rapport sign - Bienvenue sur le Site de l`UPDEA

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Tunis (Tunisie), 20 – 22 septembre 2006
RAPPORT DE L’ATELIER
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
I - INTRODUCTION
Organisé à l’initiative du Secrétariat Général de l’UPDEA, cet Atelier destiné aux Sociétés
d’Electricité et aux Agences Nationales d’Electrification Rurale des différents pays africains s’est
tenu du 20 au 22 septembre 2006 à l’Hôtel Mercure El Mechtel de Tunis.
La cérémonie d’ouverture présidée par son Excellence Monsieur le Ministre de l’Industrie, de
l’Energie et des PME de la Tunisie, Mr. AFIF CHELBI s’est déroulée en présence de :
- Mr. A. T. DIALLO, Représentant de la Banque Africaine de Développement (BAD)
- Mr. SUBRAMANIAM Iyer, Représentant de la Banque Mondiale (BM)
- Mr. Othman BEN ARFA, Président Directeur Général de la STEG (Tunisie)
- et Mr. MUTIMA SAKRINI Herman, Secrétaire Général de l’UPDEA
L’Atelier qui a connu une forte participation de délégués en provenance des Sociétés d’électricité et
organismes en charge de l’électrification rurale des pays africains ainsi que de la BAD, de la Banque
Mondiale et de l’UPDEA (voir liste en annexe 1).
Parallèlement à l’atelier, une exposition de matériels électriques et de technologies d’électrification
rurale a été organisée. Ont pris part à cette exposition la STEG (Tunisie), l’ONE (Maroc) et des
industriels tunisiens de fabrication de matériels électriques.
Les personnalités présentes à la cérémonie d’ouverture ont unanimement salué l’initiative prise par
l’UPDEA d’organiser cet Atelier qui vise le partage des expériences et des nouvelles approches
institutionnelles et de financement de l’électrification rurale pour laquelle les défis à relever en
Afrique sont immenses.
Allocution du Ministre
Dans son allocution, SEM le Ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME de la Tunisie a
vivement remercié les représentants des bailleurs de fonds présents pour leur soutien constant en
faveur du développement du secteur électrique africain. Parlant de l’électrification rurale en Tunisie,
il a indiqué que le progrès considérable réalisé l’a été grâce à la politique volontariste du
gouvernement en la matière. A cet effet, il dira que la réalisation de l’ambitieux programme
d’électrification rurale de son pays a été rendu possible grâce au soutien financier de la BAD, aux
ressources du Fonds de Solidarité Nationale et du Fonds du Président de la République ainsi qu’à
l’engagement effectif de la STEG et des autorités régionales et locales.
SEM le Ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME de la Tunisie a également relevé les
retombées positives de la concrétisation de la volonté politique en matière d’électrification rurale. A
ce sujet, il a évoqué le développement de l’industrie des matériels électriques ainsi que de
l’expertise de la sous-traitance des travaux, donc la qualification de la main d’œuvre locale. Il a enfin
formulé le souhait que les résultats des travaux de l’Atelier aboutissent à des recommandations et à
des propositions techniques permettant de développer des programmes durables d’électrification
des pays africains en conformité avec les visions et les objectifs du Nouveau Partenariat pour le
Développement de l’Afrique (NEPAD).
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Allocution du Secrétaire Général de l’UPDEA
Intervenant après le Ministre, le Secrétaire Général de l’UPDEA a remercié les autorités de la
TUNISIE et la STEG pour leur hospitalité et disponibilité permanente à la cause de l’Afrique.
Il a indiqué que le très faible taux d’électrification en Afrique subsaharien (3% pour certains pays),
particulièrement en milieu rural doit interpeller tous les acteurs du secteur électrique africain afin
d’atteindre les objectifs du millénaire.
Allocution de Mr. DIALLO / BAD
En l’absence de Monsieur le Vice Président chargé de I’infrastructure, du NEPAD, de l’Intégration
Régionale et du Commerce et de M. G. MBESHEREBUSA, Directeur des Infrastructures de la BAD,
tous deux empêchés, la représentation de la BAD à l’Atelier a été assurée par Monsieur A. T.
DIALLO, Chef de Division Energie. Dans son allocution, Monsieur DIALLO a fait une corrélation
entre l’électrification rurale et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) ; il a indiqué que le développement de l’électrification rurale relève de la volonté politique et
s’est référé, à cet effet, au cas de certains pays africains tels que la Tunisie, le Maroc, le Ghana et
l’Afrique du Sud qui ont réalisé un progrès considérable dans ce domaine.
Le représentant de la BAD a également indiqué que l’adéquation du cadre juridique et réglementaire
et l’assurance d’une rémunération juste à travers des tarifs adéquats sont indispensables pour attirer
des investisseurs privés dans le sous-secteur de l’électrification rurale. Il a fait remarquer que
l’ampleur des défis à relever exige non seulement ces préalables, mais également des nouvelles
technologies adaptées aux besoins. Après avoir donné des exemples d’engagement de la BAD en
faveur de projets d’infrastructures électriques dans certains pays et sous-régions africains, Monsieur
DIALLO a réitéré le soutien de ladite Institution en faveur des projets de grands aménagements
hydroélectriques, notamment intégrateurs, ainsi que pour le développement de l’électrification rurale
au sujet de laquelle son Institution attend les conclusions et recommandations de l’Atelier.
Allocution de Mr. S. V. IYER / Banque Mondiale
Dans son intervention, au nom de la Banque Mondiale, Monsieur SUBRAMANIAM, a abordé la
problématique relative au développement des infrastructures électriques, d’une manière générale et
de l’électrification rurale, en particulier. Il a indiqué que l’électrification rurale est une nécessité pour
le développement socioéconomique du monde rural et par conséquent pour l’éradication de la
pauvreté. En encourageant l’inspiration des expériences réussies en matière d’électrification rurale,
telle que celle de la Tunisie, Monsieur SUBRAMANIAM a insisté sur la nécessité de recourir aux
nouvelles technologies en tenant compte du contexte spécifique de chaque pays.
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Allocution de Mr. BEN ARFA / PDG-STEG
Quant à Monsieur Othman BEN ARFA, Président Directeur Général de la STEG, il a, dans son
allocation souhaité la bienvenue aux participants ; il a vivement remercié la BAD, la BM et l’UPDEA
pour leur participation active dans l’organisation de l’Atelier. Parlant de l’électrification rurale en
Tunisie, il a indiqué que c’est grâce à l’appui de la BAD, aux solutions innovantes adoptées par la
STEG, à la réduction des coûts, à l’efficacité des pratiques commerciales et au recours à la soustraitance pour les travaux, qu’a été réalisé l’ambitieux programme qui a permis de faire passer les
taux d’électrification en milieu urbain et en milieu rural de 30% et 5% respectivement en 1979 à
100% et à plus de 98% en 2006.
Après avoir ainsi exposé les conditions de la réussite du programme d’électrification rurale de la
Tunisie, Monsieur BEN ARFA a déclaré ouvert les travaux de l’Atelier, auxquels il a souhaité pleins
succès.
