Pas de déclic pour Arron - Pro Alliance Photographic

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Pas de déclic pour Arron - Pro Alliance Photographic
ATHLÉTISME
! MEETING DE MONACO (Lagardère Athlé Tour)
Pas de déclic pour Arron
Septième du 100 m en 11’’24, la sprinteuse part pour Pékin sans grande référence chronométrique.
ELLE ESSAYAIT bien de parler, d’expliquer, mais ses soupirs et son regard baissé
en disaient plus long sur ses maux que tous
ses mots. Quelques jours après avoir réussi
sa meilleure performance de la saison
(4,51 m) aux Championnats de France,
Vanessa Boslak a dû se contenter de 4,26 m
hier soir, après avoir échoué trois fois à
4,46 m. Perdue, déçue par ce « concours de
merde », la cinquième des Mondiaux 2007
n’est même plus sûre de vouloir aller
défendre ses chances à Pékin. « Je suis en
train de cogiter, souffle-t-elle. Je vais discuter avec Seb (Levicq, son entraîneur), et on
verra. » Car si la recordwoman de France
(4,70 m) était largement au-dessus à son
premier essai à 4,46 m, elle a ensuite nettement échoué. « Je suis en manque de
repères, j’enchaîne difficilement la course
et l’impulsion, c’est inquiétant, constate-telle. J’essaye d’aller de l’avant, mais quand
on enchaîne les compétitions comme ça,
c’est difficile. » Blessée au printemps au
genou (maladie de Hoffa), privée de perche
de la mi-avril à la fin mai, Boslak n’a pour
l’instant pas rattrapé son retard. Il y a
quelques semaines, son entraîneur estimait qu’elle serait en forme à Pékin. À
condition de vite retrouver cette confiance
perdue. – C. B.
de notre envoyée spéciale
CELLE QU’ON A surnommée la
« Reine Christine » n’a jamais été la
reine des départs. Et hier soir, alors
qu’elle affrontait le gratin du sprint
féminin mondial, une nouvelle mauvaise mise en action a condamné son
100 m monégasque. « Je n’ai pas
réagi et je me suis relevée trop tôt »,
analysait Christine Arron. « Elle est
partie vers le haut, pas vers l’avant,
en sortant des blocks », précise son
entraîneur, Stéphane Caristan. Malgré un bon retour, ni la place (septième), ni le chrono (11’’24,
- 0,7 m/s) n’étaient à la hauteur des
espérances de la recordwoman
d’Europe, qui disputait hier soir son
cinquième et dernier 100 m avant le
départ pour les JO.
Caristan : « La finale,
un objectif en soi »
Pourtant, expliquait Stéphane Caristan, la double médaillée de bronze
MONACO, STADE LOUIS-II,
HIER. – Christine Arron
(au centre) est à la peine
derrière Kerron Stewart
(à gauche). La faute à un
départ encore raté.
(Photo Pierre Lahalle)
mondiale des Championnats du
monde 2005 a réalisé un bel entraînement lors de sa dernière séance de
vitesse, dimanche, composée de
départs sur 10 m, de 20 m, d’un 60 m
et d’un 80 m. « Autant fin juin et
début juillet on a fait des séances
laborieuses, autant là, elle a montré
des choses. C’était technique, rythmé. » Mais l’entraîneur concédait
qu’il n’avait pas vu hier soir la
concrétisation de ces progrès. « Il
faut maintenant qu’elle reproduise
ce qu’elle est capable de faire à
l’entraînement », estimait Caristan.
Il reste au duo une semaine d’entraînement, dont une séance de vitesse
courte et une séance de sprint long
vendredi et samedi. Mais si Arron,
encore soucieuse de sa santé, ne se
projette pas encore en Chine, Stéphane Caristan est conscient du défi
offert à son élève qui, à trentequatre ans, est toujours à la
recherche de sa première finale
olympique. « On est conscients que
derrière les trois Américaines et les
trois Jamaïquaines, il restera deux
places pour entrer en finale. Et la
finale est un objectif en soi. » Les
temps ont changé depuis 2004 et
son élimination surprise en demifinales à Athènes. Arron, qui n’a plus
couru sous les 11’’ depuis 2005
(c’était à... Monaco, en 10’’93), n’est
plus considérée comme une favorite.
