All Access Magazine #2

Transcription

All Access Magazine #2
ALL ACCESS
MAGAZINE #2
SG YA MAHA
4ever rock*
En studio avec
Bernard Lavilliers
Loic Pontieux
Franck Tortiller
ivre du YV-1605
*Toujours Rock.
la groove attitude
SG 1802
Micros P90
SG 1820 A
Micros EMG60/81
SG 1820 VW
Micros Seymour Ducan ‘59
Le CP
à travers les décennies
ET AUSSI
DTX DRUMS / MISTER SHOES / LES NOUVEAUTES PAISTE /
TAGADA JONES / BEN L’ONCLE SOUL / LES GUITARES FOLK /
ANDRE MANOUKIAN / FRANCK SITBON / SEBASTIEN VIDAL /
MICHAEL STEVENS / INA-ICH...
WWW.YAMAHA.FR
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all access novembre 2010
ARTISTE
magazine
Derniere minute
SOMMAIRE
Paiste /
Drums
Loïc Pontieux
Paiste
Ben l’Oncle Soul
Guitares/
Basses
Super BB
Bernard Lavilliers
Cool as folk
03
p.03
p.06
p.08
> 13
14
> 19
Red Cardell
YTR-8340EM
Franck Tortiller
André Manoukian
Audio Pro
MOTIF XF
Pianos CP
Ina-Ich
>7
08
Instruments à vent/
Percussions/
Piano/
Production
Musicale
Le phénomène Rodrigo
Y Gabriela en tournée
p.09
p.10
p.12
p.14
p.16
p.17
p.18
20
> 23
p.20
p.21
p.22
p.23
Les stars du 1er numéro de All Access
n’en finissent plus de remplir les
salles ! Comme l’explique Nicolas
Patris du label Because qui distribue
le duo en France, « l’album 11:11, avec
son concept fort de 11 morceaux
en hommage à 11 artistes qui les ont
influencés, a été très bien accueilli
par les médias comme le public ».
Le duo a vendu plus d’un million
d’albums dans le monde dont
200 000 en France ! En tournée dans l’hexagone, Rod Y Gab attirent un public
de plus en plus large où l’on croise « des fans de rock, de metal, de guitare
au sens large, mais aussi des familles entières ». Aucune salle ne leur résiste :
après un Trabendo, une Cigale, deux Bataclan, un Alhambra, un Casino de Paris,
deux Olympia et un passage à Solidays, le duo vient de remplir le Zénith !
Du coup, une date supplémentaire a été rajoutée le 1er décembre au Trianon. Et
Nicolas Patris prévient, « il y aura une surprise pour le printemps 2011 ». A suivre…
Sortie de la NCX700
Dernier modèle issu de la célèbre série NCX qui a séduit
des artistes comme Rodrigo Y Gabriela et Lee Ritenour,
la nouvelle NCX700 a été conçue pour mettre en valeur
sur scène les possibilités d’expression des guitares cordes
nylon. Dotée d’une table en épicéa massif, d’une touche et
d’un chevalet en palissandre, cette guitare d’un excellent
rapport qualité prix est destinée aux instrumentistes
exigeants. Elle possède une conception de guitare classique
(type GCX), avec une profondeur de caisse 94-100 mm
et une largeur au sillet de 52 mm. Le préampli A.R.T
2 voies possède un égaliseur à 3 bandes, un accordeur
intégré, et est équipé de micros contact qui permettent de
réduire le feedback et donc les problèmes de larsen en live.
Le DVD de Soïg Sibéril dans les bacs
Annoncé dans le premier numéro de All Access, le DVD
pédagogique de Soïg Sibéril, La Guitare Celtique, est disponible depuis le 8 novembre. Celui-ci propose 8 thématiques,
avec pour chacune des ralentis, des explications et le
déroulement simultané de la tablature. En bonus, 26 minutes
de reportages, interviews et extraits de concerts de Soïg avec
Laurent Jouin, Nolwenn Korbell, Pat O’May ou encore
l’écrivain Hervé Bellec.
Magazine All Access Yamaha
Rédaction/Conception - réalisation : Horizon Bleu / Editeur :
Yamaha Music Europe - Rue Ambroise Croizat - 77183 Croissy
Beaubourg / Coordination : François Roy et l’équipe Yamaha
(Sébastien Cabaret, Nicolas Filiatreau, Denis Mancaux, Thomas
Ollivier, Bruno Rovira, Nicolas Vermot) / Imprimeur : Chartrez
Imprimerie / Diffusion : 15 000 exemplaires / Crédits photos :
Yamaha Music Europe, Alain Hatat, André Lidet, V. Le Villy.
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La Gigmaker prend des couleurs
Pour élargir le choix, la «Gigmaker» propose
dorénavant une nouvelle finition en plus du noir
traditionnel avec ce modèle « Burgundy Glitter ».
INA-ICH
Comme une envie de tout
reprendre a zero
Kim-Thuy Nguyen, alias Ina-Ich, a sorti en
2007 un 1er album éponyme remarquable et
remarqué. La jeune artiste franco-vietnamienne, « libre comme l’eau », est actuellement en studio pour enregistrer un 2e disque
où le CP1 de Yamaha devrait faire une apparition remarquée. Rencontre.
Que signifie ton nom de scène ?
Ina-Ich : Ina-Ich est un dérivé de l’onomatopée
INH-ICH qui évoque un « bruit persistant,
dérangeant ». Au départ, je cherchais un nom
percutant, avec une consonance vietnamienne,
pour illustrer ma musique. J’ai ouvert mon
dictionnaire et suis tombée sur ce mot : son
caractère visuel m’a d’abord séduite, puis
lorsque j’ai découvert son sens, je me suis
dit qu’il n’y avait pas de hasard dans la vie !
A la demande de mon label, j’ai remplacé
le H de INH par un A pour féminiser le nom,
et le tour était joué !
Ta double culture influence t-elle directement ta musique ?
I-I. : J’ai une histoire d’expatriée inscrite au
plus profond de moi. Et souvent rejaillit la
souffrance du déracinement et la quête d’une
identité perdue. Tout cela est très violent : j’ai
une rage en moi que j’ai toujours eue. Très
jeune déjà, j’avais cette boule de feu dans
ma poitrine qui me poussait à des accès de
colère, de violence, ou de profonde tristesse.
La musique et l’écriture sont mes seuls
moyens pour évacuer tout cela, c’est pourquoi
on y trouve beaucoup de rage, de tristesse…
mais aussi beaucoup d’espoir malgré tout !
Quels sont les artistes qui t’ont aidés à
extérioriser cette rage ?
I-I. : Il y en a tellement qu’il m’est difficile
de tous les citer. Mais j’ai eu plusieurs déclics
musicaux dans ma vie, en écoutant Chopin,
les Beatles, Brel, Ferré, Nirvana, Rage Against
The Machine, Jeff Buckley, Bach, Marilyn
Manson, Nine Inch Nails…
Comment composes-tu ?
I-I. : Dans tous les sens ! A partir d’un texte,
d’un mot, d’une sensation, d’une humeur, d’un
riff de piano ou de guitare… les idées peuvent
jaillir de partout ! La chanson vient comme
elle vient et je brode autour avec ce que j’ai
sous la main à ce moment-là… Mais le fil
conducteur dans tout ce joyeux bordel, c’est la
sincérité avec laquelle j’écris mes textes. Pour
les chanter, il faut que j’assume ce que je dis : je
n’ai d’autre choix que d’écrire des choses que je
ressens et auxquelles je crois complètement.
Tu as commencé ta carrière en tant qu’accordeuse de piano. Est-ce à ce moment
que tu as découvert Yamaha ?
I-I. : Comme tous les étudiants, je connais
Yamaha depuis le conservatoire. Motarde
dans l’âme, j’ai aussi suivi à une époque tout
ce qui se faisait chez Yamaha en matière de
motos. Mais notre rapprochement s’est effectivement fait lors d’un stage de perfectionnement sur le réglage des pianos à queue
chez Yamaha. A l’époque je travaillais au
Centre Chopin comme technicienne accordeuse, et je composais après le boulot. Parfois
même certaines idées jaillissaient pendant un
accord chez un client ou au magasin !
Tu viens de passer au CP1 après de nombreuses années à jouer du CP33…
I-I. : Aahhh, j’étais déjà ravie du CP33,
mais là on entre dans une autre dimension !
D’entrée de jeu, le clavier bois est une révolution pour moi. Malgré mon métier premier
d’accordeuse, je n’ai pas tant que ça l’occasion
de travailler sur un vrai piano acoustique. Et
là, le CP1 me permet de retrouver cette sensation, avec une qualité de son incroyable. En
plus, le fait de pouvoir moduler les grains des
différents sons à travers divers paramètres
(choix des marteaux, pré amp...), donne des
possibilités infinies dans les couleurs de son !
A ce point ?
I-I. : Oui ! J’avais commencé à travailler sur
mon 2e album avec le CP33 mais là je vais
reprendre les titres avec le CP1 ! Les sons
de piano m’ont définitivement convaincue et
il y a tellement de matière sonore à exploiter
que les idées foisonnent !!! C’est un vrai régal
de travailler les nouveaux titres avec cet
instrument!
A quand une sortie ?
I-I. : Si tout va bien, un premier titre sortira en
janvier et l’album au printemps 2011 ! ■
> www.ina-ich.net
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BATTERIE
Loïc Pontieux
la groove
attitude
Il a joué avec les plus grands de Nougaro
à Barbara, en passant par Bruel et Roger
Hodgson (Supertramp), a composé des musiques de films. Depuis quelques semaines,
il accompagne la dernière séance d’Eddy
Mitchell dans toute la France… C’est sûr,
Loïc Pontieux n’est pas un batteur comme les
autres : il est une légende en devenir. Mais
pas de celles « à consommer toutes prêtes
sur commande » que chantaient Eddy et
Johnny. Non, le Niçois est plutôt de ces
musiciens trop rares qui impressionnent
autant par leur talent que par leur simplicité.
Rencontre quelques minutes avant la grande
première à l’Olympia.
Comment tu te sens à quelques minutes
de monter sur scène ?
Loïc Pontieux : Plutôt relax. On a déjà fait
quelques dates de rodage à Rueil et le groupe
est bien calé. C’est important parce qu’on joue
avec un big band et il faut pouvoir garder le
tempo avec cette puissance de feu derrière
soi. C’est d’ailleurs souvent pour ça qu’on
fait appel à moi : pour garder le rythme et
apporter une certaine sécurité. Les artistes me
disent régulièrement qu’ils se sentent à l’aise
et sereins quand je joue avec eux. C’est un
beau compliment.
Que de chemin parcouru depuis la
tournée des clubs de Nice …
L.P. : C’est vrai que ça fait déjà plus de 20 ans
que je suis monté à Paris, en 88 pour être précis.
Très vite, j’ai fait des rencontres et enchaîné
YAMAhA tient là son
« tube », lA bAtterie
qui vA PlAire Au Plus
grAnd noMbre
les concerts. Puis j’ai remplacé Manu Katché
sur une tournée de Véronique Sanson et les
choses se sont accélérées : Didier Lockwood,
Claude Nougaro, Patrick Bruel, Liane Foly,
Julien Clerc… Et puis mon rôle a évolué avec
le temps aussi. De « simple » batteur je suis
passé directeur musical pour Florent Pagny ou
la première tournée d’Alizée : et là, travailler
avec Mylène Farmer et Laurent Boutonnat a
été une sacrée expérience, ce n’est pas un
concert qu’il faut monter mais un spectacle
complet ! D’ailleurs, je suis resté assez proche
de Laurent qui m’a demandé de jouer sur la
B.O. de son film Jacquou Le Croquant.
Sur cette tournée, tu as choisi la Oak
Custom X ?
L.P. : Exact. En fait, ça fait déjà plus de dix ans
que je joue sur des kits Yamaha. J’ai longtemps
joué sur la Beech Custom Absolute, et depuis
quelques temps je suis passé sur la Oak
Custom X. Je suis complètement séduit par ce
modèle : il a une excellente réponse, c’est une
batterie très précise, avec beaucoup de volume
et de puissance, et elle est très agréable à jouer.
On dit de la Oak Custom X qu’elle est la
batterie « rock » dans toute sa splendeur.
Tu confirmes ?
L.P. : Oui mais pas seulement. Elle a un volume
plutôt « rock » mais on peut tout jouer avec,
c’est ça qui fait sa force. En fait, j’ai un peu
l’impression que Yamaha tient là son « tube », la
batterie qui va plaire au plus grand nombre parce
qu’elle s’adapte à tous les styles de jeu tout en
gardant la même qualité, la « touche » Yamaha.
Fidèle à la marque, donc…
L.P. : Plus que jamais !
En parlant de fidélité, tu fais ton grand
retour chez Paiste sur cette tournée…
L.P. : Oui, nos routes s’étaient séparées un
temps, et c’est un plaisir de se retrouver. Je
viens de découvrir la nouvelle Blue Bird et
elle est top ! Elle a un ping très précis, une
résonance très raisonnable, et on l’entend
toujours quand le big band arrive : même avec
une douzaine de cuivres derrière moi, je peux
la faire sonner sans qu’elle soit agressive.
Tu sais déjà ce que tu vas faire après la
tournée d’Eddy ?
L.P. : Je vais me concentrer sur la sortie de
mon propre disque, Voyage d’une plume. C’est
un album plutôt jazz-world avec plein d’invités,
et que j’ai voulu dans l’esprit du Pat Metheny
Group : c’est-à-dire tout sauf un disque de démo
de batterie. J’ai hâte qu’il soit dans les bacs !
