Pas de déclic pour Arron - Pro Alliance Photographic
Transcription
Pas de déclic pour Arron - Pro Alliance Photographic
ATHLÉTISME ! MEETING DE MONACO (Lagardère Athlé Tour) Pas de déclic pour Arron Septième du 100 m en 11’’24, la sprinteuse part pour Pékin sans grande référence chronométrique. ELLE ESSAYAIT bien de parler, d’expliquer, mais ses soupirs et son regard baissé en disaient plus long sur ses maux que tous ses mots. Quelques jours après avoir réussi sa meilleure performance de la saison (4,51 m) aux Championnats de France, Vanessa Boslak a dû se contenter de 4,26 m hier soir, après avoir échoué trois fois à 4,46 m. Perdue, déçue par ce « concours de merde », la cinquième des Mondiaux 2007 n’est même plus sûre de vouloir aller défendre ses chances à Pékin. « Je suis en train de cogiter, souffle-t-elle. Je vais discuter avec Seb (Levicq, son entraîneur), et on verra. » Car si la recordwoman de France (4,70 m) était largement au-dessus à son premier essai à 4,46 m, elle a ensuite nettement échoué. « Je suis en manque de repères, j’enchaîne difficilement la course et l’impulsion, c’est inquiétant, constate-telle. J’essaye d’aller de l’avant, mais quand on enchaîne les compétitions comme ça, c’est difficile. » Blessée au printemps au genou (maladie de Hoffa), privée de perche de la mi-avril à la fin mai, Boslak n’a pour l’instant pas rattrapé son retard. Il y a quelques semaines, son entraîneur estimait qu’elle serait en forme à Pékin. À condition de vite retrouver cette confiance perdue. – C. B. de notre envoyée spéciale CELLE QU’ON A surnommée la « Reine Christine » n’a jamais été la reine des départs. Et hier soir, alors qu’elle affrontait le gratin du sprint féminin mondial, une nouvelle mauvaise mise en action a condamné son 100 m monégasque. « Je n’ai pas réagi et je me suis relevée trop tôt », analysait Christine Arron. « Elle est partie vers le haut, pas vers l’avant, en sortant des blocks », précise son entraîneur, Stéphane Caristan. Malgré un bon retour, ni la place (septième), ni le chrono (11’’24, - 0,7 m/s) n’étaient à la hauteur des espérances de la recordwoman d’Europe, qui disputait hier soir son cinquième et dernier 100 m avant le départ pour les JO. Caristan : « La finale, un objectif en soi » Pourtant, expliquait Stéphane Caristan, la double médaillée de bronze MONACO, STADE LOUIS-II, HIER. – Christine Arron (au centre) est à la peine derrière Kerron Stewart (à gauche). La faute à un départ encore raté. (Photo Pierre Lahalle) mondiale des Championnats du monde 2005 a réalisé un bel entraînement lors de sa dernière séance de vitesse, dimanche, composée de départs sur 10 m, de 20 m, d’un 60 m et d’un 80 m. « Autant fin juin et début juillet on a fait des séances laborieuses, autant là, elle a montré des choses. C’était technique, rythmé. » Mais l’entraîneur concédait qu’il n’avait pas vu hier soir la concrétisation de ces progrès. « Il faut maintenant qu’elle reproduise ce qu’elle est capable de faire à l’entraînement », estimait Caristan. Il reste au duo une semaine d’entraînement, dont une séance de vitesse courte et une séance de sprint long vendredi et samedi. Mais si Arron, encore soucieuse de sa santé, ne se projette pas encore en Chine, Stéphane Caristan est conscient du défi offert à son élève qui, à trentequatre ans, est toujours à la recherche de sa première finale olympique. « On est conscients que derrière les trois Américaines et les trois Jamaïquaines, il restera deux places pour entrer en finale. Et la finale est un objectif en soi. » Les temps ont changé depuis 2004 et son élimination surprise en demifinales