Mémoire de magister_TAHARI Fatima Zohra
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Mémoire de magister_TAHARI Fatima Zohra
Département de Biotechnologie Laboratoire : Gestion des Ressources Aquatiques (GeReAq)/ Biologie marine Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de MAGISTER Présenté par: Mlle TAHARI Fatima Zohra Thème : Contribution à l’étude de la biologie de la reproduction d’un petit pélagique le saurel Trachurus trachurus : Spermatogenèse, Condition, RGS, RHS. Soutenu le : ............................................................ Devant le jury composé de : Président: Zadi-Karam H. Professeur Université d’Oran Examinateurs: Bekkouche Z. M. de Conférences Université d’Oran Abi-Ayad S.-M. E.-A. M. de Conférences Université d’Oran Encadreur : Bensahla Talet A. M. de Conférences Université d’Oran Co-Encadreur: Dalouche F. Chargée de cours Université d’Oran Année Universitaire : 2010/2011 Remerciements Je tiens à remercier très particulièrement Madame Zadi-Karam H, Professeur à l’Université d’Oran. qui m’a fait un grand honneur en présidant ce jury. J’exprime ma profonde gratitude à Madame Dalouche F. et Monsieur Bensahla Talet A. qui, malgré leurs nombreuses obligations, ont dirigé ce travail de main de maître et, m’ont réservé un accueil bienveillant au sein de leur laboratoire. Je remercie Madame Bekkouche Z. et Monsieur Abi-Ayad S.-M. E.-A. et leur exprime ma profonde gratitude de m’avoir fait l’honneur de participer à ce jury. Je désire souligner de façon particulière toute l'aide et le soutien apportés par mes parents et mes sœurs, cette thèse est un peu la leur. Mes amis en témoignage de mon affection. ZĠƐƵŵĠ Résumé Trachurus trachurus est une espèce grégaire, bentho-pélagique, communément appelée chinchard commun ou saurel. Ce poisson peut être rencontré sur des grands fonds (500 mètres) mais également prés de la surface. Très abondant dans les débarquements de la baie d’Oran, le chinchard commun est l’un des trois représentants du genre Trachurus. La pêche du saurel constitue une activité relativement importante dans le golfe d’Oran. Très peu d’études scientifiques se sont intéressées aux différents aspects biologiques de l’espèce, ovogenèse et spermatogenèse. Nous avons effectué notre étude à partir d’échantillons commerciaux en achetant un casier de saurels par mois durant une année. Trois espèces de Trachurus sont présentes Trachurus trachurus, Trachurus mediterraneus et Trachurus picturatus. L’objectif de cette étude est de cerner la période de reproduction sous deux aspects. Le premier concerne les rapports organe-organisme et le deuxième concerne l’histologie. L’évolution mensuelle du rapport gonado-somatique RGS montre qu’il existe deux émissions de sperme, la première a lieu en janvier et la deuxième en mars. L’analyse du RGS nous a permis de déterminer la période de reproduction, elle s’étale d’octobre à mars, cette détermination a été confirmée par l’étude histologique. Ce travail nous a permis de déduire que le chinchard commun Trachurus trachurus est un poisson gonochorique asynchrone et sa période de reproduction s’étale d’octobre à mars. Mots clés : Trachurus trachurus, saurel,spermatogenèse, histologie, baie d’Oran. ďƐƚƌĂĐƚ Abstract Trachurus trachurus is a gregarious species, benthic-pelagic, commonly known as horse mackerel. This fish can be encountered on the deep (500 meters) also near the surface. Very abundant in the landings in the Bay of Oran, horse mackerel is one of three representatives of the genus Trachurus. The horse mackerel fishery is relatively important in the Gulf of Oran. Very few scientific studies have looked at different biological aspects, oogenesis and spermatogenesis. We conducted our study from commercial samples by purchasing a locker horse mackerel per month for a year. Three Trachurus species are found namely Trachurus trachurus, Trachurus mediterraneus and Trachurus picturatus. The objective of this study is to identify the breeding season in two respects. The first concerns the relationship organ-body and the second concerns the histology. The monthly changes in gonad index shows that two RGS emissions of semen, the first took place in January and the second in March. The breeding season lasts from October to March. Analysis of RGS has allowed us to determine the reproductive period, this determination was confirmed by histology. This work has allowed us to infer that the horse mackerel Trachurus trachurus is a gonochoristic fish and asynchronous breeding season lasts from October to March. Keywords: Trachurus trachurus, horse mackerel, spermatogenesis, histology, Bay of Oran. ďƌĠǀŝĂƚŝŽŶƐ Abréviations 11-KT: 11-cétotestostérone. 17a,20b-DP: 17a,20b-dihydroxy-4-pregnen-3-one. 20b-S: 17a,20b,21-trihydroxy-4-pregnen-3-one. 3b-HSD: 3b- hydroxy-stéroïde-déhydrogénase. AMPc: Adenosine 3’,5’ Monophosphate cyclique. °C : degrés Celsius. cm: centimètre. DORIS : Données d’Observation pour les Reconnaissances et l’Identification de la faune et de la flore Subaquatique. E: 17b-oestradiol. FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture. GnRH: Gonadotropin-Releasing Hormone. GTH: Gonadotropin Hormone. HOMSIR: Horse Mackerel Stock Identification Research. ICES: International Council for the Exploration of the Sea. K: indice de condition. Lf: Longueur à la fourche. Lt: Longueur totale. m: mètre. mm: millimètre. Pev: Poids éviscéré. Pf: Poids du foie. Pg: Poids des gonades. pH : puissance de l'hydrogène. Pt: Poids total de l’individu. ďƌĠǀŝĂƚŝŽŶƐ RGS: Rapport gonado-somatique. RHS: Rapport hépato-somatique. SG: spermatogonie. SGA: Spermatogonie A. SGB: Spermatogonie B. SPC I: Spermatocyte I. SPC II: Spermatocyte II. SPC: spermatocyte. SPD: spermatide. SZ: spermatozoïde. T : Trachurus. T: Testostérone. Tm :Trachurus mediterraneus. Tp: Trachurus picturatus. Tt :Trachurus trachurus. ȝm: micromètre. Liste des figures Figure 1 : Trachurus tarchurus 3 Figure 2 : Schéma de Trachurus tarchurus 4 Figure 3 : Distribution géographique de Trachurus tarchurus 6 Figure 4 : Distribution mensuelle des proportions de T. picturatus, T. tarchurus et T. mediterraneus 27 Figure 5 : Variations mensuelles des RGS des mâles et des femelles 28 Figure 6 : Variations mensuelles de RHS et RGS des mâles 29 Figure 7 : Variations mensuelles des RHS des mâles et des femelles 30 Figure 8 : Variations des RGS des mâles et des femelles en fonction de la taille 31 Figure 9 : Variations mensuelles du RGS et K des mâles 32 Figure 10 : Variations mensuelles du K avec le poids total et le poids éviscéré 32 Figure 11 : Coupes histologiques de testicules prélevés sur un mâle pêché au mois d’octobre 35 Figure 12: Coupes histologiques de testicules prélevés sur un mâle pêché au mois de décembre 36 Figure 13: Coupes histologiques de testicules prélevés sur un mâle pêché au mois de janvier 37 Figure 14: Coupes histologiques de testicules prélevés sur un mâle pêché au mois de mars 38 Liste des tableaux Tableau 1 : Systématique de Trachurus trachurus 4 Tableau 2 : Echelle de maturité en cinq points 22 Tableau 3 : Echelle microscopique de maturité sexuelle 22 Table des matières 1 Introduction Chapitre I : Présentation de l’espèce 1. Morphologie 3 2. Position systématique 4 3. Répartition spatiale 5 4. Habitat 6 5. Caractéristiques écologiques 6 5.1. Nutrition 6 5.1.1. Habitudes alimentaires 6 5.1.2. Prédation 8 6. Migration 8 7. Noms vernaculaires de l’espèce 8 Chapitre II : Spermatogenèse des poissons 1. Les cycles de reproduction des téléostéens 10 1.1. Maturation des gonades mâles 10 1.1.1. Spermatogenèse 11 1.1.2. Spermiation 13 1.1.3. Histologie des cellules testiculaires 14 2. Contrôle stéroïdien de la spermatogenèse et de la spermiation 17 2.1. Régulation stéroïdienne de la spermatogenèse 17 2.2. Régulation stéroïdienne de la spermiation 18 Chapitre III : Matériels et méthodes 1. Rapports gonado-somatiques (RGS) et hépato-somatiques (RHS) 20 2. Indice de condition 20 3. Echantillonnage 21 3.1. Traitement des sous échantillons 21 3.2. L’échelle microscopique de la maturation 22 4. Paramètres biométriques 23 4.1. Mesure de la longueur 23 4.2. Mesure du poids 23 4.3. Prélèvement des gonades et du foie 24 5. Histologie des gonades 24 5.1. Fixation 24 5.2. Déshydratation 24 5.3. Eclaircissement 24 5.4. Imprégnation à la paraffine 25 5.5. Mise en blocs 25 5.6. Coupes à la paraffine 25 5.7. Déparaffinage 25 5.8. Réhydratation 25 5.9. Coloration 25 5.10. Déshydratation 26 5.11. Montage 26 Chapitre IV : Résultats 1. La présence des trois espèces du genre de Trachurus 27 2. Variations mensuelles des RGS des mâles et des femelles 28 3. Variations mensuelles du RGS et du RHS 29 4. Variations mensuelles des RHS des mâles et des femelles 30 5. Variations du RGS en fonction de la taille 31 6. Indice de condition 32 7. Variations mensuelles du K avec le poids total et le poids éviscéré 32 8. Histologie des testicules 33 8.1. Octobre 2008 33 8.2. Décembre 2008 33 8.3. Janvier 2009 33 8.4. Mars 2009 34 Chapitre V : Discussion 1. Répartition des trois espèces 39 2. Période de reproduction 40 3. Comparaison du RGS des femelles et des mâles 41 4. Comparaison entre RGS et RHS des mâles 42 5. RGS moyen en fonction de la taille 42 6. lndice de condition 43 7. Histologie 44 Conclusion 45 Références bibliographiques 47 Webographie 63 Annexe 64 Introduction /ŶƚƌŽĚƵĐƚŝŽŶ Introduction Trachurus trachurus (L., 1758) est un poisson semi-pélagique, il appartient à la famille des carangidés, le chinchard commun se trouve en Atlantique Nord, en Méditerranée et en Mer Noire. Il est très commun en mer Adriatique, en particulier au large des côtes près du plateau continental à des profondeurs de 80-200 m. Le total des prises commerciales du genre Trachurus a augmenté d'environ 1 million de tonnes en 1960 à plus de 6,5 million tonnes en 1995, puis a diminué à 2,5 million tonnes en 1999. Depuis le début des années 1970, la grande majorité de ces captures (20-75%) était constituée du chinchard du Chili (Trachurus murphy), pris dans le sud-est de l'océan Pacifique. Ces dernières années, le représentant le plus septentrional de la famille des carangidés est Trachurus trachurus (Linné, 1758) qui est classé deuxième dans les captures en 2000 (275.000 t,> 10% des captures totales, la FAO, 2000). Trachurus trachurus est une espèce migratrice et la distribution des stocks de la mer de l'Ouest et du Nord se chevauchent en partie pendant l'hivernage dans la Manche (Macer, 1977). Ces zones de frai et d'alimentation semblent être séparées (Eltink, 1992). Trois espèces du genre Trachurus, T. trachurus, T. mediterraneus et T. picturatus, vivent en bancs dans la méditerranée et les eaux nord-est de l’atlantique. Nous nous sommes intéressés à la baie d’Oran, zone importante pour la pêche de la région d’Oran du point de vue richesse ichtyologique et jouant un rôle économique important. C’est pour cette raison que le laboratoire de biologie marine de l’université d’Oran a poursuivi pendant des années des recherches sur le poisson afin de connaître les potentialités de la reproduction pour une meilleure gestion des ressources halieutiques et pour assurer la pérennité de ces dernières sur le plan bioéconomique. L’objectif de ce travail est d’établir une meilleure compréhension sur la biologie de la reproduction du Trachurus trachurus en étudiant les paramètres suivants : le rapport gonadosomatique (RGS), le rapport hépato-somatique (RHS), l’indice de condition (K) et l’histologie des gonades. La première partie de notre mémoire est composée de deux chapitres. Le premier est consacré à la présentation de l’espèce, le second traite la spermatogenèse des poissons. ϭ /ŶƚƌŽĚƵĐƚŝŽŶ La deuxième partie de ce manuscrit est constituée de trois chapitres : matériel et méthodes, résultats et discussion. Ce travail s’intègre dans l’étude de l’ichtyofaune de la baie d’Oran, zone d’une très grande richesse où plus de 50 espèces de Téléostéens et de Sélaciens sont pêchés et aire de reproduction de nombreux poissons côtiers (Dalouche, 1980). Ϯ Etude bibliographique Présentation de l’espèce ŚĂƉŝƚƌĞ/présentation de l’espèce Dans le monde, les poissons pélagiques représentent 40 à 50 % des captures totales (Eymard, 2003). Ces espèces, telles que les petits pélagiques gras, appelés encore poissons bleus à savoir les chinchards, les sardines et les maquereaux sont abondantes mais peu exploitées (Eymard, 2003). 