all we love - Opéra national du Rhin

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all we love - Opéra national du Rhin
Dossier pédagogique
Saison 2015-2016
all we love
about shakespeare
d’at
lee
lopes
graça
En deux mots
Contacts
Flora Klein • tél + 33 (0)3 68 98 75 21
courriel • [email protected]
Hervé Petit • tél + 33 (0)3 68 98 75 23
courriel • [email protected]
Opéra national du Rhin • 19 place Broglie
BP 80 320 • 67008 Strasbourg
Photo Nis & For
operanationaldurhin.eu
Trois chorégraphes
s’inspirent de
l’œuvre immense de
Shakespeare. L’occasion
de revoir les plus beaux
moments du Roméo et
Juliette de Bertand d’At et
de découvrir deux variations
sur les personnages d’Ophélie
et de Lady Macbeth imaginées
par le Britannique Douglas Lee
et le Portugais Rui Lopes Graça.
du rhin
opéra d'europe
Roméo et Juliette
mulhouse La Filature
di 20 décembre 15 h & 20 h
ma 22 décembre 20 h
STRASBOURG Opéra
je 7 janvier 14 h 30* & 20 h
ve 8 janvier 14 h 30* & 20 h
sa 9 janvier 15 h & 20 h
di 10 janvier 15 h
COLMAR Théâtre
sa 16 janvier 20 h
di 17 janvier 15 h
lu 18 janvier 14 h 30*
* Représentations réservées
aux groupes scolaires
Réservations : département jeune public
Extraits – Hommage à Bertrand d’At
Chorégraphie Bertrand d’At
Mise en répétition Mark Pace
Musique Sergueï Prokofiev
Décors et costumes Rudy Sabounghi
Ophelia Madness and Death Création
Chorégraphie Douglas Lee
Musique Henry Purcell, Frank Henne
Lumières Bonnie Beecher
fatal Création
Chorégraphie Rui Lopes Graça
Musique Franz Schubert (La Jeune Fille et la mort)
Lumières Bonnie Beecher
Direction musicale Myron Romanul (sauf 9 et 10/01)
Wolfgang Heinz (9 et 10/01)
Ballet de l’OnR
Orchestre symphonique de Mulhouse
Représentations scolaires :
spectacles donnés avec des musiques enregistrées
Durée approximative : 2 h
Conseillé à partir de 8 ans : élémentaire, collège et lycée
Trois chorégraphes s’inspirent de l’œuvre immense de Shakespeare. L’occasion de revoir les plus beaux
moments du Roméo et Juliette de Bertrand d’At et de découvrir deux variations autour des personnages
d’Ophélie et des sorcières de Macbeth imaginées par le Britannique Douglas Lee et le Portugais Rui Lopes
Graça.
roméo et juliette
La version de Bertrand D’at
En résumé
Kiev 1917-1920. Le Tsar est déchu, Blancs et Rouges et d’autres encore, s’affrontent sur fond de guerre mondiale. La
confusion est générale. Moscou et Petrograd sont-elles aux mains des bolcheviks ?
C’est dans cette atmosphère de haine et de démission que nos Juliette et Roméo se rencontrent dans une guerre civile
d’une dimension toute autre qu’un simple conflit entre familles. Et plutôt que de terminer sur une morale de réconciliation
convenue, Bertrand d’At cherche à provoquer un choc. Ses amants meurent dans la rue. Au public d’en tirer la leçon,
sinon les conséquences, et de choisir entre révolte et indifférence.
Synopsis
Acte 1
Les factions qui tentent de prendre le pouvoir après la chute du Tsar, Blancs de Denikine, partisans de Petlioura et Rouges,
s’affrontent dans le désordre le plus total. Un quartier, une ville changent de camps et de chef en l’espace d’une heure.
Les nouvelles et les rumeurs sapent le moral de tous. Mercutio et Roméo se battent dans le camp des révolutionnaires.
Acte 2
Les Capulet, aristocrates entraînés dans la débâcle du Tsar, organisent un dernier bal. Juliette*, leur fille, se prépare pour
la fête au cours de laquelle on lui présentera son futur époux, Pâris, un officier allemand qui a promis des sauf-conduits
vers la frontière, en échange de la main de la jeune fille. Tybalt mène la danse. Mercutio et Roméo se mêlent à la foule
hétéroclite et inquiète qui participe aux festivités. Mercutio et Roméo ne peuvent s’empêcher de moquer l’allemand. On
les chasse. Mais Roméo et Juliette se sont vus. Au cours du concert qui suit, la rumeur d’un combat de rue se rapproche.
Chacun s’esquive. Roméo revient dans la salle désertée et retrouve Juliette.
