Se mettre en route - Diocèse de Poitiers

8602
Revue religieuse du diocèse de Poitiers
Église
en
Poitou
Prix du numéro : 2,60 € - Abonnement 55 € (France) - 60 € (Étranger)
13 septembre 2013
N° 206
■ Actualités
Échos des JMJ de Rio
■ Culture
La rentrée de RCF
Accords Poitou
Rentrée 2013
Se mettre en route
P
S
E
D
C E
S
IO
O
I T E R
I
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Éditorial
Le beau risque de la foi
Année de la foi, concomitante avec le 50e anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II, en a mis en valeur le sens : discerner, en ce temps et pour ce monde, la “route” de l’Église et la
manière de vivre sa mission à la lumière de la foi reçue des Apôtres. Ce
qui est vrai de tout concile est vrai aussi de tout synode diocésain. Telle
était la visée des deux synodes célébrés dans le diocèse et dont les
Actes ont été promulgués comme chemins d’Évangile. Voici vingt ans
et dix ans (1993 et 2003).
L’
Le terme de l’année liturgique - dimanche 24 novembre - permettra
de marquer cette Année de la foi par un rassemblement diocésain à la
cathédrale. Nous irons ensemble aux sources de la foi de l’Église.
Cependant, nous le savons par expérience, croire ne va pas de soiParce que le mal travaille le monde, parce que la violence blesse les
relations entre les humains, parce que la vie est dure pour beaucoup, il
n’est pas aisé de croire. Pourtant Jésus nous apprend qu’il n’y a pas de
vie humaine sans “foi”. Il suscite la parole de son interlocuteur ; il l’invite
à une démarche personnelle. Il ne s’agit pas d’abord ici du “Credo” de
notre baptême, mais des actes élémentaires de confiance que nous
sommes appelés à poser chaque jour : une initiative, une rencontre, un
geste, une décision, etc. La vie en société grandit quand elle s’appuie
sur des relations de confiance. Croire c’est faire confiance. La méfiance
stérilise. Nous n’en finissons jamais de passer de la peur au courage
d’être. En ce sens, c’est la foi que les autres mettent en nous qui éclaire
notre route.
“La foi au Christ
s’offre comme un
chemin à parcourir
et même comme un
risque à prendre.”
La foi au Christ s’offre comme un chemin à parcourir et même
comme un risque à prendre. Elle ne nous laisse pas statiques. Elle nous
pousse à vivre et à témoigner de nos raisons de vivre. Elle nous tient en
marche. Dans les évangiles, nous voyons constamment Jésus marcher
avec les disciples et/ou avec les foules. Aujourd’hui, le monde change
vite. Comme le faisait remarquer le pape François au Brésil, “ce n’est
pas une époque de changement, mais un changement d’époque”.
Dans ce contexte, nous sommes appelés à rendre l’Évangile “crédible”, c’est-à-dire digne de foi. C’est possible si nous acceptons de
fréquenter l’Évangile et les grands témoins de la foi. Car la foi naît de
l’écoute de la Parole du Christ (Rm 10, 17). Ainsi, avons-nous à passer d’un christianisme d’habitudes à un christianisme de mémoire. La
mémoire évangélique fait vivre. Elle fait naître à la foi. Saurons-nous
accueillir et transmettre la foi comme une grâce et une promesse ? Au
nom même de la mission reçue : “Allez” (Mt 28, 19).
Marc Taillebois
Père Jean-Paul
aul Russeil,
vicaire
aire général
3
Revue religieuse
du diocèse de Poitiers,
revue de l’association
diocésaine de Poitiers
qui paraît toutes les
3 semaines,
1-3 place Sainte Croix,
86 035 Poitiers Cedex
Tél. 05 49 60 63 95
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poitiers-catholique. fr
Abonnement :
Karine Guédeau
10, rue de La Trinité
86 034 Poitiers Cedex
05 49 60 63 95
Commission paritaire
n° 1117 L 82 383
Directeur de publication :
Marc Taillebois
Équipe de rédaction :
Jeanine Barbot,
Eric Boone
Pierre Duclos,
Michelle Berthomé,
Isabelle Parmentier,
Marc Taillebois.
ISSN : 0220-9748
Dépôt légal à parution
Conception
et réalisation :
Bayard Service Édition
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BP 97 257,
35 772 Vern-sur-Seiche
Tél. 02 99 77 36 36
bse-ouest@
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Secrétaire de rédaction :
Romain Pénisson.
Maquette :
Vanessa Fleury
Crédits photos :
première de couverture :
Isabelle Parmentier,
dernière de couverture :
JMJ 2013
14
L’abbaye de Ligugé a vu
cet été l’ordination du frère
Pierre-Emmanuel, le départ
du père Jean-Pierre Longeat
et la nomination comme
prieur-administrateur du
père André-Junien Guérit.
Officiel
3
6
17
À Lourdes, les pèlerins ont ouvert la porte
de la foi lors du pèlerinage diocésain d’été.
Sommaire
Éditorial par le père Jean-Paul Russeil
Agenda de Mgr Pascal Wintzer, Archevêque de Poitiers,
et de son conseil épiscopal
Le rendez-vous de Mgr Wintzer
8
Un été malgache
En bref
9
10
Imprimerie : IES
Imprimerie ESCANDRE–
SOREL (14)
Routage : Mailtech,
(Verson, 14)
- Denier de Saint-Pierre
- À la mémoire du père Jean Pommier
- À la mémoire du père Marcel Moins
- À la mémoire du père René Nouzille
- Élections chez les Sœurs de la Divine Providence
- Élections à l’Institut des Servantes de l’Agneau de Dieu
- Licence en droit canonique du père Ludovic Gault
À la une
11
12
La rentrée “en-visagée !”
La catéchèse, Bonne Nouvelle pour les familles
27
18
Échos des Journées mondiales de la jeunesse au Brésil,
avec le témoignage de 4 participants.
Actualités
14
15
16
17
18
À l’abbaye de Ligugé,
le temps de la réflexion
En ACI, discerner avant d’agir
Sacrements derrière les barreaux
À Lourdes, les pèlerins ont ouvert
la porte de la foi
De Rio, envoyés comme témoins !
Repères
22
23
24
26
- Ordination diaconale de Bruno Levêque
- Rentrée des directeurs
de l’Enseignement catholique
- Session “musique et liturgie”
Annonces
21
- Conférence sur l’éducation
d’Agnès Auschitzka
- Journée diocésaine des servants d’autel
- Rassemblement annuel
des équipes du Rosaire
- Rassemblement diocésain
pour célébrer l’année de la foi
Questions de foi :
“Vous avez dit rentrée ?”
Questions de foi :
La théologie comme chemin de foi
Comprendre :
Les chantiers de la bioéthique
Diaconia, et après ?
Culture
En images
20
En cette rentrée,
portrait de Myriam Giret,
directrice du collègue
Saint-Joseph
à Bressuire.
27
RCF Accords Poitou :
une radio locale plus proche de vous !
Visage d’Église
28
Portrait d’une directrice de collège
à Bressuire
Méditation
32
Il avait besoin…
5
Officiel
6
Agenda de Mgr Wintzer, Archevêque, et de
LUNDI 16 SEPTEMBRE
Mgr P. Wintzer
• Bureau du CDAE
VENDREDI 20 SEPTEMBRE
Conseil épiscopal,
avec les responsables de territoires
Mgr P. Wintzer
MARDI 17 SEPTEMBRE
• Colloque des juristes catholiques
G. Mouchard
• Equipe diocésaine des aumôneries
d’hôpitaux et cliniques
• Réunion du pôle de charité
du conseil des services
J.-P. Russeil
• À Saintes
Mgr P. Wintzer
• Bureau du conseil presbytéral
• Commission Patrimoine
Culture et foi
• Comité Art et Liturgie
MERCREDI 25 SEPTEMBRE
G. Mouchard
SAMEDI 21 SEPTEMBRE
Mgr P. Wintzer
• Renouvellement de l’équipe
d’animation de la communauté
locale à Notre-Dame-du-Planty
(Buxerolles)
J.-P. Russeil
JEUDI 26 SEPTEMBRE
G. Mouchard
• Équipe d’animation
du territoire du Civray
• Conseil pastoral de secteur
à Mazières-en-Gâtine
J.-P. Russeil
• Au séminaire d’Orléans
• Journée de formation
des diacres
C. Guéret
B. Chataignier
• Bureau du pôle diocésain
des jeunes à Poitiers
• Messe de rentrée du secteur
du Mirebalais
C. Guéret
C. Guéret
M. Berthomé
• Vœux perpétuels
de Sœur Anne-Claire Dangeard
• Comité de rédaction d’Église en
Poitou (avec P. Duclos)
J.-P. Russeil
MERCREDI 18 SEPTEMBRE
Mgr P. Wintzer
• CODIEC
P. Duclos
G. Mouchard
• Journée festive Diaconia
à Mazières-en-Gâtine
• Équipe d’animation du territoire
du Montmorillonnais
J.-P. Russeil
• Commission patrimoine Immobilier
C. Guéret
• Service diocésain des vocations
à Ligugé
JEUDI 19 SEPTEMBRE
G. Mouchard
• Équipe d’animation
du territoire du Mellois
• Conseil pastoral de secteur
à Thénezay
J.-P. Russeil
• Équipe pastorale de la Maison
de la Trinité
B. Chataignier
• Équipe d’animation du Territoire
Poitiers-Rural
DIMANCHE 22 SEPTEMBRE
Mgr P. Wintzer
• Retraite pour les évêques
à l’abbaye de Boulaur
(jusqu’au 27 septembre inclus)
• Conseil pastoral du secteur
de Cloîtres et Clochers
• Au séminaire d’Orléans
VENDREDI 27 SEPTEMBRE
Conseil épiscopal
J.-R. Reveau
• Lancement d’une équipe
d’accompagnement au diaconat
à Châtellerault
SAMEDI 28 SEPTEMBRE
J.-P. Russeil
Mgr P. Wintzer
• Messe du secteur pastoral
du Moncoutantais à Pitié
• Admission d’un candidat
en vue de diaconat
• Dédicace du nouvel autel de
l’église de Mauzé-sur-le-Mignon
LUNDI 23 SEPTEMBRE
G. Mouchard
• Conseil pastoral du secteur
de Thénezay
MARDI 24 SEPTEMBRE
J.-R. Reveau
• ACI diocésaine à Parthenay
B. de Mascarel
• Renouvellement des
communautés locales du secteur
Guirande et Lambon à Aiffres
C. Guéret
• Journée de lancement
du CMR 79
LUNDI 30 SEPTEMBRE
Mgr P. Wintzer
• Service diocésain de la pastorale
liturgique et sacramentelle
• Messe de rentrée du Centre
théologique (avec J.-P. Russeil)
Rendez-vous
son conseil épiscopal
Profession perpétuelle
de sœur Anne-Claire Dangeard
MARDI 1ER OCTOBRE
Sœur Anne-Claire Dangeard
fera profession perpétuelle
dans la congrégation romaine
de Saint-Dominique
le samedi 21 septembre 2013 à 15 h
en l’église Saint-Jean de Montierneuf
à Poitiers.