1. Morphologie Le chinchard commun ou Trachurus trachurus possède un corps allongé assez comprimé avec une grosse tête. Figure 1 : Trachurus trachurus (Gherram, 2009). ¾ L’extrémité postérieure de sa mâchoire supérieure atteint la marge antérieure de l'œil. ¾ La mâchoire inférieure est projetée en avant. Le maxillaire est grand et large, les paupières sont adipeuses et bien développées et les narines sont petites, étroites, situées de part et d'autre. Une encoche bien distincte se trouve sur la marge du bord postérieur de l’opercule. ¾ La ligne latérale principale s’infléchit à mi-corps, elle est couverte sur tout son tracé de grandes écailles losangiformes dont le diamètre atteint celui de l’œil. ¾ La ligne latérale dorsale accessoire se termine au dessous des 23ème et 31ème rayons mous de la nageoire dorsale. ¾ Le premier arc branchial comporte 41 à 48 branchiospines inférieurs. ¾ La région inter-orbitaire est légèrement arquée, sa largeur en général est modérément plus grande que le diamètre des yeux. La première nageoire dorsale à huit épines, la nageoire anale est précédée par deux épines fortes et la nageoire pelvienne prend ϯ ŚĂƉŝƚƌĞ/ présentation présentation de l’espèce origine au-dessous dessous de la base de la nageoire pectorale. La partie par supérieure du corps (le un tiers) et le sommet de tête sont sombres presque presque noirs ou gris à bleu-vert. bleu La partie inférieure du corps (deux tiers) tiers) est plus pâle, blanchâtre à argentée (FAO, 2010). scutelles Figure 2 : Schéma de Trachurus trachurus (ICES 2006). 2. Position systématique Trachurus trachurus) trachurus appartient à la classe des Actinoptérygiens, à Le chinchard commun (Trachurus l’ordre des Perciformes et à la famille des Carangidés (Eymard, 2003). Tableau 1 : Systématique de Trachurus trachurus (DORIS, 2009). Termes scientifiques (internationa (internationaux) Chordata Termes en français Descriptif/ caractéristiques succinctes du groupe Chordés Sousembranchement Vertebrata Vertébrés Super-classe Osteichthyes Ostéichthyens Classe Actinopterygii Actinoptérygiens Animaux à l’organisation complexe définie par 3 caractères originaux : tube nerveux dorsal, chorde dorsale, et tube digestif ventral. Il existe 3 grands groupes de Chordés : les Tuniciers, les Céphalocordés et les Vertébrés. Chordés possédant une colonne vertébrale et un crâne qui contient la partie antérieure du système nerveux. Vertébrés à squelette osseux. Ossification du crâne ou du Embranchement ϰ ŚĂƉŝƚƌĞ/présentation de l’espèce Sous-classe Neopterygii Teleostei Super-ordre Acanthopterygii Ordre Perciformes Sous-ordre Percoidei Famille Carangidae Genre Trachurus Espèce trachurus squelette tout entier. Poissons épineux ou à nageoires rayonnées. Néoptérygiens Poissons à arêtes osseuses, Téléostéens présence d’un opercule, écailles minces et imbriquées. Acanthoptérygiens Rayons épineux aux nageoires, écailles cycloïdes ou cténoïdes, présence d'une vessie gazeuse et pelviennes thoraciques ou jugulaires, sans être systématiquement présents, sont des caractères que l'on ne rencontre que chez les Acanthoptérygiens. Perciformes Nageoires pelviennes très rapprochées des nageoires pectorales. Percoïdes Une ou deux nageoires dorsales dont les éléments antérieurs sont des épines aiguës. Nageoires pelviennes avec une épine, rayons mous. Carangidés 3. Répartition spatiale Les espèces du genre Trachurus sont largement distribuées le long des côtes, dans les eaux océaniques de la zone tempérée, les mers tropicales et subtropicales (Eschmeyer, 2003). Ces poissons peuvent exister dans l’océan Atlantique (Bektas, 2009), l’Afrique du sud (Eymard, 2003), la mer de Norvège (Campbell, 2005 ; Bektas, 2009), l’Islet, la mer du nord, la mer méditerranée, la mer de Marmara et la mer noire (Campbell 2005 ; Bektas 2009). Le chinchard commun fréquente le plateau continental et le bord du talus (-10 à –500 m) (Eymard, 2003 ; Bektas, 2009). ϱ ŚĂƉŝƚƌĞ/ présentation présentation de l’espèce Figure 3 : Distribution géographique de Trachurus trachurus (FAO, 2010). 4. Habitat Le chinchard est une espèce pélagique qui vit en bancs ba (ICES, ICES, 2006). 2006 Ses préférences d'habitat sont mal comprises. Cependant, une variété variété de caractéristiques hydrographiques peut influencer leur distribution dont la température (Corten et al., 1996). 5. Caractéristiques écologiques 5.1. Nutrition 5.1.1. Habitudes alimentaires Après la ponte en été, les chinchards de la mer noire noire sont très pauvres en matière grasse (Saharge, 1970). Par contre, en Août et Septembre le contenu énergétique des chinchards augmente rapidement, en raison de l'alimentation extensive (HOMSIR, 2001). Donc on devrait s'attendre à la création de zones opaques dans les otolithes pendant les périodes d'alimentation extensive, qui permet une croissance rapide et une calcification accrue (HOMSIR, 2001). ϲ ŚĂƉŝƚƌĞ/présentation de l’espèce Ces poissons arrêtent partiellement de se nourrir dès que la température de l'eau descend en deçà de 10°C (HOMSIR, 2001). A 8-9°C ils cessent de s'alimenter totalement et migrent pour l'hivernage (HOMSIR, 2001). Après hivernage, l’énergie consommée pour le développement des gonades (en hiver et / printemps) et la période de ponte conduiront à la formation d’une zone translucide dans les otolithes (HOMSIR, 2001). En mer du Nord (sauf Jutlet) les chinchards se nourrissent principalement de poissons (Dahl et Kirkegaard, 1987), tel le merlan qui est la proie la plus importante, suivie par d'autres gadidés et le hareng. Plus au sud les invertébrés constituent la majeure partie des aliments ingérés par ces poissons (HOMSIR, 2001), peu de crabes (Crangon crangon), beaucoup plus de décapodes et d'autres crustacés (HOMSIR, 2001). Cependant, un modèle d'alimentation clair diurne a été observé, avec un apport plus élevé des aliments pendant le midi. Dahl et Kirkegaard (1986) ont trouvé un rythme d’alimentation diurne clair dans la partie orientale de la mer du Nord, mais avec une alimentation plus intense pendant le matin que la nuit. Un changement dans les préférences alimentaires avec l'âge a été prouvé: les plus petits individus (inférieur à 20-24 cm) se nourrissent principalement de crustacés, de gobies et d'églefin, tandis que les plus grands spécimens préfèrent le hareng. Dans la Manche, apparemment les chinchards adultes se nourrissent de 70% de crustacés et seulement 17% de poissons, ces proportions varient mensuellement (Macer, 1977). Pour les échantillons du nord-ouest de l'Espagne, Lozano Cabo (1952) a suggéré que les jeunes spécimens sont planctonophages tandis que les adultes sont principalement ichtyophages. Dans le sud du golfe de Gascogne, les T. trachurus présentent des différences saisonnières: ils s'attaquent aux crustacés au cours du printemps, tandis qu'en automne, les poissons de tailles supérieures à 30 cm commencent à manger d’autres poissons (merlan bleu, Gobiidae, anchois), qui représentent 45% du volume des aliments dans cette gamme de tailles. Un mode d'alimentation diurne a été également décrit, avec une alimentation maximale aux alentours de midi au printemps (pour les poissons de taille supérieure à 30 cm) et au lever du soleil à l'automne (HOMSIR, 2001). Dans les eaux du Portugal (Borges, 1983; Borges, 1984; Borges, 1986; Borges et Gordo, 1991; Borges et al., 1993; Franco et al., 1993; Murta et al., 1993 et Porteiro et al., 1993) les chinchards se nourrissent principalement de zooplancton, en particulier euphausiacés et les ϳ ŚĂƉŝƚƌĞ/présentation de l’espèce copépodes. Ce n’est qu’à une plus grande taille (supérieure à 19 cm Lt), qu’ils se nourrissent de poissons et de céphalopodes (Murta et al., 1993). 5.1.2. Prédation Comme la plupart des espèces pélagiques, les chinchards sont mangés par les requins pélagiques, les grands téléostéens de mer et les cétacés (ICES, 2006). 6. Migration Les bancs de chinchard de grande forme se présentent dans les eaux de fond et à mi-eau pendant la journée, alors que pendant la nuit, ils se dispersent et forment une couche juste audessus des fonds marins (Macer, 1977). La migration de ce poisson peut être principalement dépendante de la température de l'eau (HOMSIR, 2001). Cette espèce occupe généralement les mers continentales, à 200 m de profondeur, mais des spécimens ont été signalés à des profondeurs de 500 m (Smith-Vaniz, 1986). En automne et à une température inferieure à 10°C, T. trachurus se retire des zones d'alimentation dans le sud de la mer de Norvège et la mer du Nord et migre vers les zones d'hivernage plus au sud (HOMSIR, 2001). Il migre vers la Manche (Lockwood et Johnson, 1977 ; Macer, 1974 ; Macer, 1977) et le long du talus continental (Macer, 1977) dans le golfe de Gascogne et la mer Celtique (HOMSIR, 2001). En hiver, ils forment des bancs denses dans les eaux plus profondes (HOMSIR, 2001). Au printemps, les poissons deviennent beaucoup plus dispersés (Polonsky, 1965) et migrent vers le nord à nouveau suite à l'augmentation de température de l'eau (Chuksin et Nazarov, 1989). Le stock de la mer du Nord apparaît en avril dans le sud de cette mer et atteint la côte ouest du Jutlet et du sud de la Norvège en Août. Certaines parties du stock occidental peuvent atteindre Trondheim Fjord en Juillet-Août (ICES, 1998). En fait, dans la mer Cantabrique et des eaux de Galice, la population de chinchards semble plus stable et stationnaire que typiquement migratrice mais il y a aussi des variations de faible ampleur (HOMSIR, 200). 