Acte 3
La victoire des Rouges, colportée par la rumeur, semble pour un temps consommée. La foule en liesse manifeste dans
les rues. La nourrice part à la recherche de Roméo pour lui remettre une lettre l’invitant à retrouver Juliette dans
l’église où officie encore, pour peu de temps, frère Laurent, un pope. Ils s’y marient en secret. Les rues sont toujours en
effervescence. Tybalt erre sans but, sachant que tôt ou tard il sera reconnu. Mercutio le provoque. Tybalt le tue. Roméo
se venge et le tue, sous les acclamations de la foule. Roméo pleure ces morts inutiles.
Acte 4
Après leur nuit de noce, dans le palais où tout le monde plie bagage, Roméo doit fuir. Les parents de Juliette introduisent
Pâris muni des passeports et annoncent qu’il va épouser immédiatement Juliette. Celle-ci refuse brutalement. La famille
tente de temporiser. Juliette en profite pour se réfugier chez frère Laurent dont l’église vient d’être pillée. Dans un état
second, il lui donne un philtre qui doit la plonger dans un sommeil semblable à la mort. Roméo, prévenu, viendra la
chercher et ils pourront fuir ensemble. Juliette retourne chez elle et accepte le mariage avec Pâris. On la laisse seule
pour préparer la cérémonie. Juliette en profite pour avaler le philtre et sombre dans le sommeil. Les femmes viennent la
chercher pour la cérémonie et la trouvent sans vie.
Acte 5
Dans le palais abandonné, le corps de Juliette est veillé par sa nourrice qui a refusé de partir avec les fuyards. Dans la
confusion, frère Laurent n’a pas pu prévenir Roméo. Celui-ci, ayant appris la mort de Juliette, force l’entrée du palais
et se suicide auprès de sa femme. Juliette se réveille, découvre Roméo mourant et se tue sur son cadavre. Dans les rues,
les troupes Rouges exténuées font leur entrée dans la ville désertée. Parmi les cadavres jetés sur la chaussée, un couple
anonyme enlacé que l’on pille.
* Les noms de personnages comme Juliette, Roméo, Thibalt… sont dits noms de « convention ».
Pistes de lecture, entre chorégraphie et partition
Roméo et Juliette est un drame en cinq actes de William Shakespeare. C’est un sujet universel dont on retrouve la
structure dans à peu près toutes les civilisations du monde, en Occident dans la Renaissance italienne, dans le domaine
de la danse bien sûr, mais également du cinéma, de la peinture… Le thème donne lieu à des illustrations chorégraphiques
d’une grande variété, qui mêlent la mise en scène à grand spectacle de la vie à Vérone (Lavrovski, Gsovski, Noureev,
Spoerli, Van Dantzig) à l’intimisme des scènes d’amour (Lifar version de 1942, Ashton), et qui vont de la plus grande
fidélité à Shakespeare (MacMillan) aux adaptations les plus symboliques (Béjart, Neumeier, Preljocaj, Gallotta, d’At),
et parfois les plus distanciées (Nijinska). Certaines versions font la part belle à la pantomime, voire à l’expressionnisme.
D’autres, dépassant la simple narration, s’attachent à mettre en lumière la psychologie des personnages (Van Dijk,
Cranko). Prétexte à des pas de deux aux tonalités différentes (scènes de bal, du balcon, des adieux et de la crypte), le
ballet est source de recherches sur l’esthétique de l’adage (Lifar version 1942, Ashton, Gsovski, MacMillan, Van Dijk,
et Grigorovitch). Le cinéma proposera aussi des relectures, comme dans The Goldwin Follies (1938, G. Marshall), pour
lequel Balanchine compose un Roméo et Juliette au dénouement heureux où les Capulet font des claquettes tandis que
les Montaigu sont sur pointes, de même que la comédie musicale, avec le mémorable West Side Story de Robbins et
Bernstein et les versions cinématographiques de Zeffirelli (1968) et Baz Luhmann (1996) avec Léonardo Di Caprio.
La partition de Prokofiev (1938) confirme dans bon nombre de numéros le retour du compositeur à la tonalité classique,
même si elle conserve une violence harmonique héritée de ses œuvres expressionnistes et futuristes. Alternant scènes
dansantes et scènes lyriques (madrigal, menuet), scènes psychologiques et moments dramatiques, son Roméo et Juliette
témoigne d’une exceptionnelle richesse d’invention thématique, rythmique et orchestrale.
Peu traité avant le XIXe siècle, le thème connaît alors un développement extraordinaire à partir des partitions d’Hector
Berlioz, de Piotr Tchaïkovski et de Sergueï Prokofiev. La Symphonie dramatique de Berlioz (1839) qui mélange les
genres (à la fois opéra et cantate), parvient à enrichir l’orchestre de nouvelles possibilités de timbres et d’intentions
descriptives. Elle a servi de base à plusieurs versions. L’Ouverture fantaisie de Tchaïkovski (1869, révisée en 1870 et
1880) est construite sur plusieurs thèmes symbolisant, par leur opposition, la beauté anéantie par un destin adverse.
