". En 2014, le programme de maîtrise en neurosciences a ouvert une voie spécifique pour accueillir les étudiants du master euro-méditerranéen en neurosciences et en biotechnologies. Enfin, un projet emblématique est représenté par la création d'un laboratoire international associé (LIA) financé par l'Inserm pour soutenir un partenariat entre le GMGF et l'Université de Beyrouth "Génétique des maladies héréditaires autosomiques récessives du système nerveux et des muscles". Ce programme permet le travail collaboratif (collections, analyse...) et des échanges de chercheurs et d'étudiants entre les deux pays. De plus, AMU héberge l'IRD dédié à la recherche avec les pays méditerranéens et le sud, et a la responsabilité de cette institution pour stimuler les collaborations entre AMU et les pays du sud. Enfin, une réunion internationale organisée par AMU et ses partenaires (CNRS, Inserm, IRD, CEA, AP- HM, Centrale Marseille, et Sciences Po Aix) a eu lieu à Marseille "Aix-Marseille et la Méditerranée : défis scientifiques et collaborations" en 2015, avec le soutien du Conseil Régional et d’A*Midex. Cette conférence qui fut un franc succès visait à renforcer la coopération internationale euro-méditerranéenne dans les domaines de la recherche et de l'innovation, en réponse aux grands défis du développement durable en Méditerranée, et de mettre en place des relations solides entre AMU et ses partenaires des rives Nord et Sud de la Méditerranée. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 181 2.8 - Valorisation Au-delà des dépôts de brevets et des accords de licence générés par les unités de recherche, stimulés par la stratégie d’AMU (par le biais de la plateforme d’Accélération de Transfert et de Technologie Sud-Est) et de ses partenaires (Inserm Transfert et CNRS-FIST) pour promouvoir l'innovation, le nombre de spin-offs créées (> 40, par exemple, 10 en "Neurosciences", 5 en "Maladies infectieuses", 4 en "Nutrition et Cardiovasculaire", 3 en "Cancer" et 1 en "Microbiologie" au cours des 10 dernières années) a augmenté et un certain nombre de succès récents peuvent être mis en valeur. Bien qu'aucune importante entreprise pharmaceutique ne soit installée dans le Sud-Est de la France (bien qu'il existe de nombreuses collaborations entre les industries internationales et des équipes d’AMU), la région PACA bénéficie de la présence de petites entreprises de biotechnologie étroitement liées aux communautés scientifiques et médicales. Ces sociétés représentent de réelles opportunités d'emploi pour les étudiants en master et en thèse, et de partenariats avec les groupes académiques. En outre, des subventions Investissements d'Avenir ont été attribuées à certains de ces collaborations académiques avec le secteur privé : MimAbs Demonstrateur qui comprend CIML-CIPHE-CRCM-IPC-Innate Pharma et Sanofi (cibles thérapeutiques et anticorps monoclonaux dans le cancer et l'inflammation) et l'Institut Carnot CALYM (Consortium pour l'accélération de l'innovation dans la recherche sur le lymphome) incluant des équipes académiques françaises, y compris au CIML, au CRCM et à l'IPC et plusieurs entreprises privées dans le diagnostic et le traitement du lymphome. Le DHU-MaRCHE récemment créé et DHU-Marseille Immunopôle (DHU-MI) ont reçu le soutien et la participation d’entreprises locales (notamment Innate Pharma, HalioDX, Immunotech-Beckman Coulter, Biocytex). Innate Pharma, une entreprise positionnée sur la validation de nouvelles cibles thérapeutiques en immuno-oncologie et dans l’inflammation et dans leur développement clinique, est l'un des acteurs majeurs du DHU-MI ainsi qu’HalioDX (précédemment connue sous les noms de Qiagen-Marseille et Ipsogen) dédié au diagnostic moléculaire du cancer. A elles seules, ces deux sociétés ont levé une centaine de millions d'euros et leur capital sur le marché équivaut à environ 500 millions d'euros. Fait à noter, Innate Pharma a récemment signé un partenariat de 1,5 milliard d'euros avec Astra-Zeneca pour développer un anticorps exclusif anti-NKG2A, et Trophos, société spécialisée en neurologie et en cardiologie située à Luminy, a été acquise par Roche pour près de 500 millions d'euros en 2015. Enfin, Vect-Horus fondée par le NICN (Site Nord) a été classée dans le top 15 des spin-off du CNRS et le champ "Sport et Sciences du Mouvement" est fortement soutenu par les grandes industries (Chaires PSA Peugeot-Citroën, Airbus, Décathlon) pour répondre à des questions industrielles multidisciplinaires. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 182 2.9 - Perspectives Chaque champ a décrit en détail dans son rapport sa perspective de développement, y compris ses défis scientifiques dont nous ne ferons pas le détail ici. Nous allons nous concentrer sur les principales orientations prises par les champs pour améliorer leur organisation, bien que cet aspect ait déjà été abordé par certains des champs, mettre en place des technologies de pointe, faire la promotion de l'interdisciplinarité et améliorer la formation. 2.9.1 - Organisation des champs Une haute visibilité et une forte attractivité sont obligatoires pour amener ou maintenir chaque champ à un niveau élevé de concurrence et stimuler les projets de R&D. Les efforts déployés par le champ des "Maladies infectieuses", "Cancer" et "Microbiologie" ont réussi à réunir un nombre très important de chercheurs et/ou de cliniciens présents dans plusieurs unités de recherche et les hôpitaux dans le cadre de IHU Méditerranée Infection, du SIRIC PACA-OUEST et des Fédérations CNRS (3C, CSC et IMM). Un effet structurant similaire est attendue des DHU nouvellement créé en "Immunologie", "Neurosciences", et "Génétique, Maladies rares et Développement". Dans le champ des "Maladies infectieuses", l’IHU Méditerranée Infection sera basé en 2015-2016 dans un bâtiment flambant neuf situé sur le site de la Timone. La perspective est de localiser le champ disciplinaire maladies infectieuses et tropicales (> 750 personnes) dans l’IHU : URMITE, EPV, SESSTIM, ORS PACA, quatre centres nationaux de référence pour les Rickettsia, la tularémie, le paludisme et les arbovirus, une nouvelle unité de recherche "Physiopathologie des maladies infectieuses" (J.-L. MEGE/E. GHIGO), une nouvelle unité de recherche "Maladies tropicales et vecteurs" (P. Parola) et des plateformes communes. Les points forts de cette évolution sont l'excellence scientifique grâce à la collaboration avec l'IRBA et le SSA, et l'interdisciplinarité via des collaborations avec les sciences cliniques et les sciences sociales et humaines (SESSTIM & SRO), l'ouverture méditerranéenne vers le Sud de la Méditerranée et la valorisation avec la création de start-ups. Dans le champ "Cancer", la taille du CRCM et de l’IPC sera étendue grâce à la construction/rénovation de deux nouveaux bâtiments sur le site de l’IPC : un bâtiment d'hématologie (IPC4) avec des installations cliniques de pointe accueillera en 2018 une nouvelle plateforme de thérapie cellulaire, la plateforme IBiSA Immunomonitoring, et l'unité d’essais cliniques précoces en onco-hématologie, et un projet CPER "Fightcancer" mené par l'Inserm pour rénover un bâtiment dédié à la recherche sur le cancer du pancréas (2019-2020), l'un des quatre axes principaux du SIRIC PACA OUEST, pour accueillir les équipes du CRCM et du CRO2, et attirer de nouvelles équipes sur des appels d’offre compétitifs. Le CRCM et l’IPC ont également étendu leurs capacités en bioinformatique en 2015 par la création d'un laboratoire ‘sec’ grâce à une Chaire d'Excellence A*Midex (P. Ballester) et la plateforme de bioinformatique. En "Immunologie", les immunologistes de Marseille, des chercheurs et cliniciens, ainsi que des partenaires industriels et de Marseille Provence Métropole ont proposé de réunir les services hospitaliers, les laboratoires fondamentaux et translationnels, des plateformes et des sociétés de biotechnologie dans le cadre du DHU-Marseille Immunopôle. Ce pôle d'excellence s’attachera à accélérer les innovations thérapeutiques dans le domaine du cancer et de l'inflammation par le développement d'anticorps monoclonaux et les thérapies cellulaires, ainsi qu’à contribuer à un meilleur suivi de leur développement. Cette entreprise vise à augmenter substantiellement les possibilités de financement pour ses membres, ce qui permet la mise en œuvre et l'amélioration des infrastructures et qui fournira aux cliniciens et aux scientifiques les outils nécessaires pour accélérer le développement de nouvelles thérapies. Cinq plateformes clés seront mises en place pour atteindre ces objectifs ambitieux dans le champ du cancer (en partenariat avec le SIRIC PACA-OUEST) et de l'inflammation : la formation, l’immunomonitoring, la validation des cibles, le bio-banking et les essais cliniques. En "Neurosciences", les équipes sont engagées dans une réorganisation importante en construisant un réseau Neuroscience Marseille pour élaborer une stratégie scientifique à l'échelle d’AMU et attirer des COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 183 leaders scientifiques. La recherche sur l'épilepsie a réussi à fédérer les équipes de l’INMED, d’UNIS et de l’INS (DHU-EpiNext). Un autre projet (DHUNE) fédère des équipes pour 8 unités de recherche, 3 plateformes d'imagerie et 5 départements cliniques qui travaillent sur les maladies neurodégénératives et le vieillissement. En 2012, l'ouverture de l'INT et de l'INS a été une étape déterminante pour la structuration de la recherche en neurosciences sur le campus de la Timone, avec un fort accent mis sur les neurosciences intégratives et cliniques. L'étape suivante consistera à y transférer la plupart, sinon la totalité, des équipes actuellement sur le site Nord de la Faculté de Médecine (NICN, CRN2M, UNIS) et sur le site Saint Jérôme (PPSN) pour apporter une expertise complémentaire en neurosciences cellulaires et moléculaires. Le financement est assuré par un contrat CPER 2015-2020 mais ce programme doit être réalisé rapidement, en coordination avec les équipes déjà sur place. La fermeture de deux sites de neurosciences (CHU Nord et Saint Jérôme) et l'émergence d'un nouveau projet scientifique sur le campus Timone encouragera également la mobilité des équipes de recherche et de personnel entre tous les sites, comme cela a été le cas lors de l'ouverture de l’INT, faisant de cette opération une opportunité pour l'ensemble du réseau Marseille Neuroscience. En "Nutrition et Cardiovasculaire", l'ambition est de créer une Fédération des troubles cardio-vasculaires et de la nutrition (FCVN), impliquant des scientifiques, des pharmaciens, des biologistes et des cliniciens, afin de favoriser une collaboration efficace entre la recherche fondamentale et translationnelle, d'améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement des maladies cardiovasculaires (MCV). Cette fédération rassemblera 6 unités de recherche, 10 équipes de recherche, 2 facultés, 4 hôpitaux, 12 départements cliniques, 20 partenariats industriels et 6 plateformes de pointe. Cette fédération offrira une occasion unique de mettre en synergie les efforts de ces partenaires pour comprendre les facteurs nutritionnels, métaboliques et génétiques et leurs interrelations qui influencent la différentiation cellulaire au cours du développement du fœtus et dans les maladies cardiovasculaires chez les adultes et les personnes âgées, et de déchiffrer les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans la pathogenèse des MCV et la formation de thromboses, avec une attention particulière portée au rôle des cellules souches, de l'endothélium et des cellules circulantes. Il est également prévu de proposer la création d'un pôle de la nutrition régional impliquant entre toutes les universités de PACA Ouest (Aix-Marseille, Avignon, Toulon) pour enrichir les possibilités de formation et de synergie des activités de recherche en nutrition. En "Sport et Sciences du mouvement", une collaboration accrue avec le secteur de la santé est envisagée, grâce à des projets qui mettent l'accent sur le sport et la santé des populations vulnérables (les personnes âgées, les handicapés mentaux ou physiques…), et l'intégration des membres de l’équipe GIBoc à l’IMS. Cela rapprochera l'équipe de questions cliniques dans les domaines de la croissance et de la pathologie des tissus du système squelettique, du vieillissement des tissus et des pathologies, et des dispositifs médicaux implantables. Il est également prévu d'étendre les Chaires en partenariat avec des industries : Décathlon, Peugeot Citroën (Openlab), Airbus Hélicoptères, et de développer la recherche bio-inspirée. En "Génétique, Maladies rares et Développement", une première étape importante de structuration a été la création du DHU-MaRCHE, réunissant le GMGF et l’EA379 ainsi que le Département de génétique médicale et de biologie cellulaire à l'Hôpital pour enfants de la Timone. Un projet a été initié par AMU pour installer la majorité des serveurs de stockage au Centre de Physique des Particules de Marseille, afin de mettre à la disposition de la communauté un mésocentre pour le traitement et l'analyse des données brutes, y compris les données génomiques. Le GMGF et le TAGC uniront leurs forces pour mettre en place des ressources en génomique et en bioinformatique, et créer une structure fonctionnelle dédiée aux maladies rares et communes. D’autres objectifs majeurs consistent également à développer des modèles cellulaires et animaux récapitulant les maladies, des approches omique pour les maladies rares, la génétique et la biologie du développement, les biobanques et le criblage de médicaments (voir ci-dessous "Technologies"). En "Humanités, Sciences sociales et Santé publique", le SESSTIM bénéficiera d'un partenariat avec l’IHU Méditerranée infection, avec le LABEX AMSE, et avec le SIRIC PACA OUEST. La création d'un laboratoire international associé en partenariat avec l'École de santé publique de l'Université Columbia (New COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 184 York) est en préparation ainsi que la création d'un centre ANRS (Bamako, Mali) sur le VIH et les maladies infectieuses. L’EA 3279 participera au DHU MaRCHE, la structure nationale de référence pour les maladies rares et chroniques, au SIRIC PACA OUEST et des possibilités d’installation de nouvelles équipes en économie et précarité seront offertes. L’ADES poursuivra et renforcera son partenariat avec l’IHU Mediterranée Infection, les chercheurs de l’EFS seront relocalisés sur le site Timone. Un souhait commun des trois unités de ce domaine de recherche est de développer des projets collaboratifs internes. 2.9.2 - Technologies Des développements technologiques sont actuellement priorisés par plusieurs champs (métabolomique, (épi) génétique, bioinformatique, iPS,..) dont "Nutrition cardiovasculaire", "Génétique, Maladies Rares et Développement". D'autres besoins sont plus spécifiques à certains champs : par exemple, dans "Neurosciences", l'objectif repose sur la structuration de l’imagerie sur le campus Timone afin d'améliorer la coordination des installations de neuro-imagerie existantes (7T et 3T scanners, MEG, PET-scan), à l'interface entre les secteurs de recherche fondamentale et clinique. Cette coordination permettra de définir des stratégies communes, de développer une nouvelle synergie et d’accélérer les interfaces interdisciplinaires (physique, mathématiques, informatique) pour les nouvelles techniques d'acquisition (multispectrale), bases de données de haute qualité de données pré-cliniques et cliniques et nouvelles méthodes d'analyse. Il est proposé d'ouvrir une animalerie centrale (site Timone) avec à la fois un logement classique et des approches génétiques, en offrant des services complémentaires à ceux fournis par CIPHE (site de Luminy). Une demande effectuée par plusieurs champs est la structuration des biobanques. À ce jour, "Cancer", "Génétique, Maladies Rares et Développement" et "Nutrition Cardiovasculaire" ont développé des biobanques bien organisées soutenues par l'AP-HM et IPC. Ces structures doivent être prises comme exemples pour mettre en place de nouvelles collections nécessaires à la recherche dans d'autres domaines (inflammation, maladies cardiovasculaires...). Le criblage à haut débit de molécules thérapeutiques est également une priorité dans "Cancer", "Microbiologie" et "Génétique, Maladies rares et Développement" afin d'identifier de nouveaux médicaments candidats et de donner une forte impulsion au développement thérapeutique. Cette demande devrait fortement bénéficier de partenariats avec les chimistes d’AMU. 2.9.3 - Interdisciplinarité La nécessité de développer l'interdisciplinarité est commune aux biologistes, cliniciens et autres spécialités. Cet objectif a été placé au cœur de la stratégie des PR2I (pôles de recherche interdisciplinaires et intersectoriels) qui ont organisé depuis 2013 des ateliers et des réunions pour stimuler les programmes collaboratifs à l'intérieur d’AMU. Beaucoup d'équipes participent à plusieurs PR2I, une étape importante vers l'interdisciplinarité et l'intersectorialité. Par exemple, dans le champ “Sport et Sciences du mouvement", les équipes participent aux PR2I "Sciences de la Vie et de la Santé" et "Sciences et Technologies" avec l'ambition actuelle d'élargir la collaboration avec le PR2I “Humanités“. Pour les biologistes et les cliniciens, des interfaces solides doivent être développées à l'avenir en profitant de l'expertise remarquable d’AMU en physique, en photonique, en sciences informatiques et en mathématiques, à la maîtrise des nouvelles technologies (par exemple l'imagerie moléculaire photonique in vivo), pour l'analyse des données (par exemple en la neuro-imagerie et en bioinformatique), en recherche théorique (par exemple sur les systèmes dynamiques et les modèles probabilistes) et en chimie. Les appels à projets A*Midex ont financé plusieurs projets de santé/mathématiques et santé/physique axés sur la théranostique, les voies d’administration de médicaments, et impliquant des équipes de biomécanique impliquant des biologistes (CRO2, CRCM, VRCM, GMGF, IMS) et des sciences et de la technologie (I2M, LP3, CINAM). A*Midex a également soutenu des projets de chémo-informatique, de nanotechnologies et de médecine/microbiologie. Les interactions entre les "Sciences de la Vie et de la Santé" et les "Sciences et Technologies Avancées" sont également particulièrement fortes dans le domaine de l’imagerie (voir le rapport de cet axe transversal). Ces collaborations doivent être stimulées (ateliers PR2I) et soutenues par des financements spécifiques (A*Midex...) dans le futur. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 185 2.9.4 - Formation Un objectif majeur des programmes de masters et de doctorats proposés par le pôle des "Sciences de la Vie et de la Santé" est de former la prochaine génération de chercheurs et de cliniciens. En plus de bourses du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, un soutien supplémentaire doit être recherché auprès d’A*Midex ou de l'UE (A*Midex Académie d'excellence, réseaux de formation internationaux Marie Curie...) pour augmenter le nombre d’étudiants talentueux inscrits à AMU. A titre d'exemples, ITN CARDIONET est un programme de doctorat financé par l'UE en recherche cardiovasculaire. A*Midex a financé un programme de Masters et de Doctorats en neurosciences intégrative et clinique pour les scientifiques et les cliniciens, et BIOTRAIL, un programme doctoral international, offre des possibilités spécifiques en immunologie, biologie cellulaire et développementale et en neurobiologie. L’IHU Méditerranée Infection favorisera une formation spécifique en matière de recherche appliquée en sciences infirmières à l’interface entre la clinique et les sciences humaines et sociales. Les carrières universitaires ne sont plus la principale source d'emploi pour les jeunes scientifiques et il y a une nécessité de développer la formation inter-sectorielle et de générer des opportunités d'emploi en intensifiant les partenariats avec les industries. Le pôle doit développer davantage de partenariats avec les industries pour obtenir un financement de thèse (bourses CIFRE) et accroître les collaborations académiques avec le secteur privé. Enfin, la santé et sciences de la vie sont partagées par la Faculté de Médecine et celle des Sciences, et une meilleure coordination, avec la possibilité pour des unités de recherche d’être co-affiliées est cruciale pour promouvoir le lien entre les sciences fondamentales et cliniques. 2.10 - Conclusion Le paysage du pôle "Sciences de la Vie et de la Santé" a considérablement changé au cours des dernières années, avec une forte structuration de certains champs, en particulier grâce à la stimulation d’appels à projets A*Midex, l'augmentation des collaborations avec des partenaires académiques et privés nationaux et internationaux, et un bon taux de succès dans l’obtention des subventions pour soutenir la recherche et le développement. Des projets interdisciplinaires ont fleuri ces dernières années, notamment dans le domaine des "Sciences et Technologies Avancées", stimulées par la fusion des trois universités en 2012 et par les initiatives d’AMU (PR2Is, appels interdisciplinaires A*Midex, appels DHU...). Un objectif majeur sera de consolider et d’amplifier ces actifs, développer des interfaces encore mal explorées (par exemple entre la biologie et la chimie), et d’en lancer de nouveaux avec les pôles "Environnement", "Energie" et "Sciences humaines" dans un proche avenir. La santé et la nutrition sont l'un des axes stratégiques de la SRI PACA et comprend trois grandes priorités : "médecine personnalisée", "nutrition et santé" et "e-santé". Alors que les deux premières priorités sont bien présentes dans les projets de pôle, la cybersanté reste un domaine mal exploré probablement par un relatif désintérêt, combiné à une faible expertise de la communauté d’AMU. Cette question devra être discutée. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences de la vie et de la santé 186 2.11 - Analyse SWOT • • • • • • • • • • Forces Forte masse critique et structuration > dans certains champs (>500 personnes : cancer, maladies infectieuses, neurosciences, immunologie) Forte collaboration avec Inserm et CNRS Forte visibilité de certaines équipes et instituts A*Midex : Interdisciplinarité, organisation, méditerranée Plateformes bien structurées Interdisciplinarité avec la physique (imagerie, nanotechnologie) Opportunités E-Santé > Augmenter les collab. avec hôpitaux, STA et Humanités Nanotechnologies > Augmenter les collab. avec hôpitaux et STA > Projets Méditerranée en collab. avec IRD Biomarqueurs et médicaments > collab. avec pharmas/biotech Neurosciences : un virage Faiblesses • Interdisciplinarité avec la chimie, maths, énergie, environnement • Epidémiologie, Santé publique Menaces • Maintenance des plateformes • Perte d’attractivité pour des ingénieurs qualifiés COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 187 3 - Sciences et Technologies Avancées 3.1 - Introduction 3.2 - Sciences et Technologies Avancées à Aix-Marseille 3.3 - Perspectives A - Prospective interdisciplinaire en Sciences et Technologies Avancées B - Sciences et Technologies Avancées pour les challenges sociétaux C - Sciences et Technologies Avancées dans la Société D - Impact d’A*Midex sur les Sciences et Technologies Avancées 3.4 - Conclusion 3.5 - Analyse SWOT 3.6 - Annexes COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 188 3.1 - Introduction La finalité de recherches en "Sciences et Technologies Avancées" est de développer des connaissances sur les ondes et la matière, leurs origines, leurs propriétés et leurs interactions avec leur environnement. Au-delà de cette augmentation des connaissances, qui est le premier objectif d’une activité scientifique, la recherche en Sciences et Technologies doit aussi développer de nouveaux concepts, méthodes, logiciels, objets et systèmes pour faciliter l’évolution de notre société et en particulier lui permettre de répondre aux nombreux challenges auxquels elle est confrontée. La société du XXe siècle a été marquée par des évolutions, voir révolutions, technologiques majeures. Il y avait beaucoup à découvrir pour comprendre et modifier la matière (chimie, nouveaux matériaux, microélectronique…) et les ondes (lasers, communications, acoustique…) et ces progrès se sont souvent développés sur des bases exclusivement ‘Sciences et Technologies’. Il reste surement beaucoup à découvrir, mais la recherche doit maintenant intégrer une dimension interdisciplinaire pour s’ouvrir sur d’autres problématiques et approches et pour être en capacité à répondre aux grands enjeux sociétaux. Cette évolution indispensable ne sera cependant efficace que si elle s’appuie sur le maintien de fortes compétences disciplinaires. Comment promouvoir fortement les recherches interdisciplinaires tout en continuant le développement des connaissances disciplinaires ? Il s’agit d’un challenge important auquel devront répondre les organismes de recherche, et notamment Aix-Marseille Université qui a la chance de mener des recherches dans l’ensemble des principaux champs disciplinaires. Une autre caractéristique des activités de recherche en "Sciences et Technologies Avancées" est l’interaction très forte avec le milieu industriel. Ces liens sont indispensables pour d’une part avoir une vision claire des enjeux et des verrous technologiques des industriels afin d’y répondre de manière pertinente et innovante, et d’autre part pour faciliter le transfert des technologies innovantes dans nos laboratoires vers des acteurs qui permettront à la société d’en bénéficier. De même que pour l’interdisciplinarité, ce transfert ne peut être efficace à long terme que si le niveau de compétences fondamentales est maintenu, et même augmenté, dans les laboratoires. C’est un équilibre délicat à trouver mais qui est indispensable pour que ces activités de valorisation soient bénéfiques pour l’ensemble des partenaires. Dans le cadre de l’Initiative d’excellence A*Midex, des travaux sont actuellement menés en partenariat avec les pôles de compétitivité pour mettre en place de nouvelles démarches collaboratives entre les acteurs académiques et industriels, et Aix-Marseille a la volonté et l’ambition d’être moteur dans cette démarche. L’objectif est notamment de promouvoir des recherches collaboratives dans lesquelles les partenaires industriels s’impliqueraient beaucoup plus tôt dans les projets afin d’avoir une meilleure compréhension du potentiel académique et de réfléchir en amont à l’intégration de nouvelles technologies ou de résultats plus fondamentaux dans le développement de leur produits et de leur stratégie. Ce rapport est organisé en deux grandes parties. La première présente les principales caractéristiques et forces des six champs disciplinaires rattachés au Pôle de Recherche Interdisciplinaire et Intersectoriel (PR2I) "Sciences et Technologies Avancées", à savoir : Mathématiques-InformatiqueAutomatisme ; Physique, Astronomie, Physique des particules, Cosmologie ; Optique, Photonique ; Matériaux, Nanosciences, Nanotechnologies, Microélectronique ; Mécanique, Acoustique, Energétique et Procédés ; Chimie. Tous ces champs disciplinaires sont bien structurés au travers de 4 Fédérations de Recherche (+ 1 en création) et de 3 LABEX, et nous pensons qu’il n’est pas nécessaire de modifier cette organisation à l’échelle des disciplines. Sur la base des compétences de ces six champs et des domaines scientifiques étudiés dans les quatre autres PR2Is, la seconde partie présente les grands axes qui nous paraissent pertinents de développer en s’appuyant sur les spécificités du site pour amplifier le rôle et la visibilité d’Aix-Marseille sur le plan international et répondre au mieux aux enjeux sociétaux. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 189 3.2 - Sciences et Technologies Avancées à Aix-Marseille Le champ disciplinaire "Mathématiques-Informatique-Automatisme" agrège les activités de 380 chercheurs et ingénieurs et de 300 chercheurs (essentiellement doctorants et post-doctorants) non permanents. Il est très bien structuré grâce à deux fédérations de recherche et du Labex "Archimède". La plupart des thématiques fondamentales et appliquées des Mathématiques sont étudiées par la communauté d’Aix-Marseille. En particulier, l’I2M (Institut de Mathématiques de Marseille) a développé des expertises très fortes en Géométrie, Dynamique, Topologie et en Probabilité alors que le CPT (Centre de Physique Théorique) est reconnu pour ses travaux en Physique mathématiques. Ces deux laboratoires, qui ont une production scientifique exceptionnelle, sont parmi les meilleurs en Europe et leurs chercheurs ont reçu de nombreux prix et récompenses. Nous pouvons notamment mentionner le prix "Gay-Lussac Humboldt" décerné en 2014 à N. Nadirashvili et le prix Jaffé de l’Académie des Sciences attribué en 2012 à J.