à Athènes. Arron, qui n’a plus couru sous les 11’’ depuis 2005 (c’était à... Monaco, en 10’’93), n’est plus considérée comme une favorite. « Tant mieux, je serai plus tranquille », sourit-elle. Mais est-ce bon signe ? CLÉMENTINE BLONDET L’appel de Tamgho TEDDY TAMGHO, sacré champion du monde juniors du triple saut mi-juillet, a-t-il réalisé hier soir les minima (17,13 m) pour aller aux Jeux ? Du point de vue de la performance (17, 19 m), assurément. Mais l’a-t-il réalisée à temps ? « J’ai regardé le règlement de l’IAAF et je suis encore dans les temps, certifiait-il à l’issue de sa 4e place agrémentée d’un record personnel. Je peux encore aller à Pékin. J’espère que la Fédération fera le nécessaire parce que si je vais à Pékin, je ramène une médaille. » L’IAAF avait effectivement donné jusqu’au 30 juillet pour le dépôt des sélections. Le problème, pour l’élève de JeanHervé Stievenart, c’est qu’en France la sélection olympique est du ressort de la Commission nationale du sport de haut niveau (CNSHN) et que celle-ci avait fixé les Championnats de France (24-26 juillet) comme date ultime pour la réalisation des minima. La CNSHN se laissera-t-elle séduire par la performance de Tamgho ? – H. G. CYCLISME L’envol des filles Capitaines Debauve et Lindor Pourtant, la saison a été chaotique. Audelà de l’éviction dès janvier d’Yves Kieffer, l’ancien coach national, ce sont les soucis physiques qui auraient pu égratigner la confiance du groupe. Le 19 juin, Pauline Morel se donnait une entorse du coude droit. Deux semaines plus tard, Lætitia Dugain était victime d’une déchirure aux ischio. Puis le 12 juillet, date de leur dernière sortie compétitive, en Allemagne, Katheleen Lindor devait batailler contre une Le Breton, tout récent champion du monde juniors, a marqué les esprits. Mais il ne s’enflamme pas. UN ARC-EN-CIEL dans les Monts d’Arrée. En devenant champion du monde juniors il y a une diza ine de jours en Afrique du Sud, deux semaines après avoir été titré champion d’Europe, le Breton Johan Le Bon a acquis le privilège rare de promener l’éclatante tunique sur ses terres d’entraînement. « J’aime bien rouler dans ma région, on n’est pas dérangé par les voitures, confie le jeune homme. Et puis, c’est aussi le coin le plus haut de Bretagne ! » À force de rouler face aux vents de l’Atlantique et d’emprunter l’ascension du Roc’h Ruz, à Plounéour Ménez, point culminant de la péninsule (385 m), ce coureur bien charpenté (il frôle les 1,80 m) s’est affirmé, à 17 ans, comme le plus solide espoir du cyclisme français. « C’est un puncheur, explique Pierre-Yves Chatelon, le responsable des équipes de France juniors. Il est assez éclectique. Il grimpe bien, il roule bien comme le prouve sa troisième place au Championnat d’Europe du contre-la-montre, à cinq secondes du titre. Il sait aller au-delà de sa souffrance, c’est sa grande qualité. » Le portrait est flatteur mais Chatelon tient à ajouter qu’il « porte bien son nom. Sa gentillesse fait l’unanimité. Et les coéquipiers ne rechignent jamais à rouler pour un garçon aussi agréable. » Ça tombe bien, il n’oserait jamais le leur demander. Quand il raconte sa Lætitia Dugain. (Photo Stéphane Mantey) contracture des ischio alors que Cassy Vericel, la médaillée de bronze mondiale au sol, s’écroulait en réception d’un double tendu. « Ce n’était qu’une contusion osseuse, et toutes vont de mieux en mieux, résume Véronique Legras. Heureusement, aucune de ces blessures n’a eu la gravité de celles qui ont poussé au forfait Beny et Da Silva chez les garçons. » Mieux, la technicienne belge jure que « les filles sont