ORGUE, DANSE ET VIDÉO SYNESTHÉSIE
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ORGUE, DANSE ET VIDÉO SYNESTHÉSIE
ORGUE, DANSE ET VIDÉO SYNESTHÉSIE | sa. 10 déc. 18h | récital 1 Gabriel Fauré (1845-1924) Prélude, extrait de Pelléas et Mélisande (Arrangement de Louis Robilliard) [6 min] Claude Debussy (1862-1918) Prélude à «L’Après-midi d’un faune» (Arrangement de Jörg Abbing) [11 min] Jehan Alain (1911-1940) Litanies [5 min] Benjamin Britten (1913-1976) Ouverture, extraite de la Suite pour harpe op. 83 [3 min] Camille Saint-Saëns (1835-1921) «Aquarium» et «Le Cygne», extraits du Carnaval des animaux Retrouvez Luc Hernandez dans «Les Trésors cachés de l’ONL» sur RCF (88.4 & RCF.fr) les deux premiers lundis de chaque mois. (Arrangement d’Aurélie Saraf et Pierre-Yves Fleury) [6 min] Jehan Alain «Joies», extrait des Trois Danses [6 min] Benjamin Britten Interlude, extrait de A Ceremony of Carols [4 min] Interlude propose un service de bar et de restauration légère avant et après le concert et pendant l’éventuel entracte. Sergueï Rachmaninov (1873-1943) L’Île des morts (extrait) Nous vous rappelons néanmoins qu’il est interdit d’emporter toute boisson et toute nourriture en salle. (Arrangement de Louis Robilliard) [10 min] Modest Moussorgski (1839-1881) «Il vecchio castello», extrait des Tableaux d’une exposition La saison 16/17 de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon est fleurie par Les Fleurs de Marie 28, avenue Maréchal-de-Saxe – Lyon 6e (Arrangement de Pierre-Yves Fleury) [4 min] Une nuit sur le mont Chauve (Arrangement anonyme) [9 min] Olivier Messiaen (1908-1992) «Dieu parmi nous», extrait de La Nativité du Seigneur Les fleurs de Marie L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Photo couverture : Orgue de l’Auditorium © D. Duchon-Doris [9 min] concert sans entracte Pierre-Yves Fleury, orgue et analyse musicale Philippe Quattroccolo, conception informatique Robin Perrey, mise en lumière et mapping Étienne Rochefort, danse Aurélie Saraf, harpe Roméo Monteiro, percussions Correspondances La Nature est un temple où de vivants piliers Laissent parfois sortir de confuses paroles ; L’homme y passe à travers des forêts de symboles Qui l’observent avec des regards familiers. Comme de longs échos qui de loin se confondent Dans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté, Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. II est des parfums frais comme des chairs d’enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, – Et d’autres, corrompus, riches et triomphants, Ayant l’expansion des choses infinies, Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens, Qui chantent les transports de l’esprit et des sens. Charles Baudelaire Les Fleurs du mal (1857) — Sommet de la poésie symboliste, Correspondances (quatrième sonnet des Fleurs du mal) met en vers un phénomène connu de nombreux artistes : la synesthésie, c’est-à-dire l’interaction entre des perceptions issues de sens différents. Une sensation tactile évoque un son «doux comme un hautbois», un parfum se traduit par une image, voire une matière (des «chairs d’enfants»). «La vision intérieure est un tout, qui a certes des parties, mais liées, déjà ordonnées», écrivait Arnold Schönberg, compositeur mais aussi peintre, à Vassili Kandinsky. Fasciné par les sensations synesthésiques, le peintre russe raconte comment il les découvrit à l’écoute du Lohengrin de Wagner : «Je voyais en esprit toutes mes couleurs, elles se tenaient devant moi.» En 1909, dans sa pièce expérimentale Der gelbe Klang [Le Son jaune], il associa théâtre, poésie, musique et lumière. Aussi loin que remonte la musique, on peut dire qu’elle est synesthésique. Orphée, avec sa lyre, ne faisait-il pas naître des images dans le cœur de ses auditeurs ? Les modes anciens, jusqu’à l’ère baroque, n’étaient-ils pas associés à des humeurs et à des caractères ? Mais la codification de 2 correspondances entre sons et couleurs est plus récente. La première tentative connue est celle du père Louis-Bertrand Castel qui, en 1725, décrivait dans un article du Mercure de France un «clavecin pour les yeux, avec l’art de peindre les sons et toutes sortes de pièces de musique». Il essaya dans des articles ultérieurs de théoriser la correspondance entre vibration sonore et vibration de lumière, sans jamais réussir à réaliser son «clavecin oculaire». Le rêve de Scriabine se réalise ! Il faut attendre le xxe siècle, et le clavier de lumière imaginé