7. Noms vernaculaires de l’espèce (FAO, 2010) Albanais: Stavrid. Allemete: Bastardmakrele, Holzmakrele, Stöcker. ϴ ŚĂƉŝƚƌĞ/présentation de l’espèce Anglais: Common scad, Horse mackerel, Maasbanker, Pollock, Scad. Arabe : Chourou , Chourou europi , Chrenne , Chrène , Esfer , Esferi , Hringa , Seif , Seig , Shakhoura , Shaurou , Shourou, Khourir à Oran. Bulgare : Okeanski safrid. Catalan: Sorell, Xixarro. Danois: Hestemakrel. Espagnol: Chicharro, Jurel. Finletais: Piikkimakrilli. Français: Cagnassum, Chinchard, Chinchard commun, Saurel, Severeau. Grec: Savrídi. Holletaise: Hordmakreel, Marsbanker. Isletais: Brynstirtia. Italien: Scombro bastardo, Sorello, Sugarella, Sugarello, Suro, Suro di fondo. Japonais: Aji, Maaji, Muroaji. Maltais: Sawrella kahla. Norvégien: Taggmakrell. Polonais: Ostrobok pospolity. Portugais: Carapau, Carapau do Atlântico, Chicharro. Roumain: Snjur, Sredizemnomorsko, Stavrida, Stravrid mare. Serbo-Croat: Sarum, Sarun, Snjur, Trnobok. Suédois: Taggmakrill. Turc: Istavrit, Karagöz istavrit. ϵ Spermatogenèse des poissons ŚĂƉŝƚƌĞ//ƐƉĞƌŵĂƚŽŐĞŶğƐĞĚĞƐƉŽŝƐƐŽŶƐ 1. Les cycles de reproduction des téléostéens L’extrême diversité des poissons se manifeste, en particulier, dans leurs modes de reproduction et de développement (Prolonge-Chevalier, 2007). La plupart des poissons sont à sexe unique mais environ 10% des espèces sont hermaphrodites. Généralement les ovaires et les testicules sont des organes pairs, allongés, localisés dans la cavité cœlomique et attachés à la vessie natatoire par respectivement le mésovarium et le mésorchium (Prolonge-Chevalier, 2007). En microscopie photonique les gonades apparaissent recouvertes par la tunica albuginea qui émet des projections vers l'intérieur de la gonade formant, dans l'ovaire, des lamelles ovigères et dans le testicule, des tubes séminifères (Prolonge-Chevalier, 2007). Certaines espèces ont des femelles vivipares alors que la majorité d'entre elles libèrent leurs œufs dans l’eau. Toutefois les étapes majeures de différenciation des cellules germinales sont communes à l’ensemble des espèces de téléostéens (Prolonge-Chevalier, 2007). Les gonades des vertébrés sont composées de différents types de cellules : les cellules germinales qui produisent les gamètes et les cellules somatiques qui supportent, nourrissent et régulent le développement des cellules germinales (Patiño, 1995). 1.1. Maturation des gonades mâles De nombreux auteurs se sont attachés à décrire le cycle sexuel, la structure testiculaire et les cellules goniales des téléostéens mâles, pointant les différences et similitudes (Prolonge-Chevalier, 2007). La littérature décrit en partie ou en totalité la structure des gonades et la gamétogenèse d’individus adultes prélevés généralement dans le milieu naturel pour des espèces appartenant à différents ordres (Muñoz et al., 2002 ; Guimarães- Cruz et Dos Santos, 2004) et plus particulièrement à celui des Perciformes (Fishelson et al., 2006). Le cycle reproducteur comprend deux évènements majeurs, la spermatogenèse et la spermiation qui apparaissent très distincts vis à vis de plusieurs paramètres (ProlongeChevalier, 2007). Ils diffèrent quant à leur durée (le premier étant plus bref que le second), aux saisons auxquelles ils prennent place, à leur déterminisme endocrinien et aux facteurs du milieu responsables (Prolonge-Chevalier, 2007). ϭϬ ŚĂƉŝƚƌĞ//ƐƉĞƌŵĂƚŽŐĞŶğƐĞĚĞƐƉŽŝƐƐŽŶƐ 1.1.1. Spermatogenèse La spermatogenèse est la succession des divisions cellulaires et des transformations, au sein du testicule, d’une cellule germinale peu différenciée (la spermatogonie) en une cellule germinale fonctionnelle (le spermatozoïde) (Billard, 1979 ; Barnabé, 1991). Les cellules germinales n’évoluent pas seules, elles sont toujours en contact avec des cellules somatiques de soutien appelées cellules de Sertoli (Billard et al., 1972). Au sein du testicule, la spermatogenèse se déroule dans des lobules ou des tubules tapissés par une couche de cellules de Sertoli plaquées contre la membrane basale. Cette membrane basale enferme les cellules sexuelles et les cellules de Sertoli dans le compartiment germinal du testicule (Grier, 1993) et le sépare du compartiment interstitiel (stroma). Deux types de structures testiculaires, lobulaires et tubulaires, peuvent être identifiées chez les téléostéens selon le mode de spermatogenèse (Legendre et Jalabert, 1988 ; Grier, 1993). Le type lobulaire est dénommé ainsi car les entités séminifères ont un diamètre variable et présentent un aspect lobé, c'est le plus répandu chez les téléostéens (Legendre et Jalabert, 1988). La structure lobulaire est typique de certains ordres de poissons en particulier les Perciformes (Grier, 1993). Les lobules se terminent en cul de sac sous la surface du testicule (Mellinger, 2002) et se déversent dans un canal principal longitudinal (Grier, 1993) souvent appelé canal déférent (Groman, 1982 ; Billard, 1990) voire spermiducte (Legendre et Jalabert, 1988 ; Mellinger, 2002). Ce conduit axial est entouré de lobules radiaires (Mellinger 2002). Au cours de la maturation, les lobules s'allongent et leur diamètre augmente. L'élongation est occasionnée par la multiplication des spermatogonies A et les cellules de Sertoli à l'extrémité distale du lobule (Grier et Lo Nostro, 2000). Les lobules constituent le compartiment germinal du testicule et sont séparés les uns des autres par du tissu interstitiel (Legendre et Jalabert, 1988 ; Grier, 1993). Les testicules tubulaires anastomosés sont présents chez les téléostéens primitifs (ordre des Elopiformes, Clupeiformes, Cypriniformes, Characiformes, Siluriformes, Salmoniformes et Esociformes) alors que les testicules lobulaires se rencontrent chez les néotéléostéens, en particulier les Perciformes (Parenti et Grier, 2004). Les tubules communiquent entre eux, en réseaux anastomosés complexes ou simplement branchés. Le type tubulaire a d'ailleurs été renommé tubulaire anastomosé (Grier, 1993). Le type lobulaire est lui-même divisé en deux sous types suivant le mode de spermatogenèse (Legendre et Jalabert, 1988 ; Grier, 1993). Le type à spermatogenèse ϭϭ ŚĂƉŝƚƌĞ//ƐƉĞƌŵĂƚŽŐĞŶğƐĞĚĞƐƉŽŝƐƐŽŶƐ restreinte est limité au groupe des Atherinomorphes (Parenti et Grier, 2004). Ce type a été décrit en premier par Billard (1969) chez le guppy Poecilia reticulata (Poecilidae) puis chez soixante dix neuf espèces appartenant aux trois ordres des Atheriniformes, Cyprinodontiformes, Beloniformes (Parenti et Grier, 2004). Dans ce type, la localisation des cellules germinales primordiales ou spermatogonies A (SGA) est restreinte à l’extrémité aveugle des lobules. Durant la spermatogenèse, les spermatocytes, formés après division et différentiation des gonies, migrent le long du lobule, qui ne possède pas de lumière, vers la cavité centrale du testicule (Grier, 1993). Les spermatozoïdes sont alors libérés dans des canaux efférents qui se réunissent ensuite en un canal principal (Grier et al., 1980). Les canaux efférents sont constitués des cellules de Sertoli en forme de colonne présentant les traits caractéristiques d'activités de sécrétion et de phagocytose (Manni et Rasotto, 1997). Le type à spermatogenèse non restreinte, ainsi dénommé car les spermatogonies A sont réparties tout au long des lobules séminifères, est le plus répandu (Legendre et Jalabert, 1988). A l'intérieur des lobules, la migration des cystes de spermatogonies B (SGB), spermatocytes I et II (SPC I et SPC II) et spermatides (SPD) se fait de façon centripète vers la lumière centrale (Billard, 1990). Les spermatozoïdes produits sont libérés dans cette lumière qui est en communication avec le canal déférent. Grier (1993) affirme qu'il n'existe pas de canal efférent dans ce type d'organisation mais Billard (1986, 1990) en rapporte l'existence chez la truite et Manni et Rasotto (1997) chez Opistognathus whitehurstii. Billard (1986,1990) nomme simplement "lobulaire" les testicules à spermatogenèse non restreinte et tubulaire le type à spermatogenèse restreinte. L'épithélium germinal est tripartite et consiste en une membrane basale, des cellules de Sertoli et les cellules germinales. L'épithélium germinal est dit continu lorsque les spermatogonies ou spermatocystes se touchent les uns les autres, il est rencontré dans les testicules immatures et à l'extrémité distale des lobules au cours de leur élongation (Grier, 1993). L'épithélium germinal discontinu apparaît lorsque les spermatocystes deviennent séparés de leurs voisins par un "épithélium" de cellules de Sertoli (Grier, 1993) et lorsque les cystes ont déversé les spermatozoïdes dans la lumière centrale du lobule (Grier, 2000). Au début du cycle, seules les spermatogonies A (SGA) sont présentes. Chaque SGA est accolée à une ou plusieurs cellules de Sertoli (Grier et al., 1980). Les multiplications des spermatogonies par mitose, suivies de la méiose puis la spermiogenèse se déroulent à l’intérieur même d’une enveloppe formée par les extensions de cellules de Sertoli, ϭϮ ŚĂƉŝƚƌĞ//ƐƉĞƌŵĂƚŽŐĞŶğƐĞĚĞƐƉŽŝƐƐŽŶƐ l’ensemble constitue un spermatocyste ou cyste (Turner, 1919 ; Billard et al., 1972 ; Pudney, 1995). Les cellules d'un même cyste sont toutes au même stade de développement (Turner, 1919). Mattei et al. (1993) qualifient la spermatogenèse de "cystique" lorsqu'elle se déroule entièrement à l'intérieur des spermatocystes et de "semi-cystique" lorsque ceuxci s'ouvrent avant la formation des spermatozoïdes. Dans ce cas des cellules germinales à différents stades de maturation peuvent être présentes dans les lumières des lobules où se termine la différentiation (Manni et Rasotto, 1997 ; Yoneda et al., 2001). Les SGA donnent par mitose les SGB qui restent groupées par deux puis quatre, ce qui initie la formation d'un cyste (Pudney, 1995 ; Dziewulska et Domagala, 2003). La division des SGB produit les spermatocytes de premier ordre (SPC I) (Pudney, 1995). Les SPC I, après la première division de méiose, vont se transformer en spermatocytes de second ordre (SPC II) (Dziewulska et Domagala, 2003). Les SPC II deviennent des spermatides (SPD) après la deuxième division de la méiose (Nagahama, 1983 ; Dziewulska et Domagala, 2003). Les spermatides doivent entrer dans une phase de transformations biochimiques et morphologiques, nommée spermiogenèse, conduisant à une cellule germinale hautement différenciée, le spermatozoïde (Nagahama, 1986). La proportion des différents types de cellules germinales permet de définir chez les mâles différents stades de maturation testiculaire. Les stades définis sont, suivant les auteurs : le stade immature où les testicules sont au repos, l'initialisation de la spermatogenèse ou prolifération des spermatogonies, la spermiogenèse où tous les types de cellules apparaissent, qui peut être subdivisée en phase précoce, moyenne et finale, le début puis la fin de la libération des spermatozoïdes et enfin le stade où les testicules sont en résorption, après spermiation (Hojo et al., 2004). 1.1.2. Spermiation A la fin de la spermiogenèse la paroi sertolienne des cystes devenue de plus en plus mince s’ouvre et les spermatozoïdes sont libérés dans la lumière du lobule, c'est la spermiation (Pudney, 1995). Ils se concentrent dans la lumière des lobules séminifères d’où ils gagnent les systèmes évacuateurs. Pour Billard (1990) et Billard et al. (1992) la spermiation correspond à l'émission de sperme au niveau de l'orifice urogénital après pression abdominale. Elle est généralement accompagnée d'une hydratation des gonades et du sperme (Legendre et Jalabert, 1988). Lors de l’émission du sperme les spermatozoïdes sont libres dans le plasma séminal chez les espèces à fécondation externe (Legendre et Jalabert, 1988). La période de spermiation peut se poursuivre plusieurs mois mais la ϭϯ ŚĂƉŝƚƌĞ//ƐƉĞƌŵĂƚŽŐĞŶğƐĞĚĞƐƉŽŝƐƐŽŶƐ qualité du sperme diminue fortement dans le temps du fait de phénomènes de vieillissement des spermatozoïdes (Billard, 1979). 