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BANQUE DE DEVELOPPEMENT DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE SYNTHESE STRATEGIE DE LA BDEAC POUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE DANS LA SOUS-REGION CEMAC BDEAC – Novembre 2013 1 Synthèse de la Stratégie de la BDEAC pour le Développement du Secteur Privé et des PME (SDSPPME) Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME BDEAC – Novembre 2013 2 AVANT-PROPOS La stratégie de développement du secteur privé et des petites et moyennes entreprises (SDSP&PME) de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) vise, d’une part, à soutenir la BDEAC pour mettre en place les mécanismes nécessaires pour soutenir le secteur privé et apporter l’assistance technique et financière nécessaire pour les promoteurs privés et d’autre part, à aider la Banque pour établir des stratégies-pays en matière d’amélioration du climat des affaires et de la promotion du secteur privé. Le projet de la SDSP&PME comporte 6 phases : - Un diagnostic de la situation actuelle et de la stratégie adoptée par la Banque pour la promotion du secteur privé et des PME, Un aperçu sur la situation économique des pays de la CEMAC en matière d’amélioration du climat des affaires et de la création d’entreprises, Les actions et les thèmes d’intervention, d’une manière générale, pour booster le secteur privé et améliorer le climat des affaires, Les partenaires au développement dans la sous-région CEMAC, La stratégie de la BDEAC pour la promotion du secteur privé et des PME : champs d’intervention et actions à entreprendre, Les fiches actions La SDSP&PME traite 12 thèmes influents directement et indirectement sur le développement du secteur privé : - Infrastructure, Formation professionnelle et RH, Développement des structures privées d’appui aux entreprises, Structures d’appui aux entrepreneurs et à la création d’entreprises, Législation économique / législation d’affaires, Renforcement du système financier, Structures et institutions publiques d’appui aux entreprises, Commerce transfrontalier et facilitations des échanges commerciaux, Mesures d’appui à la création des PME, Partenariat public privé et privatisation, Mise à niveau des entreprises Potentialités économiques, cartes et opportunités d’investissements. L’analyse de ces thèmes permettait de ressortir 63 actions qui ont un effet sur l’amélioration du climat des affaires et qui étaient classées sous quatre grands axes : - Le financement, L’appui et le développement institutionnel, Des actions ciblées / pays Le développement et le renforcement des capacités. 3 La SDSP&PME de la BDEAC, en se basant sur ces quatre axes, ressort 23 actions auxquelles la Banque peut intervenir. Ces actions sont classées par ordre de priorité en matière de chronologie de réalisation, mais sont toutes importantes en matière d’exécution et de mise en place. Le volet le plus important pour la Banque est celui du financement. La vision à moyen et long terme est de doter celle-ci d’une offre de services financiers permettant de répondre efficacement aux besoins des promoteurs privés en matière de garantie, de renforcement du capital, de dotations aux investissements prioritaires … Le second volet, aussi d’une grande importance, est celui de l’appui et le développement institutionnel, au sein de la Banque, comme dans les Etats, l’appui aux promoteurs est très important. La formation, l’encadrement, l’assistance à la réalisation des études de projets, l’aide aux financements, l’accomplissement des procédures administratives et juridiques sont tous des étapes et des actions très importantes aussi bien pour les opérateurs financiers que pour les promoteurs. S’organiser au sein de la Banque pour créer une structure en interne d’aide et d’assistance aux promoteurs nouveaux, comme pour les entreprises ayant besoin de services d’assistance technique, entreprises en difficultés économiques et financières ou autres, est un service en plus que la Banque peut offrir aux opérateurs économiques. Les deux autres volets sont aussi importants ; les actions ciblées / pays pour améliorer l’environnement de l’entrepreneuriat et le développement et le renforcement des capacités. En effet, la Banque aidera les pays à travers des études et des suggestions concrètes pour améliorer le climat des affaires et les mesures d’aide aussi bien aux promoteurs qu’aux institutions de l’Etat chargés du développement du secteur privé. A travers la SDSP&PME, la BDEAC se positionnera comme un acteur important dans la sous-région CEMAC pour le développement du climat des affaires et l’amélioration de l’entrepreneuriat. Mais ceci dit, le travail et les efforts n’aboutiront qu’avec la coopération et l’engagement mutuel de tous les partenaires au développement, notamment les Etats bénéficiaires et leurs institutions et aussi les autres bailleurs de fonds et partenaires. La mise en place d’une telle stratégie aboutira avec l’élaboration, l’approbation et l’engagement pour la mise en application des actions dans une chronologie adéquate qui prend en considération les priorités et la réalité de chaque pays. Pour cela, l’élaboration des stratégies-pays est strictement importante et nécessaire. Les pays de la CEMAC ont chacun ses spécificités et sont à des degrés différents d’évolution dans l’entrepreneuriat et l’amélioration du climat des affaires et ont parfois des stratégies et des orientations différentes. L’harmonisation des stratégies et la mise en application requiert alors cette élaboration de stratégies pays. 4 TABLE DES MATIERES Sigles et acronymes Introduction Démarche Aperçu sur le plan stratégique de la BDEAC (2013-2017) Partenaires au développement du secteur privé et des PME dans la Sous-région CEMAC Thèmes du développement du climat des affaires - Infrastructure - Formation professionnelle et Ressources Humaines / Capital humain - Développement de structures privées d’appui aux entreprises - Structures d’appui aux entrepreneurs et à la création d’entreprises - Législation économique / législation d’affaires - Renforcement du système financier - Structures publiques d’appui à la création d’entreprises - Commerce transfrontalier et facilitation des échanges commerciaux - Appui à la création des PME - Partenariat Public Privé et Privatisation - Mise à niveau des entreprises - Potentialités économiques & Carte et opportunités d’investissements Champs d’interventions de la BDEAC Actions - Financement : 1- Fonds de Garantie 2- Fonds des ressources concessionnelles 3- Société d’Investissement à Capital Risque (SICAR) 4- Banque de Financement des PME (BFPME) 5- Fonds spécial pour le développement des PME 6- Fonds spécial pour le développement des entreprises dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication TIC 7- Fonds spécial pour la conversion et la reconversion minière 8- Crédit bail (leasing) - Appui et développement institutionnel 1- Programme National de structures d’appui à la création d’entreprises 2- Programme de mise à niveau des entreprises 3- Structure / Agence d’assistance, certification et d’accréditation des entreprises 4- Réseau de centres de formalités pour les entreprises (CFE) 5- Agence foncière industrielle et agricole - 6 8 9 11 16 22 24 30 6- Centres techniques sectoriels Actions et programmes spécifiques /pays 1- Etude sur les orientations économiques stratégiques / pays 5 2- Etudes sectorielles, monographies sectorielles, fiches projets 3- Etude sur le commerce transfrontalier et la facilitation des échanges commerciaux 4- Etude sur les incitations aux investissements et la fiscalité des entreprises 5- Etude sur le secteur informel : problématique et solutions - Développement des capacités 1- Programme pilote de formation et d’accompagnement des promoteurs privés 2- Programme pilote de formation des formateurs, accompagnateurs et coachs des promoteurs privés 3- Programme d’appui et de renforcement des capacités des gestionnaires et fonctionnaires des structures d’accompagnement (ADPME, CDA, PE, IE …) 4- Programme d’appui et de renforcement des capacités des gestionnaires et fonctionnaires des CCI et des organisations patronales Classement des actions et programmes par priorités Synthèse Bibliographie 33 34 36 6 SIGLES ET ACRONYMES ADCT ADPME AFD AFIA API AT BAD BADEA BDEAC BEAC BEI BEI BFPME BM CCI CDA CDE CDI CEMAC CFE CTS DPP EMF FAGACE FED FG FRC FSA GUC IDE IE INORPI ME MIGA ONG Pays ACP PE PER PER PME PNUD PPP PPTE Agence de Développement du Commerce Transfrontalier Agence de Développement des Petites et Moyennes Entreprises Agence Française de développement Agence Foncière Industrielle et Agricole Agence de Promotion des Investissements Assistance Technique Banque Africaine de Développement Banque Arabe de Développement