par Alexandre Scriabine pour son poème symphonique Prométhée, ou Le Poème du Feu (1910), pour voir l’idée du père Castel prendre corps. Encore les couleurs ne sont-elles pas générées en temps réel par les sons. Il s’agit d’une partition écrite au même titre que celle du piano ou de l’orgue, à cela près que l’enfoncement d’une touche déclenche non pas un son, mais l’allumage d’une lampe projetant la couleur voulue. Le clavier de lumière traduit néanmoins les couleurs «entendues» par Scriabine en même temps que la musique correspondante, et il est donc bien associé à un phénomène synesthésique. Avec le développement des techniques modernes, la tentation est grande de donner vie, aux yeux de tous, à la synesthésie vécue par certains musiciens dans l’intimité de leur esprit. Pierre-Yves Fleury, l’initiateur de ce projet, nous explique comment Philippe Quattroccolo – à la fois organiste et informaticien – a mis au point un «algorithme d’analyse spectrale novateur où les harmonies analysées en temps réel sont projetées sous forme de couleurs sur le buffet de l’orgue». Grâce à des micros placés dans les tuyaux, l’orgue crée ainsi ses propres couleurs, en temps réel. «Chaque note ou chaque accord, quelle que soit sa hauteur ou sa position, engendre une couleur qui lui est propre. Le rêve de Scriabine se réalise ! Voir ce que l’on entend !» s’enthousiasme l’organiste. Reste à déterminer quelles couleurs associer à quels sons. Olivier Messiaen, qui était affecté lui aussi de synesthésie, est une source d’inspiration précieuse, comme l’explique Philippe Quattroccolo. «Le parti pris a été d’établir des correspondances chromatiques entre le son et la lumière, d’y ajouter des paramètres de densité harmonique ou bien, à tout moment, de restituer les visions colorées de Messiaen dont les correspondances avec les accords figurent dans le tome VII de son Traité de rythme, de couleur et d’ornithologie.» La danse, elle aussi projetée sur les tuyaux, enrichit ici la palette des émotions visuelles. Dieu parmi nous (1935), l’une des pièces les plus spectaculaires et colorées de Messiaen, vient donc naturellement couronner ce programme, qui présente d’autres œuvres emblématiques de la fusion des arts : les Tableaux d’une exposition de Moussorgski (1874), recueil originellement pianistique inspiré par une exposition de dessins de l’architecte Viktor Hartmann ; L’Île des morts de Rachmaninov (1909), poème symphonique suscité par la célèbre série de tableaux homonymes d’Arnold Böcklin ; ou encore le Prélude à «L’Après-midi d’un faune» de Debussy (1892), qui traduit en sons et en images un poème de Mallarmé. «Je ne m’attendais pas à quelque chose de pareil, aurait confié Mallarmé au compositeur. Cette musique prolonge l’émotion de mon poème et en situe le décor plus passionnément que la couleur.» En 1912, dix-huit ans après la première audition de l’œuvre, les Ballets russes de Diaghilev et leur danseur vedette, Vatslav Nijinski, en donnèrent une lecture chorégraphiée qui fit scandale, dans de somptueux décors de Léon Bakst. La boucle synesthésique était bouclée. — Claire Delamarche «La Transformée de Fourrier ayant une résolution fréquentielle inversement proportionnelle à la résolution temporelle, l’idée est d’exploiter une classe d’algorithmes qui permettent de se soustraire à cette contrainte dans le but de pouvoir, en temps réel, extraire des informations de hauteurs et de durées, avec la plus grande précision (avec un retard virtuellement nul) pour piloter en direct et automatiquement, via un ensemble de règles, un visuel par le biais d’un système de lumières.» Philippe Quattroccolo Biographies Pierre-Yves Fleury, orgue et analyse musicale Pierre-Yves Fleury a étudié l’orgue avec Michel Chapuis, Norbert Pétry, Susan Landale et Louis Robilliard aux Conservatoires de Besançon, Rueil-Malmaison et Lyon, où il a obtenu plusieurs premiers prix, en orgue, écriture, formation musicale et analyse. En juin 2000, il obtient au Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon le diplôme national d’études supérieures de musique, mention très bien, dans la classe d’orgue de Jean Boyer et Liesbeth Schlumberger. Il est également titulaire d’une maîtrise de Musicologie, mention très bien, à l’université Paris IV-Sorbonne et d’un premier prix d’analyse au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. Titulaire du certificat d’aptitude de professeur d’orgue, il l’enseigne au Conservatoire à rayonnement