All Access Magazine #2
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ALL ACCESS MAGAZINE #2 SG YA MAHA 4ever rock* En studio avec Bernard Lavilliers Loic Pontieux Franck Tortiller ivre du YV-1605 *Toujours Rock. la groove attitude SG 1802 Micros P90 SG 1820 A Micros EMG60/81 SG 1820 VW Micros Seymour Ducan ‘59 Le CP à travers les décennies ET AUSSI DTX DRUMS / MISTER SHOES / LES NOUVEAUTES PAISTE / TAGADA JONES / BEN L’ONCLE SOUL / LES GUITARES FOLK / ANDRE MANOUKIAN / FRANCK SITBON / SEBASTIEN VIDAL / MICHAEL STEVENS / INA-ICH... WWW.YAMAHA.FR YAM 100533 Mag. N_2 Couv.indd 24-1 09/11/10 18:19 all access novembre 2010 ARTISTE magazine Derniere minute SOMMAIRE Paiste / Drums Loïc Pontieux Paiste Ben l’Oncle Soul Guitares/ Basses Super BB Bernard Lavilliers Cool as folk 03 p.03 p.06 p.08 > 13 14 > 19 Red Cardell YTR-8340EM Franck Tortiller André Manoukian Audio Pro MOTIF XF Pianos CP Ina-Ich >7 08 Instruments à vent/ Percussions/ Piano/ Production Musicale Le phénomène Rodrigo Y Gabriela en tournée p.09 p.10 p.12 p.14 p.16 p.17 p.18 20 > 23 p.20 p.21 p.22 p.23 Les stars du 1er numéro de All Access n’en finissent plus de remplir les salles ! Comme l’explique Nicolas Patris du label Because qui distribue le duo en France, « l’album 11:11, avec son concept fort de 11 morceaux en hommage à 11 artistes qui les ont influencés, a été très bien accueilli par les médias comme le public ». Le duo a vendu plus d’un million d’albums dans le monde dont 200 000 en France ! En tournée dans l’hexagone, Rod Y Gab attirent un public de plus en plus large où l’on croise « des fans de rock, de metal, de guitare au sens large, mais aussi des familles entières ». Aucune salle ne leur résiste : après un Trabendo, une Cigale, deux Bataclan, un Alhambra, un Casino de Paris, deux Olympia et un passage à Solidays, le duo vient de remplir le Zénith ! Du coup, une date supplémentaire a été rajoutée le 1er décembre au Trianon. Et Nicolas Patris prévient, « il y aura une surprise pour le printemps 2011 ». A suivre… Sortie de la NCX700 Dernier modèle issu de la célèbre série NCX qui a séduit des artistes comme Rodrigo Y Gabriela et Lee Ritenour, la nouvelle NCX700 a été conçue pour mettre en valeur sur scène les possibilités d’expression des guitares cordes nylon. Dotée d’une table en épicéa massif, d’une touche et d’un chevalet en palissandre, cette guitare d’un excellent rapport qualité prix est destinée aux instrumentistes exigeants. Elle possède une conception de guitare classique (type GCX), avec une profondeur de caisse 94-100 mm et une largeur au sillet de 52 mm. Le préampli A.R.T 2 voies possède un égaliseur à 3 bandes, un accordeur intégré, et est équipé de micros contact qui permettent de réduire le feedback et donc les problèmes de larsen en live. Le DVD de Soïg Sibéril dans les bacs Annoncé dans le premier numéro de All Access, le DVD pédagogique de Soïg Sibéril, La Guitare Celtique, est disponible depuis le 8 novembre. Celui-ci propose 8 thématiques, avec pour chacune des ralentis, des explications et le déroulement simultané de la tablature. En bonus, 26 minutes de reportages, interviews et extraits de concerts de Soïg avec Laurent Jouin, Nolwenn Korbell, Pat O’May ou encore l’écrivain Hervé Bellec. Magazine All Access Yamaha Rédaction/Conception - réalisation : Horizon Bleu / Editeur : Yamaha Music Europe - Rue Ambroise Croizat - 77183 Croissy Beaubourg / Coordination : François Roy et l’équipe Yamaha (Sébastien Cabaret, Nicolas Filiatreau, Denis Mancaux, Thomas Ollivier, Bruno Rovira, Nicolas Vermot) / Imprimeur : Chartrez Imprimerie / Diffusion : 15 000 exemplaires / Crédits photos : Yamaha Music Europe, Alain Hatat, André Lidet, V. Le Villy. P.02 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2 Couv.indd 2-23 La Gigmaker prend des couleurs Pour élargir le choix, la «Gigmaker» propose dorénavant une nouvelle finition en plus du noir traditionnel avec ce modèle « Burgundy Glitter ». INA-ICH Comme une envie de tout reprendre a zero Kim-Thuy Nguyen, alias Ina-Ich, a sorti en 2007 un 1er album éponyme remarquable et remarqué. La jeune artiste franco-vietnamienne, « libre comme l’eau », est actuellement en studio pour enregistrer un 2e disque où le CP1 de Yamaha devrait faire une apparition remarquée. Rencontre. Que signifie ton nom de scène ? Ina-Ich : Ina-Ich est un dérivé de l’onomatopée INH-ICH qui évoque un « bruit persistant, dérangeant ». Au départ, je cherchais un nom percutant, avec une consonance vietnamienne, pour illustrer ma musique. J’ai ouvert mon dictionnaire et suis tombée sur ce mot : son caractère visuel m’a d’abord séduite, puis lorsque j’ai découvert son sens, je me suis dit qu’il n’y avait pas de hasard dans la vie ! A la demande de mon label, j’ai remplacé le H de INH par un A pour féminiser le nom, et le tour était joué ! Ta double culture influence t-elle directement ta musique ? I-I. : J’ai une histoire d’expatriée inscrite au plus profond de moi. Et souvent rejaillit la souffrance du déracinement et la quête d’une identité perdue. Tout cela est très violent : j’ai une rage en moi que j’ai toujours eue. Très jeune déjà, j’avais cette boule de feu dans ma poitrine qui me poussait à des accès de colère, de violence, ou de profonde tristesse. La musique et l’écriture sont mes seuls moyens pour évacuer tout cela, c’est pourquoi on y trouve beaucoup de rage, de tristesse… mais aussi beaucoup d’espoir malgré tout ! Quels sont les artistes qui t’ont aidés à extérioriser cette rage ? I-I. : Il y en a tellement qu’il m’est difficile de tous les citer. Mais j’ai eu plusieurs déclics musicaux dans ma vie, en écoutant Chopin, les Beatles, Brel, Ferré, Nirvana, Rage Against The Machine, Jeff Buckley, Bach, Marilyn Manson, Nine Inch Nails… Comment composes-tu ? I-I. : Dans tous les sens ! A partir d’un texte, d’un mot, d’une sensation, d’une humeur, d’un riff de piano ou de guitare… les idées peuvent jaillir de partout ! La chanson vient comme elle vient et je brode autour avec ce que j’ai sous la main à ce moment-là… Mais le fil conducteur dans tout ce joyeux bordel, c’est la sincérité avec laquelle j’écris mes textes. Pour les chanter, il faut que j’assume ce que je dis : je n’ai d’autre choix que d’écrire des choses que je ressens et auxquelles je crois complètement. Tu as commencé ta carrière en tant qu’accordeuse de piano. Est-ce à ce moment que tu as découvert Yamaha ? I-I. : Comme tous les étudiants, je connais Yamaha depuis le conservatoire. Motarde dans l’âme, j’ai aussi suivi à une époque tout ce qui se faisait chez Yamaha en matière de motos. Mais notre rapprochement s’est effectivement fait lors d’un stage de perfectionnement sur le réglage des pianos à queue chez Yamaha. A l’époque je travaillais au Centre Chopin comme technicienne accordeuse, et je composais après le boulot. Parfois même certaines idées jaillissaient pendant un accord chez un client ou au magasin ! Tu viens de passer au CP1 après de nombreuses années à jouer du CP33… I-I. : Aahhh, j’étais déjà ravie du CP33, mais là on entre dans une autre dimension ! D’entrée de jeu, le clavier bois est une révolution pour moi. Malgré mon métier premier d’accordeuse, je n’ai pas tant que ça l’occasion de travailler sur un vrai piano acoustique. Et là, le CP1 me permet de retrouver cette sensation, avec une qualité de son incroyable. En plus, le fait de pouvoir moduler les grains des différents sons à travers divers paramètres (choix des marteaux, pré amp...), donne des possibilités infinies dans les couleurs de son ! A ce point ? I-I. : Oui ! J’avais commencé à travailler sur mon 2e album avec le CP33 mais là je vais reprendre les titres avec le CP1 ! Les sons de piano m’ont définitivement convaincue et il y a tellement de matière sonore à exploiter que les idées foisonnent !!! C’est un vrai régal de travailler les nouveaux titres avec cet instrument! A quand une sortie ? I-I. : Si tout va bien, un premier titre sortira en janvier et l’album au printemps 2011 ! ■ > www.ina-ich.net P.23 AllAccess Mag 09/11/10 18:19 BATTERIE Loïc Pontieux la groove attitude Il a joué avec les plus grands de Nougaro à Barbara, en passant par Bruel et Roger Hodgson (Supertramp), a composé des musiques de films. Depuis quelques semaines, il accompagne la dernière séance d’Eddy Mitchell dans toute la France… C’est sûr, Loïc Pontieux n’est pas un batteur comme les autres : il est une légende en devenir. Mais pas de celles « à consommer toutes prêtes sur commande » que chantaient Eddy et Johnny. Non, le Niçois est plutôt de ces musiciens trop rares qui impressionnent autant par leur talent que par leur simplicité. Rencontre quelques minutes avant la grande première à l’Olympia. Comment tu te sens à quelques minutes de monter sur scène ? Loïc Pontieux : Plutôt relax. On a déjà fait quelques dates de rodage à Rueil et le groupe est bien calé. C’est important parce qu’on joue avec un big band et il faut pouvoir garder le tempo avec cette puissance de feu derrière soi. C’est d’ailleurs souvent pour ça qu’on fait appel à moi : pour garder le rythme et apporter une certaine sécurité. Les artistes me disent régulièrement qu’ils se sentent à l’aise et sereins quand je joue avec eux. C’est un beau compliment. Que de chemin parcouru depuis la tournée des clubs de Nice … L.P. : C’est vrai que ça fait déjà plus de 20 ans que je suis monté à Paris, en 88 pour être précis. Très vite, j’ai fait des rencontres et enchaîné YAMAhA tient là son « tube », lA bAtterie qui vA PlAire Au Plus grAnd noMbre les concerts. Puis j’ai remplacé Manu Katché sur une tournée de Véronique Sanson et les choses se sont accélérées : Didier Lockwood, Claude Nougaro, Patrick Bruel, Liane Foly, Julien Clerc… Et puis mon rôle a évolué avec le temps aussi. De « simple » batteur je suis passé directeur musical pour Florent Pagny ou la première tournée d’Alizée : et là, travailler avec Mylène Farmer et Laurent Boutonnat a été une sacrée expérience, ce n’est pas un concert qu’il faut monter mais un spectacle complet ! D’ailleurs, je suis resté assez proche de Laurent qui m’a demandé de jouer sur la B.O. de son film Jacquou Le Croquant. Sur cette tournée, tu as choisi la Oak Custom X ? L.P. : Exact. En fait, ça fait déjà plus de dix ans que je joue sur des kits Yamaha. J’ai longtemps joué sur la Beech Custom Absolute, et depuis quelques temps je suis passé sur la Oak Custom X. Je suis complètement séduit par ce modèle : il a une excellente réponse, c’est une batterie très précise, avec beaucoup de volume et de puissance, et elle est très agréable à jouer. On dit de la Oak Custom X qu’elle est la batterie « rock » dans toute sa splendeur. Tu confirmes ? L.P. : Oui mais pas seulement. Elle a un volume plutôt « rock » mais on peut tout jouer avec, c’est ça qui fait sa force. En fait, j’ai un peu l’impression que Yamaha tient là son « tube », la batterie qui va plaire au plus grand nombre parce qu’elle s’adapte à tous les styles de jeu tout en gardant la même qualité, la « touche » Yamaha. Fidèle à la marque, donc… L.P. : Plus que jamais ! En parlant de fidélité, tu fais ton grand retour chez Paiste sur cette tournée… L.P. : Oui, nos routes s’étaient séparées un temps, et c’est un plaisir de se retrouver. Je viens de découvrir la nouvelle Blue Bird et elle est top ! Elle a un ping très précis, une résonance très raisonnable, et on l’entend toujours quand le big band arrive : même avec une douzaine de cuivres derrière moi, je peux la faire sonner sans qu’elle soit agressive. Tu sais déjà ce que tu vas faire après la tournée d’Eddy ? L.P. : Je vais me concentrer sur la sortie de mon propre disque, Voyage d’une plume. C’est un album plutôt jazz-world avec plein d’invités, et que j’ai voulu dans l’esprit du Pat Metheny Group : c’est-à-dire tout sauf un disque de démo de batterie. J’ai hâte qu’il soit dans les bacs ! Après toutes ces collaborations, y a-t-il encore des artistes avec qui tu rêves de jouer ? L.P. : J’aimerais participer aux projets de musiciens et compositeurs comme Sting, Peter Gabriel ou encore John Williams, ce sont des gars qui passent beaucoup de temps à travailler en studio, à expérimenter la musique avec les sons… Et ça, c’est quelque chose qu’on ne prend pas assez le temps de faire ici. n > www.myspace.com/loicpontieux P.03 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 3 09/11/10 18:15 BATTERIE Hervé Koster et son kit Oak Custom X sur la tournée de Yannick Noah oak custoM x Une vraie bEte de scEne Ils se l’arrachent tous... Qu’ils soient plutôt rock, pop, folk, world music ou chanson française, les artistes ne tarissent pas d’éloges sur la Oak Custom X de Yamaha. Lancée l’année dernière, cette édition spéciale s’est rapidement affranchie des frontières musicales avec son tranchant et sa puissance qui ne laissent indifférent aucun batteur. Trois convertis nous parlent de leurs relations avec ce modèle pas comme les autres : Yves Sanna qui a accompagné le grand come-back de Jacques Dutronc sur scène ; Hervé Koster qui a fait vibrer le Stade de France avec Yannick Noah ; et Jean-Baptiste Tronel (dit JOb.), du groupe de métal français Tagada Jones, actuellement en studio après avoir écumés les festivals estivaux. Comment décririez-vous vos styles de jeu respectifs ? Yves Sanna : Mon jeu est simple, très simple même. J’apporte une attention toute particulière au groove du morceau et au son de l’instrument, et surtout je reste en permanence attentif à ce que jouent les musiciens qui m’entourent. Hervé Koster : Aucune idée ! J’essaie d’appliquer le conseil que m’a donné mon père, qui n’est absolument pas musicien, dès mon plus jeune âge : fais chanter ta batterie et ne joue que si tu as quelque chose à dire ! JOb. JOb. : On dit souvent que je suis un batteur « percussif » - comprendre par là « cogneur » ! Je mets énormément d’énergie et de conviction dans ce que je joue ! Je frappe très fort, c’est comme ça que j’ai appris. La batterie correspond complètement à mon tempérament, c’est un exutoire, une performance physique, et un très bon moyen d’exploiter mon trop plein d’énergie. Vos univers musicaux sont plutôt différents, pourtant vous jouez tous les trois sur la Oak Custom X. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ? Y.S. : Le choix de la Oak Custom X remonte au mois de décembre 2009, au même moment où j’ai été engagé pour accompagner Jacques Dutronc en tournée. C’est une batterie facile à régler, aux fûts bien équilibrés, et avec un son à la fois chaud et profond. Que je joue avec des baguettes ou des balais, les nuances sont bien respectées. H.K. : Depuis le temps que je rêvais de toms ultracourts ! Je pense être le premier à avoir sauté sur la Oak Custom X le jour de sa sortie en France et depuis, je ne joue quasiment plus que dessus. J’avais besoin d’une batterie qui me permette d’appréhender des styles de musiques différents, que je puisse triturer dans tous les sens, en termes de tonalité, de texture, de profondeur, d’harmoniques... JOb. : Perso, c’est ma première batterie Yamaha. Et pour une première, c’est le paradis ! Sa grosse caisse 22’’ est plus longue que la série classique, elle envoie un super « bas » et une puissance que peu de grosses caisses ont. Ses fûts raccourcis ont une superbe attaque et ils sont faciles à accorder ! Et puis elle a un look que j’adore… nna Yves Sa Plutôt « rock » ou « tout terrain », la Oak Custom X ? Y.S. : C’est la batterie rock par excellence, mais elle sonne bien dans beaucoup d’autres contextes : par exemple, quand j’ai joué l’introduction mythique des « Cactus » sur la tournée de Jacques Dutronc, la Oak Custom X m’a révélé toute la puissance et la beauté du son ! H.K. : Moi qui aime jouer plein de choses différentes, elle me permet d’appréhender tous les styles. Au Stade de France avec Yannick Noah, elle m’a apporté un son énorme avec ses toms très ronds, puissants mais précis. Mais si je veux un son très jazz en travaillant sur les basses fréquences, ou encore un son plus « mort », très détendu, pour une approche plus 60’s ou 70’s, elle répond au quart de tour ! JOb. : Elle est plutôt rock parce qu’elle a du coffre et de la force. Mais elle sonne bien partout : en plein air, comme cet été aux Vieilles Charrues, elle apporte un son très précis, et dans les petites salles, pas besoin de micros drums, sa puissance est suffisante ! n > www.myspace.com/hervekoster > www.tagadajones.com P.04 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 4 09/11/10 18:15 PiWee BATTERIE DTX Drums : une longueur d’avance A chacun sa config ! DTXPLORER : le parfait kit de découverte Gamme d’initiation avec un large choix de possibilités : styles musicaux variés, 214 voix, 22 morceaux préenregistrés, polyphonie 32 notes et fonction « groove check ». Pads au ressenti acoustique et véritable pédale de grosse caisse. Rack élégant et pliable. DTX 550K : le compromis idéal Pour l’étudiant ou le professionnel qui veut faire évoluer son kit. Pads au ressenti acoustique et véritable pédale hi-hat. Caisse claire pourvue du revêtement « silicone à bulles » des DTX900 haut de gamme avec contrôleur d’ajustement du timbre. l’électronique n’est PAs là Pour reMPlAcer l’Acoustique Pierre-Emmanuel Desfray, alias Piwee, est batteur, compositeur, producteur et démonstrateur professionnel de batterie. Converti de la première heure, il revient pour All Access Magazine sur l’essor de ces batteries électroniques qu’il utilise depuis 2004, notamment au sein de son groupe Azzmeta. Comment expliques-tu le développement des batteries électroniques ? Piwee : Depuis une dizaine d’année, de plus en plus de batteurs sont confrontés au problème du bruit. L’apparition des nouvelles technologies de synthèse et de modélisation des sons électroniques a permis de développer des produits à la fois silencieux et confortables. En plus, l’étendue des sons synthétisés dans les modules dépasse largement les possibilités d’une batterie traditionnelle : avec une batterie électronique, il est possible de changer de son en un tour de molette, alors que si vous voulez en faire de même avec votre batterie acoustique, il faut en acheter une autre. De quelle manière la DTX se démarque t-elle de la concurrence ? P : Avec ses nouveaux pads en silicone, la DTX a vraiment pris une longueur d’avance en matière de confort de jeu, de rebond et de toucher par rapport aux autres produits du marché. La différence se ressent aussi sur le son brut produit par les pads silencieux : jamais on n’avait atteint un impact aussi peu sonore ! Autre possibilité inédite, le module DTX900 permet d’importer des samples afin de les assigner à chaque pad. L’interface USB permet aussi de sauvegarder des presets, et des séquences fichier MIDI peuvent être directement lues depuis une clé USB. Quel est le profil type de l’utilisateur des batteries électroniques ? P : Tout batteur, qu’il soit pro, amateur ou débutant, peut être amené à jouer sur une électronique. Il y a certes des puristes de l’acoustique, comme dans tous les autres instruments mais il faut bien prendre conscience que l’électronique n’est pas là pour remplacer l’acoustique. Au contraire, elle vient compléter le jeu d’un musicien. C’est d’ailleurs pour cette raison que bon nombre de batteurs utilisent désormais les deux. n > www.myspace.com/piweehighschool Personnalisez votre kit DTX-MULTI 12 : la polyvalence Kit 12 pads (8 sur les traditionnels). Se combine avec set de percussions, batterie acoustique, ou ordinateur équipé de « Cubase Al 5 ». Transportable avec un contrôleur de HH et pad de grosse caisse KP65. 1277 sons et fichiers audio importables à partir d’une clé USB. DTX 900K : 5 fûts (le tout nouveau DTX-PAD) avec pad caisse claire 12’, 3 toms de 10’ et 1 pad de contrôle 12’. Pads cymbales 3 zones : 1 de 15’, 2 de 13’ pour jeu naturel. Fixation sur le fameux rack compact et très résistant RS130. DTX 950K : 6 fûts : pad caisse claire de 12’, 2 toms de 10’, 2 toms de 12’ et 1 pad de contrôle 12’. Même pads cymbales que DTX900K plus charley de 13’ avec vrai pied. Fixation sur HEXRACK, développé pour les acoustiques. La solution portable et évolutive du kit. Les DTX900 sont parfaitement compatibles avec les systèmes de fixations de batteries acoustiques. Il est par conséquent possible d’opter pour une configuration à la carte : Yamaha en répertorie huit dans sa nouvelle brochure, mais les possibilités sont infinies… P.05 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 5 09/11/10 18:15 P t b Mister sHoes Bien dans ses pompes et ses Paiste our l’état civil, il s’appelle François Soulier. Pour ses fans, il est Mister Shoes. Pour tous, il est le batteur d’Indochine depuis le Paradize Tour de 2002. Mais quelle que soit la dénomination choisie, l’ancien drummer de Treponem Pal, combo majeur de scène indus hexagonale, est surtout l’un des musiciens phares du rock français. Un mot qui semble lui coller à la peau : « Je suis juste un batteur de rock, ce qui est déjà beaucoup en soi », explique-t-il en toute simplicité. Depuis Musique huit ans, Mister Shoes parcourt donc les routes de France aux côtés du groupe phare de la new-wave à la rencontre d’un public toujours prêt à vibrer au son d’un set où trônent pas moins de 6 cymbales Paiste signature « Reflector » : Charley (14 Heavy) crash (Heavy full 16/17 et 19), ride (Bell 20) et China (Thin 18). p donner à lA l’étincelle « Les cymbales occupent un rôle important dans mon jeu. Je joue sur différentes Paiste depuis des années, et les « Reflector » sont désormais un élément indispensable de mon set. Leur son m’inspire, et les voir briller de toutes leurs explosions donne au rythme la puissance et à la musique l’étincelle ». Et question étincelle, c’est un connaisseur qui a enchaîné le Stade de France et les Vieilles Charrues en quelques jours qui parle : « Les Vieilles Charrues c’était grand mais le Stade de France a été le moment le plus impressionnant : je n’avais jamais vu une galaxie d’aussi près ». Si on ne sait pas encore quand Indochine rentrera en studio pour enregistrer un nouvel album, que les fans se rassurent : François n’a pas l’intention de remiser ses caisses et ses cymbales au placard. Au contraire, le batteur va profiter de ce break pour se concentrer sur quelques projets persos, notamment son duo psyché-rock-reggae Psychronauts, et son duo « live machine » SF MEGABEAT. Mister Shoes, un batteur décidément bien dans ses pompes et bien dans ses Paiste… n > www.myspace.com/mistershoesofficiel > www.indo.fr bLuebird Une collaboration parfaite pour une cymbale inédite « Il n’y a jamais assez de bonnes cymbales sur le marché », s’exclame André Ceccarelli quand il évoque la nouvelle cymbale Bluebird de Paiste, un modèle dont il est l’un des trois batteurs initiateurs. Peu de temps après avoir rejoint la marque, André, son fils Régis, et Nicolas Filiatreau, spécialiste Batteries et Cymbales pour Yamaha en France, se lancent dans une de ces longues discussions que seuls les amoureux de musique peuvent avoir. Ensemble, ils en arrivent à la conclusion qu’il faut développer un nouveau modèle : « historiquement, la marque Paiste est davantage spécialisée dans le rock, la pop et le métal », explique celui que ses proches surnomment affectueusement Dédé. « Nous leur avons donc proposé de développer une cymbale ride beaucoup plus orientée jazz ». S’en sont suivies deux années de travail minutieux avec les équipes techniques de Paiste à partir de critères précis, d’échanges d’idées, de multiples essais de prototypes… et bien sûr de quelques voyages en Suisse pour aboutir à la Bluebird. Pour André Ceccarelli qui joue beaucoup de jazz dans de nombreux projets, mais également d’autres musiques dans de multiples configurations, la Bluebird est la cymbale polyvalente qui manquait sur le marché : « c’est une cymbale ride de 20’’ tout terrain dotée d’une grande puissance et d’une palette de sons infinie : jazz, rock, trio, big band... Tout dépend des baguettes que l’on utilise. On oublie trop souvent que le choix des baguettes est fondamental pour un batteur. Pour ma part, c’est avec des Pro-mark modèle Ceccarelli que la Bluebird donne toute sa mesure ». Inspirée des anciennes séries Formula 602 et fabriquée avec l’alliage B20, la Bluebird est un hommage au label Blue Note et à Charlie « Bird » Parker – par son nom, elle évoque à la fois le jazz, le bleu du logo, et l’aigle de Nice présent sur la cymbale et dessiné par Dédé lui-même ! Un nouvel exemple de la volonté d’Erik Paiste et de ses équipes de mettre en place des collaborations inédites pour répondre aux attentes des musiciens les plus expérimentés. n > www.andrececcarelli.com P.06 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 6 09/11/10 18:15 PHiLiPPe JeoFFroY Paiste ALPHA « B » : tout simplement brillantes l’ecole BATTERIE de la vie et de la batterie Solide et avec du caractère, la série ALPHA de la gamme Paiste fait décidément l’unanimité auprès des batteurs. Ces cymbales sont aussi puissantes que précises et fiables. Proposée en pack ou en éléments séparés, la