Recueil de poésies françoises des XVe et XVIe siècles, morales
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Recueil de poésies françoises des XVe et XVIe siècles, morales
Recueil de poésies françoises des XVe et XVIe siècles, morales, facétieuses, historiques / réunies et annotées par M. [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Recueil de poésies françoises des XVe et XVIe siècles, morales, facétieuses, historiques / réunies et annotées par M. Anatole de Montaiglon,.... 1855-1878. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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Gouverneur, Imprimerie Caractères elzeviriens à Nogent-le-Rotrou. Daupeley de la Librairie Daffis. RECUEIL DE POESIES DES FRANÇOISES ET XVe XVIe SIÈCLES Facétieuses, Morales, Historiques RÉUNIESET ANNOTÉES par MM. DE ANATOLE MONTAIGLON et DE ROTHSCHILD JAMES TOME X PARIS PAUL ÉDITEUR-PROPRIÉTAIRE DAFFIS, DELABIBUOTHËQUEELZEVtRIENNE 7,rueGuénégaud M DCCC LXXV le glossaire et la table volume le dixième et dernier J'allais terminer composer d'anciennes M. James qui devaient du Recueil des XV" et XVI" siècles, quand poésies de Rothschild a bien voulu me faire une cette si gracieuse et si honorable pour la refuser. Il a bien que je ne pouvais Elzéde la Bibliothèque voulu mettre à la disposition les plaquettes virienne non-seulement qui font partie de son cabinet, mais, ce qui est encore plus considéproposition collection du même de nombreuses pièces copies qui sont éparses dans diverses collectionsfranou étrangères, copies que je n'aurais pu recueillir les, rable, genre çaises et qu'il graphique anonymes à hésiter mais une prises en vue d'un grand travail bibliode publier sur les poésies qp'il se propose H n'y avait pas du XVe et du XVI~ siècle. sur l'utilité et l'intérêt de leur impression avait en ferait-on nouvelle nouveau P.F. aujourd'hui, Il recueil ou distinct et plus plus naturel et d'enrichir coupure a paru de ne pas faire de avantageux l'ancien Recueil de ce complément, terminer série? un va être qui, continué. au lieu de se Seulement i il 2 n'aura plus un éditemp)u: mais deux, et les unique, n., h;. vont volumes suivre seront t'œuvre qui commune du éditeur et de M. de Rothschild. premier La Biblio]e recueil et les lecteurs thèque Elzévirienne, qui s'y intéressent La collection y gagneront singulièrement. sera toujours terminée un dernier volume d'index par et de glossaire; il faudra ('attendre encore un peu, mais il n'en sera que plus complet et, plus curieux. A. de M. Là du Complaincte Petit Monde. EnMMo~n~M~. les On vend à Paris, à la rue Sainct-Estienne-des1, à l'enseigné Gr~fM~~CoM~~Z.y~ttx', raquette, Cette est trois donnera nous disposé L. Jésuites des de autres la façon F p. Guillotoys. indiquée pas que par se trouve qui dans (Sorbonne), l'Université venant n'est qui pièce, est connue ne nous ment unique, Bonaventure par par Brunet, probab)el'exemplaire, de à la Bibliothèque un ancien recueil prorecueil qui (10), pièces suivante inconnues. Le titre elle a perdu son vieux là rue Cujas 1. C'est maintenant des anciens la querelle On sait nom de rue des Grès. soutiennent les uns le sens de de Paris historiens qui celui de ~cg~. Grecs, les autres j d'une des 'admitiré de l'inscription Le passage suivant, de Diane aux chiffres de Poitiers que rables tapisseries sur le château dans son tivre d'Anet; M. Roussel a décrites ne d'autres bien comme passages, qu'on p. 93, montre, prononçait pas le c de Grecs Mais, par pitié pour la sainte pucelle, Pour qui lesRoisetCapitainesGreqs Souffroient au cœnr mille ennuyeux regretz; Diane un cerf sur t'autel leur.présente. Grecis ou de greson trouve indifféremment En latin, le second. L'église qui faisait sibus. Je pencherais pour sur la sa rue Samt-iac.ques, le coin de la rue, avait façade dù même le Collège venait ensuite, en face des Jacobins entre autres Piganiol VI, n-3. côté nord de la rue. Voir il y avait où, de l'Université un des dix Collèges C'était plein exercice. COMPLAINCTE 4 DU PETIT MONDE. La côplaincte du En ce monde petit monde. a a Paris a la rue saint ny que peine. On les y~ Esdes A'!Mf <~M grecz college de Lysieux a lenseigne de la M~MMj:~M/Bo;Mu~u~m'</o!oys, – Finis. S. d. (Paris, vers )}o)~ in-8 goth. de 4 ff., de sans Au tttre, un vingt lignes à )a-page, signatures. bois représentant, à gauche, un maître forgeron qui un apprenti; forme à droite, un bourgeois et un devant se tient une petite clerc, lesquels n)ie qui le milieu de la scène. Le verso du dernier f. occupe est blanc. ce ne sont pas, Quant à ce petit monde d'innocents, comme les innocents les enmassacres par Hérode, fants morts jeunes, qui tito M~h sunt, pour employer une citation familière à Guy Patin, ne malitia mutaret et dans certaines iocatitès on n'enMf<M!Mm, que terrait dans les cimetières. le pas Ainsi, â.Ortèans, dessus des voûtes de Saint-Pierre-Ie-Puellier, qui les limbes, était chargé d'une couche de s'appelait terre formait un sol et qui uni, dans laquelle-tin a retrouvé de nombreux surtout d'enfants. squelettes, Ceux-ci étaient-ils morts sans baptême? Les plasorte entre terre et ciel, comme çait-on là, en quelque ni mérites, encore ni démérites? n'ayant M. de Buzohnière (Histoire architecturale d'Orléans, I,}~4 et ~)~-2o), ne se prononce pas sur le sens et le but de ce fait peu commun d'un cimetière suspendu, et nous ne pouvons sa réserve. qu'imiter Ce petit monde et ces innocents ne sont pas autre chose que les simples gens De pauvre et de petite extrace comme dit Villon (Grand Testament, xxxv), te ceux qui souffrent Commun, le pauvre toupeuple, notre pièce se rapjours, de tout et de tous. Par-là, dans ce recueil, porte à celles, -déjà nombreuses qui se sont fait l'écho des plaintes des Etats. DU COMPLAINCTE LE PETIT MONDE. INNOCENT. PREMIER ~Cr€at€ur,divinesaplence soubs tout réduitz Qui M Raison ~Anostre ta puissante main, denense ne donnes-tu ne Est onc offense, pourquoy sang, qui de tout Mais innocent vice inhumain ? et humain, Par ton vouloir, gracieux innocens aux povres Donne secours Mort nous avant surprent [!. LE nous Mort qn'ayons noz sens. INNOCENT. avant surprent qu'ayons noz sens, douleur, qui toute vie oppresse. deffens cruel des ennemys L'orgueil à cens innocens Qui tient à tort les les os, presse. ensemble Tant que le cueur, Juge divin, par ta noble prouesse tous des vices de ce Monde Deffendz-nous à gens petits habonde. Moult de douleurs Sentans LE de douleurs Moult Mort ![!. nous souffrons, vient cela ? Pas INNOCENT. à gens petitz habonde; mérité. sans l'avoir n'est péché immunde, Car nostre sang est juste, pur et munde; ne feist à son Dieu fautseté. Oncques ta bonté le tort, supplions Préveu D'ont Donne à tes enfans secours Quia à leur sang sont à toy petis, convertis. ESPÉRANCE. Notez, Les motz enfans, préditz et entendez vous seront prouffitables. notez $ 66 COMPLAINCTE DU PETIT MONDE. Chantez à Jesus rendez deschantz',grace'â A deux genoulx, et les bras estendez. En vous tenant fermes, en foy constables, Tous les beaulx La paix Quant faits vous seront charitables; à vostre grant prouffit; prépare çâ-bas vint, en ce Monde prou 6t.. LE PREMIER INNOCENT. De voz et blasons ne suffit propos n'avons Puisque vray !ibéra) arbitre, Car Pharaon, qui est en mal confit, Nous tient la main. Si son vouloir parfit, Jà nous fussions escriptz en vieulx registre. à tort et à faulx tiltre, Injustement, le tant d'icy que de France, Respand sang, D'ont jour et nuyct vivons en grant souffrance. LE Tant [t. INNOCENT. nuyt vivons en grant souffrance Par Pharaon, qui a paix destournée; Conflitz mortelz nous donnent desplaisance, Perdant soulas en toute congnoissance, D'ont la Commune en est fort estonnée, vivons en terre aliénée; Çà-bas~ jour que est de bien chanter canticques, nous rend les cueurs Desplaisir étiques. Impossible Quand LE 1)1. INNOCENT. Duei) Qui C& et Soucy nous rend les cueurs étiques. causent fort nos yeulx à jecter larmes; Pharaon [en] fin nous picque à picques ). Le AjMn~j de l'ancienne musique 2. tmp.: grâces. – 3. ]mp.: Sa bas. –imp.:se. liturgique. 4. )mp.: Sa bas. DU COMPLAINCTE ~A- PETIT MONDE. 7 1.l.k7nnnne-. héréticques, premièrement nous font alermes. contre Qui jour et nuyct Dieu ne nous tient ses mains fermes Si [le grant] le. maling Adversaire, A subjuguer affaire. d'avoir serons beaucoup Taillez Et d'autre part LE PREMIER INNOCENT. serons d'avoir beaucoup affaire, Si le grant Dieu ne retire son dard. ?> ce grand mal satisfaire Las qui pourra me<fa)re son peuple Que dira Dieu veoir maint soutdard!' Journellement, par quoy meurt Taillez Si l'Enneuay n'abat son ëstandard orde Et sa poison, que vipère, p)us affaire. d'avoir serons beaucoup Taillez LE Taillez serons Se Jésu-Christ tl. INNOCENT. d'avoir nous affaire, beaucoup livre la bataille; tristifère, Angoisse Regretz, pestifefe, venimeux, D'ung dard poignant, de armez maille, les Seront corps occis, ne s'en fauldra pas maille Et, qui plus est, ne soit tout respandu Que nostre sang est deu. noz péchez Pour si grant mal nous Souspirs, ESPÉRANCE. ce grant mal vous est deu. En ce désert trop avez forvoyé; Dieu de lassus a sur vous estendu mal a confondu Son bras puissant, d'ont A Israël, forvoyé, qui s'estoit a convoyé Et par ainsi son peuple Pous vos péchez Y 8 COMPLAINCTE DU PETIT MONDE. rendre àà )uy, sans Soy rendre Soy sans plus plus àà pèche tendre. péché tendre. La paix aurez, mais qu'i vueillez entendre. LE Ht. INNOCENT. La paix Dieu la nous vueille aurons Par son plaisir Discord soit dechassé; rendre;. ESPÉRANCE. Tout vient à poinct qui a loysir d'attendre; Tout le bon temps n'est pas encor passé. LE PREMIER INNOCENT. Guerre et Débat cent mille maulx engendre Et fait le bien aux povres gens despendre, Quand le Gensdarme est en son cueur courcé; ESPÉRANCE. Tout vient à poinct qui a loysir d'attendre; Tout Je bon temps n'est pas encor passé. LE H. Tout INNOCENT. Je Commun jà long temps a passé; De grant ennuy est si mat et lassé Que plus ne peult en pacience prendre; ESPÉRANCE. Tout le bon temps n'est pas encor passé; 'La paix aurez, mais qu'i vueillez entendre. Ainsi soit-il. Finis. t. Imp.: Debatz. 9 Le vin a passé qui de du le Notaire Testament Q~a~-ToHMO~. à la Bibliothèque de qui se trouve le dans même recueil l'Université, que la Complainte ~u~M/no/L.F.p.!(8),n'apasencoreété du titre: signalée. Voici la disposition Cette Le pièce Vin du no se le Testament taire qui a pas– de Quatre Fm. – Tournoys. vers in-8 de de 2 lignes à (Paris, pet if. ~o); la page, en lettres rondes, sans. chiffres, imprimé ni signatures. réclames Les quatre lignes de titre sont suivies du huictain de Cn~ouf'He qui occupe la plus grande partie de la page. Cette pièce n'était pas 'plus connue que ia précédente. Elle peut être un peu comme postérieure si l'on met la au même rédaction, pièce prineipate et les épigrammes de la fin, temps que les rondeaux sont du de Clément Marot. tout cas, En qui temps le contexte de cette accuse et révèle l'exispièce autre tence d'une reste inconnue. En eifet, te qui vin du Notaire, c'est-à-dire celui qu'on lui fait boire 10 LE DU VIN NOTAIRE. nn'f.n lui fait avatpr. tt'est n'est cas pas autre autre injures qu'on lui fait ava)er, un bien Maltre chose Grubouille, qu'une réponse. de Gribouille, mais qui ne se cache proche parent de de la pluie, prend parti contre pas dans l'eau peur son compagnon, d'ailleurs Maistre Guillaume Leduc, ce à et riposte à son attaque, qui serait trèsmoins, sous à lui-même ne se réponde poss]b)e, que Leduc sans Cette )e nom de Grubouille. pièce, première la seconde n'avait pas lieu de se produire, laquelle de Quatre-. a Le testament nécessairement s'appelait était Tournois représentée x, et Quatre-Tournois comme une pauvre aussi bien comme une folle que l'on faisait faire un à qui diablesse et dr6)esse à son honn'étaient et des testament pas legs qui C'est ce dont on la fait se défendre neur. ici, en d'un Girart, de la vengeance le faux Notaire menaçant est donc douson mari. Notre pièce qu'eue appelle et par l'indiet par sa nouveauté blement curieuse du même cation qu'elle nous donne d'une autre pièce retrouver. que le hasard fera peut-être genre, et et )M les !nmrp< Hu~CMM d Maistre m!/Mn! ~i pour ~Aussi Ma En Sur ung seul De ce que suis C?'H~'0!!t~ Guillaume son compaignon. ung rien, ne vauit qui Le Duc, pas )e lire, )egier que )'oyse)et qui votte, rude main s'est ingérée escripre, dépendant )a cause d'une folle, point tel tout pour cas je me console entreprenant, t. Est-ce menaçant/de mimant, faisant des grimaces minari, à ??, ou fant-it comprendre LE a _t DU VIN NOTAIRE. a .n". t Feust-Hpnséâunepoyremotte; N Au fort tout est de Karesm& t t Il 4 prenant'. au ~ttt/x JVof~fK feu~ contr~t~. QH: Qu<!fr~)-fottrf!o~~ Qu~fr~-Tournoya sentit Jamais ftoequet, ne fut, doloreux, ce croy, languissant, de langue yssant sot propos que ceiïuy.que racdmptes. Si tes vas-tu faire !@En tes papyers comptes bien le )oysir De mon trespas ioysir ? As-tu bien trespas''As-tu mon corps en la terre moysir ? Penser Certainement, puis que ta besterie Àpryssoncoursavecquesmenterye, Je te verray, et non auttre que toy, et cagnardier Plus mallotru que moy, leu ton prohème soit, ceulx qu'ont'' Et, qu'ainsy T'ont jà jugé estre cagnard toy-mesme. Je m'esbahys comme toy, clerc d'estaffe', de faire une épitaphe T'es entremys est trop myeulx que toy vivace cerveau !) appert bien queton s'esvente, te sens, Que tu es foi et que pasmé Veu qu'en tes dictz n'y a raison ne sens, ne point, Rithme peust entendre qu'entendeur ne sçeust très bien reprendre Et qu'un vacher veau que tu soys, Et corriger, quelque D'une qui t. C'est-à-dire tout cela n'est qu'une piatsanMne. 2. Imp.: qui ont. de la famille d'Mt~~etd'M}. Laquais, paiefrenier; de viennent l'italien, où staffa veut dire étrier. tafier, qui ~{.Hmanqueiciunvers. ;.tmp.:pasne. 12 LE VIN DU NOTAIRE. -c' nr.n S'il 1 1 a apprins le langaige Françoys. Va donc resveur, yvrongne, rien-ne-vault Happetourdier,punays,jennin',badautt; te mesles-tu Va, gros asnier, Ma vie et mort, pour inciter Gens d'escripre à rire Tu deusse avoir d'esperit? Estant grand de ton trop plus loing que près ils m'ont dict, en foy et conscience, ce lisant itz perdent Qu'en patience honte, compte, Car Et que ton lourd et rabotteulx Est jargon pot à charbon. plus caignard que mon cela ne me soucye en rien, Veu que je suis une fille de bien; Se je n'ay pas de graridz biens amassez, on me congnoist J'ay bon crédit, assez. Aussi Mais D'où Tant qui tant sens )e vieil oingt, es-tu, dy ? On ne te cognoist point, es caché. Si je te congnoissoys, toy, pourry, La mercy Dieu si je ne te houssoys, à bien tourner au bout, Et, pour t'apprendre Tu en auroys soubz le ventre et partout. Tu t'es nommé « Languissant doloreux f, Signifiant ung dolent langoureulx, tiltres sont au caignard Qui composez Et qui te sont assez bien apposez, Car j'ay bien sçeu que, quand tu feuz aux Tu languissois ayant les couleurs palles Par la douleur qu'on dict ffM/fc d'argent. te voyant Lors, Du lieu susdict !.Imp.:)ennin. mallade et indigent, tu adressas ta course Halles, w VIN LE DU NOTAIRE. 13 cousteau y nin'cft'd'nTtCfn)t<!tMnnt)pI<n]phmirK< pinser d'ung quelque Ce que ne peuz à ton vouloir parfaire Pour que là je te regardoys tu feuz soubdain prys Pource Et que Et reputé faire sur le faict parfaict Sentant, trop plus que moy le foit', Si on n'eust eu de toy miséricorde. coupe-bourse Dois-tu, Par tes t'est CeUe offense pour tant que cela si ordement escripts qui onc ne te commist Pense à ton Voicy le temps le temps Voicy bourse, cas, Voicy le temps !t doit de tous ta corde, amer, blasmer ? mon amy, pense, pense. tu que y dois penser, qu'il fault récompenser, que qui veult à Dieu plaire ses forfaictz satisfaire, Et, sans cela, il en est tousjpurs temps. Evitons donc querelles et contemptz Se tu m'as trop de mon bonheur osté, Il m'en viendra de quelque autre costé. Où je sçaurois de toy la résidence Et je vouldrois user d'une vengeance Autre appeller que mon mary Girard Qui te feroittassez honteuse Car, Crie pour donc trop certain, encontre, mieulx que toy rencontre. Dieu, personne, pauvre mercy~ te Et de ma part de bon cueur pardonne, Le suppliant qu'en bon sens te rameine Aussi rassis que d'honneur je suis plaine, t. Façon d'écrire ~)H<! qui suit la prononciation. 2. Disputes, la bonne orthographe contentiones; contens. il manque ici un vers. serait LE 14 w .t. Et, VIN DU NOTAIRE. t" pour le contentement, de ton beau Testament, t'appartient au surplus, Qu'il Je le prieray, S'il mettant te fault rien, fin à mon roolle, que ce soit la vérolle. Fin. Huictain gui ,J J à une Dame, son grand 0- l'appeloit na amy, orter r~a~~a" le nom de grande seigneurye Et n'en avoir aulcune jouyssance autant que'ung songe ou resverye, \J'est)[me <Qui pour ung temps donc ung peu de ance, Puis tout Jouyr du nom soubdain perd toute sa puissance, D'ont au resveil on se trouve estonné donc, pour toute congnoissance, Faictes-moy que vous Aultre P uis Et Loué m'avez à donné. ~e-MM~M. gu'il vous plaist nos deulx cueurs soit Plus tost Mais C'est d'ung Dieu! mourir seul pour grand amy m'eslire en ung seul convertir, C'est ce que je desire; que vous en divertyr. point je vous veulx advertir, que du nom de grand amy n'ay Se ne voulez des biens me deppartyr Nature. Que vous tenez d'Amoureuse cure, LE 1- f. a t; à sa seur, PENSER devise a pour NOTAIRE. huictain Aultre qui DU VIN a doulc~tnoùtendvostre se peult ung vray LDire A LA FtN pensée commencement, serez offensée, jamais'te Duquel Mais vous sera de bien l'advancement, cest heureux pensement, Car, en gardant Cachez amour ne pensez Qui de plaisir Et d'une humble couverture, qu'à la fin du tourment, vous fera ouverture. A une qu'il feist trebucher. pied, qui t'a faict essayer T~ atheureux de mon jardin la fleur? tumber M Faire As-tu voulu par tes mains te payer sa douceur Des pas qu'as faictz pour sentyr Tu as ta part, de ce tiens t'en tout seur ne demy. Plus n'en auras ne plaisir, Mais A bon las! espoir Vous fera Sur vostre tant vostre cueur, honneste équipage mon ma fleur, qu'en cheoyr, odeur se (?), ? amy, rendant tndormy sans vous faire dommage. C'est le proverbe latin ~<m. – Le P. Méné~'Mf mauvais trier a rappelé qu'un pour se moquer plaisant, d'un anobli, fils de marchand, qui en avait fait sa. devise, en avait coupé « la proue et la poupe, )) ce qui en faisait. Lyon, )8}6, Espice fine. Allut, Étude sur le P. Menestrier, p. 24. LE !6 VIN DU NOTAIRE. Rondeau à P une bien our On Puis Dame fière petit veult bien par souvent et tardive d'advantage tout monter à respondre. qu'on sent sans contrepoys, advient qu'en. moins d'ung à coup on descend; Par ung hazard tout Estant en bas, orgueil doit estre absent Si on ne veut faire de grandz aboys Pour bien petit. Par quoy, mon. bien, se ton vueil se moys y consent, le feu de si gros boys; Ne me dy plus « C'est pour une autre fois, » à bien cent Car, quant moy, j'en trouveray Pour bien petit. Cesse allumer Autre aissez-moy, Rondeau. hau, trut, que de crotte, LAprès, carrabin, carrabas; Se voulez prendre vos esbatz Allez chercher une marmotte, Et ne fouillez plus soubz ma cotte Qu'il n'y ayt de plus grandz 1 Laissez-moy debatz; Sus de la botte devant, picquez Et gaignez le hault ou le bas; Sinon je ne m'en tairay pas; M'estimeriez-vous bien si sotte? r Laissez-moy LE VIN · L DU Dizain NOTAIRE. ty 1. premier soir que Alys fut abattue, Martin au lict de l'alliance; Avec « Alys, » dict-il, « il fault que je te tue; Ma doulce à ta conscience. » seur, pense Elle respond < Dieu me doint patience. Quefaiete[s]-vous, 0 doutée mort, Combien Contente – que suis Ma seur, Martin, me tuez-vous? 6 trespassement soys à grand tort doutx condampnée, d'estre assommée de coups. » dict-il, K tu n'es donc pas damnée? » De~HM/!fOHf. Fin. t. On lirait cette pièce parmi les épigrammes légères de Marot, à côté de celles où il met en scène Alix et tant Martin, qu'on ne penserait pas à la lui contester, l'imitation du maître y est précise. ° 18 Apologue Débat contenant nouveau d'Eole les et dangers du Neptune de la Cour! (~4~. Cette pièce, qui n'a pas été étudiée jusqu'ieF, provient encore du recueil de la Bibtiotheque <ie l'Unià la Sorbonne. L. F., p. t (9); elle a pour versité titre: houueau Apo)ogue tune, conte- //Auecpriui)ege. On les vend à Paris l'enseigne sainct du debat nant les danIl en la et /Nepd'Eo)e, court. gers de la rue Neufue nostre Dame à Nicolas. C'est un in-octavo, sans date, de huit feuillets non chiffrés, de 29 lignes à la page, sans signatures ni réclames, en lettres rondes. Au qui est imprimé verso du titre se trouve l'extrait du Privilège accordé de Lafite, à la date du i r pour deux ans à Gaspard février v. vient des t; s.; puis l'explication de ('Apologue. Le recto du dernier feuillet figures est occupé par un bois en largeur, deux représentant DÉBAT ~fP__a~ D~EOLE 1- vents soufflant sur blanc.. au texte, Quant 1_ la mer. il ET r T NEPTUNE. Le verso donne lieu !p a 1 de ce feuillet à un certain est nombre deremarquës: Lafite? Un libraire Qu'est-ce que ce Gaspard-de de Paris? !) n'est les listes de Lottin. Un pas dans à La Croix du Maine et à poète? Son nom manque Du.Verdier. Dans le Catalogue du Duc de la Vallière qui possédait un exemple de l'Apologue, vendu vingt-cinq sous ëm7S4',De Bure (II, p. $~6) a tranche ta question en disant: « Paris, de Lafite, a Gaspard mais la chose n'est pas si. certaine. Les Privilèges à ce moment, ceux de par exemple sont plus Rabelais, sauvent xu. nom de l'auteur celui du libraire. Dans qu'à tous les cas, l'auteur est du Bordelais ou de la On verra dans les notes que La Couvre et Guyenne. L?.! /t<tM périlleux, mentionnes par lui, sont dans le haut de la mer de Ga'scogne;'et l'un des vers. est echi-ci~: Bordëa.ttx avec ses très bons vins de Graves. Cela sent bien le terroir, comme aussi le nom de est encore Lafite, dans le qui aujourd'hui fréquent Bordelais. En présence de ces raisons, et surtout des traces locales contenues dans la pièce e)ie-ntBm&, il de Lafite parait en est phts. probable que Gaspard mais à Mn._pas t'éditeur, fauteur, moins, ce' qa.ine serait pas impossible, ne fûUes deux à txfots. qu'il Dans ce cas, il faudrait établir a été libraire à qu'il it n'en resterait Paris, et l'auteur du pas moins Débat. GinesCorrozet,entr'autres,.fut en même temps libraire et auteur. M. Paul de la Bibliothèque De plus Billard, fait un: rëievé des anciens Nationale, libraires qui a: ï. Peut-~tte celui de la Bibliothèque de M. Cigagne, n" 6~0, qui se trouve maintenant dans celle du dttcd'AKmate. 20 DÉBAT D'EOLE ET NEPTUNE. Parisiens et de leurs et que nous avons enseignes consutté sur ce point, nous dit ne pas avoir rencontré d'autre mention de Gaspard de Lafite, comme celle du La Vallière libraire, Catalogue que reproduite par Brunet « Van Praet, dans ses notes sur le même Cata« dit bien Le privilège est accordé à t'imprilogue; de Lafite mais »; meur Gaspard pas plus que Debqre il n'a trouvé cette qualification dans le d'imprimeur A la date de Saint de Privilège. )~ l'enseigne la en rue Neufve Nostre-Dame, à Nicolas, appartenait Pierre et dont on trouve Sergent, imprimeur libraire, des livres avec cette suscription jusqu'en ) $47. )) !) y a donc tout tiéu de supposer que t'impréssion du livre sont dues à Pierre Sergent. et la publication Il existe de notre Apologue une autre édition, quecite Brunet (;" éd., I, ~) comme ayant été vendue 2~.ff. en t8i~. Il n'en donne de pages, pas le nombre mais il la dit en vers de dix syllabes, et imprimée en vers l'indication « avec rue gothique t~o Paris, Neufve Nostre Sainct Nicotas. » Dame, à l'enseigne Le titre, le mètre, l'adresse sont tes mêmes et ne de doute; il s'agit peuvent pas laisser bien de)a même pièce; comment alors expliquer ce privUégë, en apparence du n février a postérieur, t~qu)a l'air de s'appliquer à une nouveauté dont on veut Je croirais !a contrefaçon. empêcher que volontiers, les deux éditions sont simuttanées, et faites par le même libraire en s'adressant pour avoir deux ventes à deux publics. On connaît, sur le même sujet que la Sciomaçhie de Rabelais, « La .M~/Hu~ë autre pièce intitu)ée des la Nativité ficence triumphes faictz à Rome -pour de Monseigneur second fils du Roy le Duc 'd'Orléans, très chrestien deuxiesme de ce nom. Traduicts Henry d'Italien en Fr<mfoyy. On les vend à Paris en la rue de la Calandre à t'enseigne de la boute, chez Jehan André et en la rue de la Vieille Draperie, DÉBAT D~EOLE ET NEPTUNE. 2t x chez Gilles chez Gilles Corrozet. Corrozet. Sainte-Croix Sainte-Croix t'égtise t'église près près D~ ;) tren'iHmivp~itintu: )'))nfpnt)lin)if l'autre l'autre l'une gothique, Or, il y en a deux éditions, cette dertoutes deux de ~p, en lettres rondes, la gothique avec la date en chiffres arabes, nière, toutes deux munies avec la date en lettres numérates, P. Sedu même privilège, signé de qui se trouve de comme celui L'édition, notre Apologue*. guier, un de huit feuilest belles lettres en inromaines, l'édition )ets à grandes marges et sur excellent papier; en un est très-petit in-octavo, imprimé gothique en et le est uses et cassés, caractères .vieux papier le ne devaient donc Elles très-taid. pas se vendre la même même prix. Les deux libraires, n'ayant pas Jean les deux éditions? sont-ils se partagé clientèle, à meilleur celle qui devait être a-t-il André pris la et Gilles Corrozet plus chère, pour en marché, naturel de r est plus ensuite les profits? réunir à deux de satisfaire se préoccupaient penser qu'ils à la mode nouen lettres rondes, l'édition besoins pour les gens de Cour; velle, était pour les délicats, la vente des en lettres l'édition pour gothiques Ceux-ci et le populaire. le bourgeois -rues, pour l'édition n'auraient élégante dont pas payé le prix de tes formes trouver les pages bien claires, ils devaient habitués bien maigres, et les lettres trop simples et serré de la vieille anguleux qn'tts étaient à l'aspect les Anglais, comme disent si justement M~ ~H~, qui ne l'ont jamais abandonnée. de l'Apologue de l'édition En l'absence gothique le pnde dire si elle répétait nouveau, il est impossible il est certain mais, n'y fût-il pas, comme vitège qu'ette au même endroit, par se vendait qu'elle était publiée t. Doit être le Pierre Séguier, d'abord longtemps avocat, Conpuis Avocat général en la Cour des Aides en l~jo, de en Parlement Paris, Président du t!;4, seiller, puis mort à 70 ans en octobre i;8o (La Chesnaye des Bois, col. j?}). t. XVUt' de la réimpression, 22 ~9 ta DÉBAT m~mu même D'EOLE ET NEPTUNE. 1- ..1n~_1.L' le _n:ll_~ de l'édition maison, en lettres privilège rondes couvrait l'autre. Si cela est comme nous vrai, le croyons, l'édition serait de J~~tTion gothique pas de )~o, qui n'est d'ailleurs attribution' qu'une La chose d'ailleurs être prouvée peut par le sens des allusions de la pièce. Celle-ci est certainement une de circonstance pièce à des événequi se rapporte ments et c'est politiques, précisément cela pour a obtenu elle un qu'on pour privilège. des noms des L'explication personnages de l'Aponouveau à /o~ était, sûr, coup très-transparente les pour elle ne donne contemporains/mais le sens un voile. Un seul est évident que sous c'est Jupiter, te Roy, 1er. Quant par suite François à la pièce, en voici la donnée de sa haine Eote poursuit Neptune; Thétis défend et la celui-ci, obtient nymphe Lagie de vienne au Jupiter secours de qu'il Neptune; accède à sa Jupiter fait demande, non-seuiement t_. Les éditions sans date en lettres publiées gothiques sont très-difficiles à classer, elles ne portent quand pas de nom de hbraire, le plus souvent les bibliographes leur assiles dates de gnent au hasard mais ils i;20, !;2;, !~o, sont exposés à de fréquentes erreurs. Les caractères gothiques furent employés dans les livres populaires beaucoup plus longtemps qu'on ne le croit communément. Nous ton-' naissons plusieurs impressions a gothiques postérieures entre autres des pièces en vers <!6o, imprimées à Troyes par François Trumeau, sur la mort de François de Guise La complaincte de France (i;63) sur le grief TfMM~ et et tresmaMort (proditoirement commise) de feu tr~MM~x Prince François gnanime de Lorraine Duc de Guise, etc. dont un libraire complainte avait d'abord parisien publié une édition en lettres rondes. Ce n'est pas seulement dans les provinces que les lettres gothiques restèrent aussi longen usage. Une pièce très-probablement temps à imprimée Paris La destruction avec la desolation des pouresfilles de Huleu et de Darnetail est d'un aspect assez ancien pour que M. Brunet ait cru qu'elle avait été publiée vers t<2oelle se rapporte en réalité à un événement de l'année ) ;<} DÉBAT D'EOLE ET NEPTUNE. 23 leur caverne, punir dans leur mais, pour pour punir les vents les vents dans caverne, mais, » liens. « de forts fait même charger Eo!e,i)]e pourNeptune nous dit la clef, c'est t'Envieux Eole et l'amy ce sont, non pas « t'Envie Thétis et pour s'il en de l'Envie », mais, ce qui prouve, principal à quelque bons sont était besoin, que les accents a ses dangers, absolu le /ac-Hmt~ et que chose est une Déesse, Thétis c'est « t'Envié e, et, puisque de l'Envié ». Mais ce n est qu'une « l'Amie principale rentrer rentrer de~i-Iumiére. de cette pièce, dans l'ordonnance Ce qui domine dans les noms detieux et, ce sont la mer et les vents; et des pays voisins. (~uand maritimes les localités de t Angoumms, de est catmé, il est question l'orage et de Bordeaux. Quand'orage toute la Charente la Flandre, atteint d'abord avait s'était déchaîné, la mer. il avait traversé la Normandie; la Picardie, la Bretagne, côtoyé d'Angleterre, .JUSqtt'aLaCOMW<!OU/iHMpM~, et le phare de Cort'ne d'Oleron points situés entre être la même chose et dont le second semble douan, plus loin; et est question que le Pas dei'Asne,dontit côtes de la Saintonge, enfin après avoir dépassé les en réalité, sans C'était, était arnvé jusqu'à Bayonne. ou de aux',c6tes ponant qu'il y ait rien qui touche de des côtes l'étendue toute de ta Méditerranee, du entier le domaine i'Océan et, par conséquent, Grand Amiral. à ce premier mot qui vient Un petit s'ajouter la désignation en arrivant le confirme jusqu'à indice, des à coté grands poisde la personne. Pourquoi, de suivants les sont Neptune, sons de la mer qui » il « le .doutx chabot agile; fait intervenir aurait-on en blason rien. Or, il est n'est certes pas là pour de Chabot rare Philippe aussi que bien connu. de Amiral nommé de Busancais, comte Brion à Dax, France le 23 mars par le Roi qui 1~26, 24 DËEAT D'EOLE ET NEPTUNE. revenait revenait de sa Mnt)vit~t7<.nde ~–= a pour armes" captivité d'Espagne, < d'or a trois chabots de parlantes gueu!es. et )a cottede l'admirable statue de son tombeau est semée de' chabots brodés. La coïncidence serait difficilement surtout fortuite, on se souvient quand de )'éc)at de. sa dtsgrâce Les côtes de l'Océan avaient été précisément sa charge et son office; il était des provm'-es de l'Ouest, et il y a même ici à revenir sur une citée par le poëte, province et au premier abord inattendue. La Bourgogne est nommée deux fbiselle est une fois à )a et, comme rime, on pourrait n'intervient croire qu'elle que par une nécessité de mais hasard Chabot en même avait, temps que la Lieutenance générale de Normandie, )e Gouvernement de Bourgogne, auquel i) avait été nommé le < mai ~26Si donc les dates de son procès et tes détails de la pièce concordent la démonstration ensemble, sera mais auparavant faite; il convient de rappeter le de la fameuse vingtième couplet chanson du Ciel dé la Cour donnée par M. Le Roux de Lincy dans ses Chants Historiques Français (1842, in-;2, II, ) ~) Thétis, qui d'un trait de ses yeux Faisoit mourir hommes et Dieux, Partout cherche Fortune Pour hors du tourment odieux Retirer son Neptune. Une m'a donné copie meilleure, la tecon qui mourir au lieu de mouvoir, en marge porte Made /~mM/ Monsieur et la note de M. le /m;M/, Roux de Lincy, le Recueil après de ou de ~p)utôt a très-justement Maurepas Clérembault, eclairci l'allusion dans )e même le nom de sens; Neptune le Grand pour Amiral de France, comme celui de Thétis pour sa femme de Longvy', Françoise était Les jolies Étrennes de Marot étant de n~, c'est elle qu'il faut reconnaître dans la XX!' étrenne qui précède celle de Madame la Grand Sénéchale,. c'est-à-dire de Diane d~ DÉBAT D'EOLE ET NEPTUNE. 2$5 sorte obligatoire. ii donne il donne à Seulement Seulement en quelque ~elque sorte obligatoire. cette chanson la date de < Ce n'est pas ici le lieu d'étudier toute la chanson à ce point de vue, mais ce couplet au moins est forcément antérieur. D'un côté, Chabot était mort en !$~; de l'autre, Thétis ne devait chercher à retirer son Neptune du odieux sa disgrâce; tourment que pendant or, si Chabot fut déchargé des accusations les plus graves du Parlement de son jugement du par un arrêt mars il ne fut rétabli dans ses 2~ !4), dignités que du Roi en date du [2 mars par les lettres-patentés ) Donc, le couplet ne peut pas être postérieur àcette date. Si i'arrét en sa faveur n'étaitpas interil ne serait probablement de lui venu, pas questton dans le Ciel de la Cour; le couplet n'a de par suite, tes mois de mars de sens que si on le place entre )'~2etdet~. l'identification de l'Envié avec Chabot, le .Apres reste va d~soi. ce sera son plus Eote, l'Envieux, et l'on n'a choisir entre le Connégrand ennemi, qu'à table de Montmorency et le Cardinal de Lorraine. C'est en servant leurs aussi bien que les passions siennes, que le Chancelier Poyet fit condamner Chabot Poitiers. Lenglet Dufresnoy (La Haye, 397) n'y a mis aucune note A Madame l'Admiralle 172!, in-4", Il, La douce beauté bien née Estrenée Puissions voir, avant l'esté Mieux qu'elle ne l'a esté L'autre année. Elle avait épousé Chabot le tu janvier t~ë. Après sa se remaria à de sieur d'Escars. eUe mort, Jacques Pérusse, La Chesnaye des Bois indique cinq enfants de son mariage avec le Grand Amiral. Y. Pour toutes ces dates, voir le P. Anselme, IV, ;7i, VU, 88;, et Pinard, CAroM/ogf'e militaire, pages 97-8 de la du premier volume. réimpression 26 DÉBAT D'EOLE ET NEPTUNE. en ) )~ ça de la uc ta façon ta mus nlus imajname. infainantè. La QttCBeSSc ia <h!ciie<f taçun la fit revenir Ier et et fit rentrer en en François d'Etampes c'est elle sera cette grâce l'Amiral; qui Lagie la bette, Aux très clers yeux, à la ronde mamelle, Qui feit prière à Jupiter béning. L'ami et l'instrument de l'Envieux est ensuite de fers les ordres de chargé par Jupiter; or, le Chancelier fut à son tour en Poyet arrêté <~2 et condamné en ) un arrêt non moins par fameux et plus juste que celui qu'il avait fait rendre contre C'est bien lui qui est Fami d'Eole !'Amira). et le poëte bien clairement son office de désigne Garde des sceaux, il dit quand Je ne sçaurois le nommer ne descrire, Sauf qu'il estoit un grand vendeur de cire. Enfin la pièce, après uné)ogedetaM'ort,assezmaladroitement se termme introduit, par celui de la dont sa qualité gloire Neptune, maigre divine, jouit la terre tes cieux. Chabot après avoir quitté pour était mort le t~ t $~. juin De tout cela, Il nous parait résatter que l'éditton ne être de mais de i~, gothique peut pas f~o, comme celle en lettres rondes que la pièce, toute en l'honneur dé Ja famille de Chabot, etaécesMTrement à sa mort, a été écrite postérieure pour sa veuve et pour son fils, et qu'eHe l'a été soit à la fin de f soit p)ut6t immédiatement avant en i;44, son impression'. 1. Cette note a été lue dans la séance Antiquaires de France du; mars 187;. de la Société des DÉBAT D'EOLE nouveau Apologue contenant du les les vend Dame, Débat dangers avec On ET à Paris,en à ~yM~/M NEPTUNE. d'Eole de 2y et Neptune, Court, la Privilège. la rue Sainct Neufve Nicolas Nostre1. Il est permis à Gaspard de Lafite de faire imprimer Débat et Neptune, nouveau du l'Apologue d'Eole, contenant les dangers de la Court, et deffenses faictes à tous Libraires et Imprimeurs de l'imprimer, ou faire imprimer, la date de jusques à deux ans après ces présentes, et de confiscation sur peine d'amende de livres. Faict à Paris le XIe jour de Février, l'an mil cinq centz quarante P. Séguier. quatre Ce qui est LA MER. Les .péritz entgndu par tes Apologue. C'est d'icette. EOLE.. Les VENTS. noms de ce présent la Court. CM~f. ~ngMM ~EwKtiï. Raporteurs, Calumniateurs autres Médisantz. et NEPTUNE. L'E/!t~. THÉms. /'Ey:Me. L'amy principal Les enfanti, famille et bienveillantz de fEHH< monstres et Tritons, autres poissons.ZÉPHIRE. SotMfMa~ Vérité. i. Le texte donne les trois fois « l'Envie », ce qui aujourd'hui fausserait absolument le sens. 28 DÉBAT D'EOLE Le Gouffre. ET La NEPTUNE. Bastonnade ef-A<MM- ment de la Court. JUPITER. Z~Roy. La Volunté DESTMÉE. Argument, caché de Dieu. contenant l'allégorie et sens soubz l'Apologue suyvant. s 'r~our Le sens te donner,. caché bien à entendre lecteur, au dedans ceste fable à droiet puisse comprendre Et que l'esprit Que c'est que Dieu, en ses faictz veritable, luy, toute chose est instable; Alors qu'il veult, la monte en haulte lice; I) nous punist souvent nostre vice pour Ou pour la fin au. bon esprit notoire, En démonstrant sa grâce et sa justice; Tout ce qu'il faict n'est faict que pour sa gtoire. C'est que, fors nouveau Apologue contenant du les Débat dangers ~0~ de la ~fN~, CoMr!. la nef est sauive du naufrage lorsque le nage, et, moyenant ~E) s'esjoïst Vient naviguer à )a rive asseurée, g ~mr.rv.aaoaua,aamà Gonsidérantia aa mer mca ucmc~mcc,~ démesurée, SoninconstanceetinstabiJité, Son court Le grand plaisir danger Veu du hault lieu ~1 avec perplexité, du règne de Neptune, de la proue ou la w hune, DÉBAT 1 D'EOLE ET 2~ NEPTUNE: – r' <t)!c' et r~~l Les grands [de] Sylle', périls de Caribde en nombre -D'autres plus de mille plusieurs, au mandement d'Eole, Cordage rompre le gouvernail qui crosle, singler, Voyles Ancres chasser à peu près que le cable ï N'est tout Les durs Les froids La brisé brollats rompu couvert des undes assaults nef froissée L'arbre ou tout furieuses, des nuées umbreuses, en poupe, ou en la quille au mylieu du sable, ou en croupe, L'eau de la nef. puyser de la sentine, le signe, Les mathelots s'entredonans Le bon pilot tout prest à commander plomb le fonds de l'eau sonder, La nef montant nuées'ymes* jusque[s] au Et tout soubdain descendant aux abismes, Et de son s le navire qui coëuvre Si qu'à peu pres la foible nef n'en yire, où se faict.la Comme en ung camp, batai)ie,. et de taille d'estoc Soutdardspaourëux, qui L'unde bruyant, Sont assaiitiz, et rompuz par gensdarmes, S'effraient tous de si roides atarmes Leur penser n'est que de tost se saulve. Tous Qui Alors Avec ainsi sont les navigans. en mer, et orage, surpris par tempeste a défermé sa cage. qu'Eole son sceptre, et commandé.aux Vents sont et cum Cyclope Charybdim. HoraScyltamque tlus~dPtj'OMM,V. )4). 3. l'x du pluriel, Rien ne serait si facile que d'ajouter mais il vaut mieux respecter le texte, parce qu'on trouve souvent la même forme et dans Rabetais et ailleurs. de imus. }. Supérieures, 30 DÉBAT D'EOLE Donner assaults rudes A la Mer lente, ET NEPTUNE. et insolents amyable et tranquiHe, A))erpar)'aeret)esuyyreà)ante, Ou, tout d'un coup se ruant au milieu, Prestz d'obéir au vouloir de leur Dieu, Discorde. Piaindecdurroux,â]'enhprtde .Déesse et orde, vile, ambitieuse Ayant vomy dès longtemps, dans lé vin De l'un des de son mortel venin, Dieux, Oue luy livra sa damoiselle, Rage, Duquel baigné fut son trop hault courage Et tout troublé par Dame Ambition, Pour se conjoindre à Domination Et avoir lieu joignant de Jupiter, Pour gouverner entièrement ./EH)er, LaMeraussi.ettOutsonéquipage, Et les Humains détenir en servage; Bnefsonvonfoirnetendoitauitrenn Que luy tout seul avoir pouvoir divin. Eo)edonc(que),defureurabrevé D'ont tant s'en fault qn'i! n'eust son cœur'crevé et pa)e envie, D'ire, courroux, despit Grinsoit les dents de veoir Neptune eu vie, Non point luy seu), mats~sa mesgnie toute, Autres tenoient sa aussi, lesquetz route, s'estoient mis soubs son Qui aesle et sa garde. De naviguer Eolè fes retarde Et a juré par le plus hault Ou'!) métra jus leur pouvoir Et destruira le premier qui Jusque Dénuez à getter d'eau, les poissons habandonnez des Dieux en tons tieux estrive sur la riv~ en proye, D'EOLE DÉBAT ET NEPTUNE. par la voye. Foulez des pied,z des errans Fou)ezdespied.zdeserrat)spar)avoye. Soubdain s'en va à sa creuse Hideuse plus qu'une autre commenda Et à ses Vents soubdain Lesquelz Et parmi Qn'itz eulx sortent tous lieu dudit Duquel tout !t commanda Lequel, Entrer tout dedans ou Aquilon mal prend Lerne s'essprtir murmure à celle heure contrées, rencontrées. très-froid, sa naissance et croist, d'assaillir t'Océan droict de sortir, commencent Sedispersantçàet)âpar Par le command d'Eole A Boréas Hydra tel 1,1 caverne, de engendrer ~1~ est fa grand sans venu Mer faillir a- Britannique force à prononcer t. Évidemment, la rime de murmure du une pMHOBCe notait reste &tfn et non pas heure. pas La rivière d'Eure se disait Ure autreciation extraordinaire. entendant dire la fMM et Androuet Du Cerceau, fois, du substantif a fait un seul mot de l'article et quand d'Ure, d'Anet de du château il dit.en!i7~ dans. ta description et prochain B~t~~M France ses Excellents a Joignant » de ce lieu est une petite rivière dicte Dure. Du temps témoin ces vers du on prononçait toujours Voltaire, Ure, chant neuvième de la Henriade nvoitksmursd'AMtMtisauborddei'.E~; 1.'Amour en ordonna la superbe structure; Plus tard même Lemierre et Bertin ont aussi fait rimer ~NM avec des mots en ure. où l'on ne' dans l'ancienne En réaiitê, prononciation, deux comme détaillait les lettres quand pas aujourd'hui, à l'intérieur d'un mot, l'une des deux voyelles se suivaient la de traiter H serait s.'éiidait le plus souvent. long trop un dam une mais on en exemple c~ter note, peut question à l'élision la plus naturelle, bien curieux, où, contrairement c'est la seconde sur la seconde, celle de la première syllabe comme dans paon, Mon et Laon, qui se proqui disparaît, noncent pan, tan et Lan. 2. « La grand mer Britannique » est une forme très- DËBATD'EOLE 32 Et coustoier En luy livrant Jusque Voire à la Le vent exacte toute Gaule Couvre Auster en ou NEPTUNE. Armorique. de assaults frapper comme ET merveilleux Asnes perilleux couste Xantongeoise. le couste Bayonnoise 1, Grand avoir grand CAamt~, faim, grand ~Me. grand etc. Cela vient de ce que mère, grand route, les adjectifs en latin un masculin et un fémiqui avaient nin comme dans l'ancien t'oMj, la bona, ont, français, double forme masculine et féminine, tandis que les adjectifs qui n'avaient en latin qu'un comme gM/!<<y, genre, n'ont donné dans l'ancien seule forme. français qu'une C'est la cause de la forme Lettres M~mc, parce que regalis n'a qu'un genre au lieu de deux. t. Sur ce vers; nous ne pouvons mieux faire que de transcrire ce que notre M. ami, Benjamin Fillon, nous a répondu: « Le passage ou chenal de La Couvre, situé à la sortie de ta Gironde, en remontant vers le Nord, .du côté de l'île a été, de tout d'Oléron, très-redouté des mariniers. temps, se trouvent les Asnes ~<M~-HX, bancs de sable Là, qui ne laissent qu'un étroit passage aux navires pour éviter l'en-' tonnoir de Maumusson formé par divers courants contraires, entonnoir assez puissant les bâtiments d'un pour engloutir assez fort tonnage seraient un qui s'y engagés par gros temps. C'est, en effet, en deçà de la tour de Cordouan, c'est-à-dire à l'extrémité de la couste Xantongeois que sontlaCotifr~/M~M~et~P~Mi. (mentionné plus loin, p. 3;), gouffre confondu, je crois, dans votre poëme, avec Maumusson.. grant et ancrage » Le routier, pillotage de mer, composé, à la fin du de Louis XI règne par Pierre Garcie, dit Ferde Saint-Gilles-sur-Vie en Bas-Poitou, rande, livre imprimé fois à Poitiers, plusieurs La Rochelle et Rouen, le pendant cours du xvi* siècle, minutieusement lés points indique du chenal dangereux de La Couvre. Les Portulans anténeurs le signalent comme périlleux également par les signes particuliers qu'ils employent pour marquer ce genre d'mdtcanons.)) » Le nom de la Couvre ne viendrait-il pas de ce que les bancs de sable sont couverts l'eau ? par DÉBAT int envahir Vint D'EOLE ET oartres-srands par très-grands NEPTUNE. souftementfsl souftement[s] Siqu'i!sembtoit.brisertesE!émens. ou le Su dangereux~, Le vent marin, et en mer monstrueux, Aux corps humains S'en va siflant de mort Qui ès parties de Gaule, faict à mainct payer le naule aux Gouffres bruyant aux nefz 3 inestimables L'Ouest, Faisant devers Vint campeger~ La Flandre aussi Et passa Zéphire oultre Fut tout mal toute Normandie, si grosse troigne la Bourgoigne. au dedans et humain, amyable doulx, les Vents marcher Voyant Non seulement Mais maulx, la Picardie, il tint en rigueur Qu'il et abismaulx, pour guerroyer en la Terre ce qu'est content qu'il Pour et leur gros la Mer train, et en l'Aer, n'y fut envoyé. ne fust noyé qu'aulcun empescher ne payer son EtâPtuton De ce conflict fut attendant tribut, le but, à tant que de l'aspre meslée Jusques saoulée. en fust presque L'ire d'EoIe estant en délices surpris Neptune, d'honneur le prix, serchants Des ennemys, de si soubdain effort Fut tout troubté Et s'appresta se défendre du tort, !.)mp.dangeraux. le fret, le nolisage, le prix du transport par 2. MH~m, eau. ~.Imp.:nerfz. 4. Campeggiare, rôder avec t'armée et aussi établir son camp. P. F. X. 3 DÉBAT n"a D'EOLE r~f ET NEPTUNE. e.o, 17-1. QueiuyfaisoitsonennemyEo!e, Mis en fureur Soubdain par qu'il eut Imprudence la nouvelle folié. reçeue Changea couleur et abaissa sa veue 4 Puis de son bras a son chef acoute~, Et pense redoubté un peu; son trident Prent en sa main, comme Dieu magnanime; Des Dieux marins ii convoque et intime 3 Pour leur advis et secours obtenir Et en tel cas le sçavoir maintenir. Les Ont w doulx dolens d'un tel oultrage, Tritons, commencé de sentir leur dommage Et souspiré Craignans Au dueil de si mortel en mer esclandre, noble sang espandre. la prudente Thétis les appétiz leur desquelz De s'esjoyir perdit Et confortoit Neptune de son grief. Elle s'en va, et acourut bien brief Devers Doris Nisée 5 et Galathée 6, t.!mp.:yene. 2. Acouté, appuyé sa tête sur sa main en pliant son bras au coude. Le dessus d'une balustrade est aussi bien un accotoir qu'un accoudoir, et la première forme est celle de tout le xvL'siecte. On lit, par exemple, dans Patissy: « Laquelle muraille sera plate par dessus, pour servir d'accotouer à ceux qui se pourmèneront sur ladite allée. » Ed.Cap,p.74. Intimare, donner, signifier des. ordres, d'où le nom de l'Intimé dans les Plaideurs de Racine. Fille de l'Océan et de Thétys, femme, de Nérée et mère des cinquante Nërëides. de Nysa en Thrace, qui fut la i. Celle des Nymphes nourrice de Bacchus. 6. La Néréide, amante d'Aeis que tua Polyphême. Qui ne connaît te triomphe de Galathée peint par Raphaël pour Agostino Chigi dans le palais qui est devenu la Farnésine? D'EOLE DÉBAT Et Glauce 1 aussi, ET avec Idiotée NEPTUNE. 5 2, Aultres plusieurs Déesses de la Mer, amer leur compter le cas de guerre Pour Faict par Eole à son amy Neptune, sa perte et denbrtune. Son grief torment, et tant qu'à Leucosie 3, Le dueil fut grand, AParténope~,€t)abeHeLagie~ Qu'on dit en mer amoreuses Tristes Monstres devindrent marins Syrènes, doulces voix leurs cest effort, très plaignoit seraines. sentirent un s'en lesquelz Si que son front en tous en Neptune Pour l'amytié Entre endroictz fort, luy sue conçeue. la Lamproye les Saulmons, Les Esturgeons, Eurent grand pœur d'estre laissez en proye et aux bestes, Habandonnez aux oyseaulx leurs testes Tant ilz avoient tempestées Le Barbehault, Et le poisson, Fut Par en danger le souffler C'estoit Goufre le vent profond, le doulx Chabot agile coquille qui est portant de sortir de sa coque du froid vent qui le choque; sortant lequel du Pas maincte de l'Asne, nef damne. Glaucie, fille du fleuve Scamandre, ou Glaucippe, l'une des Danaïdes, femme de Potamon. des Océaz. Idothée, fille de Protée, ou bien l'une nides. Une des Syrènes, celle qui a donné son nom à l'une des îles de la mer Tyrrhenienne. la ville de Naples avait ~). Celle des Syrènes à laquelle nom de son Parthénope. premier emprunté 5. Ligye, l'une des trois sirènes nommées par Eustathe, avec Leucosie et Parténope. 6. Le nautilus. DÉBAT ~6 D'aultre costé D'EOLE les ET Oréades N'EPTUNE. gentes Du grand estour furent mornes, et lentes, Menant d'un renc Hymnides et Napées, Par leur maintien semblantz de dueil frappées; Mesme tristesse Et point non en avoient moins les Driades, les gentilles Naiades. Brief, le hault cry et le tumulte en coppe L'aer très subtil de trestoute l'Europe; L'Asie en est en maint lieu abrevée; En l'Afrique Neptune est la fame pourmenée. fut mis en un danger tel sort mortel, Qu'il y cuyda recevoir Car jà Eole avoit du tout gaigné, dons espargné, y avoir de grands De son party des Dieux le plus grand nombre, Pour à Neptune amener grand encombre, Et soustenir avoit tort que Neptune Sans Voir d'estre à juger digne de mort, Et, n'eust esté que Déesses bénignes A ce meschef furent toutes enclines, fut dans un gouffre profondé Neptune Trop Mais Tint Et plus fascheux que fumée de soulphre; à tout inévitable, Destinée, de la nef ferme l'oraison par l'ancre Jupiter oye Luy causa tost du gouffre de Lagie Si qu'à l'enhort Aux très Qui Fut feit prière commandé A tous clers yeulx, à Jupiter les Vents Et fermer tost et le cable, la sortie, la belle, à la ronde mamelle, son par tourner les huys bening, édict divin dans leurs et les poternes, cavernes DÉBAT D'EOLE ET NEPTUNE. CeequevoyantEote/bienfasché, que voyant Eole, bien fasché, soubdain En un lieu creux tout Les Elle vents est tranquille, haults rochers Les la mer cessez, appaisée; profondes. détenu encore 2; il s'en est tost Passant joyeux au climat aërin, Pour faict marin resjoyr l'effrayé Que les forts De désespoir caché. elle n'est plus courcée; des montueuses undes Sesontcachezesabismes Zéphireestoit En sa spélunque s'est s'est Vents, avoient venu, et froits, impétueux mis ès destroicts, en la gentille France, Et, séjornant Ouste à la Mer de tout plaisir souffrance. France en est fresche, et la Bourgoine chante; Angoulmois Bourdeaulx Faict rit et toute la Charante avec ses très bons vins de Graves à Bachus des offerendes Brief, tout mortel Chante à Neptune braves. qui ayme la marine une chanson ou hymne. par la faveur des Cieulx Neptune donc(que), Remis en heur et en grace des Dieux, de commander et dire, A tout pouvoir Comme très sage à gouverner Empire. Il faict, il dit, Dont presqu'a Qui conseilloit il commande et deffend. peu le cueur Eole en son à un ne fend, envie avoit de Jupiter Lorsqu'il Je ne sçaurois le nommer Sauf qu'il estoit un grand l'oye; ne descripre, vendeur t. Imp. crueux. 2. Grotte, caverne, de spelunca. de cire; 37 DÉBAT.D~EOLE 38 n~ Jo De la itcnpp lignée ET NEPTUNE. pcfD~t de M!~3c' il-estoit Midas; De riens ou peu il faisoit un grand cas; Il se paissoit le plus souvent de songes, Et Jupiter de mensonges. repaissoit Ce que voyant, débonnaire Jupiter En forts liens l'a commandé retraire Pour le punir de ses faultes et faictz, Tant envers luy que les hommes mal faictz. Un jugement il avoit faict inique Contre Neptune Lequel Thétis, en très faulée pratique son amye très sage, de courage, Poursuyvoitfort,deforce Pour le punir, comme Cisane fut de Cambises reçeut~ Quand son guerdon Lors qu'il àvoit faict tort à un pauvre homme, Escorcher vif il le feit tout en somme, Et de sa peau son hault siège il para, Et puis son lieu disant De son Neptune, à son filz prépara, et contemple; En luy :eCe!ieuvoy La peau te soit de ton père en exemple. » Ainsi seroit Thétis reconfortée De ses douleurs, mesme que~-reboutee Est de tous poincts de veue corporelle, Aux Qui Pour ayant tendu son aesle où les Espritz sont reçeuz et payer le tribut Champs plaisantz, ont servi à Vertu de ceulx accomplir et but, Que chascun doibt, au période Qu'i! a servi en ce bas lieu et estre, i. Le juge s'appelait Sisamnis, dote,tivreV',chap.2i.) .) 2.Ausensd€«sicen'estque.)) et le fils Otanes. » (Héro- DÉBAT Et rencontrer De celle ET D'EOLE la voye dextre ou la où il fault tous Ouhau]tmonterouenbasdévatkr~, et vouloir Par le plaisir NEPTUNE. senestre aller, de Celuy seuf à luy. retient sa gloire Lequel de bien, 0 Mort très doulce, o Mort, plaine le lien, tu nous as dissolu Quand nous causant Journellement fâcherie, Estredevroisdetoushumains chérie, Et d'Atropos un simulachre faict Pour luy offrir de )a vie le faict, Ainsi qu'a faict Neptune, Dieu insigne, un royalme très digne. en ces terribles lieux, Dieux. est avec les haults maintenant fortune meilleure est la dernière De gouverner Dieu il estoit Mais Trop Que la première H ne vouldroit à ce bon Dieu Neptune; un si grand bien changer Avec Plaisir mondain, plein de danger, et l'eschange Car trop moins vault la fortune D'estre pécheur que tenir le lieu d'Ange. tient la palme de Victoire Neptune dont il sera mémoire Des ennemys, Pour sa devise Sa résidence et éternel est trop où n'y ès Cieulx, ces bas lieux, pleins Là hault Qu'en Trophée mieulx estoffée Fin a que plaisirs, de facheux desirs. de l'Apologue. t. Allusion à ce qui était représenté par les deux branches de t'r grec, à la via ~Kta,. celle de la vertu, par laquelle on arrive à la gloire, et à la via larga, celle du monde et » du plaisir par laquelle on va « damnement. 40 DÉBAT D'EOLE ET NEPTUNE. HuiCTAIN. homme qui n'est i-fCupidité en son estat content, Comme par dessus luy domine; il est en ses faicts et doubtant, incertain le myne; quel esperit Penser divers Paoureux souvent en luy rumine Qui ne luy peult donner contentement; Le bien pour mal rejecte et abhomine D'ond à la fin devient à damnement. 41 ~D~f~fr~e.] a déjà vu dans ce Recueil, t. VI, !90un des de l'Hiver et de l'Eté, réimprimé d'après du XVIe siècle. le Evidemment éditions,gothiques texte de cette pièce était antérieur, était puisqu'elle écrite en quatrains forme qui commence monorimes, au XIII" siècle pour finir au XVe; c'est l'accourcissement de ces longues tirades, parfois interminables, si tongtemps chères trouvères et aux jongleurs. aux Le quatrain monorime donne à l'idée le coupd'aile de la strophe relativement régulière, rapide, et le succès du Testament de Jean de Meung, écrit dans ce mètre, en consacra )e mérite et .en fit reproduire la coupe toute une époque littéraire. pendant Il en existe une rédaction ancienne dans un ptus manuscrit sur papier écrit au XVe siècie. Le Débat se trouve être la neuvième du n" bis du pièce !<) des raisonné manuscrits MM~ff~ dans la Catalogue la et 7;7/< Bibliothèque de République de Genéve, par Jean Ministre du saint etc. Senebier, Evangile, n Débat (Genève, Barthélemy Chirol, C'est à l'aimable obligeance Professeur à l'Université de in-8", tyy~, p. 4~4.) de M. Eugène Rttter, Genève, que nous en 42 DÉBAT DE L'YVER ET DE L'ESTÉ. dfvnn<!)'('xce))6nteconieou'nnv&)ire'etnousne devons i'excettente et nous ne copie qu'on va lire nos lecteurs à faire la compasaurions trop engager raison des deux rédactions, qui est des plus intéressantes et des instructives. Celui qui a remanié plus ce texte en a d abord supprimé le préambule, qui met entre les personnages sur les rives de la Seine, Mantes et Meulan, en plein de fabliaux. Le pays texte de Genève, transcrit au XVe siècle, a été certainement écrit au XIVe après les chansons grandes de geste; son entrée en matière est déjà moderne de fixer le lieu d'une aussi petite par ce soin réaliste scène. en dehors de cette suppression preMais, le reste a été et récrit en entier. tout rajeuni mière, Si la suite des idées est identique, si les quatrains ni sont encore monorimes, ni le détail des phrases, les mots, ni parfois les rimes, ne sont les mêmes; et il n'y a pas c'est un texte constamment différent, elles seraient aussi longues de variantes possibles tes deux que le texte, et, si nous avions eu en t8jy les en nous n'aurions rédactions, pu que imprimer regard. Aussi comme une pièce aujourd'hui de nouvelle, titre, le Débat du manuscrit note de ami suivre d'une notre Genève, de ce Recueil devra M. Emile Picot, la suite auquel les sur imiplus d'une fois de précieuses indications tations faites à t'étranger de nos pièces populaires ont été aussi souvent traduites françaises. Celles-ci et imitées au moment de leur appapar nos voisins, XIIIe et XIVe siècles nos grandes rition, qu'aux Chansons de geste et, au XVIIe, la littérature classique du grand règne de Louis XIV. donnons-nous et à juste en le faisant DE DÉBAT ET L'YVER DE L'ESTE. 43 YVERffESTÊ. 'autrier Entre par ung matin, sur la rive de Sainne, une et Meulent, tout parmy Mente [demainne; et l'un bel se 1 plainne, Vestu Sa deux damoyseaux, Trouvay rnne rnhe MS fu d'une robe oui vilainne; pas vilainne: qui n'estoit robe yert de sendal; à oyseaux fu pourtraitte. Li autre fu vestu d'une robe grisette, mout rudement De gros agneaux fourrée, Liautre1uidisoit,àbassevoixsimp]ette: ESTÉ. « De ma noble venue portraitte est chacun desirans, tous cuers de fins amans, Car je fais resjouir leurs chans, renouvellent Et pour moy tous oyseaux et par prez et par champs. Par boys et par rivières, YVER. « Qui estes-vous, beau sire, qui ainsi vous vantez, doit estre pour vous entatentez Qui dittes qu'on feste et joye De mener Qui est vo parentez? ne de si grant bontez ? Estes vous si vaillans, ESTÉ. de mon non la semblance, qui me demandes et puissance. et delà j'ay povoir sachez le sans doubtance;, d'esté, J'ay nom le Temps de moy faire honorance. Tout le monde se painne « Amis, Deçà mer YVER. « Amis, tu es trop fotz de toy ainsi vanter. Si tu me veulx respondre, je te veil demander ? et honorer te doit servir chacun Pourquoy ressusciter ? Peus tu doncques les mors faire t.Ms.:sd. 44 DÉBAT DE L'YVER ET DELESTE. ESTE. 1 « Et tu qui es, à qui il me convient respondre, Qui es ainsi velu ? Va, si te fais retondre Je croy que c'est du froit tu pourras bien enfbndre < Aussi grant feu te fault qu'à une cloche fondre. YVER. « Amys, j'ay nom Yver, qui par mainte contrée mes Envoye présens 2 de noifs et de geiée De toutes riches gens est ma venue amée, Et pour l'amour de moy vest on robe fourrée. ESTE. « Yver, tu ne peus estre tant corn je suis amez. Par moy viennent les arbres, les vignes et les prez, Mais par toy sont tous biens exilliez et gastez Tu fais à maintes gens souffrir grans povr.etez. YVER. « Esté, se je tu mourroies de faim, vouloye, Car tu n'as nulles choses qui ne soit en ma main. D'une seule ge)ée, se demain je voufoye, Te feroye tout perdre ton froment et ton grain; ESTE. <' Yver, )e plus des gens n'ayment point tes aveaux; Si tost qu'on voit venir et naveaux, prunelles Redoubte l'en tes geus, tes fais et tes reveaux, Car on est tout certain d'avoir troubles nouveaux. YVER. « Esté, gens sont plus ayse assez avecques moy t. Enfondu se dit encore dans le peuple. 2. Ms. pns. H:Mm à l'accusatif. Neige Le névé des glaciers est de même formation que le no~ (neif) de l'ancienne langue ° française. DÉBAT Rt Et nlus plus en en naix DE L'YVER f]f de fn~f cuer paix Poux, puces et punaises Et molt d'autre vermine, « Yver; Toute reh nn'!)~ ET DE no c~nt ne sont qu'itz leur font que ESTÉ. L'ESTÉ. avec 4S f~ toy. souvent nommer anoy, ne je doy. que tu dis ne vault une [ètue, encontre ma venue, s'esjouist tu es si divers Mais_ que tu tiens tout en mue bestes et gens, ont leur joye Oyseaux, perdue. quan YVER. se je vouloye, tu ne durroies mie. De raynes, de crapaux je te cure et nettie De mouches et de vers, de toute pugnaisie Te fais je délivrer par ma grant courtoisie. « Esté, ESTÉ. on est plus liez quant je doy approchier Et que tu dois finer; dès le mois de Janvier Va l'en cueillir la rose du gentil esg)antier, Tant a de ma venue chacun grant desirier. «Yver, YVER. « Esté, tu n'es amé fors que de povre genf' Et n'ont de leur preu faire ne cure ne talent, Fors que d'oster les poux de leur vielx garnement 3. ESTÉ. « Yver, Noble et non noble font de moy molt grant feste Liez est qui de mes fleurs a en la teste, chappet Mais en toy n'a déduit emplus qu'en une beste On te redoubte fouldre ne tempeste. piusque i Toute chose 2. Ms. gens. Le manuscrit 3. de rem. est ici incomplet d'un vers. ~6 DÉBAT DE L'YVER ET DE L'ESTÉ. ÏVER. me sont abandonnées, bien fourrées, Robes, pennes de vair et de gris doubles et housses Manteaux, chapperons « Este, toutes richesses doubtées; Pour moy fait on beau feu en haultes ESTE. bien cheminées. « Yver, quan que tu dis ne vault ung grain d'aveyhe. Mielx vault le rossignol qui chante à haulte alainnë; Lors ne se peut tenir ne Gentil ne Villainne ne mette cuer et painne. chacun Quâ bien amer YVER. a Esté, si fais déduis ne me sont prouffitables. beau feu devant mes haultes tables, J'ayme mielx mon Garnies de tous biens qui me sont agreables, tes amours et tes fables. tes chançons, Que ne fais ESTE. a Yver, tu n'as deduit que de ta pense emptir. Le feu où tu te chauffes ne te fait qu'envieillir. Mielx vauldroit sur l'erbette en ung jardin gésir, S'amiette acoler et baisier à loysir. YVER. « Esté, j'ay plus assez que tu n'as de déduis. à fleurs de lis; J'ay mes chambres parées, paintes Il n'est poisson; ne beste, oyseaulx, grans ne petis, soit par devis Saint, ne sainte, n'ymage, qui n'y t. Ms. chacune. Nous avons publié dans le premier volumede ce Recueil un Bestiaire en quatrains, intitulé Les Ditz des Bestes et des Oyseaulx. On ne peut mieux annoter ce que dit ici l'Yver qu'en renvoyant au Bulletin des Comités, iSj], on y trouve l'indication des mêmes quatrains de p. 22; DËBAT DE L'YVERET'DE L'ESTÉ. ~7 ESTE. «Yver, toute ta joye est malement enclose. Mielx vaulroit le déduit de cueillir une rose, ou violette, Muguet qui tant est doulce chose, Ou le franc esglantier, où grant oudeur repose. YVER. « Esté, j'oze bien dire, qui à droit veult jugier de madre où l'en boit le vin cler, Que mes hanaps si sont mott a priser, Qui sont sus riches gens, Caronypeuttresbientebonvinessaier. ESTE. mes mes poires et mon noix, mes pommes, Tu 2 mengues à table et en fais ton déduit; [fruit Je n'ay nul bien par toy, ne par jour ne par nuit; Plus as du mien assez que n'ay du tien, ce cuit. « Yver, YVER. « Esté, tu me reprouches Tu fais moult bon potage J'ay mes porcs, I[ n'est nul qui que n'en ton fruit; c'est bien raison de ma char de saison; je tue et sale en -ma maison; puisse bien mengier par raison. Bêtes et d'Oiseaux inscrits au-dessous d'animaux figurés sur les murs d'une salle du Château de ]a Barre, dans le d'Indre-et-Loire. On n'a pas songé à rapprocher département ces quatrains de la pièce imprimée. t. Le madre peut être nu ou garni d'une riche monture; il peut être cher ou bon marché, précieux ou vulgaire, mais il est à peu près toujours en bois, et sa qualité essentielle est d'être veiné et de présenter à la fois des couleurs et des dessins divers et irréguliers..Palissy appelle les bois veinés des bois maderés, et notre mot moderne madré n'est que la .traduction abstraite de ce qui est matériellement tacheté, en ce qui est multiple et fécond en ruses. Sur le madre, l'article de M. Léon de Laborde, dans son, voyez d'ailleurs Glossaire des Emaux, Paris, 18;), p. 371-7. 2.Ms.:que. ~8 DÉBAT DE L'YVER ET DE L'ESTÉ. ESTE. « Yver, de moy te vient le sel d'ont est salée. Tu n'en saroies faire en ta maison denrée, Ne que ung beuf pourroit saillir la mer salée, Qui aroit en xx lieux rompue l'eschinée. YVER. « Esté, chacun fait feste à mon commencement, Le jour de la Tous-sains et des Mors ensement. de bon pain de froment, De vins et de viandes, Y despent ou pour moy assez et largement. ESTE. « Yver, puisque me fais des Festes remembrance, LaNostre-Dameen Mars est de moultgrant puissance', Car Dieu volt en la Vierge prendre char et substance Pour rachetter son peuple, qui estoit en balance. YVER. « Esté, on fait grant feste quant me Et s'efforcent de moy la veille Saint N'est nul, s'il a argent, qui ne boive Et y deust il son gage porter dès le mès 2 au chemin Martin; du vin 3, matin. ESTE. « Yver, nous ne povons estriver longuement. L'un sans l'autre ne peut le siècle nettement Point vivre, ne durer s'il a entendement, Chascun peut bien savoir se je dy voir ou ment. YVER. « Amis, vous dittes Doit prier le Seigneur, voir. Trestoute qui nasqui créature sans ordure, t. C'est-à-dire la fête de l'Annonciation, 2. Ms. met. }. La Saint-Martin est le H novembre. le2~ mars. QËBAT DE L'YVER ET DE L'ESTÉ. tel chault et ytdie yte)!e froidure Qu'il'il nous envoit Que jà le menu peupple n'y ait déconfiture, 49 o Amen. Débat de l'Yver et de l'Esté appartient, comme Débat de CafMnK et de Charnaige, au cycle littéraire du Moyen-âge. Une poésie latine du IX- siècle, de Beda ou d'Alcuin, c~ui doit être ~œuvre porte le tttr.e de Co~KfM Veris et Hiemis le Printemps y est personnifie un coucou Hoffmann von par (Voy. Horae belgicae, t. IV, pp. 2~<sqq). Faiiersiebeh, A diverses époques et dans presque tous les pays de l'Europe, on retrouve des compositions analogues. Sans avoir la prétention d'en faire une énumération de longues qui demanderait complète, recherches, nous en indiquerons ici quelques-unes. Le Nouveau Recueil de contes, dits et fabliaux, publié (t. II, pp. ~o-c)), d'après par M. Jubinal, reproduit du British un manuscrit une rédaction Museum, du XIII- siècle. Le dialogue française y est encadré dans un récit, et les plaideurs y plaident plus lonet dans un mètre différent l'un de l'autre guement Le le Un grant estrif, oy l'autr' Entre Esté e sire Yver, er la seignurie. avereit Lyquieux Yver ad dit onckes oye « Je su, » fet-il, « seignur e mestre E à bon dreit le dey estre, de la bowe face Quant Par un petit de géelé, Et, 1 quant iO P.f.X. caucé je vueil, 1 yl vente et pluet, 4 DÉBAT $0 DE L'YVER r,. ET DE L'ESTÉ. 1<1 Et negge après, qe l'em ne puet Par mei guères besoigne fère, Ne jà n'entera charue en terre, (Cf. PurRoineDuc,si}enervoii.n Histoire litteraire de la France, Une ») XXIII, imitation Génoise du M. par Lagomaggiore, de poésies de d)vers pp. 23 sq.) fabliau a été Français au milieu d'un grand dans J'Archivio genres glottologicoitaliano (t. I!, pp. 206-8). Cette imitat)on oiïre d'ordinaire une assez longue paraphrase de l'original, qui n'est dans certains passages qu'une elle date du XIV- ou du XV~sièefe simple traduction Le manuscrit d'où elle a été tirée offre malheureusement des lacunes, et les )62 vers reproduits par M. Lagomaggiore ne représentent guère q.u'une moitié du poëme. Nous en transcrivons quejques~uns pubhée nombre D~~m~M~~ Dua raxon ve voio comtar, se no ve increxe de doi e enter como d'ascotar, chi se raxonavam io se contrastavam, se fa monto e per vile viae, e per citae, de la Stae e de l'Enverno, da gente chi stam inderno. E par a mi che l'un dixea, chibenvestiomeparea (che l'Enverno in veritae e pu greve que la Stae) che e o tuto in ça reduto, pam e vin e ogni fruto,; e.zodebencheDem'adao. DÉBAT DE:L'YVER ET DE L'ESTÉ. SI Hoffmann von Fattersteben t. IV, (Horae Belgicae, et Mone ~r~VM~McAM pp. Il sqq.) (U~MKAi Lt'~Mfur a/:<tw &t'~ p. 364) citent une composition néerlandaise écrite au XIVe siècle, éviqui dérive demment de la mÊme source jEfn ~< fM den .M~M~.M~.Ma.