SOMMAIRE : - Foyer d`Accueil Polyvalent (FAP) Les Peupliers et le
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SOMMAIRE : - Foyer d`Accueil Polyvalent (FAP) Les Peupliers et le
PROJET D’ETABLISSEMENT RESIDENCE « LES PEUPLIERS » 1 Rue de l’Etang - 57160 SCY CHAZELLES N° FINESS 5700015909 Janvier 2014 FOYER D’HEBERGEMENT POUR TRAVAILLEURS HANDICAPES Association Gestionnaire AFAEDAM - 108 Route de Jouy - 57160 MOULINS LES METZ -1- SOMMAIRE INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 4 1. PREMIERE PARTIE : LA STRUCTURE ET SON ENVIRONNEMENT ..................................................... 5 1.1. HISTOIRE DE L’ASSOCIATION FAMILIALE POUR L’AIDE AUX ENFANTS DEFICIENTS DE L’AGGLOMERATION MESSINE : « AFAEDAM » ........................................................................................... 5 1.1.1. SA CREATION 5 1.1.2. LES ETABLISSEMENTS 5 1.2. PROJET DE L’ORGANISME GESTIONNAIRE ..................................................................................... 7 1.2.1. LES STATUTS DE L’ASSOCIATION 7 1.2.2. VALEURS DE L’ASSOCIATION 8 1.2.3. ORIENTATIONS DE L’ASSOCIATION 10 1.2.4. ORGANIGRAMME DE L’ASSOCIATION 12 1.3. PRESENTATION DE LA STRUCTURE............................................................................................... 12 1.3.1. HISTORIQUE DE L’ÉTABLISSEMENT « LES PEUPLIERS » 12 1.3.2. SITUATION GÉOGRAPHIQUE 13 1.3.3. LE PERSONNEL DE LA STRUCTURE 13 1.3.4. DESCRIPTIF DE LA STRUCTURE 14 1.4. LES MISSIONS DE L’ETABLISSEMENT ............................................................................................ 18 1.4.1. ENVIRONNEMENT RÉGLEMENTAIRE 18 1.4.2. LES MISSIONS DE L'ÉTABLISSEMENT : LA RÉSIDENCE « LES PEUPLIERS » 28 Place des familles au sein de l’institution 28 Lors de l’accueil temporaire 29 Lors de l’accueil permanent 29 Et autres participations diverses 29 2. DEUXIEME PARTIE : LA POPULATION ............................................................................................... 30 2.1. DEFINITION DE LA PERSONNE EN SITUATION DE HANDICAP MENTAL ........................................ 30 2.1.1. LA LOI 2005-102 30 2.1.2. POUR L’UNAPEI 30 La définition du handicap mental................................................................................................. 30 La personne handicapée, à la fois ordinaire et singulière ............................................................ 31 Différence entre handicap « mental » et « psychique » .............................................................. 31 2.2. ETUDE DE LA POPULATION ACTUELLE ......................................................................................... 31 2.2.1. TYPE DE HANDICAP (MAP – QI) 31 2.2.2. ETUDE DEMOGRAPHIQUE ET STATISTIQUE 34 2.2.3. EVOLUTION DE LA POPULATION ACCUEILLIE A L’AFAEDAM 39 3. TROISIEME PARTIE : L’OFFRE DE SERVICE ........................................................................................ 41 3.1. L’EVALUATION INTERNE ET ENQUETE DE SATISFACTION ............................................................ 41 3.1.1. EVALUATION INTERNE 41 3.1.2. ENQUETE DE SATISFACTION 43 3.2. PRESTATION ADMINISTRATIVE GENERALE: DE L’ADMISSION A LA REORIENTATION.................. 48 3.2.1. ACTIVITES LIEES A L’ADMISSION 48 3.2.2. ACTIVITÉS LIÉES AU SÉJOUR 52 -2- 3.2.3. ACTIVITÉS LIÉES À LA SORTIE DE L’ÉTABLISSEMENT 54 3.3. PRESTATION HEBERGEMENT........................................................................................................ 55 3.3.1. LES LIEUX COLLECTIFS 55 3.3.2. LES LIEUX PRIVATIFS 55 3.4. PRESTATION RESTAURATION ....................................................................................................... 56 3.5. PRESTATION LINGERIE .................................................................................................................. 57 3.6. PRESTATION TRANSPORT ............................................................................................................. 57 3.7. PRESTATION SURVEILLANCE MEDICALE ....................................................................................... 58 3.8. ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE EN UNITE DE VIE ............................................................... 60 3.8.1. PARTIES COMMUNES AUX DEUX UNITÉS 60 Equipe référente 60 Attitude éducative 60 Projet individuel 61 Les commissions 61 Les vacances d’été et les organismes de vacances 65 Règlement de fonctionnement 66 Week-end en famille et week-end en foyer 66 La vie sexuelle et intimité, en lien avec la charte « vie affective et sexualité » de l’AFAEDAM 66 3.8.2. PROJET DE L’UNITÉ STUDIOS 68 3.8.3. PROJET DE L’UNITÉ CHAMBRES 74 3.9. BIENTRAITANCE / MALTRAITANCE ............................................................................................... 79 3.9.1. BASES JURIDIQUES 79 3.9.2. DÉFINITIONS ANESM 80 3.9.3. L’ÉTABLISSEMENT EST ATTENTIF À LA BIENTRAITANCE DES USAGERS 80 3.9.4. L’IDENTIFICATION DES FACTEURS DE RISQUES 80 3.9.5. PROTOCOLES DE SIGNALEMENT MIS EN ŒUVRE ACTUELLEMENT 81 RECAPITULATIF DES AXES D’AMELIORATION RELATIF A L’OFFRE DE SERVICES (ISSUS DE L’ENQUETE DE SATISFACTION) ......................................................................................................................................... 82 NOTE COMPLEMENTAIRE ......................................................................................................................... 84 SIGLES UTILISES ........................................................................................................................................ 85 ANNEXES................................................................................................................................................... 86 -3- INTRODUCTION Créé en 1995 à Scy-Chazelles, le FH.ESAT « Les PEUPLIERS» a pour mission d’accueillir, d’héberger et de prendre en charge des adultes en situation de handicap mental, ayant une activité professionnelle dans l’un des ESAT de l’AFAEDAM, mais qui n’ont pas l’autonomie nécessaire pour vivre seul. La rédaction du nouveau projet d’établissement a été l’occasion pour l’équipe de s’interroger sur ses modes de fonctionnement et d’identifier des pistes d’amélioration à mettre en œuvre. Un comité de pilotage conduit par le directeur et constitué de représentants des salariés, des représentants des familles, des représentants des administrateurs et des représentants des usagers, s’est réuni en 2011 et 2012 autour des différentes thématiques abordées dans le projet : historique de l’association et de l’établissement, missions et valeurs, environnement réglementaire, modalités de fonctionnement, évolution de la population accueillie, analyse de l’offre de services, perspectives d’amélioration et d’évolution. L’ensemble des résidants a été sollicité par la mise en place d’une enquête de satisfaction portant sur les différentes prestations de l’établissement : administratives, hébergement, restauration, lingerie, transport, surveillance médicale, accompagnement pédagogique et médiation. Le changement du directeur de l’établissement en mars 2013 a différé de quelque mois la présentation finale du projet d’établissement. Un axe de travail et de réflexion est à considérer de façon particulière pour les cinq années à venir, en lien avec le vieillissement du public accueilli. En effet, après 18 années de fonctionnement, la moyenne d’âge des résidants a augmenté de façon significative, posant la question de l’évolution de la prise en charge dans l’établissement, mais également des possibilités d’accompagnement au moment de la retraite. L’association se mobilise actuellement pour la création d’une extension de la Résidence « Les PEUPLIERS », avec 6 à 8 places supplémentaires en Foyer d’Accueil Polyvalent (FAP) pour l’année 2014/2015 qui permettrait de répondre, à minima, aux besoins et aux demandes existantes. -4- 1. PREMIERE PARTIE : LA STRUCTURE ET SON ENVIRONNEMENT HISTOIRE DE L’ASSOCIATION FAMILIALE POUR L’AIDE AUX ENFANTS DEFICIENTS DE L’AGGLOMERATION MESSINE : « AFAEDAM » 1.1. 1.1.1. SA CREATION En 1960, de nombreuses familles ayant un enfant déficient intellectuel se sont trouvées désemparée du fait que leur enfant ne pouvait pas suivre une scolarité ordinaire. Que faire alors de ces enfants pour lesquels aucune solution n’était envisagée ? Un groupe de parents ayant pris l’avis des médecins scolaires et des médecins généralistes se sont rencontrés au foyer Carrefour à Metz pour échanger leurs informations. C’est lors de ces premiers échanges qu’a germé l’idée de créer un mouvement associatif à l’image de ce qui venait d’être initié sur le secteur de Saint-Avold. L’Association Familiale pour l’Aide aux Enfants Déficients de l’Agglomération Messine (AFAEDAM) était créée. Le 27 avril 1961, les statuts étaient déposés au registre des associations du tribunal d’instance de Metz, volume XXI - n°5. L’AFAEDAM est une organisation régie par la loi locale du 19 Avril 1908. Dès 1962, l’AFAEDAM a ouvert son premier établissement à Jussy dans les locaux d’un centre de vacances géré par l’association Vacances et Loisirs, puis devant le nombre croissant d’enfants accueillis, l’AFAEDAM a acheté des terrains à proximité pour construire l’Institut Médico-Educatif. L’AFAEDAM s’est développée avec un fil conducteur : essayer de trouver des solutions au fur et à mesure de l’avancée en âge des enfants et des problèmes d’accompagnement s’y rattachant mais aussi de l’évolution des politiques sociales. La Loi n° 2002-2 du 02 Janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale ainsi que la Loi n° 2005 - 102 du 11 Février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ont également permis de faire évoluer les projets de l’association. 1.1.2. LES ETABLISSEMENTS Etablissements pour enfants et adolescents L’Institut Médico Educatif « LA ROSERAIE ». Date de création : 1963. Cet établissement prend en charge 70 enfants en IMP et 72 adolescents en IMPRO. Il a pour mission d’assurer une éducation spécialisée et une scolarité adaptée ainsi qu’une formation professionnelle. -5- Le Service de Soins et d’Education Spécialisée à Domicile « SSESAD ». Date de création : 1967. Ce service a une capacité de 52 places. Il a pour mission la prise en charge éducative précoce des enfants en situation de handicap mental de 0 à 20 ans. Il est rattaché administrativement à l’IME. Etablissements pour adultes Etablissement et Service d’Aide par le Travail de Moulins-Saint-Pierre Date de création : 1968. Cet établissement accueille 84 ouvriers en situation de handicap mental. Foyer d’hébergement FOCH Date de création : 1975. Capacité d’accueil : 32 travailleurs en situation de handicap mental. Date de fermeture : 1995 Etablissement et Service d’Aide par le Travail de VARIZE Date de création : 1981. Il a une capacité d’accueil de 103 ouvriers en situation de handicap mental. Le Foyer d’Hébergement de VARIZE Date de création : 1984. Il est situé dans les mêmes locaux que l’ESAT. Sa capacité d’accueil est de 24 adultes en situation de handicap mental dont 4 personnes hébergées dans un appartement à Metz-Vallières. Ils travaillent tous à l’ESAT de VARIZE. Le Service d’Accompagnement à l’Hébergement des Travailleurs Handicapés en Milieu Ouvert : SAHTHMO Date de création : 1989. Il s’agit d’un service qui a pour mission d’aider et d’accompagner les adultes en situation de handicap mental dans leur lieu de vie naturel. Il a intégré à l’origine 10 résidants du Foyer Foch. Ce service accompagne actuellement 27 personnes : 10 personnes habitent les appartements regroupés aux VACONS à MONTIGNY-LES-METZ et 17 autres dans des logements indépendants, situés dans Metz et sa proche banlieue. -6- Le bureau de ce service est situé dans les locaux des VACONS, il est rattaché administrativement à la Résidence « LES PEUPLIERS ». L’annexe de l’ESAT de MOULINS-LES-METZ À METZ/BORNY Date de création : 1989. Cet établissement accueille 84 ouvriers en situation de handicap mental. La Résidence « LES PEUPLIERS » Date de création : 1995. Un Foyer d’Hébergement situé à SCY-CHAZELLES et qui accueille 40 adultes handicapés en situation de handicap mental travaillant dans les ESAT de l’Association. Il remplace le Foyer Foch. Il possède un agrément pour deux chambres d’accueil temporaire. Le Foyer d’accueil spécialisé « LE PATIO » Date de création : octobre 2006. Situé à la Grange aux bois, sa capacité d’accueil est de 20 lits d’hébergement permanent, une chambre d’accueil temporaire, 10 places en semi-internat permanent, 2 places en semi-internat temporaire, soit 33 places. 1.2. PROJET DE L’ORGANISME GESTIONNAIRE 1.2.1. LES STATUTS DE L’ASSOCIATION (cf. annexe n° 1) Le foyer d’hébergement « résidence les Peupliers » est placé sous l’autorité du Président de l’association et de son Conseil d’Administration. Le Conseil d’Administration (CA) se compose de parents de personnes (enfants et adultes) déficientes intellectuelles qui sont prises en charge ou qui ont été prises en charge dans les établissements de l’AFAEDAM. L’AFAEDAM, Association Familiale pour l’Aide aux Enfants et adultes Déficients de l’Agglomération Messine, est une association régie par la loi locale du 19 avril 1908, inscrite au registre des associations du tribunal d’instance de Metz, volume XXI, numéro 5 en date du 27 avril 1961. L’association a pour buts : - L’étude et la défense, au point de vue matériel et moral, des intérêts généraux des familles d’enfants et d’adultes déficients mentaux de l’agglomération messine et notamment ; -7- - D’informer l’opinion et les pouvoirs publics et d’en obtenir, tant sur le plan législatif que sur le plan financier, les moyens de réaliser l’éducation et le développement complet des enfants et adultes déficients mentaux de ces familles ; - De réunir les familles pour l’étude en commun des problèmes de cette éducation adaptée et pour la création d’un climat familial favorable à l’épanouissement de tous ; ce but sera recherché avec le concours éventuel de tous les professionnels susceptibles d’apporter leur aide et leurs compétences ; - D’aider, de promouvoir, de créer et de gérer, en plein accord avec les organismes publics, semi-publics ou privés intéressés, tous établissements et services susceptibles d’assurer l’accueil, les soins, l’éducation scolaire et professionnelle et l’insertion des enfants et adultes déficients mentaux ; - De faciliter les rapports entre les familles et les services administratifs pour toutes les questions de prise en charge, d’aide matérielle, etc.… ; - De se préoccuper de l’avenir des enfants déficients mentaux et de rechercher tous les moyens susceptibles d’assurer leur insertion dans la collectivité. Dans tous les cas, l’association ne poursuit aucun but lucratif, politique ou religieux. 1.2.2. VALEURS DE L’ASSOCIATION L’association s’inscrit dans l’esprit de la loi 2002-2 du 02 janvier 2002 et adhère aux valeurs énoncées dans les différentes chartes. - Charte des droits et libertés de la personne accueillie selon l’Arrêté du 8 septembre 2003, Mentionnée à l'article L. 311-4 du code de l'action sociale et des familles (cf. annexe 2) ; - Charte AFAEDAM : affectivité et sexualité des adultes accueillis dans nos établissements (cf. annexe 3). La personne handicapée est une personne à part entière. Elle a le droit à une vie affective et sexuelle. Sa vie affective et sexuelle se réalise dans le respect de l’autre en recueillant son consentement et en tenant compte des règles de bienséance. Tout acte sexuel hors de ces règles est un acte de maltraitance inacceptable. Tout manquement à ces principes expose à un signalement dans le cadre de la loi et à et à une exclusion. - Chartes et valeurs de l’UNAPEI L’association adhère à l’UNAPEI et, à ce titre, adhère également à son projet associatif et à ses valeurs. -8- Les missions de l’union Les missions de l'union s’inscrivent en soutien et dans la continuité de celles des associations qui la composent. Elle les accompagne ainsi dans la réalisation de leurs actions, informe et conseille les personnes handicapées mentales et leurs familles et les représente auprès des pouvoirs publics et de la société tout entière Un projet L’UNAPEI est une union d’associations aux réalités diverses et variées, une richesse mise en commun pour profiter à tous. La fédération s’engage et poursuit divers objectifs précisés dans son projet associatif : Faire reconnaître le handicap mental (quels qu’en soient la nature, l’origine et le degré de gravité), en approfondir la connaissance et en définir les compensations ; Susciter les recherches indispensables à une meilleure connaissance du handicap mental et de son accompagnement ; Représenter les personnes handicapées mentales auprès des pouvoirs publics nationaux et internationaux et affirmer la primauté de la personne sur toute autre considération afin de défendre leurs intérêts et obtenir les moyens financiers et juridiques de nature à leur garantir une authentique insertion sociale ainsi qu’une pleine citoyenneté ; Faire connaître et défendre le rôle, les droits et les besoins des familles ; Informer les associations et les soutenir dans leurs actions quotidiennes et dans leurs projets ; Fédérer les associations affiliées à l’UNAPEI et coordonner l’ensemble de leurs actions. Un but central Depuis 50 ans, l’UNAPEI et ses associations membres portent une même conviction : la nécessité d’adapter l’environnement des personnes handicapées mentales à la nature et à la mesure de leurs difficultés comme à la hauteur de leurs capacités et de leurs ambitions. C’est cette conviction que nous portons comme un projet de société. L’objectif est de mieux intégrer les personnes handicapées mentales en leur donnant accès à tous les aspects de la vie sociale, en veillant à la prise en compte de leurs besoins spécifiques, et en favorisant leur expression comme leur participation aux décisions qui les concernent. -9- « Construire le chemin de la citoyenneté des personnes handicapées mentales » est notre ambition. Nous agissons pour que chaque responsable politique ou public, chaque acteur économique, chaque citoyen la partage et agisse à son niveau pour développer l’autonomie, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées mentales. Des valeurs communes Les associations de l’UNAPEI, animées par des bénévoles issus d’horizons divers, ont des valeurs communes. Toutes agissent pour promouvoir la dignité et la citoyenneté de la personne handicapée mentale et le respect qui lui est dû. Des engagements partagés Valeurs et orientations partagées sont au cœur de l’action du mouvement UNAPEI. Cela se traduit notamment dans diverses chartes qui engagent les actions de tous. La Charte pour la dignité des personnes handicapées mentales (cf. annexe 4), adoptée en 1989, reste toujours d’actualité, même si des progrès ont été obtenus depuis. La Charte des associations tutélaires (cf. annexe 5), adoptée en 2000, précise les bonnes pratiques que toutes les associations tutélaires de l’UNAPEI s’engagent à respecter, tant en direction de la personne protégée que de ses divers interlocuteurs. La Charte éthique et déontologique des associations membres de l’UNAPEI (cf. annexe 6), adoptée en 2002, rappelle la vocation, les ambitions et les engagements de l’UNAPEI et des associations qu’elle regroupe. La Charte de la participation et de l’accompagnement de la personne handicapée intellectuelle (cf. annexe 7), adoptée en 2002 et consignée avec l’association « Nous Aussi » (Association française des personnes handicapées intellectuelles), affirme le droit de chaque personne handicapée intellectuelle à participer à son projet de vie et aux décisions qui la concernent, ainsi qu’à être soutenu par les associations parentales. La Charte déontologique des Etablissements et services d’aide par le travail (ESAT) de l’UNAPEI (cf. annexe 8), adoptée en 2005, réaffirme les règles déontologiques devant être mise en œuvre dans tous les Etablissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT) de l’UNAPEI. 