Economique en Afrique Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale Banque des Etats de l’Afrique centrale Banque Européenne d’Investissement Banque Européenne d’Investissement Banque de Financement des Petites et Moyennes Entreprises Banque mondiale Chambre de Commerce et d’Industrie Centre de Développement d’Affaires Centre pour le Développement de l’Entreprise Centre pour le Développement Industriel Communauté Economique et monétaire de l’Afrique Centrale Centre de Formalités pour les Entreprises Centre Technique sectoriel Dialogue Public Privé Etablissement de Micro finance Fonds Africain de garantie et de Coopération Economique Fonds Européen de Développement Fonds de Garantie Fonds des Ressources Concessionnelles Fonds de Solidarité Africain Guichet Unique Commercial Investissement Direct Etranger Incubateur d’Entreprises Institution de Normalisation et de la Propriété Industrielle Maison de l’Entreprise Agence Multilatérale de Garantie des Investissements Organisation Non Gouvernementale Pays de l’Afrique, Caraïbes et du Pacifique Pépinière d’Entreprises Programme Economique Régional Programme Economique Régional Petites et Moyennes Entreprises Programme des Nations Unis pour le développement Partenariat Public Privé Pays Pauvres et Très Endettés 7 RH Ressources Humaines SDSP&PME Stratégie pour le Développement du secteur Privé et des Petites et Moyennes Entreprises SICAR Société d’Investissement à Capital Risque SICAV Société d’Investissement à Capital Variable UE Union européenne UE Union Européenne VE Village d’Entreprises ZES Zone Economique spéciale ZI Zone Industrielle TIC Technologies de l’Information et de la Communication PDCT-AC Plan Directeur Consensuel des Transports de l’Afrique Centrale PADE Programme d’Appui au développement Economique PACADEC Projet d’Appui institutionnel pour l’Amélioration du Climat des Affaires et la Diversification de l’Economie Congolaise PRCCE Projet de Renforcement des Capacités Commerciales et Entrepreneuriales FGA Fonds de Garantie Africain INORPI Institut de Normalisation et de la Propriété Industrielle OHADA Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires HCDPP Haut Conseil de Dialogue Public Privé IDA Association Internationale de Développement IDH Indice de Développement Humain PIB Produit Intérieur Brut IFN Institutions Financières Internationales 8 INTRODUCTION La Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale BDEAC se positionne comme acteur principal dans le développement économique de la Sous région CEMAC et comme institution de financement de premier rang des projets de développement et d’intégration économique. Soucieuse de diversifier son offre de services et de jouer à plein son rôle de soutien aux Etats de la CEMAC, elle voit le développement du secteur privé et des PME dans la Sous région comme une issue incontournable et un choix économique de taille qui visera la diversification des économies mais aussi contribuera à la création et au développement d’un secteur privé fort, bien soutenu et participatif à l’évolution économique par la création de la richesse, l’emploi et la croissance économique et sociale dans le cadre d’un partenariat public privé fructueux. Dans le cadre de cette vision et des démarches à poursuivre par la Banque pour soutenir le secteur privé et surtout les Etats, nous présentons cette étude qui se penchera d’une manière générale sur les thèmes et les axes de développement du secteur privé, les actions à entreprendre et spécifiquement sur les champs d’intervention de la BDEAC. Les axes d’interventions identifiés sont au nombre de douze et les sous thèmes sont au nombre de 68. L’étude identifie ces axes et ces sous thèmes, définie les modalités d’intervention et les actions à entreprendre et, puisque le développement économique nécessite l’effort de tous les partenaires au développement, l’étude identifie ces partenaires et les champs probables d’interventions de chacun d’entre eux sur la base de leurs expériences et leurs programmes dans la Sous-région. Le plan stratégique précise les champs d’intervention de la BDEAC, les programmes et les actions à entreprendre d’abord en tant qu’acteur principal et ensuite en tant que partenaire dans d’autres programmes. Pour les champs d’interventions principaux, des fiches actions sont élaborées en vue de faciliter la compréhension et l’assimilation des actions. A la lumière de ce plan stratégique et, en vue d’aider la Banque et les Etats à définir des actions spécifiques développées, des stratégies pays seront élaborées tenant en considération les spécificités de chaque pays et surtout les programmes élaborés, les programmes en cours et celles programmés par le pays et par les partenaires au développement. 9 DEMARCHE L’élaboration de la stratégie de la BDEAC pour le développement du secteur privé et des Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans la Sous-région CEMAC passait par différentes étapes : 1- Recherche documentaire : qui concernait les sources documentaires relatives au développement économique en général et au développement du secteur privé dans la Sous-région et pays par pays. Les sources principales sont la BDEAC, la Banque Mondiale(BM), la CEMAC, l’Agence française de développement (AFD), la Banque Africaine de Développement (BAD), le PNUD et bien d’autres sources. 2- Identification des programmes de développement du secteur privé et des PME établis par les partenaires au développement dans les pays de la CEMAC et notamment au Congo et en Guinée équatoriale. Ces documents émanent de la CEMAC (Programme Economique Régional PER), de la BAD, de l’AFD, de la Banque Mondiale … 3- Identification des actions entreprises par les Gouvernements de chaque pays pour développer le secteur privé, surtout pour le Congo et la Guinée équatoriale au départ en vue de recenser les champs couverts, les actions entreprises, les performances et les problèmes soulevés. 4- Elaboration d’une cartographie pays pour le Congo et pour la Guinée équatoriale comme modèles et ce en identifiant les programmes de développement du secteur privé et des PME dans ces pays, les champs d’interventions, les mesures entreprises par les gouvernements et ressortir les défaillances et les actions importantes non encore entreprises en matière de financement du secteur privé, appui institutionnel, développement des capacités et aussi des actions ciblées pour améliorer le rendement selon les critères de Doing Business de la banque Mondiale. 5- Elaboration du cadre global amenant au développement du secteur privé et des PME en identifiant 12 axes ou thèmes et 63 actions. Ces thèmes et ces actions sont bien décrits pour mieux les cerner et comprendre leur intérêt, leur fonctionnement et leur modalité d’application. La détermination du cadre global est très importante pour définir après les champs d’interventions des partenaires au développement, les actions entreprises et à entreprendre et la matrice des interventions. 6- Définir pour chaque action les programmes et les modalités d’intervention afin de décrire en détail ce qui doit être mis en application, définir après les intervenants et ensuite les priorités. 7- Elaboration de la Matrice d’intervention pour chaque programme et action, identifiant les partenaires au développement qui peuvent intervenir dans chaque action d’après leurs expériences et leurs programmes antécédents ou encours dans la Sous-région. 10 8- Ressortir les actions par ordre de priorité afin de mieux cerner le degré d’importance de chaque action et celles qui doivent êtres entreprises en premier. 9- Identification des champs d’intervention de la BDEAC, les actions que la Banque peut mener en tant que leader, les partenaires potentiels et après, les actions dont elle peut participer avec d’autres partenaires aussi. 10- Les actions classées selon les quatre champs d’interventions, à savoir : a. Le Financement, b. Appui institutionnel c. Développement des capacités d. Actions ciblées par pays (améliorations selon les critères du rapport Doing Business) Ces actions feront l’objet de fiches détaillées afin de mieux les cerner, identifier la nature d’intervention et les partenaires probables. La méthodologie adoptée permet d’aboutir à la définition des actions prioritaires dans lesquels la BDEAC peut intervenir pour développer le secteur privé et les PME dans la Sous-région soit en tant que leader ou chef de fil soit par la participation à des actions avec d’autres partenaires au développement. L’étape suivante consiste à préparer des études / notes techniques approfondies pour chaque action qui sera de même, en cas de validation, suivi par l’étude de faisabilité et la mise en application après consentement avec les partenaires. 