~nSoNtr. Ici vient se placer dans l'ordre le chronologique en monorimes du Manuscrit de poëme quatrains dont ta est antérieure d'un demirédaction Genève, siècle au moins au remaniement dans le qui figure tomeVJdëceRecuei! une donna au Débat ainsi remanie L'imprimerie nouveHe aussi le vit-on en vogue; passer Angleterre avec bien d'autres du même compositions genre. avons Nous yu au Musée (C. 40. c.) britannique une curieuse plaquette, dont voici la description debate and The betwene Somer and stryfe the estate of -Man. wynter with present Finis. !f Cum priuilegio. Il Imprynted by me laurens <M~n;)f These bookes be for to M</ at the in saynt Martyns signe o/' seynt 7oA/t Il Euangelyst, S. d..[vers parisshe besyde CA~ryMg< crosse. de de ) $30], in-4 goth. 4 ff. 30 lignes à la page, sans sign. Au titre, un bois de l'Hiver et de t'Eté. Le premier est représenté sous )a forme d'un vieillard couvert d'une robe: longue le second, sous les traits d'un un faucon sur le poing. Aupage, qui porte dessus de la tête des deux personnages se lisent les mots et entre un arbre sur Wynter Somer; eux, un oiseau. Au verso du dernier lequel est perché f., la marque de l'imprimeur Cette de notre littérale pièce est une traduction' Débat. On en jugera par les deux premières strophes ). Elle est gravée t:~B~~Mj'[Pn'f!t(H' dans Berjeau, Early Dutch, GoTtM?! Marks, ;London, ;!M6, itt-8", n" 6. DÉBAT 52 DE L'YVER Cne~rno SOMER ET rneGm+h spekyth DE L'ESTÉ. $~r+ · first is desirous, Every thynge of my coming For .cause hartis to be amerous thé trew Lovers' All birdes by me renew their songes glorious In the shadow, under my bowes grene and copious. WYNTER. be ye, that maketh so great boste, that you have all at wyll on your coste? Saynge Be you so valiaunt as ye say, and of so greate bownte, That so great joye demeaneth of what contre be ye? what Frende, Le traducteur nonanglais a fidèlement reproduit seulement le Débat, mais encore la pièce moraie qui est jointe à la rédaction (Recueil imprimée V!, )c)6) Le temps présent de l'homme. Voici la première strophe è de ce second morceau THE The more TYME helth PRESENTE he hath, he is, the The more The more hardy he loveth, The more he is belevyd, OF MAN. te more more the more the he compteyneth he feyneth he payneth more he lyeth. Le texte entier du poëme angiais a été reproduit et dans M. en M. Haziitt Halliwel, f86ô, par par ses Remains of the early popular fo~ry o/En~<< t. 111, pp. 29-4). le succès du de si fréquents Malgré remaniements, Débat de l'Yver et de l'Esté n'est pas encore épuisé. d'un Nous le retrouvons sous la forme aujourd'hui chant Styrien: SOMMER. Heunt ist euch Weil's Landel e lieber, e frohticher mich wieder gewinnem Tag; mag. DÉBAT DE L'YVER Der Winter ist UerWinteristhart, ET Du L'ESTÉ. 3 hart, Der Frühling ist WINTER. Woh) DE zart. bin i der Winter, und gib dir nit Recht, bist schon mei Knecht. schmâchtiger Sommer, Der Sommer ist schwach Und kommt mir nit nach, etc. Cette a été chanson, qui compte quatorze couplets, fois par Philippe von End, publiéé pour la première dans son Malerisches Taschenbuch /Hr Freunde interessanter Gegenden der o~~f-retc~MeAM Monarchie (Erster elle a Jahrgang, Wien, [8;2, in-8, pp. fy~-p); été reproduite le baron Frédéric-Charies von par Erlach dans ses Volkslieder der Deutschen (Mannheim, [8~i,)vo!.in-8,t.!V,pp.09-n). ). E. P. ~4 .~M-T=SS~ [Deux Chansons spirituelles pour le temps ~C~rng.] Les deux Chansons que nous ci-après publions au nombre de ces compositions étaient qui se vendans les rues ou à la porte des églises au daient la plus infime du XVI" siècle, pour commencement Elles sont l'une et l'autre impripièce de monnaie. le verso est mées sur des feuilles dont volantes, dans ce format d'agenda, pendant le blanc, employé les les de l'imprimerie siècle farces, pour premier du même genre. et certaines mystères productions de ce sont Elles n'ont aucun titre simples placards comme des images coller sur les murs qu'on pouvait texte a 228 mill. de La première, dont le populaires. en lettres est imprimée sur 49 de largeur, hauteur, un de et porte en tête de formes très-nettes, fragment dont le texte mesure la seconde, bordure; 238 de sur de largeur, et qui est imprimée hauteur en lettres assez grossièrement, ordinaires, gothiques Jésus-Christ est précédée d'un bois qui représente à ses disciples. donnant sa bénédiction Ces deux curieuses pièces, qui nous font connaître les semaines le genre de littérature en vogue pendant DEUX CHANSONS SPIRITUELLES. 55 nous le seul seul spécimen est peut-être: est de pénitence, spécimen qui peut-être le pénitence, qui,nous des exemplaires en soit parvenu. Ce sdnt.certaiMmeat n'ont été qu'ils ont dû sauvés quep~rce uniques, qui immédiatement être collés, après leur publipresque d'un votume in-folio. la intérieure sur cation, garde de ces placards n'a été révélée L'existence que par le de M. exde la vente des livres Harmand, catalogue de la ville deTroyes.faiteen bibliothécaire <87~à)a il existe un vosur suite du déptorab!e lequel procès lume « Assises de l'Aube. Affaire Harmand. Expertises et Anaétaient MM. Ludovic Lalanne (les experts Contole de Montaiglon). Plaidoyers. Réquisitoire. Alexis les damnation. originaux. Troyes, D'après )n-8° de C'est à cette 196 pages. Socard, 1873, ont été acquises vente que ces deux chansons par M. )e baron James E. de Rothschild. Chanson nouvelle sur chant le Quand je fus prins devant Péronne. cueurs _1 endormis, }esvei))ez-nous, de négligence; remplis ~Mondains n'est saison de dormir ~P!us y Plaisance. Penser fault, Mondaine En douleur et en repentance tous de vous confesser, Pensés Car, se ne faictes pénitence, Au feu d'Enfer serez bruslez. pour le premier, Fau)xorguei))eux, et remplis Faulx, d'oultrecuidance, t. On devait évidemment prononcer dormi. $6 DEUX CHANSONS SPIRITUELLES. PpmPX~vmict~tm!nf Pensez de vous humilier, de Jésus )a vengeance, Craignant~ Et réduisez en souvenance La ruine de Lucifer; Car, si ne faictes pénitence, Au feu d'Enfer serez bruslez. Avaricieulx s jamais Qui Pensez-vous rendurcis, n'eustes suffisance, point qu'il faut mourir? Celuy est trop fol qui n'y pense Des biens que avez à suffisance, Se aux povres n'en distribuez, Car,sinefaictespénitence, Au feu d'Enfer serez bruslez. Paillars et meschans, lubricques Qui à péché prenez plaisance, Abhominables et puans Devant Dieu, qui voit votre offence, de amender vos consciences; Par devers Jésus retournez, si ne faictes Car, pénitence, Au feu d'enfer serez bruslez. Pensez et gloutons, Yvrongnes, paillars Qui nuyt et jour, sans suffisance, le nom Gourmandez, blasphémez De Dieu, des 3 Sainctz sans révérence, i. Impr. en craignant. 2.Impr.:Que. et des. ?. !mpr. DEUX CHANSONS SPIRITUELLES. Jeunez et faictes abstinence, fin à voz péchez, si ne faictes pénitence, En mettant Car, Au feu d'Enfer serez brastez. Faulx, paresseux [et] négligens, Qui avez mis en oubliance Dieu et ses Sainctz, à qui debvez Vostre povre ame et conscience, En cest sainct temps, en diligence, Servez et aymez, Dieu, craignez si ne faictes pénitence, Car, Au feu d'Enfer Enfans, serez bfus)ez. qui ne voulez porter et mère obéissance A père Pour les servir Et les servir et honnorer Amendez-vous en révérence, en diligence, Ou de Dieu maulditz vous serez, Car, si ne faictes pénitence, Au feu d'Enfer serez bruslez. Confessez-vous, Pensez de vostre Ne soyez Mais plus il en est temps; conscience; si négtigens, en vous repentance; prenez Jésus pardonra Si de bon cueur vostre offence, lui demandez; Car, si ne faictes pénitence. Au feu d'Enfer serez bruslez. Finis. Impr. Jesus vous pardonnera. ~7 58ô DEUX SUR CHANSONS Hélas! Ma SPIRITUELLES. que: vous ~t!m~ qui le a fait mon gardez tant. CMU~ p eup)e,. par dure affection, tQui as grandement offencé, \Demande – 'I nous Par à Jesucrist pardon, ~Qui contre toy est courroucé est chascun jour monstré [une] vraye expérience, Car plusieurs choses ont régné. en font Qui apparence. Hétas pécheurs~ vous avez veu La Guerre Et régner longuement, si court encore~ après puis La Cherté !t a monstré sur les povres en plusieurs gens. sens QuepécheonafaictvMstuy, Et tout par signes évidens, Hélas peuple, crye luy mercy. On a veu t<c mortalité en beaucoup-de Régne[r] contrées, Le déluge qui a esté A Romme et en autres contrées 3 1. Impr. vrayes. 2. On excusera l'absénce de rime dans une poésie popti]aire du genre de celle-ci. H y avait peut-être « Et puis mais l'imprimeur a bien pu changer après si a couru » pour faire de l'actualité. 3. Il est plusieurs fois question au Moyen-âge des inondations de Rome. La seconde moitié du xv' siècle en vit deux considérables l'une en 1470; l'autre, en !;oo. t t DEUX CHANSONSSPIRtTUELLES. Lafovsifautt.YOUsievoyez: La foy si fault; vous Nous en le voyez; avons la guerre; vous amendez, sine Peuple, Mort La vous viendra vous Humains, querre. voyez, par bon sens, Detoyau)teiin'est[jà]plus; Aussi, les De Jésus Ilz sont Il maintenant n'est Mais dix Commandemens on ne garde plus; Las Quiest Le père ostera le sus que tromperie, Jésuchrist, Leur ruez resgne piteux trompe qui est la vie. lassus, de Maintenant à racompter son enfant, Geschichte der Stadt Rom(Berlin, iSyt-?;, Voy. Reumont, 3vot.in-8),t.II,pp.~4sq.et!70 de t ;o0 Celle dont il s'agit ici est sans doute Piriondation et qui nous est de bruit même en France, qui fit beaucoup connue par les deux pièces suivantes citées dans le Catan" 2129 et ï;;o logue des livres de M. L. Potier (1870), cite et ville de aduenu en la noble Le Terrible Deluge sainct faicte Rome auec la grande par nostre pcession les et a dones a tous le et Père tubiteqt pardons pape, le estoit cofes veu les dâgiers ou pouure peuple pour le fin Faict a Rome le XH. de JVoMm!'f<, Lan :) deluge. (A la lieu ni mil cinq cens trente date), pet. in-8 goth. de (sans 4 ff. aduenu en la noble du terrible deluge Copie des lettres le septiesme iour Doctobre vifïe et cite de Romme depuis de Mil cinq cens .xxx. (sans lieu ni date), pet. in-8 goth. ~ff.enproseetenvers. nous de !o est importante, La date parce qu'elle au moins de nos deux chansons, donne la date de l'une qui ne doit guère être que d'un an ou deux postérieure. 60 DEUX L'enfant D'amis CHANSONS SPIRITUELLES. va au père plaider; il n'en fault plus chercher Sinon par flaterie. Qui n'a de l'argent le premier, Parenté est faillie. On voit B!a[s]phemer Des finesses Par les enfans Dieu de dix et tous ans les Sainctz; ils sçavent tant, ilz [vous] en font maulx quoy Pères et mères, soyez certains Que pour eulx vous en respondrez.. Prions Que Jésus à joinctes mains à la fin nous soyons sauvez. Finis. maintz. 61 Le Voici Le Procès le titre procès vng lendes et fai cy S. gothique de Femmes de cette fë- Frère mineur ou ii apprint re mourir declairee ces. des des apres n. d. 4 ff. pièce mes Peleri et Pulces. très-rare et des pulces retournât la vraye les pulces. à la diffi (Paris, de 26 des vers lignes recepte Copose S des hirrepour Laquelle nitiue dudict t;2o), à la pet. page, prëdre sera proin-8 sans signatures. Le texte commence immédiatement au-dessous des huit lignes de titre. de Dresd.e M. 5 5. 9. tS? (Libri Bibliothèque royale rom. et M.). Cette pièce est au nombre de celles qui composaient un recueil cité dans le Catalogue des livres rares et précieux de M* Baron de n° (le d'Heiss) Paris, Bure, 178), in-8, 279, mais elle n'a pas été mentionnée en sorte que depuis, M. Gustave Brunet n'a pas hésita à la classer parmi les livres perdus M. Quérard, de publiées ((EuyfM posthumes G. Brunet. Livres et Borpar uniques; perdus Exemplaires deaux, )87.i, in-8, p. 8S). L'auteur l'ardu Manuel du Libraire, qui la cite d'après PROCÈS ;62 DES FEMMES r;rla dit Catalnava da M r1'Hpi~<: h Ait rn nvatraine Rllr· ticle du de M. la dit en Elle d'Heiss, quatrains. Catalogue Non-seulement ses cent soixante-seize vers est en octaves. forment exactement dont les coupures vingt-trois huitains, sont supérieures à celles que donneraient quarante-six quamais c'est bien )e huitain du quinzième trains, siècle, celui celui de Coquillart, des Testaments de Villon, qu'on n'a encore dégagé dans aucune de ses éditions, le huitain sur trois rimes, dont la sixième et la huitième se répètent au et au troisième vers de la strophe suivante. Il n'y premier et nous avons rétabli dans notre avait donc aucun doute, cette charmante relevée coupure, réimpression .par cette et cet enchaînement harmonieuse reprise élégant. Cette forme nous est même une raison de croire que. la de la plaquette de est ancienne pièce plus que l'impression Dresde. Avec les pointes incessantes de l'Angleterre en Normandie les Flandres ou la l'allusion par par Bretagne, de la fin du premier quatrain est trop vague pour qu'il soit mais la tournure de tirer de là une date certaine, possible et l'esprit sont plutôt du xv' que du xvf' siècle. L'énumédes tehdr~M~ de ia femme fait penser comme tour ration à celle des beautés des yeux dans l'Amant rendu Cor~dKr~ d l'Observance et le Frère Mineur Cordelier, devant <~4mMr, se le Débat de la Femme et de termine qui ta Puce, n'est Cordeliers de du Prieur des loin l'Observance, qui pas de discute avec le pauvre Amant dans le joli dialogue Martial d'Auvergne. Le Procès par ung Frère prendre sera laquelle tive dudict et Mineur où Hirrelendes, pour Femmes des il et pèlerin, déclairée Procès. mercy Dieu, ~Ces P.ulces-cy )'Cesseront-it[z] :Je leur feray Pu&~ .composé des retournant apprint la mourir faire [LA 't, des cy après vraye les à la recepte Pu?<x~ ~~y: FEMME.] puisqu'i) fau)t que j'en jure, guerre feront-i![z] tousjours me faire morsure? de autre pays conquerre. ? ETDESPULCES. 6~ tout en Angleterre, Anptfterrftout droict vont-i[[z] Que nee vont-i)fzi Sur ces~Angbis pour tesfa.ireMiiJir? Voicy le temps qu'i){z] doivent prendre terre, les François Pour durement 2. assaillir. Monsieur je ne veux pointfailir sur elles puissance me font tressaillir; sainctjehan, monstrer qu'ay De bien A tous propos it[z] ToustesgransDiaMesIeurontbafUenatSsance. suis au lit, je n'ay point d'asseurance, Quant se vient mon Car, quant que dois prendre somme, sans faire demeurance, Incontinent, A mes gygos en vient une grant somme. Dont Pour me esbahis revenir à la chair Et s'i atachent On dit bien Sans Femme Tendre Tendre Tendre qu'il et sans ilz laissent 'l'homme de la femme au prunier n'est chair me faire la gommer que de femme. blasme, je suis, assez tendre du bas, de cuir, tendre de corps et d'âme, du bec, tendre à mettre au rabas Tendre Tendre Tendre comme vray mespriser comment au tétin, tendre de tous esbas, au parler, de la teste et du cueur, à porter et bastz, seHes*, sangtotz~ au baiser, tendre à faire liqueur; ses. l.Imp. durerement. 2. Imp. 3.!mp. que j'ay. tendres. /t.~Imp. celles. 5. Imp. 6.Aus6nsdeMK~!M. PROCÈS 64 Tendre Tendre DES FEMMES àà braguer, tendre à tendre à mon mon deshonneur: braguer, deshonneur; à pleurer, tendre à rire et mocquer, Tendre Tendre tendre à doulceur, par la rigueur, de tout; c'est pour me suffoquer. Tendre Pour ce mon Dieu de l'homme Aupres A celle m'a voulu colloquer au plus vertueux co toquer' t comme fin que puissions Ensemblement comme deux amoureux. Sont les raisons dont est fort envieux Ce Bestial, remply de cruaulté, De me meurdrir et picquer en tous lieux; C'est asprement trop contre moy sautté. Par Viennent Qu'avoir Quant Jamais Mais trahison, par grand des)oyau)té à moy, mordant si asprement cuident gaigné la royaulté de mon sang ont prins aucunement. voulloir n'ont de faire autrement, à la fin que Leur fort monstreray, si bien que Feray car Je ne dis mot, Les pulces auront mais m'en desplaira cauteleusement mort leur en viendra. il m'en de moy souviendra; si dur[s] assaulx leur vie deviendra, ne sçauront Qu'i)iz] que Tant les querré tous mons et par vaulx. par D'elles sans fin je seuffre tant de maulx, De jour, de nuit, sans avoir pacience; D'elles Tant ne puis avoir aucun repos en y a d'une mesme aliance. ï. Parler, colloqui. 2. Au sens de petite bête, comme bestion et bestiole. ETDESPULCES. 6< Sije)estiens,i)[z]ontp)usdefiance, Car au meilliéu de mes ongles seront [Bien]confisquésetn'aurontespérance, Car à jamais morsure ne feront Et si jamais femme ne morderont, Car tout En tel soudain j'en feray pourriture que plus ne offenseront; sont faictes de toute ordure: estat Moynesse[s] LA PULCE. Ne suis je pas aucune géniture Desé!ementsduSo)eitre!uisant~, Pour tormenter femmes par Rien ne m'est bon que leur ma nature sang ? et duisant. Mon leur est si fort cuisant, ayguillon Si fort poignant, si souldain à oultrance, Si fort poignant et si très fort nuisant Qu'en ma saison jamais n'ont asseurance. vient, H[z] ont quelque espérance venger tandis que le froit dure, Car sus leur chair ne fais plus demourance; ` Je pers vigueur sens venir quant froidure3, Mais en esté je ne tiens point mesure, De tormenter chiens et chas; femmes, Beau dire il[z] ont que je leur fais nuisure Pour les pinser ne veulx point de compas. Quant De leur2 De leur Sans l'yver bon espargner sang je fais tous mes repas, Damoiselle ou Bourgeoyse, i. Ne suis-je pas une créature Soleil~ 2. Au sens de se. ;mp.:Iafroidure. P.F. X. tirée des Éléments par le 66 DES PROCÈS faisant Leur si leur Et 1 FEMMES ~-1 peine jusques à mon trépas, casti[)e< et noise. fais tousjours Ma tin sera sçavoir que l'ongle poise, nostre Frère Mineur S'autcunemënt~ Pitié Qui de moy ne prent plus d'une vient à nous comme un grant toise, chemineur. j'ay grant paour que de moy soit il fauldra qu'il juge le Procès Quant et seigneur Je le retiens pour mon maistre Si dessus moy ne fait. pas trop de excès. Mais LA aH mineur FEMME Cordelier. Ulixès jamais tant de cueur que fois vostre N'ayma personne, désir de A laquelle axès, ay prendre Tant joyeuse est, gratieuse et tant bonne. Pénélopé Celuy d'en hault, qui Vous doint salut, sancté Saichez que A l'encontre sus te monde tonne, perpétuelle. Procès qui m'estonne j'ay ung d'une beste cruelle, Puante, infecte, qui sault en la ruelle Entre mes jambes, qui jusque au sang ne fist de sa truelle Jamais masson Dans le mortier Je suis Sans w d'avis que sus moy fait que mise soit me mort; effort. à mort, en avoir rémission; quelque De vous, beau Père, j'espère avoir Et vous en laisse la jurisdiction. t. Querelle, dispute. Si aulcunement. 2. Imp. support, ETDESPULCES. LA Gloire et sancté, Et tout honneur PULCE. sans faire vous donne Vueitfezouïrmabriesvediction, Puis que du droit estes 67 fiction, de bon cueur; conservateur. De povres gens vous estes directeur; Les oppressés~ vous consolés; tousjours vous estes adjuteur; Aux indigens ne laissez désoléz. Jamaisaucun[s] Une femme est qui me veult a~h!er, les de ce jours Qui que la suce Et, quant el 3 veult son maryacoter, En elle prens toute ma subs[is]tanee. tous Je vous Assavoir tence a donnez vostre supplie, sentence, mon si d'elle doibs mourir Ou si je doibs d'elle remplir ma pense Et de son sang, sans craindre, me nourrir~. Aultre menger je ne puis recouvrir; Donc me semble que la femme a grand tort Qu'el Affin ne me veult ung qu'ensemble puissions Je vous Sans supplie que en avoir quelque peu de sang offrir, vivre d'acord. ne soye mise rémission; De vous, beau Père, avoir espère Je vous en laisse la jurisdiction. à mort support t. [mp.: oppresser. succetence. Le sens est « qui crie tous les 2. Imp. jours contre moi, parce que je suce son sang. » Le vers est faux d'ailleurs, à moins qu'on ne prononçât comme si cela » était écrit « sus-tence. 3.!mp.:eUe.–t.lmp.:nemouri}'. DES PROCÈS 68 LE LE FEMMES MtNEUR~ MtNEUR~ FRÈRE FRÈRE la déclamation, J'ay entendu est la matière De ce Procès, duquel et pour résolution Criminelle, la manière. De le vuider fault trouver de vous Chascun chascun Puisque La vérité à tous Car a fait deux son mettre ne veulx mettre se doibt je veulx en lumière, oraison; en derrière, faire raison. à foison, l'ung de l'autre la Pulce faict le fort Mais, tout compté, Combien que esté soit toute sa saison, Elle ne doit à Femme faire effort. Vous vous Car sus plaignez chiens assez Et sus a de support, ce elle pert son les chatz pour ne doit point avoir la Femme Enver[s] Car trop grant mal de ce s'ensuiveroit< Envers droit; port, les hommes feroit, équallement tormente audacieusement, Lesquelz meurent de froit, Sans craindre hyver, auquel Dont Car son ung en pert Procès chascun mort finallement. par trop asprement, Sans regarder se y a possession chascun point trop oultrageusement, Ung doibt faire cession, chascun Dont d'ung briefve conclusion Et, pour donner Audict Procès, la Pulce Sansenavoirquetquerémission; On ne la doit aucunement i.!mp.:sensuiveroint. doit mourir, nourrir. ET DES PULCES. 69 La vraye ye receptej'ay receptej'ay voulu voulu recouvrir maintenant Aux Irretendes~d'ont je viens, mourir, Pour toutes pulces faire-souldain Sans en avoir quelques remédiens, en sont les Mendiants~, oppressez me ont voulu envoyer Qui d'ung accord ou liens remeddes Chercher aucuns Car Sans nul deffaultet Dont sans me fourvoyer. je me suis bien tant, la terre De faire par voulu employer et par mer, Que j'é trouvé un guerdon et loyer aux fort amer. sera Lequel pulces ne puis blasmer, assez Ce Bestial Assez luy faire mal je le 4. veux affamer effect qui tant est énormal. pugnir, Doresnavant Pour son S'ensuit à celle fin assez la que en prose faicte recepte, entendre. on la puisse mieulx la manière de la gresse d'avoir d'ung an terme de son premier regnard qui ait este tué au à ung dymenche, soleil couchant, ou, si n'en povez de il facille assez de ce faire, trouver telle sorte, est et de ladicte an en ung dimenche, gresse oingnez du ladicte ointure au meilleu soleil levant, et mettez Trouvez i. Pourquoi l'Irlande plutôt qu'un autre pays L'Espagne avait bien d'autres droits. y 2. Lès Moines Mendians, qui n'étaient pas célèbres par leur propreté. 3. Imp. foyer. 4.1mp.:ies. PROCÈS 70 lieu où lieu où sont sont assembler, feu ou autre DES FEMMES les pulces, tes et tantost se se viendront viendront toutes toutes puices, et tantost facillement au tesqueHes pourrez getter~ 2 lieu. Lux in tenebris lucet 3. a'Tontaine a écrit, d'après Esope, )a fable de l'Homme de la Puce. Lé Ferrarais Celio Calcagnini, mort en ~–~t 76,avait composé un Eloge de la Puce, qui a été réiméditions des Dissertationes primé dans les diverses ~u~t'CM et des savants se sont (Analecta biblion, t, pp. 439-40), divertis un instant avec la Puce de Madame mais Desroches; au moins tout cela est-il court,'aussi bien que notre Débat; il fallait un Allemand pour en faire un gros volume. Le poète Jean Fischart, ou imité Garganqui a traduit tua et plusieurs de nos anciennes poésies françaises, notamment la Légende et description du bonnet carré 4, a fait une curieuse imitation du Pro~ des femmes et des puces. La des deux ouvrages est des plus instructives, et comparaison met bien en relief la différence d'esprit des deux nations. L'auteur n'a voulu faire qu'une simple facétie, dont français la brièveté n'est pas le moindre l'auteur aHemand au mérite contraire s'est eomptudans une amplification ne qui comptepas. moins dequatre mille trois cent ?K[n~ vers!–Malgré ]a lonFischart gueur de ce poème, semble que aitcraintdenepas avoir encore épuisé le sujet. Une édition posthume de son Let t. Imp. gester. 2. Imp. autres. et tenebrx eam non com3. « Et lux in tenebris lucet, » Joannis I, prehenderunt. 4. Réimprimée d'abord dans les ([Joyeuseteze deTechener, ensuite et dans ce Recueil (t, 26;-y4), par M. Veinant, cette pièce a été reproduite de nouveau par M. Edouard Tricotet dans l'Ami des livres (Janvier t86i, p. 118-2)), d'après un texte un peu différent.–Sur l'imitation de Fischart, imen t~S;, et )$9j, on peut voir l'article primée i~t de M. Henri Kurz dans t'~rct/f/Hr das Studium der neueren t. XXXV, et l'édition de Fischart Sprachen, pp. 61-78, t. Il, pp. xxxv-xm. publiée par le même auteur, ET DES PULCES. 7t <f ~mm~r <f ~cnn~trntitifntntusietirs autres autres oieces pièces Débat des femmes et des puces contient plusieurs et autres vermines, sur les puces, les poux, les moustiques un nouveau total de 1,457 vers. voilà certes qui forment allemande une matière traitée avec toute la Gründlichkeit faire de nous ne On conçoit rapprocheque puissions aussi difments directs entre deux ouvrages de proportions férentes. en abrégé Nous croyons utile cependant de reproduire éditeurs des M. Kurz, le plus soigneux dont l'argument a fait précéder modernes de Fischart poèmes ces singuliers Fischart's ~amm~Kte Herausgegeben Dichtungen. (Jp/MKK Kurz. Leipzig, versehen von Heinrich und mit .Er/aM~MgeK formant les tomes VtU" J. Weber, t866, 3 vol. pet. in-8, seltener Schriften à X* de la Deutsche Bibliothek, Sammlang ~eraKeren deutschen Nt!t;ont!Lt<eM:Hf). comfait observer avoir Apres que le Débat des puces, réel atteste un de aux Fischart, paré précédents ouvrages en ces M. Kurz continue de son talent progrès poétique, la Plainte en deux parties termes « Le Débat se divise est dont la et la des des puces première femmes, Réponse à seconde. La comme la bien supérieure, première poésie, entre la puce et le mouspartie revêt la forme d'un dialogue du malheur à la consoler qui l'a fraptique, qui cherche une foule l'occasion de produire pée. Cela donne au poète de proverbes et de sentences piquantes, qui seraient répétés dans quelque ancien auteur chaque jour si nous les trouvions une multitude raconte d'aventures, qui français. La puce et qui sont aussi bien lui sont arrivées à elle et à son père, Tout est plein de vie et de inventées que bien racontées. tout est animé d'une joyeuse humeur, qui va mouvement sans tomber la liberté d'expression, jamais jusqu'à parfois Les noms comme on l'a souvent dans le cynisme, prétendu. il montrent combien a donnés aux puces seuls que Fischart ses invenainsi que le remarque Gervinus, est inépuisable celles de fines tions sont infiniment Ro.llenhagen plus que de Grenouilles. Il n'y a pas dans ses noms onomatopiques Kurz en donne la de soixante noms de Puces moins (M. sans liste par ordre alphabétique) exception, qui, presque Nous et de- l'effet le plus comique. sont tous très-expressifs vivante la peinture singulièrement ferons encore remarquer et le et suivants), du commérage des Femmes (vers n~ les occasions à profiter de toutes plaisir que prend Fischart et suivants). les Moines (vers n pour persifler 72 PROCÈS DES FEMMES a« Dans Dans la seconde seconde partie, le poète, en Qualité de Chances de partie, Chances poète, en qualité lier des Puces nomme par la Jupiter, rapporte réponse des Femmes qui lui est parvenue des par la poste. Les plaintes Puces sont relevées une à y une et combattues par tous les moyens Tout cela est fait du ton ie plus possibles. ce qui ne contribue séneux, à rendre l'effet pas peu plus comique. « ta des puces rend son jugement fin, le chancelier au nom .de Jupiter. Les femmes, sont nature y est-il dit, par douces et pacifiques; si elles versent le sang, ce n'est qu'en cas de légitime Si elles le font, c'est moins défense. pour elles-mêmes que pour leurs enfants, que tes puces tourmentent et font crier, en sorte les qu'elles réveillent hommes et tout le voisinage. Les jeunes filles sont encore car elles perdent plus leurs maltraitées, amoureux qui voient combien elles sont tracassées par les, puces. Les puces mettent les ménages en désordre, parce que les servantes doivent passer leur et ne peuvent temps à les chasser, aux soins Enfin les femmes sont par vaquer domestiques. elles-mêmes et par plus nobles que les puces, cela seul- la leur Les puces méritent suprématie encore d'être appartient. sont avides de sang et p'.mies, parce qu'elles parce que leurs les femmes à l'indécence. attaques H doit poussent donc être permis aux femmes, dit ie chancelier en termiles puces; nant, d'exterminer à ces mais, pour témoigner. dernières tous les égards auxquels elles peuvent prétendre, il doit être permis aux puces de piquer les femmes sur leur en mouvement langue toujours « Damit sie sehr die Mann betSren, Wann sie nicht schweigen und aufhoren; Auf das jr jn das gange Plut Ain wenig ausher schrepfen thut; Wiewol ir werden haben mu, Wei) sie die uben spat und frui. » « tl doit être également permis aux puces les grandes collerettes et dans les grandes t de se tenir manchettes dans des <' Cette langue avec laquelle elles assourdissent les ne se taisant et ne s'arrêtant hommes, jamais pratiquez-y quelques légères ventouses jusque dans leur sang rapide; mais vous aurez de la peine, car elles l'exercent soir et matin. x ET DES PULCES. 7~ Si elles ne et de les chatouiller la danse. femmes, pendant ce veulent pas se soumettre jugement,' elles seront bannies il n'y a en Laponie ou parmi les Chartreux, chez lesquels même pas une punaise, ne mangent parce que les.punaises et la de ont de pas poisson qu'elles répugnance pour un à l'odeur de poisson. sang inférieure à la première, « Cette seconde partie est surtout et le détail est trop loin, parce que y poussé beaucoup et là dans des ce n'est tombe même ça répétitions, qui des puces (Kurz, <o< cil., nullement le cas pour la plainte t. H, pp. xxm-xxvi). ') Le poème de Fischart se termine comme le poëme franles mais les siennes n'ont contre çais par des recettes puces, « Hirrelendes » et n'ont rien de des pas été rapportées facétieux. Elles sont au contraire fort sérieuses, ou, tout au de l'être. En voici une au hasard ont la prétention moins, «Pottf tuer les puces. Prenez de la chaux vive; passez-la en la chambre a dans un tamis et saupoudrez après qu'elte un grand émoi parmi les été bien nettoyée cela causera puces. » M. Kurzdécrit publiées sept éditions du poëme de Fischart seulement la descripde ]~73 à !6io. Nous reproduirons tion de ta première, soit beaucoup moins comquoiqu'elle la seconde plète que Fioh vn den Hatz, Weiber spotwichtige Weibern kurtzweiligest mit stechen Der Tratz Rechtshandel Ein zubelaeihem New die geiass wo cheï), kurtz- ) wunder der auff anders weil vnrichtige, Fioh mit das die nicht machen. will zu Hauss, Wer wiUkom koiMn Kauf seim Weib diss Buch zu vorauss, Dann hierinn find sie weg vnd mittel Wie sie die Fioh auss Beltzen s.chùttel. Vnd hut sich jeder mannigtich biss vnd stich, Bey der Floh vngnad, Das er diss Werck nit nach wsi machen, Weil noch nit apssgführt seind die sachB, Dann der FtBh Appellation nachher Mag noch in kurtzem gohn. Auch bald der Beltz Defension. vberFtoh lang fAn DES PROCÈS 74 [Au f~tft recto der F)'6h ~n ~~e [f <7~J. acAfM~ Anno 7'n lrlnin du 4~-]=Zu)deinF[6hingen. Gnaden getruckt. M.D.LXX! Getruckt fi* FEMMES. fn~ /'M:M~. M StMM~rg, M.D.LXXIII. titreencadré'. //Ë~ Ft~hina~n Jm y/Mit Jar. ~HrcA~MF/oAfKAfm~ du même f;] [Au verso /u)-cABa7!A~ In-8 de 44 Jo~n. ff. non chiff., 1. on pourrait Pour ne pas sortir de l'Allemagne, préférer les merveilleuses aventures avoir écrit, comme Hoffmann, de Peregrinus et de Maître Floh, le roi des Puces. puces, colère des femmes. Le procès, merveiHeusementmjusteetfaeetieusementimportaMjdespuces excitation au rire le plus archiavec les femmes, nouvelle vous votre non où les puces piquent pour joyeux, plaisir, un votre a là intraduisible de déplaisir [il y jeu pour entre ~r2'tf~ et Z.fm~<e;/]. veut être le mots Qui achète ce livre à sa bien-venu chez-lui, car qu'il femme, la manière et le moyen de chasser les puces elle y trouvera suivre les fourrures. Celui ne veut des qui pas préceptes de la cet ouvrage, n'a qu'à se bien de mauvaise garder la morsure et de la des car de humeur, piqûre puces, Les puces bientôt tout n'est pas encore fini. peuvent la défense des pelisses. interjeter appel, et puis viendra recto du A Petit-Pucange. tmprimé parla j~Au 4;"f..1: Fin du procès, poursuite i;?;. et grâce des puces.l'an du même f.]: Imprimé d combat des puces. [Au verso Strasbourg par Bernard Jobin, l'an i}7;.e n i. « Tracasserie des 7! ~5.<P~ Le Règne Le titre complet de de cette Fortune. pièce est cetu~-ci Le regne de fortune//auquel est monstre la nature et puissance dicélle affin//que lhôme porte patiément tout ce qui luy aduiédra. Aux lecteurs. !f !f Mondains lysez ce regne de fortune Qui est de dieu la Sur toute chose et leur Il condition J/ Et disposition vous prendrez en gre toute n. d. S. infortune. vers de ff. [Paris? ~2~ i'], in-4 goth. 4 de lignes à la page, sign. A. Au titre, au-dessus du quatrain Aux lecteurs, un la Fortune bois représentant sous la forme d'une munie de serres la déesse s'asyrène ailée, d'aigles; vance sur un champ d'où des têtes husurgissent maines. Autour de ce bois sont disposés quatre de bordures. fragments de cette pièce fait partie de la précieuse L'original de M. )e comte de Lignerolles, Bibliothèque qui nous l'a gracieusement communiqué. Le catalogue un (n" ;6<)) mentionne Cigongne de intituté msc., composé y if., Regime de Fortune, en Ce titre paraît vers, par Michault Taillevent. désigner la même composition celle cique que nous publions LE 76 RÈGNE DE FORTUNE. anrès. nu de n'avoir après. Nous regrettons regrettons pu nous en assurer des deux textes. Si notre par l'examen comparatif est le même celui de Michault Taillevent, que poème )) pourrait, à cause de la similitude qu'il présente avec la Dance aHX 'MHg/M et tes autres compositions morales un de P. Michault, être invoqué comme ceux ne font des deux argument par qui poètes qu'un seul personnage. On peut de notre une rapprocher petit poème mais beaucoup plus ancienne, composition analogue, et ThMM. Achille Jubinal publiée par (Jongleurs Cette poésie, vères; Paris t8~, in-8, pp. tyy-)8t). dont le fond et les idées générâtes dans se retrouvent le morceau ne se termine que nous publions, pas, comme le Règne de Fortune, une invocation par la couleur un peu payenne pieuse qui vient adoucir du morceau. C'est et anti-religieuse qu'aux X!H~ et X!V ces lais avaient les jonsiècles, pour auteurs et les tandis la fin du XV et gleurs ménestrels, qu'à au XVI", c'étaient les prêtres et les hommes plutôt les comme Guillaume d'église! qui composaient, de Beaulieu, etc. I~n'est dès lors pas Alexis, Eustorg étonnant de trouver et comme à la souvent, plaquées suite d'un sujet imité de l'antiquité ou insptré par la des invocations ou des adressées à tradition, prières à la Vierge, aux Saints, sans rapport Jésus-Christ, avec l'objet du poëme. Elles trouvent leur expttcation dans la profession de l'auteur, dans le caractère dont il est revêtu et aussi dans son désir de ramener aux idées religieuses une société qui s'en écartait chaque jour davantage. RÈGNE LE DE FORTUNE. 77 R~n<' FnctHn~- ~H/!M/ est montrée la nature Leo Règne de Fortune, auquel et puissance d'icelle) affin que f/tommg ~or~ tout ce qui luy adviendra. patiemment Aux Lecteurs. Fortune ondains, )ysez ce R~ est de Dieu la disposition Wi'Qui choses Sur toutes Et vous ptendrez fortune S-Haù)te et leur condition, en gré toute infortune. suys, que le Monde réclame et souveraine dame, et le primerain chef, ~gSur tout meschef tout bien ou ? Car par moy vient Sur les Par quoy m'est Et Pouvre princesse toute rien humains, sans je puis celluy soit tout ung, ou meschant; ung que en excepter, veulx dompter, ou Comte, Roy, Pape, ne tiens de nulluy2 conte, rien n'avait l'ancienne pas ]e langue française, Nicot la « dit langue Rien, négatif. (Thrésor de être le mot semble 1606, Paris, in-fol.), Françoise; mot Latin RM S'il a rien de ce .qui te François y propre hait sur car elle le le Il est bien deceu, nuise, dy moy. est choses. Rien aussi à dire sur toutes tout rien, c'est à )) même nihil. Ce que, négatif, qui prouve quelquefois du mot la ordinaire la fin-du xyt" siècle, l'acception plus Voir du reste rien était celle de « chose a en général. mot l'article consacré à ce -sur ce point par M. Alfred dans les sa thèse De la négation dans Sebweighzuser, de l'École des chartes, romanes, Bibliothèque langues t. sens Dans série, H, i8;i,p.449-;7. ~mp.:neUuy. LE 78 RÈGNE En »" reversant DE FORTUNE. _1. aussi richesses, honneurs, Et)esptusbasveniràgranshau)tesses, Et des p!us haùltz, plus riches, plus greigneurs~, Faire venir des moindres et mineurs. Point n'ay pitié de veoir plaindre et frémir Le pouvre-et nud, et le souffrir gémir, Mais bien m'en ris de son mal et tempeste, tumbent sur la teste. Quant tant de maulx luy Ma nature est d'esiever et haulser Les ignorans et saiges rabbaisser, Je prens plaisir A tous humains Sans les laisser Ainsi me plaist et mon esbatement leur livrer maint torment, une heure en bon repoz; de traicter faitz trembler,je Les Roys Comme je veulx De leurs degrez Par et pouvrement tumber et dignitez haultaines, mes moyens Cruelle suis, car Et m'esjouys mes suppoz. et succumber et voluntés soubdaines. ne congnois nulluy faire mal à celluy du bien. Que je voys bon, et au màulvais C'est mon .plaisir faire par ce moyen, Et n'est aulcun qui me sçeust destourner Que tous ne fasse par ma roue tourner, Et les pervers, gros tyrans et larrons, Les préferer par dessus tous les bons.En les haulsant en honneurs et offices Laissant les bons estre tousjours novyces. Je ne prens garde aux vertus, ne sçavoir; Là t. où je veulx je donne Comparatif de grand. mon avoir; LE Plus tost DE FORTUNE. sotz et ignorans, RÈGNE en donne aux 79 Queienefaitzauxdiseretzetsçavans. ou Cardinal Des dignitez d'Evesque faire Ce n'est pour gens qui craignent Plus tost les ont les suppotz clercz où tout mal i de ce monde habonde. sçavoir Que les grands aussi varie; En ung moment je change, à' l'aultre suys marrie. A l'ung suys bonne, le sus dessoubz Toute à ung coup tourne et tost je le ressoulz. Ce que je veulx, Je fais ainsi que Mer impétueuse i De se y fier est chosepéri)teuse; fois est paisible et tranquille, Aucunes Puis tout soubdain fait~ périr des nëfz mille. Ma face monstre à ceulx Aux aultres suis contre Prospérité je donne A nul complaire Les glorieulx, que je veulx belle; eulx rude et rebelle. à qui cela qu,ay me plaist; trop me desplaist. voulu eslever, Metzsitrèsbasqu'iiznesepeuenttever, Bien est celluy grand foi et abuzé Qui croit eh Tost. te lairray Combien qu'il moy; car, 3 par moyen ait des biens Nul ne se fie en mes ris Car c'est l'appast quant ilz ont Car, Ma costume Maint tant soit-il ruzé, supplanté, à grand planté nu))ement, de leur ma face tresbuchement, ainsi ryante, est leur estre decepvante. homme 5 dit de moy, contre raison, t. imp. faitz. 2. Imp. croy. « A en grande ray. grand planté s'est conservé dans t'aag)ais/'<M!y.–{.!mp;: 3. Imp. quantité. livreCe mot hommes. LE 8o leur' Que leur' Que Mais bien RÈGNE DE FORTUNE. et trop trop grand grand mesprison; mesprison; sça.yo'r je vouldrois quelle injure Faitz à celluy qui contre moy murmure. Si de mes biens je veulx faire à mon.vuéil, L'homme faitz tort faitz tort en doibt-il pour ce en avoir dueil ? Ce n'est du sien de quoy ainsi m'esbas. Si je l'ay fait tumber du hault en bas, C'est mon plaisir; cela est ma nature D'ainsi vexer l'humaine créature. [Et] quel tort faitz-je à Fhomme se luy oste lui ay ba)))é assoste (?) Ce qu'aultres foy[s] De le reprendre, seroit quant mon plaisir en ce cas ne luy faitz que tout Dont, De ce que luy ay presté répéter Sans point de gaing, usant de charité. Se luy faitz tort, qu'i me fasse venir En jugement pour vou)oir soubstenir Les tors et griefz qu'il3 me dict avoir Certaine suis lui mpnstrer en effect droit faict. honneurs et dignitez, Que les grandz biens, Ne sont de luy, mais les luy ay prestez. Monstre m'en ung entre tous les mortelz les biens soyent perpétue)z. Auquel Si peult prouver qu'ilz soyent de son propre, Je'* les luy rend voluntiers sans opprobre. N'est-il Nature adonc vient tout que ['homme de tous biens despourveu le vous produyct ainsi, Et puis après m'en pas vray aussi monde, Au i. –4. lmp.:]eurs.–2. Se. !mp. laisse !mp.: nu ? le soulcy De luy. – }. Imp. quilz. LE De le nourrir, D'adversité De mon RÈGNE vestir l'oster trésor Si le reprens, DE et FORTUNE. 81 eslever, et relever. iuyaydonnécontent; pas n'en soit mal content Neimpatient,murmurantcontremoy ne voy raison pourquoy. Que luy fais tort Veult-il briser mes droictz et mes usaiges à tous mes deux visaiges, Que je ne monstre Quant il me plaist? C'est trop avant pensé Dedonnerbrydeâmoncoursadvancé. Si j'ay aucun de grand richesse pourveu Et eslevé en honneur et haultesse, En dignité, n'est-ce par2 mon moyen Qu'il est venu à jouyr d'ung tel bien? Si ma main veult retirer de bien faire, Me veullent-ilz cest affaire ? empescher Dame je suis de richesse et honneur, Et à mon vueil je donne Ils me devroyent de bon D'avoir presté Toute heur ou malheur; cueur grâces rendre mes biens, sans. nu) gaing prendre. 'honneur et bien mondain, richesse, Ne sont-ilz pas soubz ma loy, en ma main ? Si sont vrayment s, et sont mes domesticques, Tous serviteurs, qui font sans nulz replicques Ce que je veulx et, sans que leur commande, Viennent et vont partout où je les mande, Et, s'il me plaist de là les rappeller Et que bien tost viennent, sans appe!!er, Pour faire tout à mon commandement, Riens ilz ne font que par mon mandement, !.tmp.:fait.–2.tmp.:paspar.–3.)mp.:vrayement. F.f.jf. 6 82 LE RÈGNE DE !p Ïpnr fait? rnmmp Que je leur faitz comme où mon En. tes mandant ~amp dame <tnp est Pourquoy FORTUNE. Pt et mnïfrpcc~ maitresse s'adresse. plaisir ainsi que l'homme donc se plainct Que lui faictz tort? En ce je ne voy point raison de se 2 plaindre de moy. Qu'il ayt Veu que du sien ne prens rien, sur ma foy. Si mes honneurs, Me vont suyvant Leur dame Pleine richesses, de telles dignitez vanitez, suis; j'ay jurisdiction eulx et domination. sur Assuréement et jure je té prometz Que, si les biens dont te dis faire injure tiens de ton propre venuz, Estoyent Aucunement ne les eusse Ce seroit Avoir bien du mien Chascune perduz ma puissance abbaisse[r] par force jouyssance. chose exerce Comme je faitz aussi N'est-it Et puis ioysibte sa nature c'est la droicfure. clarté au ciel donner après de rendre obscur[i]té l'année Par noires nuytz ? Pareillement n'est-elle divisée ? En quatre temps le printemps, son cours Chascun C'est esté, autompne, fait sans riens yver; estriver. la terre plantureuse Ne voyez-vous couleur tant heureuse En divers fleurs-et Puis Gellée rend moyssons après quant Par la froydeur, Qui fait retraire i. Imp. est ce. ? et vendanges aussi; vient, tout est transsy bruynes nubyleuses, aux grans cavernes 2. tmp.: ce. creuses 3. tmp.: Se. LE RÈGNE DE FORTUNÉ. animauixoourevvterfroidure: Lesanimauixpourévyterfroidure; verdure. Lorstaterreestdespoittéede La mer aussi Quant Toute n'a elle ceste loy, elle veult, se tenirtoutequoy, doulce et appaisée tranquille, ? mal aisée, aux grans vaisseaulx, en ses profondes eaulx. Et puis après, à naiger Ses vagues faict hurter Les submergeant L'homme cuyde-il par sa cupidité Lier,tenirmamutabi)[té Et à son vueil. mon vouloir La où luy plaist corriger, mon povoir diriger? Nenny,nenny;deceiait.s'abuse DemetoiJirtapuissartcedontj'use~, estàmoy par ung cours naturel les mondains et leur bien tempore).. C'est mon povoir et naturel' puissance Qui Sur Demejouerdutoutà~map)aisance Acejeucyfaisantmarouetourner, Sans la laisser ung seul jour séjourner virement ne renverse Que par ligier Tous les humains, et adverse, feurmarastre muer les choses-haultes M'esjouyssant Jusques au bas, sans avoir fait les faultes, Ce que est bon eslever haultement, Puis plus profond que devant. Et toy, lyseur, s'il te plaist, monteras En nostre roue et te contenteras S'il le tumber t'en Car convient dévaller et descendre, à ma ioy it te fault condescendre. 1. Imp.: don use. 2. imp.: q. 8~ LE 8~ RÈGNE DE FORTUNE. M'ï- N'impute point cela à ma nature; Si tu as mal enduré sans murmure, C'est le debvoir et le jeu de ma roue De faire à tous.la figue <, aussi la moue. L'ACTEUR. du monde créateur, ~souverain, Par Jésuchrist nostre seu) servateur, nous Regarde çà-bas, pouvres humains, Car nous sommes Et les greigneurs Et nous deffend Des Que Nous les œuvres de tes mains de toute créature de la dure poincture cas mondains et grandz adversitez nous avons par noz iniquitez; te prions comprimer et restraindre ses Que grans notz ne nous puissent estaindre. Tu es celluy que les Cieulx seul gouvernes, Les animaulx n'ont leurs qui que cavernes Et rien sans toy en ce monde n'est faict Tu es celluy qui seul faict et deffaict; Ne nous tente Ou patience par tribulation en telle passion. Durum patientid /M; ). Faire la figue, se moquer. frango. ( 85 Le Moyen gens,. et utile à toutes de soy enrichir, profitable Girault. par Maistre Françoys composé Gicite Maître Lacroix du Maine François C'eut, ce court article (!, 22)) et lui consacre ~rautt, « Il a écrit un poëme françois, intitulé Le moyen de à Paris -», et La Monnoye imprimé soy enrichir, « Ce poëme, en note que le titre seul auroit ajoute n'est point connu. » du faire rechercher, nous pouvons Plus heureux que La Monnoye, dont nous avons sous les faire connaître ce poëme, yeux deux éditions L'une est intitutée !f soy enrichir ~fitable et vtile Francoys par maistre gens Compose M fu~ On les a P~~M vêd ~H/M girault. nostre dame /MKtgf!< sainct Nicolas. S. d. [ParM~ ff. de 34 lignes vers ;2~?], pet. in-S" goth. de à la page pleine. Le moyen a toutes Au recto debout Voici !I de le bois du jeune homme du premierfeuillet, s'adressant à un clerc qui lui fait face. le titre de la seconde tresvtii)ea a uoir de largent La maniere da – toutes et Il pour viure vertueusement. gens in-8" goth. n. d. [Paris ? vers i;2~?], S. pet. de 4 ff. de 2~ lignes à la page. 86 LE MOYEN DE SOY ENRICHIR. Cette moins correcte édition, beaucoup que celle sur le titre qui porte le nom du poète, ne renferme aucun bois. Comme tes pages contiennent chacune dix lignes de moins, a l'imprimeur des supprimé et il a fa))u, à la strophes, fin, faire tenir quatre vej-s en deux hgnes; i) n'y a pourtant pas de blanc entre le titre et la première du texte. ligne Toutes deux, de la biblioaprès avoir fait partie de M. KanunsH à theque se trouvent Londres, maintenant dans celle de M. Je baron James de Rothschild. M. Brunet (II, col. une troisième ;6;~) indique doit se édition, de celle. que nous qui rapprocher avons ;nd)quée d'abord Le moyen de soy enrichir et utille à prontaMe toutes Maistre gens composé par Girauft. Françoys rue ~Mt-M, P~n~ ~H-M la + &mcfBMOM<. In-8«goth. Chartes Nodier a possédé de~ ?. de cette M exemptatre édition, qui figure dans sa MHO/!n& d'tt/K /0/M M/f;on DM~;M~ ?;)'fM n" 3)8). (Pans, Techener, )8~, in-8", On remarquera et set<rque la pièce commence mine par des vers de dix pieds, tandis que les strophes intermédiaires sont écrites en vers de huit. Le Afo~M et profitable composé par Toutes soy Mne/H'r, H~& à toutes ~M~~ Maistre gens FMneoy~ qui désirent ~Lebonmoyenetmanièrëde cy, faisant ~Entendez D'estudier i. Ed. s (anonyme) dedans G/MK~. sçavotr votre vivre, debvoir mon petit livre A manque. LE MOYEN DE SOY ENRICHIR. 87 r'ef.n'!)pnft!t'f'f<.tnnfmntAdEtivre. en dit; c'est ung mot à delivre, Ce qu'il Mais toutes fois il faict bon biens avoir Qui veult riche estre, il doibt de toing prévoir. riche en ce monde, Mon bon ung peu icy, amy, entends Et tu voirras, par pensée pure 2 et munde, Se desirés estre auras Comme biens sans avoir grant soucy faire Pour estre riche il te fault ainsi; et non estre trop chiche C'est espargner Par ce moyen tu pourras estre riche. la richesse Si tu demandes des Cieulx la manière; [toute] Entens ung peu mon voutoir précieulx et banière, estandard [choisi] pour Qu'ay C'est que j'ay [mis] d'amour [très] singulière à nostre Mon seul record Rédempteur, bien et auteur Lequel je tiens pour mon Je t'en diray Trésor bien des Cieu!x-' me semble bon est fol homme; Qui bon ne le trouve 7 C'est pour estre riche s, et gardon En auras de Dieu [en] briefve somme. comme bien la manière Entends Je te vueil C'est Par ce don enseigner, tes malfaiteurs pardonne qu'à ce point tu pourras 8 gaigner. 2. Ed. A pur. Ed. s. 'bon est omis. B. dans 4. A et B.: le tréCette strophe'mmque est omis dans B. bon. Le ne le trouve sor. qui A la récomLe riche. Mm 6. tmp. 7. guerdon, « Dimitte nobis debita – 8. C'est le mot du Pater pense. nostris. a debitoribus sicut et nos dimittimus nostra, I. 88 LE Si ttl MOYEN veulx Si tu veulx Tu le feràs DE M~n SOY !pc H~nv bien les facilement Riche aux Cieulx Et tu n'y fauidras et ENRICHIR. 0~ deux acquerre, sur la Terre nullement; Regarde)'appareiHement<; tu n'avoir Quant tu fus né rien tu Quand semblablement mourras, Aussi tu n'emporteras En 3 ce Monde rien. tu veulx Hestbienheureutxquiena, Entends ici, ce mot s1 des biens retiens; Je te dirai où il y en a; le matin est venu, va Quand En ta besongne, et par raison, Ainsi que de coustume on a, Tu auras des biens à foyson. Quant auras H ne te faut ie jour pas tout besongné, despendre. Qui despent plus qu'i n'a gaigné on n'en tient 6, bien t'en Compte remembre; Caton l'a à tous enseigné; Tes biens aussi tu ne doibtz vendre, Mais tousjours amasser et prendre, Ou t'on~ aura bien enseigné s. Pour Entens estre riche davantaige, ung peu que je vueil dire; t. A.: la pareillement. 2. A.: nay. – 4..A et B Quant tu auras tout le jour. – 6. Imp.: On n'en tient gaigne. compte. 8. B. Tout ainsi comme on t'aura signe. A.: &'a. – A qui na – 7. A.: ~M LE MOYEN DE SOY.ENRICHIR. 89 est te le passa)ge, Dieu, passaige, tousjours meu, cc'est Et ne le veuille en rien dédire, rire tu pourroys En te mocquant Sers Disant « Je ne desditz Si faitz, te marrissant Dieu point » par ire, Ledespitanten~chascunUeu. En ce Monde Il fault Lever Sans qui veult premier 2 matin en~ estre riche estre, qu'il ayt bon maistre, tard et coucher nulle rien fétard 5; richesse Car qui veult avoir grant Il fault qu'il ayt en soy prouesse Et despendre, sans follier 6, Le bien qu'il a peu allier. Préveoir de loing Chastement vivre enrichist l'homme; nourrit l'homme, 7 homme; pour Dieu n'enpauvrist en ces trois pointz L'homme richira s, Donner Et jamais il n'apauvrira 9. pour Dieu plus auras Que de cela ne 10 retiendras; Aulcuns sont riches pour H donner De donner Et les aultres ce faictz Pour Après ta pour pardonner 42. bien, quant il est tien; mort tu n'y as rien 13. t.A.:a.–2.AetB.:Sftever.–A.:mMM.–4. 6 A.o<hr. A et E.; de. ). Ce vers est omis dans A. Cette –7.A.:nef:poKfM<.–S.A.:ennc&rf:.–'9. tu ne. A et B de trois vers. 10. strophe est incomplète tout t~r!.–12. B.: biens donner. B.: – i]. A.: pour pour Cette strophe est incomptète de deux pardonner. vers. LE 90 MOYEN DE SOY ENRICHIR. richesse en soy Qui veult tenir Il ne doibt estre trop hastif, Ne trop froit, ou [bien] par ma foy, Dn'envoirrajàfemotif~; 1 [Mais] il doibt estre ung peu actif Et espargnabie par mesure Et de son faiet mémoratif, Mais ne preste rien à usure., 0)))Wn)fffn!f). Tu veoys assez de riches gens 3 bien Qui ont eu povreté ample Maintenant ilz ont force argens Faictz comme ont faict, prens y exemple. Tu diras « Il faisoit bon temps » I) est vray, mais qui 4 leur ressemble Et leur Advis conditions m'est qu'il contemple, ne pert point temps. Or entens cy ung aultre point; estre riche et à milliers Fault travailler, n'en doubte point; Mais fuys s tousjours ces grenoilliers, Où grans despens se font, pour voir, Et auifres gens irrégujiers, Non trop garder en tes garniers; Par ce tu pourras bien 7 avoir. Pour Netehatepointd'achepter Et vens selon droit et rayson, Pensant de tousjours t'aquitter t. et B.: Qui veult richesse tenir, etc. 2. B.: moytie. }. Eu est omis dans a. – }. B.: bien contemple.6. A.f~. – 7. B ~t/ B.- biens. LE d; Ainsi "Hl"1~ ,.ir.ho riche auras Mon sans ton Cela riche ENRICHIR. 91 A mayson' la sayson cas doubte SOY "m~" selon amy, Pourvoyé Et, DE MOYEN et affaire, ni abusion, te pourra faire. sur toutes choses Fuys les bordeaulx Et ne desrobes rien qui soyt, Et tu voirras 2 qu'en 3 vers [et] proses Faict Celuy aultrement, qui riche il se déçoyt; s'aperçoyt, Entendez le cas limité, mal 4 reçoyt Sy les veult suyvre, en mendicité. Et demeure Voicy ung aultre A gens de petite Regarde que faict nouveau point pratique ung oyseau, C'est)aparoUeévange)ique; ![ ne sème rien s, sa vie est petite Aussi il ne faict point de mal Prensy~garde,jem'enacquite; Ne l'oublye pas, propos Si tu estoys Riche seras, cent Mais toy qu'en je te ans finals. au monde, prometz sapience habunde les mots maison et saison. – 2. B.: ]. B.: transpose Avec le sens de qui en. verras. – 4. A et B.: grant non seminant neque corvos mal. & Considerate quia et Deus metunt, quibus non est cellanum neque horreum, Vers 6. LuCB XII, 24. trop long. pascit illos dans B. est omise – 8. A.: Cette strophe 7. prens-y bien. LE 92 MOYEN ti't')rt!c..<<L~ Et a Dieu Vous DE SOY ENRICHIR. servir pourrez te submetz <c Voire dire Pourestretousjoursâ)'ég)ise, On n'est pas servy de tous mais metz » Stes.sybientu.t'enSadyise. Mon amy, tu peulx Dieu En ta besongne comme servir w à messe pointz chevir; Je t'en fais bon veu et promesse. Pour riche estre prens ton adresse Et te peulx de tous Afréquentergensqu'ontSdequoy Ne te fye pas trop en )argesse Chemine, escoute, garde toyS. bon oyseau se faict de soy, Ainsi qu'on dict communément; Or qui est prudent, par ma foy, Les biens lui viennent en dormant; 8 7 fault Besongner songneusement Et n'estre jamais endormy, Et je te prometz mon serment 9 mon amy. Que seras riche, Lé II y a ung tas Qui diront Ne les croys De mal, qui de flateurs « Je te feray riche)); pas, ce~o sont auteurs n'ont pas une miche"; o voyre mais. 2. B.: bien en aduise. – ?A à la. B.: m – 4. A et B.: pour estre riche.A et B.: t. 6. A. et B.: prens qui ont. à toy. garde 7. A: et B.: Mais besongner. 8. B.: fault est omis. 9. A. et s.: tu seras. [o. A. et B.: se. – [; A Ds De mal, lesn'ont vaillant une miche. ~.b LE ït~. ilz MOYEN n'en f~~t ~t.~ font De vouloir Ils diront Or garde Le DE 1~ que-lé SOY ~t4' serf ENRICHIR. ou ~t~~ biche povrès gens tromper. « Il fault estre chiche bien regnard de te poulle pour ». coupper attrapper, Hvadetoingàt'eschauguette; meet ses 2 cuirs Le taneur tremper, le pour gaing qui lui appette Aussi fault que de loing tu guettes 3 Si4 tu veulx amasser du bien C'est Sans aultruy jamais aultruy Qui trompe Or entensung 5 pour certes~ n'a rien. car tromper, le moyen; peu Tu voys trompeurs tousjours dont Je lien Par Tromperie, Pire est que Mort 6, qui déçeuz gette sus Le povre homme de son plaisir; Donc ne soys trompeur 7, car Jésus jus Au Jugement nous rendra Si vulupté Ce n'est voulons pas choisir. s raison d'estre riche Par le moyen d'aultre appovrir; n'avoir Mieulx vauldroit que une Quede~meschantcassecouvrir; tes yeulx Tu doibs tousjours miche avoir 2. À. et B.: t. B.: cette strophe est omise. B.: ces cinq vers sont omis.'– 4. B.: se. – en les rimes tes, porte ici supprimé précédentes 6. A et B.: Pire certain. car pour tromper 8. A. B.: rMKtMr. – ntôrt; – 7. par. – $. –[O.A.:ou~n'r. ces s., ayant sans nul est que le A.de M. LE 94 MOYEN DE SOY ENRICHIR. AuiabeuroarbonnednetrmpAu labeur par bonne doctrine; Envers l'église fais'devoir, Réc)amant]aDé!tétrine~. homme Ung qui vit justement Il est assez riche en ce monde, Car ]i a biens abondamment Par vertu qui en luy redonde; Soisdouixparpenséefaconde, Ne voulant rien avoir d'aultruy Crois ce[la] pour parolle ronde; Par ce pourras richesse avoir. Chasgrin est dangereuse beste; I) fait maulvais avoir ennuy, Soucy aussi; Nul ne doibt je vous atteste. reposer enluy. Semblablement esvite et fuy, Tant que pourras, meiencoiye, Car qui les fuyt, entens cecy, Richesse vers fuy se ralye. Prens en toy, fuyant Madame Oyseuse, en Ayant ton bien et mémoire. chagrin Ainsi doibt vivre personne vertueuse Si des sainctz Cieulx veult la gloire; acquérir Gloire des Cieulx c'est ung riche prétoire; Chascun de vous y doibt faire debvoir Par ce moyen richesse pourras avoir. soing Besoing3, d~ dans s. Souffrette, J. sont – cette A.: Beseing. dangereux strophe à veoir; est encore supprimée LE :1 1 Cil' qui MOYEN DE SOY ENRICHIR. a les craint, il n'a pas tort. certes, debvons à tous pourvoir. Pour ,ce, messieurs, Et de bien laire nous mettant en effort très dangereux Fuyant besoing Souffrette aussi, qui à veoir, nous remort tousjours L'ACTEUR. Faisons nostre tousiours Retenons nostre pour nostre Accomplissant N'oubliant ce qu'il fault Considérant qu'il fault sans Otempérant debvoir rien J lesusaymantsansfuy Se sont Gens sept3 qui de bien pointz desirez riches 4 Ie vous prie,. contemplez5 que Retiens en soy et pour son A vous verrez ung bien povre s Vous congnoistrez par là son et où elle peult Loyaulté Tenant Espoir sept vertus de mieulx avoir. estre en son en ~OH~~ nous /<C! vivre, ~~Ma~~M~ i. A.: Sil. 2. Ces six vers sont omis dans B, B.: richesses. 3. B.: Ce sont sept poinctes de bien A. et B.: contemlpez. – 6. B.: par la – – 7; s.: fin est omis. 96 <CS! Le Médecin ou Courtizan, Manière de courte solide nouvelle &! parvenir vraye A Messere Dorbuno. médecine. A Paris, la Guillaume pour et plus. et Barbé. i~9- Voici Le le titre complet de cette pièce Medecin Cour ia nouvelle et tizan, ou courte manière de à la vraye et plus parvenir solide medecine. A Messere Dorbuno. Vis, Dorbune, brevi medidnam discere cursu; Hœc, Dorbune, tibi pagina monstratuer. A Paris, Guillaume Barbé Pour MDLIX. Avec de non de Priuilege. In-4 n'. chiffrés, 3! lignes à la page signature A; caractères italiques. On lit, au verso du l'Extrait du Priuilege rapporté ci-après. Le seul de cette pièce que nous conexemplaire naissions à M. le Duc de la Trémoit!e, appartient a bien voulu nous le communiquer qui et nous permettre de le reproduire. Dorbunus, comme nous titre, l'apprend M. Alfred Four- LE MÉDECIN COURTIZAN. py act l'Tt~l;on ilnrrtnnne At l'âmitii. rlr et ;d de ra ce c'est à â t'amitié Dordunus nier, est l'Italien médecin éruditquenousdevonsiesnotesteçhniques de cette pièce, remarquable par le tour élégant de la d'un habile homme en forme. Elle est certainement de n'en et il est regrettable pas savoir le po<fer;~ nom. Il ne serait que l'auteur anonyme pas impossible du Bellay, du Médecin courthan fût Joachim qui a Courtizan et la Nouvelle Manière de faire écrit le-Poëte son prouffit des /~r&H se montrer faut, en général ces et n'accueillir attributions, très-circonspect pour extrême des présomptions réserve, qu'avec la plus mais ici les ana)ogies sont si frappantes, au point de vue du fond et de la forme surtout, que nous avons de nos cru intéressant de les soumettre au jugement lecteurs. Le Médecin CourfMtM nous semble sortir de Courtizan. On retrouve, la même plume que le Po~ en effet, dans les deux la même poëmes, pensée et les mêmes le même souvent esprit, générale, est des deux Le compositions expressions. plan sur l'autre. on les dirait ca)quées)'une identique: la toutes deux par même idée. Il est Elles débutent de se consumer inutile au poète comme au médecin dans Fétncte des livres et de remascher le <iMn'<:r n,nr Je ne veulx Je ne veulx Feuilletant Les Ces il pallisse, à l'estude le livre il vieillisse, et matins les soirs que longtemps sur que resveur studieux tous latins. grecs et les autheurs font l'homme peu habile, maladif et catareux, débile, exemplaires exercices-là Le rendent taciturne et? songeard facheux, Solitaire, est beaucoup Mais nostre courtisan plus gaillard. il ne un vers allonger ses ongles Pour ronge, il ne resve, il ne songe, Il ne frappe la table, Se brouillant P. F. X. le cerveau de pensemens divers 7 C)8 r. Pour Qui LE tirer MÉDECIN COURTIZAN. ..1~ ~1- de sa teste ne rapporte, un misérable ingrat, qu'une vers, longue Partoutoul'ignoranceestpiusauthorisée. Toy donc qui as choisi le chemin Pour Sans De estre mis au ranc macher le laurier, songer en Parnasse, risée le plus court de la court, i des sçavans ny sans prendre et boire la peine à la fontaine Que le cheval volant de son pied fist saillir, ce que je dy, tu ne pourras faillir. Faisant I) faut « se jecter en Cour o, faire la connaissance des savoir s'en faire bien venir. La surtout courtisans, au médecin comme au recommandation s'applique elle s'adresserait bien à l'avocat et au aussi poëte si nous avions un Advocat ou Courtizan magistrat, Courtizan. du un Magistrat L'entourage prince et défaisait les réputations, et la Cour seul faisait était le foyer d'où aussi bien la gloire rayonnait littéraire. Lés conseils scientifique que la renommée et au médecin ont un fonds comdonnés au poëte ils ne diffèrent mun; que par tes procédés spéciaux la conclusion à chaque dans les Enfin, profession. il faut chercher deux pIèces est la même surtout à à ceux utiles et se rendre être. plaire qui peuvent aux C'est ainsi seulement puissants. agréabie que réussira l'homme de cour, soit médecin ou qu'i! des Muses à la gtoire parviendra poète. Le disciple le docteur des trésors littéraire plus acquerra solides Retien ce point, et, si tu m'en veulx croire, doncques Au jugement commun' ne hasarde ta gloire; du jugement de ceulx Mais, saige, sois content Lesquelz Qui Qui trouvent tout t'avancer peuvent te peuvent donner bon, auxquelz plaire en estats et offices, les riches bénéfices, tu veux, LE MÉDECIN COURTIZAN. c)C) et ce frivole frivole bruit bruit populaire populaire de peine peu de fruict. de beaucoup apporte Qui le lieu d'un tu tiendras Ce faisant, Aristarque, comme un monarque'. les Et entre sçavants seras vent Non)n ce vent Médecin [Le du Extr~cf à Guillaume permis à Paris, d'imprimer, en vente ce présent 1 est irant mettre courtizan, trois ans autres tous mer ne desdicts jour COM~tM/P.] de etc., et ce prochainement Libraires mettre livres Novembre en et Privilège. Barbé, ou livret jusques au venants, demeulibraire, faire et imprimer, intitulé Le Médecin temps et terme défenses avec de à et de iceluy impriImprimeurs sur de confiscation vente, peine le 2 S d'amende arbitraire. Faict 1~9. Signé BERTRAND. de Joachim Du Gent.LM ŒtWM Françoises Bellay, et excellent de ce tilhomme Poëte temps; Lyon, Angevin f" t);, Antoine de Harsy, v''etsuiv.– Van'AM!;?;, revues et annotées par M. Edouard toriques et littéraires, t. Fournier, X, pp. i~-t~o. éditions des Œm~M de On remarquera que. les diverses sa Du Bellay n'ont été publiées qu'après mort par G. Aubert. circonstance aisément les lacunes que ces Cette explique C'est ainsi l'un des éditeurs recueils peuvent présenter. que a sur l'indication de M. Paulin de ce Recueil Paris, publié, de remarquables sonnets de Du Bellay qui avaient échappé de Joachim du Bellay. à G. Aubert. (Huit sonnets Pans, du journal l'Amateur in-8" de 19 p. Extrait de livres ;849, et tiré à So ex.) !00 LE MÉDECIN COURTIZAN. Le Médecin courte ou la COHr~Mn, Manière de parvenir solide Médecine. mcMCic A Messere ~Y ~.ue ~N nous nostre sert nouvelle et à la yM~ plus et DORBUNO 1. UUKHUNO plus longtemps racourcir vie les secrets de la Phiiosophie!' ~Epiuchants ~–– ;c ]e de ces ae Que sert, puu; ces menteuses pour ptaisir plaisir menteuses Acravanter* tter* nos ans ans de cent mille mille iahf))r<: r<;<trc labeurs [Seurs t. « Dordonus médecin du xvi' siécte, était (Georges), où il reçut le bonnet de Docteur Plaisance, à t'age de 23 ans. Il enseigna ensuite la chirurgie dans t'Université de du temps Pavie, de François I". Dordonus a écrit De JMorti gallici curatione tractatus ~nnota!;onM quatuor. antum in Simplicium materiam. P~cM in-S" N )f68, (Dictionnaire de la Médecine, historique F. J. Eloy, parN. t. U, gr. in-8~.) J778, Le livre de Dordonus est un mince opuscule, pompeusement divisé en quatre traités qui mériteraient plus justement le nom de Cetivrejie chapitres. contient aucune vue C'est un exposé originale. plus que succinct des symptômes du Mal Français et des médications en usage contre ce' mal. La partie clinique y est presque absolument sacrifiée. Plus longuement la partie traitée, est une thérapeutique simple reproduction des méthodes déjà préconisées par les médecins d'une époque antérieure. Au total, de l'ouvrage Dordonus est une production plus que médiocre, comparable à nombre d'autres livrets contemporains auxquels donna naissance l'attrait d'une maladie encore nouvelle, imparfaitement étudiée. Comme ces derniers, il est tombé dans un complet de nos jours oubli, que nous n'oserions dire immérité. A. F. 2. ou Accrevanter. « Accravanter, To burst, or breake Accrevanter les villes violently. To rase, overthrow, ~"fw, » Cotgrave. whole towns. destroy, de LE 10! COURTIZAN. MÉDECIN t~e. Ae ~n" nncfra 3ma pmnf'ic::nnn~p de soucy nostre âme, emprisonnée geiner Pour un art mensonger, plus souvent destournée de ce grand les corps A contempler Univers, ou du Ciel, Le mouvement droit ou de travers, Et la neige et les orages, vens, les tourbillons, des célestes Et les impressions images ? nostre cerveau pensif, Que sert de distiller Les Quarante Chercher ou cinquante et rechercher ans, pour un mestier tardif; harmonie l'accordante en une mesme-vie; quatre corps divers des secrets arrachez au plus profond Sonder où il[z] estoyent cachez; Du cœur de la Nature, esmue si quelque le discord guerre Accorder au corps est survenue? une inimitié Pour Des Cela ne peult sinon tourmenter que en vain humain, trop foible ettrop Nostre esprit trop grossier, avoir la Comme si nous pouvions cognoissance De ce dont les plus fins n'apportent qu'ignorance; fermement Gomme si nous pouvions cognoistre les effects de tout le firmament, Les causes, la perfection Soubs l'ombre Et âme de nostre l'on que Et qu'on a, feuilletant Ou du vieil Hippocrate, est divine, Docteur en Médecine ['œuvre de Catien, l'art Détien appris Tout cela ne nous fait que misérables vivre, ou vieillir sur un livre. nostre Avancer mort, il fault comme Or je te veulx monstrer, Dorbuno, Sans ce meurtrier jamais défautt soucy n'avoir et de bonne apparance De réputation i. L'art d'Esculape. Délien, de Délos, c'est-à-dire d'Apollon, père K)2 LE MÉDECIN COURTIZAN: Entre les b)u. ~Mtc ho.c..