Le thème du frère Laurent (compromis entre le style orthodoxe russe et l’Occident) se heurte à la violence abrupte qui
oppose les deux familles (thème de la haine), tandis que les deux héros sont symbolisés par deux cellules distinctes
(thèmes de la tendresse et de la passion).
Bibliographie
> Roméo et Juliette, William Shakespeare, éd. Gallimard, collec. Folio, 2001.
> Roméo et Juliette et la dramaturgie shakespearienne, Presses Universitaires de Strasbourg, 1995.
> La Résurrection en rouge et blanc de Roméo et Juliette, Sony Labou Tansi, éd. Actes Sud, 1992.
Discographie
> Romeo and Juliet, ballet in 4 acts, op. 64, Serge Prokofiev, Cleveland Orchestra, Lorin Maazel, éd. Decca, 1998.
> Romeo and Juliet, Peterand the Wolf, Serge Prokofiev, Czech Philharmonic Orchestra, Karel Ancerl, label Supraphon,
Abeillemusique.com, 2003.
> Roméo et Juliette, extrait scène d’amour, Boston Symphony Orchestra, Seiji Ozawa, Deutsche Grammophon, collec.
Millénaire, 1973.
Biographies
Sergueï Prokofiev
Musique
Sergueï Prokofiev est né à Sontvoka (Ukraine) le 23 avril 1891. Il reçoit les premières leçons de piano de sa mère, pianiste
amateur. à six ans, comme Mozart, il compose de brèves pièces. Dès l’âge de neuf ans, il écrit un opéra pour enfants,
Le Géant, suivi rapidement par trois autres opéras. En 1904, Sergueï Prokofiev entre à l’Opéra de Saint-Pétersbourg.
Il est l’élève d’Anna Essipova en piano et de Rimski Korsakov en orchestration. La puissance et la fougue de son jeu
suscitent l’étonnement de ses contemporains. Il joue sa première sonate pour piano à Moscou en 1910, puis fait une
tournée à Paris, à Londres et en Suisse en 1913. C’est avec son propre concerto pour piano n°1 qu’il obtient en 1914
son diplôme au conservatoire et le prix Anton Rubinstein décerné aux pianistes-compositeurs. à la suite de la révolution
d’octobre, Sergueï Prokofiev quitte en 1918 la Russie pour les Etats-Unis. Il réside ensuite à Paris (où il finit d’écrire son
3e concerto pour piano). Jusqu’en 1933, Prokofiev voyage à travers le monde, multipliant les tournées en Allemagne,
aux Etats-Unis, au Canada, à Cuba et en Italie. Marié en 1923 à la soprano espagnole Lina Llubera, dont il a deux fils,
il se sépare d’elle et vit à partir de 1940 avec la poétesse Mira Mendelson. Après un premier séjour à Moscou en 1927,
Sergueï Prokofiev regagne finalement l’URSS en 1933 (il devient citoyen soviétique en 1937). Mais ses relations avec
le pouvoir soviétique se dégradent au fil du temps. Il compose dès lors dans un style « assagi », exempt de tout ce qui
pourrait choquer les censeurs de l’Union des compositeurs soviétiques (installée par Staline en 1932). Cependant, il
est accusé en 1949 par l’Union des compositeurs de « formalisme bourgeois » et est censuré. Il retrouve les faveurs des
autorités soviétiques avec sa Symphonie n°7 en 1952 et obtient le prix Staline. Il meurt brutalement à Moscou le 5 mars
1953 (le même jour que Staline).
Ophelia
Madness and Death
création
Dans cette création, Douglas Lee fait danser les grandes tragédiennes shakespeariennes, celles que le désespoir pousse
jusqu’à la folie, si ce n’est jusqu’à la mort. Il place au centre de sa pièce l’une des plus célèbres d’entre elles : l’Ophélie
d’Hamlet.
Résumé d’Hamlet
Après son décès, le Roi de Danemark, père d’Hamlet, est remplacé sur le trône par son frère aîné, Claudius, qui prend
également pour épouse la reine Gertrude. Une nuit, Hamlet rencontre le spectre de son père qui lui révèle qu’il a été
assassiné par Claudius et lui demande de venger sa mort. Pour tromper et démasquer l’usurpateur, Hamlet simule la
folie. Son comportement étrange est assimilé par tous ses proches à l’amour qu’il porte à Ophélie, fille de Polonius,
conseiller du roi. Ne parvenant pas à ses fins avec cette ruse, Hamlet décide d’inviter une troupe de théâtre à jouer la
reconstitution des véritables circonstances de la mort de son père. Cette fois, Hamlet n’a plus de doutes : au beau milieu
du spectacle, Claudius interrompt les comédiens. Tiraillé, Hamlet révèle la vérité à sa mère et, pensant que Claudius se
cache derrière un rideau, y plante son épée et tue en réalité le conseiller du roi, Polonius. Le régicide condamne alors
Hamlet à l’exil, en Angleterre, rendant folle de chagrin Ophélie, qui se noie. Son frère, Laërte, promet vengeance à sa
sœur ainsi qu’à son père et projette d’assassiner Claudius.