11 APERCU SUR LE PLAN STRATEGIQUE DE LA BDEAC 2013 – 2017 : Les missions de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale, l’Institution de Financement du Développement de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), ont été reprécisées dans ses statuts rénovés en novembre 2002, à savoir : promouvoir le développement économique et social des pays de la CEMAC, notamment par le financement des investissements nationaux, multinationaux et des projets d’intégration économique ; apporter son concours aux Etats, aux organisations sous régionales, aux institutions financières et aux opérateurs économiques, dans leurs efforts pour la mobilisation des ressources financières et le financement des projets ; appuyer les Etats, les organisations sous régionales, les opérateurs économiques dans le financement des études de faisabilité des programmes et projets. Au regard de ses missions, les défis auxquels la Banque doit faire face aujourd’hui se résument en une contribution efficace à la croissance des économies des pays membres régionaux et à l’amélioration des conditions de vie des populations de la sous-région, ce, tout en sauvegardant sa viabilité financière. Intervenant après le Plan de Rénovation et de Relance 2002-2007 basé essentiellement sur la réforme institutionnelle de la Banque, le Plan stratégique 2008-2012 devait lui permettre, à travers la mise en œuvre d’un programme crédible de développement et de croissance, de s’affirmer comme un promoteur efficace du financement des investissements et de l’intégration régionale dans la zone CEMAC. Pour atteindre cet objectif, la Banque comptait s’appuyer notamment sur le Programme des appuis institutionnels mis au point en 2007 avec ses partenaires extérieurs (Banque Mondiale, Agence Française de Développement, Banque Africaine de Développement, Banque Arabe pour le développement Economique en Afrique) en vue de lui assurer un fonctionnement conforme aux normes internationales. La nouvelle vision est définie à l’horizon 2025, c’est-à-dire sur une assez longue période (14 ans à partir de l’année 2011). Elle est déclinée en plusieurs axes stratégiques qui correspondent aux principales directions à imprimer à l’action de la Banque devant conduire à l’avènement de la vision proclamée. 12 Pour tendre progressivement vers la réalisation de sa vision, la Banque établira des Plans quinquennaux assortis d’objectifs à moyen terme conséquents. Ainsi, en cohérence avec la vision définie, la Banque a commencé à mettre en œuvre le premier plan à moyen terme de la série, à savoir le Plan stratégique 20132017. DEFINITION DE LA VISION DE LA BANQUE A L’HORIZON 2025 : La BDEAC mène sa mission de financement du développement dans un environnement qui se caractérise, au niveau des économies des six pays, par la quasi-domination du secteur des hydrocarbures, une épargne publique abondante, notamment depuis la dernière décennie, l’absence d’infrastructures physiques de base, la faiblesse de la production industrielle pour transformer nombre de produits du terroir, une intégration économique insuffisante dans l’espace CEMAC, un grand retard dans l’intermédiation financière, et, par-dessus tout, un niveau de développement humain extrêmement faible au regard des ressources détenues. Créée pour promouvoir le développement économique et social des pays de la CEMAC notamment en mobilisant les ressources en vue de soutenir les investissements favorisant l’intégration régionale, la BDEAC se doit de s’organiser pour apporter une contribution efficace à la résolution des problèmes de développement de la Sous-région. A cet effet, la haute Direction a formulé, pour l’Institution, une vision au terme de ses cinquante ans d’existence, à l’horizon 2025, à savoir : « Etre une banque performante, partenaire de référence pour la CEMAC, jouant un rôle majeur dans le financement de l’intégration régionale et des investissements orientés vers le développement humain ». Une telle vision exige de la Banque qu’elle soit en situation de collecter les ressources adaptées, en quantité et en qualité, à ses interventions statutaires, et qu’elle s’assure les conditions de sa pérennité, par une viabilité financière à long terme. La réalisation de ces deux conditions passe par une transformation de l’Institution pour la doter d’une gouvernance appropriée et d’un fonctionnement conforme aux normes internationales. OBJECTIFS DE LA BANQUE : Être une institution de référence en matière de financement des investissements du secteur privé et du secteur public marchand 13 L’une des caractéristiques des Economies de cinq des six Etats-membres est qu’elles sont dominées par le secteur des hydrocarbures. Le tissu industriel hors pétrole est de taille réduite et peu diversifié. Néanmoins, tous ces Etats ont entrepris d’encourager les investissements visant la transformation locale des produits de base disponibles, et travaillent notamment à l’amélioration du climat des affaires. Ils sont tous signataires du traité OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) qui vise le renforcement de la transparence financière et de la sécurité juridique et judiciaire des activités commerciales. La stratégie de la Banque dans ce domaine consiste à contribuer à l’émergence d’un secteur privé solide dans les pays de la Sous-région : en apportant son soutien au développement et à la modernisation des grandes entreprises privatisées ; en accompagnant l’investissement direct étranger (IDE), notamment dans le cadre du partenariat public/privé ; en complétant les ressources financières aux PME/PMI par une assistance ciblée leur permettant d’avoir un statut légal approprié et de se doter d’un système d’information financière convenable, et par le renforcement de leurs liens avec des investisseurs extérieurs expérimentés et dotés d’un savoir-faire industriel indubitable. Dans le domaine du financement du secteur privé, la Banque continuera à observer la prudence sur les risques à prendre et à les partager avec les banques locales de premier rang et avec des institutions financières internationales de référence. Ses avantages comparatifs seront mieux exploités afin d’en faire un partenaire de référence pour les entreprises privées et le secteur public marchand de la CEMAC. La Banque entend développer une véritable capacité d’adaptation aux besoins de ses clients et aux exigences du cofinancement avec d’autres institutions financières, dans le cadre de prêts syndiqués impliquant une véritable collaboration notamment dans le domaine de la surveillance des entreprises emprunteuses. La Banque fera transiter les financements en faveur des PME/PMI principalement par les banques locales, en redynamisant les formules de ligne de refinancement globale, afin de leur procurer les ressources à moyen terme tout en limitant les risques de défaut. En rapport avec la vision définie, la Direction de la Banque vise, dans la période 2013-2017, l’objectif général de renforcer de manière significative sa capacité de mobilisation des ressources financières tant régionales qu’extérieures en vue d’avoir une réelle prise sur le financement des économies et de l’intégration régionale des pays de l’Afrique Centrale. 14 LE SECTEUR PRIVE : La stratégie de la Banque relative au développement du secteur privé a pour principal objectif de contribuer à l’émergence d’un secteur privé viable dans les pays de la CEMAC, afin de renforcer la diversification des économies de ces pays. Il est en effet établi que le secteur privé joue un rôle important dans la réduction de la pauvreté, en particulier au niveau des petites et moyennes entreprises, par sa contribution à la croissance économique ainsi que par la fourniture de biens et services et la création d’emplois. La Banque maintiendra l’importance accordée au secteur privé tout en veillant à la qualité de ses engagements à travers les voies traditionnelles de cofinancement, de lignes de crédit dédiées ou de refinancements ponctuels des banques locales. En outre, la Banque prendra l’initiative d’animer un réseau d’information et d’appuis à la fois institutionnel et technique des entrepreneurs, avec la participation nécessaire de partenaires ciblés. Elle encouragera ses Etats membres, qui ne l’ont pas encore fait, à adhérer aux Fonds Régionaux de garantie que sont le Fonds de Solidarité Africain (FSA) et le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE), ainsi qu’à l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA). 