Peut-il y avoir d`autres catastrophes sur les marchés financiers ?
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Peut-il y avoir d`autres catastrophes sur les marchés financiers ?
16 février 2009 - N°41 Patrick Artus, [email protected], 01 58 55 15 00 Peut-il y avoir d'autres catastrophes sur les marchés financiers ? La réapparition de fortes pertes pour les banques au 4 financiers qui a suivi la faillite de Lehman en septembre. ème trimestre 2008 est à relier à la grande dégradation des marchés Les prix des actifs financiers étant aujourd'hui à un niveau très bas par rapport à leur valeur fondamentale, les banques (d'investissement) devraient plutôt réaliser des gains (une recovery) sur les actifs en portefeuille, sauf si une nouvelle catastrophe faisait à nouveau reculer les marchés. Mais d'où viendrait une nouvelle catastrophe ? − − − − après Lehman, aucune banque ne sera "abandonnée" par les Etats ; il en est de même pour les grandes entreprises dans les secteurs en difficulté (automobile) ; les perspectives (défavorables) pour la croissance économique, pour les défauts des emprunteurs sont connues par les marchés financiers ; le défaut d'un pays de l'OCDE, quelquefois évoqué, n'est pas envisageable en réalité, pas plus que l'éclatement de l'euro. Nous ne croyons donc pas à l'hypothèse d'une "nouvelle catastrophe". 1. Graphique 2 a Etats-Unis : Spread de crédit contre sw ap (en pb) La faillite de Lehman explique les nouvelles pertes des banques à la fin de 2008 Alors qu'on pensait que les banques d'investissement avaient provisionné toutes leurs pertes, de nouvelles pertes ème apparaissent au 4 trimestre 2008 (tableau 1 en annexe) qu'on peut attribuer à la forte dégradation de tous les marchés financiers qui suit la faillite de Lehman en septembre 2008. Cette dégradation des marchés touche tous les actifs que peuvent détenir les banques : participations (actions graphique 1) ; portefeuilles de crédit ou de crédit structuré (graphiques 2 a/b) ; leverage loans (graphique 3) ; RMBS (graphique 4). 1200 1200 B BB 1000 1000 High Yield 800 800 600 600 400 400 200 200 0 0 03 04 05 06 07 08 09 Sources : IBOXX, M errill Lynch, Bloomberg, NATIXIS 160 S&P Euro sto xx 140 1400 A 02 Graphique 1 Indices boursiers (100 en 2002:1) 160 1400 140 120 120 100 100 80 80 60 60 Sources : Datast ream, NATIXIS 40 40 02 03 04 05 06 07 08 09 16 février 2009 I 1 Graphique 2 b Zone Euro : Spread de crédit contre sw ap (en pb) 1600 1400 1200 BB B High Yield 1000 1600 35 35 1400 A 1200 Graphique 5 PER (Total m arché) 1000 Etats-Unis 30 30 Zo ne Euro 25 25 20 20 800 800 600 600 400 400 15 15 200 200 10 10 0 0 02 03 04 05 06 07 08 Sources : Datast ream, NATIXIS 5 09 5 02 03 04 05 06 07 08 09 Sources : IBOXX, M errill Lynch, Bloomberg, NATIXIS Graphique 3 Leveraged Loans Index Average Price (% par Value) 105 Graphique 6 Taux de défaut sur corporates high yield 105 100 100 95 95 90 90 85 85 80 80 75 75 70 70 65 65 Sources : Bloomberg, Credit Suisse, NATIXIS 60 60 02 03 04 05 06 07 08 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Etats-Unis Zo ne Euro Sources : M oody's, NATIXIS 02 09 24 22 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 03 04 05 06 07 08 09 On doit donc attendre maintenant une recovery (des reprises de provisions) pour les banques si elles peuvent conserver ces actifs, sauf si une nouvelle catastrophe, comme Lehman, vient à nouveau dégrader les marchés. Graphique 4 Etats-Unis : Indices RMBS(spreads OAS, pb) Asset-Backed Securities - Home Equity - Loans Floating Rat e (AAA) Asset -Backed