1.2.3. ORIENTATIONS DE L’ASSOCIATION Le vieillissement des personnes en situation de handicap - 10 - En 2012, au foyer « les Peupliers », la moyenne d’âge des résidants est de 44,7 ans, la tranche d’âge des 40-59 ans correspond à 28 personnes sur 40, soit 70 % de ces personnes, ce qui est un taux élevé. Ce public est vieillissant et fatigable ; le « vieillissement se manifeste souvent plus tôt que dans la population générale et peut prendre des aspects spécifiques en fonction de la cause du handicap » (professeur RĖTHORĖ colloque URAPEI octobre 2007). Il s’agit dans les années à venir de réfléchir à cette réalité qui impacte le mode de fonctionnement dans les établissements ; le temps partiel est un élément de réponse. La question du rythme de travail en ESAT, de la durée des transports des domiciles aux ESAT sont d’autres problématiques qu’il faudra résoudre. L’AFAEDAM acte le fait que les maisons de retraite de l’agglomération messine ne sont pas adaptées à la prise en charge de personnes en situation de handicap mental. Il n’y a pas de prise en charge éducative et la moyenne d’âge en EHPAD est de 80 ans et plus, alors que les usagers de l’AFAEDAM partent à la retraite à 60 ans. L’AFAEDAM entreprend donc actuellement des démarches afin de créer des places spécialisées pour l'accueil des résidants retraités. Le temps partiel L’AFAEDAM, notamment dans le cadre du groupe de travail temps partiel, a évoqué ces enjeux. La question est posée par l’association. L’association a mis en place un groupe de réflexion autour de la question des temps partiel depuis avril 2011. Ce groupe de travail comprend l’ensemble des directeurs AFAEDAM et plusieurs administrateurs. Celui-ci a pris acte de l’existence de plusieurs cas particuliers de temps partiel dans les ESAT, temps partiel s’expliquant par des problèmes de santé de certains travailleurs en situation de handicap. Après avoir pris connaissance de certaines expériences de temps partiel par d’autres associations, il est décidé dans un premier temps d’expérimenter le temps partiel à partir de l’ESAT de Moulins les Metz. Les projets individuels des usagers de plus de 50 ans seront revus en priorité en essayant de voir dans quelle mesure un temps partiel serait utile. Il s’agit de partir de l’individu pour construire des solutions personnalisées (temps partiel à domicile, en foyer d’hébergement pour les personnes logées en foyer, sur l’ESAT, sur un autre site de l’AFAEDAM, FAS par exemple). Le groupe de travail ne s’interdit néanmoins aucune formule innovante de prise en charge. Par ailleurs, seront étudiés également en priorité lors des PI les cas particuliers (quel que soit l’âge) de personnes rencontrant des problèmes de santé. - 11 - 1.2.4. ORGANIGRAMME DE L’ASSOCIATION ORGANIGRAMME AFAEDAM Conseil d’Administration Commissions Directeur Général Directeur SAHTHMO Service Accompagneme nt Directeur Directeur Résidence « Les Peupliers » 1.3. ESAT Moulins Borny Directeur Foyer de Varize ESAT de Varize Comités de Gestion Siège Directeur IME La Roseraie Directeur SSESAD PRESENTATION DE LA STRUCTURE ur Directeur 1.3.1. HISTORIQUE DE L’ÉTABLISSEMENT « LES PEUPLIERS » A l’origine en 1975, un premier foyer d’hébergement a été ouvert par l’AFAEDAM, le foyer FOCH (capacité d’accueil 32 personnes) qui, au fil du temps, ne correspondait plus à un accueil de qualité : - Problèmes de promiscuité, - Vétusté des locaux ; obligations de mise aux normes (hygiène et sécurité), - Outils et moyens insuffisants par rapport à une prise en charge de qualité répondant à un besoin d’autonomie. Les premiers projets individualisés se sont d’ailleurs mis en place dans les années 1980 et ont permis de souligner les insuffisances. L’AFAEDAM a donc créé le foyer « Résidence les Peupliers » en 1995 pour une partie des résidants du foyer Foch (23 personnes), les autres intégrant le SAHTHMO dès 1989. Le foyer « Résidence les Peupliers » a, par ailleurs, accueilli 17 personnes venues de l’extérieur de l’association ou inscrites sur les listes d’attente pour atteindre l’effectif définitif de 40 résidants accueillis. Dans la continuité de la prise en charge du foyer Foch, il a été créé une chambre de stage pour répondre aux situations de dépannage ou pour permettre aux personnes accueillies de découvrir la vie en institution. - 12 - FAS « Le Patio » En 2007, cette chambre de stage a été reconnue comme chambre d’accueil temporaire. Puis en 2008 se créait une deuxième chambre d’accueil temporaire, correspondant aux besoins par rapport à notre public et rejoignant la volonté des pouvoirs publics de promouvoir ce type de prise en charge. 1.3.2. SITUATION GÉOGRAPHIQUE La Résidence les Peupliers est située dans un cadre verdoyant entre la Moselle et le Mont Saint Quentin, proche de commerces et de services divers (médecins, poste, bibliothèque, terrain de sport…). La Résidence est proche du centre-ville de Metz et de sa gare SNCF, grâce à la ligne le MET’ L5. Sa proximité avec l’autoroute A31 simplifie et facilite également son accès (sortie Moulins-les-Metz). 1.3.3. LE PERSONNEL DE LA STRUCTURE Les salariés du foyer sont au nombre de 24, soit 21,35 ETP. A fin 2012, la moyenne d’âge est de 50,71 ans. La moyenne d’ancienneté est de 14,6 ans. A noter que le personnel reste très stable. - 13 - ORGANIGRAMME ASSOCIATION AFAEDAM – RESIDENCE « LES PEUPLIERS » PRESIDENT DE L’ASSOCIATION DIRECTEUR GENERAL PRESIDENT DU COMITE DE GESTION DIRECTEUR DE L’ETABLISSEMENT UNITE CHAMBRES 24 places Educateurs spécialisés Moniteurs éducateurs SECRETAIRE UNITE STUDIOS 16 places 4 2,5 SERVICES GENERAUX Aide médico pédagogique 1 Surveillant de nuit Educateurs spécialisés 1 Lingerie Moniteurs éducateurs 2,5 2,1 1 Entretien bâtiment 0,5 Cuisine 2,75 Ménage 2 1.3.4. DESCRIPTIF DE LA STRUCTURE Construit en 1995, l’établissement peut accueillir 42 personnes dans : - 24 chambres individuelles de 21 m², réparties sur trois étages, - 16 studios de 25 m², répartis sur deux étages, - 2 chambres d’accueil temporaire. Les différents étages sont accessibles par deux ascenseurs. Les chambres et les studios ont été conçus pour être meublés et décorés par leur occupant. Ils sont dotés : - D’un cabinet de toilette, - D’un lavabo, - D’une douche, - D’une prise de télévision, - D’une prise téléphonique, avec la possibilité d’avoir sa ligne personnelle. - 14 - Les chambres sont équipées d’un placard avec une penderie et des étagères permettant un rangement facile. Toutes les chambres sont dotées d’un balcon. Les studios sont équipés d’un cagibi avec une penderie et des étagères et d’un coin kitchenette avec un réfrigérateur, deux plaques électriques, un évier, une hotte, un plan de travail. Trois studios n’ont pas de balcon et deux n’ont pas de cagibi mais un placard identique à celui des chambres. Deux chambres supplémentaires sont aménagées pour les accueils temporaires. Elles sont dotées de : Un lit, une armoire, un téléviseur, une table et deux chaises, un lavabo et une table de nuit. La Résidence possède également : - Un grand salon avec cheminée, télévision, coin cafétéria et bibliothèque, - Une salle à manger spacieuse ouverte sur une grande terrasse, - Un bar avec un baby-foot, un jeu de fléchettes et une sono, - Une cuisine moderne où sont préparés les repas en chaîne froide, - Une lingerie, - Des bureaux administratifs, - Une salle de réunion, - Une salle équipée pour accueillir les médecins ou infirmiers, - Des salles d’activités : informatique, esthétique, poterie- sculpture, - Des salons et des cuisines à chaque étage de l’unité Chambre, - Une cuisine pédagogique dans l’unité Studio, - Un jardin avec une mare, un terrain de basket et un terrain de pétanque, - Un garage à vélos. - 15 - PLANS DE L’ETABLISSEMENT - 16 - - 17 - 1.4. LES MISSIONS DE L’ETABLISSEMENT 1.4.1. ENVIRONNEMENT RÉGLEMENTAIRE Catégorisation de l’établissement N° FINESS : 57 000 159 09 N° SIRET : 775 618 887 00118 Date d’ouverture : 01 janvier 1996 N° FINESS de l’entité juridique (EJ) de rattachement : 57 000 806 0 Catégorie de l’établissement : Statut juridique de l’EJ : Mode de tarification : Code APE : (252) FESAT (62) Association de Droit Local (08) Prix de journée Président du Conseil Général (8720A) Accueil ou accompagnement d’adultes handicapés ou de personnes âgées. La commission d'Arrondissement de Sécurité Incendie classe l'établissement en établissement recevant du public, 4ème catégorie de type J. L'établissement a une fermeture administrative de trois semaines par an, habituellement en août, au moment de la fermeture estivale des ESAT. Le prix de journée en 2013 a été fixé par le Conseil Général à 95,04€ par jour et par résidant. Les frais d'hébergement Le minimum légal laissé à la disposition de l'usager ne peut être inférieur à 70% de l'AAH à taux plein (cf. annexe 9). - 18 - La Loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médicosociale. La mission de l'établissement s'inscrit dans le cadre de cette loi qui, rénovant l'action sociale et médico-sociale, redéfinit le service social en plaçant l'usager au centre des dispositifs en tenant compte de ses besoins. Elle a aussi renforcé l’exigence de qualité, d’adaptation constante aux besoins et à leur évolution, aussi bien au niveau individuel que collectif. Cette exigence a ainsi induit une attention soutenue et constante à ces besoins, attention inscrite dans les modes de fonctionnement et dans les pratiques, et une recherche permanente d’adaptation et d’innovation. Définition des missions et des grands principes dans les articles qui la composent : - L’autonomie et la protection des personnes ; - La cohésion sociale ; - L’exercice de la citoyenneté ; - La prévention des exclusions et la correction de ses effets ; - Le respect de l’égale dignité de tous les êtres humains ; - Une réponse adaptée aux besoins de chacun d’entre eux et la garantie d’un accès équitable sur l’ensemble du territoire ; - Evaluation et prévention des risques sociaux et médico-sociaux, l’information, l’investigation, le conseil, l’orientation, la formation, la médiation et la réparation ; - La protection administrative ou judiciaire de l’enfance et de la famille, de la jeunesse, des personnes handicapées, des personnes âgées ou en difficulté ; - Les actions éducatives, médico-éducatives, médicales, thérapeutiques, pédagogiques et de formation adaptées aux besoins de la personne, à son niveau de développement, à ses potentialités, à l’évolution de son état et à son âge ; - Les actions d’intégration en milieu ouvert, c’est à dire les actions d’intégration scolaires, d’adaptation, de réadaptation, d’insertion, de réinsertions sociale et professionnelle, d’aide à la vie active, d’information et de conseil sur les aides techniques ainsi que d’aide au travail ; - Les actions d’assistance dans les divers actes de la vie, de soutien, de soins et d’accompagnement y compris à titre palliatif ; - Les actions contribuant au développement social et culturel et à l’insertion par l’activité économique. - 19 - Elle définit également les droits et libertés garantis à toute personne prise en charge : - Le respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité ; - Le libre choix des prestations (à domicile ou en établissement...) ; - Un accompagnement individualisé et de qualité, respectant un consentement éclairé ; - La confidentialité des données concernant l’usager ; - L’accès à toute information le concernant ; - Une information sur ses droits fondamentaux, sur les protections légales et contractuelles dont il bénéficie et les voies de recours à sa disposition ; - Sa participation directe au projet d’accueil et d’accompagnement. La loi a mis en place sept outils garantissant l'exercice effectif de ces droits 1. Livret d’accueil 3 documents à remettre à la personne accueillie 2. Règlement de fonctionnement 3. Charte des droits et libertés de la personne accueillie 4. Contrat de séjour ou Document individuel de prise en charge 5. Conseil de la vie sociale ou autre instance 6. Projet d’établissement ou de service 2 outils de participation individuelle et collective 1 référentiel interne 1 soutien dans la résolution des conflits 7. Personne qualifiée Outre les droits des usagers, la loi a apporté des évolutions dans d'autres domaines liés à notre institution: - Elle pose le principe de l’auto-évaluation et de l’évaluation externe des équipements et fonctionnements sociaux et médico-sociaux ; - Elle réforme les modalités d'autorisation de création, de transformation ou d'extension des établissements et services ; - 20 - - Elle définit les règles liées à la planification en prévoyant des schémas départementaux, régionaux et nationaux ; - Elle renforce les compétences des Comités régionaux de l’organisation sociale et médico-sociale (CROSMS) et du Comité national de l’organisation sociale et sanitaire (CNOSS), qui évaluent les besoins sociaux de la population et proposent des priorités pour l’action sociale et médico-sociale ; - Elle redéfinit les règles tarifaires, comptables et financières des établissements et services ; - Elle pose le principe du contrôle de l’activité des ESMS et prévoit la possibilité tant dans le cadre du contrôle que de la fermeture, d’un recours à une procédure d’injonction en cas de dysfonctionnements pouvant aboutir à la désignation d’un administrateur provisoire si cela est nécessaire ; - Elle réforme la coopération entre les ESMS et le champ sanitaire, en créant des instruments nécessaires à cette dernière. L’accueil temporaire (Décret 2004-231 du 17/03/04 et Circulaire n°D6AS/SD3C/2005/224 du 12/05/05) « L’un des objectifs majeurs de la loi précitée consiste à diversifier les prises en charge ainsi que la gamme des établissements et services sociaux et médico-sociaux accueillant des publics fragiles, notamment les personnes âgées et les personnes handicapées. » Il s’agit « de diversifier au maximum la palette de l’offre et de favoriser le libre choix entre les prises en charge en institution et l’accompagnement hors les murs ». A ce titre, il est rappelé que l’article L. 312-1 du code de l’action sociale et des familles confère une base légale aux prises en charge à titre permanent, temporaire, sur un mode séquentiel, à temps complet ou partiel, avec ou sans hébergement, en internat, en semiinternat, externat, en accueil familial et en milieu ordinaire de vie. Le décret du 17 mars 2004 permet de promouvoir et de développer très sensiblement ce mode d’accompagnement innovant pour les personnes âgées comme pour les personnes handicapées. Il définit ses conditions de mise en œuvre et précise la place de l’accueil temporaire. L’accueil temporaire des personnes handicapées justifie une approche particulière. L’accueil temporaire des personnes handicapées : une réponse novatrice aux marges de la prise en charge institutionnelle : souvent vu comme un séjour de répit ou comme une modalité «d’aide aux aidants », l’accueil temporaire est un instrument déterminant de la politique de maintien à domicile des personnes handicapées qui le souhaitent et de soutien à leur famille. Mais son apport va plus loin. Il constitue aussi un élément de souplesse et de réactivité dans la palette des différentes modalités d’accompagnement. En autorisant les temps de répit, de réflexion ou la mise en place d’articulations entre différents dispositifs d’accompagnement, il contribue à la réalisation du projet de vie des personnes handicapées. - 21 - Quelles sont les situations auxquelles peut répondre l’accueil temporaire ? - Aide aux aidants Certaines personnes handicapées font le choix de vivre dans leur entourage familial. Des relais sont parfois nécessaires en cas d’indisponibilité provisoire de la famille, besoin de prise de distance, problèmes relationnels. Il s’agit alors pour l’établissement d’apporter aux familles une aide provisoire qui s’inscrit alors dans une démarche de prévention des maltraitances. - Période de distanciation et de réadaptation pour l’institution accueillant la personne handicapée Une institution confrontée à une situation difficile et soumise à une pression intense peut avoir besoin d’une phase de distanciation afin de se mettre en capacité de mieux répondre aux besoins de la personne handicapée. Ce temps de distanciation doit notamment être mis à profit : - Pour recentrer l’organisation de l’équipe et mieux poursuivre la prise en charge ; Pour faire évoluer une prise en charge existante ou mettre en place un nouveau projet ; Pour modifier un projet devenu obsolète ; Pour favoriser l’acquisition de compétences des personnels ; Pour que la personne en situation d’handicap développe d’autres ressources nécessaires afin d’accompagner l’évolution de sa prise en charge. Modalités d’essai ou d’expérimentation dans l’accompagnement de la personne Certaines situations nécessitent des évolutions à brève échéance (essai de retour à domicile ou de prise en charge dans une institution). Dans ce cadre, il peut être indiqué d’accompagner ces tentatives par des périodes d’accueil temporaire ouvertes et utilisées en cas de besoin. Etre un « mode d’essai » et expérimenter d’autres pratiques éducatives. - Articulation entre deux projets d’accompagnement qui préservent les acquis de la personne handicapées L’accueil temporaire peut aussi constituer une solution de maintien des acquis et de l’autonomie entre deux prises en charge afin de ne pas compromettre l’évolution et l’autonomie de la personne. - Réponse à certaines situations d’urgence L’urgence s’apprécie tant pour la personne que pour son environnement. - 22 - - Fermeture des établissements d’origine des personnes accueillies Un cas particulier de recours à l’accueil temporaire pour assurer une continuité dans la prise en charge. La Loi 2005-102 du 11 février 2005 La Loi 2005-102 du 11 Février 2005, pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées apporte des évolutions fondamentales pour répondre aux besoins des personnes handicapées. Elle énonce le principe de droits à la compensation du handicap et de l’obligation de solidarité de l’ensemble de la société à l’égard des personnes handicapées. C’est autour du projet de vie formulé par la personne que la société doit s’organiser pour le rendre possible. La grande modification introduite par cette loi est que, dans son article 2, pour la première fois dans l’histoire de la législation française, une définition du handicap est proposée : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ». On substitue donc à la notion de personne handicapée, la notion de personne en situation de handicap. La principale innovation de la loi est la création d’un droit à compensation (Art.11 et 12) destinée à compléter les autres prestations sociales pour couvrir réellement l’ensemble des besoins liés au handicap. La prestation de compensation (PCH) permet de couvrir les besoins en aides humaines et techniques, l’aménagement du logement, du véhicule, les aides spécifiques ou exceptionnelles, et les aides animalières. Les prestations traditionnelles aux personnes handicapées sont simplement reconduites : L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) reste inchangée pour l’essentiel (Art. 12). L’Allocation d’Education Spéciale (AES) change d’appellation. Elle se nommera désormais Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé, (Art. 68) sans modification notoire. La seconde innovation importante est la création des Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) (Art. 64), dans chaque département sous la direction du Conseil Général, qui ont pour mission l’accueil, l’information, l’accompagnement et le conseil des personnes handicapées et de leur famille, ainsi que de la sensibilisation de tous les citoyens au handicap. - 23 - Le rôle de la MDPH est essentiel dans la mise en œuvre du projet de vie de la personne, car c’est elle qui est chargée de l’évaluation des besoins et de l’ouverture des droits nécessaire à son accomplissement. Troisième innovation importante, la création des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) (Art. 6), mises en place et organisées par les MDPH. Elles sont compétentes pour décider de l’ensemble des prestations et autres décisions administratives concernant les personnes en situation de handicap. Elle se substitue à la fois à la CDES et à la COTOREP. Par ailleurs la loi aborde également des domaines tels que La Scolarité : La loi affirme que tout enfant, tout adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé peut être inscrit dans l’école de son quartier. L’Etat s’oblige à mettre en place les moyens financiers et humains nécessaires à cet objectif. L’élève pourra ensuite être accueilli dans un autre établissement, en fonction du projet personnalisé de scolarisation. Les parents sont pleinement associés aux décisions concernant leur enfant. Sont mis en place les équipes de suivi de la scolarisation et les enseignants référents. La loi réaffirme la possibilité de prévoir des aménagements afin que les étudiants handicapés puissent poursuivre leurs études, passer des concours etc.