« Tant mieux, je serai plus tranquille », sourit-elle. Mais est-ce bon
signe ?
CLÉMENTINE BLONDET
L’appel de Tamgho
TEDDY TAMGHO, sacré champion du monde juniors du
triple saut mi-juillet, a-t-il réalisé hier soir les minima
(17,13 m) pour aller aux Jeux ? Du point de vue de la performance (17, 19 m), assurément. Mais l’a-t-il réalisée à
temps ? « J’ai regardé le règlement de l’IAAF et je suis
encore dans les temps, certifiait-il à l’issue de sa 4e place
agrémentée d’un record personnel. Je peux encore aller à
Pékin. J’espère que la Fédération fera le nécessaire parce
que si je vais à Pékin, je ramène une médaille. »
L’IAAF avait effectivement donné jusqu’au 30 juillet pour
le dépôt des sélections. Le problème, pour l’élève de JeanHervé Stievenart, c’est qu’en France la sélection olympique est du ressort de la Commission nationale du sport
de haut niveau (CNSHN) et que celle-ci avait fixé les
Championnats de France (24-26 juillet) comme date
ultime pour la réalisation des minima. La CNSHN se laissera-t-elle séduire par la performance de Tamgho ?
– H. G.
CYCLISME
L’envol des filles
Capitaines Debauve
et Lindor
Pourtant, la saison a été chaotique. Audelà de l’éviction dès janvier d’Yves
Kieffer, l’ancien coach national, ce sont
les soucis physiques qui auraient pu
égratigner la confiance du groupe. Le
19 juin, Pauline Morel se donnait une
entorse du coude droit. Deux semaines
plus tard, Lætitia Dugain était victime
d’une déchirure aux ischio. Puis le
12 juillet, date de leur dernière sortie
compétitive, en Allemagne, Katheleen
Lindor devait batailler contre une
Le Breton, tout récent champion du monde juniors, a marqué
les esprits. Mais il ne s’enflamme pas.
UN ARC-EN-CIEL dans
les Monts d’Arrée. En
devenant champion du
monde juniors il y a une
diza ine de jours en
Afrique du Sud, deux
semaines après avoir été
titré champion d’Europe,
le Breton Johan Le Bon a
acquis le privilège rare de
promener l’éclatante
tunique sur ses terres
d’entraînement. « J’aime
bien rouler dans ma région, on n’est
pas dérangé par les voitures, confie
le jeune homme. Et puis, c’est aussi
le coin le plus haut de Bretagne ! » À
force de rouler face aux vents de
l’Atlantique et d’emprunter l’ascension du Roc’h Ruz, à Plounéour
Ménez, point culminant de la péninsule (385 m), ce coureur bien charpenté (il frôle les 1,80 m) s’est affirmé, à 17 ans, comme le plus solide
espoir du cyclisme français. « C’est
un puncheur, explique Pierre-Yves
Chatelon, le responsable des
équipes de France juniors. Il est assez
éclectique. Il grimpe bien, il roule
bien comme le prouve sa troisième
place au Championnat d’Europe du
contre-la-montre, à cinq secondes
du titre. Il sait aller au-delà de sa
souffrance, c’est sa grande qualité. » Le portrait est flatteur mais
Chatelon tient à ajouter qu’il « porte
bien son nom. Sa gentillesse fait
l’unanimité. Et les coéquipiers ne
rechignent jamais à rouler pour un
garçon aussi agréable. »
Ça tombe bien, il n’oserait jamais le
leur demander. Quand il raconte sa
Lætitia Dugain.
(Photo Stéphane Mantey)
contracture des ischio alors que Cassy
Vericel, la médaillée de bronze mondiale au sol, s’écroulait en réception
d’un double tendu. « Ce n’était qu’une
contusion osseuse, et toutes vont de
mieux en mieux, résume Véronique
Legras. Heureusement, aucune de ces
blessures n’a eu la gravité de celles qui
ont poussé au forfait Beny et Da Silva
chez les garçons. » Mieux, la technicienne belge jure que « les filles sont
belles, très affûtées sur la balance et au
taquet dans leur engagement » .
Pour preuve, elle évoque le test effectué
dimanche à Vittel. « Au sol, Cassy a fait
toutes ses acrobaties sur piste (dynamique) et les simples avec réception sur
le dur, précise-t-elle. C’était obligatoire.