Securit ies - Home Equit y Loans - Fixed Rat e (A AA) 1400 1400 1200 1200 1000 1000 800 800 600 600 400 400 200 200 Sources : M errill Lynch, NATIXIS 0 0 05 06 07 08 2. Peut-il y avoir une nouvelle catastrophe ? Une nouvelle catastrophe pourrait consister : • en un défaut d'une grande banque ; ceci est très peu probable, après Lehman, compte tenu des politiques de soutien mises en œuvre par les gouvernements (tableau 2 en annexe), aussi avec l'amélioration sur les marchés interbancaires (graphique 7) ; 09 Elle amène les prix des actifs à des niveaux anormalement bas par rapport aux fondamentaux, comme le montre l'évolution des PER sur les marchés d'actions (graphique 5), la comparaison des spreads de crédit et des taux de défaut, sur le high yield (graphiques 2 a/b et graphique 6), a fortiori sur l'investment grade. 16 février 2009 I 2 Graphique 7 Ecart entre le taux d'intérêt interbancaire 3 m ois et le taux directeur Graphique 8 b Ventes de voitures (GA en %) 4 Etats-Unis ( 3 mo is US - taux Fed Funds) Zo ne Euro (3 mo is ZE - taux Repo €) 4 3 Ro yaume-Uni (3 mo is UK - taux de base B OE) 3 2 2 1 1 20 20 10 10 0 0 -10 -10 Etats-Unis Zo ne euro Ro yaume-Uni -20 0 0 -20 -30 -30 Sources : Datast ream, NATIXIS -1 -1 02 03 • 04 05 06 07 08 09 Sources : Dat ast ream, NATIXIS -40 -40 02 en un défaut d'une grande entreprise. Il s'agirait d'une entreprise d'un secteur touché directement par la crise, automobile en particulier (graphiques 8 a/b), mais il est aussi difficile de croire à cette hypothèse avec les programmes de soutien publics (tableau 3 a, tableau 3 b en annexe) ; Graphique 8 a Perm is de construire (100 en 2002:1) 180 Zo ne Euro Ro yaume-Uni 160 160 04 05 06 07 08 09 en un défaut d'un Etat. Ceci a été évoqué, ainsi que l'hypothèse de sortie de l'euro, pour les pays de la zone euro dont les spreads se sont le plus élargis (graphiques 9 a/b). Graphique 9 a Spreads de taux 10 ans pays par rapport à Allem agne (en pb) 175 Etats-Unis 180 • 03 175 150 Espagne 150 125 Italie 125 140 140 100 100 120 120 75 75 100 100 50 50 80 80 25 25 60 60 0 40 40 Sources : Datast ream, NATIXIS 20 20 02 03 04 05 06 07 08 Mds de $ 90 4,4 12,5 9,0 11,1 2,1 Sources : sources nationales, NATIXIS -25 02 03 04 05 06 -25 07 08 09 09 Tableau 3 a Dépenses d'investissements en infrastructures publiques dans les plans de relance budgétaire (2009) Etats-Unis Royaume-Uni Allemagne France Espagne Italie 0 Sources : Datastream, NATIXIS Graphique 9 b Spreads de taux 10 ans pays par rapport à Allem agne (en pb) 350 350 300 300 P o rtugal 250 200 250 200 Grèce Irlande 150 150 100 100 50 50 0 -50 0 -50 -100 Sources : Datast ream, NATIXIS -150 -100 -150 02 03 04 05 06 07 08 09 16 février 2009 I 3 Mais, d'une part, les situations budgétaires de ces pays ne sont pas si mauvaises (les taux d'endettement publics baissent en Grèce et en Italie ; la politique budgétaire a été fortement corrigée au Portugal, l'Irlande et l'Espagne partent d'un taux d'endettement public faible. D'autre part, ces pays seraient monstrueusement pénalisés par la sortie de l'euro (hausse des taux d'intérêt, dégradation des termes de l'échange). On ne peut donc pas croire en l'hypothèse de défaut d'un pays, ou d'éclatement de l'euro. • en une dégradation imprévue des économies, mais les marchés financiers se basent déjà sur des hypothèses extrêmement noires de croissance (par exemple celles publiées par les institutions internationales, tableau 4 en annexe) ou, de manière associée, de défaut des emprunteurs. Les prix des leverage loans (graphique 3) sont déjà