Après toutes ces collaborations, y a-t-il
encore des artistes avec qui tu rêves de
jouer ?
L.P. : J’aimerais participer aux projets de musiciens et compositeurs comme Sting, Peter
Gabriel ou encore John Williams, ce sont des
gars qui passent beaucoup de temps à travailler
en studio, à expérimenter la musique avec les
sons… Et ça, c’est quelque chose qu’on ne
prend pas assez le temps de faire ici. n
> www.myspace.com/loicpontieux
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BATTERIE
Hervé Koster et son kit Oak Custom X
sur la tournée de Yannick Noah
oak custoM x
Une vraie bEte
de scEne
Ils se l’arrachent tous... Qu’ils soient plutôt
rock, pop, folk, world music ou chanson
française, les artistes ne tarissent pas
d’éloges sur la Oak Custom X de Yamaha.
Lancée l’année dernière, cette édition
spéciale s’est rapidement affranchie des
frontières musicales avec son tranchant et
sa puissance qui ne laissent indifférent
aucun batteur.
Trois convertis nous parlent de leurs relations avec ce modèle pas comme les autres :
Yves Sanna qui a accompagné le grand
come-back de Jacques Dutronc sur scène ;
Hervé Koster qui a fait vibrer le Stade de
France avec Yannick Noah ; et Jean-Baptiste
Tronel (dit JOb.), du groupe de métal français
Tagada Jones, actuellement en studio après
avoir écumés les festivals estivaux.
Comment décririez-vous vos styles de jeu
respectifs ?
Yves Sanna : Mon jeu est simple, très simple
même. J’apporte une attention toute particulière au groove du morceau et au son de l’instrument, et surtout je reste en permanence
attentif à ce que jouent les musiciens qui
m’entourent.
Hervé Koster : Aucune idée ! J’essaie d’appliquer le conseil que m’a donné mon père, qui
n’est absolument pas musicien, dès mon
plus jeune âge : fais chanter ta batterie et ne
joue que si tu as quelque chose à dire !
JOb.
JOb. : On dit souvent que je suis un batteur
« percussif » - comprendre par là « cogneur » !
Je mets énormément d’énergie et de conviction
dans ce que je joue ! Je frappe très fort, c’est
comme ça que j’ai appris. La batterie correspond
complètement à mon tempérament, c’est un
exutoire, une performance physique, et un très
bon moyen d’exploiter mon trop plein d’énergie.
Vos univers musicaux sont plutôt différents,
pourtant vous jouez tous les trois sur la Oak
Custom X. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
Y.S. : Le choix de la Oak Custom X remonte
au mois de décembre 2009, au même moment
où j’ai été engagé pour accompagner Jacques
Dutronc en tournée. C’est une batterie facile
à régler, aux fûts bien équilibrés, et avec un
son à la fois chaud et profond. Que je joue avec
des baguettes ou des balais, les nuances sont
bien respectées.
H.K. : Depuis le temps que je rêvais de toms
ultracourts ! Je pense être le premier à avoir
sauté sur la Oak Custom X le jour de sa sortie
en France et depuis, je ne joue quasiment
plus que dessus. J’avais besoin d’une batterie
qui me permette d’appréhender des styles
de musiques différents, que je puisse triturer
dans tous les sens, en termes de tonalité, de
texture, de profondeur, d’harmoniques...
JOb. : Perso, c’est ma première batterie
Yamaha. Et pour une première, c’est le paradis !
Sa grosse caisse 22’’ est plus longue que la
série classique, elle envoie un super « bas » et
une puissance que peu de grosses caisses ont.
Ses fûts raccourcis ont une superbe attaque
et ils sont faciles à accorder ! Et puis elle a un
look que j’adore…
nna
Yves Sa
Plutôt « rock » ou « tout terrain », la Oak
Custom X ?
Y.S. : C’est la batterie rock par excellence,
mais elle sonne bien dans beaucoup d’autres
contextes : par exemple, quand j’ai joué l’introduction mythique des « Cactus » sur la tournée
de Jacques Dutronc, la Oak Custom X m’a
révélé toute la puissance et la beauté du son !
H.K. : Moi qui aime jouer plein de choses différentes, elle me permet d’appréhender tous
les styles. Au Stade de France avec Yannick
Noah, elle m’a apporté un son énorme avec
ses toms très ronds, puissants mais précis.
Mais si je veux un son très jazz en travaillant
sur les basses fréquences, ou encore un son
plus « mort », très détendu, pour une approche
plus 60’s ou 70’s, elle répond au quart de tour !
JOb. : Elle est plutôt rock parce qu’elle a du
coffre et de la force. Mais elle sonne bien
partout : en plein air, comme cet été aux Vieilles
Charrues, elle apporte un son très précis, et
dans les petites salles, pas besoin de micros
drums, sa puissance est suffisante ! n
> www.myspace.com/hervekoster
> www.tagadajones.com
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PiWee
BATTERIE
DTX
Drums
:
une longueur d’avance
A chacun
sa config !
DTXPLORER : le parfait kit de découverte
Gamme d’initiation avec un large choix de possibilités : styles musicaux variés, 214 voix, 22 morceaux préenregistrés, polyphonie 32 notes et
fonction « groove check ». Pads au ressenti
acoustique et véritable pédale de grosse caisse.
Rack élégant et pliable.
DTX 550K : le compromis idéal Pour l’étudiant
ou le professionnel qui veut faire évoluer son
kit. Pads au ressenti acoustique et véritable
pédale hi-hat. Caisse claire pourvue du revêtement « silicone à bulles » des DTX900 haut de
gamme avec contrôleur d’ajustement du timbre.
l’électronique
n’est PAs là Pour
reMPlAcer
l’Acoustique
Pierre-Emmanuel Desfray, alias Piwee, est batteur, compositeur, producteur et démonstrateur professionnel de batterie. Converti de la première heure, il revient pour All Access
Magazine sur l’essor de ces batteries électroniques qu’il utilise depuis 2004, notamment
au sein de son groupe Azzmeta.
Comment expliques-tu le développement
des batteries électroniques ?
Piwee : Depuis une dizaine d’année, de
plus en plus de batteurs sont confrontés au
problème du bruit. L’apparition des nouvelles
technologies de synthèse et de modélisation
des sons électroniques a permis de développer
des produits à la fois silencieux et confortables.
En plus, l’étendue des sons synthétisés dans
les modules dépasse largement les possibilités
d’une batterie traditionnelle : avec une batterie
électronique, il est possible de changer de son
en un tour de molette, alors que si vous voulez en
faire de même avec votre batterie acoustique, il
faut en acheter une autre.
De quelle manière la DTX se démarque
t-elle de la concurrence ?
P : Avec ses nouveaux pads en silicone, la
DTX a vraiment pris une longueur d’avance
en matière de confort de jeu, de rebond et
de toucher par rapport aux autres produits du
marché. La différence se ressent aussi sur le
son brut produit par les pads silencieux : jamais
on n’avait atteint un impact aussi peu sonore !
Autre possibilité inédite, le module DTX900
permet d’importer des samples afin de les assigner à chaque pad. L’interface USB permet
aussi de sauvegarder des presets, et des
séquences fichier MIDI peuvent être directement lues depuis une clé USB.
Quel est le profil type de l’utilisateur des
batteries électroniques ?
P : Tout batteur, qu’il soit pro, amateur ou
débutant, peut être amené à jouer sur une
électronique. Il y a certes des puristes de
l’acoustique, comme dans tous les autres
instruments mais il faut bien prendre
conscience que l’électronique n’est pas là
pour remplacer l’acoustique. Au contraire, elle
vient compléter le jeu d’un musicien. C’est
d’ailleurs pour cette raison que bon nombre
de batteurs utilisent désormais les deux. n
> www.myspace.com/piweehighschool
Personnalisez votre kit
DTX-MULTI 12 : la polyvalence Kit 12 pads
(8 sur les traditionnels). Se combine avec set de
percussions, batterie acoustique, ou ordinateur
équipé de « Cubase Al 5 ». Transportable avec
un contrôleur de HH et pad de grosse caisse
KP65. 1277 sons et fichiers audio importables
à partir d’une clé USB.
DTX 900K : 5 fûts (le tout nouveau DTX-PAD)
avec pad caisse claire 12’, 3 toms de 10’ et
1 pad de contrôle 12’. Pads cymbales 3 zones :
1 de 15’, 2 de 13’ pour jeu naturel. Fixation sur
le fameux rack compact et très résistant RS130.
DTX 950K : 6 fûts : pad caisse claire de 12’,
2 toms de 10’, 2 toms de 12’ et 1 pad de contrôle
12’. Même pads cymbales que DTX900K plus
charley de 13’ avec vrai pied. Fixation sur
HEXRACK, développé pour les acoustiques.
La solution portable et évolutive du kit.
Les DTX900 sont parfaitement compatibles avec les systèmes de fixations de batteries acoustiques.
Il est par conséquent possible d’opter pour une configuration à la carte : Yamaha en répertorie
huit dans sa nouvelle brochure, mais les possibilités sont infinies…
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P
t
b
Mister sHoes
Bien dans ses pompes
et ses Paiste
our l’état civil, il s’appelle François Soulier. Pour
ses fans, il est Mister Shoes. Pour tous, il est le
batteur d’Indochine depuis le Paradize Tour de
2002. Mais quelle que soit la dénomination choisie,
l’ancien drummer de Treponem Pal, combo majeur de
scène indus hexagonale, est surtout l’un des musiciens
phares du rock français. Un mot qui semble lui coller à
la peau : « Je suis juste un batteur de
rock, ce qui est déjà beaucoup en soi »,
explique-t-il en toute simplicité. Depuis
Musique huit ans, Mister Shoes parcourt donc les
routes de France aux côtés du groupe
phare de la new-wave à la rencontre
d’un public toujours prêt à vibrer au
son d’un set où trônent pas moins de 6 cymbales Paiste
signature « Reflector » : Charley (14 Heavy) crash (Heavy
full 16/17 et 19), ride (Bell 20) et China (Thin 18).
p
donner à lA
l’étincelle
« Les cymbales occupent un rôle important dans mon jeu.
Je joue sur différentes Paiste depuis des années, et les
« Reflector » sont désormais un élément indispensable
de mon set. Leur son m’inspire, et les voir briller de
toutes leurs explosions donne au rythme la puissance
et à la musique l’étincelle ». Et question étincelle, c’est
un connaisseur qui a enchaîné le Stade de France et
les Vieilles Charrues en quelques jours qui parle : « Les
Vieilles Charrues c’était grand mais le Stade de France
a été le moment le plus impressionnant : je n’avais
jamais vu une galaxie d’aussi près ».
Si on ne sait pas encore quand Indochine rentrera en
studio pour enregistrer un nouvel album, que les fans
se rassurent : François n’a pas l’intention de remiser ses
caisses et ses cymbales au placard. Au contraire, le batteur
va profiter de ce break pour se concentrer sur quelques
projets persos, notamment son duo psyché-rock-reggae
Psychronauts, et son duo « live machine » SF MEGABEAT.
Mister Shoes, un batteur décidément bien dans ses
pompes et bien dans ses Paiste… n
> www.myspace.com/mistershoesofficiel
> www.indo.fr
bLuebird
Une collaboration
parfaite pour une
cymbale inédite
« Il n’y a jamais assez de
bonnes cymbales sur le
marché », s’exclame André
Ceccarelli quand il évoque la
nouvelle cymbale Bluebird
de Paiste, un modèle dont
il est l’un des trois batteurs
initiateurs.
Peu de temps après avoir
rejoint la marque, André,
son fils Régis, et Nicolas
Filiatreau, spécialiste Batteries et Cymbales pour Yamaha en France, se
lancent dans une de ces longues discussions que
seuls les amoureux de musique peuvent avoir.
Ensemble, ils en arrivent à la conclusion qu’il faut
développer un nouveau modèle : « historiquement,
la marque Paiste est davantage spécialisée dans
le rock, la pop et le métal », explique celui que
ses proches surnomment affectueusement Dédé.
« Nous leur avons donc proposé de développer
une cymbale ride beaucoup plus orientée jazz ».
S’en sont suivies deux années de travail minutieux
avec les équipes techniques de Paiste à partir de
critères précis, d’échanges d’idées, de multiples
essais de prototypes… et bien sûr de quelques
voyages en Suisse pour aboutir à la Bluebird.
Pour André Ceccarelli qui joue beaucoup de jazz
dans de nombreux projets, mais également d’autres
musiques dans de multiples configurations, la
Bluebird est la cymbale polyvalente qui manquait
sur le marché : « c’est une cymbale ride de 20’’
tout terrain dotée d’une grande puissance et d’une
palette de sons infinie : jazz, rock, trio, big band...
Tout dépend des baguettes que l’on utilise. On
oublie trop souvent que le choix des baguettes
est fondamental pour un batteur. Pour ma part,
c’est avec des Pro-mark modèle Ceccarelli que la
Bluebird donne toute sa mesure ». Inspirée des
anciennes séries Formula 602 et fabriquée avec
l’alliage B20, la Bluebird est un hommage au label
Blue Note et à Charlie « Bird » Parker – par son nom,
elle évoque à la fois le jazz, le bleu du logo, et l’aigle
de Nice présent sur la cymbale et dessiné par Dédé
lui-même ! Un nouvel exemple de la volonté d’Erik
Paiste et de ses équipes de mettre en place des
collaborations inédites pour répondre aux attentes
des musiciens les plus expérimentés. n
> www.andrececcarelli.com
P.06 AllAccess Mag
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PHiLiPPe JeoFFroY
Paiste ALPHA « B » :
tout simplement
brillantes
l’ecole
BATTERIE
de la vie et
de la batterie
Solide et avec du caractère, la série ALPHA
de la gamme Paiste fait décidément l’unanimité auprès des batteurs. Ces cymbales
sont aussi puissantes que précises et fiables.