… L’emploi : L’obligation d’emploi est toujours de 6%, la sanction en cas de non-respect est renforcée (augmentation du montant de la contribution). La loi réforme le travail en milieu protégé. Les ateliers protégés sont renommés Entreprises Adaptées et sortent du milieu protégé. Les ESAT sont renommés Etablissement ou Service d’Aide par le Travail (ESAT). Les travailleurs ont droit à une rémunération garantie comprise entre 55% et 110% du SMIC, cumulable avec l’AAH. Ils bénéficient d’un abaissement de l’âge de la retraite. L’accessibilité : Le principe d’accessibilité pour tous est réaffirmé, les établissements, lieux publics et transports ont 10 ans pour se mettre en conformité avec la loi. La citoyenneté : Le droit de vote pour les majeurs placés sous tutelle est abordé, ainsi que l’accessibilité des bureaux de vote. La question du handicap sera abordée dans les écoles primaires et collèges dans le cadre des cours d’éducation civique. Instruction ministérielle N°DGAS/2A du 22 Mars 2009 relative à la lutte contre la Maltraitance Les questions de la violence et sa vigilance sont étendues au-delà des personnes âgées aux personnes handicapées. C’est la loi 2002-2 qui a mis en avant cette notion et les outils des droits des usagers. Dorénavant la politique de l’établissement en matière de prévention de la maltraitance et de promotion de la bientraitance doit s’inscrire obligatoirement dans le projet d’établissement. Cette instruction ministérielle définit les dispositifs que les pouvoirs publics doivent prendre aussi bien au plan local que national, afin de développer la bientraitance dans les établissements et services sociaux et médico sociaux. - 24 - Le préfet et le directeur des affaires sanitaires et sociales doivent veiller à l’application de cette instruction. En améliorant la procédure de signalement, par la mise en place d’un dispositif d’accueil téléphonique et la désignation dans chaque DDASS d’un référent chargé de la lutte contre la maltraitance. Tous les directeurs d’établissement doivent élaborer un protocole de signalement (en liaison avec les services départementaux) : * En cas d’évènements « indésirables » il faut immédiatement informer les autorités administratives et judiciaires si besoin. * Information des familles et/ou représentants légaux des victimes ; * Soutien et accompagnement des victimes ; * Mesures envers les agresseurs présumés pour protéger les victimes. Renforcer l’efficacité et la fréquence des contrôles des différents établissements (tous les 5 ans) ; Diffusion dans les établissements des recommandations de bonnes pratiques ; Mettre en place une véritable politique de prévention et de promotion de la bientraitance : * En veillant et contrôlant de manière plus pointue les embauches ; * En mettant en place un plan de formation pour lutter contre l’usure professionnelle, et des formations relatives à la bientraitance et à la prévention de la bientraitance. La Loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST), du 21 juillet 2009 Elle est d’une importance capitale pour l’ensemble des acteurs des secteurs sanitaire, médico-social, préventif, ambulatoire, curatif et soins de suite. Ce vaste projet a pour objectif principal la régulation des dépenses de santé, en particulier celles de l’hôpital. Les enjeux sont majeurs - Mieux coordonner les actions des établissements de santé pour répondre aux besoins de la population ; - Répartir de façon plus égalitaire l'offre de soins sur le territoire ; - Développer une politique de prévention et de santé publique ; - Définir les missions et moyens des Agences Régionales de Santé (ARS). - 25 - Les ARS constituent l'innovation principale de ce texte. Ces nouvelles instances déclineront à l'échelon régional les objectifs de la politique nationale de santé, les principes de l'action sociale et médico-sociale et ceux de la protection sociale, à savoir le caractère universel, obligatoire et solidaire de l'assurance maladie. Chaque ARS est dotée d'un conseil de surveillance qui dressera les priorités de financement des créations, extensions ou transformations d'établissements ou de services au niveau régional. Le schéma départemental Le Conseil Général de Moselle a établi des orientations départementales dans son schéma de l'autonomie pour les années de 2010 à 2015. Certaines de ces orientations concernent notre établissement. - L'orientation n° 2: sur le développement de l’accompagnement à domicile des personnes handicapées, le Conseil général envisage sous pilotage de la MDPH, de procéder à un réexamen des situations des personnes handicapées actuellement prises en charge en FESAT. Ce travail s’effectuera en lien avec les établissements d’accueil, pour mesurer l’adéquation du projet de vie au mode d’hébergement existant, et la possibilité d’une réorientation à domicile avec un accompagnement par un SAHTHMO, afin de sortir de la logique historique ESAT/ FESAT. Cette orientation est d’ailleurs cohérente avec les objectifs de l’Etat visant à conduire les travailleurs en ESAT vers plus d’autonomie et même une éventuelle sortie vers le milieu ordinaire de travail ; - L'orientation n° 3: a pour objectif le développement et la diversification de l’accueil séquentiel avec ou sans hébergement, afin d'apporter le répit nécessaire aux aidants familiaux des personnes en perte d’autonomie vivant à domicile ; - L'orientation n° 5: sur l'inscription des offres d’hébergement diversifiées dans les filières d’accompagnement des personnes âgées et handicapées dans le but de reconnaître l’existence et l’intérêt d’une offre d’hébergement diversifiée dans la démarche d’accompagnement des personnes âgées ; - L'orientation n° 8: consiste à adapter aux besoins, les établissements pour personnes handicapées en optimisant et diversifiant les réponses en hébergement existantes afin d’adapter la prise en charge au projet de vie de la personne handicapée (y compris vieillissante), partagé et validé par l’ensemble des partenaires. Il s'agit également de décloisonner la prise en charge en FAS et FESAT en les reconnaissant comme des «foyers de vie» non médicalisés ; - L'orientation n° 9: vise à améliorer la qualité de vie en établissement d’hébergement en développant et formalisant un projet d’animation thérapeutique dans les établissements et en promouvant la consommation de produits issus de l’agriculture mosellane. . Les recommandations de l’ANESM (disponibles au secrétariat ou sur le site : http://www.anesm.sante.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=375) - 26 - Une des missions de l'Agence Nationale de l'Evaluation et de la qualité des Etablissements et services Sociaux et Médico-sociaux(ANESM), définie par le législateur, est de valider, d'élaborer, d'actualiser et de diffuser des procédures, des références et des recommandations de bonnes pratiques. L'évaluation des pratiques permet l'amélioration de la qualité de l’accompagnement et une culture de la bientraitance au sein des établissements qui accueillent des personnes vulnérables. Les objectifs des recommandations sont de proposer une approche et de positionner la réflexion dans la pratique professionnelle en termes de bénéfices pour les personnes accompagnées et les professionnels. Elles permettent ainsi de proposer des repères méthodologiques pour mettre en place une réflexion et des outils au sein de l’établissement. A ce jour les recommandations de l'ANESM liées à la mission de notre établissement sont les suivantes : - Le questionnement éthique dans les établissements et services sociaux et médicosociaux ; - L'élaboration, rédaction et animation du projet d’établissement ; - Pour un accompagnement de qualité des personnes avec autisme ou autres troubles envahissants du développement ; - Concilier vie en l’accompagnement ; - La conduite de l’évaluation interne dans les établissements ; - Mission du responsable d’établissement et rôle de l’encadrement dans la prévention et le traitement de la maltraitance ; - Ouverture de l’établissement à et sur son environnement ; - Les attentes de la personne et le projet personnalisé ; - La bientraitance : définition et repères pour la mise en œuvre ; - Mission du responsable d’établissement et rôle de l’encadrement dans la prévention et le traitement de la maltraitance ; - Mise en œuvre d’une stratégie d’adaptation à l’emploi des personnels au regard des populations accompagnées ; - Mise en œuvre de l’évaluation interne dans les établissements et services ; - L’accompagnement à la santé de la personne handicapée. collectivité et - 27 - personnalisation de l’accueil et de 1.4.2. LES MISSIONS DE L'ÉTABLISSEMENT : LA RÉSIDENCE « LES PEUPLIERS » - Objectifs généraux Nous visons à nous inscrire dans une démarche qui prenne en compte chaque personne dans sa problématique spécifique d’adulte en situation de handicap mental : Adulte, sujet et acteur de sa propre vie pour lequel nous favorisons l’émergence de ses potentialités et de ses choix ; En situation de handicap mental, qui nécessite un accompagnement. Il s’agit de se situer dans une relation d’aide adaptée à la fois au statut d’adulte et à la situation de handicap de chaque résidant. Notre projet est en cela un projet de progression individualisée. La démarche pédagogique s’établit autour du principe d’appropriation d’un cadre de vie tendant vers le maximum de prise d’autonomie en fonction des potentialités de chacun. Il s’agit de dépasser une simple mission d’hébergement qui se résumerait à loger, nourrir et blanchir. Cette fonction est certes essentielle, mais tout à fait limitative. La résidence est donc amenée à fixer des modes de fonctionnement qui tiennent compte des besoins des résidants en adéquation avec les limites imposées à l’Etablissement par son statut légal, sa réalité en terme de personnel, de budget et en terme architectural. La conception même du foyer d’hébergement, que ce soit au plan de l’encadrement en personnel ou de la configuration des locaux, impose des limites dans l’aptitude à héberger des personnes souffrant de certains types de handicap et/ou troubles associés : Les personnes souffrant de déficiences motrices nécessitant d’une part l’assistance permanente ou quasi permanente d’une tierce personne, d’autre part celles dont les déplacements ne peuvent s’effectuer qu’au moyen de prothèses lourdes et/ou de fauteuils roulants ; Les personnes affectées de troubles graves de la personnalité s’exprimant au travers de violences verbales et/ou physiques à l’encontre d’elles-mêmes ou des autres. Afin de remplir au mieux ses missions, l'institution s'inscrit dans une démarche de partenariat lui permettant de répondre à ses besoins de qualité dans ses prestations. Les partenaires peuvent être des intervenants extérieurs mais également des familles. - Place des familles au sein de l’institution La place des familles est précisée dans les statuts de l’association de parents AFAEDAM ainsi que dans le projet et les valeurs de l’UNAPEI, à laquelle elle adhère. - 28 - Au sein de l’institution, la place de la famille est déterminée par le souhait du résidant, dans le respect de la charte des droits et libertés des personnes accueillies. L'institution sollicite les familles pour leur participation dans les différentes commissions ou comités mis en place. Le statut de mandataire judiciaire d’un membre de la famille lui confère des droits et des responsabilités en lien avec les textes réglementaires qui régissent ce rôle. L’Article 6 de la Charte des Droits et Libertés de la personne accueillie indique : « la prise en charge ou l’accompagnement doit favoriser le maintien des liens familiaux et tendre à éviter la séparation des familles… dans le respect du souhait de la personne. » L’établissement se donne comme ligne de conduite de maintenir, renforcer les liens familiaux entre les familles et les usagers. L’établissement considère qu’un projet mené avec un résidant sans que sa famille proche ou son entourage ne soit partie prenante peut compliquer la prise en charge. Aussi, la présence et la participation des familles est importante et encouragée à chaque fois que cela est possible. Il est à noter que l’établissement, dans certains cas, peut se positionner en désaccord avec les familles lorsque qu’il y va de l’intérêt et du souhait de l’usager. La parole du résidant est importante et reconnue au sein de l’établissement. Les rencontres parents /résidants (accueils temporaires, permanents, participations diverses) ne peuvent se concevoir sans que cela soit un souhait de l’usager. - Lors de l’accueil temporaire Les familles sont conviées à visiter la structure lors de la première rencontre avec le directeur ; Elles assistent aux réunions préparatoires et bilans relatifs à l’accueil temporaire afin d’aborder la situation de leur enfant, les progrès réalisés, les difficultés rencontrées en présence du directeur, éducateur, etc…. ; Entre deux accueils temporaires, les familles peuvent se voir confier un travail d’ « autonomisation » de leur enfant afin de permettre à celui-ci d’être plus autonome lors de l’accueil suivant. - Lors de l’accueil permanent Autant que possible, l’entourage proche du résidant (famille, etc..) est partie prenante du projet individualisé du résidant. A ce titre, l’entourage (généralement la famille, mandataire judiciaire) est invité au projet individualisé. L’adhésion voire la collaboration de chaque famille est recherchée. En cas de difficulté particulière, évènement grave ou plus anodin, la famille peut être invitée à une rencontre avec le directeur, un éducateur etc. - Et autres participations diverses - 29 - L’entourage, la famille, a toujours la possibilité de rencontrer l’usager dans son lieu de vie selon les modalités suivantes : 2. Partage d’un repas avec le résidant dans l’établissement (avertir au préalable la structure). Visite à l’usager au sein de l’établissement (avertir au préalable la structure). Rencontres à l’occasion d’évènements particuliers (représentation théâtrale, départ à la retraite, fêtes diverses…).L’établissement souhaite, dans la mesure du possible, faire participer les familles à ce type d’évènement. Retours en week-end : chaque résidant a la possibilité de rentrer dans sa famille à l’occasion des week-ends, jours fériés, jours de congés et sous réserve que cela soit son souhait. DEUXIEME PARTIE : LA POPULATION 2.1. DEFINITION DE LA PERSONNE EN SITUATION DE HANDICAP MENTAL L’établissement accueille des personnes en situation de handicap mental. 2.1.1. LA LOI 2005-102 La loi 2005-102 relative à l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées définit la notion de handicap, comme étant « toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société, subie dans son environnement, par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de la santé invalidant ». 2.1.2. POUR L’UNAPEI Le handicap mental est d’abord la conséquence sociale d’une déficience intellectuelle. Bien que le handicap prenne souvent une place importante dans leur vie et dans celle de leurs proches, les personnes handicapées mentales sont avant tout des individus qui ont besoin d’être entourés, de travailler quand ils le peuvent, d’avoir des loisirs… Bref, de vivre le plus possible avec et parmi les autres. Pour élaborer une définition comme pour mener ses actions, l’UNAPEI considère d’abord la personne avant d’y associer la notion de handicap : - La définition du handicap mental L’expression « handicap mental » qualifie à la fois une déficience intellectuelle (approche scientifique) et les conséquences qu’elle entraîne au quotidien (approche sociale et sociétale). Le handicap mental se traduit par des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de communication, de décision, etc. - 30 - Ces difficultés doivent être compensées par un accompagnement humain, permanent et évolutif, adapté à l’état et à la situation de la personne. C’est à la solidarité collective qu’il appartient de reconnaître et de garantir cette compensation. - La personne handicapée, à la fois ordinaire et singulière Une personne handicapée mentale est un individu à part entière, une personne à la fois ordinaire et singulière. Elle est ordinaire, parce qu’elle connaît les mêmes besoins que tout le monde, parce qu’elle dispose des mêmes droits que tous et qu’elle accomplit les mêmes devoirs. Elle est singulière, parce qu’elle est confrontée à plus de difficultés que les autres citoyens, du fait de son handicap. Qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte, la personne handicapée mentale est porteuse de manière permanente d’une déficience intellectuelle dont l’origine peut être très diverse. Elle a donc généralement besoin, le plus tôt possible, d’un soutien et d’un accompagnement adaptés pour l’aider à mieux communiquer avec les autres, exprimer ses envies, s’éveiller et développer sa personnalité, aller à l’école, travailler, en quelques mots : vivre sa vie. - Différence entre handicap « mental » et « psychique » Le handicap mental est la conséquence d’une déficience intellectuelle. La personne en situation de handicap mental éprouve des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de communication et de décision. Elle ne peut pas être soignée, mais son handicap peut être compensé par un environnement aménagé et un accompagnement humain, adaptés à son état et à sa situation. Le handicap psychique est, quant à lui, la conséquence d’une maladie mentale. Comme le définit l’UNAFAM, la personne malade mentale est un individu « qui souffre de troubles d’origines diverses qui entachent son mode de comportement d’une façon momentanée ou durable et inégalement grave ». Le handicap psychique n’affecte pas directement les capacités intellectuelles mais plutôt leur mise en œuvre. Il est toujours associé à des soins et ses manifestations sont variables dans le temps. 