< c' fameux Wp de ceste heureuse plus fampttv France. Je te veux par ces vers descouvrir le moyen sans et sans un Galien Qui fait, Hippocrate Et sans fascheux d'une Pratique i'escript indigne, ou Gourdon*,sçavoir D'Eginète' la Médecine. Il ne te fault remascher le laurier; longtemps II ne te fault veiller, ainsi qte l'escolier, à la minuict il ne te fault encore Jusques Te lever du matin une heure avant f'aurore Ce soing est trop fascheux, du cerveau indigne De celuy qui s'efforce à fuir le tombeau. H suffit bien d'avoir un sçavoir pédantesque Un peu entremeslé de la langue Tudésque*. tu auras Quand du Latin donques espluché mots comme un riche butin Quelques plus communs, H te les fault garder et ne faire largesse De ce qui est )e neud de toute ta sagesse., s'il vient à propos, il ne sera que bon Puis, Devant les Courtizans un Platon, alléguer Encor' que n'en aies leu que la première page; il fault quelque estrange Et, ce faisant, langage i. Paul d'Egine, écrivain médical grec, né dans )'!te vivait au vn' siècle, après J.-C. d'Egine, Voir la dernière édition et traduction de sa Chirurgie par le docteur Briau. · Paris, Victor Masson, 8; 2. Bernard de Gordon, célèbre médecin de l'Ecole de Montpellier, né dans le Rouerguevers 12 ;o, mort vers t;2o. Il fut recteur au collége de Montpellier, et composa de nombreux ouvrages sur la médecine, dont le plus connu est le Lilium ~~<n<e. voir les indications de Brunet, 1!, col. 1668-9. 3. On voit que l'affectation du germanisme n'est pas une mode récente. 4. tmp.: n'en es. LE Pour plus MÉDECIN COURTIZAN. !0~ tes mots, entrelarder de la teste et du dos. heureusement parler à demi, l'Anathomie, sçavoir Il n'est icy mestier l'effect de toute maladie; La nature, les raisons, moins nous sert cognoistre Encore et des saisons, des temps Du divers changement des eaux, de l'air et de la terre, Le naturel Et le pays enclin au foudre et au tonnerre, ou bien, pour estre object Le lieu marécageux, Au climat du Midi, à la peste subject sur les plaines salées, I) ne fault, curieux, vallées et aux humbles Sur les monts raboteux mille maux ton esprit, Arrester pour avec des divers animaux le naturel Chercher terre le ventre Il ne fault point ouvrir de la son centre; les métaux qu'elle tient en Pour chercher tout au long d'un esté Il ne te fault courir Et Pour sçavoir et la diversité dont la sotte divers, la vertu science simples tant de l'ignorance. l'orgueil Ne sert que d'augmenter Brief il ne fault ronger tes ongles jusqu'aux doits, un estomac panthois, II n'y fault acquérir hors d'halaine, se mettre courant çà et là, Pour, la haine de nos maistres Crainte de s'aquerir D)eu. comme sots redoubtent ces pauvres Lesquels lieu. le premier d'avoir seulement l'ombre Soubs ceste misere, fuyant Il fault tant seulement, chez un apoticaire, Hanter temps pour quelque le nom de cinq Médicaments Pour apprendre Des i. Allusion locis. à l'admirable traite d'Hippocrate De aere et LE '04 Et les efTects peu les dp effects de peu veux qu'en.la Court diaphenicon Et le catholicon De mille Recipéz Affin CôURTIZAN: bien bien Si tu Le MÉDECIN que, s'il ffot-c f.m~ leurs tempéraments, ne te personne passe <, la rheubarbe, la casser 3, et si sera bien faict faire advient un commun malade qu'un lict sans que tu ne face dedans son Longtemps Des breuvages premiers, De brouiller )e papier tant qu'il Puis ii fault par sur tout, pour face faire extraict, languisse tu )e guérisse défault le sault. tes meslanges; Turbit~ (Electuaire diaph~n:c). Composition Turbith, diagrède, pulpe de dattes, gmgembre poivre blanc, macis, cannelle, rue, fenouil, amandes doucès, sucre, miel, etc. Cet électuaire était réputé doué de vertus purgatives sur certaines spéciales humeurs, telles les humeurs Sr~ bilieuses ies et » sérosités. A. F. 2. Casse, fruit du Cassia futula, purgatif doux, très-emet relativement ployé autrefois délaissé de nos jours. L'exa prouvé périence que la casse ne jouit que de vertus et mer~s.uï~ en ~°~°' J'avaient dotée ~Tto~e~ en avaient fait un des remèdes les plus usités dans les siècles précédents. F. BÉRALDE. Hé bien, mon frère, qu'en dites-vous ? Cela ge~pa~t'e~ HO¡¡, de bonne casse est bonne. Molière, acte III, scène 1. ~< .?.; Ca~o~on ou Diacatholicon, purgatif etc. universel, très-renommé Vieil électuaire, de co~ofi i~ !on ort complexe casse, séné, agaric, tartre rhubarbe, soluble, de chêne, polypode raisins réglisse, secs, armoise, aigre n~~ anis, miel, sucre, etc. C'était un remède considéré spécialement comme « Pur~ les humeurs. » a cru pendant un temps que ce remède et les préune action cédents exerçaient curative sur le mal français. dont ~ice~ a depuis l'expérience fait justice. longtemps A. F. LE un potus Ordonne)Et ne faillir C'est en COURTIZAN. MÉDECIN de drogues d'en jamais cela t0$ plus estranges, un papier' du mestier. emplir la ruse que gist escrire il tes receptes fauldra Encore bien ne les puisse Telles lire, que le commun mal ce papier Affin escript qu'en admirant il prise ton esprit sacrée chose Comme telles or toutes cher comme Et tienne receptes. le meilleur Voylà Lequel De te Te si tu scais faire, en Court, jecter à tous, faire croire De Courtizan, quelque Servi au bon vouloir De Car De celles qui il sçaura cabas ont pris toujours enfrichez, de point meilleurs mes entreprens et, pour mets toy qui aura plus soulas si, en la rongne finement en grace premier long et honneste de préceptes, hardiment espace, plaisir leur desir; telle brigade 2 ou la pelade" de G. Dordoni et ). Allusion aux tendances po~t~-m~u~ des Les prescriptions de la plupart de ses contemporains. cométaient en effet des plus médecins de cette époque trente EUes contenaient souvent dix, vingt, jusqu'à plexes. dans une même foret même plus, associés médicaments de un exemple, le fameux mule. Pour en citer Emplâtre a survécu jusqu'à nos Vigo, qui date du xvi° siècle et qui bizarre où ne est un pas moins de figurent jours, composé A. F. substances différentes. vingt-quatre d'assigner auquel il est impossible 2. Rougne, vieux terme cerautrefois à désigner Ce mot servait un sens précis. le définit de la Ambroise Paré affections cutanées. tgines « Rongne est une aspérité du cuir, ou une ulcération sorte etc. a A une époque avec un prurit, légère conjoincte de de le terme nous, rongne a été dévié ptus rapprochée affecté d'une et de son sens primitif plus spécialement cutanées affections aux que l'on suppofaçon satirique d'une contamination d'une source sait dériver impure, ou autre (syphilis, vénérienne gale, etc.). Nicot (Thrésor de la Langue Françoise; Paris, t6o6, to6 LE MÉDECIN COURTIZAN. Auront buissons fascheux point delaissé quelque le juste loyer des faicts chevaleureux. Tu auras cependant quelque phiole preste, embasmé leur teste, Quoique onguent pour parfumer tu tiendras bien Que cher, et te pourras vanter Pour et par souvent hanter Que par ta diligence, et l'Itale, et )e pays de L'Alemaigne, France, Tu as de ces onguents appris l'expérience Et qu'il n'y a que toy sache ces secrets, qui Que tu as, à grand coust et grand labeur, extraicts, Partie des escripts et fascheuses lectures Des auteurs et partie des cures anciens, Que tu as à Paris avec contentement En faveur d'un chascun faictes heureusement. Ainsi donque il te fault contrefaire advancé, Du grand et du sçavant, et toutes fois complaire A ceux desquels tu peux arracher du profict, Avoir tousjours en main du gingembre conSct~ « Scabies à rodendo, quod in-fol.) définit ainsi ta rogne scabies erodat corpus. » A. F. 3. « Pelade, The falling of the haire )) Cotgrave. Cette dénomination n'avait pas autrefois te sens précis qu'elle a pris de nos jours. Elle était employée par nos pères pour qualifier toute maladie provoquant la chute des cheveux et des poils. Dans le langage vulgaire, le terme de pelade était plus spécialement affecté à la chute des cheveux d'origine vénérienne, « provenant de paillardise, » C'est là évidemment le sens que notre auteur prête à ce mot.-A.F. Ainsi que tant d'autres remèdes, très-estimés autrefois et discrédités de nos jours, le gingembre était réputé jouir de vertus non moins multiples que bienfaisantes. Il « bienfaisant à l'estomac, était, croyait-on, à la digestion et au poumon; il fortifiait le cerveau, la mémoire et la en il était et vue; discutait les flatuplus aphrodisiaque -lences. Ces deux dernières propriétés sont vraisemblable- fin Pour f. <-n en fin Et te Et Tu ftn du monstrer une Avec COURTIZAN. MÉDECIN LE cuillier à sa mieux rfna': repas ainsi support l'argent Si tu es appelé pour il te Un malade, fàult, Et veu Ayant Qn'il Taster De mieux pour fault s'il t'aeste son arracher urine, quand de son salé, du poulet Prothenotaire. aller pour visiter mieux profict ordonner toy-mesme que tu son un potage, luy auras le contenter de toy-mesme mignardement est sa faveur qu'en tu auras affaire affin et De à Monsieur en donner aimée, à table, taMe, et serviable, honneste le bien-venu, sois nrésenter présenter le 107 dommage, assaisonner, donner faict cuire le conseil dans auteur qu'il ment celles que vise notre A. F. donne à Dordon. il faut se reporter ce trait malicieux, ]. Pour comprendre où la d'une et aux époque aux pratiques prescriptions et des des aliments boissons, le choix du régime, direction attention d'une du médecin l'objet étaient de la part d'être à force ridicule surveillance d'une méticuleuse, humorales idées effet où les en Dans un temps exagérée. alitoutes les substances d'une faveur, pleine jouissaient de vertus étaient spéciales, mentaires supposées jouir des humeurs ». Les unes « la crase à modifier propres celles-ci étaient les autres incrassantes; étaient fluidifiantes, ou humectantes celles-là ou tempérées; froides chaudes, et d'autres sur la pituite certaines desséchantes; agissaient en un bile ou etc.; aucune le la l'atrabile, etc., sur sang, dans se croyait-il Aussi le médecin mot n'était indifférente. rechercher de' étant maladie une donnée, l'obligation, de formuler » et « l'humeur prédominante quelle en était Il appropriée. cette base un genre d'alimentation sur ou y faisait entrer toutes alimentation de cette excluait comme nuiconsidérées les substances hypothétiquement ainsi Il dressait telle humeur. à telle ou sibles ou favorables le et descendait, de menu, une sorte pour son malade minces détans aux du monde, plus plus consciencieusement identiques, la De même, et pour des raisons de cuisine. !o8 LE Toy-mesme roy-mesme le couvrir, conduire couvrir, toy-mesme le conduire toy-mesme et dans les excréments persée, A la selle MËDEC!N Priser les beaux H fault dire effects COURTIZAN. de tes médicaments. au[x] parens que pour la maladie, ce ne fust le que rien, danger de la vie Est fort à mais que tu pense bien soupçonner ton Qu'avec[que] moyen le tout ne sera rien. Ainsi ont devant nous leur richesse augmentée Mille et mille Tuscans, dont la grandeur vantée !a bravade à leurs Apporte Coyons nepveux, finement sçavent Qui leurs ayeux ensuyvre Et ont desjà si bien endormi nos Syraines, Et faict siller2 jes yeux de nos raisons humaines, rien sinon que ce qu'ils Que nous n'estimons font, Ores qu'ils facent naistre une souris d'un mont, Et, à nostre dommage leur folie, essayants Vendent Je vain orgueil de quelque Comédie. Voylà comme il faut faire et conduire son art, veult estre bon Veau Qui 3, et qui chercheavoir part Or qualité des excréments, comme de toutes les matières rejetées par les voies naturelles, était interrogée avec un som minutieux, comme propre à éclairer sur la nature des « humeurs peccantes ou On voit qu'avant superflues a. Molière, le satirique auteur de la pièce ci-jointe avait compris et flagellé la ridicule exagération de telles pratiA. F. ques. « Presque pareille histoire nous conte l'on du Médicin d'eau douke, neveu de l'Advocat de feu lequel disoit i'œie du chapon gras estre mauvaise et Amer, le croppion redoutable, pourveu que )a peau fût ostée, afin que ]es malades n'en mangeassent, tout fust réservé pour sa bouche. )) Rabelais, Prologue du quart livre. t. Imp.: souspeconner. 2. On a conservé le verbe dessiller. }. C'est-à-dire savoir bien téter la vache à lait. MÉDECIN LE COURTIZAN. tOC) monde rmix nui tindrent tindrent le monde jadis ceux qui abonde. leur grand'richesse Feirent que par sus tous Mais garde toy sur tout qu'en faisant cet estat, comme un fat et mocqué Tu ne sois descouvert deffendre, On n'est pas moins prisé de se sçavoir son bruit, En maintenant que de l'avoir sçeu prendre; Es t.trézors Icy ~nnt dont !af);<: et les moyens plus beaux aux bons Veaux. seulement a departi l'artifice j'ay monstré d'Orbuno, sont les effects Que Dieu Jusqu'icy, De pouvoir acquérir la Science nourrice, ceux un moyen plus court que n'ont pas faict tous du loisir paresseux, Qui ont laissé l'amour vain tu te tourmante Et, pour tant que je sçay qu'en la voix applaudissante par sçavoir D'acquérir le moyen de Court, De ce Monstre j'ay descript bon Médecin sans Claude Galien. D'estre Par Fin. fO La du Description eru~ bataille grands Princes appellez merveilleux entre faicte conflict les deux et très plus de la Région Bufatique, Caresme et Charnaige. Cette pièce appartient à la série des Débats qui i eurent tant de succès au Barbazan en a moyen-âge. une rédaction du publié XIIIe siècle intitulée Bataille de Karesme et de Charnage, qui ne compte pas moins de $86 vers (Fabliaux et C<M!M des PocfM des Xle, XII, Y/7/, Fois ~M XIV et XVe siècles, tires des XIII, J~ meilleurs auteurs; nouvelle édipubliés par Barbazan tion augmentée et revue par M. Méon; Paris, Warée, t. IV, pp. 80Cette t8o8; dont composition, a donné un Legrand résumé d'Aussy en prose ou Contes, Fables et Romans (Fabliaux du XIIe et du ~° traduits ou extraits par Legrand d'Aussy, siècles, ~OM&mf édition; Renouard Paris, t. III, (829, offre d'assez notables différences avec le pp. !9-~) texte que nous allons Le début en est reproduire solennel Seignor, ge ne vos quier Uns fab)e[ vueil renoveler celer, ET CARESME CHARNAIGE. trttir t~mn-: a a ~<:tp esté nprfïnR perdus Qui lonc temps mais Rois, ne Quens, Oncques N'oïrent de millor estoire; Por ce l'ai-ge mise en mémoire. III ~n! ne Dus Quant il est de bone matire, L'en le set bien par tot l'empire; Totes les gens et loing et près, Si com vos bien Sauront Ge ne vorroie Cent Par ci après, se ge dirai voir. orrez mie avoir se ne l' séusse, d'argent si que savoir ne l' péusse. mars et condes plus curieux Le poëme est d'ailleurs une et les goûts de nos ancêtres tient sur les mœurs relevés a fort bien foule de détails que M. Littré France littéraire de la XXIII, dans l'Histoire (t. pp.z~osq.). Le fabliau comcoincomme tant d'autres éomine fut remanié, siècle. à la fin du XV° du même genre, positions dans le recueil le texte Nous en avons trouvé déjà de t'Université cité de la Bibliothèque (L. F. p. ttt),soustetitresuiyant: conict du merueilleux La description et tresdeux cruelle Bataille faicte entre les plus grands Caresme de la appelez région Bufatique princes S. L ft. d. [P~)rM, vers t 3 o?], in-8 (C Char-~naige. goth. de ff.de2o)ignesâ!apage,sign. A. B. ne contient que les cinq lignes transcrites le reste de la page est blanc, ainsi que le ci-dessus, verso du f. Débat italienne de notre Il existe une imitation suivantes tes éditions dont nous connaissons Le titre 1)2 CONFLICT DE CARESME f E) contrasto 1 contrasto ouero battaglia ouero delo Carnouale Carnouale battaglia delo Finisce /o Quaresima, contrasto del Carde)a nouale la S. ed a. t/eQuaresima. 0 [Venezia, F;rmM, !?], in-4 de 6 ff. de 32 lignes à la le titre en caract. page, )mpr. à 2 col., goth. et le texte en lettres rondes. Au titre, un bois les deux adverreprésentant entourés de leur cortège, J'un de coqs, de saires, de lièvres, chevreuils, de poissons et etc., l'autre, de Jégumes. du Baron James E. de Roth(Bibliothèque schild.) 2" El contrasto di Carnesciale & la quaresima.Finito el contrasto del Carnesciale et della quaresma. S. ed a. [~rM~, t!2o?], in-4 de 8 ff., impr. à 2 col. en lettres avec figg. en bois au titre rondes, et au verso du dernier f. (Catalogue Musée britanLibri, i8~,n° i~; nique.) di Carneuale & de Quaresima. 3° El contrasto SJ. [[;o?], in-4 goth. de~n'. impr. à 3 co)., avec une sur bois au titre. fig. grande (Musée britannique.) di Carneuale et de la Quaresima. 4" El contrasto Scale di a. ['~0?J, Firenze, appresso Badia, in-4. del Carnouale 5 E) Contrasto & de la Quaresima. Firenze et Lucca, per il P<!n, avec~), in-4 deôff., sur bois au titre. fig. 60 Lo stesso; i'M, t ;y6, in-4 de 6 ff. n" 2;yy.) (Catalogo Pinelli, contrasto e la sanginosa 7° Il gran guerra di carnevale a madonna in quaresima. S~m/M! Firenze, nella &~M~'&rm<!rt<t. //ConLicenza de' SS. [628. Superion. Il L'anno In-~ de 8 n:, en lettres avec sur bois au titre. impr. rondes, fig. (Musée britannique.) La pièce italienne est plus développée que t'ori- ET CHARNAIGE. )[; ,.n" elle compte en oH~Mnm~soit ginat; 79 strophes ~~vers. Les deux premières offrent de grandes strophes ressemblances avec la première et la troisième strophe du poëme français AI tempo che volavano Tutte le cose sapevan E questo fit conceduto Ch' avevano auctorità Perche Di fare Sicome Durà epennati, parlare, da' fati di poterie eran dotati fare d'ogni virtù la gratia si vôlson degniare, i truovo alli Hebrei scripto la gratia giorni quaranta sei. Duo nel monde gran potentie regnava Che l'un gli sarà dato a) temporale, E nella gola lui sempre studiava, E questo era chiamato carnovale, Di cose ghiotte mai si satiava; E la seconda allo spirituale Ch'a degiunare ogni dl sera data Et era la chiamMa. Quaresma La chent la du Contrasto se rappro~et strophe encore des strophes et 'y de la pièce franmais le reste du poëme çaise, offre de grandes différences. Les poissons ne jouent qu'un rôle secondaire dans l'armée du Carême ce sont les itahen les tes les légumes, les choux, raves, poireaux, les l'ail carotes, la oignons, surtout, qui y occupent là un trait première place. N'est-ce pas sigmneatif, de l'homme qui peint bien la sobriété du peuple en Italie? Certains détails de la lutte des présentent dans les deux compositions. analogies frappantes A la fin du ConfnHfo;, le Carnaval est porté sur un P.F. A-. R H~. DE CONFLICT et l'auteur char de triomphe, à e6té de lui-les lui- les coqs feurer figurer victoiredansiepoëmefrancais: E fè venire un carro Con una sedia Che ben pareva di grassi Tanto in alto sedia pulli CARESME n'oublie auxquels pas de faire la appartient triomphale rilevata. imperiale è circondata~ sous la nous est en outre parvenu Le Dc~f italien écrite en divers patois forme d'une facétie dramatique di et en latin italiens Tragicamedia macaronique & di madonna Q/MMftMj cosa Carneual, Squaquadrante con i suoi ~MOM!~ che parlano Mfe<<, NMMHO/< come leggendo intenderete. parte, per l'vna et Mf~ Giacomo Tur!n Nouamente ristampata. Brescia, per in-8* de 8 ff. (Catalogue XVI°], lino, s. a. [secotp n" 969; Catalogue Libri, tS~y, n'' 206~). Nodier, deux La Drammaturgia d'Allacci, qui mentionne de cette même éditions de autres ~<, pièce (éd. del La col. cite encore Quaresima (rton~Nte 7~7), favala o)T~o il Giovane comica di MrtufMO, Carnevale, Crocifero Paolino (in Padova, Fiamma, Veneziano, M. le in-) 2). Enfin, Crive)tari, !6~8, per Gasparo de Milan, qui a bien voulu nous G. d'Adda, marquis du Contrasto citées des éditions plusieurs signaler intiune autre pièce dramatique possède plus haut, et et FMfa di Carnesciale La Rappresentazione tulée in nuovamente della Quaresima ~f~mpt: Firenze, di del Mese DC. LIIII l'anno M. in-4 Aprile; [t6~] de 6 ff., avec fig. en bots. on-retrouve En France, jusqu'au milieu du XVII~ du fabliau de Carême et de siècle des souvenirs entièrement Un recueil, presque petit Charnage. le Nouveau du gazetier d'oeuvres Loret, compose en Prose qu'en Vers Meslange de Pièces curieuses tant t. Nous citons le texte de l'édition décrite sous le n" t variantes. les autres éditions offrent d'importantes ET Paris, chez CHARNAIGE. Antoine [i~ S de Sommaville, 166~ une pièce en prose, contient, pp. )~â);c), in-~2)~ intitu)eé.: Le Retour de Mardy Gras, ~a colère contre le Caresme, accordée par un agent de la Paix, l'année (à d'après le siège de Paris. Alain Chartier a composé un Débat qui figure dans toutes les anciennes éditions 'de ses œuvres, notamment dans celle de ;2~ in-8", sous le nom de Débat du Gras et du Maigre. Ceux qui ne l'ont point lu et qui en jugeraient le titre, par pourraient croire cette offre ressemblance que pièce quelque avec la Bataille de Ca~me et de Charnaige, mais il n'en est rien. Le poëte a simplement représenté deux chevaliers des succès qrn ont eu en amour l'un est aussi différents; et en aussi bon gras l'autre est et décharné. point que maigre, pâle Le compilateur du Jardin de P/<!t'MnK a reproduit cette composition sous le titre de Débat des deux forAndré du Chesne' lui a donné, fu~ un d'après le nom de Debat des deux Fortunés d'Amours. manuscrit, Là Moralité de la Condamnacion de Banquet par Nicole de La Chesnaye, M. Lacroix a que mée dans ses « Farces et Moralités du XV' siècte réimpri)), n'est sur le même de Carême et de pas sujet Charnaige; mais elle en est si voisine qu'il y a lieu de ta rappeler ici en faisant sur remarquer qu'elle était représentée les tapisseries ornaient la tente du duc Charles le qui Téméraire devant Elles ont été dans Nancy. gravées la grande publication de M. Jubinal (Voir aussi son Reeherches sur l'usage des tapisseries à petit volume, personnages, Paris, t840, in-8", et p. ~2, ~-8) ont heureusement à l'incendie récent du Musée échappé dont elles sont l'une des curiosités les plus Lorrain, remarquables. i. (BHyrM Mur,[6!7,in- Maistre Alain Chartier; Paris, Pierre Le tl6 CONFLICT La faicte Description et très entre DE CARESME du merveilleux bataille grande les deux Princes grands plus la région Caresme appellez conflict Bufatique et Charnaige. jadis que les bestes parloient, ~u~ temps en l'aer et Poissons en marine Oyseaulx en l'aer voloient, !(( Et que les Beufz légiers Ce qui fut faict par r~- volunté divine, Ou temps aussi Estudioient et Et que Renartz i. C'est-à-dire que Asnes Veaux en régentoient en faict de Cuysine Geométrie, les Gélines 5 « de la région où l'on mange. » Le mot au mais « bufer, bouffer, bouffir, signifie souffler, propre il paraît dans le lanété avoir employé depuis longtemps avec le sens de « » Telle est l'ogage populaire manger. du mot dit « Le M. rigine bufet. bufet, Burguy (CMmma;~ de la langue 2' édit., t. III, d'oil, Berlin, 1870, in-8, dans le une sorte de table p. {;) était, principe, placée de la porte, à laquelle on admettait les pèlerins, près Les gens de ménétriers, etc., qui réclamaient l'hospitalité. cette tout ce qui étant doués d'un bon appétit espèce venait du dois ou grande table et disparaissait à passait l'endroit au dois, c'estqu'on nomma bufet-par opposition à-dire fut d'abord le lieu à se bouffir, le lien que bufet les significations actuelles, » On bouffi, et de là peu peu t. trouve dans l'Ancien T'A~h'f~m~of.f Jannet, IX, (éd. a avec le sens de « gourmand p. 3 3, le mot boufetrippe, ou de « goinfre. » Le Dictionnaire de la langue verte de M. Alfred Delvau Paris, cite, avec (2' édit., ]867, in-n), la même de actuelle signification, l'expression bouffe-laballe. 2. Ou sans accent est employé auteurs par certains anciens pour au (Cotgrave). M. Littré croit que 3. Céline. Poule, de gallus, gallina. ET CHARNAIGE. Iiy ~p estoient ~pïcrnpiïr'; de ~prert''r]f Et Loupsn~ Mff)!~nt Seigneurs bergerie, Mortel filz d'Extrême-Ruine Discord, Esmeut débat pour Or n'estoient Que Tout avoir Seigneurie. ses débats point si petis ce ne fust pour l'ung l'autre abolir, de divers appétis par orgueil convenir. ne pouvoient ensemble Qui Ce méditante Dés Anciens me vint la très en souvenir belle coustume Qui, pour leur gtoire et,bruyt entretenir, Avoient réduit leurs gestes en volume leur umbraige Pour ce, voulant ensuyvir, ma plume. A leur moyen je modéray de quoy débat, Cestuy je vueil parier, Ne fut point faict entre gens viles, non, Mais entre ceulx que bien je ose appeller Princes et Seigneurs de renom, royaulx Dont l'ung Triste, L'autre des deux le Karesme et maigre hydeux, c'estoit avoit nom, personnaige ung hardy compaignon, de Fourny corps et garny de couraige, Ung maistre gars, ung vaillant champion, Qui se disoit Caresme t'Impérateur avoit force Charnaige. biens et demaines Et de pouvoir trop sans comparaison, Tant par les mers que ès fleuves et fontaines; Ce néantmoins n'avoit point la raison ce mot est lui-même dérivé Chanteur. esmeutz. t. Imp. du sanscrit Gar, qui veut dire !t8 CONFLICT DE CARESME De s'en fournir, ne soy, ne sa maison, Mais aymoit mieux de vivre escharcement~, Combien à foison, qu'il eust viandes Et n'oisoit pas despendré-bonnement Ce qu'il Pensant avoit au droit vivre tousjours temps et saison, plus longuement. Mais combien Charnaige2, que tant n'eust de biens que pouvoit l'aultre Acquis avoir, Ce néantmoins estoit tousjours en point Et de sa part faisoit bien son debvoir De se traicter selon )e sien pouvoir; Cela Et estoit point sa mode coustumière, à ce point, qu'on pouvoit veoir, mestier de faire que grand chère, n'avoit Aultre Hors Et de soucy tousjours Ainsi vivre, sans saout n'estoit riens que debvoir, sa manière. vivant Charnaige à son plaisir de beaucoup [la] puissance De Caresme; car mieux aymoit choisir Tout le Commun de plaisir jouissance Diminuoit Soubs l'ung avoir que soubs l'autre nuisance. Ce que voyant, Caresme fut esmeu et fureur et n'eust onc patience D'yre D'endurer plus ce meffaict advenu Tant qu'il eust De ce gourmand, Lors assembla qu'il » 2. imp. disoit des Poissons j. « MiséraMement. vivere. fa mortelle prins NICOT. Charnaigne. vengeance incogneu. là brigade » COTGRAVE. « Parce ac duriter ET comment consulter Pour Le conseil Vers Pour CHARNAIGE. fut Charnaige le garder 119 il debvoit faire. d'envoyer embassade dé ceste affaire touchant de c.e meschef parfaire, se il ne y voutoit entendre, retraire qu'il eust à se Ou aultrement, Luy demonstrer se il se vouloit deffendre, du~tout, tost le fist, car il avoit contraire, rendre. au mourir, se il ne se vouloit Ou bien Que Jusque A ce faire feurent lors envoyez des plus beaulx de la mer, Daulphins, à parler et bien enlangaigez Promptz bien entamer. Qui ce conflict sçeussent à fumer3, adonc se commence Charnaige Trente Si tost qu'il eut entendu Jours Et pis que ung ours se prent sans avoir courcer, Mouvoir, propos, à escumer, nul repos 4 Mais,quantpuisvintàsonsensrésumer~ Voulut ouyr le dict de ses suppotz. 2. Imp. bient. t. Imp. jusques. ;.Aetreeneo)ère: Le plus souvent, quand je me fume, Je batteroye, comme fer d'enclume. Baille-vent et de Male-paye dans (Dialogue de AfM~t'Mrj' de t68.)–Ced permet de faire le Villon de Jannet, [867,?. de Villon qui a touune correction nécessaire à un ssage C'est dans la Ballade au (p. t2t). jours été mal imprimé nom de Fortune Alexandre, qui tant fist de liamée, Qui voullut voir l'estoille poussinière, Sa personne par moy fut inhumée. La rime et le sens indiquent qu'il faut lire « qui fist tant de fumée. » 4. Reprendre, de resumere. 120 CONFLICT DE CARESME v Chascun respond que, quant est de l'assault Si oultraigeux, c'est beaucoup le meilleur De résister; mesmement il le fault, Puis que Karesme est premier assait)eur, Car bon deffend le beau bailleur naquet Et bon support faict gaigner la partiel Aussi ne fault que ung bon coup de maleur Pour au besoing faire la départie, adonc creut conseil de Charnaige valeur, Et fut ainsi ouverte et partie. guerre Or faict Et leur chascun cure appareil de sa part est de leurs gens amasser, L'ungd'ungcostéeti'auftred'auftrepart; Chascun pour soy tasche de cabasser 2. faict son debvoir de cercher Charnaige De toutes pars ès angles de la Terre, Et Karesme faict tes siens assembler. Par toutes mers, et loing les envoye querre; au fond des fosséz faict fouiller Jusques Les plus expers et usitez en guerre. Charnaige Admonnester Comme Sangliers, envoye toutes Eléphans, Lyons ès estranges pays bestes sauvaiges Tigres et tous et Porc-espicz Oyseaulx volaiges, '.Proverbe tiré du Jeu de paume le n~~t est le garçon du Jeu de paume celui sert la balle le, bailleur, qui certains auteurs anciens emploient le mot naquet pour çon en général (cf. le Dialogue de Messieurs de Baillé-ventgaret Male-paye dans le Villon de Jannet, Paris, 1867, p..69 et 253).. 2. Faire ses provisions (Cotgrave). ET t2t CHARNAIGE. Dains. Tous Cerfz, Biches, Il 1 là leurs sauvaiges Et laissent faillent les bocaiges, maisons Pouraccourirparturbes~èsvittaiges Là lever camp2 et tenir garnisons. et Cocz laissent Poutes leurs heritaiges et Oysons. Paons Puis à grans pas suyvent Caresme aussi fait venir sur les rencz gros et menus. ses Poissons, tant grans, De tous costez on ne voit que Harens laschez le seigneur Neptunus 3 Qu'àvoit Tous Turbotz y sont venus, et Morues, Carlèz, EgreCns-! Rayez, et Merluz, Muletz, Marsouins Congres, et Tortues, Cderins~ Seiches, Rougetz, de harnois esmoulus Tous bien armez Saumons, Et bien Daulphins, fournis de bastons et massues. Charnage adonc se renge en sa fortresse Et met ses gens tous en bonne ordonnance Veille leur est plus seure que paresse, Et bon debvoir meilleur que négligence, les Seigneurs d'apparence, lesquelz Pourceaulx et preux, Nobles qu'on appelle Se font valoir et prennent la régence Entre De tout le camp comme les principaulx, t. En foule, du latin turba. 2. Imp. tmp. Neptune. champ. – de mer. » NtCOT. « ou Egelefin, poisson 4. Egrefin, C'est le poisson » CoTGRAVE.– < A Kind of Haddocke. « Saint-Pierre le »; il qu'on appelle dans la Méditerranée au genre gade. appartient }. Espèce de sardine, du genre clupée. 122 CONFLICT Entretenans En bon CARESME avec grand déligence ordre tous les aultres trouppeaulx. Caresme Et tout DE aussi de fronc ordonne ses monceaulx, à la première bende MetsesHarensetsa!ézMacquerau)x; Puis vont après d'ordre en l'aultre prébende Carpes, Brochetz, Gougeons, Tanches, Barbeaulx Prestz à frapper; ne fault qu'on leur commande. Leur Prince alors expressément leur mande nul ne soit osé de Que reculer, Ce sur peine de corporelle amende; Dire ne fau!t « Ji m'en vueil donc aller. II' Or feurent ils tous deux bien esquippez, de vitaille Ne reste plus que les coups soient donnez Et que en assault virilement on aille. Caresme < adonc anime la harpaille A débeiier~ le sien grand adversaire Leur dit ainsy « Mes amis, ne vous chaiiïe; Si nous gaignons, je scay que je doibs faire; Garnis de gens et fournis t. «Herpaille, ou Harpaille, c'est une troupe de caymans et belistres ensemble, qui vont desrobbant le bon homme Aux v;gn)es du Roy Charles septiesme « Illecques et à Saincte-Ermme, Appartenant à feu Trémouille, Avoit grande Ae~pa~e et vermine, Ne n'y demeuroit coq ne pouUe. « )) -vient de ce mot harper qu'on escrit par E, herper, qui signifie aussi gripper, piller, rapere, ou bien de harqu'on escrit aussi .Ae~ qui signifie une trouppe et harde de bestes sauvages. » NtcoT. 2. Debellare, terminer la guerre par une victoire. ET Monstrez Mourir vous CHARNAIGE. vertueux gens plutost qu'au besoing 123 en bataille se retraire. » Ainsis'envontfermeetdé)iberez De tout tuer; sans grace ne pardon Tout est perdu. Aussi considérez Que c'est de gens qui ont leur abandon; Ilz n'ont mestier de fifre ne bedon ° Pour leur donner en bataille couraige; De reculer il n'est pas question Ne de laisser quelc'un d'eux en ostaige, Mais aiment mieux toute production Mourir deux foys que soy rendre en servaige. Or vindrent Près ilz, sans plus longues qui se nommoit d'ung attentes, Puis chasteau, Pitance, lequel esievèrent leurs tentes. des fleuves en grande diligence, à oultrànce par assaulx, dénoient Leur ennemy, Jouxte Deus qui là dedans estoit, Leque!,sçachantdebataH[erusance, Tout employer leur vertu les iaissoit, Donnant à ses gens espérance tousjours Que puis après tout à temps les auroit. Quant Et ses Poissons employé quasi eurent tout bien assailly leur pouvoir, estoit que chascun deffailly De tant chasser sans riens prendre ou avoir, Les espions [efeirentâsçavoir Tant d'eux A Charnaige, lequel avoit commis .Les fins Renars et sçavoir pour guetter Tambour. CONFLICT !2~ DE CARESME f<nnffai!!oifntsE<!mnrtf)z6nnfmv< Ce faisoient ses mortelz que Lors dit aux siens Et que à frapper Incontinent 1 ennemys. feissent leur qu'ilz ne feussent debvoir endormys. de deslascher bombardes, Chargées d'œufz, pour les espouvanter, Poules Lombardes, Que avoient ponnu grosses Ce que les fit dens~ leurs fleuves entrer Et cautement En attendant Mais ou dessus en leurs tentes l'ardeur que se viennent musser2, feust passée amasser l'assemblée Ptungeons, avecques Cignes3, Des grans Hairons, lesquelz taschent chasser hors de l'eaue desirée. Tous les Poissons la gueule ouvrant grande, ung Saumon, Par dessus l'eau si fort les estonna « Tue se rende criant à mort Comme .qu'on Que ayant grand peur chascun s'en retourna. Lors D'ont tous Charnaige despit du retour )t, ses gens ordonna, des Oyseaulx, Ayant Puis pour les champs la ville abandonna les Poissons Et vint cercher jusque s es eaux, Puis ung grand trou dans la terre mina Pour espuiser Beufz fleuves, et Moutons puitz faillent et ruisseaux. s à grans i. Imp. dedens. 2. Cacher. Imp. Lignes. donc. 4. Imp. i. Imp. jusques. 6. Tombent; c'est le latin fallere. ser saillent. troupeaux On pourrait propo- ET CHARNAIGE. 125 Sur ses Poissons, quant l'eaue fut puisée 1 1 T"'o.. -1 TT- 1 ..1 et Veaux Vaches Cerfz, Biches,-Dains, Chièvres, Font ung desbault~ parmy ceste assemblée Si véhement que la terre est tremb)ée. Et la plus part Caresme adonc, Se retira Mandant Quelque Or ont des Poissons mortz de peur. l'ordre troublée, au loing pour le plus seur, ès estranges contrées quérir support pour lever ce mateur. perdu voyant les Poissons leur vertu, et vaillante prouesse, Force, vigueur Et le pouvoir de Caresme abatu, en si vaillant estoit hardiesse, Qui n'eust esté la finesse, Car aultrement, à peine Ce néantmoins Bien en eust-on mène pou chevir~; encor tel rudesse qu'il pense encor tenir. ne cesse Pied à Maleur, et de quérir Ayde par tout pour les siens secourir. Ce maleureux donc mande à la grant Balaine content il luy pteust de venir Que à son secours son demaine Dit qu'el ne veult délaisser Non Et qu'en effet ne se veult desgarnir Du sien propre pour ung aultre fournir, ses portz. Car bon mestier a de garder Ce mot n'est pas dans Cett. Causent une panique. on trouve Desbaudi, Desbaudir « to make grave, mais y sad, or ashamed (old words). » 2. Imp. se. 3. Aurait-on pu l'amener à raison. « J'en chevirai bien; t wiU bring him to reason. » COTGRAVE. 126 CONFLICT manda manda Or Aux il encor ~nmï* il Champignons, Leur promettant, De vivre en paix, Soubz DE a)I!pnr<: ailleurs CARESME nn~ï-tr quérir et Rèfortz, Espinars tout selon leur desir, mais qu'ilz soient les plus fortz. ceste en abundance foy viennent Carrottes et Naveaulx, Raves, Oignons, Prestz de gaigner par mortelle vengeance L'honneur et débe))er tes Veaulx. perdu Tantost hideux Pourreaux, après vindrent et barbutz, Longz gens de cueur et défence Garnis de feu, d'espées et coulteaulx, Comme voulans tout tuer à oultrance, Mais au devant viennent Boucz et Chevreaux, Qui au besoing délibvrance. promettent Chascun combat de sa part fort et ferme, Tant qu'on ne sçet qui des deux gaigne ou pert; Donc Charnaige son poulailler deferme Pour ce conflict acquerre ptus~appert. Lors saillirent dessert pour )e dernier Poules et Cocz, et Chappons affamez, tout ie fut Tellement.que couvert champ Incontinent de Porreaux entamez, Et fut ainsi le débat descouvert; Riens ne valut qu'eussent esté armez. Caresme adonc, voyant ce deshonneur, fort à despiter sa vie, Et maugréer sa puissance et honneur, Puis que si tost elle estoit deffaillie, Combien pourtant que ce luy fust folie, Car de riens plus n'en eut il davantaige, Commence ET CHARNAIGE. !!t)*~ mff r'p<:tmt c'estoit. d'aultre part à faire ce l'incitoit Et Qui s'il Donc, aultre Une Or Ce les donc qui ne fut n'est l'a chanter nom par desservie1; plus saige. vainqueurs, haultement, 2 de triumphateurs, tout haultainèment champs pas' bien demeurèrent sans des pt envie pnv)~ et dommaige; monstrera Cocz D'ont acquirent feurent dictz Et Seigneurs Raison il a perte, fois se ti3!ti~ haine 1~7 qu'on et les inaistres beiïateurs nomme aultrement. concluz, puis que virilement quoy et victeurs les Cocz Se sont roys portez, doresnavant Seront nommez, seigneurs Poissons les maieurs". tous Et par dessus Par Plus que moins nuist « M deserve)). « Mériter a; anglais 2. lmp. non.. Le mot Maïeur est resté long3. Les plus forts, majores. le sens de Maire, à temps dans le nord de la France avec échevinale. la tête de l'administration à qui M. Georges Guiffrey vient Macé de Villebresme, 4. à Reginus, Cleriande la Romayne de restituer l'Epistre de la et attribuée à Gringore Brunet, signe.de par par Goujet fut moins. Cette même devise Plus reprise plus devise que Nous ne nous hasarderons tard. par Gilles Corrozet. pas à devise Plus avec notre si elle doit être confondue décider t. que moins nuist. 128 tMNMN!Sjt Le Testament Levrault, Le et Epitaphe de Sergent-Royal chaussée de Ct< Maistre en la Petit et le Grand Testament de bien des imitations. Cette inspiré qu'on une des moins connues. En voici la Françoys Séné- Villon ont va lire est description bibliographique Le testamet// et epitaphe Dizaine~ de maistre Franle coys en la Levrault, ser-gêt royal sénéchausëe de guyenne S. n. d., très-pet. de 12 ff., de 2; t in-4 goth. lignes à la page, sign. A.-C. Au titre, un bois grossier un qui représente homme vêtu d'une sous l'arcade longue robe, placé d'un portique; le verso du titre est blanc. Au recto du dernier de bordure f., deux fragments en large terminent la pièce; m verso un bois qui des armes de France. Cette pièce est restée inconnue à M. Brunet. Nous t. Il est difficile de comprendre autrement qu'une épitaphe en dixain, c'est-à-dire en dix vers; on verra pourtant p'us loin que l'une des épitaphes a vingt-quatre vers, et les deux autres chacune neuf vers. TESTAMENT ta t.rpn¡"r\Nl1i~nn~ reproduisons DE LEVRAULT. !2t) i:P~t1,u;: l'avamnlairo -~nna -i,n"e n; d'après l'exemplaire, que nous crodu British a. q. 5. Elle yons unique, Muséum,;oy~ réunie dans un recueil aux ~mou~~M occu.s'y trouve de )a Taysonnière, aux QuM~f!f!M~ de Guillaume tions'et Demandes recréatives (Paris; à t'~rtd t;), Science de rethoricque et aux Demandes d'Amours avec les Responces. On. verra, d'après est certainement pièce deux Sergents royaux de nos notes, plusieurs que la Bordelaise. Il y est question de l'un est Jehan Leguenais ou Lequenais, d'Amboise, Sergent royal; l'autre, qui malmène fort son confrère dans son Testament, est Levrault. C'est )e nom de celui-là François qui figure à la fin de toute la pièce; mais, comme, dans cequ')!dit il se traite presque aussi mal que son de lui-même, il ne faudrait affirmer absolument collègue, pas que Levrault n'est pas un nom de guerre et qu'il François est bien celui de l'auteur de la pièce. Cela est cependant bien probable, et la manière dont il parle de lui-même n'être imitation littéraire du peut qu'une thème donné par Villon. c'est en vain que Ma)heureusement nous avons demandé à Bordeaux si on connaissait Jehan Leguenais ou François on ne nous a pas Levrault; Etienne sur ni sur répondu davantage Fournier, Greffier l'on nomme » ce Thoard < que qui devait aux grands jours d'Agen. C'est affaire aux se trouver érudits d'éclaircir ce dernier Plutôt d'Agen point. véritables Grands tenus de une Comjours que par du Parlement de mission royale J'assembtée à Paris, il est fait allusion a fort bien n'être pu laquelle qu'une session extraordinaire tenue à Agen par une simple du Parlement de Bordeaux. délégation P. F. X. 9 ET TESTAMENT 1~0 ~«~MM~u u nom du Père. au nom du Filz. Père, Filz, Qui fut en la croix crucifix Pour l'Humain rachepter Lignaige, Du sainct Esprit~, eurent cueurs Où les Sainctz Pour EPITAPHE le point ~f~ affix prénx avoir le hau)théritaige% estre sur l'aige cognoissant Je, Où fault Pour garder Luciffer Que Veu)x~ Ains finir mes pouvres jours, i'ame de dommaige n'ait commencer que le corps A Dieu Fadvantaige, cestuy ouvraige aict prins son cours. je )aisse Et à sa mère ma pouvre ame Nostre-Dame; Le corps yra à l'aventure, Dieu que évite la flame Priant Du feu d'Enfer, ort et infame, Mon âme, sa doulce faicture. De mon corps, de sa sépulture, Il ne me chault pas ung denier 7; Mais que l'âme là hault demeure8, Autre chose je ne procure 9, Le corps en terre en pourriture, Car je ne puis son droit nyer. t. )mp. esperit. 2. tmp. print. 3. L'héritage du Ciel. – 4. Imp. n'aict. Veutt. 6. Imp. j. Imp. dm.–7.)mp.:denfer. 8. Exemple de la prononciation de cure en ure, déjà dans une note du Débat d'Eole et de Neptune, signalée P-=! 9. Imp. je me procure; je n'ai cure, je ne me préocdu sort de mon cupe pas corps. DE MAISTRE Toutesfoiz, LEVRAULT. s'il Que mon corps plaisoit peust à Dieu avoir le Encymetiereouenégiise, Je invoquerès sainct Luc, Sainct Jehan, saint Marc, Evangétistestantsainctine~, En leur priant qu'à leur I:! lieu Mathieu de cueur très pie, devise Chascun mist sur moy son escript A celle 2 fin que l'on advise Le lieu où ma charoigne mise Sera soubz Quant terre en puantise, de vie seray De mes biens prescript. pour prier pour moi Jenesuispasengrantcsmoy, Mais Dieu cognoist ma voulonté; Je tiens de lui et puis du Roy; Je n'ay richesse ni arroy, Baronie, Chanoinie3, Conté, Car je croy, quant j'auray compté Mises, receptes que j'ay eu Payé ce que j'ai empruncté, en sera Quetc'un Et que, le tout Je devrayS Par quoy Si je leur D'atendre plus mesconté bien racompte, ne m'est qu'il je prie dû. mes créanciers, doy drap ou deniers, en paix leur payement. Tant Evangile sanctifie? 2.!mp.:AcceHe. Chanoine. tmp. 4. deueray. !mp. eue. – Imp. ET TESTAMENT 132 ï- -r-i- EPITAPHE -)-~±: Je les pay[e]rois volontiers Si j'en avois au moings ung Ou bien le tout entièrement; tiers, Au fort aller, au Jugement J'espoire avoir assez chevance Pour les payer joyeusement, Sans faire feste satisfaictz Quant S'il aucunement; seront vrayement, j'en leur plaist, Au surplus, Pour distribuer Les biens aurai me fault quittance. commencer et advancer dont je suis disperseur; Je suis seur qu'il les faut laisser; C'est pour chascun récompenser Pour estre plus de salut seur. ni aussi seur; J'ay ung enfant 4, de Dieu donne~ S'il est en son temps gaudisseur, Je n'ay frère, !t sera mon vray successeur, le possesseur, Dieu l'a ordonné. De mes farces Ainsi S'il que veult user Je lui en laisse de-Réthorique, la praticque ChezCiercsetRéthoriciens; S'il veult user de la Phisique, De Chantre[rie et] de Musicque, t.Imp.:enfans. 2. H indique par H que son fils était un enfant naturel. sont à l'origine des Dieudonné, Dieu-le-fit, DMUX-)'oye à des enfants qui n'ont pas de nom données appellations legitime. DE MAISTRE LEVRAULT. n,_ Chez t~ 3 '1 chez Phisiciens, Chantres, Et, s'il veult Astrologiens aussi pronostiquer, Ensuyvre, Je l'ày laissé, je ne dy riens: Au fort preigne les livres miens; Je les luy donne, Hz sont siens, Pour mieux son cerveau s'il Item, est tendre thopicquer. du bas Et qu'en amours aict ses esbas En faisant saultz, pectz, petarades, Pour en lisse et jouter combatz, Tant aux bas qu'aux fermes-combas, Sans y prendre harnois, salades, Je luy laisse rondeaulx, balades, De virelais cotre ung plain, En yver faisant ses aubade[s] Gecter en l'air mille gambades, ç De çà, Mourir de là, sur de froict, Oultre A tous plus, pour faire grand venans et à l'enchère Je lui laisse mon cella Avecques Une escriptoire Avec plume Une2 table, Ung les estrades aussi de fain. hault chère bonnet, une chaire, que choisie~ et [un] ganyvet, [telle] chandellier, t. Vers qui devrait le quatrième. Faut-il 2. Imp. D'une. qu'elle est, une sattière, rimer avec le premier, lire qu'ai en chère. te second et TESTAMENT 1~4 nnp'vprrpan'irpf1nncrcrnf1~f~ aussi Ung verre [et] Ung Mon Et Il.est pot de grand mes jeune; de terre EPITAPHE ung godet~, et ung pourpoint chausses je le ET veulx 1 vollet, à hault collet le derrière. commander Au amender Céleste, lequel peult Jeunes enfans de la voye~; desvoyez A luy tout seul le veux recommende[r], En le priant qu'il le veulle ayder, Le desvoyant s'il prent mauvaise voye. C'estoit la chose ce monde qu'en j'avoye Plus mon tu le bien. scez desiré, Dieu, Je te supplie, que si en rien desvoye Hors de vertu, le radvoye, que soubdain aultrement Ou, qu'il périsse ou se noye, S:il n'a desir d'estre home de bien. ung i. Quand il ne se dit pas des seaux attachés à une roue élever l'eau, un godet n'est plus guère petit qu'un où l'on met des couleurs; il y a une vingtaine d'anaussi le petit pot de verre nées, c'était conique que l'on mettait sur les ifs ou qu'on ou en en cordons arrangeait lustres les soirs d'illuininations. M. de Laborde (Glossaire « Sorte de des Emaux, verbo Godet, le définit p. 312) fait en manière de coupe, sougobelet évasé, quelquefois vent couvert; il y en avait métal. » Le en cristal et-en à deux nommé dont il grand godet anses, aumosnier, parle à mettre page 459, citation J, n'est qu'un ppt quelconque les reliefs de la table pour les distribuer Mais aux pauvres. un godet à deux anses n'est qu'une Le Dictionexception. naire de l'Académie, si utile au point archaïque, le définit « Sorte de à n'a ni pied, vase très-justement boire, qui ni anse.))– Dans une de ses Lettres, publiées par M. Faugére, la Mère Agnès écrivait en septembre 16}~ (!, 332) qu'elle n'avait de boire « Le godet pas eu besoin que j'avois bu au Parloir m'avoit suffi. » 2. Imp. à voye. tut. desvoyez 3. Imp. pour vase DE r\~f Des LEVRAULT. MAISTRE mnTn~p.h]i laisse monde- lui laisse qu'en Je croy qu'il n'aura~ pas grand presse A les mectre par inventoire; je dy et confesse Toutesfoys Que ~~nc biens j'ay ~n'~n rf=' ce en ta largesse eu 2 plus Quemérite;itestnotoire. mon Dieu, Hélas, Si j'ay rien Je te supply mon qui soit adjutoire, mal aquis, Prétoire, qu'au hault Quant je seray au Consistoire ton Auditoire, Où tu tiendras Que tout me soit quite remys. qui demeurez peuple moy, saichez que mourrez, Après Pardonnez moy se vous feis~ tort, Et, quant mon trépas dire oirez, vous me donnerez S'il vous plaist, Et vous, Ungn~m'MMt.tousd'ungacord. Vous savez bien tous que la mort ,C'est nostre fin, jeunes et vieulx; Tel est sain qui mort à la mort Notez chascun Que vie et mort Amendons nous, A mondit filz remord ce dur sont en car c'est discord; le mieulx. luy délaisse poine sans cesse, je travailh, sera Quant d'aaige compétent ForcefoHies en jeunesse, Soucy, 2. tmp. t. Imp. nauSt. ;mp.:tiens.–Imp.:soi<:t. que j'en ay. 135 TESTAMENT '~6 Ds .a Et ET _a t_ EPITAPHE __e_·n_ puis, s'il vient en la vieillesse, Les dellaisser sera contant. S'il les retient jusques à tant la vieillesse l'ait happé 1 Que Je luy laisse, voyre contant, fin il sera mal content, Qu'en En dangier d'aller pain questant, Aussi saige que ung guiitoppé Je luy commande, je luy prie, Pour Dieu et sa mère Marie, Qu'il ne hante que gens de bien, Fuyr gens de meschante vie, Joueur[sJ, larrons, S'ii me croit, s'en rempliz trouvera d'envie. bien, tel mesrien aujourduy pour @ enfant [Le] jeune 3 qui les abordé II est pardu, c'est ung vault rien à la Et, fin, par leur moyen S'en va pour Je moings mendien Et a le plus souvent la corde. Car S'il Pour me veult éviter il sera croire, le dur passaige saige Où tous les mortelz sont soubzmis; S'ii a meuble, ny héritaige, Le garde en oultre daventaige ). Imp. faict hoppé. Au vers 10 et vingt-trois vers plus loin l'imprimeur met un c à cette personne du verbe » ~oi'r.'«N'aict,aiet.M 2~ Mot probabtejnent dont un second exemple forgé, serait bien précieux. Est-il fabriqué sur le vieux mot ~u; tromperie? ;.tmp.:enfans. DE LEVRAULT. MAISTRE 1~7 ~nrcedesaisneramYS. S'efforce degaigneramys, Et, s'il en a, ait 4 le cueur mis Atesgardercommer-etique. Par ce point neseradesmis de bien, mais intermis mains de tous ennemis, D'honneur, Hors des Aymé en secret, en publicque. Voylà à mon filz que je donne. S'il trouve bonne, l'oppinion de la prendre Je le supplie aussi ordonne Et, en oultre, Qu'à Sans Dieu son servir défaillir Preigne Ne monte bon adonne ne riens qu'il Cependant cueur pié, 2 mesprendre est jeune, tendre, et pour le mieulx trop hault pour descendre; A raison veulhe condescendre3, lieux. Qu'il sera prisé en tous 4 Bazochiens Suppoz Je leur laisse joïeux moyens, Rire, gaudir toute saison, riens ne laisser Sans espargner Ainsi que bons praticiens, Pour attrapper la venaison et sans raison De huyct courir, A tous Chanter, dancer, faire pennades, Sans defail ne lir riens. 2. Imp. i. Imp. aict. }.Imp.:condecendre. la q i figurent figurent dans 4. On verra, parmi les Bazoches qui de Bordeaux y occupe Complainte de la Bazoche, que celle le second rang. TESTAMENT 1~8 Ne craindre ET moreau L'entrée ne grison, maison~ a par toute deviser en doulx Comme font amoureufx Pour Je leur donne cent chez EPITAPHE blason, malades. plains paniers, Marchans Merciers, Qu'i prendront De dez, de cartes pour jouher Tout le trésor des Usuriers, Tant de Bourdeaulx qu'autre[s] Mieulx ne les sauroye employer. S'iifz] me veullent désavouer De leur livrer ce que j'ordonne, Je veulx qu'on les fasse noyer, quartiers Ou bien en l'air esbanoyer3, Ou sur chaisne ou [bienj sur noyer, Sans que bourreau tes abandonne. A jeunes filles de quinze ans ont les atraictz si plaisans, Qui doulx musequin, Genti)[z] habitz, Je leur laisse gens bien disans, Petits duisants muguetz, propres, Pour leur serrer ie vibrequin, En assemblant culz contre culz, Puis Je matras vers le connin~, tmp. Ne craindre ni cheval brun, ni grifon. cheval gris. 2. Il serait trop long de citer des exemples de la façon, dont, pendant les jours gras, il était permis aux masques d'entrer, sans être invités, dans les maisons où il y avait grande réunion ou surtout bal; l'Estoile, en particulier, en cite plus d'un exemple, et l'usage était encore constant sous Louis XIV. 3. Imp. counin. esballoyer. 4. Imp. DE tant Autant Dont Et MAISTRE le. soir snir le LEVRAULT. au matin. matin, pris pour Jénin I~C) comme soit quelc'un des mis au nombre 4 cocus. de la ville, Quantonières ont la fasson si subtille Aux Qui Pour Dont Ainsi atrapper jeunes folletz, ehascunne [en use] en hault 3 abille, qu'ilz ont l'esprit ette[s] Quant Je leur laisse ont teur[s] leurs haulx stille mario))et[z], colletz de roigne et de vérolle, En jeunesse force poulletz, solles et mulletz; Pardrigeaulx, seront leurs visaiges laitz, Quant Garniz Qu'à l'ospital jouent leur rolle. Avec cella, quant je m'advise, A la porte de quelque église Leur donne place et escabelle, Le hault crier, c'en~ est la guise, Pourries, Chascune Et le soir puantes, en chemise, ayant son escuelle, en quelque ruelle, En ensuyvant le Coustumier, les appelle Jehanne ou Pernelle, S'aller coucher, Sans linge, clarté ne chandelle, Au caignard sur le beau fumier. Sans que personne A ce puant, à ce pugnais, z. Imp. i. [mp. lenyn. s'en. ;t. Imp. perit. Donc. – 3. )mp. tes- TESTAMENT !~0 Villain, Faulsaire infaict maudit naistra Hay Pour Je Jehan meschant, Le plus Ny ET de sur gens, sa vie luy EPITAPHE Le Guenais et détestabfe, qui fut jamais terre ormays, du Diabfe, aymé tant excécrable donne, faire pour gorre 3, vie misérable, Mesehanc[e]te, A son chaine coui pour gros cable, La malédicion que l'acable, fut en Sodome et Gomorre. Qui Pource Et cure les retraitz qu'il use de sceaulx contrefaictz Et sçet Il sera Le plus Falcifieur Pendu Du escorcher le roy les des infaictz, de tous parfaict de Lettres, par figure Sablonat4, chevaulx, parfaictz, sceaulx, ès créneaulx ou en potence, Fault saire. )mp. 2. !mp. on pouvait en médit, celui maidit corriger dont on a dit justement le plus de mal. 3. Pour se pavaner, le gorrier c'est pour faire le beau; le muscadin les « manches à la grand gorre B l'élégant, sont des manche~ à la grande mode. 4. Voilà une mention incidente qui montre bien l'origine Bordelaise de la pièce. II y avait en effet à Bordeaux sur la route de Toulouse une croix du Sablonat, ou du SaHona, aussi la croix du Pont qu'on appelait Elle séparait Long. Cauderan du Faubourg de Saint-Seurin, de la « sauveté a elle marquait l'une des limites, et était exactement duquel de la Porte placée « un peu à l'ouest de la Chartreuse, contre les maisons bordent le côté nord de la rue qui d'Arès entre les rues Brizard et Batailley. a On pense bien que nous ne savons nous-mêmes des détails aussi pas DE MAISTRE z ,f Là où seront Des meschans LEVRAULT. 141 ~ta~ les .r'1.. escripteaulx tours, et faulx, infaictz Qu'ilafaicthorsetàBourdeaulx, Afin qu'il en soit souvenance. Oultre, je laisse et aussi donne A ceste meschante personne, A fin que de luy soit mémoire, qui bien consonne L'éppitaphe A son [qui] à tout mal sonne, en cy 1 amprès répertoire Qu'est le Priant à Dieu, Roy de gloire, jamais 2 ne fault ne ment, Lequel 3 la foire Que sans cesser il ait Et qu'il soit mis en inventoire Pour et aussi boyre avaller, corps tant vivra pour quil lettres par cappitalles, et de naissance, quel O~Cg Epitaphe nom Je suis l'homme en ce Monde est son où lieu de sa le a usé. vivant En avoir de fiance, qui l'on doit moings tout malheur Hay de tous, poursuyvant, A tous ma confiance, meffaict[s] ayant à l'exprécis sur l'ancien Bordeaux. Nous les empruntons cellent livre de M. Léo Drouyn « Bordeaux vers 14(0, Description topographique a 187~, hi-4" (pages t3o; [; 370,!8;,)84). i. Imp. 2. Imp. ne jamais. – Imp. ny. aict. Mànque un vers en ment. TESTAMENT t~2 wr~t~)~t,<t. N'aymant Le plus que meschant EPITAPHE lascheté meschante, la Terre que supporte; et rempiy d'arrogance de trop mauvaise sorte. tourpesseulx Envieulx Que aucun EÏ suis Vérité onc ne sorti de ma bouche; En mensonges je prins nourrissement: Nourry je fuz de serpentine touche, 2 de vinimeulx Astudicqué pyment 3. Jamais 4 n'aymay A tout méfaict et n'ayme aucunement, Seul, sans amy, vivant en tel misère, DiNamé ne caymant; plus que larron Malheur incessament me suit me ingère s. et Malheur je poursuis. suis l'homme le Brief, je plus maudit du ma) sont tousjours où je suis; Ordure, en injures me fonde Injurieulx Sans m'arrester Estrange SERGENT ROYALles là et [)à] ? à la ronde en faitz [pour] l'ung l'autre Monde; vexer s, à tort,'de Fauiceté la bonde, Lettres à. trasser prompt, expert i. Lourpesseulx a bien l'air d'un mot d'argot, digne des ballades de Villon « en jargon et en jobelin. )) 2. Participe barbarement formé de l'idée de ~fudt'Mn!. doit être au sens moderne de poivre long, Ne 3. pas mais de pigmentum. tl y a dans l'imprimé pynent, mais la rime donne pyment. 4. Imp. Jaymais. i. Imp. inge. – 6. Imp. veyer. 7. Jehan Lequenais, d'Amboise, sergent royal. Les deux acrostiches qui suivent donnent Leguenais, comme aussi la première mention du nom dans la troisième strophe avant l'épitaphe. DE est Là est transy Et assoupy capitalles. créature~' des meschans; à l'aventure à la ville 3 aussi A tout meffait furent Jamais n'eut~ motz et aux champs. et Marchans, que un vieulx Nobles en ses faitz mains mort lettres par l'orrible le meschant Gisantyci,et)'âme Voillà que vaille, 2 fut sur Envieux [S]es sa après Epitaphe son surnom où Noble LEVRAULT. MAISTRE ses faicts taschans porceau s que mensonges preschans à faulx seings, aussi seaulx. prompte[s] Aultre d'aspic, Langue Envenimée plus Epitaphe. mortelle, que n'est serpentine, ung crapault, Gueut[einfernaI)e,)atesteCerbérine~ 8 Vieulxchienpuantài'ameacordonéeS renard Envieulx cault, bouc, déceptif, ne chault, à d'honneur Natre (?) pervers9, qui Asneinutii,p)aindemeschanceté, cure-retraitz~, marautt, Yvre, gormand, sans amy, remply de lascheté. Seul, Mat~OK De peur De luy que l'air parler plus MM". en soit infaict je ne veulx 12, i. Imp. 2. !mp. En vieulx, et de même creaature. neuf vers plus loin. NoMëse. 4. Imp.: por3. Imp.: cau. 6. Imp.: neuf. – 7. Imp.: Imp.: faschans. Cerberus. 8. Il faudrait ici une rime en ;ne. 9. Ou « Natré pervers a; mais quel est le sens? 10. Imp. cure retratz. n. Les strophes n'ont plus que dix vers au lieu de douze. t2. Imp. veult. TESTAMENT 144 Mais, s'il n'est Je prie à Dieu, ET EPITAPHE assez satisfaict, le Roy perfaict, c'est pour le mieu)x, Qu'il l'amende, S'il pensoit que fusse envyeutx~ Sur luy, non suis; de luy n'ay H ne me veult, je ne le veulx; Nous sommes donc Mal lui viègne, s'il Item à Maistre Inventeur quites tous le procure. Estienne de toutes cure; deux; Fournier, cauthelles, Pour son haut nom 3 magnifier Et ses vertus ampliffier, Excédans'* œuvres naturelles, Je lui donne Une deux de terre, escuelles, une de boys, Crier par rues, par venelles, le de senelles Et, soir, soupper En lieu de purée de poys. S Je luy laisse aussy davantaige, Tant qu'il vivra, force procèz, Tromperie [et] tel trippotaige, Dont il a sur tous heri[t]age en matière Tousjours Deffault d'argent s D'ont resemble d'excez; il a assez, maincte personne, Par quoy jusques à son décèz N'aura reppos ne surassèz 7, t. Imp. enyeulx. 2. L'imp. donne deux fois )e mot inventeur. – 3. Imp. non. Excedons. Imp. 5; Les graines de l'aubéDonc. Sûr accès? pine. – 6.,Imp.: 7. DE TZ.t Et la la MAISTRE anntP gouté, 1171P LEVRAULT. 7P Au vin blanc, Et au rouge f~nnn~ que je luy Au[x] Taverniers, Le vin bien souvent !~< donne. 1",r qui vont criant la vitle: par au clairet friant, tousjours huyant, Ausi qu'ilz ont aprins le stille, Je laisse par façon subtille De vin blanc faire du clairet, Broiller, mesler à coq la quille Bai))er)ebonâ)eurfamiHe, Aultres le prendre tel qu'il (?), est. Item je laisse aux Regrattières De la Grave, aussi du Marche~, Parce sont coustumières qu'elles De revendre en toutes manières, Vieulx poisson et le froiz 2 pesché Tout ung et, à maulvais marché, toute Levraulx, lapins, volaille 3, LepiDorytoutempesche Où d'elles soit Et que le fouet Fin du ~f~~Mt On le cas presché on leur baille. Maistre le prend à Francoys la le Levrault. course le Levrault. t. )mp. marcher. La .Grave est un des quais de Bordeaux. 2. C'est-à-dire frais. Levraulx tapiins toute volaille. volaille. 3.3. tmp. Imp. Levrau)x tapiins côniz coniz pdrix pdrix toute P.F..f. ;n P.F. !0n TESTAMENT 146 DE LEVRAULT. à Messieurs Dizain d'Agen. Agen, la bonne ville en façon bien civille, recepvoir A ces Grans Jours de Parlement la Court T\rèpare Pour toy, toy, car le cas t'est utitte, Prépare Pour maincte extirper gens~ inutille a court Qui nuict et jour en ton pourpriz En ces2 Grans Jours, me3 sera court lesquelz Pour les meschans Et, ce faisant, Qui ne dira Françoys Te faict fera il sera trouvé lourd « Nous avons temps A Monsieur entil \JfQue l'on dont le Greffier justice, propice. » Thoard. Greffier, que l'on nomme Thoard, de sçavoir de tout art* pratique ton humble serviteur, Levrault, sans atendre savoir, plus tard, ne sera ne honteux ne couhard Qu'il De t'aller veoir, ces Jours Grans, pour le seur, Fortune ou Malheur, de demeurer derrière, s'il advient, par Qu'il soit contrainct en toy ung si très J'extime Et, Qu'excuseras sa volonté Le noble cueur pianière. Levrault. t. Au singulier, comme le latin gens. 2. Imp. ses. – 3. Ne? 4. Qui pratique tout art de savoir; l'imprime Que de sçavoir et de pratique de tout art. dôme !47 Le Double des avec les Lettres Ditz des ~r~z Galans, de Chascun. Le titre de cette pièce parait annoncer une de ces un peu libres, qui plaisaient facéties à nosaïeux. tant Il n'en est rien c'est une composition morale, qui est extraite de la Danse Macabre. Vers alors que ce livre célèbre semblait t~o, avoir succès avait obtenu si épuisé te qu'il depuis les classes de la société, des longtemps dans toutes libraires mais sans l'ont ingénieux, scrupules, découpé en morceaux. Ils ont fait de chacun de ces fragments un livret avec un nouveau titre à séparé, propre exciter la curiosité du lecteur. Cette manière de « dépecer » les poèmea de quelcertaine que étendue qui avaient joui d'une vogue, en rajeunissant ou moins le plus texte, était un usage constant des libraires au XVe et au XVIsiècie. Nous connaissons cinq pièces anonymes qui ne sont que des chapitres extraits de la Grande Diablerie de DamervaL il est on ne s'est pas mis en Là, vrai, frais d'imagination, et Je nouvel éditeur s'est borné à reproduire chacun des avecséparément chapitres t'intttuté dans qu'il porte l'original. 148 LETTRES DES VERDZ GALANS. des femmes. Les Pr~omphoM à Rouen Les Présomptions des femmes, imprimées imprimées Abraham à la fin du XVI" par Cousturier, siècle, ne sont qu'un morceau maladroitement dans coupé les Droits MMfMux de Coquittart'. Revenons aux Lettres des t~r~z Galanz. On a réimprimé dans le t. Ve de ce Recueil (pp. 60une de la d'après qui faisait partie 6y), plaquette de M. une bibliothèque pièce intitu)ée Cigongne, Les trois Mortz et les trois Vifz, qui n'est qu'un abrégé du poëme original les éditions de la joint à toutes Danse yfMM~rf. Il y manque notamment une ba))ade en 54vers, tantôt placée tantôt avant, après le texte du D;'cf des trois Mortz et des trois F~ dans les éditions de la fin du XV' siècle. Les imprimeurs des premières années du siècle suivant insérèrent cette ballade dans le texte même du Dict funèbre, sans plus se préoccuper de sa forme particulière. C'est ainsi. dans les éditions de Claude elle est que, Nourry, entre les vers de l'édition réduite placée 92 etc~ que nous avons de réimprimée d'après l'exemplaire M. Cigongne. Comme c'est une ballade, on la trouve tantôt avec la coupe à cette imprimée particulière forme de composition; au aussi, parfois contraire, elle fait corps avec le texte, qui se suit sans séparation typographique de blanc ou d'interligne. Or, cette dans la dont ballade, supprimée petite réimpression nous parlons, a été reproduite sous le titre séparément bizarre Double des Lettres des Vlrdz Galanz. de Le Double des lettres est décrit qui par M. Brunet, n'en cite néanmoins aucune adjudication. Nous avons en vain eette pièce dans les dépôts publics cherché, de la France; ettene se trouve non plus, à notre concollection Le naissance, dans aucune particulière. seul exemplaire nous rencontré est conque ayons' servé à la Bibliothèque de Dresde. On peut donc le Cette PP.246. pièce a été publiée dans ce Recueil, t. III, LETTRES DES VERDZ GALANS. 149 Nous avons comme -considérer pensé que unique. En les intéresserait cette bibliophiles. reproduction initieront les explications même temps, qui précèdent de librairie usités curieux aux les procédés singuliers de l'imprimerie. peu de temps après la vulgarisation n'est pas née littéraire la Us verront que supercherie d'hier.. de notre le texte collationné avons petit Nous Danse Macabre: de la suivantes sur les éditions poëme salutaire liure est appelé Miroer Ce present et est de tous estatz. Et de toutes gens "pour ensen et recreacion. pour pleuseurs grant vtilite latin comme en francoys lequelx gnemens tant en désirent ceulx ainsi ft contient. pour qui compose vouldront auoir. ie leur salut et qui âc querir macabre nouuelle [A la fin :] Ce petit </ La danse la danse assauoir liure contient trois choses CM: Le debat du corps et de lame macabre des /~mM. la eomp~Mte Lequel a este ~me ~mpftM '& ou gra! par guyot marchant ~morat imprime parM derrenier [sic] hostel de champs gaillart k college cent mil vingz de nauarre ~y( quatre quatre grace Il iuillet. In-fol. iour de et six goth. de septiesme sur deux n'. de 40 lignes à la page pleine, impr. co)., sign. A-D. Y 6)~ FF.) Nationale, (Bibliothèque nous La ballade occupe ci-après reproduisons que une colonne; le f. b viij, lequel n'est imprimé qu'à distinct ette forme un morceau qm suit les Dis des édition se divise, Cette trois mors et trois vifz. est la ballade en deux parties; comme la suivante, imméet suivie partie, placée à ta fin de la première du « septiesme iour datée d'une diatement souscription un suivant Le recto du f. (c. i) contient deiuingj). titre en deux lignes nouveau La danse macabre des femmes// Et le debat du corps et de lame. A. !