Proposée en pack ou en éléments séparés,
la gamme est à la fois très complète et
abordable. Sa finition originale et brillante fait
assurément sensation sous les « spotlights »
de toutes les scènes.
Nouveau ! alpha «finition brillante»
Batteur professionnel, Philippe Jeoffroy est
le fondateur des Progressive Drum Schools,
trois écoles de batterie basées à Lyon, Dijon
et Genève. Au programme, une approche
plutôt américaine de l’enseignement qui a
séduit plusieurs stars dont l’attaquant international Florent Malouda.
C’est quoi, la Progressive Drum School ?
Philippe Jeoffroy : J’ai voulu fonder une école
de batterie pour transmettre ce que j’avais
appris de mes maîtres, Joe Porcaro et Robin Di
Maggio (Paul McCartney, les Fugees) – c’està-dire une méthode pédagogique destinée
à faire progresser les élèves de tous âges et
de tous niveaux. Pour les débutants, il s’agit
de déchiffrer le solfège rythmique et de se
familiariser avec tout le set de batterie. Pour
les pros ou amateurs confirmés, nous organisons des ateliers musicaux, des stages et
des master class avec des batteurs de renom.
Nouveaux Modèles
14" Metal Edge Hats
17"/18"/19"/20" Metal Crash
24" Rock Ride
Vos écoles sont de véritables cavernes
d’Ali Baba pour les amateurs de batteries
Yamaha…
P.J. : À Lyon, nous en possédons 18 ! Tour
custom, Beech Oak, Rydeen, Maple Custom
Absolute, Junior Kit Manu Katché, et bien sûr
notre batterie fétiche, la Stage Custom. Le
son est très bon et le réglage facile des peaux
permet de travailler qu’on soit débutant ou pro.
Avec votre groupe, Tennessee Stud, ou
avec d’autres artistes, vous jouez aussi
sur du Yamaha ?
P.J. : Pour le folk-rock de Tennessee Stud,
je prends toujours ma Oak Custom : elle
déboîte ! Pour des artistes plus funky ou
jazzy, je préfère la douceur et la précision
de ma Maple Custom. Récemment, j’ai joué
sur une Tour Custom lors d’un concert au
Four Corners de Munich, un vrai bonheur…
Et enseigner la batterie à une star comme
Florent Malouda, c’est comment ?
P.J. : J’ai rencontré Florent à l’occasion d’un
stage préparatoire de l’équipe de France à Lyon
en 2009 : on avait installé plus de 80 batteries
dans le Stade Gerland ! J’ai fait une démo
à toute l’équipe (NDLR : voir photo ci-contre)
mais Florent a littéralement eu le coup de
foudre pour l’instrument. Deux mois plus
tard, il me téléphonait et on commençait à
travailler ensemble. C’est un élève modèle,
très bosseur, et un vrai dingue de musique.
Aujourd’hui, je me rends à Londres une à deux
fois par mois : l’élève est devenu un ami… n
> www.progdrum.com
jeremy spencer #
Five finger death punch
LE CHOIX MALIN POUR UN SON SERIEUX
NOUVEAUTÉS 2010: DES CYMBALES MODERNES AVEC UNE DYNAMIQUE EXCEPTIONNELLE, BÉNÉFICIANT DES DERNIERS
PROCÉDÉS HI-TECH DE LA TOUTE DERNIÈRE GÉNÉRATION, MARTELÉES PUIS POLIES À LA MAIN DE FAÇON TRADITIONNELLE,
UNE SUPERBE FINITION «MIROIR», ET POUR RÉSULTAT, UNE QUALITÉ DE SON ET UNE MUSICALITÉ DE PREMIÈRE CLASSE.
distribué par:
www.paiste.com
taGada Jones
Tagada Jones en studio
Après avoir sillonné la France pendant deux
années pour remettre Les compteurs à zéro,
après avoir triomphé aux Vieilles Charrues cet
été, Tagada Jones termine actuellement sa
tournée par quelques dates dont un showcase
exceptionnel au Salon « Music & You » – avec
guitares SG et batterie Oak Custom X bien sûr !
Le groupe phare de la scène punk-hardcore
française a prévu de se reposer quelques
mois avant de rentrer en studio au mois de
mars prochain pour coucher sur bandes leur
prochain album. Comme le confie Jean-Baptiste
Tronel, alias JOb., batteur du combo, « on a
déjà commencé à composer le nouveau
disque, l’enregistrement est planifié, c’est une
belle étape qui nous attends… À mon avis, le
disque va en surprendre plus d’un ! ». Que les
fans s’arment de patience, le résultat ne devrait
pas sortir avant septembre ou octobre 2011. n
> www.tagadajones.com
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BATTERIE
ben L’oncLe souL
Groove is in
the soul
L’histoire du « Soulman » Benjamin Duterde,
alias Ben l’Oncle Soul, est sans doute LA
success story de 2010. Son premier album
éponyme sorti en mai dernier truste les
charts et le tourangeau parcourt depuis
les routes de France avec son groupe à la
rencontre de son public. D’abord en formation guitare/voix. Puis constatant que la soul
en solo, ça manque terriblement de groove,
tout un groupe a rejoint le show dès le
deuxième concert. Loïc Gérard, le batteur de
la formation, revient sur cette aventure qui ne
fait que commencer, et qui passera notamment en avril prochain par le Zénith de Paris.
chez moi en ce moment mais j’ai la chance
d’être soutenu par ma femme et ma petite
fille. Voir la fierté dans leurs yeux me fait
oublier un peu la distance qui nous sépare.
Ben l’Oncle Soul, ce n’est plus un buzz,
c’est un vrai phénomène musical aujourd’hui. Comment expliques-tu que ce mélange touche un public si large ?
L.G. : Je pense que le succès du projet vient
en grande partie de la générosité de Ben,
sur scène et en dehors, qui fédère toutes les
générations. Les gens aiment de nouveau
entendre de la musique de qualité et viennent
aux concerts pour voir un spectacle qui
leur redonne de l’énergie. Ben, c’est toute
la puissance « soul », et c’est une aventure
humaine extraordinaire marquée par un rythme
de travail très soutenu. Je ne suis pas souvent
Tu viens d’un univers très jazz. La musique
de Ben l’Oncle Soul est en revanche
très… soul. La frontière est-elle mince ?
L.G. : Lorsque que l’on pratique la batterie et
les percussions, on se doit d’avoir une certaine
polyvalence et une culture musicale vaste.
Je connaissais déjà quelques références
du genre mais j’avoue que Ben m’a réellement fait découvrir ce style et l’apprécier à sa
juste valeur. J’ai dû en revanche travailler de
longues heures, rechercher les bons instruments et les bons réglages pour m’approcher
de l’esthétique « soul ». La difficulté résidait
dans le fait qu’il y a très souvent deux batteurs
Comment es-tu rencontré Ben ?
Loïc Gérard : Ben a travaillé à la composition de son album avec Gabin Lesieur, un
claviériste de la même promo jazz que moi du
Conservatoire de Tours. Il a donné un premier
concert guitare-voix mais a vite décidé de
faire une formule avec un claviériste électronique Fender Rhodes et un set batteriepercus. Voilà comment je suis arrivé dans
le projet Ben l’Oncle Soul. Depuis, une très
grande confiance et une amitié solide se sont
instaurées entre nous.
qui jouent en même temps lors des enregistrements d’albums. Il faut donc trouver un
compromis pour reproduire à peu près le
même effet sur scène mais seul.
C’est pour cette raison que tu as choisi la
Oak Custom X ?
L.G. : J’ai choisi ce modèle pour trois raisons :
tout d’abord le chêne qui apporte une très
grande dynamique, parfaite pour les grandes
salles de concert. Ensuite, les tailles proposées à savoir une grosse caisse de 22’’ par 20’’
avec des fûts courts : cela apporte une réelle
puissance de son. Et puis la finition blanc
pailletée, vraiment « soul », que nous avons
choisie avec Ben pour la mise en scène - n’oublions pas qu’il est diplômé des beaux-arts !
Avec Christophe Lardeau à la guitare et
Olivier Carole à la basse, vous êtes trois
dans le groupe à jouer sur Yamaha…
L.G. : En fait, ma première batterie était une
Stage Custom. En apprenant début 2010 que
Yamaha arrêtait de commercialiser la Maple
Custom, j’ai décidé d’acheter quasiment toute
la série en vintage. Six mois plus tard, je
commençais à travailler avec Nicolas Filiatreau !
Un matin, en allant chercher une partie de
ma batterie pour faire l’émission Taratata,
il nous a proposé de tester quelques modèles
de guitares et de basses dans le showroom.
La surprise de la qualité des produits fut
énorme et le choix immédiat : ils avaient tous
les deux adopté Yamaha avant de partir pour
l’émission !
Es-tu définitivement converti à la soul ?
L.G. : Depuis mes débuts, j’ai pratiqué beaucoup de styles différents en faisant notamment
pas mal de séances de studios dans la région
Centre. Travailler avec Ben m’a permis de plus
me produire sur Paris, c’est grâce à cela que j’ai
pu faire l’enregistrement de l’album, une partie
de la tournée de Laure Milan et un titre de la
comédie musicale Cléopâtre. Mais j’ai toujours
deux ou trois projets plus jazz à côté car j’aime
la liberté que ce style musical procure ! n
> www.myspace.com/oncleben
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suPer bb
initials bb
BASSE
Deux bassistes, deux basses, deux initiales qui sonnent comme une légende :
BB. Super BB même, pour souligner la perfection de l’alliance entre une basse,
à la fois haut de gamme et passive, et un instrument de conception moderne
et originale. Entretien avec Kevin Reveyrand et Laurent Cokelaere.
Une petite présentation pour ceux qui ne
vous connaîtraient pas encore ?
Kevin Reveyrand : Je suis un bassiste 100 %
autodidacte. J’ai commencé à jouer à 13
ans, puis je suis passé professionnel à 16
ans. J’ai joué du reggae, du funk, du rock,
avant de trouver ma voie avec le jazz et les
musiques du monde. Ça fait 20 ans que
j’écume les clubs de jazz parisiens, mais
j’ai aussi accompagné des artistes comme
Patricia Kaas ou Charles Aznavour en tournée.
Et puis, entre deux concerts, je n’oublie pas
de jouer les compositeurs et les arrangeurs –
pour moi-même ou pour d’autres !
Laurent Cokelaere : Je suis venu à la
musique grâce à la spiritualité et la créativité
de la fin des 60’s et du début des 70’s : Miles
Davis, Johnny Winter, Magma, Charlie Mingus,
Marvin Gaye et toute la musique Motown.
A 14 ans, quand on a monté un groupe au
lycée, il y avait déjà trois guitaristes. J’ai donc
choisi la basse, mais ce qui me fait dire
que ce n’est pas un hasard, c’est que dès
que j’ai posé les doigts sur les cordes,
j’ai su que c’était mon instrument ! Et
depuis 30 ans, j’alterne entre studio, groupes
de clubs, et tournées avec des artistes
comme Alan Stivell, Michel Fugain, E n z o
E n z o , M i c h e l Sardou, Keren Ann ou
Jean-Jacques Milteau.
Vous êtes tous les deux adeptes des
super BB. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
K.R. : J’ai toujours été fan des basses
vintages car elles ont un son plus chaud.
Le problème, c’est que souvent elles ne
sonnent pas très juste. C’est pour ça que
j’ai complètement craqué
sur les super BB : c’est
le parfait mix entre une
vintage et une moderne.
Le son, la finition, le
choix des bois, tout est
parfait ! D’ailleurs, un signe
ne trompe pas : à tous les concerts où j’en
joue, il y a des bassistes qui viennent me voir
à la fin pour me demander la référence de ma
basse…
L.C. : Je confirme, c’est comme ça que j’ai
découvert la BB2024X. J’ai entendu Kevin
en jouer lors d’un concert et j’ai tout de
suite adoré ses sonorités. Et dès que je l’ai
essayée, j’ai été conquis : c’est une basse
passive à la lutherie irréprochable, simple
d’utilisation, tout ce que j’aime !
On dit des super BB qu’elles sont taillées
pour la scène. Vous confirmez ?
L.C. : La BB2024X est en effet taillée pour la
scène : j’en utilise désormais une pour tous
mes concerts. Elle a un son tranchant, chargé
de beaux graves amples, avec du grain, qui
permet d’être doux ou agressif selon l’attaque.
K.R. : Sur scène, en studio, personnellement
je n’utilise plus que ça, quoi que je fasse.
Elles sont ultra-polyvalentes. J’ai un studio
où je fais de la production, des arrangements
pour des artistes ou même des musiques
de pub : je les ai déjà utilisées, et elles sont
parfaites.
Kevin Reveyrand
Sur quels projets allons-nous pouvoir
entendre les résultats ?