Maintenant, elle sait qu’elle aura mal
mais on a la certitude que ce n’est pas
dangereux. » Quant à Pauline Morel,
elle a juste simplifié son envol au saut
(vrille et demi). « Elle n’a plus de douleurs mais se perd encore un peu dans
l’espace et on ne veut pas prendre de
risques », justifie l’entraîneur.
Mais ce qui ravit le plus l’encadrement,
c’est l’investissement de ces jeunes
femmes. Même si elle n’a pas l’habitude
de travailler sur le mal, Cassy Vericel
serre les dents et montre son envie.
Quant à Katheleen Lindor et, de manière
plus surprenante, Marine Debauve, une
discussion formelle les a désignées
comme capitaines de route. « Je doutais
un peu – et elle aussi – que Marine
endosserait ce rôle », avoue Véronique
Legras. Parce qu’après deux ans de
retraite, certes active, le pari de la championne d’Europe 2005 de se re-qualifier
pour les Jeux n’avait rien d’une évidence. « Mais elle m’épate et s’installe
comme une généraliste qui peut nous
apporter de belles notes de base au sol,
voire au saut, qui pourrait même présenter les barres et jouer quelque chose à la
poutre », énumère l’entraîneur. Surtout, depuis le stage effectué en Corse
en avril, celle qui reste la Française la
mieux classée aux Jeux (7e en 2004)
s’est découvert une âme de leader. Une
mentalité que partagent ses coéquipières, une expérience qui leur profitera
sans aucun doute.
CÉLINE LONGUEVRE
L’ÉQUIPE DE FRANCE. – FEMMES : Pauline Morel, Marine Petit, Marine Debauve, Cassy Vericel, Lætitia
Dugain, Katheleen Lindor. HOMMES : Yann Cucherat, Dimitri Karbanenko, Danny Rodrigues, Benoît Caranobe, Thomas Bouhail, Hamilton Sabot.
PROGRAMME. – En stage à Pékin depuis le 27, les hommes rejoindront le village olympique le 3 août.
Grégoire Pennes (trampoline) partira, lui, pour Pékin le 6 août.
I CAS HAMM : PAS D’APPEL DE LA FIG. – Saisie du
dossier, la commission disciplinaire de la Fédération
internationale, réunie hier, a décidé de ne pas faire appel
de la sanction infligée à Morgan Hamm. Contrôlé positif à
l’acétonide de triamcinolone (un glucocorticostéroïde),
l’Américain avait écopé d’un avertissement de l’Agence
américaine antidopage le 3 juillet dernier qu’il avait
accepté. Morgan Hamm est sélectionné pour les JO 2008.
I SÉLECTION CHINOISE. – C’est une équipe très
expérimentée qui espère récupérer le titre olympique
conquis par les hommes en 2000 : Li Xiaopeng, Yang Wei et
Huang Xu étaient déjà de cette victoire. Ils seront épaulés
par Chen Yibing, Zou Kai et Xiao Qin. Au vu de ces noms, la
Chine possède le potentiel pour remporter tous les titres,
excepté celui du saut, Li Xiaopeng, triple champion du
monde de la spécialité, se concentrant sur les barres
MERCREDI 30 JUILLET 2008
parallèles, dont il fut champion olympique en 2004. Chez
les femmes, pour contrer les Américaines, la quintuple
championne du monde Cheng Fei mènera les généralistes
Jiang Yuyuan, Yang Yilin et Deng Linlin, et les petites
merveilles de la poutre et des barres, Li Shanshan et
He Kexin.
I LOZHECHKO OUT. – Trop fébrile psychologiquement, la
championne d’Europe Yulia Lozkechko ne figure pas dans la
sélection russe qui quittera demain sa base sibérienne de
Leninsk-Kouznetski pour Pékin. L’escouade s’appuie sur la
championne du monde des asymétriques, Ksenia
Semionova, la double médaillée de bronze olympique en
2004, Anna Pavlova, ainsi que sur Ksenia Afanasieva,
Ekaterina Kramarenko, Svetlana Klioukina et la championne
d’Europe juniors Daria Elizarova.