Mgr P. Wintzer
M.T.
• Responsables des secteurs
pastoraux de Poitiers
G. Mouchard
• Équipe Mission de France 79
J.-P. Russeil
• Journée des catéchètes
(avec M. Berthomé)
Conférence inaugurale de l’année
du DUET
C. Guéret
• Avec les animateurs des groupes
de jeunes à Poitiers
À l’occasion de la soirée de rentrée
des étudiants en théologie,
conférence inaugurale
du père Yves-Marie Blanchard
sur le thème : “Le Christ
et l’Église : regards croisés sur
l’Évangile selon saint Jean”.
Le lundi 30 septembre 2013
à 20 h 30, à l’amphithéâtre Venance
Fortunat de la Maison de la Trinité.
Soirée ouverte à tous.
Pour tous renseignements : Centre théologique,
05 49 60 63 04
MERCREDI 2 OCTOBRE
Mgr P. Wintzer
• Observatoire foi et Culture à Paris
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JEUDI 3 OCTOBRE
Ma
Conseil épiscopal
Mgr P. Wintzer
• Doyenné de Poitiers
• Service du dialogue interreligieux
G. Mouchard
• Conseil de Mission de territoire
du Mellois
Formations permanentes
des prêtres et diacres
VENDREDI 4 OCTOBRE
Journée de formation permanente à Poitiers
le 7 octobre 2013 à la Maison de la Trinité
et le 8 octobre 2013 à la Chapelle Saint-Laurent (Pitié).
Au programme : mariage et vie familiale aujourd’hui,
approches sociologique, anthropologique et canonique.
Contact : père Benoît de Mascarel,
[email protected]
Conseil épiscopal
Mgr P. Wintzer
• Direction diocésaine
de l’Enseignement catholique
G. Mouchard
• Conseil pastoral de secteur à Civray
SAMEDI 5 OCTOBRE
Conseil pastoral diocésain
DIMANCHE 6 OCTOBRE
• Installation du père Armel de Sagazan
à l’église Saint-Hilaire de Niort
G. Mouchard
Marc Taillebois
Mgr P. Wintzer
• Renouvellement des équipes
d’animation des communautés locales
du secteur de Vienne-Limousine
7
Le rendez-vous de Mgr Pascal Wintzer
Un été malgache
ors de ma participation au
synode romain d’octobre
dernier, je fis la connaissance de nombre d’évêques,
notamment celle de Mgr Rosario Vella, salésien, évêque d’Ambanja à Madagascar. Il m’invita
à prêcher la retraite des prêtres
de son diocèse et rencontrer la
Congrégation des Sœurs de la
Divine Providence de Saint Jean
de Bassel, présente depuis plus
de cinquante ans dans cette partie nord de la grande île. Ayant
accepté cette demande, j’ai donc
passé une partie du mois d’août
à Madagascar, me donnant ainsi
l’occasion de rencontrer l’archevêque de Diego Suarez, diocèse
du père Amédée Jaofreti, présent
à Loudun depuis avril, et le provincial des capucins, ordre dont
est membre le frère Jean-Marie
Rasoamparany.
L
Fréquentant davantage les capitales européennes, les grandes
villes des États-Unis ou encore
Tokyo, me rendre dans un pays
du sud et en souffrance de développement est assurément un
choc culturel. Il m’a été donné
de vivre des choses pour moi
inédites - il n’est jamais trop
tard pour découvrir et pour apprendre - ainsi la messe célébrée
ordinairement à 6 h 30, 7 h 30
les jours de “grasse matinée”,
une célébration de cinq heures,
une traversée en pirogue pour
se rendre dans un village, et de
longs voyages en 4x4, un véhicule utilisé non pour impressionner sur un bitume bien roulant,
mais par la nécessité de routes
défoncées, voire de pistes. La
route, ou la piste, étant le moyen
de déplacement de tous, la voiture doit naviguer entre les piétons, les poules suivies de leurs
poussins, les chars à bœufs,
pardon à zébus, et tout ce qui
se déplace, à pattes ou à roues.
Arriva ce qui devait arriver, une
poule et un chien ont vu la voiture
d’un peu trop prêt (ce n’est pas
moi qui tenait le volant !).
Ceci n’est pourtant que de
l’anecdote ; Madagascar apprend
surtout la patience et la vie en
l’absence de cette énergie qui
permit à nos pays du nord de
connaître un formidable développement économique à partir du
XIXe siècle. Une partie importante
de la population malgache vit
sans électricité, sans eau, sans
sanitaires, cultivant de petites
parcelles de terrain et habitant
des cases. Un objet contemporain semble cependant avoir
beaucoup de place : le téléphone
portable ! L’absence de réseau
filaire explique cela, cependant,
est-ce le meilleur du progrès qui
s’exprime ici ? Mais je laisse ici
libre cours à mon allergie pour
cet appareil et à ce qui lui est
lié, Facebook, Tweeter, et autres
pièges à la liberté.
Dans ce contexte, la mission
de l’Église s’exerce surtout
en faveur de l’éducation des
enfants et des jeunes et de la
santé des personnes. Écoles,
collèges, lycées et universités,
dispensaires et cliniques sont
édifiés par l’Église. Les religieuses et les religieux y ont
une part décisive. L’Évangile
s’exprime dans le souci des
personnes et dans les choix
Marc Taillebois
8
qui sont faits pour les doter de
moyens, d’abord de vivre, mais
aussi de grandir, de développer
des compétences, et d’en faire
profiter le pays. L’éducation à
la droiture morale et au respect
de la vérité est aussi essentielle
alors que ceux qui exercent
des responsabilités, grandes
et petites, dans le pays, semblent n’avoir pour premier projet que d’accroître leur richesse
personnelle.
On mesure dès lors la chance
qu’il y a à vivre dans un pays où
l’État et ses institutions sont l’expression d’une loi qui s’impose
à tous, y compris aux dirigeants.
Bien entendu il existe des dysfonctionnements, une lourdeur
administrative, aussi des fautes
chez tel ou tel, pourtant, l’histoire
de la France, et certainement ses
presque 2 000 ans de christianisme, nous ont légué un sens du
bien commun qui s’oppose à la
loi du plus fort et à la recherche
du seul intérêt personnel. S’engager dans la vie publique, assumer des responsabilités, voter
tout simplement, sont des signes
que nous estimons ces richesses
qu’il serait grave d’ignorer.
+ Pascal Wintzer,
Archevêque de Poitiers,
31 août 2013
En bref
Denier de Saint-Pierre
À la mémoire du père Jean Pommier
Dès 1965, il revient à Chizé avec la charge de curé et
en 1972, il reçoit celle de Lésigny-sur-Creuse. En même
temps à partir de 1983 et pendant de nombreuses
années, il assure la fonction d’aumônier de
l’école de gendarmerie de Châtellerault.
En 1991, il est nommé à Lencloître, responsable du secteur pastoral, auquel s’ajoute en
2000 celui de Saint-Gervais-les-Trois-Clochers.
De plus en plus fatigué jusqu’à l’épuisement,
il fut hospitalisé récemment à plusieurs
reprises et est décédé à l’hôpital de Châtellerault le 29 août 2013.
Marc Taillebois
Nous apprenons le rappel à Dieu du père Jean Pommier,
décédé à l’hôpital de Châtellerault. Ses obsèques ont
été célébrées en l’église de Lencloître, présidées par
Mgr Pascal Wintzer, lundi 2 septembre à
15 h, et son corps a été inhumé au cimetière
d’Amberre (86).
Le père Jean Pommier est né le 5 avril 1930
à Mirebeau. Quatrième enfant d’une famille
de 7, c’est dans l’église de cette même
paroisse qu’il fut ordonné prêtre le 13 septembre 1956. Nommé aussitôt vicaire à Chizé
(79), il remplit cette fonction jusqu’en 1963
et devient alors curé de Brûlain (79).
9
En bref
10
D.R.
À la mémoire
du père Marcel Moins
Élections chez les Sœurs
de la Divine Providence
Le père Marcel Moins est décédé le mardi
9 juillet 2013 au CHU de Poitiers.
Ses obsèques ont été célébrées en la chapelle
de la Maison de la Trinité à
Poitiers le jeudi 11 juillet,
sous la présidence de
Mgr Wintzer. Son corps a été
inhumé près de ses parents,
au cimetière de Verrières.
Le père Marcel Moins est
ordonné prêtre à Poitiers le
30 juin 1949. Il est aussitôt
nommé curé de Fomperron
(79) et en 1954 curé de Fenioux (79). En 1977,
il est nommé aumônier des Petites Sœurs des
Pauvres à Niort. En 1985, il rejoint la maison
de retraite des prêtres à Poitiers. Au début
de son séjour à Poitiers, il travaillé au service
de la bibliothèque diocésaine. Pendant de
nombreuses années, il est chargé par l’évêque
d’assurer chaque dimanche la messe tridentine.