II - DEROULEMENT DES TRAVAUX
Les travaux se sont déroulés en six sessions, à savoir :
Session I : Les Objectifs et le Contexte Global
Cette session a été présidée par Mr Rabah JRAD, Directeur Général Adjoint de la STEG
Trois exposés ont été présentés respectivement par :
i)
Mme LEBESA (Banque africaine de Développement) sur le thème « Programme
Energétique de l’initiative du NEPAD » ;
ii)
Mr. SUBRAMANIAM Iyer (Direction Energie et Eau de la Direction région Afrique de la
BM ) sur le thème « Objectifs et politique de la BM en matière de développement de
l’accès à l’énergie électrique »; et enfin,
iii)
Mr. MUTIMA SAKRINI Herman (Secrétaire Général de l’UPDEA) sur le thème « Le
pourquoi des nouvelles approches institutionnelles et de financement pour
l’électrification rurale en Afrique ».
Après échanges, il a été noté que, face à la rareté des ressources financières, les Sociétés
Nationales d’Electricité n’ont pas pu promouvoir le développement de l’électrification rurale en
Afrique et que la création des Agences Nationales d’Electrification Rurale, sans mesures
d’accompagnement appropriés, n’a pas permis non plus de relever les défis majeurs.
D’où, la faiblesse généralisée de l’électrification en milieu rural en Afrique, plus particulièrement
dans les pays du Sud du Sahara (8% en moyenne pour plus de 70% de la population totale de ces
pays).
Les discussions ont permis de souligner :
- La nécessité d’une implication continue et croissante des Etats, des pouvoirs publics, des
collectivités rurales et des bénéficiaires directs ainsi que d’une forte mobilisation des bailleurs de
fonds en faveur de l’électrification rurale en Afrique, en vue de l’atteinte des OMD.
- La nécessité de l’amélioration du cadre juridique et réglementaire du secteur de l’électricité ainsi
que de la bonne gouvernance sectorielle a également été reconnue par les participants et a été
jugée urgente dans tous les pays afin de favoriser le financement public et privé des infrastructures
électriques ;
- Le fait que le développement des infrastructures électriques régionales peut réellement contribuer
à celui de l’électrification rurale en y favorisant la baisse des coûts et que le NEPAD doit jouer un
rôle majeur dans la dynamisation de l’intégration énergétique régionale, notamment à travers les
Power Pools ;
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- La nécessité pour les Etats d’intégrer l’électrification rurale dans les programmes de
développement ruraux et d’accroître les financements qui lui sont consacrés a été reconnue
nécessaire et indispensable pour lutter efficacement contre la pauvreté ;
- L’importance de l’adoption des nouvelles technologies appropriées et l’utilisation rationnelle des
ressources comme facteur important de la baisse des coûts des ouvrages, actuellement démesurés
(en moyenne 30% plus élevés que dans certains pays asiatiques) ;
- Le recours à l’électrification transfrontalière comme moyen d’accélération de l’électrification rurale
à moindre coût en Afrique ;
- La nécessité d’introduire urgemment des nouvelles approches institutionnelles et de financement
pour accélérer l’électrification rurale dans les pays africains du Sud du Sahara ;
- L’urgence de la création du FADER (Fonds Africain pour le Développement de l’Electrification
Rurale) afin de favoriser le financement de l’électrification rurale en Afrique.
Session II - Leçons tirées à partir des Expériences Africaines en matière
d’Electrification Rurale
Cette seconde session a été présidée par M. BABU RAM de la Direction de l’Infrastructure de la
Banque Africaine de Développement.
Elle a été animée par les représentants du Mali (Madame MALE Fadima SOW et M. AGALASSOU
Alssane de l’AMADER), du Sénégal (M. Aliou NIANG, Directeur Général de l’ASER), de la Tunisie,
(M. OUNALLI de la STEG ), du Maroc (Mme BOUGHABA de l’ONE), de l’Afrique du Sud (MM Rob
STEPHEN et Issac SOKOPO d’ESKOM) et de Madagascar (Hary ANDRANTAVY de l’ADER) ainsi
que par M. Dan WADDLE, Consultant à la Banque Mondiale qui a présenté les expériences du
Bengladesh et du Chili en matière d’électrification rurale.
Après les débats autour des différentes communications, les conclusions suivantes ont été tirées :
- Tout comme lors de la première session, l’inadéquation généralisée des cadres institutionnels et
réglementaires des différents pays a été reconnue comme l’un des principaux facteurs de blocage
de l’engagement des investisseurs privés en faveur du développement de l’électrification rurale, soit
seuls, soit en partenariat public-privé; leur amélioration est donc plus que nécessaire.
- Par ailleurs, les participants ont également identifié l’inadéquation tarifaire comme facteur de
désintéressement des investisseurs privés à l’électrification rurale en Afrique ; par conséquent ils
recommandent vivement la libéralisation tarifaire sous le contrôle des Etats et la mise en place de
mécanismes de financement qui réduiraient la part effective des fonds privés dans les coûts des
projets.
- Dans le souci de l’incitation des opérateurs privés à s’engager massivement dans l’électrification
rurale, l’Atelier recommande aux Etats de tout mettre en œuvre afin de rendre le régime fiscal
incitatif et favoriser la baisse des coûts du service électrique en milieu rural afin de le rendre
compatible avec le pouvoir d’achat des populations bénéficiaires à faibles revenus.
- Toujours dans le souci de baisser au plus bas possible le niveau de participation des privés dans
les investissements et conséquemment les tarifs, il est recommandé de mettre en place des
mécanismes de financement permettant de subventionner très fortement les projets d’électrification
rurale.
- En vue de marquer l’engagement des Etats en faveur de l’électrification rurale, il est recommandé
d’inscrire au budget national de chaque pays les projets d’électrification rurale.
- Les choix techniques permettant de fournir un service électrique offrant des opportunités de
développement d’activités génératrices de revenus doivent être privilégiés dans tous les cas où la
rentabilité du projet est garantie.
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- Au vu de la rareté des ressources et de l’ampleur des défis à relever, les participants admettent
que le développement de l’électrification rurale doit se faire sur la base d’une vision à long terme,
d’où la nécessité d’un schéma directeur cohérent et harmonieux.
- L’implication des banques locales et des systèmes financiers décentralisés par la création de
lignes de financement de projets d’électrification rurale doit être initiée et soutenue par tous les
partenaires.
- Les participants ont par ailleurs admis que le recours aux PME locales pour la sous-traitance locale
serait un moyen efficace de renforcer les capacités nationales de travaux dans le domaine
électrique et contribuer ainsi à la lutte contre le chômage.
- Au plan des techniques d’électrification rurale ayant fait leur preuve, telle celle de la distribution en
monophasé, les participants estiment qu’une transposition pure et simple ne serait pas forcément
avantageuse à ceux qui vont vouloir y recourir et qu’il faudrait par conséquent intégrer les
spécificités nationales..
- Par ailleurs, il a été noté que la décision de choisir une technique d’électrification rurale doit se
prendre le plus tôt possible afin d’optimiser les investissements et éviter d’ avoir à supporter le poids
de l’existant. D’où la nécessité de s’inspirer de l’expérience des autres.
- Enfin, les participants ont noté avec intérêt que le niveau des investissements affectés à
l’électrification rurale dans les pays qui y ont fait une avancée considérable ne l’a pas été sur la base
d’une rentabilité économique et financière immédiate. Il a plutôt été tenu compte de l’impact social
positif (lutte contre l’exode rural, accès à l’eau potable, amélioration des conditions de santé et
d’éducation, accès à l’information, etc) et des opportunités offertes sur le plan du développement
des activités génératrices de revenus (création de PME, modernisation de l’artisanat, irrigation,
etc). Le tableau repris en annexe 2 présente une synthèse des expériences des pays en matière
d’électrification rurale.
