Dérives sectaires - Publications de l`Ordre des Masseurs
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Dérives sectaires - Publications de l`Ordre des Masseurs
Dérives sectaires : des masseurs-kinésithérapeutes pointés du doigt Dans son dernier rapport, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Milivudes) s’intéresse aux thérapeutes qui abusent de la confiance de leurs patients pour les enrôler dans des sectes. Elle souligne que «quelques-uns sont psychiatres, d’autres psychologues et kinésithérapeutes». Ces «thérapeutes impliqués dans des histoires de faux souvenirs ou souvenirs induits (qui) sont une grande majorité de psychothérapeutes, ni psychologues, ni psychiatres, formée le plus souvent dans les plus brefs délais à de multiples techniques grâce à des instituts privés de formation ou par un nombre d’heures dérisoires étalé sur une ou plusieurs années» indique la Milivudes qui pointe du doigt certains psychiatres, psychologues et kinésithérapeutes. Rappelant «que le métier de psychothérapeute n’est toujours pas réglementé» et qu'«ainsi, chacun est libre de s’installer en libéral du jour au lendemain sans formation» elle ajoute que parmi ces psychothérapeutes, «dix pour cent sont médecins (psychiatres et homéopathes), dix pour cent psychologues, seize pour cent kinésithérapeutes et soixante-quatre pour cent d’origines diverses. Le rapport évoque également des «actions litigieuses (qui) entendaient promouvoir des concepts, thérapies, pratiques, techniques ou méthodes (souvent associées) relatives au Décodage biologique [de la maladie], à la Biologie totale [des êtres vivants] au Channeling, à la Fasciathérapie, à la Kinésiologie, à la Guérison cellulaire, à la Méthode Silva [de contrôle mental] au Rebirth, aux Constellations familiales, Constellations d’entreprises, au Reiki, à la PNL (Programmation Neuro-Linguistique), à l’EMF Balancing Technique, au Kundalini Yoga». Rappelons enfin que le 3 juin 2005, la Cour d’assises de Quimper avait condamné des parents adeptes d’une pratique thérapeutique non réglementée (la kinésiologie) à 5 ans d’emprisonnement dont 52 mois avec sursis et mise à l’épreuve pendant trois ans pour non-assistance à personne en danger suite au décès de leur enfant. L'intégralité du rapport sur : http://www.miviludes.org/IMG/pdf/Rapport_Miviludes_2007.pdf Lettre de l’Ordre des Masseurs Kinésithérapeutes N°1 19 mai 2008