$0 LETTRES DES VERDZ GALANS. B. Icy est la danse macabre des fémes//toute hystor)e? de nou ueaulx p augmëtee auec personnaiges pluseurs dis moraulx en latin et francoys q Il sont de bien viure enseignemens pour bien mourir. [Au verso du f. :] Cy finist la danse macabre des, fo~f hystoriee <f ~gme;M /e/n~ ~Hr~Msonnages et beaux dictz en /~M et francoys. /m.crM7M P~H par demorant Guyot Marchand ou hostel du champ grant le college de gaillard ~r~ Lan de grace mil quatre cens /M!Mm: quatre vingz et MZt Le second iour de may [Au recto du i S f. :] Sensuiuent les trois mors et ]es trois vifz auec le ~ebat du corps et de lame. [Au verso du dernier. en francoys. ~f. :] Icy sont les trois mors et trois vifz et aussy trois mors et trois vifz en ~:?. Le debat du corps et de lame. et la complainte de lame ~a~. Imprimee a paris par guiot marchant OH graf hostel du champ derrier le M</<g< gaillart nauarre Lan mil cens Il vnze le derrenier quatre quatre )'t~z// tour de Auril. In-fo). de 28 ff. ff. pour goth. (~ de à la chaque partie), 41 hgnes page pleine, sien. a par 8, b par b pour chacune des deux parties, avec de nombreuses en du figures bois, et la marque Jibraire à la fin de chaque Cette est partie. marque celle que Silvestre sous Je n° 38, mais on reproduit un encadrement y a ajouté le nom et qui contient ['adresse Marchant. de Guyot Y. 6t~. F 2; Rés). (Bibliothèque nationale, Dans cette la ballade Las et pourquoy édition, si est placée en tête des prens-tu grant plaisir.. Trois mors et trois vifz, c'est-à-dire en tête de la seconde partie. C. [La Danse macabre historiee]. [Au recto du dernier f. :] Cy finist la dace macabre 'historiee et De nouueaugmentée plusieurs <!HX personnages et beaux dits. Et les trois mors x !roM vifs ensèble /MM<Mnë{ ainsi eOjCo~ et imprimee a ~fM.. DES LETTRES VERDZ GALANS. t$t I à l'exemplaire de la souscription manque (le reste avons sous les nationale de la Bibliothèque que nous de 12 ff. de in-fol. goth. yeux). S. d. [vers ~oo], impr. à 2 col., sign. a-b, !7 lignes à la page pleine, nabois. (Bibliothèque sur avec de grandes figures décrit exemplaire très-précieux Velins, n« 2~; tionale, parVanPraet,t.IV~p.!69). Edition par Antoine M~rJ; imprimée le recto du dernier f.; elle y occupe tement Les trois mors et les trois vifz. notre ballade suit immédia- emdu Dit de Chacun a été fréquemment du XVe siècle qui se plaisaient ployée par les poëtes dans des distiques ou à réunir des séries d'antithèses mot. tous des quatrains commençant par un même curieux offrent un du Monde de Gringore Les Feintises de ces oppositions exemple La forme L'un à l'autre L'un frappe L'un ravist, L'autre Tantôt tantôt, lement point à tort, amasse dissipe ne ressemble à travers; l'autre et assemble, et gaste tout. « l'un » et « t'autre )) existeentre l'antithèse sont éga« l'un » et « l'autre », au contraire, être de ce' qu'i)s semblent l'opposé à confesse, Mais ce n'est pas ce qui la maine va souvent à la messe, L'autre Pour voïr quetcun qui se pourmaine. L'une va souvent Dans la seconde partie mencent invariablement, mot « tel ') Tel parle Qui n'y les vers comdu poème, de deux en deux, par le de théologie, sans voit goutte lunettes; t$2 LETTRES DES VERDZ GALANS. T'&Ïf.t~j't Tel se mesle d'astrologie, Qui n'y congnoist pas les planettes Tel est affolé'de clergie, Qui cuide Tel fait saige souvent Quis'ensçetbienâquoy devenir; une folie, tenir. Dans !e~g~ de la Vigne n'a ~OM~ André pas craint de consacrer vers ~7$ à une équivoques énumération des défauts et des travers de « chascun » Chascunfaitsonprontquipeu)t' Chascun ne fait pas ce qu'il veult Chascun pour bien compter sa vie, A souvent sur chascun envie; Chascun n'est joyeulx ne plaisant; Chascun n'est aussi despiaifsa]nt Chascun fait de sen cas parler; Chascun va par terre et par l'er; Chascun Chascun Chascun Chascun Chascun Chascun Chascun Chascun Chascun Chascun I! y a loin pièce accorte, ne porte paietoc n'est tué par l'estoc; veult faire trique tacque; son cueur éticque atacque s'amour à tricque trocque; veult faire tricque, trocq.ue quiert s'amye encrocquer; veult ia pye croquer; n'a pas quatre solz francs.; ne hante que souffrans, etc., etc. de cette fastidieuse énumération à ]a et bien tournée, nous que publions VERDZ DES LETTRES 1 GALANS. .1'.1' 11 de la Bibliothèque la plaquette d'après dont voici la description bibliographique: -1 1~ 1 de Dresde, des let- Il tres des verdz Galans Auec double n. d. [Paris, Finis. S. les ditz de chascun. de ff. de 2) hgnes à vers goth. 4 ~o ?], pet. in-8 de forme. la page, sign. A, impr. en lettres deux clercs debout, un bois représentant Au titre, d'armes à des hommes la parole dont l'un adresse lui, la lance au pied. ptacés devant deux du dernier f., un bois représentant Au verso doublée l'un, vêtu d'une longue robe, personnages; debout d'un et coiffé bonnet; l'autre, d'hermine, son ou son être devant ~cuyer. page !ui, qui paraît dans nos retrouvent deux bois se Ces fréquemment les édinotamment dans livrets anciens populaires, tions de Pierre Sergent. M. 51. q. 189 (Libri rom. de Dresde Bibl. roy. et ital.) Le Le Double des lettres des verdz Galans ~C/MD~a'eC~CUT!. si grant plaisir, prens-tu de présumption, abusé, ptain Homme où n'a que desplaisir ce faulx monde En et discention? guerre Envie, orgueil, est ton affection. malheureuse as-tu plus grant envie penses-tu, ~as! Bien Que De vivre Qui [et] pourquoy en doubte les mondains en ceste courte à )a mort d'enfer vie, maine ? Las! et pour quoy, qui est la bonne leçon. i.. A, B,c: _2.Imp.:ctptam.A,B,cdonnent)abonnetecon.– Que. A; B et c donnent la véritable leçon. tmp. I$4 LETTRES Bonne chose DES est VERDZ GALANS. de vivre Lors 3 tu sçays bien, Lors~tusçays bien, c'est chose Que forte, D'avoir icyS ton ayse en voye certaine se tu n'es insensible. se~tu insensible, voyre impossible entierement Et apres mort [là] haukc pareillement; Hélas tant condition pour change Et te ravise, ou tu es aultrement Homme deffaict et à perdition. ou vie, ou mort choisir? tu as discrétion. mieulx de ton corps le desir Aymes-tu s Pour ton ame mettre a perdition Que vivre ung peu en tribulation, Et qu'après mort soit ton ame ravie 9 de nul desservie En gloire au ciel, que Estre ne peult en ceste vie humaine Se ne laisses terre, avoir et demaine Lequel Choisis~ veulx-tu, des deux, Et père et mère et tout, s'i) est possible, Et vivre en peine, et en labeur terrible En servant Dieu tousjours paciemment. C'est le chemin Après trespas, Et aultrement Homme qui conduit seurement, l'homme à salvation, il va à dampnement, deffaict et à perdition. '< avoir Cuydes-tu cy tousjours D'avoir sans satisffation pardon ioisir~ A, B, c C'est bonne chose de. A, B, c en vie. A, B, C Las. – 4: A, B, C si. – A, B, C sa jus. – 6. A, B, C la sus. 8. A, B, c 7. A, B, c choisir. dampnacion. 9. A, B, c: es cieulx qui. to. tmp. Et qui va. H. A, C .H; B J-'t7. ;2. A, B laisir. LETTRES Et Et toute nuyt Puis à séjour', Passer le temps DES en blanc VERDZ GALANS. !$$ 5 lit mol gésir )itmo)sésir sans opperation, en délectation 3 que du tout la chair 2 soit assouvie ? Pense-tu defhne~ point qu'il faille qu'elle Et que prenne fin puissance mondaine ? Tant Hélas ouy 5, car mort viendra soudaine Une heure, à tout6 son dart fort 8 chose Si très à coup que c'est Et pas n'auras loisir aulcunement De dire à Dieu « peccavi et horrible, invisible, » seulement. Ainsi mourras tost, sans contriction, Dont tu seras, par divin jugement, Homme deffaict et à perdition. Homme en péril, saches tu n'as aultre vouloir Que Et t'amenderas Tu verras [te]" Homme deffaict auttre~ certainement briefvement 9 devotion ung jour subittement et à perdition. 2. C char. – 1. A, E, C ce jour. A, B assoOn a )yf.–A,B,c:~M'!fatUe~ueon~ft'e. D~ncr, rajeuni la phrase sans respect pour la rime. « COTGRAVE. se consumer, towasteaway~; disparaître, 6. A, E Une heure à toy, à tout son $. c oy. dart horrible. 8. A, B connue. 7. c tres acop. c De c to. 9. iv~mm:.– A, s, t'amender, f!< aultre. –ii.A:Tu~ DITZ I$6 DE CHASCUN. les Ditz Cy s'ensuyvent de chascun. .cun souloit estre bon homme. is il empire de viei))ir 1. ascun a bas sac s'abandonne; croy que la foy veult faillir. Se n'avoit Chascun qu'une esplingue3, Siveuititfairedugrobis~; Chascun se pare, chascun Chascun contrefaict fringue les habis. Chascun veult nom Et avoir Monsieur ne fusse qu'ung petit page, cela vient en gentil cueur; Chascun n'a pas lasche couraige. Mais Chascun vouldroit bien estre riche, « Je ferois des biens Chascun dit », Mais, plus est riche, plus est chiche; Par ma foy je n'y entens riens. Chascun dit Gouverneroye Seurement ainsi Qu'il seroit « Se je fusse Roy, bien ma famille n je le croy et de tous le pire. t. Devient pire en vieillissant « Les maulvais empirent de beaucoup savoir a (Ph. de Commines). 2. Impr. à bas sac, c'est se livrer à la débauche. basac; s'abandonner On nous dispensera de donner l'étymologie de cette locution. 3. Epingle. On trouve ce mot avec cette orthographe dans Montaigne. –4. Faire le fier. 5. Fringuer, « pomper, piaffer )), se donner de l'importance. DITZ DE CHASCUN. !$7 Chascun Chascundit:KSej'estoishermitte, dtt:KSe)estoishermttte, Ne vivroye que de racines C'est une chose tantost Chascun ne fait Chascun dit mines. Vicaire » dit bien 1 l'Eglise, 2 pour avoir du quaire2 et de main mise". souvent Dieu Chascun que faire « Se feusse Gouverneroye Mais Chascun Vent e; dicte. « J'auroye une mulle, Se je fusse du Parlement », se souvent Mais Chascun reculle; ment. Tel cuyde dire vray qu'il Chascun dit qu'il cause a bonne Et veult Mais hardiment, plaidoier pour une seule cause Chascun a perdu son argent. à sa maniere, par[o]te ne sçait pas comment. Mais Chascun en derriere dit souvent Chascun Chascun Qui n'oseroit Chascun dit Demain pour dire en devant. « Il me fault faire jeusner pénitence'); bien à soupper. Appareillez à sa panse. est subject Chascun Chascun dit « Je feray t. Par Vicaire, U entendre 2. Det'argent;de~u~f~ }. D'autorité. merveille; Vicaire de Dieu, le Pape. ~H.MtM, gain. DITZ 158 DE CHASCUN. 1 Je rompray au genoil l'anguille Mais je vois [bien] baisser l'oreille Le plus Quant Il doit souvent au plus Chascun habille. s'en va à la messe servir Dieu, aller pour de demander « Où est le bon Mais il ne cesse vin;, en quel lieu a Chascun fait du tout au rebours De tout cela que l'on doit faire Chascun tous les jours, empire Mais il est force de m'en taire. Chascun vivra tant quil pourra. doint bon luy amendement Chascun doibt scavoir qu'il mourra, Et si ne sçait quant ne comment. Dieu Finis. î. Faire l'andouille, on trouve aussi l'impossible rompre au KMM dans le même sens (voyez Nicot). i~9 «~SB~ La terrible Vie, Testament et ~Oy~oy:. cette curieuse donnons pièce d'après du British de la collection Museum, plaire la En voici 48. description bibliographique Nous jt La terrible vie testamët S. <. n. d., pet. it Finis. 2~ lignes à la page. et in-8 l'exemC 22 a fin de Loyson. de 4 ff. de goth. 1 titre de départ, auCe titre n'est simple qu'un immédiatement. H le texte commence dessous duquel /o. le Hay. n'en est séparé que par ces mots dans la Bibliothèque II y en avait un exemplaire n" 2679, du Duc de La Vallière, H, ~19, pièce 7; col. et M. Brunet t'a cataloguée, V, 728, avec une Au lieu de Jo. & Hay, il différence bonne à donner. l'abréviation de ce nom serait-ce donne Jo. le Hap; du « Happere fort énigmatique )), qui se trouve dans la pièce. farce du Véndeur de livres, dont le Dans la curieuse deux copies, on lit La Va))ière contient manuscrit de ne pas rappeler ces deux vers qu'il est impossible ici Farce Jehan Loyson Vouèey Et le Testament Pierre Maistre. l6o TESTAMENT VIE, On peut peut aussi bien comprendre i'OMo~. et ilil yv a comprendre l'Oyson, lieu de remarquer notre se termine que poëme par la formule se si retrouve à la fin des qui fréquemment de notre ancien théâtre pièces comique Prenez en gré nostre Blason Du Testament et fin d'Oison. Il existe des monologues dramatiques, qui étaient naturellement récités par un seul acteur, et il y a des farces en strophes. Si donc le vendeur de livres avait « la farce dit seulement l'identité de ces .x, )'0yson deux compositions serait presumable, mais il dit « la farce de Jean l'Oison ». A moins qu'on ne voie ce nom de Jean dans ['abréviation ,/o(an/!M) qui précède le nom le Hay ou le ~p, ce prénom ne se trouve dans notre il n'est donc pas pièce; pas possible d'affirmer d'une façon sûre que le Testament de l'Oison et la farce annoncée livres par le !~n~Hf soient une seule et même pièce. L'existence de cette dernière ne nous serait alors connue que par la mention du manuscrit La Va))ière. Quant au Testament de Pierre Maistre, il n'en reste aucune trace. La terrible Vie, Testament JO. LE et fin de /'0~o/ HAY. ouaye fut en ceste année, mil cinq cens et XXVI'. S~L'an Jamais n'en fut telle couvée. ne g)Ainsi que crois en m~n advis, Cesteouayecyquejevousdis ). Prononcez vers. :<f cinq cens et vingt et six, x qui fa it)e ET Estoit DE L'OYSON. 16; de terrible nature, la rivière d'Eure~. sur Nourrie Tout Pour FIN de auprès sa beaulté fut Nogent-le-Roy acouvée. 2, Aunchascunfaisoyteffroy; Jamais e[Snefutespourëe. Ragot~,atout?agrantespée Ou sa potence, eust desconfit Ungcorpshardy;pointnes'enfuit. dessus estoit si haultement Quant elle Elle siffloit Qu'on Je l'oyoit bien croy à toute m'en On ne povoit si de Dieu sçait eut oeufz, quin[z]e la lieux; gent. saigement Aller qu'el ne donnast Tant el levoit le col elle Quant Deux beaulx ses l'assault, en hault. achevé oysons que creurent elle son terme, amena. ses alarmes j' !mp.:daeure. -Voir plus haut les notes, pages 3 ett~o.–Un poète du xvi" siècle, de Laroque vient de réimprique M. Tamizey mer à cent exemplaires dictées par Jehan Rus, (les Œuvres ès Jeux Floraulx à Toulouse: Bourdetoys, Tholoze, Guyon vers le seul connu Bondeville, tj~o), d'après exemplaire collection tome 187;, (Bordeaux, Méridionale, Vt), offre aussi des exemples de cette élision de voyelles intérieures. Non-seulement veue rime avec nue (p. ~;), venue (p. ~) et vestue rime avec refus (p. ~), et (p. ;}), mais feuz demeure avec endure (p. 47). 2. A quatre lieues au-dessous de Dreux (Eure-et-Loir), et à deux lieues au-dessous de Maintenon. et. 3. Imp. 4. Voir sur Ragot les pièces cxx et cxxt aeceKecueu,v,7-i4. d€ceRecuei!,V,7-j~ f.F. n 162 Personne VIE, TESTAMENT n'osoit aller Ses oyson[s] Qu'iiz furent là. si tost esleva druz à quinze jours~ Quant ilz estoyent parmi les champs, Ou sur la rivière en partie, Us ne craignoyent ne grantz, petit[z] Ne le corbin, hua 2, ne pie. Hz estoyent de si forte vie Que jamais n'en fut de sembiab)es Ils eussent desconfit les Diabies. Ilz estoyent de grosse stature Plus que aultres ne furent jamais, Car ilz avoyent autre figure desormais, Que ung tas de oysonnetz Car ilz avoyent de cent doibz plus Entre le bec et les deux yeulx 3; Je croy que oncques n'en fut d'iceux. Ils avoient le bec aussi large Comme ung van ou une grant porte, Et la teste de telle marge hotte, Quasi comme une grosse Le col [très] long à telle sorte, à telles façons La poitrine Jamais ne fut de telz oisons. Ilz avoient !e dos aussi grànt, 1. Manque un vers. 2. Hua, « spetie di nibbio grosso »; Duez. Sorte de milan. 3. Cent largeurs de doigts, ce qui devait leur faire un nez de belle taille. ET FIN Gros et large, Comme ung Se je mens, DE L'OYSON. quarré et fort, lion ou éléphant; vous estes d'acord, Le ventre large comme De la mer ou de grant Mais ilz avoient Les piedz Demye aulne [63 ung port rivière, tousjours la foire 4. de la mesure avoient entre les orteux, Les ergotz à grande poincture, n'en Je croy que fut onc d'iceulx 2, Les jambes grosses comme pieulx comme Et longues à filz; perches Jamais telz oisons je ne vis. Des cuisses, qui en parlera ? Je vous dy que c'est ung cas' neuf, Qui bien estimer les vouldra; C'estoit droictes 3 cuisses de beuf, Et, s'il eussent ponnu~ ung œuf, Tout bien et amassé, congneu Dixhommesnei'eussentquassé. Les plumes estoient d'autre Quenesontce)[esd'oysonnetz, Car ilz les avoient aussiComme Les des ailles tuyaulx aux estoient sorte forte coUetz.; ainsi faitz; t. Prononcez /ar. la même prononciation était autrefois celle de foire, marché, venant de /<rM. – disceulx. Il vaudrait mieux restituer 2.!mp. d'~tth,dete)s. ;mp.:dr6icM.' 4. Pondu. TESTAMENT VIE, !6~ _t. Facilement Trois en chascun et camuse pintes Notez entre trestous (?) de ancre. ceste réplicque facilement Que d'ung tuyau On eust fait une demye picque Ou salbaquanne' promptement, Des plumes ung moulin a vent; De bien peu de vent eust moulu, Se à point en eust été tendu. Quant ilz crioient Ils faisoient trembler Perrot, Perrotte, le païs. Ne pensés pas que je me mocque; Jamais ne fus si esbahis, Et qui ne les eust departis Ils eussent les autres Au moins estoient mengez ilz en dangers. bien trois Quant ilz eurent fut porté à partis L'ung Et l'autre delà les montaignes Avec les Griffons s'en sepmaines, fuit. Oncques puis on n'en ouyt bruit Je ne sçay s'i) est trespassé Au moins en est on despesché. Le poullalier qui le porta, mot d'origine italienne. Poursarbacanne, 2. Le vers est faux. Faut-il restituer L'ung fut transà Paris. porté }. On ne dit plus poulailler pour l'homme qui ~tève ou ce mot n'est plus employé que qui vend de la volaille; l'endroit l'on renferme les poules. où désigner pour ETFiNDEI/OYSON. Il failloit A deux bien fust quil chevaulx l6; il habille le assorta Jecroyquecefutd'AnnevtHe~ Quant il arriva La Cossonnerie~ les autres Et en la Ville, fist trembler, d'aller. oysons des chevaulx Quant estendit son col Qu'il Tout le monde Chascun Ses y venoit aelles La rue Jamais fut il fut et descendu, jambes, esperdu à voulut grant bendes. estendre pas n'estoit assez large; telle n'en fut de marge. les Tous marchans qui c Hélas, Demandoient Garde de marchander Quant le véoient là venoient qu'est cela? )) n'avoient, en ce point là Chasçunesbahydeceia Anneville est un nom de lieu normand; il y en a de de en Coutances, Valognes, Normandie, quatre près bien un nom de et de Rouen. de Dieppe !cij il semble réel. personne, qui peut même être d'un côté à la la Cossonnerie aboutit 2. « La rue de d'éPotiers de aux des rue Saint-Denfs, et, l'autre, piliers dans le douzième assure tain aux Halles. Sauva! que, en t~o, la rue de la via cochoi2eria; siècle, elle s'appelloit rue de la et !;)2 la en i~ Cochonnerie; Coçonnerie à ces noms-là, la nomme, conformément Robert Cenal via porcularia. Il y a apparence qu'il y a eu un temps où aux cochons et à la l'on tenoit dans cette rue le Marché et des ou qu'elle a été habitée par des Charcutiers volaille, et Cossonerie .e Cossonniers car, anciennement, Poulaillers et Poulaillerie. vouloit dire la même chose que. Poulaillers C'est dans cette rue qu'est la Halle au poisson d'eau douce, u de Paris, [7; IH, 309. Piganiol, Description t. '66 TESTAMENT VtE, et Estoient, Car c'estoit non point ung terrible sans qui H vous cest on pour c'estoit Cottége Gouvernant les'filz C'estoit faire pour Cest Fut i. estoit Edeline 2 sa cuisine. à s quatre escoliers au Collège en feste, oyson porté Un portoit récité. cy le Happere lors au A Jehan Qui ouaison sera oyson. vérité Etpour'sçavoiria A raison, du nom de Vincent Denis qui a imprimé une complainte en vers sur le t6[} petit chien Z.~<-o~A~oj', Fourreproduite par M. Edouard nier dans ses variétés historiques, IV, 2) $-71, nous a au moins appris que ce pauvre tournait la broche Mange-loups au Collège de Reims. L'auteur de notre Testament ne dit jamais le nom du Collége où fut mangé l'oison de Nogentle-Roi. Comme, à cause de la mention de la Cossonnerie, il était certainement à Paris, on pourrait supposer, par les mentions normandes de la pièce, qu'il s'agit de quelques, l'un des deux Collèges normands celui de Lisieux, rue des Grès, et celui d'Harcourt, rue de la Harpe. Les rentes du Collége de Daimville, rue des Cordeliers, dont les douze boursiers devaient être et de Noyon, par moitié d'Arras étant assises sur rés Halles et les Moulins de Rouen, l'oison y pouvait aussi venir de Normandie, mais il est plus naturel de penser au Collége d'Harcourt. Il était plus imet recevait portant que celui de Lisieux des boursiers des diocèses de Coutances, de Bayeux, d'Evreux quatre et de tandis Rouen, que le Collége de la rue des Grès n'en recevait que de Lisieux et du pays de Caux. 2. C'est aussi un nom comme normand, Adeline, te nom du boucher qui, à Paris it y a quelques années, fournissait le bœuf gras. toujours à :t.Par. Périgourdin, Paris en ET L'OYSON. FIN __n_" Deux aux aelles et DE ..s 167 .7.mlv deux aux piedz, Et le plus fort tenoit la teste; Il fut en huit jours passé Maistre Et aprint à parler Latin au soir Autant comme au matin'. il fut en la chambre enclos, Quant il estoit Grant et jambu comme Il se print à crier si gros Que à grant peine on t'entendoit De tous costez alloit, venoit, Tant que huit jours se fit nourrir, Mais à la fin convint mourir. le samedy huitaine, chose. Comme vous voirrez, grande Cest oyson donna tant de peine, Advint Car pas ung assaillir ne l'ose; on dispose, gorge A luicoupper Mais avant donna bien affaire Aux Escoliers Il s'escria et au Happère. si haultement Que tout le Collège estonna tellement En se demenant, Ung coup de ses aelles donna A ung chien Croyez Jamais tant qu'il le tua, il est vray, tout moy, ne fut oyson mort; si fort. Il fut empoigné par les aelles, Par les piedz, aussi par le col. i. C'est-à-dire pas du tout. '68 TESTAMENT VIE, a NepensezpointquefustsifoM mourir Qu'il voulust meschamment Ainsi que ensuyt, fist testament. vint Quant le voulut qu'on plumer En l'eaue chaulde toute bouillante, Si fort se print à.démener Qu'il en eschaulda plus de trente; II saulte, il crie, il se tourmente Si horriblement en ceste eaue Tuer le convint 2 d'ung marteau. S'ensuit le Testament.. Je, l'oison de ~Mt-/e-~oy, Nourry sur la rivière d'Eure 3. me fault, présent le voy, D'une mort très horrible et dure. Je croy que de ma sépulture Mourir Elle sera en plusieurs ventres; Plusieurs me mengeront MfMfM.' On me rostira, bien le sçay, Faisant boullir ma.petite ouaye, Et puis par quartiers depessé, Puis mm~~ 4en tristèsse ou joye, Mais, en quelque ventre que soye, Le boyau culier je retiens. Mes os seront gettez 1. Il manque trois vers à cette 2. Imp. co nuit. 3.lmp.:daeure;voyezp.i~o,;(:i. 4 Imp. menger. aux chiens. strophe. t6t) ETFtNDEI/OYSON. Mo~~,oa>(,P)"t"I'lbn+ Mes piedz serviroyent proprement DcttroH~~u~ Et ma plume pour mollement CoucA<r~f)y:GMfg~P~n/ Mon bec, qui est ung bon lopin, Ma gresse et sain, qui est si doulx3, Serviront à faire des choux. Ainsi mourut l'horrible Oyson, et Rosty, bouiijy puis mengé, Et en un lit mis la toison Ne)'avoiti)pasbiengaigné? Messieurs, qui avés 2 tout migné en gré nostre Blason Du testament et fin d'Oison 4, Prenez Finis. i. De tiroirs, d'objets à tirer les portes, comme on se sert encore de pieds de biche pour servir de poignée aux cordons de sonnettes. 2. tmp. loucher. Les deux 3. mots, séparés d'abord, ont fini par n'en plus faire qu'un seul; on dit depuis longtemps saindoux. ~.Est-celesensde~ Prenez en gré nostre blaison Imp. Die testament et fin de loison. Le Procès des deux de Cupido la Bertrand Amans en la COH?'< plaidyant F~Kf par grâce de leur Dame. Desmarins de Masan. En lisant dans le tome V de ce recueil le Rosier de Masan, on a pu des Dames de Bertrand Desmarins, voir que Du Verdier ne cite que deux pièces de et une autre, les cet auteur, le Rosier des Dames, d'amour, qu'on n'a pas encore retrouCinq Parcelles vée. En voici une troisième ni que ne mentionnent tendrait à Du Verdier ni Brunet elle 'faire croire l'édition des d'amour, que Cinq parcelles indiquèe-, en Denis Janot comme 1~9, pourrait, publiée par mais la réimpression bien ne pas être l'original, Dans notre Procès en enet~ antérieure. d'une pièce où l'on trouve le nom d'Avignon, comme dans'et le Rosier celui du Comtat Venaissin de Carpenallusion a>t'année on rencontre une tras, ~08;au plus la pièce serait donc de !;oc) ou de !~o exact' Voici le titre tard, ce qui est loin de 1~9. du volume la court Le Procès des Il deulx amas plaidyanten de Cupido la grâce de leur dame//faict par Bertrand desmarins de masan. S. J. n. pet. in-8 goth. de 16 ff. DES PROCÈS DEUX AMANS. tyt .r_ :l à côté un bois, représentant du titre, fermée de d'une*cour d'une porte à l'angle intérieur à à souliers crevés, murs crénelés,un nue, homme,tête court à d'un manteau son et vétu,"sur pourpoint, un à de et bordé fourrures, parlant )afges manches Il n'y aurait rien d'étond'un bonnet. coiffé religieux d'une nant à ce que ce bois ne vînt originairement A la fin, au recto rendu Cordelier. de l'Amant édition on voit est dont le verso blanc, du seizième feuillet, un bois des Gorgonnes, et, dans le fond, trois derle dernier verso difhcites à déterminer; nières figures est blanc. de M. !e dans la collection se trouve L'original comte de Lignerolles. "Au-dessous s des deulx Le Procès Amans en la Court plaidyant leur Dame; faict C~~of~gr~ 'B~rtM~DMmartM~~dMn. Le par Préambule. désire cettiy que par assiduation livre ledit Tu))es~ en son premier limiter naturellement O~CM, disent « chescun ~des et enclin à sçavoir et congestre prodine Somme noisne désir porter lieux, mconnues cnoses qui est mes dont de veoir, lentz et avec ma hat.t~cmc », pour feuz totallement testudineans affectante a délibéré 3 pas voulenté, en u*u~ trans- plusieurs contique Notre poète n'est 2. Cicéron. immiter. Imp. la traduction 1~ final; publiée par son pas seul à conserver en le DieppoisOavid porte Minant, ~02, contemporain » Brunet, le livre Tulles des offices. au titre « S'ensuit H, j). – 3. De tortue. t. LE !72 aller plus avant, PROCÈS après que j'euz passé plusieurs au rivaige boys, moult et spad'ung cieux maintz quoy discrimicraignant neux souventes fois naufrages soullent que avenir aux navigans, ne me voullus mettre dens le port, ains tout pensif, en cheminant maintes par journées le long du rivaige, vins arriver en une moult excellente cité, est appellée laquelle vulgairement où vis Avignon, maint sumptueux édifices et spéciallement ung grant palaix magninquement et avoit en ladite cité édiné, maint sincère religieux avec leur décente moustier, et convenable hospitalité domicille; aussi avoitgrand abundance de marchandises, avec une moult décorée 3 dont assectant Université, tousjours par la agilité de la mieme voulenté veoir plus avant) ung moult beau chemin me'feut ouvert, lequel m'adressa certainement en ung estrange lieu, où vis ung grand tartre avec de tous grant quantité de peuple et, lors que estas, aulcunement m'en feuz homme approché, trouvisung en forme d'ung jeune me dist que Chevalier, lequel c'estoit la Court de vrayement Dieu des Cupido, Amans, etqu'iiavoitnomBon-Temps, [par] lequel plusieurs personnaiges ont esté incitez à venir prester au President de.ladite Court. hommage Entendu tout son propos, mon adresse prins totallement vers ce lieu, jaçoit que nullement mon vouloir fût enclin y faire résidence; fus dont, vis ung quant y arrivé, tout assis jeune enfant en nud, ung hault trosne, ayant les yeulx bendez, tenant en sa main destre ung et en l'aultre cierge ardant ledit ung dart, et donnoit enfant audience à plusieurs Amans que de son dart avoient esté pharétrés' et spéciallement à deulx, comme vous sera démonstré. plus amplement Et, vins aborHer fleuve. Par t. On ne trouve pas en latin l'adjectif discriminosus, mais seulement l'adverbe ~Men'mino~. 2. Imp. soutMt. Suivant, de assectare. Percés; de pharetra, qui ne veut pourtant pas dire flèche, mais carquois. DEUX DES AMANS. 17~ me print avisé, après que j'euz assés longuement marcher affection vouloir et optative plus avant, et fleuve pour aller au vins sur le rivaige d'ung plaisant de Joyssance, mais, quant qui delà estoit verger trouvé le eus moyens songneusement par plusieurs tout ledit fleuve vis le bateau pour passer passaige estoit et et le deffait ung vieillart rompu, passagier est appelé dont, plaDanger, ridé, lequel quant me retira crainte l'euz apperçeu, nièrement surprmtet ne avant le mien vouloir, passasse affin que plus pour le péri) qui estoitéminent. plusteurs Toutesfoysyvis et d'aultres, tant hommes que femmes gens'passer, Par c'estoient quoy feuz submergés. qui en l'eau de escripre le présent detibéré opuscu'te lequel traitrès humdes deulx Amans, tera le Procès suppliant Dames des la très clémente blement que, si grâce leur dis chose aulcunement desplaisante, qu'i leur et par supporter pardonner plaise me bénignement car nuUement mes erreurs, leur doulce clémence je contre n'entens leu[r] bonne voutenté, ains, procéder entendedu mien petit selon la possibilité agreste tout ainsi à en dire, que je ment, me veulx adonner la vérité. puis congnoistre, /cy~nMt~P~f!m~< Triollet mon à très noble xcusez ..fj Envers Si leur t.imp.: singulier Seigneur Jehan Flores. moi, nobles seigneurs la grâce, et le maintien défault cy dedens de hault. d'hautt ay compris, < pris, des Dames; LE 174 Excusez moy, nobles PROCÈS Seigneurs d'hault pris; Auicunesa~qu'enamoursontmaintpris, Dont, se je dis mon advis de telz femmes, Excusez moi, nobles Seigneurs d'hault pris, Envers la grace et )e maintien des Dames. CUPIDO. e Dieu d'Amours en ce lieu magnificque, me fais renommer. point réplique je Par mer, par terre, demon arc par praticque Maint cueur me puis picque,-dont 1gent Je îa)s aymer et les cueurs enflammer [sublimer; Et allumer d'amytié magnificque, Dontons'app)iquemevenirréc)amer Comment d'Amours le vray Roy autentique. Sans Puis Fist sans doubtance lassus vrayement que Thitam au firmament, démonstrance Aussi pense puis que Phebe apparence monstra nocturnement, aussi visiblement Soudainement2, Par assistance, Vénus eut reluisance, quant Certainement Dont ctèrement Sans demourance Pâris Depuis Fort ay régné, je dis hatifvement d'Amours euz et Herculès la puissance. le fort règne et régneray; car desduit de moy Régner je veulx, Sortir et feray; je foys tous secretz Faire convient Jadis souvent t. ]mp. sort; mes comment exploix j'ay en maintz lieux que ne dis y a. 2. Imp. Saudainement. DES DEUX.AMANS, t~ )e pouvoir que je ay, tous vrays cueurs en ma Court me fault Dire Car Folles mais Dont onque Fol folliant Fault Qui Dont hardis. et foulz faisant follie veulent vrayement, Fo!)ier Tenir sont ung fol je tye n'est vray amant; secrètement secretz vous affie; à ung amant, fol soit secret ment, dit q'ung fol qu'en est bien Je'soubmetz et metz tout, sur Marchans, Aux Damoiselles soubz Contes Roys, Ducz, Barons, Mon très hault bruit Et fol se fie. domine f et Chevaliers; sur toutes Bourgeois mon gens domine,' et Escolliers grans colliers, fays porter Et point n'avise riches ne indigens cueurs amans sont tous mes familiers Vrays ma Court, Dedans et se tiennent mes gens. ung qui me veult Quant scay quelque ne se veult entremettre, Et de ma Court 2 Avec mon dart je le viens subjecter rejecter et le maistre le vray Prince Puis en après feu ardant je foys mettre Dens leur pensée si hatif et soudain com cheval au chevestre ~j Qu'i sont subjectz Comment Dont d'Amours droitement Durant la nuyt suis nommé taciturne Roy Mondain. et obscure, i. De dominium; imp. domie, et aussi deux vers plus loin. 2. Rendre mon sujet. 3. Licou. 1~6 LE PROCÈS chanter les Y7~)~L~-t--).-t. Enmy la rue fais Et quelque foys, Ains font toucher Amans, il pleut, ilz n'ont quant les plaisans cure, instrumentz ilz ne craignent nulz dangers ne tourmens, Gresle ne vent, ne aussi la froidure Pour estre en grace font divers ournemens, D'ont maint soucy on endur. par amours Point Par mes acerbes J'en fais meurtrir et poignans soubdains et mourir griefvement Tabourins, phiphres et maintz grans Fais déploier et sonner aigrement, dars estandars Et qu'il soit vray on le voit clèrement le feu qui fut en Troye, Qui considère Par quoy souvent aux Amans rudement Pour récompense tout méchef leur octroye. Avec mon dart et fort bras sagitaire souvent maintes jeunes pucelles Frappe Mais Honte ung peu leur secret leur fait taire ils diront non point d'elles, Qui suyt Amours Mais toutes foys maint chapeau-de be!!es fleurs A leurs amys Et fais donner quelquefoys A leurs amant[s] D'aultres fais toucher les priant en a s'esbatant humblement, leurs mamelles doulcement. sous mes tentes3 3 d'en avoir nul plaisir, possible Et si les ay de mon dartmou)tattaintes, S'bnieur dit rien, manderont tout gesir; Qu'i n'est i.Imp.:Donc. 2. N'est-ce pas une allusion au Songe de ~~M<:d/<! « tintes », ce qui rentre dans l'accent mé3. Prononcez ridional. DES Aymer telz Car mieulx femmes Leur amy dou!x Mourir, DEUX-AMANS, c'est ung tyy dur desplaisir, qu'on aymast ung dur lerriont tout à loisir vauldroit par faulte luy ayder d'une boi.s croix. Mais toutesfoys, quant y metz mon entente, Femme si fort le couraige 1e jamais n'eust Que ne luy fasse, tout soubdain sans attente, Ouvrir son cueur com c'estoit ung ouvraige; et passer maint J'ay fait parfaire passaige Pour estre aymé et jouyr cueur d'ung gent; mon ardeur, Qui considère mon couraige, Dira que foys plus que l'or ne l'argent. – Veu que mes yeux si très fort sont bendez, Avec mon dart maintz en tous lieux picque Sans y viser, dont je veulx qu'entendez les [j]eunes Que je n'avise ne les vieuix Chascun s'en vient en mon parc sumptueux Dedans ma Court je reçois tout le monde; Chascun me sert pour avoir de moy mieulx; Mon bruit et los sa et là moult abonde. Deulx amoureux fois souvent d'une femme, D'ont entre eulx s'entremet jalousie; dit à l'aultre maintes « Va, infame, L'ung foys Par leurs abuz et trop grant fantasie; s'en complaint, et l'aultre L'ung m'en supplie; Ainsi en foys de dolens et joyeux, Dont nuyt et jour ma est remplie grand Court D'amans aymez et de maintz malheureux. P.F.X. “z » LE -178 PROCÈS Supplication du premier dHDMKC~Wo. Amant et très excellent Prince d'ARoy magnificque et très humble féal obéissant vostre mours, moy, à vostre magnifisuperillustre subject, bénignement la mienne cence en présente supplication expresse à la le de mon adolescence, comment, temps despuis comme du vostre attratifcorruscantdart, stimulation selon zéiateur me suis totallement adonné, d'ycelle à servir la possibilité du mien petit et débi])epovoir, et très expectable vostre éminente Court, jaçoit que de vouloir a)ns nullement non l'aye mérité, pardéfauit de maintien et de richesse, de beaulté, par nécessité sont droiteet de plusieurs aultres choses, lesquelles vostre Seiment icites aux vassaulx poursuyvant par quoy, ce nonostant train; gnourieux et plaisant nutiement se puissent choses ces prédites que toutes très humblement trouver en ma personne, supplie me lui Vostre Royàlle qu'i plaise réintégrer Majesté avois par en laquelle en ma ptemièraine possession et restituer la c'est de me rendre vous esté mis, de estois tenu du nombre grâce d'ycelle par laquelle ne vouloir adviser et vous plaise vos bons famihers, ne car suis assuré la mérite ou si que ~point non, si beau resplendent me duyt de estre aymé d'ung bon plaisir ains vostre soit, de grâce personnaige, les Oppositions nonobstant que par mon spécialle, me estre Partie adverse a))eguée[s], pourroi[en]t d'elle. faire continuellement Et, ce faisant, aymer autendu vostre seignourioux comment domestique incessamment vostre pour pneray tique palaix, jocondeféticité. t. J'exprime, j'expose, formé passé et participe de exprimere. x. Admirable, de ~ccf< snr expressi }. Imp. et Mp~MîM, par. DES Le soubz la DEUX Décret de présente devant ~7-iennenticy V Et !ors AMANS. moy ;yn Cupido, SH~M~M la Partie, après vous donray audience, Car, jusque ce que sa raison ouye de vray, né J'auray feray ordonnance, nul .Jaçoit de ma seulle sentence que Aijfeurs ne puisse appeller nullement, Certainement, w Incessamment, Mon jugement Comme-'en Qui Son m'aura droit La ballance just feray; servi loyaulment pour vray je luy rendray. date de la Supplication. En l'an de jubilation En la Court d'Exultation Par moy, Florès s, fut bien Et à Cupido présentée La présent Supplication En l'an de jubilation. datée .L'ACTEUR. Retourne Hélas, t'en, tu es bien Si droictement pouvre amoureux, I douloureux, le puis congnoistre; <. Imp. Comment. 2.' On voit que notre poète met en scène dans cette pièce non pas lui-même, mais celui auquel il en a adressé la dédicace. LE 180 T1e De ..earlrn perdre PROCÈS tn ae es r~~naoranr tu dangereux T'amye, pouvre douloureux; amours En plus ne te fault mettre; Je ne sçay nul si parfait maistre .Qui en amours Cueur féminin De Sanson souvent ne muse abuse. plusieurs en -dit, qu'on qu'esse ne de David ? De Salomon, Je m'en raporte aux escripteurs. On sait~ assez, sans contredit, de crédit; Qu'en femme n'a point Leurs regars sont souvent menteurs Et leurs quaquetz sont détracteurs, Et leurs parolles anectéez; Bien le scait qui tesahantées. D'elles n'euz jamais l'acointance, ne leur congnoissance; Leur grace Donciedistoutâi'aventure. Toutes ne sont d'une ne d'une D'ungcueur Toutes ne sont d'une aHiance, contenance; nature, Mais toute foys je vous asseure femme est amiable, Voulentiers Mais son amour est variable. Femmes Et de vous Et si vous d'amours font maintes aymer monstrent ayment à travers Femmesontteursfassonsbénignes si très fines Et leurs parolles t.)mp.:0ntfait. mines signes, DES !1"0 Que DEUX ~o.ar~ secretz vos AMANS. ..0".7.e rendront l8l ouvers; Puis, derrier vous, tout à i'envers Diront: « Va t'en, povre abusé »; etre rusé. Ung amant doibt jR~ones~H~con~~m~ contre Supplication du Chief rutillant d'excellence, De plaisance, De Je viens Devant bombance, icy humblement, ta doulce présence Et clémence, Sans doubtance Pour réciter Comment briefvement trop iniquement, Fautsement, Vrayement Te supplie Mon droit par diray vengeance; haultement, Seurement Aultrement Contre Veu moy donne que me fault sentence. plaidoyer, Supplier Et prier Je vouldray ta Seigneurie Comment ton.familier [moy], Singulier Et entier, premier. l82 LE PROCÈS .& Que[par]tagraceinnnie Ung terme point ne me nye Pour Car, Jet'enprie Et supplie mes droitz despitant auctoriser, Jalousie Qui m'escrie, Las, ma mye Me viendra favoriser. CUPIDO. Icy, dedans ma Court royaiie Faire je veulx justice égatte Et loyalle, là équité. Poursuyvant Donc, sans plus long intervalle, Chascun sa raison totalle, Juste ou malle Premie par auctorité. Ne cherchés prolixité, Renqueur ne mendacité; Comment m'avez récité, Vérité En justice est principalle Chescun soit diligenté En escript faire dicté, Et noté Sera vostre droit sans faille. L*DAME'. Vostre justice ordonnance <. L'ancien éditeur suit ici la tradition des manuscrits qui DES DEUX En AMANS.' t8~ ce Vrayementestsouveraine; Haine S'introduit~ àtetnuysance, Sans ce Raison Que soit luy s. prochaine Chaine Or, ne argent, aussi domaine3, Maine, Et ` Amours poursuyvre; requiert Suyvre Ne doibt nulli si grand paine Vaine, Si d'escus ne livre. livre L'ACTEUR. sans Voyés, abus Que Est aux D'ont Femmes Et Tant Vous de est de point moquerie, et decepvement et tromperie, femmes marri ne maint sont abuser qu'aurés aymeront, que n'ont cueur abusement, jamais d'argent puis amant; honte; largement n'en font w conte. d'abord du moins de de se servir a impose à l'imprimerie dans le le plus de matière blanc possible et de mettre Dame est-il de la aussi le moindre imprimé, couplet espace; non pas en quinze lignes comme ici, mais en huit Votre justice ordonnance en ce, etc. donne tantôt des Mais comme cette disposition typographique il a paru plus juste des vers de vers de huit pieds, tantôt neuf, un c'est-à-dire la vraie matériellement de montrer mesure, 4 d'un seul pied. vers de sept pieds, suivi d'un vers équivoqué – 1. Imp. tmp.: Jintroduit. –3. Imp. prachaine. dogmaire. LE 184 PROCÈS Konaeau. t~nque)quep)acequejesoye, tout seul jour je n'ay de bien, Et si ne tient qu'à vous, mon bien, Ung Quedeparvousonn'ypourvoye; Parler à vous je ¡ ne pourroye Sen'estoitparvostremoyen, En quelque place, etc. Mon cueur avecques vous j'envoye, est plus vostre Lequel que mien Ne le laissez fouller en rien Nen plus que le vostre En quelque place, feroye, etc. Cédulle contenant le droit du premier Amant. selon la disposition du Droit, ~'onsiderant, estre ~hote et convenable à )'ofnce d'ung chescun Juge et d'ung chescun auditeur de ouyr et entendre là alternative raison et allégation d'une chescune Partie et par ëquaiité pour plus justement discerpouvoir ner et congnoistre ¿, de la cause, Très hault et redoubté me suis voulu Prince, ingérer à escripre et ditucider mon droit, contre lequel ay et entens avoir celluy me veult la qui faulsement usurper grâce de ma sou. veraine mes raisons ne vous Dame, d'ont<, affinque soient occultées envers les oppositions et répliques de mon adverse vous plaise estre adverti Partie, comment l'an cinq cens huyt, et le premier iour de may, en ung plaisant jardin, fut par moy fait certainbanquet où avoit auicuns armomeux tabourins, qui 1. Imp. donc. DES là estoient venus DEUX pour AMANS. faire dancer l~f les Dames au son de leurs musicaulx instrumentz, d'ont après me print .vouloir grandz dances, dancer une basse danse avec une Damoiselle qui là estoit, Jaquette par les begnins regardz, que de ses rians me yeulx gettoit, cougtst totallement mon cueur faire tribut à vostre souveraine car me sembloit Court, ladicte Damoiselle estre la plus belle et la mieux formée qui fût en la compaignie, mon voud'ont 2.poursuyvant loir qui estoit de dancer jaçoit que trop agrestement danssasse, Damoiselle prins ladicte et par la main fis toucher aulcune basse dance :amoHr appettéfe] vous ay donnée. Et, lorsqu'elle entendit la musicque et doulce chanterie de la danse, me regarda à travers et estroitement sarra ma main dens la sienne, tant que mon cueur fut incontinent allumé et surprins de son amytié. les femmes en leurs Toutesfoys, pensant faictz estre aulcune foys décepvables, m'en voutsis informer avec aulcuns miens bons amys secretz, sans nul nommer, disant3, l'affaire tout ainsi qu'elle m'avoit esté fait, lesquelz, après maintes calculations, firent m'en bonne responce des que le sarrement mains n'estoit de bienvueillance que vray signe et cordialité. devraye D'ont4, entendue ladicte responce, jqye nouvelle mon cueur et l'adressa surprint à exercisse à la servir, prendre comment depuis l'ay servie et entens estre son toyat serviteur. Vray est ledit temps, que, depuis pour satisfaire à certains nécessiteux m'en allis affaires, en auteuneistedemer la turbation et impectteuseS mais, par des agitation fus transporté ondes, aux Indialles parties, régions et là fus contraint, incongnues, à cause de l'iverqui faire plus grand survint, résidence que point n'avoye délibéré. Par quoy, très illustre humbleSeigneur, ment prie vostre veu les adversitez Magnificence, et Força, disent. de cogere. 2. imp. donc. 4. tmp. Donc. 5. Impétueuse? Imp. PROCÈS LE )g6 me sont qui accidentallement empeschemens, grans en soit me vostre bon plaisir réintégrer advenus, que mon premier équité, y lieu, car, selon la raisonnable la sauvant mis et restitué, estre opimon.des doibs mieulx entendus. plus expers et L'ACTEUR. A leurs atouchemens benins = Et sarremens Vous Vous amans? pouvres bien abusez; sont abusemens fiez vous, estes tous Leurs gestes Véhémens D'ont troublent Si en amours vos entendemens. n'estes rusés, vous musez Certainement trop si usés Et en si griefz tourmens Vostre temps Et à vous mesmes moult nuysés; Laissez donc tetzesbatemens. Rondeau. r~ ose Car vous sans per, sus toutes séparée, ne se doit à vous équiparer, r\Nut estes sus toutes couronnée Rose sans per, etc., Et de beaulté la vraye fleur vous doit bien Si que chascun Rose sans per, etc. parée, appeller DES DEUX AMANS. 187 R~/ic~con~~ma~ à la Cédulle du prernier. T7eu que par plusieurs exceptions, réplicatoires, V chascun se peuit légitimement deffendre respondant à maintes absurdes et iniques inséries excuses, en la surdite Céduiïe produite mon par compéditeur en vostre (sic) seignourieuse triumphante Court, disant~ s'en estoit allé et que par marines et quil inundations a esté transporté en lointaines régions, dont se dit force avoir esté tant longuement par et clarissime absent; Seigneur, par mes supenllustre deffenses induis ne doibt nullement estre réinqu'il tegré en son premier estat, veu que par si diuturne absence a esté long temps en tant que de ]a perdu; il fust suffoqué, part de desà, pensant que du tout ne s'en faisoit plus record ne mémoire. Et, ce nonobstant la Dame qu'il vueille de trop grand arguer et dis rigueur mutabilité, je qu'elle a,juste occasion de l'avoir n'a oncques tenu compte laissé, veu qu'il de de sa incolumité 2; par paresse daigner rescripre les femmes par quoy, jaçoit que vulgairement ayent labilles et d'avoir le cueur variable et estre bruyt tel légier, je dis que vrayement en ceste Damoiselle, car elle 3 l'a attendu par l'espace d'une re)g[e ment, d'ont évidente a cause année, raison, par juste de l'avoir changé, estant en vostre car, moy Court, ay maintefois dire à vostres vassaulx, ouy plusieurs, que s'entretenir en la ung loyat amant, pourchassant de sa Oame, ne se doibt demeurer grâce par si diuturne résidence comment il a fait, et par conclusion m'en dis estre droit et légitime et possesseur non point 6 usurpateur, comme droictecelluy qui menta a prescrit le droit d'aultruy. D'ont~bénighement i. Imp. étoit en vie; deM<odisent. – 2. Deceqti'U lumitas. – ella. donc. Imp. Imp. $. Si – 6. donc. longue. Imp. nompoint. – 7. Imp. l88 LE PROCÈS vostre Magnifique Excellence supplie qu'i luy plaise me reformer en ma juste possession et totallement abolir la action a contre que iniquement moy mon surdit adversaire et par faveurs mon bon droit employer. CUPIDO. Bien qu'il soit à mon Et à ma seulle puissance pouvoir Que la Dame aura vouloir De aymer ung seul sans doubtance, Pour à nul faire nuysance Et affin qu'on ne se pense Que i'ung ne l'autre' diffame, Je remetz ceste sentence A ce qu'en dira la femme. Déclaration de la Dame. Pour déclairer Je vous mon couraige, dis certainement nul personnaige Que abuser Point n'entens aulcunement, D'ont conclus succinctement Que ayme Le second plus parfaitement le que premier, ne s'en va nullement, Car Dont ne le puis regnier. L'Acteur pou Ung qui î. Imp. laultte. 2. Rien ne serait veult ~/6mmM. amours poursuyvre, si facile que d'ajouter l'r; mais il nous DES "1. DEUX AMANS. )8c) Il Fault qu'il soit incessamment sa Dame partout Prompt suyvre, L'entretenant doutcement Mais, s'il s'en va vrayment, Perdra tost d'elle !a grace Tout laisse ung vray amant Et des Dames la trasse. suyt de suyvre telz foiiies On n'y voit que povreté. Fy de telles fantasies; Fy Rien a que meschanseté. qui femmes n'ont hanté n'y Ceulx Sont Car saiges d'elles prudentes' la faulseté En fait plusieurs gens, indigens. Bon Et fait fouyr amourettes des femmes l'acointance; Regardez Tiennent Retirez A tout Ne celles fillettes; fine contenance; de leur présence mais cherchés D'amours vostre leur d'eulx visaige; congnoissance; se cure ung saige. se trop rudement Dames, Vers vous dresse ma sentence, I) vous plaira doulcement semble que devant une consonne il faut laisser cette orthographe, qui figure la vraie prononciation ancienne pou les femmes pour'une femme. i. !mp. et prudentez. D'amours de. ,2. Imp. LEPROCËS !C)0 Me pardonner par démence; Aux bonnes ne1 dis grevance Point de mal, ne desplaisance; Je dis qu'il Neanmoins2 y a de saiges femmes; en a abundance, Sans qui sont infames. Loué soit Dieu. mentir, Rondeau. qui sont en vous, ma dame, Ont mon cueur si très fort espris Qu'il ont ravy tous mes espris A vous aymer plus que aultre femme. Les biens De vostre bon renom c'est basme, Car jamais on n'auroit compris Les biens qui sont en vous, ma Se Faulx-rapport C'est raison qu'i) vous porte en soit repris dame. blasme, De soy monstrer si mal apris De non congnoistre, par mon ame, Les biens qui sont en vous, ma dame. Aultre Vostre bruit Me fait vous i.!mp.:jen.e. 2.Imp.:Neaumoins. Rondeau. et vostre aymer grant plus fame que femme DES DEUX AMANS. !C)I 1. Qui de tous biens soit assouvie, Ne j'ai 1 d'aultre servir envie; En riens ne crains reproche d'âme; Je vous tiens et tiendray ma dame En accroissant, Vostre toute bruyt ma vie, etc. Et pour ce doncques, noble dame, De vostre grace, sans nul blasme, Au moins se je l'ay desservie, Ne vueillez pas que je desvie, Car vous perdriez par ieroyaulme~ Vostre bruyt etc. Pascal Guilhem de Masam aux Lecteurs. 2 s Rondeau seigneurs, que avez remplie N obles La bourse d'argent largement, Chascun son esbatement par Achater ce livre4 s'emplie; Deulx soubz est son pris vrayementS; t. Imp.: ja. Prononcez réalme. Certainement un ami de Desmarins, sinon même un de ses parents. A achater ce livre. 4. Imp. S'emplie, s'emploie. ainsi une pla5. Voici un détail de prix bien curieux; de 6 feuillets se vendait deux sous vers quette gothique ce serait le cas de la ijto; répéter phrase, digne de M. Prudhomme, « et se vendrait plus cher aujourd'hui )), de certains catalogueurs dans les prix du lorsqu'ils relèvent, La Vallière les catalogue entr'autres, prix de trente sous, ou de deux livres, pour les pièces du même genre. PROCÈS !C)2 Pour l'avoir Nobles DEUX que que argent argent seigneurs du tout Quasi La DES AMANS. on desplie, on desplie, etc. est accomplie et decepvement Des femmes, dont très humblement Que l'achatés vous en supplie, Nobles etc. seigneurs rigueur Aultre A Rondeau. ma dolente despartie, vous -f Quant ilfauldra qu'adieu le bruyt de France, Ma Maistresse, Je n'auray jamais espérance N'avoir bien die, heure ne demye. ma princesse et amye, M'amour, Je vous requiers n'oubliez mye De nous deulx la douce A ma dolente etc. aliance Mon Plus cueur de dueil larmye pouvre de cent foys en la nuyctie, Luy souvenant de la semblance De vostre gente contenance Et de la jeunesse jolye A ma dolente Cy finist etc. le Procès des deulx Amans. '93 L~BM~Hef~Bo~. On connaît deux éditions de cette pièce A. Le banquet Du boys – J; Cy finist vng nomme le Boncquet [sic] du petit traictie M~mx boys. S. n. d. [P~M' vers [~2~], in-~ goth. de 6 ff. de~2hgnesà!apage,sign.A. L'édition ne contient aucune !e texte comfigure; mence immédiatement au-dessous du titre. Une réimen fac-simile a été donnée pression par le libraire René dans la. collection Muffat, intttuiée Port<de l'ami des livres. Nous avons vu un exemfeuille de l'original à la librairie plaire Fontaine. B. Le bancquet du boys. Cy finist fng petit traictie ioyeux Il nomme le n. Bancquet du boys. S. vers [P~rM~ ~2~], pet. in-8 goth. de 6 if. Nous ne savons coexiste de cette édil'original mais il en a été fait tion, une réimpression à 2~S exempta!res,en)8~8,àChartres,ehezGarnierfHs,par les soins de M. Gratet-Du,plessis. P. F. X. 13 BANQUET )~ Notre poëme suivant: C. Les deux a été, DU en outre, BOYS. publié dans le recueil de Villon, suivis du BancTestaments un Nouveaux textes, publiés quet du Boys. d'après d'une inconnu manuscrit jusqu'à ce jour, et précédes Jacob, bibliophile. notice critique par Paul L[acroix] Décembre des Académie 1866, in-[6. Bibliophiles, Paris, de la Bibliosur papier un manuscrit d'après d'Anciennes poésies thèquedet'Arsena), porté sous letitre du XVe siècle, n" ~16, Belles-lettres Françoises, que Le trèsété textes ont recueil, ces nouveaux publiés. trente-deux environ à tous contient égards, précieux sont )'œuvre d'aupièces de poésies, dont plusieurs Pierre Michault, teurs connus, te!s qu'Atam Chartier, Notre savant Pierre de Nesson. Chaste)ain, Georges eu de n'a pas M. Paul peine à les Lacroix, ami, bien que, par un oubli assez identifier presque toutes, ne porte aucune et peut-être intentionnel, étrange Le copiste a même omis le nom de nom d'auteur. il en tête du Grand Testament; Villon de François sous ce le Petit Testament est vrai qu'il fait figurer de s'efforce M//on. M. Lacroix Le lai ~M~M titre de l'Arsenal doit être démontrer que le Manuscrit et qu'il de éditions aux premières antérieur Villon, un texte plus pur et plus offre, par conséquent, transmis correct par t )mque celui qui nous a été C'est primerie. Nous~ n'avons à examiner ce point qu'en ce qui du concerne le Banquet L'orthographe du Boys. un texte de l'Arsenal peu plus parait par endroits nous ne conteset celle dés ancienne imprimés, que années avant tons pas qu'il ait pu être écrit quelques mais le style ne préde nos éditions fa publication soit tel qu'on d'archaïsme sente pas un caractère est antérieur à forcé d'admettre que le manuscrit la l'invention de l'imprimerie. D'après l'hypothèse la ce Ms. n'est copie d'une édique plus probable, BANQUET DU BOYS. 195 tton)n imprimée à une tmpnmée et qui a p. une.époque époque plus ancienne .1'1. disparuaujourd'hui. Comment autrement Ja lacune expliquer considérable existe dans ia version qui reproduite par M. Lacroix? Les six premières ont été strophes omises ces quarante-deux vers passés par le copiste constituent l'entrée en matière, du Banl'exposition les strophes ~Mf, sans laquelle suivantes sont incomLe poëte en effet, que c'~st prehensibtes. explique, l'arrivée du printemps pour célébrer que les bergers se réunissent sous la direction de Franc Gontier et d'Hélaine sa mie. Toute la pièce n'est que Je dévede cette idée et le récit des différents loppement incidents de la fête. Malheureusement le scribe du Manuscrit de l'Arsenal n'a pas racheté ia légèreté par )'exee)iencedeiaca!)igraphie;sonécritureestsidifnci)e lire avoue lui-même que le savant Bibliophile n avoir pu toujours il en est résulté ia déchiffrer; de nombreuses erreurs qui nuisent à singulièrement tinteitigencedutexte. les trois dont le Banquet du Malgré réimpressions aété l'objet, nous n'avons pas craint Boys de lui faire une place dans ce recueil, précisément parce qu'aucune des éditions que nous avons citées ne présente un texte absolument satisfaisant. Un hasard heureux a fait tomber entre nos mains l'exemplaire de Chartes Nodier (édition A)~, et bien que cette rédaction soit un peu moins ancienne celle du Manuscrit de que nous n'avons l'Arsenal,. à la reproduire. pas hésité Elle a l'avantage d'être et moins plus complète hérissée de mots barbares nous ne négligeons pas néanmoins les indications du Ms. découvert par M. Lacroix, elles sont de nature quand à compléter le texte et qu'elles d'en éclaircir les obspermettent curités. Nous donnons en note les variantes, afin que 1. Description raisonnée d'une jolie n~ 333- collection de liyres, BANQUET :()6 l'on puisse Villon, DU BOYS. 1. _· les trois versions. comparer huitainscxxxif et le Grand Testament, à Maistre Coufacétieusement Andry utitement dans cxxxm, lègue et la ballade les Contredictz de Franc rault Gontier, qui intitulée les Contredictz de Franc ces deux suit huitains, ou plude la vie champêtre, est une satire Gontier, où tôt de la poésie fort goûtée à l'époque pastorale, été mis à la mode Ce avait Villon écrivait. genre de Vitry~, de Philippe qui fut bientôt par une pièce du célèbre Pierre le suivie dune d'Aiiïy~; réponse fut tel que Nicolas de ces deux succès compositions 3 les traduisit immédiatement de Ctémengis en vers aussi de Vitry, de Meaux, évoque appelé Philippe du xiv" vivait vers le milieu Vitrac ou de Vitray, et non pas en comme le dit Marot et comme siècle, Un acte authentique, du Maine. l'a répété Lacroix signé relatif aux affaires de son 20 i et lui le septembre i S par de le siège épiscopal qu'il occupait diocèse, prouverait d'ailleurs l'on ne savait à cette si Meaux qu'il a époque, Lacroix au du fonctions de 9 juin 1361. t;!o rempli ces et d'ancien ajoute qu'il a Maine le qualifie poète français, « ne en notre fait lesquelles poésies langue, quelques a traduit Nicolas de et dont sont pas imprimées Clémengis nous ne connaissons en latin. » Aujourd'hui quelques-unes latine que et de leur traduction de ses Dits de Franc Gontier son Marchand dans les 'textes Prosper reproduits par t. de PtcfttMMf~ historique. » et « l'aigle de la France surnommé 2. Pierre d'Ailly, en né à des hérétiques le « marteau Compiègne t};o~ a, et nommé ans après docteur en t;So, quatre fut reçu avait fait ses où il de du Navarre, collège grand-maître Il prit et Gerson Il eut élèves études. Clémengis. pour y et aux aux une considérable querelles ecclésiastiques part au cardinalat Élevé de cette événements époque. politiques il mourut en 1420 et en ï4H, par le pape Jean XXMI, avait comblé de ses au collége de Navarre, qu'il légua le a dont une importante catalogue bibliothèque, bienfaits, de des Manuscrits nouvelle été publié dans la Bibliothèque Dom Montfaucon. Liber de l'auteur du fameux de Clémengis, 3. Nicolas BANQUET DU BOYS. [t)y L'on est surpris de rencontrer ces idylles au milieu des graves ouvrages des deux et théologiens, leur présence ne saurait l'accueil s'expliquer que par inusité du public. reçurent Voici en quels qu'elles termes le plus ancien éditeur de Villon, Ciëment à Marot, s'exprime cetégard: « Du temps de Villon, fut faicte une lecteurs, intitu)ée Les Ditz petite de Franc œuvre, Gontier, là où la vie pastorale est et estimée, pour y contredire fut faicte une autre œuvre intitulée Les Con~~tcb de Franc Gontier, dont le subgect est prins sur une et auquel œuvre la vie de Tyrant grand quelque Mais Villon, seigneur d'icelluy temps est taxée. plus des grans saigement et, sans parier feit seigneurs, d'autres Contredictz de Franc seuleConf;'<r, parlant ment d'un Chanoyne, comme verrez » cy-après. H n'est pas surprenant de nos que le plus parisien ait pris plaisir à poëtes satiriques, François Villon, tourner en ridicule le genre bucolique, qui a toujours été antipathique à notre caractère national. On a pu de la aux dites de s'engouer pastorale époques renaissance c'est-à-dire on demanlittéraire, quand dait à l'imitation de i'étranger ce qu'il était facile de trouver dans les ressources intellectuelles, toujours si.neuves, et si originales du pays. Mais ces égarements ont été, par bonheur, de courte et le durée, du en a fait prompte goût public La céléjustice. la rareté de ta pièce de Philippe brité, et surtout de Vitry nous font un devoir de la reproduire ici. Nous en regard la ballade de Villon. plaçons Le lecteur embrassera du même coup d'œit la pastorale et la réponse. latins. .Ecd&fM statu, naquit ait village de Clamenges en Mfn~o vers ;~6o, et mourut vers 1~0. Ses nomChampagne, breux écrits théologiques ne t'empêchèrent pas de cultiver avec succès la poésie latine. IC)8 ËANC~UETDUBOYS. I. Combien est heureuse, /<! vie de M/uy demeure aux champs, par Philippe M~ux~ vulgairement ~M~M nom ~u Franc Dicts de Gontier, qui en est le sujet. =MOubs Sur feuille Fromage Cresme, Cibor Sur i..n~~ frais, maton sur herbe verd, et sur ruy bruyant ~Trouvay fichée Là surmangeoient I~t laict, hunra une s, prune, oignon, escalogne crouste grise, au gros délectable, clère fontaine, borde Gontier beure, qui fait sa de Vitrac, « Les du Païsan portable et Dame 2; Héleine frnmnabo fromagée, noix, pomme, poire, 5 froyée sel, pour mieulx boire. et oisillons Au groumme" burent, Pour rebaudir 7 et Je dru et la drue harpoient 8 Qui par amours depuis s'entrebaisoient, Et bouche et nez, et polie et barbue. prins des doux mectz de nature, hache au col, au bois entre; Gontier, si mist toute sa cure Et dame Héleine A ce buër qui cœuvre dos et ventre. Quand Tantost eurent ï. Ruisseau. 2. Cabane portative. Lait et caillé. }. aigre Ciboule. j. Échalotte broyée. 6. Gobelet de bois. Grume, écorce d'arbre. Nous disons encore du bois en grume. 7. Se réjouir. 8. L'amant et l'amante. Le mot ~raf, ~n~, dru, fem. drue se rattache à l'ancien-haut-allemand tr~f, drdt, et à l'anemand moderne fraut. 9. Laver. DU .BANQUET BOYS. 199 II. Ballade les Contredictz XI, intitulée de Franc. Gonthier, par François mol duvet Villon. -1 assis ung gras Chanoine, ~aur ~r-~Lez~ung brasier, en chambre bien nattée, son costé gisant Dame Sydoine, A ~S~BJanche, tendre, pollie et attaintée~, Boire ypocras Rire, jouer, à jour et à nuyetée, et baiser, mignonner, Et nud à nud, pour mieux des corps s'ayser, Les vy tous deux par ung trou de mortaise Lors je congneu que, pour dueil appaiser, H n'est trésor que de vivre à son aise. Se Franc Eussent D'aulx N'en ceste Gontier et sa compagne doulce vie hantée 3, et civotz, forte alaine, frottée; leur potée 4 Ne prise ung ail, je le dy sans noysier S'ilz se vantent coucher soubz le rosier, de chaise? Ne vau)t pas mieulx )ict costoyé Faut-il à ce muser ~? vous? Qu'en dictes Tout mangeassent leur mathon, qui causent bise crouste Héteine, Il n'est trésor que ne toute de vivre à son aise. t.Acotêd'un brasier. 2.Bien parée. Go&tée. 4. Boisson, latin potus et potio. sans noise, sans chicane. }. Sincèrement, 6. Est-il besoin d'insister? 200~ ° DU BANQUET BOYS. Gontier en abattant son arbre J'ouys de sa vie très-sure: Dieu mercier «Nesçai)',dit-i), » Pommeaux «que murs luisans, sont piliers vestuz de qu'empoisonne » Devant qui ne e Verge d'huissier » Car jusques là ne » Ambition, » Labour » J'àyme Et c'est Lors » Mais dis ne genoii paincture; 1 » Je n'ay paour de trahison » Soubz beau semblant, ne » En vaisseau d'or. Je n'ay Tyran, de marbre, tissue la teste se soye nue ploye. jamais ne me desboute, me prend convoitise lescherie' g)oute. en franchise, plaist joyeuse et elle Héleine, (Dame) moy sans me n'avons cure. assez; de tombe « Héias serf de Cour ne vaut Franc Gontier vaut en or gemme faille 2 » maille', pure'. » Gourmandise. 2. Sans faute. La plus infime pièce de monnaie. latine dont nous avons .4. Voici le texte de la traduction parlé plus haut De Felicitate wf~ nM![C~ latine, interprete ~V/co~o~C<f!mmg;M. Fronde amœno super viridi locus est in gramine illustrat nitidis illum fons limpidus undis, Et de fonte ftuens placido cum murmure rivus; Hic casa fixa fuit gestabilis; intus edebant Gonterus comes ac Helene, cum lacte butyrum, ftorem et Spumantis lactis, massamque coacti, recens pressum; Caseolumque et, cui caseus indit mixturam Non cerea deerant Nomina, agrestem. nuces dulcia mata, Pruna, variB, pyra styptica, Non oculis cospe infestum, non sectile porrum, Non alium in morem fricta Ascalonia, nigro Pane super, sale cum multo, sitis ut magis urat Cortice fagineo de fonte biberunt. lympham Interea mellito gutture volucres cantus beatos Desuper exercent varios, hilarantque t. DU BANQUET -1-1 De Et 1.a gros boivent Tous les A tel pain eau bis vivent, tout au long BOYS. 20! ~1. ~I_ d'orge, d'avoyn:e, de l'année. oyseaulx escot, Ne me Or s'esbate, d'icy en Babyloiné, seule une journée tiendroient, non une matinée. de Franc par Dieu, Gontier', Heteine o soubz le bel luy, esglantier; Si bien leur est, n'ay cause me poise, qu'il soit du laboureux Mais, quoy qu'il mestier, D'n'esttrésorquedevivreâsonaise. Convivas. Hinc alterutrum grata oscula ferre Mutuus fercula egit amor. Prsduleia postquam Naturs sat erat, libavit quantum uterque, tUtco Gonterus, coUo pendente bipenni, secreta petit, pinosque, Sylvarum comasque ac celsi verticis Ilicis, et platanos, alnos, Dejecturus humi. Festinat sedula conjunx, Cannabeas vestes, quas neverat ipsa, iavare. crebris domat ictibus ornos, Et, dum Gonterus Secura de pace sua sic Numina laudat c Nescio marmoree habent quid insigne columnx, j) -Fulgentesve toli, paries aut murice'tinctus. » Non equidem metuo ne me simulatus amator, »Prodtor aut nequam, fallat sub vellere ovino; )) Née mihi causa subest verear cur toxica tetra BAurattsbiberempateris.Nonssvatyranni ))Meviditfaciessecorampop]itecurvo, » Crinibus aut quicquam retectis. penitus rogitare » Fila mihi Lachesis donec trahat aspera, numquam » Lictoris me virga coercuit, haud ea mentem » Ambitio née tantum immensa accendit cupido cultura » Sollicitat, turpisve premit palati. HMetaborintusaI[t,cumnbertatejOcosa. sincerus » Ipse Helenam amo, meque illa vicissim. » Hoc satis est; pompas tumuli aspernamur inanes. Tale's fundebat voces Gonterus. Ut iUas « Haud servus valet auticus assem, Accepi, exclamo » Equat sed liber gemmam Gonterus in oro » t. Que Franc-Gontiers'amusedone.–2.Avec,du)at.KfM. » 1 202 DU BANQUET Voici la pièce de Pierre BOYS. d'Aiiïy: III. la vie du 7'yM/ Combien est misérable pcr P~r~ ~Mc~ C<:m&r~y~ ~f~H~ ~t~HMCa~ML sçay sur roche espouvantable ~ng chasteau En lieu venteux, sur rive périlleuse; Là vis Tyran séant à haute table En grand palais, en sale plantureuse, de famille nombreuse, Environné d'envie et de murmure, Pleine de fraude, de paix joyeuse, Vuide de foy, d'amour, Serve, subjecte, en convoiteuse ardure. ` vins avoit-il Viandes, Chairs et poissons, Sausses,brouets Et entremets faits sans mesure, occis en mainte guise, de diverse teincture par art et divise. et advise glouton par tout quette manière et quiert Pour appétit trouver, Comme sa bouche, de lescherie esprise, en bourse Son ventre pautonière. emplit Le ma) sac à fien 2, patente cimetière, à vin, corps bouffi, crasse panse Sépulchre Pour tous ses biens en foi n'a lie chère. Mais Car ventre saoul Ne le délit, jeu, Car tant convoit, Qu'en rien Acquirer3 [. Mauvais. qu'il veut, n'a eu faveur, plaisance, bal ne ne danse, ris, tant quiert et tant desire ayt n'a vraye suffisance; ou empire. ou royaume 2. Fiens, ordure, fumier. – 3. De ~u;'r<r<. BANqpETDuBOYS. avarice Pour Trahison Cueur Triste, Las, doute, a félon, sent en enflé 203 doloureux nully d'orgueil martyre, ne se<ie," et d'ire, plein de mélancolie. pensif, vaut de Franc Gontier mieulx trop !a vie, S.obre)!esseetnettepovrete, Que Cour poursuivir de Tyran, par orde gloutonnie riche 2. matheureté La locution ~M Franc-Gontier était devenue prode Martial ]e vie c'était verbiale synonyme pastorale. dans les Vigiles de Charles et Guillaume VII, d'Auvergne, dans ce sens. FranCrétin l'emploient (Voy. A. Campaux, çois Villon, p. 207.) On lit dans le Débat de <'0mme mon~;K<J?d~;KtfX.' De tous estatx le plus entier à merveilles Et qui me revient C'est la vie de Franc Gautier, Qui vit entre ses pastourelles soubz ses fuelles, Au chant des oyseaux, bis et gros fromage, Ayans pain Glic de jambons, et de boteilles Telz gens ont bon temps et font rage. la traduction latine de cette 2. Nous donnons ci-après celle du comme nous avons donné de petit poëme pièce, Pierre d'Ailly De miseriis )'t't<e ryManoyam [et Hh'fOfttm], Nt'co<t:o C<<:meKgtM. interprete sedet edita turris, Rupis in horrends scopulis Pervia nubiferis Austris Boreeque sonanti, amnis. minax prmterfluit Quam rapidus nimiumque Ardua sunt illic opulenti tecta Tyranni; Aulaestpurpureisornatatapetibus;auro Atria tota micant, ut Midse credere possis. obibat Hunc, dum sublimi mensa discumbit, livoris plena veneno, Turbaministra, procax, Plena doits, ac insidiis, et murmure cœco. Nulla fides illis, non pax, aut fœdus amoris Pressa gravi sed colla jugo, majora parandi Ambitione adeo cupidis nil parta videntur. 