Pâtisserie de minuit .4.

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Pâtisserie de minuit .4.
Lauren Oliel
Pâtisserie de minuit .4.
Publié sur Scribay le 14/03/2015
Pâtisserie de minuit .4.
À propos de l'auteur
J'ai soif de vivre. Je l'aime quand elle est rock la vie, un brin trash mais remplie
d'amour. J'aime entendre dans la rue les éclats de rires, et rentrer à pas d'heure la
nuit dans Paris à vélo. C'est pendant ces nuits que je trouve ma force, que je trouve
mon sourire et que je sens la vie comme un souffle d'eau de vie.
J'ai faim de rire et de malice.
J'écris des courts métrages que je réalise, pour la montrer comme je l'aime la vie. Je
joue au théâtre pour la jouer comme je la rêve la vie. Et je fais du vélo pour savoir
comment je veux la vivre ma vie. Je danse et je découvre tout un tas de trucs trop
cools que vous me donnez au croisement d'une rue ou quand je lève la tête pour
regarder la lune.
À propos du texte
Je reprend enfin la Pâtisserie de minuit!
Licence
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Pâtisserie de minuit .4.
Pâtisserie de minuit .4.
Elle entra dans ce bar, nuit 51.
Elle s’arrêta sur le pas de la porte, pour sentir l’odeur de la légèreté des âmes. Pour
sentir ces âmes qui se détendaient enfin. Elle jeta un coup d’œil à la piste de danse,
Léo et les autres étaient là, ils se déhanchaient sur le son d’une pop électro très
2015. Elle les aimait. L’émotion était trop forte, elle laissa échapper une larme de
joie. Ça y est, il était l’heure d’oublier, l’heure d’oublier que la vie ne l’avait pas
épargné. Il était le moment de danser. Sa bouche se mit à sourire. Elle avança. Elle
volait de bonheur.
Alexandre et Théo entrèrent au moment où Léa riant aux larmes, commençait à
peine à se trémousser. Alexandre vit la joie incarnée. La joie de vivre, la joie de vivre
enfin. Il y avait au fond des yeux de cette gamine trop jeune pour mettre des talons,
une âme qui criait de douleur. Il en resta bouche bée.
Il écrirait des notes pour consoler Léa.
Il ne le savait pas encore.
Il y avait dans ce bar, deux âmes en mal d’amour. Il y avait dans ce bar des âmes en
manque de joie, dans des corps trop serrés, dans des corps trop gros, dans des corps
trop maigres, dans des yeux trop tristes. Il y avait dans ce bar, des âmes en manque
de vie. Des âmes qui buvait du poison pour danser la vie.
Théo rappela Alex à la réalité. « On y va ? J’ai soif ! »
Ils allèrent au bar. Alexandre avait besoin d’un bon gros remontant, il commanda de
l’absinthe. Théo resta plus soft, il pris une caïpirhina.
Alexandre était dans ses pensées. Théo en avait marre, ils trinquèrent et il alla se
griller une blonde. Un jour, il lui dirait qu’il déconnait, qu’il fallait arrêter de rêver,
que la vie n’était pas que musique, que la vie n’était pas qu’émotions et sentiments.
Il le lui dirait un jour, bientôt. Il aimait Alexandre.
Alexandre était retourné. Elle l’avait retourné. Pas comme les autres. Elle avait la
flamme. Elle avait le truc. Elle avait l’étincelle. Elle avait la joie. Elle avait la douleur.
Elle avait eu son cœur. Il commanda un autre shot.
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Pâtisserie de minuit .4.
Léa, Léo et Martin arrivèrent au bar. Léa ne trainait pas avec les filles. Elle ne les
aimait pas, trop nunuche, trop gniangnian, trop fille, trop fragile. Elle avait besoin
d’amis mecs qui lui tenaient tête et avec qui elle pouvait se marrer sans se prendre
la tête. Des amis avec qui elle pouvait juste vivre.
Ils commandèrent. Léa avait pris un black russian.
Alexandre n’en cru pas ses yeux. Il cru bon de la prévenir.
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