2.2. ETUDE DE LA POPULATION ACTUELLE 2.2.1. TYPE DE HANDICAP (MAP – QI) - Tableau des différentes déficiences Cette classification s’appuie sur le test de QI W AIS : Quotient intellectuel inférieur à 34 : déficience mentale profonde, Quotient intellectuel compris entre 35 et 49 : déficience mentale moyenne, Quotient intellectuel compris entre 50 et 70 : déficience mentale légère, Quotient intellectuel compris entre 85 et 115 : la somme - 31 - Déficience mentale légère 2,50 % Déficience mentale moyenne 72,50 % Déficience mentale profonde 2,50 % Divers (trouble du psychisme, comportements, autres déficiences) des conduites et 12,50 % A noter que 27,50 % des usagers du foyer présentent des anomalies chromosomiques du type notamment trisomie. - MAP / GIR (cf. annexe 10 grille MAP) L’établissement s’appuie sur le Modèle d’Accompagnement Personnalisé (MAP) proposé par l’UNAPEI. Il s’agit d’un outil spécifique d’évaluation du besoin d’accompagnement. Il permet de définir un profil MAP et AGGIR. Le MAP prend comme point de départ l’observation de la situation réelle des personnes pour évaluer leurs besoins et comprendre leurs spécificités, ce qui permet par la suite de déterminer les actions et les solutions d’accueil à mettre en œuvre pour répondre le plus exactement possible à leurs attentes. Le modèle comprend 5 sous-ensembles : Relations et comportement, Activités domestiques et sociales, Pôle sensoriel, Aptitudes observées dans l’exercice d’activités, Activités mentales et corporelles (AGGIR) MAP : MAP / Equipe MAP 1 MAP 2 MAP 3 MAP 4 MAP 5 Total Résidants Chambres 2 12 9 1 0 24 Résidants Studios 0 3 10 3 0 16 Total 2 15 19 4 0 40 MAP 1 : MAP 2 : MAP 3 : accompagnement total et permanent stimulation et surveillance forte nécessité en permanence de consolidations dans les acquis. Conseils et accompagnement réguliers. MAP 4 : besoins ponctuels d’aide et de stimulation MAP 5 : accompagnement léger de soutien - 32 - Analyse : 90% des usagers se situent de MAP 1 à MAP 3. Il s’agit typiquement du public d’un foyer d’hébergement. Grille AGGIR : GIR/Equipe GIR 1 GIR 2 GIR 3 GIR 4 GIR 5 GIR 6 Total Résidants Chambres 0 0 2 7 5 10 24 Résidants Studios 0 0 0 2 3 11 16 Total 0 0 2 9 8 21 40 GIR 1 : GIR 2 : GIR 3 : GIR 4 : GIR 5 : GIR 6 : Personnes confinées au lit ou au fauteuil Capacités locomotrices et fonctions mentales altérées ou personnes confinées au lit ou au fauteuil tout en gardant des fonctions mentales pas totalement altérées. Fonctions mentales satisfaisantes et fonctions locomotrices partielles Personnes n’assumant pas leurs transferts mais qui, une fois levées, peuvent se déplacer à l’intérieur du logement, doivent être aidées pour la toilette ou l’habillage. Personnes sans problèmes locomoteurs qu’il faut aider pour les activités corporelles. Personnes assurant seules les transferts et le déplacement à l’intérieur du logement, qui s’alimentent et s’habillent seules. Aide ponctuelle pour la toilette et les activités domestiques. Personnes indépendantes. Analyse : bonne autonomie fonctionnelle. 90% des usagers se situent de GIR 4 à GIR 6. - Taux d'incapacité MDPH Sur les 40 résidants, 39 bénéficient d’un taux d’incapacité de 80 % ou plus. - Acquis cognitifs Résidants Chambres Lecture 11 Ecriture 11 Calcul 11 % 45,8% Studios 8 8 8 50% Totaux 19 19 19 47,5% - 33 - 21 20,5 Lecture 20 ne savent pas lire écriture 19,5 ne savent pas écrire calcul 19 ne savent pas calculer 52,5% 47,5% 18,5 18 2.2.2. ETUDE DEMOGRAPHIQUE ET STATISTIQUE - Répartition des résidants par classe d'âge et par sexe L'ensemble des indicateurs s'entendent à la date du mois de septembre 2013 Pyramide des âges 55 à 59 50 à 54 45 à 49 40 à 44 35 à 39 30 à 34 25 à 29 - de 25 ans 6 5 4 3 2 1 1 Hommes 2 3 4 5 Femmes Moins de 25 25 à 29 30 à 34 35 à 39 40 à 44 ans ans ans ans ans Hommes 0 3 3 1 2 Femmes 0 0 2 3 5 0 3 5 4 7 Totaux 0% 7,50% 12,50% 10% 17,50% - 34 - 45 à 49 ans 4 1 5 12,50% 50 à 54 ans 3 4 7 17,50% 55 à 60 ans Totaux % 55,00% 6 22 45,00% 3 18 9 40 22,50% 100% 6 55 % 25 20 45 % 15 FEMMES HOMMES 10 5 0 22 hommes 18 femmes Cet indicateur met en lumière l'âge moyen des résidants de l'établissement comme étant de 44,70 ans, le fait que 40% de la population accueillie a plus de 50 ans et que le nombre d'usagers hommes et plus important que celui des femmes. La moyenne d'âge des résidants pris en charge ne fait qu'augmenter globalement. - Traitement médicaux (actuels) Traitement Unité chambre Unité studio Neuroleptique 8 7 Epileptique 3 1 Autre pathologie 13 11 Rien 5 3 - Durée de séjour Nombre d'année de fréquentation Nombre de résidants De Moins De De 9 à 18 ans et d'1 an 1 à 3 ans 4 à 8 ans plus 4 3 12 21 10,00% - 35 - 7,50% 3,00% 52,50% 25 52,5% 20 moins de 1 an 30% 15 de 1 à 3 ans de 4 à 8 ans de 9 à 18 ans et plus 10 10% 7,5% 5 0 Actuellement 13 résidants (soit 32,50 %) sont présents depuis l'ouverture de la résidence (et 5 viennent de l'ancien foyer « FOCH »). La durée moyenne de séjours pour les résidants ayant vécus ou actuellement encore à la résidence est de 9 ans et 10 mois. Elle s'échelonne de 18 ans et plus à moins d'un an. - Moyenne d'âge à l'admission : elle est de 33,67 ans - Provenance avant l'admission Famille Autres institutions Famille d’accueil 32 4 4 80% 10% 10% Concerne les 40 résidants actuellement à la résidence - 36 - 80% 35 30 25 famille 20 autres institutions 15 famille d'accueil 10% 10 10% 5 0 Famille Autres institutions Famille d'accueil 12 7 15,00% 8,75% 61 76,25% Concerne les 80 résidants qui ont intégré la résidence depuis l’ouverture. 76,25% 70 60 50 76,25% famille 40 autres institutions famille d'accueil 30 15% 20 8,75% 10 0 76,25 % des résidants avant d'intégrer l'établissement étaient au sein de leur famille (parents ou fratrie). Les résidants sont admis de plus en plus tard quand la famille vieillit ou disparaît. La séparation est plus tardive. - Réorientation moyenne d'âge à la réorientation est de 48,60 ans, Lieux de réorientation Maison de retraite FAS 12 9 30,00% 22,50% Retraite famille Appartements FESAT d'accueil 5 3 3 12,50% 7,50% 7,50% - 37 - Décès FAM Retour en famille 4 2 1 Jury Total 1 40 10,00% 5,00% 2,50% 2,50% 100% 30% 12 10 22,5% 8 12,5% 6 7,5% 10% 4 5,0% 2,5% maison de retraite FAS appartements foyer fesat retraite fam d'accueil décés FAM retour en famille jury 2 0 Seul 12,50 % des résidants partent pour plus d'autonomie, en appartement extérieur. Ils sont donc très peu à pouvoir vivre sans aide, cela peut s'expliquer par l'âge d'arrivée mais également par le vieillissement précoce de la population. - Tutelle 24 60,00% Mesures de protection Curatelle Aucune 5 11 12,50% 27,50% Tutelle Curatelle 58 5 72,50% 6,25% Concerne les 40 résidants actuellement Accueillis Aucune 17 21,25% Concerne les 80 usagers ayant fréquentés l'établissement 60% 72,5% 27,50% 21,25% 6,25% 72,50 % des résidants sont sous tutelle état (UDAF ou AT57) ou familiale. 21,25% des résidants sont sans mesure de protection, et 6,25% sous curatelle. L'établissement doit rester attentif aux droits des usagers et des citoyens à part entière. Un travail de partenariat avec les familles doit s’installer, se poursuivre. - 38 - En conclusion Ces données nous permettent de constater que les résidants sont admis de plus en plus tardivement en foyer, en lien avec le vieillissement ou la disparition de leur famille. Ainsi la moyenne d’âge des résidants vivants au foyer tend à augmenter. Cette réalité a pour conséquence de rendre plus difficile le travail sur le développement de leurs capacités, d’autant que la personne en situation de handicap mental est souvent sujet à un vieillissement précoce. Leurs capacités et leur âge implique une prise en charge et un accompagnement constant, établi dans la durée (la moyenne de durée de séjour est de plus de 9 ans). 2.2.3. EVOLUTION DE LA POPULATION ACCUEILLIE A L’AFAEDAM - L’IME de Jussy nous indique que dans les cinq ans à venir (2012-2017), il y aura 8 orientations en ESAT + FESAT. A noter qu’il y a 142 enfants pris en charge par l’IME AFAEDAM ; - ESAT de l’association : au 31 décembre 2012, 271 ouvriers travaillent en ESAT. 41 personnes de l’ESAT AFAEDAM de Varize habitent chez les parents ou familles proches. 95% de ce public présentent une déficience principale et un retard intellectuel. Sur ces 41 personnes, 10 ont 40 ans et plus ; 46 personnes de l’ESAT AFAEDAM de Borny habitent chez leurs parents ou familles proches. 93,5% de ce public présentent en déficience principale un retard intellectuel. Sur ces 46 personnes, 10 ont 40 ans ou plus ; 35 personnes de l’ESAT AFAEDAM de Moulins les Metz habitent chez leurs parents ou familles proches. 88,6% de ce public présente en déficience principale un retard intellectuel. Sur ces 35 personnes, 14 ont 40 ans ou plus. A noter que la notion de couple est à prendre en compte ; en effet, il est tout à fait possible que des demandes d’hébergement proviennent de personnes déjà en couple ou l’envisageant. Ce cas de figure ne s’est jamais produit encore, peut-être parce que cette formule d’hébergement n’existe pas encore au sein de l’AFAEDAM. A priori, le FESAT « les Peupliers » est en capacité d’accueillir des couples, particulièrement dans l’unité « studios », car la surface de ceux-ci le permet. Cette possibilité sera fonction des personnes et des conditions d’accueil de l’établissement. Il s’agira notamment de tester la vie de couple avant une sortie « en milieu ordinaire ». Analyse : le public de l’AFAEDAM (ESAT) est toujours un public présentant dans sa grande majorité une déficience intellectuelle. 122 ouvriers sur l’ensemble des ESAT (soit 47,65%) vivent chez leurs parents ou proche famille. On peut poser l’hypothèse qu’il s’agit plutôt d’usagers ne pouvant vivre seuls et donc aidés au quotidien par les familles. Sur ces 122 ouvriers, 34 (27,8%) ont 40 ans ou plus. Nous pouvons estimer que ces 34 personnes vivent avec des parents âgés de plus de 60 ans dans la grande majorité. Ces 34 personnes sont donc particulièrement concernées par une orientation en FESAT (problèmes de santé des parents, décès...) sans que l’on puisse déterminer les dates d’admission. Se rajoute à ce public potentiel les ouvriers avec lesquels un travail est mené afin d’envisager une admission en foyer alors que ceux-ci sont encore jeunes. - 39 - A noter l’évolution des accueils temporaires en 5 ans qui tendent à confirmer que les besoins sont importants. (cf. annexe n°11) - Autres établissements hors AFAEDAM La plupart des autres établissements de la Moselle accueillant des déficients intellectuels rencontrent le même profil de public : usagers vieillissants et donc des parents âgés ou très âgés (sources : contacts avec des directeurs d’ESAT). Les FESAT de Moselle ont des listes d’attentes qui tendent à s’accroître. Nous n’avons pas actuellement de demandes d’hébergement venant d’ouvriers travaillant dans d’autres ESAT. Ceci s’explique notamment par le fait qu’il n’y a pas nécessairement de moyens de transport entre les FESAT de l’AFAEDAM et les ESAT d’autres associations. Par ailleurs, l’association n’a pas « acté » cette possibilité car la situation ne s’est jamais présentée. - En conclusion Il n’y a pas de changement de profil dans les prochaines années (à cinq ans) du public accueilli au sein du FESAT « les Peupliers ». Il s’agit toujours d’un public déficient intellectuel essentiellement. Par contre, le vieillissement de la population d’une manière générale aura probablement les incidences suivantes : Accroissement des demandes d’hébergement généré par le fait que les personnes vivant avec les parents âgés ou très âgés devront envisager un hébergement institutionnel collectif ; Des temps partiels sont à envisager compte tenu de la fatigabilité accrue des usagers ce qui implique une présence éducative plus importante au sein du foyer. Remarque : on peut poser l’hypothèse qu’il y aura dans les années à venir un accompagnement médical accru des publics accueillis en FESAT, du fait d’une moyenne d’âge qui tend à augmenter. - 40 - 3. TROISIEME PARTIE : L’OFFRE DE SERVICE La Loi du 2 Janvier 2002 impose aux établissements et services en action sociale et médico-sociale « d’évaluer la qualité de leurs activités et des prestations qu’ils délivrent ». La réflexion menée sur les offres de service s'appuie sur les résultats, à la fois de l'évaluation interne réalisée en 2012 et ceux de l’enquête de satisfaction menée au sein de l'établissement. 3.1. L’EVALUATION INTERNE ET ENQUETE DE SATISFACTION 3.1.1. EVALUATION INTERNE La démarche d’évaluation interne des établissements sociaux et médico-sociaux constitue un des principes de la Loi 2002-2 rénovant l’action sociale et médico-sociale. Cette démarche commencée en avril 2009 s’est appuyé sur les recommandations de l’ANESM et du référentiel UNAPEI « PROMAP » organisé autour de 4 thèmes : l’usager, l’environnement, le projet, l’organisation. Chaque thème renvoie à 34 modules. L’ensemble des modules renvoie à 254 questions. Quatre niveaux de cotations pour ces 254 questions - A : pratique non expérimentée, non acquise B : pratique expérimentée en partie C : pratique expérimentée et maîtrisée en partie D : pratique acquise, maîtrisée, formalisée. Méthodologie : le directeur a fait le choix de créer une instance de coordination et d’organisation, collégiale et plurielle garantissant l’implication de l’ensemble des acteurs. Il a été ainsi créé un comité de pilotage, sur la base du volontariat, comprenant : - 1 résidant, 1 représentant « familles », 1 salarié, 1 représentant du Conseil d’Administration de l’AFAEDAM, Le directeur de l’Etablissement. Le Comité de pilotage se composait de M. AUBRY, Directeur de l’établissement, Mme RENOULEAUD, Educatrice spécialisée, M. RAY représentant « familles », M. D’AGOSTINI représentant « usagers », M. KALMES administrateur. Rôle du comité de pilotage - Choix et mise en place de groupes de travail pour répondre aux questions des 4 grands thèmes ; - Garantir l’exactitude des résultats de l’évaluation interne ; - 41 - - Analyser les résultats, établir le diagnostic et définir le plan d’amélioration de la qualité. Pour chaque thème, il a été déterminé qui devait traiter les questions : usagers, représentant « famille », professionnels (éducateurs, agent de service…), intervenants extérieurs (UDAF, AT 57…). La plupart de ces thèmes, et donc questions, concerne plusieurs de ces interlocuteurs simultanément. Celles-ci ont donc été traitées par plusieurs personnes. Le directeur est présent à chaque réunion, garant de la bonne organisation et du traitement optimal de chaque thème. Un planning des rencontres a ensuite été élaboré. Avant ces rencontres, la liste des questions du thème a été remise aux personnes concernées avec les convocations Il peut s’agir des usagers. Le personnel éducatif recueille les réponses des usagers aux questions pour lesquelles ceux-ci sont concernés ; Il peut s’agir des salariés du foyer. Les personnels se réunissent alors par catégorie professionnelle pour réfléchir aux questions du thème ; Il peut s’agir du représentant parents. Lors de chaque réunion (regroupant souvent éducateurs, usagers, représentant famille), les questions prévues sont débattues, traitées en déterminant le cas échéant un axe de progrès, tel que prévu par le référentiel. L’élargissement prévu par le Comité de pilotage à l’UDAF (mandataire judiciaire) n’a pas été possible, ce service déclinant notre proposition de participation à nos travaux. Le médecin qui travaille avec l’établissement, a par contre, été interrogé pour les thèmes le concernant. Le 15/02/11, le Comité de pilotage s’est réuni une deuxième fois pour prendre connaissance des résultats de l’évaluation interne et traiter plusieurs questions du thème 3, le projet. Les 12 et 26/04/11, les résultats de l’évaluation interne sont vérifiés, amandés. Les réunions à compter du 05 juillet 2011 ont permis de déterminer les priorités de « transformation » dans une logique d’amélioration continue de la qualité. Difficultés rencontrées - Le fait de « traduire » les questions à notre public a pris un temps considérable, non soupçonné au départ ; - Il aurait été souhaitable de prévoir un temps entre professionnels afin de s’assurer que tout le monde comprenne de la même façon (problème des représentations) les questions avant de les expliciter aux usagers ; - Il a été impossible de mobiliser (manque de temps comme argument principal) les services mandataires afin qu’ils répondent aux questions les concernant ; - 42 - - L’ensemble des familles n’a pas été mobilisé : le représentant « famille » du comité de pilotage était celui qui a répondu aux questions ; - La durée de la démarche trop longue qui s’explique par le fait que c’est la première expérience. Principaux constats Ceux-ci concernent les 4 thèmes abordés dans le cadre de cette première évaluation interne : - L’usager, des droits à la relation de service, - L’environnement : de l’ouverture à l’inscription dans une dynamique, - Le projet : du projet à la mise en œuvre, - L’organisation : de l’organisation aux ressources financières. Globalement, 38 questions sont sans objet sur l’ensemble des thèmes. Résultat général pour les 4 thèmes Usager Environnement Projet Organisation Total A 7 6 2 25 40 18,52% B 14 7 6 12 39 18,06% C 25 3 15 24 67 31,02% D 25 2 6 37 70 32,41% Sans objet 22 0 6 Questions d'évaluation 10 38 216 LEGENDE : A = pratique non expérimentée, non acquise. B = pratique expérimentée en partie. C = pratique expérimentée et maîtrisée en partie. D = pratique acquise, maîtrisée, formalisée. De ce travail a découlé un plan d’amélioration de la qualité pluri annuel (cf. annexe n°12). 3.1.2. ENQUETE DE SATISFACTION Le comité de pilotage du projet d'établissement a organisé une enquête de satisfaction sur l'ensemble des prestations de l'établissement. Pour cela, la grille de questions cidessous a été créée et remise à tous les résidants. Les familles ou les représentants des familles au comité les ont aidés à comprendre les questions et à transcrire leurs réponses. - 43 - ENQUETE 2011 AUPRES DES FAMILLES ET USAGERS Nom (facultatif) : Prénom (facultatif) Fait le I Prestation administrative générale de l'admission à la très assez réorientation satisfait satisfait pas satisfait je ne précisions sais pas ? a) accueil, écoute b) aide administrative c) conseil d) informations sur les démarches e) prise en compte de vos informations et demandes f) connaissance du projet pédagogique g) connaissance de vos droits: →Chartes de la personne accueillie →Contrat de séjour →Livret d'accueil →Règlement de fonctionnement h) informations et modalités sur la participation financière i) Autre II Prestation d'hébergement très satisfait assez pas satisfait satisfait je ne précisions sais pas ? a) locaux collectifs → propreté → sécurité → aménagement (mobilier, décoration…) → adaptation des lieux aux usagers → adaptation du matériel aux usagers → confort des locaux (sonorité luminosité, chauffage…) b) locaux individuels (chambre ou studio) → propreté → sécurité → aménagement (mobilier, décoration…) → adaptation des lieux aux usagers → adaptation du matériel aux usagers → confort des locaux (sonorité, luminosité, chauffage…) c) Autre III Prestation restauration très satisfait assez satisfait pas satisfait je ne sais pas ? a) horaires b) confort des locaux (sonorité, luminosité, chauffage…) c) le service des plats d) la qualité des repas (saveurs, quantité, diététique, régimes) e) la variété des menus - 44 - précisions f) rôle de la commission repas g) Autre très satisfait IV Prestation lingerie assez pas satisfait satisfait je ne précisions sais pas ? a) identification du linge b) dépôt du linge sale c) lavage d) séchage e) repassage f) distribution du linge propre g) respect du linge (soin, perte) h) travaux de couture i) Autre très satisfait V Prestation transport (dans les véhicules de l'établissement) assez pas satisfait satisfait je ne précisions sais pas ? a) confort b) sécurité c) hygiène d) Autre très satisfait VI Prestation surveillance médicale assez pas satisfait satisfait je ne précisions sais pas ? a) écoute b) information c) conseil d) aide au suivi médical e) Autre très satisfait VII Accompagnement pédagogique et de médiation assez satisfait pas satisfait je ne sais pas ? a) Aide dans les situations de la vie quotidienne b) Accompagnement dans le domaine de la vie sociale et relationnelle c) Ecoute et conseil personnalisé d) Accompagnement dans l'accession aux loisirs e) Aide au développement de projets et à la prise d'autonomie f) Soutien moral et psychologique, si cela s'avère nécessaire. g) Soutien et accompagnement dans l'expression h) Autre - 45 - précisions TABLEAU DES RESULTATS OBTENUS Très satisfait en % Assez satisfait en % Pas satisfait en % Je ne sais pas en % Sans réponse en % Total Prestations administratives Prestations hébergement Prestations restauration Prestations lingerie 108 23,68 100 21,93 10 2,19 118 25,88 120 26,32 456 Nombre de questions 12 217 43,93 110 22,27 25 5,06 17 3,44 125 25,30 494 13 67 29,39 60 26,32 20 8,77 20 8,77 61 26,75 228 6 164 47,95 52 15,20 17 4,97 16 4,68 93 27,19 342 9 Prestation transport 61 40,13 24 15,79 3 1,97 5 3,29 59 38,82 152 4 Prestation surveillance médicale Accompagnement pédagogique Total 74 38,95 20 10,53 9 4,74 9 4,74 78 41,05 190 5 147 48,36 34 11,18 2 0,60 30 9,87 91 29,93 304 8 838 38,69 400 18,47 86 3,97 215 9,93 627 28,95 2166 57 Synthèse globale 900 838 800 700 627 600 500 400 400 300 215 200 86 100 0 Très satisfait Assez satisfait Pas satisfait Je ne sais pas Prestation hébergement Prestation administrative 120 118 120 250 108 217 100 100 Sans réponse 200 80 150 125 110 60 100 40 20 50 10 25 17 0 0 Très satisfait Assez satisfait Pas satisfait Je ne sais pas Très satisfait Sans réponse - 46 - Assez satisfait Pas satisfait Je ne sais pas Sans réponse Prestation restauration Prestation lingerie 67 70 180 61 60 164 160 60 140 50 120 40 100 30 80 20 20 93 52 60 20 40 10 20 0 0 Très satisfait Assez satisfait 17 Très satisfait Pas satisfait Je ne sais pas Sans réponse Assez satisfait Prestation transport Pas satisfait 16 Je ne sais pas Sans réponse Prestation surveillance médicale 70 80 61 59 60 78 74 70 60 50 50 40 40 30 24 30 20 20 20 10 3 5 9 10 0 9 0 Très satisfait Assez satisfait Très satisfait Pas satisfait Je ne sais pas Sans réponse Assez satisfait Prestation accompagnement pédagogique 160 147 140 120 91 100 80 60 34 40 30 20 2 0 Très satisfait Assez satisfait Pas satisfait Je ne sais pas Sans réponse - 47 - Pas satisfait Je ne sais pas Sans réponse Une étude des résultats de cette enquête a été réalisée par le comité de pilotage du projet d’établissement. Les résultats obtenus ont été utilisés pour définir et améliorer la mise en œuvre des différentes prestations de l'établissement présentées dans les pages suivantes. PRESTATION ADMINISTRATIVE GENERALE: DE L’ADMISSION A LA REORIENTATION 3.2. 