1.1.3. Histologie des cellules testiculaires Pendant la période de repos sexuel, les seules cellules germinales présentes sont les spermatogonies souches, aussi appelées spermatogonies A. Ces cellules, peu différenciées, sont complètement entourées par des cellules de Sertoli (Miura, 1999 ; Lo Nostro et al., 2003) à la périphérie ou à l'extrémité des lobules testiculaires (Barnabé, 1991). Elles ne sont jamais en contact direct avec la membrane basale (Billard, 1986). Ce sont des cellules de forme ovoïde, leur noyau est volumineux, central, et contient, selon les espèces étudiées, un ou deux nucléoles (Raizada, 1975 ; Bruslé, 1980 ; Groman, 1982 ; Pudney, 1995 ; Miura, 1999 ; Fishelson, 2003). Les spermatogonies A, constituent le point de départ des cystes dans lesquels plusieurs divisions (mitoses) vont s’opérer de façon synchrone (Legendre et Jalabert, 1988). Le nombre de mitoses des spermatogonies dans les spermatocystes est spécifique de l’espèce étudiée (Miura, 1999). Ces spermatogonies sont présentes en permanence dans la gonade (Raizada, 1975 ; Pudney, 1995 ; Lo Nostro et al., 2003), c’est d’ailleurs le seul type de cellule germinale constamment présent, les autres n’étant que transitoires (Raizada, 1975 ; Billard, 1979, 1986). Les spermatogonies B, visibles dans les cystes initiaux, sont plus petites que les SGA (Lo Nostro et al., 2003). Les divisions successives s'accompagnent d'une diminution de taille (Barnabé, 1991). Les SGB ont un cytoplasme réduit, un noyau large présentant initialement un nucléole fortement marqué (Kestemont, 1989). Le nombre de générations de SGB est différent d'une espèce à l'autre (Miura, 1999). Après l'entrée en prophase de méiose, les cystes renferment des spermatocytes I (Prolonge-Chevalier, 2007). Ils possèdent un gros noyau ovale (Pudney, 1995 ; Lo Nostro et al., 2003) dont la chromatine est plus condensée (Nagahama, 1983) et davantage basophile que dans les SGB (Groman, 1982). Suivant les espèces, le nucléole est toujours visible (Lo Nostro et al., 2003) ou a disparu (Raizada, 1975). Les spermatocytes II sont plus petits que les SPC I, ils possèdent un cytoplasme réduit (Santos et al., 2006). Leur noyau, sans nucléole, présente une chromatine plus condensée, fortement colorée (Raizada, 1975 ; Groman, 1982). La deuxième division de méiose est très rapide, le stade SPC II est donc très fugace et ces cellules difficiles à observer (Raizada, 1975 ; Escaffre et Billard, 1976 ; Nagahama, 1983 ; Dziewulska et Domagala, 2003; Koulish et al., 2002). ϭϰ ŚĂƉŝƚƌĞ//ƐƉĞƌŵĂƚŽŐĞŶğƐĞĚĞƐƉŽŝƐƐŽŶƐ Les spermatides, produites à la fin de la méiose, ont un noyau condensé, très basophile (Groman, 1982) initialement rond (Pudney, 1995). La formation du flagelle s'initie dans les spermatides (Manni et Rasotto, 1997 ; Fishelson et al., 2006). Au cours de la spermiogenèse le noyau voit sa forme, sa taille et sa densité se modifier, les centrioles migrent, une partie du cytoplasme, appelé corps résiduel, est éliminé (Fishelson, 2003 ; Fishelson et al., 2006). La chromatine qui, initialement était répartie uniformément se rassemble en forme de croissant, d'un seul coté du noyau pour les stades avancés de maturation (Groman, 1982 ; Koulish et al., 2002). Il a été montré que chez la plupart des espèces cette condensation démarre dans la région adjacente au flagelle (Pudney, 1995). Certains auteurs (Koulish et al., 2002) différencient seulement les spermatides précoces et matures, d'autres, (Manni et Rasotto, 1997 ; Santos et al., 2001) recensent trois stades de maturation parmi les spermatides tandis que Fishelson (2003) et Fishelson et al. (2006) en définissent cinq. Les spermatozoïdes de poisson sont communément composés d'une tête, d'une pièce intermédiaire, contenant des mitochondries, et d'un ou deux flagelles (Nagahama, 1983 ; Mellinger, 2002). La tête est le plus souvent sphérique ou de forme ovale (Nagahama, 1983 ; Lahnsteiner et Patzner, 1997). Le complexe centriolaire est constitué de deux centrioles (proximal et distal) qui s'orientent généralement à angle droit l'un par rapport à l'autre (Lahnsteiner et Patzner, 1997 ; Manni et Rasotto, 1997 ; Rutaisire et al., 2006). Ils comportent neuf paires de microtubules périphériques (Lahnsteiner et Patzner, 1997). Le centriole distal constitue le corps basal du flagelle (Lahnsteiner et Patzner, 1997 ; Rutaisire et al., 2006). La plupart des Téléostéens (Nagahama, 1983 ; Pudney, 1995 ; Rojas et Esponda, 2001 ; Lo Nostro et al., 2003 ; Rutaisire et al., 2006) et en particulier des Perciformes (Lahnsteiner et Patzner, 1997 ; Lahnsteiner et Mansour, 2004 ; Lee et al., 2006) produisent des spermatozoïdes qui ne possèdent pas d’acrosome. Ceci les classe parmi les formes primitives (Pudney, 1995). Cette absence peut être reliée à l'existence d’un micropyle sur l'œuf (Nagahama, 1983 ; Pudney, 1995 ; Lee et al., 2006). Lahnsteiner et Mansour (2004) réfutent cette hypothèse car, d'une part, la fonction de l'acrosome ne se limite pas à l'entrée du spermatozoïde dans l'ovule et d'autre part, dans d'autres groupes animaux, comme les insectes, l'existence d'un micropyle n'empêche pas celle de l'acrosome. Mellinger (2002) attribue cette disparition à la présence d'un chorion épais autour de l'ovocyte, inattaquable par les enzymes de l'acrosome. Jamieson et Leung (1991), ϭϱ ŚĂƉŝƚƌĞ//ƐƉĞƌŵĂƚŽŐĞŶğƐĞĚĞƐƉŽŝƐƐŽŶƐ corrèlent la présence du micropyle non pas à l’absence de l’acrosome mais à celui d’un perforatorium. Le testicule renferme également des cellules non germinales impliquées dans la fonction testiculaire ; ce sont les cellules de Sertoli, les cellules de Leydig et les cellules myoïdes. Les cellules de Sertoli sont localisées initialement autour des spermatogonies A. Ces cellules restent en contact avec la lame basale (Prisco et al., 2002) qui sépare, dans le testicule, le compartiment germinal du tissu interstitiel (Grier, 1993). Ce sont les seules cellules présentes dans les cystes hormis les cellules germinales (Nagahama, 1986). Elles peuvent être identifiées par leur contour anguleux et leur noyau irrégulier (Groman, 1982). Ce sont des cellules somatiques de soutien. Elles ont un rôle nourricier, de transfert de métabolites et d’hormones (Billard et al., 1972 ; Grier, 1993 ; Andrade et al., 2001). Elles interviennent également dans la résorption des cellules en dégénérescence (Lahnsteiner et Mansour, 2004), en particulier des spermatozoïdes non émis (Billard, 1983a ; Grier, 1993 ; Lahnsteiner et Mansour, 2004). Elles phagocytent aussi les corps résiduels libérés par les spermatides au cours de la spermiogenèse (Grier, 1993 ; Pudney, 1995 ; Lo Nostro et al., 2003). Après l'ouverture des cystes les cellules de Sertoli dégénèrent (Pudney, 1995 ; Prisco et al., 2002 ; Fishelson, 2003). Elles sont ensuite soit détruites par des macrophages soit elles se régénèrent pour le cycle de reproduction suivant (Fishelson, 2003). Chez Synbranchus marmoratus, Lo Nostro et al. (2003) indiquent que ces cellules persistent après la spermiation et entre les cycles de reproduction. Après spermiation il est probable qu'elles continuent leur activité de phagocytose dans la lumière des spermatocystes sous forme de cellules rondes (Prisco et al., 2002). Les cellules de Sertoli contribuent également à la formation des canaux efférents chez les espèces à spermatogenèse restreinte (Grier et al., 1980) et des canaux déférents pour les espèces dont la spermatogenèse est non restreinte (Russo et al., 2000). Les cellules de Leydig sont situées à l'extérieur des lobules, dans le tissu interstitiel qui contient également des vaisseaux sanguins, des fibroblastes, des cellules myoïdes, des macrophages et des fibres conjonctives (Fishelson, 2003 ; Rutaisire et al., 2006). Elles sont seules ou en petits groupes dans l'espace interlobulaire (Fishelson, 2003). Elles se trouvent proches des vaisseaux sanguins (Rutaisire et al., membrane basale des lobules (Grier et al., 2003) ou en contact avec la 1980). Ces cellules, productrices de stéroïdes (Nagahama, 1983, 1994), ne sont pas toutes présentes avec la même abondance chez les différentes espèces de téléostéens, elles diffèrent également par leur teneur en lipides ϭϲ ŚĂƉŝƚƌĞ//ƐƉĞƌŵĂƚŽŐĞŶğƐĞĚĞƐƉŽŝƐƐŽŶƐ (Grier, 1993). Leur quantité et leur aspect varie aussi avec la saison et le stade de maturation sexuel, en particulier à la spermiation (Prisco et al., 2002). L'apparition de ces cellules au cours de la différenciation sexuelle est typique de l'espèce. Fishelson (2003) indique qu'elles se développent tôt lors de l'embryogenèse chez les Ciclidae. Cauty et Loir (1995) en distinguent un type particulier chez les mâles immatures d'Oncorhynchus mykiss. Aux stades précoces, elles ont une structure uniforme, elles sont rondes, isolées ou en petit groupe. Elles ont un noyau rond avec une chromatine en paquet autour de la membrane nucléaire (Fishelson, 2003). Pendant la maturation des testicules, elles augmentent en taille (Fishelson, 2003). Lors d'études ultrastructurales, Cauty et Loir (1995) différencient cinq types de cellules de Leydig et Fishelson (2003) deux types. Ces cellules ont été identifiées aux cellules myoïdes des mammifères (Nagahama, 1986 ; Mellinger, 2002). Elles ressemblent à des myofibroblastes (Cauty et Loir, 1995). Ces cellules forment une couche épithéliale discontinue plaquée à la membrane basale des lobules ou séparée d’elle par des fibres de collagène (Manni et Rasotto, 1997). Ces cellules pourraient constituer un réseau contractile qui faciliterait l'expulsion du sperme des lobules (Mellinger 2002). 2. Contrôle stéroïdien de la spermatogenèse et de la spermiation Le contrôle hormonal de la maturation des gamètes mâles est sous la dépendance des gonadotropines qui exercent leur action par l’intermédiaire d’hormones stéroïdes produites au niveau des gonades. Chez les téléostéens mâles, les deux processus successifs de la gamétogenèse, spermatogenèse et spermiation, sont régulés par des hormones différentes. Les modèles biologiques les plus étudiés sont des Salmonidae (Amer et al., 2001 ; Campbell et al., 2003), le poisson chat africain Clarias gariepinus (Resink et al., 1987 ; Cavaco et al., 2001b) et l’anguille Anguilla japonica (Miura et al., 1991, 2002). Quelques études ont néanmoins été réalisées sur des Perciformes (Jackson et Sullivan, 1995 ; Mylonas et al., 1997 ; Prasad et al., 1999). 