Les Sœurs de la Divine Providence de Saint-Jeande-Bassel, réunies en chapitre général, du 15 juillet
au 3 août 2013, ont élu :
Sister Susan Baumann (USA), supérieure générale ;
Sœur Céline Schaeffer (France), conseillère générale ;
Masera Marie-Noëlle Oussen (Madagascar),
conseillère générale ;
Sister Janet Schneider (USA), conseillère générale.
La secrétaire générale, Sœur Jean Bernard Lehmann,
et l’économe générale, Sœur François Iffrig,
ont été nommées par la suite.
Merci pour votre prière.
Vous pouvez consulter le site :
www.divine-providence-stjean.org
Élections à l’Institut
des Servantes de l’Agneau
de Dieu
Le père René Nouzille est décédé au CHU
de Poitiers le 16 juillet 2013. Sa sépulture
a été célébrée par le père Bernard
Chataignier, vicaire épiscopal, en l’église
de Latillé, le samedi 20 juillet. Il a été
inhumé près de ses parents à Benet (85).
Le père René Nouzille naît à
Niort le 20 mars 1928. Il est
ordonné prêtre à Notre-Dame de
Niort le 1er février 1953, puis est
nommé vicaire à Châteauneuf
de Châtellerault ; en 1954,
vicaire à Civray. En 1957, il est
nommé curé de Biard. En 1962,
il est chargé de l’aumônerie du
Lycée technique des garçons à Poitiers. À partir
de 1968, il est curé de Chasseneuil-du-Poitou,
puis vient en 1973 comme curé de la cathédrale
Saint Pierre et de Sainte-Radegonde à Poitiers.
En 1985, il part comme curé à Couhé-Vérac.
À partir de l’an 2000, il se retire dans le secteur
pastoral de Plaine-et-Gâtine, où il réside à
Latillé. Il assure en ce temps l’aumônerie
du Secours catholique pour la Vienne.
L’Institut des Servantes de l’Agneau de Dieu a tenu
son chapitre général à Brest en juillet 2013.
Sœur Annick Chouin a été élue supérieure générale.
Conseillères générales : sœur Marie-Pascale Amiot,
sœur Renée Pineau, sœur Janick Tréguier.
En bref
Le père Ludovic Gault, vicaire
judiciaire, a obtenu en juin dernier
sa licence en droit canonique
à l’Institut catholique de Paris.
Nous lui transmettons nos vives
félicitations.
X. G.
D.R.
À la mémoire
du père René Nouzille
Erratum
CONFÉRENCE SUR “NOS ENFANTS FACE AUX ÉCRANS”
Une petite erreur s’est glissée dans le dernier numéro d’Église
en Poitou (n°205), page 39, concernant le jour de la conférence
de Nicolas Sajus dans le cadre d’Ears. Il s’agit du mercredi
27 novembre 2013 et non du jeudi 27 qui n’existe pas.
À la Une
D.R.
À la Une
Pour envisager la rentrée,
il est bon de prendre
un peu de recul,
un peu de hauteur.
Dans la montagne
à 2 000 m d’altitude,
je trouve un petit monastère,
lieu paisible et idéal
pour un temps de relecture.
Pour discerner que
la rentrée s’annonce
à travers les visages.
La rentrée “en-visagée” !
e calme qui règne ici fait “re-surgir” en moi quelques événements
et me permet de relire le chemin
parcouru depuis mon ordination. C’est
alors que s’ouvre mystérieusement le
temps de l’action de grâce. Je me dis
que la réponse est peut-être tout simplement dans la question posée : comment
envisager la rentrée ? Elle s’annonce à
travers des visages ! Pas une rentrée de
plus, mais un temps pour se remettre en
route, pour “re-prendre” la marche et le
goût de l’autre, pour entrer dans la foi
et se faire plus proche de Celui qui est
proche de tous, le Christ.
Se mettre en route, dans la joie simple
des visages connus et familiers, avec qui
on vit l’aventure ecclésiale. Visages des
chrétiens d’aujourd’hui, prêtres ou non,
grands et petits, forts ou plus fragiles.
Se “re-mettre” en route avec ces compagnons de foi, sur la terre des hommes
et sur les routes de l’Évangile !
Se mettre en route, pour accueillir ces
visages imprévus que le Christ nous livre
comme des frères et des sœurs en devenir. Ces visages que l’on n’attendait
pas, que l’Évangile et le ministère pastoral nous donnent de rencontrer. Visages
souriants qui se préparent à vivre un événement heureux ou dans la peine après
la perte d’un proche. Ces visages encore
inconnus, vers lesquels la foi au Christ
L
nous convoque et nous attend, deviennent alors la mission de l’Église, d’une
Église à hauteur des visages, à portée
de voix, une Église qui sert l’Homme en
mémoire du Christ, l’inconnu du matin
de Pâques.
Se mettre en route, avec ces visages
qui nous précèdent sur le chemin d’éternité et qui nous redisent l’essentiel, qui
est de chercher, de susciter la vie au plus
creux de notre existence pour vivre aujourd’hui dans le souffle de l’Esprit.
La rentrée s’envisage alors plus humainement, plus simplement, dans la
joie simple des rencontres et des relations, dans l’enthousiasme d’aller vers
les autres et de les accueillir. Je cherchais à envisager la rentrée, à travers
le prisme étroit des activités retenues
entre les lignes étroites d’un agenda, et
la montagne qui bénit le Seigneur dans
sa beauté est devenue une invitation à
“re-descendre” dans la plaine, à aimer
cette terre des hommes, à “re-découvrir”
le plaisir de l’arpenter pour chercher l’humanité et susciter en elle ce qu’il y a de
plus grand, la présence du Christ “qui ne
nous appelle plus serviteur mais ami” (Jn
15.15).
Pas une rentrée de plus, mais le temps
des premiers pas. Bonne rentrée à tous !
Se mettre en
route, dans
la joie simple
des visages
connus et
familiers,
des visages
imprévus que
le Christ nous
livre comme
des frères et
des sœurs
en devenir.
P. Matthieu Le Merrer
11
12
La catéchèse, Bonne Nouvelle pour
“Vous demandez le baptême pour votre enfant. Vous devrez l’éduquer dans la
foi, et lui apprendre à garder les commandements, pour qu’il aime Dieu et son
prochain comme le Christ nous l’a enseigné. Êtes-vous conscients de cela ?”
Quelques années après avoir répondu oui à cet engagement, des parents
inscrivent leur enfant au catéchisme. Accueillir leurs enfants, n’est-ce pas aussi
accueillir leur cheminement personnel, leur questionnement ? Comment les
rendre acteurs de l’éducation dans la foi de leurs enfants, leur donner place au
sein de la communauté, les accompagner sur leur chemin de croyants ?
Servir la famille, la
rassembler, la nourrir,
lui offrir un lieu de paix,
de détente, de réconciliation, c’est la mission
maternelle
de l’Église. […]
Les jeunes générations
rêvent de fonder
une famille stable et
plébiscitent la fidélité. L’Église accueille
l’espérance de ces
couples.
(Grâce au dimanche,
Fiche 13, p. 101)
Les parents,
premiers éducateurs
Reconnaître
et oser proposer
Le Directoire général pour la
catéchèse (DGC) rappelle que les
parents sont les premiers éducateurs de la foi de leurs enfants. En
effet, c’est par l’amour que leur
portent leurs parents que les enfants peuvent percevoir et vivre
de la tendresse de Dieu. Dans le
sacrement du mariage, comme
lors du baptême de leur enfant,
les parents reçoivent la grâce et
la responsabilité de leur éducation
chrétienne. Jean-Paul II voit là un
“véritable ministère” (Familiaris
consortio, 1981). “C’est pourquoi
la communauté chrétienne portera
une attention très spéciale aux parents” (DGC 227).
Laurence Maury, catéchète sur
le secteur Poitiers-ouest et responsable diocésaine de la catéchèse
de l’enfance et de l’espace familial,
fait part de son expérience.
“Accueillir, donner un sourire,
inviter les parents à prendre un petit café même s’ils sont pressés,
demander le prénom de chacun,
prendre le temps d’un petit mot
échangé, n’est-ce pas le premier
contact qui donne une direction,
un sens à la suite de la relation ?
Parce qu’ils ont de l’importance à
nos yeux, nous leur montrons par
ces petits gestes notre attention et
notre joie de les accueillir.”
Prêtres, délégués à l’annonce de
la foi, catéchètes et catéchistes,
mais aussi responsables de la
pastorale familiale, de la préparation au mariage et au baptême,
tous devons soutenir les parents
dans ce ministère. Non pas nous
substituer, mais les accueillir avec
bienveillance, les reconnaître dans
cette mission, les accompagner
en tissant déjà des liens humains,
puis en leur offrant des moments
et des lieux pour nourrir leur propre
foi.
Au cours de l’année, il est aussi
possible d’être attentifs aux points
suivants :
- Oser appeler des parents à participer aux rencontres de caté
(Mt 20, 6-7).
- Les accompagner en leur proposant quelques rencontres de
préparation et/ou de catéchèse
d’adultes.
- Reconnaître leurs talents et les
rendre acteurs. Une maman témoigne : “Je me rends compte
que je deviens ‘capable de’ alors
que je doutais de moi.” Écouter
leurs attentes, les impliquer, leur
proposer de vivre un petit-dé-
À la Une
jeuner B’abba ou une catéchèse
d’adultes…
- Les fidéliser dans le temps : que
deviennent ces relations ? Plusieurs mamans, suite à ces rencontres, ont accepté de prendre
en charge un groupe du caté
ou d’animer une messe. L’une
d’elles est devenue déléguée à
l’annonce de la foi dans la communauté.
