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HORST BREDEKAMP Allemagne Biographie © Barbara Herrenkind Horst Brandekamp, philosophe, est professeur d’histoire de l’art à l’Université Humboldt à Berlin, et membre permanent du Wissenschaftskolleg à Berlin – Institute for Advanced Studies. Il a étudié l’histoire de l’art, l’archéologie, la philosophie et la sociologie. Sa thèse analyse l’art comme médiateur des conflits sociaux. En dehors de l’art du Moyen-Âge et de la Renaissance, ses sujets de prédilection sont surtout les rapports entre la technique et l’art d’une part, et l’histoire de l’art d’autre part. Les nouveaux médias constituent un autre axe de son travail. Dans son dernier ouvrage, coécrit avec I. Brückle et P. Needham, H. Bredekamp s’intéresse à la manière dont le document écrit par Galilée, qui l’a fait connaître et dont se sont servi de nombreux chercheurs, s’est en fait révélé être une contrefaçon. Langues parlées Allemand Bibliographie Mots-clés > Art et technologie > Maniérisme > Art roman > Moyen-Âge > Esthétique > Nouveaux médias > Iconoclasme > Renaissance > Iconographie politique Presse À propos de Les coraux de Darwin : « Non seulement Darwin donne une traduction graphique à chaque étape de sa pensée sur l’évolution, qui semble précéder ou excéder ce qu’il peut en dire dans le texte, mais il choisit à cette fin, contre le modèle de l’arbre, l’image du corail, infiniment plus souple. Or cette image n’a rien d’anodin : elle donne forme à la pensée du temps et permet également au savant de célébrer en elle la nature créatrice, la puissance de « myriades d’architectes toujours à l’œuvre », le « magnifique spectacle » d’organismes vivants qui se renouvellent sans cesse et édifient des massifs immenses. » Olivier Christin - Le Monde Théorie de l’acte d’image (La Découverte, parution en septembre 2015) (300 p.) (traduit de l’allemand par F. Joly) A Galileo Forgery (Galileo’s O) (De Gruyter, 2014) (102 p.) (non traduit) Leibniz, Herrenhausen et Versailles - Le jardin à la française, un parcours de la modernité (Les Presses du réel, 2013) (Publié avec les Presses universitaires de Lyon, et le soutien du musée des Beaux-Arts de Lyon) (traduit de l’allemand par C. Joschke) Les coraux de Darwin - Premiers modèles de l’évolution et tradition de l’histoire naturelle (Les Presses du réel, 2008) (traduit de l’allemand par C. Joschke) Le déclin du néo-platonisme (Monfort (Gérard) 2005) (42 p.) (traduit de l’allemand par S. Brun-Fabry) Stratégies visuelles de Thomas Hobbes - Le Léviathan, archétype de l’Etat moderne, illustration des oeuvres et portraits (Maison des Sciences de l’Homme, 2003) (262 p.) (traduit de l’allemand par D. Modigliani) Sandro Botticelli, Le Printemps. Florence, jardin de Vénus (Montort (Gérard) 2000) (110 p.) (traduit de l’allemand par C. Michaud) Une histoire du Calcio. La naissance du football (Frontières, 1998) (249 p.) (traduit de l’allemand par N. Casanova) Le football florentin : Les jeux et le pouvoir à la Renaissance (Diderot Éditeur Arts Sciences, 1995) (254 p.) (traduit de l’allemand par N. Casanova) Du 16 au 29 novembre 2015 / www.villagillet.net Un événement conçu et réalisé par la Villa Gillet en partenariat avec Les Subsistances Théorie de l’acte d’image (La Découverte, parution en septembre 2015) (300 p.) (traduit de l’allemand par F. Joly) La controverse sur les images a une histoire longue, de l’iconoclasme byzantin ou protestant jusqu’à la destruction de Bouddhas de Bâmiyân. Mais dans le monde intellectuel aussi, le statut des images n’a jamais été autant débattu que dans les dernières décennies, dans le champ de la philosophie, l’archéologie et de l’histoire de l’art, notamment. Comment les images, aussi bien que leur pouvoir et leur impuissance, sont-ils devenus le centre de tant de débats publics ? Cette prolifération s’explique par la prédominance conquise par le visuel dans la plupart des domaines de la vie moderne, mais Horst Bredekamp fait le choix de comprendre un paradoxe qui hante la pensée de l’image depuis toujours : l’image, en tant qu’artefact créé par les humains, ne possède pas de vie propre, et pourtant elle développe une présence, une force même, qui emporte celui qui la regarde. Platon, Léonard de Vinci, Lacan, Heidegger, Warburg, nombreux sont ceux qui ont tenté de percer ce mystère de la puissance effective de l’image. De la statuaire grecque jusqu’aux performances scéniques de Michael Jackson en passant par les automates, les tableaux vivants et l’œuvre de Nikki de Saint-Phalle, Horst Bredekamp analyse plus de deux cents images afin de déployer une théorie originale et ambitieuse, celle de l’acte d’image. Conçue par l’auteur pour faire écho et contrepoint à la célèbre théorie de l’acte de langage, initiée par Searle et Austin, elle analyse la puissance spécifique recelée par l’image. Fort d’une telle théorie, il