Attaqué par des pirates, Hamlet annonce son retour au Danemark. Saisissant l’occasion, Claudius met tout en œuvre
pour que l’héritier légitime affronte en duel Laërte. Il enduit non seulement de poison la lame de Laërte, mais en verse
également dans la coupe de vin d’Hamlet. Alors que le combat a lieu, Gertrude boit malencontreusement à la coupe et
meurt. Laërte blesse ensuite Hamlet de sa lame empoisonnée, mais se blesse aussi lui-même et décède à son tour. Dans
un dernier effort, Hamlet parvient à tuer Claudius avant de trépasser.
Le personnage d’Ophélie
Fille de Polonius et sœur de Laërte, Ophélie, délaissée par son bien-aimé Hamlet qui assassine son père, sombre dans la
folie avant de mourir noyée. Accident ou suicide, le mystère reste entier…
Dans la tragédie de Shakespeare, Ophélie est incapable de comprendre la conduite d’Hamlet, son amant, qui simule la
démence pour venger son père. Elle sombre dans la folie et, se croyant abandonnée de son amant, finit par se noyer dans
le désespoir. Pourtant, dans une lettre, Hamlet lui avait déclaré son amour : « Doute que les astres soient de flammes,
Doute que le soleil tourne, Doute que la vérité soit la vérité, Mais ne doute jamais de mon amour. » Et, sur la tombe
d’Ophélie, Hamlet crie à Laërte, le frère de sa bien-aimée : « J’aimais Ophélie. Quarante mille frères ne pourraient pas,
avec tous leurs amours réunis, parfaire la somme du mien. » [… ] Au péril de tomber dans des clichés sexistes, Jean
Starobinski compare Caton en plein éveil héroïque et viril, à Ophélie inconsciente de sa détresse, qui « s’abandonne
et se laisse submerger ». Ophélie représenterait alors l’image « féminine, passive et nocturne : elle implique la défaite
intérieure, la montée de l’ombre, la dépossession ; l’être fait retour aux ténèbres originelles et à l’eau primitive » (Trois
fureurs, Paris, Gallimard, « le chemin », 1974, p. 46-47). Ophélie semble vivre son drame en vase clos. Elle ne prendra
pas le risque, comme Hamlet, d’exprimer sa colère et d’affirmer son désir, encore moins de simuler et de passer pour
folle. Sans interlocuteur pour entendre sa détresse et la sortir de son isolement, elle jouera son attachement à Hamlet et
perdra son unique raison de vivre.
Extrait de « Les 15-30 ans : Être ou ne pas être » dans Équilibre en tête, D. Aubin, vol. 17, n. 3, 2002.
Ce drame a rendu célèbre le personnage d’Ophélie au-delà de la pièce de Shakespeare : figure de la passion malheureuse,
elle a inspiré beaucoup d’écrivains et de peintres. De ces derniers, on retiendra les toiles de John Everett Millais (1852),
d’Eugène Delacroix (1842) et d’Alexandre Cabanel (1883).
Alexandre Cabanel, Ophelia (1883)
Eugène Delacroix, La mort d’Ophélie (1842)
John Everett Millais, Ophelia (1852)
Nombreux sont ceux qui choisissent de représenter la noyade d’Ophélie, associant fortement le personnage à l’eau :
« L’eau […] est la vraie matière de la mort bien féminine. […] Ophélie pourra donc être pour nous le symbole du suicide
féminin. […] L’eau est le symbole profond, organique de la femme qui ne sait que pleurer ses peines. » (L’eau et les
rêves, Gaston Bachelard).
Côté littérature, Arthur Rimbaud lui dédie un poème (« Ophélie », 1870) qui semble se référer au tableau de Millais :
« Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles, La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement,
couchée en ses longs voiles. »
Extrait d’Hamlet
Acte IV, scène 7
La reine
Un malheur vient sur les talons de l’autre
Tant ils se suivent de près. Votre sœur est noyée, Laërte.
Laërte
Noyée ? Où s’est-elle noyée?
La reine
Au-dessus du ruisseau penche un saule, il reflète
dans la vitre des eaux ses feuilles d’argent
Et elle les tressait en d’étranges guirlandes
Avec l’ortie, avec le bouton d’or,
Avec la marguerite et la longue fleur pourpre
Que les hardis bergers nomment d’un nom obscène
Mais que la chaste vierge appelle doigt des morts.
Oh, voulut-elle alors aux branches qui pendaient
Grimper pour attacher sa couronne florale ?
Un des rameaux, perfide, se rompit
Et elle et ses trophées agrestes sont tombés
Dans le ruisseau en pleurs. Sa robe s’étendit
Et telle une sirène un moment la soutint,
Tandis qu’elle chantait des bribes de vieux airs,
Comme insensible à sa détresse
Ou comme un être fait pour cette vie de l’eau.
