136.3 ko 879-141030 30 oct 14 - Rotary Club : Saint Florentin

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136.3 ko 879-141030 30 oct 14 - Rotary Club : Saint Florentin
Club
Rotary
deSaint-Florentin
COMPTE-RENDU DE LA REUNION STATUTAIRE
DU 30 OCTOBRE 2014
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Présents :
R. BOUCHERON – P. et M. BOURHIS – C. et M.F. CAZé - M. CHALIèS – G. et N. CHATTEY – B. CICHY –
J.M. DELEPINE - J. et C. GABRIEL - G. GAUCHER – P. ISNARD – D. MORTON – F. et R. TISSERAND.
Excusés :
E. CANO – P. MILLIERE.
Françoise ouvre la séance en nous informant de l’organisation d’un Conférence sur le tabagisme
qui sera faite Jeudi prochain, le 6 Novembre, dans les locaux de l’Hôtel de Ville de St Florentin.
Cette conférence sera animée par Marguerite Costa, Belle-Fille de Guri Morel, et l’accès sera libre.
En échange, il sera demandé aux auditeurs une participation qui servira pour nos actions.
Il est rappelé également la tenue d’un stand sur le Marché de Noël de Saint-Florentin, le
14 Décembre, où nous vendrons du Saumon Fumé, des Escargots et prendrons des commandes
d’Huîtres pour livraison avant Noël.
Concernant la soirée « Huîtres », Françoise convoquera les épouses à une réunion préparatoire
qui aura lieu à son domicile, le Mardi 18 Novembre à 15 h 00.
Françoise demande à Claude Cazé si le site Internet du Club est en version 3 ou bien toujours
en version 2. Vu le coût de la mise et à jour et compte tenu de l’utilisation de ce site faite par
les membres du Club, il n’est pas nécessaire pour le moment de changer de version.
La parole est ensuite donnée à David Morton, pour sa conférence statutaire.
2-
David nous précise que n’ayant jamais assisté à une conférence statutaire, il ne sait pas trop
comment s’y prendre, d’autant plus qu’il n’aime pas trop parler de lui !
Son parcours est typiquement américain, c’est-à-dire qu’il a changé de nombreuses fois de métiers,
et serait très long à détailler.
Néanmoins, à travers ses années de journaliste, de professeur d’anglais, puis de journaliste à
nouveau et de rédacteur, on retrouve deux fils conducteurs qui sont l’écriture et le bilinguisme.
Ce sont ces deux constantes qui l’ont mené à sa profession actuelle : traducteur spécialisé en
finance et communication d’entreprise.
Ce soir, David va donc nous parler de la partie « traducteur » de son activité.
Et tout d’abord, qu’est-ce qu’un traducteur ? Il avoue qu’avant d’avoir exercé ce métier, il ignorait
totalement ce qu’était un traducteur.
La façon la plus simple d’expliquer ce qu’est un traducteur est de dire ce qu’il n’est pas.
Pour cela, et pour mieux nous expliquer son travail, David s’est inspiré d’un texte de Bérangère
Viennot, une traductrice qui travaille pour le site d’actualités « Slate.fr ».
David s’est également inspiré du « Petit Guide de l’Acheteur de Traductions » publié par la Société
Française des Traducteurs.
Donc, récapitulons ce qu’un traducteur n’est pas !
1. Un traducteur n’est pas un dictionnaire bilingue
Un dictionnaire, c’est un livre (ou un CD, ou un site) avec des listes de mots et leur équivalent
dans une langue que vous ne parlez pas, ou mal ;
Un traducteur est un humain qui travaille avec des dictionnaires alors que l’inverse n’est pas
vrai ; certes il sait un tas de mots que vous ne connaissez pas mais, tout comme l’architecte ne
va pas vous sortir une brique de sa poche à l’heure de l’apéritif, le traducteur ne peut pas non
plus, vous réciter le Larousse Anglais/Français sur commande :
2. Un traducteur n’est pas un interprête
Le traducteur traduit des documents écrits, l’interprête travaille à l’oral.