2.1. Régulation stéroïdienne de la spermatogenèse Les phénomènes de reproduction revêtent généralement une activité saisonnière, et le cycle reproducteur correspond à une adaptation aux variations de l’environnement, en particulier de la température et de la photopériode (Billard et Breton, 1981). Le cycle reproducteur des mâles comporte deux périodes essentielles : la spermatogenèse (y compris la spermiogenèse) et le frai durant laquelle a lieu le spermiation (Mellinger, 2002). ϭϳ ŚĂƉŝƚƌĞ//ƐƉĞƌŵĂƚŽŐĞŶğƐĞĚĞƐƉŽŝƐƐŽŶƐ Les variations de l’environnement sont perçues par l'hypothalamus et elle sécrète la GnRH, cette hormone stimule la sécrétion d’une hormone hypophysaire qui est la GTH (Trudeau et al., 1991). La GTH stimule la sécrétion des stéroïdes impliqués dans la maturation des produits sexuels mâles qui sont: la testostérone (T), la 11-cétotestostérone (11-KT) (ProlongeChevalier, 2007). D’après Campbell et al. (2003) le taux de 11-KT peut être utilisé comme indicateur précoce de la maturation. Chez les téléostéens, les androgènes sont produits au niveau du testicule (Miura et al., 1991). Selon Grier (1993) seules les cellules somatiques, c’est à dire les cellules de Leydig et seulement chez certaines espèces, les cellules de Sertoli possèdent l’équipement enzymatique nécessaire à la production de stéroïdes. Les cellules de Leydig possèdent une activité 3b-HSD, enzyme catalysant la formation d'hormones stéroïdes, en particulier la testostérone, à partir de précurseurs peu actifs (Van Oordt et al., 1987 ; Prasad et al., 1999). La synthèse de cette enzyme est stimulée par les gonadotropines (Prasad et al., 1999). Généralement la 11-KT est produite à partir de la testostérone mais suivant les espèces, elle peut avoir d’autres précurseurs et divers sites de production. La 11-KT et les androgènes en général ne sont pas impliqués dans la spermiation d’après Mylonas et al. (1997). Cependant Holland et al. (2000) et Amer et al. (2001) concluent que ces hormones jouent sûrement un rôle pendant cette phase finale, les taux en T et 11-KT trouvés à cette période étant encore très élevés. Après des études comparées de la spermatogenèse d’Anguilla japonica, in vivo et in vitro, Miura et al. (2002) concluent que seule la 11-KT peut induire la méiose. La testostérone, en plus d’être le précurseur d'autres stéroïdes, en particulier E et 11-KT, serait impliquée dans le maintien du processus de spermatogenèse et de la formation d’un spermiducte (Jackson et Sullivan, 1995) ainsi que dans la viabilité des spermatozoïdes dans ce canal (Malison et al., 1994). Elle stimule l’activité des cellules gonadotropes chez Clarias gariepinus juvénile (Cavaco et al., 2001a) et peut être également responsable de l’apparition des caractères sexuels secondaires de ce poisson chat (Resink et al., 1987). Des dérivés glucuronidés de la testostérone et d'autres androgènes semblent jouer le rôle de phéromones et induirent l'ovulation des femelles chez plusieurs espèces de poissons (Resink et al., 1987; Van der Hurk et al., 1987). 2.2. Régulation stéroïdienne de la spermiation Le rôle des androgènes se limite au contrôle de la spermatogenèse, ainsi, ni la testostérone ni la 11-KT n'induisent la spermiation d'Oncorhynchus rhodulus et Carassius ϭϴ ŚĂƉŝƚƌĞ//ƐƉĞƌŵĂƚŽŐĞŶğƐĞĚĞƐƉŽŝƐƐŽŶƐ auratus (Ueda et al., 1985). Il a été fréquemment rapporté qu’un basculement rapide de la synthèse d’androgènes vers celle de progestagènes intervient dans le testicule, lors de la spermiation, chez de nombreux téléostéens (Sakai et al., 1985 ; Barry et al., 1990 ; Nagahama 1994 ; Amer et al., 2001). Ce changement dans la synthèse stéroïdienne est corrélé, chez la carpe commune à une augmentation de GTH plasmatique (Barry et al., 1990) et est induit in vitro chez Oncorhynchus rhodurus par cette hormone (Sakai et al., 1985 ; Ueda et al., 1985). L’initiation de la spermiation est chez de nombreux poissons corrélée à l’élévation des taux sanguins de dérivés de la progestérone (Amer et al., 2001). Le traitement de poissons spermiants avec des progestagènes augmente également le volume de la laitance (Ueda et al., 1983). La 17a,20b-dihydroxy-4-pregnen-3-one (17a,20b-DP) et la 17a,20b,21-trihydroxy-4-pregnen-3-one (20b-S), régulent la production de liquide séminal et permettent la spermiation chez les mâles (Nagahama, 1994 ; Vizziano et al., 1996 ; Amer et al., 2001). Chez Hucho perryi et Clupea pallasii le taux sérique de 17a,20b-DP est indétectable pendant tous les stades de la spermatogenèse, excepté une faible hausse pendant la phase active de mitoses et l’entrée en méiose, pour augmenter brusquement lors de la phase finale de la maturation, au moment de la libération de la laitance (Amer et al., 2001). Ces résultats semblent indiquer que la 17a,20b-DP joue d’une part un rôle dans le processus final de maturation des testicules et du sperme (Nagahama, 1994 ; Amer et al., 2001) et d’autre part qu’elle peut induire des mitoses et méioses (Amer et al., 2001). Miura et al. (2006) ont confirmé cette action en montrant que cette hormone et ses récepteurs étaient présents dans le testicule d'Anguilla japonica dès les stades précoces de la spermatogenèse où elle agit en tant que facteur essentiel pour l'initiation de la méiose. La 17a,20b-DP est également impliquée dans l’acquisition de la mobilité du sperme dans plusieurs espèces (Nagahama, 1994). Elle est secrétée en réponse aux gonadotropines, agit en élevant le pH du spermiducte, ce qui augmente le taux d’AMPc du sperme et confère ainsi leur mobilité aux spermatozoïdes (Nagahama 1994). Elle provoque aussi l'hydratation du sperme (Ueda et al., 1985). ϭϵ Etude expérimentale Matériel et méthodes ±± 1. Rapports gonado-somatiques (RGS) et hépato-somatiques (RHS) Les variations des rapports organe-organisme constituent un bon moyen de connaissance de l'évolution des organes des poissons tels que le foie et les gonades au cours de leurs différents cycles de vie (Laflamme, 1991). Le RGS (Bougis, 1952), rapport entre le poids des gonades et le poids du corps, peut indiquer l’état de la maturation des gonades. Ce rapport peut également nous déterminer la période de reproduction : 5*6 ܲ݃ ൈ ͳͲͲ ܲݐ Avec : Pg : Poids des gonades en gramme. Pt : Poids total de l’individu en gramme. Le RHS, rapport entre le poids du foie et le poids du corps, se base sur la variation de la masse du foie au cours du cycle sexuel, puisque toute l’énergie nécessaire pour la maturation des gonades provient des réserves lipidiques stockées au niveau du foie (Bouhbouh, 2002) : 5+6 ݂ܲ ൈ ͳͲͲ ܲݐ Avec : Pf : Poids du foie en gramme. Pt : Poids total de l’individu en gramme 2. Indice de condition L’indice de condition (K) est le rapport entre le poids total et la longueur totale au cube, il renseigne sur l’embonpoint des individus par rapport à leurs tailles : . ܲݐ ൈ ͳͲͲͲ ݐܮଷ ϮϬ ±± Avec : Pt : Poids total de l’individu en gramme. Lt : Longueur totale en millimètre. Cet indice nous renseignerait sur le stockage des réserves musculaires nécessaires à la gamétogenèse (Fehri-Bedoui et al., 2002 ;Ouannes-Ghorbel et al., 2002 ; Minier, 2003). 3. Echantillonnage Les chinchards (Trachurus trachurus) ont été obtenus à partir de la pêcherie d’Oran et ensuite transportés au laboratoire de biologie marine à l’université d’Es-Sénia-Oran le matin même de la pêche. Ces poissons sont pêchés par des senneurs et des chalutiers. Nous avons effectué un échantillonnage mensuel d’un casier aléatoire sur une période d’un an. Ceci nous a permis de vérifier les schémas temporels de la maturité. C’est le meilleur moyen pour décrypter le cycle de reproduction d’une population sauvage. Pour cette étude, nous nous sommes intéressés aux chinchards communs mâles. Nous avons rencontré d’autres espèces dans les casiers échantillonnés : bogue, anchois, triglidés, décapodes, alevins de poissons et céphalopodes de petite taille. 3.1. Traitement des sous échantillons Tous les casiers échantillonnés contenaient souvent deux ou trois espèces mélangées du genre Trachurus dont trachurus, mediterraneus et picturatus. Les trois espèces ont été identifiées à l’aide des fiches d’identification des poissons (fiches FAO, 1987). Après séparation en fonction de l’espèce, les poissons ont été répartis selon le sexe en trois lots, mâles, femelles et indéterminés. Vu l’absence de dimorphisme sexuel la détermination du sexe se fait après ouverture de la cavité abdominale à partir de l’anus jusqu'à l’opercule. Nous avons déterminé les stades de maturité des gonades à l’œil nu en utilisant une échelle de maturité de la gonade établie par la FAO en 1983 (Tableau 2). Ϯϭ ±± Tableau 2 : Echelle de maturité en cinq points (FAO, 1983). Stade Etat I Immature II III Vierge en maturation et récupération Mûrissant IV Mûr V Après ponte Description Ovaires et testicules environ ѿ de la longueur de la cavité abdominale. Ovaires rosâtres, translucides; testicules blanchâtres. Œufs invisibles à l'œil nu. Ovaires et testicules environ ½ de la longueur de la cavité abdominale. Ovaires rosâtres, translucides; testicules blanchâtres, plus ou moins symétriques. Œufs invisibles à l'œil nu. Ovaires et testicules environ Ҁ de la longueur de la cavité abdominale. Ovaires de couleur jaune-rosâtre avec aspect granuleux, testicules blanchâtres à crème. Pas d'œufs transparents ou translucides visibles. Ovaires et testicules de Ҁ à toute la longueur de la cavité abdominale. Ovaires de couleur rose-orange avec des vaisseaux sanguins superficiels visibles. Grands œufs mûrs, transparents. Testicules blancs crémeux, mous. Ovaires et testicules rétractés à environ ½ de la longueur de la cavité abdominale. Parois lâches. Les ovaires peuvent contenir des restes d'œufs opaques et mûrs en désintégration, assombris ou translucides. Testicules injectés de sang et flasques. 3.2. L’échelle microscopique de la maturation (Costa 2004) C’est une échelle basée sur l’observation microscopique des testicules, elle est utilisée quand l’identification du stade de maturité sexuel n’est pas possible macroscopiquement Tableau 3 : Echelle microscopique de maturité sexuelle (Costa 2004). Stades de maturités sexuelles 1. Immature 2. Début de développement et récupération description microscopique lobules séminifères tapissés par des cellules germinales primaires et tissu interstitiel. lobules séminifères contenant une masse de cellules souches primordiales, avec un noyau distinct et un gros nucléole, appelées spermatogonies 3. Pré-spermiation (Mise au point finale) lobules séminifères avec spermatocytes primaires et secondaires, plus petits par rapport à leurs prédécesseurs. Présence aussi des spermatides. 4. Spermiation (mûr) lobules séminifères remplis de spermatozoïdes mais identification aussi ϮϮ ±± d'autres cellules en stades finaux de développements. 5. Post-Spermiation (Épuisé) 6. Le relèvement précoce les tubes séminifères commencent à s'épaissir; on voit un grand nombre de spermatozoïdes Lobules séminifères avec des parois fortement épaissies, mais avec vides laissés par la résorption du sperme 4. Paramètres biométriques Au laboratoire, les poissons sont mesurés et pesés avant et après éviscération. Les testicules sont prélevés et pesés. 4.1. Mesure de la longueur Le poisson à mesurer est posé sur un flanc, le museau contre la butée de l’ichtyomètre gradué au mm près. Pour chaque poisson nous avons mesuré les longueurs suivantes. ¾ La longueur totale (Lt) : qui est la longueur du poisson du bout du museau jusqu’à l’extrémité du rayon le plus long de la nageoire caudale. ¾ La longueur à la fourche (Lf) : qui est la longueur du poisson du bout du museau jusqu’à l’extrémité des rayons médians de la nageoire caudale. Les poissons sont distribués par classe de taille de 1 cm d’intervalle. 