gamme est à la fois très complète et abordable. Sa finition originale et brillante fait assurément sensation sous les « spotlights » de toutes les scènes. Nouveau ! alpha «finition brillante» Batteur professionnel, Philippe Jeoffroy est le fondateur des Progressive Drum Schools, trois écoles de batterie basées à Lyon, Dijon et Genève. Au programme, une approche plutôt américaine de l’enseignement qui a séduit plusieurs stars dont l’attaquant international Florent Malouda. C’est quoi, la Progressive Drum School ? Philippe Jeoffroy : J’ai voulu fonder une école de batterie pour transmettre ce que j’avais appris de mes maîtres, Joe Porcaro et Robin Di Maggio (Paul McCartney, les Fugees) – c’està-dire une méthode pédagogique destinée à faire progresser les élèves de tous âges et de tous niveaux. Pour les débutants, il s’agit de déchiffrer le solfège rythmique et de se familiariser avec tout le set de batterie. Pour les pros ou amateurs confirmés, nous organisons des ateliers musicaux, des stages et des master class avec des batteurs de renom. Nouveaux Modèles 14" Metal Edge Hats 17"/18"/19"/20" Metal Crash 24" Rock Ride Vos écoles sont de véritables cavernes d’Ali Baba pour les amateurs de batteries Yamaha… P.J. : À Lyon, nous en possédons 18 ! Tour custom, Beech Oak, Rydeen, Maple Custom Absolute, Junior Kit Manu Katché, et bien sûr notre batterie fétiche, la Stage Custom. Le son est très bon et le réglage facile des peaux permet de travailler qu’on soit débutant ou pro. Avec votre groupe, Tennessee Stud, ou avec d’autres artistes, vous jouez aussi sur du Yamaha ? P.J. : Pour le folk-rock de Tennessee Stud, je prends toujours ma Oak Custom : elle déboîte ! Pour des artistes plus funky ou jazzy, je préfère la douceur et la précision de ma Maple Custom. Récemment, j’ai joué sur une Tour Custom lors d’un concert au Four Corners de Munich, un vrai bonheur… Et enseigner la batterie à une star comme Florent Malouda, c’est comment ? P.J. : J’ai rencontré Florent à l’occasion d’un stage préparatoire de l’équipe de France à Lyon en 2009 : on avait installé plus de 80 batteries dans le Stade Gerland ! J’ai fait une démo à toute l’équipe (NDLR : voir photo ci-contre) mais Florent a littéralement eu le coup de foudre pour l’instrument. Deux mois plus tard, il me téléphonait et on commençait à travailler ensemble. C’est un élève modèle, très bosseur, et un vrai dingue de musique. Aujourd’hui, je me rends à Londres une à deux fois par mois : l’élève est devenu un ami… n > www.progdrum.com jeremy spencer # Five finger death punch LE CHOIX MALIN POUR UN SON SERIEUX NOUVEAUTÉS 2010: DES CYMBALES MODERNES AVEC UNE DYNAMIQUE EXCEPTIONNELLE, BÉNÉFICIANT DES DERNIERS PROCÉDÉS HI-TECH DE LA TOUTE DERNIÈRE GÉNÉRATION, MARTELÉES PUIS POLIES À LA MAIN DE FAÇON TRADITIONNELLE, UNE SUPERBE FINITION «MIROIR», ET POUR RÉSULTAT, UNE QUALITÉ DE SON ET UNE MUSICALITÉ DE PREMIÈRE CLASSE. distribué par: www.paiste.com taGada Jones Tagada Jones en studio Après avoir sillonné la France pendant deux années pour remettre Les compteurs à zéro, après avoir triomphé aux Vieilles Charrues cet été, Tagada Jones termine actuellement sa tournée par quelques dates dont un showcase exceptionnel au Salon « Music & You » – avec guitares SG et batterie Oak Custom X bien sûr ! Le groupe phare de la scène punk-hardcore française a prévu de se reposer quelques mois avant de rentrer en studio au mois de mars prochain pour coucher sur bandes leur prochain album. Comme le confie Jean-Baptiste Tronel, alias JOb., batteur du combo, « on a déjà commencé à composer le nouveau disque, l’enregistrement est planifié, c’est une belle étape qui nous attends… À mon avis, le disque va en surprendre plus d’un ! ». Que les fans s’arment de patience, le résultat ne devrait pas sortir avant septembre ou octobre 2011. n > www.tagadajones.com P.07 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 7 09/11/10 18:15 BATTERIE ben L’oncLe souL Groove is in the soul L’histoire du « Soulman » Benjamin Duterde, alias Ben l’Oncle Soul, est sans doute LA success story de 2010. Son premier album éponyme sorti en mai dernier truste les charts et le tourangeau parcourt depuis les routes de France avec son groupe à la rencontre de son public. D’abord en formation guitare/voix. Puis constatant que la soul en solo, ça manque terriblement de groove, tout un groupe a rejoint le show dès le deuxième concert. Loïc Gérard, le batteur de la formation, revient sur cette aventure qui ne fait que commencer, et qui passera notamment en avril prochain par le Zénith de Paris. chez moi en ce moment mais j’ai la chance d’être soutenu par ma femme et ma petite fille. Voir la fierté dans leurs yeux me fait oublier un peu la distance qui nous sépare. Ben l’Oncle Soul, ce n’est plus un buzz, c’est un vrai phénomène musical aujourd’hui. Comment expliques-tu que ce mélange touche un public si large ? L.G. : Je pense que le succès du projet vient en grande partie de la générosité de Ben, sur scène et en dehors, qui fédère toutes les générations. Les gens aiment de nouveau entendre de la musique de qualité et viennent aux concerts pour voir un spectacle qui leur redonne de l’énergie. Ben, c’est toute la puissance « soul », et c’est une aventure humaine extraordinaire marquée par un rythme de travail très soutenu. Je ne suis pas souvent Tu viens d’un univers très jazz. La musique de Ben l’Oncle Soul est en revanche très… soul. La frontière est-elle mince ? L.G. : Lorsque que l’on pratique la batterie et les percussions, on se doit d’avoir une certaine polyvalence et une culture musicale vaste. Je connaissais déjà quelques références du genre mais j’avoue que Ben m’a réellement fait découvrir ce style et l’apprécier à sa juste valeur. J’ai dû en revanche travailler de longues heures, rechercher les bons instruments et les bons réglages pour m’approcher de l’esthétique « soul ». La difficulté résidait dans le fait qu’il y a très souvent deux batteurs Comment es-tu rencontré Ben ? Loïc Gérard : Ben a travaillé à la composition de son album avec Gabin Lesieur, un claviériste de la même promo jazz que moi du Conservatoire de Tours. Il a donné un premier concert guitare-voix mais a vite décidé de faire une formule avec un claviériste électronique Fender Rhodes et un set batteriepercus. Voilà comment je suis arrivé dans le projet Ben l’Oncle Soul. Depuis, une très grande confiance et une amitié solide se sont instaurées entre nous. qui jouent en même temps lors des enregistrements d’albums. Il faut donc trouver un compromis pour reproduire à peu près le même effet sur scène mais seul. C’est pour cette raison que tu as choisi la Oak Custom X ? L.G. : J’ai choisi ce modèle pour trois raisons : tout d’abord le chêne qui apporte une très grande dynamique, parfaite pour les grandes salles de concert. Ensuite, les tailles proposées à savoir une grosse caisse de 22’’ par 20’’ avec des fûts courts : cela apporte une réelle puissance de son. Et puis la finition blanc pailletée, vraiment « soul », que nous avons choisie avec Ben pour la mise en scène - n’oublions pas qu’il est diplômé des beaux-arts ! Avec Christophe Lardeau à la guitare et Olivier Carole à la basse, vous êtes trois dans le groupe à jouer sur Yamaha… L.G. : En fait, ma première batterie était une Stage Custom. En apprenant début 2010 que Yamaha arrêtait de commercialiser la Maple Custom, j’ai décidé d’acheter quasiment toute la série en vintage. Six mois plus tard, je commençais à travailler avec Nicolas Filiatreau ! Un matin, en allant chercher une partie de ma batterie pour faire l’émission Taratata, il nous a proposé de tester quelques modèles de guitares et de basses dans le showroom. La surprise de la qualité des produits fut énorme et le choix immédiat : ils avaient tous les deux adopté Yamaha avant de partir pour l’émission ! Es-tu définitivement converti à la soul ? L.G. : Depuis mes débuts, j’ai pratiqué beaucoup de styles différents en faisant notamment pas mal de séances de studios dans la région Centre. Travailler avec Ben m’a permis de plus me produire sur Paris, c’est grâce à cela que j’ai pu faire l’enregistrement de l’album, une partie de la tournée de Laure Milan et un titre de la comédie musicale Cléopâtre. Mais j’ai toujours deux ou trois projets plus jazz à côté car j’aime la liberté que ce style musical procure ! n > www.myspace.com/oncleben P.08 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 8 09/11/10 18:15 suPer bb initials bb BASSE Deux bassistes, deux basses, deux initiales qui sonnent comme une légende : BB. Super BB même, pour souligner la perfection de l’alliance entre une basse, à la fois haut de gamme et passive, et un instrument de conception moderne et originale. Entretien avec Kevin Reveyrand et Laurent Cokelaere. Une petite présentation pour ceux qui ne vous connaîtraient pas encore ? Kevin Reveyrand : Je suis un bassiste 100 % autodidacte. J’ai commencé à jouer à 13 ans, puis je suis passé professionnel à 16 ans. J’ai joué du reggae, du funk, du rock, avant de trouver ma voie avec le jazz et les musiques du monde. Ça fait 20 ans que j’écume les clubs de jazz parisiens, mais j’ai aussi accompagné des artistes comme Patricia Kaas ou Charles Aznavour en tournée. Et puis, entre deux concerts, je n’oublie pas de jouer les compositeurs et les arrangeurs – pour moi-même ou pour d’autres ! Laurent Cokelaere : Je suis venu à la musique grâce à la spiritualité et la créativité de la fin des 60’s et du début des 70’s : Miles Davis, Johnny Winter, Magma, Charlie Mingus, Marvin Gaye et toute la musique Motown. A 14 ans, quand on a monté un groupe au lycée, il y avait déjà trois guitaristes. J’ai donc choisi la basse, mais ce qui me fait dire que ce n’est pas un hasard, c’est que dès que j’ai posé les doigts sur les cordes, j’ai su que c’était mon instrument ! Et depuis 30 ans, j’alterne entre studio, groupes de clubs, et tournées avec des artistes comme Alan Stivell, Michel Fugain, E n z o E n z o , M i c h e l Sardou, Keren Ann ou Jean-Jacques Milteau. Vous êtes tous les deux adeptes des super BB. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ? K.R. : J’ai toujours été fan des basses vintages car elles ont un son plus chaud. Le problème, c’est que souvent elles ne sonnent pas très juste. C’est pour ça que j’ai complètement craqué sur les super BB : c’est le parfait mix entre une vintage et une moderne. Le son, la finition, le choix des bois, tout est parfait ! D’ailleurs, un signe ne trompe pas : à tous les concerts où j’en joue, il y a des bassistes qui viennent me voir à la fin pour me demander la référence de ma basse… L.C. : Je confirme, c’est comme ça que j’ai découvert la BB2024X. J’ai entendu Kevin en jouer lors d’un concert et j’ai tout de suite adoré ses sonorités. Et dès que je l’ai essayée, j’ai été conquis : c’est une basse passive à la lutherie irréprochable, simple d’utilisation, tout ce que j’aime ! On dit des super BB qu’elles sont taillées pour la scène. Vous confirmez ? L.C. : La BB2024X est en effet taillée pour la scène : j’en utilise désormais une pour tous mes concerts. Elle a un son tranchant, chargé de beaux graves amples, avec du grain, qui permet d’être doux ou agressif selon l’attaque. K.R. : Sur scène, en studio, personnellement je n’utilise plus que ça, quoi que je fasse. Elles sont ultra-polyvalentes. J’ai un studio où je fais de la production, des arrangements pour des artistes ou même des musiques de pub : je les ai déjà utilisées, et elles sont parfaites. Kevin Reveyrand Sur quels projets allons-nous pouvoir entendre les résultats ? K.R. : Je prépare un disque sous mon nom pour 2011, un album de jazz-world métissé, entièrement axé autour de la basse et de la contrebasse. Les super BB devraient être à l’honneur… L.C. : Je participe à plusieurs groupes de clubs qui sont les soupapes de ce métier, juste pour le plaisir de jouer entre amis : Galvin-Mercier Blues Band, Maison Klaus de Klaus Blasquiz, Desktops ou Apple Juice… Et puis il y a aussi le projet Sidji Moon que je partage avec Hervé Gourdikian. C’est une musique ethno-jazz-pop urbaine et le 2e album Kontrast vient de paraître chez Cristal Records/Rue Stendhal. n > www.kevinreveyrand.com > www.myspace.com/lcokelaere le chArMe d’une vintAge, lA justesse d’une Moderne Laurent Cokelaere séries bb1000 & bb2000 Son mature pour basses neuves Depuis son apparition il y a 25 ans, la basse Yamaha BB est devenue l’instrument fétiche de nombreux bassistes. Glenn Hughes (ex Deep Purple), Nathan East, Michael