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
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Session III - Pré-requis et étapes pour développer les programmes d’électrification rurale
La présidence de cette session a été assurée par M. Chedli Jeddi, Directeur des Etudes à la
Direction de la Distribution en remplacement de M. Khaled HAMMOU, Directeur de la Distribution de
la STEG.
Elle a été ponctuée par trois communications qui ont porté sur les thèmes suivants :
i)
« Techniques d’électrification à coût réduit » (par M. Moncef AISSA, retraité de la STEG,
consultant auprès de la Banque Mondiale) ;
ii)
« Exemple d’électrification par réseau privé à coût bas » (par M. Ian DAVIES consultant
auprès de la Banque mondiale) ; et enfin ;
iii)
Options pour relever les défis financiers et institutionnels (par M. Douglas BARNES de
ESMAP/ Banque Mondiale).
A l’issue des discussions et échanges qui ont suivi ces communications, les participants ont relevé
ce qui suit :
- Les techniques d’électrification à coût réduit offrent des opportunités d’accroître le taux d’accès à
l’électricité en milieu rural à moindre frais. L’expérience tunisienne en la matière est à capitaliser par
les pays africains qui ont le plus de défis à relever dans un contexte peu favorable aux
investissements dans l’électrification rurale.
- En outre, compte tenu du caractère léger des ouvrages, les délais de réalisation peuvent être
considérablement réduits, d’où une source d’économies supplémentaires de ressources financières.
- D’une manière générale, l’adoption des techniques des réseaux à coûts bas est un moyen sûr de
baisser les coûts d’investissements et par conséquent ceux des services rendus dont l’impact sur
les tarifs est certain, notamment pour les systèmes isolés.
- Il a été noté que l’adoption des techniques d’électrification à coût réduit, notamment la distribution
en monophasé nécessite la prise en compte de la conversion du réseau primaire triphasé de
distribution par l’ajout du neutre en tant que 4ème fil, le remplacement des bobines de point neutre
dans les postes source et les postes de coupure ainsi que le remplacement de la protection à temps
constant par la protection à temps inverse. C’est un coût induit qu’il faudrait intégrer lors des choix,
mais une fois la conversion terminée l’extension des réseaux pour l’électrification rurale en
monophasé ne posera plus de problème pour l’électrification du pays en totalité.
- Ainsi, compte tenu des avantages certains qu’elles offrent, le recours aux techniques
d’électrification à coût réduit est donc vivement encouragé.
- Le financement de l’électrification rurale se heurtant à des défis majeurs pour des raisons assez
variées, les participants à l’Atelier ont pris d’avantage conscience de la nécessité de chercher les
voies et moyens afin d’améliorer le cadre global de son développement.
- Les opinions s’accordant aujourd’hui également à énoncer que le développement de l’électrification
rurale ne peut plus se faire exclusivement dans un cadre tout public, et ce pour diverses raisons, la
libéralisation effective et totale du secteur de l’électricité se confirme comme passage obligé pour
intéresser les privés au financement des projets dans ce domaine. Bien évidemment le cadre
réglementaire devra également être amélioré conséquemment.
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Session IV - Expériences des bailleurs de fonds multilatéraux et perspectives de
financement des programmes d’électrification rurale
Cette quatrième session a été présidée par Mr Philippe Benoît (Direction énergie, Région Afrique
Banque Mondiale)
Sur ce sujet, trois exposés ont été présentés par :
i)
ii)
iii)
Mr. BABU RAM ( Banque Africaine de Développement) ;
Mr. Arun SANGHVI (Groupe énergie, Région Afrique Banque Mondiale) ; et,
Mr. Bernard TAOUEMA de CEB Togo-Bénin sur la situation et les perspectives du projet
de création du Fonds Africain pour le Développement de l’Electrification Rurale
(FADER).
Les expériences des bailleurs de fonds dans le financement de projets d’infrastructures électriques
en Afrique, incluant l’électrification rurale, ont été exposées en détail et comparaison a été faite dans
certains cas avec d’autres pays, notamment asiatiques.
Après discussions et échanges, il a été retenu ce qui suit :
- Les expériences des bailleurs de fonds montrent que l’efficacité des financements des
infrastructures électriques en Afrique n’est pas aussi bonne que celle observée en Asie par
exemple. A la limite, globalement, l’image de l’Afrique dans le domaine de la gestion des
financements des projets serait même négative et qu’elle mérité conséquemment d’être soignée.
- A propos du FADER, les participants se réjouissent de l’avancée considérable qui a été faite
depuis la prise d’initiative de sa création et croient fermement au rôle de cadre de mobilisation des
ressources qu’il peut jouer.
- Le Secrétariat Général de l’UPDEA est donc vivement encouragé à poursuivre la noble mission de
la conduite du processus de la mise en place de cet organisme, porteur d’espoir, pour aider à sortir
les villages africains des ténèbres.
- A cet effet, un appel a été lancé aux bailleurs de fonds présents (BAD et Banque Mondiale) pour
financer l’étude y relative.
Session V - Renforcement des capacités et possibilités de facilitation
Cette cinquième session a été présidée par M. BABU RAM, de la Direction de l’Infrastructure de la
Banque Africaine de Développement.
Quatre exposés ont été présentés au cours de cette session sur les thèmes suivants : i) Le
programme FINESSE de la BAD (par MM VIYAS - KLUNNE) ; ii) Le programme ESMAP de la
Banque Mondiale (par M. Douglas BARNES de ESMAP, Banque Mondiale) ; iii) Leçons et options
pour un partenariat public-privé dans le domaine de l’électrification rurale (par M. Ousmane Tanou
DIALLO, de Electricité de Guinée « EDG ») ; et, iv) Expériences et possibilités de coopération entre
les pays : formation et échanges d’expertises (par M. Salah CHERIF, Centre de Formation et de
Perfectionnement de Klédia (CFPK) de la STEG).
A l’issue des discussions et échanges consécutifs à ces communications, les participants ont relevé
ce qui suit :
- Les participants ont noté que les programmes FINESSE de la BAD et le programme ESMAP de la
Banque mondiale offrent non seulement des opportunités de renforcement des capacités des
institutions publiques impliquées dans le domaine de l’énergie, mais, ces programmes offrent
également des possibilités largement sous-exploitées en matière de financement des actions
d’identification et de préparation de projets, notamment dans le domaine de l’hydroélectricité et des
énergies renouvelables pour le FINESSE.
- Le soutien aux projets relatifs à l’efficacité énergétique peut également être obtenu à travers ces
programmes.
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
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- Il est noté que des enveloppes financières importantes sont disponibles au niveau de ces
programmes de la BAD et de la Banque Mondiale pour financer ces activités sous forme de dons.
- Ces programmes constituent également des appuis sûrs à la mobilisation des financements des
projets viables auprès des Institutions dont ils relèvent.
- La priorité que ces programmes donnent à l’accès à l’énergie pour la réduction de la pauvreté est
considérée comme un atout majeur pour leur soutien à l’électrification rurale en Afrique.