3.2.1. ACTIVITES LIEES A L’ADMISSION - Rôle de la Commission La Commission étudie les demandes et décide des admissions dans les structures pour adultes de l’AFAEDAM. Elle émet un avis et décide des attitudes à adopter face à toutes situations problématiques concernant les personnes handicapées accueillies dans les structures. Toutefois, la prérogative de proposition de sortie d’une personne handicapée d’un ESAT et/ou d’un FESAT appartient au Conseil d’Administration. Les propositions et décisions prises par la Commission sont communiquées aux personnes concernées (personnes handicapées, familles, partenaires) ainsi qu’au Président et au Conseil d’Administration de l’AFAEDAM. La Commission gère les listes des personnes en attente d’une admission dans un établissement de l’association. Elle est également une instance de réflexion sur les besoins nouveaux des personnes handicapées, de l’association ou de l’une de ses structures. - Composition de la Commission La Commission se compose de : 8 administrateurs, représentants l’AFAEDAM, Les directeurs des structures pour adultes et enfants de l’association, La psychologue du secteur adulte et celle de secteur enfant, L’assistante sociale de secteur adulte et celle du secteur enfant, Une secrétaire de séance extérieure aux débats. Le secrétariat du siège centralise les demandes des membres de la Commission, établi l’ordre du jour avec le président de cette commission et le communique aux participants une semaine minimum avant la réunion. Le Président de la Commission est un administrateur, nommé par le CA. La Commission pourra, en fonction de l’ordre du jour, inviter d’autres intervenants. - 48 - Concernant les décisions prises lors des réunions de la Commission, les administrateurs et les directeurs ont voix délibérative ; les autres membres ont voix consultative. - Périodicité et lieu des réunions La Commission se réunit tous les mois (excepté en juillet et août) en salle de réunion au Siège de l’AFAEDAM. En cas d’urgence, une réunion extraordinaire pourra être programmée. Le compte rendu est envoyé à chaque membre de la Commission une semaine avant la réunion suivante et validé en CA. - Procédure préalable à l’admission Toute demande d’admission en ESAT et/ou en FESAT est faite par écrit au Siège de l’association qui les transmet à l’assistante sociale de secteur concerné ou au Directeur du Patio et au Président de la Commission. Le Siège accusera réception de la demande. L’assistante sociale concernée ou le Directeur du Patio, après avoir vérifié que la demande est conforme, prend contact avec le demandeur et/ou sa famille avec qui un dossier de pré admission. L’assistante sociale concernée présente les demandes lors des réunions de la Commission. - Condition à remplir pour l’inscription en liste d’attente Présenter une déficience intellectuelle (telle que définie dans les statuts de l’association) ; Bénéficier d’une orientation délivrée par la MDPH ; Résider sur l’agglomération messine ou à proximité de Varize ; Demander une admission pour se rapprocher de sa famille. - Critères de priorité pour positionner les demandes en liste d’attente Famille (ou demandeur) adhérente à l’AFAEDAM, Demandeur ressortissant de l’IME de Jussy, Situation de la personne handicapée dans sa famille, Date de constitution du dossier de pré admission. Remarque : lorsqu’une place se libère en ESAT, il est tenu compte de l’adéquation entre les capacités du demandeur et la place proposée. Tous les membres de la Commission sont tenus au secret professionnel (Art. 226-13 du Code Pénal). - 49 - La révélation d’une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d’une fonction ou d’une mission temporaire, est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende. Le règlement de la Commission d’admission, présenté ci-dessus, est entériné par le Conseil d’Administration. Ce document est mené à vivre et les éventuels amendements à venir seront à proposer au Conseil d’Administration. SCHEMAS DE DEROULEMENT DE L’ADMISSION Les demandes internes à l’association Demande d’admission Assistante sociale Commission d’admission (Étudie la demande) Conseil d’administration pour validation Avis favorable Visite du foyer Accueils temporaires Avis favorable du foyer Admission Remise documents suivants : des - Chartes - Contrat de séjour - Livret d’accueil - Règlement de fonctionnement - Info relatives à la participation financière Constitution dossier : Avis défavorable Ré-étude de la demande en fonction de l’évolution de la situation du - Copie carte sécu - Notification MDPH - Copie C.I. - Copie vaccination - Responsabilité civile - Jugement de tutelle (le cas échéant) - N°allocataire CAF - Fiche individuelle d’organisation Remise des documents suivants : - Chartes - Contrat de séjour - Livret d’accueil - Règlement de fonctionnement - Info relatives à la participation financière - 50 - Constitution du dossier : - Copie carte sécu - Notification MDPH - Copie C.I. - Copie vaccination - Responsabilité civile - Jugement de tutelle (le cas échéant) - N° allocataire CAF - Fiche individuelle d’organisation Les demandes externes à l’association Demandes d’admission en établissement Centralisation des demandes au Secrétariat du Siège Information au Président de la Commission d’Admission (copie de la lettre de demande) La demande ne répond pas aux critères d’Admission (Art. 5 du règlement de Fonctionnement) Transmission de la demande à l’Assistante sociale du secteur concerné (Adulte ou Enfant) Etude de la demande par l’Assistante Sociale La demande répond aux critères d’Admission (Art. 5 du règlement de Fonctionnement) Prise de contact avec la famille et aide à la constitution du dossier de pré-admission Présentation de la demande d’admission en commission d’Admission Décision de la Commission d’Admission : Refus d’admission Envoi par le Secrétariat du Siège du dossier de pré-admission à compléter (selon indication de l’Assistante Sociale) Décision de la Commission d’Admission : Inscription sur liste d’attente Information de l’inscription par courrier Information du rejet de la demande par courrier L’établissement se donne les moyens de rester en contact avec la personne. - 51 - 3.2.2. ACTIVITÉS LIÉES AU SÉJOUR 3.2.2.1. LE SECRÉTARIAT La fonction du secrétariat consiste à assurer pour partie l’accueil, le suivi, l’information des familles et la gestion administrative des dossiers : - Information sur l’association et son fonctionnement ; - Accueil physique des personnes et orientation vers les services ; - Accueil téléphonique ; - La facturation : envoie des factures aux tuteurs, famille ou aux intéressés. Réception des règlements et remises de chèques en banque ; - Aide administrative aux familles et usagers : Conseil et informations sur les démarches le cas échéant, Envoi des courriers : tous courriers administratifs, y compris ceux concernant les résidants. - Compteur téléphonique (approvisionnement unités) ; - Transmission des arrêts de travail à l’employeur (ESAT) et à la CPAM ; - Envoie des changements à l’ESAT de Varize dans le prévisionnel repas ; - Tenue à jour des dossiers administratifs des résidants. 3.2.2.2. EDUCATEURS - FAMILLES - MANDATAIRES JUDICAIRES La politique institutionnelle est de favoriser le plus possible la personnalisation des prestations dans la limite des moyens humains, matériels et financiers de l’établissement. Pendant la période d’accueil temporaire, les familles et tuteurs restent entièrement gestionnaire des actes administratifs et financiers. De la période d’admission jusqu’à la réorientation, les actions mises en place sont gérées au cas par cas par les éducateurs, selon la situation de la famille, selon le degré d’autonomie et le désir d’autonomie du résidant. Le rôle de chacun est spécifié dans la fiche individuelle « d’organisation administrative et financière » signée par le résidant, son tuteur, sa famille et l’institution (cf. annexe n° 13), dans le respect de la charte des droits et libertés des personnes accueillies. Cette fiche permet de définir le rôle de chacun (éducateurs, familles, mandataires judiciaires) concernant : - 52 - - Le règlement des différentes factures (hébergement, médecins, vacances…), - Le traitement des différents courriers, - Les achats : mobilier, vêtements…, - La gestion de l’argent de poche, argent vêture, - La gestion de comptes bancaires, - La gestion des congés payés des usagers, - Les dossiers administratifs : MDPH, CAF, impôts, dossier vacances…, - Les activités externes, - Le transport en commun, TPMR, le MET’, Taxis. L’aide pour la mise en place de ces actions est assurée par l’équipe éducative et peut prendre tour à tour la forme d’un conseil, d’un soutien destiné à encourager et mobiliser le résidant, ou bien d’une assistance totale si besoin. Chaque fois que cela est possible, cet accompagnement tend à développer le savoir-faire du résidant ou à maintenir les acquis. 3.2.2.3. SIÈGE DE L’ASSOCIATION Le rôle du siège de l’association vis-à-vis des familles permet d’assurer : - Une information sur l’association et son fonctionnement, - Un accueil physique des usagers et familles (soutien moral...), - Un accueil téléphonique des usagers et familles, - Une réception, traitement et orientation des courriers des familles, - L’organisation de réunions à thème, - La préparation et remise des fiches de paie, - Les démarches administratives diverses (mesure de tutelles, d’établissement en cas de réorientation, recherche de logement etc.), - L’information remise aux usagers et familles concernant la remise des médailles du travail, - La préparation de la commission d’admission, notification des décisions aux usagers et familles. - 53 - recherche 3.2.2.4. AUTRES PROFESSIONNELS DE L’ASSOCIATION (Psychologues, psychiatres, assistante sociale, infirmière, secrétaires, encadrement des ESAT, IME...) Le travail des psychologues, psychiatre, et encadrement des ESAT et de l’IME est complémentaire du travail effectué au sein du foyer. 3.2.3. ACTIVITÉS LIÉES À LA SORTIE DE L’ÉTABLISSEMENT Les différentes équipes des établissements de l’association peuvent se rencontrer au cours de réunions particulières afin d’assurer une meilleure cohérence entre les différents modes de prise en charge (FESAT / ESAT, IME / ESAT). En effet, des problématiques identifiées sur le lieu de vie peuvent être éclaircies par le fonctionnement sur le lieu de travail, par exemple. Des « réunions relais » peuvent être organisées entre les équipes des différents établissements afin d’actualiser les informations spécifiques sur les résidants, dans l’objectif d’adapter au mieux les accompagnements mis en œuvre. Demande de sortie / de réorientation (1) Commission d’admission Avis défavorable Maintien en foyer Avis favorable Décision d’orientation MDPH Maintien en foyer dans l’attente de la réorientation effective Visite des établissements susceptibles d’accueillir la personne Orientation effective Les demandes de sortie de l’établissement peuvent être à l’initiative de l’usager, de sa famille, des professionnels en raison de problèmes de santé graves, de problèmes récurrents de violence, départ à la retraite, etc. Les professionnels s’appuient, le cas échéant pour demander la sortie, sur la définition des publics accueillis tels que définis dans les statuts de l’association, définis également par le projet d’établissement dans le cadre de sa mission (cf. paragraphe 1.4, page 18). Les familles et tuteurs sont informés, participent le cas échéant à la réflexion devant mener à l’éventuelle orientation. - 54 - Axes d’amélioration - 3.3. Définition des modalités de communication des outils de la Loi 2002-2 ; Protocole de gestion du dossier de l’usager : composition, localisation, accès… Modalités de protection des biens de l’usager : modalités des dépôts, retraits, coffre-fort… PRESTATION HEBERGEMENT Rappel : les règles de sécurité concernant les lieux collectifs et privatifs figurent dans le règlement de fonctionnement. L’institution est vigilante par rapport à la sécurité et est attentive à toute nouvelle réglementation. 3.3.1. LES LIEUX COLLECTIFS Ils sont aménagés par l’établissement dans le respect des réglementations en vigueur et en prenant en compte les besoins réels des résidants : signalétiques adaptées, portes coupe-feu, détecteurs de fumée, etc. Objectifs d’amélioration - Adaptation du mobilier et de l’agencement des locaux, Amélioration du confort : chauffage, luminosité et sonorité, La salle de restauration sert à la fois aux activités, aux repas et à la détente. Il est donc nécessaire de l’aménager en respectant ses fonctions. 3.3.2. LES LIEUX PRIVATIFS Les résidants doivent aménager leur espace privatif (mobilier et décoration). Les exigences de sécurité impliquent une interdiction d’avoir des sapins naturels, des bougies, ainsi qu’une interdiction de fumer. Par souci de sécurité, progressivement, les plaques électriques des studios sont changées. Chaque résidant possède la clé de son lieu privatif qui ouvre également les portes d’entrée de l’établissement. Le système de verrou intérieur permet aux personnels l’accès à tout moment. L’entretien ménager de ces lieux est effectué par le personnel de service. Les résidants sont sollicités dans ce domaine en fonction de leurs capacités et des règles de vie. Les travaux d’entretien et de réparation sont assurés et pris en charge par l’établissement. Axes d’amélioration - Délai de réparation, - 55 - - 3.4. Priorité dans les tâches ménagères. PRESTATION RESTAURATION Les petits déjeuners - Dans l’unité chambres, ils sont pris dans les petits espaces collectifs à chaque étage ; - Dans l’unité studios, ils sont pris soit dans la cuisine pédagogique soit dans leur studio ; - En semaine, le petit déjeuner est pris vers 6 h 45, le week-end l’horaire est plus souple. Les repas collectifs - Semaine comme week-end, les repas sont servis à 12 h 30 et à 19 h 00 ; - Ils sont pris dans la salle à manger ; cependant dans un souci d’améliorer le confort sonore durant le repas, les résidants de l’unité studios mangent du lundi au jeudi dans la cuisine pédagogique de l’unité studio ; - Les résidants mettent et débarrassent la table ; - Les repas sont confectionnés par L’ESAT de Varize et la société ELIOR en liaison froide qui assure la qualité des repas. Ils sont remis en température et servis par les agents de service. Les plats ne sont pas toujours servis sur assiettes ; - Il est possible de demander des repas spécifiques pour des raisons de santé, avec un certificat médical, ou pour des raisons religieuses ; - Les menus de la semaine sont affichés dans la salle de restauration ; - Pour améliorer la qualité des repas, il existe un cahier de suivi des repas ainsi qu’une Commission « Repas », comprenant des représentants des résidants, des familles, des éducateurs, de l’ESAT et de la société ELIOR. Les questions abordées permettent d’améliorer la prestation afin qu’elle corresponde au mieux aux désirs des résidants ; - Des ateliers pédagogiques, des sorties restaurants et des repas de fête améliorés sont organisés par l’équipe éducative dans le souci d’améliorer et de compléter la prestation en liaison froide ; - La commande des repas au prestataire se fait 10 jours à l’avance. Il est donc indispensable aux éducateurs, de connaître les activités extérieures des résidants, notamment celles prévues par les familles. Cependant il est possible d’annuler la commande de certains repas : - 56 - Axes d’amélioration - Le service des plats sur assiette ; - L’impact de la commission sur le prestataire afin qu’il veille à la qualité gustative des repas, la variété des menus, le respect des régimes, l’affichage des menus ; - Intégrer un agent de service de cuisine à la Commission Repas ; - Aménagement de la salle de restauration : meubles, claustras, agencement, luminosité… 3.5. PRESTATION LINGERIE Il est possible de faire laver son linge à la résidence, du lundi au vendredi, par roulement. Le linge doit être marqué au nom du résidant. Ce marquage peut être réalisé par la lingère ainsi que certains travaux de couture. Les résidants amènent leur linge sale à la lingerie, dans des sacs à leur nom. En semaine, le linge propre est livré dans chaque chambre ou studio. Le linge de lit est acheté par le résidant et peut être nettoyé selon un roulement établi au préalable. L’établissement n’est pas responsable de la détérioration et de la perte du linge, et n’a aucune assurance qui couvre ces dommages matériels. Un classeur, avec des fiches individuelles par résidant, permet de suivre quotidiennement, la quantité et l’état du linge confié à la lingerie. Axes d’amélioration - Définir et mettre en place les modalités d’information concernant les problèmes de linge ; - Pour pallier à différents problèmes rencontrés en lingerie (livraison, perte, détérioration et erreur d’étiquetage) le linge n’est plus lavé les week-ends. Cela ne pose pas de problème particulier compte tenu que les résidants ont suffisamment de vêtements pour se changer. Par ailleurs, de plus en plus de familles lavent la totalité ou une partie du linge du résidant lors des retours en week-end. 3.6. PRESTATION TRANSPORT L’établissement dispose de deux véhicules 9 places pour le transport des résidants utilisés pour des rendez-vous médicaux, des loisirs ou des démarches liées à la prise en charge éducative. - 57 - Ces véhicules sont remplacés tous les 5 ans. Ils sont équipés de climatisation. Un marchepied mobile est installé dans chaque véhicule et autant de gilets jaunes qu’il y a de places ainsi qu’un triangle de signalisation. L’établissement n’assure pas le transport des résidants lors des retours en famille, sauf en cas d’urgence. Les retours sont assurés soit par les familles elles-mêmes soit par les résidants lorsqu’ils rentrent par le biais du MET’, TPMR… Les déplacements en MET’, TPMR, taxi… sont à la charge des résidants sauf en cas de rendez-vous médicaux accompagnés, et en cas d’apprentissage au transport urbain dans le cadre du Projet Individualisé, accompagné par un éducateur. Le transport pour se rendre au travail est placé sous la responsabilité des ESAT. Les résidants doivent respecter les mesures de sécurité élémentaire : ceinture de sécurité, ne pas se lever, ne pas ouvrir les portes en marche… L’établissement est responsable de la sécurité et donc de l’entretien de son parc automobile. Transport de personnes extérieures à l’établissement (cf. annexe 14). Lorsque l’établissement est amené à transporter des personnes extérieures à la structure, une convention doit être signée. Axes d’amélioration Les véhicules ne sont pas adaptés au transport de certains de nos résidants (véhicules trop haut et pas faciles d’accès sans marche pied mobile, pas de poignée…). Les véhicules sont trop encombrants ou trop haut pour se garer facilement dans le secteur de Metz. Il serait souhaitable d’envisager l’achat d’un véhicule de tourisme lors des prochains remplacements de véhicule. 