Rapport des activités 2011-2012 Introduction L`année 2011

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Rapport des activités 2011-2012 Introduction L`année 2011
Rapport des activités 2011-2012
Introduction
L’année 2011-2012 fut une belle année de développement et une année particulièrement active
avec notre campagne de financement qui vient de se terminer, la deuxième de l’histoire de La
Maison de Marthe. Cette campagne poursuivait deux buts : celui de la récolte des fonds, avec
un objectif de 75 000$, et celui d’un événement de sensibilisation sociale et politique au
problème de la prostitution féminine et de promotion de la mission de La Maison de Marthe. À
ce jour, le bilan de la campagne de financement se chiffre à 83 799$. C’est avec beaucoup de
fierté que nous pouvons affirmer avoir atteint nos deux buts grâce au leadership et à la
détermination de Christiane Gagnon, responsable de la campagne de financement et présidente
de notre conseil d’administration.
Le thème de notre campagne de financement était : Et si la beauté pouvait changer le monde.
Ce thème s’accordait avec l’Événement-mode proposé par madame Jeanne-Mance Dallaire qui
avait mis à notre disposition une collection de robes de soirée, chapeaux et autres accessoires
des années 40, 50 et 60, dont elle est la conservatrice pour un défilé Vintage qui a eu lieu à
l’Espace Hypérion le 24 avril 2012, sous la présidence d’honneur de Marie Dooley, la direction
artistique de Sylvie Corriveau et l’animation de Jean-Claude Poitras. L’événement fut un
immense succès et a rassemblé près de 400 personnes.
Notre reconnaissance est grande pour toutes les personnes qui ont initié, dirigé, participé,
contribué à cette campagne de financement qui nous a donné les moyens de poursuivre notre
mission.
1. Celles pour qui nous sommes là
1.1 L’accompagnement personnel
Cette année, ce sont trente (30) femmes et jeunes femmes qui sont entrées en contact avec
nous. Certaines sont déjà en lien avec nous depuis plus ou moins longtemps, d’autres sont
entrées en contact avec nous sans poursuivre la relation et d’autres s’engagent avec tous les
impondérables que cela suppose. L’accompagnement personnel prend diverses formes et toute
une série d’actions leur sont proposées pour maintenir leur mobilisation.
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De ces trente femmes, deux sont incarcérées au Centre de détention de Québec où elles sont
visitées chaque semaine et l’accompagnement se poursuit par téléphone. Elles sont aussi
accompagnées d’une marraine de correspondance, en substitut à la mère absente ou à une
grande solitude affective, marraine qui fait partie du réseau de marrainage de La Maison de
Marthe. Les deux ont bénéficié, au changement de saison, d’un dépannage vestimentaire grâce
à notre Fonds d’aide créé à cet effet.
De ces femmes, six ont profité d’une thérapie globale de la personne et de la sexualité à
l’Institut de développement intégral, cela encore grâce au Fonds d’aide. En plus de thérapies, le
fonds d’aide a permis du dépannage alimentaire, vestimentaire, logement, transport, formation,
défense juridique, sorties de groupe, activités de ressourcement, etc. Ce fonds est un outil
essentiel de notre accompagnement.
La Maison de Marthe ne fait aucun recrutement. Notre but n’est pas d’atteindre le plus grand
nombre de personnes mais vise plutôt l’approfondissement et l’aboutissement de la démarche
des personnes qui recherchent notre aide de sortie définitive de la prostitution et de
réinsertion sociale. Ces processus de rétablissement sont généralement lents et longs mais si la
personne est déterminée et qu’elle s’investit dans sa démarche pour elle-même alors avec l’aide
adéquate, la personne réussit à se réapproprier son corps, sa vie, sa destinée.