Mais que pouvait durer ce moment ? Alourdis
Par ce qu’ils avaient bu, ses vêtements
Prirent au chant mélodieux l’infortunée,
Ils l’ont donnée à sa fangeuse mort.
Laërte Hélas, elle est noyée?
La reine
Noyée, noyée.
Biographies
Henry Purcell
Musique
Né le 10 septembre 1659 à Londres, Purcell compte parmi les plus grands compositeurs anglais. Il a su incorporer à
sa musique des éléments de style baroque mais a aussi développé un style anglais particulier. Musicien complet, sa
production est variée et abondante (environ 800 œuvres) et aborde tous les genres. Issu d’une famille de musiciens
professionnels, Purcell suit naturellement une formation et devient par la suite musicien officiel du roi, dans le chœur
de la Chapelle royale. Lorsqu’il mue, il prend la voie de la conservation d’instruments et devient très vite compositeur.
Il assimile le patrimoine traditionnel de la musique anglaise de l’âge d’or (Byrd et Gibbons) et les grands courants
novateurs, tant français (Lully) qu’italien (Corelli). En 1679, Purcell est nommé organiste de l’abbaye de Westminster.
Une année plus tard, il compose sa première œuvre musicale, Fantasias pour cordes. En 1683, il sort sa première
composition publiée, Twelve Sonatas pour cordes à 3, de style italien. Cette même année, il en profite pour composer
et terminer Magnificat and Nunc dimittis. En 1689, le compositeur anglais produit le premier grand opéra anglais, Dido
and Eneas (Didon et Enée). Il poursuit en 1691 avec King Arthur et l’Ode à Sainte Cécile en 1692. En 1695, il compose
sa dernière œuvre The Indian Quenn. Il décède prématurément à l’âge de 36 ans, le 21 novembre 1695 à Londres, sans
doute de surmenage d’un homme à la santé fragile.
Fatal
Assez parlé d’amour… Rui Lopes Graça fait la part belle aux personnages maléfiques et place sur le devant de la scène
les trois sorcières de Macbeth, aussi appelées les sœurs fatales.
Résumé de Macbeth
Macbeth, thane de Glamis, cousin du roi Duncan et chef de son armée, s’illustre par son courage et sa loyauté lors d’une
bataille entre la Norvège et l’Écosse. Après sa victoire, il rencontre trois sorcières qui l’interpellent chacune d’après
trois titres différents : celui de thane de Glamis, de thane de Cawdor et de futur roi. Elles promettent également une
descendance de roi au général Banquo, qui accompagne Macbeth, avant de soudainement disparaître. Peu de temps
après, Macbeth se voit nommer thane de Cawdor par le roi Duncan, en récompense de sa victoire. Il est alors encouragé
par son épouse, Lady Macbeth, qui le somme d’assassiner Duncan, emportée par l’ambition. Craignant de se faire
également tuer, les fils du roi délaissent le trône. Dévoré par la méfiance, Macbeth, dans un élan meurtrier, projette
d’assassiner quiconque est susceptible de lui ravir le trône. Dès lors, la folie emporte progressivement Macbeth et Lady
Macbeth, l’un tourmenté par la suspicion, l’autre rongée par les remords.
Les sorcières et le destin
Premières figures du mal dans Macbeth, les sorcières n’appartiennent pas seulement à l’imaginaire des contemporains
de Shakespeare car on les pourchasse activement à cette époque : en 1541, Elisabeth 1er a promulgué un « statut de la
sorcellerie » qui va jusqu’à condamner à mort les accusés. Un deuxième statut est même mis en place en 1604 afin de
renforcer la lutte. La terreur suscitée par la sorcellerie est très forte : de nombreuses exécutions capitales et publiques de
prétendues sorcières ont lieu.
Selon les traités de démonologie, les sorcières se retrouvent lors de festivités nocturnes à la pleine lune, les fameux
sabbats où elles sont censées rencontrer le diable. Elles dansent tout autour d’un chaudron bouillant nécessaire à la
préparation de leurs sortilèges tout en répétant des formules secrètes. Les ingrédients utilisés proviennent d’animaux
supposés malfaisants, d’humains qui n’appartiennent pas à la chrétienté ou même d’enfants damnés car non baptisés.
Chez Shakespeare, qui les surnomment « sœurs fatales », elles sont au nombre de trois, dansent sur un rythme ternaire et
délivrent trois prophéties à chacune de leur rencontre avec Macbeth. Servantes d’Hécate, elles font penser aux Parques
qui cardent, tissent et rompent le fil de la vie. Capables de prédire l’avenir, elles divulguent néanmoins un discours
ambigu et surtout à double sens censé encore mieux perdre celui qui les consulte car il ne peut complètement comprendre
son destin. Mais on pourrait aussi penser qu’elles ne font que laisser émerger à sa conscience ses plus profonds désirs.