204 DU.BOYS. BANQUET du Boys est assurément une des nomB~/MtKt à l'imitation breuses faites des deux pièces compositions nous avons A en juger par )e que réimprimées. et l'archaïsme de la langue, il ne doit leur être style de années. H est possible postérieur quelques que Le que tous l'auteur les du cas,,elle spirituellement. que nous voyons quet du Boys Bibliophile « Cette Vina à pièce Grand est Aussi M. Villon. Testament de l'ait celles n'est-ce Paul Voici (le Banquet que pas Lacroix comment du Boys) connue. Dans le poëte raille si sans étonnement te Banattribuer s'exprime n'est autre Je que. aderant numéro sine; quod vehit aer, dapesque creat illic. Quodque pelagus, quod tellus, sistitur suo condita modo colore Quzque pulmenta, Salsamenta simul vario, fucata micabant. cuncta gutosus, Undique perlustrat, vestigat Ut sibi quid sapiat de tanta mole ciborum, Exquiritque vias, quibus ora acceilsa furenti seu dira Charibdis [ug)uviem, ventremque avidum, At saccus fœtus, sentinaque Expleat. putris, immane sepulchrum Corpus crassitie turgens, inter lautas epulas hilarescere nescit. Bacchi, Nubila semper ei frons est, ac lumina torva. Nit perdix aut pavo sapit, fastidit odorem. obsonia ructat. Quid mireris ? Adhuc esterna Non juvat hunc plausus, decensve chorea. lususve, non quod fert Lydia sedaf; Nempe sitim rabidam, Aurum Hermus arenas. quotque Tagus volvit, quotque Nil satis est cupit imperio, regnove, potiri. curis mordacibus :estuat inter Torquetur non ulli fidit amico, Spem dubiumque metum; Nam neque amat pure quemquam, nec amatur ab ullo. Proditione timet venenis. peti semper atque Fellea corda gerit, inflammatus et ira, Anxius et tristis semper, nec mente quietus. Eheu est sors, Gonteri quanto prasstantior tuta Splendida pauperies, frenataque gaudia, aulam Libertas, quam infame gutasperdedecus Divitis infaustam sectari veUe Tyranni BANQUET DU BOYS. 205 les Ditz de Franc Gontier, à qu'on peut appeler a dans les Contreditz de Franc répondu laquelie Villon Marot s'était borné à constater Gontier. Clément d'une « œuvre intitulée les Ditz de l'existence petite » là où la vie pastoralle est estimée. Franc Gontier, du dans on trouve Le Banquet Boys, lequel quelquesbien unes des qualités du style de Villon, pourrait œuvres de sa Nous être une des jeunesse. première se termine comme te Lais François qu'i) remarquerons » qui cette « et ho Villon par joyeuse interiection » des Latins et le « aoui » des t'evohe rappelle De le du Boys trouvères français~. plus, Bancquet de FArsena) est écrit de la même dans le Manuscrit main que le Lais François Villon. En tout cas, le pasoù il est parlé de Franc du Grand Testament sage allusion cerl'amie fait une Gontier et de Hetaine, du Boys, de ce Banquet taine à deux ou trois strophes le comme prototype par personne qui n'a été signalé » des Contreditz de Franc Gonthier. Il est regrettable que la pastorale, âtaquetteVitton à l'érudition comme on sait, ait échappé a répondu La lecture de à la mémoire de M. Lacroix. ou plutôt infailliblement cette pièce lui aurait prouvé que c'est « » de de et non aux Dictz Vitry, pas au Philippe du Grand Testament Banquet du Boys, que le passage une allusion certaine. fait connu la chercher à attribuer à un poëtë Sans nous nous est croyons qu'elle pièce que publions, de l'un de ces innombrables rimeurs anof'œuvre « nul du ont vescu sans XVe siècte, qui pennymes » de la gloire et dont t'œuvre sement littéraire, le nom, si elle n'avait été aurait comme, disparu manie d'un Charles sauvée de l'oubli par l'innocente tout autre bibliomane. Nodier ou de celle Cet « Et ho » ne se trouve que dans le Ms. de l'Arpu l'y ajouter de mainsenal, et le copiste aura très-bien c'est-à-dire de son propre comme on disait alors, mise, chef. 2o6 BANQUET. DU BOYS. ~&M<aKBo~. )res['ennuyduma)tempsyvernage prennent Que les buissons nouvelle cotte, les s'esveillent et font oyseaulx ~ue rage ~e jargonner mainte joyeuse notte, nr f:nntiar avarnn'nc caw-mianntta Gontier, avecqués sa mignotte, Damp Franc furent en leur maison; La doulce Héiaine, Lors mist Hélaine Franc Gontier à raison « Gontier, beau doutx amys, » dist Heiaine, » D'ont vient cecy? Vous estes tout matez3. iJ » Que vous fault-il? Vous estes tout remis4. x Se prenez soing, certes vous vous gastez. s vous )i Encor n'est temps trop tempre hastez » Voulez vous donc devenir advocas ? c Dieux! » S'est mal pensé, ce 6 me semble à vo[z] cas. » Supposé ores que jà soyés ridez )' Et que au visage on vous juge bons homs~, » Que j'aye aussi les membres refroidez )' – Les tieux conclus dont n'est parier bonnes raisons, » Si convient-il, sauf vos » Au fort de hanche ou de lutte » En ce printemps faire quelque saisons – de croc, racroc. » respondit Franc Certes, Hélaine, a Trop ont bergiers rabatu leur caquet, Gontier, 1.6: 2. Cette strophe et les cinq strophes Bancquet. dans c. suivantes manquent 3.. Mat, ou maté, triste, au abattu, faible, terme emprunté jeu d'échecs. 4. Remis est pris ici dans le sens de froid, indifférent, négligent: « remisse, cold, slacke, lousse, dull, carelesse or négligent.)) soon. a CoTCOTGRAVE. }. Vite «quicHy, shortly, GRAVE. On ne trouye dans Palsgrave que )'adjeetif!<m/)ny. – ~e. – 7. A home. 6. A, s DU BANQUET » Et siin'estoasd'auiourdhuvnedehver n'est pas d'aujourdhuy BOYS. 207 ne de hyer a tousjours » Qu'en pastourie peu d'acquest; )) Chàscun s'en fuit, chascun fait son pacquet, Et qui demeure le convient inendier ))'Les povres mais aydier. gens ne veult-on » Il m'en fait mal » Foy que je doy, » Je vueil ung tour » Et ma rebèbe~, » Et manderay, ne non pourtant, mon Trupeiu', accorder,mâ dont damoiselle, chien vïelle, si bien, je joue me chaitie combien, bergières ceste saison prochaine. » Bergiers, très-bien – C'est dit, Gontier, )) dist dame Hetaihe. n Car j'ay bien sçeu par ]eviet)Atoris, 9 Que vous sçavez qui est preudome.et.sage, caresmeauix à Paris )) Qu'en ces derni.ers » Ont maintz et maintes fait maint beau vasselage; 3 » Et si dis plus, car on y a fait rage » De faire festes et bancquetz à puissance, » Les plus nouve'aulx » Ce beau » Passera-il )) La terre )) Et s'en qu'on vit oncques printemps, qui cûeurs ainsi meschantement ? flours revest )) Puis çà puis renouvelle à en France. à joye duit, 6 et produit, si très-jotyement, 7 semble proprement, là, qu'il t Très-poUn. 2. Ce mot qui n'est cité ni par Nieot, ni par Cotgrave, doit être le même que rebec, « violon à trois cordes, construit tout d'une pièce. » Ménage rattache le mot rebel à et à l'arabe ou l'espagnol Mt~ Mt~, rebaba, proprement rabdb. ceurs. A a c. Se passera3. B dit. – /). e. il. 6. C. renovelle. c.: 7. qui. 2û8 DU BANQUET BOYS. 1 » Tant » Que y fait bon, ce soit voir » Où sont » Qui et bel estre, terrestre. ung paradis gracieux bergiers? souloient jouer Que sont ils devenuz, de la musette? ))Oùsont-iJztous?Qui]esaretenuz? Où est Riffart et s'amye )) Où est Gombauld » Le bon )) Qu'est Janot~, devenu à la ly hastis ly fleury Guillemette ? grise cornette, Renouars? Grimoars ? ))0ùsontbergiers?0ùsontcespastoure))es? » Où est Robin? Marion est venue ))0ùsontbergières~etpastoursentoure)ies<'? » Et à la barbe chanueS? iy Hébers, » Hé bergerie Et qu'es tu devenue ? » Réveillez vous, frans bergiers sans reproche, » Réveillezvous; le mois de may approche. » Certes, il les vous fault avoir, Gontier, » Pour mettre sus quelque nouveau sembel )) Mandez-les cy, et ils feront » Dë comparoir, car le lieu » Je me fais forte que, puis devoir est moult le temps bel. Abel, r Soui. c. sa. – 2. c.: Jehannot. 3. c.: le. –4venir des pastourelles si nombreuses de Robin et de Marion. Voir Thédtre français au moyen-âge, 1839, p. 31-48.5. n;~ a: Cf. Ballade des Dames B~i/a~e~D~mM~u~m~<!&. du temps jadis. bergiers. bergiers.–6. 6. Cf. ViUon, Villon, mot est dans à Ce 7. suppléé c;ii manque l'original: chenue. 8. Grisonnante. c porte 9. Sembel, ou mieux cembel, cembeau, K appeau, amorce, surtout à jouter, puis piège; réunion où l'on s'amusait, ); combat. C'est le latin joute, cymbalum, 13 clochette qui les moines à leur appelait repas; de là dérivent le sens d'aples autres sens du mot. Cf. Burguy, peau, et, par extension, Grammaire de la Langue ~'Ot<, 2* édit., t. tn, p. 62. DU BANQUET ne firent BOYS. 20-9 si honnorable, "Carfap]aceestmou)tbe!ieetdë!itab)e~. » Bergiers réveil » Réveitiez-vous Ainsi que ont faict » Mandez Gombault » Et Renouars, » Mandez Rifflart, » A ce bancquet » Et que chascun Soubz En lieu aubépine amène4, Manda Gontier; Ly bon bergier faictes vostre bancquet, de Paris; les seigneurs et !e grisart Jaquet, et le vieil Aloris; Grimoars le floris, dessus l'erbète drue, sa drue2. y ameyne bien flourie comme esté tint et pastour en ung » et flairant paradis 3, s, repairant de jadis. Sisontvenuz,puisçâs!x,puisçàdix, Et ameynent et brebis et chïens s, et grant part de leurs Chièvres, moutons, biens. PremieryvintA!orisiysenez7, Et 8 son chïen, qui est et bons et beaulx; Deux de ses filz homme plus gais n'eust Y amena qui firent maintz sembeaulx nez ~,– < Dieux de veoir te!z quel plaisir pastoureaulx, Portans chascun houlette et panetière, Qui ne demandent qu'à faire bonne chiere c. délictable. 2. Voyez page 198, note 8. ;.c.:fteurant.–4.AgreaMe,<!moi'KM. c: comme un droit paradis. /f~ brebis et –6.E.: leurs chiens. C'est là, une leçon postérieure. croyons-nous, L'édition A, sauf dans un seul passage (p. 212, vers -4) fait partout le mot chien dissyttabe. L'édition B n'admet pas même cette unique exception. 7. Sensé, plein de sens. On dit encore forcené, hors du insensé.–g. sens, insensé.–g. sens, c. Jamais homme Jamais homme né né n'eut Avec.–9. Avec.–9. n'eut d'enfants plus d'enfants plus gais. 10. Voy. gais. – to. n. 8. Voy. ci-dessus, ci-dessus, p. 208, 208, P.F. X. FO AN QU ET D U BOYS. .B Orvipnt'Rtfftart.N'aMïfiedesoneier. Rifflart. N'a garde Or, vient, Etajurëto)istesarsdeTo))ette' de songier, 1 Qu'i)~ne[uifau)tHérau)tneMessagier~ nul ne s'en entremette. Pour le mander; avec lui Guillemette, Et si ameyne Chièvres, Car trop et brebis moutons desirent lez 3 à grant laine et Hélaine. Gontier veoir Fazuré, damp Gombault grise Qui a juré par sa cornette Et par sa fleuste – or est-ce bien juré – scet l'entreprise. puisqu'il Qu'i) comparra, Mais qu'amaine-il prise ? Une couplebien D'autre De belles C'est vient filles, beau à le bien faite prestes qui présente présent LeboaJanot~etJasotteMargaye A ce bancquet reviennent Morel Qui Peu leur )eprisot)'autr'uiau!n[ëu)x s'en fai)l)ït que tout De leur Mais chien'atneynent chastel de teùrs n'ait gens Or y accueurt Qui au bancquet Et deux chiens Pour Les garder esté n'ont ta paire. acourant; à grantjoye", courant~. le demeurant amené, fors eu!x amené. Iy hast amena ys 8 RenouaIt, ses brebis, qui ne sont pas cduars., desmaulx ioups~ enrabis i.'De Tolède. – 2. &. qu'i. 3. A, c. messaiger 4.LM,côtë;duIati!i<atM. Jehannot. 6. A, B. à grant tien. –'7.Qtc. hastiiz. eut le prix à )a'course, l'autre jour. – 8. c. tetix. – n. Des matrvais Et ~et. ro. c. )oMp :9.'e. enragés. DU .BANQUET 1 vert Son N'oublie n 1 bonnet, dont pas, tasse, il fait BOYS. k .gros 2!! I 1.. bis nepanelière, AvecHersane~sagodmette~chiene. Ly vert Hebers~ En bergerie trestout Vient d'autre part, à la chanue le plus s'aporte barbes, senez, c sa rëbarbe Aubanequetasesenfansamenes, Etniz€tn)Jes,gayementatour.nez De chappeletz et flourettes petites, Souef flairans s, semés de marguerites. Gouin le gois 9 'en a ouy le vent,' Quiaju.re'cruci'Ëxetmoustiers Que pour ne faudra u.ng moyne )e couvent La feste scet, si ira voulentiers. Sçavez que &st ly franc eompains Entiers ? Songneusementattetasacharète; AubancquetvientetameynePerrète. Tous les bergiers de vingt lieues à ia ronde Venusysont;.n'ontsoingdedemourer, Les plus sachans qui soient en ce monde Pour bien dancer, fleuster et tabourer.; à Et, pour Gonthier plus plain honorer, N'y otceluy qui n'eustâ~soy Muse ou najo1, ou quelque présent, autre présent l.Dontm'aitlet[er.Cf.p.!i6,vers6.–2.c.:Hersent. ou ~caM~, <ie.go~t'N, « mignon. 'o 3. LGo~Sf barbe Hanche, deM~ 4, c. :LyBerhebes.–Ata .– 6. A, e. si aporie. 7. Rebarbe, ou MMte.'Voy. c; plus haut, p. 207, note 2. – Meurans, c'est-à,'dire à l'odeur suave.–<). Joyeux, gai;lapronon'ciation del'ot'en ~t donne te sens..c ie gaiz. to. p, c: convent. t c: o. 12. Musette. Cette ne se trouve danse. strophe que 2f2 BANQUET Tous Aussi d'un accord la dame Hélaine, Chascun ont son don, DU Gontier Moult salué, de la feste; a distribue, Museouf)ajo),chïen~ouautrebeste. Puis dist Gontier « Or sus, » Souffle, une dance Rifflart, » En attendant BOYS. que la nappe à ma requeste, bien prise, soit mise. » et grande et rennoisée Plaine de joye quant chascun fut venu Là ot 4 ce jour faicte mainte risée dancé ont souvent, et menu Deusté, Mais à quans coups Gombault se fust tenu, Veu fut la court avoit qu'il Qu'il n'eust Chascun Chascun Chascun Chascun A tant 3, près de lui sa doulcette, dansé au son de la musette. fit s feu de tripper et saillir, fit feu de frapper de la botte, fit feu de sa dame assaillir, fit feu de mener sa mignotte; arrive, Ly maufourbis Qui à Gontier à tout sa belle 7 cotte, 8 Gombault à ce bedon, moult 9 beau don. aporte en son venir, Trop feust la court joyeuse Car de tous lez recommence la joie. Chascun nul ne se" y queurt peut tenir Ce mot manque dans a.– !.A,c.:OMChien.–.2. le mot rennoiser par « Againe traduit Bruyante. Cotgrave to brawle, or contend in words. )) – c. renuoisée. c. c. et de même aux trois 4. fut. j. feist, vers suivants. ou « 6. Tripper, treper sauter, bondir, c. c. bleue.8. c.: manforbis. – gambader.))–7. maint. to. B. Trop fut joyeuse la court. n. B. y'm. BANQUET De s'esjouyr, crie L'ung » Bonne )) Autant Au car Franc n France DU BOYS. 21; Gontier r octroyé « Monjoye~ l'autre crie »; aventure ait Gontier le gentilz, sa fleuste et ses aultres ou)ti)z » )) )ez d'un bois si plaisant qu'on peut dire, Sur l'erbe vert5, d'une fontaine, auprès s Fust Franc et là tint 7 son empire Gontier, Et son bancquet, en joye moult haultaine, sans attaine~ sans rigueur, quelque orgueil, Et sans envie, car de ce n'ont itz 9 cure, Contens 10 des biens que leur donne Nature. Sans Biens De dueil ont assez, n'ont car ilz ont cure souffisance; ne de mérencolie De tous les biens qui sont ores en France Riens ne leur est, car ce n'est que folie. Ungtrihory" Au flageolet Que de tous Le L'ail beau dessus leur l'erbe jolye de bien porte plus biens ne sçay dire pain et l'oignon, combien. bis, la belle eaue toute la petite maison, plate Beaulx pois piléz toute plaine une jatte, Ou le beau laiet, quant il en est saison nous taison. Sur l'erbe vert du surplus houst. a, c. 2. B. Monf/oy~.– c. oftroye. h'b. – 4.. c. Ou. Près d'un bois. Cf. Villon, Ballade XI. – verte. 6. A. FM~t. c. c. suit. 8. Retard, chicane. Voy.Burguy,2"edit., 7. tomeIH,p.2~.–9.c.:y.–;o.c.:CompfoM.–!l. le t. Ve de ce Recueil, p. Voy. sur cette danse bretonne, 8o,notei.B.:UngfnAoty. 12. Pure, sans mélange de vin. 2J~ BANQJJETDUBOYS. Faire Hê Kmsdoubte cela, Dieux~ qad de vie! Pour honnorer Gontier Chargea Sur personne! mon âme, e!!e plus haultement le Hélaine expressément est bonne. jour, Qu'elle &pd~rtast, sans y faire séjour, Laict et frommarge et sel gros largement, La blanche sentant nappe, sonefvement~, Et le beau D'autre Aulx ptusbis.~ et oignons molz Et qui deux fois fust sasse se fust-on bien passer pain, y eut à grosses' bottes, en grande quantité, frommages et esehatottes~, Herbes, cyvoz,poirette Pour raffreschir, car lors estoit esté. Chascun Sur l'erbe Qui deust s'assist, vert, servir A chascun Et de musète, t'un l'un droit, l'àutre au service mèz ont de fleuste assez l'.autre acoté, n'attendit entendit 5. najote et de bedon; Assezyeùt<'bavé~etgayotës; lardon L'ung gette à l'autre tousjours quelque Grande est 9 la feste, tout y est abandon~; i. A, E. 2. Ce mot manque dans A et ~o[;~m<n<. dans B. – se fût aussi bien contenté de pain bis. – On c. c. escalottes. attendit. 4. 6. c. o!. y. Plaisante, « tricari, ineptire, nugari. H NfCOT.–C.:f<g0/ 8. « Gaioler, c'est babiller et caqueter, comme un oiseau en gaiote. » NicoT. 9. A, B. Grande y est. jo. dans le français Ces deux mots se. sont fondus moderne « abandon. )) M. Lacroix écrit à tort « tout y est abandon. n DU BAN.QHHT Garde-mengier De riens garder Et autour Chièvres, Parquez Ils ont BOYS. ~J~ n'y eut, huche ne aulmoire n'estoit-il lors mémoire. sont leurs bestes à laine, chascun en son espèce d'eulx montons, de cidyes~pour car beau paistre, seurté i'erbe plus certaine y est espesse; qui ne paisse, N'y a brebis ne mouton Et près du parc sont chïens en aguet; De paour du loup ehascun y fait le guet. Comme Du bois ilz avoient sai])yt!e~ Qui aux pastours Une brebis cùida disné presque seigneur est mortel prendre tant ou à demy, Ysangrins3, ennemy; pourprins fait qu'ilz 4 ont l'ont cMenssai))ent; Plus n'emblera brebis, chièvre, ne oyson; Presenté fut en lieu de venoison. Les prins belle prinse en fut ris, car c'estoit en feste si notable; Et beau présent, dehors de la pourprinse Bergiers l'entrenentS Moult bois, assez loing de la table. A une hart, sans engin ne sans cable 6, Pour ses meffaiz fut maistre Loup pendu; Au chief du i. Claies d'osier. 2. B. K.. (casque de fer), nom. du loup Ysangrin, ou /rtBt de Renart. le bornant dans ~t. Parc à moutons; « inclosure s, CoTGRAVE..Par extenqui sont comprises sion, les dépendances d'un château, ou de la limites des fossés dans les .dôture, portent parfois le nom de pourprins ou pourpris. Le mot ~oHtyrM~ s'est conservé dans le dialecte picard. chable. entreynent. – 6. c. j. B. 2f6 DU BOYS. BANQJJET Adonc Adonc lui est lui est son son larcin larcin 1 chier chier De toutes pars recommence vendu vendu la feste, PfusrennoiséeSqueavantn'avoitesté; sont tous de la noble Joyeux conqueste; Onc ne fut veue telle joyeuseté n dit Gontier, (f n'y ait plus arresté Qui scet chanter chante, qui fleuste4 fleuste; sa musette ') Prengne chascun et sa neuste « Sus, » Je vueil soit avoir dansée quelque gente morisque, sur mode de bergier, ou une aultre plus frisque. ? Qui ') La pastourelle, Adonc s saillyt en champ le beau Rogier deschaussa Qui s, pour estre plus légier, Bottesetguestresetsouiiiersânoyautx~; YI feroit feu, s' Amours estoit Car L'une Donné Par là estoit sa dame des filles à i'azuré L'une Heurte est, )oyauix*. en amourettes, Gombault. lui eut 9 rommarins amours fines, dont il Belle fille o et il fut beau et violettes, eut le cueur bault ribault; beaulté à l'autre correspont. Ysabeau Guillaume luy respond. t.A,B.Nrr<c;n. 2. c. Son larrecin luy est bien cher vendu. :).Plusbruyante;voy.p..2;2,vers8. 4. a. c. ~Mtcr. Fn~n. 6. A. se deschaussa. Qui 7. Souliers ou bottines lacées, nceuds. 8. A, a. Si en amours estoit c. s'en amours est. ci. De même au vers suivant. 9. c. ou baud, fier, hardi; aboid, _;o.B~f, insolent, impudent. COTGRAVE. On trouve aussi le mot baude, gai, merry, blithe, jocond, chearfuli M DU BANQUET riens Sans Fut oster le service, continuée et d'office Dehayeenhaye, Plusbetledancenevitoncamenée! Gobers Melot en office; amenée'; SifistAubryBiétrixsadamechière. Gens qui s'entreyment s'entrefont Amours Jehan,fitzHébers,d'a))er Un peu rougist, car 0 ses soulers En amours Moult chière. elle estoit ne veult fait bonne que jà n'est2 endormie, saisir Agache 3. contraint, Secrètement, Les petis saulx 217 ne troubler ceste dance très-bien Le doulx BOYS. s'amye, qu'on ie saiche. pas drC 4 comme une vache furent qui l'aultr'ui oingz a tousjours assez de soingz. bien dancèrent, à la mode bergière, Gombers bedonna notes, que A tout sa fleuste, par si doulce manière et tout s'en résonna. Que bois et champs à un signe que Gontier leur donna, Puis, Deux ou trois Cessa la dance Mais il failloit ¡¡ à jamais, qui durast avoir les entremetz. pour faire Cinq s'en partirent Des entremèz et présenter. quérir N'y a cellui qui ne desire avoir leur devoir ;.A.:ame)ié;c.amenee, 2.A,B.:n'yert,c.:n'aYt. Nom propre, qui dans la langue courante signifie la Pie. 4. B. druz. il se res5' Bedonner veut dire jouer sur un tambour treintieiausensde jouer. 2i8- &U BANQUET n-1 B'OYS. 'i~ Bel entremèz, pour Gontier contenter; Le beau Rogier se peut lors bien vanter car ès buissons trouva Que bel t'avoir Un nyd de pye que ia mère couva; Le doulx Gobers Un nyd/ d'oiseau Quel entremèz Et mesmement va d'autre d'ont part saisir il fut moult mignotz. Qui n'y prendroit plaisir que c'estoient rossignolz. ? Le nyd 2 de joncz joingz à lignotz3, garrotte Caige de mesmes dessus le nyd'' 4 bouta; Ainsi J'emporte, car perdre le cuida. Thierry !e sçeut~, aysné OzAioris Jâ, se Dieu plaist, ainsi ne demourra Sans entremèz. Si vit une souris Prendre la cuide. Je ne sçay s'il pourra Et oui car c'est déaS, la met au fort Prinse, Grant joye en mayne, qui mieux courra. de sa houlète, car belle prinse a faicte. Gossart à la chière courtoise Ly dru Cuyde en courant prendre ung esmérillon, Mais il faillyt, car il fit trop de noise; Sis'envoiaSiymenu~oysiDon; Autour de lui a veu maint papillon Deux en a prins les plus beaulx du troppel '<, ). c. ntc. 2. c. Tout garrotté.fil dont se-servent les cordonFicelle, spécialement niers «shoBmaker'sthre~d.aCoTGRAVE. Ktc.. 4. c. le sot. 6. c. Et buy vrayement. – y. c. $. c. )o. TrouLy ~c. – 8. A. volèrent. 9. c. petit. peau. DU BANQUET Pour les mist soubz présenter BOYS. ung 2IC). chappel. Et Baudichon, qui avoit Jacquelote, Fille Gombault, dont fut moult assoté, a rebrassié sa cotte, Pour mieulx courir Tyré Tant ses guestres et si s'est desboté; a chassé, couru et tricoté ung~cha-hua[it]asaisy lui fit des tirans Longes Que de course; de sa bourse. chascun beau présent Or, Dieu mercy, a en ont C'est grant miracle ftner. qu'itz peu Du retourner chascun fort se hasta Au lieu Grant Devant Lors où 2seoyent devoir firent Gontier, rirent tous les autres chascun et leurs et fort mèz s'en au disner. de s'encliner présentèrent; contentèrent. « Moult,» dist « sont beaulx les entremèz. Gontier, )) se dist Renouars – Voire ly hastiz 3; « Les cinq bergiers ont le pris pour huymais~ les grans et les petiz Tous t'accordèrent, Tant les louèrent Mais aux varlèz Signa Gontier qu'encore qui estoient qu'on aportast y fussent-ilz, entour le four. i.c.:Qu'ung.–2.c.:Laoù. 3. Prompt. 4. Huymais ou mM&a!, aujourd'hui. ;.c.:encores. 6. M. P. Lacroix supplée qui «.estoient M entour, » mais Notre poëte cette intercalation n'est nullement nécessaire. volontiers la terminaison des verbes ent compte plurielle une Nous en avons un syllabe. exemple remarquable, pour la terminaison ent y est comptée pour une p. 208, vers 4 syllabe à la césure. 220 BANQUET DU BOYS. Ce dit. fifuy deux hproMt-<: dit, en ciez piez 1 saillirent bergiers, Dont le plus vieil n'ot ans pas vingt passez; Moult furent beaulx, roides, fors Si bien les ot Nature compassez. et légiers, 0~)eursaides,donti)sorentassez, Quatref!ajo!zpresentèrentsurtab!e; Ce n'est pas mais mocque, Bien serviz four bel et notable. furent et, fusse pour le Pape, Tout fut mengié; si faillut desservir. !a nappe, Après tous mèz fut escousse~ Pour l'ypo-cras dont il failloit servir; Mais point n'en orent, si s'en faillut chevir. Ung grant pain bis gettent en la fontaine C'est et mestier5, » dist Hélaine. ypocras Tous Vielles se levèrent sonnent, Bergieres~ Chapeaulx Et bergiers A la dance Oncques et Grâces la fleuste furent dictes et la musette. orent, tant grandes que petites, moult beaulx de fleurs et violète, saillent, qui mainte myne ont ont chascun mené la soye ne menèrent tel joye. bergiers danse orent assez tonguëtement, Quant Tant que chascun suoyt en son harnois, Trois des bergiers partent soudainement Etsedestracquentaroree~duboys; !.c.:enpr~.–2.c.:0r. 3. Pièce de pâtisserie. 4. c. estonssée. !.<fAleorbeer:);CoTGRAVE. 6.A,B,c.:B~t<'rj'. 7. Orée, bord, extrémité, latin ora. faicte J 221 BANqUETDuBOYS. se déguysent, Le mieulx qil'ilz Là Ainsi fait-on, chascun en son tourdois', si hardy que peurent, quant on fait mommerie. mommèrent Bergiers Pour eulx aux dames2 le mieulx faire homme qu'oncques rye. fut veu, mieulx renommer; ne sont; à ce ont bien Congneuz pourveu. N'y a cellui que l'en saiche nommer.; Oncq on ne vit plus gayement mommer~, Ainsi que dient les bergiers et bergières Le bruit leur donnent ne leur couste guières. qui Bien D'ont fut s midy, se leva la challine s, maint bergier de dancer se lassa Aux-menestreiz donna Gontier ung signe; et la danse cessa. Les ungz dormirent et ie chault se passa Les autres vont reboursant les buissons, Eulx esbatans en diverses fassons. Chascun se teust A nydz quérir tes aucuns s'applicquèrent, Et tes autres boucquetz et ehappeautx~ firent; Les ungz dancèrent et tes autres chantèrent, Les ungz se couchent et tes autres s'assirent, i. En son lourdois, grossièrement o bluntly, rudety. a COTGRAVE. 2. c. dances. ont-ilz. A, B, c. /}. A. nommer. A. sut. 6. Lourdeur de ['atmosphère due à l'approche de l'orage « a Uttte thunder, in a morning,-drynesse, drought, drie weather. » COTGRAVE. De la famille de chaleur. couronne de fleurs, guirlande 7. Chappeau Mais sus le drap je vueil chappeaulx Desquetz il sera tout couvert, Et qu'ilz soyent jolys et beaux Et de belle herbe toute verd. Fortunes et ~)~Mrji'~z de Jehan Régnier, seigneur de Guerchy. 223 DU BANQUET Autres au tout de gré se perdirent. de Adam sommes et de Eve. bois Je n'en dis plus; Si'ce n'est toNt,quivou)drasi Or BOYS. çà, mon l'achève. si vis baptisari, te nommera; livre, Si dy:<f7o/f)}),.et'on Q~o nomine vis cr~o vocari? H est muet; Au fort d!ér jà mot .n'en sonnera. qui le demandera, Sans tant ]es Velà son nom tenir chïens C'est aux abois, .le Bancquet du Boys 3. Cy ~M: ang petit traictié non!fn<7<B~:c~ud~~Bf)~. /<~Hx On ne comparera avec le Banquet pas sans intérêt du Boys les vers suivants sur le même sujet extraits de la Grande Diablerie d'Eloi Damerval. Ce livre est une satire bien curieuse des mœurs au XV°siècie,~t l'auteur fait des à y figurer appartenant personnages tous les rangs de t'échdte sociale, prêtres, nobtes, vilains. Une réimpression de cet ouvrage marchands, serait bien désirable un grand intérêt; malet onrirait son étendue est un heureusement, obstacle à sa publinous de ferons nombreux cation y emprunts. Commet pastoureaulx se yoHMf et pastourelles divers jeux 5. ensemble L'une fait ung gentil bouquet, chante < Au joly boquet. L'autre o ). B. Se. 2. c. alés. 3. c ajoute à la fin: Ef Ao/–A.:Boncquet. i. La Grande Diablerie, par Éloi Datnervat, chap. CVII. 6. C'est peut-être la chanson Au joly boys J'ay f~t~e DO BANQUET Ou L'autre «La petite BOYS. '22~ camusette.)); jouedefamus&tte, L'âutredesonbeauf!agëo!!et, Qui est jeune et ung Mais tbutesfois D'ea jouer ila peu Mtet/ le don bien :et du bedon. En après noz beaulx pastoureaulx Vont monter aux nidz des oyseaulx Et puis, quarit ilz sont descendus, Elles qui les ont attendus Et eu)x aussi, comme i)'mesemb!e, Vous lyent des branches ensemble De ces arbres pour eulx branler; Se prennent à rire et galer 1; Il n'est point vie plus proprette. Se vont jouant à la chevrette, Au molinet, aux belles quailles, Au longz festuz, aux courtes pailles, Au faulx villain, ou champ estroit. Au grand jamais on ne croyroit Les esbatements que là font, Et les grandz plaisirs qu'ilz [y] ont – Auto/:n~n's,â[a~u/m~, Et aussi à monte eschelette, A tant de joyeulx jeux, beau sire, le quart dire; Que n'en scauroye m'<Mty<, qui figure dans les Chansons nouvellement composées sur ~M\-haKU tant de musique que rustique (Paris, Bonfons, [~8, pet. in-8). i. Se réjouir, s'amuser, degale, magnificence, fête, bonne chère. 2. Sans doute à un jeu de tonneau. BANQUET 22/). Dançent, L'une courent devant, et DU BOYS. par les l'autre beaulx prez après,. Sau!tentetluytentbrasàbras: Tu pisserois [bien] en tes bras De voir leurs jeux tant gracieux, Ne jamais ne fus plus heureux. 1 r Tu pisseriez en tes bras. Faut-il L'imprima porte lire; en tes bas, ou voir dans le mot bras le latin i'MC~, dont nous avons fait braies, synonyme de haut-de-chausse? 22$ La vray disant des Advocate Dames. a réimprimé en ty~) cette englet-Dufresnoy dans le les œuvres de Jean Marot parmi de son édition in-;2 des oeuvres des trois ~votume Marot (pp. 278-~ [3) et dans )e tome de )'édition in-~ (pp. 293-~20)). Voici ce qu'il en dit dans une note « Cette pièce, dont Clément Marot dans une de ses Ëpitres parle Aux Dames de Paris, les éditions dans toutes manque du recueil des œuvres de Jean Marot, même dans celle que ce petit broui!!on de Coustelier, libraire, avait publiée en t~. J'en ai trouvé non-seulement une édition fort ancienne, gothique que j'ai prié un de mes amis de m'acheter dans la vente des livres de M. l'abbé Brochard, mais cet ami a fait plus; il a bien voulu à ma prière conférer l'imprimé sur l'exemtrouve dans la de ms., plaire qui se bibliothèque S. A. S. Monseigneur » le Duc de Bourbon. Dans sa préface générale, p. xvij, Lenglet en parle de la même façon « L'on donne dans cette édition une pièce considérable de poésie de Jean Marot. C'est A: vray disant Advocate des Dames. Elle n'avoit pièce P.F.Jf. !) 226 LA VRAY DISANT été imprimée qu'une seule fois, et je ne la connoissois de Clément son fils. Marot, quepar)'épitrex)n ai fait à la vente de iaBibJioDepuis j'en acheter, de J'Abbé le seul imexemplaire thèque Brochard', soit venu à ma connoissance. Un de mes primé qui amis a fait plus. Il a trouvé dans la Bibliothèque de le Duc Son Altesse Sérén!ssime de Monseigneur de un manuscrit à l'Hotel Bourbon, Condé, original de Bourzat, de cette pièce de poésie, et M.TAbbé et de mé.ritë, attaché depuis longtemps homme d'esprit a bien voulu lui en faciliter généà ce grand Prince, reusement la communication, et, comme le manuscrit )'H6tet de Condé est de beaucoup plus ample et dans un meilleur ordre on pourroit dire que t'imprimé, cette ici la aussi première fois, que pièce paro!t pour dans le autres bien que plusieurs qui-sont poésies, les même manuscrit et qui manquent dans toutes de Jean Marot. » éditions de cette JI existe, en réalité, d'une édition plus Je texte Nous avons adopte de celle qui est pièce. la description conservée à Dresde, et dont voici bibliographique: –' des da vray disat aduocate mes S. n. d. [P~ru. vers 1~20], pet. in-8 goth. ff.de26Iign6sà)apage,sign.A-B. La Finis. de t6 ). Muséum selectum, sive Catalogus librorum Viri Clacum Indice Auctorum alphaberiss. Michaelis Brochard, Gabrielem 1729, in-8, p. 17;: tico Parisiis, apud M~M, Le grand Blason de faulses Amours. Raulin Gf!tt~er. La vrai disant Avocate des dames. de tout homme et de toute Le Passe-temps n° të99 Guillaume Àlexis, Moine de Lyre. femme, par Le Livre de Facet, ou Comploration sur le de François trépas de Me la Régente, mère Chant Royal, Ballades, etc. Paris, Galliot du P~,ii3;in-;6.–~OM/.–Vendu7l.$. DES ADVOCATE DAMES. un bois qui représente Lu titre, Au représente tenant un vase à la main. 227 une femme debout, M. ~.9. Dresde, 189 Bibiiothèqueroyatede ` (Libri rom. et ital.). une réimpression moderne due Nous connaissons comme de Horemans à mais elle a aux presses Lille, et sans notice sans nom d'éditeur 'sans date, paru il est dé déterminer d'aimpossible bibliographique, édition ancienne elle a été reproduite. Le près quelle à est manifestement celui texte suivi très-postérieur et l'ordre des strophes sont de Dresde. La préface de'détait fourmillent mais tes fautes les mêmes, qui démontrent clairement s'est à chaque qu'on page à une borné beaucoup reproduire impression plus les contrefaçons et aussi incorrecte moderne que années du XVIIe sièc)e. Rouennaises des premières M.Brun€tdécrit,t.Vt,cot.t;82,uneédition gothique pet. in-8" de 16 ff., dont un exemplairefut vendu~6fr.àtasa]teSitvestre,enmai!8;!0,et t}ofr.ent86pà)aventedeM.J.Pichon(Cat. du Manuel ajoute à sa description n" 492). L'auteur & En réunissant la prece curieux renseignement vers d'un acrostiche mière lettre de chaque qui tera le nom de cette on fauteur mine rare, pièce LAURENS BELIN. » D'autre part, Clément que la pièce est de son Marot père. déclare formellement Voici le passage Respondez-moi.Pourquoy, Blasmez vous tant feu mon sexe a tant Qui vostre Au livre dit des Dames en vos devis, père honoré, bien décoré l'Advocate? J'estimerôis la récompense ingrate sa teste, Si pour vous six eut travaillé Mais il parla de toute femme honneste. de Lenglet-Dufresnoy, Jannet.,I,p.t62.) (Ed. in- I, p. 410; éd. de 228 LA VRAY DISANT auteur Quel est le véritable de l'Advocate des Dames, Jean Marot, ou Laurent Celui-ci Belin? n'est-il que l'éditeur de la pièce? Tout en penchant pour Jean nous serions bien curieux dé voir cette édition Marot, et de connaître le texte du douzain acrostiche qu'it nous a été impossible de retrouver. Si quelqu'un des lecteurs de ce Recueil rencontrait un second exemplaire de l'édition décrite ou celui même par M. Brunet, a successivement aux ventes de t83o et de qui figuré il rendrait service aux curieux de notre ancienne 186c), littérature en nous adressant une note critique, que nous serions heureux de publier dans notre prochain sous les yeux du pubhc toutes volume, pour mettre tes pièces du procès. La vray S'ensuyt disant Advocate le Prologue des de ce présent Dames Livre et réduysantà~ par vraye expérience de ma mémoire les grandes infusez vertus et dont 3 de tous grâces, mérites, temps et la féminine et maternelle sèves [de] présent géniture a esté et est fulcie et décorée s et en si haut degré~ 7 les infériores Monarches 8 en sont que non seullement armées de privilèges et infinis bénéfices, mais aussi les sanctifiées et bénédictes Célestes cotRégions taudées" et glorieusement et au contraire enrichies, /ongnoissant \_ji'imaginatiye t. Anne de Bretagne, pour qui cette pièce à été écrite, mourut en décembre ~14. La vray disant Advocate des Dames est donc antérieure à cette époque.en. 2. L,-D. de Horemans don. 3. [mp. dons; Réimp. 4. – 6. L.-D. ~< Imp. féminnie. {. L.-D. AMe~, fulcie et decorée. en si haut degré eslevée. 7. L.-D. 8. « Au lieu de «monarchies de ce monde». C'est parler latin en françois, mais c'étoit l'usage du temps. s~ENGLETDUFRESNOY. L.-D. aornées 9. ro.. qui est meilleur. L.-D. benedictes et .Mnch~ ;i. Imp. caulaudées. ADVOCATE DES DAMES. 22C) les P!utonicques et Cerbérins du ennemis Paluz, 3 hault la possession de Tétragramate~, jadis ayant nostre et humanité, adnichilez, anéantiz, subjuguez deuement adverti confondus que, pour cuyder ataindre à la défloration de ce très noble et maanichilez et anulez 5 gnificqué sexe, aucuns lasches, meuz de malicieux, et innacouraiges, dampnable turel envieulx des biens procédans vouloir, plus divine ont entreprins et .par grâce que humaine, de fait exécuté, leur et superbe conspiracion par7 vicieuse en desployant .8 tes dangereuses machinacion, et très de leurs et allumelles persans serpentines venimeuses et langues, mesdire, villipender vitupérer l'honneur des Dames et translater et réduyre de à à ceste cause gloire reproche; ay entreprins de, selon mon gros et rural et marteler mestier, forger sur l'enclume de mon insuffisence les harnoys, estocz, lances et escus servans à la deffence, et viclouange toire de l'honneur des Dames, et au reboutement, confusion et envahissement de totalle deffecte de leurs mis et en ce petit et ennemys, lesquelz j'ay redigez nommé La Advocate subséquent Traicté, vray-disant des Dames. neuf dernières ~4 ceste [Ces lignes, depuis résumé du passage qui suit, cause, ne son't qu'un l'édition de passage que nous donnons d'après faite sur le manuscrit du duc Lenglet-Dufresnoy de Bourbon. H est nécessaire de reproduire ici cette conclusion non-seulement plus développée, mais surtout pour être complet, pour montrer si la ballade donne encore en acrostiche que, Anne de Bretaigne, la Royne de France, première 2. Imp. Imp. plus tonicques. retragramate; celui qui est composé de quatre lettres Deus, Qso;, Dieu. aient. R~imp: L.-o.: Imp. subjugez. 6. L.-D.: procedans par lâches, abbastardis et advortez. grace plus divine.– 7. [mp. pour.-8. Réimp. despoliant. LA ~2~0 VRAY DISANT mais préface forme))ement l'indiquait t'indiquait forme))ement mais on comété inuces indications aient prend que jugées tiles dans notre édition évtdemment gothique, de à la mort la Reine :] postérieure A ceste Souveraine grâce de ma très haulte, très magnanime cause, et très redoubtée. Dame, ANNE, par la de France, Duchesse de BreRoyne Dieu emmailje, qui suis des petits ie moindre, taigne, lote ,au berceau d'innocence, si peu estimable que, sans oser prendre la hardiesse mon nom d'imprimer et mes rudes et mal incongrue proporcionnez aultant a à vostre iibéra)e escripts, qu'il plu pour Haultesse me faire esiargir et disperser des miettes tumbantes de vostre table pour la substentation de ma povre la subgection que par humanité, avecques souveraineté vous appartient et est deue, espérant aussi causer de mes que ce pourra l'augmentation et non digne de ce faire, bienfaits 1, ay, incapable et ruralic2 sélon mon entreprins. de, gros mestier, et marteller sur l'enclume de mon insuffisance forger les harnois, servans à la estocz, lances, escuz, et victoires de l'honneur des Dames, défense, louenge et au reboutement, envahissement et toconfusion, tale deffaicte de leurs en une ennemis, lesquels, installez et en ce authomne, j'ai comprins petit subou Monologue, intituié La t~y séquent Traictié, disant ~~OM<< a'M Dames. Et icelluy, ma très haulte, très excellente, très magnanime Souveraine et très redoubtée comme'3 Dame, considérant, l'expérience en donne à tous cière et apperte congnoissance, que vostre Haultesse et Magnanimité a toujours continué, dès vostre adolescence et primitivè de non origine, seulement ensuivre les précédentes de vostre Hauli. 2. mais 3. C'est-à-dire des biens qui me sont faits par vous. a ruralicus n'est pas latin, Lenglet imprimé ruralit; il se peut tirer de ruralis plutôt que raralitus. L.-D. et comme. ADVOCATE DES DAMES. 2~1 et méritoires œuvres ont qui par leurs vertus fait valoir et fleurir l'honneur et gloire du sexe fémimais en cheminant avez aussi, par ce sentier, mine, travaillé et par sollicitude vostre toujours appliqué naturelle )'exau)cer et eslever de à mieulx entente, eu p!us, en accumulant vos vertus avec celles de vos et anciennes institutrices, prétérites~ joint que vous estes la superintendante fleur de toutes celles que au vergier de ce val, centre et territoire, tiennent ores dominacions, et seigneuries. En principautez me prosternant, et humien très humble révérence lité, au devant des piedz de vostre haulte Seigneurie, mon petit labeur et cestuy je vous dédie, présente vous suppliant très humblement sans sacrifie, que, avoir à et basse condition de regard )'ineapacité l'Acteur de icelluy, il vous plaise de vostre grâce le en et en recueillir ce vous trouprendre gré peu que verez melliflu et de savoureuse et le reste, digestion, à et délaisser comme correction, subject relinquir2 chose infructueuse et mal cultivée, de plus procédant invencion et barbare facture de haulte que puérille ne taille. En quoy faiImaginative quadrée exquise ma et très redoubtée très souveraine Dame et sant, vous de tant Princesse, obligerez plus mon cueur, vouloir et à travailler, sens, corps, petit sçavoir, estudier et mettre à faire chose 'où vostre paine Haultesse et Magnanimité puisse prendre récréation, au vostre délectation, passetemps et implorant surplus très-noble et libéralle grâce~. tesse, Cy ~nMf et commence Prologue, Advocate des Dames. la vray disant ]. Passées, anciennes, de ~r~hrt'f~. 2. De K/M~He~. 3. K On remarque, par la pluspart des pièces en prose nous ont données ces vieux poëtes, que la pluspart que d'entre eux n'avoient d'esprit qu'en vers en prose, ils sont bas et » L.-D. froids, rampans. LA 232 VRAY disant [La vray ~usez~ DISANT Advocate ici, musars des Dames.] musez, et très usez usez ~Foignars t'honneur desprisez ~Qui blasmes serez accusez De des Dames Ct Etrecusez~, bien Si De vos tost ne vous infàmes. s vilains parlers Haa excusez lasches cueurs, les nobles Qui diffamez Dont les maintiens sont Vous voz perdez Vos bruytz, Pour vos vos parolles Sophistiqueurs, Et vous monstrez En vos traictez~ Quelques droitz Quant Vous vous nous demourrez corps honneurs de pleins femmes diffames, angéticques, et voz âmes, et voz fames 7 sophistiques. vous traffiquez corniffiquez s, probleumaticques. que vous applicqués orrez tous réplicquer fantasticques; t. Muser, rêver, flâner, « to dream, to linger. a CoTGRAVE. – 2. Réimp. c'est-à-dire Foingnars; Feignars, gens pleins de feintes. et refusez. 3. L.-D. et réimp. 4. Ce vers dans L.-D. manque parlez; 5. Imp. Réimp. parlés. – 6. Réimp. vrillains. de lama. 7. Votre réputation, – « Animaux cornus ou bêtes 8. Réimp; corn~tc~Hez. à cornes, ce que les Maliens disent becco MnMfo. » L.-D. Y L.-D. traitz. io. Les Droits nouveaùx -9. compris de Coquitiart.–];. os rez. 12. Imp.: tmp.: r~t'~My. ADVOCATE DES 1 DAMES. -1- 233 1 Carvozparoilesbasmcques~, Inicques et dyabolicques Sont tant infaictes de venin sont comme ydropicques, grosses à grans coups de picques destruyre L'honneur du sexe féminin. Qu'ilz Pour Et si ne sçay qui A concepvoir contre vous peut esmouvoir nous faulx langaige, Fors Villenie 2, don[t] vous povez avoir Le cueur ramply, car Nobtesse, pour voir Ne vouldroit veoir des Dames le dommage, 3, Ains les soustient et de gentil couraige Gecte son gaige pour leur droit meintenir~ cueur villain ne peult nul bien venir. D'ung Le Droit Nous Mais Qui Celle Civil, illumine l'ung mesme la Loy l'autre s'entr'eymer; à langue serpentine, vous, Villains, meurtrissés vostre doctrine Dedans vos Et diffamer L'honneur propre ne voulez cueurs, Divine ains origine, imprimer desirez blasmer par ung parler immonde de celles qui vous ont mis au monde. Considérez que par nous allaictez Avez esté en vostre adolescence, Non pas royales, mais venimeuses comme celles qui sortent de la bouche du basilic. La condition de Vilains. De vrai, pro ~fo; Imp. veoir. 4. « 11 parle là du gage de bataille, si usité dans l'ancienne Chevalerie de l'honneur des pour le maintien Dames.» L.-D. desirer. Réimp. LA 2~ Torchez, lavez, VRAY bercez, DISANT emma!)ottez~, Amignotez2, tant que de pouvretez Estes gectez en grant convalescence, Et maintenant, pour toute récompense, Chascun ne denaire pence qu'à nostre honneur bien rend cueur de mal affaire. Le mal pour Pour satisfaire aux grans douleurs à vous mettre amères eu voz mères sur Terre, Qu'ont 6 Ainsi que aspres 5 et venimeux vipères De voz gueulles vomissés impropères Et vitupères, Vous faictes Car il fault Que, vous meurtrissant guerre nostregerre~; deussiés paix querre, Ducz ou Vidasmes, où vous croyre, soyez sans nous, vous estes corps sans âmes. Rondeau. E vous vous mesmes diffamés, blasmant, 8 en nous Et fustes formes, qq'il soit vray Dedens noz corps avez prins géniture L'homme et la femme est mesme 9 créature Diffamant l'urig,' tous les deux sont btasmés Si vous supply, vos vices reprimés, de nous envenimés, Car, quant l'honneur Vous offencés Dieu, la Foy En nous blasmant. et Nature, être t. C'est-à-dire les deux Il doivent emmaillotez; e/!)'c</otM. mouillées dans la prononciation. Réimp. 2. Amignoter, « flatter, choyer, caresser. ou amignarder, Nous avons rencontré plus haut (p. 206, v. 5) le mot mignotte. 3. L.-D. Ung chascun pense. 4. Imp. 6. Imp.:T~er~. mercz. Ainsi qu'aspicz. i. L.-n. 8. L.-D.: Et qu'ainsi soit. – 9. Imp. 7. Pourgenre. mesmes. 10. L.-D. <a/I.o~, ce qui est meilleur. DES ADVOCATE Car Dieu commande que DAMES. 2~ 5 aimez; nous, Dames, armez vous vous que tost et venger nostre Pour noz bons droitz injure; < et conjure vous admonneste Nature ntais vous nous opprimez De nous servir; La Loi ordonne En nous blasmant. à langues de lézars détracteurs, de mal dire~ sçavez trop bien les ars Faulx Qui Pensez Pires Trop à vous et vous que nous, le monstre trouverez qu'estes les questes 3. vostre cueur faulx et lasche, de mesdire ne ]asche; si bien sans faictes cesser, nostre Vous, qui deussiez A nous blasmer voulez,la Qui, honneur main maintenir, tenir car les Droitz n'ont permis Raison, honneur soit de nous à à part mis. Que nostre Reste qu'i s n'a de sens aulcun s usaige Où son pareil 7 en tout amour use aage. Contre Les oysillons, que ensemble Viennent les vens en sus portent, l'aultre supportent, et t'Mg on voit souvent Et, qu'i soit vray8, sans penser chose Près la fumelle avec Dame Pas n'est ainsi l'homme Pourceque à ma! FEnnemy '° le masle malle. honneste l'admonneste mesdire. 2. L.-D. i. L.-D. 3. « Pour que tous. vous. L.-D. L.-D. 5 Pour 4. enquestes, recherches)). aulcucun. n'a. 6. Beste qui L.-D. Imp. ~M'<. t Ancienne façon de parler pour 7. L.-D. 0 son pareil. Clément Marot ne s'en sert plus, tant dire avec son pareil Et qu'ainsi soit, 8. L.-D. elle estoit vieille. » L.-D. on. ? « Près de son per. Pour pareil, compagne 9. L.-D. Villon s'en sert aussi dans ce sens. » L.-D. ou compagnon villain cueur. ;o. Le Diable. L.-D. LA 2~6 Incessamment Pour Son cercher la tromper, plaisir au quiert Et qui l'honneur La où deussent faitz Tristan, Eussent De reffuser Veu qu'il desplaisir à grant tel qui de 3, de d'armes Gauvain, plus chier d'aultruy, d'auttre huy ne face peine 2 chose nous aultres n'efface, et d'âme 4, cueur, corps l'honneur de leur Damë~. pour de nommer'' qu'on peuit s avoir esté lépreux à combatre touchast son t. Réimp. cesse. deusse. Imp. vers ). Les huit de leur jusqu'à Dame, de Condé par les six DISANT finesse quelque aultre fin ne esse~ car Et, qui pis est, Vous trouverez Faire VRAY pour honneur 2. femme9, bruit les et famé telle. Imp. dasme. qui précèdent, sont remplacés vers suivants, Preux Imp. Incessamment depuis dans le ms. de l'HÔtel que reproduit Lenglet- Dufresnoy Lemasle n'a la fumelle en mespris. N'esse à vous dont trop grandement mespris De diffamer le vaisseau de Vénus, Par lequel tous sur Terre estes venus ? Plus raison a sur vous le beste mue (muette) Si vostre sens oultrement (aultrement?) ?) ne se mue. 6. L.-o. vaillans comme. 7. Preux. mais .ici il veut parler des Pairs «Courageux; de France on donne le titre de Preux à cause de auxquels leurs hauts faits d'armes. C'est ainsi que Jean Molinet a dit «les neuf Preux de Gourmandise», pour parler des gens de l'ancienne histoire maints beaux exploits qui avoient en, ce » L.-D. genre d'escrime. 8. « C'est-à-dire eussent mieux aimé, manière de parler est encore qui d'usage parmi ]e peuple de la Flandre Wallonne. » L.-D. 9. Ils n'étaient donc pas comme Joinville, qui ne voulait l'être à aucun les péchés mortels prix, et préférait à la lèpre, ce dont le saint roi le reprenait vertement. )o. Réimp. feme. ADVOCATE Disant que cueur Pour sa Dame Ces Chevaliers Que de leur faire Pour Ains par Non pour Mais pour le DES de Gentil jusques vie ne bragues Mond[e] gaigner l'honneur i. doit à la estoient DAMES. mort se 237 offrira souffrir. si très-hardis donnoyent deux ardiz 3, ne usoient seul tournois ung ilz cerchoient les tournois. or, argent, qu'il[z] ny avoir, desiroient 5, avoir, « Ce vers Disant que cueur et les quinze suivans jusà Travaillez dans le manusques celuy-ci, ont, manquent crit dé l'Hôtel de Condé. L.-D.–2.]mp.:j'M. hardiz. Est-ce la même nature d'expresRéimp. un Philippus, un Louis, sion que quand on dit un Carolus, et cette monnaie a-t-elle été créée par un Napoléon, comme le disent Leblanc quelques-uns? Philippe-le-Hardi, xtx et les ardis des monnaies, 306) prétend que (Traité mais furent frappés pour la première fois sous Louis XI Ils V Ardicus, sont antérieurs. Ducange, prouve qu'ils usités en Guyenne, comme l'étaient en Dauphiné étaient les liards, dont le nom a une analogie évidente avec celui des ardis. C'était une petite monnaie de billon qui valait le liard, partageait le sol en trois deniers et qui, comme écrit Ardit et le fait dériver du gascon. quatre. Cotgrave « Métaphore, se divertir. pour dire Bragues est, à un faire est donc faire proprement parler, caleçon; bragues la de ce est enfermé dans le joye qui grand usage pour » L.-D. C'est alors un dérivé du latin caleçon. !'mc~, en ;67t, braies. Duez traduit bien, bragues par brache, et braguesques calzonialla par braguesse, !;mg/M, calzoni, mais il est douteux l'auteur de l'Advocate Veneziana que ait le mot dans cette il lui donne des Dames pris acception; le sens de «bragard, bragardement, bragardise, bragarder, aussi et qu'il traduit mots que Duez catalogue braguer, très-justement par far del bravo, braverie. « Tournois, ancienne ainsi nommée, monnaye, dit-on, » L.-D. Il y de la ville de Tours où on les fabriquoit. le sol et le denier tournois avait la livre, c'est au l'écu, denier qu'il est fait ici allusion. 6.Réimp.:p<!rMof: LA 2~8 Disant les biens VRAY DISANT mondains estre très ors 1 Et que gloire sont les parfais trésors, chercher en cestuy Que nous debvons Monde, Si nostre ame desirons necte et munde2; Car ia richesse demourra icy-bas 3 tard au Monde Et bon regnon mourra. de vaillance Hector, assouvis, la bon sont vifz Malgré Mort, par regnom ont tant par dis que par faitz TravaiDé César, sont escriptz du Monde les parfaitz. en ces[t] bas estre, Vous, qui vivés doncques tant subjetz aux esbas estre, Ne vueillez et quérir, Que vous laissez â~ chercher Qu'ilz Tous Car, Pource Tous Vers Car bons moyens pour honneur acquérir. tout ainsi que Clers vont à Grammaire qu'el est de Science Chevaliers, les Dames certes doyvent c'est Pour ]a voye qu'on d'Honneur parvenir Jason allant en Colcos, grant-mére~, ne plus ne moins tendre )es mains, doit prendre de gré au hault degré. sur la mer l. Imp. Ao~. « Très villains, terme encore d'usage dans le peuple de la Flandre Wallonne. » L.-D. Ord, orf, du latin horridus. qui signifie sale, impur; Cotgrave le traduit par a nithy. foul. » 2. « Pure; tirée du latin. » L.-D. ce. Réimp. renomg. 4. Reimp. C'est exactement ce que dit Molière en iôyz, à Martine dans les Femmes savantes (acte II, scène vi), ce qui prouve que le premier m se prononçait comme un K Bélise. Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire? Martine. Qui parle d'offenser grand'mère ni grand-père? Ptt7<:mi'f!fe. 0 ciel Bélise. Grammaire est prise à contre-sens par toi. 6. Mains, dans le ms. de l'Hôtel de Condé. DES ADVOCATE Estant Ma! Que D'ont ,.rt. DAMES. 2~ v_ Médée veult Fatmer; perdu, scet bien car ung chascun luy en print, traïstre ce luy rendit mal pour bien, le toyson par ses ars, conquesta ses flèches et ses dars.. Où 2 failly eussent mist en nécessité Thoreaux3, serpens ne soit cité; qu'à Mort Qu'il n'y a ci[ La toyson prist et Médée saisit, Laquelle peu de son amour se aisit 5, Car peu de temps après il la déchasse~. de chasse; 7 Sans regarder que, par son aide, honneur Il avoit eu, luy feist tout deshonneur. s en feist Théséus Autant par desroy noble fille de roy, A Aryanne~, Comme Et Ont ung miue'" esté mastin aultres, prinses qui qu'à pour n'a cure je ne nomme, présent se fier en homme. Jason avoit bien mérité Cestuy Estre des Preux, mais; comme dit l'Histoire, Aux Dames tint si peu de loyaulté et gloire, toute louenge Qu'il en perdit le descript encoire qu'on tumbes dessus En Cronicques, et lasmes, « Le faulx amant, meurtrier des nobles Dames Et tellement ». ]. Imp. se. 2. Rétmp. Du. Thoraux. 4. Jmp. 3. Réimp. eut peu d'aise et de consolation, » L.-D. $. « C'est-à-dire 6. L.-D. Car tost apres la débouste et déchasse. 7. « Ce vers et te suivant manquent dans le ms. de t'Hotel de Conde.)) » L.-D. 8. « Pour desarroy, c'est-à-dire par malheur. » L.-D. c!. Imp. Adryanne. Réimp. Adrayanne. ]0. Imp. i et encores. m;HM. Réimp. )mp. LA 240 VRAY DISANT T~f<~nt;t~f.t~.<t,J-T- de Jasons, Las, tant il est aujourd'huy de promesses~. Las, tant ii est de bailleurs notez que leurs blasons Nobles.Dames, Ne sont pas motzd'Evangiiesou~ 2 Messes; Il estudient cautelles et finesses Soubs Beau Semblant3, ce4 vaillant enseigneur, Pour vous gecter hors les mettes d'Honneur~. Rondeau. bien estudieroit ui Autant En France De bons qu'à Dames décepvoir, s l'on verroit pour voir et vertueulx Gensdarmes. Pensez-vous Ny joustes aux armes que bruit l'on creignist bien et cetera et vaccarmés, avoir, Qui Autant et cetera. Certes nennin chascun feroit Ung Et pour Il ne suffit Grant son aux atarmes devoir, tant je faiz asçavoir, sur mes premiers Concluant Qui mais termes, bien. pas d'avoir et puissant, car, ies~ rains s'il fermes, n'y a du cueur, Les deux plus jolis vers de la pièce. 2. L.-D. etréimp. ne. L.-D. faulx semblant.4. Imp. se. }. « Pour dire hors des bornes de l'honneur; mot m~; latin. » L.-o. Le ms. de l'Hôtel de Condé met ici à tort la strophe qu'on lira plus loin, « Si vous cherp. 2~8 chez dedans leurs garde-robbes etc. », 6. Imp. veoir. n~nt. – 8. Imp. 7. i.D. tes. ADVOCATE DES sont, Comparez A ung beau vin et ainsi Ne veistes-vous jamais Jurer: Qui 2~.[ je l'affermes, n'a qui point de liqueur. «Sang bien, faisoit jou quant Muons DAMES. ung grant vanteur morbieu, j'en batray quatre venoit 2 au combatre~? P <, et parlons d'aulcuns hommes qni cuident proprement propos Mal embouche[.z], Qu'au pris d'entre C'est mal parlé; eulx nous ne valons deux pommes certainement croyez Que nous avons sens et entendement, Et force aussi, pour cy, et tous endroitz, Le nostre honneur deffendre puissamment, Si permis fust par Loix, Canons et Droitz. Et, qui plus est, fault entendre, Non obstant la nature tendre Que vous nommez fragillité, nostre peult si hault tandre Qu'à grand paine sçait-on prétendre A plus grande sublimité. Que Beaulté, sens bonté, subtillité Force, puissance, agilité, est de Et, qui plus grand Pour enrichir la qualité, Nous avons Une esloquence va)ue, de propriété melliflue, t. Faire jou, ou ;M, se jeter par terre. On rencontre souvent dans nos anciens poètes l'expression « çà-jus, là-jus », Le mot jus a disparu du synonyme de « çà-bas, là-bas mais il se retrouve dans l'italien g!&. – 2. Imp. français, vient. sur ces 3. Voyez, fanfarons, le Monologue du FMnf-fftKr à la fin des œuvres de François Baignolet ViHon."L.-D.–Reimp.jr<. P. F. X. ;6G VRAY LA 242 Ung [beau] Et une façon touche Qu'elle quant D'ont, miel parler, ung si très-doulce jusques la touche Il pert qu'il avalle Et revient son cueur Et DISANT en bouche au cueur, à aucun touche, une mousche en valeur~ puis une fresche couleur resfreschit toute chaleur Qui Et modère la desrayson. Soit Prince ou Seigneur, S'il crainct deshonneur, entend raison. Les dames ont sens, Agusetresens~, Pour vous répiicquer; Mais Une si, par non-sens, entre cinq cens Ne sçait duplicquer 3, Doit-on applicquer Sus nous telle offence Pour bien réplicquer Et voir'' la deffence? S'il est femmes indiscrètes Qui par parolles secrettes Sont d'acort de voz personnes, Que~ ensuit-il que l'on décrette t. On croyait donc que d'avaler une mouche donnait du 2. Réimp. r~M. courage.Réimp. duplicquez. L.-D. 6. Imp.: Si les. –4. Voycy. Réimp.: sa. L.-o. nous donne la bonne leçon. 7. L.-o. S'ensuit. ADVOCATE (ln°iI Qu'il n°an n'en Dignes Plantèrent Là çà, !) vous n"llao rli~rerrf~r qui sur Hercu)ès Décore Que premier de vous, je vueil puis vostre tant nature féminine sans mentir ?2 ? Aristotellès6. Vierge Divine qu'en pensée devant7 crééfe] Ciel, Parler bonnes Magueionnes~, coulonnes leurs Considérant Fustes discrettes, nomme nulles 243 gentilles mignonnes~, fault voz bournes planter Encontre Et tout les plus telles DAMES. nulles soyent qu'on Est-il Ne3 'crnr~nt DES )'on~ ne Terre 9 nom la peut très digne, et Mers, et signe blasmer. t. Imp. nommes. 2. « La belle Maguelonne, maîtresse si fidèle de Pierre de Provence qu'on en a fait un roman.') L.-D. Me. L.-D.: Or mes gentes mi3. Imp. 4. L.-D. A l'encontre. gnonnes. 6. Notre poëte ne connaissait certes pas le Lai d'Aristote Henri mais il trouvait dans des sources par d'Andeli; l'histoire du précepteur d'Alexandre se laisplus voisines sant brider et monter comme un cheval seller, par une femme dont il est amoureux. Sur les différentes rédactions, on peut voir les indications rassemblées par M. Edelestand Du Méril dans sa dissertation sur Virgile l'enchanteur d'histoire (Etudes littéraire, !S62, in-8°, p. 474, note i), et, pour les représentations figurées, les renvois de M. GueneDictionnaire des monuments, bault, iconographiqué '84;, M. Henri Lehmann avait exposé in-8°, t, p. pi, v° Aristote. au salon de t8;$ un très-joli petit tableau sur ce sujet. L.-D. avant. 7. 8. ~i' ;n!o et ante secula creata j'um. nostre. to. on. 9. Réimp. Réimp. LA 244 VRAY D~ D ieu En At DISANT Vierge Marie. jadis veit des~ hau)x une petite ancelle, qu'en son corps glorieux tout-puissant ce bas estre Cieutx; Qui tant luy pleut Fist obumbrer, par faitz mistérieulx, Le Dieu des Dieux, oultre Loy Naturelle, Car icelle resta mère et pucelle Et grâce telle eust de son filz et père Qu'elle Chant est et 4 fut et sera roya/ en de ulcuns ont Adam /T.Qûe Fut subgecte* Avoir Ce qui maculle n'est et mère. vierge l'honneur de la Conception Nostre-Dame. dit que pour la forfaiture commist par sa transgression, toute Humaine Nature en sa conception, pas; par 1 exaltation 8 Dieu, qui tout peut, par s grâce superne))e, En réserva sa chambre maternelle Et qu'i soit vray en print humanité Au lieu prédit. ne fut, Qu'elle Seulle d'Adam Or est ainsi De la Vierge, f. Réimp. bas lieux. N'ayons en toute exempte point de scrupule dignité, de macule. que s'en la géniture Péché eust action les. ces. – L.-D. En ces Imp. est et sera. Rêimp. Qu'elle Imp. 6. L.-D. car. 8. Champ. ~~c~f. 7. Imp. L.-D. sa. !o. L.9. Imp. car par exception. par o. Ne faisons dou6te nulle.Il. Egredietur virga de M~'M radice radice ~'tu Jesse, e!~ YM~c, et flos de M~ce ejus ~<:M~f. ] ]. Ë'~A'eftiT' (Isaix Xt, XI, [.) ADVOCATE .t Sathan DES .bfe.7..e pourroit DAMES. 4 y prétendre droicture~, 24$ d 1 La disant estre en sa subjection. Mais nous dirons, pour )a solution Eust Dieu souffert sa mère toute belle Estre serve dudict Certes Nous Du nenny, Sathan rebelle? car à la vérité que la digne cellule fut fleur de purité, de maculle. exempte congnoissons Filz de Dieu Seulle d'Adam 2 Puis en faisant Gabriel, l'ouverture, Touchant le fait de l'incarnation Dit qu'elle estoit Plaine de grâce~ Et nous souffist Pour soustenir N'y eut tache La raison est, sur toute créature et bénédiction. 4 ceste probation et dire que onc en elle de couipe originelle. car de la Trinité Partoyent ces motz, si bien on le calculle veu ceste affinit[é], Qui la permists, Seulle d'Adam de maculle.. exempte raison, qui nous est conjecture Marie n'eut onc pollution; Qu'en Si Dieu voulut avoir pour sépulture Autre neuf sans putreffaction Ung tombeau S'ensuit-il pas que l'abitation, Là ou il print substance naturelle t. « Pour: y prétendre droit.aL.-D. 2.]mp.:Mtt)«<. 3. CraiM~nf!. (mes 28.) L.-D. 4. Réimp. ~ou~rut. Qui l'approuvent. 6. po.fMfBnt eum in monumento ftOfo, in quo nondum guisque positus fuerat. (LMseXXtH, i;.) VRAY LA 2~6 'ft.T-£ Neuf entiers moys Fut en forme de toute remplye DISANT corporelle, saincteté? Certessiest~,etestbienincrédu)e Celluy qui dit qu'elle n'a Seulle d'Adam exempte point esté de macule. qui plus est, si la ténèbre~ obscure Ne peut avec [avoir?] clarification, Dieu, qui estoit la clarté nette et pure, Comme Sainct Jehan nous en fait mention3, Et, N'eust En jamais fait sa digne mansion'* n'eust esté telle Marie, s'elle Péché Qu'oncque Par quoy s'ensuit Son reluyt nom Monstrant Seulle ne la tint en tutelle toute clarité qu'en et sa vertu est par qu'elle d'Adam exempte pululle, singularité de maculle. Royne du Ciel, dame d'auctorité, Vous estes donc, sans nulle obscurité Et oultre s toute erreur que adnulle, de Dieu, tour 7, maison et cité, Temple Seulle d'Adam de maculle. exempte plus, t. L.-D. Certes si/~Mf. 2. Réimp. tenibre. 3. Et lux in tcnebris lucet. (Joannis, I, ;.).) 4. Demeure, mansio. lmp. mantion; Réimp.: mention. i. La réimpression avant ce vers donne ceiui-ei Et pour oster toute erreur et sempelle dont le dernier mot est une faute grossière pour scrupulle. Le ms. de l'Hôtel de Condé donne ce vers nouveau, au lieu du vers « Et oultre plus », mais sans la faute de la réim6. Au sens de ce qui. pression. La notre original donne la bonne leçon 7. réimpression a tout maison et cité. C'est un emprunt aux Litanies de la Vierge Turris Davidica, Turris Templum .M~entM, Domus aurea. eburnea, DES ADVOCATE n~fe.n'ar~f"y<:pnnic')ftf'mn'id'Adam~. Or, Il a esté Qui homme, n'ayt Certes Mais Dieu Mère Non affin qui seullement Ains procéda La concubine Et sans et mère, fitz Magdaleine le humain voulut d'ung puis tout nenny, fille Sa porté 2~7 )e temps d'Adam~, de père, engendré de ceste loy le damp 2. se, regardez D.AMES. aucun que la fist sa révérer adultère 3 vitupère l'on toute mère compère l'appelle beiïe~. il honnoura, femme. toute excusa, tellement inspira Qu'ettetaissatoutpéchèetdin'ameS; 6 ses dame La bonne jouxte se pasme, piédz7 secours elle eut pour s, d'ont Mercy luy dame s. don d'Amours de mercy, le plus hault Don Ainsi les bonnes aymoit et honnoroit et par la d'Adam nous est donné par L.-o. 2. La peine, ~m~ttrn. réimpression. le sçait bien. )) L.-D. dire tout homme « Pour 3. met ces et par suite son original, 4. La reimpression, la les cinq vers d'envoi vers avant qui terminent cinq Ballade « Royne du ciel, etc. », qui, dans la réimpresdonné dans une note de la page préa un sixième en sion, La ballade étant rimée sur cédente. C'est une erreur évidente. la première partie de chaque strophe finales, -pour quatre sur ure et tion, pour la seconde sur elle, tê et H&,–l'envoi sans en dernières rimes doit nécessairement les répéter de nouvelles. ajouter » L.-D. toute action infamante. « C'est-à-dire L.-D. aux 6. Réimp. 7. pieds Jésus. juxte. » « demande. 8. Pour amoureux est la grace en langage 9. « Don de mercy l'ont obteils les Amans finale que demandent et, quand » L.-D. et adieu. nue, ils font une gambade i. Le mot LA ~4~ i.'t~t- VRAY DISANT f- Et les mauvaises à bien faire inspiroit. Avez vous leu, ne trouvé aux escriptz, Que les femmes feissent clameurs et< cris En t'accusant, comme les hommes firent ? Nenny, nenny; jamais ne lui mefnrent~ 2 Ains tout de luy faire s'efforçoyent s en leur divin inspirées affaire, Et, qu'ainsi relatte soit, l'Escripture Que ia femme du Grant Prévost Pi)iate< Incessamment ne cessoit de chercher Tous bons moyens pour sa mort empescher plaisir Comme 5. Procédons et regardons comment oultre, Dame Véronne le voyant en tourment, Portant sa croix, plain de sueur et sang Vint devers luy et couvrechief blanc d'ung En nettoya sa face glorieuse7, Que tout soubdain, par œuvre merveilleuse, Demoura faicte et uniementS emprainte 9 de ceste bonne et Au couvrechef saincte. Par ce voyez que Dieu grant advis eust 1. ne. 2. imp. messirent. – 3. Imp. ins~n<'M.–u&rP~!i. 5. Sedente autem illo pro T'rt!'unt?K, misit ad eum uxor ejus, dicens: « jY;7ft7 tibi et justo illi; multa enim passa sum hodie per visum propter eum. » (Matthsi XXVII, t9.) 6. Veronica. 7. « Pour sainte Véronique, qu'on prétend avoir donné son mouchoir pour essuyer le visage de J.-C. souffrant. C'est une histoire qui souffre bien des difficultez si on la veut croire, il ne faut pas l'examiner plus on l'examine, moins on de penchant à la croire. L.-D.–Cf. les renvois de Guènebault, DKf. iconographique des moKttmMt~n~ 8. L.-D. vivement. 9. Avec le sens de voile. L.-D;: les Envers Non DAMES. ADVOCATE DES Dames, croix qu'en en sa vie, premier les seulement ayma 2~) morust; de les veoir eut envie, après mort et sentir En leur faisant congnoistre amour ne peut départir. vraye Que mort leur Bien monstra; y parut, grandement Mais tout vers elles s'apparut Quant premier les vouloit En demonstrant cercher qu'il Comme la chose En donnant De leur veoir grace leur Dieu premier Dieu Puisque Dans 6 la vie et ]es~ aymoit plus 3 et honneur Maistre voulut et chier, Seigneur. aymer la mort7, après vueillez réformer Médisans~, Vostre monde qu'au ceste 2, langue, et mort. qui point à mal dire s'amort Quiconcque Je vous diray que Puis en qu'il pert ne point le corps s'ayme, et l'ame t Orto /am sole venerunt ad moKMmenfiUK. (Marci, XVI, 2.) s'est fait dit galamment 2. « Le P. Bouhours que J.-C. aux femmes d'abord connaître plus tôt sa pour divulguer conter des et à à aiment parler résurrection, parce qu'elles nouvelles. » L.