belles, très affûtées sur la balance et au taquet dans leur engagement » . Pour preuve, elle évoque le test effectué dimanche à Vittel. « Au sol, Cassy a fait toutes ses acrobaties sur piste (dynamique) et les simples avec réception sur le dur, précise-t-elle. C’était obligatoire. Maintenant, elle sait qu’elle aura mal mais on a la certitude que ce n’est pas dangereux. » Quant à Pauline Morel, elle a juste simplifié son envol au saut (vrille et demi). « Elle n’a plus de douleurs mais se perd encore un peu dans l’espace et on ne veut pas prendre de risques », justifie l’entraîneur. Mais ce qui ravit le plus l’encadrement, c’est l’investissement de ces jeunes femmes. Même si elle n’a pas l’habitude de travailler sur le mal, Cassy Vericel serre les dents et montre son envie. Quant à Katheleen Lindor et, de manière plus surprenante, Marine Debauve, une discussion formelle les a désignées comme capitaines de route. « Je doutais un peu – et elle aussi – que Marine endosserait ce rôle », avoue Véronique Legras. Parce qu’après deux ans de retraite, certes active, le pari de la championne d’Europe 2005 de se re-qualifier pour les Jeux n’avait rien d’une évidence. « Mais elle m’épate et s’installe comme une généraliste qui peut nous apporter de belles notes de base au sol, voire au saut, qui pourrait même présenter les barres et jouer quelque chose à la poutre », énumère l’entraîneur. Surtout, depuis le stage effectué en Corse en avril, celle qui reste la Française la mieux classée aux Jeux (7e en 2004) s’est découvert une âme de leader. Une mentalité que partagent ses coéquipières, une expérience qui leur profitera sans aucun doute. CÉLINE LONGUEVRE L’ÉQUIPE DE FRANCE. – FEMMES : Pauline Morel, Marine Petit, Marine Debauve, Cassy Vericel, Lætitia Dugain, Katheleen Lindor. HOMMES : Yann Cucherat, Dimitri Karbanenko, Danny Rodrigues, Benoît Caranobe, Thomas Bouhail, Hamilton Sabot. PROGRAMME. – En stage à Pékin depuis le 27, les hommes rejoindront le village olympique le 3 août. Grégoire Pennes (trampoline) partira, lui, pour Pékin le 6 août. I CAS HAMM : PAS D’APPEL DE LA FIG. – Saisie du dossier, la commission disciplinaire de la Fédération internationale, réunie hier, a décidé de ne pas faire appel de la sanction infligée à Morgan Hamm. Contrôlé positif à l’acétonide de triamcinolone (un glucocorticostéroïde), l’Américain avait écopé d’un avertissement de l’Agence américaine antidopage le 3 juillet dernier qu’il avait accepté. Morgan Hamm est sélectionné pour les JO 2008. I SÉLECTION CHINOISE. – C’est une équipe très expérimentée qui espère récupérer le titre olympique conquis par les hommes en 2000 : Li Xiaopeng, Yang Wei et Huang Xu étaient déjà de cette victoire. Ils seront épaulés par Chen Yibing, Zou Kai et Xiao Qin. Au vu de ces noms, la Chine possède le potentiel pour remporter tous les titres, excepté celui du saut, Li Xiaopeng, triple champion du monde de la spécialité, se concentrant sur les barres MERCREDI 30 JUILLET 2008 parallèles, dont il fut champion olympique en 2004. Chez les femmes, pour contrer les Américaines, la quintuple championne du monde Cheng Fei mènera les généralistes Jiang Yuyuan, Yang Yilin et Deng Linlin, et les petites merveilles de la poutre et des barres, Li Shanshan et He Kexin. I LOZHECHKO OUT. – Trop fébrile psychologiquement, la championne d’Europe Yulia Lozkechko ne figure pas dans la sélection russe qui quittera demain sa base sibérienne de Leninsk-Kouznetski pour Pékin. L’escouade s’appuie sur la championne du monde des asymétriques, Ksenia Semionova, la double médaillée de bronze olympique en 2004, Anna Pavlova, ainsi