Anthony (Van Halen) et Tony Kanal (No Doubt)... tous ont craqué pour sa sonorité et son groove inimitables ! C’est dire si les attentes concernant la sortie des nouvelles séries 1000 et 2000… Avec leurs micros reprenant la construction ouverte de la fameuse guitare SG2000, les BB2024 (4 cordes) et BB2025 (5 cordes) bénéficient de la technologie exclusive « Acoustic Resonance Enhancement » (ARE) permettant de recréer le vieillissement du bois et d’offrir un son mature dès la première YAM 100533 Mag. N_2.indd 9 utilisation. Leur manche en couteau, en bois acajou/érable et vissé en cinq parties, apporte une stabilité parfaite et un son « punchy », tandis que leur corps en trois parties bénéficie d’une conception offrant les mêmes qualités acoustiques que s’il était fabriqué en une seule pièce. Enfin, l’électronique passive de ces deux « Super BB » transmet le son de la basse vers l’ampli avec le minimum de coloration ou perte de dynamique. La série BB1000, qui reprend les mêmes caractéristiques en dehors de l’ARE, constitue une offre aux caractéristiques haut de gamme pour un prix très attractif. P.09 AllAccess Mag 09/11/10 18:15 guITARE bernard LaViLLiers Causes toujours En pleine promotion pour son nouvel album, Causes Perdues & Musiques Tropicales, Bernard Lavilliers prend le temps de parler musique, vie en tournée, crise du disque, chanteurs engagés. L’occasion de vérifier que le parrain de la 3e édition du Salon de la Musique de Paris, « Music & You », n’a rien perdu de son bagou légendaire. Rencontre. Avec ses nouvelles guitares, Bernard Lavilliers a enfin des instruments qu’il ne sera pas obligé d’amener avec lui dans sa chambre d’hôtel pour être sûr de les retrouver en bon état le lendemain : « C’est l’une des marques de fabrique de Yamaha : un bois de qualité, bien sec, avec une construction extrêmement précise ». Avant de rajouter dans un large sourire : « C’est pour ça qu’ici il n’y aura bientôt plus que du Yamaha ». « Carlos Santana a vraiment bien bossé ». Dans son studio parisien, Bernard Lavilliers regarde quelques instants sa SG1000RS2. On sent une vraie admiration pour l’instrument, sa construction, son bois, sa mécanique, son histoire aussi. Le Stéphanois martèle quelques accords de « La Salsa » avant d’enchaîner : « Pour quelqu’un comme moi qui joue toujours à fond, avec le moins de réglages et de pédales possibles, c’est un bon compromis. Et un super instrument pour passer d’ambiances bossanova et jazzy à du reggae ou quelque chose d’un peu plus rock ». Paradis pour artistes engagés « Ici », au fond d’une cave du 11e arrondissement, c’est un petit coin de paradis pour musiciens engagés que Bernard Lavilliers est en train d’aménager avec son ingénieur du son, Laurent Gatignol : son propre studio, le premier après avoir squatté des années chez les copains pour faire ses maquettes. Une batterie Tour CUSTOM trône au milieu de la pièce. Du côté de la console, quatre enceintes de monitoring, « parfaites pour entendre s’il y a trop d’aigus ou trop de basses au moment du mix ». Un clavier, Yamaha aussi donc, devrait bientôt compléter le tableau. En quarante ans de carrière, le chanteur a passé beaucoup de temps sur les routes, et tissé avec ses instruments une relation particulière – presque intime. Comme il l’explique en empoignant sa guitare électro-acoustique NCX2000FM, « il y a deux types de guitares : celles d’appartements et celles de concerts. Quand on tourne toute l’année, il faut des instruments qui puissent supporter de passer +40°C dans la salle de concert à -15°C toute la nuit dans le bus ». C’est là qu’il va faire passer les auditions pour les musiciens qui l’accompagneront l’année prochaine en tournée. Là également qu’il produit le premier album d’un jeune artiste qui fait ses premières parties depuis une paire d’années, Balbino Medellin. « Balbino, c’est quelqu’un que j’ai découvert sur scène, un type sincère, qui chante des choses dures, la rue, la vie du peuple. Quelqu’un pour qui le mot « prolétaire » n’est pas ringard ». Venant de quelqu’un qui, s’adressant à François Mitterrand, résumait son quotidien en disant qu’il chantait les causes perdues sur des musiques tropicales, le mot est lourd de sens. « Une cause perdue, c’est une cause dont plus personne ne s’occupe. Moi, je suis toujours là, d’autant plus là qu’on perd peu à peu nos droits sociaux. C’est pour ça que je reste en France, pas question de partir maintenant ». C’est pour ça aussi qu’il est allé chanter « On The Road Again » au Zénith en soutien à Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, les deux journalistes retenus en otage en Afghanistan. Pour ça peut-être aussi qu’il a opté pour un son très 60’s, très Shadows, pour ce 19e album studio – en hommage à une époque où la musique et une certaine marge de la société se réveillaient sous les riffs d’Hank Marvin. Quand on a chanté « Les Barbares », « Stand The Ghetto », « Samedi Soir à Beyrouth » ou « Etat des lieux », on ne sait pas faire semblant… Trente ans après cette discussion avec Mitterrand qui donne son titre à ce nouveau disque, on comprend qu’il y a toujours chez Bernard Lavilliers cette révolte et cette volonté de défendre des causes justes avant d’être perdues. Comme il le dit au moment de se quitter : « Faire la pute pour des politiques, jamais. Mais pour des idées, je suis prêt à faire beaucoup de choses ». n > www.bernardlavilliers.com P.10 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 10 09/11/10 18:16 sileNt Guitar guitare Faites du bruit l’origine, la guitare Silent a été imaginée pour permettre aux musiciens de jouer au casque, sans faire de bruit, avec la possibilité de régler le volume. Pourtant, de nombreux artistes comme Lee Ritenour, Brian May, Paul Rodgers, ou Jacob Desvarieux (Kassav), l’ont très vite adoptée sur scène. A Aujourd’hui, Yamaha dévoile trois nouveaux modèles reprenant le même concept mais avec une qualité sonore et un confort de jeu améliorés : la SLG110N, la SLG130N, et la SLG110S. Côté son, le système exclusif « DSP » offrant une sonorité encore plus profonde est désormais au rendez-vous, et des effets ont été ajoutés (1 chorus, 1 écho et 2 algorithmes de réverbération). La prise en main a également été revue afin d’offrir aux musiciens un plus grand plaisir de jeu. Les contours des éclisses ont été amincis, la durée de vie de la batterie a été allongée (entre 8 et 13 heures même en utilisant les effets internes), et la tête de la guitare a été réduite pour un meilleur équilibre et une tenue d’accord optimisée. Un repose doigts a même été ajouté sur la SLG110N ! SLG110S SLG110N SLG130N TROIS NOUVEAUX MODÈLES, TROIS STYLES DE JEU Chacun son style, chacun son look Trois nouveaux modèles, trois styles de jeu. Avec ses cordes nylons et son manche plus fin que les guitares classiques traditionnelles, la SLG110N parlera aux musiciens au jeu agressif. La SLG110S, avec ses cordes acier et son diapason de 634mm dans le sillon, se rapproche plus d’une guitare folk, mais saura séduire aussi les adeptes des guitares électro-acoustique ou électrique. Enfin, la SLG130NW, son manche plus large, ses touches en ébène et ses éclisses en palissandre/érable, offrent des sensations idéales pour un confort de jeu identique aux meilleures guitares classiques. Les SLG110N et SLG110S bénéficient également de deux nouvelles finitions, Tobacco Brown Sunburst et Black Metallic. A vous de choisir maintenant ! n sG Vintage, classique ou moderne ? onorité puissante et lourde, merveilleuse jouabilité, tenue de l’accord incomparable : les nouvelles SG sont à la hauteur de leurs illustres prédécesseurs. Si chacune a son design et ses finitions propres, toutes sont équipées d’une combinaison de micros et S Après Rodrigo y Gabriela, Lee Ritenour, Paolo Nuttini, Bernard Lavilliers, c’est maintenant Steve Lukather (Toto) qui associe son image à celle des remarquables Electro-acoustiques nylon NX (NTX et NCX). d’un accastillage spécifique : micros P90 en série pour la SG1802 (la « Vintage ») ; micros Seymour Duncan ’59 et accastillage en nickel pour la SG1820 (la «Classic»); micros actifs EMG60/81 et accastillage en nickel noir pour la SG1820A (la « Modern »). Bill Kelliher de « Mastodon » adopte la SG 1820 Une série relookée Fabriquée artisanalement au Japon, la ligne SG1820 offre un manche et un corps en acajou d’Afrique, une table en érable (2 parties), et une touche en palissandre de premier choix. La technologie IRA (« Initial Response Acceleration ») permet d’obtenir un son mature dès la première sortie de l’étui, et les modèles bénéficient également de potentiomètres CTS, sélecteurs « Switchcraft », sillets « TUSQ », chevalets « Tonepro », mécaniques bloquantes « Grover » et étuis « SKB ». Niveau look, quelques retouches ont été apportées pour donner aux guitares un aspect plus moderne, avec un contour de corps plus profond, une tête plus compacte et de nouvelles incrustations. Suite à la demande de nombreux musiciens, la sortie jack a été déplacée de la table vers la tranche inférieure, et la plaque de protection est désormais fixée par tige. n SG 1802 YAM 100533 Mag. N_2.indd 11 SG 1820 SG 1820A P.11 AllAccess Mag 10/11/10 11:59 Guitares Folk guitare Cool as folk 1966 En Angleterre, les Beatles abandonnent la scène pour s’enfermer en studio et poser sur bandes Revolver. De l’autre côté de l’Atlantique, Brian Wilson et ses garçons de plage perfectionnent leurs harmonies vocales sur Pet Sounds tandis que Bob Dylan voit les choses en double (et en électrique) sur Blonde On Blonde. Et alors qu’une version réenregistrée de « The Sounds Of Silence » propulse Simon & Garfunkel au sommet des charts mondiaux, un petit miracle se produit au Japon : du Custom Shop d’Hamamatsu sortent les premières guitares folk Yamaha, les dreadnoughts FG150 et FG180. Les musiciens de l’époque ne le savent pas encore, mais plus rien ne sera comme avant. Jimmy Page Les musiciens confirmés de l’époque ne sont pas en reste. Jimmy Page, qui était déjà à l’origine du virage acoustique de Led Zeppelin sur l’album III en 1971, se rappelle encore avec émotion de sa rencontre avec la marque : « J’ai eu ma première Yamaha en 1972. Très vite, elle est devenue un compagnon de voyage, et je suis parti en Inde enregistrer avec. Depuis, j’ai utilisé pas mal de guitares folk Yamaha sur scène, notamment la CJ52, et la qualité et le son de l’instrument fait toujours la différence ». Ceux qui ont eu la chance de voir la tournée Physical Graffiti de 1975, ou la réunion avec Robert Plant en 1994 pour le projet Unledded peuvent en témoigner… FG 180 Still crazy after all these years De Woodstock à aujourd’hui, de la FG1500 de Bob Seger à la CJ32 de Bruce Springsteen, de la L52 de Paul Simon à la FG180 de feu Elliott Smith, l’histoire de la musique moderne est pavée de mélodies et d’accords joués sur des Yamaha. Au début des années 70, Yamaha commence à travailler en collaboration avec certains guitaristes majeurs pour améliorer les performances de ses instruments : c’est ainsi que la FG1500 puis la FG2000 voient le jour, avec une tête en épicéa, et un dos et des côtés en bois de jacaranda – une combinaison de bois permettant d’obtenir une qualité de son optimale, ainsi qu’une meilleure balance entre les trebles et les basses fréquences. Bruce Springteen n The Drago Elliott Smith The first time Pour beaucoup, ces guitares légères, au manche large et plat, allaient devenir leur première guitare. Aux quatre coins du monde, des générations de musiciens ont fait leurs premières gammes sur une folk Yamaha, qu’il s’agisse d’une six ou d’une douze cordes acier, d’une série L, d’une série S, ou d’une CJ. Dave Navarro, guitariste de Jane’s Addiction et un temps des Red Hot Chili Peppers, se souvient : « Quand j’étais môme, j’avais l’habitude de gratter quelques accords sur une vieille guitare trouvée lors d’une brocante. Puis, pour mes 11 ans, ma mère m’a offert MA première guitare, une Yamaha acoustique : c’est là que tout a vraiment commencé pour moi ». En 1977, Yamaha rentre même en contact avec John Lennon qui leur demande de lui fabriquer une guitare unique, sur la base d’une CJ52, mais avec un corps un peu plus gros. Sans doute la guitare custom la plus chère au monde, « The Dragon » se démarque surtout par son look, un noir profond où trône un dragon en maki-e – un art décoratif japonais qui utilise une laque incorporant de la poudre d’or et d’argent. Les temps changent, l’esprit reste Depuis, le temps a passé mais le son folk est resté. Dans les