- Les possibilités d’assistance dans les domaines technologiques et de transfert de connaissances
tant de la part des deux Institutions ont retenu l’attention des participants à l’Atelier.
- Les participants à l’atelier ont pris note des nouvelles initiatives prises pour le développement des
énergies propres et de la collaboration BAD – BM pour ce programme ainsi que de l’intérêt que les
donateurs accorderaient à ces initiatives qui visent à contribuer à la réduction des effets de la
production et de la consommation d’énergie sur la dégradation de l’environnement mondial.
- Au vu de l’ampleur des défis à relever, des nouvelles approches en matière d’électrification rurale
mériteraient d’être développées et testées ; en même temps, des travaux d’exploration de
financement du secteur de l’énergie mériteraient d’être menés.
- La nécessité de la mise à jour des stratégies et des politiques sectorielle est également considérée
comme urgente pour profiter au mieux des possibilités de financement qui s’offrent.
- Les possibilités d’accès à des sources d’informations et à de la documentation tant au niveau de la
BAD (www.afdb.org) qu’à celui de la Banque Mondiale (www.esmap.org) dans le cadre des
programmes FINESSE et ESMAP ont été notées.
- Afin d’accélérer le processus d’électrification rurale en Afrique et créer les conditions de l’atteinte
des OMD, une conjonction d’efforts de tous les acteurs et partenaires (Etats, bénéficiaires, secteur
privé, partenaires régionaux et internationaux) est indispensable ; l’inversion des tendances
actuelles de l’électrification rurale dans différents pays passe nécessairement par cette voie.
- Il a été admis que le partenariat public-privé (PPP) pour le développement et la gestion efficace en
matière d’électrification rurale, dans un cadre régulé par l'Etat ou l'autorité publique, peut s’avérer
être un moyen efficace de l’accroissement rapide du taux l’électrification en milieu rural.
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
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- Dans le souci de la minimisation du coût du service rendu aux usagers, lors du montage financier
des projets d’électrification rurale dans le cadre du PPP, les bénéfices socio-économiques nets
générés par le projet sur la longue durée doivent être pris en compte ; le niveau de subvention
requis sera évalué à cet effet.
- L’intégration systématiquement du volet électrification rurale dans les programmes de
développement à la base et l’implication effective des bénéficiaires pourrait être un facteur de
motivation des investisseurs privés pour les projets y afférent.
- Considérant que le grand défi des projets d’électrification rurale est de pouvoir rentabiliser des
opérations à logique commerciale durable dans des localités où les revenus sont faibles et souvent
irréguliers, les participants retiennent que lors de la préparation des projets, dans le cadre du PPP,
l’objectif principal à rechercher sera surtout de garantir le meilleur équilibre possible entre une
approche business (bénéfices réalisés par l’opérateur) et une approche socio-économique
(respecter la capacité de paiement des usagers).
- L’expérience et les opportunités de formation professionnelle adéquate qu’offre la STEG dans son
centre ont bien retenu l’attention des participants. La grande diversité des formations offertes a
également vivement polarisé leur attention. Ces opportunités devraient ainsi être saisies dans le
cadre de la coopération entre pays africains.
Session VI - Table ronde
Cette session présidée par le Secrétaire Général de l’UPDEA, Mr. MUTIMA SAKRINI Herman a
permis de couvrir quatre sous-thèmes. Les participants ont ainsi pu suivre successivement :
1. Mme BOUGHABA de l’ONE (Maroc) qui a traité de la première question du premier sousthème : «Quelles leçons peut-on tirer de l’Atelier en matière d’organisations
institutionnelles à mettre en place pour soutenir le développement de l’électrification
rurale ?».
De l’intervention de Mme BOUGHABA, il a été retenu ce qui suit :
i)
ii)
iii)
iv)
v)
2.
la nécessité de mettre à profit les expériences acquises ;
le caractère primordial de la prise en compte des spécificités locales lors de
l’inspiration des expériences capitalisées ailleurs au lieu de considérer purement
et simplement les modèles comme transposables ;
le caractère rigoureux qui doit être accordé au cheminement à suivre dans le
processus de la planification, de la programmation du développement de
l’électrification rurale ainsi que sur l’exigence de la cohérence de l’ensemble ;
la nécessité d’opérer les réformes et privilégier les financements préférentiels ;
et, enfin,
la nécessité d’éviter les improvisations en identifiant correctement les besoins et
en préparant des projets bancables.
M. Kahaled HAMMOU de la STEG (Tunisie) dont l’intervention a porté sur la seconde
question du premier sous-thème : «Quelles leçons peut-on tirer de l’Atelier en matière
de meilleures options techniques à mettre en en oeuvre pour accroître l’accessibilité
des projets d’électrification rurale aux populations concernées ? »
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
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L’intervention de M. K. HAMMOU a permis de retenir ce qui suit :
i)
ii)
iii)
iv)
v)
vi)
3.
aux sujet des techniques légères d’électrification rurales, les choix d’un pays ne
s’adaptent pas généralement à un autre ;
le lancement d’un grand programme d’électrification engendre une industrie
électrique et le développement des capacités nationales en matière de soustraitance des travaux électriques ;
l’importance des bons choix techniques ;
le rôle de la planification en matière d’électrification rurale ;
la nécessité de l’électrification rurale qui doit bénéficier d’un soutien politique
continu et croissant à la hauteur des défis à relever ; et, enfin,
de l’impact de l’électrification rurale sur la stabilité politique d’un pays.
M. Bernard TAOUEMA de la CEB (Bénin-Togo) qui a traité du second sous-thème portant
sur : « l’intervention des gouvernements et des communautés bénéficiaires peut-elle
suffisante pour couvrir le financement de l’électrification rurale ? Comment faire
meilleur usage des possibilités offertes par les partenaires au développement
notamment dans le cadre d’un fonds d’électrification rurale ? »
De l’intervention de M. TAOUEMA, il a été retenu ce qui suit :
i)
la faiblesse généralisée des ressources publiques des Etats prioritairement
destinées aux actions de développement dans les secteurs dits prioritaires, dont
l’éducation et la santé, limite souvent leur marge de manœuvre, rendant ainsi
difficile dans la plus part des cas des engagements dans d’autres domaines ;
ii)
les communautés bénéficiaires, elles sont souvent caractérisées par un faible
pouvoir d’achat qui ne leur permet pas de prendre une part significative dans le
financement des projets d’infrastructures de quelque nature que ce soit ;
iii)
le recours aux partenaires au développement et aux autres créneaux possibles
de financement est donc incontournable pour le moment ;
iv)
les choix doivent donc être portés sur les techniques les plus optimales pour
l’électrification rurale ;
v)
le partenariat public-privé doit être un recours important pour le développement
de l’électrification rurale ;
vi)
la création du FADER, conçu comme un organisme décentralisé de financement
avec des relais au niveau des Etats, s’avère donc plus que nécessaire et urgente
pour les pays africains ;
vii)
la combinaison des différentes solutions possibles permettra de mettre en place
un plan de financement efficace pour l’électrification rurale.
On retiendra aussi que la bonne gouvernance des sociétés d’électricité en ce
qu’elle permet la réduction des pertes techniques et commerciales ainsi qu’une
bonne coordination des financements accordés par divers bailleurs de fonds peut
engendrer des ressources supplémentaires qui peuvent permettre de financer
certains projets d’Electrification Rurale.