anormalement bas, les taux de défaut sur les crédits cards aux Etats-Unis ne sont pas très élevés (graphique 10). Il est même possible que la croissance soit un peu plus forte que ce qui est attendu compte tenu de la hausse du pouvoir d'achat due à la désinflation (graphique 11). Graphique 10 Etats-Unis : taux de défaut des m énages sur les cartes de crédit 5,0 Etats-Unis Zo ne Euro Ro yaume-Uni 6 6 4 4 2 2 0 0 -2 -2 Sources : Dat astream, prévisions NATIXIS -4 -4 02 03 04 05 06 07 08 09 Au total, nous ne voyons pas quelle "nouvelle catastrophe" pourrait à nouveau faire plonger les marchés financiers. 5,0 4,8 4,8 4,6 4,6 4,4 4,4 4,2 4,2 4,0 4,0 3,8 3,8 3,6 Graphique 11 Inflation (CPI, GA en %) 3,6 Source : Federal Reserve 3,4 3,4 02 03 04 05 06 07 08 09 16 février 2009 I 4 Tableau 1 Dépréciations d'actifs et augmentations de capital des banques In $bn Amérique Europe In $bn Amérique Europe Total Dépréciation Augmentation 744,8 572,1 292,4 354,4 4Q-08 (22/10/2008) Dépréciation Augmentation 0 50,4 0 36,3 3Q-08 Dépréciation Augmentation 133,6 261,9 18,4 140,9 2Q-08 Dépréciation Augmentation 193,5 43,9 48 44,8 1Q-08 Dépréciation Augmentation 132,5 62,6 79,9 21,2 4Q-07 Dépréciation Augmentation 126 47,1 76,8 24,5 3Q-07 Dépréciation Augmentation 28 0,8 15,9 10,6 Avant 3Q-07 Dépréciation Augmentation 0,7 0 2,8 5 Sources : Bloomberg and companies Tableau 2 Montants maximums envisagés pour les plans de sauvetages bancaires Aides au refinancement (garantie et ligne de crédit) Etats-Unis Royaume-Uni Allemagne France Italie Espagne Pays-Bas Suède Irlande Suisse**** Total Mrd USD Mrd GBP Mrd EUR Mrd EUR Mrd EUR Mrd EUR Mrd EUR Mrd EUR Mrd EUR Mrd USD (Mrd EUR) 1 450 250 400 320** 0 200*** 200 151 485 0 3 143 Recapitalisation Défaisance d'actifs * 37 0 0 80 40 12 0 20 10 0 128 0 0 30-50 0 60 134 Coût sur la dette publique En pb de PIB 700 37 100 40 12 50 20 4,7 2,5 4,5 2,1 1,0 4,0 3,5 6 780 1,4 Source: NATIXIS Tableau 3 b Brève description des plans de soutien à l'automobile Allemagne : - suppression de la vignette pour les nouvelles immatriculations de véhicules peu polluants (norme EURO 5 pour un an et EURO 6 pour deux ans max) jusqu’à fin décembre 2010. prime à la casse de 2500 euros pour les voitures de plus de huit ans jusqu’à hauteur de 1,5 Mrd EUR pour l’Etat. Espagne : - 800 millions d’euros destinés à améliorer la compétitivité du secteur automobile espagnol. Les modalités concrètes seront définies par le Conseil de Ministres une fois que l’Union Européenne aura établi les grandes lignes de la stratégie de soutien du secteur. Royaume-Uni : - Le gouvernement a annoncé qu’il garantissait les prêts accordés par les BFI européennes au secteur automobile britannique pour un montant total de 1,3 milliards de Livres. Par ailleurs, le gouvernement prêtera directement 1 milliard de Livres au secteur pour financer des investissements « valables » (développement de véhicules moins polluants par exemple). Etats-Unis : - 24,8 milliards de dollars via le TARP dans le plan de relance, 200 millions de dollars sont prévus pour développer les véhicules électriques. une aide à l’achat de véhicule made in US plutôt qu’une aide directe aux constructeurs est en discussion dans le cadre du plan de relance. 