I HANANY A RESAUTÉ. – De retour à El Paso, au Texas,
depuis le 13 juillet, Mickaël Hanany a retrouvé son
entraîneur, Calvin Robinson. Le sauteur en hauteur ne se
ressent plus de sa déchirure à l’ischio gauche, qui l’avait
stoppé après son titre universitaire américain (NCAA), le
13 juin. « La semaine dernière, on a fait deux séances de
saut avec élan réduit et on va faire à nouveau des
séances, mais avec élan complet », explique le huitième
performeur mondial (2,32 m). Hanany espère disputer
une compétition prochainement, « mais aux États-Unis,
c’est un peu vide », explique-t-il. Il repassera par la
France, le 7 août, avant de partir pour Pékin. – C. B.
I RECTIFICATIF.– L’équipe de France d’athlétisme
comptera 52membres aux Jeux de Pékin, et non 53
comme nous l’écrivions dans nos éditions d’hier. Élodie
Guegan, qualifiée sur 800 m en individuel, fait aussi
partie du relais 4 × 400 m et avait été comptabilisée
deux fois.
TRIATHLON
Le Bon n’est pas pressé
Portrait
C’est aujourd’hui que les Françaises, affûtées comme jamais
malgré les pépins physiques, s’envolent pour Pékin.
AURONT-ELLES la même chance que
leurs homologues masculins, surclassés
en business samedi dernier, lors de leur
départ pour la Chine ? « Une belle expérience », a apprécié Yann Cucherat,
conscient que ce cadeau a permis de
mieux éponger la fatigue du long vol
vers Pékin, où le multiple médaillé et ses
comparses sont déjà à l’œuvre au côté
des Chinois, dans leur somptueux centre
national. Après tout, les petites Bleues
le mériteraient aussi.
Ce matin, et puisqu’elles tentent depuis
trois semaines d’absorber le décalage
horaire (6 heures), c’est à 4 h 30 que leur
réveil a sonné. Après une ultime séance
de musculation à Vittel, où elles sont en
stage depuis le 22 juin, elles s’engouffreront dans un bus en direction de Roissy et le vol AF 126 affiché à 18 h 55. Et
demain, à peine auront-elles posé leurs
valises au village olympique qu’elles
s’astreindront à un léger décrassage.
« Nous allons profiter des derniers dix
jours pour affiner les choses », prévient
Véronique Legras, l’entraîneur nationale des Françaises. En lice pour les qualifications olympiques le 10 août,
l’équipe de France s’imaginerait bien
s’engager alors dans une folle cavalcade
et rééditer sa médaille de bronze européenne de début avril à Clermont-Ferrand. « Il y a deux nations, les États-Unis
et la Chine, qui dominent le monde,
estime Véronique Legras. Derrière, sept
autres se tiennent en pas grandchose. » Et si le poids des traditions
désignerait plutôt la Roumanie ou la
Russie, les Bleues miseraient bien sur
leur esprit de corps et leur stabilité.
Romain Barras est rentré rassuré des Championnats de France à Albi. Son
inflammation à l’insertion du tendon d’Achille gauche ne le fait plus souffrir
et quelques séances d’ondes de choc devraient définitivement le débarrasser
du problème. Le décathlonien présélectionné aux Jeux a pris part à trois
épreuves individuelles. « Il a battu son record personnel (14’’11)sur 110 m
haies, note Jean-Yves Cochand, son entraîneur. Ça va le libérer, notamment
sur 100 m, distance sur laquelle il se pose trop de questions. En longueur
(7,03 m, + 2,3 m/s), il est resté en dedans parce qu’il était fatigué. Mais la
hauteur et les lancers vont bien en ce moment. » Barras a notamment expédié
son disque à 37,81 m.
I PAS DE LEVERKUSEN POUR CLAVIER. – Jérôme Clavier, qui avait prévu
une dernière sortie de réglage ce soir, au meeting de Leverkusen (Allemagne),
a finalement renoncé. « Les Championnats de France ne se sont pas très bien
déroulés, explique Gérald Baudouin, son entraîneur. Ils ont laissé des traces
physiques. Il avait cassé une perche à l’entraînement quelques jours avant et
ça l’a perturbé. Son échauffement à Albi n’a pas été bon. Alors plutôt que de
perdre trois jours, compétition et déplacements compris, il va chercher un peu
de confiance. » Le perchiste se rendra à Monaco vendredi et y restera en
stage pendant une semaine avant de s’envoler pour Pékin. – H. G.