15 MISSIONS DE LA BDEAC Les missions de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale, l’Institution de Financement du Développement de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), ont été reprécisées dans ses statuts rénovés en novembre 2002, à savoir : promouvoir le développement économique et social des pays de la CEMAC, notamment par le financement des investissements nationaux, multinationaux et des projets d’intégration économique ; apporter son concours aux Etats, aux organisations sous régionales, aux institutions financières et aux opérateurs économiques, dans leurs efforts pour la mobilisation des ressources financières et le financement des projets ; appuyer les Etats, les organisations sous régionales, les opérateurs économiques dans le financement des études de faisabilité des programmes et projets. AXES DE LA VISION STRATEGIQUE DE LA BDEAC A L’HORIZON 2025 1- Être un acteur majeur dans le financement d’infrastructures pour l’émergence des Etats en 2025 des projets 2- Mobiliser les excédents budgétaires des Etats pour les orienter vers les projets structurants 3- Être une institution de référence en matière de financement des investissements du secteur privé et du secteur public marchand 4- Être un émetteur de référence sur le marché financier de la CEMAC 5- Contribuer à la lutte contre la pauvreté, par le financement du développement à la base 6- Être un partenaire de référence pour la Sous-région CEMAC 7- Devenir un partenaire stratégique des États pour le développement durable 16 PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE ET DES PME DANS LA SOUS-REGION CEMAC : 1- La CEMAC ; Communauté Economique et monétaire de l’Afrique Centrale : Dans le cadre du Programme économique régional PER pour la période 2011 – 2015 la CEMAC à développer des axes stratégiques pour promouvoir l’activité économique et améliorer l’environnement des affaires. Parmi les objectifs qui figurent dans ce programme : - - - Objectif 4 : Consolider la bonne gouvernance et renforcer la transparence dans la gestion des activités économiques, Objectif 5 : Améliorer l’environnement des affaires et promouvoir l’investissement entre autres, par la mise en place d’un cadre réglementaire pour l’investissement et le partenariat public privé PPP, Objectif 6 : Approfondir l’intégration économique par les réformes fiscales et par l’amélioration du système statistique, Objectif 7 : développer l’infrastructure économique de soutien à la compétitivité, Objectif 8 : Assurer un aménagement durable, équilibré et solidaire de l’espace CEMAC et ce par l’aménagement des zones économiques spéciales de la CEMAC, Objectif 9 : développer les ressources humaines et ce, par des programmes de développement de la formation professionnelle et des filières d’apprentissage et des programmes de centres régionaux d’excellence. 2- Les Etats : (République du Congo, Gabon, Tchad, Guinée Equatoriale, République Centre africaine et Cameroun) : Les Gouvernements des pays de la CEMAC opèrent conjointement ou individuellement pour le développement de leurs économies avec divers degrés et selon les stratégies, priorités et moyens. Les Etats investissent sur les différents volets de développement du climat des affaires soit unilatéralement soit en coopération avec d’autres intervenants et bailleurs de fonds et ce pour : - Améliorer la législation d’investissement, Développer l’infrastructure (transport, communication, électricité …) Entretenir le dialogue avec les représentants du secteur privé et développer le Partenariat Public Privé PPP, 17 - Investir dans la formation professionnelle et développer les ressources humaines, Renforcer le système financier, Aménager les espaces d’activités économiques, Entretenir des relations avec les partenaires étrangers et les bailleurs de fonds Entreprendre les mesures de réglementation et de facilitation du commerce transfrontalier, … 3- La Banque mondiale BM : La Banque Mondiale intervient dans les pays en plusieurs domaines notamment le domaine économique pour appuyer les pays aussi bien par le financement que par les études et les stratégies. La BM mobilise les ressources humaines et financières (Consultants) pour : - - - L’appui au dialogue public privé (DPP) et l’amélioration du climat d’investissements et pour mener les réformes adéquates, Appuyer la création et le développement des entreprises en menant des études et des opérations d’assistance technique pour les structures d’appui (Maison de l’entreprise, Agence de promotion de l’investissement …) Programmes et opérations de renforcement des capacités du personnel des structures économiques, Programmes d’amélioration du partenariat public privé (PPP) dans les domaines de l’infrastructure, de la privatisation avec des opérations d’accompagnement et d’assistance technique, Aider les pays à entreprendre des actions et réaliser des programmes au profit des investisseurs privés pour : o Faciliter la création d’entreprises, o Faciliter l’obtention des permis de construire, o Faciliter le raccordement à l’électricité, o Faciliter le transfert de propriété, o Faciliter l’accès au crédit, o Protection des investisseurs, o Faciliter le paiement des taxes et impôts, o Faciliter le commerce transfrontalier, o Faciliter l’exécution des contrats, o Faciliter la recherche des solutions de sortie de la faillite. (Tous les indicateurs du rapport Doing Business) Des mesures et des programmes qui permettent d’améliorer et d’accentuer le rôle de l’Etat dans l’incitation à l’investissement et le développement de l’économie. 18 4- Groupe de la banque Africaine de Développement BAD : La Banque Africaine de Développement donne une grande importance au développement économique et à l’amélioration du climat des affaires dans les pays africains. La BAD intervient sur plusieurs volets directement et indirectement dans les pays pour atteindre les objectifs de développement économique et ce, par : - - Le financement des projets d’infrastructures (transport, logistique, communication, eau et électricité …) L’aménagement des zones d’activités économiques, Les études macroéconomiques et microéconomiques, L’appui au dialogue public privé (DPP) et l’amélioration du climat d’investissements et pour mener les réformes adéquates, Appuyer la reforme des structures d’appui à l’investissement par des études ou par la mobilisation de consultants pour des assistances techniques, Participation aux financements des besoins des administrations économiques publiques et privés (tels que les impôts, douane, Agences de développement économique, centres de formalités et les Chambres de Commerce…), … 5- L’Union Européenne UE : L’Union Européenne UE intervient en Afrique et dans le cadre d’un programme global qui concerne les pays de l’Afrique, Caraïbes et du Pacifique (ACP). L’Union Européenne intervient par sa Commission, par la Banque Européenne d’Investissements BEI, par le Centre pour le Développement industriel CDI ou par le Centre pour le Développement des Entreprises CDE pour mettre en place des programmes d’aide et de soutien au développement économique et au secteur privé dans les pays ACP. Il y’a 42 programmes de soutien au secteur privé basés sur la promotion de l’entreprise qui sont encours d’exécution, l’Afrique subsaharienne prenant la tête avec 35 programmes. L’Union Européenne et dans le cadre de la convention de Lomé IV, concentre son assistance financière et technique pour le développement du secteur privé sur quatre aspects et quatre niveaux principaux: - - Niveau Macro : Améliorer l’environnement des affaires Niveau Intermédiaire : renforcer les organisations intermédiaires y compris les institutions financières et les institutions responsables du développement des ressources humaines Niveau entreprise : promouvoir le développement des affaires, notamment pour les PME, TPE et les entreprises artisanales. 19 - Niveau 4 : promotion des investissements et du partenariat Opérant en général sous l’égide ou dans le cadre du fonds européen d’investissements FED, les structures sus mentionnées offrent les services suivants : - - - La BEI ; Banque Européenne d’Investissement : finance des projets dans les secteurs de l’industrie, l’énergie, les mines, les télécommunications, les transports et le tourisme à travers des prêts à partir de ses propres ressources ou bien sous forme de capital risque. Ce capital risque ou venture capital est dérivé par les ressources du FED et est confié à la Banque pour la gestion. Le CDI ; Centre pour le développement industriel créé en 1977 pour identifier, évaluer et promouvoir la création de projets industriels économiquement rentables dans les pays ACP intervient de même au niveau du transfert de savoir faire industriel et de technologies. Le CDI fourni l’expertise et l’assistance financière ainsi que le soutien technique et la formation et n’intervient pas au niveau du capital risque et des prêts. Le CDE ; Centre pour le Développement de l’Entreprise : promeut un environnement d’affaires propice au développement du secteur privé et soutient la mise en œuvre de stratégies de développement du secteur privé dans les pays ACP en offrant des services non financiers, notamment des services de conseil aux entreprises et aux sociétés des Etats ACP ainsi que les initiatives communes d’opérateurs économiques de la communauté et des Etats membres. 