n’y a pas d’autre choix que de la replacer, au même niveau que le langage (et l’écriture), à sa juste place dans notre pensée de l’humain et de son histoire, de ses origines à nos jours. Traduit dans plusieurs langues, le livre de Horst Bredekamp est déjà une référence incontournable dans des disciplines aussi variées que la philosophie, la théorie esthétique, l’histoire de l’art et les études culturelles. A Galileo Forgery (Galileo’s O) (De Gruyter, 2014) (102 p.) (non traduit) Dans cette oeuvre, des historiens de différents domaines remettent en question les résultats des deux premiers volumes de la série, qui analysaient la copie de New York de Sidereus Nuncius (ndlr : traité d’astronomie écrit en latin par Galilée). Alors que beaucoup de leur résultats sont vérifiés, le support de l’analyse se voit finalement être une contrefaçon. Le volume III décrit comment la découverte de cette contrefaçon a été faite, et le tournant dans cette lutte permanente entre faussaires et ceux qui cherchent à les déjouer. Leibniz, Herrenhausen et Versailles - Le jardin à la française, un parcours de la modernité (Les Presses du réel, 2013) (traduit de l’allemand par C. Joschke) Par la forme de ses plantes, son plan de circulation, ses jets d’eau et ses sculptures, et par ses dimensions, le jardin de Herrenhausen appartient aux ensembles les plus importants de l’histoire des jardins. Et s’il est un parfait exemple du jardin géométrique, il permet aussi de repenser l’opposition traditionnelle entre le jardin paysager anglais et le jardin à la française. La clé de cette interprétation est Gottfried Wilhelm Leibniz. Observant que toute nature possède une forme individuelle, Leibniz envisage la diversité des formes comme l’instantané d’un monde en mouvement. Dès lors, c’est dans le détail que se déploie une diversité dont l’effet est d’autant plus vigoureux qu’elle est limitée par des lignes droites, et c’est dans le continuum de la variation que réside la régularité de l’espace géométrique. Du 16 au 29 novembre 2015 / www.villagillet.net Un événement conçu et réalisé par la Villa Gillet en partenariat avec Les Subsistances Les coraux de Darwin - Premiers modèles de l’évolution et tradition de l’histoire naturelle (Les Presses du réel, 2008) (traduit de l’allemand par C. Joschke) Le darwinisme a consacré l’image de l’arbre pour représenter l’évolution des espèces. Or, cette image impose une vision hiérarchique et téléologique absente du raisonnement initial de Darwin. Dans une étude scrupuleuse des esquisses du père de l’évolutionnisme, l’historien d’art Horst Bredekamp montre que Darwin a préféré à la métaphore de l’arbre l’image du corail, de ses branches fragiles et de son développement anarchique. Avec les coraux, Darwin a introduit dans sa théorie de l’évolution naturelle une pièce maîtresse issue de la tradition des cabinets de curiosités. Il a ainsi renoué avec une vision ancienne de l’équilibre naturel et lui a ajouté la signification politique associée au XIXe siècle à ces êtres sousmarins : le pouvoir du nombre. La métaphore, au-delà de ses enjeux esthétiques et politiques, n’est pas sans intérêt pour les discussions dont « l’arbre de la vie » fait l’objet dans la biologie évolutionniste. Cette publication inaugure une nouvelle série reliée (Albums) au sein de la collection « Œuvres en sociétés ». Stratégies visuelles de Thomas Hobbes - Le Léviathan, archétype de l’Etat moderne, illustration des oeuvres et portraits (Maison des Sciences de l’Homme, 2003) (262 p.) (traduit de l’allemand par D. Modigliani) Le déclin du néo-platonisme (Monfort (Gérard) 2005) (42 p.) (traduit de l’allemand par S. Brun-Fabry) « Le néo-platonisme de la Renaissance a longtemps joui d’un privilège presque exclusif en matière d’interprétation des œuvres d’art. Certaines des plus célèbres productions de Durer, de Boticelli, de Michel-Ange, de Titien voire de Rubens, n’ont été lues et, pensait-on, comprises, qu’à travers les commentaires platoniciens de Marcile Ficin et de ses contemporains, redécouverts dans les années 1920-1930 par Erwin Panofsky, Gombrich, Wind et les historiens d’art liés à la bibliothèque Warburg de Hambourg puis de Londres. Horst Bredekamp démontre ici brillamment que cette séduisante grille de lecture n’est guère pertinente dans le domaine des arts visuels. Les travaux qui se sont développés ces dernières décennies ont permis de remettre au premier plan d’autres traditions interprétatives sans doute plus décisives : épicurisme, aristotélisme, tradition chrétienne, hermétisme, occultisme, athéisme, qui donnent une toute autre image, sans doute plus éclectique et moins « progressiste », des XVe et XVIe siècles. L’intérêt de l’étude de Horst Bredekamp n’est pas de dénoncer cuistrement les « erreurs » de ses illustres devanciers mais de montrer, textes à l’appui, comment une telle orientation interprétative