que sur Ksenia Afanasieva, Ekaterina Kramarenko, Svetlana Klioukina et la championne d’Europe juniors Daria Elizarova. I HANANY A RESAUTÉ. – De retour à El Paso, au Texas, depuis le 13 juillet, Mickaël Hanany a retrouvé son entraîneur, Calvin Robinson. Le sauteur en hauteur ne se ressent plus de sa déchirure à l’ischio gauche, qui l’avait stoppé après son titre universitaire américain (NCAA), le 13 juin. « La semaine dernière, on a fait deux séances de saut avec élan réduit et on va faire à nouveau des séances, mais avec élan complet », explique le huitième performeur mondial (2,32 m). Hanany espère disputer une compétition prochainement, « mais aux États-Unis, c’est un peu vide », explique-t-il. Il repassera par la France, le 7 août, avant de partir pour Pékin. – C. B. I RECTIFICATIF.– L’équipe de France d’athlétisme comptera 52membres aux Jeux de Pékin, et non 53 comme nous l’écrivions dans nos éditions d’hier. Élodie Guegan, qualifiée sur 800 m en individuel, fait aussi partie du relais 4 × 400 m et avait été comptabilisée deux fois. TRIATHLON Le Bon n’est pas pressé Portrait C’est aujourd’hui que les Françaises, affûtées comme jamais malgré les pépins physiques, s’envolent pour Pékin. AURONT-ELLES la même chance que leurs homologues masculins, surclassés en business samedi dernier, lors de leur départ pour la Chine ? « Une belle expérience », a apprécié Yann Cucherat, conscient que ce cadeau a permis de mieux éponger la fatigue du long vol vers Pékin, où le multiple médaillé et ses comparses sont déjà à l’œuvre au côté des Chinois, dans leur somptueux centre national. Après tout, les petites Bleues le mériteraient aussi. Ce matin, et puisqu’elles tentent depuis trois semaines d’absorber le décalage horaire (6 heures), c’est à 4 h 30 que leur réveil a sonné. Après une ultime séance de musculation à Vittel, où elles sont en stage depuis le 22 juin, elles s’engouffreront dans un bus en direction de Roissy et le vol AF 126 affiché à 18 h 55. Et demain, à peine auront-elles posé leurs valises au village olympique qu’elles s’astreindront à un léger décrassage. « Nous allons profiter des derniers dix jours pour affiner les choses », prévient Véronique Legras, l’entraîneur nationale des Françaises. En lice pour les qualifications olympiques le 10 août, l’équipe de France s’imaginerait bien s’engager alors dans une folle cavalcade et rééditer sa médaille de bronze européenne de début avril à Clermont-Ferrand. « Il y a deux nations, les États-Unis et la Chine, qui dominent le monde, estime Véronique Legras. Derrière, sept autres se tiennent en pas grandchose. » Et si le poids des traditions désignerait plutôt la Roumanie ou la Russie, les Bleues miseraient bien sur leur esprit de corps et leur stabilité. Romain Barras est rentré rassuré des Championnats de France à Albi. Son inflammation à l’insertion du tendon d’Achille gauche ne le fait plus souffrir et quelques séances d’ondes de choc devraient définitivement le débarrasser du problème. Le décathlonien présélectionné aux Jeux a pris part à trois épreuves individuelles. « Il a battu son record personnel (14’’11)sur 110 m haies, note Jean-Yves Cochand, son entraîneur. Ça va le libérer, notamment sur 100 m, distance sur laquelle il se pose trop de questions. En longueur (7,03 m, + 2,3 m/s), il est resté en dedans parce qu’il était fatigué. Mais la hauteur et les lancers vont bien en ce moment. » Barras a notamment expédié son disque à 37,81 m. I PAS DE LEVERKUSEN POUR CLAVIER. – Jérôme Clavier, qui avait prévu une dernière sortie de réglage ce soir, au meeting de Leverkusen (Allemagne), a