16 février 2009 I 5 Italie : 1 - Mesures incitatives pour l'achat de véhicules motorisés : Prime à la casse : 1500 euros de bonus pour l'achat d'automobiles de normes euro 4 ou 5; Les incitations à l'achat de voitures sans destruction (en cas de démolition l'incitation est également payable en sus de la mesure ci-dessus): 1500 euros par voiture méthane / électricité / hydrogène; 3500 euros pour la même voiture avec la réduction des émissions à un minimum; 1500 euros par voiture GPL. 2 - Les incitations à l'achat de véhicules utilitaires légers : Prime à la casse: 2500 euros de bonus pour l'achat de nouveaux véhicules parallèlement à la destruction des véhicules EURO 0, 1 et 2, enregistrés avant le 31 Décembre 1999; Incitation de 4000 euros pour l'achat (sans destruction) de nouveaux véhicules innovants méthane / GPL / hydrogène (les incitations sont cumulables avec la prime à la casse). 3 - Primes à la casse pour des motos ou des cyclomoteurs : Encouragement de 500 euros pour l'achat d'une nouvelle moto de 400 centimètres cubes de la catégorie Euro 3, avec la destruction simultanée d'une motocyclette ou un cyclomoteur catégorie Euro 0 ou Euro 1. 4 - Favoriser l'installation de dispositifs antiparticules sur les transports publics: Le financement extraordinaire (55 millions d'euros, dont plus de 44 récupérés via un taux de TVA majoré) de subventions pour l'installation de dispositifs afin de réduire les émissions de particules provenant des gaz d'échappement par les entreprises de transport public local, en collaboration avec le Ministère de l'environnement et les régions et provinces autonomes. 5 - Mécanisme d'octroi des incitations : Les mesures d'incitation, conformément à une méthodologie consolidée, seront octroyées directement par le revendeur au consommateur, avec une remise que le concessionnaire récupèrera par le biais du crédit d'impôt. France : 1) Une prime au remplacement des véhicules anciens pour maintenir le renouvellement du parc et réduire les émissions de CO2. A compter du 4 décembre et jusqu’à fin 2009, un dispositif de soutien au remplacement des véhicules anciens est mis en place : • une prime de 1 000 € sera accordée pour l’achat d’un véhicule particulier neuf émettant moins de 160 g de CO2 (inclus), accompagné de la mise à la casse d’un véhicule de plus de 10 ans. • une prime de 1 000 € sera accordée pour l’acquisition par un professionnel d’un véhicule utilitaire léger neuf (VUL), accompagnée de la mise à la casse d’un véhicule de plus de 10 ans. 2) Un soutien au crédit automobile Les filiales bancaires des constructeurs auront accès à 1 Md€ de refinancements accordés dans les mêmes conditions qu’aux réseaux bancaires : ce n’est pas une subvention de l’État mais un prêt assorti d’un taux d’intérêt d’environ 4% (mid-swap + 20 bp + moyenne CDS 5 Yr). Les Etats généraux de l’automobile se sont soldés par le doublement de cette aide au refinancement : L’Etat a en effet décidé de doubler l’autorisation de prêt de la SFEF aux financières captives de PSA (BPF) et de Renault (RCI) qui passe de 500 M€ chacune (accordée en décembre 2008) à 1 Md€ (total : 2 Mds €); 3) Un prêt d’un montant maximum de 6,5 Md€ Ce prêt est destiné à financer les programmes de développement des constructeurs, notamment pour les véhicules propres. PSA et Renault devraient toucher jusqu’à 3 Md€ chacun alors que Renault Trucks recevrait 500 M€. Ce prêt est participatif dans la mesure où il comporte un taux fixe de 6% et une part variable, non communiquée, qui dépendra des résultats futurs des groupes ; 16 février 2009 I 6 4) Une politique industrielle pour structurer durablement la filière Le « Fonds de modernisation des équipementiers », qui vise à renforcer les fonds propres des entreprises stratégique de la filière et à favoriser la consolidation, est doublé et porté à 600 M€, chaque cotisant (Fonds Stratégique d’Investissement, PSA