s’inscrit intimement dans la (dramatique) situation historique et politique qui l’a vue naître. La rigoureuse « méthode iconologique » panofskienne appuyée sur le néo-platonisme renaissant incarnait alors une forme d’opposition rationaliste, argumentative, conceptualisante et humaniste qui s’opposait à une « herméneutique anti-rationaliste de l’image », a-historique et empreinte de subjectivité liée aux traditions nationalistes allemandes et, plus précisément, à l’idéologie national socialiste alors en constitution. Loin de rejeter le modèle iconologique, Horst Bredekamp appelle à sa « réhabilitation », via une « iconologie ouverte », « critique », « non doctrinale », plus soucieuse des formes que de l’illustration de modèles philosophiques par trop prégnants, démontrant, si besoin était encore, que l’histoire de l’art ne saurait faire l’économie d’une interrogation sur sa propre constitution historique. » Frédéric Cousinié Pourquoi Thomas Hobbes ne peut-il penser l’État sans en créer une image ? Cette question est au cœur de l’étude que Horst Bredekamp consacre à l’un des frontispices les plus connus et les plus énigmatiques de l’édition Le Léviathan. Si l’œuvre moderne philosophique de Hobbes a depuis toujours attiré attention et commentaires, la représentation qu’il a choisi de donner à son concept est jusqu’ici passée inaperçue. Très à tort cependant, car l’image du Léviathan constitue un élément décisif du discours politique du philosophe anglais. Horst Bredekamp le démontre de manière convaincante et retrace la genèse des images et des sources variées dans lesquelles Hobbes a puisé, transposant l’iconographie en pensée. Théories optiques, traditions rhétoriques et hermétiques confluent ainsi dans la représentation d’un Étatmonstre qui s’élève pour nous dominer. Plus encore, nous découvrons comment, à travers la publication de ses portraits, le philosophe s’est préoccupé tout au long de sa vie de forger et de promouvoir sa propre image. Ces stratégies visuelles - à la fois philosophiques et personnelles - se révèlent d’une modernité surprenante et, sous cet angle, nous obligent à reconsidérer l’œuvre de Hobbes dans son ensemble. Du 16 au 29 novembre 2015 / www.villagillet.net Un événement conçu et réalisé par la Villa Gillet en partenariat avec Les Subsistances Sandro Botticelli, Le Printemps. Florence, jardin de Vénus (Montort (Gérard) 2000) (110 p.) (traduit de l’allemand par C. Michaud) Le Printemps, de Sandro Botticelli, conservé aux Offices, est considéré depuis sa redécouverte au XIXe siècle comme un des jalons de l’histoire de l’art. Symbole de la Renaissance, ce tableau, plus que tout autre, il a cessé de connaître de nouvelles interprétations. Une restauration a permis d’éclairer le printemps d’un jour nouveau ; la découverte d’un document a démontré que presque toutes les lectures établies jusqu’alors étaient fondées sur de fausses hypothèses, concernant la datation et le contexte historique. Le présent écrit tente, à partir de ces documents inédits, une forme d’analyse renouvelée et une reconstitution du message hautement politique formulé dans ce tableau. Le Printemps vient proclamer une Florence paradisiaque placée non sous l’égide de la branche aînée médicéenne, mais sous celle des cousins du célèbre Laurent le Magnifique. Derrière l’image élégiaque se cache la querelle des deux lignées pour la détention du pouvoir à Florence. Seul un tel mélange de sens historique et de volonté politique permet de comprendre l’harmonie, mais aussi les contradictions qui habitent cette œuvre singulière. Une histoire du Calcio. La naissance du football (Frontières, 1998) (249 p.) (traduit de l’allemand par N. Casanova) Le football tel que nous le connaissons aujourd’hui est né vers la fin du XIXe siècle mais ses origines se perdent dans la nuit des temps. Si les Chinois avaient découvert le football il y a cinq ans, si les textes de l’Antiquité nous révèlent que les Egyptiens et les Grecs s’adonnaient à la pratique des jeux de balle, ce sont les Grecs établis en Sicile qui introduisirent l’Harpastum, ancêtre du calcio italien, dans l’Empire romain. C’est en Italie, à la Renaissance, que le football acquiert ses quartiers de noblesse ; c’est avec les Médicis qui pratiquent le calcio comme un divertissement et une mise en scène du pouvoir, qu’il accède au rang de l’art. Léonard de Vinci était un fervent supporter et Machiavel le pratiquait ; on raconte que loin de Florence « dans les jardins du Vatican, les Papes Clément VII, Léon IX et Urbain VIII retroussaient souvent leurs habits pour jouer au calcio ». Bredekamp nous livre ici la fabuleuse histoire de la naissance d’un sport qui demeure aujourd’hui l’ambassadeur de l’Italie à travers le monde... Du 16 au 29 novembre 2015 / www.villagillet.net Un événement conçu et réalisé par la Villa Gillet en partenariat avec Les Subsistances