1.2 D’autres activités d’accompagnement :
o Le 11 avril 2011, une détenue (L.B.) du Pénitencier de Joliette, déjà connue de La
Maison de Marthe, accompagnée d’une agente, est venue pour la journée à La
Maison de Marthe pour un accompagnement personnel.
o Escapade à la campagne
Les 13 et 14 juin 2011, deux journées à la campagne auxquelles quatre jeunes
femmes ont participé en compagnie de Rosalie Sioui et Rose Dufour chez l’une de
nos bénévoles dans Bellechasse.
o Ateliers de contes pour grandir
Deux séries de trois séances de contes de la Tradition ont été offertes aux
femmes de La Maison de Marthe, l’une à l’automne (les 12, 19 et 26 octobre
2011) et l’autre à l’hiver (les 14, 21 et 28 février) et animées par Michelle
Gosselin, psychopédagogue et conteuse, qui a fait sa thèse de doctorat sur les
contes de la Tradition, qui est co-fondatrice de « Conter, Se raconter » l’OBNL
d’origine de La Maison de Marthe. Elle a choisi ses contes en fonction de la réalité
vécue par les femmes. L’atelier d’automne a été exclusif aux femmes de La
Maison de Marthe alors que celui de l’hiver fut ouvert aux marraines de cœur et
à une bénévole.
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o Atelier d’étude des étapes
Pour approfondir les étapes du mode de vie proposé par le Groupe d’entraide
‘S’aider soi-même’ et pour stimuler le groupe dans son développement, un
atelier sur les 12 étapes a été proposé en janvier 2011, animé par Danielle G. qui
cumule une longue sobriété d’alcool par la mise en pratique du mode de vie.
o Fonder un nouveau groupe d’entraide
La Maison de Marthe a été approchée à deux reprises pour éventuellement aider
à fonder un groupe d’entraide avec un mode de vie, comme le nôtre pour sortir
de la prostitution. Le temps est venu pour nous de songer à écrire notre propre
manuel. Quand l’intérêt sera là, nous pourrons démarrer un projet dans ce sens
par des rencontres d’écriture.
o Noël des femmes de La Maison de Marthe
Nous étions onze à célébrer Noël le 13 décembre 2011 en cuisinant ensemble des
pâtés à la viande, des tartes au sucre, etc., partageant un repas et distribuant des
cadeaux.
o Cartes de Noël
Depuis quatre ans, les AmiEs de Marthe participent à la rédaction de cartes de
Noël pour les femmes incarcérées du Centre de détention de Québec (CDQ). En
2011, plus de 204 cartes ont été écrites, ce qui a entraîné un élargissement du
réseau de distribution. Ainsi, soixante (60) ont été déposées au CDQ, quatrevingt-dix (90) ont été expédiées au pénitencier de Joliette et cinquante-quatre
(54) à la Maison Tanguay à Montréal.
o Plusieurs accompagnements ont été réalisés pour désintoxication, thérapie de
toxicomanie, recherche de logement, déménagement et entreposage, etc. Une
surcharge de travail ne nous a pas permis de comptabiliser ces activités, nous
espérons être en mesure de le faire dans la prochaine année.
1.3 Le marrainage
Le marrainage est une autre forme d’accompagnement, un substitut à la mère ou à la famille
manquante, une source d’affection, d’apprentissage au social, de relations interpersonnelles
vraies et authentiques, reposant entièrement sur le bénévolat.
Le groupe de marrainage, sous la responsabilité de Constance Rochon et de Pierrette Rioux, se
compose de trois marraines de correspondance, dont l’une deviendra marraine de cœur lorsque
sa filleule sera libérée, et plus de 600 marraines de prière auxquelles se sont ajoutées, deux
communautés religieuses à la mi-juin : le Bon Pasteur de Montréal et les Recluses missionnaires
également de Montréal. Les relations des marraines de cœur ont évolué au cours de l’année :
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une marraine de cœur et sa filleule ont mis fin à leur relation, la relation ne correspondant plus
à la définition donnée par la Maison de Marthe et, pour le couple de cœur, la filleule,
déménagée dans une région éloignée, est sobre de consommation et de prostitution et garde
contact sans marrainage.