Jaune
GYMNASTIQUE
Barras rassuré
victoire au Cap, la dixième de sa saison, la moindre emphase est d’ailleurs proscrite : « La course était très
mouvementée, ça n’a fait que rouler.
Je suis sorti dans la bosse, à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, avec
un Italien. Il fallait tenir, on n’a
jamais eu plus de vingt secondes
d’avance. À huit secondes, j’ai cru
qu’on allait être repris. J’ai décidé
d’attaquer à deux kilomètres de
l’arrivée, parce que pour moi, le
sprint ce n’est pas trop ça… » Sans
doute le seul point faible d’une panoplie déjà bien fournie. Mais promis, il
va s’y atteler. Dur au mal, Le Bon ne
badine pas avec l’entraînement, 350
à 400 kilomètres par semaine arpentés en fin d’après-midi après les
cours au lycée.
Il carbure aussi à l’anxiété. « Avant
les courses, je suis super stressé. Je
me mets toujours la pression, alors je
tente constamment d’aller à l’avant
pour me rassurer. » Et il n’est pas du
genre à s’enflammer. Il relate timidement ses lendemains de titre. « Je
n’ai pas le temps de profiter. Je dois
rester sérieux. La saison est encore
longue avec le championnat de
France juniors fin août, la suite du
Challenge national. Je me suis déjà
remis à rouler. On a quand même fait
la fête avec les copains au Cap, et
organisé un repas de famille à Ploulec’h pour l’occasion. » Une tradition
à honorer, car la vocation est née
dans les pas de son père Dominique,
profession nel en 1984 chez
La Redoute : « J’allais le voir sur les
courses, ça m’a donné envie. Je me
suis lancé à onze ans. »
RÉSULTATS
I TOUR DE WALLONIE (2.HC [BEL], 26-30 juillet). –
4e étape, Gouvy-Seraing : 1. Meersman (BEL, Française
des Jeux), les 201,9 km en 5 h 2’43’’; 2. Verheyen (BEL,
Mitsubishi), à 8’’ ; 3. Wyss (SUI, BMC), à 14’’ ; 4. Mondory (AG2R-La Mondiale), à 16’’ ; 5. Goddaert (TopSport
Vlaanderen), à 19’’ ; 6. Pichot (Bouygues Telecom), à
23’’…; 8. Bettini (ITA, Quick Step), à 4’2’’ ; 12. Van Avermaet (BEL, Silence-Lotto), à 4’7’’; 24. Rinero (Agritubel),
m.t. ; 66. Boonen (BEL, Qst), à 2’25’’. – 105 classés.
Classement général : 1. Van Avermaet (BEL, SilenceLotto), en 18 h 30’3’’ ; 2. Bettini (ITA, Quick Step), à 6’’ ;
3. Veikkanen (FIN, Française des Jeux), à 16’’ ; 4. Marcato (ITA, Collstrop), à 18’’ ; 5. Kolobnev (RUS, CSC), m.t. ;
6. Roche (IRL, Crédit Agricole), à 19’’… ; 16. Rolland
(Crédit Agricole), à 35’’ ; 18. Rinero (Agritubel), à 42’’ ;
20. Dion (AG2R-La Mondiale), à 49’’ ; 33. Boonen (BEL,
Qst), à 4’44’’. AUJOURD’HUI. – 5e et dernière étape :
Welkenraedt-Aubel (175,3 km).
I KREIZ BREIZH (2.2, 26-28 juillet). – Classement
final : 1. Kadri (Albi), en 12 h 10’3’’ ; 2. Pedersen (DAN,
Team GLS), à 16’’ ; 3. Marié (Entente Sud Gascogne), à
25’’… 7. Galland (Auber 93), à 49’’. Étapes remportées par : Pedersen, Gautier (Bretagne Armor Lux),
Szklonik (Albi), Kadri.
Belaubre
peaufine
À vingt jours de son épreuve olympique,
Frédéric Belaubre parachève
sa préparation à Montpellier.
LE CAP (Afrique du Sud),
20 JUILLET 2008. – Johan Le
Bon, sur le toit du monde.
(Photo Liam Hamer-Nel/
Alliancephoto.com )
Double vainqueur du Tour du Finistère, Dominique Le Bon est épaté.