années 90, la série MTV Unplugged fait un tabac et voit Alice In Chains ou Nirvana, et même le godfather du grunge himself Neil Young, débrancher les guitares le temps d’un show. Au tournant du siècle, le mouvement nu-folk déploie ses ailes, révélant des artistes comme feu Elliott Smith ou plus récemment Ayo. Les temps changent, les styles musicaux se succèdent, mais l’esprit Yamaha, lui, reste. Folk, forever. n P.12 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 12 10/11/10 11:59 JiMi drouiLLard guITARE Simplement realiser mes reves Pour son nouveau disque, Jimi Drouillard a réuni quelques-uns de ses amis pour le simple plaisir de jouer. Une « curiosité » hétéroclite qui dépasse tous les clivages musicaux, et où l’on retrouve de nombreux membres de la grande famille Yamaha. Entretien. Ton nouvel album sort sous le nom « Jimi D & Friends ». Quels sont les amis présents à tes côtés pour l’occasion ? Jimi Drouillard : J’ai souhaité que cet album rassemble un grand nombre de musiciens avec qui j’ai eu et j’ai encore le bonheur de jouer ! Il y a un invité par titre - par exemple Nicolas Filiatreau pour « Curiosity », et pour le « Movin’ To The Best », j’ai convié 21 solistes qui ont joué chacun 8 mesures. Je voulais dépasser les clivages rock, jazz ou classique, d’où un casting hétéroclite rassemblant mes amis musiciens parisiens, bordelais, ou encore mes propres enfants... de chansons pop et blues avec quelques influences jazz ou latines. Une des évolutions majeures réside dans le fait que j’y chante : ça me change la vie, même si ça nécessite beaucoup d’humilité ! Deux années se sont écoulées depuis « Robin Mood »… Comment décrirais-tu l’évolution musicale de ce nouvel opus ? J.D. : Robin Mood est un disque instrumental réalisé en live avec une guitare baryton. Curiosity en revanche est un disque composé Quelle est cette curiosité qui donne son titre à l’album ? J.D. : C’est un état d’esprit, absolument pas un vilain défaut - c’est même une qualité. Je suis toujours très heureux quand je découvre des choses nouvelles. Cela ne concerne pas uniquement la musique, la vie vous conduit toujours vers de nouvelles rencontres et je pense qu’il vaut mieux les aborder avec appétit, avec goût, avec curiosité... Une fois de plus, les guitares Yamaha sont à l’honneur sur le disque… J.D. : J’ai utilisé principalement la SG2000 pour tous les crunchs blues rock saturés. Les doubles bobinages font leur boulot à merveille et cette guitare a beaucoup de bois dans le son. C’est une guitare de légende : Carlos Santana, Woodstock, « Soul Sacrifice »… ça se passe de commentaire ! Pour les sons jazz, j’ai utilisé la SA 2200 demi caisse, et pour les acoustiques la CPX 900. Après avoir accompagné Chris Rea, Dany Brillant ou Manu Dibango, tu sembles désormais plus tourné vers ta propre carrière… J.D. : J’essaye simplement de réaliser mes rêves, c’est pourquoi je passe plus de temps sur mes projets. Depuis Curiosity, j’ai juste envie de chanter des chansons avec un quartet à géométrie variable, une sorte de collectif : à la basse, Laurent Vernerey, Kevin Reveyrand, ou Laurent Cokelaere ; à la batterie, Loïc Pontieux, Nicolas Filiatreau ou Francis Arnaud ; et aux claviers, Christophe Cravero, Thierry Eliez ou Vincent Bidal. Tu continues à enseigner la musique ? J.D. : Pour moi, l’enseignement fait partie de la vie d’un musicien. Avec l’expérience, je pense qu’il est important de transmettre ce que l’on a appris aux plus jeunes. Et bien sûr, je leur conseille de mettre les mains sur une guitare Yamaha ! n > www.jimidrouillard.com nouVeautés Le SRT a l’honneur des nouvelles APX et CPX éveloppé par Yamaha, le système SRT (Studio Response Technology) est la parfaite combinaison entre un préampli novateur et des micros « contacts » nouvelle génération, installés à l’endroit même où est monté le piezo. Le SRT reproduit la sonorité naturelle de la guitare comme aucun autre système d’amplification interne, en captant des fréquences que ne captent pas les micros traditionnels. Le préampli amène un traitement acoustique digne des vibrations captées dans un studio d’enregistrement. A l’honneur sur les nouveaux modèles APX et CPX, le SRT traduit fidèlement toute la musicalité du live. D APX1200 Se distinguant par une réponse précise et une très bonne dynamique, la série APX est maintenant disponible dans une version entièrement massive. Le palissandre massif sur le dos et les éclisses de la guitare offrent une sonorité riche en harmoniques. Un liseré en acajou, un accordeur intégré de couleur noire et les incrustations des touches (les mêmes que sur la célèbre guitare électrique SG3000) soignent le look de cette guitare haut de gamme (2 finitions : translucent black et naturel). CPX1200 Avec son palissandre massif, la CPX1200 délivre une sonorité chaude et une puissance naturelle qui n’ont rien à envier aux guitares folk non amplifiées. Equipée du système SRT, cette guitare électro-acoustique délivre un grain incomparable aussi bien pour la scène que pour le studio. La CPX1200 est disponible en version « translucent black » et « vintage sunburst ». n CPX1200 APX1200 P.13 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 13 09/11/10 18:16 AlBum red cardeLL un album tres cuivreS Soleil Blanc, 12e album de Red Cardell le célèbre trio quimpérois, est sorti en mars dernier. Réalisé par Stef Mellino des Négresses Vertes et enregistré par le producteur anglais Clive Martin (Queen, Youssou N’ Dour), ce nouvel opus aux sonorités cuivrées perpétue l’esprit breton du groupe. Jean-Pierre Riou, guitariste et parolier, nous livre les secrets de cette nouvelle collaboration. Pour cet album, vous avez enregistré sept titres avec des cuivres… Jean-Pierre Riou : Cela fait maintenant cinq ans que l’on essaye d’intégrer de nouvelles couleurs musicales à chaque album. On avait tenté l’aventure des cuivres pour nos albums précédents Le banquet de Cristal et La fête au village avec Michel Delage. On a naturellement eu envie d’intensifier la collaboration : on a su intégrer ses arrangements en respectant l’essence du trio. Justement, comment s’est passée la collaboration avec Michel Delage ? J-P.R. : On a proposé différents titres à Michel. Comme il passait régulièrement pendant l’enregistrement au studio, on pouvait en discuter avec lui, à chaud. Il a écrit les arrangements chez lui. Comme nous, les musiciens les ont découverts le jour de la séance d’enregistrement : c’était totalement ce que nous attendions tous ! Jouer avec deux trompettes, un sax ténor et un trombone, ça change quoi sur scène ? J-P.R. : D’abord, ça apporte un son nouveau, plus riche, plus chaleureux. Ensuite, cette expérience nous a permis de réaliser un vieux rêve de musiciens et de gagner en impact sonore et en précision. La section cuivre nous impose une autre discipline ! Ce sont P.14 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 14 essentiellement des musiciens de jazz, leurs commentaires nous apportent de nouvelles idées pour faire évoluer nos anciens titres. L’arrivée de la section cuivre a-t-elle eu un impact sur le son des autres instruments, notamment vos guitares Silent et APX ? J-P.R. : Bien sûr ! J’ai du travailler l’aspect harmonique afin de parvenir à un résultat cohérent. Comme je l’utilise avec un ampli, la Silent me donne entière satisfaction. Et comme je joue fort… on a prévu un plexi pour atténuer l’onde arrière et moins gêner les cuivres. Yamaha et Red Cardell, 10 ans que ça dure… Vous êtes même sur le stand de la marque au Salon de la Musique, pourquoi ? J-P.R. : Red Cardell existe depuis presque vingt ans et Yamaha fait partie de notre histoire depuis plus de dix ans. Participer au salon est pour nous l’occasion de remercier la marque pour sa fidélité et son soutien, notamment humain. Et puis c’est une belle opportunité de faire connaître notre musique comme nos instruments aux passionnés. C’est un rendez-vous musical de partage et de plaisir. D’ailleurs, on prévoit quelques jams avec Pierre Sangra et Soïg Siberil. n > www.redcardell.com MicHeL deLaGe Comment colorier un album A la tête de sa section cuivres, Michel Delage, trompettiste professionnel et directeur du Conservatoire de Musique de Rochefort, n’en finit pas de nuancer, d’arranger, de composer, bref de colorier la musique des autres. Et si les artistes font généralement appel à lui pour l’énergie et la chaleur indéniables que les cuivres peuvent apporter à une mélodie, Michel Delage ne s’en tient pas là : il dose savamment et transforme l’intensité de ses cuivres en mille autres nuances pour donner à chaque morceau sa couleur propre. « Pour moi, le travail d’écriture est un vrai travail solitaire, mais la re-création d’une œuvre commune doit impérativement se faire dans la confiance et l’écoute entre artistes », explique t-il. C’est pour ça qu’il propose souvent deux arrangements au groupe qu’il accompagne, et qu’il travaille avec des musiciens qu’il connaît bien, certains depuis plus de 30 ans, pour constituer LA bonne équipe. « L’échange est au cœur de la collaboration, aussi bien au sein de la section cuivres qu’entre nous et les artistes. Mon travail est de trouver les bonnes sonorités, la bonne profondeur, quel que soit l’instrument. C’est ça être orchestrateur ». La section cuivre Red Cardell : Michel Delage (trompette YTR6335), Laurent Agnès (trompette YTR8340EM), Marc Antony (trombone YSL882OR), Pascal Faidy (saxo YTS82Z, flûte traversière YFL584F) 09/11/10 18:16 CuIVRES Patrice LerecH Un nancEen dans le vent n soliste. En trio. En quintet. En big-band. Avec l’Orchestre Régional de Jazz du Luxembourg. En tournée avec des artistes de variété française comme Jenifer ou Sanseverino, ou en tant que professeur à l’école de musique de Blénod-les-Pontà-Mousson. Depuis le début de sa carrière professionnelle, Patrice Lerech fait sonner le cuivre de sa trompette avec talent et énergie aux quatre coins du monde. Aucun style ne résiste à ce musicien issu d’une formation classique, 1er prix du Conservatoire de Nancy : classique, jazz, chanson française, salsa, jazz… « Je joue de plus en plus de jazz et de salsa, ce sont les deux styles musicaux qui me parlent le plus depuis quelques années », précise le nancéen d’origine. E Que ce soit au sein du Stan Brass Quintet qu’il a fondé avec des amis et baptisé ainsi en hommage à la place Stanislas de Nancy, ou avec le Big Band de Mister Oz pour un hommage à Django Reinhardt, Patrice Lerech ne se sépare plus de sa Yamaha YTR-8340EM – le modèle créé par la marque en étroite collaboration avec Eric Miyashiro. « Bien qu’on ne joue pas du tout le même style de musique, cette trompette me convient parfaitement : elle a la fiabilité et la justesse d’une Yamaha, une belle mécanique, un bon équilibre et une excellente résistance. Pour quelqu’un qui doit voyager régulièrement avec son instrument, avoir un vernis de cette qualité est un atout non négligeable ». Si le Patrice Lerech Trio est pour l’instant en sommeil pour une période indéterminée, le trompettiste travaille actuellement sur différents projets, « toujours en groupe ». Avec ses amis Hervé Gourdikian et Christian Martinez. Avec son quintet nancéen. Ou encore avec Valérie Graschaire au sein du Glenn’s Swing Orchestra pour des reprises swing des airs les plus célèbres, dans la plus pure tradition des orches-tres de jazz des années 30 et 40. Patrice Lerech, un nancéen décidément bien dans le vent. n > www.myspace.com/patricelerech une belle MécAnique, un bon équilibre et une excellente résistAnce Ytr-8340eM EM, comme Eric Miyashiro Eric Miyashiro, l’un des plus grands jazzmen japonais, n’est pas né dans les choux mais dans les trompettes, et pour cause son père était trompettiste professionnel de la célèbre Royal Hawaiian Band. Une virtuosité, une curiosité et un parcours exemplaire qui ne pouvaient que l’amener à enfanter avec Yamaha la puissante et dynamique YTR-8340EM Custom. c Artiste précoce, dès l’âge de 14 ans il joue avec Sammy Davis Jr, The Temptations, The Four Tops. A 18 ans, il joue avec Maynard Ferguson et son grand orchestre au Carnegie Hall. A 24 ans, il quitte les Etats-Unis pour le Japon et se concentre sur le travail en studio : toujours à la recherche de nouveaux sons, il produit 4 albums en solo. Entre deux sessions d’enregistrement, il prend néanmoins le temps d’accompagner les plus grands artistes : Frank Sinatra, Stevie Wonder, Paul Anka… Son parcours exceptionnel et son perfectionnisme ont naturellement conduit Yamaha à se rapprocher de lui