M. Rob STEPHEN de ESKOM (Afrique du Sud) dont l’intervention a porté sur le troisième
sous-thème: « l’intervention des privés dans l’électrification rurale dans un partenariat
public-privé peut-elle être une solution possible de financement ? Que peut être la
durabilité d’un tel schéma ? »
viii)
4.
L’intervention de M. STEPHEN permet de retenir les éléments fondamentaux suivants :
i)
l’expérience sud africaine porte sur le modèle d’entreprises fonctionnant avec les
municipalités dans le cadre de la concession;
ii)
l’état de pauvreté des populations n’a pas véritablement favorisé le
développement du PPP dans le domaine l’électrification rurale en Afrique du
Sud ;
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
11
5.
iii)
tout en étant, sans aucun doute, un bon moyen de développement de
l’électrification rurale (sous réserve que les tarifs soient rémunérateurs), le
partenariat public privé exige un bon cadre juridique et réglementaire et une
bonne stabilité politique ;
iv)
en conclusion, il faut donc faire un bon ménage de l’environnement des
investissements pour attirer des opérateurs privés.
M. Amadou Thierno DIALLO de la BAD et M. SUBRAMANIAM Iyer de la Banque
Mondiale dont les interventions ont toutes deux porté sur le quatrième sous-thème: « Que
peuvent apporter les Institutions de financement pour impulser les programmes
d’électrification rurale dans les pays qui sont au début du processus? »
De ces deux interventions, on retient ce qui suit :
Pour M. DIALLO :
i)
la réaffirmation de la nécessité d’une planification rigoureuse et des programmes de
développement cohérents ;
ii)
le handicap d’un bon nombre de pays provient du manque de politique et de
stratégie sectorielle;
iii)
le manque de réaffirmation claire par un pays de la priorité accordée à l’énergie dans
le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) ne permet pas à la
banque d’instruire des dossiers de projets d’un tel demandeur ;
iv)
le DSRP est donc à la base de la préparation des projets ;
v)
le manque de compétence est souvent un handicap majeur dans la préparation des
projets ;
vi)
la BAD dispose bien de ressources pour le renforcement des capacités des
organismes publics ainsi que la préparation des projets (référence au programme
FINESSE) ;
vii)
l’energization des OMD reste indéniablement le moyen le plus sûr de la réduction
effective de la pauvreté ; pour cela la BAD est irrévocablement engagée à soutenir
les projets d’infrastructures électriques dans les pays africains.
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
12
Pour M. SUBRAMANIAM :
i)
il y a une forte demande de financements pour des ressources limitées ;
ii)
le scepticisme des bailleurs de fonds ne cesse de s’amplifier quant à la capacité des
pays africains à préparer et à mettre en œuvre des projets, d’où un grand défis à
relever ;
iii)
les projets à soumettre aux financements doivent être nécessairement bien formulés
et bancables ;
iv)
l’attrait des bailleurs de fonds passe nécessairement par un engagement politique
réel matérialisé sur le plan de la planification et de la budgétisation ;
v)
l’approche programme est à privilégier ;
vi)
le déficit d’informations et de documentation pertinentes autour des projets peut leur
être préjudiciable lors de leur instruction par la Banque; et enfin,
vii)
la transposition systématique des modèles n’est pas du tout encouragée, pour cause
d’inappropriation du fait des spécificités propres à chaque pays.
Enfin, les travaux de la table ronde ont été sanctionnés par une synthèse de Mr. MUTIMA,
Secrétaire Général de l’UPDEA qui a invité la BAD et la Banque Mondiale à établir un partenariat
fort avec l’UPDEA afin de traduire en programme de travail concret les recommandations issues de
cet atelier. Les deux institutions ont donné leur accord de principe à ce sujet. Des contacts seront
établis à ce sujet avec l’UPDEA dans les tous prochains jours.
III - CLOTURE DE L’ATELIER
La séance de clôture qui a suivi la fin de la table ronde a été consacrée à la lecture des Motions de
remerciements et de reconnaissance à la STEG, au Gouvernement, au Peuple tunisiens et à Son
Excellence Monsieur le Président de la République de Tunisie, pour l’accueil chaleureux et fraternel
qui a été réservé aux délégués à l’occasion de la tenue du présent Atelier à Tunis.
Allocution de clôture de l’Atelier par le PDG de la STEG, Mr. BEN ARFA
Après avoir remercié les participants pour leur présence et la qualité de leurs interventions,
Monsieur le Président Directeur Général de la STEG a souligné les exigences fondamentales
communes à l’ensemble des pays, à savoir :
- l’électrification rurale ne peut être viablement soutenue que si elle émane d’une volonté politique
forte et que si elle se place dans un effort constant de long terme,
- la justification de l’électrification rurale ne saurait être trouvée dans la seule rentabilité financière à
moyen terme, il y a des impacts socio-économiques positifs,
- une bonne mise en oeuvre de l’effort d’électrification rurale nécessite l’adoption d’un cadre
institutionnel ayant une définition claire du rôle de chacun des intervenants,
- la définition de critères transparents d’identification et de priorisation des zones à électrifier,
- les besoins de financement dépassent la capacité d’une institution donnée. Il y aurait donc lieu
d’imaginer en fonction de la situation de chaque pays, le mécanisme de financement le plus
approprié,
- il y a lieu d’adopter une politique tarifaire qui donne le bon signal à l’ensemble des opérateurs et
qui assure la viabilité financière de l’opérateur,
- la contribution du citoyen doit être suffisante et compatible avec son pouvoir d’achat. Elle doit être
souple et inclure entre autre des facilités de paiements,
- la politique de subvention doit être suffisante et complémentaire à la contribution des autres
partenaires,
- l’adoption de techniques adaptées pour les différentes situations qui se présentent dans chaque
pays ainsi que l’utilisation de standards appropriés,
13
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
- l’adoption de méthodes efficientes de gestion des programmes d’électrification, couvrant aussi bien
la mise en oeuvre des programmes que les aspects commerciaux, permettant une réalisation au
moindre coût,
- la promotion de la sous-traitance au secteur privé de toute activité pouvant assurer un meilleur
service au moindre coût.
Par ailleurs le PDG de la STEG recommande :
- la promotion d’une procédure d’échange d’expériences entre les pays, basée sur une identification
des bonnes pratiques pour chacun des thèmes évoqués précédemment,
- l’étude et la satisfaction des besoins en matière de définition et de préparation des programmes
d’électrification rurale à présenter et à défendre auprès des autorités politiques de chaque pays et
auprès des bailleurs de fonds,
- la mise en place par les bailleurs de fonds d’un programme permettant une assistance technique
appropriée pour chaque pays (de type ESMAP), et s’appuyant en particulier sur les capacités
africaines en la matière,
- la mise en place par les bailleurs de fonds d’un « trust fund » spécifique à l’électrification rurale
pour la réalisation des deux précédentes missions,
- la mise à disposition par les bailleurs de fonds de sources de financement à des conditions
préférentielles compatibles avec les capacités de remboursement des pays bénéficiaires.
Monsieur BEN RFA a renouvelé ses remerciements aux participants pour avoir contribué
efficacement à la réussite de l’Atelier avant de déclarer la clôture de ce dernier.