- Les mettre en relation avec la
communauté chrétienne : faire
en sorte que l’équipe liturgique
se sente concernée et accueille
les parents avec les enfants. Une
maman joue de l’orgue, une autre
de la guitare de temps en temps
à la messe.
- Entrer dans une démarche personnelle et communautaire : proposer les sacrements de l’initiation chrétienne. Une maman a fait
sa première communion cet été,
une autre souhaite se préparer
au baptême, et deux papas à la
confirmation. Ils permettent ainsi
à la communauté de cheminer,
de se convertir aussi, de grandir
dans la foi pas à pas, ensemble.
On pourra également lire ou relire,
travailler en équipe, la fiche 13 de
Grâce au dimanche qui s’intitule :
Penser “autrement” la catéchèse
des familles au long de l’année liturgique. Elle propose de nombreuses
pistes de mise en œuvre.
Famille et nouvelle
évangélisation
“Il est nécessaire de faire tous
les efforts possibles pour que la
pastorale de la famille s’affermisse
et se développe, en se consacrant
à un secteur vraiment prioritaire,
avec la certitude que l’évangélisation, à l’avenir, dépend en grande
partie de l’Église domestique” (Familiaris consortio).
D.R.
les familles
Sans doute nous faut-il y être
attentifs lorsque nous accueillons
des enfants au caté et les accompagnons dans leur découverte de
la foi en Jésus-Christ. En catéchisant un enfant, c’est toute sa vie et
donc ses liens familiaux que nous
évangélisons.
Agnès Manesse,
catéchèse et catéchuménat
Journées mondiales
des catéchistes,
26-29 septembre 2013
Dans le cadre de l’Année de la foi, le pape Benoît XVI a souhaité rassembler
les catéchistes du monde entier pour un pèlerinage sur le tombeau de Pierre.
Un congrès international de catéchèse, “Transmettre la foi aujourd’hui”, pour
les responsables nationaux et diocésains, se tiendra également à Rome.
Des intervenants du monde entier, dont Joël Molinario (France), apporteront
leur contribution autour des thématiques suivantes : Dieu cherche l’homme
et se révèle, le catéchiste témoin de la foi, dynamisme de l’acte de foi,
entre traditio et redditio notre oui à Dieu… Le pape François donnera une
catéchèse et célébrera la messe pontificale le dimanche 29 septembre.
Le conseil épiscopal du diocèse de Poitiers a choisi d’envoyer
deux délégués, Agnès Manesse, responsable du SDPCC,
et le père Fabrice Giret, responsable du secteur du Chauvinois.
Dans notre diocèse, le dimanche 29 septembre sera l’occasion de rendre
grâce pour toutes les personnes qui assurent cette responsabilité
catéchétique. Au cours de l’eucharistie, les catéchistes seront envoyées en
mission auprès des enfants de leur communauté. Un document proposant
une mise en œuvre pour cette célébration est disponible au SDPCC.
[email protected]
13
14
À l’abbaye de Ligugé,
le temps de la réflexion
E
Ordination
presbytérale
Marc Taillebois
Avant l’été les bénédictins
étaient déjà réunis dans
la joie pour l’ordination
presbytérale du frère
Pierre-Emmanuel
de Montlebert,
ordination présidée par
Mgr Pascal Wintzer.
Imposition des mains
du père Jean-Pierre Longeat
Marc Taillebois
n juin, Dom Jean-Pierre Longeat nouss
informait de son désirr
de renoncer à sa charge de
e
père abbé pour accepterr
d’autres missions au ser-vice de l’ordre bénédictin. Début
juillet, à l’occasion de la fête de
saint Benoît, il a présidé sa dernière messe comme abbé, devant
une foule nombreuse d’amis du
monastère, de prêtres et diacres du
diocèse et au-delà. À cette occasion, la ville de Ligugé a souhaité
remercier le père Longeat et lui a
remis officiellement une médaille
de la cité.
Début août, la communauté s’est
réunie pour procéder à l’élection du
nouvel abbé. À l’issue de plusieurs
jours de réflexion, de prière et de
votes, la communauté a préféré
s’orienter vers la nomination d’un
prieur-administrateur pour accompagner une étape largement ouverte
sur l’avenir. Le père abbé-président
de la Congrégation de Solesmes,
Dom Philippe Dupont, a donc nommé à cette charge le père AndréJunien Guérit, jusqu’alors Prieur.
Ainsi, bénéficiant des mêmes droits
A
et devoirs qu’un abbé, le père André-Junien n’est cependant nommé
que pour un temps, au jugement du
père abbé président.
Église en Poitou, au nom du diocèse, souhaite un fécond ministère
de prieur-administrateur au père
André-Junien Guérit durant les
A
semaines qui s’ouvrent.
P. André-Junien,
nouveau prieur
administrateur.
Le diocèse tient à redire sa
reconnaissance au père JeanPierre Longeat pour la qualité
de la collaboration vécue durant
les 23 années de son service abbatial et souhaite que sa double
responsabilité se déroule sous
les meilleurs auspices, à la tête
de la Conférence des Religieux
et Religieuses de France (CORREF) jusqu’en novembre 2016 et
comme président de l’Alliance Inter-Monastères (AIM), organisme
de solidarité visant à aider aux
nouvelles fondations de monastères cisterciens et bénédictins de
par le monde.
Alliance
Inter-Monastères
Mieux la connaître
et soutenir ses projets :
AIM, 7, rue d’Issy - 92 170 Vanves.
Site Internet :
http://www.aimintl.org/
D.R.
Remise de la médaille
de la ville.
Après le départ de Dom Jean-Pierre Longeat
en juin, la communauté de l’abbaye Saint-Martin
a opté cet été pour la nomination d’un prieuradministrateur, le père André-Junien Guérit.
Actualités
D.R.
Rencontre avec Mgr Wintzer.
Dans le cadre de la visite pastorale
de l’archevêque dans le Bocage
bressuirais, l’Action catholique
des milieux Indépendants (ACI)
Nord Deux-Sèvres rapporte
quelques réflexions sur la vie en
équipe et l’ouverture au monde
des membres du mouvement.
En ACI,
discerner avant d’agir
vant d’agir pour modifier
les mentalités et les ouvrir à
l’Évangile, l’ACI est d’abord
un temps et un lieu de pause pour
permettre un discernement.
“L’équipe d’ACI nous permet
de rencontrer des femmes et des
hommes qui partagent nos préoccupations, nos recherches. Ensemble,
nous prenons le temps d’accueillir la
vie telle qu’elle est ; nous cherchons à
mieux comprendre qui nous sommes,
ce qui nous fait agir” explique MarieOdile, membre de l’équipe fédérale.
Isabelle et Jean-Marie, membres
d’une jeune équipe, partagent cette
conviction : “L’équipe est un lieu de
ressource, comme le Christ a pu en
chercher et en trouver pendant sa vie
publique.”
A
Être en action
La vie d’équipe ne se limite cependant pas à une rencontre mensuelle,
elle est appel pour agir autour de soi.
Au-delà de l’équipe, les membres
des milieux indépendants sont présents dans les associations (Artisan
du monde, centres socioculturels,
Emmaüs, ONG : Moncoutant sans
frontières…) ou dans les instances
ecclésiales de solidarité (Lourdes
cancer espérance, CCFD, Secours
catholique). Ils sont aussi bien impliqués au sein des communautés
locales.
L’équipe permet le temps de
l’échange et du discernement. “Lors
d’une réunion, nous avons abordé
le thème du mariage pour tous” reprend Luc. “Ce n’est pas un sujet de
réflexion entre collègues. Ici, je peux
en parler, sans peur de heurter les
autres” explique un participant. Une
autre : “J’en ai parlé avec différents
milieux. Il n’y a pas eu de débat.” Là
encore l’équipe permet la circulation
de la parole, une parole peut nous
ouvrir à plus grand que nous.
Du discernement
à la transformation
Marie-Annick et Michel ajoutent :
“Cette démarche en équipe nous
aide ensuite à transformer nos regards, nos actes pour les ajuster au
message de l’Évangile.” Un membre
du groupe explique : “L’ACI me bouscule à travers les thèmes proposés
chaque année. À partir de celui de
cette année ‘Oser des chemins de
paix et d’espérance’, j ai accordé
beaucoup d’attention au mot espérance, en essayant d’être semeur
d’espérance, en repérant ce qui se
fait de beau, ce qui va bien, dans
notre société actuelle pour en témoigner.”
Contacts
Délégués de l’ACI
au conseil diocésain
des mouvements
apostoliques :
• M. Lorans Dominique
dominique.lorans@
wanadoo.fr
• M. Durand Michel
michel.myriam.durand@
laposte.net
Cette rencontre avec le père Wintzer fut aussi l’occasion d’exprimer
le besoin de fonder de nouvelles
équipes. Un objectif de travail en cette
nouvelle rentrée 2013.
Luc Bonneau
15
16
Aumônerie de la prison de Vivonne
Sacrements derrière les barreaux
Mgr Pascal Wintzer a célébré un baptême
et quatre confirmations au centre pénitentiaire
de Vivonne, jeudi 20 juin 2013, à la salle
polycultuelle du quartier “Hommes”.
Retour sur ce moment très attendu.
n baptisé et quatre confirmands attendaient depuis
longtemps cette rencontre
avec l’évêque, le jour de leur baptême ou de leur confirmation.
Les personnes détenues de
l’aumônerie entouraient leurs camarades. On notait la présence
d’un ancien aumônier de la prison de Bordeaux, d’un prêtre de
notre diocèse qui connaissaient
certains des catéchumènes, du
père Georges Skotnicki, de la
paroisse de Vivonne (dont fait
partie l’aumônerie catholique
du centre pénitentiaire). Ce
dernier vient régulièrement
dire la messe à la prison.