pour créer la YTR-8340EM. Pour ce modèle, Eric Miyashiro voulait un son très puissant et dynamique : il est donc équipé d’un très large pavillon au jonc plat pour un meilleur retour du son au musicien. Les coulisses d’accord du 1er et du 3e piston ont été équipées d’un anneau, de même pour le petit doigt de la main droite. Résultat : le maintien est parfait et la sensation de jeu est accrue. De plus, le design spécifique de l’entre-deux de la potence permet un meilleur toucher et facilite l’accord. P.15 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 15 09/11/10 18:16 SAxoPHonE Yts-82Z & Yts-875ex Deux tenors du sax Jean-Christophe Beney Hervé Gourdikian Hervé Gourdikian et Jean-Christophe Beney ce sont deux univers, deux parcours différents et des projets qui le sont encore plus. Le temps d’un entretien, ces musiciens professionnels nous font part de leur actualité et de leur passion commune : la gamme des saxophones ténors CUSTOM. Jean-Christophe, vous avez longtemps hésité entre musique et dessin. Qu’est-ce qui a finalement déterminé votre choix ? J-C.B. : Après mon bac, j’ai fait des études d’Arts Plastiques. Je jouais du saxophone depuis l’enfance mais ce n’est qu’à 18 ans que je me suis vraiment passionné pour le jazz. J’ai donc interrompu mes études pour intégrer l’École Nationale de Musique d’Évry, puis le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de jazz de François Jeanneau. En revanche, Hervé, pour vous pas d’hésitation… H.G. : C’est vrai que je n’aime pas choisir, je suis un touche à tout ! J’aime pouvoir collaborer à différents projets et apporter ma contribution que ce soit en tant qu’interprète, compositeur ou arrangeur. J’aime autant être en studio pour explorer le son de mes instruments, que jouer sur des grandes scènes ou dans des lieux prestigieux. Et la pression des plateaux télé me stimule autant que l’atmosphère intimiste des clubs de jazz. P.16 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 16 Tous les deux, vous avez un point commun indéniable : Yamaha ! H.G. : J’ai découvert la gamme de saxophones Yamaha il y a deux ans, j’ai tout de suite été séduit par la qualité des instruments. Depuis, je teste régulièrement leurs nouveaux modèles de saxophone, mais aussi de flûtes et de clarinettes. Je participe également à leurs événements. J-C.B. : Jusqu’en 2003, je jouais de vieux instruments comme bon nombre de saxophonistes de jazz. Aujourd’hui, j’ai un ténor Yamaha YTS-82Z et un soprano Yamaha YSS-875EX : tous deux sont remarquables pour leur sonorité, leur homogénéité, leur mécanique, leur justesse… et leur fiabilité ! Yamaha m’a permis de me détacher des soucis de lutherie et de me concentrer davantage sur la musique en elle-même. Donc vous êtes tous les deux de fervents adeptes de la gamme Ténor CUSTOM ? H.G. : J’ai longtemps joué le modèle YTS-82Z, mais j’ai récemment découvert avec plaisir le modèle classique YTS-875EX : le son, plus chaud, correspond mieux à mon univers musical et à ce que je recherche. Je l’utilise aussi bien en studio qu’en live, dans le cadre de mes projets personnels, ou avec d’autres artistes. J-C.B. : Le saxophone YTS-82Z est très certainement conçu pour le jazz : la perce, un peu plus grosse, donne un son plus puissant que les autres ténors de la marque. L’intérêt d’un tel saxophone c’est qu’on peut l’essayer avec différents bocaux, ce qui n’est pas le cas des saxophones anciens. Dans quels projets peut-on entendre le résultat ? H.G. : Actuellement, je joue régulièrement dans le quartet d’André Manoukian. Par ailleurs je suis très investi dans Sidji Moon le groupe que j’ai créé avec Laurent Cokelaere. Enfin, je compose chez moi, dans mon studio, j’enregistre pour des artistes ou des musiques de film tout en me produisant régulièrement sur scène. Quoi que je fasse, j’utilise des instruments Yamaha et j’en suis très satisfait. J-C.B. : Je vis à Montréal depuis 2006. Quand je me produis en France, c’est généralement avec mon quartet. En mars 2010 j’ai sorti mon cinquième album, The Link, sur le nouveau label que j’ai créé : FairJazz. Je pense continuer avec eux dans le futur (John Roney au piano, Fraser Hollins à la contrebasse et Martin Auguste à la batterie) car en plus d’être très talentueux, ces trois musiciens canadiens ont des qualités humaines rares. n > www.myspace.com/hervegourdikian > www.jeanchristophebeney.com/ Yts-82Z Il a tout pour lui Ce saxophone moderne est capable de capturer le son et les sensations des légendaires modèles du passé, tout en intégrant une intonation et des mécanismes dignes de la plus haute technologie. Inspiré de la gamme des Yamaha 62 classique, son corps en alliage de cuivre spécifique le rend plus léger, plus confortable et plus flexible. Ce sax produit un son homogène dans tous les registres et offre une immense plage dynamique, quel que soit le niveau sonore. Son bocal Custom G1 permet une réponse plus rapide et fluide, tandis que le positionnement des clés donne des sensations naturelles. Tous les sons sont permis, du vintage au contemporain, sans que le confort de jeu soit sacrifié. 09/11/10 18:16 Franck tortiLLer PERCuSSIonS Je peux enfin jouer partout avec le son que je veux Dans le milieu plutôt confidentiel des percussions claviers, un musicien tire son épingle du jeu depuis 1989. Vibraphoniste, auteur compositeur de jazz contemporain, directeur artistique de l’Orchestre National de Jazz de 2005 à 2008, Franck Tortiller est aussi l’un des plus anciens artistes Yamaha. Vous venez de passer trois ans à la tête de l’Orchestre National de Jazz. Comment s’est passée cette expérience ? Franck Tortiller : Ce qui était très intéressant, c’est que je suis arrivé avec un projet artistique défini et avec mon orchestre : nous jouions déjà ensemble avant, nous jouons encore ensemble, nous avons vécu une belle parenthèse ensemble. Ce fut enrichissant pour tout le monde, surtout que nous avons été l’orchestre le plus actif depuis la création de l’ONJ. Ça devait être assez différent de tes collaborations avec des artistes de variété française comme Sanseverino, Arthur H, Juliette Gréco ou les Gipsy Kings ? F.T. : Toutes ces expériences ont pour point commun d’être toujours très musicales, jamais illustratives. Par exemple, Sanseverino avait invité plein de musiciens de jazz, et la rencontre entre nos deux univers était particulièrement riche ! D’une manière générale, le vibraphone donne un son particulier à une chanson, et on ne m’invite jamais pour jouer simplement une partition. Il y a toujours une place pour l’improvisation… YV-1605 une amplitude sonore digne des grands Le YAMAHA YV-1605 est un instrument compact, équipé d’un clavier 3 octaves dont l’alliage aluminium est identique aux claviers professionnels de la gamme YAMAHA, ce qui lui confère une sonorité et une projection incroyables. Le confort de jeu est assuré par une hauteur de châssis réglable, une pédale d’une bonne dimension et un moteur très silencieux. De plus, sa taille compacte et son poids raisonnable (une quinzaine de kilos) sont parfaitement adaptés aux musiciens qui voyagent beaucoup. YAM 100533 Mag. N_2.indd 17 Depuis 2008, les projets s’enchaînent à un rythme effréné. F.T. : J’ai sorti un disque autour de la valse en mars 2009 avec l’Orchestre Sentimental ¾, et j’en prépare un autre pour février 2011, sur le label Anja. Il s’intitulera Ivresses et est basé autour d’un concept assez rigolo, une sorte d’illustration musicale de l’ivresse et du rapport au vin. D’ailleurs, pour ce projet, on a travaillé avec un journaliste de la revue Vins de France… Pas mal de spectacles aussi ? F.T. : Oui, le premier sera au Théâtre du Châtelet le 27 novembre, c’est une rencontre inédite entre un orchestre classique et un orchestre de jazz, pour une mise en musique d’un texte de l’acteur Jacques Gamblin. Et puis je joue toujours pas mal en trio, avec Patrice Héral et Michel Godard – le plus ancien artiste de la division acoustique Yamaha avec moi. En parlant de Yamaha, vous êtes un peu l’initiateur du nouveau YV-1605… F.T. : Initiateur est peut-être un peu fort. J’ai croisé les équipes Yamaha il y a 2-3 ans, et dans la discussion, je leur ai fait part de mon étonnement de ne pas voir sur le marché un modèle plus compact, avec un petit cadre et des lames retaillées, qui permettrait de conserver une qualité sonore optimale tout en étant facilement transportable. C’est donc un instrument pensé pour les tournées ? F.T. : Exactement. Du fait de la spécificité de nos instruments, il est parfois difficile de trouver un instruMent qui PerMet de conserver une quAlité sonore oPtiMAle tout en étAnt trAnsPortAble. des modèles de qualité en tournée, même chez les meilleurs backliners. Le YV-1605 est donc un excellent compromis car sa taille compacte n’a pas d’influence sur les sonorités qu’il émet : même mon ingénieur du son a été bluffé ! Du coup, j’ai désormais un instrument que je peux emmener partout avec moi, même dans le train, et je peux enfin jouer partout avec le son que je veux apporter au public. Ce modèle est un aboutissement dans votre relation avecYamaha ? F.T. : Yamaha m’a soutenu depuis le début de ma carrière, à une époque où nous étions vraiment très peu de musiciens à jouer des percussions claviers. Cela fait plus de 20 ans que nous travaillons ensemble, depuis que j’ai remporté le Concours de Jazz de la Défense en fait, et ce qui m’a toujours plu est que notre relation est avant tout artistique. Travailler avec Yamaha, c’est faire partie d’une grande famille d’amoureux de musique. n > www.francktortiller.com P.17 AllAccess Mag 09/11/10 18:16 PIAno andré Manoukian L’AvantGrand N3 ? Je dors avec ! Loizeau ou encore Helena Noguerra. On essaye d’avoir 4 ou 5 artistes pour chaque date, donc l’organisation est un peu plus compliquée, mais c’est très chouette… D’autres projets côté scène ? A.M. : Je prépare l’édition 2011 du Festival CosmoJazz de Chamonix que j’ai lancé cette année. C’est un format inédit où des artistes de jazz sont invités à jouer dans un cadre assez insolite : en altitude, au cœur de la ville et dans des bars de Chamonix. Et après la montagne, la mer, puisque je travaille aussi sur un projet de festival de musique méditerranéenne à Nice en juin prochain. Sur scène, tu joues toujours sur des pianos Yamaha ? A.M. : Pas que sur scène ! J’ai toujours adoré le son des pianos à queue Yamaha. Quand on est jazzman, on ne peut qu’aimer leur brillance et leur qualité sonore. J’avais déjà testé quelques-uns de leurs pianos électroacoustiques, mais récemment j’ai découvert l’AvantGrand N3 et là, je suis tombé par terre ! On ne présente plus André Manoukian. Auteur-compositeur, arrangeur, pianiste de jazz et de variété française, mais aussi comédien, celui que le grand public a découvert en tant que juré de la Nouvelle Star n’en finit pas d’enchaîner les projets et de dépasser les frontières des genres. Entretien entre deux trains et un avion. Ton dernier album, So In Love, est sorti en avril dernier dans une veine assez différente d’Inkala qui date de 2008. Pourtant tu es sur les routes de France pour défendre les deux albums… André Manoukian : J’ai des concerts en quartet de prévus autour d’Inkala, avec Christophe Wallemme à la contrebasse, Laurent Robin à la batterie et Hervé Gourdikian au saxo. C’est un répertoire entre le jazz et la route de la soie, axé autour de vieilles folksongs arméniennes. Et je vais effectivement faire quelques dates So In Love, un projet de reprises des plus belles chansons d’amour avec Anaïs, Tété, Camelia Jordana, Emily Un coup de cœur ? A.M. : Mieux que ça. C’est simple, je dors avec ! Le son est génial, on peut écouter de la musique avec et l’intégrer à son jeu avec ses hauts-parleurs répartis sur le devant. Depuis que je l’ai, j’ai ressorti tous mes vieux disques et complètement changé mes méthodes de travail. Avec l’AvantGrand N3, je peux jouer seul et avoir l’impression d’être en trio, c’est génial ! Si la Nouvelle Star s’arrête, tu as encore des projets à la télé. A.M. : Oui, on va tourner de nouveaux épisodes de « Tété ou Dédé » pour France 5. Après Cuba, on va partir au Sénégal ou en Afrique du Sud, à la rencontre de musiciens locaux qui nous font découvrir leur ville et son influence sur leur musique. La télévision reste un média essentiel pour toucher le grand public, et rien que pour ça je suis content d’avoir participé à la Nouvelle Star. Il faut saisir toutes les opportunités d’échanger avec le plus grand nombre et de se battre pour la culture qu’on