-c. dans le ms. de manquent 3. « Ce vers et le suivant L'édition l'Hôtel de Condé. » L.-D. gothique dont L.-D. a dames Devant tous hommes, relevé les variantes porte L.-D. dans l'honneur. eurent que 4. Dieu ne se trouve L.-D. DeMnt. nous. 6. Imp. 7. j. L.-D. – Mesdames. 8. Réimp. Devant la vie et après mort. » L.-o. 9. « Pour s'attache. les 10. Après ce vers, le ms. de l'Hôtel de Condé mettait » etc., qu'on « Venons aux Dames anciennes, seize vers sont mis suivants Les trouvera quatorze plus loin, p. 2;o. le vers « La feist de Condé après par le ms. de l'Hôtel 262. bien des humains », p. pour le LA ~0 Tl II ,v est _4.I notoire Judas Que Le mauvais Avec Un riche filz premier chascun DISANT qu'on trouve en J'Escripture en Enfer est dampné~; en y est sépulture traistre Cayn, VRAY d'eulx est d'Adam né. ainsi condampné leur vie obstinée; Créateur, pour Mais des femmes ]a congnoissance n'est y en eust une seulle damnée. Qu'i) Du Des bieneurées'' s il s'en'trouve beaucoup; le puis par les eureuses 5 Vierges Dont unze mille moururent pour ung coup 7, De quoy les ames sont aux Cieulx8 g~orieuses~ Et tant bonnes et d'autres, vertueuses, Sont en gloire 9 colloquées immarcessible Prouver Que le nombrer Venons 1. L.-D. 2. A biit me aux Or ainsi seroit dames impossib)e. anciennes est. et laqueo se suspendit. XXVII, (Matthsi t ) nee. – }. Imp. L.-D. Mais des saulvées. i. xj mille. 6. Imp. donc. 7. A propos de la légende de sainte Ursule et des onze mille vierges, ses on peut voir compagnes, le long article des nouveaux Bollandistes à la date du 2; t octobre. Ils transcrivent et ne discutent beaucoup pas avec un rare moins, esprit de bonne foi et de critique. En somme, XI.M.V. l'inscription que Valois expliquait par Undecimilla M.V. (martyr se doit plutôt virgo), comprendre Undecim martyrum virginum Undecim que millia T;'r?MMm mais c'est chose qu'il ne faut pas dire à Cologne. Le plus c'est que la légende a fait heureux, à Memlinck, peindre sur la chasse de bois de Bruges, de l'Hôpital une série de petits chefs.d'oeuvre. 8. L.-D. Rendans au Ciel leurs ~mM. 9. 7mmt!rcMC!h7u, qui ne se flétrit point. DES ADVOCATE DAMES. 251 et Payennes ont eu gloire Qui pour leurs gestes et Hystoire, En mainte Cronicque Rommaines, Juisves l'excellence Et, pour monstrer Je vous dis en audience, Afftn que soyez contens, eust de science Minerve 2 Que Et de vraye expérience en son temps. Plus que nul homme entendemens Par subtilz sentemens les premiers de guerre bastons De innover faulx garnimens, D'ont plusieurs Eut3 s, telz ferremens, Jgnorans Furent renverséz sur terre. qu'en Dames a vaillances pour monstrer 8 force et puissance Voyez Judich 7, qui par son ost destruire' Vint Oloferne dedans qui à grans coups de lance" Ypolite deffaillance en-telle Mist Herculès Et 1. Le ms. de t'Hôtet de Condé, suivi par Lenglet, donne ici: Seigneurs, ayez pacience. 2. Minerve. « Elle eut », qui donnent 3. Les impressions anciennes fausse le vers. les armes offen( C'est-à-dire inuouer. tmp. sives.))L.-D. Regardons 6. Le ms. de l'Hôtel de Condé portait de la haulte excellence Dame Judich, qui, etc. 7.~nM~pi<'nh~(sic)JM<fi~. 8. L.-D. qui par sens, sans puissance. C).L.-D.U~H'ef!. )i. Ypolite. occire. – to. L.-n. plus LA 2$2 VRAY DISANT r'\ Qu'on De la ne sçavoit Pucelle 4 qui lequel vous avoit 2le pire3. en vouldroit dire, N'ayda-e))epasvaii!ammentàréduyre La Normandie? Et puis la bonne Dame De Thanaris 6 s, qui fist Cirus occire, Panthasitée~, qui tant fist son nom bruyre, Qu'aucunsdisoyent que homme non pas8femme estoit, En guerre Mais, pour De musicale Dames entrer ont en 9. gloire; l'hystoire science, D'herpe'° David on décore, Mais la gente Tersicore Avoit mieulx l'expérience". i. Imp. ne ne. 2. Imp. avoir. Ceci est tout-à-fait t'oppose de )a légende antique. Lorsqu'Hercule voulut s'emparer de la ceinture d'Hippolyte, reine des la tua. Dans Amazones, une autre elle légende, fut vaincue dans par Thésée une troisième, suivie par dans ~mmer Shakspeare elle est la night's Dream, femme de Thésée. 4. « II veut parler là de la Pucelle d'Orléans, qui fit tant de sous le roi Charles prodiges VH. » L -D en manchette: L'imprimé porte Thaniris, comme le texte. n faut lire Thomiris. C'est « dont l'histoire Thomiris, ou la fable se trouve en nos auteurs. » L.-D. –On connaît au Louvre le beau tableau de Rubens, représentant, d'après le récit la Reine des d Hérodote, faisant plonger Massagétes, dansunbassmpteindesangtatetedeCyrus. 6. Imp. Cions. Réimp. Cyons. )~. L'imprimé porte en manchette: comme Panthasitée, le texte. Il faut lire Penthésilée. 8.Réimp.:c!Mft~jr. 9. « On prétend que Panthasitée, Royne des Amazones, alla au siége de Troyes. » L.-D. Io. Imp. David d'herpe. L.-D. David d'une herpe. Il. ln musicam Tersicore. CESSAMES. ADVOCATE "II:4- sans De jouer Du daron Tout t'exceHence violence et de la trompe à nostre deffence sert sans commettre Villains, Les Dieux veullent qu'on D'où s. offense vous trompe. vient ceste grant forfaicture Dames n'ont prélature, Que Veu les 3 Ce~ me semble Car dames leur De toute 11 P"11. eut Callioppe 2~ force et auctorité? contre droicture, la nourriture sont amour et charité. Dames Gentes, Douices sont honnestes, mignonnettes, et plaisantes, Advenantes, nettes, que vous Trop plus Bestes arrogantes. n'estes, Si avons faces retuysantesS 6 si très sufisantes En beaulté vos yeulx, Que vous en repaissez raisons bien accordant es7 Sont-ce Qu'en ayons parolles cuysantes D'entre vous, meschans envieulx Quant Aux Dieux aux faitz ? w parfaitz satisfaitz, 2. Imp. 3. Les, donné par ). C~t'OM. trompette. –6.L.[-D. Se. triumphantes. L.-D. ). 4. Imp. L.-D. suffisantes. et tant pfM~tM.–7. D. Plaisantes 8. L.-D. haulz. LA ~$4 VRAY 1 de mémoyre femmes faitz, Digne[s] Ont les D'ont DISANT par Viennent3 leurs effaitz en Hystoire. Pour quoy est-ce encore Que l'on nous décore De tous nobles faitz 4 Pour Pour nous mettre tel assessoire Vous estes deffaitz. en gloire? QuefeistSérèsS? P QuefeistYsis"? feist Que Araigne L'une )esb!ez, L'autre L'autre Araigne fut<')a ? courtj'fzS~ iatayne; souveraine Deti)tre"'drapsdehau!teiisse; Mais de vous ne sort que malisse. Qui trouva l'art, sinon Pamphille, De la belle soye qu'on fille Et de la tirer hors des vers" ? !.RRmp.:Dmf.–2.Mimp.:jOoKf–~L-D– De tout "T~v' Imp. $-C<'r~.–6.Y~ Pour Araine. ""P8. Jardins, vergers. –9.Retmp.Hj.–io.7'u~r.L.-D.:f/.[!M -t/ et d'en faire un tissu a été inventé dans l'île de Céos par Latone. Pamphile, Ne ]a privons pas de ]a gloire d'avoir imaginé pour les femmes un vêtement qui les montre nues. » Pline, livre XI, xxvi, éd. Littré, 1 439. DES ADVOCATE DAMES. 2~ 1 Qui fera ung tel appostille la subtille, Comme fist Sapho, vers? de si beaux Qui composa pervers, vous, villains tumber à l'envers Où estes Qui voulez s honneur Nostre à chascun Lisez de Delbore Lisez de Thamar, fust souveraine Qui De viviffier De Christine ung la passaige. ]a saige~; la paintresse~, maistresse ymage grand saigesse6, la Et puis largesse, de Cartaige7. En son temps Royne Vous n'avez pas tant d'avantage, les femmes Vilains 8, qui diffamés de Dido Ce nous est ung los que vos blasmes. Se une gente pucelle Reffuze par vertu vouloir Vostre damnable, Est-il bien raisonnable d'icelle Que le bon bruit" ce ne sont que des gloses et des comHabituellement mentaires ainsi les fameuses Po.!ti'H<f Nicolai de Lyra super Bibliam. JYMM. 4. Thamar. 2. Imp. 3. Delbora. ). Christine de Pisan, dont quelques ouvrages, imprimes à la fin du xv' siècle, avaient renouvelé la réputation. 6. Cristine. 7. Dido. donnent Villains meschans, ce qui fait 8. Les imprimés a un vers de dix pieds au milieu de vers de huit. t.c. entre les choisir superposé les deux mots, pour qu'on pût deux leçons: renom. -D. renom. L.-D. vertus. –i!. Ce. 10. Imp. 9. Imp. LA VRAY DISANT 1 Soit de vous Autant abatu? festu. que d'ung Rondeau. Q'onnevousveuftaymer, diffamer La dame qui se garde? ~Devez-vous son Quant oeil vous regarde, Enest}itàb)asmer? Plus L'aymer N'y tost que vent de mer tourne en amer. prenez donc point S'on ne vous veult Bien pouvez Que vostre Toute Vostre aymer. estimer venimer mercy retarde; langue Vueillez S'on de garde, lyzarde donc réprimer, ne vous. Voyre dea2, et puis vous3 nommer Telle que jamais réclamer Ne tant lasches les vouldroit, sont; De nuyt chanter, courir, resver, Tant en esté comme en yver, C'est tout )e passe ont. temps qu'iifzj Fy, fy, c'est à ceulx qui y vont Qu'in'aparcoyyent Qu'ii[z] doyvent faire, ne qu'ilz En n'est pas dans notre texte; 2. L.-D. Voyre deux. L.-D. font, il est dans )a réimp. vont, qui est meilleur. ADVOCATE te Dont DES DAMES. 2;y lantpetttsçavent, Tant petit sçavent, souvent ils reçoyvent plus 1 La malle nuyt souvent nuyt. entreprendre tant ne veuillés plus quérir, 1 Trop Pour Ny2 Dames Des Toute enquérir, ny des Damoyselles; vertu~tes fait flourir Et seignorir~ ParœuYres~supernatureHes. Mais~ les grans biens Enrichissent tant leurs si très Que leur bruit qui sont en elles 7 querelles hault redonde s à ces Que mesmes 9 pastourelles L'on crie des haultes tournelles Dames sont Pour Et nostre les trésors le trouble clariffier honneur veriffier nostrefait Congnoissez Dames sont Rusticques, Et les trésors sont trop monde du monde. qui nous diffamés de maulx nous nommés, plaines Dictes qu'en Dames du monde. nous honneur les trésors habonde~; du Monde. t. Imp. DoB/enr. La leçon de la réimpression est prétoutes vertus. L.-n.: férable. 2. L.-D. Ne. 3. Imp. Toutes vertus les font. 4. L.-D., Réimp. seigneurir. celles. 6. 4. L.-B., Réimp. 7'OHfMT<f<Mouvres. 7. Imp. $.Reimp.:ONrrM.–6.L.-D.:PHij-.–7.Imp.:ceHM. tt. L.-D.: n L.-o. Dt'ctM Dictes ses. Pour10. j&f.– dire L.-D.: tourelles. toNreN~. –rempli, Imp. tmp, et à la fin des nous tout bien abonde. !2. Imp.,ici qu'en deux strophes suivantes le trésor. Nous adoptons la leçon tmrr:OMd<. de L.-D. L.-D. Congnoissez twfre/<ct p.f. 17 LA 2)8 TT Honneur Et riens Mais, Dames affin ne diminuera, que l'on vous sont les Qui chercheroit L'on trouveroit Qui N'y Le Champion, Ils n'y sont Que le Rommand ny Vallère3, les Faitz Cognars voz Par lieu garde-robbes~, la Rose, despose. ny OfOM~, Maistre ~~M~; oses-vous présumer s, béjaulnes, faulx blasons décongneuz, diffamer d'où vous maulx bien Comment Ainsi de pas, par quoi je présuppose c il fault innoble livre villain. Comment7 Quetz Tout voz confonde, monde. et lobes2, et nostre honneur pas à clerc Le du fables nous cherchés trésors dedens toutes contre DISANT _1 1 nous demourera en de Matheolus, VRAY que estes trouvés vient venuz~ vous en ? nous? Nulz; de fémenin naquistes-vous vers pouvres gerre. Tous ? nuds, de terre. – L.-D. Si vous cerchez dedans leurs garderobbes. « Faussetés c'est en ce sens qu'il est mis dans les vers du Roman de la Rose. a~D. premiers 3. ValèreMaxime. Paul Orose, l'historien chrétien du Y" siècle. La traduction des Histoires de Paul Orose a été imprimée celle des Dits et Faits mémorables de par Vérard en ~t; Valère le grant faite Maître Simon (Valerius Maximus), par de Gonesse de 1375 à 140;, l'a été plusieurs fois à la fin du xv° siècle (Brunet IV, 2~7, et V, io;o-t). <(Z.c des Dames de Martin Franc et les Faits Maître Champion Alain Chartier sont l'apologie des Dames. )) L.-D. 6. [mp.: Nous pensons <} Clerc. L.-D. Que innoble. Réimp. Qu'à clerc non noble. Ce vers et les sept précédents sont dans le ms. de l'Hôtel de Condé mis plus haut, avant le rondeau « Qui bien estudiroit aux Dames.a Voy. p. 240, note ~.– Comme.8. y. Imp.: Réimp.: CogfMr~;c'à-d.coKnt!rf. t-D.: L.-D.: Les vaisseaux dont estes venuz. cagnards.-9. 2. ADVOCATE D'où~ Pour DES yssites-vous? tout DAMES. Il fault 2<C) croire, de nous. ce 3 fust vray2, que ainsi est, sans plus enquerre, Puisque de nous tous. Vous participez Qui vous Prennent nourrit Comment osés-vous Descrier ? Saiges et foulz de nous nourrissement. nostre donc tous advancement~ coups ? concept 5 et naissement Tenez de nous à l'ayde d'homme Et mesme vostre accroissement; Vostre Cela se voit à t'œi) en somme. comme beaucoup L'homme se répute si digne il mëurtrist, tue et assomme, Quant de sa propre L'honneur origine. Je m'esbahis.donc Est il or de mine QuibaiHe~iamigne De femme en fteur Face Tout d'eage ? fémenyne deuil extermine Et guérit de raige. se. L.-D. Sans ~ottthr.– [. L.-D.: Dont.-2. Imp. muille de Rusticus est do) 4. qui turpia [~c!'t] (Imp. liere. Imp. }. Au sens de conception et de naissance. dans l'édition "Ce vers et le suivant manquent concep.- 6. mais nous les avons tirez du ms. de l'Hôtel de gothique Condé. » L.-D. A notre tour nous ne les connaissons que par Lenglet. « Je n'entends pas 7. Vaille serait peut-être meilleur. bien cet endroit, a moins que cela ne veuille dire que ce n'est pas l'or qu'on tire des mines qui rend le visage des cela leur vient de jeunes femmes si brillant et si agréable nature. » L.-D. 260 LA VRAY DISANT Le fol et le saige De nostre corsage Ont humanité; Si, par fol langaige, Nous faictes C'est grant oultraige, cruaulté. A la vérité, Loy n'auctorité A ce ne s'acorde; C'est contre équité Donc~,siviHité De nous on recorde. Faisons concorde. [nous]~ guerre? Non; de nous? Tout prouffit. Que vient-il Et rigueur? miséricorde. Non; desconfit ? Qui toute rigueur Le cueur en loyaulté confit. Et la bouche Comme Qu'on quoy ? Véritable il souffit 3 l'Évangille; le congnoisse en lieu notable. Pour vuider la fin du notable, N'est il pas escript en bon lieu Combien Hester fut prouffitabte~ Vers Assuère L'humilité De Aaman Et au peuple Hébrieu? de Hester par Dieu la fiereté, 5 vaincquit s les Juifz rendit en leur lieu î. Imp. dont. 2. Le mot nous se trouve dans L.-D. – 3. L.-D. ~f. Rëimp. jo~'t. 4. Hester. ). Imp.: D~Wa~mM.–6. Réimp. vainquit, rëpété du vers précédent. 7. Ms. de l'Hôtel de Condé fieu. « Pour DES ADVOCATE De. servitude en liberté. d'obscurité Que dit ce texte de Marie Que l'humilité ténébreux en clarté D'Enfer Rendit 26t DAMES. Humaine ? confrarie. Est-il en vostre librayrie2 en ait faict Escript que homme3 vostre brayrie, Nennin' malgré Vostre cause perdrez tant? 5 content. Encor ne souffist 6 il à tent. Je veulx 7, par raison esvidante, Montreràtoutbonescoutant La femme estre très excellante. la Puissance Omnipotente Quant comme Créa les Cieulx parfait, « Telle chose est décente; Disoit Faciamus 8, » il estoit fait9 effect. H n'y usoit point d'autre En tel façon créa les Cieulx, faisant de bien en mieulx. Tousjours faire l'homme Après il voulut ouvrage Qui fut ung exellant « Faisons )), il fut fait; Disant 10, somme, La rime demandoit que Jean Marot estropiât fief, domaine. ce mot, et il l'a fait. L'édition gothique met lieu au lieu de ~H.NL.-C. i. Il faut prononcer d'obscurté. – Imp. teste; Reimp. Le sens est ce teste de d'obscurité. Qu'est-ce que ]e a d'obscur? 1 l'Evangile, Texte, c'est-à-dire – fhomme. 2. Au sens de bibliothèque. 3. L.-o. 6. !mp. souffrit. Réimp. perdez. 4. L.-D. NeKny.– Faciamun. 8. Genesis, t, 26 vent. Imp. 7. !mp. l'honneur. Aommem.–to. ;g..– Imp. 9. Facia[mus] );~ 262 LA Tout estoit VRAY DISANT fait à son langaige. vint à faire l'ymaige Mais, quant De femme, soyés tous certains Qu'il leur donna cest avantage Qu'ityvou!utmectre<fesmains. David le nous il dit Quant Domine, a confirmé, Delectasti me, in facturd Encor ne souffit Car, si vous lisés tud; pas cela, le surplus, 11 dit et in operibus Manuum fuarun: Certes Grans grâces ont esté ouvertes A femme, quand Dieu de ses mains, La fist pour le bien des humains3. Le plus Et délivra grant bien, que oncques Dieu donna à homme, ce fut femme, J'entens donné quant il acompaigna Car d'audivi autant lui ordonna Comme i) en a, car quoy? S'elle le clame 8 Pour son Seigneur, aussi luy pour sa Dame, Leur corps et âme doit estre en unité, 4 1. Imp. m~f. 2. Psalmorum Le ms. XCI, 4. de i Hôtel de Condé intercalait ici seize vers nous avons que donnés ci-dessus d'après notre imprimé. Voy. p. 2~, note donna to.–4.D'aprèsL.-D.:que oncques D;M.–)mp.: se. 6. L.-D. J'entens donner, quant il l'accompaigna. 7. « Antique manière de parler pour dire autorité, crédit, puissance.NL.D.–Empruntéata la langue de la magistrale juge écrivait audivi sur une ture requête rapportée. « Vocem tuam audivi in Paradiso et eo quod timui, nudus essem, etabscondime. Mulier, quam dedisti mihi sociam, dedit mihi de ligno, et comedi. » Genesis, tH to et22.–8.Imp.:MhMM/m< DES ADVOCATE Mais N'ont Car comme ensemble Conjoinctz Jalousie peu chascun avecques estre3 souffrir une A nostre 26; Trinité Malle Bouche doulce amytié, i)z donnent jour DAMES. 2 touche quelque que l'or de touche~ honneur, plus pur ne peut celler sa mauvaistié. en fait un traict[i]e; l'autre L'ung nous blasonne 5; entremetz <; infâmes sont leurs beaulx Rondeaulx fait pis la moytté, Ung aultre vient qui ne vit jamats. Disant qu'a veu ce qu'il Mauvais Ron~Mtt. vertueux maint homme Rapport Ont esté mis au ranc des souffreteux, a de parler audace, Car, quant flateur trace Ne doubtez point qu'il fait7 plus orde venimeux. ou crapault Que nul serpent homme furieux Le coup de dague d'ung n'est pas si dangereux A la moytié~ efface qui tout honneur coup de langue, Qu'[u]n Par faulx rapport. La nature est d'ung flateur envieulx Blasmer les bons, louer les vicieux; ar Faux Mais, si d'aultruy !t blasmera ceulx Ou luy mesmes, ne peut oster la grace, race de sa propre s'il ne peut faire mieulx, Par faulx rapport. ') L. D. 2. « Pour dire Médi) « Bette comparaison. ceste. 4. Or fin et reconnu sance. » L.-D. 3. L.-D. !P-= comme tel à l'épreuve de la pierre de touche. L'aultre 6. L.-D.: la bonne )e~on. blasme. L.-D. donne Et qu'ainsi 7. L.-D. nous sert d'ung piteux entremetz. etc. il escouté, fait, a l'audace D'Mt~ soit f~Kt~H~r ou le coux dague furieux Pe 8. L.-D. Ne doubtez point que lance, etc. LA 26~ Donc Mais Soy n'est VRAY besoins besoing escoutezS et, enquérir et DISANT de croire tron trop !p<r!pt- 4 iégier~, la nouveiie, après non pas oultrager Ce)!uyouce)]eque]'onveu)tiédangerS, Car verité la mensonge déce))e*; s du flateur la Puis, s'on congnoist cautelle, doit estre jouste ceste raison Pugny « De mal brasser vient l'amère boisson ». fleur TT T U ng flé de grant sa a gueulle trouvé Vent d'ont c'est pris perflu dain Car flé tout son venin cheu Est mais dont luy bour n'est a pris A éement il pr avoit De is veraine l'honneur d'une, L Bonne ayant L toutes ta Mais nt pour sa pris ses faitz trop tilz saine dep'utuxd'aflerpescher~. l. Réimp. 2'. tmp. legère. escoutez. 3. « Lédanblasmer. gier, L.-D. descelle. Imp. 5. Réimp. o/– 6. « Bonne entre cent, parce que L et L font cent L.-D. 7- « Ces vers, qui sont en rébus de Picardie, manquent DES ADVOCATE DAMES. 26$ Explication. Explication. TTnggrandsousfIeurdesagueuUeasouffté d'ont s'est trouvé LJ Vent superflu tout Car son venin sousdain sur luy, dont n'est assoubz il avoit entrepris Assuréement ['honneur d'une sa souveraine. Dessus Est cheu entre Bonne Mais Fut entre entre tant, deux pris, ayant sus toutes faits ses trop subtilz, pour soubs Saine. d'aller pescher 2. éternelle les corps Si Pénélope mémoire, seront dessoubz et Lucresse les lames. les flames sans blasmes, De Cupido évitèrent n'est pas dit qu'il n'en soit Pourtant Plus Car Clouent pris. ces3 Dames que jamais l'on voit croistre Si jamais fut des femmes tout honneur. de loz, croyez qu'il en est orè Dignes Dont il sera Lorsque mais cent, Rondeau Tr~lus fEn surpris. boursousflé telles règnent, les bouches encore que jamais. que par )eur des mesdisans bruyt et fames infames; dans l'édition gothique et se trouvent dans le ms. de l'Hôtel de Condé avec les neuf vers qui leur servent d'explication. Il y a un rondeau de Jean Marot aussi en rébus. » édition de le cinquantième, L~ommt~ L.-D.–c'est t. V, Pin-t2, t. IV, p. 291-2 Lenglet, in-4', Dans le ms. de t'Hotet de « Pour absous.)) L.-D.–2. Condé ce Rondeau était placé après la Ballade acrostiche k.r.–/j..L.-D.M. qui suit.–3.L.-D.: 266 LA Considérant Sont Que leur VRAY DISANT immortelle dire eo[n]traintz Dames sont sans Plus g!oire~ en public auditoire hontes ne diffames; que jamais, etc. &ï/~ [de la Parangonne escript des des Dames, dont le commencement par lettres capitales 2.] le nom est Au des Dames vertueuses cathatogue N'avons3 pas veu ceste dame excellente, N oble en tous faitz, qui par gestes eureuses E n nostre sexe tout D e sens, bon bruyt représente. c'est l'adresse et la sente- d'honneur, entre les parangonnes 5, E numérée, B onne, belle, libéralle, prudente, Royne d'honneur, exemplaire des bonnes. E !te a ce jours que euvres ambicieuses Tient soubz le pied et les humble[s] augmente; Aux povres gens parolles gracieuses Joyeusement, avecques dons, présente; Grande en vertus et de vices absente Nous la tenons, car de toutes personnes 1. L.-D. <-rotj;r~ h~r nom en toute gloire. t~o)~ 2. (f C'est le titre que porte cette ba))ade dans te ms. de l'Hôtel de Condé; mais ce titre manque dans l'édition il est utile pour montrer que cette gothique; cependant Anne de pièce regarde Bretagne, dont le nom est formé par les premières lettres de chaque vers. » L -D. Novons. L.-o.: Nous voyons or.– Imp. «Chemin, L.-D. voye.)) 6. L.-D.: cueur. 5. Imp. paragonnes. DES ADVOCATE E De est Royne Ovous, dicte, par d'honneur, raison 267 très-décente, des exemplaire Dames, DAMES. Muses Nymphes, bonnes. et Preuses~, la gente 3, Nays~ N'estimez glorieuses; plus vos œuvres entente. vostre E nvers ceste vous perdez ente et tant de vertuz D ieu la régist, et couronnes E n son pourpris qu'à chapeautx~ comme d'honneurs F ait tant prééminente Y Palas, polite, Royne d'honneur, A ceste cause N e partez C ar nous E scu vous 6, langues excéder pour comme avons, plus d'honneur, des exemplaire exemplaire bonnes. venimeuses, noz bournes, chevaleureuses, des bonnes. 0 vous, Muses, Nymphes, :/)!ftMM. L.-D.; Réimp. 2. L.-D. Sapho. Sybilles preuses. Chénier dans sa pièce de Nais est le nom qu'André en dialogue a donné à la jeune fille de l'idylle l'Oaristys Ce 'n'est pas de Théocrite XXVII). a imitée (Idylle qu'il il mais l'a y a trois pris dans Théocrite que notre auteur ni la doit être ce ne Ici pourtant Na;s dans la Mythologie. ni la et de Pédasus, mère d'~Esépus de Bucohon, femme l'on celle ni même que mère d'Iphition, femme d'Otryntée, du Dieu comme l'amante aussi bien Phillyre, que donne, et comme mère du cenen cheval, métamorphosé Saturne, n'eût Chiron. Le rapprochement pas été fort poli taure n'a dû y et notre de France, poëte de cour pour la Reine mis au hasard Il aura de Naïade. voir que le nom générique avait de Sapho qu'it celui le nom de Naïs pour remplacer aura et qui, réflexion faite, lui paru ne d'abord, employé être cité comme un modèle de vertu. pouvoir de fleurs. Voir l'article Chapel ou couronnes 4 Chapeaux de de M. Laborde, p. 20~-7. du Glossaire des Emaux voz. 6. !mp. vos; Réimp. L.-o. tout honneur. 268 L'ADVOCATE DES DAMES. Co/!C/H~'0/ Pour De ces tant, Seigneurs, n'estimés 1 bragars Gentilz et plus les Etsi~croyezquete!zmotssophisticques Viennent de 3 gens des Dames Qui, Pour se voyant de eulx venger Vous Veu La m'en que vray povez je suis disant leur grace desgorgent croire sans Mescaniques, ditz, escondis interditz, toute injure. que entre les nommée, Advocate des Dames. j'en jure, femmes, ~'MH<. t. ses. Jmp. 2.!mp.:etReimpr.<–L.-D.:me des. 3. Imp. 4. L.-D. la vray disant Cy finist Advocate des Dames, Mm~oM~~MaM~j. Marot. Nous avons cité, deux passages des prép. 22!-6, faces de Lenglet en voici un troisième Dufresnoy qui se trouve dans la dédicace de l'édition adressée au célèbre le bibliophile « Une pièce sincomte d'Hoym, I, vin omise gulière, dans toutes les éditions de Marot, paroit ici presque pour la première fois. Je la connoissois par les du fils, mais je ne l'avois ouvrages jamais vue. J'ai l'oblià vos recherches et à votre gation de goût, Monseigneur m'en avoir fait acheter l'unique trente exemplaire imprimé ou quarante fois au delà de sa valeur. C'est La vray disant Advocate des Dames. Ce n'est un Éloge pas seulement d'Anne de la bienfaitrice de Jean Marot Bretagne, c'est encore une assez d'un sexe contre lequel il belle apologie est toujours honteux à un galant homme de parler mal. vous la J ignorois fissiez que et vous chercher, ignoriez que je la voulusse c'est ce qui a causé la seule avoir guerre que j'aurai jamais avec votre Excellence. » Il s'agit, on l'a vu p. 226, note i, d'une guerre de sept livres cinq sous. 269 La Voici Femme mocqueresse la transcription !f La feme moc vers t $2~, [Pf!rf~ du titre qresse pet. in-8" mocquée. de cette pièce S. mocquee. goth. de fF. l. n. d. un homme tenant Au titre, un bois qui représente à une de son épée et parlant la main sur la garde femme. à M. Brunet et est restée inconnue Cette p)aquette aucun n'a été decrite jusqu'à présent par bibliographe. l'avons Nous unique d'après l'exemplaire reproduite de Lignerolles. à M. le comte qui appartient La Femme <omme mocqueresse mocquée. femme desconfortée, de duei), plaine de larmes, ~Comblée Je me suis icy transportée Comme femme desconfortée notée Etsom'auctorité Que plorez sont noz derniers termes LA 270 Comme MOCQ.UERESSE femme Comblée MOCqUËE. desconfortée de dueil, plaine de farmes. mes dames, preudes et fermes, Qui tant sçavez de nobles tours Contre les assaulx et alarmes A, Des J'ay Telle au faict conquérans esté tenue d'Amours, en mes jours à ceste heure cy jusque(s) surnommée en plusieurs Cours Une aultre « Dame sans mercy~. Et Or devez vous entendre x ainsi bien taillée, Que j'estois droicte, Belle assez, advenante aussi, Entre deux modes habillée, et esveiiïée, Mignonne, propre Trop ne pou moyenne simplesse, Doulx bien parler, enbabitiée, Toutesfois ung pou moqueresse Moquer, Mais gaudir sans moquer des povres par rudesse, amans, Qui pour petite gentilesse Font entre eulx mille tours plaisans. Se je voyois ces bien disans Parler deux à deux, à par soy, Et moi de lauder motz cuisans, (larder?) estre à la bonne foy. Faignant Se je voyois auprès de moy t. Allusion au poëme bien connu d'Atain 2. Imp. ses. Chartier. LA MOCQUÉE. MOCQUERESSE 27! Ung tas de menus marjoletz~, de je ne sçay quoy, De fleureurs De trop jolis, de nouvelletz2; je vous prie, regardez Disoi-ge pour mon passe temps; 3 « Se sont un tas de pignollets3 Qui ne vallent pas leurs despens e Mais, Et, si Povres, Voulant d'indigens, égaretz, souffreteulx, faire des fines gens Entour moy les, » », en voyois sans estre honteux,' Ilz n'en Si bien avoyent assis que, Ilz s'en alloyent que ung mon mot ou deux Dieu, par tous marmiteux~; S'estoit mon estat et mon jeu. ne sçay de quel Heu, Se Monsieur, par son petit page M'envoy[oi]t ou camahïeu~, Dyamant, Que je [e reçeusse pour gaige < Allez, aiiez; », que de langaige Se luy disois je, « mon amy n'est pas bien saige maistre Vostre » Il n'y entend ne fa ne my. bon blémy S'il venoit quelque [. Marjoletz ou Marioletz, muguets, galants. – 2. Imp.: bien peignes; synonyme de KOBvd/etM. 3. Pignoletz, de pigne pour dérivé un muguets, freluquets, mariolets. C'est le dialecte dans peigne; on dit encore pigner pour peigner navrés. Cotgrave rouchi. 4. Malheureux, misérables, Camahieu, ou mieux traduit m~rmt'teux par n wretched )).–). dure taillée en camayeu, sardoine, agathe et toute pierre M. de Laborde, p. eamée. Voy. le Glossaire des Emaux de [84-9t.–6.1mp.:&em~. LA 272 MOCQJJERESSE ~nût~~ctf.~r.f.f.–– Que!que transsy, MOCquËE. souffrant Qu'il ne m'osoit faire Du mal qui tousjours Or c'est faict, martire, à demy luy je n'en empire veulx rien Mais, s'h fust mort de malle mort, Je ne m'en fusses faict que rire Sans lui donner aucun confort, Dont je sçay bien que j'é eu tort. J'ay ouy dire à plus de vingt, Si Dieu n'estoit miséricordz, de onc bien ne vint. Que mocquer Se jamais à femme survint Sur son aage malle fortune, Ne si jamais mal lui en print, Dy' que plus aultre j'en suis une. 0 malheureuse, plus que Lune Variable je te confesse; ta rigueur Amour, importune Te provoque toute destresse. J'ay refusé Tant d'enfans en ma jeunesse de Maison de bien, Tant de cueurs extraictz de Noblesse Et tant de gens de beau maintien Mais j'ay pirs le faict, je sçays bien, Et ainsi qu'une vieille chienne Choisist le plus malheureux chien. A qui est donc la faulte? Mienne. En ay ung, I. Imp. Je dy. quoy qu'il en advienne, dire, LA MOCQUERESSE MOCQUËE. 27~ fin m'a déçeue, Qui seul enta QuiseuHen)afinm'adeçeue, Et si fault que je l'entretienne la Que povreté ne 2 soit sçeue Car, si la faulte est aperçeue De mon mary, me velà morte Ou à jamais femme perdue, Sans eschapper en aultre sorte. Je le flatte je le supporte 3, Je ne luy sçay quel feste faire, Mais de tous pointz me desconforte, Tant est plain de mauvais affaire. S'il veult avoir et je diffère, de le dire Il me menace A mon mary et me profère Rigoureuses parolles de yre; Il ne me cesse [.J M'appelant En disant De Paris « Vielle, de mesdire, telle que)te que je suis la pire et la plus rebelle cuides tu estre be)!e* il? « Je puis beaucoup Dieu sçait l'honneste libelle », mieulx Me dist Et Qu'il me descript I! semble Que je soye devant les », yeulx. à ce fol glorieux vieil registre. quelque Ha, que ai-ge C'est dommage fait, beau qu'on sire Dieux ne me mittre t. Impr. seulle. 2. [mp. me. telle. .fK~o~. ]mp. $. Il ne s'agit pas ici du bonnet d'évêque, P.F.A-. 5. je le imp. mais bien de ;s LA 27~. MOCQUËE. MOCQUERESSE "1' 1_- t_ Le meschant, le L_I:_a__ povre belistre Davoittebisacaucoi, Quant vint chez Deust moy. Esse b[e]au il ainsi faire du fol ? tiltre 2? pas trop vo)!e d'ung vol mon cueur tant asservy? D'avoir Que maudit puist estre l'orgueil N'esse Et l'heure je le vy. qu'onques Il ne seroit pas assouvy De trente bagues en ses dois; du drap, j'en ay chevy, Quant est je la doibs. Mais, de la penne, ne sçaurois ung tournois entretenir ce seigneur, Garder Pour Et me menasse Me faire quelque Jacobin assez de fois deshonneur; ne Mineur Oncques Ne fut en ce point réformé. malheur Ne m'esse pas trop grant De l'avoir à nul jour aymé ? l'heur aymé, Johannes, il vint en nostre maison, Quand Jehan nommé Et je l'ay Maistre Et maistrié' par mon blason; c'est raison Il me maistrie C'estoit Telle fault boire qu'on la brasse2; la mitre en papier dont on coiffait par dérision les individus à la peine du pilori. Cotgrave traduit le mot condamnés mis au pilori. mitré, quand il est employé dans ce sens, par t.Jeiuiaidonné)aqM)itédeM<!ifM. 2. Voir page 264, ligne 8. LA Après Trop MOCQUERESSE l'une l'autre estrainct peu Mesdames, MOCQUËE. saison; embrasse. qui trop se je ne suis grasse~, Ne vous en esbahissez pas; Se n'est pas perdu sa grâce (sic) Et son honneur touchant ce pas, A grant peine avant mon trespas Telle perte recouvrer puis; Prenez donc exemple en mon cas2; Mieulx vauldroit trembler en ung puis. Dont, De toute je suis pour conclusion, douleur agitée, En pleurs, et en ennuys soucy, Comme femme desconfortée. Se j'ay dit comme il m'est mescheu Et ma fortune j'ay comptée, Je vous prie que pas ne soit sçeu Comme C'est femme desconfortée affin que exemple prenez Et que pas ne vous soit ostée La bonne grâce que obtenez; Comme femme Comme femme desconfortée A peine tel cas est segret A la fin c'est chose éventée, Et velà mon dolent regret desconfortée. Finis. Imp. grâce. 2. Imp. cris. 27< 2y6 t~a~s~'Sic~ Le Monument durant des François le siège. A la Haultin, morts Rochelle, dedans par Luzignen Pierre 1.575. lecteurs peuvent se souvenir d'avoir vu, à la fin osdu sixième volume de ce Recueil (pp. 2~2-), « Les efforts faicts et donnéz à Lusignen, la vigille de Monsieur Duc et le Prince Noëi, par de Montpensier, Pair de France, Lieutenant au païs de généra) et soutenus M. de Prince de Guienne, par Frontenay, nouvellement. ') Bretagne. Imprimé i~. La BiMiothèque de M. le Duc de La Trémoi!)e une plaquette in-8*, de huit feuillets non chifpossède dont contient un sonnet et dont frés, chaque page voici le titre complet N Monument des morts dans François Le de du rant le A très-illustre et trèsLuzignen siege Prince René viconte de Rohan etc. magnanime Par un gentilhomme de Poitou blessé durant ie La Rochelle Il par P. Haultin Il siege. $76. est donc postérieure d'une année au L'impression « des Efforts et assauts comme à la Relation poëme MONUMENT DES FRANÇOIS. 277 enn prose du siège du de i $7~. dont on on a a donné donné des des prose siège de <y4 dont extraits dans ]a note introductive, VI (292-3, 2C)get Un des sonnets des Efforts est 30;), iatab!e(~3-~). signé P.G.S.D.L.C.;taRetationestsignée:G.P.S. et les dernières lettres de restiD.L.C., permettent tuer sieur de la C-. J'ai pense alors que l'auteur être le « sieur de la Coste pourrait )), qui est trèssouvent cité dans le récit en prose, p!ut6t que le sieur de la Corbière le sieur qui n'est cité que deux fos; de ]a Combe doit être exclu puisqu'il fut tué dès le octobre. Le gentilhomme de Poitou, blessé pendant le siège, qui dédie ses sonnets funéraires à René de Rohan, vicomte de Rohan et seigneur de Froncomme le sieur de la Cavait fait du récit tenay, en prose, ne me paraît pas être un personnage différent. Le sty)e, les images et les sentiments sont les et je ne doute pas que le récit en prose, mêmes, tes Efforts et le Monument ne soient du même auteur, et que cet auteur ne soit le sieur de la Coste, si ma est des acceptée pour l'interprétation conjecture initiâtes. Je renverrai d'ailleurs au commentaire de la première pièce, inutite à répéter pour cette seconde, en un détaiL Le passage de Brant6me, cité y ajoutant fait allusion à la visite de la p. 308, Charles-Quint; Relation de l'entrée de celui-ci à Poitiers, réimprimée dans les Pièces du Du Bottai de l'abbé justificatives est « Le huitième Lambert, VI, ~t, plus explicite jour de octobre ( [ 39) l'Empereur, qui avoit passé par Bordeaulx et autres de Bayonne, lieux, accompagné le Daulphin, Monsieur M. d'Orléans, enfans du Roy, et de Monsieur de France, le Connestable passèrent la ville de et au chaspar royale Lusignan togèrent été promptement teau, qui avoit reparé pour ung tel prince. » A. de M. MONUMENT 278 DES A très-illustre FRANÇOIS et très-magnanime Prince, viconte René, DE ROHAN, etc. Sonet. i tes pères, vivans par tout cet Univers D'un los, qui va passant la mort, l'oubly [ett'age; S Ni tout l'or que le Ciel voua pour r ton n~t"t~C'P [partage Dès qu'on emmaillota tes membres Ni les ennuis Mais je veux retracer Mars, séant aussi dans le bers 1 passez et les travaux divers t'a donnez, ains que ce Dieu volage Que l'Amour Voulust borner tes maux d'un chaste mariage, Ne seront maintenant le sujet de mes vers; Dont Efface tout ta peine infatigable sus ton cœur indomtable, le los des hommes de ton nom, Et le Temps et la Mort oublieuse, veux, maugré R'animer ces Françoys, 2 l'hazardeuse qu'Enyon Fait communs avec toy d'un éternel renom. i. Berceau. lonne. 2. Enyo, nom grec et latin de Bel- du Epitaphe LUZIGNEN. DEDANS MORTS ~M~/<'t~~octo&rft<;74, sur le portail montant du a~fM~M~ dont il mourut DE FRAISNE DU Seigneur 279 CHERVE ravelin J ou quatre cinq jours après. Sonet. que l'homme Tandis a de mal, est vivant qu'il des plus vaillans, Frayeur C'est le port de ses maux, de misère, de tourment, la seule mort, Certes craint si fort, que l'homme et leur force dernière. croy moy, jette ta peur arrière; ça, Soldat, en ton fort, cent mille boulets plouveroient Quand de ton sort, sans crainte D'un pié ferme planté, » Monstre à ton ennemy la contenance fière. < Vien De tels L'ennemy, M'envoye propos j'allois qui me voit, dans le corps les miens encourageant; mirant une et deschargeant, baie mortelle, Je vivois en langueur .0 que je suis heureux ma vigueur, D'un mal qui peu à peu deffaisoit Et la Mort m'a donné une vie éternelle. ~80 MONUMENT DES Epitaphe tué du sieur FRANÇOIS DE LA COMBE Sergent-ma jor, le i~~ocfo~ fou/~j; passer de /cM< au portal Sonet. à à par trois jours entiers une horrible tempeste De de boulets poudre, de canons, et d'esdats Plus bruyans que )e feu du père de Pattas < il frapoit Quand tonnant les Géans sur la teste, Bruloit, grondoit, De nos durs morions et tomboit sur la creste sifloit, si que le grant Atlas, Pilier de l'Univers, seroit mesme bien las D'endurer tels effors, et ceux qu'on nous apreste. On dit que veut venir à l'assaut; l'ennemy Le raport n'estoit il faut vray, mais toutesfois En avertir les chefs le deu de ma charge; pour J'entros !) met Mon sous un porta! un canonnier me voit le feu soudain; le boulet frape droit; au mur une peinture sang imprime large. J. C'est-à-dire de Jupiter. 2. casques. Voir la Panoplie, par M. de Belleval. 1873, p. 3-5. Paris, MORTS DEDANS des Epitaphe autrement LA sieurs DE 281 Bois-AUBIN, BoissEC jeune, COURT DE CHIRÈ, SAINT-JASMES, NEUF et autres et gentilshommes ` tués le 2~-OC~O~r~ d'assaut jour donné au ravelin Sonet en dialogue. LE T LUZIGNEN. ous CHATEAUsoldats de la Vacherie. PASSANT. ces enfans de Mars, dignes tous du de los éternel, dont la sanglante rage De leurs propres voisins a fait un tel carnage, Et Perdront-ils leur renom par LE faute d'un laurier ouvrier? POÈTE. ne vois tu pas que le canon meurtrier Passant, M'a presqu'aussi conduit à ce mesme passage Suivant, Pa))as, poussé d'honneur, d'un qui m'animoit LE et de pouvoir courage LE D'une toy qui guerrier ? PASSANT. Avec les corps, Quoy donc? Sur Léthéz iront-ils embarquez, Passant, et d'age, le peus, leur renom et leur delà l'eau? [gioire, POÈTE. escris sur leur tombeau ces vers en leur mémoire plume d'acier Nous avons icy bas nos corps victorieux; Nos esprits, couronnez de laurier, sont aux Cieux. 282 MONUMENT DES du Epitaphe FRANÇOIS sieur DU CHAILLOU, le 2~ doctobre l'assaut donné au ravelin de la 7<!C~n'6, dont il mourut deux jours après. blessé à Sonet en dialogue. LE de bien, ommeterre ? H fi désastre Que) dis moy, nouveau LE Las PASSANT. qui te cause veux-tu mettre en ce labeur? FOSSOYEUR. un c'est Du canon, pauvre corps, froissé par la fureur ce tonnerre. qui menoit l'autr'hier LE PASSANT. de la guerre Amy, c'est un hazard, compaignon Mais nomme donc celuy dont tu plains le malheur. LE FOSSOYEUR. Le Chaillou Mais ouy Car fut son nom. bien le malheur, l'homme est Je ne plains point son heur, où sa mort nous enserre; bien il luy faut heureux, quand Résolu comme il fut, que ce n'est point périr [mourir, Voler là haut au Ciel, lors que son heure est preste, Et Nous N'est-ce si l'on pourtant, laisser au besoin point voit pour un malheur les hommes vertueux s'envoler aux Cieux qui nous pend sur la teste? DEDANS MORTS Epitaphe le 22" blessé ainsi qu'il dont du LUZIGNEN. sieur 28~ DE FOUCAUT d'un novembre coup de canon, estoit sur les voutes du Temple, il mourut la nuit suivant. Sonet. r~oit cheval qu'à S Roide en l'arçon, on m'ait veu brocher comme Et m'élancer hardy Au plus espais de la troupe Soit Aux m'ait veu un sanglier, ennemie la Vacherie, comme un pilier, dessus ferme d'assaut, branlant l'espieu debout, jours Fiché De qu'on de furie, un fort coursier, corps sur corps faire une meurtrier, boucherie; assaillant, assailli, toujours, Toujours, Mon ennemy, de courage failli, m'a delaissé la place. chassé, Deffait, est sujet aux hazards, et de Mars; Du lit d'honneur d'Enyon De telle mort, 6 passant, suys la trace. L'homme vaillant MONUMENT 28~. du Epitaphe tué le sur les ramparant neuf brèche la aux faite DES sieur DE RûUMEFORT, décembre i~ ou dix du FRANÇOIS heures Ravelin jours du de soir, la Vacherie, roide, fort précédens. Sonet. De JL~ bras, de reins, Hé)as cueur, bouillant, J'ay, frapant i'ennemy, Soustenant les esdats Blessé, d'un versé, vaincu sa bravade, repoussant de mainte canonnade, le plus foible assaillant. Je n'avois en bataillant, sçeu mourir Mais un foible poltron a d'une arquebusade, De nuit, d'un coup d'hazard, près d'une barriquade, de/fait le tenant Blessé, versé, plus vaillant. Je pensois bien un jour des bras, des reins, du cueur, tuer le Lier, couvrir, mal, )e feu, l'ardeur, m'alloient consommans d'une amoureuse Qui rage. Au moins, si l'un de vous cette eschape die à celle-là Roumefort Qu'il que servoit seul l'heur d'un tel Qu'un regret l'espoint, mort, mariage. et MORTS DEDANS sieur du Epitaphe LUZIGNEN. DE Sergent et de la tués du major DES Sergent du Compagnie tous deux RIBOUARD PREZ, Capitaine d'un coup décembre. le 285 Luché, canon de Sonet. T'\es chacun dira qu'inconsidérément le i-~Toy mot, et moypourteledire, pour prendre Nous estions comme un blanc pour l'objet de la mire D'un Prez, juste canonnier, qui tira vitement; et mesmes l'instrument d'embas, Qui sépare du corps ce qui au corps respire, Ne sont qu'exécuteurs, ou du veuil ou de l'ire, Mais les causes Ire ou veuil, arrestez au Ciel premièrement, Et ceux, qui vont disans que nous fismes fort Ne sçavent les doit conduire aval, quel chemin Et le glaive douteux leur pend dessus la teste. Povres gens, pensez sur la mer d'une Agitez Se puissent t. Imp. garantir Paures. vous que forte tempeste, et des rochers des bancs les sages mal, nochers, ? 286 MONUMENT du Epitaphe DES FRANÇOIS sieur DE PUY-JOURDAIN, du sieur de Saint-Gelais, frère puisné et autres gentilshommes du Ravelin prise et soldats de la Vacherie le 2~).~ de décembre. Sonet. D de tabours, canons, JL/L'atf, de cris et de trompette, hautement respondoit; frapé rudement, assaillant ia poussière Desjà mordoit, A chef bas renversé sur la terre sujette; maint La victoire et sa palme, en nostre ame pourtraite, La colère au sang noir sur nous s'espandoit, qui Un dépit dont le cueur nous fendoit, furieux, Nous firent une honneste retraite. desdaigner Le dessus de ia terre A nos membres Mais le Ciel bouffis a J'esprit et l'air servent couronné tant seulement de monument, de victoire. Ni trompette, ni cris, ni tabours, ni canons, Ne menoient tant de bruit que bruiront nos renoms Sur la terre et en l'air d'une immortelle gloire. DEDANS MORTS Epitaphe et du LUZ!GNEN. DE LA MONJATtERE, sieur autres gentils-hommes tuez aux autres Chasteau, et soldats assauts décembre ~OMM~2~ au 287 à la Ville, et à la Mote. Sonet. j-~rince, Contre Et vouloir Pour quelle fureur t'a si fort animé ta nation pour t'en faire une la voye par sa mort faciliter te rendre seigneur d'un fort tant proye, estimé? Françoys, quelle poison~ a tant envenimé Vos sens et vostre cueur ? Quelle enragée joye arméz d'allégresse, Vos bataillons, convoye mont de Dieu bien aimé? Au sac du Mont Sion, le ]oup et la fère sauvage, poursuit de rage, est veu, s'il n'est poussé Et peu souvent ses dens sur un chien comme luy, Ensanglanter Un chien Et l'homme, Sur soy mesme Plus inhumain estre l'apuy, de l'homme qui devroit tournant son bras impitoyable, son semblable. qu'un loup, se paist de i. Du féminin potio. 288 MONUMENT DES du Capitaine Epitaphe LUCHÉ, VIRÉ et autres gentilshommes pez de la Vacherie jours après lesquels LA Mort, tu n'as Vivra, tant Ne parlera C'est soldats moururent à la prise r'eschaquelques d'iceluy. en dialogue. MORT. ce pouvoir, et leur vertu suprême que vivra la Terre, dans les Cieux. MORT. et le monde oublieux périra, de toy en sa vieillesse extrême; LA VERTU. là ton Loyer et DE VIEUX- mon coup, non pas la vertu mesme, tous ces tombeaux, d'hommes pleins LA VERTU. [vertueux; LA La Terre du Sieur des ~~Mr~uM Sonet Rienn'eschape Tesmoins FRANÇOIS de leur dernier vertu, mais lors un diadème, coup, d'hommes les fera Dieux. LA MORT. Si Dieu, qui ne meurt point, de sa riche couronne Pour tes rendre immortels leurs testes environne, Je n'ay point de sur la divinité; i pouvoir LA Je suis L'homme, Changera VERTU. fille de Dieu, de Dieu toujours vivant; s'il va mes pas qui est mortel, suivant, ce qu'il est en immortalité. MORTS DEDANS LUZIGNEN. 289 du TERRE-FORT Capitaine mort de maladie Epitaphe à la fin du siège. Sonet. point du nom de mes ayeux, sçache que je suis le vaillant Terrefort, de de et d'effort, vertu, courage Qui d'honneur, mon nom de titres glorieux. Ay couronné assant, JrMais Les ne t'enquiers hommes leurs d'aujourd'huy, fils [nepveux, et leurs sans espoir de renfort, qu'un jour d'assaut, de mon fort, l'ennemy J'ay peu seul repousser des Preux. Et mon nom se lira dans le tableau Sçauront Mon frère, propre les assaillans Parmy Peut au prix Mille Quand L'ame hélas tesmoin afronté face de son sang lauriers un croissoient à face, ma valeur raconter autour plus fort que moy, fuit, et le corps demoure P. F. X. de mon audace, de ma rondache au la Mort, sans chaleur. lit m'a- [tache; 19 MONUMENT 2~0 · DES FRANÇOIS du sieur DE CHALIERS Epitaphe blessé le 2~ décembre, dont il mourut jours après. ~u~uM Sonet. Y es neuf Muses, Vénus, LM'enrichirent Titan et les Carites 1 la bouche, et la face et les yeux, De sçavoir, de beautéz et d'atraits gracieux, Et le chef et le corps de grâces non petites Mars et sa setir2, qu'on dit Dieux des guerres mauRenforcèrent ma chair et mon sang généreux [dites, De muscles et de nerf, et de cueur vigoureux, Pour mener Ce m'eust Des Et au besoin esté assez premiers quatorze que les deux derniers Mars et sa seur Et d'eux Les les mains pour et vites. longuement joints unanimement, ailleurs eussent prins Bellone et des premiers; Venus Carites, Titan, ). Les trois Grâces. 2. Bellone. vivre basses ont denait place. ies faveurs je n'ay plus en la face et les neuf Seurs. LUZIGNEN. DEDANS MORTS 2C)[ les Gentils-hommes de tous et soldats Epitaphe morts durant le siège. Sonet. un camp, L)D'un où de la faim ni l'ire, ni la rage l'autre ennemy dedans, dehors, ennemy des l'autre de nos bras, dens, repos L'un tourment haut le feu de nostre courage; N'ont peu dompter ou de la Mort ni la peur, ni l'image, coups, de nos ans deux couteaux Deux ennemis cruels, sur nos testes pendans, et dedans Et dehors un desir d'un autre age. N'ont peu nous engendrer Des Vous, Recognoit Arrousez François, que la postérité de l'immortalité, pour auteurs de l'onde chevaHne~ nos tombeaux Poètes soldat de cueur qu'un ni par assaut, Ne peut estre forcé par faim d'une force divine. Quand il est apuyé Chantez à nos neveux i. De l'eau de la source d'Hippocrène coup de pied le cheval Pégase. que fit jaillir haut d'un MONUMENT 292 DES FRANÇOIS tumulaires nous fn !nindrnn<: xn ces ces sonnets en joindrons un n)n<: plus mais tout à fait du même et genre, sert Nous l'avons relevé à qui d'épitapherée!te. Loudun dans l'église au Saint-Pierre-du-Martray, Arécent, basdeiavi)[e.Lecadre,aumiiieuduque!i)est en capitales est posé contre le pregravé romaines, du co))atéra[ mier pilier est et droit, qui unique, du côté du en bas une tête d'ange regarde chceur; et en haut un fronton, au des armoiries avec, centre, effacées. J'en reproduis en y ajoutant l'orthographe, la ponctuation et sans indiquer les lettres fiées. Sur le trespas de feu Loys de Lormeau, – Escuyer, Sieur de Falourdet et de Maignicourt en party, Gouverneur de RonM~ Maistre d'Hostel de Monseigneur le Dm et de Pingney, Pair de France, Luxembourg Prince de Tingry, etc. est léger des fragiles humains que l'heur i--< Que fresle est leur plaisir et leur bien peu durable Tu en fais, Falourdet, un essai lamentable, Ton trespas nous causant des regrets inhumains. T as, Ton cueur, qui fut porté aux généreux Tes services rendit aux Princes agréable Tu fus modeste, accort, discret, honeste, Bien que tu n'euss' encor que lustres sept desseins, (~t'e) a)tfnab)e, attaints. Ton ton heureuse esprit vif é prompt, mémoire, Ta bonté, ta vertu t'aquéroit de la gloire, Mais, au lieu de ceuilir le fruit de ton souhait, La Au Ne Parque inexorable, milieu de ton cours pouvant voir florir extrême fauche en violence, ton un homme espérance, si parfait ~t6<)'n/t6t6. Gfft (Gratia) 1. Rosnay (Vendée), me M/o, gra co; à quinze kilomètres humo. de Luçon (?). DEDANS MORTS LUZIGNEN. 29~ des sonson-t rhmc rare rare aue au ~~c.to reste ~e que des Ce n'était pas chose et les descriptions sur les tombeaux; nets gravés de nombreux en donnent de Paris les épitaphiers de ces et l'on doit penser que beaucoup exemples, dans les recueillis trouve funéraires sonnets qu'on gravés des poètes ont été réellement œuvres imprimées nombreux Ils sont d'ailleurs trop sur des monuments. mais, ici uelques-uns n'en que indiquer pour de ceux consonnet à ta suite i'ai ajouté un puisque la de Lusignan, je demanderai sacrés aux défenseurs H est du un autre. encore d'en transcrire permission la date de ce xvii~ siècle et dépasse par conséquent et qu'il est de il est inédit comme mais, recueil; éditions meilleures qui it complétera l'une des Racan Elzévirienne, dans la Bibliothèque été aient publiées est écrit de la sonnet Ce où il est naturel qu'il figure. de la sur la garde d'un exemplaire, main de Fauteur en )&2H, et donnée des Bergeries édition troisième le même évidemdu poète, au confesseur s'adresse de M. Tenant dans l'édition est adressé, ment auquel de Latour (t. 209), le sonnet: Puisque cœur mon enclin à repentance, etc. à M. Tasa appartenu des Bergeries L'exemplaire à en ~74 fait figurer l'exposition il l'avait chereau.; et c'est là du tivret), Tours (n" !393 rétrospectivede On va voir qu'il en vaut la peine que je l'ai copié. de ne pas le faire condommage et que ce serait na!tre: de lenterner temps dens la semaine Nous revoycy Où toute âme qui n'est pas saine A soing de se mediciner. 1 n'est plus Monsieur, Les doutes qui devés rafiner dont la mienne est plaine, MONUMENT 294 DES FRANÇOIS. Vous Vous m'oteriés m'oteriés d'une d'une grand grand Si vous les pouviés deviner. Je n'entends Ma conscience Moitié Entre figue, peine point vostre métode; est à la mode, moitié raisin vos mains Si j'ay faict tort J'ai faict plaisir je me resigne à mon voisin, à ma voisine. On a beaucoup parlé de la mauvaise orthographe de Racan; je t'a) transcrite exactement et elle est ici très-bonne. En même ce feuillet vient temps prouver dans une lettre que Maucroix, citée par M. Tenant de Latour (t.I,xxi), généralise trop quand en transcrivant une citation de Malherbe, écrit à Boileau « Ne trouvez vous pas ptaisantauej'écrive des vers comme si c'étoit de la prose? Racan n'écrivoit pas autrement ses poèmes ». Le sonnet autodes Bergeries est graphe de l'exemplaire parfaitement transcrit en vers. A. de M. 29$ La Vie Saint Jehan Baptiste. de Brunet, t.V!co_ éditions de diverses U9~, (Jtonnes Jean, depuis t édition de la gothiques Le du XVe siècle jusqu'à celles de Jacques anonyme la Voo à Rouen. Morin et de Martin Forestier réimde celte que nous bibliographique description primons Amen. S. 1. n. d. La vie saint ieha baptiste. 6 ff. de 24 lignes vers i~;], in-4 goth. de [Paris, à la page. n peut voir le Manuel l'indication vie de Saint dans de Jean Trepperel. Au Au titre, la grande marque Christ le un bois qui représente du titre, verso S. Jean, et à sa gauche la Vierge, ayant à sa droite sur Le Christ pose. les pieds tous deux agenouillés. scène une se voit au-dessous, la boule symbolique-, dans la un diabte un patient de l'enfer; précipite du verso Le monstre d'un fantastique. gueule de la fin, trois par tes quatrains Se f. est occupé la moitie de la page. L'autre environ qui remplissent la décolmoitié est occupée par un bois représentant à est Le 6e f. blanc, lation de S. Jean Baptiste. VIE S. JEHAN BAPTISTE. moins la marque )a moins qu'il qu'il 1 ne répète de Trepperei il Trepperel à manque de là l'exemplaire Bibliothèque nationale que nous avons eu sous les yeux (Y. +' 6,40 Rés.). dans la première On remarquera strophe la mention utile nous faisons solempnité. Comme ce livret ne portait pas de date, les crieurs Je vendre non-seulement pouvaient tous les ans à la porte des églises, mais à toutes les fêtes du saint. La plus importante est celle de sa nativitéle 24 juin, qui le 23, mais on avait sa vigile célébrait aussi le juillet son octave en l'honneur de sa circoncision, le 2 juillet sa sanctification dans )e sein d'Elizabeth par la visite de la Sainte le ~9 août sa déVierge, collation, et sa conception le 24 Il y avait septembre. là autant de la regains vente. pour M. Gustave à la fin de sa traduction Brunet, de la Légendedorée, Paris, Gosselin, ,843, in-, 2. adonna ~R''sssiondenotreviedeS.Jean Baptiste i'édttion de Trepperel.. d'après La Vie ~Mef Jehan Baptiste. nom de la Vierge Marie de la Saincte Trinité, Sainct Jehan vous De diray la vie, M Dont nous faisons solempnité. u ~Et Il delaissa la compaignie Du monde et tous [quitta] honneurs, Et au désert usa sa vie En pénitence tous les jours. S. VIE BAPTISTE. JEHAN Sachez qu'il fut plus que Il baptisa Nostre Seigneur; Il mena vie pure et nette; ![ est après Dieu 2C)7 Prophète; le greigneur. dist à Zacharie, estoit en la Loy, Prophète 1 auroit Elizabeth iignie Gabriel Qui Que Et que en brief elle concevroit. eut ouy ce Zacharie, Quant ne le peut nullement Croire Que jamais en jour de leur vie Ils peussent avoir Comment D'une Ne De moy, Et, Tu suis dist Lors « Tu de cent seroit qui n'as enfant. seroit-il brehaine~ comment ung l'Ange pas bien enfant né ans, engendré chanu~ et blans? » à Zacharie l'entendement, pource que ne le croys mye, » seras muet vraiement. Le preudon le parler perdit; A l'ostel vint moult courroucé, Et lors bien apperçeut et vit Que vers Dieu avoit offencé. Avec sa femme va gésir 1. Imp. avoit ligne. femme stérile. ou baraigne, 2. Bréhaine, bréhaigne mot s'est conservé dans l'anglais moderne barren. 3. Blanc, du latin canutus. homme de bien. 4. Prud'homme, Ce VIE 2C)8 Pour S. faire JEHAN BAPTISTE. le vouloir de. Dieu Jehan sans mentir Saint Adoncques Si fut engendré et conçeu. bonne Héiizabeth,)a Quant eut sentui'enfant Toute que pourroit Tantost Toute Par se prist seule la ville Pour bouter, et craignant blasme honteuse Ne sçavoit les champs; aller, des gens. qu'avoit i]z disoient penser. à cheminer parmy n'osoit la honte Car dame, communément Que l'Ennemy enfanteroit, Et d'elle s'aloient mocquant, Dont souvent en son cueur Mais la bonne Qui estoit[de] La vient véoir, Par très Nostre De plouroit. Marie Vierge sa parenté n'en doubtez grande mye, humilité. Dame, qui estoit pleine Nostre Seigneur Jesucrist, veoir sa chère cousine; entendez fist. que l'enfant Si vint Or Dedans S'agenoulla le ventre devant de sa mère son maistre~ l. Saint Luc, dont le premier chapitre est tout entier consacré à la vie de Saint Jean, dit seulement, verset 41 K Et factum est, ut audivit salutationem Maris Elizabeth, exsultavitinfans in utero ejus. » On peut rapprocher du S. VIE Doulce Doulce chose chose ilz Car Et, Et JEHAN on Hfutditqu'itseroit Le nom son Mais père son ne parloit Que nul par Aulcun En Que Tantost fut né baptiser, nommé sans doubter. muet qui estoit par escripre, deffendit signe sur )uyvou)ùt~ que nom dire. it a escript papier Jehan il seroit nomme; du sans contredit, après, fut Jehan appetié. L'enfant Or Quelle vous vie Oncques De sa Jehan Saint père, Et amère, pas amère, pas deux à naistre. tous que après le vouloit 299 non non est, est, estoient BAPTISTE. diray, Saint vin, vie il mais Jehan citre, ne ne qu'il mena. vous plaise, servoise2 gousta. les Talmurécit de notre poëte la légende que rapportent la Genèse et Jacob. On lit dans distes sur Esaü (XXV, dans son enfants « Comme les s'entre-poussaient 22) Rebecca dit Si cela est ainsi, à quoi suis-je destisein, le » A ce verset, le Seigneur. née Et elle alla consulter Midrasch 63) ajoute le commen(Genèse'Rabba, chapitre « Chaque fois que Rebecca passait devant taire suivant Jacob ou une maison une synagogue d'études, s'agitait devant un fois temple qu'elle passait pour sortir; chaque Midrasch sortir. s Un autre Esaü s'agitait pour païen, dans le sein de rapporte que Jacob et Esaii se disputaient dans ce la leur mère à qui appartiendrait prééminence sur la et dans l'autre monde Genèse). (Yalkout [. Imp. vouloit.. z.Sortedebière. VIE 300 S. JEHAN BAPTISTE. ne pécha mortellement Onc Et fit moult grande pénitence; En Dieu mist son entendement, Et là estoit son espérance. Et sachez que les vestemens, Queaudésertavoit portez, Furent usez en peu de temps; n'en furent reconfortez. Oncques La afluba. peau d'ung chamel2 Pour couvrir sa fragilité; n'usa Oncques puis vestement Fors cestuy là en vérité. Au désert tout nud il aHoit; En prenant sa réfection Souvent les yeulx au ciel Par très grande dévotion. levoit Et de penser il ne cessoit Au benoist corps de Jésucrist, Et bonnes parolles mettoit Comme on [le] treuve par escript. Trestout Qu'il estoit le monde Dieu Pour la vie qu'il Et pour ses faitz si disoit de Paradis, demenoit et pour ses ditz. i.!mp.:Ot!<uM. 2. Imp. flamel, ce qui n'a aucun sens. La restitution est bien facile quand on se souvient de S. Mathieu, III, 4 « Habebat vestimentum de pilis camelorum x et de S. Marc, « Erat Joannes vestitus de pilis cameli. » Dans l'art, I, 6 cet habit tissé en poil de chameau est devenu une peau de mouton. S. VIE n_a I_t__ r~ [s'en] vint sans qui lors régnoit tollu la femme Jehan Sainct A Hérodes, Et qui avoit BAPTISTE. JEHAN 301 ..ml nul rliffsma diffame Asonfrëre~ettamaintenoit. luy dist moult de laidure :c Tu ne fais pas bien; Et luy dist Tu pèches trop en ta luxure; tu le 2 sçez bien. )) Tu te damnes, Jehan Saint à son joUer~3 Jehan en prison fust dist Hérodes Que Saint Et que boire aucun Par La Dame mis ne que mengier ne luy fust transmis. avoit moult grant ne laissast frisson 4 aller Que Hérodes Saint Jehan, qui estoit en prison, Affin que plus il ne preschast. Hérodes tint ung jour de feste ronde à [tres]toutes~gens; Table faisoit grant feste, De sa fille Qui faisoit tant d'esbatemens. Quant il la vit ainsi dancer, faire Il dit, pour tuy plaisir < Ce que me vouldras demander, sans faillir. Je le t'acorde < Ce que [tu] me vouldras Je le te donne sans doubtance, requerre, d'Hérode i. Hérodiade, d'abord femme de Philippe, frère Geôlier. les.2. 4.1mp.: 3. Imp. (Marc, VI, 18). d'Hérodiade. et fille d'Hérode-Philippe 5. Salomé, frission. n. VIE 302 Soyent S. JEHAN villes, Ou la moitié BAPTISTE. chasteaux ou terre, de ma chevance. » La fille si fut conseillée Que ne demandast que le chief De Saint Jehan, affin que finée Fust sa vie à [très] grant meschief. le Roy ouyt la demande sa fille luy faisoit, Incontinent son Borreau mande Et que le chief donné luy soit. Quant Que lors Le Borreau fut tost apresté Pour le bon saint faire mourir; La fille avec luy a mené En la prison le chief Saint quérir. Jehan s'agenoulla Et à Dieu fist son oraison à terre, Que ceulx qui le vouldroient Eussent de leur péché pardon « Je te supplie, requerre Roy de gloire, me requerra Que femme, qui Et qui fera de moy mémoire En tout le besoing qu'elle aura, «Tuottroy[es]savou!enté Et,seenfantensoncorps[e)!ea], Il puist avoir prospérité, Avec santé tant qu'il vivra 1. » t. Il est assez singulier de voir S. Jean protecteur des lui elles. La femmes, qui périssait par piété populaire avait moins de délicatesse, et il est curieux qu'à Gênes, il soit encore interdit aux femmes de pénétrer dans la belle cha- S. VIE Adoncques Et luy dist soies Ne Dieu Le ce qu'as baisse'' moult Le chef Le lui puis Tantost mis on Roy sans après, A sa fille si le donna. Et Le la fille présenta lors il advint A la mère Car maladie en ung les grant à sa en présent mère, présent amère, puis jours et en plat, le porta; nul débat doulceur oncques ne tumbast Que En tous En par chief Mais mye entièrement. si fut au Et mercye; doubtés trenche chief » doulcement; n'en fiert, amys, requis. Jésus 303 Ange « Jehan, en riens estrange, Jehan tiran ung beaux Saint Alors Le descendit t'ottroye col BAPTISTE. JEHAN troys fut ne fut fois journée le jour; tourmentée douleur2. de San Lorenzo à la cathédrale pelle de S. Jean Baptiste s'arrêter aux balustrades elles doivent qui la ferment. Guida a.'tMtMpcr~ct'Ma~'GeHOM, 1846,1.1, I, M. Alizeri, curieuse faite pour la seule famille j, rappelle l'exception à dont les mariages des Campanari, célébrés, y étaient de la lors de l'érection cause de leurs libéralités chapelle.aux hommes, et nous avons vu, derrière On montre, toujours une chaîne qui passe pour celle que S. Jean portait l'autel, et les maillons sont d'une elle est si longue dans sa prison; telle forme que ce ne peut être qu'une chaîne de port ou de rue, rapportée par tes Croisés de quelque ville d'Orient. basse. t. Imp. <' mal de Saint-Jean 2. On appelait », ou par l'épilepsie VIE 30~ M~t' Nous Qui Nous De S. JEHAN devons tel BAPTISTE. saint de tel douleur et tel peut maladie trestous bien Nous réclamer, peine préserver si villaine. prions Dieu dévotement, Et Sainct Jehan Monseigneur à saulvement Qu'il nous maine En Paradis où Baptiste, il habite. Amen. ellipse « mal de saint n. Cotgrave cite cette expression qu'il traduit par « the falling sickness ». On trouve dans Bonaventure des Périers t. H, p. 17;) la locution (éd. Jannet, « malades de saint)), et nous voyons par un passage de Régnier (satire au comXt*) qu'elle était encore employée mencementduxvu" siècle: Si c'estoit mal de ou de fièvre quanaine. saint, Nos ancêtres avaient donné des noms de saints à une foule de maladies, en raison des affections étaient censés qu'ils Les miracles guérir. leur attribuait et souvent aussi qu'on la conformité de leur nom soit avec le nom soit avec le étaient siège de la maladie, de ces dénominations. l'origine On appelait « mal Saint-Anthoine <;mat Saint)) t'ërésipéte, Lazare ou Saint-Ladre « mal Saint-Main )) xt'étephantiasis, la gâte, « mal » la « mal SaintSaint-Aignan teigne, Fiacre s ta fistule, « mal Saint-Gilles « le cancer, » mal Saint-Marcou » les « mal Saint-Roch ta maladie écrouelles, des paveurs de Paris et des tailleurs de grès de Fontaineetc. Saint bleau, etc., dont nous Mathurin, publierons la Vie, avait prochainement le pouvoir de guérir les fous, à la fois, comme le dit M. Jannet dans le Glossaire de « parce que fou en italien se dit Régnier, maMo, mathelin en français)), et parce que la la guérison légende lui attribue miraculeuse de la fille de Maximien atteinte de l'empereur folie « démoniacale ». En ce qui concerne le « mai plus particulièrement St-Jean à un travail », nous renverrons inséré dans le t. VIII des Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie Du Culte de saint des ùsages yMn-B<!p:;jfe profanes qui s'y rapportent. 3°! yMtcftM Ung du Roy de Franche en de la D~ncA~ brief au très noble faicte Empereur Charle, et la Response dudit Seigneur. François de Char)es-Quint,apres le~ prisonnier la bataille de Pavie, avait signé le traité de Madrid et donné ses deux fils en recouvrer ia otage, pour liberté Il était bien résolu d'avance à ne pas (t )z6). les conditions le lui avait remplir que vainqueur Les alliés revenaient au roi de France imposées. en voyant la de son rival. Les grandir puissance Vénitiens l'aidaient à reprendre la guerre en Italie, où !es.so!dats de Chartes-Quint venaient peu dociles de pifier et de faire le pape Rome, prisonnier Clément VII. Le roi d'Angleterre, Henri était VIII, entré dans la ligue de Cognac, formée par la mère de François Louise de du 1er, Savoie, Régente Le soin de Royaume. à son premier François I~, retour en France, fut de s'entendre avec Henri VIII; et tous deux résolurent à Charles-Quint d'envoyer un défi de guerre, de rendre contre pour le sommer les fils du roi~deFrance et de rançon payer au Roi une somme d'Angleterre considérable, que l'EmpeP. F. X. M LA ~06 reur lui avait le paiement. C'est ce Guyenne~, DEFFIANCHE empruntée, défi et que le le héraut et dont héraut d'armes it différait d'armes toujours de d'Angleterre, France, Cla- Science des Armoiries; (La vraye et parfaite les définit v° longuement Héraud) Paris, 1660, in-fol., déclaraient les devoirs des hérauts fonctions et d'armes, qui les Étatsla paix, la guerre, convoquaient proclamaient « cris et faisaient des l'ordre, généraux, y maintenaient couronnements des aux sacres et rois, proclamations des mariages et magnificences étaient les messagers nupdes enfants des rois et des aux baptêmes tiales, assistaient de toute espèce. aux festins et aux cérémonies princes, entrée par toutes les cours des Leur charge leur donnait leur et seigneurs personne était sacrée comme princes « ))s avoient la puissance de celle des ambassadeurs. mal des et nobles les vices chevaliers, escuyers, reprendre les chasser des joustes, vivans, et, s'ils ne se corrigeoient, tournois et behours, etc. )) était assisté de seize hérauts, Le roi d'armes qui portaient les noms des provinces Bourgongne, Normandie, Anjou, Valois, Berry, Dauphiné, Bretagne, Alençon, Orléans, PotPicardie, Bourbon, G~MM, Champagne, Angoulesme, tou et Provence. !t n'y avait en France qu'un seul roi d'armes, qui preLouis XI créa un roi d'armes nait le nom de Montjoye. mais son ordre, j~ont-.S~Mt-MKM, appela qu'il pour à celle de Montjoye. réunit sa charge venaient les poursuides hérauts d'armes Au-dessous limité. « Us estoient, n'était dont le nombre pas t~nt.f, le comme les hérauds, baptisés par le roy ou prince après du nom des ès festes leurs solemnelles, non pas soupés mais seulement ainsi les et roys hérauds, que provinces, comme ou de bonne rencontre, de quelque mot gaillard VerdLa Verdure, Claire-Voye, Plain-Chemin, Jo~-C<Mr, Beau-SemSans Gaillardet, Mentir, Dit-le-Vray, Luisant, mots joyeux, et leur estoit ou autres blant, Haud-le-Pied, bonne ou une une bourgade pour leur entrepension assigné » Il fallait avoir été poursuivant et nourriture. tien pour héraut. être nommé sur dans Paillot une foule de détails curieux On trouvera de hérauts. le costume et les armes des diverses espèces l. Paillot DU rence Leur <, portent message ROY DE à l'Empereur ils rempli, FRANCHE. dans reçoivent 307 sa ville à de Burgos. leur tour la Clarenceux est le nom d'un des membres du Collège des hérauts Sous le règne d'Edouard d'Angleterre. III, il existait le pays déjà deux rois d'armes qui se partageaient et portaient les noms de Norroy et de Surroy, c'est-à-dire roi du nord et roi du sud (le Trent formant la limite de leur juridiction). Lower (Curiosities of Heraldry, London, nous apprend t8~, in-8, p. 22t) que le nom de Surroy fut changé par Henri V en celui de Clarenceux, pour honorer un des hérauts d'armes du duc de Clarence son frère. Cette appellation, abandonnée sous Henri VI, fut rétablie sous Edouard et s'est maintenue tors. IV, depuis Quant à Norfut c'est lui en de déclarer la guerre roy, qui j;;7 chargé à Henri H, ainsi que nous l'apprend une curieuse plaquette de Reims en 84 reproduite par la Société des Bibliophiles le Discours de ce qu'a faict en France le héraut ~ngkferre (Rheims, !