régional du Grand Besançon. En 2005, il a créé avec quelques organistes lyonnais, l’association Orgue en jeu ; en 2009, avec Olivier Camelin, il a codirigé le premier Concours international d’orgue de Lyon. La même année, il a créé le festival Orgue en Ville à Besançon. Organiste de la basilique de Fourvière à Lyon de 2001 à 2010, il est actuellement organiste de 3 l’église de la Madeleine à Besançon et mène une activité de concertiste en France et à l’étranger. Philippe Quattroccolo, conception informatique Organiste et compositeur, notamment d’un Requiem pour orgue, chœur, soliste et percussions, Philippe Quattroccolo est titulaire de l’orgue de l’église du Saint-Nom-de-Jésus (Lyon VI) et de l’ensemble paroissial de Sainte-Foy-lèsLyon. Il a effectué ses études au Conservatoire à rayonnement régional de Lyon dans les classes de Louis Robilliard (orgue), Denis Magnon (harmonie) et Georges Aloy (contrepoint). Passionné très tôt par le son et toutes les techniques s’y rapportant, c’est dans une vision globale et complémentaire avec ses études musicales qu’il acquiert et développe en autodidacte de grandes compétences dans ce domaine, ainsi qu’en programmation informatique. Technicien dans un studio d’enregistrement pendant quelques années, il participe encore régulièrement à la réalisation de disques. Sa passion pour le son et la relation temps/ fréquence le conduit à la conception de logiciels et d’algorithmes d’analyse, de traitement en temps réel et de synthèse sonore. C’est autour de ce travail qu’est né, en collaboration, le projet qui vous est présenté ce soir. Robin Perrey, mise en lumière et mapping Robin Perrey est artiste et vidéaste, titulaire d’un diplôme national supérieur d’expression plastique (obtenu avec les félicitations du jury) de l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon. Depuis le début de sa formation, son travail est focalisé sur la lumière et ses multiples utilisations dérivées qu’il aborde à travers des expositions notamment en France, au Japon et en Grèce. En 2011, avec deux artistes issus de son école, il fonde un collectif d’arts visuels spécialisé dans la lumière et la vidéo-projection du nom de Nushy Soup. Depuis lors, ce collectif a présenté plus de 50 installations originales pour la scène de concert, le spectacle vivant et l’espace muséal, mêlant scénographie, mise en lumière de l’architecture, illusionnisme et interactivité. 4 Étienne Rochefort, danse Né en 1979 à Besançon, Étienne Rochefort traverse différentes disciplines physiques et artistiques avant de se concentrer sur la danse et la chorégraphie. Adolescent, il pratique intensément le skateboard ainsi que les arts du cirque, qui laisseront leurs empreintes. En parallèle, il suit une formation graphique et s’intéresse beaucoup au dessin, qui reste aujourd’hui un des outils dans ses procédés de composition. Issu d’une génération télé, Étienne se passionne pour les dessins animés, les mangas et pour le cinéma de manière générale. Cet art d’orienter le regard à travers un objectif, de créer un univers, une ambiance se ressent dans son travail de mise en scène aujourd’hui. À la fin de l’adolescence, il s’immerge dans la culture hip hop. Adepte des platines et de la musique que l’on peut créer (scratch, turntablism), il fait partie plus tard d’un groupe de musique (milk in plastic) et sort un album. Naturellement, il commence la danse dans cet univers et bien que s’intéressant au sol et donc au break, il persévère davantage dans les énergies et les états de corps que l’on peut retrouver dans les danses telles que le popping, le smurf, les effets visuels comme les ralentis, les blocages, les micromouvements... Fort de cette influence, il s’intéresse plus particulièrement à la création et décide de rencontrer de multiples chorégraphes au cours de stages et de formations. Il suit également une formation (licence professionnelle artistique) dans le but de monter ses propres projets. Chorégraphe au sein de la compagnie 1 des si, il initie les projets On zappe, energy drink et Marcel. Suite à sa rencontre avec Jérôme Douablin, avec qui il collabore au sein de la compagnie, il s’attelle au projet 2#DAMON et tente de définir une esthétique, issue de la synthèse de toutes ces influences. Aurélie Saraf, harpe Harpiste curieuse, Aurélie Saraf s’est très vite intéressée à la musique contemporaine, à l’improvisation et à la création sous toutes ses formes. Diplômée du Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon dans la classe de Fabrice Pierre, elle a suivi l’enseignement de Frédérique Cambreling et effectué un cycle de perfectionnement avec Ursula Holliger à la Hochschule de Fribourg-en-Brisgau. Elle s’est produite sur les plus grandes scènes françaises et internationales avec notamment l’Ensemble intercontemporain, le Klangforum de Vienne, l’Orchestre des Champs-Élysées, les Musiciens du Louvre, ou encore l’Orchestre de chambre Mahler. Elle est régulièrement invitée à jouer avec l’Orchestre philharmonique de Radio France et l’Orchestre national de France. Elle s’est produite en soliste au Mozarteum de Salzbourg, à la Philharmonie de Cologne, à Radio France et dans des festivals tels que Darmstadt, Musica à Strasbourg, Why Note, Jazz à Vienne... Harpiste des ensembles Multilatérale et Cairn, elle a collaboré avec des compositeurs tels que Gilbert Amy, Pierre Boulez, Vinko Globokar, Jérôme Combier, Raphaël Cendo, Péter Eötvös, Karl Naegelen, Boris Clouteau, Georges Aperghis, Jean-Pierre Drouet. Elle a créé de nombreux spectacles au théâtre. Elle collabore avec Denis Charolles et la Compagnie des musiques à ouïr dans différents spectacles et performances improvisées. Elle a enregistré Fidélité de Georges Aperghis chez Ameson (grand prix de l’Académie Charles-Cros). Titulaire du certificat d’aptitude, Aurélie Saraf enseigne au Conservatoire à rayonnement départemental de Bobigny la harpe, l’improvisation et la musique de chambre contemporaine, classe qu’elle a créée et dans laquelle elle accueille des compositeurs en résidence. Roméo Monteiro, percussions Percussionniste et compositeur, Roméo Monteiro étudie au Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon auprès de Jean Geoffroy et Robert Pascal, en se consacrant particulièrement aux interactions entre geste instrumental et électronique, par la programmation, l’écriture et l’interprétation de pièces mixtes. Abordant conjointement ces diverses activités, il se distingue comme expérimentateur insatiable, comme soliste (collaborant avec les compositeurs Jose-Miguel Fernandez, Federico Schumacher, Cristian Morales-Ossio, Andrea Vigani, Vincent-Raphaël Carinola), comme compositeur (avec des ensembles tels que Ü en Estonie, Aashti ou le Taipei Chinese Orchestra à Taiwan, le collectif Spat’Sonore en France), en s’associant au ballet (avec la compagnie The Guest de Yuval Pick) ou au théâtre (avec la Compagnie Complètement Dramatique de Guillaume Perrot, ou la Compagnie Irina Brook au Théâtre national de Nice). Au-delà des musiques contemporaines et de l’improvisation libre, il s’intéresse aux musiques traditionnelles indiennes et voyage régulièrement dans le sud de l’Inde pour suivre l’enseignement de Balakrishna Kamath ou Manik Munde et incorporer le langage de la musique carnatique à son univers musical. Ces expériences l’amènent à développer un jeu personnel au sein des groupes Trio de Bubar (avec lequel il crée les spectacles Chiaroscuro, Dans l’ombre de Norman McLaren et Bubaropolis autour de la manipulation et du détournement d’objets), Les Émeudroïdes (quatuor post-jazz avec lequel il crée Madhura Sopnam et L’Emupo), le collectif Spat’Sonore ou l’Ensemble orchestral contemporain. Dans ces différents cadres, il se produit régulièrement en Europe, en Amérique ou en Asie, et enregistre pour divers labels discographiques (En jeux, Neos-music, Naïve, Sismal Records, Pueblo Nuevo). 5 prochainement à l’auditorium 11 ||di. déc. 16h symphonique WEST SIDE STORIES Igor Stravinsky Symphonie en trois mouvements John Adams Concerto pour saxophone (création française) Darius Milhaud La Création du monde, op. 81a Leonard Bernstein «Danses symphoniques» de West Side Story Orchestre national de Lyon Joshua Weilerstein, direction Tim McAllister, saxophone Tarif : de 10 € à 38 € / réduit : de 8 € à 31 € ||ma. jazz 13 déc. 20h FRESU/SOSA/GURTU Paolo Fresu, trompette Omar Sosa, piano Trilok Gurtu, percussions indiennes En coproduction avec Jazz à Vienne. Tarif : de 16 € à 48 € / réduit : de 8 € à 41 € 16 ||ve. déc. 20h & sa. symphonique 17 déc. 18h BOLÉRO Richard Wagner Ouverture de Tannhäuser Max Bruch Concerto pour violon n° 1, en sol mineur, op. 26 Zoltán Kodály Danses de Galánta Maurice Ravel Boléro Orchestre national de Lyon Omer Meir Wellber, direction Hilary Hahn, violon Tarif : de 16 € à 48 € / réduit : de 8 € à 41 € Tim McAllister © DR www.auditorium-lyon.com ABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95