Les responsables ont produit un document, LES VALEURS ET LEUR APPLICATION, qui donne des
balises aux marraines de cœur et de correspondance, une source d’inspiration pour aider les
marraines à se situer dans leur rôle et faciliter leurs relations avec leur filleule. L’échange de
lettres entre les marraines de correspondance et leur filleule se fait selon leur rythme propre et
les marraines de prière restent fidèles à leur engagement.
Trois rencontres ont eu lieu, au cours de l’année, entre les marraines de cœur et les marraines
de correspondance. Parmi les activités entreprises : l’étude du document LES VALEURS ET LEUR
APPLICATION et l’étude du mode de vie des douze étapes partagé à la Maison de Marthe qui se
poursuivra au début de l’automne. Une des rencontres s’est déroulée conjointement avec la
direction de La Maison de Marthe pour une mise à jour des informations et le développement
du marrainage. Une rencontre avait été souhaitée entre les responsables des groupes de
marraines de cœur et de prières mais elle n’a pu se réaliser, le projet est remis au début de
l’automne.
1.4 Les Cercles de soutien
Le Cercle de soutien se fonde sur le modèle de marrainage de La Maison de Marthe en
élargissant la relation de marrainage individuel à celle de communauté. Chaque Cercle de
soutien se compose d’un groupe de 3-4 bénévoles et d’une femme participante. Le Cercle de
soutien devient une famille substitut pour la femme, un lieu de réconciliation, de partage et
d’encouragement réciproque et égalitaire.
Le modèle de Cercle de soutien est répandu à travers le Canada auprès de clientèles différentes,
tels des délinquants sexuels (en collaboration avec le Service correctionnel Canada), des
femmes sans-abris (en collaboration avec le Comité central mennonite et l’YWCA), des femmes
en Centre de détention (en collaboration avec Dismas Fellowship et l’aumônerie
communautaire de Service correctionnel Canada) et bien d’autres. À notre connaissance, La
Maison de Marthe est le premier organisme à adapter ce modèle d’accompagnement à la
réalité des femmes qui ont connu la prostitution.
Le premier projet pilote, sous la responsabilité de Rosalie Sioui a démarré au mois d’avril 2012.
Il comprend quatre bénévoles et une femme de La Maison de Marthe. Nous espérons
développer deux autres Cercles de soutien au cours de la prochaine année.
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2. Les priorités de 2011-2012
2.1. Le financement, d’autres sources que la campagne de financement
Au plan du financement, l’année 2011- 2012 fut particulière à d’autres égards. D’abord, La
Maison de Marthe fut retenue à l’unanimité par le Conseil d’administration du Cercle finance du
Québec qui organise un Golf bénéfique annuel. La Maison de Marthe a été choisie parmi trois
organismes finissants pour les trois prochaines années. Le golf de 2011 a rapporté 12 000$ à La
Maison de Marthe.
Ce fut pour nous une journée de relations publiques où nos bénévoles, photo ci-après) ont été
remarquéEs pour leur cordialité et leurs grandes connaissances de La Maison de Marthe.
Dans l’ordre habituel, Claire Desrosiers, Caroline Avice, Johanne Jutras, Lise Gilbert,
Rose Dufour, Constance Rochon, Brigitte Garneau,
Véronique Garneau-Allard, Lucille Gilbert et Jean Girard.
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Le prochain Golf bénéfique aura lieu le 7 septembre prochain et nécessitera dix bénévoles.
Ensuite, la famille de madame Cécilia L’Heureux-Bertrand (1915 – 2012), décédée à Montréal le
16 janvier 2012, a demandé qu’au lieu de fleurs, un don soit fait à La Maison de Marthe : les
dons ont totalisé 645$. La famille a accepté que leur initiative soit intégrée à notre site internet
afin d’en stimuler d’autres semblables.
Pour sa part, madame Anne-Marie Cadieux, comédienne réputée et artiste reconnue, a joué à
l’émission Le Tricheur de TVA au profit de La Maison de Marthe et nous a rapporté la somme de
3920$.
Un don anonyme de 30 000$ nous fut remis à l’automne 2011.
