L` époque classique
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L` époque classique
Niveau : quatrième L' époque classique (1750 – 1800) La musique de l’époque classique correspond en France à la fin du règne de Louis XV, au règne de Louis XVI et à la Révolution. Après 1750 (mort de Jean-Sébastien Bach), des tendances nouvelles se manifestent dans la façon de composer : Disparition progressive du clavecin au profit du piano : Le piano apparaît comme un instrument moderne car il peut changer d’intensité et prolonger la résonance des sons. Apparition des signes d’intensité : pp (très doux) / p (doux) / mf (moyennement fort) / f (fort) / ff (très fort) / < (de + en +fort) / > (de – en – fort) Augmentation de l’effectif orchestral : A l’époque baroque, les musiciens composaient souvent pour des orchestres de chambre (environ 15 instruments). A l’époque classique, les orchestres compteront en moyenne 30 à 40 musiciens. Allongement des proportions : Les morceaux vont devenir plus longs et leurs plans vont se compliquer car, de plus en plus, les compositeurs vont développer leurs thèmes. Pendant la période classique, trois grandes formes de musique instrumentales vont dominer : le concerto, la symphonie et la sonate L’opéra (inventé à l’époque baroque) continue sa carrière mais il se diversifie : il devient soit tragique soit comique. Les grands compositeurs classiques sont surtout d’origine germanique : C.W. Gluck, J. Haydn, W.A. Mozart, L. van Beethoven Wolfgang Amadeus Mozart (1756 - 1791) Né à Saxe-Cobourg, en Autriche, Mozart est un compositeur classique extraordinairement précoce et doué. Son œuvre est influencée par ses nombreux voyages à l’étranger. Sa production est impressionnante au regard de sa très courte vie (plus de 600 compositions dans tous les genres et toutes les formes). Sa facilité déconcertante pour la composition est aussi le fruit d’un travail acharné. Son caractère original, son désir de s’émanciper lui occasionnent cependant de nombreuses déconvenues auprès des autorités en place. Il sombre peu à peu dans des conditions matérielles difficiles, allant, à sa mort, jusqu’au dénuement le plus complet. Ce qui caractérise le génie de Mozart, c’est son invention mélodique. Influencé par son ainé, Joseph Haydn, son ami, il sait, avec simplicité et finesse, mais aussi gravité et profondeur, transcender tous les genres (symphonies, concertos, sonates, musique de chambre, opéra, musique religieuse) pour les élever à un niveau de perfection qui, jusqu’alors, n’avait jamais été atteint avec autant d’aisance et de naturel. La marche Turque La sonate pour piano n° 11 en la majeur, K. 331, de Wolfgang Amadeus Mozart, dont le troisième mouvement est dit « Alla Turca », a été composée dans les années 1780. Elle est en trois mouvements : 1. Tema : Andante grazioso 2. Menuetto 3. Rondo alla Turca : Allegretto Le dernier mouvement, Rondo alla Turca, est l’une des pièces les plus connues de Mozart avec le surnom de Marche turque ; il imite le style d’un orchestre de janissaires turcs (corps d’armée Turque créé en 1334). L’imitation ou le pastiche de la musique turque était très en vogue à cette époque, comme le montrent d’ailleurs d’autres œuvres de Mozart, comme son opéra L’Enlèvement au sérail et son Concerto pour violon et orchestre n° 5 en la majeur, dit « Concerto turc ». La sonate (sonare = sonner) : A l’origine, la sonate est une pièce « sonnée », c’est à dire jouée sur des instruments, par opposition à la cantate (cantare = chanter) ou pièce « chantée ». La sonate classique est généralement construite en 4 mouvements : Allegro (rapide) : souvent construit suivant le plan de la forme sonate Andante (lent) Menuet : à 3 temps Allegro, presto : rapide La marche : Quels sont les éléments rythmiques décrivant l’idée d’une marche militaire ? • pulsation régulière • tempo allant (allegretto) • mesure à 2 temps • rythme binaire • carrure rythmique régulière La pulsation : battement régulier de la musique. Elle permet de trouver le tempo. Le tempo : vitesse de la musique. La mesure : structure rythmique constituée d' une succession de temps (un, deux, trois...) se répétant de manière cyclique, et dont le premier de chaque série est plus fort que les suivants. La carrure : groupement régulier de mesures Remarque : chaque phrase commence sur une anacrouse (levée avant le 1er temps fort de la mesure) Harmonie, équilibre et symétrie, caractéristiques fondamentales du style classique se manifestent dans cette œuvre : • Harmonie : accords consonants (qui ne choquent pas l’oreille) • Equilibre : chaque phrase musicale comporte 8 mesures chacune. Pas d’exagération dans les nuances. • Symétrie : chaque phrase peut également se couper en son milieu. On obtient une première période de 4 mesures appelée antécédent et une deuxième de même durée appelée conséquent. La forme rondo : En musique, un rondeau (ou rondo) est une forme musicale alternant un thème avec d’autres phrases (ABACA…). Il s’apparente à la forme couplet/refrain dans une chanson. Thème : phrase musicale jouée à plusieurs reprises dans un morceau Le piano : Les origines du piano (instrument à cordes frappées) sont plus récentes que celles du clavecin (instrument à cordes pincées). Le psaltérion médiéval appartient aux deux familles. Venu d’Orient vers le XII ème siècle (qanun), il se compose d’une caisse de résonance triangulaire ou trapézoïdale montée de sept à dix cordes que l’on pinçait avec les doigts. A partir de la seconde moitié du XIVème siècle, on imagine de frapper les cordes avec de petits maillets, l’instrument étant posé sur une table. A la même époque apparaît l’échiquier : c’est un psaltérion muni d’un clavier, dont les touches actionnent de petits marteaux. C’est l’ancêtre le plus authentique de notre piano. L’inventeur du piano est vraisemblablement Bartolomeo Cristofori vers 1710 mais ses réalisations ne passèrent pas les frontières de l’Italie. C’est au Saxon Silbermann que revient le mérite d’avoir développé et propagé la facture du nouvel instrument. De façon générale, on peut considérer que l’ère du piano ne commence que vers 1765-1770 (époque des premières sonates de Haydn) : à de très rares exceptions près, toutes les compositions pour clavier antérieures à cette époque étaient destinées à l’orgue, au clavecin ou au clavicorde. De 1796 à 1823, le Français Érard invente la mécanique dite « à échappement », puis à « double échappement », sur le principe duquel sont construits les pianos modernes. Cette mécanique permet une plus grande précision dans l’attaque et rend possible les répétitions rapides, en évitant que les marteaux ne se posent en étouffoirs sur les cordes.