3.7. PRESTATION SURVEILLANCE MEDICALE Les résidants conservent leur droit fondamental au libre choix de leurs professionnels de santé (Art. L1110-8 du Code de la Santé Publique, Art. L162-2 du Code de la Sécurité Sociale). L’équipe éducative accompagne les résidants dans les démarches qui concernent leur santé : prise de rendez-vous, accompagnement dans les divers rendez-vous de spécialistes ou de contrôles… si elles ne peuvent être assurées par la famille. L’équipe éducative ne gère pas le dossier médical qui est du ressort du médecin référent. L’établissement collabore avec un médecin généraliste du quartier qui ouvre une consultation toutes les semaines, dans le cabinet médical mis à sa disposition à la résidence. L’équipe n’accompagne donc pas les résidants chez d’autres généralistes choisis par la famille ou le résidant lui-même. Interviennent également, si besoin, dans l’établissement un kinésithérapeute, des infirmiers libéraux et une pédicure. - 58 - Selon l’Article 124 de la Loi HPST n° 2009-279 du 21 Juillet 2009 : "L’aide à la prise des médicaments constitue une modalité d’accompagnement de la personne dans les actes de la vie courante et cette aide peut, à ce titre, être assurée par les éducateurs, dès lors que, compte tenu de la nature du médicament, le mode de prise ne présente ni difficulté d’administration ni d’apprentissage particulier". L’équipe chargée de l’aide à la prise des médicaments doit avoir été informée de la posologie et du moment de la prise par des protocoles de soins (ordonnances) élaborés par le médecin prescripteur. L’établissement a fait le choix de travailler avec une officine libérale. La pharmacie se charge de préparer les doses prescrites à chaque résidant dans des conditionnements personnels et nominatifs adaptés à la distribution (Blisters). L’ensemble de ces blisters individualisés est conservé dans une armoire sécurisée (une côté chambres et une côté studios). Aucun traitement n’est distribué sans ordonnance ou copie. L’établissement ne doit pas transporter de malades dans ses véhicules. Dans le respect de la loi relative aux droits des malades du 4 mars 2002, l’équipe éducative aide les résidants les plus autonome à prendre en charge totalement ou en partie leur traitement (préparation des piluliers, démarches médicales, rendez-vous…) Les médicaments sont à la charge financière des résidants. Lorsque les familles ou les mandataires légaux font le choix du suivi médical par l’établissement, ils se confortent aux principes des équipes éducatives (fréquence des rendez-vous, choix de certains spécialistes…). Axe d’amélioration En cas de changement de traitement, les familles ou les éducateurs ne sont pas nécessairement informés. Si une famille consulte un médecin qui modifie un traitement, celui-ci ne pourra être pris en compte par l’établissement uniquement si une copie de l’ordonnance nous est adressée. Il arrive qu’il y ait des erreurs dans les piluliers. Il est important de mettre en place une procédure permettant d’éviter les erreurs. Les éducateurs n’ont pas à contrôler les blisters, c’est de la responsabilité de la pharmacie d’une part et de la responsabilité du médecin d’autre part. - Revoir les relations avec la pharmacie pour améliorer la collaboration. Etablir une convention entre l’établissement et la pharmacie précisant les obligations des uns et des autres. Cette convention devra figurer au règlement de fonctionnement de l’établissement et au contrat de séjour ; - Document concernant la désignation d’une personne de confiance à créer ; - Revoir et améliorer la circulation de l’information avec les familles et les mandataires judiciaires. - - 59 - 3.8. ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE EN UNITE DE VIE L’accompagnement pédagogique au sein de la résidence est structuré autour de deux unités de vie. La première unité « Chambres » accompagne 24 personnes dont le degré d’autonomie pratique et relationnel nécessite une prise en charge soutenue. La seconde unité « Studios » accompagne 16 personnes qui possèdent un degré d’autonomie plus importante, en capacité de gérer seuls certains aspects de leurs vie quotidienne. C’est pourquoi, deux types de fonctionnement sont à prendre en compte. Un fonctionnement commun aux deux unités, en lien avec les règles de vie communes dans l’établissement, un fonctionnement spécifique par unité prenant en compte les spécificités d’autonomie concrète des résidants. 3.8.1. PARTIES COMMUNES AUX DEUX UNITÉS Equipe référente Chaque équipe éducative (chambres et studios) est référente de l’ensemble des résidants de son unité, la cohésion entre les membres de l’équipe constitue un atout favorable à un meilleur accompagnement du résidant. Cette approche pédagogique permet la mise en place d’un meilleur apprentissage de l’autonomie dans le sens où elle évite le risque de la relation duelle, forme de dépendance néfaste à l’ouverture vers l’ensemble du groupe, et où elle permet au résidant de choisir son interlocuteur en fonction du sujet qu’il souhaite aborder. Elle permet également, malgré une organisation du travail par roulement, que chacun puisse apporter une réponse aux demandes et besoins des résidants. Attitude éducative Une attitude éducative qui se définit comme la volonté de : Rendre les résidants acteurs, Favoriser leur expression personnelle et leur bien-être, Favoriser la réalisation des projets, Devoir d’écoute, d’aide, d’accompagnement dans les difficultés et dans les questionnements, Devoir de discrétion, Devoir de protection : Réf. Article 434.2. du Code Pénal « la non dénonciation… », Devoir d’information, Vigilance, repérage des souffrances, des « mal être » exprimés clairement ou de façon non verbale, Une cohérence d’équipe et un travail en partenariat et en relais avec des spécialistes (médecin, psychiatre, etc.…) - 60 - Projet individuel La singularité du résidant s’exprime dans son projet individuel. Le projet est établi lors d’une réunion avec le résidant, l’équipe éducative, le directeur et le représentant légal et/ou sa famille avec l’accord du résidant. Il respecte les droits des personnes accueillies et le règlement de fonctionnement de l’établissement. Il révèle les besoins et les désirs de la personne en définissant des objectifs et des moyens adéquats. Il tient compte des moyens humains, financiers et matériels de l’établissement. Il s’appuie sur l’évaluation du projet précédent et les observations des éducateurs. Un temps privilégié est organisé permettant un suivi mensuel du projet individuel garantissant au résidant un temps d’expression individualisé. Les rapports basés sur la communication et l’échange en toute simplicité entre les familles et l’équipe éducative contribuent au bien-être et à l’autonomie des personnes. Les familles peuvent demander à rencontrer l’équipe éducative si besoin, et inversement. L’évaluation des projets individuels se fait au mieux tous les deux ans avec un bilan annuel intermédiaire. Les commissions Les commissions ont été créées afin d’améliorer la participation des résidants au sein du foyer. La participation, c’est aider la personne à dire ce qu’elle pense afin de se faire entendre. La participation c’est développer l’autonomie, le bien-être en permettant aux usagers de se projeter dans l’avenir. Elle est associée à un climat de convivialité, d’enthousiasme, de confiance et d’échange. - La Commission « Repas » Objectifs Cette commission a été mise en place afin de faire valoir le droit à l’expression des usagers de la Résidence « Les Peupliers » concernant leur alimentation, dans le souci de prendre en compte leur qualité de vie. La commission est composée de résidants représentant l’unité studio et l’unité chambre ; une éducatrice de chaque unité, un représentant des familles et le directeur, la société ELIOR, partenaire de l’ESAT de Varize, dans la confection des repas en liaison froide. Le repas et le « bien manger » constituent des éléments essentiels dans la vie de chacun. Améliorer la qualité de vie est un objectif recherché dans l’établissement. Moyens Favoriser le droit à l’expression et à la participation active L’équipe éducative (un éducateur de chaque unité) propose à un petit groupe de résidants motivés (au maximum 3 personnes de l’unité chambres et 3 de l’unité - 61 - studio) de se rencontrer périodiquement (tous les 2 mois selon les possibilités du service) pour faire le point des remarques de l’ensemble des usagers. Elles sont collectées quotidiennement à la fin des repas dans un cahier où figurent les menus, essentiellement de façon qualitative, mais aussi concernant le respect de l’équilibre alimentaire, des différents régimes, répétition des plats, des aliments… Si les éducateurs ou le personnel de service constatent un problème important, il est relayé auprès de la direction qui évalue le bien-fondé de transmettre une fiche d’insatisfaction au fournisseur. Eveiller le sens du goût Le goût des résidants doit être pris en compte dans la conception des menus : il s’agit de recenser les suggestions qui sont faites, de les relayer, ainsi que les critiques récurrentes. Un compte-rendu est rédigé après chaque commission par un résidant avec l’aide d’une éducatrice. La commission repas se donne aussi un objectif d’animation afin d’éveiller le sens du goût. Des suggestions peuvent être faites à l’ensemble de l’équipe éducative à partir des souhaits formulés et recensés. Elles peuvent être prises en compte dans les différents projets éducatifs de chaque unité : * Projet restaurant, * Atelier cuisine, * Découverte des cuisines du monde et régionales (aspect culturel). Semaine du goût Nous demandons au fournisseur de s’associer à une animation périodique (saisonnière) : la commission repas propose des idées de plats en fonction d’un thème (saison, fêtes du calendrier…) dans l’idée de découvrir des saveurs, de créer une convivialité autour des tables. Une décoration dans la salle à manger peut être associée à chaque thème (objets, produits, livres de cuisine exposés…) Prise en compte de l’aspect SANTE La Commission Repas fait des observations si nécessaire sur l’équilibre des repas et sur les menus de régimes prescrits par le médecin : * Hypocaloriques, * Anticoagulants, * Diabétiques… Il peut être envisagé, en accord ou en complément des projets éducatifs, une animation par un intervenant extérieur (diététicienne, cuisinier…) afin de sensibiliser les usagers aux notions d’équilibre alimentaire, aux modes de cuisson, à la diététique… Améliorer le quotidien - 62 - La vie institutionnelle dans son organisation peut engendrer de la monotonie. La commission repas constate des réflexions récurrentes « c’est toujours la même chose ! », et propose d’apporter plus de variété dans les fournitures alimentaires qui constituent les petits déjeuners, les goûters du week-end. Le budget d’établissement étant limité, il s’agit de rechercher des fournisseurs plus compétitifs, réaliser ainsi une économie pour pouvoir introduire de nouveaux produits et varier les plaisirs. Parmi ceux recensés : de meilleurs vins pour accompagner les repas du dimanche, des jus d’orange pour le petit déjeuner des week-ends, des petits gâteaux différents… Des repas exceptionnels : à l’occasion des fêtes de Noël, Pâques,… il sera suggéré pour les groupes plus restreints de résidants lors de ces périodes, des repas livrés par des traiteurs : cuisine exotique et autres plats que la liaison froide ne peut proposer. - La Commission Loisirs Le loisir dans notre société actuelle a un rôle économique et social très important. Ainsi différentes fonctions du loisir influent sur l’individu : * Fonction de détente, car il libère de la fatigue accumulée par le travail et les contraintes de la vie quotidienne ; * Fonction de divertissement, car il permet de faire une rupture avec les rythmes du quotidien, la morosité et l’ennui, grâce aux changements de lieu, de rythme, d’activités, qu’il occasionne ; * Fonction de développement, car il change les automatismes de la pensée et de l’action quotidienne. Il permet de se former, de s’informer et de découvrir de nouvelles choses ; * Fonction de socialisation, car il permet d’être en relation avec d’autres personnes et de s’intégrer à des groupes différents ; * Fonction économique, car il représente un coût et, à ce titre, situe l’individu en tant que consommateur, favorisé par le statut de travailleur salarié ; * Fonction thérapeutique dans le sens où il est le symbole d’une affirmation personnelle, d’un désir d’individualisation, il permet la production de l’expression et de sens. Ces fonctions confèrent au loisir, face aux obligations sociales, un caractère libératoire et désintéressé lucrativement ; mais également, par rapport aux besoins de la personnalité, un caractère hédoniste et personnel. Ainsi le loisir représente un besoin pour chacun, il est un moyen permettant de s’épanouir en se développant entièrement, librement dans toutes ses possibilités. Il - 63 - n’est donc pas synonyme d’activité ; l’oisiveté, si elle n’est pas source d’ennui, de repli sur soi ou de mal-être, peut être un temps de loisir. Le droit au loisir est inscrit dans les différentes lois qui régissent notre institution (Loi 2002-2 rénovant l’action sociale et médicaux-sociale et la Loi N° 2005-102 du 11 Février 2005 relative à l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées). Le public accueilli présente, face à leur temps libre, certaines difficultés telles que l’ennui, la difficulté relationnelle, les références culturelles limitées, la stigmatisation dont il peut être victime et pour finir l’absence de projet personnel lié au loisir. Les loisirs stéréotypés représentent un risque au besoin d’épanouissement. Cependant le temps libre n’implique pas obligatoirement la pratique de loisir. Etre capable de gérer son temps libre demande de prendre des initiatives, d’avoir des centres d’intérêts et une certaine pratique des responsabilités. En cela le loisir nécessite donc un apprentissage. Ainsi, il est un outil du travail éducatif en institution. Dans ce sens des ateliers sont ouverts aux résidants et animés par des éducateurs ou des intervenants (dans un souci d'ouverture vers l'extérieur). Ils sont proposés essentiellement en soirée, chacun ayant un caractère différent : artistique, sportif, ludique... Ils constituent un mode d'expression librement choisi, un lieu de rencontre et d'épanouissement. Leurs contenus sont déterminés en équipe en fonction des propositions des résidants, des compétences de l’encadrement, des besoins liés au handicap... Le week-end est plus favorable au repos, à la convivialité, à des activités extérieures visant la socialisation et l'intégration. Ce temps permet la mise en place d’actions éducatives prévues dans le cadre du projet individuel de la personne, comme la participation à des clubs extérieurs (handisport, club de musculation, badminton, gymnastique, mikado...) La Commission Loisirs existe depuis 1996. La commission est constituée de représentants des éducateurs et des résidants, par unité. Elle se réunit régulièrement en essayant que ce soit le plus souvent mensuellement. Le rôle de ces représentants est de : Consulter les résidants afin de connaître leurs désirs, Etudier la faisabilité de leurs propositions en terme financier et matériel ainsi qu’en possibilité en personnel, Après un choix motivé, organiser les propositions retenues, Gérer le budget loisir, Tenir informer les résidants du travail de la commission. En organisant des activités avec la participation des résidants, les professionnels trouvent dans le loisir, un outil de travail quotidien pour surmonter les difficultés que rencontrent les personnes accueillies. - 64 - Etre représentant à la commission fait partie du projet individuel de la personne, elle est donc motivée pour y participer. Cependant, les membres peuvent à tout moment exprimer leur souhait de ne plus être membre de la commission. La commission loisir permet la possibilité d’acquérir des comportements sociaux, dans un espace, un temps, un cadre délimité par des règles, constituant ainsi une véritable structure. L’éducateur permet et incite la personne à s’intéresser à l’autre, à prendre des initiatives, des responsabilités, notamment de représentant des résidants et de les assumer dans ce cadre. Ils confrontent leur individualité face au groupe et sont obligés de tenir compte des autres. Les représentants avant chaque réunion consultent l’ensemble des personnes sur leurs demandes et leurs désirs en terme de sorties, d’activités ou d’ateliers. Les représentants écoutent également leur degré de satisfaction. La consultation est organisée par étage et unité. Ainsi, chaque représentant connait le domaine dont il est responsable. Les informations, ainsi recueillies, sont traitées lors de la réunion par les membres de la commission. Les décisions sont prises à la majorité. Les sorties, les activités retenues sont alors organisées, en prévoyant les étapes de leur mise en place. Internet est mis à disposition de la commission pour ses recherches et ses démarches. Nous disposons également d’une adresse émail, pour nos courriers électroniques. Chaque réunion fait l’objet d’un compte-rendu, affiché pour tous, sur le tableau destiné à la commission loisir. Cet affichage se fait également dans chaque bureau des éducateurs. Un budget annuel est alloué à la commission. Les membres ont donc la responsabilité de gérer les loisirs dans le cadre de ce budget. Pour le financement des sorties, nous avons adopté le principe suivant : 50% du coût de la sortie reste à la charge du résidant, afin qu’il prenne conscience de la valeur des choses et qu’il exerce ses capacités de faire des choix. - Le Conseil à la Vie Sociale (CVS) Il se réunit au moins trois fois par an. En date du 02 novembre 2005, un décret le rend obligatoire pour tout établissement assurant l’accueil ou l’hébergement de personnes de plus de 11 ans, de même que pour les centres d’aide par le travail. Article 14 : « Le CVS donne son avis et peut faire des propositions sur toute question intéressant le fonctionnement de l’établissement ou du service. Notamment sur le règlement intérieur et la vie quotidienne, les activités, l’animation de la vie institutionnelle, les projets de travaux, l’entretien des locaux, l’entretien collectif, le relogement ». Il est constitué d’un représentant