4.2. Mesure du poids Les pesées ont été réalisées à l’aide d’une balance SARTORIUS 2351, ayant une précision de 0.1g et une portée de 7 kg. Nous avons mesuré les poids suivants : ¾ Le poids total (Pt) : c’est le poids du poisson entier ¾ Le poids éviscéré (Pev) : c’est le poids du poisson vidé de son tube digestif, de son foie et de ses gonades. Ϯϯ ±± 4.3. Prélèvement des gonades et du foie Pour chaque poisson répertorié, pesé et mesuré, les gonades et le foie ont été placés sur papier pour enlever l’excès d’eau, pesés à l’aide d’une balance de précision METTLER d’une portée de 82 grammes au 1/10 de mg prés. ¾ Le poids du foie (Pf). ¾ Le poids des gonades (Pg). Les gonades sont fixées au Bouin (Annexe 1) et les foies sont immergés dans du formol à 10%. 5. Histologie des gonades (Annexe 2) L’aspect macroscopique des gonades a été décrit. Un fragment de quelques millimètres d’épaisseur a été prélevé et fixé dans du Bouin alcoolique ensuite inclus dans la paraffine et coupés à 5ȝm. La coloration a été faite à l’hématoxyline-éosine et au trichrome à chaud. 5.1. Fixation La fixation doit se faire le plus tôt possible après le prélèvement pour garder l’échantillon dans un état proche du vivant. La rapidité de l’action du fixateur repose sur la taille de l’échantillon, c’est pourquoi on prélève des fragments de gonades de quelques millimètres d’épaisseur. Les gonades ont été fixées dans une solution saturée d’acide picrique. 5.2. Déshydratation Pour permettre l’imprégnation de la paraffine on doit se débarrasser de l’eau qui se trouve dans les fragments de gonades. L’agent déshydratant choisi est l’acétone, les fragments des gonades ont été placés dans deux bains successifs d’acétone 15 minutes chacun à 40°C. 5.3. Eclaircissement C’est une étape qui rend les tissus transparents pour une meilleure observation microscopique. L’éclaircissement s’appelle aussi substitution parce que la paraffine n’est pas soluble dans l’acétone donc on doit le substituer (l’acétone) par un autre produit. Ϯϰ ±± L’agent éclaircissant choisi est le toluène, les fragments de gonades ont été placés dans deux bains successifs de toluène d’une heure chacun à 40°C. 5.4. Imprégnation à la paraffine L’inclusion n’est réussie que si les fragments de gonades ne contiennent ni l’eau ni l’acétone. Les pièces ont été placées dans deux bains de paraffine d’une heure chacun à 56°C. 5.5. Mise en blocs Des blocs ont été préparés en utilisant des moules (barres de LEUCKART) remplis de paraffine fondue. 5.6. Coupes à la paraffine À l’aide d’un microtome AMERICAIN OPTICAL, les blocs de paraffine ont été découpés à une épaisseur de 5ȝm. Les rubans obtenus sont étalés et déplissés sur des lames contenant une eau albumineuse (Annexe 3), les lames sont séchées sur une plaque chauffante à 55°C. 5.7. Déparaffinage Les coupes histologiques sont trempées dans des bains de toluène pour éliminer la paraffine. 5.8. Réhydratation Les lames sont immergées dans des bains d’éthanol à des concentrations décroissantes, dans ce cas l’alcool remplace le toluène. Enfin les lames sont rincées avec de l’eau qui remplace l’alcool. 5.9. Coloration Les coupes ont été colorées par deux types de colorations : ¾ Trichrome à chaud (Annexe 4) : colorant le noyau en violet et les fibres conjonctives en vert. ¾ Hématoxyline-éosine (Annexe 5) : colorant le noyau en bleu et le cytoplasme en rose. Ϯϱ ±± 5.10. Déshydratation Après coloration les lames sont placées dans des bains successifs d’alcool à concentration croissante puis dans du toluène. 5.11. Montage Le montage a été réalisé entre lame et lamelle en utilisant une résine synthétique (Eukitt). Les lames sont ainsi prêtes à l’observation. Ϯϲ Résultats Chapitre IV Résultats 1. La présence des trois espèces du genre de Trachurus ϭϬϬ ƉŽƵƌĐĞŶƚĂŐĞ ϴϬ ϲϬ dƌĂĐŚƵƌƵƐƉŝĐƚƵƌĂƚƵƐ dƌĂĐŚƵƌƵƐƚƌĂĐŚƵƌƵƐ ϰϬ dƌĂĐŚƵƌƵƐŵĞĚŝƚĞƌƌĂŶĞƵƐ ϮϬ Ϭ Figure 4 : Distribution mensuelle des proportions de T.picturtus, T.trachurus et T.mediterraneus. Nous avons effectué notre étude à partir d’échantillons d’échantillons commerciaux, nous achet achetions un casier de saurel par mois durant une année. Chaque mois nous trouvions une seule espèce, deux ou les trois mélangées : Trachurus trachurus, Trachurus mediterraneus et Trachurus picturatus. Au mois de juillet, illet, août et septembre nous ne trouvons que T.mediterraneus mediterraneus, par contre T.trachurus et T.picturatus n’apparaissent pas dans nos échantillons. échantillons À partir d’octobre nous trouvons trouv T.trachurus et T.picturatus,, le pourcentage de T.picturatus est de 73.79% alors que T.trachurus présente 26.21% des poissons échantillonnés. Au mois de novembre, décembre et janvier ja T.trachurus trachurus est dominant, il présente 93.73%, 94.03% et 95.7% au parallèle les pourcentages pourcentag de T.picturatus T. sont de 6.27%, 5.97% et 4.3%. Par rapport à T.mediterraneus, il est absent dans nos casiers d’octobre jusqu’à février néanmoins il réapparait au mois de février (80.91%),, tandis que T.picturatus disparait et T.trachurus demeure demeur (19.09%). Au mois de mars les trois espèces coexistent. T.mediterraneus prédomine prédomin avec un pourcentage de 89.79% suivi de T.trachurus avec 7.74% et T.picturatus avec 2.47%. Ϯϳ Chapitre IV Résultats En conclusion, trois espèces de Trachurus sont péchées au port d’Oran, Trachurus trachurus, Trachurus mediterraneus et Trachurus picturatus mais leurs pourcentages de présence varient d’un mois à autre. 2. Variations mensuelles des RGS des mâles et des femelles ϲ ϱ ϰ Z'^ŵŽLJĞŶĚĞƐ ĨĞŵĞůůĞƐ ϯ Z'^ŵŽLJĞŶĚĞƐŵąůĞƐ Ϯ ϭ Ϭ ŽĐƚ ĠĐ :ĂŶ &Ġǀ DĂƌƐ Figure 5 : Variations mensuelles des RGS des mâles et des femelles. Les femelles de cette population de poissons ont fait l’objet du travail de magister de Gherram (2009). Les courbes (figure 5) présentent les variations des rapports gonado-somatiques des mâles et des femelles les RGS des mâles et femelles sont égaux au mois d’octobre, ceci signifie que les gonades sont aux mêmes stades, puis ils augmentent ensemble au mois de décembre pour atteindre leur maximum, mais le RGS des mâles (3.46) est supérieur au RGS des femelles (2.79). Au mois de janvier les RGS chutent, durant ce mois le RGS des femelles (1.32) est supérieur au RGS des mâles (0.4). Au mois de février les RGS augmentent à nouveau, c’est le RGS des femelles (2.82) qui est supérieur, celui des mâles est de (1.39). Ces résultats indiquent un parallélisme spatio-temporel dans le cycle de maturation des gonades et une bonne synchronisation du pic de reproduction dans les deux sexes, on affirme Ϯϴ Chapitre IV Résultats que la période de ponte s’étale d’octobre à janvier. Deux spermiations ont été enregistrées, la première au mois de décembre et la deuxième au mois de février. 3. Variations mensuelles du RGS et du RHS ϲ ϱ ϰ ϯ Z'^ŵŽLJĞŶĚĞƐŵąůĞƐ Z,^ŵŽLJĞŶĚĞƐŵąůĞƐ Ϯ ϭ Ϭ ŽĐƚ ĚĠĐ ũĂŶǀ ĨĠǀƌ ŵĂƌƐ Figure 6: Variations mensuelles de RHS et RGS des mâles. Les deux courbes (figure 6) présentent la variation des rapports gonado-somatique RGS et hépato-somatique RHS des mâles. Le RGS présente deux pics, l’un au mois de décembre (3.44) et l’autre au mois de février (1.39). La variation de RHS (figure 6) n’est pas notable par rapport à la variation de RGS, on peut diviser ce graphe en deux parties, la première s’étale d’octobre à janvier et se déroule en même temps que le premier pic du RGS qui est le plus grand, durant ces mois le RHS (passe de 0.64 à 0.37) diminue puis augmente lentement jusqu’au mois de mars (0.85), la deuxième partie se passe conjointement avec le deuxième pic du RGS, pendant ces mois le RHS est quasiment stationnaire. Ϯϵ Chapitre IV Résultats 4. Variations mensuelles des RHS des mâles et des femelles ϭ͕ϴϬ ϭ͕ϲϬ ϭ͕ϰϬ ϭ͕ϮϬ Z,^ŵŽLJĞŶĚĞƐ ĨĞŵĞůůĞƐ ϭ͕ϬϬ Ϭ͕ϴϬ Z,^ŵŽLJĞŶĚĞƐŵąůĞƐ Ϭ͕ϲϬ Ϭ͕ϰϬ Ϭ͕ϮϬ Ϭ͕ϬϬ ŽĐƚ ĠĐ :ĂŶ &Ġǀ DĂƌƐ Figure 7 : Variations mensuelles des RHS des mâles et des femelles. Les femelles de cette population de poissons ont fait l’objet du travail de magister de Gherram (2009). Les variations mensuelles entre les RHS des mâles et des femelles montrent que ces rapports varient inversement du mois d’octobre jusqu’au mois de janvier (figure 7). Au mois de décembre le RHS des femelles atteint son maximum (0.91) et le RHS des mâles atteint son minimum (0.37). Au mois de janvier le RHS des mâles (0.54) est supérieur à celui des femelles (0.39), au mois de février et mars les deux rapports varient de la même manière au point où ils prennent les mêmes valeurs (0.75 et 0.85). ϯϬ Chapitre IV Résultats 5. Variations du RGS en fonction de la taille ϴ ϳ ϲ ϱ Z'^ŵŽLJĞŶ ĚĞƐŵąůĞƐ ϰ ϯ Ϯ Z'^ŵŽLJĞŶ ĚĞƐĨĞŵĞůůĞƐ ϭ Ϭ ůĂƐƐĞ ůĂƐƐĞ ůĂƐƐĞ ůĂƐƐĞ ůĂƐƐĞ ůĂƐƐĞ ůĂƐƐĞ ůĂƐƐĞ ůĂƐƐĞ ůĂƐƐĞ ϭϰ ϭϱ ϭϲ ϭϳ ϭϴ ϭϵ ϮϬ Ϯϭ ϮϮ Ϯϯ Figure 8 : Variations des RGS des mâles et des femelles en fonction de la taille. Nous avons déterminé le RGS des différents individus, puis nous avons calculé le RGS moyen pour tous les individus de la même classe de taille. Les deux graphes (figure 8) présentent la variation des RGS mâles et femelles en fonction de l’âge. Le maximum a été enregistré dans la classe 21 pour les mâles (5.21) puis le RGS chute et devient quasiment stationnaire dans la classe 22 (4.55) et la classe 23 (4.45), pour les femelles. Les valeurs de RGS augmentent sans qu’il y ait un pic, parce qu’on n’a pas échantillonné des femelles de plus grande taille. ϯϭ Chapitre IV Résultats 6. Indice de condition ϲ Ϭ͕ϬϭϮ ϱ Ϭ͕Ϭϭ ϰ Ϭ͕ϬϬϴ ϯ Ϭ͕ϬϬϲ Ϯ Ϭ͕ϬϬϰ ϭ Ϭ͕ϬϬϮ Ϭ Ϭ Z'^ŵŽLJĞŶĚĞƐŵąůĞƐ < Figure 9 : Variations mensuelles du RGS et K des mâles. Le graphe (figure 9) présente la variation de K en fonction du temps en comparaison avec le RGS moyen des mâles, le K diminue du mois d’octobre au mois de janvier (passe de 0.01 à 0.007), ceci est simultané avec la première spermiation, du mois de janvier jusqu’au mois de mars le K est stable. 7. Variations mensuelles du K avec le poids total et le poids éviscéré Ϭ͕ϬϭϮ Ϭ͕Ϭϭ Ϭ͕ϬϬϴ Ϭ͕ϬϬϲ <ĠǀŝƐĐĞ <ƚŽƚĂů Ϭ͕ϬϬϰ Ϭ͕ϬϬϮ Ϭ ŽĐƚ͘ͲϬϴ ŶŽǀ͘ͲϬϴ ĚĠĐ͘ͲϬϴ ũĂŶǀ͘ͲϬϵ ĨĠǀƌ͘ͲϬϵ ŵĂƌƐͲϬϵ Figure 10 : Variations mensuelles du K avec le poids total et le poids éviscéré. ϯϮ Chapitre IV Résultats Les deux graphes (figure 10) présentent la variation de K avec poids total et K avec poids éviscéré. Depuis octobre jusqu’à février le K avec poids total (0.01) est supérieur au K avec poids éviscéré (0.007), car le poisson au cours de ces mois se prépare pour la spermiation, conséquemment les poids des gondes et du foie s’intensifient donc automatiquement la présence des viscères influe sur le poids total du poisson. En février et mars, le K avec poids total (0.007) devient égal au K avec poids éviscéré (0.007), puisque cette phase représente à la période de post-spermiation, c’est là où le poids des gonades tend à être nul et il n’y aura pas de répercussion sur le poids total du poisson. 