6- L’Agence Française de développement AFD : L’Agence Française de Développement (AFD) agit depuis soixante-dix ans pour lutter contre la pauvreté et favoriser le développement dans les pays du Sud et dans l'Outre-mer. Au moyen de subventions, de prêts, de fonds de garantie ou de contrats de désendettement et de développement. Elle finance des projets, des programmes et des études et accompagne des partenaires du Sud dans le renforcement de leurs capacités. Sa filiale PROPARCO soutient les investissements privés. PROPARCO intervient dans les pays émergents et en développement à travers une gamme complète d’instruments financiers de long terme et non concessionnels (prêt, prise de participation, garantie). Ses financements se concentrent sur le soutien direct aux entreprises manufacturières, agro-industrielles et de services, sur l’appui aux intermédiaires financiers et sur le renforcement des infrastructures, avec un haut niveau d’exigence en matière d’impact sur le développement et de responsabilité environnementale et sociale. L’AFD mobilise des financements et des consultants en collaboration avec d’autres partenaires pour : - Mener des études pour améliorer le climat des affaires Financer certains projets 20 - Sécuriser les crédits des PME à travers le fonds de garantie ARIZ. 7- La Banque Arabe de développement Economique en Afrique BADEA : La BADEA est un partenaire au développement dans toute l’Afrique et notamment en Afrique Centrale. La BADEA vise à contribuer au développement de la coopération économique, financière et technique arabo-africaine, concrétisant ainsi la solidarité arabo-africaine basée sur l’égalité et l’amitié. A cette fin, la Banque est chargée de : - Contribuer au financement du développement économique dans les pays africains, Encourager la participation des capitaux arabes dans le développement économique africain Contribuer à la fourniture de l’assistance technique nécessaire au développement de l’Afrique Les projets financés par la BADEA ont une importance nationale pour les pays bénéficiaires et s’inscrivent dans le cadre de leurs plans de développement économique. Dans certains cas ces projets revêtent un caractère régional et profitent à plusieurs pays africains en même temps promouvant ainsi l’intégration économique entre ces mêmes pays. La participation de la BADEA au financement de ces projets ne peut dépasser 60% du coût total du projet, avec un plafond fixé à 18 millions de dollars. Cette participation peut atteindre 90% du coût total des projets dont le coût ne dépasse pas 15 millions de dollars. La BADEA finance aussi des opérations d’assistance technique sous forme de dons non remboursables ; ainsi que celles relatives aux exportations arabes vers les pays africains bénéficiaires de l’aide de la Banque. 8- La Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale BDEAC : La BDEAC est l’instrument de financement du développement de la Communauté Economique et monétaire de l’Afrique centrale CEMAC, elle a pour missions : - - De promouvoir le développement économique et social des pays de la CEMAC, notamment par le financement des investissements nationaux, multinationaux et des projets d’intégration économique ; D’apporter son concours aux Etats, aux organisations sous régionales, aux institutions financières et le financement des projets ; D’appuyer les Etats, les organisations sous régionales et les opérateurs économiques dans le financement des études de faisabilité des programmes et projets. 21 Les investissements auxquels la BDEAC participe ont pour objet : la construction ou la modernisation des infrastructures de développement, la création, l’acquisition, la modernisation ou la diversification des moyens de production et la réhabilitation, la restructuration ou la privatisation des entreprises de production. Elle intervient dans le financement d’investissements qui émanent du secteur privé, dans des domaines aussi variés que : l’infrastructure, l’industrie, l’agro industrie et les mines, l’agriculture, l’élevage, forêt et développement rural, l’immobilier, l’hôtellerie, les TIC et l’éducation et la santé. Les interventions de la BDEAC en faveur du secteur privé prennent plusieurs formes notamment ; - Prêts directs à moyen ou long terme ; Participations au capital (essentiellement dans des projets de portée régionale ou sous régionale) ; Avals et cautions ; Avances pour le financement des études de projets ; Lignes de financement des banques locales et des établissements de micro finance. PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE ET DES PME DANS LA SOUS-REGION CEMAC 1- La CEMAC ; Communauté Economique et monétaire de l’Afrique Centrale 2- Les Etats : (République du Congo, Gabon, Tchad, Guinée Equatoriale, République Centre africaine et Cameroun) 3- La Banque mondiale BM 4- Groupe de la banque Africaine de Développement BAD 5- L’Union Européenne UE 6- L’Agence Française de développement Afd 7- La Banque Arabe de développement Economique en Afrique BADEA 8- La Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale BDEAC 22 THEMES DE DEVELOPPEMENT DU CLIMAT DES AFFAIRES : 01 02 03 04 05 06 INFRASTRUCTURE Transports Communications Energie ; Eau et électricité Zones d’activités économiques (Zones industrielles(ZI) Zones économiques spéciales (ZES) pépinières d’entreprises (PE) Villages d’entreprises (VE)) Formation professionnelle et Ressources humaines / capital humain Centres de formations professionnelles Infrastructure et programmes ; réponse aux besoins des PME en Ressources humaines RH Formation continue (technique et gestion) pour les employés des entreprises Modules / fonds d’incitation à la formation professionnelle (fonds et ou incitations fiscales) Développement des structures privées d’appui aux entreprises Chambres de commerce Organisations patronales Associations / organisations professionnelles Structures d’appui aux entrepreneurs et à la création d’entreprises Centres de développement d’affaires (CDA) Incubateurs d’entreprises (IE) Pépinières d’entreprises (PE) Maison d’entreprises (ME) Centres de formalités pour les entreprises (CFE) Législation économique / législation d’affaires Code des investissements +les incitations Code fiscal + les incitations Tribunaux de commerce Cours d’Arbitrage Protection des investisseurs Solutionnement de l’insolvabilité Renforcement du système financier, amélioration et diversification des services financiers aux entreprises Banque de financement des PME Banques commerciales Etablissements de Micro finances Fonds de garantie Fonds spéciaux d’investissement - Fonds de développement rural à la base - Fonds spécial de développement des PME - Fonds pour le développement de l’économie verte - Fonds pour les projets à haute valeur technologique - Fonds pour promouvoir les activités économiques prioritaires - Fonds pour la conversion et la reconversion minière - … SICARs : Sociétés d’investissements à capital risque SICAVs : Sociétés d’investissements à capital variable 23 07 08 09 10 11 12 Crédit bail / Leasing Factoring / affacturage Structures publiques d’appui à la création d’entreprises Agence de développement des PME : ADPME (Maison de l’entreprise, Programme national de promotion des PME …) Centre de formalités pour les entreprises CFE Administration fiscale Agences de promotion de l’investissement (API) Et les agences sectorielles dans l’industrie, l’agriculture, l’artisanat … Centres techniques sectoriels Institutions de normalisation et de propriété industrielle et intellectuelle Agence de développement du commerce transfrontalier Agence foncière industrielle et agricole La douane Commerce transfrontalier et facilitation des échanges commerciaux Allégement des procédures Réduction des délais Réglementation commerciale Accords de coopérations économiques bilatérales et internationales Maison de l’exportateur Guichet unique commercial Programmes d’incitations et d’aides à l’exportation Mesures de contrôles et conformités aux normes des produits importés et exportés Appui à la création des PME Développement de la culture entrepreneuriale Formation et accompagnement des promoteurs Agences dédiées aux développements des PME Amélioration de l’accès aux financements Développement des stratégies pour l’innovation et le transfert technologique Secteur informel : mesures d’encadrement des entreprises et réduction des effets des activités économiques informelles Charte des PME Partenariat public privé et privatisation Comité de dialogue