-P. Labesse. Les Mathématiques sont l’une des disciplines du site d’Aix-Marseille qui possède la meilleure reconnaissance internationale. Elle est classée 47e sur le plan international et les chercheurs E. Pardoux et F. Hamel sont classés parmi les scientifiques mondiaux les plus cités de la discipline. Deux bourses ERC ont été récemment obtenues et six mathématiciens marseillais sont ou ont été membres de l’Institut Universitaire de France (IUF). Il faut également mentionner le rôle important du CIRM (Centre International de Rencontres Mathématiques) pour renforcer la visibilité du site d’Aix-Marseille et pour attirer les meilleurs mathématiciens internationaux. Cette communauté a aussi un nombre significatif d’activités interdisciplinaires, notamment avec les sciences de la vie et la médecine, l’informatique, les sciences sociales, l’économie et la mécanique. Il y a une forte motivation pour amplifier ces activités de recherche interdisciplinaires. Les laboratoires LIF (Laboratoire d’Informatique Fondamentale), LSIS (Laboratoire des Sciences de l’Information et des Systèmes) et l’Institut Fresnel sont les principales unités d’Aix-Marseille ayant des activités de recherche en Informatique et Automatisme. Il y a une forte activité en Informatique Fondamentale mais des recherches plus appliquées sont également réalisées, notamment dans les domaines des systèmes automatisés et du traitement du signal de l’image. Deux start-ups ont été créées sur la période 2010-2014 et de nombreuses activités de valorisation ont été réalisées, notamment grâce à l’Institut Carnot STAR et aux liens avec des pôles de compétitivité tels que Pégase (Aéronautique), OPTITEC (Photonique et Image) et SCS (Microélectronique). Ce champ disciplinaire a l’ambition et le potentiel de renforcer ses recherches interdisciplinaires en lien avec les challenges sociétaux tels que la cyber sécurité, l’internet des objets, les big data, les véhicules autonomes et le domaine des sciences de la vie et de la santé (apprentissage automatique, humanités numériques, imagerie numérique et traitement des images…). Le champ disciplinaire Chimie correspond aux activités de sept laboratoires principaux (ICR, ISM2, Madirel, LCE, CINaM, BIP, PIIM) qui sont membres de la fédération de recherche en Sciences Chimiques de Marseille. Cela représente 270 chercheurs, techniciens et ingénieurs et 250 chercheurs non permanents qui travaillent dans ce champ disciplinaire. Leurs activités, qui sont menées grâce à des plateformes de haute technicité, sont organisées en trois thématiques principales : • Chimie moléculaire innovante et conception de matériaux, avec une excellente reconnaissance dans le champ de la synthèse organique, et plus particulièrement pour le développement de nouveaux matériaux et l’étude de leurs interactions avec l’environnement (lumière, cellules vivantes, gaz...) ainsi que pour leur capacité à développer de nouvelles applications. • Chimie Physique, qui a pour objectif de mener des études fondamentales sur les mécanismes (transport, adsorption, dynamique des processus photo-induits…) afin de mieux comprendre les processus et de développer de nouvelles approches (Chiralité, bio-énergie, transition dans les protéines, catalyse, astro-chimie...). • Chimie aux interfaces avec des applications en électronique organique (OTFT), énergie (batterie), environnement (contaminants) et sciences de la vie (thérapie ciblée, stress oxydant...). Il est à noter que par rapport à d'autres sites scientifiques français, la communauté Chimie à AixMarseille Université est peu nombreuse (10e centre de l'Institut de Chimie du CNRS). Néanmoins, l'analyse COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 190 de sa production scientifique sur la période 2010-2014 montre que la chimie à Aix-Marseille est toujours classée dans le top 3 des critères tels que le nombre de citations, le rapport citation / publication et le facteur H. La reconnaissance de ce domaine se traduit par un grand nombre de collaborations nationales et internationales et d'une très bonne capacité à lever des fonds nationaux. Les chercheurs en chimie du site d’Aix-Marseille ont reçu des prix nationaux au cours de la période, le prix EDF Pulse « Sciences et Électricité » décerné à D. Gigmes et R. Bouchet en 2014 et le prix de la Société Française de Chimie attribué à J. Rodriguez. Quatre chercheurs sont membres de l'IUF. Les perspectives de ce champ disciplinaire sont centrées sur le renforcement de leurs expertises clés, en particulier sur la synthèse de matériaux (matériaux multifonctionnels, matériau à la demande...), et sur des activités interdisciplinaires pour répondre aux défis sociétaux dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et des sciences de la vie. Le champ disciplinaire "Optique et Photonique" s’intéresse aux interactions entre les ondes électromagnétiques et des objets sur de grandes échelles de taille et de temps. La communauté d'Aix-Marseille travaillant dans ce domaine représente 140 chercheurs, ingénieurs et techniciens et 80 scientifiques non permanents, ce qui est relativement faible par rapport à d'autres domaines. Cinq laboratoires sont impliqués dans ce champ : l’Institut Fresnel (80%), le LP3, le LAM (15%), le laboratoire PIIM (2 équipes) et l’IM2NP (1 équipe). La plupart des recherches effectuées s’appuie sur l'utilisation de grandes plateformes expérimentales. Les activités sont organisées en six axes de recherche : • Spectroscopie qui est centrée l’étude des propriétés des émissions de fluorescence des plasmas pour les diagnostics et des études fondamentales (le mot clef « plasma spectroscopy » dans le WoS situe AMU au 46ième rang mondial sur cette thématique). • Composants qui concerne les couches minces optiques, l’optique et les composants optiques pour l’astrophysique, et la nano-photonique (le mot clef « optical coating » dans le WoS situe AMU au 34e rang mondial sur cette thématique). • Photonique et instrumentation pour les applications spatiales concerne le développement d'instruments tels que les spectromètres et imageurs et les techniques d’optique adaptative qui sont menées en étroite collaboration avec l’ensemble des agences spatiales internationales. • Photonique pour les sciences de la vie agrège les activités sur le développement de techniques optiques pour répondre aux défis des sciences de la vie liés à la détection, au diagnostic et au traitement, du niveau moléculaire au traitement clinique. Imagerie et nanoparticules comme vecteurs sont parmi les principaux sujets de recherche à Aix-Marseille. • Interaction laser-matière et applications concerne le développement de procédés photoniques basés sur une expertise forte en physique de l'interaction laser en régime d’impulsions ultracourtes. Aix-Marseille a un laboratoire d’accueil laser européen. (le mot clef « laser ablation or laser printing » dans le WoS situe AMU au 9e rang mondial sur cette thématique). • Ondes en milieu complexe est une thématique qui s’intéresse aux challenges scientifiques liés aux interactions entre la lumière et les structures complexes par des approches expérimentales et de simulation pour le développement de nouveaux concepts fondamentaux et d’applications innovantes. Aix-Marseille est un acteur majeur, sur le plan international, dans le domaine de l'optique et de la photonique avec une expertise reconnue dans le domaine de l'interaction d’ondes électromagnétiques avec les matériaux et des applications qui en découlent autour de la conception et la réalisation des composants et des systèmes optiques. Deux laboratoires internationaux sont dirigés par des scientifiques d'Aix-Marseille (Australie, Grèce) et ils contribuent également à un troisième laboratoire avec Israël. Sur la période considérée, D. Maystre a reçu le « Grand Prix Ampère de l'Electricité de France » de l'Académie des sciences, J. Wenger a reçu le Prix Édouard Branly et A. Calisti a obtenu le prix Kourtchatov de la meilleure œuvre scientifique de l’année (2013). G. Baffou a également reçu la médaille de bronze du CNRS en 2014. Deux bourses ERC ont également été obtenues. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 191 Le champ disciplinaire "Mécanique, Acoustique, Énergétique et Procédés" rassemble les activités de quatre laboratoires (IRPHE, IUSTI, LMA, M2P2), qui sont membres de la fédération de recherche Fabri de Peiresc et forment le Labex MEC (Mécanique et Complexité), et d’une cinquième unité, le LBA, dont les activités sont centrées sur la biomécanique. Cet ensemble représente 284 chercheurs, ingénieurs et techniciens et 190 chercheurs non permanents. Leur travaux de recherche sont liés aux milieux continus, fluides ou solides, et les principales questions scientifiques sont : comment se déforment-ils ? Comment se comporte t’ils en écoulement ? Comment les échanges d’énergie se font dans ces milieux ? et que se passe t’il lors des couplages avec les réactions chimiques ? Ces activités sont organisées en cinq champs de recherche : Mécanique du solide, Acoustique, Mécanique des fluides, Énergie et Transfert, Ingénierie chimique. À partir de ces expertises, trois principaux domaines d’applications sont adressés en relation étroite avec l’industrie : • Challenges industriels : transport, énergie, habitat... • Environnement naturel et univers : environnement marin, risques (feux, vague, pollution...). • Systèmes vivants : écoulement sanguin, traumatisme, imagerie, implants... Les perspectives de ce champ sont liés au développement d’approches multi-physiques (thermo-mécanique, structures des fluides...) et multi-échelles (micro-macro) pour répondre aux futurs défis en biomécanique, matériau à la demande, environnement, énergie et diagnostics pour les systèmes vivants. Malgré la diversité des sujets, des approches transversales et des objets communs d'études existent, qui donnent une cohérence et une réelle dynamique à ce champ disciplinaire. Aix-Marseille est un acteur majeur de cette discipline (2e centre de recherche français en Mécanique). Un grand potentiel existe, avec la présence de vrais leaders ayant une forte reconnaissance internationale et de jeunes chercheurs dynamiques. Six d'entre eux ont reçu des prix nationaux prestigieux de l'Académie des Sciences et de la Société Française de Physique (voir annexes). Il faut mentionner la médaille d'or Ya. B. Zeldovich de l'Institut de combustion attribué à P Clavin en 2014. M. Lebars a également obtenu la médaille de bronze du CNRS en 2012, trois chercheurs sont membres de l'Institut Universitaire de France et un autre est membre de l'Académie des Sciences. Le champ disciplinaire "Nanosciences, Nanotechnologies, Microélectronique" correspond principalement aux activités de deux laboratoires, l’IM2NP (Institut Matériaux Microélectronique Nanosciences de Provence) et le CINaM (Centre Interdisciplinaire de Nanosciences de Marseille). Cependant, les recherches d'au moins 16 autres laboratoires sont liées aux Nanosciences et aux Nanotechnologies, et cela représente environ 600 chercheurs, ingénieurs et techniciens impliqués dans ces activités. Les recherches en Nanosciences sont axées sur la conception, la réalisation et la caractérisation de nano-matériaux qui peuvent ensuite être fonctionnalisés pour répondre à un large éventail d'applications en médecine, biologie, ingénierie, énergie et environnement. Des approches théoriques, numériques et expérimentales sont développées pour étudier les principaux challenges relatifs au développement de nouveaux nanomatériaux et de leurs applications comme : • Nanoélectronique : les films minces 2D (graphène), les propriétés mécaniques des matériaux semi-conducteurs à l'échelle nanométrique, la bioélectronique. • Énergie : stockage et conversion, catalyse, nanotubes et nanofils. • Environnement : étude des effets des nanomatériaux, naturels ou non, sur leur environnement. • Biologie et de la médecine : la conception de médicaments, l'adhésion cellulaire, nanoparticules comme vecteur pour la thérapie ciblée et le diagnostic. L’activité Nanosciences du site d’Aix-Marseille se traduit par de nombreuses publications dans des revues à fort facteur d'impact et avec un excellent taux de "highly cited publications" (1% des publications les plus citées). Deux laboratoires internationaux ont également été mis en œuvre (Rome, MIT de Boston) et A. Charrier a obtenu la Médaille d'argent du CNRS en 2010. Une bourse ERC a également été obtenue sur la période. Le deuxième sujet de ce champ est la Microélectronique, et il présente de fortes collaborations avec le secteur industriel. Les principales expertises sont la simulation numérique des architectures sur silicium, COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 192 la conception des mémoires et des micro-capteurs, la sensibilité des technologies CMOS au rayonnement, la conception et la réalisation de circuits RFID, l'électronique sur support souple. Le champ disciplinaire "Physique, Astronomie, Physique des Particules, et Cosmologie" étudie la physique de l'Univers des plus petites échelles de la physique des particules et de la physique atomique, en passant par les échelles intermédiaires de l'astrophysique et de la physique des astroparticules, jusqu'aux plus grandes échelles de la cosmologie. Il concerne principalement trois laboratoires, CPPM, CPT et LAM, qui font également partie du Labex OCEVU (origines, constituants et l'évolution de l'Univers). Des équipes de deux autres laboratoires, PIIM (Physique Atomique et des Plasmas ; Astrochimie) et M2P2 (Physique des plasmas) contribuent également à ce champ disciplinaire. Il correspond à l’activité de 300 chercheurs permanents, ingénieurs et techniciens, 3 ‘Etoiles montantes’ (Rising Stars) et 1 Chaire ‘senior’ du programme A*Midex, et de 190 scientifiques et ingénieurs non-permanents. Leurs recherches sont organisées autour de cinq thèmes : • Physique des Particules et Gravité Quantique qui concerne l'étude de la physique des hautes énergies (recherche d'une nouvelle physique, propriétés des nouvelles particules [y compris le boson de Higgs]) grâce à des expériences réalisées au LHC ; l'étude théorique des interactions fortes à basse énergie pour faire émerger une nouvelle physique fondamentale lors d’expériences de haute précision ; l’association de la relativité générale avec la mécanique quantique avec la théorie à boucles, tant dans sa forme canonique que dans le formalisme des ‘mousses de spin’. • Physique Atomique et des Plasmas dédiés à l'étude de la fusion, des plasmas laser, de l’astrophysique ou d'autres plasmas de laboratoire, basé sur des approches théoriques, numériques et expérimentales. Il s’agit également d’un outil très important pour la mise au point de diagnostics des plasmas. • Astrophysique et Astrochimie qui est dédié à l'étude de la formation des planètes (systèmes solaires et extra-solaires), avec des résultats remarquables dans la détection et la caractérisation des systèmes exo-planétaires et la formation et l'évolution des systèmes solaires ; à l'étude de l'évolution de la matière organique dans des environnements interstellaires, cométaires et planétaires. • Astroparticule consacrée à l'identification et à l'étude des sources de rayons cosmiques de hautes énergies détectés sur Terre, à l'étude de l'astrophysique des hautes énergies, à la détection indirecte de la matière noire, et à la mesure de la hiérarchie des masses des neutrinos en utilisant des neutrinos atmosphériques. • Cosmologie dédié à l'étude, des points de vue théoriques et observationnels, de la formation et de l'évolution des galaxies et des grandes structures, et à la mesure précise des paramètres cosmologiques (rapport matière-énergie de l'Univers) avec différentes sondes et par leur association. Cette recherche fondamentale est basée sur de nombreuses collaborations internationales autour des observatoires (divers grands télescopes, actuels et futurs, terrestres et spatiaux, mais également sous la mer) et des expériences de Physique des Particules (ATLAS et LHCb au CERN). Elle s’appuie également sur des plateformes locales pour développer une instrumentation spécifique, effectuer des tests dans un environnement spatial, et mettre en œuvre des ressources de calcul intensif sur de grandes bases de données. Cette recherche se fait au meilleur niveau international, elle développe également une instrumentation au-delà de l'état de l'art actuel, avec un savoir-faire transféré dès que cela est possible vers un large éventail d'applications scientifiques et sociétales. Sept prix nationaux et internationaux ont été obtenus dans ce domaine au cours de la période (voir annexes) et nous pouvons mentionner le Prix Brouwer de la Division "astronomie dynamique" de l'American Astronomical Society reçu par L. Athanassoula en 2011. J. Serrano a obtenu la Médaille de bronze du CNRS en 2012 et JP Cachemiche le Cristal du CNRS pour un travail d'ingénieur exceptionnel en 2013. Sept scientifiques sont membres de l'"Institut Universitaire de France" et O. Le Fèvre obtenu une ERC "advanced grant" en 2012. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 193 3.3 - Perspectives A - Prospective interdisciplinaire en Sciences et Technologies Avancées Les six champs disciplinaires présentés précédemment ont des compétences spécifiques de haut niveau ayant une forte reconnaissance internationale et la prospective en Sciences et Technologies avancées doit être construite à partir de ces expertises. Un équilibre doit être trouvé entre le développement de recherches interdisciplinaires, qui permettront de relever de nouveaux défis et en particulier ceux de la société, et la production de nouvelles connaissances dans chacun des champs disciplinaires. Ces deux enjeux ne doivent pas être considérés comme concurrents mais doivent générer des activités complémentaires. Des recherches interdisciplinaires de qualité doivent s’appuyer sur des expertises disciplinaires de haut niveau et ouvrir de nouvelles opportunités pour l'évolution des champs disciplinaires. Aix-Marseille a la chance de regrouper un large éventail de compétences pour adresser certains défis scientifiques avec une approche interdisciplinaire. Ces études doivent s’appuyer sur des approches théoriques, numériques et expérimentales pour être pertinentes. Il est donc primordial de renforcer les interactions entre les différents champs disciplinaires et les mathématiques et l’informatique appliquées. A.1 - Nanosciences Les Nanosciences et les Nanotechnologies sont les thématiques les plus prometteuses pouvant bénéficier d’approches interdisciplinaires basées sur les expertises d'Aix-Marseille. En effet, les six champs disciplinaires du secteur "Sciences et Technologies avancées" sont impliqués dans ces thématiques avec une excellente complémentarité des expertises. À Aix-Marseille, des nano-matériaux et des surfaces nano-structurées spécifiques sont conçus, modélisés, réalisés et caractérisés, à la fois à partir de matériaux organiques (copolymère bloc, semi-conducteurs dopés...) et inorganiques (Si, nanotubes, graphène, nanoparticules...). Les activités du champ "Optique & Photonique" sont également fortement liées aux nanosciences. L'interaction des ondes électromagnétiques avec des nano-structures est au cœur de nombreuses recherches en nano-photonique pour la conception et la réalisation de cristaux photoniques et de métamatériaux. Les procédés laser représentent également une approche digitale performante pour fabriquer des nanomatériaux et réaliser la nano-structuration de surfaces (démouillage, nano-lithographie en champ proche) ou en volume (interaction non linéaire). L’une des perspectives du champ "mécanique" est de renforcer les approches multi-échelles et multi-physique pour étudier les relations entre les mécanismes physiques aux petites échelles et les propriétés de la matière à grande échelle. Au-delà de la physique fascinante à explorer pour comprendre ces mécanismes, ces études seraient une première étape vers la réalisation de matériaux à la demande. Comment contrôler localement les propriétés macroscopiques d'une surface en modifiant sa morphologie à l'échelle nanométrique ? Nous avons beaucoup à apprendre de la nature sur ce sujet et le biomimétisme est une nouvelle discipline où les nanosciences et la nanostructuration ont un rôle important à jouer, de même que la chimie, la biologie et la mécanique. La nano-thermodynamique est également un nouveau sujet pour lequel Aix-Marseille est pionnier (récente médaille de bronze du CNRS) qui devrait bénéficier de l'expertise d'autres domaines scientifiques grâce à des approches interdisciplinaires. Les activités de la discipline "Physique, Astronomie, physique des particules, cosmologie" sont moins centrées sur les nanosciences, mais elles concernent notamment la formation de nanoparticules en physique des plasmas, qui est une question scientifique importante et qui a un fort impact sur la sécurité. Enfin, toutes ces activités devront bénéficier de relations actives avec les mathématiques et l’informatique appliquées pour modéliser et simuler les propriétés des nanomatériaux et ainsi mieux comprendre les mécanismes contrôlant ces propriétés et donc leurs applications. La fabrication et la caractérisation de nano-objets nécessitent des équipements spécifiques et le site d’Aix-Marseille disposent des plateformes Planete et NanoTecMat pour la fabrication et du CP2M pour la caractérisation. La synergie créée par des activités interdisciplinaires conjointes en Nanosciences ouvrirait la voie vers le développement de nouvelles micro et nanotechnologies basées notamment sur des procédés lasers, avec en particulier les deux plates-formes ASUR et laMP, et le dépôt de couches minces avec l'Espace Photonique. Il existe un réseau national sur la nanofabrication, nommé RENATECH, basé sur 6 plate- COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 194 formes technologiques (5 CNRS et 1 CEA) représentant 15 000 m² de salles blanches. Aix-Marseille n’est pas encore fortement impliqué dans ce réseau et cela doit évoluer au regard de son potentiel scientifique et de ses activités liées aux nanosciences. L'élargissement des recherches en nanosciences à Aix-Marseille associé au développement de nouvelles nanotechnologies devra permettre l'intégration du site au réseau RENATECH, et donc la diffusion de l'expertise d’Aix-Marseille aux niveaux national et international. Le développement des nanosciences doit aussi s’ouvrir à un large spectre d'applications, et cela sera facilité par les nombreuses compétences du site d’Aix-Marseille en "sciences de la vie et de la santé", "énergie" et "environnement". Pour ne citer qu'un exemple, les nanoparticules sont déjà un sujet important de recherche interdisciplinaire pour la toxicité, la thérapie ciblée, la thérapie photothermique et l'imagerie et ce sujet peut encore être renforcé par de nouvelles contributions de la chimie, de la mécanique ou des mathématiques. Des analyses similaires peuvent être faites pour la fabrication et la caractérisation de nanotubes pour le stockage et la conversion d'énergie, ou l'impact des nanomatériaux sur l’environnement. Enfin, nous pouvons aussi mentionner la réalisation de nouveaux composants optiques basés sur la conception et la réalisation de nanomatériaux 3D (cristal photonique, métamatériaux) avec des applications en optoélectronique. A.2 - Instrumentation L’instrumentation est le deuxième sujet qui présente un potentiel intéressant et dont le développement bénéficierait de recherches interdisciplinaires. Il concerne un plus petit nombre de personnes et d'expertises que la thématique nanosciences, et il aura probablement un impact scientifique plus limité. Cependant, des compétences fortes en instrumentation devraient ouvrir la voie à de nouvelles découvertes dans les domaines de l'énergie, la physique des particules, l'astrophysique, la médecine et la biologie. Les laboratoires CPPM et LAM développent des équipements très sophistiqués pour la détection de particules et de photons dans des conditions extrêmes. Ces développements, qui sont au cœur de leurs activités, devraient bénéficier de manière significative de collaborations avec des équipes leur apportant des compétences en microélectronique (IM2NP) et en matériaux (IUSTI, Fresnel, CINaM). Les grandes installations liées à l'énergie comme ITER (réacteur de fusion de type tokamak) et le RJH (Réacteur Jules Horowitz - réacteur d'essais sur les matériaux pour les installations nucléaires), qui sont localisées sur le site d’Aix-Marseille, requièrent une instrumentation complexe pour réaliser des études in situ des plasmas et des matériaux. Les principales unités impliquées dans ces activités sont le laboratoire PIIM (spectroscopie de plasma), l’IUSTI (analyse thermique) et l’IM2NP (capteurs, microélectronique), en collaboration avec le CEA. L’élargissement de ces activités à de nouvelles compétences, telles que la photonique, l’acoustique ou les mathématiques appliquées, les rendraient probablement plus efficaces. Enfin, l'instrumentation médicale est un sujet qui est une priorité du site dans le domaine de l'imagerie biologique et médicale, et ce sujet ne sera pas abordé ici car il y a un rapport spécifique dédié à l'imagerie. Il n’y a par ailleurs que très peu d’autres activités dédiées à l'instrumentation médicale. On peut citer deux projets soutenus par A*Midex ; l’un concerne une approche microfluidique pour étudier les globules rouges et l’autre sur le développement de systèmes bioélectroniques pour analyser l'activité cérébrale. L’instrumentale médicale est une thématique peut étudier en France et le site d’Aix-Marseille pourrait profiter de la synergie antre les secteurs "Sciences et Technologies Avancées" et "santé et sciences de la vie" pour développer cette thématique. Malgré le fort intérêt des champs applicatifs (énergie, sciences de la vie, astrophysique et physique des particules), le petit nombre d'ingénieurs et de chercheurs impliqués dans des activités interdisciplinaires liées à l'instrumentation nous amène à nous poser des questions sur la possibilité de promouvoir cette activité comme un axe de développement important du site d’Aix-Marseille pour les années à venir. Notre position actuelle est d'initier des actions spécifiques pour chacun des trois thèmes présentés précédemment afin de définir les principaux challenges en matière d'instrumentation et de les faire correspondre avec un ensemble d'expertises qui pourraient apporter des solutions innovantes. Question pour le comité : L’instrumentation doit-elle apparaître comme un sujet prioritaire pour AixMarseille Université ? COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 195 B - Sciences et Technologies Avancées pour les challenges sociétaux B.1 - Santé et Sciences de la Vie Les pôles de recherche "Sciences et Technologies Avancées" et "Santé et sciences de la vie" sont des acteurs majeurs sur site d’Aix-Marseille. La moitié des propositions (16/32) soumises au dernier appel interdisciplinaire A*Midex impliquaient les deux pôles (5/10 sélectionnées). Les principales collaborations portent sur les nouvelles approches instrumentales en microscopie, l'imagerie cellulaire, les méthodes de détection basées sur l'acoustique, la thérapie ciblée, la théranostique, la biomécanique, la microfluidique. Ces collaborations sont très actives et ont déjà obtenu plusieurs projets financés par l'ANR et l’ITMO Cancer. De nombreuses travaux interdisciplinaires sont liées à l'oncologie et aux neurosciences. Sur la base des expertises présentes au sein des deux pôles et du fort potentiel pour développer des collaborations interdisciplinaires, deux axes principaux ont émergé : "Imagerie" et "Biomécanique et Biophysique". À nouveau, l'imagerie ne sera pas abordée ici car un rapport spécifique a été écrit sur ce sujet, mais il est important de souligner que 11 laboratoires rattachés au PR2I "Sciences et Technologies avancées" sont impliqués dans ces activités. Ils apportent leurs expertises sur les détecteurs, le traitement du signal et des images, les mathématiques appliquées, la chimie des médicaments, la microscopie, la photonique et la plasmonique, la détection acoustique, les nano-marqueurs. L’imagerie a été clairement identifiée par les deux pôles comme une priorité. Un comité a été mis en place pour promouvoir les activités interdisciplinaires dans ce domaine. Deux ateliers scientifiques internes ont été organisés au cours des six derniers mois ("Interprétation de l'imagerie biomédicale" et "amélioration du contraste et de la résolution, nouveaux marqueurs") et chacun d'eux a regroupé plus de 80 personnes. Deux autres ateliers seront organisés avant la fin de l'année. Une réunion de deux jours a également eu lieu (partenariat PR2I, Pôle OPTITEC, EuroBioMed, Carnot STAR, SATT) pour présenter l'expertise d'Aix-Marseille en imagerie à un panel d'industriels et promouvoir ainsi les collaborations avec l'industrie. Les activités interdisciplinaires du site en "biomécanique et biophysique" ont actuellement un volume inférieur à celles liées à l'imagerie, mais les expertises complémentaires présentent dans les deux pôles (Santé et Sciences) représentent un potentiel énorme qui a besoin d'être stimulé pour que se développent de nouvelles activités. Nous pouvons citer quelques exemples pour illustrer ce potentiel : La thérapie ciblée : différentes approches sont utilisées pour préparer et fonctionnaliser les nano-vecteurs, incluant, le laser, la chimie et la pharmacologie. Pour avoir une compréhension complète du processus, des expertises en mécanique des fluides aux échelles nanométriques et en mécanismes d’adhésion cellulaire sont également nécessaires. Ce sujet est déjà très actif et devrait se développer encore plus grâce à des interactions avec de nouvelles compétences en physique, biologie et médecine. Microfluidique : ce sujet est intéressant pour le développement d’outils de diagnostic et pour simuler expérimentalement les écoulements dans les organismes vivants, en particulier le corps humain. Grâce à des expertises complémentaires en chimie, mécanique et photonique, de nouveaux dispositifs microfluidiques pourraient être conçus et fabriqués. Les propriétés des parois du dispositif à l’échelle nanométrique jouent très certainement un rôle significatif dans la dynamique du mouvement des fluides, notamment en fonction de la vitesse du fluide. De nouvelles approches en microfluidique permettront une augmentation significative des connaissances dans ce domaine et le développement de nouveaux dispositifs de diagnostic. Bioéléctronique : Ce sujet correspond à un tout nouveau domaine d'activité pour Aix-Marseille, mais l’arrivée récente au Centre de Microélectronique de Provence (CMP) à Gardanne d'une équipe de recherche en bioélectronique (dirigé par G. Maliaras) qui a des collaborations actives avec des groupes de l'INS et de l'Institut Fresnel représente une opportunité unique pour développer cette thématique. Aix-Marseille a des expertises dans le design et la fabrication de nouveaux matériaux organiques, de l'électronique, des nano-matériaux, des micro et nano-technologies pour la fabrication de dispositifs ou encore de la biologie, qui sont au cœur de la thématique bioélectronique. Biomimétisme : Cette thématique commence par l'étude et la caractérisation de la vie des objets (plantes ou animaux) afin de comprendre les mécanismes qui contrôlent leurs propriétés inhabituelles. Ces recherches concernent, entre autres, la biologie, la mécanique des fluides, les nanosciences, les sciences des matériaux, la chimie et l'optique. Ensuite, la réalisation des structures permettant de reproduire ces COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 196 propriétés exigera l'utilisation de micro et nano-technologies. Nous avons encore beaucoup à apprendre des matériaux vivants, mais nous avons maintenant les technologies pour reproduire certains d'entre eux. L’IMS a déjà effectué des études dans cette thématique et Aix-Marseille a le potentiel pour renforcer ce sujet de recherche très prometteur. Nous pouvons également mentionner notre capacité à contrôler les propriétés macroscopiques des matériaux (porosité, mouillabilité, biocompatibilité...), ce qui représente une étape importante pour la réalisation de prothèses ou de structures 3D pour optimiser la régénération tissulaire. Ces exemples représentent une liste non exhaustive des recherches interdisciplinaires qui pourraient être menées sur cette thématique et elles bénéficieraient toutes d'une interaction forte avec les mathématiques et informatique appliquées pour prévoir, simuler et expliquer les mécanismes mis en jeu afin d'accroître les connaissances et aider l’interprétation des phénomènes observés. Le thème ‘e-Santé’, également lié à l'Internet des objets, est un sujet très à la mode qui présente un grand potentiel de développement économique. Il s’agit de l'une des priorités de la Stratégie Régionale de l'Innovation et du pôle de compétitivité sur la microélectronique (SCS). De plus, un projet centré sur cette thématique a été soutenu par A*Midex (appel HIT) et ce thème présente un fort caractère intersectoriel. Cependant, le nombre de chercheurs d’Aix-Marseille concernés par la e-santé semble relativement faible et peu de défis scientifiques semblent limiter le développement de cette thématique, sauf peut-être pour les communications sécurisées. On peut donc se demander si cette thématique ne devrait être tirée par les acteurs économiques et industriels plus que par le monde académique. Question pour le comité : Il y a t-il un intérêt pour Aix-Marseille Université à promouvoir les activités scientifiques dans la thématique e-santé? B.2 - Environnement L'environnement est un domaine pour lequel nous pensons que le secteur "Sciences et Technologies Avancées" peut apporter de nombreux bénéfices. La réponse aux questions environnementales