« ll a des capacités énormes. J’ai été
pro à 23 ans, je crois qu’il peut l’être
avant moi, si tout se passe bien. »
Licencié à l’Union Cycliste Briochine,
il est évidemment déjà convoité. S’il
dément toute approche, il confirme
son engagement avec son équipe,
jusqu’au terme de la saison prochaine. Mais son père est ferme.
« Jusqu’à fin 2009, il reste au club. Il
y a largement de quoi faire ici, il doit
continuer à progresser, essayer
d’être sélectionné à nouveau en
équipe de France. Il a tout son
temps. »
MATHIEU GREGOIRE
I VOGONDY À CAMORS. – La 48e Ronde des Korrigans se dispute
ce soir (19 heures) à Camors (Morbihan) avec le champion de France
Vogondy, Gerrans, Dumoulin, Feillu, Casar, Voeckler, Guesdon,
Le Mével ou encore Hinault. – A. R.
I SASTRE, ÉVIDEMMENT.– Comme il se doit, Carlos Sastre a
remporté lundi soir à Alost (Belgique) le premier critérium qu’il
disputait avec le Maillot Jaune. L’Espagnol a profité de l’occasion
pour visiter hier des jeunes cancéreux à l’hôpital de Gand et a remis
10 000 euros à l’établissement. Il soutenait déjà ces enfants malades
à travers l’action d’un de ses fans club basé à Aalter, près de Gand.
Hier soir, le vainqueur du Tour participait au critérium de Stiphout,
aux Pays-Bas.
I EVANS BLESSÉ MAIS… PAS TROP. – Deuxième du Tour de
France, Cadel Evans (Silence-Lotto) a déclaré forfait à la dernière
minute hier soir pour le critérium de Dixmude (Belgique) à cause
d’une blessure au genou qu’il aurait contractée dimanche soir lors
de la « rock’n’roll party » d’après-Tour. L’Australien doit toutefois
rejoindre comme prévu aujourd’hui ses coéquipiers de l’équipe
nationale à Varèse (Italie) pour un stage de préparation en vue des
Jeux Olympiques, où il disputera le contre-la-montre et la course en
ligne.
I GOUBERT ET ARRIETA PROLONGENT. – Les deux coureurs
expérimentés d’AG2R-La Mondiale, Stéphane Goubert, 38 ans, et
l’Espagnol Jose-Luis Arrieta, 37 ans, qui ont participé au Tour de
France, ont tous les deux prolongé d’un an leur bail avec la
formation de Vincent Lavenu.
UN SAUT DU LIT à 7 h 15 puis une
séance de cinq kilomètres de natation avant une petite sieste de quarante-cinq minutes. Une heure de
course à pied avant de déjeuner et
de s’offrir une seconde sieste.
D’une heure trente celle-là. Et près
de deux heures de vélo avant de
dîner et de se plonger sous les draps
pour neuf heures de sommeil. Tel
fut le quotidien de Frédéric
Belaubre entre le 7 et le 26 juillet
dernier. Sur les hauteurs (1 800 m)
pyrénéennes de Font-Romeu. Trois
semaines au cours desquelles le
porte-drapeau du triathlon français
(cinquième des Jeux de 2004) s’est
préparé au côté de son coach personnel, Patrick Dréano. « Ç’a été
intense, confirme le sociétaire de
Beauvais. Et pas stressant, car je ne
me mettais pas systématiquement
la gueule en travers. Je suis resté
constamment à l’écoute de mon
corps, de mes sensations. J’ai vraiment fait des super trucs… » Des
propos corroborés par l’entraîneur,
ravi : « Fred a réalisé des choses que
je ne lui avais encore jamais vu faire
en altitude. Qu’il s’agisse de répétitions d’efforts intenses, par
exemple. Ou encore de séances en
piscine où il a nagé plus vite qu’en
plaine. »
Cap sur Pékin
le 6 août
Bien physiquement, « à 100 %
même », bien dans sa tête,
« confiant », Belaubre est descendu de sa montagne « en toute sérénité ». À peine avait-il quitté les
cimes qu’il s’imposait très logiquement, le dimanche 27, à l’occasion
du triathlon de Naussac (Lozère),
« une dernière répétition générale
avant les JO ». Vingt-quatre heures
plus tard, il gagnait Montpellier
pour un regroupement fédéral
auquel tous les sélectionnés étaient
Noir
Perturbée par les pépins depuis le
printemps et rentrée seulement fin
juin à Villeneuve-d’Ascq, affaiblie
par une intolérance alimentaire ces
dernières semaines, contrainte de
renoncer au 200 m après une très
mauvaise course à Albi (23’’44), la
médaillée mondiale ne se présentera
pas à Pékin dans les meilleures
conditions.