public privé sur les volets économiques Diversification des projets et secteurs de partenariat publique privée PPP Politique de privatisation et réussite des opérations de privatisation PPP et privatisation orientée vers les investisseurs locaux Mise à niveau des entreprises Accompagnement des entreprises existantes Accréditation et certification des entreprises Amélioration de la compétitivité des entreprises Potentialités économiques & Carte et opportunités d’investissements Potentialités économiques et avantages comparatifs Carte et opportunités d’investissements 24 CHAMP D’INTERVENTION DE LA BDEAC POUR LE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE DANS LA SOUS-REGION CEMAC APPUI & FINANCEMENT DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL ACTIONS & PROGRAMMES SPECIFIQUES / PAYS DEVELOPPE MENT DES CAPACITES 25 L’élaboration d’une stratégie pour le développement du secteur privé à l’échelle d’une Banque ou à l’échelle d’un Etat nécessite la prise en considération de plusieurs volets : - Les actions Les acteurs et les intervenants Les meneurs de l’action et les bénéficiaires Les axes et les actions d’interventions L’interaction entre les différents intervenants (partenaires au développement) Au niveau des actions : Elles sont classées en quatre axes : - Financement ; Appui et développement institutionnel ; Actions et programmes spécifiques pour chaque pays ; Développement des capacités Pour une institution financière telle que la BDEAC, les actions les plus importantes sont classées dans les axes : financement et Appui & développement institutionnel là où des programmes orientés vers le secteur privé peuvent êtres préconisés tels que les fonds spéciaux, les fonds de garantie, la création de SICARs et le service de Crédit bail, les services d’appui et le développement institutionnel tels que les structures d’appui à la création d’entreprises (CDA, PE, IE), l’unité d’assistance, de certification et d’accréditions, l’appui aux entreprises en difficulté et autres à travers des programmes de mise à niveau … Une panoplie et une multitude de programmes peuvent êtres proposés pour le développement du secteur privé. La classification selon les priorités, le choix entre les différents programmes, les mécanismes d’interventions et l’interaction avec les programmes existants et avec les actions des partenaires au développement nécessite une étude approfondie et une cartographie réelle et détaillée au maximum de l’existant et une identification des programmes antécédents et encours des autres intervenants et ce, pour mieux se positionner, établir les priorités et choisir les partenaires suivant les compétences et leurs dispositions. Les actions proposées pour la BDEAC sont indiquées et classées selon les quatre axes dans des fiches projets ci-après. Les acteurs et les intervenants : Plusieurs acteurs dans la sous-région CEMAC interviennent dans l’élaboration des programmes de développement du secteur privé et des PME. La Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne, l’Agence française de 26 développement les Gouvernements seuls ou avec des partenaires d’autres pays, tous, essayent de mieux se focaliser sur la problématique du développement du secteur privé, au Congo, au Gabon, au Cameroun… les initiatives se multiplient afin d’améliorer l’environnement de l’entrepreneuriat et développer le secteur privé et attirer les Investissements Directs étrangers (IDE). Est-ce que les programmes antécédents, en cours et programmés sont parfaitement efficaces et aboutissent à des résultats positifs ? Certes il y’a des initiatives et il y’a des efforts. Le faite de mener des réflexions à la problématique du développement du secteur privé et de faire appel à des institutions internationales pour une aide dans ce sens est dore et déjà un pas très important témoignant du bon choix vers une diversification de l’économie et une orientation vers l’implication du secteur privé au développement. Les institutions internationales et interrégionales par leurs expériences et leur savoir faire et savoir faire faire par l’examen de la situation dans plusieurs pays de la sous-région et par les acquis et les succès réalisés dans d’autres régions du monde en matière du développement de la culture entrepreneuriale, amélioration du climat des affaires et développement du secteur privé ont élaborés des programmes consistants pour certains pays de la CEMAC tels que au Congo et au Cameroun. Mais, la constatation est qu’il reste beaucoup à faire, et que la BDEAC en tant qu’institution financière régionale de renommée pourra dans le futur proche jouer un rôle très important pour booster le secteur privé ? Certainement oui, mais toujours en concertation aussi bien avec les Gouvernements de la sous-région, sur certains programmes et avec les autres partenaires au développement sur d’autres. Le défi est encore grand si on voit la classification de ces pays faite par la Banque Mondiale et parue dans le Rapport Doing Business. La situation est moins réconfortante pour les pays de la CEMAC classés dans les derniers rangs et les améliorations tentées ne résolvent pas les problèmes. Le meneur de l’action et le bénéficiaire : L’élaboration d’une stratégie pour le développement du secteur privé devra prendre en considération deux volets très importants : - - Le meneur de l’action et ses partenaires : qui sont les partenaires au développement, les bailleurs de fonds et les Etats généralement donneurs d’ordres et autorités de coordination et de suivi ; Les bénéficiaires : qui, selon les axes peuvent êtres les promoteurs directs de projets, investisseurs par le billet de programmes de développement de la 27 culture entrepreneuriale, d’accompagnement, formation, financement et autres ou les administrations de l’Etat et les organisations et institutions privés chargés du développement du secteur privé par le financement de programmes, actions et par l’appui institutionnel et le développement des capacités. A vrai dire, les pays de la CEMAC ont besoins de tous ces programmes à des degrés différents certes, mais tout programme aura son impact sur les deux bénéficiaires. Les actions et les axes d’interventions : Les actions proposées pour développer le secteur privé et les PME sont classées dans quatre axes tels que définies auparavant : Pour développer un secteur privé et améliorer le climat des affaires, certains piliers sont nécessaires dans l’économie, la société et l’administration : - - - - - La culture entrepreneuriale ; les jeunes surtout issus des universités, écoles techniques et centres de formations professionnelles doivent êtres en partie orientés vers la création de projets. Un programme doit être mis en place et auquel participent les structures d’appui aux promoteurs (CDA, PE et IE) ; Une vision économique claire de l’Etat manifestée par une stratégie de développement économique et des orientations claires et des plans quinquennaux de développement ; Une carte d’investissement (Business mapping) qui identifie les secteurs prioritaires avec études approfondies de ces secteurs ensuite des monographies sous sectorielles et en détail des fiches projets de la façon à mettre à disposition des promoteurs potentiels des idées de projets et des créneaux porteurs d’investissements ; Les structures d’appui à la création d’entreprises : tels que les centres de développement d’Affaires, les Incubateurs d’Entreprises et les Pépinières d’Entreprises sont très importants pour accompagner les promoteurs dans toutes les phases de création de projets (6 phases : idée de projet, formation en entrepreneuriat, création et gestion d’entreprises, réalisation de l’étude du projet, financement, procédures administratives et juridiques et démarrage de l’activité et actions d’accompagnement post démarrage) ; Le développement de l’infrastructure : un investisseur ne sera tenté que s’il trouve un minimum d’infrastructure qui lui permet d’investir : les routes, accès maritimes, transport aérien, les communications … sont tous des facteurs très importants. Pour certains investisseurs, l’existence même de zones d’activités économiques aménagées est très importante, l’accès aux terrains aménagés, l’eau, l’électricité, la téléphonie et l’internet est très important. 