IV - VISITE TECHNIQUE
Dans la journée du jeudi 22 septembre, les délégués ont pu visiter le Centre de Formation et de
Perfectionnement de Khlédia (CFPK) de la STEG. La visite du CFPK a été suivie d’une visite
touristique à Hammamet.
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
14
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
ANNEXES
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
16
A N N E X E 1 - LISTE DES PARTICIPANTS
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
17
ATELIER SUR LES EXPERIENCES DE L'ELECTRIFICATION RURALE EN AFRIQUE
TUNIS, 20-22 SEPTEMBRE 2006
LISTE DES PARTICIPANTS
PAYS / SOCIETES
NOM / NAMES
FONCTION / POSITION
TELEPHONE
FAX
E-MAIL
AFRIQUE DU SUD
ESKOM
1
Rob Stephen
General Manager-Capital Programme
Maxwell Drive, Sunninghill, Sandton - Johannesburg
2
Isaac Sokopo
Corporate Specialist - Electrificat. & Reg.
27 118 003 871
27 118 003 937
[email protected]
ANGOLA
EDEL-EP
3
Julieta Do Carmo Ferreira
00 244 923500509
00 244 222 440 267
[email protected]
Rua Conego Manuel Das Neves N°234
4
Helder( Caetano Daniel Joao
Chef Services Contrats
00 244 222 440 075
00 244 222 440 267
[email protected]
CP43 LUANDA
5
Alain Roberto Nsindi
Directeur Agence Commerciale
00 244 222 440075
00 244 2 22440267
[email protected]
6
BASILE GBEDJI Armand Polycarpe
Chef Projet BAD
00 229 95429716
00 229 21315028
[email protected]
SONABEL
7
OUEDRAOGO François de Salle
Directeur Distribution
00 226 70 200086
00 226 50 310340
[email protected]
BP 54
8
COMPAORE Seni
Directeur Centres Extérieurs
00 226 70 200629
00 226 50 310340
[email protected]
OUAGADOUGOU
9
KABORE Jean-Baptiste
Directeur Financier & Comptable
00 226 50 304970
00 226 50 310340
[email protected]
10
11
BANGUITOUMBA Blaise
Chef Service Etudes & Planificat.
Coordonnateur
00 236 612029
00 236 508096
00 236 615443
00 236 616381
[email protected]
[email protected]
Secrétaire Général
00 225 20206053
00 225 20331210
[email protected]
BENIN
SBEE - 01 BP 123 COTONOU
BURKINA-FASO
CENTRAFRIQUE
ENERCA - BP 880 - BANGUI
ARSE -BP890 BANGUI
MEKONDONGO Jean-Chrysostome *
COTE D'IVOIRE
UPDEA
12
MUTIMA SAKRINI Herman
01 BP 1345
13
IYALA KOMBE
Assistant Administratif et Financier
00 225 20206363
00 225 20331210
[email protected]
ABIDJAN 01
14
Mme KONE Sétou
Assistante du Secrétaire Général
00 225 20206056
00 225 20331210
[email protected]
15
Mme AFFOUA Pierrette
Chargée des Relations Publiques
00 225 20206360
00 225 20331210
[email protected]
SOPIE
16
AHOUSSOU Yves Serge
Chef Service Etudes Générales
00 225 20206115
00 225 22427979
[email protected]
01 BP 8529 ABIDJAN 01
17
KAMAGNINI Tio
Ingénieur Distribution
00 225 20206082
00 225 22427979
[email protected]
18
CISSE Kader
Ingénieur Patrimoine
00 225 20206146
00 225 20206275
[email protected]
19
BEKELE Assefa Raya
Director of Engineering Contract
00 251 911 673967
00 251 115 527027
[email protected]
[email protected]
20
FANSU M. NYASSY
SOGEPE - 01 BP 1345 ABIDJAN
ETHIOPIE
EEPCO - ADDIS-ABEBA
GAMBIE
Department of Energy office of the President
State House - BANJUL
Assist. Commissionel for Petroleum
00 220 9896198
00 220 4224612
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
[email protected]
18
ATELIER SUR LES EXPERIENCES DE L'ELECTRIFICATION RURALE EN AFRIQUE
TUNIS, 20-22 SEPTEMBRE 2006
LISTE DES PARTICIPANTS
PAYS / SOCIETES
NOM / NAMES
FONCTION / POSITION
TELEPHONE
FAX
E-MAIL
GUINEE
EDG
21
DIALLO Ibrahima Kalil
Directeur Planification & Equipement
BP 1463
22
SOW Alpha Hafidou
Conseiller Technique Direct. Plan. Equip.
CONAKRY
23
Ousmane Tanou DIALLO
Conseiller Relations Internationales
24
Hary ANDRIANTAVY
Secrétaire Exécutif
EDM-SA BP 69 - BAMAKO
25
Siraba COULIBALY
Chef Service Etudes Générales & Statist.
AMADER - BPE 715 - BAMAKO
26
Mme MALE SOW Fadima
27
AGALASSOU Alassane
28
Mme Fatima BOUGHABA
00 224 60252757
00 224 30415147
[email protected]
00 224 60253909
00 224 30415147
[email protected]
00 224 60257520
00 224 30415147
[email protected]
00261 20 2425 81
00 261 20 2453031
[email protected]
00 223 6745804
00 223 2234641
[email protected]
Chef Comptable
00 223 2232567
00 223 2238239
[email protected]
Chef Service Montage Projet
00 223 2238567
00 223 2238239
[email protected]
Chef de la Division Finances et Trésorerie
00 212 61155756
[email protected]
MADAGASCAR
ADER - Immeuble Espace de Verre 2ème étage
ANKORONDRANO - ANTANANARIVO 101
MALI
MAROC
ONE
29
DAKKA Anass
30
Abdessamad SADDOUQ
Chef de la DivisionRéalisation/DER
00 212 61155762
[email protected]
31
Noreddine DHAIBY
Chef de la Division Planification/DER
00 212 61358662
[email protected]
32
Sidi Med Ould BEDDY
EDM
33
Jonas Chitsumba
Director of Distribution Network
00 258 21321651
00 258 21304410
[email protected]
N°267 - MAPUTO
34
MARCELINO Alberto
Director of Electrification & Projects
00 258 21310791
00 258 21301063
[email protected]
PHCN
35
Engr. UDEH Simon Osebualim
Assistant General Manager
00 234 9 4139632
00 234 9 8033138986
[email protected]
PHCN
36
EMENIKE Wilson
Electrical Engineering
00 234 9 4139343
00 234 94139343
[email protected]
SNEL
37
MALE Cifara
Directeur, Resp. Cellule Elect. Rurale
243 817151028
BP 500 - KINSHASA/GOMBE 1
38
NZEKO Mansaga
Chef Division Trav. Electrif. Rurale
243 815085725
SENEGAL
ASER - BP11131 DAKAR
39
Aliou NIANG
Directeur Général
00 221 8494717
00 221 8494720
[email protected]
SSER - BP9513 DAKAR
40
KANE Seydina
Directeur Général
00 221 8429513
00 221 8429514
[email protected]
41
Ismaïla TRAWARE
Directeur Technique
00 221 8429513
00 221 8429514
MAURITANIE
SOMELEC - BP 355 NOUAKCHOTT
MOZAMBIQUE
NIGERIA
RDC/CONGO
[email protected]
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
19
ATELIER SUR LES EXPERIENCES DE L'ELECTRIFICATION RURALE EN AFRIQUE
TUNIS, 20-22 SEPTEMBRE 2006
LISTE DES PARTICIPANTS
PAYS / SOCIETES
NOM / NAMES
FONCTION / POSITION
TELEPHONE
FAX
E-MAIL
TCHAD
43
Issa Ngaroudal
Directeur Technique Electricité Adjoint
00 235 522347
00 235 522134
CEET - BP 42 LOME
44
WONOU Etuafé Kokou
Chef Service Planification
00 228 2212744
00 228 2216498
CEB (Bénin-Togo) - BP 1368 LOME
45
TAOUEMA Bernard
Directeur Financier
00 228 2 215795
00228 2 213764
STEE -11, rue Colonel Largeau - BP 44 NDJAMENA
TOGO
[email protected]
TUNISIE
STEG
46
Othman BEN ARFA
Président Directeur Général
38, Kémal Ataturk Street
47
Jerad Rabeh
Directeur Général Adjoint
00 216 71 341438
1080 TUNIS
48
KALLOUCHE Youssef
Directeur Général SIS
49
HAMMOU Khaled
Directeur Principal Distribution
49
AYED Mekki
Directeur Production & Transport
49
EDDAYED Abderazek
Directeur Production & Transport
50
MILI Abdelkarim
Directeur Ressources Humaines & Affaires Jurid.