2.2 Le développement administratif et organisationnel
Concernant le développement administratif et organisationnel, la direction tient à mentionner
la collaboration de Madame Pierrette Cliche, directrice de l’organisme de transition Expansionfemmes pour sa collaboration et son inspiration, de même que celle de Raoul Desmeules, viceprésident du Conseil d’administration. Depuis le 15 juin récent, monsieur Arthur Gélinas,
professeur retraité de l’UQÀR et spécialiste de la MCE, méthodologie du changement émergent,
est consultant en développement organisationnel à titre de bénévole pour La Maison de
Marthe.
Au plan de l’intervention professionnelle, en raison des limites budgétaires, les deux
intervenantes salariées exercent à temps partiel. La première intervenante, qui fut embauchée
en décembre 2010 a vu son horaire augmenté à 3 jours /semaine le 19 septembre 2011 et à 4
jours/semaine vers la fin campagne de financement, alors que la seconde, à défaut de ne pas
pouvoir lui payer un salaire, a commencé comme bénévole en mars 2011 pour être salariée à 4
jours/semaine à compter du 15 août 2011. Sa tâche première fut de chercher et trouver une
subvention salariale pour payer son salaire! Ce qui fut fait.
En raison de contraintes financières et contrairement à la priorité formulée l’an dernier, nous
n’avons pas pu créer les deux postes de travail souhaités. Ces deux postes seront créés en
septembre 2012, la campagne de financement rendant maintenant leur embauche possible : 1)
Une intervenante, poste régulier, à temps partiel, deux jours/semaine. 2) Un support
administratif, un poste régulier, 1 ou 2 jours/semaine.
Sur un autre plan et dans le but de faire connaître La Maison de Marthe aux organismes de
femmes de la région, nous avons planifié une tournée d’information pour visiter et informe,r les
organismes qui viennent en aide aux femmes de la région de Québec, de la mission et des
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services offerts par La Maison de Marthe en même temps que de s’informer de leur mission, de
leurs services et développer des collaborations avec elles. Une pochette d’information a été
constituée à cet effet. Au cours des mois de mars et avril 2012, les quatre organismes suivants
ont été visités : La Maison des femmes de Québec, La Maison Hélène Lacroix, Le Centre Femmes
aux 3-A, La Maison Marie-Frédéric. La tournée se poursuivra en septembre.
D’autres part, La Maison de Marthe est maintenant visitée sur une base régulière par des
organismes qui veulent faire connaitre les ressources locales à leur clientèles. Expansion-femme
centre de transition vient accompagnée généralement d’une quinzaine de femmes, la Maison
Marie-Frédéric du même nombre. Nous avons également reçu la visite d’une classe de 20
étudiantes en éducation spécialisée du Cégep de la Pocatière avec leur professeure.
2.3 Le développement communautaire et des actions politiques
Concernant la priorité du développement communautaire et des actions politiques, la mission
de La Maison de Marthe s’appuie sur une vision claire du refus de la prostitution et de sa
normalisation et elle peut appuyer sa position sur des données scientifiques. En ce sens, La
Maison de Marthe considère de son devoir et de sa responsabilité de faire avancer la population
et ses dirigeants dans leur compréhension de la réalité et de la vérité de la prostitution. Les
conférences grand public et les entrevues avec les grands médias d’information permettent
d’atteindre la population et les autorités politiques. La position politique de La Maison de
Marthe a trouvé un solide appui en l’Avis émis au Gouvernement du Québec, le 31 mai dernier,
par le CSF, Conseil du statut de la femme, La prostitution, il est temps d’agir. La Maison de
Marthe dispose de quelques copies disponibles pour consultation. L’Avis est également
disponible en ligne et au CSF.
2.3.1 Des conférences publiques
Entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2012, 27 conférences publiques ont été prononcées et 25
entrevues réalisées avec des médias d’information:
5 avril 2011 : Université du Québec à Trois-Rivières (110 pers.).
7 avril 2011 : Cégep Lévis-Lauzon (100 pers.).
8-9-10 avril : Cinéma Cartier – Film documentaire L’Imposture de Ève Lamont.