Était également présente
Agnès Manesse, responsable diocésaine du catéchuménat. Elle a suivi cette
démarche depuis plusieurs
mois, faisant le lien avec
les autres confirmands et
catéchumènes du diocèse.
Une des marraines, gravement malade et hospitalisée
D.R.
U
le jour de la cérémonie, a envoyé
un message très touchant, lu à la
fin de la célébration.
Les baptisés/confirmés avaient
invité quelques membres du personnel médical qui les soutiennent
au sein du centre.
La célébration a été très vivante,
grâce aux chants bien choisis, accompagnés par Bruno Genet, assisté de plusieurs détenus jouant
de la guitare et des percussions.
Les parrains et marraines étaient
aussi émus que les catéchumènes.
Deux jours plus tard, baptisé
et confirmés nous ont dit avoir
ressenti jusque dans leur chair
la solennité et l’émotion de cette
étape de leur vie de foi. Ils ont reparlé de l’homélie du père Wintzer
qui les a fortement rejoints. Ils ont
vécu avec intensité les signes de
l’eau, de l’onction, de la lumière.
Ils ont été touchés par l’humilité
de l’archevêque, son regard plein
de bonté et son bonheur d’être au
milieu d’eux.
Avec l’aide de l’Esprit saint et du
Seigneur, souhaitons à ces jeunes
confirmés et baptisé, un beau et
nouveau chemin sur les sentiers
de la vie.
Denys Gamby, aumônier
à la prison de Vivonne
Itinéraires de foi en prison
En arrivant au centre pénitentiaire, quelques détenus
souhaitent continuer et approfondir la vie religieuse qu’ils
avaient déjà “à l’extérieur” ; beaucoup sont marqués par la
foi d’un membre de leur famille (souvent une grand-mère).
Ils ont envie d’une rencontre avec Dieu, qu’ils souhaitaient
vivre depuis longtemps, mais qui n’avait pu avoir lieu faute
de conditions favorables. D’autres, qui ont été élevés loin
de tout repère religieux, ont envie de découvrir ce que
vivent déjà certains de leurs camarades : ils pressentent
que cette vie de foi pourra les aider à mieux accepter leur
détention et toute la souffrance qui l’accompagne, voire à
lui donner un sens.
Du 6 au 11 août dernier,
720 pèlerins jeunes et adultes,
malades ou valides ont participé
au pèlerinage d’été du diocèse
à Lourdes sur le thème :
“Lourdes, une porte de la foi”.
Marc Taillebois
Actualités
À Lourdes, les pèlerins ont ouvert
la porte de la foi
A
Dans la vie des hommes,
Dieu a voulu être présent
en certains lieux. Si chacun
se pose la question : “Où
donc Dieu est-il venu me
rencontrer ? Où donc la vierge
Marie m’a-t-elle fait signe ?”,
je suis certain qu’il y a un
lieu marquant pour notre vie,
où le Seigneur nous a fait
signe, nous a appelés. Nous
devons en garder la mémoire.
À certains moments de notre
vie où nous pensons que
Dieu est absent, revenons
à cette mémoire des lieux
de rencontre de Jésus et
de Marie. C’est là une force
qui nous aide toujours à
avancer. Dieu est aussi
présent dans chacune de nos
vies, lorsque nous sommes
heureux, mais aussi dans
les moments de souffrance.
En tous instants, il est
présent et nous fait signe.
Moment attendu,
le sacrement des malades
Le vendredi donne l’occasion
aux chrétiens du Poitou de célébrer
à la grotte des apparitions, avec le
diocèse d’Albi. C’est le père Wintzer qui prêche sur le premier signe
fait à Cana. Il développe la notoriété
de Cana, comme de Lourdes, par
la présence de Marie et du Seigneur, qui est là au cœur de nos
vies dans des lieux particuliers (cf
ci-contre). Dans l’après-midi, c’est
le moment attendu par tant de malades et d’hospitaliers : la liturgie
du sacrement des malades et les
engagements des hospitaliers.
Le samedi matin permet de mieux
approfondir la vie de Bernadette à
travers la visite de différents sites de
la ville de Lourdes. D’autres pèlerins
ont choisi de suivre la catéchèse
sur la foi donnée par Mgr Wintzer,
ou de participer à l’animation proposée par le pavillon missionnaire
et le CCFD. En clôture, une messe
a rassemblé tous les pèlerins à la
Cité Saint-Pierre sur la montagne,
avec une relecture proposée par les
jeunes de Chauvigny et du Mellois.
À Lourdes, les pèlerins ont ouvert les
portes de la foi. De retour chez eux,
ils ont à en témoigner et en vivre
dans le quotidien.
Marc Taillebois
Marc Taillebois
u début du mois d’août
sonne l’heure de mettre le
cap sur la cité mariale, en
grande famille diocésaine. 2013
n’a pas dérogé à la règle. Sous
une légère bruine, nous embarquons en car destination Lourdes.
À Bordeaux, c’est le temps des
retrouvailles : tous les groupes se
retrouvent pour le déjeuner. Seuls
les jeunes nous ont devancés
d’une journée.
Dès le lendemain, la célébration
d’ouverture dans l’église SainteBernadette rassemble tout le
diocèse et lance le thème retenu
autour de la foi. Le père Claude
Moussolo, prédicateur du pèlerinage, commente la Parole de Dieu
et encourage tous les pèlerins à
entrer par les différentes portes
de la foi qu’offre Lourdes : le signe
de croix, la lumière, l’eau, les processions, le pardon, l’eucharistie.
Ce que les pèlerins pourront faire
à travers les différents temps forts
du pèlerinage.
Le jeudi matin, l’assemblée se
rassemble pour la réconciliation et
le chemin de croix. L’après-midi, le
père Wintzer propose un temps de
nouvelles et d’échanges autour de
l’actualité du diocèse. En soirée,
le Poitou participe à la procession
aux flambeaux.
Extrait
de l’homélie
à la grotte
17
18 Pèlerins dans les rues de Rio.
D.R.
Du 14 juillet au 3 août 2013,
une vingtaine de jeunes de la
province de Poitiers ont vécu
les JMJ au Brésil. Après une
semaine missionnaire vécue à
Passos (état du Minas Gerais),
ils ont rejoint quatre millions de
pèlerins à Rio. Un séjour riche,
bouleversant, qui ouvre à des
cultures différentes, des réalités
très éloignées des nôtres.
JMJ - Province de Poitiers
De Rio, envoyés comme témoins !
a première semaine avait été préparée avec les frères de Saint-Gabriel
qui s’occupent d’un centre d’accueil
des jeunes des favelas (CAPP), et les
responsables de la paroisse Notre-Dame
de Fatima. Pendant toute la semaine, les
jeunes ont partagé avec les enfants des
jeux, des danses, des chansons, du sport,
chacun découvrant une culture différente.
Ils ont aussi accompagné des équipes
des communautés de la paroisse lors de
visites aux personnes pour les bénir, bénir
leur famille et leur maison. Cette semaine
fut aussi l’occasion de rencontrer les différents groupes de jeunes de Passos.
Hébergés dans des familles, les repas
étaient pris dans d’autres familles, ce qui
nous a permis de rencontrer sans cesse
de nouvelles personnes.
D.R.
L
Prière dans les familles.
À Rio, les journées étaient rythmées
par les catéchèses et la messe le matin,
le festival de la jeunesse l’après-midi et
les différentes célébrations (accueil du
Saint-Père, chemin de croix) en fin de
journée. Et, bien sûr, le week-end final
sur la plage de Copacabana avec veillée
et messe avec le pape François.
Après cette expérience forte, les jeunes
ont été frappés par l’accueil chaleureux,
la simplicité et l’allégresse des célébrations, les gestes de bénédiction effectués
par toute l’assemblée lors des messes.
Ils ont été confrontés à la pauvreté, à la
violence, avec cette impression que malgré
les grandes difficultés, les Brésiliens vivent
dans la joie et savent trouver le bonheur
dans les choses simples de la vie.
Partis pour nous mettre au service des
plus pauvres, donner du temps, de notre
énergie aux autres, nous avons vécu tout
l’inverse. Tout ce que nous avons reçu,
nous voudrions le partager autour de
nous, et pouvoir le redonner à ce peuple
brésilien. Des jeunes du groupe ont prévu
de retourner à Passos en décembre et
en août, pour participer à la vie du CAPP
et des paroisses de Passos. Tous sont
partant pour vivre d’autres temps forts
de cette ampleur, et prêts à accueillir les
Brésiliens qui viendront en Europe pour
les JMJ de Cracovie en 2016.
Freddy Marilleau
Actualités
Quatre jeunes témoignent de l’expérience des JMJ
“Si la joie et la bonne humeur nous ont accompagnés
durant tout notre voyage, cette semaine dans
le Minas Gerais fut un condensé d’amour, une
bouffée de joie de vivre, une marée de sourires
incessants. Des moments de bonheur profond
dans la rencontre et le partage avec les jeunes
Brésiliens. Je pense qu’à mon retour en France, je
m’efforcerai de rendre cette joie et cet amour. Cela
passera par plus de sourires, moins de plaintes sur
mon quotidien, et une plus grande attention à autrui.
Serait-ce se rapprocher du message du Christ ?”
Simon
“Le mot qui qualifie le mieux ces JMJ
est “l’inattendu”.
J’étais partie avec plein de préjugés,
dans l’intention
de découvrir un pays, d’approfondir ma
foi et
d’apporter de la joie à des personnes
n’ayant pas
grand chose. Je reviens après trois sema
ines de
rencontres, de liens indescriptibles. On
m’a donné
bien plus que je n’aurais pu l’imaginer
un jour. Je suis
tombée amoureuse de ce pays, de sa
culture, de sa joie
de vivre, de sa foi inébranlable et de ses
habitants.”
Caroline
D.R.
“Étant logés dans des familles, celles-ci nous ont
accueillis à bras ouverts comme si nous étions de
vieux amis. En France, pour ma part, je ne peux parler
de foi sans rougir ou sans recevoir des reproches ou
quelquefois des moqueries de certaines personnes.