finalement renoncé. « Les Championnats de France ne se sont pas très bien déroulés, explique Gérald Baudouin, son entraîneur. Ils ont laissé des traces physiques. Il avait cassé une perche à l’entraînement quelques jours avant et ça l’a perturbé. Son échauffement à Albi n’a pas été bon. Alors plutôt que de perdre trois jours, compétition et déplacements compris, il va chercher un peu de confiance. » Le perchiste se rendra à Monaco vendredi et y restera en stage pendant une semaine avant de s’envoler pour Pékin. – H. G. Jaune GYMNASTIQUE Barras rassuré victoire au Cap, la dixième de sa saison, la moindre emphase est d’ailleurs proscrite : « La course était très mouvementée, ça n’a fait que rouler. Je suis sorti dans la bosse, à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, avec un Italien. Il fallait tenir, on n’a jamais eu plus de vingt secondes d’avance. À huit secondes, j’ai cru qu’on allait être repris. J’ai décidé d’attaquer à deux kilomètres de l’arrivée, parce que pour moi, le sprint ce n’est pas trop ça… » Sans doute le seul point faible d’une panoplie déjà bien fournie. Mais promis, il va s’y atteler. Dur au mal, Le Bon ne badine pas avec l’entraînement, 350 à 400 kilomètres par semaine arpentés en fin d’après-midi après les cours au lycée. Il carbure aussi à l’anxiété. « Avant les courses, je suis super stressé. Je me mets toujours la pression, alors je tente constamment d’aller à l’avant pour me rassurer. » Et il n’est pas du genre à s’enflammer. Il relate timidement ses lendemains de titre. « Je n’ai pas le temps de profiter. Je dois rester sérieux. La saison est encore longue avec le championnat de France juniors fin août, la suite du Challenge national. Je me suis déjà remis à rouler. On a quand même fait la fête avec les copains au Cap, et organisé un repas de famille à Ploulec’h pour l’occasion. » Une tradition à honorer, car la vocation est née dans les pas de son père Dominique, profession nel en 1984 chez La Redoute : « J’allais le voir sur les courses, ça m’a donné envie. Je me suis lancé à onze ans. » RÉSULTATS I TOUR DE WALLONIE (2.HC [BEL], 26-30 juillet). – 4e étape, Gouvy-Seraing : 1. Meersman (BEL, Française des Jeux), les 201,9 km en 5 h 2’43’’; 2. Verheyen (BEL, Mitsubishi), à 8’’ ; 3. Wyss (SUI, BMC), à 14’’ ; 4. Mondory (AG2R-La Mondiale), à 16’’ ; 5. Goddaert (TopSport Vlaanderen), à 19’’ ; 6. Pichot (Bouygues Telecom), à 23’’…; 8. Bettini (ITA, Quick Step), à 4’2’’ ; 12. Van Avermaet (BEL, Silence-Lotto), à 4’7’’; 24. Rinero (Agritubel), m.t. ; 66. Boonen (BEL, Qst), à 2’25’’. – 105 classés. Classement général : 1. Van Avermaet (BEL, SilenceLotto), en 18 h 30’3’’ ; 2. Bettini (ITA, Quick Step), à 6’’ ; 3. Veikkanen (FIN, Française des Jeux), à 16’’ ; 4. Marcato (ITA, Collstrop), à 18’’ ; 5. Kolobnev (RUS, CSC), m.t. ; 6. Roche (IRL, Crédit Agricole), à 19’’… ; 16. Rolland (Crédit Agricole), à 35’’ ; 18. Rinero (Agritubel), à 42’’ ; 20. Dion (AG2R-La Mondiale), à 49’’ ; 33. Boonen (BEL, Qst), à 4’44’’. AUJOURD’HUI. – 5e et dernière étape : Welkenraedt-Aubel (175,3 km). I KREIZ BREIZH (2.2, 26-28 juillet). – Classement final : 1. Kadri (Albi), en 12 h 10’3’’ ; 2. Pedersen (DAN, Team GLS), à 16’’ ; 3. Marié (Entente Sud Gascogne), à 25’’… 7. Galland (Auber 93), à 49’’. Étapes remportées par : Pedersen, Gautier (Bretagne Armor Lux), Szklonik (Albi), Kadri. Belaubre peaufine À vingt jours de son épreuve olympique, Frédéric Belaubre parachève sa préparation à Montpellier. LE CAP (Afrique du Sud), 20 JUILLET 2008. – Johan Le Bon, sur le toit du monde. (Photo Liam Hamer-Nel/ Alliancephoto.com ) Double vainqueur du