K.R. : Je prépare un disque sous mon nom pour
2011, un album de jazz-world métissé, entièrement axé autour de la basse et de la contrebasse. Les super BB devraient être à l’honneur…
L.C. : Je participe à plusieurs groupes de clubs
qui sont les soupapes de ce métier, juste pour
le plaisir de jouer entre amis : Galvin-Mercier
Blues Band, Maison Klaus de Klaus Blasquiz,
Desktops ou Apple Juice… Et puis il y a aussi
le projet Sidji Moon que je partage avec Hervé
Gourdikian. C’est une musique ethno-jazz-pop
urbaine et le 2e album Kontrast vient de paraître
chez Cristal Records/Rue Stendhal. n
> www.kevinreveyrand.com
> www.myspace.com/lcokelaere
le chArMe
d’une vintAge,
lA justesse
d’une Moderne
Laurent Cokelaere
séries bb1000 & bb2000
Son mature pour basses neuves
Depuis son apparition il y a 25 ans, la basse Yamaha BB est
devenue l’instrument fétiche de nombreux bassistes. Glenn
Hughes (ex Deep Purple), Nathan East, Michael Anthony (Van
Halen) et Tony Kanal (No Doubt)... tous ont craqué pour sa
sonorité et son groove inimitables ! C’est dire si les attentes
concernant la sortie des nouvelles séries 1000 et 2000…
Avec leurs micros reprenant la construction ouverte de la
fameuse guitare SG2000, les BB2024 (4 cordes) et BB2025
(5 cordes) bénéficient de la technologie exclusive « Acoustic
Resonance Enhancement » (ARE) permettant de recréer le
vieillissement du bois et d’offrir un son mature dès la première
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utilisation. Leur manche en couteau, en bois acajou/érable
et vissé en cinq parties, apporte une stabilité parfaite et un
son « punchy », tandis que leur corps en trois parties bénéficie
d’une conception offrant les mêmes qualités acoustiques que s’il
était fabriqué en une seule pièce. Enfin, l’électronique passive
de ces deux « Super BB » transmet le son de la basse vers
l’ampli avec le minimum de coloration ou perte de dynamique.
La série BB1000, qui reprend les mêmes caractéristiques
en dehors de l’ARE, constitue une offre aux caractéristiques
haut de gamme pour un prix très attractif.
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guITARE
bernard LaViLLiers
Causes
toujours
En pleine promotion pour son nouvel album,
Causes Perdues & Musiques Tropicales,
Bernard Lavilliers prend le temps de parler
musique, vie en tournée, crise du disque,
chanteurs engagés. L’occasion de vérifier
que le parrain de la 3e édition du Salon de la
Musique de Paris, « Music & You », n’a rien
perdu de son bagou légendaire. Rencontre.
Avec ses nouvelles guitares, Bernard Lavilliers
a enfin des instruments qu’il ne sera pas
obligé d’amener avec lui dans sa chambre
d’hôtel pour être sûr de les retrouver en bon
état le lendemain : « C’est l’une des marques
de fabrique de Yamaha : un bois de qualité,
bien sec, avec une construction extrêmement
précise ». Avant de rajouter dans un large
sourire : « C’est pour ça qu’ici il n’y aura bientôt
plus que du Yamaha ».
« Carlos Santana a vraiment bien bossé ».
Dans son studio parisien, Bernard Lavilliers
regarde quelques instants sa SG1000RS2.
On sent une vraie admiration pour l’instrument,
sa construction, son bois, sa mécanique, son
histoire aussi. Le Stéphanois martèle quelques
accords de « La Salsa » avant d’enchaîner :
« Pour quelqu’un comme moi qui joue toujours
à fond, avec le moins de réglages et de pédales
possibles, c’est un bon compromis. Et un super
instrument pour passer d’ambiances bossanova et jazzy à du reggae ou quelque chose
d’un peu plus rock ».
Paradis pour artistes engagés
« Ici », au fond d’une cave du 11e arrondissement, c’est un petit coin de paradis pour
musiciens engagés que Bernard Lavilliers est
en train d’aménager avec son ingénieur du
son, Laurent Gatignol : son propre studio, le
premier après avoir squatté des années chez
les copains pour faire ses maquettes. Une
batterie Tour CUSTOM trône au milieu de la
pièce. Du côté de la console, quatre enceintes
de monitoring, « parfaites pour entendre s’il y
a trop d’aigus ou trop de basses au moment du
mix ». Un clavier, Yamaha aussi donc, devrait
bientôt compléter le tableau.
En quarante ans de carrière, le chanteur a
passé beaucoup de temps sur les routes, et
tissé avec ses instruments une relation particulière – presque intime. Comme il l’explique
en empoignant sa guitare électro-acoustique
NCX2000FM, « il y a deux types de guitares :
celles d’appartements et celles de concerts.
Quand on tourne toute l’année, il faut des
instruments qui puissent supporter de passer
+40°C dans la salle de concert à -15°C toute
la nuit dans le bus ».
C’est là qu’il va faire passer les auditions
pour les musiciens qui l’accompagneront
l’année prochaine en tournée. Là également
qu’il produit le premier album d’un jeune artiste
qui fait ses premières parties depuis une
paire d’années, Balbino Medellin. « Balbino,
c’est quelqu’un que j’ai découvert sur scène,
un type sincère, qui chante des choses dures,
la rue, la vie du peuple. Quelqu’un pour
qui le mot « prolétaire » n’est pas ringard ».
Venant de quelqu’un qui, s’adressant à
François Mitterrand, résumait son quotidien
en disant qu’il chantait les causes perdues
sur des musiques tropicales, le mot est lourd
de sens.
« Une cause perdue, c’est une cause dont
plus personne ne s’occupe. Moi, je suis
toujours là, d’autant plus là qu’on perd peu
à peu nos droits sociaux. C’est pour ça que
je reste en France, pas question de partir
maintenant ». C’est pour ça aussi qu’il est allé
chanter « On The Road Again » au Zénith
en soutien à Hervé Ghesquière et Stéphane
Taponier, les deux journalistes retenus en
otage en Afghanistan. Pour ça peut-être aussi
qu’il a opté pour un son très 60’s, très Shadows,
pour ce 19e album studio – en hommage à
une époque où la musique et une certaine
marge de la société se réveillaient sous les
riffs d’Hank Marvin. Quand on a chanté « Les
Barbares », « Stand The Ghetto », « Samedi
Soir à Beyrouth » ou « Etat des lieux », on
ne sait pas faire semblant…
Trente ans après cette discussion avec
Mitterrand qui donne son titre à ce nouveau
disque, on comprend qu’il y a toujours chez
Bernard Lavilliers cette révolte et cette volonté
de défendre des causes justes avant d’être
perdues. Comme il le dit au moment de se
quitter : « Faire la pute pour des politiques,
jamais. Mais pour des idées, je suis prêt
à faire beaucoup de choses ». n
> www.bernardlavilliers.com
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sileNt Guitar
guitare
Faites du
bruit
l’origine, la guitare Silent a été imaginée pour
permettre aux musiciens de jouer au casque,
sans faire de bruit, avec la possibilité de régler le
volume. Pourtant, de nombreux artistes comme
Lee Ritenour, Brian May, Paul Rodgers, ou Jacob
Desvarieux (Kassav), l’ont très vite adoptée sur scène.
A
Aujourd’hui, Yamaha dévoile trois nouveaux modèles
reprenant le même concept mais avec une qualité sonore
et un confort de jeu améliorés : la SLG110N, la SLG130N,
et la SLG110S. Côté son, le système exclusif « DSP »
offrant une sonorité encore plus profonde est désormais
au rendez-vous, et des effets ont été ajoutés (1 chorus,
1 écho et 2 algorithmes de réverbération).
La prise en main a également été revue afin d’offrir aux
musiciens un plus grand plaisir de jeu. Les contours des
éclisses ont été amincis, la durée de vie de la batterie a
été allongée (entre 8 et 13 heures même en utilisant les
effets internes), et la tête de la guitare a été réduite pour
un meilleur équilibre et une tenue d’accord optimisée.
Un repose doigts a même été ajouté sur la SLG110N !
SLG110S
SLG110N
SLG130N
TROIS NOUVEAUX MODÈLES,
TROIS STYLES DE JEU
Chacun son style, chacun son look
Trois nouveaux modèles, trois styles de jeu. Avec ses
cordes nylons et son manche plus fin que les guitares
classiques traditionnelles, la SLG110N parlera aux musiciens au jeu agressif. La SLG110S, avec ses cordes acier
et son diapason de 634mm dans le sillon, se rapproche
plus d’une guitare folk, mais saura séduire aussi les
adeptes des guitares électro-acoustique ou électrique.
Enfin, la SLG130NW, son manche plus large, ses
touches en ébène et ses éclisses en palissandre/érable,
offrent des sensations idéales pour un confort de jeu
identique aux meilleures guitares classiques.
Les SLG110N et SLG110S bénéficient également de
deux nouvelles finitions, Tobacco Brown Sunburst et
Black Metallic. A vous de choisir maintenant ! n
sG
Vintage, classique ou moderne ?
onorité puissante et lourde, merveilleuse jouabilité,
tenue de l’accord incomparable : les nouvelles SG
sont à la hauteur de leurs illustres prédécesseurs.
Si chacune a son design et ses finitions propres,
toutes sont équipées d’une combinaison de micros et
S
Après Rodrigo y Gabriela,
Lee Ritenour, Paolo Nuttini,
Bernard Lavilliers, c’est
maintenant Steve Lukather
(Toto) qui associe son image
à celle des remarquables
Electro-acoustiques nylon
NX (NTX et NCX).
d’un accastillage spécifique : micros P90 en série pour la
SG1802 (la « Vintage ») ; micros Seymour Duncan ’59
et accastillage en nickel pour la SG1820 (la «Classic»);
micros actifs EMG60/81 et accastillage en nickel noir pour
la SG1820A (la « Modern »).
Bill Kelliher
de « Mastodon »
adopte la
SG 1820
Une série relookée
Fabriquée artisanalement au Japon, la ligne SG1820
offre un manche et un corps en acajou d’Afrique, une
table en érable (2 parties), et une touche en palissandre
de premier choix. La technologie IRA (« Initial Response
Acceleration ») permet d’obtenir un son mature dès la
première sortie de l’étui, et les modèles bénéficient également de potentiomètres CTS, sélecteurs « Switchcraft »,
sillets « TUSQ », chevalets « Tonepro », mécaniques
bloquantes « Grover » et étuis « SKB ».
Niveau look, quelques retouches ont été apportées pour
donner aux guitares un aspect plus moderne, avec un
contour de corps plus profond, une tête plus compacte
et de nouvelles incrustations. Suite à la demande de
nombreux musiciens, la sortie jack a été déplacée
de la table vers la tranche inférieure, et la plaque
de protection est désormais fixée par tige. n
SG 1802
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SG 1820
SG 1820A
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Guitares Folk
guitare
Cool
as folk
1966
En Angleterre, les Beatles abandonnent la scène pour
s’enfermer en studio et poser sur bandes Revolver. De
l’autre côté de l’Atlantique, Brian Wilson et ses garçons de
plage perfectionnent leurs harmonies vocales sur Pet Sounds tandis que Bob Dylan voit
les choses en double (et en électrique) sur Blonde On Blonde. Et alors qu’une version
réenregistrée de « The Sounds Of Silence » propulse Simon & Garfunkel au sommet des
charts mondiaux, un petit miracle se produit au Japon : du Custom Shop d’Hamamatsu
sortent les premières guitares folk Yamaha, les dreadnoughts FG150 et FG180. Les
musiciens de l’époque ne le savent pas encore, mais plus rien ne sera comme avant.
Jimmy Page
Les musiciens confirmés de l’époque ne sont pas en reste. Jimmy Page, qui était
déjà à l’origine du virage acoustique de Led Zeppelin sur l’album III en 1971, se
rappelle encore avec émotion de sa rencontre avec la marque : « J’ai eu ma première
Yamaha en 1972. Très vite, elle est devenue un compagnon de voyage, et je suis
parti en Inde enregistrer avec. Depuis, j’ai utilisé pas mal de guitares folk Yamaha
sur scène, notamment la CJ52, et la qualité et le son de l’instrument fait toujours la
différence ». Ceux qui ont eu la chance de voir la tournée Physical Graffiti de 1975, ou
la réunion avec Robert Plant en 1994 pour le projet Unledded peuvent en témoigner…
FG 180
Still crazy after all these years
De Woodstock à aujourd’hui, de la FG1500 de Bob Seger à la CJ32 de Bruce
Springsteen, de la L52 de Paul Simon à la FG180 de feu Elliott Smith, l’histoire de
la musique moderne est pavée de mélodies et d’accords joués sur des Yamaha. Au
début des années 70, Yamaha commence à travailler en collaboration avec certains
guitaristes majeurs pour améliorer les performances de ses instruments : c’est ainsi que
la FG1500 puis la FG2000 voient le jour, avec une tête en épicéa, et un dos et des côtés
en bois de jacaranda – une combinaison de bois permettant d’obtenir une qualité de
son optimale, ainsi qu’une meilleure balance entre les trebles et les basses fréquences.
Bruce
Springteen
n
The Drago
Elliott Smith
The first time
Pour beaucoup, ces guitares légères, au manche large et plat, allaient devenir leur
première guitare. Aux quatre coins du monde, des générations de musiciens ont fait
leurs premières gammes sur une folk Yamaha, qu’il s’agisse d’une six ou d’une douze
cordes acier, d’une série L, d’une série S, ou d’une CJ. Dave Navarro, guitariste de
Jane’s Addiction et un temps des Red Hot Chili Peppers, se souvient : « Quand
j’étais môme, j’avais l’habitude de gratter quelques accords sur une vieille guitare
trouvée lors d’une brocante. Puis, pour mes 11 ans, ma mère m’a offert MA première
guitare, une Yamaha acoustique : c’est là que tout a vraiment commencé pour moi ».
En 1977, Yamaha rentre même en contact avec John Lennon qui leur demande de
lui fabriquer une guitare unique, sur la base d’une CJ52, mais avec un corps un peu
plus gros. Sans doute la guitare custom la plus chère au monde, « The Dragon » se
démarque surtout par son look, un noir profond où trône un dragon en maki-e – un
art décoratif japonais qui utilise une laque incorporant de la poudre d’or et d’argent.