$!7, in-8). a conservé rois L'Angleterre jusqu'aujourd'hui quatre dont le choix au maréchal comte d'armes, appartient et qui portent les noms de héréditaire, G~f, Clarenceux, dont les fonctions se rattachent à Norroy et Bath. Garter, l'institution de l'ordre de la Jarretière, est chargé, concurremment avec ses collègues Clarenceux et Norroy, de donner et de vérifier les armoiries de l'Angleterre; Bath est attaché à l'ordre du Bain, et ne fait pas partie spécialement du conseil héraldique. L'Angleterre possède, en outre, six hérauts Chester celui Somerset, (c'est qui, sous le nom de S'estre, dans le d'oisiveté de Robert figure Passetemps t. VII de note Gaguin; voy. ce Recueil, p. 22~, 2), Windsor, Lancasteret Richmond, York, et quatre poursuivants: RougeBlue-Mantle et Rouge-Croix. (Porte-Herse), Dragon, Portcullis L'Ecosse et l'Irlande ont chacune un roi d'armes et spécial, hérauts. plusieurs Les armes sont d'argent de Clarenceux à la croix de au chef de gueules chargé d'un lion d'AnSaint-Georges, couronné d'une couronne ouverte. Le médaillon gleterre, attaché à une chaîne d'or ou à un simple ruban, qu'il porte, au un de sinople à la couronne .se compose d'un écu parti de roi d'armes, au deux d'argent aux armes du souverain. Paillot hérauts « portent les remarque que d'Angleterre le blason de leurs tiltres sur l'espaule gauche et non sur la comme les roys et hérauds d'armes des autres droite, dit le d'armes à estats, pour monstrer, roy d'Angleterre ~08 LA DEFFIANCHE écrite de l'Empereur, et prêtent serment de réponse la remettre fidèlement à leurs maîtres. H ne convient dans de longs développements histopas ici d'entrer le récent de M. sur riques ouvrage Migneti répand tous les faits de cette époque une vive lumière. On dans ce livre les détails trouvera les plus précis et les plus intéressants sur l'envoi du dén des deux les circonstances et les Souverains, qui t'amenèrent événements et militaires politiques qui en ont été les On devra se à cette belle conséquences. reporter en faits peu connus et en savantes étude, qui abonde recherches. Elle est écrite comme toutes les œuvres de M. Mignet, dans cette langue pleine de simplicité et d'élégance, dont l'éminent historien semble seul avoir le secret. Les lecteurs de notre Recueil ne verront pas, sans intérêt, comment la littérature populaire s'empara de cet important événement. A côté de la relation de t'Emofficielle, rédigée par ordre et traduite dans les diverses langues de ses pereur, existe la en vers, qui s'adressait états, complainte plus au menu peuple, et dont la forme particulièrement rimée se gravait dans la mémoire. plus facilement de Charles-Quint était immense, mais il L'empire de cohésion et à cause manqua:t d'unité, précisément de la diversité des nations qui te composaient. L'Emcraindre avec raison le sentiment pereur pouvait que ne fût pas toujours conforme à ses propres général intentions. Aussi avait-il reconnu depuis longtemps la nécessité de soulever les populations en agitant En toutes il faisait l'opinion publique. circonstances, aux dont il poupassions par tous les moyens appel va)t disposer. mettait entre les mains L'imprimerie de Charles-Quint une arme redoutable et facile à it n'eut de la La presse manier; garde mépriser. Olivier de la Marche qui luy en demandoit la raison, au jeune gentilhomme qui jamais n'a esté armé, de quel costé doit prendre son escu. a 1. Histoire de la rivalité de François et de Charles2 vol. in-8. Quint. Paris, Didier, !8~, DU ROY n'existait n'existait périodique périodique Tous les princes avaient demi-siècle sir les propos tenir de leurs DE pas, pas, qui FRANCHE. it eut il eut s'étaient agi de même, et ennemis actes les plus injurieux. ses prétentions par 309 recours recours aux aux libelles. libelles. un depuis succédé dénaturant leur Chartes VIII Jean Lemaire à plailes prodiguant avait fait sou- de Belges 1, Louis XII avait la Vigne2 et Jean Marot3; en France ses intérêts, fait défendre par Gringore~ une de et par Maximien en Italie iégion s, et par Maximilien et Charlesà sa so!de; faméliques poëtes se des rimeurs entretinrent de )eur :côté qui Quint comservaient en Flandre de la langue française pour l'oridu roi de France. Telle est battre la politique 7 et de de Nicaise Ladam MoiinetC, gine des poésies André de avec la Légende t. Histoire des Schismes et des Conciles, Hisdes Ven;'iKH~. Voy. au sujet de ce livre Henri Martin, Lemaire avait Jean toire de France, t. VII, p. 394. contre la France. Les Chansons de d'abord servi l'Empire de des BiMiodans le ~ecH~ C&aKjof:~ NNm!)~ reproduites et une autre pièce citée par philes belges (t. Il, pp. i-!8) et entre la France M. Le Glay (N~ocMhon~ diplomatiques t. célèbrent l'Autriche; Paris, ]84!, p. in-4, p. lxxxvij) en l;07. une défaite des Français des Commun sur les Aliances 2. Les Ballades de Bruyt de et Provinces, avec le Tremblement Roys, des Princes le Faternostre des s. 1. n. de Venise, d., in-4 goth. 4 n.; Genevois III, 889). (Brunet, voyages de 3. Jean Marot de Caen sur les deux heureux Genes et Venise, victorieusement mis afin par le très chrestien in-8. de ce nom; Paris, !i~2 et ] ;pet. <'oyZ.o~tf<OK.Mmc – – de Z,M Les FoHM V~~c; Venise; Folles Entreprises, FEntrepn.M l'Entreprise 4. ~Kt~nj-M, Ici Chasse du C£rfz des Cerfz (ces trois pièces ont été réimdans le 1.1" des (Et)M'M de Gringore. Paris, Jannet primées ;8)8,pp. t-t67);–<'Oi'jt<M(Bibliothèque Elzevirienne), ~i'ot! des Suisses (t. VtH de ce Recueil, pp. 282-289). du Roy des Romains donné au Grand Conseil $. L'Arrest de France. Voy. t. VI -de ce Recueil, pp. ;20-6. sur la journée de Guine6. Voy. notamment la Chanson t. I, pp. 38S)gaK (Le Roux de Lincy, Chants historiques, très illustre empereur Maximilien d'Au7. ~;t~&~e/<'tf Recueil de ~'ckc:tOH impérialle, au magnitriche;-le joyeux ~t0 LA DEFFIANCHE )M de innfp<: toutes les ni~'r~c~)r/Mcttn~n~ac.t~At~ destinées tantôt '.1à pièces de circonstance célébrer le succès des armées impériales, la victoire de Pavie<, défendre la majesté etc.; tantôt,au contraire, contre les attaques de ses adversaires. impériale Le cartel envoyé à Charles-Quint par les rois de France et d'Angleterre devait tburmr une ample matière aux poëtes populaires; du côté des cependant, nous ne connaissons Français, aucune pièce en vers relative à cet événement. Nous n'avons retrouvé en antérieure qu'une de mois et pièce prose quelques dont voci la description: La conclusion faicte entre le très chrestien de france le roy et roy dangleterre par eulx de somer prinse [sic] de rendre les lempereur fans de france refus de ce lesen- /7 desp au sus dictz roy de le deffient a angleterre france Il feu et a sang. la a ~oM/: le [A fin] Imprime mercre- Il di septiesme tOH)- daoust m. vc. XÏY// Il par robert brenouzet libraire demourant ;m~n'/nMr ? audict lieu en la rue escuyere. Pet. in-8 goth. de ff. de 6 à la avec un bois des armes de 4 lignes page, France au titre (Biblioth. nation. RésJ. Lb. 30. Du côté de Charies-Quint, au contraire, les rimeurs se mirent à l'oeuvre. Le petit dont poëme français nous publions le texte n'est probablement pas le seul à cette occasion mais c'est le qui ait été composé seul qui nous soit parvenu. H nous a été conservé dans une curieuse plaquette, dont voici ladescription: traictiez en tf Vng brief/ de la deffianche du faicte au tresnoble roy de Franche Empereur Charle Et la respôse dudict Empereur. [Au verso du dernier f. :] De.p moy laques de Liesuelt. Pet. in-8 goth. de 4 ff. de 20, 2;t et 22 lignes à la page, sans chiffres, réclames, ni signatures. ~f* fique honneur de Charles V, roy des Espaignes; faite à Chambray entre l'Empereur et le très-crestien etc. France, f. Chanson flamande sur la bataille de Pavie, de ce Recueil, pp. ]6-2t. la Paix Roy de t. VIII DU ROY DE FRANCHE. ~1 1 ~t~~trnm~etf~M~r'tiar~cCharlesun bois représentant l'empereur Au titre, et sa couronne d'hermine vêtu de son manteau Quint tient un hérault, se derrière sur ta'tête l'Empereur, son bâton à la main. mots f., au-dessous de ces Au verso du dernier de cet imla marque de Liesuelt, moy /<ttM D~ une niche, au fond de laquelle e représentant primeur, en chef et la avec un lambel est un écu fleurdelisé de cette devise, Fortitudo mea Deus; au-dessous devise en deux soutenu amours, porte un écusson, par Liesvelt rmonogramme de cette pièce faisait connu exemplaire L'unique de M. de Meyer de Gand de la bibliothèque partie en 1869, avec les livres de cet amateur il fut vendu, et passa dans la riche collecdu Catalogue), (n~6i (n° $82 du Catade M. J. Capron tion flamande collection à la vente de cette dernière C'est logué). la Bibliothèque pour qu'il a été acquis (avril tS?~ dans le Le texte a été reproduit de Paris. nationale Poèmes et Pièces en vers français Recueil de Chansons, Société des Bibliopublié par la relatifs aux Pays-Bas, Fr.-J. chez Olivier, (Bruxelles, philes de Belgique recueil 2 vol. in-8, t. 1er, pp. 47-53), )870-i87t, ont été mis dans le seulement dont 2~ exemp)aires cette publiIl est difficile de se procurer commerce. ne elle-même Nationale dont la Bibliothèque cation, donc pense avons nous pas d'exemplaire; possède de la pièce flamande reproduction qu'une nouvelle Nous lecteurs. nos intérêt avec accueillie par serait à une reprod'ailleurs pas bornés ne nous sommes des Bibliola Société comme duction pure et simple, de efforcés sommes nous nous philes de Belgique un texte corrompu. étrangement rendre intelligible vers. les premiers On en jugera par quatre Printers' l Berjeau (Early English, Dutch and German de une marque !i-'4o) reproduit Marks, London, i866,m-S nous venons de celle que Liesvelt qui n'est qu'une réduction de décrire. LA Traictiez Ung de DEFFIANCHE en brief la Deffianche 1 du Roy de Franche faicte au très noble empereur Charle, et la Response du dit Empereur. xxip ~e lettresrf" De quoy sera l'Empereur De mauvais De Burges~ enSpaignesStouf'armex, veit deux hérau!x venant~; ptfnt~nt estoient Et Pour ne ont que l'Empereur lire ouyr lesquelz Leurs saufs s'en ladite queS mal. pris estre, est assis lettre. estoient estoit présents, Nassau; conduitz demander vient estez poroit seigneurs Entre Firent'' chergiez, hommes merveilles Plusieurs ytioffr! mémorial, ont defnez Considéransz D'ont passés sus !a~ sainct Vincent, janvier, ~De ~A ~On De dernier jours très-humblemens les hérautz. Le caractère du dialecte principal est le ch, picard qu'il substitue constamment à notre s et à notre c' faible mais, en compensation, où nous avons cA, il place presque k ou q. toujours Exemples canchon, ichi, chiel, kanoine ou canoine, kaccier commenchier, (= chasser) quenu, etc. » vacque, Burguy, Grammaire de la langue M' 2' édit., t. I, p. j8. – 2. Imp. xxvij. sus <. Imp. le jour sainct Vincent.-4. Burgos.Imp. Espaignes. 6. sont. tmp. De quoy ont veit 7. Imp. deux heraulx venant. 8. Imp. quel. 9. On ne lit dans l'original que rent, le commencement DU ROY DR bon corage D'ung (1 Nobles heraulx, »Je vous donray »Mais dites moy o Ton~ FRANCHE. dit l'Empereur point ne craindez, vos sauf-conduitz la véritez; fais message moi ichi. » En mon pays, mal vous n'arez donnez-le chi »; » Se avés lettres; orez. D'ont fut leutes commes2 LA DU ROY. DEFFIANCHE « Le Roy de Franche, dit très crétiens, )) M'a commandé que je vous disse3 bien tost Juy rendez les siens, »Que » Ou aultrement vous » Vous destruisiez viendra tout veire. son païs, ne devez, » Lequel » Et ne rendez ses deux fils point » Et sa ranschon point ne volez. faire » Et après, » En ung mot vous il m'a fait [vous] dire. est absolut, » Et Dieu ne porroit [pas] soufrire » De vostre armée le grand messus' » Vous » Le tout destruisiez Pape avez la Sainte prins Eglise, prisonnier; de ]a ligne ayant été enlevé par le couteau du relieur. L'éditeur belge a lu Vinrent, mais cette lecture nous paraît le vers ne impossible pouvait plus s'aligner avec les vers si l'on restituait précédents plus de deux lettres. t. On trouve ici un curieux exemple de la confusion faite par les Belges entre tM et To~. Tous ceux qui ont été en Belgique ont entendu des phrases 'comme celle-ci 2. vous autres? commM. Viens-tu, Imp. 3. Imp. dissen. 4. Nous avons conservé le mot m~tMer. LA ~4 DEFFIANCHE » Dieu n'a point d'argent, je vous » Toutesfois vous serez payez fie; » Le Roy m'a fait commandement, » Combien que soiez courrouchiez~, » Qu'en paix laissiez les Vénitiens, )' Ou vos pays seront pilliez; » De sa puissanche3 » Et vous tiens pour » Les Florentins » Et le Roy je vous grand deffie ennemy 5 et Lombardie; d'Engleterre aussy. » Prenés la ranchon, je vous prie, » En luy rendant ses deux enfans,. c Ou d'aulcuns en perdront )a vie, » Car la guerre il yra,faisant. à vous prêtés »Aussy l'argent » Ne l'avez renduz nullement. » Voelliez ou non, ses enfans rendrez, » Et ce pairez tout son argent. e RESPONSE Charle, empereur, Passiamment toute Les motz Disant » Cela DE L'EMPEREUR. a tout ouy la lettre; pas en oubly, ne mys « Comment se peult est chose de nouveaux ce faire ? » Que de luy je suis deffiez; » Droit ne merchi ne doit avoir, » Veuz qu'il est mon prisonnier. vous en serez payez, c.-à-d. Imp. votre compte. 2. Imp. cour duchiez. riger aussi pour Duchiez. Imp. sanche. 4. Imp. pour son grand.6. Imp. r~f! On vous donnera On pourrait corCar de sa puisImp. ennemys. DU ROY DE FRANCHE. de Madni* 14 ~A1~t.M~~t.;)t ))Afa promesse ejemetiendrayasseurement; » Aussy ne le veult » Combien accomplir, Parlement. sus son » Le metant ~1$ 5 me menache, [il] ne rara aussy que » Ses enfans point de je ne lache 2, )) Que Bourgongne sera. » Ainsy que mon plaisir » Il m'a promis n De jamais estre » Et maintenant » Disant prumièrement mon adversaire, fait aultrement, qu'il me fera la guerre; fait au Turc alianche » Aussy )) Pour mieux mes destruire païs; » Au roy n'y a point d'asseuranche, » Car rien ne tient qu'il a promis. c Vostre » Disant que te » Et chief » Le Pape, » (Ce n'est rescrit m'a [sa] lettre, 3 bien sa faulseté roy » En monstrant point [de] avoir [ce] faire ne dois~ la Crétienté, pour prisonnier Dieu le scet par moy, » Ne se monstrant point.droiturier, » Par quoy le mal » De vostre n Qu'il reviendra à Romme mestre quérir suis bien), 6 en vient. menachiez ses filz, avec accompli et l'assonance i. On prononçait Madri, Madril n'a rien de surpreétait parfaite. L'orthographe nous disons encore madrilène. nant mostrant. sache. 4. Imp. 2. )mp. 3. B. b. ~omme~f):<!<. du. 6. ~Of'f. tmp.: Imp. LA ~;6 )) Pourtant ') Pourtant DEFFIANCHE ip np hi~cpr ne v~n) que je veul laisser, ) Lesquelz en ostage [i)] a mys, » Et de l'argent il me demande » C'est pour Henry son grand nuf x Mais dittes » Qu'i tienche amis; luy que je )uy mande, che qu'il a promis. )' De Henri, le roi d'Engleterre, » Le Roi de Franche n'en doit parler, ) Car de tamps il n'i [en] a guerre, » Son cardinal me fist mander, » Se je le voloie faire Pape, D Qu'il me donroit ung grand trésor, Veulant » Et tenir condampne[r] de Dieu la place les justes à mort. » Mais )a faufseté j'ay cogneu ) Du cardinal malicieux » Ma chiere ante vou!u[t] desponser, » Et metoit sus ung grand ereur, )) Et veult espouser aultre femme, x Mettant en [ung] clostre la royne, » Dont au roy seroit [ung] grand » De ainsy laissier [là] sa royne. Prions Pour Que Que Prions Que Imp. à Dieu le très puissant noz très chier sire, Carolus, paix, acort nous soit donant, t, le Bon Tamps peust revenire. le roy très doux Jésus, grâce nous voeule donner, henry B. b. heur y. blasme » DU DE ROY paradis puissions Sans fin le non de Dieu Qu'en FRANCHE. ~7 tretous louera Amen. En publiant à notre tour la complainte flamande, meilleur un cru nous n'avons y joindre pas pouvoir du en prose relation officielle commentaire qu'une de l'Empereur, défi royal et de la réponse publiée la Le carte) le même libraire. même année par porté à était rédigé et Clarence Charles-Quint par Guyenne de la même s'était servi en français t Empereur ce ne fut pas en pourtant langue pour y répondre; Il publié. français que le texte en fut originairement les sous en langue à Burgos yeux espagnole, parut de Voict la de mêmes description Charles-Quint. se condont un exemplaire cette édition, première nationale serve à la Bibliothèque !T El desafio de los y //AtEmperadory ReyesdeFrancia Inglaterra. Con Con sus nro senor priuillerespuestas. Rey en Burgos por [A la fin Impresso ] gio Real. de libros. A. xiiij. ~ff:~ /Mf:n de /M/ impressor de. M. D. xxvni. del mes de febrero ~no In-4 goth. de 2~ ff. non chiffr. de ~2 lignes à la page, sign. a-c. Anno. D. M. D. XXVIII. Au titre, un grand bois des armes impériales, qui n'a On toute la ménagé qu'une page. occupe presque et deux lignes au-desla au-dessus date, pour ligne sous pour le titre. t. On remarquera que le poëme ne contient que deux c'est le héraut du au Roi courtes allusions d'Angleterre Roi de France qui est seul mis en scène. La distinction conforme à l'attifaite entre les deux alliés est entièrement ses efforts pour fait tous tude de Charles-Quint qui avait de François I". Cf. Mignet, ménager Henri VIII et le détacher op. cit., t. II, p. 39~. ~8 LA DEFFIANCHE A. Au verso du titre, (sic) al lector, lequel seria de opinion que al Emperador y Rey, miesse ni divulgasse se trouve un avis Del interpetre commence ainsi « Assi como este desafio nuevamente hecho nuestro no se senor, imprien lengua assi me francesa convemënte parescià y aun necessario en publicarlo como la lengua tecmn de cosas espano)a, porque turpes y feas corrompe los animos y .estraga mal assi confirma inehna.dos y effuerça y da un grande aborrescimiento d'ellas a aquellos que en virtùdes !o halla fundados, de manera que que a los Franceses en este caso dannaria, tengo yo por averiguado que sera a los Espanotes provechoso, porque aqueilcs combidaria a seguir una cosa tan turpe y fea como es esta, y a estotros dara aborrescimientod'e!)a..J » o La version fut suivie d'une traduction espagnole allemande, que nous n'avons pu retrouver. Le texte du défi ne en français parut qu'un pen tard. H en fut plus pubhe simultanément deux traductions dans la ville d'Anvers. L'une et l'autre sont écrites en dialecte mais celle de picard, Vosterman se rapproche celle de beaucoup plus que Liesvelt, du français de i'!te de France. Cette dernière traduction est conçue dans le même langage notre que et sort des mêmes presses poëme, aussi, n'avonsnous pas hésité à lui donner la H ne serait préférence. t. « Du Traducteur au Lecteur. Comme je crois que ce défi nouvellement fait à et Roi, notre sire, n'a ]'Empereur pas été imprimé ni publié en langue française, il m'a paru convenable et en même temps nécessaire de le publier en langue espagnole, parce que, si la lecture de choses honteuses et félonnes corrompt et dégrade les esprits mal disposés, ette ranenmt et réconforte ceux qui reposent sur la vertu, en leur en donnant une grande abomination. Je tiens donc pour avéré que ce qui, dans cette circonstance, sera préjudiciable aux Français, sera utile aux Espagnols, parce que la chose qui poussera les uns à poursuivre une entreprise aussi honteuse et félonne, en donnera l'abomination aux autres. » DU ROY DE FRANCHE. ~9 t'œuvre du poëte flamand, qu'elle fût pas impossible vers. On serait en la Deffianche à qui nous devons signait tenté de penser à Nicaise Ladam, qui tantôt de le nom poétique de son nom, et tantôt adoptait mais le style de Béthune; ou le nom d'armes Softg~f, correct est beaucoup que celui de de Ladam plus notre auteur anonyme. des deux éditions la description françaises, Voici se trouvent des hasard plus heureux, :qui, par un M. le comte de collection dans la précieuse réunies de Lignerolles sant et noble La deffiache faicte au trespui A Frache et de par le Roy de Charles/ Empereur du tres noble Et aussy la respo se Roy Decteterre te deffianche la dit suz Imprime en Empereur sus le Il pont de la Châbre porte a lescu Anuers de Liesuelt. – [A la fin .J moy ~~HM D~r~o~ Cham cre en Anuers sus ~ont <jr Emprime moy laques de Liesuelt. porte a lescu DaftAoM à la page de pleine, lignes In-4 goth. de )o n. 8. C par sign. A-B par Charles-Quint Au titre, un grand bois représentant de son manet vêtu sur la couronne sa tête, debout, un des hérauts ennemis teau impêriat, qui reçoit de la sur le titre la gravure qui se trouve (c'est é anche en vers). de Au-dessous ce grand bois, un autre bois plus de l'imprimeur, en deux l'adresse petit, qui coupe avec la devise les armes d'Espagne, représente du dernier Au verso f., un grand Plus oultre. du collier entourée bois représente impériale, l'aigle et supportée heaume d'un surmontée de la toison, par deux anges. de la deffiace faictel !f Sensuyt la manière des Roys de France De// par les He-rautx la et siresponce nostre a Lempereur Il re/ gleterre B. 320 LA DEFFIANCHE donnee/ par la mesme aux Imperiale maiestel dictz Heraulx. la fin M – fA :] Imprime ville Danuers Guillaume par moy demouVosterman, rant a la R~ CA~m~ a lenseigne de la licorne acr Lan mil ;MMH Le xxft' Il iour cincq cens du mois de Auril. de 12 ff. de In-4 goth. lignes à la page pleine, sign. A-C. Au un petit bois de ]'aig[e impériale, titre, qui en deux les coupe cinq dernières de )'intituié. lignes Au-dessous de ce bois, se trouve une figure plus grande, assis sur son trône, représentant l'Empereur son sceptre à !a main, entouré de quatre persondont deux sont nages, couverts d'une.armure comète. De chaque côté de cette seconde des gravure, bordures extraites d'un livre d'Heures. Au verso du ~titre, un bois des armes d'Anvers, qui sont la de – petite marque Vosterman. A l'imprimeur de ces armes, gauche tenant l'Empereur debout, d une main son et de l'autre, le globe épée, terà droite, )e héraut restre coiffé d'une d'Angleterre, sorte de béret à longues Chacun de ces plumes. est surmonté personnages des armes de son pays. Au-dessous de cette est répété un grande figure, des fragments de bordure se voient au titre qui Au recto du i2< f.au-dessous de la souscription, un petit bois représentant un sur une perroquet au verso du même branche; f., la grande marque de Vosterman n" 2;). (Silvestre, ~1092; Berjeau, Le texte de l'édition ciA, que nous reproduisons n'est après, un document pas seulement historique de grand c'est aussi un monument intérêt, linguisdes plus curieux. tique Le dialecte mis en picard, honneur nos par était emplus anciens trouvères, ployé à la cour des Ducs de Bourgogne dans l'Artois et dans les de préférence aux dialectes Flandres, ]e rouchi et le wallon. locaux, Il s'altéra beaucoup moins d un siècle à l'autre de ['He de que le français France dans DU ROY les écrits DE des FRANCHE. 321 auteurs ou touparisiens aussi trouvons-nous dans un acte daté de rangeaux l'année des formes nous au 1528, qui reportent XIIIe et au XIVe siècle. Nous en indiquons en note un certain nombre. La et Roy Deffianche du Roy de Franche d'Engleterre. Comment la def fianche /ui faicte par ung herraut de Franche et ung herrault d'Engleterre à l'Empereur /:0~<ri; sire et roy, et la Response de l'Empereur de et de lettres, translatée de langhe en parolle espagnar allemans et de allemans en nostre /ay:g< Le sus xxij~ le jour jour sainct i. Nous ne de. la même utile de paraît Bouchet nous de janvier Vincent, l'an estant M. D et XXVIII, la M[ajesté] impé- les autres textes français pouvons reproduire nous sont mais il nous pièce qui parvenus, donner ici le début du texte officiel que Jean a conservé (Annales ~~u!f!Me; Poitiers, !in-M.,ff.i89-[[)8;Poictiers,t64~in-M.,pp. en regard de la traduction 416-4~6), publiée par Vosterman J. BOUCHET VOSTERMAN Le mercredy L'an de nostre 9 vingt-deuxSeigneur iesmedudit mois de janvier XV 4 centz XXVIII, le jour de sainct Vincent, prochain ensuivant, dudit an qui fut mil cinq cent xxii" de vingt sept, mardy, jour janvier, selon le compte de France, t'tmpériate Majesté estant en sa ville de Bourges en Eset mil cinq cent vingt huict selon le compte d'Espagne, paingne,sotitarrivezensa 2. L'imprimé porte faute au commencement Nous avons xxvij. corrige du petit poëme imprimé, la même lui aussi, parLiesvelt. est ici la bonne. Le 22 jan3. La leçon de Vosterman vier 1 S 28 était bien un mardi et non un mercredi. centz. 4-i'npr.:At,ceiHZ. 4.!mpr.C TI r.r v P. F. X. 2!t LA 322 rialle venuz et nostre en court DEFFIANCHE là sont roy en la ville de Burges, deux héraulx devant midy à ix heu- d'armes du Guyenne, roy et ClérenRoy de France, du roy ceaux, roy d'armes huicd'Angleterre Henry tiesme de ce nom, se trouvèrent en la cité de Bourgues en Espagne, en la Cour de et Charles, roy d'Espagne esleu empereur, environ neuf heures du matin; et firent Sa Majesté supplier qu'il luy pleust leur donner heure d'audiance. Le seigneur de la Chaoux, par ordonnance de Sa Majesté, leur fit response, que ce seroit entre les dix heures devant midy. du Roy de France D~' contre l'esleu Empereur. A laditte sa Maheure, en la vint jesté Imperiane grande salle de sa Cour, de plusieurs accompagné Ducs Prélats, Marquis et autres Comtes, Barons, et bons grans seigneurs, de personnages, plusieurs nations de ses royaumes, et en nomseigneuries, grand bre. L'Empereur assis en sa selon sa chaire, préparée dignité, les deux roys d'armes de France et Angleterre estans au bout de là salle, et tenans sur leur bras gauches chacun sa cotte d'armes, firent les trois révérences les genoux accoustumées, en terre. Et, comme ils furent au bas degré, devant la Ma- court à ix heures du matin, deuxhérautx,l'ungdepar appellé le Roy de France, Guienna, et l'aultre de par le Roy d'Engleterre, nommé Clarenceo, lesquelz demande la dèrent avoir audience Sur Ma~j'este J Impériale. Monsieur de quoy, Nassau, et consentement par l'adveu de l'Empereur, respondit que à xt heures compareroient devant la Majesté] Impériale et, on leur donneroit audience comme on fist. A l'heure dessusdict, veint la très sacrée Ma[jesté] Imen la grande salle, [périaiel de acompaignié pluiseurs evesques, prélatz, grandz chevaliers qui alors estoient en sa court. Et la Ma[jesté] s'en veint asseoir Im [pénale] en une richement chayre comme il aornée, appertenoit à sa personne, et au bout d'icelle salle estoient lesdictz héraulx avec leurs costes d'armes pendans sur leurs bras senestres, et ainsi allans vers la Ma[jesté] Im[périale] luy faisans la révérence par trois fois jusques à la terre; et, venans devant où la Maladicte chayre estoit [jeste] Im[périale] le hérault du assiz, Roy et au d'Engleterre, pour nom d'eulx d'eux commencha DU [resj. lequel Le hérault est appelez ROY DE est venuz de Franche et encore Guiena, ung dirent par Impérialle, jesté la bouche dudit Clérenceaux, ce d'Angleterre, roy d'armes qui s'ensuit les trois « Sire, suivans édits inviolablement gardez vos et observez par prédéRomains, cesseursEmpereurs et Capitaines, Roys, Princes du Guyenne, roy d'armes et CléRoy tres-chrestien, du renceaux, roy d'armes sounos Roy d'Angleterre, verains et naturels Seigneurs, nous nous présentons devant vostre sacrée Majesté, pour vous déclarer aucunes choses de la part desdits Roys nos vous suppliant, maistres, aux regard Sire, qu'ayant lois et édits, usant susdites et cléde vostre bénignité faire nous veuillés mence, et bon seur accès, donner en vos traictement païs, attenet terres seigneuries, dans vostre response avec seure conduite, jusques és terres et seigneuries, païs, seisouverains de nosdits » gneurs. respondit L'Empereur « Dictes ce que les Roys vous ont donné vos maistres vous Vos privilèges charge. et l'on ne seront gardez, en mes vous fera desplaisir Telle Picardie. FRANCHE. est la forme 323 prumier~, aultre hé- à comme s'ensuyt parler tous « Sire, confermant droictz qui ont esté observer] les très sacréez et inviolezpar vos prédécesseurs, Majestez vos alliez, princes et capinous, Guienna, hétaines, rault du très [cresltien Roy et ctarenceo, de France, hérault du Roy d'Engleterre, noz naturelz seigneurs, en et nous nous au nom d'eulx, Maprés~entonsdevantvostre pour déjesté~ impériale] clarer les affaires de par les Roys nos maistres, supphant vostre Im[përiatej Ma[jeste~ que, ayant regard aux devous vant nommez droictz, plaise user débonnaireté et et qu'il plaise à bénignité, Vostre Majesté de nous donner et octroyer saulf-conen estre gardez duict pour en voz pays et royaulmes, jusques à ce que recheu aude Vostre rons la response Majesté, laquelle après avoir donné, que, par le mesme vostre saulf-conduict puissons retourner ès pays et a terres de nos maistres. La Majesté Impériale resdisant: pondit « Dictes ce que les Roys vous ont chargé voz maistres et de dire. Vos prévilèges usitée aujourd'hui encore en LA 32~ DEFFIANCHE -)~D~j~T?-)-t- raut de par le Roy d'Engleterre, la M[ajesté] rencius, 1 et fist 1prier et seigneuries. » royaumes cette Après response, leut par escript Guyenne ce qui de s'ensuit, signé sa main Guyenne Roy d'armes le Très « Sire Roy mon souverain et Chrestien, naturel m'a comseigneur, mandé vous dire qu'il a un et merveilleux déregret plaisir de ce qu'il faut qu'en lieu de i'amitié qu'il a tant désirée et souhaittée avoir avec vous, l'inimitié précédente demeure encores en sa de veoit vigueur laquelle et cognoist les maux et que inconvéniens, longtemps a, continueront et commancés, non seuleaugmenteront, ment à vous, à luy et vos et vassaux mais à subjects, toute la Chrestienté. » ~~t~t < C!anommefz] Imp[ériale] que estatuz seront mes royaulmes mal. » et en gardez, n'aurez nul Lesquelles ouyez parolles Guienna (par) ledict herault du Roy de France !isoit ce que s'ensuyt La Lettre du Roy de France. « Sire, le Très Crestien de mon naturel Roy France, et souverain m'a seigneur, de vous dire chergié qu'il est en grande tristesse et'est fort mal content envers vous, en lieu lacar, d'amitié, quelle tant il a désiré d'observer avecq vous, que l'anchienne et invétéré inimitié soit2 ainsi demeurée] si rià quoy il voit et goreuse, cognoist que le mal piécha commenche maintenant Snera et augmentera et croistra non entre vous et pas seullement ou vos et vasluy, subjectz ains aussi en toute saulx, ChrMtifmn'té ptr »n Chrestiennité.etc.H Le texte officiel rapporté a été reproduit par J. Bouchet et par Dumont par Léonard (t. Il, pp. 3 17 sqq.) (t. Jt, On la retrouve en outre dans le Corpsdiplopp. 1)7 sqq.). matique (!V Partie, t. pp }o; sqq.) et dans les Papiers du Cardinal d'état de Granvelle (Paris, 184; 4 vol. in-4, t" pp. ~0-346). Au lieu de supprimer singuliers qui précèdent il convient d'en ajouter un Deffianche est encore imbu au siècle Il a précédent. 2. Impr. doit. le z final aux deux participes « est venuz », « est appelez », à celui-ci. Le traducteur de la des principes de la langue écrite çà et là un souvenir inconscient DU leur DE FRANCHE. Monsieur de audience, lequel audience, lequel de l'Empereur qu'ilz par l'otroy xi heures. entre x et roiast otroiast respondit audienche ROY 325 Nassou aroient LaM[ajesté]!mp[ériate]estvenueen!'heure aians en la grande luy desudittes avecque salle, et et autre chevalier[s] grands prélatz plusieurs estoient présents. pour l'eure lesquelz seigneurs, acouune chaiere ricement en s'est assis L'Empereur estoient au bout de la salle vestu les héraulx trée et comme il apartenoit des armes deleurs seigneurs, ont fait trois en allans vers la M[a)esté] impériale] fois la révérence jusques à terre et, venants près de du Roi d Englele hérau)t taM[aj&stéimp[éria)e], tes deux hénommé pour Ctarencius, parla terre, ont esté « Sire, comme le droitz et statuitz rautz vos de Rome de tous les empereurs perez2, gardez et aultres de tous et aussy prinches capiroy[s], Tres Cresdu Roy Guiena,hérau)x taines, Nous, héraulx du Roy d'Engleet Oarencius, moy, tien, Nous nostre seigneur, roy natif et principal terre, devant vostre nos présentons Imp[ériale] M[ajesté] de par les raisons à vous donner cognoistre pour vostre tes roys nostre sire; par quoy nous prions avoir les droitz que voelliez Mjajesté] Jmp[éria!e] et en vostre devant vos yeulx, et statuitz préaligez observée au xm' et de la règle de Ils final généralement auxtv'siède. Une remarque curieuse, et qui n'a pas encore été faite, de Villon exerça une grande influence c'est que l'orthographe sur celle des écrivains qui vinrent après lui. Le poëte parisien s'était mis constamment au-dessus de toutes les règles, les s à la fin des mots, sans obéir ou ajoutant supprimant à d'autre loi qu'à son caprice ou à la nécessité de la rime écrite. Les poëtes qui lui succédèrent se crurent autorisés sans peut-être en avoir le à faire de même, et reproduisirent de villon. sentiment, toutes les formes autorisées par l'exemple ne 2. Nous pas qu'il y ait croyons pr~Mt. l. !mp. lieu de corriger. Le z est mis ici à la place de l'.r. –}. imp.: prealigee. 3~6 LA DEFFIANCHE miséricorde duitz. ÛUP duitz, que et grace nous voelliez otroier~ sauf-cont)nnt: nnicoftnc octf& en T.~tt. nous estre en vostre puissions pays et tant que ayons recheu provinche response et, la resnous ponse donnans rechute, sauf-conduitz pour retourner 2 aulx pays de nostre sire )e Roy. » La M[ajesté] et leur dist Imp[ériale] respondit « Faites vostre message que le Roy vostre sire vous a commandez. Voz previiegie vos seront gardez et en mon ne vous royalme adviendra nul mal. » le héraut du roy de France, Guiena, commencha à lire la lettre La Lettre et Deffianche du Roy de Franche. <' Sire, le Roy Très Crétien, mon souverain seim'a commandé gneur, vous disse qu'il a unne que je merve;ueuse et grande et est fort mat desplaisanche, content contre vous, à en lieu de pays et cause que, accord et a désiré de faire avec vous, que désire vous luy monstrés la hayne et rancune4, a laquelle durez sy il voit et tonguement; par lequel cognoit que le mauvais tamps n'est point encore finez et que )a guerre, a longuement laquèle duré n'est point encore non tant finée, seulement entre luy et point vous et ses sugetz et vos subgietz, mais par toutes la Crétienté. Et toute la forche et proesse, laquelle se doit opresser à résister contre les ennemis de nostre sera destruite et foy, annichillée s, et le sang crestien sera respandu la tellement, que vengeanche de Dieu tellement s'eslevera, que vous ne luy ne rechevoir la grace porés et testament que nostre Jésus nous a laissiez,'assavoir seigneur hors paix, de laquelle tous biens vienent. en lieu de paix, vous avés Prumièrement, guerres, ùe là où vient tout mal et 6 et adversitez, povretez toute mechanchetez, est par lequel le sang crestien miséricorde octroi. Imp. veronts. )mp. anycilliée. – 6. Imp. 2. Imp. 4. tmp. povretz. retournez. raucune. Imp. DU ROY DE FRANCHE. 327 veu que la vie de respandu de viser nulz ne debvroit est si courte, l'homme et paix honorable Amour l'autre. déeasser' l'ung autre, les prinches avoir l'ung avcecquet doibvent sont tousjours à cause de la guerre mais maintenant, leurs la et en'péri), guerre devant voyant en doubte mal en ce eut2 on ara et encore quant veulx; ceulx en l'autre encore [en aront?] plus ~onde, tout ce ma).cy est venu, et ne veulent par )esquet[z] et part, à raison. pour sa partie Après, point venir et en toute raison, mettre mys et se veult s'esfti et pour avoir paix veult plus faire que n'apertient le moyen et seroit que vous, amictiez 3 avecquez la Crétienté. Et, par ainsy, seroit paix en toute a à Dieu en faisant faire ung serviche on poroit seroit ce de nostre foy, et les ennemis guerres contre plus des à Dieu qu'i ne luy souveroit4 sy agréable ont esté faictes en toute faultes et messus, lesquelz de durer est aparante la guerre guerre laquelle en véant la manière que vous encore longuement tenez. ont prins, de vos serviteurs aulcuns ~En après, ville de Romme, la saincte et enforchiez gangniez en siège apostolique, ville est le sainct laquelle et mai que on ne fait plus de violence laquelle ont les et prenans les églises en violant saroit penser, la terre au le Pape, lequel est sur sainctes reliques; de assis sus le chaire lieu de Dieu tout puissant, Il le ont desrobez et prins prisonnier. sainct Pierre, ont ceulx qui le Pape vos serviteurs] se nomment et ceulx qui ont fait telles ses privilèges privé de tous et, tout ~.i't.fiï<-mftav~d6 bien considerez, i. Pour « décacher a, chasser, poursuivre. eulz. 2. Imp. amictez. 3. Imp. futur je me Le verbe se souvenir disait au futur 1: ;~< de la Picardie, d'où le conditionnel dans les dialectes du sud Grammaire de la Langue d'oïl, je me souverroie. Cf. Burguy, édit., t. l, p. ;97- ~8 LA DEFFIANCHE choses sont tombés en toutes et celuy hërësies; hérésies; qui le Pape a esté et ung grand S a. ~g~and S' capitaine princigarde pal, duquel vous avez esté en la S~rr~ servy des et en aultre ~a"e, a euz place auctoritez de vous par quoy, mon Roy et Seigneur naturel estd~ei Mtenoon et a de ravoir emprins et dé)ivrer mes ses enfans, Seigneurs sont jesque!z en pour luy Il vous a plusieurs ostage. fois comandez, et maintenant assolutement il présente à vous payer 2 non 3 seulement che qu'il est de raison de telles chose[s] mais apartenantes, beaucoup plus. Et vous ne 4 vous devez point tenir à la promesse, lequel par forche et crainte vous a promis, !aque!ieprLess~non' neur ne peult ne par acomplir. Mieulx vous eult valut que eussiez fa gagniez et ransson pris lequel vous avoit promis et offert, que de mener la guerre, et que vous serez cause par lequel tant de la maulx adviendront et faut que Crétienté aye tant à souffrir. Et comment le Roy regardez a fait allianche éternelle d'Engleterre avoecque lequel et est son et aussy les y~'c'~s confrère, et Florentins, le duch de et aultres Barry et seigneurs prinches tienent et ensieuvent la quere~et partie du Roy, car il voentque raison par toute et moyen, se veult accorder, et, veu que vous ne voliez point user de raison, on ne scet parvenir à avoir ne allianche.. paix Les de la foy ennemys gaignent tousjours pays; Imp. guerres. 2. Imp. payer. quen~av~ sens nous paraît exiger la correction que nous avons faite. 4- Imp. me. 5. Dans le dialecte picard du xm" siècle, on disait au masculin « li queils, le li ques, li quils », et au quel, féminin « le quele. » N'est-ce pas une réminiscence de cette forme que nous trouvons ici (c la « la promesse, lequel », ransson, lequel, » etc. ? on trouve à ~e~p, à côté constamment il, ou i, de ils, au pluriel. DU DE FRANCHE. ~2C) .f o., .e of est to. le ~n Italie sont en arme et y o~r sang du est et tousla chaiere destruite; Pape espandu vous n'y metez quelz remede de par vous, tesfois, il est à craindre et ce~ n'est que ainsy demeure, Dieu. Et tous admonesteil ne à pour que desplaise ne pour nulles raison mens que on vous aiche2 fait, vous ne avez on vous aiche et promesse promis, que volu ouïr et ne avez voluz estre content defaire unne toutes t. ROY les r.~t:" allianche et apointement en rechevant la ransson, a esté et aultrement vous oferte, que vous laquelle mon très-chier confrère de ne volez payer le Sire, che que vous luy debassavoir le Roy d'Engleterre, le Pape en son siège, et que vous ne remetez vez, et ses pays et tuy rendant en lui restituans liberté, les Italie. Par ne laissiez en ainsy paix que vous fache savoir sa vous m'a commandez grande que je et sa venue'* avœcque et desplaisanche, indignation vous son bon amy le Roy lesquelz d'Engleterre, d'aultre leurs auront ennemis et, part, révoque s pour et apointements les traictiez et répelletous qui ont esté vous estre faits entre et vous, lesquelz peult luy et de sa personne il n'en veult nulz tenir, profitable; mieulx mais ayme lesquelles pora par toutes manières, et trouver ses a fait penser avecque [avecque ?] lequel à vous faire tous bons amys, lequel a fait allianche, et honte lequel pora penser et trouver, par dommage ce en vos subet aultre manière soit, pays, que guères et manière pora penser, vassalz, qu'i par quelle jetz restituez ses à tant arez enfans, faisans que luy jusques et prenant en raisonnable ransson, ung apointement et en donnant au le en sa vraie mettant liberté, Pape :mp. 2. Imp. fache. La suite de la phrase rend notre lecture certaine. rechenant. venuee. 5. !mp. 4. Imp. 3. Imp. auronts. il faudrait écrire 6. Cette orthographe est inexacte; n « peueent. 3?0 LA DEFFIANCHE Roy dEngteterrecheqmfuyapertient, et payants la debte que lui debvez, et en !a;ssants en paix tous ses bons amys avecque luy alliez. « Et le Roy proteste devant Dieu et le monde ne demande qu la et que totallement point guères, de faire la guerre, uydesp)a]St et n'est point par luy que les mauls vous advienront, veuz qu'i s~st submis et soubmet en toutes ehosefs] raisonnabte[s]. vous a et vous a fait congnoistre Aussy et à promys tous prinche[s] comme de chrestienfs], présent fait, et prent Dieu tout puissant en tesmoing a qu'il gardé le pourfit des marchans et subjetz de vos pays, car ceulx eussent d'Engleterre prins les biens les fut venuz ungs des aultres, par quoy grand dommage en i ung et en l'autre, ne faisons mensions desquelz en ceste déclaration. Mon souverain et le Seigneur est Roy d'Engleterre content de donner et congié sauf-conduitz à tous vos subjectz, sont en lesquèlz leurs royaulme et pays, hors des pour eulx retjrer pais nostre Sire, et tous leurs biens et marchandise, en dedens xl jours, ou après qu'i seront advertis, sera publiée, que la chose condition par que vous ferez ainsy aulx siens. Faite le xie de novembre jour M CCCCC » XXVII. soubzmise « GUIENA, héraut. dit L'escripture » La Response faite de -par la M[~'M~J /m~rcrM/<] à Guiena, héraut du Roy [de] Franche, che CM cAt s'ensieult « Bien entendu et considérant che que, de par le vostre me avez Roy maistre, leuz, je me donne merveille cornent vostre maistre estant mon prisoniers fais de guerres droiturières me vient à deffier, pour et toute fois luy tient tout ce que luy ay promis. Par droit et raison ne le peuit faire. Ce m'est chose nouvelle la deffianche, car il y a vi d'ouyr t.Imp.:de/)KMt. DU ROY DE FRANCHE. 1 et jamais de vii ans que il m'a fait la guerres, Dieu Mais, par la grace que tuyn'eustdeffianche. contre me suis tousjours luy deffendu, m donné, ce sans a veuz', que jamais me comme chescun ma juste cause, je Et en deffendant ay déifiez offensé 2 Dieu, avoir et, veuz que ne pense point tant que de la cause suis adverty, j'ay espoir ne me fera vostre maistre tèlement mieulx résisteray, et, veuz qu m'a deffiez, point de honte ne dommage tant plus suis asseurez. du Pape, nulz ne peult avoir plus grand « Touchant aye3 commandez doleur que moy, et que je leurs sans mon car c'est il est aultrement, de che faire, à cause est venu et che et commandement, congiez aulx ne ont point esté obéissant que les compaignons est mais vous fais assavoir que le Pape capitaines; hier et vint" car le messager en son siège, remys nouvelle. certaine m'aporta des enfans de vostre Roy, ils cet com.Touchant et les ment guage et en ostage, je les tiens s pour sevent aussy bien que ce n'est pas ma ambassadeurs où fauttequenesontpointdélivré. mon oncle et du Roy d'Engleterre, « Touchant tu dis, qu'il est s'il est ainsy comme je crois, frère, car, s'il estoit des choses mal informez passée[z], contient. lettre vostre point ce que icy, il ne diroit de toute la vérité. soit advertiz J'ay grand désir qu'il tout ouy, que demo[re]ra Je croy, quant il aura Je n'ay jamais niez l'argent que m'aa moy. avoecque de luy payer quant il sera preste, et je suis prest Mais, loué soit Dieu que j'ay pour le payer. tamps; lui sera la fin ne point s'il me veult faire la guerre, sinon chose autre que mais je ne puis faire bonne, cause autre Je prie Dieu que ne luy donne résister. de faire la guerre. venz. 1. !mp. cent. 4. Imp. 3. Imp. 2. Imp. offenser. tient. vient. S. Imp. ~< LA 332 DEFFIANCHE » Touchant des aultres vos papier a esté douch pour escrire tout cearticles, ont volu. Vous me qu'il donnerés yostre lettres,et je vous donray aultre response par lettres et ne contiendra sinon la véritez. e Ce est la bouche de la response de la propre .faite audit M[a)estéJImp[ena)eJ héraut de Franche Guiena. En apres vint< le héraut du Roi d'Engleterre, nommé Clarencius, et fist son devoir de bouche à la M[ajesté] Imp[ériale] ainssy que chi ensieu)t La Deffianche du Roy d'Engleterre. le Roy, mon souverain <'Mre, m'a comSeigneur, mandé de vous dire, veuz est qu'il de grand nécessitez de faire une paix et allianche, veuz la violence qui se fait journèlement en la Cretientez, laquelle violence le Turck, ennemys de nostre foy, a commenchié, passés long tamps; de la lequel a prins mains des Crestiens d'armes la ville de par forche des Rodes, l'ungne de la Cresprincipalle clef[z] et tienté, Et en'Hongeries. hérésies ugne nouvelle et sectes est eslevée en la et Crestienté; aussy vous savés comment, en tous la guerres costés, s'esliève, par quoy Crestienté est en grande division et n'i a pas tamps armée et capitaine que vostre ont esté p.!her2 et desrober la saincte cité de et Romme, la propre de nostre personne sainct père le Pape ont prins prisonnier et le gardent, aussy les cardinaulx prins et mys à les églises ramsson, pillant et moines évesques, prestres mettant à mort à l'espée, et p)u.seurs lesquellez ont esté faites, t.rannie[s] que c'est horeur d'en ouyr parler: par quoy l'yre de Dieu viendra hastivement se on n'y met remède. .Et la racine pourtant, de toutes la guerres vient du procès et dissencion entre vous et le RoyTrès Crétien, son bon frère. Et pourtant, le Roy i. !mp. 2. !mp. vient. pilliez. DU ROY DE FRANCHE. 3 1 vous a envoyez ses ambassades pour mon Seigneur et encore a-il et dissension, procès acorde[r] dudit à son bon frère, ambassadeurs par envoiez aultre lesquelilatantfaitetpourt'attianchequitont chose si raisonnable que H vous a promis ensemble. ne et dire à rencontre, poés ne poés par. honeur tous condicions procès comme de qui passent refuser, de l'amour a et vous et ransson, pour Dieu, priez et au profit de la Christienneté ambassadeurs ses par amitiez qu'i vous a par cyet pour les anchiennes à vos nécessitez, monstré que vous vos voei)devant Et comme ung liez déporter de plus faire la guerre. estes tenu et obligé de deffendre prince de Christieneté ce, romaine, et, contre et la sainte le Pape Eglise Je )e et tenez Pape prisonniez. vous l'avez 1 destruy manières vous ay maintefoys fay dire par plusieurs somme une grande debvez d'argent, que vous lui et que à vos necessitez, a vous prestée~ laquelle et, en ce, vous ne l'avez vous luy voelliés payer, de la tirés-vous et, de jour en jour, point estimé, le de mon Seigneur tenant les ambassadeurs longhe, de en l'amour d'estime n'avés et vous point Roy ne de la foycrestienne, ne en la nécessitez Dieu, à la sainte avoir à l'honneur que vous debvez aussy du très saint la à ne de Romme, Chaiere personne Christi sur la est le MMr;fM lequel père le Pape, a tant de fois monsne en l'amour qu'i vous terre, tant de fois que lui avez trée, ne aulx promesses promises.. le Roy, mon très-chier Seigneur n Et pourtant, drois et de de tous son conseil remplis avecque conclusion a entreprins toute pour toutes justice, son bon frère sont préaligée, et, avoecque lesquelles et mener la de vous oppresser et aultres ses aliées, Et vos contraindra que par mer et par terre. guerres lairés et nostre saint père le Pape, détiverés vous l. Imp. anez. – 2. Imp. prester. 334 LA DEFFIANCHE les enfans du Roy Roy ransson raisonnable, de Franche. en vnn< n-.u.,n< en vous Franche, une payans et que vous le pairés ia somme Par quoy que luy debvez. mon souverain seigneur, comme feaf doit faire, ung prinche veult tenir et tiendra la promesse qu'il a promis à son frère le Roy Très Creshen et tous ceulx de leur car ti alianche; ne voeult permettre ne souffrir que, que nostre saint père !e~ Pape soit prisonnier. « Et, pour tant, mon très chier Sire le Roy et le Roy Très Crétien vous fait encore ceste dernière et que voeliez requeste~ rechevoir ceste dernière la dilivration promesse des enfans pour du Roy Très Crétien et pour la paix genéraife de toute la et que vous s Crestienté, sans nulz payez délay ce que vous lui debvez. «Et considérez que vous ne vos votiez acorder à la vous font et ont promesse qu'i fois plusieurs suis fait; doncque contraint de vous dire et anonje cher que mon seigneur le Roy vous tient pour son ennemis de ce et, it vous deffie par jour en avant, mer et par terre, et feront toutes leurs forche et de vous faire honte puissanche et dommage à vos s veuz païs et subjetz. Mais, que les marchans de vostre pays sont et leurs biens au roiaulme d'Engleterre et aux pays de Franche marchans lesquelz auroient grand dommage, et d'ung costé et d'aultre, Il et qu ) poroient estre sans avoir esté prisonniers, la Majesté Roialle de mon Seigneur avertis, et du Roy de Franche sont bien content de donner saufconduits à vos subjetz, sont en leurs pays lesquels et provinches de eulx retourner et toute leurs marchandise en dedens xl jours, moyennant que vous le pareil à leurs subjetz permetez qui sont en voz )) pays. ne. ]. Imp. la. 2. Imp. 4. Imp. ferons. venuz. ). Imp. daraine re queste. – imp DU ROY DE FRANCHE. ~$ de par la de bouche à Clarencio faicte Response 1.r,I"l,n RMjxMK /aKfe · nr,o rhi c'onciantt ainsy que chi s'ensieult M[~Mte] ~[~MÏf], che que tu m'a ychi dit, je « En bien considérant le Roi d'Engleterre Sire ne say croire que vostre les choses toutes sont; comment soit bien informez, comment et s'i savoit les raisons je me suis submis, i) ne vous aroit point envoie~ icy pour dire che que vous me avez dist. don« Touchant je n ay baillé 3 ne que du Pape, ne jamais ne né4 consentement que fust prisonnier, et je luy fais assafut fait par mon commandement; et je suis bien dolant du mal voir qu'il est en )iberté, ont fait par quoi le ne suis pas coupable, qu'il de Franche; dit au héraut quoi par comme j'ay de chela. tasiez-vous du Roy de les enfans de délivrer « En après, Il m'a proposé Franche. moyens 5, et j'ay plusieurs esté tousjours par quoi ce n'est pomt près de ouyr; et que la paix n'est pas faites par moy qu'i sont icy vostre maistres mais, veuz que vous me dittes que tout les me fera )e respondrai par forche délivrer, si bien, aultrement que je n'ay~ fait. Je les garderay que jamès l'ayde de Dieu et de messubjectz, avecque ne car ne les rarez par forche, suys point aprine je comme vous me menachiez. de estre enforchiez, « De la somme que je dois s à vostre Roy, je ne en tout droit, le nye point et suis près de le payer ainsy que luy ay 9 fait dire et ay dit à ses ambassalettre de par moy; et luy en ay envoiez par deurs, cela il me voelle que pour quoy, je ne croy point il faire la guerre, s'il me voeult faire la guerre, et, Je prie Dieu que vostre fault que je me deffenche. la Roy ne me donne aultre occasion pour moy faire o- guerre. chose. 2. i. Imp. donner. baller. 4. Imp. le mes feras. 6. Imp. doit. 9. Imp. envoier. Imp. moyen. Imp. 8. Imp. 7. Imp. may. Imp. LA 3~ «Vous me DEFFIANCHE donrés lettre que dit, vous et jemevous demandez. respondrayn Et de ce que vous m'avez par escript sur les articles le héraut eut fait sa il print son relation, et le ploia entre ses bras, et la M[a.est~ luy dist qu'il donnast Imp[ena;e] par escript che ~y~ Jan Alleman, pour maistre son so~veram comme il avoit dit de mot en secrétaire, mot, lequel le héraut fist et le signa de sa propre main de mot en mot comme il est chi. Qu'antre héraut Clarencio eut ce qui luy fut comacomp!y comme il est dit, i)/se mandez, retira arière,T?a M[ajesté] '"P~ le hérault apella Guiena, de et .uy dit che Franche, qui s'ensieut veuz que voz demandez Dnvi! d'avoir voz privilège[s] vous sont 3, lesquelz il ottroiez, estaussy nécessitez que vous fachiez vostre ofËche; par~oy vous je prie que vous dites au Roy vostre maistre che que je vous diray, et dittes luy vous mesmes. » Et le héraut respondit qu'il le feroit. Adoncques luy dist l'Empereur « Depuis lé tratiez qui fut fait Madry, lequel il fait tout à et ont esté l'encontre, de mes plusieurs subjets prissonniers, alloient et venoient lesquelz de bien pour ~ahe, aussy leurs affaires les que pour et maltraitiez ~E~ et les ont mys Et je luy sus gallée. ay pluiseurs fois mandez s'il me voloit rendre que mes prisonniers, renque je luy droie les siens, et traitera ainsy qu'i des miens 4, je ferais aulx siens, aussy et qu'i me envoie res» ponse. Et le héraut à l'Empereur respondit « Sire dittes vous chela pour les marchans? » palto ~L' vilège. quant armes eu. Imp. 2. Imp. mieus. demander. 3. imp. DU DE ROY ,1 1 r" FRANCHE. 3~7 1.1 1 1- « Cecy s'entent dist: M[ajesté] Imp[ériale] de luy-mesmes, sans toucher' vostre lettre. » Et le héraut faisant la révérenche pour en aller, dist de nouveau « Avez-vous bien l'Empereur luy dites à vostre ouy que je vous ay dit que vous maistre ne crois soit des que je point qu'i adverty et toutesfois ambassades de Granaten2 luy compète bien fort, car je ne crois point que ung tel prinche 3 comme il est ne eust respondu; par quoy, dittes~ chela à vostre Roy. » « Je le ferait Et ie héraut respondit Sire, sans faulte s'en alla. »; et, faisant la révérenche, commanda à maistre Jean Alleman, Et l'Empereur son secrétaire, il que gardast que on ne fist nulles de Franche, ne violence au héraut et que on injures le traitast douchement et honorablement. Et la En après, le lundy le xxvii" de janvier5 fut commandez aulx deulx hérauts de par l'Empereur qu'i vinssentc vers luy, et que maistre Jan Alleman leur lisist che leur voloit par escript que respondre comme chi s'ensieu)t La Response donnée au héraulx de Franche. « Pour à che que vous plus facilement respondre le m'avez dit de par vostre maistre Roy de Franche, il a pleut à nostre sire l'Empereur de vous donner 7 la response de sa propre bouche. Je vous [ta] donne et escrit aussy par pour plus amplement respondre, de la M[ajesté] pour avoir certification ~p[éria)e], et aussy à la donner pour cognoistre grande injure la contre que vostre Roy a fait et fet journelement contre droit et raison. Et M[ajesté] Imp[éria)e], i. [mp. touche. 2. Grenade; cf. p. Imp.: – ditte. fera. Imp. Il faut lire sans 5. Le 27 janvier était un dimanche. doute « le lundy xxxvui* de janvier ». 6.1mp.:vm~f!f.–7.[mp.:<!oMM. P. F. X. 22 ~8 LA DEFFIANCHE tant est tant est ]e plaisir de la M[ajesté] pour pour plaisir M[ajeste] Imp[ériale] Imp[ériale] nnpipVDtT!li<rpn!H'pn'!ïpt]!t* · vous )ise 1 ce s'ensieult que je qui «HIl est à noter, pour la prumière article, qu'i dit il ne demande amour et et que que paix qu'i luy de la guerre et ne demande desplaist passée que et fet aussy paix; ung beau blason tellement qu'i vient à bouter toutiematquiestadvenudeta et se vient escuser et le mètre sur la Maguerre [jesté] Impe[riate], par quoy nous luy faisons savoir est mal informez et ne congnoit la juste qu'il point vous querelle de l'Empereur; par quoy l'Empereur les vos a nous mandez que Roy respont parolles que et vous a fait dire, seroient fort saintes, belles et se c'estoit ses œuvres acordassent avecbonnes, que comme toutes fois il apertient, que ses parolles, car, s'il estoit ainsy qu'il eust3 sy grand desplaisir comme il dist, pourquoy ne fait-il point donque che que doibt faire et a promis, affin que le mal de quoy il parle cesser et que la paix et le traitié peult que luimesmes a fait peult estre tenuz et que ung tel grand en la Crétienté et que on fist la bien peust venir contre les ennemy[s] de nostre foy, et que le guerre ne fut pomt de quoy Dieu sang crestien respandu; Mais il set biens, et ne le en est fort courouchjé. fondement peult nyer, qu'i est et a esté )e principal de toute la guerre passée, car, depuis que comencha à rengner, la guerre n'a point cessé en Italie, et a volu destruire la duchée de et tousjours Milan estoit l'opinion du Roy de le voloir tenir par forche le traitiez contre droit et raison, et, rompans qui fut et le entre Sa fait à Paris et Mamariage Majesté dame Rengniére*, cousine dudit Roy de Franche. « En après, de faire cecy passé, le Roy demanda ville de nouveau traitiez en la touchant Noion, ung de la M[ajesté] du mariage et de MaImp[ériale] 2. Imp. vienet. /t/2:e. Imp. tmp. la cesser.5. princesse /t. tmp. Reniere, Renée, de Ferrare, fille de Louis XII. euyst. Renée DU ROY DE FRANCHE. ~9 de Franche, dame Lucia, fille fille dudit dudit Roy' Roy laquelle 1 à cause de Madame chose falit Rengnière auquel traitiez de Noyon, les serviteurs non estans bien et les Peres informez sur les chose[s] d'Espaigne de Franche choses contre [ont] consenty plusieurs droit et~ raison; par lequel sa M[ajesté] Imp[éria)e] .ne demandoit et acord. affin que paix Et, que mieulx estre il tenue, print le Roy d'Engleterre peult confermateur de la paix, comme et, après, )e Roy de Franche menant ]a guerre contre le Roi d'Enà cause de la ville de la M[ajeste] Tournay, g)eterre, dit et donna à congnoistre à ses ambasImp[eriate] en nulles manières ne souen 3 escript, que sadeurs, friroit destorsion encontre le Roy que on fist quelque bon voHant tenir son d'Engleterre, amy, et, ta paix le des et dangier guerres, tousjours pour eschaper tenant le traitiez de jusques à tant que Monsieur du Roy de Franche, demanda ambassadeur~ Lansac, à l'Empereur )a~ ville de Borgous, de par le Roy Rehenes et que luy donroit pour acomplirlemariage de sa fille prédite, et que restitùroitle consenti de Navarre, royalme lequel estoit mys audit acort et n'avoit et traitiez, lequel l'Empereur promis point de Franche ladite ambassade leur declara par escripture se ce n'estoit que l'Empeureur ne rendy Rehene lé royalme de Navarre, et restitua tenoit le qu'i et de nulle et ce traitiez estoit pour rompu valeur, forche et nulles raison[s] violence par plus par que Et toutesfois ne s'y que sçeut monstre[r]. l'Empereur et parloit consentoit beaulx, cherpoint tousjours et acort chant de entretenir tous paix par moyens. « En après, est venu le Roy de Franche et a volu la noble élection faittes par les Electeurs, corrumpre et puissanche et par et penssoit, par forche d'armes du faire l'ayde pape Léon, luy-mesmes empereur. i. Imp. Imp. falie. et. 2. Imp. M. ambassader. 4. Imp. i. [mp. le. ~0 LA DEFFIANCHE Mais néanmainsl. les cœurs RiprtM;rc nrit des Electeurs néanma;ns', ont Mt. esté fervens riens ne t'a peult sy et que ont tenu aydier, ses dons 2, puissanche pour vanitez et menache, qu'i leurs aye et le faites; véant que Roy de Franche, rien ne luy venoit à profit, a tousjours de empensés les fruitz de ]a dite empire. destruyre Et alla faire le Roy de Franche )e pays ung traitié pour destruyre on trouvera en unne deNapiesSetdeCécii)e,comme de ses lettres, et, par telles cauttelle vient à destourner la paix et union de toute tellement Cretienté, les ne que pnnces résister aulx ennemis peu![v]ent de nostre foy. Et encore n'est-il content point quant )) a faict tout ce qu'il a et aulpeuit faire par lettres trement et pour rompre et tenuz en qui fut conclus )a ville de Wormes, et commencha à pilier et gaster le pays de la M[ajeste] Imp[éria)e] de par Monseur Robert de Arenborch, ayans les artileries dudit Roy de Franche et, soubit envoia Monseur de après, et Asper, le pour gaignier prendre pays de Navare, et, en la fin, en fist sa voluntez, corne i) apert, car le seigneur de Aspero demora y luy-mesmes prison]e Roy de Franche nier, et, par ainsy, ne fait que tous les acort et traitiez, rompre qui se font en la et est la rachine Crétienté, de toutes les guerres qui sont advenues, ainsy que tous chacun 6 scet. « Et après, Je droit et juste jugement de par Dieu a esté prms prisonniers, par droite guères, corne tout le monde scet bien. Et, estant prisonniers en nostre roialme ne a point esté traitez d'Espaigne, comme son ennemys et prisonnier, mais a esté traitiez come s'il eust esté prinche et seigneur du pays, la M[ajesté] de faire pensant de son Imp[éria)e] son amy, et de son prisonnier son beausennemys 1. Imp. 2. Imp. truyres. 5. !mp. neau mains. dous. 3. Imp. Napeles. 6. Imp. ayez. fA)~. t4. ;mpf des- DU ROY DE FRANCHE. 341 la plus sa seur la en mariage en luy en frère, luy donnant -).mt,t.m~<f)ec!t-r.!t ftfttntt f estoit le et le desiroit, come luy-mesmes aynée, et provinche,"et les pays de tous deusime hoirs tant de sy belle condition et, quant amsy seroit que ne auroit de Franche ledit point esté prisonRoy a)hanche, il ne poroit et ne saroit avoir meilleure nier estant son et toutesfois sans donner quelque ranson, la restituriens )uy demandans que justes prisonnier, et aultres de Bourgongne villes, tion de la duchée Imla M[ajeste] à droit par apertiennent lesquelles esté le Roy ne auroit quant par quoy, p[ériate], à telles acorder se se debvroit-il jamais prisonnier, avoir et condicions raisons paix et unions que pour il maintenant mais et restituer, les debvroit laisser frère, s'en dit le principal seigneur.. « Touchant de la paix entre tous princes qu'i dédemande sire, il ne monstre point par ses osuvres qu'i la dtscort et guères en toute mais seulement paix, à Dieu veu qu'i a donnez ung tel denier Crétienté, que it avoit promis, sa foy et promesse pour garder ne pensa, ne mais je croy que jamès à sa foy promesse mais veult seulement ne aussy à son propre sang, en tous tumulte et faire à l'aventure faire la guerre contre ceulx que Dieu voeult pays, pensant le venger que c'est seulepoint créans ne considérans aydier, à cheluy la victoire Dieu qui donne qu'i luy ment la vient de mal guerre qui plaist; par quoy tout le sa foy et car il rompt de Franche, est par le Roy rois et pnnche[sj tous et encore incyte promesse, les bonnes toutes laissant la guerre, pour faire tout le par œuvres dit, en monstrant qu'i parolles se Franche Se c'est chose que le Roy de contraire. come il dit et manière en aulcune voelle submettre donner che qu'i doit pour avoir paix, et voette mener contre le la Crétienté toute avecque luy pour résister come sa lettre devise, ses faultes, et amender Turc, t. Imp. donner: 2. Imp. incijtes. 342 LA DEFFIANCHE jamais ne eust refusée ia grâce )a Mfajesté.) oue la que M[ajesté] à Impejnate] Impé[riale] luy promist~ Madril. On voit quel 1 prom)sti quel droit la M[a;esté] 'a en la duchée Imp[ériale] de son propre Bourgongne, patrimonie, et, en délaissant viffes apertenantes piusieurs à luy corne on peult veoir au capitae) et par protestation de Madril, et condition estoit content faites, de délivrer ses enfans. Et ses propre déc;aroient ambassade[s] les mesmes conclusions corne aussy en Ja ville de Borgos, et tenoit à petite chose la paixnefutfaiMe' que 1~ faut s aussy savoir se la restitution de Genova et Aste est restituée ou non, et, en faisant retirer son i) a en Italie, armée, laquelle de Madril lequel capital contient de restituer si 3 tout [condicion] che que avoit esté fait aus Genevois exprese; et aultres subjetz de la Maj[esté] esté fa et de Imprériaie[ défaite tout ce que ledit conseil de Madrif acomplir contient en toute marnère et condicion, et devoit tout estre devant les acompli que ostage fussent défivrez mais laissant l'un devant toujours et l'autre il ne après, veult point ce qu'i promet acomplir ne ses ambaset vient à trouver sades, aulcune difficulté à ces trouver occasion à mener points pcur la guerre, et ne veult point que paix soit faite et ne veult point avoir sinon restituer dé)ay de point les partiers] desusdites. Et se il ravoit'' ses enfans et ne fist pas7 retirer son armée, se poroit eslever une nouvelle et dissension. Son intention guerre estoit, ainsy que on dit, que ne rendroit 8 mais feroitS Genova, point entendre seroient que les Genevois rebeifez contre en sa puissanche luy et ne seroit de !es restituer. Pour tant la M[ajesté] ne vœuft Imp[éria)e] plus estre et ne laissera ainsy trompée à point pourtant i. Imp. 2. Imp. promis. fant. Imp. <c. – 4. Nous suppléons ces trois mots indiqués par le sens. et. 6. imp. Imp. ranoit. 7. Imp. pais. 8. Imp. seroit. rebeller. Imp. DU ROY DE FRANCHE. qu i ne il ne ara desus ditz, des points restitution fache mais s'il veult ce faire, on les délipoint ses enfans, ce n'est pas par la M[ajeste] vrera ou aultrement n'est point faite, mais c'est que la paix Imprériale] de vostre Roy que tous ces maulx par le volentez et advienadviennent et journellement sont advenus en toutes acorder se veult car l'Empereur ront, en la response qui est faite corne il apert raison[s] de vostre lettre. article de la deusime du Pape et du mal qut a de la prinse « Pariant vous a la Majesté] Imp[enale] esté fait à Romme, vériet ce trouvera-on les raisons dit de bouche entre le Pape traitiez table au dernier qui a esté fait du Pape et restide la libertez et luy. Et, touchant clèrement le Pape que le domce cognoit tution, la vocontre c'est fait à Romme, mage qui a esté mais est et sans son congier, tenté de l'Empereur avoir nulz sans mal ordonnée, venu par une armée dites Et touchant du capitaine que vous capitaine. des le Pape, lequel avoit esté l'ung qu'i a gardez des Italie, en la guerre capitaine~] principaet[s]i a plus ce fait pour on trouvera que ledit capitaine ne affin du Pape, que le pœuple la personne garder cocar le Pape riens, que aultrement; luy meifist ledit quoy en sa délivration, par clèrement gnoit se aulcuns Et a fait unne bonne œuvre. capitaine mal a esté le Pape prins et le veult savoir pourquoi de la à cause c'est totalement à Romme, avenuz nulz aultres du Roy de Franche plus que de guerre et armée. et mestre de toute la guerre come aucteur se tient pour la M[ajesté] Im [pénale] Par quoy dedoit ne en on point et par droit luy excusée' faire ce qu'il a affaire; et, aussy fondement nous Nous avons déjà rencontré le mot capitael, que mot carloin le retrouvons plus bas nous verrons plus dues l'influence ces trois formes sont peut-être ~Md; son d'un a long. de la langue flamande, où ae a le accM~r. 3. Imp. 2. Imp, capitaiue. LA 344 DEFFIANCHE mander mander a, de tout car estant-en car fraisoni, fraisoni, estant-en Granate Granate luy luy respondist respondist ce qu'.