Tour du Finistère, Dominique Le Bon est épaté. « ll a des capacités énormes. J’ai été pro à 23 ans, je crois qu’il peut l’être avant moi, si tout se passe bien. » Licencié à l’Union Cycliste Briochine, il est évidemment déjà convoité. S’il dément toute approche, il confirme son engagement avec son équipe, jusqu’au terme de la saison prochaine. Mais son père est ferme. « Jusqu’à fin 2009, il reste au club. Il y a largement de quoi faire ici, il doit continuer à progresser, essayer d’être sélectionné à nouveau en équipe de France. Il a tout son temps. » MATHIEU GREGOIRE I VOGONDY À CAMORS. – La 48e Ronde des Korrigans se dispute ce soir (19 heures) à Camors (Morbihan) avec le champion de France Vogondy, Gerrans, Dumoulin, Feillu, Casar, Voeckler, Guesdon, Le Mével ou encore Hinault. – A. R. I SASTRE, ÉVIDEMMENT.– Comme il se doit, Carlos Sastre a remporté lundi soir à Alost (Belgique) le premier critérium qu’il disputait avec le Maillot Jaune. L’Espagnol a profité de l’occasion pour visiter hier des jeunes cancéreux à l’hôpital de Gand et a remis 10 000 euros à l’établissement. Il soutenait déjà ces enfants malades à travers l’action d’un de ses fans club basé à Aalter, près de Gand. Hier soir, le vainqueur du Tour participait au critérium de Stiphout, aux Pays-Bas. I EVANS BLESSÉ MAIS… PAS TROP. – Deuxième du Tour de France, Cadel Evans (Silence-Lotto) a déclaré forfait à la dernière minute hier soir pour le critérium de Dixmude (Belgique) à cause d’une blessure au genou qu’il aurait contractée dimanche soir lors de la « rock’n’roll party » d’après-Tour. L’Australien doit toutefois rejoindre comme prévu aujourd’hui ses coéquipiers de l’équipe nationale à Varèse (Italie) pour un stage de préparation en vue des Jeux Olympiques, où il disputera le contre-la-montre et la course en ligne. I GOUBERT ET ARRIETA PROLONGENT. – Les deux coureurs expérimentés d’AG2R-La Mondiale, Stéphane Goubert, 38 ans, et l’Espagnol Jose-Luis Arrieta, 37 ans, qui ont participé au Tour de France, ont tous les deux prolongé d’un an leur bail avec la formation de Vincent Lavenu. UN SAUT DU LIT à 7 h 15 puis une séance de cinq kilomètres de natation avant une petite sieste de quarante-cinq minutes. Une heure de course à pied avant de déjeuner et de s’offrir une seconde sieste. D’une heure trente celle-là. Et près de deux heures de vélo avant de dîner et de se plonger sous les draps pour neuf heures de sommeil. Tel fut le quotidien de Frédéric Belaubre entre le 7 et le 26 juillet dernier. Sur les hauteurs (1 800 m) pyrénéennes de Font-Romeu. Trois semaines au cours desquelles le porte-drapeau du triathlon français (cinquième des Jeux de 2004) s’est préparé au côté de son coach personnel, Patrick Dréano. « Ç’a été intense, confirme le sociétaire de Beauvais. Et pas stressant, car je ne me mettais pas systématiquement la gueule en travers. Je suis resté constamment à l’écoute de mon corps, de mes sensations. J’ai vraiment fait des super trucs… » Des propos corroborés par l’entraîneur, ravi : « Fred a réalisé des choses que je ne lui avais encore jamais vu faire en altitude. Qu’il s’agisse de répétitions d’efforts intenses, par exemple. Ou encore de séances en piscine où il a nagé plus vite qu’en plaine. » Cap sur Pékin le 6 août Bien physiquement, « à 100 % même », bien dans sa tête, « confiant », Belaubre est descendu de sa montagne « en toute sérénité ». À peine avait-il quitté les cimes qu’il s’imposait très logiquement, le dimanche 27, à l’occasion du triathlon de Naussac (Lozère), « une dernière répétition générale avant les JO ». Vingt-quatre heures plus tard, il gagnait