Les temps changent, l’esprit reste
Depuis, le temps a passé mais le son folk est resté. Dans les années 90, la série
MTV Unplugged fait un tabac et voit Alice In Chains ou Nirvana, et même le godfather
du grunge himself Neil Young, débrancher les guitares le temps d’un show. Au
tournant du siècle, le mouvement nu-folk déploie ses ailes, révélant des artistes comme
feu Elliott Smith ou plus récemment Ayo. Les temps changent, les styles musicaux
se succèdent, mais l’esprit Yamaha, lui, reste. Folk, forever. n
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JiMi drouiLLard
guITARE
Simplement realiser
mes reves
Pour son nouveau disque, Jimi Drouillard a
réuni quelques-uns de ses amis pour le simple
plaisir de jouer. Une « curiosité » hétéroclite
qui dépasse tous les clivages musicaux, et
où l’on retrouve de nombreux membres de la
grande famille Yamaha. Entretien.
Ton nouvel album sort sous le nom « Jimi
D & Friends ». Quels sont les amis présents
à tes côtés pour l’occasion ?
Jimi Drouillard : J’ai souhaité que cet album
rassemble un grand nombre de musiciens
avec qui j’ai eu et j’ai encore le bonheur de
jouer ! Il y a un invité par titre - par exemple
Nicolas Filiatreau pour « Curiosity », et pour
le « Movin’ To The Best », j’ai convié 21 solistes
qui ont joué chacun 8 mesures. Je voulais
dépasser les clivages rock, jazz ou classique,
d’où un casting hétéroclite rassemblant mes
amis musiciens parisiens, bordelais, ou encore
mes propres enfants...
de chansons pop et blues avec quelques
influences jazz ou latines. Une des évolutions
majeures réside dans le fait que j’y chante :
ça me change la vie, même si ça nécessite
beaucoup d’humilité !
Deux années se sont écoulées depuis
« Robin Mood »… Comment décrirais-tu
l’évolution musicale de ce nouvel opus ?
J.D. : Robin Mood est un disque instrumental
réalisé en live avec une guitare baryton.
Curiosity en revanche est un disque composé
Quelle est cette curiosité qui donne son
titre à l’album ?
J.D. : C’est un état d’esprit, absolument pas
un vilain défaut - c’est même une qualité. Je
suis toujours très heureux quand je découvre
des choses nouvelles. Cela ne concerne pas
uniquement la musique, la vie vous conduit
toujours vers de nouvelles rencontres et
je pense qu’il vaut mieux les aborder avec
appétit, avec goût, avec curiosité...
Une fois de plus, les guitares Yamaha sont
à l’honneur sur le disque…
J.D. : J’ai utilisé principalement la SG2000
pour tous les crunchs blues rock saturés.
Les doubles bobinages font leur boulot à
merveille et cette guitare a beaucoup de
bois dans le son. C’est une guitare de
légende : Carlos Santana, Woodstock, « Soul
Sacrifice »… ça se passe de commentaire !
Pour les sons jazz, j’ai utilisé la SA 2200 demi
caisse, et pour les acoustiques la CPX 900.
Après avoir accompagné Chris Rea, Dany
Brillant ou Manu Dibango, tu sembles
désormais plus tourné vers ta propre
carrière…
J.D. : J’essaye simplement de réaliser mes
rêves, c’est pourquoi je passe plus de temps sur
mes projets. Depuis Curiosity, j’ai juste envie
de chanter des chansons avec un quartet à
géométrie variable, une sorte de collectif : à
la basse, Laurent Vernerey, Kevin Reveyrand,
ou Laurent Cokelaere ; à la batterie, Loïc
Pontieux, Nicolas Filiatreau ou Francis Arnaud ;
et aux claviers, Christophe Cravero, Thierry
Eliez ou Vincent Bidal.
Tu continues à enseigner la musique ?
J.D. : Pour moi, l’enseignement fait partie
de la vie d’un musicien. Avec l’expérience,
je pense qu’il est important de transmettre
ce que l’on a appris aux plus jeunes. Et
bien sûr, je leur conseille de mettre les
mains sur une guitare Yamaha ! n
> www.jimidrouillard.com
nouVeautés
Le SRT a l’honneur
des nouvelles APX et CPX
éveloppé par Yamaha, le système SRT (Studio
Response Technology) est la parfaite combinaison
entre un préampli novateur et des micros
« contacts » nouvelle génération, installés à
l’endroit même où est monté le piezo. Le SRT reproduit
la sonorité naturelle de la guitare comme aucun autre
système d’amplification interne, en captant des fréquences que ne captent pas les micros traditionnels.
Le préampli amène un traitement acoustique digne des
vibrations captées dans un studio d’enregistrement.
A l’honneur sur les nouveaux modèles APX et CPX, le
SRT traduit fidèlement toute la musicalité du live.
D
APX1200
Se distinguant par une réponse précise et une très bonne
dynamique, la série APX est maintenant disponible
dans une version entièrement massive. Le palissandre
massif sur le dos et les éclisses de la guitare offrent une
sonorité riche en harmoniques. Un liseré en acajou,
un accordeur intégré de couleur noire et les incrustations
des touches (les mêmes que sur la célèbre guitare
électrique SG3000) soignent le look de cette guitare
haut de gamme (2 finitions : translucent black
et naturel).
CPX1200
Avec son palissandre massif, la CPX1200
délivre une sonorité chaude et une puissance
naturelle qui n’ont rien à envier aux guitares
folk non amplifiées. Equipée du système
SRT, cette guitare électro-acoustique délivre
un grain incomparable aussi bien pour la
scène que pour le studio. La CPX1200 est
disponible en version « translucent black » et
« vintage sunburst ». n
CPX1200
APX1200
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AlBum
red cardeLL
un album
tres cuivreS
Soleil Blanc, 12e album de Red Cardell le célèbre trio quimpérois, est sorti en mars dernier.
Réalisé par Stef Mellino des Négresses Vertes et enregistré par le producteur anglais
Clive Martin (Queen, Youssou N’ Dour), ce nouvel opus aux sonorités cuivrées perpétue
l’esprit breton du groupe. Jean-Pierre Riou, guitariste et parolier, nous livre les secrets de
cette nouvelle collaboration.
Pour cet album, vous avez enregistré
sept titres avec des cuivres…
Jean-Pierre Riou : Cela fait maintenant cinq
ans que l’on essaye d’intégrer de nouvelles
couleurs musicales à chaque album. On
avait tenté l’aventure des cuivres pour nos
albums précédents Le banquet de Cristal
et La fête au village avec Michel Delage.
On a naturellement eu envie d’intensifier la
collaboration : on a su intégrer ses arrangements en respectant l’essence du trio.
Justement, comment s’est passée la collaboration avec Michel Delage ?
J-P.R. : On a proposé différents titres à Michel.
Comme il passait régulièrement pendant l’enregistrement au studio, on pouvait en discuter
avec lui, à chaud. Il a écrit les arrangements chez
lui. Comme nous, les musiciens les ont découverts le jour de la séance d’enregistrement :
c’était totalement ce que nous attendions tous !
Jouer avec deux trompettes, un sax ténor et
un trombone, ça change quoi sur scène ?
J-P.R. : D’abord, ça apporte un son nouveau,
plus riche, plus chaleureux. Ensuite, cette
expérience nous a permis de réaliser un vieux
rêve de musiciens et de gagner en impact
sonore et en précision. La section cuivre
nous impose une autre discipline ! Ce sont
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essentiellement des musiciens de jazz, leurs
commentaires nous apportent de nouvelles
idées pour faire évoluer nos anciens titres.
L’arrivée de la section cuivre a-t-elle eu un
impact sur le son des autres instruments,
notamment vos guitares Silent et APX ?
J-P.R. : Bien sûr ! J’ai du travailler l’aspect
harmonique afin de parvenir à un résultat
cohérent. Comme je l’utilise avec un ampli,
la Silent me donne entière satisfaction. Et
comme je joue fort… on a prévu un plexi
pour atténuer l’onde arrière et moins gêner
les cuivres.
Yamaha et Red Cardell, 10 ans que ça
dure… Vous êtes même sur le stand de la
marque au Salon de la Musique, pourquoi ?
J-P.R. : Red Cardell existe depuis presque
vingt ans et Yamaha fait partie de notre histoire
depuis plus de dix ans. Participer au salon est
pour nous l’occasion de remercier la marque
pour sa fidélité et son soutien, notamment
humain. Et puis c’est une belle opportunité
de faire connaître notre musique comme
nos instruments aux passionnés. C’est un
rendez-vous musical de partage et de plaisir.
D’ailleurs, on prévoit quelques jams avec
Pierre Sangra et Soïg Siberil. n
> www.redcardell.com
MicHeL deLaGe
Comment colorier
un album
A la tête de sa section cuivres, Michel Delage,
trompettiste professionnel et directeur du Conservatoire de Musique de Rochefort, n’en finit pas
de nuancer, d’arranger, de composer, bref de
colorier la musique des autres.
Et si les artistes font généralement appel à lui pour
l’énergie et la chaleur indéniables que les cuivres
peuvent apporter à une mélodie, Michel Delage ne
s’en tient pas là : il dose savamment et transforme
l’intensité de ses cuivres en mille autres nuances
pour donner à chaque morceau sa couleur propre.
« Pour moi, le travail d’écriture est un vrai travail solitaire, mais la re-création d’une œuvre commune
doit impérativement se faire dans la confiance et
l’écoute entre artistes », explique t-il. C’est pour
ça qu’il propose souvent deux arrangements au
groupe qu’il accompagne, et qu’il travaille avec
des musiciens qu’il connaît bien, certains depuis
plus de 30 ans, pour constituer LA bonne équipe.
« L’échange est au cœur de la collaboration,
aussi bien au sein de la section cuivres qu’entre
nous et les artistes. Mon travail est de trouver les
bonnes sonorités, la bonne profondeur, quel que
soit l’instrument. C’est ça être orchestrateur ».
La section cuivre Red Cardell :
Michel Delage (trompette YTR6335),
Laurent Agnès (trompette YTR8340EM),
Marc Antony (trombone YSL882OR),
Pascal Faidy (saxo YTS82Z,
flûte traversière YFL584F)
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CuIVRES
Patrice LerecH
Un nancEen
dans le vent
n soliste. En trio. En quintet. En big-band. Avec
l’Orchestre Régional de Jazz du Luxembourg. En
tournée avec des artistes de variété française
comme Jenifer ou Sanseverino, ou en tant que
professeur à l’école de musique de Blénod-les-Pontà-Mousson. Depuis le début de sa carrière professionnelle, Patrice Lerech fait sonner le cuivre de sa
trompette avec talent et énergie aux quatre coins du
monde. Aucun style ne résiste à ce musicien issu d’une
formation classique, 1er prix du Conservatoire de Nancy :
classique, jazz, chanson française, salsa, jazz… « Je joue
de plus en plus de jazz et de salsa, ce sont les
deux styles musicaux qui me parlent le plus depuis
quelques années », précise le nancéen d’origine.
E
Que ce soit au sein du Stan Brass Quintet qu’il a
fondé avec des amis et baptisé ainsi en hommage
à la place Stanislas de Nancy, ou avec le Big Band
de Mister Oz pour un hommage à Django Reinhardt,
Patrice Lerech ne se sépare plus de sa Yamaha
YTR-8340EM – le modèle créé par la marque en étroite
collaboration avec Eric Miyashiro. « Bien qu’on ne joue
pas du tout le même style de musique, cette trompette
me convient parfaitement : elle a la fiabilité et la justesse
d’une Yamaha, une belle mécanique, un bon équilibre et
une excellente résistance. Pour quelqu’un qui doit voyager
régulièrement avec son instrument, avoir un vernis de
cette qualité est un atout non négligeable ».
Si le Patrice Lerech Trio est pour l’instant en sommeil pour
une période indéterminée, le trompettiste travaille actuellement sur différents projets, « toujours en groupe ». Avec
ses amis Hervé Gourdikian et Christian Martinez. Avec
son quintet nancéen. Ou encore avec Valérie Graschaire
au sein du Glenn’s Swing Orchestra pour des reprises
swing des airs les plus célèbres, dans la plus pure
tradition des orches-tres de jazz des années 30 et 40.
Patrice Lerech, un nancéen décidément bien dans
le vent. n
> www.myspace.com/patricelerech
une belle MécAnique,
un bon équilibre et une
excellente résistAnce
Ytr-8340eM
EM, comme
Eric Miyashiro
Eric Miyashiro, l’un
des plus grands
jazzmen japonais,
n’est pas né dans les choux mais
dans les trompettes, et pour cause son
père était trompettiste professionnel de
la célèbre Royal Hawaiian Band. Une
virtuosité, une curiosité et un parcours
exemplaire qui ne pouvaient que l’amener
à enfanter avec Yamaha la puissante
et dynamique YTR-8340EM Custom.
c
Artiste précoce, dès l’âge de 14 ans il joue
avec Sammy Davis Jr, The Temptations,
The Four Tops. A 18 ans, il joue avec
Maynard Ferguson et son grand orchestre
au Carnegie Hall. A 24 ans, il quitte les
Etats-Unis pour le Japon et se concentre
sur le travail en studio : toujours à la
recherche de nouveaux sons, il produit
4 albums en solo.