Ï avoit n'est escript, lequel point icy de le de besoing car est réciter, imprimez et publiez.. « La IIIe article de vostre lettre est de quoy vous dites que c'est par l'Empereur tout 1 le d~scorj~ est entre te Roy vostre maistre et la M~ s pefnafe], pourtant qu'i ne2 v~ut délivrerses enfans et recevoir ransson, et qu'i ne veult point tenir la promesse laquelle a faict et par forche par crainte. A ce respond la 1~J que vostre n'est pas bien informez en ce cas Roy car le yci, dirent qui est entre eulx deux ce n'est de point nulles mais seulement ransson, qu'il le acompliras contenu de sa promesse ses enfans sont et pourquoy en ostage. Et ossy il scet bien pourquoy ses enfans sont en il est en sa gage; de ravoir puissanche ses enfans sans nulles ransson, sa foy et acomplissant avoit promis. promesse, lequel Sans avoir esté contraint Ja promis et jurez, car ung prisonnier prins droite par comme le Roy de Franche guere, a esté prins, ne peult par nulz droitz ne auculnne manière le révocquier compact et promesse qu'il a promis, veuz qu'il pour avoir libertez ~'°' et, qu'i dit Deu?t este par contrainte qu'il a promis, cela ne que 'e peu escuser de po.nt tenir sa car s'il promesse, estoit ainsy comme j! d.t, on ne poroit plus prendre promesse des pr.sonnier[s] de guères et, par ainsy, chacun faulser poroit sa foy et ne poroient plus estre délivrez tant payez leurs ransson et ce qu'il aroient et ce seroit promis, cause de la mort de plusieurs nobles cheva;ier[s] et gentilz comce seroit.contre pagnons droit et raison. Par quoy, par nulz droitz spirituelz ne temporelz ne se peut excuser, n'a et aussy que ia grace point reçeu ~e la M[ajesté] lui a offert à Imp[eria!eJ ung acort fait 1. imp. toute. Imp. me. j~p DU ROY DE FRANCHE. pt rp fit Imoérriatel seule ce fit la la Mra!f".te1 à Palence, Imper[ia)e] et Majesté] et point que ne obligations, grace et sans aulcune en valeur. tenist le capitael Mais, veuz que le Roy ne rechu celle grace, laquelle luy fut offerte point dela M[ajesté] et presentée, Imp[éria]e] par quoy hontèlement meure en son prumier droit, que par de la restitution toute neur demande [du] capitael tant qu'il ara accomply la promesse Madril, qu'il a à vostre Mais il samble Roy qu'i soit fort promis. avoir avaricieux et par adventure désirant pour point son argent. argent, mais Il ne demande « La !IH~ article de vostre lettre que vous dittes et et seigneurs estre2 alliez avec pluiseurs prinches à du vostre la partie maistre, Roy qu'i tiennent et en touts droitz et raison, cause qu'i s'est soubmiz accorne se veult point Imp[éria!e] que la M[ajesté] estre faite en der et que par luy la paix ne peult et que de en vienent de quoy tant mal Crétienté, à Dieu, sur che on vous c'est une chose qui desplait sur le prumier a respundu, point de vostre lettre, de vostre bien l'afection on cognoistra par lequel vostre et on veraz facillement Roy fait que Roy, tout droitz spiDieu et raison et contre tout contre à il et temporelz; rituelz peu)tdesp)aireà par quoy, et toutes car il est juste et congnoist choses, Dieu, droits et ses jugements sont aussy juste. 3 de vostre lettre « Le V" article que vous dites rechevoir la ransson, n'a point volu que l'Empereur [equetontuyaprésentée,etptusquerMSSon,et ne veult payer la M[ajesté] Royalle e que l'Empereur et le Pape hors de prison, ne delivrer d'Engleterre acort et fait allianche et ont que par ce vos maistre sur che point avez me deffient par meer et par terre, de l'Empereur de sa propre eu la response bouche, t.lmp.–2.lmp.M. 3. On remarquera que le mot « article nin, tantôt masculin. » est tantôt fémi- LA M~ mais DEFFIANCHE 1 c'est bien unné chose mettre pour ès crohomme nicquel que ung donnant sa foy prisonnier, come il nst, occasion de avoir n a pont envoiez unne lettre de deffianche. Et le Roy d'Engleterre n'a point trouvé en moy cause de ce taire comme j'ay dit à son ambassade. Touchant la raison du mestre Pape, dit qu'il que vostre soit délivrez, je vous certifie qu'il est délivré, mais qui dit que par droit je dois 2 laissier en paix ]es Italies, je voldroie bien que le Roy vostre maistre laissa les Ytalies en paix, pour veoir se les Italies ne seroient en point les voloit laissier.en paix, se luy-mesmes come paix it apértient, mais ses raisons sont à merveilleuse[s] veutz que quant.!) entendre, fut delivrez3 en libertez et estant en son pays, il rescript à la luy-mesmes Mfajeste] Imp[er!a)e] qu'i voloit acomplir toutes les promesse et maintenant qu'il avoit promis, fait tout )e contraire. « La VIe point que vous dittes que le Roy vostre mestre proteste devant Dieu et le monde qu'i n'est ocasion de la guerre, la M. Imp. a bien aultre raison de protester devant Dieu et le monde qu'i n'est occasion de la guere a esté faite, laquelle et n'est sa faulte. Il est tout point le cter, Roy vostre mestre le scet bien, s'il voloit dire la véritez. « Le dernier de xl jours point que vous dittes les marchans, pour forcier la Mjajesté] Imp[ériate] en est bien content, moiennant que ung mecte 5 ung raisonnable jour advertir pour tous tes marchans coste come de x l'autre. d ung Response faite au héraut nommé d'Engleterre, Clarencio. « Pour à toy, héraut respondre sus d'Engleterre, ce que tu as dit de bouche à la Mjajesté] ImfpériateJ 1 tmp. ~/uirM. – 2. Imp. Croincque. Il et fonder..– Imp. doit. tmp. 3. Imp. maiche. DU ROY DE FRANCHE. 347 t'as et l'as l'a baliez et en après par escript après t'a sur che la M[ajesté] ton signet, Imp[éria!e] maintenant te bouche et de sa pondu de singné singne t a resrespondra par escrit che qui s'ensieult « Sur le prumier dittes que la que vous point, à nécessité et est en grande Crétienté turbation, son cause de la guère qui est entre le Roy de Franche, le et frère alliez, et entre moy, Roy d'Engleterre que 2 a fait de présenter vostre maistre diligence grande somme une grande ramsson, pour pour d'argent et dites du Roy de Franche, délivrer 3 les enfantz à quetaM[ajesté]Imp[ériate]neseveuttacorderâ fort troublez, et, nulles raisons, par lequel il est de la se dist estre Majesté] Imp[ériale] ennemys de a guere bien contraire. chose est N'y laquelle Roy disoit que le Roy de Franche que vostre tamps et qu'i n'avoit la guère, de toute estoit la cause fait à et que fut tenu le contenu Lonne, qui point et que ce la faulte de l'Empereur, ce n'estoit point en estoit Rodes et à Honguerie qui estoit advenu Et advenu seulement luypar le Roy de Franche. s'est amodéré avecmesmes scet cornent l'Empereur faire une paix permestre vostre le pour Roy que de vostre maistre. et amour pour la requeste pétuelle, Il vient et dist que c'est tout par moy. Et allors et en la fin ne me volfaut que soit mal informez serott aulcun l'Empereur droit bien, lequel par tient son car H le amy. pour principal trompé, vous a du Pape, de la liberté «Et t'Empereur car il en a la certification. dit qu'i est délivrez, « Le HI" point que vous dittes que la M[ajesté] il vous a resdoit à vostre me[s]tre, Impé[riale] t'a mais l'a de bouche nyez, que jamais ne pondu et eust esté payez volut et veult totalement payer, se le Roy ne eust du Roy de Franche, de l'argent ]. Imp. fM~. <Mt)Te:. – 4. Imp. 2. Imp. nullez. mettre. Imp. et. 3. !mp. 348 ,LA 1 rompu DEFFIANCHE le traitiez, qui estoit fait, mais vostre ambassades venant et aportant unne obligation veullant estre soubit la somme, payez de toute et, par disoient des ariérage[s] indignation, de quatre ansomme nées], montoit laquelle [à] !30; escu d or de chescunne année et, à cause que n'avois~ je point prins la princesse à femme, la fille de vostre Roy, demandoient v. c. m. [~oo.ooo] escu d'or, ainsi qu'i fut et l'Empereur accordez, et respondit dist que la somme d'argent esté laquelle luy avoit estoit prêtée de le payer, mais l'ambassade près n'avoit point 1 obligation et les gasefsl et originale estoient joyaulx, en gage, et ousy leur comlesquelz mission n'estoit sinon de la principalle somme et des pont somme intérest, laquelle l'Empereur prode payer par raisonnable m)~t] terme seroit qui ordonnez selon la volunté de vostre maistre. Et mettant bon ptège et soufissant moiennant respondant, ses joyaulx que on luy rendit sont en gage lesquelz Le nu" point vous dites que la Mfa~stéJ que ne demande Imp[ériale] le pourfit et utilitez point de la Crétientez et qu'i ne craint point Dieu et que ne monstre à nostre point d'honneur sainct père le ne au Siège Pape, et toutesfois le Roy apostolique vostre maistre scet bien le contraire; et quant a)nssy seroit, qu'i ne le saroit il n'apertient point, à et seigneur point nng te) prinche corne l'Empereur de veuz qu'i n'en est ainsy parler, coupoint pable et, quant le Roy vostre maistre sera de tout bien informez, <j saura qui sera la cause. « Considérant de la defnanche [que] le carte) à le héraut laquelle fut fait le xxje jour a dit, de novembre anno M. CCCCC. et a esté ledit XXVII, héraut en mon tousjours attendans les pays, que ambassades feroient et s'i) ne se acorderoient point mais véantz qu'i ne se sont ont point accordez, point J. Imp. avoient. DU ROY envoyez leurs subjetz DE FRANCHE. 349 et d'autre, faisant néantmains, secrètement, par la aparense grande de Dieu et de mes bons subjetz, je y pense à grâce résister. « Le Ve point que vous dictes par forche de contraindre la Majesté] sur che il vous a~ tmp[ériaiej crainct et ce et ne vous assés respondu aussy point tenir sa maistre veult dittes que vous que vostre léaultez et promesse que il a fait au Roy de Francorne il apartient, nous ne disons point che, aussy tous aultre ont de mais de seulement qu'il luy, chose raisonet ont donnez2 leur foy, seroit promis on ne !e rompist chescun le tenist et nable que que point et ne le fist on point aussy ung aultre rompre. « Nous avons aussy ouy dire que on dist en Enet en Franche que le Roy veult laissier sa gleterre Imest ladite anthe à la femme, laquelle Mfajesté] unne autre, mais et en vœutt espouser [peria)e]S, et n'est ne )e' sçaroit croire, point l'Empereur sans et de tel douayre, ung mariage rompre possible tèle que je ne )e le préviiege du Pape, faire contre confusion et honte veutz la grande sçaroie croire, Et s'il diroit toute la Crétientez. que on en par de auroit estoit plus de ocasion ainsy l'Empereur le vostre n'a maintenant Roy luy faire la guère que Et telle à l'Empereur maistre injure. pour pugnir il neeustSp6inteuz]'EmpereurungbeIeurseiI seroit bastardè sa fille, laquelle se, euyst espoussez ne le scet se estoit. Mais croire, l'Empereur ainsy conseil et fauis ce n'est que le fache par le mauvaix et mauvailx de son Cardinaet", car par son orguèl à cause que et mauvaise opinion, corage avaricieux de son faire ne l'a volu pape point l'Empereur à l'Empereur, comme le Roy avoit rescript pœupte~, d'un costé donner. as. – 2. t. Imp.: Imp. 3. Catherine la. tante de 4. Imp. d'Aragon, Charles-Quint. Le 6. cardinal Wotsey.–7.Imp.)oeMH~. Imp.: euyst. LA 3)0 corne je monstroie DEFFIANCHE. bien s'il nM<:M<!ff7. estoit Et nessessitez. pourtant volu que je n'ay point ce faire, il s'est mainte fois vantez contre i que feroit telle mutation moy que on avoit veuz a passés cent ans et, deusist estre perdu tout le royaulme et se le d'Engleterre, veult faire ie conseil de son carRoy vostre maistre dinal il poroit bien advenir. « Et, pour la dernière assavoir des conclusion, marchans soit ordonez comme il apertient ung jour à tous, soit x e<.tnit Toutes Clarencio ces article furent leute aux herautfz] de mot en mot ainsy que sont ychi esdonnée la main cripte, dudit maistre Jehan par le Alleman, secrétaire de la Majesté] principael et aussy en sa Im[pena)e) présenche et de pluiseurs aultres seigneurs qui adônc estoient en la court de Et à chescun héraut fut commandez l'Empereur. qu'i fissent leur]s] le feoffisse, lesquelz jurèrent qu'i roient. Ce fut fait le de anno xxvij~ jour janvier M. CCCGC. XXVIII. la tmp. en Anvers sur'le pont de Emprimé Chambre, porte à l'Escu d'Arthois, de par moy, Jaques de Liesvclt. c~e. 2. Imp. ceste. 1 x, L'Art et Science de bien parler ~oy~r~. de cette et la description le titre complet 7'oici l'exemplaire qui a figuré, en ) 869, à V pièce, d'après la vente du Baron J. Pichon (Cat. n" 47~), en 1870 à la vente Potier (Cat. ~787),et qui fait aujourd'hui James de Rothde la du Baron Bibliothèque partie schild Sensuit lart et science de bië uoir et Mou)t vtile a sca taire noHHefornent imprime a personne c;'[. S. d. f~M )~oo], in-4 goth. lignes; pages pleines contiennent et de soy parler entendre a toute Rouen. Expliles 6 dont ff., de sign. a. à de Robinet Macé, imprimeur la marque Au titre, Cette de 1498 à t~o6 (Siivestre,n° t~). Rouen, d'un cadre formé de quatre est entourée marque de bordure d'inégale largeur. fragments Le verso du dernier f. est blanc. L'ART 3~2 ~a~ ET SCIENCE parler ~y taire. vëu maintes ~'ay Jeunes gens, que t'en tenoit à sa~es et anciens, et de pfusieurs tangages, j'en ay bien pou veu de si parfaictajïaire Mais ~'Qu'aucunefoisnefai!)entenpar)erouentaire. Moult seroit grant vertu de parier sans mesprendre, Mais bien pou de gens parlent quil n'y ait à reprendre, Et croy que aucuns y ou enfance, faillent parjeunesse Et les autres plusieurs par leur grant ignorance, Ou par autres oultrecuidance, par leurs maiices. Grant charité seroit d'obvier à telz vices, Et pour ce vueil monstrer une bonne doctrine De parler et de taire l'aide divine. a[vec] tu parles, TUES, QUOY, A Quant six poinctz garde, je te command Qui Qni,POURQUOY,OUANT, neCOMMEUT, Et, qui ceste mesure tiendroit à sa parolle, On diroit qu'il auroit esté en bonne escole. Plusieurs fois ces parolles ont esté relatées Et de plusieurs personnes voulentiers escoutées, Mais pou de gens iays en l'intention sçevent De ces brefves ne parolles, l'exposition. Je l'ay tant dire à ouy notables personnes En Latin, en Françoys, mais je n'y voy que fab)es; S'aucun ]e dit de tost met à nonchalloir bouche, Le sens qu'elles comprennent, qui peuit assés valoir En plusieurs voy mensonges, fictions, tricheries Les motz sont moult obscurs et pris généra)ment~; Si les vueil desclarer plus spéciaiement. Imp. ne. 2. Imp. generalement. BIEN DE PARLER. 3 n'y a de mon sens, fors, sans plus, l'ordonnance, la substance; Anciens Car des Dictz ay extraict par bref hystore, Jetesayordonnéscomme Rien Affin que aucuns y puissent Parlant clèrement Si diray du premier avoir que chascun et des autres mémore. greigneur y peult mordre, par ordre, dois bien considérer Qui TU Es, toy qui parles, Se ceu à proférer; que tu veulx dire t'aMert ne t'en dois entremettre, (Car), se à autrui appartient, Se grant coulpe et folie ne veulx faire et commettre. de courage, Après, se en paix es ou troublé Car homme trouble en cueur dit souvent fol langage, Si se vauldroit mieulx taire, selon mon jugement, ou parler follement, Que dire ~tout] oultrage, est à peine peult rien dire Car qui couroucé et despit, puis qu'il est espris Fors que blasme se c'en qu'on dit a répréhension, Apres, de ire. considération Ayes premièrement Se )'en te peu)t reprendre de semHabie péché t'en se t'en Je di que sens entaché; (tu) taise, Qui bien dit et mai fait, J'en peult assés entendre et]e Queluimesmessecondanne, peult l'en reprendre. se tu sçais bien tout ce que tu veulx dire, c'est à toy [grant] )aidure(w), Car, se tu ne le sçais, ne pevent dire chose de grant vallue Ne nulz hommes Après, Se la chose qu'il dit tu i'effaict n'est de lui très bien sçeue. et )a~ fin de tes dictz Après dois Par avant advise[r], que n'en soyes mesdis, ditz appèrent bons au commencement Car plusieurs r. )mp. cett. – cen. )mp. P.f.y. z. Imp. !mp. M la. << ef en et 2; L'ART 354 ET SCIENCE Oùi)yaHasmeà!eurdef6nement, de la fin malle ou bonne', Et, se tu es [en] doubte Mieulx vault taire que dire, et ce conseil te donne Car je croy qu'il vault mieulx à soy simplementtaire Que parler Du premier Et, contre ce t'en soy pour te poinct pevent quant parier vueilles ces ditz assés ne les vueilles vouldras, retraire. suffire contredire. Après QUOY. C'est quelle chosetuveulx parler ou dire; Se c'est vray ou mensonge dois en ton cueur eslire, Car ce que tu veulx dire doit estre véritable, Ne mensonge n'affiert dire à homme creabte Car Je vrai Dieu, qui est vraye vérité pure, Deffend toute et de mentir mensonge Et pirs homme n'a coustumier cure, de mentir vautdroit ung larron ne si se veult repentir; Que ung feroit, Dont ta simple parolle vaille ung grant serment; Si donras~ à plusieurs bon ediffiement. Après soit efficax; ton dit est raisonnable, Car la vaine parolle n'est pas bien convenaMe; Donc, quant tu parles, dois aultri réconforter, Enseigner, ou à bien commander, Se ces quatre Plusieurs par poins tiens, tu ediffieras ta parolle, et loué en seras. Après soit ta parolle Car dur parler aspre Qui parte doulcement doulce, souvent Et plusieurs appaise i. Imp. 3. Imp. exhorter. ennemis simple et soefve, ennuie et grefve; amis multiplie ses bonne ou malle. donneras. – et amolie, 2. Imp. Imp. ces. se conseil donne. 2 DE BIEN PARLER. ~$ 5 Maisis lala dure dure parolle parolle fait fait souvent souvent te le contraire; contraire; Pour ce d'aspre parler te conseille retraire. doit Après, Car bonnes Et n'affiert Encor Nul Car Que estre belle et honneste ta parolle souvent laides parolles meurs corrumpent a bon homme parler de telz frivolles; simple et clère; en toy [jamais] n'appèré, vauldroit soy garder de ta parolle apeite, ou trouble dit doubteux soit mieulx. [beaucoup] telz parolles dire que nul ne puisse [mesprendre entendre. ou décepvab!e, sophiste n'est à Dieu agréable; Jà ne soit ta parolle Car nul tel parlement Garde toy deparolle qui soit injurieuse, et très mal gratieuse Car elle est diffamable ou de sèdiçion de discorde Parolle de ta bouche, fait à redoubter, Jà n'isse Trop Dit de sédition, car Parolle mocqueresse ou d'ennemy, D'amy Car l'amy que l'en Et l'ennemy moqué ne de discencion; en ville ou en cité, c'est iniquité. eschever te conseille car trop moque se se vouldroit grever; de légier, pourroit courouce tost venger; n'en eust N'oncques jour n'en vy nul qui quoy qu'il die ou Quant il se sentmocqué, bien tost ouïr Et cil qui aultri mocque Tel chose ou tel reproche que pas ouir Après te dois garder Car contre plusieurs desplaisance [qu'it] pourroit ne voudroit. de parolle orgueilleuse, est enflée et despiteuse, l.Umanqueiciunyers.–2.Imp.:Ke. pense, L'ART ~6 Et d'oyseuse parolle Car l'en [en] rendra Or ET SCIENCE te dois tu bien garder, compte quoy quoy qu'il qu'i! doive compte tarder tarder. as le second Se tu ainsi point de parler ou de taire; le fais, à plusieurs pourra[s] plaire. dois regarder A oui tu parferas: Après Si c'est à ton ami, plus seur tu en seras; A lui comme à toy mesmes peulx seurement. parler en paix et doulcement Vray[e]ment, plainement, Riens Car ne iui dis d'ont~ estre doyve ton ennemi. le pourrois en ung jour et demi. Ton nu) ne sache que l'ami esprouvé; A celui le.peulx dire, quant tel l'auras trouvé. Ton meffait a nulli ne dis ne ne descouvre, perdre secret Car grant diffame acquiert Et il te vault mieulx taire celui qui fait mal œuvre, que estre en tel mesaise lui prier qu'il se taise, Que dois estre en doubte Car certes nicement d'autre silence requiert Icelui qui ne peu)t [bien] céler son offence. Toutesfois se le cas est [de] nécessité révéler faille 3 l'iniquité, Qu'à aultre Ton amy esprouvé le sache seullement. Avec ton ennemi aies peu de parot!e[s], En despit Avec tous les aura[s], par mesure Tel ton cuides ami A cil petit raisonne Aussi au mensongier, soient sages ou folles; 4 parle et cointement. qui te hait grandement; qui est trop enquérant, car c'est bien affermant Ne dis pas ton secret à fol ne à ivrongne, t. Imp. 3. tmp. 2. Imp. ~/)r~ ftf. donc. mesurt. faille relever. 4. Imp. DE Ne'à e'âà mauvaise N'a Car jangteur, ce qu'itz BtEN PARLER. point de vergongne, qui ne peult rien céier, veullent jangler et revéier n'a femme, qui ne mocqueur, sçaivent 3S7 tes parolles bientost despriseront; riens ne les priseront. Combien que bonnes fussent, ne vueiiies jà contendre Avec trop grant parleur se tu t'en veulx deffendre. N'avec ton mat vueillant, Et toutes de parler par mesure, poinct Et de taire as le fait par raison et droicture, mieulx vauldroit Car [beaucoup] soy garder de mesC'est à dire cela d'ont vient ton parlement. [prendre~ Or as tu le tiers y a justes et raisonnables POUR QUOY i'en~ peu!t parier et assés agréables. L'en peult et doit parier pour le divin service doit faire cest office, Chascun en son endroict Plusieurs causes Si comme Et tous Prescheurs, Religieux, gens d'Eglise, ceulx qui de Dieu servir sont curieux. on peult parler Après Car iiconvien~penser L'Advocat peult bien pour proffit temporel, du vivre corporel; son vendre advocation, Le sage son .conseit, sans diffamation; et juste par mesure, Soit ton gaing.raisonnable de lait gaing n'ayes cure Sans excès deshonneste; doit chascun eschever; Gaing, qui vient de diffame, N'est Après pas l'en gaing, sert mais bien diffame, Dieu et fait aucuns pour temporel plaist à Dieu avec l'autre L'ung adjoinct 3 et par Mais que, principalment i. Manquent deux vers. Imp. principalement. 2. Imp. proffit'; et suffit, discrection, sen. grever. L'ART ~8 ET SCIENCE à Dieu servir par droicte affection. S'applique Pauvres Clers, qui sont Prebstres, peuent bien messe Oraisons et prières à Dieu représenter [chanter, Et en prendre soustenir leur prouffit pour vie; ce plaist bien à Dieu, car besoing Car qui sert à l'austel il doit de l'austel Et leur nécessité de blasme les délivre. Tout Aultres Mais causes à l'une y a dont assés des trois ramener les y lié vivre, me souvient les convient, bien. if appartient parler pour Dieu prier, Pour et son prochain en bien édiffier. soy De plusieurs aultres choses il se feroit bon taire, Car à Dieu et au monde bien desplaire, [i!] pourroit Ne tu n'as nul ami, tant de près t'appartiene Pour qui doibves choses dire que peché y convienne. Car Or as-tu le quart point, la cause et la raison De parier ou de taire, quant il en est saison. Après QUANT; c'est-à-dire tu vouldras parler, Quant Car temps Garde 4 regarde temps et heure~ et par sens y labeure; est de parler et temps [est] souvent silence, se ton honneur de soy taire veuix faire, Et ne dois pas sans plus ta silence garder, Mais silence d'aultrui entendre et regarder, Et non pas en parler sans plus, mais en respondre Se les ditz d'aultri veulx bien entendre et respondre; Car aultri dis qui avant respont qu'il entende Fol se monstre, et souvent est mocqué et laidis. droit ordre en tes parolles Encor[e] dois garder Ou l'en les despriseroit comme simples et folles; 'mp.:<f temps et l'heure. · DE BIEN PARLER. ~9 et en son propos dicte, Chascune, hascune, en son endroit devant derrière eschever est despite. L'ordre et soit dict le premier Parle par ordonnance, se doit dire, et après )e dernier, Qui premier Affin que par tes dictz n'ayes en confusion et toy derrision. Ceulx qui parler t'escoutent, c'est QUANT tu parleras, Or as tu le quint poinct se me croys, garderas. et l'ordre, Car le temps, l'heure la manière c'est garder quant tu parles, Après, tout vice mis arrière; COMMENT tu parleras, la parolle soit ta voix attrempée, En disant doucement prononcée; Par ung moyen attraict amour Ton dict soit ordonné par charnelle et Hère clamour Non pas désordonné, d'aspre On ne doit pas parier de voix trop résonnant si hault qu'on n'ot pas Dieu tonnant. Aucuns parlent En mouvement de membres dois tu autre manière, ne chère ne dois ne chef, ne crouler hocher, Petit mouvement fais, et de bras et de corps, car tel est mon recors; et de bouche, De lebvres nez, ne bouche; Garde toy de parler en teurdant ne touche. Ne de mains ne de bras jamais autre ferme et estable; ta face, simple, droicte Et tiens Si sera ta parolle à tous plus agréable. Car en haster, peult on encore mesprendre, estre igneH à ouir et entendre, on tardif estre à parler ou à dire En tarder3, Car on doit Et doit t. Imp. Imp. raisonnant. En tardes. tient. 2. Imp. prêt, o" P''o"'P'4. Pour M" L'ART ~6t) ET SCIENCE Ëteneorpiustardifâcourouxouâire. A faire jugement la demeure est seure Car à estre hastif ce n'est pas chose meure. Le bon juge entent tost et tard donne sentence; A conseiller doit estre tardif par attrempance. Se par ton conseil trouves délibération, i'eschève Ignellement par moderation. Soit ta vé)oeite tellement attrempée Que ton euvre n'en soit périe ne cassée fMais]en)aquaiitépeu!t)'enbienfau)tefaire. Tu dois petit se tu veulx aux gens parler, plaire; l'en y peult noter vice; Qui a trop de patolles, I! peult estre ou maleureux, ou nice, oultrageulx, Et le sage escouter plusieurs choses désire Et met souvent mesure en peu de choses dire. En la qualité dois [bien) manière tenir; Parle Parle honnestement, belles parolles, Esjouissansetcières, De parolle te garde se à honneur veulx venir; simples, plaisantes, plaines, non pas parolles vaines; qui soit injurieuse, Diffamable, trouble ou ireuse; mocqueresse, double, Parle de plain moult reposé et meur, visage, Car cil qui ainsi parle peult bien parler asseur. Or as-tu Je point sixte <, qui te peult assés plaire Comme l'en doit parler et souventeffois taire, Et de tous ces six ce que j'ay dit poinctz suffit; en œuvre, Qui les mettroit il feroit son proffit; De !es lire souvent se doit on resjouir, Car ilz sont et plaisans gracieux a ouir, ainsi Qui seroit très bieneuré parleroit imp. lesixtepoint. DE 1- ..J PARLER. BIEN f~ de Dieu Et de l'amour très ~6l a.n..4 souvent nncnwro asseure; Se par dessus est dit de parler et de taire, à faire et à non Pou de choses s'appliquent Cy finist /rf de parler et de taire. [BALLADE.] SPlus e vivre veulx en bonne qu'onques Dissimuler en ditz, Je temps Prens mais paix, te fault souffrir, en fais com< mal venir; pourra ne t'esbahir De trop grant En bon espoir te reconforte; Laisse Dieu du tout convenir; C'est la chosedontptust'enhorte~. et si te tais; regarde l'eau [ ? aval courir; les les bons, laisse mauvais, Entens, Laisse Sui HMt'enpeuttnuimàIvenir, Et pour [)e] plus grant Tien Trop C'est ta langue ainsi mal fouir, comme morte parler nuit, ce puis veoir; la chose dont plus t'enhorte. Simple te tiens en tous tes faictz Pour les mesdisans assouvir; Prens garde à ce que tu fais Et à quel fin tu peulx venir tesbahit. 2. Imp. i. Imp. comme. inhortari. 4. Imp. regarder. 3. Exhorter *> faire. L'ART ~62 ET T-lAj')t,~ maintenir Loyaulté vueilles Et honriestement Ainsi C'est Humble SCIENCE te comporte; te pourras tu chevir; la chose dont plus t'enhorte. maintien, et assuré joyeux Langaige meur, amoureux, véritable, Habit moyen, honneste, assaisonné, Froit en son fait, constant et raisonnable, Hanter les bons, [)es] sages et [!es] preux Refection Fait sobre, à heure bresve table, l'homme sage et à tous gratieulx. Autre e e congnois Ballade. que Dieu m'a formé Et fait à sa noble sémblance; Je congnois que Dieu m'a donné Ame, sens et [la] congnoissance; Je congnois que, juste balance, Selon mes faictz jugé seray; mais je ne sçay moult, d'ont vient ma foitie' Je congnois Congnoistre Et bien congnois Et si n'amende que je mourrai, point ma vie2. Je congnois à quel povreté Vins sur terre et yssis d'enfance; Je congnois que puis m'a presté i. Imp. cience. dont m<o//KM'enf. 2. Imp. ma cons- DE Dieu BIEN ~6~ PARLER. de biens tant Je congnois Avec2 moy Je congnois Plus dolent en habondance; ne chevance, qu'avoir n'en que, emporteray; tant plus auray, mourray par envie; tout cecy au vrày, Je congnois Et si n'amende point ma vie. Je congnois que j'ay jà passé Grans pointz de mes jours sans Je congnois que j'ay amassé doubtance et peu fait pénitence; Péchés, Je congnois que par ignorance Excuser je ne me pourray Je congnois que trop tart viendray, se fera la départie; Quant « A Et ? diray-je, si n'amende a m'amenderay, point ma vie. » Prince, je suis en grant esmoy De moy, qui les autres chastie, le pire say, Et moi-mesmes Et si n'amende point ma vie. E~/K!t. de réimque nous venons poëme didactique d'Albertano d'un traité latin est la traduction primer, succès à la fin du de Brescia qui obtint un immense de l'imprimeet dans les premiers temps moyen-âge t. I, pp. 43rie. Hain (Repertorium ~MM~r~hteum, au de l'original imprimées vingt éditions A<i) décrit à Strasbourg, Cologne siècle XVe Augsbourg, Le t. tmp. qu'avoit. 2. Imp. Qu'avec. 364 Ingolstadt, Deventer L'ART ET SCIENCE Memmingen, Anvers, Paris, Louvain, Nous Leipzig inutile de croyons cette reproduire ici intélongue énumération, plus ressante pour l'histoire de ia typographie que pour l'histoire nous ferons seulement littéraire; observer est incomplète. qu'elle Sur trois éditions de l'Ars loquendi nous que avons, vues à la Bibliothèque eeiie de Gerard Nationale, l'une, Leeu, 1.8;, in-4, à !a liste de Hain manque une autre, celle de Gerard Leeu, n'est citée P~ lui que dans ses Si nous ajoutons que les éditions décrites par M. Campbell (Annales de la ~o~~AK~r/ daise;. La Haye, sous )esno~62, 187~, in-8), 63, &4, 68, ne figurent pas non plus dans le Repertonum, on pourra juger de la faveur témoignée par Je pubj)cautra)teqmnousoccupe. H faut d'ailleurs remarquer ou que directement comme toute la scolastique indirectement, du moyen~ge,)e traité d'Albertano dérive desC~onMd'Aristote. Comme il est facile de s'en le texte procurer latin nous n'avons cru devoir pas le réimen entier; primer nous n'en reproduirons ici que le début pour donner une idée du ton de l'ougénéral Le vrage. poète français, fidèle aux habitudes de son s'est bien gardé de temps, le nom de son prononcer mais il n'a pas eu auteur, pour cela la pensée de commettre un plagiat. Il avoue lui-même qu'il n'a fait que mettre en ordre d'anciens auteurs et occupe en outre tes ff. R 3 12 du traité intitulé ~ncm&i<M magistri lohannis Gews ~Mm Tractatus de vicijs lingue; solerti Nurnberge, impressus industria, vigilanti opéra p fratres ordinis heremitar. diuini doctoris Augustini Anno incarnatiônis dominice MO CCCC° LXXIXI; in-4 goth. Thor Sundby a donné un texte soigneusement étudié de 1~ loquendi dans l'ouvrage intitulé Brunetto Latinos Levnet og Skribter, Kjobenhavn, 1869, ~t'"°~in-8, pp.)xxxv-cxix. DE BIEN PARLER. _r. Ae ~e. C..ro ~~ne nlne l'nrr1t\nn~nrp Rien n'y a de mon sens,fors, sans plus, l'ordonnance, la substance. Car des Dictz Anciens ay extraict d'Albèrtano. Nous suien matière t'entrée Voici édition nous de la plus ancienne vons le texte que Hain décrit les mains, de celle eue entre que ayons dans les autres nous avons sous le n" 394 remarqué variantes de nombreuses -éditions dicendi et tacendi ab Albertano, de doctrina « Tractatus sub de ore Béate causidico Agathe compositus, Brixiensi, /;neH~ Pe:r; anno M CCC bV, feria ~Mffa post Sancti mei assit gracia a Initio, medio ac fini Tractatus Spiritus. nec est aliquis in dicendo multi errant, qui « Quoniam beato Jacobo hoc valeat domare, suam ad plenum linguam ac volucrum et et serpentum « Natura bestiarum testante linhumana domata donatur et a Natura sunt; ceterorum suam nemo domare potest »; ideo ego Alberautem guam uno doctrinam dicendo brevem atque tacendo tanus supra tradere tibi filio meo Stephano versiculo comprehensam hic est autem Versiculus curavi. QUOMODO, QUANDO REQUtRAS. « QUtS, QUtD,CUtDlCAS,CUR, in hoc versiculo poncomprehensa Verum quia hec verba obscurita« et sunt et parit derosa generalitas generalia, tdeo tUa exponere ut ff. de Jure fisci, 11 ita fidere. tem non ad mee composui sciencie, licet plenum, et pro modulo a cum fili desideras, Tu igitur, karissime, loqui dilucidare. ad gaiti qui, antequam debes, exemplum incipere temetipso In principio se percutit. alis ter itaque dicti cum cantet, verba tuum ad os teipsum perducat, spiritus tui, antequam id est in hoc versicuto posita requiras, et omnia verba sed non solum et a teipso queras semel, teipsum inquiras seu denonam istud reiteracionem significat iterum queras, iterum Sicut enim id est ut dicas queras. requiras, tat, ita id est iterum requirere, dicitur petere; quis, repetere iterum querere. quasi tuo a teipso in animo Quis es, quid « Requiras ergo an pocius ad dictum illud ad te pertineat, dicere vis, utrum illud ad te dictum si ad alium pocius quam nam alium, » non debes. illi dicto te immiscere pertineat, ;.C~.l.x)ix,tit.xiv. 366 L'ART ET SCIENCE Le traité d'Albertano a dû être traduit trmf~ dans toutes les langues de l'Europe nous occidentale; cependant ne possédons de renseignements certains sur les que traductions néerlandaises et tchèques. italiennes, En Italie, les œuvres d'AJbertano didactiques furent traduites de son même en temps langue vulmais elles n'ont été gaire tmprimées que dans les recueils suivants A.) Tre Trattati d'Albertano Giudice da Brescia il primo della dilezion e del e d'Iddio, prossimô, della forma dell' onesta vita il secondo della cone de' Consigli il terzo delle sei maniere solazione, de) parlare, scritti da lui in lingua iatina, daf)' Anno in fino ail' Anno ne' mede)2~ 1246, e traslatati simi tempi, in volgar riveduti Fiorentino, con più testi a penna e riscontri con !o stesso testo latino, da)io' Nferigno Accademico de)fa Crusca. In Firenze, i Giunti, t6to. Con Licenzia appresso de' Superiori. In-4 de 6 ff. et 200 pp. Ce recueil, de' Rossi, publié dit par Bastiano a )o 'Nferigno a été », fois in réimprimé plusieurs Firenze ed in Mantova, )7~2, in-4; Brescia, t824, )n-8;AMMo,i8~o,in-t6. B.) Voigarizzamento dei trattati moraH di Albertano di da Soffredo det Grazia, giudice Brescia, notaro Pistoese fatto innanzi al )278, trovato da Sebast. in un codice scritto l'anno Ciampi predetto, ed ora pubblicato la prima volta con e illustrazione, la giunta de) Testamento in lingua volgare di Beatrice, contessa da Capraja, dell' anno 1278. jL'~ Firenze, in-8<. legrini, t8~2, Voici maintenant la liste des traductions néerlandaises de l'Ars loquendi A. Boexken van die konste van spreken ende van S. l. n. d. J. Bellaert, vers ~84]. swighen. [~ar~ In-4 goth. de 2~ ff. de 27 lignes à la page, sign. <c. t. Le J'r<!H<:fo del parlare e del Facere a été imprimé outre séparément à Venise, en i83o, in-8. en DE BIEN PARLER. 367 J~n~/f<- de la//? ~n/T?f~n~ n~r~/ï.t.?~' Annales Typographie néerlandaise; Campbell, LaHaye,t874,tn-8,n<-69. ende swyghen om te leeren spreken B. Konste y~tt a)sttijtis.–[A)afin:]G~t-~f«~/MAo/<. in-4 [Jac. Jacobsz v. d. Meer, )~87 ou t~.88], a-c. à la de de 2~ ff. 27 lignes page, sign. goth. Campbeti,n<'70.. ende swi C. !f Die conste om te )eeren spreken Voleynt en geprent [A la fin :] gen alst tijt is. de 2~ ff. de 27 S. d., in-4 goth. te Dell in Hollant. à 28 lignes. Campbe)t,n''7i. en om te leren D. Dit is een konste spreken alst tijt is. [A la fin :] Hier eyndet Die swighen konste van swighen Gheprent tots harM spreken. s. d., Ger. Leempt vàn Nijmegen], !og/)M~MA [~ à la page, sign. a-c. in-4 goth. de 24 ff. de 27 lignes ~72. Campbell, furent traduites d'Albertano morales Les œuvres au XVe siède. (Historie ~f~en Jungmann tchèque décrit tn-8, p. m) F< w Praze, 1849, ratury deux manuscrits qui en ont été conservés. complets et a même été imprimé, L'~r!~t;mf!'tftt~M~t deux éditions l'on en connaît mluweni a miceni. W Plzni, A. 0 iàdném ~02, in-8 goth. u 7aM W Plzni a miceni. mluweni B. 0 radném in-8 goth. Peka, [j28, n'est pas d'Albertano Le pus ouvrage important dont le texte l'Ars loquendi, c'est le Liber consolationis M. Thor latin a été récemment Sundby 1. publié par [. Albertani Brixiensis Liber Consolationis et Consilii, ex quo hausta est Fabula Gallica de Melibeo et Prudencia, quam, anglice redditam et The Tale of Me/ft!; inscriptam, Tales recepit. Edidit Galfridus Chaucer inter Canterbury Chauceriana.Londini Thor Sundby. Pro Sodetate (ou avec Fred HBst et un titre abrégé filium), Havn~, apud Andr, t87;, in-8. 368 L'ART ET SCIENCE DE BIEN PARLER. fp traita ~n~ïio! !) Ce ànrnnncpropos il n~nf. nous f.iff: suffira de ~.–. traité, renduquel aux recherches savant du roinaniste a voyer danois, éte le prototype du Livre de M~t'Me auPrudence, trefois attribué à Christine: de Pisan (cf. Brunet, t. III, col. Manuel, mais ~8p-po), que MM. Paul et Thor ont cru Meyer restituer à Sundby pouvoir Jean de Meung. H est fort possible notre que petite être réunie pièce doive égafemeM aux œuvres de ce poëte. ~9 Le qui Testament s'en va au de Jenin de Lesche, Mont-Sainct-Michel. du Testament de Jenin de Lesche est bien de la des bibliophiles par le Catalogue venteLaVai)ière(t.!I,p.n";o84)€t par l'article du Manuel de Brunet (t. V, col. 732), mais il de ces raretés connaît de au nombre était qu'on le réimprimons nom et qu'on ne voit jamais. Nous de notre Bibliod'après l'exemplaire aujourd'hui C. Nationale (Y. 4418. Rés.). thèque de trouver des détaits sur H eût été fort intéressant dans une normande abbaye pièce imprimée l'antique bien à la fin du XV' siècle; mais, comme on pouvait il n'est question du Mont-Saint-Michel le supposer, Aussi n'avonsptaquette. que sur le titre de notre ici des anciens nous pas à nous occuper pèlerinages était l'objet. On rencontre dont le Mont-Saint-Michel vers de notre texte une dans les premiers néanmoins assez et qu'il en apparence n'y indication, vague, si elle ne se à lieu de relever aurait rapportait pas semblé à cette un acte de dévotion particulier qui localité: du Mont Comme vray pèlerin où les enfans vont, Saint-Michel, Le plus souvent sans croix ni pille. e titre Lconnu LC P. F. X. W ~W uJ ~~VUVCIü aau r.W 24 LE ~70 N.e en nfies effet t., la .et..s:7~e.s.1, relation d'un certain nombre de pèlerinages d'enfants allant en au Monttroupes M. Léopold Saint-Michel. Delisle (AMmo~M de Normandie, t. XVII, Société des Antiquaires iSjo, i a cité ceux de et de et pp. 388-94) )~ !y, aussi consulter )'on peut sur ce point le premier de l'Histoire du Mon<nf-A?t'<:Ac/ volume de Dom vient de la Société de l'Histoire Huynes que publier de Normandie (pp. 'ooio~-8, ;2~6). Ce sont peut-être aussi des enfants que les galodes Comptes en pins de cet article royaux publies M. de extraits Vallet Viriville à la suite de son par édition de Jean Chartier (t. III, 317)~ « Monseigneur le Régent, donné aux pour argent de la Cuisine au Mont-Saintpour aller galopins Michel au temps de Karesme, mercredi février 16 sous. » ('42;); argent, Notre pièce a paru sans date. M. Campeaux, qui l'a et en cite vers connue dans.son étude qui quelques sur François Villon, Paris, iu-8", !8~, pp. ~-2,– connu le Testaaprès avoir dit que Villon a peut-être ment de Jean Régnier, sieur de Guerchy, contenu les Fortunes et adversitez de cet auteur dans composées en <~t, mais imprimées seulement en ~26 t. IV, col. 1)87, vo Regnier, et C~M(voy. Brunet, n'' 4S4), logue du Baron J. P"~ ~P;'eAo/:], t86$, ces mots Je ne serais étonné ajoute pas que Vitton eut connu une autre petite pièce du même genre qui a pour titre le Testament de Jenin de Lesche. car, la preuve, bien que je n'en puisse pas donner j'inà t'œuvre de Villon. C'est cline à la croire antérieure le testament d'un jeune bourgeois de Paris, qui, etc. n d'admettre cette opinion, !t nous est impossible et du chef-d'œuvre de Villon ne nous semble l'antériorité Nous n.,nnc TESTAMENT avons cn t. Chronique de Charles W/, roi de France, par Chartier, nouvelle édition, etc. Paris, JamM,i8~vo). in-):. Jean DE !f~f)!f'i~tah)!r (tttncneaétabhr. JENIN DE LESCHE. nti<");t)'-)r.<io,'tf.t On ~7; pas sait l'accueil que reçurent du public Grant et le Petit FM~m~nt, le dès qu'ils furent Souvent le titre popularisés par l'imprimerie. d'une composition littéraire est le principal élément de son succès; la rubrique du Testament avait réussi, ie Testament fut à la mode. rimeur voulut Chaque écrire le testament de quelqu'un ou de quelque chose. Nous avons le Testament de Taste-vin, le Testament de le Testament de la Guerre et tant d'autres. Ragot, Nous avons dans ce volume le Testament réimprime de Levrault et le Testament de toutes ces l'Oyson; pièces sont calquées sur J'oeuvre de Villon; aucune pourtant ne s'en rapproche plus que le Testament de Jenin de Lesche. N'est-il de penser que cette pas naturel aussi n'est imitation pièce du maître et non qu'une lui a servi de pas l'ébauche modèle? qui La forme des vers à rime plate est l'indice d'une composition du XVIe Stècte un poète du XVe siede aurait adopté de préférence la strophe de huit vers. Les pèlerinages dont nous avons trouvé de nombreuses d'enfants, mentions remontant au XVe siècle, se sont continués du Dictionnaire beaucoup plus tard. Les rédacteurs de Trévoux ~v" Michel) constatent cet que usage subsistait encore de leur temps « Les du garçons jeunes peuple, » disent-ils, à S. Michel, a (fvontenpè)ennage Si tous ces arguments ne suffisaient pas pour démontrer que notre pièce est postérieure à Villon, le nom de Jenin nous fournirait à lui seul de\Lesche une raison Ce péremptoire. n'était personnage pas un être imaginaire, mais un pauvre fou contemporain de Caillette, et par conséquent de Louis XII et de 1~. Un du François de Caitpassage Trespassement lette que nous publions nous .ci-après, apprend que Jenin de Lesche survécut à son collègue et ami, mort M)~ Jenin de Leche, sot assez fantastique, Sa!chant ia mort de son ami Caillette. Ne sçait quasi où il fault qu'il se mette. LE 372 TESTAMENT Le Testament est donc mais écrit sousFrancois! maintenant Voici non-seulement la description imprimé, bibliographique de iapièce: <j)Letestamët//deIeninde)es//chequisen Et pmieremët au mSt Saict -[Au va Miche). en la recto du dernier f. :] !f On les vent a Paris Dame a Len-Ilseigne lescu de rue neufue nostre de /'M/:M. S. d. [vers i ;2;], pet. in-8 goth. de /). ff. de 20 lignes à la page pleine. un bois représentant un homme Au verso du titre, et agenouillé devant une à longs cheveux, découvert femme et un homme; ce dernier personnage est coiffé rond mis à la mode par Louis XI. du chapeau un Au verso du 4e f., un bois représentant homme, derrière un libraire ou changeur, placé comptoir, ta main droite sur un livre, et parlant à un autre homme, d'un enfant. Comme lequel met la main sur l'épaule bois n'est faut le il n'y pas pasfait pour le livre, dont il voir Jenin de Lesche avec l'un des enfants parle. Le qui de Lesche Testament de Jenin ~f! au Mont-Saint-Michel. mme vray pèlerin du Mont où tes enfans vont aint-Michel, .e plus souvent sans croix ne pille, Conducteur loy, comme saige _G, comme suffisant De ma compaignie, pensant Queaussitostmeurtveauquevache, De paour que ne soye trouvé t. Imp. soyes. et habille, lasche DE n.. JENIN r:_i DE "nu. LESCHE. ~L_L Etque[je]nemeureintestat, Sain d'entendement, en estat Debonpé)erinhabi))é~, Se je suis par la Mort hallé 3, Enfaisantcetrès~beauvoyaige, Je requiers de très bon couraige A mes bons amis de Paris, de ma mort Qui seront marris, allé Que corps quérir Où la Mort me viendra férir, mon Et soit Tout soit à Sainct-Innocent au plus Se je suis mis de mes amys. près noyé en la mer, Jeburaydecejusamer, Mais je Qu'ilz Et que pry à mes compaignons me cherchent ès environs je soye Au lieu S'ilz que ne sont rapporté j'ay dessus avec périz Item j'ordonne Mes amys facent noté, que dire moy. pour moy messes EnJeurségHsesetparroisses Et qu'ilz viennent au devant Habillement 6 jusques dehors De ceste ville Item donne du corps honnestement. mon habilement A maistre Pierre Bourguignon, Qui me semble bon compaignon Imp.: Moy sain. tiré.~}. Imp. ct-M.– habilement. 2. Imp.: Imp. et habillé. perilz.-6. 3. Halé, C'est-à-dire LE 37~. mon Douraon, TESTAMENT aussi ma maiette, Et le chapeau dessus ma teste, A maistre Jacques le Bossu, Car je sçay bien que, s'il eust sçeu, Il fut venu avecques Je sçay bien la raison moy pour quoy. Item laisse à Colas (le) Baveulx, le souvent est morveulx, Qui plus Mon beau hauberjon 1 de Sainct Jacques ce et avecques, Je laisse ma grosse bouteille, 3 Qui est, ce croy, la nompareille Où jamais je boutay les lèvres, /hm, plus oultre A maistre car Alain, H a, s'il ne boit les fièvres à grant traictz. Elle luy duict, je vous prometz, Et aussi font,~ mes patenostres, Qui sont plus belles que nul' aultres, sans dire mot. Qu'il portera Item je laisse au bon Guillot Ma besasse de canevas. Item j'ordonne Quant au regard Il ne m'en Car aussi chault bien ung aulire cas du luminaire; s'y en a guerre, ne verray Item de sonner, somme goutte. toute, Diminutif de Haubert, cotte de mailles. 2. Saint-Jacques-de-Compostelle ou Santiago, célèbre au les armes en acier moyen-âge pour trempé qui s'y fabrise. sont. Imp. 4. imp. quaient. DE JENIN LESCHE. DE 37S Je croy que m'en passeray bien, Car aussi bien n'en orray rien. Item fault bien trouver Que je soye porté grant Dedans Sainct-Innocent Car je ne seroye 2 aller. moyen erre 1 en terre, Item je vueil, à bref parler, Que t'en ne chante nullement, Car croire povez fermement Que n'auray pas le cueur en joye. Item pour ce que n'ay monnoye, Ne escus pour payer barbiers, Qui ont par plusieurs jours entiers Besongné au mal de ma cuisse, S'il advient périsse, qu'en chemin tout ce mal Je leur délaisse Affin qu'ilz A tout puissent jamais Le testament Je vueil parier mont et val de moy. de bonne sortisse qu'il soit accomply foy effaict et faict qu'il Par mes exécuteurs, qui sont et lesquelz me font Mes maistres, Du plaisir autant qu'à nul homme; Et Lesquelz pour le présent je nomme; ]. Grand train, M. A. Schéler (Dictionnaire d' étymologie, Paris, Maisonneuve. 187;, in-8°) fait dériver le mot erre du verbe latin iterare. i. Au sens de saurois; ce serait une leçon meilleure de lire y aller. Imp. je n'ay. TESTAMENT C'est C'est le trinnier DE Kainrt-tnnnrfnt JENIN. · le trippier Sainct-Innocent; Comme il est décent je croy, Pour subvenir à mon affaire, Car je l'ayme comme mon frère. Faict par Maistre Jenin de Lesche. On les vent à Paris en la rue neufve Nostre D~/n~ à l'enseigne de l'Escu de France. La Vie et Trespassement de Caillette. de plus connu que le nom de Caillette. ien dans son poëme RL'Allemand Locher, Jacques latin Navis stultifera, d'abord en allemand par composé et Sebastien Brandt traduit en vers français par Pierre Rivière dès !4~7, met son portrait en regard de Seigni les modes nouvelles Joan, pour opposer aux modes anciennes. Dans la ballade, écrite vers f [ par Marot « dans à écrire au Palais de Paris)', le temps qu'il apprenoit il est dit Bref, si jamais j'en tremble de frisson, Je suis content qu'on m'appelle Ctti~K~, et en note, Lenglet-Dufresnoy (Ed. de t~t, 'n-< ce de la « Et n'est Ménippée il, 8) rappelle passage nous cause nations sans que les autres appellent comme cailles caillettes, pauvres coiffées, puisque, c'est-à-dire et trop crédules, les Prédifemmelettes, nous font danser dans le cateurs et Sorbonistes. » retz des Tirans. a cité son nom Rabelais l'a définitivement Erasme le récit du consacré jugement, digne de Salomon par et de Sancho-Pança, rendu fol Seigni Joan, par de bisaïeui de Caillette. Chacun con-LParis, insigne 378 VIE ET TRESPASSEMENT naît le joli conte de Bonaventure où il Desperiers, est question de Caillette et en même temps d'un autre fou nommé de l'abbé Polite qui était le bouffon de Bourgueit'. Dreux du Radier, dans ['~Mfom: des Fous en titre d'office qui figure dans ses « Recréations histomorales et d'érudition riques, critiques, x (Paris, ) 767, 2 vol. in-t2), dit très-justement héros que notre était de la-nature « de ces Fous imbéciles dont la naïveté est telle que leurs actions ou leurs réponses ont quoique chose d'aussi amusant et que la vivacité des autres. » l'esprit M. Paul Lacroix dans sa notice sur les Fous des Rois de France, dans « les Curiosités réimprimée de l'Histoire de France (Paris, Delahaye, t8~8, et en a aussi in-f6, p. c~-y en 166-9), parlé détail. La pièce gothique du XVIB siècle, en insistant sur la simplicité de Caillette, un renajoute bien Elle nous apprend la date seignement précieux. exacte de sa mort arrivée à l'Hôtel-Dieu de Paris, le 26 août Caillette n'est donc pas absolument le contemporain, mais plutôt le prédécesseur de Triboulet. Nous donnons cette de la d'après l'original dont Bibliothèque nationale, -}- B. Rés., 4~.8; voici la description bibliographique La vie et trespassement de caillette. – y FMM. S. n. d. [Paris, vers f$2~]. Pet. in-8 goth. de 4 ff. de 2 iignes à la page. Il existe déjà de cette pièce une réimpression figurée, exécutée chez Pinard, en ;8;f, par )e's soins de MM. Giraud et Veinant, et tirée à ~2 exemplaires, dont de Hollande, de ~2' sur papier sur papier Chine bleu azuré, 4 sur papier de Chine jaune paille et 2 sur vélin. Des t.Voy. pages i~-y. pièce Y. Périers, éd. Jannet, t. II, nouvelle L, DE La Vie et CAILLETTE. ~yc) Caillette. T'rM~MëmM~ passant temps, fuyant oysiveté, suis voulu ce jourduy entremettre vie descripre d'un fol, qui a été n Me ~~La Bien ans cu aun en Paris a am na cité, la cinquante a.myuauw ~.mc, ce Et, pour faire, j'ay voulu peine mettre; Jamais ung tel ne fut, ne pourra estre, .v. uwu Car, pour tout vray, par faulte de bon sens H estoit dit le Roy des Innocens. Celuy dont. parle Très bien congneu Entour les n'estoit pas ne tachoit Caillette, que garsons aprentis; fournir ses apétis; la petite merdaille, à lui donner vitaille. Innocent Comme nommé des grans et des petis ¡ Halles a eu mainte caiitette~, des trippes, et sans payer maitlette Du mo) Tant de tripières Chascun tachoit Qui estoit fut, chascun vivant en innocence, le sçait de vérité; on prenoit grant plaisance, Le veoir, t'ouyr Et luy donnoit chascun pain et pitence, Considérant Dedans Ledict Aymant sa grande povreté. maint Paris, yver et esté, Caillette a regné et vescu, tousjours « Papa, mamen tournois o estoit mieulx tout qu'un son escu. tangaige « Tournois, têtet sonnoit le carillon; Puis dandinoit et disoit de courage i. Imp. Celuy dont je parle. – 2. Imp. du molz. tmp. 4. Du lait caiUé. de ;tMt~. mNMf~. – Diminutif VIE ~80 ET TRESPASSEMENT « Peignés, le sien usage vuydez »; c'estoit Et ne visoit à acquérir billon; Si fin ne fut qu'estoit Villon; Françoys Ce néantmoins, il monstroit par manière Qu'il aymoit mieulx du vin que de la bière. Quant il avoit son Et en sa main tenoit Châscun disoit godet 1 soubz l'aisselle une branchette, « C'est toute sa vaiselle, » Car le godet de hanap et d'escuelle Servoit souvent à ce povre Caillette; Autant avoit comme Colin Bavette. Se usurier fut, c'estoit d'abillemens, De sa jaquette et fins accoustremens.. Si d'avanture Qui Pas eut eu quelque Bourgois eust vo]u luy 3 donner ung patart, ne l'eust pris, mais trop bien ung tournois, Pour achepter des poires ou des noix, Il l'éust prins et ne eust esté fétart 4 les rues estoit, matin et tart, Parmy Sans trébucher, combien qu'il fut bien yvre; De tous ses faitz on feroit un gros livre. Or avoit-il si bon entendement ne sçeut en sa vie sçavoir, Que oncques Pour avancement, peine ou quelque quelque « Ave A~rM dire tant seullement, Combien qu'i fist de l'apprendre devoir; Ce néantmoins, on )e véoit mouvoir, i. Voir la note l.page 134. 2. Au sens de S'il y eut eu. Imp. Qui luy eut volu. Festard, lent, sot, « sluggish, drowsie, duU, la p/M~M. slow, etC. » COTGRAVE. $. !mp. DE CAILLETTE. 381 « Jésus trois Disant!tit*«.~?M.?tttTnï<:fni<:narrpvpfanr~' fois par C'estoit Bien D'ung de luy tout estoit la plus grant de trouver duyt révérance; science. la maison bon Bourgois, homme bien l'a vestu en la froide saison renommé, Qui Et luy donnoit pain, vin à grant foison, D'ont à jamais il doit estre nommé Père des povres, prisé et estimé, Car en ce faict n'y a fable, luy fut moult charitabte. pour certain, Ledict Bourgois Petis enfans Et leur plaisir y 1 prenoient « Sus, mouche-toy, CaiHette. luy disoient Incontinent Caillette Pour aloit moucher soy A belles mains trop la sienne saisir, mieulx à son » desir, chemisète, se il sa coullète, monstroit Et, faisoit, Et ses dandriHes, dont chacun se rioit, en ce~ point Quant Mauvais Luy le v[é]oit. de la peine boue et de terre force vers luy mainte trudaine3, mainte fredaine, malice, aussi avansant bien souvent ung caterre~; rencontroit une pierre, Mais, se Caillette Tel l'achetoit qui riens On ne verra son pareil i. [t'jon lui faisoient garsons Et luy gectoient Et commetoient Mainte faire n'en povoit à jamais. mais 5; ilz. 2. imp. se. Imp. Moquerie, Mt~fi.f. 4. Catarre. Tel qui n'avait rien jeté à Caillette, $. C'est-à-dire achetait, sans le vouloir, et recevait la pierre que renvoyait Caillette et que celui-ci jetait, pensant la renvoyer à ceux qui le tourmentoient. VIE ~82 Tout Quant Toute ET TRESPASSEMENT homme fut de luv luy nommé son luy faisoit aulcun soulagement; nourrice il appelloit sa mère oère. père, Et si povoit, luy mettoit, par magnière Sur les mammelles la main bien gentilment; Incontinent s'en fuoit Disant « Hen hen Et fuoit, s'en roidement, ne batés pas mamen, en courant le grant pas. On )'a mescreu d'avoir o, esté paillard Et qu'il avoit éu la compagnie De quelque fille, car assez gros billard Ce sot avoit, mais quelque babillard Avoit ce fait, qui tout le cas desnie. C'est une chose que tout chascun regnie; Trop sot estoit pour avoir besongné, Et croy pour vray qu'i s'en est eslongné. S'on « Caillette, où est l'enfant~? Il respondoit « est tout-à-coup mort, o La teste et tout, ha! le petit fant fant. » Mais l'innocence qu'il eut ce fait deffant; De tel meffait le mescroire on a tort luy disoit Tout luy fut ung, joye, noise ou discord Il ne visoit, en gros ne en destal, Pourveu qu'il seust trouver ung hospital. Or est Caillette En l'Ostel-Dieu, Avec quatorze, Plus n'est t. Imp. Imp. de ce siècle en l'an la Mort Caillette, En. lefant. passé; mil et cinq cens i'a embrassé. mais 2. Imp. nommé dnuoir. trespassé x DE Comme CAILLETTE. les aultres de sens, qui plus avoient I[ a quicté ses terres et ses cens < Mort l'a surpris, comme s'il fust bien sage La Mort prent tout, car c'est le sien usage. Enterré est dedans De Nostre-Dame Il n'est une chappelle à Saint-Barthéfemy, que ce fait on recelle, raison Mais que bien tost le cas on vous révelle. Son corps est là transi et endormy, Tout au moyen de celluy bon amy Qui a payé bien plantureusement Tout le convoy et bien honnestement. Petis enfans faisoient et cris grans pleurs « He)as Disant ainsi Caillette est mort. » Hélas, hé)as la Mort l'a huy surprins )) Allons le voir avant que huy soit prins » Des fossoyeurs; allons y par acort. » les enfans Bref, Que impossible Je le sçay bien, Or, Qu'i Comment Et tel desconfort est quasi de bien le croyre; car je l'ay en mémoire. prions tous Jésus et Nostre-Dame luy doient lassus aux Cieu!x sa gloire, ne permette estre perdue l'ame, Qu'i Et qu'i Mort faisoient la mette en son il est à tous destruit répositoire. notoire [chose] 3 et le fol et le saige, si ne vise quel est le personnage Petis enfans, tout, c'est pour vous souvenir i. !mp. ~M. z. Imp. huyt. 3. Imp. 4. tl manque un vers à cette strophe. notaire VIE 384 Qu'on Vuillez doit ET prier pour TRESPASSEMENT tous les trespassez s'il vous plaist, subvenir; luy doncques, A prier Dieu plaise vous maintenir, Car vous mourrez avant cent ans passez, si dessus luy passez, Honnestement, Occupez-vous pour lui faire prière, Tant que serez en ce va! de misère. Explicit. BALLADE. de Lèche, sot assez fantastique,' J Saiehant la mort de son amy CaUtette, Plus insensé que n'est ung frénastique, énin Ne Son sçait quasi où il fault qu'il se mette; il regrette Rabitu compaignon Et Maistre Estouppe pour gémir tendrement, Le bon Jénin à [ ? ] tout sa brouette 2, Pour aller tous en son enterrement. J[ fist regretz devant tous en pub)icque Son cueur soupire, se débat et hallette; Après ses plains d'un autre costé picque, Sans croix ne pille, sans ne maillette argent s se. i.]mp.: 2. Faut-il inférer de là que Jenin de Lesche, dont on vient de lire le Testament, était ou se faisait passer pour et se faisait dans une brouette ? – voiturer impotent, Ajoutons que dans une Response à Charles Huet (Pièces du différent de Sagon et de Marot, Bibliothèque de l'Arsenal, B. L. 6427 A), le nom de Jenin de Lesche est employé comme une injure Regardez cy la villanie De ce genn) Jenin de Lesche. 4. Sans la moindre petite maille. DE CAILLETTE. t- ~8$ _L_'a_ Celluy Jénin incontinant souhaite, Son bon amy Gringolet vistement, Et maistre avec Colin Guy Bavette, Pour venir Le veoir tous à son trespassement. ainsi betourne~, maint garson courroux il bailla Se esbahissoit Puis par A ung garson, soubdain Après Crier commence, se hatast, Qu'on Pour venir Prince, Exécuteur A celle Pour tous 2 au coing d'une ruette 3, plus hault qu'une trompette tant qu'il peut hautement, fol comme Miette, à son trespassement. tant ce fol il faut tout lunatique, et fillette; une clicque seul qu'on entremette du testament, ne se desmette fin que nul venir tous à son enterrement. L'EPYTAPHE. y gist Jehan Povre N'acquesta Le povre Carreiin~ innocent, dit Caillette, une s maiitette qui en ce monde; cy-bas homme pur, net et monde De ce siècle-cy trespassa, Car oncques nul mal ne pensa Povre estoit de biens et de sens, Et trespassa l'an mil cinq cens d'aoust ie vingt-sixiesme Quatorze, Prions à Dieu qu'it ait son ame. Amen. Ahuri. 2. Claque. D'une petite rue. Prononcez Jean les vers sont de huit pieds. 4. Carlin Prononcez $. qu'une. P. F. X. 2 – – VIE ~86 ET TRESPASSEMENT. T Tnnnwr LE 1'" TRESPAS. mil cinq cens quatorze le vingt-sixiesme aoust, fin l'an ~~rprist-i) l'Hostel-Dieu ~En Jour Saint Sa dernière Bénard, aussi bien dire l'ose heure après midy fut close Par Attropos, qui la vie nous toult; car elle prent Povre ou riche n'espargne, Car Qui tout il n'y a Conte, Duc, Roy ne Pape, de ses mains autrement [se] reschappe. LE convoyé CONVOY. fut par clercz que de coustume CAinsi et chappelains, on fait à tous humains, à Nostre-Dame-des-votes~, Jusques Où il va maintes dévotes personnes Et son corps Donnez-luy en ce lieu-là ung Ave Maria. repose Finis. La chapelle dite d'abord des Voûtes, et Notre-Dame, faisait de la Fontaine depuis t;2),ne pas partie de au commencement du fut reconstruite l'église même, qui xvf siècle; la chapelle Notre-Dame était derrière S. Baret l'on y allait par une ruelle. (Lebeuf.ëd. Cocheris, thélemy, cf. Piganiol, H, 261-2 I, ;2y.) ensuite ~7 ADDITIONS. Page 61: allemande du Procès des Depuis que la note sur l'imitation Femmes et des Puces a été imprimée, nous avons eu cond'une relanaissance macaronique allemande, composition nous a les deux tive au,même dont on sujet, communiqué éditions suivantes de Flochis schartzis Gedichtum Versicale A.) Flochia Mannos illis Thiriculis omnes fere Mensehos Weiqui etc. suis bras Jungfras Kindros, behupfere spitzibus et beisere soient Auctore GreisSchnablis stechere Finis. holdo Knick Knackio FloMando. Absque nota de ff. non chiff. à la 4 de lignes [circa ')9oJ, in-4 la est de justification 39 lignes), page (sauf le 4' f. dont sign. A. en taille-douce treize Au titre une gravure représentant leurs Ces treize femmes sont femmes cherchant puces. leurs attitudes dans différents et petits bâtiments, placées sont aussi variées que libres. de M. Moehl, à Paris.) (Bibliothèque De Fl6is swartiFl6ia cortum versicale, B.) omnes fere illis deiriculis Minschos, bus, [sic qu3e & spitzibus &c. behiippere, Mannos, Weibras, lungfras, lis steckere & bitere soient. Authore suis schnafD. XCVIII I Knickknackio//ex Floi)andia.AnnoM. Gripholdo 26 à la page, S. de 6 ff. non chiff. de < in-4 lignes ;?)]. caract. ital. sign. A, d'une élégante on y voit un Le titre est entouré bordure; et une femme leurs bois représentant un homme cherchant puces au milieu d'une chambre. de M. Turner à Londres.) (Bibliothèque ;88 ADDITIONS. le début de ce poème singulier versicale de Flochis. Gedichtum Flochosque canam, qui wachsunt puivereschwarzo, Angla simul fliessente et schweisside E wasroque warmo, Voici Multipedes thieri, qui possunt hupfere longè; dedisset. Non aliter, quam si nùgtos natura Illis sunt equidem, corpora kleina, sunt, inquam, Menschis Sed mille erregunt martrasque plagasque. rubentem Cum stekunt schnablum in leibum, blutumque sic Homines sic vexierere possunt Exsugunt Et qux tandem illis pro tantâ lonia restent todum. et quem nemmant Vexeritate, per vulnera sûnda Sunt varia: martre, suamque quibus ob sua Ob mutwillitiam Menschos abstrusit acerbè Ille Deus, Coelum et sternos qui fecit et erdam lauffit dollhundus in illum, Hunc stichit schlangus, Beissit et in leibum, ut cognatur reddere geistum; Ast alium Wolffiis frissit; Bxrusque zureissit Hic habet innumeros et tempore nullo ixusos, hi lauffunt kleidros et malè beissunt. Frewdam habet, per J94-ZO! Pages nous avons réimprimé les petits poèmes de PhiLorsque de et de Pierre Villon a répondu lippe Vitry d'Ailly auxquels dû dans ses CfMtr~Kt~ nous avons FM~-Gon~f, nous borner à reproduire le texte donné Marpar Prosper sans avoir eu la bonne fortune d'en découvrir une chand, ancienne édition. Nous venons d'être assez heureux pour une au Musée Britannique, en trouver où elle est cotée b. 30. 8~ En voici la description de vitriaco meldensis. Philippus [Au Episeopus verso du Latinum f., ii" et I2e lignes super eodem, de ciamengiis du 2" f., jt* et .N. – [Au verso materia contraria t2* lignes :] Sequitur contrarium seu recto du f. Petrus de aliaco episcoprime [Au 3' :] du n" et t2* Cameraces verso pus [Au f., lignes :] Latinum super eodem [Au verso .N. de damengiis Nicolai de du 4e f. :J .Expiicit Latinum magistri in duabus contrariis significlamengiis super matenis cacione. Anno ~nf millesimo cccc 7mprM~Mm Kon~ejt'mo. die ~t;arfa /em~u. S. in-4 goth. de 4 ff., dont la page la plus pleine contient 24 lignes, sign. a. Le texte, imprimé en gros caractères, est très-correct. J. DER. 389 TABLE 'CONTENUES PIÈCES DES DANS CE VOLUME. Avertissement 2t2. 2t~. 2t~. On les du Petit Monde. La Complaincte à la rue Sainct-Estienne vend à Paris, devant le Collège de Lydes Grecz, de la sieux, à l'enseigne raquette, par Bonaventure Guillotoys. Le vin du Notaire qui a passé le Testament de Quatre-Tournoys. nouveau du Débat d'Eole et de Apologue les dangers de la contenant Neptune, en la rue Court. On les vend à Paris neufve Nostre-Dame à l'enseigne SainctNico)as([~~). histo-, Avec une note sur l'interprétation de cette relative à l'amiral rique pièce, Chabot. t 9 18 TABLE 390 DES PIÈCES T~r~httf<at'Vuft'ctftf1'ï!'tp 2[;.LeDebatde[YveretdeiMe. Différent de celui qui est imprimé dans le tome VI., Avec une note de M. Emile Picot sur les imitations étrangères. 2 [ 6. Deux chansons spirituelles de Carème 217. 220. sur allemand, 387 de Fortune, est monLe Règne auquel trée la nature et puissance d'icelle, affin que l'homme porte paciemment tout ce qui luy adviendra Le Moyen de soy enrichir, profitabie utile à toutes gens, composé Maistre Girault. Françoys Le La Le 77 et par Médecin ou la nouvelle Courtizan, et plus courte manière de parvenir à A Mesla vraye et solide médecine. A Paris, sire Dorbuno. pour Guillaume Barbé. )~9. 8; S f)6 Alfred Fournier. du merveilleux conflict Description et très cruelle bataille faicte entre les deux plus grands Princes de la RéCaresme et gion Bufatique, appellez uo Charnaige. 222. 6) un poëme macaen l'honneur des Avec des notes du Docteur 22t. 54 des additionnelle ronique puces. 2;c). le temps Femmes et des Pulces, un Frère Mineur pèlecomposé par retournant des Hirrelendes, où rin, il apprint la vraye recepte pour prendre et faire mourir les Pulces lasera déclairée à la defey après quelle hnitiondudictProcès. Le Procès Note 2)8. pour 41t Testament et Epitaphe de Maistre CE DANS CONTENUES r~– ï~ T ~tf-nJt le Levrault, Françoys entaSenèchausseedeGuyenne. 223. 224. Le double des Lettres avec les Ditz La terrible Vie, 391 VOLUME. ~fff-fPTit Sergent des Verdz Chascun et Testament mV~Ï royal '2s 8 Galans, · de fin '47 de l'Oyson des deux Amans, Procès plaidyant en la Court de Cupido la grâce de DesBertrand Faict leur Dame. par · de Masan marins · du boys Le Banquet de Vnlon Ballade Avec une notice sur la de Franc Gontier ». « les Contreditz 22 <. Le 226. – La 229. La femme vray disant Advocate moçqueresse des Dames. mocquée. des François morts dedans 2 30. Le Monument le durant siège. A la RoLuzignen Haultin, t~ chelle, par Pierre Jehan Baptiste. La Vie sainct 2~t. en brief de la Deffianche 2; 2. Ung Traictiez au très faicte de Franche du Roy et la Resnoble Charle, Empereur – 2~. '93 388 NoteadditionneUe. 227. '7° Seigneur ponse dudit au très puissant faicte Deffianche La de par le et noble Empereur Charles et Roy d'Engleterre Roy de Franche du très noble et aussi la Response Deffianche suz laditte (en Empereur prose). de bien parler et de et Science L'Art soy taire. Avec une note sur l'Ars loquendi et tacendi de Brescia. d'Albertano 22 $ 269 276 29~ 30S 3~' t 3!' t ~92 2?4. 234. TABLE DES PIÈCES. Le Testament Le Testament Jenin Hf T.~rhe de Jenin de Lésche s'en va au Mont-Saint-Michet 2~.LaVieetTrespassementdeCaif)ette. FIN DU TOME tm; qui ~69 377 DIXIÈME.