Montpellier pour un regroupement fédéral auquel tous les sélectionnés étaient Noir Perturbée par les pépins depuis le printemps et rentrée seulement fin juin à Villeneuve-d’Ascq, affaiblie par une intolérance alimentaire ces dernières semaines, contrainte de renoncer au 200 m après une très mauvaise course à Albi (23’’44), la médaillée mondiale ne se présentera pas à Pékin dans les meilleures conditions. MONACO – de notre envoyée spéciale MONACO – Sur une piste qui lui a souvent souri et où elle avait véritablement lancé sa saison l’an passé, avec une victoire en 11’’06, l’Antillaise n’a pas fait mieux que ses 11’’21 des Championnats de France, jeudi dernier. « Mais j’ai l’impression que c’est mieux, estime Arron. Si j’avais fait un meilleur départ, j’aurais pu lutter avec les filles. Là, j’étais à la bagarre avec la fille du couloir 1 (finalement sixième en 11’’23). » Car cette fois, l’écart avec les meilleures, dont la plus rapide du jour, Kerron Stewart (10’’94), se mesurait non seulement en centièmes, comme lorsqu’on compare les chronos, mais aussi en mètres sur la piste. « Les filles vont vite, tant mieux pour elle », constatait-elle en faisant la moue. Boslak ira-t-elle à Pékin ? conviés. Au menu, « de l’affûtage, de l’affinage, des réglages », selon les propres termes de l’entraîneur national Philippe Fattori. Et des visites de contrôle chez le médecin et le kiné. Un passage en revue de l’équipement, également. Du vélo, en particulier. « C’est le moment de songer une dernière fois à tous les détails, reprend Fattori. Aux vaccins comme aux boulons. Et puis, c’est bien de se retrouver tous ensemble à cette époque du calendrier. On est à l’écoute des athlètes. On peut discuter, prendre son temps, chasser les doutes quand il y en a. Concernant Fred, il me semble en pleine forme et très bien mentalement. » Le 6 août, après cinq jours dédiés à la récupération à domicile, Belaubre et ses partenaires en bleu s’envoleront pour la Chine. Près de deux semaines avant les épreuves olympiques (les 18 et 19). Ils séjourneront et s’entraîneront à quelque trente kilomètres au nord de Pékin, sur le site qui accueillera la compétition. Un site estampillé Coupe du monde sur le parcours duquel le triple champion d’Europe (2005, 2006, 2008) avait brillé en 2005 (deuxième), triomphé en 2006 et s’était illustré l’an passé en terminant neuvième malgré des ischiojambiers réticents à l’effort. Un triptyque qui prête plutôt à l’optimisme. Quand bien même, comme beaucoup, Belaubre redoute l’étouffant climat local estival. « Quitter Font-Romeu m’a déjà demandé des petits efforts d’adaptation, alors j’imagine ce que ce sera quand j’atterrirai en Chine. Avec l’atmosphère qu’ils nous promettent… Le plein d’air pur que j’ai fait à la montagne me sera bien utile là-bas. » OLLIVIER BIENFAIT L’ÉQUIPE DE FRANCE. – HOMMES : Frédéric Belaubre, Tony Moulai, Laurent Vidal. FEMMES : Jessica Harrison, Carole Péon. I TRIATHLON DE L’ALPE-D’HUEZ. – Organisé par l’ancien champion du monde longue distance Cyrille Neveu et en passe de devenir une « classique » au même titre que l’EmbrunMan, le Triathlon de l’Alpe-d’Huez-Vaujany disputé sur 2 200 m de natation, 115 km de vélo (dont la montée aux 21 virages vers la station) et 22 km de course à pied, se dispute aujourd’hui (format courte distance, demain). Chez les femmes, Bella Commerford (ECO), Alexandra Louison, Audrey Cléau, Chrissie Wellington (GBR, 3e performeuse de l’histoire sur Ironman) seront les têtes d’affiche de la course féminine tout comme Stéphen Bayliss (GBR), José Jeuland ou Cyrille Mazure chez les hommes. PAGE 11 P