Entre deux sessions d’enregistrement, il
prend néanmoins le temps d’accompagner
les plus grands artistes : Frank Sinatra,
Stevie Wonder, Paul Anka…
Son parcours exceptionnel et son perfectionnisme ont naturellement conduit Yamaha à se
rapprocher de lui pour créer la YTR-8340EM.
Pour ce modèle, Eric Miyashiro voulait un
son très puissant et dynamique : il est donc
équipé d’un très large pavillon au jonc plat
pour un meilleur retour du son au musicien.
Les coulisses d’accord du 1er et du 3e piston
ont été équipées d’un anneau, de même
pour le petit doigt de la main droite. Résultat :
le maintien est parfait et la sensation de jeu
est accrue. De plus, le design spécifique
de l’entre-deux de la potence permet un
meilleur toucher et facilite l’accord.
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SAxoPHonE
Yts-82Z & Yts-875ex
Deux tenors
du sax
Jean-Christophe Beney
Hervé Gourdikian
Hervé Gourdikian et Jean-Christophe Beney
ce sont deux univers, deux parcours différents et des projets qui le sont encore
plus. Le temps d’un entretien, ces musiciens professionnels nous font part de leur
actualité et de leur passion commune :
la gamme des saxophones ténors CUSTOM.
Jean-Christophe, vous avez longtemps
hésité entre musique et dessin. Qu’est-ce
qui a finalement déterminé votre choix ?
J-C.B. : Après mon bac, j’ai fait des études
d’Arts Plastiques. Je jouais du saxophone
depuis l’enfance mais ce n’est qu’à 18 ans
que je me suis vraiment passionné pour le
jazz. J’ai donc interrompu mes études pour
intégrer l’École Nationale de Musique d’Évry,
puis le Conservatoire National Supérieur de
Musique de Paris dans la classe de jazz de
François Jeanneau.
En revanche, Hervé, pour vous pas
d’hésitation…
H.G. : C’est vrai que je n’aime pas choisir, je
suis un touche à tout ! J’aime pouvoir collaborer
à différents projets et apporter ma contribution
que ce soit en tant qu’interprète, compositeur
ou arrangeur. J’aime autant être en studio
pour explorer le son de mes instruments, que
jouer sur des grandes scènes ou dans des
lieux prestigieux. Et la pression des plateaux
télé me stimule autant que l’atmosphère intimiste des clubs de jazz.
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Tous les deux, vous avez un point commun
indéniable : Yamaha !
H.G. : J’ai découvert la gamme de saxophones
Yamaha il y a deux ans, j’ai tout de suite été
séduit par la qualité des instruments. Depuis,
je teste régulièrement leurs nouveaux modèles
de saxophone, mais aussi de flûtes et de
clarinettes. Je participe également à leurs
événements.
J-C.B. : Jusqu’en 2003, je jouais de vieux
instruments comme bon nombre de saxophonistes de jazz. Aujourd’hui, j’ai un ténor
Yamaha YTS-82Z et un soprano Yamaha
YSS-875EX : tous deux sont remarquables
pour leur sonorité, leur homogénéité, leur
mécanique, leur justesse… et leur fiabilité !
Yamaha m’a permis de me détacher des
soucis de lutherie et de me concentrer
davantage sur la musique en elle-même.
Donc vous êtes tous les deux de fervents
adeptes de la gamme Ténor CUSTOM ?
H.G. : J’ai longtemps joué le modèle YTS-82Z,
mais j’ai récemment découvert avec plaisir le
modèle classique YTS-875EX : le son, plus
chaud, correspond mieux à mon univers musical
et à ce que je recherche. Je l’utilise aussi bien
en studio qu’en live, dans le cadre de mes
projets personnels, ou avec d’autres artistes.
J-C.B. : Le saxophone YTS-82Z est très
certainement conçu pour le jazz : la perce,
un peu plus grosse, donne un son plus
puissant que les autres ténors de la marque.
L’intérêt d’un tel saxophone c’est qu’on peut
l’essayer avec différents bocaux, ce qui n’est
pas le cas des saxophones anciens.
Dans quels projets peut-on entendre le
résultat ?
H.G. : Actuellement, je joue régulièrement
dans le quartet d’André Manoukian. Par
ailleurs je suis très investi dans Sidji Moon le
groupe que j’ai créé avec Laurent Cokelaere.
Enfin, je compose chez moi, dans mon studio,
j’enregistre pour des artistes ou des musiques
de film tout en me produisant régulièrement
sur scène. Quoi que je fasse, j’utilise des
instruments Yamaha et j’en suis très satisfait.
J-C.B. : Je vis à Montréal depuis 2006. Quand
je me produis en France, c’est généralement
avec mon quartet. En mars 2010 j’ai sorti mon
cinquième album, The Link, sur le nouveau
label que j’ai créé : FairJazz. Je pense continuer avec eux dans le futur (John Roney au
piano, Fraser Hollins à la contrebasse et Martin
Auguste à la batterie) car en plus d’être très
talentueux, ces trois musiciens canadiens ont
des qualités humaines rares. n
> www.myspace.com/hervegourdikian
> www.jeanchristophebeney.com/
Yts-82Z
Il a tout pour lui
Ce saxophone moderne est capable de
capturer le son et les sensations des légendaires modèles du passé, tout en intégrant
une intonation et des mécanismes dignes
de la plus haute technologie. Inspiré de la
gamme des Yamaha 62 classique, son corps
en alliage de cuivre spécifique le rend plus
léger, plus confortable et plus flexible.
Ce sax produit un son homogène dans tous
les registres et offre une immense plage
dynamique, quel que soit le niveau sonore.
Son bocal Custom G1 permet une réponse
plus rapide et fluide, tandis que le positionnement des clés donne des sensations
naturelles. Tous les sons sont permis, du
vintage au contemporain, sans que le
confort de jeu soit sacrifié.
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Franck tortiLLer
PERCuSSIonS
Je peux enfin jouer partout
avec le son que je veux
Dans le milieu plutôt confidentiel des
percussions claviers, un musicien tire son
épingle du jeu depuis 1989. Vibraphoniste,
auteur compositeur de jazz contemporain,
directeur artistique de l’Orchestre National de Jazz de 2005 à 2008, Franck Tortiller est
aussi l’un des plus anciens artistes Yamaha.
Vous venez de passer trois ans à la tête
de l’Orchestre National de Jazz. Comment
s’est passée cette expérience ?
Franck Tortiller : Ce qui était très intéressant,
c’est que je suis arrivé avec un projet artistique
défini et avec mon orchestre : nous jouions déjà
ensemble avant, nous jouons encore ensemble, nous avons vécu une belle parenthèse
ensemble. Ce fut enrichissant pour tout le
monde, surtout que nous avons été l’orchestre
le plus actif depuis la création de l’ONJ.
Ça devait être assez différent de tes collaborations avec des artistes de variété
française comme Sanseverino, Arthur H,
Juliette Gréco ou les Gipsy Kings ?
F.T. : Toutes ces expériences ont pour point
commun d’être toujours très musicales,
jamais illustratives. Par exemple, Sanseverino
avait invité plein de musiciens de jazz, et
la rencontre entre nos deux univers était
particulièrement riche ! D’une manière générale,
le vibraphone donne un son particulier à une
chanson, et on ne m’invite jamais pour jouer
simplement une partition. Il y a toujours une
place pour l’improvisation…
YV-1605
une amplitude
sonore digne
des grands
Le YAMAHA YV-1605 est un instrument compact, équipé d’un clavier
3 octaves dont l’alliage aluminium
est identique aux claviers professionnels de la gamme YAMAHA, ce
qui lui confère une sonorité et une
projection incroyables. Le confort de
jeu est assuré par une hauteur de
châssis réglable, une pédale d’une
bonne dimension et un moteur très
silencieux. De plus, sa taille compacte
et son poids raisonnable (une quinzaine de kilos) sont parfaitement
adaptés aux musiciens qui voyagent
beaucoup.
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Depuis 2008, les projets s’enchaînent à
un rythme effréné.
F.T. : J’ai sorti un disque autour de la valse en
mars 2009 avec l’Orchestre Sentimental ¾, et
j’en prépare un autre pour février 2011, sur le
label Anja. Il s’intitulera Ivresses et est basé
autour d’un concept assez rigolo, une sorte
d’illustration musicale de l’ivresse et du rapport
au vin. D’ailleurs, pour ce projet, on a travaillé
avec un journaliste de la revue Vins de France…
Pas mal de spectacles aussi ?
F.T. : Oui, le premier sera au Théâtre du Châtelet
le 27 novembre, c’est une rencontre inédite
entre un orchestre classique et un orchestre
de jazz, pour une mise en musique d’un texte
de l’acteur Jacques Gamblin. Et puis je joue
toujours pas mal en trio, avec Patrice Héral
et Michel Godard – le plus ancien artiste de
la division acoustique Yamaha avec moi.
En parlant de Yamaha, vous êtes un peu
l’initiateur du nouveau YV-1605…
F.T. : Initiateur est peut-être un peu fort. J’ai
croisé les équipes Yamaha il y a 2-3 ans, et
dans la discussion, je leur ai fait part de mon
étonnement de ne pas voir sur le marché un
modèle plus compact, avec un petit cadre
et des lames retaillées, qui permettrait de
conserver une qualité sonore optimale tout en
étant facilement transportable.
C’est donc un instrument pensé pour les
tournées ?
F.T. : Exactement. Du fait de la spécificité de
nos instruments, il est parfois difficile de trouver
un instruMent qui
PerMet de conserver
une quAlité sonore
oPtiMAle tout en
étAnt trAnsPortAble.
des modèles de qualité en tournée, même
chez les meilleurs backliners. Le YV-1605
est donc un excellent compromis car sa taille
compacte n’a pas d’influence sur les sonorités
qu’il émet : même mon ingénieur du son a été
bluffé ! Du coup, j’ai désormais un instrument
que je peux emmener partout avec moi, même
dans le train, et je peux enfin jouer partout
avec le son que je veux apporter au public.
Ce modèle est un aboutissement
dans votre relation avecYamaha ?
F.T. : Yamaha m’a soutenu depuis le
début de ma carrière, à une époque
où nous étions vraiment très peu de
musiciens à jouer des percussions
claviers. Cela fait plus de 20 ans que
nous travaillons ensemble, depuis
que j’ai remporté le Concours de
Jazz de la Défense en fait, et ce
qui m’a toujours plu est que notre
relation est avant tout artistique.
Travailler avec Yamaha, c’est faire
partie d’une grande famille d’amoureux de musique. n
> www.francktortiller.com
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PIAno
andré Manoukian
L’AvantGrand N3 ?
Je dors avec !
Loizeau ou encore Helena Noguerra. On
essaye d’avoir 4 ou 5 artistes pour chaque
date, donc l’organisation est un peu plus
compliquée, mais c’est très chouette…
D’autres projets côté scène ?
A.M. : Je prépare l’édition 2011 du
Festival CosmoJazz de Chamonix que
j’ai lancé cette année. C’est un format
inédit où des artistes de jazz sont invités
à jouer dans un cadre assez insolite :
en altitude, au cœur de la ville et dans
des bars de Chamonix. Et après la
montagne, la mer, puisque je travaille aussi
sur un projet de festival de musique méditerranéenne à Nice en juin prochain.
Sur scène, tu joues toujours sur des
pianos Yamaha ?
A.M. : Pas que sur scène ! J’ai toujours adoré
le son des pianos à queue Yamaha. Quand
on est jazzman, on ne peut qu’aimer leur
brillance et leur qualité sonore. J’avais déjà
testé quelques-uns de leurs pianos électroacoustiques, mais récemment j’ai découvert
l’AvantGrand N3 et là, je suis tombé par terre !
On ne présente plus André Manoukian.
Auteur-compositeur, arrangeur, pianiste
de jazz et de variété française, mais aussi
comédien, celui que le grand public a
découvert en tant que juré de la Nouvelle
Star n’en finit pas d’enchaîner les projets et
de dépasser les frontières des genres. Entretien
entre deux trains et un avion.
Ton dernier album, So In Love, est sorti en
avril dernier dans une veine assez différente
d’Inkala qui date de 2008. Pourtant tu es
sur les routes de France pour défendre les
deux albums…
André Manoukian : J’ai des concerts en
quartet de prévus autour d’Inkala, avec Christophe Wallemme à la contrebasse, Laurent
Robin à la batterie et Hervé Gourdikian au
saxo. C’est un répertoire entre le jazz et la
route de la soie, axé autour de vieilles folksongs arméniennes. Et je vais effectivement
faire quelques dates So In Love, un projet de
reprises des plus belles chansons d’amour
avec Anaïs, Tété, Camelia Jordana, Emily
Un coup de cœur ?
A.M. : Mieux que ça. C’est simple, je dors
avec ! Le son est génial, on peut écouter de la
musique avec et l’intégrer à son jeu avec ses
hauts-parleurs répartis sur le devant. Depuis
que je l’ai, j’ai ressorti tous mes vieux disques
et complètement changé mes méthodes de
travail. Avec l’AvantGrand N3, je peux jouer
seul et avoir l’impression d’être en trio, c’est
génial !
Si la Nouvelle Star s’arrête, tu as encore
des projets à la télé.
A.M. : Oui, on va tourner de nouveaux épisodes
de « Tété ou Dédé » pour France 5. Après
Cuba, on va partir au Sénégal ou en Afrique
du Sud, à la rencontre de musiciens locaux qui
nous font découvrir leur ville et son influence
sur leur musique. La télévision reste un média
essentiel pour toucher le grand public, et rien
que pour ça je suis content d’avoir participé à
la Nouvelle Star. Il faut saisir toutes les opportunités d’échanger avec le plus grand nombre
et de se battre pour la culture qu’on aime ! n
> www.andre-manoukian.fr
Jamie Cullum
et Yamaha :
une relation explosive
Pour la pochette de son dernier album The Pursuit
et pour les besoins du clip de sa reprise très
jazzy du tube de Rihanna « Don’t Stop The
Music », Jamie Cullum a littéralement pulvérisé
un piano Yamaha C3. Mais rassurez-vous, ce
dernier était irrémédiablement hors d’usage !