titulaire et suppléant des usagers de chaque unité, d’un représentant titulaire et suppléant du personnel, d’un représentant titulaire et suppléant des familles, d’un représentant de l’association et du directeur. (cf. règlement en annexe n°15) Les vacances d’été et les organismes de vacances Pendant la fermeture administrative estivale, les résidants peuvent passer leurs vacances en famille, ou s'inscrire dans des séjours spécialisés avec un encadrement - 65 - adapté aux personnes handicapées. Les organismes sont choisis en fonction de la qualité de leurs prestations, des lieux de séjour, de leur coût... Aide au paiement : l’établissement se réserve la possibilité dans des cas particuliers d’aider certains résidants à financer leur séjour de vacances. Règlement de fonctionnement Le règlement de fonctionnement définit autant les droits de la personne accueillie que ses obligations au sein de l’établissement : organisation de l’établissement, affectation des locaux, sûreté des personnes et des biens... Son contenu est précisé par un décret de 2003 qui indique également les modalités de son élaboration et de sa révision. Il régule la vie en collectivité. Week-end en famille et week-end en foyer L’alternance de week-ends en famille et au foyer est souhaitée et fortement conseillée. En effet, elle permet à la fois de maintenir les liens familiaux et de participer aux activités éducatives organisées dans le cadre du projet individuel ou du projet d’établissement. La vie sexuelle et intimité, en lien avec la charte « vie affective et sexualité » de l’AFAEDAM Accompagnement de l’expression de la vie affective et sexuelle et prévention : - La sexualité La sexualité est présente dès la naissance. Nous sommes tous des êtres sexués avec des pulsions. Nous passons tous par différents stades : l’enfance, l ‘adolescence, l’âge adulte qui peut correspondre à la maturation sexuelle. Le développement de la sexualité pour un individu est lié à son développement affectif, lui-même lié à son environnement, et peut conditionner son statut sexuel. La sexualité est souvent liée aux représentations familiales, sociales et culturelles. La part de l’inconscient et de la vie fantasmatique qu’on ne peut évaluer, conditionnent la sexualité dans l’attirance vers l’autre : c’est le désir. La satisfaction d’un besoin primaire implique le plaisir charnel, des pratiques sexuelles partagées ou non. Lorsqu’il y a une insatisfaction ou un désir non assouvi, cela peut conduire à l’agressivité, la tristesse voire la déprime. De tout temps la relation sexuelle « normalisée » (homme et femme) a pour finalité la procréation afin de perpétuer la descendance. Les relations sexuelles peuvent s’accompagner d’une relation affective (tendresse, relation amoureuse). * Les engagements au sein de l’établissement La reconnaissance de la vie affective et sexuelle du résidant ainsi que le respect des statuts sexuels et des pratiques. (non-jugement de valeur) ; - 66 - La reconnaissance du statut d’adulte en situation de handicap mental ; La reconnaissance du droit à la vie privé et intime ; Le respect de l’autre. * Contraception Information sur les différents moyens de contraception, L’utilisation d’un moyen contraceptif est fortement conseillée. * Désir d’enfant Ecoute ; Favoriser la prise de conscience des implications et des difficultés liées à la grossesse pour une personne handicapée, avec les différents partenaires. (tutelles, médecins, psychiatre, parents) ; Si la personne choisit de ne plus avoir d’enfant : travail de deuil, suivi de la personne au quotidien ; Si la personne choisit d’avoir un enfant : l’établissement n’est pas en mesure d’accueillir une personne avec enfant. Il est alors nécessaire de mettre en place un accompagnement et de rechercher une autre structure ainsi qu’une prise en charge par des partenaires sociaux en relais. Accompagnement de l’expression de la vie affective et sexuelle et prévention. - Protéger la personne handicapée en fixant un cadre. Les règles : Le respect mutuel : il est le préalable fondamental à toute expression de la vie affective et sexuelle au sein de l’établissement. Les pratiques sexuelles : Elles sont autorisées au sein de l’espace privée que constitue la chambre. Rappel des interdits : La violence, L’abus sexuel, Le harcèlement, L’exhibitionnisme. - Favoriser les actions de prévention et d’éducation sexuelle. Prévenir par l’information : Prévenir les risques de santé : MST, infections VIH, VHC, Prévenir les risques de grossesses non désirées, - 67 - Prévenir les comportements en dehors de la loi et de leurs effets. Education sexuelle : Connaissance du corps ; Anatomie, Distinction des sexes, Schéma corporel, Les appareils génitaux, leurs fonctionnements, Appréhension et respect de son corps et celui de l’autre. Les thèmes liés à la sexualité, tels que : La procréation, Le plaisir. Information sur les pratiques sexuelles : Favoriser l’expression et la verbalisation Emotions, attirance, séduction, mise en valeur du corps, Frustrations : les réactions émotionnelles telles que la tristesse et l’agressivité, Tabous et autocensure, Promotion de l’affirmation de soi, Dimension affective. Les notions de : Respect, tendresse, attachement, amour, partage, jalousie, La séparation et les émotions qui y sont liées, Savoir refuser ou accepter. 3.8.2. PROJET DE L’UNITÉ STUDIOS 3.8.2.1. OBJECTIFS ET VALEURS ÉDUCATIVES A partir du diagnostic de l’organisation de l’institution et des capacités des usagers des studios (moyenne d’âge, niveau des acquis scolaires et capacités liées à la déficience intellectuelle) la problématique consiste à leur permettre de vivre au mieux leur vie d’adulte dans leur désir d’intégration et d’épanouissement, en maintenant ou développant le plus d’autonomie possible. L’objectif général est de poursuivre une démarche d’apprentissage des gestes de la vie quotidienne dans une perspective d’autonomisation, d’adaptation et d’intégration sociale en favorisant trois axes principaux : - Le maintien des acquis et des capacités du résidant, - Le développement des capacités pour favoriser environnement socioprofessionnel, l’intégration dans son - Le développement des capacités pour évoluer dans le cadre de sa vie en studio. Cet objectif se décline selon la singularité des personnes accueillies: de leur rythme, leurs capacités, leur histoire, leur environnement socioprofessionnel et l’expression de leurs désirs. - 68 - Le résidant est suivi par l’ensemble de l’équipe éducative studios. D’une part dans son travail d’accompagnement, elle permet aux résidants d’être acteurs de leur vie et de donner un sens aux actions menées. D’autre part, désirs et besoins sont indissociables pour l’épanouissement de la personne, le projet de vie ne peut donc être mené à bien qu’à partir de sa motivation. Nous tendons vers ces valeurs en mettant en place des actions pédagogiques qui sont développées dans un souci de bien-être, en tenant compte de la problématique de chaque résidant. L’ensemble de ces actions tend vers : - La prise de conscience d’eux-mêmes, de leurs valeurs, de leur individualité, un travail sur leur identité propre et leur personnalité ; - Le rapport à l’autre : savoir s’affirmer, s’exprimer, favoriser la prise de parole, tendre vers une ouverture sur l’extérieur. - Le respect de l’autre, savoir vivre en considérant les règles en société. 3.8.2.2. LES CONDITIONS INHÉRENTES AU PROJET - La personne handicapée doit exprimer sa volonté et sa motivation de rejoindre l’unité studios et adhérer aux deux ateliers obligatoires spécifiques de cette unité : Cuisine, Ménage. La personne avant son admission, doit effectuer un stage dans l’unité afin que l’équipe éducative puisse évaluer ses besoins et ses désirs. - Elle doit posséder certaines capacités : Se laver et s’habiller seule, Se déplacer et s’orienter seule dans le quartier, Avoir un certain niveau de communication verbale, Avoir une autonomie relationnelle adaptée. Ces capacités sont déterminées par la grille d’évaluation incluse dans le dossier d’admission. - Elle doit accepter le projet pédagogique de cette unité et la prise de risque inhérente. Si l’un des trois points venait à disparaître, sa place en « studios » serait réinterrogée. 3.8.2.3. OBJECTIFS OPÉRATIONNELS - 69 - Le projet individuel Méthodologie du Projet Individualisé utilisée par l’équipe référente de l’unité studios. Questionnement général : en quoi l’institution peut-elle répondre aux besoins, attentes et désirs de l’usager, compte tenu de ses capacités et de son handicap ? Diagnostic : analyse de la situation grâce à l’interprétation des faits, des constats, des observations et de leur environnement. Il est construit à partir du questionnement. Il permet d’établir la mise en problème professionnel. Constats à partir des variables suivantes : Evaluation du PI précédent et du bilan intermédiaire du PI, Grille MAP/ GIR des capacités des résidants, Evaluation des psychiatres et psychologues des résidants, Grille des ateliers pédagogiques, Grille des compétences et difficultés des résidants s’appuyant sur les fiches d’indicateurs d’évaluation par domaine (annexe n°16), Observations quotidiennes, Attentes désirs et besoins du résidant, de son représentant légal et/ou famille. Synthèse du diagnostic : mettre en relief les atouts, les lacunes, les opportunités et les risques. Problématique: sachant que… Comment passer de… vers… pour résoudre un problème spécifique. Nouveau projet avec les préconisations d’action - Finalité, Objectif général (Hypothèse): idée directrice et raison d’être de l’action, son intérêt supérieur, but à atteindre au terme de l’action ; - Objectifs opératoires : définition de l’action, les objectifs de son contenu ; - Objectifs intermédiaires : objectifs transitoires qui définissent des étapes visant l’objectif opératoire. N’est pas forcément chronologique ; - Moyens à mettre en œuvre pour réaliser les actions : * Moyens à créer, * Moyens humains et partenaires, * Moyens financiers, * Moyens organisationnels, * Moyens matériels. - Indicateurs : pour mesurer la situation de chaque objectif ; - Evaluation intermédiaire et finale: résultats et effets obtenus ou non, attendus ou non : calendrier. - 70 - Annexes : documents accessoires qui peuvent être utiles à la présentation de l’action. Le projet est rédigé selon une trame commune (cf. annexe n°17). Cette trame est composée de différents domaines tels que: le comportement général du résidant, ses relations sociales, la cuisine, le ménage, la gestion d'argent, les déplacements, le lever, le coucher, les activités de loisirs et le domaine médical. - 71 - 3.8.2.4. QUALITE DE COMMUNICATION La notion d’équipe référente demande que la qualité de la communication entre les éducateurs soit très importante : traçabilité des informations sur support papier ou informatique, réunion hebdomadaire sur l’unité, réunion de service avec la direction et l’équipe chambre. Toute autre réunion, si elle s’avère nécessaire peut être organisée (ex : avec l’ESAT, avec les mandataires judiciaires…). Des réunions à thème sont également mises en place avec les résidants en fonction des besoins et des demandes (ex : échange autour des règles de vie collective…) 3.8.2.5. VIE EN COLLECTIVITE Les résidants ont besoin d’apprendre à vivre ensemble au sein de la collectivité du foyer. La loi, élément de vie en société est représentée par le règlement de fonctionnement de la Résidence. L’éducateur aide le résidant à trouver sa place au sein du groupe et à s’approprier cette vie en groupe. Au travers de différents temps d’échange, nous favorisons le respect de l’un envers l’autre, l’entraide, l’expression des idées et des pensées de chacun, et le développement de la confiance en soi. La vie en studio ne doit pas engendrer un repli sur soi ou un individualisme exacerbé ; la recherche d’un équilibre entre la vie autonome en studio et la vie sociale au sein du foyer. 3.8.2.6. VIE PRATIQUE - Entretien du studio Le confort des lieux, la personnalisation du studio et le respect du domaine privatif contribuent à une bonne stabilité psychologique. Ainsi, en complément de l’intervention des agents de service, il est important que le résidant entretienne son studio pour maintenir un sentiment de bien-être chez soi et pour le conserver dans un état correct. Un atelier ménage fonctionne le dimanche selon un planning par roulement, et ceci afin d’aider les résidants à maintenir et développer leurs capacités à entretenir leur lieu de vie et notamment par une valorisation personnelle. - Confection de repas Globalement, les bases par rapport à la cuisine sont rapidement acquises ; cependant différents aspects sont à travailler. Deux moyens sont mis en œuvre selon les capacités et les désirs des résidants : * Préparation du repas dans son studio, avec l’aide ou non de l’éducateur : L’élaboration d’un menu : on essaye de tendre vers des menus plus variés et équilibrés en s’appuyant sur les conseils d’une diététicienne du centre de santé ; l’élaboration des menus se fait en fonction de la saison, des problèmes de santé et de l’activité des résidants. Il est aussi nécessaire d’anticiper sur l’élaboration de plusieurs menus avec les résidants, tout en se référant aux denrées alimentaires stockées déjà chez eux et de veiller au budget alimentaire alloué. - 72 - Des affiches permanentes avec les constituants de base des aliments (signifiés par des couleurs, photos, dessins) sont mises en place : un classeur illustré avec les différents aliments que les résidants peuvent consulter ainsi que l’élaboration des menus lors des suivis individuels une fois par mois. Les achats : aider les résidants à repérer les divers produits qui leur permettront de diversifier leur repas en les accompagnant dans le magasin. Confection des repas : leur faire prendre conscience lors de la confection de l’hygiène à respecter ; utilisation appropriée des ustensiles de cuisine ; acquérir une bonne organisation de travail adaptée aux différents temps de cuisson. Vaisselle et rangement : aider les résidants à laver leur vaisselle correctement, les plaques de cuisson ainsi que la table et le rangement de la vaisselle. * Atelier pédagogique le samedi midi avec un éducateur et deux résidants selon un planning préétabli. L’objectif est de varier les menus en développant les connaissances et les règles de diététique, ainsi que d’améliorer le nettoyage de la kitchenette. - Hygiène Les bases devant être acquises, les éducateurs veillent à la régularité de l’hygiène corporelle et vestimentaire, dans le souci du respect de soi et d’autrui. - Argent de poche et argent vêture En fonction des projets individuels, l’équipe éducative aide la personne à gérer ses comptes, son argent de poche ou argent vêture. Les dépenses sont principalement l’achat de vêtements, de produits d’hygiène, de matériel nécessaire à la vie en studio et les loisirs. L’apprentissage de la gestion d’un budget permet au résidant de prendre conscience de la valeur de l’argent en lien avec le travail fourni en ESAT. Il lui permet également de prévoir et de choisir ses priorités dans ses dépenses. - Déplacements Selon les besoins, les motivations et les capacités de chacun, un apprentissage en faveur des déplacements extérieurs peut être réalisé. Cet apprentissage est progressif, que ce soit dans l’utilisation des moyens de transports ou dans les règles de sécurité. Les capacités d’orientation sont également observées et développées. Les frais de transport du résidant sont à sa charge. - 73 - 3.8.3. PROJET DE L’UNITÉ CHAMBRES 3.8.3.1. INTRODUCTION Cette unité comprend 24 résidants, hommes et femmes dont la moyenne d'âge est de 40 ans. Elle s'adresse aux personnes dont le degré d'autonomie pratique et relationnel réclame une prise en charge soutenue définie dans ce projet. L’équipe éducative part du principe selon lequel, chacun avec son handicap, peut s'exprimer sur ce qu'il vit, ce qu'il attend du foyer, pour s'y sentir bien chez lui, et avec les autres résidants. Ces adultes sont « partie prenante » dans tous les domaines qui concernent leur vie dans la structure : l'équipe éducative les accompagne dans cette démarche. Cette notion de participation, d'implication pourra amener le résidant à développer sa capacité à choisir, à favoriser son autonomie et son indépendance, avec l’objectif éventuel d’accéder à l’unité studio. 3.8.3.2. LES OBJECTIFS A partir de cette conception éducative, l'équipe développe les objectifs suivants : - Promouvoir la personne dans l'expression de son identité (être adulte homme ou femme, travailleur handicapé) ; - Maintenir, tant que faire se peut, les acquis sur les plans moteurs, intellectuels et de la communication, par une sollicitation et une stimulation en trouvant les outils par le biais des loisirs ; - Proposer de nouveaux apprentissages à partir des projets personnalisés fondés sur une progression par étapes, respectant le rythme de chacun. - Trouver sa place dans le groupe, dans le respect de l'autre, l'acceptation de la vie collective, pour une meilleure intégration. 3.8.3.3. LES MOYENS Le projet individuel par objectifs Un des outils prépondérant du travail éducatif est l’accompagnement. Il se fait au travers du projet d’établissement, auquel l’équipe éducative peut se référer et dans lequel elle doit s’inscrire, Le projet individualisé ou personnalisé, définit l’unicité de chaque personne prise en charge ainsi que ses besoins spécifiques. - 74 - L’observation au quotidien permet un repérage des besoins et des attentes de l’adulte et va alimenter son accompagnement. Celui-ci se construit à partir d’un état des lieux, d’une évaluation initiale relative à une situation, afin de définir les objectifs à atteindre ainsi que les moyens à mettre en œuvre. Il s’agit de poser des limites de ce qui est possible et réalisable, où non, en fonction des capacités de chaque individu. L’évaluation représente une étape importante de la mise en œuvre du Projet Individuel (PI). Elle permet d’identifier ce qui a été fait afin de réajuster, poursuivre ou abandonner le projet initial. Des rencontres seront proposées au mieux tous les deux ans, en présence de l'adulte, d'un éducateur, du directeur, de sa famille ou du représentant légal si le résidant en exprime le désir. Des accords de travail sur des objectifs précis à atteindre y seront établis, puis évalués, d'année en année. L’élaboration du PI suit une méthodologie spécifique : METHODOLOGIE D’ELABORATION DU PI Observations en équipe Grille des acquis cognitifs Cf. annexe n° 18 Tableau des capacités minimums Grille M.A.P Observations au quotidien et suivis mensuels Observations dans les activités de loisirs Informations sur l’histoire de la personne Synthèses avec les partenaires (ESAT, Psychiatre…) Evaluation du projet précédent HYPOTHESES ELABORATION DU PI AVEC LE RESIDANT OBJECTIF GENERAL MOYENS MISE EN PLACE Après réunion avec le résidant et/ou la famille, le représentant légal, le directeur OBSERVATIONS Suivi du P.I EVALUATION Intermédiaire et finale - 75 - 3.8.3.4. RELATION AVEC LES FAMILLES La famille participe à l’élaboration du projet personnalisé par l’apport des connaissances qu’elle a dû résidant. Au-delà de ces rencontres, les familles ont la possibilité de prendre rendez-vous auprès de l’équipe à tout moment (en dehors de la permanence assurée de 17 heures à 18 heures lors des départs et retours en week-end, n’offrant pas les moyens d’approfondir une discussion). 