51
JEDDY Chedly
Directeur DDI
52
MAALEJ Raouf
Chef de Département
53
Salah CHERIF
Chargé de la Direction du Centre de khlédia
54
HICHEM Chaïbi
55
Aissa MONCEF
56
Mme Grania Rosette RUBOMBORAS
REA (Rural Electrification Agency)
57
Engr.Emmanuel Midzi
Chief Executive
00 263 4 770666
00 263 4 707667
[email protected]
PBAG 250A HARARE
58
Joshua Vunganayi Mashamba
Executive Director Business Develop.
00 263 4 770666
00 263 4 707667
[email protected]
00 216 71 366 251
00 216 71 330 904
00 216 71 366
021
[email protected]
[email protected]
[email protected]
UGANDA
REA - P.O. Box 7317 KAMPALA
Manager, Project Planning
00 256 41 346011
00 256 77 2734365
[email protected]
ZIMBABWE
[email protected]
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
20
ATELIER SUR LES EXPERIENCES DE L'ELECTRIFICATION RURALE EN AFRIQUE
TUNIS, 20-22 SEPTEMBRE 2006
LISTE DES PARTICIPANTS
PAYS / SOCIETES
NOM / NAMES
FONCTION / POSITION
TELEPHONE
FAX
E-MAIL
ORGANISMES
BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT
Département de l'Infrastructure
59
DIALLO Thierno Amadou
BP 323 - 1002 TUNIS Belvédère
60
BABU RAM
61
VyAS-KLUNNE
62
OUNALLI Ahmed
63
ZAKU Amadou
64
NSABANITA Emmanuel
65
Mike M. B. SALAWOU
66
NGUEMA-OLLO Jean-Baptiste
67
Mme Motselisi LEBESA
1818 H Street, NW
68
SUBRAMANIAM V. IYER
Directeur Secteur Energie, Région Afrique
00 1202 4584441
00 1202 4735123
[email protected]
WASHINGTON, DC 20433 (USA)
69
Michel LAYEC
Economiste Principal, Région Afrique
00 1202 473 3231
00 1202 473 5123
[email protected]
NEPAD Division
Chef de Division, Energie et TIC
00 216 71 102125
00 216 71 332695
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Chargé de projets/Energie
00 216 71 102211
Analyste Financier Supérieur des Infrast.
00 216 71 103077
[email protected]
[email protected]
00 216 71 333680
[email protected]
[email protected]
Economiste des Equipements Collectifs
[email protected]
BANQUE MONDIALE
COMELEC
70
Dan Waddle
Consultant
71
Ian Davies
Consultant
72
Doug BARNES
Senior Energy Specialist
73
Philippe Benoit
Expert Principal, Région Afrique
74
Arun Sanghvi
Economiste Principal, Région Afrique
00 1202 4582504
00 1202 4735123
[email protected]
75
Samuel O'Brien-Kumi
Senior Energy Economist
00 1202 473 2690
00 1202 473 5123
[email protected]
76
Kyran O'Sulivan
Senior Energy Specialist - Energy Unit
00 1202 473 2722
77
Koffi Ekouevi
Senior Economist
00 1202 4584375
00 1202 4735123
[email protected]
78
Kwawu Mensan Gaba
Senior Power Engineer
00 12024582873
00 12024735123
[email protected]
79
Wendy Hughes
Senior Energy Specialist
80
Robert Mills
Energy Specialist
81
CHOUIREB Lakhdar
Secrétaire Général
00 213 21 724335
00 213 21 724335
[email protected]
[email protected]
00 1202 4731412
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
21
ANNEXE 2
SYNTHESE DES EXPERIENCES DES PAYS EN MATIERE
D’ELECTRIFICATION RURALE
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
22
SYNTHESE DES EXPERIENCES DES PAYS EN MATIERE
D’ELECTRIFICATION RURALE
Institutionnel
Financier
Technique
Sénégal
- Arrangement institutionnel : création de l’ASER (Agence d’ER) et la
Commission de Régulation du Secteur de l’électricité
- Création par décret d’un Fonds d’ER un organe de l’ASER
- Découpage du territoire en 12 concessions d’ER à octroyer à des
sociétés de projet de droit local par voie d’AO international
- Options techniques : extension de réseau MT, diesel
décentralisé, micro-centrale solaire avec micro-réseau, et
équipement solaire individuel.
- Le choix de ou des techniques sera laissé à l’initiative de
l’opérateur dans chacun des concessions.
Maroc
- Arrangement institutionnel : la réalisation du Plan d’ER Global
(PERG) 1995-2007 a été confié à l’ONE (Office National de
l’Electricité).
- Ouverture à la participation d’autres partenaires (Associations,
agences …)
- Arrangement financier : Subvention limitée à 80 % max, Autofinancement opérateur 20% max, participation de l’abonné
aux frais de branchement
- Financement mobilisé 2005-2009 51 millions de $ répartis entre
la BM (29,9 M$US) et BAD (14 M$US) et la Coopération
Allemande 7 M$US.
- Arrangement financier : 55% ONE, 25% Bénéficiaires et 20
Communes :
- Financement 1500 MEuros (56% FP, 13% AFD, 9% BID, 8%
JBIC, 6% BEI, 4% FADES, 3% FK et 1% KFW)
- Objectif : Porter le taux d’électrification(*) de 18% en 1995 à
98% en 2007
(*) selon la définition adoptée par l’UPDEA
Mali
Les intervenants dans le cadre institutionnel de l’ER :
– MMEE : Ministère des Mines de l’Eau et de l’Energie
- Création AMADER (Agence Malienne du Développement de
l’Energie Domestique et de l’Electrification Rurale) en 2003
- Opérateurs
- communauté bénéficiaire
La régulation est assurée par la Commission de régulation
Le pays a été divisé en une dizaine de zones d’Electrification
Multisectorielle appelées ZEM
Financement :
-subvention : 80% max
- Participation de l’opérateur : 20% max
Projets de candidature spontanée
-Nombre de conventions signées : 51
- Taux de participation AMADER : 75,36%
Apport personnel des opérateurs : 25,51%
Coût total des investissements : environ 24 millions d’Euros
- Options techniques : extension de réseau MT, diesel
décentralisé (sans encouragement), micro-centrale solaire
avec micro-réseau, et équipement solaire individuel.