Fruit d’une collaboration de 18 mois entre
Yamaha et l’artiste, ce projet détonnant a
nécessité des dizaines d’explosions différées
à la milliseconde et le sacrifice de centaines de
touches, marteaux et cordes de pianos. Personne
ne fût blessé lors du shooting, sauf peut-être
les portes du studio… Depuis ses débuts, Jamie
Cullum entretient une relation toute particulière
avec Yamaha. Il vient d’ailleurs d’inaugurer sa
tournée mondiale à Hambourg au clavier d’un
piano Yamaha CF6 et compte bien poursuivre
encore longtemps l’aventure avec la marque.
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Franck sitbon
PIAno
Pour la
beautE
de tout ce qui a EtE Ecrit
ertaines rencontres marquent une vie. Celle que
nous raconte Franck Sitbon semble tout droit
sortie d’un conte de fée : c’est l’histoire de la
rencontre entre un musicien qui pensait en avoir
déjà vu beaucoup en matière d’instruments, et un piano,
le Yamaha SU7. Quelques notes frôlées au détour d’un
showroom, une sensation électrique, et tout de suite cette
certitude : « c’est celui là qu’il me faut ».
C
vAis-je être
à lA hAuteur
Franck Sitbon n’est pourtant pas né de la dernière pluie.
Cet autodidacte qui a commencé le piano à 9 ans
avec pour modèles Billy Joël et Elton John, a passé sa
carrière à jouer avec les plus grands, en France comme
à l’étranger. Parti aux USA dans les
années 70, il connaît la gloire du Top 40
Mainstream avec le groupe Quantrell
?
avant de revenir écumer les clubs de jazz
parisiens. Entre deux jams au Sunset et
au Baiser Salé, il multiplie les rencontres,
étend sa palette de jeu à la salsa, la musique africaine
et même la variété puisque son chemin croise celui de
Nicole Croisille avec qui il enregistre deux albums. Puis
ce sont des collaborations avec Aznavour, Lavilliers,
Higelin, plus récemment Gilbert Bécaud…
En 2003, il intègre l’orchestre de la Nouvelle Star et suit
l’aventure jusqu’à son terme cette année. C’est d’ailleurs
sur le plateau du Pavillon Baltard qu’il rencontre Amel
Bent pour qui il compose « Ne retiens pas tes larmes ».
Et ses propres larmes, Franck Sitbon ne les a pas
retenues quand il a laissé partir son vieux piano pour
le SU7 de Yamaha : « Trente années passées avec un
instrument, ça laisse des traces. Mais le SU7 réveille
en moi des envies que je pensais enfouies pour
toujours, comme jouer un répertoire classique. A chaque
fois que je me place devant le clavier, je me
demande si je vais être à la hauteur ».
Il faut dire que ce piano droit de concert représente la
quintessence même de Yamaha en termes de qualité
de fabrication et de performances musicales. Ses têtes
de marteaux en acajou, ses feutres similaires à ceux de
la série de pianos à queue Concert, son montage en
agrafes et son revêtement de clavier exclusif en ivorite,
apportent une qualité de son et un confort de jeu inédits
sur un piano droit. Comme le souligne Franck Sitbon
en conclusion : « Le SU7 a la possibilité d’aller me faire
chercher les nuances les plus incroyables dans mon
jeu. Il me donne envie de travailler, pour la beauté de
tout ce qui a été écrit depuis des siècles ». n
> www.francksitbon.com
sébastien VidaL
Yamaha S6,
what else ?
Vous êtes actuellement Directeur de la
Radio TSF Jazz et programmateur du Duc
des Lombards, le mythique club de jazz
parisien. Comment combinez-vous les
deux ?
Sébastien Vidal : Gérard Brémond, actionnaire
des deux structures a souhaité renforcer toutes
les synergies possibles entre la radio et le live
en club, c’est tout naturellement qu’il s’est
tourné vers TSF Jazz afin d’assurer le booking
du club parisien.
Vous animez l’antenne de TSF Jazz tous
les soirs de 17 à 20h et une émission
musicale à 20h. Quelle est son ambition ?
S.V. : Nous souhaitons partager avec nos
auditeurs nos envies et nos coups de cœur
sur le jazz d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Dans le 20h de TSF, nous recevons une personnalité du monde du jazz qui vient nous parler
de ses projets, de ses disques de chevets,
ou simplement jouer quelques morceaux sur
le magnifique Yamaha SU7 qui trône dans le
studio de la radio.
Vous avez mis en place différents partenariats avec Yamaha, notamment dans le
cadre de certains concerts parisiens…
S.V. : Régulièrement, avec le Duc des Lombards
et TSF Jazz, nous organisons des soirées
exceptionnelles dans des lieux magiques du
live à Paris. A cette occasion, nous sommes
heureux d’y associer Yamaha et ses pianos
de concerts. Ça a été le cas lors du concert
d’Anne Ducros à la Cigale en octobre, et ce
sera à nouveau le cas le 20 décembre prochain
à l’Olympia pour la grande fête TSF où tous
les grands du jazz français seront présents.
Le Club du Duc des Lombards est équipé
d’un piano demi-queue Yamaha S6. Pouvezvous nous parler un peu de cet instrument et
des artistes qui se produisent dans ce club ?
S.V. : Ce Yamaha S6 fait la réputation du
club. C’est un piano demi-queue d’une rare
perfection, il permet de répondre aux plus
hautes exigences artistiques des plus grands.
Monty Alexander, Ahmad Jamal mais aussi
Pierre de Bethmann et tous les pianistes
qui se produisent tout au long de l’année
sont heureux de jouer sur un piano d’exception qui rend vraiment unique le Duc à Paris. n
> www.ducdeslombards.com
> www.tsfjazz.com
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AuDIo PRo
DSR :
mode d’emploi
Les DSR, c’est une nouvelle manière de
diffuser la musique, que l’on soit musicien,
DJ ou ingénieur du son exigeant.
Une qualité sonore exceptionnelle grâce aux
technologies numériques intégrées et une
facilité d’utilisation déconcertante, avec ou
sans caisson de grave. Elles couvrent une
très large audience grâce à un guide d’ondes
spécifique, et une puissance impressionnante
permet de s’adapter à presque toutes les
situations! Il suffit de brancher directement un
micro, un clavier ou une console de mixage :
le son clair et précis que vous avez toujours
souhaité avoir est à portée de main.
Configurez votre système avec des enceintes
12” ou 15”, un caisson de grave ou non, des
retours éventuellement (les DSR112 peuvent
être utilisées en façade ou en retour), et
transportez-le facilement. Terminé le choix
entre puissance et simplicité !
sonorisation
DSR : Des enceintes activatrices
de perfection
vec sa nouvelle série d’enceintes
actives DSR, Yamaha repousse les
limites de l’intégration technologique
dans des enceintes amplifiées. Fruit
de tout le savoir-faire de la marque en matière
de traitement numérique et de conception
d’enceintes acoustiques, la série DSR est
composée de trois modèles large bande,
trois véritables concentrés de technologie :
les DSR112, DSR115 et DSR215, accompagnés d’un caisson de grave, le DSR118W.
A
Chaque modèle possède le contrôle dynamique intelligent, la protection DSP, le tuning
numérique intégral et le drive numérique.
Chaque modèle utilise également des filtres
Finite Impulse Response qui délivrent une
réponse linéaire de qualité supérieure à celle
des crossovers analogiques. Enfin, la série
DSR offre un traitement DSP et des convertisseurs A/N - N/A 24 bit.
Les nouveaux amplificateurs permettent aux
modèles DSR112, DSR115 et DSR215 de
proposer 1300 Watts de puissance en classe D
avec un correcteur de puissance PFC (Power
Factor Correction). Conçus pour faciliter le
refroidissement des enceintes, ils éliminent
ainsi la nécessité d’avoir des ventilateurs et
le son devient d’une clarté cristalline. La
série DSR est disponible depuis l’automne. n
Pocketrack
C24
&
W24
Cliquez, enregistrez
ans le monde des enregistreurs de poche, la gamme
Pocketrack faisait déjà office de référence. Mais
avec la sortie du C24 et du W24, c’est une nouvelle
étape qui est franchie en matière de qualité et de
possibilités d’enregistrement. Ces deux nouveaux modèles
ne se contentent pas de reprendre les caractéristiques
de leurs illustres prédécesseurs : ils les subliment dans
un concentré de technologie à glisser dans toutes
les poches !
D
En plus de proposer une qualité sonore exceptionnelle
(24 bits/96kHz) et de démarrer au quart de tour (en
4,5 secondes pour êtres précis), ces petits bijoux électroniques de 57 et 92 grammes respectivement ont été
pensés pour une utilisation en toutes circonstances.
Le C24, avec son clip d’attache unique, se fixe où vous
voulez : sur un micro, sur un pupitre, sur un kit de batterie,
sur un sac en bandoulière… Avec son microphone
omnidirectionnel, il capte tous les sons, pour un enregistrement large sans avoir à modifier la disposition
des différents instruments. Et pour une récupération
en un clin d’œil des données, il suffit de le brancher
sur votre ordinateur grâce au connecteur USB intégré.
Le W24 n’est pas en reste : si comme son petit frère
il affiche une mémoire interne de 2Go (et jusqu’à
16 Go via le port microSD), il se démarque par
ses deux microphones stéréo X-Y qui lui confèrent
une qualité audio exceptionnelle.
Le métronome et l’accordeur intégrés ainsi que des
mémoires de scènes internes, permettent une utilisation encore plus pratique, tout comme la télécommande
qui permet un déclenchement à distance, sur scène ou
en studio.Alors musiciens de tous horizons, à vos
poches, cliquez, enregistrez ! n
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série MotiF
moTIf xf
Des heures de travail
et de plaisir
onstrueux ! Le qualificatif échappe à Vincent
Bidal dès qu’on lui parle de la série MOTIF
de Yamaha. Venant de quelqu’un qui a été
parmi les premiers à tester le MOTIF XF au
moment de sa sortie en France, le compliment n’est pas
anodin : « Avec ce type de claviers, l’expression ‘one
man band’ prend tout son sens : on peut réduire
considérablement le nombre de musiciens sur scène, ils
reproduisent tous les sons à la perfection ! ».
M
Vincent Bidal
Actuellement en tournée acoustique avec Florent Pagny,
Vincent Bidal est sans doute l’un des pianistes les plus
demandés du circuit. Entre deux sessions pour l’album
de Wez Kaly et deux jams avec le Loïc Pontieux Group,
il trouve le temps de poser sur bandes son propre disque
de jazz-pop avec deux musiciens brésiliens. Surtout,
cet amoureux des sonorités chaudes et limpides, qui a
découvert Yamaha lors de sa tournée avec la chanteuse
Ayo, confesse un appétit féroce pour l’expérimentation
et le travail du son : « Je me considère plus comme un
pianiste que comme un claviériste. Sur la tournée de
Florent Pagny, j’utilise le S90 ES de Yamaha, et je viens
juste de découvrir le CP1 qui m’a bluffé. Mais ce que
j’aime par-dessus tout sur le MOTIF, ce sont ses
possibilités gigantesques : on peut passer des heures
dessus sans en faire le tour, et y retourner avec toujours
le même plaisir ».
Pour une poignée de séquences
Autre artiste, autre fan du MOTIF : le réalisateur,
producteur, scénariste et multi-instrumentiste Michael
Stevens. Compositeur d’une vingtaine de B.O. depuis
1990, Michael Stevens est célèbre pour son travail en
duo avec Kyle Eastwood sur les musiques des films de
son père Clint : Gran Torino, Mystic River, Million Dollar
Baby, ou plus récemment Invictus. « Ecrire une musique
qui sonne comme une musique de film ne fait pas de
vous un compositeur », observe t-il. « Mais du fait de
mes multiples casquettes, je connais bien les attentes
des producteurs : il me suffit de mon MOTIF et de ma
console de mixage Yamaha 01V96VCM pour défendre
un projet ».
Bien sûr, travailler avec un cinéaste qui comprend la
musique rend les choses plus faciles. D’ailleurs, Clint
Eastwood s’assoit lui-même régulièrement devant un
MOTIF pour participer à l’élaboration de la BO de ses films :
« J’ai un MOTIF XS8 en face du séquenceur, pour moi,
et un autre installé en perpendiculaire où peut s’installer
une autre personne. Quand on collabore avec Clint, nous
pouvons échanger directement nos idées, comme on
l’a fait par exemple pour Mémoires de nos pères. Et
c’est d’autant plus simple avec un clavier électronique
aussi riche et aussi agréable à prendre en main ». n
MotiF xF
Inspiration in a Flash
Michael Stevens
Jean-Yves d’Angelo,
autre fan des MOTIF
en tournée avec
Eddy Mitchell
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XF pour Xpanded Flash, c’est une petite révolution dans
la façon de travailler avec ces instruments complets. Le
successeur du MOTIF XS ne fait pas dans la demimesure : à peine sorti, ce clavier haut de gamme s’est
déjà rendu indispensable sur scène comme en studio. Sa
banque de sons colossale de 741 Mo fait la part belle
à de nouvelles sonorités acoustiques mais aussi aux
claviers «vintage», des Clavinets aux synthétiseurs analogiques en passant par les orgues combo, soutenus par
de nouveaux arpèges dédiés.