8. Histologie des testicules 8.1. Octobre 2008 (figure 11) Durant le mois d’octobre les testicules sont composés de cystes remplis de spermatogonies (figure 11-C et D) c’est le début de la spermatogenèse. Les lobules sont uniformes (figure 11A et B) et recouverts d’un tissu interstitiel coloré en rouge ou en vert en fonction de la coloration utilisée. Vu la taille réduite des spermatogonies nous n’avons pas pu distinguer les spermatogonies A des spermatogonies B. 8.2. Décembre 2008 (figure 12) Le mois de décembre présente la première émission de sperme de T. trachurus. Les tubes séminifères comportent des cystes isogéniques contenant des spermatozoïdes (figure 12-B, C, D et F) des spermatocytes (figure 12-C et D) et des spermatogonies (figure 12-E). Nous remarquons que les spermatozoïdes sont largement diffus car c’est le moment de la spermiation, la lumière lobulaire est importante. Les spermatocytes et spermatogonies dans les cystes observés encore seront mobilisés pour la deuxième émission spermatique au mois de mars. 8.3. Janvier 2009 (figure 13) D’après la variation mensuelle du RGS, le mois de janvier présente la première postspermiation et la deuxième prés-spermiation. Après observation microscopique on note la présence de quelques spermatozoïdes (figure 13-B et D) et spermatogonies (figure 13-A) ainsi qu’une abondance de spermatides (figure 13-C) et spermatocytes (figure 13-A). ϯϯ Chapitre IV Résultats Les spermatozoïdes présents résultent de la première spermiation (décembre 2008) et vont dégénérer. 8.4. Mars 2009 (figure 14) Au cours du mois de mars se passe la deuxième post-spermiation. À ce stade nous observons des lobules bien distincts, séparés par les cellules de Leydig (figure 14-A et B). La majorité des cystes sont au même stade remplis des spermatogonies (figure 14-C et D). Il existe quelques cystes comportant des spermatozoïdes. Ce sont des spermatozoïdes qui n’ont pas été émis lors de la deuxième spermiation, ils vont se résorber et la taille des lobules va se réduire. ϯϰ Chapitre IV Résultats ^' ^' ^' ^' ^' ^' Figure 11 : Coupes histologiques de testicules prélevés sur un mâle pêché ché au mois d’octobre (A- 100 X), (B – 250 X), (C- 400 X), (D- 400 X). SG : spermatogonie, les flèches : cellules de Leydig, les cercles en pointillés : des lobules. ϯϱ Chapitre IV Résultats ^ ^ ^ ^' ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^' ^ ^ & Figure 12 : Coupes histologiques de testicules prélevés d’un mâle pêché au mois de décembre (A- 100 X), (B – 1000 X), (C- 1000 X), (D- 1000 X), (E-1000 X), (F-1000 X). SG : spermatogonie, SC : spermatocyte, SZ : spermatozoïde, le cercle en pointillés : un lobule, les flèches : les flagelles. ϯϲ Chapitre IV Résultats ^ ^ ^' ^' ^' ^' ^ ^' ^ ^W ^W ^ ^ ^ ^ Figure 13 : Coupes histologiques de testicules prélevés d’un mâle pêché au mois de janvier (A- 1000 X), (B – 1000 X), (C C- 1000 X), (D- 400 X). SG : spermatogonie, SC : spermatocyte, SPD S : spermatide, SZ : spermatozoïde. spermatozoïde ϯϳ Chapitre IV Résultats ^' ^' ^' ^' ^' ^' Figure 14 : Coupes histologiques de testicules prélevés sur un mâle pêché au mois de mars (A- 100 X), (B – 100 X), (C- 250 X), (D( 400 X). SG : spermatogonie, les flèches : cellules de Leydig, les cercles en pointillés : des lobules. ϯϴ Discussion ŚĂƉŝƚƌĞsŝƐĐƵƐƐŝŽŶ 1. Répartition des trois espèces D’après notre échantillonnage trois espèces du genre Trachurus cohabitent en baie d’Oran, ce sont T. trachurus, T. mediterraneus et T. picturatus. La caractéristique la plus évidente pour distinguer ces trois espèces est la longueur de la ligne latérale accessoire (dorsale) (Nümann, 1959). Chez T. trachurus, la ligne latérale accessoire atteint presque la fin de la deuxième nageoire dorsale, chez T. mediterraneus elle se termine juste en dessous de la première nageoire dorsale et T. picturatus possède une ligne latérale accessoire de longueur intermédiaire (entre les deux) (Nümann, 1959). Turki (1987), confirme la répartition de l’espèce présentée par Dieuzeide et Roland (1958) en Algérie, et par Biaz (1980), dans la Méditerranée marocaine. Nikoletta et al (2004) ont rencontré à la fois T. trachurus, T. mediterraneus et T. picturatus dans l'Atlantique et la Méditerranée. Dans la mer Adriatique ce genre est représenté par trois espèces: chinchard commun T. trachurus (Linné), le chinchard à queue jaune méditerranéen T. mediterraneus (Steindachner) et le chinchard bleu T. picturatus (Bowdich) (Šantiü et al., 2003). Selon Quéro et al., (2007) le nombre d'espèces de carangidés signalées dans les eaux françaises de l'Atlantique, la Manche et la mer du Nord, était de trois à la fin du 19 puis il est passé à cinq à la moitié du 20 eme eme siècle, pour doubler à la fin de ce siècle (Quéro et al., 2007). Les dix carangidés des eaux françaises de l'Atlantique, la Manche et la mer du Nord peuvent être classés en espèce commune : chinchard commun Trachurus trachurus (Linné, 1758), chinchard à queue jaune Trachurus medterraneus (Steindachner, J868), en espèces rares régionales : poisson pilote Naucrates ductor (Linné, 1758), palomine Trachinotus ovatus (Linné, 1758), et en espèces rares d’immigration récente : chinchard bleu Trachurus picturatus (Bowdich, 1825), carangue coubali Caranx crysos (Mitchill, 1815), liche commune Lichia amia (Linné, 1758), sériole couronnée Seriola dumerili (Risso, 1810), sériole guinéenne Seriola carpenteri (Mather, 1971), sériole limon Seriola rivoliana (Valenciennes, 1833) (Quéro et al., 2007). D’après Viette et al., (1997) T. mediterraneus, T. trachurus, T. picturatus et T.ponticus sont répartis simultanément dans la Méditerranée et la mer Noire ainsi que le long des côtes de l'Atlantique de la Manche jusqu’au Maroc. ϯϵ ŚĂƉŝƚƌĞsŝƐĐƵƐƐŝŽŶ Korichi (1988) a signalé une coexistence de seulement T. trachurus et T. mediterraneus, dans la baie de Bou-Ismail (Alger) Dans notre échantillonnage, T. trachurus n’est pas capturé au cours de la saison estivale. Ce résultat contredit Korichi (1988) qui a noté une grande concentration de T. trachurus durant la saison estivale. 2. Période de reproduction Les changements saisonniers des gonades (Gamétogenèse) chez les téléostéens suivent des stades successifs (West, 1990). Cependant, les taux de ces changements diffèrent beaucoup entre les espèces (Abaunza et al., 2003). La gamétogenèse concerne à la fois l'ovogenèse (croissance des ovocytes) et la spermatogenèse (la croissance des cellules germinales mâles) (Abaunza et al., 2003). La spermatogenèse est caractérisée par trois phases: spermatocytogenèse, la méiose et la spermiogenèse (Selman et Wallace, 1986 ; P. Abaunza et al., 2003.). Trois types de reproduction sont définis (Wallace et Selman, 1981; Burton, 1998): 1. Reproduction synchrone: un type assez rare, où toutes les cellules gérminales se trouvent aux méme stades. Ce type de reproduction est rencontré chez les poissons qui pondent une fois dans leurs vies et puis meurent (espèces sémelpare). 2. Reproduction groupe-synchrones: dans ce type de reproduction, il existe deux populations de cellules gérminales qui se développent en même temps, la première se trouve à un stade précoce et la deuxième se trouve à un stade tardif. 3. Reproduction asynchrone: ce type de reproduction est le plus dominant. Tous les stades se présentent dans les gonades. Le Trachurus trachurus fait partie de ce groupe (Abaunza, 2003). Nous avons étudié la variation mensuelle du RGS et nous avons enregistré deux pics. Ceci montre que Trachurus trachurus est un poisson asynchrone. Ce résultat concorde avec les résultats d’Abaunza et al (2003) et Murua et al (2003) en nord Atlantique et Costa (2004) les côtes portugaises. Le RGS est utilisé comme indicateur de changement durant le développement des gonades, il confère la possibilité de quantifier les changements qui surviennent dans les gonades à cause de l’accroissement des cellules et/ou leurs tailles. La valeur la plus élevée du RGS correspond à un pic de ponte et de spermiation (Abaunza et al., 2003). Chez les poissons asynchrones le RGS prend des valeurs faibles (Tyler et Sumpter, 1996) P. Abaunza2003. ϰϬ ŚĂƉŝƚƌĞsŝƐĐƵƐƐŝŽŶ Dans notre travail, on note que les observations macroscopiques des gonades, les coupes histologiques et le RGS sont concomitants. Au mois de décembre et février, macroscopiquement les gonades sont matures (stade 5), microscopiquement on observe une abondance de spermatozoïdes et le RGS est élevé. D’après nos résultats, les pics du RGS sont enregistrés au mois de décembre et février, et la période de reproduction s’étale d’octobre à mars. Quelques études sur le cycle de reproduction du chinchard commun utilisent simultanément les critères macroscopiques et histologiques. D’après Korichi (1988) le T.trachurus pêché en baie de Bou-Ismail se reproduit en juilletaoût. Selon Macer (1974), qui a étudié la biologie de la reproduction de Trachurus trachurus en mer du Nord et la Manche, le pic du RGS a lieu au mois de juin. Le cycle de maturité du chinchard au large de la côte portugaise commence en Décembre, en Février l’indice gonado-somatique atteint un maximum, et les plus faibles valeurs sont enregistrées à partir de Juillet à Octobre (Arruda, 1983). La reproduction en mer du Nord se déroule en mai et Juin (Arruda, 1983 et Russell, 1976), elle a été signalée en même temps au large des côtes de la Belgique, les Pays-Bas, l'Allemagne et le Danemark. Selon Karlou-Riga et Economidis (1996, 1997), l’observation microscopique des gonades de Trachurus trachurus indique que le début de la reproduction a lieu au mois de décembre et la fin a lieu au mois de juin et ceci dans les eaux grecques. Par contre, en analysant la variation du RGS, nous avons enregistré les pics au mois de décembre et février et la période de reproduction s’étale de mars jusqu’à avril. Les valeurs du RGS calculées durant une année permettent d’estimer la période de reproduction (Karlou-Riga et Economidis, 1996). Pareillement, on doit noter que ces valeurs doivent être utilisées prudemment car les RGS les plus grands changent d’une année à une autre, ceci peut être dû aux effets environnementaux (Abaunza et al., 2003). 3. Comparaison du RGS des femelles et des mâles Les variations des indices organe-organisme sont un bon moyen de connaître l'évolution des organes au cours des différents cycles dans la vie des organismes. Ici, les cycles de transformation des gonades nous intéressent plus particulièrement. Les variations mensuelles des valeurs du RGS permettent de préciser la période de ponte et confirment ainsi les observations macroscopiques et microscopiques. En effet, la maturation ϰϭ ŚĂƉŝƚƌĞsŝƐĐƵƐƐŝŽŶ des ovocytes et des spermatozoïdes s’accompagne d’une augmentation du volume des gonades induisant les variations des valeurs du rapport gonado-somatique (RGS) (Bouhbouh, 2002). Suite à la comparaison des mâles et des femelles, nous avons enregistré des pics des RGS synchrones et une même période de spermiation pour les mâles et une ponte pour les femelles. Nos résultats confirment ceux trouvés par Abaunza (2003), qui a observé que la spermiation et l’ovulation sont synchrones. Du point de vue histologique, au mois de décembre les testicules sont remplis de spermatozoïdes et de différents stades, cette multiplication des cellules germinales agrandit les gonades qui vont influencer la valeur du RGS. 4. Comparaison entre RGS et RHS des mâles Parallèlement au RGS nous avons étudié le RHS, puisque toute l’énergie nécessaire pour la maturité des gonades provient des réserves lipidiques stockées au niveau du foie. Le RGS et le RHS sont considérés comme de bons indicateurs de l’état métabolique et les réserves énergétiques du poisson. La variation mensuelle du RHS moyen des mâles a dévoilé que les valeurs minimales sont enregistrées durant la première spermiation et alors que pendant la deuxième spermiation la variation du RGS est stationnaire. Par conséquent, nous avons conclu que les valeurs des RHS et RGS varient en sens inverse. Ces résultats concordent avec ceux décelés par Bouhbouh (2002) chez Barbus callensis et Barbus fritschi. En effet, le développement ovarien s’accompagne d’un maximum de dépenses énergétiques (Encina et Granado-Lorencio, 1997). De même que chez la femelle, la croissance des gonades se fait au dépend de la croissance somatique ; ce phénomène n’est pas observé chez le mâle (Escot et Granado-Lorencio, 1997). 