3 mai 2011 : Centre Victor-Lelièvre (20 pers.)
14 mai 2011 : Patro Ottawa (50 pers.)
31 mai 2011 : Institut québécois de sexologie clinique (42 pers.)
15 juin 2011: Entretien téléphonique pour un article dans le bulletin du réseau des femmes de la
Colombie-Britannique
16 juin 2011 : Centre NOVAS à Casselman et L’Action ontarienne contre la violence faite aux
femmes, à Ottawa (8 intervenantes).
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16 juin 2011 : Centre NOVAS, Casselman, Assemblée générale annuelle, Projection de
l’Imposture, participation au panel (35 pers).
6 juillet 2011 : Club Rotary Québec (10 pers).
20 sept. 2011 : Calacs du KRTB, Centre des femmes du Grand Partage et Maison de la Culture
dans le cadre de la journée d’action contre la violence sexuelle (75 pers).
30 sept. 2011 : Festival du film de Saint-Sévérin dans la Beauce (75 pers).
5 oct. 2011 : Centre femmes d’aujourd’hui de Sainte-Foy (25 pers).
28 oct. 2011 : Congrès pancanadien de criminologie au Château Frontenac (50 pers).
12 nov. 2011 : UQAR – Cours d’Intervention sociale auprès des collectivités (Marc Rouiller) (22
pers).
26 nov. 2011 : Formation à l’Association des religieuses pour les droits des femmes (35 pers).
27 nov. 2011 : Montmartre canadien (40 pers).
28 nov. 2011 : Rencontre avec des femmes de Expansion Femmes à La Maison de Marthe (12
pers).
30 nov. 2011 : AFÉAS St-Augustin de Desmaures (60 pers).
16 fév. 2012 : AFÉAS de St-Jean-Chrysostome (17 pers).
29 fév. 2012 : Club Lion de Québec (10 pers.)
13 mars 2012 Centre de conservation du Québec, 37 pers.
19 mars 2012 Visite de Expansion-femmes, 13 pers.
27 mars 2012 Centre de conservation, rue Cyril Duquette, 26 pers.
18 avril 2012 Groupe de 20 étudiantes en éducation spécialisée du CÉGEP de la Pocatière et leur
professeure.
2.3.2 Des entrevues avec des médias d’information
4 juillet 2011 : Entrevue avec Kathryne Lamontagne – Journal de Québec.
23 nov. 2011 : Entrevue avec Marie-Claude Savoie – L’Exemplaire, Université Laval.
9 janv. 2012 : Radio Galilée « Question d’aujourd’hui » avec Mario Bard et Rediffusion à Radio
Ville-Marie, Montréal.
10 fév. 2012 : TVA Endirect.com avec François Paradis.
11 fév. 2012 : Entrevue téléphonique avec Jean Nicholas Blanchette – Journal de Québec.