aime ! n > www.andre-manoukian.fr Jamie Cullum et Yamaha : une relation explosive Pour la pochette de son dernier album The Pursuit et pour les besoins du clip de sa reprise très jazzy du tube de Rihanna « Don’t Stop The Music », Jamie Cullum a littéralement pulvérisé un piano Yamaha C3. Mais rassurez-vous, ce dernier était irrémédiablement hors d’usage ! Fruit d’une collaboration de 18 mois entre Yamaha et l’artiste, ce projet détonnant a nécessité des dizaines d’explosions différées à la milliseconde et le sacrifice de centaines de touches, marteaux et cordes de pianos. Personne ne fût blessé lors du shooting, sauf peut-être les portes du studio… Depuis ses débuts, Jamie Cullum entretient une relation toute particulière avec Yamaha. Il vient d’ailleurs d’inaugurer sa tournée mondiale à Hambourg au clavier d’un piano Yamaha CF6 et compte bien poursuivre encore longtemps l’aventure avec la marque. P.18 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 18 09/11/10 18:16 Franck sitbon PIAno Pour la beautE de tout ce qui a EtE Ecrit ertaines rencontres marquent une vie. Celle que nous raconte Franck Sitbon semble tout droit sortie d’un conte de fée : c’est l’histoire de la rencontre entre un musicien qui pensait en avoir déjà vu beaucoup en matière d’instruments, et un piano, le Yamaha SU7. Quelques notes frôlées au détour d’un showroom, une sensation électrique, et tout de suite cette certitude : « c’est celui là qu’il me faut ». C vAis-je être à lA hAuteur Franck Sitbon n’est pourtant pas né de la dernière pluie. Cet autodidacte qui a commencé le piano à 9 ans avec pour modèles Billy Joël et Elton John, a passé sa carrière à jouer avec les plus grands, en France comme à l’étranger. Parti aux USA dans les années 70, il connaît la gloire du Top 40 Mainstream avec le groupe Quantrell ? avant de revenir écumer les clubs de jazz parisiens. Entre deux jams au Sunset et au Baiser Salé, il multiplie les rencontres, étend sa palette de jeu à la salsa, la musique africaine et même la variété puisque son chemin croise celui de Nicole Croisille avec qui il enregistre deux albums. Puis ce sont des collaborations avec Aznavour, Lavilliers, Higelin, plus récemment Gilbert Bécaud… En 2003, il intègre l’orchestre de la Nouvelle Star et suit l’aventure jusqu’à son terme cette année. C’est d’ailleurs sur le plateau du Pavillon Baltard qu’il rencontre Amel Bent pour qui il compose « Ne retiens pas tes larmes ». Et ses propres larmes, Franck Sitbon ne les a pas retenues quand il a laissé partir son vieux piano pour le SU7 de Yamaha : « Trente années passées avec un instrument, ça laisse des traces. Mais le SU7 réveille en moi des envies que je pensais enfouies pour toujours, comme jouer un répertoire classique. A chaque fois que je me place devant le clavier, je me demande si je vais être à la hauteur ». Il faut dire que ce piano droit de concert représente la quintessence même de Yamaha en termes de qualité de fabrication et de performances musicales. Ses têtes de marteaux en acajou, ses feutres similaires à ceux de la série de pianos à queue Concert, son montage en agrafes et son revêtement de clavier exclusif en ivorite, apportent une qualité de son et un confort de jeu inédits sur un piano droit. Comme le souligne Franck Sitbon en conclusion : « Le SU7 a la possibilité d’aller me faire chercher les nuances les plus incroyables dans mon jeu. Il me donne envie de travailler, pour la beauté de tout ce qui a été écrit depuis des siècles ». n > www.francksitbon.com sébastien VidaL Yamaha S6, what else ? Vous êtes actuellement Directeur de la Radio TSF Jazz et programmateur du Duc des Lombards, le mythique club de jazz parisien. Comment combinez-vous les deux ? Sébastien Vidal : Gérard Brémond, actionnaire des deux structures a souhaité renforcer toutes les synergies possibles entre la radio et le live en club, c’est tout naturellement qu’il s’est tourné vers TSF Jazz afin d’assurer le booking du club parisien. Vous animez l’antenne de TSF Jazz tous les soirs de 17 à 20h et une émission musicale à 20h. Quelle est son ambition ? S.V. : Nous souhaitons partager avec nos auditeurs nos envies et nos coups de cœur sur le jazz d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Dans le 20h de TSF, nous recevons une personnalité du monde du jazz qui vient nous parler de ses projets, de ses disques de chevets, ou simplement jouer quelques morceaux sur le magnifique Yamaha SU7 qui trône dans le studio de la radio. Vous avez mis en place différents partenariats avec Yamaha, notamment dans le cadre de certains concerts parisiens… S.V. : Régulièrement, avec le Duc des Lombards et TSF Jazz, nous organisons des soirées exceptionnelles dans des lieux magiques du live à Paris. A cette occasion, nous sommes heureux d’y associer Yamaha et ses pianos de concerts. Ça a été le cas lors du concert d’Anne Ducros à la Cigale en octobre, et ce sera à nouveau le cas le 20 décembre prochain à l’Olympia pour la grande fête TSF où tous les grands du jazz français seront présents. Le Club du Duc des Lombards est équipé d’un piano demi-queue Yamaha S6. Pouvezvous nous parler un peu de cet instrument et des artistes qui se produisent dans ce club ? S.V. : Ce Yamaha S6 fait la réputation du club. C’est un piano demi-queue d’une rare perfection, il permet de répondre aux plus hautes exigences artistiques des plus grands. Monty Alexander, Ahmad Jamal mais aussi Pierre de Bethmann et tous les pianistes qui se produisent tout au long de l’année sont heureux de jouer sur un piano d’exception qui rend vraiment unique le Duc à Paris. n > www.ducdeslombards.com > www.tsfjazz.com P.19 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 19 09/11/10 18:17 AuDIo PRo DSR : mode d’emploi Les DSR, c’est une nouvelle manière de diffuser la musique, que l’on soit musicien, DJ ou ingénieur du son exigeant. Une qualité sonore exceptionnelle grâce aux technologies numériques intégrées et une facilité d’utilisation déconcertante, avec ou sans caisson de grave. Elles couvrent une très large audience grâce à un guide d’ondes spécifique, et une puissance impressionnante permet de s’adapter à presque toutes les situations! Il suffit de brancher directement un micro, un clavier ou une console de mixage : le son clair et précis que vous avez toujours souhaité avoir est à portée de main. Configurez votre système avec des enceintes 12” ou 15”, un caisson de grave ou non, des retours éventuellement (les DSR112 peuvent être utilisées en façade ou en retour), et transportez-le facilement. Terminé le choix entre puissance et simplicité ! sonorisation DSR : Des enceintes activatrices de perfection vec sa nouvelle série d’enceintes actives DSR, Yamaha repousse les limites de l’intégration technologique dans des enceintes amplifiées. Fruit de tout le savoir-faire de la marque en matière de traitement numérique et de conception d’enceintes acoustiques, la série DSR est composée de trois modèles large bande, trois véritables concentrés de technologie : les DSR112, DSR115 et DSR215, accompagnés d’un caisson de grave, le DSR118W. A Chaque modèle possède le contrôle dynamique intelligent, la protection DSP, le tuning numérique intégral et le drive numérique. Chaque modèle utilise également des filtres Finite Impulse Response qui délivrent une réponse linéaire de qualité supérieure à celle des crossovers analogiques. Enfin, la série DSR offre un traitement DSP et des convertisseurs A/N - N/A 24 bit. Les nouveaux amplificateurs permettent aux modèles DSR112, DSR115 et DSR215 de proposer 1300 Watts de puissance en classe D avec un correcteur de puissance PFC (Power Factor Correction). Conçus pour faciliter le refroidissement des enceintes, ils éliminent ainsi la nécessité d’avoir des ventilateurs et le son devient d’une clarté cristalline. La série DSR est disponible depuis l’automne. n Pocketrack C24 & W24 Cliquez, enregistrez ans le monde des enregistreurs de poche, la gamme Pocketrack faisait déjà office de référence. Mais avec la sortie du C24 et du W24, c’est une nouvelle étape qui est franchie en matière de qualité et de possibilités d’enregistrement. Ces deux nouveaux modèles ne se contentent pas de reprendre les caractéristiques de leurs illustres prédécesseurs : ils les subliment dans un concentré de technologie à glisser dans toutes les poches ! D En plus de proposer une qualité sonore exceptionnelle (24 bits/96kHz) et de démarrer au quart de tour (en 4,5 secondes pour êtres précis), ces petits bijoux électroniques de 57 et 92 grammes respectivement ont été pensés pour une utilisation en toutes circonstances. Le C24, avec son clip d’attache unique, se fixe où vous voulez : sur un micro, sur un pupitre, sur un kit de batterie, sur un sac en bandoulière… Avec son microphone omnidirectionnel, il capte tous les sons, pour un enregistrement large sans avoir à modifier la disposition des différents instruments. Et pour une récupération en un clin d’œil des données, il suffit de le brancher sur votre ordinateur grâce au connecteur USB intégré. Le W24 n’est pas en reste : si comme son petit frère il affiche une mémoire interne de 2Go (et jusqu’à 16 Go via le port microSD), il se démarque par ses deux microphones stéréo X-Y qui lui confèrent une qualité audio exceptionnelle. Le métronome et l’accordeur intégrés ainsi que des mémoires de scènes internes, permettent une utilisation encore plus pratique, tout comme la télécommande qui permet un déclenchement à distance, sur scène ou en studio.Alors musiciens de tous horizons, à vos poches, cliquez, enregistrez ! n P.20 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 20 09/11/10 18:17 série MotiF moTIf xf Des heures de travail et de plaisir onstrueux ! Le qualificatif échappe à Vincent Bidal dès qu’on lui parle de la série MOTIF de Yamaha. Venant de quelqu’un qui a été parmi les premiers à tester le MOTIF XF au moment de sa sortie en France, le compliment n’est pas anodin : « Avec ce type de claviers, l’expression ‘one man band’ prend tout son sens : on peut réduire considérablement le nombre de musiciens sur scène, ils reproduisent tous les sons à la perfection ! ». M Vincent Bidal Actuellement en tournée acoustique avec Florent Pagny, Vincent Bidal est sans doute l’un des pianistes les plus demandés du circuit. Entre deux sessions pour l’album de Wez Kaly et deux jams avec le Loïc Pontieux Group, il trouve le temps de poser sur bandes son propre disque de jazz-pop avec deux musiciens brésiliens. Surtout, cet amoureux des sonorités chaudes et limpides, qui a découvert Yamaha lors de sa tournée avec la chanteuse Ayo, confesse un appétit féroce pour l’expérimentation et le travail du son : « Je me considère plus comme un pianiste que comme un claviériste. Sur la tournée de Florent Pagny, j’utilise le S90 ES de Yamaha, et je viens juste de découvrir le CP1 qui m’a bluffé. Mais ce que j’aime par-dessus tout sur le MOTIF, ce sont ses possibilités gigantesques : on peut passer des heures dessus sans en faire le tour, et y retourner avec toujours le même plaisir ». Pour une poignée de séquences Autre artiste, autre fan du MOTIF : le réalisateur, producteur, scénariste et multi-instrumentiste Michael Stevens. Compositeur d’une vingtaine de B.O. depuis 1990, Michael Stevens est célèbre pour son travail en duo avec Kyle Eastwood sur les musiques des films de son père Clint : Gran Torino, Mystic River, Million Dollar Baby, ou plus récemment Invictus. « Ecrire une musique qui sonne comme une musique de film ne fait pas de vous un compositeur », observe t-il. « Mais du fait de mes multiples casquettes, je connais bien les attentes des producteurs : il me suffit de mon MOTIF et de ma console de mixage Yamaha 01V96VCM pour défendre un projet ». Bien sûr, travailler avec un cinéaste qui comprend la musique rend les choses plus faciles. D’ailleurs, Clint Eastwood s’assoit lui-même régulièrement devant un MOTIF pour participer à l’élaboration de la BO de ses films : « J’ai un MOTIF XS8 en face du séquenceur, pour moi, et un autre installé en perpendiculaire où peut s’installer une autre personne. Quand on collabore avec Clint, nous pouvons échanger directement nos idées, comme on l’a fait par exemple pour Mémoires de nos pères. Et c’est d’autant plus simple avec un clavier électronique aussi riche et aussi agréable à prendre en main ». n MotiF xF Inspiration in a Flash Michael Stevens Jean-Yves d’Angelo, autre fan des MOTIF en tournée avec Eddy Mitchell YAM 100533 Mag. N_2.indd 21 XF pour Xpanded Flash, c’est une petite révolution dans la façon de travailler avec ces instruments complets. Le successeur du MOTIF XS ne fait pas dans la demimesure : à peine sorti, ce clavier haut de gamme s’est déjà rendu indispensable sur scène comme en studio. Sa banque de sons colossale de 741 Mo fait la part belle à de nouvelles sonorités acoustiques mais aussi aux claviers «vintage», des Clavinets aux synthétiseurs analogiques en passant par les orgues combo, soutenus par de nouveaux arpèges dédiés. Fort d’un puissant échantillonneur (128 Mo intégrés), le MOTIF XF permet aussi d’utiliser jusqu’à 2 Go de mémoire Flash et de travailler sans contraintes avec ses propres sons ou des banques développées par de nombreux sound designers. Le Vocodeur, les effets VCM, l’écran LCD et les mécaniques de clavier qui ont fait le succès de son prédécesseur sont bien entendus au rendez-vous, pour faire du XF la solution de production musicale ultime. P.21 AllAccess Mag 09/11/10 18:17 YaMaHa storY PIAnoS CP nouVeLLe serie cP CP70, une legende Oubliez tout le reste ! 