5. RGS moyen en fonction de la taille Le poids des gonades des poissons est le reflet de différents stades de maturation sexuelle quelle que soit la taille de ces poissons, mais ce poids peut être aussi celui de phénomène d’allométrie. Pour répondre à cette problématique nous avons examiné la variation des RGS mâles et femelles en fonction de la taille. ϰϮ ŚĂƉŝƚƌĞsŝƐĐƵƐƐŝŽŶ Pour cela, nous avons déterminé le RGS des différents individus, puis nous avons calculé le RGS moyen pour tous les individus ayant le même âge (c’est à dire la même taille). Le graphe (figure 8) montre que le maximum du RGS est de 5.21et ceci pour la classe 21 pour les mâles, chez les femelles le graphe ne présente aucun pic, ceci peut être dû au fait que nous n’avons pas échantillonné des femelles de taille plus grandes que 21 cm. Chez les mâles le RGS chute avec l’âge au-delà de 21 cm .Nous vérifions que les variations du RGS sont dues à l’âge des poissons ; ceci est lié à la production des hormones sexuelles. Nos résultats sont comparables à ceux trouvés par Phillipart (1977) sur les Barbeaux (Belgique) et Bouhbouh (2002) chez Barbus callensis et Barbus fritschi (Maroc). 6. lndice de condition La relation entre la longueur et le poids procure un indice pour quantifier l'état de bien-être des poissons (Wootton, 1998). Cet indice ou facteur de condition, a été exprimé de différentes manières. Le facteur de condition est ܭ ൌ ௧ . ್ Mais généralement, l'indice pondéral K est utilisé après une modification de la même expression, dans laquelle la valeur du paramètre b est fixé à 3: ܭൌ ௧ ௧ య ൈ ͳͲͲͲ, avec Pt en grammes et Lt en centimètres. Très peu de références traitent explicitement de l’analyse du facteur de condition chez le chinchard. Nous avons tracé deux graphes (figure 9), le premier présente la variation mensuelle de K et le second correspond à la variation mensuelle du RGS, et nous les avons comparés. Nous remarquons que K diminue pendant la première spermiation puis reste stationnaire Ces résultats ne concordent pas avec ceux de Lucio et Martín (1989) qui ont travaillé avec des chinchards provenant de la partie sud de la baie de Biscaye. Ils ont décrit l'évolution mensuelle du facteur de condition des poissons, et ont noté que les différents stades de maturité ne semblent pas influencer le facteur pondéral K. Nous avons réalisé une comparaison entre le K calculé avec le poids total du poisson et le K calculé avec le poids éviscéré du poisson. Nous avons trouvé qu’au moment de la reproduction le K calculé avec le poids total est supérieur au K calculé avec le poids éviscéré, alors que durant la post-reproduction les deux sont équivalents. ϰϯ ŚĂƉŝƚƌĞsŝƐĐƵƐƐŝŽŶ Ces résultats sont conformes aux résultats de Carrillo (1978), qui a comparé l'indice pondéral K entre des chinchards entiers et éviscérés et a constaté que, le K montre une importance proportionnellement plus élevée en utilisant le poids total de l’échantillon. 7. Histologie Une coupe transversale dans le flagelle montre une infrastructure classique en 9+2 microtubules (Nagahama, 1983 ; Koulish et al., Lahnsteiner et Mansour, 2004 ; Lee et al., 2002 ; Da Cruz-Landim et al., 2006 ; Rutaisire et al., 2003 ; 2006). Nous avons observé sur les coupes histologiques des testicules de Tachurus trachurus des spermatozoïdes monoflagellés, en revanche, des spermatozoïdes biflagellés ont été observés chez quelques téléostéens, comme par exemple chez Lepadogaster lepadogaster (Mattei et Mattei, 1978b), chez Synbranchus marmoratus (Lo Nostro et al., Perciformes de la famille des Cichlidae (Matos et al., al., 2003) et chez plusieurs 2002) et des Apogonidae (Fishelson et 2006) . Dans ce cas chaque centriole donne naissance à un flagelle (Mattei et Mattei, 1978a). Certaines espèces possèdent simultanément des spermatozoïdes mono et biflagellés (Lahnsteiner, 2003 ; Fishelson et al., 2006). Les cellules de Leydig, aussi appelées cellules interstitielles, contrôlent le développement des caractères sexuels primaires et secondaires, et jouent un rôle dans le fonctionnement de l'appareil génital masculin et le comportement sexuel. Nous avons remarqué que les cellules de Leydig sont présentes durant toute l’année, seulement leurs quantités et leurs aspects varient avec les stades de maturation sexuelle, elles augmentent en taille pendant la spermiation.ces résultats ne coïncident pas avec ceux trouvés par Prisco et al. (2002) car ils n’avaient jamais observé des cellules de Leydig chez Torpedo marmorata avant la maturité sexuelle. ϰϰ Conclusion ŽŶĐůƵƐŝŽŶ Conclusion Ce travail contribue à l’étude de la spermatogenèse de Trachurus trachurus. Nous avons essayé par cette étude, d’apporter les informations complémentaires sur sa reproduction par le biais du RGS, du RHS, du K et l’étude histologique des testicules. Un échantillonnage mensuel du chinchard commun a été effectué au Laboratoire de Biologie Marine durant une période de neuf mois allant de juillet 2008 à mars 2009. Nous avons arrêté l’exploitation de nos résultats au mois de mars parce que notre espèce est entrée en repos sexuel. Le nombre total d’individus collectés était de 1297 femelles, 775 mâles et 1207 individus indéterminés. La longueur totale est comprise entre 14.3 et 21.0 cm pour les femelles (Gherram, 2009) et entre 15.0 et 23.0 cm pour les mâles. Trois paramètres relatifs à la période de reproduction et l’état physiologique du poisson ont été suivis. Le rapport gonado-somatique (RGS). Le rapport hépato-somatique (RHS) et l’indice de condition (K). Bougis (1952) a montré que chez les Téléostéens, la reproduction constitue le facteur essentiel agissant sur les variations pondérales du foie et par suite conditionne le RGS. Le suivi mensuel de l’évolution du rapport gonado-somatique (RGS) révèle que la période de reproduction dans le golfe d’Oran s’étend de novembre à mars. Elle est donc la même pour les deux sexes (Gherram, 2009). L’analyse du RGS nous a permis de déterminer la période de reproduction. Cette détermination a été confirmée par l’étude histologique. D’après nos résultats, les pics du RGS sont enregistrés dans les mois de décembre et février, et la période de reproduction semble s’étendre de novembre à mars. Le cycle hépatique à été étudié de façon à obtenir des informations sur le métabolisme de ces poissons. L’analyse de l’évolution mensuelle du RHS chez les deux sexes montre qu’il diminue pendant que le RGS croît, ceci nous laisse suggérer que Trachurus trachurus puise les réserves nécessaires à sa maturation sexuelle à partir du foie. L’indice de condition est un indice allométrique, basé sur une relation linéaire entre le poids et le cube de la taille d’un individu, il permet de quantifier son embonpoint ; un K élevé signifie une meilleure condition d’un poisson. L’analyse de l’évolution mensuelle du K chez les mâles montre qu’il diminue quand le RGS augmente. ϰϱ ŽŶĐůƵƐŝŽŶ Les variations mensuelles de RHS et le K indiquent que Trachurus trachurus utilise ses réserves hépatiques et musculaires pour la maturation des gonades. Le suivi des indices : RGS, RHS, K et l’examen des préparations histologiques des testicules nous ont permis d’établir la période de reproduction de Trachurus trachurus. Nous avons déduit que le chinchard commun Trachurus trachurus est un poisson gonochorique asynchrone et sa période de reproduction semble s’étendre de novembre à mars. ϰϲ Références bibliographiques ZĠĨĠƌĞŶĐĞƐďŝďůŝŽŐƌĂƉŚŝƋƵĞƐ Abaunza P., Gordo L., Karlou-Riga C., Murta A., Eltink A.T.G.W., García Santamaría M.T., Zimmermann C., Hammer C., Lucio P., Iversen S.A., Molloy J., Gallo E. 2003. Growth and reproduction of horse mackerel, Trachurus trachurus (carangidae). Reviews in Fish Biology and Fisheries 13: 27–61, 2003. Amer M.A., Miura T., Miura C., Yamauchi K. 2001. Involvement of sex steroid hormones in the early stages of spermatogenesis in Japonese huchen (Hucho perryi). Biol. Reprod., 65: 1057- 1066. Arruda L.M. 1983. Sexual maturation and growth of Trachurus trachurus (L.) along the Portugese coast. Invest. Pesq. 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Composants Quantités Albumine d’œuf 1g Eau distillée 100ml ϲϱ ŶŶĞdžĞƐ Annexe 4 : Trichrome à chaud. Présentation des différentes étapes de coloration à l’hématoxyline de Régaud-phloxine-vert lumière (Langeron, 1942). Etape Solution utilisée Durée Déparaffinage : 1 bain Toluène 2 à 3 minutes Réhydratation : 3 bains Méthanol absolue 2 à 3 minutes Méthanol 95 % 3 minutes Méthanol 70 % 3 minutes Eau courante 10 minutes Alun de fer 5% à 57° 5 minutes Eau distillée 1 minute Rinçage Coloration Hématoxyline de Régaud à 57° 5 minutes Eau distillée 5 minutes Alcool picrique 5 minutes Eau courante 10 minutes Phloxine 5 minutes Eau acétifiée à 1% (3 bains successifs) 3 minutes Acide phosphotungstique 1 minute Eau courante 5 minutes ϲϲ ŶŶĞdžĞƐ 30 secondes Vert lumiere Eau acétifiée à 1% (3 bains successifs) 3 minutes 3 bains Isopropanol 3 minutes 3 bains Toluol 3 minutes Déshydratation Préparation des différentes solutions de coloration Hématoxyline de Régaud Dissoudre 10 g d’hématoxyline dans 800 ml d’eau en chauffant légèrement .Ajouter 100ml d’éthanol 95° et 100 ml de glycérine. Laisser murir une dizaine de jours. Filtrer avant usage. Phloxine Phloxine B à 5% dans 100 ml d’eau distillée. Acide phosphotungstique (Merk) 5g ; dans 100 ml d’eau distillée. Vert lumière Dissoudre 1g de light green SF yellowish (National Aniline Division) dans 100 ml d’eau acétifiée à 1% .A l’emploi, diluer 10 fois cette solution. Eau acétifiée à 1% 1 ml d’acide acétique dans 99 ml eau distillée. ϲϳ ŶŶĞdžĞƐ Annexe 5 : Présentation des différentes étapes de coloration à l’hématoxyline éosine (Guillermo, 1998). Etape Solution utilisée Durée Déparaffinage : 2 bains Xylène 10 minutes Réhydratation : 2 bains Alcool absolu 3 minutes Alcool à 95° 3 minutes Rinçage Eau courante 6 minutes Coloration Hématoxyline 1 minute Rinçage à l'eau de robinet 6 minutes Eosine 10 secondes Rinçage à l’eau courante 6 minutes Alcool 70° 2 minutes Alcool 95° 2 minutes Alcool absolu 2 minutes Xylène 5 minutes Déshydratation : 3 bains Eclaircissement : 2 bains Préparation des différentes solutions de coloration : Hématoxyline (100ml) Solution (a) : Dissoudre 0,5 g d’hématoxyline dans 5 ml Ethanol absolu. Solution (b) : Dissoudre10 g d’alun de K dans 100 ml d’eau distillée. Faire bouillir le mélange et ajouter avec précaution 0,25 g d’oxyde de mercure. ϲϴ ŶŶĞdžĞƐ Mélanger les solutions (a) et (b), chauffer et filtrer avant usage .Ajouter 2 ml d’acide acétique pour la conservation. Eosine B (100 ml) Dissoudre1g d’éosine B dans 100 ml d’éthanol 70°. ϲϵ