Dans ce pays, la communauté brésilienne aborde
la religion sans aucun tabou. Au début, je fus un
peu gêné de parler de religion avec des inconnus
mais, au fil du temps j’ai évolué. Quatre millions
de personnes, écoutant les mêmes mots, la même
personne, exécutant les mêmes rituels (avec
tout de même quelques divergences), ce fut pour
moi quelque chose d’incroyable, de sublime.”
Hugo
“En France je ne me serais pas vu aller de maison en
maison proposer aux personnes un temps de prière.
Cependant cette expérience me pousse à m’interroger
sur les moyens que j’ai pour témoigner et faire partager
ma foi au quotidien. Leurs célébrations sont très
festives ; à côté nos célébrations françaises peuvent
paraître tristes. J’aimerais pouvoir leur apporter un peu
de cette gaieté brésilienne. L’action des frères de SaintGabriel au CAPP a aussi été pour moi un merveilleux
témoignage de l’action de l’Église et du témoignage
de foi et d’espérance qu’elle doit avoir auprès des plus
pauvres. Nous ne devons pas avoir peur de parler de
notre foi, nous devons oser. Nous sommes les pierres
vivantes de l’Église, c’est à nous de la construire, de
la faire vivre, évoluer et d’appeler les générations à
venir. Mais tout d’abord avant d’aller annoncer cette
foi, nous devons l’approfondir et bien la connaître,
pour ensuite mieux la faire partager. De plus nous
ne sommes pas seuls : le Christ est là à nos côtés.”
Marie-Sarah
19
19
En images
20
Marc Taillebois
Mardi 27 août 2013,
journée de rentrée des chefs
d’établissement catholique.
Au cours de l’eucharistie à la
cathédrale Saint-Pierre, les
130 directeurs ont solennellement
renouvelé leurs engagements.
Puis, le père Bernard Châtaignier,
au nom de Mgr Wintzer, a appelé
10 nouveaux directeurs qui
ont répondu “Me voici”.
Au milieu de tous, ils ont reçu
leur lettre de mission pastorale.
Xavier Guilloteau
Marc Taillebois
Mgr Pascal Wintzer a ordonné
diacre permanent Bruno Levêque
samedi 29 juin à Vendeuvre-du-Poitou.
Une cinquantaine de jeunes musiciens ont participé à la
session “Musique et Liturgie” du 6 au 14 juillet à Couhé.
Annonces
Éduquer un adolescent
à la liberté
Les Aumôneries de l’Enseignement Public
du diocèse de Poitiers organisent
une conférence sur le thème :
“Éduquer un adolescent à la liberté”,
donnée par Agnès Auschitzka.
LE MERCREDI 16 OCTOBRE
DE 20 H 30 À 22 H
MAISON DE LA TRINITÉ,
AMPHI VENANCE FORTUNAT
Contact : [email protected]
Journée diocésaine des servants d’autel
Cette journée est proposée par les services de liturgie,
la pastorale des jeunes et l’EDEJI.
“Prier sans se décourager”
dans le service de Dieu et de l’Église.
LE SAMEDI 19 OCTOBRE
À LA SALLE DES FÊTES
DE
DE
SAINT-SAUVANT,
9 H À 16 H 30
Au programme :
temps de prière, ateliers,
chant de rassemblement
et grand jeu, procession
et messe
Renseignement :
service de catéchèse
au 05 49 60 63 03
Rassemblement annuel des équipes
du Rosaire du département de la Vienne
Rassemblement
diocésain
pour célébrer
l’année
de la foi
LE DIMANCHE
24 NOVEMBRE
2013 À POITIERS,
DE 15 H À 17 H 30
Le dimanche 24 novembre,
en la fête du Christ-Roi,
le diocèse organise un
rassemblement à Poitiers
pour célébrer l’année
de la foi.
Tous les participants
des territoires seront
accueillis à 15 h dans
différentes églises de la
ville pour un temps de
témoignage et d’échange.
Ensuite, tous se mettront
en marche vers la
cathédrale Saint-Pierre,
pour une célébration
commune à 16 h 15 à
17 h 30 sur le thème de
la foi, de ses fondements
aux signes du baptême.
Sont particulièrement
invités les familles
nouvellement impliquées
dans notre Église,
les néophytes et les
nouveaux confirmés.
14 OCTOBRE 2013
À VIVONNE DE 9 H 45 À 17 H 30
À LA SALLE DES FÊTES DE VOUNANT
LUNDI
Cette journée sera présidée par le frère Antoine-Marie Bertaud dominicain,
aumônier régional des Equipes du Rosaire de Bordeaux.
Il donnera un enseignement “Dieu peut-il tout pardonner !”
Cette journée est ouverte à tous.
Venez nombreux les Equipes du Rosaire seront heureuses de vous accueillir.
21
22
Questions de foi
Vous avez dit rentrée ?
Rentrer, l’actualité du moment ! Après la trêve estivale,
nos communautés chrétiennes participent à ce mouvement général.
L’occasion de nous situer devant Dieu, personnellement
et en communauté face à ce nouveau départ.
ar hasard, traînerions-nous un peu
les pieds ? Rien de grave, mais il
serait trop dommage de considérer
les activités pastorales comme des obligations à honorer, des habitudes à retrouver,
avec la lassitude des éternels recommencements. Sommes-nous inquiets des
changements annoncés ? Une autre voix
nous encourage, appelle à nous risquer
avec confiance et audace sur les nouveaux
chemins où le Christ nous envoie. Même si
nous ne savons pas bien comment servir
et s’il nous semble, souvent, que les forces
nous manquent.
P
En cette période de rentrée, réentendons
l’appel du Christ : “Suis-moi”. Comme les
premiers disciples, laissons-nous approcher
par le Christ, entraîner à sa suite. Laissonsnous éduquer, travailler de l’intérieur par
cette relation de proximité, ce long compagnonnage avec lui, dans l’écoute fréquente
et priante de l’Évangile. Laissons-nous
toucher, nourrir, habiter par cette Bonne
Ciric -
Corinne
Simon
Nouvelle, pour nous aujourd’hui. Autrement
dit, une nouvelle heureuse, qui fait du bien,
guérit, relève, libère, qui éveille le goût de
vivre en vérité, qui ouvre à la vie relationnelle du Christ avec son Père, qui invite à
la confiance. Une promesse de vie et de
bonheur que le Christ offre aux hommes
et au monde de ce temps.
Pour cela, en cette rentrée, réentendons
à nouveaux frais le Christ nous demander
de ne pas rester entre nous, en terrain
connu : “Allons ailleurs” “jusqu’aux périphéries existentielles” comme nous y invite
le pape François. Décentrons-nous de
nous-mêmes (personnes et communautés)
pour entrer en relation avec ceux qui sont
plus loin. À la suite du Christ serviteur,
soyons des communautés servantes qui
se mettent à l’écoute du monde pour le
servir et y faire grandir le Royaume.
Les conditions de la mission changent
sans être ni meilleures, ni pires que l’année
dernière ou qu’au temps des premières
communautés chrétiennes. Tout l’enjeu
des futures paroisses est bien, d’une part,
de retrouver l’élan et le zèle missionnaire
des premiers chrétiens et, d’autre part,
de tenir bon, ensemble, dans la foi en
nous soutenant mutuellement et en
favorisant la communion entre communautés locales.
Allons, c’est l’heure ! Le Christ
ressuscité nous précède. Il
suffit d’ouvrir les yeux pour
reconnaître les signes de sa
présence. Lui est déjà à l’œuvre.
Michelle Berthomé
D.R.
Repères
Lundi dernier, 9 septembre,
les étudiants du DUET ont
fait leur rentrée. Ils préparent
un diplôme universitaire en
théologie. Premiers cours,
premières impressions ou
poursuite du parcours, tous
viennent approfondir leur foi
pour mieux la vivre dans la
société et dans l’Église.
Questions de foi
L’étude de la théologie
comme chemin de foi
e lundi soir, il règne, à la
Maison de la Trinité, une
joyeuse exubérance. Pour
une trentaine de personnes inscrites au parcours du DUET, mais
aussi pour des personnes ayant
choisi de suivre tel ou tel cours
comme auditeurs, c’est l’heure de
la rentrée. Certains sont un peu
perdus dans les couloirs, encore
tout étonnés d’être là, d’autres se
retrouvent avec joie après deux
mois d’été ; tous s’accueillent
mutuellement en rejoignant la salle
où se tient le premier cours.
C
S’inscrire à un parcours de théologie, c’est vouloir approfondir sa
foi. “Au cours de mes études, j’ai
découvert la cohérence de la foi,
l’articulation entre ses grandes affirmations. Je suis loin de tout savoir bien sûr, mais je sais qu’à mes
questions, la longue tradition chrétienne a déjà réfléchi et je ne suis
pas démuni pour avancer”, indique
Marie qui a achevé le parcours.
“Longtemps j’ai essayé d’ouvrir la
Bible. Mais seul face à ce gros livre,
j’abandonnais vite. Suivre un cours
biblique, c’est découvrir l’histoire
des croyants, apprendre à lire cette
histoire et découvrir comment Dieu
s’y fait connaître. Les méthodes de
lecture découvertes dans les cours
aident à avancer” ajoute Christian,
fidèle auditeur.
Bible, théologie, philosophie,
histoire mais aussi liturgie, langues anciennes, Pères de l’Église :
pendant quatre années, le DUET
propose de découvrir la théologie
comme discipline universitaire,
en dialogue avec les grands débats contemporains. Écouter un
cours, le reprendre avec d’autres,
échanger, débattre, acquérir des
méthodes, voici l’expérience qui
s’offre à tous.
Mais 18 h a sonné à la Maison
de la Trinité. Le silence se fait, la
porte se referme et un premier
cours commence. Il s’agit d’une
introduction aux cinq premiers
livres de la Bible, le Pentateuque.