27 mars 2012 1069 CKOI radio - parlé avec Pierre Martineau et Patrick Bégin
27 mars 2012 CHOI-FM avec Jonathan Bernard
27 mars 2012 FM-93 avec Hugo Langlois
27 mars 2012 CIBL-Montréal avec Boris Proulx
27 mars 2012 14 H. - Le Soleil au Château Frontenac - Photo – Conf. de presse
27 mars 2012 14 H. - Journal de Québec - Château Frontenac - Photo – Conf. de presse
27 mars 2012 14 H. - SRC-TV - Véronique Cloutier - Château Frontenac – Conf. de presse
27 mars 2012 14 H. - Rouge-FM - Sébastien Côté - Château avec Marie Dooley
27 mars 2012 14 H. - TVA - Marie-Christine Leblanc - Château avec Marie Dooley
28 mars 2012 Le Soleil avec Baptiste Ricard-Chatelain
6 avril 2012 93.3 avec Jonathan Bernard
6 avril 2012 SRC-TV avec Guylaine Bussière
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9 avril 2012 SRC-Radio avec Diane Martin, entrevue avec M Dallaire et Marie Dooley
16 avril 2012 CFOM 102,9 avec Mario Grenier
17 avril 2012 CKRL avec Denys Lelièvre
19 avril 2012 CKIA avec Julie Rhéaume
19 avril 2012 CION (Radio-Galilée) avec Yves Houde
21 avril 2012 SRC-Radio-Canada avec Catherine Lachaussée - Catherine-Ève et Diane Martin
24 avril 2012 CBC Jacquie C Zernin à l'Espace Hypérion - Marie Dooly et Sylvie Corriveau
24 avril 2012 SRC-TV avec Valérie Cloutier - Espace Hypérion
2.3.3 Les Gardiennes de la mémoire
Le projet des Gardiennes de la mémoire a débuté en novembre 2010 avec un objectif idéal
d’une autonomie financière éventuelle pour La Maison de Marthe. Les sources sociales de
financement sont limitées, les organismes d’action communautaire s’alimentent tous aux
mêmes sources, réaliser une campagne de financement annuelle exige une énorme mobilisation
d’énergie et de personnes. Peut-on faire autrement? La Maison de Marthe voudrait innover
pour son financement. Les Gardiennes de la mémoire se veut une initiative dans ce sens en
partenariat avec Harmonia, qui en fait sa mission sociale. Le projet est sous la responsabilité de
Brigitte Garneau. Où en sommes-nous ?
Le projet des Gardiennes de la mémoire termine sa première année de fonctionnement. Il a
permis la formation de cinq Gardiennes de la mémoire pour faire des funérailles et des
préarrangements funéraires. Les femmes de La Maison de Marthe candidates au projet ont
effectué une visite du Crématorium de Harmonia le 11 mars 2011.
Depuis juin 2011, trois décès ont été pris en charge (25 juin 2011; 5 novembre 2011; 23
décembre 2011). Ils ont nécessité l’organisation de trois cérémonies religieuses (9 juillet 2011,
30 décembre 2011, 14 janvier 2012) et de deux cérémonies d’immersion des cendres (30 mars
2012 et 7 avril 2012). À l’aide de la promoteure, deux Gardiennes ont assumé l’ensemble de ces
cérémonies, avec la collaboration de la directrice de La Maison de Marthe aux cérémonies
religieuses.
Depuis novembre 2011 à ce jour, douze testaments crématistes (dépôt de dernières volontés
par écrit sans engagement financier) ont été signés au nom conjoint d’Harmonia et de la Maison
de Marthe avec des personnes seules ou des personnes démunies.
En mai 2012, 175 des 1 000 exemplaires du dépliant Les Gardiennes de la mémoire, La mission
sociale d’Harmonia, ont été distribués dans quatre organismes d’action communautaire : au
Projet Intervention Prostitution Québec (PIPQ) (25); chez les Petits Frères des Pauvres (100); au
Café-Rencontre du Centre-Ville (25); et au Carrefour d’animation et de participation à un monde
ouvert (CAPMO) (25).
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L’expérience acquise avec les trois funérailles a permis de comprendre les démarches
nécessaires pour obtenir le remboursement de la prestation de décès auprès de la Régie des
Rentes du Québec (RRQ) et auprès d’Emploi-Québec. Malgré les difficultés pour obtenir le
remboursement de l’aide financière de dernier recours pour les funérailles d’une personne qui
n’avait pas suffisamment contribué au RRQ, le projet a généré de modestes revenus nets et
quelques dons pour La Maison de Marthe.
Le projet des Gardiennes de la mémoire contribue doublement au développement
communautaire en procurant aux personnes en fin de vie un retour dans leur mémoire et des
funérailles dignes et en développant, très modestement pour le moment, des possibilités de
travail pour des femmes de La Maison de Marthe dans des tâches liées à des funérailles. Le
projet se poursuit.
2.3.4 Programme d’appropriation de sa sexualité
La subvention accordée pour l’élaboration et la rédaction de ce programme par le Ministère du
développement économique, de l’innovation et de l’exportation a pris fin le 31 mars 2012. Le
rapport final vient d’être déposé. La Maison de Marthe a assuré la coordination et la gestion du
projet. Les royautés rattachées à l’édition de l’ouvrage, édité aux Presses de l’Université du
Québec 2011, seront données à La Maison de Marthe.