3.8.3.5. LE SUIVI PAR L'EQUIPE EDUCATIVE Une rencontre individuelle mensuelle avec le résidant est prévue pour connaître ses besoins et ses désirs. C’est également un moment d’écoute privilégié, où émergent des éléments nécessaires au projet individuel. C’est aussi le temps d’une mise à jour du suivi médical et administratif, et le suivi du projet individuel. L’équipe sollicitera pour des situations particulières et selon le cas, une réunion de synthèse avec le personnel de l’ESAT, ou le psychiatre concerné. Les réunions de régulation - Mise au point concernant les résidants, - Mise en place des moyens éducatifs en rapport avec les projets individuels. Chaque éducateur peut apporter des observations sur sa connaissance des résidants. Cette pratique collective facilite la distanciation, permet d'enrichir l'analyse et l'utilisation au mieux des compétences de chacun, et d'éviter le risque de la relation fusionnelle parfois recherchée par le résidant. 3.8.3.6. LES TEMPS DE PAROLE En dehors des temps d'entretiens individuels avec l'éducateur ou, occasionnellement, les infirmiers et psychologue du CMP, des temps collectifs sont proposés pour stimuler l'expression verbale, les capacités d'initiative, afin que les résidants se reconnaissent une place dans le groupe. Une réunion mensuelle est prévue à chaque étage permettant de faire des mises au point, revoir le règlement de fonctionnement, régler des conflits... Cette réunion responsabilise le résidant : chacun choisit une tâche à accomplir selon ses capacités (ex. : balayer le coin repas, ranger la cuisine...) et on revoit la fois suivante s'il y a des modifications à apporter. C'est aussi un temps de parole pour échanger des propositions de loisirs, de trouver des moyens de concrétiser une idée. La présence de la direction sera sollicitée si besoin ou à la demande du groupe. Pour garder l'aspect de convivialité les adultes et l'éducateur auront la possibilité de confectionner le repas du soir, qu'ils prendront ensemble. - 76 - 3.8.3.7. UN AUTRE MOYEN DE COMMUNICATION UTILISE AU QUOTIDIEN : L'IMAGE - Photographies des résidants pour ceux qui ne peuvent écrire leur nom ou le reconnaître ; pour accrocher sa clef au tableau, s'inscrire à un atelier, une sortie... ; - Photos des éducateurs pour prendre connaissance du planning hebdomadaire de travail ; - Symboles graphiques (logos) pour affichage des tâches à effectuer par étage... ; - Image vidéo (en collaboration avec l’unité studios) utilisée comme image souvenir, albums photos (support relationnel pouvant entrer dans le cadre des projets personnalisés). 3.8.3.8. LA GESTION ET L'UTILISATION DE L'ARGENT DE POCHE ET/OU VETURE Chaque adulte a un budget « argent de poche » variable selon son Projet Individuel. L’usage de la carte bancaire est favorisé pour certain, pour d’autres, le directeur effectue le retrait sur son compte bancaire. Cela lui permet d'accéder à une démarche active : formuler une demande (besoin ou désir), faire des projets d'achat, de sorties et utiliser librement son argent. L'éducateur peut intervenir pour faire avec lui la distinction entre ce qui est utile, indispensable ou superflu. Cet argent disponible donne un sens à son activité de travailleur en ESAT : son usage étant un moyen d'intégration. Certains résidants ont un compte dépôt (pour des achats plus importants, régler les factures de soins...). Les retraits sont effectués par la Direction et un estimatif est soumis au préalable soit aux représentants légaux, soit à la famille. Un coffre dans le bureau des éducateurs est à disposition pour ceux qui souhaitent ne pas conserver la totalité de leur retrait hebdomadaire. Un suivi des dépenses et recettes est alors effectué sur ordinateur. 3.8.3.9. LA VIE QUOTIDIENNE - Les repas Le petit déjeuner est pris à chaque étage : l'approvisionnement des ingrédients nécessaires est fait par l’éducateur quotidiennement ; La vaisselle : un planning est établi avec les adultes. La présence de l'éducateur n'étant pas permanente à ce moment, les résidants sont amenés à s'entraider ; Les repas de midi et du soir, en règle générale, sont pris dans la salle à manger commune. A leur demande, des petits groupes peuvent être constitués afin de retrouver une certaine convivialité plus difficile à créer dans la grande salle ; - 77 - Des ateliers cuisines et pâtisseries peuvent être proposés les week-ends favorisant des apprentissages et permettant de goûter à une cuisine plus familiale. - L'hygiène L'équipe sollicite les résidants pour prendre une douche quotidienne. Un suivi par l'éducateur est organisé sous forme de planning à une fréquence variable selon les besoins et les possibilités. Dans le souci du bien-être, mais aussi du respect de l'autre, des actions éducatives sont menées dans ce domaine pour motiver l'adulte et lui apporter une notion de plaisir à ce moment parfois vécu comme contraignant : Usage de produits d'hygiène adaptés, Piscine ou Thermopolis le dimanche matin, Séances de maquillage, d'épilation associant l’hygiène au souci de présentation en valorisant sa propre image, Intervention d’une pédicure à domicile tous les deux mois. 3.8.3.10. VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE La mixité dans l’établissement, et le respect de la vie affective des adultes induit la reconnaissance de leur sexualité. Nous avons la possibilité de faire intervenir le Centre de Médecine Préventive pour des séquences d’information-prévention, dans le but d’exposer les risques liés aux pratiques sexuelles et les moyens de prévention à préconiser (contraception, hygiène, préservatifs…) Nous reprenons ces informations de façon régulière lors des rencontres mensuelles avec les résidants. Une vidéo sur ce thème peut servir de support à des discussions en petits groupes, permettant à l'équipe éducative d'être à l'écoute des questionnements de chacun, d'être attentifs sur les relations sexuelles qui pourraient être problématiques. 3.8.3.11. LA CHAMBRE Elle est le domaine privé du résidant, ce qui implique une attitude de respect (frapper avant d'entrer) et de reconnaissance de son intimité. Un lieu d'investissement individuel qui suppose un entretien minimum (nécessitant des apprentissages pour certains) et ceci en complément du travail des agents d'entretien; Une liberté d'aménagement et de décoration leur est reconnue. Chacun possède sa clé et peut la déposer sur un tableau prévu à cet effet dans le bureau des éducateurs. - 78 - 3.8.3.12. LE VIEILLISSEMENT DES RESIDANTS Le projet individuel tient compte de la fatigabilité, du risque (ou du constat réel) d'une régression des acquisitions sur le plan de l'autonomie pratique et sociale, des problèmes organiques liés à l'âge, d'une éventuelle décompensation psychologique. Notre action devra être préventive : - Suivi médical et intervention de spécialistes ; - Stimulation par des activités adaptées pour minimiser le repli sur soi et la régression, respectant le besoin de calme et la fatigabilité ; - Préparation à la retraite : parler des effets de l'âge sur chacun de nous, visiter des établissements de retraite, garder un contact avec les retraités (invitations, visites pour ne pas rompre les liens ....) ; - Demande aux ESAT pour des adaptations de poste de travail. Axes d’amélioration de la prestation accompagnement pédagogique et médiation - Travailler la convergence des outils entre équipe « chambres » et équipe « studios » ; - Retravailler les plannings en fonction des besoins des usagers ; - Veiller à une meilleure concertation entre les acteurs avant le passage des dossiers en commission d’admission. - Développer la culture et la dimension institutionnelle dans le fonctionnement de chaque équipe. 3.9. BIENTRAITANCE / MALTRAITANCE 3.9.1. BASES JURIDIQUES Les Lois du de 2002-2 rénovant l’action sociale et médico-sociale, la Loi de 2007 pour l’égalité des droits, des chances et l’instruction ministérielle du 22 Mars 2007 insistent sur l’importance du renforcement de la lutte contre la maltraitance et de la mise en place d’une politique de bientraitance. La recommandation de l’ANESM de juin 2008 pose des jalons pour la mise en œuvre d’une politique de bientraitance. Celle de décembre 2008 insiste sur les missions du responsable d’établissement et rôle de l’encadrement dans la prévention et le traitement de la maltraitance. Le Comité national de vigilance contre la maltraitance des personnes âgées et des personnes handicapées propose une identification des facteurs de risques : « gestion des risques de maltraitance en établissement, Méthode, Repères, Outils » (Annexe n° 20). - 79 - 3.9.2. DÉFINITIONS ANESM Le foyer d’hébergement « Les Peupliers » inscrit son action dans ces démarches « la bientraitance est une culture inspirant les actions individuelles et les relations collectives au sein d’un établissement ou service. Elle vise à promouvoir le bien être de l’usager en gardant présent à l’esprit le risque de maltraitance. » « Elle ne se réduit ni à l’absence de maltraitance, ni à la prévention de la maltraitance. La bientraitance se caractérise par une recherche permanente d’individualisation et de personnalisation de la prestation. Elle ne peut se construire au sein d’une structure donnée qu’au terme d’échanges continus entre tous les acteurs ». 3.9.3. L’ÉTABLISSEMENT EST ATTENTIF À LA BIENTRAITANCE DES USAGERS - L’usager est co-auteur de son parcours Autant que possible, la parole de l’usager est entendue et prise en compte. Un travail éducatif est mené tendant vers une meilleure autonomie. Les professionnels sont attentifs au rythme de vie de chacun ; - Qualité du lien entre professionnels et usagers L’accompagnement de chaque usager est personnalisé (projet individualisé). L’ensemble des salariés est attentif à la sécurité de chaque résidant. En cas de danger, le professionnel présent intervient immédiatement. L’établissement est aux normes sur le plan de la sécurité. Des formations sont proposées tous les ans aux résidants sur les risques domestiques. - Enrichissement des structures et des accompagnements par toutes les contributions internes et externes pertinentes L’établissement tient compte des analyses des membres des familles lors, notamment, des rencontres « projet individualisé. ». L’équipe éducative a une approche neutre et sans jugement de valeur. L’établissement s’appuie également sur l’environnement (visiteurs, partenaires, autres structures etc..) pour faire évoluer ses pratiques. - Soutien aux professionnels dans leur démarche de bientraitance Les professionnels éducatifs se rencontrent une fois par semaine afin d’échanger sur l’accompagnement des usagers. L’ensemble des personnels a bénéficié d’une formation spécifique en 2007. 3.9.4. L’IDENTIFICATION DES FACTEURS DE RISQUES L’établissement établira sur la période du Projet d’Etablissement (2016-2019) un diagnostic précis du risque de maltraitance au sein de l’établissement. A cet effet, les facteurs de risques seront définis et des tableaux de bord réalisés. - 80 - 3.9.5. PROTOCOLES DE SIGNALEMENT MIS EN ŒUVRE ACTUELLEMENT - L’établissement utilise une fiche événementielle (protocole AFAEDAM) rédigée et transmise au directeur par le ou les salariés qui constatent un évènement atypique voire grave (cela peut concerner des actes de maltraitance entre usagers etc…). - Le directeur transmet aux autorités de tarification (protocole ARS et Conseil Général) les signalements relatifs : A la santé (suicides, décès liés à un défaut de surveillance) et maltraitance des personnes accueillies ; A la sécurité des personnes accueillies ‘(défaillances techniques graves, actes de malveillance..) ; Au fonctionnement de l’établissement (problèmes récurrents avec certaines familles, vacance de poste, sanctions disciplinaires liées à de la maltraitance..). Axes d’amélioration - S’appuyant sur l’évaluation interne : Recenser et/ou créer des protocoles internes d’alerte et de signalement en cas de maltraitance ; Définir un protocole spécifique concernant le traitement et le signalement de la maltraitance entre usagers ; S’assurer que les usagers connaissent les démarchent à suivre en cas de maltraitance ; Mettre en place/développer les actions de prévoyance de la maltraitance ; Mise en place d’un protocole permettant systématiquement aux familles (les mandataires judiciaires..) concernées, le cas échéant, d’être informées des situations de maltraitance - 81 - RECAPITULATIF DES AXES D’AMELIORATION RELATIF A L’OFFRE DE SERVICES (ISSUS DE L’ENQUETE DE SATISFACTION) o Thème : prestation administrative Axes d’amélioration : * formaliser les modalités de communication des outils de la Loi 2002-02 ; * rédiger une procédure de la gestion du dossier des usagers ; * rédiger les modalités de protection des biens confiés par l’usager. o Thème : prestation hébergement Axes d’amélioration : Lieux collectifs * renouveler le mobilier et adapter l’agencement des locaux collectifs ; * améliorer le confort dans l’établissement : chauffage, luminosité et * aménager la salle commune utilisée en tant que salle de restauration, d’activité et de détente. Lieux privatifs : * améliorer les délais d’entretien et de réparation ; * renouveler les sols et la tapisserie des appartements à la fréquence de deux logements par année. o Thèmes : prestation restauration Axes d’amélioration : * améliorer la qualité gustative des repas, la variété des menus, le respect des régimes alimentaires, l’affichage des menus pour une meilleure prise en compte des remarques de la Commission repas ; * associer un agent de service cuisine à la Commission repas ; * améliorer l’aménagement de la salle de restauration : mobilier, claustra, agencement, luminosité. o Thème : prestation lingerie Axe d’amélioration : * mettre en place des modalités d’information concernant les problèmes rencontrés dans la gestion du linge. - 82 - o Thème : prestation transport Axe d’amélioration : * remplacer un véhicule 9 places par un véhicule de tourisme plus adapté aux besoins liés aux déplacements sur METZ (parking) et rendez-vous médicaux. o Thème : prestation suivi médical Axes d’amélioration : * revoir les modes de fonctionnement avec le pharmacien dispensateur ; * créer un document relatif à la désignation d’une personne de confiance ; * améliorer la circulation de l’information avec les familles et les mandataires légaux concernant la facturation des médicaments et la prise des traitements temporaires. o Thème : prestation accompagnement pédagogique et médiation Axes d’amélioration : * travailler la convergence des outils entre l’équipe « Chambres » et l’équipe « Studios » ; * retravailler les plannings en fonction des besoins des usagers ; * veiller à une meilleure concertation entre les acteurs avant le passage des dossiers en Commission d’Admission ; * développer la culture et la dimension institutionnelle dans le fonctionnement de chaque équipe. - 83 - NOTE COMPLEMENTAIRE CREATION DE 6 A 8 PLACES EN FOYER D’ACCUEILS POLYVALENT (FAP) AU FH ESAT LES PEUPLIERS Constats : le nombre de Personnes Handicapées Vieillissantes (PHV) prises en charge par l’établissement est en augmentation constante depuis quelques années. En 2013, 5 personnes sont âgées de 55 ans et plus, sur les 40 résidants actuellement pris en charge de façon permanente, 3 personnes travaillent à temps partiel. Actuellement, lorsqu’une personne atteint l’âge de la retraite (60 ans), elle peut être prise en charge dans un EHPAD, dans un FAM ou accueillie en famille d’accueil. Ces solutions ne sont pas satisfaisantes car inadaptées à notre public. Pour faire face à cette problématique de la prise en charge des PHV, l’association avait envisagé depuis plusieurs années de créer un établissement spécifique pour PHV. La création d’un nouvel établissement devant s’inscrire dans le cadre de la procédure d’appel à projet, n’est pas envisageable car il n’existe pas d’appel à projet pour ce type d’établissement actuellement. La création de 6 à 8 places en Foyer d’Accueil Polyvalent Afin d’apporter des réponses concrètes, progressives et adaptées aux résidants qui vont atteindre l’âge de la retraite, l’AFAEDAM se positionne sur une stratégie de prise en charge des PHV en plusieurs étapes. Cette proposition a fait l’objet d’une première présentation aux services du Conseil Général en date du 15/01/14. 1ère étape (2014/2015): création de 6 à 8 places de FAP, par extension du bâtiment « Les Peupliers » à Scy-Chazelles. Cette extension, non importante, s’inscrit dans la limite des 30 %, ou 15 places, de la capacité initialement autorisée (42 lits). Le nombre de places envisagées est lié à l’autorisation de permis de construire qui sera délivrée par la communauté urbaine de METZ et le maire de Scy-Chazelles. Cette première phase du projet permettra d’offrir une solution à court terme pour les futurs retraités, dans l’attente de la deuxième phase. 2ème étape (2015/2018) : création d’un service d’accompagnement des personnes âgées vieillissantes s’appuyant sur le développement du SAHTHMO de l’association. La construction des logements et des espaces collectifs du projet sera assurée par l’OPH, sur la commune de CUVRY, correspond à terme à 40 studios, construits en 2 phases, ainsi que des espaces communs : salle à manger, cuisine collective, salles d’activité, place centrale. Ce projet ambitieux doit permettre d’apporter des réponses à moyen terme, adaptées aux besoins recensés par l’association, concernant les PHV. Le projet de création de nouvelles places en FAP fera l’objet d’un projet détaillé qui sera envoyé ultérieurement. - 84 - SIGLES UTILISES AAH Allocation aux Adultes Handicapés AFAEDAM Association Familiale pour l’Aide aux Enfants et Adultes Déficients de l’Agglomération Messine AGGIR Autonomie Gérontologie Groupe Iso-Ressources ANESM Agence Nationale de l’Evaluation et de la Qualité des Etablissements et Services Sociaux et Médico-Sociaux ARS Agence Régionale de Santé CA Conseil d’Administration CAF Caisse d’Allocation Familiale CAT Centre d’Aide par le Travail CDAPH Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées CG Conseil Général CNOSS Comité National de l’Organisation Sociale et Sanitaire COTOREP Commission Technique d’Orientation et de Reclassement Professionnel CPAM Caisse d’Assurance Maladie CROSMS Comité Régional de l’Organisation Sociale et Médico-Social ESAT Etablissement et Service d’Aide par le Travail ESMS Etablissements Sociaux et Médico-Sociaux FAS Foyer d’Accueil Spécialisé GIR Groupe Iso-Ressources HPST Hôpital, Patient, Santé et Territoires IME Institution Médico Educatif MAP Modèle Accompagnement Personnalisé MDPH Maison Départementale des Personnes Handicapées PCH Prestation de Compensation du Handicap PI Projet Individuel PROMAP QI Quotient Intellectuel SAHTHMO Service d’Accompagnement à l’Hébergement des Travailleurs Handicapés en Milieu Ouvert SMIC Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance SSESAD Service de Soins et d’Education Spécialisée à Domicile UNAFAM Union Nationale de Familles et Amis des Personnes Malades et/ou handicapées psychiques UNAPEI Union Nationale des Associations de Parents, de Personnes handicapées mentales et de leurs amis - 85 - ANNEXES 1. Statuts de l’association 2. Charte des droits et libertés de la personne accueillie 3. Charte AFAEDAM affectivité et sexualité 4. Charte pour la dignité 5. Charte des associations tutélaires 6. Charte éthique et déontologique des associations membres de l’UNAPEI 7. Charte de la participation et de l’accompagnement de la personne handicapée intellectuelle 8. Charte déontologique des ESAT de l’UNAPEI 9. Frais d’hébergement en foyer d’hébergement 10. Grille MAP 11. Chiffrage des accueils temporaires 12. Plan d’amélioration de la qualité 13. Fiche individuelle d’organisation administrative et financière 14. Convention transport 15. Règlement CVS 16. Grille de compétences et difficultés des résidants s’appuyant sur les fiches d’indicateurs d’évaluation par domaine 17. Trame Projet Individuel unité studios 18. Grille des acquis cognitifs et tableau des capacités minimums 19. Trame Projet Individuel unité chambres 20. Gestion des risques de maltraitance en établissement, Méthode, Repères, Outils" 21. Projet associatif AFAEDAM 2013 à 2018 - 86 -