Pour François Lecercle, la rencontre de Macbeth et des sorcières serait ainsi moins « celle d’un homme et de son destin
que celle d’un désir tacite et de son objectivation dans la bouche d’autrui ».
À propos de la musique
Schubert demeure un des compositeurs majeurs du XIXe siècle et est incontestablement le maître du lied, poème
chanté accompagné d’un piano ou d’un ensemble réduit d’instruments. Il compose La Jeune Fille et la mort en 1824. Ce
quatuor à cordes, considéré comme son quatuor le plus achevé, tire son nom de la réutilisation du thème du lied éponyme
(écrit d’après un poème de Matthias Claudius) dans le deuxième mouvement.
Le thème de l’œuvre, la jeunesse et la mort, puise ses origines dans la mythologie gréco-latine : il a été et est une source
d’inspiration pour nombre d’artistes. La jeune fille incarne les promesses de la vie, la beauté et le désir, que le temps et
le vieillissement rendent fragiles ; elle est ce qui nous rappelle constamment l’ambivalence qui nous habite, entre la vie
et la mort.
« Quand la Mort rencontre Vénus c’est la collision brutale entre la vie et la mort, car la féminité est le symbole de vie,
de fécondité [...], de permanence [...]. Et cette opposition entre la mort et l’image de la jeune femme va au-delà de la
méditation sur les âges : c’est l’interrogation, en termes biologiques, sur la survie de l’espèce. On touche là, semble-t-il,
à un ressort d’ordre anthropologique. Voilà sans doute l’une des secrètes raisons pour lesquelles le thème de la jeune fille
et de la Mort traverse toute la culture européenne : depuis les mythes fondateurs européens jusqu’aux formes artistiques
et culturelles, même quotidiennes de notre époque, le rendez-vous symbolique est constamment présent. Et chaque fois,
il recèle un signe du temps à décrypter. »
Gert Kaiser, « Introduction », Vénus et la Mort, traduit par Nicole Taubes, Paris, Editions de la Maison des sciences de l’homme, 1999
Biographies
Franz Schubert
Musique
Schubert est un compositeur autrichien né le 31 janvier 1977 à Lichtental près de Vienne. à la charnière entre le
classicisme et le romantisme, il est auteur d’un opus très riche en nombre d’œuvres et en variétés, il est également
considéré comme étant le fondateur du lied (renouvellement de la musique à chaque strophe). Il est le 12ème enfant
d’une famille composée de quatorze enfants. Son père, Franz Theodor, instituteur, initie son fils au violon et le frère
de Schubert, Ignace, lui apprend à jouer du piano. C’est avec l’organiste de la paroisse de Lichtental, Michael Holzer,
que Franz fait son apprentissage musical (chant, alto, orgue, contrepoint, harmonie). En 1808, il est admis à la chapelle
de la cour impériale pour sa voix et son aisance au déchiffrage de notes. En 1813, il s’échappe de cette institution
religieuse et a envie de composer individuellement. C’est en 1814 qu’il achève sa première composition, Gretchen am
Spinrade (Marguerite au rouet), 1er grand cycle de l’histoire du lied. En 1816, il décide de s’installer chez son ami, le
poète Schober. En 1818, Franz quitte l’école de son père pour travailler en tant que précepteur musical de la famille du
compte Esterhazy durant l’été. C’est en 1822 qu’il crée sa symphonie en si mineur « L’Inachevée ». Suite à un séjour à
l’hôpital en 1823, il compose Die Shöne Müllerin (La Belle Meunière), un nouveau cycle de lieder. L’année 1827 est
pour Schubert l’année de l’œuvre Winterreise (Voyage d’hiver). En 1828, il donne son premier concert public à Vienne,
exclusivement composé de ses travaux musicaux. Il en profite pour composer cette même année un quintette pour piano
et cordes, La Truite, et Messe en Mi bémol majeur. Il meurt en 1828 à Vienne, âgé de 31 ans.