28 - - - - Une législation économique développée et attrayante : la législation économique et commerciale, les incitations aux investissements (fiscales et financières …) sont des facteurs majeurs de développement du secteur privé et des économies en général. Une administration moderne et efficace : l’opérateur économique, en lien étroit avec divers institutions administratives cherche une administration moderne qui répond à ses besoins dans des délais rapides, avec des procédures allégées et à moindre couts. L’administration fiscale, la Douane, le Centre de Formalités pour les entreprises, les administrations chargées du commerce transfrontalier ont beaucoup à faire pour se mettre à niveau et répondre efficacement aux besoins des promoteurs. Le secteur privé devra de même se réunir et unifier les efforts pour jouer son rôle de partenaire avec l’Etat, et c’est ce qui est le Partenariat Public Privé, pour un développement économique durable. Les Chambres de Commerce et d’Industrie, les organisations patronales et les ONG doivent se mettre à niveau pour se positionner comme de vrais alliés des investisseurs privés et de vrais partenaires des Gouvernements et des administrations publiques. Ces institutions encadrent les investisseurs privés mais doivent aussi êtres de vrais interlocuteurs pour défendre leurs intérêts et êtres en mesure de présenter des solutions au développement économique et pour l’attraction des Investissements Directs étrangers et gérer efficacement des services publics dédiés aux promoteurs tels que les Registres de Commerce, les partenariats économiques, certains procédures administratives d’import export tels que les certificats d’origines … Le système financier devra être en mesure de répondre efficacement aux besoins des promoteurs surtout les PME et les nouveaux promoteurs. L’offre de services doit être diversifiée et doit s’étaler vers la création de fonds spéciaux d’investissements surtout celles dédiés aux PME, le système de garantie doit être consolidé. La création de banques dédiées uniquement au financement des PME est devenue nécessaire voir une priorité pour booster la création d’entreprises et le financement des investissements, la création aussi des SICARs permet de résoudre la problématique des fonds propres et bouclera le schéma de financement des projets. Ensuite viendrons les services de leasing, de factoring et des sociétés d’intermédiations financières et à une étape ultérieure les business Angels … L’interaction entre les différents intervenants (partenaires au développement) : Les partenaires au développement sont nombreux, dans la région il y’a Gouvernements, la CEMAC, la Banque Mondiale, la banque Africaine Développement, l’Union Européenne, l’Agence Française de développement, ONG internationales, les pays partenaires économiques, la Banque Arabe les de les de 29 Développement Economique en Afrique et la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale BDEAC. Ils opèrent à travers divers programmes pour développer les économies des pays de la CEMAC et mènent des actions pour améliorer le climat de l’investissement et développer le secteur privé et les PME. Certains programmes sont partagés et regroupent plusieurs partenaires, d’autres sont unilatéraux et travaillent en majorité sur l’appui institutionnel et le renforcement des capacités, rarement sur le volet financement. La coordination et la communication est très importante afin d’éviter la duplication des projets et des programmes pour des mêmes objectifs et avec les mêmes cibles. Il est important qu’il y’ait une unité de suivi et de coordination entre les divers intervenants et les divers programmes et que les partenaires au développement avec l’Etat bénéficiaire puissent orienter les interventions vers des axes et actions prioritaires. AXES ET ACTIONS D’INTERVENTION DE LA BDEAC : La BDEAC interviendra sur les axes suivants : - Financement ; Appui et développement institutionnel ; Actions et programmes spécifiques pour chaque pays ; Développement des capacités La priorité sera pour le volet financement et en second lieu pour l’appui et le développement institutionnel. Les fiches actions élaborées définiront l’action, le champ d’intervention, les partenaires aux développements qui peuvent intervenir avec la BDEAC pour mener ces actions et la date probable d’engager l’action. La BDEAC interviendra toute seule sur certaines actions et sur d’autres avec des partenaires. Elle financera certains et engage juste les études et négocie avec les gouvernements bénéficiaires pour d’autres. 30 FINANCEMENT 1- Fonds de Garantie 2- Fonds des ressources concessionnelles 3- Société d’Investissement à Capital Risque (SICAR) 4- Banque de Financement des PME (BFPME) 5- Fonds spécial pour le développement des PME 6- Fonds spécial pour le développement des entreprises dans le secteur des Technologies de l’information et de la communication TIC 7- Fonds spécial pour la conversion et la reconversion minière 8- Crédit bail (leasing) ACTIONS & PROGRAMMES SPECIFIQUES / PAYS 1- Etude sur les orientations économiques stratégiques / pays 2- Etudes sectorielles, monographies sectorielles, fiches projets 3- Etude sur le commerce transfrontalier et la facilitation des échanges commerciaux 4- Etude sur les incitations aux investissements et la fiscalité des entreprises 5- Etude sur le secteur informel : problématique et solutions APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL 1- Programme National de structures d’appui à la création d’entreprises 2- Programme de mise à niveau des entreprises 3- Structure / Agence d’assistance, certification et d’accréditation des entreprises 4- Réseau de centres de formalités pour les entreprises (CFE) 5- Agence foncière industrielle et agricole 6- Centres techniques sectoriels DEVELOPPEMENT DES CAPACITES 1- Programme pilote de formation et d’accompagnement des promoteurs privés 2- Programme pilote de formation des formateurs, accompagnateurs et coachs des promoteurs privés 3- Programme d’appui et de renforcement des capacités des gestionnaires et fonctionnaires des structures d’accompagnement (ADPME, CDA, PE, IE …) 4- Programme d’appui et de renforcement des capacités des gestionnaires et fonctionnaires des CCI et des organisations patronales 31 CLASSEMENT DES ACTIONS ET PROGRAMMES PAR PRIORITES : DATE DE LANCEMENT ACTION DATE DE DEMARRAGE PRIORITE FINANCEMENT 1 2 3 4 5 6 7 8 Fonds de garantie Fonds des ressources Concessionnelles SICARS Banque de Financement des PME Fonds spécial pour le développement des PME Fonds spécial pour le développement des TIC Fonds spécial pour la conversion et la reconversion minière Crédit bail - Leasing APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL 9 10 11 12 13 14 Programme National de structures d’appui à la création d’entreprises (CDA, IE, PE) Programme de mise à niveau des entreprises Structure / Agence d’Assistance, certification et d’Accréditation des Entreprises (au sein de la Banque) Réseau de Centres de Formalités pour les Entreprises CFE Agence Foncière Industrielle et Agricole AFIA Centres Techniques Sectoriels ACTIONS ET PROGRAMMES SPECIFIQUES / PAYS 15 Etude sur les orientations économiques stratégiques / pays 16 Etudes sectorielles, monographies sectorielles et fiches projets 17 Etude sur le commerce transfrontalier et la facilitation des échanges 18 Etudes sur les incitations aux investissements et la fiscalité des entreprises 19 Etude sur le secteur informel : problématique et solutions 32 DEVELOPPEMENT ET RENFORCEMENT DES CAPACITES 20 Programme pilote de formation et d’accompagnement des promoteurs 21 Programme pilote de formation des formateurs, accompagnateurs et coachs pour les promoteurs privés 22 Programme d’appui et de renforcement des capacités des gestionnaires et fonctionnaires des ADPME, CDA, PE, IE 23 Programme d’appui et de renforcement des capacités des gestionnaires et fonctionnaires des CCI et Organisations patronales IMMEDIAT COURT TERME MOYEN TERME LONG TERME A lancer dès que possible A lancer au cours de l’année A lancer dans 2 ans A lancer après 2 ans 33 ACTIONS PRIORITAIRES (A lancer dans l’immédiat) (6) 1 5 9 Fonds de garantie Fonds spécial pour le développement des PME Programme National de structures d’appui à la création d’entreprises (CDA, IE, PE) 11 Structure / Agence d’Assistance, certification et d’Accréditation des Entreprises (au sein de la Banque) 15 Etude sur les orientations économiques stratégiques / pays 18 Etudes sur les incitations aux investissements et la fiscalité des entreprises ACTIONS A COURT TERME (A lancer au cours de l’année) (12) 2 3 4 7 10 Fonds des ressources Concessionnelles SICARS Banque de Financement des PME Fonds spécial pour la conversion et la reconversion minière Programme de mise à niveau des entreprises 12 16 17 19 20 21 Réseau de Centres de Formalités pour les Entreprises CFE Etudes sectorielles, monographies sectorielles et fiches projets Etude sur le commerce transfrontalier et la facilitation des échanges Etude sur le secteur informel : problématique et solutions Programme pilote de formation et d’accompagnement des promoteurs Programme pilote de formation des formateurs, accompagnateurs et coachs pour les promoteurs privés 23 Programme d’appui et de renforcement des