34 ans après les mythiques CP70, Yamaha présente sa nouvelle gamme, entre tradition de facture instrumentale et maîtrise technologique. Le nouveau système Spectral Component Modeling (SCM) retranscrit le son et les nuances des pianos électriques et FM avec une fidélité absolue. Associée au nouveau clavier NW-STAGE en bois et ivoire de synthèse, cette technologie fait des nouveaux CP des pianos de scène incroyablement expressifs doublés de claviers maîtres à l’ergonomie redoutable. de la scene vec l’explosion de la musique moderne dans les années 60, les artistes ont soudain eu besoin d’avoir des pianos utilisables sur scène. Plusieurs constructeurs de l’époque se sont penchés sur la question, mais c’est en 1976 que Yamaha dévoile un vrai triomphe d’ingénierie mécanique et électrique : un piano à queue comportant de vraies cordes, mais dont les caractéristiques permettraient de le déplacer et de l’amplifier très facilement. Le CP70 est né. A CP1 : le piano de scène ultime • Technologie SCM complète • 17 pianos SCM • Clavier NW-STAGE • Finition et pédalier exclusifs Le concept de piano « portable » est bien entendu à relativiser pour l’époque, mais avec ses deux parties séparables de « seulement » cinquante kilos chacune, le CP70 était un net progrès dans les conditions de travail des musiciens et des techniciens. Pour gagner en poids, le CP70 possède des cordes spécifiques, une seule par note dans le registre grave et deux dans les registres plus hauts. CP70 Place à l’expérimentation Même s’il possède des marteaux et des cordes, le CP70 est bien un piano électrique car c’est son système sophistiqué de micros piezo qui transforme la vibration des cordes en signal audio: plus de contraintes de positionnement des micros, ni de larsen lorsque le niveau sonore augmente. Des sorties symétriques permettent de relier le piano directement à la console, et le musicien peut même intervenir sur de nombreux paramètres (égalisation, trémolo, boucles d’effets, etc.). Un clavier de légende Le CP70, 73 touches, sera très vite suivi par le CP80 à 88 touches. Plusieurs versions se sont succédées, avec des améliorations sur le préampli et l’apparition d’un système MIDI. Ainsi, le piano pouvait prendre le contrôle d’un DX7 ou même de deux TX7 pour d’incroyables possibilités. Depuis la seconde moitié des années 70, le CP70 est donc devenu un piano de tournée très présent sur les plus grandes scènes. John Paul Jones (Led Zeppelin) a remplacé son piano à queue en 1977, CP5 : le plus polyvalent • 11 pianos SCM • Plus de 310 sons intégrés • Clavier NW-STAGE • Entrée micro/instrument CP50 : le plus pratique • 6 pianos SCM • Plus de 220 sons intégrés • Clavier GH • Design compact dissimulant le CP dans un long coffre blanc de piano de concert. U2, dont l’intro du mythique « New Year’s Day » immortalise le son si caractéristique du CP70, continue même à l’utiliser aujourd’hui lors de ses tournées. Bien entendu, les besoins des musiciens ont évolué, la technologie également, mais l’âme de ces pianos dédiés à la scène est toujours présente aujourd’hui, permettant par exemple au dernier venu de la gamme, le CP1, de retrouver le rapport émotionnel d’un instrument plus inspirant que jamais. n 100% GRAND CP 1980 1981 1982 Genesis U2 Joe Jackson Duke October Night & Day 1985 Howard Jones Dream Into Action Simple Minds Once Upon A Time 1986 1995 2004 Peter Gabriel Mickael Jackson Keane So HIStory Hope And Fears P.22 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2.indd 22 09/11/10 18:15 all access novembre 2010 ARTISTE magazine Derniere minute SOMMAIRE Paiste / Drums Loïc Pontieux Paiste Ben l’Oncle Soul Guitares/ Basses Super BB Bernard Lavilliers Cool as folk 03 p.03 p.06 p.08 > 13 14 > 19 Red Cardell YTR-8340EM Franck Tortiller André Manoukian Audio Pro MOTIF XF Pianos CP Ina-Ich >7 08 Instruments à vent/ Percussions/ Piano/ Production Musicale Le phénomène Rodrigo Y Gabriela en tournée p.09 p.10 p.12 p.14 p.16 p.17 p.18 20 > 23 p.20 p.21 p.22 p.23 Les stars du 1er numéro de All Access n’en finissent plus de remplir les salles ! Comme l’explique Nicolas Patris du label Because qui distribue le duo en France, « l’album 11:11, avec son concept fort de 11 morceaux en hommage à 11 artistes qui les ont influencés, a été très bien accueilli par les médias comme le public ». Le duo a vendu plus d’un million d’albums dans le monde dont 200 000 en France ! En tournée dans l’hexagone, Rod Y Gab attirent un public de plus en plus large où l’on croise « des fans de rock, de metal, de guitare au sens large, mais aussi des familles entières ». Aucune salle ne leur résiste : après un Trabendo, une Cigale, deux Bataclan, un Alhambra, un Casino de Paris, deux Olympia et un passage à Solidays, le duo vient de remplir le Zénith ! Du coup, une date supplémentaire a été rajoutée le 1er décembre au Trianon. Et Nicolas Patris prévient, « il y aura une surprise pour le printemps 2011 ». A suivre… Sortie de la NCX700 Dernier modèle issu de la célèbre série NCX qui a séduit des artistes comme Rodrigo Y Gabriela et Lee Ritenour, la nouvelle NCX700 a été conçue pour mettre en valeur sur scène les possibilités d’expression des guitares cordes nylon. Dotée d’une table en épicéa massif, d’une touche et d’un chevalet en palissandre, cette guitare d’un excellent rapport qualité prix est destinée aux instrumentistes exigeants. Elle possède une conception de guitare classique (type GCX), avec une profondeur de caisse 94-100 mm et une largeur au sillet de 52 mm. Le préampli A.R.T 2 voies possède un égaliseur à 3 bandes, un accordeur intégré, et est équipé de micros contact qui permettent de réduire le feedback et donc les problèmes de larsen en live. Le DVD de Soïg Sibéril dans les bacs Annoncé dans le premier numéro de All Access, le DVD pédagogique de Soïg Sibéril, La Guitare Celtique, est disponible depuis le 8 novembre. Celui-ci propose 8 thématiques, avec pour chacune des ralentis, des explications et le déroulement simultané de la tablature. En bonus, 26 minutes de reportages, interviews et extraits de concerts de Soïg avec Laurent Jouin, Nolwenn Korbell, Pat O’May ou encore l’écrivain Hervé Bellec. Magazine All Access Yamaha Rédaction/Conception - réalisation : Horizon Bleu / Editeur : Yamaha Music Europe - Rue Ambroise Croizat - 77183 Croissy Beaubourg / Coordination : François Roy et l’équipe Yamaha (Sébastien Cabaret, Nicolas Filiatreau, Denis Mancaux, Thomas Ollivier, Bruno Rovira, Nicolas Vermot) / Imprimeur : Chartrez Imprimerie / Diffusion : 15 000 exemplaires / Crédits photos : Yamaha Music Europe, Alain Hatat, André Lidet, V. Le Villy. P.02 AllAccess Mag YAM 100533 Mag. N_2 Couv.indd 2-23 La Gigmaker prend des couleurs Pour élargir le choix, la «Gigmaker» propose dorénavant une nouvelle finition en plus du noir traditionnel avec ce modèle « Burgundy Glitter ». INA-ICH Comme une envie de tout reprendre a zero Kim-Thuy Nguyen, alias Ina-Ich, a sorti en 2007 un 1er album éponyme remarquable et remarqué. La jeune artiste franco-vietnamienne, « libre comme l’eau », est actuellement en studio pour enregistrer un 2e disque où le CP1 de Yamaha devrait faire une apparition remarquée. Rencontre. Que signifie ton nom de scène ? Ina-Ich : Ina-Ich est un dérivé de l’onomatopée INH-ICH qui évoque un « bruit persistant, dérangeant ». Au départ, je cherchais un nom percutant, avec une consonance vietnamienne, pour illustrer ma musique. J’ai ouvert mon dictionnaire et suis tombée sur ce mot : son caractère visuel m’a d’abord séduite, puis lorsque j’ai découvert son sens, je me suis dit qu’il n’y avait pas de hasard dans la vie ! A la demande de mon label, j’ai remplacé le H de INH par un A pour féminiser le nom, et le tour était joué ! Ta double culture influence t-elle directement ta musique ? I-I. : J’ai une histoire d’expatriée inscrite au plus profond de moi. Et souvent rejaillit la souffrance du déracinement et la quête d’une identité perdue. Tout cela est très violent : j’ai une rage en moi que j’ai toujours eue. Très jeune déjà, j’avais cette boule de feu dans ma poitrine qui me poussait à des accès de colère, de violence, ou de profonde tristesse. La musique et l’écriture sont mes seuls moyens pour évacuer tout cela, c’est pourquoi on y trouve beaucoup de rage, de tristesse… mais aussi beaucoup d’espoir malgré tout ! Quels sont les artistes qui t’ont aidés à extérioriser cette rage ? I-I. : Il y en a tellement qu’il m’est difficile de tous les citer. Mais j’ai eu plusieurs déclics musicaux dans ma vie, en écoutant Chopin, les Beatles, Brel, Ferré, Nirvana, Rage Against The Machine, Jeff Buckley, Bach, Marilyn Manson, Nine Inch Nails… Comment composes-tu ? I-I. : Dans tous les sens ! A partir d’un texte, d’un mot, d’une sensation, d’une humeur, d’un riff de piano ou de guitare… les idées peuvent jaillir de partout ! La chanson vient comme elle vient et je brode autour avec ce que j’ai sous la main à ce moment-là… Mais le fil conducteur dans tout ce joyeux bordel, c’est la sincérité avec laquelle j’écris mes textes. Pour les chanter, il faut que j’assume ce que je dis : je n’ai d’autre choix que d’écrire des choses que je ressens et auxquelles je crois complètement. Tu as commencé ta carrière en tant qu’accordeuse de piano. Est-ce à ce moment que tu as découvert Yamaha ? I-I. : Comme tous les étudiants, je connais Yamaha depuis le conservatoire. Motarde dans l’âme, j’ai aussi suivi à une époque tout ce qui se faisait chez Yamaha en matière de motos. Mais notre rapprochement s’est effectivement fait lors d’un stage de perfectionnement sur le réglage des pianos à queue chez Yamaha. A l’époque je travaillais au Centre Chopin comme technicienne accordeuse, et je composais après le boulot. Parfois même certaines idées jaillissaient pendant un accord chez un client ou au magasin ! Tu viens de passer au CP1 après de nombreuses années à jouer du CP33… I-I. : Aahhh, j’étais déjà ravie du CP33, mais là on entre dans une autre dimension ! D’entrée de jeu, le clavier bois est une révolution pour moi. Malgré mon métier premier d’accordeuse, je n’ai pas tant que ça l’occasion de travailler sur un vrai piano acoustique. Et là, le CP1 me permet de retrouver cette sensation, avec une qualité de son incroyable. En plus, le fait de pouvoir moduler les grains des différents sons à travers divers paramètres (choix des marteaux, pré amp...), donne des possibilités infinies dans les couleurs de son ! A ce point ? I-I. : Oui ! J’avais commencé à travailler sur mon 2e album avec le CP33 mais là je vais reprendre les titres avec le CP1 ! Les sons de piano m’ont définitivement convaincue et il y a tellement de matière sonore à exploiter que les idées foisonnent !!! C’est un vrai régal de travailler les nouveaux titres avec cet instrument! A quand une sortie ? I-I. : Si tout va bien, un premier titre sortira en janvier et l’album au printemps 2011 ! ■ > www.ina-ich.net P.23 AllAccess Mag 09/11/10 18:19 ALL ACCESS MAGAZINE #2 SG YA MAHA 4ever rock* En studio avec Bernard Lavilliers Loic Pontieux Franck Tortiller ivre du YV-1605 *Toujours Rock. la groove attitude SG 1802 Micros P90 SG 1820 A Micros EMG60/81 SG 1820 VW Micros Seymour Ducan ‘59 Le CP à travers les décennies ET AUSSI DTX DRUMS / MISTER SHOES / LES NOUVEAUTES PAISTE / TAGADA JONES / BEN L’ONCLE SOUL / LES GUITARES FOLK / ANDRE MANOUKIAN / FRANCK SITBON / SEBASTIEN VIDAL / MICHAEL STEVENS / INA-ICH... WWW.YAMAHA.FR YAM 100533 Mag. N_2 Couv.indd 24-1 09/11/10 18:19