Pour en savoir plus… pourquoi
ne pas vous inscrire ? Cela vous
est offert.
#ENTRE4HÏOLOGIQUEDE0OITIERS
Le Centre
Théologique
Retrouvez le programme
du Centre théologique dans
le n° 205 d’Église en Poitou :
“Se former dans le diocèse
de Poitiers 2013-2014”.
Retrouvez l’actualité
du Centre théologique sur :
www.centre-theologique-poitiers.
blogspot.fr
Pour tout renseignement,
ou pour vous inscrire :
05 49 60 63 04
Rentrée solennelle
du DUET
le lundi 30 septembre.
À 20 h 30, conférence débat
avec le P. Yves-Marie Blanchard :
Le Christ et l’Église,
regards croisés sur l’Évangile
selon saint Jean.
Soirée ouverte à tous,
Maison de la Trinité.
Éric Boone
23
Ciric - Alain Pinoges
24
Comprendre
Les chantiers de la bioéthique
Les citoyens seront appelés à débattre à partir de l’automne,
sur ce qu’il est convenu d’appeler des “questions de société”.
Elles concernent la fin de vie et la procréation médicalement assistée.
a République n’a par contre
pas souhaité que l’expérimentation sur l’embryon
fasse l’objet d’un débat public. Un
vote parlementaire estival a transformé le régime “d’interdiction
avec dérogations” en “autorisation
avec encadrement”. L’ancienne loi
fut traitée d’hypocrite et fut même
accusée de décourager les firmes
de biotechnologies ! Il n’empêche
que l’interdiction avec dérogations
procédait d’un souci anthropologique, celui de respecter la pluralité des opinions éthiques de
la nation. Il est dommage que le
refus d’un débat public ait privé
les citoyens de cette “éthique de
L
la discussion” qui fait grandir la
conscience éthique de chacun et
cultive la tolérance.
La procréation
médicalement assistée
En revanche, le Comité Consultatif National d’éthique (CCNE) a
souhaité organiser un débat citoyen sur les indications de la Procréation médicalement assistée
(PMA). En effet, la loi de bioéthique
de juillet 2011 avait maintenu que
la PMA ne pouvait avoir que des
indications médicales : le risque
de transmettre à l’enfant une maladie d’une particulière gravité et
la réponse au désir d’enfant de
Repères
L’anonymat du don
de gamètes
On voit que tous ces cas manifestent le désir d’étendre les
indications de la PMA dans le
champ non plus médical mais
sociétal, en instaurant un “droit à
l’enfant”. Et si ces indications sociétales étaient retenues, faudrait-il
faire porter le coût de la PMA à la
collectivité nationale sous forme
d’une prise en charge par l’Assurance Maladie ? Reste à débattre
du droit aujourd’hui refusé aux enfants nés d’un fécondation in vitro
à partir des gamètes de l’un des
parents et d’un don anonyme (le
plus souvent des spermatozoïdes),
d’accéder à la connaissance de
l’identité de leur géniteur.
La fin de vie
C’est au début de l’été que le
CCNE a publié son avis sur la fin de
vie. Six propositions ont fait l’objet
d’un accord unanime. Parmi elles,
ont été soulignées la nécessité de
rendre accessible à tous le droit
aux soins palliatifs notamment à
domicile, la nécessité d’associer
pleinement la personne et ses
proches à tous les processus de
décision concernant la fin de vie,
le respect des directives anticipées
émises par la personne. Ce dernier point est plus complexe qu’il
n’y paraît car il ne saurait s’agir
de directives anticipées d’ordre
général, comme “plutôt dormir que
souffrir” mais de directives spécifiques à la maladie concernée. Le
Comité a aussi souligné le droit
de la personne en fin de vie à une
sédation profonde, non pas pour
entraîner la mort, mais jusqu’à la
mort, si tel est son souhait et si elle
a déjà demandé à voir interrompu
tout traitement. On admettrait ainsi
que la demande par une personne
en fin de vie d’être endormie suppose des souffrances intolérables,
ce qui alors apparaît comme un
complément à la loi Léonetti. Enfin
en ce qui concerne le droit d’une
personne en fin de vie à avoir accès à une assistance médicale au
suicide, 32 membres sur 40 ont
recommandé d’en rester à la loi
actuelle en maintenant une distinction entre le “laisser mourir”
et le “faire mourir”. C’est au débat
public de poursuivre la réflexion
sur ce sujet.
De la procréation médicalement
assistée à la fin de vie, on saisit
les enjeux des débats publics
qui s’annoncent. Chaque citoyen
doit se sentir concerné. La bioéthique, c’est-à-dire l’éthique de la
vie, concerne la manière d’entrer
dans la vie et d’en sortir, la manière
d’accompagner des vies toujours
menacées de vulnérabilité, mais
où l’humain doit demeurer d’un
bout à l’autre de leur parcours.
Conférence
sur la théorie
du genre
La pastorale de la santé
organise une conférence sur
la théorie du genre avec Sœur
Véronique Margron.
Le 15 octobre,
de 20 h 30 à 22 h 30
À Poitiers, maison de la Trinité,
amphi Venance Fortunat
Ouvert à tous.
Participation 5 €
Marc Taillebois
couples infertiles, la loi n’imposant
pas que les couples soient mariés
ou “pacsés” mais seulement qu’ils
mènent une vie commune. Doit-on
élargir les indications de la PMA à
des indications non médicales ? Il
en serait ainsi :
- des femmes seules qui désirent
avoir un enfant sans relation
sexuelle
- des femmes qui demandent une
congélation de leurs ovocytes
pour reporter leur grossesse
par fécondation in vitro à dix ou
vingt ans plus tard, afin que la
grossesse n’ait pas de conséquence néfaste sur leur carrière
professionnelle
- des couples de femmes, ce qui
nécessiterait le recours à un tiers
anonyme donneur de gamètes
mâles
- des couples d’hommes, ce qui
nécessiterait le recours à l’utérus,
une “gestation pour autrui”.
Roger Gil,
pôle de vigilance éthique
25
26
D.R.
Le rassemblement
Diaconia 2013 vécu à
l’Ascension à Lourdes
est un tremplin pour
amplifier la dynamique
de la fraternité dans la
société et dans l’Église.
Des rencontres sont
prévues dès cette rentrée
et un ouvrage vous est
recommandé.
Comprendre
Diaconia, et après ?
es participants poitevins du
grand rassemblement Diaconia 2013 ont désormais
mission de témoigner dans leurs
communautés de l’enjeu essentiel
pour l’Église de la fraternité et de
la parole donnée aux plus fragiles.
“Nul n’est trop pauvre pour n’avoir
rien à partager”.
En certains territoires, des
rencontres sont prévues entre
membres de la délégation. Une
rencontre diocésaine est prévue le
samedi 21 septembre à Mazièresen-Gâtine.
Localement, au sein des équipes
charité, dans les équipes du Secours catholique, un livre peut
aussi servir d’outil pour soutenir
le partage et la relecture autour de
la fraternité. Suscité et encouragé
par l’équipe nationale de Diaconia 2013, écrit par Marie-Odile
Pontier et Gwennola Rimbaut, ce
livre pourra soutenir l’animation
des équipes dans la dynamique
Diaconia mais aussi, plus largement, l’animation spirituelle et la
démarche de relecture.
L
La force
de la fraternité
des récits pour penser
la diaconie
Marie-Odile Pontier,
Gwennola Rimbaut
Préface Bernard Housset
Postface Jean Vanier
Ed. franciscaines, Paris
238 p. - mars 2013 - 10 €
Comment est construit ce livre ?
Il propose une démarche de relecture assez méthodique de 21
témoignages, issus des “Livres
des merveilles et fragilités” et
postés sur le site Diaconia 2013.
Chaque chapitre se compose
donc de quatre parties : le récit
ou le témoignage (en général
très court) ; une relecture de ce
récit ; la présentation d’un texte
d’Écriture choisi en fonction du
témoignage, et sa lecture croisée
avec ce dernier. Un éclairage apporté par la réflexion de l’Église ;
quelques questions pour réfléchir
en groupe. À la fin du livre, sont
proposées une méthode pour
rédiger un court récit d’une rencontre, événement, et une méthode pour en faire une relecture
en groupe.
Ce livre se veut une aide pour
approfondir ce qu’est le service de
la fraternité à partir de l’expérience
concrète. À vos marques. Prêts
pour la fraternité !
Médias
RCF Accords Poitou
Une radio locale
plus proche de vous !
Pour cette première
rentrée sous les couleurs
de RCF, quelques
nouveautés et projets
présentés par le directeur
Mickaël Lahcen.
u titre des nouveautés
locales de la rentrée,
quatre rendez-vous locaux
dans la matinale : une page d’actualités locales à 7 h 02 et 8 h 02. À
7 h 20, vous pourrez écouter l’invité de la rédaction. Notons que
Mgr Pascal Wintzer sera l’invité
de la rédaction deux fois par mois.
Un temps spirituel et l’agenda diocésain sont diffusés à 8 h 30.
Pour la tranche 11 h-13 h, vous
retrouverez vos magazines hebdomadaires habituels. Un changement à 11 h 30 : l’émission
“Rencontre” fait place au “Magazine de la vie locale” dans lequel
vous retrouverez de grands entretiens, des reportages, des invités
sur tout ce qui fait l’actualité du
Poitou, avec chaque jour une entrée thématique différente. Le lundi est consacré à la politique. Le
mardi : culture et spectacles. Le
mercredi : religions et solidarité.
Le jeudi : économie. Le vendredi :
éducation, santé, recherche.
A
Le site Internet fait peau neuve.
Vous pourrez y trouver la présentation des différentes émissions
de l’antenne de RCF nationale et
locale, mais aussi les podcasts
permettant une réécoute à tous
moments ou la possibilité de télécharger vos émissions pour les
écouter à l’heure de votre choix.
