Les syndicats de police souhaitent que Jean

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Les syndicats de police souhaitent que Jean
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«reproduit avec l’aimable autorisation d’AEF Sécurité globale»
Les syndicats de
police souhaitent que
Jean-Marc Falcone
soit un «DGGN fort»
notamment face
à la gendarmerie
«Nous attendons de Jean-Marc Falcone, au-delà de l’humanité qu’apportait Claude Baland à la fonction, une certaine fermeté dans les négociations et réformes à mener
pour faire valoir les intérêts de la police nationale, notamment face à la gendarmerie nationale», indique à AEF
Jean-Marc Bailleul, secrétaire général du SCSI.
Le nouveau DGPN (lire sur AEF) «devra résister aux tentatives régulières d’OPA de cette dernière sur l’organisation de la sécurité». «Nous souhaitons un DGPN qui soit
solide face au DGGN car la gendarmerie souhaite mettre
la main sur un certain nombre de dossiers de la police»,
indique Nicolas Comte, secrétaire général adjoint d’Unité SGP police-FO. «Nous jugerons le nouveau directeur
sur sa capacité d’écoute et sur sa capacité à affirmer le
leadership de la police face à la gendarmerie», explique
Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie officiers.
«Ce n’était pas le meilleur moment pour changer de
DGPN car plusieurs chantiers sont en cours», affirme
à AEF Sécurité globale Jean-Claude Delage.
«À six mois des élections professionnelles dans la
police, c’est une décision incompréhensible. Ce
n’est pas un bon signal», ajoute le secrétaire général
d’Alliance.
Il explique que son syndicat accueillera Jean-Marc
Falcone «sans a priori». «Sa tâche va être ardue et
nous souhaitons le rencontrer le plus vite possible».
«Nous sommes étonnés de changer de directeur géné-
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ral en ces moments difficiles», explique lui aussi Philippe
Capon, secrétaire général de l’Unsa police. «Nous attendons que Jean-Marc Falcone suive les engagements pris
par le passé sur la catégorie B notamment, sur la place
de la police dans la société.
Nous souhaitons qu’il soit un arbitre dans les dossiers qui
nous opposent parfois aux gendarmes et dans le cadre
de la réforme pénale. Nous attendons un directeur général fort qui défende la police nationale», poursuit-il.
«UN CONTEXTE DE GRANDES DIFFICULTÉS JURIDIQUES ET BUDGÉTAIRES»
«Le plus important pour nous, c’est qu’il soit à l’écoute
des personnels, et donc des organisations syndicales,
ajoute Patrice Ribeiro.
La situation sociale est très tendue, notamment pour les
officiers. Entre la complexification de la procédure pénale
et la réforme pénale actuellement étudiée au Parlement,
tous les feux sont au rouge pour les policiers.»
Céline Berthon, secrétaire générale adjointe du SCPN,
explique que «la police nationale a affaire à des défis majeurs, dans un contexte de grandes difficultés juridiques
et budgétaires, mais aussi d’assauts extérieurs réguliers.
Nous attendons du directeur général qu’il ait un positionnement fort pour défendre les policiers».
Céline Berthon pointe «plusieurs dangers pour la police
nationale : il y a la complexification de la procédure pénale, qui met les services d’investigation en panne, les
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appétits qu’elle aiguise lorsqu’il s’agit de la piloter, comme
l’a prouvé récemment la création des Sgami, ou encore
la concurrence avec des institutions sœurs. Les relations
avec la gendarmerie ont fait l’objet d’enjeux lourds au
cours des derniers mois, par exemple sur la question de
la police judiciaire ou du renseignement».
CLAUDE BALAND ÉTAIT «UN HOMME DE DIALOGUE»,
«ACCESSIBLE ET À L’ÉCOUTE»
«Nous garderons de Claude Baland l’image d’un
homme accessible et à l’écoute.
Il était également un fin connaisseur des organisations syndicales de la police», indique Céline Berthon. Jean-Claude Delage «salue le travail réalisé par
Claude Baland».
«Même si nous n’étions pas d’accord sur tout, je regrette son départ», dit-il.
«C’était un homme de dialogue social, qui avait un
profond respect des organisations syndicales et qui
faisait preuve d’une grande humanité», ajoute le secrétaire général d’Alliance qui souligne les qualités
de «ce grand professionnel, grand connaisseur des
arcanes du ministère et de la police nationale».
dont il avait fait la connaissance lorsqu’il était directeur
de l’administration de la police nationale au début des
années 2000. Il pensait que sa proximité avec certains
d’entre eux allait pouvoir faire avancer les dossiers plus
facilement. Or les rapports sont très différents et la forme
de négociations n’a pas été la bonne», remarque JeanMarc Bailleul. Ce dernier a «perçu une volonté de réforme» de la part de Claude Baland. «Mais, il n’a pas été
aidé dans sa tâche par l’ensemble des directions de la
police», explique-t-il.
De son côté, Patrice Ribeiro note que Claude Baland «est
un homme très attaché à l’humain».
«Mais il n’aura rien changé dans la police nationale en
deux ans. Nous avons une impression de sur-place»,
ajoute-t-il.
«C’est pour cela que la gendarmerie a gagné du terrain :
lorsqu’on n’avance pas, on recule. Il n’aura pas fait preuve
du leadership nécessaire.»
«Claude Baland était humain, proche, à l’écoute. Il avait
pris des engagements sur un grand nombre de dossiers»,
indique Philippe Capon.
«Il connaissait bien les partenaires sociaux et avait un
grand sens du dialogue social», ajoute Nicolas Comte.
«Claude Baland a retrouvé des représentants syndicaux
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02 juin 2014