Biographies
Roméo et Juliette
Bertrand d’At - Chorégraphie
Né en 1957, il commence ses études de danse au Conservatoire de Dijon sous la
direction de Jean Serry, puis à l’école Mudra à Bruxelles, sous la direction de Maurice
Béjart. Il intègre le Ballet du XXe siècle à partir de 1978 et danse notamment dans
Le Sacre du printemps, Petrouchka, L’Oiseau de feu, Dichterliebe, La Flûte
enchantée, Les Illuminations, Ie et Xe symphonies (John Neumeier), Wien, Wien nur
du allein, et Dionysos, ballet pour lequel il assiste Maurice Béjart à la chorégraphie
(1984). De 1984 à 1991, il est maître de ballet au Ballet du XXe siècle, puis au Béjart
Ballet Lausanne et remonte les chorégraphies de Maurice Béjart un peu partout dans
le monde : Berlin, Melbourne, Paris… En 1993, il est nommé co-directeur artistique
du Ballet Cullberg en Suède avec Carolyn Carlson. En 1996, il crée la compagnie
Ballet Est, résidence de création chorégraphique en Champagne-Ardenne. Il crée
ses propres chorégraphies dès 1984, notamment Am Rande der Nacht, pour le Ballet
du XXe siècle, Le Bœuf sur le toit pour le Ballet de l’Opéra de Nantes (1986), Jours
tranquilles pour les Nouveaux Ballets de Monte-Carlo (1985), Autour d’elle pour le
Ballet du XXe siècle (1986), Les Éléments pour le Ballet national de Nancy (1987),
Mourir étonne pour les solistes du Béjart Ballet Lausanne (1989), Roméo et Juliette
pour le Ballet de l’OnR (1990), Ein Tanzpoem pour le Ballet de l’Opéra de Zurich,
Dichterliebe pour les Nouveaux Ballets de Monte-Carlo (1994). De 1997 à 2012, il
est nommé à la tête du Ballet de l’Opéra national du Rhin pour lequel il a créé une
version très personnelle du Lac des cygnes (1998), la première version en France
du Prince des pagodes sur la musique de Benjamin Britten (2002), Le Chant de la Terre de Gustav Mahler (2005) dans
lequel il associe sur scène chanteurs et danseurs. Il crée une série de spectacles pour le jeune public, dans le cadre du
programme Rêves. Il crée pour le Ballet de Shanghaï une chorégraphie librement inspirée du film In the mood for love
(2006) ainsi qu’un spectacle autour de la pianiste Angelin Chang : Oiseaux exotiques (2008). Il réalise avec le Ballet
national du Vietnam le spectacle Un Amour dans la forteresse (2010). Son décès, en juillet 2014, a laissé ému le monde
de la danse.
Ophelia Madness and Death
Douglas Lee - Chorégraphie
Né en 1977 à Londres, il commence la danse à la Arts Educational
School de Londres avant de recevoir une bourse pour intégrer le
Royal Ballet School. Il remporte l’Alicia Markova Award en 1996. Il
entre ensuite au Ballet de Stuttgart, où il devient premier danseur en
2002. Il danse alors les rôles principaux des chorégraphies de Cranko,
Kylian, Neumeier, Tetley, Balanchine, Forsythe. Il fait ses débuts en
tant que chorégraphe en 1999 pour le projet « Jeunes chorégraphes »
de la société Noverre. Il travaille également, à deux reprises, avec le
New York City Ballet. Il présente ses premiers travaux pour le Ballet
de l’Opéra de Stuttgart avec Aubade et Lachrymal : Viewing Room,
Dummy Run et Leviathan. En mars 2010, il présente sa dixième
chorégraphie avec le Ballet de Stuttgart avant de se lancer comme
chorégraphe indépendant à l’internationale. Il crée Fractured Wake
et 5 for Silver pour le Norwegian National Ballet ; Rubicon Play pour
le Royal Ballet of Flanders et Lifecasting pour le New York City
Ballet sur une musique de Steve Reich, désignée par le Time Out NY comme l’une des œuvres chorégraphiques les
plus en circulation en 2009. Il crée ensuite Miniatures et Aria pour le Stuttgart Ballet, Souvenir pour le Perm Opera
Ballet Theatre, qui reçoit trois nominations pour le Mask Award, Septet (Tulsa Ballet), Iris and A-life (Ballet de Zurich),
Chimera (Ballet d’Augsburg), Legion (Netherlands Dance Theatre), Piano Piece (Ballet de Dortmund), The Fade (Ballet
de Mainz) et Doll Songs (Ballet de Nuremberg).
Fatal
Rui Lopes Graça - Chorégraphie
Il commence à étudier la danse grâce à une bourse du Gulbenkian Ballet
School et du Training Centre of the National Ballet au Portugal, où il devient
ensuite danseur soliste. Il interprète de nombreux rôles, d’un répertoire à la
fois classique et contemporain. Depuis 1996, il crée des œuvres pour des
compagnies telles que le Ballet national du Portugal, le Ballet de l’OnR, le
Ballet de Gulbenkian, la Compagnie portugaise de danse contemporaine. Il
dirige également des projets chorégraphiques pour l’Expo’98, Porto 2001
Capitale européenne de la culture, le Centre culturel de Belem et des festivals
internationaux aux États-Unis, aux Pays-Bas, en Écosse, Espagne, Italie,
Turquie et au Maroc. Rui Lopes Graça s’intéresse aussi de près aux dialogues
interculturels à travers la rencontre de différentes esthétiques : il crée en 2011
Gold (National Company of Song and Dance of Mozambique) et Favorable
Landscapes en 2012 (Angola Contemporary Dance Company), qui sera
donnée en Angola, au Portugal, à Cuba, en Israël et en Espagne. Actuellement,
il est coordinateur de projets spéciaux et chorégraphe invité au Ballet national
du Portugal. Par ailleurs, il enseigne régulièrement à l’Université de danse de
Lisbonne et à l’Université de Stavanger en Norvège. En 2012, il remporte le
prix de la meilleure chorégraphie (Portuguese Society of Authors) pour Perda
Preciosa. La même année, il monte Don Quichotte avec le Ballet de l’OnR.