RCF Accords Poitou vient
à votre rencontre
Cette année, nous avons décidé de redoubler d’efforts pour
aller à votre rencontre. RCF Accords sera présent à Saint-Benoît
le 8 octobre, au festival de Ménigoute le 30 octobre. Nous prévoyons également de visiter les
cantons de Coulonges-sur-l’Autize, Argenton-les-Vallées, Civray,
Mirebeau, Secondigny, Airvault,
Thénezay, Mazières-en-Gâtine
et Saint-Varent. Nous espérons
pouvoir y faire la connaissance
de tous ceux qui nous écoutent
et nous soutiennent et conquérir
les cœurs de ceux qui ne nous
connaissent pas encore…
Une bonne nouvelle pour terminer : vous êtes de plus en plus
nombreux à nous écouter ! Le
dernier sondage Médiamétrie
nous crédite d’un auditoire de
69 700 individus soit 26 200 de
plus qu’en 2012. Merci à tous
ceux qui nous sont fidèles et
bienvenue à ceux qui nous rejoignent sur les ondes ! Si vous
souhaitez nous aider, un don est
toujours possible à l’ordre de
“ADP pour RCF Accords Poitou”.
Bonne rentrée !
Mickaël Lahcen,
directeur de
RCF Accords Poitou
Les services
diocésains
poursuivent
leurs émissions :
• Formation théologique
(Centre théologique),
le dimanche à 10 h
et le lundi à 11 h
• Liturgie dominicale
(Service de liturgie),
le dimanche à 9 h 30
• Pause Famille
(Service de la pastorale
des familles),
le mardi à 11 h
et le dimanche à 10 h 30
• Parole de notre Église
(Sédicom et RCF Accords).
le vendredi à 11 h
et le dimanche à 9 h
• L’émission sur la musique
classique dans le Poitou,
Accords Classique,
connaît désormais
deux diffusions :
le mercredi soir à 20 h
et le samedi matin à 10 h 05.
À vos postes !
RCF Accords Poitou
10 rue de la Trinité
86 034 Poitiers Cedex
Tél. 05 49 60 63 63
Mél : [email protected]
Site : www.radio-accords-poitou.com
27
28
Au collège Notre-Dame de Bressuire
Portrait d’une directrice de collège : “À
À quoi songe une directrice de collège en ces jours de rentrée ?
Tandis que les élèves se bousculent joyeusement dans la cour,
l’esprit encore rempli de soleil et de vacances, nous sommes allés rencontrer
Myriam Giret, directrice du collège Notre-Dame, à Bressuire.
P
Isabelle Parmentier
“L’objectif du
collège est bien
sûr la mise
en place des
apprentissages
scolaires, mais
notre véritable
but est de former
les jeunes à vivre
ensemble”
as besoin de frapper, la porte
est grande ouverte. Sur le
seuil, Mme Giret salue des
élèves. Nous nous installons. Sur le
bureau, entre le téléphone et l’ordinateur allumé, des dossiers éparpillés.
Sur le mur, trônant dans un cadre,
la photo d’un enfant. Casqué, l’œil
pétillant, il fait signe. Myriam Giret
sourit. “Vous voyez, depuis sept ans,
ce bambin préside. Avec sa joie de
vivre, il met tout le monde de bonne
humeur. Il tient les commandes. Un
bolide, pas une trottinette ! À lui seul,
il symbolise tous les jeunes qui vivent
ici”. Son collège, Myriam le voit un
peu comme une équipe de foot où
chacun doit trouver sa place. Ellemême se considère comme un chef
d’orchestre. Son travail, c’est de
mettre du lien entre toutes les personnes qui travaillent ici : les élèves,
les enseignants, les salariés, les
parents.
Myriam a 48 ans. Mariée à Emmanuel, elle
s’appuie sur son mari
qui la soutient et facilite sa disponibilité.
Ils ont un fils, Clément, leur joie. La
famille, les parents
âgés, Manuella, la
petite sœur très
aimée, les amis
tiennent une place
importante dans la
vie de Myriam. Passionnée d’enseignement, elle a été longtemps prof de maths.
“C’est la passion de
transmettre qui fait la qualité d’un
établissement. Les jeunes ont besoin
d’être encouragés. À nous de croire
en eux. Ils valent tellement plus que
leurs notes.”
Comment devient-on chef
d’établissement ?
Myriam a attendu qu’on l’appelle.
Elle ne construit pas une carrière.
Un jour, le père Nouzille lui demande
de prendre la responsabilité des terminales au lycée Saint-Joseph. À
29 ans, elle devient directrice-adjointe. Elle arrive au collège NotreDame en 2003. Déjà dix ans qu’elle
conduit l’établissement. Conduire,
c’est son mot. Elle ne veut pas diriger. Son carburant ? L’envie de faire
avancer les jeunes. L’huile ? L’écoute.
Jeunes et adultes ne la dérangent jamais. Ce qui la freine ? La peur d’user
les personnes à force de les solliciter.
Son équipe de direction est formée
de bénévoles. “Ces responsables
de niveaux doivent trouver du plaisir
dans ce qu’ils font. Il n’y a pas de
fiche de poste définie. Je tiens à ce
que chacun agisse en fonction de
ce qu’il est, de ce qu’il aime.” Des
accidents ? C’est ce qu’elle redoute
le plus. Mais il faut que la vie gagne.
“La peur ne me paralyse jamais. Yallah, en avant. Utreïa, on y va !” En
tout temps, Myriam s’appuie sur son
équipe solidaire, dévouée. Sur Éliane,
aussi, sa secrétaire, proche collaboratrice. La direction diocésaine
n’est jamais loin, ses collègues chefs
d’établissement non plus. “Dans le
Bocage, nous formons un corps très
solidaire.” Myriam exhibe un signet
Visages d’Église
nous de croire en eux”
sorti d’un dossier. Je lis : “Tout seul,
on va plus vite, mais ensemble, on va
plus loin.” “Voilà, dit-elle, ça résume
tout. Le secret de la réussite, c’est le
travail en équipe.”
Vendéenne d’origine, élevée dans
une famille chrétienne, Myriam se dit
pur produit de l’école catholique. Marquée par son éducation, elle est heureuse dans la foi mais craint toujours
de ne pas en faire assez. Mgr Rouet
l’a un jour délivrée. “C’est dans votre
établissement, là où vous êtes, que
je vous demande de vivre votre foi.”
“L’Évangile, c’est pour moi avant tout
un service à rendre. Souvent, à l’église,
j’entends des paroles qui résonnent
pour mon établissement. Comme
cette maxime qui me guide chaque
jour : “Aimez-vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés.” Comment
Jésus aime-t-il ? Sans sélectionner.
En tant que chef d’établissement, moi
non plus je n’ai pas à faire de sélection. Nous accueillons des enfants en
difficulté et des enfants intellectuellement précoces. Jésus pardonne
aussi. Les conseils de classe veulent
donner à chacun sa chance. Ce que
j’admire en Jésus, c’est qu’il fait passer
toujours les autres avant lui-même,
particulièrement les plus fragiles. À
Notre-Dame, les enfants en difficulté
sont intégrés dans l’établissement,
comme la classe d’enfants de l’IME.
Il y a une 6e de consolidation, une 5e
aménagée, une 4e alternance, une 3e
prépa pro. Lors de sa visite pastorale,
Mgr Pascal Wintzer est venu au collège. Il a rencontré des associations
rassemblées sur le thème de la solidarité. Ce fut un bon moment.” Le conseil
de pastorale organise une catéchèse
à tous les niveaux. “Bien sûr, on peut
mieux faire mais, autour de Marie-Dominique, l’animatrice en pastorale, il y
a une belle équipe.”
Isabelle Parmentier
Vivre l’Évangile au collège
Un vœu pour cette rentrée ?
“Une nouvelle année qui commence,
c’est comme une lettre à décacheter.
Qui sait ce qu’elle réservera ?” Une
ombre de gravité passe sur le visage
de Myriam. Mais elle se reprend. “J’ai
plein d’espérance et plein de projets.
Trop peut-être.” Elle rit. “L’équipe se
moque gentiment de moi : ‘Myriam se
sent mal. Vite, vite, un projet !’ Comment faire autrement ? Tout évolue
si vite. Un nouveau projet mobilise
cette rentrée notre équipe éducative :
‘Intelligences multiples et pédagogie
coopérative’. En fait, il s’agit de permettre à chacun de découvrir ses talents. Je souhaite que nous exploitions
au maximum les libertés qu’offre l’État
à l’Enseignement catholique. On n’a
pas le choix, il faut être audacieux.”
“On devrait
écrire au fronton
de toutes les
écoles : “Ici, on
cultive l’art de
la rencontre”
Albert Jacquard
Propos recueillis
par Isabelle Parmentier
29
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Directrice : Mme Myriam GIRET
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TOUS RENSEIGNEMENTS - RENDEZ-VOUS AVEC LES DIRECTEURS SUR SIMPLE APPEL TÉLÉPHONIQUE
Il avait besoin…
Dieu avait besoin d’un père pour son peuple.
Alors Abraham se leva…
Il avait besoin d’un porte-parole,
il choisit un timide qui bégayait.
Alors Moïse se leva…
Il avait besoin d’un chef pour conduire son peuple,
il choisit le plus petit, le plus faible.
Alors David se leva…
Il avait besoin d’un roc pour poser l’édifice,
il choisit un renégat.
Alors Pierre se leva…
Il avait besoin d’un visage pour dire au monde son amour,
il choisit une prostituée.
Ce fut Marie de Magdala…
Il avait besoin d’un témoin pour crier son message,
il choisit un persécuteur.
Ce fut Paul de Tarse…
Il avait besoin de quelqu’un pour que son peuple se rassemble,
Et qu’il aille vers les autres
Alors il t‘a choisi(e) !
Et même si tu trembles, pourrais-tu ne pas te lever ?
Mgr Jean-Baptiste Pham Minh Man