et Renault) doublant sa participation à 200 M€ ; 5) Chômage partiel La convention nationale de chômage partiel pour le secteur automobile prévoit notamment un passage de l’indemnisation de 50% à 60% et un contingentement qui serait désormais à 1000 heures par an (vs 600 h) ; 6) Fonds de garantie des prêts octroyés aux équipementiers Fonds de garantie pour les prêts octroyés aux équipementiers et sous-traitants : la capacité d’OSEO, qui permet de garantir jusqu’à 90% des prêts pour des montants couverts allant jusqu’à 15 M€, sera accrue en fonction des besoins pour pouvoir garantir 1 Md€ de prêts supplémentaires à la filière automobile ; 7) La mise en œuvre des mesures stratégiques déjà décidées pour le secteur Ce plan comprend : un plan de soutien de 400 M€ à la R&D ; la pérennisation du bonus de 5 000 € sur les 100 000 premiers véhicules décarbonés vendus en France et son extension aux véhicules utilitaires légers, soit un soutien de 500 M€ à l’achat de ces véhicules ; un plan d’investissement global dans les réseaux, à domicile, dans les espaces publics et sur la voie publique, impliquant les distributeurs d’électricité, les collectivités, les gestionnaires d’espace public (parkings concédés ou surfaces commerciales) ; ce plan d’investissement, qui peut atteindre des dizaines de milliards d’euros, sera préparé par un comité réunissant tous ces acteurs, les constructeurs et la filière automobile, placé sous l’égide du ministère du développement durable. Par ailleurs, la filière automobile bénéficie massivement du triplement du crédit d’impôt recherche car elle est la plus importante en termes d’innovation. Elle profitera aussi pleinement de la réforme de la taxe professionnelle et de l’exonération définitive de TP sur tous les investissements faits avant le 31 décembre 2009. Parallèlement, l’Etat confirme la suppression de la taxe professionnelle sur les équipements et les biens matériels qui représenterait environ 80% du total de cette taxe Les constructeurs ont dû accepter de nombreuses contreparties : Ce programme comporte naturellement un grand nombre de contreparties, même s’il est à noter qu’elles ne sont pas explicitées dans le dossier de presse de l’Elysée. Celles-ci portent sur plusieurs aspects : 1) 2) 3) 4) PSA et Renault s’engagent à ne pas fermer d’usines en France pendant la durée du prêt, soit 5 ans. Rien n’empêche en revanche des fermetures de site hors de France (nos partenaires européens apprécieront). Car Renault et PSA souffraient tous les deux de surcapacités avant même la crise actuelle qui ne fait qu’aggraver la situation ; les constructeurs feront tout leur possible pour ne pas avoir recours à des licenciements. En outre, Carlos Ghosn et Christian Streiff ont affirmé qu’il n’y aurait pas de suppression d’emplois en France en 2009 ; Les dirigeants des constructeurs renoncent à leur rémunération variable sans que nous sachions sur quelle durée ; les dividendes ne sont pas bannis mais les constructeurs devront privilégier le renforcement des fonds propres et les investissements à la rémunération des actionnaires. Tableau 4 Prévisions de croissance du PIB (volume, en %) Commission Européenne Etats-Unis Royaume-Uni Allemagne France Espagne Italie 2008 2009 2010 0,7 1,3 0,7 1,2 -0,6 -2,8 -2,3 -1,8 -2,0 -2,0 0,2 0,7 0,4 -0,2 0,3 FMI 2008 1,1 0,7 1,3 0,8 1,2 -0,6 2009 -1,6 -2,8 -2,5 -1,9 -1,7 -2,1 OCDE 2010 1,6 0,2 0,1 0,7 -0,1 -0,1 2008 2009 2010 1,4 0,8 1,7 0,9 1,3 -0,4 -0,9 -1,1 -0,8 -0,4 -0,9 -1,0 1,6 0,9 1,2 1,5 0,8 0,8 Sources : BCE, FMI, OCDE 16 février 2009 I 7