- Le choix de ou des techniques sera laissé à l’initiative de
l’opérateur dans chacun des concessions.
- NB : Le poids du réseau MT existant a découragé
l’introduction de la technique monophasée
- taux(*) d'électrification ( à fin juillet 2006)
. urbain : 94%
. rural : 85%
(*) selon la définition adoptée par l’UPDEA
Techniques utilisées :
- Photovoltaïque
- Plateformes multisectorielles
- Groupes diesel
- Extension réseau
- Eolien
Rapport des travaux de l’Atelier sur les Expériences en Electrification Rurale et les Nouvelles Approches Institutionnelles et de Financement pour l’Afrique
Tunis, 20-22 septembre 2006
SYNTHESE DES EXPERIENCES DES PAYS EN MATIERE
D’ELECTRIFICATION RURALE
Institutionnel
Tunisie
Madagascar
Bengladesh
Financier
Technique
- Ministère de Développement Economique et Commissariat Général
de Développement Rural (CGDR)
- Ministère de l’Industrie, de l’Energie et des PME
- Les Gouvernorats (échelle régionale)
- STEG
- ANME (Agence de Maîtrise de l’Energie)
- Fond National de Solidarité (FNS), Fond Présidentiel
- Les abonnés (200 à 600 TND/abonné)
- Réseau urbain et interurbain en 4 fils dont 3 phases et 1
- STEG (200 TND/abonné)
neutre
- Bailleurs de fonds (5 prêts BAD 183,7 Millions TND, 1 prêt Fonds - Electrification rurale :
Koweitien 5.3 M TND et 1 prêt AFD 16 M TND) : Subventions des
● Lignes monophasées 17.32 kV
projets programmés (total 205 M TND sur la période 1979-2001).
● Lignes monophasées 4.16 kV
● Lignes SWER
- Fond National de Solidarité (FNS) et Fond Présidentiel pour les
● Postes MT/BT monophasés
projets non programmés.
● Réseaux BT monophasés
Taux de desserte rurale (selon définition adoptée par
UPDEA) 98.1 % à fin 2005 dans les zones rurales.
NB : Le parc éolien (20 MW) n’est pas destiné à
l’électrification rurale
- Zonage en attente de textes réglementaires
Fonds National d’Electricité : 2,5 millions USD (Etat malgache et
- JIRAMA pour l’extension des réseaux
- Objectif JIRAMA : affermage de 67 centres isolés de capacité <
redevance sur kWh).
- Diesel thermique pour les projets décentralisés
500 kW
- Taux d’électrification 4%, objectif 10% en 2010
– AO sur des zones plus étendues
- projet pilote en monophasé
– Candidatures spontanées
- projet pilote en SWER
- PPP non comprise par les communautés
NB : Absence de plan directeur d ‘électrification
• REB a adopté les normes de conception des réseaux à
- REB: Le modèle REB est base sur l’établissement des coopératives Modèle financier:
d’électrification rurale
• treize donateurs bilatéraux et multilatéraux ont participé au
coût réduit de REA aux Etats Unis
- PBSs : Coopératives d’électrification rurale. 67 PBSs actuellement financement d’environ 1.2 milliards de $. Le financement de GOB • Adaptation des équipement aux besoins propres du pays
opérationnelles alimentent plus 6,5 millions de consommateurs.
& la Communauté représentent environ 30% des coûts des
• Utilisation de poteaux bois locaux traités localement, et
projets/programmes,
encouragement à l’utilisation de matériel électrique de
- Les PBSs sont des organisations regroupant des membres de la
• Les Prêts de GOB sont consentis à REB à un taux de 2%, REB. fabrication locale
communauté locale
• REB a formé les firmes d’ingénierie et les entreprises de
Les responsables de la direction des PBSs sont recrutés par la REB REB prête aux PBSs au taux de 3% sur une période de 30 ans
et il n’est pas nécessaire qu’ils soient des membres de la
• Les PBSs reçoivent une aide dégressive de cash-flow durant les construction pur faciliter l’implantation de la philosophie de
communauté.
7 premières années et bénéficient d’une période de grâce de 5
conception à coût réduit
NB: Le Programme d’étend à un rythme d’environ 600 000
ans sur le paiement du principal.
• REB consolide l’achat de puissance par les PBSs. Les PBSs
nouveaux consommateurs et 12 000 km of de lignes MT par
an.
reçoivent la puissance à des taux préférentiels mais non
subventionnés.
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Tunis, 20-22 septembre 2006
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SYNTHESE DES EXPERIENCES DES PAYS EN MATIERE
D’ELECTRIFICATION RURALE
Chili
Institutionnel
Financier
Technique
- Le programme a été conçu pour encourager la compétition entre
coopérative et privé en tant que les fournisseurs de services, et pour
encourager l’extension de couverture d’électrification.
- Le modèle de Partenariat Public/ Privé a été appliqué.
- Le programme a été réalisé pratiquement sans implication politique.
- L’implication de la communauté bénéficiaire dans les activités des
coopératives a été faible.
Modèle financier
• Partenariat Public/ Privé: GOC finance environ 80% du coût des
projets, les participants financent le reste.
• Le fonds de PER alloue des ressources à chaque région
répondant approximativement à leurs besoins, en se basant sur
des critères (indices) d’électrification rurale
• Chaque année, une enveloppe de subvention maximale est
déterminée et des allocations de subventions sont effectuées sur
la base d’un processus objectif d’évaluation de chaque projet
• La compétition entre fournisseurs de services est utilisée pour
alléger les subventions sur les premières années du programme
• Les normes de conception de techniques à coût réduit sont
appliqués à tous les projets du programme
• Une participation au coût est exigée à tous les bénéficiaires.
• Encouragements financiers aux participants
_ Les fournisseurs de services autorisent la revente de
l’énergie ainsi que la réalisation des projets par des entreprises de
construction de réseaux
_ Les fournisseurs de service sont autorisés à profiter des
bénéfices fiscaux sur la totalité du coût du projet (incluant la part
du coût du capital pour lequel la subvention a été allouée).
PER a été initié en 1994 avec comme objectif d’accroître le taux
d’accès à l’électricité de 50 à 75% du rural chilien en 2000 (120
000 manages ruraux).
- Les Subventions ont relativement baissé mais elles sont restées
à un niveau élevé (60-70%).
Nouvel objectif: 90% est le taux de couverture prévu pour l’horizon
2008.
Conception de réseau
• PER a établi des critères de conception au moindre coût,
utilisant la technique SWER comme une approche principale
de conception.
• Toutes les propositions de projet doivent utiliser les critères
de conception du programme.
• Comme les projets étaient relativement de petite taille les
économies d’échelle n’ont pas été réalisées.
Les coûts de construction étaient relativement élevés
($1500-$2200 par branchement en comparaison à environ
500 $ au Bengladesh à REB).
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