Le programme est maintenant en voie d’implantation. Au cours de l’année 2011, cinquante-sept
intervenantes (57 intervenantes) de trente-neuf (39) organismes de femmes ont participé à des
formations : à Montréal, la formation a été organisée par Action femmes handicapées Montréal;
à Québec, par le Centre viol-secours de Québec; à Lebel-sur-Quévillon, par le Regroupement des
centres de femmes du nord du Québec et à Val d’Or, par le CALACS Assaut-secours. Les
formations ont été données bénévolement par Ina Motoi, professeure en travail social à l’UQAT.
Une attestation gratuite de l’UQAT/formation continue a été offerte aux participantes comme
contribution de l’UQAT au projet. La Maison de Marthe s’est chargé de l’ensemble de la
logistique de ces formations.
Constatant la pertinence du contenu du programme offert, les intervenantes présentes à ces
formations en ont proposé quatre modes d’application :
1. L’implantation du programme dans son intégralité.
2. L’utilisation d’activité ou d’une section spécifique du programme lors d’intervention
individuelle ou pour intégrer dans des programmes déjà existants.
3. L’appropriation du programme pour un apprivoisement par leur équipe d’intervention
comme une nouvelle méthode d’intervention de groupe à expérimenter, une méthode
épistémologique sur le savoir, les connaissances et l’expérience des participantes
pouvant s’appliquer à d’autres situations.
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4. La saisie du contenu comme sujet de réflexion entre femmes, fussent-elles
intervenantes, pour leur propre croissance personnelle et enrichissement.
D’autres ateliers de formation, comptant vingt (20) intervenantes, sont planifiés pour :
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
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Rimouski, septembre 2012, organisé par l’Ordre des travailleurs sociaux, section
Rimouski.
Québec, juillet et octobre 2012, organisés par La Maison de Marthe
Val d’Or, novembre 2012, organisé par Tracey Fournier du Service de 1ère ligne de
Kitcisakik, communauté autochtone en Abitibi.
2.3.5 Formation sur la prostitution
L’expérience du contenu de ce programme a révélé la nécessité d’une formation initiale des
intervenantes sur la prostitution due à leur découverte de nouvelles données scientifiques et à
la complexité du sujet. Il faut savoir que les formations collégiales et universitaires n’offrent pas,
à notre connaissance, de formation sur la prostitution. Pour répondre au besoin des
intervenantes, Rose Dufour a ajouté un plan de contenu de formation sur la prostitution et un
document de travail : La prostitution expliquée aux intervenantes.
Le programme d’appropriation de sa sexualité est unique en son genre, rien de comparable
n’existe. Il sort en librairie au moment où le Conseil du statut de la femme, en clamant :
Cessons de banaliser la prostitution! C’est une exploitation, vient d’émettre son Avis au
Gouvernement du Québec : La prostitution, il est temps d’agir. Notre programme se présente
comme un outil incontournable de l’actualisation de cette action. Des démarches sont déjà
entreprises dans ce sens.
2.3.6 Des actions politiques contribuant au développement communautaire
Plusieurs actions politiques ont été entreprises pour participer au développement
communautaire :
a) La présentation d’un mémoire au Conseil du quartier de Saint-Roch
En mai 2011, un mémoire fut présenté au Conseil du quartier de Saint-Roch dans le cadre d’une
consultation des parties prenantes du milieu sur l’opportunité d’un projet de site d’injection
supervisée dans le centre-ville de Québec. Le mémoire est disponible sur le site de La Maison de
Marthe et des copies-papiers sont à votre disposition.
b) Notre avis est requis
Le 8 juin 2011, nous avons donné notre avis à un groupe de Trois-Rivières qui veut
aller dans la rue à la rencontre de femmes prostituées (Micheline Trudelle).