capacités des gestionnaires et fonctionnaires des CCI et Organisations patronales ACTIONS A MOYEN TERME (A lancer dans les deux ans prochains) (5) 6 8 13 14 22 Fonds spécial pour le développement des TIC Crédit bail – Leasing Agence Foncière Industrielle et Agricole AFIA Centres Techniques Sectoriels Programme d’appui et de renforcement des capacités des gestionnaires et fonctionnaires des ADPME, CDA, PE, IE 34 SYNTHESE : La BDEAC forte de sa notoriété, son expérience et sa position en tant qu’institution de financement du développement des pays de la CEMAC se lance dans le développement du secteur privé en le considérant comme priorité et comme moteur de développement des économies de la Sous-région. Les études et les réflexions menées en interne mèneront à établir une stratégie détaillée avec des actions et des programmes ciblés prenant considération la réalité économique de la Sous-région, les orientations économiques des pays, les potentialités de développement stratégique de la Banque et les programmes et les interventions des partenaires au développement dans la zone. Les actions proposées par la BDEAC pour le développement du secteur privé sont, au départ, au nombre de 23 applicables dans l’immédiat, à court, moyen et long terme et sont classées dans quatre (4) axes : - Financement ; Appui et développement institutionnel ; Actions et programmes spécifiques pour chaque pays ; Développement des capacités. La mise en œuvre de ces programmes diffère selon la nature du programme et de ses destinataires. Certains sont applicables et réalisables en interne depuis l’étude, au financement jusqu'à la mise en application. D’autres sont destinés aux pays par exemple et la BDEAC, n’intervient que dans la phase étude et préparation du dossier technique ou même aller jusqu'à l’assistance à la mise en œuvre, sauf le volet financement concernera des tierces parties. D’autres programmes sont réalisables avec les partenaires au développement en concertation avec les pays bénéficiaires. La BDEAC intervient dans l’étude, les partenaires dans l’appui technique et au financement, d’autres dans la mise à disposition d’experts pour l’accompagnement à la mise en place … Ceux qui sont prioritaires pour la BDEAC selon cette stratégie sont répertoriés et concernent surtout le volet financement (fonds de garantie, fonds spéciaux d’investissements, SICARs) d’autres concernent le volet appui institutionnel (programmes nationaux de structures d’accompagnement tels que les centres de développement d’affaires et les pépinières d’entreprises, les études sectorielles, monographies sectorielles et fiches projets, l’unité d’assistance, certification et accréditation des entreprises…) La mise en œuvre de la stratégie requiert aussi bien une mobilisation des ressources en interne et en externe (humaines et financières) mais aussi une forte concertation avec les pays de la Sous-région et les partenaires au développement. 35 Chaque programme approuvé doit faire objet d’une étude technique approfondie et argumentée. La mise en application dépendra aussi de l’élaboration des stratégies pays. Tenant en considération les spécificités pays, les programmes réalisés et les priorités économiques de chaque pays. Afin de mettre en œuvre et suivre cette stratégie au sein de la BDEAC une Unité dédiée au Développement du secteur privé et des PME doit être mise en place à la Banque pour gérer les programmes, mettre en place une veille économique et stratégique qui concerne le développement du secteur privé au niveau de la Sousrégion comme au niveau international et sera chargée de la coopération avec les partenaires au développement sur ces thèmes. 36 BIBLIOGRAPHIE Plan stratégique de la BDEAC 2013 – 2017 (Version du 25 avril 2013) Note de présentation du plan stratégique de la BDEAC 2013 – 2017 BDEAC : Rapports annuels Rapport : Améliorer le cadre d’utilisation du partenariat public privé dans la zone franc (paris Octobre 2012) Environnement de l’investissement privé dans les pays de la CEMAC (BAD 2013) Accompagner la transformation du secteur privé en Afrique (BAD juillet 2013) Compétitivité et développement du secteur privé au Maroc (OCDE 2011) Rapport d’évaluation projet PACADEC Congo (FAD 2010) Programme MENA - OCDE pour l’investissement (OCDE 2006) Les difficultés de financement des PME en Afrique (Paul Berre maux PDG Groupe Bank of Africa) Article page 20 Mai 2009 Le financement des PME en Afrique subsaharienne Projet PRCCE Congo (Programme FED – 2012) Congo – Charte des Investissements : loi 6 – 2003 Journal Officiel Congo Présentation CFE Centre des formalités pour les Entreprises – Congo 2007 Loi 25-94 Congo : Réglementation de l’exercice du commerce Document d’évaluation du programme PADE (Congo) (Banque Mondiale 2010) Article Brazzaville Adiac : Création du guichet Unique des opérations transfrontalières Avril 2013 L’entrepreneuriat et l’innovation au Congo Brazzaville – Jean Christophe BOUNGOU BAZIKA – édition harmattan Etude sur l’amélioration de l’accès au financement des PME en République du Congo (BAD 2009) Journal Officiel république du Congo – Décret 2011 – 258 portant création du haut conseil de dialogue public privé (Congo 2011) Journal Officiel république du Congo – Décret 2011 – 259 portant approbation du plan d’action pour l’amélioration du climat des affaires (Congo 2011) Politique nationale de promotion des PME et de l’Artisanat – Ministère des PME et de l’Artisanat – République du Congo 2013 IDA Country partnership strategy – Republic of Congo (2012) IFC – International finance Corporation – Country profile Congo 2009 Environnement de l’investissement Privé au Congo (BAD 2013) Document stratégique pays 2013-2017 – république du Congo (BAD 2012) Document de travail : métiers porteurs : rôle de l’entrepreneuriat, la formation et de l’insertion professionnelle (Afd 2011) Rapport Doing Business Congo 2013 Projet création Maison de l’entreprise du Congo MEC – Etude de faisabilité (Ministère des PME et de l’Artisanat – Congo – Octobre 2011) Environnement de l’investissement privé en Guinée équatoriale (BAD 2013) Guinée équatoriale 2020 – Agenda pour la diversification des sources de croissance 2007 PEGI 2020 – République du Guinée équatoriale (Ministère des Mines, industrie et énergie) Bulletin Officiel de l’Etat Guinée équatoriale – Loi sur le régime d’investissement Avril 37 2001 Guinée équatoriale Décret N° 127 -2004 Amélioration dans la participation nationale dans l’activité des entreprises Guinée équatoriale : Fonds pilote de garantie partielle pour les crédits Guinée équatoriale : loi N° 14 – 1995 régissant les PME Guinée équatoriale régime spécial d’investissement des PME Guinée équatoriale – document de stratégie pays 2008 – 2012 (BAD) Rapport Doing Business 2012 (Guinée équatoriale) Cameroun loi 2013 / 004 l’incitation à l’investissement privé dans la république du Cameroun Rapport Doing Business Cameroun (Banque Mondiale 2012) Analyse critique de la fiscalité Camerounaise en 2013 – Article Horizons Mars 2013 Les obstacles d’entrepreneuriat en Afrique – République du Gabon- par Pierre Djamboul et Pierre André Julien République Gabonaise –Document stratégie pays 2011 – 2015 (BAD) République gabonaise : Etude économique et sectorielle. développement du secteur privé République du Gabon : Rapport Doing Business 2012 (Banque Mondiale) République Centrafrique : Rapport Doing Business 2012 (Banque Mondiale) Article Centrafrique sensibilisation des acteurs du secteur informel – Auteur Kabongo 2010 République du Tchad : rapport Doping Business 2012 (banque Mondiale) Le développement de la PME et l’investissement direct étranger en Afrique- Possibilités et problèmes (Bureau des Nations Unies – Conseiller spécial pour l’Afrique (Mai 2009)) Politique du groupe de la BAD pour le développement du secteur privé (BAD Mai 2012) République centrafricaine : Environnement de l’investissement privé (BAD – 2013) CEMAC : Programme économique régional : Plan opérationnel 2011 – 2015 (CEMAC 2011) CEMAC : Programme économique régional : Rapport final (CEMAC 2009) Banque Mondiale – Rapport Doing Business 2013 Banque Mondiale : Rapport Doing Business dans les Etats de l’OHADA 2012 BDEAC : Cartographie pays – république du Congo – Mounir BEN GUIRAT (Juillet 2013) BDEAC : Cartographie pays – république du Guinée équatoriale – Mounir BEN GUIRAT (Aout 2013) 38 Synthèse de la Stratégie de la BDEAC pour le Développement du Secteur Privé et des PME (SDSPPME) Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME BDEAC – Septembre 2013 Réf. Document: BDEAC – AT DSPPME – SSB 02-2013 39 Synthèse de la Stratégie de la BDEAC pour le Développement du Secteur Privé et des PME (SDSPPME) Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME BDEAC – Novembre 2013 40