Fort d’un puissant échantillonneur (128 Mo intégrés), le
MOTIF XF permet aussi d’utiliser jusqu’à 2 Go de mémoire
Flash et de travailler sans contraintes avec ses propres
sons ou des banques développées par de nombreux
sound designers. Le Vocodeur, les effets VCM, l’écran
LCD et les mécaniques de clavier qui ont fait le succès
de son prédécesseur sont bien entendus au rendez-vous,
pour faire du XF la solution de production musicale ultime.
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YaMaHa storY
PIAnoS CP
nouVeLLe serie cP
CP70,
une legende
Oubliez tout le reste !
34 ans après les mythiques CP70, Yamaha présente
sa nouvelle gamme, entre tradition de facture instrumentale et maîtrise technologique. Le nouveau
système Spectral Component Modeling (SCM)
retranscrit le son et les nuances des pianos électriques et FM avec une fidélité absolue. Associée
au nouveau clavier NW-STAGE en bois et ivoire de
synthèse, cette technologie fait des nouveaux CP
des pianos de scène incroyablement expressifs
doublés de claviers maîtres à l’ergonomie redoutable.
de la scene
vec l’explosion de la musique moderne dans les
années 60, les artistes ont soudain eu besoin
d’avoir des pianos utilisables sur scène. Plusieurs
constructeurs de l’époque se sont penchés sur
la question, mais c’est en 1976 que Yamaha dévoile un
vrai triomphe d’ingénierie mécanique et électrique : un
piano à queue comportant de vraies cordes, mais
dont les caractéristiques permettraient de le
déplacer et de l’amplifier très facilement. Le
CP70 est né.
A
CP1 : le piano de scène ultime
• Technologie SCM complète • 17 pianos SCM
• Clavier NW-STAGE • Finition et pédalier exclusifs
Le concept de piano « portable » est bien
entendu à relativiser pour l’époque, mais avec
ses deux parties séparables de « seulement »
cinquante kilos chacune, le CP70 était un net
progrès dans les conditions de travail des musiciens et des techniciens. Pour gagner en poids,
le CP70 possède des cordes spécifiques,
une seule par note dans le registre grave
et deux dans les registres plus hauts.
CP70
Place à l’expérimentation
Même s’il possède des marteaux et des cordes, le
CP70 est bien un piano électrique car c’est son système
sophistiqué de micros piezo qui transforme la vibration
des cordes en signal audio: plus de contraintes de positionnement des micros, ni de larsen lorsque le niveau
sonore augmente. Des sorties symétriques permettent de
relier le piano directement à la console, et le musicien
peut même intervenir sur de nombreux paramètres
(égalisation, trémolo, boucles d’effets, etc.).
Un clavier de légende
Le CP70, 73 touches, sera très vite suivi par le CP80 à
88 touches. Plusieurs versions se sont succédées, avec
des améliorations sur le préampli et l’apparition d’un
système MIDI. Ainsi, le piano pouvait prendre le contrôle
d’un DX7 ou même de deux TX7 pour d’incroyables
possibilités. Depuis la seconde moitié des années 70,
le CP70 est donc devenu un piano de tournée très
présent sur les plus grandes scènes. John Paul Jones
(Led Zeppelin) a remplacé son piano à queue en 1977,
CP5 : le plus polyvalent
• 11 pianos SCM • Plus de 310 sons intégrés
• Clavier NW-STAGE • Entrée micro/instrument
CP50 : le plus pratique
• 6 pianos SCM • Plus de 220 sons intégrés
• Clavier GH • Design compact
dissimulant le CP dans un long coffre blanc de piano de
concert. U2, dont l’intro du mythique « New Year’s Day »
immortalise le son si caractéristique du CP70, continue
même à l’utiliser aujourd’hui lors de ses tournées.
Bien entendu, les besoins des musiciens ont évolué,
la technologie également, mais l’âme de ces pianos
dédiés à la scène est toujours présente aujourd’hui,
permettant par exemple au dernier venu de la gamme,
le CP1, de retrouver le rapport émotionnel d’un instrument
plus inspirant que jamais. n
100% GRAND CP
1980
1981
1982
Genesis
U2
Joe Jackson
Duke
October
Night & Day
1985
Howard Jones
Dream Into Action
Simple Minds
Once Upon A Time
1986
1995
2004
Peter Gabriel
Mickael Jackson
Keane
So
HIStory
Hope And Fears
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all access novembre 2010
ARTISTE
magazine
Derniere minute
SOMMAIRE
Paiste /
Drums
Loïc Pontieux
Paiste
Ben l’Oncle Soul
Guitares/
Basses
Super BB
Bernard Lavilliers
Cool as folk
03
p.03
p.06
p.08
> 13
14
> 19
Red Cardell
YTR-8340EM
Franck Tortiller
André Manoukian
Audio Pro
MOTIF XF
Pianos CP
Ina-Ich
>7
08
Instruments à vent/
Percussions/
Piano/
Production
Musicale
Le phénomène Rodrigo
Y Gabriela en tournée
p.09
p.10
p.12
p.14
p.16
p.17
p.18
20
> 23
p.20
p.21
p.22
p.23
Les stars du 1er numéro de All Access
n’en finissent plus de remplir les
salles ! Comme l’explique Nicolas
Patris du label Because qui distribue
le duo en France, « l’album 11:11, avec
son concept fort de 11 morceaux
en hommage à 11 artistes qui les ont
influencés, a été très bien accueilli
par les médias comme le public ».
Le duo a vendu plus d’un million
d’albums dans le monde dont
200 000 en France ! En tournée dans l’hexagone, Rod Y Gab attirent un public
de plus en plus large où l’on croise « des fans de rock, de metal, de guitare
au sens large, mais aussi des familles entières ». Aucune salle ne leur résiste :
après un Trabendo, une Cigale, deux Bataclan, un Alhambra, un Casino de Paris,
deux Olympia et un passage à Solidays, le duo vient de remplir le Zénith !
Du coup, une date supplémentaire a été rajoutée le 1er décembre au Trianon. Et
Nicolas Patris prévient, « il y aura une surprise pour le printemps 2011 ». A suivre…
Sortie de la NCX700
Dernier modèle issu de la célèbre série NCX qui a séduit
des artistes comme Rodrigo Y Gabriela et Lee Ritenour,
la nouvelle NCX700 a été conçue pour mettre en valeur
sur scène les possibilités d’expression des guitares cordes
nylon. Dotée d’une table en épicéa massif, d’une touche et
d’un chevalet en palissandre, cette guitare d’un excellent
rapport qualité prix est destinée aux instrumentistes
exigeants. Elle possède une conception de guitare classique
(type GCX), avec une profondeur de caisse 94-100 mm
et une largeur au sillet de 52 mm. Le préampli A.R.T
2 voies possède un égaliseur à 3 bandes, un accordeur
intégré, et est équipé de micros contact qui permettent de
réduire le feedback et donc les problèmes de larsen en live.
Le DVD de Soïg Sibéril dans les bacs
Annoncé dans le premier numéro de All Access, le DVD
pédagogique de Soïg Sibéril, La Guitare Celtique, est disponible depuis le 8 novembre. Celui-ci propose 8 thématiques,
avec pour chacune des ralentis, des explications et le
déroulement simultané de la tablature. En bonus, 26 minutes
de reportages, interviews et extraits de concerts de Soïg avec
Laurent Jouin, Nolwenn Korbell, Pat O’May ou encore
l’écrivain Hervé Bellec.
Magazine All Access Yamaha
Rédaction/Conception - réalisation : Horizon Bleu / Editeur :
Yamaha Music Europe - Rue Ambroise Croizat - 77183 Croissy
Beaubourg / Coordination : François Roy et l’équipe Yamaha
(Sébastien Cabaret, Nicolas Filiatreau, Denis Mancaux, Thomas
Ollivier, Bruno Rovira, Nicolas Vermot) / Imprimeur : Chartrez
Imprimerie / Diffusion : 15 000 exemplaires / Crédits photos :
Yamaha Music Europe, Alain Hatat, André Lidet, V. Le Villy.
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La Gigmaker prend des couleurs
Pour élargir le choix, la «Gigmaker» propose
dorénavant une nouvelle finition en plus du noir
traditionnel avec ce modèle « Burgundy Glitter ».
INA-ICH
Comme une envie de tout
reprendre a zero
Kim-Thuy Nguyen, alias Ina-Ich, a sorti en
2007 un 1er album éponyme remarquable et
remarqué. La jeune artiste franco-vietnamienne, « libre comme l’eau », est actuellement en studio pour enregistrer un 2e disque
où le CP1 de Yamaha devrait faire une apparition remarquée. Rencontre.
Que signifie ton nom de scène ?
Ina-Ich : Ina-Ich est un dérivé de l’onomatopée
INH-ICH qui évoque un « bruit persistant,
dérangeant ». Au départ, je cherchais un nom
percutant, avec une consonance vietnamienne,
pour illustrer ma musique. J’ai ouvert mon
dictionnaire et suis tombée sur ce mot : son
caractère visuel m’a d’abord séduite, puis
lorsque j’ai découvert son sens, je me suis
dit qu’il n’y avait pas de hasard dans la vie !
A la demande de mon label, j’ai remplacé
le H de INH par un A pour féminiser le nom,
et le tour était joué !
Ta double culture influence t-elle directement ta musique ?
I-I. : J’ai une histoire d’expatriée inscrite au
plus profond de moi. Et souvent rejaillit la
souffrance du déracinement et la quête d’une
identité perdue. Tout cela est très violent : j’ai
une rage en moi que j’ai toujours eue. Très
jeune déjà, j’avais cette boule de feu dans
ma poitrine qui me poussait à des accès de
colère, de violence, ou de profonde tristesse.
La musique et l’écriture sont mes seuls
moyens pour évacuer tout cela, c’est pourquoi
on y trouve beaucoup de rage, de tristesse…
mais aussi beaucoup d’espoir malgré tout !
Quels sont les artistes qui t’ont aidés à
extérioriser cette rage ?
I-I. : Il y en a tellement qu’il m’est difficile
de tous les citer. Mais j’ai eu plusieurs déclics
musicaux dans ma vie, en écoutant Chopin,
les Beatles, Brel, Ferré, Nirvana, Rage Against
The Machine, Jeff Buckley, Bach, Marilyn
Manson, Nine Inch Nails…
Comment composes-tu ?
I-I. : Dans tous les sens ! A partir d’un texte,
d’un mot, d’une sensation, d’une humeur, d’un
riff de piano ou de guitare… les idées peuvent
jaillir de partout ! La chanson vient comme
elle vient et je brode autour avec ce que j’ai
sous la main à ce moment-là… Mais le fil
conducteur dans tout ce joyeux bordel, c’est la
sincérité avec laquelle j’écris mes textes. Pour
les chanter, il faut que j’assume ce que je dis : je
n’ai d’autre choix que d’écrire des choses que je
ressens et auxquelles je crois complètement.
Tu as commencé ta carrière en tant qu’accordeuse de piano. Est-ce à ce moment
que tu as découvert Yamaha ?
I-I. : Comme tous les étudiants, je connais
Yamaha depuis le conservatoire. Motarde
dans l’âme, j’ai aussi suivi à une époque tout
ce qui se faisait chez Yamaha en matière de
motos. Mais notre rapprochement s’est effectivement fait lors d’un stage de perfectionnement sur le réglage des pianos à queue
chez Yamaha. A l’époque je travaillais au
Centre Chopin comme technicienne accordeuse, et je composais après le boulot. Parfois
même certaines idées jaillissaient pendant un
accord chez un client ou au magasin !
Tu viens de passer au CP1 après de nombreuses années à jouer du CP33…
I-I. : Aahhh, j’étais déjà ravie du CP33,
mais là on entre dans une autre dimension !
D’entrée de jeu, le clavier bois est une révolution pour moi. Malgré mon métier premier
d’accordeuse, je n’ai pas tant que ça l’occasion
de travailler sur un vrai piano acoustique. Et
là, le CP1 me permet de retrouver cette sensation, avec une qualité de son incroyable. En
plus, le fait de pouvoir moduler les grains des
différents sons à travers divers paramètres
(choix des marteaux, pré amp...), donne des
possibilités infinies dans les couleurs de son !
A ce point ?
I-I. : Oui ! J’avais commencé à travailler sur
mon 2e album avec le CP33 mais là je vais
reprendre les titres avec le CP1 ! Les sons
de piano m’ont définitivement convaincue et
il y a tellement de matière sonore à exploiter
que les idées foisonnent !!! C’est un vrai régal
de travailler les nouveaux titres avec cet
instrument!
A quand une sortie ?
I-I. : Si tout va bien, un premier titre sortira en
janvier et l’album au printemps 2011 ! ■
> www.ina-ich.net
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ALL ACCESS
MAGAZINE #2
SG YA MAHA
4ever rock*
En studio avec
Bernard Lavilliers
Loic Pontieux
Franck Tortiller
ivre du YV-1605
*Toujours Rock.
la groove attitude
SG 1802
Micros P90
SG 1820 A
Micros EMG60/81
SG 1820 VW
Micros Seymour Ducan ‘59
Le CP
à travers les décennies
ET AUSSI
DTX DRUMS / MISTER SHOES / LES NOUVEAUTES PAISTE /
TAGADA JONES / BEN L’ONCLE SOUL / LES GUITARES FOLK /
ANDRE MANOUKIAN / FRANCK SITBON / SEBASTIEN VIDAL /
MICHAEL STEVENS / INA-ICH...
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