Myron Romanul
Direction musicale
Né à Baltimore, Myron Romanul étudie le piano à Boston et fait ses débuts de soliste au Boston Symphony Orchestra.
Cymbaliste américain reconnu, il joue et enregistre notamment avec le Speculum Musicae sous la direction de Pierre
Boulez. Parallèlement, il mène une carrière de chef d’orchestre après des études au Berkshire Music Center à Tanglewood
avec Seiji Ozawa, André Watts et Gunther Schuller. Devenu chef d’orchestre du Boston Ballet, il part ensuite pour
l’Europe. De 1985 à 1990, il est chef d’orchestre et pianiste au Staatstheater de Stuttgart, et travaille avec le Stuttgart
Ballet. Il fait ensuite partie de la direction musicale des opéras de Karlsruhe, Mainz et Essen. Il est alors invité dans les
grands orchestres en Allemagne et dans le monde entier. Aujourd’hui chef d’orchestre au Nationaltheater de Munich,
il est aussi à la tête du Massachusetts Symphony Orchestra et chef d’orchestre invité de l’Opernhaus Halle et du Oper
Leipzig où il dirige le Gewandhaus Orchester. Au cours de la saison 2012-2013, il dirige l’Orchestre philharmonique de
Strasbourg pour Don Quichotte ou l’illusion perdue par le Ballet de l’OnR. Puis Pinocchio en 2013-2014 et La Strada
en 2014-2015. Son talent et son expérience lui permettent de maîtriser aussi bien les œuvres pour grands orchestres, les
opéras, opérettes, ballets et les comédies musicales.
Prolongements pédagogiques
Arts du langage
> Roméo et Juliette : l’histoire du mythe
Sujets de réflexion
> L’amour empêché, la passion amoureuse, le défi à l’ordre établi, les rivalités familiales
> Ballet Ophelia Madness and death : les tragédiennes shakespeariennes, le personnage d’Ophélie dans Macbeth
> Ophélie, poème d’Arthur Rimbaud (1870)
> Ballet Fatal : les trois sorcières de la pièce Macbeth
éducation aux médias
> Créer une affiche d’annonce du spectacle, retours critiques, résumés des pièces Roméo et Juliette, Hamlet, Macbeth
(blogs, page web, twitter, radio, etc.)
> Littérature jeunesse : Tales from Shakespeare (Contes d’après Shakespeare) de Charles et Mary Lamb, 1807
> Shakespeare, une œuvre entre tragédie et comédie, son influence sur le théâtre moderne
> Les répliques célèbres
Anglais / théâtre
> Lire ou jouer des extraits des pièces Roméo et Juliette, Hamlet, Macbeth
Histoire / Arts plastiques, EPS/ danse
> L’Angleterre et l’ère élisabéthaine à partir des portraits du National Portrait Gallery à Londres
Arts du spectacle vivant
> Narration et détournement dans la danse, la pantomime
> Roméo et Juliette et la danse d’après la musique de Prokofiev : chorégraphies de Noureev, Neumeier, Preljocaj
(collaboration avec Enki Billal) notamment
> « Arts, corps, expressions » : concevoir, interpréter ou improviser une chorégraphie à partir d’extraits musicaux
entendus pendant le spectacle
EPS, SVT, Technologie
> Le mouvement, l’énergie
Arts du son
> Chanter, jouer, écouter des extraits des œuvres de Prokofiev, Purcell, Schubert et Henne
> Roméo et Juliette, source d’inspiration pour les compositeurs : opéras de Gounod et Pascal Dusapin,
Ouverture fantaisie de Tchaïkovski, symphonie dramatique de Berlioz (une chorégraphie de Béjart),
Lieder der Ophelia de Richard Strauss, etc.
> Découvrir la musique anglaise du temps de Shakespeare (celle de William Byrd par exemple)
> Les reprises de La Danse des chevaliers de Prokofiev (publicité, chansons, films)
Arts du visuel
> Beaux arts : représentations d’Ophélie, de Roméo et Juliette (également la Renaissance italienne, la ville de Vérone
servant de cadre à Roméo et Juliette)
> Shakespeare in love (film sorti en 1999), West side story (1961), Le Roi Lion 2 (1998), etc.
> Imaginer les trois sorcières de Macbeth
Arts plastiques/ Français ou langues
> Galerie de portraits des tragédiennes shakespeariennes
Art de l’espace
> Le théâtre du Globe et le théâtre élisabéthain, la ville de Londres