Ce ne sont pas les mêmes parties su cerveau qui sont sollicitées, les techniques sont différentes.
3. Un traducteur ne travaille pas dans n’importe quel sens
Un traducteur consciencieux travaille toujours vers sa langue maternelle, qui est celle dont il
saisit toute l’intelligence et dont la culture n’a quasiment aucun secret pour lui, ce qui évitera
de nombreux contresens.
4. Le traducteur n’est pas juste doué en langues
Le métier de traducteur ne consiste pas à parler une langue étrangère à la perfection.
Le traducteur recrée un texte écrit en étranger dans une langue que ses compatriotes peuvent
comprendre. Il lit le texte, l’analyse, le comprend, le déverbalise et ressort le tout dans sa
langue maternelle, à la perfection.
Il ne traduit pas des mots, mais des idées ; il transpose et adapte à la culture d’arrivée.
Pour exemple, commentant les mauvais résultats de son entreprise, le PDG d’une société
américaine déclarait « We let ourshareholders down » (Nous sommes conscients d’avoir décu
nos actionnaires) ; pour un journaliste bilingue d’un quotidien financier français, cette phrase
devint « Nous avons laissé tomber nos actionnaires » !
3-
5. Etre bilingue ne garantit pas la fluidité de l’écriture ni le talent pour la traduction
Dans le Petit Guide de l’Acheteur de Traductions, on trouve une page intitulée « Traducteur et
Bilingue : l’habit ne fait pas le moine » (the clothesdon’tmake the man).
Savoir traduire, c’est avant tout savoir écrire, sinon ça se sent à la lecture.
Le bilinguisme est différent. Parler couramment deux langues ne garantit pas d’être forcément
bon lorsqu’il s’agit d’adapter un message d’une langue à l’autre, surtout par écrit. Sans
compter que les personnes qui s’affirment bilingues ont une nette tendance à surestimer leur
talent de communicateurs.
On notera que dans la traduction littéraire, les traducteurs sont souvent eux-mêmes écrivains
et parfois poètes. Charles Baudelaire, par exemple, a traduit les œuvres d’Edgar Allen Poe.²
6. Le traducteur ne peut pas être expert dans tous les domaines. Il faut choisir.
Un traducteur littéraire n’est probablement le mieux placé pour traduire un rapport boursier
issu d’Exane BNP Paribas ou un Rapport Annuel d’une Société du CAC 40.
De la même façon, un traducteur financier n’est pas le bon choix pour traduire un rapport
médical ou une étude pharmaceutique.
Un traducteur professionnel se spécialise dans un domaine ou deux.
Il y a seize ans, grâce à l’expérience acquise auparavant en tant que rédacteur dans les secteurs
financiers et « corporate », j’ai décidé de me spécialiser dans ces deux domaines de la
traduction.
J’ai donc co-fondé une société de traduction avec Béatrice, qui est elle aussi traductrice mais
vers le français.
J’ai commencé par traduire des rapports boursiers, macroéconomiques et financiers pour
quasiment toutes les Sociétés de Bourse sur la place de Paris.
Depuis le crash de 2008, mon marché a changé et il est davantage pondéré vers le marché
Corporate, c’est-à-dire la communication d’entreprise, comme les rapports annuels,
communiqués de presse, compte-rendu de réunions du Conseil d’Administration, etc …
7. Les traducteurs doivent-ils avoir peur de « Google Trad » ?
Non.
A titre d’exemple, je vous propose cette phrase en anglais :
« The stock feel on weak news flow ».
La traduction par Google Trad nous donne « Le stock est tombé sur une actualité faible »
En réalité, il aurait fallu écrire « Le cours a chuté à l’annonce de mauvaises nouvelles » !
David répond ensuite aux questions des membres du Club concernant son arrivée dans la région,
le fonctionnement de sa société (DBV Scop) créée en 1998, ses différentes professions, ses projets,
et nous nous quittons vers 21 h 30.
Monique Chaliès.
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