MONACO –
de notre envoyée spéciale
MONACO –
Sur une piste qui lui a souvent souri
et où elle avait véritablement lancé
sa saison l’an passé, avec une victoire en 11’’06, l’Antillaise n’a pas
fait mieux que ses 11’’21 des Championnats de France, jeudi dernier.
« Mais j’ai l’impression que c’est
mieux, estime Arron. Si j’avais fait un
meilleur départ, j’aurais pu lutter
avec les filles. Là, j’étais à la bagarre
avec la fille du couloir 1 (finalement
sixième en 11’’23). » Car cette fois,
l’écart avec les meilleures, dont la
plus rapide du jour, Kerron Stewart
(10’’94), se mesurait non seulement
en centièmes, comme lorsqu’on
compare les chronos, mais aussi en
mètres sur la piste. « Les filles vont
vite, tant mieux pour elle », constatait-elle en faisant la moue.
Boslak
ira-t-elle
à Pékin ?
conviés. Au menu, « de l’affûtage,
de l’affinage, des réglages », selon
les propres termes de l’entraîneur
national Philippe Fattori. Et des
visites de contrôle chez le médecin
et le kiné.
Un passage en revue de l’équipement, également. Du vélo, en particulier. « C’est le moment de songer
une dernière fois à tous les détails,
reprend Fattori. Aux vaccins
comme aux boulons. Et puis, c’est
bien de se retrouver tous ensemble
à cette époque du calendrier. On est
à l’écoute des athlètes. On peut discuter, prendre son temps, chasser
les doutes quand il y en a. Concernant Fred, il me semble en pleine
forme et très bien mentalement. »
Le 6 août, après cinq jours dédiés à
la récupération à domicile,
Belaubre et ses partenaires en bleu
s’envoleront pour la Chine. Près de
deux semaines avant les épreuves
olympiques (les 18 et 19). Ils séjourneront et s’entraîneront à quelque
trente kilomètres au nord de Pékin,
sur le site qui accueillera la compétition. Un site estampillé Coupe du
monde sur le parcours duquel le
triple champion d’Europe (2005,
2006, 2008) avait brillé en 2005
(deuxième), triomphé en 2006 et
s’était illustré l’an passé en terminant neuvième malgré des ischiojambiers réticents à l’effort. Un triptyque qui prête plutôt à
l’optimisme. Quand bien même,
comme beaucoup, Belaubre
redoute l’étouffant climat local
estival. « Quitter Font-Romeu m’a
déjà demandé des petits efforts
d’adaptation, alors j’imagine ce
que ce sera quand j’atterrirai en
Chine. Avec l’atmosphère qu’ils
nous promettent… Le plein d’air
pur que j’ai fait à la montagne me
sera bien utile là-bas. »
OLLIVIER BIENFAIT
L’ÉQUIPE DE FRANCE. – HOMMES : Frédéric Belaubre, Tony Moulai, Laurent Vidal. FEMMES :
Jessica Harrison, Carole Péon.
I TRIATHLON DE L’ALPE-D’HUEZ. – Organisé par l’ancien champion du
monde longue distance Cyrille Neveu et en passe de devenir une
« classique » au même titre que l’EmbrunMan, le Triathlon de
l’Alpe-d’Huez-Vaujany disputé sur 2 200 m de natation, 115 km de vélo
(dont la montée aux 21 virages vers la station) et 22 km de course à pied,
se dispute aujourd’hui (format courte distance, demain). Chez les femmes,
Bella Commerford (ECO), Alexandra Louison, Audrey Cléau, Chrissie
Wellington (GBR, 3e performeuse de l’histoire sur Ironman) seront les
têtes d’affiche de la course féminine tout comme Stéphen Bayliss (GBR),
José Jeuland ou Cyrille Mazure chez les hommes.
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