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c) Fin des Cercles de silence
Juin 2011 nous a vu aussi mettre fin à nos Cercles de silence. Nous avons tenu 25
séances du Cercle de silence. L’absence d’une relève pour l’organisation des Cercles
en lien avec l’augmentation des tâches à La Maison de Marthe, de même que le
sentiment d’avoir atteint une certaine saturation au plan de l’information nous ont
amenées à prendre cette décision.
d) Autre visite de Maria Mourani accompagnée de la commandante de Ahuntsic
Le 1er septembre, Rose Dufour et Rosalie Sioui recevaient la visite de Maria Mourani,
député Bloc québécois du comté Ahuntsic et de Carole Lalonde, commandante du
service de police pour un échange et une discussion sur la prévention et
l’intervention en matière de gangs de rue et de prostitution. La rencontre a eu lieu
de 17h30 à 21h15.
e) Manifestation pacifique contre la violence faite aux femmes
Le 16 sept. 2011, nous étions quatre de La Maison de Marthe (Lise Gilbert, S.
Hélène Bédard, S. Pauline et Rose Dufour) à nous joindre à Viol-Secours-CALACS
de Québec pour marquer la journée d'action contre la violence sexuelle faite aux
femmes, soulignée par les CALACS du Québec, à la cafétéria du Pavillon De
Koninck, à l’Université Laval.
f) La Maison de Marthe appuie un projet de loi contre la traite des personnes
La Maison de Marthe était présente, en la personne de Rosalie Sioui, à une rencontre
d’organisation dans le but de préparer une sortie de presse sur le projet de loi privé
de la e Maria Mourani dans son comté d’Ahuntsic le 23 février 2012 modifiant le
code criminel concernant la traite des personnes en rendant le proxénétisme plus
difficile et moins payant. Y étaient également représentées la CLES (Concertation des
luttes contre l’exploitation sexuelle) et la cinéaste Ève Lamont.
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g) La Maison de Marthe dénonce le journalisme orienté
Suite à la présentation du reportage : Légaliser la prostitution aux antipodes ? de
Jean-François Lépine à l’émission Une heure sur terre à la TV de Radio-Canada le 21
octobre 2011 qui portait sur la légalisation de la prostitution en Nouvelle-Zélande,
une lettre fut adressée à Monsieur Lépine ainsi qu’à Madame Louise Lamontagne,
Directrice générale, programmes francophones de la Société Radio-Canada pour
dénoncer ce publi-reportage qui révélait une ignorance évidente de la réalité de la
prostitution en présentant la Nouvelle Zélande comme un pays très libéral, un des
plus progressistes au monde parce qu’il a décriminalisé et légalisé la prostitution et
que la légalisation de la prostitution serait un soi-disant moyen de manifester son
respect envers les femmes et de les protéger de la violence des ‘clients’ » etc., etc,.
C’était une banalisation insupportable de la prostitution féminine.
h) Madame Christiane Gagnon a pris position dans les médias d’information contre
la subvention fédérale généreuse accordée à la revue SUMMUM et dénonçant le
sous-financement d’organismes comme La Maison de Marthe.
3. La formation du personnel
1. Formation à la CDÉC (corporation de développement économique communautaire)
le 20 avril 2011 sur les rôles et responsabilités des administrateurs.
2. Formation de Rosalie Sioui à l’IIDI (Institut Développement Intégral), 2 cours sur le
modèle d’intervention globale en sexologie de Marie-Paul Ross.
3. Formation de Nicole Dupont sur le Programme d’appropriation de sa sexualité.
Conclusion
La Maison de Marthe est un lieu où il fait bon être. Toute notre énergie est à son service pour
en faire un lieu qui incarne et transmet les valeurs que défend La Maison de Marthe.
L’organisme est jeune et petit pour un projet et une mission colossale. Que soient ici remerciées
toutes les personnes qui ont œuvré à son développement au cours de l’année. La Maison de
Marthe a encore besoin de vous pour l’année déjà bien amorcée.
Rose Dufour Ph.D., anthropologue
Directrice générale
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