nécessite le développement de capteurs spécifiques, de nouveaux moyens de diagnostic, de processus et de modélisation. Les expertises en"Sciences et Technologies Avancées" d’Aix-Marseille peuvent apporter des solutions innovantes dans trois domaines clés des préoccupations environnementales : la surveillance et la sécurité ; les procédés propres, l’analyse et la gestion des risques. Surveillance et sécurité : Cette activité repose principalement sur la conception et la réalisation de capteurs efficaces ou d’outils de diagnostic (optique, acoustique, électronique) et sur la capacité d'acquérir et de traiter des images et des signaux (caméra, drone, informatique, communications sécurisées). Aix-Marseille a de fortes compétences dans ces domaines et une synergie pertinente entre eux permettra de nouveaux développements qui porteront sur des enjeux sociétaux tels que l'agriculture (contrôle de la santé des végétaux, optimisation des ressources en eau...), la prévention des risques, le contrôle de la pollution, la sécurité. Procédés propres : le site d’Aix-Marseille a la capacité d’étudier de manière pertinente les problèmes liés au traitement de l'eau, au recyclage, à la biodégradabilité..., notamment grâce à ses expertises en chimie, en sciences des matériaux, en mécanique des fluides, en photonique et en simulation. L'analyse et la gestion des risques est un sujet qui est déjà largement abordé à Aix-Marseille dans différents laboratoires et qui devrait profiter d'une collaboration renforcée entre un nombre plus important d’unités de recherche, surtout dans le domaine de la simulation (mathématiques, informatique). Ces recherches concernent la propagation des polluants dans les sols, les avalanches, les inondations, les tremblements de terre, la propagation et la prévention des incendies, la propagation des épidémies. Elles s’appuient sur des compétences théoriques et de modélisation en mécanique des fluides (liquides et milieux granulaires), en transport, en physique des interfaces, en physique et en mathématiques... Toutes ces activités bénéficieront largement de recherches interdisciplinaires entre les spécialistes des questions environnementales, les économistes, les sociologues et la communauté des sciences et technologies. B.3 - Big Data Big data est un sujet considéré comme transversal aux cinq PR2Is pour lequel les compétences et les besoins ont été clairement identifiés. Toutefois, ‘big data’ est aussi un mot à la mode qui n'a pas la même COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 197 signification pour tous les acteurs. Beaucoup de centres de recherche nationaux sont impliqués dans des activités de gestion et de traitement de grandes bases données, mais Aix-Marseille a quelques spécificités. Tout d'abord, certains laboratoires du site sont des experts dans la gestion et le partage de très grandes quantités de données, en particulier en astrophysique et en physique des particules, et ils ont une reconnaissance internationale dans ce domaine. La deuxième caractéristique est le large éventail de sujets étudiés à Aix-Marseille qui génèrent et utilisent de grands volumes de données. Les données omiques sont utilisées par le secteur ‘santé et sciences de la vie’ et cela nécessite d’aborder certains aspects éthiques tels que la confidentialité, la notion de données sensibles et la propriété de ces données. Les études environnementales produisent également de nombreuses données qui représentent certes un volume moins important que celles produites en astrophysique, mais avec une grande diversité. Les humanités numériques représentent un sujet majeur à Aix-Marseille Université (TGRI Huma-Num, Equipex Ortolang et Diloh) et il faut également mentionner la gestion de grandes quantités de données en économie. Un comité composé de personnes provenant des cinq PR2Is a été formé pour synthétiser les activités et les besoins liés aux big data et pour promouvoir des collaborations entre les groupes de recherche ayant des expertises complémentaires. Les deux graphiques ci-dessous présentent d'une part le nombre d'unités de recherche concernées par les thèmes principaux des ‘big data’, et d’autre part les compétences des trois grandes unités de recherche d'Aix-Marseille impliquées dans cette thématique (CPPM, LAM, IMBE). Le premier graphique montre que la plupart des sujets sont bien traités par un nombre important d'unités, et le second est particulièrement intéressant car il montre l'excellente complémentarité des compétences de ces trois laboratoires. é Nombre de laboratoires AMU concernés par les principaux thèmes liés aux big data é Compétences des trois principaux laboratoires AMU sur les big data À partir de ces premières analyses, il apparaît pertinent de promouvoir des actions de collaboration afin de partager certaines expertises. Cela devrait nous permettre d’identifier les compétences d'un domaine spécifique, comme l'astrophysique par exemple, qui seraient utiles pour d'autres domaines comme la biologie ou l'économie. Mathématiques et informatique sont également fortement impliquées dans ces activités. Le développement du thème ‘Big Data’ comme une priorité scientifique pour le site nécessite également des investissements importants pour acquérir et maintenir à jour des équipements de stockage et de calcul. Il est à noter qu’Aix-Marseille Université porte un projet FEDER/CPER (financement européen et régional pour les infrastructures) pour agréger et développer le "Mésocentre" (Equipex sur le calcul haute performance) et le World LHC Computing Grid du CPPM afin de créer une plateforme multimodale de haute performance qui sera ouverte à l’ensemble de la communauté scientifique d’Aix-Marseille. Question pour le comité : En considérant d’une part la forte concurrence nationale et internationale sur le thème ‘Big Data’ et l’investissement financier nécessaire, et d’autre part les compétences des unités de recherche et le fort potentiel interdisciplinaire du site, Aix-Marseille Université doit-elle investir dans cette thématique ? COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 198 C - Sciences et Technologies Avancées dans la Société C.1 - Relation avec l’industrie Les recherches en "Sciences et Technologies Avancées" conduisent naturellement à avoir de fortes connexions avec l'industrie. Les six champs disciplinaires rattachés à ce PR2I ont un nombre important de collaborations industrielles dans des domaines tels que la microélectronique, la chimie, l'optoélectronique, les composants et systèmes optiques, les transports, l'environnement et l'énergie. Ces relations bénéficient de la présence de pôles de compétitivité très actifs dans la région comme SCS en microélectronique, PEGASE pour l'aéronautique, OPTITEC pour la photonique et l'imagerie, CAPENERGIES pour l’énergie, Eurobiomed pour la recherche biomédicale, etc. Le Carnot STAR encourage et facilite les interactions avec l'industrie. Il est difficile pour les entreprises d’identifier les compétences dont elles ont besoin dans une grande structure académique comme Aix-Marseille Université. Nous avons donc ciblés certains secteurs industriels spécifiques pour lesquels les compétences d'Aix-Marseille semblent pertinentes et nous avons organisé des réunions d'échanges au cours desquelles les scientifiques présentent leurs activités et expertises liées à ce domaine spécifique. Ce type d’événement a été mis en place (PR2I, Carnot STAR, SATT) pour les thèmes véhicules autonomes (drones) avec le pôle Pégase et ‘systèmes d'imagerie’ avec les pôles OPTITEC et EuroBioMed, et cela a été apprécié à la fois par les universitaires et les industriels. Ils ont permis la mise en œuvre de nouveaux projets de collaboration et de thèses de doctorat. C.2 - Relation avec la Défense Aix-Marseille Université est membre du Club des Partenaires de la DGA, qui regroupe les institutions ayant des activités importantes de recherche liées à la défense nationale. Huit bourses de thèses par an sont financées conjointement par la DGA et AMU. La DGA a défini neuf domaines stratégiques et six d'entre eux correspondent parfaitement aux expertises du PR2I "Sciences et Technologies Avancées" (informatique et robotique, fluides et structures, acoustique, nanotechnologies, photonique, matériaux, chimie et énergie). Cela représente une excellente opportunité d'accroître nos connaissances scientifiques tout en développant des applications militaires et industrielles. Ces relations sont déjà très fortes et doivent être amplifiées. C.3 - Perspectives Méditerranéennes Dans le secteur Sciences et Technologies, il y a un nombre important de collaborations avec l'Italie, l'Espagne, la Grèce et Israël. Cependant, celles avec les pays du Maghreb sont encore très limitées. Il est clair que les contextes politiques et économiques ne facilitent pas les échanges avec ces pays. Afin de renforcer ces échanges, nous avons l'ambition d'organiser des événements pour dynamiser les relations entre les pays Méditerranéens sur des sujets spécifiques comme la photonique ou la mécanique, ou même les nanosciences. L’objectif est de rassembler à Marseille les scientifiques de des rives nord et sud de la Méditerranée. D - Impact d’A*Midex sur les Sciences et Technologies Avancées La promotion des recherches interdisciplinaires, des relations avec l'industrie ou des collaborations internationales avec des universités de haut niveau nécessite un financement important. A*Midex est une occasion unique de renforcer ces activités et de nombreux projets développés en "Sciences et Technologies Avancées" lors de ces deux dernières années ont été financés grâce à A*Midex. 6 projets ambitieux de jeunes scientifiques d'Aix-Marseille ou venant de l’étranger ont été financés, ainsi que 9 projets sur les thématiques émergentes et 12 sur les recherches interdisciplinaires. Les collaborations avec l'industrie ont été dynamisées par le biais de 11 projets avec des partenaires industriels, dont 4 d’entre eux ciblés sur la microélectronique et 2 sur la photonique. Des collaborations internationales ont été également soutenues au travers de 7 projets axés sur la création de laboratoires mixtes internationaux (dont 4 avec les partenaires méditerranéens) et 13 bourses de doctorat. 4 Labex liés au secteur Sciences et Technologies Avancées sont également gérés par A*Midex. Cette fondation joue un rôle majeur dans la structuration des activités scientifiques d'Aix-Marseille autour de cinq secteurs interdisciplinaires et dans la promotion de nouveaux programmes d'enseignement. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 199 3.4 - Conclusion La plupart des futures découvertes scientifiques seront lies à des activités de recherche interdisciplinaires. Aix-Marseille a la chance de développer des recherches dans presque toutes les disciplines, mais doit trouver la bonne réponse à la question : "Comment de bonnes compétences travaillant ensemble peuvent devenir une expertise exceptionnelle?". Les initiatives déjà mises en œuvre (appels interdisciplinaires PR2I, A*Midex, appelle DHU...) ont fourni des résultats positifs et sont vraiment appréciés par la communauté. Il sera probablement nécessaire d'aller plus loin (formation, promotion, poste dédié à des activités interdisciplinaires...) en gardant à l'esprit qu'une recherche interdisciplinaire efficace doit s’appuyer sur des compétences disciplinaires fortes. Aix-Marseille est un environnement scientifique exceptionnel pour mener des recherches interdisciplinaires en interne, mais cela ne doit représenter qu’une première étape et nous devons continuer à amplifier nos collaborations avec les plus grands laboratoires internationaux. 3.5 - Analyse SWOT Forces • Champs disciplinaires bien structurés • Expertises fortes et bien reconnues (prix, projets nationaux et Européens) • Forts liens avec l’industrie Opportunités • Fortes compétences complémentaires en Nano-Sciences et applications • Liens avec le PR2I "Santé et Sciences de la vie" • A*Midex pour promouvoir la recherche interdisciplinaire and intersectorielle • • • • Faiblesses Manque d’organisation pour répondre aux appels à projets dédiés aux challenges sociétaux Synergies avec le secteur Humanités à amplifier Menaces Désaffection des étudiants pour les carrières scientifiques (tendance nationale) Les recherches experimentales de haut niveau nécessitent des équipements et des plateformes qui sont difficiles à maintenir à l’état de l’art (coûts et personnels) COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 200 3.6 - Annexes • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Prix et Récompenses Mathématiques - Informatique, Automatique Prix Gay-Lussac Humboldt (N. Nadirashvili, 2014). Prix Jaffé de l’Académie des Sciences (J.-P. Labesse, 2012). Classement parmi les chercheurs internationaux les plus cités (E. Pardoux, 2010-2013, F. Hamel 2014) Classement global des Mathématiques : 47e au classement de Shanghai ARWU (2014). ERC consolidator grant (B. Adamczewski, 2015). ERC consolidator grant (A. Bufetov, 2015). Médaille de Bronze à la Compétition Internationale SAT (D. Habet, D. Toumi Gatfaoui, A. Abrame, 2013). Invitation au congrès ICM (N. Nadirashvili, 2010). 5 nominations à l’IUF (M. Boileau, P. Delorme, F. Hamel, P. Mathieu, C. Mauduit, 2010-2014) Chimie Prix EDF Pulse «Sciences et Electricité» (D. Gigmes and R. Bouchet, 2014) Prix « apprentissage et education » de la Société Française de Chimie (F. Boulc’h and V. Hornebecq, 2011) J. Rodriguez : Prix de de la Société Française de Chimie, Membre du l’Editorial Board de l’European Journal of Organic Chemistry, Membre du Board du Symposium Européen sur l’Organic Chemistry, Membre Senior de la Société Française de Chimie Deux membres Junior de la Société Française de Chimie (Y. Coquerel, D. Gigmes, 2013) Membre Junior de l’Institut Universitaire de France (S. Viel, 2014) Professeur invité, Beerse, Belgique, (P. Janssen, 2012-2014) Membre du comité scientifique du centre Franco Indien pour la promotion de la recherche (M. Réglier) Editeur associé de « Frontiers in Chemistry » (S. Humbel) Optique & Photonique « Grand Prix Ampère de l'Electricité de France » de l’Académie des Sciences (D. Maystre, 2011) Prix Edouard Branly (J. Wenger, 2011) Prix Kurchatov pour la meilleure réalisation scientifique de l’année (A. Calisti, 2013) Prix de l’ingénieur scientifique de l’année du « conseil national des ingénieurs et chercheurs » (JL. Gach, 2010) Médaille de bronze du CNRS (G. Baffou, 2014) Prix du meilleure chercheur du Centre National d’Étude Spatiale - CNES (M. Laslandes, 2011) Mécanique, acoustique, énergie et procédés Prix EADS de l’Académie des Sciences (P. Le Gal, 2012) Prix Paul Doistau-Emile Blutet de l’Académie des Sciences et « chevalier de la légion d’honneur » (E. Guazzelli, 2012) Prix Edmond Brun de l’Académie des Sciences (R. Saurel, 2010) Prix Louis Ancel de la Société Française de Physique (O. Pouliquen, 2013) Prix de la Fondation « Simone et Cino del Duca » de l’Institut de France/académie des Sciences (D. Komatisch, 2013), and membres des sociétés APS et Euromech. Médaille d’or Ya. B. Zeldovich de l’Institut de Combustion (P. Clavin, 2014) Médaille de bronze du CNRS (M. Lebars, 2012), 3 membres de l’Institut Universitaire de France (R. Saurel, E. Villermaux, P. Sagaut), Un membre de l’Académie Française (P. Suquet). Un des 3 recteurs du CISM (Centre International des Sciences de la mécanique), le secrétaire général de la Société Européenne de mécanique COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Sciences et Technologies Avancées 201 • • • • • • • • • • • • • • • • Nanosciences, Nanotechnologies, Microélectronique Médaille d’argent du CNRS (A. Charrier, 2010) ERC Starting grant (K. Sengupta, 2014) Physique, Astronomie, Physique des Particules, et Cosmologie Prix Brouwer de la Division Astronomie Dynamique de la société Américaine d’Astronomie (L. Athanassoula, 2011) Prix du Jury du Festival de l’astronomie de la Haute Maurienne pour le livre « Anaximandre de Millet » (C. Rovelli, 2011) Prix Joliot-Curie (F. Hubaut, 2013) Prix Michelin du jeune chercheur de la Société Française de Physique (T. Thi Nguyet, 2010) Second Prix du FQXi Essay Contest (C. Rovelli, 2013) Prix Daniel Guiner du jeune chercheur de la Société Française de Physique (M. Perrin-Terrin, 2014) Prix La Recherche (S. Escoffier, 2014) Prix Ernest Dechelle de l’Académie des Sciences (C. Moutou, 2014) Membre élu de la société internationale de la relativité générale et de la gravitation (C. Rovelli, 2010) Palmes académiques (M. Deleuil, 2011) Médaille de bronze du CNRS (J. Serrano, 2012) Cristal du CNRS pour la réalisation d’un travail d’ingénieur exceptionnel (JP Cachemiche, 2013) ERC Advanced grant (O. Le Fèvre, 2012) 7 nominations comme membres de l’Institut Universitaire de France (M. Deleuil, IUF 2009-2014, C. Rovelli, Ch. Marinoni, A. Perez, 2011-2013, V. Buat, 2012-2017, C. Rovelli, Ch. Marinoni, 2014-2016) COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Environnement 202 4 - Environnement 4.1 - Introduction 4.2 - Champ disciplinaire Géosciences, Océanographie, Biodiversité et Environnement 4.3 - Principaux résultats interdisciplinaires A - Labex OTMED B - LabexMed C - Labex SERENADE D - Fédération de recherché ECCOREV E - Le Laboratoire Mixte International COSYS-Med 4.4 - Perspectives A - Interactions Hommes-Milieux B - Gestion durable des ressources et des écosystèmes 4.5 - Conclusion 4.6 - Analyse SWOT COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Environnement 203 4.1 - Introduction Les grandes questions environnementales sont au cœur des principaux défis sociétaux du siècle. Cela concerne des sujets divers tels que : les changements apides des écosystèmes continentaux et marins, la gestion des ressources et son adaptation au changement climatique, le renouveau industriel, la mobilité et les systèmes urbains durables, la santé et le bien-être et l’énergie sûre, propre et efficace. Ces questions nécessitent de faire le lien entre des questions scientifiques fondamentales et des besoins sociétaux. Elles doivent donc être étudiées par une approche intégrée interdisciplinaire combinant différents types de connaissances, ainsi que par l'identification de nouvelles questions de recherche. L'interdisciplinarité est construite sur l'excellence de la recherche au sein de chacune des disciplines concernées. Toutes les différentes compétences requises pour développer une approche de recherche appropriée sur les questions environnementales peuvent être trouvées à Aix-Marseille Université (AMU). Un certain nombre de grandes initiatives visant à renforcer cette capacité ont été prises au cours des dernières années, et les principaux résultats obtenus récemment dans une approche interdisciplinaire sont présentés dans la première partie de ce rapport. Durant la dernière décennie, une expertise interdisciplinaire forte et reconnue a été développée supportée notamment par sept observatoires, une unité du Collège de France avec deux chaires, un instrument national (ASTER) et deux campus de recherche à forte visibilité, la « Technopole de l'Environnement » (Arbois, Aix-en-Provence) pour les aspects continentaux, Océanomed (Luminy, Marseille) pour les aspects marins et une fédération de recherche « Écosystèmes Continentaux et risques Environnementaux » (ECCOREV). Depuis 2012, ces approches interdisciplinaires ont été encore renforcées par trois Labex (OTMED, Labex MED, SERENADE). À Aix-Marseille Université, environ 37 unités de recherche (soit 34% des unités), de toutes les disciplines, indiquent qu'elles sont principalement (pour 22 d'entre elles) ou secondairement concernées par les questions environnementales. Ces 22 unités de recherche représentent un potentiel d'environ 1 100 chercheurs permanents et 900 doctorants. Le champ disciplinaire « Géosciences, océanographie, biodiversité et sciences de l'environnement » est directement attaché au PR2I Environnement et 11 autres champs disciplinaires ont un rattachement secondaire à ce PR2I (mathématiques, ingénierie, chimie, biologie, économie et gestion, droit, sciences humaines et éducation). Les principaux laboratoires liés au PR2I Environnement proviennent de différents domaines disciplinaires : Géosciences (CEREGE), Océanographie (MIO), Écologie (IMBE), Sciences Humaines et Sociales (CCJ, ESPACE, IRSIC, LAMPEA, LPED, LPS, TELEMME, IREMAM), Ingénierie (IRPHEE, IUSTI, LMA, M2P2), Chimie (LCE), Biologie (BIP, BVME), Economie et Gestion (CREDO, CERT-LOG, GREQAM), Droit (CDS, CERIC, DICE, LIEU), Education (ADEF). Nos recherches sur des sujets environnementaux sont aussi étroitement liées aux acteurs sociaux-économiques (entreprises, quatre « pôles de compétitivité » : Pôle EAU, Pôle Mer Méditerranée, Pôle Risques, pôle Trimatec et trois clusters régionaux : PRIDES GREEN, PRIDES MER Méditerranée, et PRIDES NOVACHIM). De plus, de nombreux projets de recherche nationaux et internationaux ont été obtenus par les unités du PR2I. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Environnement 204 4.2 - Champ disciplinaire Géosciences, Océanographie, Biodiversité et Environnement Sept unités des recherche (ADES, CEREGE, MIO, IMBE, LCE, LPED, M2P2) sont rattachées au champ disciplinaire géosciences, océanographie, biodiversité et environnement, ce qui représente actuellement un potentiel de 462 chercheurs permanents (12% d’AMU) et 284 doctorants (9% d’AMU). La création d’Aix-Marseille Université a permis une restructuration forte de la recherche dans ce champ disciplinaire avec notamment : • La création de l’OSU PYTHEAS avec 5 unités de recherche (CEREGE, IMBE, LAM, LPED et le MIO et une unité mixte de service, soutenue par le CNRS et l’IRD • la création de l’unité de recherche MIO • la création de l’unité de recherche IMBE • la création de l’unité de recherche LCE • L’intégration au CEREGE de 2 équipes de recherche : l’équipe « Géologie des carbonates et des réservoirs » et l’équipe « Géochimie des sols et le l’eau » de l’INRA. Le champ disciplinaire géosciences, océanographie, biodiversité et environnement a des liens forts avec les principaux organismes de recherche nationaux (CNRS, CEA, IRD, CIRAD, INRA, IRSTEA and INERIS), la part de chercheurs de ces organismes, dans les unités, est de 37%, (soit 30% en moyenne à AMU) : • le CNRS est impliqué dans 6 unités (ADES, CEREGE, IMBE, LCE, M2P2 and MIO), les Labex OTMED et SERENADE, l’instrument national ASTER et la FR ECCOREV • le CEA est impliqué dans le Labex SERENADE et la FR ECCOREV • l’IRD est impliqué dans 4 unités (CEREGE, IMBE, LPED and MIO), le Labex OTMED et la FR ECCOREV • l’INRA est impliqué dans le CEREGE, le Labex OTMED et la FR ECCOREV • l’IRSTEA est impliqué dans le Labex OTMED et la FR ECCOREV • l’INERIS est impliqué dans la plate-forme ARDEVIE et le Labex SERENADE • le CIRAD est impliqué dans le CEREGE Pendant la période 2010-2014 près de 2 600 articles scientifiques ont été publiés dans des journaux référencés sur Web of Science, 40% d’entre eux avec un facteur d’impact > 4 et 18 articles dans Nature et Science. Pendant cette période, 5% des articles ont été cités plus de 50 fois. Les dix premiers secteurs scientifiques de publications sont : sciences de l’environnement et écologie, géologie, géochimie & géophysique, météorologie et biologie marine, biologie, géographie physique, ingénierie, océanographie, énergie, sciences atmosphériques, ressources en eau. Les dix premiers mots clés sont : mer, modèle, évolution, eau, sédiment, communauté, Méditerranée, carbone, matière organique et système. Les dix principales structures co-publiantes sont : le CNRS (16%), l’Univ. Paris 6 (5%), le CEA (5%), l’Univ. Montpellier 2 (4%), l’IRD (4%), l’Univ. Toulon (4%), l’IRSN (4%), l’IRSTEA (3%), l’INRA (3%), l’IFREMER (3%). Ceci qui illustre parfaitement bien le rôle des instituts associés à AMU. Une majorité d’articles sont écrits avec des contributions de chercheurs des USA (16%), d’Allemagne (8%), d’Italie (7%), d’Espagne (7%), de GB (7%), du Canada (5%), de Suisse (5%), d’Australie (4%), des Pays-Bas (3%) et de la Belgique(3%). Les trois principales régions en termes de co-publications sont l’Europe (33%), l’Amérique du Nord (19%) et la Méditerranée du Sud (7%). Ce champ disciplinaire est fortement impliqué dans le Programme d’Investissement d’Avenir (PIA) avec notamment 3 Labex et 2 Equipex, mais aussi de nombreux projets soutenus par A*Midex pour un montant total d’environ 25,6 millions d’€ (principalement portés par le CEREGE). Le nombre de projets européens entre 2012 et 2014 a été de 25 pour un montant total d’environ 9,7 millions d’€ (principalement COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Environnement 205 au MIO). Le nombre de projets ANR a été de 36 pour un montant total d’environ 4,2 millions d’€ (principalement au CEREGE). Le nombre de contrats privés a été de 113 pour un montant total de 5,7 millions d’€ (principalement soutenu par le CEREGE). Le budget total de ces contrats, hors PIA, a été de 22 million d’€ (7 millions d’€ CEREGE, 6,7 millions d’€ MIO, 4,2 millions d’€ IMBE). Le nombre de brevets depuis 2012 a été de 7 (3 CEREGE, 2 IMBE, 2 LCE), le nombre de licences 5 et le nombre de start-up une. Le CEREGE a été créé en 1995 sur le Plateau de l’Arbois. Il regroupe 240 personnes (140 permanents et 100 non-permanents dont 60 doctorants). Ses tutelles sont Aix-Marseille Université (71 perm.), le CNRS (52 perm.) l’IRD (6 perm.) et le Collège de France (4 perm.). Il accueille aussi des chercheurs d’autres institutions (univ. Nîmes, CIRAD, CEA) et l’INRA (6 personnes). Le CEREGE a obtenu A+ en 2011 par l’AERES. Ses principaux thèmes de recherche sont : la Planétologie et Terre Interne, Géodynamique et morphodynamique terrestre, Dynamique et Cycles climatiques, Variabilité environnementale et impacts sur les écosystèmes, Systèmes et réservoirs sédimentaires, Dynamique et traçage des hydrosystèmes, Fonctionnement des sols, Nanomatériaux, Déchets et polluants. Depuis 2006, 12 600 articles ont été publiés (dont 10 dans Nature et 10 dans Science) et cités près de 20 000 fois. Les avancées internationles majeures du CEREGE portent sur : la calibration de la datation du radiocarbone, la datation des variations du niveau des mers, le traçage des instabilités géomagnétiques passées avec une utilisation couplée d’isotopes paléomagnétiques et cosmogéniques, la datation de structures géologiques et de restes paléontologiques en utilisant l'accumulation ou la désintégration radioactive d’un radionucléide cosmogénique, l’évaluation de l'impact des nanoparticules inorganiques sur l'environnement et la santé. Le CEREGE porte les Labex OT-Med et SERENADE et deux Equipex (ASTER-CEREGE for Acc. Mass Spec.) and Equipex Nano-ID (Imaging and tracing at micro and nano scales using RX tomography). Le CEREGE héberge un instrument national (the Accelerator Mass Spectrometer ASTER) qui est unique en France. Le CEREGE héberge aussi deux chaires du Collège de France : « ECO » portée par E. Bard et « Géodynamique » portée par X. Le Pichon depuis 2012. Le prof. E. Bard est membre de l’Académie des Sciences et a été élu en 2013 membre de l’US National Academy of Sciences en 2013 (cité parmi les esprits scientifiques les plus influents dans Thomson Reuters 2014, Catalog). Dix membres du CEREGE ont été élus à Institut Universitaire de France (6 seniors and 4 juniors). Des membres du CEREGE ont reçu six médailles du CNRS (4 d’argent et 2 de bronze), plusieurs prix d’Académies des Sciences (France, Belgique, Brésil) et de sociétés savantes (AGU, EGU, Am. Geophys, Geol. Soc. Am.). Le CEREGE coopère avec de nombreux pays du bassin Méditerranéen en Afrique du Nord (Doctorants et post-docs d’Algérie, d’Egypte, du Maroc et de la Tunisie) et en Europe (Croatie, Espagne, Grèce, Italie, Slovénie). L’IMBE est une nouvelle unité, créée en janvier 2012, par la fusion de deux unités de recherche existantes, l’IMEP (Institut Méditerranéen d'Ecologie et de Paléoécologie) et une partie du DIMAR (Diversité, évolution et écologie fonctionnelle marine), avec une note de A+ par l’AERES et une note de A pour chacune des unités). L’IMBE regroupe environ 151 permanents (AMU : 97, CNRS : 30, IRD : 12, Univ. d’Avignon : 12) et 80 doctorants. Les principaux résultats scientifiques de l’IMBE portent sur la biodiversité, l’évolution biologique et l’écologie et les relations homme-milieux. Depuis 2012, l’IMBE a contribué à plus de 500 articles dans des journaux référencés (ISI). L’IMBE porte 4 projets ANR, est co-porteur du Labex OTMed et impliqué dans le Labex SERENADE. A. Bondeau figure parmi les 5 « chercheurs largement cités » (ThomsonReuters) de Marseille et est le seul dans le champ Environnement / Ecologie. W. Cramer est impliqué dans le GIEC (Intergovernmental Panel on Climate Change, IPCC, Prix Nobel de la Paix 2007, membre de l’équipe rédactionnelle resserrée des synthèse 2014), mais aussi dans l’Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES), créée en avril 2012. W. Cramer est aussi rédacteur-en-chef de Regional Environmental Change. L’IMBE participe à de nombreux grands projets européens et est l’un des leaders du programme MISTRALS, pour sa composante BioDivMex. Les futurs bureaux du Earth ecoSERVICES project et la base de données de European Pollen seront hébergés à l’IMBE. Le MIO est une nouvelle unité de recherche qui a été très favorablement évaluée (A+) par l'AERES en 2011. Le MIO résulte de la fusion de cinq unités de recherche antérieures : une partie de DIMAR, le LMGEM, le LOPB, le LSEET et le LMBEC. Il regroupe 127 personnels permanents (AMU : 32, CNRS : 47, COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Environnement 206 IRD : 29, Université de Toulon : 19) et 42 doctorants. Les chercheurs du MIO ont été et sont actuellement PI de grands projets de recherche portant sur l'océanographie de l'Antarctique, de l'Arctique, et de la Méditerranée. Depuis 2012, le MIO a reçu plusieurs distinctions tels que le « Prix de la recherche », « l’Academy Award » (Bologne), le « Prix de l’Académie de Marine », ou le « Prix de thèse Amiral Daveluy ». Depuis 2011, la production scientifique annuelle dépasse 110 articles dans des revues internationales (dont deux articles dans Nature et un dans Science pendant la période de 2011 à 2014). Les principaux résultats du MIO concernent l’océanographie biogéochimique, la microbiologie marine, la télédétection et la modélisation. Le MIO est impliqué dans trois Labex : OT−Med, CORAIL et BIOENERGIE. Le M2P2 est une unité (notée A+ par l’AERES en 2011) qui a une très bonne production scientifique. Elle regroupe environ 51 permanents (AMU : 30, CNRS : 13, Centrale Marseille : 8) et 32 doctorants. Depuis 2009, M2P2 a produit plus de 300 articles scientifique, qui ont été cites dans le WoS plus de 1 000 fois. Le M2P2 est impliqué dans 1 Labex et 1 Equipex. Un membre du M2P2 a été élu à l’Institut Universitaire de France (1 senior). M2P2 a participé, depuis 2009, à 5 projets européens, 10 projets ANR, de nombreuses collaborations industrielles et 2 projets A*Midex (chaire et projet Fusion). Un membre du M2P2 a reçu en 2012 la médaille de l’Académie des Sciences (EADS). Les principaux domaines de recherche du M2P2 sont : la modélisation en mécanique des fluides (méthodes numériques, la modélisation avancée, l'aérodynamique et le contrôle, les flux en rotation, interaction fluide-structure, la turbulence plasma et MHD, les milieux granulaires et poreux, l'hydrodynamique et le transfert pour la séparation, la combustion et la physique des incendies, hydrodynamique complexe, micro-nano-fluidique et les interfaces, les fluides supercritiques), le génie chimique (fluides supercritiques, séparation membranaire, traitement des déchets et des eaux usées). Le LCE est une nouvelle unité crée en janvier 2012 qui regroupe environ 31 permanents (AMU : 30, CNRS : 1) et 13 doctorants. Ce laboratoire de chimie concentre ses recherches sur la réactivité et la chimie analytique des composés dans les matrices environnementales (atmosphère, eau et sol). Il est particulièrement actif sur la chimie hétérogène dans l'atmosphère (extérieure et intérieure), la répartition des sources de contaminants organiques et le développement de méthodes d'analyse et d'équipements pour l'analyse en ligne dans les matrices aqueuses et gazeuses. Depuis 2012, le LCE a publié plus de 96 articles, ce qui correspond à plus de 3 articles/an/chercheur. Plus de 25% de ces articles ont été publié dans des journaux à facteur d’impact supérieur à 5 et des revues prestigieuses telles eue Nature Com. ou PNAS. Le LCE est impliqué dans 1 Labex et 1 Equipex, est leader ou partenaire de 9 projets ANR, 2 projets A*Midex et 5 projets industriels (FUI and Eco-Industrie). Le LPED est un laboratoire interdisciplinaire qui a un large spectre de disciplines des Sciences Sociales et Humaines. Il regroupe environ 45 permanents (AMU : 15, IRD : 30) et 34 doctorants. L’originalité de cette unité est d’avoir produit des travaux importants à l'interface de la science et de la société. La politique de publication en sciences humaines est différente de celle des sciences exactes, ce qui rend difficile une synthèse. Un membre du LPED a été élu à l’Institut Universitaire de France (1 junior). Dans la période 20122014, l’unité a publié plus de 270 articles reconnus par l’AERES (dont la moitié en anglais). Il a une forte activité dans les pays du Sud, notamment grâce à l'importante contribution de l'IRD. Le LPED est impliqué dans 2 Labex, 6 projets ANR et 1 projet. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Environnement 207 4.3 - Principaux résultats interdisciplinaires L'interdisciplinarité est un objectif partagé des unités de recherche présentées ici ; des consortiums spécifiques ont été mis en place pour entreprendre de nouvelles recherches dans le domaine des géosciences, de l'océanographie et de la biodiversité par rapport à des enjeux sociétaux et économiques. La recherche interdisciplinaire s’appuie sur 3 Labex : OT-MED, LabexMed et SERENADE, ainsi que sur la fédération de recherche ECCOREV. De plus, trois projets de recherche interdisciplinaires, axés sur les questions environnementales, ont récemment été financés par A*Midex PREDHYPO (CEREGE, IMBE, MIO, IRPHEE) qui s’intéresse à l’étude des interactions et des processus de transfert de l’oxygène et des nutriments dans des écosystèmes benthiques soumis à des épisodes d’hypoxie. Il est conduit par des chercheurs de différentes disciplines : géochimie, microbiologie, écologie, et physique. SYNTERCALM (LIEU, IMBE, LCE, LPED, MD3, CDE, TELEMME) se propose de concevoir une boîte à outils d'intégration pour aider les décideurs dans les sites pollués par une approche multidisciplinaire combinant des outils géographiques écologique, historique, chimique, sociologique, et la santé. CHROME (MIO, I2M, INSTM-Tunisie) vise à améliorer l'estimation de la chlorophylle et la détection du phytoplancton (taille, assemblages) à partir de l'espace afin d’extrapoler la communauté de phytoplancton à l'échelle du bassin Méditerranéen nord-ouest. Il permettra également la caractérisation hydrodynamique en utilisant des mesures in situ, des modèles statistiques bayésiens pour l'océanographie ainsi que la modélisation biogéochimique. Les domaines liés à l'éducation sur l'environnement, l'éducation au développement durable (EDD), la pédagogie du patrimoine, la transmission des connaissances dans l'environnement et le développement territorial, et les universités de l'éducation à la citoyenneté sont les thèmes transversaux concernés par la transition environnementale et l'environnement. Ces travaux se déroulent à l’ADEF, le CERIC, le TELEMME (plus consacrés aux pays du Nord) et le LPED, l’IREMAM (pays du Sud). Ce travail est lié à l'éducation formelle de l'école primaire à l'université et l'éducation informelle, par exemple sur les aires protégées ou les musées. Pour ce qui concerne l'EDD, AMU a une forte implication à travers notamment du « conseil d'orientation sur le Développement durable » sous la responsabilité d'une organisation appelée « Développement durable et Territoires Pôle Méditerranéens » (un groupe de plusieurs centres de recherche) associés au LabexMed. La recherche sur la transmission des connaissances et l'éducation est associée à plusieurs réseaux en France (Montpellier, Rouen, Bordeaux, Caen, Corte, Clermont-Ferrand, IRD) et à l'étranger (Canada, Maroc, Portugal, Espagne) et se déroule dans des programmes tels que que le projet H2020 « Rise Geoparc » (MNHN, universités de Barcelone et Marrakech) ou le projet Feder + « Montagnes, zones protégées ». A - Labex OTMED Sélectionné en 2012, le Labex OTMED (Objectif Terre : Bassin Méditerranéen, http://www.otmed.fr) a 8 unités de recherche d’AMU, 1 de l’IRSTEA et 1 de l’INRA. L’objectif d’OTMED est d’étudier l’impact des changements environnementaux (climat, utilisation des sols, etc.) et des risques naturels (tremblements de terre, glissements de terrain…) sur les écosystèmes, les ressources et les services mais aussi sur les sociétés du bassin Méditerranéen. OTMED améliore la recherche dans ses laboratoires partenaires, améliore leur visibilité internationale et consolide les ponts entre les sciences physiques et biologiques et le monde socio-économique. Depuis la création d’OTMED, 14 bourses doctorales et 10 bourses postdoctorales ont été attribuées. Quatre bourses postdoctorales F. Braudel cofinancées par OTMED et le programme européen COFUND (porté par la Fondation Maison des Sciences de l’Homme, Paris) ont aussi été attribuées. Plusieurs projets communs, des manifestations scientifiques et de formation, et des bourses de mobilité ont été cofinancés. Plusieurs collaborations internationales ont été établies et/ou maintenues, à travers des projets communs, des conférenciers invités, des bourses de mobilité et des activités de formation, en particulier avec les pays sud-méditerranéens. Le principal outil pour stimuler les collaborations et l'interdisciplinarité est l'appel à propositions annuel. Après trois ans, une amélioration significative de la qualité et de l'interdisciplinarité de la recherche proposée (sciences naturelles et sociales) a été remarquée. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Environnement 208 Des collaborations avec le monde socio-économique ont été développées (co-leader du groupe régional d'experts et de scientifiques sur le changement climatique appelé GREC-PACA, et des collaborations avec les petites entreprises). Une newsletter trimestrielle en ligne contenant des informations sur les activités passées et futures est difusée. Un site web de vulgarisation fournit des informations importantes sur le changement climatique à un large public (http://climat-risque.otmed.fr). Dans le domaine de la formation, OTMED travaille en étroite collaboration avec le projet MedNet co-financé par A*Midex pour notamment organiser des écoles de terrain internationales sur les deux côtés de la Méditerranée. Les rencontres annuelles d’OTMED « Progress Meetings » ont eu lieu en 2013 et 2014 au cours desquelles les résultats d’OTMED ont été présentés et les projets et les orientations futures ont été discutés. Au cours de ces événements, le conseil scientifique international d’OTMEd a pu ainsi formuler des recommandations sur le fonctionnement de ce Labex. B - LabexMed Labexmed « Les sciences humaines et sociales au cœur de l’interdisciplinarité pour la Méditerranée », http://labexmed.mmsh.univ-aix.fr/ Sélectionné en 2011, LabexMed, est un laboratoire d'excellence relevant de la fondation universitaire A*Midex qui regroupe 16 unités mixtes de recherche d'Aix-Marseille en sciences humaines et sociales. Il a pour objectif de développer et valoriser des projets de recherche interdisciplinaires sur la Méditerranée. Afin de promouvoir le dialogue entre les acteurs des différentes disciplines représentées dans LabexMed (archéologie, histoire, anthropologie, sociologie, géographie, sciences politiques, économie, droit, philosophie, épistémologie, architecture), la pratique de la recherche interdisciplinaire, mais également la collaboration avec les sciences de la Terre, de la Vie et de l’Environnement, le dispositif des Ateliers Thématiques de Recherche Interdisciplinaires (ATRI) ont été mis en œuvre depuis 2011. Ces ateliers ont été constitués autour de 5 thématiques scientifiques fédératrices à forte potentialité interdisciplinaire. Un des ATRI intéresse directement le PR2I Environnement celui qui est intitulé « Dynamiques socio-environnementales ». LabexMed soutient à travers ces ATRI, des projets de recherche de terrain sur des sujets exploratoires, orientés sur la mise en œuvre de l’interdisciplinarité, qui sont sélectionnés sur appels d’offre annuels internes à la communauté de recherche formée par LabexMed. Les projets doivent répondre à un double objectif : élaborer une question interdisciplinaire et constituer une équipe pour la traiter. Ces projets sont évalués par des experts extérieurs à Aix-Marseille Université. Depuis 2011, 5 projets traitant de la thématique environnementale (gestion de l’eau, des forêts, biodiversité…) ont été retenus et financés, dont l’un a obtenu également un financement dans le cadre d’A*Midex International Méditerranée, intitulé HYDROMED, et concerne l’analyse de la gestion de l’eau dans l’Antiquité. Depuis 2014, LabexMed a mis en place un « Observatoire des Pratiques Interdisciplinaires » (OPI) qui a permis de produire des indicateurs d’interdisciplinarité en particulier en ce qui concerne les collaborations entre sciences sociales et sciences de la nature impliquées dans les problématiques environnementales. C - Labex SERENADE Le Labex SERENADE « Safer and Ecodesign Research and Education applied to NAnomaterial Development » (http://www.labex-serenade.org). Sélectionné en 2012, le Labex SERENADE (consortium national) regroupe 3 unités de recherché d’AMU ; 4 du CEA Cadarache ; 8 autres unités du CEA Grenoble, de l’INERIS, de l’INRA, de l’Univ. Paris EstCréteil, de l’Univ. de Montpellier et de l’Univ. de Grenoble et deux partenaires industriels : une PME ALLIOS et le groupe SUEZ-ENVIRONNEMENT. Le projet de recherche porté par SERENADE est basé sur : COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Environnement 209 • La détermination de toutes les caractéristiques des nano-produits actuels et futurs afin d'optimiser leur sécurité dès la phase de conception, et de limiter l'exposition et les risques pendant tout le cycle de vie des nano-produits. • Le développement d'une nouvelle approche de l'entrepreneuriat. Cinq Actions de Recherches Prioritaires (PRA) ont été définies pour atteindre ces objectifs. PRA1 : Écoconception et synthèse de nanoparticules compatibles. PRA2 : Réduction de l'exposition au long du cycle de vie, de la synthèse, en utilisation et en fin de la vie. PRA3 : Critères de Bio-conformité. PRA4 : Fin de vie des nanoproduits, avec pour objectif de développer des processus écologiques de recyclage et/ou de stockage des nanomatériaux et des nanoproduits. PRA5 : Modélisation et évaluation des risques par analyse de cycle de vie. L'objectif du Labex SERENADE est de créer une nouvelle dynamique de synergie pour éduquer et former une nouvelle génération de scientifiques et de travailleurs qualifiés dans la perspective multidisciplinaire de développement de concepts pour la prochaine génération de nano-matériaux « plus sûrs et plus responsables ». Cet effort sera renforcé grâce à la coopération avec les pays européens (Suisse, Autriche...) des États-Unis, de l'Australie et d’établissements d'enseignement supérieur canadiens en vue de promouvoir la mobilité mais aussi de passer de la recherche fondamentale à des innovations réussies. Pour atteindre nos objectifs, trois initiatives d'éducation prioritaires (PEI) ont été mises en œuvre avec six degrés de maîtrise, pour la certification des compétences, mais aussi pour les doctorants et les post-doctorants. D - Fédération de recherché ECCOREV ECCOREV est une fédération de recherche fondée sur la thématique des « écosystèmes continentaux et risques environnementaux » appliquée plus particulièrement aux territoires de la région méditerranéenne. Elle fédère des laboratoires de sciences dures mais également des unités spécialisées dans les domaines des sciences humaines et sociales, qui enrichissent le champ des recherches de leurs compétences en économie, en droit et en sociologie de l’environnement. ECCOREV se structure autour de quatre axes fédérateurs de questionnements scientifiques : • morphogenèse, risques naturels et variabilité climatique ; • vulnérabilité des écosystèmes terrestres et aquatiques ; • écodynamique et toxicologie environnementale ; • écotechnologies et développement durable (énergie, déchets…). Pour arrimer au mieux les sciences humaines et sociales, un axe transversal basé sur les problématiques du territoire a été défini. Dans ce cadre également, l’Observatoire Hommes-Milieux - bassin minier de Provence joue un rôle fondamental. Il a pour objectif d’étudier les interactions entre la société et l’environnement, en abordant la question des pollutions, de la santé, des représentations, de la gestion du territoire et des paysages, etc., sur une zone marquée par le fait industriel mais connaissant des changements importants (fermeture récente de la mine, devenir de l’industrie traditionnelle sur le territoire, périurbanisation, etc.). Les objectifs d’ECCOREV sont de mutualiser les équipements, favoriser des interactions au travers de projets incitatifs devant plus tard déboucher sur des réponses à des appels d’offre régionaux, nationaux et internationaux, organiser des colloques, des formations et des journées d’animation mettant en contact des chercheurs et des décideurs, proposer des formations… En bref, d’animer la vie scientifique dans le domaine de l’environnement ECCOREV a initié en 2008 la mise en place de l’Observatoire du chêne pubescent (chêne blanc) à Saint-Michel l’Observatoire (O3HP) dont l’objectif est d’étudier les chênes pubescents et l’évolution de l’écosystème forestier soumis aux changements mondiaux (réchauffement climatique, pollution...). ECCOREV a aussi coordonné la mise en place de la tour de mesure de gaz à effet de serre (@ OHP ICOS) COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Environnement 210 dans le cadre du réseau « International Carbon Observatory System » (ICOS) en 2014. ECCOREV developpe et coordonne plusieurs bases de données environnementales : pour l’OHM BMP (GIS catalogue, air pollution), pour l’O3HP, la base de données European Pollen Database, et la base de données sur les anneaux de croissance des arbres. Les forces d’ECCOREV sont : (a) un excellent rendu des activités et une recherche solide ; (2) le succès de l’appel à propositions interne poussant les chercheurs à collaborer au-delà des frontières des disciplines ; (3) beaucoup de projets nationaux et internationaux ; (4) une reconnaissance forte par le CNRS et Aix-Marseille Université mais aussi par tous les organismes impliqués sur des problématiques environnementales (IRD, CEA, INRA, IRSTEA, IRSN INERIS) ; (5) un soutien fort des autorités régionales (Région PACA, Département des Bouches-du-Rhône) ; (6) une implication croissante des sciences humaines et sociales ; (7) trois projets d’observatoires d’avant-garde : OHM, O3HP and ICOS@OHP. E - Le Laboratoire Mixte International COSYS-Med Le Laboratoire Mixte International LMI COSYS-Med (Contaminants et Ecosystèmes Marins Sud Méditerranéens) est une structure de recherche fondée en 2014 pour une période de 5 ans et regroupant des laboratoires tunisiens et français dont l'objectif principal est d'analyser et de comprendre la réponse des organismes vivants aux pressions liées aux contaminants organiques et inorganiques d'origine humaine. Le LMI COSYS-Med a été initié par l'IRD et est géré par deux unités françaises : MARBEC (Université de Montpellier 2) et le MIO (AMU) associé à deux unités de recherche tunisiennes : le Centre de Biotechnologie de Sfax (CBS) et la Faculté des sciences de Bizerte (FSB), ainsi qu’à deux instituts nationaux : l’Institut national Agronomique de Tunisie (INAT) et l'Institut National supérieur des Sciences appliquées et de Technologie (INSAT). Les principaux objectifs du LMI sont : • L’étude de l'impact des contaminants sur le fonctionnement et la diversité de la chaîne alimentaire côtière notamment sur les premiers maillons trophiques (micro-organismes) ; • La description des processus de contamination et la transformation des contaminants par voies biotiques (micro et macro-organismes) et abiotiques (photodégradation) et les interactions avec la matière organique ; • La quantification des apports du Sahel et l’identification de molécules susceptibles de modifier les équilibres au sein du réseau pélagique microbien ; • La définition des modes d'interactions entre les contaminants, les apports du Sahel et les organismes, du réseau microbien aux ressources halieutiques ; • Le développement de l'expertise scientifique pour porter un diagnostic sur l'état actuel et l'évolution anticipée de la biodiversité et des services écologiques permettant une meilleure gestion des activités d'aquaculture et de pêche dans le cadre des changements environnementaux liés à l'augmentation de contaminants. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Environnement 211 4.4 - Perspectives Il est difficile des scinder les questions environnementales en différents sujet car elles sont fortement liées et leurs interactions sont grandes. Nous avons néanmoins décidé de présenter nos perspectives interdisciplinaires, qui reposent sur les compétences actuelles d’AMU, en deux grands chapitres. Le premier porte sur les interactions hommes-milieux (impacts du changement climatique, risques naturels, santé et environnement et zones urbaines), et le second porte sur la gestion durable des ressources et des écosystèmes (air, biodiversité, eau, mer et sols). Pour ces neuf principaux sujets : • quatre sont actuellement bien développés, structures avec une grande visibilité et une réelle interdisciplinarité (impacts du changement climatique, risques naturels, océan et biodiversité), • quatre autres sont actuellement bien développés à AMU dans différents secteurs de recherches mais ils nécessitent une structuration interdisciplinaire plus forte notamment à travers un plus large apport de ressources externes dans de nouveaux projets structurants (zones urbaines, eau, air et sols), • pour le neuvième, environnement et santé, il y a dans AMU un réel potentiel pour mettre en place et développer des recherches originales sur ce sujet d’importance, mais il n’a pas encore été suffisamment structuré notamment d’un point de vue interdisciplinaire. Dans ce domaine, les objectifs principaux sont : • augmenter les connaissances dans tous les domaines des sciences environnementales, • développer et enraciner la culture et la pratique de l’interdisciplinarité plus largement, comme cela a été réalisé avec le Labex et la fédération de recherche ECCOREV, • approfondir et élargir aux niveaux international et national, les liens entre la recherche et les partenaires sociaux par des transferts éducatifs et technologique. A - Interactions Hommes-Milieux A.1 - Impacts du Changement Climatique Le changement climatique est l'un des principaux défis de ce siècle car le réchauffement en cours et projeté impacte nos sociétés au travers des services écosystémiques liés à la biodiversité, les ressources, la production d'énergie, la santé, l'industrie, le tourisme, l’urbanisme... Parce que le système climatique a une forte inertie et que les processus majeurs sont à long terme, les variations passées du climat sont étudiés en utilisant des mesures indirectes sur des carottes lacustres, des carottes de glace et des carottes de sédiments marins. Cela implique l'amélioration de la datation géochronologique et le développement de proxies micro-paléontologiques et (bio-)géochimiques. Le passé est perçu comme un laboratoire du changement climatique qui permet de comprendre les mécanismes du climat et de tester les modèles du climat et de leurs impacts sur les écosystèmes et les sociétés humaines. La modélisation du système terrestre (atmosphère, hydrosphère, biosphère, cryosphère), en particulier pour les périodes du passé qui ont subi un climat extrême (le dernier maximum glaciaire, le milieu de l’Holocène au cours du dernier millénaire) et en comparant les simulations avec des reconstructions paléoclimatologiques est d'une importance primordiale. Transformer les résultats des modèles à faible résolution en simulations à haute résolution compatibles avec les écosystèmes étudiés et leur modélisation implique une réduction d'échelle rigoureuse. Nous nous concentrons également sur les projections futures pour les études d'impact sur les écosystèmes fragiles de la Méditerranée, l'Afrique et l'Europe et de leurs ressources agricoles, forestières, la biodiversité et l'eau. Évaluer les impacts passés du changement climatique observé sur les systèmes naturels et anthropogéniques nécessite des connaissances détaillées sur les effets des forçages climatiques et non climatiques et de leurs interactions respectives. L'évaluation et la perception des futurs impacts socio-économiques ne sont possibles que grâce à la collaboration entre les sciences naturelles et sociales (économie, sociologie, psychologie, droit, anthropologie...). COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Environnement 212 Il est fondamental de comprendre comment les sociétés humaines et les institutions qui font face à des changements climatiques évoluent. Des collaborations interdisciplinaires sont nécessaires pour étudier la façon dont ces sociétés ont résolu leurs problèmes d’accès aux ressources. Il est également fondamental de reconstruire et d’analyser l'impact des changements climatiques sur les sociétés humaines à long terme et de mettre en évidence les conséquences historiques de réponses adaptatives des sociétés dans les domaines sociaux, économiques et politiques. L'examen des données historiques est nécessaire pour construire et tester les modèles. L’étude de la réponse de l'océan au changement global implique d’étudier les différents processus, tels que l’augmentation de la pénétration du CO2 et l’augmentation de la température ainsi que la stratification des eaux de surface, les changements de circulation, l'acidification, les événements extrêmes tels que les inondations, les vagues de chaleur, les apports de poussières désertiques et de contaminants et l'invasion des espèces exotiques. Le MIO est fortement impliqué dans la deuxième phase du programme MISTRALS qui structure ces études pour la Méditerranée, dans toutes les disciplines majeures, y compris les collaborations avec les partenaires méditerranéens ainsi que dans le chantier Arctique du CNRS. La mer Méditerranée qui peut être considérée comme un océan miniaturisé et l'océan Arctique qui est très sensible aux changements nécessite des campagnes d'observation et de recherche appropriées dans un proche avenir pour une compréhension globale de l'océan. L'océan Pacifique est une vaste zone océanique qui joue un rôle majeur sur les échanges de dioxyde de carbone de l'atmosphère et sur le fonctionnement du climat. Le Pacifique sud sera particulièrement étudié à travers des croisières océanographiques grâce à des scientifiques du MIO qui travaillent au centre de recherche de l'IRD de Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Il est important de remarquer que ces études doivent être accompagnées d’un effort dans l'acquisition de données et la capacité d'analyse (big data). Le développement et la maintenance globale des systèmes d’observation sont une haute priorité. Elles concernent les forêts et les écosystèmes urbains, l'atmosphère (effet de serre, aérosols) et la mer (variables physiques et biogéochimiques). Les interactions homme-environnement sont étudiées par les observatoires innovants et interdisciplinaires des processus côtiers et de reconversion industrielle (OHM bassin minier de Provence (BMP) et du littoral méditerranéen soutenus par le Labex DRIIHM https://www.driihm.fr/fr/), et des lacs de montagne (GIS Lacs Sentinelles). Parallèlement à la nécessité reconnue d’améliorer la gestion des ressources des écosystèmes dans le monde entier, l'élaboration d'instruments juridiques et politiques est indispensable pour mettre en œuvre des mesures pour la durabilité. Deux instruments existent : le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique pour la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES). Alors que de nombreux scientifiques contribuent à la connaissance dans le cadre ces deux plates-formes, ils constituent aussi un objet d'étude pour les experts en droit international et en sciences politiques. Les négociations entre les gouvernements (Convention cadre sur le changement climatique) et le fonctionnement des instruments pour atténuer le changement climatique (marché du carbone, taxe carbone, normes) sont d'une importance primordiale pour l'étude de solutions. Enfin, d'un point de vue de l'ingénierie, afin de réduire l'impact des activités humaines sur le changement climatique, il est aussi important d'améliorer le renouvellement industriel avec le développement de processus durables avec des empreintes environnementales moins fortes, sur la base notamment du principe de l'économie circulaire. A.2 - Risques naturels Pour mieux évaluer les risques naturels (tremblements de terre, glissements de terrain, inondations...) et leur impact sur l'environnement « l’Homme » et la « Société », collaboration et interdisciplinarité sont nécessaires. L’étude des risques naturels implique par définition d’analyser « l’aléa naturel » mais aussi la « Vulnérabilité » (humaine et physique) associés. Les aléas naturels dépendent de processus naturels étudiés grâce à des disciplines telles que la géologie, la morphologie, la chimie ou de la géographie physique, la vulnérabilité (physique et humaine) est appréhendée par des études d'ingénieur et des sciences humaines et sociales (économie, histoire, sociologie...). L’étude des risques naturels nécessite donc des collaborations entre les sciences géologiques et physiques, et les sciences humaines, sociales, économiques… COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Environnement 213 Le Labex OTMED et la FR ECCOREV ont lancé un large éventail de collaborations et ont considérablement augmenté les interactions entre ces domaines scientifiques, en stimulant des collaborations et des recherches impliquant « une interdisciplinarité » importante et innovante. Les deux principaux objectifs pour la société sont la prédiction et la prévention. Alors que pour certains phénomènes naturels (aléas), les précurseurs sont identifiés, leur phénoménologie et leur implication avec les événements catastrophiques ne sont pas encore suffisamment connus. Les lieux d’occurrence de futurs événements catastrophiques (tremblements de terre, inondations...) sont la plupart du temps connus, mais la prévision, basée aujourd’hui sur l'estimation quantitative statistique d'un prochain événement, ne reste fiable que sur le long terme et donc la plupart du temps non applicable ou transférable au niveau des décideurs et de la société civile. L’un des « défis » sera de diminuer la « fourchette temporelle » d’estimation de l’occurrence des événements, ce qui passe bien évidemment par une meilleure connaissance de « l’aléa ». L'évaluation de la vulnérabilité d'une région est souvent basée sur des modèles qui reposent sur une bonne connaissance de la structure du bâtiment, le plus généralement non disponibles pour le bâti existant et ancien. Les études macrosismiques par exemple sur les événements sismiques passés permettent une meilleure compréhension des effets de ces événements, mais ces observations ne sont pas transférées aux décideurs. Une question clé est quel est le moyen le plus approprié de fournir aux décideurs et aux autorités locales des solutions afin de mieux anticiper les risques naturels dans une zone déterminée et d'atténuer le risque sur les populations. Cela concerne les structures, la géotechnique, la vulnérabilité des bâtiments existants, les industries à risque spécial (Seveso, etc.), le vieillissement des matériaux, la pression de l'urbanisation, le renforcement des sols. Un effort important devra être fait sur les développements méthodologiques en utilisant les nouvelles technologies (MNT et imagerie, détection géophysique « haute résolution ») pour compléter les mesures d'atténuation des risques et l'évaluation de l’aléa au travers de projets de recherche interdisciplinaires qui pourraient bénéficier de compétences complémentaires et donc de l'expertise : des géologues, géomorphologues, géographes, géomaticiens , géochronologistes du quaternaire, sociologues. Outre la meilleure connaissance de la « dangerosité » des processus, des questions cruciales restent à comprendre et à traiter : • Compréhension, information et sensibilisation des citoyens, de la société civile ainsi que des milieux éducatif sur les événements naturels, sur les aléas combinés (sismique, inondation...). • Ce dernier point est d'autant plus important dans le futur que les changements climatiques (domaine où les équipes d’AMU sont leaders au niveau mondial) devront être intégrés dans la gestion des risques. En outre, parce que la connaissance du passé permet d'anticiper les événements futurs, une question fondamentale est d'améliorer l'évaluation et la connaissance des tremblements de terre, des inondations ou des mouvements gravitaires de notre histoire. L'objectif est de fournir un cadre pour tester les modèles probabilistes en les confrontant à des données réelles. Certaines équipes d’AMU sont leaders dans l'utilisation des méthodes novatrices pour l’appréhension des événements catastrophiques et/ou de leur impact sur la société et sur l'environnement (exemple de programme : Seismic Ground Motion Assessment - SIGMA program, CEREGE avec EDF, CEA, Areva, ENEL). En conclusion, alors que les sources des aléas naturels sont mieux connues, même s’il nous faut encore les améliorer, le raisonnement sur des scénarios futurs reste une question importante. En effet, il sera nécessaire d'évaluer la compréhension des décideurs en charge de la gestion urbaine et l'aménagement du territoire, car ils devraient effectivement utiliser les résultats fournis par les scientifiques. L’ingénierie a fait de gros progrès pour construire des structures résistantes aux catastrophes naturelles, mais elle a besoin des résultats d’études interdisciplinaires sur les aléas et les risques ; études dans lesquelles les équipes d’AMU sont fortement impliquées. Pour exemple, un projet récent, coordonné par le CEREGE et ESPACE (au sein d'un réseau de 16 partenaires universitaires, industriels et d’ONG européennes), vise à faciliter les études interdisciplinaires pour améliorer nos connaissances sur l'ampleur et la récurrence de futurs tremblements de terre en Méditerranée. Il va permettre : (i) d'acquérir des compétences clés dans de nouvelles méthodologies ; (ii) d’évaluer les aspects sociaux, économiques et humains ; (iii) d'améliorer la communication auprès de la population et des décideurs. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Environnement 214 A.3 - Environnement et Santé La problématique santé-environnement est au cœur de grands enjeux définis comme la « Stratégie Nationale de Santé et la Transition Ecologique ». Sur le plan de la recherche, de nombreux travaux ont été conduits et sont en cours de développement pour répondre à une attente sociétale en forte augmentation pour tenter d’évaluer l’impact de l’environnement sur la santé humaine. Ainsi, devrait être encouragée l’analyse de « l’exposome » (c'est-à-dire l’analyse de l’exposition cumulée de la population à des facteurs spécifiques pouvant être à l’origine de pathologies), les bases méthodologiques de son exploration et de ses applications, de l’intégration des facteurs de risques (physiques, chimiques, psycho-sociaux…) dans l’évaluation des impacts et des risques pour la santé, de l’amélioration des capacités prédictives en toxicologie et en écotoxicologie, de la relation entre la santé humaine et celle des écosystèmes. En ce qui concerne les écosystèmes, il faudrait soutenir le suivi et le « contrôle » de l’environnement en termes de contaminants potentiels et de biodisponibilité. À l’instar de ce qui est en développement au sein d’unités d’AMU, l’intégration des recherches en Sciences Humaines et Sociales (SHS) s’avère indispensable, notamment pour étudier les processus qui lient information, cognition et décision, qu’il s’agisse de décisions prises par les pouvoirs publics ou par le citoyen. Les recherches devraient coupler sciences expérimentales, économie, sciences sociales, sciences humaines. Il faudrait soutenir les efforts en matière de connaissances des effets de contaminants (classiques ou émergents, produits phyto-sanitaires, perturbateurs endocriniens…) sur la santé humaine (toxicologie, épidémiologie…) en particulier leurs mécanismes (effets trans-générationnels et mécanismes épigénétiques, effets de faibles doses et de mélanges…). Il faudrait promouvoir les recherches par la création de consortia au sein d’AMU qui associent des environnementalistes (écologues, écotoxicologues, chimistes, géochimistes…) des biologistes, des praticiens hospitaliers, des juristes, des économistes et des sociologues, comme il a été proposé avec la création mi-2015 d’un Département-Hospitalo-Universitaire « CREER » (Couple Femme Reproduction Enfant : Environnement & Risque) associant des unités de recherche d’AMU (IMBE, LCE, CEREGE, LPED, PHCD), des laboratoires hospitaliers (Gynépole, Néonatalogie, Santé du Travail…), des Labex et des plateformes scientifiques (OT-MED, SERENADE, MED, MASSALYA, OHM…). De la même façon, la création du Labex SERENADE a pour objectif d’étudier l’impact des nanotechnologies et des nanoproduits sur la santé en tenant compte de leur dispersion dans l’environnement (air, sols et milieux aquatiques) et de leur toxicologie. À côté de l’évaluation des impacts de la qualité de l'environnement sur la santé humaine, la prise en compte de la dimension économique de cette évaluation est indispensable. Les coûts liés à l'accroissement des risques de mortalité et/ou de morbidité ou les bénéfices liés au contraire à la diminution de ces risques doivent faire l'objet d'une estimation économique. Les économistes d'AMU au sein du GREQAM, du SESSTIM (Inserm) et de l'AMSE ont participé au développement de méthodes d'évaluation originales permettant d'exprimer en monnaie ces bénéfices ou coûts réputés non marchands. Il est alors possible de procéder à une évaluation économique des politiques de santé publique qui inclut l'ensemble de leurs impacts. Cette démarche est indispensable pour la mise en place d'une meilleure réglementation publique en matière de santé. La santé, comme l’éducation, est alors à considérer comme un investissement pour le futur et pas seulement comme un coût. À l’heure actuelle, les collaborations se développent au sein d’AMU, par exemple entre l’IMBE, le centre de Recherche en Cancérologie de Marseille (CRCM) avec l’UMR-7258, UM-105, l’U-1068 de l’Inserm, de l’Institut Paoli Calmettes, les unités IRBA, TMCD2 UMR-MD1, Inserm 1062/INRA 1260 de la faculté de médecine, l’UMR MD3 de la faculté de pharmacie. A.4 - Zones urbaines La ville peut être perçue comme un sujet d'étude interdisciplinaire entre les sciences de l'environnement et les sciences sociales du fait notamment des nombreuses questions qu'elle met en lumière : les processus d'urbanisation qui engendrent la fragmentation des habitats, la réduction ou l'altération de la biodiversité (introduction, disparition, invasion, etc.) et de l'impact du changement climatique. Pour faire face à ces impacts, les solutions peuvent venir des villes elles-mêmes sous la bannière du développement urbain durable. La construction éco-compatible, la gestion différentielle des espaces verts publics, la planification axée sur l'urbanisation et la valorisation de la protection des espaces naturels, et la volonté des habitants de profiter d'une certaine qualité de l'environnement (limitation de la pollution, réduction des COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Environnement 215 îlots de chaleur urbaine les îlots de chaleur, installations vertes, etc.) constituent des sujets actuels importants qu’il est vital de développer et de soutenir. La connaissance du fonctionnement de la biodiversité en milieu urbain exige des approches à différentes échelles en termes à la fois d'espace (ville, quartiers, rues, espaces naturels, etc.) et de temps. Pour être bien compris, ces processus doivent être surveillés sur un long laps de temps, d'où la nécessité d'observatoires urbains bien structurés. Ils doivent être analysés en termes de formes d'urbanisation résultant de l'histoire d'utilisation des sols, les pratiques de développement et de gestion urbaine des espaces publics et privés. Une interface disciplinaire devrait être valorisée entre l'écologie, la génétique du paysage, la climatologie, la géographie, l'économie, le droit, l'histoire et la sociologie. Actuellement, un projet financé par A*Midex et porté par plusieurs unités de recherche (LIEU, IMBE, LCE, LPED, MD3, CDE, TELEMME) concerne la conception d'une boîte à outils d'intégration afin aider les décideurs dans les sites pollués en utilisant une approche multidisciplinaire combinant des outils écologique, historique, chimique, sociologique, sanitaire et géographique. Une comparaison entre les villes méditerranéennes nord et sud devrait également être développée afin d'étudier les interactions entre des conditions environnementales pratiquement similaires et des situations socio-politiques drastiquement différentes. B - Gestion durable des ressources et des écosystèmes B.1 - L’eau L'eau est l'un des principaux défis du siècle du fait surtout qu’une grande partie de la population mondiale (1,3 milliards d'êtres humains) n'a pas un accès direct à l'eau potable, et parce que la qualité et la quantité des ressources en eau sont inégalement réparties. L'eau est liée à toutes les activités humaines (utilisations domestiques, agricoles et industrielles) et les évolutions démographiques et économiques sont étroitement liées à la qualité et à la quantité de cette ressource. Cette ressource est fortement impactée par l'accumulation de xénobiotiques (produits chimiques, médicaments...), par les activités anthropiques et par la croissance rapide des zones urbaines (principalement dans les régions côtières), en particulier dans les pays émergents. En outre, le changement climatique va encore accroître les disparités entre les zones de pénurie d'eau et les autres en termes de disponibilité de l'eau, mais aussi de la gestion de l'eau dans les zones du littoral (inondations, diminution de la ressource, remontées du biseau salée dans les nappes côtières...). Plusieurs unités de recherche (CEREGE, DICE, IMBE, LAMPEA, LCE, LPED, M2P2...) sont actuellement impliquées dans des études axées sur les questions de l'eau en collaboration avec des entreprises dans des projets industriels, mais aussi sur des projets basés sur des approches systémiques. Afin de fournir des solutions adaptées et durables pour donner une égalité d'accès à l'eau, il est nécessaire de proposer une nouvelle approche globale et intégrée du cycle de l'eau. Les solutions ne doivent pas être limitées à un point de vue technologique, mais elles doivent nécessairement prendre en compte les aspects sociaux, économiques, juridiques, éducatifs et écologiques. Les futurs projets de recherche interdisciplinaires doivent donc se concentrer sur : • La gestion de la qualité et la quantité des ressources en eau à différentes échelles (locale, régionale) ; • L’étude de solutions adaptées pour les nouveaux espaces urbains en tenant compte de leurs évolutions démographiques et économiques ; • La réduction des interactions homme-environnement dans le contexte de l'utilisation croissante de l'eau, visant notamment à accroître la disponibilité de l'eau pendant les saisons ou périodes critiques et d'accroître l'efficacité des différents usages de l'eau ; • L'étude de la relation entre l'eau et l'énergie (consommation et production) afin d'avoir un cycle de l'eau anthropique avec un bilan énergétique neutre ou positif (ce sujet sera étudié en relation avec l'énergie PR2I). COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Environnement 216 Le bassin Méditerranéen, en particulier sur sa rive sud, est un bel exemple de ces questions et un véritable laboratoire de ce que peuvent être les solutions d'avenir, notamment pour l'irrigation comme cela est proposé dans les projets de H2020 IRRIGEU (partenaire, LPED) et NOUVEAU-MED (porteur, M2P2) avec des collaborations académiques de chercheurs des pays méditerranéens. B.2 - L’air L'atmosphère est un des compartiments majeur de l'environnement dans lequel les deux défis majeurs sont : le changement climatique global et la qualité de l'air particulièrement dans les atmosphères urbaines et à l'intérieur des bâtiments. Ces problématiques et notamment celle du changement climatique doivent être abordées par des questionnements croisés entre les sciences de l'environnement et les sciences sociales. Dans ce contexte, le principal défi des sciences environnementales est de quantifier le déséquilibre entre les sources et les puits de gaz à effet de serre, leurs interactions avec les océans et la biosphère et de déterminer l'influence des propriétés physico-chimiques des aérosols sur le forçage radiatif de ces particules. Ces travaux scientifiques devront aller de pair avec des études en sciences sociales sur la démographie et les flux migratoires et sur l'acceptabilité des contraintes liées à la réduction des émissions des gaz à effet de serre. L'effet sur la santé est la question centrale de la problématique de la qualité de l'air. Il en résulte une forte demande sociale et la nécessité d'une recherche étroitement liée à la communauté scientifique médicale. Concernant l'atmosphère extérieure, la problématique majeure est celle des particules dont les concentrations dépassent localement les valeurs seuils mises en place au niveau de l'Union Européenne. Afin de créer les conditions d'une réduction progressive de ces concentrations atmosphériques en particules, il faut d'abord en identifier les principales sources d'émission. Dans cet objectif, des méthodologies d'identification et de quantification des sources doivent être développées et une meilleure description des mécanismes physico-chimiques de formation et de transformation des aérosols secondaires doit être élaborée. Ce thème de recherche fait actuellement l'objet de différents développements au sein du LCE en partenariat avec de nombreux autres laboratoires européens en s'appuyant sur les plateformes expérimentales MASSALYA et NANO-ID disponible au sein de l'université. En parallèle, les économistes de la santé d'AMU (AMSE, GREQAM, SESSTIM) ont initié ou ont participé à divers programmes nationaux et européens pour l'évaluation de l'impact économique de la pollution de l'air notamment à travers la « valeur d'une vie statistique ». Ils étaient considérés en 2013 comme le groupe de recherche le plus actif en France pour l'étude des méthodes de valorisation non marchandes. Dans les pays développés, l'homme passe plus de 90% de son temps dans des espaces clos (domicile, bureau, transport…) aussi, le concept de qualité de l'air doit être étendu aux atmosphères intérieures. Afin de réduire les coûts énergétiques de chauffage hivernal et de refroidissement estival des bâtiments, les taux de renouvellement d'air des pièces ont été progressivement réduits. Ceci conduit à une augmentation des niveaux de contamination des atmosphères intérieures qui de nombreux points de vue sont plus polluées que l'air extérieur. Des études doivent donc être entreprises pour comprendre les mécanismes de production des polluants primaires et secondaires mais aussi pour développer de nouvelles technologies d'épuration de l'air. Actuellement, un projet financé par l'ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) et le Labex SERENADE, et porté par deux unités de recherche d'AMU (LCE et CEREGE) travaille sur l'utilisation de peintures photo-catalytiques pour la dépollution de l'air en focalisant ces travaux sur les conséquences de cette photo-catalyse sur la production de radicaux hydroxyles. B.3 - Les océans et l’environnement marin Dans les sciences de la mer, probablement plus que partout ailleurs, les problématiques disciplinaires fondamentales ne doivent pas être abandonnées mais redéfinies et déclinées plus précisément en fonction de leurs intérêts dans une aire de recouvrement entre les questions scientifiques fondamentales et les besoins sociétaux, dans le contexte du changement global. L’océanographie est en effet une nouvelle science qui s’est initialement développée de façon multidisciplinaire dans le domaine des sciences « pures » (physique, chimie et biologie). Le défi actuel posé aux sciences de la mer est d’être à même de développer les études fondamentales COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Environnement 217 indispensables à la compréhension des environnements physiques, chimiques et biologiques, au sein de systèmes naturels complexes, en rapide évolution, tout en développant ses connexions avec les sciences sociales afin de mieux identifier et de prévoir l'évolution des centres d'intérêt vital pour les sociétés humaines. Poursuivre et développer les notions de services écosystémiques est de première importance dans l’approche interdisciplinaire. Parmi les services bien identifiés, la gestion des ressources biologiques et minérales (y compris les interactions entre ces deux activités) ainsi que l'impact des déséquilibres environnementaux sur la santé publique semble évident. Toutefois, l'identification de tous les services fournis par les écosystèmes des milieux marins doit être réalisée sur une vaste gamme d'échelles (du niveau local au régional, jusqu’au niveau mondial) avant qu'une appréciation générale, englobant l'évaluation économique, puisse être entreprise. Ces actions devront combiner la nécessité de développer les connaissances fondamentales sur le fonctionnement des systèmes marins à celle d'évaluer les impacts des changements futurs liés aux activités humaines (niveau de montée de la mer, acidification, augmentation de la température, modifications des apports d'eau douce et de nutriments, invasion des eaux marines par le CO2, contaminants émergents, espèces envahissantes, surpêche...). Les méthodes à développer devront inclure l'expérimentation, la modélisation ainsi que la surveillance et l'observation pour la prévision de l'avenir des écosystèmes marins. Le soutien aux activités des observatoires de l'environnement en développement est ici primordial afin de pouvoir identifier des changements rapides (à l’échelle décennale) du domaine marin en étroite relation avec la mise en évidence de leurs impacts sociétaux potentiels. Ce type d'action doit associer étroitement développements instrumentaux et méthodologiques pour accroître nos capacités d'observation (conception et/ou déploiement de capteurs automatiques in situ, facilitation du traitement des échantillons discrets, caractérisation de la biodiversité des gènes aux écosystèmes...). AMU doit répondre à ces défis mondiaux en s’impliquant directement dans les grandes études régionales émergentes telles que le chantier arctique mais aussi dans le dialogue international avec les parties prenantes sur les services écosystémiques et la biodiversité. La Méditerranée propose une large gamme d'applications pour ces questions grâce à l'implication directe de chercheurs d'AMU en étroite collaboration avec des collègues étrangers, notamment au travers de la coopération en cours avec les pays sud-méditerranéens. Pour les zones côtières, la baie de Marseille est un laboratoire « naturel » à l'échelle des défis posés par l'impact de l'urbanisation du littoral sur les activités liées à la mer à proximité de la zone protégée et surveillée du Parc National des Calanques. B.4 - La Biodiversité La biodiversité est étudiée à différents niveaux, des gènes aux populations en passant par la structuration intégrée de l'écosystème. Elle ne peut pas être isolée de l'utilisation humaine des services écosystémiques du local, au régional et au global. Notre travail intègre la conservation de la diversité existante et la restauration des écosystèmes perturbés, comme objectif mais aussi comme un moyen de réhabiliter les paysages pollués. En Méditerranée, les systèmes côtiers et les petites îles sont d'un intérêt particulier, car ils sont uniques à l’échelle globale et sont aussi sous la menace directe des activités humaines. La biodiversité urbaine est une préoccupation croissante, car c’est un indicateur de la qualité de vie dans la ville ; les espaces verts peuvent contribuer à améliorer l'adaptation à un environnement changeant. Dans le domaine marin, les récifs artificiels sont étudiés comme des outils pour la réhabilitation de l'habitat. La mer Méditerranée est particulièrement sensible aux espèces envahissantes. Les grandes villes, comme Marseille, et leurs environs sont particulièrement intéressants car ils accumulent de nombreuses menaces à la biodiversité (le changement climatique, l'augmentation de la population, le tourisme, la surexploitation des côtes, les problèmes socio-économiques...). Le développement de la « Grande muraille verte » au Sénégal et d'autres pays du Sahel pourrait être une autre occasion d'étudier les conséquences ainsi que l'acceptabilité d'un vaste programme de restauration écologique. L'Homme-Environnement Observatoires (OHM Bassin Minier de Provence, Littoral Méditerranéen, Vallée du Rhône et, Tessekere tous soutenus par DRHIRM Labex) ont adapté des outils spécifiques pour ces études interdisciplinaires. Dans le domaine océanique au large des côtes, des études visant à coupler la biodiversité aux cycles biogéochimiques doivent également être encouragées dans le cadre des programmes comme MISTRALS / MERMEX. Dans ce domaine, il y a plusieurs possibilités de collaboration avec les pays du sud de la Méditerranée, en particulier la Tunisie (IMT COSYS-Med, laboratoire mixte international promu par l'IRD entre la Tunisie et la France) et l'Algérie. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Environnement 218 La recherche en biodiversité traite maintenant de plus en plus de la relation homme-environnement directement. Le développement conceptuel sur ce sujet est développé à l’IMBE à travers plusieurs projets européens ainsi que par son leadership du programme EcoServices du projet Future Earth. Les questions interdisciplinaires sont également mises en avant par le développement du programme MISTRALS/BioDivMex, co-animé par l’IMBE. B.5 - Sols Les sols sont souvent le compartiment le moins connu de l'écosystème, mais ils représentent une partie importante de la biodiversité microbienne et du stockage de carbone. Ils offrent également une large gamme de services écosystémiques à travers leurs diverses fonctions. L’altération de ces fonctions par les activités humaines et/ou le changement climatique aura un impact sur les cycles mondiaux (C, Si et d'autres éléments majeurs et mineurs), les écosystèmes terrestres, l'ensemble de la chaîne alimentaire, la santé humaine, les océans et le climat. Par exemple, le changement climatique a un effet sur le fonctionnement des sols et cet aspect est étudié en détail à l'observatoire de la forêt de chênes (O3HP). Il existe trois principaux domaines de recherche interdisciplinaire novatrice entre la science du sol/ biogéochimie, l'ingénierie et la socio-économie. Le changement dans l'utilisation des sols, les pratiques agricoles ou forestières est une opportunité majeure (sinon la première) sur l'adaptation des activités humaines au changement climatique. Pour faire face à de nouvelles configurations du climat et de l'utilisation des sols, mais aussi pour développer des alternatives à la gestion des sols actuelle, il est nécessaire de développer des outils de prédiction de l'évolution à long terme de la biologie du sol, de la chimie et de la physique, mais aussi de la durée de la durabilité dans les scénarios d'adaptation. Car le stockage du carbone dans le sol est un facteur clé de tous les services des agro-écosystèmes ; il s’agit d’un défi majeur pour identifier les stratégies appropriées qui augmentent le temps de séjour de carbone dans les sols. La contamination des sols est aussi importante dans la région circum-méditerranéenne (et ailleurs) et les sols doivent être considérés aussi bien comme des puits et des sources de contamination. Bien que l'assainissement des sols pollués implique déjà de nombreuses collaborations à AMU, il y a toujours un besoin de nouvelles techniques d'assainissement efficaces et durables qui doivent être mises au point en relation étroite avec la restauration des écosystèmes mentionnés ci-dessus. Un autre défi est la gestion appropriée des sols, afin de minimiser la consommation du sol et d’optimiser l'utilisation des sols en fonction de leurs capacités. En résumé, le principal défi reste donc l'amélioration de la gestion des sols et de leur protection, la minimisation de la consommation des sols et l'optimisation de l'adaptation de la capacité du sol. Cette question nécessite de réunir des scientifiques du sol, des géochimistes, des écologistes, des sociologues, des juristes, des économistes et des planificateurs de sols pour créer de nouveaux outils afin notamment de sensibiliser le public sur l’importance des sols et de promouvoir leur gestion durable. La contamination des sols par des substances organiques et inorganiques et leur dispersion dans l'eau des nappes phréatiques et des bassins, et in fine, dans les eaux de mer et les réseaux trophiques connexes est une préoccupation majeure, en particulier pour la production d'eau potable à partir de ressources non conventionnelles pour les générations futures. Il y a ici un réel potentiel de développement, avec le PR2I « Science et Technologies Avancées », de nouveaux modèles de dispersion des polluants et la diffusion dans le sol dans la collaboration entre les sciences de la terre, de l'ingénierie, les mathématiques et la chimie. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Environnement 219 4.5 - Conclusion L’interdisciplinarité dans les recherches environnementales est bien structurée à AMU qui possède de solides compétences dans les différents domaines de recherche. Développer de nouveaux programmes de recherche interdisciplinaires permettra de répondre efficacement, avec une approche globale et multi échelle, aux grands défis environnementaux (changement climatique, utilisation des sols, gestion des ressources, urbanisation). Beaucoup d'unités de recherche, de géosciences, d’océanographie, d'écologie, des sciences humaines et sociales, d'ingénierie, de chimie, de biologie, d'économie, du droit et d'éducation sont actuellement impliquées sur des sujets environnementaux. Cela représente un potentiel important d'environ 1 100 chercheurs permanents. Le développement de la recherche interdisciplinaire, nécessite un financement et un soutien importants notamment grâce à la fondation A*Midex qui a déjà soutenu de nombreux projets dans le domaine de « l’Environnement » (23 projets financés pour la période 2013-2014). Ce domaine est soutenu par champ de recherche multidisciplinaire reconnu et important à AMU (géosciences, de l'océanographie, de la biodiversité et de l'environnement). Ce champ disciplinaire représente 10% des ressources humaines d’AMU renforcé de 14% des ressources non-AMU (CNRS, IRD, INRA, CIRAD, EFS). Ces instituts contribuent à hauteur de 37% des ressources humaines de ce domaine, ce qui est supérieur à la moyenne générale d’AMU (30%). Sa réussite aux appels à projets européens et nationaux est importante. Le PIA a été une grande opportunité pour ce champ disciplinaire avec un total de 18 M € obtenu pour les deux Labex, 4 M € pour les deux Equipex et 8 M € pour des projets sélectionnés par A*Midex. Tous ces projets liés à la fondation A*Midex ont été construits sur la base de collaborations fortes entre les unités. En 2012, l'OSU PYTHEAS a été créée avec 5 unités de recherche (CEREGE, IMBE, MIO, LPED et LAM) et montre bien la dynamique des sciences de l'environnement d’AMU. Le succès de la création de l'OSU PYTHEAS a été rendu possible par la fusion des trois universités et de sa collaboration avec le CNRS et l'IRD, mais aussi avec les autres partenaires d’AMU (CEA, INRA, IRSTEA, INERIS). Ses observatoires et ses formations académiques ont permis aussi une optimisation dans l'utilisation des moyens d'infrastructure. La création et le développement du Technopôle de l'Environnement Arbois Méditerranée dans le but de réunir les sciences de l'environnement a été un effort couronné de succès pour construire des collaborations interdisciplinaires entre les unités de recherche (CEREGE, IMBE, LCE et M2P2). Il a conduit à la création des opérations importantes telles que les Labex et Equipex et FR ECCOREV. La visibilité nationale et internationale de la recherche environnementale a été renforcée. L'accélérateur spectromètre de masse ASTER est un instrument unique en France. Il a notamment produit, en moins de 10 ans, une quantité importante de résultats originaux et précieux (datations de fossiles humains, datations de processus de surface de la Terre et suivi des variations du champ géomagnétique). Le Technopôle de l’Arbois accueille depuis 2006 la seule annexe du Collège de France hors de Paris, avec la chaire de l'Evolution du Climat et de l'océan portée par le Professeur E. Bard, et la chaire de géodynamique et tectonique portée jusqu'en 2012 par X. Le Pichon. Un enjeu crucial pour le développement futur des sciences de l'environnement est notre capacité à attirer de jeunes talents brillants et de leur offrir les meilleures conditions de formation, à proximité et en connexion avec les laboratoires de recherche et des entreprises privées du domaine. À cet égard, la situation actuelle est loin d'être satisfaisante, puisque les cours du principal Master d’AMU en sciences environnementales (SET, pour « Sciences de l'Environnement Terrestre », regroupant 380 étudiants en tout), sont divisés et dispersés entre trois sites différents sur Aix-Marseille. Une amélioration majeure pour la prochaine période viendra donc de la rénovation de l'un des bâtiments historiques sur le plateau de l'Arbois (le « projet BELTRAM »), qui permettra d’accueillir et regrouper les enseignements du Master sur ce site, et ainsi améliorer la visibilité et l’attractivité de nos formations pour les étudiants. En parallèle, il y a aussi un besoin urgent et stratégique d’accroître les liens entre la recherche fondamentale et appliquée, par le biais de liens forts entre les laboratoires publics et les entreprises privées dans nos domaines de recherche. La mise en place, également sur l’Arbois, du projet CIRENE (Centre pour COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Environnement 220 l'Innovation et la Recherche en l'ENvironnement et Ecotechnologies), par la construction et l'installation d'une nouvelle plateforme spécifique consacrée au développement et aux essais de pilotes pré-industriels (procédés propres) permettra de réaliser un grand pas en avant dans cette direction. La construction du bâtiment Océanomed sur le campus de Luminy a permis d'augmenter la visibilité de la recherche en océanographie d'AMU et de ses partenaires (CNRS, IRD et de l'Université de Toulon), avec des résultats interdisciplinaires importants notamment entre la biologie et la physique. De plus, grâce aux scientifiques du centre de recherche de l'IRD de Nouméa Nouvelle-Calédonie du MIO, de l’IMBE et du CEREGE, plusieurs projets de recherche sur l'environnement sont régulièrement entrepris dans l'océan Pacifique Sud dans les domaines de l'océanographie, l'écologie et les géosciences. Afin de maintenir et d'accroître la dynamique et la qualité de ce domaine de recherche, il est donc important maintenant de saisir les opportunités actuelles et notamment : • de proposer et mettre en place de nouveaux programmes internationaux, tel que le projet de Mediterranean Earth Institute soutenu par le Labex OTMED qui permettra de construire de nouveaux réseaux d'enseignement de recherche avec le Sud ; • de renforcer la participation de scientifiques d’AMU dans les grandes négociations internationales centrées notamment autour du GIEC et l'IPBES ; • de renforcer les centres de formation sur les questions environnementales (niveaux Master et Doctorat) au plus proche de laboratoires de recherche avec le projet de l'installation des cours de SET Master sur l’Europôle de l'Arbois ; • de renforcer les liens entre la recherche fondamentale et appliquée et les entreprises privées avec la construction de la plateforme CIRENE sur l'Europôle de l'Arbois ; • de maintenir les ressources humaines et financières des différents outils d'observation et de développer des actions émergentes de surveillance de l'environnement au niveau européen ; • de développer plus d’interactions avec les sciences de la santé, la chimie, la biologie et les sciences de l'éducation. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Environnement 221 4.6 - Analyse SWOT • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Forces Excellente production scientifique Un Institut PYTHEAS pour coordonner les systèmes d’observation et l’enseignement de l’environnement au niveau master Pilotage ou co-pilotage de 2 Labex et de 2 Equipex. Copilotage d’un LMI Visibilité excellente et efficace avec le Technopôle de l’Arbois et OCEANOMED 2 chaires du Collège de France Rôles clés dans le soutien aux décisions internationales par l’IPCC et implication dans le nouveau soutien aux décisions internationales IPBES Un instrument national : ASTER Collaborations méditerranéennes et internationales Expérience très développée de l’interdisciplinarité (Labex OTMED, Labex SERENADE, LabexMED, FR ECCOREV) Opportunités Collaborations améliorées avec les ingénieurs pour les risques et les sols Fort soutien de la Fondation A*Midex pour les projets interdisciplinaires Développement du domaine « Environnement et santé » Accélération de programmes majeurs européens et internationaux pour la recherche (Arctique, Méditerranée) Structuration en cours d’IPBES Actions émergentes pour le contrôle de l’environnement au niveau européen Rôle leader dans le programme MISTRALS pour la Méditerranée Forte implication des instituts (CNRS, IRD, INRA, CEA, CIRAD) et financements importants par contrats européen et nationaux, en particulier 2 Labex et 2 Equipex. ASTER : instrument européen EcoSERVICES : Futur programme Terre hébergé à l’IMBE • • • • • • Faiblesses Interactions faibles avec les sciences de la santé, la chimie, la biologie et l’enseignement Faible nombre de brevets et de start-ups Interactions faibles avec les étudiants de master et les laboratoires du technopôle de l’Arbois Éparpillement géographique de la recherche et des structures d’enseignement Manque de ressources humaines et financières pour les observatoires (ingénieurs, techniciens et personnels administratifs) Fossé entre les unités de pointe et les unités de taille modeste en termes de publications et de ressources financières Menaces • Réduction des ressources humaines et financières pour les outils d’observation • Dispersion des sujets de recherche COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 222 5 - Énergies 5.1 - Introduction 5.2 - Les domaines de l’énergie à Aix-Marseille Université A - Énergies renouvelables B - Efficacité énergétique C - Stockage D - Fusion thermonucléaire et fission nucléaire E - Énergie et SHS 5.3 - Prospective A - Matériaux B - Fluides C - Interfaces D - Analyses et gestions systémiques E - Énergie et Sciences Humaines et Sociales 5.4 - Liens avec l’environnement 5.5 - Liens avec la formation 5.6 - Conclusion 5.7 - Analyse SWOT COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 223 5.1 - Introduction L’énergie est un des grands défis du XXIe siècle par l’ampleur des enjeux environnementaux comme le réchauffement climatique, des enjeux technologiques avec l’épuisement des ressources fossiles, les difficultés de maîtrise du nucléaire, la mise en œuvre d’énergies nouvelles et de dispositifs associés…, et enfin des enjeux sociétaux pour assurer l’accès à l’énergie pour tous… Au niveau régional, le tissu industriel dans le domaine de l’énergie est très varié. Il est représenté par des grands groupes (EDF, GDF, AREVA, VEOLIA, Total…), plusieurs PME-PMI (CNIM, GIORDANO, CROSSLUX, SUNPARTNER TECHNOLOGIES, SEMCO ENGINEERING, ENCAPSULIX, HELION, IDEOL…) et des startups dont la dynamique d’implantation est très récente (DUALSUN, TEMISTh…). Au nord de la région, le centre de Cadarache héberge l’activité de plus de 5 000 salariés, en totalisant ceux du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives), d’Areva et de l’IRSN (Institut de Radioprotection et Sûreté Nucléaire) ainsi que ceux des entreprises sous-traitantes. A cela il faut ajouter l’organisation internationale ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) qui réalise et exploitera un réacteur de recherche en fusion thermonucléaire. Les acteurs scientifiques et industriels coopèrent depuis 2005 au sein de plusieurs pôles de compétitivité, CAPENERGIES (dédié aux énergies décarbonées), MER (visant à développer durablement l'économie maritime et littorale sur le bassin méditerranéen, en Europe et dans le reste du monde) et SCS (Solutions Communicantes Sécurisées), qui est dédié aux techniques de l’information et de la communication. Le futur Contrat de Plan Etat Région (CPER) 2015-2020 ainsi que le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) se déclineront en cinq volets dont l’un d’eux portera sur la transition écologique et énergétique et le développement solidaire des territoires. C’est donc dans un contexte de mise en place d’une réelle dynamique au niveau régional que s’insère la recherche en énergie sur le site d’Aix-Marseille. La région d’Aix-Marseille, pôle majeur du partenariat euro-méditerranéen sur la rive nord de la Méditerranée, est en mesure de répondre aux enjeux énergétiques du bassin méditerranéen. D’une part, en contribuant au Plan solaire méditerranéen, elle est impliquée dans le développement des énergies renouvelables. Ce plan sera accompagné d’un programme de généralisation des bonnes pratiques en matière d’efficacité énergétique, en plus du renforcement des interconnexions électriques au sud et vers l’Europe. D’autre part, le développement d’un partenariat universitaire avec les pays de la rive sud de la méditerranée sur les questions énergétiques associées à celles de l’environnement, permettra la mise en place d’un espace euro-méditerranéen de l’enseignement supérieur et de la recherche. La recherche à Aix-Marseille Université dans le domaine de l’énergie Pour Aix-Marseille Université, les premières recherches reconnues internationalement dans le domaine de l’énergie concernaient la chimie organique avec des applications à la pétrochimie. Elles se sont ensuite enrichies dès les années 1960 par la création du laboratoire de Thermodynamique des sels fondus pour des applications à la production d’énergie dans les centrales électronucléaires et solaires. Dans les années 1970, suite au premier choc pétrolier, la demande industrielle a conduit à la création d’une maîtrise en sciences et techniques « Échanges thermiques ». Cette formation complétait celle qui existait en pétrochimie. Au début des années 1980, suite aux besoins de recherche du CEA, Aix-Marseille Université a renforcé ses liens avec cet organisme dans le domaine de la fission nucléaire et, dans le même temps, les recherches sur l’énergie solaire ont fait leur apparition à l’Université, avec la création du laboratoire d’hélio-physique. Après cette première période, de nombreuses équipes issues de différentes disciplines des Sciences et Techniques se sont spécialisées dans plusieurs domaines de l’énergie. On peut citer le laboratoire PIIM pour la fusion thermonucléaire, l’IUSTI sur la fission nucléaire, l’IRPHE sur la combustion, le M2P2 dans le domaine des bioénergies, l’IM2NP sur le photovoltaïque, l’ICR et le MADIREL sur les piles et les batteries, BIP, IBEB et BBF sur les bioénergies, le LSIS sur le contrôle commande, etc. Dans le domaine des Sciences Humaines et Sociales, les activités de recherche, encore plus récentes, ont concerné les laboratoires COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 224 TELEMME, GREQAM, LAMES, IDEMEC, CNELIAS, LIEU, LEST et LPS. Elles ont porté sur des thématiques telles que les industries de l'énergie, le développement d'énergies renouvelables, les interventions de la puissance publique et la réglementation en la matière, les usages de l'énergie, la précarité énergétique, ainsi que les changements de comportement pour une meilleure maîtrise des consommations d’énergie. Ces laboratoires ont développé des activités de recherche, souvent d’excellent niveau en termes de publications et de rayonnement scientifique. Cependant, ces projets reposaient sur des stratégies que l’on peut qualifier d’individuelles et sans connaissance des recherches menées dans les différentes disciplines. Il convient de souligner que c’est lors de la rédaction du projet d’A*Midex puis de la mise en place des PR2I (Pôles de Recherche Interdisciplinaire et Intersectoriel) que cette communauté s’est rencontrée et a initié des projets transverses. Ce document passe en revue les recherches développées dans les différents domaines de l’énergie par les laboratoires d’AMU et de ses partenaires. Dans une seconde partie nous proposons les principales orientations de recherche. Elles concernent les disciplines des sciences et techniques et des sciences humaines et sociales. 5.2 - Les domaines de l’énergie à Aix-Marseille Université Les recherches développées à Aix-Marseille Université concernent cinq domaines de l’énergie. Il s’agit des « énergies renouvelables », de l’« efficacité énergétique », du « stockage », des « fission et fusion thermonucléaire » et un domaine transversal l’« énergie en Sciences Humaines et Sociales ». Il s’agit de proposer une lecture inter-laboratoire et thématique de la façon dont l’énergie, dans une acceptation large, est étudiée au sein d'Aix-Marseille Université. é Figure 1 : Les cinq grands domaines de l’énergie à Aix-Marseille Université COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 225 A - Énergies renouvelables A.1 - Bioénergies L’enjeu majeur de la recherche dans les biocarburants consiste à faire émerger des technologies innovantes pour la production de biocarburants avancés. Sur Aix-Marseille Université, les laboratoires de microbiologie (BIP, LCB, IGS, AFMB, BBF, EIPL, IBEB) associés à des équipes de chimie (MADIREL, ISM2, ICR) et de l’environnement (MIO) constituent une communauté d’environ 130 permanents qui sont des acteurs de la recherche reconnus internationalement. Les domaines de recherche concernent les processus biologiques, biomimétiques et les biotechnologies liées à la production de biocarburants avancés que sont les biogaz, les lipides, l’éthanol, le butanol. Les membres de ces laboratoires apportent un ensemble de compétences transverses et complémentaires. Elles associent des expertises multidisciplinaires en microbiologie, physiologie, métabolisme, génétique, biochimie, enzymologie, chimie, électrochimie, bioinformatique et spectroscopie positionnant le site d’Aix-Marseille comme leader dans le domaine des bioénergies. Ces approches interdisciplinaires ont permis des avancées majeures sur la maturation des enzymes impliquées dans la production d’hydrogène et sur les biocatalyseurs remplaçant le platine dans les piles à combustibles. Cela s’est traduit par plusieurs résultats significatifs : la mise au point de la première biopile H2/O2, la découverte de nouveaux mélanges enzymatiques issus de champignons pour la dégradation de la biomasse, le décryptage du métabolisme lipidique de la micro-algue modèle chlamydomonas, la découverte de virus géants contaminants les micro-algues, et le décryptage des génomes. Un projet sur les bioénergies associant la microbiologie, la chimie, la mécanique-énergétique, les procédés (Fédération Fabri de Peiresc : IUSTI, IRPHE, M2P2, LMA), et les SHS (LAMES et GREQAM) a été financé par A*Midex en 2015. Cette position de leadership des équipes de recherche repose également sur la présence de huit plateformes techniques de dernière génération, labellisées IBiSA et/ou Capenergies, ouvertes à l’ensemble de la communauté scientifique. Plus de 40 projets, portés par les laboratoires d’Aix-Marseille ont été labellisés par ces pôles au cours des quatre dernières années. Ces activités sont en phase avec deux des Domaines d’Activité Stratégique (DAS) de la région PACA (« Transition et efficacité énergétique » et « Mobilité intelligente et durable »). Au niveau national, de fortes interactions existent avec les centres du CEA de Grenoble et de Saclay, ainsi qu’avec de nombreux laboratoires (IBPC (Paris), le LBE (Narbonne), l’ICSI Mulhouse, le CBMN (Bordeaux), l’INSA de Toulouse, l’Université de Nantes. Au niveau européen, les principales collaborations se développent avec des universités allemandes (universités de Bochum, Berlin, Francfort, Munster, Max Planck Institut Mulheim), de Finlande (Université de Turku), de Suisse (Université de Genève), de GrandeBretagne (CEH). D’autres collaborations internationales ont également été établies au niveau méditerranéen avec l’Algérie et la Tunisie, ainsi qu’avec les USA, le Canada, la Chine et le Japon. A.2 - Photovoltaïque Le développement de nouveaux matériaux photovoltaïques, présentant des performances élevées associées à une plus grande longévité des matériaux et des dispositifs, constitue un défi majeur. Cinq laboratoires d'Aix-Marseille Université (IM2NP, CINAM, ISM2, LP3, ICR), soit une soixantaine de chercheurs et une trentaine de doctorants, sont impliqués dans la recherche sur ce domaine, en particulier au travers de nombreux projets européens, des projets ANR, et de partenariats avec des industriels. Les activités de recherche concernent la croissance et la solidification du silicium cristallin, la synthèse de nouveaux matériaux, ainsi que la modélisation et la caractérisation des cellules et des modules photovoltaïques pour la réalisation de dispositifs de troisième génération (IM2NP). Les aspects applicatifs tels que l’intégration du photovoltaïque dans les mobiles, dans le bâtiment ainsi que les caractéristiques de fiabilité et de vieillissement font également l’objet de recherches. Des dispositifs naturels de collecte COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 226 de l’énergie lumineuse et des systèmes artificiels pour construire des cellules solaires hybrides fonctionnant dans des conditions de faible éclairage font l’objet de travaux au laboratoire ISM2. Ce laboratoire développe des solutions alternatives pour la fabrication des cellules solaires flexibles et imprimables. Le laboratoire ICR étudie la synthèse de matériaux polymères aux propriétés spécifiques (propriétés barrières, résine structurante pour dispositifs PV, etc.). Le CINAM réalise la synthèse de composés organiques et hybrides applicables à la fabrication de cellules solaires. Ce laboratoire développe de nouveaux concepts de cellules à semi-conducteurs inorganiques. Pour l’encapsulation, ils développent des oxydes multifonctionnels. Le laboratoire LP3 est impliqué dans le développement des procédés laser pour le photovoltaïque : texturation par laser, hyperdopage dans le silicium, ablation sélective de couches minces, métallisation, diagnostic de composition chimique de cellules PV. Aix-Marseille Université est très impliquée sur la thématique du PV au plan national. Elle est partenaire de l’IEED « Institut Photovoltaïque d’Ile-de-France», membre des fédérations Fédésol et Fed-PV, partenaire du projet d’investissement d’Avenir Monoxen et de l’Equipex Durasol. Au plan international, elle a développé de nombreux partenariats dans des projets européens. De plus, Aix-Marseille Université dispose d’une place de choix sur cette thématique pour tisser des relations scientifiques plus étroites encore avec les pays du pourtour méditerranéen (Algérie, Espagne, Italie, Portugal, Maroc, Tunisie). Sur ce point, des industriels de la région PACA (Crosslux, Sunpartner technologies, Dualsun, Semco Engineering…) travaillent en collaboration avec les laboratoires d’Aix-Marseille Université. A.3 - Éolien/hydrolien L’activité qui concerne la production d’énergie éolienne est fortement soutenue et animée par le Pôle de compétitivité « Mer Méditerranée ». Le Labex MEC d’AMU, l’institut CARNOT STAR, la SATT (Société d’Accélération de Transfert de Technologie) s’engagent dans le financement d’équipements et d’études en laboratoire. L'IRPHE en collaboration avec l’entreprise « AREVA energie renouvelable », a réalisé des travaux pour la qualification de la Grande Soufflerie de Luminy comme moyen d'essais des éoliennes flottantes. Cette installation unique combine un canal à houle avec une soufflerie atmosphérique. Elle est rattachée à AMU à travers l'OSU Pythéas. Cet appareillage permet l’étude par simulations des fortes tempêtes, malgré l'échelle relativement modeste des maquettes. Le Conseil régional PACA soutient plusieurs projets dans lesquels IRPHE est partenaire (Aéropitch, Comportement Hydro/aérodynamique des Eoliennes Flottantes). Dans une moindre mesure des études sont également menées à l’IUSTI et au M2P2. A l’IUSTI elles portent sur l’aérodynamique des éoliennes à axe vertical par expérimentation et modélisation. Elles sont complétées par des travaux sur le comportement mécanique. Une collaboration a été développée avec l’Université de Sfax en Tunisie et plus récemment avec l’Université Hassan II de Casablanca au Maroc. Au M2P2, le travail de modélisation numérique est réalisé sur les hydroliennes fluviales à axe transverse dans le cadre du FUI Urabaila piloté par la société Bertin Technologies. B - Efficacité énergétique Dans le domaine de l’énergie, un des défis majeurs de nos sociétés est celui de l’efficacité énergétique. Ce défi peut se résumer à : « comment consommer mieux avec moins ». Il s’agit donc de contribuer fortement à la réduction de la consommation et à une meilleure utilisation de l’énergie. Les activités menées au sein d’AMU dans ce domaine se situent aux échelles des phénomènes, des composants et des systèmes. Ces actions regroupent donc des laboratoires de disciplines variées : physique, informatique, mécanique, acoustique, énergétique et procédés (IM2NP, IRPHE, IUSTI, LMA, LSIS, M2P2, CINaM). Au niveau des composants, les recherches ont porté sur la mise au point d’échangeurs de chaleur de nouvelle génération à base de matériaux originaux (mousses métalliques), l’optimisation de capteurs passifs pouvant diminuer la consommation énergétique de systèmes électroniques. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 227 A une échelle supérieure, on trouve l’instrumentation et le développement d’outils de mesure et de diagnostics pour l’analyse de systèmes énergétiques : élaboration et caractérisation de dispositifs de mesure de rayonnements très énergétiques (ultra-violet, faisceaux de particules) et diagnostic infrarouge par des méthodes directes et inverses. Les laboratoires de la fédération Fabri de Peiresc (IRPHE, IUSTI, LMA, M2P2) développent des recherches sur les phénomènes rencontrés dans les composants industriels en lien avec les écoulements de fluides complexes, les fluides diphasiques avec changement de phase, les milieux granulaires, les instabilités, la turbulence, la combustion pré-mélangée, les interactions fluide/paroi et les interactions fluide/ structure. Le Labex ICoME2 et l’UMI CNRS-MIT contribuent à la recherche sur les matériaux pour l’énergie et l’environnement. Les travaux ont concerné de nombreuses applications comme la modélisation des contacts entre la pastille et la gaine des crayons radioactifs de réacteurs nucléaires, le design des cœurs de la génération IV, l’amélioration de l’aérodynamique de véhicules, le dessin de pales d’éolienne et le sillage associé dans un champ d’éolienne pour diminuer les dissipations entropiques et augmenter les performances de ces machines. Enfin, à l’échelle des systèmes, les laboratoires (LSIS, IUSTI, M2P2) développent des activités sur l’optimisation des systèmes énergétiques dans l’industrie et le bâtiment. Il s’agit de travaux relatifs au contrôle/commande sur les procédés à multi-sources d’énergie. Le but est d’optimiser les échanges énergétiques dans le contexte d’un dispositif hybride constitué de plusieurs convertisseurs d’énergie (pile à combustible, éolienne, solaire thermique, hydrolienne, etc.), de dispositifs de stockage (batteries, super-condensateurs, etc.), d’un système de conversion et de contrôle/commande et de plusieurs charges (motorisations et auxiliaires). Les laboratoires développent aussi une approche systémique basée sur la phénoménologie pour la description des filières de conversion. Cette approche, appliquée à la production de biocarburant, utilise une optimisation basée sur le « numerical design ». La dimension sociale de l'efficacité énergétique est également traitée, via les usages, la réglementation et les comportements. On peut citer les travaux du LAMES sur les usages de l'énergie, ceux du CNELIAS sur la précarité énergétique, ceux du GREQAM et du LIEU sur le cadre réglementaire et ceux du LPS sur les changements de comportements. Les personnels impliqués dans le domaine de l’efficacité énergétique représentent environ 90 permanents et plus d’une soixantaine de doctorants et post-doctorants. C - Stockage Avec le développement des énergies renouvelables, le stockage de l’énergie constitue un verrou scientifique et technologique motivant le développement d’innovations de rupture. Plusieurs travaux sont menés par les laboratoires d’AMU. Ils consistent à mettre au point des électrolytes solides (ICR, MADIREL, LMA) et à développer de nouveaux matériaux d’électrodes, inorganiques (MADIREL), organiques (ICR) ou hybrides. Pour les micro-batteries tridimensionnelles (3D) à lithium-ions, plusieurs travaux traitent de la fabrication de microélectrodes 3D à base de nanotubes de TiO2 auto-organisés. D’autres travaux concernent le dépôt électrochimique de métaux (MADIREL, CINAM), ainsi que ceux d’oxydes et de polymères (ICR) à l’intérieur de cette matrice nanotubulaire. L’objectif de ces travaux est d’améliorer de façon significative les performances des micro-batteries en termes de puissance, de rapidité de temps de charge et de tenue aux cycles de recharge. Cette amélioration est possible en optimisant la géométrie des électrodes et la nature des interfaces entre l’électrode et l’électrolyte (ICR). De nombreux travaux sont consacrés aux piles à combustible à membrane échangeuse de protons : le principal objectif est d’améliorer leur durabilité et de réduire leur coût qui est dû au catalyseur (platine) et à la membrane polymère perfluorée. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 228 Le laboratoire MADIREL développe aussi des travaux pour le stockage de l’hydrogène. Parmi les nombreuses approches dans ce domaine, on peut citer les études sur le stockage par adsorption dans des matériaux mésoporeux. L’insertion électrochimique de l’hydrogène a été étudiée dans des films minces de palladium, afin de les utiliser comme barrière de protection pour des matériaux intermétalliques légers pour le stockage. Enfin, le laboratoire BIP développe des travaux sur les hydrogénases, qui sont les enzymes pour l’oxydation de l’hydrogène dans les biopiles. L’IUSTI développe des recherches dans le domaine du stockage de la chaleur. Les premiers travaux remontent à ceux relatifs aux sels fondus pour des applications à l’énergie nucléaire. Cette activité s’est concrétisée par le dépôt de brevets pour la génération de vapeur par contact direct. Plus récemment les travaux concernent l’analyse de systèmes thermiques comportant un stockage de chaleur pour sa valorisation à basse température. Une plateforme d’essai a été réalisée dans le cadre d’un projet FUI (2011-2015) associant des partenaires industriels (CIAT, ATYSIS CONCEPT, ADRET). D - Fusion thermonucléaire et fission nucléaire Sur le plan international, les recherches sur l’énergie de fusion se structurent aujourd’hui autour de trois grands projets expérimentaux. Il s’agit, de la machine ITER, fruit d’une coopération internationale, du Laser MégaJoule (LMJ) et du National Ignition Facility (NIF) respectivement à Bordeaux et à Livermore (États-Unis). Ces deux dernières installations ont pour objectif principal la simulation des armes nucléaires. Depuis l’installation du Tokamak Tore-Supra à Cadarache en 1988, la recherche autour des sciences de la fusion s’est développée sur le site d’Aix-Marseille, avec notamment le déplacement, et l’intégration dans le laboratoire de Physique des Interactions Ioniques et Moléculaires (PIIM), d’une équipe travaillant sur les phénomènes de transport et sur la turbulence dans les plasmas. Ce laboratoire développait déjà des recherches sur la fusion inertielle en connexion avec le LNL (Livermore National Laboratory). Avec une équipe au Centre de Recherches sur les Mécanismes de la Croissance Cristalline (CRMC2 devenu depuis CINAM) qui développait des recherches sur les interactions plasma-surfaces, l’activité académique autour des sciences de la fusion comptait environ une vingtaine de personnes. Cet axe de recherche n’a cessé de se développer depuis, grâce à des collaborations très fructueuses entre les laboratoires d’AMU et l’Institut de Recherche sur la Fusion Magnétique, IRFM-CEA à Cadarache. Depuis la décision prise pour la construction d’ITER en 2006, une Fédération de Recherche en Sciences de la Fusion par Confinement Magnétique (FRFCM) a été créée. AMU fait partie des établissements créateurs de la fédération. L’arrivée d’ITER et de cette fédération a ouvert le champ de la fusion à d’autres domaines de recherche d'AMU comme les mathématiques appliquées ou la modélisation numérique en mécanique des fluides (I2M et M2P2). Aujourd’hui, les laboratoires marseillais occupent l’ensemble des champs disciplinaires alimentant les sciences de la fusion. Les recherches portent actuellement sur la physique des plasmas et la physique atomique, la modélisation numérique, l’énergétique et les transferts thermiques, la science des matériaux, l’optique et la photonique appliquées aux diagnostics. Actuellement, les laboratoires impliqués dans les recherches du côté des Sciences et Technique sont PIIM, CPT, M2P2, LP3, IUSTI et I2M. Le Centre pluridisciplinaire de microscopie et microanalyse est un centre de ressources très utilisé pour l’étude des matériaux et des interactions plasma-paroi. Le Mésocentre de calcul d’AMU est aussi un équipement fortement utilisé dans le domaine de la modélisation des plasmas de fusion. Le laboratoire M2P2 en collaboration avec l’I2M et le CPT développe depuis quelques années des codes de calcul de dernière génération pour simuler les phénomènes de transport turbulent et MHD (Magnétohydrodynamique) dans les plasmas de tokamak. Ces codes de simulation permettent, en complément des expériences, d’étudier les phénomènes fondamentaux de la physique des plasmas de tokamak jusqu’aux problèmes d’ingénierie dans le cadre du projet WEST au CEA Cadarache. Un autre type de champ de recherche concernant les Sciences Humaines et Sociales a été induit par la construction du réacteur ITER. Des laboratoires de Sciences Sociales (LAMES, GREQAM…) développent des recherches dans le domaine de la sociologie (effets de l’implantation d’une grande installation industrielle sur COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 229 un territoire…), du juridique (problèmes de droit liés à la construction d’une installation nucléaire internationale, problèmes de droit du travail…), de l'économie (impact économique de la construction de l’installation). Dans le domaine de la fission nucléaire, le partenariat avec le CEA de Cadarache (Département d’Etude des Réacteurs, Département de Technologie nucléaire et le Département d’Etude des Combustibles) est actif depuis de nombreuses années et se concrétise par la réalisation d’une trentaine de thèses en co-direction avec plusieurs laboratoires d’AMU (I2M,IM2NP, MADIREL LAMES, LMA, M2P2, IUSTI). Les travaux concernent d’une part les études du comportement des matériaux pour le nucléaire. Des liens forts ont été établis dans le domaine de la simulation et de la modélisation multi-échelle et en particulier pour le développement de méthodes numériques innovantes telles que les méthodes multi-grilles. Un protocole de collaboration pluriannuel a été mis en place début 2012 entre le LMA et le CEA Cadarache. Cet accord de collaboration préfigure un cadre de collaboration plus général à construire avec la fédération Fabri de Peiresc. D’autre part, les travaux dans le domaine de la fission ont pour objectif de proposer des solutions innovantes pour des réacteurs de nouvelle génération sous les aspects liés à la neutronique, à l’échauffement gamma ou encore à la transmutation des actinides. Enfin, ces travaux permettent également de traiter des problématiques liées aux technologies des caloporteurs des installations nucléaires telles que les phénomènes d’échanges thermiques, les écoulements diphasiques, le couplage fluide-structure, etc.). L’instrumentation, la mesure et la caractérisation constituent un domaine d’étude transverse à la fission, à la fusion et à bien d’autres domaines d’applications. Un laboratoire commun AMU-CEA existe dans ce sens depuis 2011 : le LIMMEX (Laboratoire d’Instrumentation et de Mesures en Milieux Extrêmes). Toutes ces activités incluent actuellement 110 personnels permanents et 80 doctorants et post-doctorants. E - Énergie et SHS Les recherches sur l'énergie développées par les SHS dans AMU sont nombreuses mais encore dispersées. Deux premiers mouvements de coordination interdisciplinaire au sein des SHS ont été récemment engagés. Un premier programme MUCONEM-HOMERE (TELEMME-IDEMEC) a tenu un workshop international et interdisciplinaire en 2012 sur les « Enjeux scientifiques, technologiques et sociaux de la transition énergétique en méditerranée », suivi d’un forum scientifique à Tunis la même année. Un second programme MEDENERGIE (2013-14) a été soutenu par le LABEXMED pour 5 journées d’étude capitalisant des travaux locaux sur « la consommation, la précarité énergétique, l’habitat périurbain, la sécurité, les risques…» Les activités de recherche développées par le LAMES portent sur la dynamique sociale des territoires énergétiques, la mobilisation des enjeux environnementaux dans l’orientation de la transition énergétique, la précarité énergétique, les images du social dans les expérimentations autour des innovations énergétiques. Au LEST, les travaux portent sur mobilisation de main-d'œuvre autour de chantiers de construction d’implantations énergétiques, des transformations des secteurs d’emploi dans la transition énergétique. Au laboratoire TELEMME, les recherches concernent l’histoire des territoires miniers, la place de l’énergie dans les modes de valorisation de la forêt, la géographie des territoires énergétiques, les acteurs de l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables. À l’IDEMEC, il s’agit de travaux sur la transformation des services publics de l’énergie en méditerranée. Au CNELIAS, les travaux portent sur la précarité énergétique à la frontière du sanitaire et du social. Le GREQAM développe des travaux sur l’impact des installations nucléaires sur leur territoire en termes d’emploi et de ressources distribuées, et sur l’implication des collectivités territoriales dans les politiques publiques de soutien aux innovations énergétiques. Au LIEU, les études s’intéressent à la territorialisation du droit appliquée aux énergies renouvelables. Enfin au LPS, les travaux sur l’énergie ont porté sur l’application des théories des changements de comportement pour une meilleure maîtrise énergétique. L’ensemble de ces activités mobilisent les savoirs de la sociologie, de l’économie, du droit, de la géographie, de l’aménagement, de l’histoire, de l’anthropologie et de la psychologie sociale, et comprend actuellement 15 personnels permanents et huit doctorants. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 230 5.3 - Prospective Si à l’origine les laboratoires impliqués sur l’énergie étaient majoritairement issus des sciences et technologies, de nombreux laboratoires des sciences humaines et sociales les ont rejoints pour le développement des recherches dans l’énergie. Le potentiel de recherche actuel à AMU en énergie avoisine 380 chercheurs et 225 doctorants et post-doctorants. Ce potentiel est réparti sur 31 laboratoires du site d’Aix-Marseille issus des secteurs « Sciences et Technologies » (23 laboratoires) et des secteurs « arts, lettres, langues et sciences humaines », « droit et sciences politiques », « économie et gestion » (8 laboratoires). L’enjeu pour ces laboratoires est de mettre en place des approches transdisciplinaires. En effet, outre les projets propres à chaque laboratoire, il est indispensable de pointer les verrous technologiques, scientifiques et sociétaux transverses aux différentes recherches sur l’énergie. Pour cela, il y a nécessité de poursuivre la structuration du domaine de l’énergie pour capitaliser sur la démarche initiale et de construire dans la durée. Pour les sciences et techniques, les domaines de recherche du futur relèvent de trois grands axes : • les matériaux pour leur mise en œuvre et leurs propriétés d’usage, • les fluides pour ce qui concerne les écoulements et ses couplages avec les phénomènes de transferts de chaleur et de masse, • les phénomènes aux interfaces où siègent de nombreux mécanismes qu’il est fondamental de maîtriser pour le développement de l’énergie dans ses sources et ses usages. Pour les sciences humaines et sociales, trois axes se dégagent pour les prospectives : • les liens entre l’énergie, l'industrie et les territoires, • la gouvernance de l’énergie, au sens large, • les pratiques d'usage de l'énergie et les inégalités qui peuvent y être associées. Ces axes de recherche solliciteront la quasi-totalité des disciplines des SHS (sociologie, économie, anthropologie, droit, histoire, géographie, psychologie sociale…). Le secteur de la santé, enfin, peut être concerné, par exemple via les impacts de la précarité énergétique ou l'étude de risques potentiels de nouvelles sources d'énergie, et, pour aller plus loin, en considérant l’homme comme un système énergétique. Il restera à développer, bien au-delà de ce qui est fait aujourd'hui, des collaborations intersectorielles entre SHS et S&T de façon à intégrer, très en amont les innovations techniques et les dimensions économiques et sociales. Enfin, pour traiter des questions d’énergie et d’environnement, il faut développer des outils capables de prendre en compte toutes les dimensions nécessaires à l’analyse des systèmes où l’énergie intervient à différentes échelles tant pour les aspects liés aux sources qu’aux usages. La mise en œuvre d’approches systémiques, qui s’avère indispensable, pourra faire l’objet de développements interdisciplinaires importants. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 231 é Figure 2 : Domaines scientifiques pour les énergies à AMU A - Matériaux La problématique des matériaux est centrale, quel que soit le domaine de l’énergie considéré, et concerne de nombreux laboratoires. C’est pourquoi, afin de répondre aux futures évolutions, il est important de développer un axe dédié aux « Matériaux pour l’énergie » qui relève à la fois des énergies renouvelables, du stockage, de l’efficacité énergétique, de la fission nucléaire et de la fusion thermonucléaire. Cet axe devra renforcer les compétences existantes. La thématique des matériaux se situe à plusieurs niveaux pour les bioénergies. Pour l’étude des enzymes, il y a nécessité de mettre en œuvre des matériaux conducteurs, protecteurs, dans lesquels les gaz doivent diffuser librement afin d’immobiliser les enzymes. Elles sont liées au développement des biopiles, et à leur étude mécanistique par électrochimie. Historiquement, les laboratoires de microbiologie d'AMU sont leaders sur le fonctionnement de l’enzyme responsable dans la production/consommation d’hydrogène dans le monde vivant. Avec l’utilisation de ce biocatalyseur dans les biopiles, il convient de développer l’analyse de la biodiversité pour découvrir d’autres catalyseurs plus efficaces et/ou plus résistants. Les approches biomimétiques à partir des bases moléculaires, qui se situent à l’interface de la chimie et la biologie, constituent également un enjeu majeur. Un aspect extrêmement important et peu pris en compte, car nécessitant une interdisciplinarité forte, réside dans les problématiques de diffusion des gaz au sein des matériaux. En accord avec ce qui a été cité précédemment, le choix de ces matériaux est essentiel pour le développement de nouvelles piles, tout comme pour le stockage de l’hydrogène. Sur ce point la présence de la société HELION sur le site de l’Arbois, leader du développement des PACs (Piles à Combustible) pourrait amener via des collaborations plus étroites à des avancées technologiques importantes. En parallèle des problématiques d’utilisation et de stockage, la production d’hydrogène reste un des défis. Ainsi aux approches classiques d’électrolyse, il conviendra de considérer les potentialités de l’hydrogène naturel (interface géologie/biologie/chimie) ou encore de mieux appréhender la production de biohydrogène par les microorganismes. Si la problématique de l’hydrogène est abordée par les SHS en COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 232 particulier au CEA, l’aspect biohydrogène n’est pas pris en compte et pourrait, compte tenu de la visibilité de cet axe de recherche, constituer une spécificité d’Aix-Marseille dans le domaine. Cette problématique des matériaux se retrouve également au niveau des bioprocédés pour la production de biogaz, ainsi que pour la culture d’algues afin de mieux contrôler ou combattre les processus d’adhésion. Outre ces aspects, un verrou majeur sur l’interaction matériaux/microorganismes pourra être levé et conduire à des résultats innovants par la coopération de plusieurs laboratoires d’AMU dans les disciplines de la chimie et de la microbiologie (CINAM, MADIREL, ICR, BIP, BBF, IBEB…). Dans le domaine du photovoltaïque, la question des matériaux se retrouve d’abord dans la synthèse des matériaux inorganiques et organiques, ensuite dans celles des procédés de réalisation des cellules. En passant par leurs caractérisations, modélisations, encapsulations, vieillissements et leurs fiabilités. La mise en commun des compétences des laboratoires (CINaM, IM2NP, ICR, ISM2) devrait permettre à AMU de tenir une place de choix au niveau international. Des contributions scientifiques en partenariats avec des industriels devraient déboucher dans les matériaux et les procédés pour les cellules photovoltaïques en couches minces (à base de silicium, de matériaux organiques et hybrides, etc.). Cette dynamique débouchera également sur la modélisation et la caractérisation des modules en vue de leurs intégrations dans les « smart-grids ». Des premiers travaux ont d’ailleurs été initiés en ce sens au travers du projet EtNA (Energy through NanoAntena) financé par A*Midex en 2014. Dans le domaine de l’efficacité énergétique, la problématique des matériaux se pose pour la conception des matériaux possédant des propriétés adaptées aux usages, avec des performances répondant aux critères d’efficacité énergétique. Des laboratoires d’AMU ont développé des compétences dans ce domaine (IUSTI, LMA). Une collaboration avec d’autres laboratoires de chimie (CINaM, MADIREL, ICR…) donnerait une assise plus forte dans ce domaine pour permettre, l’élaboration de matériaux aux propriétés d’usages recherchées. Pour le stockage de l’énergie, qu’il soit sous forme électrochimique, ou sous forme d’hydrogène, plusieurs laboratoires d’AMU (CINaM, ICR, MADIREL, IM2NP, LMA…) sont déjà fortement impliqués dans la conception de matériaux pour des électrolytes solides ou des électrodes inorganiques, ou hybrides. Dans le domaine du nucléaire, la problématique des matériaux reste également centrale car les nouvelles générations de réacteurs nucléaires, aussi bien de fission que de fusion, nécessitent des développements pour améliorer le comportement mécanique, thermique, physico-chimique des combustibles et des structures de confinement en situation normale et dégradée, dans des conditions différentes de celles des réacteurs actuels. B - Fluides Pour répondre aux développements futurs sur l’énergie, les fluides constituent un thème majeur. En effet le domaine de l’énergie relève de nombreux phénomènes liés aux écoulements, aux transferts de chaleur et aux réactions chimiques, sur des échelles extrêmement variées. Les questions soulevées concernent des situations diverses au niveau des applications selon qu’il s’agisse des énergies renouvelables, de l’énergie nucléaire ou de l’efficacité énergétique. Les problèmes d’écoulements à grandes échelles se retrouvent dans le cas de l’éolien. En effet les questions à résoudre concernent l’étude de positionnement entre différentes éoliennes pour minimiser les effets de l’interaction de sillage. Ils concernent également les machines de grandes dimensions qui font intervenir les problématiques liées à l’interaction fluide-structure. Ces études se font par le couplage de la modélisation avec l’expérimentation. Pour les éoliennes flottantes, des essais sont déjà engagés sur la plateforme expérimentale d’AMU. Ils devraient permettre de réaliser des études originales compte tenu des nombreux défis posés par la maîtrise des performances des éoliennes flottantes. Les laboratoires de la fédération Fabri de Peiresc (IUSTI, IRPHE, LMA, M2P2) et le MIO sont très impliqués sur cette problématique avec de forts soutiens des collectivités régionales. La collaboration avec les laboratoires des SHS (LAMES, GREQAM, LIEU, CNELIAS) autour de questions d'esthétique, de bruit, de réglementation, de financements, etc., devrait se développer. Dans le domaine des bioénergies, les fluides se situe à deux niveaux. Le niveau des phénomènes élémentaires soulève des questions de microfluidique diphasique. Sur ce point il s’agit de maîtriser les écoulements autour des électrodes, pour optimiser le rendement des réactions enzymatiques. Les phénomènes à ces échelles restent encore peu connus et des avancées sont attendues avec la mise en commun des compétences COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 233 des mécaniciens des fluides, des thermiciens et celles des microbiologistes (BIP, IUSTI, M2P2). L’autre point concerne la mise en œuvre de procédés à des échelles où la maîtrise des écoulements polyphasiques s’avère indispensable pour l’optimisation des réactions thermochimiques et biochimiques. Ces études se doivent d’être associées aux développements des procédés et du génie chimique et conduire ainsi à des approches multi-échelles. Il faut envisager des interactions plus soutenues entre la biologie, le génie chimique, la mécanique des fluides et la thermique pour appréhender, modéliser, contrôler les processus biologiques dans les bio fermenteurs. Pour ces recherches pluridisciplinaires, les laboratoires d’AMU (BIP, M2P2, BBF, IUSTI, IBEB) se sont engagés dans un projet commun soutenu par A*Midex. Ces travaux donneront lieu à des développements importants dans les prochaines années. L’autre grande problématique des fluides concerne les plasmas pour l’application à la fusion par confinement magnétique. Un des grands enjeux concerne la qualité du confinement du plasma dans le cœur de la machine. Les laboratoires d’AMU (PIIM, M2P2, I2M) ont engagé des programmes de collaborations avec le CEA (IRFM) sur le développement de modèles capables de prédire le transport turbulent et électromagnétique. Cela nécessitera un effort important de modélisation dans les années à venir afin d’améliorer les capacités de prédiction. Les prospectives dans ce domaine concernent l’enrichissement des modèles et l’optimisation des méthodes numériques. Un projet A*Midex (KFC) a démarré en 2015 sur cette thématique regroupant une grande partie des acteurs d’AMU dans ce domaine (M2P2, CPT, I2M, PIIM) et des équipes du CEA-IRFM. La problématique des fluides est présente également dans les recherches sur les réacteurs de fission de 4e génération, compte tenu de la nécessité de développer des technologies liées aux caloporteurs « métaux liquides » (Na, Pb) ou gaz (He, CO2) et au comportement de fluides particuliers comme le « corium » en cas d’accidents graves. La fluidique est omniprésente, qu’il s’agisse d’applications dans l’industrie (énergie ou transformation de matière) ou de l’habitat. La contribution des laboratoires de la fédération Fabri de Peiresc sera déterminante dans ces deux grands domaines d’applications. Dans le cas de l’industrie ou de la production d’énergie nucléaire, les questions sont centrées sur les écoulements polyphasiques couplés aux transferts de chaleur, de masse et de cinétique chimique. Cette branche de la fluidique nécessite des moyens d’investigation performants aux niveaux de la modélisation et de l’expérimentation. Le développement de modèles aptes à prédire les écoulements polyphasiques est une perspective importante pour les laboratoires de la fédération Fabri de Peiresc (IUSTI, IRPHE, LMA, M2P2). Ces laboratoires possèdent des compétences reconnues et le renforcement des moyens dans ce domaine permettrait de jouer un rôle de tout premier plan au niveau international. Dans le domaine de l’habitat, les fluides interviennent à l’intérieur et à l’extérieur de l’habitat. Il s’agira de décrire, à des échelles allant du bâtiment à celle d’un quartier, des écoulements à grande échelle pour le calcul des échanges (M2P2, IUSTI). Ce programme constitue un pont intéressant avec le PR2I « environnement » puisque ces écoulements à grandes échelles peuvent servir de support à la modélisation des écoulements de polluants dans une zone urbaine. C - Interfaces Les matériaux et les fluides sont des éléments de base dans la mise en œuvre et l’exploitation de systèmes énergétiques. L’autre domaine de recherche concerne les interfaces. En effet, les échanges de matière et d’énergie ont lieu à travers des interfaces entre solides, fluides et solide-fluide. Ces interfaces sont aussi le lieu de réactions chimiques leur conférant ainsi un rôle déterminant dans de nombreux domaines d’applications comme la combustion, la production d’hydrogène, les transferts de chaleur... En bioénergie, un des verrous majeurs concerne l’interaction matériaux/microorganismes au niveau de l’interface. Les phénomènes à ces échelles restent encore peu connus et des avancées sur la compréhension des mécanismes aux interfaces pourront émerger en mettant en commun les compétences des laboratoires des fédérations de microbiologie, de chimie et de Fabri de Peiresc (mécanique-énergétique). Plusieurs laboratoires sont en train de se fédérer pour traiter des problèmes liés aux interfaces (BIP, M2P2, BBF, IUSTI, IBEB). COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 234 Dans les dispositifs photovoltaïques, qui de plus en plus sont réalisés à base de matériaux en couches minces inorganiques ou organiques, les interfaces jouent un rôle crucial. Elles sont le siège de possibles recombinaisons des charges électriques qui affectent les rendements de conversion. Elles peuvent avoir aussi une forte influence dans les mécanismes de dégradation des cellules et modules photovoltaïques. Il faut donc maîtriser la composition, la structure, la morphologie, les propriétés électroniques et optiques de ces interfaces entre matériaux. Il faut aussi pouvoir les sonder, à l’échelle nanométrique, en développant une instrumentation adaptée, plus sensible et plus robuste. Plusieurs équipes des cinq laboratoires d’AMU (IM2NP, CINaM, LP3, ISM2, ICR) actifs dans le photovoltaïque, effectuent des recherches sur cette thématique prometteuse. Dans le domaine du stockage de l’énergie, de nombreuses questions se situent également au niveau des interfaces. Pour le stockage électrochimique, les performances des micro-batteries en termes de puissance, de rapidité de temps de charge et de tenue aux cycles de recharge passe par la maîtrise des interactions entre l’électrode et l’électrolyte. Des verrous au niveau des interfaces interviennent également dans les applications aux piles à combustible à membrane échangeuse de protons dans le but d’améliorer leur durabilité et de réduire leur coût. La mise au point de membranes polymères moins onéreuses et plus performantes fonctionnant à une température supérieure à 100°C permettraient à la fois de réduire les problèmes d’empoisonnement du catalyseur et les surtensions électrochimiques dues à la fois à la résistance de la membrane et aux cinétiques d’électrodes. Dans ce cadre, la formation de matériaux hybrides et la réticulation du polymère par recuit (MADIREL) représentent des axes de recherche particulièrement prometteurs. L’autre problématique sur les interfaces se situe au niveau du stockage de l’hydrogène. Parmi les nombreuses approches dans ce domaine, on peut citer les études sur le stockage par adsorption dans des matériaux mésoporeux de type MOF (metal organic frameworks). Dans le domaine de l’efficacité énergétique, la maîtrise des échanges de matière, de chaleur et de réactions chimiques au niveau des interfaces sont des éléments clés pour le développement de composants ou de procédés que l’on trouve dans les systèmes énergétiques (IRPHE, LMA, M2P2, IUSTI). Dans le domaine de la fission nucléaire, les interfaces sont aussi une problématique importante : on peut citer la caractérisation/simulation des propriétés mécaniques de l’interface (contact, endommagement) avec l’interaction combustible-gaine qui est un domaine d’étude stratégique, traité par le LMA ou encore des propriétés physico-chimiques de l’interface (transport/migration de matière vers l’interface, formation de composés) sur lesquelles travaille l’IM2NP. Enfin dans le domaine de la fusion thermonucléaire de nombreuses questions scientifiques relèvent d’études sur les interfaces et concernent plus particulièrement les interactions plasma-paroi. Une des forces d’AMU est d’avoir réussi à mobiliser de nombreux laboratoires de la fédération de recherche sur la fusion par confinement magnétique sur les phénomènes aux interfaces rencontrés dans les tokamaks. Ces compétences qui sont en développement dans le cadre de projets A*Midex (PIIM, IUSTI, M2P2, CPPM, CPT) donneront lieu à des prolongements dans d’autres domaines de l’énergie en particulier ceux des énergies renouvelables où les questions d’interfaces constituent aussi des verrous scientifiques importants. L’interaction des équipes de matériaux, de bioénergie, de chimie avec les équipes de mécaniciens des fluides et les expériences acquises en biomécanique sont un point d’ancrage intéressant qui conduira au développement de nouvelles compétences dans les domaines des transferts aux interfaces. Ces recherches feront appel à des compétences en nanosciences qui impliqueront d’autres laboratoires d’AMU (CINaM, IM2NP, ICR…). D - Analyses et gestions systémiques Pour aller au-delà des recherches menées sur les phénomènes, le développement d’une approche système capable d’étudier l’ensemble de la chaîne énergétique devient une nécessité. Comme cela a été souligné dans le défi 2 de la Stratégie Nationale de Recherche (SNR) du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche « Une énergie sûre propre et efficace », sur les quatre orientations de recherche, deux relèvent de l’étude des systèmes énergétiques. Il s’agit de la gestion dynamique des systèmes énergétiques et de la gouvernance multi-échelles des nouveaux systèmes énergétiques. Ces domaines sont encore peu développés et l’opportunité COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 235 créée par la SNR pourrait renforcer les compétences d’AMU en énergie et environnement. En effet, AMU a toutes les compétences pour développer des recherches dans ce domaine (I2M, LSIS, M2P2, IUSTI, GREQAM). D’une façon générale l’évaluation d’une filière énergétique et son développement est essentiellement liée à son intégration dans un environnement constitué d’un ensemble d’éléments qui ne répondent pas à la même physique ni au même champ disciplinaire. L’analyse systémique permettrait de prédire à partir de la connaissance des fonctionnements unitaires les filières optimales en termes d’utilisation. Il s’agit donc de construire un outil qui aille au-delà des outils classiques, comme par exemple les analyses de cycle de vie, puisqu’il s’agira, aussi d’intégrer un caractère prédictif et de recherche d’optimum à ces outils. Actuellement trois laboratoires d’AMU mènent des activités dans le domaine de l’analyse des systèmes énergétiques (LSIS, M2P2, IUSTI). Il s’agit de systèmes utilisant des énergies renouvelables (éoliennes, panneaux solaires, pile à combustible, biomasse, etc.) pouvant être exploitées simultanément pour répondre aux besoins énergétiques (électrique et/ou thermique). Cette démarche systémique devrait se renforcer en agrégeant des laboratoires spécialisés dans les composants unitaires (M2P2, IUSTI) avec des laboratoires spécialisés en automatique, informatique (LSIS, I2M) et en économie (GREQAM), pour la résolution et l’optimisation de problèmes non linéaires multi-variés. Un exemple d’intégration et de développement dans le domaine des « smart grids » pourrait se faire sur le couplage du photovoltaïque avec le stockage afin de s’affranchir de l’intermittence de la source d’énergie solaire. Ce couplage pourra, soit utiliser des systèmes hybrides avec les meilleures technologies photovoltaïques et de stockage, soit intégrer des travaux de recherche développant un ou plusieurs matériaux susceptibles à la fois de convertir les photons en électrons. Une action coordonnée entre les laboratoires (MADIREL, ICR, LSIS…) devrait permettre des avancées significatives dans le domaine des systèmes PV/Stockage. Il y également lieu de noter que la région PACA est partie prenante dans l’appel à projets national relatif au déploiement à grande échelle des réseaux électriques intelligents. Pour conclure, les problématiques posées au niveau de l’analyse et la gestion des systèmes énergétiques nécessitent des compétences multidisciplinaires présentes au sein d’AMU. Des collaborations intersectorielles seront nécessaires pour le développement de ces outils. Ils bénéficieront aussi aux activités du PR2I « Environnement » pour la gestion de la matière. E - Énergie et Sciences Humaines et Sociales AMU est particulièrement bien positionnée pour développer des travaux de recherche sur les liens entre l’énergie, les territoires et l'emploi ainsi que sur les conditions sociales, historiques, juridiques et économiques de production et de consommation de l'énergie. E.1 - L’énergie dans les dynamiques industrielles et territoriales : Toute installation de production ou de transport d’énergie prend place dans un espace géographique et produit de multiples effets à l’échelle locale, entrant en conflit avec d’autres usages possibles et contribuant à la pression foncière. L’occupation de nouveaux espaces pour produire de l'énergie est susceptible d’engendrer des problèmes économiques et politiques, des conflits environnementaux, et relève d’une problématique d’aménagement du territoire. La production d'énergie soulève des questions d’organisation productive, dans une dynamique de proximité. Les industries de transformation nécessitant beaucoup d’énergie cherchent souvent à profiter d’économies d’agglomération pour limiter les coûts d’approvisionnement. On observe, lors de nouvelles implantations d’entreprises, des recompositions sectorielles et des stratégies d’entreprises pour valoriser les nouvelles composantes du mix énergétique. La géographie et l'économie des compétences du secteur de l’énergie, ses infrastructures et facteurs d’attractivité (thèses, brevets, plateaux techniques) constituent un domaine renouvelé de l'étude de l’innovation. La transition énergétique revêt deux enjeux majeurs en termes d'emploi. Le secteur sera l'un des principaux vecteurs de développement économique dans les années à venir, avec une faible menace d’importations massives et devrait fortement recruter. Cependant, un second enjeu réside dans la capacité de COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 236 ces nouvelles activités à absorber les salariés des secteurs en déclin. De façon plus transversale, se pose la question de l’émergence de nouveaux métiers, des façons de les repérer et de les organiser, et celle du renouvellement de l’offre de formation tant initiale que continue. L’implication coordonnée des 5 unités de recherche LAMES, LEST, GREQAM, TELEMME, LIEU sera favorisée pour traiter ces dossiers. E.2 - La régulation sociale et politique des choix énergétiques : Un second groupe d’interrogations porte sur la régulation des équilibres entre voies de production et de consommation énergétique, tenant compte de différents facteurs (prix, rendement, idéologie…). C’est là qu’il faut interroger les ressorts des conduites des acteurs, ce qui les oriente et ce qui les encadre sous forme de règles de gouvernance. Les usagers, qu'ils soient particuliers, entreprises, collectivités locales, etc. sont devenus des acteurs à part entière de la production énergétique et des économies d’énergie. Les consommateurs représentent, à travers des lobbies et des groupes militants, un potentiel de levier d’action et contribuent à la diversification de l’offre. Se pose alors la question de leur réaction à la multiplication des sources de production, au choix d’un habitat passif, à l’acquisition de véhicules propres et, au delà, de leur participation au développement de nouvelles sources ou modes de consommation de l'énergie. Il importe donc d’analyser les valeurs et les représentations qui conditionnent ces nouveaux usages, en questionnant les pratiques et motivations des consommateurs. L’éducation et la formation demeurent centrales pour que les consommateurs puissent s’approprier pleinement leurs nouveaux statuts d’acteurs (LAMES, GREQAM, LPS). Le domaine de l'énergie, en raison de la fluctuation des prix – le plus souvent vers le haut – et de l'inefficacité des équipements, que ce soit le bâti ou l'automobile, peut être une source particulièrement importante de précarité et d'inégalités. Qu'il s'agisse de populations très pauvres logées dans des « passoires thermiques » ou de classes moyennes chassées des centres urbains par les prix de l'immobilier et obligées d'assumer des frais élevés de transport et de chauffage de leur pavillon, la vie d'une grande partie de nos concitoyens est touchée par des problèmes liés à l'énergie. Une meilleure compréhension de ces impacts, et des moyens de les réduire ou les compenser est nécessaire et une collaboration intersectorielle avec les sciences et techniques sera indispensable pour développer des solutions réellement adaptées aux problèmes de ces populations. L’implication coordonnée des laboratoires LAMES et CNELIAS sera favorisée pour traiter ces dossiers. La gouvernance des énergies est une dimension essentielle de la question. Il faut mieux comprendre les cadres d’action et les pratiques des différents acteurs concernés par l’action publique (collectivités locales, gouvernement national, institutions internationales mais aussi acteurs de la société civile et entreprises). Ce sont eux qui définissent, décident et implémentent les politiques publiques concernant les énergies nouvelles et leurs articulations avec les énergies plus traditionnelles. Les énergies nouvelles exigent des réglementations, des cadres d’orientation et de contrôle tout en générant des processus de débat public, de concertation et d’information qu’il est essentiel d’analyser pour mesurer le poids de cette démocratie technique en développement. Les 3 laboratoires LAMES, LIEU, IDEMEC seront impliqués dans le traitement de ces dossiers. Sur toutes ces questions, les liens avec les recherches conduites à AMU en sciences et techniques sont évidents : sur les perspectives de développement d’innovations en matière de PV, d’éolien, de biomasse, de stockage via des recherches sur les expérimentations autour des smart grids, sur l’hydrogène, ou l’efficacité énergétique dans le bâtiment… Dans tous les cas, il est important d'initier la collaboration le plus en amont possible. Le développement de grands projets de « démonstration », portés par le programme Horizon 2020, pourra être une bonne occasion de le faire. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 237 5.4 - Liens avec l’environnement Comme nous l’avons vu précédemment dans certains domaines de l’énergie, des interactions interdisciplinaires existent depuis de nombreuses années, et d’autres sont plus récentes. Les collaborations intersectorielles ont récemment émergé dans les domaines de la fusion thermonucléaire et des bioénergies. La problématique environnementale interfère fortement avec la production des bioénergies. Ainsi, les déchets, problématique environnementale majeure, constitue l’une des premières sources de production d’énergie non conventionnelle. L’utilisation de matière organique issue des déchets est une voie d’avenir dans un contexte de développement durable. Elle constitue une filière stratégique permettant de prendre en compte l’aspect santé/environnement qui est un levier indispensable d’un point de vue sociétal et technologique. Un autre aspect réside dans la remédiation du CO2. Ainsi le couplage de l’utilisation du CO2 industriel comme source de carbone pour des microorganismes, en parallèle des grands projets d’enfouissement du CO2, représente une voie d’avenir. En fonction des systèmes étudiés, les connaissances sont diverses. Ainsi, si le couplage avec les organismes photosynthétiques ou encore le développement de processus de réduction bio-inspiré apparaissent comme les plus évidents, une stratégie d’avenir pourrait reposer sur le développement de la biologie synthétique pour faire face à ce défi. Un des objets commun avec le PR2I « environnement » est celui de l’habitat qui a été évoqué précédemment. Même si ce secteur fait l’objet de nombreux développements, AMU est particulièrement bien placée pour traiter de l’habitat méditerranéen car il réunirait de très nombreuses de disciplines (architecture, matériaux, fluides, déchets, santé, comportement, territoire…) sur des questions qui demeurent ouvertes en collaboration avec le PR2I « environnement ». COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 238 5.5 - Liens avec la formation Plusieurs formations concernent l’énergie et servent de socle pour les domaines de l’énergie développés à AMU. Ces formations sont pour l’ensemble disciplinaires au niveau Master et Ecoles Doctorales. Les sujets relatifs à l’énergie sont importants toutes disciplines confondues. Il y a plusieurs thèses relatives à l’énergie qui sont en cours. Un recensement précis de toutes les thèses au niveau des 12 écoles doctorales a été entrepris par le PR2I « Énergies ». Dans le domaine de l’énergie, certains masters sont cohabilités par AMU et l’INSTN (Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires), c’est le cas pour les masters « Génie des procédés », « Instrumentation », « Sciences de la Fusion », « Droit et gouvernance des énergies ». Il existe par ailleurs un lien étroit entre AMU et le CEA de Cadarache puisque deux écoles doctorales d’AMU, l’ED352 et l’ED 353 ont un partenariat privilégié avec des équipes du CEA Cadarache pour la mise en place de thèses, et plus récemment la création d’un comité de sélection pour le co-financement de contrats de thèse. Proposition de création d’une « École de l’énergie » Le panorama des dispositifs de formation initiale actuellement répertoriés fera l’objet d’un portail spécifique rendant lisible l’offre de formation. Les efforts seront entrepris pour identifier les chaînons manquants et compléter cette offre de formation initiale dans le cursus universitaire et dans celui des écoles d’ingénieurs. Par ailleurs, pour répondre à la demande du milieu industriel, il s’agira de développer au sein du service universitaire, une structure de formation associant les sciences et techniques aux sciences humaines et sociales. Cette formation pourrait également s’adresser aux techniciens et aussi aux ingénieurs pour une remise à niveau ou une réorientation sur les problématiques de l’énergie. Ce réseau de formations initiales et continues d'Aix-Marseille Université développera des partenariats avec les universités du bassin méditerranéen pour faciliter la mobilité enseignante et étudiante autour de la thématique de la transition et du mix énergétique. Cette démarche s’inscrira dans l’espace euro-méditerranéen de la recherche et de l’enseignement supérieur. Un projet de master international sur l’approche pluridisciplinaire sur l’énergie serait bénéfique à plusieurs niveaux. En effet une telle formation donnerait une dimension importante à l’interdisciplinarité, aux relations internationales dans ce domaine, en particulier au niveau du pourtour méditerranéen et renforcerait les formations disciplinaires existantes. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 239 5.6 - Conclusion La société de demain sera porteuse d’un nouveau modèle énergétique durable et diversifié. L’enjeu sera de contribuer à la réalisation de ce nouveau modèle par des approches intégrées, scientifiques, techniques et sociétales. Par ailleurs la complexité du domaine rend la recherche actuelle très fragmentée. Il est par conséquent difficile de réunir dans un même lieu des compétences permettant de faire le lien entre les recherches amont et les applications. La mise en œuvre d’une école de l’énergie permettra de créer les conditions favorables à des rencontres de communautés scientifiques de disciplines et de secteurs différents pour initier des projets et des activités de recherche sur l’énergie en partenariat avec d’autres acteurs sur les questions environnementales. Enfin le développement de la cité des énergies sur le site de Cadarache est un atout majeur non seulement pour un passage à d’autres niveaux de TRL mais également pour de nouveaux questionnements intégratifs sur l’énergie. 5.7 - Analyse SWOT • • • • • Forces Fort potentiel de recherche interdisciplinaire sur l’énergie à AMU Implication de nombreux chercheurs dans des programmes nationaux et internationaux Environnement régional très favorable au développement de l’énergie : présence de nombreux acteurs incontournables (EDF, ENGIE, ADEME…) Liens étroits avec le CEA et ITER à Cadarache Fort soutien d’A*Midex Opportunités • Formation et recherche interdisciplinaires uniques dans le domaine de l’énergie • Création d’une « Ecole de l’Energie » interdisciplinaire • Collaborations internationales et ouverture vers la Méditerranée Faiblesses • Interactions entre les équipes des différents laboratoires sont encore à renforcer Menaces • Compétition avec d’autres établissements COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 240 Synthèse Le potentiel de recherche du site d’Aix-Marseille, composé d’une centaine d’unités de recherche, structuré par une vingtaine de champs disciplinaires et animé par les pôles de recherche intersectoriels et interdisciplinaires, permet aujourd’hui à Aix-Marseille Université et ses partenaires d’être un acteur régional, national et international incontournable. Aix-Marseille Université est aujourd’hui une université de recherche intensive lui permettant d’être un opérateur de recherche et un acteur de tout premier plan. La structuration de la recherche mise en place ces quatre dernières années : unités de recherche/ écoles doctorales, champs disciplinaires et PR2I donne de la lisibilité à son potentiel recherche. Les enjeux futurs sont multiples : • Accompagner les champs disciplinaires pour inciter une dynamique d’animation, de réflexion et conforter les disciplines au travers des unités de recherche en diminuant les faiblesses et rendre ainsi le plus lisible possible la recherche qui y est développée • Permettre aux PR2I de faire émerger sur notre site des thèmes de recherche majeurs à vocation interdisciplinaire : 4 exemples illustrent ce qui a été amorcé autour des thèmes de l’imagerie, la recherche & éducation, l’information-données-communication, et la Méditerranée. Suite au travail des PR2I, de nombreux projets ont émergé, mais également des réflexions stratégiques de premier plan, articulées autour de thématiques telles que l’expérimentation animale qui propose sur le site une palette importante d’études (drosophile, murin, primate…), la recherche interdisciplinaire entre sciences exactes et Sciences Humaines et Sociales (SHS) qui nécessite une meilleure intégration en amont des SHS dans les projets de recherche en sciences et technologies… • Valoriser et innover pour participer au monde socio-économique : l’écosystème local de valorisation étant désormais relativement cohérent, de nombreuses actions doivent être développées : entreprendre, créer des start-ups, amplifier les partenariats et contrats cadre avec des industriels… • Être un leader académique européen : le site d’Aix-Marseille est déjà lisible à l’échelle européenne, tout particulièrement pour les programmes de l’ERC, en sciences de la vie et santé pour le FP7, mais de nombreux progrès peuvent être encore réalisés, notamment en qualité de coordinateurs de grands projets européens, de nœuds de réseaux européens, de mobilité européenne… La qualité du potentiel recherche du site doit nous permettre d’atteindre ces objectifs à moyen terme, mais avec une attention toute particulière sur le sujet des plateformes scientifiques et technologiques doit être apportée. De manière unanime, les cinq PR2I, dans leur analyse SWOT, ont ciblé ce sujet comme stratégique pour continuer à être un compétiteur en recherche de niveau international. Les plateformes technologiques et scientifiques sont des outils clés, non seulement pour pouvoir mener des projets de recherche académiques dans les meilleures conditions, mais également pour développer des partenariats stratégiques à l’échelle européenne et des collaborations avec l’industrie. COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 241 Ce document général rédigé pour le COS est complété par les productions des champs disciplinaires. COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 242 Lexique des acronymes Glossary of Acronyms A AAC : Appel à candidature AAP : Appel à projet ADEF* : Apprentissages, didactiques, évaluation, formation (EA 4671) ADES* : Anthropologie bio-culturelle, droit, éthique & santé (UMR 7268) ADEME : Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie ADUM : Accès Doctorat Unique et Mutualisé AERES : Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur AFAQ : Association Française pour l'amélioration et le management de la qualité AFD : Agence française pour le développement AFMB* : Architecture et fonction des macromolécules biologiques (UMR 7257) AGU : American Geophysical Union (Société savante) A&HCI : Arts & Humanities Citation Index(WoS Core Collection) A*Midex : Aix-Marseille initiative d’excellence AMBFT : Asymmetric Multiple BondForming Transformations AMSE : Aix-Marseille School of Economics AMU : Aix-Marseille Université ANR : Agence Nationale de la Recherche ANRS : Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales ANTARES : Submarine neutrinotelecope project APEC : Agence Pour l’Emploi des Cadres APEX : Appel à Projets Expérimental AP-HM : Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille ARS PACA : Agence Régionale de Santé Paca ARWU : Academic Ranking of World Universities (Shanghai Ranking) ASEAN : Association des nations de l'Asie du Sud-Est ASSET : Association of Southern Economic Theorists ASTER : Advanced Spaceborne Thermal Emission and Reflection Radiometer ASTRAM* : Arts, sciences et technologies pour la recherche audiovisuelle et multimédia (EA 4673) ASUR : Applications of Ultrafast Sources ATLAS : It is a particle physics experiment at the Large Hadron Collider at CERN ATRI : Ateliers Thématiques de Recherche Interdisciplinaires AVB platform : Platform for Biodiversity Analysis and Valorization AVIESAN : Alliance pour les Sciences de la Vie et de la Santé CERGAM* : Centre d’Études et de Recherche en Gestion d'Aix-Marseille BBF* : Biodiversité et Biotechnologie (EA 4225) Fongiques (UMR_A 1163 ) CERHIIP* : Centre d’Études et de BBSG : Master Bioinformatique, Recherches d'Histoire des Idées et Biochimie Structurale & Génomique des Institutions Politiques (EA 2186) BIATSS : personnels Bibliothèque, CERIMED : Centre Européen de Ingénieurs, Administratifs, Recherche en Imagerie Médicale Techniciens, Social, Santé des CERN : European Centre for Nuclear Universités Research BIO-AFM-LAB* : Bio Atomic Force CHRT : Hospitalo-translational research Microscopy Laboratory (UMR_S 1006) contract BIP* : Bioénergétique et Ingénierie des CHU : Centre Hospitalier Universitaire Protéines (UMR 7281) CIELAM* : Centre Interdisciplinaire BLRI : Brain and Language Research d’Études des Littératures d'AixInstitute Marseille (EA 4235) BNF : Bibliothèque nationale de France CIFRE : Conventions Industrielles de BMP : Bassin minier de Provence Formation par la REcherche BVME* : Biologie Végétale et CIML* : Centre d'Immunologie de Microbiologie Environnementales Marseille-Luminy (UM 2 UMR_S 1104 (UMR 7265) UMR 7280) CINaM* : Centre Interdisciplinaire de Nanoscience de Marseille (UMR 7325) C CIPE : Centre d'innovation pédagogique CA : Chiffre d’Affaires et d'évaluation d'AMU CAER* : Centre Aixois d’Études CIPHE* : Centre d'Immunophénomique Romanes (EA 854) (UMS 3367 US 012) CALYM : Consortium pour l'accélération CIRAD : Centre de coopération de l'innovation dans la recherche sur internationale en recherche le lymphome agronomique pour le développement CBMN : institut de Chimie et Biologie CIRENE : Centre pour l'Innovation et la des Membranes et des Nano-objets Recherche en l'ENvironnement et (Bordeaux) Écotechnologies CBS : Centre de Biotechnologie de Sfax CIRM* : Centre International de CCDP : Cognition et Comportement du Rencontres Mathématiques Primate (UMS 822) CCDSP : Chiral Chromatography and CLEO* : Centre pour L'édition Dynamic Stereochemistry Platform Électronique Ouverte (UMS 3287) CCSD : Centre pour la Communication CMI : Centre de Marseille pour Scientifique Directe - UMS3668 l’Intégration en Méditerranée (Lyon) CMP : Centre of Microelectronics of CCJ* : Centre Camille Jullian-Archéologie Provence Méditerranéenne et Africaine CNELIAS* : Centre Norbert ELIAS (UMR 7299) (UMR 8562) CDD : Contrat à Durée Déterminée CNES : Centre National des Études CDE : Centre pour le Développement de Spatiales l’Entreprise CNRS : Centre National de la Recherche CDE* : Centre de Droit Économique Scientifique (EA 4224) CNU : Conseil National des Universités CDS* : Centre de Droit Social (EA 901) COPIL : Comité de pilotage CEA : Commissariat à l’Énergie COS : Comité d’Orientation Scientifique Atomique et aux énergies COSYS-Med : Contaminants et alternatives Écosystèmes Marins Sud CEFF* : Centre d’Études Fiscales et Méditerranéens Financières (EA 891) CP2M : Centre Pluridisciplinaire de CEPERC* : Centre d’Épistémologie Microscopie de Marseille et d'Ergologie Comparatives CPCI-SSH : Conference Proceedings (UMR 7304) Citation Index: Science and Social CEREGE* : Centre Européen de Science and Humanities(WoS Core Recherche et d’Enseignement des Collection) Géosciences de l’Environnement CPER : Contrat Projets État Région (UM 34 UMR 7330 UMR_D 161) CPPM* : Centre de Physique des CEREQ : Centre d’Étude et de Recherche Particules de Marseille (UMR 7346) sur les Qualifications CPT* : Centre de Physique Théorique (UMR 7332) B COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 243 CRA* : Centre de Recherches Administratives (EA 893) CRBSP : Comité Régional en Biologie et Santé Publique CRCM* : Centre de Recherche en cancérologie de Marseille (UM 105 UMR_S 1068 UMR 7258) CREDO* : Centre de recherche et de documentation sur l'Océanie (UMR 7308) CREER : Couple Femme Reproduction Enfant : Environnement & Risque CRET-LOG* : Centre de Recherche sur le Transport et la Logistique (EA 881) CREx : Centre de Ressources pour les Expérimentations CRISIS** : Cultures, Représentations, Identités, Santé et Interactions Sociales (FED 4237) CRMBM* : Centre de Résonance Magnétique Biologique et Médicale (UMR 7339) CRN2M* : Centre de Recherche en Neurobiologie-Neurophysiologie de Marseille (UMR 7286) CRO2* : Centre de Recherche en Oncologie biologique et Oncopharmacologie (UMR_S 911) CRVM : Centre de Réalité Virtuelle de la Méditerranée CSUR : Collection de Souches de l'Unité des Rickettsies" CVD : Centre de Documentation Virtuelle E EA : Équipe d’Accueil EADS : European Aeronautic Defence and Space company ECHANGES* : Équipe sur les cultures et humanités anciennes et nouvelles germaniques et slaves (EA 4236) ECCOREV** : ÉCosystèmes COntinentaux et Risques EnVironnementaux (FR 3098) ECM : École Centrale de Marseille ED : École Doctorale EDD : Éducation au développement durable EDF : Électricité de France EGU : European Geosciences Union (Société savante) EIPL* : Enzymologie Interfaciale et Physiologie de la Lipolyse (UMR 7282) EEG : Électroencéphalographie EFS : Établissement Français du Sang EHESS : École des Hautes Études en Sciences Sociales EJCAM : École de Journalisme et de Communication d’Aix-Marseille (AMU) ENSAM : École Nationale des Arts et Métiers EquipEx : Équipement d’Excellence EPV* : Émergence des Pathologies Virales (UMR_D 190) EPST : Etablissement public à caractère scientifique et technologique ERC : European Research Council D (Conseil Européen de la Recherche) DAS : Domaines d’Activités Stratégiques ERIC : European Research Infrastructure (de la région Paca) Consortium DGA : Direction Générale de l’Armement ESA : European Space Agency DGOS : Direction Générale de l'Offre de ESI : Essential Science Indicators Soins – Ministère de la santé (Thomson Reuters) DHU : Département HospitaloESR : Enseignement Supérieur et Universitaire Recherche DICE* : Droits International, Comparé et ESPACE* : Études des structures, Européen (UMR 7318) des processus d'adaptation et DILOH :Digital Library for Open des changements de l'espace Humanities (UMR 7300) DIMAR : Diversité, évolution et écologie ESPE : Écoles supérieures du professorat fonctionnelle marine (ancienne unité et de l'éducation (AMU) Aix-Marseille II) EtNA : Energy through NanoAntena DIRECCTE : Direction régionale des EUA : European University Association entreprises, de la concurrence, de Eurias : European Institutes for la consommation, du travail et de Advanced Study l'emploi EVA : Archive européenne des virus DPS : Droits, Pouvoirs et sociétés (FR 3076) DRASSM : Département des recherches F archéologiques subaquatiques et FCVN : Federation of CardioVascular sous-marines disorders and Nutrition DRI : Direction des relations FDSP : Faculté de Droit et de Science internationales Politique (AMU) DRIIHM : Device for Interdisciplinary Fed3C** : Fédération « Comportement, Research on Human-Environment Cerveau & Cognition » (FR3512) Interactions FEDER : Fonds Européens de DRV : Direction de la Recherche et la développement régional Valorisation d’AMU FEG : Faculté d’Économie et de Gestion DS-ACI* : Dysoxie, suractivité: (AMU) aspects cellulaires et intégratifs FEMISE : Forum Euroméditerranéen des thérapeutiques (UMR_MD 2) Instituts de Sciences Économiques FRFCM : Fédération de Recherche en Sciences de la Fusion par Confinement Magnétique FRIIAM** : Fédération de Recherche en Informatique et Interactions d’AixMarseille (FR 3513) FRISBI : French Infrastructure for Integrated Structural Biology FRUMAM** : Fédération de Recherche des Unités de Mathématiques de Marseille (FR 2291) FSB : Faculté des sciences de Bizerte FUI : Fonds uniques interministériels G GDF : Gaz de France GDR : Groupement de Recherche GDRI : Groupement de Recherche International GE : Grande Entreprise Gènes HLA-DR* : Autoanticorps et Microchimérisme dans la Polyarthrite Rhumatoïde et la Sclérodermie (UMR_S 1097) GIEC : Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat GIMP* : Génétique et Immunologie des Maladies Parasitaires (UMR_S 906) GIRAFE : Groupement International de Recherche en Afrique sur l'Émergence GIS : Groupements d'intérêt scientifique GMGF* : Génétique Médicale et Génomique Fonctionnelle (UMR_S 910) GREDIAUC* : Groupe de Recherches et d’Études en Droit de l’Immobilier, de l’Aménagement, de l’Urbanisme et de la Construction (EA 3786) GREQAM* : Groupement de Recherche en Économie Quantitative d'AixMarseille (UMR 7316) GWA : Genome-wide association study H H2C2 : Homme, Humanités, Corpus et Comportements - scientific platform HCERES : Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur HCV : Virus de l'hépatite C (ou VHC) HDR : Habilitation à Diriger les Recherches HEEACT : Higher Education Evaluation and Accreditation Council of Taiwan HIT : House of Innovation and Technology Huma-Num* : Huma-Num (UMS 3598) I I2M* : Institut de Mathématiques de Marseille (UMR 7373) IAA : Autorité des antiquités d'Israël IAE : Institut d’Administration des Entreprises (AMU) IBDM* : Institut de Biologie du Développement de Marseille (UMR 7288) IBEB : Institut de Biologie Environnementale et Biotechnologique COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 244 IBiSA : Infrastructure en Biologie Santé et Agronomie ICOS : International Carbon Observatory System ICR* : Institut de Chimie Radicalaire (UMR 7273) ICSI : Institut de Chimie des Surfaces et Interfaces de Mulhouse IDEFI : Initiatives d'excellence en formations innovantes IDEMEC* : Institut d'Ethnologie Méditerranéenne, Européenne et Comparative (UMR 7307) IDEX : Initiatives d’Excellence (Investissement d’avenir) IEED : Institut d'excellence en matière d'énergies décarbonées IEA : Institut d’Études Avancées IEP : Institut d’Études Politiques IFPEN : Institut Français du Pétrole Énergies Nouvelles IFPO : Institut Français du Proche Orient IFREMER : Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer IFSTTAR : Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux IGS* : Information Génomique & Structurale (UMR 7256) IHP* : Institut d'Histoire de la Philosophie (EA 3276) IHU : Institut Hospitalo-Universitaire IM2NP* : Institut Matériaux Microélectronique Nanosciences de Provence (UMR 7334) IMAf* : Institut des Mondes Africains (UMR 8171) IMBE* : Institut Méditerranéen de Biodiversité et d'Écologie marine et continentale (UMR 7263) IMEP : Institut Méditerranéen d'Écologie et de Paléoécologie IMéRA : Institut d'études avancées Exploratoire Méditerranéen de l’Interdisciplinarité IMM** : Institut de Microbiologie de la Méditerranée (FR 3479) IMMF : Ingénierie moléculaire et matériaux fonctionnels (département du CINaM) IMPGT : Institut de Management Public et Gouvernance Territoriale (AMU) IMVT : Institut Méditerranée de la Ville et des Territoires INAT : Institut national Agronomique de Tunisie INC : Institut National de Chimie (institut de recherche du CNRS) INCa : Institut National du Cancer INERIS : Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques INMED* : Institut de Neurobiologie de la Méditerranée (UMR_S 901) INPES : Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé INRA : Institut National de la Recherche Agronomique INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives INRETS : Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité (transformé en IFSTTAR) INRIA : Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique INS* : Institut de Neurosciences des Systèmes (UMR_S 1106) INSA : Institut National des Sciences Appliquées INSAT : Institut National supérieur des Sciences Appliquées et de Technologie INSB : Institut National des Sciences Biologiques (CNRS) Inserm : Institut national de la santé et de la recherche médicale INSHS : Institut des Sciences Humaines et Sociales (CNRS) INSTN : Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires Institut Fresnel* : (UMR 7249) INT* : Institut des Neurosciences de la Timone (UMR 7289) IPBES : Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services IPC : Institut Paoli-Calmettes IPCC : Intergovernmental Panel on Climate Change IPS : Cellules pluripotentes induites IP-TPT* : Infections Parasitaires : Transmission, Physiopathologie et Thérapeutiques (UMR_MD 3) IRAA* : Institut de Recherches sur l'Architecture Antique (USR 3155) IrAsia* : Institut de Recherches Asiatiques (UMR 7306) IRBA : Institut de Recherche Biomédicale des Armées IRD : Institut de Recherches pour le Développement IREMAM* : Institut de Recherches et d'Études sur le Monde Arabe et Musulman (UMR 7310) IRESP : Institut de Recherche en Santé Publique IRM : Imagerie par résonance magnétique IRMC : Institut de Recherche du Maghreb Contemporain IRPHE* : Institut de Recherche sur les Phénomènes Hors Equilibre (UMR 7342) IRT : Institut Régional du Travail (AMU) IRSIC* : Institut de Recherche en Sciences de l'Information et de la Communication Aix-Marseille (EA 4262) IRSN : Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire IRSTEA : Institut National de Recherche en Sciences et Technologie pour l’Environnement et l’Agriculture ISM* : Institut des Sciences du Mouvement (UMR 7287) ISM2* : Institut des Sciences Moléculaires de Marseille (UMR 7313) ITA : Ingénieurs, techniciens et personnels administratifs du CNRS ITER : International Thermonuclear Experimental Reactor ITMO : Institut Thématique MultiOrganismes IUF : Institut Universitaire de France IUSTI* : Institut Universitaire des Systèmes Thermiques Industriels (UMR 7343) IUT : Institut Universitaire de Technologie J JCR : Journal Citation Report L LA3M* : Laboratoire d'Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée (UMR 7298) LABEX : Laboratory of Excellence Labex AMSE : Aix-Marseille School of Economics Labex BLRI : Brain and Language Research Institute Labex ICoME2 : Interdisciplinary Center on Multiscale Materials for Energy and Environment LABEXMED : Laboratoire d’excellence sur les études méditerranéennes Labex MEC : Mécanique et Complexité Labex OCEVU : origines, constituants et l'évolution de l'Univers LABTOP : Laboratoire commun de traitement optique des surfaces LAI* : Adhésion et Inflammation (UM 61 UMR_S 1067 UMR 7333) LAM* : Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (UMR 7326) LAMES* : Laboratoire Méditerranéen de Sociologie (UMR 7305) LaMP : Lasers for Microelectronics and Photovoltaics LAMPEA* : Laboratoire Méditerranéen de Préhistoire Europe-Afrique (UMR 7269) LBA* : Laboratoire de biomécanique appliquée (UMR_T 24) LBE : Laboratoire de Biotechnologie de l'Environnement de Narbonne LCB* : Laboratoire de Chimie Bactérienne (UMR 7283) LCE* : Laboratoire Chimie de l'Environnement (FRE 3416) LDPSC* : Laboratoire de Droit Privé et de Sciences Criminelles (EA 4690) LERMA* : Laboratoire d'Étude et de Recherche sur le Monde Anglophone (EA 853) LESA* : Laboratoire des Études des Sciences de l'Art (EA 3274) LEST* : Laboratoire d'Économie et de Sociologie du Travail (UMR 7317) LFCS : Création d'un Système de classification des formulations lipidiques LHC : Large Hadron Collider LHCb : Large Hadron Collider Beauty experiment LIA : Laboratoires Internationaux Associés LIDAR : Laser detection and ranging LID2MS* : Laboratoire Interdisciplinaire Droit de Médias et Mutations Sociales (EA 4328) COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 245 LIEU* : Laboratoire Interdisciplinaire En Urbanisme (EA 889) LIF* : laboratoire d'Informatique Fondamentale de Marseille (UMR 7279) LiiE* : Laboratoire d'Imagerie Interventionnelle Expérimentale (EA 4264) LIMMEX : Laboratoire d’Instrumentation et de Mesures en Milieux Extrêmes LISA* : Laboratoire d'Instrumentation et Sciences Analytiques (EA 4672) LISM* : Laboratoire d'Ingénierie des Systèmes Macromoléculaires (UMR 7255) LMA* : Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique (UPR 7051) LMBEC : Laboratoire de Microbiologie et de Biotechnologie des Environnements Chauds LMGEM : Laboratoire de Microbiologie Géochimie et Écologie Marines (ancienne unité Aix-Marseille II) LMI : Laboratoire mixte international LMJ : Laser MégaJoule LNC* : Laboratoire de Neurosciences Cognitives (UMR 7291) LNCC : Ligue Nationale Contre le Cancer LNIA* : Laboratoire de Neurosciences Intégratives et Adaptatives (UMR 7260) LOPB : Laboratoire d'Océanographie Physique et Biogéochimique (ancienne unité Aix-Marseille II) LP3* : Laboratoire Lasers Plasmas et Procédés Photoniques (UMR 7341) LPC* : Laboratoire de Psychologie Cognitive (UMR 7290) LPCLS* : Laboratoire de Psychopathologie Clinique, Langage et Subjectivité (EA 3278) LPED* : Laboratoire PopulationEnvironnement-Développement (UMR_D 151) LPL* : Laboratoire Parole et Langage (UMR 7309) LPS* : Laboratoire de Psychologie Sociale (EA 849) LSEET :Laboratoire de Sondages Électromagnétiques de l'Environnement Terrestre LSBB* : Laboratoire Souterrain à Bas Bruit (UMS 3538) LSIS* : Laboratoire des Sciences de l’Information et des Systèmes (UMR 7296) LTD* : Laboratoire de Théorie du Droit (EA 892) M M2P2* : Laboratoire de Mécanique, Modélisation et Procédés Propres (UMR 7340) MADIREL* : Matériaux Divisés, Interfaces, Réactivité, Électrochimie (UMR 7246) MAP* : Maison Asie Pacifique (UMS 1885) MBVB : Master Microbiologie, Biologie Végétale et Biotechnologies MCF : Maître de conférences MCU-PH : Maître de conférences des universités - praticien hospitalier MCV : Maladies cardiovasculaires MdR : Maison de la Recherche MEC : Mechanics and Complexity MedECC : Mediterranean Experts for Climate Change MedNet, : Mediterranean Network of environnemental training sites MEG : Magnétoencéphalographie MEGA : Maison de la Recherche en Gestion et Économie MERCOSUR : Marché commun du Sud MESR : Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche MESC : Materials for Energy Storage and Conversion MI-MABS : Centre d’immunotechnologie destiné à accélérer la mise au point de nouveaux anticorps d’immunothérapie contre les cancers et les maladies inflammatoires MIMED : Réseau Migrations dans la Méditerranée MIO* : Institut Méditerranéen d'Océanologie (UM 110 UMR 7294 UMR_D 235) MIRREL : Maison interdisciplinaire des ressources et recherches en langues MISTR.ALS : Mediterranean Integrated Studies at Regional And Local Scales MMSH* : Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme (USR 3125) MOEMS : Micro-Opto-Electro-Mechanical Systems MOF : Metal organic frameworks MoMarch, : Master of Maritime and Coastal Archaeology MOOC : Massiv Open Online Courses MR : Maison de la Recherche MuCEM : Musée national pour l’Europe et la Méditerranée N OHM – BMP : Human-Environment Observatory of "Bassin minier de Provence", Provence Coal Basin ONG : Organisation Non Gouvernementale OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement (Maroc) OPI : Observatoire des Pratiques Interdisciplinaires » ORS : Observatoire Régional de la Santé OSU PYTHEAS* : Observatoire des Sciences de l’Univers PYTHEAS (UMS 3470) OTMed : Objectif Terre Bassin Méditerranéen P PACA : Provence-Alpes-Côte d’Azur PCRD : Programme Cadre de Recherche et Développement PET : Tomoscintigraphie par émission de positons (ou TEP) PIA : Programme d'Investissements d'Avenir PICS : Projet International de Coopération Scientifique - CNRS PIIM* : Physique des Interactions Ioniques et Moléculaires (UMR 7345) PME : Petite et Moyenne Entreprise PMI : Petite et Moyenne Industrie POC : Points of Care PPSN* : Physiologie et Physiopathologie du système nerveux somato-moteur et neurovégétatif (EA 4674) PRES : Pôles de recherche et d'enseignement supérieur PR2I : Pôle de Recherche Interdisciplinaires et Intersectoriels PSYCLE* : Recherche en Psychologie de la Connaissance, du Langage et de l'Émotion (EA 3273) PTPA : Plateforme Technologique du Pays d’Aix PUAM : Presses Universitaires d’AixMarseille PU-PH : Professeur des universités – praticien hospitalier PV : panneaux photovoltaïques PVM : Protisvalor Marseille NAFTA : Accord de libre-échange nordaméricain NCI : Impact des citations normalisé NCV : Nutrition CardioVascular field NGS : Next-generation sequencing NICN* : Neurobiologie des Interactions Cellulaires et Neurophysiopathologie R (UMR 7259) NIF : National Ignition Facility RENATECH : French National NORT* : Nutrition Obésité et Risque Nanofabrication Network Thrombotique (UMR_S 1062 REMEDIER : REcherche UMR_A 1260) MEDiterranéenne dans les Infections NTU : National Taiwan University Emergentes et Réemergentes (Ranking) RJH : Jules Horowitz Reactor O O3HP : Oak Observatory at the OHP (Observatoire de Haute-Provence) OCEMO : Office de Coopération Économique pour la Méditerranée et l’Orient OCEVU : Origins, Constituents and EVolution of the Universe ODSAS : Online Digital Sources and Annotation System S SAS : Société par actions simplifiées SATT : Société d’Accélération du Transfert de Technologies SCI : Science Citation Index Expanded (WoS Core Collection) SCS : Secured Communicating Solutions SDSL : Site-Directed Spin-Labeling SERENADE : Safer and Ecodesign Research and Education applied to NAnomaterial Development COS 2015 / / Présentation de chaque PR2I Énergies 246 SESSTIM* : Sciences Économiques et Sociales de la Santé et Traitement de l'Information Médicale (UMR_S 912) SET : Sciences de l'Environnement Terrestre SFERE-Provence** : Structure Fédérative d’Études et de Recherches en Éducation de Provence (FED 4238) SHS : Sciences Humaines et Sociales SHS&H : Sciences Humaines et Sociales et des Humanités SIRIC : Sites Intégrés de Recherche en CancérologieSMGP* : Sport, Management, Gouvernance, Performance (EA 4670) SNR : Stratégie Nationale de Recherche SPMC* : Santé Publique et Maladies Chroniques : Qualité de Vie Concepts, Usages et Limites, Déterminants (EA 3279) SRI PACA : Stratégie Régionale d'Innovation- Provence Alpes Côte d'Azur SSA : Service de Santé des Armées SSCI : Social Sciences Citation Index (WoS Core Collection) STA : PR2i Sciences et Technologies avancées SWOT : Strengths (forces), Weaknesses (faiblesses), Opportunities (opportunités), Threats (menaces). T TAGC* : Technologie Avancée pour le Génome et la Clinique (UMR_S 1090) TDMAM* : Textes et Documents de la Méditerranée antique et médiévale (Centre Paul Albert Février) (UMR 7297) TELEMME* : Temps, Espaces, Langages, Europe Méridionale, Méditerranée (UMR 7303) TEP : Tomoscintigraphie par émission de positons (ou PET) TIC : Technologie de l’Information et de la Communication TGRI : Très Grandes Infrastructures de Recherche TMCD2* : Transporteurs Membranaires, Chimiorésistance et Drug-Design (UMR_MD 1) TRL : Technology Readiness Level (Niveau de Maturité Technologique) U UMI : Unité Mixte Internationale UMR : Unité Mixte de Recherche UMS : Unité Mixte de Service UNIS* : Unité de Neurobiologie des canaux ioniques et de la Synapse (UMR_S 1072) UPMC : Université Pierre et Marie Curie UPRES : Unité Propre de Recherche de l'Enseignement Supérieur URMITE* : Unité de Recherche sur les maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes (UM 63 UMR_S 1095 UMR 7278) U.R.S.S.A.F : Union Recouvrement Sécurité Sociale Allocations Familiales USR : Unité de Service et de Recherche USTV : Université du Sud Toulon Var V VariAMU : International research network center dedicated to studying language variation and co-funded by A*Midex HCV : Hirus de l'hépatite C (ou HCV) VRCM* : Vascular Research Center of Marseille (UMR_S 1076) W WoS : Web of Sciences * Unité de recherche / unité de service du site d’Aix-Marseille ** Structure fédérative de recherche du site d’Aix-Marseille COS 2015 / Présentation de chaque PR2I Énergies 247 Conception graphique : DIRCOM AMU - Septembre 2015 www.univ-amu.fr